Ils ont la vie dure. Ils paraissent très tôt pour ne mourir la plupart du temps qu’avec nous. Mais, si solide que soit leur existence, si visibles que soient leurs manifestations extérieures, nous sommes souvent les premiers à ignorer leur présence en nous, ou du moins jusqu’à quel point elle est fâcheuse. Ils peuvent, en effet, gâter notre existence et celle des autres, gâter des relations qui, sans eux, seraient douces, effacer le sacré caractère qui doit briller sur nos fronts à la suite de Celui qui est devenu notre modèle et notre vie. À cause de ses défauts qui ne se corrigent pas, à cause de son vilain caractère, tel chrétien est désagréable dans ses relations et beaucoup moins abordable qu’un homme du monde. Il ne devrait pas en être ainsi. Chacun a, c’est vrai, ses particularités, ses défauts, comme aussi ses qualités, qui, tous deux, peuvent être considérablement influencés par l’éducation reçue. Or, cette éducation nous est donnée, à nous chrétiens, par le Livre que nous avons entre les mains. Ce Livre, nous le savons, ne nous enseigne pas l’amélioration graduelle du genre humain, mais il nous parle de renouvellement et de transformation. Il nous parle de vie nouvelle, dans la puissance de laquelle le chrétien peut réaliser toutes les exhortations qui lui sont adressées et manifester les beaux caractères de Christ. Mais, comment se fait-il que, si souvent, au lieu d’être pratiquement transformés à l’image du Seigneur, nous montrons à notre entourage et à nos frères toujours les mêmes vieux défauts, souvent si laids et si haïssables ? Pourquoi percent-ils si souvent encore, ces restes du vieil homme : caractère prompt, irritable, exigeant, prédisposition à l’envie, à la plaisanterie, à la critique, recherche des plaisirs, vanité, fierté, paresse, égoïsme, insoumission, inconstance, vulgarité de langage ou de manières, manque de franchise, d’amour, de douceur, de calme, de patience, de support, de tempérance ? Misère humaine sous toutes ses formes, inconsciente peut-être, mais sujet de souffrance et de faiblesse, et de déshonneur pour le Seigneur. Pourquoi cette mauvaise humeur, ces paroles dures qui blessent comme une épée ? La grâce de Dieu ne serait-elle pas suffisante pour nous faire triompher, non seulement du péché à proprement parler, mais aussi de tous nos regrettables penchants ? Ne serait-elle pas capable de faire de nous de vrais chrétiens, des chrétiens toujours heureux, toujours contents, toujours aimables ? Une simple contrariété devrait-elle embrunir notre ciel et faire naître sur nos lèvres la voix du murmure et du mécontentement, et faire reparaître toujours ces mêmes tendances fâcheuses ? Non, la vie de chrétien doit être une vie de victoire sur toute la ligne. « Grâces à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ ! » [1 Cor. 15, 57] . En nous, il n’y a aucune force pour changer quelque chose à notre état. La victoire nous est donnée . Mais il faut, pour que nous puissions être victorieusement débarrassés de nos défauts, que nous soyons amenés de bonne heure à les reconnaître, à pleurer sur eux et à désirer ardemment la délivrance du Seigneur. Jésus nous dit : « Que veux-tu que je te fasse ? » [Marc 10, 51] . C’est alors qu’il faut mettre le doigt sur la plaie, et répondre : Seigneur, tu vois ! Sa délivrance est acquise à tous ceux qui la recherchent. Elle est le remède gratuit à toutes nos faiblesses, nos défaillances, à notre insuffisance dans l’accomplissement de notre tâche de chaque jour, à notre impatience, à notre souci, à nos vieilles habitudes.
Et pour être débarrassés de toute cause de faiblesse intime, n’oublions pas de répéter souvent avec le psalmiste : « Sonde-moi, ô Éternel ! et éprouve-moi ; examine mes reins et mon cœur ». — « Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes cachées » (Ps. 26, 2 et 19, 12 ; voir aussi Ps. 139, 23-24 ).
Dans la lumière de la présence de Dieu, avec le miroir de la Parole entre les mains, nous serons amenés à voir beaucoup de choses. Nous y découvrirons et y jugerons nos erreurs, nos fautes cachées, nos défauts, la « poutre » qui est dans notre œil, et nous verrons alors assez clair pour ôter le fétu de l’œil de notre frère.
Qu’elle est belle, la vie d’un disciple de Jésus qui porte sur lui, partout, à la maison comme au-dehors, la dignité de son Maître, dans toute sa manière d’être, dans ses actes, dans ses paroles ! Qu’elle est belle, la vie d’un enfant du Dieu du ciel et de la terre qui laisse pénétrer la lumière divine jusque dans le plus profond de son être, pour ne rien tolérer qui ne s’harmonise avec sa céleste vocation ! Heureux est celui qui, jusque dans les petits détails de son existence, expérimente la délivrance du Seigneur pour être un « vase » tout rempli de Sa personne, à la gloire de Son nom !
« Ôte de l’argent les scories, et il en sortira un vase pour l’orfèvre » (Prov. 25, 4 ). Ôtons de notre vie ce qui ne s’allie pas à ce que la grâce de Dieu a fait de nous, et nous serons des vases à la gloire du divin Maître !
Marc 10 ◊ 1 Et de là, se levant, il vient vers les confins de la Judée, et au-delà du Jourdain ; et des foules se rassemblent encore auprès de lui ; et il les enseignait encore, comme il avait accoutumé.
◊ 2 Et des pharisiens vinrent à lui, et, pour l’éprouver, lui demandèrent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? ◊ 3 Et lui, répondant, leur dit : Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? ◊ 4 Et ils dirent : Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier [sa femme]. ◊ 5 Et Jésus, répondant, leur dit : Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ; ◊ 6 mais au commencement de la création, Dieu les fit mâle et femelle : ◊ 7 c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, ◊ 8 et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. ◊ 9 Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 10 Et dans la maison encore, ses disciples l’interrogèrent sur ce sujet ; ◊ 11 et il leur dit : Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre, commet adultère envers la première ; ◊ 12 et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère.
◊ 13 Et on lui apporta de petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples reprenaient ceux qui les apportaient ; ◊ 14 et Jésus, voyant [cela], en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 15 En vérité, je vous dis : quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. ◊ 16 Et les ayant pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit.
◊ 17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ◊ 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. ◊ 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. ◊ 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.
◊ 28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, ◊ 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. ◊ 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.
◊ 32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : ◊ 33 Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; ◊ 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
◊ 35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que nous te demanderons. ◊ 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ◊ 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. ◊ 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ? ◊ 39 Et ils lui dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ; ◊ 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. ◊ 41 Et les dix, l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean. ◊ 42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; ◊ 43 mais il n’en est pas ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, ◊ 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera l’esclave de tous. ◊ 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 46 Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ◊ 48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! ◊ 49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. ◊ 50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. ◊ 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. ◊ 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.
1 Corinthiens 15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus, notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Psaumes 19 Au chef de musique. Psaume de David.
◊ 1 Les cieux racontent la gloire de *Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains.
◊ 2 Un jour en proclame la parole à l’autre jour, et une nuit la fait connaître à l’autre nuit.
◊ 3 Il n’y a point de langage, il n’y a point de paroles ; toutefois leur voix est entendue.
◊ 4 Leur cordeau s’étend par toute la terre, et leur langage jusqu’au bout du monde. En eux, il a mis une tente pour le soleil.
◊ 5 Il sort comme un époux de sa chambre nuptiale ; comme un homme vaillant, il se réjouit de courir sa carrière.
◊ 6 Sa sortie est d’un bout des cieux, et son tour jusqu’à l’autre bout ; et rien n’est caché à sa chaleur.
◊ 7 * La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme ; les témoignages de l’Éternel sont sûrs, rendant sages les sots.
◊ 8 Les ordonnances de l’Éternel sont droites, réjouissant le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux.
◊ 9 La crainte de l’Éternel est pure, subsistant pour toujours ; les jugements de l’Éternel sont la vérité, justes tous ensemble.
◊ 10 Ils sont plus précieux que l’or et que beaucoup d’or fin, et plus doux que le miel et que ce qui distille des rayons de miel.
◊ 11 Aussi ton serviteur est instruit par eux ; il y a un grand salaire à les garder.
◊ 12 * Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes [fautes] cachées.
◊ 13 Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression.
◊ 14 Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur !
Psaumes 139 Au chef de musique. De David. Psaume.
◊ 1 Éternel ! tu m’as sondé, et tu m’as connu.
◊ 2 Tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée ;
◊ 3 Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies.
◊ 4 Car la parole n’est pas encore sur ma langue, que voilà, ô Éternel ! tu la connais tout entière.
◊ 5 Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi,…
◊ 6 Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis [atteindre] !
◊ 7 * Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ?
◊ 8 Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au shéol, t’y voilà.
◊ 9 Si je prends les ailes de l’aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer,
◊ 10 Là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira.
◊ 11 Et si je dis : Au moins les ténèbres m’envelopperont, — alors la nuit est lumière autour de moi.
◊ 12 Les ténèbres mêmes ne sont pas obscures pour [me] cacher à toi, et la nuit resplendit comme le jour, l’obscurité est comme la lumière.
◊ 13 Car tu as possédé mes reins, tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.
◊ 14 * Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien.
◊ 15 Mes os ne t’ont point été cachés lorsque j’ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre.
◊ 16 Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre [mes membres] étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu’il n’y en avait [encore] aucun.
◊ 17 Combien me sont précieuses tes pensées, ô *Dieu ! combien en est grande la somme !
◊ 18 Si je veux les compter, elles sont plus nombreuses que le sable. Si je me réveille, je suis encore avec toi.
◊ 19 * Ô +Dieu ! si tu voulais tuer le méchant ! Et vous, hommes de sang, retirez-vous de moi ;…
◊ 20 Eux qui parlent contre toi astucieusement, qui prennent [ton nom] en vain, tes ennemis !
◊ 21 N’ai-je pas en haine, ô Éternel, ceux qui te haïssent ? et n’ai-je pas en horreur ceux qui s’élèvent contre toi ?
◊ 22 Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis.
◊ 23 Sonde-moi, ô *Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées.
◊ 24 Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle.
Proverbes 25 ◊ 1 * Ce sont ici aussi des proverbes de Salomon, que les gens d’Ézéchias, roi de Juda, ont transcrits :
◊ 2 La gloire de Dieu est de cacher une chose, et la gloire des rois est de sonder une chose.
◊ 3 Les cieux en hauteur, et la terre en profondeur, et le cœur des rois, on ne peut les sonder.
◊ 4 Ôte de l’argent les scories, et il en sortira un vase pour l’orfèvre ; ◊ 5 ôte le méchant de devant le roi, et son trône sera affermi par la justice.
◊ 6 Ne fais pas le magnifique devant le roi, et ne te tiens pas à la place des grands ; ◊ 7 car il vaut mieux qu’on te dise : Monte ici, que si l’on t’abaissait devant le prince que tes yeux voient.
◊ 8 Ne sors pas à la hâte pour contester, de peur [que tu ne saches] que faire à la fin, lorsque ton prochain t’aura rendu confus.
◊ 9 Plaide ta cause avec ton prochain, et ne révèle pas le secret d’autrui, ◊ 10 de peur que celui qui l’écoute ne te fasse honte, et que ton opprobre ne se retire pas.
◊ 11 Des pommes d’or incrustées d’argent, c’est la parole dite à propos.
◊ 12 Un anneau d’or et un joyau d’or fin, tel est, pour l’oreille qui écoute, celui qui reprend sagement.
◊ 13 La fraîcheur de la neige au temps de la moisson, tel est le messager fidèle pour ceux qui l’envoient : il restaure l’âme de son maître.
◊ 14 Les nuages et le vent, et point de pluie, tel est celui qui se glorifie faussement d’un présent.
◊ 15 Par la lenteur à la colère un prince est gagné, et la langue douce brise les os.
◊ 16 As-tu trouvé du miel, manges-en ce qu’il t’en faut, de peur que tu n’en sois repu et que tu ne le vomisses.
◊ 17 Mets rarement ton pied dans la maison de ton prochain, de peur qu’il ne soit rassasié de toi et qu’il ne te haïsse.
◊ 18 L’homme qui rend un faux témoignage contre son prochain est un marteau, et une épée, et une flèche aiguë.
◊ 19 La confiance en un perfide, au jour de la détresse, est une dent cassée et un pied chancelant.
◊ 20 [Comme] celui qui ôte son vêtement en un jour de froid, [comme] du vinaigre sur le nitre, tel est celui qui chante des chansons à un cœur affligé.
◊ 21 Si celui qui te hait a faim, donne-lui du pain à manger, et, s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire ; ◊ 22 car tu entasseras des charbons ardents sur sa tête, et l’Éternel te le rendra.
◊ 23 Le vent du nord enfante les averses ; et les visages indignés, une langue [qui médit] en secret.
◊ 24 Mieux vaut habiter sur le coin d’un toit, que [d’avoir] une femme querelleuse et une maison en commun.
◊ 25 Les bonnes nouvelles d’un pays éloigné sont de l’eau fraîche pour une âme altérée.
◊ 26 Le juste qui chancelle devant le méchant est une fontaine trouble et une source corrompue.
◊ 27 Manger beaucoup de miel n’est pas bon, et s’occuper de sa propre gloire n’est pas la gloire.
◊ 28 L’homme qui ne gouverne pas son esprit est une ville en ruine, sans murailles.
Psaumes 26 De David.
◊ 1 Ô Éternel ! juge-moi, car j’ai marché dans mon intégrité, et je me suis confié en l’Éternel : je ne chancellerai pas.
◊ 2 Sonde-moi, ô Éternel ! et éprouve-moi ; examine mes reins et mon cœur.
◊ 3 Car ta bonté est devant mes yeux, et j’ai marché dans ta vérité.
◊ 4 Je ne me suis pas assis avec des hommes vains, et je ne suis pas allé avec les gens dissimulés ;
◊ 5 J’ai haï la congrégation de ceux qui font le mal, et je ne m’assiérai pas avec les méchants.
◊ 6 Je laverai mes mains dans l’innocence, et je ferai le tour de ton autel, ô Éternel !
◊ 7 Pour entonner la louange, et pour raconter toutes tes merveilles.
◊ 8 Éternel ! j’ai aimé l’habitation de ta maison, et le lieu de la demeure de ta gloire.
◊ 9 N’assemble pas mon âme avec les pécheurs, ni ma vie avec les hommes de sang,
◊ 10 Dans les mains desquels il y a des crimes, et dont la droite est pleine de présents.
◊ 11 Mais moi, je marcherai dans mon intégrité. Rachète-moi, et use de grâce envers moi.
◊ 12 Mon pied se tient au chemin uni : je bénirai l’Éternel dans les congrégations.