« Venez à moi — et moi, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi… et vous trouverez le repos de vos âmes »
(Matt. 11 )
Pour la foi, le Seigneur Jésus, élevé à la droite de la majesté dans les hauts lieux, est Celui en qui toute plénitude habite, à qui toute puissance est donnée dans le ciel et sur la terre ; Celui qui est assis sur le trône, le Créateur des mondes et le dominateur sur toutes choses. C’est là qu’Il est béni, et béni éternellement. Mais la position, dans laquelle ce chapitre nous Le montre, est bien différente. Nous y voyons le Seigneur Jésus méprisé et rejeté de ceux auxquels Il était venu au nom de Jéhovah. — Cependant, là aussi, Il est béni, et béni pour nous.
Jean-Baptiste avait dit : « Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? » (v. 3 ) — même lui paraît douter de Jésus.
Quant à Israël, le Seigneur disait : « Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés et criant à leurs compagnons, et disant : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez point dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes point lamentés » (v. 16, 17 ). Ni Jean ni Jésus ne satisfaisaient Israël ; ils ne voulaient ni de la loi, ni de la grâce. Les hommes n’aiment pas la justice : elle est trop stricte ; ils n’aiment pas non plus la grâce : elle est trop large ; en partie l’une, en partie l’autre, voilà ce qu’ils voudraient.
Et si nous nous tournons vers les « villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits » — nous entendons Jésus leur dire : « Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous, eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties avec le sac et la cendre. Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour du jugement que le vôtre » (v. 21-22 ).
La pensée que nous sommes une « bonne odeur de Christ pour Dieu , à l’égard de ceux qui périssent », aussi bien que « à l’égard de ceux qui sont sauvés » (2 Cor. 2 ), est bien sérieuse. En voyant Son témoignage rejeté, l’âme de Jésus trouve son repos en Dieu. Il pouvait se dire qu’Il avait fait la volonté de Dieu ; que le nom de Dieu avait été glorifié, par conséquent Son repos pouvait être doux et complet. Nulle part, le Seigneur Jésus ne s’élève au-dessus des circonstances et ne se réjouit en esprit, autant qu’Il le fait ici ; au milieu de ce monde hostile, Son âme trouve son repos dans la soumission à la volonté de Dieu.
« En ce temps-là », dans le moment même où Il est rejeté, « Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (v. 25, 26 ). Il s’inclinait devant la juste souveraineté de Dieu.
Je crois que telle serait aussi la position de l’âme du chrétien qui marcherait dans la communion avec Dieu ; c’est bien là le véritable esprit qui devrait nous animer, car c’est reconnaître Dieu comme « opérant toutes choses selon le conseil de sa volonté » (Éph. 1, 11 ). Combien cela diffère de l’impatience que l’on rencontre chez un grand nombre d’entre nous ! — Quand notre témoignage est rejeté, que nos désirs sont frustrés, nos motifs méconnus ; quand l’épreuve vient du côté d’où nous l’attendions le moins, de la part de chrétiens, de notre famille, ou de ceux que nous avons cherché à servir, c’est alors qu’il convient de nous courber devant la juste souveraineté de Dieu et de dire : « Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant tes yeux ». — Ô mes amis, si nous comprenions un peu mieux la merveilleuse grâce qui nous a été manifestée dans le don de Dieu, Jésus, quand nous avons été vivifiés, nous qui étions morts dans nos offenses et dans nos péchés, et que Dieu a déployé en notre faveur le bras de Sa puissance — nous ne perdrions pas notre temps en vains murmures, en regrets inutiles, comme nous ne le faisons que trop souvent, mais nous serions en état de dire : « Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant tes yeux ». Si tu l’as trouvé bon, ne dois-je pas le trouver bon ?
Il y a du bonheur à pouvoir parler ainsi, car c’est reconnaître que la volonté de Dieu est « bonne, agréable et parfaite » (Rom. 12 ), et l’on ne raisonne pas. Chez le prophète Jérémie, nous trouvons des plaintes : il maudit le jour auquel il est né [20, 14] ; Habakuk argumente ; Job cherche à se justifier lui-même ; — ici, il n’y a rien de semblable ; il n’y a qu’une soumission simple à « la volonté de Dieu », comme étant ce qu’il y a de meilleur . « Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant tes yeux ». Ce que le Père avait « trouvé bon » devant Ses yeux, était bon aux yeux de Jésus, et il en était de même toujours : « Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Héb. 10 ). Voilà une vraie résignation. Ce n’est pas véritablement de la résignation que de se soumettre à ce que l’on ne peut éviter ; non : la vraie résignation reconnaît qu’une chose est bonne et convenable, parce que Dieu la veut ainsi , quelque pénible, quelque douloureuse qu’elle puisse nous paraître d’ailleurs. — « Je te loue, ô Père ! ».
Une autre précieuse vérité est là. — Quand Jésus se voit ainsi rejeté par tous ceux qui étaient autour de Lui, à quoi se rattache Son âme ? À la conscience que « toutes choses lui sont livrées par le Père ». De toute manière repoussé par les hommes, le Père a livré toutes choses entre Ses mains. — Chers amis, lorsque notre volonté a été contrariée, quand il y a eu du renoncement, et que nous nous sommes soumis à la volonté de Dieu, que de fois n’avons-nous pas fait l’expérience de quelque chose qui s’épanouissait en bénédictions devant notre âme ? — Il est toujours et pratiquement vrai que « quiconque s’abaissera, sera élevé » (Matt. 23, 12 ).
Jésus est ici de fait le rejeté — Il est rejeté par le monde ; toutefois, Il est Celui que le Père a haut élevé — et désormais Il peut dire : « personne ne connaît le Fils, sinon le Père ». Si le monde ne Le connaissait pas, le Père Le connaissait ; — si le monde ne prenait pas en Lui son plaisir, le Père faisait de Lui Ses délices ; — si le monde ne L’aimait pas, le Père L’aimait… « Ni personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler ». Ayant en Lui-même la connaissance du Père, le Seigneur Jésus est soutenu tout le long de Son rejet de la part des hommes, et maintenant Il s’avance pour révéler à d’autres le nom du Père. Le Père n’est connu que par la révélation que le Fils fait de Lui. « Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi, je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux » (Jean 17, 25, 26 ).
Si vous appartenez au monde, vous n’éprouverez aucun besoin de connaître ce nom que Jésus est venu manifester. — Si vous avez choisi le monde comme votre portion, ce nom, qui était la portion de Jésus quand le monde L’eut rejeté, ce nom ne sera d’aucun prix pour vous. « N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde ; si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde » (1 Jean 2, 15, 16 ).
Il y a une différence marquée entre ces deux paroles de Jésus : « Je vous donnerai du repos » et « vous trouverez du repos », différence d’une très grande importance. Jésus ne nous dit pas de faire quelque chose, afin qu’Il puisse nous donner le repos ; Il dit simplement : « Venez à moi ». Mais pour que nous puissions trouver le repos, Il dit : « Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur » (Matt. 11 ). Une soumission pratique est devenue nécessaire. Il est d’une égale importance de discuter le rapport que ces deux choses ont l’une avec l’autre, et souvent, en n’y prenant pas garde, les saints perdent la jouissance présente de la paix que Jésus leur a donnée. C’est dans la conscience de posséder « toutes choses » — toutes choses Lui étant livrées par le Père, toute puissance Lui étant donnée dans le ciel et sur la terre, tout jugement étant remis entre Ses mains, toutes choses étant à Lui (car il n’y a aucune chose que le Père n’ait remise entre les mains de Jésus), c’est dans cette conscience, dis-je, que Jésus dit : « Venez à moi ».
Il ne dit pas : « Venez à moi », comme à Celui qui est rejeté et méprisé par les hommes — non, Il dit : « Venez à moi », qui, bien que méprisé et rejeté en effet, possède cependant en moi-même tout ce que les hommes recherchent avec tant d’ardeur, tout ce qu’ils estiment, tout ce qu’ils ambitionnent. Il est « digne de recevoir puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire et louange » (Apoc. 5 ). En Lui que le monde a rejeté, il y a non seulement tout ce qui répond à nos besoins comme pécheurs, mais aussi tout ce qui peut satisfaire les désirs les plus ardents de nos cœurs ; c’est pourquoi Il nous dit : « Venez ». Combien cela est précieux ! Toute la grâce du cœur de Jésus se révèle dans cette parole. Quand nous Le voyons, Lui le rejeté, se tourner vers nous, disant : « Venez à moi ! Venez à moi ! vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos », nous apprenons véritablement ce qu’est la grâce !
Aller à Lui, croire à Son nom, voilà le grand secret de la paix qu’Il nous offre. Les scribes, les pharisiens, les docteurs de la loi, toute cette multitude orgueilleuse et satisfaite d’elle-même, tous L’avaient rejeté ; — mais Jésus savait qu’il y avait là, autour de Lui, des cœurs fatigués et pesamment chargés — des pécheurs qui faisaient de vains efforts pour se délivrer de leur fardeau de péché. La loi ne pouvait leur apporter aucun soulagement, elle ne pouvait ôter leurs péchés ; — et c’est à eux que Jésus s’adresse : « Venez à moi , moi je vous donnerai le repos ». Puis, il y en avait d’autres qui avaient cherché le repos dans le monde, parmi des amis, et à eux aussi Il dit : « Venez à moi ». Le repos, un repos véritable est donné à ceux qui vont simplement à Jésus ; — et que faut-il de plus à mon âme ? « Venez à moi », dit Jésus — tout ce dont nous avons besoin est entre Ses mains, pardon des péchés, vie éternelle, repos, tout ce que notre cœur peut désirer — tout est là — tout.
Je veux faire remarquer ici l’ordre dans lequel ces choses nous sont présentées. Le Seigneur Jésus ne nous parle pas de trouver le repos, avant qu’Il ne nous l’ait premièrement donné . Je crois que l’on a souvent interverti cet ordre, et cherché à prendre le joug, avant que cela nous fût commandé. Jésus sait exactement ce qu’il faut au pécheur (le Père, qui a livré toutes choses entre les mains de Jésus, le savait aussi) ; ce dont le pécheur a besoin comme un simple don ; non pas comme une chose qu’il ait à acquérir, ou à mériter — mais qu’il trouve tout d’un coup — un don gratuit ; et j’insiste sur ceci, c’est que l’on ne doit, en aucune façon, chercher à agir comme un chrétien, soit dans le culte, soit dans le service, avant d’avoir trouvé, en allant à Jésus , un repos parfait pour l’âme. Nous devons être tranquillisés quant à nous-mêmes, avant de pouvoir penser agir pour Dieu. Un pécheur doit avoir le repos de son âme, avant de pouvoir agir comme un saint, avant de pouvoir prendre sur lui « le joug » de Christ. Avant de pouvoir porter son fardeau, je dois être débarrassé du mien propre, je dois l’avoir laissé auprès de Jésus.
Si je ne vais pas à Jésus pour recevoir de Lui le repos, comme un don gratuit, je vais à Lui comme à un maître qui a le droit d’être exigeant, et ainsi je ne fais que charger sur moi un double fardeau, au lieu de trouver pour mon âme ce bienheureux sabbat, dans lequel moi, pauvre pécheur, je puis me reposer et me réjouir, et Dieu, le Dieu saint, peut trouver Ses délices. — Jésus est ce véritable sabbat, dans lequel Dieu a Son bon plaisir ; Il est aussi le vrai repos pour l’âme. Il a été l’homme obéissant — « obéissant jusqu’à la mort, la mort même de la croix. C’est pourquoi aussi, Dieu L’a haut élevé, et Lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes et terrestres et infernaux ; et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 ). L’homme a crucifié Jésus, mais Dieu L’a ressuscité d’entre les morts ; et maintenant Dieu déclare que le nom de Jésus est le seul nom sous le ciel, par lequel les hommes puissent être sauvés. Jésus a accompli la volonté de Dieu, c’est pourquoi toutes choses Lui sont livrées par le Père, et Il dit : « Venez à moi , vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai le repos ». Chers amis, je le répète encore, Jésus ne nous dit pas de prendre sur nous Son « joug » ou Son « fardeau » avant d’avoir mis de côté le nôtre propre. Avant d’être placés dans la liberté de l’Esprit par la connaissance de l’œuvre de Jésus sur la croix, nous ne sommes pas capables de servir comme il convient.
Quoi que ce soit que nous pensions de nous-mêmes, ou que d’autres puissent penser de nous — si nous sommes méprisés, rejetés par ceux qui nous entourent — toutefois, comme étant allés à Jésus, « toutes choses sont à nous » [1 Cor. 3, 21, 23] , il n’est rien qui ne nous soit donné, car Jésus est le grand don de Dieu, et en Lui se trouvent concentrés tous les autres dons — justice, vie, paix, tout.
« Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger » (v. 29, 30 ). Jésus avait porté le « fardeau, Lui-même », Il avait porté le « joug », c’est pourquoi, Il pouvait dire : « Apprenez de moi » (il ne s’agit pas ici du fardeau de nos péchés). Jésus était aussi venu pour « apprendre l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » (Héb. 5 ). Jésus fut Celui qui connut toute l’amertume du mépris et du rejet, et qui pourtant pouvait dire : « Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon » ; par conséquent Il dit : « apprenez de moi ». — Au chapitre 50 d’Ésaïe, nous lisons : « Qui est celui d’entre vous qui craigne l’Éternel, et qui écoute la voix de son serviteur ? Que celui qui a marché dans les ténèbres, et qui n’avait point de clarté, ait confiance au nom de l’Éternel, et qu’il s’appuie sur son Dieu » (v. 10 ). Jésus était dirigé au milieu des ténèbres de la terre ; Il n’avait jamais de volonté à Lui ; Il était l’homme obéissant : « il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne ; c’est pourquoi l’Éternel lui a donné la langue des savants, pour savoir soutenir par une parole celui qui est las » (És. 50, 4 ). Il peut nous dire comment Il a Lui-même porté le joug, s’abaissant toujours davantage, et Il peut dire aussi : « Mon joug est aisé, et mon fardeau est léger ».
Chers amis, si le Christ Jésus a trouvé le joug aisé et le fardeau léger — s’Il a pu dire : J’ai vaincu, d’où cela venait-il ? De ce qu’Il se courbait sous ce joug , de ce qu’Il s’y soumettait. Et nous, comment pouvons-nous vaincre ? En endurant toujours, et jamais en essayant de changer les circonstances, jamais en cherchant le repos ici-bas. Souvent on s’efforce d’avoir le dessus sur les choses pénibles en les modifiant — mais ce n’est pas la manière d’agir d’un fidèle disciple de Christ. Lorsqu’un chrétien se plaint de n’être pas heureux dans son âme, et qu’il cherche pratiquement du repos dans un changement de circonstances, il ne possède pas cette paix que Jésus a promise : « Vous aurez de l’affliction dans le monde, mais en moi vous aurez la paix » (Jean 16 ). Souvent nous parlons l’un à l’autre bien légèrement, et nous avons l’air de penser qu’un changement de circonstances amènera le repos ; mais un changement de circonstances n’a, par lui-même, rien à faire avec la paix de l’âme. Écoutons plutôt cette parole : « Apprenez de moi ». — Jésus ne changea rien aux circonstances ; la coupe ne passa point loin de Lui . — Non ! Il se soumit et dit : « Non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux » (Matt. 26, 39 ).
Il n’y a pour nous que deux chemins à prendre : nous devons nous frayer la route à travers le monde en combattant, ou nous devons souffrir. Or, je lis : « Dieu rendra à chacun selon ses œuvres — à ceux qui sont contentieux, et qui se rebellent contre la vérité et obéissent à l’iniquité, colère et indignation, tribulation et angoisse » ; et au contraire : « à ceux qui, en persévérant dans les bonnes œuvres , cherchent la gloire, l’honneur et l’incorruptibilité — la vie éternelle » (Rom. 2, 7, 8 ). J’apprends ici que la persévérance dans les bonnes œuvres — la patience , est le caractère par excellence du chrétien. C’est là le chemin de la gloire et de la vertu ; c’est là le chemin où Jésus marcha ; c’est là le « joug » qu’Il a porté. Il endura, et Il y trouva de grandes bénédictions. Jésus triompha par une patiente persévérance à bien faire, et Il nous dit : « Apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes » — non pas le repos inquiet et agité du chrétien qui cherche constamment à changer l’état des choses autour de lui, mais le repos de Jésus : — « Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant tes yeux ».
Nous allons à Jésus comme des pécheurs fatigués et chargés ; Il nous donne le repos et Il ne reprend pas ce qu’Il a donné : le repos est désormais notre part éternelle. Cependant, nous sommes encore au milieu d’un monde qui nous éprouve, nous sommes exposés aux tentations et aux ruses de Satan, ayant au-dedans de nous un méchant cœur d’incrédulité. Nous voudrions bien que tout en nous et autour de nous fût déjà comme il sera plus tard… Mais il n’en est pas ainsi, et sans doute il y a là bien des causes d’agitation, de dépit, de mécompte. — Mais si Dieu ne trouve pas à propos de changer l’état des choses, ni la chair, ni le diable, ni le monde — à quoi nous sert-il de nous impatienter ? « Considérez Celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre Lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes » (Héb. 12, 3 ). La foi dit : C’est là le chemin que Dieu a choisi pour moi, afin que j’y marche. Le repos se trouve dans le renoncement de la volonté propre, en prenant sa croix chaque jour et en suivant Jésus, en courbant la tête pour dire : « Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon ». Le Seigneur Jésus a expérimenté ce second caractère du repos, quand Il devint obéissant jusqu’à porter le joug placé sur Ses épaules ; c’est pourquoi Il nous dit ici : « Apprenez de moi , car je suis débonnaire et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ».
Il y a encore une chose dont je voudrais dire quelques mots. Je veux parler de ce grand principe d’humilité chrétienne, dont le saint doit faire preuve, parce qu’il est un saint , et non parce qu’il est un pécheur . Un pécheur sauvé par grâce a, en effet, des motifs d’être humble ; mais l’humilité d’un saint, parce qu’il est un saint et un héritier de la gloire, est d’une nature bien plus profonde. Rien ne nous mettra plus bas et ne nous disposera mieux pour le service le plus infime. Voyez le Seigneur Jésus. Il est là dans la conscience de posséder toutes choses : « toutes choses m’ont été livrées par mon Père » ; pourtant Il dit : « Apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ». Pouvez-vous unir ces deux choses ? Je pense que vous le pouvez ; l’âme du saint, qui a été vraiment enseigné de Dieu, doit discerner leur relation si nécessaire. Le Seigneur Jésus, sachant que toutes choses étaient à Lui, pouvait s’abaisser : « ce qui est vrai en Lui et en vous » (1 Jean 2, 8 ). Rien ne nous rend capables de laver les pieds des saints, de nous mettre par terre devant eux, comme la connaissance de notre grandeur réelle ; alors nous pouvons être humbles — nous pouvons nous abaisser pour servir les autres, au lieu de vouloir qu’on nous serve. L’enfant de Dieu n’a besoin de rien qui ajoute à sa dignité, dignité qui lui a été conférée de Dieu. Il a toutes les dignités, toutes choses en Christ, et c’est là ce qui communique véritablement la puissance de s’abaisser pour servir. La conscience que toutes choses sont à nous, et nous à Christ, et Christ à Dieu (1 Cor. 3, 21-23 ), nous mettra en état de nous placer au-dessous de quoi que ce soit.
C’est donc en prenant le joug de Christ, que nous trouverons cette paix réelle et stable et ce repos pour nos âmes ; c’est en n’estimant pas les choses élevées, mais en nous associant aux choses humbles (Rom. 12, 16 ). Le Seigneur Jésus a dit : « Quiconque voudra être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave » (Matt. 20, 27 ) ; et « Apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ». — C’est un grand bonheur que d’être un disciple à l’école de Christ.
Le Saint Esprit, qui a pour office et pour jouissance de placer le Seigneur Jésus devant nos âmes comme notre modèle, ne le fait jamais sans nous établir d’abord solidement dans la foi à l’œuvre que Christ a accomplie pour nous à la croix ; et s’il y a une position de bénédiction positive pour le serviteur, c’est d’être là où était son Maître. Christ est ce qu’Il est en Lui-même ; ce que nous sommes, nous le sommes en Lui .
Hébreux 10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Hébreux 12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Philippiens 2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Romains 2 ◊ 1 C’est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois qui juges ; car en ce que tu juges autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses. ◊ 2 Or nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. ◊ 3 Et penses-tu, ô homme qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les pratiques, que tu échapperas au jugement de Dieu ? ◊ 4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ◊ 5 Mais, selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu, ◊ 6 qui rendra à chacun selon ses œuvres : ◊ 7 à ceux qui, en persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité, — la vie éternelle ; ◊ 8 mais à ceux qui sont disputeurs et qui désobéissent à la vérité, et obéissent à l’iniquité, — la colère et l’indignation ; ◊ 9 tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, et du Juif premièrement, et du Grec ; ◊ 10 mais gloire et honneur et paix à tout [homme] qui fait le bien, et au Juif premièrement, et au Grec ; ◊ 11 car il n’y a pas d’acception de personnes auprès de Dieu. ◊ 12 Car tous ceux qui ont péché sans loi, périront aussi sans loi ; et tous ceux qui ont péché sous [la] loi, seront jugés par [la] loi ◊ 13 (car ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés ; ◊ 14 car quand les nations qui n’ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n’ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes, ◊ 15 et elles montrent l’œuvre de la loi, écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s’accusant entre elles, ou aussi s’excusant), ◊ 16 [seront jugés, dis-je,] au jour où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile.
◊ 17 Or si toi, tu portes le nom de Juif, et que tu te reposes entièrement sur la loi, et que tu te glorifies en Dieu, ◊ 18 et que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes, étant instruit par la loi, ◊ 19 et que tu croies que tu es conducteur d’aveugles, lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, ◊ 20 instructeur des hommes dépourvus d’intelligence, maître de petits enfants, ayant la formule de la connaissance et de la vérité dans la loi ; ◊ 21 toi donc qui enseignes les autres, ne t’enseignes-tu pas toi-même ? Toi qui prêches qu’on ne doit pas dérober, dérobes-tu ? ◊ 22 Toi qui dis qu’on ne doit pas commettre adultère, commets-tu adultère ? Toi qui as en abomination les idoles, commets-tu des sacrilèges ? ◊ 23 Toi qui te glorifies en [la] loi, déshonores-tu Dieu par la transgression de la loi ? ◊ 24 Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations, comme il est écrit. ◊ 25 Car en effet [la] circoncision est profitable si tu accomplis [la] loi ; mais si tu es transgresseur de [la] loi, ta circoncision est devenue incirconcision. ◊ 26 Si donc l’incirconcision garde les exigences de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas comptée pour circoncision ; ◊ 27 et l’incirconcision qui l’est par nature, en accomplissant la loi, ne te jugera-t-elle pas, toi qui, dans la lettre et la circoncision, es transgresseur de [la] loi ? ◊ 28 Car celui-là n’est pas Juif qui l’est au-dehors, et celle-là n’est pas la circoncision qui l’est au-dehors dans la chair ; ◊ 29 mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est du cœur, en esprit, non pas dans la lettre ; et la louange de ce [Juif] ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
1 Jean 2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Romains 12 ◊ 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. ◊ 2 Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. ◊ 3 Car, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée [de lui-même], au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ◊ 4 Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ◊ 5 ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. ◊ 6 Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, [prophétisons] selon la proportion de foi ; ◊ 7 soit le service, [soyons occupés] du service ; soit celui qui enseigne, [qu’il s’applique] à l’enseignement ; ◊ 8 soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, [qu’il le fasse] en simplicité ; celui qui est à la tête, [qu’il conduise] soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, [qu’il le fasse] joyeusement.
◊ 9 Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; ◊ 10 quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; ◊ 11 quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ; ◊ 12 vous réjouissant dans l’espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; ◊ 13 subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l’hospitalité. ◊ 14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. ◊ 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent ; ◊ 16 ayant, les uns envers les autres, un même sentiment ; ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles. Ne soyez pas sages à vos propres yeux ;… ◊ 17 ne rendant à personne mal pour mal ; vous proposant ce qui est honnête devant tous les hommes ; ◊ 18 s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes ; ◊ 19 ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère, car il est écrit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur ». ◊ 20 « Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête ». ◊ 21 Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
Jean 16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Matthieu 11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Apocalypse 5 ◊ 1 Et je vis dans la droite de celui qui était assis sur le trône, un livre, écrit au-dedans et sur le revers, scellé de sept sceaux. ◊ 2 Et je vis un ange puissant, proclamant à haute voix : Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? ◊ 3 Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni au-dessous de la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. ◊ 4 Et moi, je pleurais fort, parce que nul n’était trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. ◊ 5 Et l’un des anciens me dit : Ne pleure pas ; voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
◊ 6 Et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des anciens, un agneau qui se tenait là, comme immolé, ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre. ◊ 7 Et il vint et prit [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône. ◊ 8 Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent [sur leurs faces] devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. ◊ 9 Et ils chantent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; ◊ 10 et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
◊ 11 Et je vis : et j’ouïs une voix de beaucoup d’anges à l’entour du trône et des animaux et des anciens ; et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers, ◊ 12 disant à haute voix : Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. ◊ 13 Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant : À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! ◊ 14 Et les quatre animaux disaient : Amen ! Et les anciens tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage.
Matthieu 23 ◊ 1 Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : ◊ 2 Les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. ◊ 3 Toutes les choses donc qu’ils vous diront, faites-les et observez-les ; mais ne faites pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas ; ◊ 4 mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux, ils ne veulent pas les remuer de leur doigt. ◊ 5 Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères et donnent plus de largeur aux franges [de leurs vêtements], ◊ 6 et ils aiment la première place dans les repas et les premiers sièges dans les synagogues, ◊ 7 et les salutations dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi ! ◊ 8 Mais vous, ne soyez pas appelés : Rabbi ; car un seul est votre conducteur, [le Christ] ; et vous, vous êtes tous frères. ◊ 9 Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux. ◊ 10 Ne soyez pas non plus appelés conducteurs ; car un seul est votre conducteur, le Christ. ◊ 11 Mais le plus grand de vous sera votre serviteur. ◊ 12 Et quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé.
◊ 13 Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous n’entrez pas vous-mêmes, ni ne permettez à ceux qui entrent, d’entrer. ◊ 15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous. ◊ 16 Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Quiconque aura juré par le temple, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par l’or du temple, est obligé. ◊ 17 Fous et aveugles ! car lequel est le plus grand, ou l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? ◊ 18 Et quiconque aura juré par l’autel, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par le don qui est dessus, est obligé. ◊ 19 Aveugles ! car lequel est le plus grand, ou le don, ou l’autel qui sanctifie le don ? ◊ 20 Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par toutes les choses qui sont dessus ; ◊ 21 et celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui y habite ; ◊ 22 et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus. ◊ 23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous payez la dîme de la menthe et de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses plus importantes de la loi, le jugement et la miséricorde et la fidélité ; il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 24 Guides aveugles, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! ◊ 25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais au-dedans, ils sont pleins de rapine et d’intempérance. ◊ 26 Pharisien aveugle ! nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit net. ◊ 27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, mais qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté. ◊ 28 Ainsi, vous aussi, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. ◊ 29 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes, ◊ 30 et vous dites : Si nous avions été dans les jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes ; ◊ 31 en sorte que vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes ; ◊ 32 et vous, — comblez la mesure de vos pères ! ◊ 33 Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? ◊ 34 C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, ◊ 35 en sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. ◊ 36 En vérité, je vous dis : toutes ces choses viendront sur cette génération. ◊ 37 Jérusalem, Jérusalem, la [ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ◊ 38 Voici, votre maison vous est laissée déserte, ◊ 39 car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !
Ésaïe 50 ◊ 1 Ainsi dit l’Éternel : Où est la lettre de divorce de votre mère que j’ai renvoyée ? Ou, qui est celui de mes créanciers auquel je vous ai vendus ? Voici, vous vous êtes vendus par vos iniquités, et à cause de vos transgressions votre mère a été renvoyée.
◊ 2 Pourquoi suis-je venu, et il n’y a eu personne ? [Pourquoi] ai-je appelé, et il n’y a eu personne qui répondît ? Ma main est-elle devenue trop courte pour que je puisse racheter, et n’y a-t-il pas de force en moi pour délivrer ? Voici, par ma réprimande je dessèche la mer, je fais des rivières un désert ; leurs poissons deviennent puants, faute d’eau, et meurent de soif. ◊ 3 Je revêts les cieux de noirceur, et je leur donne un sac pour couverture. ◊ 4 Le Seigneur l’Éternel m’a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il [me] réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne. ◊ 5 Le Seigneur l’Éternel m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas été rebelle, je ne me suis pas retiré en arrière. ◊ 6 J’ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n’ai pas caché ma face à l’opprobre et aux crachats. ◊ 7 Mais le Seigneur l’Éternel m’aidera : c’est pourquoi je ne serai pas confondu ; c’est pourquoi j’ai dressé ma face comme un caillou, et je sais que je ne serai pas confus. ◊ 8 Celui qui me justifie est proche : qui contestera avec moi ? — tenons-nous là ensemble. Qui plaidera contre moi en jugement ? — qu’il s’approche de moi ! ◊ 9 Voici, le Seigneur l’Éternel m’aidera : qui me condamnera ? Voici, ils vieilliront tous comme un vêtement, la teigne les dévorera.
◊ 10 Qui d’entre vous craint l’Éternel, qui entend la voix de son serviteur, quiconque marche dans les ténèbres et n’a pas de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Éternel et s’appuie sur son Dieu. ◊ 11 Voici, vous tous qui allumez un feu, qui vous entourez d’étincelles, marchez à la lumière de votre feu et des étincelles que vous avez allumées ; c’est ici ce que vous aurez de ma main : vous coucherez dans la douleur.
Jean 17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Matthieu 26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Hébreux 5 ◊ 1 Car tout souverain sacrificateur pris d’entre les hommes est établi pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, afin qu’il offre et des dons et des sacrifices pour les péchés, ◊ 2 étant capable d’avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants, puisqu’il est aussi lui-même enveloppé d’infirmité ; ◊ 3 et, à cause de cette infirmité, il doit offrir pour les péchés, comme pour le peuple, ainsi aussi pour lui-même. ◊ 4 Or nul ne s’arroge cet honneur ; mais [seulement] s’il est appelé de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron. ◊ 5 De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là [l’a glorifié] qui lui a dit : « Tu es mon Fils ; moi je t’ai aujourd’hui engendré » ; ◊ 6 comme il dit aussi dans un autre passage : « Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » ; ◊ 7 — qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, ◊ 8 quoiqu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; ◊ 9 et ayant été consommé, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, ◊ 10 étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, ◊ 11 au sujet duquel nous avons beaucoup de choses à dire et qui sont difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus paresseux à écouter. ◊ 12 Car lorsque vous devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne quels sont les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels, que vous avez besoin de lait et non de nourriture solide ; ◊ 13 car quiconque use de lait est inexpérimenté dans la parole de la justice, car il est un petit enfant ; ◊ 14 mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal.
Matthieu 20 ◊ 1 Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le point du jour afin de louer des ouvriers pour sa vigne. ◊ 2 Et étant tombé d’accord avec les ouvriers pour un denier par jour, il les envoya dans sa vigne. ◊ 3 Et sortant vers la troisième heure, il en vit d’autres qui étaient sur la place du marché à ne rien faire ; ◊ 4 et il dit à ceux-ci : Allez, vous aussi, dans la vigne, et je vous donnerai ce qui sera juste ; ◊ 5 et ils s’en allèrent. Sortant encore vers la sixième heure et vers la neuvième heure, il fit de même. ◊ 6 Et sortant vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient là ; et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? ◊ 7 Ils lui disent : Parce que personne ne nous a engagés. Il leur dit : Allez, vous aussi, dans la vigne, et vous recevrez ce qui sera juste. ◊ 8 Et le soir étant venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paye-leur leur salaire, en commençant depuis les derniers jusqu’aux premiers. ◊ 9 Et lorsque ceux [qui avaient été engagés] vers la onzième heure furent venus, ils reçurent chacun un denier ; ◊ 10 et quand les premiers furent venus, ils croyaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun un denier. ◊ 11 Et l’ayant reçu, ils murmuraient contre le maître de maison, ◊ 12 disant : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les as faits égaux à nous qui avons porté le faix du jour et de la chaleur. ◊ 13 Et lui, répondant, dit à l’un d’entre eux : Mon ami, je ne te fais pas tort : n’es-tu pas tombé d’accord avec moi pour un denier ? ◊ 14 Prends ce qui est à toi et va-t’en. Mais je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. ◊ 15 Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est mien ? Ton œil est-il méchant, parce que moi, je suis bon ? ◊ 16 Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers, car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
◊ 17 Et Jésus, montant à Jérusalem, prit à part sur le chemin les douze disciples, et leur dit : ◊ 18 Voici, nous montons à Jérusalem, et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils le condamneront à mort ; ◊ 19 et ils le livreront aux nations pour s’en moquer, et le fouetter, et le crucifier ; et le troisième jour il ressuscitera.
◊ 20 Alors la mère des fils de Zébédée vint à lui avec ses fils, [lui] rendant hommage et lui demandant quelque chose. ◊ 21 Et il lui dit : Que veux-tu ? Elle lui dit : Ordonne que mes deux fils que voici, s’asseyent, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ton royaume. ◊ 22 Et Jésus, répondant, dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi, je vais boire ? Ils lui disent : Nous le pouvons. ◊ 23 Et il leur dit : Vous boirez bien ma coupe ; mais de s’asseoir à ma droite et à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé par mon Père. ◊ 24 Et les dix, l’ayant entendu, furent indignés à l’égard des deux frères. ◊ 25 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, dit : Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles, et que les grands usent d’autorité sur elles. ◊ 26 Il n’en sera pas ainsi parmi vous ; mais quiconque voudra devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; ◊ 27 et quiconque voudra être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave ; ◊ 28 de même que le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 29 Et comme ils sortaient de Jéricho, une grande foule le suivit. ◊ 30 Et voici, deux aveugles assis sur le bord du chemin, ayant ouï que Jésus passait, s’écrièrent, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David. ◊ 31 Et la foule les reprit, afin qu’ils se tussent ; mais ils criaient plus fort, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David. ◊ 32 Et Jésus, s’arrêtant, les appela et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? ◊ 33 Ils lui disent : Seigneur, que nos yeux soient ouverts. ◊ 34 Et Jésus, ému de compassion, toucha leurs yeux ; et aussitôt leurs yeux recouvrèrent la vue ; et ils le suivirent.
Éphésiens 1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
1 Corinthiens 3 ◊ 1 Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. ◊ 2 Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, ◊ 3 car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? ◊ 4 Car quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et l’autre : moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? ◊ 5 Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux. ◊ 6 Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. ◊ 7 De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement. ◊ 8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. ◊ 9 Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu. ◊ 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. ◊ 11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. ◊ 12 Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, ◊ 13 l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. ◊ 14 Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; ◊ 15 si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.
◊ 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? ◊ 17 Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes.
◊ 18 Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; ◊ 19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : « Celui qui prend les sages dans leurs ruses », ◊ 20 et encore : « Le *Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains ». ◊ 21 Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, ◊ 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, ◊ 23 et vous à Christ, et Christ à Dieu.
Jérémie 20 ◊ 1 * Et Pashkhur, fils d’Immer, le sacrificateur (et il était premier intendant dans la maison de l’Éternel), entendit Jérémie prophétiser ces choses. ◊ 2 Et Pashkhur frappa Jérémie le prophète, et le mit au bloc à la porte haute de Benjamin, dans la maison de l’Éternel. ◊ 3 Et il arriva, le lendemain, que Pashkhur tira Jérémie du bloc ; et Jérémie lui dit : L’Éternel n’appelle pas ton nom Pashkhur, mais Magor-Missabib. ◊ 4 Car ainsi dit l’Éternel : Voici, je te ferai [être] une terreur pour toi et pour tous ceux qui t’aiment ; et ils tomberont par l’épée de leurs ennemis, et tes yeux le verront ; et je livrerai tout Juda en la main du roi de Babylone, et il les transportera à Babylone, et les frappera de l’épée. ◊ 5 Et je livrerai toutes les richesses de cette ville et tout son travail, et tout ce qu’elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda, je les livrerai en la main de leurs ennemis ; et ils les pilleront, et les prendront, et les emporteront à Babylone. ◊ 6 Et toi, Pashkhur, et tous ceux qui habitent dans ta maison, vous irez en captivité ; et tu iras à Babylone, et là tu mourras, et là tu seras enterré, toi et tous ceux qui t’aiment, auxquels tu as prophétisé le mensonge.
◊ 7 Tu m’as entraîné, ô Éternel ! et j’ai été entraîné ; tu m’as saisi, et tu as été le plus fort ; je suis un objet de dérision tout le jour, chacun se moque de moi. ◊ 8 Car toutes les fois que je parle, je crie, je proclame la violence et la dévastation ; car la parole de l’Éternel m’a été à opprobre et à moquerie tout le jour. ◊ 9 Et j’ai dit : Je ne ferai plus mention de lui, et je ne parlerai plus en son nom ; mais elle a été dans mon cœur comme un feu brûlant, renfermé dans mes os ; je fus las de [la] retenir, et je ne l’ai pu. ◊ 10 Car j’ai entendu les diffamations de plusieurs : la terreur de tous côtés ! Rapportez, et nous rapporterons ! Tous mes familiers guettaient ma chute [disant] : Peut-être se laissera-t-il séduire ; et nous prévaudrons contre lui, et nous nous vengerons sur lui. ◊ 11 Mais l’Éternel est avec moi comme un homme puissant ; c’est pourquoi mes persécuteurs trébucheront, et ne prévaudront pas ; ils seront fort honteux, car ils n’ont pas réussi : confusion éternelle qui ne sera point oubliée ! ◊ 12 Éternel des armées, qui éprouves le juste, [et] qui vois les reins et le cœur ! fais que je voie ta vengeance sur eux ; car à toi j’ai découvert ma cause. ◊ 13 Chantez à l’Éternel, louez l’Éternel ! car il a délivré l’âme du pauvre de la main des méchants.
◊ 14 Maudit le jour où je naquis ! Que le jour où ma mère m’enfanta ne soit point béni ! ◊ 15 Maudit l’homme qui annonça des nouvelles à mon père, disant : Un enfant mâle t’est né, et qui le combla de joie ! ◊ 16 Que cet homme-là soit comme les villes que l’Éternel a renversées sans s’en repentir ! Qu’il entende des cris le matin, et des clameurs au temps de midi ! ◊ 17 parce qu’il ne m’a pas fait mourir dès le ventre. Ou ma mère, que n’a-t-elle pas été mon sépulcre ! et son ventre, que ne m’a-t-il toujours porté ! ◊ 18 Pourquoi suis-je sorti du ventre, pour voir le trouble et l’affliction, et pour que mes jours se consument dans l’opprobre ?
2 Corinthiens 2 ◊ 1 Mais j’ai jugé ceci en moi-même, de ne pas retourner auprès de vous avec de la tristesse. ◊ 2 Car si moi je vous attriste, qui est-ce donc qui me réjouit, sinon celui qui est attristé par moi ? ◊ 3 Et j’ai écrit ceci même, afin que, quand j’arriverai, je n’aie pas de tristesse de la part de ceux de qui je devais me réjouir, ayant cette confiance à l’égard de vous tous, que ma joie est celle de vous tous ; ◊ 4 car je vous ai écrit dans une grande affliction et avec serrement de cœur, avec beaucoup de larmes, non afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour que j’ai si abondamment pour vous.
◊ 5 Mais si quelqu’un a causé de la tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, mais, en quelque sorte (afin que je ne vous surcharge pas), c’est vous tous. ◊ 6 Il suffit, pour un tel homme, de cette punition [qui lui a été infligée] par le grand nombre, ◊ 7 de sorte qu’au contraire vous devriez plutôt pardonner et consoler, de peur qu’un tel homme ne soit accablé par une tristesse excessive. ◊ 8 C’est pourquoi je vous exhorte à ratifier envers lui votre amour. ◊ 9 Car c’est aussi pour cela que je vous ai écrit, afin que je connaisse, à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. ◊ 10 Or à celui à qui vous pardonnez quelque chose, moi aussi [je pardonne] ; car moi aussi, ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, [je l’ai fait] à cause de vous dans la personne de Christ ; ◊ 11 afin que nous ne soyons pas circonvenus par Satan, car nous n’ignorons pas ses desseins.
◊ 12 Or, étant arrivé dans la Troade pour l’évangile du Christ, et une porte m’y étant ouverte dans le Seigneur, ◊ 13 je n’ai point eu de repos dans mon esprit, parce que je n’ai pas trouvé Tite, mon frère ; mais, ayant pris congé d’eux, je suis parti pour la Macédoine. ◊ 14 Or grâces à Dieu qui nous mène toujours en triomphe dans le Christ et manifeste par nous l’odeur de sa connaissance en tout lieu. ◊ 15 Car nous sommes la bonne odeur de Christ pour Dieu, à l’égard de ceux qui sont sauvés et à l’égard de ceux qui périssent : ◊ 16 aux uns une odeur de mort pour la mort, et aux autres une odeur de vie pour la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? ◊ 17 Car nous ne sommes pas comme plusieurs, qui frelatent la parole de Dieu ; mais comme avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, nous parlons en Christ.