« Je cours droit au but »
Phil. 3, 14
En vérité tout le monde est en route ; c’est un grand voyage. Tu es aussi en voyage ; sais-tu où tu vas ? C’est la première chose à considérer et j’espère que tu es bien en règle pour arriver au « port désiré » : désiré parce que là il n’y aura plus de vents et de tempêtes, désiré surtout parce que là ton Sauveur t’attend.
Déjà tu as pu t’apercevoir que la navigation n’est pas toujours bien facile. J’ai devant moi l’image de la tempête que traversa l’apôtre Paul, comme le raconte le chapitre 27 des Actes . Il me semble que je te vois ayant déjà subi les vents contraires qu’il avait lui-même rencontrés dès le début de ce voyage, et désirant prendre une bonne décision avant de te remettre en route. Car les vents soufflent dans tous les sens et tu te demandes où est le bon chemin, celui qu’il faut suivre. Alors tu vas, comme le centurion l’avait fait, demander conseil au pilote et au patron du navire, gens instruits et avisés ; tu as bien raison.
Et je te vois aller chez ce professeur expérimenté des choses de la vie, chez ce négociant habitué à regarder loin en avant, chez celui qui, près de toi, estimé et estimable, saura te montrer le chemin où tu ne pourras que réussir. Oui, tu as bien raison. Mais n’hésite pas à aller voir et à écouter ce frère de bon sens, instruit dans la Parole de Dieu, qui déjà t’a montré le chemin du ciel et qui encore saura, avec tout son cœur et dirigé par l’Esprit de Dieu, te conduire dans ce tournant difficile. De tes conseillers, vu par les hommes, il est le plus petit. Vu par Dieu, il est le plus grand. Écoute-le.
Donc tu vas poursuivre ton grand voyage. Tu diras d’abord que ce n’est que pour contourner un peu l’île de Crète ; un tout petit chemin ; du reste, le « vent du midi souffle doucement ». Tout est, en apparence, court, facile, bien propice. C’est un stage qui n’a rien d’inquiétant, c’est pour contrôler tes aptitudes ; ce n’est que provisoire ; c’est en attendant des jours meilleurs. Oui, mais même pour ce court chemin, aussi facile et prometteur qu’il puisse apparaître, tu as besoin de la même protection, de la même dépendance, des mêmes prières que pour un grand chemin paraissant tout hérissé de difficultés. Tu diras encore : « Mais le vent du midi souffle doucement », il est si agréable, donne tant de confiance ! As-tu bien raison ? Sais-tu ce que peut représenter ce vent si doux ? Pour Jonas, ce fut le navire allant à Tarsis ; pour le jeune homme des Proverbes, la rencontre de cette femme qui pourtant avait une certaine forme de religion ; pour Démas, et combien avec lui, ce fut le présent siècle ; et voici les sourires, et voici que « le vent du midi souffle doucement »… et voici que bien vite — oh ! trop vite ! — le vent orageux appelé Euroclydon descend violemment, apportant la tempête et la catastrophe. Tu vois ce qui s’est passé ? Ton espérance toute fraîche est déjà remplacée par une sombre réalité ; tu croyais boire à une source rafraîchissante et la citerne crevassée est déjà sèche ; l’ami avec qui tu as mangé tout ton bien ne te donne plus que les gousses des pourceaux ! Ah ! s’ils avaient écouté l’apôtre Paul ! Ah ! si tu avais écouté les conseils du vieux frère !
Maintenant, il faut sauver sa vie, délester le navire en jetant à la mer les choses les plus précieuses : agrès, nourriture. Maintenant il faut, à grand-peine, se rendre maître de la chaloupe qui sera peut-être la barque de sauvetage ! Et ainsi dans l’épreuve tant de choses indispensables doivent être abandonnées, et ce n’est qu’à grand mal que nous pourrons garder ce qui en un jour pire pourra nous sauver la vie… Un jour pire… Quatorze jours sans manger, sans soleil, sans lune ! Même le ciel fermé ?… Non, car une voix se fait entendre : « Ne crains point », dit-elle à son bien-aimé. « Ayez bon courage », dit-elle à chacun. Écoutons Celui aux yeux duquel les ténèbres ne sauraient nous cacher, au cœur duquel nous ne saurions être indifférents, même si nous ne récoltons que ce que nous avons semé.
Confions-nous de tout notre cœur dans le Dieu fidèle qui a fait les promesses. Ce sera sans doute assez dur pour notre propre volonté, pour notre « moi ». Pensez : barque de sauvetage, gouvernail, ancre : tout abandonner ! Qu’est-ce à dire ? Ne t’appuie pas sur ton intelligence [Prov. 3, 5] … ne sois pas sage à tes propres yeux… enseignement des hommes… éléments du monde. Et Dieu va se servir de ces moyens qui avaient conduit au désastre, matelots, vent, comme instruments de salut ! Mais le résultat est là ; « alors que toute espérance de pouvoir nous sauver nous avait été ôtée » (v. 20 ), tous « parviennent à terre sains et saufs » (v. 44 ). Ce n’est pas une arrivée triomphale, loin de là ! L’ouvrage a été consumé. L’artisan est sauvé, toutefois comme à travers le feu (1 Cor. 3, 15 ).
Autre chose aurait été la riche entrée « dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pier. 1, 11 ). Couronnement d’un beau voyage, productif pour le Maître, où la chaîne des vertus chrétiennes allant de la foi à l’amour aurait été manifeste aux yeux de tous.
Et pour conclure, ami qui es en route pour le grand voyage, mieux que tes provisions, ta boussole et ton moteur, recherche la présence et le secours de Celui qui a promis d’être avec les siens tous les jours.
Il marche devant : Suis ses traces ! Il te parle par Sa Parole : Écoute-le !
En toutes choses, parle-Lui. Si tu es ici ou là dans le chemin de la dépendance, c’est pour Le glorifier, pour défendre Ses intérêts, pour Le représenter, et tout à l’heure tu entendras : « Entre dans la joie de ton maître » [Matt. 25, 21, 23] .
L’éternel salut Est le prix, le but Vers lequel je cours. Seigneur, pour l’atteindre À toi j’ai recours.
Proverbes 3 ◊ 1 Mon fils, n’oublie pas mon enseignement, et que ton cœur garde mes commandements ; ◊ 2 car ils t’ajouteront un prolongement de jours, et des années de vie, et la paix.
◊ 3 Que la bonté et la vérité ne t’abandonnent pas ; lie-les à ton cou, écris-les sur la tablette de ton cœur, ◊ 4 et tu trouveras la faveur et la bonne sagesse aux yeux de Dieu et des hommes.
◊ 5 Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; ◊ 6 dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers.
◊ 7 Ne sois pas sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel et éloigne-toi du mal : ◊ 8 ce sera la santé pour ton nombril, et un arrosement pour tes os.
◊ 9 Honore l’Éternel de tes biens et des prémices de tout ton revenu ; ◊ 10 et tes greniers se rempliront d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût.
◊ 11 Mon fils, ne méprise pas l’instruction de l’Éternel, et n’aie pas en aversion sa réprimande ; ◊ 12 car celui que l’Éternel aime, il le discipline, comme un père le fils auquel il prend plaisir.
◊ 13 Bienheureux l’homme qui trouve la sagesse, et l’homme qui obtient l’intelligence ! ◊ 14 car son acquisition est meilleure que l’acquisition de l’argent, et son revenu [est meilleur] que l’or fin. ◊ 15 Elle est plus précieuse que les rubis, et aucune des choses auxquelles tu prends plaisir ne l’égale : ◊ 16 longueur de jours est dans sa droite, dans sa gauche richesse et honneur ; ◊ 17 ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paix. ◊ 18 Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ; et qui la tient ferme est rendu bienheureux.
◊ 19 L’Éternel a fondé la terre par la sagesse, il a établi les cieux par l’intelligence. ◊ 20 Par sa connaissance les abîmes se fendirent, et les nuées distillent la rosée.
◊ 21 Mon fils, que [ces choses] ne s’éloignent point de tes yeux : garde le sain conseil et la réflexion, ◊ 22 et ils seront la vie de ton âme et la grâce de ton cou. ◊ 23 Alors tu iras ton chemin en sécurité, et ton pied ne se heurtera point. ◊ 24 Si tu te couches tu n’auras point de crainte ; mais tu te coucheras et ton sommeil sera doux. ◊ 25 Ne crains pas la frayeur subite, ni la ruine des méchants quand elle surviendra ; ◊ 26 car l’Éternel sera ta confiance, et il gardera ton pied d’être pris.
◊ 27 Ne refuse pas le bien à celui à qui il est dû, quand il est au pouvoir de ta main de le faire.
◊ 28 Ne dis pas à ton prochain : Va et reviens, et je te le donnerai demain, quand tu as la chose par-devers toi.
◊ 29 Ne machine pas du mal contre ton prochain, puisqu’il habite en sécurité près de toi.
◊ 30 Ne conteste pas sans sujet avec un homme, s’il ne t’a pas fait de tort.
◊ 31 Ne porte pas envie à un homme violent, et ne choisis aucune de ses voies ;
◊ 32 Car l’Éternel a en abomination le pervers, et son secret est avec les hommes droits. ◊ 33 La malédiction de l’Éternel est dans la maison du méchant, et il bénit l’habitation des justes. ◊ 34 Certes il se moque des moqueurs, et il donne la grâce aux débonnaires. ◊ 35 Les sages hériteront la gloire, mais la honte est l’élévation des sots.
2 Pierre 1 ◊ 1 Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi de pareil prix avec nous, par [la] justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ : ◊ 2 Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, ◊ 4 par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ; ◊ 5 pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; ◊ 6 et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la patience, la piété ; ◊ 7 et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour ; ◊ 8 car, si ces choses sont en vous et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. ◊ 10 C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; ◊ 11 car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.
◊ 12 C’est pourquoi je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. ◊ 13 Mais j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 14 sachant que le moment de déposer ma tente s’approche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré ; ◊ 15 mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous rappeler ces choses. ◊ 16 Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. ◊ 17 Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». ◊ 18 Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. ◊ 19 Et nous avons la parole prophétique [rendue] plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que [le] jour ait commencé à luire et que [l’]étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, ◊ 20 sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’écriture ne s’interprète elle-même. ◊ 21 Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint.
Actes 27 ◊ 1 Or après qu’il eut été décidé que nous ferions voile pour l’Italie, ils remirent Paul et quelques autres prisonniers à un centurion nommé Jules, de la cohorte Auguste. ◊ 2 Et étant montés sur un navire d’Adramytte devant faire voile pour les lieux [qui sont situés] le long de la côte d’Asie, nous partîmes, Aristarque, Macédonien de Thessalonique, étant avec nous. ◊ 3 Et le jour suivant nous arrivâmes à Sidon ; et Jules, traitant Paul avec humanité, lui permit d’aller vers ses amis pour jouir de leurs soins. ◊ 4 Et étant partis de là, nous voguâmes à l’abri de Chypre, parce que les vents étaient contraires ; ◊ 5 et après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra en Lycie ; ◊ 6 et là, le centurion ayant trouvé un navire d’Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter. ◊ 7 Et naviguant pesamment durant plusieurs jours, et étant arrivés avec peine à la hauteur de Cnide, le vent ne nous permettant pas d’avancer, nous côtoyâmes la Crète, vis-à-vis de Salmone ; ◊ 8 et l’ayant longée avec peine, nous arrivâmes en un lieu qui est appelé Beaux-Ports, près duquel était la ville de Lasée.
◊ 9 Et comme il s’était écoulé assez de temps, et que la navigation était déjà périlleuse, parce que le jeûne aussi était déjà passé, Paul les avertissait, ◊ 10 disant : Hommes, je vois que la navigation sera accompagnée de revers et de beaucoup de dommage, non seulement quant au chargement et au navire, mais même quant à nos vies. ◊ 11 Mais le centurion se fiait plus au pilote et au patron du navire qu’à ce que Paul disait. ◊ 12 Et comme le port n’était pas commode pour hiverner, la plupart furent d’avis de partir de là, afin d’atteindre, s’il était possible, Phénice, port de Crète regardant vers le nord-est et le sud-est, afin d’y passer l’hiver. ◊ 13 Et comme le vent du midi soufflait doucement, pensant qu’ils étaient venus à bout de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près [l’île de] Crète. ◊ 14 Mais un peu après, un vent orageux, appelé Euroclydon, descendit violemment de l’île. ◊ 15 Et le navire étant emporté et ne pouvant tenir contre le vent, nous le laissâmes aller à la dérive et fûmes emportés. ◊ 16 Et courant sous une petite île appelée Clauda, nous nous rendîmes à grand’peine maîtres de la chaloupe ; ◊ 17 et l’ayant retirée à bord, ils employèrent des mesures de sûreté en liant le navire avec un câble passé dessous ; et craignant de tomber sur les bancs de sable de la Syrte, ils descendirent les agrès [supérieurs], et étaient ainsi emportés. ◊ 18 Et comme nous étions violemment battus par la tempête, le jour suivant ils jetèrent une partie de la charge. ◊ 19 Et le troisième jour ils jetèrent de leurs propres mains les agrès du navire. ◊ 20 Et comme durant plusieurs jours il ne parut ni soleil ni étoiles, et qu’une grande tempête nous pressait, dès lors toute espérance de pouvoir nous sauver nous fut ôtée. ◊ 21 Et après qu’on eut été longtemps sans manger, alors Paul, se tenant au milieu d’eux, dit : Ô hommes, vous auriez dû m’écouter et ne pas partir de Crète, et éviter ces avaries et ce dommage. ◊ 22 Et maintenant je vous exhorte à avoir bon courage ; car on ne fera la perte de la vie d’aucun de vous, mais seulement du navire. ◊ 23 Car un ange du Dieu à qui je suis et que je sers, est venu à moi cette nuit, disant : ◊ 24 Ne crains point, Paul : il faut que tu comparaisses devant César ; et voici, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. ◊ 25 C’est pourquoi, ô hommes, ayez bon courage ; car je crois Dieu, [et je sais] que la chose arrivera comme il m’a été dit. ◊ 26 Mais il faut que nous soyons jetés sur quelque île. ◊ 27 — Et quand la quatorzième nuit fut venue, comme nous étions portés çà et là sur la mer Adriatique, les matelots, au milieu de la nuit, pensèrent que quelque terre les approchait ; ◊ 28 et ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; puis ayant passé un peu plus loin, et ayant encore jeté la sonde, ils trouvèrent quinze brasses. ◊ 29 Et craignant que nous ne donnassions au milieu des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe et souhaitèrent que le jour vînt. ◊ 30 Et comme les matelots cherchaient à s’enfuir du navire, ayant descendu la chaloupe en mer sous prétexte d’aller jeter au loin les ancres de la proue, ◊ 31 Paul dit au centurion et aux soldats : Si ceux-ci ne demeurent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés. ◊ 32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe et la laissèrent tomber. ◊ 33 Et en attendant que le jour vînt, Paul les exhortait tous à prendre de la nourriture, disant : C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous passez à jeun, dans l’attente, sans avoir rien pris ; ◊ 34 c’est pourquoi je vous exhorte à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre conservation ; car pas un cheveu de la tête d’aucun de vous ne périra. ◊ 35 Et quand il eut dit ces choses, ayant pris du pain il rendit grâces à Dieu devant tous, et, l’ayant rompu, il se mit à manger. ◊ 36 Et ayant tous pris courage, eux aussi prirent de la nourriture. ◊ 37 Or nous étions en tout dans le navire deux cent soixante-seize personnes. ◊ 38 Et quand ils eurent assez mangé, ils allégèrent le navire en jetant le froment dans la mer. ◊ 39 Et le jour étant venu, ils ne reconnaissaient pas le pays ; mais ils apercevaient une baie ayant une plage, sur laquelle ils résolurent, s’ils le pouvaient, de faire échouer le navire. ◊ 40 Et ils abandonnèrent les ancres à la mer, coupant [les câbles], lâchant en même temps les attaches des gouvernails ; et ayant mis au vent la voile d’artimon, ils cinglèrent vers la plage. ◊ 41 Et étant tombés en un lieu baigné des deux côtés par la mer, ils échouèrent le navire ; et la proue se trouvant engagée demeurait immobile, mais la poupe se rompait par la violence des vagues. ◊ 42 Et l’avis des soldats fut de tuer les prisonniers, de peur que quelqu’un d’eux ne se sauvât à la nage et ne s’enfuît. ◊ 43 Mais le centurion, voulant sauver Paul, les empêcha [d’exécuter] leur dessein, et il ordonna que ceux qui savaient nager se jetassent dehors les premiers et gagnassent la terre ; ◊ 44 et le reste, les uns sur des planches, et les autres sur quelques [débris] du navire. Et ainsi il arriva que tous parvinrent à terre sains et saufs.
1 Corinthiens 3 ◊ 1 Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. ◊ 2 Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, ◊ 3 car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? ◊ 4 Car quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et l’autre : moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? ◊ 5 Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux. ◊ 6 Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. ◊ 7 De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement. ◊ 8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. ◊ 9 Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu. ◊ 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. ◊ 11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. ◊ 12 Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, ◊ 13 l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. ◊ 14 Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; ◊ 15 si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.
◊ 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? ◊ 17 Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes.
◊ 18 Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; ◊ 19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : « Celui qui prend les sages dans leurs ruses », ◊ 20 et encore : « Le *Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains ». ◊ 21 Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, ◊ 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, ◊ 23 et vous à Christ, et Christ à Dieu.
Philippiens 3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Matthieu 25 ◊ 1 Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. ◊ 2 Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. ◊ 3 Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; ◊ 4 mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. ◊ 5 Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. ◊ 6 Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. ◊ 7 Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. ◊ 8 Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ◊ 9 Mais les prudentes répondirent, disant : [Non], de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. ◊ 10 Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. ◊ 11 Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ◊ 12 Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. ◊ 13 Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
◊ 14 Car c’est comme un homme qui, s’en allant hors du pays, appela ses propres esclaves et leur remit ses biens. ◊ 15 Et à l’un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité ; et aussitôt il s’en alla hors du pays. ◊ 16 Or celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla et les fit valoir, et acquit cinq autres talents. ◊ 17 De même aussi, celui qui avait reçu les deux, en gagna, lui aussi, deux autres. ◊ 18 Mais celui qui en avait reçu un, s’en alla et creusa dans la terre, et cacha l’argent de son maître. ◊ 19 Et longtemps après, le maître de ces esclaves vient et règle compte avec eux. ◊ 20 Et celui qui avait reçu les cinq talents vint et apporta cinq autres talents, disant : Maître, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’ai gagné cinq autres talents par-dessus. ◊ 21 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 22 Et celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’as remis deux talents ; voici, j’ai gagné deux autres talents par-dessus. ◊ 23 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 24 Et celui qui avait reçu un talent vint aussi et dit : Maître, je te connaissais, que tu es un homme dur, moissonnant où tu n’as pas semé et recueillant où tu n’as pas répandu ; ◊ 25 et, craignant, je m’en suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. ◊ 26 Et son maître, répondant, lui dit : Méchant et paresseux esclave, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je recueille où je n’ai pas répandu, ◊ 27 — tu aurais donc dû placer mon argent chez les banquiers, et, quand je serais venu, j’aurais reçu ce qui est à moi avec l’intérêt. ◊ 28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents ; ◊ 29 car à chacun qui a il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 30 Et jetez l’esclave inutile dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 31 Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, ◊ 32 et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres ; ◊ 33 et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. ◊ 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; ◊ 35 car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; ◊ 36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. ◊ 37 Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? ◊ 38 Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? ◊ 39 Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? ◊ 40 Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi. ◊ 41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; ◊ 42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; ◊ 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et vous ne m’avez pas visité. ◊ 44 Alors eux aussi répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas servi ? ◊ 45 Alors il leur répondra, disant : En vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi. ◊ 46 Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes, dans la vie éternelle.