L’Écriture nous avertit d’avance que dans « ces derniers jours, il surviendra des temps fâcheux » [2 Tim. 3, 1] , afin que nous puissions être prêts à leur faire face quand ils arrivent ; et plus encore — afin que nous soyons sur nos gardes, comme étant pleinement sensibles à l’Esprit et à leur caractère. Si nous ne nous rendons pas compte de la nature des temps, comment pourrions-nous être prêts à leur faire face ? Et si nous n’avons pas un sens spirituel bien délicat pour observer, comment pourrions-nous la comprendre ? Ne pourrait-il pas être dit de nous comme des docteurs juifs (et c’était la constatation de leur inconséquence et l’avant-coureur de leur jugement) : « Comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? » [Luc 12, 56] . Le sujet de l’élévation orgueilleuse du moqueur, c’est que toutes choses demeurent comme elles ont été dès le commencement. On n’a pas le sens spirituel pour voir comment toute l’organisation chrétienne est dévastée profondément et dans une large étendue, et il en résulte pour les chrétiens en général une faiblesse proportionnée à leur ignorance relativement à la vérité qui est particulièrement nécessaire pour ce temps-ci, et ce qui est pire, une déplorable négligence à chercher à le savoir. Le caractère pressant du mal n’étant pas senti, il ne s’en trouve que bien peu qui « aient l’intelligence des temps pour savoir ce qu’Israël doit faire » [1 Chron. 12, 32] . Mes frères ! « les choses ne devraient pas être ainsi » [Jacq. 3, 10] !
La question : « Quelle est la vérité importante pour ce temps-ci ? » m’a été posée dernièrement par un sincère et zélé serviteur de Christ ; et plus j’ai considéré ce sujet, plus son importance m’a paru grande. Je vais donc tâcher, avec le secours du Seigneur, de faire voir par l’Écriture de quelle manière, dans des temps et des difficultés semblables aux nôtres, ont agi les vrais serviteurs de ces jours, dont l’exemple nous fournit le précepte et le principe aussi bien que l’autorité, par suite de l’instruction divine qu’ils reçurent alors.
Il faut d’abord que je demande à mon lecteur de considérer les influences qui sont aujourd’hui à l’œuvre, s’exerçant à dissoudre tous les principes du christianisme et à les dépouiller de leur force. Je les réduis à deux. L’une est l’exaltation de l’esprit de l’homme comme possédant en lui-même (per se ) la lumière de la révélation, et comme capable par une habile attention de s’élever si haut, que la révélation ne lui est que d’une utilité secondaire ou probable ; — l’autre (qui semble d’abord inconcevable, si nous n’avions pas l’évidence irrécusable des faits pour fixer notre jugement incertain) est, que plus grandissent le développement et le progrès intellectuels, plus grandit aussi le zèle pour une religion de formes qui exige à la fois le dévotisme du corps et celui du sentiment. C’est ainsi que le développement intellectuel qui se passe de la révélation, et l’extrême dévotisme religieux qui flatte et fausse la conscience, sont pareils à deux courants qui se réunissent et qui croissent dans leur cours, l’esprit étant à lui-même son propre oracle, et la conscience étant à elle-même son propre autel : « l’entendement et la conscience sont tous deux souillés » [Tite 1, 15] et impies !
Il s’agit donc de savoir de quelle manière, n’étant que témoins pour Dieu, nous devons nous opposer au mal ainsi à l’œuvre et le neutraliser ; car tout ce qui répond au mal actuel serait la vérité « pour ce temps-ci ». Il nous est expressément déclaré, en 2 Timothée 3 , qui traite spécialement des temps fâcheux de la fin, que les « saintes lettres peuvent nous rendre sages à salut ». Or, je considère ce mot « salut » comme signifiant la délivrance de tout ce qui peut me causer du dommage ou me faire du mal, et non pas seulement la délivrance de mon âme du jugement. Le fait même que l’Esprit rejette l’âme sur l’appui des Écritures dans une conjoncture pareille, prouve à lui seul qu’Il savait que lorsque leur autorité et leur doctrine seraient le plus attaquées, le cœur sincère les trouverait remarquablement propres à préserver et à conduire sûrement. Après avoir ainsi établi que nous devons trouver dans les Saintes Écritures tout ce qui peut nous délivrer moralement du mal et des difficultés qui nous environnent, parcourons-les soigneusement et remarquons de quelle manière les serviteurs de Dieu furent conduits et enseignés pour tenir en échec et déjouer tous les artifices de l’ennemi ; car il est le même depuis le commencement, et nous avons l’avantage d’étudier la voie et les moyens par lesquels il fut repoussé dans les grands combats antérieurs à notre époque ; et par la grâce de Dieu, cette connaissance contribuera à nous rendre capables de le repousser aujourd’hui nous-mêmes.
Dans la toute première tentation, lorsque Satan séduisit Ève par sa ruse, nous trouvons les principaux traits qui caractérisent chacun des grands assauts qu’il a livrés à l’homme. Ici Satan se présente sous la forme du « plus fin de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait faits » [Gen. 3, 1] — sous la forme d’un serpent. Or, le verbe « employer des enchantements » est de la même famille que le mot qui signifie serpent, tous les deux étant composés des mêmes lettres, sans les points voyelles, nahasch , terme auquel je fais maintenant allusion. Je ne le cite ici que pour faire voir que Satan prenait la forme du serpent dans le même but qu’il employait les enchantements — en vue de tromper — et de là vient le raisonnement de l’apôtre sur cet acte, comme « le serpent séduisit Ève par sa ruse » [2 Cor. 11, 3] , et qu’Ève dit elle-même : « le serpent m’a séduite » [Gen. 3, 13] . Nous n’avons besoin de rien de plus pour établir que la première pensée, le but principal de Satan, c’est de cacher à l’homme le pouvoir qui exerce son influence sur son esprit et sa conscience. Et c’est là pour moi une découverte très importante à faire. Le mal aime d’accomplir ses criminels desseins sans que son origine soit découverte ; tandis que le bien, comme tout ce qui est de Dieu, est toujours plus confirmé quand on le rapporte à son origine. Nous pouvons donc en conclure que Satan trompera toujours l’homme quand il cherche à en faire sa proie ; et en conséquence, si je ne puis voir distinctement l’origine de l’influence sous laquelle on veut me placer, c’est-à-dire, de qui elle procède, j’ai besoin de prendre garde et de marcher avec précaution, de peur de tomber dans le piège du diable.
Remarquons bien cela. Dans ses attaques, Satan commence d’abord par la tromperie et la ruse ; ensuite (et par ceci, si j’ai le sens spirituel, je puis découvrir mon danger), il me propose toujours quelque chose de nature à m’exalter ; n’importe que ce soit dans les choses de l’ordre moral ou dans celles de l’ordre naturel, il cherche dans l’un et l’autre cas à faire du moi mon objet, et il se servira du nom de Dieu pour donner du poids à son mensonge. Dans le cas d’Ève, il chercha à la faire désobéir à Dieu d’abord en lui assurant un mensonge, et ensuite en faisant ressortir l’avantage qui résulterait pour elle d’avoir accédé à son conseil ; ce qui est appuyé par une allusion qu’il fait à Dieu. Lors même que ce ne soit qu’une mauvaise insinuation, souvent l’appel à Dieu n’en atteint pas moins, par sa hardiesse, l’homme simple et sans expérience, avec la force de la vérité. Qui oserait, pourrait-on dire, affirmer si hautement à la face du ciel, s’il n’avait pas la vérité de son côté ? Mais cette effronterie d’affirmation n’est en réalité qu’une profanation diabolique. Et si j’ai de la spiritualité, je soupçonne aussitôt qu’il va m’être donné quelque conseil spécieux ayant trait exclusivement ou principalement à mon avancement ou à mon avantage propre. On dira peut-être que l’évangile me présente d’une manière bien prééminente mon propre avantage. C’est vrai ; mais ne me rattache-t-il pas à Dieu ? Et n’est-ce pas dans la manifestation qu’il me présente de Sa grâce et de Sa gloire que je trouve une place d’éternelle proximité avec Lui ? « Aujourd’hui, dans la cité de David vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » [Luc 2, 11] — message de la gloire de Dieu ! Satan voudrait m’occuper de mon propre avantage, et aussi de ma propre aptitude à l’assurer. Après m’avoir trompé sur la source réelle de l’influence qui tend à s’exercer sur moi, et avoir obtenu que je lui prête l’oreille, il me fait voir comment je puis m’avancer moi-même, et cela dans une direction connue de Dieu ; tout scrupule relativement aux défenses divines étant surmonté par la certitude connue de Dieu d’un gain positif et de la capacité propre de l’homme pour l’atteindre et l’acquérir. Quand l’homme cède ainsi à Satan, les pensées qui traversent son esprit sont les mêmes en principe que celles qui traversèrent l’esprit d’Ève ; la chose est examinée, et on arrive à la conclusion qu’il résultera des propositions du tentateur des avantages personnels considérables et qui nous élèveront. Et on entre dans la fatale carrière. Adam et Ève sont nus ! Ils voient trop ! Voilà ce qu’ils ont gagné à écouter Satan ! Ils voient maintenant ce à quoi ils ne peuvent porter remède. La grâce de Dieu tient toujours devant l’âme des siens le remède qui suffit au besoin. En ayant recours aux feuilles de figuier [Gen. 3, 7] , Adam fait un misérable effort, eu égard à ses connaissances naturelles étendues, pour remédier à son dénuement ; et en se cachant derrière les arbres du jardin [Gen. 3, 8] , il manifeste d’une manière plus triste encore son manque absolu de ressources, et sa parfaite insuffisance à pourvoir à son cas lorsqu’il avait affaire avec Dieu.
Mais à présent Dieu intervient ; et il nous est bon et précieux de remarquer comment Il agit et déjoue la malice de Satan. Il fait quatre choses. D’abord, Il demande à Adam s’il n’a pas méprisé Sa parole ; car c’était là le grand but de Satan, et en conséquence c’est le premier point à examiner ; et sur cette demande, la culpabilité d’Adam est prouvée. Secondement, Dieu prononce la sentence de l’homme à cause de son péché, lui assignant le travail et la peine sur une terre maudite de Dieu. En troisième lieu, Il nourrit et soutient son âme avec le véritable remède pour sa misère ; et enfin, Il le revêt de vêtements qu’Il a faits de Sa propre main, d’une manière qui, par son contraste avec la tentative précédente et vaine de l’homme, doit l’avoir étonné et humilié.
Or, je pense que dans ces quatre manifestations de la pensée divine, nous avons les effets divers de la puissance du Saint Esprit par lesquels Il délivre les siens des ruses de Satan. 1° Je suis mesuré avec la Parole et trouvé coupable. 2° Le sentiment de ma position comme un pécheur qui souffre en vertu d’un jugement sur une terre maudite, est profondément imprimé en moi. 3° Mon âme est rattachée à Celui qui doit briser la tête du serpent, Jésus Christ venu en chair, et à Son œuvre parfaite à laquelle me lie la parole prophétique. Et enfin, je me trouve moi-même vêtu par Sa grâce ; c’est-à-dire, que ma position est délivrée de sa honte par la main même de Dieu.
J’espère pouvoir montrer avant de terminer cet article, comment, dans la chute de l’homme, ont été déployées non seulement les voies diverses du pouvoir de Satan en vue de pousser l’homme à cette heure fatale, mais aussi les voies bénies et distinctes de la grâce de Dieu en vue de délivrer efficacement l’homme de la force et du courant de l’influence de Satan. Mais j’en viens maintenant à d’autres passages qui nous présentent le pouvoir de Satan en lutte avec la puissance de Dieu. Voyons Genèse 41 où Joseph apparaît comme pour Dieu en contraste avec les magiciens de l’Égypte. Joseph est appelé de sa prison pour expliquer le songe de Pharaon, après que l’impuissance et l’inhabilité de tous les sages d’Égypte à le faire ont été prouvées. Dieu, par la bouche de Joseph, rend témoignage au monde que l’homme dépend entièrement de Lui pour la lumière ; toute l’habileté et toutes les ressources humaines s’étant montrées insuffisantes et complètement en défaut. Or, Joseph était un serviteur qui avait appris à se confier en Dieu et en Sa parole. Des prophéties qui le regardaient lui-même lui avaient été communiquées en songe : peut-être ne les avait-il pas comprises jusqu’à leur accomplissement ; mais qui peut douter que son âme ne se fût attachée à ces communications de Dieu, lorsqu’il semblait résulter de tout ce qui se passait et des dispensations de la providence que sa foi en elles était entièrement ignorée et ne devait pas se réaliser ? C’est toujours ainsi qu’en agit le Seigneur. Il attache les âmes des siens à Lui-même, en leur communiquant des desseins, dont souvent ils ne connaissent pas davantage tant qu’ils ne se sont pas encore accomplis ; mais s’ils croient en Lui, ce qu’Il a communiqué demeure comme le refuge de la foi. Et voici la grande différence entre l’homme de Dieu et l’homme naturel dans les temps difficiles. Quand la difficulté survient, le serviteur s’en tient à la révélation de Dieu, attentif aux manifestations de Ses conseils ; tandis que l’homme qui compte sur ses propres ressources, appelle à son aide tous les secours naturels et surnaturels. Nécessairement, cela fournit à Satan l’occasion désirée, et l’homme devient la proie facile de ses machinations.
Je passe à la lutte entre Moïse et les magiciens racontée en Exode 7 , et comme c’est spécialement à elle que saint Paul fait allusion (2 Tim. 3, 8 ) comme donnant le caractère des « temps fâcheux des derniers jours », nous pouvons nous attendre à y trouver l’instruction qui nous convient particulièrement. Le dessein de Dieu, de retirer Son peuple du pays d’Égypte, avait été communiqué à Moïse. Armé de la révélation divine, de la foi en Dieu et de sa dépendance de Sa parole, il faut qu’il aille hardiment à la rencontre de tous les assauts. À mesure qu’il avance, il trouve qu’il les repousse ; et c’est là la plus grande découverte, comme la plus douce satisfaction et le plus précieux encouragement dans la marche de la foi. Ce n’est qu’à mesure que je marche dans la foi que je découvre que je puis vaincre, et cela m’encourage à avancer sur le chemin dans lequel je suis entré. Aussi longtemps que je serai en dehors du chemin de la foi, j’attendrai un encouragement à y entrer ; et pendant que je suis occupé de cette manière, non seulement je suis dehors, mais je suis privé de l’encouragement ; mais lorsque je suis dedans le chemin, j’ai l’encouragement, non pour m’engager à y entrer , mais à cause que je m’y trouve, pour m’exciter à aller plus avant. Combien tout cela est important pour nos âmes en ce temps de difficulté ! La pensée de Dieu — Sa Parole — m’a été communiquée, et je m’attache à elle par la foi. Et même, plus elle est attaquée et dépréciée, soit comme insuffisante soit comme secondaire (comme c’est le cas aujourd’hui — et dans quelle étendue !), plus la foi s’attache à elle comme à l’unique guide ; car plus le passage est ténébreux, plus le sage sera attentif à sa lampe ; et suivant que je le ferai, j’éprouverai qu’elle suffit parfaitement. Un être qui me demande de me reposer entièrement sur lui dans mon extrémité, et qui m’offre de se charger de toute la responsabilité de moi-même et de ma position, doit savoir qu’il est capable de la porter, car, s’il ne l’était pas, non seulement il me tromperait, mais révélerait sa propre impuissance si j’acceptais son offre. Moïse savait que Dieu était un tel être pour lui, et il se tient en face de Pharaon et des magiciens, se reposant uniquement sur la force de Sa Parole. Remarquez-le ! Ce n’était point quelque succès qu’il eût remporté devant eux qui lui donnait confiance et hardiesse, car il ne remporta de succès qu’après être venu devant eux ; il les défie, dans l’intrépidité de la foi, comptant sur la Parole de Dieu, et son succès sur le serpent ou dragon est alors manifesté (chap. 7, 12 ). Le but des magiciens (Jannès et Jambrès [2 Tim. 3, 8] , les sorciers du Nouveau Testament) était d’affaiblir, d’annuler la puissance par laquelle agissait Moïse. C’était une intention purement satanique : mais elle ne l’était pas davantage que le but de ces hommes des derniers jours auxquels l’apôtre les compare, « qui résistent à la vérité, hommes corrompus dans leur entendement », etc. Quel combat terrible, si nous réfléchissons un moment que Satan doit ranger l’homme en bataille contre Dieu ! Quand l’homme voit que les ressources humaines ne suffisent pas pour lever une difficulté, il a recours au surnaturel ; et comme la Parole et le conseil de Dieu sont mis de côté, il ne lui reste qu’à invoquer et accepter le secours de Satan. Les Jannès et les Jambrès de cette époque reculée voulaient combattre et réfuter le témoignage de Dieu tel qu’il était maintenu par Son serviteur Moïse, et le moyen qu’ils employèrent, consista à s’efforcer de faire voir que leur puissance, quoique ouvertement dérivée d’une autre source, était aussi grande, et qu’ils étaient capables de résister à la puissance de Dieu. Dans une pareille conjoncture, qu’est-ce qui soutient le serviteur de Dieu ? Ce ne sont pas ses succès assurément ; mais sachant en lui-même qu’il a appris la pensée de Dieu, il tient pour certain que sa sûreté et sa victoire se trouvent dans sa persévérance à poursuivre dans le sentier de la foi, à « demeurer dans les choses qu’il avait apprises et dont il avait été pleinement convaincu ; sachant de qui il les avait apprises » [2 Tim. 3, 14] . C’est de cette manière que Moïse confondit l’ennemi, et c’est là l’unique règle, la règle bénie et simple pour le serviteur de Dieu jusqu’à la fin du temps. Les magiciens qui l’avaient imité dans une certaine mesure sont prouvés être totalement impuissants à créer la vie . Ils ne peuvent produire une chose vivante de la poussière de la terre ; et cela étant fait par Moïse et Aaron, qui étaient ainsi les instruments de la puissance de Dieu (chap. 8, 17, 18 ), la question entre Dieu et Satan était terminée ; la rivalité n’est plus possible au dernier. Et cette grande victoire fut remportée par la fidélité du Seigneur à soutenir Sa propre Parole qu’Il avait mise dans la bouche de Son serviteur.
J’arrive à 1 Samuel 28 , avec la pensée que nous pouvons recueillir quelque précieuse instruction sur notre sujet dans ce solennel et remarquable récit des circonstances de l’acte par lequel Saül eut recours au pouvoir de Satan, lorsqu’il eut perdu le sentiment de la puissance de Dieu. J’appelle l’attention sur ce passage, principalement pour faire remarquer dans quel état de cœur se trouvait Saül quand il rechercha ainsi l’aide d’un pouvoir surnaturel. À une époque précédente, dans son zèle (pharisaïque, sans doute), il n’avait « pas laissé vivre une sorcière ». Lorsqu’il prétendait être roi de la part de Dieu et qu’il gouvernait sous l’autorité divine, il repoussait justement et vigoureusement les instruments d’une autre puissance de quelque côté qu’ils vinssent. Les prohibitions de la loi à l’égard de cette sorte de personnes étaient absolues (Lév. 20, 6 ), et Saül, avant qu’il eût perdu toute conscience, était connu comme leur impitoyable exterminateur ; mais lorsque Dieu l’eut abandonné et ne voulut plus lui faire de communication, ni par des songes, ni par l’urim, ni par des prophètes, il eut recours à ce qu’il avait auparavant interdit et combattu ; et nous apprenons par sa chute comment peut agir un homme qui autrefois avait pensé et agi d’une manière si différente, quand il se trouve sous la pression des difficultés et qu’il ne voit pas d’autre issue. C’est là pour moi un des exemples les plus solennels, les plus riches en sérieux avertissements, de la manière dont un homme qui s’est éloigné de Dieu, au lieu de rechercher son rétablissement par la repentance et la confession, se jette en suppliant, pour en obtenir du secours, aux pieds de l’ennemi de Dieu, insouciant de la nature de celui auquel il s’adresse, pourvu qu’il puisse se procurer quelque lumière dans la tristesse profonde et sous le poids écrasant qui l’accablent. Et le même esprit ne se trouve-t-il pas dans l’homme en nos jours ? Supposez une personne élevée dans les doctrines du christianisme, et qui les a suivies un certain temps dans la pensée qu’elles lui assuraient un avantage actuel : si cette personne a résisté aux droits de la vérité sur sa conscience, après en avoir admis en un temps la force, quoi de plus naturel, quand elle se trouverait dans des ténèbres croissantes et des difficultés inextricables, qu’elle se jetât dans les bras de quiconque jetterait un peu de lumière sur son chemin et son avenir ? Je ne doute pas qu’il n’y en ait beaucoup qui se sont détournés après Satan de cette manière ; et je crois que comme Dieu, dans Son insondable sagesse, permit à Samuel d’apparaître pour que Saül entendît sa sentence de sa bouche, de même bien des apostats peuvent entendre leur condamnation de quelque serviteur de Dieu jadis honoré, mais oublié maintenant.
Comme je désire signaler l’analogie qu’il y a entre le pouvoir et la pensée de Satan dans ces temps-là et dans ceux-ci, pouvoir et pensée toujours les mêmes quoique moins faciles à discerner, nous pouvons examiner un moment quels étaient le but et l’occupation de ce qu’on appelait « esprits familiers » (version anglaise És. 8, 19 ). Le terme hébreu ne nous met pas sur la voie de son origine, mais celui que nous donne la version des Septante est bien traduit par notre mot français « ventriloques ». De quelle manière ils agissaient, ou exprimaient leur conseil, c’est ce que nous ignorons, mais le même terme se trouve en Job 32, 19 , traduit par « comme des vaisseaux » (de vin) : « il crèverait comme des vaisseaux neufs ». Or, les vaisseaux de vin de ces temps-là étant faits de peau, étaient nécessairement fort gonflés par le vin nouveau avant de se rompre ; et cette observation nous donne lieu incidemment de voir que les personnes désignées par le même mot hébreu, avaient un air imposant, et étaient de ceux dont nous devrions attendre « des discours enflés de vanité » [2 Pier. 2, 18] . De plus, leur vocation était d’entraîner les âmes sous leur influence ; et, à cet effet, ils agissaient sur la crédulité des hommes par quelque signe ou merveille, par l’explication des songes, la prédiction d’événements, etc. Le fait que les hommes sont susceptibles de subir une pareille influence, prouve clairement qu’il y a en eux un besoin senti d’un secours surnaturel ; c’est-à-dire, que l’homme n’est pas, et ne peut être, un individu totalement indépendant, et que s’il n’est pas soutenu par la puissance de Dieu, il faut de toute nécessité, par suite de sa faiblesse inhérente, qu’il se jette dans ce courant dont les prétentions le séduisent — courant qui coule aujourd’hui avec une force terrible toujours croissante. Nous voilà arrivés à une conclusion effrayante, certes ; mais, toute l’histoire renfermée dans l’Écriture, et notamment les portions que nous venons de considérer, prouvent qu’elle est juste. Et par quelle voie, demandons-nous nous-mêmes, l’homme fut-il séduit alors ? Est-ce que ce ne fut pas par la même voie que maintenant, par l’intelligence ? Ces faux prophètes s’adressaient aux sens, et par là atteignaient l’esprit des hommes, et, les ayant subjugués, menaient leurs sectateurs captifs. Voyez de quelle manière Achab était trompé par eux [1 Rois 22, 19-23] ; et le complot n’est découvert que par le prophète de Dieu. On peut bien dire de l’homme qui a livré son esprit et sa volonté à une telle influence : « Il se paît de cendre, et son cœur abusé le fait égarer ; et il ne délivrera point son âme et ne dira point : Ce qui est dans ma main droite n’est-il pas une fausseté ? » [És. 44, 20] . Mais la question intéressante et importante pour nous à considérer, est de savoir comment nous devons nous préserver de cet élément et de cette influence de séduction. Or, nous pouvons remarquer avec de ferventes actions de grâces, que toutes les fois que l’Esprit de Dieu signale un mal, Il dirige les saints de Dieu vers une ligne de conduite et dans un ordre de pensées qui les garantiront de son influence. Nous trouvons cela spécialement au sujet du mal dont nous nous occupons ; car, en Deutéronome 13 , où Israël est expressément averti du dessein de ces esprits de « les détourner de l’Éternel, leur Dieu », la véritable marche préservatrice est aussi tracée : « Vous marcherez après l’Éternel, votre Dieu ; vous le craindrez, vous garderez ses commandements, vous obéirez à sa voix, vous le servirez et vous vous attacherez à lui ». Dans quelle parfaite harmonie est un passage comme celui-là avec les paroles du Seigneur Lui-même : « Si quelqu’un veut faire lui-même Sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu » [Jean 7, 17] . Une âme telle sera affermie dans la vérité et connaîtra la puissance de Dieu, suivant qu’elle y conforme sa conduite. Elle sera à la fois affermie quant à l’intelligence et gardée dans la pratique. Même enseignement en Ésaïe 8 , où sont prédits le rejet de Christ et la détresse qui en est la conséquence sur la terre. Lorsque l’adversaire veut insinuer aux disciples de « s’enquérir des esprits de python » (vers. angl. , esprits familiers), l’Esprit de Dieu réplique : « Le peuple ne s’enquerra-t-il point de son Dieu ? ». La détresse peut s’élever à son comble ; mais cela doit seulement nous exciter à rechercher le Seigneur et le Seigneur seul avec une ardeur nouvelle, et à nous attendre à Lui. L’habitude, ou même le penchant, à chercher du secours de quelque côté que ce soit , sauf si on le cherche auprès de Dieu, doit nécessairement exposer l’âme aux mortelles machinations de Satan, qu’il présente toujours sous quelque forme de nature à rendre leur succès probable, que ce soit pour Israël la forme d’« esprits de python », ou sous toutes les formes spécieuses qu’il prend dans la chrétienté. Aussi, le simple penchant devrait-il être redouté, et on devrait mettre tout son zèle à s’en délivrer ; car, là où on y cède dans le point le plus petit, il y a toujours danger d’être entraîné par la séduction d’injustice.
Et maintenant, avant de quitter les Écritures de l’Ancien Testament, considérons Daniel 2 . Nous y trouvons celui qui avait été revêtu de l’autorité suprême sur les hommes troublé dans son esprit, à cause d’un songe envoyé de Dieu qu’il ne peut plus se rappeler ; tous les astrologues et les sages de Babylone ne peuvent pas non plus lui donner le secours qu’il réclame. Quel tableau ! Voilà un homme à qui le Dieu des cieux avait donné le royaume, la puissance, la force et la gloire, et auquel il est dit « qu’en quelque lieu qu’habitent les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux des cieux, Il les a donnés en ta main, et t’a fait dominer sur eux tous », non seulement troublé, mais sans ressource, ne sachant plus que faire, où se tourner, et rempli de fureur d’avoir trouvé impuissants tous les secours surnaturels auxquels il avait recouru, ordonnant que tous les sages fussent mis à morts ! Puisqu’ils étaient incapables de lui fournir ce qu’il demandait, son âme troublée foule aux pieds toutes leurs prétentions. Quel avertissement pour nous de l’insuffisance, de la vanité du pouvoir de l’homme, et de toutes les autres ressources dont l’homme dispose, quand il s’agit de connaître ou d’apprendre les desseins de Dieu ! Il serait difficile de concevoir quelque chose de plus humiliant que l’état de Nebucadnetsar à ce moment-là. À quoi servent une pareille puissance et des ressources si étendues, si elles n’arrivent pas au point même où j’en ai le plus besoin ? Quel commentaire sur la pauvreté de tout pouvoir, immense et illimité comme l’était le sien, ainsi que de tous les moyens à la portée de l’homme pour acquérir de la science ! Quelqu’un peut-il espérer d’avoir à ses ordres plus de ressources que n’en avait Nebucadnetsar ? Et voyez maintenant à quel état il est réduit, quand ce qu’il réclame et ce qu’il cherche ne constitue que la plus petite partie de la pensée de Dieu. Dieu avait envoyé le songe, et Il en retira le souvenir au roi dans le dessein de prouver à ce grand autocrate universel que toute sa puissance, et toute la sagesse qui était à ses ordres, étaient moins que rien s’il s’agissait de quelque chose qui se rapportât à Dieu, et qu’un eunuque de son palais qui connaissait la pensée de Dieu était plus grand que lui. Qu’il est précieux de voir comment une pareille connaissance place aisément celui qui la possède au-dessus de toute grandeur, de toute capacité, ou de toute ressource humaines ! Tel était le témoignage ici. Telle était la grande vérité nécessaire au temps de Nebucadnetsar et de Daniel. Et si, aux jours du noviciat de la puissance gentile, la tête d’or passa par cette conviction profondément humiliante de son manque absolu de ressource, et ne trouva un refuge et du soulagement que dans le conseil de Dieu, des lèvres du serviteur de Dieu, combien plus (maintenant que la statue est bien près d’être complétée, et se prépare à recevoir sa sentence), il nous convient, à nous qui sommes dans le quatrième empire (les pieds de fer et de terre, où la présomption de l’homme a crû au centuple), d’estimer et de proclamer toute la puissance, toute la capacité, toutes les ressources, ou toute la science de l’homme, comme ne devant pas entrer en ligne de compte ; bien plus, comme n’étant que de la poussière dans la balance, en comparaison de la Parole de Dieu aujourd’hui pleinement révélée. La suprématie et la toute-puissance de la Parole de Dieu constituent notre témoignage, comme ce fut celui de Daniel ; et plus le moment devient sombre et difficile, plus la détresse pratique de Nebucadnetsar et de la sphère à laquelle seule il s’adresse pour trouver du soulagement, doit être un avertissement pour nous, et nous indiquer où notre secours et notre sûreté peuvent se trouver seulement.
Nous passons maintenant à Matthieu 2 , où nous trouverons en type un autre exemple de l’insuffisance et de l’inaptitude de la sagesse humaine ou des découvertes scientifiques, quelque bien dirigées qu’elles soient, à expliquer quelqu’une des voies de Dieu. Les mages, ayant vu l’étoile en orient, en concluent que le roi des Juifs est né et viennent à Jérusalem pour lui rendre hommage. Or, je considère cette étoile comme le témoignage de la création, précieux aussi loin qu’il allait ; et c’est une chose bonne et heureuse pour les sages de l’avoir remarquée et d’y avoir été dociles. Mais au-delà d’un certain point, ce témoignage ne pouvait pas les conduire. Arrivés à Jérusalem, ils sont entièrement désorientés quant au lieu vers lequel ils doivent se diriger pour trouver l’objet de leurs recherches ; ils n’auraient pu non plus avancer plus loin, n’ayant pas appris des annales divines où devait se trouver le Roi nouveau-né. Il est vrai que la sagesse humaine avait pu les conduire à remarquer l’étoile, qui, comme le témoignage pour Dieu dans la création, aurait pu élever leurs espérances relativement à l’Être glorieux dont la création éprouvait elle-même le besoin ; mais ni l’une ni l’autre ne les auraient conduits à Bethléhem qui contenait alors dans la personne de l’humble petit enfant tout ce que Dieu était pour l’homme, et tout ce dont l’homme avait besoin dans ses rapports avec Dieu, à moins qu’ils n’eussent pris garde à la Parole d’après laquelle leur fut annoncé le lieu de naissance du Roi attendu. Même les meilleurs mobiles de la sagesse simplement humaine, l’observation la plus attentive des signes de la nature, lorsque l’homme est arrivé au point où le conseil de Dieu peut seul le diriger, le déconcerteront dans l’objet de ses recherches plutôt qu’ils ne le guideront ; car, toutes les informations qui en résultent n’aboutissent à rien quant au point véritable qu’il a besoin de connaître. Les mages auraient pu errer éternellement à travers la Palestine, si le lieu véritable ne leur eût pas été communiqué d’après l’Écriture ; et ce qui est bien plus, avec toute leur sagesse, ils fussent tombés dans le piège d’Hérode, car il se proposait de se servir de leurs renseignements pour tuer Christ, n’eût été l’intervention de Dieu. Tout cela confirme d’une manière remarquable ce que j’ai avancé, que la sagesse de l’homme, quelque réelle ou bien disposée qu’elle soit, est toujours insuffisante pour toute difficulté relative à Dieu, et que le témoignage de la création quoiqu’il mette son sceau à la Parole, car, après que les mages eurent accepté la Parole comme leur guide, « l’étoile, lisons-nous, alla devant eux et se tint au-dessus du lieu où était le petit enfant » [v. 9] , n’est, cependant, séparé de la Parole divine, d’aucune utilité pratique pour l’homme.
Maintenant, parcourons rapidement quelques passages des Actes qui sont utiles à notre recherche et font voir comment la puissance de Satan sous ses formes diverses était combattue et repoussée par les apôtres dans la puissance du Saint Esprit. En Actes 8 , Simon est un exemple du caractère naturel et de l’ambition des hommes qui cherchent à être réputés pour leur sagesse et leurs connaissances, remplis de leur propre gloire et de leur mérite. Pierre répond à ses avances par la plus sévère opposition, et prononce l’arrêt que nous pouvons répéter sur tous ceux qui sont tels — « Ton cœur n’est point droit devant Dieu » [v. 21] .
Ensuite, au chapitre 13, 6 , nous avons Élymas, le magicien, qui résistait à Paul et à Barnabas, cherchant à détourner de la foi le proconsul romain. Je vois en cet homme magicien juif, un type du mal auquel le Gentil est exposé ; et Saul, nommé ici Paul comme pour indiquer sa connexion avec les Gentils (car Paul est un nom latin et Saul un nom hébreu), fait face à cette forme de mal satanique, en dénonçant celui en qui elle se personnifie comme « plein de toute fraude et de toute méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cessant point de pervertir les droites voies du Seigneur », et en portant contre lui la sentence d’aveuglement. Puis encore, au chapitre 16, 16 , nous trouvons un esprit de divination qui rend réellement témoignage à la vérité, en proclamant Paul et Silas « esclaves du Dieu Très-haut, qui nous annoncent la voie du salut ». Si Paul eût envisagé cette personne à l’esprit de divination selon les pensées naturelles, combien justement il aurait conclu qu’elle lui serait d’un grand avantage pour la vérité, et qu’elle servirait à ses desseins. Que pouvait-on trouver à objecter à ses paroles ? Mais non ! Il la considéra avec l’œil de Dieu, et il vit que l’ennemi était là ; et en conséquence, il exorcisa l’esprit impur, quoique cela exposât et lui-même et son œuvre à toute la rage et à toute la violence de celui dont il faut que nous subissions la malice si nous refusons d’accepter sa faveur. Toute cette rancune et cette violence ne firent pourtant que mettre l’apôtre en rapport avec l’âme pour la bénédiction de laquelle il avait été envoyé à Philippes. Et de quelle manière triomphante la fin le justifie d’avoir repoussé le témoignage d’un autre esprit, quelque recommandables qu’en fussent les termes ! Celui qui refuse l’aide de Satan, s’expose à l’inimitié de Satan ; mais, « Celui qui est pour nous est plus grand que celui qui est contre nous » [1 Jean 4, 4] . Et, dans la longue carrière, nous serons plus que vainqueurs, comme Paul le fut dans ce même Philippes.
Nous arrivons maintenant à l’épître à Timothée, qui est le pivot réel de notre sujet et sur laquelle je désire qu’on dirige toute la lumière que nous avons cherché à recueillir d’autres passages, car c’est là que sont décrits « les derniers jours » [2 Tim. 3, 1] ; et nous trouverons que, quoique Satan ait changé de costume, il n’a pas changé de caractère, et de plus, que les armes de notre guerre sont celles que le vrai serviteur a toujours employées dans les jours difficiles. Dans la première épître, chapitre 4 , le serviteur de Dieu est informé que dans les « derniers temps », ou les temps qui précèdent ceux que nous considérerons dans la seconde épître, il y en aurait qui apostasieraient de la foi, « s’attachant à des esprits séducteurs, et à des enseignements de démons ». Nous apprenons de là que ce sont des chrétiens de profession, qui s’abandonnent à ces étranges et mauvaises influences ; de sorte que nous devons nous attendre à voir cette prophétie se vérifier parmi ceux qui cherchent à être les chefs et les docteurs officiels du christianisme. Ainsi, antérieurement aux « derniers jours » de 2 Timothée 3 , l’esprit des docteurs et des chefs a été ouvert à « des esprits séducteurs et à des enseignements de démons ». Et, tout cela, avec une grande ostentation de religiosité et de dévotisme qui gagne la vénération et l’admiration de la multitude — résultat désiré. Il se peut quelquefois que nous ne soyons pas capables de découvrir quel est le but d’un homme, pendant qu’il ne fait qu’en poursuivre la réalisation ; mais, lorsqu’il l’a atteint, nous sommes en état de nous rendre compte des voies et des procédés divers par lesquels il l’a effectué, et dont on ne se doutait pas. De même, nous voyons avec très peu d’utilité, si nous n’avons pas reconnu dans plusieurs exemples patents l’accomplissement de cette prophétie.
Et maintenant, réunissons sur 2 Timothée 3 tout ce que nous avons appris de ces passages, et voyons-y ce que sera dans son état le plus mauvais ou son état final la corruption parmi les docteurs dans la maison de Dieu, et aussi comment le serviteur de Dieu peut en être gardé et être témoin contre elle. Les docteurs corrompus des « derniers jours » sont caractérisés par trois traits principaux ; et, je ne pense pas que le mal fût exactement déterminé ou décrit par l’un des trois sans les deux autres. L’un de ces caractères, c’est l’égoïsme — le moi sans limite et sans frein. La désobéissance envers les parents indique seulement que toutes les barrières, tous les principes de retenue et de soumission sont renversés, pour tout ce qui est du ressort de la conduite personnelle des individus ; car, il n’est rien dit ici du gouvernement politique ou de la fidélité à la patrie. C’est simplement l’affranchissement de l’esprit et de la volonté de l’homme, de tout frein dans sa capacité individuelle privée comme homme. Il prétend être personnellement indépendant. Le second trait qui les caractérise, c’est qu’ils ont la forme de la piété ; c’est-à-dire que tout en s’affranchissant de toute entrave, ils revêtent l’apparence de la dévotion envers Dieu comme gens de religion. Leur dernier trait caractéristique est qu’ils font tous leurs efforts et emploient tous les moyens pour avoir des sectateurs, et que, comme Jannès et Jambrès qui résistèrent à Moïse, ils résistent à la vérité, se servant de toutes les ressources occultes de l’adresse du magicien et de l’aide de Satan ; — dans quel but ? Pour arrêter et pour éteindre le témoignage et l’établissement de la vérité. Et remarquez-le ! ces personnes ne sont point des incrédules ; pas même des adversaires déclarés. Non ! mais des conducteurs dans la maison de Dieu ! — Chose bien terrible et bien alarmante.
Comment donc le serviteur de Dieu se préservera-t-il de ces choses, et sera-t-il un témoin contre elles ? Nous avons sur ce point abondance d’instruction. D’abord, il est supposé avoir « pleinement compris la doctrine de Paul » [v. 10] — sa conduite, sa foi, sa patience, son amour, son support, ses persécutions et ses souffrances ; — en un mot, il est supposé être sur cette ligne-là — la ligne de l’apôtre Paul. Mais la grande question c’est de savoir de quelle manière il doit se maintenir sur cette ligne. La réponse est que « les saintes lettres peuvent rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus » [v. 15] . Or, dans cette déclaration, deux sujets nous sont présentés et rattachés l’un à l’autre : savoir, les saintes lettres et la personne de Jésus Christ ; et nous pouvons demeurer certains qu’ils ne sauraient être séparés, si nous voulons être préservés des influences mortelles qui règnent maintenant dans le monde et dans l’Église. Les saintes lettres que nous venons d’examiner confirment nos âmes dans le secours et la sécurité qui ne feront jamais défaut à quelqu’un qui compte sur la Parole de Dieu, chose dont nous avons l’exemple le plus brillant dans notre Seigneur Jésus Christ qui répondit au tentateur par ces paroles : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » [Matt. 4, 4] . Ce qu’Israël dut apprendre pendant quarante ans, est la première expression de la vie et de la conduite du dernier Adam — le Seigneur (venu) du ciel, notre vie. Que savons-nous, que pouvons-nous savoir sans la Parole de Dieu ? Souvenons-nous comment les mauvais esprits, les serpents, les magiciens, les sages, les rois, les peuples, ont été déconcertés et mis dans l’embarras d’une manière inextricable, tandis qu’un Daniel s’est tenu seul dans un calme imperturbable en présence d’un monarque frappé de terreur, et qui dans sa fureur et sa perplexité condamnait à mort tous les sages de son royaume ! Oh ! comme à l’heure de la difficulté l’âme apprend la force et la sûreté qu’il y a dans la Parole de Dieu. Plus on connaît le prix de la pensée de Dieu, moins on fait cas de la sagesse humaine ou on s’appuie sur elle. Celui qui connaît la lumière du soleil, doit la préférer toujours à quelque lumière artificielle que ce soit ; et ce n’est là qu’une faible image de cette grande vérité morale, que ce qu’une plus grande lumière fait à l’égard d’une plus faible, la lumière divine le fait à l’égard de la lumière humaine : non seulement elle l’éclipse, mais elle la fait réellement décliner tandis qu’elle prend sa place.
Si, plus elle est connue, la Parole de Dieu me préserve du piège du progrès intellectuel ; de même, d’un autre côté, la personne de Jésus gardée par la foi dans mon âme me préserve d’un piétisme de formes si attrayant pour les âmes qui, pareilles aux Athéniens, en savent assez pour savoir qu’elles ne connaissent pas Dieu, et en conséquence deviennent nécessairement superstitieuses, en raison de leurs plus grandes lumières humaines ; car la superstition n’est rien de plus qu’un effort fait par l’homme, par suite d’une intelligence vague de son état, pour se rendre Dieu propice sans savoir comment. La personne de Jésus Christ ressuscité des morts, après avoir porté le jugement de mes péchés, et maintenant dans le ciel à la droite de Dieu — ma vie, et m’aimant de l’amour de Dieu, dans lequel Il a révélé le Père, doit être un repos, une arche, un sanctuaire pour mon âme, la remplissant de bonheur par tous les délicieux témoignages de Son amour toujours fidèle et vigilant, et la rendant capable, quoique avec « peu de force » seulement, de garder Sa parole et de ne pas renier Son nom [Apoc. 3, 8] , à mesure que « l’heure de la tentation » approche, et même nous environne déjà de ses influences terribles. Telle est, je crois, « la vérité pour ce temps-ci ».
En terminant je puis faire remarquer que ces deux sujets, la Parole et la personne, nous sont présentés avec force en 1 Jean 4 , mais dans une ligne plus positive. Si le témoignage de quelque esprit maintenant n’est pas Jésus Christ venu en chair, il n’est point de Dieu. Quelle règle simple ! Et pourtant, qu’il y a peu de docteurs qui pourraient dire que tel est le simple, l’unique sujet de leur témoignage ! Nous trouvons aussi dans le même chapitre que non seulement on dédaigne cette ligne de témoignage, mais même qu’on refusait d’écouter les apôtres qui étaient les organes de la Parole de Dieu, et en conséquence la défendaient essentiellement.
Tel est l’homme , dont la sentence se hâte aujourd’hui à grands pas ! Et tel est Dieu , qui l’a supporté à travers tous les âges que nous avons brièvement parcourus.
Que nos âmes louent et bénissent notre Dieu, pour qu’Il nous donne de nous en tenir chaque jour plus strictement à Sa Parole. Puissions-nous le faire de plus en plus et nous réjouir en Christ Jésus dans l’esprit d’adoration , Christ habitant dans nos cœurs par la foi [Éph. 3, 17] .
Daniel 2 ◊ 1 Et en la seconde année du règne de Nebucadnetsar, Nebucadnetsar songea des songes, et son esprit fut agité, et son sommeil le quitta. ◊ 2 Et le roi commanda d’appeler les devins, et les enchanteurs, et les magiciens, et les Chaldéens, pour exposer au roi ses songes ; et ils vinrent et se tinrent devant le roi. ◊ 3 Et le roi leur dit : J’ai songé un songe, et mon esprit est agité pour connaître le songe. ◊ 4 Et les Chaldéens dirent au roi, en syriaque : Ô roi, vis à jamais ! Dis le songe à tes serviteurs, et nous en indiquerons l’interprétation. ◊ 5 Le roi répondit et dit aux Chaldéens : La chose est par moi prononcée : si vous ne me faites pas connaître le songe et son interprétation, vous serez mis en pièces, et vos maisons seront réduites en tas d’immondices ; ◊ 6 mais, si vous indiquez le songe et son interprétation, vous recevrez de ma part des dons, et des présents, et de grands honneurs. Indiquez-moi donc le songe et son interprétation. ◊ 7 Ils répondirent pour la seconde fois et dirent : Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en indiquerons l’interprétation. ◊ 8 Le roi répondit et dit : Je sais très certainement que vous voulez gagner du temps, parce que vous voyez que la chose est par moi prononcée ; ◊ 9 or, si vous ne me faites pas connaître le songe, il y a un seul et même décret pour vous ; car vous avez préparé une parole mensongère et perverse pour la dire devant moi, en attendant que le temps ait changé. C’est pourquoi, dites-moi le songe, et je saurai que vous pouvez m’en indiquer l’interprétation. ◊ 10 Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent : Il n’existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande ; c’est pourquoi aucun roi, quelque grand et puissant qu’il fût, n’a demandé chose pareille d’aucun devin, ou enchanteur, ou Chaldéen ; ◊ 11 et la chose que le roi demande est difficile, et il n’existe personne qui puisse l’indiquer devant le roi, excepté les dieux, dont la demeure n’est pas avec la chair.
◊ 12 À cause de cela, le roi s’irrita et se mit dans une très grande colère, et commanda de détruire tous les sages de Babylone. ◊ 13 Et un décret fut promulgué [portant] que les sages fussent tués ; et on chercha Daniel et ses compagnons, pour les tuer. ◊ 14 Alors Daniel répondit avec prudence et avec sens à Arioc, chef des gardes du roi, qui était sorti pour tuer les sages de Babylone ; ◊ 15 il répondit et dit à Arioc, le grand officier du roi : Pourquoi ce décret est-il si rigoureux de par le roi ? Alors Arioc fit connaître la chose à Daniel. ◊ 16 Et Daniel entra et demanda au roi de lui accorder du temps pour indiquer au roi l’interprétation.
◊ 17 Alors Daniel s’en alla à sa maison et fit connaître la chose à Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons, ◊ 18 pour implorer, de la part du Dieu des cieux, [ses] compassions au sujet de ce secret, afin que Daniel et ses compagnons ne fussent pas détruits avec le reste des sages de Babylone. ◊ 19 Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision de la nuit. Alors Daniel bénit le Dieu des cieux. ◊ 20 Daniel répondit et dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! car la sagesse et la puissance sont à lui, ◊ 21 et c’est lui qui change les temps et les saisons, qui dépose les rois et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent l’intelligence : ◊ 22 c’est lui qui révèle les choses profondes et secrètes ; il sait ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure auprès de lui. ◊ 23 Toi, Dieu de mes pères, je te célèbre et je te loue, parce que tu m’as donné sagesse et puissance, et que maintenant tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé, nous ayant fait connaître la chose que réclame le roi.
◊ 24 C’est pourquoi Daniel entra auprès d’Arioc, que le roi avait établi pour détruire les sages de Babylone ; il alla, et lui parla ainsi : Ne détruis pas les sages de Babylone ; conduis-moi devant le roi, et j’indiquerai au roi l’interprétation. ◊ 25 Alors Arioc fit entrer Daniel en hâte devant le roi, et lui parla ainsi : J’ai trouvé un homme, des fils de la captivité de Juda, qui fera connaître au roi l’interprétation. ◊ 26 Le roi répondit et dit à Daniel, dont le nom était Belteshatsar : Peux-tu me faire connaître le songe que j’ai vu et son interprétation ? ◊ 27 Daniel répondit devant le roi, et dit : Le secret que le roi demande, les sages, les enchanteurs, les devins, les augures, n’ont pu l’indiquer au roi ; ◊ 28 mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours. Ton songe et les visions de ta tête, sur ton lit, les voici :
◊ 29 Toi, ô roi,… tes pensées, sur ton lit, sont montées [dans ton esprit], ce qui doit arriver ci-après ; et celui qui révèle les secrets te fait savoir ce qui va arriver. ◊ 30 Et quant à moi, ce n’est pas par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en tous les vivants, que ce secret m’a été révélé : c’est afin que l’interprétation soit connue du roi, et que tu connaisses les pensées de ton cœur.
◊ 31 Toi, ô roi, tu voyais, et voici une grande statue : cette statue était grande, et sa splendeur, extraordinaire ; elle se tint devant toi, et son aspect était terrible. ◊ 32 La tête de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras, d’argent ; son ventre et ses cuisses, d’airain ; ses jambes, de fer ; ◊ 33 ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. ◊ 34 Tu vis, jusqu’à ce qu’une pierre se détacha sans mains ; et elle frappa la statue dans ses pieds de fer et d’argile, et les broya ; ◊ 35 alors furent broyés ensemble le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la balle de l’aire d’été ; et le vent les emporta, et il ne se trouva aucun lieu pour eux ; et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne qui remplit toute la terre. ◊ 36 C’est là le songe, et nous en dirons l’interprétation devant le roi.
◊ 37 Toi, ô roi, tu es le roi des rois, auquel le Dieu des cieux a donné le royaume, la puissance, et la force, et la gloire ; ◊ 38 et partout où habitent les fils des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux des cieux, il les a mis entre tes mains et t’a fait dominer sur eux tous. Toi, tu es cette tête d’or. ◊ 39 Et après toi s’élèvera un autre royaume, inférieur à toi ; puis un troisième [et] autre royaume, d’airain, qui dominera sur toute la terre. ◊ 40 Et le quatrième royaume sera fort comme le fer. De même que le fer broie et écrase tout, et que le fer brise toutes ces choses, il broiera et brisera. ◊ 41 Et selon que tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, le royaume sera divisé ; et il y aura en lui de la dureté du fer, selon que tu as vu le fer mêlé avec de l’argile grasse ; ◊ 42 et quant à ce que les orteils des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, le royaume sera en partie fort et sera en partie fragile. ◊ 43 Et selon que tu as vu le fer mêlé avec de l’argile grasse, ils se mêleront à la semence des hommes, mais ils n’adhéreront pas l’un à l’autre, de même que le fer ne se mêle pas avec l’argile. ◊ 44 Et dans les jours de ces rois, le Dieu des cieux établira un royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce royaume ne passera point à un autre peuple ; il broiera et détruira tous ces royaumes, mais lui, il subsistera à toujours. ◊ 45 Selon que tu as vu que, de la montagne, la pierre s’est détachée sans mains, et qu’elle a broyé le fer, l’airain, l’argile, l’argent et l’or, le grand Dieu fait connaître au roi ce qui arrivera ci-après. Et le songe est certain, et son interprétation est sûre.
◊ 46 Alors le roi Nebucadnetsar tomba sur sa face et se prosterna devant Daniel, et commanda de lui présenter une offrande et des parfums. ◊ 47 Le roi répondit et dit à Daniel : En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et le révélateur des secrets, puisque tu as pu révéler ce secret. ◊ 48 Alors le roi éleva Daniel en dignité, et lui fit beaucoup de grands dons, et l’établit gouverneur sur toute la province de Babylone, et grand intendant de tous les sages de Babylone. ◊ 49 Et Daniel fit une demande au roi, qui établit Shadrac, Méshac et Abed-Nego sur les services de la province de Babylone. Et Daniel [se tenait] à la porte du roi.
Matthieu 4 ◊ 1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. ◊ 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim. ◊ 3 Et le tentateur, s’approchant de lui, dit : Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. ◊ 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
◊ 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte, et le place sur le faîte du temple, ◊ 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur [leurs] mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 8 Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, ◊ 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. ◊ 10 Alors Jésus lui dit : Va-t’en, Satan, car il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 11 Alors le diable le laisse : et voici, des anges s’approchèrent et le servirent.
◊ 12 Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; ◊ 13 et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, ◊ 14 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 15 « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 16 le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». ◊ 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.
◊ 18 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; ◊ 19 et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ◊ 20 Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. ◊ 21 Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; ◊ 22 et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.
◊ 23 Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. ◊ 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. ◊ 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.
Ésaïe 44 ◊ 1 Et maintenant écoute, Jacob, mon serviteur, et toi, Israël, que j’ai choisi. ◊ 2 Ainsi dit l’Éternel, qui t’a fait et formé dès la matrice, celui qui t’aide : Ne crains pas, mon serviteur Jacob, et toi, Jeshurun, que j’ai choisi. ◊ 3 Car je verserai de l’eau sur celui qui a soif, et des ruisseaux d’eau sur la terre sèche ; je verserai mon Esprit sur ta semence, et ma bénédiction sur ceux qui sortent de toi ; ◊ 4 et ils germeront parmi l’herbe, comme les saules auprès des courants d’eau. ◊ 5 Celui-ci dira : Moi, je suis à l’Éternel ; et celui-là s’appellera du nom de Jacob ; et celui-là écrira de sa main : Je suis à l’Éternel, et se nommera du nom d’Israël.
◊ 6 Ainsi dit l’Éternel, le roi d’Israël, et son rédempteur, l’Éternel des armées : Je suis le premier, et je suis le dernier ; et hors moi il n’y a pas de Dieu. ◊ 7 Et qui, comme moi, appellera, — et qui le déclarera, et l’arrangera pour moi, depuis que j’ai établi le peuple ancien ? Qu’ils leur déclarent les choses qui arriveront et celles qui viendront. ◊ 8 N’ayez pas peur, et ne craignez pas. Ne te l’ai-je pas, dès ce temps-là, fait entendre et déclaré ? et vous m’en êtes les témoins. Y a-t-il un +Dieu hors moi ? Il n’y a pas de rocher, je n’en connais point.
◊ 9 Ceux qui forment une image taillée sont tous un néant, et leurs choses désirables ne sont d’aucun profit ; et ils en sont eux-mêmes les témoins : ils ne voient pas, et ils ne connaissent pas, afin qu’ils soient honteux. ◊ 10 Qui a formé un *dieu, ou fondu une image, qui n’est d’aucun profit ? ◊ 11 Voici, tous ses compagnons seront honteux, et les ouvriers ne sont que des hommes. Qu’ils s’assemblent tous, qu’ils se tiennent là ! Qu’ils aient peur, qu’ils aient honte ensemble ! ◊ 12 L’ouvrier en fer [a] un ciseau, et il travaille avec des charbons ; il forme l’image avec des marteaux, et la travaille avec son bras vigoureux ; mais il a faim et il n’a pas de force ; il n’a pas bu d’eau, et il est las. ◊ 13 Le sculpteur en bois étend un cordeau ; il trace sa forme avec de la craie rouge, il la fait avec des outils tranchants, et la trace avec un compas, et la fait selon la figure d’un homme, selon la beauté de l’homme, pour qu’elle demeure dans la maison. ◊ 14 Il se coupe des cèdres, et il prend un rouvre et un chêne ; il choisit parmi les arbres de la forêt. Il plante un pin, et la pluie le fait croître. ◊ 15 Et un homme l’aura pour en faire du feu, et il en prend et s’en chauffe ; il l’allume aussi, et cuit du pain ; il en fait aussi un *dieu, et l’adore ; il en fait une image taillée, et se prosterne devant elle. ◊ 16 Il en brûle la moitié au feu ; avec la moitié il mange de la chair, il cuit un rôti, et il est rassasié ; il a chaud aussi, et dit : Ha, ha ! je me chauffe, je vois le feu ! ◊ 17 Et avec le reste il fait un *dieu, son image taillée : il se prosterne devant elle et l’adore, et lui adresse sa prière, et dit : Délivre-moi, car tu es mon *dieu. ◊ 18 Ils n’ont pas de connaissance et ne comprennent pas ; car Il a couvert d’un enduit leurs yeux, en sorte qu’ils ne voient pas, [et] leurs cœurs, en sorte qu’ils ne comprennent pas. ◊ 19 — Et on ne rentre pas en soi-même, et il n’y a pas de connaissance, et il n’y a pas d’intelligence, pour dire : J’en ai brûlé la moitié au feu, et encore, j’ai cuit du pain sur ses charbons, j’ai rôti de la chair, et j’ai mangé ; et de ce qui reste, en ferai-je une abomination ? Me prosternerai-je devant ce qui provient d’un arbre ? ◊ 20 Il se repaît de cendres ; un cœur abusé l’a détourné ; et il ne délivre pas son âme, et ne dit pas : N’ai-je pas un mensonge dans ma main droite ?
◊ 21 Souviens-toi de ces choses, ô Jacob, et toi, Israël, car tu es mon serviteur. Je t’ai formé ; tu es mon serviteur, Israël ; tu ne seras pas oublié de moi. ◊ 22 J’ai effacé comme un nuage épais tes transgressions, et comme une nuée tes péchés : reviens à moi, car je t’ai racheté. ◊ 23 — Exultez, cieux, car l’Éternel l’a fait ; jetez des cris, vous, profondeurs de la terre ; éclatez en chants de triomphe, montagnes, forêts, et tous les arbres qui y sont ! Car l’Éternel a racheté Jacob, et s’est glorifié en Israël. ◊ 24 Ainsi dit l’Éternel, ton rédempteur, et celui qui t’a formé dès la matrice : C’est moi, l’Éternel, qui ai fait toutes choses, qui seul ai déployé les cieux, et qui, par moi-même, ai étendu la terre ; ◊ 25 qui rends vains les signes des menteurs et qui trouble l’esprit des devins, qui fais retourner en arrière les sages et qui fais de leur connaissance une folie ; ◊ 26 qui confirme la parole de mon serviteur et accomplis le conseil de mes messagers ; qui dis à Jérusalem : Tu seras habitée, et aux villes de Juda : Vous serez bâties, et je relèverai ses ruines ; ◊ 27 [moi] qui dis à l’abîme : Sois sec, et je dessécherai tes fleuves ; ◊ 28 qui dis de Cyrus : [Il est] mon berger, et il accomplira tout mon bon plaisir, disant à Jérusalem : Tu seras bâtie, et au temple : Tes fondements seront posés.
2 Pierre 2 ◊ 1 Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction ; ◊ 2 et plusieurs suivront leurs excès : et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée ; ◊ 3 et, par cupidité, ils feront trafic de vous avec des paroles artificieuses ; mais leur jugement, dès longtemps, ne demeure pas oisif, et leur destruction ne sommeille pas. ◊ 4 Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement ; ◊ 5 — et s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, faisant venir [le] déluge sur un monde d’impies ; ◊ 6 — et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées par une totale subversion, les établissant pour être un exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété ; ◊ 7 et s’il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, ◊ 8 (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques,) ◊ 9 — le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, pour être punis, ◊ 10 mais spécialement ceux qui suivent la chair dans la convoitise de l’impureté et qui méprisent la domination. Gens audacieux, adonnés à leur sens, ils ne tremblent pas en injuriant les dignités, ◊ 11 tandis que les anges, plus grands en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le *Seigneur. ◊ 12 Mais ceux-ci, comme des bêtes sans raison, [purement] animales, nées pour être prises et détruites, parlant injurieusement dans les choses qu’ils ignorent, périront aussi dans leur propre corruption, ◊ 13 recevant la récompense de l’iniquité, estimant plaisir les voluptés d’un jour ; — des taches et des souillures, s’abandonnant aux délices de leurs propres tromperies tout en faisant des festins avec vous ; ◊ 14 ayant les yeux pleins d’adultère et ne cessant jamais de pécher ; amorçant les âmes mal affermies, ayant le cœur exercé à la cupidité, enfants de malédiction. ◊ 15 Ayant laissé le droit chemin, ils se sont égarés, ayant suivi le chemin de Balaam, [fils] de Bosor, qui aima le salaire d’iniquité ; ◊ 16 mais il fut repris de sa propre désobéissance : une bête de somme muette, parlant d’une voix d’homme, réprima la folie du prophète. ◊ 17 Ce sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par la tempête, [des gens] à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours ; ◊ 18 car, en prononçant d’orgueilleux discours de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par leurs impudicités, ceux qui avaient depuis peu échappé à ceux qui vivent dans l’erreur ; ◊ 19 — leur promettant la liberté, eux qui sont esclaves de la corruption ; car on est esclave de celui par qui on est vaincu. ◊ 20 Car, si, après avoir échappé aux souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, étant de nouveau enlacés, ils sont vaincus par elles, leur dernière condition est pire que la première ; ◊ 21 car il leur eût mieux valu n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné ; ◊ 22 mais ce que dit le proverbe véritable leur est arrivé : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la truie lavée, à se vautrer au bourbier.
Actes 16 ◊ 1 Et il arriva à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une femme juive croyante, mais d’un père grec, ◊ 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. ◊ 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l’ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. ◊ 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. ◊ 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.
◊ 6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; ◊ 7 et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. ◊ 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade. ◊ 9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. ◊ 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser. ◊ 11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, et le lendemain à Néapolis, ◊ 12 et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie ; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.
◊ 13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l’on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. ◊ 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait. ◊ 15 Et après qu’elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.
◊ 16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. ◊ 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. ◊ 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. ◊ 19 Mais ses maîtres, voyant que l’espérance de leur gain s’en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. ◊ 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ◊ 21 et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. ◊ 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l’ordre de les fouetter. ◊ 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. ◊ 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. ◊ 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. ◊ 26 Et tout d’un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. ◊ 27 Et le geôlier, s’étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s’étaient enfuis. ◊ 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. ◊ 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. ◊ 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ◊ 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. ◊ 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. ◊ 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fut baptisé, lui et tous les siens. ◊ 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.
◊ 35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. ◊ 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. ◊ 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu’ils viennent eux-mêmes et qu’ils nous mènent dehors ! ◊ 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu’ils étaient Romains. ◊ 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. ◊ 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.
Matthieu 2 ◊ 1 Or, après que Jésus fut né à Bethléhem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici, des mages de l’orient arrivèrent à Jérusalem, disant : ◊ 2 Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? car nous avons vu son étoile dans l’orient, et nous sommes venus lui rendre hommage.
◊ 3 Mais le roi Hérode, l’ayant ouï dire, en fut troublé, et tout Jérusalem avec lui ; ◊ 4 et ayant assemblé tous les principaux sacrificateurs et scribes du peuple, il s’enquit d’eux où le Christ devait naître. ◊ 5 Et ils lui dirent : À Bethléhem de Judée ; car il est ainsi écrit par le prophète : ◊ 6 « Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n’es nullement la plus petite parmi les gouverneurs de Juda, car de toi sortira un conducteur qui paîtra mon peuple Israël ».
◊ 7 Alors Hérode, ayant appelé secrètement les mages, s’informa exactement auprès d’eux du temps de l’étoile qui apparaissait ; ◊ 8 et les ayant envoyés à Bethléhem, il dit : Allez et enquérez-vous exactement touchant le petit enfant ; et quand vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, en sorte que moi aussi j’aille lui rendre hommage. ◊ 9 Et eux, ayant ouï le roi, s’en allèrent ; et voici, l’étoile qu’ils avaient vue dans l’orient allait devant eux, jusqu’à ce qu’elle vint et se tint au-dessus du lieu où était le petit enfant. ◊ 10 Et quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une fort grande joie. ◊ 11 Et étant entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; et ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent des dons, de l’or, et de l’encens, et de la myrrhe. ◊ 12 Et étant avertis divinement, en songe, de ne pas retourner vers Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.
◊ 13 Or, après qu’ils se furent retirés, voici, un ange du *Seigneur apparut en songe à Joseph, disant : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et fuis en Égypte, et demeure là jusqu’à ce que je te le dise ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. ◊ 14 Et lui, s’étant levé, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte. ◊ 15 Et il fut là jusqu’à la mort d’Hérode, afin que fût accompli ce que le *Seigneur avait dit par le prophète, disant : « J’ai appelé mon fils hors d’Égypte ». ◊ 16 Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient joués de lui, fut fort en colère ; et il envoya, et fit tuer tous les enfants qui étaient dans Bethléhem et dans tout son territoire, depuis l’âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s’était enquis exactement auprès des mages. ◊ 17 Alors fut accompli ce qui a été dit par Jérémie le prophète, disant : ◊ 18 « Une voix a été ouïe à Rama, [des lamentations, et] des pleurs, et de grands gémissements, Rachel pleurant ses enfants ; et elle n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont pas ».
◊ 19 Or, Hérode étant mort, voici, un ange du *Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte, disant : ◊ 20 Lève-toi et prends le petit enfant et sa mère, et va dans la terre d’Israël ; car ceux qui cherchaient la vie du petit enfant sont morts. ◊ 21 Et lui, s’étant levé, prit le petit enfant et sa mère, et s’en vint dans la terre d’Israël ; ◊ 22 mais, ayant ouï dire qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode son père, il craignit d’y aller ; et ayant été averti divinement, en songe, il se retira dans les quartiers de la Galilée, ◊ 23 et alla et habita dans une ville appelée Nazareth ; en sorte que fût accompli ce qui avait été dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.
Actes 13 ◊ 1 Or il y avait à Antioche, dans l’assemblée qui était là, des prophètes et des docteurs : et Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul. ◊ 2 Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. ◊ 3 Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller.
◊ 4 Eux donc, ayant été envoyés par l’Esprit Saint, descendirent à Séleucie ; et de là ils firent voile pour Chypre. ◊ 5 Et quand ils furent à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; et ils avaient aussi Jean pour serviteur. ◊ 6 Et ayant traversé toute l’île jusqu’à Paphos, ils trouvèrent un certain homme, un magicien, faux prophète juif, nommé Bar-Jésus, ◊ 7 qui était avec le proconsul Serge Paul, homme intelligent. Celui-ci, ayant fait appeler Barnabas et Saul, demanda à entendre la parole de Dieu. ◊ 8 Mais Élymas, le magicien (car c’est ainsi que son nom s’interprète), leur résistait, cherchant à détourner le proconsul de la foi. ◊ 9 Et Saul qui est aussi [appelé] Paul, étant rempli de l’Esprit Saint, fixant ses yeux sur lui, ◊ 10 dit : Ô homme plein de toute fraude et de toute méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu pas de pervertir les voies droites du Seigneur ? ◊ 11 Et maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, et tu seras aveugle, sans voir le soleil pour un temps. Et à l’instant une obscurité et des ténèbres tombèrent sur lui ; et se tournant de tous côtés, il cherchait quelqu’un qui le conduisît par la main. ◊ 12 Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant saisi par la doctrine du Seigneur.
◊ 13 Et faisant voile de Paphos, Paul et ses compagnons se rendirent à Perge de Pamphylie. Mais Jean, s’étant retiré d’avec eux, s’en retourna à Jérusalem. ◊ 14 Et eux, étant partis de Perge, traversèrent [le pays] et arrivèrent à Antioche de Pisidie ; et étant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s’assirent. ◊ 15 Et après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Hommes frères, si vous avez quelque parole d’exhortation pour le peuple, parlez. ◊ 16 Et Paul, s’étant levé et ayant fait signe de la main, dit : Hommes israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez : ◊ 17 Le Dieu de ce peuple choisit nos pères et éleva haut le peuple pendant son séjour au pays d’Égypte ; et il les en fit sortir à bras élevé. ◊ 18 Et il prit soin d’eux dans le désert, comme une mère, environ quarante ans ; ◊ 19 et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage. ◊ 20 Et après ces choses, jusqu’à environ quatre cent cinquante ans, il leur donna des juges, jusqu’à Samuel le prophète. ◊ 21 Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. ◊ 22 Et l’ayant ôté, il leur suscita David pour roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage : J’ai trouvé David, le [fils] de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté. ◊ 23 De la semence de cet homme, Dieu, selon sa promesse, a amené à Israël un Sauveur, Jésus, ◊ 24 — Jean ayant déjà, immédiatement avant son arrivée, prêché le baptême de repentance à tout le peuple d’Israël. ◊ 25 Et comme Jean achevait sa course, il dit : Qui pensez-vous que je sois ? Je ne le suis pas, moi ; mais voici, il en vient un après moi, des pieds duquel je ne suis pas digne de délier la sandale. ◊ 26 Hommes frères, fils de la race d’Abraham, à vous et à ceux qui parmi vous craignent Dieu, la parole de ce salut est envoyée ; ◊ 27 car ceux qui habitent à Jérusalem et leurs chefs, n’ayant pas connu [Jésus], ni les voix des prophètes qui se lisent chaque sabbat, ont accompli celles-ci en le jugeant. ◊ 28 Et quoiqu’ils ne trouvassent [en lui] aucun crime [qui fût digne] de mort, ils prièrent Pilate de le faire mourir. ◊ 29 Et après qu’ils eurent accompli toutes les choses qui sont écrites de lui, ils le descendirent du bois et le mirent dans un sépulcre. ◊ 30 Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 31 Et il a été vu pendant plusieurs jours par ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple. ◊ 32 Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, ◊ 33 que Dieu l’a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit dans le psaume second : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré ». ◊ 34 Or qu’il l’ait ressuscité d’entre les morts, pour ne devoir plus retourner à la corruption, il l’a dit ainsi : « Je vous donnerai les grâces assurées de David ». ◊ 35 C’est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit : « Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption ». ◊ 36 Car David, après avoir, en sa propre génération, servi au conseil de Dieu, s’est endormi, et a été réuni à ses pères, et a vu la corruption ; ◊ 37 mais celui que Dieu a ressuscité, n’a pas vu la corruption. ◊ 38 Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, ◊ 39 et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui. ◊ 40 Prenez donc garde qu’il ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes : ◊ 41 « Voyez, contempteurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis ; car moi, je fais une œuvre en vos jours, une œuvre que vous ne croiriez point, si quelqu’un vous la racontait ».
◊ 42 Et comme ils sortaient, ils demandèrent que ces paroles leur fussent annoncées le sabbat suivant. ◊ 43 Et la synagogue s’étant dissoute, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient [Dieu] suivirent Paul et Barnabas qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. ◊ 44 Et le sabbat suivant, presque toute la ville fut assemblée pour entendre la parole de Dieu ; ◊ 45 mais les Juifs, voyant les foules, furent remplis de jalousie et contredirent à ce que Paul disait, contredisant et blasphémant. ◊ 46 Et Paul et Barnabas, s’enhardissant, dirent : C’était à vous premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations, ◊ 47 car le Seigneur nous a commandé ainsi : « Je t’ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois en salut jusqu’au bout de la terre ». ◊ 48 Et lorsque ceux des nations entendirent cela, ils s’en réjouirent, et ils glorifièrent la parole du Seigneur ; et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. ◊ 49 Et la parole du Seigneur se répandait par tout le pays. ◊ 50 Mais les Juifs excitèrent les femmes de qualité qui servaient [Dieu] et les principaux de la ville ; et ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et les chassèrent de leur territoire. ◊ 51 Mais eux, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, s’en vinrent à Iconium. ◊ 52 Et les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint.
Actes 8 ◊ 1 et Saul consentait à sa mort.
Or en ce temps-là, il y eut une grande persécution contre l’assemblée qui était à Jérusalem ; et tous furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie, excepté les apôtres. ◊ 2 Et des hommes pieux emportèrent Étienne pour l’ensevelir, et menèrent un grand deuil sur lui.
◊ 3 Or Saul ravageait l’assemblée, entrant dans les maisons ; et traînant hommes et femmes, il les livrait [pour être jetés] en prison.
◊ 4 Ceux donc qui avaient été dispersés allaient çà et là, annonçant la parole. ◊ 5 Et Philippe, étant descendu dans une ville de la Samarie, leur prêcha le Christ. ◊ 6 Et les foules, d’un commun accord, étaient attentives aux choses que Philippe disait, l’entendant, et voyant les miracles qu’il faisait ; ◊ 7 car les esprits immondes, criant à haute voix, sortaient de plusieurs qui en étaient possédés ; et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris ; ◊ 8 et il y eut une grande joie dans cette ville-là.
◊ 9 Or, avant cela, il y avait dans la ville un homme nommé Simon, qui exerçait la magie et étonnait le peuple de la Samarie, se disant être quelque grand personnage ; ◊ 10 auquel tous s’attachaient, depuis le petit jusqu’au grand, disant : Celui-ci est la puissance de Dieu appelée la grande. ◊ 11 Et ils s’attachaient à lui, parce que depuis longtemps il les étonnait par sa magie. ◊ 12 Mais quand ils eurent cru Philippe qui leur annonçait les bonnes nouvelles touchant le royaume de Dieu et le nom de Jésus Christ, tant les hommes que les femmes furent baptisés. ◊ 13 Et Simon crut aussi lui-même ; et après avoir été baptisé, il se tenait toujours auprès de Philippe ; et voyant les prodiges et les grands miracles qui se faisaient, il était dans l’étonnement.
◊ 14 Or les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, leur envoyèrent Pierre et Jean, ◊ 15 qui, étant descendus, prièrent pour eux, pour qu’ils reçussent l’Esprit Saint : ◊ 16 car il n’était encore tombé sur aucun d’eux, mais seulement ils avaient été baptisés pour le nom du seigneur Jésus. ◊ 17 Puis ils leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint. ◊ 18 Or Simon, voyant que l’Esprit Saint était donné par l’imposition des mains des apôtres, leur offrit de l’argent, ◊ 19 disant : Donnez-moi aussi ce pouvoir, afin que tous ceux à qui j’imposerai les mains reçoivent l’Esprit Saint. ◊ 20 Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as pensé acquérir avec de l’argent le don de Dieu. ◊ 21 Tu n’as ni part ni portion dans cette affaire ; car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. ◊ 22 Repens-toi donc de cette méchanceté, et supplie le Seigneur, afin que, si faire se peut, la pensée de ton cœur te soit pardonnée ; ◊ 23 car je vois que tu es dans un fiel d’amertume et dans un lien d’iniquité. ◊ 24 Et Simon, répondant, dit : Vous, suppliez le Seigneur pour moi, en sorte que rien ne vienne sur moi de ce dont vous avez parlé. ◊ 25 Eux donc, après avoir rendu témoignage et avoir annoncé la parole du Seigneur, s’en retournaient à Jérusalem ; et ils évangélisaient plusieurs villages des Samaritains.
◊ 26 Et un ange du *Seigneur parla à Philippe, disant : Lève-toi, et va vers le midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, lequel est désert. ◊ 27 Et lui, se levant, s’en alla. Et voici, un Éthiopien, eunuque, homme puissant à la cour de Candace, reine des Éthiopiens, intendant de tous ses trésors, et qui était venu pour adorer à Jérusalem, s’en retournait ; ◊ 28 et il était assis dans son char et lisait le prophète Ésaïe. ◊ 29 Et l’Esprit dit à Philippe : Approche-toi et joins-toi à ce char. ◊ 30 Et Philippe étant accouru, l’entendit qui lisait le prophète Ésaïe ; et il dit : Mais comprends-tu ce que tu lis ? ◊ 31 Et il dit : Comment donc le pourrais-je, si quelqu’un ne me conduit ? Et il pria Philippe de monter et de s’asseoir avec lui. ◊ 32 Or le passage de l’écriture qu’il lisait était celui-ci : « Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; et comme un agneau, muet devant celui qui le tond, ainsi il n’ouvre point sa bouche ; ◊ 33 dans son humiliation, son jugement a été ôté ; et qui racontera sa génération ? car sa vie est ôtée de la terre ». ◊ 34 Et l’eunuque, répondant, dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même, ou de quelque autre ? ◊ 35 Et Philippe, ouvrant sa bouche et commençant par cette écriture, lui annonça Jésus. ◊ 36 Et comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à une eau, et l’eunuque dit : Voici de l’eau, qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? ◊ 38 Et il donna l’ordre qu’on arrêtât le char, et ils descendirent tous deux à l’eau, et Philippe et l’eunuque ; et [Philippe] le baptisa. ◊ 39 Et, quand ils furent remontés hors de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus, car il continua son chemin tout joyeux ; ◊ 40 mais Philippe fut trouvé à Azot ; et en passant au travers [du pays], il évangélisa toutes les villes, jusqu’à ce qu’il fut arrivé à Césarée.
2 Timothée 3 ◊ 1 Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux ; ◊ 2 car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, ◊ 3 sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, ◊ 4 traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu, ◊ 5 ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance. Or détourne-toi de telles gens. ◊ 6 Car d’entre eux sont ceux qui s’introduisent dans les maisons et qui mènent captives des femmelettes chargées de péchés, entraînées par des convoitises diverses, ◊ 7 qui apprennent toujours et qui ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité. ◊ 8 Or de la même manière dont Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ainsi aussi ceux-ci résistent à la vérité, hommes corrompus dans leur entendement, réprouvés quant à la foi : ◊ 9 mais ils n’iront pas plus avant, car leur folie sera manifeste pour tous, comme a été celle de ceux-là aussi. ◊ 10 Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, ◊ 11 mes persécutions, mes souffrances, telles qu’elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions j’ai endurées ; — et le Seigneur m’a délivré de toutes. ◊ 12 Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le christ Jésus, seront persécutés ; ◊ 13 mais les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits. ◊ 14 Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, ◊ 15 et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le christ Jésus. ◊ 16 Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, ◊ 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre.
Exode 7 ◊ 1 * Et l’Éternel dit à Moïse : Vois, je t’ai fait Dieu pour le Pharaon ; et Aaron, ton frère, sera ton prophète. ◊ 2 Toi, tu diras tout ce que je te commanderai ; et Aaron, ton frère, parlera au Pharaon, pour qu’il laisse aller les fils d’Israël hors de son pays. ◊ 3 Et moi, j’endurcirai le cœur du Pharaon, et je multiplierai mes signes et mes miracles dans le pays d’Égypte. ◊ 4 Et le Pharaon ne vous écoutera pas ; et je mettrai ma main sur l’Égypte, et je ferai sortir mes armées, mon peuple, les fils d’Israël, hors du pays d’Égypte, par de grands jugements ; ◊ 5 et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel, lorsque j’aurai étendu ma main sur l’Égypte et que j’aurai fait sortir les fils d’Israël du milieu d’eux.
◊ 6 Et Moïse et Aaron firent comme l’Éternel leur avait commandé ; ils firent ainsi. ◊ 7 Et Moïse était âgé de quatre-vingts ans, et Aaron âgé de quatre-vingt-trois ans, quand ils parlèrent au Pharaon.
◊ 8 Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, disant : ◊ 9 Quand le Pharaon vous parlera, en disant : Montrez pour vous un miracle, tu diras à Aaron : Prends ta verge, et jette-la devant le Pharaon : elle deviendra un serpent. ◊ 10 Et Moïse et Aaron vinrent vers le Pharaon, et firent ainsi, selon que l’Éternel avait commandé ; et Aaron jeta sa verge devant le Pharaon et devant ses serviteurs, et elle devint un serpent. ◊ 11 Et le Pharaon appela aussi les sages et les magiciens ; et eux aussi, les devins d’Égypte, firent ainsi par leurs enchantements : ◊ 12 ils jetèrent chacun sa verge, et elles devinrent des serpents ; mais la verge d’Aaron engloutit leurs verges. ◊ 13 Et le cœur du Pharaon s’endurcit, et il ne les écouta point, comme avait dit l’Éternel.
◊ 14 Et l’Éternel dit à Moïse : Le cœur du Pharaon est endurci ; il refuse de laisser aller le peuple. ◊ 15 Va, le matin, vers le Pharaon ; voici, il sortira vers l’eau : et tu te présenteras à sa rencontre, sur le bord du fleuve, et tu prendras dans ta main la verge qui a été changée en serpent ; ◊ 16 et tu lui diras : L’Éternel, le Dieu des Hébreux, m’a envoyé vers toi, disant : Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent dans le désert. Et voici, tu n’as point écouté jusqu’ici. ◊ 17 Ainsi dit l’Éternel : À ceci tu connaîtras que je suis l’Éternel : Voici, je frappe de la verge qui est dans ma main les eaux qui sont dans le fleuve, et elles seront changées en sang ; ◊ 18 et le poisson qui est dans le fleuve mourra, et le fleuve deviendra puant, et les Égyptiens seront dégoûtés de boire des eaux du fleuve. ◊ 19 Et l’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron : Prends ta verge, et étends ta main sur les eaux des Égyptiens, sur leurs rivières, sur leurs canaux, et sur leurs étangs, et sur tous leurs amas d’eau ; et elles deviendront du sang ; et il y aura du sang par tout le pays d’Égypte, et dans les vases de bois et dans les vases de pierre. ◊ 20 Et Moïse et Aaron firent ainsi, selon que l’Éternel l’avait commandé. Et il leva la verge, et frappa les eaux qui étaient dans le fleuve, aux yeux du Pharaon et aux yeux de ses serviteurs : et toutes les eaux qui étaient dans le fleuve furent changées en sang ; ◊ 21 et le poisson qui était dans le fleuve mourut ; et le fleuve devint puant, et les Égyptiens ne pouvaient boire de l’eau du fleuve ; et il y avait du sang dans tout le pays d’Égypte. ◊ 22 Et les devins d’Égypte firent de même par leurs enchantements. Et le cœur du Pharaon s’endurcit, et il ne les écouta point, comme avait dit l’Éternel. ◊ 23 Et le Pharaon se tourna, et entra dans sa maison, et n’appliqua pas son cœur à cela non plus. ◊ 24 Et tous les Égyptiens creusèrent autour du fleuve [pour trouver] de l’eau à boire, car ils ne pouvaient boire des eaux du fleuve. ◊ 25 Et sept jours s’accomplirent après que l’Éternel eut frappé le fleuve.
Exode 8 ◊ 1 Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le Pharaon, et dis-lui : Ainsi dit l’Éternel : Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent. ◊ 2 Mais si tu refuses de le laisser aller, voici, je vais frapper de grenouilles toutes tes limites ; ◊ 3 et le fleuve fourmillera de grenouilles, et elles monteront et entreront dans ta maison, et dans la chambre où tu couches, et sur ton lit, et dans la maison de tes serviteurs, et parmi ton peuple, et dans tes fours et dans tes huches. ◊ 4 Et les grenouilles monteront sur toi, et sur ton peuple, et sur tous tes serviteurs. ◊ 5 Et l’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron : Étends ta main avec ta verge, sur les rivières, et sur les canaux, et sur les étangs, et fais monter les grenouilles sur le pays d’Égypte. ◊ 6 Et Aaron étendit sa main sur les eaux de l’Égypte : et les grenouilles montèrent, et couvrirent le pays d’Égypte. ◊ 7 Et les devins firent de même par leurs enchantements, et firent monter des grenouilles sur le pays d’Égypte. ◊ 8 Et le Pharaon appela Moïse et Aaron, et dit : Suppliez l’Éternel, afin qu’il retire les grenouilles de moi et de mon peuple ; et je laisserai aller le peuple, et ils sacrifieront à l’Éternel. ◊ 9 Et Moïse dit au Pharaon : Glorifie-toi sur moi ! Pour quand supplierai-je [l’Éternel] pour toi, et pour tes serviteurs, et pour ton peuple, afin qu’il ôte les grenouilles d’avec toi et de tes maisons ? Il en restera seulement dans le fleuve. ◊ 10 Et il dit : Pour demain. Et il dit : Selon ta parole ! afin que tu saches que nul n’est comme l’Éternel, notre Dieu. ◊ 11 Et les grenouilles se retireront d’avec toi, et de tes maisons, et d’avec tes serviteurs, et d’avec ton peuple ; il en restera seulement dans le fleuve. ◊ 12 Et Moïse et Aaron sortirent d’auprès du Pharaon ; et Moïse cria à l’Éternel au sujet des grenouilles qu’il avait fait venir sur le Pharaon. ◊ 13 Et l’Éternel fit selon la parole de Moïse. Et les grenouilles moururent dans les maisons, dans les cours et dans les champs ; ◊ 14 et on les amassa par monceaux, et la terre devint puante. ◊ 15 Et le Pharaon vit qu’il y avait du relâche, et il endurcit son cœur, et ne les écouta pas, comme avait dit l’Éternel.
◊ 16 Et l’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron : Étends ta verge, et frappe la poussière de la terre, et elle deviendra des moustiques dans tout le pays d’Égypte. ◊ 17 Et ils firent ainsi. Et Aaron étendit sa main avec sa verge, et frappa la poussière de la terre, et elle devint des moustiques sur les hommes et sur les bêtes ; toute la poussière de la terre devint des moustiques dans tout le pays d’Égypte. ◊ 18 Et les devins firent de même par leurs enchantements, pour produire les moustiques ; mais ils ne le purent. Et les moustiques furent sur les hommes et sur les bêtes. ◊ 19 Et les devins dirent au Pharaon : C’est le doigt de Dieu. Et le cœur du Pharaon s’endurcit, et il ne les écouta point, comme avait dit l’Éternel.
◊ 20 Et l’Éternel dit à Moïse : Lève-toi de bon matin, et tiens-toi devant le Pharaon ; voici, il sortira vers l’eau, et tu lui diras : Ainsi dit l’Éternel : Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent. ◊ 21 Car si tu ne laisses pas aller mon peuple, voici, j’enverrai contre toi, et contre tes serviteurs, et contre ton peuple, et dans tes maisons, la mouche venimeuse ; et les maisons des Égyptiens seront remplies de mouches venimeuses, et aussi le sol sur lequel ils sont. ◊ 22 Et je distinguerai, en ce jour-là, le pays de Goshen, où se tient mon peuple, en sorte que là il n’y ait point de mouches venimeuses ; afin que tu saches que moi, l’Éternel, je suis au milieu du pays. ◊ 23 Et je mettrai une séparation entre mon peuple et ton peuple. Ce signe sera pour demain. ◊ 24 Et l’Éternel fit ainsi : et les mouches entrèrent en multitude dans la maison du Pharaon et dans les maisons de ses serviteurs, et dans tout le pays d’Égypte ; — le pays fut ruiné par la mouche venimeuse. ◊ 25 Et le Pharaon appela Moïse et Aaron, et dit : Allez, sacrifiez à votre Dieu dans le pays. ◊ 26 Et Moïse dit : Il n’est pas convenable de faire ainsi ; car nous sacrifierions à l’Éternel, notre Dieu, l’abomination des Égyptiens. Est-ce que nous sacrifierions l’abomination des Égyptiens devant leurs yeux, sans qu’ils nous lapidassent ! ◊ 27 Nous irons le chemin de trois jours dans le désert, et nous sacrifierons à l’Éternel, notre Dieu, comme il nous a dit. ◊ 28 Et le Pharaon dit : Je vous laisserai aller, et vous sacrifierez à l’Éternel, votre Dieu, dans le désert ; seulement ne vous éloignez pas trop en vous en allant. Priez pour moi. ◊ 29 Et Moïse dit : Voici, je sors d’auprès de toi, et je supplierai l’Éternel, et demain les mouches se retireront du Pharaon, de ses serviteurs, et de son peuple ; seulement, que le Pharaon ne continue pas à se moquer, en ne laissant pas aller le peuple pour sacrifier à l’Éternel. ◊ 30 Et Moïse sortit d’auprès du Pharaon, et supplia l’Éternel. ◊ 31 Et l’Éternel fit selon la parole de Moïse : et il retira les mouches du Pharaon, de ses serviteurs, et de son peuple ; il n’en resta pas une. ◊ 32 Et le Pharaon endurcit son cœur aussi cette fois, et ne laissa point aller le peuple.
1 Samuel 28 ◊ 1 Et il arriva, en ces jours-là, que les Philistins rassemblèrent leurs armées pour la guerre, pour combattre contre Israël ; et Akish dit à David : Sache bien que tu sortiras avec moi [pour aller] au camp, toi et tes hommes. ◊ 2 Et David dit à Akish : Aussi tu sauras ce que ton serviteur fera. Et Akish dit à David : Aussi je t’établirai, pour toujours, gardien de ma personne.
◊ 3 Or Samuel était mort, et tout Israël s’était lamenté sur lui, et on l’avait enterré à Rama, dans sa ville. Et Saül avait ôté du pays les évocateurs d’esprits et les diseurs de bonne aventure.
◊ 4 Et les Philistins s’assemblèrent, et ils vinrent, et campèrent à Sunem ; et Saül rassembla tout Israël, et ils campèrent à Guilboa. ◊ 5 Et Saül vit le camp des Philistins, et il eut peur, et son cœur trembla très fort. ◊ 6 Et Saül interrogea l’Éternel, et l’Éternel ne lui répondit pas, ni par les songes, ni par l’urim, ni par les prophètes.
◊ 7 Et Saül dit à ses serviteurs : Cherchez-moi une femme qui évoque les esprits, et j’irai vers elle, et je la consulterai. Et ses serviteurs lui dirent : Voici, il y a à En-Dor une femme qui évoque les esprits. ◊ 8 Et Saül se déguisa et revêtit d’autres vêtements, et il s’en alla, lui et deux hommes avec lui, et ils vinrent de nuit chez la femme. Et il dit : Devine pour moi, je te prie, par un esprit, et fais-moi monter celui que je te dirai. ◊ 9 Et la femme lui dit : Voici, tu sais ce que Saül a fait, qu’il a retranché du pays les évocateurs d’esprits et les diseurs de bonne aventure ; et pourquoi dresses-tu un piège à mon âme pour me faire mourir ? ◊ 10 Et Saül lui jura par l’Éternel, disant : L’Éternel est vivant, s’il t’arrive aucun mal pour cette affaire ! ◊ 11 Et la femme dit : Qui te ferai-je monter ? Et il dit : Fais-moi monter Samuel. ◊ 12 Et la femme vit Samuel, et elle poussa un grand cri ; et la femme parla à Saül, disant : Pourquoi m’as-tu trompée ? et tu es Saül ! ◊ 13 Et le roi lui dit : Ne crains point ; mais que vois-tu ? Et la femme dit à Saül : Je vois un dieu qui monte de la terre. ◊ 14 Et il lui dit : Quelle est sa forme ? Et elle dit : C’est un vieillard qui monte, et il est enveloppé d’un manteau. Et Saül connut que c’était Samuel ; et il se baissa le visage contre terre et se prosterna.
◊ 15 Et Samuel dit à Saül : Pourquoi as-tu troublé mon repos en me faisant monter ? Et Saül dit : Je suis dans une grande détresse ; car les Philistins me font la guerre, et Dieu s’est retiré de moi, et ne me répond plus, ni par les prophètes, ni par les songes ; et je t’ai appelé pour me faire savoir ce que j’ai à faire. ◊ 16 Et Samuel dit : Et pourquoi m’interroges-tu, quand l’Éternel s’est retiré de toi et qu’il est devenu ton ennemi ? ◊ 17 Et l’Éternel a fait pour lui-même comme il l’a dit par moi ; et l’Éternel a déchiré le royaume d’entre tes mains et l’a donné à ton prochain, à David ; ◊ 18 parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel et que tu n’as pas exécuté l’ardeur de sa colère contre Amalek : à cause de cela, l’Éternel t’a fait ceci aujourd’hui. ◊ 19 Et l’Éternel livrera aussi Israël avec toi en la main des Philistins ; et demain, toi et tes fils, vous serez avec moi ; l’Éternel livrera aussi l’armée d’Israël en la main des Philistins.
◊ 20 Et Saül aussitôt tomba à terre de toute sa hauteur, et il fut extrêmement effrayé des paroles de Samuel ; même il n’y avait plus de force en lui, car il n’avait pas mangé de pain de tout le jour et de toute la nuit. ◊ 21 Et la femme vint à Saül, et elle vit qu’il était très troublé, et elle lui dit : Voici, ta servante a écouté ta voix, et j’ai mis ma vie dans ma main, et j’ai écouté les paroles que tu m’as dites ; ◊ 22 et maintenant, je te prie, écoute, toi aussi, la voix de ta servante, et je mettrai devant toi une bouchée de pain, et mange, et tu auras de la force pour aller ton chemin. ◊ 23 Et il refusa et dit : Je ne mangerai point. Et ses serviteurs et la femme aussi le pressèrent ; et il écouta leur voix, et se leva de terre et s’assit sur le lit. ◊ 24 Et la femme avait dans la maison un veau gras, et elle se hâta de le tuer ; et elle prit de la farine et la pétrit, et en cuisit des pains sans levain, ◊ 25 qu’elle apporta devant Saül et devant ses serviteurs ; et ils mangèrent ; et ils se levèrent, et s’en allèrent cette même nuit-là.
Luc 12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.
Genèse 3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
1 Jean 4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
Jacques 3 ◊ 1 Ne soyez pas beaucoup de docteurs, mes frères, sachant que nous en recevrons un jugement plus sévère ; ◊ 2 car nous faillissons tous à plusieurs égards. Si quelqu’un ne faillit pas en paroles, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi tout le corps en bride. ◊ 3 Voici, nous mettons les mors des chevaux dans leurs bouches, pour qu’ils nous obéissent, et nous dirigeons çà et là leur corps tout entier. ◊ 4 Voici, les navires aussi, qui sont si grands et qui sont poussés par des vents violents, sont dirigés çà et là par un très petit gouvernail, où que ce soit que le veuille l’impulsion de celui qui les gouverne. ◊ 5 Ainsi aussi la langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voici, un petit feu, quelle grande forêt allume-t-il ! ◊ 6 Et la langue est un feu. La langue, un monde d’iniquité, est établie parmi nos membres ; c’est elle qui souille tout le corps, et enflamme tout le cours de la nature, et est enflammée par la géhenne. ◊ 7 Car toute espèce de bêtes sauvages et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, se dompte et a été domptée par l’espèce humaine ; ◊ 8 mais pour la langue, aucun des hommes ne peut la dompter : c’est un mal désordonné, plein d’un venin mortel. ◊ 9 Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; ◊ 10 de la même bouche procède la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi. ◊ 11 Une fontaine fait-elle jaillir par une même ouverture le doux et l’amer ? ◊ 12 Mes frères, un figuier peut-il produire des olives, ou une vigne, des figues ? De l’eau salée ne peut pas non plus faire de l’eau douce.
◊ 13 Qui est sage et intelligent parmi vous ? Que par une bonne conduite il montre ses œuvres avec la douceur de la sagesse. ◊ 14 Mais si vous avez une jalousie amère et un esprit de querelle dans vos cœurs, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. ◊ 15 Ce n’est pas là la sagesse qui descend d’en haut, mais [une sagesse] terrestre, animale, diabolique. ◊ 16 Car où il y a de la jalousie et un esprit de querelle, là il y a du désordre et toute espèce de mauvaises actions. ◊ 17 Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. ◊ 18 Or le fruit de la justice, dans la paix, se sème pour ceux qui procurent la paix.
Ésaïe 8 ◊ 1 Et l’Éternel me dit : Prends-toi une grande plaque, et écris dessus avec un style d’homme : Maher-Shalal-Hash-Baz. ◊ 2 Et je me pris de fidèles témoins pour témoigner, Urie, le sacrificateur, et Zacharie, fils de Jebérékia. ◊ 3 Et je m’approchai de la prophétesse, et elle conçut, et enfanta un fils ; et l’Éternel me dit : Appelle son nom : Maher-Shalal-Hash-Baz ; ◊ 4 car avant que l’enfant sache crier : Mon père, et, Ma mère, on emportera la puissance de Damas et le butin de Samarie devant le roi d’Assyrie.
◊ 5 Et l’Éternel me parla encore, disant : ◊ 6 Parce que ce peuple rejette les eaux de Siloé qui vont doucement, et qu’il trouve son plaisir en Retsin et dans le fils de Remalia ; ◊ 7 à cause de cela, voici, le Seigneur fait monter sur eux les eaux du fleuve, fortes et grosses, le roi d’Assyrie et toute sa gloire ; et il montera sur tout son lit, et s’en ira par-dessus tous ses bords ; ◊ 8 et il traversera Juda, il débordera et passera outre, il atteindra jusqu’au cou ; et le déploiement de ses ailes remplira la largeur de ton pays, ô Emmanuel.
◊ 9 Associez-vous, peuples, et vous serez brisés ; et prêtez l’oreille, vous tous qui habitez au loin sur la terre ! Ceignez-vous, et vous serez brisés ! Ceignez-vous, et vous serez brisés ! ◊ 10 Prenez un conseil, et il n’aboutira à rien ; dites la parole, et elle n’aura pas d’effet : car *Dieu est avec nous. ◊ 11 Car ainsi m’a dit l’Éternel avec main forte, et il m’a averti de ne pas marcher dans le chemin de ce peuple, disant : ◊ 12 Ne dites pas conjuration, de tout ce dont ce peuple dira conjuration, et ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas effrayés ; ◊ 13 l’Éternel des armées, lui, sanctifiez-le, et que lui soit votre crainte, et lui, votre frayeur ; ◊ 14 et il sera pour sanctuaire, et pour pierre d’achoppement et rocher de trébuchement aux deux maisons d’Israël, pour piège et pour lacet aux habitants de Jérusalem. ◊ 15 Et beaucoup d’entre eux trébucheront, et tomberont, et seront brisés, et enlacés, et pris. ◊ 16 Lie le témoignage, scelle la loi parmi mes disciples. ◊ 17 Et je m’attendrai à l’Éternel qui cache sa face de la maison de Jacob, et je l’attendrai.
◊ 18 Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous sommes pour signes et pour prodiges en Israël de la part de l’Éternel des armées qui demeure en la montagne de Sion. ◊ 19 Et s’ils vous disent : Enquérez-vous des évocateurs d’esprits et des diseurs de bonne aventure, qui murmurent et qui chuchotent,… un peuple ne s’enquiert-il pas de son Dieu ? [ira-t-il] aux morts pour les vivants ? ◊ 20 À la loi et au témoignage ! S’ils ne parlent pas selon cette parole, il n’y a pas d’aurore pour lui.
◊ 21 Et il passera là, affligé et ayant faim ; et il arrivera que, lorsqu’il aura faim, il se dépitera, et maudira son roi et son Dieu ; ◊ 22 et il regardera en haut, et il fixera son regard sur la terre, et voici la détresse et les ténèbres, l’obscurité de l’angoisse ! et il est repoussé dans d’épaisses ténèbres.
Lévitique 20 ◊ 1 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Tu diras aussi aux fils d’Israël : Quiconque d’entre les fils d’Israël, ou d’entre les étrangers qui séjournent en Israël, donnera de ses enfants à Moloc, sera certainement mis à mort ; le peuple du pays le lapidera avec des pierres. ◊ 3 Et moi, je mettrai ma face contre cet homme-là, et je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu’il a donné de ses enfants à Moloc, pour rendre impur mon sanctuaire et pour profaner mon saint nom. ◊ 4 Et si le peuple du pays ferme les yeux, en quelque manière, sur cet homme, quand il donne de ses enfants à Moloc, pour ne pas le faire mourir, ◊ 5 moi, je mettrai ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, lui et tous ceux qui se prostituent après lui, se prostituant après Moloc. ◊ 6 — Et l’âme qui se tournera vers ceux qui évoquent les esprits, et vers les diseurs de bonne aventure, se prostituant après eux, je mettrai ma face contre cette âme-là, et je la retrancherai du milieu de son peuple. ◊ 7 Et vous vous sanctifierez et vous serez saints, car moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. ◊ 8 Et vous garderez mes statuts, et vous les ferez. Moi, je suis l’Éternel qui vous sanctifie.
◊ 9 Tout homme qui maudira son père et sa mère sera certainement mis à mort ; il a maudit son père et sa mère, son sang est sur lui.
◊ 10 Et un homme qui commet adultère avec la femme d’un autre, — qui commet adultère avec la femme de son prochain… : l’homme et la femme adultères seront certainement mis à mort. ◊ 11 Et l’homme qui couchera avec la femme de son père, découvre la nudité de son père ; ils seront certainement mis à mort, tous deux : leur sang est sur eux. ◊ 12 Et si un homme couche avec sa belle-fille, ils seront certainement mis à mort, tous deux ; ils ont fait une confusion : leur sang est sur eux. ◊ 13 Et si un homme couche avec un mâle, comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront certainement mis à mort : leur sang est sur eux. ◊ 14 Et si un homme prend une femme et sa mère, c’est une infamie ; on les brûlera au feu, lui et elles, et il n’y aura point d’infamie au milieu de vous. ◊ 15 Et si un homme couche avec une bête, il sera certainement mis à mort ; et vous tuerez la bête. ◊ 16 Et si une femme s’approche d’une bête, quelle qu’elle soit, pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête ; elles seront certainement mises à mort : leur sang est sur elles. ◊ 17 Et si un homme prend sa sœur, fille de son père, ou fille de sa mère, et voit sa nudité, et qu’elle voie sa nudité à lui, c’est une honte : ils seront retranchés devant les yeux des fils de leur peuple ; il a découvert la nudité de sa sœur, il portera son iniquité. ◊ 18 Et si un homme couche avec une femme qui a son infirmité, et découvre sa nudité, il met à découvert son flux, et elle découvre le flux de son sang : ils seront tous deux retranchés du milieu de leur peuple. ◊ 19 Et tu ne découvriras point la nudité de la sœur de ta mère, ni de la sœur de ton père ; car celui qui fait cela met à nu sa propre chair : ils porteront leur iniquité. ◊ 20 Et si un homme couche avec sa tante, il découvre la nudité de son oncle ; ils porteront leur péché : ils mourront sans enfants. ◊ 21 Et si un homme prend la femme de son frère, c’est une impureté ; il découvre la nudité de son frère : ils n’auront pas d’enfants.
◊ 22 Et vous garderez tous mes statuts et toutes mes ordonnances, et vous les ferez ; afin que le pays où je vous fais entrer pour y habiter ne vous vomisse pas. ◊ 23 Et vous ne marcherez point dans les statuts de la nation que je chasse devant vous ; car ils ont fait toutes ces choses-là, et je les ai eus en abomination ; ◊ 24 et je vous ai dit : C’est vous qui posséderez leur terre, et je vous la donnerai pour la posséder, un pays ruisselant de lait et de miel. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai séparés des peuples. ◊ 25 Et vous discernerez entre la bête pure et l’impure, et entre l’oiseau impur et le pur, et vous ne vous rendrez point abominables par des bêtes, ou par des oiseaux, ou par tout ce qui rampe sur la terre, que j’ai séparé, le déclarant impur. ◊ 26 Et vous me serez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel ; et je vous ai séparés des peuples, pour être à moi. ◊ 27 Et si un homme ou une femme sont évocateurs d’esprits, ou diseurs de bonne aventure, ils seront certainement mis à mort ; on les lapidera avec des pierres : leur sang sera sur eux.
1 Rois 22 ◊ 1 * Et on resta trois ans sans qu’il y eût guerre entre la Syrie et Israël. ◊ 2 Et il arriva, en la troisième année, que Josaphat, roi de Juda, descendit vers le roi d’Israël. ◊ 3 Et le roi d’Israël dit à ses serviteurs : Savez-vous que Ramoth de Galaad est à nous ? Et nous nous taisons, sans la reprendre de la main du roi de Syrie ! ◊ 4 Et il dit à Josaphat : Viendras-tu avec moi à la guerre, à Ramoth de Galaad ? Et Josaphat dit au roi d’Israël : Moi, je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux.
◊ 5 Et Josaphat dit au roi d’Israël : Enquiers-toi aujourd’hui, je te prie, de la parole de l’Éternel. ◊ 6 Et le roi d’Israël rassembla les prophètes, environ quatre cents hommes, et leur dit : Irai-je à la guerre contre Ramoth de Galaad, ou m’en abstiendrai-je ? Et ils dirent : Monte ; et le Seigneur la livrera en la main du roi. ◊ 7 Et Josaphat dit : N’y a-t-il pas ici encore un prophète de l’Éternel, pour que nous nous enquérions auprès de lui ? ◊ 8 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Il y a encore un homme, pour consulter l’Éternel par lui ; mais je le hais, car il ne prophétise pas du bien à mon égard, mais du mal ; c’est Michée, fils de Jimla. Et Josaphat dit : Que le roi ne parle pas ainsi ! ◊ 9 Et le roi d’Israël appela un eunuque, et dit : Fais promptement venir Michée, fils de Jimla. ◊ 10 Et le roi d’Israël et Josaphat, roi de Juda, étaient assis chacun sur son trône, revêtus de leurs robes, sur une place ouverte, à l’entrée de la porte de Samarie ; et tous les prophètes prophétisaient devant eux. ◊ 11 Et Sédécias, fils de Kenaana, se fit des cornes de fer, et dit : Ainsi dit l’Éternel : Avec celles-ci tu heurteras les Syriens, jusqu’à les exterminer. ◊ 12 Et tous les prophètes prophétisaient de même, disant : Monte à Ramoth de Galaad, et prospère ; et l’Éternel la livrera en la main du roi.
◊ 13 Et le messager qui était allé pour appeler Michée, lui parla, disant : Voici, les paroles des prophètes, d’une seule bouche, [annoncent] du bien au roi ; que ta parole soit, je te prie, comme la parole de l’un d’eux, et annonce du bien. ◊ 14 Mais Michée dit : L’Éternel est vivant, que ce que l’Éternel me dira, je l’annoncerai. Et il vint vers le roi. ◊ 15 Et le roi lui dit : Michée, irons-nous à la guerre à Ramoth de Galaad, ou nous en abstiendrons-nous ? Et il lui dit : Monte et prospère ; et l’Éternel la livrera en la main du roi. ◊ 16 Et le roi lui dit : Combien de fois t’adjurerai-je de ne me dire que la vérité au nom de l’Éternel ? ◊ 17 Et [Michée] dit : J’ai vu tout Israël dispersé sur les montagnes, comme un troupeau qui n’a pas de berger ; et l’Éternel a dit : Ceux-ci n’ont pas de seigneur ; qu’ils s’en retournent en paix chacun à sa maison. ◊ 18 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Ne t’ai-je pas dit qu’il ne prophétise pas du bien à mon égard, mais du mal ?
◊ 19 Et [Michée] dit : C’est pourquoi, écoute la parole de l’Éternel. J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant près de lui, à sa droite et à sa gauche ; ◊ 20 et l’Éternel dit : Qui persuadera Achab, afin qu’il monte et qu’il tombe à Ramoth de Galaad ? Et celui-ci dit ainsi, et celui-là dit ainsi. ◊ 21 Et un esprit sortit, et se tint devant l’Éternel, et dit : Moi, je le persuaderai. Et l’Éternel lui dit : Comment ? ◊ 22 Et il dit : Je sortirai, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Et [l’Éternel] dit : Tu le persuaderas, et aussi tu réussiras : sors, et fais ainsi. ◊ 23 Et maintenant, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes que voilà, et l’Éternel a prononcé du mal à ton sujet. ◊ 24 Et Sédécias, fils de Kenaana, s’approcha et frappa Michée sur la joue, et dit : Par où a passé l’Esprit de l’Éternel, d’avec moi, pour te parler ? ◊ 25 Et Michée dit : Voici, tu le verras ce jour-là, quand tu iras de chambre en chambre pour te cacher. ◊ 26 Et le roi d’Israël dit : Prends Michée, et emmène-le à Amon, chef de la ville, et à Joas, fils du roi ; ◊ 27 et tu diras : Ainsi dit le roi : Mettez cet [homme] en prison, et donnez-lui à manger le pain d’affliction et l’eau d’affliction, jusqu’à ce que je revienne en paix. ◊ 28 Et Michée dit : Si jamais tu reviens en paix, l’Éternel n’a point parlé par moi. Et il dit : Peuples, entendez-le tous !
◊ 29 Et le roi d’Israël monta, et Josaphat, roi de Juda, à Ramoth de Galaad. ◊ 30 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Je me déguiserai, et j’irai à la bataille ; mais toi, revêts-toi de tes robes. Et le roi d’Israël se déguisa et fut à la bataille. ◊ 31 Et le roi de Syrie commanda aux trente-deux chefs de ses chars, disant : Ne combattez ni contre petit ni contre grand, mais contre le roi d’Israël seul. ◊ 32 Et il arriva que, quand les chefs des chars virent Josaphat, ils dirent : Certainement c’est le roi d’Israël. Et ils se détournèrent, pour combattre contre lui ; et Josaphat cria. ◊ 33 Et il arriva que, lorsque les chefs des chars virent que ce n’était pas le roi d’Israël, ils s’en revinrent de sa poursuite.
◊ 34 Et un homme tira de l’arc à l’aventure et frappa le roi d’Israël entre les pièces d’attache et la cuirasse ; et [Achab] dit au conducteur de son char : Tourne ta main, et mène-moi hors de l’armée, car je suis blessé. ◊ 35 Et la bataille se renforça ce jour-là, et le roi fut soutenu debout sur [son] char, vis-à-vis des Syriens ; et il mourut le soir ; et le sang de la blessure coulait dans le fond du char. ◊ 36 Et une proclamation passa par le camp, au coucher du soleil, disant : Chacun à sa ville, et chacun à son pays ! ◊ 37 Et le roi mourut, et on l’amena à Samarie ; et on enterra le roi à Samarie. ◊ 38 Et on lava le char à l’étang de Samarie, et les chiens léchèrent le sang d’Achab, là où les prostituées se lavaient, selon la parole de l’Éternel qu’il avait prononcée.
◊ 39 Et le reste des actes d’Achab, et tout ce qu’il fit, et la maison d’ivoire qu’il bâtit, et toutes les villes qu’il bâtit : ces choses ne sont-elles pas écrites dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 40 Et Achab s’endormit avec ses pères ; et Achazia, son fils, régna à sa place.
◊ 41 * Et Josaphat, fils d’Asa, commença de régner sur Juda, la quatrième année d’Achab, roi d’Israël. ◊ 42 Josaphat était âgé de trente-cinq ans, lorsqu’il commença de régner, et il régna vingt-cinq ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Azuba, fille de Shilkhi. ◊ 43 Et il marcha dans toute la voie d’Asa, son père ; il ne s’en détourna pas, faisant ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. ◊ 44 Seulement, les hauts lieux ne furent pas ôtés : le peuple sacrifiait encore et faisait fumer de l’encens sur les hauts lieux. ◊ 45 Et Josaphat fut en paix avec le roi d’Israël.
◊ 46 Et le reste des actes de Josaphat, et la puissance qu’il montra, et les guerres qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda ? ◊ 47 Et il extermina du pays le reste des hommes voués à la prostitution, qui étaient restés dans les jours d’Asa, son père. ◊ 48 Et il n’y avait pas de roi en Édom ; un gouverneur y régnait. ◊ 49 Josaphat construisit des navires de Tarsis pour aller à Ophir chercher de l’or ; mais ils n’allèrent pas, car les navires furent brisés à Étsion-Guéber. ◊ 50 Alors Achazia, fils d’Achab, dit à Josaphat : Que mes serviteurs aillent avec tes serviteurs dans les navires ; et Josaphat ne le voulut pas. ◊ 51 Et Josaphat s’endormit avec ses pères, et il fut enterré avec ses pères dans la ville de David, son père ; et Joram, son fils, régna à sa place.
◊ 52 * Achazia, fils d’Achab, commença de régner sur Israël, à Samarie, la dix-septième année de Josaphat, roi de Juda ; et il régna sur Israël deux ans. ◊ 53 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et il marcha dans la voie de son père, et dans la voie de sa mère, et dans la voie de Jéroboam, fils de Nebath, qui fit pécher Israël. ◊ 54 Et il servit Baal, et se prosterna devant lui, et provoqua à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël, selon tout ce que son père avait fait.
Apocalypse 3 ◊ 1 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Sardes, écris : Voici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles :
Je connais tes œuvres, — que tu as le nom de vivre, et tu es mort. ◊ 2 Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui s’en va mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. ◊ 3 Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, je viendrai [sur toi] comme un voleur, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai sur toi. ◊ 4 Toutefois tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec moi en [vêtements] blancs, car ils en sont dignes.
◊ 5 Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
◊ 6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 7 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Philadelphie, écris : Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul n’ouvrira :
◊ 8 Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom. ◊ 9 Voici, je donne [de ceux] de la synagogue de Satan qui se disent être Juifs, — et ils ne le sont pas, mais ils mentent ; voici, je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t’ai aimé. ◊ 10 Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. ◊ 11 Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
◊ 12 Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom.
◊ 13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 14 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu :
◊ 15 Je connais tes œuvres, — que tu n’es ni froid ni bouillant. Je voudrais que tu fusses ou froid ou bouillant ! ◊ 16 Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. ◊ 17 Parce que tu dis : Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et que tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu : ◊ 18 je te conseille d’acheter de moi de l’or passé au feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. ◊ 19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. ◊ 20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi.
◊ 21 Celui qui vaincra, — je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.
◊ 22 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
1 Timothée 4 ◊ 1 Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons, ◊ 2 disant des mensonges par hypocrisie, ayant leur propre conscience cautérisée, ◊ 3 défendant de se marier, [prescrivant] de s’abstenir des viandes que Dieu a créées pour être prises avec action de grâces par les fidèles et par ceux qui connaissent la vérité ; ◊ 4 car toute créature de Dieu est bonne et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces, ◊ 5 car elle est sanctifiée par la parole de Dieu et par la prière. ◊ 6 En proposant ces choses aux frères, tu seras un bon serviteur du christ Jésus, nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as pleinement comprise. ◊ 7 Mais rejette les fables profanes et de vieilles femmes, et exerce-toi toi-même à la piété : ◊ 8 car l’exercice corporel est utile à peu de chose, mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir. ◊ 9 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation ; ◊ 10 car si nous travaillons et sommes dans l’opprobre, c’est parce que nous espérons dans le Dieu vivant qui est [le] conservateur de tous les hommes, spécialement des fidèles. ◊ 11 Ordonne ces choses et enseigne-les. ◊ 12 Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. ◊ 13 Jusqu’à ce que je vienne, attache-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. ◊ 14 Ne néglige pas le don de grâce qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains du corps des anciens. ◊ 15 Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents à tous. ◊ 16 Sois attentif à toi-même et à l’enseignement ; persévère dans ces choses, car en faisant ainsi tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent.
2 Corinthiens 11 ◊ 1 Je voudrais que vous supportassiez un peu ma folie ! Mais aussi supportez-moi. ◊ 2 Car je suis jaloux à votre égard d’une jalousie de Dieu ; car je vous ai fiancés à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste. ◊ 3 Mais je crains que, en quelque manière, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, ainsi vos pensées ne soient corrompues [et détournées] de la simplicité quant au Christ. ◊ 4 Car si celui qui vient prêche un autre Jésus que nous n’avons pas prêché, ou que vous receviez un esprit différent que vous n’avez pas reçu, ou un évangile différent que vous n’avez pas reçu, vous pourriez bien [le] supporter. ◊ 5 Car j’estime que je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres. ◊ 6 Et si même je suis un homme simple quant au langage, je ne le suis pourtant pas quant à la connaissance ; mais nous avons été manifestés de toute manière, en toutes choses, envers vous. ◊ 7 Ai-je commis une faute en m’abaissant moi-même, afin que vous fussiez élevés, parce que je vous ai annoncé gratuitement l’évangile de Dieu ? ◊ 8 J’ai dépouillé d’autres assemblées en recevant un salaire pour vous servir. Et me trouvant auprès de vous et dans le besoin, je n’ai été à charge à personne ; ◊ 9 (car les frères venus de Macédoine ont suppléé à mes besoins ;) et je me suis gardé de vous être à charge en quoi que ce soit, et je m’en garderai. ◊ 10 Comme la vérité de Christ est en moi, cette gloire ne me sera pas interdite dans les contrées de l’Achaïe. ◊ 11 Pourquoi ? Est-ce parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait. ◊ 12 Mais ce que je fais, je le ferai encore, pour retrancher l’occasion à ceux qui veulent une occasion, afin qu’en ce de quoi ils se glorifient, ils soient trouvés aussi tels que nous. ◊ 13 Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, se transformant en apôtres de Christ ; ◊ 14 et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se transforme en ange de lumière : ◊ 15 ce n’est donc pas chose étrange si ses ministres aussi se transforment en ministres de justice, desquels la fin sera selon leurs œuvres.
◊ 16 Je le dis encore : que personne ne me tienne pour un insensé ; ou bien, s’il en est autrement, recevez-moi, même comme un insensé, afin que moi aussi je me glorifie un peu. ◊ 17 Ce que je dis, je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme un insensé, dans cette assurance [dont j’use] en me glorifiant. ◊ 18 Puisque plusieurs se glorifient selon la chair, moi aussi je me glorifierai. ◊ 19 Car vous supportez volontiers les insensés, étant sages vous-mêmes. ◊ 20 Car si quelqu’un vous asservit, si quelqu’un vous dévore, si quelqu’un prend votre bien, si quelqu’un s’élève, si quelqu’un vous frappe au visage, vous le supportez. ◊ 21 Je le dis pour ce qui regarde le déshonneur, comme si nous, nous avions été faibles ; mais dans ce en quoi quelqu’un pourrait être osé (je parle en insensé), moi aussi je suis osé. ◊ 22 Sont-ils Hébreux ? — moi aussi. Sont-ils Israélites ? — moi aussi. Sont-ils la semence d’Abraham ? — moi aussi. ◊ 23 Sont-ils ministres de Christ ? (je parle comme un homme hors de sens,) — moi outre mesure ; dans les travaux surabondamment, sous les coups excessivement, dans les prisons surabondamment, dans les morts souvent, ◊ 24 (cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante [coups] moins un ; ◊ 25 trois fois j’ai été battu de verges ; une fois j’ai été lapidé ; trois fois j’ai fait naufrage ; j’ai passé un jour et une nuit dans les profondeurs de la mer) ; ◊ 26 en voyages souvent, dans les périls sur les fleuves, dans les périls de la part des brigands, dans les périls de la part de mes compatriotes, dans les périls de la part des nations, dans les périls à la ville, dans les périls au désert, dans les périls en mer, dans les périls parmi de faux frères, ◊ 27 en peine et en labeur, en veilles souvent, dans la faim et la soif, dans les jeûnes souvent, dans le froid et la nudité : ◊ 28 outre ces choses exceptionnelles, il y a ce qui me tient assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées. ◊ 29 Qui est faible, que je ne sois faible aussi ? Qui est scandalisé, que moi aussi je ne brûle ? ◊ 30 S’il faut se glorifier, je me glorifierai dans ce qui est de mon infirmité. ◊ 31 Le Dieu et Père du seigneur Jésus (lui qui est béni éternellement), sait que je ne mens point. ◊ 32 À Damas, l’ethnarque du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, voulant se saisir de moi ; ◊ 33 et je fus dévalé dans une corbeille par une fenêtre à travers la muraille, et j’échappai à ses mains.
Jean 7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Tite 1 ◊ 1 Paul, esclave de Dieu, et apôtre de Jésus Christ selon la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété, ◊ 2 dans l’espérance de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles… ; ◊ 3 mais il a manifesté, au temps propre, sa parole, dans la prédication qui m’a été confiée à moi selon le commandement de notre Dieu sauveur, ◊ 4 — à Tite, mon véritable enfant selon la commune foi : Grâce et paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Sauveur !
◊ 5 Je t’ai laissé en Crète dans ce but, que tu mettes en bon ordre les choses qui restent [à régler], et que, dans chaque ville, tu établisses des anciens, suivant que moi je t’ai ordonné : ◊ 6 si quelqu’un est irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient pas accusés de dissipation, ou insubordonnés. ◊ 7 Car il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu, non adonné à son sens, non colère, non adonné au vin, non batteur, non avide d’un gain honteux, ◊ 8 mais hospitalier, aimant le bien, sage, juste, pieux, continent, ◊ 9 tenant ferme la fidèle parole selon la doctrine, afin qu’il soit capable, tant d’exhorter par un sain enseignement, que de réfuter les contredisants. ◊ 10 Car il y a beaucoup d’insubordonnés vains discoureurs et séducteurs, principalement ceux qui sont de la circoncision, ◊ 11 auxquels il faut fermer la bouche, qui renversent des maisons entières, enseignant ce qui ne convient pas, pour un gain honteux. ◊ 12 Quelqu’un d’entre eux, leur propre prophète, a dit : « Les Crétois sont toujours menteurs, de méchantes bêtes, des ventres paresseux. » ◊ 13 Ce témoignage est vrai ; c’est pourquoi reprends-les vertement, afin qu’ils soient sains dans la foi, ◊ 14 ne s’attachant pas aux fables judaïques et aux commandements des hommes qui se détournent de la vérité. ◊ 15 Toutes choses sont pures pour ceux qui sont purs ; mais, pour ceux qui sont souillés et incrédules, rien n’est pur, mais leur entendement et leur conscience sont souillés. ◊ 16 Ils professent de connaître Dieu, mais par leurs œuvres ils le renient, étant abominables et désobéissants, et, à l’égard de toute bonne œuvre, réprouvés.
Genèse 41 ◊ 1 Et il arriva, au bout de deux années révolues, que le Pharaon songea, et voici, il se tenait près du fleuve : ◊ 2 et voici, du fleuve montaient sept vaches, belles à voir, et grasses de chair, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 3 Et voici, après elles, sept autres vaches montaient du fleuve, laides à voir, et pauvres de chair ; et elles se tinrent à côté des vaches qui étaient sur le bord du fleuve ; ◊ 4 et les vaches laides à voir, et pauvres de chair, mangèrent les sept vaches belles à voir, et grasses. Et le Pharaon s’éveilla. ◊ 5 Et il s’endormit, et songea une seconde fois : et voici, sept épis gras et bons montaient sur une seule tige. ◊ 6 Et voici, sept épis pauvres et brûlés par le vent d’orient germaient après eux ; ◊ 7 et les épis pauvres dévorèrent les sept épis gras et pleins. Et le Pharaon s’éveilla ; et voilà, [c’était] un songe.
◊ 8 Et il arriva, au matin, que son esprit fut troublé ; et il envoya, et appela tous les devins de l’Égypte, et tous ses sages. Et le Pharaon leur raconta ses songes ; et il n’y eut personne qui les interprétât au Pharaon. ◊ 9 Et le chef des échansons parla au Pharaon, disant : Je rappelle aujourd’hui mes fautes. ◊ 10 Le Pharaon fut irrité contre ses serviteurs, et me mit sous garde, moi et le chef des panetiers, dans la maison du chef des gardes ; ◊ 11 et nous songeâmes un songe dans une même nuit, moi et lui ; nous songeâmes chacun selon l’interprétation de son songe. ◊ 12 Et il y avait là avec nous un jeune hébreu, serviteur du chef des gardes ; et nous lui racontâmes, et il nous interpréta nos songes ; il donna à chacun l’interprétation selon son songe. ◊ 13 Et il arriva que, comme il nous avait interprété, ainsi il advint : moi, [le Pharaon] me rétablit dans mon poste, et lui, il le pendit.
◊ 14 Et le Pharaon envoya, et appela Joseph ; et on le fit accourir de la fosse, et il se rasa, et changea de vêtements ; et il vint vers le Pharaon. ◊ 15 Et le Pharaon dit à Joseph : J’ai songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que tu comprends un songe pour l’interpréter. ◊ 16 Et Joseph répondit au Pharaon, disant : Cela n’est pas à moi ; Dieu donnera une réponse de paix au Pharaon. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve ; ◊ 18 et voici, du fleuve montaient sept vaches grasses de chair, et belles à voir, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 19 Et voici, sept autres vaches montaient après elles, chétives, et très laides à voir, et maigres de chair : je n’en ai pas vu de semblables en laideur dans tout le pays d’Égypte. ◊ 20 Et les vaches maigres et laides mangèrent les sept premières vaches, les grasses : ◊ 21 elles entrèrent dans leur ventre, et il ne paraissait point qu’elles fussent entrées dans leur ventre, et leur aspect était aussi laid qu’au commencement. Et je m’éveillai. ◊ 22 Et je vis dans mon songe ; et voici, sept épis montaient sur une seule tige, pleins et bons ; ◊ 23 et voici, sept épis desséchés, pauvres, brûlés par le vent d’orient, germaient après eux ; ◊ 24 et les épis pauvres dévorèrent les sept bons épis. Et je l’ai dit aux devins ; et il n’y a eu personne qui me l’expliquât.
◊ 25 Et Joseph dit au Pharaon : Le songe du Pharaon est un : Dieu a déclaré au Pharaon ce qu’il va faire. ◊ 26 Les sept bonnes vaches, ce sont sept années ; et les sept bons épis, ce sont sept années : c’est un seul songe. ◊ 27 Et les sept vaches maigres et laides qui montaient après elles, ce sont sept années ; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, ce sont sept années de famine. ◊ 28 C’est la parole que je dis au Pharaon ; ce que Dieu va faire, il le montre au Pharaon. ◊ 29 Voici, sept années de grande abondance viennent dans tout le pays d’Égypte ; ◊ 30 et sept années de famine se lèveront après elles ; et toute l’abondance sera oubliée dans le pays d’Égypte, et la famine consumera le pays ; ◊ 31 et l’abondance ne sera plus connue dans le pays, à cause de cette famine [qui viendra] après ; car elle sera très intense. ◊ 32 Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire. ◊ 33 Et maintenant, que le Pharaon se cherche un homme intelligent et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Égypte. ◊ 34 Que le Pharaon fasse [cela], et qu’il prépose des commissaires sur le pays, et qu’il lève le cinquième du pays d’Égypte pendant les sept années d’abondance ; ◊ 35 et qu’ils rassemblent tous les vivres de ces bonnes années qui viennent, et qu’ils amassent le blé sous la main du Pharaon pour nourriture dans les villes, et qu’ils le gardent. ◊ 36 Et les vivres seront une réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui seront dans le pays d’Égypte, et le pays ne sera pas détruit par la famine.
◊ 37 Et la chose fut bonne aux yeux du Pharaon et aux yeux de tous ses serviteurs. ◊ 38 Et le Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverons-nous un homme semblable à celui-ci, en qui est l’esprit des dieux ? ◊ 39 Et le Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, personne n’est intelligent et sage comme toi. ◊ 40 Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement ; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi. ◊ 41 Et le Pharaon dit à Joseph : Vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Égypte. ◊ 42 Et le Pharaon ôta son anneau de sa main, et le mit à la main de Joseph, et il le revêtit de vêtements de byssus, et mit un collier d’or à son cou ; ◊ 43 et il le fit monter sur le second char qui était à lui ; et on criait devant lui : Abrec ! Et il l’établit sur tout le pays d’Égypte. ◊ 44 Et le Pharaon dit à Joseph : Moi je suis le Pharaon : sans toi nul ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. ◊ 45 Et le Pharaon appela le nom de Joseph Tsaphnath-Pahnéakh ; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On. Et Joseph parcourut le pays d’Égypte. ◊ 46 Et Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se tint devant le Pharaon, le roi d’Égypte ; et Joseph sortit de devant le Pharaon, et passa par tout le pays d’Égypte.
◊ 47 * Et la terre rapporta à pleines mains pendant les sept années d’abondance. ◊ 48 Et [Joseph] rassembla tous les vivres des sept années qui furent dans le pays d’Égypte, et mit les vivres dans les villes ; il mit dans chaque ville les vivres [provenant] des champs qui étaient autour d’elle. ◊ 49 Et Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, une immense quantité, jusqu’à ce qu’on cessa de compter, parce qu’il était sans nombre.
◊ 50 Et, avant que vînt l’année de la famine, il naquit à Joseph deux fils, qu’Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On, lui enfanta. ◊ 51 Et Joseph appela le nom du premier-né Manassé : car Dieu m’a fait oublier toute ma peine, et toute la maison de mon père. ◊ 52 Et il appela le nom du second Éphraïm : car Dieu m’a fait fructifier dans le pays de mon affliction.
◊ 53 Et les sept années de l’abondance qui avait été dans le pays d’Égypte finirent ; ◊ 54 et les sept années de la famine commencèrent à venir, comme Joseph avait dit. Et il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. ◊ 55 Et tout le pays d’Égypte eut faim, et le peuple cria au Pharaon pour du pain ; et le Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez à Joseph ; faites ce qu’il vous dira. ◊ 56 Et la famine était sur toute la face de la terre ; et Joseph ouvrit tous les lieux de dépôt, et vendit du blé aux Égyptiens ; et la famine sévissait dans le pays d’Égypte. ◊ 57 Et de toute la terre on venait en Égypte, vers Joseph, pour acheter du blé ; car la famine sévissait sur toute la terre.
1 Chroniques 12 ◊ 1 Et ceux-ci vinrent vers David à Tsiklag, lorsqu’il se tenait loin encore de la face de Saül, fils de Kis ; et ceux-ci étaient parmi les hommes forts qui lui donnaient du secours dans la guerre, armés d’arcs, ◊ 2 se servant de la main droite et de la main gauche [pour lancer] des pierres, et [pour tirer] des flèches avec l’arc ; ils étaient d’entre les frères de Saül, de Benjamin : ◊ 3 le chef Akhiézer, et Joas, [tous deux] fils de Shemaa, le Guibhathite ; et Jeziel, et Péleth, les fils d’Azmaveth ; et Beraca, et Jéhu, l’Anathothite ; ◊ 4 et Jishmahia, le Gabaonite, homme fort parmi les trente, et au-dessus des trente ; et Jérémie, et Jakhaziel, et Jokhanan, et Jozabad, le Guedérathite ; ◊ 5 Elhuzaï, et Jerimoth, et Bealia, et Shemaria, et Shephatia, le Haruphite ; ◊ 6 Elkana, et Jishija, et Azareël, et Joézer, et Jashobham, Corites ; ◊ 7 et Joéla et Zebadia, les fils de Jerokham, de Guedor.
◊ 8 Et, des Gadites, il se détacha, [pour se joindre] à David dans le lieu fort au désert, des hommes forts et vaillants, hommes exercés pour la guerre, armés de boucliers et de piques ; et leurs faces étaient comme des faces de lions, et ils étaient prompts comme des gazelles sur les montagnes : ◊ 9 Ézer, le premier ; Abdias, le second ; Éliab, le troisième ; ◊ 10 Mishmanna, le quatrième ; Jérémie, le cinquième ; ◊ 11 Atthaï, le sixième ; Éliel, le septième ; ◊ 12 Jokhanan, le huitième ; Elzabad, le neuvième ; ◊ 13 Jérémie, le dixième ; Macbannaï, le onzième. ◊ 14 Ceux-là, d’entre les fils de Gad, étaient chefs de l’armée ; le moindre [était chef] de cent [hommes], et le plus grand, de mille. ◊ 15 Ce sont ceux qui traversèrent le Jourdain au premier mois, quand il regorge par-dessus tous ses bords ; et ils mirent en fuite ceux de toutes les vallées, vers le levant et vers le couchant.
◊ 16 Et des fils de Benjamin et de Juda allèrent vers David dans le lieu fort. ◊ 17 Et David sortit à leur rencontre, et prit la parole et leur dit : Si c’est pour la paix que vous venez vers moi, pour m’aider, mon cœur sera uni à vous ; mais si c’est pour me livrer à mes ennemis, quand il n’y a pas de violence en ma main, que le Dieu de nos pères regarde, et punisse. ◊ 18 Et l’Esprit revêtit Amasçaï, chef des principaux capitaines : Nous sommes à toi, David, et avec toi, fils d’Isaï ! Paix, paix à toi, et paix à ceux qui t’aident, car ton Dieu t’aide ! Et David les reçut, et les établit chefs de bandes.
◊ 19 Et, de Manassé, il y en eut qui passèrent à David quand il vint avec les Philistins pour la bataille contre Saül ; mais ils ne leur aidèrent point, car, après avoir tenu conseil, les princes des Philistins le renvoyèrent, disant : Au péril de nos têtes il passera à son seigneur Saül. ◊ 20 Quand il s’en alla à Tsiklag, [ceux-ci] de Manassé, passèrent à lui : Adnakh, et Jozabad, et Jediaël, et Micaël, et Jozabad, et Élihu, et Tsilthaï, chef des milliers, qui étaient dans Manassé ; ◊ 21 et ils aidèrent David dans ses expéditions, car ils étaient tous forts et vaillants, et ils furent chefs dans l’armée. ◊ 22 Car de jour en jour il arrivait [des gens] vers David pour l’aider, jusqu’à ce que le camp fut grand, comme un camp de Dieu.
◊ 23 Et c’est ici le nombre des hommes équipés pour l’armée, qui vinrent vers David à Hébron, afin de lui transférer le royaume de Saül, selon le commandement de l’Éternel : ◊ 24 Fils de Juda, portant le bouclier et la pique, six mille huit cents, équipés pour l’armée. ◊ 25 Des fils de Siméon, hommes forts et vaillants pour l’armée, sept mille cent. ◊ 26 Des fils de Lévi, quatre mille six cents. ◊ 27 Et Jehoïada, prince [des fils] d’Aaron, et avec lui trois mille sept cents. ◊ 28 Et Tsadok, jeune homme fort et vaillant ; et la maison de son père, vingt-deux chefs. ◊ 29 Et, des fils de Benjamin, frères de Saül, trois mille ; car jusqu’alors la plus grande partie d’entre eux faisaient la garde de la maison de Saül. ◊ 30 Et, des fils d’Éphraïm, vingt mille huit cents hommes forts et vaillants, hommes de renom dans leurs maisons de pères. ◊ 31 Et, de la demi-tribu de Manassé, dix-huit mille, qu’on avait nommés par nom pour aller établir David roi. ◊ 32 Et, des fils d’Issacar, qui savaient discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël : leurs chefs, deux cents, et tous leurs frères à leur commandement. ◊ 33 De Zabulon, ceux qui allaient à l’armée, préparés pour le combat, avec toutes les armes de guerre : cinquante mille, gardant leur rang, n’ayant point un cœur double. ◊ 34 Et, de Nephthali, mille chefs, et avec eux, portant le bouclier et la lance, trente-sept mille. ◊ 35 Et, des Danites, préparés pour la guerre, vingt-huit mille six cents. ◊ 36 Et, d’Aser, qui allaient à l’armée pour se mettre en ordre de bataille pour le combat, quarante mille. ◊ 37 Et, de delà le Jourdain, des Rubénites, et des Gadites, et de ceux de la demi-tribu de Manassé, avec toutes les armes de guerre pour combattre : cent vingt mille.
◊ 38 Tous ceux-là, hommes de guerre, gardant leurs rangs en ordre de bataille, vinrent à Hébron d’un cœur droit, pour établir David roi sur tout Israël ; et aussi tout le reste d’Israël était d’un seul cœur pour établir David roi. ◊ 39 Et ils furent là avec David trois jours, mangeant et buvant ; car leurs frères leur avaient [tout] préparé. ◊ 40 Et même, ceux qui étaient le plus rapprochés d’eux, jusqu’à Issacar et à Zabulon et à Nephthali, apportaient des vivres sur des ânes et sur des chameaux et sur des mulets et sur des bœufs, des aliments de farine, des gâteaux de figues sèches, et des gâteaux de raisins secs, et du vin, et de l’huile, et du gros et du menu bétail en abondance ; car il y avait de la joie en Israël.
Éphésiens 3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Job 32 ◊ 1 * Et ces trois hommes cessèrent de répondre à Job, parce qu’il était juste à ses propres yeux.
◊ 2 Alors s’enflamma la colère d’Élihu, fils de Barakeël, le Buzite, de la famille de Ram : sa colère s’enflamma contre Job, parce qu’il se justifiait lui-même plutôt que Dieu ; ◊ 3 et sa colère s’enflamma contre ses trois amis, parce qu’ils ne trouvaient pas de réponse et qu’ils condamnaient Job. ◊ 4 Et Élihu avait attendu que Job eût cessé de parler, parce qu’ils étaient plus avancés en jours que lui. ◊ 5 Et Élihu vit qu’il n’y avait point de réponse dans la bouche des trois hommes, et sa colère s’enflamma. ◊ 6 Et Élihu, fils de Barakeël, le Buzite, répondit et dit :
Moi, je suis jeune, et vous êtes des vieillards ; c’est pourquoi je redoutais et je craignais de vous faire connaître ce que je sais.
◊ 7 Je disais : Les jours parleront, et le grand nombre des années donnera à connaître la sagesse.
◊ 8 Toutefois il y a un esprit qui est dans les hommes, et le souffle du Tout-puissant leur donne de l’intelligence :
◊ 9 Ce ne sont pas les grands qui sont sages, ni les anciens qui discernent ce qui est juste.
◊ 10 C’est pourquoi je dis : Écoute-moi ; moi aussi je ferai connaître ce que je sais.
◊ 11 Voici, j’ai attendu vos paroles, j’ai écouté vos raisonnements, jusqu’à ce que vous eussiez examiné le sujet ;
◊ 12 Je vous ai donné toute mon attention : et voici, il n’y a eu personne d’entre vous qui convainquît Job, qui répondît à ses paroles, —
◊ 13 Afin que vous ne disiez pas : Nous avons trouvé la sagesse. *Dieu le fera céder, et non pas l’homme.
◊ 14 Or il ne m’a pas adressé de discours, et je ne lui répondrai pas avec vos paroles.
◊ 15 * Ils ont été confondus, ils ne répondent plus ; les paroles leur sont ôtées.
◊ 16 J’ai attendu, car ils ne parlaient plus, car ils se tenaient là, ils ne répondaient plus ;
◊ 17 Je répondrai, moi aussi, à mon tour ; je ferai connaître, moi aussi, ce que je sais ;
◊ 18 Car je suis plein de paroles, l’esprit qui est au-dedans de moi me presse.
◊ 19 Voici, mon ventre est comme un vin qui n’a pas été ouvert ; il éclate comme des outres neuves.
◊ 20 Je parlerai et je respirerai ; j’ouvrirai mes lèvres et je répondrai ;
◊ 21 Je ne ferai pas acception de personnes, et je ne flatterai aucun homme ;
◊ 22 Car je ne sais pas flatter : celui qui m’a fait m’emporterait bientôt.
Deutéronome 13 ◊ 1 S’il s’élève au milieu de toi un prophète, ou un songeur de songes, et qu’il te donne un signe ou un miracle, ◊ 2 et que le signe arrive, ou le miracle dont il t’avait parlé lorsqu’il disait : Allons après d’autres dieux, [des dieux] que tu n’as point connus, et servons-les ; ◊ 3 tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète, ni ce songeur de songes, car l’Éternel, votre Dieu, vous éprouve, pour savoir si vous aimez l’Éternel, votre Dieu, de tout votre cœur et de toute votre âme. ◊ 4 Vous marcherez après l’Éternel, votre Dieu ; et vous le craindrez, et vous garderez ses commandements, et vous écouterez sa voix, et vous le servirez, et vous vous attacherez à lui. ◊ 5 Et ce prophète, ou ce songeur de songes, sera mis à mort, car il a parlé de révolte contre l’Éternel, votre Dieu, qui vous a fait sortir du pays d’Égypte et vous a rachetés de la maison de servitude, afin de te pousser hors de la voie dans laquelle l’Éternel, ton Dieu, t’a commandé de marcher ; et tu ôteras le mal du milieu de toi.
◊ 6 Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou la femme de ton cœur, ou ton ami, qui t’est comme ton âme, t’incite en secret, disant : Allons, et servons d’autres dieux, [des dieux] que tu n’as point connus, toi, ni tes pères, ◊ 7 d’entre les dieux des peuples qui sont autour de vous, près de toi ou loin de toi, d’un bout de la terre à l’autre bout de la terre, ◊ 8 tu ne t’accorderas pas avec lui et tu ne l’écouteras pas ; et ton œil ne l’épargnera pas, et tu n’auras pas pitié de lui, et tu ne le cacheras pas ; ◊ 9 mais tu le tueras certainement : ta main sera la première contre lui pour le mettre à mort, et la main de tout le peuple ensuite ; ◊ 10 et tu l’assommeras de pierres, et il mourra, car il a cherché à t’entraîner loin de l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude ; ◊ 11 et tout Israël l’entendra et craindra, et ne fera plus une pareille méchante action au milieu de toi.
◊ 12 Si, dans l’une de tes villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour y habiter, tu entends dire : ◊ 13 Des hommes, fils de Bélial, sont sortis du milieu de toi, et ont incité les habitants de leur ville, disant : Allons, et servons d’autres dieux, [des dieux] que vous n’avez pas connus ; ◊ 14 alors tu rechercheras, et tu t’informeras, et tu t’enquerras bien ; et si c’est la vérité, si la chose est établie, si cette abomination a été commise au milieu de toi, ◊ 15 tu frapperas certainement par le tranchant de l’épée les habitants de cette ville ; tu la détruiras entièrement, et tout ce qui y sera, et toutes ses bêtes, par le tranchant de l’épée. ◊ 16 Et tout son butin, tu le rassembleras au milieu de sa place, et tu brûleras tout entiers au feu la ville et tout son butin, à l’Éternel, ton Dieu ; et elle sera un monceau perpétuel, elle ne sera plus rebâtie. ◊ 17 Et il ne s’attachera rien de cet anathème à ta main, afin que l’Éternel revienne de l’ardeur de sa colère, et qu’il te fasse miséricorde, et ait compassion de toi, et qu’il te multiplie, comme il a juré à tes pères, ◊ 18 quand tu écouteras la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder tous ses commandements que je te commande aujourd’hui, afin de pratiquer ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, ton Dieu.
Luc 2 ◊ 1 Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, [portant] qu’il fût fait un recensement de toute la terre habitée. ◊ 2 (Le recensement lui-même se fit seulement lorsque Cyrénius eut le gouvernement de la Syrie.) ◊ 3 Et tous allaient pour être enregistrés, chacun en sa propre ville. ◊ 4 Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, ◊ 5 pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte. ◊ 6 Et il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s’accomplirent ; ◊ 7 et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
◊ 8 Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. ◊ 9 Et voici, un ange du *Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du *Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. ◊ 10 Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; ◊ 11 car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ◊ 12 Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. ◊ 13 Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : ◊ 14 Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ◊ 15 Et il arriva, lorsque les anges s’en furent allés d’avec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusqu’à Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le *Seigneur nous a fait connaître. ◊ 16 Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite touchant ce petit enfant. ◊ 18 Et tous ceux qui l’ouïrent s’étonnèrent des choses qui leur étaient dites par les bergers. ◊ 19 Et Marie gardait toutes ces choses par-devers elle, les repassant dans son cœur. ◊ 20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, selon qu’il leur en avait été parlé.
◊ 21 Et quand huit jours furent accomplis pour le circoncire, son nom fut appelé Jésus, nom duquel il avait été appelé par l’ange avant qu’il fût conçu dans le ventre.
◊ 22 Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au *Seigneur ◊ 23 (selon qu’il est écrit dans la loi du *Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au *Seigneur), ◊ 24 et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du *Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes.
◊ 25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d’Israël ; et l’Esprit Saint était sur lui. ◊ 26 Et il avait été averti divinement par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort, que premièrement il n’eût vu le Christ du *Seigneur. ◊ 27 Et il vint par l’Esprit dans le temple ; et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l’usage de la loi, ◊ 28 il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit : ◊ 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; ◊ 30 car mes yeux ont vu ton salut, ◊ 31 lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : ◊ 32 une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël. ◊ 33 Et son père et sa mère s’étonnaient des choses qui étaient dites de lui. ◊ 34 Et Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira ◊ 35 (et même une épée transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées.
◊ 36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser (elle était fort avancée en âge, ayant vécu avec un mari sept ans depuis sa virginité, ◊ 37 et veuve d’environ quatre-vingt-quatre ans), qui ne quittait pas le temple, servant [Dieu] en jeûnes et en prières, nuit et jour ; ◊ 38 celle-ci, survenant en ce même moment, louait le *Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.
◊ 39 Et quand ils eurent tout accompli selon la loi du *Seigneur, ils s’en retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. ◊ 40 Et l’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui.
◊ 41 Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. ◊ 42 Et quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, ◊ 43 et qu’ils avaient accompli les jours [de la fête], comme ils s’en retournaient, l’enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; et ses parents ne le savaient pas. ◊ 44 Mais croyant qu’il était dans la troupe des voyageurs, ils marchèrent le chemin d’un jour et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances ; ◊ 45 et ne le trouvant pas, ils s’en retournèrent à Jérusalem à sa recherche. ◊ 46 Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. ◊ 47 Et tous ceux qui l’entendaient s’étonnaient de son intelligence et de ses réponses. ◊ 48 Et quand ils le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi ? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine. ◊ 49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ◊ 50 Et ils ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. ◊ 51 Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth, et leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur. ◊ 52 Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes.