« Il est tel ami plus attaché qu’un frère »
Prov. 18, 24
Sujet de tous les temps, traité par toutes les littératures, l’amitié n’est pas à proprement parler un sentiment chrétien. Mais que de désillusions, de désappointements, là où seul un attachement humain unissait les cœurs ! On en retrouve l’écho douloureux — à quelques exceptions près — chez les écrivains de tous les siècles. La vraie, la profonde amitié, ne se réalise qu’en Christ.
D’après les divers passages de la Parole de Dieu qui nous en parlent, on peut dire que l’amitié est l’union intime de deux âmes , qui se retrouvent l’une dans l’autre et ont un but commun . L’amitié n’est pas l’amour : l’amour divin qui aime ce qui n’est pas aimable ; l’amour humain qui conduit à l’union de deux êtres (Gen. 2, 24 ), et contient un élément absolument étranger à l’amitié ; l’amour fraternel qui unit les membres de la même famille, famille humaine ou famille de Dieu (1 Jean 5, 1 ). L’amitié n’est pas non plus la camaraderie, lien passager entre des personnes que des circonstances ou un travail commun ont rapprochées.
Au début de notre course chrétienne, nous avons entendu la voix du Seigneur Jésus nous disant : « Toi, suis-moi » [Jean 21, 22] , et s’Il nous en a fait la grâce, nous nous sommes trouvés marchant seuls dans ce chemin où Il a passé le premier, L’ayant Lui comme l’objet de notre cœur. Mais dans Sa bonté, Il peut nous faire rencontrer sur la route une âme sœur, qui elle aussi Le connaît, et marche à sa suite. Quelle joie alors de retrouver l’un chez l’autre les mêmes sentiments, de cultiver une intimité qui a le même but : la personne de Christ. Les genres de vie, les goûts, les caractères peuvent être différents ; mais les âmes se sont unies dans l’attachement à un objet commun, devenant l’une pour l’autre une aide dans le chemin.
« La consécration absolue de soi-même à Jésus est un des liens les plus forts entre cœurs humains ; elle les dépouille du moi, et ils ne sont qu’une âme en fait de pensée, de dessein, de propos arrêté, parce qu’ils n’ont qu’un seul objet. — C’est ce qui a lié Jean à Pierre : Jésus était l’unique et commun objet de leurs cœurs. De caractères très différents, et d’autant plus liés à cause de cela, ils ne pensaient qu’à une seule chose » (J.N.D.).
La confiance et l’intimité sont des conditions nécessaires de l’amitié. Confiance dans le dévouement, dans l’affection, dans la discrétion de l’autre. Intimité qui permet de partager ses expériences, ses joies, ses douleurs, ses exercices. La Parole nous donne une belle allusion à cette intimité en y comparant la manière dont l’Éternel parlait à Moïse : « Face à face, comme un homme parle avec son ami » (Ex. 33, 11 ).
« L’ami aime en tout temps », nous dit Salomon (Prov. 17, 17 ). La fidélité dans l’amitié malgré les circonstances adverses, malgré la distance qui peut séparer ceux qui ont vécu l’un près de l’autre pour un temps, malgré les chutes, malgré les manquements de l’un à l’égard de l’autre (Job 6, 14 ), n’est-elle pas aussi nécessaire que l’intimité ? Satan est celui qui divise ; il a plusieurs moyens ; l’un des plus fréquents, dans notre cas, est la méfiance et la calomnie (Prov. 16, 28 ; 17, 9 ).
Mais le propre d’un ami véritable, c’est d’être une « aide dans le chemin », une aide qui encourage (Jean 20, 4 ), qui console (Prov. 27, 17 ), qui reprend et ne craint pas de dire la vérité quand cela est nécessaire (Prov. 27, 6 ) ; une aide enfin qui relève et restaure. Pour être une aide pour les autres, il faut d’abord avoir eu affaire avec le Seigneur pour soi-même : on peut donner seulement ce qu’on a reçu de Lui. La plus grande aide cependant, ne restera-t-elle pas toujours la prière l’un pour l’autre ?
Et que d’occasions s’offrent à nous, jeunes croyants, de cultiver cette amitié en Christ. Les vraies amitiés se forment dans la jeunesse :
« … Dans un temps où l’on met Une part de soi-même À tout ce que l’on fait » (S.L.)
Le lien le plus intime entre les cœurs, c’est Christ, lien qu’aucune distance ne brise, qu’aucune proximité ne peut donner sans Lui. Parlons de Lui au cours de nos conversations et de nos promenades. Étudions Sa Parole en commun, soit en la lisant ensemble, soit en étudiant séparément le même livre à l’aide des nombreux écrits à notre disposition, pour considérer et approfondir ensuite dans nos rencontres les vérités ainsi découvertes. Partageons les expériences que le Seigneur nous accorde de faire sur la route, ou les encouragements qu’Il nous aura donnés dans la solitude à Ses pieds. Un bon moyen aussi est de prendre alternativement des notes dans les réunions ; rédigées ensuite, elles forment pour les deux amis un trésor précieux de souvenirs et d’enseignements, dont d’autres pourront profiter à leur tour. Et par-dessus tout, usons beaucoup du grand privilège de nous approcher ensemble du trône de la grâce [Héb. 4, 16] . La prière en commun est une force particulière, une joie bien grande, peut-être la plus belle de la vraie amitié. C’est elle qui, plus que tout autre chose, unit les âmes entre elles, et les attache à Christ.
La Parole a plus d’un exemple à nous fournir de cette « union des âmes ». L’attachement profond de David et de Jonathan est le plus connu, et quand la mort les eut séparés, rien ne put jamais remplacer pour David l’« amour merveilleux » [2 Sam. 1, 26] que l’ami de sa jeunesse lui avait porté.
Le Seigneur Jésus Lui-même, comme homme, n’a pas été entièrement étranger à ce sentiment. N’avait-il pas une intimité bien spéciale avec le « disciple qu’Il aimait » ? Et ce n’est pas Son amour divin qui fait dire à l’évangéliste, à propos de la famille de Béthanie : « Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare » [Jean 11, 5] .
Mais les vrais amis sont rares. Plusieurs d’entre nous sont peut-être appelés à marcher seuls. Il en est un pourtant qui reste pour chaque croyant l’ami de nos cœurs, l’ami suprême, dont rien ne pourra jamais nous séparer. Les Proverbes nous parlaient de cet « ami plus attaché qu’un frère » . Et dans les évangiles, nous retrouvons à chaque page cet homme, qui a connu toutes les souffrances de la vie ici-bas, qui peut sympathiser et comprendre, un « ami des publicains et des pécheurs » (Matt. 11, 19 ). Avec qui l’intimité et la confiance seraient-elles plus grandes qu’avec Lui, à qui nous pouvons tout dire, tout exposer, tout raconter ? Il est l’ami fidèle, qui demeure « immuable en son amour », même si notre affection pour Lui se refroidit et change. Et mieux que tout autre encore, Il sait nous reprendre avec amour, nous enseigner, nous relever, nous restaurer. « Le temps viendra où toutes nos souffrances auront pris fin, mais notre ami demeurera. Il est entré dans les angoisses les plus profondes de nos cœurs et veut nous faire partager Sa joie à toujours » (J.N.D.).
S’il est précieux de rencontrer sur la route une âme à laquelle la nôtre puisse s’attacher, une « aide » qui nous encourage dans le chemin, combien il est plus grand encore de l’avoir, Lui, avec nous, marchant pas à pas dans Son intimité, et sachant Lui donner dans notre cœur et dans nos affections — là comme en toute chose — à Lui, « la première place » [Col. 1, 18] .
1 Jean 5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Genèse 2 ◊ 1 Et les cieux et la terre furent achevés, et toute leur armée. ◊ 2 Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit. ◊ 3 Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute son œuvre que Dieu créa en la faisant.
◊ 4 * Ce sont ici les générations des cieux et de la terre lorsqu’ils furent créés, au jour que l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux, ◊ 5 et tout arbuste des champs avant qu’il fût sur la terre, et toute herbe des champs avant qu’elle crût ; car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler le sol ; ◊ 6 mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. ◊ 7 Et l’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.
◊ 8 Et l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
◊ 10 Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait et devenait quatre rivières. ◊ 11 Le nom de la première est Pishon : c’est elle qui entoure tout le pays de Havila, où il y a de l’or. ◊ 12 Et l’or de ce pays-là est bon ; là est le bdellium et la pierre d’onyx. ◊ 13 Et le nom de la seconde rivière est Guihon : c’est elle qui entoure tout le pays de Cush. ◊ 14 Et le nom de la troisième rivière est Hiddékel : c’est elle qui coule en avant vers Assur. Et la quatrième rivière, c’est l’Euphrate.
◊ 15 Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. ◊ 16 Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; ◊ 17 mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement.
◊ 18 Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde. ◊ 19 Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. ◊ 20 Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui correspondît.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. ◊ 22 Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. ◊ 23 Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha ), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish ). ◊ 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. ◊ 25 Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas honte.
Jean 11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
Jean 20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
Jean 21 ◊ 1 Après ces choses, Jésus se manifesta encore aux disciples près de la mer de Tibérias ; et il se manifesta ainsi : ◊ 2 Simon Pierre, et Thomas, appelé Didyme, et Nathanaël de Cana de Galilée, et les [fils] de Zébédée, et deux autres de ses disciples étaient ensemble. ◊ 3 Simon Pierre leur dit : Je m’en vais pêcher. Ils lui disent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent, et montèrent dans la nacelle : et cette nuit-là ils ne prirent rien. ◊ 4 Et le matin venant déjà, Jésus se tint sur le rivage ; les disciples toutefois ne savaient pas que ce fût Jésus. ◊ 5 Jésus donc leur dit : Enfants, avez-vous quelque chose à manger ? Ils lui répondirent : Non. ◊ 6 Et il leur dit : Jetez le filet au côté droit de la nacelle, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le tirer, à cause de la multitude des poissons. ◊ 7 Ce disciple donc que Jésus aimait, dit à Pierre : C’est le Seigneur. Simon Pierre donc, ayant entendu que c’était le Seigneur, ceignit sa robe de dessus, car il était nu, et se jeta dans la mer. ◊ 8 Et les autres disciples vinrent dans la petite nacelle (car ils n’étaient pas loin de terre, mais à environ deux cents coudées), traînant le filet de poissons. ◊ 9 Quand ils furent donc descendus à terre, ils voient là de la braise, et du poisson mis dessus, et du pain. ◊ 10 Jésus leur dit : Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre. ◊ 11 Simon Pierre monta, et tira le filet à terre, plein de cent cinquante-trois gros poissons ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet n’avait pas été déchiré. ◊ 12 Jésus leur dit : Venez, dînez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur. ◊ 13 Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson. ◊ 14 Ce fut là la troisième fois déjà que Jésus fut manifesté aux disciples, après qu’il fut ressuscité d’entre les morts.
◊ 15 Lors donc qu’ils eurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu plus que [ne font] ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. ◊ 16 Il lui dit encore une seconde fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Sois berger de mes brebis. ◊ 17 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui disait pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. ◊ 18 En vérité, en vérité, je te dis : Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. ◊ 19 Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : Suis-moi. ◊ 20 Pierre, se retournant, voit suivre le disciple que Jésus aimait, qui aussi, durant le souper, s’était penché sur sa poitrine, et avait dit : Seigneur, lequel est celui qui te livrera ? ◊ 21 Pierre, le voyant, dit à Jésus : Seigneur, et celui-ci, — que [lui arrivera-t-il] ? ◊ 22 Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. ◊ 23 Cette parole donc se répandit parmi les frères, que ce disciple-là ne mourrait pas. Et Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ?
◊ 24 C’est ce disciple-là qui rend témoignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son témoignage est vrai. ◊ 25 Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qui seraient écrits.
Proverbes 18 ◊ 1 Celui qui se tient à l’écart recherche ce qui lui plaît ; il conteste contre toute sagesse.
◊ 2 Le sot ne prend pas plaisir à l’intelligence, mais à ce que son cœur soit manifesté.
◊ 3 Quand vient le méchant, le mépris vient aussi, et avec l’ignominie, l’opprobre.
◊ 4 Les paroles de la bouche d’un homme sont des eaux profondes, et la fontaine de la sagesse est un torrent qui coule.
◊ 5 Ce n’est pas bien d’avoir acception de la personne du méchant pour faire frustrer le juste dans le jugement.
◊ 6 Les lèvres du sot entrent en dispute, et sa bouche appelle les coups.
◊ 7 La bouche du sot est sa ruine, et ses lèvres sont un piège pour son âme.
◊ 8 Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, et elles descendent jusqu’au-dedans des entrailles.
◊ 9 Celui-là aussi qui est lâche dans son ouvrage est frère du destructeur.
◊ 10 Le nom de l’Éternel est une forte tour ; le juste y court et s’y trouve en une haute retraite.
◊ 11 Les biens du riche sont sa ville forte, et comme une haute muraille, dans son imagination.
◊ 12 Avant la ruine le cœur de l’homme s’élève, et la débonnaireté va devant la gloire.
◊ 13 Répondre avant d’avoir entendu, c’est une folie et une confusion pour qui le fait.
◊ 14 L’esprit d’un homme soutient son infirmité ; mais l’esprit abattu, qui le supportera ?
◊ 15 Le cœur de l’homme intelligent acquiert la connaissance, et l’oreille des sages cherche la connaissance.
◊ 16 Le don d’un homme lui fait faire place et l’introduit devant les grands.
◊ 17 Celui qui est le premier dans son procès est juste ; son prochain vient, et l’examine.
◊ 18 Le sort fait cesser les querelles et sépare les puissants.
◊ 19 Un frère offensé est plus [difficile] à gagner qu’une ville forte, et les querelles sont comme les verrous d’un palais.
◊ 20 Le ventre d’un homme est rassasié du fruit de sa bouche ; du revenu de ses lèvres il est rassasié.
◊ 21 La mort et la vie sont au pouvoir de la langue, et celui qui l’aime mangera de son fruit.
◊ 22 Celui qui a trouvé une femme a trouvé une bonne chose, et il a obtenu faveur de la part de l’Éternel.
◊ 23 Le pauvre parle en supplications, mais le riche répond des choses dures.
◊ 24 L’homme qui a [beaucoup] de compagnons va se ruinant ; mais il est tel ami plus attaché qu’un frère.
Matthieu 11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Hébreux 4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
Proverbes 16 ◊ 1 La préparation du cœur est à l’homme, mais de l’Éternel est la réponse de la langue.
◊ 2 Toutes les voies d’un homme sont pures à ses propres yeux, mais l’Éternel pèse les esprits.
◊ 3 Remets tes affaires à l’Éternel, et tes pensées seront accomplies.
◊ 4 L’Éternel a tout fait pour lui-même, et même le méchant pour le jour du malheur.
◊ 5 Tout cœur orgueilleux est en abomination à l’Éternel ; certes, il ne sera pas tenu pour innocent.
◊ 6 Par la bonté et par la vérité, propitiation est faite pour l’iniquité, et par la crainte de l’Éternel on se détourne du mal.
◊ 7 Quand les voies d’un homme plaisent à l’Éternel, il met ses ennemis mêmes en paix avec lui.
◊ 8 Mieux vaut peu avec justice, que beaucoup de revenu sans ce qui est juste.
◊ 9 Le cœur de l’homme se propose sa voie, mais l’Éternel dispose ses pas.
◊ 10 Un oracle est sur les lèvres du roi, sa bouche n’erre pas dans le jugement.
◊ 11 La balance et les plateaux justes sont de l’Éternel ; tous les poids du sac sont son ouvrage.
◊ 12 C’est une abomination pour les rois de faire l’iniquité ; car, par la justice, le trône est rendu ferme.
◊ 13 Les lèvres justes sont le plaisir des rois, et le [roi] aime celui qui parle droitement.
◊ 14 La fureur du roi, ce sont des messagers de mort ; mais l’homme sage l’apaisera.
◊ 15 Dans la lumière de la face du roi est la vie, et sa faveur est comme un nuage de pluie dans la dernière saison.
◊ 16 Combien acquérir la sagesse est meilleur que l’or fin, et acquérir l’intelligence, préférable à l’argent !
◊ 17 Le chemin des hommes droits, c’est de se détourner du mal ; celui-là garde son âme qui veille sur sa voie.
◊ 18 L’orgueil va devant la ruine, et l’esprit hautain devant la chute.
◊ 19 Mieux vaut être humble d’esprit avec les débonnaires, que de partager le butin avec les orgueilleux.
◊ 20 Celui qui prend garde à la parole trouvera le bien, et qui se confie en l’Éternel est bienheureux.
◊ 21 L’homme sage de cœur sera appelé intelligent, et la douceur des lèvres accroît la science.
◊ 22 L’intelligence est une fontaine de vie pour ceux qui la possèdent, mais l’instruction des fous est folie.
◊ 23 Le cœur du sage rend sa bouche sensée, et, sur ses lèvres, accroît la science.
◊ 24 Les paroles agréables sont un rayon de miel, douceur pour l’âme et santé pour les os.
◊ 25 Il y a telle voie qui semble droite à un homme, mais des voies de mort en sont la fin.
◊ 26 L’âme de celui qui travaille, travaille pour lui, car sa bouche l’y contraint.
◊ 27 L’homme de Bélial creuse, [à la recherche] du mal, et sur ses lèvres il y a comme un feu brûlant.
◊ 28 L’homme pervers sème les querelles, et le rapporteur divise les intimes amis.
◊ 29 L’homme violent entraîne son compagnon et le fait marcher dans une voie qui n’est pas bonne.
◊ 30 Celui qui ferme ses yeux pour machiner la perversité, celui qui pince ses lèvres, accomplit le mal.
◊ 31 Les cheveux blancs sont une couronne de gloire s’ils se trouvent dans la voie de la justice.
◊ 32 Qui est lent à la colère vaut mieux que l’homme fort, et qui gouverne son esprit vaut mieux que celui qui prend une ville.
◊ 33 On jette le sort dans le giron, mais toute décision est de par l’Éternel.
Proverbes 27 ◊ 1 Ne te glorifie pas du jour de demain, car tu ne sais pas ce qu’un jour enfantera.
◊ 2 Qu’un autre te loue, et non ta bouche, — un étranger, et non tes lèvres.
◊ 3 La pierre est pesante et le sable est lourd ; mais l’humeur d’un fou est plus pesante que tous les deux.
◊ 4 La fureur est cruelle et la colère déborde, mais qui subsistera devant la jalousie ?
◊ 5 Mieux vaut une réprimande ouverte qu’un amour caché.
◊ 6 Les blessures faites par un ami sont fidèles, mais les baisers de celui qui hait sont fréquents.
◊ 7 L’âme rassasiée foule aux pieds les rayons de miel, mais pour l’âme qui a faim tout ce qui est amer est doux.
◊ 8 Comme un oiseau erre çà et là loin de son nid, ainsi est l’homme qui erre loin de son lieu.
◊ 9 L’huile et le parfum réjouissent le cœur, et la douceur d’un ami est [le fruit] d’un conseil qui vient du cœur.
◊ 10 N’abandonne point ton ami, ni l’ami de ton père, et n’entre pas dans la maison de ton frère au jour de ta calamité. Mieux vaut un voisin proche qu’un frère éloigné.
◊ 11 Mon fils, sois sage et réjouis mon cœur, afin que j’aie de quoi répondre à celui qui m’outrage.
◊ 12 L’homme avisé voit le mal [et] se cache ; les simples passent outre [et] en portent la peine.
◊ 13 Prends son vêtement, car il a cautionné autrui ; et prends de lui un gage, à cause de l’étrangère.
◊ 14 À celui qui bénit son ami à haute voix, se levant le matin de bonne heure, on le lui comptera comme une malédiction.
◊ 15 Une gouttière continuelle en un jour de pluie, et une femme querelleuse, cela se ressemble. ◊ 16 Qui l’arrête, arrête le vent, et sa droite trouve de l’huile.
◊ 17 Le fer s’aiguise par le fer, et un homme ranime le visage de son ami.
◊ 18 Celui qui soigne le figuier mange de son fruit, et celui qui veille sur son maître sera honoré.
◊ 19 Comme dans l’eau le visage répond au visage, ainsi le cœur de l’homme répond à l’homme.
◊ 20 Le shéol et l’abîme sont insatiables, et les yeux de l’homme sont insatiables.
◊ 21 Le creuset est pour l’argent, et le fourneau pour l’or, ainsi l’homme, pour la bouche qui le loue.
◊ 22 Quand tu broierais le fou dans un mortier, au milieu du grain, avec un pilon, sa folie ne se retirerait pas de lui.
◊ 23 Connais bien la face de ton menu bétail, veille sur tes troupeaux ; ◊ 24 car l’abondance n’est pas pour toujours, et une couronne [dure-t-elle] de génération en génération ? ◊ 25 Le foin disparaît, et l’herbe tendre se montre, et l’on ramasse les herbes des montagnes. ◊ 26 Les agneaux sont pour ton vêtement, et les boucs pour le prix d’un champ, ◊ 27 et l’abondance du lait de tes chèvres pour ta nourriture, pour la nourriture de ta maison, et pour la vie de tes servantes.
Proverbes 17 ◊ 1 Mieux vaut un morceau sec et la paix, qu’une maison pleine de viandes de sacrifices et des querelles.
◊ 2 Un serviteur sage gouvernera le fils qui fait honte, et il aura part à l’héritage au milieu des frères.
◊ 3 Le creuset est pour l’argent, et le fourneau pour l’or ; mais l’Éternel éprouve les cœurs.
◊ 4 Celui qui fait le mal est attentif à la lèvre d’iniquité ; le menteur prête l’oreille à la langue pernicieuse.
◊ 5 Qui se moque du pauvre outrage celui qui l’a fait ; qui se réjouit de la calamité ne sera pas tenu pour innocent.
◊ 6 La couronne des vieillards, ce sont les fils des fils, et la gloire des fils, ce sont leurs pères.
◊ 7 La parole excellente ne convient point à un homme vil ; combien moins [sied] à un prince la lèvre menteuse.
◊ 8 Le présent est une pierre précieuse aux yeux de celui qui le possède ; de quelque côté qu’il se tourne, il réussit.
◊ 9 Celui qui couvre une transgression cherche l’amour, mais celui qui répète une chose divise les intimes amis.
◊ 10 La répréhension fait plus d’impression sur l’homme intelligent que cent coups sur le sot.
◊ 11 L’inique ne cherche que rébellion ; mais un messager cruel sera envoyé contre lui.
◊ 12 Qu’un homme rencontre une ourse privée de ses petits, plutôt qu’un sot dans sa folie !
◊ 13 Le mal ne quittera point la maison de celui qui rend le mal pour le bien.
◊ 14 Le commencement d’une querelle, c’est comme quand on laisse couler des eaux ; avant que la dispute s’échauffe, va-t’en.
◊ 15 Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel.
◊ 16 Pourquoi donc le prix dans la main d’un sot pour acheter la sagesse, alors qu’il n’a point de sens ?
◊ 17 L’ami aime en tout temps, et un frère est né pour la détresse.
◊ 18 L’homme dépourvu de sens frappe dans la main, s’engageant comme caution vis-à-vis de son prochain.
◊ 19 Qui aime les contestations aime la transgression ; qui hausse son portail cherche la ruine.
◊ 20 Celui qui est pervers de cœur ne trouve pas le bien ; et celui qui use de détours avec sa langue tombe dans le mal.
◊ 21 Celui qui engendre un sot [l’engendre] pour son chagrin ; et le père d’un homme vil ne se réjouira pas.
◊ 22 Le cœur joyeux fait du bien à la santé, mais un esprit abattu dessèche les os.
◊ 23 Le méchant prend de [son] sein un présent pour faire dévier les sentiers du jugement.
◊ 24 La sagesse est en face de l’homme intelligent, mais les yeux du sot sont au bout de la terre.
◊ 25 Un fils insensé est un chagrin pour son père et une amertume pour celle qui l’a enfanté.
◊ 26 Il n’est pas bon de punir le juste, et de frapper les nobles à cause de [leur] droiture.
◊ 27 Celui qui a de la connaissance retient ses paroles, et un homme qui a de l’intelligence est d’un esprit froid.
◊ 28 Même le fou qui se tait est réputé sage, — celui qui ferme ses lèvres, un homme intelligent.
Colossiens 1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Exode 33 ◊ 1 * Et l’Éternel dit à Moïse : Va, monte d’ici, toi et le peuple que tu as fait monter du pays d’Égypte, dans le pays que j’ai promis par serment à Abraham, à Isaac, et à Jacob, disant : Je le donnerai à ta semence ; ◊ 2 et j’enverrai un ange devant toi, et je chasserai le Cananéen, l’Amoréen, et le Héthien, et le Phérézien, le Hévien, et le Jébusien, ◊ 3 — dans un pays ruisselant de lait et de miel ; car je ne monterai pas au milieu de toi, car tu es un peuple de cou roide ; de peur que je ne te consume en chemin.
◊ 4 Et le peuple entendit cette parole fâcheuse, et mena deuil, et personne ne mit ses ornements sur soi. ◊ 5 Or l’Éternel avait dit à Moïse : Dis aux fils d’Israël : Vous êtes un peuple de cou roide ; je monterai en un instant au milieu de toi, et je te consumerai ; et maintenant, ôte tes ornements de dessus toi, et je saurai ce que je te ferai. ◊ 6 Et les fils d’Israël se dépouillèrent de leurs ornements, à la montagne de Horeb.
◊ 7 Et Moïse prit une tente, et la tendit pour lui hors du camp, loin du camp, et il l’appela la tente d’assignation ; et il arriva que tous ceux qui cherchaient l’Éternel sortirent vers la tente d’assignation qui était hors du camp. ◊ 8 Et il arriva que, lorsque Moïse sortit vers la tente, tout le peuple se leva, et se tint chacun à l’entrée de sa tente, et suivit des yeux Moïse, jusqu’à ce qu’il entra dans la tente. ◊ 9 Et il arriva que, comme Moïse entrait dans la tente, la colonne de nuée descendit, et se tint à l’entrée de la tente, et [l’Éternel] parla avec Moïse. ◊ 10 Et tout le peuple vit la colonne de nuée se tenant à l’entrée de la tente ; et tout le peuple se leva, et ils se prosternèrent, chacun à l’entrée de sa tente. ◊ 11 Et l’Éternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami ; et [Moïse] retournait au camp ; et son serviteur Josué, fils de Nun, jeune homme, ne sortait pas de l’intérieur de la tente.
◊ 12 Et Moïse dit à l’Éternel : Regarde, tu me dis : Fais monter ce peuple ; et tu ne m’as pas fait connaître celui que tu enverras avec moi ; et tu as dit : Je te connais par nom, et tu as aussi trouvé grâce à mes yeux. ◊ 13 Et maintenant, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître, je te prie, ton chemin, et je te connaîtrai, afin que je trouve grâce à tes yeux ; et considère que cette nation est ton peuple. ◊ 14 Et [l’Éternel] dit : Ma face ira, et je te donnerai du repos. ◊ 15 Et [Moïse] lui dit : Si ta face ne vient pas, ne nous fais pas monter d’ici ; ◊ 16 car à quoi connaîtra-t-on que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? Ne sera-ce pas en ce que tu marcheras avec nous ? Ainsi, moi et ton peuple, nous serons séparés de tout peuple qui est sur la face de la terre.
◊ 17 Et l’Éternel dit à Moïse : Je ferai cela aussi dont tu as parlé ; car tu as trouvé grâce à mes yeux, et je te connais par nom. ◊ 18 Et [Moïse] dit : Fais-moi voir, je te prie, ta gloire. ◊ 19 Et il dit : Je ferai passer toute ma bonté devant ta face, et je crierai le nom de l’Éternel devant toi ; et je ferai grâce à qui je ferai grâce, et je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde. ◊ 20 Et il dit : Tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre. ◊ 21 Et l’Éternel dit : Voici un lieu près de moi, et tu te tiendras sur le rocher ; ◊ 22 et il arrivera, quand ma gloire passera, que je te mettrai dans la fente du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que je sois passé ; ◊ 23 puis je retirerai ma main, et tu me verras par derrière ; mais ma face ne se verra pas.
Job 6 ◊ 1 * Et Job répondit et dit :
◊ 2 Oh ! si mon chagrin était bien pesé, et si on mettait toute ma calamité dans la balance !
◊ 3 Car maintenant elle pèserait plus que le sable des mers ; c’est pourquoi mes paroles sont outrées ;
◊ 4 Car les flèches du Tout-puissant sont en moi, leur venin boit mon esprit ; les frayeurs de +Dieu se rangent en bataille contre moi.
◊ 5 L’âne sauvage brait-il auprès de l’herbe ? Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage ?
◊ 6 Ce qui est insipide, le mange-t-on sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ?
◊ 7 Ce que mon âme refusait de toucher est comme ma dégoûtante nourriture.
◊ 8 * Oh ! si ma demande s’accomplissait, et si +Dieu m’accordait mon désir,
◊ 9 S’il plaisait à +Dieu de m’écraser, de lâcher sa main et de me retrancher !
◊ 10 Alors il y aurait encore pour moi une consolation, et, dans la douleur qui ne m’épargne pas, je me réjouirais de ce que je n’ai pas renié les paroles du Saint.
◊ 11 Quelle est ma force pour que j’attende, et quelle est ma fin pour que je patiente ?
◊ 12 Ma force est-elle la force des pierres ? Ma chair est-elle d’airain ?
◊ 13 N’est-ce pas qu’il n’y a point de secours en moi, et que toute capacité est chassée loin de moi ?
◊ 14 * À celui qui est défaillant est due la miséricorde de la part de son ami, sinon il abandonnera la crainte du Tout-puissant.
◊ 15 Mes frères m’ont trahi comme un torrent, comme le lit des torrents qui passent,
◊ 16 Qui sont troubles à cause des glaces, dans lesquels la neige se cache ;
◊ 17 Au temps où ils se resserrent ils tarissent, quand la chaleur les frappe ils disparaissent de leur lieu :
◊ 18 Ils serpentent dans les sentiers de leur cours, ils s’en vont dans le désert, et périssent.
◊ 19 Les caravanes de Théma les cherchaient du regard, les voyageurs de Sheba s’attendaient à eux ;
◊ 20 Ils ont été honteux de leur confiance ; ils sont venus là, et ont été confondus.
◊ 21 De même maintenant vous n’êtes rien ; vous avez vu un objet de terreur, et vous vous êtes effrayés.
◊ 22 Ai-je dit : Donnez-moi, et de votre richesse faites-moi des présents,
◊ 23 Et délivrez-moi de la main de l’oppresseur, et rachetez-moi de la main des terribles ?
◊ 24 * Enseignez-moi, et je me tairai ; et faites-moi comprendre en quoi je me trompe.
◊ 25 Combien sont puissantes les paroles justes ! Mais la censure de votre part que reprend-elle ?
◊ 26 Songez-vous à censurer des discours ? Mais les paroles d’un désespéré ne sont faites que pour le vent.
◊ 27 Certes, vous tombez sur l’orphelin, et vous creusez [une fosse] pour votre ami.
◊ 28 Et maintenant, si vous voulez, regardez-moi ; vous mentirais-je donc en face ?
◊ 29 Revenez, je vous prie ; qu’il n’y ait pas d’injustice ; oui, revenez encore : ma justice sera là.
◊ 30 Y a-t-il de l’iniquité en ma langue ? Mon palais ne discernerait-il pas la méchanceté ?
2 Samuel 1 ◊ 1 Et il arriva, après la mort de Saül, quand David fut revenu d’avoir frappé Amalek, que David habita deux jours à Tsiklag. ◊ 2 Et, le troisième jour, voici, un homme vint du camp, d’auprès de Saül, ses vêtements déchirés et de la terre sur sa tête ; et aussitôt qu’il arriva auprès de David, il tomba contre terre et se prosterna. ◊ 3 Et David lui dit : D’où viens-tu ? Et il lui dit : Je me suis échappé du camp d’Israël. ◊ 4 Et David lui dit : Que s’est-il passé ? raconte-le-moi, je te prie. Et il dit que le peuple s’était enfui de la bataille, et que beaucoup d’entre le peuple étaient tombés et étaient morts, et que Saül aussi et Jonathan, son fils, étaient morts. ◊ 5 Et David dit au jeune homme qui lui racontait [ces choses] : Comment sais-tu que Saül et Jonathan, son fils, sont morts ? ◊ 6 Et le jeune homme qui lui rapportait [ces choses] dit : Je passais par aventure sur la montagne de Guilboa ; et voici, Saül s’appuyait sur sa lance, et voici, les chars et les gens de cheval le serraient de près. ◊ 7 Et il se tourna en arrière et me vit, et m’appela ; et je dis : Me voici. ◊ 8 Et il me dit : Qui es-tu ? Et je lui dis : Je suis Amalékite. ◊ 9 Et il me dit : Tiens-toi, je te prie, sur moi, et tue-moi, car l’angoisse m’a saisi, parce que ma vie est encore toute en moi. ◊ 10 Alors je me suis tenu sur lui, et je l’ai mis à mort ; car je savais qu’il ne vivrait pas après sa chute ; et j’ai pris la couronne qui était sur sa tête et le bracelet qui était à son bras, et je les ai apportés ici à mon seigneur. ◊ 11 Alors David saisit ses vêtements et les déchira ; et tous les hommes qui étaient avec lui [firent] de même ; ◊ 12 et ils menèrent deuil, et pleurèrent, et jeûnèrent jusqu’au soir sur Saül et sur Jonathan, son fils, et sur le peuple de l’Éternel, et sur la maison d’Israël, parce qu’ils étaient tombés par l’épée.
◊ 13 Et David dit au jeune homme qui lui avait rapporté [ces choses] : D’où es-tu ? Et il dit : Je suis fils d’un homme étranger, d’un Amalékite. ◊ 14 Et David lui dit : Comment n’as-tu pas craint d’étendre ta main pour tuer l’oint de l’Éternel ? ◊ 15 Alors David appela un des jeunes hommes et [lui] dit : Approche [et] jette-toi sur lui ! Et il le frappa, et il mourut. ◊ 16 Et David lui dit : Ton sang soit sur ta tête, car ta bouche a témoigné contre toi, disant : J’ai mis à mort l’oint de l’Éternel.
◊ 17 Et David prononça sur Saül et sur Jonathan, son fils, cette complainte ; ◊ 18 et il dit d’enseigner aux fils de Juda [le chant de] l’Arc ; voici, il est écrit au livre de Jashar :
◊ 19 Ton ornement, ô Israël, est tué sur tes hauts lieux. Comment les hommes forts sont-ils tombés !
◊ 20 Ne le racontez pas dans Gath, n’en portez pas la nouvelle dans les rues d’Askalon ; de peur que les filles des Philistins ne se réjouissent, de peur que les filles des incirconcis ne tressaillent de joie.
◊ 21 Montagnes de Guilboa, qu’il n’y ait pas de rosée, pas de pluie sur vous, ni des champs d’offrandes ; car là fut jeté comme une chose souillée le bouclier des hommes forts, le bouclier de Saül, [comme s’il n’eût] pas été oint d’huile.
◊ 22 L’arc de Jonathan ne se retirait pas du sang des tués [et] de la graisse des hommes forts ; et l’épée de Saül ne retournait pas à vide.
◊ 23 Saül et Jonathan, aimés et agréables dans leur vie, n’ont pas été séparés dans leur mort. Ils étaient plus rapides que les aigles, plus forts que les lions.
◊ 24 Filles d’Israël, pleurez sur Saül, qui vous revêtait d’écarlate, magnifiquement, qui a couvert vos vêtements d’ornements d’or.
◊ 25 Comment les hommes forts sont-ils tombés au milieu de la bataille ! Comment Jonathan a-t-il été tué sur tes hauts lieux !
◊ 26 Je suis dans l’angoisse à cause de toi, Jonathan, mon frère ! Tu étais pour moi plein de charmes ; ton amour pour moi était merveilleux, plus [grand] que l’amour des femmes.
◊ 27 Comment sont tombés les hommes forts, et sont péris les instruments de guerre !