« Crains l’Éternel et éloigne-toi du mal »
(Prov. 3, 7 )
« Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence »
(Prov. 3, 5 )
« Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »
(Jean 6, 68 )
Jeunes gens et jeunes filles qui lirez ces lignes, vous avez — la plupart d’entre vous du moins — reçu une éducation chrétienne. Quel effet pratique cette éducation aura-t-elle sur votre vie ? Je vous le demande, car hélas ! bien des enfants de familles chrétiennes, une fois sortis de l’école du dimanche et de la maison paternelle, sont devenus plus mondains que leurs camarades nés dans le monde.
Deux voix vous sollicitent dès maintenant : celle de Dieu et celle de votre propre cœur. Cette dernière, si vous l’écoutez, vous présentera l’évangile sous un aspect sombre et repoussant et vous le montrera comme s’opposant aux joies que vous êtes en droit, dira-t-elle, de demander à la vie. Il y a en chaque être humain un invincible besoin de bonheur, cela est vrai, et Dieu Lui-même, d’ailleurs, veut que ses créatures soient heureuses. Seulement, l’erreur du cœur naturel est de chercher ces joies en lui-même et dans les choses du monde. Et, comme le cœur naturel et le monde sont éloignés de Dieu, les joies qu’ils offrent sont des joies égoïstes, où Dieu n’entre pour rien. Et ceci constitue déjà un péché, même si l’on conserve une certaine pureté morale. Car c’est mettre de côté Celui qui, comme Créateur, a tous les droits sur nous et veut que nous L’aimions : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme et de toute ta force » (Deut. 6, 5 ).
Mais le péché dont je parle peut revêtir une forme plus grossière. En effet, quand on commence à chercher son bonheur en dehors de Dieu, on ne sait jamais comment on finira : ce chemin peut mener jusqu’aux plaisirs qui dégradent, et l’on n’y trouve, en fin de compte, que déchéance physique et morale.
C’est pourquoi écoutez dès aujourd’hui non la voix de votre cœur, mais celle de Dieu : « Crains l’Éternel et éloigne-toi du mal » [Prov. 3, 8] . Remarquez que la crainte de l’Éternel vient en premier lieu. N’intervertissez pas ces deux exhortations. Car, si vous essayiez de « vous éloigner du mal » sans connaître d’abord « la crainte de l’Éternel », c’est-à-dire par vos propres forces, vous iriez au-devant d’un échec certain.
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À côté du danger proprement moral, il en est un autre, redoutable, surtout dans les études : le danger intellectuel. Vous entendrez vanter l’intelligence humaine et ses magnifiques découvertes. On vous dira même que la seule source de connaissance est la raison aidée de l’observation et que, par conséquent, il faut rejeter l’idée d’une révélation divine. Ô, chers jeunes amis, soyez dès maintenant en garde contre de telles affirmations. Certes, l’intelligence, étant un don de Dieu, est une belle chose. Mais, si elle n’est éclairée par Lui, elle ne rend de services que dans le domaine des choses de ce monde. Elle ne peut nous conduire jusqu’à Dieu, qui échappe à la recherche scientifique, parce que celle-ci est limitée et incapable de saisir l’infini ; elle ne peut jeter de lumière dans les ténèbres de la tombe. Comprenez donc, dès vos jeunes ans, que c’est folie de vouloir connaître Dieu par la raison. Encore une fois, écoutez-Le : « Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence » (Prov. 3, 5 ).
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Connaissant l’insuffisance de notre conscience et de notre intelligence, Dieu s’est révélé. Il l’a fait déjà dans l’Ancien Testament. Il l’a fait d’une façon complète et définitive dans la personne de son Fils. C’est Lui seul qui est capable de vous mettre à l’abri des deux dangers dont je viens de parler. Du danger moral : en vous sauvant, puisqu’Il a été fait péché pour vous (2 Cor. 5, 21 ) ; ensuite en vous donnant, jour après jour, les forces nécessaires pour vaincre le mal. Du danger intellectuel : en vous préservant de l’orgueil de la raison humaine et en vous apprenant à accepter comme de petits enfants (Matt. 18, 3 ) la révélation dont Il est la vivante expression.
Le Seigneur Jésus ! Vous avez si souvent entendu parler de Lui chez vous, à l’école du dimanche, dans les réunions des enfants de Dieu. Se pourrait-il que l’un de vous L’oublie un jour et s’éloigne de Lui ? Tous ceux qui vous aiment tremblent à cette pensée. Pourriez-vous passer à côté du bonheur, du vrai bonheur, sans y goûter ? Le vrai bonheur d’être réconcilié avec Dieu, de Le connaître, de L’aimer ? Ne croyez pas ceux qui vous répètent que le christianisme est triste. Croyez plutôt les chrétiens, qui ont fait l’expérience qu’aucune joie au monde n’égale celle que donne l’évangile.
Jésus, le Sauveur et le Seigneur, vous appelle. Repousserez-vous sa voix si douce, si tendre, si aimante ? Ferez-vous comme ces malheureux dont il est dit « qu’ils se retirèrent » (Jean 6, 66 ) ? Si jamais la voix de votre cœur vous invitait à les imiter, puissiez-vous alors entendre Sa question : « Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? » (Jean 6, 67 ), et lui répondre, avec la même confiance que Pierre : « Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6, 68 ).
Il y va de votre bonheur présent et éternel.
Proverbes 3 ◊ 1 Mon fils, n’oublie pas mon enseignement, et que ton cœur garde mes commandements ; ◊ 2 car ils t’ajouteront un prolongement de jours, et des années de vie, et la paix.
◊ 3 Que la bonté et la vérité ne t’abandonnent pas ; lie-les à ton cou, écris-les sur la tablette de ton cœur, ◊ 4 et tu trouveras la faveur et la bonne sagesse aux yeux de Dieu et des hommes.
◊ 5 Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; ◊ 6 dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers.
◊ 7 Ne sois pas sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel et éloigne-toi du mal : ◊ 8 ce sera la santé pour ton nombril, et un arrosement pour tes os.
◊ 9 Honore l’Éternel de tes biens et des prémices de tout ton revenu ; ◊ 10 et tes greniers se rempliront d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût.
◊ 11 Mon fils, ne méprise pas l’instruction de l’Éternel, et n’aie pas en aversion sa réprimande ; ◊ 12 car celui que l’Éternel aime, il le discipline, comme un père le fils auquel il prend plaisir.
◊ 13 Bienheureux l’homme qui trouve la sagesse, et l’homme qui obtient l’intelligence ! ◊ 14 car son acquisition est meilleure que l’acquisition de l’argent, et son revenu [est meilleur] que l’or fin. ◊ 15 Elle est plus précieuse que les rubis, et aucune des choses auxquelles tu prends plaisir ne l’égale : ◊ 16 longueur de jours est dans sa droite, dans sa gauche richesse et honneur ; ◊ 17 ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paix. ◊ 18 Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ; et qui la tient ferme est rendu bienheureux.
◊ 19 L’Éternel a fondé la terre par la sagesse, il a établi les cieux par l’intelligence. ◊ 20 Par sa connaissance les abîmes se fendirent, et les nuées distillent la rosée.
◊ 21 Mon fils, que [ces choses] ne s’éloignent point de tes yeux : garde le sain conseil et la réflexion, ◊ 22 et ils seront la vie de ton âme et la grâce de ton cou. ◊ 23 Alors tu iras ton chemin en sécurité, et ton pied ne se heurtera point. ◊ 24 Si tu te couches tu n’auras point de crainte ; mais tu te coucheras et ton sommeil sera doux. ◊ 25 Ne crains pas la frayeur subite, ni la ruine des méchants quand elle surviendra ; ◊ 26 car l’Éternel sera ta confiance, et il gardera ton pied d’être pris.
◊ 27 Ne refuse pas le bien à celui à qui il est dû, quand il est au pouvoir de ta main de le faire.
◊ 28 Ne dis pas à ton prochain : Va et reviens, et je te le donnerai demain, quand tu as la chose par-devers toi.
◊ 29 Ne machine pas du mal contre ton prochain, puisqu’il habite en sécurité près de toi.
◊ 30 Ne conteste pas sans sujet avec un homme, s’il ne t’a pas fait de tort.
◊ 31 Ne porte pas envie à un homme violent, et ne choisis aucune de ses voies ;
◊ 32 Car l’Éternel a en abomination le pervers, et son secret est avec les hommes droits. ◊ 33 La malédiction de l’Éternel est dans la maison du méchant, et il bénit l’habitation des justes. ◊ 34 Certes il se moque des moqueurs, et il donne la grâce aux débonnaires. ◊ 35 Les sages hériteront la gloire, mais la honte est l’élévation des sots.
Deutéronome 6 ◊ 1 * Et ce sont ici les commandements, les statuts, et les ordonnances, que l’Éternel, votre Dieu, a commandé de vous enseigner, afin que vous les pratiquiez dans le pays dans lequel vous passez pour le posséder ; ◊ 2 afin que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, pour garder, tous les jours de ta vie, toi, et ton fils, et le fils de ton fils, tous ses statuts et ses commandements que je te commande, et afin que tes jours soient prolongés. ◊ 3 Et tu écouteras, Israël ! et tu prendras garde à les pratiquer, afin que tu prospères, et que vous multipliiez beaucoup dans un pays ruisselant de lait et de miel, comme l’Éternel, le Dieu de tes pères, te l’a dit.
◊ 4 Écoute, Israël : L’Éternel, notre Dieu, est un seul Éternel. ◊ 5 Et tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force. ◊ 6 Et ces paroles, que je te commande aujourd’hui, seront sur ton cœur. ◊ 7 Tu les inculqueras à tes fils, et tu en parleras, quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras par le chemin, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras ; ◊ 8 et tu les lieras comme un signe sur ta main, et elles te seront pour fronteau entre les yeux, ◊ 9 et tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. ◊ 10 Et il arrivera, quand l’Éternel, ton Dieu, t’aura introduit dans le pays qu’il a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob, de te donner : de grandes et bonnes villes que tu n’as pas bâties, ◊ 11 et des maisons pleines de tout bien que tu n’as pas remplies, et des puits creusés que tu n’as pas creusés, des vignes et des oliviers que tu n’as pas plantés ; et que tu mangeras, et que tu seras rassasié ; ◊ 12 [alors] prends garde à toi, de peur que tu n’oublies l’Éternel qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. ◊ 13 Tu craindras l’Éternel, ton Dieu, et tu le serviras, et tu jureras par son nom. ◊ 14 Vous n’irez point après d’autres dieux, d’entre les dieux des peuples qui seront autour de vous ; ◊ 15 car l’Éternel, ton Dieu, qui est au milieu de toi, est un *Dieu jaloux ; de peur que la colère de l’Éternel, ton Dieu, ne s’embrase contre toi, et qu’il ne te détruise de dessus la face de la terre. ◊ 16 Vous ne tenterez point l’Éternel, votre Dieu, comme vous l’avez tenté à Massa. ◊ 17 Vous garderez soigneusement les commandements de l’Éternel, votre Dieu, et ses témoignages et ses statuts qu’il t’a commandés. ◊ 18 Et tu feras ce qui est droit et bon aux yeux de l’Éternel, afin que tu prospères, et que tu entres dans le bon pays que l’Éternel a promis par serment à tes pères, et que tu le possèdes, ◊ 19 en chassant tous tes ennemis de devant toi, comme l’Éternel l’a dit. ◊ 20 Quand ton fils t’interrogera à l’avenir, disant : Que sont les témoignages, et les statuts et les ordonnances que l’Éternel, notre Dieu, vous a commandés ? ◊ 21 alors tu diras à ton fils : Nous étions serviteurs du Pharaon en Égypte, et l’Éternel nous a fait sortir d’Égypte à main forte ; ◊ 22 et l’Éternel a opéré, devant nos yeux, des signes et des prodiges, grands et accablants, sur l’Égypte, sur le Pharaon, et sur toute sa maison ; ◊ 23 et il nous a fait sortir de là, pour nous faire entrer dans le pays qu’il avait promis par serment à nos pères, pour nous le donner. ◊ 24 Et l’Éternel nous a commandé de pratiquer tous ces statuts, de craindre l’Éternel, notre Dieu, pour notre bien, toujours, pour nous conserver en vie, comme [il paraît] aujourd’hui. ◊ 25 Et ce sera notre justice, que nous prenions garde à pratiquer tous ces commandements devant l’Éternel, notre Dieu, comme il nous l’a commandé.
Jean 6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
2 Corinthiens 5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
Matthieu 18 ◊ 1 En cette heure-là les disciples vinrent à Jésus, disant : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ◊ 2 Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, ◊ 3 et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. ◊ 4 Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ; ◊ 5 et quiconque reçoit un seul petit enfant tel que celui-ci en mon nom, me reçoit. ◊ 6 Et quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer. ◊ 7 Malheur au monde à cause des occasions de chute ! car il est nécessaire qu’il arrive des occasions de chute ; mais malheur à cet homme par qui l’occasion de chute arrive. ◊ 8 Et si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi : il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou estropié, que d’avoir deux mains ou deux pieds, et d’être jeté dans le feu éternel. ◊ 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne du feu. ◊ 10 Prenez garde de ne pas mépriser un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 11 Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. ◊ 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? ◊ 13 Et s’il arrive qu’il la trouve, — en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. ◊ 14 Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse.
◊ 15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; ◊ 16 mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. ◊ 17 Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. ◊ 18 En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. ◊ 19 Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 20 car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.
◊ 21 Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? ◊ 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. ◊ 23 C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. ◊ 24 Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. ◊ 25 Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. ◊ 26 L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. ◊ 27 Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. ◊ 28 Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. ◊ 29 Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. ◊ 30 Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. ◊ 31 Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. ◊ 32 Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; ◊ 33 n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? ◊ 34 Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. ◊ 35 Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.