Il est évident qu’ici Jésus s’adresse aux disciples qui L’entouraient alors ; mais ce que nous y voyons de Jésus attire l’âme à Lui. Ce qui attire le pécheur, ce qui lui donne confiance, c’est ce que le Saint Esprit révèle de Jésus.
Je désire que nous examinions ce qui se trouve au verset 1 : c’est la constance de l’amour de Jésus — amour que rien n’affaiblit, que rien n’attiédit. Si nous réfléchissons à ce qu’étaient les disciples, et le monde, et les adversaires, nous trouverons que Jésus avait mille bonnes raisons pour mettre un terme à Son amour. Nous voyons autour de Lui trois classes d’individus — les disciples, les indifférents, les adversaires. Les derniers sont plus spécialement les enfants du diable. Ce sont ceux qui, voyant que le Seigneur allait prendre possession du royaume et régner sur toutes choses, dirent : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » [Luc 19, 14] . Il y en a qui, au fond de leurs cœurs, ont la certitude que Jésus est le Christ et ne veulent pas de Lui. Les adversaires peuvent entraîner les indifférents. Tout, dans ce monde, était de nature à détruire l’amour de Jésus, s’il n’eût été parfait et invariable, car rien ne blesse l’amour comme l’indifférence.
Par nature nous aimons le péché et ferions servir à satisfaire nos convoitises tout ce que Dieu nous a donné. Jésus vit tout cela ; Il vit l’état dégoûtant de ce monde et dit : « Combien de temps vous supporterai-je ? » [Matt. 17, 17] . Quand nous sommes dans la lumière de Dieu, c’est ainsi que nous jugeons le péché.
Où sont les parents qui ne voudraient voir leurs enfants éviter la corruption qu’ils ont eux-mêmes connue ? C’est parce que Jésus connaissait le triste état de l’homme, que la grâce Le conduisit à venir l’en tirer. Dieu voit toute chose. Dans Sa miséricorde, il prend note de toute chose, afin de suppléer à nos besoins. Mais que rencontre-t-Il ? L’indifférence de cœur. Le cœur de l’homme naturel voit en Jésus quelque chose de méprisable. Il ne peut pas reconnaître son propre état, et il ne veut pas être redevable à Dieu pour en sortir. Il préfère rester dans l’indifférence vis-à-vis de Dieu qui l’aime. Et rappelons-nous encore que rien ne décourage l’amour comme l’indifférence.
Jésus rencontra aussi la haine. Tous ceux qui n’aimaient pas la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises [Jean 3, 19] , haïssaient Jésus. L’orgueil, l’assurance charnelle, la volonté propre, tout dans l’homme repoussa Dieu. II n’y avait rien dans cette souillure, cette indifférence, cette haine qui pût attirer l’amour de Jésus. Cet amour aurait pu être contraint à tout abandonner quand, par exemple, Jésus se vit trahir par Judas.
Si une personne allait nous trahir, nous serions trop occupés de nous-mêmes pour penser à ceux qui ne nous trahiraient pas. Tel ne fut pas le cas avec Jésus. Quoique l’iniquité abondât, Jésus montra tout Son amour, et finalement Ses disciples L’abandonnèrent aussi eux-mêmes. Ceux qui L’aimaient étaient si égoïstes, et tellement les esclaves de la crainte de l’homme, qu’il était impossible à Jésus de se fier à eux.
Le cœur de l’homme est tel que, quoiqu’il puisse aimer Jésus, son cœur toutefois ne vaut rien. Jésus eut à aimer en face d’une haine qui ne se ralentit jamais. Il nous aima lorsque nous étions couverts de souillures, indifférents, pleins de haine pour la lumière, et après l’avoir renié mille et mille fois. Plus on se connaît, plus on reconnaît combien cela est vrai. Si nous traitions un ami comme nous traitons Jésus, l’amitié ne durerait pas longtemps.
Quel contraste nous trouverons si nous mettons en regard ce que Jésus trouva dans le monde et ce dont Il jouissait dans les cieux. Là, Il trouvait l’amour d’un Père, et, en présence de cet amour parfait, la pureté du sien ne pouvait être manifestée, parce qu’il ne rencontrait aucun obstacle. Mais ici-bas, avec le souvenir de ce qu’Il avait quitté, Il aime les siens malgré leur souillure : cette souillure même attire sur eux Ses compassions. L’objet de la grâce, c’est le mal et l’iniquité. L’indifférence des siens prouva à Jésus l’étendue de leur misère et le besoin qu’ils avaient de Lui. La haine même de l’homme montra que l’homme était perdu. Dieu vint chercher l’homme, parce que l’homme n’était pas en état de chercher Dieu. Que de choses Dieu a supportées ! Quelle indifférence, que de trahisons, que de reniements ! On aurait honte d’agir vis-à-vis de Satan comme on agit envers le Seigneur. Néanmoins, rien n’arrête Jésus ! Il aime les siens jusqu’à la fin. Il agit selon ce qui était dans Son cœur, et toute la méchanceté de l’homme n’est qu’une occasion pour manifester Son amour.
Le Seigneur a fait tout ce qui était nécessaire pour mettre de nouveau l’âme en relation avec Dieu. Pécheurs que nous sommes, la grâce de Dieu vint nous chercher. La justice et la loi réclamaient l’abolition du mal et du pécheur. Jean le baptiseur réclamait la repentance ; c’était le commencement de la grâce. Mais la pure grâce (loin de dire à l’homme : laisse ton état et viens à moi) vient elle-même vers l’homme dans son péché ; elle entre en relation avec lui, afin que Dieu soit manifesté bien mieux que s’il n’y avait jamais eu de péché.
La grâce applique ce qui est en Dieu au besoin produit par la ruine où nous sommes. Jésus aime jusqu’à la fin.
Quelle consolation de savoir que Jésus est tout ce qui est nécessaire pour tout ce que nous sommes. Cela nous place dans ce qui est vrai, et nous conduit à confesser le mal qui est en nous, au lieu de le cacher. La grâce seule produit la sincérité (Ps. 32, 1, 2 ). Un homme qui a une profession à suivre veut paraître fort, même quand il est faible. La grâce produit la vérité, nous fait reconnaître la faiblesse et l’infirmité dans laquelle nous sommes. À la place de Pierre, si nous n’étions gardés, nous ferions ce que Pierre a fait. Jésus « aime les siens dans le monde », dans leur pèlerinage et leurs circonstances, en dépit de leurs misères, de leur égoïsme et de leur faiblesse. Tout ce que Satan put faire, et tout ce qui était dans l’homme, était tout à fait de nature à arrêter l’amour de Jésus ; néanmoins, Il les aime jusqu’à la fin.
Pouvez-vous dire : J’ai une part dans cet amour en dépit de ma faiblesse ? J’ai compris en Jésus la grâce et la manifestation de l’amour de Dieu invisible ? Avez-vous reconnu qu’il était nécessaire que Jésus vînt dans ce monde afin que votre âme n’allât point où « il y a des pleurs et des grincements de dents ? » Nous sommes-nous décidés à nous reconnaître tels que nous sommes ? C’est désagréable à la chair, c’est extrêmement pénible ; comme l’écharde de Paul [2 Cor. 12, 7] , c’est quelque chose qui lui dit continuellement : Tu es faible ; et c’est précisément pour cette raison que Dieu permet qu’elle reste. La chair est-elle suffisamment mortifiée en nous, pour que nous soyons contents que Jésus soit tout, et pour que nous puissions nous réjouir en voyant notre faiblesse, puisqu’elle doit manifester la force de Dieu en nous ?
Jésus n’a pas oublié un seul de nos besoins. L’âme exempte d’égoïsme ne pense qu’aux œuvres d’amour. C’est ainsi que Jésus, sur la croix, n’oublie pas Sa mère, mais la recommande au disciple qu’Il aimait.
Psaumes 32 De David. Instruction.
◊ 1 Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, [et] dont le péché est couvert !
◊ 2 Bienheureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude !
◊ 3 * Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ;
◊ 4 Car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur s’est changée en une sécheresse d’été. Sélah.
◊ 5 * Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché. Sélah.
◊ 6 C’est pourquoi tout homme pieux te priera au temps où l’on te trouve ; certainement, en un déluge de grandes eaux, celles-ci ne l’atteindront pas.
◊ 7 Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse, tu m’entoures des chants de triomphe de la délivrance. Sélah.
◊ 8 * Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi.
◊ 9 Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n’ont pas d’intelligence, dont l’ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s’approcher de toi.
◊ 10 * Le méchant a beaucoup d’afflictions ; mais [l’homme] qui se confie en l’Éternel, la bonté l’environnera.
◊ 11 * Réjouissez-vous en l’Éternel, et égayez-vous, justes ! et jetez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur.
Luc 19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
Jean 13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Matthieu 17 ◊ 1 Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre, et Jacques, et Jean son frère, et les mène à l’écart sur une haute montagne. ◊ 2 Et il fut transfiguré devant eux ; et son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. ◊ 3 Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, parlant avec lui. ◊ 4 Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, faisons ici trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. ◊ 5 Comme il parlait encore, voici, une nuée lumineuse les couvrit ; et voici une voix de la nuée, disant : Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le. ◊ 6 Ce que les disciples ayant entendu, ils tombèrent le visage contre terre et furent saisis d’une très grande peur. ◊ 7 Et Jésus, s’approchant, les toucha et dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. ◊ 8 Et eux, levant leurs yeux, ne virent personne que Jésus seul.
◊ 9 Et comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur enjoignit, disant : Ne dites à personne la vision, jusqu’à ce que le fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? ◊ 11 Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement, et il rétablira toutes choses ; ◊ 12 mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, et ils ne l’ont pas reconnu ; mais ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu ; ainsi aussi le fils de l’homme va souffrir de leur part. ◊ 13 Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le baptiseur.
◊ 14 Et quand ils furent venus auprès de la foule, un homme s’approcha de lui, se jetant à genoux devant lui, et disant : ◊ 15 Seigneur, aie pitié de mon fils, car il est lunatique et souffre cruellement, car souvent il tombe dans le feu, et souvent dans l’eau ; ◊ 16 et je l’ai apporté à tes disciples, et ils n’ont pu le guérir. ◊ 17 Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous ; jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. ◊ 18 Et Jésus le tança ; et le démon sortit de lui ; et le jeune garçon fut guéri dès cette heure-là.
◊ 19 Alors les disciples, venant à Jésus à l’écart, dirent : Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? ◊ 20 Et Jésus leur dit : À cause de votre incrédulité ; car, en vérité, je vous dis : si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible. ◊ 21 Mais cette sorte ne sort que par la prière et par le jeûne.
◊ 22 Et comme ils séjournaient en Galilée, Jésus leur dit : Le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes ; ◊ 23 et ils le feront mourir ; et le troisième jour il sera ressuscité. Et ils furent fort attristés.
◊ 24 Et lorsqu’ils furent venus à Capernaüm, les receveurs des didrachmes vinrent à Pierre, et dirent : Votre maître ne paye-t-il pas les didrachmes ? ◊ 25 Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, disant : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui reçoivent-ils des tributs ou des impôts, de leurs fils ou des étrangers ? ◊ 26 Pierre lui dit : Des étrangers. Jésus lui dit : Les fils en sont donc exempts. ◊ 27 Mais, afin que nous ne les scandalisions pas, va-t’en à la mer, jette un hameçon, et prends le premier poisson qui montera ; et quand tu lui auras ouvert la bouche, tu y trouveras un statère ; prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi.
Jean 3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
2 Corinthiens 12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.