Les lignes qu’on va lire sont la substance d’une méditation récente d’un serviteur du Seigneur, parmi les plus âgés, qui nous a paru comme un touchant et peut-être dernier message, dont les « jeunes » pourraient aussi tirer leur profit.
« Moi, le Seigneur et le Maître, j’ai lavé vos pieds. Vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres »
(Jean 13, 14 )
La dernière nuit était arrivée, la nuit en laquelle Il fut livré. La croix avait projeté son ombre sur Sa route, toujours plus nette et plus terrible. Mais maintenant « son heure était venue pour passer de ce monde au Père » [Jean 13, 1] . Que comportait-il, ce passage ? C’était l’heure de l’homme et le pouvoir des ténèbres ; c’était l’abandon de Son Dieu, alors qu’Il fut fait péché pour nous. Une dernière fois, Il allait célébrer la Pâque avec Ses disciples bien-aimés, cette Pâque qu’Il avait fort désiré manger avec eux « avant que je souffre » [Luc 22, 15] . Mais, avant de prendre part au festin, de manger de cet agneau « rôti au feu avec des pains sans levain et des herbes amères » [Ex. 12, 8] qui, à travers les siècles, avait, en type, annoncé Ses propres souffrances sous le jugement de Dieu, Il se lève du souper, et ceint d’un linge, Il s’abaisse tour à tour devant chacun des disciples pour leur laver les pieds. Quel était donc le motif, la raison d’un tel acte d’abaissement de la part du Seigneur de gloire ? Il savait que « le Père lui avait mis toutes choses entre les mains », que « venu de Dieu, il s’en allait à Dieu » [Jean 13, 3] , dans cette gloire qu’Il « avait auprès de Lui avant que le monde fût » [Jean 17, 5] . Le serviteur avait pleinement accompli Son service (Ex. 21 ), Il pouvait sortir libre. Pourquoi ne le faisait-Il pas ? — Il voulait que Ses bien-aimés aient « une part avec Lui » [Jean 13, 8] . Le jour viendrait où, fruit de Son œuvre expiatoire, ils paraîtraient avec Lui dans la gloire, partageant avec Lui le royaume, les félicités de la maison du Père. Mais aussi Il voulait pour eux une part actuelle, une communion de chaque jour avec Lui-même. Le serviteur fidèle a accepté que son « oreille » fût « percée » ; Il a voulu rester « serviteur à toujours ». Il allait quitter les siens, mais auparavant Il tenait à leur montrer ce qui serait Son occupation constante depuis le ciel, alors qu’eux parcourraient encore les chemins de la terre. Souverain sacrificateur, Il intercéderait pour eux ; Il les purifierait jour après jour de la souillure contractée sur la route, purification sans laquelle il était impossible d’avoir une « part avec Lui ». Plein de patience et de miséricorde pour ceux qui tombent ou s’éloignent, Il les aimerait jusqu’à la fin.
Le cœur de notre bien-aimé Sauveur n’a pas changé depuis cette nuit mémorable. Aujourd’hui encore, et pour chacun des siens, Il accomplit jour après jour la même purification, la même intercession, « jusqu’à la fin », « jusqu’à l’achèvement » (Héb. 7, 25 ). Il s’abaisse à cela, pour que nous puissions jouir de Sa bienheureuse communion, qui autrement nous serait inconnue, jusqu’au jour de la gloire.
Mais si Son cœur n’a pas changé, l’exhortation qu’Il laissait aux siens cette nuit-là, est la même aujourd’hui : « … afin que comme je vous ai fait moi, vous aussi vous fassiez ». Nous aussi ? Oui, nous aussi, jeunes croyants ou vieillards sur la route. Non pas nous dresser de toute la hauteur de nos privilèges et condamner nos frères qui ignorent ou s’égarent, mais nous mettre à genoux, laver leurs pieds. Avoir tellement à cœur leur communion avec le Seigneur, pour, avec humilité et amour, après nous être jugés nous-mêmes sérieusement devant Lui, chercher à laver la souillure qui les empêche de jouir de Lui. Leur présenter la Parole de Dieu, la seule « eau » qui purifie, non pour les blâmer, mais pour les gagner, pour que, repris par elle , ils reviennent au Seigneur qu’ils déshonorent et trouvent une fois de plus Sa grâce, Sa miséricorde qui pardonnent et bénissent. Combien c’est difficile ! Le faisant si peu, nous savons à peine comment nous y prendre. « Je vous ai donné un exemple ». Considérons-le, cet exemple ; pénétrons-nous de l’esprit qui anime Son cœur ; souvenons-nous de Sa patience à notre égard ; et alors, connaissant mieux Son amour, nous pourrons davantage répondre à Son commandement : « Comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre ».
Il n’est jamais trop tôt dans le chemin de la foi pour apprendre à aimer. C’est un danger pour les « jeunes » plus avancés, parfois même avec la bonne intention de se concentrer essentiellement sur l’étude de la Parole, de ne pas s’intéresser assez à ceux dont le cœur n’est pas entier pour le Seigneur, que le monde attire un peu, qui tendent à s’éloigner du sentier étroit. On les blâmera, les condamnera… et les laissera aller leur chemin. Est-ce là l’esprit du Seigneur Jésus ? Est-ce là l’exemple qu’Il nous a laissé ? Est-ce trop de nous abaisser au niveau de ceux qui se désintéressent peut-être de la Parole pour, avec amour, avec tact, avec humilité, nous plaçant à côté d’eux, diriger leurs regards vers Celui dont ils pourraient tellement jouir, s’ils laissaient Sa Parole purifier leurs pieds et leurs cœurs ? Ce n’était pas trop s’abaisser pour le Seigneur et le Maître, de mettre de côté Ses vêtements et, ceint d’un linge, verser de l’eau dans le bassin et laver les pieds souillés de Ses disciples. C’est un bonheur de L’imiter : « Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites » [Jean 13, 17] . Non pas la connaissance seulement ; il la faut, et elle est précieuse ; mais aussi et surtout l’amour en action qui, mettant de côté, et soi-même, et ses avantages, et ses privilèges mêmes, s’abaisse et suit l’exemple du Maître bien-aimé. Qu’il nous soit donné de le faire souvent dans le profond sentiment de notre faiblesse et de nos manquements personnels, mais aussi de la grâce merveilleuse dont nous avons déjà souvent fait l’expérience sur la route.
Hébreux 7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Exode 12 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte, disant : ◊ 2 Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. ◊ 3 Parlez à toute l’assemblée d’Israël, disant : Au dixième [jour] de ce mois, vous prendrez chacun un agneau par maison de père, un agneau par maison. ◊ 4 Et si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, que lui et son voisin le plus rapproché de sa maison, le prennent, selon le nombre des âmes ; vous compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peut manger. ◊ 5 Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres ; ◊ 6 et vous le tiendrez en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. ◊ 7 Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; ◊ 8 et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des herbes amères. ◊ 9 Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur. ◊ 10 Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin ; et ce qui en resterait jusqu’au matin, vous le brûlerez au feu. ◊ 11 Et vous le mangerez ainsi : vos reins ceints, vos sandales à vos pieds, et votre bâton en votre main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la pâque de l’Éternel. ◊ 12 Et je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. ◊ 13 Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. ◊ 14 Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel. ◊ 15 Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël. ◊ 16 Et le premier jour vous aurez une sainte convocation, et le septième jour une sainte convocation ; il ne se fera aucune œuvre en ces jours-là ; seulement ce que chacun mangera, cela seul se fera par vous.
◊ 17 Et vous garderez la fête des pains sans levain, car en ce même jour j’ai fait sortir vos armées du pays d’Égypte ; et vous garderez ce jour-là en vos générations, comme un statut perpétuel. ◊ 18 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain, jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir. ◊ 19 Pendant sept jours il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car quiconque mangera de ce qui est levé, cette âme-là sera retranchée de l’assemblée d’Israël, étranger ou Israélite de naissance. ◊ 20 Vous ne mangerez rien de levé ; dans toutes vos habitations vous mangerez des pains sans levain.
◊ 21 Et Moïse appela tous les anciens d’Israël, et leur dit : Tirez à part et prenez du menu bétail selon vos familles, et égorgez la pâque. ◊ 22 Et vous prendrez un bouquet d’hysope, et vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin ; et du sang qui sera dans le bassin, vous aspergerez le linteau et les deux poteaux ; et nul d’entre vous ne sortira des portes de sa maison, jusqu’au matin. ◊ 23 Car l’Éternel passera pour frapper les Égyptiens ; et il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, et l’Éternel passera par-dessus la porte, et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. ◊ 24 Et vous garderez cela comme un statut pour toi et pour tes enfants, à toujours. ◊ 25 Et lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Éternel vous donnera, comme il l’a dit, il arrivera que vous garderez ce service. ◊ 26 Et quand vos enfants vous diront : Que signifie pour vous ce service ? ◊ 27 il arrivera que vous direz : C’est le sacrifice de la pâque à l’Éternel, qui passa par-dessus les maisons des fils d’Israël en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maisons.
Et le peuple s’inclina, et ils se prosternèrent. ◊ 28 Et les fils d’Israël s’en allèrent, et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi. ◊ 29 Et il arriva, au milieu de la nuit, que l’Éternel frappa tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif qui était dans la maison de la fosse, et tout premier-né des bêtes. ◊ 30 Et le Pharaon se leva de nuit, lui et tous ses serviteurs, et toute l’Égypte ; et il y eut un grand cri en Égypte, car il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort. ◊ 31 Et il appela Moïse et Aaron de nuit, et dit : Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, tant vous que les fils d’Israël, et allez-vous-en, servez l’Éternel, comme vous l’avez dit ; ◊ 32 prenez votre menu bétail et votre gros bétail, comme vous l’avez dit, et allez-vous-en, et bénissez-moi aussi. ◊ 33 Et les Égyptiens pressaient le peuple, pour le renvoyer du pays en hâte ; car ils disaient : Nous sommes tous morts. ◊ 34 Et le peuple prit sa pâte avant qu’elle fût levée, ayant leurs huches liées dans leurs vêtements sur leurs épaules. ◊ 35 Et les fils d’Israël firent selon la parole de Moïse, et demandèrent aux Égyptiens des objets d’argent, et des objets d’or, et des vêtements. ◊ 36 Et l’Éternel fit que le peuple trouva faveur aux yeux des Égyptiens, qui accordèrent leurs demandes ; et ils dépouillèrent les Égyptiens.
◊ 37 Et les fils d’Israël partirent de Ramsès pour Succoth, environ six cent mille hommes de pied, les hommes faits, sans les petits enfants ; ◊ 38 et aussi un grand amas de gens monta avec eux, et du menu et du gros bétail, des troupeaux en très grand nombre. ◊ 39 Et ils cuisirent en gâteaux sans levain la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte ; car elle n’avait pas levé, parce qu’ils avaient été chassés d’Égypte et n’avaient pu tarder ; ils ne s’étaient pas fait non plus de provisions.
◊ 40 Et l’habitation des fils d’Israël qui avaient habité en Égypte, fut de quatre cent trente ans. ◊ 41 Et il arriva, au bout de quatre cent trente ans, il arriva, en ce même jour, que toutes les armées de l’Éternel sortirent du pays d’Égypte. ◊ 42 C’est une nuit à garder pour l’Éternel, parce qu’il les a fait sortir du pays d’Égypte ; — cette nuit-là est à garder pour l’Éternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations.
◊ 43 Et l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : C’est ici le statut de la Pâque : Aucun étranger n’en mangera ; ◊ 44 mais tout esclave, homme acheté à prix d’argent, tu le circonciras ; alors il en mangera. ◊ 45 L’habitant et l’homme à gages n’en mangeront point. ◊ 46 Elle sera mangée dans une même maison ; tu n’emporteras point de sa chair hors de la maison, et vous n’en casserez pas un os. ◊ 47 Toute l’assemblée d’Israël la fera. ◊ 48 Et si un étranger séjourne chez toi, et veut faire la Pâque à l’Éternel, que tout mâle qui est à lui soit circoncis ; et alors il s’approchera pour la faire, et sera comme l’Israélite de naissance ; mais aucun incirconcis n’en mangera. ◊ 49 Il y aura une même loi pour l’Israélite de naissance et pour l’étranger qui séjourne parmi vous. ◊ 50 Et tous les fils d’Israël firent comme l’Éternel avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.
◊ 51 Et il arriva, en ce même jour, que l’Éternel fit sortir les fils d’Israël du pays d’Égypte, selon leurs armées.
Jean 13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean 17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Luc 22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.
Exode 21 ◊ 1 * Ce sont ici les jugements que tu placeras devant eux :
◊ 2 Si tu achètes un serviteur hébreu, il servira six années, et, la septième, il sortira libre, gratuitement. ◊ 3 S’il est venu seul, il sortira seul ; s’il avait une femme, sa femme sortira avec lui. ◊ 4 Si son maître lui a donné une femme, et qu’elle lui ait enfanté des fils ou des filles, la femme et ses enfants seront à son maître, et lui, il sortira seul. ◊ 5 Mais si le serviteur dit positivement : J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre ; ◊ 6 alors son maître le fera venir devant les juges, et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l’oreille avec un poinçon ; et il le servira à toujours.
◊ 7 Et si un homme vend sa fille pour être servante, elle ne sortira point comme sortent les serviteurs. ◊ 8 Si elle déplaît aux yeux de son maître qui se l’était fiancée, il la fera racheter ; il n’aura pas le pouvoir de la vendre à un peuple étranger, après l’avoir trompée. ◊ 9 Et s’il l’a fiancée à son fils, il agira envers elle selon le droit des filles. ◊ 10 S’il en prend une autre, il ne retranchera rien pour elle à sa nourriture, à son vêtement, et à son droit conjugal. ◊ 11 Et s’il ne fait pas pour elle ces trois choses-là, elle sortira gratuitement, sans [payer aucun] argent.
◊ 12 Si quelqu’un frappe un homme, et qu’il en meure, il sera certainement mis à mort. ◊ 13 Mais s’il ne lui a pas dressé d’embûche, et que Dieu l’ait fait tomber sous ses mains, je t’établirai un lieu où il s’enfuira. ◊ 14 Et si un homme s’élève de propos délibéré contre son prochain, pour le tuer par ruse, tu l’arracheras de mon autel, pour qu’il meure. ◊ 15 Et celui qui frappera son père ou sa mère sera certainement mis à mort.
◊ 16 Et si quelqu’un vole un homme et qu’il le vende, ou qu’il soit trouvé en sa main, il sera certainement mis à mort.
◊ 17 Et celui qui maudit son père ou sa mère sera certainement mis à mort.
◊ 18 Et si des hommes contestent entre eux, et que l’un frappe l’autre avec une pierre ou avec le poing, et qu’il ne meure pas, mais tienne le lit : ◊ 19 s’il se lève et marche dehors sur son bâton, celui qui l’a frappé sera tenu pour quitte ; seulement, il payera son chômage, et le fera guérir complètement. ◊ 20 Et si quelqu’un frappe du bâton son serviteur ou sa servante, et qu’il meure sous sa main, il sera certainement vengé ; ◊ 21 seulement, s’il reste debout un jour ou deux jours, il ne sera pas vengé, car il est son argent. ◊ 22 Et si des hommes se querellent, et que [l’un d’eux] heurte une femme enceinte et qu’elle accouche sans qu’il y ait de malheur, une amende sera payée selon ce que le mari de la femme lui imposera, et il la donnera suivant [la décision des] juges. ◊ 23 Et s’il arrive malheur, tu donneras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, ◊ 24 main pour main, pied pour pied, ◊ 25 brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure. ◊ 26 Et si un homme frappe l’œil de son serviteur, ou l’œil de sa servante, et le lui fasse perdre, il les laissera aller libres pour l’œil ; ◊ 27 et s’il fait tomber la dent de son serviteur ou la dent de sa servante, il les laissera aller libres pour la dent.
◊ 28 Et si un bœuf frappe de ses cornes un homme ou une femme, et qu’ils en meurent, le bœuf sera certainement lapidé, et sa chair ne sera pas mangée ; mais le maître du bœuf sera [tenu pour] non coupable. ◊ 29 Et si le bœuf frappait de ses cornes auparavant, et que son maître en ait été averti et qu’il ne l’ait pas tenu sous garde, et qu’il tue un homme ou une femme, le bœuf sera lapidé, et son maître aussi sera mis à mort. ◊ 30 Et si une indemnité lui est imposée, il donnera la rançon de sa vie selon tout ce qui lui sera imposé. ◊ 31 Soit qu’il ait frappé un fils, ou qu’il ait frappé une fille, il lui sera fait selon ce jugement. ◊ 32 Si le bœuf a frappé de ses cornes un serviteur ou une servante, le possesseur donnera à son maître trente sicles d’argent, et le bœuf sera lapidé.
◊ 33 Et si un homme ouvre une fosse, ou si un homme creuse une fosse, et ne la couvre pas, et qu’un bœuf ou un âne y tombe, ◊ 34 le propriétaire de la fosse donnera une compensation, il remettra l’argent au maître de la [bête] ; et la bête morte lui appartiendra.
◊ 35 Et si le bœuf d’un homme heurte le bœuf de son prochain, et qu’il en meure, ils vendront le bœuf vivant, et en partageront l’argent, et ils partageront aussi le mort. ◊ 36 Ou s’il était connu que le bœuf frappait de ses cornes auparavant, et que son maître ne l’ait pas tenu sous garde, il fera certainement compensation, bœuf pour bœuf ; et le [bœuf] mort lui appartiendra.