L’habitude de voir Dieu en toutes choses est des plus profitables pour aider le chrétien à endurer les épreuves qu’il rencontre. Il n’est point de circonstance, quelque ordinaire ou même triviale qu’elle soit, qui ne puisse être considérée comme un messager venant de Dieu, si du moins l’oreille est circoncise pour entendre, et l’entendement assez spirituel pour comprendre le message. Si nous perdons de vue cette précieuse vérité, la vie, à beaucoup d’égards, ne sera qu’une carrière monotone, ne nous offrant presque rien autre qu’une suite d’événements journaliers sans intérêt. D’un autre côté, si nous pouvions seulement nous rappeler, chaque matin, avant de commencer notre travail du jour, que la main de notre Père peut être discernée et suivie dans tous les détails d’une journée — si nous savions voir, dans les plus petites aussi bien que dans les plus importantes circonstances, des traces de la puissance divine, comme l’histoire de chacun de nos jours serait intéressante pour nous !
Le livre de Jonas, le prophète, est une illustration des plus frappantes de cette vérité. Nous y apprenons, ce dont nous avons tant besoin d’être pénétrés, qu’il n’est rien de petit, rien de purement ordinaire pour le chrétien ; que, dans un sens, tout est extraordinaire. Les choses les plus communes, les événements les plus simples nous présentent, dans l’histoire de Jonas, les preuves évidentes d’une intervention spéciale de Dieu ; il en serait probablement de même dans notre propre histoire, si elle était écrite sous l’inspiration du Saint Esprit. Pour discerner ce caractère si instructif, il n’est pas nécessaire de faire une exposition détaillée du livre de Jonas ; il suffit presque d’y relever une expression, qui y revient fréquemment, celle de : « l’Éternel prépara , ou avait préparé ».
Le fils d’Amitthaï, pour se soustraire à la mission dont Dieu l’avait honoré, se lève pour s’enfuir en Tarsis de devant la face de l’Éternel [Jon. 1, 3] . Insensé, qui aurait dû se dire au contraire : « Où irai-je loin de son Esprit, et où fuirai-je loin de ta face ? » [Ps. 139, 7] . Quelle folie à l’homme de penser qu’il peut se cacher ou s’éloigner de manière à se dérober à la vue de Celui dont « les yeux sont sur les voies de chacun, et qui regarde tous leurs pas » (Job 34, 21 ).
Arrivé à Japho, le prophète trouve un navire en partance. Satan tient toujours à la disposition du serviteur de Dieu qui s’égare les moyens de s’égarer toujours plus, mais ici l’ennemi fait une œuvre qui le trompe. Jonas s’embarque, mais l’Éternel, qui voit, qui suit son infidèle serviteur et qui veut le ramener, « éleva un grand vent sur la mer » [Jon. 1, 4] ; il y avait dans ce vent une voix solennelle pour l’oreille du prophète, si celui-ci eût veillé pour l’entendre. Jonas était celui qui avait besoin d’enseignement et de répréhension, c’était à lui que ce message était envoyé. Les pauvres marins, païens, sans doute, avaient souvent déjà été exposés à la tempête ; pour eux il n’y avait là rien de nouveau — rien d’extraordinaire — rien de plus que ce qui arrive à tous ceux qui naviguent sur les grandes eaux ; mais il se trouvait à bord un individu pour qui « le grand vent » était quelque chose de spécial et d’extraordinaire, et pourtant, tandis que, dans leur angoisse à la vue du danger imminent qui les menace, tous les mariniers crient à leurs dieux, cet individu, Jonas, dormait profondément au fond du navire. On l’éveille, on l’interroge, il est forcé de confesser sa prévarication et de reconnaître que c’est à cause de lui que cette grande tourmente est venue sur eux. « Prenez-moi, leur dit-il, et jetez-moi dans la mer, et la mer s’apaisera » [Jon. 1, 12] . En vain, les matelots, qui répugnent à sacrifier leur compagnon de voyage, font tous leurs efforts pour lutter contre la tempête et gagner la terre ; tout est inutile tant que le message du Seigneur n’a pas atteint les oreilles et le cœur de celui à qui il était envoyé, et qui aurait pu dire encore : « Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche dans le sépulcre, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aube du jour et que je me loge au bout de la mer , là même ta main me conduira, et ta droite me saisira » [Ps. 139, 8-10] .
En continuant à suivre Jonas, nous trouvons un nouvel exemple de la vérité ou du fait que nous avons formulé en ces termes : « Dieu en tout ». Il est placé dans des circonstances tellement extraordinaires que jamais personne autre n’a passé par le même chemin ; cependant il n’est pas hors de la portée des messages de Dieu. Le chrétien ne peut jamais, non plus, se trouver dans une position où la voix de son Père ne puisse atteindre son oreille, où la main de son Père ne puisse se faire voir ; car sa voix peut être entendue, sa main peut être discernée en toutes choses.
Ainsi quand Jonas a été jeté à la mer, « l’Éternel avait préparé un grand poisson pour engloutir Jonas » [Jon. 2, 1] , qui demeure trois jours et trois nuits dans le ventre du cétacé. Ici encore, nous voyons qu’il n’y a rien d’insignifiant dans la vie d’un serviteur de Dieu. Un grand poisson n’était pas une chose rare ; il y en avait un grand nombre dans la mer ; néanmoins Jéhovah en prépare un tout exprès pour Jonas, afin que ce monstre aussi fût un message de Dieu pour son âme.
Là, dans le sein de ce sépulcre, au cœur de la mer, environné de l’abîme, le prophète rentre en lui-même et revient à Dieu. Il sent son péché, le confesse et fait sa prière à l’Éternel, avec l’assurance que cette prière parvient jusqu’au palais de sa sainteté et que déjà elle est exaucée. Maintenant il reconnaît que c’est une complète folie de penser que l’homme puisse se cacher aux yeux de Dieu ; maintenant il peut répéter, toujours avec le psaume 139 qui a tant d’analogie avec l’histoire du fils d’Amitthaï : « Si je dis : Au moins les ténèbres me couvriront, la nuit même sera une lumière tout autour de moi », et avec d’autres écritures : « Il n’y a ni ténèbres, ni ombre de mort, où se puissent cacher les ouvriers d’iniquité » (Job 34, 22 ) ; et encore : « Quand ils auraient creusé jusqu’aux lieux les plus bas de la terre, ma main les enlèvera de là, et quand ils monteraient jusqu’aux cieux, je les en ferai descendre… et quand ils se seraient cachés de devant mes yeux au fond de la mer , je commanderai au serpent de les y mordre » (Amos 9, 2, 3 ). Un jour, bientôt peut-être, pensée solennelle ! les rois de la terre, les princes, les riches, les capitaines, les puissants, les esclaves et tout homme libre se cacheront dans les cavernes et entre les rochers des montagnes, et diront (hélas ! en vain) aux montagnes et aux rochers : « Tombez sur nous et nous cachez de devant la face de Celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l’Agneau, car le grand jour de sa colère est venu ; et qui pourra subsister ? » (Apoc. 6, 15-17 ).
Jonas est délivré, et voici comment : « L’Éternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur le sec » [Jon. 2, 11] . L’homme de Dieu s’acquitte maintenant de son message : il dénonce à Ninive, la grande ville, une prochaine destruction. Alors les hommes de Ninive crient à Dieu, publient le jeûne, se convertissent, et Dieu se repent du mal qu’il avait dit qu’il leur ferait et ne le fit point.
Cela déplaît extrêmement au prophète que, au chapitre 4 , nous voyons, plein de dépit et de colère, oser se plaindre de ce que l’Éternel est miséricordieux, pitoyable, tardif à colère, abondant en grâce, et se repentant du mal dont il a menacé ; il demande au Seigneur de lui ôter la vie. Irrité, il sort de la ville et s’assied du côté de l’orient de Ninive et se fait une cabane. Il semble avoir oublié la leçon qu’il avait apprise pendant son séjour de trois jours au fond de la mer ; aussi a-t-il besoin d’un nouveau message de la part de Dieu, « et l’Éternel Dieu prépara une plante de ricin, qu’il fit croître au-dessus de Jonas, afin qu’elle lui fît ombre sur la tête et qu’elle le délivrât de son mal » [Jon. 4, 6] . Ceci encore est plein d’instruction pour nous. Il n’y avait assurément rien d’extraordinaire dans le simple fait de l’existence d’une plante de ricin ; d’autres auraient pu trouver plusieurs de ces plantes qui, dans les pays chauds, s’élèvent jusqu’à six mètres de hauteur ; ils auraient pu s’asseoir sous l’ombrage que procurent leurs grandes feuilles palmées et fraîches, et ils n’eussent vu là rien de merveilleux. Mais le ricin de Jonas portait les traces de la main de Dieu, et il forme un anneau — un important anneau, dans la chaîne des circonstances, par lesquelles, selon les conseils de Dieu, le prophète passait alors. Or le ricin, de même que précédemment le grand poisson — quoique d’une tout autre nature — était, lui aussi, un messager de Dieu pour son âme. Aussi « Jonas se réjouit extrêmement du ricin » [Jon. 4, 6] . Il avait naguère demandé la mort, mais cette demande était le résultat de l’impatience et du dépit, plutôt que d’un saint désir de déloger pour être toujours avec le Seigneur [Phil. 1, 23] et dans Son repos. C’était la douleur actuelle et non pas le bonheur à venir, qui lui faisait souhaiter de s’en aller. Il en est fréquemment de même pour nous. Il nous arrive souvent de désirer être délivrés de la peine présente qui nous oppresse, mais dès que cette peine est dissipée, le désir disparaît aussi. Si c’était la venue de Jésus Christ et la gloire de Sa présence que nous attendions, les circonstances diverses n’auraient pas le pouvoir d’altérer en rien ce désir ; nous souhaiterions tout aussi ardemment de sortir du milieu des jours de bien-être et de soleil, que de ceux de brouillard, d’orage et d’affliction. Jonas, assis à l’ombre du ricin, ne pense plus à la mort, et le fait même de la joie extrême qu’il en ressent, démontre combien il avait besoin de ce nouveau message de la part du Seigneur ; il servait à manifester le véritable état de son âme, alors qu’il prononçait ces paroles : « Maintenant donc, ô Éternel ! ôte-moi, je te prie, la vie ; car mieux vaut pour moi mourir que de vivre » [Jon. 4, 3] . Le Seigneur peut faire, même d’une plante, un instrument propre à manifester les secrets du cœur humain. Assurément le chrétien peut dire : « Dieu est en tout ». La tempête mugit, et la voix de Dieu est entendue ; un ricin pousse silencieusement, et la main de Dieu apparaît.
Toutefois le ricin n’était qu’un anneau dans la chaîne, car Dieu prépara pour le lendemain, lorsque l’aube du jour monterait , un ver [Jon. 4, 7] . Ce ver, quelque insignifiant qu’il pût être à vue humaine, n’en était pas moins tout autant un agent divin que « le grand vent » ou « le grand poisson ». Un ver, employé par le Seigneur, peut opérer des merveilles : il fit soudainement sécher le ricin de Jonas pour lui donner une sérieuse leçon — et cette sérieuse leçon, il nous la donne aussi. C’était, il est vrai, un agent bien misérable, dont la puissance dépendait de son union avec d’autres ; mais cela ne fait que nous offrir une preuve d’autant plus frappante de la grandeur de notre Père dans tous ses conseils. Il peut préparer un ver, et Il prépare ensuite un vent d’est étouffant [Jon. 4, 8] , et les fait l’un et l’autre, quelque dissemblables qu’ils soient, concourir à l’accomplissement de ses grands desseins. En un mot, l’intelligence spirituelle voit Dieu en tout. Le ver, la baleine, la tempête, le vent d’orient, sont tous également des instruments entre Ses mains. Les plus chétifs, aussi bien que les plus grandioses agents, contribuent à Ses fins. Le vent d’orient n’aurait pas produit son effet, eût-il été même plus accablant encore, si tout d’abord le ver n’avait pas fait son œuvre. Tout cela est bien frappant. Qui eût jamais pensé qu’un ver et un vent d’orient pussent être des coopérateurs dans une œuvre de Dieu ? Et c’est cependant ce qui eut lieu. Grand et petit sont des termes en usage parmi les hommes, et qui ne peuvent avoir aucune application pour Celui qui « s’abaisse pour regarder aux cieux », aussi bien que « sur la terre » (Ps. 113, 6 ). Cieux et terre sont égaux pour Celui « qui est assis au-dessus du globe de la terre » (És. 40, 22 ). Jéhovah « compte le nombre des étoiles » (Ps. 147, 4 ) et, tout en le faisant, Il prend connaissance d’un passereau qui tombe en terre (Matt. 10, 29 ; Luc 12, 6 ). Il peut faire de la tempête son chariot et d’un cœur brisé sa demeure. Rien n’est grand ou petit pour Dieu.
C’est pourquoi il n’est, au fond, aucune chose que le croyant doive considérer comme purement ordinaire, car Dieu est en tout. Le chrétien peut, il est vrai, avoir à passer par les mêmes circonstances — à traverser les mêmes épreuves — à rencontrer les mêmes revers que d’autres hommes ; mais il ne doit pas les envisager de la même manière, ni les interpréter d’après les mêmes principes ; ils ne doivent pas non plus apporter à son oreille les mêmes accents. Il devrait discerner la voix de Dieu et prendre garde au message qu’Il nous envoie dans les moindres détails d’une journée, aussi bien que dans les plus graves conjectures. La désobéissance d’un enfant, ou la perte d’une fortune ; l’irrégularité d’un serviteur, ou la mort d’un ami devraient également être envisagés comme de divins messages, adressés à son âme. Si le facteur m’apporte une lettre ou un télégramme, avant de l’ouvrir, je dois penser : « Voyons ce que Dieu a à me dire ». Si l’on m’annonce une visite, je n’oublierai pas qu’elle m’apporte ou me demande quelque chose de la part de Dieu. Si j’ai égaré un objet quelconque, en le cherchant je puis aussi me demander si Dieu ne veut pas encore m’enseigner quelque chose par cet événement peu important en lui-même. Et à combien plus forte raison, dois-je me le demander dans les circonstances graves ?
Il en est de même encore, quand nous regardons autour de nous dans ce monde : Dieu est en toute chose ; le renversement des trônes, le bouleversement des empires, la famine, la peste, tout ce qui se passe parmi les nations offre des traces de la main de Dieu et a une voix pour l’oreille de l’homme. Le diable cherche à dépouiller le chrétien de ce qu’il y a de réelle douceur dans cette pensée ; il voudrait le pousser à croire que, tout au moins, les triviales circonstances de chaque jour ne présentent absolument rien qui ne soit tout ordinaire et entièrement semblable à ce qui arrive à d’autres hommes. Mais il ne faut pas plus lui céder sur ce point que sur tout autre. Il nous faut commencer, chaque matin, le cours de nos occupations, avec cette pensée profondément gravée sur notre esprit : Dieu est en tout . Le soleil qui parcourt l’étendue des cieux dans une éclatante splendeur, et le ver qui rampe le long du sentier, ont tous deux également été préparés par Dieu, et, de plus, ils pourraient, l’un comme l’autre, concourir au développement de ses inscrutables décrets.
Je voudrais encore rappeler, en terminant, que le seul être qui ait marché ici-bas dans la conscience habituelle de la précieuse et importante vérité dont nous venons de nous occuper, c’est notre divin Sauveur. En toutes choses, Il voyait la main du Père et entendait sa voix. Cela apparaît tout particulièrement dans les moments de Ses plus profondes souffrances. Lorsque tous Le méconnaissent, Le repoussent et s’endurcissent contre Ses appels de grâce et d’amour, en ce temps d’affliction pour Son âme aimante, Jésus lève les yeux au ciel et dit : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ainsi que tu l’as trouvé bon » (Matt. 11, 25, 26 ). Lorsque, la veille de Sa mort, Il se voit sur le point d’être abandonné par Ses bien-aimés disciples, auxquels Il dit : « L’heure vient où… vous me laisserez seul », Il ajoute aussitôt : « Mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi » (Jean 16, 32 ). Quand Il sort du jardin de Gethsémané, Il prononce ces mémorables paroles : « La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18, 11 ). Ainsi Il reconnaît toujours de la manière la plus explicite, que Dieu est en tout .
Philippiens 1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Jonas 4 ◊ 1 Mais Jonas trouva [cela] très mauvais, et il fut irrité. ◊ 2 Et il pria l’Éternel, et dit : Éternel, je te prie, n’était-ce pas là ma parole, quand j’étais encore dans mon pays ? C’est pourquoi j’ai d’abord voulu m’enfuir à Tarsis, car je savais que tu es un *Dieu qui fais grâce et qui es miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté et qui te repens du mal [dont tu as menacé] ; ◊ 3 et maintenant, Éternel, je t’en prie, prends-moi ma vie, car mieux me vaut la mort que la vie. ◊ 4 Et l’Éternel dit : Fais-tu bien de t’irriter ?
◊ 5 Et Jonas sortit de la ville, et s’assit à l’orient de la ville ; et il se fit là une cabane, et s’assit dessous à l’ombre, jusqu’à ce qu’il vît ce qui arriverait à la ville. ◊ 6 Et l’Éternel Dieu prépara un kikajon et le fit monter au-dessus de Jonas, pour faire ombre sur sa tête, pour le délivrer de sa misère, et Jonas se réjouit d’une grande joie à cause du kikajon. ◊ 7 Et Dieu prépara un ver le lendemain, au lever de l’aurore, et il rongea le kikajon, et il sécha. ◊ 8 Et il arriva que, quand le soleil se leva, Dieu prépara un doux vent d’orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, et il défaillait, et il demanda la mort pour son âme, et dit : Mieux me vaut la mort que la vie. ◊ 9 Et Dieu dit à Jonas : Fais-tu bien de t’irriter à cause du kikajon ? Et il dit : Je fais bien de m’irriter jusqu’à la mort. ◊ 10 Et l’Éternel dit : Tu as pitié du kikajon pour lequel tu n’as pas travaillé, et que tu n’as pas fait croître ; qui, né en une nuit, a péri en une nuit ; ◊ 11 et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent pas distinguer entre leur droite et leur gauche, et [aussi] beaucoup de bétail !
Amos 9 ◊ 1 * Je vis le Seigneur se tenant debout sur l’autel, et il dit : Frappe le linteau, afin que les seuils soient ébranlés, et brise-leur la tête à tous ; et ce qui restera d’eux, je le tuerai par l’épée. Celui d’entre eux qui s’enfuira, ne se sauvera pas par la fuite, et celui d’entre eux qui échappera, ne sera pas délivré. ◊ 2 Quand ils pénétreraient jusque dans le shéol, de là ma main les prendra ; et quand ils monteraient dans les cieux, je les en ferai descendre ; ◊ 3 et quand ils se cacheraient au sommet du Carmel, je les y chercherai, et de là je les prendrai ; et quand ils se seraient cachés de devant mes yeux, au fond de la mer, là je commanderai au serpent, et il les mordra ; ◊ 4 et quand ils iraient en captivité devant leurs ennemis, là, je commanderai à l’épée, et elle les tuera ; et je mettrai mes yeux sur eux pour le mal et non pour le bien. ◊ 5 Et le Seigneur, l’Éternel des armées, c’est lui qui touche le pays, et il fond ; et tous ceux qui y habitent mèneront deuil ; et il montera tout entier comme le Nil, et il s’abaissera comme le fleuve d’Égypte. ◊ 6 C’est lui qui bâtit dans les cieux ses degrés, et qui a fondé sa voûte sur la terre ; qui appelle les eaux de la mer, et les verse sur la face de la terre ; l’Éternel est son nom.
◊ 7 N’êtes-vous pas pour moi comme les fils des Éthiopiens, ô fils d’Israël ? dit l’Éternel. N’ai-je pas fait monter Israël du pays d’Égypte, et les Philistins de Caphtor, et les Syriens de Kir ? ◊ 8 Voici, les yeux du Seigneur, l’Éternel, sont sur le royaume pécheur, et je le détruirai de dessus la face de la terre ; seulement je ne détruirai pas entièrement la maison de Jacob, dit l’Éternel. ◊ 9 Car voici, je commande, et je secouerai la maison d’Israël parmi toutes les nations, comme on secoue dans un crible, mais pas un grain ne tombera à terre. ◊ 10 C’est par l’épée que mourront tous les pécheurs de mon peuple, qui disent : Le mal ne nous atteindra pas, et ne viendra pas jusqu’à nous.
◊ 11 En ce jour-là, je relèverai le tabernacle de David, qui est tombé, et je fermerai ses brèches, et je relèverai ses ruines, et je le bâtirai comme aux jours d’autrefois, ◊ 12 afin qu’ils possèdent le reste d’Édom, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est réclamé, dit l’Éternel qui fait cela.
◊ 13 Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où celui qui laboure atteindra celui qui moissonne, et celui qui foule les raisins, celui qui répand la semence ; et les montagnes ruisselleront de moût, et toutes les collines se fondront. ◊ 14 Et je rétablirai les captifs de mon peuple Israël, et ils bâtiront les villes dévastées et y habiteront, et ils planteront des vignes et en boiront le vin, et ils feront des jardins et en mangeront le fruit. ◊ 15 Et je les planterai sur leur terre, et ils ne seront plus arrachés de dessus leur terre que je leur ai donnée, dit l’Éternel, ton Dieu.
Apocalypse 6 ◊ 1 Et je vis, lorsque l’Agneau ouvrit l’un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre animaux disant comme une voix de tonnerre : Viens [et vois]. ◊ 2 Et je vis : et voici un cheval blanc, et celui qui était assis dessus ayant un arc ; et une couronne lui fut donnée, et il sortit en vainqueur et pour vaincre.
◊ 3 Et lorsqu’il ouvrit le second sceau, j’entendis le second animal disant : Viens [et vois]. ◊ 4 Et il sortit un autre cheval, roux ; et il fut donné à celui qui était assis dessus d’ôter la paix de la terre, et [de faire] qu’ils s’égorgeassent l’un l’autre ; et il lui fut donné une grande épée.
◊ 5 Et lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième animal disant : Viens [et vois]. Et je vis : et voici un cheval noir ; et celui qui était assis dessus, ayant une balance dans sa main. ◊ 6 Et j’ouïs comme une voix au milieu des quatre animaux, disant : Une mesure de froment pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ; et ne nuis pas à l’huile ni au vin.
◊ 7 Et lorsqu’il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis [la voix du] quatrième animal, disant : Viens [et vois]. ◊ 8 Et je vis : et voici un cheval livide ; et le nom de celui qui était assis dessus est la Mort ; et le hadès suivait avec lui ; et il lui fut donné pouvoir sur le quart de la terre, pour tuer avec l’épée, et par la famine, et par la mort, et par les bêtes sauvages de la terre.
◊ 9 Et lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés pour la parole de Dieu et pour le témoignage qu’ils avaient [rendu]. ◊ 10 Et elles criaient à haute voix, disant : Jusques à quand, ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas et ne venges-tu pas notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? ◊ 11 Et il leur fut donné à chacun une longue robe blanche ; et il leur fut dit qu’ils se reposassent encore un peu de temps, jusqu’à ce que, et leurs compagnons d’esclavage et leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux, fussent au complet.
◊ 12 Et je vis, lorsqu’il ouvrit le sixième sceau : et il se fit un grand tremblement de terre, et le soleil devint noir comme un sac de poil, et la lune devint tout entière comme du sang ; ◊ 13 et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme un figuier agité par un grand vent jette loin ses figues tardives. ◊ 14 Et le ciel se retira comme un livre qui s’enroule, et toute montagne et toute île furent transportées de leur place. ◊ 15 Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et les riches, et les forts, et tout esclave, et [tout] homme libre, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes ; ◊ 16 et ils disent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau ; ◊ 17 car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ?
Jean 16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Jonas 2 ◊ 1 Et l’Éternel prépara un grand poisson pour engloutir Jonas ; et Jonas fut dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. ◊ 2 Et Jonas pria l’Éternel, son Dieu, des entrailles du poisson, ◊ 3 et il dit :
J’ai crié à l’Éternel du fond de ma détresse, et il m’a répondu.
Du sein du shéol, j’ai crié ; tu as entendu ma voix.
◊ 4 Tu m’as jeté dans l’abîme, dans le cœur des mers, et le courant m’a entouré ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.
◊ 5 Et moi je disais : Je suis rejeté de devant tes yeux : toutefois, je regarderai encore vers le temple de ta sainteté.
◊ 6 Les eaux m’ont environné jusqu’à l’âme, l’abîme m’a entouré, les algues ont enveloppé ma tête.
◊ 7 Je suis descendu jusqu’aux fondements des montagnes ; les barres de la terre s’étaient fermées sur moi pour toujours ; mais, ô Éternel, mon Dieu, tu as fait remonter ma vie de la fosse.
◊ 8 Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l’Éternel, et ma prière est venue jusqu’à toi, dans le temple de ta sainteté.
◊ 9 Ceux qui regardent aux vanités mensongères abandonnent la grâce qui est à eux.
◊ 10 Mais moi, je te sacrifierai avec une voix de louange ; je m’acquitterai de ce que j’ai voué. La délivrance est de l’Éternel.
◊ 11 Et l’Éternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur la terre.
Matthieu 11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Jonas 1 ◊ 1 Et la parole de l’Éternel [vint] à Jonas, fils d’Amitthaï, disant : ◊ 2 Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle, car leur méchanceté est montée devant moi.
◊ 3 Et Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, de devant la face de l’Éternel ; et il descendit à Joppé et trouva un navire allant à Tarsis ; et ayant donné le prix de sa place, il y descendit pour aller avec eux à Tarsis, de devant la face de l’Éternel. ◊ 4 Et l’Éternel envoya un grand vent sur la mer ; et il y eut une grande tempête sur la mer, de sorte que le navire semblait vouloir se briser. ◊ 5 Et les marins eurent peur et crièrent chacun à son dieu ; et ils jetèrent dans la mer les objets qui étaient dans le navire, pour l’en alléger. Et Jonas était descendu au fond du vaisseau et s’était couché, et dormait profondément. ◊ 6 Et le maître des rameurs s’approcha de lui, et lui dit : Que fais-tu, dormeur ? Lève-toi, crie à ton Dieu ! Peut-être Dieu pensera-t-il à nous, et nous ne périrons pas.
◊ 7 Et ils se dirent l’un à l’autre : Venez, jetons le sort, afin que nous sachions à cause de qui ce malheur nous arrive. Et ils jetèrent le sort, et le sort tomba sur Jonas. ◊ 8 Et ils lui dirent : Déclare-nous à cause de qui ce mal nous est arrivé ? Quelle est ton occupation ? et d’où viens-tu ? Quel est ton pays, et de quel peuple es-tu ? ◊ 9 Et il leur dit : Je suis Hébreu, et je crains l’Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre. ◊ 10 Et les hommes eurent une grande frayeur, et ils lui dirent : Qu’est-ce que tu as fait ? Car les hommes savaient qu’il s’enfuyait de devant la face de l’Éternel, car il le leur avait déclaré. ◊ 11 Et ils lui dirent : Que te ferons-nous, afin que la mer s’apaise pour nous ? car la mer allait grossissant toujours. ◊ 12 Et il leur dit : Prenez-moi et jetez-moi à la mer, et la mer s’apaisera pour vous ; car je sais que c’est à cause de moi que cette grosse tempête est [venue] sur vous. ◊ 13 Mais les hommes ramèrent pour regagner la terre ; et ils ne purent pas, car la mer allait toujours grossissant contre eux. ◊ 14 Et ils crièrent à l’Éternel, et dirent : Ah, Éternel ! que nous ne périssions pas, nous t’en prions, à cause de la vie de cet homme ; et ne mets pas sur nous du sang innocent ; car toi, Éternel, tu as fait comme il t’a plu. ◊ 15 Et ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer ; et la fureur de la mer s’arrêta. ◊ 16 Et les hommes craignirent beaucoup l’Éternel, et offrirent un sacrifice à l’Éternel, et firent des vœux.
Ésaïe 40 ◊ 1 * Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. ◊ 2 Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu’elle a reçu de la main de l’Éternel le double pour tous ses péchés.
◊ 3 La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l’Éternel, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu. ◊ 4 Toute vallée sera relevée, et toute montagne et [toute] colline seront abaissées ; et ce qui est tortu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. ◊ 5 Et la gloire de l’Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé.
◊ 6 Une voix dit : Crie. Et il dit : Que crierai-je ? — Toute chair est de l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. ◊ 7 L’herbe est desséchée, la fleur est fanée ; car le souffle de l’Éternel a soufflé dessus. Certes, le peuple est de l’herbe. ◊ 8 L’herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours.
◊ 9 Sion, messagère de bonnes nouvelles, monte sur une haute montagne ; élève ta voix avec force, Jérusalem, messagère de bonnes nouvelles : élève-la, ne crains point ; dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! ◊ 10 Voici, le Seigneur l’Éternel viendra avec puissance, et son bras dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui, et sa récompense devant lui. ◊ 11 Comme un berger il paîtra son troupeau ; par son bras il rassemblera les agneaux et les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent.
◊ 12 Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, et réglé les cieux avec l’empan, et mesuré dans un boisseau la poussière de la terre ? Qui a pesé les montagnes au crochet, ou les collines dans la balance ? ◊ 13 Qui a dirigé l’Esprit de l’Éternel, et l’a instruit comme l’homme de son conseil ? ◊ 14 Avec qui a-t-il tenu conseil, et [qui] lui a donné de l’intelligence, et l’a instruit dans le sentier du juste jugement, et lui a enseigné la connaissance, et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ? ◊ 15 Voici, les nations sont réputées comme une goutte d’un seau, et comme la poussière d’une balance ; voici, il enlève les îles comme un atome. ◊ 16 Et le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses bêtes ne suffisent pas pour l’holocauste. ◊ 17 Toutes les nations sont comme un rien devant lui ; elles sont réputées par lui comme moins que le néant et le vide.
◊ 18 À qui donc comparerez-vous *Dieu, et à quelle ressemblance l’égalerez-vous ? ◊ 19 L’ouvrier fond une image, et l’orfèvre étend l’or dessus et lui fond des chaînes d’argent. ◊ 20 Celui qui est trop pauvre pour [faire] une offrande choisit un bois qui ne pourrisse pas ; il se cherche un habile ouvrier pour établir une image taillée qui ne branle pas. ◊ 21 — Ne savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas entendu ? Cela ne vous a-t-il pas été déclaré dès le commencement ? N’avez-vous pas compris la fondation de la terre ?… ◊ 22 Lui, qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ses habitants sont comme des sauterelles, — qui étend les cieux comme une toile légère, et qui les déploie comme une tente pour y habiter ; ◊ 23 qui réduit ses chefs à néant, qui fait que les juges de la terre sont comme rien : ◊ 24 ils ne seront pas même plantés, ils ne seront pas même semés, leur tige ne sera même pas enracinée dans la terre, qu’il soufflera sur eux, et ils seront desséchés, et le tourbillon les enlèvera comme du chaume. ◊ 25 À qui donc me comparerez-vous et serai-je égalé ? dit le Saint.
◊ 26 Levez vos yeux en haut, et voyez ! Qui a créé ces choses, faisant sortir par nombre leur armée ? Il les appelle toutes par nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque. ◊ 27 Pourquoi dis-tu, ô Jacob, et parles-tu, ô Israël : Ma voie est cachée à l’Éternel, et ma cause a passé inaperçue de mon Dieu ? ◊ 28 Ne sais-tu pas, n’as-tu pas entendu, que le Dieu d’éternité, l’Éternel, créateur des bouts de la terre, ne se lasse pas et ne se fatigue pas ? On ne sonde pas son intelligence. ◊ 29 Il donne de la force à celui qui est las, et il augmente l’énergie à celui qui n’a pas de vigueur. ◊ 30 Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; ◊ 31 mais ceux qui s’attendent à l’Éternel renouvelleront leur force ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas.
Jean 18 ◊ 1 Ayant dit ces choses, Jésus s’en alla avec ses disciples au-delà du torrent du Cédron, où était un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. ◊ 2 Et Judas aussi, qui le livrait, connaissait le lieu ; car Jésus s’y était souvent assemblé avec ses disciples. ◊ 3 Judas donc, ayant pris la compagnie [de soldats], et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. ◊ 4 Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s’avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? ◊ 5 Ils lui répondirent : Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas aussi qui le livrait était là avec eux. ◊ 6 Quand donc il leur dit : C’est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre. ◊ 7 Il leur demanda donc de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus le Nazaréen. ◊ 8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci, ◊ 9 — afin que fût accomplie la parole qu’il avait dite : De ceux que tu m’as donnés, je n’en ai perdu aucun. ◊ 10 Simon Pierre donc, ayant une épée, la tira et frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l’oreille droite ; et le nom de l’esclave était Malchus. ◊ 11 Jésus donc dit à Pierre : Remets l’épée dans le fourreau : la coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ?
◊ 12 La compagnie [de soldats] donc, et le chiliarque, et les huissiers des Juifs, se saisirent de Jésus et le lièrent, ◊ 13 et l’amenèrent premièrement à Anne ; car il était beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. ◊ 14 Or Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs le conseil, qu’il était avantageux qu’un seul homme pérît pour le peuple. ◊ 15 Or Simon Pierre suivait Jésus, et l’autre disciple [aussi] ; et ce disciple-là était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans le palais du souverain sacrificateur ; ◊ 16 mais Pierre se tenait dehors à la porte. L’autre disciple donc, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, et parla à la portière, et fit entrer Pierre. ◊ 17 La servante qui était portière dit donc à Pierre : Et toi, n’es-tu pas des disciples de cet homme ? Lui dit : Je n’en suis point. ◊ 18 Or les esclaves et les huissiers, ayant allumé un feu de charbon, se tenaient là, car il faisait froid, et ils se chauffaient ; et Pierre était avec eux, se tenant là et se chauffant. ◊ 19 Le souverain sacrificateur donc interrogea Jésus touchant ses disciples et touchant sa doctrine. ◊ 20 Jésus lui répondit : Moi, j’ai ouvertement parlé au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue, et dans le temple où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. ◊ 21 Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m’ont entendu ; voilà, ils savent, eux, ce que moi j’ai dit. ◊ 22 Or comme il disait ces choses, un des huissiers qui se tenait là donna un soufflet à Jésus, disant : Réponds-tu ainsi au souverain sacrificateur ? ◊ 23 Jésus lui répondit : Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ◊ 24 Anne donc l’avait envoyé lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
◊ 25 Et Simon Pierre se tenait là, et se chauffait ; ils lui dirent donc : Et toi, n’es-tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n’en suis point. ◊ 26 L’un d’entre les esclaves du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : Ne t’ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec lui ? ◊ 27 Pierre donc nia encore ; et aussitôt le coq chanta.
◊ 28 Ils mènent donc Jésus de chez Caïphe au prétoire (or c’était le matin) ; et eux-mêmes, ils n’entrèrent pas au prétoire, afin qu’ils ne fussent pas souillés ; mais qu’ils pussent manger la pâque. ◊ 29 Pilate donc sortit vers eux, et dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? ◊ 30 Ils répondirent et lui dirent : Si cet homme n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’eussions pas livré. ◊ 31 Pilate donc leur dit : Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs donc lui dirent : Il ne nous est pas permis de faire mourir personne ; ◊ 32 afin que fût accomplie la parole que Jésus avait dite, indiquant de quelle mort il devait mourir. ◊ 33 Pilate donc entra encore dans le prétoire, et appela Jésus, et lui dit : Toi, tu es le roi des Juifs ? ◊ 34 Jésus lui répondit : Dis-tu ceci de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? ◊ 35 Pilate répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi ; qu’as-tu fait ? ◊ 36 Jésus répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici. ◊ 37 Pilate donc lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis que moi je suis roi. Moi, je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix. ◊ 38 Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Et ayant dit cela, il sortit encore vers les Juifs ; et il leur dit : Moi, je ne trouve aucun crime en lui ; ◊ 39 mais vous avez une coutume, que je vous relâche quelqu’un à la Pâque ; voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? ◊ 40 Ils s’écrièrent donc tous encore, disant : Non pas celui-ci, mais Barabbas. Or Barabbas était un brigand.
Psaumes 113 Louez Jah.
◊ 1 Louez, vous serviteurs de l’Éternel, louez le nom de l’Éternel.
◊ 2 Le nom de l’Éternel soit béni, dès maintenant et à toujours !
◊ 3 Du soleil levant jusqu’au soleil couchant, le nom de l’Éternel soit loué !
◊ 4 L’Éternel est haut élevé par-dessus toutes les nations ; sa gloire est au-dessus des cieux.
◊ 5 * Qui est comme l’Éternel, notre Dieu ? Il a placé sa demeure en haut ;
◊ 6 Il s’abaisse pour regarder dans les cieux et sur la terre ;
◊ 7 De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre,
◊ 8 Pour les faire asseoir avec les nobles, avec les nobles de son peuple ;
◊ 9 Il fait habiter la femme stérile dans une maison, joyeuse mère de fils. Louez Jah !
Psaumes 147 ◊ 1 Louez Jah ! car c’est une chose bonne. Chantez les louanges de notre Dieu ! car c’est une chose agréable. La louange est bienséante.
◊ 2 * L’Éternel bâtit Jérusalem ; il rassemble les exilés d’Israël.
◊ 3 C’est lui qui guérit ceux qui ont le cœur brisé, et qui bande leurs plaies ;
◊ 4 Qui compte le nombre des étoiles : à elles toutes il donne des noms.
◊ 5 Notre Seigneur est grand et d’une grande puissance ; son intelligence est sans bornes.
◊ 6 L’Éternel affermit les débonnaires ; il renverse les méchants jusqu’en terre.
◊ 7 * Chantez à l’Éternel avec actions de grâces, psalmodiez sur la harpe à notre Dieu,
◊ 8 Qui couvre de nuages les cieux, qui prépare la pluie pour la terre, qui fait germer l’herbe sur les montagnes ;
◊ 9 Qui donne la nourriture au bétail, [et] aux petits du corbeau qui crient.
◊ 10 Il ne trouve pas son plaisir en la force du cheval, il ne se complaît pas aux jambes de l’homme.
◊ 11 Le plaisir de l’Éternel est en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté.
◊ 12 * Jérusalem, célèbre l’Éternel ! Sion, loue ton Dieu !
◊ 13 Car il rend fortes les barres de tes portes ; il bénit tes fils au milieu de toi ;
◊ 14 Il met la paix dans tes confins ; il te rassasie de la moelle du froment ;
◊ 15 Il envoie ses oracles sur la terre : sa parole court avec vitesse.
◊ 16 C’est lui qui donne la neige comme de la laine, qui répand la gelée blanche comme de la cendre ;
◊ 17 Il jette sa glace comme par morceaux : qui peut subsister devant son froid ?
◊ 18 Il envoie sa parole et les fait fondre ; il fait souffler son vent : les eaux coulent.
◊ 19 Il annonce ses paroles à Jacob, ses statuts et ses ordonnances à Israël.
◊ 20 Il n’a fait ainsi à aucune nation ; et ses ordonnances, elles ne les ont pas connues. Louez Jah !
Matthieu 10 ◊ 1 Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits immondes pour les chasser, et pour guérir toute maladie et toute langueur. ◊ 2 Or ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère ; ◊ 3 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée ; ◊ 4 Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.
◊ 5 Jésus envoya ces douze et leur donna des ordres, disant : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez dans aucune ville de Samaritains ; ◊ 6 mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 7 Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché. ◊ 8 Guérissez les infirmes ; [ressuscitez les morts] ; rendez nets les lépreux ; chassez les démons : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ◊ 9 Ne faites provision ni d’or, ni d’argent, ni de cuivre dans vos ceintures, ◊ 10 ni d’un sac pour le chemin, ni de deux tuniques, ni de sandales, ni d’un bâton, car l’ouvrier est digne de sa nourriture. ◊ 11 Et dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne ; et demeurez là jusqu’à ce que vous partiez. ◊ 12 Et quand vous entrerez dans une maison, saluez-la. ◊ 13 Et si la maison [en] est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’[en] est pas digne, que votre paix retourne à vous. ◊ 14 Et si quelqu’un ne vous reçoit pas et n’écoute pas vos paroles, — quand vous partirez de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. ◊ 15 En vérité, je vous dis : le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour de jugement que celui de cette ville-là. ◊ 16 Voici, moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ; ◊ 17 et soyez en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux sanhédrins et vous fouetteront dans leurs synagogues ; ◊ 18 et vous serez menés même devant les gouverneurs et les rois, à cause de moi, en témoignage à eux et aux nations. ◊ 19 Et quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci comment vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car il vous sera donné dans cette heure-là ce que vous direz ; ◊ 20 car ce n’est pas vous qui parlez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous. ◊ 21 Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; et les enfants s’élèveront contre leurs parents et les feront mourir ; ◊ 22 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; et celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 23 Mais quand on vous persécutera dans cette ville, fuyez dans l’autre ; car, en vérité, je vous dis : Vous n’aurez point achevé [de parcourir] les villes d’Israël, que le fils de l’homme ne soit venu. ◊ 24 Le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni l’esclave au-dessus de son seigneur. ◊ 25 Il suffit au disciple qu’il soit comme son maître, et à l’esclave qu’il soit comme son seigneur : s’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? ◊ 26 Ne les craignez donc pas ; car il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. ◊ 28 Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne. ◊ 29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Et pas un seul d’entre eux ne tombe en terre, sans votre Père. ◊ 30 Et pour vous, les cheveux même de votre tête sont tous comptés. ◊ 31 Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 32 Quiconque donc me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 33 mais quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. ◊ 34 Ne pensez pas que je sois venu mettre la paix sur la terre ; je ne suis pas venu mettre la paix, mais l’épée : ◊ 35 car je suis venu jeter la division entre un homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; ◊ 36 et les ennemis d’un homme seront les gens de sa maison. ◊ 37 Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi ; ◊ 38 et celui qui ne prend pas sa croix et ne vient pas après moi, n’est pas digne de moi. ◊ 39 Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 40 Celui qui vous reçoit, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. ◊ 41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense d’un prophète ; et celui qui reçoit un juste en qualité de juste, recevra la récompense d’un juste. ◊ 42 Et quiconque aura donné à boire seulement une coupe d’eau froide à l’un de ces petits, en qualité de disciple, en vérité, je vous dis, il ne perdra point sa récompense.
Job 34 ◊ 1 Et Élihu reprit la parole et dit :
◊ 2 Sages, écoutez mes paroles, et vous qui avez de la connaissance, prêtez-moi l’oreille ;
◊ 3 Car l’oreille éprouve les discours, comme le palais goûte les aliments.
◊ 4 Choisissons pour nous ce qui est juste, et reconnaissons entre nous ce qui est bon.
◊ 5 Car Job a dit : Je suis juste, et *Dieu a écarté mon droit ;
◊ 6 Mentirai-je contre ma droiture ? ma blessure est incurable, sans qu’il y ait de transgression.
◊ 7 Qui est l’homme qui soit comme Job ? Il boit la moquerie comme l’eau ;
◊ 8 Il marche dans la compagnie des ouvriers d’iniquité, et il chemine avec les hommes méchants.
◊ 9 Car il a dit : Il ne profite de rien à l’homme de trouver son plaisir en Dieu.
◊ 10 C’est pourquoi, hommes de sens, écoutez-moi : Loin de *Dieu la méchanceté, et loin du Tout-puissant l’iniquité !
◊ 11 Car il rendra à l’homme ce qu’il aura fait, et il fera trouver à chacun selon sa voie.
◊ 12 Certainement *Dieu n’agit pas injustement, et le Tout-puissant ne pervertit pas le droit.
◊ 13 Qui a confié la terre à ses soins, et qui a placé le monde entier [sous lui] ?
◊ 14 S’il ne pensait qu’à lui-même et retirait à lui son esprit et son souffle,
◊ 15 Toute chair expirerait ensemble et l’homme retournerait à la poussière.
◊ 16 * Si [tu as] de l’intelligence, écoute ceci ; prête l’oreille à la voix de mes paroles.
◊ 17 Celui qui hait la justice gouvernera-t-il donc ? Et condamneras-tu le juste par excellence ?
◊ 18 Dira-t-on Bélial, au roi ? — Méchants, aux nobles ?
◊ 19 [Combien moins] à celui qui ne fait pas acception de la personne des princes, et qui n’a pas égard au riche plutôt qu’au pauvre ; car ils sont tous l’œuvre de ses mains.
◊ 20 Ils mourront en un moment ; au milieu de la nuit les peuples chancellent et s’en vont, et les puissants sont retirés sans main.
◊ 21 Car ses yeux sont sur les voies de l’homme, et il voit tous ses pas.
◊ 22 Il n’y a pas de ténèbres, il n’y a pas d’ombre de la mort, où se puissent cacher les ouvriers d’iniquité.
◊ 23 Car il ne pense pas longtemps à un homme pour le faire venir devant *Dieu en jugement.
◊ 24 Il brise les puissants, sans examen, et il fait que d’autres se tiennent à leur place ;
◊ 25 En effet il connaît leurs œuvres : il les renverse de nuit, et ils sont écrasés.
◊ 26 Il les frappe comme des méchants dans le lieu où ils sont en vue,
◊ 27 Parce qu’ils se sont retirés de lui, et qu’ils n’ont pas considéré toutes ses voies,
◊ 28 Pour faire monter vers lui le cri du pauvre, en sorte qu’il entende le cri des malheureux.
◊ 29 * Quand il donne la tranquillité, qui troublera ? Il cache sa face, et qui le verra ? [Il fait] ainsi, soit à une nation, soit à un homme,
◊ 30 Pour empêcher l’homme impie de régner, pour écarter du peuple les pièges.
◊ 31 Car a-t-il [jamais] dit à *Dieu : Je porte ma peine, je ne ferai plus de mal ;
◊ 32 Ce que je ne vois pas, montre-le-moi ; si j’ai commis l’iniquité, je ne le referai pas ?
◊ 33 * Rétribuera-t-il selon tes pensées ? car tu as rejeté [son jugement], car toi, tu as choisi, et non pas moi ; ce que tu sais, dis-le donc.
◊ 34 Les hommes de sens me diront, et un homme sage qui m’écoute :
◊ 35 Job n’a pas parlé avec connaissance, et ses paroles ne sont pas intelligentes ;
◊ 36 Je voudrais que Job fût éprouvé jusqu’au bout, parce qu’il a répondu à la manière des hommes iniques ;
◊ 37 Car il a ajouté à son péché la transgression ; il bat des mains parmi nous, et multiplie ses paroles contre *Dieu.
Psaumes 139 Au chef de musique. De David. Psaume.
◊ 1 Éternel ! tu m’as sondé, et tu m’as connu.
◊ 2 Tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée ;
◊ 3 Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies.
◊ 4 Car la parole n’est pas encore sur ma langue, que voilà, ô Éternel ! tu la connais tout entière.
◊ 5 Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi,…
◊ 6 Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis [atteindre] !
◊ 7 * Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ?
◊ 8 Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au shéol, t’y voilà.
◊ 9 Si je prends les ailes de l’aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer,
◊ 10 Là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira.
◊ 11 Et si je dis : Au moins les ténèbres m’envelopperont, — alors la nuit est lumière autour de moi.
◊ 12 Les ténèbres même ne sont pas obscures pour [me] cacher à toi, et la nuit resplendit comme le jour, l’obscurité est comme la lumière.
◊ 13 Car tu as possédé mes reins, tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.
◊ 14 * Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien.
◊ 15 Mes os ne t’ont point été cachés lorsque j’ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre.
◊ 16 Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre [mes membres] étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu’il n’y en avait [encore] aucun.
◊ 17 Combien me sont précieuses tes pensées, ô *Dieu ! combien en est grande la somme !
◊ 18 Si je veux les compter, elles sont plus nombreuses que le sable. Si je me réveille, je suis encore avec toi.
◊ 19 * Ô +Dieu ! si tu voulais tuer le méchant ! Et vous, hommes de sang, retirez-vous de moi ;…
◊ 20 Eux qui parlent contre toi astucieusement, qui prennent [ton nom] en vain, tes ennemis !
◊ 21 N’ai-je pas en haine, ô Éternel, ceux qui te haïssent ? et n’ai-je pas en horreur ceux qui s’élèvent contre toi ?
◊ 22 Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis.
◊ 23 Sonde-moi, ô *Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées.
◊ 24 Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle.
Luc 12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.