Les expériences du cœur occupent une grande place dans les pensées des chrétiens. Il est cependant important de les juger toujours par la Parole de Dieu. Ces expériences sont l’expression de l’état intérieur du cœur et de nos relations avec d’autres, aussi bien que des sentiments que notre conduite, dans ces mêmes relations, produit dans nos cœurs et dans nos consciences.
Il n’est point nécessaire de parler ici des expériences d’un inconverti, quoique ce dernier ne soit pas, non plus, sans expériences. Il est vrai qu’il ne connaît pas Dieu ; mais, en un certain sens, il jouit de Sa bonté dans la nature ; sa conscience peut le blâmer ; il peut être las du péché et s’effrayer à la pensée du jugement. Il peut encore oublier ce dernier, en jouissant, dans une vie naturellement honorable, de sa famille et des hommes. Mais il ne peut rien faire de plus.
Cependant il y a une grande différence dans les expériences des hommes, en lesquels agit l’Esprit de Dieu. Cette différence provient, d’un côté, des relations dans lesquelles nous sommes avec Dieu, et d’un autre côté, de notre conduite dans ces mêmes relations. Il est vrai que Dieu ne nous a pas placés sous la loi ; et cependant la conscience réveillée est, quant à ses rapports avec Dieu, ou sous la loi ou sous la grâce. L’Esprit de Dieu qui l’a réveillée y fait pénétrer Sa lumière et y produit le sentiment de sa responsabilité. Je suis sous la loi aussi longtemps que je fais dépendre mon acceptation auprès de Dieu de ma fidélité, c’est-à-dire de l’accomplissement de mes devoirs. Si, au contraire, l’amour de Dieu et son œuvre en Christ sont, pour ma conscience, l’unique et parfait fondement de mon adoption, alors je suis sous la grâce. Le Saint Esprit ne peut pas affaiblir la responsabilité, mais il peut me révéler que Dieu a sauvé mon âme, qui était perdue parce que ma vie n’a pas répondu à cette responsabilité. Aussi longtemps que l’âme réveillée demeure sous la loi, elle fait de tristes expériences ; elle sent qu’elle est coupable selon la loi et qu’elle n’a aucune force pour l’accomplir. Elle reconnaît bien que la loi est bonne, mais, malgré tous ses efforts, elle n’atteint pas le but qui est l’obéissance. Les expériences de ces âmes-là sont des expériences de leur péché — de leur faiblesse, et de la puissance du péché. Lors même qu’une telle âme ne serait pas encore tout à fait conduite au désespoir par l’attente du juste jugement de Dieu, parce qu’elle ressent quelque peu l’amour de Dieu et qu’elle espère en l’œuvre de Christ, l’incertitude quant à ses relations avec Dieu n’en subsistera pas moins, et cela donne lieu à des alternatives de paix et de trouble. Dans ce dernier cas, l’âme a bien été attirée par la grâce, mais la conscience n’est pas purifiée et le cœur n’est pas affranchi. Ces expériences sont utiles pour nous convaincre de péché et d’impuissance, et pour anéantir toute confiance en nous-mêmes. Il est nécessaire que nous nous sentions condamnés devant Dieu et que nous sachions que désormais tout dépend de Sa grâce imméritée.
Il en est autrement lorsque notre conscience est purifiée et que nous avons compris notre position, devant Dieu, en Christ. Condamnés dans la présence de Dieu, nous reconnaissons que Dieu nous a aimés et qu’Il nous justifie par l’œuvre de Son Fils ; nous comprenons que le péché est ôté, et notre conscience est rendue parfaite. Nous n’avons plus de conscience de péchés devant Dieu, parce que Lui-même les a ôtés à jamais par le sang du Christ et que ce sang est, en tout temps, devant Ses yeux ; nous savons qu’étant unis avec Christ, qui a pleinement glorifié Dieu en ce qui concerne nos péchés, nous avons été faits justice de Dieu en Lui . Ainsi, le cœur est libre pour jouir de Son amour, dans la présence de Dieu.
Dès lors nous sommes sous la grâce ; nos relations avec Dieu dépendent, désormais, de ce que Dieu est et de la justice, laquelle Christ est devenu pour nous. Nos relations avec Dieu ne dépendent pas de ce que nous sommes devant Lui comme hommes responsables. Nos expériences reviennent désormais toujours à ceci : que Dieu est amour, que Christ est notre justice et Dieu notre Père. Nous avons communion avec Dieu et avec Son Fils, Jésus Christ. Nous jouissons de tous les privilèges de cette relation. Cependant, l’usage que nous faisons de ces privilèges, influe sur notre jouissance. Les relations demeurent constamment les mêmes, ainsi que le sentiment que nous en avons ; mais la jouissance de ce que Dieu est dans cette relation, dépend de notre conduite dans une telle position.
Les expériences sont toujours fondées sur mes rapports avec Dieu. Suis-je triste ? C’est que la communion avec Dieu, communion qui répond à mes rapports avec Lui, est interrompue. Je sens que je ne jouis pas de la communion bénie à laquelle je suis parvenu, et c’est ce qui cause ma tristesse — mais celle-ci ne provient pas d’incertitude sur la communion elle-même. La chair n’a point de rapports avec Dieu, et la chair est toujours en nous : « Or l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs, par le Saint Esprit qui nous a été donné » (Rom. 5, 5 ). Par cet Esprit, nous avons communion avec le Père et avec Son Fils, Jésus Christ (1 Jean 1, 3 ), et nous sommes appelés à marcher dans la lumière comme Dieu Lui-même est dans la lumière (1 Jean 1, 7 ). Notre communion avec Dieu dépend de notre marche dans la lumière, quoique, lorsque nous l’avons perdue, Dieu puisse nous visiter par Sa grâce et renouveler la communion. Mais Dieu est fidèle et ne permet pas le péché dans Ses enfants. S’ils ne marchent pas avec Lui dans la lumière, Il les fera marcher à travers toutes les épreuves et à travers tous les combats nécessaires pour les amener à la connaissance d’eux-mêmes, afin qu’ils demeurent dans la lumière et que la communion soit véritable et pure.
Il est vrai que ces épreuves et ces combats ne touchent pas à nos rapports avec Dieu, puisque ceux-ci dépendent de ce que Dieu est, en Christ, selon Sa grâce et selon Sa justice ; mais l’interruption de la communion avec Dieu, interruption qui nous place hors de la jouissance de la lumière, nous introduit dans toute sorte de combats et d’expériences douloureuses et humiliantes sur ce qu’est notre propre cœur. Dieu, Lui-même, emploie aussi la correction pour nous humilier et briser notre volonté. La chute réelle dans le péché n’est pas seule une occasion pour l’action de Dieu dans nos âmes, mais tout ce qui est dur et rebelle dans nos cœurs y donne aussi lieu. La conséquence de ces vérités est que les expériences d’une âme qui marche avec Dieu sont beaucoup plus simples que les expériences d’une âme infidèle, et cependant la connaissance de Dieu et du cœur humain sera beaucoup plus profonde chez la première. Aussi longtemps que nous marchons en communion avec Lui, nous marchons dans la lumière et nous avons, en Sa présence, le sentiment continuel de Son amour paternel. Néanmoins, cette présence agit sur notre âme pour manifester tout ce qui n’est pas d’accord avec la lumière. Le jugement de nous-mêmes a lieu dans la présence de Dieu, dans le sentiment de Son amour et en rapport avec cet amour. Le péché porte le caractère de tout ce qui n’est pas lumière et qui est jugé, non seulement parce que le péché n’est pas d’accord avec la sainteté, mais aussi parce qu’il n’est pas d’accord avec l’amour de Dieu.
Avec des cœurs purifiés par l’amour de Dieu, et fortifiés par la communion avec Lui, la grâce qui agit ainsi en nous, prend la place du péché qui a été jugé, et dès lors, notre marche dans le monde est l’effet de la communion de Dieu dans nos cœurs. Nous portons Dieu, pour ainsi dire, dans nos cœurs à travers le monde. Remplis de Son amour et vivant dans la puissance de la vie de Christ, ce que Satan nous offre ne nous tente pas. Nos épreuves dans le monde deviennent un mobile à l’obéissance et non au péché. La présence de Dieu dans nos cœurs nous garde dans nos rapports avec les hommes. Nous faisons dès lors les expériences de notre corruption dans la présence et dans la communion de Dieu. C’est ainsi que nous jugeons le péché en nous, et le péché ainsi jugé ne se manifeste pas dans notre vie pratique. Mais, si nous ne marchons pas dans la communion de Dieu, si le péché n’est pas ainsi jugé, nous marchons plus ou moins dans le monde avec une volonté rebelle et avec des convoitises non jugées. L’action de notre propre volonté nous rend inquiets, parce que nous ne sommes pas satisfaits. Est-on satisfait ? Alors Dieu est oublié. Satan offre des tentations qui correspondent aux convoitises non jugées, puis la corruption du cœur se manifeste par la chute et par nos relations avec Satan qui prennent la place de nos relations avec Dieu. Une telle connaissance de la corruption du cœur ne sera jamais aussi profonde, aussi claire, aussi véritable, que celle que nous aurons faite dans la présence de Dieu, par la lumière elle-même. Nous connaîtrons le péché par le péché, par une mauvaise conscience, au lieu de le juger par la lumière de Dieu lui-même. Au lieu d’être humbles, nous serons humiliés. La fidélité de Dieu rétablira l’âme, mais la puissance persistante et la lumière croissante de Sa communion, ne seront plus les mêmes. Nous ferons bien l’expérience de Sa patience et de Sa bonté, mais nous ne connaîtrons pas Dieu de la même manière qu’en marchant fidèlement dans Sa communion. Sans doute Dieu se glorifie par Ses voies avec une telle âme, puisque tout concourt à Son éternelle gloire, mais la connaissance de Dieu croît par notre communion avec Lui.
La vie d’Abraham et celle de Jacob viennent, par d’intéressants exemples, à l’appui de ce que nous venons de dire : Il est vrai que ni la loi, ni la plénitude de la grâce n’avaient encore été révélées. Cependant, comme nous le voyons en Hébreux 11 , les principes de la vie de la foi aux promesses de Dieu étaient, en général, les mêmes.
Nous bronchons tous en plusieurs manières . La foi a manqué à Abraham lui-même dans quelques occasions ; mais, en général, sa vie était une marche de la foi, avec Dieu. C’est ce qui fait que ses expériences sont d’une autre nature, beaucoup plus intimes avec Dieu et plus simples que celles de Jacob. Son histoire est courte et peu riche en incidents, tandis que les communications de Dieu à ce patriarche sont nombreuses et fréquentes. Dans son histoire il est beaucoup question de Dieu mais peu de l’homme. Un seul cas excepté, Abram demeura toujours dans le pays de la promesse. Il y était bien étranger et pèlerin parce que les Cananéens y demeuraient (Gen. 12, 6 ), mais il était en relation avec Dieu et marchait devant Sa face.
Au commencement, lorsque Dieu l’avait appelé, il n’avait pas obéi pleinement à cet appel. Il abandonna bien son pays et sa parenté, mais non la maison de son père, et ainsi il n’arriva pas en Canaan. Il est vrai qu’il avait quitté beaucoup de choses ; il était parti d’Ur en Chaldée, mais il ne vint pas plus loin que Charan et demeura là (11, 31, 32 ). Il en est ainsi du cœur qui n’a pas compris qu’il appartient tout entier à Dieu. Ce n’est que conformément à l’appel de Dieu que nous pouvons entrer dans la position de Sa promesse.
Après la mort de Taré, son père, Abram partit à l’appel de Dieu : « Et ils partirent pour venir au pays de Canaan, auquel ils entrèrent » (12, 5 ). Ici nous avons la position du peuple céleste. Placés, par la grâce et la puissance de Dieu, dans la position céleste, dont Canaan est une image, ils y demeurent ; ils ont tout en promesse, mais rien encore en possession. — Le Seigneur s’était révélé à Abram en l’appelant. Il se révèle de nouveau à lui dans le pays qu’il connaissait maintenant et qu’il devait posséder : « Je donnerai ce pays à ta postérité » (v. 7 ). Telle est, en général, notre assurance en Dieu, que nous posséderons réellement dans l’avenir ce que nous connaissons maintenant comme étrangers.
« Et Abram bâtit là un autel à l’Éternel qui lui était apparu » (v. 7 ). Il sert Dieu et jouit de Sa communion. Puis, il va dans un autre lieu et y dresse sa tente ; il bâtit de nouveau un autel à l’Éternel et invoque le nom de Jéhovah (v. 8 ). Il est pèlerin dans le pays de la promesse et c’est là son histoire entière. Nous habitons dans les lieux célestes, nous en jouissons par la foi et nous avons communion avec Dieu qui nous a amenés là. La tente d’Abraham et son autel dans le pays caractérisent toute son histoire, et toutes les expériences de la foi consistent en cela.
Son incrédulité le conduit en Égypte (v. 10-20 ). Ici il n’avait point d’autel ; une servante égyptienne devint, plus tard, l’occasion de sa chute et une source de trouble pour lui. Elle est, comme nous l’apprenons en Galates 4, 24 et 25 , un type de la loi, car la loi et la chair sont toujours en relation l’une avec l’autre. La grâce de Dieu ramène Abraham, mais il ne retrouve pas d’autel avant qu’il ne soit revenu à l’endroit où il avait dressé sa tente au commencement, et à l’autel qu’il avait bâti auparavant. Ici, il a de nouveau communion avec Dieu (13, 3, 4 ).
Les promesses de Dieu sont la portion d’Abraham ; il laisse Lot prendre ce qu’il veut : « Tout le pays n’est-il pas à ta disposition ? Sépare-toi, je te prie, d’avec moi. Si tu choisis la gauche, je prendrai la droite ; et si tu prends la droite, je m’en irai à gauche. Et Lot élevant ses yeux, vit toute la plaine du Jourdain qui, avant que l’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, était arrosée partout, jusqu’à ce qu’on vienne à Tsoar, comme le jardin de l’Éternel, et comme le pays d’Égypte. Et Lot choisit pour lui la plaine du Jourdain » (v. 9-11 ). Lot est le type du croyant mondain. Il prend ce qui, pour le moment, paraît être la meilleure part, et choisit le lieu sur lequel est suspendu le jugement de Dieu. Abraham avait, selon la chair, tout abandonné, et Dieu lui montre toute l’étendue de la promesse. Il lui fait faire l’expérience visible de ce qu’Il lui a donné et lui confirme tout pour jamais (v. 14-18 ). Lot, le croyant mondain, est vaincu par les princes du monde. Abraham le délivre ; avec les serviteurs de sa maison, il surmonte la puissance de l’ennemi (14, 1-21 ). Il ne veut rien recevoir du monde. Il dit au roi de Sodome : « J’ai levé ma main à l’Éternel, le Dieu fort, souverain, possesseur des cieux et de la terre, en disant : Si je prends rien de tout ce qui est à toi, depuis un fil jusqu’à une courroie de soulier, afin que tu ne dises point : J’ai enrichi Abram » (14, 22, 23 ).
Ensuite Dieu se révèle à Abraham comme son bouclier et sa grande récompense. Il lui promet une postérité, alors que son corps était déjà amorti ; justifié par la foi, il reçoit la confirmation des promesses de Dieu qui se lie par un sacrifice, type du sacrifice de Christ. Alors l’héritage lui est montré dans ses détails (chap. 15 ).
Suivant les conseils de la chair, Abraham veut, pour un moment, l’accomplissement de la promesse, par la loi, c’est-à-dire par Agar. Mais, ainsi, il apprend seulement qu’il est impossible que l’enfant de la loi puisse hériter avec l’enfant de la promesse (chap. 16 ). Ensuite Dieu se révèle de nouveau à lui comme le Dieu Tout-puissant. Il lui annonce qu’il sera père de beaucoup de nations et que Dieu sera son Dieu à jamais (17, 1-14 ). La postérité selon la promesse est de nouveau promise (17, 15-19 ).
Après cela, Dieu visite encore une fois Abraham et lui fait des promesses positives quant à la prochaine naissance de son fils (18, 9-15 ). Il l’envisage comme Son ami, disant : « Cacherai-je à Abraham ce que je m’en vais faire ? » (18, 17 ). Il lui communique Ses pensées à l’égard du monde, et Abraham s’entretient en toute paix et intimité avec Lui. Il prie pour ceux qui avaient oublié le Seigneur (18, 23-33 ). Il fallait qu’Abraham éprouvât encore, dans le cas d’Ismaël, que la loi produit la tristesse et l’angoisse ; et à la cour d’Abimélec il apprit à connaître que, lorsque l’incrédulité agit, elle ne produit que troubles et douleur. Mais Dieu, dans Sa fidélité, veille sur lui aussi bien que sur la mère de la postérité.
Ensuite, Abraham fut éprouvé au plus haut degré jusqu’à devoir tout abandonner selon la chair, et même les promesses. Mais les promesses en un Christ ressuscité en figure sont assurées à Christ Lui-même et, en Lui, à toute la postérité spirituelle d’Abraham (22, 15-19 ; comp. Gal. 3, 16-18 ).
Abraham a donc appris par une chute que ni la loi ni la promesse ne valent rien pour la chair ; cependant, en général, ses uniques expériences ont consisté dans le pèlerinage et l’adoration tout en demeurant dans le pays de la promesse. Nous avons déjà remarqué que sa vie est caractérisée par une tente et un autel. Toute l’expérience, toute la vie du fidèle Abraham ne consiste presque qu’en adoration, intercession et communications de Dieu, de sorte qu’il apprit à comprendre ces dernières toujours plus clairement et plus exactement. Il passa son temps dans le pays auquel Dieu l’avait appelé. Les révélations de Dieu furent, pour lui, riches, douces et admirables ; sa connaissance de Dieu intime et profonde ; ses expériences personnelles heureuses et simples ; car il marchait avec le Dieu qui s’était révélé à lui en grâce. — Maintenant examinons aussi d’un peu plus près la vie et l’histoire de Jacob.
Jacob était l’héritier de la même promesse et, comme croyant, il l’estimait ; mais il ne se confiait pas en Dieu seul. Il ne marchait pas, comme Abraham, en relation journalière avec le Seigneur et s’attendant au Seigneur. Il a bien remporté la promesse, mais ses expériences furent plus diverses que celles d’Abraham. Quoique, à la fin de sa vie, il ait pu dire : « L’ange qui m’a délivré de tout mal » (Gen. 48, 16 ), il a cependant dû ajouter : « Les jours des années de mes pèlerinages ont été courts et mauvais, et n’ont point atteint les jours des années de la vie de mes pères, du temps de leurs pèlerinages » (47, 9 ). La variété de ses expériences est une preuve de l’infidélité.
D’après le conseil de sa mère, il employa des moyens profanes pour s’acquérir la bénédiction de son père et dut, par crainte de son frère trompé mais impie, abandonner le pays de la promesse (chap. 27 et 28 ). Maintenant sa position est tout à fait changée ; son infidélité l’a chassé du pays de la promesse. Son pèlerinage n’est pas, comme celui d’Abraham, dans le pays, mais en dehors. À la vérité, Dieu veille sur lui, l’assiste et le garde ; mais il ne marche pas avec Dieu. Il n’a pas d’autel jusqu’à ce qu’il soit de retour après une suite d’expériences douloureuses (33, 20 ). Il n’eut point de communion entière avec Dieu jusqu’à ce qu’il revint à l’endroit où il avait joui la dernière fois de la révélation de Dieu et où il avait été fortifié par Ses promesses. Pendant vingt et une années, il avait eu affaire avec les hommes qui le trompaient et l’opprimaient, pendant que Dieu le préservait en secret ; mais il ne put point avoir d’autel hors du pays promis. Nous aussi, nous adorons Dieu, et nous avons communion avec Dieu, lorsque nous habitons en esprit dans les lieux célestes, là où Dieu Lui-même nous a donné notre propre place. Mais si nous nous en écartons, nous ne pouvons avoir aucune communion avec Lui, quoiqu’Il sache nous garder par Sa grâce et Sa fidélité.
Au bout des vingt et un ans, Dieu ordonne à Jacob de s’en retourner. Il doit fuir loin de son beau-père, comme un fugitif coupable. Il est impossible d’être net du monde si nous avons perdu la communion céleste avec Dieu ; et il est difficile de ne rien emporter de ce qui appartient au monde, si nous abandonnons cette communion. Mais Dieu est fidèle. De ce moment, commencent pour Jacob une suite d’expériences — comme on les appelle ordinairement — mais qui pourtant ne sont rien autre que les conséquences de son éloignement de Dieu.
Délivré de Laban, Jacob poursuit sa route vers Canaan ; et Dieu, pour le consoler et le fortifier, envoie l’armée de Ses anges à sa rencontre (32, 1 ). Cependant malgré cet encouragement de Dieu, l’incrédulité (que l’éloignement du danger ne détruit pas) renouvelle la crainte de Jacob devant son frère Ésaü. On n’ôte pas les difficultés du chemin de la foi en les évitant ; il faut les surmonter par la force de Dieu. Jacob s’était lui-même attiré ces difficultés parce qu’il ne s’était pas confié en Dieu. L’armée de Dieu était oubliée et l’armée d’Ésaü, qui ne nourrissait plus, dans son cœur, de haine contre son frère, effrayait le faible Jacob (32, 7 ). Il dut alors employer toutes sortes de moyens, pour apaiser la colère présumée et redoutée de son frère. Il fait suivre troupeau après troupeau et cela révèle bien plus l’état du cœur de Jacob, que cela ne change celui d’Ésaü. Cependant Jacob pense à Dieu ; il Lui rappelle qu’Il lui a dit qu’il devait revenir ; il L’implore pour qu’Il le sauve des mains de son frère ; il pense à l’état dans lequel il a quitté le pays, et reconnaît que Dieu lui a donné tout ce qu’il possède (32, 9-11 ). Mais sa prière manifeste une crainte sans fondement ; il rappelle à Dieu Ses promesses comme s’il était possible qu’Il les eût oubliées. La foi est bien là ; mais l’effet de l’incrédulité produit un tableau bigarré et mélangé. Le timide Jacob n’a pas seulement envoyé des troupeaux en avant pour apaiser Ésaü (32, 13-20 ), mais il envoie toute sa famille au-delà du torrent et reste seul en arrière (v. 22-24 ). Son cœur est rempli de soucis. Mais Dieu qui conduit tout l’attend précisément là. Quoiqu’il n’eût pas permis qu’Ésaü touchât même un cheveu de la tête de Jacob, Il devait cependant juger Lui-même ce dernier et l’amener dans la lumière de Sa présence, car Jacob ne pouvait pas jouir autrement, avec Dieu, du pays de la promesse. Dieu lutte avec lui dans l’obscurité, jusqu’à l’aube du jour (v. 24 ). Ce n’est point, ici, Jacob qui lutte avec Dieu par une impulsion propre, mais c’est Dieu qui lutte avec lui. Il ne peut pas le bénir simplement comme Abraham ; Il veut auparavant combattre l’incrédulité de son cœur. Jacob doit faire l’expérience des effets de sa marche ; il faut même qu’il souffre parce que Dieu veut le bénir. Cependant l’amour de Dieu agit encore en tout cela. Il communique de la force à Jacob pendant le combat qu’il doit livrer pour obtenir les bénédictions, pour persévérer à les attendre. Il conservera, néanmoins, une preuve permanente de sa faiblesse et de sa précédente infidélité. L’articulation de sa hanche avait été luxée pendant que Dieu luttait avec lui (v. 25 ). Et non seulement cela, mais Dieu lui refuse aussi de lui révéler Son nom sans réserve. Il bénit Jacob. Il lui donne un nom en souvenir de son combat de foi ; mais Il ne se révèle pas Lui-même. Combien est grande la différence, ici, entre Jacob et Abraham ! Dieu révèle Son nom à ce dernier sans en être prié, afin qu’Abraham Le connaisse pleinement, car Abraham marchait, en général, avec Lui dans la force de cette révélation. Il n’avait point de combat avec Dieu et, bien loin d’avoir à craindre ses parents, il surmontait la puissance des rois de ce monde. Il est là comme un prince parmi les habitants du pays. Dieu s’entretient souvent avec lui ; et, au lieu de lutter afin d’obtenir une bénédiction pour lui-même, Abraham intercède pour les autres. Il voit le jugement du monde, de la hauteur où il était en communion avec Dieu. — Retournons à l’histoire de Jacob.
Malgré tout sa crainte ne le quitte pas. Béni de Dieu par le moyen de son combat, il continue à trembler devant son frère Ésaü. Il divise ses enfants et ses femmes selon la mesure de ses affections, de telle sorte que ceux qu’il préférait étaient les plus éloignés d’Ésaü. Alors seulement il entreprend d’aller à la rencontre de son frère ; mais cependant il le trompe encore. Il élude l’offre d’une escorte que lui fait Ésaü et promet de le suivre un peu plus lentement dans sa résidence vers Séhir (33, 14 ). « Mais Jacob s’en alla à Succoth » (v. 17 ).
Maintenant, Israël (Jacob) est dans le pays ; cependant son cœur habitué depuis longtemps à la position d’un voyageur sans Dieu, ne sait pas encore être un pèlerin avec Dieu. Il achète un champ près de Sichem et se fixe dans le pays où Abraham n’était qu’un étranger et où, connaissant la volonté de Dieu, il n’avait pas possédé de quoi poser le pied (v. 19 ).
C’est à Sichem, pour la première fois et après être rentré dans le pays, qu’il bâtit un autel ; le nom de l’autel rappelle la bénédiction d’Israël mais non pas le nom du Dieu de la promesse. Il le nomme (autel) de Dieu, du Dieu d’Israël (33, 20 ). La gratitude reconnaît bien les bénédictions que Jacob a reçues, mais le Dieu qui le bénissait n’était pas encore révélé.
Dans sa famille nous trouvons maintenant la corruption et la violence (chap. 34 ). La colère cruelle et sans crainte de Dieu de ses fils, le fait sortir de son faux repos qui n’était pas fondé en Dieu ; mais la fidélité de Dieu le préserve de nouveau. — Jusqu’ici Jacob n’avait point encore pensé au lieu où Dieu Lui-même lui avait fait la promesse lors de son départ, et où Jacob avait promis d’adorer lorsqu’il serait revenu par l’aide de Dieu. Dieu Lui-même l’y envoie maintenant, en lui disant : « Lève-toi, monte à Béthel et demeure là, et y dresse un autel au Dieu fort qui t’est apparu quand tu t’enfuyais de devant Ésaü ton frère » (35, 1 ). Dieu qui l’avait gardé, dirigé, châtié, l’avait préparé à entrer dans Sa communion. Mais auparavant, il fallut qu’il abandonnât son faux domicile, où Dieu n’était pas. Il devait loger à Béthel (maison de Dieu) et, là même, bâtir un autel au Dieu qui s’était premièrement révélé à lui. Nous voyons ici l’effet instantané de la présence de Dieu devant Jacob, présence qu’il n’a pas encore appris à connaître, malgré toutes ses expériences jusqu’à ce moment. La pensée de cette présence lui rappelle aussitôt les faux dieux qui étaient encore parmi ses ustensiles. Ces faux dieux provenaient de ses rapports avec le monde, et Rachel, par crainte de Laban, les avait précédemment cachés sous un bât de chameau . Jacob savait bien qu’ils étaient là ; cependant « il dit à sa famille et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux des étrangers qui sont au milieu de vous, et vous purifiez, et changez de vêtements ; et levons-nous et montons à Béthel, et je ferai un autel au Dieu fort qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché. Alors ils donnèrent à Jacob tous les dieux des étrangers qu’ils avaient en leurs mains, et les bagues qui étaient à leurs oreilles, et il les cacha sous un chêne qui était auprès de Sichem » (35, 2-4 ). La pensée de la présence de Dieu le fait souvenir des faux dieux ; elle éveille dans son âme la conscience que les dieux, les objets de l’adoration de ce monde, ne peuvent absolument pas être gardés ensemble avec le Dieu fidèle. Rien autre ne pouvait éveiller cette conviction. Toutes les expériences possibles n’auront jamais l’effet que produit la présence de Dieu sur une âme. De telles expériences sont utiles pour nous humilier ; elles sont un moyen pour nous dépouiller de nous-mêmes. Cependant il n’y a que la présence de Dieu, comme lumière, qui puisse nous faire condamner en nous-mêmes et nous donner de nous purifier de nos idoles les plus profondes et bien connues quoique cachées. Abraham n’eut rien affaire ni avec les idoles, ni avec les expériences de Jacob.
La frayeur de Dieu régnait sur les ennemis de Jacob, tellement qu’ils ne le poursuivirent pas, malgré la violence meurtrière de ses fils (35, 5 ). Maintenant, Dieu pouvait se révéler à Jacob ; et, sauf que ce dernier demeura boiteux, tout se passa comme s’il n’eût fait auparavant aucune expérience. Jacob était arrivé à Béthel d’où il était parti. Là il bâtit un autel au Dieu qui lui avait fait les promesses et qui avait toujours été fidèle à son égard. Le nom de son autel ne nous rappelle plus Jacob béni, mais Celui qui bénit et Sa maison. — Il ne s’appelle pas « (autel) de Dieu, du Dieu d’Israël » ; mais « (autel) du Dieu de Béthel » ; c’est-à-dire de la maison de Dieu (35, 7 ). Dieu parle à cette heure avec Jacob, sans mentionner le moins du monde ses expériences. Celles-ci avaient été nécessaires pour châtier Jacob et pour le vider de lui-même, parce qu’il avait été infidèle. Dieu Lui-même lui apparaît maintenant sans en être prié. Nous lisons en Genèse 35, 9 : « Dieu apparut encore à Jacob quand il venait de Paddan-Aram, et le bénit ». Il lui donne le nom d’Israël , comme s’Il ne le lui avait encore jamais donné, et lui révèle Son nom sans que Jacob l’eût demandé. Il s’entretient avec lui comme autrefois avec Abraham. Il renouvelle et lui confirme les promesses, du moins celles qui se rapportent à Israël ; puis après avoir terminé Son entretien avec lui, Dieu remonta d’avec lui (35, 13 ) ; car Il l’avait visité.
Jacob était donc revenu, après une suite d’expériences, à l’endroit où il pouvait avoir communion avec Dieu — à la position dans laquelle, par la grâce de Dieu, Abraham s’était presque toujours maintenu. Jacob nous sert d’avertissement, mais Abraham de modèle. Le premier a, il est vrai, retrouvé le Seigneur, par Sa grâce ; mais il n’a pas fait les nombreuses et bénies expériences de l’autre ; il ne prie pas pour les autres. Ce qu’il a atteint de plus élevé, est le point de départ d’Abraham, le domicile de son âme. Quelques chutes exceptées, c’était l’état habituel d’Abraham, état dans lequel il vivait : « Abraham mourut dans une heureuse vieillesse, fort âgé et rassasié de jours ; et il fut recueilli vers ses peuples ». Mais Jacob dit : « Les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais, et n’ont point atteint les jours des années de la vie de mes pères du temps de leurs pèlerinages » (Gen. 25, 8 ; et 47, 9 ). Il acheva sa vie en Égypte.
Les expériences de Jacob sont des expériences de ce que sont les cœurs des hommes. Les expériences d’Abraham sont des expériences de ce qu’est le cœur de Dieu.
Nous avons dépeint trois espèces d’expériences : celles qui se font sous la loi, la position du croyant n’étant pas connue, ou lorsque, sans l’ignorer, on y est, tout en ayant encore le cœur sous la loi. — Les expériences que l’on fait de son cœur, dès que l’on marche loin de cette position où Dieu se révèle, pour nourrir et entretenir cette communion. — Les simples et bénies expériences que l’on fait, lorsqu’on marche avec Dieu, dans la position où Dieu nous a placés, pour jouir de Sa communion dans l’humilité et la reconnaissance. Les dernières sont des expériences du cœur de Dieu qui nous introduisent dans la connaissance de Ses conseils et du fidèle amour qui y est contenu. Elles trouvent place dans un commerce intime avec Dieu Lui-même ; les autres sont, comme il a été dit, les douloureuses expériences du cœur de l’homme, dans lesquelles le degré le plus élevé, et aussi précieux pour nous, c’est que Dieu demeure fidèle au milieu de notre infidélité et qu’Il est patient à l’égard de notre folie, par laquelle nous nous éloignons de Sa présence.
Notre privilège est de marcher comme Abraham ; notre refuge, lorsque nous sommes infidèles (car Dieu est fidèle qui ne permet pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces ), c’est que Dieu demeure fidèle et nous tire de tout danger, jusqu’à la fin. Que Dieu nous donne de demeurer près de Lui, de marcher avec Lui, afin que nos expériences aient pour fin la connaissance croissante de Son amour et de Sa nature (Col. 1, 9-12 ) !
Genèse
11 ◊ 1 Et toute la terre avait une seule langue et les mêmes paroles. ◊ 2 Et il arriva que lorsqu’ils partirent de l’orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinhar ; et ils y habitèrent. ◊ 3 Et ils se dirent l’un à l’autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et ils avaient la brique pour pierre, et ils avaient le bitume pour mortier. ◊ 4 Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet [atteigne] jusqu’aux cieux ; et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. ◊ 5 Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. ◊ 6 Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils n’ont, eux tous, qu’un seul langage, et ils ont commencé à faire ceci ; et maintenant ils ne seront empêchés en rien de ce qu’ils pensent faire. ◊ 7 Allons, descendons, et confondons là leur langage, afin qu’ils n’entendent pas le langage l’un de l’autre. ◊ 8 Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. ◊ 9 C’est pourquoi on appela son nom Babel, car là l’Éternel confondit le langage de toute la terre ; et de là l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.
◊ 10 * Ce sont ici les générations de Sem : Sem était âgé de cent ans, et il engendra Arpacshad, deux ans après le déluge. ◊ 11 Et Sem, après qu’il eut engendré Arpacshad, vécut cinq cents ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 12 Et Arpacshad vécut trente-cinq ans, et engendra Shélakh. ◊ 13 Et Arpacshad, après qu’il eut engendré Shélakh, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 14 Et Shélakh vécut trente ans, et engendra Héber. ◊ 15 Et Shélakh, après qu’il eut engendré Héber, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 16 Et Héber vécut trente-quatre ans, et engendra Péleg. ◊ 17 Et Héber, après qu’il eut engendré Péleg, vécut quatre cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 18 Et Péleg vécut trente ans, et engendra Rehu. ◊ 19 Et Péleg, après qu’il eut engendré Rehu, vécut deux cent neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 20 Et Rehu vécut trente-deux ans, et engendra Serug. ◊ 21 Et Rehu, après qu’il eut engendré Serug, vécut deux cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 22 Et Serug vécut trente ans, et engendra Nakhor. ◊ 23 Et Serug, après qu’il eut engendré Nakhor, vécut deux cents ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 24 Et Nakhor vécut vingt-neuf ans, et engendra Térakh. ◊ 25 Et Nakhor, après qu’il eut engendré Térakh, vécut cent dix-neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 26 Et Térakh vécut soixante-dix ans, et engendra Abram, Nakhor, et Haran.
◊ 27 * Et ce sont ici les générations de Térakh : Térakh engendra Abram, Nakhor, et Haran. ◊ 28 Et Haran engendra Lot. Et Haran mourut en la présence de Térakh, son père, au pays de sa naissance, à Ur des Chaldéens. ◊ 29 — Et Abram et Nakhor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nakhor, Milca, fille de Haran, père de Milca et père de Jisca. ◊ 30 Et Saraï était stérile, elle n’avait pas d’enfants. ◊ 31 Et Térakh prit Abram son fils, et Lot, fils de Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils ; et ils sortirent ensemble d’Ur des Chaldéens pour aller au pays de Canaan ; et ils vinrent jusqu’à Charan, et habitèrent là. ◊ 32 Et les jours de Térakh furent deux cent cinq ans ; et Térakh mourut à Charan.
Genèse
33 ◊ 1 Et Jacob leva ses yeux, et regarda ; et voici, Ésaü venait, et quatre cents hommes avec lui. Et il partagea les enfants entre Léa et Rachel et les deux servantes. ◊ 2 Et il mit à la tête les servantes et leurs enfants, et puis Léa et ses enfants, et puis Rachel et Joseph. ◊ 3 Et il passa devant eux, et se prosterna en terre par sept fois, jusqu’à ce qu’il fût proche de son frère. ◊ 4 Et Ésaü courut à sa rencontre, et l’embrassa, et se jeta à son cou, et le baisa ; et ils pleurèrent. ◊ 5 Et il leva ses yeux, et vit les femmes et les enfants, et dit : Que te sont-ils, ceux-là ? Et il dit : Ce sont les enfants que Dieu a donnés à ton serviteur. ◊ 6 Et les servantes s’approchèrent, elles et leurs enfants, et se prosternèrent. ◊ 7 Et Léa aussi s’approcha avec ses enfants, et ils se prosternèrent ; et ensuite Joseph et Rachel s’approchèrent, et se prosternèrent. ◊ 8 Et il dit : Que veux-tu avec tout ce camp que j’ai rencontré ? Et il dit : C’est pour trouver grâce aux yeux de mon seigneur. ◊ 9 Et Ésaü dit : J’ai [de tout] en abondance, mon frère ; que ce qui est à toi soit à toi. ◊ 10 Et Jacob dit : Non, je te prie ; si j’ai trouvé grâce à tes yeux, prends mon présent de ma main, car c’est pour cela que j’ai vu ta face comme si j’avais vu la face de Dieu, et que tu m’as accueilli favorablement. ◊ 11 Prends, je te prie, mon présent qui t’a été amené ; car Dieu a usé de grâce envers moi, et j’ai de tout. Et il le pressa, et il le prit. ◊ 12 Et [Ésaü] dit : Partons et allons-nous-en, et je marcherai devant toi. ◊ 13 Et [Jacob] lui dit : Mon seigneur sait que les enfants sont délicats, et que je suis chargé de menu et de gros bétail qui allaite ; et si on les presse un seul jour, ils mourront — tout le troupeau. ◊ 14 Que mon seigneur, je te prie, passe devant son serviteur ; et moi je cheminerai tout doucement au pas de ce bétail qui est devant moi, et au pas des enfants, jusqu’à ce que j’arrive auprès de mon seigneur, à Séhir. ◊ 15 Et Ésaü dit : Je te prie, que je laisse avec toi quelques-uns des gens qui sont avec moi. Et il dit : Pourquoi cela ? Que je trouve grâce aux yeux de mon seigneur ! ◊ 16 Et Ésaü s’en retourna ce jour-là, par son chemin, à Séhir.
◊ 17 * Et Jacob s’en alla à Succoth, et bâtit une maison pour lui, et fit des cabanes pour son bétail : c’est pourquoi on appela le nom du lieu Succoth.
◊ 18 Et Jacob arriva en paix à la ville de Sichem, qui est dans le pays de Canaan, comme il venait de Paddan-Aram ; et il campa en face de la ville. ◊ 19 Et il acheta de la main des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, la portion du champ où il avait dressé sa tente ; ◊ 20 et il dressa là un autel et l’appela El-Élohé-Israël.
Genèse
12 ◊ 1 Et l’Éternel avait dit à Abram : Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; ◊ 2 et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction ; ◊ 3 et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre. ◊ 4 Et Abram s’en alla, comme l’Éternel lui avait dit ; et Lot s’en alla avec lui. Et Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Charan. ◊ 5 Et Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout leur bien qu’ils avaient amassé, et les âmes qu’ils avaient acquises à Charan, et ils sortirent pour aller au pays de Canaan ; et ils entrèrent au pays de Canaan. ◊ 6 Et Abram passa au travers du pays, jusqu’au lieu de Sichem, jusqu’au chêne de Moré. ◊ 7 Et le Cananéen était alors dans le pays. Et l’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta semence. Et [Abram] bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. ◊ 8 Et il se transporta de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, [ayant] Béthel à l’occident et Aï à l’orient ; et il bâtit là un autel à l’Éternel et invoqua le nom de l’Éternel.
◊ 9 Et Abram partit, marchant et allant vers le midi. ◊ 10 Et il y eut une famine dans le pays ; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le pays. ◊ 11 Et il arriva, comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une femme belle de visage ; ◊ 12 et il arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te laisseront vivre. ◊ 13 Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de toi.
◊ 14 Et il arriva que, lorsque Abram entra en Égypte, les Égyptiens virent sa femme, qu’elle était très belle. ◊ 15 Et les princes du Pharaon la virent, et la louèrent devant le Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison du Pharaon. ◊ 16 Et il traita bien Abram à cause d’elle ; et il eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux. ◊ 17 Et l’Éternel frappa de grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram. ◊ 18 Et le Pharaon appela Abram, et dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était ta femme ? ◊ 19 Pourquoi as-tu dit : Elle est ma sœur, de sorte que je l’ai prise pour ma femme ; et maintenant, voici ta femme : prends-la, et va-t’en. ◊ 20 Et le Pharaon donna ordre à ses gens à son sujet, et ils le renvoyèrent, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui.
Genèse
34 ◊ 1 Et Dina, fille de Léa, qu’elle avait enfantée à Jacob, sortit pour voir les filles du pays ; ◊ 2 et Sichem, fils de Hamor, le Hévien, prince du pays, la vit, et la prit, et coucha avec elle et l’humilia. ◊ 3 Et son âme s’attacha à Dina, fille de Jacob, et il aima la jeune fille, et parla au cœur de la jeune fille. ◊ 4 Et Sichem parla à Hamor, son père, disant : Prends-moi cette jeune fille pour femme. ◊ 5 Et Jacob apprit qu’on avait déshonoré Dina, sa fille. Or ses fils étaient aux champs avec ses troupeaux ; et Jacob se tut jusqu’à ce qu’ils vinssent. ◊ 6 Et Hamor, père de Sichem, vint vers Jacob pour parler avec lui. ◊ 7 Et les fils de Jacob vinrent des champs lorsqu’ils apprirent [ce qui était arrivé], et ces hommes furent affligés, et ils furent très irrités, parce qu’on avait commis une infamie en Israël, en couchant avec la fille de Jacob, ce qui ne devait point se faire. ◊ 8 Et Hamor leur parla, disant : L’âme de Sichem, mon fils, s’est attachée à votre fille ; donnez-la-lui, je vous prie, pour femme ; ◊ 9 et alliez-vous avec nous : donnez-nous vos filles, et prenez nos filles pour vous, ◊ 10 et habitez avec nous, et le pays sera devant vous ; habitez-y, et trafiquez, et ayez-y des possessions. ◊ 11 Et Sichem dit au père et aux frères de Dina : Que je trouve grâce à vos yeux, et ce que vous me direz je le donnerai. ◊ 12 Haussez beaucoup pour moi la dot et le présent, et je donnerai selon que vous me direz ; et donnez-moi la jeune fille pour femme. ◊ 13 Et les fils de Jacob répondirent avec ruse à Sichem et à Hamor, son père, et leur parlèrent (parce qu’il avait déshonoré Dina, leur sœur) ; et ils leur dirent : ◊ 14 Nous ne pouvons point faire cela, de donner notre sœur à un homme incirconcis, car ce serait un opprobre pour nous ; ◊ 15 nous nous accorderons avec vous seulement sous cette condition, que vous soyez comme nous en circoncisant tout mâle parmi vous ; ◊ 16 alors nous vous donnerons nos filles, et nous prendrons vos filles, et nous habiterons avec vous ; et nous serons un seul peuple. ◊ 17 Mais si vous ne nous écoutez pas, pour être circoncis, nous prendrons notre fille, et nous nous en irons.
◊ 18 Et leurs paroles furent bonnes aux yeux de Hamor, et aux yeux de Sichem, fils de Hamor. ◊ 19 Et le jeune homme ne différa point de faire la chose ; car la fille de Jacob lui agréait beaucoup, et il était plus considéré que tous ceux de la maison de son père. ◊ 20 Et Hamor, et Sichem, son fils, vinrent à la porte de leur ville, et parlèrent aux hommes de leur ville, disant : ◊ 21 Ces hommes sont paisibles à notre égard ; qu’ils habitent dans le pays, et y trafiquent : et voici, le pays est vaste devant eux ; nous prendrons leurs filles pour femmes, et nous leur donnerons nos filles ; ◊ 22 mais ces hommes s’accorderont avec nous, pour habiter avec nous, pour devenir un même peuple, seulement sous cette condition, que tout mâle parmi nous soit circoncis, comme ils sont circoncis. ◊ 23 Leurs troupeaux, et leurs biens, et toutes leurs bêtes, ne seront-ils pas à nous ? Seulement accordons-nous avec eux, et ils habiteront avec nous. ◊ 24 Et tous ceux qui sortaient par la porte de sa ville écoutèrent Hamor et Sichem, son fils ; et tout mâle fut circoncis, tous ceux qui sortaient par la porte de sa ville.
◊ 25 Et il arriva, au troisième jour, comme ils étaient dans les souffrances, que deux fils de Jacob, Siméon et Lévi, frères de Dina, prirent chacun son épée, et vinrent hardiment contre la ville, et tuèrent tous les mâles. ◊ 26 Et ils passèrent au fil de l’épée Hamor et Sichem, son fils, et emmenèrent Dina de la maison de Sichem, et s’en allèrent. ◊ 27 Les fils de Jacob se jetèrent sur les tués et pillèrent la ville, parce qu’on avait déshonoré leur sœur ; ◊ 28 ils prirent leur menu bétail, et leur gros bétail, et leurs ânes, et ce qu’il y avait dans la ville et ce qu’il y avait aux champs, ◊ 29 et ils emmenèrent et pillèrent tous leurs biens, et tous leurs petits enfants, et leurs femmes, et tout ce qui était dans les maisons. ◊ 30 Et Jacob dit à Siméon et à Lévi : Vous m’avez troublé, en me mettant en mauvaise odeur auprès des habitants du pays, les Cananéens et les Phéréziens, et moi je n’ai qu’un petit nombre d’hommes ; et ils s’assembleront contre moi, et me frapperont, et je serai détruit, moi et ma maison. ◊ 31 Et ils dirent : Traitera-t-on notre sœur comme une prostituée ?
Genèse
13 ◊ 1 Et Abram monta d’Égypte vers le midi, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui, et Lot avec lui. ◊ 2 Et Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. ◊ 3 Et il s’en alla, en ses traites, du midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, ◊ 4 au lieu où était l’autel qu’il y avait fait auparavant ; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel.
◊ 5 Et Lot aussi, qui allait avec Abram, avait du menu et du gros bétail, et des tentes. ◊ 6 Et le pays ne pouvait les porter pour qu’ils habitassent ensemble ; car leur bien était grand, et ils ne pouvaient habiter ensemble. ◊ 7 Et il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Et le Cananéen et le Phérézien habitaient alors dans le pays. ◊ 8 Et Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de contestation entre moi et toi, et entre mes bergers et tes bergers, car nous sommes frères. ◊ 9 Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi, je te prie, d’avec moi. Si [tu prends] la gauche, j’irai à droite ; et si [tu prends] la droite, j’irai à gauche. ◊ 10 Et Lot leva ses yeux et vit toute la plaine du Jourdain, qui était arrosée partout, avant que l’Éternel détruisît Sodome et Gomorrhe, comme le jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte, quand tu viens à Tsoar. ◊ 11 Et Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain ; et Lot partit vers l’orient. Et ils se séparèrent l’un de l’autre : ◊ 12 Abram habita dans le pays de Canaan, et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. ◊ 13 Or les hommes de Sodome étaient méchants, et grands pécheurs devant l’Éternel.
◊ 14 Et l’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l’orient, et vers l’occident ; ◊ 15 car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta semence, pour toujours ; ◊ 16 et je ferai que ta semence sera comme la poussière de la terre ; en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée. ◊ 17 Lève-toi, et promène-toi dans le pays en long et en large, car je te le donnerai. ◊ 18 Et Abram leva ses tentes, et vint et habita auprès des chênes de Mamré, qui sont à Hébron ; et il bâtit là un autel à l’Éternel.
Genèse
27 ◊ 1 * Et il arriva, lorsque Isaac fut vieux et que ses yeux furent affaiblis de manière à ne plus voir, qu’il appela Ésaü, son fils aîné, et lui dit : Mon fils ! Et il lui dit : Me voici. ◊ 2 Et il dit : Tu vois que je suis vieux ; je ne sais pas le jour de ma mort. ◊ 3 Et maintenant, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, et sors dans les champs, et prends-moi du gibier ; ◊ 4 et apprête-moi un mets savoureux comme j’aime, et apporte-le-moi, et j’en mangerai, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. ◊ 5 Et Rebecca entendait Isaac pendant qu’il parlait à Ésaü, son fils. Et Ésaü s’en alla aux champs pour prendre du gibier, pour l’apporter.
◊ 6 Et Rebecca parla à Jacob, son fils, disant : Voici, j’ai entendu ton père qui parlait à Ésaü, ton frère, disant : ◊ 7 Apporte-moi du gibier, et apprête-moi un mets savoureux, afin que j’en mange, et que je te bénisse devant l’Éternel avant ma mort. ◊ 8 Et maintenant, mon fils, écoute ma voix dans ce que je te commanderai. ◊ 9 Va, je te prie, au troupeau, et prends-moi là deux bons chevreaux ; et j’en apprêterai un mets savoureux pour ton père, comme il aime ; ◊ 10 et tu le porteras à ton père, et il mangera, afin qu’il te bénisse avant sa mort. ◊ 11 Et Jacob dit à Rebecca, sa mère : Voici, Ésaü, mon frère, est un homme velu, et moi je suis un homme sans poil. ◊ 12 Peut-être que mon père me tâtera, et je passerai à ses yeux pour un trompeur, et je ferai venir sur moi la malédiction, et non pas la bénédiction. ◊ 13 Et sa mère lui dit : Que ta malédiction soit sur moi, mon fils ! Seulement, écoute ma voix, et va, prends-les-moi. ◊ 14 Et il alla et les prit, et les apporta à sa mère ; et sa mère apprêta un mets savoureux comme son père aimait. ◊ 15 Et Rebecca prit les vêtements d’Ésaü, son fils aîné, les habits précieux qu’elle avait avec elle dans la maison, et elle en revêtit Jacob, son plus jeune fils ; ◊ 16 et avec les peaux des chevreaux elle recouvrit ses mains, et le nu de son cou. ◊ 17 Et elle mit dans la main de Jacob, son fils, le mets savoureux et le pain qu’elle avait préparés.
◊ 18 Et il vint vers son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici ; qui es-tu, mon fils ? ◊ 19 Et Jacob dit à son père : Je suis Ésaü, ton premier-né ; j’ai fait comme tu m’as dit : Lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de mon gibier, afin que ton âme me bénisse. ◊ 20 Et Isaac dit à son fils : Comment en as-tu trouvé si tôt, mon fils ? Et il dit : Parce que l’Éternel, ton Dieu, me l’a fait rencontrer devant moi. ◊ 21 Et Isaac dit à Jacob : Approche, je te prie, et je te tâterai, mon fils, [pour savoir] si tu es véritablement mon fils Ésaü, ou non. ◊ 22 Et Jacob s’approcha d’Isaac, son père ; et il le tâta, et dit : La voix est la voix de Jacob ; mais les mains sont les mains d’Ésaü. ◊ 23 Et il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues comme les mains d’Ésaü, son frère ; et il le bénit ; ◊ 24 et il dit : Es-tu vraiment mon fils Ésaü ? Et il dit : Je le suis. ◊ 25 Et il dit : Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Et il le servit, et il mangea ; et il lui apporta du vin, et il but. ◊ 26 Et Isaac, son père, lui dit : Approche-toi, je te prie, et baise-moi, mon fils. ◊ 27 Et il s’approcha, et le baisa. Et il sentit l’odeur de ses vêtements, et il le bénit, et dit : Regarde, — l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que l’Éternel a béni. ◊ 28 Que Dieu te donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de froment et de moût ! ◊ 29 Que des peuples te servent, et que des peuplades se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! Maudit soit qui te maudit, et béni, qui te bénit !
◊ 30 Et comme Isaac avait achevé de bénir Jacob, et que Jacob était à peine sorti de devant Isaac, son père, il arriva qu’Ésaü, son frère, revint de sa chasse. ◊ 31 Et lui aussi apprêta un mets savoureux, et l’apporta à son père ; et il dit à son père : Que mon père se lève, et qu’il mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse. ◊ 32 Et Isaac, son père, lui dit : Qui es-tu ? Et il dit : Je suis ton fils, ton premier-né, Ésaü. ◊ 33 Alors Isaac fut saisi d’un tremblement très grand, et il dit : Qui donc est celui qui a pris du gibier, et m’en a apporté ? Et j’ai mangé de tout avant que tu vinsses, et je l’ai béni : aussi il sera béni. ◊ 34 Lorsque Ésaü entendit les paroles de son père, il jeta un cri très grand et amer ; et il dit à son père : Bénis-moi, moi aussi, mon père ! ◊ 35 Et il dit : Ton frère est venu avec ruse et a pris ta bénédiction. ◊ 36 Et il dit : N’est-ce pas qu’on a appelé son nom Jacob ? et il m’a supplanté ces deux fois : il a pris mon droit d’aînesse ; et voici, maintenant il a pris ma bénédiction ! Et il dit : Ne m’as-tu pas réservé une bénédiction ? ◊ 37 Et Isaac répondit et dit à Ésaü : Voici, je l’ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, et je l’ai sustenté avec du froment et du moût ; que ferai-je donc pour toi, mon fils ? ◊ 38 Et Ésaü dit à son père : N’as-tu que cette seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi, moi aussi, mon père ! Et Ésaü éleva sa voix et pleura. ◊ 39 Et Isaac, son père, répondit et lui dit : Voici, ton habitation sera en la graisse de la terre et en la rosée des cieux d’en haut. ◊ 40 Et tu vivras de ton épée, et tu serviras ton frère ; et il arrivera que, lorsque tu seras devenu nomade, tu briseras son joug de dessus ton cou.
◊ 41 * Et Ésaü eut Jacob en haine, à cause de la bénédiction dont son père l’avait béni ; et Ésaü dit en son cœur : Les jours du deuil de mon père approchent, et je tuerai Jacob, mon frère. ◊ 42 Et on rapporta à Rebecca les paroles d’Ésaü, son fils aîné ; et elle envoya, et appela Jacob, son plus jeune fils, et lui dit : Voici, Ésaü, ton frère, se console à ton sujet dans l’espoir de te tuer. ◊ 43 Et maintenant, mon fils, écoute ma voix : Lève-toi, fuis chez Laban, mon frère, à Charan ; ◊ 44 et tu demeureras avec lui quelques jours, jusqu’à ce que la fureur de ton frère se détourne, ◊ 45 jusqu’à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu’il oublie ce que tu lui as fait, et que j’envoie et que je te tire de là. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un jour ?
◊ 46 Et Rebecca dit à Isaac : J’ai la vie en aversion à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme d’entre les filles de Heth, comme celles-ci, d’entre les filles du pays, à quoi bon pour moi de vivre ?
28 ◊ 1 Et Isaac appela Jacob, et le bénit, et lui commanda, et lui dit : Tu ne prendras pas de femme d’entre les filles de Canaan. ◊ 2 Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends de là une femme d’entre les filles de Laban, frère de ta mère. ◊ 3 Et que le *Dieu Tout-puissant te bénisse, et te fasse fructifier et te multiplie, afin que tu deviennes une assemblée de peuples ; ◊ 4 et qu’il te donne la bénédiction d’Abraham, à toi et à ta semence avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu as séjourné, lequel Dieu a donné à Abraham. ◊ 5 Et Isaac fit partir Jacob, qui s’en alla à Paddan-Aram, vers Laban, fils de Bethuel, l’Araméen, frère de Rebecca, mère de Jacob et d’Ésaü.
◊ 6 Et Ésaü vit qu’Isaac avait béni Jacob, et l’avait fait partir pour Paddan-Aram pour y prendre une femme, et qu’en le bénissant il lui avait commandé, disant : Tu ne prendras pas de femme d’entre les filles de Canaan ; ◊ 7 et que Jacob avait écouté son père et sa mère, et s’en était allé à Paddan-Aram ; ◊ 8 alors Ésaü vit que les filles de Canaan étaient mal vues d’Isaac, son père ; ◊ 9 et Ésaü s’en alla vers Ismaël, et prit pour femme, outre les femmes qu’il avait, Mahalath, fille d’Ismaël, fils d’Abraham, sœur de Nebaïoth.
◊ 10 Et Jacob sortit de Beër-Shéba, et s’en alla à Charan ; ◊ 11 et il se rencontra en un lieu où il passa la nuit, car le soleil était couché ; et il prit des pierres du lieu, et s’en fit un chevet, et se coucha en ce lieu-là. ◊ 12 Et il songea : et voici une échelle dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux ; et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle. ◊ 13 Et voici, l’Éternel se tenait sur elle, et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre, sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence ; ◊ 14 et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. ◊ 15 Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit. ◊ 16 Et Jacob se réveilla de son sommeil, et il dit : Certainement, l’Éternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas. ◊ 17 Et il eut peur, et dit : Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! ◊ 18 Et Jacob se leva de bon matin, et prit la pierre dont il avait fait son chevet, et la dressa en stèle, et versa de l’huile sur son sommet. ◊ 19 Et il appela le nom de ce lieu-là Béthel ; mais premièrement le nom de la ville était Luz. ◊ 20 Et Jacob fit un vœu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde dans ce chemin où je marche, et qu’il me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir, ◊ 21 et que je retourne en paix à la maison de mon père, l’Éternel sera mon Dieu. ◊ 22 Et cette pierre que j’ai dressée en stèle sera la maison de Dieu ; et de tout ce que tu me donneras, je t’en donnerai la dîme.
Genèse
35 ◊ 1 * Et Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au *Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü, ton frère. ◊ 2 Et Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; ◊ 3 et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à *Dieu, qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché. ◊ 4 Et ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles, et Jacob les cacha sous le térébinthe qui était près de Sichem. ◊ 5 Et ils partirent ; et la frayeur de Dieu fut sur les villes qui les entouraient, et on ne poursuivit pas les fils de Jacob.
◊ 6 Et Jacob vint à Luz (c’est Béthel), qui est dans le pays de Canaan, lui et tout le peuple qui était avec lui ; ◊ 7 et il bâtit là un autel, et il appela le lieu El-Béthel ; car c’est là que Dieu s’était révélé à lui comme il s’enfuyait de devant la face de son frère. ◊ 8 Et Debora, la nourrice de Rebecca, mourut ; et elle fut enterrée au-dessous de Béthel, sous un chêne dont le nom fut appelé Allon-Bacuth.
◊ 9 Et Dieu apparut encore à Jacob, à son retour de Paddan-Aram, et le bénit ; ◊ 10 et Dieu lui dit : Ton nom est Jacob ; ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël sera ton nom. Et il appela son nom Israël. ◊ 11 Et Dieu lui dit : Je suis le *Dieu Tout-puissant ; fructifie et multiplie ; une nation, et une multitude de nations, proviendra de toi ; et des rois sortiront de tes reins. ◊ 12 Et le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai, et je donnerai le pays à ta semence après toi. ◊ 13 Et Dieu monta d’auprès de lui, dans le lieu où il avait parlé avec lui. ◊ 14 Et Jacob érigea une stèle au lieu où il avait parlé avec lui, une stèle de pierre, et il répandit dessus une libation, et y versa de l’huile. ◊ 15 Et Jacob appela le nom du lieu où Dieu avait parlé avec lui Béthel.
◊ 16 Et ils partirent de Béthel ; et il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath, et Rachel enfanta, et elle eut un enfantement pénible. ◊ 17 Et comme elle était en grand travail pour enfanter, la sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu as ici encore un fils. ◊ 18 Et il arriva, comme son âme s’en allait (car elle mourut), qu’elle appela le nom du fils Ben-oni ; et son père l’appela Benjamin. ◊ 19 Et Rachel mourut ; et elle fut enterrée au chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem. ◊ 20 Et Jacob érigea une stèle sur son sépulcre : c’est la stèle du sépulcre de Rachel, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 21 Et Israël partit, et dressa sa tente au-delà de Migdal-Éder. ◊ 22 Et il arriva, pendant qu’Israël demeurait dans ce pays-là, que Ruben alla et coucha avec Bilha, concubine de son père ; et Israël l’apprit.
◊ 23 Et les fils de Jacob étaient douze. Les fils de Léa : Ruben, premier-né de Jacob, et Siméon, et Lévi, et Juda, et Issacar, et Zabulon ; ◊ 24 les fils de Rachel : Joseph et Benjamin ; ◊ 25 et les fils de Bilha, la servante de Rachel : Dan et Nephthali ; ◊ 26 et les fils de Zilpa, la servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan-Aram.
◊ 27 Et Jacob vint vers Isaac, son père, à Mamré, à Kiriath-Arba, qui est Hébron, où Abraham et Isaac avaient séjourné. ◊ 28 Et les jours d’Isaac furent cent quatre-vingts ans. ◊ 29 Et Isaac expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples, âgé et rassasié de jours ; et Ésaü et Jacob, ses fils, l’enterrèrent.
Genèse
14 ◊ 1 * Et il arriva, aux jours d’Amraphel, roi de Shinhar, d’Arioc, roi d’Ellasar, de Kedor-Laomer, roi d’Élam, et de Tidhal, roi des nations, ◊ 2 qu’ils firent la guerre contre Béra, roi de Sodome, et contre Birsha, roi de Gomorrhe, [contre] Shineab, roi d’Adma, et [contre] Shéméber, roi de Tseboïm, et [contre] le roi de Béla, qui est Tsoar. ◊ 3 Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée. ◊ 4 Douze ans, ils avaient été asservis à Kedor-Laomer, mais, la treizième année, ils se révoltèrent. ◊ 5 Et la quatorzième année, Kedor-Laomer vint, et les rois qui étaient avec lui, et ils frappèrent les Rephaïm à Ashteroth-Karnaïm, et les Zuzim à Ham, et les Émim à Shavé-Kiriathaïm, ◊ 6 et les Horiens dans leur montagne de Séhir, jusqu’à El-Paran, qui est près du désert. ◊ 7 Et ils retournèrent, et vinrent à En-Mishpath, qui est Kadès, et ils frappèrent toute la contrée des Amalékites, et aussi les Amoréens qui habitaient à Hatsatson-Thamar. ◊ 8 Et le roi de Sodome, et le roi de Gomorrhe, et le roi d’Adma, et le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar, sortirent et se rangèrent en bataille contre eux dans la vallée de Siddim, ◊ 9 contre Kedor-Laomer, roi d’Élam, et Tidhal, roi des nations, et Amraphel, roi de Shinhar, et Arioc, roi d’Ellasar : quatre rois contre cinq. ◊ 10 Et la vallée de Siddim était pleine de puits de bitume ; et les rois de Sodome et de Gomorrhe s’enfuirent, et y tombèrent ; et ceux qui restèrent s’enfuirent dans la montagne. ◊ 11 Et ils prirent tous les biens de Sodome et de Gomorrhe, et tous leurs vivres, et ils s’en allèrent. ◊ 12 Ils prirent aussi Lot, fils du frère d’Abram, et son bien, et ils s’en allèrent ; car [Lot] habitait dans Sodome.
◊ 13 Et un homme qui était échappé, vint et le rapporta à Abram, l’Hébreu, qui demeurait auprès des chênes de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eshcol et frère d’Aner : ceux-ci étaient alliés d’Abram. ◊ 14 Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit [hommes], nés dans sa maison, et poursuivit [les rois] jusqu’à Dan ; ◊ 15 et il divisa [sa troupe, et se jeta] sur eux de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Damas. ◊ 16 Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple. ◊ 17 Et comme il s’en revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, qui est la vallée du roi. ◊ 18 Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du *Dieu Très-haut) ; ◊ 19 et il le bénit, et dit : Béni soit Abram de par le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! ◊ 20 Et béni soit le *Dieu Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et [Abram] lui donna la dîme de tout. ◊ 21 Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi. ◊ 22 Et Abram dit au roi de Sodome : J’ai levé ma main vers l’Éternel, le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre : ◊ 23 si, depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit,… afin que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi Abram !… ◊ 24 sauf seulement ce qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui sont allés avec moi, Aner, Eshcol et Mamré : eux, ils prendront leur part.
Genèse
15 ◊ 1 * Après ces choses, la parole de l’Éternel fut [adressée] à Abram dans une vision, disant : Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense. ◊ 2 Et Abram dit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. ◊ 3 Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité ; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier. ◊ 4 Et voici, la parole de l’Éternel [vint] à lui, disant : Celui-ci ne sera pas ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier. ◊ 5 Et il le fit sortir dehors, et dit : Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence. ◊ 6 Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. ◊ 7 Et il lui dit : Moi, je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder. ◊ 8 Et il dit : Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? ◊ 9 Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon. ◊ 10 Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l’une vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. ◊ 11 Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes ; et Abram les écarta. ◊ 12 Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. ◊ 13 Et [l’Éternel] dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. ◊ 14 Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. ◊ 15 Et toi, tu t’en iras vers tes pères en paix ; tu seras enterré en bonne vieillesse. ◊ 16 Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble. ◊ 17 Et il arriva que le soleil s’étant couché, il y eut une obscurité épaisse ; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux. ◊ 18 En ce jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate : ◊ 19 le Kénien, et le Kenizien, et le Kadmonien, ◊ 20 et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm, ◊ 21 et l’Amoréen, et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien.
Genèse
16 ◊ 1 Et Saraï, femme d’Abram, ne lui donnait pas d’enfant ; et elle avait une servante égyptienne, et son nom était Agar. ◊ 2 Et Saraï dit à Abram : Tu vois que l’Éternel m’a empêchée d’avoir des enfants ; va, je te prie, vers ma servante ; peut-être me bâtirai-je [une maison] par elle. Et Abram écouta la voix de Saraï. ◊ 3 Et Saraï, femme d’Abram, prit Agar, l’Égyptienne, sa servante, après qu’Abram eut demeuré dix ans au pays de Canaan, et la donna à Abram, son mari, pour femme.
◊ 4 Et il vint vers Agar, et elle conçut ; et elle vit qu’elle avait conçu, et sa maîtresse fut méprisée à ses yeux. ◊ 5 Et Saraï dit à Abram : Le tort qui m’est fait est sur toi : moi, je t’ai donné ma servante dans ton sein ; et elle voit qu’elle a conçu, et je suis méprisée à ses yeux. L’Éternel jugera entre moi et toi ! ◊ 6 Et Abram dit à Saraï : Voici, ta servante est entre tes mains, fais-lui comme il sera bon à tes yeux. Et Saraï la maltraita, et elle s’enfuit de devant elle.
◊ 7 Mais l’Ange de l’Éternel la trouva près d’une fontaine d’eau dans le désert, près de la fontaine qui est sur le chemin de Shur. ◊ 8 Et il dit : Agar, servante de Saraï, d’où viens-tu, et où vas-tu ? Et elle dit : Je m’enfuis de devant Saraï, ma maîtresse. ◊ 9 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Retourne vers ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. ◊ 10 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Je multiplierai beaucoup ta semence, et elle ne pourra se nombrer à cause de sa multitude. ◊ 11 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Ismaël, car l’Éternel a entendu ton affliction. ◊ 12 Et lui, sera un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera à la vue de tous ses frères. ◊ 13 Et elle appela le nom de l’Éternel qui lui avait parlé : Tu es le *Dieu qui te révèles ; car elle dit : N’ai-je pas aussi vu ici, après qu’il s’est révélé ? ◊ 14 C’est pourquoi on a appelé le puits : Beër-Lakhaï-roï ; voici, il est entre Kadès et Béred.
◊ 15 Et Agar enfanta un fils à Abram ; et Abram appela le nom de son fils, qu’Agar enfanta, Ismaël. ◊ 16 Et Abram était âgé de quatre-vingt-six ans lorsque Agar enfanta Ismaël à Abram.
1 Corinthiens
10 ◊ 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, ◊ 2 et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ◊ 3 et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, ◊ 4 et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. ◊ 5 Mais Dieu n’a point pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. ◊ 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. ◊ 7 Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d’eux, ainsi qu’il est écrit : « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer ». ◊ 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d’eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. ◊ 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté et ont péri par les serpents. ◊ 10 Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. ◊ 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. ◊ 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. ◊ 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
◊ 14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ◊ 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. ◊ 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? ◊ 17 Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. ◊ 18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? ◊ 19 Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? ◊ 20 [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ◊ 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. ◊ 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
◊ 23 Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. ◊ 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. ◊ 25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : ◊ 26 « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». ◊ 27 Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. ◊ 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. ◊ 29 Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? ◊ 30 Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? ◊ 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ◊ 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; ◊ 33 comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
Genèse
17 ◊ 1 * Et Abram était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans ; et l’Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le *Dieu Tout-puissant ; marche devant ma face, et sois parfait ; ◊ 2 et je mettrai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai extrêmement. ◊ 3 Et Abram tomba sur sa face, et Dieu parla avec lui, disant : ◊ 4 Quant à moi, voici, mon alliance est avec toi, et tu seras père d’une multitude de nations ; ◊ 5 et ton nom ne sera plus appelé Abram, mais ton nom sera Abraham, car je t’ai établi père d’une multitude de nations. ◊ 6 Et je te ferai fructifier extrêmement, et je te ferai devenir des nations ; et des rois sortiront de toi. ◊ 7 Et j’établirai mon alliance entre moi et toi et ta semence après toi, en leurs générations, pour être une alliance perpétuelle, afin que je sois ton Dieu, à toi et à ta semence après toi. ◊ 8 Et je te donne, et à ta semence après toi, le pays de ton séjournement, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle ; et je serai leur Dieu. ◊ 9 Et Dieu dit à Abraham : Et toi, tu garderas mon alliance, toi et ta semence après toi, en leurs générations. ◊ 10 C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous et ta semence après toi : que tout mâle d’entre vous soit circoncis. ◊ 11 Et vous circoncirez la chair de votre prépuce, et ce sera un signe d’alliance entre moi et vous. ◊ 12 Et tout mâle de huit jours, en vos générations, sera circoncis parmi vous, celui qui est né dans la maison, et celui qui est acheté à prix d’argent, tout fils d’étranger qui n’est point de ta semence. ◊ 13 On ne manquera point de circoncire celui qui est né dans ta maison et celui qui est acheté de ton argent ; et mon alliance sera en votre chair comme alliance perpétuelle. ◊ 14 Et le mâle incirconcis, qui n’aura point été circoncis en la chair de son prépuce, cette âme sera retranchée de ses peuples : il a violé mon alliance.
◊ 15 Et Dieu dit à Abraham : Quant à Saraï, ta femme, tu n’appelleras plus son nom Saraï ; mais Sara sera son nom. ◊ 16 Et je la bénirai, et même je te donnerai d’elle un fils ; et je la bénirai, et elle deviendra des nations ; des rois de peuples sortiront d’elle. ◊ 17 Et Abraham tomba sur sa face, et il rit et dit en son cœur : Naîtrait-il [un fils] à un homme âgé de cent ans ? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle ? ◊ 18 Et Abraham dit à Dieu : Oh, qu’Ismaël vive devant toi ! ◊ 19 Et Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils ; et tu appelleras son nom Isaac ; et j’établirai mon alliance avec lui, comme alliance perpétuelle, pour sa semence après lui. ◊ 20 Et, à l’égard d’Ismaël, je t’ai exaucé : voici, je l’ai béni, et je le ferai fructifier et multiplier extrêmement ; il engendrera douze chefs, et je le ferai devenir une grande nation. ◊ 21 Mais mon alliance, je l’établirai avec Isaac, que Sara t’enfantera en cette saison, l’année qui vient. ◊ 22 Et ayant achevé de parler avec lui, Dieu monta d’auprès d’Abraham.
◊ 23 Et Abraham prit Ismaël, son fils, et tous ceux qui étaient nés dans sa maison, et tous ceux qui avaient été achetés de son argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d’Abraham, et il circoncit la chair de leur prépuce en ce même jour-là, comme Dieu lui avait dit. ◊ 24 Et Abraham était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans lorsqu’il fut circoncis en la chair de son prépuce ; ◊ 25 et Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu’il fut circoncis en la chair de son prépuce. ◊ 26 En ce même jour-là Abraham fut circoncis, et Ismaël son fils, ◊ 27 et tous les hommes de sa maison, ceux qui étaient nés dans la maison, et ceux qui avaient été achetés à prix d’argent d’entre les fils de l’étranger, furent circoncis avec lui.
Genèse
18 ◊ 1 * Et l’Éternel lui apparut auprès des chênes de Mamré ; et il était assis à l’entrée de la tente, pendant la chaleur du jour. ◊ 2 Et il leva les yeux et regarda ; et voici, trois hommes se tenaient près de lui ; et quand il les vit, il courut de l’entrée de la tente à leur rencontre, et se prosterna en terre ; ◊ 3 et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point outre, je te prie, d’auprès de ton serviteur. ◊ 4 Qu’on prenne, je te prie, un peu d’eau, et vous laverez vos pieds, et vous vous reposerez sous l’arbre ; ◊ 5 et je prendrai un morceau de pain, et vous réconforterez votre cœur, après quoi vous passerez outre ; car c’est pour cela que vous avez passé près de votre serviteur. Et ils dirent : Fais ainsi, comme tu l’as dit.
◊ 6 Et Abraham alla en hâte dans la tente vers Sara, et dit : Prends vite trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. ◊ 7 Et Abraham courut au troupeau, et prit un veau tendre et bon, et le donna à un jeune homme qui se hâta de l’apprêter. ◊ 8 Et il prit de la crème et du lait, et le veau qu’il avait apprêté, et le mit devant eux, et il se tint auprès d’eux sous l’arbre, et ils mangèrent.
◊ 9 Et ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Et il dit : Voici, dans la tente. ◊ 10 Et il dit : Je reviendrai certainement vers toi quand [son] terme sera là, et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Et Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. ◊ 11 Or Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge ; Sara avait cessé d’avoir ce qu’ont les femmes. ◊ 12 Et Sara rit en elle-même, disant : Étant vieille, aurai-je du plaisir ?… mon seigneur aussi est âgé. ◊ 13 Et l’Éternel dit à Abraham : Pourquoi Sara a-t-elle ri, disant : Est-ce que vraiment j’aurai un enfant, moi qui suis vieille ? ◊ 14 Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, quand [son] terme sera là, et Sara aura un fils. ◊ 15 Et Sara [le] nia, disant : Je n’ai pas ri ; car elle eut peur. Et il dit : Non, car tu as ri.
◊ 16 Et les hommes se levèrent de là, et regardèrent du côté de Sodome ; et Abraham allait avec eux pour leur faire la conduite. ◊ 17 Et l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire, ◊ 18 puisque Abraham doit certainement devenir une nation grande et forte, et qu’en lui seront bénies toutes les nations de la terre ? ◊ 19 Car je le connais, [et je sais] qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit, afin que l’Éternel fasse venir sur Abraham ce qu’il a dit à son égard. ◊ 20 Et l’Éternel dit : Parce que le cri de Sodome et de Gomorrhe est grand, et que leur péché est très aggravé, ◊ 21 eh bien, je descendrai, et je verrai s’ils ont fait entièrement selon le cri qui en est venu jusqu’à moi ; et sinon, je le saurai.
◊ 22 Et les hommes se détournèrent de là, et ils allaient vers Sodome ; et Abraham se tenait encore devant l’Éternel. ◊ 23 Et Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu périr le juste avec le méchant ? ◊ 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville ; [la] détruiras-tu, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui seront en elle ? ◊ 25 Loin de toi d’agir de cette manière, de faire mourir le juste avec le méchant, et qu’il en soit du juste comme du méchant ! Loin de toi ! Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? ◊ 26 Et l’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes, au-dedans de la ville, je pardonnerai à tout le lieu à cause d’eux. ◊ 27 Et Abraham répondit et dit : Voici, je te prie, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. ◊ 28 Peut-être en manquera-t-il cinq, des cinquante justes ; détruiras-tu pour cinq toute la ville ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, si j’y en trouve quarante-cinq. ◊ 29 Et il continua encore de lui parler, et dit : Peut-être s’y en trouvera-t-il quarante ? Et il dit : Je ne le ferai pas, à cause des quarante. ◊ 30 Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai : Peut-être s’y en trouvera-t-il trente ? Et il dit : Je ne le ferai pas, si j’y en trouve trente. ◊ 31 Et il dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur : Peut-être s’y en trouvera-t-il vingt ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des vingt. ◊ 32 Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai encore une seule fois : Peut-être s’y en trouvera-t-il dix ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des dix. ◊ 33 Et l’Éternel s’en alla quand il eut achevé de parler à Abraham ; et Abraham s’en retourna en son lieu.
Genèse
31 ◊ 1 Et il entendit les paroles des fils de Laban, qui disaient : Jacob a pris tout ce qui était à notre père ; et c’est avec ce qui était à notre père qu’il s’est fait toute cette gloire. ◊ 2 Et Jacob regarda le visage de Laban ; et voici, il n’était pas envers lui comme auparavant. ◊ 3 Et l’Éternel dit à Jacob : Retourne au pays de tes pères et vers ta parenté, et je serai avec toi. ◊ 4 Et Jacob envoya, et appela Rachel et Léa aux champs, vers son troupeau ; ◊ 5 et il leur dit : Je vois le visage de votre père, qu’il n’est pas envers moi comme auparavant ; mais le Dieu de mon père a été avec moi. ◊ 6 Et vous savez vous-mêmes que j’ai servi votre père de toute ma force. ◊ 7 Et votre père s’est moqué de moi, et a changé dix fois mon salaire ; mais Dieu ne lui a pas permis de me faire du mal. ◊ 8 S’il disait ainsi : Les marquetés seront ton salaire, alors tout le bétail faisait des marquetés. Et s’il disait ainsi : Les rayés seront ton salaire, alors tout le bétail faisait des rayés. ◊ 9 Et Dieu a ôté le troupeau de votre père et me l’a donné. ◊ 10 Et il arriva, au temps où le bétail entrait en chaleur, que je levai mes yeux, et je vis en songe, et voici, les boucs qui couvraient le menu bétail étaient rayés, marquetés, et picotés de blanc. ◊ 11 Et l’Ange de Dieu me dit en songe : Jacob ! Et je dis : Me voici. ◊ 12 Et il dit : Lève tes yeux, et vois : tous les boucs qui couvrent le menu bétail sont rayés, marquetés, et picotés de blanc ; car j’ai vu tout ce que t’a fait Laban. ◊ 13 Je suis le *Dieu de Béthel, où tu oignis une stèle, où tu me fis un vœu. Maintenant, lève-toi, sors de ce pays, et retourne au pays de ta parenté. ◊ 14 Et Rachel et Léa répondirent et lui dirent : Avons-nous encore une portion et un héritage dans la maison de notre père ? ◊ 15 N’avons-nous pas été réputées par lui des étrangères ? car il nous a vendues, et a même toujours mangé notre argent. ◊ 16 Car toutes les richesses que Dieu a ôtées à notre père sont à nous et à nos enfants. Et maintenant, fais tout ce que Dieu t’a dit.
◊ 17 Et Jacob se leva, et fit monter ses fils et ses femmes sur les chameaux ; ◊ 18 et il emmena tous ses troupeaux et tout son bien qu’il avait acquis, les troupeaux qu’il possédait, qu’il avait acquis à Paddan-Aram, pour aller vers Isaac, son père, au pays de Canaan. ◊ 19 Et Laban était allé tondre son menu bétail, et Rachel vola les théraphim qui étaient à son père. ◊ 20 Et Jacob trompa Laban, l’Araméen, car il ne lui apprit pas qu’il s’enfuyait. ◊ 21 Et il s’enfuit, lui, et tout ce qui était à lui ; et il se leva, et passa le fleuve, et dressa sa face vers la montagne de Galaad.
◊ 22 Et le troisième jour on rapporta à Laban que Jacob s’était enfui. ◊ 23 Et il prit ses frères avec lui, et le poursuivit le chemin de sept jours, et l’atteignit à la montagne de Galaad. ◊ 24 Et Dieu vint vers Laban, l’Araméen, dans un songe, la nuit, et lui dit : Garde-toi de parler à Jacob, ni en bien, ni en mal. ◊ 25 Et Laban atteignit Jacob ; et Jacob avait dressé sa tente sur la montagne ; et Laban dressa [la sienne] avec ses frères, sur la montagne de Galaad. ◊ 26 Et Laban dit à Jacob : Qu’as-tu fait de m’avoir trompé, et d’avoir emmené mes filles comme des captives de guerre. ◊ 27 Pourquoi t’es-tu enfui en cachette, et t’es-tu dérobé d’avec moi, et ne m’as-tu pas averti ? Et je t’eusse renvoyé avec joie, et avec des chants, avec le tambourin et avec la harpe. ◊ 28 Et tu ne m’as pas laissé baiser mes fils et mes filles ; en cela, tu as agi follement. ◊ 29 J’ai en ma main le pouvoir de vous faire du mal ; mais le Dieu de votre père m’a parlé la nuit passée, disant : Garde-toi de parler à Jacob, ni en bien, ni en mal. ◊ 30 Et maintenant que tu t’en es allé, parce que tu languissais tant après la maison de ton père, pourquoi as-tu volé mes dieux ? ◊ 31 Et Jacob répondit et dit à Laban : Parce que j’ai craint ; car j’ai dit : De peur que tu ne me ravisses tes filles. ◊ 32 Qu’il ne vive pas, celui auprès de qui tu trouveras tes dieux ! Devant nos frères reconnais ce qui est à toi chez moi, et prends-le. Or Jacob ne savait pas que Rachel les avait volés. ◊ 33 Et Laban entra dans la tente de Jacob, et dans la tente de Léa, et dans la tente des deux servantes, et ne trouva [rien] ; et il sortit de la tente de Léa, et entra dans la tente de Rachel. ◊ 34 Or Rachel avait pris les théraphim, et les avait mis dans le bât du chameau, et s’était assise dessus ; et Laban fouilla toute la tente, et ne trouva [rien]. ◊ 35 Et elle dit à son père : Que mon seigneur ne voie pas d’un œil irrité que je ne puis me lever devant toi, car j’ai ce que les femmes ont coutume d’avoir. Et il chercha, mais il ne trouva pas les théraphim. ◊ 36 Et Jacob se mit en colère, et querella Laban ; et Jacob répondit et dit à Laban : Quelle est ma faute, quel est mon péché, que tu m’aies poursuivi avec ardeur ? ◊ 37 Quand tu as fouillé tous mes effets, qu’as-tu trouvé de tous les effets de ta maison ? Mets-le ici devant mes frères et tes frères, et qu’ils jugent entre nous deux. ◊ 38 Ces vingt années j’ai été avec toi ; tes brebis et tes chèvres n’ont pas avorté, et je n’ai pas mangé les béliers de ton troupeau. ◊ 39 Ce qui a été déchiré, je ne te l’ai pas rapporté ; moi j’ai dû en souffrir la perte ; tu as redemandé de ma main ce qui m’avait été volé de jour et ce qui m’avait été volé de nuit. ◊ 40 J’en étais là, que, de jour, la sécheresse me dévorait, et de nuit, la gelée ; et mon sommeil fuyait mes yeux. ◊ 41 Ces vingt années j’ai été dans ta maison ; je t’ai servi quatorze ans pour tes deux filles, et six ans pour ton menu bétail, et tu as changé dix fois mon salaire. ◊ 42 Si le Dieu de mon père, le Dieu d’Abraham et la frayeur d’Isaac, n’eût été pour moi, certes, tu m’eusses maintenant renvoyé à vide. Dieu a vu mon affliction et le labeur de mes mains, et il t’a repris la nuit passée. ◊ 43 Et Laban répondit et dit à Jacob : Les filles sont mes filles, et les fils sont mes fils, et le bétail est mon bétail, et tout ce que tu vois est à moi ! Et que ferais-je aujourd’hui à celles-ci, mes filles, ou à leurs fils qu’elles ont enfantés ? ◊ 44 Et maintenant, viens, nous ferons une alliance, moi et toi ; et elle sera en témoignage entre moi et toi.
◊ 45 Et Jacob prit une pierre, et la dressa en stèle. ◊ 46 Et Jacob dit à ses frères : Amassez des pierres. Et ils prirent des pierres, et en firent un monceau ; et ils mangèrent là sur le monceau. ◊ 47 Et Laban l’appela Jegar-Sahadutha, et Jacob l’appela Galhed. ◊ 48 Et Laban dit : Ce monceau est aujourd’hui témoin entre moi et toi. C’est pourquoi il appela son nom Galhed, ◊ 49 et Mitspa, parce qu’il dit : Que l’Éternel veille entre moi et toi, quand nous serons cachés l’un à l’autre. ◊ 50 Si tu maltraites mes filles, et si tu prends des femmes outre mes filles (il n’y a aucun homme avec nous), regarde, Dieu est témoin entre moi et toi. ◊ 51 Et Laban dit à Jacob : Voici ce monceau, et voici la stèle que j’ai élevée entre moi et toi ; ◊ 52 ce monceau sera témoin, et la stèle sera témoin, que moi je ne passerai point ce monceau [pour aller] vers toi, et que toi, tu ne passeras point ce monceau et cette stèle [pour venir] vers moi, pour [faire] du mal. ◊ 53 Que le Dieu d’Abraham et le Dieu de Nakhor, le Dieu de leur père, juge entre nous. Et Jacob jura par la frayeur de son père Isaac. ◊ 54 Et Jacob offrit un sacrifice sur la montagne et invita ses frères à manger le pain : et ils mangèrent le pain, et passèrent la nuit sur la montagne.
◊ 55 Et Laban se leva de bon matin, et il baisa ses fils et ses filles, et les bénit ; et Laban s’en alla, et retourna en son lieu.
Genèse
32 ◊ 1 * Et Jacob alla son chemin. Et les anges de Dieu le rencontrèrent ; ◊ 2 et Jacob dit, quand il les vit : C’est l’armée de Dieu. Et il appela le nom de ce lieu-là Mahanaïm.
◊ 3 Et Jacob envoya devant lui des messagers à Ésaü, son frère, au pays de Séhir, dans la campagne d’Édom ; ◊ 4 et il leur commanda, disant : Vous parlerez ainsi à mon seigneur Ésaü : Ainsi a dit ton serviteur Jacob : J’ai séjourné chez Laban, et m’y suis arrêté jusqu’à présent ; ◊ 5 et j’ai des bœufs, et des ânes, du menu bétail, et des serviteurs et des servantes ; et je l’ai envoyé annoncer à mon seigneur, afin de trouver grâce à tes yeux.
◊ 6 Et les messagers revinrent vers Jacob, disant : Nous sommes allés vers ton frère, vers Ésaü, et même il vient à ta rencontre, et quatre cents hommes avec lui. ◊ 7 Et Jacob craignit beaucoup, et fut dans l’angoisse ; et il partagea le peuple qui était avec lui, et le menu bétail et le gros bétail, et les chameaux, en deux bandes ; ◊ 8 et il dit : Si Ésaü vient à l’une des bandes et la frappe, la bande qui restera pourra échapper. ◊ 9 Et Jacob dit : Dieu de mon père Abraham, et Dieu de mon père Isaac ! Éternel, qui m’as dit : Retourne en ton pays et vers ta parenté, et je te ferai du bien ! ◊ 10 Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la vérité dont tu as usé envers ton serviteur ; car j’ai passé ce Jourdain avec mon bâton ; et maintenant je suis devenu deux bandes. ◊ 11 Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main d’Ésaü, car je le crains, de peur qu’il ne vienne et ne me frappe — la mère avec les fils. ◊ 12 Et toi, tu as dit : Certes, je te ferai du bien, et je ferai devenir ta semence comme le sable de la mer, qui ne se peut nombrer à cause de son abondance. ◊ 13 Et il passa là cette nuit ; et il prit, de ce qui lui vint sous la main, un présent pour Ésaü, son frère : ◊ 14 deux cents chèvres, et vingt boucs ; deux cents brebis, et vingt béliers ; ◊ 15 trente chamelles allaitantes, et leurs petits ; quarante vaches, et dix taureaux ; vingt ânesses, et dix ânons. ◊ 16 Et il les mit entre les mains de ses serviteurs, chaque troupeau à part, et il dit à ses serviteurs : Passez devant moi, et mettez de l’espace entre troupeau et troupeau. ◊ 17 Et il commanda au premier, disant : Quand Ésaü, mon frère, te rencontrera, et t’interrogera, disant : À qui es-tu ? et où vas-tu ? et à qui sont ces [troupeaux] devant toi ? ◊ 18 tu diras : À ton serviteur Jacob ; c’est un présent envoyé à mon seigneur Ésaü ; et voici, lui-même aussi [vient] après nous. ◊ 19 Et il commanda de même au second, de même au troisième, de même à tous ceux qui suivaient les troupeaux, disant : Selon cette parole vous parlerez à Ésaü, quand vous le trouverez ; ◊ 20 et vous direz aussi : Voici, ton serviteur Jacob [vient] après nous. Car il disait : Je l’apaiserai par le présent qui va devant moi, et après cela je verrai sa face ; peut-être qu’il m’accueillera favorablement. ◊ 21 Et le présent passa devant lui ; mais, pour lui, il passa cette nuit-là dans le camp.
◊ 22 Et il se leva cette nuit-là, et prit ses deux femmes, et ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok. ◊ 23 Il les prit, et leur fit passer le torrent ; et il fit passer ce qui était à lui.
◊ 24 Et Jacob resta seul ; et un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. ◊ 25 Et lorsqu’il vit qu’il ne prévalait pas sur lui, il toucha l’emboîture de sa hanche ; et l’emboîture de la hanche de Jacob fut luxée, comme il luttait avec lui. ◊ 26 Et il dit : Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et il dit : Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni. ◊ 27 Et il lui dit : Quel est ton nom ? Et il dit : Jacob. ◊ 28 Et il dit : Ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, et tu as prévalu. ◊ 29 Et Jacob demanda, et dit : Je te prie, déclare-moi ton nom. Et il dit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là. ◊ 30 Et Jacob appela le nom du lieu Peniel : Car j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été délivrée. ◊ 31 Et le soleil se levait sur lui comme il passait Peniel ; et il boitait sur sa cuisse. ◊ 32 C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, les fils d’Israël ne mangent point du tendon qui est sur l’emboîture de la hanche ; car il toucha l’emboîture de la hanche de Jacob sur le tendon.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Galates
3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Galates
4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
Jacques
3 ◊ 1 Ne soyez pas beaucoup de docteurs, mes frères, sachant que nous en recevrons un jugement plus sévère ; ◊ 2 car nous faillissons tous à plusieurs égards. Si quelqu’un ne faillit pas en paroles, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi tout le corps en bride. ◊ 3 Voici, nous mettons les mors des chevaux dans leurs bouches, pour qu’ils nous obéissent, et nous dirigeons çà et là leur corps tout entier. ◊ 4 Voici, les navires aussi, qui sont si grands et qui sont poussés par des vents violents, sont dirigés çà et là par un très petit gouvernail, où que ce soit que le veuille l’impulsion de celui qui les gouverne. ◊ 5 Ainsi aussi la langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voici, un petit feu, quelle grande forêt allume-t-il ! ◊ 6 Et la langue est un feu. La langue, un monde d’iniquité, est établie parmi nos membres ; c’est elle qui souille tout le corps, et enflamme tout le cours de la nature, et est enflammée par la géhenne. ◊ 7 Car toute espèce de bêtes sauvages et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, se dompte et a été domptée par l’espèce humaine ; ◊ 8 mais pour la langue, aucun des hommes ne peut la dompter : c’est un mal désordonné, plein d’un venin mortel. ◊ 9 Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; ◊ 10 de la même bouche procède la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi. ◊ 11 Une fontaine fait-elle jaillir par une même ouverture le doux et l’amer ? ◊ 12 Mes frères, un figuier peut-il produire des olives, ou une vigne, des figues ? De l’eau salée ne peut pas non plus faire de l’eau douce.
◊ 13 Qui est sage et intelligent parmi vous ? Que par une bonne conduite il montre ses œuvres avec la douceur de la sagesse. ◊ 14 Mais si vous avez une jalousie amère et un esprit de querelle dans vos cœurs, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. ◊ 15 Ce n’est pas là la sagesse qui descend d’en haut, mais [une sagesse] terrestre, animale, diabolique. ◊ 16 Car où il y a de la jalousie et un esprit de querelle, là il y a du désordre et toute espèce de mauvaises actions. ◊ 17 Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. ◊ 18 Or le fruit de la justice, dans la paix, se sème pour ceux qui procurent la paix.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Genèse
22 ◊ 1 * Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 2 Et [Dieu] dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai. ◊ 3 Et Abraham se leva de bon matin et bâta son âne et prit avec lui deux de ses jeunes hommes, et Isaac, son fils ; et il fendit le bois pour l’holocauste, et se leva, et s’en alla vers le lieu que Dieu lui avait dit.
◊ 4 Le troisième jour, Abraham leva ses yeux, et vit le lieu de loin. ◊ 5 Et Abraham dit à ses jeunes hommes : Restez ici, vous, avec l’âne ; et moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous. ◊ 6 Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils ; et il prit dans sa main le feu et le couteau ; et ils allaient les deux ensemble. ◊ 7 Et Isaac parla à Abraham, son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? ◊ 8 Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste. Et ils allaient les deux ensemble. ◊ 9 Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Et Abraham bâtit là l’autel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur l’autel, sur le bois. ◊ 10 Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. ◊ 11 Mais l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 12 Et il dit : N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. ◊ 13 Et Abraham leva ses yeux, et vit, et voici, il y avait derrière [lui] un bélier retenu à un buisson par les cornes ; et Abraham alla et prit le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. ◊ 14 Et Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu.
◊ 15 Et l’Ange de l’Éternel cria des cieux à Abraham, une seconde fois, ◊ 16 et dit : J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce que tu as fait cette chose-là, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, ◊ 17 certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. ◊ 18 Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, parce que tu as écouté ma voix.
◊ 19 Et Abraham retourna vers ses jeunes hommes ; et ils se levèrent, et s’en allèrent ensemble à Beër-Shéba ; et Abraham habita à Beër-Shéba.
◊ 20 * Et il arriva, après ces choses, qu’on rapporta à Abraham en disant : Voici, Milca, elle aussi, a enfanté des enfants à Nakhor, ton frère : ◊ 21 Uts, son premier-né ; et Buz, son frère ; et Kemuel, père d’Aram ; ◊ 22 et Késed, et Hazo, et Pildash, et Jidlaph, et Bethuel. ◊ 23 Or Bethuel engendra Rebecca. Milca enfanta ces huit à Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 24 Et sa concubine, nommée Reüma, elle aussi enfanta Tébakh, et Gakham, et Thakhash, et Maaca.
Genèse
47 ◊ 1 Et Joseph entra, et rapporta au Pharaon, et dit : Mon père et mes frères, et leur menu et leur gros bétail, et tout ce qui est à eux, sont venus du pays de Canaan ; et voici, ils sont dans le pays de Goshen. ◊ 2 Et, d’entre ses frères, il prit cinq hommes, et les présenta au Pharaon. ◊ 3 Et le Pharaon dit à ses frères : Quelle est votre occupation ? Et ils dirent au Pharaon : Tes serviteurs sont bergers, tant nous que nos pères. ◊ 4 Et ils dirent au Pharaon : Nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a point de pâture pour le bétail de tes serviteurs, car la famine pèse sur le pays de Canaan ; et maintenant, que tes serviteurs, nous t’en prions, habitent dans le pays de Goshen.
◊ 5 Et le Pharaon parla à Joseph, disant : Ton père et tes frères sont venus vers toi. ◊ 6 Le pays d’Égypte est devant toi ; fais habiter ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays : qu’ils demeurent dans le pays de Goshen ; et si tu connais qu’il y ait parmi eux des hommes capables, tu les établiras chefs des troupeaux qui sont à moi.
◊ 7 Et Joseph fit entrer Jacob, son père, et le fit se tenir devant le Pharaon ; et Jacob bénit le Pharaon. ◊ 8 Et le Pharaon dit à Jacob : Combien sont les jours des années de ta vie ? ◊ 9 Et Jacob dit au Pharaon : Les jours des années de mon séjournement sont cent trente ans ; les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais, et ils n’ont pas atteint les jours des années de la vie de mes pères, dans les jours de leur séjournement. ◊ 10 Et Jacob bénit le Pharaon, et sortit de devant le Pharaon.
◊ 11 Et Joseph assigna une demeure à son père et à ses frères, et leur donna une possession dans le pays d’Égypte, dans la meilleure partie du pays, dans le pays de Ramsès, comme le Pharaon l’avait commandé. ◊ 12 Et Joseph fournit de pain son père et ses frères, et toute la maison de son père, selon le nombre des enfants.
◊ 13 * Et il n’y avait pas de pain dans tout le pays, car la famine était très intense ; et le pays d’Égypte et le pays de Canaan étaient épuisés à cause de la famine. ◊ 14 Et Joseph recueillit tout l’argent qui se trouva dans le pays d’Égypte et dans le pays de Canaan, pour le blé qu’on achetait ; et Joseph fit entrer l’argent dans la maison du Pharaon. ◊ 15 Et quand l’argent du pays d’Égypte et du pays de Canaan fut épuisé, tous les Égyptiens vinrent à Joseph, disant : Donne-nous du pain ; et pourquoi mourrions-nous devant toi, car l’argent manque ? ◊ 16 Et Joseph dit : Donnez votre bétail, et je vous donnerai [du pain] contre votre bétail, si l’argent vous manque. ◊ 17 Et ils amenèrent leur bétail à Joseph ; et Joseph leur donna du pain contre des chevaux, et contre des troupeaux de menu bétail, et contre des troupeaux de gros bétail, et contre des ânes : et il les fournit de pain cette année-là contre tous leurs troupeaux.
◊ 18 Et cette année-là finit ; et ils vinrent à lui la seconde année, et lui dirent : Nous ne cacherons pas à mon seigneur que l’argent est épuisé, et mon seigneur a les troupeaux de bétail : il ne reste rien devant mon seigneur que nos corps et nos terres. ◊ 19 Pourquoi mourrions-nous devant tes yeux, tant nous que nos terres ? Achète-nous, et nos terres, contre du pain ; et nous serons, nous et nos terres, serviteurs du Pharaon. Et donne-nous de la semence, afin que nous vivions et ne mourions pas, et que la terre ne soit pas désolée. ◊ 20 Et Joseph acheta tout le sol de l’Égypte pour le Pharaon : car les Égyptiens vendirent chacun son champ, parce que la famine les pressait ; et la terre fut au Pharaon. ◊ 21 Et quant au peuple, il le fit passer dans les villes, d’un bout des limites de l’Égypte jusqu’à l’autre bout. ◊ 22 Seulement il n’acheta pas les terres des sacrificateurs, car il y avait de la part du Pharaon une portion assignée pour les sacrificateurs ; et ils mangeaient leur portion assignée que le Pharaon leur donnait ; c’est pourquoi ils ne vendirent pas leurs terres. ◊ 23 Et Joseph dit au peuple : Voici, je vous ai achetés aujourd’hui, et vos terres, pour le Pharaon. Voici de la semence pour vous : ensemencez la terre. ◊ 24 Et il arrivera, lors des récoltes, que vous donnerez le cinquième au Pharaon, et les quatre [autres] parties seront pour vous, pour la semence des champs, et pour votre nourriture, et pour ceux qui sont dans vos maisons, et pour la nourriture de vos petits enfants. ◊ 25 Et ils dirent : Tu nous as conservé la vie ; que nous trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons serviteurs du Pharaon. ◊ 26 Et Joseph en fit une loi, jusqu’à ce jour, sur les terres de l’Égypte : au Pharaon un cinquième. Seulement, les terres des sacrificateurs seuls ne furent pas au Pharaon.
◊ 27 * Et Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Goshen ; et ils y acquirent des possessions, et fructifièrent, et multiplièrent extrêmement.
◊ 28 Et Jacob vécut dans le pays d’Égypte dix-sept ans ; et les jours de Jacob, les années de sa vie, furent cent quarante-sept ans. ◊ 29 Et les jours d’Israël s’approchèrent de la mort. Et il appela Joseph, son fils, et lui dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de vérité : ne m’enterre pas, je te prie, en Égypte ; ◊ 30 mais quand je serai couché avec mes pères, tu m’emporteras d’Égypte, et tu m’enterreras dans leur sépulcre. Et il dit : Je ferai selon ta parole. ◊ 31 Et [Jacob] dit : Jure-le-moi. Et il le lui jura. Et Israël se prosterna sur le chevet du lit.
Genèse
25 ◊ 1 * Et Abraham prit encore une femme, nommée Ketura ; ◊ 2 et elle lui enfanta Zimran, et Jokshan, et Medan, et Madian, et Jishbak, et Shuakh. ◊ 3 — Et Jokshan engendra Sheba et Dedan. Et les fils de Dedan furent Ashurim, et Letushim, et Leümmim. ◊ 4 — Et les fils de Madian : Épha, et Épher, et Hénoc, et Abida, et Eldaa. — Tous ceux-là furent fils de Ketura.
◊ 5 Et Abraham donna tout ce qui lui appartenait à Isaac. ◊ 6 Et aux fils des concubines qu’eut Abraham, Abraham fit des dons ; et, tandis qu’il était encore en vie, il les renvoya d’auprès d’Isaac, son fils, vers l’orient, au pays d’orient.
◊ 7 Et ce sont ici les jours des années de la vie d’Abraham, qu’il vécut : cent soixante-quinze ans. ◊ 8 Et Abraham expira et mourut dans une bonne vieillesse, âgé et rassasié [de jours] ; et il fut recueilli vers ses peuples. ◊ 9 Et Isaac et Ismaël, ses fils, l’enterrèrent dans la caverne de Macpéla, dans le champ d’Éphron, fils de Tsokhar, le Héthien, qui est en face de Mamré, ◊ 10 le champ qu’Abraham avait acheté des fils de Heth. Là fut enterré Abraham, ainsi que Sara, sa femme. ◊ 11 Et il arriva, après la mort d’Abraham, que Dieu bénit Isaac, son fils. Et Isaac habitait près du puits de Lakhaï-roï.
◊ 12 * Et ce sont ici les générations d’Ismaël, fils d’Abraham, qu’Agar, l’Égyptienne, servante de Sara, avait enfanté à Abraham ; ◊ 13 et voici les noms des fils d’Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations : Le premier-né d’Ismaël, Nebaïoth ; et Kédar, et Adbeël, et Mibsam, ◊ 14 et Mishma, et Duma, et Massa, ◊ 15 Hadar, et Théma, Jetur, Naphish et Kedma. ◊ 16 Ce sont là les fils d’Ismaël, et ce sont là leurs noms, selon leurs villages et leurs campements : douze princes de leurs tribus. ◊ 17 Et ce sont ici les années de la vie d’Ismaël : cent trente-sept ans ; et il expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples. ◊ 18 Et ils habitèrent depuis Havila jusqu’à Shur, qui est en face de l’Égypte, quand tu viens vers l’Assyrie. Il s’établit à la vue de tous ses frères.
◊ 19 * Et ce sont ici les générations d’Isaac, fils d’Abraham : Abraham engendra Isaac. ◊ 20 Et Isaac était âgé de quarante ans lorsqu’il prit pour femme Rebecca, fille de Bethuel l’Araméen de Paddan-Aram, sœur de Laban l’Araméen. ◊ 21 Et Isaac pria instamment l’Éternel au sujet de sa femme, car elle était stérile ; et l’Éternel se rendit à ses prières, et Rebecca sa femme conçut. ◊ 22 Et les enfants s’entrepoussaient dans son sein ; et elle dit : S’il en est ainsi, pourquoi suis-je là ? Et elle alla consulter l’Éternel. ◊ 23 Et l’Éternel lui dit : Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront en sortant de tes entrailles ; et un peuple sera plus fort que l’autre peuple, et le plus grand sera asservi au plus petit.
◊ 24 Et les jours où elle devait enfanter s’accomplirent, et voici, il y avait des jumeaux dans son ventre. ◊ 25 Et le premier sortit, roux, tout entier comme un manteau de poil ; et ils appelèrent son nom Ésaü. ◊ 26 Et ensuite sortit son frère, et sa main tenait le talon d’Ésaü ; et on appela son nom Jacob. Et Isaac était âgé de soixante ans quand ils naquirent. ◊ 27 Et les enfants grandirent : et Ésaü était un homme habile à la chasse, un homme des champs ; et Jacob était un homme simple, qui habitait les tentes. ◊ 28 Et Isaac aimait Ésaü, car le gibier était sa viande ; mais Rebecca aimait Jacob.
◊ 29 Et Jacob cuisait un potage ; et Ésaü arriva des champs, et il était las. ◊ 30 Et Ésaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, avaler du roux, de ce roux-là ; car je suis las. C’est pourquoi on appela son nom Édom. ◊ 31 Et Jacob dit : Vends-moi aujourd’hui ton droit d’aînesse. ◊ 32 Et Ésaü dit : Voici, je m’en vais mourir ; et de quoi me sert le droit d’aînesse ? ◊ 33 Et Jacob dit : Jure-moi aujourd’hui. Et il lui jura, et vendit son droit d’aînesse à Jacob. ◊ 34 Et Jacob donna à Ésaü du pain et du potage de lentilles ; et il mangea et but, et se leva, et s’en alla : et Ésaü méprisa son droit d’aînesse.
Genèse
48 ◊ 1 * Et il arriva après ces choses, qu’on dit à Joseph : Voici, ton père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils, Manassé et Éphraïm. ◊ 2 Et on avertit Jacob, et on dit : Voici, ton fils Joseph vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces, et s’assit sur le lit. ◊ 3 Et Jacob dit à Joseph : Le *Dieu Tout-puissant m’est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m’a béni, et m’a dit : ◊ 4 Voici, je te ferai fructifier et je te multiplierai, et je te ferai devenir une assemblée de peuples, et je donnerai ce pays à ta semence, après toi, en possession perpétuelle. ◊ 5 Et maintenant, tes deux fils qui te sont nés dans le pays d’Égypte, avant que je vinsse vers toi en Égypte, sont à moi : Éphraïm et Manassé sont à moi comme Ruben et Siméon. ◊ 6 Et tes enfants que tu as engendrés après eux seront à toi ; ils seront appelés d’après le nom de leurs frères, dans leur héritage. ◊ 7 Et moi,… comme je venais de Paddan, Rachel mourut auprès de moi, dans le pays de Canaan, en chemin, comme il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath ; et je l’enterrai là, sur le chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem.
◊ 8 Et Israël vit les fils de Joseph, et il dit : Qui sont ceux-ci ? ◊ 9 Et Joseph dit à son père : Ce sont mes fils, que Dieu m’a donnés ici. Et il dit : Amène-les-moi, je te prie, et je les bénirai. ◊ 10 Or les yeux d’Israël étaient appesantis de vieillesse ; il ne pouvait voir. Et [Joseph] les fit approcher de lui, et il les baisa et les embrassa. ◊ 11 Et Israël dit à Joseph : Je n’avais pas pensé voir ton visage ; et voici, Dieu m’a fait voir aussi ta semence. ◊ 12 Et Joseph les retira d’entre ses genoux, et se prosterna le visage contre terre. ◊ 13 Et Joseph les prit les deux, Éphraïm de sa main droite, à la gauche d’Israël, et Manassé de sa main gauche, à la droite d’Israël, et les fit approcher de lui ; ◊ 14 mais Israël étendit sa main droite, et la posa sur la tête d’Éphraïm (or il était le plus jeune), et sa main gauche sur la tête de Manassé, plaçant ainsi ses mains à dessein, car Manassé était le premier-né. ◊ 15 Et il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour, ◊ 16 l’Ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes hommes ; et qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils croissent pour être une multitude au milieu du pays.
◊ 17 Et Joseph vit que son père posait sa main droite sur la tête d’Éphraïm, et cela fut mauvais à ses yeux ; et il saisit la main de son père pour la détourner de dessus la tête d’Éphraïm [et la poser] sur la tête de Manassé. ◊ 18 Et Joseph dit à son père : Pas ainsi, mon père ; car celui-ci est le premier-né ; mets ta main droite sur sa tête. ◊ 19 Et son père refusa, disant : Je le sais, mon fils, je le sais ; lui aussi deviendra un peuple, et lui aussi sera grand ; toutefois son frère, qui est le plus jeune, sera plus grand que lui, et sa semence sera une plénitude de nations. ◊ 20 Et il les bénit ce jour-là, disant : En toi Israël bénira, disant : Dieu te rende tel qu’Éphraïm et que Manassé ! Et il mit Éphraïm avant Manassé. ◊ 21 Et Israël dit à Joseph : Voici, je meurs ; et Dieu sera avec vous, et vous fera retourner dans le pays de vos pères. ◊ 22 Et moi, je te donne, de plus qu’à tes frères, une portion que j’ai prise de la main de l’Amoréen avec mon épée et mon arc.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.