« Que tes yeux regardent droit en avant… »
(Prov. 4, 23-27 )
Sur les rapports entre jeunes gens et jeunes filles[1]
Question délicate, mais dont il est aisé de concevoir l’importance par le seul fait que la conduite d’un jeune homme ou d’une jeune fille peut avoir, dans ce domaine, des conséquences pour toute la vie. L’exemple du monde est suivi par plusieurs, et combien le cœur est peiné de voir des jeunes gens, élevés par des parents chrétiens, familiers avec les vérités de la Parole, s’appliquer, pour ainsi dire, à faire comme le monde en contractant des liaisons légères, oubliant, volontairement peut-être, que celui qui se fait ami du monde et de ses habitudes, se constitue ennemi de Dieu [Jacq. 4, 4] .
Pour arriver à temps, les conseils et avertissements doivent être donnés tôt, avant que de premiers faux pas aient été faits ou que l’on soit engagé dans une voie, d’où un retour n’est plus possible. L’exhortation doit être comme un « Prends garde » placé sur le chemin qui s’ouvre devant le jeune homme ou la jeune fille, au moment où l’on croit volontiers posséder de plein droit une certaine liberté de mouvements qui ne tient pas compte de l’avis des parents, ni du fait que le croyant n’est plus à lui-même et n’est jamais libre de faire ce que bon lui semble. Heureux les jeunes qui, à l’entrée de leur voie, se laissent conseiller par la Parole, décidés à l’écouter, pour le plus grand bien de leurs âmes et leur joie !
L’écrivain inspiré des Proverbes ne sut pas, hélas ! garder son propre cœur, et la fin de son histoire jette une ombre funeste sur le tableau de sa gloire. Quelles ne furent pas les suites désastreuses de sa légèreté ! « Le sentier des justes », avait-il écrit, conduit par le doigt divin, « est comme la lumière resplendissante, qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi » (v. 18 ). Il n’en fut pas ainsi de son sentier, mais la gloire extérieure qui l’illumina pour un temps pâlit successivement à mesure que le cœur du roi se laissait gagner par des affections charnelles contraires à la pensée de Dieu. Salomon ne pourrait être mis au rang de ces conducteurs, desquels il nous est dit que, considérant l’issue de leur conduite, nous avons à imiter leur foi [Héb. 13, 7] . Ah ! s’il s’était souvenu de la parole : « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie » !
Nous ne jugeons pas Salomon lui-même, mais ses actes, car nous tremblons en constatant notre propre faiblesse et les penchants de nos cœurs. Comme il se crée vite des attaches profondes, qu’il est si difficile d’éloigner ! Aussi, soyons sur nos gardes, usons de vigilance. La convoitise de la chair, la convoitise des yeux tendent à nous enlacer et à nous faire perdre la jouissance de l’amour du Seigneur et de Sa précieuse communion.
Mais ne pensons pas qu’il n’y ait que tel péché appelé grave, dont nous ayons à être gardés. Nous voudrions plutôt insister sur ce qu’il y a de bénin aux yeux des hommes, sur certaines habitudes légères d’où naissent des liens fragiles, rompus aussi facilement qu’ils ont été créés, mais qui n’en laissent pas moins dans les cœurs des traces parfois profondes. La prétendue bénignité de ces rapports mondains, cultivés entre jeunes gens et jeunes filles, est illusoire, même au point de vue humain, car que de maux n’ont pas apporté dans le monde ces liaisons et unions contractées inconsidérément ? Sous l’effet de la convoitise, gagné par des sentiments charnels aveugles, le cœur est si vite entraîné dans une voie qui plus tard apporte le chagrin. Aux joies passagères d’un moment d’étourdissement fait suite l’amertume d’un sombre réveil. La pente est glissante et l’issue en est malheureuse. Ne nous y engageons pas.
Tirer le bien du mal est une prérogative divine que nous ne méconnaissons pas. Nos vies témoignent de la réalité de la chose. Ah ! si le Seigneur nous rendait selon notre fidélité à nous, et non selon la sienne, que deviendrions-nous ? Mais le sentiment de cette grâce dont nous sommes les objets, ne devrait-il pas nous engager à nous confier davantage en Lui, à tout attendre de Lui ? C’est précisément là qu’apparaît la beauté de la position chrétienne. L’homme du monde cherche, choisit, fait ses calculs, puis se décide, guidé par sa propre sagesse. Le croyant, lui, a le privilège bien doux de remettre ses circonstances à Celui qui est à la fois infiniment bon et infiniment sage. Pourquoi ne pas Le laisser choisir, Lui, pour nous, comme le fit autrefois Abraham, surtout dans la plus importante des décisions de la vie ? Il désire nous conduire comme Il conduisit aussi Éliézer, afin qu’avec lui nous puissions dire : Béni soit l’Éternel [Gen. 24, 27] !
Bien que n’étant pas appelé à calculer à la façon des hommes, le jeune croyant comprendra qu’il ne peut se fiancer et, ce faisant, envisager la question d’un prochain mariage, s’il n’est pas en mesure de faire face aux charges qui lui seront imposées dans la suite. Sauf cas spéciaux, la foi ne fait pas agir d’une manière contraire aux lois naturelles. « Prépare ton ouvrage au-dehors, et mets en état ton champ, et après , bâtis ta maison » (Prov. 24, 27 ).
En résumé, veillons donc à ne pas nous laisser engager — il faut si peu de temps pour cela — dans un chemin sans vraie joie, où nous ne pouvons avoir l’intime approbation du Seigneur, qui est d’un si grand prix. Veillons donc sur les premiers mouvements de nos cœurs et sur nos pensées qui peuvent facilement s’égarer. Que nous ne nous méprenions pas à l’égard de la volonté du Seigneur ! Le cœur est trompeur et incurable.
Mais pour que nos cœurs soient gardés, il nous faut aussi veiller sur les mouvements de nos yeux et réaliser cette autre exhortation : « Que tes yeux regardent droit en avant, et que tes paupières se dirigent droit devant toi » (v. 25 ). Regarder devant soi est une règle à observer fidèlement, si nous voulons garder notre cœur et le préserver de la pernicieuse influence de tout ce qui se voit aujourd’hui. « Marcher selon le regard de ses yeux » (Eccl. 11, 9 ), les laisser errer et s’arrêter sur tout ce que l’on peut être contraint de voir, peut avoir les conséquences les plus fâcheuses et appelle le jugement de Dieu. L’œil de la foi est simple, dirigé sur le Seigneur.
Nous n’avons pas touché directement la question des alliances avec le monde. La Parole est suffisamment claire à cet égard. Nous ajouterons seulement que le seul fait de s’unir à un croyant (même d’entre ceux qui jouissent des mêmes privilèges que nous) n’est pas nécessairement l’indice que nous sommes dans le sentier du Seigneur.
Pour terminer, insistons encore sur l’importance qu’il y a, avant toute décision, d’exposer toutes choses à ses parents. L’accomplissement de ce devoir sacré et le respect dû aux conseils reçus ne nous dispenseront sans doute pas de dépendre personnellement du Seigneur, mais saisissons par la foi la précieuse promesse qui nous est faite et agissons en conséquence pour notre plus grand bien : « Honore ton père et ta mère, afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre » [Éph. 6, 2, 3] .
L’approbation des parents et l’approbation intime du Seigneur sont les gages de l’accroissement et de la joie. Regardons à Lui et comptons sur Son immense amour. Il est le soutien des siens dans les luttes que la vie leur réserve, car n’oublions pas que, même dans le sentier de la foi, les exercices ne manquent pas. Ils concourent à nous former pour Lui et à diriger nos yeux toujours davantage vers la glorieuse éternité, toute d’amour et de joie, qui est devant nous.
Proverbes 4 ◊ 1 Fils, écoutez l’instruction d’un père et soyez attentifs pour connaître l’intelligence ; ◊ 2 car je vous donne une bonne doctrine : n’abandonnez pas mon enseignement. ◊ 3 Car j’ai été un fils pour mon père, tendre et unique auprès de ma mère. ◊ 4 Il m’a enseigné et m’a dit : Que ton cœur retienne mes paroles ; garde mes commandements, et tu vivras. ◊ 5 Acquiers la sagesse, acquiers l’intelligence ; ne [l’]oublie pas, et ne te détourne pas des paroles de ma bouche. ◊ 6 Ne l’abandonne pas, et elle te gardera ; aime-la, et elle te conservera. ◊ 7 Le commencement de la sagesse, c’est : Acquiers la sagesse, et, au prix de toutes tes acquisitions, acquiers l’intelligence. ◊ 8 Exalte-la, et elle t’élèvera ; elle t’honorera quand tu l’auras embrassée. ◊ 9 Elle mettra sur ta tête une guirlande de grâce, elle te donnera une couronne de gloire.
◊ 10 Écoute, mon fils, et reçois mes paroles, et les années de ta vie te seront multipliées. ◊ 11 Je t’enseignerai la voie de la sagesse, je te dirigerai dans les chemins de la droiture. ◊ 12 Quand tu marcheras, tes pas ne seront pas gênés, et si tu cours, tu ne broncheras pas. ◊ 13 Tiens ferme l’instruction, ne la lâche pas ; garde-la, car elle est ta vie.
◊ 14 N’entre pas dans le sentier des méchants, et ne marche pas dans la voie des iniques. ◊ 15 Éloigne-t’en, n’y passe point ; détourne-t’en, et passe outre. ◊ 16 Car ils ne dormiraient pas s’ils n’avaient fait du mal, et le sommeil leur serait ôté s’ils n’avaient fait trébucher [quelqu’un] ; ◊ 17 car ils mangent le pain de méchanceté, et ils boivent le vin des violences. ◊ 18 Mais le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi. ◊ 19 Le chemin des méchants est comme l’obscurité ; ils ne savent pas contre quoi ils trébucheront.
◊ 20 Mon fils, sois attentif à mes paroles, incline ton oreille à mes discours. ◊ 21 Qu’ils ne s’éloignent point de tes yeux ; garde-les au-dedans de ton cœur ; ◊ 22 car ils sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de toute leur chair.
◊ 23 Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie.
◊ 24 Écarte de toi la fausseté de la bouche, et éloigne de toi la perversité des lèvres.
◊ 25 Que tes yeux regardent droit en avant, et que tes paupières se dirigent droit devant toi.
◊ 26 Pèse le chemin de tes pieds, et que toutes tes voies soient bien réglées. ◊ 27 N’incline ni à droite ni à gauche ; éloigne ton pied du mal.
Hébreux 13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
Proverbes 24 ◊ 1 N’envie pas les hommes qui font le mal, et ne désire pas d’être avec eux, ◊ 2 car leur cœur médite la destruction, et leurs lèvres parlent de tourment.
◊ 3 Par la sagesse la maison est bâtie, et elle est établie par l’intelligence ; ◊ 4 et par la connaissance les chambres sont remplies de tous les biens précieux et agréables.
◊ 5 L’homme sage a de la force, et l’homme de connaissance affermit sa puissance ; ◊ 6 car sous une [sage] direction tu feras la guerre, et le salut est dans le grand nombre des conseillers.
◊ 7 La sagesse est trop haute pour le fou, il n’ouvrira pas la bouche dans la porte.
◊ 8 Celui qui pense à mal faire, on l’appellera intrigant.
◊ 9 Le plan de la folie est péché, et le moqueur est en abomination aux hommes.
◊ 10 Si tu perds courage au jour de la détresse, ta force est mince.
◊ 11 Délivre ceux qui sont menés à la mort, et ne te retire pas de ceux qui chancellent vers une mort violente. ◊ 12 Si tu dis : Voici, nous n’en savions rien ; celui qui pèse les cœurs, lui ne le considérera-t-il pas ? et celui qui garde ton âme, lui le sait ; et il rend à l’homme selon son œuvre.
◊ 13 Mon fils, mange du miel, car il est bon ; et un rayon de miel est doux à ton palais. ◊ 14 Ainsi connais pour ton âme la sagesse : si tu l’as trouvée, il y a un avenir, et ton attente ne sera point réduite à néant.
◊ 15 Méchant, ne mets pas des embûches contre l’habitation du juste, ne dévaste pas son gîte. ◊ 16 Car le juste tombe sept fois, et se relève ; mais les méchants trébuchent [pour tomber] dans le malheur.
◊ 17 Si ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; et s’il trébuche, que ton cœur ne s’égaye pas ; ◊ 18 de peur que l’Éternel ne le voie, et que cela ne soit mauvais à ses yeux, et qu’il ne détourne de dessus lui sa colère.
◊ 19 Ne t’irrite pas à cause de ceux qui font le mal, n’envie pas les méchants ; ◊ 20 car il n’y a pas d’avenir pour l’inique : la lampe des méchants s’éteindra.
◊ 21 Mon fils, crains l’Éternel et le roi ; ne te mêle pas avec les gens remuants, ◊ 22 car leur calamité surgira tout à coup ; et qui sait la ruine des uns et des autres ?
◊ 23 * Ces choses aussi viennent des sages :
Faire acception des personnes dans le jugement n’est pas bien. ◊ 24 Celui qui dit au méchant : Tu es juste, les peuples le maudiront, les peuplades seront indignées contre lui ; ◊ 25 mais ceux qui le reprennent seront agréables, et une bénédiction de bien viendra sur eux. ◊ 26 Celui qui répond des paroles justes baise les lèvres.
◊ 27 Prépare ton ouvrage au-dehors, et mets en état ton champ, et après, bâtis ta maison.
◊ 28 Ne sois pas témoin, sans motif, contre ton prochain ; voudrais-tu donc tromper de tes lèvres ?
◊ 29 Ne dis pas : Comme il m’a fait, je lui ferai ; je rendrai à l’homme selon son œuvre.
◊ 30 J’ai passé près du champ de l’homme paresseux et près de la vigne de l’homme dépourvu de sens, ◊ 31 et voici, tout y était monté en chardons ; les orties en avaient couvert la surface, et sa clôture de pierres était démolie. ◊ 32 Et je regardai, j’y appliquai mon cœur ; je vis, [et] je reçus instruction. ◊ 33 Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir…, ◊ 34 et ta pauvreté viendra [comme] un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé.
Éphésiens 6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !
Genèse 24 ◊ 1 * Et Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose. ◊ 2 Et Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, qui avait le gouvernement de tout ce qui était à lui : Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, ◊ 3 et je te ferai jurer par l’Éternel, le Dieu des cieux et le Dieu de la terre, que tu ne prendras pas de femme pour mon fils d’entre les filles des Cananéens, parmi lesquels j’habite ; ◊ 4 mais tu iras dans mon pays et vers ma parenté, et tu prendras une femme pour mon fils, pour Isaac. ◊ 5 Et le serviteur lui dit : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci ; me faudra-t-il faire retourner ton fils dans le pays d’où tu es sorti ? ◊ 6 Et Abraham lui dit : Garde-toi d’y faire retourner mon fils. ◊ 7 L’Éternel, le Dieu des cieux, qui m’a pris de la maison de mon père et du pays de ma parenté, et qui m’a parlé et qui m’a juré, disant : Je donnerai à ta semence ce pays-ci, lui-même enverra son ange devant toi, et tu prendras de là une femme pour mon fils. ◊ 8 Et si la femme ne veut pas te suivre, alors tu seras quitte envers moi de ce serment ; seulement, tu ne feras pas retourner là mon fils. ◊ 9 Et le serviteur mit sa main sous la cuisse d’Abraham, son seigneur, et lui jura au sujet de ces choses.
◊ 10 Et le serviteur prit dix chameaux d’entre les chameaux de son maître, et s’en alla ; or il avait tout le bien de son maître sous sa main. Et il se leva et s’en alla en Mésopotamie, à la ville de Nakhor. ◊ 11 Et il fit agenouiller les chameaux en dehors de la ville, auprès d’un puits d’eau, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser. ◊ 12 Et il dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi faire, je te prie, une [heureuse] rencontre aujourd’hui, et use de grâce envers mon seigneur Abraham. ◊ 13 Voici, je me tiens près de la fontaine d’eau, et les filles des gens de la ville sortent pour puiser de l’eau ; ◊ 14 qu’il arrive donc que la jeune fille à laquelle je dirai : Abaisse ta cruche, je te prie, afin que je boive, et qui dira : Bois, et j’abreuverai aussi tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur, à Isaac ; et à cela je connaîtrai que tu as usé de grâce envers mon seigneur.
◊ 15 Et il arriva, avant qu’il eût achevé de parler, que voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule : elle était née à Bethuel, fils de Milca, femme de Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 16 Et la jeune fille était très belle de visage, vierge, et nul ne l’avait connue. Et elle descendit à la fontaine, et remplit sa cruche, et remonta. ◊ 17 Et le serviteur courut à sa rencontre et dit : Permets, je te prie, que je boive un peu d’eau de ta cruche. ◊ 18 Et elle dit : Bois, mon seigneur. Et vite elle abaissa sa cruche sur sa main, et lui donna à boire. ◊ 19 Et, après qu’elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient fini de boire. ◊ 20 Et elle se hâta et vida sa cruche dans l’auge, et elle courut encore au puits pour puiser, et puisa pour tous ses chameaux. ◊ 21 Et l’homme la regardait avec étonnement sans rien dire, pour savoir si l’Éternel aurait fait prospérer son voyage, ou non.
◊ 22 Et il arriva, quand les chameaux eurent fini de boire, que l’homme prit un anneau d’or, du poids d’un demi-sicle, et deux bracelets pour ses mains, du poids de dix [sicles] d’or. ◊ 23 Et il dit : De qui es-tu fille ? Fais-le-moi savoir, je te prie. Y a-t-il pour nous, dans la maison de ton père, un lieu pour y loger ? ◊ 24 Et elle dit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca, qu’elle a enfanté à Nakhor. ◊ 25 Et elle lui dit : Il y a chez nous de la paille, et aussi du fourrage en abondance, et de la place pour loger.
◊ 26 Et l’homme s’inclina, et se prosterna devant l’Éternel, et dit : ◊ 27 Béni soit l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui ne s’est pas départi de sa grâce et de sa vérité envers mon seigneur. Lorsque j’étais en chemin, l’Éternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
◊ 28 Et la jeune fille courut, et rapporta ces choses dans la maison de sa mère ; ◊ 29 or Rebecca avait un frère, nommé Laban ; et Laban courut vers l’homme, dehors, à la fontaine. ◊ 30 Et il arriva que, lorsqu’il vit l’anneau et les bracelets aux mains de sa sœur, et qu’il entendit les paroles de Rebecca, sa sœur, disant : Ainsi m’a parlé l’homme, il vint vers l’homme. Et voici, il se tenait auprès des chameaux, près de la fontaine. ◊ 31 Et il dit : Entre, béni de l’Éternel ; pourquoi te tiens-tu dehors ? car j’ai préparé la maison, et de la place pour les chameaux.
◊ 32 Et l’homme entra dans la maison, et on débarrassa les chameaux ; et on donna de la paille et du fourrage aux chameaux, et [pour lui] de l’eau pour laver ses pieds et les pieds des gens qui étaient avec lui. ◊ 33 Et on mit devant lui de quoi manger ; mais il dit : Je ne mangerai pas avant d’avoir dit ce que j’ai à dire. Et [Laban] dit : Parle. ◊ 34 Et il dit : Je suis serviteur d’Abraham. ◊ 35 Or l’Éternel a béni abondamment mon seigneur, et il est devenu grand ; et il lui a donné du menu bétail, et du gros bétail, et de l’argent, et de l’or, et des serviteurs, et des servantes, et des chameaux, et des ânes. ◊ 36 Et Sara, femme de mon seigneur, a dans sa vieillesse enfanté un fils à mon seigneur ; et il lui a donné tout ce qu’il a. ◊ 37 Et mon seigneur m’a fait jurer, disant : Tu ne prendras pas de femme pour mon fils d’entre les filles des Cananéens, dans le pays desquels j’habite ; ◊ 38 mais tu iras à la maison de mon père et vers ma famille, et tu prendras une femme pour mon fils. ◊ 39 Et je dis à mon seigneur : Peut-être la femme ne viendra-t-elle pas après moi. ◊ 40 Et il me dit : L’Éternel, devant qui je marche, enverra son ange avec toi et fera prospérer ton voyage, et tu prendras pour mon fils une femme de ma famille et de la maison de mon père. ◊ 41 Quand tu seras arrivé auprès de ma famille, alors tu seras quitte du serment que je te fais faire ; et, si on ne te la donne pas, tu seras quitte du serment que je te fais faire. ◊ 42 Et je suis venu aujourd’hui à la fontaine, et j’ai dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu veux bien faire prospérer le voyage que je fais, ◊ 43 voici, je me tiens près de la fontaine d’eau : qu’il arrive que la jeune fille qui sortira pour puiser, et à laquelle je dirai : Donne-moi, je te prie, à boire un peu d’eau de ta cruche, ◊ 44 et qui me dira : Bois toi-même, et je puiserai aussi pour tes chameaux, que celle-là soit la femme que l’Éternel a destinée au fils de mon seigneur. ◊ 45 Avant que j’eusse achevé de parler en mon cœur, voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule ; et elle est descendue à la fontaine, et a puisé ; et je lui ai dit : Donne-moi à boire, je te prie. ◊ 46 Et elle s’est hâtée et a abaissé sa cruche de dessus son épaule, et a dit : Bois, et j’abreuverai aussi tes chameaux. Et j’ai bu, et elle a aussi abreuvé les chameaux. ◊ 47 Et je l’ai interrogée, et j’ai dit : De qui es-tu fille ? Et elle a dit : Je suis fille de Bethuel, fils de Nakhor, que Milca lui a enfanté. Et j’ai mis l’anneau à son nez, et les bracelets à ses mains. ◊ 48 Et je me suis incliné et je me suis prosterné devant l’Éternel, et j’ai béni l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m’a conduit par le vrai chemin, pour prendre la fille du frère de mon seigneur pour son fils. ◊ 49 Et maintenant, si vous voulez user de grâce et de vérité envers mon seigneur, déclarez-le-moi ; et sinon, déclarez-le-moi, et je me tournerai à droite ou à gauche.
◊ 50 Et Laban et Bethuel répondirent et dirent : La chose procède de l’Éternel ; nous ne pouvons te dire ni mal, ni bien. ◊ 51 Voici Rebecca devant toi ; prends-la, et t’en va ; et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Éternel l’a dit. ◊ 52 Et il arriva, lorsque le serviteur d’Abraham entendit leurs paroles, qu’il se prosterna en terre devant l’Éternel ; ◊ 53 et le serviteur sortit des objets d’argent et des objets d’or, et des vêtements, et les donna à Rebecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère.
◊ 54 Et ils mangèrent et burent, lui et les hommes qui étaient avec lui, et ils logèrent là ; et ils se levèrent le matin, et il dit : Renvoyez-moi à mon seigneur. ◊ 55 Et le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous [quelques] jours, dix au moins ; ensuite elle s’en ira. ◊ 56 Et il leur dit : Ne me retardez point, quand l’Éternel a fait prospérer mon voyage ; renvoyez-moi, et que je m’en aille vers mon seigneur. ◊ 57 Et ils dirent : Appelons la jeune fille, et entendons-la. ◊ 58 Et ils appelèrent Rebecca, et lui dirent : Iras-tu avec cet homme ? Et elle dit : J’irai. ◊ 59 Et ils firent partir Rebecca, leur sœur, et sa nourrice, et le serviteur d’Abraham et ses gens. ◊ 60 Et ils bénirent Rebecca, et lui dirent : Toi, notre sœur, deviens des milliers de myriades, et que ta semence possède la porte de ses ennemis ! ◊ 61 Et Rebecca se leva, et ses filles ; et elles montèrent sur les chameaux, et s’en allèrent après l’homme. Et le serviteur prit Rebecca, et s’en alla.
◊ 62 Et Isaac venait d’arriver du puits de Lakhaï-roï ; or il habitait au pays du midi. ◊ 63 Et Isaac était sorti dans les champs pour méditer, à l’approche du soir. Et il leva ses yeux, et regarda, et voici des chameaux qui venaient. ◊ 64 Et Rebecca leva ses yeux, et vit Isaac ; et elle descendit de dessus le chameau. ◊ 65 Or elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur dit : C’est mon seigneur. Et elle prit son voile et se couvrit. ◊ 66 Et le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu’il avait faites. ◊ 67 Et Isaac la conduisit dans la tente de Sara, sa mère ; et il prit Rebecca, et elle fut sa femme, et il l’aima ; et Isaac se consola quant à sa mère.
Jacques 4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Ecclésiaste 11 ◊ 1 Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours. ◊ 2 Donne une portion à sept, et même à huit ; car tu ne sais pas quel mal arrivera sur la terre.
◊ 3 Si les nuées sont pleines, elles verseront la pluie sur la terre ; et si un arbre tombe, vers le midi ou vers le nord, à l’endroit où l’arbre sera tombé, là il sera.
◊ 4 Celui qui observe le vent ne sèmera pas ; et celui qui regarde les nuées ne moissonnera pas. ◊ 5 Comme tu ne sais point quel est le chemin de l’esprit, [ni] comment [se forment] les os dans le ventre de celle qui est enceinte, ainsi tu ne connais pas l’œuvre de Dieu qui fait tout. ◊ 6 Le matin, sème ta semence, et, le soir, ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si tous les deux seront également bons.
◊ 7 La lumière est douce, et il est agréable pour les yeux de voir le soleil ; ◊ 8 mais si un homme vit beaucoup d’années, [et] se réjouit en toutes, qu’il se souvienne aussi des jours de ténèbres, car ils sont en grand nombre : tout ce qui arrive est vanité. ◊ 9 Réjouis-toi, jeune homme, dans ta jeunesse, et que ton cœur te rende heureux aux jours de ton adolescence, et marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux ; mais sache que, pour toutes ces choses, Dieu t’amènera en jugement. ◊ 10 Ôte de ton cœur le chagrin, et fais passer le mal loin de ta chair ; car le jeune âge et l’aurore sont vanité.