« À celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé »
Luc 12, 48
Nous connaissons bien cette parabole des talents, par laquelle, en Matthieu 25, 14-30 , le Seigneur définit la responsabilité des siens pendant le temps de Son absence. Sans doute avons-nous aussi envié parfois ce bienheureux esclave auquel le Maître confie cinq talents — une grosse somme d’argent — et avons-nous pensé que, dans son cas, nous n’aurions pas manqué non plus de les faire valoir pour Lui. Or sommes-nous bien sûrs de ne pas les avoir reçus, et au-delà ? Car ces talents, ce sont, n’est-ce pas, tous les dons que Dieu nous a faits, et pour lesquels Il a droit, non seulement à notre reconnaissance, mais aussi au fruit que, par leur moyen, nous devons produire à Sa gloire.
Remarquons d’abord que tout homme a reçu au moins un talent, à savoir sa vie naturelle. Né dans le monde, chaque être humain a reçu du « Dieu et Père de tous » un esprit, une âme et un corps ; il est capable de penser et d’agir. À ce talent nous pouvons rattacher la merveilleuse création qui nous entoure et sa disposition par rapport à l’homme, cette création dont le plus infime détail rend témoignage au divin artisan. Voilà ce qu’en principe tout homme a reçu. Avec ce talent, gagner un autre talent doit être, nous le comprenons, reconnaître l’existence et la souveraineté de ce Créateur. Dieu n’en demandera pas davantage à un pauvre païen resté sa vie entière sans contact avec l’évangile.
Au contraire, on peut dire de ceux qui sont nés dans la grande sphère chrétienne, qu’ils ont un talent de plus. Par le baptême, les hommes font profession de christianisme, ils se parent du nom de Christ, mais, n’est-ce pas, faire valoir ce talent-là, c’est être un chrétien véritable, croire en Celui dont on porte le nom, et reconnaître Ses droits de Seigneur. Dans ce cas, de même, le juste Juge n’exigera rien d’autre d’un croyant qui n’aura connu, par exemple, que les enseignements du catholicisme. Sa grâce tiendra compte des deux talents gagnés pour deux reçus, et introduira avec Son approbation ce « bienheureux esclave » dans Sa propre joie.
Maintenant nous nous sentons serrés de près, nous, pour la plupart sans doute, enfants de parents chrétiens , connaissant la Parole de Dieu , enfin élevés dans les vérités relatives au rassemblement . Voilà certainement trois autres talents venant s’ajouter à ceux que nous avons eus par la naissance et par le baptême. Pouvons-nous les faire valoir pour le Seigneur, ceux-là aussi, et de quelle façon ? Eh bien, d’abord en estimant cette éducation chrétienne que n’ont pas tant de jeunes de notre connaissance, et en suivant l’exemple et l’enseignement de parents qui craignent le Seigneur. Ensuite en apprenant à connaître de mieux en mieux ce saint Livre dont tant de vrais chrétiens ne connaissent que des fragments, sinon des altérations. Pour nous y aider, de précieux ouvrages font aussi partie de notre patrimoine spirituel, et il nous faut savoir en profiter. Enfin, puisque nous avons reçu des enseignements sur l’Assemblée de Dieu, approprions-nous ces choses, et surtout, pour montrer au Seigneur Jésus que Sa table et Son souvenir ont du prix pour nous, donnons-Lui, si nous ne l’avons pas encore fait, la réponse que Son cœur attend (cf. Ps. 116, 12-14 ).
Vous voyez qu’en essayant de comprendre ce que sont ces talents, nous en sommes arrivés à nous placer dans la catégorie qui est de loin la plus riche. Mais ce que nous venons de considérer n’est encore qu’un aspect de tout ce que nous devons à la bonté de Dieu. Appliquons-nous à mieux connaître et à apprécier davantage tout ce qu’Il nous a donné : santé, intelligence, mémoire, loisirs dont nous disposons… chacun pour son propre compte pourra continuer la liste.
Comptons donc les bienfaits de Dieu, bénissons Sa main qui nous les donne, mais aussi, pensons à ce qu’en retour nous Lui devons pour chacun des talents reçus. Ainsi à quoi servent ces forces que nous sommes si pressés de recouvrer quand la maladie nous en prive quelques jours ? Comment nourrissons-nous notre intelligence, remplissons-nous notre mémoire, occupons-nous nos loisirs ? Posons-nous ces questions avant que le Seigneur ne nous les pose Lui-même. Car un jour, appelé Son jour , Il nous demandera compte de chaque talent confié. Alors chacun aura, comme a dit quelqu’un, joué sa vie . Nous connaissons ces jeux d’enfants comportant la distribution à chaque participant de jetons en nombre et en valeur déterminés ; il vient un moment où la partie s’arrête, et où le capital de chacun est évalué sans qu’il soit possible de revenir sur les fautes commises. De même dans cette grande compétition de la vie, solennelle parce que nous n’en avons qu’une seule à vivre, et qu’elle a d’éternelles conséquences, il y aura des gagnants et des perdants. C’est Christ qui donnera sur l’existence de chacun Son appréciation définitive. À Sa balance — le talent se comptait par la pesée — certains seront, comme tel roi autrefois, trouvés manquant de poids (Dan. 5, 27 ; cf. Ps. 62, 9 ). Il mettra dans un plateau ce que nous avons reçu, dans l’autre ce que nous aurons gagné avec le secours de Sa grâce. De quel côté penchera la balance pour vous, pour moi ?
Oui, que cette pensée si sérieuse soit sur le cœur de chacun de nous, jeunes gens et jeunes filles élevés par de chers parents chrétiens dans la connaissance de la Parole et des vérités concernant l’Assemblée : c’est de nous, entre toutes Ses créatures, que Christ redemandera le plus, parce que c’est à nous qu’Il a le plus confié. Mais ne nous décourageons pas non plus, regardons plutôt au premier et au plus grand de tous les dons de Dieu, celui de Son amour, celui de Son Fils Jésus Christ, appelé Son don inestimable, le don de Dieu par excellence. Ainsi nous apprendrons à connaître le Maître que nous servons. C’est parce qu’il ne le connaissait pas en réalité, l’estimant un homme dur, que le troisième esclave n’a pas travaillé pour son maître. Mais notre Seigneur n’est-Il pas débonnaire, Son joug aisé, et ne peut-Il comprendre notre service, Celui qui fut le parfait serviteur ?
Alors, connaissant mieux notre Seigneur Jésus Christ, nous serons rendus capables de mettre à Son service, par amour pour Lui , chacun des talents qu’Il nous a confiés.
À ton amour, ô Dieu, que mon amour réponde, Toi qui m’aimes toujours !
Daniel 5 ◊ 1 * Le roi Belshatsar fit un grand festin à mille de ses grands, et but du vin devant les mille. ◊ 2 Belshatsar, comme il buvait le vin, commanda d’apporter les vases d’or et d’argent que son père Nebucadnetsar avait tirés du temple qui était à Jérusalem, afin que le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, y bussent. ◊ 3 Alors on apporta les vases d’or qu’on avait tirés du temple de la maison de Dieu, qui était à Jérusalem ; et le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, y burent. ◊ 4 Ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d’or et d’argent, d’airain, de fer, de bois, et de pierre. ◊ 5 En ce même moment, les doigts d’une main d’homme sortirent, et écrivirent, vis-à-vis du chandelier, sur le plâtre de la muraille du palais du roi ; et le roi vit l’extrémité de la main qui écrivait. ◊ 6 Alors le roi changea de couleur, et ses pensées le troublèrent ; et les liens de ses reins se délièrent, et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre.
◊ 7 Le roi cria avec force d’amener les enchanteurs, les Chaldéens et les augures. Le roi prit la parole et dit aux sages de Babylone : Quiconque lira cette écriture et m’en indiquera l’interprétation sera revêtu de pourpre, et [aura] une chaîne d’or autour de son cou, et sera le troisième gouverneur dans le royaume. ◊ 8 Alors arrivèrent tous les sages du roi, mais ils ne purent lire l’écriture ni faire connaître au roi l’interprétation. ◊ 9 Alors le roi Belshatsar fut extrêmement troublé, et il changea de couleur ; et ses grands furent bouleversés. ◊ 10 La reine, à cause des paroles du roi et de ses grands, entra dans la maison du festin. La reine prit la parole et dit : Ô roi, vis à jamais ! Que tes pensées ne te troublent pas, et ne change pas de couleur : ◊ 11 il y a un homme dans ton royaume, en qui est l’esprit des dieux saints ; et, aux jours de ton père, de la lumière, et de l’intelligence, et une sagesse comme la sagesse des dieux, ont été trouvées en lui ; et le roi Nebucadnetsar, ton père, — ton père, ô roi, l’a établi chef des devins, des enchanteurs, des Chaldéens, des augures, ◊ 12 parce qu’un esprit extraordinaire, et la connaissance et l’intelligence pour interpréter les songes et pour expliquer les énigmes et pour résoudre les problèmes difficiles, ont été trouvés en lui, en Daniel, à qui le roi a donné le nom de Belteshatsar. Que Daniel soit donc appelé, et il indiquera l’interprétation.
◊ 13 Alors Daniel fut introduit devant le roi. Le roi prit la parole et dit à Daniel : Es-tu ce Daniel, l’un des fils de la captivité de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda ? ◊ 14 Et j’ai entendu dire de toi que l’esprit des dieux est en toi, et que de la lumière, et de l’intelligence, et une sagesse extraordinaire se trouvent en toi. ◊ 15 Et maintenant, les sages, les enchanteurs, ont été amenés devant moi, afin qu’ils lussent cette écriture et m’en fissent connaître l’interprétation, et ils n’ont pu indiquer l’interprétation de la chose. ◊ 16 Et j’ai entendu dire de toi que tu peux donner des interprétations et résoudre les problèmes difficiles. Maintenant, si tu peux lire l’écriture et m’en faire connaître l’interprétation, tu seras vêtu de pourpre, et tu auras une chaîne d’or autour de ton cou, et tu seras le troisième gouverneur dans le royaume.
◊ 17 Alors Daniel répondit et dit devant le roi : Que tes présents te demeurent, et donne tes récompenses à un autre. Toutefois je lirai l’écriture au roi, et je lui en ferai connaître l’interprétation. ◊ 18 Ô roi, le Dieu Très-haut donna à Nebucadnetsar, ton père, le royaume, et la grandeur, et l’honneur, et la majesté ; ◊ 19 et, à cause de la grandeur qu’il lui donna, tous les peuples, les peuplades et les langues, tremblaient devant lui, et le craignaient ; il tuait qui il voulait, et il conservait en vie qui il voulait ; il exaltait qui il voulait, et il abaissait qui il voulait. ◊ 20 Mais quand son cœur s’éleva et que son esprit s’endurcit jusqu’à l’orgueil, il fut précipité du trône de son royaume, et sa dignité lui fut ôtée ; ◊ 21 et il fut chassé du milieu des fils des hommes, et son cœur fut rendu semblable à celui des bêtes, et sa demeure fut avec les ânes sauvages ; on le nourrit d’herbe comme les bœufs, et son corps fut baigné de la rosée des cieux, jusqu’à ce qu’il connut que le Dieu Très-haut domine sur le royaume des hommes, et qu’il y établit qui il veut. ◊ 22 Et toi, son fils Belshatsar, tu n’as pas humilié ton cœur, bien que tu aies su tout cela. ◊ 23 Mais tu t’es élevé contre le Seigneur des cieux ; et on a apporté devant toi les vases de sa maison, et toi et tes grands, tes femmes et tes concubines, vous y avez bu du vin ; et tu as loué les dieux d’argent et d’or, d’airain, de fer, de bois et de pierre, qui ne voient, et n’entendent, et ne comprennent point ; et le Dieu en la main duquel est ton souffle, et à qui appartiennent toutes tes voies, tu ne l’as pas glorifié. ◊ 24 Alors a été envoyée de sa part l’extrémité de la main, et cette écriture a été tracée. ◊ 25 Et voici l’écriture qui a été tracée : Mené, Mené, Thekel, Upharsin ! ◊ 26 Voici l’interprétation des paroles. Mené : Dieu a compté ton royaume, et y a mis fin. ◊ 27 Thekel : Tu as été pesé à la balance, et tu as été trouvé manquant de poids. ◊ 28 Pérès : Ton royaume est divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses.
◊ 29 Alors Belshatsar donna des ordres, et on vêtit Daniel de pourpre, et [on mit] une chaîne d’or à son cou, et on proclama qu’il serait le troisième gouverneur dans le royaume. ◊ 30 En cette nuit-là, Belshatsar, roi des Chaldéens, fut tué. ◊ 31 Et Darius, le Mède, reçut le royaume, étant âgé d’environ soixante-deux ans.
Psaumes 62 Au chef de musique. Sur Jeduthun. Psaume de David.
◊ 1 Sur Dieu seul mon âme se repose paisiblement ; de lui vient mon salut.
◊ 2 Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite ; je ne serai pas beaucoup ébranlé.
◊ 3 * Jusques à quand vous jetterez-vous sur un homme, [et chercherez]-vous tous à le renverser comme une muraille qui penche, comme un mur qui va crouler ?
◊ 4 Ils ne consultent que pour [le] précipiter de son élévation ; ils prennent plaisir au mensonge ; ils bénissent de leur bouche, et intérieurement ils maudissent. Sélah.
◊ 5 * Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu ; car mon attente est en lui.
◊ 6 Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite : je ne serai pas ébranlé.
◊ 7 Sur Dieu [reposent] mon salut et ma gloire ; le rocher de ma force, mon refuge, est en Dieu.
◊ 8 Peuple, — confiez-vous en lui en tout temps, répandez votre cœur devant lui : Dieu est notre refuge. Sélah.
◊ 9 * Les fils des gens du commun ne sont que vanité, les fils des grands ne sont que mensonge : placés dans la balance, ils montent ensemble plus [légers] que la vanité.
◊ 10 N’ayez pas confiance dans l’oppression, et ne mettez pas un vain espoir dans la rapine ; si les biens augmentent, n’y mettez pas votre cœur.
◊ 11 Dieu a parlé une fois ;… deux fois j’ai entendu ceci, que la force est à Dieu.
◊ 12 Et à toi, Seigneur, est la bonté ; car toi tu rends à chacun selon son œuvre.
Matthieu 25 ◊ 1 Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. ◊ 2 Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. ◊ 3 Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; ◊ 4 mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. ◊ 5 Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. ◊ 6 Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. ◊ 7 Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. ◊ 8 Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ◊ 9 Mais les prudentes répondirent, disant : [Non], de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. ◊ 10 Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. ◊ 11 Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ◊ 12 Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. ◊ 13 Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
◊ 14 Car c’est comme un homme qui, s’en allant hors du pays, appela ses propres esclaves et leur remit ses biens. ◊ 15 Et à l’un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité ; et aussitôt il s’en alla hors du pays. ◊ 16 Or celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla et les fit valoir, et acquit cinq autres talents. ◊ 17 De même aussi, celui qui avait reçu les deux, en gagna, lui aussi, deux autres. ◊ 18 Mais celui qui en avait reçu un, s’en alla et creusa dans la terre, et cacha l’argent de son maître. ◊ 19 Et longtemps après, le maître de ces esclaves vient et règle compte avec eux. ◊ 20 Et celui qui avait reçu les cinq talents vint et apporta cinq autres talents, disant : Maître, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’ai gagné cinq autres talents par-dessus. ◊ 21 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 22 Et celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’as remis deux talents ; voici, j’ai gagné deux autres talents par-dessus. ◊ 23 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 24 Et celui qui avait reçu un talent vint aussi et dit : Maître, je te connaissais, que tu es un homme dur, moissonnant où tu n’as pas semé et recueillant où tu n’as pas répandu ; ◊ 25 et, craignant, je m’en suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. ◊ 26 Et son maître, répondant, lui dit : Méchant et paresseux esclave, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je recueille où je n’ai pas répandu, ◊ 27 — tu aurais donc dû placer mon argent chez les banquiers, et, quand je serais venu, j’aurais reçu ce qui est à moi avec l’intérêt. ◊ 28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents ; ◊ 29 car à chacun qui a il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 30 Et jetez l’esclave inutile dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 31 Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, ◊ 32 et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres ; ◊ 33 et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. ◊ 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; ◊ 35 car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; ◊ 36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. ◊ 37 Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? ◊ 38 Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? ◊ 39 Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? ◊ 40 Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi. ◊ 41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; ◊ 42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; ◊ 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et vous ne m’avez pas visité. ◊ 44 Alors eux aussi répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas servi ? ◊ 45 Alors il leur répondra, disant : En vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi. ◊ 46 Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes, dans la vie éternelle.
Psaumes 116 ◊ 1 J’ai aimé l’Éternel, car il a entendu ma voix, mes supplications ;
◊ 2 Car il a incliné son oreille vers moi, et je l’invoquerai durant mes jours.
◊ 3 * Les cordeaux de la mort m’avaient environné, et les détresses du shéol m’avaient atteint ; j’avais trouvé la détresse et le chagrin ;
◊ 4 Mais j’invoquai le nom de l’Éternel : Je te prie, ô Éternel ! délivre mon âme.
◊ 5 L’Éternel est plein de grâce et juste, et notre Dieu est miséricordieux.
◊ 6 L’Éternel garde les simples ; j’étais devenu misérable, et il m’a sauvé.
◊ 7 * Mon âme, retourne en ton repos, car l’Éternel t’a fait du bien.
◊ 8 Car tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux de larmes, mes pieds de chute :
◊ 9 Je marcherai devant l’Éternel dans la terre des vivants.
◊ 10 J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. J’ai été fort affligé.
◊ 11 Je disais en mon agitation : Tout homme est menteur.
◊ 12 Que rendrai-je à l’Éternel pour tous les biens qu’il m’a faits ?
◊ 13 Je prendrai la coupe du salut, et j’invoquerai le nom de l’Éternel.
◊ 14 J’acquitterai mes vœux envers l’Éternel, — oui, devant tout son peuple.
◊ 15 Précieuse, aux yeux de l’Éternel, est la mort de ses saints.
◊ 16 * Je te prie, ô Éternel ! car je suis ton serviteur ; je suis ton serviteur, le fils de ta servante ; tu as délié mes liens.
◊ 17 Je te sacrifierai des sacrifices d’actions de grâces, et j’invoquerai le nom de l’Éternel.
◊ 18 J’acquitterai mes vœux envers l’Éternel, — oui, devant tout son peuple,
◊ 19 Dans les parvis de la maison de l’Éternel, au milieu de toi, Jérusalem. Louez Jah !
Luc 12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.