Les patriarches étaient sortis du lieu qui était celui de la nature et de la chair, dans la foi en la promesse d’un héritage au pays de Canaan. Et voici ce qu’il y a à considérer dans la force et la victoire de leur foi : — ils s’attachent à cette promesse, malgré deux épreuves bien sévères de cette foi, c’est-à-dire en face de la pauvreté, de la douleur et du désappointement qu’ils éprouvèrent constamment dans la terre de la promesse, et aussi en dépit des charmes, des attraits et des avantages dont ils jouissaient en dehors de Canaan.
C’est là une chose qu’il faut bien observer, et elle peut nous être un encouragement dans un temps tel que le présent.
Il y eut une famine en Canaan aux jours d’Abraham, et encore aux jours d’Isaac, et encore aux jours de Jacob. Abraham, en outre, y fut témoin des abominations de Sodome, ainsi que des querelles et des débats habituels des pots de terre . Isaac y est forcé de se retirer d’un lieu à un autre par les injurieux traitements des naturels du pays . Jacob en est chassé par les menaces de son frère Ésaü . Et de plus, Canaan fut le lieu où chacun d’eux, en son jour, dut passer par l’humiliation et par la discipline, en raison du mal de leurs propres voies aux yeux de l’Éternel.
Telle fut Canaan pour les patriarches. Dans cette terre de promesse, ils furent, je puis dire, déshonorés et désappointés, et leur cœur fut presque brisé. Mais ce qui s’offrait à eux en dehors de ce pays, était entièrement différent, c’était précisément quelque chose d’aussi attrayant pour eux, que Canaan était pleine d’épreuves et d’humiliations.
L’Égypte, par exemple, enrichit Abraham, tandis que Canaan l’avait laissé aux portes de la mort — et pour Jacob cette même Égypte était devenue la scène et l’occasion de tout ce que le cœur ou la chair auraient pu désirer ; car ce fut en ce pays qu’il arriva au terme d’un pénible pèlerinage. Il avait connu abondance de douleurs en Canaan, soit avant qu’il la quittât pour aller à Paddan-Aram, soit après son retour ; mais l’Égypte à la fin lui donna bien plus qu’une compensation de toutes ses pertes et de toutes ses douleurs. De la main du roi il reçut la plus belle et la plus riche portion du pays. Il y fut honoré et chéri, et vit sa famille prospérer de plus en plus autour de lui. Les désirs de son cœur semblaient tous s’y accomplir. Et pour comble de tout, l’Égypte lui rendit ce que les bêtes sauvages de Canaan lui avaient ravi. Joseph, qu’il regardait comme ayant été mis en pièces par quelque bête en Canaan, était vivant en Égypte, et était devenu le second personnage du royaume.
Il y avait là vraiment les attraits et la fascination de l’Égypte, et cela en plein contraste avec tout ce que Canaan avait été pour lui. Au temps du soir il y avait de la lumière ; mais c’était un soir en Égypte. Son œil aurait bien pu désirer le prolongement indéfini d’un pareil couchant, et son cœur aurait pu être tenté de le mettre en contraste avec les nuages du matin et du midi de sa carrière en Canaan. Mais la foi nous est montrée comme un vainqueur. Elle tranche plus d’une question avec la nature, et chez quelques-uns des saints elle obtient plus d’une belle et brillante victoire. Et tel fut ici le cas de Jacob, quelque humiliant que ce puisse être pour notre propre cœur de le constater. Car nous avons ici devant nous un bien beau témoignage, qu’en dépit de tout cela, l’objet aimé du patriarche était Canaan — non l’Égypte.
Ce fut là la victoire qui surmonta l’Égypte alors, et c’est la même qui, à cette heure, surmonte le monde. Ni le souvenir des douleurs ou des désappointements en Canaan, ni la possession présente d’honneurs et de richesses en Égypte, n’ébranla Jacob. La promesse de Dieu dominait en son cœur. Il parlait de Canaan comme de la terre promise par Dieu ; son espérance s’y rapportait ; dans le lieu de sa prospérité présente, il n’était qu’un étranger, et ne voyait sa demeure que dans la terre méprisée et appauvrie qu’il avait laissée derrière lui. C’est en Canaan qu’il voulut être enterré. C’est là qu’il était en esprit, lorsqu’il bénit ses enfants ; et c’est là qu’il donna la double portion à son premier-né d’adoption, 1 Chroniques 5, 1 et 2 .
Il y a là quelque chose de bien beau, et pour nous quelque chose qui est bien à propos et très significatif ; car je puis certainement dire du temps présent, que nous traversons, qu’il y a la pauvre Canaan, et la riche et importante Égypte. Ce qui, comme Canaan pour les patriarches, est lié avec Dieu dans les pensées de la foi, est en pauvre et faible état, tandis que le monde autour de nous fait de continuels progrès en grandeur, en forces et en dignités qui lui sont propres.
Il peut être dur d’apprendre cette leçon, que Jacob mit en pratique. Nous pouvons la voir en cette page de son histoire, sans la trouver en aucune page correspondante de la nôtre.
Joseph encore, après Jacob, fournit un exemple de cette même puissance de la foi. L’Égypte l’avait reçu, lorsque Canaan l’avait chassé. Il avait été vendu et transporté hors de Canaan, comme un esclave ; en Égypte, il avait été élevé à la seconde place du royaume. Mais avec tout cela (car « la foi est la victoire qui surmonte le monde » ), l’Égypte ne devint jamais Canaan pour Joseph. La promesse de Dieu était vivante dans le cœur de Joseph, comme elle l’avait été dans celui de Jacob. Les désappointements et les douleurs en Canaan — les flatteries, les succès et les honneurs en Égypte, ne produisirent pas en ce cœur leurs résultats naturels, parce qu’il était la demeure de la promesse de Dieu. C’était là, selon les paroles énergiques de l’apôtre (dans la forme que devait prendre chez les patriarches une pareille énergie) « saisir la vie éternelle » — chose que plusieurs d’entre nous connaissent si peu.
Mais je dois faire encore une observation. — Nous sentons quelquefois que c’est une chose sérieuse et hasardeuse, que de faire connaître au monde que nous avons appris cette leçon — que la pauvre Canaan vaut mieux que la riche Égypte. Nous comprenons parfaitement que les hommes ne peuvent pas avec indifférence voir mépriser ainsi la bonne chose qu’ils chérissent et qu’ils améliorent. C’est jeter un blâme sur eux, que de faire peu de cas du monde.
Je crois qu’il y eut un moment dans l’histoire de Joseph, où il sentit cela — où il fit précisément l’expérience dont je parle.
Jacob, son père, en mourant, l’avait fait jurer qu’il l’enterrerait dans le pays de Canaan. Lorsque Joseph en vint à accomplir son serment, il me paraît avoir senti — qu’il s’agissait pour lui d’une affaire sérieuse et hasardeuse. Elle se présente évidemment à lui comme une entreprise qui avait ses difficultés spéciales. Il était haut placé à la cour, comme on dirait ; car nous voyons (Gen. 50, 2 ) que les médecins — les médecins de l’état — étaient ses serviteurs. Et nous savons qu’il avait alors sous sa main les ressources du royaume, la force et les richesses de l’Égypte. Mais pourtant il hésite à l’égard de cet acte — l’enterrement de son père en Canaan, et recourt à l’assistance et à l’intercession des proches de Pharaon.
Pourquoi tout cela ? N’était-ce pas une petite chose à faire pour un si grand personnage ? Oui, mais, dans un certain sens, demander à être enterré en Canaan, c’était jeter un blâme sur l’Égypte. Cela semblait dire, après tout, que Canaan, avec sa dégradation et sa pauvreté, valait mieux que l’Égypte, avec ses honneurs et ses richesses ; — que les grappillages d’un tel Éphraïm étaient meilleurs que la vendange d’un tel Abiézer .
C’était là le langage de la demande de Jacob ; et Joseph sentait que c’était une chose sérieuse que de faire parvenir un tel langage aux oreilles de Pharaon. Mais il le fit. La foi triompha de nouveau. Et de cette manière, Joseph nous est encore témoin que nous devrions ouvertement faire connaître au monde, qu’avec toutes ses avances et toutes ses promesses, il n’est rien pour nous, tandis que ce qui est de Christ , quoique faible et méprisé, est notre objet .
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Genèse
50 ◊ 1 * Et Joseph se jeta sur le visage de son père, et pleura sur lui, et le baisa. ◊ 2 Et Joseph commanda à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père ; et les médecins embaumèrent Israël. ◊ 3 Et quarante jours s’accomplirent pour lui ; car ainsi s’accomplissaient les jours de l’embaumement. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours. ◊ 4 Et les jours où on le pleura étant passés, Joseph parla à la maison du Pharaon, disant : Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez, je vous prie, aux oreilles du Pharaon, disant : ◊ 5 Mon père m’a fait jurer, disant : Voici, je meurs ; dans le sépulcre que je me suis taillé dans le pays de Canaan, là tu m’enterreras. Et maintenant, permets que je monte, et que j’enterre mon père ; et je reviendrai. ◊ 6 Et le Pharaon dit : Monte, et enterre ton père, comme il t’a fait jurer. ◊ 7 Et Joseph monta pour enterrer son père ; et tous les serviteurs du Pharaon, les anciens de sa maison, et tous les anciens du pays d’Égypte, montèrent avec lui, ◊ 8 et toute la maison de Joseph, et ses frères, et la maison de son père ; seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur menu et leur gros bétail dans le pays de Goshen. ◊ 9 Et avec lui montèrent aussi des chariots et des cavaliers ; et il y eut un très gros camp. ◊ 10 Et ils vinrent à l’aire d’Atad, qui est au-delà du Jourdain, et ils s’y lamentèrent de grandes et profondes lamentations ; et [Joseph] fit à son père un deuil de sept jours. ◊ 11 Et les habitants du pays, les Cananéens, virent le deuil dans l’aire d’Atad, et ils dirent : C’est ici un grand deuil pour les Égyptiens. C’est pourquoi on appela son nom Abel-Mitsraïm, — qui est au-delà du Jourdain. ◊ 12 Et les fils de Jacob firent pour lui comme il leur avait commandé ; ◊ 13 et ses fils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu’Abraham avait achetée d’Éphron, le Héthien, avec le champ, en face de Mamré, pour la posséder comme sépulcre.
◊ 14 Et Joseph, après qu’il eut enterré son père, retourna en Égypte, lui et ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.
◊ 15 Et les frères de Joseph virent que leur père était mort, et ils dirent : Peut-être Joseph nous haïra-t-il, et ne manquera-t-il pas de nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. ◊ 16 Et ils mandèrent à Joseph, disant : Ton père a commandé avant sa mort, disant : ◊ 17 Vous direz ainsi à Joseph : Pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché ; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent. ◊ 18 Et ses frères aussi allèrent, et tombèrent [sur leurs faces] devant lui, et dirent : Nous voici, nous sommes tes serviteurs. ◊ 19 Et Joseph leur dit : Ne craignez point ; car suis-je à la place de Dieu ? ◊ 20 Vous, vous aviez pensé du mal contre moi : Dieu l’a pensé en bien, pour faire comme il en est aujourd’hui, afin de conserver la vie à un grand peuple. ◊ 21 Et maintenant, ne craignez point ; moi je vous entretiendrai, vous et vos petits enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur.
◊ 22 Et Joseph habita en Égypte, lui et la maison de son père ; et Joseph vécut cent dix ans. ◊ 23 Et Joseph vit les fils d’Éphraïm de la troisième [génération] ; les fils aussi de Makir, fils de Manassé, naquirent sur les genoux de Joseph. ◊ 24 Et Joseph dit à ses frères : Je meurs, et Dieu vous visitera certainement, et vous fera monter de ce pays-ci dans le pays qu’il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob. ◊ 25 Et Joseph fit jurer les fils d’Israël, disant : Certainement Dieu vous visitera, et vous ferez monter d’ici mes os. ◊ 26 Et Joseph mourut, âgé de cent dix ans ; et on l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.
Genèse
14 ◊ 1 * Et il arriva, aux jours d’Amraphel, roi de Shinhar, d’Arioc, roi d’Ellasar, de Kedor-Laomer, roi d’Élam, et de Tidhal, roi des nations, ◊ 2 qu’ils firent la guerre contre Béra, roi de Sodome, et contre Birsha, roi de Gomorrhe, [contre] Shineab, roi d’Adma, et [contre] Shéméber, roi de Tseboïm, et [contre] le roi de Béla, qui est Tsoar. ◊ 3 Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée. ◊ 4 Douze ans, ils avaient été asservis à Kedor-Laomer, mais, la treizième année, ils se révoltèrent. ◊ 5 Et la quatorzième année, Kedor-Laomer vint, et les rois qui étaient avec lui, et ils frappèrent les Rephaïm à Ashteroth-Karnaïm, et les Zuzim à Ham, et les Émim à Shavé-Kiriathaïm, ◊ 6 et les Horiens dans leur montagne de Séhir, jusqu’à El-Paran, qui est près du désert. ◊ 7 Et ils retournèrent, et vinrent à En-Mishpath, qui est Kadès, et ils frappèrent toute la contrée des Amalékites, et aussi les Amoréens qui habitaient à Hatsatson-Thamar. ◊ 8 Et le roi de Sodome, et le roi de Gomorrhe, et le roi d’Adma, et le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar, sortirent et se rangèrent en bataille contre eux dans la vallée de Siddim, ◊ 9 contre Kedor-Laomer, roi d’Élam, et Tidhal, roi des nations, et Amraphel, roi de Shinhar, et Arioc, roi d’Ellasar : quatre rois contre cinq. ◊ 10 Et la vallée de Siddim était pleine de puits de bitume ; et les rois de Sodome et de Gomorrhe s’enfuirent, et y tombèrent ; et ceux qui restèrent s’enfuirent dans la montagne. ◊ 11 Et ils prirent tous les biens de Sodome et de Gomorrhe, et tous leurs vivres, et ils s’en allèrent. ◊ 12 Ils prirent aussi Lot, fils du frère d’Abram, et son bien, et ils s’en allèrent ; car [Lot] habitait dans Sodome.
◊ 13 Et un homme qui était échappé, vint et le rapporta à Abram, l’Hébreu, qui demeurait auprès des chênes de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eshcol et frère d’Aner : ceux-ci étaient alliés d’Abram. ◊ 14 Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit [hommes], nés dans sa maison, et poursuivit [les rois] jusqu’à Dan ; ◊ 15 et il divisa [sa troupe, et se jeta] sur eux de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Damas. ◊ 16 Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple. ◊ 17 Et comme il s’en revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, qui est la vallée du roi. ◊ 18 Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du *Dieu Très-haut) ; ◊ 19 et il le bénit, et dit : Béni soit Abram de par le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! ◊ 20 Et béni soit le *Dieu Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et [Abram] lui donna la dîme de tout. ◊ 21 Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi. ◊ 22 Et Abram dit au roi de Sodome : J’ai levé ma main vers l’Éternel, le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre : ◊ 23 si, depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit,… afin que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi Abram !… ◊ 24 sauf seulement ce qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui sont allés avec moi, Aner, Eshcol et Mamré : eux, ils prendront leur part.
1 Timothée
6 ◊ 1 Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs propres maîtres dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés ; ◊ 2 et que ceux qui ont des maîtres croyants ne les méprisent pas parce qu’ils sont frères, mais qu’ils les servent d’autant plus que ceux qui profitent de leur bon et prompt service sont des fidèles et des bien-aimés. Enseigne ces choses et exhorte. ◊ 3 Si quelqu’un enseigne autrement et ne se range pas à de saines paroles, [savoir] à celles de notre seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, ◊ 4 il est enflé d’orgueil, ne sachant rien, mais ayant la maladie des questions et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les paroles injurieuses, les mauvais soupçons, ◊ 5 les vaines disputes d’hommes corrompus dans leur entendement et privés de la vérité, qui estiment que la piété est une source de gain. ◊ 6 Or la piété avec le contentement est un grand gain. ◊ 7 Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. ◊ 8 Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits. ◊ 9 Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ; ◊ 10 car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs. ◊ 11 Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit ; ◊ 12 combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé et tu as fait la belle confession devant beaucoup de témoins. ◊ 13 Je t’ordonne devant Dieu qui appelle toutes choses à l’existence, et devant le christ Jésus qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate, ◊ 14 que tu gardes ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusqu’à l’apparition de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 15 laquelle le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui règnent et le seigneur de ceux qui dominent, montrera au temps propre, ◊ 16 lui qui seul possède l’immortalité, qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes n’a vu, ni ne peut voir, — auquel soit honneur et force éternelle ! Amen.
◊ 17 Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent siècle, qu’ils ne soient pas hautains et qu’ils ne mettent pas leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir ; ◊ 18 qu’ils fassent du bien ; qu’ils soient riches en bonnes œuvres ; qu’ils soient prompts à donner, libéraux, ◊ 19 s’amassant comme trésor un bon fondement pour l’avenir, afin qu’ils saisissent ce qui est vraiment la vie.
◊ 20 Ô Timothée, garde ce qui t’a été confié, fuyant les discours vains et profanes et l’opposition de la connaissance faussement ainsi nommée, ◊ 21 de laquelle quelques-uns faisant profession, se sont écartés de la foi. Que la grâce soit avec toi !
Genèse
26 ◊ 1 * Et il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui avait eu lieu aux jours d’Abraham ; et Isaac s’en alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar. ◊ 2 Et l’Éternel lui apparut, et dit : Ne descends pas en Égypte ; demeure dans le pays que je t’ai dit ; ◊ 3 séjourne dans ce pays-ci, et je serai avec toi, et je te bénirai ; car à toi et à ta semence je donnerai tous ces pays, et j’accomplirai le serment que j’ai juré à Abraham, ton père, ◊ 4 et je multiplierai ta semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai tous ces pays à ta semence, et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, ◊ 5 — parce qu’Abraham a écouté ma voix, et a gardé mon ordonnance, mes commandements, mes statuts et mes lois. ◊ 6 Et Isaac habita à Guérar. ◊ 7 Et les hommes du lieu s’enquirent au sujet de sa femme, et il dit : C’est ma sœur, car il craignait de dire : ma femme ; de peur, [pensait-il], que les hommes du lieu ne me tuent à cause de Rebecca, car elle est belle de visage.
◊ 8 Et il arriva, comme son séjour dans ce [lieu] se prolongeait, qu’Abimélec, roi des Philistins, regarda par la fenêtre ; et il vit, et voici, Isaac se jouait avec Rebecca sa femme. ◊ 9 Et Abimélec appela Isaac, et dit : Voici, assurément c’est ta femme ; et comment as-tu dit : C’est ma sœur ? Et Isaac lui dit : Parce que je disais : De peur que je ne meure à cause d’elle. ◊ 10 Et Abimélec dit : Qu’est-ce que tu nous as fait ? Car peu s’en est fallu que quelqu’un du peuple n’ait couché avec ta femme, et tu aurais fait venir la culpabilité sur nous. ◊ 11 Et Abimélec commanda à tout le peuple, disant : Celui qui touchera cet homme ou sa femme sera certainement mis à mort. ◊ 12 Et Isaac sema dans cette terre ; et il recueillit cette année-là le centuple ; et l’Éternel le bénit. ◊ 13 Et l’homme grandissait, et il allait grandissant de plus en plus, jusqu’à ce qu’il devint fort grand ; ◊ 14 et il eut des troupeaux de menu bétail, et des troupeaux de gros bétail, et beaucoup de serviteurs ; et les Philistins lui portèrent envie ; ◊ 15 et tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés aux jours d’Abraham, son père, les Philistins les bouchèrent et les remplirent de terre. ◊ 16 Et Abimélec dit à Isaac : Va-t’en d’avec nous ; car tu es beaucoup plus puissant que nous.
◊ 17 Et Isaac partit de là, et campa dans la vallée de Guérar, et y habita. ◊ 18 Et Isaac recreusa les puits d’eau qu’on avait creusés aux jours d’Abraham, son père, et que les Philistins avaient bouchés après la mort d’Abraham ; et il leur donna des noms selon les noms que son père leur avait donnés. ◊ 19 Et les serviteurs d’Isaac creusèrent dans la vallée, et ils y trouvèrent un puits d’eau vive. ◊ 20 Et les bergers de Guérar contestèrent avec les bergers d’Isaac, disant : L’eau est à nous. Et il appela le nom du puits Ések, parce qu’ils s’étaient disputés avec lui. ◊ 21 Et ils creusèrent un autre puits, et ils contestèrent aussi pour celui-là ; et il appela son nom Sitna. ◊ 22 Et il se transporta de là, et creusa un autre puits, et ils ne contestèrent pas pour celui-là ; et il appela son nom Rehoboth, parce que, dit-il, l’Éternel nous a maintenant donné de l’espace, et nous fructifierons dans le pays.
◊ 23 Et de là il monta à Beër-Shéba. ◊ 24 Et l’Éternel lui apparut cette nuit-là, et dit : Je suis le Dieu d’Abraham ton père ; ne crains pas, car je suis avec toi ; et je te bénirai, et je multiplierai ta semence, à cause d’Abraham, mon serviteur. ◊ 25 Et il bâtit là un autel, et invoqua le nom de l’Éternel ; et il y dressa sa tente ; et les serviteurs d’Isaac y creusèrent un puits. ◊ 26 Et Abimélec alla de Guérar vers lui, avec Akhuzzath, son ami, et Picol, chef de son armée. ◊ 27 Et Isaac leur dit : Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m’avez renvoyé d’auprès de vous ? ◊ 28 Et ils dirent : Nous avons vu clairement que l’Éternel est avec toi, et nous avons dit : Qu’il y ait donc un serment entre nous, entre nous et toi ; et nous ferons une alliance avec toi : ◊ 29 que tu ne nous feras pas de mal, comme nous ne t’avons pas touché, et comme nous ne t’avons fait que du bien, et t’avons renvoyé en paix. Tu es maintenant le béni de l’Éternel. ◊ 30 Et il leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. ◊ 31 Et ils se levèrent de bon matin, et se jurèrent l’un à l’autre ; et Isaac les renvoya, et ils s’en allèrent d’avec lui en paix. ◊ 32 Et il arriva, en ce jour-là, que les serviteurs d’Isaac vinrent, et l’avertirent au sujet du puits qu’ils avaient creusé, et lui dirent : Nous avons trouvé de l’eau. ◊ 33 Et il l’appela Shéba ; c’est pourquoi le nom de la ville a été Beër-Shéba, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 34 Et Ésaü était âgé de quarante ans, et il prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d’Élon, le Héthien ; ◊ 35 et elles furent une amertume d’esprit pour Isaac et pour Rebecca.
1 Chroniques
5 ◊ 1 * Et les fils de Ruben, premier-né d’Israël (car il était le premier-né, mais, parce qu’il avait profané le lit de son père, son droit de premier-né fut donné aux fils de Joseph, fils d’Israël, mais [Joseph] n’a pas la primogéniture dans le registre généalogique ; ◊ 2 car Juda eut la prééminence au milieu de ses frères, et le prince [sort] de lui ; mais le droit de premier-né fut à Joseph) ; ◊ 3 — les fils de Ruben, premier-né d’Israël : Hénoc et Pallu, Hetsron et Carmi. ◊ 4 — Les fils de Joël : Shemahia, son fils ; Gog, son fils ; Shimhi, son fils ; ◊ 5 Michée, son fils ; Reaïa, son fils ; Baal, son fils ; ◊ 6 Beéra, son fils, que Tilgath-Pilnéser, roi d’Assyrie, emmena captif : lui était le prince des Rubénites. ◊ 7 Et ses frères, selon leurs familles dans le registre généalogique de leurs générations : le chef Jehiel, et Zacharie, ◊ 8 et Béla, fils d’Azaz, fils de Shéma, fils de Joël ; lui habitait à Aroër, et jusqu’à Nebo et Baal-Méon ; ◊ 9 et il habita au levant jusqu’à l’entrée du désert, du côté du fleuve Euphrate, car leurs troupeaux s’étaient multipliés dans le pays de Galaad. ◊ 10 Et, aux jours de Saül, ils firent la guerre contre les Hagaréniens, et ceux-ci tombèrent par leur main ; et ils habitèrent dans leurs tentes, dans tout le [pays] à l’orient de Galaad.
◊ 11 * Et les fils de Gad habitèrent à côté d’eux dans le pays de Basan, jusqu’à Salca : ◊ 12 Joël, le chef, et Shapham, le second ; et Jahnaï et Shaphath, en Basan. ◊ 13 Et leurs frères, selon leurs maisons de pères : Micaël, et Meshullam, et Shéba, et Joraï, et Jahcan, et Zia, et Éber, sept. ◊ 14 — Ceux-ci furent les fils d’Abikhaïl, fils de Huri, fils de Jaroakh, fils de Galaad, fils de Micaël, fils de Jeshishaï, fils de Jakhdo, fils de Buz : ◊ 15 Akhi, fils d’Abdiel, fils de Guni, chef de leur maison de pères. ◊ 16 Et ils habitèrent en Galaad, en Basan, et dans les villages de leur ressort, et dans tous les pâturages de Saron jusqu’à leurs issues. ◊ 17 — Ils furent tous enregistrés dans les généalogies, aux jours de Jotham, roi de Juda, et aux jours de Jéroboam, roi d’Israël.
◊ 18 Les fils de Ruben, et les Gadites, et la demi-tribu de Manassé, d’entre les vaillants, des hommes portant l’écu et l’épée, tirant de l’arc, et instruits pour la guerre : quarante-quatre mille sept cent soixante, en état d’aller à l’armée. ◊ 19 Ils firent la guerre contre les Hagaréniens, contre Jetur, et Naphish, et Nodab ; ◊ 20 et ils furent aidés contre eux, et les Hagaréniens et tous ceux qui étaient avec eux furent livrés en leur main ; car ils crièrent à Dieu dans la bataille, et il se rendit à leurs prières, car ils avaient mis leur confiance en lui. ◊ 21 Et ils prirent leurs troupeaux, cinquante mille chameaux, et deux cent cinquante mille moutons, et deux mille ânes, et en hommes, cent mille, ◊ 22 car il en tomba morts un grand nombre, parce que la bataille venait de Dieu : et ils habitèrent à leur place jusqu’à la transportation.
◊ 23 * Et les fils de la demi-tribu de Manassé habitèrent dans le pays, depuis Basan jusqu’à Baal-Hermon, et à Senir, et à la montagne de l’Hermon : ils étaient nombreux. ◊ 24 Et ce sont ici les chefs de leurs maisons de pères : Épher, et Jishi, et Éliel, et Azriel, et Jérémie, et Hodavia, et Jakhdiel, forts et vaillants hommes, gens de renom, chefs de leurs maisons de pères. ◊ 25 Mais ils péchèrent contre le Dieu de leurs pères, et se prostituèrent après les dieux des peuples du pays, que Dieu avait détruits devant eux. ◊ 26 Et le Dieu d’Israël réveilla l’esprit de Pul, roi d’Assyrie, et l’esprit de Tilgath-Pilnéser, roi d’Assyrie, et il transporta les Rubénites, et les Gadites, et la demi-tribu de Manassé, et les emmena à Khalakh, et à Khabor, et à Hara, et au fleuve de Gozan, [où ils sont] jusqu’à ce jour.
Genèse
28 ◊ 1 Et Isaac appela Jacob, et le bénit, et lui commanda, et lui dit : Tu ne prendras pas de femme d’entre les filles de Canaan. ◊ 2 Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends de là une femme d’entre les filles de Laban, frère de ta mère. ◊ 3 Et que le *Dieu Tout-puissant te bénisse, et te fasse fructifier et te multiplie, afin que tu deviennes une assemblée de peuples ; ◊ 4 et qu’il te donne la bénédiction d’Abraham, à toi et à ta semence avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu as séjourné, lequel Dieu a donné à Abraham. ◊ 5 Et Isaac fit partir Jacob, qui s’en alla à Paddan-Aram, vers Laban, fils de Bethuel, l’Araméen, frère de Rebecca, mère de Jacob et d’Ésaü.
◊ 6 Et Ésaü vit qu’Isaac avait béni Jacob, et l’avait fait partir pour Paddan-Aram pour y prendre une femme, et qu’en le bénissant il lui avait commandé, disant : Tu ne prendras pas de femme d’entre les filles de Canaan ; ◊ 7 et que Jacob avait écouté son père et sa mère, et s’en était allé à Paddan-Aram ; ◊ 8 alors Ésaü vit que les filles de Canaan étaient mal vues d’Isaac, son père ; ◊ 9 et Ésaü s’en alla vers Ismaël, et prit pour femme, outre les femmes qu’il avait, Mahalath, fille d’Ismaël, fils d’Abraham, sœur de Nebaïoth.
◊ 10 Et Jacob sortit de Beër-Shéba, et s’en alla à Charan ; ◊ 11 et il se rencontra en un lieu où il passa la nuit, car le soleil était couché ; et il prit des pierres du lieu, et s’en fit un chevet, et se coucha en ce lieu-là. ◊ 12 Et il songea : et voici une échelle dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux ; et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle. ◊ 13 Et voici, l’Éternel se tenait sur elle, et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre, sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence ; ◊ 14 et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. ◊ 15 Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit. ◊ 16 Et Jacob se réveilla de son sommeil, et il dit : Certainement, l’Éternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas. ◊ 17 Et il eut peur, et dit : Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! ◊ 18 Et Jacob se leva de bon matin, et prit la pierre dont il avait fait son chevet, et la dressa en stèle, et versa de l’huile sur son sommet. ◊ 19 Et il appela le nom de ce lieu-là Béthel ; mais premièrement le nom de la ville était Luz. ◊ 20 Et Jacob fit un vœu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde dans ce chemin où je marche, et qu’il me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir, ◊ 21 et que je retourne en paix à la maison de mon père, l’Éternel sera mon Dieu. ◊ 22 Et cette pierre que j’ai dressée en stèle sera la maison de Dieu ; et de tout ce que tu me donneras, je t’en donnerai la dîme.
Zacharie
14 ◊ 1 Voici, un jour vient pour l’Éternel, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. ◊ 2 Et j’assemblerai toutes les nations contre Jérusalem, pour le combat ; et la ville sera prise, et les maisons seront pillées, et les femmes violées, et la moitié de la ville s’en ira en captivité ; et le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville.
◊ 3 Et l’Éternel sortira et combattra contre ces nations comme au jour où il a combattu au jour de la bataille. ◊ 4 Et ses pieds se tiendront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers l’orient ; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, vers le levant, et vers l’occident, — une fort grande vallée ; et la moitié de la montagne se retirera vers le nord, et la moitié vers le midi. ◊ 5 Et vous fuirez dans la vallée de mes montagnes ; car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Atsal ; et vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, aux jours d’Ozias, roi de Juda. — Et l’Éternel, mon Dieu, viendra, [et] tous les saints avec toi.
◊ 6 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il n’y aura pas de lumière, les luminaires seront obscurcis ; ◊ 7 mais ce sera un jour connu de l’Éternel, — pas jour et pas nuit ; et au temps du soir il y aura de la lumière.
◊ 8 Et il arrivera, en ce jour-là, que des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié vers la mer orientale, et la moitié vers la mer d’occident ; cela aura lieu été et hiver. ◊ 9 Et l’Éternel sera roi sur toute la terre. En ce jour-là, il y aura un Éternel, et son nom sera un. ◊ 10 Tout le pays, de Guéba à Rimmon [qui est] au midi de Jérusalem, sera changé [pour être] comme l’Araba, et [Jérusalem] sera élevée et demeurera en son lieu, depuis la porte de Benjamin jusqu’à l’endroit de la première porte, jusqu’à la porte du coin, et depuis la tour de Hananeël jusqu’aux pressoirs du roi. ◊ 11 Et on y habitera, et il n’y aura plus d’anathème ; et Jérusalem habitera en sécurité.
◊ 12 Et c’est ici la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui auront fait la guerre contre Jérusalem : leur chair se fondra tandis qu’ils seront debout sur leurs pieds, et leurs yeux se fondront dans leurs orbites, et leur langue se fondra dans leur bouche. ◊ 13 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il y aura, de par l’Éternel, un grand trouble parmi eux, et ils saisiront la main l’un de l’autre, et lèveront la main l’un contre l’autre. ◊ 14 Et Juda aussi combattra à Jérusalem ; et les richesses de toutes les nations d’alentour seront rassemblées, or et argent et vêtements en grande quantité. ◊ 15 Et ainsi sera la plaie du cheval, du mulet, du chameau, et de l’âne, et de toute bête qui sera dans ces camps : [elle sera] selon cette plaie-là. ◊ 16 Et il arrivera que tous ceux qui resteront de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem, monteront d’année en année pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 17 Et il arrivera que, celle des familles de la terre qui ne montera pas à Jérusalem pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées,… sur celle-là, il n’y aura pas de pluie ; ◊ 18 et si la famille d’Égypte ne monte pas et ne vient pas, il n’y en aura pas sur elle : ce sera la plaie dont l’Éternel frappera les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 19 Ceci sera la peine du péché de l’Égypte et la peine du péché de toutes les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 20 En ce jour-là, il y aura sur les clochettes des chevaux : Sainteté à l’Éternel ; et les chaudières dans la maison de l’Éternel seront comme les bassins devant l’autel. ◊ 21 Et toute chaudière dans Jérusalem et en Juda sera une chose sainte, [consacrée] à l’Éternel des armées ; et tous ceux qui offriront des sacrifices viendront et en prendront, et y cuiront. Et il n’y aura plus de Cananéen dans la maison de l’Éternel des armées, en ce jour-là.
Juges
8 ◊ 1 Et les hommes d’Éphraïm lui dirent : Que nous as-tu fait, de ne pas nous avoir appelés lorsque tu es allé faire la guerre contre Madian ? Et ils contestèrent fortement avec lui. ◊ 2 Et il leur dit : Qu’ai-je fait maintenant en comparaison de vous ? Les grappillages d’Éphraïm ne sont-ils pas meilleurs que la vendange d’Abiézer ? ◊ 3 Dieu a livré en votre main les princes de Madian, Oreb et Zeëb ; et qu’ai-je pu faire en comparaison de vous ? Alors leur esprit s’apaisa envers lui, quand il [leur] eut dit cette parole.
◊ 4 Et Gédéon vint au Jourdain, [et] le passa, lui et les trois cents hommes qui étaient avec lui, fatigués, mais poursuivant toujours. ◊ 5 Et il dit aux hommes de Succoth : Donnez, je vous prie, des pains au peuple qui me suit, car ils sont fatigués ; et je poursuis Zébakh et Tsalmunna, rois de Madian. ◊ 6 Et les principaux de Succoth dirent : La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà en ta main, que nous donnions du pain à ton armée ? ◊ 7 Et Gédéon dit : À cause de cela, dès que l’Éternel aura livré Zébakh et Tsalmunna en ma main, je broierai votre chair avec des épines du désert et avec des chardons. ◊ 8 Et de là il monta à Penuel, et leur parla de la même manière. Et les hommes de Penuel lui répondirent comme les hommes de Succoth avaient répondu. ◊ 9 Et il parla de même aux hommes de Penuel, en disant : Quand je reviendrai en paix, je démolirai cette tour.
◊ 10 Et Zébakh et Tsalmunna étaient à Karkor, et leurs camps avec eux, environ quinze mille [hommes], tous ceux qui restaient de tout le camp des fils de l’orient ; car il en était tombé cent vingt mille hommes tirant l’épée. ◊ 11 Et Gédéon monta par le chemin de ceux qui habitent dans les tentes, à l’orient de Nobakh et de Jogbeha, et il frappa le camp ; et le camp était en sécurité. ◊ 12 Et Zébakh et Tsalmunna s’enfuirent, et il les poursuivit, et prit les deux rois de Madian, Zébakh et Tsalmunna, et mit tout leur camp en déroute.
◊ 13 Et Gédéon, fils de Joas, revint de la bataille, de la montée de Hérès. ◊ 14 Et il saisit un jeune garçon d’entre les hommes de Succoth, et l’interrogea ; et le [garçon] lui mit par écrit les principaux de Succoth et ses anciens, soixante-dix-sept hommes. ◊ 15 Et il vint vers les hommes de Succoth, et dit : Voici Zébakh et Tsalmunna, au sujet desquels vous m’avez insulté, disant : La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà en ta main, que nous donnions du pain à tes hommes fatigués ? ◊ 16 Et il prit les anciens de la ville, et des épines du désert et des chardons, et enseigna par eux les hommes de Succoth. ◊ 17 Et il démolit la tour de Penuel, et tua les hommes de la ville.
◊ 18 Et il dit à Zébakh et à Tsalmunna : Comment étaient les hommes que vous avez tués à Thabor ? Et ils dirent : Comme toi, tels ils étaient ; chacun d’eux comme la figure d’un fils de roi. ◊ 19 Et il dit : C’étaient mes frères, fils de ma mère. L’Éternel est vivant, si vous les eussiez laissés vivre, je ne vous tuerais pas ! ◊ 20 Et il dit à Jéther, son premier-né : Lève-toi, tue-les. Mais le jeune garçon ne tirait pas son épée, parce qu’il avait peur, car il était encore un jeune garçon. ◊ 21 Et Zébakh et Tsalmunna dirent : Lève-toi, toi-même, et jette-toi sur nous ; car tel qu’est l’homme, telle est sa force. Et Gédéon se leva et tua Zébakh et Tsalmunna, et prit les petites lunes qui étaient aux cous de leurs chameaux.
◊ 22 Et les hommes d’Israël dirent à Gédéon : Domine sur nous, et toi et ton fils, et le fils de ton fils ; car tu nous as sauvés de la main de Madian. ◊ 23 Et Gédéon leur dit : Je ne dominerai point sur vous, et mon fils ne dominera point sur vous ; l’Éternel dominera sur vous. ◊ 24 Et Gédéon leur dit : Je vous ferai une demande : Donnez-moi chacun de vous les anneaux de son butin. Car [les Madianites] avaient des anneaux d’or, parce qu’ils étaient Ismaélites. ◊ 25 Et ils dirent : Nous les donnerons volontiers. Et ils étendirent un manteau, et y jetèrent chacun les anneaux de son butin. ◊ 26 Et le poids des anneaux d’or qu’il avait demandés fut de mille sept cents [sicles] d’or, sans les petites lunes, et les pendants d’oreille, et les vêtements de pourpre dont étaient couverts les rois de Madian, et sans les colliers qui étaient aux cous de leurs chameaux. ◊ 27 Et Gédéon en fit un éphod, et le mit dans sa ville, dans Ophra ; et tout Israël se prostitua là après celui-ci ; et cela devint un piège pour Gédéon et pour sa maison.
◊ 28 Et Madian fut humilié devant les fils d’Israël ; et il ne leva plus sa tête. Et le pays fut en repos quarante ans, aux jours de Gédéon.
◊ 29 Et Jerubbaal, fils de Joas, s’en alla, et habita dans sa maison. ◊ 30 Et Gédéon eut soixante-dix fils, issus de ses reins, car il eut beaucoup de femmes. ◊ 31 Et sa concubine qui était à Sichem, elle aussi, lui enfanta un fils ; et il lui donna le nom d’Abimélec. ◊ 32 Et Gédéon, fils de Joas, mourut dans une bonne vieillesse, et fut enterré dans le sépulcre de Joas, son père, à Ophra des Abiézerites.
◊ 33 Et quand Gédéon fut mort, il arriva que les fils d’Israël retournèrent et se prostituèrent après les Baals, et ils s’établirent Baal-Berith pour dieu. ◊ 34 Et les fils d’Israël ne se souvinrent pas de l’Éternel, leur Dieu, qui les avait délivrés de la main de tous leurs ennemis tout à l’entour ; ◊ 35 et ils n’usèrent pas de bonté envers la maison de Jerubbaal, [qui est] Gédéon, selon tout le bien qu’il avait fait à Israël.