Tu te souviendras de tout le chemin.
(Deut. 8, 2 )
Dans la nuit lumineuse des tropiques, la mer déroule ses flots sous un ciel scintillant d’étoiles. Jour après jour, la polaire à la poupe descend vers l’horizon, tandis qu’à l’avant, chaque soir, montent
Du fond de l’océan des étoiles nouvelles.
Pas un souffle. À peine perceptible dans la nuit, la fumée monte droit dans l’air, le navire marchant exactement avec l’alizé. La mer grise s’étend à perte de vue de tous côtés, avec ses vagues crénelées d’écume blanche. Tout est silencieux sauf le ronron continu des moteurs, qui, inlassablement, jour et nuit, impriment aux quatre hélices leur cent vingt tours à la minute. Le paquebot file ses vingt nœuds à l’heure.Seul dans la nuit, l’officier de quart fait les cent pas sur le pont de commandement. De la passerelle au-dessus de lui, on aperçoit sans peine tout le bateau, l’avant sombre, sauf un fanal au grand mât, l’arrière encore éclairé derrière l’énorme cheminée.
Sans bruit, sans peine, l’étrave fend les vagues ; les lignes de la coque, soigneusement étudiées, produisent à peine quelques remous, et derrière la poupe un sillage plat se forme un instant. Puis la mer reprend son aspect coutumier ; les grandes lames de fond déferlent lentement ; les petites vagues formées par l’alizé couronnent toujours leurs crêtes d’écume. Le grand navire a passé et sa trace s’est bientôt perdue sous l’immensité des étoiles.
* * *
N’est-ce pas là une figure de notre vie, vapeur qui paraît et qui disparaît [Jacq. 4, 14] ? Et l’homme n’est plus, et son lieu ne le reconnaît plus [Job 7, 10] . Petites choses dans l’immensité du temps, nous passons sur la terre ; nous laissons quelques traces ; quelques vagues s’élèvent ; puis tout disparaît et le monde oublie.
Dieu oublie-t-il ? « Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies » (Ps. 139 ). Dans Son livre, Il a tout écrit. Le monde perd vite de vue ce qui s’est passé autour de lui. Nos proches se souviennent quelque temps des faits qui nous concernent ; puis les générations s’en vont, et tout a disparu. Mais Dieu a tout relevé. Et le jour viendra où, paraissant devant Lui, nous reverrons chacun de ces détails du chemin, ensevelis depuis longtemps dans les vagues de l’oubli.
Quelle différence alors entre le croyant et l’incrédule ! Quelle terreur au grand trône blanc pour celui qui aura refusé Christ, qui, la bouche fermée, ne saura que répondre et s’en ira à la perdition éternelle. Quel moment aussi pour le croyant, quand, au tribunal de Christ, péchés secrets, fautes passées, traces errantes de la propre volonté, erreurs depuis si longtemps oubliées, passeront devant lui. Mais là, il y aura la certitude que le sang de Christ a tout effacé. Et alors quelle adoration en se rendant compte enfin de la grandeur de ces péchés que notre Sauveur a portés à notre place sur la croix du Calvaire. Quelles louanges en comprenant ainsi l’immensité de l’amour qui savait tout, qui connaissait tout et qui a tout pris sur lui pour l’expier à jamais !
Puis aussi quelle reconnaissance en revoyant dans le détail toutes les occasions où la bonté et la miséricorde de notre Dieu avaient aplani la route, la semant de bénédictions si souvent oubliées aujourd’hui.
« Mes jours s’en vont plus vite qu’un coureur », disait Job, « ils passent rapides comme les barques de jonc » (chap. 9, 25 ). C’est ainsi que notre vie s’envole. Mais que le Seigneur nous donne de nous tenir déjà aujourd’hui devant Lui, à Sa lumière, là où l’on n’oublie pas, afin de Lui dire déjà maintenant, notre reconnaissance pour Son amour, pour Sa grâce dans nos chutes, et pour Sa bonté tout le long de la route.
Deutéronome 8 ◊ 1 Vous prendrez garde à pratiquer tous les commandements que je vous commande aujourd’hui, afin que vous viviez, et que vous multipliiez, et que vous entriez dans le pays que l’Éternel a promis par serment à vos pères, et que vous le possédiez. ◊ 2 Et tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, afin de t’humilier, [et] de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur, si tu garderais ses commandements, ou non. ◊ 3 Et il t’a humilié, et t’a fait avoir faim ; et il t’a fait manger la manne que tu n’avais pas connue et que tes pères n’ont pas connue, afin de te faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. ◊ 4 Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante ans. ◊ 5 Connais dans ton cœur que, comme un homme châtie son fils, l’Éternel, ton Dieu, te châtie ; ◊ 6 et garde les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre.
◊ 7 Car l’Éternel, ton Dieu, te fait entrer dans un bon pays, un pays de ruisseaux d’eau, de sources, et d’eaux profondes, qui sourdent dans les vallées et dans les montagnes ; ◊ 8 un pays de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers, et de grenadiers, un pays d’oliviers à huile, et de miel ; ◊ 9 un pays où tu ne mangeras pas [ton] pain dans la pauvreté, où tu ne manqueras de rien ; un pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tailleras l’airain. ◊ 10 Et tu mangeras, et tu seras rassasié, et tu béniras l’Éternel, ton Dieu, à cause du bon pays qu’il t’a donné. ◊ 11 Prends garde à toi, de peur que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, pour ne pas garder ses commandements, et ses ordonnances, et ses statuts, que je te commande aujourd’hui ; ◊ 12 de peur que, quand tu mangeras, et que tu seras rassasié, et que tu bâtiras de bonnes maisons et y habiteras, ◊ 13 et que ton gros et ton menu bétail se multipliera, et que l’argent et l’or te seront multipliés, et que tout ce qui est à toi se multipliera, ◊ 14 alors ton cœur ne s’élève, et que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude ; ◊ 15 qui t’a fait marcher dans le désert grand et terrible, [désert] de serpents brûlants et de scorpions, une terre aride où il n’y a point d’eau ; qui a fait sortir pour toi de l’eau du roc dur ; ◊ 16 qui t’a fait manger dans le désert la manne que tes pères n’ont pas connue, afin de t’humilier et afin de t’éprouver, pour te faire du bien à la fin, ◊ 17 — et que tu ne dises dans ton cœur : Ma puissance et la force de ma main m’ont acquis ces richesses. ◊ 18 Mais tu te souviendras de l’Éternel, ton Dieu, que c’est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin de ratifier son alliance, qu’il a jurée à tes pères, comme [il paraît] aujourd’hui. ◊ 19 Et s’il arrive que tu oublies en aucune manière l’Éternel, ton Dieu, et que tu ailles après d’autres dieux, et que tu les serves et que tu t’inclines devant eux, je rends témoignage aujourd’hui contre vous que vous périrez entièrement : ◊ 20 comme les nations que l’Éternel fait périr devant vous, ainsi vous périrez, parce que vous n’aurez pas écouté la voix de l’Éternel, votre Dieu.
Job 7 ◊ 1 L’homme n’a-t-il pas une vie de labeur sur la terre ? Et ses jours ne sont-ils pas comme les jours d’un mercenaire ?
◊ 2 Comme l’esclave soupire après l’ombre, et comme le mercenaire attend son salaire,
◊ 3 Ainsi j’ai eu pour partage des mois de déception, et des nuits de misère me sont assignées.
◊ 4 Si je me couche, alors je dis : Quand me lèverai-je et quand l’obscurité prendra-t-elle fin ? et je suis excédé d’agitations jusqu’au point du jour.
◊ 5 Ma chair est couverte de vers et de croûtes de terre, ma peau se retire et suppure.
◊ 6 Mes jours s’en vont plus vite qu’une navette, et finissent sans espérance.
◊ 7 Souviens-toi que ma vie n’est qu’un souffle : mon œil ne reverra pas le bien ;
◊ 8 L’œil qui me regarde ne me reverra plus ; tes yeux sont sur moi, et je ne suis plus.
◊ 9 La nuée disparaît et s’en va ; ainsi celui qui descend au shéol n’en remonte pas,
◊ 10 Il ne revient plus dans sa maison, et son lieu ne le reconnaît plus.
◊ 11 * Aussi je ne retiendrai pas ma bouche ; je parlerai dans la détresse de mon esprit, je discourrai dans l’amertume de mon âme.
◊ 12 Suis-je une mer, suis-je un monstre marin, que tu établisses des gardes autour de moi ?
◊ 13 Quand je dis : Mon lit me consolera, ma couche allégera ma détresse,
◊ 14 Alors tu m’effrayes par des songes, tu me terrifies par des visions,
◊ 15 Et mon âme choisit la suffocation, — plutôt la mort que mes os :
◊ 16 J’en suis dégoûté ; je ne vivrai pas à toujours. Laisse-moi, car mes jours sont vanité.
◊ 17 * Qu’est-ce que l’homme que tu fasses grand cas de lui, et que ton cœur s’occupe de lui,
◊ 18 Et que tu le visites chaque matin, que tu l’éprouves à tout moment ?
◊ 19 Pourquoi ne détournes-tu pas les yeux de moi, et ne me laisses-tu pas tranquille jusqu’à ce que j’aie avalé ma salive ?
◊ 20 J’ai péché ; — que t’ai-je fait ? Toi qui observes l’homme, pourquoi m’as-tu placé pour être l’objet de tes coups, de sorte que je suis un fardeau à moi-même ?
◊ 21 Et pourquoi ne pardonnes-tu pas ma transgression, et ne fais-tu point passer mon iniquité ? Car maintenant je me coucherai dans la poussière, et tu me chercheras, et je ne serai plus.
Jacques 4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Psaumes 139 Au chef de musique. De David. Psaume.
◊ 1 Éternel ! tu m’as sondé, et tu m’as connu.
◊ 2 Tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée ;
◊ 3 Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies.
◊ 4 Car la parole n’est pas encore sur ma langue, que voilà, ô Éternel ! tu la connais tout entière.
◊ 5 Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi,…
◊ 6 Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis [atteindre] !
◊ 7 * Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ?
◊ 8 Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au shéol, t’y voilà.
◊ 9 Si je prends les ailes de l’aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer,
◊ 10 Là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira.
◊ 11 Et si je dis : Au moins les ténèbres m’envelopperont, — alors la nuit est lumière autour de moi.
◊ 12 Les ténèbres mêmes ne sont pas obscures pour [me] cacher à toi, et la nuit resplendit comme le jour, l’obscurité est comme la lumière.
◊ 13 Car tu as possédé mes reins, tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.
◊ 14 * Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien.
◊ 15 Mes os ne t’ont point été cachés lorsque j’ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre.
◊ 16 Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre [mes membres] étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu’il n’y en avait [encore] aucun.
◊ 17 Combien me sont précieuses tes pensées, ô *Dieu ! combien en est grande la somme !
◊ 18 Si je veux les compter, elles sont plus nombreuses que le sable. Si je me réveille, je suis encore avec toi.
◊ 19 * Ô +Dieu ! si tu voulais tuer le méchant ! Et vous, hommes de sang, retirez-vous de moi ;…
◊ 20 Eux qui parlent contre toi astucieusement, qui prennent [ton nom] en vain, tes ennemis !
◊ 21 N’ai-je pas en haine, ô Éternel, ceux qui te haïssent ? et n’ai-je pas en horreur ceux qui s’élèvent contre toi ?
◊ 22 Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis.
◊ 23 Sonde-moi, ô *Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées.
◊ 24 Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle.
Job 9 ◊ 1 * Et Job répondit et dit :
◊ 2 En vérité, je sais qu’il en est ainsi. Mais comment l’homme sera-t-il juste devant *Dieu ?
◊ 3 S’il se plaît à contester avec lui, il ne lui répondra pas sur un point entre mille.
◊ 4 Il est sage de cœur et puissant en force : qui s’est endurci contre lui et a prospéré ?
◊ 5 Il transporte les montagnes, et elles ne savent pas qu’il les renverse dans sa colère ;
◊ 6 Il remue la terre de sa place, et ses colonnes tremblent ;
◊ 7 Il parle au soleil, et [le soleil] ne se lève pas ; et sur les étoiles il met son sceau ;
◊ 8 Seul il étend les cieux et marche sur les hauteurs de la mer ;
◊ 9 Il fait la grande Ourse, Orion, et les Pléiades, et les chambres du midi ;
◊ 10 Il fait de grandes choses qu’on ne saurait sonder, et des merveilles à ne pouvoir les compter.
◊ 11 * Voici, il passe près de moi, et je ne [le] vois pas ; et il passe à côté [de moi], et je ne l’aperçois pas.
◊ 12 Voici, il ravit ; qui l’en détournera ? Qui lui dira : Que fais-tu ?
◊ 13 +Dieu ne retire pas sa colère ; sous lui fléchissent les orgueilleux qui prêtent secours.
◊ 14 Combien moins lui répondrais-je, moi, [et] choisirais-je mes paroles avec lui !
◊ 15 Si j’étais juste, je ne lui répondrais pas, je demanderais grâce à mon juge.
◊ 16 Si je criais, et qu’il me répondît, je ne croirais pas qu’il eût prêté l’oreille à ma voix, —
◊ 17 Lui qui m’écrase dans une tempête, et qui multiplie mes blessures sans cause.
◊ 18 Il ne me permet pas de reprendre haleine ; car il me rassasie d’amertumes.
◊ 19 S’agit-il de force, voici, il est fort ; s’agit-il de jugement : Qui m’assignera ?
◊ 20 Si je me justifiais, ma bouche me condamnerait ; si j’étais parfait, il me montrerait pervers.
◊ 21 Si j’étais parfait, je méconnaîtrais mon âme, je mépriserais ma vie.
◊ 22 * Tout revient au même ; c’est pourquoi j’ai dit : Il consume le parfait et le méchant.
◊ 23 Si le fléau donne subitement la mort, il se rit de l’épreuve de l’innocent.
◊ 24 La terre est livrée en la main du méchant : il couvre la face de ses juges. S’il n’en est pas ainsi, qui est-ce donc ?
◊ 25 Mes jours s’en vont plus vite qu’un coureur ; ils fuient, ils ne voient pas ce qui est bon ;
◊ 26 Ils passent rapides comme les barques de jonc, comme un aigle qui fond sur sa proie.
◊ 27 * Si je dis : J’oublierai ma plainte, je renoncerai à mon visage [morne] et je serai joyeux,
◊ 28 Je suis épouvanté de tous mes tourments ; je sais que tu ne me tiendras pas pour innocent.
◊ 29 Soit, je suis méchant : pourquoi me fatigué-je ainsi en vain ?
◊ 30 Si je me lave avec de l’eau de neige, et que je nettoie mes mains dans la pureté,
◊ 31 Alors tu me plongeras dans un fossé, et mes vêtements m’auront en horreur.
◊ 32 Car il n’est pas homme, comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en jugement.
◊ 33 Il n’y a pas entre nous un arbitre qui mettrait sa main sur nous deux.
◊ 34 Qu’il retire sa verge de dessus moi, et que sa terreur ne me trouble pas ;
◊ 35 Alors je parlerai et je ne le craindrai pas ; mais il n’en est pas ainsi de moi.