« Au jour du bien-être, jouis du bien-être, et au jour de l’adversité, prends garde »
(Eccl. 7, 14 )
Jouis du bien-être — est-ce vraiment la Parole de Dieu qui nous parle ainsi ? Ne serait-ce pas plutôt la voix du tentateur qui cherche à nous éloigner de Lui ? Eh bien ! non, jeunes amis croyants, c’est la voix de Dieu, la voix de notre Père. Pourquoi croirions-nous qu’Il nous veut tristes et moroses, qu’Il aime à semer l’épreuve et la douleur sur la route des siens ? Non, Dieu aime à voir ses rachetés heureux ; Il « donne toutes choses richement pour en jouir » (1 Tim. 6, 17 ), et s’Il met dans le chemin de notre vie le « jour du bien-être », c’est pour que nous en jouissions, le recevant avec reconnaissance de sa main.
Quand un père fait un cadeau à son enfant, quelle déception pour lui si celui-ci n’y attache pas d’importance et vient plutôt se plaindre de telle autre chose qui lui manque. N’avons-nous pas souvent agi ainsi avec notre Père, passant à côté des nombreuses joies répandues sur notre route, mais relevant soigneusement ce qui n’allait pas selon notre gré ?
Sans doute, est-ce « en passant » que nous sommes appelés à jouir, comme on l’a dit, « prenant un peu de miel au bout du bâton du pèlerin », mais pourtant, nous devons sincèrement reconnaître que ce n’est pas en vain que la Parole doit nous rappeler : « Jouis du bien-être », compte les bienfaits de Dieu et rends grâces.
* * *
Et maintenant, « le jour de l’adversité » est venu, jour terriblement sombre et dur pour plusieurs. Qu’allons-nous faire ? Si « nous avons reçu le bien de la part de Dieu, ne recevrions-nous pas le mal ? » (Job 2, 10 ). Si, au jour du bien-être, nous avons su discerner Sa main dans les joies, nous saurons discerner la même main bénissante dans les peines. Mais cette fois, dira-t-on, nous avons le droit d’être tristes ? Sentiment légitime, et que la Parole reconnaît en maint endroit. Pourtant, notre passage nous présente autre chose. Il nous dit : « Au jour de l’adversité, prends garde », c’est-à-dire, réfléchis.
Si Dieu l’a permise, cette adversité, Lui qui n’afflige pas volontiers les fils des hommes [Lam. 3, 33] , c’est qu’elle était « nécessaire » (1 Pier. 1, 6 ). Deux dangers nous menacent : « Mépriser la discipline du Seigneur », y être indifférent, ou bien « perdre courage » (Héb. 12, 5 ).
Le découragement nous guette, c’est certain. Pourquoi ? Il y a deux causes principales. « Si tu perds courage au jour de la détresse, ta force est mince » [Prov. 24, 10] . Ta force ! Au jour du bien-être, ne nous est-il pas arrivé parfois de nous croire forts ? Bien-être matériel qui se traduit par la confiance dans les richesses ; bien-être spirituel, auquel si facilement se mêle la confiance en soi et le manque d’estime et d’amour pour les croyants faibles. Inconsciemment, nous avons pensé : « La force de ma main m’a acquis ces richesses » (Deut. 8, 17 ). La détresse arrive, et nous nous trouvons si faibles et découragés parce que nous avons perdu de vue que « la force est en Lui », notre Boaz (1 Rois 7, 21 ). Oubliant que « séparés de moi, vous ne pouvez rien faire », nous ne demeurons plus attachés au cep (Jean 15 ), et le soleil brûlant de l’épreuve a tôt fait de flétrir notre feuille.
L’autre cause, n’est-elle pas celle qui faisait dire à Élie, au jour où tout son courage s’était comme envolé : « Prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères » (1 Rois 19, 4 ) ? Pas meilleur ! Il avait donc cru l’être jusque-là. N’avons-nous jamais fait cette expérience ? C’est le propre des jeunes croyants, heureux dans le Seigneur, et zélés pour son service, de laisser pénétrer dans le secret de leurs cœurs ce sentiment de supériorité aux autres, apparemment plus faibles et plus silencieux. L’adversité arrive, et tout le bel édifice est ébranlé. Le Seigneur a vu qu’il était nécessaire de nous humilier. Allons-nous le reconnaître ? Allons-nous juger les racines de mal qui ont rendu inévitable l’épreuve dispensée ? Cela produira une tristesse selon Dieu, mais une tristesse dont on n’a pas de regret [2 Cor. 7, 10] , sans amertume ni découragement.
Et cela nous préservera de l’indifférence devant les épreuves présentes. Les supporter stoïquement, ou dire comme plusieurs : « Cela passera ; après un temps, un autre ; après la pluie, le beau temps » ; nous expose à perdre la leçon particulière que Dieu a en réserve pour chacun de nous.
« Au jour de l’adversité, prends garde », arrête-toi sur le chemin, « considère bien tes voies » (Agg. 1 ). Quelles traces as-tu laissées sur le sable du désert, au jour du bien-être ? Quelles traces laisseras-tu au jour de l’adversité ?
L’épreuve actuelle est très grande pour certains, mais malgré tout, n’est-ce pas une grâce que le Seigneur nous fait, jeunes croyants, de nous arrêter ainsi dans les premières années de notre course chrétienne ? Sans doute la voix de Dieu se fait-elle entendre à tous, mais elle semble avoir un message particulier pour nous, justement parce que nous avons tendance à nous élever, à nous croire meilleurs, ne donnant plus au Seigneur Jésus la place qui Lui revient dans nos cœurs et dans nos vies.
Au milieu des larmes et des peines, faisons halte sur la route, prenons le temps de prier, d’écouter . Nous n’en aurons pas de regret et le jour de l’adversité n’aura pas été en vain.
« Aucune discipline, pour le présent, ne semble être un sujet de joie… ; mais plus tard , elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle » (Héb. 12, 11 ).
1 Rois 7 ◊ 1 * Et Salomon mit treize ans à bâtir sa propre maison, et il acheva toute sa maison. ◊ 2 Et il bâtit la maison de la forêt du Liban, longue de cent coudées, et large de cinquante coudées, et haute de trente coudées, sur quatre rangs de colonnes de cèdre, et il y avait des poutres de cèdre sur les colonnes ; ◊ 3 et elle était couverte de cèdre en haut, par-dessus les chambres latérales, qui reposaient sur quarante-cinq colonnes, quinze par rang ; ◊ 4 et il y avait trois rangées de [fenêtres à] linteaux saillants, un jour vis-à-vis d’un jour, trois fois. ◊ 5 Et toutes les entrées et les poteaux étaient carrés, avec une architrave, un jour répondant à un jour, trois fois.
◊ 6 Et il fit le portique à colonnes, long de cinquante coudées, et large de trente coudées, et un portique par-devant, et des colonnes et un perron devant elles. ◊ 7 Et il fit le portique du trône, où il jugeait, le portique de jugement ; et il était couvert de cèdre, de plancher à plancher. ◊ 8 Et sa maison, où il habitait, [avait] une autre cour au-dedans du portique ; elle était en ouvrage du même genre. Et il fit, [sur] le même [plan] que ce portique, une maison pour la fille du Pharaon, que Salomon avait prise [pour femme].
◊ 9 Tous ces [bâtiments] étaient en pierres de prix, des pierres de taille selon les mesures, sciées à la scie, au-dedans et au-dehors, depuis les fondements jusqu’au chaperon, et depuis le dehors jusqu’à la grande cour. ◊ 10 Et les fondements étaient en pierres de prix, de grandes pierres, des pierres de dix coudées et des pierres de huit coudées. ◊ 11 Et au-dessus, il y avait des pierres de prix, des pierres de taille selon les mesures, et du cèdre. ◊ 12 Et la grande cour avait, tout à l’entour, trois rangées de pierres de taille et une rangée de poutres de cèdre ; et [de même] le parvis intérieur de la maison de l’Éternel et le portique de la maison.
◊ 13 Et le roi Salomon envoya, et prit de Tyr Hiram. ◊ 14 Il était fils d’une femme veuve de la tribu de Nephthali, et son père était Tyrien, ouvrier en airain ; et il était rempli de sagesse et d’intelligence, et de connaissance pour faire tous les ouvrages en airain ; et il vint vers le roi Salomon, et fit tout son ouvrage. ◊ 15 Et il forma les deux colonnes d’airain : une colonne avait dix-huit coudées de hauteur, et un fil de douze coudées faisait le tour de l’autre colonne. ◊ 16 Et il fit deux chapiteaux d’airain fondu pour les mettre sur les sommets des colonnes ; l’un des chapiteaux avait cinq coudées de hauteur, et l’autre chapiteau avait cinq coudées de hauteur. ◊ 17 Il y avait aux chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes, des réseaux en ouvrage réticulé de torsades, en façon de chaînes, sept à un chapiteau, et sept à l’autre chapiteau. ◊ 18 Il fit aussi des grenades, savoir deux rangées à l’entour, sur un réseau, pour couvrir les chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes ; et il en fit de même pour l’autre chapiteau. ◊ 19 Et les chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes étaient d’un ouvrage de lis, [comme] dans le portique, de quatre coudées. ◊ 20 Et les chapiteaux, sur les deux colonnes, en haut, joignaient le renflement qui était derrière le réseau ; et il y avait deux cents grenades, en rangées, autour de l’autre chapiteau. ◊ 21 Et il dressa les colonnes vers le portique du temple ; et il dressa la colonne de droite, et appela son nom Jakin ; et il dressa la colonne de gauche, et appela son nom Boaz. ◊ 22 Et sur le sommet des colonnes, il y avait un ouvrage de lis. Et l’ouvrage des colonnes fut achevé.
◊ 23 Et il fit la mer de fonte, de dix coudées d’un bord à l’autre bord, ronde tout autour, et haute de cinq coudées ; et un cordon de trente coudées l’entourait tout autour. ◊ 24 Et au-dessous du bord, tout à l’entour, il y avait des coloquintes qui l’environnaient, dix par coudée, entourant la mer tout autour, deux rangs de coloquintes, fondues d’une seule fonte avec elle. ◊ 25 Elle était posée sur douze bœufs, trois tournés vers le nord, et trois tournés vers l’occident, et trois tournés vers le midi, et trois tournés vers le levant ; et la mer était sur eux, par-dessus ; et toute leur partie postérieure était en dedans. ◊ 26 Et son épaisseur était d’une paume, et son bord était comme le travail du bord d’une coupe, en fleurs de lis ; elle contenait deux mille baths.
◊ 27 Et il fit les dix bases d’airain ; la longueur d’une base était de quatre coudées, et la largeur, de quatre coudées, et la hauteur, de trois coudées. ◊ 28 Et voici quel était l’ouvrage de la base : elles avaient des panneaux, des panneaux entre les baguettes, ◊ 29 et, sur les panneaux qui étaient entre les baguettes, il y avait des lions, des bœufs, et des chérubins ; et sur les baguettes, au-dessus, il y avait un socle ; et, au-dessous des lions et des bœufs, il y avait des guirlandes en façon de festons. ◊ 30 Et il y avait quatre roues d’airain à une base, et des essieux d’airain ; et les quatre pieds avaient des épaules. Au-dessous de la cuve, il y avait des épaules jetées en fonte, vis-à-vis de chacune des guirlandes. ◊ 31 Et son ouverture, au dedans du chapiteau et au-dessus, était d’une coudée, et l’ouverture du chapiteau était ronde [comme] l’ouvrage du socle, d’une coudée et une demi-coudée ; et sur son ouverture il y avait aussi des sculptures ; et leurs panneaux étaient carrés, non pas ronds. ◊ 32 Et les quatre roues étaient au-dessous des panneaux ; et les supports des roues étaient dans la base ; et la hauteur d’une roue était d’une coudée et une demi-coudée. ◊ 33 Et l’ouvrage des roues était comme l’ouvrage d’une roue de char : leurs supports, et leurs jantes, et leurs rais, et leurs moyeux, tout était de fonte. ◊ 34 Et il y avait quatre épaules, aux quatre coins d’une base ; les épaules sortaient de la base. ◊ 35 Et à la partie supérieure de la base, il y avait une élévation d’une demi-coudée, ronde, tout autour, et, sur la partie supérieure de la base, les supports et les panneaux, de la même [pièce]. ◊ 36 Et il grava sur les tables de ses supports et sur ses panneaux des chérubins, des lions, et des palmiers, selon le champ de chacune, et des guirlandes tout autour. ◊ 37 Selon ce [modèle] il fit les dix bases : toutes d’une même fonte, d’une même mesure, d’une même forme.
◊ 38 Et il fit dix cuves d’airain : une cuve contenait quarante baths ; une cuve était de quatre coudées ; chaque cuve était sur une base, pour les dix bases ; ◊ 39 et il plaça les bases, cinq sur le côté droit de la maison, et cinq sur le côté gauche de la maison. Et il plaça la mer sur le côté droit de la maison, à l’orient, vers le midi. ◊ 40 Et Hiram fit les cuves, et les pelles, et les bassins.
Et Hiram acheva de faire tout l’ouvrage qu’il fit pour le roi Salomon, pour la maison de l’Éternel : ◊ 41 deux colonnes, et les deux globes des chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes ; et les deux réseaux pour couvrir les deux globes des chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes ; ◊ 42 et les quatre cents grenades pour les deux réseaux, deux rangs de grenades à un réseau, pour couvrir les deux globes des chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes ; ◊ 43 et les dix bases, et les dix cuves sur les bases ; ◊ 44 et la mer unique, et les douze bœufs sous la mer ; ◊ 45 et les vases [à cendre], et les pelles, et les bassins. Et tous ces objets, que Hiram fit pour le roi Salomon, [pour la] maison de l’Éternel, étaient d’airain poli. ◊ 46 Le roi les fit fondre dans la plaine du Jourdain, dans l’épaisseur du sol, entre Succoth et Tsarthan. ◊ 47 Et Salomon laissa tous les objets [sans les peser], à cause de leur très grand nombre ; on ne rechercha pas le poids de l’airain.
◊ 48 Et Salomon fit tous les objets qui étaient dans la maison de l’Éternel : l’autel d’or ; et la table d’or, sur laquelle [on mettait] le pain de proposition ; ◊ 49 et les chandeliers, d’or pur, cinq à droite, et cinq à gauche, devant l’oracle ; et les fleurs, et les lampes, et les pincettes, d’or ; ◊ 50 et les écuelles, et les couteaux, et les bassins, et les coupes, et les brasiers, d’or pur ; et les gonds, d’or, pour les portes de la maison intérieure, pour le lieu très saint, [et] pour les portes de la maison, pour le temple.
◊ 51 Et tout l’ouvrage que le roi Salomon fit pour la maison de l’Éternel fut achevé. Et Salomon apporta les choses saintes de David, son père, l’argent, et l’or, et les ustensiles : il les mit dans les trésors de la maison de l’Éternel.
Hébreux 12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
1 Pierre 1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Deutéronome 8 ◊ 1 Vous prendrez garde à pratiquer tous les commandements que je vous commande aujourd’hui, afin que vous viviez, et que vous multipliiez, et que vous entriez dans le pays que l’Éternel a promis par serment à vos pères, et que vous le possédiez. ◊ 2 Et tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, afin de t’humilier, [et] de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur, si tu garderais ses commandements, ou non. ◊ 3 Et il t’a humilié, et t’a fait avoir faim ; et il t’a fait manger la manne que tu n’avais pas connue et que tes pères n’ont pas connue, afin de te faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. ◊ 4 Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante ans. ◊ 5 Connais dans ton cœur que, comme un homme châtie son fils, l’Éternel, ton Dieu, te châtie ; ◊ 6 et garde les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre.
◊ 7 Car l’Éternel, ton Dieu, te fait entrer dans un bon pays, un pays de ruisseaux d’eau, de sources, et d’eaux profondes, qui sourdent dans les vallées et dans les montagnes ; ◊ 8 un pays de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers, et de grenadiers, un pays d’oliviers à huile, et de miel ; ◊ 9 un pays où tu ne mangeras pas [ton] pain dans la pauvreté, où tu ne manqueras de rien ; un pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tailleras l’airain. ◊ 10 Et tu mangeras, et tu seras rassasié, et tu béniras l’Éternel, ton Dieu, à cause du bon pays qu’il t’a donné. ◊ 11 Prends garde à toi, de peur que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, pour ne pas garder ses commandements, et ses ordonnances, et ses statuts, que je te commande aujourd’hui ; ◊ 12 de peur que, quand tu mangeras, et que tu seras rassasié, et que tu bâtiras de bonnes maisons et y habiteras, ◊ 13 et que ton gros et ton menu bétail se multipliera, et que l’argent et l’or te seront multipliés, et que tout ce qui est à toi se multipliera, ◊ 14 alors ton cœur ne s’élève, et que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude ; ◊ 15 qui t’a fait marcher dans le désert grand et terrible, [désert] de serpents brûlants et de scorpions, une terre aride où il n’y a point d’eau ; qui a fait sortir pour toi de l’eau du roc dur ; ◊ 16 qui t’a fait manger dans le désert la manne que tes pères n’ont pas connue, afin de t’humilier et afin de t’éprouver, pour te faire du bien à la fin, ◊ 17 — et que tu ne dises dans ton cœur : Ma puissance et la force de ma main m’ont acquis ces richesses. ◊ 18 Mais tu te souviendras de l’Éternel, ton Dieu, que c’est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin de ratifier son alliance, qu’il a jurée à tes pères, comme [il paraît] aujourd’hui. ◊ 19 Et s’il arrive que tu oublies en aucune manière l’Éternel, ton Dieu, et que tu ailles après d’autres dieux, et que tu les serves et que tu t’inclines devant eux, je rends témoignage aujourd’hui contre vous que vous périrez entièrement : ◊ 20 comme les nations que l’Éternel fait périr devant vous, ainsi vous périrez, parce que vous n’aurez pas écouté la voix de l’Éternel, votre Dieu.
Jean 15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
1 Timothée 6 ◊ 1 Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs propres maîtres dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés ; ◊ 2 et que ceux qui ont des maîtres croyants ne les méprisent pas parce qu’ils sont frères, mais qu’ils les servent d’autant plus que ceux qui profitent de leur bon et prompt service sont des fidèles et des bien-aimés. Enseigne ces choses et exhorte. ◊ 3 Si quelqu’un enseigne autrement et ne se range pas à de saines paroles, [savoir] à celles de notre seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, ◊ 4 il est enflé d’orgueil, ne sachant rien, mais ayant la maladie des questions et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les paroles injurieuses, les mauvais soupçons, ◊ 5 les vaines disputes d’hommes corrompus dans leur entendement et privés de la vérité, qui estiment que la piété est une source de gain. ◊ 6 Or la piété avec le contentement est un grand gain. ◊ 7 Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. ◊ 8 Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits. ◊ 9 Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ; ◊ 10 car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs. ◊ 11 Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit ; ◊ 12 combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé et tu as fait la belle confession devant beaucoup de témoins. ◊ 13 Je t’ordonne devant Dieu qui appelle toutes choses à l’existence, et devant le christ Jésus qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate, ◊ 14 que tu gardes ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusqu’à l’apparition de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 15 laquelle le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui règnent et le seigneur de ceux qui dominent, montrera au temps propre, ◊ 16 lui qui seul possède l’immortalité, qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes n’a vu, ni ne peut voir, — auquel soit honneur et force éternelle ! Amen.
◊ 17 Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent siècle, qu’ils ne soient pas hautains et qu’ils ne mettent pas leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir ; ◊ 18 qu’ils fassent du bien ; qu’ils soient riches en bonnes œuvres ; qu’ils soient prompts à donner, libéraux, ◊ 19 s’amassant comme trésor un bon fondement pour l’avenir, afin qu’ils saisissent ce qui est vraiment la vie.
◊ 20 Ô Timothée, garde ce qui t’a été confié, fuyant les discours vains et profanes et l’opposition de la connaissance faussement ainsi nommée, ◊ 21 de laquelle quelques-uns faisant profession, se sont écartés de la foi. Que la grâce soit avec toi !
1 Rois 19 ◊ 1 * Et Achab raconta à Jézabel tout ce qu’Élie avait fait, et, en détail, comment il avait tué par l’épée tous les prophètes. ◊ 2 Et Jézabel envoya un messager à Élie, disant : Ainsi [me] fassent les dieux, et ainsi ils y ajoutent, si demain, à cette heure, je ne mets ton âme comme l’âme de l’un d’eux ! ◊ 3 Et voyant cela, il se leva, et s’en alla pour sa vie, et vint à Beër-Shéba, qui appartient à Juda, et il y laissa son jeune homme. ◊ 4 Et il s’en alla, lui, dans le désert, le chemin d’un jour, et vint et s’assit sous un genêt ; et il demanda la mort pour son âme, et dit : C’est assez ! maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. ◊ 5 Et il se coucha, et dormit sous le genêt. Et voici, un ange le toucha, et lui dit : Lève-toi, mange. ◊ 6 Et il regarda, et voici, à son chevet, un gâteau cuit sur les pierres chaudes, et une cruche d’eau ; et il mangea et but, et se recoucha. ◊ 7 Et l’ange de l’Éternel revint une seconde fois, et le toucha, et dit : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. ◊ 8 Et il se leva, et mangea et but ; et il alla, avec la force de ces aliments, quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu. ◊ 9 Et là, il entra dans la caverne, et y passa la nuit.
Et voici, la parole de l’Éternel vint à lui et lui dit : Que fais-tu ici, Élie ? ◊ 10 Et il dit : J’ai été très jaloux pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. ◊ 11 Et il dit : Sors, et tiens-toi sur la montagne devant l’Éternel. Et voici, l’Éternel passa, et devant l’Éternel un grand vent impétueux déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Éternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, un tremblement de terre : l’Éternel n’était pas dans le tremblement de terre. ◊ 12 Et après le tremblement de terre, du feu : l’Éternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, une voix douce, subtile. ◊ 13 Et il arriva, quand Élie l’entendit, qu’il enveloppa son visage dans son manteau, et sortit et se tint à l’entrée de la caverne. Et voici, une voix lui [parla], et dit : Que fais-tu ici, Élie ? ◊ 14 Et il dit : J’ai été très jaloux pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : Va, retourne par ton chemin, vers le désert de Damas, et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour qu’il soit roi sur la Syrie ; ◊ 16 et Jéhu, fils de Nimshi, tu l’oindras pour qu’il soit roi sur Israël, et tu oindras Élisée, fils de Shaphath, d’Abel-Mehola, pour qu’il soit prophète à ta place. ◊ 17 Et il arrivera que celui qui échappera à l’épée de Hazaël, Jéhu le fera mourir ; et celui qui échappera à l’épée de Jéhu, Élisée le fera mourir. ◊ 18 Mais je me suis réservé en Israël sept mille [hommes], tous les genoux qui n’ont pas fléchi devant Baal, et toutes les bouches qui ne l’ont pas baisé.
◊ 19 Et il s’en alla de là, et trouva Élisée, fils de Shaphath ; et il labourait avec douze paires [de bœufs] devant lui, et lui était avec la douzième. Et Élie passa vers lui et jeta son manteau sur lui. ◊ 20 Et il abandonna les bœufs, et courut après Élie, et dit : Que je baise, je te prie, mon père et ma mère, et je m’en irai après toi. Et il lui dit : Va, retourne ; car que t’ai-je fait ? ◊ 21 Et il s’en retourna d’auprès de lui, et prit la paire de bœufs, et en fit un sacrifice ; et, avec le harnachement des bœufs, il fit cuire leur chair et la donna au peuple, et ils mangèrent ; et il se leva et s’en alla après Élie ; et il le servait.
Aggée 1 ◊ 1 La seconde année du roi Darius, au sixième mois, le premier jour du mois, la parole de l’Éternel vint par Aggée, le prophète, à Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et à Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, disant :
◊ 2 Ainsi parle l’Éternel des armées, disant : Ce peuple dit : Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de l’Éternel, pour [la] bâtir. ◊ 3 Et la parole de l’Éternel vint par Aggée le prophète, disant : ◊ 4 Est-ce le temps pour vous d’habiter dans vos maisons lambrissées, tandis que cette maison est dévastée ? ◊ 5 Et maintenant, ainsi dit l’Éternel des armées : Considérez bien vos voies. ◊ 6 Vous avez semé beaucoup, et vous rentrez peu ; vous mangez, mais vous n’êtes pas rassasiés ; vous buvez, mais vous n’en avez pas assez ; vous vous vêtez, mais personne n’a chaud ; et celui qui travaille pour des gages, travaille pour [les mettre dans] une bourse trouée. ◊ 7 Ainsi dit l’Éternel des armées : Considérez bien vos voies : ◊ 8 Montez à la montagne et apportez du bois, et bâtissez la maison ; et j’y prendrai plaisir, et je serai glorifié, dit l’Éternel. ◊ 9 Vous vous attendiez à beaucoup, et voici, ce n’a été que peu ; et vous l’avez apporté à la maison, et j’ai soufflé dessus. Pourquoi ? dit l’Éternel des armées. À cause de ma maison, qui est dévastée, — et vous courez chacun à sa maison. ◊ 10 C’est pourquoi au-dessus de vous les cieux ont retenu la rosée, et la terre a retenu son produit ; ◊ 11 et j’ai appelé une sécheresse sur la terre, et sur les montagnes, et sur le blé, et sur le moût, et sur l’huile, et sur ce que le sol rapporte, et sur les hommes et sur les bêtes, et sur tout le travail des mains.
◊ 12 Et Zorobabel, fils de Shealthiel, et Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et tout le reste du peuple, écoutèrent la voix de l’Éternel, leur Dieu, et les paroles d’Aggée le prophète, selon la mission que lui avait donnée l’Éternel, leur Dieu ; et le peuple craignit l’Éternel. ◊ 13 Et Aggée, le messager de l’Éternel, parla au peuple par le message de l’Éternel, disant : Je suis avec vous, dit l’Éternel. ◊ 14 Et l’Éternel réveilla l’esprit de Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et l’esprit de Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et l’esprit de tout le reste du peuple ; et ils vinrent et travaillèrent à la maison de l’Éternel des armées, leur Dieu, ◊ 15 le vingt-quatrième jour du sixième mois, en la seconde année du roi Darius.
Ecclésiaste 7 ◊ 1 Mieux vaut une bonne renommée que le bon parfum, et le jour de la mort que le jour de la naissance. ◊ 2 Mieux vaut aller dans la maison de deuil, que d’aller dans la maison de festin, en ce que là est la fin de tout homme ; et le vivant prend cela à cœur. ◊ 3 Mieux vaut le chagrin que le rire, car le cœur est rendu meilleur par la tristesse du visage. ◊ 4 Le cœur des sages est dans la maison de deuil, mais le cœur des sots, dans la maison de joie. ◊ 5 Mieux vaut écouter la répréhension du sage, que d’écouter la chanson des sots. ◊ 6 Car comme le bruit des épines sous la marmite, ainsi est le rire du sot. Cela aussi est vanité.
◊ 7 Certainement, l’oppression rend insensé le sage, et le don ruine le cœur. ◊ 8 Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement. Mieux vaut un esprit patient qu’un esprit hautain. ◊ 9 Ne te hâte pas en ton esprit pour t’irriter, car l’irritation repose dans le sein des sots.
◊ 10 Ne dis pas : Comment se fait-il que les jours précédents ont été meilleurs que ceux-ci ? car ce n’est pas par sagesse que tu t’enquiers de cela. ◊ 11 La sagesse est aussi bonne qu’un héritage, et profitable pour ceux qui voient le soleil ; ◊ 12 car on est à l’ombre de la sagesse [comme] à l’ombre de l’argent ; mais l’avantage de la connaissance, [c’est que] la sagesse fait vivre celui qui la possède.
◊ 13 Considère l’œuvre de Dieu, car qui peut redresser ce qu’il a tordu ? ◊ 14 Au jour du bien-être, jouis du bien-être, et, au jour de l’adversité, prends garde ; car Dieu a placé l’un vis-à-vis de l’autre, afin que l’homme ne trouve rien [de ce qui sera] après lui.
◊ 15 J’ai vu tout [cela] dans les jours de ma vanité : il y a tel juste qui périt par sa justice, et il y a tel méchant qui prolonge [ses jours] par son iniquité.
◊ 16 Ne sois pas juste à l’excès, et ne fais pas le sage outre mesure ; pourquoi te détruirais-tu ? ◊ 17 Ne sois pas méchant à l’excès, et ne sois pas insensé ; pourquoi mourrais-tu avant ton temps ? ◊ 18 — Il est bon que tu saisisses ceci et que tu ne retires point ta main de cela ; car qui craint Dieu sort de tout.
◊ 19 La sagesse fortifie le sage plus que dix hommes puissants qui sont dans la ville.
◊ 20 Certes, il n’y a pas d’homme juste sur la terre qui ait fait le bien et qui n’ait pas péché. ◊ 21 Aussi ne mets pas ton cœur à toutes les paroles qu’on dit, afin que tu n’entendes pas ton serviteur te maudissant. ◊ 22 Car aussi ton cœur sait que bien des fois, toi aussi, tu as maudit les autres. ◊ 23 J’ai éprouvé tout cela par la sagesse ; j’ai dit : Je serai sage ; mais elle était loin de moi. ◊ 24 Ce qui a été est loin et très profond, qui le trouvera ?
◊ 25 Je me suis mis, moi et mon cœur, à connaître et à explorer et à rechercher la sagesse et l’intelligence, et à connaître que la méchanceté est sottise, et la folie, déraison ; ◊ 26 et j’ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le cœur est [comme] des filets et des rets, [et] dont les mains sont des chaînes : celui qui est agréable à Dieu lui échappera, mais celui qui pèche sera pris par elle. ◊ 27 Regarde ceci que j’ai trouvé, dit le prédicateur, [en examinant les choses] une à une pour en trouver la raison, ◊ 28 ce que mon âme cherche encore et que je n’ai pas trouvé : j’ai trouvé un homme entre mille, mais une femme entre elles toutes, je ne l’ai pas trouvée. ◊ 29 Seulement, voici, j’ai trouvé que Dieu a fait l’homme droit ; mais eux, ils ont cherché beaucoup de raisonnements.
Proverbes 24 ◊ 1 N’envie pas les hommes qui font le mal, et ne désire pas d’être avec eux, ◊ 2 car leur cœur médite la destruction, et leurs lèvres parlent de tourment.
◊ 3 Par la sagesse la maison est bâtie, et elle est établie par l’intelligence ; ◊ 4 et par la connaissance les chambres sont remplies de tous les biens précieux et agréables.
◊ 5 L’homme sage a de la force, et l’homme de connaissance affermit sa puissance ; ◊ 6 car sous une [sage] direction tu feras la guerre, et le salut est dans le grand nombre des conseillers.
◊ 7 La sagesse est trop haute pour le fou, il n’ouvrira pas la bouche dans la porte.
◊ 8 Celui qui pense à mal faire, on l’appellera intrigant.
◊ 9 Le plan de la folie est péché, et le moqueur est en abomination aux hommes.
◊ 10 Si tu perds courage au jour de la détresse, ta force est mince.
◊ 11 Délivre ceux qui sont menés à la mort, et ne te retire pas de ceux qui chancellent vers une mort violente. ◊ 12 Si tu dis : Voici, nous n’en savions rien ; celui qui pèse les cœurs, lui ne le considérera-t-il pas ? et celui qui garde ton âme, lui le sait ; et il rend à l’homme selon son œuvre.
◊ 13 Mon fils, mange du miel, car il est bon ; et un rayon de miel est doux à ton palais. ◊ 14 Ainsi connais pour ton âme la sagesse : si tu l’as trouvée, il y a un avenir, et ton attente ne sera point réduite à néant.
◊ 15 Méchant, ne mets pas des embûches contre l’habitation du juste, ne dévaste pas son gîte. ◊ 16 Car le juste tombe sept fois, et se relève ; mais les méchants trébuchent [pour tomber] dans le malheur.
◊ 17 Si ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; et s’il trébuche, que ton cœur ne s’égaye pas ; ◊ 18 de peur que l’Éternel ne le voie, et que cela ne soit mauvais à ses yeux, et qu’il ne détourne de dessus lui sa colère.
◊ 19 Ne t’irrite pas à cause de ceux qui font le mal, n’envie pas les méchants ; ◊ 20 car il n’y a pas d’avenir pour l’inique : la lampe des méchants s’éteindra.
◊ 21 Mon fils, crains l’Éternel et le roi ; ne te mêle pas avec les gens remuants, ◊ 22 car leur calamité surgira tout à coup ; et qui sait la ruine des uns et des autres ?
◊ 23 * Ces choses aussi viennent des sages :
Faire acception des personnes dans le jugement n’est pas bien. ◊ 24 Celui qui dit au méchant : Tu es juste, les peuples le maudiront, les peuplades seront indignées contre lui ; ◊ 25 mais ceux qui le reprennent seront agréables, et une bénédiction de bien viendra sur eux. ◊ 26 Celui qui répond des paroles justes baise les lèvres.
◊ 27 Prépare ton ouvrage au-dehors, et mets en état ton champ, et après, bâtis ta maison.
◊ 28 Ne sois pas témoin, sans motif, contre ton prochain ; voudrais-tu donc tromper de tes lèvres ?
◊ 29 Ne dis pas : Comme il m’a fait, je lui ferai ; je rendrai à l’homme selon son œuvre.
◊ 30 J’ai passé près du champ de l’homme paresseux et près de la vigne de l’homme dépourvu de sens, ◊ 31 et voici, tout y était monté en chardons ; les orties en avaient couvert la surface, et sa clôture de pierres était démolie. ◊ 32 Et je regardai, j’y appliquai mon cœur ; je vis, [et] je reçus instruction. ◊ 33 Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir…, ◊ 34 et ta pauvreté viendra [comme] un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé.
Job 2 ◊ 1 Or, un jour, il arriva que les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Éternel, et Satan aussi vint au milieu d’eux se présenter devant l’Éternel. ◊ 2 Et l’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel et dit : De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. ◊ 3 Et l’Éternel dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ? Et encore il reste ferme dans sa perfection, alors que tu m’as incité contre lui pour l’engloutir sans cause. ◊ 4 Et Satan répondit à l’Éternel et dit : Peau pour peau, et tout ce qu’un homme a, il le donnera pour sa vie ; ◊ 5 mais étends ta main et touche à ses os et à sa chair : [tu verras] s’il ne te maudit pas en face. ◊ 6 Et l’Éternel dit à Satan : Le voilà entre tes mains, seulement épargne sa vie. ◊ 7 Et Satan sortit de la présence de l’Éternel ; et il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante de ses pieds jusqu’au sommet de sa tête. ◊ 8 Et il prit un tesson pour s’en gratter, et il était assis dans la cendre. ◊ 9 Et sa femme lui dit : Restes-tu encore ferme dans ta perfection ? Maudis Dieu et meurs. ◊ 10 Et il lui dit : Tu parles comme parlerait l’une des insensées ; nous avons reçu le bien aussi de la part de Dieu, et nous ne recevrions pas le mal ? En tout cela Job ne pécha point de ses lèvres.
◊ 11 Et trois amis de Job apprirent tout ce mal qui lui était arrivé et vinrent chacun de son lieu, Éliphaz, le Thémanite, et Bildad, le Shukhite, et Tsophar, le Naamathite ; et ils s’entendirent ensemble pour venir le plaindre et le consoler. ◊ 12 Et ils levèrent les yeux de loin, et ils ne le reconnurent pas ; et ils élevèrent leur voix et pleurèrent, et ils déchirèrent chacun sa robe et répandirent de la poussière sur leurs têtes [en la jetant] vers les cieux. ◊ 13 Et ils s’assirent avec lui à terre sept jours et sept nuits, et nul ne lui dit une parole, car ils voyaient que sa douleur était très grande.
2 Corinthiens 7 ◊ 1 Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu.
◊ 2 Recevez-nous : nous n’avons fait tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous ne nous sommes enrichis aux dépens de personne. ◊ 3 Je ne dis pas ceci pour [vous] condamner, car j’ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à mourir ensemble et à vivre ensemble. ◊ 4 Ma franchise est grande envers vous, je me glorifie grandement de vous ; je suis rempli de consolation ; ma joie surabonde au milieu de toute notre affliction. ◊ 5 Car aussi, lorsque nous arrivâmes en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos, mais nous fûmes affligés en toute manière : au-dehors, des combats ; au-dedans, des craintes. ◊ 6 Mais celui qui console ceux qui sont abaissés, Dieu, nous a consolés par la venue de Tite, ◊ 7 et non seulement par sa venue, mais aussi par la consolation dont il a été rempli à votre sujet, en nous racontant votre grand désir, vos larmes, votre affection ardente envers moi, de sorte que je me suis d’autant plus réjoui. ◊ 8 Car si aussi je vous ai attristés par ma lettre, je n’en ai pas de regret, si même j’en ai eu du regret (car je vois que cette lettre vous a attristés, lors même que [ce n’a été que] pour un temps). ◊ 9 Maintenant je me réjouis, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que vous avez été attristés à repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin qu’en rien vous ne receviez de préjudice de notre part. ◊ 10 Car la tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret, mais la tristesse du monde opère la mort. ◊ 11 Car voici, ce [fait] même que vous avez été attristés selon Dieu, quel empressement il a produit en vous, mais quelles excuses, mais quelle indignation, mais quelle crainte, mais quel ardent désir, mais quel zèle, mais quelle vengeance : À tous égards, vous avez montré que vous êtes purs dans l’affaire. ◊ 12 Ainsi, si même je vous ai écrit, ce n’a point été à cause de celui qui a fait le tort ni à cause de celui à qui on a fait tort, mais afin que le zèle que nous avons pour vous, vous fût manifesté devant Dieu. ◊ 13 C’est pourquoi nous avons été consolés. Et nous nous sommes réjouis d’autant plus abondamment, dans notre consolation, de la joie de Tite, parce que son esprit a été récréé par vous tous. ◊ 14 Parce que, si en quelque chose je me suis glorifié de vous auprès de lui, je n’en ai pas été confus ; mais comme nous vous avons dit toutes choses selon la vérité, ainsi aussi ce dont nous nous étions glorifiés auprès de Tite s’est trouvé vrai, ◊ 15 et son affection se porte plus abondamment sur vous, quand il se souvient de l’obéissance de vous tous, comment vous l’avez reçu avec crainte et tremblement. ◊ 16 Je me réjouis de ce qu’en toutes choses j’ai de la confiance à votre égard.
Les lamentations de Jérémie 3 ◊ 1 * Je suis l’homme qui ai vu l’affliction par la verge de sa fureur. ◊ 2 Il m’a conduit et amené dans les ténèbres, et non dans la lumière. ◊ 3 Certes c’est contre moi qu’il a tout le jour tourné et retourné sa main.
◊ 4 Il a fait vieillir ma chair et ma peau ; il a brisé mes os. ◊ 5 Il a bâti contre moi, et m’a environné de fiel et de peine. ◊ 6 Il m’a fait habiter dans des lieux ténébreux, comme ceux qui sont morts depuis longtemps.
◊ 7 Il a fait une clôture autour de moi, afin que je ne sorte point ; il a appesanti mes chaînes. ◊ 8 Même quand je crie et que j’élève ma voix, il ferme l’accès à ma prière. ◊ 9 Il a barré mes chemins avec des pierres de taille ; il a bouleversé mes sentiers.
◊ 10 Il a été pour moi un ours aux embûches, un lion dans les lieux cachés. ◊ 11 Il a fait dévier mes chemins et m’a déchiré ; il m’a rendu désolé. ◊ 12 Il a bandé son arc, et m’a placé comme un but pour la flèche.
◊ 13 Il a fait entrer dans mes reins les flèches de son carquois. ◊ 14 Je suis la risée de tout mon peuple, leur chanson tout le jour. ◊ 15 Il m’a rassasié d’amertumes, il m’a abreuvé d’absinthe.
◊ 16 Il m’a brisé les dents avec du gravier ; il m’a couvert de cendre. ◊ 17 Et tu as rejeté mon âme loin de la paix, j’ai oublié le bonheur ; ◊ 18 et j’ai dit : Ma confiance est périe, et mon espérance en l’Éternel.
◊ 19 Souviens-toi de mon affliction, et de mon bannissement, de l’absinthe et du fiel. ◊ 20 Mon âme s’en souvient sans cesse, et elle est abattue au-dedans de moi. ◊ 21 — Je rappelle ceci à mon cœur, c’est pourquoi j’ai espérance :
◊ 22 Ce sont les bontés de l’Éternel que nous ne sommes pas consumés, car ses compassions ne cessent pas ; ◊ 23 elles sont nouvelles chaque matin ; grande est ta fidélité ! ◊ 24 L’Éternel est ma portion, dit mon âme ; c’est pourquoi j’espérerai en lui.
◊ 25 L’Éternel est bon pour ceux qui s’attendent à lui, pour l’âme qui le cherche. ◊ 26 C’est une chose bonne qu’on attende, et dans le silence, le salut de l’Éternel. ◊ 27 Il est bon à l’homme de porter le joug dans sa jeunesse :
◊ 28 Il est assis solitaire, et se tait, parce qu’il l’a pris sur lui ; ◊ 29 il met sa bouche dans la poussière : peut-être y aura-t-il quelque espoir. ◊ 30 Il présente la joue à celui qui le frappe, il est rassasié d’opprobres.
◊ 31 Car le Seigneur ne rejette pas pour toujours ; ◊ 32 mais, s’il afflige, il a aussi compassion, selon la grandeur de ses bontés ; ◊ 33 car ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes.
◊ 34 Qu’on écrase sous les pieds tous les prisonniers de la terre, ◊ 35 qu’on fasse fléchir le droit d’un homme devant la face du Très-haut, ◊ 36 qu’on fasse tort à un homme dans sa cause, le Seigneur ne le voit-il point ?
◊ 37 Qui est-ce qui dit une chose, et elle arrive, quand le Seigneur ne l’a point commandée ? ◊ 38 N’est-ce pas de la bouche du Très-haut que viennent les maux et les biens ? ◊ 39 Pourquoi un homme vivant se plaindrait-il, un homme, à cause de la peine de ses péchés ?
◊ 40 Recherchons nos voies, et scrutons-les, et retournons jusqu’à l’Éternel. ◊ 41 Élevons nos cœurs avec nos mains vers *Dieu dans les cieux. ◊ 42 Nous avons désobéi et nous avons été rebelles ; tu n’as pas pardonné.
◊ 43 Tu t’es enveloppé de colère et tu nous as poursuivis ; tu as tué, tu n’as point épargné. ◊ 44 Tu t’es enveloppé d’un nuage, de manière à ce que la prière ne passât point. ◊ 45 Tu nous as faits la balayure et le rebut au milieu des peuples.
◊ 46 Tous nos ennemis ont ouvert la bouche sur nous. ◊ 47 La frayeur et la fosse sont venues sur nous, la destruction et la ruine. ◊ 48 Des ruisseaux d’eau coulent de mes yeux à cause de la ruine de la fille de mon peuple.
◊ 49 Mon œil se fond en eau, il ne cesse pas et n’a point de relâche, ◊ 50 jusqu’à ce que l’Éternel regarde et voie des cieux. ◊ 51 Mon œil afflige mon âme à cause de toutes les filles de ma ville.
◊ 52 Ceux qui sont mes ennemis sans cause m’ont donné la chasse comme à l’oiseau. ◊ 53 Ils m’ont ôté la vie dans une fosse, et ont jeté des pierres sur moi. ◊ 54 Les eaux ont coulé par-dessus ma tête ; j’ai dit : Je suis retranché !
◊ 55 J’ai invoqué ton nom, ô Éternel ! de la fosse des abîmes. ◊ 56 Tu as entendu ma voix ; ne cache point ton oreille à mon soupir, à mon cri. ◊ 57 Tu t’es approché au jour que je t’ai invoqué ; tu as dit : Ne crains pas.
◊ 58 Seigneur, tu as pris en main la cause de mon âme, tu as racheté ma vie. ◊ 59 Tu as vu, Éternel, le tort qu’on me fait ; juge ma cause. ◊ 60 Tu as vu toute leur vengeance, toutes leurs machinations contre moi.
◊ 61 Tu as entendu leurs outrages, ô Éternel ! toutes leurs machinations contre moi, ◊ 62 les lèvres de ceux qui s’élèvent contre moi, et ce qu’ils se proposent contre moi tout le jour. ◊ 63 Regarde quand ils s’asseyent et quand ils se lèvent : je suis leur chanson.
◊ 64 Rends-leur une récompense, ô Éternel ! selon l’ouvrage de leurs mains. ◊ 65 Donne-leur un cœur cuirassé ; ta malédiction soit sur eux ! ◊ 66 Poursuis-les dans ta colère et détruis-les de dessous les cieux de l’Éternel.