« Pourvu que j’achève ma course… »
Act. 20, 24
« Et quoi qu’il arrive, je veux courir »
2 Sam. 18, 23
Il y a quelques mois, nous avons été occupés avec profit du « grand voyage ». Nous pourrions utilement revenir à cet important sujet sous un autre titre que la Parole lui donne, celui de « la course ».
Il s’agit donc de la vie du chrétien. Elle commence à ce carrefour qui s’appelle la conversion et que signale la croix. Celui qui jusqu’alors errait sans but, comme une brebis, se trouve arrêté par Dieu. La croix où mourut son Sauveur devient le point de départ de sa course vers le ciel. J’aime à penser que nous en sommes tous arrivés là. Alors arrêtons-nous quelques instants. Devant nous la route, la route étroite, se déroule vers le but céleste. Allons-nous courir puisque dès maintenant le salut nous est acquis ? La course paraît redoutable et rester sur place serait plus sûr et plus agréable. Bien des chrétiens s’en sont accommodés. Assurément, comme pour toute entreprise, il faut commencer par s’asseoir et calculer la dépense. La dépense, oui, d’un côté, et elle est considérable, mais de l’autre côté il faut compter aussi les ressources et les gains.
C’est donc une sorte de « compte de pertes et profits » qu’il va nous falloir établir. La différence nous dira s’il vaut ou non la peine de se mettre en route. Car il ne faut pas nous faire d’illusion, dans la première colonne, celle des pertes, nous allons être obligés de compter bien des épreuves, peut-être des persécutions si l’Ennemi en suscite à nouveau contre les enfants de Dieu. Elles peuvent aller, la Parole ne nous le cache pas, jusqu’au sacrifice de notre vie. Allons, il est inutile d’aller plus loin, voilà déjà la partie perdue. Non, regardons plutôt dans l’autre colonne, celle des profits, qu’y lisons-nous en lettres d’or ? « Une mesure surabondante , un poids éternel de gloire » (2 Cor. 4, 17 ). Nous pouvons poursuivre.
Voici maintenant, dans la colonne des dépenses, un autre verset qui nous dit que la course devant nous est à courir avec patience (Héb. 12, 1 ). C’est là quelque chose de plus pénible qu’une épreuve de temps en temps. Certes, mais la patience a sa contrepartie dans l’espérance qui ne rend point honteux. Puis il y a, toujours parmi les dépenses, la dépendance et tous les exercices de foi qui s’y rattachent : aurons-nous ce qu’il faut demain ? Que nous arrivera-t-il après telle décision ? À ce poste, la grâce de Dieu répond en surabondance dans la colonne des profits. Il y a l’obéissance , mais du côté des gains nous trouvons aussitôt le Maître débonnaire que nous avons le privilège de servir et Sa bannière sur nous, c’est l’amour (Can. 2, 4 ).
Il y aura des obstacles certains, mais pensons au divin guide qui a tracé notre chemin, au Sacrificateur dont l’intercession devancera les moments difficiles. Ajoutons aux pertes la fatigue , malgré laquelle il faudra poursuivre toujours, d’un effort persévérant, mais souvenons-nous aussi en contrepartie de la nourriture et de l’eau qui ne manqueront pas, la Parole inépuisable de Dieu et l’Esprit de puissance dont la plénitude est promise à celui qui s’en laisse remplir.
Maintenant nous abordons un autre chapitre de notre budget. Il s’agit de la vie de régime et de privations qu’impose la carrière (1 Cor. 9, 25 ), c’est-à-dire une abstention volontaire de toute une série de choses considérées comme indispensables par ceux qui vivent autour de nous. Il y aura d’abord un coûteux renoncement aux plaisirs de toute sorte que le monde aux mille sourires propose à la jeunesse moderne. Mais du côté des profits nous ne manquerons ni des joies du cœur, ni de cette paix que procure une bonne conscience. Il y aura l’abstention de fréquentations non profitables, mais ce sera pour trouver de chers frères et sœurs dans la famille de la foi. Il y aura cette sobriété intellectuelle, « ceinture à notre entendement » (1 Pier. 1, 13 ) que nous sommes invités à porter et qui nous engagera à ne pas laisser notre intelligence et notre mémoire s’adonner à tous les domaines où elles aimeraient pouvoir s’exercer. Mais en contrepartie nous entrerons plus avant dans « l’excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur » (Phil. 3, 8 ) à cause duquel ces choses, tant estimées par le monde, sont regardées comme étant une perte, comme des ordures. Oui, il y aura d’un côté le renoncement non seulement à ce qui est nuisible, mais peut-être même à des choses justes et légitimes qui, comme le manteau de Bartimée, pourraient entraver la course vers le Seigneur. Par contre, sur l’autre face, nous pourrons lire en caractères de feu : « afin que je gagne Christ ». Christ Lui-même, gain suprême qui résume tous les autres. À présent nous sommes bien d’accord que, tout compte fait, la somme des ressources l’emporte de bien loin sur celle des dépenses, parce que, nous l’avons chaque fois vérifié, ces ressources sont totalisées dans la personne de Christ et dans ce qu’Il donne. Dans de telles conditions, il vaut bien la peine de se mettre en route.
Mais ce n’est pas tout. On peut en être convaincu et ne pas courir, soit que l’on reste à ce point de départ, soit que l’on marche sa vie durant à un pas de promenade. Parfois, peut-être après avoir couru un moment, on se sera assis fatigué au bord de la route. Il y a donc une décision à prendre maintenant, à l’endroit où nous sommes, un choix irrévocable à faire. Ensuite il faudra maintenir l’effort dans une persévérance souvent éprouvante. Cependant par nous-mêmes nous n’y parviendrons pas. Comment cela sera-t-il possible ? Chers amis, en nous occupant beaucoup de notre colonne des profits de tout à l’heure, c’est-à-dire de Celui qui est à la fois le but et la ressource pour y parvenir.
Les sportifs ont une maxime qui dit : Un coureur court autant avec sa tête qu’avec ses jambes. Le chrétien pourrait ajouter : et autant avec son cœur . Voilà son secret. C’était celui du jeune Akhimaats qui retournait vers son roi et que rien n’a pu dissuader : Quoi qu’il arrive , dit-il, je veux courir. Pourvu que j’achève , déclare Paul inébranlable. Ils étaient avertis l’un comme l’autre pourtant qu’il y aurait des moments difficiles. Mais l’amour les portait en avant. Si Christ est vraiment notre trésor, une sainte énergie conduira nos pas naturellement là où notre cœur se trouve déjà. Puissions-nous donc, dès le départ et jusqu’au bout de notre course, faire nôtres ces derniers mots d’un fidèle témoin de la Réforme qui montait au bûcher : « Je ne veux que Christ, je ne veux que Christ ».
Actes 20 ◊ 1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. ◊ 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. ◊ 3 Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. ◊ 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. ◊ 5 Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. ◊ 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.
◊ 7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. ◊ 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. ◊ 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. ◊ 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. ◊ 11 Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. ◊ 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.
◊ 13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. ◊ 14 Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. ◊ 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; ◊ 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.
◊ 17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; ◊ 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, ◊ 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; ◊ 20 comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, ◊ 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. ◊ 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, ◊ 23 sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. ◊ 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. ◊ 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. ◊ 26 C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; ◊ 27 car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. ◊ 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. ◊ 29 Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; ◊ 30 et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. ◊ 31 C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. ◊ 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. ◊ 33 Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. ◊ 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. ◊ 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. ◊ 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. ◊ 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, ◊ 38 étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.
Hébreux 12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
1 Pierre 1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Philippiens 3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
2 Corinthiens 4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
2 Samuel 18 ◊ 1 Et David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. ◊ 2 Et David envoya le peuple, un tiers sous la main de Joab, et un tiers sous la main d’Abishaï, fils de Tseruïa [et] frère de Joab, et un tiers sous la main d’Itthaï, le Guitthien. Et le roi dit au peuple : Certainement je sortirai moi aussi avec vous. ◊ 3 Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ; car quand nous viendrions à fuir, ils ne prendraient pas garde à nous, et quand la moitié d’entre nous mourrait, ils ne prendraient pas garde à nous ; car toi, tu es comme dix mille d’entre nous ; et maintenant il est bon que, de la ville, tu nous sois en secours. ◊ 4 Et le roi leur dit : Je ferai ce qui est bon à vos yeux. Et le roi se tint à côté de la porte, et tout le peuple sortit par centaines et par milliers. ◊ 5 Et le roi commanda à Joab, et à Abishaï, et à Itthaï, disant : Usez-moi de douceur envers le jeune homme, Absalom. Et tout le peuple entendit lorsque le roi donna ses ordres à tous les chefs touchant Absalom.
◊ 6 Et le peuple sortit dans la campagne à la rencontre d’Israël ; et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. ◊ 7 Et le peuple d’Israël fut battu là par les serviteurs de David ; et le carnage fut grand ce jour-là,… vingt mille hommes. ◊ 8 Et la bataille s’étendit là sur toute la surface du pays, et la forêt dévora en ce jour plus de peuple que n’en dévora l’épée. ◊ 9 Et Absalom se trouva en présence des serviteurs de David, et Absalom montait un mulet ; et le mulet entra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe ; et la tête d’Absalom se prit dans le térébinthe, et il demeura suspendu entre le ciel et la terre ; et le mulet qui était sous lui passa outre. ◊ 10 Et un homme vit cela, et le rapporta à Joab, et dit : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. ◊ 11 Et Joab dit à l’homme qui le lui rapportait : Et voici, tu l’as vu, et pourquoi ne l’as-tu pas abattu là par terre ? Et c’eût été à moi de te donner dix [pièces] d’argent et une ceinture. ◊ 12 Et l’homme dit à Joab : Et quand je pèserais dans ma main mille [pièces] d’argent, je n’étendrais pas ma main sur le fils du roi ; car à nos oreilles le roi t’a commandé, à toi, et à Abishaï, et à Itthaï, disant : Prenez garde, qui [de vous] que ce soit, au jeune homme Absalom ;… ◊ 13 ou j’eusse agi perfidement contre ma vie, car rien n’est caché au roi, et toi, tu aurais pris parti contre moi. ◊ 14 Et Joab dit : Je ne m’attarderai pas ainsi devant toi. Et il prit trois javelots dans sa main, et les enfonça dans le cœur d’Absalom, alors qu’il était encore vivant au milieu du térébinthe. ◊ 15 Et dix jeunes hommes qui portaient les armes de Joab entourèrent et frappèrent Absalom, et le mirent à mort. ◊ 16 Et Joab sonna de la trompette, et le peuple revint de la poursuite d’Israël, car Joab retint le peuple. ◊ 17 Et ils prirent Absalom et le jetèrent dans la forêt, dans une grande fosse, et élevèrent sur lui un très grand monceau de pierres. Et tout Israël s’enfuit, chacun à sa tente. ◊ 18 Et Absalom avait pris et dressé pour lui, de son vivant, une stèle qui est dans la vallée du Roi ; car il disait : Je n’ai pas de fils pour rappeler la mémoire de mon nom. Et il appela la stèle de son nom ; et elle est appelée jusqu’à ce jour le monument d’Absalom.
◊ 19 Et Akhimaats, fils de Tsadok, dit : Laisse-moi courir et porter au roi la nouvelle que l’Éternel lui a fait justice de la main de ses ennemis. ◊ 20 Et Joab lui dit : Tu ne seras pas l’homme qui porteras les nouvelles aujourd’hui, mais tu porteras les nouvelles un autre jour ; aujourd’hui tu ne porteras pas les nouvelles, puisque le fils du roi est mort. ◊ 21 Et Joab dit au Cushite : Va, rapporte au roi ce que tu as vu. Et le Cushite se prosterna devant Joab, et courut. ◊ 22 Et Akhimaats, le fils de Tsadok, dit encore une fois à Joab : Quoi qu’il arrive, que je coure, moi aussi, je te prie, après le Cushite. Et Joab dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils, puisque tu n’as pas des nouvelles opportunes ? ◊ 23 — Et quoi qu’il arrive, je veux courir. Et [Joab] lui dit : Cours !
Et Akhimaats courut par le chemin de la plaine, et dépassa le Cushite. ◊ 24 Et David était assis entre les deux portes ; et la sentinelle alla sur le toit de la porte, sur la muraille, et elle leva les yeux, et regarda, et voici un homme qui courait seul. ◊ 25 Et la sentinelle cria et le rapporta au roi ; et le roi dit : S’il est seul, il y a des nouvelles dans sa bouche. Et [l’homme] allait toujours, et approchait. ◊ 26 Et la sentinelle vit un autre homme qui courait, et la sentinelle cria au portier et dit : Voici, un homme qui court seul. Et le roi dit : Celui-ci aussi apporte des nouvelles. ◊ 27 Et la sentinelle dit : Je vois le premier courir comme court Akhimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit : C’est un homme de bien, il vient avec de bonnes nouvelles. ◊ 28 Et Akhimaats cria, et dit au roi : Paix ! Et il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et dit : Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui a livré les hommes qui avaient levé leurs mains contre le roi, mon seigneur ! ◊ 29 Et le roi dit : Y a-t-il paix pour le jeune homme Absalom ? Et Akhimaats dit : J’ai vu un grand tumulte lorsque Joab envoya le serviteur du roi et ton serviteur ; et je ne sais ce qu’il y avait. ◊ 30 Et le roi dit : Tourne-toi, et tiens-toi là. Et il se tourna, et se tint là.
◊ 31 Et voici, le Cushite arriva, et le Cushite dit : Que le roi, mon seigneur, reçoive une bonne nouvelle, car l’Éternel t’a aujourd’hui fait justice de la main de tous ceux qui s’étaient levés contre toi. ◊ 32 Et le roi dit au Cushite : Y a-t-il paix pour le jeune homme Absalom ? Et le Cushite dit : Que les ennemis du roi, mon seigneur, et tous ceux qui se sont levés contre toi pour le mal, soient comme ce jeune homme ! ◊ 33 Et le roi fut très ému, et il monta à la chambre au-dessus de la porte et pleura ; et en allant, il disait ainsi : Mon fils Absalom ! mon fils ! mon fils Absalom ! Fussé-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils !
Cantique des cantiques 2 ◊ 1 Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées.
◊ 2 Comme le lis entre les épines, telle est mon amie entre les filles.
◊ 3 Comme le pommier entre les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils ; j’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais. ◊ 4 Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et sa bannière sur moi, c’est l’amour. ◊ 5 Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, ranimez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. ◊ 6 Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’embrasse.
◊ 7 Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille.
◊ 8 * La voix de mon bien-aimé ! le voici qui vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. ◊ 9 Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il se tient derrière notre mur, il regarde par les fenêtres, il regarde à travers les treillis. ◊ 10 Mon bien-aimé m’a parlé, et m’a dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊ 11 Car voici, l’hiver est passé, la pluie a cessé, elle s’en est allée ; ◊ 12 les fleurs paraissent sur la terre, la saison des chants est arrivée, et la voix de la tourterelle s’entend dans notre pays ; ◊ 13 le figuier embaume ses figues d’hiver, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊ 14 Ma colombe, [qui te tiens] dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable. ◊ 15 — Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. ◊ 16 — Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, qui paît parmi les lis, ◊ 17 jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient. — Tourne-toi ; sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes de Béther.
1 Corinthiens 9 ◊ 1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas, vous, mon ouvrage dans le Seigneur ? ◊ 2 Si je ne suis pas apôtre pour d’autres, je le suis pour vous du moins ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. ◊ 3 C’est ici ma défense auprès de ceux qui m’interrogent. ◊ 4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? ◊ 5 N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur comme femme, comme [font] aussi les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? ◊ 6 N’y a-t-il que moi et Barnabas qui n’ayons pas le droit de ne pas travailler ? ◊ 7 Qui jamais va à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit ? Ou qui paît un troupeau et ne mange pas du lait du troupeau ? ◊ 8 Est-ce que je dis ces choses selon l’homme ? Ou la loi aussi ne dit-elle pas ces choses ? ◊ 9 Car dans la loi de Moïse il est écrit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain ». Dieu s’occupe-t-il des bœufs ? ◊ 10 ou parle-t-il entièrement pour nous ? Car c’est pour nous que cela est écrit, que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et que celui qui foule le grain [doit le fouler] dans l’espérance d’y avoir part. ◊ 11 Si nous avons semé pour vous des [biens] spirituels, est-ce beaucoup que nous moissonnions de vos [biens] charnels ? ◊ 12 Si d’autres ont part à ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas bien plus ? Mais nous n’avons pas usé de ce droit, mais nous supportons tout, afin de ne mettre aucun obstacle à l’évangile du Christ. ◊ 13 Ne savez-vous pas que ceux qui s’emploient aux choses sacrées mangent [de ce qui vient] du temple ; que ceux qui servent à l’autel ont leur part de l’autel ? ◊ 14 De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’évangile, de vivre de l’évangile. ◊ 15 Mais moi je n’ai usé d’aucune de ces choses, et je n’ai pas écrit ceci, afin qu’il en soit fait ainsi à mon égard ; car il serait bon pour moi de mourir, plutôt que [de voir] quelqu’un anéantir ma gloire. ◊ 16 Car, si j’évangélise, je n’ai pas de quoi me glorifier, car c’est une nécessité qui m’est imposée, car malheur à moi si je n’évangélise pas. ◊ 17 Car, si je fais cela volontairement, j’en ai un salaire ; mais si c’est malgré moi, une administration m’est confiée. ◊ 18 Quel est donc mon salaire ? C’est que, en évangélisant, je rends l’évangile exempt de frais, pour ne pas user comme d’une chose à moi de mon droit dans l’évangile. ◊ 19 Car, étant libre à l’égard de tous, je me suis asservi à tous, afin de gagner le plus de gens ; ◊ 20 et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de gagner les Juifs ; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j’étais sous la loi, n’étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la loi ; ◊ 21 pour ceux qui étaient sans loi, comme si j’étais sans loi (non que je sois sans loi quant à Dieu, mais je suis justement soumis à Christ), afin de gagner ceux qui étaient sans loi. ◊ 22 Je suis devenu pour les faibles [comme] faible, afin de gagner les faibles ; je suis devenu toutes choses pour tous, afin que de toute manière j’en sauve quelques-uns. ◊ 23 Et je fais toutes choses à cause de l’évangile, afin que je sois coparticipant avec lui.
◊ 24 Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. ◊ 25 Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, [afin d’en recevoir] une incorruptible. ◊ 26 Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; ◊ 27 mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé.