Être à tes pieds comme Marie

H. Rossier

[Hymnes et Cantiques n° 134]

Être à tes pieds comme Marie,
Laissant les heures s’écouler
Dans un silence qui s’oublie,
Jésus, pour te laisser parler.

Être à tes pieds dans la tristesse,
Trouvant, pour toutes mes douleurs,
Ta sympathie et ta tendresse,
Ta bonté qui tarit mes pleurs ;

Sur tes pieds saints, à ta louange,
Répandre, ô Sauveur méprisé,
Le parfum pur et sans mélange
D’un vase d’albâtre brisé ;

Culte béni d’un cœur qui t’aime,
Encens dont le ciel est rempli,
Gardé pour le moment suprême
De ton sacrifice accompli…

Ah ! qu’à tes pieds, Seigneur, je reste,
Et, qu’ici-bas, ma faible voix
Exalte, unie au chœur céleste,
Le Fils de Dieu mort sur la croix !