« … jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée »
Luc 15, 4
Bien chère maman,
« J’ai l’inexprimable bonheur de t’annoncer que depuis hier soir à onze heures mes luttes spirituelles ont cessé. Satan a été vaincu et maintenant je sens que réellement je suis un enfant de Dieu. Te dire combien j’en suis heureux est impossible ; il me semble que je sors d’un long tunnel et que j’arrive à la lumière ; je ne peux pas assez remercier le Seigneur pour toute Sa bonté, Lui qui m’a tiré de cet abîme de misère et de péché, pour me faire jouir du bonheur céleste ; par moments, quand j’y pense, il me semble que ce n’est pas vrai que je suis sauvé, tant je trouve que c’est beau ; je me sens délivré d’un poids immense. Hier soir, pendant que je lisais la brochure[1] que tu m’as envoyée, je me suis dit : « Mais voyons, ne puis-je pas me sentir en sûreté, puisque Jésus est mort pour moi ? ». Et alors, du fond de mon cœur, j’ai pu répondre : « Oui », j’étais si heureux que je n’ai pas pu m’endormir avant minuit… ».
Pendant longtemps, le Berger avait cherché Sa brebis. Ne l’avait-Il pas « trouvée » dans ce soir mémorable où la lumière s’était faite ? André s’est toujours souvenu de l’heure où il avait vu Jésus pour la première fois (Jean 1, 40 ) ; et bien des enfants de Dieu se rappellent avec une reconnaissance profonde le jour où le bon Berger les a pris sur Ses propres épaules, bien joyeux. Pour d’autres, tel l’aveugle de Bethsaïda, la lumière s’est faite graduellement ou par étapes (Marc 8, 23-25 ) ; mais pour chaque brebis le même amour, la même grâce, la même puissance du divin Berger ont été en activité « jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ».
« … depuis que je suis, jusqu’à ce jour »
Gen. 48, 15
Pendant bien des années, Jacob avait erré loin de la maison paternelle. Il avait fait l’expérience de l’amertume des chemins de propre volonté. « Les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais », confesse-t-il au soir de sa carrière (Gen. 47, 9 ). Et pourtant tout du long Dieu avait veillé sur lui ; malgré ses fautes, ses ruses, ses chutes, la brebis avait connu tous les jours les soins de son Berger : « Dieu a été mon Berger… » [Gen. 48, 15] , déclare-t-il à Joseph, quand sur son lit de mort, il se remémore les étapes parcourues de Luz à Paddan, jusqu’en Égypte en passant par Éphrath : vallée des pleurs, vallée du deuil et de l’ombre de la mort, « mille faux pas empreints sur la poussière »… mais au-dessus de tout, dominant tout, effaçant tout, l’amour inlassable de Celui qui avait été son Berger, « depuis que je suis jusqu’à ce jour ».
« Dans la maison… pour de longs jours »
Ps. 23, 6
La brebis que le Berger avait trouvée au début de ces lignes, arrivait fatiguée au bout du voyage. Pendant plus de quarante ans, à travers les deuils et une longue, longue maladie, elle avait éprouvé la grâce de Celui qu’il faut « considérer » afin de ne pas être « las, étant découragés dans nos âmes » (Héb. 12 ). Le dernier jour de la course terrestre était venu. « Passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine » (Ps. 84, 6 ), lisait une voix aimée. « Oui, cette fois nous y sommes », dit-il. Mais la voix continuait : « Un jour dans tes parvis vaut mieux que mille… » [Ps. 84, 10] .
Et lentement, insensiblement, le Berger a ouvert Ses bras ; Il a pris Sa brebis et l’a recueillie « dans la maison » paternelle, « pour de longs jours ».
Ô bon Berger, ta tendresse incessante Dans ta maison veut l’introduire un jour ; Pour la porter, ton épaule est puissante ; Pour la chérir, tout ton cœur est amour.
Revenez à moi
Nous voudrions signaler à tous ceux qui s’intéressent aux enfants et aux jeunes ce volume sur « L’histoire de Jérémie et des derniers rois de Juda ». Il ne s’agit pas d’une étude biblique, mais d’un récit tel qu’on le raconterait à des enfants à partir de 13-14 ans. Il leur fait voir et vivre une époque dont nous parlent des pages trop peu connues de la Parole de Dieu.
Psaumes 23 Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Hébreux 12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Psaumes 84 Au chef de musique. Sur Guitthith. Des fils de Coré. Psaume.
◊ 1 Combien sont aimables tes demeures, ô Éternel des armées !
◊ 2 Mon âme désire, et même elle languit après les parvis de l’Éternel ; mon cœur et ma chair crient après le *Dieu vivant.
◊ 3 Le passereau même a trouvé une maison, et l’hirondelle un nid pour elle, où elle a mis ses petits :… tes autels, ô Éternel des armées ! mon roi et mon Dieu !
◊ 4 Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison ; ils te loueront incessamment ! Sélah.
◊ 5 * Bienheureux l’homme dont la force est en toi, [et ceux] dans le cœur desquels sont les chemins frayés !
◊ 6 Passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine ; la pluie aussi la couvre de bénédictions.
◊ 7 Ils marchent de force en force, ils paraissent devant Dieu en Sion.
◊ 8 * Éternel, Dieu des armées ! écoute ma prière ; Dieu de Jacob ! prête l’oreille. Sélah.
◊ 9 Toi, notre bouclier ! — vois, ô Dieu ! et regarde la face de ton oint.
◊ 10 Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille. J’aimerais mieux me tenir sur le seuil dans la maison de mon Dieu, que de demeurer dans les tentes de la méchanceté.
◊ 11 Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier ; l’Éternel donnera la grâce et la gloire ; il ne refusera aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité.
◊ 12 * Éternel des armées ! bienheureux l’homme qui se confie en toi !
Jean 1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Luc 15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Genèse 47 ◊ 1 Et Joseph entra, et rapporta au Pharaon, et dit : Mon père et mes frères, et leur menu et leur gros bétail, et tout ce qui est à eux, sont venus du pays de Canaan ; et voici, ils sont dans le pays de Goshen. ◊ 2 Et, d’entre ses frères, il prit cinq hommes, et les présenta au Pharaon. ◊ 3 Et le Pharaon dit à ses frères : Quelle est votre occupation ? Et ils dirent au Pharaon : Tes serviteurs sont bergers, tant nous que nos pères. ◊ 4 Et ils dirent au Pharaon : Nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a point de pâture pour le bétail de tes serviteurs, car la famine pèse sur le pays de Canaan ; et maintenant, que tes serviteurs, nous t’en prions, habitent dans le pays de Goshen.
◊ 5 Et le Pharaon parla à Joseph, disant : Ton père et tes frères sont venus vers toi. ◊ 6 Le pays d’Égypte est devant toi ; fais habiter ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays : qu’ils demeurent dans le pays de Goshen ; et si tu connais qu’il y ait parmi eux des hommes capables, tu les établiras chefs des troupeaux qui sont à moi.
◊ 7 Et Joseph fit entrer Jacob, son père, et le fit se tenir devant le Pharaon ; et Jacob bénit le Pharaon. ◊ 8 Et le Pharaon dit à Jacob : Combien sont les jours des années de ta vie ? ◊ 9 Et Jacob dit au Pharaon : Les jours des années de mon séjournement sont cent trente ans ; les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais, et ils n’ont pas atteint les jours des années de la vie de mes pères, dans les jours de leur séjournement. ◊ 10 Et Jacob bénit le Pharaon, et sortit de devant le Pharaon.
◊ 11 Et Joseph assigna une demeure à son père et à ses frères, et leur donna une possession dans le pays d’Égypte, dans la meilleure partie du pays, dans le pays de Ramsès, comme le Pharaon l’avait commandé. ◊ 12 Et Joseph fournit de pain son père et ses frères, et toute la maison de son père, selon le nombre des enfants.
◊ 13 * Et il n’y avait pas de pain dans tout le pays, car la famine était très intense ; et le pays d’Égypte et le pays de Canaan étaient épuisés à cause de la famine. ◊ 14 Et Joseph recueillit tout l’argent qui se trouva dans le pays d’Égypte et dans le pays de Canaan, pour le blé qu’on achetait ; et Joseph fit entrer l’argent dans la maison du Pharaon. ◊ 15 Et quand l’argent du pays d’Égypte et du pays de Canaan fut épuisé, tous les Égyptiens vinrent à Joseph, disant : Donne-nous du pain ; et pourquoi mourrions-nous devant toi, car l’argent manque ? ◊ 16 Et Joseph dit : Donnez votre bétail, et je vous donnerai [du pain] contre votre bétail, si l’argent vous manque. ◊ 17 Et ils amenèrent leur bétail à Joseph ; et Joseph leur donna du pain contre des chevaux, et contre des troupeaux de menu bétail, et contre des troupeaux de gros bétail, et contre des ânes : et il les fournit de pain cette année-là contre tous leurs troupeaux.
◊ 18 Et cette année-là finit ; et ils vinrent à lui la seconde année, et lui dirent : Nous ne cacherons pas à mon seigneur que l’argent est épuisé, et mon seigneur a les troupeaux de bétail : il ne reste rien devant mon seigneur que nos corps et nos terres. ◊ 19 Pourquoi mourrions-nous devant tes yeux, tant nous que nos terres ? Achète-nous, et nos terres, contre du pain ; et nous serons, nous et nos terres, serviteurs du Pharaon. Et donne-nous de la semence, afin que nous vivions et ne mourions pas, et que la terre ne soit pas désolée. ◊ 20 Et Joseph acheta tout le sol de l’Égypte pour le Pharaon : car les Égyptiens vendirent chacun son champ, parce que la famine les pressait ; et la terre fut au Pharaon. ◊ 21 Et quant au peuple, il le fit passer dans les villes, d’un bout des limites de l’Égypte jusqu’à l’autre bout. ◊ 22 Seulement il n’acheta pas les terres des sacrificateurs, car il y avait de la part du Pharaon une portion assignée pour les sacrificateurs ; et ils mangeaient leur portion assignée que le Pharaon leur donnait ; c’est pourquoi ils ne vendirent pas leurs terres. ◊ 23 Et Joseph dit au peuple : Voici, je vous ai achetés aujourd’hui, et vos terres, pour le Pharaon. Voici de la semence pour vous : ensemencez la terre. ◊ 24 Et il arrivera, lors des récoltes, que vous donnerez le cinquième au Pharaon, et les quatre [autres] parties seront pour vous, pour la semence des champs, et pour votre nourriture, et pour ceux qui sont dans vos maisons, et pour la nourriture de vos petits enfants. ◊ 25 Et ils dirent : Tu nous as conservé la vie ; que nous trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons serviteurs du Pharaon. ◊ 26 Et Joseph en fit une loi, jusqu’à ce jour, sur les terres de l’Égypte : au Pharaon un cinquième. Seulement, les terres des sacrificateurs seuls ne furent pas au Pharaon.
◊ 27 * Et Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Goshen ; et ils y acquirent des possessions, et fructifièrent, et multiplièrent extrêmement.
◊ 28 Et Jacob vécut dans le pays d’Égypte dix-sept ans ; et les jours de Jacob, les années de sa vie, furent cent quarante-sept ans. ◊ 29 Et les jours d’Israël s’approchèrent de la mort. Et il appela Joseph, son fils, et lui dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de vérité : ne m’enterre pas, je te prie, en Égypte ; ◊ 30 mais quand je serai couché avec mes pères, tu m’emporteras d’Égypte, et tu m’enterreras dans leur sépulcre. Et il dit : Je ferai selon ta parole. ◊ 31 Et [Jacob] dit : Jure-le-moi. Et il le lui jura. Et Israël se prosterna sur le chevet du lit.
Genèse 48 ◊ 1 * Et il arriva après ces choses, qu’on dit à Joseph : Voici, ton père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils, Manassé et Éphraïm. ◊ 2 Et on avertit Jacob, et on dit : Voici, ton fils Joseph vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces, et s’assit sur le lit. ◊ 3 Et Jacob dit à Joseph : Le *Dieu Tout-puissant m’est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m’a béni, et m’a dit : ◊ 4 Voici, je te ferai fructifier et je te multiplierai, et je te ferai devenir une assemblée de peuples, et je donnerai ce pays à ta semence, après toi, en possession perpétuelle. ◊ 5 Et maintenant, tes deux fils qui te sont nés dans le pays d’Égypte, avant que je vinsse vers toi en Égypte, sont à moi : Éphraïm et Manassé sont à moi comme Ruben et Siméon. ◊ 6 Et tes enfants que tu as engendrés après eux seront à toi ; ils seront appelés d’après le nom de leurs frères, dans leur héritage. ◊ 7 Et moi,… comme je venais de Paddan, Rachel mourut auprès de moi, dans le pays de Canaan, en chemin, comme il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath ; et je l’enterrai là, sur le chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem.
◊ 8 Et Israël vit les fils de Joseph, et il dit : Qui sont ceux-ci ? ◊ 9 Et Joseph dit à son père : Ce sont mes fils, que Dieu m’a donnés ici. Et il dit : Amène-les-moi, je te prie, et je les bénirai. ◊ 10 Or les yeux d’Israël étaient appesantis de vieillesse ; il ne pouvait voir. Et [Joseph] les fit approcher de lui, et il les baisa et les embrassa. ◊ 11 Et Israël dit à Joseph : Je n’avais pas pensé voir ton visage ; et voici, Dieu m’a fait voir aussi ta semence. ◊ 12 Et Joseph les retira d’entre ses genoux, et se prosterna le visage contre terre. ◊ 13 Et Joseph les prit les deux, Éphraïm de sa main droite, à la gauche d’Israël, et Manassé de sa main gauche, à la droite d’Israël, et les fit approcher de lui ; ◊ 14 mais Israël étendit sa main droite, et la posa sur la tête d’Éphraïm (or il était le plus jeune), et sa main gauche sur la tête de Manassé, plaçant ainsi ses mains à dessein, car Manassé était le premier-né. ◊ 15 Et il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour, ◊ 16 l’Ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes hommes ; et qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils croissent pour être une multitude au milieu du pays.
◊ 17 Et Joseph vit que son père posait sa main droite sur la tête d’Éphraïm, et cela fut mauvais à ses yeux ; et il saisit la main de son père pour la détourner de dessus la tête d’Éphraïm [et la poser] sur la tête de Manassé. ◊ 18 Et Joseph dit à son père : Pas ainsi, mon père ; car celui-ci est le premier-né ; mets ta main droite sur sa tête. ◊ 19 Et son père refusa, disant : Je le sais, mon fils, je le sais ; lui aussi deviendra un peuple, et lui aussi sera grand ; toutefois son frère, qui est le plus jeune, sera plus grand que lui, et sa semence sera une plénitude de nations. ◊ 20 Et il les bénit ce jour-là, disant : En toi Israël bénira, disant : Dieu te rende tel qu’Éphraïm et que Manassé ! Et il mit Éphraïm avant Manassé. ◊ 21 Et Israël dit à Joseph : Voici, je meurs ; et Dieu sera avec vous, et vous fera retourner dans le pays de vos pères. ◊ 22 Et moi, je te donne, de plus qu’à tes frères, une portion que j’ai prise de la main de l’Amoréen avec mon épée et mon arc.
Marc 8 ◊ 1 En ces jours-là, comme il y avait là une fort grande foule, et qu’ils n’avaient rien à manger, [Jésus], ayant appelé à lui ses disciples, leur dit : ◊ 2 Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; ◊ 3 et si je les renvoie à jeun dans leurs maisons, ils tomberont en défaillance par le chemin ; car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin. ◊ 4 Et ses disciples lui répondirent : D’où les pourra-t-on rassasier de pain, ici, dans le désert ? ◊ 5 Et il leur demanda : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept. ◊ 6 Et il commanda à la foule de s’asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule : et ils les mirent devant elle. ◊ 7 Ils avaient aussi quelques petits poissons ; et ayant béni, il dit qu’ils les missent aussi devant [la foule]. ◊ 8 Et ils mangèrent et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles. ◊ 9 Or ceux qui avaient mangé étaient environ quatre mille. Et il les renvoya.
◊ 10 Et aussitôt, montant dans une nacelle avec ses disciples, il vint aux quartiers de Dalmanutha. ◊ 11 Et les pharisiens sortirent et se mirent à disputer avec lui, demandant de lui un signe du ciel, pour l’éprouver. ◊ 12 Et, soupirant en son esprit, il dit : Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? En vérité, je vous dis : il ne sera point donné de signe à cette génération. ◊ 13 Et les laissant, il remonta de nouveau dans la nacelle et s’en alla à l’autre rive. ◊ 14 Et ils avaient oublié de prendre des pains, et ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la nacelle. ◊ 15 Et il leur enjoignit, disant : Voyez, gardez-vous du levain des pharisiens et du levain d’Hérode. ◊ 16 Et ils raisonnaient entre eux, [disant] : C’est parce que nous n’avons pas de pains. ◊ 17 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous sur ce que vous n’avez pas de pains ? N’entendez-vous pas encore, et ne comprenez-vous pas ? Avez-vous encore votre cœur endurci ? ◊ 18 Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? et ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? et n’avez-vous point de mémoire ? ◊ 19 Quand je rompis les cinq pains aux cinq mille, combien recueillîtes-vous de paniers pleins de morceaux ? Ils lui disent : Douze. ◊ 20 Et quand [je rompis] les sept aux quatre mille, combien recueillîtes-vous de corbeilles pleines de morceaux ? Et ils dirent : Sept. ◊ 21 Et il leur dit : Comment ne comprenez-vous pas ?
◊ 22 Et il vient à Bethsaïda ; et on lui amène un aveugle, et on le prie pour qu’il le touche. ◊ 23 Et ayant pris la main de l’aveugle, il le mena hors de la bourgade ; et lui ayant craché sur les yeux, il posa les mains sur lui et lui demanda s’il voyait quelque chose. ◊ 24 Et ayant regardé, [l’homme] dit : Je vois des hommes, car je vois comme des arbres qui marchent. ◊ 25 Puis Jésus lui mit encore les mains sur les yeux et le fit regarder ; et il fut rétabli, et voyait tout clairement. ◊ 26 Et il le renvoya dans sa maison, disant : N’entre pas dans la bourgade, et ne le dis à personne dans la bourgade.
◊ 27 Et Jésus s’en alla, et ses disciples, aux villages de Césarée de Philippe ; et chemin faisant, il interrogea ses disciples, leur disant : Qui disent les hommes que je suis ? ◊ 28 Et ils répondirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres : L’un des prophètes. ◊ 29 Et il leur demanda : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, lui dit : Tu es le Christ. ◊ 30 Et il leur défendit expressément de dire cela de lui à personne. ◊ 31 Et il commença à les enseigner : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite après trois jours. ◊ 32 Et il tenait ce discours ouvertement. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre. ◊ 33 Mais lui, se retournant et regardant ses disciples, reprit Pierre, disant : Va arrière de moi, Satan, car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 34 Et ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 35 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa propre vie pour l’amour de moi et de l’évangile la sauvera. ◊ 36 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ◊ 37 ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 38 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles parmi cette génération adultère et pécheresse, le fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.