Le retour fréquent dans ce passage de l’expression, Seigneur, titre spécial d’autorité, dirige l’esprit vers la spécialité d’instruction qu’elle présente.
Tous les noms et titres du Seigneur Jésus sont distinctifs, et ne peuvent être employés indistinctement, ou les uns pour les autres, sans perdre de leur force et sans nuire à la vérité. Par exemple, l’apôtre Pierre dit (Act. 2, 36 ) : « Que toute la maison d’Israël sache certainement que Dieu l’a fait Seigneur et Christ , ce Jésus que vous avez crucifié ». Dans ce passage, il est clair que, tandis que le nom de « Jésus » désigne la personne de notre Seigneur en tant que connu des Juifs et crucifié par eux, les termes « Seigneur » et « Christ » signalent les positions officielles auxquelles Dieu L’a élevé en dépit de Son rejet par la nation.
Le nom de « Jésus » n’a jamais perdu et ne perdra jamais devant Dieu, ni certes pour nous qui croyons, son importance de « Jéhovah le Sauveur », quoiqu’il n’ait été employé par les Juifs que comme une simple appellation, et que trop souvent maintenant il soit prononcé sans qu’on en connaisse la valeur. Mais par les titres « Seigneur » et « Christ », l’attention de ceux à qui s’adressait Pierre est spécialement éveillée sur l’importance de ces termes employés dans les Écritures prophétiques sur lesquelles il s’appuyait. Il avait rattaché ces signes de la Pentecôte aux derniers jours, précurseurs « du grand et terrible jour du Seigneur » mentionné par le prophète Joël ; et il avait insisté sur ce que, dans la résurrection de Jésus de Nazareth, attestée si miraculeusement au milieu d’eux par « des miracles, des merveilles et des prodiges que Dieu a faits par lui », Dieu avait accompli la prédiction faite par David dans le psaume 16 , et avait ressuscité le Christ ou Messie, qu’Il avait juré à David de faire asseoir sur son trône. C’est ce qui avait touché de componction le cœur de ses auditeurs : ils avaient rejeté le Seigneur de qui Joël avait dit : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » , et ils avaient crucifié le Messie ou Christ, le Seigneur de David, et l’héritier du trône de David. Toutes les promesses et les déclarations prophétiques de la bénédiction d’Israël et de sa suprématie comme peuple étaient concentrées en Celui à qui appartenaient ces deux titres, et c’est sur le fait qu’ils seraient reconnus que reposait tout l’espoir de la nation. Mais comme dit Pierre : Ce Jésus que vous avez crucifié , Dieu l’a fait Seigneur et Christ. Ce fut là le sujet principal de l’accusation de l’apôtre. Et ce fut le caractère terrible de leur position, quand cette vérité atteignit leur conscience, qui les fit s’écrier : « Hommes frères, que ferons-nous ? » .
Toutefois je ne poursuis pas ce sujet : j’ai mentionné le passage simplement comme un exemple au milieu de beaucoup d’autres, du caractère distinctif des noms et titres de notre Seigneur, et pour montrer tout ce qui peut être perdu faute de remarquer leur force et leur portée spéciale.
« Jésus » est donc plus spécialement le nom personnel de notre Seigneur, tout en retenant sa signification originelle de Sauveur. « Christ », ou l’Oint, Le montre dans les Écritures du Nouveau Testament spécialement en connexion avec Son Église, comme Tête du corps. De plus, il donne sa vraie force désignative au titre de chrétien : « Si quelqu’un souffre comme chrétien » . « Seigneur » est un titre d’autorité, et dirige la pensée vers Celui à qui nous devons obéissance et fidélité et que nous sommes appelés à servir.
C’est par ce dernier titre que l’apôtre commence ses instructions, si importantes et d’un si grand intérêt, concernant la cène du Seigneur, dans ce passage que nous avons devant les yeux, et il le retient jusqu’à la fin. Il commence en disant : « Car j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai donné » ; et il termine par cette déclaration : « Quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur , afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde ». Quant au titre lui-même, il exprime bien plus que celui de Maître ; et son corrélatif exprime bien plus que ce que de nos jours nous entendons par serviteur. C’est un titre qui réclame pour son possesseur une position d’autorité absolue, incontestable, sur ceux par qui le titre est reconnu ; plus encore, reconnue ou non reconnue, l’autorité qu’il implique sera dans la suite justifiée envers son possesseur par le pouvoir tout-puissant de Dieu sur ceux mêmes qui ne veulent pas maintenant le reconnaître. Car « Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, se ploie tout genou des êtres célestes et terrestres et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur (c’est là ce qu’ils devront confesser, que l’autorité souveraine, universelle, se trouve, par l’arrêt de Dieu, entre les mains de Jésus) à la gloire de Dieu le Père » . Mais, dès maintenant, Jésus est Seigneur pour nous, dans toute l’autorité absolue, sans restriction, qu’exprime ce titre. Il est vrai que ce titre a une portée beaucoup plus haute que ce qui est exprimé par lui dans les applications les plus ordinaires qu’en fait le Nouveau Testament ; car ici, il présente incontestablement à l’esprit, la position relative de maître à esclave. Je ne prétends certes pas qu’il s’y rattache, d’un côté, nos idées de pouvoir capricieux et arbitraire, et de l’autre, celle d’oppression et d’avilissement. Mais je veux dire que le droit d’autorité est absolu, et qu’il ne rencontre qu’une soumission absolue et volontaire. Par exemple dans les Colossiens, où l’apôtre traite des obligations relatives entre maîtres et serviteurs (propriétaires et esclaves), il dit : « Esclaves, obéissez en toutes choses à ceux qui sont vos maîtres selon la chair… et quelque chose que vous fassiez, faites tout de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes… car vous servez le Seigneur Christ » . En d’autres termes, il montre que l’autorité, je pourrai dire la propriété, reste, mais qu’elle a passé en d’autres mains. L’appel à la soumission est également absolu et obligatoire, mais c’est à un autre, un bien différent Seigneur. Ce peut être l’autorité de la grâce, mais ce n’en est pas moins l’autorité, et elle n’en est pas moins obligatoire pour cela.
C’est, en effet, dans la rédemption et la grâce, que ce titre du Seigneur prend naissance, comme nous le voyons d’une manière spéciale dans Romains 14 et dans bien d’autres passages des Écritures. Dans celui que nous venons d’indiquer, l’apôtre dit : « Car nul de nous ne vit pour soi-même, et nul ne meurt pour soi-même ; mais soit que nous vivions, nous vivons au Seigneur, ou soit que nous mourrions, nous mourrons au Seigneur ; soit donc que nous vivions, soit que nous mourrions, nous sommes au Seigneur. Car c’est pour cela que Christ est mort, et qu’il a revécu, afin qu’il dominât tant sur les morts que sur les vivants ». Rien ne peut être plus absolu que ce langage de l’apôtre. Nous voyons à première vue qu’il n’y a pas place pour « jouer double jeu » avec cette autorité de Christ, autorité qui nous oblige en tous temps et en tous lieux, et dont le fondement est aussi profond que le fondement de la rédemption éternelle dans laquelle nous nous réjouissons.
Maintenant je dois confesser que je fais mes délices de la suprématie de mon Seigneur, quoique je sache combien pauvrement je réponds à Sa grâce dans la sujétion pratique et journalière de mon âme envers Lui. Cependant c’est ma joie de penser que je suis délivré de la tyrannie de tout autre seigneur, pour être dès à présent et à toujours assujetti à Lui seul. Et aussi loin que nous puissions le voir, c’est une relation qui ne sera jamais laissée de côté. En tous cas, elle subsiste dans la « sainte Jérusalem » qui est vue descendant du ciel d’auprès de Dieu, de laquelle il est dit : « Le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront » . Ils sont dans cette scène δουλοι encore ; et ils portent ouvertement et avec honneur la marque de leur sujétion, car est-il ajouté : « Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts ». Quoi qu’il en soit, maintenant, avant que le royaume de notre Seigneur soit établi en gloire parmi « les beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs » qui cherchent à gouverner les esprits des hommes dans ce monde, c’est la grâce et la bénédiction de nos âmes de savoir que « pour nous il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses, et nous pour Lui, et un Seigneur Jésus Christ par lequel sont toutes choses, et nous par Lui » . Et qu’y a-t-il de plus juste que Celui qui nous a délivrés de la mort, du péché, du pouvoir de Satan, de « ce présent siècle mauvais » et du moi, le pire des tyrans, soit reconnu par nous comme notre seul et unique Seigneur ? Surtout si nous réfléchissons que nous appartenons à l’Église de Dieu « qu’il a acquise par son propre sang » : car ce qui est vrai du tout, est aussi vrai de chacune de ses parties.
Toutefois dans l’Église, comme elle nous est présentée dans l’épître aux Corinthiens, ce qui était réclamé d’eux, c’était la reconnaissance pratique de la relation dans laquelle ils se trouvaient vis-à-vis de Dieu, du Seigneur et de l’Esprit. Car ceux-ci sont présentés, non seulement comme la source pour eux de toute bénédiction céleste, en tant qu’ils pouvaient être envisagés comme un corps racheté par le Seigneur, mais aussi comme donnant à leur position et à leur témoignage dans le monde, leur caractère essentiel. Leurs dons étaient les dons de l’Esprit ; leurs ministères ou services devaient être assujettis à Celui qui seul était le Seigneur ; et leurs énergies devaient être connues comme le résultat de la jouissance et de l’énergie de Dieu (voir 1 Cor. 12 ). Ce n’était qu’en reconnaissant ces vérités fondamentales qui donnent à l’Église de Dieu son caractère essentiel, que leur marche pouvait être affermie, et que les désordres si grands qui existaient parmi eux pouvaient être corrigés. Or, c’est au milieu de ces caractéristiques et capitales pensées que prennent place les injonctions relatives à la table et à la cène du Seigneur. Et c’est d’une signification profonde, que l’unique institution qui nous soit laissée par Celui qui est tout pour nos âmes, et qui devait si fréquemment se renouveler, ait cette direction spéciale, que, avec toute la grâce qu’elle manifeste, et la profondeur d’amour qu’elle rappelle et l’efficace de l’œuvre accomplie sur la croix qu’elle déclare, ce qu’Il réclame spécialement de nos âmes ce soit de Le reconnaître comme Seigneur. « Car toutes les fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’Il vienne » . Son droit sur nous est ainsi perpétuellement remis en mémoire, et ne doit pas faillir jusqu’à ce qu’Il vienne. C’est le témoignage le plus frappant, le plus vivant, le plus démonstratif, de la vérité du christianisme. C’est un monument qui a déjà survécu à plus de dix-huit siècles. Et quand je regarde en arrière à travers cette sombre échappée, j’arrive à cette sainte compagnie au milieu de laquelle son institution fut marquée par la présence corporelle de mon Seigneur de la voix duquel l’écho nous est parvenu dans ces paroles touchantes : « Ceci est mon corps qui est donné pour vous, faites ceci en mémoire de moi » . En tous cas, Son titre est ainsi rappelé avec force une fois par semaine. Et s’il s’est effacé de nos pensées au milieu du bruit et de la fatigue des affaires de ce monde, ou au milieu de ses aises et de ses conforts, c’est le but de cette institution de nous le rappeler au retour de chaque premier jour de la semaine. Car certainement, un souvenir mort d’une rédemption accomplie, dans laquelle ma conscience peut prendre du repos, ou l’indolence de mon cœur trouver un remède, n’est pas la réalisation du but de la cène du Seigneur. Non. Mais si je comprends bien son importance, il s’agit de ma part de reconnaître Son droit à la plus grande fidélité de mon cœur réclamé d’une manière on ne peut plus touchante, par un Seigneur vivant et présent ; car s’Il n’est pas présent, cette institution peut être mise de côté comme une simple forme, et il n’est plus besoin d’en parler.
De plus on a fait remarquer que la construction propre de ce passage : « Faites ceci en mémoire de moi » qui se trouve ici et dans l’évangile de Luc, signifie : « Faites ceci pour me rappeler à vous », et que la cène est plutôt le rappel que le Seigneur Jésus Christ fait de Ses droits, que l’hommage de nos meilleurs sentiments et de nos meilleurs souvenirs. Et le titre prédominant sur lequel Il nous est présenté dans l’institution de la cène, comme nous l’avons déjà fait remarquer, semble sanctionner cette pensée. Car ce n’est pas selon la vérité de l’appeler la table du Père, comme on le fait souvent, quoiqu’il soit vrai que Ses enfants seuls aient le droit d’être là. C’est la table du Seigneur et la cène du Seigneur. C’est la mort du Seigneur qui y est proclamée. C’est le corps du Seigneur qui doit être discerné en mangeant. Manger et boire indignement, rend coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. Et la discipline exercée en connexion avec cela est expressément déclarée être la discipline du Seigneur : « Quand nous sommes jugés nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde » .
Les ordonnances et les institutions sont pour ce monde. Le témoignage de la cène du Seigneur n’a pas trait au caractère et à la portion céleste de l’Église comme ressuscitée et assise en Christ dans les lieux célestes. C’est plutôt le témoignage de la connexion de chaque croyant avec un Seigneur rejeté quoique ressuscité et monté en haut. C’est la contrepartie de la vérité de la position céleste de l’Église, comme la croix est le chemin à la gloire. « Si nous sommes morts avec Lui, nous vivrons aussi avec Lui ; si nous souffrons, nous régnerons aussi avec Lui » .
Cela ne contredit en rien la vérité de la position de l’Église, comme ressuscitée en Christ, loin de là, mais cela nous présente un tout autre aspect de la rédemption. C’est la mort de mon Seigneur qui m’a lié à Lui comme Son esclave. Sa croix fut le point de séparation entre le monde et Lui avec tous Ses droits. Sa croix est le point d’union entre mon âme et Celui qui y fut attaché ; et son efficace morale est que le monde m’est crucifié, et que je suis crucifié moi au monde . Le témoignage permanent de la fidélité de l’Église à Christ, c’est que de cœur et de fait elle annonce « la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’Il vienne ».
L’épître aux Corinthiens présente la position et le témoignage de l’Église sur la terre en rapport avec le titre de Christ comme Seigneur. Elle est adressée dans l’universalité de son contenu : « À tous ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom du Seigneur Jésus Christ et leur Seigneur et le nôtre » .
De plus, l’épître aux Éphésiens qui déploie d’une manière si particulière la relation de l’Église avec Christ comme Son corps, participant dans la grâce infinie de Dieu à tout ce qui caractérise la position de son Chef ressuscité, ne manque pas de présenter aussi le titre de Christ comme Seigneur ; car s’il « y a un seul corps et un seul Esprit, il y a aussi un seul Seigneur et une seule foi » . Les chrétiens ne sont pas rassemblés par l’Esprit de Dieu pour être soumis à un dogme, mais pour rendre une obéissance due et volontaire à un Seigneur vivant. Une profession de vérités spéculatives quoique du caractère le plus élevé peut laisser l’âme en défaut sur ce point si essentiel, le témoignage d’une bonne confession. La vérité concernant l’Église, en connexion avec le mystère, ne nous en fournit pas en elle-même les principes. Elle nous donne la vraie puissance productive des affections et lie l’âme d’une manière vivante avec Dieu et Christ. Mais c’est mon attachement à Christ personnellement, comme rejeté du monde et devant revenir en gloire, que je dois montrer ici-bas dans ce monde à travers lequel je passe pour me rendre au royaume céleste. C’est un principe qui me lie à Lui en tous temps et en toutes circonstances. C’est la substance du témoignage que je dois rendre à Celui « à qui je suis, et lequel je sers » . Je dois confesser Son nom et Ses droits souverains, là où ils ont été rejetés. La vérité de l’Église, dans son association et son union avec Christ, est pour l’Église. Avec elle sont étroitement liés les conseils de grâce de Dieu, par lesquels sont formés son caractère céleste et ses espérances célestes. Mais ma confession de Christ, comme Seigneur, est le lien de ma communion, ici-bas, dans ce monde, avec ceux qui, par la croix, sont séparés et de sa marche et de son jugement. Nous professons ici-bas obéissance et fidélité à un Seigneur commun, quelles que soient la portion et les espérances célestes que nous avons en Lui, et qui seront réalisées à Son apparition.
Je puis parler de mon appel céleste, et à juste titre ; mais je dois me rappeler que la part terrestre de l’appel céleste est la croix et le renoncement au moi. « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, qu’il prenne sa croix et me suive » . Je puis me réjouir en pensant à la certitude de ma position devant Dieu, comme scellé par la vie de résurrection de Christ. Mais je dois me souvenir qu’il y a l’autre côté de cette vérité, savoir, le privilège de porter en « mon corps la mort du Seigneur Jésus » . Je puis contempler avec admiration et transport, comment tout, dans les pensées de l’homme sur l’Église, est jeté dans l’ombre et réduit à une insignifiance complète devant la révélation bénie de sa portion comme corps et Épouse de Christ et aussi de sa possession de l’Esprit de Dieu habitant en elle pour lui dire la valeur et les gloires de Celui à qui, comme une chaste vierge, elle est fiancée ; mais il me faut un autre principe qui ne soit pas spéculatif, mais pratique, afin de donner de la fermeté à ma marche à travers les éléments contraires du monde, et produire une conformité pratique à Christ. C’est le principe de sujétion : ce principe qui est en lui-même la raison de mon service, aussi bien que l’autorité par laquelle j’agis. Christ ne nous a pas rachetés pour nous permettre de donner libre cours à notre volonté propre. Il a dit avec une grâce infinie : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour ; comme j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour » . Nous sommes « sanctifiés pour l’obéissance », aussi bien que « pour l’aspersion du sang de Jésus Christ » . Et qu’y a-t-il dans ma marche entière à travers ce monde, soit dans mon association céleste avec les enfants de Dieu, soit dans mes occupations et mes combats de ma vie journalière, qui ne doive pas être amené en contact direct avec cette question, et sous son autorité : « Seigneur que veux-tu que je fasse » ? L’amour, comme nous le montre l’apôtre, l’amour de Christ est le principe qui nous étreint pour toute l’action et toute la patience véritable du chrétien ; mais alors, la volonté de ce Seigneur qui l’a aimé est aussi nécessaire pour guider les élans de son affection.
Ainsi, tandis que le principe de la sujétion au Seigneur laisse intacte la portion céleste du croyant et de l’Église, il fournit le seul moyen de tenir en bride les nombreuses opérations de la volonté propre qui, à mesure que la méchanceté du monde fait des progrès, devient de plus en plus la tentation des enfants de Dieu. Il nous donne la règle entière et le guide de cette marche sur la terre qui doit résulter du caractère céleste de l’Église. De plus, il est spécialement le principe régulateur de la communion chrétienne. Nous ne sommes pas seulement membres les uns des autres, mais nous sommes mutuellement les serviteurs du même Seigneur. Je ne vois pas de raison pourquoi les chrétiens se réuniraient du tout ensemble, si ce n’est parce qu’ils reconnaissent la volonté du Seigneur. Et une chose à remarquer avec soin dans des jours comme les nôtres, c’est que tout ce qui était céleste en Christ, tout ce qui se rattachait à Sa communion consciente non interrompue avec le Père, et à Sa connaissance de la gloire céleste, tout ce qui, en un mot, est contenu dans la déclaration : « Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu » , en tant que cela se voyait sur la terre, était humblement soumis à la volonté du Père. Comme résultat et personnifié, ici, dans ce monde, cette soumission est exprimée dans cette parole : « Je suis venu non pour faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » . Mais qui de nous prend réellement à cœur l’importance de cette parole : « Comme (Καθως) tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde » ?
Apocalypse
22 ◊ 1 Et il me montra un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. ◊ 2 Au milieu de sa rue, et du fleuve, de çà et de là, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois ; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations. ◊ 3 Et il n’y aura plus de malédiction ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront, ◊ 4 et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. ◊ 5 Et il n’y aura plus de nuit, ni besoin d’une lampe et de la lumière du soleil ; car le *Seigneur Dieu fera briller [sa] lumière sur eux ; et ils régneront aux siècles des siècles.
◊ 6 Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le *Seigneur Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. ◊ 7 Et voici, je viens bientôt. Bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre.
◊ 8 Et c’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses ; et quand j’eus entendu et que j’eus vu, je tombai à terre pour rendre hommage devant les pieds de l’ange qui me montrait ces choses. ◊ 9 Et il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre : rends hommage à Dieu.
◊ 10 Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre ; le temps est proche. ◊ 11 Que celui qui est injuste commette encore l’injustice ; et que celui qui est souillé se souille encore ; et que celui qui est juste pratique encore la justice ; et que celui qui est saint soit sanctifié encore. ◊ 12 Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre. ◊ 13 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
◊ 14 Bienheureux ceux qui lavent leurs robes, afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie et qu’ils entrent par les portes dans la cité. ◊ 15 Dehors sont les chiens, et les magiciens, et les fornicateurs, et les meurtriers, et les idolâtres, et quiconque aime et fait le mensonge.
◊ 16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. ◊ 17 Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie.
◊ 18 Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; ◊ 19 et que si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la sainte cité, qui sont écrits dans ce livre.
◊ 20 Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. — Amen ; viens, seigneur Jésus !
◊ 21 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
1 Corinthiens
11 ◊ 1 Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ.
◊ 2 Or je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et de ce que vous gardez les enseignements, comme je vous les ai donnés. ◊ 3 Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ, et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu. ◊ 4 Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant [quelque chose] sur la tête, déshonore sa tête ; ◊ 5 et toute femme qui prie ou qui prophétise, la tête découverte, déshonore sa tête, car c’est la même chose qu’une femme qui serait rasée. ◊ 6 Car si la femme n’est pas couverte, qu’on lui coupe aussi les cheveux. Mais s’il est déshonnête pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle soit couverte. ◊ 7 Car l’homme, étant l’image et la gloire de Dieu, ne doit pas se couvrir la tête ; mais la femme est la gloire de l’homme. ◊ 8 Car l’homme ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme ; ◊ 9 car aussi l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme. ◊ 10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête [une marque de l’]autorité [à laquelle elle est soumise]. ◊ 11 Toutefois, ni la femme n’est sans l’homme, ni l’homme sans la femme, dans le Seigneur ; ◊ 12 car comme la femme procède de l’homme, ainsi aussi l’homme est par la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu. ◊ 13 Jugez-en en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte ? ◊ 14 La nature même ne vous enseigne-t-elle pas que, si un homme a une longue chevelure, c’est un déshonneur pour lui ? ◊ 15 Mais si une femme a une longue chevelure, c’est une gloire pour elle, parce que la chevelure lui est donnée en guise de voile. ◊ 16 Mais si quelqu’un paraît vouloir contester, nous, nous n’avons pas une telle coutume, ni les assemblées de Dieu.
◊ 17 Or, en prescrivant ceci, je ne [vous] loue pas, — c’est que vous vous réunissez, non pas pour votre profit, mais à votre détriment. ◊ 18 Car d’abord, quand vous vous réunissez en assemblée, j’entends dire qu’il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; ◊ 19 car il faut aussi qu’il y ait des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient manifestes parmi vous.
◊ 20 Quand donc vous vous réunissez ensemble, ce n’est pas manger la cène dominicale : ◊ 21 car lorsqu’on mange, chacun prend par avance son propre souper, et l’un a faim, et l’autre s’enivre. ◊ 22 N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela, je ne vous loue pas. ◊ 23 Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’est que le seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, ◊ 24 et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » ◊ 25 De même [il prit] la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. » ◊ 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. ◊ 27 Ainsi quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. ◊ 28 Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; ◊ 29 car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps. ◊ 30 C’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. ◊ 31 Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. ◊ 32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. ◊ 33 Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous l’un l’autre ; ◊ 34 si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour être jugés. Or, quant aux autres points, je les réglerai quand j’irai [vers vous].
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
1 Corinthiens
12 ◊ 1 Or, pour ce qui est des [manifestations] spirituelles, frères, je ne veux pas que vous soyez ignorants. ◊ 2 Vous savez que, quand vous étiez [gens des] nations, [vous étiez] entraînés vers les idoles muettes, selon que vous étiez menés. ◊ 3 C’est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème [à] Jésus » ; et que nul ne peut dire « Seigneur Jésus », si ce n’est par l’Esprit Saint.
◊ 4 Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit : ◊ 5 et il y a diversité de services, et le même Seigneur ; ◊ 6 et il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. ◊ 7 Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité. ◊ 8 Car à l’un est donnée, par l’Esprit, la parole de sagesse ; et à un autre la parole de connaissance, selon le même Esprit ; ◊ 9 et à un autre la foi, par le même Esprit ; et à un autre des dons de grâce de guérisons, par le même Esprit ; ◊ 10 et à un autre des opérations de miracles ; et à un autre la prophétie ; et à un autre des discernements d’esprits ; et à un autre [diverses] sortes de langues ; et à un autre l’interprétation des langues. ◊ 11 Mais le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît. ◊ 12 Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ. ◊ 13 Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour [l’unité d’]un seul Esprit. ◊ 14 Car aussi le corps n’est pas un seul membre, mais plusieurs. ◊ 15 Si le pied disait : Parce que je ne suis pas main, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela il n’est pas du corps ? ◊ 16 Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas œil, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela elle n’est pas du corps ? ◊ 17 Si le corps tout entier était œil, où serait l’ouïe ? Si tout était ouïe, où serait l’odorat ? ◊ 18 Mais maintenant, Dieu a placé les membres, — chacun d’eux, — dans le corps, comme il l’a voulu. ◊ 19 Or, si tous étaient un seul membre, où serait le corps ? ◊ 20 Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un. ◊ 21 L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ou bien encore la tête, aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous ; ◊ 22 — mais bien plutôt les membres du corps qui paraissent être les plus faibles, sont nécessaires ; ◊ 23 et les membres du corps que nous estimons être les moins honorables, nous les environnons d’un honneur plus grand ; et nos membres qui ne sont pas décents sont les plus parés, ◊ 24 tandis que nos membres décents n’en ont pas besoin. Mais Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, ◊ 25 afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres. ◊ 26 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui. ◊ 27 Or vous êtes le corps de Christ, et [ses] membres chacun en particulier. ◊ 28 Et Dieu a placé les uns dans l’assemblée : — d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérisons, des aides, des gouvernements, [diverses] sortes de langues. ◊ 29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous [font-ils] des miracles ? ◊ 30 Tous ont-ils des dons de grâce de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? ◊ 31 Or désirez avec ardeur des dons de grâce plus grands : et je vous montre encore un chemin bien plus excellent.
Matthieu
16 ◊ 1 Et les pharisiens et les sadducéens, s’approchant, lui demandèrent, pour l’éprouver, de leur montrer un signe du ciel. ◊ 2 Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ; ◊ 3 et le matin : Il y aura aujourd’hui de l’orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l’apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas [discerner] les signes des temps ? ◊ 4 Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Et les laissant, il s’en alla.
◊ 5 Et quand les disciples furent venus à l’autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain. ◊ 6 Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens. ◊ 7 Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons pas pris du pain. ◊ 8 Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n’avez pas pris du pain ? ◊ 9 N’entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ? ◊ 10 ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ? ◊ 11 Comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ? ◊ 12 Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
◊ 13 Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? ◊ 14 Et ils dirent : Les uns [disent] : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. ◊ 15 Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? ◊ 16 Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ◊ 17 Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé [cela], mais mon Père qui est dans les cieux. ◊ 18 Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et [les] portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. ◊ 19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. ◊ 20 Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ.
◊ 21 Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour. ◊ 22 Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! ◊ 23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 24 Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 25 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 26 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 27 Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. ◊ 28 En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le fils de l’homme venant dans son royaume.
1 Corinthiens
8 ◊ 1 Pour ce qui est des choses sacrifiées aux idoles, nous savons — (car nous avons tous de la connaissance ; la connaissance enfle, mais l’amour édifie. ◊ 2 Si quelqu’un pense savoir quelque chose, il ne connaît rien encore comme il faut connaître ; ◊ 3 mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui). ◊ 4 — Pour ce qui est donc de manger des choses sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde, et qu’il n’y a point d’autre Dieu qu’un seul. ◊ 5 Car aussi, s’il y en a qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, (comme il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs,) ◊ 6 toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses, et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par lequel sont toutes choses, et nous par lui. ◊ 7 Toutefois la connaissance n’est pas en tous ; mais quelques-uns, ayant jusqu’à maintenant conscience de l’idole, mangent des choses comme sacrifiées aux idoles, et leur conscience, étant faible, en est souillée. ◊ 8 Or la viande ne nous recommande pas à Dieu ; si nous ne mangeons pas, nous n’avons pas moins, et si nous mangeons, nous n’avons rien de plus. ◊ 9 Mais prenez garde que cette liberté que vous avez ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles. ◊ 10 Car si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience à lui qui est faible, ne sera-t-elle pas enhardie à manger les choses sacrifiées à l’idole ? ◊ 11 et celui qui est faible, le frère pour lequel Christ est mort, périra par ta connaissance. ◊ 12 Or en péchant ainsi contre les frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre Christ. ◊ 13 C’est pourquoi, si la viande est une occasion de chute pour mon frère, je ne mangerai pas de chair, à jamais, pour ne pas être une occasion de chute pour mon frère.
1 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre appelé de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère, ◊ 2 à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ, et leur [seigneur] et le nôtre : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 4 Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, ◊ 5 de ce qu’en toutes choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance, ◊ 6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, ◊ 7 de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la révélation de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 8 qui aussi vous affermira jusqu’à la fin [pour être] irréprochables dans la journée de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 9 Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle.
◊ 10 Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus Christ, à parler tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis. ◊ 11 Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il y a des dissensions parmi vous. ◊ 12 Or voici ce que je dis, c’est que chacun de vous dit : Moi, je suis de Paul ; et moi, d’Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. ◊ 13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés pour le nom de Paul ? ◊ 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus, ◊ 15 afin que personne ne dise que j’ai baptisé pour mon nom. ◊ 16 J’ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ; du reste je ne sais pas si j’ai baptisé quelqu’un d’autre. ◊ 17 Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais évangéliser, non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine ; ◊ 18 car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu. ◊ 19 Car il est écrit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’annulerai l’intelligence des intelligents ». ◊ 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie ? ◊ 21 Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ; ◊ 22 puisque les Juifs demandent des miracles et que les Grecs recherchent la sagesse ; ◊ 23 mais nous, nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, ◊ 24 mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; ◊ 25 parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et que la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ◊ 26 Car considérez votre appel, frères, — qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles,… ◊ 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les [hommes] sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; ◊ 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; ◊ 29 en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ◊ 30 Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, ◊ 31 afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le *Seigneur ».
2 Timothée
2 ◊ 1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus ; ◊ 2 et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d’instruire aussi les autres. ◊ 3 Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. ◊ 4 Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre ; ◊ 5 de même si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les lois ; ◊ 6 il faut que le laboureur travaille premièrement, pour qu’il jouisse des fruits.
◊ 7 Considère ce que je dis ; car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses.
◊ 8 Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, ◊ 9 dans lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n’est pas liée. ◊ 10 C’est pourquoi j’endure tout pour l’amour des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire éternelle. ◊ 11 Cette parole est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; ◊ 12 si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; ◊ 13 si nous sommes incrédules, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
◊ 14 Remets ces choses en mémoire, protestant devant le Seigneur qu’on n’ait pas de disputes de mots, [ce qui est] sans aucun profit, [et] pour la subversion des auditeurs. ◊ 15 Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité ; ◊ 16 mais évite les discours vains et profanes, car [ceux qui s’y livrent] iront plus avant dans l’impiété, ◊ 17 et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète ◊ 18 qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns. ◊ 19 Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur. ◊ 20 Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. ◊ 21 Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre. ◊ 22 Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ; ◊ 23 mais évite les questions folles et insensées, sachant qu’elles engendrent des contestations. ◊ 24 Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, propre à enseigner, ayant du support ; ◊ 25 enseignant avec douceur les opposants, [attendant] si Dieu, peut-être, ne leur donnera pas la repentance pour reconnaître la vérité, ◊ 26 et s’ils ne se réveilleront pas du piège du diable, par qui ils ont été pris, pour faire sa volonté.
Psaumes
Mictam de David.
◊ 1 Garde-moi, ô *Dieu ! car je me confie en toi.
◊ 2 * Tu as dit à l’Éternel : Tu es le Seigneur, ma bonté [ne s’élève] pas jusqu’à toi.
◊ 3 [Tu as dit] aux saints qui sont sur la terre, et aux excellents : En eux sont toutes mes délices.
◊ 4 * Les misères de ceux qui courent après un autre seront multipliées : je ne répandrai pas leurs libations de sang, et je ne prendrai pas leurs noms sur mes lèvres.
◊ 5 L’Éternel est la portion de mon héritage et de ma coupe ; tu maintiens mon lot.
◊ 6 Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu.
◊ 7 Je bénirai l’Éternel qui me donne conseil ; durant les nuits même mes reins m’enseignent.
◊ 8 Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi ; parce qu’il est à ma droite je ne serai pas ébranlé.
◊ 9 C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme s’égaie ; même ma chair reposera en assurance.
◊ 10 Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption.
◊ 11 Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours.
Galates
1 ◊ 1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par l’homme, mais par Jésus Christ, et Dieu le Père qui l’a ressuscité d’entre les morts, ◊ 2 et tous les frères qui sont avec moi, aux assemblées de la Galatie : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu le Père et de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 4 qui s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, ◊ 5 auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 6 Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent, ◊ 7 qui n’en est pas un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’évangile du Christ. ◊ 8 Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème. ◊ 9 Comme nous l’avons déjà dit, maintenant aussi je le dis encore : si quelqu’un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème. ◊ 10 Car maintenant, est-ce que je m’applique à satisfaire des hommes, ou Dieu ? Ou est-ce que je cherche à complaire à des hommes ? Si je complaisais encore à des hommes, je ne serais pas esclave de Christ.
◊ 11 Or je vous fais savoir, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi n’est pas selon l’homme. ◊ 12 Car moi, je ne l’ai pas reçu de l’homme non plus, ni appris, mais par la révélation de Jésus Christ. ◊ 13 Car vous avez ouï dire [quelle a été] autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais outre mesure l’assemblée de Dieu et la dévastais, ◊ 14 et comment j’avançais dans le judaïsme plus que plusieurs de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères. ◊ 15 Mais quand il plut à Dieu, qui m’a mis à part dès le ventre de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce, ◊ 16 de révéler son Fils en moi, afin que je l’annonçasse parmi les nations, aussitôt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang, ◊ 17 ni ne montai à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je m’en allai en Arabie, et je retournai de nouveau à Damas. ◊ 18 Puis, trois ans après, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai chez lui quinze jours ; ◊ 19 et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère du Seigneur. ◊ 20 Or dans les choses que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point. ◊ 21 Ensuite j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie. ◊ 22 Or j’étais inconnu de visage aux assemblées de la Judée qui sont en Christ, ◊ 23 mais seulement elles entendaient dire : Celui qui nous persécutait autrefois, annonce maintenant la foi qu’il détruisait jadis ; ◊ 24 et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
1 Pierre
4 ◊ 1 Christ donc ayant souffert pour nous dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée, que celui qui a souffert dans la chair s’est reposé du péché, ◊ 2 pour ne plus vivre le reste de [son] temps dans la chair pour les convoitises des hommes, mais pour la volonté de Dieu. ◊ 3 Car il nous suffit d’avoir accompli, dans le temps déjà écoulé, la volonté des nations, alors que nous marchions dans la débauche, les convoitises, l’ivrognerie, les excès dans le manger et le boire et les criminelles idolâtries, ◊ 4 en quoi ils trouvent étrange que vous ne couriez pas avec eux dans le même bourbier de corruption, [vous] disant des injures ; ◊ 5 et ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. ◊ 6 Car c’est pour cela qu’il a été évangélisé à ceux aussi qui sont morts, afin qu’ils fussent jugés, selon les hommes, quant à la chair ; et qu’ils vécussent, selon Dieu, quant à l’esprit.
◊ 7 Mais la fin de toutes choses s’est approchée ; soyez donc sobres et veillez pour prier ; ◊ 8 mais, avant toutes choses, ayant entre vous un amour fervent, car l’amour couvre une multitude de péchés ; ◊ 9 étant hospitaliers les uns envers les autres, sans murmures. ◊ 10 Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, comme bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu. ◊ 11 Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui est la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 12 Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous pour votre épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ; ◊ 13 mais, en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport. ◊ 14 Si vous êtes insultés pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous : [de leur part, il est blasphémé, mais quant à vous, glorifié]. ◊ 15 Mais que nul de vous ne souffre comme meurtrier ou voleur, ou comme faisant le mal, ou s’ingérant dans les affaires d’autrui ; ◊ 16 mais si [quelqu’un souffre] comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom. ◊ 17 Car le temps [est venu] de commencer le jugement par la maison de Dieu ; mais s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu ? ◊ 18 Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtra l’impie et le pécheur ?
◊ 19 Que ceux donc aussi qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leurs âmes en faisant le bien, à un fidèle créateur.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Romains
14 ◊ 1 Or quant à celui qui est faible en foi, recevez-le ; non pas pour la décision de questions [douteuses]. ◊ 2 L’un croit pouvoir manger de toutes choses ; l’autre qui est faible, mange des herbes : ◊ 3 que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas ; et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a reçu. ◊ 4 Qui es-tu, toi qui juges le domestique d’autrui ? Il se tient debout ou il tombe pour son propre maître ; et il sera tenu debout, car le Seigneur est puissant pour le tenir debout. ◊ 5 L’un estime un jour plus qu’un autre jour, et l’autre estime tous les jours [égaux] : que chacun soit pleinement persuadé dans son propre esprit. ◊ 6 Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur ; et celui qui mange, mange à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur, et il rend grâces à Dieu. ◊ 7 Car nul de nous ne vit ayant égard à lui-même, et nul ne meurt ayant égard à lui-même : ◊ 8 mais soit que nous vivions, nous vivons ayant égard au Seigneur, soit que nous mourions, nous mourons ayant égard au Seigneur ; soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes du Seigneur. ◊ 9 Car c’est pour cela que Christ est mort et qu’il a revécu, afin qu’il dominât et sur les morts et sur les vivants. ◊ 10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu ; ◊ 11 car il est écrit : « Je suis vivant, dit le *Seigneur, que tout genou se ploiera devant moi, et que toute langue confessera hautement Dieu ». ◊ 12 Ainsi donc, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu. ◊ 13 Ne nous jugeons donc plus l’un l’autre ; mais jugez plutôt ceci, de ne pas mettre une pierre d’achoppement ou une occasion de chute devant votre frère. ◊ 14 Je sais, et je suis persuadé dans le seigneur Jésus, que rien n’est souillé par soi-même, sauf qu’à celui qui croit qu’une chose est souillée, elle lui est souillée. ◊ 15 Car si, à cause d’une viande, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne détruis pas par ta viande celui pour lequel Christ est mort. ◊ 16 Que ce qui est bien en vous ne soit donc pas blâmé. ◊ 17 Car le royaume de Dieu n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint. ◊ 18 Car celui qui en cela sert le Christ est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
◊ 19 Ainsi donc poursuivons les choses qui tendent à la paix et celles qui tendent à l’édification mutuelle. ◊ 20 À cause d’une viande, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. Toutes choses, il est vrai, sont pures ; mais il y a du mal pour l’homme qui mange en bronchant. ◊ 21 Il est bon de ne pas manger de chair, de ne pas boire de vin, et de ne [faire aucune chose] en laquelle ton frère bronche, ou est scandalisé, ou est faible. ◊ 22 Toi, tu as de la foi ; aie-la par-devers toi-même devant Dieu ; bienheureux est celui qui ne se juge pas lui-même en ce qu’il approuve ; ◊ 23 mais celui qui hésite, s’il mange, est condamné, parce qu’[il n’agit] pas sur un principe de foi. Or tout ce qui n’est pas sur le principe de la foi est péché.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Galates
6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
2 Corinthiens
11 ◊ 1 Je voudrais que vous supportassiez un peu ma folie ! Mais aussi supportez-moi. ◊ 2 Car je suis jaloux à votre égard d’une jalousie de Dieu ; car je vous ai fiancés à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste. ◊ 3 Mais je crains que, en quelque manière, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, ainsi vos pensées ne soient corrompues [et détournées] de la simplicité quant au Christ. ◊ 4 Car si celui qui vient prêche un autre Jésus que nous n’avons pas prêché, ou que vous receviez un esprit différent que vous n’avez pas reçu, ou un évangile différent que vous n’avez pas reçu, vous pourriez bien [le] supporter. ◊ 5 Car j’estime que je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres. ◊ 6 Et si même je suis un homme simple quant au langage, je ne le suis pourtant pas quant à la connaissance ; mais nous avons été manifestés de toute manière, en toutes choses, envers vous. ◊ 7 Ai-je commis une faute en m’abaissant moi-même, afin que vous fussiez élevés, parce que je vous ai annoncé gratuitement l’évangile de Dieu ? ◊ 8 J’ai dépouillé d’autres assemblées en recevant un salaire pour vous servir. Et me trouvant auprès de vous et dans le besoin, je n’ai été à charge à personne ; ◊ 9 (car les frères venus de Macédoine ont suppléé à mes besoins ;) et je me suis gardé de vous être à charge en quoi que ce soit, et je m’en garderai. ◊ 10 Comme la vérité de Christ est en moi, cette gloire ne me sera pas interdite dans les contrées de l’Achaïe. ◊ 11 Pourquoi ? Est-ce parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait. ◊ 12 Mais ce que je fais, je le ferai encore, pour retrancher l’occasion à ceux qui veulent une occasion, afin qu’en ce de quoi ils se glorifient, ils soient trouvés aussi tels que nous. ◊ 13 Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, se transformant en apôtres de Christ ; ◊ 14 et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se transforme en ange de lumière : ◊ 15 ce n’est donc pas chose étrange si ses ministres aussi se transforment en ministres de justice, desquels la fin sera selon leurs œuvres.
◊ 16 Je le dis encore : que personne ne me tienne pour un insensé ; ou bien, s’il en est autrement, recevez-moi, même comme un insensé, afin que moi aussi je me glorifie un peu. ◊ 17 Ce que je dis, je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme un insensé, dans cette assurance [dont j’use] en me glorifiant. ◊ 18 Puisque plusieurs se glorifient selon la chair, moi aussi je me glorifierai. ◊ 19 Car vous supportez volontiers les insensés, étant sages vous-mêmes. ◊ 20 Car si quelqu’un vous asservit, si quelqu’un vous dévore, si quelqu’un prend votre bien, si quelqu’un s’élève, si quelqu’un vous frappe au visage, vous le supportez. ◊ 21 Je le dis pour ce qui regarde le déshonneur, comme si nous, nous avions été faibles ; mais dans ce en quoi quelqu’un pourrait être osé (je parle en insensé), moi aussi je suis osé. ◊ 22 Sont-ils Hébreux ? — moi aussi. Sont-ils Israélites ? — moi aussi. Sont-ils la semence d’Abraham ? — moi aussi. ◊ 23 Sont-ils ministres de Christ ? (je parle comme un homme hors de sens,) — moi outre mesure ; dans les travaux surabondamment, sous les coups excessivement, dans les prisons surabondamment, dans les morts souvent, ◊ 24 (cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante [coups] moins un ; ◊ 25 trois fois j’ai été battu de verges ; une fois j’ai été lapidé ; trois fois j’ai fait naufrage ; j’ai passé un jour et une nuit dans les profondeurs de la mer) ; ◊ 26 en voyages souvent, dans les périls sur les fleuves, dans les périls de la part des brigands, dans les périls de la part de mes compatriotes, dans les périls de la part des nations, dans les périls à la ville, dans les périls au désert, dans les périls en mer, dans les périls parmi de faux frères, ◊ 27 en peine et en labeur, en veilles souvent, dans la faim et la soif, dans les jeûnes souvent, dans le froid et la nudité : ◊ 28 outre ces choses exceptionnelles, il y a ce qui me tient assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées. ◊ 29 Qui est faible, que je ne sois faible aussi ? Qui est scandalisé, que moi aussi je ne brûle ? ◊ 30 S’il faut se glorifier, je me glorifierai dans ce qui est de mon infirmité. ◊ 31 Le Dieu et Père du seigneur Jésus (lui qui est béni éternellement), sait que je ne mens point. ◊ 32 À Damas, l’ethnarque du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, voulant se saisir de moi ; ◊ 33 et je fus dévalé dans une corbeille par une fenêtre à travers la muraille, et j’échappai à ses mains.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Joël
2 ◊ 1 * Sonnez de la trompette en Sion, sonnez avec éclat dans ma sainte montagne ! Que tous les habitants du pays tremblent, car le jour de l’Éternel vient ; ◊ 2 car il est proche, un jour de ténèbres et d’obscurité, un jour de nuées et d’épaisses ténèbres : c’est comme l’aube qui s’étend sur les montagnes, — un peuple nombreux et fort, tel qu’il n’y en eut jamais, et qu’après lui, il n’y en aura point jusqu’aux années des générations et des générations.
◊ 3 Devant lui un feu dévore, et une flamme brûle après lui ; devant lui le pays est comme le jardin d’Éden, et après lui, la solitude d’un désert ; et rien ne lui échappe. ◊ 4 Leur aspect est comme l’aspect des chevaux, et ils courent comme des cavaliers. ◊ 5 Ils sautent :… c’est comme le bruit des chars sur les sommets des montagnes, comme le bruit d’une flamme de feu qui dévore le chaume, comme un peuple puissant rangé en bataille. ◊ 6 Les peuples en sont angoissés, tous les visages pâlissent. ◊ 7 Ils courent comme des hommes forts, ils escaladent la muraille comme des hommes de guerre ; ils marchent chacun dans son chemin, et ne changent pas leurs sentiers ; ◊ 8 et ils ne se pressent pas l’un l’autre. Ils marchent chacun dans sa route ; ils se précipitent à travers les traits et ne sont pas blessés ; ◊ 9 ils se répandent par la ville, ils courent sur la muraille, ils montent dans les maisons, ils entrent par les fenêtres comme un voleur. ◊ 10 Devant eux la terre tremble, les cieux sont ébranlés, le soleil et la lune sont obscurcis, et les étoiles retirent leur splendeur. ◊ 11 Et l’Éternel fait entendre sa voix devant son armée, car son camp est très grand, car l’exécuteur de sa parole est puissant ; parce que le jour de l’Éternel est grand et fort terrible ; et qui peut le supporter ?
◊ 12 Ainsi, encore maintenant, dit l’Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec jeûne, et avec pleurs, et avec deuil ; ◊ 13 et déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l’Éternel, votre Dieu ; car il est plein de grâce et miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté, et il se repent du mal [dont il a menacé]. ◊ 14 Qui sait ? il reviendra et se repentira et laissera après lui une bénédiction, une offrande et une libation à l’Éternel, votre Dieu.
◊ 15 Sonnez de la trompette en Sion, sanctifiez un jeûne, convoquez une assemblée solennelle ; ◊ 16 assemblez le peuple, sanctifiez la congrégation, réunissez les anciens, assemblez les enfants et ceux qui tètent les mamelles ; que l’époux sorte de sa chambre, et l’épouse de sa chambre nuptiale ; ◊ 17 que les sacrificateurs, les serviteurs de l’Éternel, pleurent entre le portique et l’autel, et qu’ils disent : Épargne ton peuple, ô Éternel, et ne livre pas ton héritage à l’opprobre, en sorte qu’ils soient le proverbe des nations. Pourquoi dirait-on parmi les peuples : Où est leur Dieu ?
◊ 18 Alors l’Éternel sera jaloux pour son pays, et aura pitié de son peuple. ◊ 19 Et l’Éternel répondra et dira à son peuple : Voici, je vous envoie le blé, et le moût, et l’huile, et vous en serez rassasiés ; et je ne vous livrerai plus à l’opprobre parmi les nations ; ◊ 20 et j’éloignerai de vous celui qui vient du nord, et je le chasserai dans un pays aride et désolé, sa face vers la mer orientale, et son arrière-garde vers la mer d’occident ; et sa puanteur montera, et son infection montera, parce qu’il s’est élevé pour faire de grandes choses. ◊ 21 Ne crains pas, terre ; égaye-toi et réjouis-toi ; car l’Éternel fait de grandes choses. ◊ 22 Ne craignez pas, bêtes des champs, car les pâturages du désert verdissent, car l’arbre porte son fruit, le figuier et la vigne donnent leur force. ◊ 23 Et vous, fils de Sion, égayez-vous et réjouissez-vous en l’Éternel, votre Dieu ; car il vous donne la première pluie dans sa mesure, et fait descendre sur vous la première pluie et la dernière pluie, au commencement [de la saison]. ◊ 24 Et les aires seront pleines de blé, et les cuves regorgeront de moût et d’huile ; ◊ 25 et je vous rendrai les années qu’a mangées la sauterelle, l’yélek, et la locuste, et la chenille, ma grande armée que j’ai envoyée au milieu de vous. ◊ 26 Et vous mangerez abondamment et serez rassasiés, et vous louerez le nom de l’Éternel, votre Dieu, qui a fait des choses merveilleuses pour vous ; et mon peuple ne sera jamais honteux. ◊ 27 Et vous saurez que je suis au milieu d’Israël, et que moi, l’Éternel, je suis votre Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre ; et mon peuple ne sera jamais honteux.
◊ 28 * Et il arrivera, après cela, que je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards songeront des songes, vos jeunes hommes verront des visions ; ◊ 29 et aussi sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit. ◊ 30 — Et je montrerai des signes dans les cieux et sur la terre, du sang, et du feu, et des colonnes de fumée ; ◊ 31 le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le grand et terrible jour de l’Éternel.
◊ 32 Et il arrivera que, quiconque invoquera le nom de l’Éternel sera sauvé. Car sur la montagne de Sion il y aura délivrance, et à Jérusalem, comme l’Éternel l’a dit, et pour les réchappés que l’Éternel appellera.
Actes
20 ◊ 1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. ◊ 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. ◊ 3 Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. ◊ 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. ◊ 5 Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. ◊ 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.
◊ 7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. ◊ 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. ◊ 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. ◊ 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. ◊ 11 Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. ◊ 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.
◊ 13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. ◊ 14 Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. ◊ 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; ◊ 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.
◊ 17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; ◊ 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, ◊ 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; ◊ 20 comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, ◊ 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. ◊ 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, ◊ 23 sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. ◊ 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. ◊ 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. ◊ 26 C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; ◊ 27 car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. ◊ 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. ◊ 29 Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; ◊ 30 et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. ◊ 31 C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. ◊ 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. ◊ 33 Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. ◊ 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. ◊ 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. ◊ 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. ◊ 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, ◊ 38 étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Actes
27 ◊ 1 Or après qu’il eut été décidé que nous ferions voile pour l’Italie, ils remirent Paul et quelques autres prisonniers à un centurion nommé Jules, de la cohorte Auguste. ◊ 2 Et étant montés sur un navire d’Adramytte devant faire voile pour les lieux [qui sont situés] le long de la côte d’Asie, nous partîmes, Aristarque, Macédonien de Thessalonique, étant avec nous. ◊ 3 Et le jour suivant nous arrivâmes à Sidon ; et Jules, traitant Paul avec humanité, lui permit d’aller vers ses amis pour jouir de leurs soins. ◊ 4 Et étant partis de là, nous voguâmes à l’abri de Chypre, parce que les vents étaient contraires ; ◊ 5 et après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra en Lycie ; ◊ 6 et là, le centurion ayant trouvé un navire d’Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter. ◊ 7 Et naviguant pesamment durant plusieurs jours, et étant arrivés avec peine à la hauteur de Cnide, le vent ne nous permettant pas d’avancer, nous côtoyâmes la Crète, vis-à-vis de Salmone ; ◊ 8 et l’ayant longée avec peine, nous arrivâmes en un lieu qui est appelé Beaux-Ports, près duquel était la ville de Lasée.
◊ 9 Et comme il s’était écoulé assez de temps, et que la navigation était déjà périlleuse, parce que le jeûne aussi était déjà passé, Paul les avertissait, ◊ 10 disant : Hommes, je vois que la navigation sera accompagnée de revers et de beaucoup de dommage, non seulement quant au chargement et au navire, mais même quant à nos vies. ◊ 11 Mais le centurion se fiait plus au pilote et au patron du navire qu’à ce que Paul disait. ◊ 12 Et comme le port n’était pas commode pour hiverner, la plupart furent d’avis de partir de là, afin d’atteindre, s’il était possible, Phénice, port de Crète regardant vers le nord-est et le sud-est, afin d’y passer l’hiver. ◊ 13 Et comme le vent du midi soufflait doucement, pensant qu’ils étaient venus à bout de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près [l’île de] Crète. ◊ 14 Mais un peu après, un vent orageux, appelé Euroclydon, descendit violemment de l’île. ◊ 15 Et le navire étant emporté et ne pouvant tenir contre le vent, nous le laissâmes aller à la dérive et fûmes emportés. ◊ 16 Et courant sous une petite île appelée Clauda, nous nous rendîmes à grand’peine maîtres de la chaloupe ; ◊ 17 et l’ayant retirée à bord, ils employèrent des mesures de sûreté en liant le navire avec un câble passé dessous ; et craignant de tomber sur les bancs de sable de la Syrte, ils descendirent les agrès [supérieurs], et étaient ainsi emportés. ◊ 18 Et comme nous étions violemment battus par la tempête, le jour suivant ils jetèrent une partie de la charge. ◊ 19 Et le troisième jour ils jetèrent de leurs propres mains les agrès du navire. ◊ 20 Et comme durant plusieurs jours il ne parut ni soleil ni étoiles, et qu’une grande tempête nous pressait, dès lors toute espérance de pouvoir nous sauver nous fut ôtée. ◊ 21 Et après qu’on eut été longtemps sans manger, alors Paul, se tenant au milieu d’eux, dit : Ô hommes, vous auriez dû m’écouter et ne pas partir de Crète, et éviter ces avaries et ce dommage. ◊ 22 Et maintenant je vous exhorte à avoir bon courage ; car on ne fera la perte de la vie d’aucun de vous, mais seulement du navire. ◊ 23 Car un ange du Dieu à qui je suis et que je sers, est venu à moi cette nuit, disant : ◊ 24 Ne crains point, Paul : il faut que tu comparaisses devant César ; et voici, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. ◊ 25 C’est pourquoi, ô hommes, ayez bon courage ; car je crois Dieu, [et je sais] que la chose arrivera comme il m’a été dit. ◊ 26 Mais il faut que nous soyons jetés sur quelque île. ◊ 27 — Et quand la quatorzième nuit fut venue, comme nous étions portés çà et là sur la mer Adriatique, les matelots, au milieu de la nuit, pensèrent que quelque terre les approchait ; ◊ 28 et ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; puis ayant passé un peu plus loin, et ayant encore jeté la sonde, ils trouvèrent quinze brasses. ◊ 29 Et craignant que nous ne donnassions au milieu des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe et souhaitèrent que le jour vînt. ◊ 30 Et comme les matelots cherchaient à s’enfuir du navire, ayant descendu la chaloupe en mer sous prétexte d’aller jeter au loin les ancres de la proue, ◊ 31 Paul dit au centurion et aux soldats : Si ceux-ci ne demeurent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés. ◊ 32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe et la laissèrent tomber. ◊ 33 Et en attendant que le jour vînt, Paul les exhortait tous à prendre de la nourriture, disant : C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous passez à jeun, dans l’attente, sans avoir rien pris ; ◊ 34 c’est pourquoi je vous exhorte à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre conservation ; car pas un cheveu de la tête d’aucun de vous ne périra. ◊ 35 Et quand il eut dit ces choses, ayant pris du pain il rendit grâces à Dieu devant tous, et, l’ayant rompu, il se mit à manger. ◊ 36 Et ayant tous pris courage, eux aussi prirent de la nourriture. ◊ 37 Or nous étions en tout dans le navire deux cent soixante-seize personnes. ◊ 38 Et quand ils eurent assez mangé, ils allégèrent le navire en jetant le froment dans la mer. ◊ 39 Et le jour étant venu, ils ne reconnaissaient pas le pays ; mais ils apercevaient une baie ayant une plage, sur laquelle ils résolurent, s’ils le pouvaient, de faire échouer le navire. ◊ 40 Et ils abandonnèrent les ancres à la mer, coupant [les câbles], lâchant en même temps les attaches des gouvernails ; et ayant mis au vent la voile d’artimon, ils cinglèrent vers la plage. ◊ 41 Et étant tombés en un lieu baigné des deux côtés par la mer, ils échouèrent le navire ; et la proue se trouvant engagée demeurait immobile, mais la poupe se rompait par la violence des vagues. ◊ 42 Et l’avis des soldats fut de tuer les prisonniers, de peur que quelqu’un d’eux ne se sauvât à la nage et ne s’enfuît. ◊ 43 Mais le centurion, voulant sauver Paul, les empêcha [d’exécuter] leur dessein, et il ordonna que ceux qui savaient nager se jetassent dehors les premiers et gagnassent la terre ; ◊ 44 et le reste, les uns sur des planches, et les autres sur quelques [débris] du navire. Et ainsi il arriva que tous parvinrent à terre sains et saufs.
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
2 Corinthiens
4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.