Seigneur, tu sais toutes choses, tu connais que je t’affectionne.
(Jean 21, 15-17 )
Dieu, notre Père, veut que nous marchions ici-bas par la foi en Son amour, tel qu’Il l’a manifesté en Christ selon Sa bienveillance. Nous avons besoin, pour cela, de la persévérance de l’Esprit dans l’exercice de la foi ; c’est-à-dire dans l’obéissance à la volonté du Père. Dès que nous ne sommes pas complètement au large avec Dieu, le moindre choc affaiblit la certitude de notre foi et de notre espérance, en sorte que les obstacles du chemin nous font aisément perdre de vue la grande rémunération que Dieu a promise à l’assurance chrétienne (Héb. 10, 35 ).
Je crois qu’il est infiniment avantageux pour le développement de l’énergie de l’Esprit d’adoption dans les saints, qu’ils connaissent exactement le fondement de leur assurance, afin que celle-ci ne soit point ébranlée par les orages et les tempêtes de la courte épreuve du temps présent.
L’assurance (la hardiesse) chrétienne a deux résultats pratiques : Elle nous met en état de nous approcher de Dieu, puis de demeurer dans cette proximité pour Le prier, pour L’adorer et pour Le servir. Dans cette position, l’Épouse du Seigneur peut L’attendre dans la patience et avec une parfaite et glorieuse espérance. L’assurance chrétienne ne reconnaît pas d’autre fondement que l’amour gratuit de Dieu. Elle sait que Lui-même a pourvu à tout, qu’Il a tout prévu, tout arrangé, tout disposé pour que les croyants puissent, dès à présent et à jamais, vivre dans Son intimité. L’offrande du corps de Christ faite une seule fois en la consommation des siècles, pour l’abolition du péché, ou Christ considéré comme notre victime expiatoire, agréée de Dieu ; puis l’efficace de la souveraine sacrificature de Christ consommé : en d’autres termes — le sang de Christ répandu, puis ce sang placé sur le propitiatoire ; ou, plus simplement encore, l’effusion du sang et l’aspersion du sang : voilà les deux faces de l’œuvre de Christ qui agissent en nous par la foi pour nous attirer constamment vers le Père des miséricordes et vers le Dieu des consolations. La confiance en cette œuvre de Christ nous donne, sans cesse, la liberté d’entrer dans le lieu très saint. Je crois qu’en s’occupant un peu des âmes qui sont encore dans l’incertitude à cause de leurs misères, à cause du moi ou par d’autres motifs, on verra que ce qui leur manque essentiellement, c’est de distinguer nettement la vertu du sacrifice comme expiation et comme rédemption, d’avec l’incessante efficace du sacerdoce de Christ pour nous maintenir irréprochables devant le Père.
L’homme est habitué à se prendre lui-même pour règle et pour mesure de tout ce qu’il appelle bon. C’est pourquoi, trop souvent, le chrétien cherche, en dehors de Dieu et dans les objets mêmes de son amour, la cause et l’aliment de cet amour. La gratuité de la grâce est incompréhensible pour le cœur égoïste de l’homme naturel. Il est incapable d’admettre qu’un Dieu trois fois saint ait pu aimer d’un amour éternel des créatures absolument perdues et corrompues en elles-mêmes. La Parole de la grâce de Dieu nous donne bien simplement la clef de ce mystère. Si Dieu qui est riche en miséricorde nous a vivifiés ensemble avec le Christ, s’Il nous a sauvés, c’est uniquement en vertu ou « à cause du grand amour dont Il nous a aimés » . Son amour nous avait éternellement et souverainement choisis pour se reposer sur nous, au milieu d’un océan de péché. Voilà le seul fait qui nous ait rendus aimables à Ses yeux. « Il nous a prédestinés en amour à l’adoption à Lui-même par le moyen de Jésus Christ » . Son ineffable grâce veut que chaque croyant, fondé sur Son œuvre parfaite et adorable, se tienne devant Lui « sans aucune conscience de péchés » (imputés, Héb. 10, 1-3 ). Impossible, en effet, de demeurer près de Dieu avec une conscience et un cœur souillés. C’est pourquoi l’amour de Dieu, en Christ, a dû nous rendre dignes et capables d’attendre Jésus en paix et dans l’allégresse, dans la patience et dans l’espérance : tout autant d’états d’âme qui, selon Dieu, supposent une conscience nette et un cœur pur dans la lumière de Dieu.
« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour un secours opportun » . C’est-à-dire que nous trouvons toujours, dans la proximité de Dieu et pas ailleurs, toutes les provisions et toutes les ressources, toute la force et tout le courage nécessaires pour nous restaurer, nous relever et nous rendre capables de parcourir joyeusement, en paix et dans l’espérance, le petit bout de désert qui est peut-être encore devant nous. « Nous désirons que chacun de vous fasse voir le même empressement pour la pleine certitude de l’espérance jusqu’à la fin, pour que vous ne deveniez point paresseux… » .
Dieu nous veut près de Lui. Si c’est Son bon plaisir, c’est donc notre bonheur ; mais c’est aussi notre sûreté : « Car il y a introduction d’une meilleure espérance, au moyen de laquelle nous nous approchons de Dieu » . « C’est pourquoi aussi Christ peut sauver entièrement (jusqu’au bout de la carrière) ceux qui s’approchent de Dieu par son moyen, étant toujours vivant pour intervenir pour eux… » et « ayant été proclamé, de Dieu, souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec » .
Nous savons que la sacrificature du Christ ne s’exerce actuellement qu’en faveur des saints, c’est-à-dire en faveur de ceux qui croient en la valeur de Sa mort et de Sa résurrection. Christ intervient actuellement devant Dieu (en tant que sacrificateur) en vue des infirmités et des misères des saints, pendant leur marche vers la gloire par la foi : « Puisque tu as délivré mon âme de la mort, (tu garderas) mes pieds de chute, afin que je marche devant Dieu, dans la terre des vivants » . « Parce que tu m’as été en secours, à cause de cela je me réjouirai à l’ombre de tes ailes » . La crainte ou la vénération filiale est tout à fait opposée à la peur ou à la méfiance. La première nous attire fortement vers Lui. La seconde nous en éloigne. C’est pourquoi le Saint Esprit dit que celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour . Si nous ne sommes pas familiarisés avec cet amour, il est impossible que nous attendions le Fils de Dieu avec un cœur droit. Celui qui a peur du Père ou qui se défie de Lui Le dépouille de Son amour et méconnaît l’amour du Christ qui surpasse toute intelligence .
Soit comme victime, soit comme sacrificateur dans le ciel, Christ est pour nous, dans toute l’étendue du mot, l’auteur d’un salut éternel. Il a trouvé un rachat éternel. Il nous a acquis un héritage éternel. Lorsque Paul (2 Thess. 2, 13-17 ) a considéré l’état béni des Thessaloniciens selon cette grâce d’élection, qui les avait sauvés pour les mettre en possession de la gloire ; lorsqu’il a rendu grâces pour eux, il commence à les exhorter à demeurer fermes dans cette grâce, puis il ajoute : « Or que notre Seigneur Jésus Christ, lui-même, et notre Dieu et Père qui nous a aimés et nous a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, console vos cœurs et les [1] affermisse en toute bonne parole ou en toute bonne œuvre ». C’est-à-dire que le Seigneur Lui-même opère en nous le vouloir et le faire selon Sa bienveillance ; qu’Il nous console ici-bas par la connaissance de Sa grâce en vertu de laquelle nous sommes devenus héritiers de Sa gloire, grâce sur laquelle est fondée toute l’espérance qui nous soutient et nous affermit. L’Éternel possède seul la vérité, la fidélité, la force et la grâce, pour nous amener à la gloire. Par le sacrifice expiatoire de Jésus, nous avons été délivrés de l’empire du péché, de ses souillures et de toutes ses affreuses conséquences ; nous avons été rachetés, lavés et sanctifiés par Sa mort et par Sa résurrection. Par Son intervention nous sommes gardés et conservés pour le salut prêt à être manifesté : « Quoi qu’il en soit , mon âme se repose en Dieu . C’est de Lui que vient ma délivrance. Je chanterai ta force et je louerai ta grâce dès le matin, parce que tu m’as été une haute retraite et mon asile au jour où j’étais en détresse. Ma force ! je te psalmodierai, car Dieu est ma haute retraite et le Dieu qui me favorise . En Dieu est ma délivrance et ma gloire… la force est à Dieu. Et c’est à toi, Seigneur ! qu’appartient la grâce » .
L’âme la plus habituée à demeurer dans le sanctuaire, près de Dieu, pour y contempler Sa force et Sa gloire, sera aussi celle pour laquelle le monde deviendra de plus en plus une terre déserte, altérée et sans eau. C’est à de telles âmes qu’il convient de se désaltérer à la source des eaux, pour s’écrier ensuite : « Ta grâce vaut mieux que la vie ; mes lèvres te loueront » .
Le Dieu qui est amour appelle les pécheurs. Il les supplie d’être réconciliés avec Lui-même. Il vient au-devant d’eux, les invitant à s’approcher par le chemin qu’Il a tracé et inauguré Lui-même, par le sang de la croix. Mais un tel amour épouvante le cœur naturel. La chair et le péché vont ensemble et tous deux savent qu’ils ne peuvent point subsister devant Dieu. L’homme ne peut se tenir devant Dieu qu’après être entré dans la résurrection par le chemin de la mort. La connaissance de Dieu, de Son amour, de Sa volonté et de Sa bienveillance nous a été donnée, afin de nous rendre capables de nous approcher de Lui.
Jésus, le Christ, voulait rassembler Israël « comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes » . Quelle simple et sublime image de l’amour puissant et fidèle qui venait protéger ce peuple déchu, mais aimé à cause des promesses faites aux pères ! Leur ignorance toutefois, résultat de leur vaine conduite, les empêchait d’apprécier la puissance de Dieu venu extérieurement en faiblesse parmi les siens. Les Juifs firent ce qui dépendait d’eux pour en éloigner à jamais leur Sauveur, le Messie promis et donné.
Aujourd’hui les chrétiens ne s’éloignent que trop souvent de Dieu par ignorance de Son amour. Cependant la parole de Sa grâce place la connaissance de Christ entre la connaissance de notre ruine et celle des exigences de la majesté de notre Dieu. L’Esprit de grâce sollicite les enfants de s’approcher du Père . Ce qui les retient, c’est une fausse humilité, disons plutôt la propre justice, nourrie par leur ignorance de Christ : « Tous ne connaissent pas Dieu ».
Partout où manque une connaissance un peu profonde du Médiateur, le saint désir de s’approcher de Dieu produit une terreur qui s’élève dans l’âme, pour y étouffer le désir de l’Esprit. Et cela est juste, en tant qu’il y a là une œuvre de la chair, pour laquelle notre Dieu est un feu consumant . L’Esprit et la Parole nous enseignent que la proximité de Dieu, comme Père, suppose une intimité telle qu’elle n’admet en nous absolument rien qui ne reflète exactement Son image. Alors, si l’Esprit continue à agir, la grâce se présente pour nous montrer l’effet de la plénitude de Christ en nous. « Et de sa plénitude, nous avons tous reçu et grâce pour grâce » . Ici les prétentions de la chair sont totalement annulées, parce que, « en Christ », nous avons été rendus dignes et capables de nous tenir tout près de notre Dieu et Père.
La grâce et la vérité nous rendent ainsi profondément heureux, parce que « la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, garde nos pensées et nos cœurs en Jésus Christ » .
Toutes les prétentions de la chair tombent devant la gloire de la lumière de la croix. Là sont clouées les bonnes œuvres de la propre justice avec l’acte écrit qui était contraire aux rachetés. C’est le trophée du Christ mourant et Il l’a laissé sur la croix, comme nos péchés dans Son tombeau. Nous ne pouvons être parfaitement heureux qu’après avoir été complètement jugés et dépouillés de nous-mêmes, pour n’avoir d’autre confiance qu’en ce Dieu qui est venu nous chercher et nous sauver, précisément à cause de notre état de ruine et de corruption. Ses compassions seules et Sa miséricorde nous ont donné un droit à Son amour ; et ce qui a ému Ses entrailles en notre faveur, c’est précisément notre ruine, par le sentiment de laquelle, néanmoins, Satan cherche à effrayer les âmes réveillées pour les éloigner de cette grâce magnifique.
Une fois ressuscités avec Christ, la nature divine, contraire en cela à notre vieille nature, nous porte à rechercher la communion des souffrances de Christ et la puissance de Sa résurrection , parce qu’elle y trouve une connaissance et une persuasion, de plus en plus intelligentes, de la volonté de notre Père qui, dans Ses infinies compassions, nous a revêtus de Sa justice, afin de nous faire jouir de Sa communion, soit dans la gloire actuelle soit dans la gloire à venir. Tout le bonheur d’une âme réengendrée consiste à saisir la suffisance de la sacrificature de Christ, pour nous maintenir purs et sans reproche dans la bienveillance du Père.
Le monde est égoïste, parce qu’il est insubordonné et asservi à ses propres pensées et aux suggestions de Satan. Dans cet état d’inimitié, le monde impie est sans force pour le bien, il hait Dieu dont il fuit et redoute autant l’amour que la justice.
Le résultat de l’exercice de l’amour de Dieu et le résultat de l’exercice de Sa justice envers les pécheurs sont bien différents. La justice condamne les pécheurs. La grâce les justifie. Cependant soit la justice soit l’amour exigent, quant à leur exercice, que celui qui en est l’objet soit présent devant Dieu. Or la grâce et la vérité, qui sont venues réunies en Jésus Christ, s’avancent ensemble dans l’évangile, pour conduire et pour amener l’homme parfaitement réconcilié devant Dieu et pour l’y maintenir dans l’éternelle justice de Christ. C’est en Sa croix que la justice et la paix se sont entre-baisés ; or cette bonne nouvelle donne, à toute âme vivante, l’assurance précieuse qui est indispensable pour subsister dans la paix et dans une allégresse inexprimable et glorieuse devant le Dieu trois fois saint. Le sang répandu de Christ, puis ce même sang offert par Christ devant Dieu, tel est le chemin par lequel Jésus conduit l’âme rachetée jusqu’au trône de la grâce, dans le sentiment de la paix, de la liberté et de la jouissance d’une vie impérissable. Mais le sang répandu, c’est la mort qui exclut la chair de la présence de Dieu (Matt. 22, 32 ). N’est-il pas naturel et même convenable, que l’homme charnel redoute un tel chemin et aussi qu’il ait horreur de la présence d’un Dieu qu’on ne peut aborder autrement ? La chair et le monde s’enfuient à la voix de Dieu, parce que tous deux sont ennemis du Père juste et saint.
Le Juif sous la loi tremble, nécessairement aussi, devant un Dieu qui exige une sainteté que la loi peut commander, mais qu’elle ne donne jamais ; une sainteté, enfin, dont l’absence est inévitablement punie de mort sous cette même loi.
L’enfant de Dieu, profitant de sa royale liberté, s’approche hardiment de Dieu qui s’est manifesté à lui en amour et en justice justifiante.
Ce qui nous fait avancer vers le but et vers le prix de notre vocation céleste, c’est l’amour que nous connaissons ; un amour gratuit et immérité qui nous a placés en Christ, dans Sa sainteté et dans Sa perfection. Nous savons que Christ nous a saisis pour cela. Nous attendons Son arrivée qui va nous mettre en pleine possession de Son glorieux salut. En contemplant Christ, expression, manifestation et accomplissement de l’amour du Père, Christ qui est l’énergique puissance de cet amour, nous puisons directement, à cette source pure et intarissable, toute la force et toute la confiance qui nous sont nécessaires pour marcher comme Lui aussi a marché. Nous avançons, pleins d’assurance en Dieu qui nous a élus ; pleins d’ardeur, parce que nul ne peut nous ravir de Sa main , parce que Dieu seul est notre bouclier, notre fort, notre rocher et notre grande récompense ; pleins d’humilité par le sentiment de notre paresse et de notre lâcheté, mais néanmoins pleins d’espérance, par la grâce, parce que nous savons que nous sommes gardés par la puissance de Dieu par le moyen de la foi en Jésus Christ.
« Quoi qu’il en soit , Dieu est bon… à ceux qui sont nets de cœur… Quant à moi m’approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis toute mon espérance au Seigneur l’Éternel, afin que je raconte toutes tes œuvres » . « Quoi qu’il en soit , les biens et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie et la maison de l’Éternel est mon séjour ordinaire » .
Notre âme ne possède aucune autre source réelle de paix, de sainteté, de joie et d’assurance que la connaissance pratique de l’amour éternel et invariable de Dieu en Christ envers nous, et de notre demeure dans cet amour.
La religion de la chair, au contraire, « s’assure sur de mauvaises affaires ». « Ils cherchent curieusement des méchancetés ; ils ont sondé tout ce qui se peut sonder, même ce qui peut être au-dedans de l’homme ou au cœur le plus profond » (Ps. 64 ). Ce sont en quelque sorte « les profondeurs de Satan, comme ils disent » (Apoc. 2, 24 ). Mais la doctrine qui est selon la piété, dit : « Quoi qu’il en soit , les justes célébreront ton nom, et les hommes droits habiteront devant ta face » .
Or rien, absolument rien, ne peut rendre le cœur droit ou le mettre au large avec Dieu, si ce n’est la connaissance de Son amour et la conscience d’être l’objet de cet amour. Il est parfaitement vrai qu’un chrétien ne peut ni marcher, ni adorer, ni combattre par la foi, s’il n’est pas soutenu et animé par l’Esprit d’affranchissement : « Quand tu auras mis mon cœur au large, je courrai dans la voie de tes commandements » (Ps. 119, 32 ). Le psaume 78 nous instruit « en similitudes » (v. 2 ), par l’exemple d’Israël. Le Saint Esprit nous y fait comprendre ceci : que douter de Sa puissante fidélité envers nous, c’est mettre en oubli les exploits et les merveilles de la croix de Christ et de Sa résurrection, aussi bien que les preuves incessantes des soins qu’Il a pris de nous jusqu’à ce jour dans le désert. Cette ingratitude attira le jugement sur Son peuple. Prenons-y garde !
Et quel fut, en tout temps, le péché d’Israël ? C’est que, malgré les merveilleuses délivrances du Seigneur, « leur cœur ne fut pas droit (ferme) envers Lui, et qu’ils ne tinrent pas fidèlement à son alliance » . Mais ils Le tentaient sans cesse par une incrédulité que manifestait la forme même de leurs demandes. L’incrédulité déshonore Dieu autant que cela dépend de l’homme. Nulle part elle n’est plus hideuse que chez ceux qui sont l’objet de sa sollicitude paternelle. L’incrédulité dit : « Dieu pourrait-il bien… ? ». C’est le langage du péché. Mais quel est celui de la foi ? « Ta droite, ô Éternel ! s’est montrée magnifique en force ; ta droite, ô Éternel ! a froissé l’ennemi… » . Ce qu’Il a fait est le gage précieux de ce qu’Il fera. « Tu introduiras ton peuple et tu le planteras sur la montagne de ton héritage, au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Éternel ! au sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi » .
Or notre psaume montre comment l’incrédulité d’un cœur qui chancelle au milieu des témoignages de Sa bonté, force l’Éternel à châtier Son peuple. « Quand Il les mettait à mort, alors ils Le recherchaient ; ils se repentaient et ils cherchaient le Dieu fort dès le matin » .
Tel est, hélas ! le cœur de l’homme, même de l’homme racheté ; et cependant il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant . Et notre Dieu aussi est un feu consumant à l’égard de tous nos liens de péché, de mondanité ou d’incrédulité.
Mais cela ébranle-t-il l’assurance de la foi ? Bien au contraire ! Si le Saint Esprit ne peut faire autrement que de déplorer une telle chute et ses redoutables conséquences ; s’Il gémit en considérant le triste état d’Israël châtié et comme méprisé par son Dieu, Il ne manque pas de prédire et de chanter le réveil des compassions du Seigneur envers eux. Aussitôt Christ est présent à la foi du résidu fidèle. L’Éternel les ramènera, par Ses voies à Lui, sous la houlette royale du vrai David qu’Il a élu et établi pour paître Jacob, Son peuple, et Israël, Son héritage.
L’amour de Dieu ayant été versé dans nos cœurs, nous écoutons le témoignage du Père qui nous dit que nous sommes aimés comme Christ est aimé, justes comme Il est juste, acceptés comme Il est accepté ; et le même Esprit rend témoignage, dans la Parole, que le Père a aussi glorifié ceux qu’Il a préconnus, appelés et justifiés : « En cela est consommé l’amour par rapport à nous, afin que nous ayons assurance au jour du jugement, c’est que tel qu’Il [2] est, tels nous sommes dans ce monde-ci… » . Nous savons que nous sommes parfaits en Christ, participants de Sa vie et de Sa nature divine. Cette vie et cette nature peuvent être entravées dans leur développement, par la chair et par le vieil homme, jusqu’au point de ne plus juger ce qui, en nous, n’est pas conforme à Christ. Mais dans de tels cas, l’amour du Père sait user à notre égard du jugement et de la correction, « autant qu’il est nécessaire, afin que nous ayons part (une part active) à sa sainteté » . La discipline du Père tend, sans cesse, à écarter tout ce qui nuit au développement de la vie divine chez Ses enfants. Ce qui nous donne assurance au jour du jugement, c’est la conscience que nous avons d’un tel amour, c’est de savoir que bientôt cette perfection divine, à laquelle le Père nous a appelés, va nous être donnée en plénitude : « Et quiconque a cette espérance en Lui se purifie comme Lui est pur » . Nul ne peut s’approcher de Dieu, ni demeurer et marcher en Lui, s’il ne se considère pas comme l’objet de Son amour, ou s’il ne connaît pas ce même amour comme la source de tout vrai sentiment d’amour filial dans notre propre cœur (1 Jean 4, 9, 10, 16, 19 ).
La contemplation de l’amour divin, gratuit, éternel et invariable nous consomme dans cet amour. Elle rend nos cœurs droits, parce qu’elle en chasse toute crainte et nous remplit de confiance dans Sa puissante bonté. Elle nous transforme en autant de réflecteurs de l’amour et de la gloire de Dieu, parce qu’elle nous rend toujours plus désireux, mais aussi toujours plus capables de jouir de Sa communion.
« Et en ceci nous connaissons que nous sommes issus de la vérité et nous assurerons nos cœurs devant Lui… » (1 Jean 3, 19-22 ). Si nous aimons en vérité, c’est-à-dire selon Dieu, ce ne peut être qu’en vertu d’une nouvelle naissance (Rom. 1, 30 ; Tite 3, 3 ). Le bonheur de celui qui est né de Dieu, c’est de garder Ses commandements ; et Celui qui est amour nous a donné de Son Esprit d’amour, afin que Lui demeure en nous et nous en Lui.
« Nous assurerons nos cœurs devant Lui, parce que, si notre cœur nous reprend, Dieu est plus grand que notre cœur et Il connaît toutes choses » . Il est convenable, il est indispensable que notre conscience chrétienne veille dans la lumière, afin de juger tout ce qui tend à souiller nos cœurs, ces vases si faibles, quoiqu’ils aient été purifiés par la foi. Si la conscience veille réellement, alors nos cœurs nous reprendront toutes les fois que nous nous éloignerons de notre demeure en Christ.
Ici donc, nous trouvons une réponse divine à cette question de toute importance : Comment assurerons-nous nos cœurs devant Dieu, lorsque nos cœurs nous reprennent ? Souvenons-nous seulement que Dieu est plus grand que nos cœurs ; qu’Il connaît toutes choses, aussi divinement que nos cœurs les connaissent encore imparfaitement ; que c’est ce Dieu-là qui justifie et qu’il n’y en a pas d’autre. Souvenons-nous que c’est précisément Sa connaissance souveraine et éternelle de notre état de ruine et de corruption, qui a ému Ses entrailles et qui L’a porté à sacrifier Son Fils unique, afin de nous racheter et de nous sauver (Luc 1, 78 ).
Nous, pauvres, misérables créatures ruinées, nous ennemis de Dieu, haïssant Dieu, impies, sans aucune force pour le bien, nous avons été élus en Christ avant la fondation du monde et « selon la préconnaissance de Dieu le Père , dans la sanctification de l’Esprit, pour l’obéissance et pour l’aspersion du sang de Jésus Christ » . Celui qui, avant le temps, nous a connus divinement et éternellement, ne nous connaîtrait-Il plus ainsi, depuis qu’Il nous a manifestés, au nombre de Ses bien-aimés ? Pourrait-Il être étonné ou découragé, dans Son œuvre d’amour, par les détails d’un mal qu’Il avait ainsi prévu et auquel, à cause même de cette prescience, Il avait remédié de tout temps dans Son conseil ? Non, « Dieu est plus grand que notre cœur et Il connaît toutes choses » . Combien elle est consolante, cette parole ! Comme elle me fait saisir Sa grâce pour mon unique mais infaillible ressource ! Oui, Seigneur ! « au jour où je craindrai, je me confierai en toi » . Si le Père nous a rachetés par le sang de Son Fils, le Fils nous conserve et nous garde en vertu de ce même sang. Il nous maintient dans l’amour de Celui qui nous connaît et qui nous aime, lors même que nos pauvres cœurs sont ébranlés par le sentiment de leur lâcheté et de leur impuissance. Et Sa grâce infinie se plaît à nous rassurer dans les doutes mêmes de nos cœurs d’incrédulité.
« Bien-aimés, ajoute le Saint Esprit, si notre cœur ne nous reprend pas, nous avons assurance devant Dieu… » .
Le mondain, qui est sans crainte de Dieu, parce qu’il ne Le connaît pas, peut tomber dans un état d’endurcissement, tel que son cœur ne le reprenne plus. C’est la mort spirituelle. « Ils ont perdu tout sentiment de douleur » (Éph. 4, 19 ).
L’atonie du cœur et le silence de la conscience peuvent aussi s’emparer d’un chrétien qui s’est lâchement couché parmi les morts, après avoir, longtemps peut-être, côtoyé la mondanité et le péché sans les juger ; ou de celui qui recherche encore sa propre justice, car rien ne détourne de Dieu comme la poursuite de cette affreuse chimère. Quoi qu’il en soit de tous les cas de ce genre, nous sommes certains de ne pas nous tromper, en disant que quiconque se croit assuré devant Dieu, sans avoir réellement connu l’amour et sans posséder la conscience d’être l’objet de cet amour par le moyen de Jésus Christ, ne possède qu’une assurance de pharisien. Il sera confus au jour du jugement, soit qu’il s’agisse du jugement qui s’exerce sur les rachetés en la chair, soit qu’il s’agisse du jugement éternel qui manifestera la ruine finale des pécheurs.
Mais Jean parle à des bien-aimés . Il s’identifie même avec eux en disant nous et notre cœur. Dès que la foi agit dans un cœur qui possède l’amour de Dieu en Jésus Christ, la vie de l’Esprit et la lumière de la Parole y maintiennent énergiquement « l’interrogatoire[3] d’une bonne conscience, au sujet de Dieu, par le moyen de la résurrection de Jésus Christ, qui, étant allé au ciel, est à la droite de Dieu » (1 Pier. 3, 20, 21 ; cf. 1, 21 ; Héb. 1, 3 ).
Dans cette énergique activité de la foi, notre cœur ne nous reprend pas, parce qu’il est incessamment mis au large par le Dieu qui nous justifie : « Celui qui cache ses transgressions ne prospérera point » . Il est à l’étroit. Il y a de l’interdit non seulement en sa main, mais aussi dans son cœur. Ses pieds sont enlacés dans les filets de Satan. — Cacher ses transgressions, c’est les conserver : c’est nourrir la convoitise qui engendre le péché et la mort . C’est réchauffer une vipère dans son sein. C’est de l’incrédulité et de l’insubordination. C’est le fait d’un méchant esclave qui redoute un maître cruel. Ce n’est donc pas l’état d’un cœur filial et dévoué à un tendre Père.
Comment un enfant de Dieu, qui doit connaître les miséricordes et les ressources de la grâce de son Père, pourrait-il retenir un tel fardeau et garder son péché, au lieu de remettre tout ce qui l’entrave à Celui qui s’en est réellement chargé ?
Néanmoins Dieu ne le laissera pas tranquille. Il ne cessera pas de l’inviter à s’approcher et cette voix d’amour le remplira de douleur, jusqu’à ce qu’elle le fasse souvenir que toutes les ruses de la chair ne peuvent rien cacher à ce Dieu qui l’appelle, tout en connaissant parfaitement son triste état. Les os de celui qui cache ses transgressions se consumeront comme en une sécheresse d’été.
L’incrédulité à l’égard de la grâce produit la crainte qui ne voit que des punitions et qui, en évitant la rencontre de Dieu, marche à la rencontre du jugement. Celui qui n’est pas consommé dans l’amour, peut rester souillé plus ou moins longtemps, sous prétexte d’humilité ou sous tout autre mauvais prétexte. Mais on ne se joue pas de Dieu et Dieu ne se paie pas de prétextes. Aussi longtemps que la conscience accuse le cœur sans que la grâce agisse , il faut nécessairement que l’enfant de Dieu lui-même redoute et fuie la proximité de Celui auquel il a affaire et devant les yeux duquel toutes choses sont entièrement nues et découvertes .
« Mais celui qui confesse et qui délaisse ses transgressions obtiendra miséricorde » . « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour un secours opportun » . Quoi qu’il en soit de notre état, notre devoir de rachetés et notre glorieux privilège d’enfants consistent à nous approcher de Dieu sans aucun délai . Et même dans un sens, c’est-à-dire pour notre sûreté, pour notre bonheur et pour la gloire de Dieu, le devoir d’user de ce privilège n’est jamais plus pressant que lorsque notre état est le plus mauvais. La grâce, la patience et la discipline du Père tendent finalement toujours à nous faire voir et penser comme Lui-même. Or s’il est bon que nous nous jugions nous-mêmes, afin que nous ne soyons pas jugés , il est tout aussi convenable que nous nous laissions guider par l’œil du Père, si, du moins, nous voulons éviter le mors et l’éperon. Mais sur quoi se repose-t-il donc, cet œil du Père qui devrait nous guider ? Suivons Son regard, bien-aimés, et nous trouverons Jésus, là, devant notre Dieu et Père. Du côté de Dieu tout est divinement et miséricordieusement arrangé, prévu et préparé, afin que nous venions nous asseoir à Sa table pour y rassasier notre âme comme de moelle et de graisse ; afin que nos bouches Le louent avec un chant de réjouissance. Plus la gratuité de Sa grâce manifeste notre indignité, plus aussi la connaissance de Sa puissance et de Sa souveraine prévoyance nous fera apprécier et réaliser, humblement et avec joie, un tel privilège et un tel devoir. La vue du sang qui a été répandu une fois pour toutes ; puis la vue de ce même sang présenté par Jésus, à cause de nos misères, devant Dieu qui l’a accepté, doivent purifier instantanément nos cœurs d’une mauvaise conscience et les purger entièrement de toute fraude. La fausse humilité n’est que de la fraude ; elle est une proche parente de la propre justice. La vraie humilité est un fruit de la grâce. La foi donne l’assurance. La crainte enfante la fraude. La crainte est toujours une compagne de l’ignorance et (surtout chez le chrétien) une fille de l’incrédulité.
L’activité de la foi jouit de la fidélité du Dieu dont nous gardons les promesses. Elle nous rend toujours capables et désireux de déposer avec allégresse tout fardeau et le péché qui enveloppe si aisément : « Prenez garde, frères, que peut-être quelqu’un de vous n’ait un méchant cœur d’incrédulité , pour se retirer du Dieu vivant » , au lieu d’achever, sous Son regard et avec Sa douce approbation, « la course et le combat qui sont devant nous »[4] . Notre foi a vaincu le monde en nous associant au vainqueur.
Celui qui demeure en Christ, demeure dans l’amour de Dieu manifesté aux pauvres pécheurs. Or « Dieu est amour ; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu en lui » . Ces promesses nous sont données, je pense, afin de nous encourager à vivre dans la proximité, dans la communion et dans l’intimité de notre Dieu. C’est à cela même que tend la vigilance chrétienne. Celui qui est près de Dieu est capable, par l’Esprit, de prier, de rendre grâces, de marcher, de vaincre, d’espérer, d’attendre patiemment le Seigneur et d’adorer le Dieu de toute grâce. C’est l’état normal du chrétien. C’est la gloire de Dieu dans l’Église.
Dès que l’âme a jugé ses misères, dès que le cœur est vidé devant Dieu, l’amour, la paix, la joie, le culte sont produits par l’Esprit d’affranchissement. Toutes les expériences réellement chrétiennes , tous les exercices de la foi tendent à nous maintenir ou à nous ramener dans la proximité de Dieu et dans Sa communion : « Voilà, tu aimes la vérité dans le cœur et tu m’as enseigné la sagesse dans le secret » . Dieu exerce Son enfant dans l’expérience des voies de Sa grâce puissante et fidèle, qui se plaît à surmonter le mal par le bien, c’est-à-dire à détruire notre incrédulité naturelle par la connaissance pratique et salutaire de Son amour saint et immuable.
La religion de la chair prétend que l’homme peut et qu’il doit posséder, ou se procurer à lui-même un cœur droit avant d’oser s’approcher de Dieu qui ne le bénirait jamais sans cette condition préalable. Une telle prétention se comprend, en tant qu’elle vient d’une chair qui est inimitié contre Dieu et contre Sa grâce. Paul, avec un cœur naturellement droit , agissait sans hypocrisie dans les voies et selon les traditions des pharisiens. Dans cet état il faisait la guerre à Dieu et à Son Christ. Serait-ce donc là l’état d’âme que le Seigneur, serait-ce là l’état que Sa Parole appelle « un cœur droit » ? Un cœur droit est celui qui est dans la grâce. Or Paul, avant de recevoir cette grâce, était blasphémateur et persécuteur et outrageux . La connaissance du Seigneur dans Sa gloire avait fait tomber de Ses yeux les écailles de l’incrédulité. Dès lors Paul a pu s’appliquer avec succès à marcher avec une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes.
Le centenier Corneille était aussi pieux qu’un véritable Israélite pouvait l’être selon la révélation d’alors. Corneille pouvait être moins savant que Saul ; mais l’absence de fanatisme le distinguait surtout de ce dernier. C’était avec un cœur droit qu’il cherchait à entendre ce que Dieu avait à lui dire. Son âme, préparée par la grâce, avait faim et soif de la vérité. Il vivait dans la crainte du Dieu d’Abraham dont le dessein était de l’adopter à Lui-même par le moyen de Jésus Christ .
Nathanaël, en prières sous le figuier , y était devant Dieu, selon la lumière qu’un Juif fidèle pouvait avoir alors. Il avait une bonne conscience et une foi sans hypocrisie . Il avait l’habitude de rechercher le Dieu d’Israël ; il le prouvait en s’approchant, sans aucun retard et avec confiance, de Dieu manifesté en chair, du Christ, du roi d’Israël qui était la lumière du monde.
Aujourd’hui, un cœur net selon la Parole est celui qui a été purifié par la foi ; c’est un cœur dans lequel Christ habite par la foi ; un cœur où règne et domine l’amour de Dieu qui y a été versé par le Saint Esprit . « Oh ! que bienheureux est l’homme à qui l’Éternel n’impute point son iniquité et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude » ! C’est donc la non-imputation du péché, c’est la connaissance de la justice de Dieu, par la foi pour la foi, qui chasse la fraude du cœur. « Vous justes, réjouissez-vous en l’Éternel : égayez-vous et chantez de joie, vous tous qui êtes droits de cœur » .
La parabole du pharisien et du péager (Luc 18, 9-14 ) a pour but de montrer aux pharisiens que leur justice, qui était selon les œuvres de loi ou qui se fondait sur ces œuvres, n’était que de l’orgueil. La conviction de péché, et même la conviction de condamnation, est infiniment précieuse chez le péager. C’est elle qui humilie les pécheurs. Il y a là cette crainte de Dieu qui est le commencement de la sagesse . Il y a de plus, chez le péager, un recours en grâce, quoique joint à l’idée que le Dieu auquel on s’adresse est un Dieu irrité contre les pécheurs. Quoi qu’il en soit de telles dispositions, on y est infiniment plus près du royaume de Dieu que dans les dispositions précédentes. Toutefois le langage de la foi ou d’un cœur purifié, net et droit devant Dieu, ne se trouve ni dans la bouche de l’orgueilleux pharisien ni dans celle de l’humble péager. Ce dernier était plus près que l’autre d’être purifié . Mais, même en sortant du temple, il ne l’était pas encore.
L’orgueil étouffe, chez tout homme pécheur, le sentiment de ses besoins les plus réels. L’orgueil s’approche de Dieu mais il y sera jugé. La foi ne se tient jamais éloignée de Dieu. Elle saisit la grâce qui répond absolument à tous les besoins. La satisfaction des besoins ne vient qu’après l’expression de ces mêmes besoins, selon une plus ou moins grande connaissance de l’amour de Dieu, et dans la foi en cet amour ; mais sans cette connaissance, et sans cette foi, l’expression des besoins d’un pécheur n’est pas encore le langage de la foi qui justifie.
Tout cœur, qui n’est pas lavé et purifié par le sang de Christ, est un cœur souillé, ou par la propre justice ou par le poids du péché. « La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits de cœur » .
Ni Adam ni Caïn n’étaient droits de cœur, lorsqu’ils se cachaient devant l’Éternel au lieu d’aller à Lui, en confessant et en délaissant leur transgression. Tous deux se tiennent également éloignés de Dieu, par l’effet de l’incrédulité. Cet éloignement ne cesse jamais pour le méchant. « Il n’y a point de paix pour le méchant, a dit mon Dieu » . Il cessa pour le croyant, dès qu’il eut reçu et accepté les promesses de Celui qui est puissant pour les accomplir.
L’ignorance, aussi bien que l’incrédulité, produit nécessairement la crainte en face d’un Dieu qui est cependant toujours amour en Lui-même.
La vue du Christ crucifié fut ce qui attira le cœur du pauvre brigand et l’ouvrit à la foi. Son âme se répandit bientôt ensuite devant le Seigneur. Il confessa ses crimes et reconnut la justice de Christ ; puis, dès que ce misérable brigand se fut réclamé de la bonté du Seigneur, il fut introduit dans le paradis pour y attendre, dans l’allégresse, la résurrection et la gloire avec tous les saints. Ceux qui possèdent la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu, en la face de Jésus Christ , ne sont-ils pas, dans le sens le plus élevé, les bienheureux « fils des hommes », dont parle le psaume 36 ? Par Sa clarté ils voient clair et s’approchent de la source de leur vie en disant : « Continue ta gratuité sur ceux qui te connaissent ; et ta justice sur ceux qui sont droits de cœur » . Cette justice de Dieu n’est-elle pas leur robe de noces ? Aussi ont-ils le mal en horreur et sont-ils attentifs à bien faire. Telle est la crainte de Dieu, chez les justes, comme l’explique le psaume 130, 4 : « Il y a pardon par-devers toi, afin que tu sois craint ». L’orgueilleux, au contraire, « se flatte lui-même lorsque son iniquité se présente pour être haïe » . C’est là un effet constant de la propre justice, même chez les chrétiens. La seule idée qu’il y a un Dieu juste et fidèle fait frissonner l’orgueilleux ; c’est pourquoi il dit en son cœur qu’il n’y a point de Dieu . N’est-ce pas la terreur poussée jusqu’à l’absurdité ?
Toute la riche exhortation d’Éphésiens 5 , tire sa substance et sa force de l’amour de Dieu envers Ses enfants, puis de la position de ceux-ci en Christ. Or, quant à cette dernière, l’Esprit nous dit : « Vous êtes lumière dans le Seigneur » .
C’est ainsi que, à un autre point de vue, l’Esprit avait dit : « Vous êtes justice de Dieu en Lui » .
Mais si Dieu est la lumière qui manifeste tout, comment pourrons-nous marcher comme des enfants de lumière, comment pourrons-nous demeurer dans la lumière pour avoir communion les uns avec les autres et tous ensemble avec Son Fils Jésus Christ ? Cela nous sera impossible aussi longtemps que notre foi n’aura pas saisi la profondeur de cette parole : « Vous êtes lumière dans le Seigneur » (cf. 1 Jean 1, 5-7 ; et 2, 6 ).
Le Seigneur Jésus nous a montré, dans Sa vie en la chair, le côté pratique de cette vérité : Nous voyons en Lui la nature divine dans l’homme, car Il était Dieu manifesté en chair : « Lui, lumière, était venu dans le monde afin qu’aucun homme croyant en Lui ne demeurât dans les ténèbres » . Parce que le Père demeurait en Lui et Lui dans le Père, Jésus, sur la terre, pouvait dire que le Fils de l’homme était au ciel .
Or, maintenant, cette lumière du monde est remontée au ciel. Mais, là encore, Jésus est la lumière de la vie. Christ est notre vie, cachée avec Lui en Dieu. En regardant à Lui nous sommes dans la lumière, parce que nous sommes lumière en Lui, devant Dieu. Si je regarde à Christ, je suis dans la lumière ; je suis illuminé par la clarté de Sa face et je marche vers le foyer même de la clarté qui m’illumine. Cette activité de la foi, c’est Christ en nous, contemplant Christ en Dieu et nous en Christ.
Si ma foi réalise cette parole : « Vous êtes lumière dans le Seigneur », tout ce qui tient à la chair sera manifesté et jugé en moi, et le fruit de la lumière sera produit tout entier.
Aucune tache ne peut subsister dans la lumière. Aucun sentiment de péché n’est compatible avec ma présence, en Christ, devant le Père des lumières. S’il existe une seule idée de péché entre moi et Dieu, je ne peux ni entrer en Sa présence, ni avoir communion avec « mes frères saints ». « Mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur » : Voilà ce qui me donne le désir et la force de marcher moi-même comme aussi Christ a marché. Si donc je veux servir Dieu en Esprit et en vérité, il faut que je sois tellement lavé et purifié, que je puisse avoir une conscience absolument nette et pure de toute souillure, pour entrer et pour demeurer en la présence de Dieu dans le lieu très saint et pour chanter en chœur avec les justes de tous les temps : « Ô Dieu ! combien ta grâce est précieuse, aussi les fils des hommes se retirent à l’ombre de tes ailes. Ils sont abondamment rassasiés de la graisse de ta maison ; tu les abreuves au fleuve de tes délices » .
David demeura près d’une année dans son triste état d’incrédulité, de péché et par conséquent d’éloignement de Dieu. Mais à l’instant même où il eut dit : « J’ai péché contre l’Éternel » , la voix du pardon se fit entendre à son âme. Alors David retrouva la paix et, avec elle, la joie de son salut. Ensuite, dès que le jugement de l’Éternel eut retranché le fils de Bath-Shéba (et cela uniquement en vue du maintien de la gloire de Son grand nom), « David se leva de terre, se lava, s’oignit et changea d’habits ; et il entra dans la maison de l’Éternel et se prosterna… » . N’est-ce pas là comme le sujet du texte de Hébreux 10, 19 à 24 ?… « Assurance pour entrer dans le sanctuaire… approchons-nous avec un cœur vrai , en pleine certitude de foi, ayant lavé les cœurs d’une mauvaise conscience et ayant lavé le corps d’eau pure… car celui qui a promis est fidèle ».
Le psaume 32 et le 51 , nous racontent les expériences de David en cette circonstance. Ils furent très probablement composés dans le temps même, où le roi-prophète s’approcha de l’Éternel dans ce sentiment d’allégresse et de reconnaissance que produit toujours la grâce qui ôte la culpabilité (ou plutôt la coulpe du péché, comme disaient les anciens) : « Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse ; tu m’environnes de chants de triomphe à cause de la délivrance », s’écrie l’âme qui vient de faire pleinement l’expérience de la grâce du Seigneur.
Les seules expériences qui méritent le nom de chrétiennes [5] , racontent toujours la bonté du Seigneur. Le toi y est toujours le sujet du discours. Le moi n’y paraît que comme l’objet de l’amour de Celui qui est fidèle dans Son amour.
Un seul regard, porté sur Celui qui avait prié pour lui, afin que sa foi ne défaillît point , fut suffisant pour convaincre Pierre de péché et, en même temps, pour l’humilier profondément. Dès cet instant le pauvre disciple ne se vanta plus de quoi que ce soit de bon, comme venant de lui-même. Il ne souhaitait plus rien que de s’en remettre, pour toutes choses, à son Dieu qui connaissait son cœur et qui, étant Celui qui y agissait en amour, savait mieux que lui-même ce qui en était. Pierre humilié ne dit plus : « Seigneur, pourquoi ne puis-je te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi . Lors même qu’il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas ». Lorsqu’il est sur la voie du relèvement, il ne s’agit plus de ce que le disciple pense de lui-même. Il sait trop bien à quoi s’en tenir sur ce point.
Pierre, mis finalement par Jésus Lui-même en demeure de s’expliquer, répond simplement : « Seigneur, tu sais toutes choses, tu connais que j’ai de l’affection pour toi » . Voilà comment l’intime connaissance et la présence de Celui qui a été mort, mais qui est vivant, dépouille le chrétien de lui-même, le rend plein de confiance en Jésus et purifie son cœur, tout en gardant ses lèvres de ce qui pourrait avoir seulement une apparence de propre justice. Cette pleine confiance, ce repos de Pierre en Jésus, le rendirent capable de suivre le Seigneur et de glorifier Dieu jusque dans la mort ; capable d’aller là où il n’aurait pas voulu et, avant tout, capable de fortifier ses frères. Tel est l’effet d’un seul regard de la foi qui cherche et rencontre le regard de son Sauveur : « Je te guiderai de mon œil » , dit le Seigneur à ceux dont Il veut mettre le cœur au large, afin qu’ils puissent courir dans la voie de ses commandements .
L’apôtre Paul nous fournit encore un autre exemple de cette soumission, de cet abandon complet de soi-même et de son propre cœur au jugement du Seigneur. Lorsqu’il parlait de son ministère, Paul était capable de dire : « Je n’ai rien sur ma conscience » (1 Cor. 4, 4 ). Cependant il ne s’assure point là-dessus, mais il s’en remet à la connaissance divine et à la grâce de Celui qu’il sert, de Celui qui le fortifie et qui le récompensera. Il ajoute aussitôt : « Mais je ne suis pas, pour cela , justifié ». Sa confiance repose uniquement sur Jésus : « Celui qui me juge, c’est le Seigneur ».
Quelle que soit notre opinion sur nous-mêmes, quelque soit l’état de notre cœur, c’est à Dieu seul que nous avons affaire, à un Dieu qui veut absolument nous avoir près de Lui, qui connaît toutes choses et qui juge et justifie les siens selon la grandeur de Ses propres miséricordes en Jésus Christ.
L’assurance chrétienne (la hardiesse filiale de l’Esprit d’adoption) ne dépend nullement de quoi que ce soit qui puisse se trouver en nous. C’est le contraire qui est vrai ; car notre joie et notre assurance dépendent de Jésus. Dieu les a attachées à Jésus qu’Il a établi et agréé comme victime, comme propitiatoire par la foi en Son sang , et comme grand souverain Sacrificateur sur la maison de Dieu . Or c’est nous qui sommes cette maison, cette bienheureuse famille de Dieu : « La grâce environne celui qui s’assure en l’Éternel ». « Je serai dans la maison de Dieu comme un olivier qui verdit » .
Il faut que Dieu, le Dieu qui est amour, préside à toute notre vie, et nous ne pouvons nous affermir dans cette position que par une pleine confiance en la sacrificature de Christ. C’est pourquoi il est de toute importance que nous possédions la conscience de notre justification et de notre réconciliation avec Dieu, par le moyen de la mort et de la résurrection de notre Sauveur. Je ne crois point inutile de répéter que Sa sacrificature ne s’exerce pas envers des pécheurs comme tels , mais qu’elle s’exerce en faveur des saints, des fidèles, des justes, ou, si l’on veut, envers des pécheurs justifiés « par la foi en son sang ».
Christ mourut pour nous (à notre place et en notre faveur) « nous étant encore des pécheurs ». Mais Il est « ressuscité à cause de notre justification » . « Car si, cherchant à être justifiés en Christ, nous étions, nous aussi, trouvés des pécheurs, Christ serait donc serviteur de péché. Qu’ainsi n’advienne ! » . Christ exerce Son glorieux office de grand souverain Sacrificateur, sur la maison de Dieu et en faveur des croyants « qui s’approchent de Dieu par son moyen » (Rom. 5, 6, 8, 9, 11 ; Gal. 2, 17 ; cf. Rom. 3, 9 ; 6, 17, 18, 20, 22 ; etc.).
Voilà, bien-aimés frères, comment nous pouvons avoir assurance devant Dieu avec un cœur droit. C’est en nous reposant uniquement, mais complètement, par l’œuvre de Christ, sur la fidélité et la justice du Père des miséricordes.
Lorsque notre cœur nous reprend, c’est un effet béni de la vie et de la lumière divines qui jugent, en nous, tout ce qui n’est pas conforme à Christ. Alors nous n’avons rien autre à faire qu’à nous approcher de Dieu par Christ et à « décharger nos cœurs devant Lui » (Ps. 62, 8 ). Il y a une grande promesse, une promesse infinie, attachée à l’état d’un cœur qui est rempli de confiance en Dieu : « Si notre cœur ne nous reprend pas, nous avons assurance devant Lui et quelque chose que nous demandions, nous la recevons de Lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons les choses qui sont agréables devant Lui » (Jean 15, 7, 16 ; Jacq. 1, 6, 7 ).
Dieu veut notre bonheur, notre paix, notre joie et notre sûreté — tout autant de bénédictions qu’Il a renfermées dans la foi et la confiance en Son Fils bien-aimé. La connaissance de Sa volonté enlève la crainte et la fraude de nos cœurs. Elle les remplace par un véritable besoin de nous approcher sans retard du Père céleste, en tout temps et quoi qu’il en soit. Soit que nos cœurs nous reprennent, soit qu’ils ne nous reprennent pas, c’est Dieu qui les mettra au large avec Lui-même et qui les y conservera par le moyen de Jésus Christ.
Dieu est seul notre refuge, notre assurance et notre haute retraite : « Je crierai à toi du bout de la terre, lorsque mon cœur se pâme : conduis-moi sur cette roche qui est inaccessible (pour moi), car tu es mon refuge, ma haute tour devant l’ennemi » . « Je m’assure en la grâce de Dieu, pour toujours et à perpétuité. Je te célébrerai à jamais pour ce que tu as fait, et j’espérerai en ton nom, parce qu’il est bon envers tes bien-aimés » .
Seigneur, augmente-nous la foi ! Par son énergie seule, nous pouvons repousser les suggestions de nos mauvais cœurs d’incrédulité et « retenir ferme la grâce, au moyen de laquelle nous rendions culte à Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte » [6] .
Psaumes
Au chef de musique. Des fils de Coré. Psaume.
85 ◊ 1 Éternel ! tu as été propice à ta terre, tu as rétabli les captifs de Jacob.
◊ 2 Tu as pardonné l’iniquité de ton peuple, tu as couvert tous leurs péchés. Sélah.
◊ 3 Tu as retiré tout ton courroux, tu es revenu de l’ardeur de ta colère.
◊ 4 Ramène-nous, ô Dieu de notre salut, et fais cesser ton indignation contre nous.
◊ 5 Veux-tu être à toujours en colère contre nous, faire durer ta colère de génération en génération ?
◊ 6 Ne veux-tu pas nous faire vivre de nouveau, afin que ton peuple se réjouisse en toi ?
◊ 7 Éternel ! fais-nous voir ta bonté, et accorde-nous ton salut.
◊ 8 * J’écouterai ce que dira *Dieu, l’Éternel ; car il dira paix à son peuple et à ses saints. Mais qu’ils ne retournent pas à la folie !
◊ 9 Certainement, son salut est près de ceux qui le craignent, afin que la gloire demeure dans notre pays.
◊ 10 La bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées.
◊ 11 La vérité germera de la terre, et la justice regardera des cieux.
◊ 12 L’Éternel aussi donnera ce qui est bon, et notre pays rendra son fruit.
◊ 13 La justice marchera devant lui, et elle mettra ses pas sur le chemin.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
140 ◊ 1 Éternel ! délivre-moi de l’homme mauvais, préserve-moi de l’homme violent,
◊ 2 Qui méditent le mal dans leur cœur : tous les jours ils s’assemblent pour la guerre ;
◊ 3 Ils affilent leur langue comme un serpent, il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres. Sélah.
◊ 4 Éternel ! garde-moi des mains du méchant, préserve-moi de l’homme violent, qui méditent de faire trébucher mes pas.
◊ 5 Les orgueilleux m’ont caché un piège et des cordes, ils ont étendu un filet le long du chemin, ils m’ont dressé des lacets. Sélah.
◊ 6 * J’ai dit à l’Éternel : Tu es mon *Dieu. Prête l’oreille, ô Éternel, à la voix de mes supplications !
◊ 7 L’Éternel, le Seigneur, est la force de mon salut ; tu as couvert ma tête au jour des armes.
◊ 8 N’accorde pas, ô Éternel ! les souhaits du méchant, ne fais pas réussir son dessein : ils s’élèveraient. Sélah.
◊ 9 Quant à la tête de ceux qui m’environnent,… que le mal de leurs lèvres les couvre,
◊ 10 Que des charbons ardents tombent sur eux ! Fais-les tomber dans le feu, dans des eaux profondes, et qu’ils ne se relèvent pas !
◊ 11 Que l’homme à [mauvaise] langue ne soit point établi dans le pays : l’homme violent, le mal le poussera à sa ruine.
◊ 12 Je sais que l’Éternel maintiendra la cause de l’affligé, le jugement des pauvres.
◊ 13 Certainement, les justes célébreront ton nom, les hommes droits habiteront devant toi.
Proverbes
28 ◊ 1 Le méchant se sauve quand personne ne le poursuit, mais les justes sont pleins d’assurance comme un jeune lion.
◊ 2 À cause de l’iniquité d’un pays, ses princes sont nombreux ; mais, par un homme intelligent qui a de la connaissance, la stabilité se prolonge.
◊ 3 L’homme pauvre qui opprime les misérables est une pluie violente qui [ne laisse] point de pain.
◊ 4 Ceux qui abandonnent la loi louent les méchants, mais ceux qui gardent la loi leur font la guerre.
◊ 5 Les hommes adonnés au mal ne comprennent pas le juste jugement, mais ceux qui cherchent l’Éternel comprennent tout.
◊ 6 Mieux vaut le pauvre qui marche dans son intégrité, que l’homme pervers dans ses doubles voies, bien qu’il soit riche.
◊ 7 Qui garde la loi est un fils intelligent ; mais le compagnon des débauchés fait honte à son père.
◊ 8 Celui qui augmente son bien par l’intérêt et l’usure, l’amasse pour celui qui est bon pour les misérables.
◊ 9 Qui détourne son oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination.
◊ 10 Celui qui égare les hommes droits sur un mauvais chemin tombera lui-même dans la fosse qu’il aura creusée ; mais les hommes intègres hériteront le bien.
◊ 11 L’homme riche est sage à ses yeux, mais le pauvre qui est intelligent le sonde.
◊ 12 Quand les justes se réjouissent il y a beaucoup de gloire ; mais quand les méchants se lèvent, les hommes se cachent.
◊ 13 Celui qui cache ses transgressions ne prospérera point, mais celui qui les confesse et les abandonne obtiendra miséricorde.
◊ 14 Bienheureux l’homme qui craint continuellement ; mais celui qui endurcit son cœur tombera dans le malheur.
◊ 15 Un lion rugissant et un ours à la poursuite de sa proie, c’est le dominateur méchant d’un peuple pauvre.
◊ 16 Le prince privé d’intelligence opprime beaucoup, [mais] celui qui hait le gain déshonnête prolongera [ses] jours.
◊ 17 L’homme chargé du sang d’une âme fuira jusqu’à la fosse,… qu’on ne le retienne pas !
◊ 18 Qui marche dans l’intégrité sera sauvé, mais qui suit tortueusement deux voies tombera une fois pour toutes.
◊ 19 Qui laboure sa terre sera rassasié de pain, mais qui court après les fainéants sera rassasié de pauvreté.
◊ 20 L’homme fidèle abonde en bénédictions, mais celui qui a hâte de s’enrichir ne demeurera pas innocent.
◊ 21 Faire acception des personnes n’est pas bien ; même pour un morceau de pain un homme commettra une transgression.
◊ 22 L’homme qui a l’œil mauvais se hâte pour avoir des richesses, et il ne sait pas que la disette viendra sur lui.
◊ 23 Celui qui reprend un homme trouvera la faveur dans la suite, plutôt que celui qui flatte de la langue.
◊ 24 Qui dépouille son père et sa mère, et dit : Ce n’est point une transgression, celui-là est compagnon du destructeur.
◊ 25 Celui qui a l’âme altière excite la querelle ; mais qui se confie en l’Éternel sera engraissé.
◊ 26 Qui se confie en son propre cœur est un sot ; mais qui marche dans la sagesse, celui-là sera délivré.
◊ 27 Qui donne au pauvre ne manquera de rien, mais qui détourne les yeux sera comblé de malédictions.
◊ 28 Quand les méchants se lèvent, les hommes se cachent ; mais quand ils périssent, les justes se multiplient.
1 Corinthiens
4 ◊ 1 Que [tout] homme pense ainsi à notre égard, — [qu’il nous tienne] pour des serviteurs de Christ et pour des administrateurs des mystères de Dieu. ◊ 2 Ici, au reste, ce qui est requis dans des administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle. ◊ 3 Mais il m’importe fort peu, à moi, que je sois jugé par vous, ou de jugement d’homme ; et même je ne me juge pas moi-même. ◊ 4 Car je n’ai rien sur ma conscience ; mais par là je ne suis pas justifié ; mais celui qui me juge, c’est le Seigneur. ◊ 5 Ainsi ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui aussi mettra en lumière les choses cachées des ténèbres, et qui manifestera les conseils des cœurs ; et alors chacun recevra sa louange de la part de Dieu.
◊ 6 Or, frères, j’ai tourné ceci sur moi et sur Apollos, à cause de vous, afin qu’en nous, vous appreniez à ne pas élever vos pensées au-dessus de ce qui est écrit, afin que vous ne vous enfliez pas pour l’un contre un autre. ◊ 7 Car qui est-ce qui met de la différence entre toi [et un autre] ? Et qu’as-tu, que tu n’aies reçu ? Et si aussi tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? ◊ 8 Déjà vous êtes rassasiés ; déjà vous êtes riches ; vous avez régné sans nous ; et je voudrais bien que vous régnassiez, afin que nous aussi nous régnassions avec vous ! ◊ 9 Car je pense que Dieu nous a produits les derniers sur la scène, nous les apôtres, comme des gens voués à la mort ; car nous avons été faits un spectacle pour le monde, et pour les anges et pour les hommes. ◊ 10 Nous, nous sommes fous pour l’amour de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous forts ; vous en honneur, mais nous dans le mépris. ◊ 11 Jusqu’à cette heure nous souffrons et la faim et la soif, et nous sommes nus, et nous sommes souffletés, et nous sommes sans demeure fixe, ◊ 12 et nous prenons de la peine, travaillant de nos propres mains ; injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous [le] supportons ; ◊ 13 calomniés, nous supplions ; nous sommes devenus comme les balayures du monde [et] le rebut de tous jusqu’à maintenant. ◊ 14 Ce n’est pas pour vous faire honte que j’écris ces choses, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. ◊ 15 Car quand vous auriez dix mille maîtres dans le Christ, vous n’avez cependant pas beaucoup de pères, car moi je vous ai engendrés dans le christ Jésus par l’évangile. ◊ 16 Je vous supplie donc d’être mes imitateurs.
◊ 17 C’est pourquoi je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et qui est fidèle dans le Seigneur ; il vous fera souvenir de mes voies en Christ, selon que j’enseigne partout dans chaque assemblée. ◊ 18 Or quelques-uns se sont enflés d’orgueil, comme si je ne devais pas aller vers vous ; ◊ 19 mais j’irai bientôt vers vous, si le Seigneur le veut, et je connaîtrai, non la parole de ceux qui se sont enflés, mais la puissance. ◊ 20 Car le royaume de Dieu n’est pas en parole, mais en puissance. ◊ 21 Que voulez-vous ? Que j’aille vers vous avec la verge, ou avec amour et un esprit de douceur ?
Ésaïe
48 ◊ 1 Écoutez ceci, maison de Jacob, vous qui êtes appelés du nom d’Israël et qui sortez des eaux de Juda, qui jurez par le nom de l’Éternel, et faites mention du Dieu d’Israël, [mais] non pas en vérité ni en justice. ◊ 2 Car ils se nomment d’après la ville sainte, et s’appuient sur le Dieu d’Israël : l’Éternel des armées est son nom. ◊ 3 J’ai déclaré les premières choses dès longtemps, et elles sont sorties de ma bouche et je les ai fait entendre ; je les ai faites subitement, et elles sont arrivées. ◊ 4 Parce que je savais que tu es obstiné, et que ton cou est une barre de fer, et ton front, d’airain, ◊ 5 je te les ai déclarées dès longtemps ; avant qu’elles arrivassent je te les ai fait entendre, de peur que tu ne disses : Mon idole les a faites ; et mon image taillée ou mon image de fonte les a ordonnées. ◊ 6 Tu les as entendues, vois-les tout entières. Et vous, ne voulez-vous pas les déclarer ? Je t’ai fait entendre des choses nouvelles, dès maintenant, et des choses cachées et que tu n’as pas connues. ◊ 7 Elles sont créées maintenant, et non dès longtemps ; et avant ce jour tu ne les as pas entendues, de peur que tu ne disses : Voici, je les savais ! ◊ 8 Et tu n’as pas entendu, et tu n’as pas su, et dès longtemps ton oreille ne s’est pas ouverte ; car je [te] connais : tu agis toujours perfidement, et tu as été appelé transgresseur dès la matrice.
◊ 9 À cause de mon nom je différerai ma colère, et à cause de ma louange je me retiendrai à ton égard, pour ne pas te retrancher. ◊ 10 Voici, je te purifierai, mais non comme de l’argent : je t’ai choisi au creuset de l’affliction. ◊ 11 À cause de moi-même, à cause de moi-même, je [le] ferai ; car comment [mon nom] serait-il profané ? Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre. ◊ 12 Écoute-moi, Jacob, et toi, Israël, que j’ai appelé. Moi, je suis le Même, — moi, le premier, et moi, le dernier. ◊ 13 Ma main aussi a fondé la terre, et ma droite a étendu les cieux ; moi je les appelle : ils se tiennent là ensemble. ◊ 14 Rassemblez-vous, vous tous, et écoutez. Qui d’entre eux a déclaré ces choses ? Celui que l’Éternel a aimé exécutera son bon plaisir sur Babylone, et son bras [sera sur] les Chaldéens. ◊ 15 Moi, moi j’ai parlé, moi je l’ai aussi appelé ; je l’ai fait venir, et son chemin prospérera. ◊ 16 Approchez-vous de moi, écoutez ceci : Je n’ai pas parlé en secret dès le commencement ; dès le temps où cela a existé, je suis là ; et maintenant le Seigneur l’Éternel m’a envoyé, et son Esprit.
◊ 17 Ainsi dit l’Éternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’enseigne pour ton profit, qui te dirige dans le chemin [par lequel] tu dois marcher. ◊ 18 Oh ! si tu avais fait attention à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve, et ta justice comme les flots de la mer ; ◊ 19 et ta semence aurait été comme le sable, et ceux qui sortent de tes entrailles, comme le gravier de la mer : son nom n’aurait pas été retranché ni détruit de devant moi.
◊ 20 Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Chaldéens, avec une voix de chant de joie ! Déclarez et faites entendre ceci, portez-le jusqu’au bout de la terre ; dites : L’Éternel a racheté son serviteur Jacob ! ◊ 21 Et ils n’ont pas eu soif, quand il les fit marcher dans les déserts ; du rocher il a fait jaillir pour eux les eaux ; il a fendu le rocher, et les eaux ont coulé.
◊ 22 Il n’y a pas de paix, dit l’Éternel, pour les méchants.
Psaumes
Au chef de musique. Du serviteur de l’Éternel. De David.
36 ◊ 1 La transgression du méchant dit, au-dedans de mon cœur, qu’il n’y a point de crainte de Dieu devant ses yeux.
◊ 2 Car il se flatte à ses propres yeux quand son iniquité se présente pour être haïe.
◊ 3 Les paroles de sa bouche sont iniquité et tromperie ; il s’est désisté d’être sage, de faire le bien.
◊ 4 Il médite la vanité sur son lit ; il se tient sur un chemin qui n’est pas bon ; il n’a point en horreur le mal.
◊ 5 * Éternel, ta bonté est dans les cieux, ta fidélité [atteint] jusqu’aux nues.
◊ 6 Ta justice est comme de hautes montagnes ; tes jugements sont un grand abîme. Éternel, tu sauves l’homme et la bête.
◊ 7 Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! Aussi les fils des hommes se réfugient sous l’ombre de tes ailes.
◊ 8 Ils seront abondamment rassasiés de la graisse de ta maison, et tu les abreuveras au fleuve de tes délices ;
◊ 9 Car par-devers toi est la source de la vie, en ta lumière nous verrons la lumière.
◊ 10 Continue ta bonté à ceux qui te connaissent, et ta justice à ceux qui sont droits de cœur.
◊ 11 Que le pied de l’orgueil ne m’atteigne pas, et que la main des méchants ne me chasse pas loin.
◊ 12 Là sont tombés les ouvriers d’iniquité ; ils ont été renversés, et n’ont pu se relever.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Psaumes
97 ◊ 1 L’Éternel règne : que la terre s’égaye, que les îles nombreuses se réjouissent !
◊ 2 * Des nuées et l’obscurité sont autour de lui ; la justice et le jugement sont la base de son trône.
◊ 3 Un feu va devant lui et consume à l’entour ses adversaires.
◊ 4 Ses éclairs illuminent le monde : la terre le vit et trembla.
◊ 5 Les montagnes se fondirent comme de la cire, à la présence de l’Éternel, à la présence du Seigneur de toute la terre.
◊ 6 Les cieux déclarent sa justice, et tous les peuples voient sa gloire.
◊ 7 Que tous ceux qui servent une image taillée, qui se vantent des idoles, soient honteux. Vous, tous les dieux, prosternez-vous devant lui.
◊ 8 Sion l’a entendu, et s’est réjouie ; et les filles de Juda se sont égayées à cause de tes jugements, ô Éternel !
◊ 9 Car toi, Éternel ! tu es le Très-haut sur toute la terre ; tu es fort élevé par-dessus tous les dieux.
◊ 10 * Vous qui aimez l’Éternel, haïssez le mal ! Il garde les âmes de ses saints, il les délivre de la main des méchants.
◊ 11 La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits de cœur.
◊ 12 * Justes, réjouissez-vous en l’Éternel, et célébrez la mémoire de sa sainteté !
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Jonath-Élem-Rekhokim. De David. Mictam ; quand les Philistins le prirent dans Gath.
56 ◊ 1 Use de grâce envers moi, ô Dieu ! car l’homme voudrait m’engloutir ; me faisant la guerre tout le jour, il m’opprime.
◊ 2 Mes ennemis voudraient tout le jour m’engloutir ; car il y en a beaucoup qui me font la guerre, avec hauteur.
◊ 3 Au jour où je craindrai, je me confierai en toi.
◊ 4 * En Dieu, je louerai sa parole ; en Dieu je me confie : je ne craindrai pas ; que me fera la chair ?
◊ 5 * Tout le jour ils tordent mes paroles ; toutes leurs pensées sont contre moi en mal.
◊ 6 Ils s’assemblent, ils se cachent, ils observent mes pas, car ils guettent mon âme.
◊ 7 Échapperont-ils par l’iniquité ? Dans ta colère, ô Dieu, précipite les peuples !
◊ 8 Tu comptes mes allées et mes venues ; mets mes larmes dans tes vaisseaux ; ne sont-elles pas dans ton livre ?
◊ 9 Alors mes ennemis retourneront en arrière, au jour où je crierai ; je sais cela, car Dieu est pour moi.
◊ 10 * En Dieu, je louerai sa parole ; en l’Éternel, je louerai sa parole.
◊ 11 En Dieu je me confie : je ne craindrai pas ; que me fera l’homme ?
◊ 12 * Les vœux que je t’ai faits sont sur moi, ô Dieu ! je te rendrai des louanges.
◊ 13 Car tu as délivré mon âme de la mort : [ne garderais-tu] pas mes pieds de broncher, pour que je marche devant Dieu dans la lumière des vivants ?
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Exode
15 ◊ 1 * Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique à l’Éternel, et parlèrent, disant :
Je chanterai à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.
◊ 2 Jah est ma force et mon cantique, et il a été mon salut. Il est mon *Dieu, et je lui préparerai une habitation, — le Dieu de mon père, et je l’exalterai.
◊ 3 L’Éternel est un homme de guerre ; l’Éternel est son nom.
◊ 4 Les chars du Pharaon, et son armée, il les a jetés dans la mer ; l’élite de ses capitaines a été enfoncée dans la mer Rouge.
◊ 5 Les abîmes les ont couverts ; ils sont descendus dans les eaux profondes, comme une pierre.
◊ 6 Ta droite, ô Éternel ! s’est montrée magnifique en force ; ta droite, ô Éternel ! a écrasé l’ennemi.
◊ 7 Et dans la grandeur de ta majesté, tu as détruit ceux qui s’élevaient contre toi ; tu as lâché ta colère, elle les a dévorés comme du chaume.
◊ 8 Et par le souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées ; les courants se sont dressés comme une muraille ; les abîmes sont devenus solides au cœur de la mer.
◊ 9 L’ennemi disait : Je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le butin ; mon âme sera assouvie d’eux ; je tirerai mon épée, ma main les exterminera.
◊ 10 Tu as soufflé de ton souffle, la mer les a couverts ; ils se sont enfoncés comme du plomb dans les eaux magnifiques.
◊ 11 Qui est comme toi parmi les *dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi, magnifique en sainteté, terrible en louanges, opérant des merveilles ?
◊ 12 Tu as étendu ta droite, la terre les a engloutis.
◊ 13 Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté ; tu l’as guidé par ta force jusqu’à la demeure de ta sainteté.
◊ 14 Les peuples l’ont entendu, ils ont tremblé ; l’effroi a saisi les habitants de la Philistie.
◊ 15 Alors les chefs d’Édom ont été épouvantés ; le tremblement a saisi les forts de Moab ; tous les habitants de Canaan se sont fondus.
◊ 16 La crainte et la frayeur sont tombées sur eux : par la grandeur de ton bras ils sont devenus muets comme une pierre, jusqu’à ce que ton peuple, ô Éternel, ait passé, jusqu’à ce qu’ait passé ce peuple que tu t’es acquis.
◊ 17 Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Éternel ! le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi.
◊ 18 L’Éternel régnera à toujours et à perpétuité.
◊ 19 Car le cheval du Pharaon est entré dans la mer, avec son char et ses cavaliers, et l’Éternel a fait retourner sur eux les eaux de la mer ; et les fils d’Israël ont marché à sec au milieu de la mer.
◊ 20 Et Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit un tambourin en sa main, et toutes les femmes sortirent après elle, avec des tambourins et en chœurs ; ◊ 21 et Marie leur répondait :
Chantez à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.
◊ 22 Et Moïse fit partir Israël de la mer Rouge, et ils sortirent vers le désert de Shur ; et ils marchèrent trois jours dans le désert, et ne trouvèrent point d’eau. ◊ 23 Et ils vinrent à Mara ; mais ils ne pouvaient boire des eaux de Mara, car elles étaient amères : c’est pourquoi son nom fut appelé Mara. ◊ 24 Et le peuple murmura contre Moïse, disant : Que boirons-nous ? ◊ 25 Et il cria à l’Éternel ; et l’Éternel lui enseigna un bois, et il le jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces. Là il lui donna un statut et une ordonnance, et là il l’éprouva, et dit : ◊ 26 Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux, et si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts, je ne mettrai sur toi aucune des maladies que j’ai mises sur l’Égypte, car je suis l’Éternel qui te guérit. ◊ 27 Puis ils vinrent à Élim, où il y avait douze fontaines d’eau et soixante-dix palmiers ; et ils campèrent là, auprès des eaux.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Philippiens
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Psaumes
Au chef de musique ; pour instruire. De David ; lorsque Doëg, l’Édomite, rapporta à Saül et lui dit : David est venu dans la maison d’Akhimélec.
52 ◊ 1 Pourquoi te glorifies-tu du mal, homme fort ? La bonté de *Dieu subsiste de jour en jour.
◊ 2 Ta langue trame des malheurs, pratiquant la fausseté, comme un rasoir affilé.
◊ 3 Tu as aimé le mal plus que le bien, le mensonge plus que la parole de justice. Sélah.
◊ 4 Tu as aimé toutes les paroles de destruction, langue trompeuse !
◊ 5 * Aussi *Dieu te détruira pour toujours ; il te saisira et t’arrachera de ta tente, et il te déracinera de la terre des vivants. Sélah.
◊ 6 Et les justes verront, et craindront, et ils se riront de lui :
◊ 7 Voilà l’homme qui n’a pas pris Dieu pour sa force, mais qui s’est confié en la multitude de ses richesses, et qui se fortifiait dans son avidité !
◊ 8 Mais moi, je suis dans la maison de Dieu comme un olivier vert. Je me confierai en la bonté de Dieu, pour toujours et à perpétuité.
◊ 9 Je te célébrerai à jamais, parce que tu l’as fait ; et je m’attendrai à ton nom, car il est bon devant tes saints.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Romains
1 ◊ 1 Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu ◊ 2 (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), ◊ 3 touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, ◊ 4 déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, ◊ 5 par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, ◊ 6 parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, ◊ 7 — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 8 Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. ◊ 9 Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, ◊ 10 demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. ◊ 11 Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, ◊ 12 c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. ◊ 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. ◊ 14 Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ◊ 15 ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.
◊ 16 Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. ◊ 17 Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».
◊ 18 Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité : ◊ 19 parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; ◊ 20 car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : ◊ 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : ◊ 22 se disant sages, ils sont devenus fous, ◊ 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. ◊ 24 C’est pourquoi Dieu les a aussi livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : ◊ 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement. Amen ! ◊ 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; ◊ 27 et les hommes aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. ◊ 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, ◊ 29 étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, ◊ 30 — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, ◊ 31 sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, ◊ 32 [et] qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David ; lorsque Nathan le prophète vint à lui, après qu’il fut entré vers Bath-Shéba.
51 ◊ 1 Use de grâce envers moi, ô Dieu ! selon ta bonté ; selon la grandeur de tes compassions, efface mes transgressions.
◊ 2 Lave-moi pleinement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché.
◊ 3 Car je connais mes transgressions, et mon péché est continuellement devant moi.
◊ 4 Contre toi, contre toi seul, j’ai péché, et j’ai fait ce qui est mauvais à tes yeux ; afin que tu sois justifié quand tu parles, trouvé pur quand tu juges.
◊ 5 Voici, j’ai été enfanté dans l’iniquité, et dans le péché ma mère m’a conçu.
◊ 6 Voici, tu veux la vérité dans l’homme intérieur, et tu me feras comprendre la sagesse dans le secret [de mon cœur].
◊ 7 * Purifie-moi du péché avec de l’hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.
◊ 8 Fais-moi entendre l’allégresse et la joie, afin que les os que tu as brisés se réjouissent.
◊ 9 Cache ta face de mes péchés, et efface toutes mes iniquités.
◊ 10 Crée-moi un cœur pur, ô Dieu ! et renouvelle au-dedans de moi un esprit droit.
◊ 11 Ne me renvoie pas de devant ta face, et ne m’ôte pas l’esprit de ta sainteté.
◊ 12 Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de franche volonté me soutienne.
◊ 13 J’enseignerai tes voies aux transgresseurs, et des pécheurs se retourneront vers toi.
◊ 14 * Délivre-moi de la coulpe du sang, ô Dieu, Dieu de mon salut ! Ma langue chantera hautement ta justice.
◊ 15 Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
◊ 16 Car tu ne prends pas plaisir aux sacrifices, autrement j’en donnerais ; l’holocauste ne t’est point agréable :
◊ 17 Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. Ô Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié.
◊ 18 Fais du bien, dans ta faveur, à Sion ; bâtis les murs de Jérusalem.
◊ 19 Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de justice, à l’holocauste et au sacrifice [qu’on brûle] tout entier ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Apocalypse
2 ◊ 1 À l’ange de l’assemblée qui est à Éphèse, écris : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept lampes d’or :
◊ 2 Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience, et que tu ne peux supporter les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et tu les as trouvés menteurs ; ◊ 3 et tu as patience, et tu as supporté [des afflictions] pour mon nom, et tu ne t’es pas lassé ; ◊ 4 mais j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. ◊ 5 Souviens-toi donc d’où tu es déchu, et repens-toi, et fais les premières œuvres ; autrement, je viens à toi et j’ôterai ta lampe de son lieu, à moins que tu ne te repentes. ◊ 6 Mais tu as ceci, que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, lesquelles moi aussi je hais.
◊ 7 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.
◊ 8 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Smyrne, écris : Voici ce que dit le premier et le dernier, qui a été mort et qui a repris vie :
◊ 9 Je connais ta tribulation, et ta pauvreté (mais tu es riche), et l’outrage de ceux qui se disent être Juifs ; et ils ne le sont pas, mais ils sont la synagogue de Satan. ◊ 10 Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter [quelques-uns] d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés : et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie.
◊ 11 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. Celui qui vaincra n’aura point à souffrir de la seconde mort.
◊ 12 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Pergame, écris : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë à deux tranchants :
◊ 13 Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan ; et tu tiens ferme mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même dans les jours dans lesquels Antipas était mon fidèle témoin, qui a été mis à mort parmi vous, là où Satan habite. ◊ 14 Mais j’ai quelques choses contre toi : c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel enseignait à Balac à jeter une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles et qu’ils commissent la fornication. ◊ 15 Ainsi tu en as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes pareillement. ◊ 16 Repens-toi donc ; autrement je viens à toi promptement, et je combattrai contre eux par l’épée de ma bouche.
◊ 17 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc, et, sur le caillou, un nouveau nom écrit, que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit.
◊ 18 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Thyatire, écris : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a ses yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l’airain brillant :
◊ 19 Je connais tes œuvres, et ton amour, et ta foi, et ton service, et ta patience, et tes dernières œuvres qui dépassent les premières. ◊ 20 Mais j’ai contre toi, que tu laisses faire la femme Jésabel qui se dit prophétesse ; et elle enseigne et égare mes esclaves [en les entraînant] à commettre la fornication et à manger des choses sacrifiées aux idoles. ◊ 21 Et je lui ai donné du temps afin qu’elle se repentît ; et elle ne veut pas se repentir de sa fornication. ◊ 22 Voici, je la jette sur un lit, et ceux qui commettent adultère avec elle, dans une grande tribulation, à moins qu’ils ne se repentent de ses œuvres ; ◊ 23 et je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les assemblées connaîtront que c’est moi qui sonde les reins et les cœurs ; et je vous donnerai à chacun selon vos œuvres. ◊ 24 Mais à vous je dis, aux autres qui sont à Thyatire, autant qu’il y en a qui n’ont pas cette doctrine, qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils disent : je ne vous impose pas d’autre charge ; ◊ 25 mais seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne. ◊ 26 Et celui qui vaincra, et celui qui gardera mes œuvres jusqu’à la fin, — je lui donnerai autorité sur les nations ; ◊ 27 et il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie, selon que moi aussi j’ai reçu de mon Père ; ◊ 28 et je lui donnerai l’étoile du matin.
◊ 29 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
Jean
4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Jean
2 ◊ 1 Et le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée, et la mère de Jésus était là. ◊ 2 Et Jésus fut aussi convié à la noce, ainsi que ses disciples. ◊ 3 Et le vin étant venu à manquer, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont pas de vin. ◊ 4 Jésus lui dit : Qu’y a-t-il entre moi et toi, femme ? Mon heure n’est pas encore venue. ◊ 5 Sa mère dit aux serviteurs : Faites tout ce qu’il vous dira. ◊ 6 Or il y avait là six vaisseaux de pierre, pour tenir de l’eau, placés là selon [l’usage de] la purification des Juifs, pouvant recevoir chacun deux ou trois mesures. ◊ 7 Jésus leur dit : Emplissez d’eau les vaisseaux. Et ils les emplirent jusqu’au haut. ◊ 8 Et il leur dit : Puisez maintenant, et portez-en au maître d’hôtel. Et ils lui en portèrent. ◊ 9 Mais lorsque le maître d’hôtel eut goûté l’eau qui était devenue du vin, et qu’il ne savait point d’où celui-ci venait (mais les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient), le maître d’hôtel appelle l’époux, ◊ 10 et lui dit : Tout homme sert le bon vin le premier, et puis le moindre, après qu’on a bien bu ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. ◊ 11 Jésus fit ce commencement de [ses] miracles à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire ; et ses disciples crurent en lui.
◊ 12 Après cela, il descendit à Capernaüm, lui et sa mère et ses frères et ses disciples ; et ils y demeurèrent peu de jours.
◊ 13 Et la Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 14 Et il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs et de brebis et de colombes, et les changeurs qui y étaient assis. ◊ 15 Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous hors du temple, et les brebis et les bœufs ; et il répandit la monnaie des changeurs et renversa les tables. ◊ 16 Et il dit à ceux qui vendaient les colombes : Ôtez ces choses d’ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. ◊ 17 [Et] ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : « Le zèle de ta maison me dévore ». ◊ 18 Les Juifs donc répondirent et lui dirent : Quel miracle nous montres-tu, que tu fasses ces choses ? ◊ 19 Jésus répondit et leur dit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. ◊ 20 Les Juifs donc dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et toi, tu le relèveras en trois jours ! ◊ 21 Mais lui parlait du temple de son corps. ◊ 22 Lors donc qu’il fut ressuscité d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela ; et ils crurent à l’écriture, et à la parole que Jésus avait dite.
◊ 23 Et comme il était à Jérusalem, à la Pâque, pendant la fête, plusieurs crurent en son nom, contemplant les miracles qu’il faisait. ◊ 24 Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu’il connaissait tous [les hommes], ◊ 25 et qu’il n’avait pas besoin que quelqu’un rendît témoignage au sujet de l’homme ; car lui-même connaissait ce qui était dans l’homme.
Tite
3 ◊ 1 Rappelle-leur d’être soumis aux principautés et aux autorités, d’être obéissants, d’être prêts à toute bonne œuvre, ◊ 2 de n’injurier personne, de n’être pas querelleurs, [mais] modérés, montrant toute douceur envers tous les hommes. ◊ 3 Car nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la malice et dans l’envie, haïssables, nous haïssant l’un l’autre. ◊ 4 Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, ◊ 5 il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint, ◊ 6 qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, ◊ 7 afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle. ◊ 8 Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes sur ces choses, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : ces choses sont bonnes et utiles aux hommes. ◊ 9 Mais évite les folles questions, et les généalogies, et les contestations, et les disputes sur la loi, car elles sont inutiles et vaines. ◊ 10 Rejette l’homme sectaire après une première et une seconde admonestation, ◊ 11 sachant qu’un tel homme est perverti et pèche, étant condamné par lui-même.
◊ 12 Quand j’enverrai Artémas auprès de toi, — ou Tychique, empresse-toi de venir auprès de moi à Nicopolis, car j’ai résolu d’y passer l’hiver. ◊ 13 Accompagne avec soin Zénas, le docteur de la loi, et Apollos, afin que rien ne leur manque ; ◊ 14 et que les nôtres aussi apprennent à être les premiers dans les bonnes œuvres pour les choses nécessaires, afin qu’ils ne soient pas sans fruit.
◊ 15 Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce soit avec vous tous !
Luc
1 ◊ 1 Puisque plusieurs ont entrepris de rédiger un récit des choses qui sont reçues parmi nous avec une pleine certitude, ◊ 2 comme nous les ont transmises ceux qui, dès le commencement, ont été les témoins oculaires et les ministres de la parole, ◊ 3 il m’a semblé bon à moi aussi, qui ai suivi exactement toutes choses depuis le commencement, très excellent Théophile, de te [les] écrire par ordre, ◊ 4 afin que tu connaisses la certitude des choses dont tu as été instruit.
◊ 5 Aux jours d’Hérode, roi de Judée, il y avait un certain sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; et sa femme était des filles d’Aaron, et son nom était Élisabeth. ◊ 6 Et ils étaient tous deux justes devant Dieu, marchant dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du *Seigneur, sans reproche. ◊ 7 Et ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient tous deux fort avancés en âge. ◊ 8 Or il arriva, pendant qu’il exerçait la sacrificature devant Dieu dans l’ordre de sa classe, ◊ 9 que, selon la coutume de la sacrificature, le sort lui échut d’offrir le parfum en entrant dans le temple du *Seigneur. ◊ 10 Et toute la multitude du peuple priait dehors, à l’heure du parfum. ◊ 11 Et un ange du *Seigneur lui apparut, se tenant au côté droit de l’autel du parfum. ◊ 12 Et Zacharie, le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit. ◊ 13 Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Zacharie, parce que tes supplications ont été exaucées, et ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jean. ◊ 14 Et il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance ; ◊ 15 car il sera grand devant le *Seigneur, et il ne boira ni vin ni cervoise ; et il sera rempli de l’Esprit Saint déjà dès le ventre de sa mère. ◊ 16 Et il fera retourner plusieurs des fils d’Israël au *Seigneur leur Dieu. ◊ 17 Et il ira devant lui dans l’esprit et la puissance d’Élie, pour faire retourner les cœurs des pères vers les enfants, et les désobéissants à la pensée des justes, pour préparer au *Seigneur un peuple bien disposé. ◊ 18 Et Zacharie dit à l’ange : Comment connaîtrai-je cela ? car moi, je suis un vieillard, et ma femme est fort avancée en âge. ◊ 19 Et l’ange, répondant, lui dit : Moi, je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer ces bonnes nouvelles. ◊ 20 Et voici, tu seras muet et tu ne pourras point parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru mes paroles qui s’accompliront en leur temps. ◊ 21 Et le peuple attendait Zacharie ; et ils s’étonnaient de ce qu’il tardait tant dans le temple. ◊ 22 Et quand il fut sorti, il ne pouvait pas leur parler : et ils reconnurent qu’il avait vu une vision dans le temple ; et lui-même leur faisait des signes, et il demeura muet. ◊ 23 Et il arriva que, quand les jours de son ministère furent accomplis, il s’en alla dans sa maison.
◊ 24 Or après ces jours, Élisabeth sa femme conçut, et elle se cacha cinq mois, disant : ◊ 25 Le *Seigneur m’a ainsi fait aux jours où il m’a regardée, pour ôter mon opprobre parmi les hommes.
◊ 26 Et au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, nommée Nazareth, ◊ 27 à une vierge, fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. ◊ 28 Et l’ange étant entré auprès d’elle, dit : Je te salue, toi que [Dieu] fait jouir de sa faveur ! Le *Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes. ◊ 29 Et elle, le voyant, fut troublée à sa parole ; et elle raisonnait en elle-même sur ce que pourrait être cette salutation. ◊ 30 Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. ◊ 31 Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. ◊ 32 Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut ; et le *Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; ◊ 33 et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume. ◊ 34 Et Marie dit à l’ange : Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? ◊ 35 Et l’ange répondant, lui dit : L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu. ◊ 36 Et voici, Élisabeth ta parente, elle aussi a conçu un fils dans sa vieillesse, et c’est ici le sixième mois pour celle qui était appelée stérile ; ◊ 37 car rien ne sera impossible à Dieu. ◊ 38 Et Marie dit : Voici l’esclave du *Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. Et l’ange se retira d’auprès d’elle.
◊ 39 Et Marie, se levant en ces jours-là, s’en alla en hâte au pays des montagnes, dans une ville de Juda. ◊ 40 Et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. ◊ 41 Et il arriva, comme Élisabeth entendait la salutation de Marie, que le petit enfant tressaillit dans son ventre ; et Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, ◊ 42 et elle s’écria à haute voix et dit : Tu es bénie entre les femmes, et béni est le fruit de ton ventre ! ◊ 43 Et d’où me vient ceci, que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? ◊ 44 Car voici, dès que la voix de ta salutation est parvenue à mes oreilles, le petit enfant a tressailli de joie dans mon ventre. ◊ 45 Et bienheureuse est celle qui a cru ; car il y aura un accomplissement des choses qui lui ont été dites de la part du *Seigneur.
◊ 46 Et Marie dit : Mon âme magnifie le *Seigneur, ◊ 47 et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, ◊ 48 car il a regardé l’humble état de son esclave ; car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse ; ◊ 49 car le Puissant m’a fait de grandes choses, et son nom est saint ; ◊ 50 et sa miséricorde est de générations en générations sur ceux qui le craignent. ◊ 51 Il a agi puissamment par son bras ; il a dispersé les orgueilleux dans la pensée de leur cœur ; ◊ 52 il a fait descendre les puissants de leurs trônes, et il a élevé les petits ; ◊ 53 il a rempli de biens ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches à vide ; ◊ 54 il a pris la cause d’Israël, son serviteur, pour se souvenir de sa miséricorde ◊ 55 (selon qu’il avait parlé à nos pères) envers Abraham et envers sa semence, à jamais. ◊ 56 — Et Marie demeura avec elle environ trois mois ; et elle s’en retourna en sa maison.
◊ 57 Or le temps où elle devait accoucher fut accompli pour Élisabeth, et elle mit au monde un fils. ◊ 58 Et ses voisins et ses parents apprirent que le *Seigneur avait magnifié sa miséricorde envers elle, et ils se réjouirent avec elle. ◊ 59 Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire le petit enfant ; et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. ◊ 60 Et sa mère, répondant, dit : Non, mais il sera appelé Jean. ◊ 61 Et ils lui dirent : Il n’y a personne dans ta parenté qui soit appelé de ce nom. ◊ 62 Et ils firent signe à son père [qu’il déclarât] comment il voulait qu’il fût appelé. ◊ 63 Et ayant demandé des tablettes, il écrivit, disant : Jean est son nom. Et ils en furent tous étonnés. ◊ 64 Et à l’instant sa bouche fut ouverte et sa langue [déliée] ; et il parlait, louant Dieu. ◊ 65 Et tous leurs voisins furent saisis de crainte ; et on s’entretenait de toutes ces choses par tout le pays des montagnes de la Judée ; ◊ 66 et tous ceux qui les entendirent, les mirent dans leur cœur, disant : Que sera donc cet enfant ? Et la main du *Seigneur était avec lui.
◊ 67 Et Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint, et prophétisa, disant : ◊ 68 Béni soit le *Seigneur, le Dieu d’Israël, car il a visité et sauvé son peuple, ◊ 69 et nous a suscité une corne de délivrance dans la maison de David son serviteur, ◊ 70 selon ce qu’il avait dit par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été de tout temps, ◊ 71 une délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ; ◊ 72 pour accomplir la miséricorde envers nos pères et pour se souvenir de sa sainte alliance, ◊ 73 du serment qu’il a juré à Abraham notre père, ◊ 74 de nous accorder, étant libérés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, ◊ 75 en sainteté et en justice devant lui, tous nos jours. ◊ 76 Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-haut : car tu iras devant la face du *Seigneur pour préparer ses voies, ◊ 77 pour donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission de leurs péchés, ◊ 78 par les entrailles de miséricorde de notre Dieu, selon lesquelles l’Orient d’en haut nous a visités, ◊ 79 afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix.
◊ 80 Et l’enfant croissait et se fortifiait en esprit ; et il fut dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël.
2 Samuel
12 ◊ 1 Et l’Éternel envoya Nathan à David ; et il vint vers lui, et lui dit : Il y avait deux hommes dans une ville, l’un riche, et l’autre pauvre. ◊ 2 Le riche avait du menu et du gros bétail en grande quantité ; ◊ 3 mais le pauvre n’avait rien du tout qu’une seule petite brebis, qu’il avait achetée, et qu’il nourrissait, et qui grandissait auprès de lui et ensemble avec ses fils : elle mangeait de ses morceaux et buvait de sa coupe, et elle couchait dans son sein, et était pour lui comme une fille. ◊ 4 Et un voyageur vint chez l’homme riche ; et il évita de prendre de son menu ou de son gros bétail pour en apprêter au voyageur qui était venu chez lui, et il a pris la brebis de l’homme pauvre, et l’a apprêtée pour l’homme qui était venu vers lui. ◊ 5 Et la colère de David s’embrasa fort contre l’homme ; et il dit à Nathan : L’Éternel est vivant que l’homme qui a fait cela est digne de mort ! ◊ 6 et il rendra la brebis au quadruple, parce qu’il a fait cette chose-là et qu’il n’a pas eu de pitié.
◊ 7 Et Nathan dit à David : Tu es cet homme ! Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je t’ai oint pour roi sur Israël, et je t’ai délivré de la main de Saül, ◊ 8 et je t’ai donné la maison de ton seigneur, et les femmes de ton seigneur dans ton sein, et je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda ; et si c’était peu, je t’eusse ajouté telle et telle chose. ◊ 9 Pourquoi as-tu méprisé la parole de l’Éternel, en faisant ce qui est mauvais à ses yeux ? Tu as frappé avec l’épée Urie, le Héthien ; et sa femme, tu l’as prise pour en faire ta femme, et lui, tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon. ◊ 10 Et maintenant, l’épée ne s’éloignera pas de ta maison, à jamais, parce que tu m’as méprisé, et que tu as pris la femme d’Urie, le Héthien, pour qu’elle fût ta femme. ◊ 11 Ainsi dit l’Éternel : Voici, je susciterai de ta propre maison un mal contre toi : je prendrai tes femmes devant tes yeux, et je les donnerai à ton compagnon, et il couchera avec tes femmes à la vue de ce soleil ; ◊ 12 car tu l’as fait en secret, et moi, je ferai cette chose-là devant tout Israël et devant le soleil.
◊ 13 Et David dit à Nathan : J’ai péché contre l’Éternel. Et Nathan dit à David : Aussi l’Éternel a fait passer ton péché : tu ne mourras pas ; ◊ 14 toutefois, comme par cette chose tu as donné occasion aux ennemis de l’Éternel de blasphémer, le fils qui t’est né mourra certainement. ◊ 15 Et Nathan s’en alla dans sa maison.
Et l’Éternel frappa l’enfant que la femme d’Urie avait enfanté à David ; et il fut très malade. ◊ 16 Et David supplia Dieu pour l’enfant, et David jeûna ; et il alla et passa la nuit couché sur la terre. ◊ 17 Et les anciens de sa maison se levèrent [et vinrent] vers lui pour le faire lever de terre ; mais il ne voulut pas, et ne mangea pas le pain avec eux. ◊ 18 Et il arriva, le septième jour, que l’enfant mourut ; et les serviteurs de David craignirent de lui apprendre que l’enfant était mort, car ils disaient : Voici, lorsque l’enfant était en vie, nous lui avons parlé, et il n’a pas écouté notre voix ; et comment lui dirions-nous : L’enfant est mort ? Il fera quelque mal. ◊ 19 Et David vit que ses serviteurs parlaient bas, et David comprit que l’enfant était mort ; et David dit à ses serviteurs : L’enfant est-il mort ? Et ils dirent : Il est mort. ◊ 20 Et David se leva de terre, et se lava et s’oignit, et changea de vêtements ; et il entra dans la maison de l’Éternel et se prosterna ; et il rentra dans sa maison, et demanda qu’on mît du pain devant lui, et il mangea. ◊ 21 Et ses serviteurs lui dirent : Qu’est-ce que tu fais ? Tu as jeûné et tu as pleuré à cause de l’enfant, pendant qu’il était en vie ; et quand l’enfant est mort, tu te lèves et tu manges. ◊ 22 Et il dit : Tant que l’enfant vivait encore, j’ai jeûné et j’ai pleuré, car je disais : Qui sait : l’Éternel me fera grâce, et l’enfant vivra ? ◊ 23 Mais maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Pourrais-je le faire revenir encore ? Moi, je vais vers lui, mais lui ne reviendra pas vers moi.
◊ 24 Et David consola Bath-Shéba, sa femme, et vint vers elle et coucha avec elle ; et elle enfanta un fils, et il appela son nom Salomon ; et l’Éternel l’aima ; ◊ 25 et il envoya par Nathan le prophète, et l’appela du nom de Jedidia, à cause de l’Éternel.
◊ 26 Et Joab fit la guerre contre Rabba des fils d’Ammon, et il prit la ville royale. ◊ 27 Et Joab envoya des messagers à David, et dit : J’ai fait la guerre contre Rabba, et j’ai aussi pris la ville des eaux. ◊ 28 Et maintenant, assemble le reste du peuple, et campe contre la ville et prends-la, de peur que moi je ne prenne la ville, et qu’elle ne soit appelée de mon nom. ◊ 29 Et David assembla tout le peuple, et marcha sur Rabba ; et il combattit contre elle, et la prit. ◊ 30 Et il prit la couronne de leur roi de dessus sa tête (et son poids était d’un talent d’or, et elle [avait] des pierres précieuses) ; et elle fut [mise] sur la tête de David ; et il emmena de la ville une grande quantité de butin. ◊ 31 Et il fit sortir le peuple qui s’y trouvait, et les mit sous la scie, et sous des herses de fer, et sous des haches de fer, et les fit passer par un four à briques : il fit ainsi à toutes les villes des fils d’Ammon. Et David et tout le peuple s’en retournèrent à Jérusalem.
Psaumes
119 ◊ 1 * Bienheureux ceux qui sont intègres dans leur voie, qui marchent dans la loi de l’Éternel.
◊ 2 Bienheureux ceux qui gardent ses témoignages, qui le cherchent de tout leur cœur,
◊ 3 Qui aussi ne font pas d’iniquité ; ils marchent dans ses voies.
◊ 4 Tu as commandé tes préceptes pour qu’on les garde soigneusement.
◊ 5 Oh, que mes voies fussent dressées, pour garder tes statuts !
◊ 6 Alors je ne serai pas honteux quand je regarderai à tous tes commandements.
◊ 7 Je te célébrerai d’un cœur droit, quand j’aurai appris les ordonnances de ta justice.
◊ 8 Je garderai tes statuts ; ne me délaisse pas tout à fait.
◊ 9 * Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole.
◊ 10 Je t’ai cherché de tout mon cœur ; ne me laisse pas m’égarer de tes commandements.
◊ 11 J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi.
◊ 12 Éternel ! tu es béni ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 13 J’ai raconté de mes lèvres toutes les ordonnances de ta bouche.
◊ 14 J’ai pris plaisir au chemin de tes témoignages, autant qu’à toutes les richesses.
◊ 15 Je méditerai tes préceptes et je regarderai à tes sentiers.
◊ 16 Je fais mes délices de tes statuts, je n’oublierai pas ta parole.
◊ 17 * Fais du bien à ton serviteur, [et] je vivrai et je garderai ta parole.
◊ 18 Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi.
◊ 19 Je suis étranger dans le pays ; ne me cache pas tes commandements.
◊ 20 Mon âme est brisée par l’ardent désir qu’elle a en tout temps pour tes ordonnances.
◊ 21 Tu as tancé les orgueilleux, les maudits, qui s’égarent de tes commandements.
◊ 22 Roule de dessus moi l’opprobre et le mépris ; car je garde tes témoignages.
◊ 23 Les princes même se sont assis [et] parlent contre moi ; ton serviteur médite tes statuts.
◊ 24 Tes témoignages sont aussi mes délices, les hommes de mon conseil.
◊ 25 * Mon âme est attachée à la poussière ; fais-moi vivre selon ta parole.
◊ 26 Je [t’]ai déclaré mes voies, et tu m’as répondu ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 27 Fais-moi comprendre la voie de tes préceptes, et je méditerai sur tes merveilles.
◊ 28 Mon âme, de tristesse, se fond en larmes ; affermis-moi selon ta parole.
◊ 29 Éloigne de moi la voie du mensonge, et, dans ta grâce, donne-moi ta loi.
◊ 30 J’ai choisi la voie de la fidélité, j’ai placé [devant moi] tes jugements.
◊ 31 Je suis attaché à tes témoignages : Éternel ! ne me rends point honteux.
◊ 32 Je courrai dans la voie de tes commandements, quand tu auras mis mon cœur au large.
◊ 33 * Éternel ! enseigne-moi la voie de tes statuts, et je l’observerai jusqu’à la fin.
◊ 34 Donne-moi de l’intelligence, et j’observerai ta loi, et je la garderai de tout mon cœur.
◊ 35 Fais-moi marcher dans le chemin de tes commandements, car j’y prends plaisir.
◊ 36 Incline mon cœur à tes témoignages, et non point au gain.
◊ 37 Détourne mes yeux pour qu’ils ne regardent pas la vanité ; fais-moi vivre dans ta voie.
◊ 38 Confirme ta parole à ton serviteur, qui est [adonné] à ta crainte.
◊ 39 Détourne de moi l’opprobre que je crains ; car tes jugements sont bons.
◊ 40 Voici, j’ai ardemment désiré tes préceptes ; fais-moi vivre dans ta justice.
◊ 41 * Et que ta bonté vienne à moi, ô Éternel ! — ton salut, selon ta parole !
◊ 42 Et j’aurai de quoi répondre à celui qui m’outrage ; car je me suis confié en ta parole.
◊ 43 Et n’ôte pas entièrement de ma bouche la parole de la vérité ; car je me suis attendu à tes jugements.
◊ 44 Alors je garderai ta loi continuellement, à toujours et à perpétuité ;
◊ 45 Et je marcherai au large, car j’ai recherché tes préceptes ;
◊ 46 Et je parlerai de tes témoignages devant des rois, et je ne serai pas honteux ;
◊ 47 Et je trouverai mes délices en tes commandements que j’ai aimés ;
◊ 48 Et je lèverai mes mains vers tes commandements que j’ai aimés, et je méditerai tes statuts.
◊ 49 * Souviens-toi de ta parole à ton serviteur, à laquelle tu as fait que je me suis attendu.
◊ 50 C’est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole m’a fait vivre.
◊ 51 Les orgueilleux se sont moqués de moi excessivement : je n’ai pas dévié de ta loi ;
◊ 52 Je me suis souvenu de tes ordonnances de jadis, ô Éternel ! et je me suis consolé.
◊ 53 Une ardente indignation m’a saisi à cause des méchants qui abandonnent ta loi.
◊ 54 Tes statuts m’ont été des cantiques, dans la maison de mon pèlerinage.
◊ 55 Je me suis souvenu de ton nom pendant la nuit, ô Éternel ! et j’ai gardé ta loi.
◊ 56 Cela m’est arrivé, car j’ai observé tes préceptes.
◊ 57 * Ma part, ô Éternel ! je l’ai dit, c’est de garder tes paroles.
◊ 58 Je t’ai imploré de tout mon cœur : use de grâce envers moi selon ta parole.
◊ 59 J’ai pensé à mes voies, et j’ai tourné mes pieds vers tes témoignages.
◊ 60 Je me suis hâté, et je n’ai point différé de garder tes commandements.
◊ 61 Les cordes des méchants m’ont entouré : je n’ai pas oublié ta loi.
◊ 62 Je me lève à minuit pour te célébrer à cause des ordonnances de ta justice.
◊ 63 Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes préceptes.
◊ 64 La terre, ô Éternel ! est pleine de ta bonté ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 65 * Tu as fait du bien à ton serviteur, ô Éternel ! selon ta parole.
◊ 66 Enseigne-moi le bon sens et la connaissance ; car j’ai ajouté foi à tes commandements.
◊ 67 Avant que je fusse affligé, j’errais ; mais maintenant je garde ta parole.
◊ 68 Tu es bon et bienfaisant ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 69 Les orgueilleux ont inventé contre moi des mensonges ; j’observerai tes préceptes de tout mon cœur.
◊ 70 Leur cœur est épaissi comme la graisse ; moi, je trouve mes délices en ta loi.
◊ 71 Il est bon pour moi que j’aie été affligé, afin que j’apprenne tes statuts.
◊ 72 La loi de ta bouche est meilleure pour moi que des milliers [de pièces] d’or et d’argent.
◊ 73 * Tes mains m’ont fait et façonné ; rends-moi intelligent, et j’apprendrai tes commandements.
◊ 74 Ceux qui te craignent me verront, et se réjouiront ; car je me suis attendu à ta parole.
◊ 75 Je sais, ô Éternel ! que tes jugements sont justice, et que c’est en fidélité que tu m’as affligé.
◊ 76 Que ta bonté, je te prie, soit ma consolation, selon ta parole à ton serviteur.
◊ 77 Que tes compassions viennent sur moi, et je vivrai ; car ta loi fait mes délices.
◊ 78 Que les orgueilleux soient couverts de honte, car sans cause ils ont agi perversement envers moi ; moi, je médite tes préceptes.
◊ 79 Que ceux qui te craignent se tournent vers moi, et ceux qui connaissent tes témoignages.
◊ 80 Que mon cœur soit intègre dans tes statuts, afin que je ne sois pas honteux.
◊ 81 * Mon âme languit après ton salut ; je m’attends à ta parole.
◊ 82 Mes yeux languissent après ta parole ; et j’ai dit : Quand me consoleras-tu ?
◊ 83 Car je suis devenu comme une outre mise à la fumée ; je n’oublie pas tes statuts.
◊ 84 Combien [dureront] les jours de ton serviteur ? Quand exécuteras-tu le jugement contre ceux qui me persécutent ?
◊ 85 Les orgueilleux ont creusé pour moi des fosses, ce qui n’est pas selon ta loi.
◊ 86 Tous tes commandements sont fidélité. On me persécute sans cause ; aide-moi !
◊ 87 Peu s’en est fallu qu’ils ne m’eussent consumé sur la terre ; mais moi, je n’ai pas abandonné tes préceptes.
◊ 88 Selon ta bonté, fais-moi vivre, et je garderai le témoignage de ta bouche.
◊ 89 * Éternel ! ta parole est établie à toujours dans les cieux.
◊ 90 Ta fidélité est de génération en génération. Tu as établi la terre, et elle demeure ferme.
◊ 91 Selon tes ordonnances, [ces choses] demeurent fermes aujourd’hui ; car toutes choses te servent.
◊ 92 Si ta loi n’eût fait mes délices, j’eusse péri dans mon affliction.
◊ 93 Jamais je n’oublierai tes préceptes, car par eux tu m’as fait vivre.
◊ 94 Je suis à toi, sauve-moi ; car j’ai recherché tes préceptes.
◊ 95 Les méchants m’attendent pour me faire périr ; [mais] je suis attentif à tes témoignages.
◊ 96 J’ai vu la fin de toute perfection ; ton commandement est fort étendu.
◊ 97 * Combien j’aime ta loi ! tout le jour je la médite.
◊ 98 Tes commandements m’ont rendu plus sage que mes ennemis, car ils sont toujours avec moi.
◊ 99 J’ai plus d’intelligence que tous ceux qui m’enseignent, parce que je médite tes préceptes.
◊ 100 J’ai plus de sens que les anciens, parce que j’observe tes préceptes.
◊ 101 J’ai gardé mes pieds de toute mauvaise voie, afin que je garde ta parole.
◊ 102 Je ne me suis pas détourné de tes ordonnances, car c’est toi qui m’as instruit.
◊ 103 Que tes paroles ont été douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche !
◊ 104 Par tes préceptes je suis devenu intelligent ; c’est pourquoi je hais toute voie de mensonge.
◊ 105 * Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier.
◊ 106 J’ai juré, et je le tiendrai, de garder les ordonnances de ta justice.
◊ 107 Je suis extrêmement affligé, ô Éternel ! fais-moi vivre selon ta parole !
◊ 108 Agrée, je te prie, ô Éternel ! les offrandes volontaires de ma bouche, et enseigne-moi tes ordonnances.
◊ 109 Ma vie est continuellement dans ma main, mais je n’oublie pas ta loi.
◊ 110 Les méchants m’ont tendu un piège ; mais je ne me suis pas égaré de tes préceptes.
◊ 111 Tes témoignages me sont un héritage à toujours ; car ils sont la joie de mon cœur.
◊ 112 J’ai incliné mon cœur à pratiquer tes statuts, à toujours, jusqu’à la fin.
◊ 113 * J’ai eu en haine ceux qui sont doubles de cœur, mais j’aime ta loi.
◊ 114 Tu es mon asile et mon bouclier ; je me suis attendu à ta parole.
◊ 115 Retirez-vous de moi, vous qui faites le mal, et j’observerai les commandements de mon Dieu.
◊ 116 Soutiens-moi selon ta parole, et je vivrai ; et ne me laisse pas être confus en mon espérance.
◊ 117 Soutiens-moi, et je serai sauvé, et je regarderai continuellement tes statuts.
◊ 118 Tu as rejeté tous ceux qui s’égarent de tes statuts ; car leur tromperie n’est que mensonge.
◊ 119 Tu ôtes tous les méchants de la terre, comme des scories ; c’est pourquoi j’aime tes témoignages.
◊ 120 Ma chair frissonne de la frayeur que j’ai de toi, et j’ai craint à cause de tes jugements.
◊ 121 * J’ai pratiqué le jugement et la justice ; ne m’abandonne pas à mes oppresseurs.
◊ 122 Sois le garant de ton serviteur pour [son] bien ; que les orgueilleux ne m’oppriment pas.
◊ 123 Mes yeux languissent après ton salut et la parole de ta justice.
◊ 124 Agis envers ton serviteur selon ta bonté, et enseigne-moi tes statuts.
◊ 125 Je suis ton serviteur ; rends-moi intelligent, et je connaîtrai tes témoignages.
◊ 126 Il est temps que l’Éternel agisse : ils ont annulé ta loi.
◊ 127 C’est pourquoi j’aime tes commandements plus que l’or, et que l’or épuré.
◊ 128 C’est pourquoi j’estime droits tous [tes] préceptes, à l’égard de toutes choses ; je hais toute voie de mensonge.
◊ 129 * Tes témoignages sont merveilleux ; c’est pourquoi mon âme les observe.
◊ 130 L’entrée de tes paroles illumine, donnant de l’intelligence aux simples.
◊ 131 J’ai ouvert ma bouche, et j’ai soupiré ; car j’ai un ardent désir de tes commandements.
◊ 132 Tourne-toi vers moi et use de grâce envers moi, selon ta coutume envers ceux qui aiment ton nom.
◊ 133 Affermis mes pas dans ta parole, et qu’aucune iniquité ne domine en moi.
◊ 134 Rachète-moi de l’oppression de l’homme, et je garderai tes préceptes.
◊ 135 Fais luire ta face sur ton serviteur, et enseigne-moi tes statuts.
◊ 136 Des ruisseaux d’eau coulent de mes yeux, parce qu’on ne garde pas ta loi.
◊ 137 * Tu es juste, ô Éternel ! et droit dans tes jugements.
◊ 138 Tu as commandé la justice de tes témoignages, et la fidélité, strictement.
◊ 139 Mon zèle m’a dévoré ; car mes oppresseurs ont oublié tes paroles.
◊ 140 Ta parole est bien affinée, et ton serviteur l’aime.
◊ 141 Je suis petit et méprisé ; je n’ai pas oublié tes préceptes.
◊ 142 Ta justice est une justice à toujours, et ta loi est vérité.
◊ 143 La détresse et l’angoisse m’avaient atteint ; tes commandements sont mes délices.
◊ 144 La justice de tes témoignages est à toujours ; donne-moi de l’intelligence, et je vivrai.
◊ 145 * J’ai crié de tout mon cœur ; réponds-moi, Éternel ! j’observerai tes statuts.
◊ 146 Je t’invoque : sauve-moi ! et je garderai tes témoignages.
◊ 147 J’ai devancé le crépuscule, et j’ai crié ; je me suis attendu à ta parole.
◊ 148 Mes yeux ont devancé les veilles de la nuit pour méditer ta parole.
◊ 149 Écoute ma voix, selon ta bonté, ô Éternel ! Fais-moi vivre selon ton ordonnance.
◊ 150 Ceux qui poursuivent la méchanceté se sont approchés de moi ; ils s’éloignent de ta loi.
◊ 151 Éternel ! tu es proche ; et tous tes commandements sont vérité.
◊ 152 Dès longtemps j’ai connu, d’après tes témoignages, que tu les as fondés pour toujours.
◊ 153 * Vois mon affliction, et délivre-moi ! Car je n’ai pas oublié ta loi.
◊ 154 Prends en main ma cause, et rachète-moi ! Fais-moi vivre selon ta parole.
◊ 155 Le salut est loin des méchants, car ils ne recherchent pas tes statuts.
◊ 156 Tes compassions sont en grand nombre, ô Éternel ! — fais-moi vivre selon tes ordonnances.
◊ 157 Mes persécuteurs et mes oppresseurs sont en grand nombre ; je n’ai point dévié de tes témoignages.
◊ 158 J’ai vu les perfides, et j’en ai eu horreur, parce qu’ils ne gardaient pas ta parole.
◊ 159 Considère que j’ai aimé tes préceptes ; Éternel ! fais-moi vivre selon ta bonté.
◊ 160 La somme de ta parole est [la] vérité, et toute ordonnance de ta justice est pour toujours.
◊ 161 * Des princes m’ont persécuté sans cause ; mais mon cœur a eu peur de ta parole.
◊ 162 J’ai de la joie en ta parole, comme un [homme] qui trouve un grand butin.
◊ 163 Je hais, et j’ai en horreur le mensonge ; j’aime ta loi.
◊ 164 Sept fois le jour je te loue, à cause des ordonnances de ta justice.
◊ 165 Grande est la paix de ceux qui aiment ta loi ; et pour eux il n’y a pas de chute.
◊ 166 J’ai espéré en ton salut, ô Éternel ! et j’ai pratiqué tes commandements.
◊ 167 Mon âme a gardé tes témoignages, et je les aime beaucoup.
◊ 168 J’ai gardé tes préceptes et tes témoignages ; car toutes mes voies sont devant toi.
◊ 169 * Que mon cri parvienne devant toi, ô Éternel ! Rends-moi intelligent, selon ta parole !
◊ 170 Que ma supplication vienne devant toi ; délivre-moi selon ta parole !
◊ 171 Mes lèvres publieront [ta] louange, quand tu m’auras enseigné tes statuts.
◊ 172 Ma langue parlera haut de ta parole ; car tous tes commandements sont justice.
◊ 173 Ta main me sera pour secours, car j’ai choisi tes préceptes.
◊ 174 J’ai ardemment désiré ton salut, ô Éternel ! et ta loi est mes délices.
◊ 175 Que mon âme vive, et elle te louera ; et fais que tes ordonnances me soient en aide !
◊ 176 J’ai erré comme une brebis qui périt : cherche ton serviteur, car je n’ai pas oublié tes commandements.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
64 ◊ 1 Écoute, ô Dieu ! ma voix, quand je me plains ; garde ma vie de la crainte de l’ennemi.
◊ 2 Cache-moi loin du conseil secret des méchants, et de la foule tumultueuse des ouvriers d’iniquité,
◊ 3 Qui ont aiguisé leur langue comme une épée, ajusté leur flèche, — une parole amère,
◊ 4 Pour tirer de leurs cachettes contre celui qui est intègre : soudain ils tirent sur lui, et ils ne craignent pas.
◊ 5 Ils s’affermissent dans de mauvaises choses, ils s’entretiennent ensemble pour cacher des pièges ; ils disent : Qui le verra ?
◊ 6 Ils méditent des méchancetés : Nous avons fini ; la machination est ourdie. L’intérieur de chacun, et le cœur, est profond.
◊ 7 Mais Dieu tirera sa flèche contre eux : soudain ils sont blessés ;
◊ 8 Et leur langue les fera tomber les uns par-dessus les autres ; tous ceux qui les voient s’enfuiront.
◊ 9 Et tous les hommes craindront, et ils raconteront les actes de Dieu, et considéreront son œuvre.
◊ 10 Le juste se réjouira en l’Éternel et se confiera en lui, et tous ceux qui sont droits de cœur se glorifieront.
Psaumes
Psaume de David.
23 ◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Neguinoth. De David.
61 ◊ 1 Ô Dieu ! écoute mon cri, sois attentif à ma prière.
◊ 2 * Du bout de la terre je crierai à toi, dans l’accablement de mon cœur ; tu me conduiras sur un rocher qui est trop haut pour moi.
◊ 3 Car tu m’as été un refuge, une forte tour, de devant l’ennemi.
◊ 4 Je séjournerai dans ta tente à toujours ; je me réfugierai sous l’abri de tes ailes. Sélah.
◊ 5 Car toi, ô Dieu ! tu as entendu mes vœux, tu m’as donné l’héritage de ceux qui craignent ton nom.
◊ 6 Tu ajouteras des jours aux jours du roi ; ses années seront comme des générations et des générations.
◊ 7 Il habitera pour toujours devant Dieu. Donne la bonté et la vérité, afin qu’elles le gardent.
◊ 8 Ainsi je chanterai ton nom à perpétuité, acquittant mes vœux jour par jour.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Psaumes
Psaume de David ; quand il était dans le désert de Juda.
63 ◊ 1 Ô Dieu ! tu es mon *Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau,
◊ 2 Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint.
◊ 3 Car ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront.
◊ 4 Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom.
◊ 5 Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche [te] louera avec des lèvres qui chantent de joie.
◊ 6 Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit ;
◊ 7 Car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie.
◊ 8 * Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient.
◊ 9 Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre ;
◊ 10 On les livrera à la puissance de l’épée, ils seront la portion des renards.
◊ 11 Mais le roi se réjouira en Dieu, [et] quiconque jure par lui se glorifiera ; car la bouche de ceux qui parlent faussement sera fermée.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Jeduthun. Psaume de David.
62 ◊ 1 Sur Dieu seul mon âme se repose paisiblement ; de lui vient mon salut.
◊ 2 Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite ; je ne serai pas beaucoup ébranlé.
◊ 3 * Jusques à quand vous jetterez-vous sur un homme, [et chercherez]-vous tous à le renverser comme une muraille qui penche, comme un mur qui va crouler ?
◊ 4 Ils ne consultent que pour [le] précipiter de son élévation ; ils prennent plaisir au mensonge ; ils bénissent de leur bouche, et intérieurement ils maudissent. Sélah.
◊ 5 * Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu ; car mon attente est en lui.
◊ 6 Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite : je ne serai pas ébranlé.
◊ 7 Sur Dieu [reposent] mon salut et ma gloire ; le rocher de ma force, mon refuge, est en Dieu.
◊ 8 Peuple, — confiez-vous en lui en tout temps, répandez votre cœur devant lui : Dieu est notre refuge. Sélah.
◊ 9 * Les fils des gens du commun ne sont que vanité, les fils des grands ne sont que mensonge : placés dans la balance, ils montent ensemble plus [légers] que la vanité.
◊ 10 N’ayez pas confiance dans l’oppression, et ne mettez pas un vain espoir dans la rapine ; si les biens augmentent, n’y mettez pas votre cœur.
◊ 11 Dieu a parlé une fois ;… deux fois j’ai entendu ceci, que la force est à Dieu.
◊ 12 Et à toi, Seigneur, est la bonté ; car toi tu rends à chacun selon son œuvre.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
1 Corinthiens
11 ◊ 1 Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ.
◊ 2 Or je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et de ce que vous gardez les enseignements, comme je vous les ai donnés. ◊ 3 Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ, et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu. ◊ 4 Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant [quelque chose] sur la tête, déshonore sa tête ; ◊ 5 et toute femme qui prie ou qui prophétise, la tête découverte, déshonore sa tête, car c’est la même chose qu’une femme qui serait rasée. ◊ 6 Car si la femme n’est pas couverte, qu’on lui coupe aussi les cheveux. Mais s’il est déshonnête pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle soit couverte. ◊ 7 Car l’homme, étant l’image et la gloire de Dieu, ne doit pas se couvrir la tête ; mais la femme est la gloire de l’homme. ◊ 8 Car l’homme ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme ; ◊ 9 car aussi l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme. ◊ 10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête [une marque de l’]autorité [à laquelle elle est soumise]. ◊ 11 Toutefois, ni la femme n’est sans l’homme, ni l’homme sans la femme, dans le Seigneur ; ◊ 12 car comme la femme procède de l’homme, ainsi aussi l’homme est par la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu. ◊ 13 Jugez-en en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte ? ◊ 14 La nature même ne vous enseigne-t-elle pas que, si un homme a une longue chevelure, c’est un déshonneur pour lui ? ◊ 15 Mais si une femme a une longue chevelure, c’est une gloire pour elle, parce que la chevelure lui est donnée en guise de voile. ◊ 16 Mais si quelqu’un paraît vouloir contester, nous, nous n’avons pas une telle coutume, ni les assemblées de Dieu.
◊ 17 Or, en prescrivant ceci, je ne [vous] loue pas, — c’est que vous vous réunissez, non pas pour votre profit, mais à votre détriment. ◊ 18 Car d’abord, quand vous vous réunissez en assemblée, j’entends dire qu’il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; ◊ 19 car il faut aussi qu’il y ait des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient manifestes parmi vous.
◊ 20 Quand donc vous vous réunissez ensemble, ce n’est pas manger la cène dominicale : ◊ 21 car lorsqu’on mange, chacun prend par avance son propre souper, et l’un a faim, et l’autre s’enivre. ◊ 22 N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela, je ne vous loue pas. ◊ 23 Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’est que le seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, ◊ 24 et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » ◊ 25 De même [il prit] la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. » ◊ 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. ◊ 27 Ainsi quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. ◊ 28 Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; ◊ 29 car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps. ◊ 30 C’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. ◊ 31 Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. ◊ 32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. ◊ 33 Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous l’un l’autre ; ◊ 34 si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour être jugés. Or, quant aux autres points, je les réglerai quand j’irai [vers vous].
Hébreux
3 ◊ 1 C’est pourquoi, frères saints, participants à l’appel céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus, ◊ 2 qui est fidèle à celui qui l’a établi, comme Moïse aussi [l’a été] dans toute sa maison. ◊ 3 Car celui-là a été jugé digne d’une gloire d’autant plus grande que celle de Moïse, que celui qui a bâti la maison a plus d’honneur que la maison. ◊ 4 Car toute maison est bâtie par quelqu’un ; mais celui qui a bâti toutes choses, est Dieu. ◊ 5 Et Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison, comme serviteur, en témoignage des choses qui devaient être dites ; ◊ 6 mais Christ, comme Fils, sur sa maison ; et nous sommes sa maison, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout la confiance et la gloire de l’espérance.
◊ 7 C’est pourquoi, — comme dit l’Esprit Saint : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ◊ 8 n’endurcissez pas vos cœurs comme dans l’irritation au jour de la tentation dans le désert, ◊ 9 où vos pères m’ont tenté en m’éprouvant, et ont vu mes œuvres durant quarante ans. ◊ 10 C’est pourquoi j’ai été indigné contre cette génération, et j’ai dit : Ils s’égarent toujours dans leur cœur et ils n’ont point connu mes voies. ◊ 11 Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos ! ». ◊ 12 Prenez garde, frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un méchant cœur d’incrédulité, en ce qu’il abandonne le Dieu vivant ; ◊ 13 mais exhortez-vous l’un l’autre chaque jour, aussi longtemps qu’il est dit : « Aujourd’hui », afin qu’aucun d’entre vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. ◊ 14 Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout le commencement de notre assurance, ◊ 15 selon qu’il est dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme dans l’irritation. » ◊ 16 (Car qui sont ceux qui, l’ayant entendu, l’irritèrent ? Mais [est-ce que ce ne furent] pas tous ceux qui sont sortis d’Égypte par Moïse ? ◊ 17 Et contre lesquels fut-il indigné durant quarante ans ? N’est-ce pas contre ceux qui ont péché et dont les corps sont tombés dans le désert ? ◊ 18 Et auxquels jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui ont désobéi ? ◊ 19 Et nous voyons qu’ils n’y purent entrer à cause de [l’]incrédulité.)
Hébreux
4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
Hébreux
1 ◊ 1 Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, ◊ 2 à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, ◊ 3 qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; ◊ 4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. ◊ 5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? ◊ 6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». ◊ 7 Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». ◊ 8 Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; ◊ 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». ◊ 10 Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : ◊ 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, ◊ 12 et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». ◊ 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? ◊ 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Hébreux
7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Hébreux
5 ◊ 1 Car tout souverain sacrificateur pris d’entre les hommes est établi pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, afin qu’il offre et des dons et des sacrifices pour les péchés, ◊ 2 étant capable d’avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants, puisqu’il est aussi lui-même enveloppé d’infirmité ; ◊ 3 et, à cause de cette infirmité, il doit offrir pour les péchés, comme pour le peuple, ainsi aussi pour lui-même. ◊ 4 Or nul ne s’arroge cet honneur ; mais [seulement] s’il est appelé de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron. ◊ 5 De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là [l’a glorifié] qui lui a dit : « Tu es mon Fils ; moi je t’ai aujourd’hui engendré » ; ◊ 6 comme il dit aussi dans un autre passage : « Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » ; ◊ 7 — qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, ◊ 8 quoiqu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; ◊ 9 et ayant été consommé, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, ◊ 10 étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, ◊ 11 au sujet duquel nous avons beaucoup de choses à dire et qui sont difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus paresseux à écouter. ◊ 12 Car lorsque vous devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne quels sont les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels, que vous avez besoin de lait et non de nourriture solide ; ◊ 13 car quiconque use de lait est inexpérimenté dans la parole de la justice, car il est un petit enfant ; ◊ 14 mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal.
Hébreux
6 ◊ 1 C’est pourquoi, laissant la parole du commencement du Christ, avançons vers l’état d’hommes faits, ne posant pas de nouveau [le] fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu, ◊ 2 de la doctrine des ablutions et de l’imposition des mains, et de la résurrection des morts et du jugement éternel. ◊ 3 Et c’est ce que nous ferons, si Dieu le permet. ◊ 4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté du don céleste, et qui sont devenus participants de l’Esprit Saint, ◊ 5 et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les miracles du siècle à venir, ◊ 6 et qui sont tombés, soient renouvelés encore à la repentance, crucifiant pour eux-mêmes le Fils de Dieu et l’exposant à l’opprobre. ◊ 7 Car la terre qui boit la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit des herbes utiles pour ceux pour qui elle est aussi labourée, reçoit de Dieu de la bénédiction ; ◊ 8 mais si elle porte des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de la malédiction, et sa fin est d’être brûlée. ◊ 9 Mais nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut, quoique nous parlions ainsi. ◊ 10 Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant [encore]. ◊ 11 Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence pour la pleine assurance de l’espérance jusqu’au bout ; ◊ 12 afin que vous ne deveniez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patience, héritent ce qui avait été promis. ◊ 13 Car lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, puisqu’il n’avait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-même, ◊ 14 disant : « Certes, en bénissant je te bénirai, et en multipliant je te multiplierai ». ◊ 15 Et ainsi Abraham, ayant eu patience, obtint ce qui avait été promis. ◊ 16 Car les hommes jurent par quelqu’un qui est plus grand qu’eux, et le serment est pour eux un terme à toute dispute, pour rendre ferme [ce qui est convenu]. ◊ 17 Et Dieu, voulant en cela montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, est intervenu par un serment, ◊ 18 afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il était impossible que Dieu mentît, nous ayons une ferme consolation, nous qui nous sommes enfuis pour saisir l’espérance proposée, ◊ 19 laquelle nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui entre jusqu’au-dedans du voile ◊ 20 où Jésus est entré comme précurseur pour nous, étant devenu souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec.
Psaumes
Au chef de musique. De David.
14 ◊ 1 L’insensé a dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu.
* Ils se sont corrompus, ils ont rendu abominables leurs actions ; il n’y a personne qui fasse le bien.
◊ 2 * L’Éternel a regardé des cieux sur les fils des hommes, pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, qui recherche Dieu :
◊ 3 Ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble corrompus ; il n’y a personne qui fasse le bien, non pas même un seul.
◊ 4 * Tous les ouvriers d’iniquité n’ont-ils aucune connaissance ? Ils dévorent mon peuple comme on mange du pain ; ils n’invoquent point l’Éternel.
◊ 5 Là, ils ont été saisis de frayeur ; car Dieu est au milieu de la génération juste.
◊ 6 Vous jetez l’opprobre sur le conseil de l’affligé, parce que l’Éternel était sa confiance.
◊ 7 * Oh ! si de Sion le salut d’Israël était venu ! Quand l’Éternel rétablira les captifs de son peuple, Jacob s’égayera, Israël se réjouira.
1 Timothée
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ, selon le commandement de Dieu notre Sauveur et du christ Jésus notre espérance, ◊ 2 à Timothée, [mon] véritable enfant dans la foi : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme je t’ai prié de rester à Éphèse lorsque j’allais en Macédoine, afin que tu ordonnasses à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères, ◊ 4 et de ne pas s’attacher aux fables et aux généalogies interminables, qui produisent des disputes plutôt que l’administration de Dieu, qui est par la foi… ◊ 5 Or la fin de l’ordonnance, c’est l’amour qui procède d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sincère, ◊ 6 desquels quelques-uns s’étant écartés, se sont détournés à un vain babil, ◊ 7 voulant être docteurs de la loi, n’entendant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent. ◊ 8 Mais nous savons que la loi est bonne, si quelqu’un en use légitimement, ◊ 9 sachant ceci, que [la] loi n’est pas pour le juste, mais pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété et les profanes, pour les batteurs de père et les batteurs de mère, pour les homicides, ◊ 10 pour les fornicateurs, pour ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, pour les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et s’il y a quelque autre chose qui soit opposée à la saine doctrine, ◊ 11 suivant l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux, qui m’a été confié. ◊ 12 Et je rends grâces au christ Jésus, notre Seigneur, qui m’a fortifié, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service, ◊ 13 moi qui auparavant étais un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux ; mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité ; ◊ 14 et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 15 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. ◊ 16 Mais miséricorde m’a été faite, à cause de ceci, [savoir] afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience, afin que je fusse un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. ◊ 17 Or, qu’au roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 18 Je te confie cette ordonnance, [mon] enfant Timothée, selon les prophéties qui ont été précédemment faites à ton sujet, afin que par elles tu combattes le bon combat, ◊ 19 gardant la foi et une bonne conscience, que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi ; ◊ 20 du nombre desquels sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.
Psaumes
De David. Instruction.
32 ◊ 1 Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, [et] dont le péché est couvert !
◊ 2 Bienheureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude !
◊ 3 * Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ;
◊ 4 Car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur s’est changée en une sécheresse d’été. Sélah.
◊ 5 * Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché. Sélah.
◊ 6 C’est pourquoi tout homme pieux te priera au temps où l’on te trouve ; certainement, en un déluge de grandes eaux, celles-ci ne l’atteindront pas.
◊ 7 Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse, tu m’entoures des chants de triomphe de la délivrance. Sélah.
◊ 8 * Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi.
◊ 9 Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n’ont pas d’intelligence, dont l’ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s’approcher de toi.
◊ 10 * Le méchant a beaucoup d’afflictions ; mais [l’homme] qui se confie en l’Éternel, la bonté l’environnera.
◊ 11 * Réjouissez-vous en l’Éternel, et égayez-vous, justes ! et jetez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Galates
2 ◊ 1 Ensuite, au bout de quatorze ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, prenant aussi Tite avec moi. ◊ 2 Or j’y montai selon une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais, dans le particulier, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière je ne courusse ou n’eusse couru en vain ◊ 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, quoiqu’il fût Grec, ne fut pas contraint à être circoncis) : ◊ 4 et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude ; ◊ 5 auxquels nous n’avons pas cédé par soumission, non pas même un moment, afin que la vérité de l’évangile demeurât avec vous. ◊ 6 Or, de ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose…, quels qu’ils aient pu être, cela ne m’importe en rien : Dieu n’a point égard à l’apparence de l’homme…, à moi, certes, ceux qui étaient considérés n’ont rien communiqué de plus ; ◊ 7 mais au contraire, ayant vu que l’évangile de l’incirconcision m’a été confié, comme celui de la circoncision l’a été à Pierre, ◊ 8 (car celui qui a opéré en Pierre pour l’apostolat de la circoncision a opéré en moi aussi envers les nations), ◊ 9 et ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous [allassions] vers les nations, et eux vers la circoncision, ◊ 10 [voulant] seulement que nous nous souvinssions des pauvres, ce qu’aussi je me suis appliqué à faire.
◊ 11 Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était condamné. ◊ 12 Car, avant que quelques-uns fussent venus d’auprès de Jacques, il mangeait avec ceux des nations ; mais quand ceux-là furent venus, il se retira et se sépara lui-même, craignant ceux de la circoncision ; ◊ 13 et les autres Juifs aussi usèrent de dissimulation avec lui, de sorte que Barnabas même fut entraîné avec eux par leur dissimulation. ◊ 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’évangile, je dis à Céphas devant tous : Si toi qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment contrains-tu les nations à judaïser ? ◊ 15 Nous qui, de nature, sommes Juifs et non point pécheurs d’entre les nations, ◊ 16 sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée. ◊ 17 Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ donc est ministre de péché ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 18 Car si ces mêmes choses que j’ai renversées, je les réédifie, je me constitue transgresseur moi-même. ◊ 19 Car moi, par [la] loi, je suis mort à [la] loi, afin que je vive à Dieu. ◊ 20 Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, la [foi] au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. ◊ 21 Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si [la] justice est par [la] loi, Christ est donc mort pour rien.
Psaumes
Pour instruire. D’Asaph.
78 ◊ 1 Prête l’oreille à ma loi, mon peuple ! inclinez vos oreilles aux paroles de ma bouche.
◊ 2 J’ouvrirai ma bouche en paraboles, j’annoncerai les énigmes [des jours] d’autrefois,
◊ 3 Que nous avons entendues et connues, et que nos pères nous ont racontées.
◊ 4 Nous ne les cèlerons pas à leurs fils ; nous raconterons à la génération à venir les louanges de l’Éternel, et sa force, et ses merveilles qu’il a faites.
◊ 5 * Il a établi un témoignage en Jacob, et il a mis en Israël une loi qu’il a commandée à nos pères, pour qu’ils les fissent connaître à leurs fils,
◊ 6 Afin que la génération à venir, les fils qui naîtraient, les connussent, [et] qu’ils se levassent et les annonçassent à leurs fils,
◊ 7 Et qu’ils missent leur confiance en Dieu, et qu’ils n’oubliassent pas les œuvres de *Dieu, et qu’ils observassent ses commandements,
◊ 8 Et qu’ils ne fussent pas, comme leurs pères, une génération indocile et rebelle, une génération qui n’a point affermi son cœur, et dont l’esprit n’a pas été fidèle à *Dieu.
◊ 9 * Les fils d’Éphraïm, armés [et] tirant de l’arc, ont tourné le dos le jour du combat.
◊ 10 Ils n’ont pas gardé l’alliance de Dieu, et ont refusé de marcher selon sa loi ;
◊ 11 Et ils ont oublié ses actes et ses œuvres merveilleuses, qu’il leur avait fait voir.
◊ 12 * Il fit des merveilles devant leurs pères dans le pays d’Égypte, dans la campagne de Tsoan.
◊ 13 Il fendit la mer, et les fit passer : il fit se dresser les eaux comme un monceau ;
◊ 14 Et il les conduisit, le jour par une nuée, et toute la nuit par une lumière de feu.
◊ 15 Il fendit les rochers dans le désert, et les abreuva comme aux abîmes, abondamment ;
◊ 16 Et il fit sortir des ruisseaux du rocher, et fit couler les eaux comme des fleuves.
◊ 17 * Et ils péchèrent de nouveau contre lui, irritant le Très-haut dans le désert ;
◊ 18 Et ils tentèrent *Dieu dans leurs cœurs, en demandant de la viande selon leur désir ;
◊ 19 Et ils parlèrent contre Dieu ; ils dirent : *Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert ?
◊ 20 Voici, il a frappé le rocher, et les eaux ont coulé, et des rivières ont débordé : pourrait-il aussi donner du pain, ou préparer de la chair à son peuple ?
◊ 21 * C’est pourquoi l’Éternel les entendit, et se mit en grande colère ; et le feu s’alluma contre Jacob, et la colère aussi monta contre Israël,
◊ 22 Car ils ne crurent pas Dieu, et ne se fièrent pas en son salut,
◊ 23 Bien qu’il eût commandé aux nuées d’en haut, et qu’il eût ouvert les portes des cieux,
◊ 24 Et qu’il eût fait pleuvoir sur eux la manne pour manger, et qu’il leur eût donné le blé des cieux :
◊ 25 L’homme mangea le pain des puissants ; il leur envoya des vivres à satiété.
◊ 26 * Il fit lever dans les cieux le vent d’orient, et il amena par sa puissance le vent du midi ;
◊ 27 Et il fit pleuvoir sur eux de la chair comme de la poussière, et, comme le sable des mers, des oiseaux ailés ;
◊ 28 Et il les fit tomber au milieu de leur camp, autour de leurs demeures.
◊ 29 Et ils en mangèrent, et en furent abondamment rassasiés. Il leur envoya ce qu’ils convoitaient.
◊ 30 Ils ne s’étaient pas encore détournés de leur convoitise, leur viande était encore dans leur bouche,
◊ 31 Que la colère de Dieu monta contre eux ; et il tua de leurs hommes forts, et abattit les hommes d’élite d’Israël.
◊ 32 * Avec tout cela ils péchèrent encore, et ne crurent point par ses œuvres merveilleuses ;
◊ 33 Et il consuma leurs jours par la vanité, et leurs années par la frayeur.
◊ 34 S’il les tuait, alors ils le recherchaient, et ils se retournaient, et cherchaient *Dieu dès le matin ;
◊ 35 Et ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, et *Dieu, le Très-haut, leur rédempteur ;
◊ 36 Mais ils le flattaient de leur bouche et ils lui mentaient de leur langue ;
◊ 37 Et leur cœur n’était pas ferme envers lui, et ils ne furent pas fidèles dans son alliance.
◊ 38 Mais lui, étant miséricordieux, pardonna l’iniquité et ne [les] détruisit pas ; mais il détourna souvent sa colère, et n’éveilla pas toute sa fureur.
◊ 39 Et il se souvint qu’ils étaient chair, un souffle qui passe et ne revient pas.
◊ 40 * Que de fois ils l’irritèrent dans le désert, [et] le provoquèrent dans le lieu désolé !
◊ 41 Et ils recommencèrent et tentèrent *Dieu, et affligèrent le Saint d’Israël :
◊ 42 Ils ne se souvinrent pas de sa main au jour où il les avait délivrés de l’oppresseur,
◊ 43 Lorsqu’il mit ses signes en Égypte, et ses prodiges dans les campagnes de Tsoan,
◊ 44 Et qu’il changea en sang leurs canaux et leurs courants d’eau, de sorte qu’ils n’en pussent pas boire ;
◊ 45 Il envoya contre eux des mouches qui les dévorèrent, et des grenouilles qui les détruisirent ;
◊ 46 Et il livra leurs fruits à la locuste, et leur travail à la sauterelle.
◊ 47 Il fit périr leurs vignes par la grêle, et leurs sycomores par les grêlons ;
◊ 48 Et il livra leur bétail à la grêle, et leurs troupeaux à la foudre.
◊ 49 Il envoya sur eux l’ardeur de sa colère, la fureur, et l’indignation, et la détresse, une troupe d’anges de malheur.
◊ 50 Il fraya un chemin à sa colère ; il ne préserva pas leurs âmes de la mort, et livra leur vie à la peste ;
◊ 51 Et il frappa tout premier-né en Égypte, les prémices de la vigueur dans les tentes de Cham.
◊ 52 Et il fit partir son peuple comme des brebis, et les mena comme un troupeau dans le désert ;
◊ 53 Et il les conduisit sains et saufs, et ils furent sans crainte ; et la mer couvrit leurs ennemis.
◊ 54 Et il les introduisit dans les confins de sa sainte [terre], cette montagne que sa droite s’est acquise.
◊ 55 Et il chassa de devant eux les nations, et leur partagea un héritage, et fit habiter dans leurs tentes les tribus d’Israël.
◊ 56 * Mais ils tentèrent et irritèrent le Dieu Très-haut, et ne gardèrent pas ses témoignages,
◊ 57 Et se retirèrent, et agirent infidèlement, comme leurs pères ; ils tournèrent comme un arc trompeur.
◊ 58 Et ils le provoquèrent à colère par leurs hauts lieux, et l’émurent à jalousie par leurs images taillées.
◊ 59 Dieu l’entendit, et se mit en grande colère, et il méprisa fort Israël.
◊ 60 Et il abandonna la demeure de Silo, la tente où il avait habité parmi les hommes ;
◊ 61 Et il livra à la captivité sa force, et sa magnificence en la main de l’ennemi ;
◊ 62 Et il livra son peuple à l’épée, et se mit en grande colère contre son héritage :
◊ 63 Le feu dévora leurs jeunes hommes, et leurs vierges ne furent pas célébrées ;
◊ 64 Leurs sacrificateurs tombèrent par l’épée, et leurs veuves ne se lamentèrent pas.
◊ 65 * Alors le Seigneur s’éveilla comme un homme qui dort, et comme un homme puissant qui, [animé] par le vin, pousse des cris.
◊ 66 Et il frappa ses ennemis par-derrière, il les livra à un opprobre éternel.
◊ 67 Et il méprisa la tente de Joseph, et ne choisit pas la tribu d’Éphraïm ;
◊ 68 Mais il choisit la tribu de Juda, la montagne de Sion qu’il aima.
◊ 69 Et il bâtit son sanctuaire comme des lieux très hauts, comme la terre qu’il a fondée pour toujours.
◊ 70 Et il choisit David, son serviteur, et le prit des parcs des brebis ;
◊ 71 Il le fit venir d’auprès des brebis qui allaitent, pour paître Jacob, son peuple, et Israël, son héritage.
◊ 72 Et il les fit paître selon l’intégrité de son cœur, et les conduisit par l’intelligence de ses mains.
1 Pierre
3 ◊ 1 Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, ◊ 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, ◊ 3 — vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, ◊ 4 mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; ◊ 5 car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, ◊ 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.
◊ 7 Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.
◊ 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, sympathisants, fraternels, compatissants, humbles, ◊ 9 ne rendant pas mal pour mal, ou outrage pour outrage, mais au contraire bénissant, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction ; ◊ 10 « car celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue de mal, et ses lèvres de proférer la fraude ; ◊ 11 qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; ◊ 12 car les yeux du *Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont [tournées] vers leurs supplications ; mais la face du *Seigneur est contre ceux qui font le mal ». ◊ 13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? ◊ 14 Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; « et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, ◊ 15 mais sanctifiez le *Seigneur le Christ dans vos cœurs » ; et soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, ◊ 16 ayant une bonne conscience, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ, soient confus. ◊ 17 Car il vaut mieux, si la volonté de Dieu le voulait, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal ; ◊ 18 car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit, ◊ 19 par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, ◊ 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; ◊ 21 or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ, ◊ 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis.
1 Jean
4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Luc
18 ◊ 1 Et il leur dit aussi une parabole, pour [montrer] qu’ils devaient toujours prier et ne pas se lasser, ◊ 2 disant : Il y avait dans une ville un certain juge qui ne craignait pas Dieu et qui ne respectait pas les hommes ; ◊ 3 et dans cette ville-là il y avait une veuve, et elle alla vers lui, disant : Venge-moi de mon adversaire. ◊ 4 Et il ne le voulut pas pour un temps. Mais après cela, il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu et que je ne respecte pas les hommes, ◊ 5 néanmoins, parce que cette veuve m’ennuie, je lui ferai justice, de peur que, revenant sans cesse, elle ne me rompe la tête. ◊ 6 Et le Seigneur dit : Écoutez ce que dit le juge inique. ◊ 7 Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience [avant d’intervenir] pour eux ? ◊ 8 Je vous dis que bientôt il leur fera justice. Mais le fils de l’homme quand il viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ?
◊ 9 Et il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes comme s’ils étaient justes, et qui tenaient le reste des hommes pour rien : ◊ 10 Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien, et l’autre publicain. ◊ 11 Le pharisien, se tenant à l’écart, priait en lui-même en ces termes : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont ravisseurs, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. ◊ 12 Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. ◊ 13 Et le publicain, se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine, disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! ◊ 14 Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.
◊ 15 Et on lui apporta aussi les petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples, le voyant, reprirent ceux [qui les apportaient]. ◊ 16 Mais Jésus, les ayant appelés, dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 17 En vérité, je vous dis : Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point.
◊ 18 Et un des chefs [du peuple] l’interrogea, disant : Bon maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 19 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 20 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. ◊ 21 Et il dit : J’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 22 Et quand Jésus eut entendu cela, il lui dit : Une chose te manque encore : vends tout ce que tu as, et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; et viens, suis-moi. ◊ 23 Et lui, ayant entendu ces choses, devint fort triste ; car il était extrêmement riche. ◊ 24 Et Jésus, voyant qu’il était devenu fort triste, dit : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Car il est plus facile qu’un chameau entre par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ceux qui entendirent cela, dirent : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et il dit : Les choses qui sont impossibles aux hommes, sont possibles à Dieu. ◊ 28 Et Pierre dit : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Et il leur dit : En vérité, je vous dis, qu’il n’y a personne qui ait quitté maison, ou parents, ou frères, ou femme, ou enfants, pour l’amour du royaume de Dieu, ◊ 30 qui ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci, et, dans le siècle qui vient, la vie éternelle.
◊ 31 Et prenant à lui les douze, il leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses qui sont écrites par les prophètes touchant le fils de l’homme seront accomplies : ◊ 32 car il sera livré aux nations ; on se moquera de lui, et on l’injuriera, et on crachera contre lui ; ◊ 33 et après qu’ils l’auront fouetté, ils le mettront à mort ; et le troisième jour il ressuscitera. ◊ 34 Et ils ne comprirent rien de ces choses ; et cette parole leur était cachée, et ils ne comprirent pas les choses qui étaient dites.
◊ 35 Et il arriva, lorsqu’il fut venu dans le voisinage de Jéricho, qu’un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 36 Et entendant la foule qui passait, il demanda ce que c’était. ◊ 37 Et on lui rapporta que Jésus le Nazaréen passait. ◊ 38 Et il cria, disant : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! ◊ 39 Et ceux qui allaient devant le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi. ◊ 40 Et Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amenât ; et comme il s’approchait, il l’interrogea, [disant] : ◊ 41 Que veux-tu que je te fasse ? Et il dit : Seigneur, que je recouvre la vue. ◊ 42 Et Jésus lui dit : Recouvre la vue, ta foi t’a guéri. ◊ 43 Et à l’instant il recouvra la vue et le suivit, glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, donna louange à Dieu.
Galates
6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Luc
17 ◊ 1 Or il dit à ses disciples : Il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent ! ◊ 2 Mieux lui vaudrait qu’on lui mît au cou une meule d’âne, et qu’il fût jeté dans la mer, que de scandaliser un de ces petits. ◊ 3 Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère pèche, reprends-le, et s’il se repent, pardonne-lui ; ◊ 4 et si sept fois le jour il pèche contre toi, et que sept fois il retourne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras.
◊ 5 Et les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. ◊ 6 Et le Seigneur dit : Si vous avez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait. ◊ 7 Mais qui est celui d’entre vous, qui, ayant un esclave labourant ou paissant [le bétail], quand il revient des champs, dise : Avance-toi de suite et mets-toi à table ? ◊ 8 Ne lui dira-t-il pas au contraire : Apprête-moi à souper et ceins-toi, et me sers jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; et après cela, tu mangeras et tu boiras, toi ? ◊ 9 Est-il obligé à l’esclave de ce qu’il a fait ce qui avait été commandé ? Je ne le pense pas. ◊ 10 Ainsi, vous aussi, quand vous aurez fait toutes les choses qui vous ont été commandées, dites : Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l’avons fait.
◊ 11 Et il arriva qu’en allant à Jérusalem, il traversait la Samarie et la Galilée. ◊ 12 Et comme il entrait dans un village, dix hommes lépreux le rencontrèrent ; et ils s’arrêtèrent de loin ; ◊ 13 et ils élevèrent la voix, disant : Jésus, maître, aie pitié de nous ! ◊ 14 Et les voyant, il leur dit : Allez, montrez-vous aux sacrificateurs. Et il arriva qu’en s’en allant ils furent rendus nets. ◊ 15 Or l’un d’entre eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix ; ◊ 16 et il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, lui rendant grâces. Et c’était un Samaritain. ◊ 17 Et Jésus, répondant, dit : Les dix n’ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? ◊ 18 Il ne s’en est point trouvé qui soient revenus pour donner gloire à Dieu, si ce n’est cet étranger. ◊ 19 Et il lui dit : Lève-toi, et t’en va ; ta foi t’a guéri.
◊ 20 Or, étant interrogé par les pharisiens quand viendrait le royaume de Dieu, il leur répondit et dit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l’attention ; ◊ 21 et on ne dira pas : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. ◊ 22 Et il dit aux disciples : Les jours viendront où vous désirerez de voir l’un des jours du fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. ◊ 23 Et on vous dira : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. N’y allez pas, et ne les suivez pas. ◊ 24 Car comme l’éclair qui brille, luit de l’un des côtés de dessous le ciel jusqu’à l’autre côté de dessous le ciel, ainsi sera le fils de l’homme en son jour. ◊ 25 Mais auparavant il faut qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération. ◊ 26 Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du fils de l’homme aussi : ◊ 27 on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et le déluge vint, et les fit tous périr. ◊ 28 De même aussi, comme il arriva aux jours de Lot : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; ◊ 29 mais, au jour où Lot sortit de Sodome, il plut du feu et du soufre du ciel, qui les fit tous périr ; ◊ 30 il en sera de même au jour où le fils de l’homme sera manifesté. ◊ 31 En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les emporter ; et pareillement que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière. ◊ 32 Souvenez-vous de la femme de Lot. ◊ 33 Quiconque cherchera à sauver sa vie, la perdra ; et quiconque la perdra, la gagnera. ◊ 34 Je vous dis qu’en cette nuit-là deux seront sur un même lit, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 35 deux femmes moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée ; ◊ 36 [deux seront aux champs, l’un sera pris et l’autre laissé]. ◊ 37 Et répondant, ils lui disent : Où, Seigneur ? Et il leur dit : Là où est le corps, là aussi s’assembleront les aigles.
Jacques
1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Jean
21 ◊ 1 Après ces choses, Jésus se manifesta encore aux disciples près de la mer de Tibérias ; et il se manifesta ainsi : ◊ 2 Simon Pierre, et Thomas, appelé Didyme, et Nathanaël de Cana de Galilée, et les [fils] de Zébédée, et deux autres de ses disciples étaient ensemble. ◊ 3 Simon Pierre leur dit : Je m’en vais pêcher. Ils lui disent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent, et montèrent dans la nacelle : et cette nuit-là ils ne prirent rien. ◊ 4 Et le matin venant déjà, Jésus se tint sur le rivage ; les disciples toutefois ne savaient pas que ce fût Jésus. ◊ 5 Jésus donc leur dit : Enfants, avez-vous quelque chose à manger ? Ils lui répondirent : Non. ◊ 6 Et il leur dit : Jetez le filet au côté droit de la nacelle, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le tirer, à cause de la multitude des poissons. ◊ 7 Ce disciple donc que Jésus aimait, dit à Pierre : C’est le Seigneur. Simon Pierre donc, ayant entendu que c’était le Seigneur, ceignit sa robe de dessus, car il était nu, et se jeta dans la mer. ◊ 8 Et les autres disciples vinrent dans la petite nacelle (car ils n’étaient pas loin de terre, mais à environ deux cents coudées), traînant le filet de poissons. ◊ 9 Quand ils furent donc descendus à terre, ils voient là de la braise, et du poisson mis dessus, et du pain. ◊ 10 Jésus leur dit : Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre. ◊ 11 Simon Pierre monta, et tira le filet à terre, plein de cent cinquante-trois gros poissons ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet n’avait pas été déchiré. ◊ 12 Jésus leur dit : Venez, dînez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur. ◊ 13 Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson. ◊ 14 Ce fut là la troisième fois déjà que Jésus fut manifesté aux disciples, après qu’il fut ressuscité d’entre les morts.
◊ 15 Lors donc qu’ils eurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu plus que [ne font] ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. ◊ 16 Il lui dit encore une seconde fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Sois berger de mes brebis. ◊ 17 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui disait pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. ◊ 18 En vérité, en vérité, je te dis : Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. ◊ 19 Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : Suis-moi. ◊ 20 Pierre, se retournant, voit suivre le disciple que Jésus aimait, qui aussi, durant le souper, s’était penché sur sa poitrine, et avait dit : Seigneur, lequel est celui qui te livrera ? ◊ 21 Pierre, le voyant, dit à Jésus : Seigneur, et celui-ci, — que [lui arrivera-t-il] ? ◊ 22 Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. ◊ 23 Cette parole donc se répandit parmi les frères, que ce disciple-là ne mourrait pas. Et Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ?
◊ 24 C’est ce disciple-là qui rend témoignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son témoignage est vrai. ◊ 25 Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qui seraient écrits.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
73 ◊ 1 Certainement Dieu est bon envers Israël, envers ceux qui sont purs de cœur.
◊ 2 * Et pour moi, il s’en est fallu de peu que mes pieds ne m’aient manqué, — d’un rien que mes pas n’aient glissé ;
◊ 3 Car j’ai porté envie aux arrogants, en voyant la prospérité des méchants.
◊ 4 Car [il n’y a] pas de tourments dans leur mort, et leur corps est gras ;
◊ 5 Ils n’ont point de part aux peines des humains, et ils ne sont pas frappés avec les hommes.
◊ 6 C’est pourquoi l’orgueil les entoure comme un collier, la violence les couvre comme un vêtement ;
◊ 7 Les yeux leur sortent de graisse ; ils dépassent les imaginations de leur cœur.
◊ 8 Ils sont railleurs et parlent méchamment d’opprimer ; ils parlent avec hauteur ;
◊ 9 Ils placent leur bouche dans les cieux, et leur langue se promène sur la terre.
◊ 10 C’est pourquoi son peuple se tourne de ce côté-là, et on lui verse l’eau à plein bord,
◊ 11 Et ils disent : Comment *Dieu connaîtrait-il, et y aurait-il de la connaissance chez le Très-haut ?
◊ 12 Voici, ceux-ci sont des méchants, et ils prospèrent dans le monde, ils augmentent leurs richesses.
◊ 13 * Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence :
◊ 14 J’ai été battu tout le jour, et mon châtiment [revenait] chaque matin.
◊ 15 Si j’avais dit : Je parlerai ainsi, voici, j’aurais été infidèle à la génération de tes fils.
◊ 16 Quand j’ai médité pour connaître cela, ce fut un travail pénible à mes yeux,
◊ 17 Jusqu’à ce que je fusse entré dans les sanctuaires de *Dieu… : j’ai compris leur fin.
◊ 18 Certainement tu les places en des lieux glissants, tu les fais tomber en ruines.
◊ 19 Comme ils sont détruits en un moment ! Ils sont péris, consumés par la frayeur.
◊ 20 Comme un songe, quand on s’éveille, tu mépriseras, Seigneur, leur image, lorsque tu t’éveilleras.
◊ 21 * Quand mon cœur s’aigrissait, et que je me tourmentais dans mes reins,
◊ 22 J’étais alors stupide et je n’avais pas de connaissance ; j’étais avec toi comme une brute.
◊ 23 Mais je suis toujours avec toi : tu m’as tenu par la main droite ;
◊ 24 Tu me conduiras par ton conseil, et, après la gloire, tu me recevras.
◊ 25 Qui ai-je dans les cieux ? Et je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi.
◊ 26 Ma chair et mon cœur sont consumés ; Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage pour toujours.
◊ 27 * Car voici, ceux qui sont loin de toi périront ; tu détruiras tous ceux qui se prostituent en se détournant de toi.
◊ 28 Mais, pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis ma confiance dans le Seigneur, l’Éternel, pour raconter tous tes faits.
Matthieu
22 ◊ 1 Et Jésus, répondant, leur parla encore en paraboles, disant : ◊ 2 Le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui fit des noces pour son fils, ◊ 3 et envoya ses esclaves pour convier ceux qui étaient invités aux noces ; et ils ne voulurent pas venir. ◊ 4 Il envoya encore d’autres esclaves, disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai apprêté mon dîner ; mes taureaux et mes bêtes grasses sont tués et tout est prêt : venez aux noces. ◊ 5 Mais eux, n’en ayant pas tenu compte, s’en allèrent, l’un à son champ, et un autre à son trafic ; ◊ 6 et les autres, s’étant saisis de ses esclaves, les outragèrent et les tuèrent. ◊ 7 Et le roi, [l’ayant entendu, en] fut irrité ; et ayant envoyé ses troupes, il fit périr ces meurtriers-là et brûla leur ville. ◊ 8 Alors il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les conviés n’en étaient pas dignes ; ◊ 9 allez donc dans les carrefours des chemins, et autant de gens que vous trouverez, conviez-les aux noces. ◊ 10 Et ces esclaves-là, étant sortis, [s’en allèrent] par les chemins, et assemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, tant mauvais que bons ; et la [salle] des noces fut remplie de gens qui étaient à table. ◊ 11 Et le roi, étant entré pour voir ceux qui étaient à table, aperçut là un homme qui n’était pas vêtu d’une robe de noces. ◊ 12 Et il lui dit : Ami, comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noces ? Et il eut la bouche fermée. ◊ 13 Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-le pieds et mains, emportez-le, et jetez-le dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 14 Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
◊ 15 Alors les pharisiens vinrent et tinrent conseil pour l’enlacer dans [ses] paroles. ◊ 16 Et ils lui envoient leurs disciples avec les hérodiens, disant : Maître, nous savons que tu es vrai et que tu enseignes la voie de Dieu en vérité, et que tu ne t’embarrasses de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. ◊ 17 Dis-nous donc, que t’en semble : est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? ◊ 18 Et Jésus, connaissant leur méchanceté, dit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? ◊ 19 Montrez-moi la monnaie du tribut. Et ils lui apportèrent un denier. ◊ 20 Et il leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? ◊ 21 Ils lui disent : De César. Alors il leur dit : Rendez donc les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu. ◊ 22 Et l’ayant entendu, ils furent étonnés ; et le laissant, ils s’en allèrent.
◊ 23 En ce jour-là, des sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, vinrent à lui et l’interrogèrent, ◊ 24 disant : Maître, Moïse dit : Si quelqu’un meurt n’ayant pas d’enfants, son frère épousera sa femme, et suscitera de la postérité à son frère. ◊ 25 Or il y avait parmi nous sept frères ; et le premier s’étant marié, mourut, et n’ayant pas de postérité, il laissa sa femme à son frère ; ◊ 26 de la même manière le second aussi et le troisième, jusqu’au septième ; ◊ 27 et après eux tous, la femme aussi mourut. ◊ 28 Dans la résurrection donc, duquel des sept sera-t-elle la femme, car tous l’ont eue ? ◊ 29 Et Jésus, répondant, leur dit : Vous errez, ne connaissant pas les écritures, ni la puissance de Dieu ; ◊ 30 car, dans la résurrection, on ne se marie ni on n’est donné en mariage, mais on est comme des anges de Dieu dans le ciel. ◊ 31 Et quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce qui vous est dit par Dieu, disant : ◊ 32 « Moi, je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob » ? Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. ◊ 33 Et les foules, ayant entendu [cela], s’étonnèrent de sa doctrine.
◊ 34 Et les pharisiens, ayant ouï dire qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, s’assemblèrent en un même lieu. ◊ 35 Et l’un d’eux, docteur de la loi, l’interrogea pour l’éprouver, disant : ◊ 36 Maître, quel est le grand commandement dans la loi ? ◊ 37 Et il lui dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée ». ◊ 38 C’est là le grand et premier commandement. ◊ 39 Et le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 40 De ces deux commandements dépendent la loi tout entière et les prophètes.
◊ 41 Et les pharisiens étant assemblés, Jésus les interrogea, disant : ◊ 42 Que vous semble-t-il du Christ ? — de qui est-il fils ? Ils lui disent : De David. ◊ 43 Il leur dit : Comment donc David, en Esprit, l’appelle-t-il seigneur, disant : ◊ 44 « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds » ? ◊ 45 Si donc David l’appelle seigneur, comment est-il son fils ? ◊ 46 Et personne ne pouvait lui répondre un mot ; et personne, depuis ce jour-là, n’osa plus l’interroger.
Proverbes
9 ◊ 1 La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes ; ◊ 2 elle a tué ses bêtes, elle a mixtionné son vin, elle a aussi dressé sa table ; ◊ 3 elle a envoyé ses servantes ; elle crie sur les sommets des hauteurs de la ville : ◊ 4 Qui est simple ? qu’il se retire ici. À celui qui est dépourvu de sens, elle dit : ◊ 5 Venez, mangez de mon pain, et buvez du vin que j’ai mixtionné. ◊ 6 Laissez la sottise, et vivez, et marchez dans la voie de l’intelligence.
◊ 7 Qui instruit un moqueur reçoit pour lui-même de la confusion ; et qui reprend un méchant [reçoit] pour lui-même une tache. ◊ 8 Ne reprends pas le moqueur, de peur qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera. ◊ 9 Donne au sage, et il deviendra encore plus sage ; enseigne le juste, et il croîtra en science. ◊ 10 La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse, et la connaissance du Saint est l’intelligence. ◊ 11 Car par moi tes jours seront multipliés, et des années de vie te seront ajoutées. ◊ 12 Si tu es sage, tu seras sage pour toi-même ; et si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine.
◊ 13 La femme folle est bruyante, elle est sotte, il n’y a pas de connaissance en elle. ◊ 14 Et elle s’assied à l’entrée de sa maison sur un trône, dans les lieux élevés de la ville, ◊ 15 pour appeler ceux qui passent sur la route, qui vont droit leur chemin : ◊ 16 Qui est simple ? qu’il se retire ici. Et à celui qui est dépourvu de sens, elle dit : ◊ 17 Les eaux dérobées sont douces, et le pain [mangé] en secret est agréable ! ◊ 18 Et il ne sait pas que les trépassés sont là, [et] que ses conviés sont dans les profondeurs du shéol.
Matthieu
23 ◊ 1 Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : ◊ 2 Les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. ◊ 3 Toutes les choses donc qu’ils vous diront, faites-les et observez-les ; mais ne faites pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas ; ◊ 4 mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux, ils ne veulent pas les remuer de leur doigt. ◊ 5 Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères et donnent plus de largeur aux franges [de leurs vêtements], ◊ 6 et ils aiment la première place dans les repas et les premiers sièges dans les synagogues, ◊ 7 et les salutations dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi ! ◊ 8 Mais vous, ne soyez pas appelés : Rabbi ; car un seul est votre conducteur, [le Christ] ; et vous, vous êtes tous frères. ◊ 9 Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux. ◊ 10 Ne soyez pas non plus appelés conducteurs ; car un seul est votre conducteur, le Christ. ◊ 11 Mais le plus grand de vous sera votre serviteur. ◊ 12 Et quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé.
◊ 13 Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous n’entrez pas vous-mêmes, ni ne permettez à ceux qui entrent, d’entrer. ◊ 15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous. ◊ 16 Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Quiconque aura juré par le temple, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par l’or du temple, est obligé. ◊ 17 Fous et aveugles ! car lequel est le plus grand, ou l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? ◊ 18 Et quiconque aura juré par l’autel, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par le don qui est dessus, est obligé. ◊ 19 Aveugles ! car lequel est le plus grand, ou le don, ou l’autel qui sanctifie le don ? ◊ 20 Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par toutes les choses qui sont dessus ; ◊ 21 et celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui y habite ; ◊ 22 et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus. ◊ 23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous payez la dîme de la menthe et de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses plus importantes de la loi, le jugement et la miséricorde et la fidélité ; il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 24 Guides aveugles, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! ◊ 25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais au-dedans, ils sont pleins de rapine et d’intempérance. ◊ 26 Pharisien aveugle ! nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit net. ◊ 27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, mais qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté. ◊ 28 Ainsi, vous aussi, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. ◊ 29 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes, ◊ 30 et vous dites : Si nous avions été dans les jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes ; ◊ 31 en sorte que vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes ; ◊ 32 et vous, — comblez la mesure de vos pères ! ◊ 33 Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? ◊ 34 C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, ◊ 35 en sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. ◊ 36 En vérité, je vous dis : toutes ces choses viendront sur cette génération. ◊ 37 Jérusalem, Jérusalem, la [ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ◊ 38 Voici, votre maison vous est laissée déserte, ◊ 39 car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !
Matthieu
26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Psaumes
Cantique des degrés.
130 ◊ 1 Je t’ai invoqué des lieux profonds, ô Éternel !
◊ 2 Seigneur ! écoute ma voix ; que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications.
◊ 3 Ô Jah ! si tu prends garde aux iniquités, Seigneur, qui subsistera ?
◊ 4 Mais il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint.
◊ 5 * J’ai attendu l’Éternel ; mon âme l’a attendu, et j’ai eu mon attente en sa parole.
◊ 6 Mon âme [attend] le Seigneur, plus que les sentinelles [n’attendent] le matin, que les sentinelles [n’attendent] le matin.
◊ 7 Israël, attends-toi à l’Éternel ; car auprès de l’Éternel est la bonté, et il y a rédemption en abondance auprès de lui ;
◊ 8 Et lui rachètera Israël de toutes ses iniquités.
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Éphésiens
6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
2 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Or nous vous prions, frères, par la venue de notre seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui, ◊ 2 de ne pas vous laisser promptement bouleverser dans vos pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par parole, ni par lettre, comme [si c’était] par nous, comme si le jour du Seigneur était là. ◊ 3 Que personne ne vous séduise en aucune manière, car [ce jour-là ne viendra pas] que l’apostasie ne soit arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, ◊ 4 qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu. ◊ 5 Ne vous souvenez-vous pas que, quand j’étais encore auprès de vous, je vous disais ces choses ? ◊ 6 Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. ◊ 7 Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, [le fera] jusqu’à ce qu’il soit loin. ◊ 8 Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue ; ◊ 9 duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, ◊ 10 et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. ◊ 11 Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, ◊ 12 afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice.
◊ 13 Mais nous, nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité, ◊ 14 à quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 15 Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris soit par parole, soit par notre lettre. ◊ 16 Or notre seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et [nous] a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, ◊ 17 veuille consoler vos cœurs et [vous] affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
2 Corinthiens
4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.