… dans ces choses. (1 Tim. 4, 16 )
On avait demandé à un « jeune » d’adresser un message dans un quartier populeux à quelques enfants qu’on réunissait le soir une fois par semaine pour entendre la parole du Sauveur. La tâche n’était pas facile, les enfants en question étant suprêmement indisciplinés.
Notre ami avait accepté avec joie, heureux de pouvoir rendre ce petit service au Maître qu’il aimait. Les jours précédents, conscient de sa faiblesse et de son incapacité, il avait supplié avec instance le Seigneur de le revêtir de Sa force et de lui donner le message qui pouvait vraiment répondre aux besoins de ces enfants.
Le soir de la petite réunion arriva et, confiant dans le Seigneur, il put délivrer un pressant appel aux enfants qui l’écoutèrent avec une attention soutenue, oubliant pour un instant leurs espiègleries. Encouragé par ce premier succès, pressé par une nouvelle invitation, il retourna une seconde fois, avec plus de confiance en lui-même et peut-être moins de préparation avec le Seigneur. Le message fut moins vibrant et, à certains moments, l’attention des enfants laissait beaucoup à désirer.
Comme il devait quitter cet endroit et probablement ne plus y revenir pour longtemps, on lui demanda de se souvenir fidèlement de ces enfants dans ses prières, car le succès de l’œuvre dépendait beaucoup de la persévérance dans la prière de ceux qui avaient été mis en contact avec elle.
Les premiers jours, encore tout enthousiaste de cette œuvre parmi les enfants, ses requêtes à leur égard furent vivantes et fidèles… Puis les semaines passèrent ; l’ardeur du début s’était un peu refroidie, et il arrivait qu’un soir, bien fatigué, il renvoyait au lendemain sa prière pour les enfants de la ville lointaine… Les mois passèrent ; d’autres occupations, d’autres intérêts accaparaient son temps, ses pensées, ses aspirations ; peu à peu la prière, la prière promise, devint très intermittente ; il se passait parfois des semaines sans que ces enfants, pour lesquels son attachement avait tout d’abord été si grand, fussent placés devant le Seigneur ; puis tout d’un coup, leur souvenir réapparaissait et pendant deux, trois jours, ils étaient mentionnés dans la prière journalière… Les années passèrent ; leur souvenir passa aussi de la mémoire de notre jeune ami. Mais Lui, le Seigneur, les avait-Il oubliés ? Non, jamais, car Lui demeure fidèle, même si nous manquons de persévérance .
* * *
Il est facile de bien commencer, moins aisé de bien continuer, et difficile de bien finir, car la persévérance nécessaire pour mener à bonne fin ce que le Seigneur nous a confié vient de Lui seul. Il suffit de détourner les regards de Sa personne et de les fixer sur les vagues houleuses de ce monde, pour se lasser, pour tomber dans le découragement, et parfois déshonorer le nom du Seigneur.
Il est facile de prendre la bonne résolution de lire la Parole et de prier chaque matin, puis de la mettre en pratique pendant quelques jours, peut-être une semaine, même deux. Puis un matin, on se sent trop las pour se lever assez tôt ; on émet la facile excuse que le temps pour ce moment de communion personnelle se trouvera bien pendant le reste de la journée, et on néglige une première fois. Plus tard, c’est une seconde, une troisième, car une fois qu’on a cédé à la voix de l’Ennemi, il trouve mille nouvelles excuses toutes plus subtiles les unes que les autres pour nous rendre négligents ; mais elles n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu.
La Parole nous exhorte à « persévérer dans la prière » [Col. 4, 2] . Il est facile de prier dix fois, quinze fois pour la conversion d’une âme, ou pour la bénédiction d’une œuvre, ou pour demander aide et direction dans telle ou telle difficulté, ou encore pour connaître la volonté du Seigneur sur tel ou tel point. Mais si le Seigneur ne répond pas aussi vite que nous le pensions, il est difficile d’avoir la foi et de persévérer dans la prière jusqu’à ce qu’Il réponde ; persévérer pendant des semaines, des mois, parfois des années, sachant que, selon Sa promesse fidèle, Il nous exaucera.
Il est facile d’entreprendre avec beaucoup d’ardeur un service que le Seigneur nous confie ; c’est quelque chose de nouveau, qui semble avoir beaucoup de succès au début : soit distribuer des traités, soit faire des visites, soit tenir l’école du dimanche, soit parler à une âme, soit aider une personne en difficultés ; tout est facile au début, mais ce qui a de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est de continuer, de persévérer , lorsque l’ennemi sème les obstacles, lorsque viennent les contrariétés, les critiques, que, malgré tous nos efforts, les résultats espérés n’apparaissent pas, qu’à la place de rencontrer de l’intérêt et un accueil favorable, on ne trouve qu’indifférence, incrédulité et même parfois moqueries et injures. Persévérer malgré les difficultés, parce qu’il ne s’agit pas de notre service, de notre œuvre, mais de celle du Maître !
Un grand missionnaire, pionnier de l’œuvre du Seigneur en Afrique du Sud, avait comme devise : « En haut et en avant ! ».
L’apôtre oubliait les choses qui étaient en arrière et tendait avec effort vers celles qui sont devant [Phil. 3, 14] , fixant les yeux sur Jésus [Héb. 12, 2] .
Les trois cents hommes de Gédéon étaient « fatigués, mais poursuivant toujours » (Jug. 8, 4 ).
Oh ! que le Seigneur nous accorde, à nous les jeunes, de Le glorifier par notre persévérance dans tout ce qu’Il nous confie, persévérant dans la prière, dans le service, dans le témoignage, dans l’amour fraternel, persévérant jusqu’à ce qu’Il vienne, afin qu’Il puisse dire à chacun de nous :
« Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître » (Matt. 25, 21 ).
Hébreux 12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Colossiens 4 ◊ 1 Maîtres, accordez à vos esclaves ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans les cieux.
◊ 2 Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces ; ◊ 3 priant en même temps aussi pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, pour annoncer le mystère du Christ, [mystère] pour lequel aussi je suis lié, ◊ 4 afin que je le manifeste comme je dois parler.
◊ 5 Marchez dans la sagesse envers ceux de dehors, saisissant l’occasion. ◊ 6 Que votre parole soit toujours dans [un esprit de] grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun.
◊ 7 Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur et compagnon de service dans le Seigneur, vous fera savoir tout ce qui me concerne : ◊ 8 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin qu’il connaisse l’état de vos affaires, et qu’il console vos cœurs, ◊ 9 avec Onésime, le fidèle et bien-aimé frère, qui est des vôtres. Ils vous informeront de toutes les choses d’ici.
◊ 10 Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, et Marc, le neveu de Barnabas, touchant lequel vous avez reçu des ordres (s’il vient vers vous, recevez-le), ◊ 11 et Jésus appelé Juste, — qui sont de la circoncision. Ceux-ci sont les seuls compagnons d’œuvre pour le royaume de Dieu qui [aussi] m’ont été en consolation. ◊ 12 Épaphras qui est des vôtres, esclave du christ Jésus, vous salue, combattant toujours pour vous par des prières, afin que vous demeuriez parfaits et bien assurés dans toute la volonté de Dieu ; ◊ 13 car je lui rends témoignage qu’il est dans un grand travail [de cœur] pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour ceux qui sont à Hiérapolis. ◊ 14 Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, et Démas. ◊ 15 Saluez les frères qui sont à Laodicée, et Nymphas, et l’assemblée qui [se réunit] dans sa maison. ◊ 16 Et quand la lettre aura été lue parmi vous, faites qu’elle soit lue aussi dans l’assemblée des Laodicéens, et vous aussi lisez celle qui [viendra] de Laodicée. ◊ 17 Et dites à Archippe : Prends garde au service que tu as reçu dans le Seigneur, afin que tu l’accomplisses.
◊ 18 La salutation, de la propre main de moi, Paul. — Souvenez-vous de mes liens. La grâce soit avec vous !
Philippiens 3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Matthieu 25 ◊ 1 Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. ◊ 2 Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. ◊ 3 Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; ◊ 4 mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. ◊ 5 Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. ◊ 6 Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. ◊ 7 Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. ◊ 8 Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ◊ 9 Mais les prudentes répondirent, disant : [Non], de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. ◊ 10 Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. ◊ 11 Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ◊ 12 Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. ◊ 13 Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
◊ 14 Car c’est comme un homme qui, s’en allant hors du pays, appela ses propres esclaves et leur remit ses biens. ◊ 15 Et à l’un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité ; et aussitôt il s’en alla hors du pays. ◊ 16 Or celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla et les fit valoir, et acquit cinq autres talents. ◊ 17 De même aussi, celui qui avait reçu les deux, en gagna, lui aussi, deux autres. ◊ 18 Mais celui qui en avait reçu un, s’en alla et creusa dans la terre, et cacha l’argent de son maître. ◊ 19 Et longtemps après, le maître de ces esclaves vient et règle compte avec eux. ◊ 20 Et celui qui avait reçu les cinq talents vint et apporta cinq autres talents, disant : Maître, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’ai gagné cinq autres talents par-dessus. ◊ 21 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 22 Et celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’as remis deux talents ; voici, j’ai gagné deux autres talents par-dessus. ◊ 23 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 24 Et celui qui avait reçu un talent vint aussi et dit : Maître, je te connaissais, que tu es un homme dur, moissonnant où tu n’as pas semé et recueillant où tu n’as pas répandu ; ◊ 25 et, craignant, je m’en suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. ◊ 26 Et son maître, répondant, lui dit : Méchant et paresseux esclave, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je recueille où je n’ai pas répandu, ◊ 27 — tu aurais donc dû placer mon argent chez les banquiers, et, quand je serais venu, j’aurais reçu ce qui est à moi avec l’intérêt. ◊ 28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents ; ◊ 29 car à chacun qui a il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 30 Et jetez l’esclave inutile dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 31 Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, ◊ 32 et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres ; ◊ 33 et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. ◊ 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; ◊ 35 car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; ◊ 36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. ◊ 37 Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? ◊ 38 Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? ◊ 39 Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? ◊ 40 Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi. ◊ 41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; ◊ 42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; ◊ 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et vous ne m’avez pas visité. ◊ 44 Alors eux aussi répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas servi ? ◊ 45 Alors il leur répondra, disant : En vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi. ◊ 46 Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes, dans la vie éternelle.
1 Timothée 4 ◊ 1 Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons, ◊ 2 disant des mensonges par hypocrisie, ayant leur propre conscience cautérisée, ◊ 3 défendant de se marier, [prescrivant] de s’abstenir des viandes que Dieu a créées pour être prises avec action de grâces par les fidèles et par ceux qui connaissent la vérité ; ◊ 4 car toute créature de Dieu est bonne et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces, ◊ 5 car elle est sanctifiée par la parole de Dieu et par la prière. ◊ 6 En proposant ces choses aux frères, tu seras un bon serviteur du christ Jésus, nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as pleinement comprise. ◊ 7 Mais rejette les fables profanes et de vieilles femmes, et exerce-toi toi-même à la piété : ◊ 8 car l’exercice corporel est utile à peu de chose, mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir. ◊ 9 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation ; ◊ 10 car si nous travaillons et sommes dans l’opprobre, c’est parce que nous espérons dans le Dieu vivant qui est [le] conservateur de tous les hommes, spécialement des fidèles. ◊ 11 Ordonne ces choses et enseigne-les. ◊ 12 Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. ◊ 13 Jusqu’à ce que je vienne, attache-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. ◊ 14 Ne néglige pas le don de grâce qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains du corps des anciens. ◊ 15 Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents à tous. ◊ 16 Sois attentif à toi-même et à l’enseignement ; persévère dans ces choses, car en faisant ainsi tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent.
Juges 8 ◊ 1 Et les hommes d’Éphraïm lui dirent : Que nous as-tu fait, de ne pas nous avoir appelés lorsque tu es allé faire la guerre contre Madian ? Et ils contestèrent fortement avec lui. ◊ 2 Et il leur dit : Qu’ai-je fait maintenant en comparaison de vous ? Les grappillages d’Éphraïm ne sont-ils pas meilleurs que la vendange d’Abiézer ? ◊ 3 Dieu a livré en votre main les princes de Madian, Oreb et Zeëb ; et qu’ai-je pu faire en comparaison de vous ? Alors leur esprit s’apaisa envers lui, quand il [leur] eut dit cette parole.
◊ 4 Et Gédéon vint au Jourdain, [et] le passa, lui et les trois cents hommes qui étaient avec lui, fatigués, mais poursuivant toujours. ◊ 5 Et il dit aux hommes de Succoth : Donnez, je vous prie, des pains au peuple qui me suit, car ils sont fatigués ; et je poursuis Zébakh et Tsalmunna, rois de Madian. ◊ 6 Et les principaux de Succoth dirent : La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà en ta main, que nous donnions du pain à ton armée ? ◊ 7 Et Gédéon dit : À cause de cela, dès que l’Éternel aura livré Zébakh et Tsalmunna en ma main, je broierai votre chair avec des épines du désert et avec des chardons. ◊ 8 Et de là il monta à Penuel, et leur parla de la même manière. Et les hommes de Penuel lui répondirent comme les hommes de Succoth avaient répondu. ◊ 9 Et il parla de même aux hommes de Penuel, en disant : Quand je reviendrai en paix, je démolirai cette tour.
◊ 10 Et Zébakh et Tsalmunna étaient à Karkor, et leurs camps avec eux, environ quinze mille [hommes], tous ceux qui restaient de tout le camp des fils de l’orient ; car il en était tombé cent vingt mille hommes tirant l’épée. ◊ 11 Et Gédéon monta par le chemin de ceux qui habitent dans les tentes, à l’orient de Nobakh et de Jogbeha, et il frappa le camp ; et le camp était en sécurité. ◊ 12 Et Zébakh et Tsalmunna s’enfuirent, et il les poursuivit, et prit les deux rois de Madian, Zébakh et Tsalmunna, et mit tout leur camp en déroute.
◊ 13 Et Gédéon, fils de Joas, revint de la bataille, de la montée de Hérès. ◊ 14 Et il saisit un jeune garçon d’entre les hommes de Succoth, et l’interrogea ; et le [garçon] lui mit par écrit les principaux de Succoth et ses anciens, soixante-dix-sept hommes. ◊ 15 Et il vint vers les hommes de Succoth, et dit : Voici Zébakh et Tsalmunna, au sujet desquels vous m’avez insulté, disant : La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà en ta main, que nous donnions du pain à tes hommes fatigués ? ◊ 16 Et il prit les anciens de la ville, et des épines du désert et des chardons, et enseigna par eux les hommes de Succoth. ◊ 17 Et il démolit la tour de Penuel, et tua les hommes de la ville.
◊ 18 Et il dit à Zébakh et à Tsalmunna : Comment étaient les hommes que vous avez tués à Thabor ? Et ils dirent : Comme toi, tels ils étaient ; chacun d’eux comme la figure d’un fils de roi. ◊ 19 Et il dit : C’étaient mes frères, fils de ma mère. L’Éternel est vivant, si vous les eussiez laissés vivre, je ne vous tuerais pas ! ◊ 20 Et il dit à Jéther, son premier-né : Lève-toi, tue-les. Mais le jeune garçon ne tirait pas son épée, parce qu’il avait peur, car il était encore un jeune garçon. ◊ 21 Et Zébakh et Tsalmunna dirent : Lève-toi, toi-même, et jette-toi sur nous ; car tel qu’est l’homme, telle est sa force. Et Gédéon se leva et tua Zébakh et Tsalmunna, et prit les petites lunes qui étaient aux cous de leurs chameaux.
◊ 22 Et les hommes d’Israël dirent à Gédéon : Domine sur nous, et toi et ton fils, et le fils de ton fils ; car tu nous as sauvés de la main de Madian. ◊ 23 Et Gédéon leur dit : Je ne dominerai point sur vous, et mon fils ne dominera point sur vous ; l’Éternel dominera sur vous. ◊ 24 Et Gédéon leur dit : Je vous ferai une demande : Donnez-moi chacun de vous les anneaux de son butin. Car [les Madianites] avaient des anneaux d’or, parce qu’ils étaient Ismaélites. ◊ 25 Et ils dirent : Nous les donnerons volontiers. Et ils étendirent un manteau, et y jetèrent chacun les anneaux de son butin. ◊ 26 Et le poids des anneaux d’or qu’il avait demandés fut de mille sept cents [sicles] d’or, sans les petites lunes, et les pendants d’oreilles, et les vêtements de pourpre dont étaient couverts les rois de Madian, et sans les colliers qui étaient aux cous de leurs chameaux. ◊ 27 Et Gédéon en fit un éphod, et le mit dans sa ville, dans Ophra ; et tout Israël se prostitua là après celui-ci ; et cela devint un piège pour Gédéon et pour sa maison.
◊ 28 Et Madian fut humilié devant les fils d’Israël ; et il ne leva plus sa tête. Et le pays fut en repos quarante ans, aux jours de Gédéon.
◊ 29 Et Jerubbaal, fils de Joas, s’en alla, et habita dans sa maison. ◊ 30 Et Gédéon eut soixante-dix fils, issus de ses reins, car il eut beaucoup de femmes. ◊ 31 Et sa concubine qui était à Sichem, elle aussi, lui enfanta un fils ; et il lui donna le nom d’Abimélec. ◊ 32 Et Gédéon, fils de Joas, mourut dans une bonne vieillesse, et fut enterré dans le sépulcre de Joas, son père, à Ophra des Abiézerites.
◊ 33 Et quand Gédéon fut mort, il arriva que les fils d’Israël retournèrent et se prostituèrent après les Baals, et ils s’établirent Baal-Berith pour dieu. ◊ 34 Et les fils d’Israël ne se souvinrent pas de l’Éternel, leur Dieu, qui les avait délivrés de la main de tous leurs ennemis tout à l’entour ; ◊ 35 et ils n’usèrent pas de bonté envers la maison de Jerubbaal, [qui est] Gédéon, selon tout le bien qu’il avait fait à Israël.