« Prie ton Père qui demeure dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te récompensera »
Matt. 6, 6
La prière a de telles conséquences dans la vie chrétienne qu’on ne saurait trop la recommander aux jeunes croyants, pleins de force et de projets de jeunesse. C’est la période où l’on est davantage porté à l’indépendance ; on ne connaît pas, comme plus tard, la différence qu’il y a entre les nombreuses pensées du cœur humain et le conseil de l’Éternel (Prov. 19, 21 ). Mais la foi et l’obéissance à la Parole, avec l’intérêt que l’on peut porter à la conduite de chrétiens fidèles, suppléent à l’inexpérience.
La prière est, avant tout, une chose secrète : un exercice spirituel et personnel, une affaire du cœur, une action de l’âme.
Le Dieu qu’on prie est pour nous un Père, objet de foi ; Être suprême, infiniment grand et saint, il convient de L’invoquer avec des dispositions morales correspondant à Son caractère. Le « cabinet » où le Seigneur exhorte Son disciple à entrer pour prier, après avoir fermé la porte, est sans doute un lieu matériel, mais auquel doit correspondre l’état de l’âme.
Si l’on priait sans foi, serait-on dans le cachot le plus étroit, le plus obscur, la prière serait sans valeur, sans effet et sans récompense. Lorsqu’il est dit : « ton Père… voit dans le secret », il ne s’agit donc pas seulement du lieu où l’on prie, mais de l’état du cœur, que Dieu sonde jusqu’aux pensées les plus cachées, jusqu’aux intentions les plus profondes. Cela explique la contradiction apparente de 1 Samuel 28, 6 et 1 Chroniques 10, 14 : « Saül interrogea l’Éternel », et « il ne consulta point l’Éternel ». Sa prière n’avait qu’une apparence de dépendance envers Dieu, comme celles des hypocrites qui, au temps où le Seigneur Jésus était sur la terre, priaient dans une attitude et dans des lieux qui correspondaient à l’état misérable de leur cœur. Pour eux, point de récompense de la part de Dieu.
Il n’est pas conforme aux principes chrétiens de faire quoi que ce soit dans le but d’être récompensé ; mais la récompense est promise aux fidèles afin qu’ils la prennent en considération comme encouragement de la part de Dieu, tant il est vrai qu’il faut « que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent » (Héb. 11, 6 ).
On ne peut être récompensé, si l’on ne prie pas ; mais on peut prier et perdre la récompense en ne priant pas convenablement. Priez donc, chers jeunes amis. Mais priez avec la foi et la révérence dues au Souverain du ciel et de la terre. Priez avec la simplicité, l’humilité, la droiture de cœur, la soumission, l’obéissance qui doivent caractériser les créatures, poussière et cendre, que nous sommes. D’ailleurs, souvenons-nous que Dieu est notre Père à nous tous qui sommes en Christ par la foi. L’accès de Sa présence nous a été ouvert ; Son trône est un trône de grâce.
La prière dans le secret a une grande importance, parce qu’elle met l’âme en relation personnelle avec Dieu. C’est dans cette intimité qu’on est formé pour le service du Seigneur. Dieu ne prépare pas Ses ouvriers en série. Il les conduit à l’écart, l’un ici, l’autre là, « au désert » ou « au torrent » — au moins au sens figuré. Il les y laisse plus ou moins longtemps. Il les enseigne quelquefois, tandis qu’ils accomplissent les plus humbles travaux, et, au moment opportun, ces ouvriers d’un Maître invisible commencent leur ministère public sans certificat ni brevet. Mais leur Seigneur se charge de les recommander (2 Cor. 10, 18 ). On les reconnaît en ce qu’ils se défient d’eux-mêmes et se proposent la gloire de Dieu. Depuis deux millénaires bientôt, leur modèle est le Fils de Dieu, l’homme dépendant et le parfait Serviteur.
La prière dans le secret n’est pas le privilège et le devoir exclusifs des frères appelés à un ministère spécial. Elle devrait être pratiquée par tous les disciples du Seigneur, hommes et femmes. Nous ne savons pas tout ce que nous devons aux frères et sœurs qui ont prié ou qui prient encore pour nous. C’est au ciel, où ils auront leur récompense, que nous connaîtrons toute la valeur et les résultats de leur travail.
Ici, je voudrais encourager les jeunes sœurs à ce service si béni qui convient particulièrement à leur position et à leurs qualités féminines. C’est là que peuvent s’exercer abondamment l’amour pour le divin Sauveur, la sollicitude pour l’Église, l’intérêt pour les ouvriers du Seigneur, les compassions pour tous les affligés. L’activité extérieure, individuelle et collective, y gagnera beaucoup. La bonne marche des assemblées dépend surtout de ce travail secret qui correspond dans l’Église aux fonctions vitales du corps humain. Les plus belles manifestations de la volonté de l’homme ne vaudront jamais cette œuvre du Saint Esprit.
Oh ! que Dieu donne aux assemblées, des jeunes qui se tiennent à la brèche devant Lui, des jeunes qui prient, et que chacun de vous en soit un ! « Ton Père, qui voit dans le secret, te récompensera ».
Hébreux 11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
2 Corinthiens 10 ◊ 1 Or moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la débonnaireté du Christ, moi qui, présent, quant à l’apparence suis chétif au milieu de vous, mais qui, absent, use de hardiesse envers vous… ; ◊ 2 mais je vous supplie que, lorsque je serai présent, je n’use pas de hardiesse avec cette assurance avec laquelle je pense que je prendrai sur moi d’agir envers quelques-uns qui pensent que nous marchons selon la chair. ◊ 3 Car, en marchant dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair ; ◊ 4 car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, ◊ 5 détruisant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et amenant toute pensée captive à l’obéissance du Christ, ◊ 6 et étant prêts à tirer vengeance de toute désobéissance, après que votre obéissance aura été rendue complète. ◊ 7 Considérez-vous les choses selon l’apparence ? Si quelqu’un a la confiance en lui-même d’être à Christ, qu’il pense encore ceci en lui-même, que, comme lui-même est à Christ, ainsi nous aussi [nous sommes à Christ]. ◊ 8 Car si même je me glorifiais un peu plus de notre autorité que le Seigneur nous a donnée pour l’édification et non pas pour votre destruction, je ne serais pas confus ; ◊ 9 — afin que je ne paraisse pas comme si je vous effrayais par mes lettres. ◊ 10 Car ses lettres, dit-on, sont graves et fortes, mais sa présence personnelle est faible et sa parole méprisable. ◊ 11 Qu’un tel homme estime que, tels que nous sommes en parole par nos lettres, étant absents, tels aussi nous sommes de fait, étant présents. ◊ 12 Car nous n’osons pas nous ranger parmi quelques-uns qui se recommandent eux-mêmes, ou nous comparer à eux ; mais eux, se mesurant eux-mêmes par eux-mêmes, et se comparant eux-mêmes à eux-mêmes, ne sont pas intelligents ; ◊ 13 mais nous, nous ne nous glorifierons pas dans ce qui est au-delà de notre mesure, mais selon la mesure de la règle que le Dieu de mesure nous a départie pour parvenir aussi jusqu’à vous. ◊ 14 Car nous ne nous étendons pas nous-mêmes plus qu’il ne faut, comme si nous ne parvenions pas jusqu’à vous, (car nous sommes arrivés même jusqu’à vous dans [la prédication de] l’évangile du Christ,) ◊ 15 ne nous glorifiant pas dans ce qui est au-delà de notre mesure, dans les travaux d’autrui, mais ayant espérance, votre foi s’accroissant, d’être abondamment agrandis au milieu de vous, selon notre règle, ◊ 16 pour évangéliser dans les lieux qui sont au-delà de vous, non pas pour nous glorifier dans la règle d’autrui, des choses déjà toutes préparées. ◊ 17 Mais que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ; ◊ 18 car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que le Seigneur recommande.
Matthieu 6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
1 Chroniques 10 ◊ 1 * Et les Philistins combattirent contre Israël, et les hommes d’Israël s’enfuirent devant les Philistins, et tombèrent tués sur la montagne de Guilboa. ◊ 2 Et les Philistins pressèrent fortement Saül et ses fils ; et les Philistins frappèrent Jonathan, et Abinadab, et Malki-Shua, fils de Saül. ◊ 3 Et la bataille se renforça contre Saül, et les archers l’atteignirent ; et il eut peur des archers. ◊ 4 Et Saül dit à celui qui portait ses armes : Tire ton épée, et perce-m’en, de peur que ces incirconcis ne viennent et ne m’outragent. Et celui qui portait ses armes ne voulut pas [le faire], car il avait très peur. Et Saül prit son épée, et se jeta dessus. ◊ 5 Et quand celui qui portait ses armes vit que Saül était mort, il se jeta, lui aussi, sur l’épée, et mourut. ◊ 6 Et Saül mourut, et ses trois fils ; et toute sa maison mourut ensemble. ◊ 7 — Et tous les hommes d’Israël qui étaient dans la vallée virent que Saül et ses fils s’étaient enfuis, et qu’ils étaient morts, et ils abandonnèrent leurs villes et s’enfuirent ; et les Philistins vinrent et y habitèrent.
◊ 8 Et il arriva que, le lendemain, les Philistins vinrent pour dépouiller les tués, et ils trouvèrent Saül et ses fils tombés sur la montagne de Guilboa. ◊ 9 Et ils le dépouillèrent, et prirent sa tête et ses armes, et les envoyèrent partout dans le pays des Philistins pour annoncer la bonne nouvelle à leurs idoles et au peuple. ◊ 10 Et ils placèrent ses armes dans la maison de leur dieu, et clouèrent sa tête dans la maison de Dagon. ◊ 11 Et tous ceux de Jabès de Galaad entendirent parler de tout ce que les Philistins avaient fait à Saül ; ◊ 12 et tous les hommes vaillants se levèrent, et prirent le corps de Saül et les corps de ses fils, et les apportèrent à Jabès ; et ils enterrèrent leurs os sous le térébinthe de Jabès, et jeûnèrent sept jours. ◊ 13 Et Saül mourut dans son péché qu’il avait commis contre l’Éternel, à propos de la parole de l’Éternel, qu’il n’avait pas gardée, et aussi pour avoir interrogé [une femme] qui évoquait les esprits pour [les] consulter ; ◊ 14 et il ne consulta point l’Éternel. Et il le fit mourir, et transféra le royaume à David, fils d’Isaï.
Proverbes 19 ◊ 1 Mieux vaut le pauvre qui marche dans son intégrité, que celui qui est pervers de lèvres et qui est un sot.
◊ 2 De même, le manque de connaissance dans une âme n’est pas une bonne chose, et celui qui se hâte de ses pieds bronche.
◊ 3 La folie de l’homme pervertit sa voie, et son cœur s’irrite contre l’Éternel.
◊ 4 Les richesses font beaucoup d’amis, mais le pauvre est séparé de son ami.
◊ 5 Le faux témoin ne sera pas tenu pour innocent, et celui qui profère des mensonges n’échappera point.
◊ 6 Beaucoup de gens recherchent la faveur d’un noble, et chacun est ami d’un homme qui donne.
◊ 7 Tous les frères du pauvre le haïssent ; combien plus ses amis s’éloigneront-ils de lui ! Il les poursuit de ses paroles,… ils n’y sont plus !
◊ 8 Celui qui acquiert du sens aime son âme ; celui qui garde l’intelligence, c’est pour trouver le bonheur.
◊ 9 Le faux témoin ne sera pas tenu pour innocent, et celui qui profère des mensonges périra.
◊ 10 Une vie de délices ne sied pas à un sot ; combien moins [sied-il] à un serviteur de gouverner des princes !
◊ 11 La sagesse de l’homme le rend lent à la colère ; et sa gloire, c’est de passer par-dessus la transgression.
◊ 12 La colère d’un roi est comme le rugissement d’un jeune lion, mais sa faveur, comme la rosée sur l’herbe.
◊ 13 Un fils insensé est un malheur pour son père, et les querelles d’une femme sont une gouttière continuelle.
◊ 14 Maison et richesse sont l’héritage des pères, mais une femme sage vient de l’Éternel.
◊ 15 La paresse fait tomber dans un profond sommeil, et l’âme négligente aura faim.
◊ 16 Celui qui garde le commandement garde son âme ; celui qui ne veille pas sur ses voies mourra.
◊ 17 Qui use de grâce envers le pauvre prête à l’Éternel, et il lui rendra son bienfait.
◊ 18 Corrige ton fils tandis qu’il y a de l’espoir, mais ne te laisse pas aller au désir de le faire mourir.
◊ 19 Celui qui est très colère en portera la peine ; car si tu le délivres, tu devras recommencer.
◊ 20 Écoute le conseil, et reçois l’instruction, afin que tu sois sage à ta fin.
◊ 21 Il y a beaucoup de pensées dans le cœur d’un homme ; mais le conseil de l’Éternel, c’est là ce qui s’accomplit.
◊ 22 Ce qui attire dans un homme, c’est sa bonté ; et le pauvre vaut mieux que l’homme menteur.
◊ 23 La crainte de l’Éternel mène à la vie, et l’on reposera rassasié, sans être visité par le mal.
◊ 24 Le paresseux enfonce sa main dans le plat, et il ne la ramène pas à sa bouche.
◊ 25 Frappe le moqueur, et le simple deviendra avisé ; corrige l’homme intelligent, et il comprendra la connaissance.
◊ 26 Celui qui ruine son père et chasse sa mère, est un fils qui fait honte et apporte l’opprobre.
◊ 27 Mon fils, cesse d’écouter l’instruction qui fait errer loin des paroles de la connaissance.
◊ 28 Un témoin de Bélial se moque du juste jugement, et la bouche des méchants avale l’iniquité.
◊ 29 Les jugements sont préparés pour les moqueurs, et les coups pour le dos des sots.
1 Samuel 28 ◊ 1 Et il arriva, en ces jours-là, que les Philistins rassemblèrent leurs armées pour la guerre, pour combattre contre Israël ; et Akish dit à David : Sache bien que tu sortiras avec moi [pour aller] au camp, toi et tes hommes. ◊ 2 Et David dit à Akish : Aussi tu sauras ce que ton serviteur fera. Et Akish dit à David : Aussi je t’établirai, pour toujours, gardien de ma personne.
◊ 3 Or Samuel était mort, et tout Israël s’était lamenté sur lui, et on l’avait enterré à Rama, dans sa ville. Et Saül avait ôté du pays les évocateurs d’esprits et les diseurs de bonne aventure.
◊ 4 Et les Philistins s’assemblèrent, et ils vinrent, et campèrent à Sunem ; et Saül rassembla tout Israël, et ils campèrent à Guilboa. ◊ 5 Et Saül vit le camp des Philistins, et il eut peur, et son cœur trembla très fort. ◊ 6 Et Saül interrogea l’Éternel, et l’Éternel ne lui répondit pas, ni par les songes, ni par l’urim, ni par les prophètes.
◊ 7 Et Saül dit à ses serviteurs : Cherchez-moi une femme qui évoque les esprits, et j’irai vers elle, et je la consulterai. Et ses serviteurs lui dirent : Voici, il y a à En-Dor une femme qui évoque les esprits. ◊ 8 Et Saül se déguisa et revêtit d’autres vêtements, et il s’en alla, lui et deux hommes avec lui, et ils vinrent de nuit chez la femme. Et il dit : Devine pour moi, je te prie, par un esprit, et fais-moi monter celui que je te dirai. ◊ 9 Et la femme lui dit : Voici, tu sais ce que Saül a fait, qu’il a retranché du pays les évocateurs d’esprits et les diseurs de bonne aventure ; et pourquoi dresses-tu un piège à mon âme pour me faire mourir ? ◊ 10 Et Saül lui jura par l’Éternel, disant : L’Éternel est vivant, s’il t’arrive aucun mal pour cette affaire ! ◊ 11 Et la femme dit : Qui te ferai-je monter ? Et il dit : Fais-moi monter Samuel. ◊ 12 Et la femme vit Samuel, et elle poussa un grand cri ; et la femme parla à Saül, disant : Pourquoi m’as-tu trompée ? et tu es Saül ! ◊ 13 Et le roi lui dit : Ne crains point ; mais que vois-tu ? Et la femme dit à Saül : Je vois un dieu qui monte de la terre. ◊ 14 Et il lui dit : Quelle est sa forme ? Et elle dit : C’est un vieillard qui monte, et il est enveloppé d’un manteau. Et Saül connut que c’était Samuel ; et il se baissa le visage contre terre et se prosterna.
◊ 15 Et Samuel dit à Saül : Pourquoi as-tu troublé mon repos en me faisant monter ? Et Saül dit : Je suis dans une grande détresse ; car les Philistins me font la guerre, et Dieu s’est retiré de moi, et ne me répond plus, ni par les prophètes, ni par les songes ; et je t’ai appelé pour me faire savoir ce que j’ai à faire. ◊ 16 Et Samuel dit : Et pourquoi m’interroges-tu, quand l’Éternel s’est retiré de toi et qu’il est devenu ton ennemi ? ◊ 17 Et l’Éternel a fait pour lui-même comme il l’a dit par moi ; et l’Éternel a déchiré le royaume d’entre tes mains et l’a donné à ton prochain, à David ; ◊ 18 parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel et que tu n’as pas exécuté l’ardeur de sa colère contre Amalek : à cause de cela, l’Éternel t’a fait ceci aujourd’hui. ◊ 19 Et l’Éternel livrera aussi Israël avec toi en la main des Philistins ; et demain, toi et tes fils, vous serez avec moi ; l’Éternel livrera aussi l’armée d’Israël en la main des Philistins.
◊ 20 Et Saül aussitôt tomba à terre de toute sa hauteur, et il fut extrêmement effrayé des paroles de Samuel ; même il n’y avait plus de force en lui, car il n’avait pas mangé de pain de tout le jour et de toute la nuit. ◊ 21 Et la femme vint à Saül, et elle vit qu’il était très troublé, et elle lui dit : Voici, ta servante a écouté ta voix, et j’ai mis ma vie dans ma main, et j’ai écouté les paroles que tu m’as dites ; ◊ 22 et maintenant, je te prie, écoute, toi aussi, la voix de ta servante, et je mettrai devant toi une bouchée de pain, et mange, et tu auras de la force pour aller ton chemin. ◊ 23 Et il refusa et dit : Je ne mangerai point. Et ses serviteurs et la femme aussi le pressèrent ; et il écouta leur voix, et se leva de terre et s’assit sur le lit. ◊ 24 Et la femme avait dans la maison un veau gras, et elle se hâta de le tuer ; et elle prit de la farine et la pétrit, et en cuisit des pains sans levain, ◊ 25 qu’elle apporta devant Saül et devant ses serviteurs ; et ils mangèrent ; et ils se levèrent, et s’en allèrent cette même nuit-là.