Le chrétien doit à la fois se tenir en garde contre l’inaction , d’un côté, et contre tout service inopportun , d’un autre. L’inaction est tout à fait incompatible avec le caractère d’un enfant de Dieu ; la même grâce qui nous rend honteux de nos pauvres et misérables services, nous pousse en avant en excitant en nous un sérieux désir d’être plus et mieux employés aux affaires de notre Dieu. Il est vraiment déplorable que nous ayons besoin d’être exhortés à n’être pas oisifs et paresseux . Le chrétien devrait trouver aussi naturel d’agir pour Dieu, qu’il est naturel pour l’homme du monde d’accomplir les devoirs et les fonctions de la vie ordinaire. S’il n’agit pas, il y a lieu de douter qu’il vive . Il est un état qui s’appelle « le nom de vivre » ; il n’en est point qui puisse s’appeler « le nom d’agir », c’est-à-dire d’agir pour Dieu.
D’un autre côté, nous devons toujours nous rappeler, que Dieu ne peut ni ne veut être débiteur de l’homme, vu que c’est « Lui qui donne à tous la vie, la respiration et toute chose » . L’homme s’efforce continuellement de faire de Dieu son débiteur, mais tous ses efforts sont inutiles, et celui qui y persiste se trouvera à la fin en différend avec Dieu. Et ce différend entre Dieu et l’homme ne peut être réglé ici-bas que d’une seule manière : il faut que l’homme devienne le récipient et le débiteur, sinon il demeure toujours éloigné de Dieu.
C’est essentiellement du second des extrêmes, ci-dessus mentionnés, que je compte m’occuper dans cet écrit. Un service inopportun ou défectueux, parce qu’il n’est pas le résultat direct de notre communion avec le Seigneur, mis en contraste avec le service découlant de cette communion, tel est le sujet que je me propose surtout de développer — sujet sur lequel la vie et le temps d’Ézéchias me fournira bien des lumières.
Il y a trois rois de Juda, dont les règnes sont rapprochés et réunis par le Saint Esprit en tête des livres de trois prophètes. Ésaïe, Osée et Michée prononcèrent leurs charges prophétiques, « aux jours de Jotham, Achaz et Ézéchias, rois de Juda ». Ce rapprochement indique, je pense, des relations morales entre ces trois règnes, sur lesquels je dirai quelques mots.
Le temple de Jérusalem était le grand centre ou le point de ralliement de l’ancien peuple d’Israël ; les affections de tout véritable Israélite étaient liées à ce saint édifice ; et quant aux rois de Juda leurs actes relativement au temple donnent toujours la mesure de leur caractère. Parmi ces rois, chacun de ceux auxquels ce beau témoignage pouvait être rendu : « Il fit ce qui est droit devant l’Éternel », avait, en général, à cœur le temple et le culte du Dieu d’Israël ; tandis que chacun de ceux dont il est écrit : « Il fit ce qui est déplaisant devant l’Éternel », se signalait par l’abandon de la maison de Dieu et l’idolâtrie.
Jotham, roi de Juda, occupa une position intermédiaire entre ces deux catégories de rois ; il n’était pas un idolâtre, et cependant la maison de l’Éternel n’avait pas, dans ses pensées, la place dont elle était digne. Il est écrit « qu’il n’entra pas, comme son père, au temple de l’Éternel » , aussi peut-on dire de lui, qu’il commença son œuvre en dehors du sanctuaire . Il sortit sur les montagnes pour y bâtir de grands édifices, avant d’être entré dans le sanctuaire pour y adorer ; — on le voit sur le champ de bataille avant de l’avoir vu à l’autel ; — il recherche des architectes et des hommes de guerre, avant de rechercher les sacrificateurs, les ministres du sanctuaire, et cela affecte ou corrompt tous ses autres actes. Il fit, il est vrai, beaucoup de choses — « il bâtit des villes, des châteaux et des tours » — il alla même jusqu’à « bâtir la plus haute porte de la maison de l’Éternel » — bien plus, il est dit de lui « qu’il avait dirigé ses voies devant l’Éternel, son Dieu » . Eh bien ! malgré tout cela, il y a un « mais » ou « néanmoins » « le peuple se corrompait encore » — « les hauts lieux ne furent point ôtés ; le peuple sacrifiait encore et faisait des encensements dans les hauts lieux » (comp. 2 Rois 15, 35 et 2 Chron. 27, 2 ). C’est là, pour nous, une leçon qui devrait nous enseigner à veiller avec le plus grand soin sur l’état de nos cœurs, de peur qu’il n’arrive que même nos services — nos vrais et raisonnables services ne viennent se placer entre nos âmes et la personne de Christ. Nous devrions souvent nous retirer dans la solitude pour passer au crible de la Parole les motifs de nos diverses œuvres — de nos prédications, de nos publications, de nos correspondances, de nos visites, etc. Quoi que nous fassions, nous devrions nous asseoir pour nous juger nous-mêmes quant à nos intentions secrètes dans toutes ces choses. Quand le Seigneur viendra, « il manifestera » non pas seulement l’œuvre de nos mains, mais « les conseils des cœurs » . — Pensée des plus solennelles ! — Alors combien d’actes éclatants de service, combien de sermons éloquents, combien de livres bien écrits, combien de visites faites avec ostentation — seront plongés dans l’éternel oubli ; ou, s’ils sont rappelés, n’auront d’autre effet que de charger la conscience et d’aggraver la condamnation de l’âme égarée qui, peut-être, s’était mise à l’œuvre sans avoir connu par expérience cette loi fondamentale de la maison de Dieu, savoir que vis-à-vis du Seigneur tout homme doit être un mendiant . En d’autres termes, je parle de celui qui, dans toutes ses paroles et ses actes, n’a jamais eu d’objet plus élevé que le moi .
Quant à Achaz, nous nous bornerons à dire qu’il était ouvertement opposé à Dieu et à Sa vérité. Il négligea le temple — il en ferma les portes — il en éteignit les lampes — il en brisa tous les vaisseaux et dressa des autels idolâtres dans tous les coins de Jérusalem . Bien plus, étant allé à Damas au-devant du roi d’Assyrie, il vit là un autel dont il envoya le modèle à Urie, le sacrificateur, qui en fit un tout semblable à Jérusalem, à la place du véritable autel qu’il fit reculer. En un mot il bouleversa totalement l’ordre divin du culte. « C’était toujours le roi Achaz ». — De quelque manière que nous considérions l’histoire de ce méchant homme, elle abonde pour nous en avertissements bien sérieux ; et tout particulièrement quand nous l’envisageons comme successeur de Jotham. Ah ! si nos cœurs ne sont pas, avant tout, dévoués au service du sanctuaire — si nous n’apprécions et ne cultivons pas la communion secrète avec Dieu — si l’œuvre du dedans ne marche pas du même pas que l’œuvre du dehors — si nous lisons et enseignons plus que nous ne prions — si nous agissons plutôt en vue de l’homme qu’en vue de Dieu, nous pouvons être assurés que nous allons au-devant de quelque grande chute. La seule chose qui peut nous garder dans un esprit de service vraiment fidèle, c’est la communion, et si nous la négligeons, tout va mal. Ainsi, en considérant ces deux règnes comme moralement liés entre eux, l’apostasie ouverte d’Achaz n’est, après tout, que ce que nous pouvions attendre comme conséquence du service défectueux de Jotham. Si nous nous occupons à bâtir sur les collines, tout en négligeant la maison de Dieu, on nous verra bientôt abandonner le vrai culte du Seigneur, et nous laisser aller à l’idolâtrie. C’est bien le cas de demander, à quoi servent « des châteaux et des tours », tandis que les portes du temple de Jéhovah sont fermées ? ou des victoires sur les Ammonites, tandis que la lampe de Dieu n’éclaire plus le lieu saint ? Ah ! tout cela ne sert de rien et ne durera guère ; tout cela fera bientôt place aux actes beaucoup plus décidés d’un Achaz, qui ne peut pas demeurer dans une position de juste milieu.
De ce qui précède nous pouvons tirer d’utiles enseignements : nous y apprenons, en particulier, que la communion avec Dieu doit toujours primer le service pour Dieu — que la communion intime avec Dieu ne doit jamais être entravée ou remplacée par des occupations publiques , même pour des œuvres de piété. Il n’y a que trop de gens aisément disposés à accomplir des actes éclatants, par lesquels ils ont l’air de servir Dieu, et qui se montrent fort peu empressés à rechercher la communion individuelle avec Dieu. Rappelons-nous donc bien que, si nos cœurs ne rendent pas pleinement hommage à Dieu, quoi que nous fassions de nos mains en fait de service extérieur, ou de notre intelligence en fait d’enseignement, le fondement sur lequel tout cela repose n’en est pas moins incontestablement ruineux, et que tout l’édifice ne tardera pas à crouler. Et plus cet édifice sera élevé ou apparent, plus grande sera la chute, plus lamentable la désolation. — Je suis convaincu que ces choses devraient attirer la plus sérieuse attention des chrétiens de profession, dans un temps comme le nôtre, où les manifestations extérieures sont si multipliées, et où l’on connaît si peu l’efficace vitale de la vie divine dans l’âme — dans un temps signalé par tant de prédications, par tant d’écrits — hélas ! et par si peu de vie — par tant de produits de la tête et des mains , et par si peu qui viennent du cœur et des affections — par tant de choses pour les yeux des hommes, et si peu pour les yeux de Dieu. Nous ne devrions pas cesser de crier à Dieu, pour Lui demander de la force et encore de la force, oui, de la force spirituelle — sans laquelle toutes nos œuvres ne sont que pure vanité.
Revenons à Ézéchias, dont l’histoire nous présentera plus de sujets d’encouragement et de joie que celle de ses deux prédécesseurs sur le trône de Juda. Il est écrit de lui, que « la première année de son règne, au premier mois, il ouvrit les portes de la maison de l’Éternel et les répara » . C’était là un heureux commencement de son règne — un gage réjouissant de ce que devait être le reste de sa carrière. Celui qui commence ainsi avec Dieu, est sûr d’arriver tôt ou tard au but. Le long du chemin il peut rencontrer des difficultés, des tentations, des douleurs, des temps de doute et d’obscurité ; il peut faire des chutes, qui lui apprennent à connaître toute sa faiblesse : néanmoins, en définitive, l’issue prouvera que celui qui commence la course dans le sanctuaire la terminera dans la gloire. « Ceux qui sont plantés dans la maison de l’Éternel fleuriront dans les parvis de notre Dieu » (Ps. 92, 13 ). C’est là ce que, par grâce, Ézéchias semble avoir expérimenté ; nous le trouvons, tout d’abord, commençant par le bon bout, si nous pouvons nous exprimer ainsi. Il ne sort pas sur les montagnes pour y bâtir, mais il procède immédiatement à l’œuvre d’une réformation radicale. Il donne charge aux Lévites d’entrer dans l’intérieur de la maison de l’Éternel, et d’en jeter hors toutes les choses souillées ; et ayant ainsi rendu à Dieu un sanctuaire approprié à Sa sainteté, il est bien persuadé que, une fois ce devoir accompli, tout le reste suivra de soi-même. Et ici encore Ézéchias nous donne une importante leçon. Dans les expériences et les voies d’un chrétien, tout dépend de la place que Dieu occupe en son cœur ; en d’autres termes, il existe une relation morale des plus intimes entre l’idée que nous nous faisons de Dieu et notre conduite. Si nos pensées au sujet de Dieu sont rabaissées, la règle de notre marche chrétienne sera également rabaissée ; si, au contraire, elles sont élevées, il en résultera une marche en rapport avec elles. Ainsi, quand, au pied du mont Horeb, les Israélites « changèrent leur gloire en la figure d’un bœuf qui mange l’herbe » , voici le jugement de l’Éternel sur leur état : « Ton peuple, dit-il à Moïse, s’est corrompu » . Remarquez cette expression : « il s’est corrompu ». Ils ne pouvaient faire autrement que se corrompre, dès l’instant que leurs pensées sur la dignité et la grandeur de Dieu étaient ravalées à tel point qu’ils en vinssent, ne fût-ce que pour un moment, à s’imaginer que Dieu était semblable à « un bœuf qui broute l’herbe ».
L’enseignement que nous présente le premier chapitre de l’épître aux Romains est tout à fait analogue à ce que nous venons de dire. Là, l’apôtre, parlant par le Saint Esprit, nous fait voir la cause de toutes les abominations des Gentils dans ce seul fait, « qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu » . Ainsi eux aussi « se sont corrompus ». C’est là un principe d’une immense influence pratique. Nous ne pouvons rabaisser Dieu sans nous rabaisser nous-mêmes. — C’est ici, me semble-t-il, tout autre chose qu’une simple question de doctrine ; c’est un principe qui, bien supérieur à toutes les vues purement systématiques de la vérité, nous fait sonder les plus profonds replis de notre âme, pour apprendre, comme sous les regards pénétrants du Dieu jaloux, quelle est la valeur des pensées que chacun de nous, chaque jour et à chaque heure, se forme de ce Dieu grand et saint. Et ce n’est pas ici une face peu importante de la vérité, que nous puissions impunément laisser de côté ; si nous la négligeons, il n’en faut pas davantage pour expliquer, en grande partie, notre pauvre marche et notre peu de vie. Dieu n’est pas suffisamment exalté dans nos pensées — Il n’occupe pas la première place dans nos affections — Nous ne vivons pas assez dans l’atmosphère de Sa divine bienveillance et de Sa fidélité — Notre état d’esprit, nos expériences, nos services, nos luttes, nos peines, nos infirmités ne parviennent que trop souvent à se placer entre nos âmes et Dieu, et à obscurcir la sanctifiante clarté de Sa face. Or toutes les fois que nous nous laissons préoccuper par nos intérêts propres, toutes les fois que nos propres affaires ou circonstances agissent sur nous, de manière à troubler notre paix, et à entraver la confiance de nos cœurs en l’amour qui nous a rachetés, et en l’éternelle efficace de l’œuvre de l’expiation, nous sommes sur une pente qui conduit aisément à la pauvre religion et au légalisme naturels de l’homme, ou à une mondanité décidée et à une marche moralement mauvaise.
Ce courant de pensées m’a été suggéré par le premier acte du roi Ézéchias, qui posa un bon fondement — qui agit dans l’esprit du précepte que le Seigneur Jésus devait donner plus tard à Ses disciples : « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus » . Il sentait que la maison de Dieu devait avoir le pas sur des fortifications et des constructions de châteaux et de villes ; il ne pouvait pas supporter la pensée de demeurer dans une maison lambrissée, tandis que le temple de l’Éternel était encore négligé et souillé : c’est pourquoi il entra, pour ainsi dire, tout droit dans l’intérieur du sanctuaire, et c’est de là qu’il partit pour travailler au-dehors. Arrêtons-nous un moment ici, afin de considérer le contraste qui existe entre l’ordre du service selon l’homme et l’ordre du service selon Dieu. L’homme dit : Commencez au-dehors , puis travaillez au-dedans . L’Écriture dit : Commencez au-dedans , puis travaillez au-dehors . L’homme dit : Sortez sur les montagnes et bâtissez-y des châteaux et des tours, venez ensuite dans le sanctuaire, en vertu de ce que vous avez fait, et mettez-y toutes choses en ordre. L’Écriture dit : Entrez d’abord dans la maison de Dieu, et, de là, travaillez au-dehors, faisant une chose après l’autre, jusqu’à ce que vous vous trouviez en état de construire des forteresses, si vous y êtes appelé. En un mot, l’homme dit : Travaillez pour avoir la vie ; l’Écriture dit : Travaillez parce que vous avez la vie. L’homme dit : Faites et vivez ; Dieu dit : Vivez et faites . Contraste bienheureux pour le pauvre pécheur, qui sent que la voie de Dieu peut seule répondre à ses besoins.
Mais pour revenir à notre sujet, nous trouvons, il me semble, un ordre selon Dieu dans tous les actes d’Ézéchias, dans tous ceux, au moins, qui ont rapport à la réformation du peuple. On peut dire de lui, que, sauf dans l’affaire des ambassadeurs du roi de Babylone, toutes ses œuvres sont commencées, continuées et achevées en Dieu. Il résolut de célébrer la pâque à l’Éternel, et d’agir en cela d’après la largeur des principes mêmes de Dieu relativement à tout Israël. Ses idées sur cette grande fête ou sur l’efficace du sang de purification, n’étaient pas égoïstes : elles ne s’arrêtaient pas aux étroites limites de Juda ou de Jérusalem ; non, car il avait ordonné aux sacrificateurs d’offrir un holocauste et un sacrifice pour le péché, pour tout Israël (2 Chron. 29, 24 ). Sans doute, Israël était tombé dans une affreuse apostasie, il était plongé dans la plus grossière idolâtrie ; eh bien ! il n’en était pas moins vrai que le sang, qui pouvait purifier Juda, pouvait aussi purifier Israël, et que l’un et l’autre en avaient également besoin. De même, ne pouvons-nous pas dire que toute âme vraiment enseignée de Dieu aura toujours aussi cette largeur de pensées au sujet de toute la famille de Dieu ? La Parole ne connaît pas de sections dans le corps de Christ ; si vous ne pensez pas à tout le corps, au fond vous ne pensez donc à rien. Toute vérité à ce sujet, pour être complète, doit être considérée comme portant sur tout le corps : que ce soit la rédemption à laquelle nous avons part, le ministère par lequel nous sommes entretenus, ou l’espérance qui nous anime, tout doit être considéré en relation avec le corps tout entier. « Tous mes membres ont été écrits dans ton livre » [1] . « Il garde tous ses os , pas un d’eux n’est brisé » .
C’est cette largeur de cœur et de vues, embrassant tout Israël, qui met le roi Ézéchias à même d’envoyer ce touchant message, par tout Israël et Juda : « Enfants d’Israël ! retournez à l’Éternel, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël ; et Il se retournera vers le reste d’entre vous, qui est échappé des mains des rois d’Assyrie » (30, 6 ). Ce message respire, à la fois, de la puissance morale et de l’intelligence spirituelle ; il nous apparaît comme provenant du sanctuaire — ou comme procédant d’un homme qui, en quelque mesure, a compris la largeur des pensées de Dieu. C’est, en effet, selon le conseil de Dieu, qu’Israël et Juda foulent ensemble les parvis terrestres et soient placés sous l’efficace du même sacrifice. Josaphat avait fait alliance avec Achab pour faire la guerre (2 Chron. 18 ). Cette alliance, nous le savons, était décidément mauvaise. Le but en était pourtant bon, car elle avait pour objet de reprendre Ramoth de Galaad, une des villes de refuge, qui était tombée sous la puissance du roi de Syrie. Délivrer cette ville des mains de l’ennemi devait, aux yeux de Josaphat, paraître une chose fort désirable, propre à justifier son alliance avec Achab. Néanmoins, tout cela était mauvais. La base de leur union était mauvaise ; car cette union n’était pas fondée « sur le sang de l’Agneau » ; aussi, malgré le but religieux et bon en soi, qu’elle avait en vue, Dieu ne pouvait l’approuver, et elle devint pour Josaphat la source de bien des douleurs.
Il n’en est nullement de même dans le cas du pieux Ézéchias. S’il a à cœur de réunir Israël et Juda, ce n’est pas pour recouvrer une ville de refuge — ce n’est pas même pour un but religieux. Non — mais il cherche à rassembler leurs tribus dispersées, autour du seul autel à Jérusalem, la ville « à laquelle montent les tribus » . Il élève un centre d’unité, autour duquel tout Israélite pouvait se rallier, parce qu’il était Israélite — mais qui n’avait aucun attrait pour ceux dont les cœurs étaient incirconcis.
Et ici, disons-le en passant : il est essentiel de comprendre, que l’union chrétienne exige, tout aussi formellement, l’exclusion de ceux dont la profession et la vie prouvent qu’ils sont du monde, que l’admission de ceux qui sont de Dieu, quelques faibles et chancelants qu’ils puissent être. La reconnaissance de ce principe préserverait les chrétiens de deux extrêmes, savoir : d’un côté, un esprit latitudinaire, et d’un autre, un esprit de secte. Nous ne devons ni recevoir, ni reconnaître comme frères ceux dont toute la conduite manifeste l’affection de la chair et la mondanité, et, d’une autre part, malheur à nous, si nous repoussons même le plus faible des agneaux de Jésus ! Ce n’est pas de la charité, d’admettre à la table du Seigneur un pêle-mêle de mondains, de profanes et de méchants ; ce n’est pas de la pureté, d’en fermer l’accès à l’un des moindres de ces petits qui croient en Jésus et qui désirent Le suivre, lors même que ce petit n’a pas encore pu s’élever à la hauteur de nos principes et de notre point de vue quant à la marche. Notre devise à cet égard doit être celle-ci : « Recevez-vous les uns les autres, de même que le Christ aussi nous a reçus, pour la gloire de Dieu » (Rom. 15, 7 ).
Il est encore fort important pour nous de comprendre quel fut le sentiment, qui mit Ézéchias en état d’envoyer en Israël l’invitation dont nous avons parlé. Si ce roi de Juda eût été animé de l’exclusivisme froid et desséchant de la chair, il eût abandonné les enfants d’Israël à leurs idoles, il n’eût pensé qu’à sa propre satisfaction et au bien de ceux qui étaient immédiatement en communion avec lui. Mais non ; son cœur avait été amolli et ses affections s’étaient dilatées en la présence de Dieu ; — il avait expérimenté la douceur et l’efficace expiatoire du sang, efficace qui, seule, il le savait, pouvait répondre aux besoins des idolâtres Israélites ; — il savait aussi que l’agneau immolé sur l’autel était la divine base de l’union pour tous : c’est pourquoi il cherchait, par la puissance attractive de la grâce, à rassembler « les enfants de Dieu qui étaient dispersés » . Et n’y a-t-il pas encore pour nous une profonde instruction à retirer de tout cela ? Pourquoi ne réussissons-nous pas mieux à rassembler les enfants de Dieu ? Cela ne viendrait-il pas du peu de soin que nous mettons à manifester, en pratique, la vérité de cette parole du Seigneur Jésus : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, je tirerai tous [les hommes] à moi » (Jean 12, 32 ) ? Nous n’agissons pas d’après le grand principe proclamé par Ézéchias, quand il disait : « L’holocauste et le sacrifice pour le péché doivent être offerts pour tout Israël » . La table du Seigneur est pour tous ceux qui Lui appartiennent (les cas de discipline réservés), et non pas seulement pour ceux d’entre eux qui adoptent telle ou telle opinion. Comme l’état des choses serait différent, si tous ceux qui aiment réellement le nom de Jésus, agissaient dans l’esprit d’Ézéchias. Alors au lieu d’adopter comme base d’union des principes qui, tout en admettant les incirconcis, excluent l’Israël de Dieu, nous n’aurions qu’une seule base d’union : « le sang de l’Agneau » ; nous n’aurions qu’un seul centre, une seule table, un seul et même objet. Il y aurait ainsi un témoignage positif, soit par paroles soit par œuvres, contre tout ce qui pourrait, le moins du monde, empêcher la manifestation de l’unité du corps. Et si l’on demandait : Mais que devons-nous donc élever comme enseigne ou comme base d’union ? la réponse serait : Absolument rien autre si ce n’est le nom de Jésus — séparé de tout ce qui pourrait exclure ceux qui portent, qui aiment, qui invoquent le nom de Jésus, ou admettre ceux qui ne portent pas et n’aiment pas ce beau nom. Tel est, pour nous dans notre faiblesse, le moyen de maintenir, en la proclamant, l’unité du corps de Christ. Il ne s’agit pas ici de savoir si nous pouvons espérer d’arriver à l’union de tous les chrétiens avant le retour du Seigneur. Si nous avions à décider cette question et d’autres analogues avant d’agir, nous ne ferions jamais rien du tout. — Et si, sous prétexte que nous ne pouvons pas nous attendre à voir tous les saints unis avant que le Seigneur vienne, nous nous croyions autorisés à former des sectes ou à en approuver et en soutenir la formation et l’existence ; nous pourrions tout aussi bien dire que, parce que nous ne pouvons pas être tout à fait affranchis de la corruption qui habite en nous, tant que nous sommes dans ce corps, il est complètement inutile de chercher à la combattre et à la surmonter. Non, notre responsabilité, comme individus, est de faire, dans la force et sous la dépendance de Dieu, tout ce qui dépend de nous pour conserver et réaliser l’unité du corps, en désavouant et rejetant tout ce qui tend à le diviser. Ézéchias n’eut pas l’idée de s’enquérir, avant tout, si c’était bien le moment convenable pour unir les deux maisons ; il savait que c’était selon le conseil de Dieu qu’elles fussent unies : sachant cela, il s’efforçait, autant qu’il était en lui, d’atteindre ce but. De même l’Esprit mettra toujours sous nos yeux les conseils de Dieu et nous portera à agir d’après un principe divin, pour leur réalisation. Si c’est le conseil de Dieu (et qui pourrait en douter ?) que Ses enfants soient « rassemblés en un », leur état de dispersion et de division doit toujours être opposé à ce conseil. Aussi nous pouvons être assurés que, quand nous travaillons à conserver l’unité du corps, l’objet de nos efforts est vraiment divin ; seulement ayons bien soin d’agir à cet égard selon Dieu.
Et comme d’anciens principes continuent à agir, et que d’autres commencent à se manifester, les chrétiens, me semble-t-il, sentiront toujours plus l’importance d’être bien au clair sur les principes de la vérité, relatifs à la base divine de l’union et de la communion chrétiennes. C’est pourquoi je voudrais rappeler encore à mes chers lecteurs les deux passages suivants, savoir Jean 11, 52 et 12, 32 , qui jettent une lumière, à la fois simple et claire, sur le sujet de l’union chrétienne : « Jésus devait mourir… afin de rassembler en un les enfants de Dieu dispersés » ; et ailleurs : « Moi , quand j’aurai été élevé de la terre, je tirerai tous les hommes à moi ». Ici Christ est présenté comme le grand centre, autour duquel tous ses membres doivent accomplir leur course, comme des planètes autour de leur soleil central. Si donc Christ est le centre, n’est-ce pas un grand péché d’adopter quelqu’autre centre, fût-ce même une vérité ou un article de foi ; tout comme ce fut un grand péché pour Jéroboam, de rompre l’unité du peuple terrestre de Dieu en érigeant des veaux à Béthel et à Dan, lorsque Jérusalem était le grand et seul centre de cette unité ? Je crois que, tout au moins, les conséquences se montreront aussi désastreuses, dans un cas que dans l’autre, quant au témoignage dans le monde. Car remarquez les résultats de l’acte de Jéroboam : au lieu d’un centre il y en eut trois , savoir Jérusalem, Béthel et Dan ; et par cela même, les Israélites ne pouvaient se diriger vers ces divers centres sans s’éloigner les uns des autres ; tandis que, s’ils avaient conservé le seul centre divinement établi, cela aurait efficacement garanti le rassemblement des enfants d’Israël, car tous devaient monter à Jérusalem, du nord, du midi, de l’orient et de l’occident, mais tous ne devaient pas aller à Dan et à Béthel, vu que ce n’étaient là que des établissements humains et non divins. Or Ézéchias, bien convaincu que Jérusalem était le centre, autour duquel toutes les tribus devaient se réunir, pouvait dire en les invitant à y monter : « Retournez à l’Éternel, le Dieu de vos pères », langage tout à fait insoutenable, si Jérusalem n’était pas le centre divinement établi.
Quant à nous, ce n’est pas Jérusalem, mais le nom de Jésus, qui constitue le centre et le lien de l’unité ; et quand une chose quelconque est ajoutée au nom de Jésus comme nécessaire à notre union, l’unité est méconnue, elle reçoit une atteinte, et une secte est formée. Ce nom n’est-il donc pas suffisant ? Si les croyants sont introduits par le sang de Jésus dans le lieu très saint — si, par grâce, ils y sont tous ensemble — si leurs noms sont inscrits tous ensemble dans le livre de vie de l’Agneau — s’ils sont ressuscités ensemble et assis ensemble dans les lieux célestes dès maintenant en Esprit et par la foi, pour être bientôt, en réalité, enlevés ensemble à la rencontre du Seigneur en l’air , pourquoi ne seraient-ils pas ensemble ici-bas ? Nous sommes, tous ensemble, unis aux yeux de Dieu ; de plus, nous allons tous au lieu, où nous serons consommés en un à la vue de toutes les intelligences créées : devrions-nous donc, en chemin, nous enfermer dans nos petits enclos, et de là nous jeter réciproquement des regards hostiles ? Ah ! non, mais que plutôt tous ceux qui comprennent ce précieux principe d’union chrétienne agissent en conséquence, et Dieu en sera certainement glorifié.
Je voudrais ajouter que, comme le nom de Jésus est le seul lien d’union pour les chrétiens, de même le Saint Esprit est la seule puissance du ministère pour les chrétiens. Que ces deux principes soient reçus et maintenus dans toute leur force et nous verrons bientôt où ils conduisent.
Enfin, tout en cherchant à amener le peuple de Dieu à la liberté et à la jouissance de l’unité de l’Esprit, ne perdons jamais de vue la ruine irrémédiable de l’église professante comme corps de témoins sur la terre. — Les efforts que l’on tente pour le rassemblement des saints actuellement se présentent parfois à mon esprit, comme ayant du rapport avec « le cri de minuit » de Matthieu 25 . On a déjà fait remarquer, que, quand le moment de l’arrivée de l’époux est là, toutes les vierges sages sont trouvées ensemble . C’est bien là ce que la parabole nous dit : Celles qui avaient de l’huile étaient toutes ensemble et prêtes ; mais celles qui n’en avaient point — les folles — les professants et rien de plus — se dispersent de côté et d’autre pour chercher de l’huile. Oh ! que cela puisse réveiller dans les cœurs de tous les vrais croyants le désir d’être trouvés ensemble , quand Jésus arrivera !
Revenons à Ézéchias, et remarquons le double effet produit par son message à tout Israël : « On se moquait d’eux (des courriers, porteurs du message), et l’on s’en raillait ; toutefois quelques-uns… s’humilièrent, et vinrent à Jérusalem » (30, 10, 11 ). Voilà encore un fait très instructif. L’invitation fut accueillie bien différemment par les divers individus qui l’entendirent ; mais cet accueil, quoique si varié, prouvait que le message était divin — et que c’était bien du sanctuaire qu’il procédait. En effet, il faut nécessairement de deux choses l’une, ou que la grâce humilie le cœur, ou qu’elle provoque la haine et les moqueries : l’un et l’autre de ces effets démontrent également la divine origine de la grâce. « Nous sommes pour les uns, odeur de mort à mort ; et pour les autres, odeur de vie à vie » . Cependant Ézéchias pouvait supporter l’opprobre et le mépris, parce qu’il connaissait la valeur du sang qui avait été répandu ; et, d’un autre côté, en apprenant que « quelques-uns s’humiliaient », il se trouvait amplement dédommagé de toutes les peines qu’il avait prises pour envoyer au loin cette invitation. Eh bien ! si nous marchions dans l’énergie de la grâce divine, nous serions témoins des mêmes résultats ; plusieurs, sans doute, se moqueraient, mais quelques-uns aussi s’humilieraient ; tandis que nous ne voyons ni l’un ni l’autre de ces effets, au moins dans la mesure où l’on pourrait les voir : au contraire, le statu quo ne semble que trop être, comme on dit, à l’ordre du jour de toutes parts ; ce qui suffit pour démontrer le triste état des esprits et des choses. Les saints ne sont pas attirés à se rassembler : les mondains, de leur côté, ne sont pas atteints jusqu’au cœur par l’épée tranchante du saint témoignage. Une lamentable tiédeur — une misérable neutralité quant aux choses de Dieu, voilà ce qui ne caractérise que trop généralement les chrétiens de nos jours ; tandis que les choses de ce monde sont poursuivies et recherchées avec une vitalité et un empressement, qui démontrent clairement de quel côté tendent nos affections. Si cette déplorable tendance n’était pas combattue, tout serait bientôt complètement ruiné parmi nous. Nous ne pouvons pas demeurer neutres. Il faut absolument ou rassembler avec Christ ou disperser . Si nous ne travaillons pas pour Christ, nous travaillons contre Lui — ne rien faire pour Christ, c’est faire quelque chose pour Satan. Mais, comme nous l’avons déjà dit, on remarque un ordre divin dans les actes d’Ézéchias, et c’est ce que nous verrons, je pense, à chaque pas de sa carrière. Il ne regardait pas le fait de l’idolâtrie des Israélites comme un obstacle à la manifestation de son amour pour eux, ni à ses efforts pour les amener à la seule vraie place de bénédiction. Il voulait chercher à les rallier autour du seul centre commun — savoir l’autel à Jérusalem ; — il voulait rassembler les tribus d’Israël autour de l’agneau pascal, en faisant complètement abstraction de leur chute — il voulait agir dans l’esprit de la parole de l’Éternel, par le prophète Ésaïe : « Consolez, consolez mon peuple » . Toutes ces actions étaient en harmonie avec quelques-uns des plus beaux principes de la vérité. C’est toujours une des voies de Dieu, d’éloigner l’âme du mal en lui présentant quelque chose de bon. Ézéchias n’aurait pas agi selon ces voies divines, s’il eût commencé à célébrer la Pâque avec la maison de Juda, puis envoyé des messagers dans les villes d’Israël pour y prêcher contre l’idolâtrie. En agissant ainsi, il n’aurait eu aucune puissance. L’une des plus fâcheuses conséquences de l’idolâtrie consistait dans son opposition à l’unité du peuple de Dieu qu’elle déchirait en partis et en sectes. Comment donc Ézéchias aurait-il pu témoigner contre les schismes en Israël, si lui-même n’eût pas commencé son œuvre sur le seul principe de l’unité ? Il eût été tout aussi sectaire de restreindre le privilège de la fête à la seule tribu de Juda, que d’élever un autre autel ou un autre centre d’unité. Le vrai et le meilleur moyen de délivrer les chrétiens de l’esprit de secte, c’est de leur faire goûter la douceur de l’unité. C’est ainsi qu’en jugeait Ézéchias, et il agissait en conséquence. « Les enfants donc d’Israël qui se trouvèrent à Jérusalem célébrèrent la fête solennelle des pains sans levain, pendant sept jours, avec une grande joie ; et les Lévites et les sacrificateurs louaient l’Éternel chaque jour, avec des instruments qui résonnaient à la louange de l’Éternel ; et Ézéchias parla à tous les Lévites qui étaient entendus dans tout ce qui concerne le service de l’Éternel, il leur parla selon leur cœur ; et ils mangèrent des sacrifices dans la fête solennelle pendant sept jours, offrant des sacrifices de prospérité, et louant l’Éternel, le Dieu de leurs pères. Et toute l’assemblée résolut de célébrer sept autres jours ; et ainsi ils célébrèrent sept autres jours en joie » (30, 21-23 ).
C’était là le vrai moyen de faire comprendre à Israël le mal de l’idolâtrie. Ils n’avaient jamais passé des jours aussi heureux autour du veau de Dan. Jamais, sous l’influence du système de religion politique, inventé par Jéroboam, ils n’avaient goûté de telles joies. Non, rien ne pouvait toucher le cœur d’un véritable Israélite, comme les chants d’un sacrificateur ou Lévite divinement établi — rien ne pouvait nourrir et réjouir son âme comme le sacrifice divinement institué. Et quel bonheur que nous aussi nous puissions juger de la valeur d’un système ou d’une institution par ses effets sur l’âme : tout ce qui est réellement de Dieu rendra l’âme vraiment heureuse ; au contraire, tout ce qui n’est pas de Dieu produira de tout autres effets. Ainsi dans l’intéressante scène que nous venons de rappeler, en contemplant la joie de cette très grande assemblée, on pouvait être sûr que Dieu était là, et, par conséquent, que l’influence qu’exercerait cette assemblée serait des plus efficaces. L’esprit qui y régnait ne pouvait manquer d’agir d’une manière décidément hostile contre tout le système d’idolâtrie et de sectairianisme, qui avait répandu son influence délétère sur les cités d’Israël. Une influence morale opposée et puissante allait sortir de Jérusalem comme un torrent pour renverser les autels et les idoles du pays d’Israël — et si elle eût continué à se développer, elle aurait détruit pour toujours le grand siège de l’idolâtrie et de l’esprit de secte.
La leçon morale que nous pouvons tirer de cela est aussi importante qu’elle est simple. Le vrai principe, d’après lequel il faudrait procéder à toute réformation, ne consiste pas tant à renverser ce qui est faux , qu’à édifier ce qui est vrai . Ézéchias sentait que, si seulement il pouvait assembler Israël autour du vrai autel, et les amener à savourer la douceur du vrai culte du Dieu de leurs pères, les faux autels seraient bientôt abattus ; et il ne fut pas entièrement déçu dans son attente, car « sitôt qu’on eut achevé toutes ces choses, tous ceux d’Israël qui s’étaient trouvés là, allèrent par les villes de Juda, et brisèrent les statues, et coupèrent les bocages, et démolirent les hauts lieux et les autels de tout Juda et Benjamin ; et ils en firent de même en Éphraïm et en Manassé, jusqu’à détruire tout. Puis tous les enfants d’Israël retournèrent chacun en sa possession dans leurs villes » (31, 1 ). Voilà le service rattaché d’une manière bénie au culte, seule source dont il puisse émaner à la gloire de Dieu. On aurait pu naturellement s’attendre à ce que ces autels eussent attiré l’attention et excité l’indignation des enfants d’Israël, lorsqu’ils étaient en route pour monter à Jérusalem ; mais tel ne fut pas le cas. Non, il fallait d’abord qu’ils expérimentassent la puissance et la bénédiction de la vérité dans leurs âmes — il fallait d’abord, pour ainsi dire, qu’ils se désaltérassent à la source même — il fallait qu’ils montassent au sanctuaire à Jérusalem, où était le vrai sacrificateur offrant le vrai sacrifice : ce n’est qu’après avoir reçu la force et la joie en la présence de Dieu, et au milieu de Son peuple d’adorateurs, qu’ils furent capables d’aller et d’agir au-dehors comme de fidèles témoins. Dans le fait, la même ligne de conduite est suivie, à la fois, par Israël et par Ézéchias. Ce dernier commença avec Dieu dans le sanctuaire ; Israël en fit autant. Ézéchias ouvrit les portes de la maison de l’Éternel avant de mettre la main sur un seul autel idolâtre. De même, c’est à l’autel de Dieu que les enfants d’Israël trouvèrent la force de renverser les autels de Satan. Mais comme, dans le cas d’Ézéchias, dès l’instant qu’il eut ouvert les portes du temple, il devait nécessairement abattre et démolir de fond en comble les autels des idoles ; ainsi, dans le cas des Israélites, dès l’instant que Dieu les avait fortifiés, ils devaient nécessairement employer cette force à combattre le mal. Impossible qu’ils puissent détruire l’idolâtrie en allant de Dan à Jérusalem. Non, car ils faisaient ce voyage dans le but d’acquérir de la force, en sorte que, en revenant de Jérusalem, ils pussent agir en témoignage pour Dieu contre le mal. Toutes les fois qu’il nous arrive de nous éloigner de la position où Dieu nous a placés, nous ne devons jamais nous laisser séduire et circonvenir par la défection, mais, au contraire, rebrousser chemin aussitôt et rentrer, par l’humiliation et la confession, dans notre position de bénédiction et de témoignage. De cette manière, nous obtiendrons une vue exacte de la chute ou de la défection, et une force réelle pour y résister et la combattre. Pendant leurs quarante jours d’allégresse, les enfants d’Israël avaient ainsi bien compris combien étaient hideux l’idolâtrie et le sectairianisme, et en même temps, ils avaient acquis de la puissance pour exécuter un jugement sur cet état de choses, et c’est ce qu’ils n’auraient jamais pu recevoir à Dan. Ce n’est que quand nous sommes parvenus à nous échapper d’un édifice qui va crouler, que nous pouvons nous faire une idée juste et réelle de l’imminence de sa ruine finale.
Ainsi nous voyons qu’il était également en harmonie avec le principe divin, soit, pour les Israélites, de se rendre à Jérusalem « la ville de leurs fêtes solennelles », avant de mettre leurs mains sur un seul autel idolâtre ; soit, pour Ézéchias, d’entrer dans la maison de l’Éternel, avant de faire un seul acte pour le service de Dieu au-dehors. Les uns comme l’autre agirent d’après un principe vraiment divin. Quand les enfants d’Israël eurent une fois savouré l’efficace de leur ancien culte, ils purent, en quelque sorte, mesurer jusqu’à quel point ils s’en étaient écartés, et par conséquent le chemin qu’ils avaient à faire pour y revenir ; et quand Ézéchias eut goûté tant soit peu le bonheur d’avoir le vrai Dieu près de soi, dans le sanctuaire qu’Il s’était choisi, entre les chérubins, il avait tout ce qu’il fallait pour voir le mal — le mal abominable d’avoir des autels idolâtres élevés dans les rues de Jérusalem.
Je voudrais encore, avant de quitter ce sujet, adresser quelques mots pour la consolation de ceux de mes chers lecteurs, qui pourraient sentir avec douleur qu’ils se sont, en quelque mesure, éloignés de Dieu. Voici ce que je leur dirais : si vous avez réellement la conscience d’un état de chute ou de déclin spirituel — si vous avez péché ou contristé l’Esprit — si vous avez négligé de régler vos pensées et vos voies selon le Seigneur, en sorte que Satan ait pu en tirer parti pour vous affaiblir et vous troubler — si vous vous sentez repris pour quelques manquements dans le service et dans le culte — si, en un mot, il y a une chose quelconque qui soit comme un fardeau sur votre cœur ou comme un voile sur votre esprit : gardez-vous d’entretenir ce mal, de le couver dans votre âme ; mais comme les enfants d’Israël, approchez-vous immédiatement de l’autel de Dieu — fixez les yeux sur le sang — regardez directement à Jésus ; sachez voir en Lui la mesure de votre acceptation « devant le trône de Dieu », et soyez sûrs qu’en le faisant, vous sentirez votre esprit restauré et fortifié, pour combattre le mal qui vous abat dans la poussière et vous fait gémir tout le jour. Un vrai relèvement s’obtient, non pas tant par des efforts pour sortir des labyrinthes du mal et de la corruption, dans lesquels nous pouvons être égarés, mais bien plutôt en recevant, avec la confiance et la pleine certitude de la foi, le témoignage de Dieu quant à notre parfaite acceptation dans le Bien-aimé. Ainsi, tout ensemble, nous nous trouvons en plein sous les rayons de l’amour rédempteur de Dieu, et nous foulons sous nos pieds, dans le saint triomphe de la foi, le mal et toutes ses complications. « Grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ » !
Mais revenons à Ézéchias. On ne pouvait pas s’attendre à ce que l’ennemi demeurât longtemps tranquille spectateur de cet heureux état de choses. Il y avait là trop de gloire pour Dieu, trop de bonheur pour le peuple de Dieu, pour qu’on supposât que l’adversaire pût demeurer impassible. Aussi, « après ces choses, et lorsqu’elles furent bien établies, Sankhérib, roi des Assyriens, vint, et entra en Judée, et se campa contre les villes fortes, faisant son compte de les séparer pour les avoir l’une après l’autre » (32, 1 ). Nous ne pouvons espérer d’aller en avant sans rencontrer des assauts. Nous avons un ennemi rusé, méchant et puissant, avec lequel il faut combattre ; et il est bien rare que nous puissions jouir, sur la terre, d’un jour de soleil radieux, sans aucune ombre qui l’obscurcisse. Ainsi Ézéchias et son réjouissant cortège d’adorateurs sont interrompus dans leur œuvre par Sankhérib et ses rudes soldats. Mais, béni soit Dieu, le sanctuaire et ses saintes occupations ne nous rendront jamais impropres au service actif. Au contraire, nous ne pouvons servir d’une manière efficace qu’autant que nous avons été dans le sanctuaire. C’est quand nous avons agi comme sacrificateurs au-dedans , que nous sommes bien préparés à agir comme Lévites ou comme hommes de guerre au-dehors ; il ne faut pas intervertir cet ordre divinement établi. Ézéchias se montra prêt pour l’action, quand vint le temps de l’action. Sans doute, il préférait infiniment le sanctuaire, avec son silence solennel, au tumulte du champ de bataille, et les aimables autels de Dieu aux châteaux et aux tours du génie militaire ; néanmoins, quand il le fallait, Ézéchias savait utiliser la sagesse qu’il avait acquise en secret, pour opérer la déroute de ses ennemis en public.
Il y a pourtant une différence sensible dans la manière dont les mêmes actes d’Ézéchias nous sont présentés en 2 Chroniques 32 , et en Ésaïe 37 . Là, ce qui me frappe, c’est que les faits y sont exposés plutôt comme un simple narré, tandis que, ici, ils sont considérés sous un point de vue moral et comme se rapportant aux futures destinées d’Israël. — Dans 2 Chroniques nous avons le détail des opérations militaires d’Ézéchias ; et dans Ésaïe elles sont complètement passées sous silence. Jetons donc un coup d’œil sur les dernières scènes de l’intéressante vie d’Ézéchias, telles que le Saint Esprit les met sous nos yeux dans le livre du prophète Ésaïe.
Ainsi que je viens de le dire, Ézéchias préférait infiniment le silence du sanctuaire au tumulte des combats. C’est ce qui est très manifeste dans toute sa carrière, mais tout spécialement dans ce qu’Ésaïe en rapporte ; la plus grande partie de son temps, sinon tout son temps, était consacrée à des services en rapport avec le sanctuaire. La place de Dieu « entre les chérubins » avait beaucoup plus d’intérêt pour lui que sa propre place sur le trône de David ; et il portait si loin son affection pour la maison de l’Éternel que, quand est venu le moment, où il semblerait devoir la quitter pour le champ de bataille, nous le voyons faisant du sanctuaire même son champ de bataille ; ce qui est encore particulièrement instructif. L’orgueilleux roi d’Assyrie était aux portes de Jérusalem, avec une armée victorieuse et puissante, et naturellement on s’attendrait à voir Ézéchias au milieu ou à la tête de ses hommes de guerre — endossant son armure — ceignant son épée — montant sur son chariot ; mais non : Ézéchias était bien différent de la plupart des rois et des capitaines — il avait découvert une place forte, tout à fait inconnue à Sankhérib — il avait trouvé un champ de bataille dans lequel il pouvait vaincre sans coup férir. Et remarquez quelle est l’armure dont il se revêt : « Et il arriva qu’aussitôt que le roi Ézéchias eut entendu ces choses, il déchira ses vêtements, et se couvrit d’un sac , et entra dans la maison de l’Éternel » (És. 37, 1 ). Telle était l’armure avec laquelle le roi de Juda allait en venir aux mains avec le roi d’Assyrie. Singulières armes, en vérité ! Qu’aurait dit Sankhérib, s’il avait vu cela ? Jamais encore il n’avait rencontré semblable antagoniste — jamais encore il n’avait eu affaire avec un homme qui, au lieu de se couvrir d’une cotte de mailles, endossait un sac ; au lieu de s’élancer dans son chariot sur le champ de bataille, allait tomber à genoux dans le temple. Comme cela eût paru étrange au roi d’Assyrie ! Il avait combattu avec les rois de Hamath, d’Arpad, etc. Mais il avait trouvé en eux des hommes qui faisaient la guerre de la même manière que lui ; c’étaient de tout autres adversaires qu’Ézéchias. En effet, ce qui donnait à celui-ci une puissance extraordinaire dans ce débat, c’était le sentiment qu’il n’était rien — qu’un « bras de chair » ne servait de rien ; et que, finalement, si l’on n’avait pas Jéhovah, l’on n’avait rien. C’est ce que l’on voit surtout dans la circonstance de la lettre qu’Ézéchias déploya devant l’Éternel. Par la foi, ce roi pieux était rendu capable de se retirer de la scène et d’envisager toute cette affaire comme une question à vider entre Jéhovah et le roi d’Assyrie. Ce n’était pas Sankhérib et Ézéchias, mais Sankhérib et Jéhovah. Et cela nous explique ce que signifiait le sac dont Ézéchias se couvrit : il se sentait complètement impuissant et sans force et il se plaçait devant Dieu comme tel : — il rappelle au Seigneur les paroles par lesquelles le roi d’Assyrie avait blasphémé le Dieu vivant — il en appelle à Lui pour qu’Il prenne la défense de la gloire de Son nom, étant bien assuré qu’en le faisant Il délivrerait Son peuple. Oh ! méditez sur cette merveilleuse scène : Entrez dans le sanctuaire et là contemplez cet homme solitaire, pauvre et faible d’apparence, à genoux, répandant son âme devant Celui qui habitait entre les chérubins : — point de préparatifs militaires — point de revues de troupes — « les anciens d’entre les sacrificateurs couverts de sacs » , vont et viennent d’Ézéchias au prophète d’Israël — extérieurement tout semble la faiblesse même. De l’autre côté, voyez un puissant conquérant à la tête d’une nombreuse armée, excitée par la victoire et ardente au pillage. Assurément, on aurait dit en parlant selon l’homme : c’en est fait d’Ézéchias et de Jérusalem. Évidemment Sankhérib et sa redoutable armée vont engloutir, en un moment, cette poignée d’hommes ! Remarquez encore sur quel terrain Sankhérib se place ici. Il dit : « Qu’est-ce que cette confiance que tu montres ? Je te le dis, purs vains discours que de parler de tes moyens et de tes forces pour la guerre. Eh bien ! dans qui te confies-tu, pour t’être révolté contre moi ? Voici, tu te confies dans l’appui de ce roseau cassé, dans l’Égypte, qui pénètre et perce la main de quiconque s’y appuie ; tel est Pharaon roi d’Égypte, pour tous ceux qui se confient en lui. Et si tu me dis : C’est dans l’Éternel notre Dieu que nous nous confions ! N’est-ce pas lui , [te répondrai-je,] dont Ézéchias a détruit les hauts lieux et les autels, et a dit à Juda et à Jérusalem : C’est devant cet autel que vous adorerez ? » (És. 36, 4-7 ). Ainsi Sankhérib fait, de la réformation même qu’Ézéchias a effectuée, un sujet de reproches, voulant (telles étaient du moins ses vaines pensées) ne lui laisser aucun refuge, ou aucun fondement pour sa confiance. Il dit encore : « Et puis, est-ce malgré l’Éternel que j’ai marché contre ce pays afin de le ravager ? L’Éternel m’a dit : marche contre ce pays et ravage-le ! » (v. 10 ). C’était là mettre la foi d’Ézéchias à l’épreuve — la foi doit passer par le creuset — il ne suffit pas de dire que nous nous confions dans le Seigneur, il faut le prouver , et cela lors même que tout en apparence est contre nous. Comment donc Ézéchias va-t-il accueillir ces paroles hautaines ? Avec la silencieuse dignité de la foi : « C’était l’ordre du roi qui avait dit : Vous ne lui répondrez pas » (v. 21 ). Telle était l’attitude du roi aux yeux du peuple ; ou plutôt, telle est toujours l’attitude de la foi — il est calme — maître de lui-même — digne en présence de l’homme ; tandis que dans le même temps, il va s’abaisser jusque dans la poussière, dans le sentiment de son néant et de son indignité en présence de Dieu. L’homme de foi peut dire à ses compagnons : « Demeurez tranquilles et voyez la délivrance de l’Éternel », et, dans le même instant, faire monter à Dieu le cri de la grande faiblesse dont il a conscience (voir Ex. 14, 13-15 ). Il en fut ainsi du roi de Juda dans ce moment solennel et critique. Écoutons-le, lorsque, dans la retraite du sanctuaire où il s’est enfermé avec Dieu, il répand les anxiétés de son âme dans le sein de Celui qui était toujours disposé à l’écouter et puissant pour le secourir : « Ô Éternel des armées, Dieu d’Israël, qui sièges entre les chérubins, toi seul tu es le Dieu de tous les royaumes de la terre ; c’est toi qui as fait les cieux et la terre ! Éternel, incline ton oreille et écoute ! Éternel, ouvre ton œil et vois ! et entends toutes les paroles que Sankhérib nous adresse pour insulter au Dieu vivant ! Il est vrai, ô Éternel ! les rois d’Assyrie ont dévasté tous les pays et leur propre pays, et ils ont jeté leurs dieux au feu, car ils ne sont pas dieux , mais l’œuvre des mains de l’homme, du bois et de la pierre ; c’est pourquoi ils les ont détruits. Maintenant donc, ô Éternel, notre Dieu ! délivre-nous de sa main, afin que tous les royaumes de la terre reconnaissent que seul tu es l’Éternel » (37, 15-20 ).
Ainsi Ézéchias remet toute l’affaire entre les mains de Jéhovah, et s’en décharge complètement, comme si elle ne le regardait plus du tout. Ce n’est pas que la difficulté lui paraisse peu de chose — il admet que « les rois d’Assyrie ont dévasté tous les pays » — mais d’où vient cela ? Uniquement de ce que les dieux de ces contrées n’étaient pas comme Jéhovah — et que leurs habitants ne savaient pas ce que c’était que remettre leur cause entre les mains du Dieu vivant qui a fait les cieux et la terre. Voilà d’où provenait leur ruine. Quelle foi triomphante ! Quelle sainte hardiesse de confiance dans ce plaidoyer avec Dieu ! En l’entendant, nous pouvons bien dire : Où est la difficulté qu’une telle foi n’eût pas surmontée ! La foi, ayant affaire avec Celui qui a fait les cieux et la terre, ne tiendra guère compte d’une armée, quelque nombreuse qu’elle puisse être. La foi peut contempler des myriades d’anges et des montagnes couvertes de chariots de feu , qui sont là pour défendre celui qui se confie en Jéhovah.
Considérons maintenant comment la prière d’Ézéchias fut accueillie et exaucée d’entre les chérubins. Le Seigneur ne refusera jamais d’être mis en présence d’une difficulté, pourvu qu’on Le laisse agir et qu’on ne Lui dérobe pas la gloire de la délivrance… Écoutez Sa réponse dans cette occasion : « Ainsi parle l’Éternel, Dieu d’Israël : Sur la prière que tu m’as faite au sujet de Sankhérib, roi d’Assyrie, voici la parole que prononce l’Éternel sur lui : La vierge fille de Sion te méprise et te raille, et la fille de Jérusalem hoche la tête derrière toi . Qui as-tu insulté et outragé ? Et contre qui as-tu élevé ta voix ? Tu as porté avec hauteur tes yeux sur le Saint d’Israël ! » (v. 21-23 ). Nous avons dit qu’Ézéchias avait pu, par grâce, se débarrasser lui-même entièrement de la difficulté. Il déclarait son incapacité à lutter avec le roi d’Assyrie, par le fait même qu’il se couvrait d’un sac au lieu d’endosser une armure. Son attitude dans la maison de l’Éternel exprimait ceci : Dieu ou rien . Ainsi, parce que la foi de cet homme humble et humilié avait mis l’Éternel Dieu d’Israël directement en contact avec le roi d’Assyrie, le même Dieu d’Israël, dans Sa grande miséricorde, amène l’homme couvert de sac à partager les riches dépouilles de la victoire sur l’ennemi. Ézéchias avait dit : « Il a fait outrager le Dieu vivant » ; le Seigneur répond : « Qui as-tu outragé ? — le Saint d’Israël ». Encore une fois, voilà un adversaire tel que Sankhérib ne s’était nullement attendu à en rencontrer. — Il n’aurait jamais eu l’idée que sa lettre serait placée sous l’œil scrutateur du Dieu vivant. Il pensait n’avoir affaire qu’avec la chair et le sang, qu’avec l’épée et la lance, comme il y avait été accoutumé jusqu’alors ; mais, voici un homme de foi qui prie, et Dieu qui l’entend ; et l’ange de l’Éternel sort, et fauche en un moment « cent quatre-vingt-cinq mille hommes ; et au lever, le matin, ils étaient tous des cadavres sans vie » (v. 36 ).
Ainsi, nous entrevoyons quelque chose des vastes ressources d’Ézéchias. Il connaissait le prix de la solitude avec Dieu — il trouvait plus de consolation et de puissance réelle dans le secret de la présence de Dieu, que s’il eût été entouré de troupes et de guerriers en armes — il expérimentait, en quelque mesure, la réalité des paroles prononcées plus tard par l’apôtre : « Lorsque je suis faible , alors je suis fort » . Nous pouvons comprendre aussi que, si l’armée de Sankhérib eût compté des millions au lieu de milliers d’hommes, l’ange de l’Éternel ne les aurait pas moins, en un instant, balayés de dessus la face de la terre ; car quand Jéhovah a déterminé d’intervenir en faveur de Son peuple et en réponse à leurs prières, Il ne tient compte de rien ni de personne. « Il a renversé Pharaon et son armée dans la mer Rouge ; parce que sa bonté demeure éternellement » (Ps. 136, 15 ). Et il n’en est pas autrement aujourd’hui. Que la foi s’approche seulement du trône de la grâce, et il s’en suivra les plus étonnants résultats. « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai » . Et encore : « Je vous dis que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour quelque chose que ce soit qu’ils demanderont, cela leur sera fait par mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 18, 19 ). Oh ! combien peu nous avons l’idée de ce que notre Dieu ferait pour nous, si seulement nous L’honorions davantage ! Nous sommes trop restreints dans nos pensées et trop formalistes dans nos prières. Trop souvent nous ressemblons au roi d’Israël qui « frappa trois fois contre terre, puis s’arrêta », tandis qu’il aurait dû « frapper cinq ou six fois » . Il ne paraît pas avoir connu la signification et l’importance de l’acte de frapper, et l’on peut en dire autant de nous relativement à la prière. Glorifions donc le Seigneur, en Le faisant prendre part à toutes nos difficultés et soyons assurés qu’Il nous donnera de les surmonter toutes, quelles soient grandes ou petites : les plus grandes ne sont pas au-dessus de Sa puissance — Son amour s’abaissera jusqu’aux plus petites. « Le Seigneur est près. Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos demandes à Dieu par la prière et la supplication, avec actions de grâces ; et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Phil. 4, 6, 7 ). Quel bel exemple de ces saintes dispositions nous offre Ézéchias ! Son commandement au peuple était : « Ne lui répondez pas ». Et pourquoi ? Parce qu’il savait que Jéhovah lui répondrait . Et c’est ce que Jéhovah fit en effet, béni soit à jamais Son grand nom ! Et cela de manière à prouver à Ézéchias qu’il n’avait rien perdu en se dévouant aux intérêts de la maison de Dieu. Jamais l’Éternel n’eût permis qu’on pût dire que le roi de Juda aurait dû fortifier son royaume contre les invasions de l’ennemi, plutôt que d’agir ou d’adorer dans le temple. Si Ézéchias avait montré de la sollicitude pour conserver à Jéhovah la place qu’Il affectionnait entre les chérubins, Jéhovah lui faisait voir miséricordieusement que, même au point de vue politique, il ne s’était pas trompé, car Dieu, dans une seule nuit, accomplissait ce que n’auraient pu faire les préparatifs militaires de toute une génération : « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » . Dieu ne sera jamais débiteur de personne ; mettons-nous seulement de cœur et d’âme à Son œuvre et le résultat démontrera que nous avons agi d’après des principes vraiment bons. « Éprouvez-moi en ceci, a dit l’Éternel des armées, si je ne vous ouvre les canaux des cieux, et si je ne répands sur vous la bénédiction de sorte que vous n’y pourrez point suffire » (Mal. 3, 10 ). J’ai lieu de croire que plusieurs parmi nous se sentent humiliés, et à bon droit, en pensant à l’extrême importance que nous attachons à nos propres affaires , tandis que les intérêts de la maison de Dieu — de l’Église du Dieu vivant — attirent si peu notre attention. Le Seigneur nous rappelle souvent nos manquements à cet endroit, en nous faisant voir que, malgré tout notre zèle à travailler pour le moi , nous n’atteignons pas notre but. « On regardait à beaucoup, et voici, tout est revenu à peu ; et vous l’avez apporté à la maison, et j’ai soufflé dessus : Pourquoi ? À cause de ma maison, dit l’Éternel des armées, laquelle demeure désolée, pendant que vous courez chacun à sa maison . À cause de cela , les cieux se sont fermés sur vous pour ne point donner la rosée et la terre a retenu son rapport » (Agg. 1, 9, 10 ). Le Seigneur agit ainsi avec Son peuple d’après un principe de justice rétributive, exprimé dans ces paroles : « Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi » (Gal. 6, 7 ).
Au reste, ce mode d’action n’a absolument rien affaire avec la parfaite acceptation du croyant, par grâce, non plus qu’avec sa position devant Dieu en grâce. Ceci, que le Seigneur en soit béni ! est une affaire décidée et réglée, une fois pour toutes ; rien ne peut la remettre en question : néanmoins, l’apôtre, par le Saint Esprit, nous enseigne que « celui qui sème chichement, moissonnera aussi chichement » . Et c’est là un principe d’une application bien étendue. Peu importe que nous l’appliquions à telle ou telle manière de semer ; la grande affaire, c’est que nous sachions semer libéralement pour le Seigneur, sans cela Il ne nous accordera pas une abondante moisson. Si nous ne laissons pas nos esprits et nos cœurs s’intéresser à l’Église — aux agneaux et aux brebis du troupeau de Christ, devons-nous être surpris que nos âmes demeurent dans un état de sécheresse et de pauvreté ? Si nos esprits ne sont occupés que de nos propres affaires, de nos circonstances, de nos difficultés, de nos peines, de nos combats, devons-nous être surpris que souvent ces choses parviennent à accaparer toutes nos pensées ? Si Ézéchias n’avait songé qu’à bâtir « des châteaux et des tours » — s’il s’était uniquement appliqué à fortifier son royaume et à sauvegarder son trône, comment eût-il osé entrer dans la maison de l’Éternel pour y chercher du secours au moment du besoin ? Dans de telles circonstances, au lieu de la glorieuse réponse rappelée ci-dessus, n’eût-il pas pu s’attendre à en recevoir une dans ce sens : « Vas à tes châteaux et à tes tours, qu’ils te délivrent au temps de ta détresse, puisque tu y as mis ta confiance ». Mais tel ne fut pas le cas. Ézéchias avait pris soin de la maison de Jéhovah, et Jéhovah voulait prendre soin du royaume d’Ézéchias, car « Dieu n’est pas injuste pour oublier l’œuvre et le travail de l’amour » . Et il en est toujours de même. Que personne donc ne s’imagine que son âme puisse prospérer, s’il ne se dévoue pas aux intérêts de la maison de Dieu. Si nous voulons voir l’orgueilleux Assyrien abattu, il faut que nous vivions devant le Seigneur, davantage pour Lui ; il faut que nous soyons plus initiés à la jouissance intime de la présence de Dieu. Et cela, est-il besoin de le dire ? non pas dans l’intention de gagner quelque chose, mais par une consécration pure et positive au Seigneur, comme à Celui qui nous a tout donné, et qui, par Sa souveraine grâce, nous a faits tout ce que nous sommes, tout ce que nous serons à jamais.
Tel a donc été, jusqu’ici, le bon roi Ézéchias. Nous l’avons vu comme un sacrificateur dans le sanctuaire, comme un Lévite au milieu de ses frères, et comme un guerrier , ayant affaire avec l’ennemi du dehors ; et, dans toutes ces positions, nous avons remarqué en lui la même piété aimable et attrayante. Il nous offre un exemple remarquable de la bénédiction attachée à l’homme qui commence, continue et achève ses œuvres en Dieu. Il désirait remporter une glorieuse victoire sur son adversaire, mais il désirait y parvenir sans quitter sa douce retraite dans le sanctuaire. Il voulait faire du temple sa chambre de conseil, et c’était à genoux qu’il méditait ses dispositions militaires. Ainsi il vainquit — ainsi il remporta sans bruit une éclatante victoire. Le roi de Juda était sur ses deux genoux, tandis que le roi d’Assyrie allait être ramené en son pays avec une boucle en ses narines et un mors en sa bouche, comme une bête fauve ; frappant exemple de ce qui suit toujours l’orgueil. Et sa carrière ne se termina pas là. Quelque humiliant qu’il dût avoir été pour un conquérant aussi vain et aussi orgueilleux d’être obligé de battre en retraite, vaincu par il ne savait qui — par un homme couvert d’un sac — cependant quelque chose de pire encore l’attendait. Il s’imaginait naturellement trouver un asile assuré, au moins dans le temple de son dieu. Mais non ; il ne savait pas ce que c’était que se vêtir d’un sac en présence de Celui qui habitait entre les chérubins ; aussi quel traitement reçut-il devant l’autel même de l’objet de son culte ? « Il arriva qu’étant prosterné dans la maison de Nisroc son dieu, Adrammélec et Sharétser, ses fils, le tuèrent avec l’épée » (És. 37, 38 ). Telle sera la fin de tous ceux qui s’élèvent contre le Seigneur et contre Son peuple.
J’ai déjà fait observer que le prophète Ésaïe semble considérer la frappante histoire d’Ézéchias essentiellement sous son aspect moral et comme liée aux futures destinées de la maison d’Israël. En l’envisageant de cette manière, nous pouvons voir en Sankhérib un type « du roi qui fera selon sa volonté », qui s’élèvera au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore ; et qui « s’enorgueillira, s’élèvera par-dessus tout dieu, proférera des choses étranges contre le Dieu des dieux, et prospérera jusqu’à ce que l’indignation ait pris fin » (comp. 2 Thess. 2 , et Dan. 11, 36-45 ). De même, Ézéchias, couvert d’un sac, peut être considéré comme un type du résidu fidèle aux derniers jours, criant à Dieu pour être délivré de la main du cruel et puissant oppresseur ; lorsque l’Éternel « le mènera au désert et lui parlera selon son cœur » , et que, « la vierge, fille de Sion, hochera la tête après celui qui faisait trembler la terre et qui ébranlait les royaumes ». Alors, en effet, « les réchappés de la maison de Juda, les survivants pousseront des racines en bas et porteront du fruit en haut ; car de Jérusalem il sortira un résidu, et de la montagne de Sion des réchappés ; le zèle de l’Éternel des armées opérera ces choses » (És. 37, 31, 32 ).
La considération des derniers temps d’Ézéchias, envisagés sous ce point de vue, augmente beaucoup pour nous l’intérêt de son histoire ; car elle nous présente non seulement de profonds principes moraux pour notre conduite de chaque jour, mais encore une importante esquisse prophétique de l’histoire d’Israël dans les derniers temps. Ah ! qu’il nous soit donné d’aimer et d’apprécier toujours davantage les témoignages de notre Père céleste, et cela d’autant plus que nous comprenons la misérable instabilité de tous les événements d’ici-bas et de toutes les opinions humaines. « Toute chair est comme l’herbe, et toute sa grâce est comme la fleur d’un champ. L’herbe est séchée, et la fleur est tombée, parce que le vent de l’Éternel a soufflé dessus ; vraiment le peuple est comme l’herbe. L’herbe est séchée et la fleur est tombée ; mais la parole de notre Dieu demeure éternellement » (És. 40, 6-8 ).
Dans le chapitre 38 d’Ésaïe , nous voyons le roi Ézéchias extrêmement abaissé et abattu — amené jusqu’aux « portes du sépulcre » — et cela non pas, comme précédemment, relativement à l’état et aux circonstances de son royaume, mais dans sa propre personne. Il doit, pour ainsi dire, sentir le souffle desséchant du roi des épouvantements, comme naguère il a essuyé les arrogantes menaces du roi d’Assyrie. Il est mis à même d’éprouver qu’il doit chercher un refuge en Dieu, non seulement pour ce qui regarde son royaume , mais aussi pour ce qui le regarde lui-même . Ce fut pour lui un temps d’épreuve, mais aussi un temps salutaire. Il est aisé d’apercevoir la main d’un ami fidèle dans cette grave affliction. Ézéchias avait traversé bien des circonstances, dont l’ennemi eût pu facilement tirer parti pour l’enorgueillir. Une longue carrière de dévouement au service de Dieu — la glorieuse réformation dont il avait été l’instrument — l’influence bénie qu’il avait exercée sur les sacrificateurs et les Lévites, sur les hommes de Juda et d’Israël — et en dernier lieu, l’éclatante délivrance que l’Éternel des armées lui avait accordée, d’un ennemi des plus redoutables : tout cela était, certes, bien propre à exciter l’orgueil de son cœur ; et comme nous le verrons bientôt, Ézéchias n’en était pas à ignorer ce que c’est que l’orgueil. Eh bien ! n’avons-nous pas sujet d’admirer la fidélité de notre Dieu, quand, après avoir jeté un coup d’œil sur les brillantes scènes de la vie de cet homme pieux, nous prêtons l’oreille aux solennelles paroles par lesquelles s’ouvre ce chapitre : « Ainsi a dit l’Éternel : Mets en ordre ta maison , car tu vas mourir, et tu ne vivras plus ». Il s’agit maintenant d’une affaire personnelle : « Ta maison ». Il s’était fort occupé jusqu’alors de la maison de Dieu, et cela de la manière la plus louable. Il avait eu vivement à cœur le bon état de son royaume, et certes avec raison ; autrement, il eût été indigne de s’asseoir sur le trône de David. — Mais il y avait encore quelque chose de plus profond que tout cela à effectuer. Le Seigneur voulait s’approcher davantage encore de Son serviteur. Il voulait traiter avec lui de sa maison . « Mets ta maison en ordre ». Parole des plus pénétrantes ! Plus d’une fibre secrète dans le cœur, inaperçue au milieu du tumulte d’un service plein d’activité, devait vibrer à ces mots — plus d’un recoin caché de l’âme devait s’ouvrir et se dévoiler, après avoir été, peut-être, longtemps comme fermé par un effet même des rapports continuels avec les hommes. Auprès du lit de maladie d’Ézéchias, on se sent comme dans une atmosphère profondément solennelle, qui nous frappe d’autant plus que la transition est des plus soudaines. Un instant auparavant nous le contemplions au milieu de la victoire et du triomphe ; maintenant nous le voyons « aux portes mêmes du sépulcre » ; naguère il s’offrait à nos yeux dans le sanctuaire « élevant la tête par-dessus ses ennemis qui étaient à l’entour de lui » ; un moment plus tard nous le voyons renversé par terre, et attendant le coup de l’ange de la mort : mais là comme ici nous reconnaissons le même Dieu. Dans le premier cas, il est vrai, c’est Dieu en grâce et en miséricorde ; dans le dernier, c’est Dieu en sagesse et en fidélité ; mais c’est toujours Dieu : et l’on sait à peine ce que l’on doit admirer le plus, de la grâce de ces paroles à Sankhérib : « La fille de Sion t’a méprisé » — ou de la fidélité de ces mots adressés à Ézéchias : « Mets en ordre ta maison ». Dans les unes, nous voyons Dieu délivrant Son serviteur d’un ennemi ; dans les autres, nous voyons Dieu le délivrant de lui-même .
Eh bien ! que va faire Ézéchias dans ce moment de détresse ? Il ne peut monter à la maison de l’Éternel ; mais il peut s’élever à l’Éternel Lui-même, et c’est ce qu’il fait. « Alors Ézéchias tourna sa face contre la muraille, et fit sa prière à l’Éternel »[2] . Voilà quelle était sa ressource en tout temps. « Mon âme, demeure tranquille, regardant à Dieu seul, car mon attente est en lui » . Le Seigneur se proposait de produire dans l’âme de Son serviteur bien-aimé un sentiment convenable de son état de dépendance : Il voulait lui faire voir que la même main, qui naguère avait retiré son royaume de la gueule de l’adversaire, devait l’arracher lui-même de la gueule de la mort ; ou, en d’autres termes, que c’était seulement dans la puissance de la résurrection, que lui-même et son royaume pouvaient subsister d’une manière permanente. Quelle divine harmonie on découvre entre ces mots : « Mets en ordre ta maison », et ceux-ci : « Ézéchias tourna sa face contre la muraille » ! C’était là sa réponse. « Quoiqu’il n’en soit pas ainsi de ma maison avec Dieu, cependant il a traité avec moi une alliance éternelle, bien établie et assurée ; car c’est tout mon salut , et tout mon désir, quoiqu’il ne la fasse pas croître » (2 Sam. 23, 5 — version anglaise). Maintenant Ézéchias se remet lui-même, comme précédemment il avait remis son royaume, entre les mains de Jéhovah — c’est là sa seule place de vraie sécurité. Et remarquez comment le Seigneur rattache la délivrance du royaume au relèvement du roi : « Voici, je m’en vais ajouter quinze années à tes jours. Et je délivrerai de la main du roi des Assyriens, toi et cette ville , et je garantirai cette ville ». Cela nous enseigne avec la plus grande clarté que soit Juda soit le roi de Juda devaient passer par la mort et par la résurrection . C’est quelque chose de tout à fait en dehors des voies de la nature ; aussi les lois mêmes de la nature sont interverties : « le soleil rétrograde de dix degrés, par lesquels degrés il était descendu ». Quelle magnifique manifestation de la puissance de Dieu en grâce, agissant justement à l’encontre du cours de la nature ! Toutes les scènes de la vie d’Ézéchias nous présentent quelque chose de remarquable. Sa délivrance de l’Assyrien fut merveilleuse — sa délivrance de la mort l’est davantage encore. Il lui était donné de faire intervenir Dieu dans toutes ses difficultés, à tel point que sa délivrance devait nécessairement provoquer, dans une grande mesure, des actes remarquables de Dieu ; et, nous le savons, Dieu ne tient compte d’aucune chose quelconque qui se rencontre sur Son chemin, quand Il veut agir en faveur de Son peuple : non seulement Il saura arrêter le cours du soleil , comme dans le cas de Josué, mais Il le fera rétrograder, s’Il veut déployer les divines énergies de Sa grâce et de Sa puissance afin de délivrer ceux qui s’appuient sur Lui pour être secourus. Ah ! nous pouvons bien dire que, quand la foi en appelle à la toute-puissance, il n’est rien de trop grand pour elle.
Cependant l’Éternel n’usa pas pour délivrer Son serviteur d’une méthode qui fût, le moins du monde, incompatible avec la divine leçon qu’Il voulait lui donner. Preuve en soit la lecture attentive de « l’écrit d’Ézéchias, roi de Juda, touchant ce qu’il fut malade, et qu’il guérit de sa maladie ». — L’expérience que respire cet écrit n’aurait jamais pu être acquise au milieu de la congrégation — ni sur le champ de bataille — ni dans une autre position quelconque que celle où Dieu venait de le placer, c’est-à-dire sur un lit de maladie. Nul ne peut enseigner comme Dieu.
Et si l’on demande quelle instruction spéciale Ézéchias reçut pendant sa maladie, le verset 15 répond par ces mots : « Que dirai-je ? Il m’a parlé et lui-même l’a fait : Je m’en irai tout doucement, tous les ans de ma vie , dans l’amertume de mon âme ». Ainsi, il apprit alors le besoin qu’il avait de s’en aller tout doucement. Et cette visitation était certes bien propre à lui donner cette leçon bénie, quoiqu’il dût, hélas ! l’oublier bientôt. Mais il y avait plus que cela : Ézéchias apprit quelque chose relativement à Dieu, aussi bien que relativement à lui-même , et c’est encore ce qui est précieux pour nous. Les secrets ressorts de nos cœurs ne sont mis à découvert, qu’autant que, en même temps, nous découvrons de secrets ressorts dans le cœur de Dieu . Un homme qui apprend seulement qu’il y a, dans son cœur, des péchés cachés et des principes de mal dont il n’avait pas l’idée auparavant, ne fait par là que plonger son esprit dans un misérable découragement. Ce n’est pas là apprendre quelque chose par un enseignement divin. Mais si, tout en découvrant son péché , il découvre aussi la grâce de Dieu qui ôte ce péché, voilà ce qui est divin — car ainsi il apprend, à la fois, à se connaître soi-même et à connaître Dieu. Eh bien ! ce n’est que quand un homme se connaît et connaît Dieu dans ses rapports avec lui-même, qu’il est réellement humilié. La grâce, tout en ôtant nos péchés, amène l’âme à une profonde humiliation à cause de ces péchés. Il en fut ainsi d’Ézéchias ; il fut enseigné à « s’en aller doucement », par la grâce qui avait pour toujours décidé la question du pardon de ses péchés. « Seigneur ! par ces choses-là on a la vie, et dans tout ce qui est en ces choses consiste la vie de mon esprit ; ainsi tu me rétabliras, et me feras revivre. Voici, dans ma paix une grande amertume m’était survenue ; mais dans ton amour tu as retiré mon âme de la fosse de corruption ; car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos ». Voilà ce qui était une heureuse découverte faite par Ézéchias dans le cœur de Dieu ! Ce n’est pas seulement : « Tu as délivré le royaume de la main du roi d’Assyrie ». Non, mais : « Tu m’as retiré de la fosse de la corruption, car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos ». Ainsi Ézéchias est délivré de lui-même, de ses péchés, de la fosse, pour prendre avec bonheur sa place parmi les « vivants », qui seuls peuvent « louer et célébrer » le nom de l’Éternel. Dans quelle position bénie l’âme de cet homme pieux est donc amenée par toutes les voies de Dieu mentionnées dans ce chapitre, qui commence par ces mots : « Mets en ordre ta maison », lesquels découvraient devant lui bien des choses propres à l’humilier ; mais ensuite il apprend à connaître mieux l’amour qui rachète et qui restaure, en sorte que, à cette sommation pénétrante : « Mets ta maison en ordre », il peut répondre par cette triomphante affirmation : « Tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos ». Quant à sa maison, il savait qu’il n’en « était pas ainsi avec Dieu » ; néanmoins il pouvait s’en remettre entièrement à la divine alliance qu’il savait être « bien établie et assurée ». « L’Éternel m’est venu délivrer ; et à cause de cela nous jouerons sur les instruments mes cantiques, tous les jours de notre vie, dans la maison de l’Éternel ».
Jusqu’ici, il est fort édifiant de voir le service du temple rétabli, Juda délivré de la main de l’oppresseur, et le roi de Juda tiré hors de la fosse de la corruption. On serait disposé à croire que maintenant la gloire va se manifester ; mais, hélas ! hélas ! il ne peut pas en être ainsi : tout ceci, quelque béni qu’il puisse être, n’est qu’une ombre de faits dont la révélation n’aura lieu que lorsque le vrai Roi de Juda s’assiéra sur le trône de David Son père, ayant en main le sceptre d’un royaume qui ne sera jamais ébranlé.
Considérons maintenant la dernière scène de la vie d’Ézéchias, qui ne démontre que trop clairement le fait, que la gloire ne pouvait pas encore se manifester. Nous ne nous arrêterons pas longtemps sur cette partie de notre sujet, sur laquelle le Saint Esprit Lui-même ne s’arrête guère : car Il nous en donne le récit en deux versets, et Il résume en un seul verset le commentaire qu’Il en fait. Au reste nous voyons constamment le divin écrivain prendre beaucoup plus de plaisir à exposer les grâces que les chutes de ceux dont Il raconte l’histoire. C’est ce que l’on observe tout spécialement dans celle d’Ézéchias ; le récit de ses actes de fidélité occupe quatre longs chapitres dans le second livre des Chroniques, tandis que, relativement à sa chute, nous n’avons que ces quelques mots : « Mais, lorsque les ambassadeurs des princes de Babylone, qui avaient envoyé vers lui, pour s’informer du miracle qui était arrivé sur la terre, furent venus vers lui, Dieu l’abandonna pour l’éprouver, afin qu’il connût tout ce qui était en son cœur » (32, 31 ). Il y a là peu de paroles, mais que de choses elles nous disent ! Il fallait toute la connaissance qu’Ézéchias possédait de l’amour de Dieu en rédemption, pour qu’il pût être amené à connaître tout ce qui était en son cœur . Il fallait tout ce qu’Ézéchias avait appris de Dieu précédemment pour le rendre capable de sonder les replis et les profondeurs de son cœur et de voir « tout » ce qui y était. Oh ! qu’est-ce qui n’est pas compris, impliqué dans ce petit mot « tout » ? Qui pourrait en soutenir la portée, si ce n’est celui qui a appris à dire : « Tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos » ? Nul autre assurément. Ce n’est que quand nous savons que le Seigneur a pardonné toutes nos iniquités, et guéri toutes nos infirmités — que quand nous pouvons, par la foi, voir le bouc azazel, divinement institué pour cela, emportant avec lui dans la terre de l’oubli « toutes nos iniquités, et toutes nos fautes, et tous nos péchés » (Lév. 16, 21 ) — ce n’est qu’alors que nous pouvons aussi faire le tour de nos cœurs, les sonder et voir tous les maux affreux qu’ils contiennent. La connaissance, même fort imparfaite, de ce qu’il y a dans nos cœurs, sans une connaissance proportionnée de la grâce de Dieu en Christ, n’est pour nous qu’une terrible découverte dont nous sommes tout accablés ; mais quand nous commençons à connaître Dieu en la croix, plus il nous est donné de scruter notre propre corruption — plus nous approchons du terme de ce prodigieux mot « tout » — et plus nous apprécions la grâce de notre Dieu, et l’efficace purifiante du sang de notre Seigneur Jésus Christ.
Il est utile encore de remarquer comment, à chaque station successive de l’intéressante histoire d’Ézéchias, le Seigneur agit de plus en plus intimement avec lui. « Tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde » (Jean 15, 2 ). Plus un homme est dévoué au Seigneur, plus sa marche est vraiment élevée — et plus aussi le Seigneur veillera avec jalousie sur lui, afin d’avoir des preuves toujours plus signalées et plus bénies de son dévouement ; ou peut-être aussi dans le but d’exercer un jugement sur quelque mal secret qui jusqu’alors avait été latent et comme endormi dans le cœur. C’était ce dernier but, que le Dieu sage et fidèle avait en vue dans le cas d’Ézéchias.
Quant à ce qui concernait l’ordre du royaume, il est plus que probable que les circonstances récentes, et spécialement la défaite de Sankhérib, devaient avoir produit un effet puissant sur les nations d’alentour. Le témoignage quant au bon ordre du royaume était, on peut dire, surabondant. En outre, les cœurs joyeux des enfants d’Israël, lorsqu’ils s’en retournaient dans leurs tribus et dans leurs demeures, prouvaient bien évidemment que le service du temple était aussi en très bon ordre. En d’autres termes, Ézéchias avait le témoignage du monde, au-dehors , et de ses frères, au-dedans , quant à l’intégrité et à la droiture de ses voies, et tout cela était fort important. Il est heureux pour nous que nous ne donnions pas lieu au monde de nous injurier, ou à nos frères de nous suspecter. Nous devrions tous au moins connaître ce bonheur. Mais ce n’est pas là tout, tant s’en faut. Dieu examine nos voies de plus près que le monde ou l’Église. Il ne se contente pas d’un royaume en ordre, ni même d’une maison en ordre, mais élevant toujours plus la règle, Il veut encore un cœur bien en ordre. Ceci, me semble-t-il, est de nouveau plein d’instruction et propre à pénétrer nos consciences. Quand Ézéchias commença sa carrière publique, la première chose qui devait attirer son attention, c’était l’état de désordre de son royaume ; vint ensuite l’état de désordre de sa maison ; et à la fin, comme le plus difficile de tout, l’état de désordre de son cœur . Or, dans le fait qu’il fut appelé à soutenir cette dernière épreuve, nous voyons jusqu’à quel point Ézéchias avait surpassé même des hommes doués de grâces plus qu’ordinaires. Jotham, par exemple, ne fut jamais appelé à une pareille épreuve, et pourquoi ? Parce que, au début même de sa carrière, il manqua de fidélité. Il y eut un « mais » à son égard relativement au royaume, pour ne rien dire de sa maison ou de son cœur. Il n’en fut pas ainsi d’Ézéchias ; il n’y eut point de « mais » pour lui, sauf dans l’affaire des ambassadeurs, c’est-à-dire, en d’autres mots, que Dieu avait une question à régler avec lui quant à l’état de son cœur. Et ne pouvons-nous pas affirmer que Celui-là seul fut à même de soutenir la triple épreuve dont nous avons parlé, lequel a pu dire : « Je marcherai dans l’intégrité de mon cœur au milieu de ma maison » ?
Mais, demanderons-nous, d’où venait l’ennemi qui vainquit l’homme, que jusqu’ici nous avons vu marcher en avant dans les voies de Dieu avec tant d’assurance et tant de paix ? Il venait de Babylone . Oui, de Babylone, cette antique source de mal moral, dont un ruisseau avait empoisonné le camp d’Israël aux jours de Josué. « En ce temps-là Merodac-Baladan, fils de Baladan, roi de Babylone, envoya des lettres avec un présent à Ézéchias » (És. 39 ). Voici un autre roi attaquant Ézéchias ; ce n’est plus le roi d’Assyrie avec une nombreuse armée ; ni le roi des terreurs avec une solennelle sommation de le suivre ; mais c’est le roi de Babylone avec un présent . Et quelque étrange que cela puisse paraître, le présent venant de Babylone se montre un adversaire trop puissant pour le cœur d’Ézéchias. Quand le roi d’Assyrie lui envoya des lettres, « il monta en la maison de l’Éternel, et les déploya devant l’Éternel » . Ainsi il fut vainqueur. Quand il fut sommé de se préparer à la mort, « il tourna sa face contre la muraille, et fit sa prière à l’Éternel » . Ainsi il fut relevé. Mais quand les ambassadeurs du roi de Babylone vinrent à lui, « il leur montra les cabinets de ses choses précieuses ». Ainsi il tomba . Avertissement des plus solennels ! Ézéchias n’était pas sur ses gardes. Il n’avait pas prié — il n’avait pas cherché le Seigneur — il n’avait point d’intelligence spirituelle pour découvrir l’hameçon qui était caché sous l’appât doré. S’il était allé dans le temple et qu’il eût déployé la lettre de Merodac devant l’Éternel, il eût été mis au-dessus de l’influence des attractions polies du monde, comme précédemment il avait été mis au-dessus de l’influence de ses menaces et de sa fureur. Le sanctuaire fût devenu pour lui un refuge aussi sûr contre les fourberies du serpent, qu’il l’avait été contre les rugissements du lion. Au reste la cause secrète de cette chute nous est dévoilée dans le saint commentaire de la Bible sur ce sujet : « Mais lorsque les ambassadeurs des princes de Babylone… furent venus, Dieu l’abandonna pour l’éprouver, afin de connaître tout ce qui était en son cœur ». Quand Dieu abandonne quelqu’un, un rien suffit pour le renverser.
Nous pouvons néanmoins retirer de la chute d’Ézéchias un enseignement qui est toujours de saison. Elle nous montre que les sourires du monde peuvent nous faire tomber, lorsque, peut-être, ses mépris n’avaient fait que nous pousser plus près du Seigneur. Il est bien plus mal aisé d’agir fidèlement avec un Gabaonite honnête en apparence ou avec un élégant Agag qu’avec les rudes Anakim, ces ennemis de Dieu prononcés et naturellement désagréables. Il est de même extrêmement difficile d’agir fidèlement avec les gens du monde, tout en recevant leurs compliments ou leurs politesses. Il faut une grande mesure de spiritualité pour pouvoir jouir de l’hospitalité ou s’asseoir à la table d’un homme du monde, et en même temps être fidèle envers lui quant à son âme : « Le présent aveugle les plus éclairés, et pervertit les paroles des justes » (Ex. 23, 8 ). C’est pourquoi le chrétien doit demeurer indépendant et séparé du monde. Si nous manquons de force spirituelle, il vaut mieux nous tenir, autant que possible, éloignés des mondains, que de nous mêler avec eux en déshonorant le Seigneur. Abraham ne voulut rien recevoir du roi de Sodome ni des Héthiens. Il ne voulut pas être débiteur des incirconcis. Étant ainsi séparé d’eux, il pouvait être un témoin vivant contre eux.
Nous pouvons aisément imaginer combien il eût été difficile pour Ézéchias d’amener le sujet de la vérité divine dans ses entretiens avec ces nobles étrangers : il ne pouvait pas aimer à traiter avec eux de semblables questions : le temps, le lieu, les circonstances devaient lui paraître peu convenables pour cela ; bien des pensées de ce genre devaient s’élever dans son esprit pour l’empêcher d’agir fidèlement avec ses hôtes. Et ni le monde au-dehors, ni même, peut-être, ses frères au-dedans n’eussent été capables de rien découvrir de mauvais dans ce qu’il fit en leur montrant la maison de ses trésors ; mais, hélas ! la pensée secrète qui l’y poussa était mauvaise : l’orgueil se cachait dans les profonds replis de son cœur — et au lieu de leur parler de Celui qui habitait entre les chérubins — de la magnifique délivrance de la main du roi d’Assyrie qu’il avait obtenue de Lui — des sérieuses leçons qu’il avait reçues « aux portes mêmes du sépulcre », de l’amour et du pardon de Dieu qui avait « jeté tous ses péchés derrière son dos » — au lieu de leur présenter ces importants sujets, « il leur montra les cabinets de ses choses précieuses, l’argent et l’or, et les parfums et les onguents précieux, et tout son arsenal (qui n’avait pas pu le défendre contre le roi d’Assyrie), et tout ce qui se trouvait dans ses trésors ; il n’y eut rien qu’Ézéchias ne leur montrât dans sa maison et dans toute sa cour ». Ainsi en tout cela il pensait à lui ; il n’y avait rien pour Dieu. Étrange, injustifiable oubli ! Tel est l’homme — même un homme de Dieu — quand il est abandonné à lui-même.
Mais maintenant que le mal a été pleinement manifesté non seulement aux regards de Dieu mais encore à ceux du roi lui-même, il est bien remarquable de voir comment le Seigneur, par Son prophète, cherche à diriger les pensées de Son serviteur vers la fin non seulement de son royaume, ou de sa maison, mais encore vers la sienne propre. « Voici, dit-il, venir les jours où tout ce qui est dans ta maison , et ce que tes pères ont amassé dans leurs trésors jusqu’à aujourd’hui, sera emporté à Babylone ; il n’en demeurera rien de reste, a dit l’Éternel. Même on prendra de tes fils qui sortiront de toi, et que tu auras engendrés, afin qu’ils soient eunuques au palais du roi de Babylone ». Ici, dis-je, Ézéchias était conduit à voir la fin de son royaume, de sa maison et de lui-même. Tout devait être transporté à cette même Babylone dont les ambassadeurs lui avaient été en piège. Tout ce dont son pauvre cœur pouvait se glorifier devant les hommes de ce monde est destiné à la ruine. Il avait exposé ses trésors à la vue du monde, et ces mêmes trésors, le monde allait les ravir ; mais « la paix et la vérité »[3] , ou, en d’autres termes, les trésors qu’il possédait en Dieu, le monde ne pouvait ni les donner ni les enlever ; c’étaient des biens meilleurs et permanents , parce qu’ils étaient dans les cieux .
Nous voici arrivés à la fin de cette édifiante histoire. Les actes d’Ézéchias, depuis le premier au dernier, ont passé devant nos yeux : nous avons, pour ainsi dire, été initiés aux secrets de son royaume, de sa maison et de son cœur ; nous avons parcouru avec lui un règne de vingt-neuf ans, au terme duquel nous le laissons heureusement « en paix et en sûreté » ; nous l’avons vu dans les plus grandes épreuves conservant une confiance en Dieu inaltérable ; nous l’avons vu devant le monde et devant ses frères : et à une seule exception près, son sentier a été « le sentier du juste qui, comme la lumière resplendissante, augmente son éclat jusqu’à ce que le jour soit en sa perfection » . Eh bien ! cher lecteur chrétien, n’est-il pas bien consolant de penser que, quand nous sommes parvenus au terme de toutes les choses humaines, et que nous avons appris quelle est la fin de toute gloire terrestre ; de plus, quand nous avons appris, profonde et humiliante leçon ! à connaître nos propres cœurs et le mal qu’ils renferment, et découvert ainsi « la fin de toute chair » et de notre propre chair, entre autres — après tout cela, dis-je, n’est-il pas consolant de savoir que « la paix et la vérité » doivent être notre portion pour toujours ? — que notre Dieu de miséricorde, ayant « jeté tous nos péchés derrière son dos » — nous ayant fait remonter « hors de la fosse de corruption », et ayant « mis nos pieds sur un roc », veut mettre dans nos mains une harpe d’or, afin que, au milieu des bénédictions et du repos de sa maison, nous puissions célébrer « la paix et la vérité », pendant toute la durée de nos « jours », qui, nous le savons, sera éternelle ?
Matthieu
12 ◊ 1 En ce temps-là, Jésus allait par les blés, un jour de sabbat ; et ses disciples avaient faim, et se mirent à arracher des épis et à manger. ◊ 2 Et les pharisiens voyant [cela], lui dirent : Voilà, tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire en un jour de sabbat. ◊ 3 Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Ou n’avez-vous pas lu dans la loi, que, le jour de sabbat, les sacrificateurs dans le temple profanent le sabbat et ne sont pas coupables ? ◊ 6 Mais je vous dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. ◊ 7 Et si vous aviez connu ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice », vous n’auriez pas condamné ceux qui ne sont pas coupables. ◊ 8 Car le fils de l’homme est seigneur du sabbat.
◊ 9 Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. ◊ 10 Et voici, il y avait [là] un homme qui avait la main sèche. Et ils l’interrogèrent, disant : Est-il permis de guérir, le jour de sabbat ? — afin de l’accuser. ◊ 11 Mais il leur dit : Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis, et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? ◊ 12 Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! De sorte qu’il est permis de faire du bien le jour de sabbat. ◊ 13 Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et elle fut rendue saine comme l’autre.
◊ 14 Et les pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre lui pour le faire périr ; ◊ 15 mais Jésus, le sachant, se retira de là ; et de grandes foules le suivirent, et il les guérit tous. ◊ 16 Et il leur défendit expressément de rendre son nom public, ◊ 17 afin que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 18 « Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a trouvé son plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera [le] jugement aux nations. ◊ 19 Il ne contestera pas, et ne criera pas, et personne n’entendra sa voix dans les rues ; ◊ 20 il ne brisera pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait produit en victoire le jugement ; ◊ 21 et les nations espéreront en son nom ».
◊ 22 Alors il lui fut amené un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit ; de sorte que l’homme aveugle et muet parlait et voyait. ◊ 23 Et toutes les foules étaient hors d’elles et disaient : Celui-ci serait-il le fils de David ? ◊ 24 Mais les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, chef des démons. ◊ 25 Et Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne subsistera pas. ◊ 26 Et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? ◊ 27 Et si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 28 Mais si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 29 Ou comment quelqu’un pourra-t-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, si premièrement il n’a lié l’homme fort ? et alors il pillera sa maison. ◊ 30 Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 31 C’est pourquoi je vous dis : tout péché et [tout] blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes. ◊ 32 Et quiconque aura parlé contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir.
◊ 33 Ou faites l’arbre bon et son fruit bon, ou faites l’arbre mauvais et son fruit mauvais, car l’arbre est connu par son fruit. ◊ 34 Race de vipères, comment, étant méchants, pouvez-vous dire de bonnes choses ? car de l’abondance du cœur la bouche parle. ◊ 35 L’homme bon, du bon trésor, produit de bonnes choses, et l’homme mauvais, du mauvais trésor, produit de mauvaises choses. ◊ 36 Et je vous dis que, de toute parole oiseuse qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour de jugement ; ◊ 37 car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.
◊ 38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent, disant : Maître, nous désirons voir un signe de ta part. ◊ 39 Mais lui, répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. ◊ 40 Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ◊ 41 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront, car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 42 Une reine du midi se lèvera au jugement avec cette génération et la condamnera, car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
◊ 43 Or quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos, et il n’en trouve point. ◊ 44 Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve vide, balayée et ornée. ◊ 45 Alors il va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Ainsi en sera-t-il aussi de cette génération méchante.
◊ 46 Et comme il parlait encore aux foules, voici, sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. ◊ 47 Et quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères se tiennent dehors, cherchant à te parler. ◊ 48 Mais lui, répondant, dit à celui qui lui parlait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? ◊ 49 Et étendant sa main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères ; ◊ 50 car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
Josué
10 ◊ 1 Et il arriva que, lorsque Adoni-Tsédek, roi de Jérusalem, eut entendu que Josué avait pris Aï et l’avait entièrement détruite, qu’il avait fait à Aï et à son roi comme il avait fait à Jéricho et à son roi, et que les habitants de Gabaon avaient fait la paix avec Israël et étaient au milieu d’eux, ils eurent une grande peur ; ◊ 2 car Gabaon était une grande ville, comme une des villes royales, et elle était plus grande qu’Aï, et tous ses hommes étaient vaillants. ◊ 3 Et Adoni-Tsédek, roi de Jérusalem, envoya vers Hoham, roi de Hébron, et vers Piream, roi de Jarmuth, et vers Japhia, roi de Lakis, et vers Debir, roi d’Églon, disant : ◊ 4 Montez vers moi, et aidez-moi, et frappons Gabaon ; car elle a fait la paix avec Josué et avec les fils d’Israël. ◊ 5 Et les cinq rois des Amoréens, le roi de Jérusalem, le roi de Hébron, le roi de Jarmuth, le roi de Lakis, le roi d’Églon, s’assemblèrent et montèrent, eux et toutes leurs armées, et ils campèrent contre Gabaon, et lui firent la guerre. ◊ 6 Et les hommes de Gabaon envoyèrent à Josué, au camp, à Guilgal, disant : Ne retire pas tes mains de tes serviteurs ; monte vers nous en hâte, et sauve-nous et aide-nous ; car tous les rois des Amoréens qui habitent dans la montagne se sont réunis contre nous.
◊ 7 Et Josué monta de Guilgal, lui et tout le peuple de guerre avec lui, tous les vaillants hommes. ◊ 8 Et l’Éternel dit à Josué : Ne les crains pas, car je les ai livrés en ta main ; pas un d’entre eux ne tiendra devant toi. ◊ 9 Et Josué arriva sur eux tout à coup ; il monta de Guilgal toute la nuit. ◊ 10 Et l’Éternel les mit en déroute devant Israël, qui leur infligea une grande défaite près de Gabaon, et les poursuivit par le chemin de la montée de Beth-Horon, et les battit jusqu’à Azéka et jusqu’à Makkéda. ◊ 11 Et il arriva que, comme ils fuyaient devant Israël — ils étaient à la descente de Beth-Horon, — l’Éternel jeta des cieux de grosses pierres sur eux, jusqu’à Azéka, et ils moururent ; ceux qui moururent des pierres de grêle furent plus nombreux que ceux que les fils d’Israël tuèrent par l’épée.
◊ 12 Alors Josué parla à l’Éternel, le jour où l’Éternel livra les Amoréens entre les mains des fils d’Israël ; et il dit en présence d’Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon ; et toi, lune, en la vallée d’Ajalon ! ◊ 13 Et le soleil s’arrêta, et la lune demeura où elle était, jusqu’à ce que la nation se fût vengée de ses ennemis. Cela n’est-il pas écrit dans le livre de Jashar ? Et le soleil demeura au milieu des cieux, et ne se hâta point de se coucher, environ un jour entier. ◊ 14 Et il n’y a point eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l’Éternel écoutât la voix d’un homme, car l’Éternel combattait pour Israël.
◊ 15 Et Josué, et tout Israël avec lui, retourna au camp, à Guilgal.
◊ 16 Et ces cinq rois s’enfuirent et se cachèrent dans la caverne, à Makkéda. ◊ 17 Et on rapporta à Josué, en disant : Les cinq rois ont été trouvés cachés dans la caverne, à Makkéda. ◊ 18 Et Josué dit : Roulez de grandes pierres à l’ouverture de la caverne, et postez près d’elle des hommes pour les garder ; ◊ 19 et vous, ne vous arrêtez pas ; poursuivez vos ennemis, et frappez-les en queue ; ne les laissez pas entrer dans leurs villes ; car l’Éternel, votre Dieu, les a livrés en votre main. ◊ 20 Et quand Josué et les fils d’Israël eurent achevé de leur infliger une très grande défaite, jusqu’à les détruire, il arriva que les fuyards d’entre eux échappèrent et entrèrent dans les villes fortifiées ; ◊ 21 et tout le peuple retourna en paix au camp, vers Josué, à Makkéda ; personne ne remua sa langue contre les fils d’Israël.
◊ 22 Et Josué dit : Ouvrez l’entrée de la caverne, et amenez-moi ces cinq rois hors de la caverne. ◊ 23 Et ils firent ainsi, et ils lui amenèrent hors de la caverne ces cinq rois : le roi de Jérusalem, le roi de Hébron, le roi de Jarmuth, le roi de Lakis, le roi d’Églon. ◊ 24 Et lorsqu’ils eurent amené ces rois à Josué, il arriva que Josué appela tous les hommes d’Israël, et dit aux capitaines des hommes de guerre qui avaient marché avec lui : Approchez-vous, mettez vos pieds sur les cous de ces rois. Et ils s’approchèrent, et mirent leurs pieds sur leurs cous. ◊ 25 Et Josué leur dit : Ne craignez point, et ne soyez pas effrayés ; fortifiez-vous, et soyez fermes ; car l’Éternel fera ainsi à tous vos ennemis contre lesquels vous combattez. ◊ 26 Et après cela Josué les frappa et les fit mourir, et il les pendit à cinq arbres ; et ils pendirent aux arbres jusqu’au soir. ◊ 27 Et au temps du coucher du soleil, il arriva que Josué commanda, et on les descendit des arbres, et on les jeta dans la caverne où ils s’étaient cachés ; et on mit à l’ouverture de la caverne de grandes pierres, [qui sont demeurées] jusqu’à ce jour même.
◊ 28 Et Josué prit en ce jour-là Makkéda, et la frappa par le tranchant de l’épée ; et son roi, lui, et toute âme qui s’y trouvait, il les détruisit entièrement : il ne laissa pas un réchappé ; et il fit au roi de Makkéda comme il avait fait au roi de Jéricho. ◊ 29 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Makkéda à Libna, et fit la guerre à Libna. ◊ 30 Et l’Éternel la livra, elle aussi et son roi, en la main d’Israël ; et il la frappa par le tranchant de l’épée, ainsi que toute âme qui s’y trouvait ; il n’y laissa pas un réchappé ; et il fit à son roi comme il avait fait au roi de Jéricho. ◊ 31 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Libna à Lakis, et campa contre elle, et lui fit la guerre. ◊ 32 Et l’Éternel livra Lakis en la main d’Israël, et il la prit le second jour et la frappa par le tranchant de l’épée, ainsi que toute âme qui s’y trouvait, selon tout ce qu’il avait fait à Libna. ◊ 33 Alors Horam, roi de Guézer, monta pour secourir Lakis ; et Josué le frappa, lui et son peuple, jusqu’à ne pas lui laisser un réchappé. ◊ 34 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Lakis à Églon, et ils campèrent contre elle, et lui firent la guerre ; ◊ 35 et ils la prirent ce jour-là, et la frappèrent par le tranchant de l’épée ; et il détruisit entièrement ce jour-là toute âme qui s’y trouvait, selon tout ce qu’il avait fait à Lakis. ◊ 36 Et Josué, et tout Israël avec lui, monta d’Églon à Hébron, et ils lui firent la guerre ; ◊ 37 et ils la prirent, et la frappèrent par le tranchant de l’épée, et son roi, et toutes ses villes, et toute âme qui s’y trouvait : il ne laissa pas un réchappé, selon tout ce qu’il avait fait à Églon ; il la détruisit entièrement, ainsi que toute âme qui s’y trouvait. ◊ 38 Et Josué, et tout Israël avec lui, rebroussa chemin vers Debir, et ils lui firent la guerre ; ◊ 39 et il la prit, et son roi, et toutes ses villes ; et ils les frappèrent par le tranchant de l’épée, et détruisirent entièrement toute âme qui s’y trouvait : il ne laissa pas un réchappé. Comme il avait fait à Hébron, et comme il avait fait à Libna et à son roi, ainsi il fit à Debir et à son roi.
◊ 40 Et Josué frappa tout le pays, la montagne, et le midi, et le pays plat, et les pentes des montagnes, et tous leurs rois : il ne laissa pas un réchappé ; mais il détruisit entièrement tout ce qui respirait, comme l’Éternel, le Dieu d’Israël, l’avait commandé. ◊ 41 Et Josué les frappa depuis Kadès-Barnéa jusqu’à Gaza, et tout le pays de Goshen, jusqu’à Gabaon. ◊ 42 Et Josué prit en une seule fois tous ces rois et leur pays ; car l’Éternel, le Dieu d’Israël, combattait pour Israël.
◊ 43 Et Josué, et tout Israël avec lui, retourna au camp, à Guilgal.
1 Thessaloniciens
4 ◊ 1 Au reste donc, frères, nous vous prions et nous vous exhortons par le seigneur Jésus, pour que, comme vous avez reçu de nous de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu, comme aussi vous marchez, vous y abondiez de plus en plus. ◊ 2 Car vous savez quels commandements nous vous avons donnés par le seigneur Jésus. ◊ 3 Car c’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté, que vous vous absteniez de la fornication, ◊ 4 que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur, ◊ 5 non dans la passion de la convoitise comme font les nations aussi qui ne connaissent pas Dieu ; ◊ 6 que personne ne circonvienne son frère ni ne lui fasse tort dans l’affaire, parce que le Seigneur est le vengeur de toutes ces choses, comme aussi nous vous l’avons dit précédemment et affirmé. ◊ 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais dans la sainteté. ◊ 8 C’est pourquoi celui qui méprise, ne méprise pas l’homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Esprit Saint.
◊ 9 Or, quant à l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous en écrive ; car vous-mêmes, vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre ; ◊ 10 car aussi c’est ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y abonder de plus en plus, ◊ 11 et à vous appliquer à vivre paisiblement, à faire vos propres affaires et à travailler de vos propres mains, ainsi que nous vous l’avons ordonné, ◊ 12 afin que vous marchiez honorablement envers ceux de dehors et que vous n’ayez besoin de personne.
◊ 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. ◊ 14 Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. ◊ 15 (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. ◊ 16 Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; ◊ 17 puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. ◊ 18 Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles.)
Ésaïe
40 ◊ 1 * Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. ◊ 2 Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu’elle a reçu de la main de l’Éternel le double pour tous ses péchés.
◊ 3 La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l’Éternel, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu. ◊ 4 Toute vallée sera relevée, et toute montagne et [toute] colline seront abaissées ; et ce qui est tortu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. ◊ 5 Et la gloire de l’Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé.
◊ 6 Une voix dit : Crie. Et il dit : Que crierai-je ? — Toute chair est de l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. ◊ 7 L’herbe est desséchée, la fleur est fanée ; car le souffle de l’Éternel a soufflé dessus. Certes, le peuple est de l’herbe. ◊ 8 L’herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours.
◊ 9 Sion, messagère de bonnes nouvelles, monte sur une haute montagne ; élève ta voix avec force, Jérusalem, messagère de bonnes nouvelles : élève-la, ne crains point ; dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! ◊ 10 Voici, le Seigneur l’Éternel viendra avec puissance, et son bras dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui, et sa récompense devant lui. ◊ 11 Comme un berger il paîtra son troupeau ; par son bras il rassemblera les agneaux et les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent.
◊ 12 Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, et réglé les cieux avec l’empan, et mesuré dans un boisseau la poussière de la terre ? Qui a pesé les montagnes au crochet, ou les collines dans la balance ? ◊ 13 Qui a dirigé l’Esprit de l’Éternel, et l’a instruit comme l’homme de son conseil ? ◊ 14 Avec qui a-t-il tenu conseil, et [qui] lui a donné de l’intelligence, et l’a instruit dans le sentier du juste jugement, et lui a enseigné la connaissance, et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ? ◊ 15 Voici, les nations sont réputées comme une goutte d’un seau, et comme la poussière d’une balance ; voici, il enlève les îles comme un atome. ◊ 16 Et le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses bêtes ne suffisent pas pour l’holocauste. ◊ 17 Toutes les nations sont comme un rien devant lui ; elles sont réputées par lui comme moins que le néant et le vide.
◊ 18 À qui donc comparerez-vous *Dieu, et à quelle ressemblance l’égalerez-vous ? ◊ 19 L’ouvrier fond une image, et l’orfèvre étend l’or dessus et lui fond des chaînes d’argent. ◊ 20 Celui qui est trop pauvre pour [faire] une offrande choisit un bois qui ne pourrisse pas ; il se cherche un habile ouvrier pour établir une image taillée qui ne branle pas. ◊ 21 — Ne savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas entendu ? Cela ne vous a-t-il pas été déclaré dès le commencement ? N’avez-vous pas compris la fondation de la terre ?… ◊ 22 Lui, qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ses habitants sont comme des sauterelles, — qui étend les cieux comme une toile légère, et qui les déploie comme une tente pour y habiter ; ◊ 23 qui réduit ses chefs à néant, qui fait que les juges de la terre sont comme rien : ◊ 24 ils ne seront pas même plantés, ils ne seront pas même semés, leur tige ne sera même pas enracinée dans la terre, qu’il soufflera sur eux, et ils seront desséchés, et le tourbillon les enlèvera comme du chaume. ◊ 25 À qui donc me comparerez-vous et serai-je égalé ? dit le Saint.
◊ 26 Levez vos yeux en haut, et voyez ! Qui a créé ces choses, faisant sortir par nombre leur armée ? Il les appelle toutes par nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque. ◊ 27 Pourquoi dis-tu, ô Jacob, et parles-tu, ô Israël : Ma voie est cachée à l’Éternel, et ma cause a passé inaperçue de mon Dieu ? ◊ 28 Ne sais-tu pas, n’as-tu pas entendu, que le Dieu d’éternité, l’Éternel, créateur des bouts de la terre, ne se lasse pas et ne se fatigue pas ? On ne sonde pas son intelligence. ◊ 29 Il donne de la force à celui qui est las, et il augmente l’énergie à celui qui n’a pas de vigueur. ◊ 30 Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; ◊ 31 mais ceux qui s’attendent à l’Éternel renouvelleront leur force ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas.
Matthieu
18 ◊ 1 En cette heure-là les disciples vinrent à Jésus, disant : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ◊ 2 Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, ◊ 3 et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. ◊ 4 Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ; ◊ 5 et quiconque reçoit un seul petit enfant tel que celui-ci en mon nom, me reçoit. ◊ 6 Et quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer. ◊ 7 Malheur au monde à cause des occasions de chute ! car il est nécessaire qu’il arrive des occasions de chute ; mais malheur à cet homme par qui l’occasion de chute arrive. ◊ 8 Et si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi : il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou estropié, que d’avoir deux mains ou deux pieds, et d’être jeté dans le feu éternel. ◊ 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne du feu. ◊ 10 Prenez garde de ne pas mépriser un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 11 Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. ◊ 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? ◊ 13 Et s’il arrive qu’il la trouve, — en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. ◊ 14 Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse.
◊ 15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; ◊ 16 mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. ◊ 17 Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. ◊ 18 En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. ◊ 19 Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 20 car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.
◊ 21 Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? ◊ 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. ◊ 23 C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. ◊ 24 Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. ◊ 25 Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. ◊ 26 L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. ◊ 27 Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. ◊ 28 Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. ◊ 29 Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. ◊ 30 Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. ◊ 31 Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. ◊ 32 Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; ◊ 33 n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? ◊ 34 Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. ◊ 35 Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.
2 Chroniques
29 ◊ 1 * Ézéchias commença de régner étant âgé de vingt-cinq ans ; et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Abija, fille de Zacharie. ◊ 2 Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, selon tout ce qu’avait fait David, son père. ◊ 3 La première année de son règne, au premier mois, il ouvrit les portes de la maison de l’Éternel, et les répara. ◊ 4 Et il fit venir les sacrificateurs et les lévites, et les assembla sur la place orientale, ◊ 5 et leur dit : Écoutez-moi, Lévites ! Maintenant, sanctifiez-vous, et sanctifiez la maison de l’Éternel, le Dieu de vos pères, et jetez la souillure hors du sanctuaire. ◊ 6 Car nos pères ont été infidèles, et ont fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, notre Dieu, et l’ont abandonné, et ont détourné leurs faces de la demeure de l’Éternel, et lui ont tourné le dos. ◊ 7 Même ils ont fermé les portes du portique, et ont éteint les lampes, et n’ont pas fait fumer l’encens, et n’ont pas offert l’holocauste dans le lieu saint au Dieu d’Israël. ◊ 8 Et la colère de l’Éternel a été sur Juda et sur Jérusalem, et il les a livrés à la vexation et à la destruction et au sifflement, comme vous le voyez de vos yeux. ◊ 9 Et voici, à cause de cela, nos pères sont tombés par l’épée, et nos fils, et nos filles, et nos femmes, sont en captivité. ◊ 10 Maintenant, j’ai à cœur de faire alliance avec l’Éternel, le Dieu d’Israël, afin que l’ardeur de sa colère se détourne de nous. ◊ 11 Maintenant, mes fils, ne soyez pas négligents, car c’est vous que l’Éternel a choisis, pour que vous vous teniez devant lui pour le servir, et pour être ses serviteurs et ceux qui lui offrent [ce qui se brûle sur l’autel].
◊ 12 Et les lévites se levèrent, Makhath, fils d’Amasçaï, et Joël, fils d’Azaria, d’entre les fils des Kehathites ; et d’entre les fils de Merari, Kis, fils d’Abdi, et Azaria, fils de Jehalléleël ; et d’entre les Guershonites, Joakh, fils de Zimma, et Éden, fils de Joakh ; ◊ 13 et d’entre les fils d’Élitsaphan, Shimri et Jehiel ; et d’entre les fils d’Asaph, Zacharie et Matthania ; ◊ 14 et d’entre les fils d’Héman, Jekhiel et Shimhi ; et d’entre les fils de Jeduthun, Shemahia et Uziel. ◊ 15 Et ils rassemblèrent leurs frères, et se sanctifièrent ; et ils entrèrent selon le commandement du roi, d’après les paroles de l’Éternel, pour purifier la maison de l’Éternel. ◊ 16 Et les sacrificateurs entrèrent dans l’intérieur de la maison de l’Éternel, pour la purifier, et jetèrent dehors, au parvis de la maison de l’Éternel, toutes les impuretés qu’ils trouvèrent dans le temple de l’Éternel, et les lévites les prirent pour les jeter dehors dans le torrent du Cédron. ◊ 17 Et ils commencèrent la sanctification le premier [jour] du premier mois, et au huitième jour du mois ils vinrent au portique de l’Éternel, et sanctifièrent la maison de l’Éternel pendant huit jours ; et, le seizième jour du premier mois, ils eurent achevé. ◊ 18 Et ils entrèrent chez le roi Ézéchias, et dirent : Nous avons purifié toute la maison de l’Éternel, et l’autel de l’holocauste et tous ses ustensiles, et la table des [pains] à placer en rangées et tous ses ustensiles ; ◊ 19 et nous avons mis en état et sanctifié tous les ustensiles que le roi Achaz avait rejetés pendant son règne, pendant son péché ; et voici, ils sont devant l’autel de l’Éternel.
◊ 20 Et le roi Ézéchias se leva de bonne heure, et assembla les chefs de la ville, et monta à la maison de l’Éternel. ◊ 21 Et ils amenèrent sept taureaux, et sept béliers, et sept agneaux, et sept boucs en sacrifice pour le péché, pour le royaume, et pour le sanctuaire, et pour Juda. Et [le roi] dit aux sacrificateurs, fils d’Aaron, de les offrir sur l’autel de l’Éternel. ◊ 22 Et ils égorgèrent les bœufs, et les sacrificateurs reçurent le sang, et en firent aspersion sur l’autel ; et ils égorgèrent les béliers et firent aspersion du sang sur l’autel ; et ils égorgèrent les agneaux et firent aspersion du sang sur l’autel ; ◊ 23 et ils firent approcher les boucs du sacrifice pour le péché, devant le roi et la congrégation, et ils posèrent leurs mains sur eux ; ◊ 24 et les sacrificateurs les égorgèrent et firent avec leur sang, sur l’autel, la purification du péché, afin de faire propitiation pour tout Israël ; car le roi avait dit que l’holocauste et le sacrifice pour le péché seraient pour tout Israël. ◊ 25 Et il plaça les lévites dans la maison de l’Éternel, avec des cymbales, des luths et des harpes, selon le commandement de David, et de Gad, le voyant du roi, et de Nathan, le prophète ; car le commandement était de la part de l’Éternel par ses prophètes. ◊ 26 Et les lévites se tinrent là avec les instruments de David, et les sacrificateurs avec les trompettes. ◊ 27 Et Ézéchias dit d’offrir l’holocauste sur l’autel ; et, au moment où commença l’holocauste, le cantique de l’Éternel commença, et les trompettes avec l’accompagnement des instruments de David, roi d’Israël. ◊ 28 Et toute la congrégation se prosterna, et le cantique se chanta, et les trompettes sonnèrent, tout le temps, jusqu’à ce que l’holocauste fût achevé. ◊ 29 Et quand on eut achevé d’offrir l’holocauste, le roi et tous ceux qui se trouvaient avec lui s’inclinèrent et se prosternèrent. ◊ 30 Et le roi Ézéchias et les chefs dirent aux lévites de louer l’Éternel avec les paroles de David et d’Asaph, le voyant ; et ils louèrent avec joie, et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.
◊ 31 Et Ézéchias prit la parole et dit : Vous vous êtes maintenant consacrés à l’Éternel ; approchez-vous, et amenez des sacrifices et des offrandes de louanges dans la maison de l’Éternel. Et la congrégation amena des sacrifices et des offrandes de louanges, et tous ceux qui avaient un esprit libéral [amenèrent] des holocaustes. ◊ 32 Et le nombre des holocaustes que la congrégation amena fut de soixante-dix taureaux, cent béliers, deux cents agneaux, tout cela pour l’holocauste à l’Éternel. ◊ 33 Et les choses consacrées furent six cents bœufs et trois mille moutons. ◊ 34 Seulement il y avait trop peu de sacrificateurs, et ils ne purent écorcher tous les holocaustes ; et leurs frères, les lévites, les aidèrent, jusqu’à ce que l’ouvrage fût achevé et que les sacrificateurs se fussent sanctifiés ; car les lévites furent plus droits de cœur que les sacrificateurs pour se sanctifier. ◊ 35 Et il y eut aussi des holocaustes en abondance, avec les graisses des sacrifices de prospérités, et avec les libations pour les holocaustes. Et le service de la maison de l’Éternel fut rétabli. ◊ 36 Et Ézéchias et tout le peuple se réjouirent de ce que Dieu avait disposé le peuple ; car la chose fut faite soudainement.
2 Chroniques
27 ◊ 1 * Jotham était âgé de vingt-cinq ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna seize ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Jerusha, fille de Tsadok. ◊ 2 Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, selon tout ce qu’avait fait Ozias, son père ; seulement il n’entra pas dans le temple de l’Éternel ; et le peuple se corrompait encore. ◊ 3 Ce fut lui qui bâtit la porte supérieure de la maison de l’Éternel ; et il fit beaucoup de constructions sur la muraille d’Ophel. ◊ 4 Et il bâtit des villes dans la montagne de Juda, et il bâtit dans les forêts des châteaux et des tours. ◊ 5 Et il fit la guerre contre le roi des fils d’Ammon, et l’emporta sur eux ; et les fils d’Ammon lui donnèrent cette année-là cent talents d’argent, et dix mille cors de froment, et dix mille d’orge ; les fils d’Ammon lui payèrent cela aussi la seconde année et la troisième. ◊ 6 Et Jotham devint fort, car il régla ses voies devant l’Éternel, son Dieu.
◊ 7 Et le reste des actes de Jotham, et toutes ses guerres, et ses voies, voici, ces choses sont écrites dans le livre des rois d’Israël et de Juda. ◊ 8 Il était âgé de vingt-cinq ans quand il commença de régner ; et il régna seize ans à Jérusalem. ◊ 9 Et Jotham s’endormit avec ses pères, et on l’enterra dans la ville de David ; et Achaz, son fils, régna à sa place.
2 Chroniques
28 ◊ 1 * Achaz était âgé de vingt ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna seize ans à Jérusalem. Et il ne fit pas ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, comme [avait fait] David, son père ; ◊ 2 mais il marcha dans les voies des rois d’Israël, et même il fit des images de fonte pour les Baals ; ◊ 3 et il fit fumer [de l’encens dans la vallée du fils de Hinnom, et brûla ses fils par le feu, selon les abominations des nations que l’Éternel avait dépossédées devant les fils d’Israël. ◊ 4 Et il sacrifiait et faisait fumer de l’encens sur les hauts lieux, et sur les collines, et sous tout arbre vert. ◊ 5 Et l’Éternel, son Dieu, le livra en la main du roi de Syrie ; et [les Syriens] le frappèrent, et lui prirent un grand nombre de captifs, et les amenèrent à Damas. Et il fut aussi livré en la main du roi d’Israël, qui lui infligea une grande défaite. ◊ 6 Et Pékakh, fils de Remalia, tua en un seul jour cent vingt mille [hommes] de Juda, tous hommes vaillants ; car ils avaient abandonné l’Éternel, le Dieu de leurs pères. ◊ 7 Et Zicri, un homme fort d’Éphraïm, tua Maascéïa, fils du roi, et Azrikam, prince de la maison [du roi], et Elkana, le second après le roi. ◊ 8 Et les fils d’Israël emmenèrent d’entre leurs frères deux cent mille captifs, femmes, fils, et filles ; ils leur enlevèrent aussi un grand butin, et amenèrent le butin à Samarie.
◊ 9 Et il y avait là un prophète de l’Éternel, nommé Oded, et il sortit au-devant de l’armée qui revenait à Samarie, et leur dit : Voici, dans son courroux contre [ceux de] Juda, l’Éternel, le Dieu de vos pères, les a livrés entre vos mains, et vous les avez tués avec une rage qui est parvenue jusqu’aux cieux. ◊ 10 Et maintenant, vous pensez vous assujettir comme serviteurs et servantes les fils de Juda et de Jérusalem ! N’avez-vous pas avec vous, ne concernant que vous, des péchés contre l’Éternel, votre Dieu ? ◊ 11 Et maintenant, écoutez-moi : renvoyez les captifs que vous avez emmenés captifs d’entre vos frères ; car l’ardeur de la colère de l’Éternel est sur vous. ◊ 12 Et des hommes d’entre les chefs des fils d’Éphraïm, Azaria, fils de Jokhanan, Bérékia, fils de Meshillémoth, et Ézéchias, fils de Shallum, et Amasça, fils de Hadlaï, se levèrent contre ceux qui venaient de l’armée, et leur dirent : ◊ 13 Vous ne ferez point entrer ici les captifs, car, pour notre culpabilité devant l’Éternel, vous pensez ajouter à nos péchés et à notre crime ; car notre crime est grand, et l’ardeur de la colère est sur Israël. ◊ 14 Et les gens armés abandonnèrent les captifs et le butin devant les chefs et devant toute la congrégation. ◊ 15 Et les hommes qui ont été nommés par [leurs] noms se levèrent et prirent les captifs, et vêtirent du butin tous ceux d’entre eux qui étaient nus ; et ils les vêtirent et les chaussèrent, et leur donnèrent à manger et à boire, et les oignirent ; et ils conduisirent sur des ânes tous ceux qui étaient faibles, et les amenèrent à Jéricho, la ville des palmiers, auprès de leurs frères ; et ils s’en retournèrent à Samarie.
◊ 16 En ce temps-là, le roi Achaz envoya vers les rois d’Assyrie pour qu’ils lui aidassent. ◊ 17 Et les Édomites vinrent de nouveau, et frappèrent Juda, et emmenèrent des captifs. ◊ 18 Et les Philistins se jetèrent sur les villes du pays plat et du midi de Juda, et prirent Beth-Shémesh, et Ajalon, et Guedéroth, et Soco et les villages de son ressort, et Thimna et les villages de son ressort, et Guimzo et les villages de son ressort ; et ils y habitèrent. ◊ 19 Car l’Éternel abaissa Juda, à cause d’Achaz, roi d’Israël, car il avait rejeté tout frein en Juda, et avait beaucoup péché contre l’Éternel. ◊ 20 Et Tilgath-Pilnéser, roi d’Assyrie, vint contre lui, et le traita en ennemi, et ne le fortifia pas. ◊ 21 Car Achaz dépouilla la maison de l’Éternel et la maison du roi et des chefs, et donna [les dépouilles] au roi d’Assyrie, mais il ne lui fut d’aucune aide.
◊ 22 Et au temps de sa détresse, il ajouta aussi à son péché contre l’Éternel, lui, le roi Achaz ; ◊ 23 et il sacrifia aux dieux de Damas qui l’avaient frappé, et il dit : Puisque les dieux des rois de Syrie leur sont en aide, je leur sacrifierai, et ils me seront en aide. Et ils furent sa ruine et celle de tout Israël. ◊ 24 Et Achaz rassembla les ustensiles de la maison de Dieu, et mit en pièces les ustensiles de la maison de Dieu ; et il ferma les portes de la maison de l’Éternel, et se fit des autels dans tous les coins de Jérusalem. ◊ 25 Et dans chacune des villes de Juda il fit des hauts lieux pour brûler de l’encens à d’autres dieux ; et il provoqua à colère l’Éternel, le Dieu de ses pères.
◊ 26 Et le reste de ses actes, et toutes ses voies, les premières et les dernières, voici, ils sont écrits dans le livre des rois de Juda et d’Israël. ◊ 27 Et Achaz s’endormit avec ses pères, et on l’enterra dans la ville, à Jérusalem ; mais on ne le mit pas dans les sépulcres des rois d’Israël. Et Ézéchias, son fils, régna à sa place.
Psaumes
Psaume de David.
101 ◊ 1 Je chanterai la bonté et le jugement ; à toi, ô Éternel, je psalmodierai.
◊ 2 * Je veux agir sagement, dans une voie parfaite ; — quand viendras-tu à moi ? — Je marcherai dans l’intégrité de mon cœur au milieu de ma maison.
◊ 3 Je ne mettrai pas devant mes yeux une chose de Bélial ; je hais la conduite de ceux qui se détournent : elle ne s’attachera point à moi.
◊ 4 Le cœur pervers se retirera d’auprès de moi ; je ne connaîtrai pas le mal.
◊ 5 Celui qui calomnie en secret son prochain, je le détruirai ; celui qui a les yeux hautains et le cœur orgueilleux, je ne le supporterai pas.
◊ 6 J’aurai les yeux sur les fidèles du pays, pour les faire habiter avec moi ; celui qui marche dans une voie parfaite, lui me servira.
◊ 7 Celui qui pratique la fraude n’habitera pas au-dedans de ma maison ; celui qui profère des mensonges ne subsistera pas devant mes yeux.
◊ 8 Chaque matin, je détruirai tous les méchants du pays, pour retrancher de la ville de l’Éternel tous les ouvriers d’iniquité.
1 Corinthiens
4 ◊ 1 Que [tout] homme pense ainsi à notre égard, — [qu’il nous tienne] pour des serviteurs de Christ et pour des administrateurs des mystères de Dieu. ◊ 2 Ici, au reste, ce qui est requis dans des administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle. ◊ 3 Mais il m’importe fort peu, à moi, que je sois jugé par vous, ou de jugement d’homme ; et même je ne me juge pas moi-même. ◊ 4 Car je n’ai rien sur ma conscience ; mais par là je ne suis pas justifié ; mais celui qui me juge, c’est le Seigneur. ◊ 5 Ainsi ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui aussi mettra en lumière les choses cachées des ténèbres, et qui manifestera les conseils des cœurs ; et alors chacun recevra sa louange de la part de Dieu.
◊ 6 Or, frères, j’ai tourné ceci sur moi et sur Apollos, à cause de vous, afin qu’en nous, vous appreniez à ne pas élever vos pensées au-dessus de ce qui est écrit, afin que vous ne vous enfliez pas pour l’un contre un autre. ◊ 7 Car qui est-ce qui met de la différence entre toi [et un autre] ? Et qu’as-tu, que tu n’aies reçu ? Et si aussi tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? ◊ 8 Déjà vous êtes rassasiés ; déjà vous êtes riches ; vous avez régné sans nous ; et je voudrais bien que vous régnassiez, afin que nous aussi nous régnassions avec vous ! ◊ 9 Car je pense que Dieu nous a produits les derniers sur la scène, nous les apôtres, comme des gens voués à la mort ; car nous avons été faits un spectacle pour le monde, et pour les anges et pour les hommes. ◊ 10 Nous, nous sommes fous pour l’amour de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous forts ; vous en honneur, mais nous dans le mépris. ◊ 11 Jusqu’à cette heure nous souffrons et la faim et la soif, et nous sommes nus, et nous sommes souffletés, et nous sommes sans demeure fixe, ◊ 12 et nous prenons de la peine, travaillant de nos propres mains ; injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous [le] supportons ; ◊ 13 calomniés, nous supplions ; nous sommes devenus comme les balayures du monde [et] le rebut de tous jusqu’à maintenant. ◊ 14 Ce n’est pas pour vous faire honte que j’écris ces choses, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. ◊ 15 Car quand vous auriez dix mille maîtres dans le Christ, vous n’avez cependant pas beaucoup de pères, car moi je vous ai engendrés dans le christ Jésus par l’évangile. ◊ 16 Je vous supplie donc d’être mes imitateurs.
◊ 17 C’est pourquoi je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et qui est fidèle dans le Seigneur ; il vous fera souvenir de mes voies en Christ, selon que j’enseigne partout dans chaque assemblée. ◊ 18 Or quelques-uns se sont enflés d’orgueil, comme si je ne devais pas aller vers vous ; ◊ 19 mais j’irai bientôt vers vous, si le Seigneur le veut, et je connaîtrai, non la parole de ceux qui se sont enflés, mais la puissance. ◊ 20 Car le royaume de Dieu n’est pas en parole, mais en puissance. ◊ 21 Que voulez-vous ? Que j’aille vers vous avec la verge, ou avec amour et un esprit de douceur ?
2 Rois
6 ◊ 1 Et les fils des prophètes dirent à Élisée : Tu vois que le lieu où nous habitons devant toi est trop étroit pour nous. ◊ 2 Allons, s’il te plaît, jusqu’au Jourdain, et nous y prendrons chacun une pièce de bois, et nous y bâtirons un lieu pour y habiter. Et il dit : Allez. ◊ 3 Et l’un d’eux dit : Consens, je te prie, à venir avec tes serviteurs. Et il dit : J’irai. ◊ 4 Et il alla avec eux ; et ils vinrent au Jourdain, et coupèrent des arbres. ◊ 5 Et il arriva, comme l’un d’eux abattait une pièce de bois, que le fer tomba dans l’eau ; et il s’écria et dit : Hélas, mon maître ! il était emprunté ! ◊ 6 Et l’homme de Dieu dit : Où est-il tombé ? Et il lui montra l’endroit ; et [Élisée] coupa un morceau de bois, et l’y jeta, et fit surnager le fer ; ◊ 7 et il dit : Enlève-le. Et il étendit sa main, et le prit.
◊ 8 Or le roi de Syrie faisait la guerre contre Israël ; et il tint conseil avec ses serviteurs, disant : En tel et tel lieu sera mon camp. ◊ 9 Et l’homme de Dieu envoya au roi d’Israël, disant : Garde-toi de passer par ce lieu-là ; car les Syriens y sont descendus. ◊ 10 Et le roi d’Israël envoya au lieu au sujet duquel l’homme de Dieu lui avait parlé et l’avait averti, et il y fut gardé. [Cela eut lieu] non pas une fois, ni deux fois. ◊ 11 Et le cœur du roi de Syrie fut agité à cause de cela ; et il appela ses serviteurs, et leur dit : Ne me déclarerez-vous pas qui d’entre nous est pour le roi d’Israël ? ◊ 12 Et l’un de ses serviteurs [lui] dit : Personne, ô roi, mon seigneur ! mais Élisée, le prophète qui est en Israël, déclare au roi d’Israël les paroles que tu dis dans ta chambre à coucher. ◊ 13 Et il dit : Allez, et voyez où il est, et j’enverrai et je le prendrai. Et on lui rapporta, disant : Le voilà à Dothan. ◊ 14 Et il y envoya des chevaux, et des chars, et de grandes forces ; et ils allèrent de nuit, et environnèrent la ville. ◊ 15 Et celui qui servait l’homme de Dieu se leva de bon matin et sortit : et voici, une armée entourait la ville, et des chevaux, et des chars. Et son jeune homme lui dit : Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? ◊ 16 Et il dit : Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. ◊ 17 Et Élisée pria, et dit : Éternel, je te prie, ouvre ses yeux, afin qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du jeune homme, et il vit : et voici la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. ◊ 18 Et [les Syriens] descendirent vers Élisée ; et il pria l’Éternel, et dit : Je te prie, frappe cette nation de cécité. Et il les frappa de cécité, selon la parole d’Élisée. ◊ 19 Et Élisée leur dit : Ce n’est pas ici le chemin, et ce n’est pas ici la ville ; venez après moi, et je vous mènerai vers l’homme que vous cherchez. Et il les mena à Samarie. ◊ 20 Et il arriva, quand ils furent entrés à Samarie, qu’Élisée dit : Éternel, ouvre les yeux à ces [hommes], afin qu’ils voient. Et l’Éternel ouvrit leurs yeux, et ils virent : et voici, [ils étaient] au milieu de Samarie. ◊ 21 Et le roi d’Israël dit à Élisée, quand il les vit : Frapperai-je, frapperai-je, mon père ? ◊ 22 Et il dit : Tu ne frapperas point ; ceux que tu aurais faits captifs avec ton épée et ton arc, les frapperais-tu ? Mets du pain et de l’eau devant eux ; et qu’ils mangent et boivent, et qu’ils s’en aillent vers leur seigneur. ◊ 23 Et il leur prépara un grand festin, et ils mangèrent et burent ; et il les renvoya, et ils s’en allèrent vers leur seigneur. Et les bandes des Syriens ne revinrent plus dans le pays d’Israël.
◊ 24 Et il arriva, après cela, que Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée, et monta, et assiégea Samarie. ◊ 25 Et il y eut une grande famine dans Samarie ; et voici, ils la serraient de près, jusqu’à ce que la tête d’un âne fut à quatre-vingts [sicles] d’argent, et le quart d’un kab de fiente de pigeon à cinq [sicles] d’argent. ◊ 26 Et il arriva, comme le roi d’Israël passait sur la muraille, qu’une femme lui cria, disant : Sauve-moi, ô roi, mon seigneur ! ◊ 27 Et il dit : Si l’Éternel ne te sauve pas, comment te sauverais-je ? Serait-ce au moyen de l’aire ou de la cuve ? ◊ 28 Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Cette femme-là m’a dit : Donne ton fils, et nous le mangerons aujourd’hui ; et demain nous mangerons mon fils. ◊ 29 Et nous avons bouilli mon fils, et nous l’avons mangé ; et le jour après, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le mangerons. Et elle a caché son fils. ◊ 30 Et aussitôt que le roi entendit les paroles de la femme, il déchira ses vêtements. Et comme il passait sur la muraille, le peuple le vit : et voici, il avait un sac sur sa chair, en dedans. ◊ 31 Et [le roi] dit : Ainsi Dieu me fasse, et ainsi il y ajoute, si la tête d’Élisée, fils de Shaphath, demeure sur lui aujourd’hui !
◊ 32 Et Élisée était assis dans sa maison, et les anciens étaient assis avec lui, et [le roi] envoya un homme devant lui. Avant que le messager arrivât auprès de lui, [Élisée] dit aux anciens : Voyez-vous que ce fils d’un meurtrier envoie pour m’ôter la tête ? Voyez quand le messager entrera ; fermez la porte, et repoussez-le avec la porte : n’est-ce pas le bruit des pieds de son maître après lui ? ◊ 33 Il parlait encore avec eux, quand voici, le messager descendit vers lui. Et [le roi] dit : Voici, ce mal est de par l’Éternel ; pourquoi m’attendrais-je encore à l’Éternel ?
2 Samuel
23 ◊ 1 * Et ce sont ici les dernières paroles de David. David, le fils d’Isaï, a dit, et l’homme haut placé, l’oint du Dieu de Jacob, et le doux psalmiste d’Israël, a dit :
◊ 2 L’Esprit de l’Éternel a parlé en moi, et sa parole a été sur ma langue.
◊ 3 Le Dieu d’Israël a dit, le Rocher d’Israël m’a parlé :
Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu, ◊ 4 et il sera comme la lumière du matin, quand le soleil se lève, un matin sans nuages : par sa clarté l’herbe tendre [germe] de la terre après la pluie.
◊ 5 Quoique ma maison ne soit pas ainsi avec *Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle, à tous égards bien ordonnée et assurée, car c’est là tout mon salut et tout mon plaisir, quoiqu’il ne la fasse pas germer.
◊ 6 Mais [les fils de] Bélial sont tous comme des épines qu’on jette loin, car on ne les prend pas avec la main,
◊ 7 Et l’homme qui les touche se munit d’un fer ou d’un bois de lance ; et ils seront entièrement brûlés par le feu sur le lieu même.
◊ 8 * Ce sont ici les noms des hommes forts qu’avait David : Josheb-Bashébeth, Thacmonite, chef des principaux capitaines ; c’était Adino, l’Etsnite, qui eut le dessus sur huit cents hommes, qu’il tua en une fois.
◊ 9 Et après lui, Éléazar, fils de Dodo, fils d’un Akhokhite ; il était l’un des trois hommes forts qui étaient avec David, lorsqu’ils avaient défié les Philistins qui s’étaient assemblés là pour combattre, et que les hommes d’Israël étaient montés. ◊ 10 Il se leva, et frappa les Philistins, jusqu’à ce que sa main fut lasse et que sa main demeura attachée à l’épée ; et l’Éternel opéra une grande délivrance ce jour-là ; et le peuple revint après [Éléazar], seulement pour piller.
◊ 11 Et après lui, Shamma, fils d’Agué, Hararite : les Philistins s’étaient assemblés en troupe ; et il y avait là une portion de champ pleine de lentilles, et le peuple avait fui devant les Philistins : ◊ 12 et il se plaça au milieu du champ, et le sauva, et frappa les Philistins ; et l’Éternel opéra une grande délivrance.
◊ 13 Et trois des trente chefs descendirent et vinrent au temps de la moisson vers David, dans la caverne d’Adullam, comme une troupe de Philistins était campée dans la vallée des Rephaïm. ◊ 14 Et David était alors dans le lieu fort, et il y avait alors un poste des Philistins à Bethléhem. ◊ 15 Et David convoita, et dit : Qui me fera boire de l’eau du puits de Bethléhem, qui est près de la porte ? ◊ 16 Et les trois hommes forts forcèrent le passage à travers le camp des Philistins, et puisèrent de l’eau du puits de Bethléhem, qui est près de la porte, et la prirent et l’apportèrent à David ; et il ne voulut pas la boire, mais il en fit une libation à l’Éternel. ◊ 17 Et il dit : Loin de moi, Éternel, que je fasse cela ! N’est-ce pas le sang des hommes qui sont allés au péril de leur vie ? Et il ne voulut pas la boire. Ces trois hommes forts firent cela.
◊ 18 Et Abishaï, frère de Joab, fils de Tseruïa, était chef de trois ; il leva sa lance contre trois cents hommes, qu’il tua. Et il eut un nom parmi les trois. ◊ 19 Ne fut-il pas le plus honoré des trois ? Et il fut leur chef ; mais il n’atteignit pas les trois [premiers].
◊ 20 Et Benaïa, fils de Jehoïada, fils d’un homme vaillant, de Kabtseël, grand en exploits, lui, frappa deux lions de Moab ; et il descendit, et frappa le lion dans une fosse, par un jour de neige. ◊ 21 Et c’est lui qui frappa un homme égyptien qui était de grande apparence, et l’Égyptien avait en sa main une lance ; et il descendit vers lui avec un bâton, et arracha la lance de la main de l’Égyptien, et le tua avec sa propre lance. ◊ 22 Voilà ce que fit Benaïa, fils de Jehoïada ; et il eut un nom parmi les trois hommes forts : ◊ 23 il fut plus honoré que les trente, mais il n’atteignit pas les trois [premiers]. Et David lui donna une place dans ses audiences privées.
◊ 24 Asçaël, frère de Joab, était des trente ; Elkhanan, fils de Dodo, de Bethléhem ; ◊ 25 Shamma, le Harodite ; Élika, le Harodite ; ◊ 26 Hélets, le Paltite ; Ira, fils d’Ikkesh, le Thekohite ; ◊ 27 Abiézer, l’Anathothite ; Mebunnaï, le Hushathite ; ◊ 28 Tsalmon, l’Akhokhite ; Maharaï, le Netophathite ; ◊ 29 Héleb, fils de Baana, le Netophathite ; Itthaï, fils de Ribaï, de Guibha des fils de Benjamin ; ◊ 30 Benaïa, le Pirhathonite ; Hiddaï, des torrents de Gaash ; ◊ 31 Abi-Albon, l’Arbathite ; Azmaveth, le Barkhumite ; ◊ 32 Éliakhba, le Shaalbonite ; Bené-Jashen ; Jonathan ; ◊ 33 Shamma, l’Hararite ; Akhiam, fils de Sharar, l’Ararite ; ◊ 34 Éliphéleth, fils d’Akhasbaï, fils d’un Maacathien ; Éliam, fils d’Akhitophel, le Guilonite ; ◊ 35 Hetsraï, le Carmélite ; Paaraï, l’Arbite ; ◊ 36 Jighal, fils de Nathan, de Tsoba ; Bani, le Gadite ; ◊ 37 Tsélek, l’Ammonite ; Nakharaï, le Beérothien, qui portait les armes de Joab, fils de Tseruïa ; ◊ 38 Ira, le Jéthrien ; Gareb, le Jéthrien ; ◊ 39 Urie, le Héthien : en tout, trente-sept.
Exode
14 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Dis aux fils d’Israël qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Tsephon, vis-à-vis, vous camperez près de la mer. ◊ 3 Et le Pharaon dira des fils d’Israël : Ils sont embarrassés dans le pays, le désert les a enfermés. ◊ 4 Et j’endurcirai le cœur du Pharaon, et il les poursuivra : et je serai glorifié dans le Pharaon et en toute son armée ; et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel. Et ils firent ainsi.
◊ 5 Et il fut rapporté au roi d’Égypte que le peuple s’était enfui ; et le cœur du Pharaon et de ses serviteurs fut changé à l’égard du peuple, et ils dirent : Qu’avons-nous fait de laisser aller Israël, pour qu’il ne nous servît plus ? ◊ 6 Et il attela son char, et prit son peuple avec lui. ◊ 7 Et il prit six cents chars d’élite, et tous les chars de l’Égypte, et des capitaines sur tous. ◊ 8 Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il poursuivit les fils d’Israël. Et les fils d’Israël sortaient à main levée. ◊ 9 Et les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars du Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Tsephon.
◊ 10 Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux : et les fils d’Israël eurent une grande peur, et crièrent à l’Éternel ; ◊ 11 et ils dirent à Moïse : Est-ce parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte ? ◊ 12 N’est-ce pas ici la parole que nous te disions en Égypte, disant : Laisse-nous, et nous servirons les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir les Égyptiens que de mourir dans le désert. ◊ 13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. ◊ 14 L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles.
◊ 15 Et l’Éternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux fils d’Israël, et qu’ils marchent. ◊ 16 Et toi, lève ta verge, et étends ta main sur la mer, et fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à sec. ◊ 17 Et moi, voici, j’endurcirai le cœur des Égyptiens, et ils entreront après eux ; et je me glorifierai dans le Pharaon et en toute son armée, en ses chars et en ses cavaliers ; ◊ 18 et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel, quand je serai glorifié dans le Pharaon, en ses chars et en ses cavaliers. ◊ 19 Et l’Ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit, et s’en alla derrière eux ; et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux ; ◊ 20 et elle vint entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les uns] une nuée et des ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et l’un n’approcha pas de l’autre de toute la nuit. ◊ 21 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et l’Éternel fit aller la mer toute la nuit par un fort vent d’orient, et mit la mer à sec, et les eaux se fendirent ; ◊ 22 et les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec ; et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 23 Et les Égyptiens les poursuivirent, et entrèrent après eux, tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers, au milieu de la mer. ◊ 24 Et il arriva, sur la veille du matin, que l’Éternel, dans la colonne de feu et de nuée, regarda l’armée des Égyptiens, et mit en désordre l’armée des Égyptiens. ◊ 25 Et il ôta les roues de leurs chars, et fit qu’on les menait difficilement. Et les Égyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour eux contre les Égyptiens.
◊ 26 Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et les eaux retourneront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. ◊ 27 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens s’enfuirent à sa rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. ◊ 28 Et les eaux retournèrent et couvrirent les chars et les cavaliers de toute l’armée du Pharaon qui était entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un seul. ◊ 29 Et les fils d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 30 Et l’Éternel délivra en ce jour-là Israël de la main des Égyptiens, et Israël vit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer. ◊ 31 Et Israël vit la grande puissance que l’Éternel avait déployée contre les Égyptiens ; et le peuple craignit l’Éternel, et ils crurent à l’Éternel, et à Moïse son serviteur.
Psaumes
Louez Jah.
106 ◊ 1 Célébrez l’Éternel ! Car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours.
◊ 2 Qui dira les actes puissants de l’Éternel ? Qui fera entendre toute sa louange ?
◊ 3 Bienheureux ceux qui gardent le juste jugement, qui pratiquent la justice en tout temps !
◊ 4 Souviens-toi de moi, Éternel ! selon [ta] faveur envers ton peuple ; visite-moi par ton salut.
◊ 5 Afin que je voie le bien de tes élus, que je me réjouisse de la joie de ta nation, [et] que je me glorifie avec ton héritage.
◊ 6 * Nous avons péché avec nos pères ; nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment.
◊ 7 Nos pères, en Égypte, n’ont pas été attentifs à tes merveilles ; ils ne se sont pas souvenus de la multitude de tes bontés ; mais ils ont été rebelles, près de la mer, à la mer Rouge.
◊ 8 Cependant il les sauva à cause de son nom, afin de donner à connaître sa puissance.
◊ 9 Et il tança la mer Rouge, et elle sécha ; et il les fit marcher par les abîmes comme par un désert.
◊ 10 Et il les sauva de la main de celui qui les haïssait, et les racheta de la main de l’ennemi.
◊ 11 Et les eaux couvrirent leurs oppresseurs : il n’en resta pas un seul.
◊ 12 Alors ils crurent à ses paroles, ils chantèrent sa louange.
◊ 13 * Ils oublièrent vite ses œuvres, ils ne s’attendirent point à son conseil.
◊ 14 Et ils furent remplis de convoitise dans le désert, et ils tentèrent *Dieu dans le lieu désolé ;
◊ 15 Et il leur donna ce qu’ils avaient demandé, mais il envoya la consomption dans leurs âmes.
◊ 16 Ils furent jaloux de Moïse dans le camp, [et] d’Aaron, le saint de l’Éternel :
◊ 17 La terre s’ouvrit, et engloutit Dathan, et couvrit l’assemblée d’Abiram ;
◊ 18 Et un feu s’alluma dans leur assemblée, une flamme consuma les méchants.
◊ 19 * Ils firent un veau en Horeb, et se prosternèrent devant une image de fonte ;
◊ 20 Et ils changèrent leur gloire en la figure d’un bœuf qui mange l’herbe.
◊ 21 Ils oublièrent *Dieu, leur sauveur, qui avait fait de grandes choses en Égypte,
◊ 22 Des choses merveilleuses dans le pays de Cham, des choses terribles près de la mer Rouge.
◊ 23 Et il dit qu’il les eût détruits, — si Moïse, son élu, ne s’était pas tenu à la brèche devant lui, pour détourner sa fureur de sorte qu’il ne les détruisît pas.
◊ 24 * Et ils méprisèrent le pays désirable ; ils ne crurent point à sa parole ;
◊ 25 Et ils murmurèrent dans leurs tentes, ils n’écoutèrent pas la voix de l’Éternel.
◊ 26 Et il jura à leur sujet qu’il les ferait tomber dans le désert,
◊ 27 Et qu’il ferait tomber leur semence parmi les nations, et les disperserait par les pays.
◊ 28 * Et ils s’attachèrent à Baal-Péor, et mangèrent des sacrifices des morts ;
◊ 29 Et ils provoquèrent [Dieu] par leurs œuvres, et une peste éclata parmi eux.
◊ 30 Alors Phinées se leva, et exécuta le jugement, et la peste fut arrêtée ;
◊ 31 Et cela lui a été compté à justice, de génération en génération, pour toujours.
◊ 32 * Et ils l’irritèrent aux eaux de Meriba, et il en arriva du mal à Moïse à cause d’eux ;
◊ 33 Car ils chagrinèrent son esprit, de sorte qu’il parla légèrement de ses lèvres.
◊ 34 * Ils ne détruisirent point les peuples, comme l’Éternel leur avait dit ;
◊ 35 Mais ils se mêlèrent parmi les nations, et ils apprirent leurs œuvres ;
◊ 36 Et ils servirent leurs idoles, et elles leur furent en piège ;
◊ 37 Et ils sacrifièrent leurs fils et leurs filles aux démons,
◊ 38 Et versèrent le sang innocent, le sang de leurs fils et de leurs filles, qu’ils sacrifièrent aux idoles de Canaan ; et le pays fut profané par le sang.
◊ 39 Et ils se rendirent impurs par leurs œuvres, et se prostituèrent par leurs pratiques.
◊ 40 * Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre son peuple, et il abhorra son héritage ;
◊ 41 Et il les livra en la main des nations ; et ceux qui les haïssaient dominèrent sur eux ;
◊ 42 Et leurs ennemis les opprimèrent, et ils furent humiliés sous leur main.
◊ 43 Maintes fois il les délivra ; mais ils le chagrinèrent par leur conseil, et ils déchurent par leur iniquité.
◊ 44 Il les regarda dans leur détresse, quand il entendit leur cri,
◊ 45 Et il se souvint en leur faveur de son alliance, et se repentit selon la multitude de ses bontés ;
◊ 46 Et il leur fit trouver compassion auprès de tous ceux qui les avaient emmenés captifs.
◊ 47 * Sauve-nous, Éternel, notre Dieu ! et rassemble-nous d’entre les nations, afin que nous célébrions ton saint nom, et que nous nous glorifiions de ta louange.
◊ 48 Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de l’éternité jusqu’en éternité ! et que tout le peuple dise : Amen ! Louez Jah !
Philippiens
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Romains
1 ◊ 1 Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu ◊ 2 (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), ◊ 3 touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, ◊ 4 déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, ◊ 5 par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, ◊ 6 parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, ◊ 7 — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 8 Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. ◊ 9 Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, ◊ 10 demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. ◊ 11 Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, ◊ 12 c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. ◊ 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. ◊ 14 Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ◊ 15 ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.
◊ 16 Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. ◊ 17 Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».
◊ 18 Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité : ◊ 19 parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; ◊ 20 car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : ◊ 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : ◊ 22 se disant sages, ils sont devenus fous, ◊ 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. ◊ 24 C’est pourquoi Dieu les a aussi livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : ◊ 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement. Amen ! ◊ 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; ◊ 27 et les hommes aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. ◊ 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, ◊ 29 étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, ◊ 30 — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, ◊ 31 sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, ◊ 32 [et] qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent.
Psaumes
Psaume. Cantique pour le jour du sabbat.
92 ◊ 1 Il est bon de célébrer l’Éternel, et de chanter des cantiques à [la gloire de] ton nom, ô Très-haut !
◊ 2 D’annoncer le matin ta bonté, et ta fidélité dans les nuits,
◊ 3 Sur l’instrument à dix cordes, et sur le luth, et sur le higgaïon avec la harpe.
◊ 4 Car, ô Éternel ! tu m’as réjoui par tes actes ; je chanterai de joie à cause des œuvres de tes mains.
◊ 5 * Éternel ! que tes œuvres sont grandes ! Tes pensées sont très profondes :
◊ 6 L’homme stupide ne le connaît pas, et l’insensé ne le comprend pas.
◊ 7 Quand les méchants poussent comme l’herbe et que tous les ouvriers d’iniquité fleurissent, c’est pour être détruits à perpétuité.
◊ 8 Mais toi, Éternel ! tu es haut élevé pour toujours.
◊ 9 Car voici, tes ennemis, ô Éternel ! car voici, tes ennemis périront, tous les ouvriers d’iniquité seront dispersés.
◊ 10 Mais tu élèveras ma corne comme celle du buffle ; je serai oint d’une huile fraîche.
◊ 11 Et mon œil verra [son plaisir] en mes ennemis, et mes oreilles se repaîtront du sort des méchants qui s’élèvent contre moi.
◊ 12 Le juste poussera comme le palmier, il croîtra comme le cèdre dans le Liban.
◊ 13 Ceux qui sont plantés dans la maison de l’Éternel fleuriront dans les parvis de notre Dieu.
◊ 14 Ils porteront des fruits encore dans la blanche vieillesse, ils seront pleins de sève, et verdoyants,
◊ 15 Afin d’annoncer que l’Éternel est droit. Il est mon rocher, et il n’y a point d’injustice en lui.
Apocalypse
3 ◊ 1 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Sardes, écris : Voici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles :
Je connais tes œuvres, — que tu as le nom de vivre, et tu es mort. ◊ 2 Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui s’en va mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. ◊ 3 Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, je viendrai [sur toi] comme un voleur, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai sur toi. ◊ 4 Toutefois tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec moi en [vêtements] blancs, car ils en sont dignes.
◊ 5 Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
◊ 6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 7 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Philadelphie, écris : Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul n’ouvrira :
◊ 8 Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom. ◊ 9 Voici, je donne [de ceux] de la synagogue de Satan qui se disent être Juifs, — et ils ne le sont pas, mais ils mentent ; voici, je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t’ai aimé. ◊ 10 Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. ◊ 11 Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
◊ 12 Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom.
◊ 13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 14 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu :
◊ 15 Je connais tes œuvres, — que tu n’es ni froid ni bouillant. Je voudrais que tu fusses ou froid ou bouillant ! ◊ 16 Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. ◊ 17 Parce que tu dis : Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et que tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu : ◊ 18 je te conseille d’acheter de moi de l’or passé au feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. ◊ 19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. ◊ 20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi.
◊ 21 Celui qui vaincra, — je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.
◊ 22 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
2 Corinthiens
12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.
1 Samuel
15 ◊ 1 * Et Samuel dit à Saül : L’Éternel m’a envoyé pour t’oindre comme roi sur son peuple, sur Israël ; et maintenant, écoute la voix des paroles de l’Éternel. ◊ 2 Ainsi dit l’Éternel des armées : J’ai considéré ce qu’Amalek a fait à Israël, comment il se plaça contre lui sur le chemin quand il montait d’Égypte. ◊ 3 Va maintenant, et frappe Amalek, et vous détruirez entièrement tout ce qui est à lui, et tu ne l’épargneras pas, mais tu feras mourir les hommes et les femmes, les enfants et ceux qui tètent, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes. ◊ 4 Et Saül convoqua le peuple et le dénombra à Telaïm, deux cent mille hommes de pied, et dix mille hommes de Juda. ◊ 5 Et Saül vint jusqu’à la ville d’Amalek, et il plaça une embuscade dans la vallée. ◊ 6 Et Saül dit aux Kéniens : Allez, retirez-vous, descendez du milieu des Amalékites, de peur que je ne te détruise avec eux ; car toi, tu usas de bonté envers tous les fils d’Israël lorsqu’ils montèrent d’Égypte. Et le Kénien se retira du milieu d’Amalek. ◊ 7 Et Saül frappa Amalek depuis Havila en allant vers Shur, qui est en face de l’Égypte. ◊ 8 Et il prit vivant Agag, roi d’Amalek, et détruisit entièrement tout le peuple par le tranchant de l’épée. ◊ 9 Et Saül et le peuple épargnèrent Agag, et le meilleur du menu et du gros bétail, et les bêtes de la seconde portée, et les agneaux, et tout ce qui était bon, et ils ne voulurent pas les détruire entièrement ; mais tout ce qui était misérable et chétif, cela ils le détruisirent entièrement.
◊ 10 Et la parole de l’Éternel vint à Samuel, disant : ◊ 11 Je me repens d’avoir établi Saül pour roi ; car il s’est détourné de moi et n’a point exécuté mes paroles. Et Samuel fut fort attristé, et il cria à l’Éternel toute la nuit. ◊ 12 Et Samuel se leva de bonne heure pour aller le matin à la rencontre de Saül. Et on rapporta à Samuel, disant : Saül est allé à Carmel ; et voici, il s’est érigé un trophée, et il s’est tourné ailleurs, et a passé plus loin, et est descendu à Guilgal. ◊ 13 Et Samuel vint vers Saül, et Saül lui dit : Béni sois-tu de l’Éternel ! j’ai exécuté la parole de l’Éternel. ◊ 14 Et Samuel dit : Quel est donc ce bêlement de brebis à mes oreilles, et ce beuglement de bœufs que j’entends ? ◊ 15 Et Saül dit : Ils les ont amenés des Amalékites, car le peuple a épargné le meilleur du menu et du gros bétail, pour sacrifier à l’Éternel, ton Dieu ; et le reste, nous l’avons détruit entièrement. ◊ 16 Et Samuel dit à Saül : Arrête, et je te déclarerai ce que l’Éternel m’a dit cette nuit. Et il lui dit : Parle.
◊ 17 Et Samuel dit : N’est-ce pas, quand tu étais petit à tes propres yeux, tu es devenu chef des tribus d’Israël, et l’Éternel t’a oint pour roi sur Israël ? ◊ 18 Et l’Éternel t’avait envoyé par un chemin, et t’avait dit : Va et détruis entièrement ces pécheurs, les Amalékites, et fais-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils soient consumés. ◊ 19 Et pourquoi n’as-tu pas écouté la voix de l’Éternel, et t’es-tu jeté sur le butin, et as-tu fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ? ◊ 20 Et Saül dit à Samuel : J’ai écouté la voix de l’Éternel, et je suis allé par le chemin par lequel l’Éternel m’a envoyé ; et j’ai amené Agag, roi d’Amalek, et j’ai entièrement détruit Amalek. ◊ 21 Et le peuple a pris, dans le butin, du menu et du gros bétail, comme prémices de ce qui était voué à l’exécration, pour sacrifier à l’Éternel, ton Dieu, à Guilgal. ◊ 22 Et Samuel dit : L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers ; ◊ 23 car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie et des théraphim. Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, il t’a aussi rejeté comme roi.
◊ 24 Et Saül dit à Samuel : J’ai péché, car j’ai transgressé le commandement de l’Éternel et tes paroles, car j’ai craint le peuple et j’ai écouté leur voix. ◊ 25 Et maintenant, pardonne, je te prie, mon péché, et retourne-t’en avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel. ◊ 26 Et Samuel dit à Saül : Je ne retournerai point avec toi ; car tu as rejeté la parole de l’Éternel, et l’Éternel t’a rejeté pour que tu ne sois plus roi sur Israël. ◊ 27 Et Samuel se tourna pour s’en aller, et [Saül] saisit le pan de sa robe, qui se déchira. ◊ 28 Et Samuel lui dit : L’Éternel a déchiré aujourd’hui la royauté d’Israël de dessus toi, et l’a donnée à ton prochain, qui est meilleur que toi. ◊ 29 Et aussi, la sûre Confiance d’Israël ne ment point et ne se repent point ; car il n’est pas un homme pour se repentir. ◊ 30 Et [Saül] dit : J’ai péché ; honore-moi maintenant, je te prie, en la présence des anciens de mon peuple et en la présence d’Israël, et retourne-t’en avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel, ton Dieu. ◊ 31 Et Samuel retourna après Saül, et Saül se prosterna devant l’Éternel.
◊ 32 Et Samuel dit : Amenez-moi Agag, roi d’Amalek. Et Agag vint à lui gaiement ; et Agag disait : Certainement l’amertume de la mort est passée. ◊ 33 Et Samuel dit : Comme ton épée a privé d’enfants les femmes, de même, entre les femmes, ta mère sera privée d’enfants. Et Samuel mit Agag en pièces devant l’Éternel, à Guilgal. ◊ 34 Et Samuel s’en alla à Rama ; et Saül monta à sa maison, à Guibha de Saül. ◊ 35 Et Samuel ne vit plus Saül jusqu’au jour de sa mort, car Samuel menait deuil sur Saül, parce que l’Éternel s’était repenti d’avoir établi Saül roi sur Israël.
2 Chroniques
32 ◊ 1 * Après ces choses et cette fidélité, Sankhérib, roi d’Assyrie, vint et entra en Judée, et campa contre les villes fortes, et il pensait en forcer l’entrée. ◊ 2 Et quand Ézéchias vit que Sankhérib venait, et qu’il se dirigeait contre Jérusalem pour lui faire la guerre, ◊ 3 il tint conseil avec ses chefs et ses hommes forts pour arrêter les eaux des sources qui étaient en dehors de la ville ; et ils lui aidèrent. ◊ 4 Et un grand peuple se rassembla, et ils bouchèrent toutes les sources et le torrent qui débordait, disant : Pourquoi les rois d’Assyrie viendraient-ils et trouveraient-ils des eaux abondantes ? ◊ 5 Et il s’encouragea, et bâtit toute la muraille où il y avait des brèches, et l’éleva jusqu’aux tours, et [bâtit] une autre muraille en dehors ; et il fortifia Millo [dans] la ville de David, et fit beaucoup de javelines et de boucliers. ◊ 6 Et il établit des chefs de guerre sur le peuple, et les rassembla auprès de lui sur la place de la porte de la ville, et parla à leur cœur, disant : ◊ 7 Fortifiez-vous et soyez fermes ; ne craignez point et ne soyez point effrayés devant le roi d’Assyrie et à cause de toute la multitude qui est avec lui ; car avec nous il y a plus qu’avec lui : ◊ 8 avec lui est un bras de chair, mais avec nous est l’Éternel, notre Dieu, pour nous aider et pour combattre nos combats. Et le peuple s’appuya sur les paroles d’Ézéchias, roi de Juda.
◊ 9 Après cela, Sankhérib, roi d’Assyrie, étant encore devant Lakis et ayant avec lui toutes ses forces, envoya ses serviteurs à Jérusalem vers Ézéchias, roi de Juda, et vers tous ceux de Juda qui étaient à Jérusalem, disant : ◊ 10 Ainsi dit Sankhérib, roi d’Assyrie : En quoi vous confiez-vous, que vous demeuriez assiégés dans Jérusalem ? ◊ 11 Ézéchias ne vous incite-t-il pas, pour vous livrer à la mort par la faim et par la soif, en disant : L’Éternel, notre Dieu, nous délivrera de la main du roi d’Assyrie ? ◊ 12 N’est-ce pas cet Ézéchias qui a ôté ses hauts lieux et ses autels, et qui a parlé à Juda et à Jérusalem, disant : Vous vous prosternerez devant [ce] seul autel, et sur lui vous ferez fumer l’encens ? ◊ 13 Ne savez-vous pas ce que j’ai fait, moi, et aussi mes pères, à tous les peuples des pays ? Les dieux des nations des pays ont-ils bien pu délivrer leur pays de ma main ? ◊ 14 Lequel d’entre tous les dieux de ces nations que mes pères ont détruites, a pu délivrer son peuple de ma main, pour que votre Dieu puisse vous délivrer de ma main ? ◊ 15 Et maintenant, qu’Ézéchias ne vous trompe pas, et qu’il ne vous séduise pas de cette manière, et ne le croyez pas ; car aucun dieu d’aucune nation ni d’aucun royaume n’a pu délivrer son peuple de ma main ni de la main de mes pères ; combien moins votre Dieu vous délivrera-t-il de ma main !
◊ 16 Et ses serviteurs parlèrent encore contre l’Éternel, le [vrai] Dieu, et contre Ézéchias, son serviteur. ◊ 17 Et il écrivit une lettre pour outrager l’Éternel, le Dieu d’Israël, et pour parler contre lui, disant : De même que les dieux des nations des pays n’ont pas délivré leur peuple de ma main, de même le Dieu d’Ézéchias ne délivrera pas son peuple de ma main. ◊ 18 Et ils crièrent à haute voix, en [langue] judaïque, au peuple de Jérusalem qui était sur la muraille, pour leur faire peur et les épouvanter, afin de prendre la ville ; ◊ 19 et ils parlèrent du Dieu de Jérusalem comme des dieux des peuples de la terre, ouvrage de mains d’homme. ◊ 20 Et le roi Ézéchias et Ésaïe, le prophète, fils d’Amots, prièrent à ce sujet, et ils crièrent au ciel. ◊ 21 Et l’Éternel envoya un ange qui extermina tous les hommes forts et vaillants, et les princes, et les capitaines, dans le camp du roi d’Assyrie ; et il s’en retourna, la honte au visage, dans son pays ; et comme il entrait dans la maison de son dieu, ceux qui étaient sortis de ses entrailles le firent tomber là par l’épée. ◊ 22 Et l’Éternel sauva Ézéchias et les habitants de Jérusalem de la main de Sankhérib, roi d’Assyrie, et de la main de tous, et les protégea tout à l’entour. ◊ 23 Et beaucoup de gens apportèrent des offrandes à l’Éternel à Jérusalem, et des choses précieuses à Ézéchias, roi de Juda ; et après cela, il fut élevé aux yeux de toutes les nations.
◊ 24 En ces jours-là, Ézéchias fut malade à la mort ; et il pria l’Éternel, et [l’Éternel] lui parla, et lui donna un signe. ◊ 25 Mais Ézéchias ne rendit pas en raison du bienfait qu’il avait reçu ; car son cœur s’éleva, et il y eut de la colère contre lui et contre Juda et Jérusalem. ◊ 26 Et Ézéchias s’humilia de ce que son cœur s’était élevé, lui et les habitants de Jérusalem ; et la colère de l’Éternel ne vint pas sur eux pendant les jours d’Ézéchias.
◊ 27 Et Ézéchias eut de très grandes richesses et une très grande gloire ; et il se fit des trésoreries pour l’argent, et l’or, et les pierres précieuses, et les aromates, et les boucliers, et pour toute sorte d’objets d’agrément, ◊ 28 et des magasins pour les produits en blé, en moût, et en huile, et des stalles pour toute espèce de bétail, et [il se procura] des troupeaux pour les stalles ; ◊ 29 et il se bâtit des villes, et il eut des troupeaux de menu et de gros bétail en abondance ; car Dieu lui donna de fort grands biens. ◊ 30 Et ce fut lui, Ézéchias, qui boucha l’issue supérieure des eaux de Guihon, et les conduisit sous [le sol], à l’occident de la ville de David. Et Ézéchias prospéra dans tout ce qu’il fit. ◊ 31 Mais cependant, lors de l’ambassade que les chefs de Babylone envoyèrent vers lui pour s’informer du miracle qui avait été [opéré] dans le pays, Dieu l’abandonna pour l’éprouver, afin qu’il connût tout ce qui était dans son cœur.
◊ 32 Et le reste des actes d’Ézéchias, et ses actions pieuses, voici, ils sont écrits dans la vision d’Ésaïe, le prophète, fils d’Amots, dans le livre des rois de Juda et d’Israël. ◊ 33 Et Ézéchias s’endormit avec ses pères, et on l’enterra à l’endroit le plus élevé des sépulcres des fils de David ; et tout Juda et les habitants de Jérusalem lui rendirent honneur à sa mort ; et Manassé, son fils, régna à sa place.
2 Chroniques
30 ◊ 1 Et Ézéchias envoya vers tout Israël et Juda, et il écrivit aussi des lettres à Éphraïm et à Manassé, pour qu’ils vinssent à la maison de l’Éternel, à Jérusalem, pour faire la Pâque à l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 2 Et le roi, et ses chefs, et toute la congrégation à Jérusalem, tinrent conseil pour faire la Pâque au second mois ; ◊ 3 car ils ne pouvaient la faire en ce temps-là, car les sacrificateurs ne s’étaient pas sanctifiés en nombre suffisant, et le peuple n’avait pas été rassemblé à Jérusalem. ◊ 4 Et la chose fut agréable aux yeux du roi et de toute la congrégation ; ◊ 5 et ils déterminèrent de faire passer une proclamation par tout Israël depuis Beër-Shéba jusqu’à Dan, pour qu’on vînt faire la Pâque à l’Éternel, le Dieu d’Israël, à Jérusalem ; car depuis longtemps ils ne l’avaient pas faite comme il est écrit. ◊ 6 Et les courriers allèrent avec les lettres de la main du roi et de ses chefs par tout Israël et Juda, et selon le commandement du roi, en disant : Fils d’Israël, retournez à l’Éternel, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, et il reviendra au reste d’entre vous qui est échappé à la main des rois d’Assyrie. ◊ 7 Et ne soyez pas comme vos pères et comme vos frères, qui ont péché contre l’Éternel, le Dieu de leurs pères, et il les a livrés à la destruction, comme vous le voyez. ◊ 8 Maintenant ne roidissez pas votre cou, comme vos pères ; donnez la main à l’Éternel, et venez à son sanctuaire qu’il a sanctifié pour toujours, et servez l’Éternel, votre Dieu, afin que l’ardeur de sa colère se détourne de vous. ◊ 9 Car si vous retournez à l’Éternel, vos frères et vos fils trouveront miséricorde devant ceux qui les ont emmenés captifs, et ils reviendront dans ce pays ; car l’Éternel, votre Dieu, fait grâce et est miséricordieux, et il ne détournera pas sa face de vous, si vous revenez à lui.
◊ 10 Et les courriers passaient de ville en ville, dans le pays d’Éphraïm et de Manassé, et jusqu’à Zabulon ; et on se riait et on se raillait d’eux. ◊ 11 Toutefois des hommes d’Aser, et de Manassé, et de Zabulon, s’humilièrent et vinrent à Jérusalem. ◊ 12 La main de Dieu fut aussi sur Juda, pour leur donner un même cœur pour exécuter le commandement du roi et des chefs, selon la parole de l’Éternel. ◊ 13 Et il s’assembla à Jérusalem une grande multitude de peuple pour célébrer la fête des pains sans levain au second mois, une très grande congrégation. ◊ 14 Et ils se levèrent, et ôtèrent les autels qui étaient dans Jérusalem ; et ils ôtèrent tous les autels à encens, et les jetèrent dans le torrent du Cédron.
◊ 15 Et on égorgea la pâque le quatorzième [jour] du second mois ; et les sacrificateurs et les lévites avaient eu honte et s’étaient sanctifiés ; et ils amenèrent des holocaustes dans la maison de l’Éternel. ◊ 16 Et ils se tinrent à leur place, selon leur ordonnance, selon la loi de Moïse, homme de Dieu, les sacrificateurs faisant aspersion du sang, [le recevant] des mains des lévites. ◊ 17 Car il y avait une grande partie de la congrégation qui ne s’était pas sanctifiée ; et les lévites eurent la charge d’égorger les pâques pour tous ceux qui n’étaient pas purs, afin de les sanctifier à l’Éternel. ◊ 18 Car une grande partie du peuple, beaucoup de ceux d’Éphraïm, et de Manassé, et d’Issacar, et de Zabulon, ne s’étaient pas purifiés, et ils mangèrent la pâque, non comme il est écrit ; mais Ézéchias pria pour eux, disant : ◊ 19 Que l’Éternel, qui est bon, pardonne à tous ceux qui ont appliqué leur cœur à rechercher Dieu, l’Éternel, le Dieu de leurs pères, bien que ce ne soit pas conformément à la purification du sanctuaire. ◊ 20 Et l’Éternel écouta Ézéchias, et guérit le peuple.
◊ 21 Et les fils d’Israël qui se trouvèrent à Jérusalem célébrèrent la fête des pains sans levain pendant sept jours, avec une grande joie ; et les lévites et les sacrificateurs louaient l’Éternel, jour après jour, avec les instruments de la louange de l’Éternel. ◊ 22 Et Ézéchias parla au cœur de tous les lévites qui étaient entendus dans la bonne connaissance à l’égard de l’Éternel ; et ils mangèrent pendant les sept jours les offrandes de la fête, sacrifiant des sacrifices de prospérités et exaltant l’Éternel, le Dieu de leurs pères.
◊ 23 Et toute la congrégation résolut de célébrer encore sept jours ; et ils célébrèrent les sept jours avec joie. ◊ 24 Car Ézéchias, roi de Juda, donna à la congrégation mille taureaux et sept mille moutons ; et les chefs donnèrent à la congrégation mille taureaux et dix mille moutons ; et des sacrificateurs, en grand nombre, se sanctifièrent. ◊ 25 Et toute la congrégation de Juda se réjouit, et les sacrificateurs et les lévites, et toute la congrégation qui était venue d’Israël, et les étrangers qui étaient venus du pays d’Israël, et ceux qui habitaient en Juda. ◊ 26 Et il y eut une grande joie à Jérusalem ; car depuis les jours de Salomon, fils de David, roi d’Israël, rien de semblable [n’avait eu lieu] à Jérusalem. ◊ 27 Et les sacrificateurs, les Lévites, se levèrent et bénirent le peuple ; et leur voix fut écoutée, et leur prière parvint à sa demeure sainte dans les cieux.
2 Chroniques
31 ◊ 1 Et lorsque tout cela fut terminé, tous ceux d’Israël qui se trouvèrent [là], s’en allèrent par les villes de Juda, et brisèrent les statues, et abattirent les ashères, et démolirent les hauts lieux et les autels dans tout Juda et Benjamin, et en Éphraïm et Manassé, jusqu’à ce qu’ils eussent tout détruit ; et tous les fils d’Israël retournèrent dans leurs villes, chacun dans sa possession.
◊ 2 Et Ézéchias établit les classes des sacrificateurs et des lévites, selon leurs classes, chacun selon son service, tant sacrificateurs que lévites, pour les holocaustes et pour les sacrifices de prospérités, pour faire le service et pour rendre grâces et pour louer aux portes des parvis de l’Éternel. ◊ 3 Et [il établit] que la portion du roi [serait prise] sur ses biens, pour les holocaustes : pour les holocaustes du matin et du soir, et pour les holocaustes des sabbats et des nouvelles lunes et des fêtes solennelles, comme il est écrit dans la loi de l’Éternel. ◊ 4 Et il dit au peuple, aux habitants de Jérusalem, de donner la portion des sacrificateurs et des lévites, afin qu’ils s’attachassent à la loi de l’Éternel. ◊ 5 Et quand la parole [du roi] se répandit, les fils d’Israël apportèrent en grande quantité les prémices du blé, du moût, et de l’huile, et du miel, et de tous les produits des champs ; et ils apportèrent la dîme de tout, en abondance. ◊ 6 Et les fils d’Israël et de Juda, qui habitaient dans les villes de Juda, eux aussi apportèrent la dîme du gros bétail et du menu bétail, et la dîme des choses saintes, qui étaient consacrées à l’Éternel, leur Dieu, et ils les mirent par monceaux. ◊ 7 Au troisième mois, ils commencèrent de faire les monceaux, et au septième mois ils achevèrent. ◊ 8 Et Ézéchias et les chefs vinrent et virent les monceaux, et ils bénirent l’Éternel et son peuple Israël. ◊ 9 Et Ézéchias s’informa auprès des sacrificateurs et des lévites au sujet des monceaux. ◊ 10 Et Azaria, le principal sacrificateur, qui était de la maison de Tsadok, lui parla, et dit : Depuis qu’on a commencé d’apporter l’offrande dans la maison de l’Éternel, on a mangé et on a été rassasié, et il en est resté en abondance ; car l’Éternel a béni son peuple ; et ce qui reste, c’est cette grande quantité. ◊ 11 Et Ézéchias dit qu’on préparât des chambres dans la maison de l’Éternel ; et on les prépara ; ◊ 12 et on apporta fidèlement l’offrande, et la dîme, et les choses saintes ; et Conania, le lévite, en eut la surintendance, et Shimhi, son frère, en second ; ◊ 13 et Jekhiel, et Azazia, et Nakhath, et Asçaël, et Jerimoth, et Jozabad, et Éliel, et Jismakia, et Makhath, et Benaïa, étaient intendants sous l’autorité de Conania et de Shimhi, son frère, par l’ordre du roi Ézéchias, et d’Azaria, prince de la maison de Dieu.
◊ 14 Et Koré, fils de Jimna, le lévite, qui était portier vers le levant, [était préposé] sur les offrandes volontaires [faites] à Dieu, pour distribuer l’offrande de l’Éternel et les choses très saintes ; ◊ 15 et il avait sous ses ordres Éden, et Minjamin, et Jéshua, et Shemahia, Amaria et Shecania, dans les villes des sacrificateurs, pour faire les distributions avec fidélité à leurs frères, selon leurs classes, au grand comme au petit, ◊ 16 outre ceux qui étaient enregistrés comme mâles dans les généalogies, depuis l’âge de trois ans et au-dessus, à chacun de ceux qui entraient dans la maison de l’Éternel, chaque jour pour l’affaire du jour, pour servir dans leurs charges, selon leurs classes ; ◊ 17 et aux sacrificateurs enregistrés selon leurs maisons de pères, et aux lévites, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, dans leurs charges, selon leurs classes ; ◊ 18 et à tous leurs petits enfants, leurs femmes, et leurs fils, et leurs filles, — toute la congrégation enregistrée ; car, dans leur fidélité, ils se sanctifiaient pour être saints. ◊ 19 Et pour les fils d’Aaron, les sacrificateurs, qui étaient dans la campagne, [répandus] dans les banlieues de leurs villes, il y avait dans chaque ville des hommes désignés par leur nom pour distribuer les portions à tous les mâles parmi les sacrificateurs, et à tous ceux qui étaient enregistrés parmi les lévites.
◊ 20 Et Ézéchias fit ainsi dans tout Juda. Et il fit ce qui est bon, et droit, et vrai, devant l’Éternel, son Dieu. ◊ 21 Et dans toute œuvre qu’il entreprit, dans le service de la maison de Dieu et dans la loi et dans les commandements, pour rechercher son Dieu, il agit de tout son cœur, et prospéra.
Exode
23 ◊ 1 Tu ne feras pas courir de faux bruits. Tu ne donneras pas la main au méchant, pour être un témoin inique. ◊ 2 Tu n’iras pas après la foule, pour mal faire ; et tu ne répondras pas dans un procès en penchant du côté de la foule, pour faire fléchir [le jugement]. ◊ 3 Et tu ne favoriseras pas le pauvre dans son procès.
◊ 4 Si tu rencontres le bœuf de ton ennemi, ou son âne, égaré, tu ne manqueras pas de le lui ramener. ◊ 5 Si tu vois l’âne de celui qui te hait couché sous son fardeau, tu te garderas de l’abandonner ; tu ne manqueras pas de le délier avec lui.
◊ 6 Tu ne feras pas fléchir le jugement de ton indigent dans son procès. ◊ 7 Tu t’éloigneras de la parole de mensonge, et tu ne tueras pas l’innocent et le juste ; car je ne justifierai pas le méchant. ◊ 8 Et tu ne recevras pas de présent ; car le présent aveugle ceux qui voient clair, et pervertit les paroles des justes. ◊ 9 Tu n’opprimeras pas l’étranger ; car vous savez ce qu’est le cœur d’un étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte.
◊ 10 Pendant six années tu sèmeras ta terre, et tu en recueilleras le rapport ; ◊ 11 et la septième, tu la laisseras en jachère, et tu la laisseras inculte, et les indigents de ton peuple en mangeront, et ce qu’ils laisseront de reste, les bêtes des champs le mangeront. Tu en feras de même pour ta vigne et pour ton olivier. ◊ 12 — Six jours tu feras ton ouvrage, et le septième jour tu te reposeras, afin que ton bœuf et ton âne aient du repos, et que le fils de ta servante et l’étranger respirent. ◊ 13 Vous prendrez garde à tout ce que je vous ai dit ; et vous ne mentionnerez pas le nom d’autres dieux ; on ne l’entendra point de ta bouche.
◊ 14 Trois fois l’an tu me célébreras une fête. ◊ 15 — Tu garderas la fête des pains sans levain ; pendant sept jours, au temps fixé du mois d’Abib, tu mangeras des pains sans levain, comme je t’ai commandé, car en ce [mois] tu es sorti d’Égypte ; et on ne paraîtra pas à vide devant ma face ; ◊ 16 — et la fête de la moisson des premiers fruits de tes travaux, de ce que tu auras semé dans le champ ; — et la fête de la récolte, à la fin de l’année, quand tu recueilleras du champ [les fruits de] tes travaux. ◊ 17 — Trois fois l’an tous tes mâles paraîtront devant la face du Seigneur, l’Éternel. ◊ 18 Tu n’offriras point le sang de mon sacrifice avec du pain levé ; et la graisse de ma fête ne passera pas la nuit jusqu’au matin. ◊ 19 Tu apporteras à la maison de l’Éternel, ton Dieu, les prémices des premiers fruits de ta terre. — Tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère.
◊ 20 Voici, j’envoie un ange devant toi, pour te garder dans le chemin, et pour t’amener au lieu que j’ai préparé. ◊ 21 Prends garde à toi à cause de sa présence, et écoute sa voix ; ne l’irrite pas ; car il ne pardonnera point votre transgression, car mon nom est en lui. ◊ 22 Mais si tu écoutes attentivement sa voix, et si tu fais tout ce que je dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires. ◊ 23 Car mon Ange ira devant toi, et t’amènera vers l’Amoréen, et le Héthien, et le Phérézien, et le Cananéen, le Hévien, et le Jébusien, et je les exterminerai. ◊ 24 Tu ne te prosterneras point devant leurs dieux, et tu ne les serviras point, et tu ne feras pas selon leurs œuvres ; mais tu les détruiras absolument, et tu briseras entièrement leurs stèles. ◊ 25 Vous servirez l’Éternel, votre Dieu, et il bénira ton pain et tes eaux, et j’ôterai la maladie du milieu de toi. ◊ 26 Il n’y aura pas de femelle qui avorte, ou qui soit stérile dans ton pays ; j’accomplirai le nombre de tes jours. ◊ 27 J’enverrai ma frayeur devant toi, et je mettrai en déroute tout peuple contre lequel tu iras, et je ferai que tous tes ennemis tourneront le dos devant toi. ◊ 28 Et j’enverrai des frelons devant toi, et ils chasseront le Hévien, le Cananéen et le Héthien de devant toi. ◊ 29 Je ne les chasserai pas devant toi en une année, de peur que le pays ne devienne un désert et que les bêtes des champs ne se multiplient contre toi ; ◊ 30 je les chasserai peu à peu devant toi, jusqu’à ce que tu croisses en nombre, et que tu hérites le pays. ◊ 31 Et j’ai établi tes limites depuis la mer Rouge jusqu’à la mer des Philistins, et depuis le désert jusqu’au fleuve ; car je livrerai entre tes mains les habitants du pays, et tu les chasseras de devant toi. ◊ 32 Tu ne traiteras point alliance avec eux, ni avec leurs dieux. ◊ 33 Ils n’habiteront pas dans ton pays, de peur qu’ils ne te fassent pécher contre moi, car tu servirais leurs dieux ; certainement ce serait un piège pour toi.
Daniel
11 ◊ 1 Et moi, dans la première année de Darius, le Mède, je me tins là pour l’aider et le fortifier. ◊ 2 Et maintenant, je te déclarerai la vérité : Voici, il s’élèvera encore trois rois en Perse ; et le quatrième deviendra riche de grandes richesses plus que tous, et quand il sera devenu fort par ses richesses, il excitera tout contre le royaume de Javan.
◊ 3 Et un roi vaillant se lèvera et exercera une grande domination, et il agira selon son bon plaisir. ◊ 4 Et quand il se sera levé, son royaume sera brisé et sera divisé vers les quatre vents des cieux, et [ne passera] pas à sa postérité, et ne sera pas selon la domination qu’il exerçait ; car son royaume sera arraché, et sera à d’autres, outre ceux-là.
◊ 5 Et le roi du midi sera fort, et un de ses chefs ; mais [un autre] sera plus fort que lui, et dominera ; sa domination sera une grande domination. ◊ 6 Et au bout de [plusieurs] années, ils s’uniront ensemble ; et la fille du roi du midi viendra vers le roi du nord pour faire un arrangement droit ; mais elle ne conservera pas la force de son bras ; et il ne subsistera pas, ni son bras ; et elle sera livrée, elle, et ceux qui l’ont amenée, et celui qui l’a engendrée, et celui qui lui aidait dans ces temps-là.
◊ 7 Mais d’un rejeton de ses racines se lèvera à sa place [un homme], et il viendra à l’armée, et il entrera dans la forteresse du roi du nord ; et il agira contre eux et se montrera puissant ; ◊ 8 et même il emmènera captifs, en Égypte, leurs dieux et leurs princes, avec leurs objets précieux, l’argent et l’or ; et il subsistera plus d’années que le roi du nord. ◊ 9 Et celui-ci viendra dans le royaume du roi du midi et il retournera dans son pays.
◊ 10 Mais ses fils s’irriteront et rassembleront une multitude de forces nombreuses ; et [l’un d’eux] viendra et inondera et passera outre ; et il reviendra et poussera le combat jusqu’à sa forteresse. ◊ 11 Et le roi du midi s’exaspérera, et sortira, et fera la guerre contre lui, contre le roi du nord ; et celui-ci mettra sur pied une grande multitude, mais la multitude sera livrée en sa main. ◊ 12 Et quand la multitude sera ôtée, son cœur s’exaltera, et il fera tomber des myriades ; mais il ne prévaudra pas. ◊ 13 Et le roi du nord reviendra et mettra sur pied une multitude plus grande que la première ; et au bout d’une période d’années, il s’avancera avec une armée nombreuse et de grandes richesses. ◊ 14 Et, dans ces temps-là, plusieurs se lèveront contre le roi du midi, et les violents de ton peuple s’élèveront pour accomplir la vision ; mais ils tomberont. ◊ 15 Et le roi du nord viendra, et il élèvera une terrasse, et s’emparera de la ville forte ; et les forces du midi ne tiendront pas, ni l’élite de son peuple ; et il n’y aura pas de force [en lui] pour se maintenir. ◊ 16 Mais celui qui vient contre lui agira selon son gré, et il n’y aura personne qui lui résiste ; et il se tiendra dans le pays de beauté, ayant la destruction dans sa main ; ◊ 17 et il dirigera sa face pour venir avec les forces de tout son royaume, et des hommes droits avec lui, et il agira ; et il lui donnera la fille des femmes pour la pervertir ; mais elle ne tiendra pas, et elle ne sera pas pour lui. ◊ 18 Et il tournera sa face vers les îles, et il en prendra beaucoup. Mais un chef mettra fin, pour lui, à son opprobre, [et] le fera retomber sur lui-même, sans opprobre pour lui ; ◊ 19 et il tournera sa face vers les forteresses de son propre pays ; et il bronchera et tombera, et ne sera pas trouvé.
◊ 20 Puis il s’en élèvera un à sa place qui fera passer l’exacteur par la gloire du royaume ; mais en quelques jours il sera brisé, non par colère, ni par guerre.
◊ 21 Et un [homme] méprisé s’élèvera à sa place, auquel on ne donnera pas l’honneur du royaume ; mais il entrera paisiblement, et prendra possession du royaume par des flatteries ; ◊ 22 et les forces qui débordent seront débordées devant lui et seront brisées, et même le prince de l’alliance. ◊ 23 Et dès qu’il se sera associé à lui, il agira avec fraude, et il montera, et sera fort avec peu de gens. ◊ 24 En pleine paix il entrera dans les lieux les plus riches de la province, et il fera ce que ses pères et les pères de ses pères n’ont pas fait ; il leur distribuera du butin, et des dépouilles, et des richesses, et il tramera ses desseins contre les places fortes, et [cela] pour un temps.
◊ 25 Et il réveillera sa puissance et son cœur contre le roi du midi, avec une grande armée. Et le roi du midi s’engagera dans la guerre avec une grande et très puissante armée. Mais il ne tiendra pas, car ils trameront leurs desseins contre lui ; ◊ 26 et ceux qui mangeaient ses mets délicats le briseront ; et son armée se dissoudra, et beaucoup de gens tomberont tués. ◊ 27 Et ces deux rois auront à cœur de faire du mal, et diront des mensonges à une même table ; mais cela ne réussira pas, car la fin sera encore pour le temps déterminé. ◊ 28 Et il retournera dans son pays avec de grandes richesses, et son cœur sera contre la sainte alliance, et il agira, et retournera dans son pays.
◊ 29 Au temps déterminé il retournera et viendra dans le midi ; mais il n’en sera pas la dernière fois comme la première ; ◊ 30 car les navires de Kittim viendront contre lui ; et il sera découragé, et retournera et sera courroucé contre la sainte alliance, et il agira ; et il retournera et portera son attention sur ceux qui abandonnent la sainte alliance. ◊ 31 Et des forces se tiendront là de sa part, et elles profaneront le sanctuaire de la forteresse, et ôteront le [sacrifice] continuel, et elles placeront l’abomination qui cause la désolation. ◊ 32 Et, par de douces paroles, il entraînera à l’impiété ceux qui agissent méchamment à l’égard de l’alliance ; mais le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira. ◊ 33 Et les sages du peuple enseigneront la multitude ; et ils tomberont par l’épée et par la flamme, par la captivité et par le pillage, plusieurs jours. ◊ 34 Et quand ils tomberont, ils seront secourus avec un peu de secours, et plusieurs se joindront à eux par des flatteries. ◊ 35 Et d’entre les sages il en tombera pour les éprouver ainsi, et pour les purifier, et pour les blanchir, jusqu’au temps de la fin ; car ce sera encore pour le temps déterminé.
◊ 36 Et le roi agira selon son bon plaisir, et s’exaltera, et s’élèvera contre tout *dieu, et proférera des choses impies contre le *Dieu des *dieux ; et il prospérera jusqu’à ce que l’indignation soit accomplie ; car ce qui est déterminé sera fait. ◊ 37 Et il n’aura point égard au Dieu de ses pères, et il n’aura point égard à l’objet du désir des femmes, ni à aucun +dieu ; car il s’agrandira au-dessus de tout ; ◊ 38 et, à sa place, il honorera le +dieu des forteresses : avec de l’or, et avec de l’argent, et avec des pierres précieuses, et avec des choses désirables, il honorera un +dieu que n’ont pas connu ses pères ; ◊ 39 et il agira dans les lieux forts des forteresses, avec un +dieu étranger : à qui le reconnaîtra il multipliera la gloire ; et il les fera dominer sur la multitude et [leur] partagera le pays en récompense.
◊ 40 Et, au temps de la fin, le roi du midi heurtera contre lui, et le roi du nord fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires, et entrera dans les pays et inondera et passera outre ; ◊ 41 et il viendra dans le pays de beauté, et plusieurs [pays] tomberont ; mais ceux-ci échapperont de sa main : Édom, et Moab, et les principaux des fils d’Ammon. ◊ 42 Et il étendra sa main sur les pays, et le pays d’Égypte n’échappera pas. ◊ 43 Et il aura sous sa puissance les trésors d’or et d’argent, et toutes les choses désirables de l’Égypte ; et les Libyens et les Éthiopiens suivront ses pas. ◊ 44 Mais des nouvelles de l’orient et du nord l’effrayeront, et il sortira en grande fureur pour exterminer et détruire entièrement beaucoup de gens. ◊ 45 Et il plantera les tentes de son palais entre la mer et la montagne de sainte beauté ; et il viendra à sa fin, et il n’y aura personne pour le secourir.
Lévitique
16 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, après la mort des deux fils d’Aaron, lorsque, s’étant approchés de l’Éternel, ils moururent ; ◊ 2 et l’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron, ton frère, qu’il n’entre pas en tout temps dans le lieu saint, au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche, afin qu’il ne meure pas ; car j’apparais dans la nuée sur le propitiatoire. ◊ 3 Aaron entrera de cette manière dans le lieu saint : avec un jeune taureau pour sacrifice pour le péché, et un bélier pour holocauste ; ◊ 4 il se revêtira d’une sainte tunique de lin, et des caleçons de lin seront sur sa chair, et il se ceindra d’une ceinture de lin, et il s’enveloppera la tête d’une tiare de lin : ce sont de saints vêtements ; et il lavera sa chair dans l’eau ; puis il s’en vêtira. ◊ 5 Et il prendra de l’assemblée des fils d’Israël deux boucs pour un sacrifice pour le péché, et un bélier pour un holocauste. ◊ 6 Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison.
◊ 7 Et il prendra les deux boucs, et les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation. ◊ 8 Et Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour azazel. ◊ 9 Et Aaron présentera le bouc sur lequel le sort sera tombé pour l’Éternel, et en fera un sacrifice pour le péché. ◊ 10 Et le bouc sur lequel le sort sera tombé pour azazel, sera placé vivant devant l’Éternel, afin de faire propitiation sur lui, pour l’envoyer au désert pour être azazel.
◊ 11 Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison ; et il égorgera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même ; ◊ 12 puis il prendra plein un encensoir de charbons de feu, de dessus l’autel [qui est] devant l’Éternel, et plein ses paumes d’encens de drogues odoriférantes pulvérisées, et il les apportera au-dedans du voile ; ◊ 13 et il mettra l’encens sur le feu, devant l’Éternel, pour que la nuée de l’encens couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, afin qu’il ne meure pas. ◊ 14 Et il prendra du sang du taureau, et il en fera aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire, vers l’orient ; et il fera aspersion du sang avec son doigt, sept fois, devant le propitiatoire.
◊ 15 Et il égorgera le bouc du sacrifice pour le péché, qui est pour le peuple, et il apportera son sang au-dedans du voile, et fera avec son sang, comme il a fait avec le sang du taureau : il en fera aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire. ◊ 16 Et il fera propitiation pour le lieu saint, [le purifiant] des impuretés des fils d’Israël et de leurs transgressions, selon tous leurs péchés ; et il fera de même pour la tente d’assignation, qui demeure avec eux au milieu de leurs impuretés. ◊ 17 Et personne ne sera dans la tente d’assignation quand il y entrera pour faire propitiation dans le lieu saint, jusqu’à ce qu’il en sorte ; et il fera propitiation pour lui-même et pour sa maison, et pour toute la congrégation d’Israël. ◊ 18 Et il sortira vers l’autel qui est devant l’Éternel, et fera propitiation pour lui ; et il prendra du sang du taureau et du sang du bouc, et le mettra sur les cornes de l’autel, tout autour ; ◊ 19 et il fera sur lui aspersion du sang avec son doigt, sept fois, et il le purifiera, et le sanctifiera des impuretés des fils d’Israël.
◊ 20 Et quand il aura achevé de faire propitiation pour le lieu saint, et pour la tente d’assignation, et pour l’autel, il présentera le bouc vivant. ◊ 21 Et Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et confessera sur lui toutes les iniquités des fils d’Israël et toutes leurs transgressions, selon tous leurs péchés ; il les mettra sur la tête du bouc, et l’enverra au désert par un homme qui se tiendra prêt [pour cela] ; ◊ 22 et le bouc portera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre inhabitée ; et l’homme laissera aller le bouc dans le désert.
◊ 23 Et Aaron rentrera à la tente d’assignation, et quittera les vêtements de lin dont il s’était vêtu quand il était entré dans le lieu saint, et les déposera là ; ◊ 24 et il lavera sa chair dans l’eau dans un lieu saint, et se revêtira de ses vêtements ; et il sortira, et il offrira son holocauste et l’holocauste du peuple, et fera propitiation pour lui-même et pour le peuple. ◊ 25 Et il fera fumer sur l’autel la graisse du sacrifice pour le péché. ◊ 26 Et celui qui aura conduit le bouc pour être azazel, lavera ses vêtements, et lavera sa chair dans l’eau ; et après cela il rentrera dans le camp. ◊ 27 Et on transportera hors du camp le taureau du sacrifice pour le péché et le bouc du sacrifice pour le péché, desquels le sang aura été porté dans le lieu saint pour faire propitiation, et on brûlera au feu leur peau, et leur chair, et leur fiente. ◊ 28 Et celui qui les aura brûlées lavera ses vêtements, et lavera sa chair dans l’eau ; et après cela il rentrera dans le camp.
◊ 29 Et ceci sera pour vous un statut perpétuel : au septième mois, le dixième [jour] du mois, vous affligerez vos âmes, et vous ne ferez aucune œuvre, tant l’Israélite de naissance que l’étranger qui séjourne au milieu de vous ; ◊ 30 car, en ce jour-là, il sera fait propitiation pour vous, afin de vous purifier : [et] vous serez purs de tous vos péchés devant l’Éternel. ◊ 31 Ce sera pour vous un sabbat de repos, et vous affligerez vos âmes ; [c’est] un statut perpétuel. ◊ 32 Et le sacrificateur qui aura été oint et qui aura été consacré pour exercer la sacrificature à la place de son père, fera propitiation ; et il revêtira les vêtements de lin, les saints vêtements ; ◊ 33 et il fera propitiation pour le saint sanctuaire, et il fera propitiation pour la tente d’assignation et pour l’autel, et il fera propitiation pour les sacrificateurs et pour tout le peuple de la congrégation. ◊ 34 Et ceci sera pour vous un statut perpétuel, afin de faire propitiation pour les fils d’Israël [pour les purifier] de tous leurs péchés, une fois l’an. Et on fit comme l’Éternel avait commandé à Moïse.
Jean
11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Jeduthun. Psaume de David.
62 ◊ 1 Sur Dieu seul mon âme se repose paisiblement ; de lui vient mon salut.
◊ 2 Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite ; je ne serai pas beaucoup ébranlé.
◊ 3 * Jusques à quand vous jetterez-vous sur un homme, [et chercherez]-vous tous à le renverser comme une muraille qui penche, comme un mur qui va crouler ?
◊ 4 Ils ne consultent que pour [le] précipiter de son élévation ; ils prennent plaisir au mensonge ; ils bénissent de leur bouche, et intérieurement ils maudissent. Sélah.
◊ 5 * Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu ; car mon attente est en lui.
◊ 6 Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite : je ne serai pas ébranlé.
◊ 7 Sur Dieu [reposent] mon salut et ma gloire ; le rocher de ma force, mon refuge, est en Dieu.
◊ 8 Peuple, — confiez-vous en lui en tout temps, répandez votre cœur devant lui : Dieu est notre refuge. Sélah.
◊ 9 * Les fils des gens du commun ne sont que vanité, les fils des grands ne sont que mensonge : placés dans la balance, ils montent ensemble plus [légers] que la vanité.
◊ 10 N’ayez pas confiance dans l’oppression, et ne mettez pas un vain espoir dans la rapine ; si les biens augmentent, n’y mettez pas votre cœur.
◊ 11 Dieu a parlé une fois ;… deux fois j’ai entendu ceci, que la force est à Dieu.
◊ 12 Et à toi, Seigneur, est la bonté ; car toi tu rends à chacun selon son œuvre.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Matthieu
6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
Hébreux
6 ◊ 1 C’est pourquoi, laissant la parole du commencement du Christ, avançons vers l’état d’hommes faits, ne posant pas de nouveau [le] fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu, ◊ 2 de la doctrine des ablutions et de l’imposition des mains, et de la résurrection des morts et du jugement éternel. ◊ 3 Et c’est ce que nous ferons, si Dieu le permet. ◊ 4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté du don céleste, et qui sont devenus participants de l’Esprit Saint, ◊ 5 et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les miracles du siècle à venir, ◊ 6 et qui sont tombés, soient renouvelés encore à la repentance, crucifiant pour eux-mêmes le Fils de Dieu et l’exposant à l’opprobre. ◊ 7 Car la terre qui boit la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit des herbes utiles pour ceux pour qui elle est aussi labourée, reçoit de Dieu de la bénédiction ; ◊ 8 mais si elle porte des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de la malédiction, et sa fin est d’être brûlée. ◊ 9 Mais nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut, quoique nous parlions ainsi. ◊ 10 Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant [encore]. ◊ 11 Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence pour la pleine assurance de l’espérance jusqu’au bout ; ◊ 12 afin que vous ne deveniez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patience, héritent ce qui avait été promis. ◊ 13 Car lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, puisqu’il n’avait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-même, ◊ 14 disant : « Certes, en bénissant je te bénirai, et en multipliant je te multiplierai ». ◊ 15 Et ainsi Abraham, ayant eu patience, obtint ce qui avait été promis. ◊ 16 Car les hommes jurent par quelqu’un qui est plus grand qu’eux, et le serment est pour eux un terme à toute dispute, pour rendre ferme [ce qui est convenu]. ◊ 17 Et Dieu, voulant en cela montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, est intervenu par un serment, ◊ 18 afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il était impossible que Dieu mentît, nous ayons une ferme consolation, nous qui nous sommes enfuis pour saisir l’espérance proposée, ◊ 19 laquelle nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui entre jusqu’au-dedans du voile ◊ 20 où Jésus est entré comme précurseur pour nous, étant devenu souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec.
2 Pierre
1 ◊ 1 Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi de pareil prix avec nous, par [la] justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ : ◊ 2 Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, ◊ 4 par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ; ◊ 5 pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; ◊ 6 et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la patience, la piété ; ◊ 7 et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour ; ◊ 8 car, si ces choses sont en vous et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. ◊ 10 C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; ◊ 11 car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.
◊ 12 C’est pourquoi je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. ◊ 13 Mais j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 14 sachant que le moment de déposer ma tente s’approche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré ; ◊ 15 mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous rappeler ces choses. ◊ 16 Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. ◊ 17 Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». ◊ 18 Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. ◊ 19 Et nous avons la parole prophétique [rendue] plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que [le] jour ait commencé à luire et que [l’]étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, ◊ 20 sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’écriture ne s’interprète elle-même. ◊ 21 Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint.
Osée
2 ◊ 1 * Dites à vos frères : Ammi ! et à vos sœurs : Rukhama !
◊ 2 Plaidez contre votre mère, plaidez ! car elle n’est pas ma femme et je ne suis pas son mari ; et qu’elle ôte ses prostitutions de devant sa face, et ses adultères d’entre ses seins, ◊ 3 de peur que je ne la dépouille à nu, et que je ne la place là comme au jour de sa naissance, et que je n’en fasse comme un désert, et que je ne la rende comme une terre aride, et ne la tue de soif. ◊ 4 Et je ne ferai pas miséricorde à ses enfants, car ce sont des enfants de prostitution ; ◊ 5 car leur mère s’est prostituée, celle qui les a conçus s’est déshonorée ; car elle a dit : J’irai après mes amants qui m’ont donné mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. ◊ 6 C’est pourquoi, voici, je vais fermer ton chemin avec des épines, et j’élèverai une clôture ; et elle ne trouvera pas ses sentiers. ◊ 7 Et elle courra après ses amants, et ne les atteindra pas ; et elle les cherchera, et ne les trouvera pas. Et elle dira : J’irai et je m’en retournerai à mon premier mari ; car alors j’étais mieux que maintenant. ◊ 8 Et elle ne sait pas que c’est moi qui lui ai donné le blé, et le moût, et l’huile. Je lui ai multiplié aussi l’argent et l’or : — ils l’ont employé pour Baal. ◊ 9 C’est pourquoi je reprendrai mon blé en son temps, et mon moût en sa saison ; et j’ôterai ma laine et mon lin, qui devaient couvrir sa nudité. ◊ 10 Et maintenant je découvrirai sa honte aux yeux de ses amants, et personne ne la délivrera de ma main ; ◊ 11 et je ferai cesser toutes ses délices, sa fête, sa nouvelle lune, et son sabbat, et toutes ses assemblées ; ◊ 12 et je détruirai sa vigne et son figuier, dont elle disait : Ce sont là mes présents que mes amants m’ont donnés ; et j’en ferai une forêt, et les bêtes des champs les dévoreront. ◊ 13 Et je visiterai sur elle les jours des Baals, où elle leur brûlait de l’encens, et se parait de son anneau de nez et de ses colliers, et allait après ses amants, et m’a oublié, dit l’Éternel.
◊ 14 C’est pourquoi, voici, moi, je l’attirerai, et je la mènerai au désert, et je lui parlerai au cœur ; ◊ 15 et de là je lui donnerai ses vignes, et la vallée d’Acor pour une porte d’espérance ; et là elle chantera comme dans les jours de sa jeunesse et comme au jour où elle monta du pays d’Égypte. ◊ 16 Et il arrivera, en ce jour-là, dit l’Éternel, que tu m’appelleras : Mon mari, et tu ne m’appelleras plus : Mon maître. ◊ 17 Et j’ôterai de sa bouche les noms des Baals, et on ne se souviendra plus de leur nom.
◊ 18 Et je ferai pour eux, en ce jour-là, une alliance avec les bêtes des champs, et avec les oiseaux des cieux, et avec les reptiles du sol ; et j’ôterai du pays, en les brisant, l’arc et l’épée et la guerre ; et je les ferai reposer en sécurité. ◊ 19 Et je te fiancerai à moi pour toujours ; et je te fiancerai à moi en justice, et en jugement, et en bonté, et en miséricorde ; ◊ 20 et je te fiancerai à moi en vérité ; et tu connaîtras l’Éternel. ◊ 21 Et il arrivera, en ce jour-là, que j’exaucerai, dit l’Éternel, j’exaucerai les cieux, et eux exauceront la terre, ◊ 22 et la terre exaucera le froment et le moût et l’huile, et eux exauceront Jizreël. ◊ 23 Et je la sèmerai pour moi dans le pays, et je ferai miséricorde à Lo-Rukhama, et je dirai à Lo-Ammi : Tu es mon peuple, et il me dira : Mon Dieu.
2 Chroniques
29 ◊ 1 * Ézéchias commença de régner étant âgé de vingt-cinq ans ; et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Abija, fille de Zacharie. ◊ 2 Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, selon tout ce qu’avait fait David, son père. ◊ 3 La première année de son règne, au premier mois, il ouvrit les portes de la maison de l’Éternel, et les répara. ◊ 4 Et il fit venir les sacrificateurs et les lévites, et les assembla sur la place orientale, ◊ 5 et leur dit : Écoutez-moi, Lévites ! Maintenant, sanctifiez-vous, et sanctifiez la maison de l’Éternel, le Dieu de vos pères, et jetez la souillure hors du sanctuaire. ◊ 6 Car nos pères ont été infidèles, et ont fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, notre Dieu, et l’ont abandonné, et ont détourné leurs faces de la demeure de l’Éternel, et lui ont tourné le dos. ◊ 7 Même ils ont fermé les portes du portique, et ont éteint les lampes, et n’ont pas fait fumer l’encens, et n’ont pas offert l’holocauste dans le lieu saint au Dieu d’Israël. ◊ 8 Et la colère de l’Éternel a été sur Juda et sur Jérusalem, et il les a livrés à la vexation et à la destruction et au sifflement, comme vous le voyez de vos yeux. ◊ 9 Et voici, à cause de cela, nos pères sont tombés par l’épée, et nos fils, et nos filles, et nos femmes, sont en captivité. ◊ 10 Maintenant, j’ai à cœur de faire alliance avec l’Éternel, le Dieu d’Israël, afin que l’ardeur de sa colère se détourne de nous. ◊ 11 Maintenant, mes fils, ne soyez pas négligents, car c’est vous que l’Éternel a choisis, pour que vous vous teniez devant lui pour le servir, et pour être ses serviteurs et ceux qui lui offrent [ce qui se brûle sur l’autel].
◊ 12 Et les lévites se levèrent, Makhath, fils d’Amasçaï, et Joël, fils d’Azaria, d’entre les fils des Kehathites ; et d’entre les fils de Merari, Kis, fils d’Abdi, et Azaria, fils de Jehalléleël ; et d’entre les Guershonites, Joakh, fils de Zimma, et Éden, fils de Joakh ; ◊ 13 et d’entre les fils d’Élitsaphan, Shimri et Jehiel ; et d’entre les fils d’Asaph, Zacharie et Matthania ; ◊ 14 et d’entre les fils d’Héman, Jekhiel et Shimhi ; et d’entre les fils de Jeduthun, Shemahia et Uziel. ◊ 15 Et ils rassemblèrent leurs frères, et se sanctifièrent ; et ils entrèrent selon le commandement du roi, d’après les paroles de l’Éternel, pour purifier la maison de l’Éternel. ◊ 16 Et les sacrificateurs entrèrent dans l’intérieur de la maison de l’Éternel, pour la purifier, et jetèrent dehors, au parvis de la maison de l’Éternel, toutes les impuretés qu’ils trouvèrent dans le temple de l’Éternel, et les lévites les prirent pour les jeter dehors dans le torrent du Cédron. ◊ 17 Et ils commencèrent la sanctification le premier [jour] du premier mois, et au huitième jour du mois ils vinrent au portique de l’Éternel, et sanctifièrent la maison de l’Éternel pendant huit jours ; et, le seizième jour du premier mois, ils eurent achevé. ◊ 18 Et ils entrèrent chez le roi Ézéchias, et dirent : Nous avons purifié toute la maison de l’Éternel, et l’autel de l’holocauste et tous ses ustensiles, et la table des [pains] à placer en rangées et tous ses ustensiles ; ◊ 19 et nous avons mis en état et sanctifié tous les ustensiles que le roi Achaz avait rejetés pendant son règne, pendant son péché ; et voici, ils sont devant l’autel de l’Éternel.
◊ 20 Et le roi Ézéchias se leva de bonne heure, et assembla les chefs de la ville, et monta à la maison de l’Éternel. ◊ 21 Et ils amenèrent sept taureaux, et sept béliers, et sept agneaux, et sept boucs en sacrifice pour le péché, pour le royaume, et pour le sanctuaire, et pour Juda. Et [le roi] dit aux sacrificateurs, fils d’Aaron, de les offrir sur l’autel de l’Éternel. ◊ 22 Et ils égorgèrent les bœufs, et les sacrificateurs reçurent le sang, et en firent aspersion sur l’autel ; et ils égorgèrent les béliers et firent aspersion du sang sur l’autel ; et ils égorgèrent les agneaux et firent aspersion du sang sur l’autel ; ◊ 23 et ils firent approcher les boucs du sacrifice pour le péché, devant le roi et la congrégation, et ils posèrent leurs mains sur eux ; ◊ 24 et les sacrificateurs les égorgèrent et firent avec leur sang, sur l’autel, la purification du péché, afin de faire propitiation pour tout Israël ; car le roi avait dit que l’holocauste et le sacrifice pour le péché seraient pour tout Israël. ◊ 25 Et il plaça les lévites dans la maison de l’Éternel, avec des cymbales, des luths et des harpes, selon le commandement de David, et de Gad, le voyant du roi, et de Nathan, le prophète ; car le commandement était de la part de l’Éternel par ses prophètes. ◊ 26 Et les lévites se tinrent là avec les instruments de David, et les sacrificateurs avec les trompettes. ◊ 27 Et Ézéchias dit d’offrir l’holocauste sur l’autel ; et, au moment où commença l’holocauste, le cantique de l’Éternel commença, et les trompettes avec l’accompagnement des instruments de David, roi d’Israël. ◊ 28 Et toute la congrégation se prosterna, et le cantique se chanta, et les trompettes sonnèrent, tout le temps, jusqu’à ce que l’holocauste fût achevé. ◊ 29 Et quand on eut achevé d’offrir l’holocauste, le roi et tous ceux qui se trouvaient avec lui s’inclinèrent et se prosternèrent. ◊ 30 Et le roi Ézéchias et les chefs dirent aux lévites de louer l’Éternel avec les paroles de David et d’Asaph, le voyant ; et ils louèrent avec joie, et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.
◊ 31 Et Ézéchias prit la parole et dit : Vous vous êtes maintenant consacrés à l’Éternel ; approchez-vous, et amenez des sacrifices et des offrandes de louanges dans la maison de l’Éternel. Et la congrégation amena des sacrifices et des offrandes de louanges, et tous ceux qui avaient un esprit libéral [amenèrent] des holocaustes. ◊ 32 Et le nombre des holocaustes que la congrégation amena fut de soixante-dix taureaux, cent béliers, deux cents agneaux, tout cela pour l’holocauste à l’Éternel. ◊ 33 Et les choses consacrées furent six cents bœufs et trois mille moutons. ◊ 34 Seulement il y avait trop peu de sacrificateurs, et ils ne purent écorcher tous les holocaustes ; et leurs frères, les lévites, les aidèrent, jusqu’à ce que l’ouvrage fût achevé et que les sacrificateurs se fussent sanctifiés ; car les lévites furent plus droits de cœur que les sacrificateurs pour se sanctifier. ◊ 35 Et il y eut aussi des holocaustes en abondance, avec les graisses des sacrifices de prospérités, et avec les libations pour les holocaustes. Et le service de la maison de l’Éternel fut rétabli. ◊ 36 Et Ézéchias et tout le peuple se réjouirent de ce que Dieu avait disposé le peuple ; car la chose fut faite soudainement.
30 ◊ 1 Et Ézéchias envoya vers tout Israël et Juda, et il écrivit aussi des lettres à Éphraïm et à Manassé, pour qu’ils vinssent à la maison de l’Éternel, à Jérusalem, pour faire la Pâque à l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 2 Et le roi, et ses chefs, et toute la congrégation à Jérusalem, tinrent conseil pour faire la Pâque au second mois ; ◊ 3 car ils ne pouvaient la faire en ce temps-là, car les sacrificateurs ne s’étaient pas sanctifiés en nombre suffisant, et le peuple n’avait pas été rassemblé à Jérusalem. ◊ 4 Et la chose fut agréable aux yeux du roi et de toute la congrégation ; ◊ 5 et ils déterminèrent de faire passer une proclamation par tout Israël depuis Beër-Shéba jusqu’à Dan, pour qu’on vînt faire la Pâque à l’Éternel, le Dieu d’Israël, à Jérusalem ; car depuis longtemps ils ne l’avaient pas faite comme il est écrit. ◊ 6 Et les courriers allèrent avec les lettres de la main du roi et de ses chefs par tout Israël et Juda, et selon le commandement du roi, en disant : Fils d’Israël, retournez à l’Éternel, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, et il reviendra au reste d’entre vous qui est échappé à la main des rois d’Assyrie. ◊ 7 Et ne soyez pas comme vos pères et comme vos frères, qui ont péché contre l’Éternel, le Dieu de leurs pères, et il les a livrés à la destruction, comme vous le voyez. ◊ 8 Maintenant ne roidissez pas votre cou, comme vos pères ; donnez la main à l’Éternel, et venez à son sanctuaire qu’il a sanctifié pour toujours, et servez l’Éternel, votre Dieu, afin que l’ardeur de sa colère se détourne de vous. ◊ 9 Car si vous retournez à l’Éternel, vos frères et vos fils trouveront miséricorde devant ceux qui les ont emmenés captifs, et ils reviendront dans ce pays ; car l’Éternel, votre Dieu, fait grâce et est miséricordieux, et il ne détournera pas sa face de vous, si vous revenez à lui.
◊ 10 Et les courriers passaient de ville en ville, dans le pays d’Éphraïm et de Manassé, et jusqu’à Zabulon ; et on se riait et on se raillait d’eux. ◊ 11 Toutefois des hommes d’Aser, et de Manassé, et de Zabulon, s’humilièrent et vinrent à Jérusalem. ◊ 12 La main de Dieu fut aussi sur Juda, pour leur donner un même cœur pour exécuter le commandement du roi et des chefs, selon la parole de l’Éternel. ◊ 13 Et il s’assembla à Jérusalem une grande multitude de peuple pour célébrer la fête des pains sans levain au second mois, une très grande congrégation. ◊ 14 Et ils se levèrent, et ôtèrent les autels qui étaient dans Jérusalem ; et ils ôtèrent tous les autels à encens, et les jetèrent dans le torrent du Cédron.
◊ 15 Et on égorgea la pâque le quatorzième [jour] du second mois ; et les sacrificateurs et les lévites avaient eu honte et s’étaient sanctifiés ; et ils amenèrent des holocaustes dans la maison de l’Éternel. ◊ 16 Et ils se tinrent à leur place, selon leur ordonnance, selon la loi de Moïse, homme de Dieu, les sacrificateurs faisant aspersion du sang, [le recevant] des mains des lévites. ◊ 17 Car il y avait une grande partie de la congrégation qui ne s’était pas sanctifiée ; et les lévites eurent la charge d’égorger les pâques pour tous ceux qui n’étaient pas purs, afin de les sanctifier à l’Éternel. ◊ 18 Car une grande partie du peuple, beaucoup de ceux d’Éphraïm, et de Manassé, et d’Issacar, et de Zabulon, ne s’étaient pas purifiés, et ils mangèrent la pâque, non comme il est écrit ; mais Ézéchias pria pour eux, disant : ◊ 19 Que l’Éternel, qui est bon, pardonne à tous ceux qui ont appliqué leur cœur à rechercher Dieu, l’Éternel, le Dieu de leurs pères, bien que ce ne soit pas conformément à la purification du sanctuaire. ◊ 20 Et l’Éternel écouta Ézéchias, et guérit le peuple.
◊ 21 Et les fils d’Israël qui se trouvèrent à Jérusalem célébrèrent la fête des pains sans levain pendant sept jours, avec une grande joie ; et les lévites et les sacrificateurs louaient l’Éternel, jour après jour, avec les instruments de la louange de l’Éternel. ◊ 22 Et Ézéchias parla au cœur de tous les lévites qui étaient entendus dans la bonne connaissance à l’égard de l’Éternel ; et ils mangèrent pendant les sept jours les offrandes de la fête, sacrifiant des sacrifices de prospérités et exaltant l’Éternel, le Dieu de leurs pères.
◊ 23 Et toute la congrégation résolut de célébrer encore sept jours ; et ils célébrèrent les sept jours avec joie. ◊ 24 Car Ézéchias, roi de Juda, donna à la congrégation mille taureaux et sept mille moutons ; et les chefs donnèrent à la congrégation mille taureaux et dix mille moutons ; et des sacrificateurs, en grand nombre, se sanctifièrent. ◊ 25 Et toute la congrégation de Juda se réjouit, et les sacrificateurs et les lévites, et toute la congrégation qui était venue d’Israël, et les étrangers qui étaient venus du pays d’Israël, et ceux qui habitaient en Juda. ◊ 26 Et il y eut une grande joie à Jérusalem ; car depuis les jours de Salomon, fils de David, roi d’Israël, rien de semblable [n’avait eu lieu] à Jérusalem. ◊ 27 Et les sacrificateurs, les Lévites, se levèrent et bénirent le peuple ; et leur voix fut écoutée, et leur prière parvint à sa demeure sainte dans les cieux.
31 ◊ 1 Et lorsque tout cela fut terminé, tous ceux d’Israël qui se trouvèrent [là], s’en allèrent par les villes de Juda, et brisèrent les statues, et abattirent les ashères, et démolirent les hauts lieux et les autels dans tout Juda et Benjamin, et en Éphraïm et Manassé, jusqu’à ce qu’ils eussent tout détruit ; et tous les fils d’Israël retournèrent dans leurs villes, chacun dans sa possession.
◊ 2 Et Ézéchias établit les classes des sacrificateurs et des lévites, selon leurs classes, chacun selon son service, tant sacrificateurs que lévites, pour les holocaustes et pour les sacrifices de prospérités, pour faire le service et pour rendre grâces et pour louer aux portes des parvis de l’Éternel. ◊ 3 Et [il établit] que la portion du roi [serait prise] sur ses biens, pour les holocaustes : pour les holocaustes du matin et du soir, et pour les holocaustes des sabbats et des nouvelles lunes et des fêtes solennelles, comme il est écrit dans la loi de l’Éternel. ◊ 4 Et il dit au peuple, aux habitants de Jérusalem, de donner la portion des sacrificateurs et des lévites, afin qu’ils s’attachassent à la loi de l’Éternel. ◊ 5 Et quand la parole [du roi] se répandit, les fils d’Israël apportèrent en grande quantité les prémices du blé, du moût, et de l’huile, et du miel, et de tous les produits des champs ; et ils apportèrent la dîme de tout, en abondance. ◊ 6 Et les fils d’Israël et de Juda, qui habitaient dans les villes de Juda, eux aussi apportèrent la dîme du gros bétail et du menu bétail, et la dîme des choses saintes, qui étaient consacrées à l’Éternel, leur Dieu, et ils les mirent par monceaux. ◊ 7 Au troisième mois, ils commencèrent de faire les monceaux, et au septième mois ils achevèrent. ◊ 8 Et Ézéchias et les chefs vinrent et virent les monceaux, et ils bénirent l’Éternel et son peuple Israël. ◊ 9 Et Ézéchias s’informa auprès des sacrificateurs et des lévites au sujet des monceaux. ◊ 10 Et Azaria, le principal sacrificateur, qui était de la maison de Tsadok, lui parla, et dit : Depuis qu’on a commencé d’apporter l’offrande dans la maison de l’Éternel, on a mangé et on a été rassasié, et il en est resté en abondance ; car l’Éternel a béni son peuple ; et ce qui reste, c’est cette grande quantité. ◊ 11 Et Ézéchias dit qu’on préparât des chambres dans la maison de l’Éternel ; et on les prépara ; ◊ 12 et on apporta fidèlement l’offrande, et la dîme, et les choses saintes ; et Conania, le lévite, en eut la surintendance, et Shimhi, son frère, en second ; ◊ 13 et Jekhiel, et Azazia, et Nakhath, et Asçaël, et Jerimoth, et Jozabad, et Éliel, et Jismakia, et Makhath, et Benaïa, étaient intendants sous l’autorité de Conania et de Shimhi, son frère, par l’ordre du roi Ézéchias, et d’Azaria, prince de la maison de Dieu.
◊ 14 Et Koré, fils de Jimna, le lévite, qui était portier vers le levant, [était préposé] sur les offrandes volontaires [faites] à Dieu, pour distribuer l’offrande de l’Éternel et les choses très saintes ; ◊ 15 et il avait sous ses ordres Éden, et Minjamin, et Jéshua, et Shemahia, Amaria et Shecania, dans les villes des sacrificateurs, pour faire les distributions avec fidélité à leurs frères, selon leurs classes, au grand comme au petit, ◊ 16 outre ceux qui étaient enregistrés comme mâles dans les généalogies, depuis l’âge de trois ans et au-dessus, à chacun de ceux qui entraient dans la maison de l’Éternel, chaque jour pour l’affaire du jour, pour servir dans leurs charges, selon leurs classes ; ◊ 17 et aux sacrificateurs enregistrés selon leurs maisons de pères, et aux lévites, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, dans leurs charges, selon leurs classes ; ◊ 18 et à tous leurs petits enfants, leurs femmes, et leurs fils, et leurs filles, — toute la congrégation enregistrée ; car, dans leur fidélité, ils se sanctifiaient pour être saints. ◊ 19 Et pour les fils d’Aaron, les sacrificateurs, qui étaient dans la campagne, [répandus] dans les banlieues de leurs villes, il y avait dans chaque ville des hommes désignés par leur nom pour distribuer les portions à tous les mâles parmi les sacrificateurs, et à tous ceux qui étaient enregistrés parmi les lévites.
◊ 20 Et Ézéchias fit ainsi dans tout Juda. Et il fit ce qui est bon, et droit, et vrai, devant l’Éternel, son Dieu. ◊ 21 Et dans toute œuvre qu’il entreprit, dans le service de la maison de Dieu et dans la loi et dans les commandements, pour rechercher son Dieu, il agit de tout son cœur, et prospéra.
32 ◊ 1 * Après ces choses et cette fidélité, Sankhérib, roi d’Assyrie, vint et entra en Judée, et campa contre les villes fortes, et il pensait en forcer l’entrée. ◊ 2 Et quand Ézéchias vit que Sankhérib venait, et qu’il se dirigeait contre Jérusalem pour lui faire la guerre, ◊ 3 il tint conseil avec ses chefs et ses hommes forts pour arrêter les eaux des sources qui étaient en dehors de la ville ; et ils lui aidèrent. ◊ 4 Et un grand peuple se rassembla, et ils bouchèrent toutes les sources et le torrent qui débordait, disant : Pourquoi les rois d’Assyrie viendraient-ils et trouveraient-ils des eaux abondantes ? ◊ 5 Et il s’encouragea, et bâtit toute la muraille où il y avait des brèches, et l’éleva jusqu’aux tours, et [bâtit] une autre muraille en dehors ; et il fortifia Millo [dans] la ville de David, et fit beaucoup de javelines et de boucliers. ◊ 6 Et il établit des chefs de guerre sur le peuple, et les rassembla auprès de lui sur la place de la porte de la ville, et parla à leur cœur, disant : ◊ 7 Fortifiez-vous et soyez fermes ; ne craignez point et ne soyez point effrayés devant le roi d’Assyrie et à cause de toute la multitude qui est avec lui ; car avec nous il y a plus qu’avec lui : ◊ 8 avec lui est un bras de chair, mais avec nous est l’Éternel, notre Dieu, pour nous aider et pour combattre nos combats. Et le peuple s’appuya sur les paroles d’Ézéchias, roi de Juda.
◊ 9 Après cela, Sankhérib, roi d’Assyrie, étant encore devant Lakis et ayant avec lui toutes ses forces, envoya ses serviteurs à Jérusalem vers Ézéchias, roi de Juda, et vers tous ceux de Juda qui étaient à Jérusalem, disant : ◊ 10 Ainsi dit Sankhérib, roi d’Assyrie : En quoi vous confiez-vous, que vous demeuriez assiégés dans Jérusalem ? ◊ 11 Ézéchias ne vous incite-t-il pas, pour vous livrer à la mort par la faim et par la soif, en disant : L’Éternel, notre Dieu, nous délivrera de la main du roi d’Assyrie ? ◊ 12 N’est-ce pas cet Ézéchias qui a ôté ses hauts lieux et ses autels, et qui a parlé à Juda et à Jérusalem, disant : Vous vous prosternerez devant [ce] seul autel, et sur lui vous ferez fumer l’encens ? ◊ 13 Ne savez-vous pas ce que j’ai fait, moi, et aussi mes pères, à tous les peuples des pays ? Les dieux des nations des pays ont-ils bien pu délivrer leur pays de ma main ? ◊ 14 Lequel d’entre tous les dieux de ces nations que mes pères ont détruites, a pu délivrer son peuple de ma main, pour que votre Dieu puisse vous délivrer de ma main ? ◊ 15 Et maintenant, qu’Ézéchias ne vous trompe pas, et qu’il ne vous séduise pas de cette manière, et ne le croyez pas ; car aucun dieu d’aucune nation ni d’aucun royaume n’a pu délivrer son peuple de ma main ni de la main de mes pères ; combien moins votre Dieu vous délivrera-t-il de ma main !
◊ 16 Et ses serviteurs parlèrent encore contre l’Éternel, le [vrai] Dieu, et contre Ézéchias, son serviteur. ◊ 17 Et il écrivit une lettre pour outrager l’Éternel, le Dieu d’Israël, et pour parler contre lui, disant : De même que les dieux des nations des pays n’ont pas délivré leur peuple de ma main, de même le Dieu d’Ézéchias ne délivrera pas son peuple de ma main. ◊ 18 Et ils crièrent à haute voix, en [langue] judaïque, au peuple de Jérusalem qui était sur la muraille, pour leur faire peur et les épouvanter, afin de prendre la ville ; ◊ 19 et ils parlèrent du Dieu de Jérusalem comme des dieux des peuples de la terre, ouvrage de mains d’homme. ◊ 20 Et le roi Ézéchias et Ésaïe, le prophète, fils d’Amots, prièrent à ce sujet, et ils crièrent au ciel. ◊ 21 Et l’Éternel envoya un ange qui extermina tous les hommes forts et vaillants, et les princes, et les capitaines, dans le camp du roi d’Assyrie ; et il s’en retourna, la honte au visage, dans son pays ; et comme il entrait dans la maison de son dieu, ceux qui étaient sortis de ses entrailles le firent tomber là par l’épée. ◊ 22 Et l’Éternel sauva Ézéchias et les habitants de Jérusalem de la main de Sankhérib, roi d’Assyrie, et de la main de tous, et les protégea tout à l’entour. ◊ 23 Et beaucoup de gens apportèrent des offrandes à l’Éternel à Jérusalem, et des choses précieuses à Ézéchias, roi de Juda ; et après cela, il fut élevé aux yeux de toutes les nations.
◊ 24 En ces jours-là, Ézéchias fut malade à la mort ; et il pria l’Éternel, et [l’Éternel] lui parla, et lui donna un signe. ◊ 25 Mais Ézéchias ne rendit pas en raison du bienfait qu’il avait reçu ; car son cœur s’éleva, et il y eut de la colère contre lui et contre Juda et Jérusalem. ◊ 26 Et Ézéchias s’humilia de ce que son cœur s’était élevé, lui et les habitants de Jérusalem ; et la colère de l’Éternel ne vint pas sur eux pendant les jours d’Ézéchias.
◊ 27 Et Ézéchias eut de très grandes richesses et une très grande gloire ; et il se fit des trésoreries pour l’argent, et l’or, et les pierres précieuses, et les aromates, et les boucliers, et pour toute sorte d’objets d’agrément, ◊ 28 et des magasins pour les produits en blé, en moût, et en huile, et des stalles pour toute espèce de bétail, et [il se procura] des troupeaux pour les stalles ; ◊ 29 et il se bâtit des villes, et il eut des troupeaux de menu et de gros bétail en abondance ; car Dieu lui donna de fort grands biens. ◊ 30 Et ce fut lui, Ézéchias, qui boucha l’issue supérieure des eaux de Guihon, et les conduisit sous [le sol], à l’occident de la ville de David. Et Ézéchias prospéra dans tout ce qu’il fit. ◊ 31 Mais cependant, lors de l’ambassade que les chefs de Babylone envoyèrent vers lui pour s’informer du miracle qui avait été [opéré] dans le pays, Dieu l’abandonna pour l’éprouver, afin qu’il connût tout ce qui était dans son cœur.
◊ 32 Et le reste des actes d’Ézéchias, et ses actions pieuses, voici, ils sont écrits dans la vision d’Ésaïe, le prophète, fils d’Amots, dans le livre des rois de Juda et d’Israël. ◊ 33 Et Ézéchias s’endormit avec ses pères, et on l’enterra à l’endroit le plus élevé des sépulcres des fils de David ; et tout Juda et les habitants de Jérusalem lui rendirent honneur à sa mort ; et Manassé, son fils, régna à sa place.
Psaumes
Cantique des degrés. De David.
122 ◊ 1 Je me suis réjoui quand ils m’ont dit : Allons à la maison de l’Éternel !
◊ 2 Nos pieds se tiendront dans tes portes, ô Jérusalem !
◊ 3 * Jérusalem, qui es bâtie comme une ville bien unie ensemble en elle-même !
◊ 4 C’est là que montent les tribus, les tribus de Jah, un témoignage à Israël, pour célébrer le nom de l’Éternel.
◊ 5 Car là sont placés les trônes de jugement, les trônes de la maison de David.
◊ 6 * Demandez la paix de Jérusalem ; ceux qui t’aiment prospéreront.
◊ 7 Que la paix soit dans tes murs, la prospérité dans tes palais !
◊ 8 À cause de mes frères et de mes compagnons, je dirai : Que la paix soit en toi !
◊ 9 À cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, je rechercherai ton bien.
Actes
17 ◊ 1 Et ayant traversé Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était la synagogue des Juifs. ◊ 2 Et selon sa coutume, Paul entra vers eux, et, pendant trois sabbats, il discourut avec eux d’après les écritures, ◊ 3 expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’il ressuscitât d’entre les morts ; — et [disant], que celui-ci, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ. ◊ 4 Et quelques-uns d’entre eux furent persuadés et se joignirent à Paul et à Silas, et une grande multitude de Grecs qui servaient [Dieu], et des femmes de premier rang en assez grand nombre.
◊ 5 Mais les Juifs, pleins de jalousie, ayant pris quelques méchants hommes de la populace, et ayant fait un amas de peuple, troublèrent la ville, et ayant assailli la maison de Jason, ils cherchèrent Paul et Silas pour les amener au peuple. ◊ 6 Mais ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant : Ces gens qui ont bouleversé la terre habitée, sont aussi venus ici ; ◊ 7 et Jason les a reçus chez lui, et ils contreviennent tous aux ordonnances de César, disant qu’il y a un autre roi, Jésus. ◊ 8 Et la foule et les magistrats de la ville, qui entendaient ces choses, furent troublés. ◊ 9 Et après avoir reçu caution de Jason et des autres, ils les relâchèrent.
◊ 10 Et aussitôt les frères envoyèrent Paul et Silas, de nuit, à Bérée, lesquels étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. ◊ 11 Or ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique ; et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les écritures [pour voir] si les choses étaient ainsi. ◊ 12 Plusieurs donc d’entre eux crurent, et des femmes grecques de qualité et des hommes aussi, en assez grand nombre. ◊ 13 Mais quand les Juifs de Thessalonique surent que la parole de Dieu était aussi annoncée par Paul à Bérée, ils y vinrent aussi, agitant les foules. ◊ 14 Mais alors les frères renvoyèrent aussitôt Paul, comme pour aller à la mer ; mais Silas et Timothée demeurèrent encore là. ◊ 15 Et ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu’à Athènes ; et après avoir reçu pour Silas et pour Timothée l’ordre de le rejoindre au plus tôt, ils partirent.
◊ 16 Et comme Paul les attendait à Athènes, son esprit était excité au-dedans de lui, en voyant la ville remplie d’idoles. ◊ 17 Il discourait donc dans la synagogue avec les Juifs et avec ceux qui servaient [Dieu], et tous les jours sur la place publique avec ceux qui s’y rencontraient. ◊ 18 Et quelques-uns aussi des philosophes épicuriens et des philosophes stoïciens s’en prirent à lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? et d’autres : Il semble annoncer des divinités étrangères ; parce qu’il leur annonçait Jésus et la résurrection.
◊ 19 Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’Aréopage, disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine dont tu parles ? ◊ 20 car tu nous fais entendre certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que veulent dire ces choses. ◊ 21 Or tous les Athéniens et les étrangers séjournant [à Athènes], ne passaient leur temps à autre chose qu’à dire ou à ouïr quelque nouvelle.
◊ 22 Mais Paul, se tenant au milieu de l’Aréopage, dit : Hommes athéniens, je vois qu’en toutes choses vous êtes voués au culte des démons ; ◊ 23 car, en passant et en contemplant les objets de votre culte, j’ai trouvé aussi un autel sur lequel était inscrit : Au dieu inconnu ! Celui donc que vous honorez sans le connaître, c’est celui que moi je vous annonce. ◊ 24 Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits de main ; ◊ 25 et il n’est pas servi par des mains d’hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie et la respiration et toutes choses ; ◊ 26 et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé les temps ordonnés et les bornes de leur habitation, ◊ 27 pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils pourraient en quelque sorte le toucher en tâtonnant et le trouver, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous ; ◊ 28 car en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme aussi quelques-uns de vos poètes ont dit : « Car aussi nous sommes sa race ». ◊ 29 Étant donc la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre, à une œuvre sculptée de l’art et de l’imagination de l’homme. ◊ 30 Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; ◊ 31 parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné [à cela], de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts.
◊ 32 Mais quand ils ouïrent parler de la résurrection des morts, les uns s’en moquaient, et les autres disaient : Nous t’entendrons encore sur ce sujet. ◊ 33 Ainsi Paul sortit du milieu d’eux. ◊ 34 Mais quelques hommes se joignirent à lui et crurent, entre lesquels aussi était Denys, l’Aréopagite, et une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux.
Ésaïe
36 ◊ 1 * Et il arriva, la quatorzième année du roi Ézéchias, que Sankhérib, roi d’Assyrie, monta contre toutes les villes fortes de Juda et les prit. ◊ 2 Et le roi d’Assyrie envoya le Rab-Shaké, de Lakis à Jérusalem, vers le roi Ézéchias, avec de grandes forces ; et il se tint près de l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du champ du foulon.
◊ 3 Et Éliakim, fils de Hilkija, qui était [préposé] sur la maison [du roi], et Shebna, le scribe, et Joakh, fils d’Asaph, rédacteur des chroniques, sortirent vers lui. ◊ 4 Et le Rab-Shaké leur dit : Dites à Ézéchias : Ainsi dit le grand roi, le roi d’Assyrie : Quelle est cette confiance que tu as ? ◊ 5 Tu dis (ce ne sont que paroles des lèvres) : Le conseil et la force [sont là] pour la guerre. Maintenant, en qui te confies-tu que tu te révoltes contre moi ? ◊ 6 Voici, tu te confies en ce bâton de roseau cassé, en l’Égypte, lequel, si quelqu’un s’appuie dessus, lui entre dans la main et la perce. Tel est le Pharaon, roi d’Égypte, pour tous ceux qui se confient en lui. ◊ 7 Que si tu me dis : Nous nous confions en l’Éternel, notre Dieu,… n’est-ce pas lui dont Ézéchias a ôté les hauts lieux et les autels, en disant à Juda et à Jérusalem : Vous vous prosternerez devant cet autel-ci ? ◊ 8 Et maintenant, fais un accord, je te prie, avec le roi d’Assyrie, mon seigneur, et je te donnerai deux mille chevaux si tu peux donner des cavaliers pour les monter. ◊ 9 Et comment ferais-tu tourner visage à un seul capitaine d’entre les moindres serviteurs de mon seigneur ? Et tu mets ta confiance en l’Égypte, pour des chars et des cavaliers… ◊ 10 Et maintenant, suis-je monté sans l’Éternel contre ce pays pour le détruire ? L’Éternel m’a dit : Monte contre ce pays, et détruis-le.
◊ 11 Et Éliakim et Shebna et Joakh dirent au Rab-Shaké : Parle, nous te prions, à tes serviteurs en syriaque, car nous le comprenons, et ne nous parle pas en [langue] judaïque, aux oreilles du peuple qui est sur la muraille. ◊ 12 Et le Rab-Shaké dit : Est-ce vers ton seigneur et vers toi que mon seigneur m’a envoyé pour dire ces paroles ? N’est-ce pas vers les hommes qui se tiennent sur la muraille, pour manger leurs excréments et pour boire leur urine avec vous ?
◊ 13 Et le Rab-Shaké se tint là et cria à haute voix en [langue] judaïque, et dit : Écoutez les paroles du grand roi, le roi d’Assyrie. ◊ 14 Ainsi dit le roi : Qu’Ézéchias ne vous trompe point ; car il ne pourra pas vous délivrer. ◊ 15 Et qu’Ézéchias ne vous fasse pas mettre votre confiance en l’Éternel, disant : L’Éternel nous délivrera certainement ; cette ville ne sera point livrée en la main du roi d’Assyrie. ◊ 16 N’écoutez pas Ézéchias ; car ainsi dit le roi d’Assyrie : Faites la paix avec moi, et sortez vers moi ; et vous mangerez chacun de sa vigne et chacun de son figuier, et vous boirez chacun des eaux de son puits, ◊ 17 jusqu’à ce que je vienne et que je vous emmène dans un pays comme votre pays, un pays de blé et de moût, un pays de pain et de vignes. ◊ 18 Qu’Ézéchias ne vous séduise pas, disant : L’Éternel nous délivrera. Les dieux des nations ont-ils délivré chacun son pays de la main du roi d’Assyrie ? ◊ 19 Où sont les dieux de Hamath et d’Arpad ? Où sont les dieux de Sepharvaïm ? Et ont-ils délivré Samarie de ma main ? ◊ 20 Quels sont d’entre tous les dieux de ces pays ceux qui ont délivré leur pays de ma main, pour que l’Éternel délivre Jérusalem de ma main ? ◊ 21 Et ils se turent, et ne lui répondirent pas un mot ; car c’était là le commandement du roi, disant : Vous ne lui répondrez pas.
◊ 22 Et Éliakim, fils de Hilkija, qui était [préposé] sur la maison, et Shebna, le scribe, et Joakh, fils d’Asaph, rédacteur des chroniques, vinrent vers Ézéchias, leurs vêtements déchirés, et ils lui rapportèrent les paroles du Rab-Shaké.
37 ◊ 1 Et il arriva, quand le roi Ézéchias eut entendu [ces choses], qu’il déchira ses vêtements, et se couvrit d’un sac, et entra dans la maison de l’Éternel. ◊ 2 Et il envoya Éliakim, qui était [préposé] sur la maison, et Shebna, le scribe, et les anciens des sacrificateurs, couverts de sacs, vers Ésaïe le prophète, fils d’Amots ; ◊ 3 et ils lui dirent : Ainsi dit Ézéchias : Ce jour est un jour de détresse, et de châtiment, et d’opprobre ; car les enfants sont venus jusqu’à la naissance, et il n’y a point de force pour enfanter. ◊ 4 Peut-être l’Éternel, ton Dieu, entendra-t-il les paroles du Rab-Shaké, que le roi d’Assyrie, son seigneur, a envoyé pour outrager le Dieu vivant, et punira-t-il les paroles que l’Éternel, ton Dieu, a entendues. Fais donc monter une prière pour le résidu qui se trouve [encore].
◊ 5 Et les serviteurs du roi Ézéchias vinrent vers Ésaïe. ◊ 6 Et Ésaïe leur dit : Vous direz ainsi à votre seigneur : Ainsi dit l’Éternel : Ne crains pas à cause des paroles que tu as entendues, par lesquelles les serviteurs du roi d’Assyrie m’ont blasphémé. ◊ 7 Voici, je vais mettre en lui un esprit, et il entendra une nouvelle, et retournera dans son pays ; et je le ferai tomber par l’épée dans son pays.
◊ 8 Et le Rab-Shaké s’en retourna, et trouva le roi d’Assyrie faisant la guerre à Libna ; car il avait appris qu’il était parti de Lakis. ◊ 9 Et [le roi d’Assyrie] ouït dire touchant Tirhaka, roi d’Éthiopie : Il est sorti pour te faire la guerre. Lorsqu’il l’entendit, il envoya des messagers à Ézéchias, disant : ◊ 10 Vous parlerez ainsi à Ézéchias, roi de Juda, disant : Que ton Dieu, en qui tu te confies, ne te trompe point, disant : Jérusalem ne sera pas livrée en la main du roi d’Assyrie. ◊ 11 Voici, tu as entendu ce que les rois d’Assyrie ont fait à tous les pays, les détruisant entièrement ; et toi, tu serais délivré ! ◊ 12 Est-ce que les dieux des nations, que mes pères ont détruites, les ont délivrées, Gozan, et Charan, et Rétseph, et les fils d’Éden qui étaient en Thelassar ? ◊ 13 Où est le roi de Hamath, et le roi d’Arpad, et le roi de la ville de Sepharvaïm, d’Héna, et d’Ivva ?
◊ 14 Et Ézéchias prit la lettre de la main des messagers, et la lut, et monta dans la maison de l’Éternel ; et Ézéchias la déploya devant l’Éternel. ◊ 15 Et Ézéchias pria l’Éternel, disant : ◊ 16 Éternel des armées, Dieu d’Israël, qui es assis entre les chérubins, toi, le Même, toi seul tu es le Dieu de tous les royaumes de la terre ; toi, tu as fait les cieux et la terre. ◊ 17 Éternel ! incline ton oreille et écoute. Éternel ! ouvre tes yeux, et vois ; et écoute toutes les paroles de Sankhérib, qui a envoyé pour outrager le Dieu vivant. ◊ 18 Il est vrai, Éternel ! les rois d’Assyrie ont dévasté tous les pays et leurs terres, ◊ 19 et ont jeté au feu leurs dieux ; car ce n’étaient pas des dieux, mais l’ouvrage de mains d’homme, — du bois, et de la pierre ; et ils les ont détruits. ◊ 20 Et maintenant, Éternel, notre Dieu ! sauve-nous de sa main, afin que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul tu es l’Éternel.
◊ 21 Et Ésaïe, fils d’Amots, envoya vers Ézéchias, disant : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Quant à la prière que tu m’as faite au sujet de Sankhérib, roi d’Assyrie, ◊ 22 c’est ici la parole que l’Éternel a prononcée contre lui : La vierge, fille de Sion, te méprise, elle se moque de toi ; la fille de Jérusalem secoue la tête après toi. ◊ 23 Qui as-tu outragé et blasphémé ? Et contre qui as-tu élevé la voix ? C’est contre le Saint d’Israël que tu as levé tes yeux en haut. ◊ 24 Par tes serviteurs, tu as outragé le Seigneur, et tu as dit : Avec la multitude de mes chars j’ai gravi le haut des montagnes, les parties reculées du Liban, et je couperai ses hauts cèdres, l’élite de ses cyprès, et je parviendrai jusqu’à sa dernière cime, à la forêt de son Carmel. ◊ 25 J’ai creusé, et j’ai bu de l’eau ; et j’ai desséché avec la plante de mes pieds tous les fleuves de Matsor… ◊ 26 N’as-tu pas entendu que j’ai fait cela dès longtemps, et que je l’ai formé dès les jours d’autrefois ? Maintenant je l’ai fait arriver, pour que tu réduises en monceaux de ruines des villes fortes. ◊ 27 Et leurs habitants ont été sans force, ils ont été terrifiés, et ont été couverts de honte ; ils ont été [comme] l’herbe des champs et l’herbe verte, [comme] l’herbe des toits et la récolte flétrie avant qu’elle soit en tige. ◊ 28 Mais je sais ton habitation, et ta sortie et ton entrée, et ta rage contre moi. ◊ 29 Parce que tu es plein de rage contre moi, et que ton insolence est montée à mes oreilles, je mettrai mon anneau à ton nez et mon frein entre tes lèvres, et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.
◊ 30 Et ceci en sera le signe pour toi : on mangera cette année ce qui lève des grains tombés, et la seconde année ce qui croît de soi-même ; et la troisième année, vous sèmerez et vous moissonnerez, et vous planterez des vignes et vous en mangerez le fruit. ◊ 31 Et ce qui est réchappé et demeuré de reste de la maison de Juda, poussera encore des racines en bas et produira du fruit en haut. ◊ 32 Car de Jérusalem sortira un résidu, et de la montagne de Sion ce qui est réchappé. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela.
◊ 33 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel touchant le roi d’Assyrie : Il n’entrera pas dans cette ville, et il n’y lancera point de flèche ; il ne lui présentera pas le bouclier, et il n’élèvera point de terrasse contre elle. ◊ 34 Il s’en retournera par le chemin par lequel il est venu, et il n’entrera pas dans cette ville, dit l’Éternel. ◊ 35 Et je protégerai cette ville, afin de la sauver, à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur.
◊ 36 Et un ange de l’Éternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille [hommes] ; et quand on se leva le matin, voici, c’étaient tous des corps morts. ◊ 37 Et Sankhérib, roi d’Assyrie, partit et s’en alla et s’en retourna, et habita à Ninive. ◊ 38 Et il arriva, comme il se prosternait dans la maison de Nisroc, son dieu, qu’Adrammélec et Sharétser, ses fils, le frappèrent avec l’épée ; et ils se sauvèrent dans le pays d’Ararat ; et Ésar-Haddon, son fils, régna à sa place.
38 ◊ 1 * En ces jours-là, Ézéchias fut malade à la mort ; et Ésaïe le prophète, fils d’Amots, vint vers lui, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Donne des ordres pour ta maison, car tu vas mourir et tu ne vivras pas.
◊ 2 Et Ézéchias tourna sa face contre la muraille, et pria l’Éternel. ◊ 3 Et il dit : Hélas, Éternel ! souviens-toi, je te prie, que j’ai marché devant toi en vérité et avec un cœur parfait, et que j’ai fait ce qui est bon à tes yeux. Et Ézéchias versa beaucoup de larmes.
◊ 4 Et la parole de l’Éternel vint à Ésaïe, disant : ◊ 5 Va, et dis à Ézéchias : Ainsi dit l’Éternel, Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes ; voici, j’ajouterai quinze années à tes jours, ◊ 6 et je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie, et je protégerai cette ville. ◊ 7 Et ceci en sera le signe pour toi, de par l’Éternel, car l’Éternel accomplira cette parole qu’il a prononcée : ◊ 8 Voici, je ferai retourner en arrière, de dix degrés, l’ombre des degrés qui est descendue sur le cadran d’Achaz, par le soleil.
Et le soleil retourna sur le cadran de dix degrés, dont il était descendu.
◊ 9 Écrit d’Ézéchias, roi de Juda, quand, ayant été malade, il fut rétabli de sa maladie.
◊ 10 Moi, je disais : Au méridien de mes jours j’irai dans les portes du shéol ; je suis privé du reste de mes années. ◊ 11 Je disais : Je ne verrai pas Jah, Jah dans la terre des vivants ! Avec les habitants du lieu où tout a cessé, je ne contemplerai plus l’homme. ◊ 12 Ma durée s’en est allée, et elle est transportée loin de moi comme une tente de berger. J’ai, comme le tisserand, coupé ma vie ;… il me séparera de la penne ; du jour à la nuit, tu en auras fini avec moi. ◊ 13 J’ai possédé mon âme jusqu’au matin ;… comme un lion, ainsi il me brisait tous les os. Du jour à la nuit, tu en auras fini avec moi !… ◊ 14 Comme une hirondelle, comme une grue, ainsi je grommelais, je gémissais comme une colombe ; mes yeux se sont consumés [en regardant] en haut. Seigneur, je suis opprimé ; garantis-moi. ◊ 15 Que dirai-je ? Il m’a parlé, et lui l’a fait. J’irai doucement, toutes mes années, dans l’amertume de mon âme. ◊ 16 Seigneur, par ces choses on vit, et en toutes ces choses est la vie de mon esprit. Et tu m’as rendu la santé, et tu m’as fait vivre. ◊ 17 Voici, au lieu de la paix j’avais amertume sur amertume ; mais toi, tu as aimé mon âme, [la retirant] de la fosse de destruction, car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos. ◊ 18 Car ce n’est pas le shéol qui te louera, [ni] la mort qui te célébrera ; ceux qui descendent dans la fosse ne s’attendent plus à ta vérité. ◊ 19 Le vivant, le vivant est celui qui te louera, comme moi aujourd’hui ; le père fera connaître aux fils ta vérité. ◊ 20 L’Éternel a voulu me sauver ! Et nous jouerons de mes instruments à cordes tous les jours de notre vie, dans la maison de l’Éternel.
◊ 21 Et Ésaïe avait dit : Qu’on prenne une masse de figues, et qu’on la mette comme emplâtre sur l’ulcère ; et il se rétablira. ◊ 22 Et Ézéchias avait dit : Quel est le signe que je monterai à la maison de l’Éternel ?
39 ◊ 1 * En ce temps-là, Merodac-Baladan, fils de Baladan, roi de Babylone, envoya une lettre et un présent à Ézéchias ; or il avait appris qu’il avait été malade, et qu’il était rétabli. ◊ 2 Et Ézéchias se réjouit [de leur venue], et leur montra la maison [où étaient renfermés] ses objets précieux, l’argent et l’or, et les aromates et l’huile fine, et tout son arsenal, et tout ce qui se trouvait dans ses trésors ; il n’y eut rien qu’Ézéchias ne leur montrât dans sa maison et dans tous ses domaines.
◊ 3 Et Ésaïe le prophète vint vers le roi Ézéchias, et lui dit : Qu’ont dit ces hommes, et d’où sont-ils venus vers toi ? Et Ézéchias dit : Ils sont venus vers moi d’un pays éloigné, de Babylone. ◊ 4 Et [Ésaïe] dit : Qu’ont-ils vu dans ta maison ? Et Ézéchias dit : Ils ont vu tout ce qui est dans ma maison ; il n’y a rien dans mes trésors que je ne leur aie montré. ◊ 5 Et Ésaïe dit à Ézéchias : Écoute la parole de l’Éternel des armées : ◊ 6 Voici, des jours viennent où tout ce qui est dans ta maison, et ce que tes pères ont amassé jusqu’à ce jour, sera porté à Babylone ; il n’en restera rien, dit l’Éternel. ◊ 7 Et on prendra de tes fils, qui sortiront de toi, que tu auras engendrés, et ils seront eunuques dans le palais du roi de Babylone. ◊ 8 Et Ézéchias dit à Ésaïe : La parole de l’Éternel, que tu as prononcée, est bonne. Puis il dit : Car il y aura paix et stabilité pendant mes jours.
Exode
32 ◊ 1 * Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent : Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 2 Et Aaron leur dit : Brisez les pendants d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. ◊ 3 Et tout le peuple arracha les pendants d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron ; ◊ 4 et il les prit de leurs mains, et il forma l’or avec un ciseau, et il en fit un veau de fonte. Et ils dirent : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 5 Et Aaron vit [le veau], et bâtit un autel devant lui ; et Aaron cria, et dit : Demain, une fête à l’Éternel ! ◊ 6 Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir.
◊ 7 Et l’Éternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait monter du pays d’Égypte, s’est corrompu ; ◊ 8 ils se sont vite détournés du chemin que je leur avais commandé ; ils se sont fait un veau de fonte, et se sont prosternés devant lui, et lui ont sacrifié, et ont dit : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou roide. ◊ 10 Et maintenant laisse-moi faire, afin que ma colère s’embrase contre eux, et que je les consume ; et je ferai de toi une grande nation.
◊ 11 Et Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel, ta colère s’embraserait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte, avec grande puissance et à main forte ? ◊ 12 Pourquoi les Égyptiens parleraient-ils, disant : C’est pour leur mal qu’il les a fait sortir, pour les tuer dans les montagnes, et pour les consumer de dessus la face de la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal [que tu veux faire] à ton peuple. ◊ 13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, et auxquels tu as dit : Je multiplierai votre semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre semence tout ce pays dont j’ai parlé, et ils l’hériteront pour toujours. ◊ 14 Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple.
◊ 15 Et Moïse se tourna, et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main : les tables étaient écrites de leurs deux côtés ; elles étaient écrites deçà et delà. ◊ 16 Et les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. ◊ 17 — Et Josué entendit la voix du peuple qui jetait des cris, et il dit à Moïse : Il y a un bruit de guerre au camp ! ◊ 18 Et [Moïse] dit : Ce n’est pas un bruit de cris de victoire, ni un bruit de cris de défaite ; j’entends une voix de gens qui chantent en s’entre-répondant. ◊ 19 — Et il arriva que, lorsque [Moïse] s’approcha du camp, il vit le veau et les danses ; et la colère de Moïse s’embrasa, et il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. ◊ 20 Et il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu, et le moulut jusqu’à ce qu’il fut en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau, et en fit boire aux fils d’Israël.
◊ 21 Et Moïse dit à Aaron : Que t’a fait ce peuple, pour que tu aies fait venir sur lui un si grand péché ? ◊ 22 Et Aaron dit : Que la colère de mon seigneur ne s’embrase point ; tu connais le peuple, qu’il est [plongé] dans le mal. ◊ 23 Or ils m’ont dit : Fais-nous un dieu qui marche devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 24 Et je leur ai dit : Qui a de l’or ? Ils l’ont arraché, et me l’ont donné ; et je l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau. ◊ 25 Et Moïse vit que le peuple était dans le désordre ; car Aaron l’avait livré au désordre, pour leur honte parmi leurs adversaires. ◊ 26 Et Moïse se tint à la porte du camp, et dit : À moi, quiconque est pour l’Éternel ! Et tous les fils de Lévi se rassemblèrent vers lui. ◊ 27 Et il leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun mette son épée sur sa cuisse ; passez et revenez d’une porte à l’autre dans le camp, et que chacun de vous tue son frère, et chacun son compagnon, et chacun son intime ami. ◊ 28 Et les fils de Lévi firent selon la parole de Moïse ; et il tomba d’entre le peuple, ce jour-là, environ trois mille hommes. ◊ 29 Et Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, chacun dans son fils et dans son frère, afin de faire venir aujourd’hui sur vous [une] bénédiction.
◊ 30 Et il arriva, le lendemain, que Moïse dit au peuple : Vous avez commis un grand péché, et maintenant je monterai vers l’Éternel : peut-être ferai-je propitiation pour votre péché. ◊ 31 Et Moïse retourna vers l’Éternel, et dit : Hélas ! ce peuple a commis un grand péché, et ils se sont fait un dieu d’or. ◊ 32 Et maintenant, si tu pardonnes leur péché… ; sinon, efface-moi, je te prie, de ton livre que tu as écrit. ◊ 33 Et l’Éternel dit à Moïse : Celui qui aura péché contre moi, je l’effacerai de mon livre. ◊ 34 Et maintenant, va, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon Ange ira devant toi : et le jour où je visiterai, je visiterai sur eux leur péché. ◊ 35 Et l’Éternel frappa le peuple, parce qu’ils avaient fait le veau qu’Aaron avait fait.
Malachie
3 ◊ 1 * Voici, j’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son temple, et l’Ange de l’alliance en qui vous prenez plaisir, — voici, il vient, dit l’Éternel des armées. ◊ 2 Mais qui supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ? Car il est comme un feu d’affineur, et comme la potasse des foulons. ◊ 3 Et il s’assiéra [comme] celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera les fils de Lévi, et les affinera comme l’or et comme l’argent, et ils apporteront à l’Éternel une offrande en justice. ◊ 4 Alors l’offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l’Éternel, comme aux jours anciens, et comme aux années d’autrefois. ◊ 5 Et je m’approcherai de vous en jugement, et je serai un prompt témoin contre les magiciens et contre les adultères, et contre ceux qui jurent faussement, et contre ceux qui oppriment le mercenaire quant à son salaire, [ou] la veuve et l’orphelin, et qui font fléchir le droit de l’étranger, et ne me craignent pas, dit l’Éternel des armées. ◊ 6 Car moi, l’Éternel, je ne change pas ; et vous, fils de Jacob, vous n’êtes pas consumés. ◊ 7 Dès les jours de vos pères, vous vous êtes détournés de mes statuts, et vous ne les avez pas gardés. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées. Et vous dites : En quoi retournerons-nous ?
◊ 8 Un homme frustrera-t-il Dieu ? Toutefois, vous me frustrez, et vous dites : En quoi te frustrons-nous ? Dans les dîmes et dans les offrandes élevées. ◊ 9 Vous êtes chargés de malédiction, et vous me frustrez [toujours], [vous], la nation tout entière. ◊ 10 Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison, et éprouvez-moi par ce moyen, dit l’Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez [de place]. ◊ 11 Et je tancerai en votre faveur celui qui dévore, afin qu’il ne détruise pas pour vous le fruit du sol, et que, pour vous, la vigne ne soit pas stérile, dans la campagne, dit l’Éternel des armées. ◊ 12 Et toutes les nations vous diront bienheureux, car vous serez un pays de délices, dit l’Éternel des armées.
◊ 13 Vos paroles ont été fortes contre moi, dit l’Éternel ; et vous dites : Qu’avons-nous dit contre toi ? ◊ 14 Vous dites : C’est en vain qu’on sert Dieu ; et quel profit y a-t-il à ce que nous fassions l’acquit de la charge qu’il nous a confiée, et que nous marchions dans le deuil devant l’Éternel des armées ? ◊ 15 Et maintenant, nous tenons pour heureux les orgueilleux ; ceux même qui pratiquent la méchanceté sont établis ; même ils tentent Dieu et sont délivrés. ◊ 16 Alors ceux qui craignent l’Éternel ont parlé l’un à l’autre, et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom. ◊ 17 Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai ; et je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert. ◊ 18 Alors vous reviendrez, et vous ferez la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.
2 Rois
15 ◊ 1 * La vingt-septième année de Jéroboam, roi d’Israël, Azaria, fils d’Amatsia, roi de Juda, commença de régner. ◊ 2 Il était âgé de seize ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna cinquante-deux ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Jecolia, de Jérusalem. ◊ 3 Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, selon tout ce qu’avait fait Amatsia, son père ; ◊ 4 seulement les hauts lieux ne furent pas ôtés ; le peuple sacrifiait encore et faisait fumer de l’encens sur les hauts lieux. ◊ 5 Et l’Éternel frappa le roi, et il fut lépreux jusqu’au jour de sa mort, et il habita dans une maison d’isolement ; et Jotham, fils du roi, fut chef de la maison [du roi], jugeant le peuple du pays.
◊ 6 Et le reste des actes d’Azaria, et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda ? ◊ 7 Et Azaria s’endormit avec ses pères, et on l’enterra auprès de ses pères dans la ville de David ; et Jotham, son fils, régna à sa place.
◊ 8 * La trente-huitième année d’Azaria, roi de Juda, Zacharie, fils de Jéroboam, commença de régner sur Israël à Samarie ; [il régna] six mois. ◊ 9 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, selon ce que ses pères avaient fait : il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël. ◊ 10 Et Shallum, fils de Jabesh, conspira contre lui, et le frappa devant le peuple, et le fit mourir ; et il régna à sa place. ◊ 11 Et le reste des actes de Zacharie, voici, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël. ◊ 12 C’est là la parole de l’Éternel qu’il avait adressée à Jéhu, disant : Tes fils seront assis sur le trône d’Israël, jusqu’à la quatrième génération. Et il en fut ainsi.
◊ 13 Shallum, fils de Jabesh, commença de régner la trente-neuvième année d’Ozias, roi de Juda : et il régna un mois entier à Samarie. ◊ 14 Et Menahem, fils de Gadi, monta de Thirtsa, et entra dans Samarie, et frappa Shallum, fils de Jabesh, à Samarie, et le fit mourir, et régna à sa place. ◊ 15 Et le reste des actes de Shallum, et la conspiration qu’il fit, voici, cela est écrit au livre des chroniques des rois d’Israël.
◊ 16 Alors Menahem frappa Thiphsakh, et tout ce qui y était, et son territoire, depuis Thirtsa, parce qu’on ne [lui] avait pas ouvert ; et il la frappa, et y fendit le ventre à toutes les femmes enceintes. ◊ 17 La trente-neuvième année d’Azaria, roi de Juda, Menahem, fils de Gadi, commença de régner sur Israël ; [il régna] dix ans à Samarie. ◊ 18 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; tous ses jours, il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël. ◊ 19 Pul, roi d’Assyrie, vint contre le pays ; et Menahem donna à Pul mille talents d’argent, pour que sa main fût avec lui pour affermir le royaume dans sa main. ◊ 20 Et Menahem leva l’argent sur Israël, sur tous ceux qui avaient de la fortune, pour le donner au roi d’Assyrie : de chacun cinquante sicles d’argent. Et le roi d’Assyrie s’en retourna, et ne resta pas là dans le pays. ◊ 21 Et le reste des actes de Menahem, et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 22 Et Menahem s’endormit avec ses pères, et Pekakhia, son fils, régna à sa place.
◊ 23 La cinquantième année d’Azaria, roi de Juda, Pekakhia, fils de Menahem, commença de régner sur Israël à Samarie ; [il régna] deux ans. ◊ 24 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël. ◊ 25 Et Pékakh, fils de Remalia, son capitaine, conspira contre lui, et le frappa à Samarie dans la forteresse de la maison du roi, ainsi qu’Argob et Arié ; et [il avait] avec lui cinquante hommes des fils des Galaadites : et il le mit à mort, et régna à sa place. ◊ 26 Et le reste des actes de Pekakhia, et tout ce qu’il fit, voici, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël.
◊ 27 La cinquante-deuxième année d’Azaria, roi de Juda, Pékakh, fils de Remalia, commença de régner sur Israël à Samarie ; [il régna] vingt ans. ◊ 28 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel : il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël. ◊ 29 Aux jours de Pékakh, roi d’Israël, Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, vint, et prit Ijon, et Abel-Beth-Maaca, et Janoakh, et Kédesh, et Hatsor, et Galaad, et la Galilée, tout le pays de Nephthali, et en transporta [les habitants] en Assyrie. ◊ 30 Et Osée, fils d’Éla, fit une conspiration contre Pékakh, fils de Remalia, et le frappa, et le mit à mort ; et il régna à sa place, la vingtième année de Jotham, fils d’Ozias. ◊ 31 Et le reste des actes de Pékakh, et tout ce qu’il fit, voici, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël.
◊ 32 * La seconde année de Pékakh, fils de Remalia, roi d’Israël, Jotham, fils d’Ozias, roi de Juda, commença de régner. ◊ 33 Il était âgé de vingt-cinq ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna seize ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Jerusha, fille de Tsadok. ◊ 34 Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, il fit selon tout ce qu’avait fait Ozias, son père ; ◊ 35 seulement les hauts lieux ne furent pas ôtés ; le peuple sacrifiait encore et faisait fumer de l’encens sur les hauts lieux. Ce fut lui qui bâtit la porte supérieure de la maison de l’Éternel. ◊ 36 Et le reste des actes de Jotham, et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda ? ◊ 37 En ces jours-là, l’Éternel commença d’envoyer contre Juda Retsin, roi de Syrie, et Pékakh, fils de Remalia. ◊ 38 Et Jotham s’endormit avec ses pères, et fut enterré avec ses pères dans la ville de David, son père ; et Achaz, son fils, régna à sa place.
Proverbes
4 ◊ 1 Fils, écoutez l’instruction d’un père et soyez attentifs pour connaître l’intelligence ; ◊ 2 car je vous donne une bonne doctrine : n’abandonnez pas mon enseignement. ◊ 3 Car j’ai été un fils pour mon père, tendre et unique auprès de ma mère. ◊ 4 Il m’a enseigné et m’a dit : Que ton cœur retienne mes paroles ; garde mes commandements, et tu vivras. ◊ 5 Acquiers la sagesse, acquiers l’intelligence ; ne [l’]oublie pas, et ne te détourne pas des paroles de ma bouche. ◊ 6 Ne l’abandonne pas, et elle te gardera ; aime-la, et elle te conservera. ◊ 7 Le commencement de la sagesse, c’est : Acquiers la sagesse, et, au prix de toutes tes acquisitions, acquiers l’intelligence. ◊ 8 Exalte-la, et elle t’élèvera ; elle t’honorera quand tu l’auras embrassée. ◊ 9 Elle mettra sur ta tête une guirlande de grâce, elle te donnera une couronne de gloire.
◊ 10 Écoute, mon fils, et reçois mes paroles, et les années de ta vie te seront multipliées. ◊ 11 Je t’enseignerai la voie de la sagesse, je te dirigerai dans les chemins de la droiture. ◊ 12 Quand tu marcheras, tes pas ne seront pas gênés, et si tu cours, tu ne broncheras pas. ◊ 13 Tiens ferme l’instruction, ne la lâche pas ; garde-la, car elle est ta vie.
◊ 14 N’entre pas dans le sentier des méchants, et ne marche pas dans la voie des iniques. ◊ 15 Éloigne-t’en, n’y passe point ; détourne-t’en, et passe outre. ◊ 16 Car ils ne dormiraient pas s’ils n’avaient fait du mal, et le sommeil leur serait ôté s’ils n’avaient fait trébucher [quelqu’un] ; ◊ 17 car ils mangent le pain de méchanceté, et ils boivent le vin des violences. ◊ 18 Mais le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi. ◊ 19 Le chemin des méchants est comme l’obscurité ; ils ne savent contre quoi ils trébucheront.
◊ 20 Mon fils, sois attentif à mes paroles, incline ton oreille à mes discours. ◊ 21 Qu’ils ne s’éloignent point de tes yeux ; garde-les au-dedans de ton cœur ; ◊ 22 car ils sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de toute leur chair.
◊ 23 Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie.
◊ 24 Écarte de toi la fausseté de la bouche, et éloigne de toi la perversité des lèvres.
◊ 25 Que tes yeux regardent droit en avant, et que tes paupières se dirigent droit devant toi.
◊ 26 Pèse le chemin de tes pieds, et que toutes tes voies soient bien réglées. ◊ 27 N’incline ni à droite ni à gauche ; éloigne ton pied du mal.
Psaumes
De David, quand il dissimula sa raison devant Abimélec, qui le chassa, et il s’en alla.
34 ◊ 1 Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera continuellement dans ma bouche.
◊ 2 Mon âme se glorifiera en l’Éternel ; les débonnaires l’entendront, et se réjouiront.
◊ 3 Magnifiez l’Éternel avec moi, et exaltons ensemble son nom.
◊ 4 * J’ai cherché l’Éternel ; et il m’a répondu, et m’a délivré de toutes mes frayeurs.
◊ 5 Ils ont regardé vers lui, et ils ont été illuminés, et leurs faces n’ont pas été confuses.
◊ 6 Cet affligé a crié ; et l’Éternel l’a entendu, et l’a sauvé de toutes ses détresses.
◊ 7 * L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et les délivre.
◊ 8 Goûtez et voyez que l’Éternel est bon ! Bienheureux l’homme qui se confie en lui !
◊ 9 Craignez l’Éternel, vous ses saints ; car rien ne manque à ceux qui le craignent.
◊ 10 Les lionceaux souffrent disette, et ont faim ; mais ceux qui cherchent l’Éternel ne manquent d’aucun bien.
◊ 11 * Venez, fils, écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte de l’Éternel.
◊ 12 Qui est l’homme qui prenne plaisir à la vie [et] qui aime les jours pour voir du bien ?
◊ 13 Garde ta langue du mal, et tes lèvres de proférer la tromperie ;
◊ 14 Retire-toi du mal, et fais le bien ; cherche la paix, et poursuis-la.
◊ 15 Les yeux de l’Éternel [regardent] vers les justes, et ses oreilles sont [ouvertes] à leur cri.
◊ 16 La face de l’Éternel est contre ceux qui font le mal, pour retrancher de la terre leur mémoire.
◊ 17 [Les justes] crient, et l’Éternel entend, et il les délivre de toutes leurs détresses.
◊ 18 L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu.
◊ 19 * Les maux du juste sont en grand nombre ; mais l’Éternel le délivre de tous :
◊ 20 Il garde tous ses os, pas un d’eux n’est cassé.
◊ 21 Le mal fera mourir le méchant ; et ceux qui haïssent le juste en porteront la peine.
◊ 22 L’Éternel rachète l’âme de ses serviteurs ; et aucun de ceux qui se confient en lui ne sera tenu pour coupable.
Romains
15 ◊ 1 Or nous devons, nous les forts, porter les infirmités des faibles, et non pas nous plaire à nous-mêmes. ◊ 2 Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour l’édification. ◊ 3 Car aussi le Christ n’a point cherché à plaire à lui-même, mais selon qu’il est écrit : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi ». ◊ 4 Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des écritures, nous ayons espérance. ◊ 5 Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir entre vous un même sentiment selon le christ Jésus, ◊ 6 afin que, d’un commun accord, d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 7 C’est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus, à la gloire de Dieu.
◊ 8 Car je dis que Jésus Christ a été serviteur de [la] circoncision, pour la vérité de Dieu, pour la confirmation des promesses [faites] aux pères, ◊ 9 et pour que les nations glorifiassent Dieu pour [la] miséricorde, selon qu’il est écrit : « C’est pourquoi je te célébrerai parmi les nations, et je psalmodierai à ton nom ». ◊ 10 Et encore, il dit : « Nations, réjouissez-vous avec son peuple ». ◊ 11 Et encore : « Louez le *Seigneur, vous toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent ». ◊ 12 Et encore Ésaïe dit : « Il y aura la racine de Jessé, et il y en aura un qui s’élèvera pour gouverner les nations ; c’est en lui que les nations espéreront ». ◊ 13 Or que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint.
◊ 14 Or je suis persuadé, mes frères, moi-même aussi, à votre égard, que vous-mêmes aussi vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l’un l’autre. ◊ 15 Mais je vous ai écrit en quelque sorte plus hardiment, frères, comme réveillant vos souvenirs, à cause de la grâce qui m’a été donnée par Dieu, ◊ 16 pour que je sois ministre du christ Jésus envers les nations, exerçant la sacrificature dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit Saint. ◊ 17 J’ai donc de quoi me glorifier dans le christ Jésus, dans les choses qui concernent Dieu. ◊ 18 Car je n’oserai rien dire que Christ n’ait accompli par moi pour l’obéissance des nations, par parole et par œuvre, ◊ 19 par la puissance de miracles et de prodiges, par la puissance de l’Esprit [de Dieu] ; de sorte que, depuis Jérusalem, et tout alentour, jusqu’en Illyrie, j’ai pleinement annoncé l’évangile du Christ ; ◊ 20 mais ainsi m’attachant à évangéliser, non pas là où Christ avait été prêché, (afin que je n’édifiasse pas sur le fondement d’autrui) ◊ 21 mais selon qu’il est écrit : « Ceux à qui il n’a pas été annoncé, verront, et ceux qui n’ont pas entendu, comprendront ». ◊ 22 C’est pourquoi aussi j’ai été souvent empêché d’aller vers vous ; ◊ 23 mais maintenant, n’ayant plus de sujet [de m’arrêter] dans ces pays-ci, et ayant depuis plusieurs années un grand désir d’aller vers vous, ◊ 24 pour le cas où je me rendrais en Espagne… ; car j’espère que je vous verrai à mon passage, et que vous me ferez la conduite de ce côté-là, quand j’aurai d’abord un peu joui de vous ; ◊ 25 mais à présent je vais à Jérusalem, étant occupé au service des saints ; ◊ 26 car la Macédoine et l’Achaïe ont trouvé bon de subvenir, par une contribution, aux besoins des pauvres d’entre les saints qui sont à Jérusalem ; ◊ 27 car elles l’ont pris à cœur, et elles sont leurs débiteurs ; car si les nations ont participé à leurs [biens] spirituels, elles sont aussi sous l’obligation de les servir dans les choses charnelles. ◊ 28 Après donc que j’aurai achevé cette [œuvre] et que je leur aurai scellé ce fruit, j’irai en Espagne en passant par [chez] vous. ◊ 29 Et je sais qu’en allant auprès de vous, j’irai dans la plénitude de la bénédiction de Christ. ◊ 30 Mais je vous exhorte, frères, par notre seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi dans vos prières à Dieu pour moi, ◊ 31 afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée, et que mon service que j’ai [à accomplir] à Jérusalem soit agréable aux saints, ◊ 32 afin que j’aille vers vous avec joie par la volonté de Dieu, et que je me récrée avec vous. ◊ 33 Or, que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen.
Galates
6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
2 Rois
13 ◊ 1 * La vingt-troisième année de Joas, fils d’Achazia, roi de Juda, Joakhaz, fils de Jéhu, commença de régner sur Israël à Samarie ; [il régna] dix-sept ans. ◊ 2 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; et il marcha après les péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël ; il ne s’en détourna point. ◊ 3 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il les livra en la main de Hazaël, roi de Syrie, et en la main de Ben-Hadad, fils de Hazaël, tous ces jours-là. ◊ 4 (Et Joakhaz implora l’Éternel, et l’Éternel l’écouta, car il vit l’oppression d’Israël, car le roi de Syrie les opprimait. ◊ 5 Et l’Éternel donna à Israël un sauveur, et ils sortirent de dessous la main de la Syrie : et les fils d’Israël habitèrent dans leurs tentes comme auparavant. ◊ 6 Toutefois ils ne se détournèrent point des péchés de la maison de Jéroboam, par lesquels il avait fait pécher Israël ; ils y marchèrent ; et même l’ashère resta à Samarie.) ◊ 7 Car il n’avait laissé de peuple à Joakhaz que cinquante cavaliers et dix chars, et dix mille hommes de pied, car le roi de Syrie les avait fait périr, et les avait rendus comme la poussière de l’aire.
◊ 8 Et le reste des actes de Joakhaz, et tout ce qu’il fit, et sa puissance, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 9 Et Joakhaz s’endormit avec ses pères, et on l’enterra à Samarie ; et Joas, son fils, régna à sa place.
◊ 10 La trente-septième année de Joas, roi de Juda, Joas, fils de Joakhaz, commença de régner sur Israël à Samarie ; [il régna] seize ans. ◊ 11 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel : il ne se détourna d’aucun des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël ; il y marcha. ◊ 12 Et le reste des actes de Joas, et tout ce qu’il fit, et sa puissance, comment il fit la guerre contre Amatsia, roi de Juda, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 13 Et Joas s’endormit avec ses pères ; et Jéroboam s’assit sur son trône ; et Joas fut enterré à Samarie avec les rois d’Israël.
◊ 14 * Et Élisée était malade de la maladie dont il mourut ; et Joas, roi d’Israël, descendit vers lui et pleura sur son visage, et dit : Mon père ! mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! ◊ 15 Et Élisée lui dit : Prends un arc et des flèches. Et il prit un arc et des flèches. ◊ 16 Et il dit au roi d’Israël : Mets ta main sur l’arc. Et il y mit sa main. Et Élisée mit ses mains sur les mains du roi, ◊ 17 et dit : Ouvre la fenêtre vers l’orient. Et il l’ouvrit. Et Élisée dit : Tire ! Et il tira. Et il dit : Une flèche de salut de par l’Éternel, une flèche de salut contre les Syriens ; et tu battras les Syriens à Aphek, jusqu’à les détruire. ◊ 18 Et il dit : Prends les flèches. Et il les prit. Et il dit au roi d’Israël : Frappe contre terre. Et il frappa trois fois, et s’arrêta. ◊ 19 Et l’homme de Dieu se mit en colère contre lui, et dit : [Il fallait] frapper cinq ou six fois, alors tu eusses battu les Syriens jusqu’à les détruire ; mais maintenant tu ne battras les Syriens que trois fois.
◊ 20 Et Élisée mourut, et on l’enterra. Et des troupes de Moab entrèrent dans le pays au commencement de l’année suivante. ◊ 21 Et il arriva que, comme on enterrait un homme, voici, on vit [venir] la troupe, et on jeta l’homme dans le sépulcre d’Élisée. Et l’homme alla toucher les os d’Élisée, et il reprit vie, et se leva sur ses pieds.
◊ 22 * Et Hazaël, roi de Syrie, opprima Israël tous les jours de Joakhaz. ◊ 23 Et l’Éternel usa de grâce envers eux, et eut compassion d’eux, et se tourna vers eux, à cause de son alliance avec Abraham, Isaac, et Jacob ; et il ne voulut pas les détruire, et il ne les rejeta pas de devant sa face, dans ce temps-là. ◊ 24 Et Hazaël, roi de Syrie, mourut ; et Ben-Hadad, son fils, régna à sa place. ◊ 25 Et Joas, fils de Joakhaz, reprit des mains de Ben-Hadad, fils de Hazaël, les villes que celui-ci avait prises, dans la guerre, des mains de Joakhaz, son père. Joas le battit trois fois, et recouvra les villes d’Israël.
Josué
9 ◊ 1 * Et il arriva que, lorsque tous les rois qui étaient en deçà du Jourdain, dans la montagne et dans le pays plat, et sur tout le rivage de la grande mer, jusque vers le Liban, le Héthien, et l’Amoréen, le Cananéen, le Phérézien, le Hévien, et le Jébusien, eurent entendu [ces choses], ◊ 2 ils se réunirent ensemble pour faire la guerre à Josué et à Israël, d’un commun accord.
◊ 3 Et les habitants de Gabaon entendirent ce que Josué avait fait à Jéricho et à Aï ; ◊ 4 et ils usèrent de ruse, eux aussi ; et ils se mirent en route, préparés comme pour un voyage, et prirent de vieux sacs sur leurs ânes, et de vieilles outres à vin crevassées et recousues, ◊ 5 et de vieilles sandales rapiécées à leurs pieds, et de vieux habits sur eux ; et tout le pain de leur provision était sec [et] s’était moisi. ◊ 6 Et ils allèrent vers Josué, au camp de Guilgal, et ils lui dirent, et aux hommes d’Israël : Nous venons d’un pays éloigné ; et maintenant, traitez alliance avec nous. ◊ 7 Et les hommes d’Israël dirent au Hévien : Peut-être que tu habites au milieu de nous ; et comment traiterions-nous alliance avec toi ? ◊ 8 Et ils dirent à Josué : Nous sommes tes serviteurs. Et Josué leur dit : Qui êtes-vous ? et d’où venez-vous ? ◊ 9 Et ils lui dirent : Tes serviteurs viennent d’un pays très éloigné, au nom de l’Éternel, ton Dieu ; car nous avons entendu sa renommée, ◊ 10 et tout ce qu’il a fait en Égypte, et tout ce qu’il a fait aux deux rois des Amoréens qui étaient au-delà du Jourdain, à Sihon, roi de Hesbon, et à Og, roi de Basan, qui était à Ashtaroth. ◊ 11 Et nos anciens et tous les habitants de notre pays nous ont parlé, disant : Prenez avec vous des provisions pour la route, et allez au-devant d’eux, et dites-leur : Nous sommes vos serviteurs, et maintenant traitez alliance avec nous. ◊ 12 C’est ici notre pain ; nous le prîmes chaud de nos maisons pour notre provision, le jour que nous partîmes pour venir vers vous ; et maintenant, voici, il est sec et s’est moisi. ◊ 13 Et ce sont ici les outres à vin que nous avions remplies neuves ; et voici, elles se sont crevassées ; et ce sont ici nos habits et nos sandales qui sont vieillis à cause de la grande longueur de la route. ◊ 14 Et les hommes [d’Israël] prirent de leurs provisions ; et on n’interrogea point la bouche de l’Éternel. ◊ 15 Et Josué fit la paix avec eux, et traita alliance avec eux, pour les laisser vivre ; et les princes de l’assemblée s’obligèrent envers eux par serment.
◊ 16 Et il arriva qu’au bout de trois jours, après avoir traité alliance avec eux, ils entendirent qu’ils étaient leurs voisins, et qu’ils habitaient au milieu d’eux.
◊ 17 Et les fils d’Israël partirent, et vinrent à leurs villes, le troisième jour. Et leurs villes étaient Gabaon, et Kephira, et Beéroth, et Kiriath-Jéarim. ◊ 18 Et les fils d’Israël ne les frappèrent point, car les princes de l’assemblée s’étaient obligés envers eux par serment au nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et toute l’assemblée murmura contre les princes. ◊ 19 Et tous les princes dirent à toute l’assemblée : Nous nous sommes obligés envers eux par serment au nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et maintenant, nous ne pouvons pas les toucher. ◊ 20 Faisons-leur ceci, et laissons-les vivre, et il n’y aura point de colère sur nous à cause de notre serment. ◊ 21 Et les princes leur dirent : Qu’ils vivent. Et ils furent coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour toute l’assemblée, comme les princes avaient dit à leur égard.
◊ 22 Et Josué les appela, et leur parla, disant : Pourquoi nous avez-vous trompés, en disant : Nous sommes très éloignés de vous, tandis que vous habitez au milieu de nous ? ◊ 23 Or maintenant, vous êtes maudits, et vous ne cesserez jamais d’être serviteurs, coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour la maison de mon Dieu. ◊ 24 Et ils répondirent à Josué, et dirent : Parce qu’il a été clairement déclaré à tes serviteurs, que l’Éternel, ton Dieu, avait commandé à Moïse, son serviteur, de vous donner tout le pays et d’exterminer tous les habitants du pays devant vous ; et nous avons beaucoup craint pour nos vies à cause de vous, et nous avons fait cela. ◊ 25 Et maintenant nous voici en ta main ; fais comme il est bon et droit à tes yeux de nous faire. ◊ 26 Et il leur fit ainsi, et les sauva de la main des fils d’Israël ; et ils ne les tuèrent pas. ◊ 27 Et en ce jour-là Josué les établit coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour l’assemblée et pour l’autel de l’Éternel, jusqu’à ce jour, dans le lieu qu’il choisirait.
Matthieu
25 ◊ 1 Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. ◊ 2 Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. ◊ 3 Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; ◊ 4 mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. ◊ 5 Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. ◊ 6 Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. ◊ 7 Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. ◊ 8 Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ◊ 9 Mais les prudentes répondirent, disant : [Non], de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. ◊ 10 Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. ◊ 11 Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ◊ 12 Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. ◊ 13 Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
◊ 14 Car c’est comme un homme qui, s’en allant hors du pays, appela ses propres esclaves et leur remit ses biens. ◊ 15 Et à l’un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité ; et aussitôt il s’en alla hors du pays. ◊ 16 Or celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla et les fit valoir, et acquit cinq autres talents. ◊ 17 De même aussi, celui qui avait reçu les deux, en gagna, lui aussi, deux autres. ◊ 18 Mais celui qui en avait reçu un, s’en alla et creusa dans la terre, et cacha l’argent de son maître. ◊ 19 Et longtemps après, le maître de ces esclaves vient et règle compte avec eux. ◊ 20 Et celui qui avait reçu les cinq talents vint et apporta cinq autres talents, disant : Maître, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’ai gagné cinq autres talents par-dessus. ◊ 21 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 22 Et celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’as remis deux talents ; voici, j’ai gagné deux autres talents par-dessus. ◊ 23 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 24 Et celui qui avait reçu un talent vint aussi et dit : Maître, je te connaissais, que tu es un homme dur, moissonnant où tu n’as pas semé et recueillant où tu n’as pas répandu ; ◊ 25 et, craignant, je m’en suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. ◊ 26 Et son maître, répondant, lui dit : Méchant et paresseux esclave, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je recueille où je n’ai pas répandu, ◊ 27 — tu aurais donc dû placer mon argent chez les banquiers, et, quand je serais venu, j’aurais reçu ce qui est à moi avec l’intérêt. ◊ 28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents ; ◊ 29 car à chacun qui a il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 30 Et jetez l’esclave inutile dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 31 Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, ◊ 32 et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres ; ◊ 33 et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. ◊ 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; ◊ 35 car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; ◊ 36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. ◊ 37 Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? ◊ 38 Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? ◊ 39 Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? ◊ 40 Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi. ◊ 41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; ◊ 42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; ◊ 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et vous ne m’avez pas visité. ◊ 44 Alors eux aussi répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas servi ? ◊ 45 Alors il leur répondra, disant : En vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi. ◊ 46 Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes, dans la vie éternelle.
2 Chroniques
18 ◊ 1 Et Josaphat eut beaucoup de richesses et de gloire ; et il s’allia par mariage avec Achab. ◊ 2 Et au bout de quelques années, il descendit vers Achab à Samarie ; et Achab tua pour lui et pour le peuple qui était avec lui du menu et du gros bétail en abondance, et il le persuada de monter contre Ramoth de Galaad. ◊ 3 Et Achab, roi d’Israël, dit à Josaphat, roi de Juda : Viendras-tu avec moi à Ramoth de Galaad ? Et il lui dit : Moi, je suis comme toi, et mon peuple comme ton peuple ; et [je serai] avec toi dans la guerre.
◊ 4 Et Josaphat dit au roi d’Israël : Enquiers-toi aujourd’hui, je te prie, de la parole de l’Éternel. ◊ 5 Et le roi d’Israël rassembla les prophètes, quatre cents hommes, et leur dit : Irons-nous à la guerre contre Ramoth de Galaad, ou m’en abstiendrai-je ? Et ils dirent : Monte ; et Dieu la livrera en la main du roi. ◊ 6 Et Josaphat dit : N’y a-t-il pas ici encore un prophète de l’Éternel, pour que nous nous enquérions auprès de lui ? ◊ 7 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Il y a encore un homme, pour consulter l’Éternel par lui ; mais je le hais, car il ne prophétise pas du bien à mon égard, mais toujours du mal ; c’est Michée, fils de Jimla. Et Josaphat dit : Que le roi ne parle pas ainsi ! ◊ 8 Et le roi d’Israël appela un eunuque, et dit : Fais promptement venir Michée, fils de Jimla. ◊ 9 Et le roi d’Israël et Josaphat, roi de Juda, étaient assis chacun sur son trône, revêtus de leurs robes ; ils étaient assis sur une place ouverte à l’entrée de la porte de Samarie ; et tous les prophètes prophétisaient devant eux. ◊ 10 Et Sédécias, fils de Kenaana, se fit des cornes de fer, et dit : Ainsi dit l’Éternel : Avec celles-ci tu heurteras les Syriens jusqu’à les exterminer. ◊ 11 Et tous les prophètes prophétisaient de même, disant : Monte à Ramoth de Galaad, et prospère ; et l’Éternel la livrera en la main du roi.
◊ 12 Et le messager qui était allé pour appeler Michée lui parla, disant : Voici, les paroles des prophètes, d’une seule bouche, [annoncent] du bien au roi ; que ta parole donc soit, je te prie, comme celle de l’un d’eux, et annonce du bien. ◊ 13 Mais Michée dit : L’Éternel est vivant, que ce que mon Dieu dira, je l’annoncerai. Et il vint vers le roi. ◊ 14 Et le roi lui dit : Michée, irons-nous à la guerre à Ramoth de Galaad, ou m’en abstiendrai-je ? Et il dit : Montez et prospérez ; et ils seront livrés entre vos mains. ◊ 15 Et le roi lui dit : Combien de fois t’adjurerai-je de ne me dire que la vérité au nom de l’Éternel ? ◊ 16 Et [Michée] dit : J’ai vu tout Israël dispersé sur les montagnes comme un troupeau qui n’a pas de berger ; et l’Éternel a dit : Ceux-ci n’ont pas de seigneur ; qu’ils s’en retournent en paix chacun à sa maison. ◊ 17 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Ne t’ai-je pas dit qu’il ne prophétise pas du bien à mon égard, mais du mal ?
◊ 18 Et [Michée] dit : C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel. J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant à sa droite et à sa gauche ; ◊ 19 et l’Éternel dit : Qui persuadera Achab, roi d’Israël, afin qu’il monte et qu’il tombe à Ramoth de Galaad ? Et on parla, celui-ci disant ainsi, et celui-là disant ainsi. ◊ 20 Et un esprit sortit, et se tint devant l’Éternel, et dit : Moi, je le persuaderai. Et l’Éternel lui dit : Comment ? ◊ 21 Et il dit : Je sortirai, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Et [l’Éternel] dit : Tu le persuaderas, et aussi tu réussiras : sors, et fais ainsi. ◊ 22 Et maintenant, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tes prophètes que voilà, et l’Éternel a prononcé du mal à ton sujet. ◊ 23 Et Sédécias, fils de Kenaana, s’approcha et frappa Michée sur la joue, et dit : Par quel chemin a passé l’Esprit de l’Éternel, d’avec moi, pour te parler ? ◊ 24 Et Michée dit : Voici, tu le verras ce jour-là, quand tu iras de chambre en chambre pour te cacher. ◊ 25 Et le roi d’Israël dit : Prenez Michée, et emmenez-le à Amon, chef de la ville, et à Joas, fils du roi ; ◊ 26 et vous direz : Ainsi dit le roi : Mettez cet [homme] en prison, et donnez-lui à manger le pain d’affliction et l’eau d’affliction, jusqu’à ce que je revienne en paix. ◊ 27 Et Michée dit : Si jamais tu reviens en paix, l’Éternel n’a point parlé par moi. Et il dit : Peuples, entendez-le tous !
◊ 28 Et le roi d’Israël monta, et Josaphat, roi de Juda, à Ramoth de Galaad. ◊ 29 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Je me déguiserai, et j’irai à la bataille ; mais toi, revêts-toi de tes robes. Et le roi d’Israël se déguisa, et ils allèrent à la bataille. ◊ 30 Et le roi de Syrie commanda aux chefs de ses chars, disant : Ne combattez ni contre petit, ni contre grand, mais contre le roi d’Israël seul. ◊ 31 Et il arriva que, quand les chefs des chars virent Josaphat, ils dirent : C’est le roi d’Israël. Et ils l’entourèrent pour combattre contre lui. Et Josaphat cria, et l’Éternel le secourut ; et Dieu les porta [à s’éloigner] de lui. ◊ 32 Et il arriva que, lorsque les chefs des chars virent que ce n’était pas le roi d’Israël, ils s’en revinrent de sa poursuite.
◊ 33 Et un homme tira de l’arc à l’aventure et frappa le roi d’Israël entre les pièces d’attache et la cuirasse ; et [Achab] dit au conducteur du char : Tourne ta main, et mène-moi hors de l’armée, car je suis blessé. ◊ 34 Et la bataille se renforça ce jour-là, et le roi d’Israël se soutint sur [son] char, vis-à-vis des Syriens, jusqu’au soir ; et il mourut vers le temps où le soleil se couchait.
Aggée
1 ◊ 1 La seconde année du roi Darius, au sixième mois, le premier jour du mois, la parole de l’Éternel vint par Aggée, le prophète, à Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et à Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, disant :
◊ 2 Ainsi parle l’Éternel des armées, disant : Ce peuple dit : Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de l’Éternel, pour [la] bâtir. ◊ 3 Et la parole de l’Éternel vint par Aggée le prophète, disant : ◊ 4 Est-ce le temps pour vous d’habiter dans vos maisons lambrissées, tandis que cette maison est dévastée ? ◊ 5 Et maintenant, ainsi dit l’Éternel des armées : Considérez bien vos voies. ◊ 6 Vous avez semé beaucoup, et vous rentrez peu ; vous mangez, mais vous n’êtes pas rassasiés ; vous buvez, mais vous n’en avez pas assez ; vous vous vêtez, mais personne n’a chaud ; et celui qui travaille pour des gages, travaille pour [les mettre dans] une bourse trouée. ◊ 7 Ainsi dit l’Éternel des armées : Considérez bien vos voies : ◊ 8 Montez à la montagne et apportez du bois, et bâtissez la maison ; et j’y prendrai plaisir, et je serai glorifié, dit l’Éternel. ◊ 9 Vous vous attendiez à beaucoup, et voici, ce n’a été que peu ; et vous l’avez apporté à la maison, et j’ai soufflé dessus. Pourquoi ? dit l’Éternel des armées. À cause de ma maison, qui est dévastée, — et vous courez chacun à sa maison. ◊ 10 C’est pourquoi au-dessus de vous les cieux ont retenu la rosée, et la terre a retenu son produit ; ◊ 11 et j’ai appelé une sécheresse sur la terre, et sur les montagnes, et sur le blé, et sur le moût, et sur l’huile, et sur ce que le sol rapporte, et sur les hommes et sur les bêtes, et sur tout le travail des mains.
◊ 12 Et Zorobabel, fils de Shealthiel, et Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et tout le reste du peuple, écoutèrent la voix de l’Éternel, leur Dieu, et les paroles d’Aggée le prophète, selon la mission que lui avait donnée l’Éternel, leur Dieu ; et le peuple craignit l’Éternel. ◊ 13 Et Aggée, le messager de l’Éternel, parla au peuple par le message de l’Éternel, disant : Je suis avec vous, dit l’Éternel. ◊ 14 Et l’Éternel réveilla l’esprit de Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et l’esprit de Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et l’esprit de tout le reste du peuple ; et ils vinrent et travaillèrent à la maison de l’Éternel des armées, leur Dieu, ◊ 15 le vingt-quatrième jour du sixième mois, en la seconde année du roi Darius.
Psaumes
136 ◊ 1 Célébrez l’Éternel ! Car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours.
◊ 2 Célébrez le Dieu des dieux ! car sa bonté demeure à toujours.
◊ 3 Célébrez le Seigneur des seigneurs ! car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 4 * Celui qui seul fait de grandes merveilles, car sa bonté demeure à toujours :
◊ 5 Qui a fait les cieux par [son] intelligence, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 6 Qui a étendu la terre sur les eaux, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 7 Qui a fait de grands luminaires, car sa bonté demeure à toujours :
◊ 8 Le soleil pour dominer sur le jour, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 9 La lune et les étoiles pour dominer sur la nuit, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 10 Qui a frappé l’Égypte en ses premiers-nés, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 11 Et a fait sortir Israël du milieu d’eux, car sa bonté demeure à toujours, —
◊ 12 À main forte et à bras étendu, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 13 Qui a divisé en deux la mer Rouge, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 14 Et a fait passer Israël au milieu d’elle, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 15 Et a précipité le Pharaon et son armée dans la mer Rouge, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 16 Qui a conduit son peuple par le désert, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 17 Qui a frappé de grands rois, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 18 Et a tué de puissants rois, car sa bonté demeure à toujours :
◊ 19 Sihon, roi des Amoréens, car sa bonté demeure à toujours,
◊ 20 Et Og, roi de Basan, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 21 Et a donné leur pays en héritage, car sa bonté demeure à toujours, —
◊ 22 En héritage à Israël, son serviteur, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 23 * Qui, dans notre bas état, s’est souvenu de nous, car sa bonté demeure à toujours,
◊ 24 Et nous a délivrés de nos ennemis, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 25 Qui donne du pain à toute chair, car sa bonté demeure à toujours.
◊ 26 Célébrez le *Dieu des cieux ! Car sa bonté demeure à toujours.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Ésaïe
36 ◊ 1 * Et il arriva, la quatorzième année du roi Ézéchias, que Sankhérib, roi d’Assyrie, monta contre toutes les villes fortes de Juda et les prit. ◊ 2 Et le roi d’Assyrie envoya le Rab-Shaké, de Lakis à Jérusalem, vers le roi Ézéchias, avec de grandes forces ; et il se tint près de l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du champ du foulon.
◊ 3 Et Éliakim, fils de Hilkija, qui était [préposé] sur la maison [du roi], et Shebna, le scribe, et Joakh, fils d’Asaph, rédacteur des chroniques, sortirent vers lui. ◊ 4 Et le Rab-Shaké leur dit : Dites à Ézéchias : Ainsi dit le grand roi, le roi d’Assyrie : Quelle est cette confiance que tu as ? ◊ 5 Tu dis (ce ne sont que paroles des lèvres) : Le conseil et la force [sont là] pour la guerre. Maintenant, en qui te confies-tu que tu te révoltes contre moi ? ◊ 6 Voici, tu te confies en ce bâton de roseau cassé, en l’Égypte, lequel, si quelqu’un s’appuie dessus, lui entre dans la main et la perce. Tel est le Pharaon, roi d’Égypte, pour tous ceux qui se confient en lui. ◊ 7 Que si tu me dis : Nous nous confions en l’Éternel, notre Dieu,… n’est-ce pas lui dont Ézéchias a ôté les hauts lieux et les autels, en disant à Juda et à Jérusalem : Vous vous prosternerez devant cet autel-ci ? ◊ 8 Et maintenant, fais un accord, je te prie, avec le roi d’Assyrie, mon seigneur, et je te donnerai deux mille chevaux si tu peux donner des cavaliers pour les monter. ◊ 9 Et comment ferais-tu tourner visage à un seul capitaine d’entre les moindres serviteurs de mon seigneur ? Et tu mets ta confiance en l’Égypte, pour des chars et des cavaliers… ◊ 10 Et maintenant, suis-je monté sans l’Éternel contre ce pays pour le détruire ? L’Éternel m’a dit : Monte contre ce pays, et détruis-le.
◊ 11 Et Éliakim et Shebna et Joakh dirent au Rab-Shaké : Parle, nous te prions, à tes serviteurs en syriaque, car nous le comprenons, et ne nous parle pas en [langue] judaïque, aux oreilles du peuple qui est sur la muraille. ◊ 12 Et le Rab-Shaké dit : Est-ce vers ton seigneur et vers toi que mon seigneur m’a envoyé pour dire ces paroles ? N’est-ce pas vers les hommes qui se tiennent sur la muraille, pour manger leurs excréments et pour boire leur urine avec vous ?
◊ 13 Et le Rab-Shaké se tint là et cria à haute voix en [langue] judaïque, et dit : Écoutez les paroles du grand roi, le roi d’Assyrie. ◊ 14 Ainsi dit le roi : Qu’Ézéchias ne vous trompe point ; car il ne pourra pas vous délivrer. ◊ 15 Et qu’Ézéchias ne vous fasse pas mettre votre confiance en l’Éternel, disant : L’Éternel nous délivrera certainement ; cette ville ne sera point livrée en la main du roi d’Assyrie. ◊ 16 N’écoutez pas Ézéchias ; car ainsi dit le roi d’Assyrie : Faites la paix avec moi, et sortez vers moi ; et vous mangerez chacun de sa vigne et chacun de son figuier, et vous boirez chacun des eaux de son puits, ◊ 17 jusqu’à ce que je vienne et que je vous emmène dans un pays comme votre pays, un pays de blé et de moût, un pays de pain et de vignes. ◊ 18 Qu’Ézéchias ne vous séduise pas, disant : L’Éternel nous délivrera. Les dieux des nations ont-ils délivré chacun son pays de la main du roi d’Assyrie ? ◊ 19 Où sont les dieux de Hamath et d’Arpad ? Où sont les dieux de Sepharvaïm ? Et ont-ils délivré Samarie de ma main ? ◊ 20 Quels sont d’entre tous les dieux de ces pays ceux qui ont délivré leur pays de ma main, pour que l’Éternel délivre Jérusalem de ma main ? ◊ 21 Et ils se turent, et ne lui répondirent pas un mot ; car c’était là le commandement du roi, disant : Vous ne lui répondrez pas.
◊ 22 Et Éliakim, fils de Hilkija, qui était [préposé] sur la maison, et Shebna, le scribe, et Joakh, fils d’Asaph, rédacteur des chroniques, vinrent vers Ézéchias, leurs vêtements déchirés, et ils lui rapportèrent les paroles du Rab-Shaké.
Ésaïe
37 ◊ 1 Et il arriva, quand le roi Ézéchias eut entendu [ces choses], qu’il déchira ses vêtements, et se couvrit d’un sac, et entra dans la maison de l’Éternel. ◊ 2 Et il envoya Éliakim, qui était [préposé] sur la maison, et Shebna, le scribe, et les anciens des sacrificateurs, couverts de sacs, vers Ésaïe le prophète, fils d’Amots ; ◊ 3 et ils lui dirent : Ainsi dit Ézéchias : Ce jour est un jour de détresse, et de châtiment, et d’opprobre ; car les enfants sont venus jusqu’à la naissance, et il n’y a point de force pour enfanter. ◊ 4 Peut-être l’Éternel, ton Dieu, entendra-t-il les paroles du Rab-Shaké, que le roi d’Assyrie, son seigneur, a envoyé pour outrager le Dieu vivant, et punira-t-il les paroles que l’Éternel, ton Dieu, a entendues. Fais donc monter une prière pour le résidu qui se trouve [encore].
◊ 5 Et les serviteurs du roi Ézéchias vinrent vers Ésaïe. ◊ 6 Et Ésaïe leur dit : Vous direz ainsi à votre seigneur : Ainsi dit l’Éternel : Ne crains pas à cause des paroles que tu as entendues, par lesquelles les serviteurs du roi d’Assyrie m’ont blasphémé. ◊ 7 Voici, je vais mettre en lui un esprit, et il entendra une nouvelle, et retournera dans son pays ; et je le ferai tomber par l’épée dans son pays.
◊ 8 Et le Rab-Shaké s’en retourna, et trouva le roi d’Assyrie faisant la guerre à Libna ; car il avait appris qu’il était parti de Lakis. ◊ 9 Et [le roi d’Assyrie] ouït dire touchant Tirhaka, roi d’Éthiopie : Il est sorti pour te faire la guerre. Lorsqu’il l’entendit, il envoya des messagers à Ézéchias, disant : ◊ 10 Vous parlerez ainsi à Ézéchias, roi de Juda, disant : Que ton Dieu, en qui tu te confies, ne te trompe point, disant : Jérusalem ne sera pas livrée en la main du roi d’Assyrie. ◊ 11 Voici, tu as entendu ce que les rois d’Assyrie ont fait à tous les pays, les détruisant entièrement ; et toi, tu serais délivré ! ◊ 12 Est-ce que les dieux des nations, que mes pères ont détruites, les ont délivrées, Gozan, et Charan, et Rétseph, et les fils d’Éden qui étaient en Thelassar ? ◊ 13 Où est le roi de Hamath, et le roi d’Arpad, et le roi de la ville de Sepharvaïm, d’Héna, et d’Ivva ?
◊ 14 Et Ézéchias prit la lettre de la main des messagers, et la lut, et monta dans la maison de l’Éternel ; et Ézéchias la déploya devant l’Éternel. ◊ 15 Et Ézéchias pria l’Éternel, disant : ◊ 16 Éternel des armées, Dieu d’Israël, qui es assis entre les chérubins, toi, le Même, toi seul tu es le Dieu de tous les royaumes de la terre ; toi, tu as fait les cieux et la terre. ◊ 17 Éternel ! incline ton oreille et écoute. Éternel ! ouvre tes yeux, et vois ; et écoute toutes les paroles de Sankhérib, qui a envoyé pour outrager le Dieu vivant. ◊ 18 Il est vrai, Éternel ! les rois d’Assyrie ont dévasté tous les pays et leurs terres, ◊ 19 et ont jeté au feu leurs dieux ; car ce n’étaient pas des dieux, mais l’ouvrage de mains d’homme, — du bois, et de la pierre ; et ils les ont détruits. ◊ 20 Et maintenant, Éternel, notre Dieu ! sauve-nous de sa main, afin que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul tu es l’Éternel.
◊ 21 Et Ésaïe, fils d’Amots, envoya vers Ézéchias, disant : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Quant à la prière que tu m’as faite au sujet de Sankhérib, roi d’Assyrie, ◊ 22 c’est ici la parole que l’Éternel a prononcée contre lui : La vierge, fille de Sion, te méprise, elle se moque de toi ; la fille de Jérusalem secoue la tête après toi. ◊ 23 Qui as-tu outragé et blasphémé ? Et contre qui as-tu élevé la voix ? C’est contre le Saint d’Israël que tu as levé tes yeux en haut. ◊ 24 Par tes serviteurs, tu as outragé le Seigneur, et tu as dit : Avec la multitude de mes chars j’ai gravi le haut des montagnes, les parties reculées du Liban, et je couperai ses hauts cèdres, l’élite de ses cyprès, et je parviendrai jusqu’à sa dernière cime, à la forêt de son Carmel. ◊ 25 J’ai creusé, et j’ai bu de l’eau ; et j’ai desséché avec la plante de mes pieds tous les fleuves de Matsor… ◊ 26 N’as-tu pas entendu que j’ai fait cela dès longtemps, et que je l’ai formé dès les jours d’autrefois ? Maintenant je l’ai fait arriver, pour que tu réduises en monceaux de ruines des villes fortes. ◊ 27 Et leurs habitants ont été sans force, ils ont été terrifiés, et ont été couverts de honte ; ils ont été [comme] l’herbe des champs et l’herbe verte, [comme] l’herbe des toits et la récolte flétrie avant qu’elle soit en tige. ◊ 28 Mais je sais ton habitation, et ta sortie et ton entrée, et ta rage contre moi. ◊ 29 Parce que tu es plein de rage contre moi, et que ton insolence est montée à mes oreilles, je mettrai mon anneau à ton nez et mon frein entre tes lèvres, et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.
◊ 30 Et ceci en sera le signe pour toi : on mangera cette année ce qui lève des grains tombés, et la seconde année ce qui croît de soi-même ; et la troisième année, vous sèmerez et vous moissonnerez, et vous planterez des vignes et vous en mangerez le fruit. ◊ 31 Et ce qui est réchappé et demeuré de reste de la maison de Juda, poussera encore des racines en bas et produira du fruit en haut. ◊ 32 Car de Jérusalem sortira un résidu, et de la montagne de Sion ce qui est réchappé. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela.
◊ 33 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel touchant le roi d’Assyrie : Il n’entrera pas dans cette ville, et il n’y lancera point de flèche ; il ne lui présentera pas le bouclier, et il n’élèvera point de terrasse contre elle. ◊ 34 Il s’en retournera par le chemin par lequel il est venu, et il n’entrera pas dans cette ville, dit l’Éternel. ◊ 35 Et je protégerai cette ville, afin de la sauver, à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur.
◊ 36 Et un ange de l’Éternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille [hommes] ; et quand on se leva le matin, voici, c’étaient tous des corps morts. ◊ 37 Et Sankhérib, roi d’Assyrie, partit et s’en alla et s’en retourna, et habita à Ninive. ◊ 38 Et il arriva, comme il se prosternait dans la maison de Nisroc, son dieu, qu’Adrammélec et Sharétser, ses fils, le frappèrent avec l’épée ; et ils se sauvèrent dans le pays d’Ararat ; et Ésar-Haddon, son fils, régna à sa place.
2 Corinthiens
9 ◊ 1 Car pour ce qui est du service envers les saints, il est superflu que je vous en écrive ; ◊ 2 car je connais votre promptitude, au sujet de laquelle je me glorifie de vous auprès des Macédoniens, [leur disant] que l’Achaïe est prête dès l’année passée ; et le zèle de chez vous a excité la généralité [des frères] ; ◊ 3 mais j’ai envoyé les frères, afin que ce en quoi nous nous sommes glorifiés de vous ne soit pas mis à néant à cet égard, afin que, comme je l’ai dit, vous soyez prêts, ◊ 4 de peur que si des Macédoniens venaient avec moi et ne vous trouvaient pas prêts, nous (pour ne pas dire vous), nous ne fussions confus de cette assurance. ◊ 5 J’ai donc estimé nécessaire de prier les frères d’aller au préalable vers vous, et de compléter d’avance votre libéralité, annoncée d’avance, afin qu’elle soit ainsi prête comme une libéralité et non comme une chose extorquée. ◊ 6 Or [je dis] ceci : Celui qui sème chichement moissonnera aussi chichement, et celui qui sème libéralement moissonnera aussi libéralement. ◊ 7 Que chacun [fasse] selon qu’il se l’est proposé dans son cœur, non à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. ◊ 8 Mais Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce envers vous, afin qu’ayant toujours en toutes choses tout ce qui suffit, vous abondiez pour toute bonne œuvre, ◊ 9 selon qu’il est écrit : « Il a répandu, il a donné aux pauvres, sa justice demeure éternellement ». ◊ 10 Or celui qui fournit de la semence au semeur et du pain à manger, fournira et multipliera votre semence, et augmentera les fruits de votre justice, ◊ 11 étant de toute manière enrichis pour une entière libéralité, qui produit par nous des actions de grâces à Dieu. ◊ 12 Parce que l’administration de cette charge, non seulement comble les besoins des saints, mais aussi abonde par beaucoup d’actions de grâces [rendues] à Dieu ; ◊ 13 puisque, par l’expérience qu’ils font de ce service, ils glorifient Dieu pour la soumission dont vous faites profession à l’égard de l’évangile du Christ, et pour la libéralité de vos dons envers eux et envers tous, ◊ 14 et par les supplications qu’ils font pour vous, étant animés d’une ardente affection envers vous, à cause de la surabondante grâce de Dieu [qui repose] sur vous. ◊ 15 Grâces à Dieu pour son don inexprimable !
Apocalypse
21 ◊ 1 Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus.
◊ 2 Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. ◊ 3 Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. ◊ 4 Et [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. ◊ 5 Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il [me] dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. ◊ 6 Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. ◊ 7 Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. ◊ 8 Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort.
◊ 9 Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. ◊ 10 Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ◊ 11 ayant la gloire de Dieu. Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. ◊ 12 Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël : ◊ 13 à l’orient, trois portes ; et au nord, trois portes ; et au midi, trois portes ; et à l’occident, trois portes. ◊ 14 Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.
◊ 15 Et celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité et ses portes et sa muraille. ◊ 16 Et la cité est bâtie en carré, et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à douze mille stades : sa longueur et sa largeur, et sa hauteur étaient égales. ◊ 17 Et il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.
◊ 18 Et sa muraille était bâtie de jaspe ; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur. ◊ 19 Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, ◊ 20 le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. ◊ 21 Et les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. ◊ 22 Et je ne vis pas de temple en elle ; car le *Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. ◊ 23 Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. ◊ 24 Et les nations marcheront par sa lumière ; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. ◊ 25 Et ses portes ne seront point fermées de jour : car il n’y aura pas de nuit là. ◊ 26 Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations. ◊ 27 Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge : mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
2 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Or nous vous prions, frères, par la venue de notre seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui, ◊ 2 de ne pas vous laisser promptement bouleverser dans vos pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par parole, ni par lettre, comme [si c’était] par nous, comme si le jour du Seigneur était là. ◊ 3 Que personne ne vous séduise en aucune manière, car [ce jour-là ne viendra pas] que l’apostasie ne soit arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, ◊ 4 qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu. ◊ 5 Ne vous souvenez-vous pas que, quand j’étais encore auprès de vous, je vous disais ces choses ? ◊ 6 Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. ◊ 7 Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, [le fera] jusqu’à ce qu’il soit loin. ◊ 8 Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue ; ◊ 9 duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, ◊ 10 et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. ◊ 11 Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, ◊ 12 afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice.
◊ 13 Mais nous, nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité, ◊ 14 à quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 15 Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris soit par parole, soit par notre lettre. ◊ 16 Or notre seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et [nous] a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, ◊ 17 veuille consoler vos cœurs et [vous] affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole.
Ésaïe
38 ◊ 1 * En ces jours-là, Ézéchias fut malade à la mort ; et Ésaïe le prophète, fils d’Amots, vint vers lui, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Donne des ordres pour ta maison, car tu vas mourir et tu ne vivras pas.
◊ 2 Et Ézéchias tourna sa face contre la muraille, et pria l’Éternel. ◊ 3 Et il dit : Hélas, Éternel ! souviens-toi, je te prie, que j’ai marché devant toi en vérité et avec un cœur parfait, et que j’ai fait ce qui est bon à tes yeux. Et Ézéchias versa beaucoup de larmes.
◊ 4 Et la parole de l’Éternel vint à Ésaïe, disant : ◊ 5 Va, et dis à Ézéchias : Ainsi dit l’Éternel, Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes ; voici, j’ajouterai quinze années à tes jours, ◊ 6 et je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie, et je protégerai cette ville. ◊ 7 Et ceci en sera le signe pour toi, de par l’Éternel, car l’Éternel accomplira cette parole qu’il a prononcée : ◊ 8 Voici, je ferai retourner en arrière, de dix degrés, l’ombre des degrés qui est descendue sur le cadran d’Achaz, par le soleil.
Et le soleil retourna sur le cadran de dix degrés, dont il était descendu.
◊ 9 Écrit d’Ézéchias, roi de Juda, quand, ayant été malade, il fut rétabli de sa maladie.
◊ 10 Moi, je disais : Au méridien de mes jours j’irai dans les portes du shéol ; je suis privé du reste de mes années. ◊ 11 Je disais : Je ne verrai pas Jah, Jah dans la terre des vivants ! Avec les habitants du lieu où tout a cessé, je ne contemplerai plus l’homme. ◊ 12 Ma durée s’en est allée, et elle est transportée loin de moi comme une tente de berger. J’ai, comme le tisserand, coupé ma vie ;… il me séparera de la penne ; du jour à la nuit, tu en auras fini avec moi. ◊ 13 J’ai possédé mon âme jusqu’au matin ;… comme un lion, ainsi il me brisait tous les os. Du jour à la nuit, tu en auras fini avec moi !… ◊ 14 Comme une hirondelle, comme une grue, ainsi je grommelais, je gémissais comme une colombe ; mes yeux se sont consumés [en regardant] en haut. Seigneur, je suis opprimé ; garantis-moi. ◊ 15 Que dirai-je ? Il m’a parlé, et lui l’a fait. J’irai doucement, toutes mes années, dans l’amertume de mon âme. ◊ 16 Seigneur, par ces choses on vit, et en toutes ces choses est la vie de mon esprit. Et tu m’as rendu la santé, et tu m’as fait vivre. ◊ 17 Voici, au lieu de la paix j’avais amertume sur amertume ; mais toi, tu as aimé mon âme, [la retirant] de la fosse de destruction, car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos. ◊ 18 Car ce n’est pas le shéol qui te louera, [ni] la mort qui te célébrera ; ceux qui descendent dans la fosse ne s’attendent plus à ta vérité. ◊ 19 Le vivant, le vivant est celui qui te louera, comme moi aujourd’hui ; le père fera connaître aux fils ta vérité. ◊ 20 L’Éternel a voulu me sauver ! Et nous jouerons de mes instruments à cordes tous les jours de notre vie, dans la maison de l’Éternel.
◊ 21 Et Ésaïe avait dit : Qu’on prenne une masse de figues, et qu’on la mette comme emplâtre sur l’ulcère ; et il se rétablira. ◊ 22 Et Ézéchias avait dit : Quel est le signe que je monterai à la maison de l’Éternel ?
Ésaïe
39 ◊ 1 * En ce temps-là, Merodac-Baladan, fils de Baladan, roi de Babylone, envoya une lettre et un présent à Ézéchias ; or il avait appris qu’il avait été malade, et qu’il était rétabli. ◊ 2 Et Ézéchias se réjouit [de leur venue], et leur montra la maison [où étaient renfermés] ses objets précieux, l’argent et l’or, et les aromates et l’huile fine, et tout son arsenal, et tout ce qui se trouvait dans ses trésors ; il n’y eut rien qu’Ézéchias ne leur montrât dans sa maison et dans tous ses domaines.
◊ 3 Et Ésaïe le prophète vint vers le roi Ézéchias, et lui dit : Qu’ont dit ces hommes, et d’où sont-ils venus vers toi ? Et Ézéchias dit : Ils sont venus vers moi d’un pays éloigné, de Babylone. ◊ 4 Et [Ésaïe] dit : Qu’ont-ils vu dans ta maison ? Et Ézéchias dit : Ils ont vu tout ce qui est dans ma maison ; il n’y a rien dans mes trésors que je ne leur aie montré. ◊ 5 Et Ésaïe dit à Ézéchias : Écoute la parole de l’Éternel des armées : ◊ 6 Voici, des jours viennent où tout ce qui est dans ta maison, et ce que tes pères ont amassé jusqu’à ce jour, sera porté à Babylone ; il n’en restera rien, dit l’Éternel. ◊ 7 Et on prendra de tes fils, qui sortiront de toi, que tu auras engendrés, et ils seront eunuques dans le palais du roi de Babylone. ◊ 8 Et Ézéchias dit à Ésaïe : La parole de l’Éternel, que tu as prononcée, est bonne. Puis il dit : Car il y aura paix et stabilité pendant mes jours.
Psaumes
Au chef de musique. De David. Psaume.
139 ◊ 1 Éternel ! tu m’as sondé, et tu m’as connu.
◊ 2 Tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée ;
◊ 3 Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies.
◊ 4 Car la parole n’est pas encore sur ma langue, que voilà, ô Éternel ! tu la connais tout entière.
◊ 5 Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi,…
◊ 6 Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis [atteindre] !
◊ 7 * Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ?
◊ 8 Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au shéol, t’y voilà.
◊ 9 Si je prends les ailes de l’aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer,
◊ 10 Là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira.
◊ 11 Et si je dis : Au moins les ténèbres m’envelopperont, — alors la nuit est lumière autour de moi.
◊ 12 Les ténèbres même ne sont pas obscures pour [me] cacher à toi, et la nuit resplendit comme le jour, l’obscurité est comme la lumière.
◊ 13 Car tu as possédé mes reins, tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.
◊ 14 * Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien.
◊ 15 Mes os ne t’ont point été cachés lorsque j’ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre.
◊ 16 Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre [mes membres] étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu’il n’y en avait [encore] aucun.
◊ 17 Combien me sont précieuses tes pensées, ô *Dieu ! combien en est grande la somme !
◊ 18 Si je veux les compter, elles sont plus nombreuses que le sable. Si je me réveille, je suis encore avec toi.
◊ 19 * Ô +Dieu ! si tu voulais tuer le méchant ! Et vous, hommes de sang, retirez-vous de moi ;…
◊ 20 Eux qui parlent contre toi astucieusement, qui prennent [ton nom] en vain, tes ennemis !
◊ 21 N’ai-je pas en haine, ô Éternel, ceux qui te haïssent ? et n’ai-je pas en horreur ceux qui s’élèvent contre toi ?
◊ 22 Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis.
◊ 23 Sonde-moi, ô *Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. ◊ 24 Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle.
2 Corinthiens
2 ◊ 1 Mais j’ai jugé ceci en moi-même, de ne pas retourner auprès de vous avec de la tristesse. ◊ 2 Car si moi je vous attriste, qui est-ce donc qui me réjouit, sinon celui qui est attristé par moi ? ◊ 3 Et j’ai écrit ceci même, afin que, quand j’arriverai, je n’aie pas de tristesse de la part de ceux de qui je devais me réjouir, ayant cette confiance à l’égard de vous tous, que ma joie est celle de vous tous ; ◊ 4 car je vous ai écrit dans une grande affliction et avec serrement de cœur, avec beaucoup de larmes, non afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour que j’ai si abondamment pour vous.
◊ 5 Mais si quelqu’un a causé de la tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, mais, en quelque sorte (afin que je ne vous surcharge pas), c’est vous tous. ◊ 6 Il suffit, pour un tel homme, de cette punition [qui lui a été infligée] par le grand nombre, ◊ 7 de sorte qu’au contraire vous devriez plutôt pardonner et consoler, de peur qu’un tel homme ne soit accablé par une tristesse excessive. ◊ 8 C’est pourquoi je vous exhorte à ratifier envers lui votre amour. ◊ 9 Car c’est aussi pour cela que je vous ai écrit, afin que je connaisse, à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. ◊ 10 Or à celui à qui vous pardonnez quelque chose, moi aussi [je pardonne] ; car moi aussi, ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, [je l’ai fait] à cause de vous dans la personne de Christ ; ◊ 11 afin que nous ne soyons pas circonvenus par Satan, car nous n’ignorons pas ses desseins.
◊ 12 Or, étant arrivé dans la Troade pour l’évangile du Christ, et une porte m’y étant ouverte dans le Seigneur, ◊ 13 je n’ai point eu de repos dans mon esprit, parce que je n’ai pas trouvé Tite, mon frère ; mais, ayant pris congé d’eux, je suis parti pour la Macédoine. ◊ 14 Or grâces à Dieu qui nous mène toujours en triomphe dans le Christ et manifeste par nous l’odeur de sa connaissance en tout lieu. ◊ 15 Car nous sommes la bonne odeur de Christ pour Dieu, à l’égard de ceux qui sont sauvés et à l’égard de ceux qui périssent : ◊ 16 aux uns une odeur de mort pour la mort, et aux autres une odeur de vie pour la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? ◊ 17 Car nous ne sommes pas comme plusieurs, qui frelatent la parole de Dieu ; mais comme avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, nous parlons en Christ.