C’est la question posée par l’Éternel à un jeune homme, à Caïn, après le meurtre de son frère. Son crime accompli, Caïn n’a pas pu échapper à Dieu, pas plus qu’Adam après son péché n’a pu se cacher de devant Lui. L’Éternel a trouvé Caïn pour lui demander raison du meurtre qu’il avait commis : « Qu’as-tu fait ? », et il a fallu que Caïn répondit.
Mais, toi, jeune homme ou jeune fille qui lis ces lignes, as-tu jamais pensé que Dieu te pose cette même question ? Et, ce qui est très sérieux, Il te la pose aujourd’hui. Il faut que tu répondes à cette demande solennelle. Ne dis pas : « Je n’ai pas le temps d’y réfléchir », ne dis pas : « Je ne suis pas un meurtrier comme Caïn », ne dis pas en haussant les épaules : « Plus tard j’y penserai ». Ne crois pas que tu puisses échapper à cette question. Tu peux y échapper maintenant, c’est vrai, comme un lâche, en te cachant si tu n’as pas le courage de regarder les choses en face, c’est-à-dire de regarder en toi-même et de laisser parler ta conscience. Mais dis-toi bien qu’un jour tu n’y échapperas pas et que cette question posée par Dieu à Caïn sera adressée à chaque homme individuellement, à toi comme à tous les autres. Si tu n’y as pas répondu pendant ta vie, il faudra nécessairement que tu y répondes après, lorsqu’il ne sera plus possible de te cacher.
Et que répondras-tu ? Peut-être, comme les frères de Joseph, coupables, en intention, du même crime que Caïn, diras-tu : « Je suis un honnête homme ! » [Gen. 42, 11] ou bien : « J’ai beaucoup travaillé pour les autres », ou encore : « J’ai rempli scrupuleusement tous mes devoirs religieux ». Mais je t’arrête ; non, Dieu t’arrête : Tu n’as pas compris la question. Il ne s’agit pas de dire ce que tu as fait pour toi-même dans ta vie, mais : « Qu’as-tu fait de ton frère ? ». C’est là la question. « Qu’as-tu fait de Christ ? », de Celui qui, étant Dieu, s’est fait homme pour pouvoir appeler des hommes ses frères. Oui, qu’as-tu fait de Lui ? Tout est là. Es-tu de ceux qui l’ont méprisé ? Étais-tu parmi ceux qui, passant devant la croix du Calvaire, hochaient la tête ? Étais-tu parmi ceux qui l’ont cloué sur cette croix ? Maintenant, c’est toi qui m’arrêtes : « Comment l’aurais-je fait ? Il va y avoir deux mille ans que ces choses se sont passées ». Oui, je le sais, mais maintenant encore, combien y en a-t-il qui Le méprisent, qui hochent la tête devant la croix et qui crucifient le Fils de Dieu, car Le rejeter maintenant, c’est Le crucifier. Toi, qu’as-tu fait ? Dis-le, avant qu’il soit trop tard.
Et si tu réponds maintenant, comme le prophète lorsqu’il s’est trouvé dans la présence de Dieu : « Malheur à moi ! car je suis perdu » [És. 6, 5] , ou comme Pierre lorsqu’il a compris que Celui qui lui parlait était le Seigneur : « Retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur » [Luc 5, 8] , alors, mais alors seulement, Dieu te montrera ce que Lui a fait ; Il te montrera la croix, et tu pourras dire : « Je suis sauvé, propitiation est faite pour mon péché » [És. 6, 7] .
J’espère, jeune homme, que tu as passé par là, que tu as répondu à la question posée par Dieu, et que tu peux dire en regardant à Celui qui a été le crucifié : « Tu es mon Sauveur ». Et si ce n’est pas le cas, ne perds plus de temps. Bien que tu sois jeune, tes minutes sont toutes comptées. Ne lis même pas la fin de cet article, car qui sait si, lorsque tu arriveras au bout, le moment favorable ne sera pas passé. Mets-toi à genoux maintenant et, répondant à la question que Dieu t’a posée, dis-Lui ce que tu as fait, et puis regarde la croix et bénis-Le de ce que Lui a fait.
Mais ne t’arrête pas là. Nombreux sont, hélas ! ceux qui s’arrêtent à la croix. Si Dieu t’y a amené, c’est pour que tu continues ton chemin dans le monde en ne vivant plus pour toi, mais pour Lui. Ne t’y trompes pas, tu entendras une fois encore la même question : « Qu’as-tu fait ? », lorsque le Seigneur jugera les vivants et les morts, et qu’il te faudra Lui dire ce que tu as fait de cette vie qu’Il t’a donnée. Qu’as-tu fait de ta jeunesse ? Qu’as-tu fait des dons que tu as reçus ? Qu’as-tu fait de sa Parole ? Qu’as-tu fait pour Lui ? Qu’as-tu fait pour les siens, pour tous les hommes avec lesquels Il t’a mis en rapport pour être son témoin ? Qu’as-tu fait de son témoignage ? Qu’as-tu fait des richesses, de la santé, de l’intelligence dont Il t’a fait don ? Ô jeune homme, jeune fille, qu’as-tu fait de Christ dans ta vie ? Demande-Lui cette force qui te manque pour avancer victorieusement dans la vie, avec Lui et pour Lui. Pense à ce que ce sera si tu es obligé de répondre en baissant la tête : « Je n’ai rien fait pour toi, j’ai méprisé tes dons, je t’ai renié, toi, mon Sauveur ».
Ésaïe 6 ◊ 1 * L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. ◊ 2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes : de deux ils se couvraient la face, et de deux ils se couvraient les pieds, et de deux ils volaient. ◊ 3 Et l’un criait à l’autre, et disait : Saint, saint, saint, est l’Éternel des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire ! ◊ 4 Et les fondements des seuils étaient ébranlés à la voix de celui qui criait, et la maison était remplie de fumée. ◊ 5 Et je dis : Malheur à moi ! car je suis perdu ; car moi, je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures ; car mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées. ◊ 6 Et l’un des séraphins vola vers moi ; et il avait en sa main un charbon ardent qu’il avait pris de dessus l’autel avec des pincettes ; ◊ 7 et il en toucha ma bouche, et dit : Voici, ceci a touché tes lèvres ; et ton iniquité est ôtée, et propitiation est faite pour ton péché.
◊ 8 Et j’entendis la voix du Seigneur qui disait : Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? Et je dis : Me voici, envoie-moi. ◊ 9 — Et il dit : Va, et dis à ce peuple : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez pas, et en voyant vous verrez et vous ne connaîtrez pas. ◊ 10 Engraisse le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles pesantes, et bouche ses yeux, de peur qu’il ne voie des yeux, et n’entende de ses oreilles, et ne comprenne de son cœur, et ne se convertisse, et qu’il ne soit guéri. ◊ 11 — Et je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il dit : Jusqu’à ce que les villes soient dévastées, de sorte qu’il n’y ait pas d’habitants, et les maisons, de sorte qu’il n’y ait pas d’hommes, et que le sol soit réduit en entière désolation, ◊ 12 et que l’Éternel en ait éloigné les hommes, et que la solitude soit grande au milieu du pays. ◊ 13 Mais il y aura encore là un dixième ; et il reviendra et il sera brouté, comme le térébinthe et le chêne, dont le tronc [reste] quand ils sont abattus : la semence sainte en sera le tronc.
Genèse 4 ◊ 1 * Et l’homme connut Ève sa femme ; et elle conçut, et enfanta Caïn ; et elle dit : J’ai acquis un homme avec l’Éternel. ◊ 2 Et elle enfanta encore son frère, Abel. Et Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre.
◊ 3 Et il arriva, au bout de quelque temps, que Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Éternel. ◊ 4 Et Abel apporta, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Éternel eut égard à Abel et à son offrande ; ◊ 5 mais à Caïn et à son offrande, il n’eut pas égard. Et Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. ◊ 6 Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? ◊ 7 Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché est couché à la porte. Et son désir sera [tourné] vers toi, et toi tu domineras sur lui.
◊ 8 Et Caïn parla à Abel son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Caïn : Où est Abel, ton frère ? Et il dit : Je ne sais. Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? ◊ 10 Et il dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi. ◊ 11 Et maintenant, tu es maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. ◊ 12 Quand tu laboureras le sol, il ne te donnera plus sa force ; tu seras errant et vagabond sur la terre. ◊ 13 Et Caïn dit à l’Éternel : Mon châtiment est trop grand pour que j’en porte le poids. ◊ 14 Voici, tu m’as chassé aujourd’hui de dessus la face de la terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai errant et vagabond sur la terre ; et il arrivera que quiconque me trouvera me tuera. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : C’est pourquoi quiconque tuera Caïn sera puni sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le trouverait ne le tuât point. ◊ 16 Et Caïn sortit de devant l’Éternel ; et il habita dans le pays de Nod, à l’orient d’Éden.
◊ 17 Et Caïn connut sa femme, et elle conçut, et enfanta Hénoc ; et il bâtit une ville, et appela le nom de la ville d’après le nom de son fils Hénoc. ◊ 18 Et à Hénoc naquit Irad ; et Irad engendra Mehujaël ; et Mehujaël engendra Methushaël ; et Methushaël engendra Lémec. ◊ 19 Et Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de la seconde, Tsilla. ◊ 20 Et Ada enfanta Jabal : lui, fut père de ceux qui habitent sous des tentes et ont du bétail. ◊ 21 Et le nom de son frère fut Jubal : lui, fut père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte. ◊ 22 Et Tsilla, elle aussi, enfanta Tubal-Caïn, qui fut forgeur de tous les outils d’airain et de fer. Et la sœur de Tubal-Caïn fut Naama. ◊ 23 Et Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ; femmes de Lémec, prêtez l’oreille à ma parole : Je tuerai un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure ; ◊ 24 si Caïn est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois.
◊ 25 Et Adam connut encore sa femme ; et elle enfanta un fils, et appela son nom Seth ; car, [dit-elle], Dieu m’a assigné une autre semence au lieu d’Abel ; car Caïn l’a tué. ◊ 26 Et à Seth, à lui aussi, naquit un fils ; et il appela son nom Énosh. Alors on commença à invoquer le nom de l’Éternel.
Genèse 42 ◊ 1 * Et Jacob vit qu’il y avait du blé en Égypte ; et Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? ◊ 2 Et il dit : Voici, j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, et achetez-nous-en là, afin que nous vivions, et que nous ne mourions pas. ◊ 3 Et dix frères de Joseph descendirent pour acheter du blé en Égypte ; ◊ 4 mais Jacob n’envoya pas Benjamin, le frère de Joseph, avec ses frères, car il disait : De peur qu’un accident ne lui arrive ! ◊ 5 Et les fils d’Israël allèrent pour acheter du blé, parmi ceux qui allaient ; car la famine était dans le pays de Canaan. ◊ 6 Et Joseph était gouverneur du pays ; il vendait le blé à tout le peuple du pays. Et les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. ◊ 7 Et Joseph vit ses frères, et les reconnut ; et il fit l’étranger vis-à-vis d’eux, et leur parla durement, et leur dit : D’où venez-vous ? Et ils dirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. ◊ 8 Et Joseph reconnut ses frères ; et eux ne le reconnurent pas.
◊ 9 Et Joseph se souvint des songes qu’il avait songés à leur sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions ; c’est pour voir les lieux ouverts du pays que vous êtes venus. ◊ 10 Et ils lui dirent : Non, mon seigneur ; mais tes serviteurs sont venus pour acheter des vivres. ◊ 11 Nous sommes tous fils d’un seul homme ; nous sommes d’honnêtes gens ; tes serviteurs ne sont pas des espions. ◊ 12 Et il leur dit : Non ; mais vous êtes venus pour voir les lieux ouverts du pays. ◊ 13 Et ils dirent : Tes serviteurs étaient douze frères ; nous sommes fils d’un seul homme, au pays de Canaan ; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et l’un n’est plus. ◊ 14 Et Joseph leur dit : C’est ce que je vous disais, en disant : Vous êtes des espions. ◊ 15 Par ceci vous serez mis à l’épreuve : Vie du Pharaon ! si vous sortez d’ici, à moins que votre jeune frère ne vienne ici ! ◊ 16 Envoyez l’un de vous, et qu’il aille chercher votre frère ; et vous, vous serez liés, et vos paroles seront mises à l’épreuve, [pour voir] si la vérité est avec vous : sinon, vie du Pharaon ! certainement vous êtes des espions. ◊ 17 Et il les fit mettre ensemble sous garde pendant trois jours.
◊ 18 Et, le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et vous vivrez ; moi je crains Dieu. ◊ 19 Si vous êtes d’honnêtes gens, l’un de vous, qui êtes frères, sera lié dans la maison où vous avez été sous garde ; et vous, allez, emportez du blé pour la faim de vos maisons ; ◊ 20 et amenez-moi le plus jeune de vos frères, et vos paroles se trouveront vraies ; et vous ne mourrez pas. Et ils firent ainsi. ◊ 21 Et ils se dirent l’un à l’autre : Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous. ◊ 22 Et Ruben leur répondit, disant : Ne vous ai-je pas parlé, disant : Ne péchez pas contre l’enfant ? Mais vous n’avez pas écouté ; et aussi, voici, son sang est redemandé. ◊ 23 Et ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il y avait entre eux un interprète. ◊ 24 Et il se détourna d’auprès d’eux, et pleura ; et il revint vers eux, et leur parla, et prit d’avec eux Siméon, et le lia devant leurs yeux.
◊ 25 Et Joseph commanda de remplir de blé leurs sacs, et de leur remettre leur argent à chacun dans son sac, et de leur donner des provisions pour le chemin ; et on leur fit ainsi. ◊ 26 Et ils chargèrent leur blé sur leurs ânes, et s’en allèrent de là. ◊ 27 Et l’un [d’eux] ouvrit son sac pour donner à manger à son âne, dans le caravansérail, et il vit son argent, et voici, il était à l’ouverture de son sac. ◊ 28 Et il dit à ses frères : Mon argent m’a été rendu ; et même, le voici dans mon sac ! Et le cœur leur manqua, et ils furent saisis de peur, se disant l’un à l’autre : Qu’est-ce que Dieu nous a fait ?
◊ 29 Et ils vinrent vers Jacob, leur père, au pays de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé, disant : ◊ 30 L’homme, le seigneur du pays, nous a parlé durement, et nous a traités comme des espions du pays ; ◊ 31 et nous lui avons dit : Nous sommes d’honnêtes gens, nous ne sommes pas des espions. ◊ 32 Nous étions douze frères, fils de notre père : l’un n’est plus, et le plus jeune est aujourd’hui avec notre père au pays de Canaan. ◊ 33 Et l’homme, le seigneur du pays, nous a dit : À ceci je connaîtrai que vous êtes d’honnêtes gens : Laissez auprès de moi l’un de vos frères, et prenez [du blé] pour la faim de vos maisons, et allez-vous-en. ◊ 34 Et amenez-moi votre plus jeune frère, et je connaîtrai que vous n’êtes pas des espions, mais que vous êtes d’honnêtes gens : je vous donnerai votre frère, et vous trafiquerez dans le pays.
◊ 35 Et il arriva, comme ils vidaient leurs sacs, que voici, chacun avait son paquet d’argent dans son sac ; et ils virent, eux et leur père, leurs paquets d’argent, et ils eurent peur. ◊ 36 Et Jacob, leur père, leur dit : Vous m’avez privé d’enfants : Joseph n’est plus, et Siméon n’est plus, et vous voulez prendre Benjamin ! Toutes ces choses sont contre moi. ◊ 37 Et Ruben parla à son père, disant : Tu feras mourir mes deux fils si je ne te le ramène ; remets-le entre mes mains, et je te le ramènerai. ◊ 38 Mais il dit : Mon fils ne descendra pas avec vous ; car son frère est mort, et lui seul est resté ; si quelque accident lui arrivait dans le chemin où vous allez, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur au shéol.
Luc 5 ◊ 1 Or il arriva, comme la foule se jetait sur lui pour entendre la parole de Dieu, qu’il se tenait sur le bord du lac de Génésareth. ◊ 2 Et il vit deux nacelles qui étaient au bord du lac. Or les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. ◊ 3 Et montant dans l’une des nacelles qui était à Simon, il le pria de s’éloigner un peu de terre ; et, s’étant assis, il enseignait les foules de dessus la nacelle. ◊ 4 Et quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : Mène en pleine eau, et lâchez vos filets pour la pêche. ◊ 5 Et Simon, répondant, lui dit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit, et nous n’avons rien pris ; mais sur ta parole je lâcherai le filet. ◊ 6 Et ayant fait cela, ils enfermèrent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait. ◊ 7 Et ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre nacelle de venir les aider ; et ils vinrent et remplirent les deux nacelles, de sorte qu’elles enfonçaient. ◊ 8 Et Simon Pierre, ayant vu cela, se jeta aux genoux de Jésus, disant : Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur. ◊ 9 Car la frayeur l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la prise de poissons qu’ils venaient de faire ; ◊ 10 de même que Jacques et Jean aussi, fils de Zébédée, qui étaient associés de Simon. Et Jésus dit à Simon : Ne crains pas ; dorénavant tu prendras des hommes. ◊ 11 Et ayant mené les nacelles à terre, ils quittèrent tout et le suivirent.
◊ 12 Et il arriva, comme il était dans une des villes, que voici un homme plein de lèpre ; et voyant Jésus, il se jeta sur sa face et le supplia, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 13 Et étendant la main, il le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt la lèpre se retira de lui. ◊ 14 Et il lui commanda de ne le dire à personne : mais va et montre-toi au sacrificateur, et offre pour ta purification selon ce que Moïse a ordonné, pour que cela leur serve de témoignage. ◊ 15 Et sa renommée se répandait de plus en plus ; et de grandes foules s’assemblèrent pour l’entendre et pour être guéries de leurs infirmités ; ◊ 16 mais lui, se tenait retiré dans les déserts et priait.
◊ 17 Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il enseignait. Et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de chaque bourgade de Galilée, et de Judée, et de Jérusalem, étaient assis [là], et la puissance du *Seigneur était [là] pour les guérir. ◊ 18 Et voici des hommes portant sur un lit un homme qui était paralysé ; et ils cherchaient à l’introduire et à le mettre devant lui. ◊ 19 Et ne trouvant pas par quel moyen ils pourraient l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et le descendirent par les tuiles, avec son petit lit, au milieu, devant Jésus. ◊ 20 Et voyant leur foi, il dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés. ◊ 21 Et les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner, disant : Qui est celui-ci qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? ◊ 22 Et Jésus, connaissant leurs pensées, répondant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous dans vos cœurs ? ◊ 23 Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ◊ 24 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : Je te dis, lève-toi, et, prenant ton petit lit, va dans ta maison. ◊ 25 Et à l’instant, s’étant levé devant eux, il prit [le lit] sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. ◊ 26 Et ils furent tous saisis d’étonnement, et glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges.
◊ 27 Et après cela il sortit ; et il vit un publicain nommé Lévi, assis au bureau de recette, et il lui dit : Suis-moi. ◊ 28 Et quittant tout, il se leva et le suivit. ◊ 29 Et Lévi lui fit un grand festin dans sa maison ; et il y avait une grande foule de publicains et d’autres gens qui étaient avec eux à table. ◊ 30 Et leurs scribes et les pharisiens murmuraient contre ses disciples, disant : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 31 Et Jésus, répondant, leur dit : Ceux qui sont en santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. ◊ 32 Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance. ◊ 33 Et ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean jeûnent-ils souvent et font-ils des prières, pareillement aussi ceux des pharisiens, mais les tiens mangent et boivent ? ◊ 34 Et il leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les fils de la chambre nuptiale pendant que l’époux est avec eux ? ◊ 35 Mais des jours viendront, où aussi l’époux leur aura été ôté ; alors ils jeûneront en ces jours-là. ◊ 36 Et il leur dit aussi une parabole : Personne ne met un morceau d’un habit neuf à un vieil habit ; autrement il déchirera le neuf, et aussi la pièce [prise] du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. ◊ 37 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues ; ◊ 38 mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves, et tous les deux se conservent. ◊ 39 Et il n’y a personne qui ait bu du vieux, qui veuille aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est meilleur.