Cette portion des Écritures nous présente trois types différents de caractère, dans l’homme riche, les disciples et l’aveugle Bartimée.
L’homme riche
Dans la personne de l’homme riche, nous pouvons voir le portrait moral d’une classe nombreuse d’individus. Il n’était nullement indifférent aux intérêts de son âme. Il recherchait la « vie éternelle », et s’était probablement efforcé de l’acquérir « par des œuvres de loi ». Cependant, malgré tous ses efforts légaux, il était mal à l’aise. Il sentait qu’il lui manquait quelque chose, et c’est pour cela qu’il vient à Jésus.
Mais sa première question nous révèle déjà le mauvais terrain sur lequel cet homme, d’ailleurs fort intéressant, se trouvait placé. Il dit : « Bon Maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ». La réponse de Jésus, si cet homme eût pu la comprendre, aurait suffi pour atteindre sa conscience et lui montrer que le chemin qu’il suivait ne pouvait pas le conduire à la vie éternelle. Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon que Dieu seul ». Cela signifiait que tout homme étant méchant, aucun homme ne peut donc faire ce qu’il faudrait avoir fait pour hériter de la vie éternelle ; car le mauvais arbre ne peut produire que de mauvais fruits [Matt. 7, 17] . L’esprit de cet interrogateur, toujours obscurci par les brouillards du légalisme, n’avait jamais compris cette merveilleuse vérité que « la vie éternelle » est le « don de Dieu » [Rom. 6, 23] , et non pas la récompense d’œuvres humaines. Sa question démontrait que son intelligence était encore étrangère non seulement aux voies de Dieu envers l’homme, mais encore à son propre et réel état devant Dieu. Aussi le Seigneur Jésus le renvoie à Moïse ; Il le renvoie, pour ainsi dire, au pied du mont Sinaï, pour y apprendre les sérieuses et imposantes leçons, enseignées là au milieu des tonnerres et des éclairs, de l’obscurité et de la tempête. Telle est la vraie portée et tel est le but de la réponse du Seigneur : « Tu sais les commandements ». C’est comme s’Il lui eût dit : « Tu es en arrière de bien des centaines d’années avec ta demande. Le principe de faire pour avoir la vie a été essayé, il y a longtemps, au mont Sinaï, où il aboutit à une chute. Je suis ici pour démontrer que les œuvres de l’homme sont mises de côté, et que la vie éternelle est le don de Dieu, et non quelque chose que l’homme puisse acquérir par lui-même ».
Cependant l’homme riche ne savait pas où la loi le plaçait en réalité ; il n’en connaissait ni la sainteté, ni l’étendue, et il ne connaissait pas davantage son propre état de péché et de perdition. Il dit : « J’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse ». Aucun homme, ayant quelque idée de la hauteur spirituelle de la loi de Dieu, et de la profondeur de la ruine du pécheur, n’eût pu faire une telle réponse. Tous ceux qui parlent d’observer la loi, « n’entendent ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent » [1 Tim. 1, 7] . Si quelqu’un pouvait garder la loi, il en résulterait, ou bien qu’il serait parfait, ou bien que la loi serait imparfaite. Or « la loi est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon » (Rom. 7, 12 ). C’est pourquoi il est impossible qu’un être pécheur puisse garder la loi de manière à obtenir la vie par ce moyen, et par conséquent cet homme riche était dans une totale erreur en prétendant qu’il avait gardé tous les commandements ; car s’il l’eût fait, il ne lui aurait rien manqué, tandis que Christ lui dit : « Il te manque une chose ». Moïse décrit la justice qui vient de la loi : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles » (Rom. 10, 5 ). Si donc un homme pouvait dire en vérité qu’il a gardé les commandements, il aurait un droit positif à la vie. Mais qui est-ce qui oserait élever une pareille prétention ? Qui est-ce qui a gardé la loi de manière à pouvoir, en retour, réclamer la vie de la part de Dieu ? Personne. « Nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi ; car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi, sont sous la malédiction ; car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de vivifier, en réalité la justice serait sur le principe de la loi » (Rom. 3, 20 ; Gal. 3, 10, 21 ).
Pourquoi donc, demandera-t-on peut-être, le Seigneur renvoie-t-Il cet homme aux commandements ? Tout simplement pour qu’il pût voir dans ce miroir, combien il était loin de ce qu’il aurait dû être, et pour qu’il pût apprendre par là qu’il avait besoin de quelque chose en dehors de lui. Il le remet, pour ainsi dire, aux soins du pédagogue, et quand cet homme déclare avoir appris tout ce que le pédagogue avait à lui enseigner, le Seigneur lui applique une autre pierre de touche, beaucoup plus propre à manifester ce qu’il est au fond, en l’invitant à laisser le monde et à prendre la croix. C’était là beaucoup plus que ce à quoi il était disposé. Le monde avait trop de charmes et trop d’éclat à ses yeux, et la croix lui paraissait trop repoussante, pour qu’il fût capable d’adhérer à une telle invitation. Dans la balance des affections de son cœur le monde avait bien plus de poids que Christ. Tout irait suffisamment bien pour lui, s’il pouvait obtenir la vie éternelle et retenir en même temps les jouissances du monde. Le cœur est ingénieux à rechercher les moyens de posséder autant que possible des deux mondes à la fois. Mais cela ne se peut faire. Si un homme vient à Christ pour marchander la vie éternelle, il en trouvera certes le prix infiniment au-dessus de ses moyens ; tandis que, comme nous allons le voir bientôt, si un homme vient comme un mendiant, il obtient gratuitement tout ce dont il a besoin ; si un homme vient en voulant faire , il faut lui dire ce qu’il y a à faire ; si un homme vient comme un pécheur , on lui dit ce qu’il doit croire .
Toutefois, il se trouvera toujours que la croix de Christ est trop pesante pour que qui que ce soit s’en charge, avant d’avoir vu Christ cloué à cette croix pour lui et pour son salut. En outre, « le chemin montant à Jérusalem », c’est-à-dire le chemin que Jésus suivait alors, et que doivent suivre tous ceux qui marchent sur Ses traces, sera trouvé trop rude pour tous, excepté pour ceux qui ont les « pieds chaussés de la préparation de l’évangile de paix » [Éph. 6, 15] . Il faut que, par la foi, je m’appuie à la croix, avant que je puisse la porter , et il faut que je possède la vie éternelle, avant de pouvoir marcher sur les traces de Jésus. Essayer de porter la croix jusqu’à ce que je jouisse d’un Sauveur qui a été crucifié, est plus difficile même que de se tenir au pied de la montagne tout en feu. Cet homme riche, qui pensait avoir gardé tous les commandements, fut repoussé par le sombre aspect de la croix, et « il s’en alla tout triste ».
Est-ce donc que le Seigneur Jésus avait la pensée d’enseigner à cet homme qu’il pouvait « hériter de la vie éternelle » en faisant quelque chose, en vendant ou en donnant ? Nullement. Que voulait-Il donc dire ? Il voulait tout simplement répondre à Son interlocuteur en se plaçant sur le terrain de celui-ci, qui était venu comme voulant faire, et qui s’en alla parce qu’il ne pouvait pas faire ; il ressemblait à Israël en Exode 19 . Tout le peuple avait dit d’un commun accord : « Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit ». « Et quand Jéhovah eut parlé, ils ne pouvaient soutenir ce qui était commandé » (Héb. 12, 20 ). L’homme parle beaucoup de faire et quand on lui dit ce qu’il faut faire, il n’a ni la volonté ni la capacité de le faire. À tous ceux qui veulent « être sous la loi », la Parole de Dieu dit : « N’entendez-vous point la loi ? » (Gal. 4, 21 ). « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles » (Rom. 10, 5 ). « Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? » (Luc 10, 26 ).
Ainsi donc ce jeune homme aimable et intéressant n’était pas même disposé à mettre le pied sur le « chemin qui montait à Jérusalem ». La pensée d’abandonner le monde, ses richesses et ses plaisirs était tout à fait au-dessus de ses forces. Il aurait voulu avoir « la vie éternelle », mais s’il fallait l’acheter en laissant ses richesses, elle lui paraissait coûter trop cher, et ainsi « il s’en alla tout triste ».
Les disciples
Les disciples nous offrent un autre type de caractère. Ils pouvaient, par grâce, dire : « Voici, nous avons tout quitté et t’avons suivi ». Ils étaient d’un degré au-dessus de l’homme riche : ils avaient vu en Christ une suffisante attraction pour les amener à abandonner tout ce qu’ils possédaient sur la terre, et pour s’attacher à Sa personne bénie. Tout cela était bien. Ils n’y devaient d’ailleurs rien perdre ; car Christ ne veut pas être le débiteur de l’homme. En retour de tout ce qui est sacrifié pour Lui, Il rendra « cent fois autant maintenant, en ce temps-ci… et dans le siècle qui vient la vie éternelle ». Mais alors, « plusieurs qui sont les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers ». Autre chose est de commencer, autre chose est de continuer ; autre chose est d’entrer dans le sentier, autre chose est de le poursuivre. C’est là une bien sérieuse vérité.
« Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient effrayés et craignaient en le suivant » (v. 32 ). Pourquoi cela ? Pourquoi cette crainte et cet effroi ? N’avaient-ils pas volontairement tout quitté pour suivre Jésus ? Oui ; mais ils n’avaient pas précisément prévu que la croix serait si lourde, ou le chemin si rude. Ils avaient renoncé aux perspectives brillantes de ce monde ; mais ils n’avaient pas compté sur les sombres nuages, suspendus sur le sentier qui conduisait à Jérusalem ; c’est pourquoi, quand ils sont appelés à aller affronter ces difficultés, ils sont effrayés et tremblants. Ils ne devaient pas, comme l’homme riche, s’en aller « tout triste », par l’impuissance de surmonter l’influence des richesses de ce monde ; mais ils suivaient Jésus dans la frayeur et dans la crainte à cause de la rudesse et de l’obscurité de ce chemin, le long duquel Il les conduisait. Cependant leur cas était évidemment bien différent de celui de l’homme riche : ils avaient la vie, et n’avaient pas besoin d’en « hériter » par des œuvres de loi, ou par des actes de renoncement. Mais alors, s’ils désiraient suivre Christ, ils avaient à calculer la dépense, car Il était « en chemin, montant à Jérusalem ». Il avait dressé Sa face résolument [Luc 9, 51] pour aller rencontrer toutes les puissances de ténèbres rangées en bataille, ainsi que le mépris, l’opprobre, l’inimitié et les moqueries de ceux qu’Il était venu sauver.
Et remarquez quel amour indiquent ces paroles : « Jésus allait devant eux ». Il se place Lui-même sur le front de la bataille ; Il s’expose aux armées coalisées de la terre et de l’enfer. « Voici, nous montons à Jérusalem ; et le Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations. Et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour » (Marc 10, 33, 34 ). D’un regard ferme Il contemple la scène tout entière, mais dans Sa grâce Il omet à dessein un des éléments de l’inexprimable amertume de la coupe qu’Il va boire, savoir Son abandon et Son reniement par ceux qui avaient tout quitté pour Le suivre.
Combien peu ils sympathisaient avec le Seigneur dans toutes ces choses, c’est ce que montre clairement le fait que, tandis qu’ils étaient sur le chemin montant à Jérusalem, ils étaient tout occupés de débats sur leur place respective dans le royaume. Un cœur, qui est rempli d’amour pour Christ, sera amplement satisfait par l’assurance d’être près de Lui : la chose essentielle ici n’est pas tant la place qui nous sera accordée, que la personne qui sera le centre et la source de toute notre joie éternellement. Paul, au chapitre 3 de l’épître aux Philippiens , n’est pas préoccupé de la place qu’il doit avoir dans le royaume à venir. Non, « gagner Christ », tel était l’objet des ardents désirs de ce cœur dévoué. Depuis le moment où il avait contemplé la beauté et la gloire du Seigneur près de la ville de Damas, jusqu’à celui où il reçut « l’aspersion du sacrifice » [Phil. 2, 17] dans la ville de Rome, il ne cessa d’être soutenu et poussé en avant par l’intensité de son amour pour son Sauveur et pour Sa cause, et assurément personne, autant que lui Paul, ne but de la « coupe » de Jésus, ou ne participa à Son « baptême ».
L’aveugle Bartimée
Il ne nous reste plus qu’à considérer les circonstances de « l’aveugle Bartimée ». Dans ce pauvre mendiant, nous voyons un homme qui, virtuellement du moins, fait la leçon, soit à l’homme riche, soit aux disciples : car à l’instant même où il put fixer ses yeux ouverts sur le Fils de David, sans hésiter, sans un seul regard en arrière sur son manteau qu’il avait « jeté loin », afin d’arriver plus tôt à Jésus, sans s’inquiéter le moins du monde de la rudesse et de l’obscurité de ce sentier, « il suivit Jésus dans le chemin ». Quel chemin ? « Le chemin qui montait à Jérusalem ». On dira peut-être que ce pauvre homme n’avait point de propriété à abandonner, et qu’il ne connaissait rien sur la direction et sur le terme de ce chemin : cela est très probable, mais ne change rien à la question. En effet ce que nous désirons avant tout établir ici, c’est que, quand l’œil est fixé sur Christ et le cœur occupé de Christ, nous ne nous arrêtons jamais à penser à ce que nous avons pu laisser pour venir à Lui ou à ce que nous avons pu avoir à souffrir en Le suivant : Il remplit Lui-même l’âme tout entière ; et rien autre ne peut nous rendre capables de marcher après Lui dans le chemin. Qu’était le monde pour Bartimée ? Qu’était pour lui la difficulté de la route ? Ses yeux avaient été ouverts, et non seulement ouverts, mais encore remplis de la plus belle vision qui eût jamais arrêté les regards des hommes ou des anges, savoir de la personne du Fils de Dieu — Dieu manifesté en chair ; aussi, laissant bien loin derrière lui sa cécité et son indigence, il marche en avant à la suite de Celui qui a satisfait à tous ses besoins.
Pourquoi Jésus ne lui parle-t-Il pas des commandements ? Pourquoi ne l’invite-t-Il pas à prendre Sa croix et à Le suivre ? Pourquoi ne présente-t-Il pas à ses regards la « coupe » et le « baptême » ? Parce que celui-ci ne marchandait pas, il n’était qu’un mendiant ; parce qu’il ne parlait pas de vouloir faire , mais qu’il confessait sa misère, et enfin, parce qu’il ne songeait pas à la place qu’il obtiendrait dans le royaume, ni à la rudesse du chemin qui y conduisait, mais qu’il ne cherchait qu’à gagner Jésus et à Le suivre après l’avoir trouvé. Cela est suffisamment simple. Christ n’a jamais proposé des conditions à un pécheur pauvre, aveugle, et au cœur brisé. Il est descendu du ciel, « non pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs ».
C’est commencer par le mauvais bout que d’exhorter un pécheur perdu et sans ressource à laisser le monde afin de trouver Christ. Il est « sans force » ; que peut-il donc faire ? Si je dis à un avare qu’il doit renoncer à son or, ou à un débauché qu’il doit renoncer à ses plaisirs, ou à un ivrogne qu’il doit cesser de boire avant de pouvoir venir à Christ, il me répondra que je pourrais tout aussi bien lui demander de couper sa main droite. Mais qu’un tel homme ait les yeux ouverts pour contempler l’Agneau immolé — qu’il voie le salut de Dieu — qu’il entende avec foi la bonne nouvelle, que les péchés sont pardonnés, que la vie éternelle et la justice sont accordées gratuitement par le sang du Seigneur Jésus Christ, et alors remarquez la différence : au lieu de « s’en aller tout triste » de la difficulté des conditions posées, « il continue son chemin tout joyeux » de la plénitude du salut qui lui a été révélé ; et au lieu de marcher en avant avec « frayeur et crainte », à la vue du sombre et difficile sentier qu’il doit suivre, il court en avant vers le but, avec une joyeuse rapidité, que rien ne peut procurer si ce n’est la communion avec Christ.
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Lecteur, pouvez-vous découvrir votre caractère représenté dans quelques-uns des types qui viennent de passer sous vos yeux ? Quel est l’état actuel de votre âme ? Désirez-vous vivement d’obtenir la vie éternelle, mais reculez-vous encore devant les immenses sacrifices que vous vous imaginez être exigés pour cela ? Permettez-moi de vous supplier de contempler « l’Agneau de Dieu », répandant Son sang sur l’arbre maudit pour ôter le péché. Pensez non pas aux sacrifices que vous devez faire, mais au sacrifice que Lui a fait. Cela vous donnera la paix. Regardez directement à Jésus et non à votre moi ; qu’il n’y ait absolument rien entre Lui et votre âme. Il a tout fait, et l’âme qui croit en un Christ mort et ressuscité, est vivifiée, pardonnée, justifiée.
Il se peut pourtant que vous ayez trouvé le pardon et la paix en Jésus, et que, de plus, vous ayez renoncé au monde pour aller à Lui, mais que vous trouviez le chemin bien pénible et la croix bien lourde. Les railleries méprisantes de vos anciens compagnons, les reproches amers et l’opposition de vos alentours, votre sphère devenant toujours plus étroite et votre sentier toujours plus solitaire — toutes ces choses sont contre vous [Gen. 42, 36] , et vous sentez la crainte et la frayeur se glisser parfois dans votre esprit. Eh bien ! ne craignez point. Rappelez-vous que le Maître est devant vous, vous pouvez aisément distinguer la trace de Ses pieds bénis tout le long de ce sombre et rude sentier. Demeurez-y et persévérez. C’est « par beaucoup de tribulations qu’il vous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Act. 14, 22 ). Tenez vos yeux constamment fixés sur Jésus. Le temps est court, très court ; « car encore très peu de temps, et celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas » [Héb. 10, 37] ; et alors vos oreilles entendront ces réjouissantes paroles : « Entre dans la joie de ton Seigneur » [Matt. 25, 21, 23] .
Romains 6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
1 Timothée 1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ, selon le commandement de Dieu notre Sauveur et du christ Jésus notre espérance, ◊ 2 à Timothée, [mon] véritable enfant dans la foi : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme je t’ai prié de rester à Éphèse lorsque j’allais en Macédoine, afin que tu ordonnasses à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères, ◊ 4 et de ne pas s’attacher aux fables et aux généalogies interminables, qui produisent des disputes plutôt que l’administration de Dieu, qui est par la foi… ◊ 5 Or la fin de l’ordonnance, c’est l’amour qui procède d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sincère, ◊ 6 desquels quelques-uns s’étant écartés, se sont détournés à un vain babil, ◊ 7 voulant être docteurs de la loi, n’entendant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent. ◊ 8 Mais nous savons que la loi est bonne, si quelqu’un en use légitimement, ◊ 9 sachant ceci, que [la] loi n’est pas pour le juste, mais pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété et les profanes, pour les batteurs de père et les batteurs de mère, pour les homicides, ◊ 10 pour les fornicateurs, pour ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, pour les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et s’il y a quelque autre chose qui soit opposée à la saine doctrine, ◊ 11 suivant l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux, qui m’a été confié. ◊ 12 Et je rends grâces au christ Jésus, notre Seigneur, qui m’a fortifié, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service, ◊ 13 moi qui auparavant étais un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux ; mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité ; ◊ 14 et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 15 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. ◊ 16 Mais miséricorde m’a été faite, à cause de ceci, [savoir] afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience, afin que je fusse un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. ◊ 17 Or, qu’au roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 18 Je te confie cette ordonnance, [mon] enfant Timothée, selon les prophéties qui ont été précédemment faites à ton sujet, afin que par elles tu combattes le bon combat, ◊ 19 gardant la foi et une bonne conscience, que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi ; ◊ 20 du nombre desquels sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.
Galates 3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
Exode 19 ◊ 1 * Au troisième mois après que les fils d’Israël furent sortis du pays d’Égypte, en ce même jour, ils vinrent au désert de Sinaï : ◊ 2 ils partirent de Rephidim, et vinrent au désert de Sinaï, et campèrent dans le désert ; et Israël campa là devant la montagne. ◊ 3 Et Moïse monta vers Dieu ; et l’Éternel l’appela de la montagne, disant : Tu diras ainsi à la maison de Jacob, et tu l’annonceras aux fils d’Israël : ◊ 4 Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi. ◊ 5 Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi ; ◊ 6 et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. Ce sont là les paroles que tu diras aux fils d’Israël.
◊ 7 Et Moïse vint, et appela les anciens du peuple, et mit devant eux toutes ces paroles que l’Éternel lui avait commandées. ◊ 8 Et tout le peuple ensemble répondit et dit : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je viendrai à toi dans l’obscurité d’une nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu’aussi ils te croient à toujours. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. ◊ 10 Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple, et sanctifie-les, aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements ; ◊ 11 et qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour l’Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. ◊ 12 Et tu mettras des bornes pour le peuple, à l’entour, disant : Donnez-vous garde de monter sur la montagne et d’en toucher l’extrémité. Quiconque touchera la montagne sera certainement mis à mort : ◊ 13 la main ne la touchera pas sans qu’elle soit lapidée ou transpercée ; bête, ou homme, ils ne vivront point. Quand le cor sonnera longuement, ils monteront vers la montagne. ◊ 14 Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple, et sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. ◊ 15 Et il dit au peuple : Soyez prêts pour le troisième jour ; ne vous approchez pas de [vos] femmes.
◊ 16 Et il arriva, le troisième jour, quand le matin fut venu, qu’il y eut des tonnerres et des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne, et un son de trompette très fort ; et tout le peuple qui était dans le camp trembla. ◊ 17 Et Moïse fit sortir le peuple hors du camp à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. ◊ 18 Et toute la montagne de Sinaï fumait, parce que l’Éternel descendit en feu sur elle ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. ◊ 19 Et comme le son de la trompette se renforçait de plus en plus, Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix.
◊ 20 Et l’Éternel descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne, et l’Éternel appela Moïse au sommet de la montagne ; et Moïse monta. ◊ 21 Et l’Éternel dit à Moïse : Descends, avertis solennellement le peuple, de peur qu’ils ne rompent les barrières pour monter vers l’Éternel pour voir, et qu’un grand nombre d’entre eux ne tombe. ◊ 22 Et aussi, que les sacrificateurs qui s’approchent de l’Éternel se sanctifient, de peur que l’Éternel ne se jette sur eux. ◊ 23 Et Moïse dit à l’Éternel : Le peuple ne pourra pas monter sur la montagne de Sinaï, car tu nous as solennellement avertis, en disant : Mets des bornes autour de la montagne, et sanctifie-la. ◊ 24 Et l’Éternel lui dit : Va, descends ; puis tu monteras, toi, et Aaron avec toi ; mais que les sacrificateurs et le peuple ne rompent point les barrières pour monter vers l’Éternel, de peur qu’il ne se jette sur eux. ◊ 25 Et Moïse descendit vers le peuple et lui dit [ces choses].
Romains 7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Hébreux 10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Hébreux 12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Galates 4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
Philippiens 2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Romains 3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Philippiens 3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Matthieu 25 ◊ 1 Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. ◊ 2 Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. ◊ 3 Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; ◊ 4 mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. ◊ 5 Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. ◊ 6 Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. ◊ 7 Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. ◊ 8 Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ◊ 9 Mais les prudentes répondirent, disant : [Non], de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. ◊ 10 Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. ◊ 11 Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ◊ 12 Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. ◊ 13 Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
◊ 14 Car c’est comme un homme qui, s’en allant hors du pays, appela ses propres esclaves et leur remit ses biens. ◊ 15 Et à l’un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité ; et aussitôt il s’en alla hors du pays. ◊ 16 Or celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla et les fit valoir, et acquit cinq autres talents. ◊ 17 De même aussi, celui qui avait reçu les deux, en gagna, lui aussi, deux autres. ◊ 18 Mais celui qui en avait reçu un, s’en alla et creusa dans la terre, et cacha l’argent de son maître. ◊ 19 Et longtemps après, le maître de ces esclaves vient et règle compte avec eux. ◊ 20 Et celui qui avait reçu les cinq talents vint et apporta cinq autres talents, disant : Maître, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’ai gagné cinq autres talents par-dessus. ◊ 21 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 22 Et celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’as remis deux talents ; voici, j’ai gagné deux autres talents par-dessus. ◊ 23 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 24 Et celui qui avait reçu un talent vint aussi et dit : Maître, je te connaissais, que tu es un homme dur, moissonnant où tu n’as pas semé et recueillant où tu n’as pas répandu ; ◊ 25 et, craignant, je m’en suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. ◊ 26 Et son maître, répondant, lui dit : Méchant et paresseux esclave, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je recueille où je n’ai pas répandu, ◊ 27 — tu aurais donc dû placer mon argent chez les banquiers, et, quand je serais venu, j’aurais reçu ce qui est à moi avec l’intérêt. ◊ 28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents ; ◊ 29 car à chacun qui a il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 30 Et jetez l’esclave inutile dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 31 Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, ◊ 32 et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres ; ◊ 33 et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. ◊ 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; ◊ 35 car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; ◊ 36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. ◊ 37 Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? ◊ 38 Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? ◊ 39 Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? ◊ 40 Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi. ◊ 41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; ◊ 42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; ◊ 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et vous ne m’avez pas visité. ◊ 44 Alors eux aussi répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas servi ? ◊ 45 Alors il leur répondra, disant : En vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi. ◊ 46 Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes, dans la vie éternelle.
Matthieu 7 ◊ 1 Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas jugés : ◊ 2 car, du jugement dont vous jugerez, vous serez jugés ; et de la mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré. ◊ 3 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton œil ? ◊ 4 Ou comment dis-tu à ton frère : Permets, j’ôterai le fétu de ton œil ; et voici, la poutre est dans ton œil ? ◊ 5 Hypocrite, ôte premièrement de ton œil la poutre, et alors tu verras clair pour ôter le fétu de l’œil de ton frère.
◊ 6 Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, ni ne jetez vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent à leurs pieds, et que, se retournant, ils ne vous déchirent.
◊ 7 Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; ◊ 8 car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. ◊ 9 Ou quel est l’homme d’entre vous, qui, si son fils lui demande un pain, lui donne une pierre, ◊ 10 et s’il demande un poisson, lui donne un serpent ? ◊ 11 Si donc vous, qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! ◊ 12 Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même ; car c’est là la loi et les prophètes.
◊ 13 Entrez par la porte étroite ; car large est la porte, et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle ; ◊ 14 car étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent.
◊ 15 Or soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravisseurs. ◊ 16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? ◊ 17 Ainsi tout bon arbre produit de bons fruits, mais l’arbre mauvais produit de mauvais fruits. ◊ 18 Un bon arbre ne peut pas produire de mauvais fruits, ni un arbre mauvais produire de bons fruits. ◊ 19 Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 20 Ainsi vous les reconnaîtrez à leurs fruits.
◊ 21 Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? ◊ 23 Et alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité.
◊ 24 Quiconque donc entend ces miennes paroles et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; ◊ 25 et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont donné contre cette maison ; et elle n’est pas tombée, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 26 Et quiconque entend ces miennes paroles, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; ◊ 27 et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont battu cette maison, et elle est tombée, et sa chute a été grande.
◊ 28 Et il arriva que, quand Jésus eut achevé ces discours, les foules s’étonnaient de sa doctrine ; ◊ 29 car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.
Genèse 42 ◊ 1 * Et Jacob vit qu’il y avait du blé en Égypte ; et Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? ◊ 2 Et il dit : Voici, j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, et achetez-nous-en là, afin que nous vivions, et que nous ne mourions pas. ◊ 3 Et dix frères de Joseph descendirent pour acheter du blé en Égypte ; ◊ 4 mais Jacob n’envoya pas Benjamin, le frère de Joseph, avec ses frères, car il disait : De peur qu’un accident ne lui arrive ! ◊ 5 Et les fils d’Israël allèrent pour acheter du blé, parmi ceux qui allaient ; car la famine était dans le pays de Canaan. ◊ 6 Et Joseph était gouverneur du pays ; il vendait le blé à tout le peuple du pays. Et les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. ◊ 7 Et Joseph vit ses frères, et les reconnut ; et il fit l’étranger vis-à-vis d’eux, et leur parla durement, et leur dit : D’où venez-vous ? Et ils dirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. ◊ 8 Et Joseph reconnut ses frères ; et eux ne le reconnurent pas.
◊ 9 Et Joseph se souvint des songes qu’il avait songés à leur sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions ; c’est pour voir les lieux ouverts du pays que vous êtes venus. ◊ 10 Et ils lui dirent : Non, mon seigneur ; mais tes serviteurs sont venus pour acheter des vivres. ◊ 11 Nous sommes tous fils d’un seul homme ; nous sommes d’honnêtes gens ; tes serviteurs ne sont pas des espions. ◊ 12 Et il leur dit : Non ; mais vous êtes venus pour voir les lieux ouverts du pays. ◊ 13 Et ils dirent : Tes serviteurs étaient douze frères ; nous sommes fils d’un seul homme, au pays de Canaan ; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et l’un n’est plus. ◊ 14 Et Joseph leur dit : C’est ce que je vous disais, en disant : Vous êtes des espions. ◊ 15 Par ceci vous serez mis à l’épreuve : Vie du Pharaon ! si vous sortez d’ici, à moins que votre jeune frère ne vienne ici ! ◊ 16 Envoyez l’un de vous, et qu’il aille chercher votre frère ; et vous, vous serez liés, et vos paroles seront mises à l’épreuve, [pour voir] si la vérité est avec vous : sinon, vie du Pharaon ! certainement vous êtes des espions. ◊ 17 Et il les fit mettre ensemble sous garde pendant trois jours.
◊ 18 Et, le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et vous vivrez ; moi je crains Dieu. ◊ 19 Si vous êtes d’honnêtes gens, l’un de vous, qui êtes frères, sera lié dans la maison où vous avez été sous garde ; et vous, allez, emportez du blé pour la faim de vos maisons ; ◊ 20 et amenez-moi le plus jeune de vos frères, et vos paroles se trouveront vraies ; et vous ne mourrez pas. Et ils firent ainsi. ◊ 21 Et ils se dirent l’un à l’autre : Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous. ◊ 22 Et Ruben leur répondit, disant : Ne vous ai-je pas parlé, disant : Ne péchez pas contre l’enfant ? Mais vous n’avez pas écouté ; et aussi, voici, son sang est redemandé. ◊ 23 Et ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il y avait entre eux un interprète. ◊ 24 Et il se détourna d’auprès d’eux, et pleura ; et il revint vers eux, et leur parla, et prit d’avec eux Siméon, et le lia devant leurs yeux.
◊ 25 Et Joseph commanda de remplir de blé leurs sacs, et de leur remettre leur argent à chacun dans son sac, et de leur donner des provisions pour le chemin ; et on leur fit ainsi. ◊ 26 Et ils chargèrent leur blé sur leurs ânes, et s’en allèrent de là. ◊ 27 Et l’un [d’eux] ouvrit son sac pour donner à manger à son âne, dans le caravansérail, et il vit son argent, et voici, il était à l’ouverture de son sac. ◊ 28 Et il dit à ses frères : Mon argent m’a été rendu ; et même, le voici dans mon sac ! Et le cœur leur manqua, et ils furent saisis de peur, se disant l’un à l’autre : Qu’est-ce que Dieu nous a fait ?
◊ 29 Et ils vinrent vers Jacob, leur père, au pays de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé, disant : ◊ 30 L’homme, le seigneur du pays, nous a parlé durement, et nous a traités comme des espions du pays ; ◊ 31 et nous lui avons dit : Nous sommes d’honnêtes gens, nous ne sommes pas des espions. ◊ 32 Nous étions douze frères, fils de notre père : l’un n’est plus, et le plus jeune est aujourd’hui avec notre père au pays de Canaan. ◊ 33 Et l’homme, le seigneur du pays, nous a dit : À ceci je connaîtrai que vous êtes d’honnêtes gens : Laissez auprès de moi l’un de vos frères, et prenez [du blé] pour la faim de vos maisons, et allez-vous-en. ◊ 34 Et amenez-moi votre plus jeune frère, et je connaîtrai que vous n’êtes pas des espions, mais que vous êtes d’honnêtes gens : je vous donnerai votre frère, et vous trafiquerez dans le pays.
◊ 35 Et il arriva, comme ils vidaient leurs sacs, que voici, chacun avait son paquet d’argent dans son sac ; et ils virent, eux et leur père, leurs paquets d’argent, et ils eurent peur. ◊ 36 Et Jacob, leur père, leur dit : Vous m’avez privé d’enfants : Joseph n’est plus, et Siméon n’est plus, et vous voulez prendre Benjamin ! Toutes ces choses sont contre moi. ◊ 37 Et Ruben parla à son père, disant : Tu feras mourir mes deux fils si je ne te le ramène ; remets-le entre mes mains, et je te le ramènerai. ◊ 38 Mais il dit : Mon fils ne descendra pas avec vous ; car son frère est mort, et lui seul est resté ; si quelque accident lui arrivait dans le chemin où vous allez, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur au shéol.
Marc 10 ◊ 1 Et de là, se levant, il vient vers les confins de la Judée, et au-delà du Jourdain ; et des foules se rassemblent encore auprès de lui ; et il les enseignait encore, comme il avait accoutumé.
◊ 2 Et des pharisiens vinrent à lui, et, pour l’éprouver, lui demandèrent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? ◊ 3 Et lui, répondant, leur dit : Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? ◊ 4 Et ils dirent : Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier [sa femme]. ◊ 5 Et Jésus, répondant, leur dit : Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ; ◊ 6 mais au commencement de la création, Dieu les fit mâle et femelle : ◊ 7 c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, ◊ 8 et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. ◊ 9 Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 10 Et dans la maison encore, ses disciples l’interrogèrent sur ce sujet ; ◊ 11 et il leur dit : Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre, commet adultère envers la première ; ◊ 12 et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère.
◊ 13 Et on lui apporta de petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples reprenaient ceux qui les apportaient ; ◊ 14 et Jésus, voyant [cela], en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 15 En vérité, je vous dis : quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. ◊ 16 Et les ayant pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit.
◊ 17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ◊ 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. ◊ 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. ◊ 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.
◊ 28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, ◊ 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. ◊ 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.
◊ 32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : ◊ 33 Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; ◊ 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
◊ 35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que nous te demanderons. ◊ 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ◊ 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. ◊ 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ? ◊ 39 Et ils lui dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ; ◊ 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. ◊ 41 Et les dix, l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean. ◊ 42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; ◊ 43 mais il n’en est pas ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, ◊ 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera l’esclave de tous. ◊ 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 46 Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ◊ 48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! ◊ 49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. ◊ 50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. ◊ 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. ◊ 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.
Actes 14 ◊ 1 Or il arriva qu’à Iconium ils entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs, et parlèrent de telle sorte qu’une grande multitude de Juifs et de Grecs crurent. ◊ 2 Mais les Juifs qui ne croyaient pas émurent et irritèrent les esprits [de ceux] des nations contre les frères. ◊ 3 Ils séjournèrent donc là assez longtemps, parlant hardiment, [appuyés] sur le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, accordant que des miracles et des prodiges se fissent par leurs mains. ◊ 4 Mais la multitude de la ville fut partagée, et les uns étaient avec les Juifs, et les autres avec les apôtres. ◊ 5 Et ceux des nations et les Juifs avec leurs chefs s’étant soulevés pour les outrager et pour les lapider, ◊ 6 — eux l’ayant su, s’enfuirent aux villes de Lycaonie, à Lystre et à Derbe et dans les environs ; ◊ 7 et ils y évangélisaient.
◊ 8 Et [il y avait] à Lystre un homme impotent de ses pieds, [qui] se tenait assis ; perclus dès le ventre de sa mère, il n’avait jamais marché. ◊ 9 Cet homme entendait parler Paul qui, fixant ses yeux sur lui et voyant qu’il avait la foi pour être guéri, ◊ 10 [lui] dit à haute voix : Lève-toi droit sur tes pieds. Et il sautait et marchait. ◊ 11 Et les foules, ayant vu ce que Paul avait fait, élevèrent leur voix, disant en lycaonien : Les dieux, s’étant faits semblables aux hommes, sont descendus vers nous. ◊ 12 Et ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c’était lui qui portait la parole. ◊ 13 Et le sacrificateur du Jupiter qui était devant la ville, ayant amené des taureaux et des couronnes jusqu’aux portes, voulait sacrifier avec les foules. ◊ 14 Mais les apôtres, Barnabas et Paul, l’ayant appris, déchirèrent leurs vêtements et s’élancèrent dans la foule, s’écriant ◊ 15 et disant : Hommes, pourquoi faites-vous ces choses ? Nous sommes, nous aussi, des hommes ayant les mêmes passions que vous ; et nous vous annonçons que de ces choses vaines vous vous tourniez vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont ; ◊ 16 lequel dans les générations passées a laissé toutes les nations marcher dans leurs propres voies ; ◊ 17 quoique cependant il ne se soit pas laissé sans témoignage, en faisant du bien, en vous donnant du ciel des pluies et des saisons fertiles, remplissant vos cœurs de nourriture et de joie. ◊ 18 Et en disant ces choses, à peine empêchèrent-ils les foules de leur sacrifier.
◊ 19 Mais des Juifs arrivèrent d’Antioche et d’Iconium ; et ayant gagné les foules et lapidé Paul, ils le traînèrent hors de la ville, croyant qu’il était mort. ◊ 20 Mais comme les disciples se tenaient autour de lui, se levant, il entra dans la ville ; et le lendemain il s’en alla avec Barnabas à Derbe. ◊ 21 Et ayant évangélisé cette ville-là et fait beaucoup de disciples, ils s’en retournèrent à Lystre, et à Iconium, et à Antioche, ◊ 22 fortifiant les âmes des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et [les avertissant] que c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 23 Et leur ayant choisi des anciens dans chaque assemblée, ils prièrent avec jeûne, et les recommandèrent au Seigneur en qui ils avaient cru. ◊ 24 Et ayant traversé la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie ; ◊ 25 et ayant annoncé la parole à Perge, ils descendirent à Attalie ; ◊ 26 et de là ils se rendirent par mer à Antioche, d’où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie. ◊ 27 Et, étant arrivés, et ayant réuni l’assemblée, ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. ◊ 28 Et ils séjournèrent assez longtemps avec les disciples.
Romains 10 ◊ 1 Frères, le souhait de mon cœur, et la supplication [que j’adresse] à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. ◊ 2 Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance. ◊ 3 Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. ◊ 4 Car Christ est [la] fin de [la] loi pour justice à tout croyant.
◊ 5 Car Moïse décrit la justice qui vient de la loi : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles ». ◊ 6 Mais la justice qui est sur le principe de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : « Qui montera au ciel ? » — c’est à savoir pour en faire descendre Christ ; ◊ 7 ou : « Qui descendra dans l’abîme ? » — c’est à savoir pour faire monter Christ d’entre les morts. ◊ 8 Mais que dit-elle ? « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur », c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, ◊ 9 [savoir] que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. ◊ 10 Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut. ◊ 11 Car l’écriture dit : « Quiconque croit en lui ne sera pas confus ». ◊ 12 Car il n’y a pas de différence de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l’invoquent ; ◊ 13 « car quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ».
◊ 14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? ◊ 15 Et comment prêcheront-ils, à moins qu’ils ne soient envoyés ? selon qu’il est écrit : « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ». ◊ 16 Mais tous n’ont pas obéi à l’évangile ; car Ésaïe dit : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous ? ». ◊ 17 Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. ◊ 18 Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, « leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée ». ◊ 19 Mais je dis : Israël n’a-t-il pas connu ? Moïse, le premier, dit : « Je vous exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas une nation ; je vous provoquerai à la colère par une nation sans intelligence ». ◊ 20 Mais Ésaïe s’enhardit tout à fait, et dit : « J’ai été trouvé de ceux qui ne me cherchaient point, et j’ai été manifesté à ceux qui ne s’enquéraient point de moi ». ◊ 21 Mais quant à Israël, il dit : « Tout le long du jour j’ai étendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant ».
Éphésiens 6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !
Luc 9 ◊ 1 Et ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et [le pouvoir] de guérir les maladies. ◊ 2 Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les infirmes ; ◊ 3 et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; et n’ayez pas chacun deux tuniques. ◊ 4 Et dans quelque maison que vous entriez, là demeurez, et de là partez. ◊ 5 Et tous ceux qui ne vous recevront pas,… en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. ◊ 6 Et, partant, ils parcouraient tous les villages, évangélisant et guérissant partout.
◊ 7 Et Hérode le tétrarque ouït parler de toutes les choses qui étaient faites par lui ; et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient que Jean était ressuscité d’entre les morts ; ◊ 8 et quelques-uns, qu’Élie était apparu ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes était ressuscité. ◊ 9 Et Hérode dit : Moi, j’ai fait décapiter Jean ; mais qui est celui-ci, de qui j’entends dire de telles choses ? et il cherchait à le voir.
◊ 10 Et les apôtres, étant de retour, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l’écart dans un lieu désert d’une ville appelée Bethsaïda. ◊ 11 Et les foules, l’ayant su, le suivirent. Et les ayant reçus, il leur parla du royaume de Dieu, et guérit ceux qui avaient besoin de guérison. ◊ 12 Et le jour commença à baisser ; et les douze, s’approchant, lui dirent : Renvoie la foule, afin qu’ils aillent dans les villages et dans les campagnes d’alentour, et s’y logent et trouvent des vivres, car nous sommes ici dans un lieu désert. ◊ 13 Mais il leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils dirent : Nous n’avons pas plus de cinq pains et de deux poissons, à moins que nous n’allions et que nous n’achetions de quoi manger pour tout ce peuple ; ◊ 14 car ils étaient environ cinq mille hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangs de cinquante chacun. ◊ 15 Et ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. ◊ 16 Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit, et les rompit ; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule. ◊ 17 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et de ce qui leur était resté de morceaux, on ramassa douze paniers.
◊ 18 Et il arriva, comme il priait à l’écart, que ses disciples étaient avec lui. Et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? ◊ 19 Et répondant, ils dirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes est ressuscité. ◊ 20 Et il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, dit : Le Christ de Dieu ! ◊ 21 Et s’adressant à eux avec force, il leur commanda de ne dire ceci à personne, ◊ 22 disant : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il soit ressuscité le troisième jour. ◊ 23 Et il disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive : ◊ 24 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera. ◊ 25 Car que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se détruit lui-même ou se perd lui-même ? ◊ 26 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le fils de l’homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. ◊ 27 Et je vous dis, en vérité, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu.
◊ 28 Et il arriva, environ huit jours après ces paroles, qu’il prit avec lui Pierre et Jean et Jacques, et qu’il monta sur une montagne pour prier. ◊ 29 Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc [et] resplendissant comme un éclair ; ◊ 30 et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, ◊ 31 lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem. ◊ 32 Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui. ◊ 33 Et il arriva, comme ils se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie, ne sachant ce qu’il disait. ◊ 34 Et comme il disait ces choses, une nuée vint et les couvrit ; et ils eurent peur comme ils entraient dans la nuée. ◊ 35 Et il y eut une voix venant de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 36 Et la voix s’étant fait entendre, Jésus se trouva seul. Et ils se turent, et ne rapportèrent en ces jours-là à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
◊ 37 Et il arriva, le jour suivant, quand ils furent descendus de la montagne, qu’une grande foule vint à sa rencontre. ◊ 38 Et voici, un homme de la foule s’écria, disant : Maître, je te supplie, jette les yeux sur mon fils, car il est mon unique ; ◊ 39 et voici, un esprit le saisit ; et soudain il crie ; et il le déchire, en le faisant écumer ; et c’est à peine s’il se retire de lui après l’avoir broyé ; ◊ 40 et j’ai supplié tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 41 Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? Amène ici ton fils. ◊ 42 Et encore, comme il approchait, le démon le renversa et le tourmenta violemment ; mais Jésus tança l’esprit immonde, et guérit l’enfant, et le rendit à son père. ◊ 43 Et tous furent étonnés de la grandeur de Dieu.
Et comme tous s’étonnaient de tout ce que Jésus faisait, il dit à ses disciples : ◊ 44 Vous, gardez bien ces paroles que vous avez entendues, car le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes. ◊ 45 Mais ils ne comprirent pas cette parole, et elle leur était cachée, en sorte qu’ils ne la saisissaient pas ; et ils craignaient de l’interroger touchant cette parole. ◊ 46 Et il s’éleva au milieu d’eux une question, [à savoir] lequel d’entre eux serait le plus grand. ◊ 47 Mais Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, et le plaça auprès de lui ; ◊ 48 et il leur dit : Quiconque recevra ce petit enfant en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand. ◊ 49 Et Jean, répondant, dit : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne [te] suit pas avec nous. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ne le lui défendez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous.
◊ 51 Or il arriva, comme les jours de son assomption s’accomplissaient, qu’il dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem ; ◊ 52 et il envoya devant sa face des messagers. Et s’en étant allés, ils entrèrent dans un village de Samaritains pour lui préparer [un logis] ; ◊ 53 et ils ne le reçurent point, parce que sa face était tournée vers Jérusalem. ◊ 54 Et ses disciples, Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume, comme aussi fit Élie ? ◊ 55 Et, se tournant, il les censura fortement [et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ! ◊ 56 Et ils s’en allèrent à un autre village.
◊ 57 Et il arriva, comme ils allaient par le chemin, qu’un certain homme lui dit : Seigneur, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 58 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 59 Et il dit à un autre : Suis-moi ; — et il dit : Seigneur, permets-moi d’aller premièrement ensevelir mon père. ◊ 60 Et Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; mais toi, va et annonce le royaume de Dieu. ◊ 61 Et un autre aussi dit : Je te suivrai, Seigneur ; mais permets-moi de prendre premièrement congé de ceux qui sont dans ma maison. ◊ 62 Et Jésus lui dit : Nul qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, n’est propre pour le royaume de Dieu.
Luc 10 ◊ 1 Or après ces choses, le Seigneur en désigna aussi soixante-dix autres, et les envoya deux à deux devant sa face dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait lui-même aller. ◊ 2 Il leur disait donc : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson. ◊ 3 Allez ; voici, moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ◊ 4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales ; et ne saluez personne en chemin. ◊ 5 Mais, dans quelque maison que vous entriez, dites premièrement : Paix sur cette maison ! ◊ 6 Et si un fils de paix est là, votre paix reposera sur elle, sinon elle retournera sur vous. ◊ 7 Et demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qui [vous sera offert] de leur part ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ◊ 8 Et dans quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez de ce qui sera mis devant vous, ◊ 9 et guérissez les infirmes qui y seront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. ◊ 10 Mais dans quelque ville que vous soyez entrés et qu’on ne vous reçoive pas, sortez dans ses rues et dites : ◊ 11 La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nos pieds, nous la secouons contre vous ; mais sachez ceci, que le royaume de Dieu s’est approché. ◊ 12 Je vous dis que le sort de Sodome sera plus supportable en ce jour-là que celui de cette ville-là. ◊ 13 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, s’étant assises dans le sac et la cendre ; ◊ 14 mais le sort de Tyr et de Sidon, au jugement, sera plus supportable que le vôtre. ◊ 15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès. ◊ 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé.
◊ 17 Et les soixante-dix s’en revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom. ◊ 18 Et il leur dit : Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair. ◊ 19 Voici, je vous donne l’autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne vous nuira ; ◊ 20 toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux. ◊ 21 — En cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 22 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père ; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 23 Et se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Bienheureux sont les yeux qui voient ce que vous voyez ! ◊ 24 Car je vous dis que plusieurs prophètes et [plusieurs] rois ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 25 Et voici, un docteur de la loi se leva pour l’éprouver, et dit : Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 26 Et il lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? ◊ 27 Et répondant, il dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée » ; « et ton prochain comme toi-même ». ◊ 28 Et il lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. ◊ 29 Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? ◊ 30 Et Jésus, répondant, dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre [les mains des] voleurs, qui aussi, l’ayant dépouillé et l’ayant couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. ◊ 31 Or, par aventure, un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 32 et pareillement aussi un lévite, étant arrivé en cet endroit-là, s’en vint, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 33 mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, ◊ 34 et s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui. ◊ 35 Et le lendemain, s’en allant, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, et lui dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. ◊ 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les [mains des] voleurs ? ◊ 37 Et il dit : C’est celui qui a usé de miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et toi fais de même.
◊ 38 Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu’il entra dans un village. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. ◊ 39 Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; ◊ 40 mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit : Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide. ◊ 41 Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, ◊ 42 mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.