Mon berger

G. André
« … jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée »
Luc 15, 4

Bien chère maman,

« J’ai l’inexprimable bonheur de t’annoncer que depuis hier soir à onze heures mes luttes spirituelles ont cessé. Satan a été vaincu et maintenant je sens que réellement je suis un enfant de Dieu. Te dire combien j’en suis heureux est impossible ; il me semble que je sors d’un long tunnel et que j’arrive à la lumière ; je ne peux pas assez remercier le Seigneur pour toute Sa bonté, Lui qui m’a tiré de cet abîme de misère et de péché, pour me faire jouir du bonheur céleste ; par moments, quand j’y pense, il me semble que ce n’est pas vrai que je suis sauvé, tant je trouve que c’est beau ; je me sens délivré d’un poids immense. Hier soir, pendant que je lisais la brochure[1] que tu m’as envoyée, je me suis dit : « Mais voyons, ne puis-je pas me sentir en sûreté, puisque Jésus est mort pour moi ? ». Et alors, du fond de mon cœur, j’ai pu répondre : « Oui », j’étais si heureux que je n’ai pas pu m’endormir avant minuit… ».

Pendant longtemps, le Berger avait cherché Sa brebis. Ne l’avait-Il pas « trouvée » dans ce soir mémorable où la lumière s’était faite ? André s’est toujours souvenu de l’heure où il avait vu Jésus pour la première fois (Jean 1, 40) ; et bien des enfants de Dieu se rappellent avec une reconnaissance profonde le jour où le bon Berger les a pris sur Ses propres épaules, bien joyeux. Pour d’autres, tel l’aveugle de Bethsaïda, la lumière s’est faite graduellement ou par étapes (Marc 8, 23-25) ; mais pour chaque brebis le même amour, la même grâce, la même puissance du divin Berger ont été en activité « jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ».


« … depuis que je suis, jusqu’à ce jour »
Gen. 48, 15

Pendant bien des années, Jacob avait erré loin de la maison paternelle. Il avait fait l’expérience de l’amertume des chemins de propre volonté. « Les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais », confesse-t-il au soir de sa carrière (Gen. 47, 9). Et pourtant tout du long Dieu avait veillé sur lui ; malgré ses fautes, ses ruses, ses chutes, la brebis avait connu tous les jours les soins de son Berger : « Dieu a été mon Berger… » [Gen. 48, 15], déclare-t-il à Joseph, quand sur son lit de mort, il se remémore les étapes parcourues de Luz à Paddan, jusqu’en Égypte en passant par Éphrath : vallée des pleurs, vallée du deuil et de l’ombre de la mort, « mille faux pas empreints sur la poussière »… mais au-dessus de tout, dominant tout, effaçant tout, l’amour inlassable de Celui qui avait été son Berger, « depuis que je suis jusqu’à ce jour ».


« Dans la maison… pour de longs jours »
Ps. 23, 6

La brebis que le Berger avait trouvée au début de ces lignes, arrivait fatiguée au bout du voyage. Pendant plus de quarante ans, à travers les deuils et une longue, longue maladie, elle avait éprouvé la grâce de Celui qu’il faut « considérer » afin de ne pas être « las, étant découragés dans nos âmes » (Héb. 12). Le dernier jour de la course terrestre était venu. « Passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine » (Ps. 84, 6), lisait une voix aimée. « Oui, cette fois nous y sommes », dit-il. Mais la voix continuait : « Un jour dans tes parvis vaut mieux que mille… » [Ps. 84, 10].

Et lentement, insensiblement, le Berger a ouvert Ses bras ; Il a pris Sa brebis et l’a recueillie « dans la maison » paternelle, « pour de longs jours ».

Ô bon Berger, ta tendresse incessante
Dans ta maison veut l’introduire un jour ;
Pour la porter, ton épaule est puissante ;
Pour la chérir, tout ton cœur est amour.

Revenez à moi

Nous voudrions signaler à tous ceux qui s’intéressent aux enfants et aux jeunes ce volume sur « L’histoire de Jérémie et des derniers rois de Juda ». Il ne s’agit pas d’une étude biblique, mais d’un récit tel qu’on le raconterait à des enfants à partir de 13-14 ans. Il leur fait voir et vivre une époque dont nous parlent des pages trop peu connues de la Parole de Dieu.