« Ceux qui descendent sur la mer dans des navires, faisant commerce parmi les grandes eaux, ceux-là voient les œuvres de l’Éternel, et ses merveilles dans les lieux profonds » (Ps. 107, 23, 24 ). Combien cela est vrai ! Et néanmoins comme nos cœurs lâches reculent devant ces « grandes eaux » ! Nous préférons les hauts-fonds, et par conséquent nous sommes privés de voir les œuvres et les merveilles de notre Dieu ; car elles ne se voient et ne sont connues que « dans les lieux profonds ».
C’est au jour de l’épreuve et des difficultés que l’âme fait quelque expérience du grand et indicible bonheur qu’il y a à pouvoir compter sur Dieu. Si tout cheminait facilement, il n’en serait pas ainsi. Ce n’est pas quand on glisse sur la surface d’un lac tranquille, que la réalité de la présence du Maître est sentie ; mais on en fait l’expérience quand la tempête mugit et que les flots couvrent la nacelle. Le Seigneur ne nous offre pas la perspective d’un chemin exempt d’épreuves et de tribulations ; bien au contraire, Il nous dit que nous rencontrerons les unes et les autres ; mais Il nous promet d’être avec nous au milieu de ces choses, et cela vaut infiniment mieux que d’en être exempts. Il vaut bien mieux jouir de la présence de Dieu dans l’épreuve, que d’être exempt de l’épreuve sans faire cette précieuse expérience. Éprouver que le cœur de Dieu sympathise avec nous est bien plus doux que d’éprouver la puissance de Sa main pour nous . La présence du Maître au milieu de Ses fidèles serviteurs, pendant qu’ils passaient par la fournaise, était bien meilleure que n’aurait été la manifestation de Sa puissance pour les en préserver (Dan. 3 ). Souvent nous voudrions qu’il nous fût accordé de cheminer en avant sans épreuve, mais nous y perdrions beaucoup. Jamais la présence du Seigneur n’est aussi douce que dans les moments de grande difficulté.
C’est ce qu’éprouvèrent les Israélites dans les circonstances qui sont rapportées dans ce chapitre . Ils sont là dans une difficulté accablante, insurmontable. Ils sont appelés à « faire commerce parmi les grandes eaux » : « toute leur sagesse leur manque » (Ps. 107, 27 ). Pharaon, se repentant de les avoir laissés sortir de son pays, se décide à faire un effort désespéré pour les y ramener. « Alors il fit atteler son chariot, et il prit son peuple avec lui. Il prit donc six cents chariots d’élite, et tous les chariots d’Égypte, et il avait des capitaines sur tout cela. — Et lorsque Pharaon se fut approché, les enfants d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux ; et les enfants d’Israël eurent une fort grande peur, et crièrent à l’Éternel » (v. 6-10 ). C’était une scène qui mettait à l’épreuve profondément ; une scène au milieu de laquelle tout effort humain devenait inutile. Les Israélites auraient pu, tout aussi bien, tenter de faire reculer le puissant flux de l’océan avec un brin de paille, que de tenter de se tirer d’affaire eux-mêmes par un effort quelconque. La mer était devant eux ; derrière eux, les armées de Pharaon, et autour d’eux les montagnes ; et tout ceci était permis et ordonné de Dieu ! Dieu avait choisi le terrain où Israël devait camper « devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer vis-à-vis de Baal-Tsephon ». De plus c’est Lui qui permit que Pharaon les atteignît. Pourquoi cela ? Précisément pour se manifester Lui-même dans le salut de Son peuple, et dans la défaite complète des ennemis de ce peuple. « Il a fendu la mer Rouge en deux, parce que sa bonté demeure à toujours ; et a fait passer Israël par le milieu d’elle, parce que sa bonté demeure à toujours ; et a renversé Pharaon et son armée dans la mer Rouge, parce que sa bonté demeure à toujours » (Ps. 136 ).
Il n’y a pas, dans toutes « les traites » des rachetés de Dieu dans le désert, une seule position dont les limites n’aient été soigneusement tracées par la main de la toute-sagesse et de l’amour infini. La portée spéciale et l’influence particulière de chacune de ces positions, sont calculées avec soin. Les Pi-Hahiroth et les Migdol sont tous disposés d’une manière qui est en rapport immédiat avec la condition morale de ceux que Dieu conduit à travers les détours et les labyrinthes du désert, et de façon aussi à manifester le vrai caractère de Dieu. Si l’incrédulité suggère souvent cette question : Pourquoi en est-il ainsi ? — Dieu le sait ; et sans aucun doute, Il révélera le pourquoi, toutes les fois que cette révélation pourra contribuer à Sa gloire et au bien de Son peuple. Ne nous demandons-nous pas bien souvent pourquoi et dans quel but nous sommes placés dans telle ou telle circonstance ? Ne nous tourmentons-nous pas souvent pour savoir la raison pour laquelle nous sommes exposés à telle ou telle épreuve ? Combien ne ferions-nous pas mieux de courber la tête dans une humble soumission, et de dire : « Tout va bien », et : « Tout ira bien » ! Quand c’est Dieu qui fixe notre position, nous pouvons être sûrs qu’elle est choisie avec sagesse et qu’elle est salutaire ; et même, quand nous l’avons follement et volontairement choisie nous-mêmes, Dieu, dans Sa miséricorde, domine notre folie, et fait que la puissance des circonstances, dans lesquelles nous nous sommes placés, travaille à notre bien spirituel.
C’est quand les enfants de Dieu se trouvent dans les plus grands embarras et les plus grandes difficultés, qu’ils ont le privilège de voir les plus belles manifestations du caractère et de l’activité de Dieu ; et pour cette raison, Il les place souvent dans l’épreuve, afin de se manifester Lui-même d’une manière d’autant plus signalée. Il aurait pu conduire Israël par la mer Rouge, et le faire arriver bien au-delà des atteintes des armées de Pharaon, avant même que celui-ci eût quitté l’Égypte ; mais cette voie n’aurait pas glorifié aussi pleinement Son nom, ni confondu, d’une manière aussi complète, l’ennemi dans lequel Il voulait « se glorifier » (v. 17 ). Nous perdons trop fréquemment de vue cette grande vérité, et la conséquence en est, qu’au temps de l’épreuve, le cœur nous manque. Si nous pouvions n’envisager une crise difficile, que comme une occasion pour Dieu de faire paraître, en notre faveur, la pleine suffisance de la grâce divine, nos âmes conserveraient leur équilibre, et nous pourrions glorifier Dieu, même au milieu des plus profondes eaux.
Le langage des Israélites, dans l’occasion qui nous occupe, peut nous étonner, et nous sembler difficile à expliquer ; mais plus nous connaîtrons nos mauvais cœurs incrédules, plus aussi nous verrons combien est grande la ressemblance qu’il y a entre nous et ce peuple. Il semble qu’ils avaient oublié la manifestation récente de la puissance divine en leur faveur. Ils avaient vu les dieux de l’Égypte jugés, et la puissance de l’Égypte abattue sous la verge de Jéhovah. Ils avaient vu la même main rompre la chaîne de fer de l’esclavage égyptien et éteindre la fournaise. Ils ont vu toutes ces choses, et néanmoins, dès qu’un nuage obscur apparut sur leur horizon, leur confiance se perd, le cœur leur manque ; et ils donnent libre cours à leurs murmures incrédules, disant : « Est-ce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous aies emmenés pour mourir au désert ? Qu’est-ce que tu nous as fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte ? — Il vaut mieux que nous les servions que si nous mourions au désert » (v. 11, 12 ). L’aveugle incrédulité ne peut qu’errer toujours, et que scruter en vain les voies de Dieu. Cette incrédulité est la même dans tous les temps ; c’est elle qui conduisit David, dans un mauvais jour, à dire : « Certes, je périrai un jour par les mains de Saül, ne vaut-il pas mieux que je me sauve au pays des Philistins ? » (1 Sam. 27, 1 ). Et comment les choses tournèrent-elles ? Saül fut tué en la montagne de Guilboa, et le trône de David fut établi pour toujours. C’est l’incrédulité encore qui, dans un moment d’abattement profond, porta Élie le Thishbite à s’enfuir, pour sauver sa vie, de devant les menaces furieuses de Jézabel [1 Rois 19, 2-4] . Et qu’arriva-t-il ? Jézabel fut brisée sur le pavé [2 Rois 9, 33] , et Élie fut enlevé au ciel dans un chariot de feu [2 Rois 2, 11] .
Il en fut de même des enfants d’Israël au tout premier moment de l’épreuve. Ils crurent véritablement que Jéhovah n’avait pris tant de peine pour les délivrer de l’Égypte, que dans le but de les faire mourir au désert. Ils s’imaginaient que s’ils avaient été préservés de la mort par le sang de l’agneau pascal, c’était afin qu’ils fussent ensevelis dans le désert. Ainsi raisonne toujours l’incrédulité. Elle nous porte à interpréter Dieu en présence de la difficulté, au lieu d’interpréter la difficulté en présence de Dieu. La foi se place au-delà de la difficulté, et là, elle trouve Dieu dans toute Sa fidélité, Son amour et Sa puissance. Le croyant a le privilège d’être toujours dans la présence de Dieu. Il y a été introduit par le sang du Seigneur Jésus, et il ne devrait rien souffrir de ce qui pourrait l’ôter de là. La place même qui lui a été faite dans la présence de Dieu, il ne peut jamais la perdre, attendu que Christ, son chef et son représentant, l’occupe pour lui. Mais, bien qu’il ne puisse pas perdre la chose elle-même, il peut en perdre la jouissance, l’expérience et la puissance. Toutes les fois que les difficultés se placent entre son cœur et le Seigneur, il ne jouit évidemment pas de la présence du Seigneur ; mais il souffre en face de ces difficultés, tout comme quand un nuage se place entre nous et le soleil, il nous prive pour un moment de la jouissance de ses rayons. Le nuage n’empêche pas le soleil de luire, il ne fait que nous empêcher d’en jouir. Ainsi en est-il exactement, quand nous souffrons que les épreuves, les peines et les difficultés de la vie dérobent à nos âmes les brillants rayons de la face de notre Père, qui reluit d’un invariable éclat, en la personne de Jésus Christ. Il n’y a point de difficulté trop grande pour notre Dieu ; bien plus, plus la difficulté est grande, plus Il a occasion d’intervenir, selon Son propre caractère, comme le Dieu tout bon et tout puissant. Sans doute, la position d’Israël, telle qu’elle est décrite dans les premiers versets de ce chapitre, était une position qui mettait profondément à l’épreuve, et qui devait accabler la chair et le sang ; mais aussi, le Maître du ciel et de la terre était là, et les enfants d’Israël n’avaient qu’à se reposer sur Lui.
Cependant, comme nous défaillons promptement, cher lecteur, quand arrive l’épreuve. Les sentiments dont nous parlons ont un son agréable pour l’oreille, et paraissent très beaux sur le papier, et, que Dieu en soit béni ! ils sont divinement vrais ; mais la chose importante, c’est de les mettre en pratique, quand vient l’occasion. C’est en les pratiquant qu’on en éprouve réellement et la puissance et la félicité. « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu » (Jean 7, 17 ).
« Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point, arrêtez-vous et voyez la délivrance de l’Éternel, laquelle il vous donnera aujourd’hui ; car pour les Égyptiens que vous avez vus aujourd’hui, vous ne les verrez plus. L’Éternel combattra pour vous, et vous demeurerez tranquilles » (v. 13, 14 ). « Demeurer tranquilles ! » c’est là le premier acte de la foi en présence de l’épreuve. Pour la chair et le sang c’est chose impossible. Tous ceux qui connaissent, en quelque mesure, l’agitation du cœur humain dans les épreuves et les difficultés qu’on anticipe, pourront se faire quelque idée de ce qu’implique le fait de « demeurer tranquille ». La nature veut faire quelque chose. Elle courra ici et là. Elle voudrait avoir une part dans l’œuvre. Et, bien qu’elle essaie de justifier et de sanctifier ses actes, en leur donnant le titre pompeux et trop usité de « emploi légitime des moyens », ce qu’elle fait n’est néanmoins que le fruit direct et positif de l’incrédulité, qui toujours exclut Dieu, et ne voit rien que le sombre nuage de sa propre création. L’incrédulité crée ou grandit les difficultés, et puis fait appel pour les enlever à nos propres efforts et à notre remuante et infructueuse activité, qui ne font en réalité que soulever autour de nous une poussière, qui nous empêche de voir le salut de Dieu.
La foi, au contraire, élève l’âme au-dessus des difficultés, pour lui faire regarder directement à Dieu Lui-même, et elle nous rend ainsi capables de « demeurer tranquilles ». Nous ne gagnons rien par nos efforts et notre inquiète agitation. « Tu ne peux faire un cheveu blanc ou noir, ni ajouter une coudée à ta taille » (Matt. 5, 36 ; 6, 27 ). Qu’est-ce qu’Israël aurait pu faire devant la mer Rouge ? Pouvaient-ils la mettre à sec ? Pouvaient-ils aplanir les montagnes ? Pouvaient-ils anéantir les armées de l’Égypte ? Ils étaient là, environnés d’un mur impénétrable de difficultés, à la vue duquel la nature ne pouvait que trembler et sentir son entière impuissance ! Mais c’était là précisément, pour Dieu , le moment d’agir. Quand l’incrédulité est chassée, alors Dieu peut entrer sur la scène ; et pour avoir une vue juste de Ses actions, il faut « demeurer tranquilles ». Chaque mouvement de la nature, en raison égale de la portée qu’il a, est un empêchement positif à ce que nous apercevions l’intervention divine en notre faveur, et à ce que nous en jouissions.
Il en est ainsi pour nous dans chacune des phases de notre histoire. Il en est ainsi pour nous, comme pécheurs, alors que, sous le sentiment de malaise que donne le péché pesant sur la conscience, nous sommes tentés d’avoir recours à nos propres actes, pour obtenir du soulagement. C’est alors que, réellement, nous devons « demeurer tranquilles », afin de voir « la délivrance de Dieu ». Car, qu’aurions-nous pu faire dans l’œuvre de l’expiation pour le péché ? Aurions-nous pu être avec le Fils de Dieu sur la croix ? Aurions-nous pu descendre avec Lui dans « le puits bruyant et le bourbier fangeux » (Ps. 40, 2 ) ? Aurions-nous pu nous frayer un passage, jusque sur ce roc éternel, sur lequel Il a pris place dans la résurrection ? Tout esprit droit dira que cette pensée serait un audacieux blasphème. Dieu est seul dans la rédemption ; et quant à nous, nous n’avons qu’à « demeurer tranquilles », et à « voir la délivrance de Dieu ». Le fait même que c’est la délivrance de Dieu , prouve que l’homme n’a rien à y faire.
Le principe n’est pas différent une fois que nous sommes entrés dans la carrière chrétienne. Dans chaque nouvelle difficulté, qu’elle soit grande ou petite, notre sagesse est de « demeurer tranquilles », de renoncer à nos propres œuvres, et de chercher notre repos dans la délivrance de Dieu. Nous ne devons pas non plus faire de distinctions entre les difficultés : nous ne pouvons pas dire qu’il y en ait de légères, auxquelles nous puissions faire face nous-mêmes, tandis que, dans d’autres, la main de Dieu seule est efficace. Non, elles dépassent toutes également nos forces. Nous sommes tout aussi incapables de changer la couleur d’un cheveu, que de transporter une montagne ; de créer un brin d’herbe, que de créer un monde. Toutes ces choses sont semblables pour nous, et elles sont toutes semblables pour Dieu. Nous n’avons donc qu’à nous abandonner, avec une foi confiante, aux mains de Celui qui « s’abaisse (également) pour regarder les choses qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre » (Ps. 113, 6 ). Nous nous trouvons quelquefois portés d’une manière triomphante, à travers les plus grandes épreuves, tandis que d’autres fois nous perdons courage, nous tremblons, nous défaillons, sous les dispensations les plus ordinaires. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que, dans les grandes épreuves, nous sommes contraints de rejeter notre fardeau sur le Seigneur, tandis que, dans les difficultés moins grandes, nous essayons follement de le porter nous-mêmes.
« L’Éternel combattra pour vous, et vous demeurerez tranquilles » (v. 14 ). Précieuse assurance ! Combien n’est-elle pas propre à tranquilliser l’esprit en présence des difficultés les plus sérieuses et les dangers les plus grands ! Le Seigneur se place non seulement entre nous et nos péchés, mais encore entre nous et les circonstances au milieu desquelles nous nous trouvons. Dans le premier cas, Il nous donne la paix de la conscience ; dans le second, Il nous donne la paix du cœur. Ce sont deux choses parfaitement distinctes, comme le sait tout chrétien expérimenté. Beaucoup de chrétiens ont la paix de la conscience, sans avoir la paix du cœur. Ils ont vu, par la grâce et par la foi, Christ, dans la divine efficacité de Son sang, entre eux et tous leurs péchés ; mais ils ne savent pas avec la même simplicité envisager Christ, comme étant, dans Sa divine sagesse, Son amour et Son pouvoir, entre eux et les circonstances au milieu desquelles ils sont placés. Il en résulte une différence essentielle dans la condition pratique de leur âme, aussi bien que dans le caractère de leur témoignage. Rien ne contribue plus à glorifier le nom de Jésus, que ce repos tranquille de l’esprit, qui découle de ce que nous avons Jésus entre nous et tout ce qui pourrait être un sujet d’inquiétude pour nos cœurs. « Au cœur affermi tu conserves la vraie paix, parce qu’il se confie en toi » (És. 26, 3 ).
« Mais », demandera-t-on, « ne devons-nous rien faire ? ». Une autre question pourra servir de réponse, savoir : « Que pouvons-nous faire ? ». Tous ceux qui se connaissent réellement, répondront : rien ! Si donc, nous ne pouvons rien faire, ne faisons-nous pas mieux de « demeurer tranquilles » ? Si le Seigneur agit pour nous, ne faisons-nous pas mieux de nous tenir en arrière ? Courrons-nous donc devant Lui ? Irons-nous nous ingérer dans Sa sphère d’action, et entrer dans Son chemin ? Il est absolument inutile que deux agissent, quand un seul est parfaitement capable de tout faire. Qui songerait à apporter une chandelle allumée pour ajouter de l’éclat à la lumière du soleil en plein midi ? Et pourtant celui qui ferait ainsi pourrait passer pour sage en comparaison de celui qui prétend aider Dieu par son activité mal entendue.
Cependant quand Dieu, dans Sa grande miséricorde, ouvre un chemin, la foi peut y marcher ; elle laisse la voie de l’homme pour suivre celle de Dieu. « Or, l’Éternel avait dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux enfants d’Israël : qu’ils marchent » (v. 15 ). Ce n’est que quand nous avons appris à « demeurer tranquilles », que nous pouvons marcher effectivement en avant ; autrement tous nos efforts n’auront d’autre résultat, que de manifester notre folie et notre faiblesse. La vraie sagesse consiste donc à « demeurer tranquilles », quelle que soit la difficulté ou la perplexité dans laquelle on se trouve, à s’attendre uniquement à Dieu, qui certainement nous ouvrira un chemin ; et alors nous pourrons « marcher » paisiblement et heureusement. Il n’y a pas d’incertitude quand c’est Dieu qui nous ouvre un chemin ; mais tout chemin de notre propre invention, est un chemin de doute et d’hésitation. L’homme irrégénéré peut aller en avant avec une apparence de fermeté et de décision, dans sa propre voie ; mais l’un des éléments les plus distinctifs, dans la nouvelle création, c’est la défiance de soi-même, avec la confiance en Dieu qui y répond. C’est quand nos yeux ont vu la délivrance de Dieu, que nous pouvons marcher dans cette voie ; mais nous ne pouvons jamais la voir distinctement, avant que d’avoir été convaincus de l’inutilité de nos propres misérables efforts.
Il y a une force et une beauté particulières dans l’expression : « Voyez la délivrance de l’Éternel ! ». Le fait même que nous soyons appelés à « voir » la délivrance de l’Éternel, prouve que la délivrance est une délivrance complète. Il nous apprend que le salut est une œuvre que Dieu a opérée et révélée pour que nous la voyions et que nous en jouissions. Le salut n’est pas en partie l’œuvre de Dieu, et en partie celle de l’homme ; car dans ce cas, il ne pourrait pas être appelé le salut de Dieu (comp. Luc 3, 6 ; Act. 28, 28 ). Pour être le salut de Dieu, il faut qu’il soit dépouillé de tout ce qui est de l’homme ; et le seul résultat possible des efforts de l’homme, est d’obscurcir la vue du salut de Dieu.
« Parle aux enfants d’Israël : qu’ils marchent ». Moïse lui-même semble avoir été amené à ne pas savoir que faire ; car l’Éternel lui demande : « Que cries-tu à moi ? ». — Moïse pouvait dire au peuple : « Arrêtez-vous et voyez la délivrance de l’Éternel », tandis qu’il présentait à Dieu les requêtes de son âme en détresse, en criant à Lui. Toutefois, il est inutile de crier lorsque nous devrions agir, tout comme il est inutile d’agir quand nous devrions attendre ; et cependant nous faisons toujours ainsi : nous essayons de marcher quand nous devrions nous arrêter, et nous nous arrêtons quand nous devrions marcher. Les Israélites pouvaient bien se demander : « Où devons-nous aller ? ». Une insurmontable barrière semblait mettre obstacle à tout mouvement en avant. Comment traverser la mer ? Là était la difficulté. Jamais la nature n’aurait pu résoudre cette question ; mais nous pouvons être assurés que Dieu ne donne jamais un commandement, sans communiquer en même temps le pouvoir d’obéir. L’état réel du cœur peut être mis à l’épreuve par le commandement, mais l’âme qui, par la grâce, est disposée à obéir, reçoit d’en haut le pouvoir de le faire. L’homme, auquel Christ commanda d’étendre sa main sèche, aurait pu naturellement demander : « Comment puis-je étendre une main sèche ? » — mais il ne fit aucune question, car avec le commandement, et de la même source, vint le pouvoir pour obéir (comparez Luc 5, 23, 24 ; Jean 5, 8, 9 ; etc.).
Ainsi aussi, pour Israël, avec le commandement de marcher, vint l’ouverture du chemin. « Et toi, élève ta verge, et étends ta main sur la mer, et la fends ; et que les enfants d’Israël entrent au milieu de la mer à sec » (v. 16 ). Là était le chemin de la foi. La main de Dieu ouvre la voie, pour que nous puissions y faire le premier pas, et la foi ne demande pas autre chose. Dieu ne donne jamais de direction pour deux pas à la fois. Il faut que nous fassions un pas ; puis nous recevrons de la lumière pour faire un autre pas, et notre cœur sera gardé ainsi dans une dépendance continuelle de Dieu. « Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme à sec » (Héb. 11, 29 ). Sans doute, la mer ne fut pas partagée, dans toute son étendue, tout d’un coup : Dieu voulait conduire Son peuple par la « foi », non par la « vue ». On n’a pas besoin de foi, pour commencer un voyage dont on voit le chemin dans toute son étendue ; mais il faut de la foi pour se mettre en route quand on ne voit que le premier pas. La mer s’ouvrait à mesure qu’Israël marchait en avant, en sorte que pour chaque nouveau pas, ils dépendaient de Dieu. Tel était le chemin dans lequel les rachetés de Jéhovah s’avançaient, sous Sa conduite. Ils passaient au travers des sombres eaux de la mort, et il se trouva que « les eaux leur servirent de mur à droite et à gauche » et qu’ils passèrent « à sec » (v. 22 ).
Les Égyptiens ne pouvaient pas marcher dans ce chemin-là. Ils y entrèrent parce qu’ils virent le chemin ouvert devant eux : pour eux c’était la vue et non la foi. « Ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis » (Héb. 11, 29 ). Quand on essaie de faire ce que la foi peut seule accomplir, on ne rencontre que défaite et confusion. Le chemin, dans lequel Dieu appelle Son peuple à marcher, est un sol que la nature ne peut pas fouler. « La chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu » (1 Cor. 15, 50 ) ; ils ne peuvent pas non plus marcher dans les voies de Dieu. La foi est le grand principe caractéristique du royaume de Dieu, et elle seule nous rend capables de marcher dans les voies de Dieu. « Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu » (Héb. 11, 6 ). Dieu est hautement glorifié, quand nous marchons avec Lui, avec les yeux bandés pour ainsi dire, car c’est la preuve que nous avons plus de confiance dans Sa vue, que dans la nôtre. Si je sais que Dieu regarde pour moi, je puis bien fermer les yeux, et cheminer tranquillement dans une sainte assurance. Dans les affaires de la vie humaine, nous savons que, quand une sentinelle ou une garde est à son poste, les autres peuvent dormir paisiblement. Combien plus pouvons-nous nous reposer en toute sécurité, quand nous savons que Celui qui ne sommeille point et ne s’endort point, a l’œil arrêté sur nous, et nous environne de Ses bras (Ps. 121, 4 ) !
« Et l’ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit, et s’en alla derrière eux, et la colonne de nuée partit de devant eux, et se tint derrière eux, et elle vint entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël : et elle était aux uns une nuée et une obscurité, et pour les autres, elle les éclairait la nuit : et l’un des camps n’approcha point de l’autre durant toute la nuit » (v. 19, 20 ). Jéhovah se plaça exactement entre Israël et l’ennemi ; Il fut leur protection. Avant que Pharaon pût toucher à un seul cheveu d’Israël, il aurait fallu qu’il traversât le pavillon même du Tout-puissant, bien plus, le Tout-puissant Lui-même. Dieu se place toujours entre Son peuple et tout ennemi, en sorte que « nulles armes forgées contre lui ne prospéreront » (És. 54, 17 ). Il s’est placé entre nous et nos péchés, et c’est notre privilège de Le voir entre nous et toute personne et toute chose, qui pourraient être contre nous ; et ainsi seulement nous trouvons à la fois la paix du cœur et la paix de la conscience. Le croyant peut se mettre diligemment et anxieusement à la recherche de ses péchés, mais il ne les trouvera plus : pourquoi ? Parce que Dieu est entre lui et eux. « Il a jeté tous nos péchés derrière son dos » (És. 38, 17 ), et Il fait en même temps luire sur nous, qu’Il a réconciliés, la lumière de Sa face.
De la même manière, le croyant peut chercher ses difficultés et ne les point trouver, parce que Dieu est entre lui et elles. Si donc, au lieu de nous arrêter sur nos péchés et nos peines, notre œil pouvait s’arrêter sur Christ, plus d’une coupe amère en serait adoucie, plus d’une heure obscure en serait éclaircie. Mais nous faisons sans cesse l’expérience que le plus grand nombre de nos épreuves et de nos chagrins, se compose de maux anticipés et de chagrins imaginaires, qui n’existent que dans notre propre esprit malade, parce qu’il est incrédule. Puisse mon lecteur connaître la paix solide de la conscience et du cœur, qui résulte de ce qu’on a Christ, dans toute Sa plénitude, entre soi et tous ses péchés et toutes ses peines.
Il est à la fois solennel et intéressant, de remarquer le double aspect de la « colonne », dans ce chapitre. « Elle était une nuée et une obscurité » pour les Égyptiens, mais pour Israël, « elle les éclairait de nuit ». Quelle ressemblance avec la croix de notre Seigneur Jésus Christ ! Cette croix a assurément aussi un double aspect. Elle constitue le fondement de la paix du croyant, et elle scelle en même temps la condamnation d’un monde coupable. Le même sang qui purifie la conscience du croyant, et lui donne une parfaite paix, souille cette terre et en consomme le péché. La mission même du Fils de Dieu qui dépouille le monde de son manteau, et le laisse entièrement sans excuse, revêt l’Église d’un glorieux manteau de justice, et remplit sa bouche de louanges continuelles. Le même Agneau, qui remplira de terreur, par la grandeur de Son courroux, toutes les tribus et tous les peuples de la terre, conduira doucement de Sa main, dans les verts pâturages et le long des eaux tranquilles, à toujours, le troupeau qu’Il a racheté par Son sang (comp. Apoc. 6, 15-17 , avec 7, 13-17 ).
La fin de ce chapitre nous montre Israël triomphant sur le bord de la mer Rouge, et les armées de Pharaon submergées dans ses eaux. L’événement prouva donc que les craintes des Israélites, et les discours orgueilleux des Égyptiens, étaient également dépourvus de fondement. L’œuvre glorieuse de Jéhovah avait anéanti et les uns et les autres. Les mêmes eaux qui servaient de mur aux rachetés de Jéhovah servirent de tombeau à Pharaon : ceux qui marchent par la foi trouvent un chemin pour y marcher, tandis que ceux qui essaient d’y marcher, y trouvent un tombeau. C’est une vérité solennelle, que n’affaiblit en aucune manière le fait que Pharaon agissait en opposition ouverte et positive à la volonté de Dieu, alors qu’il « essaya » de passer la mer Rouge : il sera toujours vrai que ceux qui veulent imiter les actes de la foi, seront confondus. Heureux ceux qui peuvent, quelque faiblement que ce soit, marcher par la foi ! Ils suivent un sentier de bénédictions indicibles, un sentier qui, bien qu’il puisse être marqué par des fautes et des infirmités, a néanmoins été commencé en Dieu, se poursuit en Dieu, et se terminera en Lui. Puissions-nous tous entrer davantage dans la divine réalité, la tranquille élévation, et la sainte indépendance de cette voie.
Nous ne quitterons pas cette riche portion du livre de l’Exode, sans rappeler un passage dans lequel l’apôtre Paul fait allusion à « la nuée et à la mer ». « Car, frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, et qu’ils ont tous passé par la mer, et qu’ils ont tous été baptisés par Moïse dans la nuée et dans la mer » (1 Cor. 10, 1, 2 ). Ce passage renferme un enseignement profond et précieux pour le chrétien ; car l’apôtre continue en disant : « Or, ces choses furent des types pour nous » (v. 6 ), nous apprenant ainsi, d’autorité divine, à interpréter le baptême d’Israël « dans la nuée et dans la mer », d’une manière typique ; et rien assurément ne peut avoir une signification plus profonde et plus pratique. Ce fut comme peuple baptisé de cette manière, que les Israélites commencèrent leur pèlerinage à travers le désert, pour lequel Celui qui est amour avait fait provision de « viande spirituelle » et de « breuvage spirituel ». En d’autres termes, ils étaient, typiquement, un peuple mort à l’Égypte, et à tous ceux qui en faisaient partie. La nuée et la mer étaient pour eux, ce que sont pour nous la croix et la tombe de Christ. La nuée les mettait à l’abri de leurs ennemis, la mer les séparait de l’Égypte ; pareillement la croix nous met à l’abri de tout ce qui pourrait être contre nous, et nous sommes placés de l’autre côté de la tombe de Jésus : c’est de ce point que nous commençons notre voyage à travers le désert ; ici, que nous commençons à goûter la manne céleste, et à boire de l’eau qui découle du « rocher spirituel », tandis que, peuple voyageur, nous cheminons vers cette terre du repos dont Dieu nous a parlé.
J’ajouterai ici, que mon lecteur devrait chercher à comprendre la différence qu’il y a entre la mer Rouge et le Jourdain. L’un et l’autre de ces événements ont leur antitype dans la mort de Christ. Mais tandis que dans le premier, nous voyons la séparation d’avec l’Égypte, dans le dernier nous voyons l’introduction de la terre de Canaan. Les croyants ne sont pas seulement séparés de ce présent siècle mauvais par la croix de Christ, mais Dieu les a fait sortir vivifiés de la tombe de Christ, « ressuscités ensemble et assis ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (Éph. 2, 6, 7 ). Ainsi, bien qu’environnés des choses de l’Égypte, ils sont, quant à leur expérience actuelle, dans le désert, et en même temps ils sont portés, par l’énergie de la foi, au lieu où Jésus est assis à la droite de Dieu. Le croyant n’a pas seulement reçu le « pardon de tous ses péchés », mais encore, il est, de fait, associé à un Christ ressuscité dans les cieux. Il n’est pas seulement sauvé par Christ, mais uni à Lui pour toujours. Rien moins que cela n’aurait pu satisfaire les affections de Dieu, ou effectuer Ses desseins à l’égard de l’Église.
Lecteur, comprenez-vous ces choses ? Les croyez-vous ? Les réalisez-vous ? En manifestez-vous la puissance ? Bénie soit la grâce qui les a fait être invariablement vraies pour chacun des membres du corps de Christ, qu’il soit un œil ou une oreille, une main ou un pied. La vérité de ces choses ne dépend donc pas de leur manifestation par nous, ou de ce que nous les réalisions ou les comprenions, mais du « précieux sang de Christ » [1 Pier. 1, 19] , qui a effacé tous nos péchés, et posé le fondement de l’accomplissement de tous les conseils de Dieu à notre égard. C’est en cela qu’est le vrai repos pour tout cœur brisé et pour toute conscience chargée.
Daniel 3 ◊ 1 * Nebucadnetsar, le roi, fit une statue d’or ; sa hauteur était de soixante coudées, sa largeur, de six coudées ; il la dressa dans la plaine de Dura, dans la province de Babylone. ◊ 2 Et Nebucadnetsar, le roi, envoya [un ordre] pour assembler les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les conseillers, les légistes, et tous les magistrats des provinces, afin qu’ils vinssent pour la dédicace de la statue que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée. ◊ 3 Alors s’assemblèrent les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les conseillers, les légistes, et tous les magistrats des provinces, pour la dédicace de la statue que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée ; et ils se tinrent devant la statue que Nebucadnetsar avait dressée.
◊ 4 Et un héraut cria avec force : Il vous est ordonné, peuples, peuplades, et langues : ◊ 5 Aussitôt que vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d’or que Nebucadnetsar, le roi, a dressée ; ◊ 6 et quiconque ne se prosternera pas et n’adorera pas, sera jeté à l’heure même au milieu d’une fournaise de feu ardent. ◊ 7 C’est pourquoi, au moment même où tous les peuples entendirent le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, et toute espèce de musique, tous les peuples, peuplades et langues, se prosternèrent [et] adorèrent la statue d’or que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée.
◊ 8 À cause de cela, en ce même moment, des hommes chaldéens s’approchèrent et accusèrent les Juifs. ◊ 9 Ils prirent la parole et dirent au roi Nebucadnetsar : ◊ 10 Ô roi, vis à jamais ! Toi, ô roi, tu as donné ordre que tout homme qui entendrait le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, se prosterne et adore la statue d’or, ◊ 11 et que quiconque ne se prosternerait pas et n’adorerait pas, serait jeté au milieu d’une fournaise de feu ardent. ◊ 12 Il y a des hommes juifs, que tu as établis sur les services de la province de Babylone, Shadrac, Méshac et Abed-Nego : ces hommes ne tiennent pas compte de toi, ô roi ; ils ne servent pas tes dieux, et la statue d’or que tu as dressée ils ne l’adorent pas. ◊ 13 Alors Nebucadnetsar, en colère et en fureur, commanda d’amener Shadrac, Méshac et Abed-Nego ; alors on amena ces hommes devant le roi. ◊ 14 Nebucadnetsar prit la parole et leur dit : Est-ce à dessein, Shadrac, Méshac et Abed-Nego, que vous ne servez pas mon dieu, et que vous n’adorez pas la statue d’or que j’ai dressée ? ◊ 15 Maintenant, si, au moment où vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, vous êtes prêts à vous prosterner et à adorer la statue que j’ai faite… ; mais si vous ne l’adorez pas, à l’instant même vous serez jetés au milieu de la fournaise de feu ardent. Et qui est le Dieu qui vous délivrera de ma main ? ◊ 16 Shadrac, Méshac et Abed-Nego répondirent et dirent au roi : Nebucadnetsar, il n’est pas nécessaire que nous te répondions sur ce sujet. ◊ 17 S’il en est [comme tu dis], notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise de feu ardent, et il [nous] délivrera de ta main, ô roi ! ◊ 18 Et sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as dressée.
◊ 19 Alors Nebucadnetsar fut rempli de fureur, et l’apparence de son visage fut changée envers Shadrac, Méshac et Abed-Nego. Il prit la parole et commanda de chauffer la fournaise sept fois plus qu’on n’était accoutumé de la chauffer ; ◊ 20 et il commanda aux hommes les plus vaillants de son armée, de lier Shadrac, Méshac et Abed-Nego, et de les jeter dans la fournaise de feu ardent. ◊ 21 Alors ces hommes furent liés dans leurs caleçons, leurs tuniques, et leurs manteaux et leurs vêtements, et jetés au milieu de la fournaise de feu ardent. ◊ 22 Parce que la parole du roi était rigoureuse et la fournaise extrêmement chauffée, la flamme du feu tua ces hommes qui avaient fait monter Shadrac, Méshac et Abed-Nego ; ◊ 23 et ces trois hommes, Shadrac, Méshac et Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise de feu ardent.
◊ 24 Alors le roi Nebucadnetsar, consterné, se leva précipitamment [et] prit la parole et dit à ses conseillers : N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent et dirent au roi : Certainement, ô roi ! ◊ 25 Il répondit et dit : Voici, je vois quatre hommes déliés, se promenant au milieu du feu, et ils n’ont aucun mal ; et l’aspect du quatrième est semblable à un fils de Dieu. ◊ 26 Alors Nebucadnetsar s’approcha de l’ouverture de la fournaise de feu ardent ; il prit la parole et dit : Shadrac, Méshac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu Très-haut, sortez et venez ! Alors Shadrac, Méshac et Abed-Nego sortirent du milieu du feu. ◊ 27 Et les satrapes, les préfets, les gouverneurs, et les conseillers du roi, qui étaient assemblés, virent ces hommes sur le corps desquels le feu n’avait eu aucune puissance : les cheveux de leur tête n’avaient pas été brûlés, et leurs caleçons n’avaient pas changé, et l’odeur du feu n’avait pas passé sur eux. ◊ 28 Nebucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, qui a envoyé son ange et a sauvé ses serviteurs qui se sont confiés en lui, et ont changé la parole du roi, et ont livré leurs corps, afin de ne servir et n’adorer aucun autre dieu que leur Dieu. ◊ 29 Et de par moi l’ordre est donné qu’en tout peuple, peuplade, et langue, quiconque parlera mal du Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi. ◊ 30 Alors le roi éleva Shadrac, Méshac et Abed-Nego dans la province de Babylone.
Psaumes 40 Au chef de musique. De David. Psaume.
◊ 1 J’ai attendu patiemment l’Éternel ; et il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri.
◊ 2 Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux ; et il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas.
◊ 3 Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Plusieurs le verront et craindront, et se confieront en l’Éternel.
◊ 4 * Bienheureux l’homme qui a mis en l’Éternel sa confiance, et ne s’est pas tourné vers les orgueilleux et ceux qui se détournent vers le mensonge !
◊ 5 Tu as multiplié, toi, Éternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes pensées envers nous ; on ne peut les arranger devant toi. Si je veux les déclarer et les dire, — elles sont trop nombreuses pour les raconter.
◊ 6 Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché.
◊ 7 Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre.
◊ 8 C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles.
◊ 9 J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Éternel ! tu le sais.
◊ 10 Je n’ai point caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n’ai point célé ta bonté et ta vérité dans la grande congrégation.
◊ 11 Toi, Éternel ! ne retiens pas loin de moi tes compassions ; que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement.
◊ 12 Car des maux sans nombre m’ont entouré ; mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné.
◊ 13 Qu’il te plaise, ô Éternel ! de me délivrer. Éternel ! hâte-toi de me secourir.
◊ 14 Que ceux qui cherchent mon âme pour la détruire soient tous ensemble honteux et confondus ; qu’ils se retirent en arrière et soient confus, ceux qui prennent plaisir à mon malheur.
◊ 15 Que ceux qui disent de moi : Ha ha ! ha ha ! soient désolés, en récompense de leur honte.
◊ 16 Que tous ceux qui te cherchent s’égayent et se réjouissent en toi ; que ceux qui aiment ton salut disent continuellement : Magnifié soit l’Éternel !
◊ 17 Et moi, je suis affligé et pauvre : le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et celui qui me délivre. Mon Dieu ! ne tarde pas.
1 Corinthiens 15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
1 Corinthiens 10 ◊ 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, ◊ 2 et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ◊ 3 et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, ◊ 4 et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. ◊ 5 Mais Dieu n’a point pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. ◊ 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. ◊ 7 Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d’eux, ainsi qu’il est écrit : « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer ». ◊ 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d’eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. ◊ 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté et ont péri par les serpents. ◊ 10 Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. ◊ 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. ◊ 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. ◊ 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
◊ 14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ◊ 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. ◊ 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? ◊ 17 Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. ◊ 18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? ◊ 19 Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? ◊ 20 [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ◊ 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. ◊ 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
◊ 23 Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. ◊ 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. ◊ 25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : ◊ 26 « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». ◊ 27 Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. ◊ 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. ◊ 29 Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? ◊ 30 Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? ◊ 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ◊ 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; ◊ 33 comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
1 Rois 19 ◊ 1 * Et Achab raconta à Jézabel tout ce qu’Élie avait fait, et, en détail, comment il avait tué par l’épée tous les prophètes. ◊ 2 Et Jézabel envoya un messager à Élie, disant : Ainsi [me] fassent les dieux, et ainsi ils y ajoutent, si demain, à cette heure, je ne mets ton âme comme l’âme de l’un d’eux ! ◊ 3 Et voyant cela, il se leva, et s’en alla pour sa vie, et vint à Beër-Shéba, qui appartient à Juda, et il y laissa son jeune homme. ◊ 4 Et il s’en alla, lui, dans le désert, le chemin d’un jour, et vint et s’assit sous un genêt ; et il demanda la mort pour son âme, et dit : C’est assez ! maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. ◊ 5 Et il se coucha, et dormit sous le genêt. Et voici, un ange le toucha, et lui dit : Lève-toi, mange. ◊ 6 Et il regarda, et voici, à son chevet, un gâteau cuit sur les pierres chaudes, et une cruche d’eau ; et il mangea et but, et se recoucha. ◊ 7 Et l’ange de l’Éternel revint une seconde fois, et le toucha, et dit : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. ◊ 8 Et il se leva, et mangea et but ; et il alla, avec la force de ces aliments, quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu. ◊ 9 Et là, il entra dans la caverne, et y passa la nuit.
Et voici, la parole de l’Éternel vint à lui et lui dit : Que fais-tu ici, Élie ? ◊ 10 Et il dit : J’ai été très jaloux pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. ◊ 11 Et il dit : Sors, et tiens-toi sur la montagne devant l’Éternel. Et voici, l’Éternel passa, et devant l’Éternel un grand vent impétueux déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Éternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, un tremblement de terre : l’Éternel n’était pas dans le tremblement de terre. ◊ 12 Et après le tremblement de terre, du feu : l’Éternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, une voix douce, subtile. ◊ 13 Et il arriva, quand Élie l’entendit, qu’il enveloppa son visage dans son manteau, et sortit et se tint à l’entrée de la caverne. Et voici, une voix lui [parla], et dit : Que fais-tu ici, Élie ? ◊ 14 Et il dit : J’ai été très jaloux pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : Va, retourne par ton chemin, vers le désert de Damas, et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour qu’il soit roi sur la Syrie ; ◊ 16 et Jéhu, fils de Nimshi, tu l’oindras pour qu’il soit roi sur Israël, et tu oindras Élisée, fils de Shaphath, d’Abel-Mehola, pour qu’il soit prophète à ta place. ◊ 17 Et il arrivera que celui qui échappera à l’épée de Hazaël, Jéhu le fera mourir ; et celui qui échappera à l’épée de Jéhu, Élisée le fera mourir. ◊ 18 Mais je me suis réservé en Israël sept mille [hommes], tous les genoux qui n’ont pas fléchi devant Baal, et toutes les bouches qui ne l’ont pas baisé.
◊ 19 Et il s’en alla de là, et trouva Élisée, fils de Shaphath ; et il labourait avec douze paires [de bœufs] devant lui, et lui était avec la douzième. Et Élie passa vers lui et jeta son manteau sur lui. ◊ 20 Et il abandonna les bœufs, et courut après Élie, et dit : Que je baise, je te prie, mon père et ma mère, et je m’en irai après toi. Et il lui dit : Va, retourne ; car que t’ai-je fait ? ◊ 21 Et il s’en retourna d’auprès de lui, et prit la paire de bœufs, et en fit un sacrifice ; et, avec le harnachement des bœufs, il fit cuire leur chair et la donna au peuple, et ils mangèrent ; et il se leva et s’en alla après Élie ; et il le servait.
2 Rois 2 ◊ 1 * Et il arriva que, lorsque l’Éternel fit monter Élie aux cieux dans un tourbillon, Élie et Élisée partirent de Guilgal. ◊ 2 Et Élie dit à Élisée : Reste ici, je te prie ; car l’Éternel m’envoie jusqu’à Béthel. Et Élisée dit : L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point. Et ils descendirent à Béthel. ◊ 3 Et les fils des prophètes qui étaient à Béthel sortirent vers Élisée, et lui dirent : Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va enlever ton maître d’au-dessus de ta tête ? Et il dit : Je le sais, moi aussi ; taisez-vous.
◊ 4 Et Élie lui dit : Élisée, je te prie, reste ici ; car l’Éternel m’envoie à Jéricho. Et il dit : L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point. Et ils s’en vinrent à Jéricho. ◊ 5 Et les fils des prophètes qui étaient à Jéricho s’approchèrent d’Élisée, et lui dirent : Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va enlever ton maître d’au-dessus de ta tête ? Et il dit : Je le sais, moi aussi ; taisez-vous.
◊ 6 Et Élie lui dit : Reste ici, je te prie ; car l’Éternel m’envoie au Jourdain. Et il dit : L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point. Et ils s’en allèrent eux deux. ◊ 7 Et cinquante hommes d’entre les fils des prophètes allèrent et se tinrent vis-à-vis, à distance ; et eux deux se tinrent auprès du Jourdain. ◊ 8 Et Élie prit son manteau, et le plia, et frappa les eaux, et elles se divisèrent deçà et delà ; et ils passèrent eux deux à sec. ◊ 9 Et il arriva, quand ils eurent passé, qu’Élie dit à Élisée : Demande ce que je ferai pour toi avant que je sois enlevé d’avec toi. Et Élisée dit : Qu’il y ait, je te prie, une double mesure de ton esprit sur moi. ◊ 10 Et il dit : Tu as demandé une chose difficile ; si tu me vois [quand je serai] enlevé d’avec toi, il en sera ainsi pour toi ; sinon, cela ne sera pas. ◊ 11 Et il arriva, comme ils allaient marchant et parlant, que voici un char de feu et des chevaux de feu ; et ils les séparèrent l’un de l’autre ; et Élie monta aux cieux dans un tourbillon. ◊ 12 Et Élisée le vit, et s’écria : Mon père ! mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Et il ne le vit plus. Et il saisit ses vêtements et les déchira en deux pièces ; ◊ 13 et il releva le manteau d’Élie qui était tombé de dessus lui, et s’en retourna, et se tint sur le bord du Jourdain ; ◊ 14 et il prit le manteau d’Élie qui était tombé de dessus lui, et frappa les eaux, et dit : Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? — Lui aussi frappa les eaux, et elles se divisèrent deçà et delà ; et Élisée passa.
◊ 15 Et les fils des prophètes qui étaient à Jéricho, vis-à-vis, le virent, et ils dirent : L’esprit d’Élie repose sur Élisée. Et ils allèrent à sa rencontre, et se prosternèrent devant lui en terre, et lui dirent : ◊ 16 Voici, il y a avec tes serviteurs cinquante hommes, des hommes vaillants ; qu’ils aillent, nous te prions, et qu’ils cherchent ton maître : l’Esprit de l’Éternel l’aura peut-être emporté et l’aura jeté sur quelque montagne ou dans quelque vallée. Et il dit : N’y envoyez pas. ◊ 17 Et ils le pressèrent jusqu’à ce qu’il en fut honteux. Et il [leur] dit : Envoyez. Et ils envoyèrent cinquante hommes ; et ils cherchèrent trois jours, et ne le trouvèrent pas. ◊ 18 Et ils retournèrent vers Élisée (il habitait à Jéricho) ; et il leur dit : Ne vous avais-je pas dit : N’y allez pas ?
◊ 19 Et les hommes de la ville dirent à Élisée : Tu vois que l’emplacement de la ville est bon, comme mon seigneur le voit ; mais les eaux sont mauvaises, et la terre est stérile. ◊ 20 Et il dit : Apportez-moi un vase neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. ◊ 21 Et il sortit vers le lieu d’où sortaient les eaux, et y jeta le sel, et dit : Ainsi dit l’Éternel : J’ai assaini ces eaux ; il ne proviendra plus d’ici ni mort ni stérilité. ◊ 22 Et les eaux furent assainies jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Élisée avait prononcée.
◊ 23 Et il monta de là à Béthel ; et, comme il montait par le chemin, des petits garçons sortirent de la ville, et se moquèrent de lui, et lui dirent : Monte, chauve ! monte, chauve ! ◊ 24 Et il se tourna en arrière et les vit, et il les maudit au nom de l’Éternel. Et deux ourses sortirent de la forêt, et déchirèrent d’entre eux quarante-deux enfants.
◊ 25 Et, de là, il se rendit à la montagne de Carmel, d’où il s’en retourna à Samarie.
Matthieu 5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Matthieu 6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
Ésaïe 26 ◊ 1 En ce jour-là sera chanté ce cantique dans le pays de Juda :
Nous avons une ville forte : il a mis le salut pour murailles et pour remparts. ◊ 2 Ouvrez les portes, et qu’elle entre, la nation juste qui garde la fidélité ! ◊ 3 Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie [sur toi], car il se confie en toi. ◊ 4 Confiez-vous en l’Éternel, à tout jamais ; car en Jah, Jéhovah, est le rocher des siècles. ◊ 5 Car il abat ceux qui habitent en haut ; il abaisse la ville haut élevée, il l’abaisse jusqu’en terre, il la fait descendre jusque dans la poussière : ◊ 6 le pied la foulera, les pieds des affligés, les pas des misérables.
◊ 7 Le chemin du juste est la droiture. Toi qui es droit, tu aplanis le sentier du juste. ◊ 8 Oui, dans le chemin de tes jugements, ô Éternel, nous t’avons attendu ; le désir de notre âme est après ton nom et après ton souvenir. ◊ 9 Mon âme te désire de nuit ; oui, mon esprit, au-dedans de moi, te cherche diligemment ; car, lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice. ◊ 10 Si l’on use de grâce envers le méchant, il n’apprend pas la justice ; dans le pays de la droiture il fait le mal, et il ne voit pas la majesté de l’Éternel. ◊ 11 Ô Éternel, ta main est élevée, mais ils ne voient point ; [mais] ils verront [ta] jalousie pour le peuple et seront honteux. Oui, le feu [qui attend] tes adversaires les dévorera.
◊ 12 Éternel, tu établiras la paix pour nous ; car aussi toutes nos œuvres, tu les as opérées pour nous. ◊ 13 Éternel, notre Dieu, d’autres seigneurs que toi ont dominé sur nous : par toi seul nous ferons mention de ton nom. ◊ 14 Les morts ne vivront pas, les trépassés ne se relèveront pas ; car tu les as visités, et tu les as exterminés, et tu as détruit toute mémoire d’eux. ◊ 15 Tu as augmenté la nation, ô Éternel ; tu as augmenté la nation ; tu as été glorifié : tu l’avais éloignée jusqu’à tous les bouts de la terre. ◊ 16 Éternel, dans la détresse ils t’ont cherché ; ils ont épanché [leur] prière à voix basse, lorsque tu les as châtiés. ◊ 17 Comme une femme enceinte, près d’enfanter, est dans les douleurs [et] crie dans ses peines, ainsi nous avons été devant toi, ô Éternel : ◊ 18 nous avons conçu, nous avons été dans les douleurs, nous avons comme enfanté du vent ; nous n’avons pas opéré le salut du pays, et les habitants du monde ne sont pas tombés…
◊ 19 Tes morts vivront, mes corps morts se relèveront. Réveillez-vous et exultez avec chant de triomphe, vous qui habitez dans la poussière ; car ta rosée est la rosée de l’aurore, et la terre jettera dehors les trépassés. ◊ 20 Viens, mon peuple, entre dans tes chambres et ferme tes portes sur toi ; cache-toi pour un petit moment, jusqu’à ce que l’indignation soit passée. ◊ 21 Car voici, l’Éternel sort de son lieu pour visiter l’iniquité des habitants de la terre sur eux, et la terre révélera son sang, et ne cachera plus ses tués.
Psaumes 121 Cantique des degrés.
◊ 1 J’élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours ;
◊ 2 Mon secours [vient] d’auprès de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.
◊ 3 * Il ne permettra point que ton pied soit ébranlé ; celui qui te garde ne sommeillera pas.
◊ 4 Voici, celui qui garde Israël ne sommeillera pas, et ne dormira pas.
◊ 5 * L’Éternel est celui qui te garde ; l’Éternel est ton ombre, à ta main droite.
◊ 6 Le soleil ne te frappera pas de jour, ni la lune de nuit.
◊ 7 L’Éternel te gardera de tout mal ; il gardera ton âme.
◊ 8 L’Éternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant et à toujours.
2 Rois 9 ◊ 1 * Et Élisée, le prophète, appela un des fils des prophètes, et lui dit : Ceins tes reins, et prends cette fiole d’huile en ta main, et va-t’en à Ramoth de Galaad. ◊ 2 Et entre là, et vois-y Jéhu, fils de Josaphat, fils de Nimshi ; et tu entreras, et tu le feras lever du milieu de ses frères, et tu le mèneras dans une chambre intérieure. ◊ 3 Et tu prendras la fiole d’huile, et tu la verseras sur sa tête, et tu diras : Ainsi dit l’Éternel : Je t’oins roi sur Israël. Et tu ouvriras la porte, et tu t’enfuiras, et tu n’attendras pas.
◊ 4 Et le jeune homme, le jeune prophète, s’en alla à Ramoth de Galaad. ◊ 5 Et il entra, et voici, les chefs de l’armée étaient assis ; et il dit : Chef, j’ai une parole pour toi. Et Jéhu dit : Pour qui de nous tous ? Et il dit : Pour toi, chef. ◊ 6 Et [Jéhu] se leva, et entra dans la maison. Et [le jeune homme] versa l’huile sur sa tête, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je t’oins roi sur le peuple de l’Éternel, sur Israël ; ◊ 7 et tu frapperas la maison d’Achab, ton seigneur ; et je vengerai, de la main de Jézabel, le sang de mes serviteurs les prophètes et le sang de tous les serviteurs de l’Éternel. ◊ 8 Et toute la maison d’Achab périra ; et je retrancherai à Achab tous les mâles, l’homme lié et l’homme libre en Israël ; ◊ 9 et je rendrai la maison d’Achab semblable à la maison de Jéroboam, fils de Nebath, et à la maison de Baësha, fils d’Akhija ; ◊ 10 et les chiens mangeront Jézabel dans le champ de Jizreël, et il n’y aura personne qui l’enterre. Et il ouvrit la porte et s’enfuit.
◊ 11 Et Jéhu sortit vers les serviteurs de son seigneur, et on lui dit : Tout va-t-il bien ? Pourquoi ce fou est-il venu vers toi ? Et il leur dit : Vous connaissez l’homme et sa pensée. ◊ 12 Et ils dirent : Mensonge ! Dis-le-nous donc. Et il dit : Il m’a parlé de telle et telle manière, disant : Ainsi dit l’Éternel : Je t’ai oint roi sur Israël. ◊ 13 Et ils se hâtèrent, et prirent chacun son vêtement, et les mirent sous lui sur les degrés mêmes ; et ils sonnèrent de la trompette, et dirent : Jéhu est roi ! ◊ 14 Et Jéhu, fils de Josaphat, fils de Nimshi, conspira contre Joram. (Et Joram gardait Ramoth de Galaad, lui et tout Israël, à cause de Hazaël, roi de Syrie. ◊ 15 Et le roi Joram s’en était retourné à Jizreël pour se faire guérir des blessures que les Syriens lui avaient faites lorsqu’il combattait contre Hazaël, roi de Syrie.) Et Jéhu dit : Si c’est votre pensée, que personne ne s’échappe de la ville et ne sorte pour aller raconter [la nouvelle] à Jizreël.
◊ 16 Et Jéhu monta en char, et s’en alla à Jizreël, car Joram y était alité ; et Achazia, roi de Juda, était descendu pour voir Joram. ◊ 17 Et la sentinelle se tenait sur la tour à Jizreël, et vit la troupe de Jéhu, comme il arrivait, et dit : Je vois une troupe [de gens]. Et Joram dit : Prends un cavalier, et envoie-le à leur rencontre, et qu’il dise : Est-ce la paix ? ◊ 18 Et l’homme à cheval partit à sa rencontre, et dit : Ainsi a dit le roi : Est-ce la paix ? Et Jéhu dit : Qu’as-tu à faire de la paix ? Tourne, [et passe] derrière moi. Et la sentinelle annonça, disant : Le messager est venu jusqu’à eux, et il ne revient pas. ◊ 19 Et il envoya un second homme à cheval ; et il vint à eux, et dit : Ainsi dit le roi : Est-ce la paix ? Et Jéhu dit : Qu’as-tu à faire de la paix ? Tourne, [et passe] derrière moi. ◊ 20 Et la sentinelle annonça, disant : Il est venu jusqu’à eux, et ne revient pas. Et la manière de conduire est celle de Jéhu, fils de Nimshi ; car il conduit avec furie.
◊ 21 Et Joram dit : Qu’on attelle. Et on attela son char. Et Joram, roi d’Israël, sortit, et Achazia, roi de Juda, chacun dans son char ; et ils sortirent à la rencontre de Jéhu, et le trouvèrent dans le champ de Naboth, Jizreélite. ◊ 22 Et il arriva que, quand Joram vit Jéhu, il dit : Est-ce la paix, Jéhu ? Et il dit : Quelle paix,… aussi longtemps que les prostitutions de Jézabel, ta mère, et ses enchantements sont en si grand nombre ? ◊ 23 Et Joram tourna sa main, et s’enfuit, et dit à Achazia : Trahison, Achazia ! ◊ 24 Et Jéhu prit son arc en main, et frappa Joram entre les bras, et la flèche sortit au travers de son cœur ; et il s’affaissa dans son char. ◊ 25 Et [Jéhu] dit à Bidkar, son lieutenant : Prends-le, [et] jette-le dans la portion de champ de Naboth, le Jizreélite ; car souviens-toi que, quand moi et toi, nous étions en char tous les deux, à la suite d’Achab, son père, l’Éternel prononça cet oracle contre lui : ◊ 26 N’ai-je pas vu hier le sang de Naboth et le sang de ses fils, dit l’Éternel ? et je te le rendrai dans ce champ-ci, dit l’Éternel. Et maintenant, prends-le [et] jette-le dans le champ, selon la parole de l’Éternel.
◊ 27 Et Achazia, roi de Juda, vit [cela], et s’enfuit par le chemin de la maison du jardin ; et Jéhu le poursuivit, et dit : Frappez-le, lui aussi, sur le char. [Ils le frappèrent] à la montée de Gur, qui est près de Jibleam ; et il s’enfuit à Meguiddo, et y mourut. ◊ 28 Et ses serviteurs le transportèrent sur un char à Jérusalem, et l’enterrèrent dans son sépulcre, avec ses pères, dans la ville de David. ◊ 29 Or la onzième année de Joram, fils d’Achab, Achazia avait commencé de régner sur Juda.
◊ 30 Et Jéhu vint à Jizreël ; et Jézabel l’apprit, et mit du fard à ses yeux, et orna sa tête, et regarda par la fenêtre. ◊ 31 Et Jéhu entra dans la porte, et elle dit : Est-ce la paix, Zimri, assassin de son seigneur ? ◊ 32 Et il leva sa face vers la fenêtre, et dit : Qui est pour moi ? Qui ? Et deux ou trois eunuques regardèrent vers lui. ◊ 33 Et il dit : Jetez-la en bas. Et ils la jetèrent, et il rejaillit de son sang contre la muraille et contre les chevaux ; et il la foula aux pieds. ◊ 34 Et il entra, et mangea et but ; et il dit : Allez donc voir cette maudite, et enterrez-la, car elle est fille de roi. ◊ 35 Et ils s’en allèrent pour l’enterrer, mais ils ne trouvèrent rien d’elle que le crâne, et les pieds, et les paumes des mains. ◊ 36 Et ils revinrent et le lui rapportèrent ; et il dit : C’est la parole de l’Éternel, qu’il a dite par son serviteur Élie, le Thishbite, disant : Dans le champ de Jizreël, les chiens mangeront la chair de Jézabel ; ◊ 37 et le cadavre de Jézabel sera comme du fumier sur la face des champs, dans le champ de Jizreël, en sorte qu’on ne dira pas : C’est ici Jézabel.
Exode 14 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Dis aux fils d’Israël qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Tsephon, vis-à-vis, vous camperez près de la mer. ◊ 3 Et le Pharaon dira des fils d’Israël : Ils sont embarrassés dans le pays, le désert les a enfermés. ◊ 4 Et j’endurcirai le cœur du Pharaon, et il les poursuivra : et je serai glorifié dans le Pharaon et en toute son armée ; et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel. Et ils firent ainsi.
◊ 5 Et il fut rapporté au roi d’Égypte que le peuple s’était enfui ; et le cœur du Pharaon et de ses serviteurs fut changé à l’égard du peuple, et ils dirent : Qu’avons-nous fait de laisser aller Israël, pour qu’il ne nous servît plus ? ◊ 6 Et il attela son char, et prit son peuple avec lui. ◊ 7 Et il prit six cents chars d’élite, et tous les chars de l’Égypte, et des capitaines sur tous. ◊ 8 Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il poursuivit les fils d’Israël. Et les fils d’Israël sortaient à main levée. ◊ 9 Et les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars du Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Tsephon.
◊ 10 Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux : et les fils d’Israël eurent une grande peur, et crièrent à l’Éternel ; ◊ 11 et ils dirent à Moïse : Est-ce parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte ? ◊ 12 N’est-ce pas ici la parole que nous te disions en Égypte, disant : Laisse-nous, et nous servirons les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir les Égyptiens que de mourir dans le désert. ◊ 13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. ◊ 14 L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles.
◊ 15 Et l’Éternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux fils d’Israël, et qu’ils marchent. ◊ 16 Et toi, lève ta verge, et étends ta main sur la mer, et fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à sec. ◊ 17 Et moi, voici, j’endurcirai le cœur des Égyptiens, et ils entreront après eux ; et je me glorifierai dans le Pharaon et en toute son armée, en ses chars et en ses cavaliers ; ◊ 18 et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel, quand je serai glorifié dans le Pharaon, en ses chars et en ses cavaliers. ◊ 19 Et l’Ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit, et s’en alla derrière eux ; et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux ; ◊ 20 et elle vint entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les uns] une nuée et des ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et l’un n’approcha pas de l’autre de toute la nuit. ◊ 21 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et l’Éternel fit aller la mer toute la nuit par un fort vent d’orient, et mit la mer à sec, et les eaux se fendirent ; ◊ 22 et les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec ; et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 23 Et les Égyptiens les poursuivirent, et entrèrent après eux, tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers, au milieu de la mer. ◊ 24 Et il arriva, sur la veille du matin, que l’Éternel, dans la colonne de feu et de nuée, regarda l’armée des Égyptiens, et mit en désordre l’armée des Égyptiens. ◊ 25 Et il ôta les roues de leurs chars, et fit qu’on les menait difficilement. Et les Égyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour eux contre les Égyptiens.
◊ 26 Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et les eaux retourneront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. ◊ 27 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens s’enfuirent à sa rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. ◊ 28 Et les eaux retournèrent et couvrirent les chars et les cavaliers de toute l’armée du Pharaon qui était entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un seul. ◊ 29 Et les fils d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 30 Et l’Éternel délivra en ce jour-là Israël de la main des Égyptiens, et Israël vit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer. ◊ 31 Et Israël vit la grande puissance que l’Éternel avait déployée contre les Égyptiens ; et le peuple craignit l’Éternel, et ils crurent à l’Éternel, et à Moïse son serviteur.
1 Samuel 27 ◊ 1 * Et David dit en son cœur : Maintenant, je périrai un jour par la main de Saül ; il n’y a rien de bon pour moi que de me sauver en hâte dans le pays des Philistins, et Saül renoncera à me chercher encore dans tous les confins d’Israël, et j’échapperai à sa main. ◊ 2 Et David se leva et passa, lui et six cents hommes qui étaient avec lui, vers Akish, fils de Maoc, roi de Gath. ◊ 3 Et David habita chez Akish, à Gath, lui et ses hommes, chacun avec sa famille, David et ses deux femmes, Akhinoam, la Jizreélite, et Abigaïl, femme de Nabal, la Carmélite. ◊ 4 Et on rapporta à Saül que David s’était enfui à Gath ; et il ne le chercha plus.
◊ 5 Et David dit à Akish : Je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, qu’on me donne un lieu dans l’une des villes de la campagne, et je demeurerai là ; car pourquoi ton serviteur habiterait-il dans la ville royale avec toi ? ◊ 6 Et, en ce jour-là, Akish lui donna Tsiklag ; c’est pourquoi Tsiklag appartient aux rois de Juda jusqu’à ce jour. ◊ 7 Et le nombre des jours que David habita dans la campagne des Philistins fut d’un an et quatre mois.
◊ 8 Et David et ses hommes montèrent et firent des incursions chez les Gueshuriens, et les Guirziens, et les Amalékites ; car ces [nations], dès les temps anciens, habitaient le pays, quand tu viens vers Shur et jusqu’au pays d’Égypte. ◊ 9 Et David frappa le pays ; et il ne laissait vivre ni homme ni femme, et il prenait le menu et le gros bétail, et les ânes, et les chameaux, et les vêtements ; et il s’en retournait et venait vers Akish. ◊ 10 Et Akish disait : N’avez-vous pas fait d’incursion aujourd’hui ? Et David disait : Vers le midi de Juda, et vers le midi des Jerakhmeélites, et vers le midi des Kéniens. ◊ 11 Et David ne laissait vivre ni homme ni femme pour les ramener à Gath, de peur, disait-il, qu’ils ne rapportent quelque chose contre nous, disant : Ainsi a fait David. Et telle fut sa coutume pendant tous les jours qu’il habita la campagne des Philistins. ◊ 12 Et Akish crut David, et disait : Il s’est mis en mauvaise odeur auprès de son peuple, auprès d’Israël, et il sera mon serviteur à toujours.
Psaumes 107 ◊ 1 Célébrez l’Éternel ! Car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours.
◊ 2 Que les rachetés de l’Éternel le disent, ceux qu’il a rachetés de la main de l’oppresseur,
◊ 3 Et qu’il a rassemblés des pays, du levant et du couchant, du nord et de la mer.
◊ 4 Ils errèrent par le désert, dans un chemin solitaire ; ils ne trouvèrent pas de ville pour y habiter ;
◊ 5 Ils étaient affamés et altérés, leur âme défaillait en eux.
◊ 6 Alors ils crièrent à l’Éternel dans leur détresse, [et] il les délivra de leurs angoisses,
◊ 7 Et les conduisit dans un chemin droit, pour aller dans une ville habitable.
◊ 8 Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes !
◊ 9 Car il a rassasié l’âme altérée, et a rempli de biens l’âme affamée.
◊ 10 * Ceux qui habitent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, liés d’affliction et de fers,
◊ 11 Parce qu’ils se sont rebellés contre les paroles de *Dieu, et ont méprisé le conseil du Très-haut…
◊ 12 Et il a humilié leur cœur par le travail ; ils ont trébuché, sans qu’il y eût personne qui les secourût.
◊ 13 Alors ils crièrent à l’Éternel dans leur détresse, [et] il les délivra de leurs angoisses :
◊ 14 Il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, et rompit leurs liens.
◊ 15 Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes !
◊ 16 Car il a brisé les portes d’airain, et a mis en pièces les barres de fer.
◊ 17 * Les insensés, à cause de la voie de leur transgression, et à cause de leurs iniquités, sont affligés ;
◊ 18 Leur âme abhorre toute nourriture, et ils touchent aux portes de la mort.
◊ 19 Alors ils ont crié à l’Éternel dans leur détresse, [et] il les a délivrés de leurs angoisses.
◊ 20 Il a envoyé sa parole et les a guéris, et les a retirés de leurs fosses.
◊ 21 Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes,
◊ 22 Et qu’ils sacrifient des sacrifices d’actions de grâces, et qu’ils racontent ses œuvres avec des chants de joie !
◊ 23 * Ceux qui descendent sur la mer dans des navires, qui font [leur] travail sur les grandes eaux,
◊ 24 Ceux-là voient les œuvres de l’Éternel, et ses merveilles dans les [eaux] profondes.
◊ 25 Il a commandé, et a fait venir un vent de tempête, qui souleva ses flots :
◊ 26 Ils montent aux cieux, ils descendent aux abîmes : leur âme se fond de détresse ;
◊ 27 Ils tournent et chancellent comme un homme ivre, et toute leur sagesse est venue à néant…
◊ 28 Alors ils ont crié à l’Éternel dans leur détresse, et il les a fait sortir de leurs angoisses ;
◊ 29 Il arrête la tempête, [la changeant] en calme, et les flots se taisent,
◊ 30 Et ils se réjouissent de ce que les [eaux] sont apaisées, et il les conduit au port qu’ils désiraient.
◊ 31 Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes ;
◊ 32 Et qu’ils l’exaltent dans la congrégation du peuple, et le louent dans l’assemblée des anciens !
◊ 33 * Il change les fleuves en désert, et les sources d’eaux en sol aride,
◊ 34 La terre fertile en terre salée, à cause de l’iniquité de ceux qui y habitent.
◊ 35 Il change le désert en un étang d’eau, et la terre aride en des sources d’eaux ;
◊ 36 Et il y fait habiter les affamés ; et ils y établissent des villes habitables,
◊ 37 Et sèment les champs, et plantent des vignes, qui leur rapportent du fruit.
◊ 38 Et il les bénit, et ils se multiplient beaucoup ; et il ne laisse pas diminuer leur bétail ;…
◊ 39 Et ils diminuent, et sont accablés par l’oppression, le malheur, et le chagrin.
◊ 40 Il verse le mépris sur les nobles, et les fait errer dans un désert où il n’y a pas de chemin ;
◊ 41 Mais il relève le pauvre de l’affliction, et donne des familles comme des troupeaux.
◊ 42 Les hommes droits le verront et s’en réjouiront ; et toute iniquité fermera sa bouche.
◊ 43 * Qui est sage prendra garde à ces choses, et comprendra les bontés de l’Éternel.
Hébreux 11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
1 Pierre 1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Apocalypse 7 ◊ 1 Et après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre, afin qu’aucun vent ne soufflât sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. ◊ 2 Et je vis un autre ange montant de l’orient, ayant le sceau du Dieu vivant ; et il cria à haute voix aux quatre anges, auxquels il avait été donné de nuire à la terre et à la mer, ◊ 3 disant : Ne nuisez pas à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu. ◊ 4 Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient scellés : cent quarante-quatre mille scellés de toute tribu des fils d’Israël : ◊ 5 de la tribu de Juda, douze mille scellés ; de la tribu de Ruben, douze mille ; de la tribu de Gad, douze mille ; ◊ 6 de la tribu d’Aser, douze mille ; de la tribu de Nephthali, douze mille ; de la tribu de Manassé, douze mille ; ◊ 7 de la tribu de Siméon, douze mille ; de la tribu de Lévi, douze mille ; de la tribu d’Issachar, douze mille ; ◊ 8 de la tribu de Zabulon, douze mille ; de la tribu de Joseph, douze mille ; de la tribu de Benjamin, douze mille scellés.
◊ 9 Après ces choses, je vis : et voici, une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation et tribus et peuples et langues, se tenant devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches et [ayant] des palmes dans leurs mains. ◊ 10 Et ils crient à haute voix, disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. ◊ 11 — Et tous les anges se tenaient à l’entour du trône et des anciens et des quatre animaux ; et ils tombèrent sur leurs faces devant le trône, et rendirent hommage à Dieu, ◊ 12 disant : Amen ! La bénédiction, et la gloire, et la sagesse, et l’action de grâces, et l’honneur, et la puissance, et la force, à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 13 Et l’un des anciens répondit, me disant : Ceux-ci qui sont vêtus de longues robes blanches, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ? ◊ 14 Et je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. ◊ 15 C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux. ◊ 16 Ils n’auront plus faim et ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera plus, ni aucune chaleur, ◊ 17 parce que l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux fontaines des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.
Apocalypse 6 ◊ 1 Et je vis, lorsque l’Agneau ouvrit l’un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre animaux disant comme une voix de tonnerre : Viens [et vois]. ◊ 2 Et je vis : et voici un cheval blanc, et celui qui était assis dessus ayant un arc ; et une couronne lui fut donnée, et il sortit en vainqueur et pour vaincre.
◊ 3 Et lorsqu’il ouvrit le second sceau, j’entendis le second animal disant : Viens [et vois]. ◊ 4 Et il sortit un autre cheval, roux ; et il fut donné à celui qui était assis dessus d’ôter la paix de la terre, et [de faire] qu’ils s’égorgeassent l’un l’autre ; et il lui fut donné une grande épée.
◊ 5 Et lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième animal disant : Viens [et vois]. Et je vis : et voici un cheval noir ; et celui qui était assis dessus, ayant une balance dans sa main. ◊ 6 Et j’ouïs comme une voix au milieu des quatre animaux, disant : Une mesure de froment pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ; et ne nuis pas à l’huile ni au vin.
◊ 7 Et lorsqu’il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis [la voix du] quatrième animal, disant : Viens [et vois]. ◊ 8 Et je vis : et voici un cheval livide ; et le nom de celui qui était assis dessus est la Mort ; et le hadès suivait avec lui ; et il lui fut donné pouvoir sur le quart de la terre, pour tuer avec l’épée, et par la famine, et par la mort, et par les bêtes sauvages de la terre.
◊ 9 Et lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés pour la parole de Dieu et pour le témoignage qu’ils avaient [rendu]. ◊ 10 Et elles criaient à haute voix, disant : Jusques à quand, ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas et ne venges-tu pas notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? ◊ 11 Et il leur fut donné à chacun une longue robe blanche ; et il leur fut dit qu’ils se reposassent encore un peu de temps, jusqu’à ce que, et leurs compagnons d’esclavage et leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux, fussent au complet.
◊ 12 Et je vis, lorsqu’il ouvrit le sixième sceau : et il se fit un grand tremblement de terre, et le soleil devint noir comme un sac de poil, et la lune devint tout entière comme du sang ; ◊ 13 et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme un figuier agité par un grand vent jette loin ses figues tardives. ◊ 14 Et le ciel se retira comme un livre qui s’enroule, et toute montagne et toute île furent transportées de leur place. ◊ 15 Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et les riches, et les forts, et tout esclave, et [tout] homme libre, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes ; ◊ 16 et ils disent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau ; ◊ 17 car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ?
Jean 5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Psaumes 113 Louez Jah.
◊ 1 Louez, vous serviteurs de l’Éternel, louez le nom de l’Éternel.
◊ 2 Le nom de l’Éternel soit béni, dès maintenant et à toujours !
◊ 3 Du soleil levant jusqu’au soleil couchant, le nom de l’Éternel soit loué !
◊ 4 L’Éternel est haut élevé par-dessus toutes les nations ; sa gloire est au-dessus des cieux.
◊ 5 * Qui est comme l’Éternel, notre Dieu ? Il a placé sa demeure en haut ;
◊ 6 Il s’abaisse pour regarder dans les cieux et sur la terre ;
◊ 7 De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre,
◊ 8 Pour les faire asseoir avec les nobles, avec les nobles de son peuple ;
◊ 9 Il fait habiter la femme stérile dans une maison, joyeuse mère de fils. Louez Jah !
Ésaïe 54 ◊ 1 * Exulte, stérile, qui n’enfantais pas ; éclate en chants de triomphe, et pousse des cris de joie, toi qui n’as pas été en travail ! car les fils de la désolée sont plus nombreux que les fils de la femme mariée, dit l’Éternel. ◊ 2 Élargis le lieu de ta tente, et qu’on étende les tentures de tes tabernacles ; n’épargne pas, allonge tes cordages et affermis tes pieux. ◊ 3 Car tu t’étendras à droite et à gauche, et ta semence possédera les nations et fera que les villes désolées seront habitées. ◊ 4 Ne crains pas, car tu ne seras pas honteuse ; et ne sois pas confuse, car tu n’auras pas à rougir ; car tu oublieras la honte de ta jeunesse, et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. ◊ 5 Car celui qui t’a faite est ton mari ; son nom est l’Éternel des armées, et ton rédempteur, le Saint d’Israël : il sera appelé Dieu de toute la terre. ◊ 6 Car l’Éternel t’a appelée comme une femme délaissée et affligée d’esprit, et une épouse de la jeunesse [et] qu’on a méprisée, dit ton Dieu. ◊ 7 Pour un petit moment je t’ai abandonnée, mais avec de grandes compassions je te rassemblerai. ◊ 8 Dans l’effusion de la colère, je t’ai caché ma face pour un moment ; mais avec une bonté éternelle j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Éternel. ◊ 9 Car ceci m’est [comme] les eaux de Noé, lorsque je jurai que les eaux de Noé ne passeraient plus sur la terre : ainsi j’ai juré que je ne serais plus courroucé contre toi, et que je ne te tancerais plus. ◊ 10 Car les montagnes se retireraient et les collines seraient ébranlées, que ma bonté ne se retirerait pas d’avec toi, et que mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, dit l’Éternel, qui a compassion de toi.
◊ 11 Ô affligée, battue de la tempête, qui ne trouves pas de consolation, voici, moi je pose tes pierres dans la stibine, et je te fonde sur des saphirs ; ◊ 12 et je ferai tes créneaux de rubis, et tes portes d’escarboucles, et toute ton enceinte de pierres précieuses. ◊ 13 Et tous tes fils [seront] enseignés de l’Éternel, et la paix de tes fils sera grande. ◊ 14 Tu seras établie en justice ; tu seras loin de l’oppression, car tu ne craindras pas, — et de l’effroi, car il n’approchera pas de toi. ◊ 15 Voici, ils s’assembleront, [mais] ce ne sera pas de par moi : celui qui s’assemble contre toi tombera à cause de toi. ◊ 16 Voici, moi j’ai créé le forgeron qui souffle le feu du charbon et forme un instrument pour son ouvrage ; et moi, j’ai créé le destructeur pour ruiner. ◊ 17 Aucun instrument formé contre toi ne réussira, et toute langue qui se lèvera contre toi en jugement, tu la condamneras. C’est là l’héritage des serviteurs de l’Éternel, et leur justice est de par moi, dit l’Éternel.
Jean 7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Psaumes 136 ◊ 1 Célébrez l’Éternel ! Car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours.
◊ 2 Célébrez le Dieu des dieux ! car sa bonté demeure à toujours.
◊ 3 Célébrez le Seigneur des seigneurs ! car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 4 * Celui qui seul fait de grandes merveilles, car sa bonté demeure à toujours :
◊ 5 Qui a fait les cieux par [son] intelligence, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 6 Qui a étendu la terre sur les eaux, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 7 Qui a fait de grands luminaires, car sa bonté demeure à toujours :
◊ 8 Le soleil pour dominer sur le jour, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 9 La lune et les étoiles pour dominer sur la nuit, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 10 Qui a frappé l’Égypte en ses premiers-nés, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 11 Et a fait sortir Israël du milieu d’eux, car sa bonté demeure à toujours, —
◊ 12 À main forte et à bras étendu, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 13 Qui a divisé en deux la mer Rouge, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 14 Et a fait passer Israël au milieu d’elle, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 15 Et a précipité le Pharaon et son armée dans la mer Rouge, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 16 Qui a conduit son peuple par le désert, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 17 Qui a frappé de grands rois, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 18 Et a tué de puissants rois, car sa bonté demeure à toujours :
◊ 19 Sihon, roi des Amoréens, car sa bonté demeure à toujours,
◊ 20 Et Og, roi de Basan, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 21 Et a donné leur pays en héritage, car sa bonté demeure à toujours, —
◊ 22 En héritage à Israël, son serviteur, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 23 * Qui, dans notre bas état, s’est souvenu de nous, car sa bonté demeure à toujours,
◊ 24 Et nous a délivrés de nos ennemis, car sa bonté demeure à toujours ;
◊ 25 Qui donne du pain à toute chair, car sa bonté demeure à toujours.
◊ 26 Célébrez le *Dieu des cieux ! Car sa bonté demeure à toujours.
Éphésiens 2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Actes 28 ◊ 1 Et ayant été sauvés, alors nous apprîmes que l’île s’appelait Malte. ◊ 2 Et les barbares usèrent d’une humanité peu ordinaire envers nous, car ayant allumé un feu, ils nous reçurent tous, à cause de la pluie qui tombait et à cause du froid. ◊ 3 Et Paul ayant ramassé une quantité de branches sèches et les ayant mises sur le feu, une vipère sortit de la chaleur et s’attacha à sa main. ◊ 4 Et quand les barbares virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent l’un à l’autre : Assurément, cet homme est un meurtrier, puisque, après avoir été sauvé de la mer, Némésis n’a pas permis qu’il vécût. ◊ 5 Lui donc, ayant secoué la bête dans le feu, n’en souffrit aucun mal ; ◊ 6 et ils s’attendaient à ce qu’il enflerait ou tomberait mort subitement. Mais quand ils eurent longtemps attendu et qu’ils eurent vu qu’il ne lui arrivait rien d’extraordinaire, changeant de sentiment, ils dirent que c’était un dieu.
◊ 7 Or aux environs de ce lieu-là se trouvaient des possessions du premier de l’île, nommé Publius, qui nous reçut, et nous logea durant trois jours avec beaucoup de bonté. ◊ 8 Et il arriva que le père de Publius était [là] couché, souffrant beaucoup de la fièvre et de la dysenterie ; et Paul, étant entré auprès de lui, pria et lui imposa les mains et le guérit. ◊ 9 Mais ceci étant arrivé, les autres malades aussi qui se trouvaient dans l’île vinrent et furent guéris. ◊ 10 Et ceux-ci nous firent aussi de grands honneurs, et à notre départ nous fournirent ce qui nous était nécessaire.
◊ 11 Et trois mois après, nous partîmes sur un navire d’Alexandrie qui avait hiverné dans l’île, et qui avait pour enseigne les Dioscures. ◊ 12 Et ayant relâché à Syracuse, nous y demeurâmes trois jours. ◊ 13 De là nous fîmes un circuit, et nous arrivâmes à Rhegium ; et un jour après, le vent du midi s’étant levé, nous arrivâmes le deuxième jour à Pouzzoles, ◊ 14 où, ayant trouvé des frères, nous fûmes priés de demeurer avec eux sept jours ; et ainsi nous allâmes à Rome. ◊ 15 Et de là, les frères, ayant appris les choses qui nous étaient arrivées, vinrent au-devant de nous jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes ; et Paul, les voyant, rendit grâces à Dieu et prit courage.
◊ 16 Et lorsque nous fûmes arrivés à Rome, [le centurion livra les prisonniers au préfet il fut permis à Paul de demeurer chez lui avec un soldat qui le gardait.
◊ 17 Or il arriva, trois jours après, que [Paul] convoqua ceux qui étaient les principaux des Juifs ; et quand ils furent assemblés, il leur dit : Hommes frères, quoique je n’aie rien fait contre le peuple ou contre les coutumes des pères, fait prisonnier à Jérusalem, j’ai été livré entre les mains des Romains ◊ 18 qui, après m’avoir interrogé, voulaient me relâcher, parce qu’il n’y avait en moi aucun crime digne de mort. ◊ 19 Mais les Juifs s’y opposant, j’ai été contraint d’en appeler à César, non que j’aie quelque accusation à porter contre ma nation. ◊ 20 C’est donc là le sujet pour lequel je vous ai appelés, afin de vous voir et de vous parler, car c’est pour l’espérance d’Israël que je suis chargé de cette chaîne. ◊ 21 Mais ils lui dirent : Pour nous, nous n’avons pas reçu de lettre de Judée à ton sujet ; et aucun des frères qui sont arrivés n’a rapporté ou dit quelque mal de toi ; ◊ 22 mais nous demandons à entendre de toi quel est ton sentiment ; car, quant à cette secte, il nous est connu que partout on la contredit.
◊ 23 Et lui ayant assigné un jour, plusieurs vinrent auprès de lui dans son logis ; et il leur exposait [la vérité], en rendant témoignage du royaume de Dieu, depuis le matin jusqu’au soir, cherchant à les persuader [des choses] concernant Jésus, et par la loi de Moïse et par les prophètes. ◊ 24 Et les uns furent persuadés par les choses qu’il disait ; et les autres ne croyaient pas. ◊ 25 Et n’étant pas d’accord entre eux, ils se retirèrent, après que Paul leur eut dit une seule parole : L’Esprit Saint a bien parlé à nos pères par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 26 « Va vers ce peuple et dis : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; ◊ 27 car le cœur de ce peuple s’est épaissi et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». ◊ 28 Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux nations ; et eux écouteront. ◊ 29 [Quand il eut dit ces choses, les Juifs se retirèrent, ayant entre eux une grande discussion.]
◊ 30 Et [Paul] demeura deux ans entiers dans un logement qu’il avait loué pour lui, et il recevait tous ceux qui venaient vers lui, ◊ 31 prêchant le royaume de Dieu et enseignant les choses qui regardent le seigneur Jésus Christ, avec toute hardiesse, sans empêchement.
Ésaïe 38 ◊ 1 * En ces jours-là, Ézéchias fut malade à la mort ; et Ésaïe le prophète, fils d’Amots, vint vers lui, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Donne des ordres pour ta maison, car tu vas mourir et tu ne vivras pas.
◊ 2 Et Ézéchias tourna sa face contre la muraille, et pria l’Éternel. ◊ 3 Et il dit : Hélas, Éternel ! souviens-toi, je te prie, que j’ai marché devant toi en vérité et avec un cœur parfait, et que j’ai fait ce qui est bon à tes yeux. Et Ézéchias versa beaucoup de larmes.
◊ 4 Et la parole de l’Éternel vint à Ésaïe, disant : ◊ 5 Va, et dis à Ézéchias : Ainsi dit l’Éternel, Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes ; voici, j’ajouterai quinze années à tes jours, ◊ 6 et je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie, et je protégerai cette ville. ◊ 7 Et ceci en sera le signe pour toi, de par l’Éternel, car l’Éternel accomplira cette parole qu’il a prononcée : ◊ 8 Voici, je ferai retourner en arrière, de dix degrés, l’ombre des degrés qui est descendue sur le cadran d’Achaz, par le soleil.
Et le soleil retourna sur le cadran de dix degrés, dont il était descendu.
◊ 9 Écrit d’Ézéchias, roi de Juda, quand, ayant été malade, il fut rétabli de sa maladie.
◊ 10 Moi, je disais : Au méridien de mes jours j’irai dans les portes du shéol ; je suis privé du reste de mes années. ◊ 11 Je disais : Je ne verrai pas Jah, Jah dans la terre des vivants ! Avec les habitants du lieu où tout a cessé, je ne contemplerai plus l’homme. ◊ 12 Ma durée s’en est allée, et elle est transportée loin de moi comme une tente de berger. J’ai, comme le tisserand, coupé ma vie ;… il me séparera de la penne ; du jour à la nuit, tu en auras fini avec moi. ◊ 13 J’ai possédé mon âme jusqu’au matin ;… comme un lion, ainsi il me brisait tous les os. Du jour à la nuit, tu en auras fini avec moi !… ◊ 14 Comme une hirondelle, comme une grue, ainsi je grommelais, je gémissais comme une colombe ; mes yeux se sont consumés [en regardant] en haut. Seigneur, je suis opprimé ; garantis-moi. ◊ 15 Que dirai-je ? Il m’a parlé, et lui l’a fait. J’irai doucement, toutes mes années, dans l’amertume de mon âme. ◊ 16 Seigneur, par ces choses on vit, et en toutes ces choses est la vie de mon esprit. Et tu m’as rendu la santé, et tu m’as fait vivre. ◊ 17 Voici, au lieu de la paix j’avais amertume sur amertume ; mais toi, tu as aimé mon âme, [la retirant] de la fosse de destruction, car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos. ◊ 18 Car ce n’est pas le shéol qui te louera, [ni] la mort qui te célébrera ; ceux qui descendent dans la fosse ne s’attendent plus à ta vérité. ◊ 19 Le vivant, le vivant est celui qui te louera, comme moi aujourd’hui ; le père fera connaître aux fils ta vérité. ◊ 20 L’Éternel a voulu me sauver ! Et nous jouerons de mes instruments à cordes tous les jours de notre vie, dans la maison de l’Éternel.
◊ 21 Et Ésaïe avait dit : Qu’on prenne une masse de figues, et qu’on la mette comme emplâtre sur l’ulcère ; et il se rétablira. ◊ 22 Et Ézéchias avait dit : Quel est le signe que je monterai à la maison de l’Éternel ?
Luc 3 ◊ 1 Or, en la quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, et Hérode tétrarque de la Galilée, et Philippe son frère tétrarque de l’Iturée et de la contrée de Trachonite, et Lysanias tétrarque de l’Abilène, ◊ 2 sous la souveraine sacrificature d’Anne et de Caïphe, la parole de Dieu vint à Jean, le fils de Zacharie, au désert. ◊ 3 Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance en rémission de péchés ; ◊ 4 comme il est écrit au livre des paroles d’Ésaïe le prophète : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers. ◊ 5 Toute vallée sera comblée, et toute montagne et toute colline sera abaissée, et les choses tortues seront rendues droites, et les [sentiers] raboteux deviendront des sentiers unis ; ◊ 6 et toute chair verra le salut de Dieu ». ◊ 7 Il disait donc aux foules qui sortaient pour être baptisées par lui : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc des fruits qui conviennent à la repentance ; et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 9 Et déjà même la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit, est coupé et jeté au feu. ◊ 10 Et les foules l’interrogèrent, disant : Que faut-il donc que nous fassions ? ◊ 11 Et répondant, il leur dit : Que celui qui a deux tuniques en donne à celui qui n’en a point, et que celui qui a des vivres fasse de même. ◊ 12 Et des publicains vinrent aussi pour être baptisés ; et ils lui dirent : Maître, que faut-il que nous fassions ? ◊ 13 Et il leur dit : Ne percevez rien au-delà de ce qui vous est ordonné. ◊ 14 Et des gens de guerre l’interrogèrent aussi, disant : Et nous, que faut-il que nous fassions ? Et il leur dit : Ne commettez pas d’extorsions, ni n’accusez faussement personne, et contentez-vous de vos gages. ◊ 15 — Et comme le peuple était dans l’attente, et que tous raisonnaient dans leurs cœurs à l’égard de Jean si lui ne serait point le Christ, ◊ 16 Jean répondait à tous, disant : Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, duquel je ne suis pas digne de délier la courroie des sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 17 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera le froment dans son grenier, mais il brûlera la balle au feu inextinguible. ◊ 18 Et faisant aussi plusieurs autres exhortations, il évangélisait donc le peuple ; ◊ 19 mais Hérode le tétrarque, étant repris par lui au sujet d’Hérodias, la femme de son frère, et à cause de toutes les choses méchantes qu’Hérode avait faites, ◊ 20 ajouta encore à toutes les autres celle de mettre Jean en prison.
◊ 21 Et il arriva que, comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé et priant, le ciel s’ouvrit ; ◊ 22 et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir.
◊ 23 Et Jésus lui-même commençait d’avoir environ trente ans, étant, comme on l’estimait, fils de Joseph : d’Héli, ◊ 24 de Matthat, de Lévi, de Melchi, de Janna, de Joseph, ◊ 25 de Mattathie, d’Amos, de Nahum, d’Esli, de Naggé, ◊ 26 de Maath, de Mattathie, de Séméi, de Joseph, de Juda, ◊ 27 de Johanna, de Rhésa, de Zorobabel, de Salathiel, de Néri, ◊ 28 de Melchi, d’Addi, de Cosam, d’Elmodam, d’Er, ◊ 29 de José, d’Éliézer, de Jorim, de Matthat, de Lévi, ◊ 30 de Siméon, de Juda, de Joseph, de Jonan, d’Éliakim, ◊ 31 de Méléa, de Maïnan, de Mattatha, de Nathan, de David, ◊ 32 de Jessé, d’Obed, de Booz, de Salmon, de Naasson, ◊ 33 d’Aminadab, d’Aram, d’Esrom, de Pharès, de Juda, ◊ 34 de Jacob, d’Isaac, d’Abraham, de Thara, de Nachor, ◊ 35 de Seruch, de Ragaü, de Phalek, d’Éber, de Sala, ◊ 36 de Caïnan, d’Arphaxad, de Sem, de Noé, de Lamech, ◊ 37 de Mathusala, d’Énoch, de Jared, de Maléléel, de Caïnan, ◊ 38 d’Énos, de Seth, d’Adam, de Dieu.
Luc 5 ◊ 1 Or il arriva, comme la foule se jetait sur lui pour entendre la parole de Dieu, qu’il se tenait sur le bord du lac de Génésareth. ◊ 2 Et il vit deux nacelles qui étaient au bord du lac. Or les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. ◊ 3 Et montant dans l’une des nacelles qui était à Simon, il le pria de s’éloigner un peu de terre ; et, s’étant assis, il enseignait les foules de dessus la nacelle. ◊ 4 Et quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : Mène en pleine eau, et lâchez vos filets pour la pêche. ◊ 5 Et Simon, répondant, lui dit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit, et nous n’avons rien pris ; mais sur ta parole je lâcherai le filet. ◊ 6 Et ayant fait cela, ils enfermèrent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait. ◊ 7 Et ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre nacelle de venir les aider ; et ils vinrent et remplirent les deux nacelles, de sorte qu’elles enfonçaient. ◊ 8 Et Simon Pierre, ayant vu cela, se jeta aux genoux de Jésus, disant : Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur. ◊ 9 Car la frayeur l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la prise de poissons qu’ils venaient de faire ; ◊ 10 de même que Jacques et Jean aussi, fils de Zébédée, qui étaient associés de Simon. Et Jésus dit à Simon : Ne crains pas ; dorénavant tu prendras des hommes. ◊ 11 Et ayant mené les nacelles à terre, ils quittèrent tout et le suivirent.
◊ 12 Et il arriva, comme il était dans une des villes, que voici un homme plein de lèpre ; et voyant Jésus, il se jeta sur sa face et le supplia, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 13 Et étendant la main, il le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt la lèpre se retira de lui. ◊ 14 Et il lui commanda de ne le dire à personne : mais va et montre-toi au sacrificateur, et offre pour ta purification selon ce que Moïse a ordonné, pour que cela leur serve de témoignage. ◊ 15 Et sa renommée se répandait de plus en plus ; et de grandes foules s’assemblèrent pour l’entendre et pour être guéries de leurs infirmités ; ◊ 16 mais lui, se tenait retiré dans les déserts et priait.
◊ 17 Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il enseignait. Et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de chaque bourgade de Galilée, et de Judée, et de Jérusalem, étaient assis [là], et la puissance du *Seigneur était [là] pour les guérir. ◊ 18 Et voici des hommes portant sur un lit un homme qui était paralysé ; et ils cherchaient à l’introduire et à le mettre devant lui. ◊ 19 Et ne trouvant pas par quel moyen ils pourraient l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et le descendirent par les tuiles, avec son petit lit, au milieu, devant Jésus. ◊ 20 Et voyant leur foi, il dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés. ◊ 21 Et les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner, disant : Qui est celui-ci qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? ◊ 22 Et Jésus, connaissant leurs pensées, répondant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous dans vos cœurs ? ◊ 23 Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ◊ 24 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : Je te dis, lève-toi, et, prenant ton petit lit, va dans ta maison. ◊ 25 Et à l’instant, s’étant levé devant eux, il prit [le lit] sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. ◊ 26 Et ils furent tous saisis d’étonnement, et glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges.
◊ 27 Et après cela il sortit ; et il vit un publicain nommé Lévi, assis au bureau de recette, et il lui dit : Suis-moi. ◊ 28 Et quittant tout, il se leva et le suivit. ◊ 29 Et Lévi lui fit un grand festin dans sa maison ; et il y avait une grande foule de publicains et d’autres gens qui étaient avec eux à table. ◊ 30 Et leurs scribes et les pharisiens murmuraient contre ses disciples, disant : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 31 Et Jésus, répondant, leur dit : Ceux qui sont en santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. ◊ 32 Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance. ◊ 33 Et ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean jeûnent-ils souvent et font-ils des prières, pareillement aussi ceux des pharisiens, mais les tiens mangent et boivent ? ◊ 34 Et il leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les fils de la chambre nuptiale pendant que l’époux est avec eux ? ◊ 35 Mais des jours viendront, où aussi l’époux leur aura été ôté ; alors ils jeûneront en ces jours-là. ◊ 36 Et il leur dit aussi une parabole : Personne ne met un morceau d’un habit neuf à un vieil habit ; autrement il déchirera le neuf, et aussi la pièce [prise] du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. ◊ 37 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues ; ◊ 38 mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves, et tous les deux se conservent. ◊ 39 Et il n’y a personne qui ait bu du vieux, qui veuille aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est meilleur.