Tout ce qui ne provient pas de foi est péché.
Rom. 14, 23
Tous les docteurs qui méritent le nom de chrétiens, sont bien d’accord sur ce point, que rien n’est plus précieux, en pratique, que l’activité chrétienne chez les rachetés.
Il y a cependant entre eux des différences qui portent principalement sur la manière d’y exhorter les enfants de Dieu, puis sur l’intelligence de la nature même et des mobiles de l’activité dont nous parlons.
Nous savons qu’il y a dans le racheté, ici-bas, deux activités opposées : celle de la chair et celle de l’esprit filial. La chair ne se tient jamais volontairement tranquille, pas même lorsque le corps se repose. Et, cependant, il y a un repos selon l’Esprit. Il est très dangereux, pour le chrétien, d’agir ou de se tenir tranquille selon les pensées de la chair ; mais cela est infiniment plus dangereux encore, lorsqu’il fait l’une ou l’autre de ces deux choses sous l’influence de prétextes religieux. Il est toujours bon que l’énergie de l’Esprit de Dieu soumette la chair et la force à se tenir tranquille. C’est alors seulement que la foi agit dans l’amour et selon la volonté de Dieu, c’est-à-dire selon Sa Parole.
« Le cœur du sage discerne le temps et connaît ce qui est juste » . L’Esprit d’adoption cherche la volonté de Dieu dans le recueillement, dans la prière et dans la lecture de la Parole. Il est toujours sûr de la trouver et de la connaître, lorsqu’il a un sincère désir de la pratiquer et lorsqu’il ne veut rien autre que cette volonté. Mais, dans cette recherche, nous trouvons souvent qu’il faut plus de foi et plus de spiritualité pour se tenir tranquille que pour agir.
Il y a, pour les spirituels, un temps pour agir et un temps pour se tenir tranquilles, en repos et en espérance. Mais la chair n’aime point cela, car elle ne veut ni ne peut se soumettre à la volonté de Dieu . Il y a un temps pour agir et un temps pour penser, « un temps pour jeter des pierres et un temps pour les ramasser » . Le Saint Esprit nous porte au repos, à la prière et à la méditation, aussi bien qu’à l’action. Le chrétien n’est ni un Sisyphe ni un Juif errant, mais un étranger, qui traverse le monde, où il ne prend de repos que dans les haltes préparées pour lui par le Seigneur. Là encore il ne fait autre chose que la volonté du bon Berger qui le conduit, le guide, le nourrit, le rafraîchit et le soigne avec tendresse. « Je me coucherai et je dormirai aussi en paix ; car toi seul, ô Éternel ! me feras habiter en assurance » .
L’unique bonheur des enfants de Dieu, c’est de faire la volonté du Père, si toutefois leur cœur n’est gouverné que par l’Esprit d’adoption ou par l’Esprit filial. Jésus leur fournit sans cesse l’occasion, les moyens et la force de faire cette volonté, de même que, par l’Esprit, Il leur en inspire le désir. Mais si le chrétien manque d’intelligence, il risque, à tout moment, de ne suivre que ses propres pensées, soit dans l’action soit dans le repos. Ce qu’il nous faut, avant tout, c’est l’intelligence filiale et spirituelle de la grâce.
Si l’on me dit seulement : « il faut agir », on ne réveille en moi aucun des mobiles de la foi et de l’amour. C’est une loi qui excite la chair et m’expose ainsi à semer pour la chair. La moisson sera naturellement pour la corruption.
Si, au contraire, on rappelle à mon âme l’amour de mon Dieu et Père ou la grâce et les privilèges de ma vocation céleste en Jésus Christ, on me met en liberté pour vouloir, pour penser, pour aimer et pour agir selon Dieu, ou bien pour me tenir tranquille selon Lui. C’est toujours l’amour de Dieu envers nous qui est l’unique ressort de la foi et l’occasion qui la détermine à l’activité. Tendez ce ressort, mettez-le en mouvement, si vous voulez susciter chez les saints une action divine ou vraiment spirituelle. C’est ainsi que le Seigneur a disposé l’exhortation dans Sa Parole et nous n’avons qu’à L’imiter, si nous voulons être vraiment Ses disciples. Toutes les exhortations du Nouveau Testament découlent de l’amour du Dieu qui nous a aimés, rachetés, adoptés et glorifiés. Comment pourrions-nous vivre, marcher et courir vers le but de notre céleste vocation, si nous n’étions nourris, abondamment et sans cesse, de la grâce de Dieu, en Jésus Christ, à notre égard ?
Le Seigneur Jésus Lui-même a dit : « Travaillez… à la nourriture qui demeure pour la vie éternelle et que le Fils de l’homme vous donnera » (Jean 6, 27 ). Il s’agit là principalement de Sa chair qu’Il a donnée pour la vie du monde. C’est-à-dire que la foi en l’amour de Dieu est la seule véritable source, le seul point de départ et l’unique cercle du déploiement de l’activité chrétienne. Le travail de la foi et de l’amour consiste, au fond, à croire au Fils et à demeurer en Lui. En croyant, je travaille à la nourriture qui demeure pour la vie éternelle. Soit que je mange, que je boive ou que je fasse quelque autre chose, soit que j’agisse ou que je me tienne tranquille, dès que je suis en communion avec le Chef et le Consommateur de la foi , je travaille à la nourriture qui demeure en vie éternelle. Hors de Lui, nous ne pouvons rien faire, quelque louables que soient les apparences de notre activité. C’est l’Esprit qui fait vivre ; la chair ne profite de rien . Aussi nous est-il toujours parlé du fruit de l’Esprit et de la moisson de l’Esprit, parce que, par notre union avec Jésus, « nous avons notre fruit en sanctification et pour fin la vie éternelle » (Rom. 6 ).
Je suppose que, croyant agir selon le Seigneur, un père de famille chrétien s’applique à enseigner à ses enfants le meilleur chemin pour gagner de l’or et de l’argent ou qu’il les instruise dans les ouvrages de l’art, des sciences et de l’imagination de l’homme. Un tel père aura peut-être agi beaucoup et longtemps d’après des intentions louables, selon le monde. Mais quelle récolte en retirera-t-il, lui et ses enfants, soit dans cette vie-ci, soit dans la vie à venir ! Nous n’avons pas besoin d’en tenter l’expérience. Salomon, le plus puissant et le plus fortuné des hommes, en a fait l’essai et après avoir possédé tout ce qu’un cœur naturel peut désirer, il nous a dit : « Mon cœur eut de la joie de tout son labeur et ce fut la part que je retirai de tout mon labeur. Mais quand je considérai tous les ouvrages faits par mes mains et le labeur dont je m’étais travaillé pour exécuter, je vis que tout est vanité et effort stérile et que rien ne profite sous le soleil — et je me dégoûtai de tout ce qui se passe sous le soleil ». Quel pénible dépouillement pour un vieillard qui cependant connaissait l’Éternel (Eccl. 1, 1-17 ) !
Faisons un compte utile. Mettons à part d’entre tous les fruits de notre activité, ici-bas, ceux qui sont réellement des fruits de l’Esprit, c’est-à-dire ceux qui seuls demeureront pour la vie éternelle et qui nous seront imputés devant le tribunal du Christ. Combien ne subirons-nous pas de pertes alors ? Nos meilleures intentions, nos principales résolutions, nos entreprises les plus vantées, nos plus grands efforts pour venir à bout de ces choses, tout cela sera fauché comme du chaume. Si ces fruits n’ont pas crû dans le jardin de la foi, ils ne résisteront pas à l’épreuve du feu qui les consumera. Cependant, l’on verra, dans le même temps, quelques âmes qui furent peut-être simples et obscures ici-bas, couronnées là-haut des fruits permanents de l’Esprit. Des milliers de beaux discours seront brûlés et des dizaines de pauvres petites prières reluiront comme des étoiles à perpétuité. Dieu ne reconnaît et ne récompense que les bénédictions saisies et réalisées par la foi en Jésus Christ. Tout ceci est une affaire d’intelligence spirituelle et de communion avec Dieu.
La Parole nous parle des fruits de l’Esprit en les opposant aux œuvres de la chair. Pourvu que celui qui sème et que celui qui moissonne ne le fassent que par l’Esprit, ils recevront un salaire et amasseront du fruit pour la vie éternelle . Tout le reste sera brûlé.
Christ nous a élus, nous aussi, je pense, afin que nous portions du fruit et que notre fruit demeure . Or Jésus n’est pas le cep de nos spéculations, de nos résolutions, ni de nos plans de campagne ici-bas. Ces pensées de l’homme naturel n’ont aucun rapport avec les sarments de la vraie vigne, qui tirent de Jésus seul leur vie, leur sève, leurs feuilles, leurs boutons, leurs fleurs et leurs fruits.
Finalement, « le jour » qui s’approche fera connaître ce qu’est l’œuvre de chacun. C’est pourquoi il est bon et convenable que nous nous exhortions mutuellement à l’amour et aux bonnes œuvres , mais seulement à celles que Dieu a préparées d’avance afin que nous marchions en elles . Rien ne peut me faire discerner ces œuvres-là, si ce n’est une intime communion, par l’Esprit, avec Celui qui me les a préparées. Si je vois devant moi des œuvres qui ne sont pas préparées par Dieu, la foi ne m’y poussera pas. Si elles sont préparées par Dieu, mais non pas pour moi , la foi et l’Esprit me feront encore rester tranquille. Et Celui qui me juge en toutes ces choses, c’est le Seigneur, pour la gloire duquel je veux vivre et mourir, agir et me tenir tranquille, en m’attendant à Lui et en attendant Son retour. Je compte toujours sur la souveraine sacrificature de Jésus quant à toutes mes fautes et à tous mes manquements dans ce précieux service. Car si je sais que les bonnes œuvres sont uniquement celles qui sont faites en Dieu , je sais aussi combien la chair est rusée pour me faire manquer l’occasion, soit en agissant d’après mes propres pensées, soit en m’abstenant d’entrer dans un chemin que Dieu m’aurait préparé afin que j’y marchasse.
Le dernier chapitre de l’évangile de Jean nous présente, en abrégé, divers genres d’activité chrétienne sous le regard du Chef ressuscité de l’Église. Jean et Pierre me frappent spécialement à ce point de vue. Le premier se tenait tranquille dans le sein de Jésus, lorsque Pierre voulait laisser sa vie pour Celui qui devait mourir pour lui. La crucifixion de la croix est une chose rare, en pratique. Avant la croix, Pierre était venu vers Jésus en la chair, puis il L’avait suivi. Alors Pierre, avec les meilleures intentions du monde, avait renié trois fois Jésus. Une chair faible, sans force quant au bien et un esprit naturel, c’est-à-dire, toujours prêt à entreprendre les volontés de la chair, voilà ce que la loi elle-même peut faire mouvoir dans l’homme. Et c’est aussi pourquoi la loi condamne l’homme qui est soumis à son régime.
Mais au-delà de la croix et sur le rivage de la terre de promesse, la spiritualité tranquille et active de Jean reconnaît de loin le Seigneur. Pierre se serait-il jeté à l’eau, s’il n’eût entendu Jean qui lui disait : « C’est le Seigneur » ? Jean reste à l’ouvrage tout en allant à la rencontre de Jésus. Sa spiritualité est bien plus le mobile, ou au moins l’occasion de l’activité de Pierre et cependant (quoique chaque chose, ici, soit bien à sa place), Jean agit autant que Pierre et, dans un sens, il agit plus utilement encore. Toutefois dès que le Seigneur commande qu’on apporte le produit de la pêche, c’est Simon Pierre qui, déjà rafraîchi et restauré par la contemplation de Jésus ressuscité, remontre sur la nacelle et met la dernière main à cette œuvre de puissance.
Avant la croix, Pierre n’avait pas pu suivre Jésus, quoique, de toutes les forces de son âme, il voulût l’entreprendre. Mais la connaissance de la croix a, maintenant , rendu Pierre capable de suivre joyeusement Jésus, même là où Pierre n’aurait pas voulu aller. Une chair mâtée et un esprit d’obéissance filiale, voilà ce que la grâce procure aux rachetés, qu’elle sauve ainsi par la sanctification de l’Esprit.
Jean suivait Jésus sans avoir eu besoin d’un ordre pour cela. Son bonheur était de se tenir tout près de son Maître. Le Seigneur, de son côté, sachant combien ce fidèle disciple comptait sur Son amour, lui témoigne Sa confiance, en cela même qu’Il ne lui donne pas, comme à Pierre, l’ordre de Le suivre. Pierre, à peine relevé de sa chute, avait, au contraire, besoin de toutes les preuves extérieures de la tendre vigilance de Jésus et ce bon Berger ne les lui épargne pas.
On voit, en Jean, la confiance et la simplicité de l’amour. Quoique faisant peu de bruit, il suit toujours Jésus. Il L’attend sans cesse et, ainsi, il Le reconnaît, même avant les disciples les plus zélés ; son intimité avec Jésus lui donne seule une telle supériorité. L’amour est calme et il jouit de son objet. Il fait peu d’expériences pénibles comme celles de Pierre. L’amour parfait de Jésus bannit toute crainte dans Son disciple. Il tue aussi l’activité de la chair.
Jean n’est ni jaloux de Pierre ni inquiet pour son frère qui marche à la mort. Pierre, au contraire, s’inquiète pour Jean, tandis que celui-ci ne s’occupe que de Jésus, demeurant parfaitement tranquille et en repos, tout en suivant le Maître qu’il a l’habitude d’écouter et de contempler.
Nous ne sommes jamais assez pénétrés de la conviction que nous ne sommes rien et que Jésus est tout. C’est pourquoi nous ressemblons ordinairement à des écoliers qui emploient une grande activité à tracer une foule de lignes, parmi lesquelles l’œil du maître distinguera à peine deux ou trois jambages acceptables. Ainsi, l’on recommence toujours pour finir par jeter tous les cahiers au feu, tandis qu’en considérant plus attentivement le modèle, nous entreprendrions moins de lignes et moins de pages, mais nous ferions plus d’honneur au modèle et au précepteur.
« Mon cœur me dit de ta part : Cherchez ma face. Je chercherai ta face, ô Éternel ! » . « Quel autre ai-je au ciel ? Or je n’ai pris plaisir, sur la terre, en rien qu’en toi seul » .
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Romains
14 ◊ 1 Or quant à celui qui est faible en foi, recevez-le ; non pas pour la décision de questions [douteuses]. ◊ 2 L’un croit pouvoir manger de toutes choses ; l’autre qui est faible, mange des herbes : ◊ 3 que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas ; et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a reçu. ◊ 4 Qui es-tu, toi qui juges le domestique d’autrui ? Il se tient debout ou il tombe pour son propre maître ; et il sera tenu debout, car le Seigneur est puissant pour le tenir debout. ◊ 5 L’un estime un jour plus qu’un autre jour, et l’autre estime tous les jours [égaux] : que chacun soit pleinement persuadé dans son propre esprit. ◊ 6 Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur ; et celui qui mange, mange à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur, et il rend grâces à Dieu. ◊ 7 Car nul de nous ne vit ayant égard à lui-même, et nul ne meurt ayant égard à lui-même : ◊ 8 mais soit que nous vivions, nous vivons ayant égard au Seigneur, soit que nous mourions, nous mourons ayant égard au Seigneur ; soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes du Seigneur. ◊ 9 Car c’est pour cela que Christ est mort et qu’il a revécu, afin qu’il dominât et sur les morts et sur les vivants. ◊ 10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu ; ◊ 11 car il est écrit : « Je suis vivant, dit le *Seigneur, que tout genou se ploiera devant moi, et que toute langue confessera hautement Dieu ». ◊ 12 Ainsi donc, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu. ◊ 13 Ne nous jugeons donc plus l’un l’autre ; mais jugez plutôt ceci, de ne pas mettre une pierre d’achoppement ou une occasion de chute devant votre frère. ◊ 14 Je sais, et je suis persuadé dans le seigneur Jésus, que rien n’est souillé par soi-même, sauf qu’à celui qui croit qu’une chose est souillée, elle lui est souillée. ◊ 15 Car si, à cause d’une viande, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne détruis pas par ta viande celui pour lequel Christ est mort. ◊ 16 Que ce qui est bien en vous ne soit donc pas blâmé. ◊ 17 Car le royaume de Dieu n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint. ◊ 18 Car celui qui en cela sert le Christ est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
◊ 19 Ainsi donc poursuivons les choses qui tendent à la paix et celles qui tendent à l’édification mutuelle. ◊ 20 À cause d’une viande, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. Toutes choses, il est vrai, sont pures ; mais il y a du mal pour l’homme qui mange en bronchant. ◊ 21 Il est bon de ne pas manger de chair, de ne pas boire de vin, et de ne [faire aucune chose] en laquelle ton frère bronche, ou est scandalisé, ou est faible. ◊ 22 Toi, tu as de la foi ; aie-la par-devers toi-même devant Dieu ; bienheureux est celui qui ne se juge pas lui-même en ce qu’il approuve ; ◊ 23 mais celui qui hésite, s’il mange, est condamné, parce qu’[il n’agit] pas sur un principe de foi. Or tout ce qui n’est pas sur le principe de la foi est péché.
Jean
21 ◊ 1 Après ces choses, Jésus se manifesta encore aux disciples près de la mer de Tibérias ; et il se manifesta ainsi : ◊ 2 Simon Pierre, et Thomas, appelé Didyme, et Nathanaël de Cana de Galilée, et les [fils] de Zébédée, et deux autres de ses disciples étaient ensemble. ◊ 3 Simon Pierre leur dit : Je m’en vais pêcher. Ils lui disent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent, et montèrent dans la nacelle : et cette nuit-là ils ne prirent rien. ◊ 4 Et le matin venant déjà, Jésus se tint sur le rivage ; les disciples toutefois ne savaient pas que ce fût Jésus. ◊ 5 Jésus donc leur dit : Enfants, avez-vous quelque chose à manger ? Ils lui répondirent : Non. ◊ 6 Et il leur dit : Jetez le filet au côté droit de la nacelle, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le tirer, à cause de la multitude des poissons. ◊ 7 Ce disciple donc que Jésus aimait, dit à Pierre : C’est le Seigneur. Simon Pierre donc, ayant entendu que c’était le Seigneur, ceignit sa robe de dessus, car il était nu, et se jeta dans la mer. ◊ 8 Et les autres disciples vinrent dans la petite nacelle (car ils n’étaient pas loin de terre, mais à environ deux cents coudées), traînant le filet de poissons. ◊ 9 Quand ils furent donc descendus à terre, ils voient là de la braise, et du poisson mis dessus, et du pain. ◊ 10 Jésus leur dit : Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre. ◊ 11 Simon Pierre monta, et tira le filet à terre, plein de cent cinquante-trois gros poissons ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet n’avait pas été déchiré. ◊ 12 Jésus leur dit : Venez, dînez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur. ◊ 13 Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson. ◊ 14 Ce fut là la troisième fois déjà que Jésus fut manifesté aux disciples, après qu’il fut ressuscité d’entre les morts.
◊ 15 Lors donc qu’ils eurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu plus que [ne font] ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. ◊ 16 Il lui dit encore une seconde fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Sois berger de mes brebis. ◊ 17 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui disait pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. ◊ 18 En vérité, en vérité, je te dis : Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. ◊ 19 Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : Suis-moi. ◊ 20 Pierre, se retournant, voit suivre le disciple que Jésus aimait, qui aussi, durant le souper, s’était penché sur sa poitrine, et avait dit : Seigneur, lequel est celui qui te livrera ? ◊ 21 Pierre, le voyant, dit à Jésus : Seigneur, et celui-ci, — que [lui arrivera-t-il] ? ◊ 22 Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. ◊ 23 Cette parole donc se répandit parmi les frères, que ce disciple-là ne mourrait pas. Et Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ?
◊ 24 C’est ce disciple-là qui rend témoignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son témoignage est vrai. ◊ 25 Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qui seraient écrits.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
73 ◊ 1 Certainement Dieu est bon envers Israël, envers ceux qui sont purs de cœur.
◊ 2 * Et pour moi, il s’en est fallu de peu que mes pieds ne m’aient manqué, — d’un rien que mes pas n’aient glissé ;
◊ 3 Car j’ai porté envie aux arrogants, en voyant la prospérité des méchants.
◊ 4 Car [il n’y a] pas de tourments dans leur mort, et leur corps est gras ;
◊ 5 Ils n’ont point de part aux peines des humains, et ils ne sont pas frappés avec les hommes.
◊ 6 C’est pourquoi l’orgueil les entoure comme un collier, la violence les couvre comme un vêtement ;
◊ 7 Les yeux leur sortent de graisse ; ils dépassent les imaginations de leur cœur.
◊ 8 Ils sont railleurs et parlent méchamment d’opprimer ; ils parlent avec hauteur ;
◊ 9 Ils placent leur bouche dans les cieux, et leur langue se promène sur la terre.
◊ 10 C’est pourquoi son peuple se tourne de ce côté-là, et on lui verse l’eau à plein bord,
◊ 11 Et ils disent : Comment *Dieu connaîtrait-il, et y aurait-il de la connaissance chez le Très-haut ?
◊ 12 Voici, ceux-ci sont des méchants, et ils prospèrent dans le monde, ils augmentent leurs richesses.
◊ 13 * Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence :
◊ 14 J’ai été battu tout le jour, et mon châtiment [revenait] chaque matin.
◊ 15 Si j’avais dit : Je parlerai ainsi, voici, j’aurais été infidèle à la génération de tes fils.
◊ 16 Quand j’ai médité pour connaître cela, ce fut un travail pénible à mes yeux,
◊ 17 Jusqu’à ce que je fusse entré dans les sanctuaires de *Dieu… : j’ai compris leur fin.
◊ 18 Certainement tu les places en des lieux glissants, tu les fais tomber en ruines.
◊ 19 Comme ils sont détruits en un moment ! Ils sont péris, consumés par la frayeur.
◊ 20 Comme un songe, quand on s’éveille, tu mépriseras, Seigneur, leur image, lorsque tu t’éveilleras.
◊ 21 * Quand mon cœur s’aigrissait, et que je me tourmentais dans mes reins,
◊ 22 J’étais alors stupide et je n’avais pas de connaissance ; j’étais avec toi comme une brute.
◊ 23 Mais je suis toujours avec toi : tu m’as tenu par la main droite ;
◊ 24 Tu me conduiras par ton conseil, et, après la gloire, tu me recevras.
◊ 25 Qui ai-je dans les cieux ? Et je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi.
◊ 26 Ma chair et mon cœur sont consumés ; Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage pour toujours.
◊ 27 * Car voici, ceux qui sont loin de toi périront ; tu détruiras tous ceux qui se prostituent en se détournant de toi.
◊ 28 Mais, pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis ma confiance dans le Seigneur, l’Éternel, pour raconter tous tes faits.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Ecclésiaste
1 ◊ 1 Les paroles du Prédicateur, fils de David, roi à Jérusalem.
◊ 2 Vanité des vanités, dit le prédicateur ; vanité des vanités ! Tout est vanité.
◊ 3 Quel profit a l’homme de tout son labeur dont il se tourmente sous le soleil ?
◊ 4 Une génération s’en va, et une génération vient ; et la terre subsiste toujours. ◊ 5 Et le soleil se lève, et le soleil se couche, et il se hâte vers son lieu où il se lève. ◊ 6 Le vent va vers le midi, et il tourne vers le nord ; il tourne et retourne ; et le vent revient sur ses circuits. ◊ 7 Toutes les rivières vont vers la mer, et la mer n’est pas remplie ; au lieu où les rivières allaient, là elles vont de nouveau. ◊ 8 Toutes choses travaillent, l’homme ne peut le dire ; l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se satisfait pas d’entendre. ◊ 9 Ce qui a été, c’est ce qui sera ; et ce qui a été fait, c’est ce qui se fera ; et il n’y a rien de nouveau sous le soleil. ◊ 10 Y a-t-il une chose dont on puisse dire : Regarde ceci, c’est nouveau ? — Elle a été déjà, dans les siècles qui furent avant nous. ◊ 11 Il n’y a pas de souvenir des choses qui ont précédé ; et de même, de celles qui seront après, il n’y en aura pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard.
◊ 12 Moi, le prédicateur, j’ai été roi sur Israël à Jérusalem, ◊ 13 et j’ai appliqué mon cœur à rechercher et à explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux : c’est une occupation ingrate que Dieu a donnée aux fils des hommes afin qu’ils s’y fatiguent. ◊ 14 J’ai vu tous les travaux qui se font sous le soleil ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent. ◊ 15 Ce qui est tordu ne peut être redressé, et ce qui manque ne peut être compté.
◊ 16 J’ai parlé en mon cœur, disant : Voici, je suis devenu grand et j’ai acquis de la sagesse plus que tous ceux qui ont été avant moi sur Jérusalem, et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de connaissance ; ◊ 17 et j’ai appliqué mon cœur à la connaissance de la sagesse et à la connaissance des choses déraisonnables et de la folie. J’ai connu que cela aussi, c’est la poursuite du vent. ◊ 18 Car à beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin ; et qui augmente la connaissance, augmente la douleur.
Jean
4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Ecclésiaste
3 ◊ 1 Il y a une saison pour tout, et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux. ◊ 2 Il y a un temps de naître, et un temps de mourir ; un temps de planter, et un temps d’arracher ce qui est planté ; ◊ 3 un temps de tuer, et un temps de guérir ; un temps de démolir, et un temps de bâtir ; ◊ 4 un temps de pleurer, et un temps de rire ; un temps de se lamenter, et un temps de sauter de joie ; ◊ 5 un temps de jeter des pierres, et un temps d’amasser des pierres ; un temps d’embrasser, et un temps de s’éloigner des embrassements ; ◊ 6 un temps de chercher, et un temps de perdre ; un temps de garder, et un temps de jeter ; ◊ 7 un temps de déchirer, et un temps de coudre ; un temps de se taire, et un temps de parler ; ◊ 8 un temps d’aimer, et un temps de haïr ; un temps de guerre, et un temps de paix.
◊ 9 Celui qui agit, quel profit a-t-il de ce à quoi il travaille ? ◊ 10 J’ai vu l’occupation que Dieu a donnée aux fils des hommes pour s’y fatiguer : ◊ 11 il a fait toute chose belle en son temps ; et il a mis le monde dans leur cœur, de sorte que l’homme ne peut comprendre, depuis le commencement jusqu’à la fin, l’œuvre que Dieu a faite.
◊ 12 J’ai connu qu’il n’y a rien de bon pour eux, sauf de se réjouir et de se faire du bien pendant leur vie ; ◊ 13 et aussi que tout homme mange et boive, et qu’il jouisse du bien-être dans tout son travail : cela, c’est un don de Dieu. ◊ 14 J’ai connu que tout ce que Dieu fait subsiste à toujours ; il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher ; et Dieu le fait, afin que, devant lui, on craigne. ◊ 15 Ce qui est a déjà été, et ce qui est à venir est déjà arrivé, et Dieu ramène ce qui est passé.
◊ 16 Et j’ai encore vu sous le soleil que, dans le lieu du jugement, là il y avait la méchanceté, et que, dans le lieu de la justice, là il y avait la méchanceté. ◊ 17 J’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et le méchant ; car il y a là un temps pour toute affaire et pour toute œuvre.
◊ 18 J’ai dit en mon cœur : Quant aux fils des hommes [il en est ainsi], pour que Dieu les éprouve, et qu’ils voient eux-mêmes qu’ils ne sont que des bêtes. ◊ 19 Car ce qui arrive aux fils des hommes est aussi ce qui arrive aux bêtes ; il y a pour tous un même sort : comme celle-ci meurt, ainsi meurt celui-là ; et ils ont tous un même souffle, et l’homme n’a point d’avantage sur la bête, car tout est vanité. ◊ 20 Tout va dans un même lieu, tout est de poussière, et tout retourne à la poussière. ◊ 21 Qui est-ce qui connaît l’esprit des fils des hommes ? Celui-ci monte-t-il en haut, et l’esprit de la bête descend-il en bas dans la terre ? ◊ 22 Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux [que ceci] : que l’homme se réjouisse dans ce qu’il fait, car c’est là sa part ; car qui l’amènera pour voir ce qui sera après lui ?
Psaumes
Au chef de musique. Sur Neguinoth. Psaume de David.
4 ◊ 1 Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice ! Dans la détresse tu m’as mis au large ; use de grâce envers moi, et écoute ma prière.
◊ 2 * Fils d’hommes, jusques à quand [livrerez-vous] ma gloire à l’opprobre ? [Jusques à quand] aimerez-vous la vanité et chercherez-vous le mensonge ? Sélah.
◊ 3 Mais sachez que l’Éternel s’est choisi l’homme pieux. L’Éternel écoutera quand je crierai à lui.
◊ 4 Agitez-vous, et ne péchez pas ; méditez dans vos cœurs sur votre couche, et soyez tranquilles. Sélah.
◊ 5 Offrez des sacrifices de justice, et confiez-vous en l’Éternel.
◊ 6 * Beaucoup disent : Qui nous fera voir du bien ? Lève sur nous la lumière de ta face, ô Éternel !
◊ 7 Tu as mis de la joie dans mon cœur, plus qu’au temps où leur froment et leur moût ont été abondants.
◊ 8 Je me coucherai, et aussi je dormirai en paix ; car toi seul, ô Éternel ! tu me fais habiter en sécurité.
Ecclésiaste
8 ◊ 1 Qui est comme le sage ? et qui sait l’explication des choses ? La sagesse d’un homme illumine son visage, et l’arrogance de son visage en est changée.
◊ 2 Je [dis] : Prends garde au commandement du roi, et cela à cause du serment [fait] à Dieu. ◊ 3 Ne te presse pas de t’en aller de devant lui ; ne persévère point dans une chose mauvaise ; car tout ce qu’il lui plaît, il le fait ; ◊ 4 parce que la parole du roi est une puissance, et qui lui dira : Que fais-tu ?
◊ 5 Celui qui garde le commandement ne connaîtra aucun mal ; et le cœur du sage connaît le temps et le jugement ; ◊ 6 car pour toute chose il y a un temps et un jugement. Car la misère de l’homme abonde sur lui ; ◊ 7 car il ne sait pas ce qui adviendra ; car comment cela arrivera, qui le lui déclarera ?
◊ 8 Il n’y a point d’homme qui ait pouvoir sur l’esprit pour emprisonner l’esprit, et il n’y a personne qui ait de la puissance sur le jour de la mort, et il n’y a point de dispense dans une telle guerre, et la méchanceté ne délivrera pas ceux qui la pratiquent. ◊ 9 J’ai vu tout cela, et j’ai appliqué mon cœur à toute œuvre qui se fait sous le soleil. Il est un temps où des hommes dominent sur des hommes pour leur mal. ◊ 10 Et de même j’ai vu des méchants enterrés et s’en allant, mais ceux qui avaient bien fait s’en allaient du lieu saint, et étaient oubliés dans la ville. Cela aussi est vanité.
◊ 11 Parce que la sentence contre les mauvaises œuvres ne s’exécute pas immédiatement, à cause de cela le cœur des fils des hommes est au-dedans d’eux plein [d’envie] de faire le mal. ◊ 12 Bien que le pécheur fasse le mal cent fois et prolonge [ses jours], je sais cependant que [tout] ira bien pour ceux qui craignent Dieu, parce qu’ils craignent sa face ; ◊ 13 mais il n’y aura pas de bonheur pour le méchant, et il ne prolongera pas [ses] jours, comme l’ombre, parce qu’il ne craint pas la face de Dieu. ◊ 14 Il est encore une vanité qui a lieu sur la terre : c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive selon l’œuvre des méchants, et il y a des méchants auxquels il arrive selon l’œuvre des justes. J’ai dit que cela aussi est vanité.
◊ 15 Et j’ai loué la joie, parce qu’il n’y a rien de bon pour l’homme, sous le soleil, que de manger et de boire et de se réjouir ; et c’est ce qui lui demeurera de son travail durant les jours de sa vie que Dieu lui donne sous le soleil. ◊ 16 Lorsque j’ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et à regarder les choses qui se font sur la terre (car il y a tel homme qui, ni jour ni nuit, ne voit le sommeil de ses yeux), ◊ 17 alors j’ai vu que tout [est] l’œuvre de Dieu, [et] que l’homme ne peut pas trouver l’œuvre qui se fait sous le soleil : bien que l’homme se travaille pour la chercher, il ne la trouve point ; et même si le sage se propose de la connaître, il ne peut la trouver.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Psaumes
De David.
27 ◊ 1 L’Éternel est ma lumière et mon salut : de qui aurai-je peur ? L’Éternel est la force de ma vie : de qui aurai-je frayeur ?
◊ 2 * Quand les méchants, mes adversaires et mes ennemis, se sont approchés de moi pour dévorer ma chair, ils ont bronché et sont tombés.
◊ 3 Quand une armée camperait contre moi, mon cœur ne craindrait pas ; si la guerre s’élève contre moi, en ceci j’aurai confiance :
◊ 4 J’ai demandé une chose à l’Éternel, je la rechercherai : [c’est] que j’habite dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour voir la beauté de l’Éternel et pour m’enquérir diligemment [de lui] dans son temple.
◊ 5 Car, au mauvais jour, il me mettra à couvert dans sa loge, il me tiendra caché dans le secret de sa tente ; il m’élèvera sur un rocher.
◊ 6 Et maintenant, ma tête sera élevée par-dessus mes ennemis qui sont à l’entour de moi ; et je sacrifierai dans sa tente des sacrifices de cris de réjouissance ; je chanterai et je psalmodierai à l’Éternel.
◊ 7 * Éternel ! écoute ; de ma voix, je crie [à toi] : use de grâce envers moi, et réponds-moi.
◊ 8 Mon cœur a dit pour toi : Cherchez ma face. Je chercherai ta face, ô Éternel !
◊ 9 Ne me cache pas ta face, ne repousse point ton serviteur avec colère. Tu as été mon secours ; ne me délaisse pas, et ne m’abandonne pas, ô Dieu de mon salut !
◊ 10 Quand mon père et ma mère m’auraient abandonné, l’Éternel me recueillera.
◊ 11 Éternel ! enseigne-moi ton chemin, et conduis-moi dans [le] sentier uni, à cause de mes ennemis.
◊ 12 Ne me livre pas au désir de mes adversaires ; car de faux témoins se sont élevés contre moi, et des gens qui respirent la violence.
◊ 13 Si je n’avais pas eu la confiance que je verrais la bonté de l’Éternel dans la terre des vivants… !
◊ 14 * Attends-toi à l’Éternel ; fortifie-toi, et que ton cœur soit ferme : oui, attends-toi à l’Éternel.