Durant le cours de l’histoire si accidentée et si profondément instructive de David, nous le voyons présenté, par l’écrivain sacré, dans trois attitudes très remarquables, c’est-à-dire : prosterné comme un pénitent, assis comme un adorateur, et debout comme un serviteur. Mais nous faisons plus que de le voir dans ces positions, nous entendons le langage qu’il y tient, et nous pouvons dire avec vérité que ce qui s’offre à notre vue comme à notre ouïe, est profondément instructif pour nos âmes. Veuille le Saint Esprit nous rendre capables d’en profiter ; et qu’Il dirige Lui-même nos pensées, à mesure que nous contemplerons et que nous entendrons le roi David comme pénitent, comme adorateur et comme serviteur.
Nous le trouvons d’abord :
Prosterné comme un pénitent
« Et David jeûna et il passa la nuit couché sur la terre » (2 Sam. 12, 16). Ici, nous trouvons David couché sur la terre dans l’attitude d’un véritable pénitent. La flèche avait transpercé sa conscience, et ces paroles pénétrantes de Nathan : « Tu es cet homme-là », étaient tombées avec une puissance divine sur son cœur ; aussi se jeta-t-il dans la poussière, accusé par sa conscience et humilié devant Dieu.
Telle est l’attitude. Prêtons maintenant l’oreille au langage. Nous le trouvons contenu dans le cinquante-et-unième psaume ; mais, oh ! quel langage. Combien il répond pleinement à l’attitude ! « Ô Dieu, aie pitié de moi selon ta gratuité ; selon la grandeur de tes compassions efface mes iniquités ». C’est là une œuvre réelle. Le pénitent place ses péchés justement à côté de la gratuité et des compassions de Dieu, et c’est incontestablement ce qu’il a de mieux à faire. La meilleure place, pour une conscience convaincue de péché, est en présence de la miséricorde divine. Lorsqu’un pécheur connaît son état et rencontre l’amour divin, la question du péché est promptement réglée. Dieu trouve Sa joie dans le pardon des péchés. Il prend Ses délices dans l’exercice de Sa miséricorde, et le jugement est pour Lui une œuvre étrange. Il veut nous faire sentir la culpabilité du péché — nous le faire juger et haïr. Il ne peut s’écrier qu’il y a la paix, là où elle n’existe pas. Il lance la flèche de manière à ce qu’elle atteigne le but ; mais que Son nom en soit béni, la flèche qui sort de Son carquois est toujours suivie de la tendresse de Son cœur, et la blessure que l’arme a occasionnée est toujours guérie par le précieux baume que Son amour applique. C’est là l’ordre de Dieu : « Tu es cet homme-là ». — « J’ai péché contre l’Éternel ». — « L’Éternel a fait passer ton péché ».
Oui, lecteur bien-aimé, le péché doit être jugé dans la conscience, et plus le jugement sera complet, mieux cela vaudra. Nous redoutons beaucoup un travail superficiel de la conscience ou une fausse paix ; nous nous plaisons à voir la conscience profondément exercée sous l’action de la Parole et de l’Esprit de Dieu, et nous aimons que la grande question du péché et de la justification soit pleinement débattue, puis réglée dans le cœur. Rappelons-nous que Satan se déguise en ange de lumière [2 Cor. 11, 14], et cela, dans un caractère fort dangereux ; il cherche souvent à procurer aux âmes une paix et un bonheur faux, parce qu’ils ne sont pas basés sur la croix, unique lieu où peut se trouver la provision divine préparée pour les besoins si pressants du pécheur. Les instructions si importantes que nous fournit la parabole du semeur, méritent d’être sérieusement pesées. « Et celui qui a été semé sur les lieux rocailleux, c’est celui qui entend la parole et qui la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racine en lui-même et n’est que pour un temps ; et quand l’affliction ou la persécution survient à cause de la parole, il est aussitôt scandalisé » (Matt. 13, 20-21).
Remarquez ces paroles : « qui la reçoit aussitôt avec joie ». Il n’y a là aucun travail profond de la conscience, aucun jugement moral de soi-même ou du péché, et comme conséquence, aucune profondeur de racine — aucune puissance permanente. Ceci est tout particulièrement solennel et digne de notre sérieuse attention maintenant. Nous ne pouvons méditer trop soigneusement le rapport qui existe entre ces expressions : « aussitôt avec joie », « pas de racine » et « n’est que pour un temps ». Le grand danger est de recevoir par l’intelligence le plan du salut, en dehors de tout travail spirituel dans la conscience. Et dans ce cas, l’évangile est souvent reçu avec de joyeuses émotions. Les sentiments naturels ont éprouvé quelque impression, mais la vérité n’a pas atteint le cœur ; aucun sillon n’a été tracé par l’action de la Parole et, en conséquence, lorsque les épreuves surviennent, il n’y a aucune puissance pour persévérer. Il est manifesté que l’œuvre est toute superficielle, et qu’elle ne peut supporter les rayons brûlants du soleil.
Mais nous ne désirons pas cependant que le lecteur suppose que nous attachons, au travail de la conscience pour la conversion, une importance plus grande qu’il ne doit avoir. Nous sommes pleinement persuadés que c’est le Christ auquel nous parvenons, et non la manière dont nous arrivons à Lui, qui sauve nos âmes ; de plus, le sûr fondement de la paix de l’âme n’est pas une suite d’exercices quelconques du cœur, de la conscience ou de l’intelligence. Rien autre que le sacrifice divinement efficace du Fils de Dieu ne purifie la conscience et ne procure la paix à l’âme convaincue de péché. C’est l’assurance que la question importante du péché a été réglée une fois et pour toujours sur la croix, assurance reçue sur l’autorité de Dieu et par la grâce du Saint Esprit, qui affranchit l’âme et procure une paix que rien ne peut troubler.
Cela est tellement simple que si quelqu’un nous disait : « J’ai la paix parce que j’ai traversé de profonds exercices de conscience », nous répondrions sans hésiter à une telle personne qu’elle s’abuse elle-même. Ce n’est jamais le travail de la conscience qui a satisfait aux droits de Dieu ; et, par conséquent, ce ne sera jamais cela non plus qui répondra aux besoins d’une âme qui sent son état de ruine. Christ est tout, et quand nous Le possédons, rien ne nous manque. Nous estimons que c’est une complète erreur, pour qui que ce soit, de se reposer sur la manière dont il a été converti. De fait, c’est accorder à l’ennemi un avantage dont il ne manquera pas de faire usage pour ébranler la confiance. Le fondement de la paix du croyant n’est pas d’avoir été converti de telle ou telle manière, ou d’avoir éprouvé telle ou telle chose, ou bien d’avoir pleuré beaucoup, ou combattu avec énergie ou prié avec ferveur : toutes ces choses ont leur place et leur importance. Nous ne supposons pas que Paul oublia, ou même oubliera jamais, le moment qu’il passa sur la route de Jérusalem à Damas ; mais nous sommes parfaitement assurés que jamais il ne fonda sa paix sur les circonstances si merveilleuses de sa conversion. Jamais Luther ne put oublier ses deux années de cloître ; mais jamais aussi il ne fit reposer sa paix sur les profondes angoisses qu’il traversa alors. Le bourbier du découragement ne s’effaça pas de la mémoire de Bunyan ; mais les souffrances morales qu’il y endura ne devinrent pas la base de sa confiance.
Sans nul doute, les exercices d’âme que subirent ces trois hommes remarquables, exercèrent une importante influence sur leur marche entière et sur leur caractère de chrétiens et de serviteurs ; mais le terrain de leur paix ne fut pas quoi que ce soit qu’ils eussent éprouvé ou traversé, mais simplement ce que Christ a accompli pour eux sur la croix. Il doit en être ainsi toujours. Christ est tout et en tous. Ce n’est pas Christ suivi de certaines impressions, mais Christ seul. Que les âmes se souviennent constamment de cela, et qu’elles comprennent que, si nous insistons beaucoup vis-à-vis de nos lecteurs sur l’immense importance d’un travail profond et réel dans la conscience, nous ne voulons pas dire que c’est sur cela qu’ils doivent se reposer, mais bien sur l’œuvre de Christ accomplie sur la croix. C’est l’œuvre faite pour nous, et non pas l’œuvre produite en nous, qui sauve nos âmes. Il est vrai qu’elles se lient étroitement l’une à l’autre, et ne doivent par conséquent pas être séparées, quoique demeurant très distinctes et ne devant pas être confondues. Nous ne savons rien de l’œuvre accomplie pour nous, avant que l’œuvre soit accomplie en nous ; mais c’est précisément en proportion de la profondeur et de l’intensité de l’œuvre produite en nous, que nous jouirons d’un repos assuré et complet dans l’œuvre faite pour nous.
Mais il est un autre point au sujet duquel nous sommes également très désireux que toute confusion soit évitée. Certaines personnes pourraient supposer que le but de nos remarques sur David comme pénitent, est de prouver, qu’à moins d’être passés par les mêmes exercices, nous n’avons aucun fondement pour croire que nous avons vraiment été régénérés. Ce serait une grave méprise, car en premier lieu, David était un enfant de Dieu longtemps avant d’être arrivé au moment solennel sur lequel s’est arrêtée notre méditation[1]. De plus nous croyons que David trouva un baume consolant, non dans des exercices intérieurs, mais dans des communications qui lui furent faites, savoir : dans l’assurance et les promesses précieuses que Dieu donna à son âme. Il ne s’arrêta pas au fait que la flèche avait pénétré son cœur par ces paroles : « Tu es cet homme-là », ni au cri par lequel il avait répondu : « J’ai péché contre l’Éternel ». Non, mais il s’arrêta à la précieuse vérité qui lui fut apportée par ces mots : « Le Seigneur a fait passer ton péché ».
Finalement, nous souhaitons qu’aucune âme ne soit troublée par la pensée que les premiers instants de sa vie spirituelle ne furent pas signalés par de profonds sentiments de deuil et de tristesse, mais plutôt par des émotions paisibles et heureuses. Il est impossible que « la bonne nouvelle » du salut fasse autre chose que réjouir l’âme croyante. Il y avait une grande joie dans Samarie lorsque Philippe y prêchait Christ [Act. 8, 8], et l’eunuque continua son chemin tout joyeux [Act. 8, 39] lorsqu’il eut apprit que Jésus était mort pour ses péchés. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment quelqu’un pourrait-il croire au pardon des péchés et ne pas être rendu heureux par la foi ? Impossible. « Un grand sujet de joie » [Luc 2, 10] ne peut que réjouir nos pauvres cœurs.
« Ineffable transport, quand j’appris par la foi Que ton salut, ta paix, ton ciel étaient à moi. »
Assurément, telle a été notre expérience. Mais ce fait détruit-il en aucune manière la valeur d’une œuvre profonde de l’Esprit de Dieu dans la conscience ? Ah ! nullement. Un homme affamé apprécie le pain, et quoiqu’il ne pense pas à se nourrir des douleurs que la faim lui occasionne, cependant ces douleurs mêmes lui font d’autant plus apprécier le pain. Il en est ainsi de l’âme, elle n’est pas sauvée par ses souffrances ; mais plus les exercices qu’elle aura traversés seront profonds, plus elle se saisira joyeusement de Christ, et plus son christianisme sera affermi et vivant.
Voici ce qu’il en est, lecteur bien-aimé : c’est que, de nos jours, nous apercevons, dans la chrétienté de nom, une effrayante audace et un sang-froid que nous redoutons excessivement. Nous rencontrons une foule de gens qui ont atteint une fausse paix sans passer par des exercices de conscience, et sans que la puissance de la croix ait été appliquée à la nature et à ses penchants. C’est là un terrain pierreux ; aussi la semence n’y a-t-elle aucune racine — aucune profondeur — aucune puissance — aucune stabilité. De telles personnes se séduisent elles-mêmes, et, par le caractère de leur christianisme, contribuent puissamment à la formation du canal dans lequel le courant de l’infidélité fera bientôt couler ses eaux empoisonnées et désastreuses. Nous croyons que cette orthodoxie froide et inefficace et cette profession sans vie, préparent ce débordement de mal qui va prochainement s’étendre sur le monde civilisé tout entier.
C’est là une pensée vraiment solennelle, sous l’impression de laquelle nous nous trouvons, aussi ne pouvons-nous la cacher à nos lecteurs. Il nous tarde de voir un témoignage plus décidé pour Christ — une marche plus fervente — un plus grand abandon de cœur et une consécration complète au nom et à la cause de Christ. Nous soupirons et prions pour cela ; mais nous ne nous attendons pas à trouver la réalisation de ces choses chez ceux qui ne connaissent pas ce que c’est que d’avoir la conscience exercée, et qui n’ont pas expérimenté la puissance de la croix de Christ.
Cependant n’anticipons pas sur ce qui se présentera à nous avant d’arriver au terme de notre sujet. Dieu voulant, notre méditation s’arrêtera un peu sur le dévouement personnel et si magnifique de David. Pour le moment, contemplons-le dans la seconde de ses attitudes remarquables, c’est-à-dire :
Assis comme un adorateur
En ouvrant le septième chapitre du second livre de Samuel, nous trouvons David assis dans sa maison de cèdres, et envisageant les diverses gratuités dont la main de Jéhovah l’avait entouré. « Or, il arriva qu’après que le roi fut assis en sa maison, et que l’Éternel lui eut donné la paix avec tous ses ennemis d’alentour, il dit à Nathan le prophète : Regarde, maintenant j’habite dans une maison de cèdres, et l’arche de Dieu habite dans des courtines. Et Nathan dit au roi : Va, fais tout ce qui est en ton cœur ; car l’Éternel est avec toi ».
En un mot, le désir de David était de bâtir une maison pour Dieu. Mais il n’était pas l’homme pour cela, et le temps n’était pas non plus venu. Nathan est aussitôt envoyé pour corriger son erreur. L’intention était bonne, mais cela ne suffisait pas ; il fallait aussi que le temps convînt. David avait répandu beaucoup de sang, et il y avait encore des ennemis et du mal à réprimer. Et David devait aussi apprendre de plus profondes leçons de la grâce. Sûrement, Dieu avait beaucoup fait pour lui, cependant tout cela s’effaçait pour ainsi dire devant les promesses qu’Il lui donnait encore. Si une maison de cèdres était glorieuse, une maison et un royaume éternels l’étaient davantage. L’Éternel te fait savoir qu’« Il te bâtira une maison ». Dieu renversait les choses. Ses voies passées étaient pleines de grâce — Ses voies futures pleines de gloire. La main d’amour qui avait élu David l’avait retiré d’auprès des brebis pour le placer sur le trône. « Et encore cela t’a semblé être peu de chose, ô Seigneur Éternel, car tu as même parlé de la maison de ton serviteur pour un long temps ». Le passé et l’avenir sont placés devant David dans toute leur merveilleuse grandeur, aussi n’a-t-il qu’à s’incliner et à adorer. « Alors le roi David entra et s’assit devant l’Éternel et dit : Qui suis-je, ô Seigneur Éternel ? ». C’est ici que nous avons la seconde attitude de David. Au lieu de sortir pour bâtir un temple à l’Éternel, il entra et s’assit devant Lui. Il y a en cela une grande beauté morale et une extrême puissance. Pour un œil dépourvu d’intelligence, l’attitude de David peut sembler être celle de l’oisiveté ; mais il n’en est rien, et nous pouvons être assurés que nul ne peut se tenir debout comme serviteur à moins d’avoir, premièrement, été assis comme adorateur. Montrez-nous un homme qui a vraiment occupé la place d’un adorateur, et nous vous en montrerons un qui, lorsqu’il s’est levé, a été un vrai serviteur.
Et, remarquez-le, être assis devant le Seigneur, c’est tout autre chose que d’être assis devant notre travail — notre service — nos prédications — nos circonstances, etc. Il arrive souvent que nous sommes tentés de nous asseoir et d’arrêter nos regards sur nos exploits, lors même que ces exploits sont l’œuvre du Seigneur. Mais de telles dispositions ne manqueront pas de produire la faiblesse. Être occupé de soi, c’est ce qu’il peut y avoir de plus misérable. Il est bon et juste d’éprouver de la reconnaissance lorsque le Seigneur a daigné se servir de nous dans Son œuvre, mais oh ! puissions-nous être gardés de fixer nos regards sur le moi, quelle que soit la forme sous laquelle il se présente. Ne soyons pas trouvés étudiant complaisamment les diverses choses dans lesquelles nous avons pu être occupés ou les différentes sphères d’action auxquelles nous avons pu prendre part. Tout cela ne fait qu’enfler notre nature tandis que l’âme en est rendue pauvre et stérile.
Notez la différence. « Alors le roi David entra et s’assit devant l’Éternel et dit : Qui suis-je ? ». Le moi est toujours sûr de tomber dans l’obscurité et dans l’oubli lorsque nous sommes assis devant le Seigneur. Vraiment, nous ne savons trop ce que nous pouvons admirer le plus, l’attitude et le langage. Il s’assit et dit : « Qui suis-je ? ». Tous deux sont admirables — tous deux d’un ordre moral vraiment exquis. Oh ! apprenons à connaître beaucoup plus leur profonde signification et leur puissance pratique. Puissions-nous éprouver ce que c’est qu’être assis dans la présence divine, et y oublier le moi et tout ce qui lui appartient !
Nous n’essaierons pas de développer le cinquante et unième psaume qui, nous l’avons dit, est le langage de David comme pénitent, ni le septième chapitre de 2 Samuel, qui rapporte son langage comme adorateur ; nous n’avons fait que présenter ces précieux chapitres à l’attention du lecteur et nous poursuivons notre étude, en envisageant David,
Debout comme un serviteur
« Puis le roi David se leva sur ses pieds » (1 Chron. 28, 2). Voilà qui complète le tableau de ce magnifique caractère. Nous l’avons vu couché sur la terre, ayant la conscience atteinte et le châtiment suspendu sur sa tête. Nous l’avons vu assis dans le sanctuaire, envisageant les effets de la grâce derrière lui, et anticipant les brillants rayons de gloire qui l’attendaient. Et nous le voyons maintenant se lever dans l’esprit d’un vrai serviteur, pour se placer, lui et tout ce qu’il peut avoir, aux pieds de Jéhovah. Tout ce que nous avons vu porte le cachet de la réalité. Le cri du pénitent — les aspirations de l’adorateur et les paroles de dévouement et de consécration — tout est simple, fervent et profond. « J’ai préparé de toutes mes forces pour la maison de mon Dieu ». « Et outre cela, parce que j’ai une grande affection pour la maison de mon Dieu ». Quel oubli de soi et quel dévouement ! David ne devait pas avoir l’honneur de bâtir la maison, mais qu’était cela pour quelqu’un qui avait trouvé sa place dans le sanctuaire et avait appris à dire : « Que suis-je ? ». Il importait peu à David qui bâtit la maison. C’était la maison de son Dieu, et cela lui suffisait. La force de son bras, l’amour de son cœur, et les richesses de son trésor sont joyeusement consacrés pour un tel objet.
Nous voudrions nous arrêter ici pour approfondir ces choses, mais il faut que nous terminions. Veuille le Saint Esprit appliquer ces choses à nos cœurs. Lecteur chrétien, ne soupires-tu pas après un dévouement plus entier à ton précieux Maître ? Ne désires-tu pas te consacrer plus complètement, avec tout ce que tu possèdes, à Christ et à Son témoignage sur la terre ? Oh ! alors, tiens-toi plus près de Lui. Recherche davantage Sa présence. Tu as été relevé de l’attitude de pénitent, va maintenant et t’assieds pour contempler et adorer, et alors, lorsque l’occasion se présentera, tu seras prêt à occuper la place d’un véritable serviteur.