Il est important de comprendre le caractère particulier de cette épître. Elle nous présente la marche d’un homme céleste ici-bas à travers le monde ; elle nous dit quels devraient être le caractère et la marche d’un homme qui n’est pas de ce monde et qui est en esprit dans le ciel, bien que, quant à son corps, il soit encore sur la terre. Dans l’épître aux Romains, chapitre 8 , nous voyons la position de l’homme nouveau, le fondement sur lequel il est établi ; ici nous apprenons quelle est la marche qui convient à un tel homme.
La Parole de Dieu — et cela est d’un grand prix pour nous — nous fait non seulement connaître comment un homme doit marcher, mais elle nous montre cette marche réalisée en Paul pratiquement dans toute son histoire ; elle nous montre un homme qui traverse le monde, en étant supérieur à tout ce qui s’y trouve.
Nous sommes, ici-bas, environnés de toutes sortes d’obstacles, il n’y a rien autour de nous qui puisse profiter à l’homme nouveau ; — tout, au contraire, sert notre vieil homme, et trouve de l’écho dans notre vieille nature. Il importe donc que nous connaissions la puissance par laquelle nous pouvons marcher au milieu d’un tel monde en étant supérieurs à tout ce qui nous entoure. Tout devant nos pas est fait pour nous détourner ou nous arrêter, et il n’y a rien qui réponde aux besoins de nos âmes ; mais si je suis un homme céleste, c’est du ciel que je suis soutenu ; le ciel doit être mon point de départ. Vous tenez-vous pour un homme céleste ? « Tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes », et « tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière » (1 Cor. 15, 48 ). Si j’appartiens à Christ, je suis céleste. La question de savoir si je manifeste ce caractère est une autre chose. Mais si nous avons pour point de départ le fait que nous sommes célestes, il faut que nous laissions le monde derrière nous. Les chrétiens sont si attachés à ce misérable monde ! Ils aiment à se placer dans la même position que les saints de l’Ancien Testament, afin de jouir du monde à leur gré. Les saints de l’Ancien Testament vivaient sur la terre et comptaient sur les ressources de la terre ; mais Christ a été ici-bas, et Il a été rejeté de la terre et est allé au ciel ; tout, ainsi, est changé désormais. Puisse la conscience de chacun de nous en être profondément pénétrée. Celui auquel nous devons tout a été rejeté de ce monde : comment donc, nous qui Lui devons tout, trouverions-nous notre repos, nos plaisirs, nos intérêts dans un lieu d’où Il a été rejeté, là où Lui, le Fils de Dieu, a été mis à mort ! Tout Lui appartenait, mais on Lui a refusé Sa place ici-bas : les hommes ont préféré un meurtrier au Fils de Dieu. Ils Lui ont donné une crèche à Sa naissance, une croix entre deux brigands à Sa mort.
Le chapitre 7 du livre des Actes nous présente l’inauguration du christianisme : Étienne, par le Saint Esprit, regarde fixement en haut , non plus en bas sur la terre. Le Saint Esprit dirige toujours le regard en haut vers le ciel. Étienne voit la gloire de Dieu, et Jésus à la droite de Dieu : son chez-lui est là où est son Sauveur. Il voit Jésus dans les cieux ouverts, Jésus à qui il est uni. Ici, dans l’épître aux Philippiens, nous voyons l’effet produit par le fait que le regard est arrêté sur Christ. Ce n’est pas simplement que Paul eût trouvé le pardon, et la paix de la conscience ; mais, du moment qu’il avait vu Jésus dans la gloire, il avait été délivré de toutes choses ici-bas. Il est la contrepartie du brigand sur la croix (Luc 23, 40-43 ). On peut penser en effet que, pour un homme condamné à mort pour ses crimes, c’était un bienheureux changement de s’en aller dans le paradis ; et nous ne savons pas quel homme il aurait été, s’il eût continué à vivre dans ce monde. En Paul, au contraire, nous voyons un homme qui possédait tout ce qui pouvait faire contraste avec le brigand : il avait tout ce qu’on peut désirer ici-bas pour le retenir dans le monde, mais il estima tout cela « comme une perte ». Nul autre que lui n’aurait pu produire autant de titres à se glorifier dans la chair ; il possédait tous les privilèges de la naissance ; il était personnellement religieux ; il était le plus strict observateur de la tradition de ses pères ; il haïssait Jésus glorifié et était un persécuteur acharné de Ses saints sur la terre. Mais tout ce que l’homme dans la chair tenait pour un bien, il l’estima comme une perte à cause de Christ . Qu’est-ce qui a opéré ce changement radical ? La méchanceté de Saul dépassait celle de tout autre. Il avait voulu contraindre ceux qui aimaient le plus Jésus à blasphémer Son nom ! Et maintenant, ce même homme déclare que ce Jésus est tout pour lui. Il a vu le Seigneur Jésus dans la gloire, il a entendu Sa voix ; et tout est changé pour lui désormais, et lui-même est changé à l’égard de toutes choses. Il ne reçoit pas seulement le salut, quelque grand que soit celui-ci, mais il reçoit la connaissance de la suprême excellence de Christ. Christ qui l’a rencontré sur le chemin et qui l’a appelé par son nom, lui le rebelle Saul, est au-dessus de tout pour lui ; il L’a vu dans la gloire et Christ bannit tout autre objet de son cœur. Tout est éclipsé par Christ , qu’il a eu le privilège de voir ressuscité d’entre les morts et glorifié. Il Le voit vivant, Lui qui a porté et ôté le péché ; il Le voit, reconnaissant, comme étant un avec Lui, les saints que lui Saul persécutait ; il est aveuglé par cette vue. D’autres âmes ont appris aussi comment la vue de Christ glorifié ôte du cœur tout ce à quoi elles tenaient autrefois, et le monde qui nous entoure leur est apparu comme des ténèbres, pauvre et vain, comparé à Christ.
Paul dit : « Je regarde toutes choses comme étant une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes choses ; et je les estime comme des ordures, etc. ». Il ne dit pas seulement : « j’ai estimé » ; mais « je regarde,… j’estime ». Cette parole retentit de sa prison à Rome, à l’heure de l’épreuve et de la souffrance ; la mort le regardait en face, mais la gloire et la beauté de Christ étaient aussi présentes que jamais à son âme : « J’estime toutes choses comme des ordures… ! ».
Il est très important pour les chrétiens de retenir jusqu’au bout ce qu’ils ont eu au commencement de leur course (comp. Héb. 3, 6, 14 ; Col. 1, 23 ; 1 Jean 2, 24 ; 2 Pier. 1, 12 ; etc.). Avez-vous commencé avec la conscience que Christ vous vaut mieux que tout ? — Alors, retenez-le ferme !
Paul vise à l’état de résurrection, afin de passer de l’état dans lequel il était en rapport avec le premier Adam à la résurrection d’entre les morts. « Si en quelque manière que ce soit, dit-il, je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts », non pas comme s’il y avait quelque doute dans son esprit, mais comme disant : je consens à passer par n’importe quoi : mort, vie, souffrances quelles qu’elles soient, afin que, par la puissance de Dieu, je parvienne à la résurrection d’entre les morts. C’est quelque chose de merveilleux quand l’âme vient à saisir la suprême excellence de Christ, quand Christ devient l’objet absorbant, dominant du cœur, quand Lui est tout . Christ suffit pour remplir le cœur et en chasser tout le reste, pour nous rendre capables de traverser ce monde « comme n’ayant rien et toutefois possédant toutes choses ». Lecteur, Christ vous suffit-Il ? Vous suffit-Il à tous égards pour répondre à tous les désirs de votre cœur ? Pouvez-vous dire : « Je Le possède , et je suis riche au-delà de toute expression » (comp. Act. 26, 29 ) ? Dans ce cas, vous devez avoir tourné le dos au monde pour toujours.
Le plus grand bienfait que Dieu ait jamais octroyé à la création déchue, c’est que ceux qui Lui appartiennent doivent mourir pour passer de leur condition mortelle en Adam, dans l’état de résurrection. Quel moment que celui auquel nous nous réveillerons, ayant tout laissé derrière nous pour jamais, même ce corps mortel, toute entrave étant ôtée pour jamais ! L’apôtre avait son regard fixé là. Nous devrions anticiper ce bonheur maintenant . Le fait que nous ne l’avons pas encore atteint, nous tient dans l’humilité ; mais le fait que c’est Christ qu’il s’agit de gagner, nous pousse en avant avec énergie. Pour plusieurs, le christianisme est une chose négative seulement. Si vous avez les yeux arrêtés sur Jésus, vous rejetterez tout ce qui n’est pas de Lui, et vous aurez un seul et unique objet , vous « courrez, regardant au but, etc. ». — Avez-vous cet objet ? « Le prix de la céleste vocation » est-il devant les yeux de votre âme ? Christ est-Il Celui que vous cherchez ? Est-ce que l’ardent désir de votre cœur est de « le connaître, Lui » ? Êtes-vous content de souffrir afin de Le connaître ? — Je tourne ma face vers le Jourdain à cause de la magnificence du pays que j’aperçois au-delà, avec ses coteaux de vignes, de grenadiers et d’oliviers. Ce n’est pas le Jourdain qu’il faut regarder — cela décourage — mais l’arche qui a passé devant le peuple. « Je poursuis le but, cherchant à le saisir, et c’est pour cela aussi que j’ai été saisi par Christ ». Quel bonheur de savoir que Christ m’a saisi pour un but ! Je poursuis ce pourquoi j’ai été saisi. C’est une grande chose quand un homme peut dire : « Voilà le but que je poursuis ». Si ce désir d’atteindre le but existe réellement, il y aura un déploiement énergique des forces de l’âme pour y parvenir. « L’âme du paresseux ne fait que souhaiter, et il n’a rien ; mais l’âme des diligents sera engraissée » (Prov. 13, 4 ). Notre capacité est d’avoir l’œil simplement arrêté sur Christ. Si j’ai Christ, je peux dire : je n’ai besoin de rien. Vous pouvez rencontrer toute sorte de peines, de difficultés — le Jourdain à traverser ; mais si vos yeux sont tournés vers l’arche, vous trouverez un chemin préparé pour vous, à travers le fleuve.
Le christianisme, c’est la puissance sur toutes choses ; c’est être supérieur à tout. Si je suis chrétien, j’ai un objet dans la gloire qui forme mon âme sur la terre ; en pensant à Christ tel qu’Il est , nous marcherons comme Lui a marché ; en ayant les yeux fixés sur lui, l’Esprit de Dieu nous transforme à Son image (2 Cor. 3, 18 ).
Il est très important d’avoir un but clair et distinct devant soi ; et on ne l’a jamais aussi longtemps que l’on est encore occupé de soi-même. Vous ne pouvez pas être occupé de Christ, tant que vous l’êtes de vous-même. Celui qui a fait de moi d’une manière si parfaite l’objet de Ses soins, m’a affranchi, en sorte que je puis être occupé de Lui, faisant une chose comme Marie au chapitre 11 de l’évangile de Jean . Marie savait ce que c’était que d’avoir trouvé Jésus venant à elle, alors que tout ce qui l’entourait ici-bas s’était évanoui pour elle, et que nul autre que Lui n’aurait pu répondre à ses besoins et remplir son cœur ; — et au chapitre 12 , elle sympathise avec Lui : « Je me souviens que tu as été avec moi dans mon affliction ; — j’ai été amenée à la liberté maintenant pour être avec toi dans ton affliction ». « Il me fait reposer dans des parcs herbeux » [Ps. 23, 2] . Mais il faut que nous soyons satisfaits, premièrement, avant que de pouvoir nous « reposer dans les parcs herbeux ». — Quelle scène que celle-là, où il n’y a pas un besoin, pas une nécessité, où rien n’interrompt ni n’ôte la jouissance, où chaque désir est satisfait par Lui , Lui-même remplissant tout de Sa présence, non de Ses faveurs ou de Ses grâces seulement. Ceux qui ne désirent et n’attendent qu’une pluie de bénédiction descendant à eux sur la terre, seront toujours secs ; ils ne sont pas montés encore jusqu’à la source de tout bien. Quand le Seigneur retient le cours de Ses gratuités, vous vous écriez peut-être avec étonnement, pour douter de Sa bonté et de Ses soins pour vous ? Si vous Le connaissiez Lui-même , vous ne considéreriez jamais Ses faveurs comme la mesure de ce qu’est Son cœur pour vous. Plus vous connaîtrez le cœur de Christ, moins vous aurez besoin qu’Il vous prouve ce qu’Il est ; vous n’aurez pas la pensée de mesurer Son affection par des preuves : connaissant Son cœur et ce qu’Il est en Lui-même, vous Le bénirez pour chacune de Ses faveurs, mais vous n’attendrez pas d’en recevoir pour être assurés de Son amour.
Nous devrions nous appliquer à vivre en haut et à mourir en bas. Toute la scène de ce monde est une scène de désappointement et de mort. Ne cherchons pas sur la terre des biens, ou un nid pour nous y établir, parce que nous possédons toutes choses en Christ, en dehors de ce monde. Acceptons tout ce qui nous est dispensé ici-bas ; les ténèbres et l’obscurité de la terre font ressortir d’autant mieux la gloire du ciel où Christ est vivant à la gloire de Dieu. — Ce que Paul désire ici, c’est la participation aux souffrances de Christ. « Oubliant les choses qui sont derrière », il oublie le chemin qu’il a fait, il oublie les choses qu’il a laissées, les peines qu’il a traversées. Plusieurs sont entravés dans leur course parce qu’ils étudient le chemin qu’ils font, tandis que l’apôtre oublie les choses qui sont derrière ; — même les joies en Christ ne le retiennent pas ; il poursuit sa course, « tendant avec effort aux choses qui sont devant… » ; — il court, n’ayant qu’un objet devant les yeux.
Telle était la marche de l’apôtre ; mais « plusieurs marchent, desquels je vous ai souvent dit et maintenant je le dis en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ…, lesquels ont leurs pensées aux choses de la terre » (v. 18-19 ). Vos pensées sont-elles aux choses de la terre ? Une âme engagée dans les choses de ce monde, est ennemie de la croix de Christ. La croix est la fin du monde, moralement pour le chrétien, aussi bien que la fin de ses péchés. « Qu’il ne m’arrive pas, à moi, de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié et moi au monde » (Gal. 6, 14 ). Si les choses présentes vous possèdent, vous êtes ennemis de la croix de Christ (comp. Jacq. 4, 4 ; 1 Jean 2, 15-17 ). « Notre conversation est dans les cieux » (v. 20 ). Nous devrions être des étrangers sur la terre, attendant du ciel le Sauveur pour nous délivrer de ce présent siècle : Il déploiera Sa puissance dans ces corps, dans lesquels le péché, la mort et le jugement ont opéré. L’homme dans la gloire est, par le Saint Esprit, notre objet présentement, et ce que nous attendons, c’est qu’Il vienne changer le corps de notre abaissement : ce tabernacle d’argile, ce vase de terre qu’un coup de vent traverse en un moment, qui tombe en une nuit, Lui le changera. La révélation de Jésus a tout changé en Esprit maintenant ; et quand Il viendra, Il posera Sa main sur nos corps vils, et les rendra semblables à Son corps glorieux.
En traversant ce monde, nous rencontrons partout la mort ; mais la puissance magnifique de Christ répandra partout la vie. Il déploie Sa puissance maintenant sur notre esprit ; — Il la déploiera plus tard sur notre corps.
Quelles sont aujourd’hui, dans ce moment, vos pensées ? De quoi sont-elles le plus occupées ? Ce à quoi le cœur tient le plus, est aussi ce qui occupe le plus habituellement les pensées.
Que le Seigneur, par Sa grâce et Son Esprit, tourne nos yeux là où Il est Lui-même ; — et que là où Il est, notre âme ait sa demeure actuellement ! Quelle chose que d’avoir actuellement une habitation, là où tout est parfait et permanent ! Il n’est pas une des choses que vous possédez dans le monde dont vous n’avez à faire la perte tôt ou tard ; — celle qui vous est la plus chère, que vous estimez le plus, est celle qui vous procurera le plus de chagrin, parce qu’elle doit mourir. Quelle est la chose la plus précieuse dans le monde ? L’amour ; — mais à la racine de l’amour se trouve l’épine la plus aiguë : tout est mortel, mortel, mortel, ici-bas ; la mort est partout. Il n’y a qu’un lieu où la mort ne puisse pas entrer, un seul lieu où le cœur soit satisfait. Tournez vos yeux en haut , là où est Jésus ; — là vous trouverez paix et repos, et vous pourrez regarder de face tout ce qui est ici-bas, et dire : Je possède toutes choses en Christ ; Il m’a rempli ; je n’ai besoin de rien d’autre. Le dessein de l’Esprit est de nous occuper ainsi de Christ — « selon l’opération de cette puissance par laquelle il peut même s’assujettir toutes choses ».
Psaumes 23 Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Jean 11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
1 Jean 2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Jean 12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Galates 6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
Philippiens 3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
1 Corinthiens 15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Jacques 4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Hébreux 3 ◊ 1 C’est pourquoi, frères saints, participants à l’appel céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus, ◊ 2 qui est fidèle à celui qui l’a établi, comme Moïse aussi [l’a été] dans toute sa maison. ◊ 3 Car celui-là a été jugé digne d’une gloire d’autant plus grande que celle de Moïse, que celui qui a bâti la maison a plus d’honneur que la maison. ◊ 4 Car toute maison est bâtie par quelqu’un ; mais celui qui a bâti toutes choses, est Dieu. ◊ 5 Et Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison, comme serviteur, en témoignage des choses qui devaient être dites ; ◊ 6 mais Christ, comme Fils, sur sa maison ; et nous sommes sa maison, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout la confiance et la gloire de l’espérance.
◊ 7 C’est pourquoi, — comme dit l’Esprit Saint : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ◊ 8 n’endurcissez pas vos cœurs comme dans l’irritation au jour de la tentation dans le désert, ◊ 9 où vos pères m’ont tenté en m’éprouvant, et ont vu mes œuvres durant quarante ans. ◊ 10 C’est pourquoi j’ai été indigné contre cette génération, et j’ai dit : Ils s’égarent toujours dans leur cœur et ils n’ont point connu mes voies. ◊ 11 Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos ! ». ◊ 12 Prenez garde, frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un méchant cœur d’incrédulité, en ce qu’il abandonne le Dieu vivant ; ◊ 13 mais exhortez-vous l’un l’autre chaque jour, aussi longtemps qu’il est dit : « Aujourd’hui », afin qu’aucun d’entre vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. ◊ 14 Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout le commencement de notre assurance, ◊ 15 selon qu’il est dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme dans l’irritation. » ◊ 16 (Car qui sont ceux qui, l’ayant entendu, l’irritèrent ? Mais [est-ce que ce ne furent] pas tous ceux qui sont sortis d’Égypte par Moïse ? ◊ 17 Et contre lesquels fut-il indigné durant quarante ans ? N’est-ce pas contre ceux qui ont péché et dont les corps sont tombés dans le désert ? ◊ 18 Et auxquels jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui ont désobéi ? ◊ 19 Et nous voyons qu’ils n’y purent entrer à cause de [l’]incrédulité.)
Romains 8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Colossiens 1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Proverbes 13 ◊ 1 Un fils sage [écoute] l’instruction du père, mais le moqueur n’écoute pas la répréhension.
◊ 2 Du fruit de sa bouche l’homme mange du bien, mais l’âme des perfides [mange] la violence.
◊ 3 Qui surveille sa bouche garde son âme ; la ruine est pour celui qui ouvre ses lèvres toutes grandes.
◊ 4 L’âme du paresseux désire, et il n’y a rien ; mais l’âme des diligents sera engraissée.
◊ 5 Le juste hait la parole mensongère, mais le méchant se rend odieux et se couvre de honte.
◊ 6 La justice garde celui qui est intègre dans sa voie, mais la méchanceté renverse le pécheur.
◊ 7 Tel fait le riche et n’a rien du tout ; et tel se fait pauvre et a de grands biens.
◊ 8 La rançon pour la vie d’un homme, c’est sa richesse ; mais le pauvre n’entend pas la réprimande.
◊ 9 La lumière des justes est joyeuse, mais la lampe des méchants s’éteindra.
◊ 10 Ce n’est que de l’orgueil que vient la querelle, mais la sagesse est avec ceux qui se laissent conseiller.
◊ 11 Les biens qui viennent de la vanité diminuent, mais celui qui amasse à la main les accroîtra.
◊ 12 L’attente différée rend le cœur malade, mais le désir qui arrive est un arbre de vie.
◊ 13 Qui méprise la parole sera lié par elle ; mais qui craint le commandement, celui-là sera récompensé.
◊ 14 L’enseignement du sage est une fontaine de vie, pour faire éviter les pièges de la mort.
◊ 15 Le bon sens procure la faveur, mais la voie des perfides est dure.
◊ 16 Tout homme avisé agit avec connaissance, mais le sot fait étalage de sa folie.
◊ 17 Un messager méchant tombe dans le mal, mais un ambassadeur fidèle est santé.
◊ 18 La pauvreté et la honte arrivent à qui rejette l’instruction, mais celui qui a égard à la répréhension sera honoré.
◊ 19 Le désir accompli est agréable à l’âme, mais se détourner du mal est une abomination pour les sots.
◊ 20 Qui marche avec les sages devient sage, mais le compagnon des sots s’en trouvera mal.
◊ 21 Le mal poursuit les pécheurs ; mais le bien est la récompense des justes.
◊ 22 L’homme de bien laisse un héritage aux fils de ses fils, mais la richesse du pécheur est réservée pour le juste.
◊ 23 Il y a beaucoup à manger dans le défrichement des pauvres, mais il y a ce qui se perd faute de règle.
◊ 24 Celui qui épargne la verge hait son fils, mais celui qui l’aime met de la diligence à le discipliner.
◊ 25 Le juste mange pour le rassasiement de son âme, mais le ventre des méchants aura disette.
2 Pierre 1 ◊ 1 Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi de pareil prix avec nous, par [la] justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ : ◊ 2 Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, ◊ 4 par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ; ◊ 5 pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; ◊ 6 et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la patience, la piété ; ◊ 7 et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour ; ◊ 8 car, si ces choses sont en vous et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. ◊ 10 C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; ◊ 11 car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.
◊ 12 C’est pourquoi je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. ◊ 13 Mais j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 14 sachant que le moment de déposer ma tente s’approche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré ; ◊ 15 mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous rappeler ces choses. ◊ 16 Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. ◊ 17 Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». ◊ 18 Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. ◊ 19 Et nous avons la parole prophétique [rendue] plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que [le] jour ait commencé à luire et que [l’]étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, ◊ 20 sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’écriture ne s’interprète elle-même. ◊ 21 Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint.
Actes 26 ◊ 1 Et Agrippa dit à Paul : Il t’est permis de parler pour toi. Alors Paul, ayant étendu la main, prononça son apologie : ◊ 2 Je m’estime heureux, roi Agrippa, de ce que, au sujet de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs, je dois faire mon apologie aujourd’hui devant toi, ◊ 3 surtout parce que tu es au fait de toutes les coutumes et questions qui [existent] parmi les Juifs ; c’est pourquoi je te prie de m’écouter avec patience. ◊ 4 Ma manière de vivre donc dès ma jeunesse, telle qu’elle a été dès le commencement au milieu de ma nation à Jérusalem, tous les Juifs la connaissent, ◊ 5 m’ayant connu depuis le commencement, s’ils veulent en rendre témoignage, [et sachant] que, selon la secte la plus exacte de notre culte, j’ai vécu pharisien. ◊ 6 Et maintenant je comparais en jugement pour l’espérance de la promesse faite par Dieu à nos pères, ◊ 7 à laquelle nos douze tribus, en servant [Dieu] sans relâche nuit et jour, espèrent parvenir ; et c’est pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par les Juifs. ◊ 8 Pourquoi, parmi vous, juge-t-on incroyable que Dieu ressuscite des morts ? ◊ 9 Pour moi donc, j’ai pensé en moi-même qu’il fallait faire beaucoup contre le nom de Jésus le Nazaréen : ◊ 10 ce que j’ai fait aussi dans Jérusalem ; et j’ai enfermé dans les prisons plusieurs des saints, après en avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs ; et quand on les faisait mourir, j’y donnais ma voix ; ◊ 11 et souvent, dans toutes les synagogues, en les punissant, je les contraignais de blasphémer ; et transporté de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères. ◊ 12 Et comme j’allais aussi à Damas pour cela, avec pouvoir et commission de la part des principaux sacrificateurs, ◊ 13 en chemin, en plein midi, je vis, ô roi, une lumière plus éclatante que la splendeur du soleil, laquelle resplendit du ciel autour de moi et de ceux qui étaient en chemin avec moi. ◊ 14 Et comme nous étions tous tombés à terre, j’entendis une voix qui me parlait et qui disait en langue hébraïque : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? Il t’est dur de regimber contre les aiguillons. ◊ 15 Et moi je dis : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. ◊ 16 Mais lève-toi et tiens-toi sur tes pieds : car je te suis apparu afin de te désigner pour serviteur et témoin, et des choses que tu as vues et de celles pour [la révélation] desquelles je t’apparaîtrai, ◊ 17 en te retirant du milieu du peuple et des nations vers lesquelles moi je t’envoie ◊ 18 pour ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi. ◊ 19 Ainsi, ô roi Agrippa, je n’ai pas été désobéissant à la vision céleste ; ◊ 20 mais j’ai annoncé premièrement à ceux de Damas, et à Jérusalem, et à tout le pays de la Judée, et aux nations, de se repentir et de se tourner vers Dieu, en faisant des œuvres convenables à la repentance. ◊ 21 À cause de cela les Juifs, m’ayant pris dans le temple, cherchaient à me tuer. ◊ 22 Ayant donc reçu le secours qui vient de Dieu, me voici debout jusqu’à ce jour, rendant témoignage aux petits et aux grands, ne disant rien d’autre que ce que les prophètes et Moïse ont annoncé devoir arriver, ◊ 23 [savoir] qu’il fallait que le Christ fût soumis aux souffrances, et que, le premier par [la] résurrection des morts il devait annoncer la lumière et au peuple et aux nations.
◊ 24 Et comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : Tu es hors de sens, Paul ; ton grand savoir te met hors de sens. ◊ 25 Mais Paul dit : Je ne suis point hors de sens, très excellent Festus, mais je prononce des paroles de vérité et de sens rassis : ◊ 26 car le roi a la connaissance de ces choses, et je parle hardiment devant lui, car je suis persuadé qu’il n’ignore rien de ces choses : car ceci n’a point été fait en secret. ◊ 27 Ô roi Agrippa ! crois-tu aux prophètes ? Je sais que tu [y] crois. ◊ 28 Et Agrippa [dit] à Paul : Tu me persuaderas bientôt d’être chrétien. ◊ 29 Mais Paul [dit] : Plût à Dieu que non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m’entendent aujourd’hui, vous devinssiez de toutes manières tels que je suis, hormis ces liens.
◊ 30 Et le roi se leva, et le gouverneur et Bérénice, et ceux qui étaient assis avec eux ; ◊ 31 et quand ils se furent retirés, ils conférèrent entre eux, disant : Cet homme ne fait rien qui soit digne de mort ou de liens. ◊ 32 Et Agrippa dit à Festus : Cet homme aurait pu être relâché, s’il n’en avait appelé à César.
Actes 7 ◊ 1 Et le souverain sacrificateur dit : Ces choses donc sont-elles ainsi ? ◊ 2 Et il dit : Hommes frères et pères, écoutez : Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il habitât en Charran, ◊ 3 et il lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens au pays que je te montrerai. ◊ 4 Alors, sortant du pays des Chaldéens, il habita en Charran ; et de là, après que son père fut mort, Dieu le fit passer dans ce pays où vous habitez maintenant. ◊ 5 Et il ne lui donna pas d’héritage dans ce pays, pas même où poser son pied, et il lui promit de le lui donner en possession, et à sa postérité après lui, alors qu’il n’avait point d’enfant. ◊ 6 Et Dieu parla ainsi : « Sa postérité séjournera dans une terre étrangère, et on l’asservira et on la maltraitera pendant quatre cents ans ; ◊ 7 et je jugerai, moi, la nation à laquelle ils auront été asservis, dit Dieu ; et après cela ils sortiront et me serviront en ce lieu-ci ». ◊ 8 Et il lui donna l’alliance de la circoncision ; et ainsi Abraham engendra Isaac et le circoncit le huitième jour ; et Isaac, Jacob ; et Jacob, les douze patriarches. ◊ 9 Et les patriarches, étant pleins d’envie contre Joseph, le vendirent [pour être mené] en Égypte ; et Dieu était avec lui ; ◊ 10 et il le délivra de toutes ses afflictions, et lui fit trouver grâce et sagesse auprès du Pharaon, roi d’Égypte ; et il l’établit gouverneur sur l’Égypte et sur toute sa maison. ◊ 11 Or il survint une famine dans tout le pays d’Égypte et en Canaan, et une grande détresse, et nos pères ne trouvèrent pas de nourriture. ◊ 12 Et Jacob, ayant ouï dire qu’il y avait du blé en Égypte, y envoya une première fois nos pères ; ◊ 13 et, la seconde fois, Joseph fut reconnu de ses frères, et la famille de Joseph fut connue du Pharaon. ◊ 14 Et Joseph envoya chercher son père Jacob et toute sa parenté, en [tout] soixante-quinze âmes. ◊ 15 Et Jacob descendit en Égypte ; et il mourut, lui et nos pères, ◊ 16 et ils furent transportés à Sichem, et mis dans le sépulcre qu’Abraham avait acheté à prix d’argent des fils d’Emmor, le [père] de Sichem.
◊ 17 Mais comme le temps de la promesse que Dieu avait promise à Abraham, approchait, le peuple s’accrut et se multiplia en Égypte, ◊ 18 jusqu’à ce qu’il se leva un autre roi sur l’Égypte, qui ne connaissait pas Joseph. ◊ 19 Celui-ci, usant de ruse contre notre race, maltraita les pères jusqu’à leur faire exposer leurs enfants pour qu’ils ne demeurassent pas en vie.
◊ 20 En ce temps-là naquit Moïse, et il était divinement beau ; et il fut nourri trois mois dans la maison du père. ◊ 21 Mais, ayant été exposé, la fille du Pharaon l’emporta, et l’éleva pour elle, afin qu’il fût son fils. ◊ 22 Et Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens ; et il était puissant dans ses paroles et dans ses actions. ◊ 23 Mais quand il fut parvenu à l’âge de quarante ans, il lui vint au cœur de visiter ses frères, les fils d’Israël ; ◊ 24 et voyant l’un d’eux à qui l’on faisait tort, il le défendit, et vengea l’opprimé, en frappant l’Égyptien. ◊ 25 Or il croyait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main, mais ils ne le comprirent point. ◊ 26 Et le jour suivant, il se montra à eux comme ils se battaient ; et il les engagea à la paix, disant : Vous êtes frères ; pourquoi vous faites-vous tort l’un à l’autre ? ◊ 27 Mais celui qui faisait tort à son prochain, le repoussa, disant : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? ◊ 28 Veux-tu me tuer, toi, comme tu tuas hier l’Égyptien ? ◊ 29 Et Moïse s’enfuit à cette parole, et fut étranger dans le pays de Madian, où il engendra deux fils. ◊ 30 Et, quarante ans s’étant écoulés, un ange lui apparut au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme de feu d’un buisson. ◊ 31 Et Moïse, voyant cela, fut étonné de la vision ; et comme il approchait pour regarder, une voix du *Seigneur se fit [entendre] : ◊ 32 Moi, je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, et d’Isaac, et de Jacob. Et Moïse, devenu tout tremblant, n’osait regarder. ◊ 33 Et le *Seigneur lui dit : Délie les sandales de tes pieds ; car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. ◊ 34 J’ai vu, j’ai vu l’oppression de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu leur gémissement, et je suis descendu pour les délivrer ; et maintenant viens, je t’enverrai en Égypte. ◊ 35 Ce Moïse qu’ils avaient rejeté, disant : Qui t’a établi chef et juge ? celui-là, Dieu l’a envoyé pour chef et pour libérateur, par la main de l’ange qui lui était apparu au buisson. ◊ 36 C’est lui qui les conduisit dehors, en faisant des prodiges et des miracles dans le pays d’Égypte, et dans la mer Rouge, et au désert pendant quarante ans. ◊ 37 C’est ce Moïse qui a dit aux fils d’Israël : Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; [écoutez-le]. ◊ 38 C’est lui qui fut dans l’assemblée au désert, avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï, et avec nos pères ; qui reçut des oracles vivants pour nous les donner ; ◊ 39 auquel nos pères ne voulurent pas être soumis ; mais ils le repoussèrent et retournèrent de leur cœur en Égypte, ◊ 40 disant à Aaron : Fais-nous des dieux qui aillent devant nous, car, quant à ce Moïse qui nous a conduits hors du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 41 Et ils firent en ces jours-là un veau, et offrirent un sacrifice à l’idole, et se réjouirent dans les œuvres de leurs mains. ◊ 42 Et Dieu se retourna, et les livra au service de l’armée du ciel, ainsi qu’il est écrit au livre des prophètes : « M’avez-vous offert des bêtes égorgées et des sacrifices pendant quarante ans dans le désert, maison d’Israël ? ◊ 43 Et vous avez porté le tabernacle de Moloch et l’étoile de votre dieu Remphan, les figures que vous avez faites pour leur rendre hommage ; et je vous transporterai au-delà de Babylone ».
◊ 44 Nos pères avaient le tabernacle du témoignage dans le désert, comme avait ordonné celui qui avait dit à Moïse de le faire selon le modèle qu’il avait vu. ◊ 45 Et nos pères, l’ayant reçu, l’introduisirent avec Josué, en prenant possession des nations que Dieu chassa de devant la face de nos pères, jusqu’aux jours de David, ◊ 46 qui trouva grâce devant Dieu, et qui demanda de trouver un tabernacle pour le Dieu de Jacob. ◊ 47 Mais Salomon lui bâtit une maison. ◊ 48 Mais le Très-haut n’habite point dans des [demeures] faites de main ; selon que dit le prophète : ◊ 49 « Le ciel est mon trône, et la terre est le marchepied de mes pieds. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le *Seigneur, et quel sera le lieu de mon repos ? ◊ 50 Ma main n’a-t-elle pas fait toutes ces choses ? ».
◊ 51 Gens de col roide et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’Esprit Saint ; comme vos pères, vous aussi. ◊ 52 Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Et ils ont tué ceux qui ont prédit la venue du Juste, lequel maintenant vous, vous avez livré et mis à mort, ◊ 53 vous qui avez reçu la loi par la disposition des anges, et qui ne l’avez point gardée…
◊ 54 En entendant ces choses, ils frémissaient de rage dans leurs cœurs, et ils grinçaient les dents contre lui. ◊ 55 Mais lui, étant plein de l’Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; ◊ 56 et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.
◊ 57 Et criant à haute voix, ils bouchèrent leurs oreilles, et d’un commun accord se précipitèrent sur lui ; ◊ 58 et l’ayant poussé hors de la ville, ils le lapidaient ; et les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. ◊ 59 Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit. ◊ 60 Et s’étant mis à genoux, il cria à haute voix : Seigneur, ne leur impute point ce péché. Et quand il eut dit cela, il s’endormit ;
2 Corinthiens 3 ◊ 1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? ◊ 2 Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; ◊ 3 car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. ◊ 4 Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : ◊ 5 non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, ◊ 6 qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
◊ 7 (Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse, à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, ◊ 8 combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il pas en gloire ! ◊ 9 Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire ! ◊ 10 Car aussi ce qui a été glorifié n’a pas été glorifié sous ce rapport, à cause de la gloire qui l’emporte de beaucoup. ◊ 11 Car si ce qui devait prendre fin [a été introduit] avec gloire, bien plus ce qui demeure [subsistera-t-il] en gloire ! ◊ 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté ; ◊ 13 et [nous ne faisons] pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, pour que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. ◊ 14 Mais leurs entendements ont été endurcis, car jusqu’à aujourd’hui, dans la lecture de l’ancienne alliance, ce même voile demeure sans être levé, lequel prend fin en Christ. ◊ 15 Mais jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; ◊ 16 mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté.) ◊ 17 Or le Seigneur est l’esprit ; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. ◊ 18 Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit.
Luc 23 ◊ 1 Et se levant tous ensemble, ils le menèrent à Pilate. ◊ 2 Et ils se mirent à l’accuser, disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation et défendant de donner le tribut à César, se disant lui-même être le Christ, un roi. ◊ 3 Et Pilate l’interrogea, disant : Toi, tu es le roi des Juifs ? Et répondant, il lui dit : Tu le dis. ◊ 4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et aux foules : Je ne trouve aucun crime en cet homme. ◊ 5 Mais ils insistaient, disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusqu’ici. ◊ 6 Et Pilate, ayant entendu parler de la Galilée, demanda si l’homme était Galiléen. ◊ 7 Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, en ces jours-là, était lui-même aussi à Jérusalem.
◊ 8 Et Hérode, voyant Jésus, se réjouit fort ; car il y avait longtemps qu’il désirait de le voir, parce qu’il avait entendu dire plusieurs choses de lui ; et il espérait voir quelque miracle opéré par lui. ◊ 9 Et il l’interrogea longuement ; mais il ne lui répondit rien. ◊ 10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tinrent là, l’accusant avec véhémence. ◊ 11 Et Hérode, avec ses troupes, l’ayant traité avec mépris et s’étant moqué de lui, le revêtit d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. ◊ 12 Et Pilate et Hérode devinrent amis entre eux ce même jour ; car auparavant ils étaient en inimitié l’un avec l’autre.
◊ 13 Et Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les chefs, et le peuple, ◊ 14 leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme détournant le peuple, et voici, l’ayant examiné devant vous, moi je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous l’accusez, ◊ 15 ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui ; et voici, rien n’a été fait par lui qui soit digne de mort. ◊ 16 L’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 17 Or il était obligé de leur relâcher quelqu’un à la fête. ◊ 18 Et toute la multitude s’écria ensemble, disant : Ôte celui-ci, et relâche-nous Barabbas ◊ 19 (qui avait été jeté en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour meurtre). ◊ 20 Pilate donc s’adressa de nouveau à eux, désirant relâcher Jésus. ◊ 21 Mais ils s’écriaient, disant : Crucifie, crucifie-le ! ◊ 22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal celui-ci a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort ; l’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 23 Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus. ◊ 24 Et Pilate prononça que ce qu’ils demandaient fût fait. ◊ 25 Et il relâcha celui qui, pour sédition et pour meurtre, avait été jeté en prison, lequel ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
◊ 26 Et comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon, Cyrénéen, qui venait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus. ◊ 27 Et une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivait. ◊ 28 Mais Jésus, se tournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; ◊ 29 car voici, des jours viennent, dans lesquels on dira : Bienheureuses les stériles, et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les mamelles qui n’ont pas nourri. ◊ 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : Couvrez-nous ; ◊ 31 car s’ils font ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec ? ◊ 32 Et deux autres aussi, qui étaient des malfaiteurs, furent menés avec lui, pour être mis à mort.
◊ 33 Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l’un à la droite, l’autre à la gauche. ◊ 34 Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort. ◊ 35 Et le peuple se tenait là, regardant ; et les gouverneurs aussi se raillaient de lui [avec eux], disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, si lui est le Christ, l’élu de Dieu. ◊ 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s’approchant, et lui présentant du vinaigre, ◊ 37 et disant : Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. ◊ 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines, et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
◊ 39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. ◊ 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? ◊ 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. ◊ 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. ◊ 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
◊ 44 Or il était environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure ; ◊ 45 et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. ◊ 46 Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.
◊ 47 Et le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, disant : En vérité, cet homme était juste. ◊ 48 Et toutes les foules qui s’étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s’en retournaient, frappant leurs poitrines. ◊ 49 Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
◊ 50 Et voici, un homme nommé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ◊ 51 (celui-ci ne s’était pas joint à leur conseil et à leur action), qui était d’Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu… ; ◊ 52 celui-ci, étant venu à Pilate, lui demanda le corps de Jésus. ◊ 53 Et l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait jamais été déposé. ◊ 54 Et c’était le jour de la Préparation et le crépuscule du sabbat. ◊ 55 Et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ayant suivi, regardèrent le sépulcre et comment son corps y avait été déposé. ◊ 56 Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le commandement.