Nous avons vu que le livre de Ruth occupe une place intermédiaire entre la fin de l’époque où Israël était placé sous le gouvernement immédiat de Dieu, qui intervenait de temps en temps par le moyen des juges, et l’établissement du roi qu’Il lui choisit. Cette fin, hélas ! était amenée par la chute du peuple, et son incapacité à profiter, par la foi, de ses privilèges.
Les livres de Samuel contiennent : 1º la cessation des relations originelles d’Israël avec Dieu, fondées sur l’obéissance du peuple aux termes de l’ancienne alliance et aux prescriptions spéciales du Deutéronome ; 2º l’intervention souveraine de Dieu par la prophétie, et 3º l’établissement du roi que Dieu Lui-même avait préparé, et les circonstances qui précédèrent cet établissement. Ce n’est pas seulement qu’Israël ait manqué sous le gouvernement de Dieu ; il a rejeté ce gouvernement.
Placé sous la sacrificature, il s’approchait de Dieu, dans la jouissance des privilèges qui lui étaient accordés, comme peuple reconnu de l’Éternel. Nous verrons l’arche (le premier, le plus immédiat et le plus précieux lien entre le Dieu souverain et le peuple), tomber aux mains de l’ennemi . Que pouvait un sacrificateur, quand ce qui donnait à sa sacrificature toute son importance était dans les mains de l’ennemi, et quand le lieu où il s’approchait de l’Éternel, le trône de Dieu au milieu d’Israël — la place de propitiation par laquelle, en grâce, la relation d’Israël avec Dieu était maintenue — n’y était plus ?
Ce n’était plus là simplement l’infidélité d’Israël dans les circonstances où Dieu l’avait placé. Ces circonstances mêmes étaient complètement changées par suite du jugement de Dieu. Le lien extérieur des relations de Dieu avec le peuple était rompu ; l’arche de l’alliance, centre et base de ces relations, avait été livrée par la colère de Dieu aux mains de leurs ennemis. La sacrificature était le moyen naturel et normal de maintenir ces relations entre Dieu et le peuple. Qu’en faire à cette fin maintenant ?
Toutefois Dieu, agissant en souverain, pouvait se mettre en communication avec Son peuple, en vertu de Sa grâce et de Sa fidélité immuable, d’après lesquelles Ses liens avec les siens subsistaient de Son côté, lors même que toute relation reconnue entre Lui et le peuple fût interrompue par l’infidélité de ce dernier. C’est ce qu’Il a fait en suscitant un prophète . Par son moyen, Dieu communiquait encore directement avec Son peuple, lors même que le peuple n’avait pas maintenu ses relations avec Lui dans leur état normal. La fonction du sacrificateur était en rapport avec l’intégrité de ces relations ; le peuple avait besoin de lui dans ses infirmités. Toutefois, sous la sacrificature, le peuple lui-même s’approchait de Dieu par l’intermédiaire du sacrificateur, selon les relations que Dieu avait établies et qu’Il reconnaissait. Mais le prophète agissait de la part de Dieu, en dehors de ces relations, ou plutôt au-dessus, lorsque le peuple n’était plus fidèle.
L’établissement du roi avait une plus grande portée. C’était un nouvel ordre de relation qui impliquait des principes de toute importance ; Dieu n’était plus en relation immédiate avec le peuple. Il y avait une puissance établie sur Israël. Dieu attendait la fidélité de la part du roi. Le sort du peuple dépendait de la conduite de celui qui était responsable devant l’Éternel, pour l’observation de cette fidélité.
Dieu avait l’intention d’établir ce principe pour la gloire de Christ. Je parle de Sa royauté sur les Juifs et sur les nations, sur le monde entier. Cette royauté a été préfigurée en David et en Salomon. Demander l’établissement d’un roi en rejetant le gouvernement immédiat de Dieu Lui-même, c’était folie et rébellion de la part du peuple . Combien de fois nos folies et nos fautes sont-elles l’occasion du déploiement de la grâce et de la sagesse de Dieu, et de l’accomplissement de Ses conseils jusqu’alors cachés au monde ! Nos péchés et nos fautes ont seuls pris part à leur accomplissement glorieux en Christ.
Voilà les sujets importants qui sont traités dans les livres de Samuel, au moins jusqu’à l’établissement de la royauté. L’état glorieux de cette royauté et sa chute sont racontés dans les deux livres des Rois.
C’est la chute d’Israël qui met fin à ses premières relations avec Dieu. L’arche est prise ; le sacrificateur meurt . La prophétie introduit le roi, un roi méprisé et rejeté, l’homme en ayant établi un autre ; mais un roi que Dieu établit selon l’efficace de Sa puissance ; tels sont les grands principes développés dans les livres de Samuel.
L’histoire nous fait voir, ici comme partout, qu’il n’y en a qu’un seul qui ait gardé sa fidélité ; résultat humiliant pour nous, de l’épreuve à laquelle Dieu nous a soumis, mais bien propre à nous garder dans l’humilité.
Si nous avons parlé de la chute de la sacrificature, il ne faut pas en induire que la sacrificature eût cessé d’exister. Elle était toujours nécessaire à un peuple rempli d’infirmités (ainsi qu’à nous-mêmes sur la terre) ; elle intervenait dans les choses de Dieu, pour y maintenir les relations individuelles avec Lui, mais elle cessa d’être la base des relations du peuple tout entier avec Dieu. Le peuple n’était plus capable de jouir de ces relations par ce moyen seul, et la sacrificature elle-même avait trop manqué à sa position pour pouvoir y suffire. Nous ferons bien de nous arrêter un peu sur ce point, qui est le pivot des vérités qui nous occupent en ce moment.
Dans l’état primitif d’Israël établi dans la terre qui lui avait été donnée, et en général dans sa constitution, la sacrificature était la base de ses relations avec Dieu, c’est ce qui les caractérisait et les maintenait (voyez Héb. 7, 11 ). Le souverain sacrificateur était leur chef et représentant devant Dieu, comme peuple d’adorateurs ; et dans cette relation (je ne parle ici ni de la délivrance d’Égypte, ni des conquêtes, mais d’un peuple devant Dieu et en relation avec Lui), au grand jour des expiations, il confessait leurs péchés sur azazel . Ce n’était pas seulement l’intercession ; il se trouvait là comme chef et représentant du peuple qui était, pour ainsi dire, résumé en lui devant l’Éternel. Le peuple était reconnu, quoique fautif. Il se présentait dans la personne du souverain sacrificateur pour pouvoir être en relation avec un Dieu, qui, après tout, se cachait à ses yeux derrière le voile. Le peuple présentait tout au sacrificateur ; le souverain sacrificateur se tenait devant Dieu : cette relation ne supposait pas l’innocence. L’homme innocent aurait dû se tenir lui-même devant Dieu. « Adam, où es-tu ? » . Cette question décèle sa chute.
Mais le peuple n’était pas chassé non plus, quoique le voile fût entre lui et Dieu ; et le souverain sacrificateur qui sympathisait avec les infirmités du peuple, comme en faisant partie, maintenait la relation avec Dieu. C’était un peuple bien imparfait, il est vrai, mais qui, par ce moyen, entrait lui-même en rapport avec le Saint. Mais Israël n’a pas su se maintenir dans cette position ; non seulement il y avait du péché (le souverain sacrificateur aurait pu y porter remède), mais il péchait contre l’Éternel , se détournait de Lui et cela dans ses chefs mêmes. Le sacerdoce qui aurait dû maintenir la relation, travaillait lui-même à la détruire, en déshonorant Dieu, et repoussant de Son culte le peuple qu’il aurait dû y attirer.
Je passe par-dessus les circonstances préparatoires pour les considérer en détail à mesure que l’occasion s’en présentera. Dieu établit donc un roi, chargé de maintenir l’ordre et d’assurer les relations de Dieu avec ce peuple, par sa fidélité à Dieu et son gouvernement du peuple. C’est ce que Christ accomplira dans le siècle à venir ; Il est l’Oint. Lorsque le roi est établi, le sacrificateur marche devant lui . C’est une institution nouvelle, seule capable de maintenir les rapports du peuple avec Dieu. La sacrificature n’est plus, ici, une relation immédiate. Elle pourvoit aux besoins du peuple, il est vrai, dans ses fonctions à elle. Le roi y veille et assure l’ordre et la bénédiction.
Or, l’Église est dans une position tout autre. Outre la sacrificature qui s’exerce pour les saints sur la terre, afin de les maintenir pendant leur marche et dans la jouissance de leurs privilèges, elle est unie à l’Oint ; il n’y a plus de voile. Nous sommes assis dans les lieux célestes en Christ , rendus agréables dans le Bien-aimé . La faveur de Dieu est sur nous, membres du corps de Christ, comme sur Christ Lui-même. Ce qui a dévoilé la sainteté de Dieu, a découvert tout le péché de l’homme et l’a ôté [1] .
Ainsi en Christ, membres de Son corps, nous sommes devant Dieu parfaits et parfaitement agréables. Le sacrificateur ne cherche pas à nous donner une telle position, ni à maintenir avec Dieu les relations de ceux qui ne sont pas dans cette position. L’œuvre de Christ nous y a placés. Comment intercéder pour la perfection ? L’intercession rend-elle la personne et l’œuvre de Christ plus parfaites aux yeux de Dieu ? Certainement pas. Or, nous sommes en Lui. De quelle manière cette sacrificature s’exerce-t-elle donc pour nous ? En maintenant des êtres faibles et trop souvent souillés, dans la réalisation de leurs relations avec Dieu[2] . Le chrétien entre de fait dans une relation avec Dieu encore bien plus absolue ; il est dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière . Nous sommes assis dans les lieux célestes , rendus agréables dans le Bien-aimé , aimés comme Il est aimé , la justice de Dieu en Lui . Il est notre vie , Il nous a donné la gloire qui Lui a été donnée . Or, le Saint Esprit, qui est descendu d’en haut après la glorification du Seigneur Jésus, nous a introduits en union avec Lui, dans la présence de Dieu sans voile. Cependant, quoique nous soyons sans excuse, nous manquons de plusieurs manières et contractons de la souillure ici-bas. L’office d’Avocat, de Celui qui est dans la présence de Dieu pour nous, nous lave les pieds par l’Esprit et la Parole, et nous rend capables de maintenir avec cette lumière la communion à laquelle les ténèbres sont étrangères. Plus tard, dans la présence de Jésus Roi, la sacrificature sans doute maintiendra les relations du peuple avec Lui, tandis que Lui portera le fardeau du gouvernement et de la bénédiction du peuple, sous tous les rapports.
Chapitres 1 et 2 . — Nous trouvons donc, au commencement du livre, la sacrificature subsistant devant Dieu dans la position dont nous avons parlé. Éli, pieux lui-même et craignant Dieu, ne maintenait pas l’ordre dans la famille sacerdotale. La sacrificature, au lieu de lier le peuple à Dieu, rompait moralement ce lien . Hophni et Phinées, les fils d’Éli, étaient là à Silo, et leur conduite avait pour résultat que « les hommes méprisaient l’offrande de l’Éternel » . Tel était l’état de choses en Israël. En même temps, dans la famille d’Elkana, Anne, élue de l’Éternel pour la bénédiction, était dans l’épreuve ; les souhaits de son cœur naturel n’étaient pas satisfaits, et l’adversaire la tourmentait par le moyen de celle qui prospérait à son gré. Or, Celui dont la force s’accomplit dans la faiblesse , ayant démontré (comme toujours en pareil cas), l’impuissance de la chair, bénit selon Sa volonté contre toute espérance, afin que ce qui était de Lui fût évidemment accompli par Sa puissance à Lui. Anne a un fils selon sa requête, un fils consacré à l’Éternel. Sa famille était de la tribu de Lévi (1 Chron. 6 ).
Anne reconnaît dans le beau cantique du chapitre 2 ce grand principe de la grâce souveraine et de la puissance de Dieu, qu’Il abaisse l’orgueilleux, et celui qui se fie à la chair, et relève le faible et l’impuissant. « Car les piliers de la terre sont à l’Éternel, et sur eux il a posé le monde » ; c’était ce qu’Israël, misérable et déchu, et un faible résidu qui s’attendait à l’Éternel, avaient besoin de savoir : c’est-à-dire, que tout dépendait de Dieu et de Dieu seul, qui ne cherchait pas la puissance dans l’homme, mais la démontrait dans Ses voies en détruisant tous Ses adversaires ; et qui, enfin, « donnerait la force à son Roi, et élèverait la corne de son Oint ». C’est l’histoire de l’intervention de Dieu en faveur d’Israël déchu et misérable, et cela par la manifestation de Sa puissance en donnant force à Son Roi, à Son Christ. C’est une prophétie des voies de Dieu, des grands principes de Son gouvernement qui se rapportaient à la position d’Israël, depuis le moment où elle a été prononcée jusqu’à l’établissement de la royauté millénaire, dans la personne du Seigneur Jésus.
Après que Dieu a donné ce témoignage auquel la foi pouvait se fier, nous trouvons tout de suite la révélation de l’état intérieur du peuple et de l’iniquité de la sacrificature qui aurait dû être l’instrument pour purifier l’iniquité du peuple ; et qui, au contraire, amenait le jugement sur lui. « Vous entraînez, dit Éli, à la transgression le peuple de l’Éternel. Si un homme a péché contre un homme, Dieu le jugera ; mais si un homme pèche contre l’Éternel, qui priera pour lui ? ». Voilà où en étaient les choses d’après Éli lui-même. « Mais ils n’écoutèrent pas la voix de leur père, car c’était le bon plaisir de l’Éternel de les faire mourir. Et le jeune garçon Samuel allait grandissant, agréable à l’Éternel et aux hommes », heureux de partager, quelque faible que fût la copie, le témoignage rendu à Jésus Lui-même.
Quant aux fils d’Éli, ils sont un exemple de ce qui n’arrive que trop souvent. Que de fois, hélas ! voyons-nous qu’au moment où le jugement de Dieu va éclater, on ne s’en aperçoit pas ! parce que le mal qui va l’amener obscurcit la vue morale, de telle sorte qu’on ne le reconnaît pas ! Les yeux de Dieu sont ailleurs, de même que l’intelligence spirituelle qu’Il donne aux siens, comme cela avait lieu ici pour Samuel. Cependant Dieu avertit Éli, par le moyen d’un homme de Dieu. Son jugement sur la famille sacerdotale et sur la sacrificature, est prononcé avant que l’Éternel se révèle à Samuel.
Ce jugement annonce le changement dans l’ordre du gouvernement divin, qui devait avoir lieu par l’établissement d’un Roi, d’un Oint (d’un Christ), et par la position qui en résulterait pour la sacrificature, ainsi que nous l’avons déjà fait remarquer (v. 35 ). « Et je me susciterai un sacrificateur fidèle : il fera selon ce qui est dans mon cœur et dans mon âme, et je lui bâtirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon Oint ».
Chapitres 3 et 4 . — Au chapitre 3 , Dieu se révèle à Samuel, et il est reconnu prophète de l’Éternel, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba.
Éli, jugé pour avoir aimé ses fils plus que l’Éternel , console néanmoins nos cœurs par sa soumission. S’il lui manque l’énergie de la fidélité, on trouve cependant en lui un cœur droit devant l’Éternel ; et sa piété personnelle ressort d’autant plus dans le dévouement à la gloire de Dieu, qu’il manifeste dans ces circonstances en trouvant la mort dans l’I-Cabod de son peuple.
Triste et touchante histoire de l’effet du juste jugement de Dieu sur une âme attachée à Sa gloire dans Son peuple, mais qui n’avait pas eu la fermeté nécessaire pour empêcher que ce peuple, et même ses propres fils, ne déshonorassent l’Éternel Lui-même dans le service sacerdotal !
Ici commence le moyen que Dieu, dans Sa souveraineté, emploie pour être en relation avec Son peuple, lorsque les relations ordinaires qu’Il avait établies sont interrompues.
Au chapitre 4 , les ennemis de Dieu et de Son peuple paraissent en force ; les Philistins se rangent contre Israël. Dieu, dans Sa providence toute puissante, fait concourir toutes choses à l’accomplissement de Ses desseins.
Nous ferons bien de nous arrêter ici un instant ; car les Philistins ont une importance considérable par le rôle qu’ils jouent dans cette histoire, comme puissance de l’ennemi. Ils représentent, me semble-t-il, la puissance de l’ennemi agissant dans l’enceinte du peuple de Dieu. Ils étaient dans le territoire d’Israël, au-dedans du pays et même en deçà du Jourdain. Ce n’étaient pas, comme les Égyptiens ou les Assyriens, des ennemis de dehors. Habituellement hostiles à Israël, à ceux qui, de la part de Dieu, auraient dû posséder le pays de la promesse ; d’autant plus dangereux, qu’ils étaient constamment à côté d’eux et prétendaient à la possession du pays, les Philistins nous présentent, en figure, la puissance de l’ennemi agissant au-dedans. Je ne dis pas la chair, mais l’ennemi dans les limites de l’église professante, oppresseur du vrai peuple de Dieu auquel les promesses appartiennent.
Israël, corrompu dans toutes ses voies, et téméraire dans ses relations avec Dieu, parce qu’il avait oublié Sa majesté et Sa sainteté, veut, dans son état d’infidélité, identifier[3] l’Éternel avec lui, tel qu’il était dans son état primitif, au lieu de se présenter devant Son trône, afin de savoir pourquoi Il abandonnait Son peuple. Dieu ne veut ni le reconnaître, ni le secourir. Au contraire, l’arche de l’alliance, signe et lieu de Ses relations avec le peuple, est prise. Son trône n’est plus au milieu de Son peuple, Son tabernacle est vide, toute relation établie est interrompue. Où offrir des sacrifices ? Où s’approcher de l’Éternel leur Dieu ? Éli, le sacrificateur, meurt ; et sa pieuse belle-fille, succombant elle-même sous le coup de ces tristes nouvelles, prononce l’oraison funèbre du malheureux peuple, dans le nom qu’elle donne à l’enfant qui ne pouvait plus être sa joie. Le fruit de son ventre ne porte que l’empreinte du malheur de son peuple, et n’est à ses yeux qu’I-Cabod !
Quel bonheur d’avoir eu, par la grâce, le cantique d’Anne déjà donné par l’Esprit, pour soutenir la foi et l’espérance du peuple. Tout lien extérieur est rompu ; mais Dieu soutient Lui-même Sa majesté ; et si Israël infidèle n’avait pu tenir tête aux adorateurs des idoles, le Dieu qu’il avait abandonné revendique Sa gloire, et démontre, au sein même de leur temple, que ces idoles ne sont que vanité.
Chapitres 5 à 8 . — Les Philistins sont forcés de reconnaître la puissance du Dieu d’Israël, qu’Israël n’avait pas su glorifier. Les jugements suggèrent à leur conscience naturelle un moyen qui, en démontrant que l’influence de la toute-puissance de Dieu domine même les créatures dénuées d’intelligence, en les faisant agir contre leurs instincts les plus puissants, fait voir que c’était bien le Dieu fort, le Souverain, qui avait infligé le châtiment dont ils souffraient.
Dieu maintient Sa majesté au milieu même d’Israël. Il n’est plus au milieu d’eux, leur assurant les bénédictions promises. Son arche, exposée par leur infidélité à des indignités de la part des Philistins et des curieux, devient l’occasion (comme signe de la présence de Dieu), des jugements infligés à la témérité de ceux qui osent regarder au-dedans d’elle, oubliant la majesté divine de Celui qui en faisait Son trône et y gardait Son témoignage.
Mais, que de fois l’absence de Dieu fait sentir le prix de Celui dont on n’a pas su apprécier la présence !
Israël, toujours privé de la présence de l’Éternel et de Sa gloire, se lamente après Lui. Remarquons ici que Dieu n’a pas pu rester au milieu des Philistins. L’infidélité pouvait assujettir Son peuple à ses ennemis, quoique Dieu fût là. Mais, laissé pour ainsi dire à Lui-même, Sa présence jugeait les faux dieux. L’association était impossible ; les Philistins n’ont aucun désir de Lui. On ne peut se glorifier d’une victoire sur Celui qui vous tue lorsqu’Il est là. Les Philistins s’en débarrassent. Jamais les enfants de Satan ne supportent la présence du vrai Dieu.
De plus, le cœur de Dieu ne se sépare pas de Son peuple ; Dieu retrouve d’une manière souveraine qui le déclare Dieu de toute la création, Son chemin vers le peuple de Son choix. Mais Il garde, ainsi que nous l’avons vu, Sa majesté. Soixante-dix hommes (cf. note 6, 19 ) paient l’amende de leur impie témérité. Dieu revient ; mais encore faut-il qu’Il se fraie un chemin selon Ses conseils, selon Ses voies, d’après lesquelles Il rétablit Ses relations avec Son peuple. Ainsi, l’arche (chap. 7 ) étant restée vingt ans à Kiriath-Jéarim, lorsque Israël soupire après l’Éternel, Samuel reparaît sur la scène. L’arche n’est pas remise à sa place, ni l’ancien ordre rétabli.
Samuel commence à agir, par son témoignage, sur la conscience du peuple, et à le purifier de ce qui l’affaiblissait en déshonorant Dieu. Il lui dit que s’il voulait se tourner de tout son cœur vers l’Éternel, il fallait ôter les faux dieux et servir l’Éternel seul. Un culte mélangé était insupportable. Alors, l’Éternel le délivrerait. Samuel le prophète est maintenant le point de rapprochement entre le peuple et Dieu. Dieu ne reconnaît que lui maintenant.
L’arche ne se retrouve à sa place que lorsque le roi élu de Dieu est établi sur le trône ; elle n’est placée complètement selon l’ordre de Dieu, que lorsque le fils de David domine en paix et en puissance à Jérusalem [4] . Une fois on la consulte (1 Sam. 14, 18, 19 ), mais sa présence est sans effet et sans pouvoir. Elle existe, mais en rapport avec ceux en qui la foi et l’intégrité ne se trouvaient plus, de sorte qu’il n’y avait rien qui en résultât. C’était plutôt pour montrer que Dieu était ailleurs, ou du moins qu’il agissait ailleurs.
Mais suivons l’histoire. Israël abandonne les faux dieux sur l’appel de Samuel. Le peuple se rassemble auprès de lui, afin qu’il intercède. Le peuple n’offre aucun sacrifice ; il puise de l’eau et la verse par terre[5] , signe de la repentance ; il jeûne, et confesse qu’il a péché. Samuel le juge là.
Or, si Israël se rassemble, même pour s’humilier, l’ennemi se met en mouvement pour lui résister ; il ne souffre aucun acte qui place le peuple de Dieu dans une position qui reconnaît Dieu comme tel.
Israël a peur et a recours à l’intercession de Samuel. Samuel offre des sacrifices[6] , signes du dévouement entier à l’Éternel et de la communion du peuple avec Lui ; mais ce n’est pas devant l’arche. Il supplie l’Éternel, qui l’exauce, et les Philistins sont mis en déroute devant Israël. Et ce n’était pas un cas exceptionnel, quoiqu’ils ne perdissent rien de leur caractère formidable ni de leur haine contre Israël. Samuel fait descendre la bénédiction de Dieu sur le peuple, et la main de l’Éternel tient ses ennemis en échec durant la vie du prophète.
Les villes d’Israël étaient reprises. Israël était en paix avec les Amoréens. Samuel juge le peuple et bâtit un autel chez lui. Tout ceci est une position exceptionnelle et extraordinaire pour Israël, dans laquelle il dépendait entièrement de Samuel, qui, tout en vivant lui-même en patriarche, comme s’il n’y avait pas de tabernacle, devient par sa propre relation avec Dieu, par la foi, l’appui et le soutien du peuple, qui effectivement n’en avait point d’autre.
Mais la foi ne se transmet pas par succession. Samuel ne pouvait pas faire des prophètes de ses fils. Ils n’étaient guère meilleurs comme juges que ceux d’Éli comme sacrificateurs, et le peuple n’avait aucune foi lui-même pour s’appuyer directement sur Dieu. Il demande d’être assimilé aux nations.
« Donne-nous un roi », dit-il à Samuel. Où était l’Éternel ? Pour Israël, nulle part. Samuel sent l’iniquité de la demande, et il s’adresse à l’Éternel. Tout en reconnaissant que le peuple L’a rejeté comme de coutume, Dieu ordonne à Samuel d’écouter leur voix. Samuel avertit le peuple selon le témoignage de Dieu, et lui montre tous les inconvénients et les conséquences d’un tel parti ; mais le peuple ne veut pas l’écouter.
Chapitres 9 à 11 . — Dieu amène auprès du prophète, par des circonstances providentielles, celui qu’Il avait choisi pour satisfaire aux vœux charnels du peuple. En tout ceci Il juge le peuple et leur roi (« Il leur donne un roi dans sa colère ; il l’ôte dans sa fureur » ). Mais Il se souvient de Son peuple : Il ne l’abandonne pas. Il agit par Saül en faveur du peuple, tout en lui faisant voir son infidélité, et plus tard en retranchant le roi désobéissant. La beauté, une haute stature distinguaient le fils de Kis. Mais dans les signes que Samuel lui donne quand il l’a oint, il y avait une signification qui aurait dû porter ses pensées ailleurs que sur lui-même.
Que de fois il y a un sens, un langage parfaitement simple pour celui qui a des oreilles pour entendre, et qui nous échappe, parce que notre cœur engraissé et endurci n’a pas d’intelligence ni de discernement spirituels ! Néanmoins tout notre avenir dépend de ce qui se disait là. Dieu a fait voir notre incapacité pour la bénédiction qui tenait à ce qui était dit. Toutefois, les moyens n’ont pas manqué.
Quoique la signification de cette circonstance fût moins évidente que celle des autres signes, le sépulcre de Rachel aurait dû rappeler à Saül, fils et héritier selon la chair de celui qui y était né, que l’enfant de l’affliction de la mère était fils de la droite du père (Gen. 35, 18 ).
Or, Dieu n’avait pas abandonné Israël, la foi y était encore ; des hommes montaient vers Dieu. Il y avait en Israël ceux qui se souvenaient du Dieu de Béthel , qui s’était montré à Jacob lorsqu’il s’enfuyait [7] , et qui l’avait ramené en paix selon Sa fidélité ; et Dieu donne à Saül de trouver faveur à leurs yeux. Les serviteurs du Dieu de Béthel le reconnaissent et le fortifient dans sa marche. Mais le coteau de Dieu était dans les mains de la garnison des Philistins : autre circonstance ayant un sens lequel aurait dû aller au cœur d’un Israélite fidèle qui désirait la gloire de Dieu et le bien de Son peuple ; mais le signe qui l’accompagnait lui donnait une force beaucoup plus grande, car l’Esprit de l’Éternel vint sur Saül, là, et il devint un autre homme, appelé en conséquence à faire ce qui se présenterait à lui, car Dieu était avec lui (10, 7 )[8] .
Il arrive souvent que la foi présente clairement les choses à faire, tandis que le cœur infidèle et engraissé ne le voit pas du tout.
Et que veulent dire ces signes ? Il y en a en Israël qui se souviennent du Dieu de Béthel et qui Le cherchent, des cœurs droits et préparés qui Le connaissent comme ressource de leur foi. Mais le coteau de Dieu, la montagne de Sa force est dans les mains de Ses ennemis. Toutefois, s’il en est ainsi, l’Esprit de Dieu est sur celui qui prend connaissance de cela, et c’est à ce coteau même que l’Esprit est sur lui. Le nom de Dieu est aussi significatif ici. C’est Dieu d’une manière abstraite, Dieu le créateur : Dieu Lui-même est en question. L’Esprit de l’Éternel vient sur Saül, parce que Dieu reprend, là, le cours de Ses relations avec Israël.
Mais encore Samuel est toujours le seul que Dieu reconnaisse comme lien entre Lui et le peuple. C’est lorsque Saül a eu affaire avec Samuel, qu’il est un autre homme. Il faut qu’il attende Samuel pour qu’il sache ce qu’il faut faire afin que la bénédiction s’établisse sur lui. Il doit reconnaître de cette manière que la bénédiction est attachée au prophète, et ne point agir sans lui ; il doit l’attendre avec une patience parfaite (sept jours), patience qui, en se soumettant au témoignage de Dieu, ne chercherait pas la bénédiction hors de Ses voies.
Ici aussi, nous voyons dans les Philistins les ennemis qui mettaient la foi à l’épreuve. Souvent nous avons des ennemis sur lesquels nous remportons facilement la victoire, des ennemis au sujet desquels nous gagnons une réputation de spiritualité, mais qui ne sont pas ceux qui mettent la foi à l’épreuve de la part de Dieu, et, on peut aussi le dire, de la part de l’ennemi. Ici, il faut que la patience ait son œuvre parfaite . Et les Philistins tenaient cette place à l’égard de Saül. C’était très bien que le peuple fût délivré d’autres ennemis ; mais ces autres n’étaient pas ceux qui étaient en piège, et témoignaient de la puissance de l’ennemi dans l’enceinte même d’Israël et des promesses.
Les puissances spirituelles dominent-elles sur nous dans l’Église, là où les promesses de Dieu devraient s’accomplir ? Et quelle puissance voyons-nous, pour renverser la puissance spirituelle du mal dans les confins de l’église professante ?
Voyez 9, 16 . C’était des Philistins que Saül devrait délivrer le peuple de Dieu. Le coteau de Dieu était entre leurs mains (voyez aussi 14, 52 ). Si Saül eût attendu Samuel, il lui aurait déclaré tout ce qu’il devait faire. Or, nous allons voir que, deux ans plus tard, Saül est mis à l’épreuve à cet égard en présence des Philistins ; et, quel qu’ait été le délai, la chose n’avait pas été changée ; tout ce qui avait réussi dans l’intervalle aurait dû augmenter sa foi et l’affermir dans l’obéissance.
Samuel rassemble le peuple à Mitspa. Là, il met devant leurs yeux leur folie en rejetant le Dieu de leur délivrance. Mais il procède au choix du roi, selon le commandement de Dieu. Dieu agit selon le cœur du peuple. Si la chair avait pu glorifier Dieu, rien ne manquait pour l’engager à la confiance en Dieu. Dieu s’adapte à elle extérieurement ; et, comme nous le savons encore, si le peuple avait suivi l’Éternel, l’Éternel ne l’aurait pas abandonné (12, 20-25 ).
Et maintenant que Dieu a établi ce roi, ce sont les méchants, les fils de Bélial, qui ne le reconnaissent pas. Le peuple, néanmoins, n’y voit guère Dieu et ne le reconnaît que dans les choses dont la chair peut prendre connaissance, telles que la beauté du roi et le succès de ses armes, c’est-à-dire là où Dieu s’adapte à la chair et où Il accorde Sa bénédiction, pour qu’Il soit reconnu et qu’on se confie en Lui. On se réjouit en cela, mais on s’arrête là. La foi n’est pas de l’homme naturel.
Tout va bien encore avec Saül ; il ne se venge pas de ceux qui s’opposent à lui. Avant l’épreuve de sa foi, son caractère naturel lui gagne la faveur des hommes. Et maintenant, dans les choses qui avaient donné lieu à ce mouvement charnel qui poussait le peuple à demander un roi, tout paraît réussir selon leur souhait. Les Ammonites sont tellement battus, qu’il n’en reste pas deux ensemble. Ici aussi, Saül agit avec prudence et générosité. Il ne permet pas que les désirs de vengeance du peuple se réalisent. Il reconnaît l’Éternel dans la bénédiction qui avait été accordée au peuple. Effectivement, Dieu était là, accordant à la chair tous les moyens et les appuis nécessaires pour marcher avec Lui, si la chose était possible. Samuel s’y rend de la part de Dieu, et appuie de son autorité le roi que Dieu a établi. Le peuple, sur l’invitation de Samuel, se rassemble à Guilgal (lieu mémorable quant à la bénédiction du peuple entré dans le pays) pour y renouveler l’établissement du roi et reconnaître, comme tout de nouveau, un trône dont l’autorité venait d’être affermie par le succès qui couronnait ses efforts pour la délivrance du peuple de Dieu. Des sacrifices de prospérité et une grande joie ajoutent à l’éclat de cette cérémonie.
Chapitre 12 . — Samuel reçoit le témoignage de sa fidélité. Il fait voir au peuple les voies de Dieu à leur égard ; leur ingratitude et leur folie, en ce qu’ils avaient demandé un roi et rejeté Dieu. Toutefois, en donnant un signe de la part de Dieu, qui ajoutait à ses paroles le poids du témoignage de Dieu Lui-même, il déclare au peuple que, s’il obéissait désormais à l’Éternel, le roi et le peuple lui-même iraient après l’Éternel ; sinon, l’Éternel serait contre eux. Car, malgré son péché, l’Éternel ne l’abandonnerait pas ; et lui-même, Samuel, ne cesserait certainement pas de prier pour le peuple, et lui montrerait le bon chemin. C’est-à-dire qu’il met le peuple, quant à sa conduite publique, dans la position qu’il avait choisie, et le place sous sa propre responsabilité devant l’Éternel ; mais, en même temps, rempli d’amour pour eux, en tant que peuple de Dieu, son rejet de leur part ne lui suggère pas un moment la pensée d’abandonner son intercession ni son témoignage pour le bien de ce peuple. Beau tableau d’un cœur près de Dieu, qui, dans l’oubli de soi, peut aimer le peuple de Dieu comme étant sien. Y manquer eût été un péché contre l’Éternel (comp. 2 Cor. 12, 15 ).
Voilà donc Saül établi à sa place, et son autorité confirmée par la bénédiction de Dieu. Samuel se retire en se bornant à sa fonction prophétique, et Saül est appelé maintenant à se montrer fidèle et obéissant dans la position où il se trouve établi, avec tous les avantages que la bénédiction de Dieu et l’acte solennel de Son prophète peuvent lui conférer.
Faisons ici le résumé de l’histoire que nous venons d’étudier.
Israël, infidèle, ne se soutient plus dans ses relations avec Dieu sous la sacrificature. L’arche est prise, le sacrificateur meurt, et I-Cabod est écrit sur l’état du peuple. Dieu suscite un prophète qui devient le moyen des communications entre Lui et le peuple ; mais le peuple, menacé par les Amalékites, demande enfin un roi. Dieu le lui accorde, en lui témoignant Son déplaisir, puisque Lui était son roi. L’Esprit de prophétie continue cependant toujours d’être le canal des communications divines pour le peuple. Des signes, qui indiquent l’état du peuple, sont donnés à Saül, roi élu et oint : d’abord, quelques fidèles, qui reconnaissent le Dieu de Béthel, c’est-à-dire Celui qui avait promis à Saül de ne pas l’abandonner jusqu’à ce qu’il eût fait ce qu’Il lui avait promis, le Dieu fidèle de Jacob ; puis le coteau de Dieu, le siège d’autorité au milieu du peuple en possession des Philistins, la puissance de l’ennemi dans la terre de la promesse.
L’Esprit de prophétie vient sur Saül, lui montrant où Dieu se trouvait en présence de ces circonstances, et Samuel lui dit de l’attendre à Guilgal. En attendant, ainsi que nous l’avons vu, il est affermi par la bénédiction de Dieu sur ses entreprises.
Chapitre 13 . — Saül règne deux ans ; puis il choisit trois mille hommes : deux mille sont avec lui, et mille avec Jonathan. Jonathan, homme de foi, agit avec énergie sur les ennemis du peuple de Dieu, et il frappe les Philistins ; mais l’énergie de la foi, agissant (ainsi qu’elle le fait toujours) là où l’ennemi maintient sa puissance, provoque naturellement son hostilité. Les Philistins en entendent parler ; Saül est poussé à l’activité et rassemble, non pas Israël, mais les Hébreux .
Remarquons ici que la foi est en Jonathan. La chair, établie dans la position de conducteur du peuple de Dieu, suit, il est vrai, l’impulsion qu’a donnée la foi, mais elle ne la possède pas ; et ce mot Hébreux , nom qu’un Philistin aurait donné au peuple, indique que Saül compte sur le rassemblement de la nation comme corps constitué, et ne reconnaît pas mieux la relation du peuple élu avec Dieu, qu’un Philistin ne l’aurait fait. Et c’est là la position qui nous est présentée dans l’histoire de Saül. Ce n’est pas une opposition préméditée contre Dieu, mais la chair placée dans une position de témoignage et employée à l’accomplissement de l’œuvre de Dieu. On y voit quelqu’un, lié aux intérêts du vrai peuple de Dieu, faisant l’œuvre de Dieu, selon ce que les exigences de ce peuple demandent d’après leur pensée ; pensée vraie quant à leurs besoins actuels, mais qui cherche ses ressources dans l’énergie de l’homme, énergie à laquelle Dieu ne refuse pas Son secours lorsqu’on suit Sa volonté, car Il aime Son peuple, mais qui, d’elle-même, ne dépasse jamais en principe, en motif moral et intérieur, la chair qui en est la source. Au milieu de tout cela, la foi peut agir et agir sincèrement, et c’est le cas de Jonathan. Dieu la bénira, et c’est ce qu’Il fait toujours, parce qu’elle Le reconnaît, et dans ce cas (et c’est Son don), parce qu’elle cherche sincèrement le bien du peuple de Dieu.
Tout ceci est une espèce de tableau en principe de l’église professante, qui anticipe sous ce point de vue le vrai règne de Christ, et dans cette position manque à sa fidélité à Dieu même. La vraie foi, au milieu d’un pareil système, ne monte jamais à la hauteur de la gloire de Celui qui est à venir, mais elle L’aime et s’attache à Lui. Si l’Église est seulement professante elle persécute Christ, mais ce qui en elle agit par la foi L’aime et Le reconnaît, lors même qu’Il est chassé comme une perdrix sur les montagnes .
Maintenant donc la foi de Jonathan ayant attaqué les Philistins, Saül, qui ostensiblement conduit le peuple devant Dieu, est mis à l’épreuve. Suffira-t-il à l’occasion qui se présente ? Se souviendra-t-il du vrai principe sur lequel la bénédiction du peuple repose ? Agira-t-il en roi sacrificateur, ou reconnaîtra-t-il dans le prophète le vrai lien de foi entre le peuple et Dieu ; lien dont il aurait dû reconnaître l’importance et la nécessité, car c’était au prophète qu’il devait sa position actuelle et son pouvoir, et il lui avait donné les preuves de sa mission et de son autorité prophétique, en établissant la sienne ? Lorsque le moment critique est venu, Saül manque.
Il vaut la peine de retracer ici les marques d’incrédulité de la chair.
Les Philistins sont frappés. Cette nation active et énergique en entend parler ; rien de plus naturel. Saül n’a pas une ressource différente de la leur ; point d’appel à Dieu, point de cri à l’Éternel, le Dieu d’Israël ; Samuel ne se présente pas à sa foi, bien qu’il se souvienne de ce qu’il lui avait dit. Si les Philistins ont entendu, il faut que les Hébreux entendent aussi. Israël a peur ; Dieu ne répond pas à l’incrédulité, quand Son but est de mettre la foi à l’épreuve. Saül appelle tout le peuple à le suivre à Guilgal, mais le peuple se disperse bientôt sur le bruit du rassemblement des Philistins. Saül est à Guilgal ; alors la pensée de Samuel lui revient. Ce n’était plus comme lorsque la royauté avait été renouvelée. Les circonstances mêmes étaient propres à lui suggérer la ressource de Samuel. Il l’attend les sept jours, selon ses paroles. Il l’attend assez longtemps pour satisfaire l’exigence de sa conscience. La nature peut marcher assez longtemps d’après ce principe, mais elle n’a pas le sentiment de sa faiblesse ; elle ne sent pas que tout dépend de Dieu ; elle ne s’attend pas à Lui comme le seul qui puisse agir, sa seule ressource. Puis, comme Israël avait fait venir l’arche dans le camp , Saül offre l’holocauste. Mais, s’il avait eu de la confiance en Dieu, il aurait compris que, quoi qu’il en fût, il devait s’attendre à Lui, que c’était inutile de faire quelque chose sans Lui et qu’il ne risquait rien à attendre. Un Dieu fidèle ne pouvait lui manquer. Il avait pensé à Samuel qui lui avait dit d’attendre, de sorte qu’il était sans excuse ; il se souvenait que la direction et la bénédiction de Dieu se trouvaient avec le prophète. Mais il regarde aux circonstances ; le peuple se disperse et Saül cherche à faire intervenir Dieu par un acte de dévotion sans foi. C’était le moment décisif ; Dieu aurait affermi son règne sur Israël, établi sa dynastie. Mais maintenant Il en avait choisi un autre.
Remarquez ici que ce n’est pas une défaite par les Philistins qui a ôté le royaume à Saül. La faute n’était qu’entre lui et Dieu. Les Philistins ne l’attaquent pas. Il suffit à Satan de réussir à nous effrayer assez pour nous faire abandonner le chemin pur et simple de la foi. Samuel s’en va après avoir annoncé à Saül les pensées de Dieu. Les Philistins pillent le pays qui est sans défense, car le peuple n’avait « ni épée, ni lance ».
Quel tableau de l’état du peuple de Dieu ! Que de fois nous trouvons que ceux qui font profession d’être du peuple de Dieu, d’être de la vérité et héritiers des promesses, sont sans armes contre les ennemis qui les butinent !
Chapitre 14 . — Mais la foi en Dieu est toujours bénie ; et si Dieu a montré l’effet de l’incrédulité, Il en montre la folie, en ce que, là où il y a la foi, toute Sa force se manifeste, et alors ce sont les ennemis qui sont sans armes. Jonathan se dispose, selon l’énergie que la foi en Dieu lui donne, à attaquer les Philistins ; et, si nous voyons l’incrédulité manifeste en Saül, son fils nous montre la beauté de la foi.
Les difficultés ne sont pas diminuées ; les Philistins sont en garnison et leur camp placé dans une position dont les abords sont d’une difficulté extraordinaire, accessible seulement par un chemin étroit, par lequel il fallait gravir des rochers à pic. Là, les Philistins se trouvaient en grand nombre et bien armés. Mais la foi supporte difficilement l’oppression du peuple de Dieu par ses ennemis, et le déshonneur fait ainsi à Dieu Lui-même. Jonathan ne le supporte pas. Où cherche-t-il sa force ? Sa pensée est simple. Les Philistins sont incirconcis ; ils n’ont pas le secours du Dieu d’Israël. « Rien n’empêche l’Éternel de sauver avec beaucoup ou avec peu de gens » ; et c’est là la pensée de la foi de Jonathan, cette belle fleur que la main de Dieu fait épanouir en ce triste moment dans le désert d’Israël. Il ne pense pas à lui-même. L’Éternel dit qu’Il les a livrés entre les mains d’Israël . Il compte sur Dieu et sur Sa fidélité immanquable envers Son peuple ; son cœur est là[9] , et il n’a pas un seul instant l’idée que Dieu ne soit pas avec Son peuple, quel que soit son état ; c’est ce qui caractérise la foi. Non seulement elle reconnaît que Dieu est grand, mais elle reconnaît encore le lien indissoluble (parce qu’il est de Dieu) entre Dieu et Son peuple. La conséquence en est que la foi oublie les circonstances, ou plutôt elle les annule. Dieu est avec Son peuple. Il n’est pas avec ses ennemis ; tout le reste n’est qu’une occasion de mettre à l’épreuve la vraie dépendance de la foi. Ainsi, il n’y a pas de vanterie en Jonathan ; il s’attend à Dieu, il sort et se rencontre avec les Philistins. Le témoin de Dieu est là. Si la hardiesse des ennemis les pousse à descendre, il les attendra sans se créer des difficultés, mais il ne reculera pas devant celles qui se trouvent sur son chemin. La confiance indolente, en même temps folle et imprudente de l’ennemi, n’est, pour Jonathan, qu’un signe de la délivrance de l’Éternel. Descendus, ils auraient abandonné leur avantage ; en lui disant de monter, ils rendaient nulle la difficulté insurmontable des approches du camp. Heureux d’avoir un fidèle compagnon dans son œuvre de foi, Jonathan ne cherche pas d’autre appui. Il ne parle pas des Hébreux ; mais il dit : « L’Éternel les a livrés en la main d’Israël ». Il gravit le rocher avec celui qui portait ses armes. Et effectivement l’Éternel était avec lui ; les Philistins tombent devant Jonathan, et « celui qui portait ses armes les tuait après lui ». Mais, tout en honorant le bras que la foi avait fortifié, c’est Dieu Lui-même qui se manifeste. La frayeur de Dieu s’empare des Philistins, et tout tremble devant la présence de celui que la foi, précieux don de Dieu, avait fait intervenir.
La foi agit d’elle-même. Il faut que Saül dénombre le peuple pour savoir qui est absent. Hélas ! nous entrons dans la triste histoire de l’incrédulité. Saül cherche quelques directions auprès de l’arche, pendant qu’ailleurs Dieu triomphe sur Ses ennemis sans Israël. Le tumulte de leur déroute va en augmentant, et l’incrédulité, qui ne sait jamais que faire, dit au sacrificateur de retirer sa main. Le roi et le sacrificateur n’étaient pas le lien entre Dieu et Israël. Ce n’était ni la foi du peuple en Dieu sans roi, ni le roi que Dieu avait Lui-même donné.
Ici encore, au lieu d’Israël (que Jonathan connaissait seul), nous retrouvons ceux que l’Esprit de Dieu Lui-même appelle des Hébreux [10] , qui, tout en étant « de la source de Jacob » (Deut. 33, 28 ), sont parmi les Philistins, et sont contents de trouver leur bien au milieu des ennemis de Dieu.
Maintenant que la victoire est remportée, tous sont contents de participer au triomphe et poursuivent les Philistins.
Et ce pauvre Saül, que fait-il ? Jamais l’incrédulité, quelque bonnes que soient ses intentions en s’unissant à l’œuvre de la foi, ne fait autre chose que la gâter. Saül parle de se venger de ses ennemis. L’Éternel n’est pas dans ses pensées ; il pense à lui-même, et il entrave la poursuite par son zèle charnel et égoïste. Que Dieu nous garde de la direction et du secours de l’incrédulité dans le travail de la foi. Dieu Lui-même peut nous secourir par tous les moyens ; mais lorsque l’homme se mêle de l’œuvre même, il ne fait que la gâter, lors même qu’il cherche à y apporter de la force.
Saül, au moment d’une telle bénédiction, est zélé pour maintenir l’idée d’honorer les ordonnances de l’Éternel, comme il l’a voulu faire en Le consultant auprès de Son arche, faisant beaucoup valoir Son nom, comme si la victoire lui était due, et qu’il n’y eût que quelque péché caché qui empêchât Dieu de lui répondre. Il a failli faire mourir Jonathan, par lequel Dieu avait agi. Il veut découvrir le péché en faisant intervenir Dieu, qui agit en effet, mais pour montrer la folie du pauvre roi.
Remarquez que la foi en pleine énergie peut se servir avec reconnaissance des soulagements que Dieu offre, dans la marche pénible où elle conduit, tandis que le zèle charnel de ce qui n’est qu’une imitation de la foi, ne sait qu’en imposer la privation : il n’agit jamais avec Dieu. Dès que l’affaire est tombée entre les mains de Saül, il ne fait qu’empêcher de recueillir tous les fruits du triomphe. Son intervention n’a pu que gâter l’œuvre d’autrui ; il n’a pas la foi, pour en faire une lui-même.
Cependant, Dieu a pitié d’Israël, et Il tient ses ennemis en échec, par le moyen de Saül ; car, tout en étant incrédule, il n’avait pas encore tourné sa haine contre l’élu de Dieu. Il n’était pas encore abandonné de l’Éternel.
Mais ce moment pénible et solennel va bientôt arriver. En attendant, il se fortifie. La guerre avec les Philistins était continuelle ; mais Saül, tout aguerri qu’il fût, était incapable de les abattre, comme David, ou même comme Samuel. Il cherche dans ses semblables des moyens charnels pour atteindre son but.
Remarquez ici avec quelle rapidité effrayante, et même sur‑le‑champ, l’ennemi prend le dessus, lorsqu’on n’est pas dans les voies de Dieu (comp. 7, 12-14 , et 13, 16-23 ).
Remarquez aussi que toutes les formes de la piété et de la religion judaïque sont avec Saül : le sacrificateur de l’Éternel en Silo et portant l’éphod (14, 3 ) ; et l’arche (v. 18 ). Saül consulte le sacrificateur. Il empêche le peuple de manger la chair avec le sang. Il bâtit un autel. Le sacrificateur consulte Dieu, et comme Dieu ne répond pas, Saül veut tuer Jonathan comme coupable, parce qu’il a mangé malgré le serment.
Mais remarquez que c’est le premier autel que Saül ait bâti ; son sacrificateur est de la famille condamnée de Dieu. Il bâtit son autel lorsqu’il est rejeté et après la bénédiction extérieure que Dieu lui a accordée, et qu’il s’attribue à lui-même, quoiqu’il n’ait rien fait que la gâter. D’autre part, la foi de Jonathan agit sans prendre conseil du sang et de la chair ; il opère, comme dit le peuple, avec Dieu (14, 45 ). Le peuple ne savait pas qu’il fût absent. Heureux Jonathan ! la foi l’avait fait aller assez en avant pour qu’il n’entendît pas seulement la malédiction insensée que son père invoquait sur celui qui prendrait quelque nourriture. La folie de l’incrédulité d’autrui ne l’atteignait pas. Il était libre de profiter en chemin de la bonté de son Dieu, avec allégresse et actions de grâces, et poursuivait sa route rafraîchi et encouragé ; heureuse marche de la simplicité qui agit avec Dieu !
L’étude de ces deux chapitres est très instructive, comme nous présentant le contraste entre la marche de la foi et celle de la chair, dans la position qu’en vertu de sa profession elle prend dans l’œuvre de Dieu. C’était la première fois que Saül se trouvait en face des ennemis, en vue desquels Dieu l’avait suscité.
Chapitre 15 . — Toutefois, Saül est mis à une épreuve finale. L’Éternel, par la bouche de Samuel, l’envoie pour détruire Amalek, à la façon de l’interdit. C’étaient les ennemis sans pitié et acharnés du peuple de Dieu (Deut. 25, 17-19 ). Ils avaient été la première des nations ; leur renommée et leur fierté (Nomb. 24, 7, 20 ) étaient connues partout, mais c’était une nation jugée de Dieu.
Dieu confie maintenant à Saül l’accomplissement de Deutéronome 25, 19 . Ici tout Israël l’accompagne sans crainte. Ce n’étaient plus ses ennemis du dedans, qui rongeaient habituellement ses forces et abattaient son courage : la victoire est complète. Il ne s’agit que de la fidélité à Dieu, et de préférer la gloire de Dieu à ses propres intérêts. Mais Saül craint le peuple. L’Esprit de Dieu dit : « Saül et le peuple » ; Saül dit : « le peuple » et que c’est pour Dieu qu’on a épargné. Mais nos excuses ne sont que notre condamnation, lors même qu’elles seraient vraies. Saül, n’ayant pas la foi, ne regardant pas à Dieu, craint le peuple plus que Dieu. Quel esclave que l’incrédule ! S’il n’est pas esclave des ennemis, il l’est du peuple qu’il semble gouverner. Saül, infidèle à Dieu au milieu du peuple et en présence des bénédictions que l’Éternel lui accorde, est enfin privé du royaume.
Point d’humiliation, point de cœur brisé ; il confesse son péché, espérant éviter la punition ; mais ne pouvant y échapper, il désire que Samuel l’honore quand même. Samuel le fait, puis l’abandonne. Tout change ici, et David apparaît sur la scène.
Il est bien de remarquer que l’histoire suivie du règne de Saül, finit avec la fin du chapitre 14 .
Le chapitre 15 est une histoire donnée à part, à cause de l’importance de ce qui y est contenu : la réjection définitive de Saül, réjection qui introduit David.
Chapitre 16 . — Samuel est envoyé pour oindre cet élu de l’Éternel. Ici tout l’éclat de la chair et ses droits d’aînesse sont mis de côté, et le cadet, méprisé et oublié de tous, qui soigne les brebis, est choisi de Dieu, « car Il ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde ». Samuel, instruit de l’Éternel, n’hésite pas dans sa décision, et ne peut accepter aucun des sept qui sont à la maison : « Sont-ce là tous les enfants ? ». Enfin, il oint David rappelé des champs.
Mais Dieu ne place pas David au faîte du pouvoir tout de suite, comme Il l’avait fait dans le cas de Saül. Il faut que, par la grâce et par la foi, il se fraie un chemin à travers toutes sortes de difficultés, et que, tout en étant rempli du Saint Esprit, il agisse en présence d’une puissance qui ne possède pas l’Esprit et que Dieu ne met pas encore de côté. Il faut qu’il soit soumis et humilié, qu’il sente sa dépendance entière de Dieu, que Dieu suffit dans toutes les circonstances ; il faut que sa foi soit développée par l’épreuve dans laquelle on sent que Dieu est tout. Beau type de Celui qui a traversé sans péché un chemin et des circonstances bien autrement pénibles ! Et non seulement un type, mais en même temps un vase préparé de Dieu pour le Saint Esprit ; et ce dernier a su le remplir de sentiments, qui, en décrivant d’une manière si touchante les douleurs de Christ Lui-même et Ses sympathies pour les siens, montrent leur ressource en Dieu à ceux qui devaient, dans la faiblesse, poursuivre la même carrière que lui. Car on ne saurait douter que les épreuves de David n’aient donné lieu à la plupart de ces beaux cantiques, qui, dépeignant les circonstances, les épreuves et les cris du résidu d’Israël dans les derniers jours, ainsi que de Christ Lui-même (lequel, en esprit, s’est identifié avec eux et a entrepris leur cause), ont ainsi fourni à tant d’autres âmes chargées l’expression et le soulagement de leurs afflictions ; et même si l’interprétation qu’elles ont faite de ces psaumes manquait de justesse, le cœur néanmoins ne s’y trompait pas[11] .
Revenons à notre histoire.
Le Saint Esprit vient sur David et abandonne Saül, qui en même temps est troublé par un mauvais esprit. La providence de Dieu introduit David par le moyen d’un des serviteurs de Saül, qui le connaissait, et le présente à Saül. Saül l’aime et veut qu’il se tienne devant lui ; il est son porteur d’armes et il joue de la harpe lorsque le mauvais esprit trouble Saül. David est aux yeux de Dieu le roi oint ; mais il doit souffrir avant de régner, quelle que soit son énergie.
Chapitre 17 . — Les Philistins, ce type de la puissance de l’ennemi, se présentent de nouveau avec leur champion à leur tête, auquel personne n’ose livrer le combat. David était retourné chez lui, et vivait dans la simplicité de sa vie habituelle.
Bien que ce qui précède donne l’idée générale de la position dans laquelle il avait été placé, il paraît qu’il n’est resté que très peu de temps auprès du roi (17, 15 ). Son père l’envoie pour visiter ses frères, qui se trouvent à l’armée de Saül. Là, il voit le Philistin qui défie les armées d’Israël. Jonathan ne paraît pas ici ; il n’y en a qu’un seul qui puisse détruire celui qui réunit dans sa personne toute l’énergie du mal. La foi de David n’y connaît aucune difficulté, parce qu’il voit Dieu et dans l’ennemi un ennemi de Dieu, sans force. Il n’était « qu’un incirconcis », peu importe le reste. Dans l’accomplissement de ses devoirs ordinaires, David avait déjà rencontré des difficultés trop fortes pour un homme fait, mais encore enfant il les avait vaincues par une raison toute simple : « l’Éternel l’avait délivré ». Il ne s’en était pas vanté ; c’était l’accomplissement de son devoir ; mais il y avait appris la force et la fidélité de l’Éternel. Et maintenant il en fait encore l’expérience ; l’armure de l’homme est rejetée, la foi ne la connaît pas : Dieu veut accomplir l’œuvre par les moyens les plus simples.
David déclare quelle est sa force. « Je viens à toi au nom de l’Éternel des armées ». Il s’identifie ensuite avec le peuple de Dieu. « Toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël ». La pierre, qui s’enfonce dans le front de Goliath, lui ôte à la fois sa force et sa vie. David tranche la tête de Goliath avec sa propre épée, semblable à Celui qui, par la mort, a rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort .
Toute l’armée d’Israël profite du triomphe remporté par David. Saül, qui l’avait oublié, veut qu’il reste avec lui. Hélas ! la chair et même la chair en rébellion peut aimer l’élu de l’Éternel, à cause de sa bonté et du soulagement qu’il donne, mais elle ne le connaît pas. Il lui est aussi étranger, lorsqu’il agit dans l’œuvre de Dieu, que si elle ne l’avait jamais vu.
Chapitre 18 . — Mais lorsque Christ se déclare, le résidu (car c’est bien ce que représentait Jonathan) L’aime comme son âme, et ce bien-aimé devient l’objet de toute son affection. Ceci ne va cependant pas plus loin dans son application que le règne personnel de Christ. Jonathan nous présente le résidu qui L’a aimé pendant Son humiliation. Quant à ce monde, il en est toujours ainsi ; il y a un résidu qui aime Christ et qui désire Son règne, bien que cela mette fin à l’économie dans laquelle il se trouve. De l’Église proprement dite il n’y a rien ici. C’est un résidu qui désire l’avènement de Christ. Saül, qui se glorifiait et voulait maintenir sa maison par des moyens charnels, cherche la mort de celui qui doit venir pour établir le royaume. C’est ce qu’ont fait les Juifs à l’égard de Christ.
La foi de David, vainqueur des Philistins, aussi bien que Jonathan, avait un caractère un peu différent de celle de ce dernier. Jonathan ne recule pas devant les difficultés ; il voit le Dieu d’Israël et fait l’œuvre de Dieu que Saül ne fait pas. C’est la foi vraie et énergique du peuple de Dieu. Mais David, roi, caché il est vrai, mais élu et oint, rencontre face à face le grand ennemi de son peuple dans toute sa force, dont la seule vue effraie le peuple qui s’enfuit.
Ce qui signale la foi de Jonathan de la manière la plus touchante, est son attachement à celui qui éclipserait sa gloire, s’il considérait les choses selon les hommes, ainsi que faisait Saül. Mais Jonathan est absorbé par son affection pour celui que Dieu a choisi. Il voit en lui le vrai chef d’Israël, qui est digne de l’être, qui doit, quelque méprisé qu’il soit actuellement, prospérer et régner de la part de Dieu. Ce sont aussi les qualités de David, qui l’attachent à lui. C’était une affection personnelle. Il a la capacité d’apprécier ce qu’était David, et il oublie ses propres intérêts en pensant à lui. La voix et les paroles de David pénètrent dans son âme et le lient au roi que Dieu a choisi, lorsqu’il est méconnu, et en dépit de tout. Saül, chef du peuple professant, et jaloux de qui que ce soit qui pourrait usurper la place de lui ou de ses descendants, est rempli d’inimitié contre David et abandonné de Dieu ; il est l’instrument de l’ennemi contre l’oint de l’Éternel. Il tombe enfin, atteint par la puissance plus directe et plus ouverte de l’ennemi du peuple de Dieu. Triste fin de celui qui avait été un vase de bénédiction et un instrument de l’œuvre de Dieu, quoique ce fût d’une manière charnelle.
Dieu fait resplendir la vraie gloire de David, au-dessus de l’importance officielle de Saül. On chante les victoires du premier, de manière à exciter la jalousie du roi.
Nous tracerons maintenant brièvement les traits de la foi de David dans ces nouvelles circonstances. Jamais sa main ne s’élève contre Saül ; il le sert avec obéissance ; il fait son devoir et supporte avec patience la jalousie et la malice qui le poursuivent.
Pauvre Saül ! troublé par le malin esprit ! David joue de la harpe pour le calmer, et Saül veut le tuer. David échappe. Saül le craint, car le Dieu qui l’a abandonné est avec David. Il l’éloigne de lui, mais il n’en est que plus en vue devant le peuple. Dieu agit toujours pour accomplir Ses desseins à travers toutes les précautions charnelles de l’homme. David est prudent ; il a la sagesse de Dieu ; Dieu est avec lui dans toutes ses voies. Énergique et sans prétention, toujours béni, il est aimé de tout Israël et de tout Juda, devant lesquels il agit avec la force et la supériorité de la foi.
Saül veut se parer de tout cela ; en apparence il honore David, mais c’est afin de l’exposer devant l’ennemi pour se débarrasser de lui. David se maintient dans sa petitesse et Mérab est donnée à un autre. Mical offre à Saül une occasion plus spécieuse. David, puisqu’il ne s’agit que de détruire la puissance des ennemis du peuple de Dieu, accepte ce que Saül propose et réussit. Saül voit toujours davantage que l’Éternel est avec David, et le redoute d’autant plus ; triste développement d’un triste état d’âme ! Le caractère de Saül ne manquait pas cependant de beaux traits naturels, dans les moments où de meilleurs sentiments se manifestaient. Mais Dieu n’y était pas.
Chapitres 19 à 21 . — L’intercession de Jonathan agit sur son père, et pour le moment tout va bien. Mais Saül, abandonné de Dieu, ne peut supporter que Dieu soit avec David. La guerre éclate, et David, vrai instrument de Dieu en ce qu’il fait pour son peuple, bat les Philistins et les met en déroute.
On remarquera ici que c’est des Philistins qu’il est question ; c’est par eux que l’énergie de la foi est mise à l’épreuve. C’est là que se livre le combat de Dieu et de la foi ; c’est là que David réussit toujours et que Saül a manqué.
De nouveau Saül est troublé, et David qui cherche à le soulager, faillit être tué. Il s’évade et va auprès de Samuel.
Remarquez ici comment le chagrin, produit par l’égoïsme et par l’amour-propre, donne lieu à l’action du malin esprit sur l’âme. Ici reparaît la puissance qui, toute cachée qu’elle fût, régissait encore le sort d’Israël. David la reconnaît, et lorsqu’il ne peut plus se tenir auprès de Saül, il ne prétend nullement se glorifier en s’élevant contre la forme extérieure que Dieu avait jugée dans le fond, mais non détruite. Au lieu de s’y opposer, il se borne à reconnaître cette manifestation de la puissance de Dieu, qui avait placé Saül dans sa position royale, et de laquelle il avait reçu lui-même le témoignage et la communication de la force et de la volonté de Dieu ; il se réfugie auprès de Samuel. Là, il est suivi de Saül et de ses messagers, qui subissent aussi bien que leur maître une puissance, qui n’agit pas sur leurs cœurs et ne les dirige pas ; puissance dont Saül avait perdu la bénédiction. Quel tableau d’un vase inutile et perdu ! tantôt prophétisant par l’énergie de Satan, tantôt par celle de Dieu, dont son cœur est loin, dont il est abandonné : sa conduite n’est pas déréglée extérieurement ; il ne fait pas du mal, si ce n’est lorsque l’oint de l’Éternel excite sa jalousie et sa haine.
David est maintenant chassé de la présence de Saül, et devient vagabond sur la terre. Ce n’est plus l’entière soumission à Saül, tandis qu’il est lui-même le vase de l’énergie de Dieu. Chassé par Saül, il est retourné vers la source du témoignage de Dieu, et Saül a encore la hardiesse de chercher sa vie, même quand il est auprès de Samuel. Il a complètement secoué la dernière contrainte, et oublié tout ce qui aurait dû lui rappeler Dieu et arrêter sa main. Se glorifiant lui-même et se prévalant de sa position acquise, la présence de Samuel n’a plus aucune prise sur sa conscience. Ce n’est plus même : « honore-moi devant les anciens de mon peuple » ; il ne tient aucun compte du prophète, il subit malgré lui l’influence qu’il a méprisée. David est ainsi garanti de sa malice ; il ne peut maintenant retourner auprès de lui. Ç’aurait été se joindre au mépris du témoignage de Dieu. Car, que faire lorsqu’un homme prophétise et agit néanmoins contre la puissance qu’il ne saurait nier ? David s’enfuit. Mais l’état de Saül est encore mis à l’épreuve sous ce rapport. Jonathan ne peut guère croire à la mauvaise volonté de son père. Mais, avant de la constater, son dévouement à David se manifeste d’une manière positive. Sa foi et son cœur reconnaissent bien ce que Saül aveuglé ne veut pas accepter (20, 13, 17 ).
Lors même que David est chassé, la foi de Jonathan n’est pas ébranlée ; son cœur n’est pas détaché de celui qui était le bien-aimé de son âme, lorsque David, rayonnant de jeunesse et de sa victoire sur Goliath, répondait à Saül avec une modestie qui en relevait encore l’éclat. Son cœur l’aime lorsqu’il est déshonoré et en fuite. Il le reconnaît comme l’élu de Dieu, et rattache l’espoir de sa maison à la gloire de celui qu’il aime (voyez 23, 16-17 ). Mais ce que Jonathan proposait alors ne pouvait avoir lieu. Il s’agissait de relier l’ancien système dans la chair avec la grâce et les conseils de Dieu. Jonathan, quoiqu’il aimât David, marchait avec l’ancien système que Dieu allait juger.
Jonathan ne suit pas David et il tombe avec Saül . Quel que soit le jugement que nous portions sur cette portion de son histoire, comme type, nous voyons en lui que tout ce qui est allié à ce système charnel, extérieurement rattaché aux intérêts du peuple et du nom de Dieu, tombe, pour ce qui concerne ce monde, avec le système qui périt tout entier.
David, instruit par Jonathan de l’esprit dont Saül est animé, s’en va, et Jonathan rentre dans la ville.
Le roi élu est maintenant rejeté. Il se rend auprès du sacrificateur ; celui-ci lui donne le pain sacré, selon la souveraine grâce de Dieu, qui s’élève au-dessus des ordonnances attachées à la bénédiction, lorsque cette bénédiction a été rejetée, lorsque Dieu Lui-même a été rejeté dans Son oint et dans Son témoignage. Quand il en est ainsi, la grâce souveraine de Dieu place la foi au-dessus des ordonnances. Puisque Dieu Lui-même et Son témoignage étaient méconnus, le pain de proposition était tenu pour commun. Dieu, en effet, faisait tout à neuf.
C’était précisément le cas du Seigneur Jésus. La personne d’un Christ rejeté est au-dessus de toutes les ordonnances charnelles qui, là où Il se trouve, perdent toute leur signification. Il se soumettait, il est vrai, à toutes les ordonnances et aux autorités ; mais le rejet du témoignage de Dieu en Lui, faisait distinguer peu à peu qu’en effet Il était quelqu’un de plus grand que les ordonnances, qu’Il les mettait de côté pour les remplacer par la manifestation de la grâce efficace et éternelle de Dieu. Il était bien plus important de nourrir David, que de garder ce qui était vieilli. Dieu tenait plus à lui qu’au pain du tabernacle.
David prend l’épée de Goliath. C’est par la puissance de la mort, que le Seigneur a détruit toute la force de celui qui en avait l’empire . Il n’y a pas d’armes comme la mort dans l’arsenal de Dieu, lorsqu’elle est dans les mains de la puissance de vie.
David, préoccupé de l’inimitié de Saül, cherche un refuge chez les Philistins. Qu’avait-il affaire là ? Cette fois Dieu l’en chasse sans châtiment, mais en lui montrant assez que ce n’était pas là sa place. On échappe à la sagesse qui nous conduit au milieu des ennemis de Dieu, par la honte de la folie qui nous en fera chasser.
Chapitre 22 . — David prend maintenant pleinement son parti avec les excellents de la terre (Héb. 11, 38 ). Là, le prophète se joint à lui ; il est directement conduit par le témoignage clair de Dieu, et bientôt après le sacrificateur le rejoint aussi, de sorte que tout rejeté qu’il soit, tout ce qui appartenait au témoignage et aux voies de Dieu se concentrait autour de lui. Il était le roi, le prophète y était, le sacrificateur s’y trouvait aussi ; les formes extérieures se trouvaient ailleurs. Saül, au contraire, ainsi qu’il avait méprisé Samuel lui-même en poursuivant David auprès de lui , sans pitié, comme sans crainte de Dieu et sans remords, se débarrasse des sacrificateurs par la main d’un étranger, d’un Iduméen, ennemi sans miséricorde du peuple, lorsque la conscience de ce dernier aurait retenu sa main. C’est alors que le sacrificateur est amené de Dieu auprès de David, ainsi que nous y trouvons le prophète après le mépris qu’en avait témoigné Saül.
Quelle triste histoire de la chute graduelle, mais continuelle de celui qui, ayant la forme du bien, n’a pas la foi en Dieu et que Dieu a abandonné ! Comme les voies de Dieu sont sûres, quelle que soit l’apparence des choses !
David, tout méprisé qu’il soit, est le roi et le sauveur du peuple ; il chasse les Philistins et en fait grand carnage. Il ne rencontre que trahison en Israël ; Saül s’en sert dans l’intention de s’emparer de lui. Mais comme avec David se trouve l’intelligence du prophète, il a aussi la réponse de Dieu par l’éphod du sacrificateur qui se trouve avec lui.
Remarquons en passant que Saül en apparence et extérieurement s’est beaucoup agrandi. Il n’est plus avec ses six cents hommes qui le suivaient en tremblant ; il peut nommer ses capitaines de milliers et de centaines ; il peut donner des vignes et des champs ; il a son Doëg, le chef de ceux qui gardent ses troupeaux. Devant Dieu, intérieurement, il fait dans le mal un progrès effrayant ; il n’est pas seulement abandonné de Dieu, mais franchit toutes les barrières que lui oppose sa conscience, et que les témoignages et les ordonnances de Dieu élevaient devant lui. Car Samuel le prophète et les sacrificateurs auraient dû être un frein pour celui qui faisait profession d’être identifié avec les intérêts du peuple de Dieu.
Chapitre 23 . — Le progrès extérieur en prospérité, joint au progrès réel dans le mal intérieur, est quelque chose de très solennel. En même temps que c’est un piège pour la chair, c’est une épreuve pour la foi. David, au contraire, en apparence et de fait quant aux circonstances, est tout à fait chassé du milieu du peuple. Il n’a ni domicile ni refuge. Mais le témoignage de Dieu dans la personne de Gad, le prophète, et la communion avec Dieu par l’éphod du sacrificateur, lui échoient dans son exil. Chassé par l’homme, il est là où toutes les ressources de Dieu se réalisent selon les besoins des siens.
Remarquez aussi que c’est David lui-même qui agit en sacrificateur, pour avoir l’expression des pensées de Dieu. C’est lui qui prend l’éphod pour consulter Dieu ; c’est lui qui mange les pains de proposition ; ce type remarquable de Christ nous enseigne que, lorsque tout est ruiné, les bénédictions sont transportées à ceux qui marchent par la foi, dans l’obéissance et dans l’intelligence du devoir du fidèle, lequel discerne quelle est moralement la place de la foi, ce que la foi doit à Dieu, et comment elle peut compter sur Lui.
Remarquez aussi que ce qui distingue David ici, ce ne sont pas des actions d’éclat, fruit de l’énergie de la foi, mais l’instinct et l’intelligence de ce qui convient à sa position, un discernement moral de ce qui est agréable à Dieu et de la conduite que devait avoir Son serviteur comme vase de son énergie spirituelle, tandis qu’un autre est revêtu de l’autorité qui lui appartient. C’est la marche de quelqu’un qui a saisi ce qui convient à cette relation difficile, dans toutes les circonstances où elle le place, qui respecte ce que Dieu respecte, et fait l’œuvre de Dieu sans crainte lorsque Dieu l’appelle ; type remarquable de Jésus, en tout ceci, et un exemple pour nous.
Outre ce tact spirituel, ces convenances morales, la plus grande partie de cette histoire nous présente la manière dont Dieu fait tout marcher vers l’accomplissement de Ses desseins, à travers tous les motifs et les intentions des hommes, pour placer David par la patience et par l’énergie de la foi dans la position qu’Il lui avait préparée.
Toutefois David a besoin de l’intervention et de la sauvegarde de Dieu. Ayant quitté Kehila (chap. 23 ) selon l’avertissement de Dieu, il va dans le désert. Là, il est cerné par les troupes de Saül. Mais, au moment où Saül va le prendre, les Philistins se jettent sur le pays et Saül est obligé de s’en retourner.
Chapitre 24 . — David se rend dans les lieux forts d’En-Guédi. Là, revenu de la poursuite des Philistins, Saül le suit, plus occupé de sa jalousie contre le roi élu de Dieu, que des ennemis de son peuple. Mais cette expédition n’est pas à son honneur. L’occasion se présente à David de tuer son persécuteur ; mais la crainte de Dieu le gouverne, et le cœur de Saül lui-même est touché, pour le moment, d’une délivrance prouvant que David le respectait d’une tout autre manière qu’il avait imaginé. Il voit clairement ce qui en sera, et engage David à protéger sa postérité ; mais David ne retourne pas auprès de Saül. La relation était rompue.
Chapitre 25 . — Enfin Samuel meurt. Ceci fait époque, parce que celui qui formait le vrai lien du peuple avec Dieu n’y était plus. Israël reconnaît, quand il est mort, celui qu’il avait méprisé de son vivant.
Maintenant aussi la position de David change, et Abigaïl est introduite. Jonathan ne s’est jamais séparé du système dans lequel il se trouvait, ne s’est jamais joint à David tout en l’aimant, et n’a jamais partagé ses souffrances. Mais Abigaïl s’identifie avec lui ; les liens qui subsistent ne l’empêchent pas de reconnaître l’oint de l’Éternel, et après la mort de son mari elle est unie à David. Jonathan préfigure le résidu dans le caractère du résidu d’Israël, qui reconnaît le roi futur et s’attache à lui, mais ne va pas plus loin. En ce qui concerne l’ancien peuple d’Israël, reconnaître le Roi ne leur sert de rien. Ce peuple sera béni dans le royaume sous la domination de Christ, mais ne sera pas associé avec Lui sur son trône. Jonathan ne souffre pas avec David, et ne règne pas avec lui. Il reste avec Saül ; et, par rapport à cette position-là, sa carrière se termine avec Saül. Abigaïl, et même les mécontents qui s’unissent à David , partagent ses souffrances. Abigaïl se sépare complètement de l’esprit de son mari ; aussi c’est à cause de sa foi et de sa sagesse que David épargne la vie de Nabal. Dieu juge ce dernier, et alors Abigaïl devient la femme de David.
Historiquement, David a failli manquer à la hauteur de sa position. De fait, c’est à cause du résidu fidèle, l’Abigaïl d’Israël insensé, que celui-ci a été épargné, et la liaison du Seigneur avec l’Église lui imprime le caractère, non de Celui qui se vengera (comme plus tard il le fera d’Israël), mais de pure grâce. Maintenant c’est David qui, pendant sa réjection, s’entoure de ceux qui seront plus tard les compagnons et le cortège de sa gloire dans le royaume, mais il prend aussi une épouse.
Abigaïl appelle Saül un homme . L’Éternel, dit-elle, fera à David une maison assurée ; c’est l’intelligence de la foi[12] . C’est la vérité des conseils de Dieu (2 Sam. 7, 11 ), et dans sa plénitude, quant à cela. Elle formait pour elle-même, sans le savoir, la position de l’Église dans l’avenir qu’elle se préparait. Elle prend une position beaucoup plus humble que Jonathan , et reconnaît beaucoup plus complètement David, même dans ce moment-là. Ce n’est pas un ami comme Jonathan ; c’est une âme soumise qui, en esprit, donne à David sa place selon Dieu, et prend elle-même la sienne devant lui. C’est là exactement ce qui signale l’esprit de l’Église — du vrai chrétien.
Jonathan nous présente le résidu sous son aspect judaïque. Mais Abigaïl entre dans l’esprit des conseils de Dieu à l’égard de David rejeté, et David qui, en se soumettant à tout, peut agir selon la foi qui le reconnaît, entend sa voix, et accepte sa personne.
Signalons les traits de la foi d’Abigaïl. Tout dépend de la manière dont elle apprécie David (c’est ce qui forme le jugement du chrétien, à tous égards il apprécie Christ) : son titre comme reconnu de Dieu ; sa perfection personnelle, et ce qui lui appartenait selon les conseils de Dieu. Elle pense à lui selon tout le bien que Dieu a dit de lui ; elle le voit combattant les combats de l’Éternel, là où d’autres ne voyaient qu’un homme rebelle à Saül ; et tout cela vient de son cœur. Elle juge Nabal et le considère comme déjà jugé de Dieu à cause de cela ; car chaque chose se juge chez elle par le rapport qui existe entre cette chose et David (v. 26 ) ; jugement que Dieu accomplit dix jours plus tard, bien que Nabal fût en prospérité chez lui, et David exilé et en fuite. Cependant la relation d’Abigaïl avec Nabal est reconnue, jusqu’à ce que Dieu exécute le jugement. Elle juge Saül. Il n’est qu’un homme , parce que, pour sa foi, David est roi. Tout son désir est que David se souvienne d’elle. Lorsque Jonathan se rend auprès de David, il sera, dit-il, le second après lui, et David demeure dans le bois, tandis que Jonathan s’en retourne à sa maison . Dans l’ordre de choses que Dieu avait jugé (jugement que la foi reconnaissait), il reste auprès de sa famille et est entraîné dans sa ruine. Ceci est important pour le chrétien ; il respecte, par exemple, le christianisme officiel qui, dans le monde, est la religion de Dieu pendant que Dieu le supporte et ne s’élève pas contre lui. Pour la foi et la marche personnelle, ce christianisme-là n’est rien du tout, comme Saül n’était qu’un homme pour la foi d’Abigaïl.
Chapitres 26 à 28 . — Hélas ! Saül n’est pas changé ; poussé par les Ziphiens, il cherche David de nouveau, mais ce n’est que pour tomber et encore plus publiquement entre les mains de David. Remarquez que David en appelle plus directement à l’Éternel pour juger entre lui et Saül. La séparation est plus complète. Saül était incorrigible. Cet appel à Dieu était convenable. Il ne convient pas, ce n’est pas selon la marche de l’Esprit, de s’habituer au mal. « Père juste », dit enfin le Seigneur, « le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé » .
Ce qui a caractérisé David en tout, c’est qu’il s’est remis entièrement entre les mains du Seigneur ; c’est l’Esprit de Christ dans les Psaumes. Mais David, après tout, n’est qu’un homme, et aussitôt après ce témoignage que la main de Dieu était avec lui, témoignage que Saül même reconnaissait, sa foi lui fait défaut et il se rend au milieu des ennemis du peuple de Dieu. Dieu, sans doute, se sert de ce moyen pour tenir David éloigné du danger. Mais en même temps David est éprouvé et châtié, et se trouve exposé à l’affreuse nécessité de se montrer prêt à combattre contre Israël. Il n’y en a qu’un seul que Sa perfection et Sa sagesse aient mis à l’abri de toutes les tentations.
On peut remarquer que c’est immédiatement après une intervention évidente de Dieu (26, 12 ), que David manque de foi. Il en est de même d’Élie (1 Rois 19 ). On dirait que, dans nos cœurs, la foi s’épuise par un effort remarquable. On a pu traverser la crise par la foi, mais le cœur qui en a été le vase s’en effraye ; tandis qu’en Jésus on trouve une égalité de perfection toute divine.
David s’éloigne de la ville royale. Au pays des Philistins il se maintient dans les bonnes grâces du roi, non par la foi, mais par une prudence qui ne tient pas à la vérité. C’est une triste position ; cependant Dieu ne l’abandonne pas. Il le châtie et d’une manière pénible, mais Il l’épargne et le garde. Nous avons vu des voies pareilles de l’Éternel dans le cas de Jacob fugitif.
Akish, qui connaît David, veut l’employer à son service, et David ne peut s’y refuser ; car lorsque celui qui possède l’énergie que donne l’Esprit de Dieu par la foi, s’est placé dans une fausse position par infidélité, il n’a pas d’énergie contre celui sous l’autorité duquel il s’est placé, et s’il n’emploie pas pour son protecteur l’énergie dont il est doué, il excite très naturellement sa jalousie. David aurait évité tout cela en allant à Tsiklag, mais il ne pouvait. Dieu dans Sa bonté, l’a gardé, mais il était en ce moment-là dans une triste et fausse position.
Saül, ainsi qu’Israël, était dans une position encore plus triste, n’ayant secours ni de Dieu, ni de l’ennemi. Saül est abandonné de Dieu. Samuel est mort ; de sorte qu’Israël n’est plus en rapport avec Dieu par son moyen.
David qui, au moins, tenait tête contre les Philistins, était, par la faute de Saül, au milieu d’eux. Le zèle extérieur du roi avait supprimé tous les évocateurs d’esprits. Il cherche la direction de Dieu qui ne veut pas lui répondre, Or, la conscience et la foi lui manquent ; les circonstances sont pressantes, et il se jette maintenant non dans le service extérieur de Dieu comme auparavant (il sait, triste et solennelle conviction, que cela ne lui appartient plus) ; mais dans les choses qu’il avait jugées et chassées du pays comme mauvaises, lorsqu’il pouvait maintenir sa réputation religieuse, choses qu’il sait toujours être mauvaises, mais les Philistins sont là, et contre ceux-ci le cœur lui manque. Il cherche une femme qui évoque les esprits. Ici Dieu le rencontre. Samuel monte, mais de manière à effrayer la femme. Elle sent qu’il y a là une puissance au-dessus de ses enchantements. Samuel annonce à Saül, sans ménagement et sans aucune sympathie (car elle n’était plus possible), le jugement solennel de Dieu.
Chapitres 29 et 30 . — Dieu, dans Sa bonté, pourvoit à la délivrance de David, par le moyen de la jalousie des chefs des Philistins. Toutefois David, pour conserver son crédit auprès d’Akish, tombe encore plus bas, il me semble, et proteste qu’il est plein de bonne volonté pour aller combattre contre les ennemis du roi, c’est-à-dire contre le peuple de Dieu. C’est, il me semble, ce qu’il y a de plus misérable dans la vie de David. Dieu le lui fait sentir ; car, pendant qu’il est là, les Amalékites lui enlèvent tout, mettent le feu à Tsiklag, et ceux qui suivent David parlent de le lapider.
Tout ceci est bien triste, mais la grâce de Dieu relève Son serviteur ; et l’effet de ce châtiment est de le ramener à Dieu, car au fond il pensait à Lui. Il se fortifie en l’Éternel son Dieu, et s’enquiert auprès de Lui de ce qu’il fallait faire. Quelle patience, quelle bonté de Dieu, quels soins Il prend des siens dans le moment même où ils s’éloignent de Lui !
David, réellement ramené à Dieu et délivré de sa fausse position, marche et agit avec Dieu. Dieu lui préparait, à son insu, une bien autre position, pour laquelle Il le purifiait et le préparait. Qu’il eût été affreux que David fût avec les Philistins, qu’il eût pris part à la défaite du peuple de Dieu et à la mort de celui qu’il avait épargné tant de fois d’une manière si touchante ! Combien un enfant de Dieu s’égare lorsqu’il se place sous la puissance des incrédules, au lieu de compter sur l’appui de Dieu, au milieu des difficultés qui se trouvent dans le chemin de la foi. C’est dans ces difficultés mêmes que toutes les grâces divines se développent.
Et remarquez le danger où le fidèle se trouve — si sa foi n’est pas simple et lui manque tant soit peu — d’être jeté par les persécutions des professants dans les bras des ennemis de Dieu. La nature se fatigue, et cherche la consolation loin du chemin étroit et semé de ronces. C’est ce qui arrive lorsque le peuple de Dieu, en suivant sa propre volonté, confie ses intérêts à ceux qui ne cherchent que les leurs dans une position moins difficile, mais qui n’est celle ni de la foi, ni de Dieu. Et plus il y a une œuvre glorieuse pour la foi, plus la nature s’y lasse, si la foi vient à faiblir. Tsiklag est pris pendant l’absence de David, mais il poursuit ceux qui l’ont saccagé et leur enlève tout le fruit de leur pillage.
David, droit et généreux, a su trouver dans la difficulté qui surgissait de l’égoïsme des siens, une occasion d’établir ce qui convenait à la volonté de Dieu ; et au lieu de chercher à s’enrichir par le moyen du butin qui lui est échu, il s’en sert pour maintenir des relations de bienveillance avec les anciens de son peuple, et leur prouver que l’Éternel est encore avec lui.
Chapitre 31 . — Nous avons le récit de la mort solennelle de Saül et même de Jonathan, qui clôt, par la défaite totale des Israélites, cette touchante histoire. Toute l’histoire de Saül et de sa famille, en tant que suscité pour combattre les Philistins, est terminée. Saül et ses fils tombent entre leurs mains ; ils sont décapités, leurs armes envoyées en triomphe dans les temples de leurs dieux, et leurs corps suspendus sur les murs de Beth-Shan. Triste fin, et telle que sera toujours celle de la chair dans des combats de Dieu.
Retraçons brièvement l’histoire de David. La simplicité de la foi le garde dans la position du devoir et dans le contentement, sans désir de sortir de cette position, parce que l’approbation de Dieu lui suffit. Là, par conséquent, il compte sur le secours de Dieu, comme lui étant parfaitement assuré ; il agit selon la force de l’Éternel. Le lion et l’ours sont terrassés par son bras d’enfant . Pourquoi pas, si Dieu était avec lui ? Il suit Saül avec une égale simplicité, puisqu’il retourne au soin de ses brebis avec le même contentement . Là, en secret, il avait compris par la foi que l’Éternel était avec Israël ; il avait compris la nature et la force de cette relation. Il voit dans l’état d’Israël quelque chose qui ne répond pas à cette relation ; mais quant à lui, sa foi s’en tient à la fidélité de Dieu. Un Philistin incirconcis tombe comme le lion était tombé . Il sert Saül comme musicien avec la même simplicité qu’auparavant , et soit auprès de lui, soit lorsque Saül l’envoie comme chef de millier, il fait preuve de valeur. Il se soumet aux ordres du roi.
Enfin le roi le chasse, mais il est toujours dans la position de la foi. Ce ne sont guère plus des faits d’armes, mais le discernement de ce qui convenait, lorsque la puissance spirituelle était en lui, et l’autorité divine extérieure en d’autres mains. C’était la même position que celle de Jésus en Israël. David ne manque pas dans cette position, les difficultés ne faisant que mieux ressortir toute la beauté de la grâce de Dieu et les fruits de l’œuvre de l’Esprit, en même temps qu’elles développent d’une manière toute particulière les affections spirituelles et les relations intimes avec Dieu, sa seule ressource. C’est spécialement ce qui a donné lieu aux Psaumes. La foi suffit pour lui faire traverser toutes les difficultés de sa position, et c’est là qu’elle déploie toutes ses beautés et toutes ses grâces. La noblesse de caractère que la foi prête à l’homme, et qui est le reflet du caractère de Dieu, produit dans les âmes les plus endurcies, même chez celles qui, ayant abandonné Dieu, ont été abandonnées de lui (état où le péché, l’égoïsme et le désespoir s’unissent pour endurcir), des sentiments d’affection naturelle, les remords d’une nature qui se réveille sous l’influence de quelque chose qui est supérieur à sa méchanceté, qui jette sa lumière (pénible, parce qu’elle n’est que momentanée et impuissante), sur les ténèbres qui enveloppent le malheureux pécheur qui ne veut pas de Dieu . C’est parce que la foi se tient assez près de Dieu pour être au-dessus du mal, qu’elle soustrait la nature elle-même à la puissance du mal, quoique la nature n’ait point elle-même la puissance de se dominer. Mais Dieu est avec la foi ; aussi la foi respecte tout ce que Dieu respecte, et revêt celui qui porte quelque chose de Dieu, du respect dû à ce qui Lui appartient, et qui rappelle Dieu au cœur avec l’affection que la foi entretient pour Lui, et porte à tout ce qui est de Lui ou s’y rapporte. C’est ce qu’on voit toujours en Jésus, et partout où Son Esprit se trouve ; et c’est ce qui donne tant de beauté, tant d’élévation à la foi, qui s’ennoblit de la noblesse de Dieu en reconnaissant ce qui, en vertu de sa relation avec Lui, est noble à ses yeux, quels que soient l’iniquité et l’avilissement de ceux qui sont revêtus de cette dignité. La foi agit de la part de Dieu et Le révèle au milieu des circonstances, au lieu d’être gouvernée par elles. Sa supériorité sur ce qui l’entoure est évidente. Quel repos de la voir, au milieu de la fange de ce pauvre monde !
Mais, bien que la foi, dans la position où elle nous place dans ce monde, suffise à tout ce que nous y rencontrons, hélas ! la communion avec Dieu n’est pas parfaite en nous. Au lieu de faire notre devoir, quel qu’il soit, sans nous lasser, parce que Dieu est avec nous, et lorsque nous avons tué le lion, d’être prêts à tuer l’ours et par cela même plus prêts encore à nous débarrasser de Goliath, voici que, quand la foi devrait être fortifiée par les victoires, la nature se lasse des combats ; nous sortons de la position normale de la foi pour nous avilir et nous déshonorer. Quelle différence entre David qui, par les fruits de la grâce, fait pleurer Saül, en rouvrant, du moins pour un moment, les canaux de ses affections , et David incapable d’élever sa main contre les Philistins qu’il avait si souvent défaits, et se vantant d’être prêt à combattre contre Israël et Saül qu’il avait épargné !
Mes frères, gardons-nous dans la position de la foi, plus difficile en apparence, mais où Dieu se trouve, et où la grâce, seule chose précieuse dans ce monde, fleurit et lie le cœur à Dieu par mille liens d’affection et de reconnaissance, comme à Celui qui nous a connus, et s’est abaissé à nos besoins et aux soupirs de nos cœurs. La foi donne de l’énergie, la foi donne de la patience, et souvent c’est ainsi que les affections les plus précieuses se développent, affections qui, si l’énergie de la foi fait de nous des serviteurs sur la terre, rendent le ciel même heureux, parce que Celui qui est l’objet de la foi se trouve dans le ciel et le remplit de Sa présence devant le Père.
La nature nous donne de l’impatience à l’égard des circonstances, parce que nous ne réalisons pas assez Dieu, et elle nous entraîne dans des situations où il est impossible de Le glorifier. D’un autre côté, il est bon de remarquer que c’est lorsque l’homme a complètement manqué, lorsque la foi de David lui-même a défailli et qu’il s’est jeté parmi les Philistins en s’éloignant d’Israël, que Dieu lui a donné la royauté. La grâce est au-dessus de toutes les fautes. Il faut que Dieu se glorifie Lui-même en ceux qui sont siens.
Genèse
35 ◊ 1 * Et Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au *Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü, ton frère. ◊ 2 Et Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; ◊ 3 et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à *Dieu, qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché. ◊ 4 Et ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles, et Jacob les cacha sous le térébinthe qui était près de Sichem. ◊ 5 Et ils partirent ; et la frayeur de Dieu fut sur les villes qui les entouraient, et on ne poursuivit pas les fils de Jacob.
◊ 6 Et Jacob vint à Luz (c’est Béthel), qui est dans le pays de Canaan, lui et tout le peuple qui était avec lui ; ◊ 7 et il bâtit là un autel, et il appela le lieu El-Béthel ; car c’est là que Dieu s’était révélé à lui comme il s’enfuyait de devant la face de son frère. ◊ 8 Et Debora, la nourrice de Rebecca, mourut ; et elle fut enterrée au-dessous de Béthel, sous un chêne dont le nom fut appelé Allon-Bacuth.
◊ 9 Et Dieu apparut encore à Jacob, à son retour de Paddan-Aram, et le bénit ; ◊ 10 et Dieu lui dit : Ton nom est Jacob ; ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël sera ton nom. Et il appela son nom Israël. ◊ 11 Et Dieu lui dit : Je suis le *Dieu Tout-puissant ; fructifie et multiplie ; une nation, et une multitude de nations, proviendra de toi ; et des rois sortiront de tes reins. ◊ 12 Et le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai, et je donnerai le pays à ta semence après toi. ◊ 13 Et Dieu monta d’auprès de lui, dans le lieu où il avait parlé avec lui. ◊ 14 Et Jacob érigea une stèle au lieu où il avait parlé avec lui, une stèle de pierre, et il répandit dessus une libation, et y versa de l’huile. ◊ 15 Et Jacob appela le nom du lieu où Dieu avait parlé avec lui Béthel.
◊ 16 Et ils partirent de Béthel ; et il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath, et Rachel enfanta, et elle eut un enfantement pénible. ◊ 17 Et comme elle était en grand travail pour enfanter, la sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu as ici encore un fils. ◊ 18 Et il arriva, comme son âme s’en allait (car elle mourut), qu’elle appela le nom du fils Ben-oni ; et son père l’appela Benjamin. ◊ 19 Et Rachel mourut ; et elle fut enterrée au chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem. ◊ 20 Et Jacob érigea une stèle sur son sépulcre : c’est la stèle du sépulcre de Rachel, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 21 Et Israël partit, et dressa sa tente au-delà de Migdal-Éder. ◊ 22 Et il arriva, pendant qu’Israël demeurait dans ce pays-là, que Ruben alla et coucha avec Bilha, concubine de son père ; et Israël l’apprit.
◊ 23 Et les fils de Jacob étaient douze. Les fils de Léa : Ruben, premier-né de Jacob, et Siméon, et Lévi, et Juda, et Issacar, et Zabulon ; ◊ 24 les fils de Rachel : Joseph et Benjamin ; ◊ 25 et les fils de Bilha, la servante de Rachel : Dan et Nephthali ; ◊ 26 et les fils de Zilpa, la servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan-Aram.
◊ 27 Et Jacob vint vers Isaac, son père, à Mamré, à Kiriath-Arba, qui est Hébron, où Abraham et Isaac avaient séjourné. ◊ 28 Et les jours d’Isaac furent cent quatre-vingts ans. ◊ 29 Et Isaac expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples, âgé et rassasié de jours ; et Ésaü et Jacob, ses fils, l’enterrèrent.
Nombres
24 ◊ 1 Et Balaam vit qu’il était bon aux yeux de l’Éternel de bénir Israël, et il n’alla pas, comme d’autres fois, à la rencontre des enchantements, mais il tourna sa face vers le désert. ◊ 2 Et Balaam leva ses yeux et vit Israël habitant dans ses tentes selon ses tribus ; et l’Esprit de Dieu fut sur lui. ◊ 3 Et il proféra son discours sentencieux, et dit :
Balaam, fils de Béor, dit, et l’homme qui a l’œil ouvert, dit :
◊ 4 Celui qui entend les paroles de *Dieu, qui voit la vision du Tout-puissant, qui tombe et qui a les yeux ouverts, dit :
◊ 5 Que tes tentes sont belles, ô Jacob ! et tes demeures, ô Israël !
◊ 6 Comme des vallées elles s’étendent, comme des jardins auprès d’un fleuve, comme des arbres d’aloès que l’Éternel a plantés, comme des cèdres auprès des eaux.
◊ 7 L’eau coulera de ses seaux ; et sa semence sera au milieu de grandes eaux ;
Et son roi sera élevé au-dessus d’Agag, et son royaume sera haut élevé.
◊ 8 *Dieu l’a fait sortir d’Égypte ; il a comme la force des buffles ; il dévorera les nations, ses ennemis ; il cassera leurs os, et les frappera de ses flèches.
◊ 9 Il s’est courbé, il s’est couché comme un lion, et comme une lionne : qui le fera lever ?
Bénis sont ceux qui te bénissent, et maudits sont ceux qui te maudissent.
◊ 10 Alors la colère de Balak s’embrasa contre Balaam, et il frappa des mains ; et Balak dit à Balaam : C’est pour maudire mes ennemis que je t’ai appelé, et voici, tu les as bénis expressément ces trois fois. ◊ 11 Et maintenant, fuis en ton lieu. J’avais dit que je te comblerais d’honneurs ; et voici, l’Éternel t’a empêché d’en recevoir. ◊ 12 Et Balaam dit à Balak : N’ai-je pas aussi parlé à tes messagers que tu as envoyés vers moi, disant : ◊ 13 Quand Balak me donnerait plein sa maison d’argent et d’or, je ne pourrais transgresser le commandement de l’Éternel pour faire de mon propre mouvement du bien ou du mal ; ce que l’Éternel dira, je le dirai. ◊ 14 Et maintenant, voici, je m’en vais vers mon peuple ; viens, je t’avertirai de ce que ce peuple fera à ton peuple à la fin des jours. ◊ 15 Et il proféra son discours sentencieux, et dit :
Balaam, fils de Béor, dit, et l’homme qui a l’œil ouvert, dit :
◊ 16 Celui qui entend les paroles de *Dieu, et qui connaît la connaissance du Très-haut, qui voit la vision du Tout-puissant, qui tombe et qui a les yeux ouverts, dit :
◊ 17 Je le verrai, mais pas maintenant ; je le regarderai, mais pas de près.
Une étoile surgira de Jacob, et un sceptre s’élèvera d’Israël, et transpercera les coins de Moab, et détruira tous les fils de tumulte.
◊ 18 Et Édom sera une possession, et Séhir sera une possession,… [eux], ses ennemis ; et Israël agira avec puissance.
◊ 19 Et celui qui sortira de Jacob dominera, et il fera périr de la ville le résidu.
◊ 20 Et il vit Amalek, et proféra son discours sentencieux, et dit : Amalek était la première des nations ; et sa fin sera la destruction.
◊ 21 Et il vit le Kénien, et il proféra son discours sentencieux, et dit : Forte est ta demeure, et tu as placé ton nid dans le rocher. ◊ 22 Toutefois le Kénien doit être consumé, jusqu’à ce qu’Assur t’emmène captif.
◊ 23 Et il proféra son discours sentencieux, et dit : Malheur ! Qui vivra, quand *Dieu fera ces choses ? ◊ 24 Et des navires viendront de la côte de Kittim, et affligeront Assur, et affligeront Héber, et lui aussi ira à la destruction.
◊ 25 Et Balaam se leva, et s’en alla, et s’en retourna en son lieu ; et Balak aussi s’en alla son chemin.
Luc
16 ◊ 1 Et il dit aussi à ses disciples : Il y avait un homme riche qui avait un économe ; et celui-ci fut accusé devant lui comme dissipant ses biens. ◊ 2 Et l’ayant appelé, il lui dit : Qu’est-ce que ceci que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration ; car tu ne pourras plus administrer. ◊ 3 Et l’économe dit en lui-même : Que ferai-je, car mon maître m’ôte l’administration ? Je ne puis pas bêcher la terre ; j’ai honte de mendier : ◊ 4 je sais ce que je ferai, afin que, quand je serai renvoyé de mon administration, je sois reçu dans leurs maisons. ◊ 5 Et ayant appelé chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ? ◊ 6 Et il dit : Cent baths d’huile. Et il lui dit : Prends ton écrit, et assieds-toi promptement et écris cinquante. ◊ 7 Puis il dit à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Et il dit : Cent cors de froment. Et il lui dit : Prends ton écrit, et écris quatre-vingts. ◊ 8 Et le maître loua l’économe injuste parce qu’il avait agi prudemment. Car les fils de ce siècle sont plus prudents, par rapport à leur propre génération, que les fils de la lumière. ◊ 9 Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin que, quand vous viendrez à manquer, vous soyez reçus dans les tabernacles éternels. ◊ 10 Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit, est fidèle aussi dans ce qui est grand ; et celui qui est injuste dans ce qui est très petit, est injuste aussi dans ce qui est grand. ◊ 11 Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les vraies ? ◊ 12 Et si, dans ce qui est à autrui, vous n’avez pas été fidèles, qui vous donnera ce qui est vôtre ? ◊ 13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et les richesses.
◊ 14 Et les pharisiens aussi, qui étaient avares, entendirent toutes ces choses, et ils se moquèrent de lui. ◊ 15 Et il leur dit : Vous êtes ceux qui se justifient eux-mêmes devant les hommes ; mais Dieu connaît vos cœurs : car ce qui est haut estimé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. ◊ 16 La loi et les prophètes [ont été] jusqu’à Jean ; dès lors le royaume de Dieu est annoncé et chacun use de violence pour y entrer. ◊ 17 Or il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi tombe. ◊ 18 Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet adultère ; et quiconque épouse une femme répudiée par son mari, commet adultère.
◊ 19 Or il y avait un homme riche qui se vêtait de pourpre et de fin lin, et qui faisait joyeuse chère, chaque jour, splendidement. ◊ 20 Et il y avait un pauvre, nommé Lazare, couché à sa porte, tout couvert d’ulcères, ◊ 21 et qui désirait de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; mais les chiens aussi venaient lécher ses ulcères. ◊ 22 Et il arriva que le pauvre mourut, et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Et le riche aussi mourut, et fut enseveli. ◊ 23 Et, en hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. ◊ 24 Et s’écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, et qu’il rafraîchisse ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme. ◊ 25 Mais Abraham dit : [Mon] enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et Lazare pareillement les maux ; et maintenant lui est consolé ici, et toi tu es tourmenté. ◊ 26 Et outre tout cela, un grand gouffre est fermement établi entre nous et vous ; en sorte que ceux qui veulent passer d’ici vers vous ne le peuvent, et que ceux qui [veulent passer] de là ne traversent pas non plus vers nous. ◊ 27 Et il dit : Je te prie donc, père, de l’envoyer dans la maison de mon père, ◊ 28 car j’ai cinq frères, en sorte qu’il les adjure ; de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de tourment. ◊ 29 Mais Abraham lui dit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent. ◊ 30 Mais il dit : Non, père Abraham ; mais si quelqu’un va des morts vers eux, ils se repentiront. ◊ 31 Et il lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne seront pas persuadés non plus si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts.
Galates
1 ◊ 1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par l’homme, mais par Jésus Christ, et Dieu le Père qui l’a ressuscité d’entre les morts, ◊ 2 et tous les frères qui sont avec moi, aux assemblées de la Galatie : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu le Père et de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 4 qui s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, ◊ 5 auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 6 Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent, ◊ 7 qui n’en est pas un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’évangile du Christ. ◊ 8 Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème. ◊ 9 Comme nous l’avons déjà dit, maintenant aussi je le dis encore : si quelqu’un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème. ◊ 10 Car maintenant, est-ce que je m’applique à satisfaire des hommes, ou Dieu ? Ou est-ce que je cherche à complaire à des hommes ? Si je complaisais encore à des hommes, je ne serais pas esclave de Christ.
◊ 11 Or je vous fais savoir, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi n’est pas selon l’homme. ◊ 12 Car moi, je ne l’ai pas reçu de l’homme non plus, ni appris, mais par la révélation de Jésus Christ. ◊ 13 Car vous avez ouï dire [quelle a été] autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais outre mesure l’assemblée de Dieu et la dévastais, ◊ 14 et comment j’avançais dans le judaïsme plus que plusieurs de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères. ◊ 15 Mais quand il plut à Dieu, qui m’a mis à part dès le ventre de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce, ◊ 16 de révéler son Fils en moi, afin que je l’annonçasse parmi les nations, aussitôt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang, ◊ 17 ni ne montai à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je m’en allai en Arabie, et je retournai de nouveau à Damas. ◊ 18 Puis, trois ans après, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai chez lui quinze jours ; ◊ 19 et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère du Seigneur. ◊ 20 Or dans les choses que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point. ◊ 21 Ensuite j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie. ◊ 22 Or j’étais inconnu de visage aux assemblées de la Judée qui sont en Christ, ◊ 23 mais seulement elles entendaient dire : Celui qui nous persécutait autrefois, annonce maintenant la foi qu’il détruisait jadis ; ◊ 24 et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.
1 Rois
8 ◊ 1 * Alors Salomon assembla les anciens d’Israël et tous les chefs des tribus, les princes des pères des fils d’Israël, auprès du roi Salomon à Jérusalem, pour faire monter l’arche de l’alliance de l’Éternel de la ville de David, qui est Sion. ◊ 2 Et tous les hommes d’Israël s’assemblèrent vers le roi Salomon, à la fête, au mois d’Éthanim, qui est le septième mois. ◊ 3 Et tous les anciens d’Israël vinrent, et les sacrificateurs portèrent l’arche. ◊ 4 Et ils firent monter l’arche de l’Éternel, et la tente d’assignation, et tous les ustensiles du lieu saint qui étaient dans la tente : les sacrificateurs et les lévites les firent monter. ◊ 5 Et le roi Salomon et toute l’assemblée d’Israël, qui s’était réunie auprès de lui [et qui était] avec lui devant l’arche, sacrifiaient du menu et du gros bétail, qu’on ne pouvait nombrer ni compter, à cause de [sa] multitude. ◊ 6 Et les sacrificateurs firent entrer l’arche de l’alliance de l’Éternel en son lieu, dans l’oracle de la maison, dans le lieu très saint, sous les ailes des chérubins ; ◊ 7 car les chérubins étendaient les ailes sur le lieu de l’arche, et les chérubins couvraient l’arche et ses barres, par-dessus. ◊ 8 Et les barres étaient longues, de sorte que les bouts des barres se voyaient depuis le lieu saint, sur le devant de l’oracle, mais ils ne se voyaient pas du dehors ; et elles sont là jusqu’à ce jour. ◊ 9 Il n’y avait rien dans l’arche, sauf les deux tables de pierre que Moïse y plaça en Horeb, quand l’Éternel fit alliance avec les fils d’Israël, lorsqu’ils sortirent du pays d’Égypte. ◊ 10 Et il arriva que, comme les sacrificateurs sortaient du lieu saint, la nuée remplit la maison de l’Éternel ; ◊ 11 et les sacrificateurs ne pouvaient pas s’y tenir pour faire le service, à cause de la nuée, car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel.
◊ 12 Alors Salomon dit : L’Éternel a dit qu’il habiterait dans l’obscurité profonde. ◊ 13 J’ai bâti toutefois une maison d’habitation pour toi, un lieu fixe pour que tu y demeures à toujours. ◊ 14 Et le roi tourna sa face, et bénit toute la congrégation d’Israël ; et toute la congrégation d’Israël était debout. ◊ 15 Et il dit : Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui parla de sa bouche à David, mon père, et de sa main a accompli [sa parole], disant : ◊ 16 Depuis le jour que j’ai fait sortir d’Égypte mon peuple Israël, je n’ai choisi aucune ville d’entre toutes les tribus d’Israël pour [y] bâtir une maison afin que mon nom y fût ; mais j’ai choisi David pour être [roi] sur mon peuple Israël. ◊ 17 Et David, mon père, avait à cœur de bâtir une maison pour le nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 18 Et l’Éternel dit à David, mon père : Puisque tu as eu à cœur de bâtir une maison pour mon nom, tu as bien fait de l’avoir eu à cœur ; ◊ 19 toutefois, tu ne bâtiras pas la maison ; mais ton fils qui sortira de tes reins, lui, bâtira une maison pour mon nom. ◊ 20 Et l’Éternel a accompli sa parole, qu’il a prononcée ; et je me suis levé à la place de David, mon père, et je suis assis sur le trône d’Israël, comme l’Éternel l’a dit ; et j’ai bâti la maison pour le nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; ◊ 21 et là j’ai établi un lieu pour l’arche, où est l’alliance de l’Éternel, qu’il fit avec nos pères quand il les fit sortir du pays d’Égypte.
◊ 22 Et Salomon se tint devant l’autel de l’Éternel, en face de toute la congrégation d’Israël, et étendit ses mains vers les cieux, ◊ 23 et dit : Éternel, Dieu d’Israël ! il n’y a point de Dieu comme toi, dans les cieux en haut, et sur la terre en bas, qui gardes l’alliance et la bonté envers tes serviteurs qui marchent devant toi de tout leur cœur, ◊ 24 toi qui as gardé envers ton serviteur David, mon père, ce que tu lui as dit : tu as parlé de ta bouche, et de ta main tu as accompli [ta parole], comme [il paraît] aujourd’hui. ◊ 25 Et maintenant, Éternel, Dieu d’Israël, garde envers ton serviteur David, mon père, ce que tu lui as dit, disant : Tu ne manqueras pas, devant ma face, d’un homme assis sur le trône d’Israël, si seulement tes fils prennent garde à leur voie, pour marcher devant moi comme tu as marché devant moi. ◊ 26 Et maintenant, ô Dieu d’Israël, je te prie, que tes paroles, que tu as dites à ton serviteur David, mon père, soient fermes. ◊ 27 Mais Dieu habitera-t-il vraiment sur la terre ? Voici, les cieux, et les cieux des cieux, ne peuvent te contenir ; combien moins cette maison que j’ai bâtie ! ◊ 28 Cependant, Éternel, mon Dieu, aie égard à la prière de ton serviteur et à sa supplication, pour écouter le cri et la prière que ton serviteur t’adresse aujourd’hui, ◊ 29 pour que tes yeux soient ouverts nuit et jour sur cette maison, sur le lieu dont tu as dit : Mon nom sera là, — pour écouter la prière que ton serviteur t’adressera [en se tournant] vers ce lieu-ci. ◊ 30 Et écoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple Israël, qu’ils t’adresseront [en se tournant] vers ce lieu-ci ; toi, écoute dans le lieu de ton habitation, dans les cieux ; écoute et pardonne !
◊ 31 Si un homme pèche contre son prochain, et qu’on lui impose le serment pour le faire jurer, et que le serment vienne devant ton autel, dans cette maison : ◊ 32 alors, toi, écoute dans les cieux, et agis, et juge tes serviteurs, en condamnant le méchant, pour faire retomber sa voie sur sa tête, et en justifiant le juste, en lui donnant selon sa justice.
◊ 33 Quand ton peuple Israël sera battu devant l’ennemi, parce qu’ils auront péché contre toi, s’ils retournent vers toi, et confessent ton nom, et te prient, et t’adressent leur supplication dans cette maison : ◊ 34 alors, toi, écoute dans les cieux, et pardonne le péché de ton peuple Israël ; et fais-les retourner dans la terre que tu as donnée à leurs pères.
◊ 35 Quand les cieux seront fermés et qu’il n’y aura pas de pluie, parce qu’ils auront péché contre toi, s’ils prient [en se tournant] vers ce lieu-ci, et qu’ils confessent ton nom et reviennent de leur péché, parce que tu les auras affligés : ◊ 36 alors, toi, écoute dans les cieux, et pardonne le péché de tes serviteurs et de ton peuple Israël, quand tu leur auras enseigné le bon chemin dans lequel ils doivent marcher ; et donne la pluie sur ton pays que tu as donné en héritage à ton peuple. ◊ 37 S’il y a famine dans le pays, s’il y a peste, s’il y a brûlure, rouille, sauterelles, locustes, si son ennemi l’assiège dans le pays de ses portes, quelque plaie, quelque maladie qu’il y ait, ◊ 38 quelle que soit la prière, quelle que soit la supplication que fera un homme quelconque de tout ton peuple Israël, quand ils reconnaîtront chacun la plaie de son propre cœur et qu’ils étendront leurs mains vers cette maison : ◊ 39 alors, toi, écoute dans les cieux, le lieu de ton habitation, et pardonne, et agis, et donne à chacun selon toutes ses voies, suivant que tu connais son cœur (car tu connais, toi seul, le cœur de tous les fils des hommes), ◊ 40 afin qu’ils te craignent tous les jours qu’ils vivront sur la face de la terre que tu as donnée à nos pères.
◊ 41 Et quant à l’étranger aussi, qui ne sera pas de ton peuple Israël, mais qui viendra d’un pays lointain à cause de ton nom ◊ 42 (car ils entendront parler de ton grand nom, et de ta main forte, et de ton bras étendu), s’il vient et présente sa prière [en se tournant] vers cette maison : ◊ 43 toi, écoute dans les cieux, le lieu de ton habitation, et agis selon tout ce que l’étranger réclamera de toi ; afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom, [et] te craignent, comme ton peuple Israël, et qu’ils sachent que cette maison que j’ai bâtie est appelée de ton nom.
◊ 44 Lorsque ton peuple sortira pour la guerre contre son ennemi, par le chemin par lequel tu l’auras envoyé, et qu’ils prieront l’Éternel, en se tournant vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie pour ton nom : ◊ 45 alors, écoute dans les cieux leur prière et leur supplication, et fais-leur droit.
◊ 46 S’ils ont péché contre toi (car il n’y a point d’homme qui ne pèche), et que tu te sois irrité contre eux, et que tu les aies livrés à l’ennemi, et qu’ils les aient emmenés captifs dans le pays de l’ennemi, loin ou près, ◊ 47 et que, dans le pays où ils auront été emmenés captifs, ils rentrent en eux-mêmes, et reviennent [à toi] et te supplient, dans le pays de ceux qui les auront emmenés captifs, disant : Nous avons péché, et nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment ; ◊ 48 et s’ils reviennent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans le pays de leurs ennemis qui les ont emmenés captifs, et qu’ils te prient en se tournant vers leur pays, que tu as donné à leurs pères, vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie pour ton nom : ◊ 49 alors, écoute dans les cieux, le lieu de ton habitation, leur prière et leur supplication, et fais-leur droit, ◊ 50 et pardonne à ton peuple ce en quoi ils ont péché contre toi, et toutes leurs transgressions qu’ils ont commises contre toi, et donne-leur de trouver compassion auprès de ceux qui les ont emmenés captifs, en sorte que ceux-ci aient compassion d’eux ; ◊ 51 car ils sont ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir d’Égypte, du milieu de la fournaise de fer, ◊ 52 — tes yeux étant ouverts à la supplication de ton serviteur et à la supplication de ton peuple Israël, pour les entendre dans tout ce pour quoi ils crieront à toi ; ◊ 53 car tu les as mis à part [en les séparant] de tous les peuples de la terre pour être ton héritage, selon ce que tu as dit par ton serviteur Moïse, quand tu fis sortir d’Égypte nos pères, ô Seigneur Éternel !
◊ 54 Et il arriva que, quand Salomon eut achevé d’adresser à l’Éternel toute cette prière et cette supplication, il se leva de devant l’autel de l’Éternel, où il était à genoux, ses mains étendues vers les cieux ; ◊ 55 et il se tint debout et bénit à haute voix toute la congrégation d’Israël, disant : ◊ 56 Béni soit l’Éternel, qui a donné du repos à son peuple Israël, selon tout ce qu’il avait dit ! Pas un mot de toute sa bonne parole qu’il prononça par Moïse, son serviteur, n’est tombé [à terre]. ◊ 57 Que l’Éternel, notre Dieu, soit avec nous comme il a été avec nos pères, (qu’il ne nous abandonne pas et ne nous délaisse pas) pour incliner nos cœurs vers lui, ◊ 58 pour que nous marchions dans toutes ses voies et que nous gardions ses commandements et ses statuts et ses ordonnances, qu’il a commandés à nos pères. ◊ 59 Et que ces miennes paroles, par lesquelles j’ai fait ma supplication devant l’Éternel, soient présentes à l’Éternel, notre Dieu, jour et nuit, pour qu’il fasse droit à son serviteur et droit à son peuple Israël, chaque jour selon que le cas le demande ; ◊ 60 afin que tous les peuples de la terre sachent que l’Éternel, lui, est Dieu, qu’il n’y en a pas d’autre. ◊ 61 Et que votre cœur soit parfait avec l’Éternel, notre Dieu, pour marcher dans ses statuts et pour garder ses commandements, comme il en est aujourd’hui.
◊ 62 Et le roi et tout Israël avec lui sacrifièrent des sacrifices devant l’Éternel. ◊ 63 Et Salomon offrit, pour le sacrifice de prospérités qu’il offrit à l’Éternel, vingt-deux mille bœufs et cent vingt mille moutons. Et le roi et tous les fils d’Israël firent la dédicace de la maison de l’Éternel. ◊ 64 En ce jour-là le roi sanctifia le milieu du parvis qui était devant la maison de l’Éternel ; car il offrit là l’holocauste, et l’offrande de gâteau, et la graisse des sacrifices de prospérités, parce que l’autel d’airain qui était devant l’Éternel était trop petit pour recevoir l’holocauste, et l’offrande de gâteau, et la graisse des sacrifices de prospérités.
◊ 65 Et en ce temps-là, Salomon et tout Israël avec lui, une grande congrégation, depuis l’entrée de Hamath jusqu’au torrent d’Égypte, célébrèrent la fête devant l’Éternel, notre Dieu, sept jours, et sept jours : quatorze jours. ◊ 66 Le huitième jour, il renvoya le peuple ; et ils bénirent le roi, et s’en allèrent à leurs tentes, joyeux et le cœur heureux à cause de tout le bien que l’Éternel avait fait à David, son serviteur, et à Israël, son peuple.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
1 Samuel
2 ◊ 1 * Et Anne pria, et dit :
Mon cœur s’égaie en l’Éternel ; ma corne est élevée en l’Éternel ; ma bouche s’ouvre sur mes ennemis, car je me réjouis en ton salut.
◊ 2 Nul n’est saint comme l’Éternel, car il n’y en a point d’autre que toi ; et il n’y a pas de rocher comme notre Dieu.
◊ 3 Ne multipliez pas vos paroles hautaines ; que l’insolence ne sorte pas de votre bouche ; car l’Éternel est un *Dieu de connaissance, et par lui les actions sont pesées.
◊ 4 L’arc des puissants est brisé, et ceux qui chancelaient se ceignent de force.
◊ 5 Ceux qui étaient rassasiés se sont loués pour du pain ; et ceux qui étaient affamés ont cessé de l’être ; même la stérile en enfante sept, et celle qui avait beaucoup de fils est devenue languissante.
◊ 6 L’Éternel fait mourir et fait vivre ; il fait descendre au shéol et [en] fait monter.
◊ 7 L’Éternel appauvrit et enrichit ; il abaisse, et il élève aussi.
◊ 8 De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles : et il leur donne en héritage un trône de gloire ; car les piliers de la terre sont à l’Éternel, et sur eux il a posé le monde.
◊ 9 Il garde les pieds de ses saints, et les méchants se taisent dans les ténèbres ; car l’homme ne prévaut pas par sa force.
◊ 10 Ceux qui contestent contre l’Éternel seront brisés ; il tonnera sur eux dans les cieux. L’Éternel jugera les bouts de la terre, et il donnera la force à son roi, et élèvera la corne de son oint.
◊ 11 Et Elkana s’en alla à Rama, dans sa maison ; et le jeune garçon servait l’Éternel en la présence d’Éli, le sacrificateur.
◊ 12 * Et les fils d’Éli étaient des fils de Bélial, ils ne connaissaient pas l’Éternel. ◊ 13 Et la coutume des sacrificateurs à l’égard du peuple [était celle-ci] : quand quelqu’un sacrifiait un sacrifice, le serviteur du sacrificateur venait, lorsqu’on faisait bouillir la chair, ayant en sa main une fourchette à trois dents, ◊ 14 et il piquait dans la chaudière, ou dans le chaudron, ou dans la marmite, ou dans le pot : le sacrificateur en prenait tout ce que la fourchette amenait en haut. Ils faisaient ainsi à tous ceux d’Israël qui venaient là, à Silo. ◊ 15 Même, avant qu’on eût fait fumer la graisse, le serviteur du sacrificateur venait, et disait à l’homme qui sacrifiait : Donne de la chair à rôtir pour le sacrificateur ; et il ne prendra pas de toi de la chair bouillie, mais [de la chair] crue. ◊ 16 Si l’homme lui disait : On va d’abord faire fumer la graisse, puis tu prendras selon le désir de ton âme, alors il [lui] disait : Non, car tu en donneras maintenant ; sinon, j’en prendrai de force. ◊ 17 Et le péché de ces jeunes hommes fut très grand devant l’Éternel ; car les hommes méprisaient l’offrande de l’Éternel.
◊ 18 Et Samuel servait devant l’Éternel, jeune garçon, ceint d’un éphod de lin. ◊ 19 Et sa mère lui faisait une petite robe et la lui apportait d’année en année quand elle montait avec son mari pour sacrifier le sacrifice annuel. ◊ 20 Et Éli bénit Elkana et sa femme, et dit : Que l’Éternel te donne des enfants de cette femme, à la place du prêt qui a été fait à l’Éternel ! Et ils s’en retournèrent chez lui. ◊ 21 Et l’Éternel visita Anne, et elle conçut, et enfanta trois fils et deux filles ; et le jeune garçon Samuel grandissait auprès de l’Éternel.
◊ 22 Et Éli était fort âgé, et il apprit tout ce que ses fils faisaient à l’égard de tout Israël, et qu’ils couchaient avec les femmes qui servaient à l’entrée de la tente d’assignation. ◊ 23 Et il leur dit : Pourquoi faites-vous des actions comme celles-là ? Car, de tout le peuple, j’apprends vos méchantes actions. ◊ 24 Non, mes fils ; car ce que j’entends dire n’est pas bon : vous entraînez à la transgression le peuple de l’Éternel. ◊ 25 Si un homme a péché contre un homme, Dieu le jugera ; mais si un homme pèche contre l’Éternel, qui priera pour lui ? Mais ils n’écoutèrent pas la voix de leur père, car c’était le bon plaisir de l’Éternel de les faire mourir.
◊ 26 Et le jeune garçon Samuel allait grandissant, agréable à l’Éternel et aux hommes.
◊ 27 Et un homme de Dieu vint vers Éli, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Je me suis clairement révélé à la maison de ton père, quand ils étaient en Égypte dans la maison du Pharaon, ◊ 28 et je l’ai choisi d’entre toutes les tribus d’Israël, pour être mon sacrificateur, pour offrir [des sacrifices] sur mon autel, pour faire fumer l’encens, pour porter l’éphod devant moi ; et j’ai donné à la maison de ton père tous les sacrifices des fils d’Israël faits par feu. ◊ 29 Pourquoi foulez-vous aux pieds mon sacrifice et mon offrande, que j’ai commandé [de faire] dans ma demeure ? Et tu honores tes fils plus que moi, pour vous engraisser des prémices de toutes les offrandes d’Israël, mon peuple. ◊ 30 C’est pourquoi l’Éternel, le Dieu d’Israël, dit : J’avais bien dit : Ta maison et la maison de ton père marcheront devant moi à toujours ; mais maintenant l’Éternel dit : Que cela soit loin de moi ; car ceux qui m’honorent, je les honorerai ; et ceux qui me méprisent seront en petite estime. ◊ 31 Voici, les jours viennent que je couperai ton bras et le bras de la maison de ton père, de sorte qu’il n’y aura plus de vieillard dans ta maison. ◊ 32 Et tu verras un adversaire [établi dans ma] demeure, dans tout le bien qui aura été fait à Israël ; et il n’y aura plus de vieillard dans ta maison à jamais. ◊ 33 Et celui des tiens que je ne retrancherai pas d’auprès de mon autel, sera pour consumer tes yeux et attrister ton âme ; et tout l’accroissement de ta maison : — ils mourront à la fleur de l’âge. ◊ 34 Et ceci t’en sera le signe : ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinées ; ils mourront tous deux en un seul jour. ◊ 35 Et je me susciterai un sacrificateur fidèle : il fera selon ce qui est dans mon cœur et dans mon âme, et je lui bâtirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon oint. ◊ 36 Et il arrivera que quiconque restera de ta maison viendra et se prosternera devant lui, pour avoir une pièce d’argent et un rond de pain, et dira : Place-moi, je te prie, dans quelqu’une des charges de la sacrificature, afin que je mange une bouchée de pain !
1 Samuel
19 ◊ 1 Et Saül parla à Jonathan, son fils, et à tous ses serviteurs, de faire mourir David (or Jonathan, fils de Saül, était très affectionné à David), ◊ 2 et Jonathan en informa David, disant : Saül, mon père, cherche à te faire mourir ; et maintenant, je te prie, sois sur tes gardes, au matin, et demeure dans quelque lieu secret, et cache-toi. ◊ 3 Et moi, je sortirai, et je me tiendrai à côté de mon père, dans la campagne où tu seras ; et je parlerai de toi à mon père, et je verrai ce qu’il en est, et te le ferai savoir. ◊ 4 Et Jonathan parla en bien de David à Saül, son père, et lui dit : Que le roi ne pèche point contre son serviteur, contre David, car il n’a point péché contre toi ; et même ce qu’il a fait est très avantageux pour toi. ◊ 5 Car il a mis sa vie en sa main, et a frappé le Philistin, et l’Éternel a opéré une grande délivrance pour tout Israël ; tu l’as vu et tu t’en es réjoui ; pourquoi donc pécherais-tu contre le sang innocent, en faisant mourir David sans cause ? ◊ 6 Et Saül écouta la voix de Jonathan, et Saül jura : L’Éternel est vivant, si on le fait mourir !
◊ 7 Et Jonathan appela David, et Jonathan lui rapporta toutes ces choses. Et Jonathan amena David à Saül, et il fut devant lui comme auparavant.
◊ 8 Et il y eut de nouveau la guerre ; et David entra en campagne et combattit contre les Philistins et les frappa d’un grand coup, et ils s’enfuirent devant lui. ◊ 9 Et le mauvais esprit [envoyé] de l’Éternel vint sur Saül : et il était assis dans sa maison, sa lance à la main, et David jouait [de la harpe]. ◊ 10 Et Saül chercha à frapper de sa lance David et la paroi ; et il se détourna de devant Saül, qui, de sa lance, frappa la paroi. Et David s’enfuit, et échappa cette nuit-là. ◊ 11 Et Saül envoya des messagers à la maison de David, pour le surveiller et le faire mourir au matin. Et Mical, sa femme, en informa David, disant : Si tu ne sauves pas ta vie cette nuit, demain tu seras mis à mort. ◊ 12 Et Mical fit descendre David par la fenêtre ; et il s’en alla et s’enfuit, et échappa. ◊ 13 Et Mical prit le théraphim et le mit dans le lit, et mit à son chevet un tissu de poils de chèvre, et le couvrit d’un tapis. ◊ 14 Et Saül envoya des messagers pour prendre David, et elle dit : Il est malade. ◊ 15 Et Saül envoya les messagers pour voir David, disant : Apportez-le-moi dans le lit, pour le mettre à mort. ◊ 16 Et les messagers vinrent, et voici, le théraphim était sur le lit, et un tissu de poils de chèvre à son chevet. ◊ 17 Et Saül dit à Mical : Pourquoi m’as-tu ainsi trompé et as-tu laissé aller mon ennemi, de sorte qu’il s’est échappé ? Et Mical dit à Saül : Il m’a dit : Laisse-moi aller, pourquoi te tuerais-je ? ◊ 18 Et David s’enfuit, et il échappa ; et il vint vers Samuel à Rama, et lui rapporta tout ce que Saül lui avait fait. Et ils s’en allèrent, lui et Samuel, et ils habitèrent à Naïoth.
◊ 19 Et on le rapporta à Saül, disant : Voici, David est à Naïoth, en Rama. ◊ 20 Et Saül envoya des messagers pour prendre David ; et ils virent une assemblée de prophètes qui prophétisaient, et Samuel se tenait là, les présidant. Et l’Esprit de Dieu vint sur les messagers de Saül, et eux aussi ils prophétisèrent. ◊ 21 Et on le rapporta à Saül, et il envoya d’autres messagers ; et eux aussi ils prophétisèrent. Et Saül envoya encore des messagers, pour la troisième fois, et eux aussi ils prophétisèrent. ◊ 22 Et il alla, lui aussi, à Rama, et vint jusqu’au grand puits qui est à Sécu ; et il s’informa, disant : Où sont Samuel et David ? Et on lui dit : Voici, ils sont à Naïoth, en Rama. ◊ 23 Et il se rendit là, à Naïoth, en Rama. Et l’Esprit de Dieu vint sur lui aussi, et, continuant son chemin, il prophétisa, jusqu’à ce qu’il fut venu à Naïoth, en Rama. ◊ 24 Et lui aussi, il se dépouilla de ses vêtements, et prophétisa, lui aussi, devant Samuel, et tomba nu par terre, tout ce jour-là et toute la nuit. C’est pourquoi on dit : Saül aussi est-il parmi les prophètes ?
20 ◊ 1 Et David s’enfuit de Naïoth, en Rama, et vint, et dit devant Jonathan : Qu’ai-je fait ? Quelle est mon iniquité, et quel est mon péché devant ton père, qu’il cherche ma vie ? ◊ 2 Et [Jonathan] lui dit : Qu’ainsi n’advienne ! tu ne mourras point. Voici, mon père ne fait aucune chose, ni grande, ni petite, qu’il ne me la découvre ; et pourquoi mon père me cacherait-il cette chose-là ? Il n’en est rien. ◊ 3 Et David jura encore et dit : Ton père sait très bien que j’ai trouvé grâce à tes yeux, et il aura dit : Que Jonathan ne sache point cela, de peur qu’il n’en soit attristé. Mais l’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, qu’il n’y a qu’un pas entre moi et la mort ! ◊ 4 Et Jonathan dit à David : Ce que ton âme dit, je le ferai pour toi. ◊ 5 Et David dit à Jonathan : Voici, c’est demain la nouvelle lune, et je devrai m’asseoir auprès du roi pour manger ; laisse-moi donc aller, et je me cacherai dans les champs jusqu’au troisième soir. ◊ 6 Si ton père s’aperçoit de mon absence, tu diras : David m’a demandé instamment de courir à Bethléhem, sa ville, car il y a là un sacrifice annuel pour toute la famille. ◊ 7 S’il dit ainsi : C’est bon ! il y a paix pour ton serviteur. Mais s’il se met dans une grande colère, sache que le mal est décidé de sa part. ◊ 8 Use donc de bonté envers ton serviteur, car tu as fait entrer ton serviteur dans une alliance de l’Éternel avec toi ; et s’il y a de l’iniquité en moi, fais-moi mourir toi-même ; et pourquoi me mènerais-tu vers ton père ? ◊ 9 Et Jonathan dit : Loin de toi [une telle pensée] ; car si je savais certainement que mon père fût décidé à faire venir le mal sur toi, ne t’en informerais-je pas ? ◊ 10 Et David dit à Jonathan : Qui m’en informera ? Et si ton père te fait une réponse dure… ? ◊ 11 Et Jonathan dit à David : Viens, et sortons aux champs. Et ils sortirent les deux aux champs.
◊ 12 Et Jonathan dit à David : Éternel, Dieu d’Israël ! quand j’aurai sondé mon père demain à cette heure, ou après-demain, s’il y a quelque chose de bon pour David, et qu’alors je n’envoie pas vers toi et ne te le découvre pas, ◊ 13 que l’Éternel fasse ainsi à Jonathan, et ainsi y ajoute ! S’il semble bon à mon père de te faire du mal, je te le ferai savoir, et je te laisserai aller, et tu t’en iras en paix. Et que l’Éternel soit avec toi, comme il a été avec mon père. ◊ 14 Et n’est-ce pas ? si je suis encore vivant, — n’est-ce pas, tu useras envers moi de la bonté de l’Éternel, et je ne mourrai point ; ◊ 15 et tu ne retireras point ta bonté de ma maison, à jamais, non pas même lorsque l’Éternel retranchera chacun des ennemis de David de dessus la face de la terre ? ◊ 16 Et Jonathan fit alliance avec la maison de David : Que l’Éternel le redemande de la main des ennemis de David ! ◊ 17 Et Jonathan fit encore jurer David par l’amour qu’il lui portait ; car il l’aimait comme il aimait son âme.
◊ 18 Et Jonathan lui dit : C’est demain la nouvelle lune, et on s’apercevra que tu manques, car ton siège sera vide. ◊ 19 Et le troisième jour, tu descendras en hâte, et tu viendras au lieu où tu t’étais caché le jour de l’affaire, et tu demeureras près de la pierre d’Ézel. ◊ 20 Et moi, je tirerai trois flèches du côté de cette pierre, comme si je tirais vers un but ; ◊ 21 et voici, j’enverrai le jeune garçon [en disant] : Va, trouve les flèches. Si je dis expressément au jeune garçon : Voici, les flèches sont en deçà de toi, prends-les ; alors viens, car il y a paix pour toi, et il n’y a rien, l’Éternel est vivant ! ◊ 22 Et si je dis ainsi au jeune homme : Voici, les flèches sont au-delà de toi ; va, car l’Éternel te renvoie. ◊ 23 Et quant à la parole que nous avons dite, moi et toi, voici, l’Éternel est entre moi et toi, à toujours.
◊ 24 Et David se cacha dans les champs ; et c’était la nouvelle lune, et le roi s’assit au repas pour manger. ◊ 25 Et le roi s’assit sur son siège comme les autres fois, sur le siège contre la paroi ; et Jonathan se leva, et Abner s’assit à côté de Saül, et la place de David était vide. ◊ 26 Et Saül ne dit rien ce jour-là, car il disait : Il lui est arrivé quelque chose ; il n’est pas pur, certainement il n’est pas pur. ◊ 27 Et le lendemain de la nouvelle lune, le second jour, comme la place de David était vide, Saül dit à Jonathan, son fils : Pourquoi le fils d’Isaï n’est-il venu au repas ni hier ni aujourd’hui ? ◊ 28 Et Jonathan répondit à Saül : David m’a instamment demandé [d’aller] jusqu’à Bethléhem ; ◊ 29 et il m’a dit : Laisse-moi aller, je te prie, car nous avons un sacrifice de famille dans la ville, et mon frère même m’a commandé [de m’y trouver] ; et maintenant, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, je me sauverai, et je verrai mes frères. C’est pourquoi il n’est pas venu à la table du roi. ◊ 30 Et la colère de Saül s’embrasa contre Jonathan, et il lui dit : Fils de la [femme] perverse et rebelle, ne sais-je pas que tu as choisi le fils d’Isaï à ta honte et à la honte de la nudité de ta mère ? ◊ 31 Car tous les jours que le fils d’Isaï sera vivant sur la terre, tu ne seras pas établi, ni toi ni ton règne ; et maintenant, envoie, et amène-le-moi ; car il mourra certainement. ◊ 32 Et Jonathan répondit à Saül, son père, et lui dit : Pourquoi serait-il mis à mort ? Qu’a-t-il fait ? ◊ 33 Et Saül jeta sa lance contre lui pour le frapper. Et Jonathan connut que c’était chose décidée de la part de son père, de faire mourir David. ◊ 34 Et Jonathan se leva de table dans une ardente colère, et ne mangea pas le pain le second jour de la nouvelle lune ; car il était affligé à cause de David, parce que son père l’avait outragé.
◊ 35 Et il arriva, le matin, que Jonathan sortit aux champs, au lieu convenu avec David, et un petit garçon avec lui. ◊ 36 Et il dit à son garçon : Cours, trouve, je te prie, les flèches que je tire. Le garçon courut, et [Jonathan] tira la flèche au-delà de lui. ◊ 37 Et le garçon vint au lieu où était la flèche que Jonathan avait tirée, et Jonathan cria après le garçon, et dit : La flèche n’est-elle pas au-delà de toi ? ◊ 38 Et Jonathan criait après le garçon : Vite ! hâte-toi, ne t’arrête pas ! Et le garçon de Jonathan ramassa les flèches et revint auprès de son maître. ◊ 39 Or le garçon ne savait rien, Jonathan et David seuls savaient l’affaire. ◊ 40 Et Jonathan donna ses armes au garçon qu’il avait, et lui dit : Va, porte-les à la ville. ◊ 41 [Et] le garçon s’en alla ; et David se leva du côté du midi, et tomba, sa face contre terre, et se prosterna par trois fois ; et ils se baisèrent l’un l’autre et pleurèrent l’un avec l’autre, jusqu’à ce que les pleurs de David devinrent excessifs. ◊ 42 Et Jonathan dit à David : Va en paix, selon que nous avons juré, nous deux, au nom de l’Éternel, disant : L’Éternel sera entre moi et toi, et entre ma semence et ta semence, à toujours ! ◊ 43 Et [David] se leva et s’en alla ; et Jonathan entra dans la ville.
21 ◊ 1 * Et David vint à Nob, auprès d’Akhimélec, le sacrificateur ; et Akhimélec trembla en rencontrant David, et lui dit : Pourquoi es-tu seul et n’y a-t-il personne avec toi ? ◊ 2 Et David dit à Akhimélec, le sacrificateur : Le roi m’a commandé quelque chose, et m’a dit : Que personne ne sache rien de l’affaire pour laquelle je t’envoie, ni de ce que je t’ai commandé. Et j’ai indiqué à mes jeunes hommes un certain lieu. ◊ 3 Et maintenant, qu’as-tu sous la main ? Donne-moi dans la main cinq pains, ou ce qui se trouvera. ◊ 4 Et le sacrificateur répondit à David, et dit : Je n’ai point sous la main de pain commun, il n’y a que du pain sacré ; si seulement les jeunes hommes se sont gardés des femmes ! ◊ 5 Et David répondit au sacrificateur, et lui dit : Oui, nous avons été privés des femmes depuis deux ou trois jours que je suis sorti, et les vases de mes jeunes hommes sont saints ; et le [pain] est en quelque sorte commun, vu qu’on en consacre [de nouveau] dans les vases aujourd’hui. ◊ 6 Et le sacrificateur lui donna du [pain] sacré, car il n’y avait point là d’autre pain que le pain de proposition qui avait été ôté de devant l’Éternel pour remettre du pain chaud le jour où on levait l’autre.
◊ 7 Et il y avait là un homme d’entre les serviteurs de Saül, retenu ce jour-là devant l’Éternel, et son nom était Doëg, l’Édomite ; il était le chef des bergers de Saül. ◊ 8 Et David dit à Akhimélec : N’as-tu pas ici sous la main une lance ou une épée ? car je n’ai pris dans ma main ni mon épée ni mes armes, parce que l’affaire du roi était pressante. ◊ 9 Et le sacrificateur dit : L’épée de Goliath, le Philistin, que tu as frappé dans la vallée d’Éla, la voilà, enveloppée dans un manteau derrière l’éphod : si tu veux la prendre, prends-la ; car il n’y en a point d’autre ici que celle-là. Et David dit : Il n’y en a point de pareille ; donne-la-moi. ◊ 10 Et David se leva et s’enfuit ce jour-là de devant Saül, et vint vers Akish, roi de Gath.
◊ 11 Et les serviteurs d’Akish lui dirent : N’est-ce pas là David, le roi du pays ? N’est-ce pas au sujet de celui-ci qu’on s’entre-répondait dans les danses, en disant : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille ? ◊ 12 Et David prit à cœur ces paroles, et il eut très peur d’Akish, roi de Gath. ◊ 13 Et il se contrefit devant eux, et fit l’insensé entre leurs mains ; il marquait les battants de la porte, et laissait couler sa salive sur sa barbe. ◊ 14 Et Akish dit à ses serviteurs : Voici, vous voyez que cet homme est fou. Pourquoi me l’avez-vous amené ? ◊ 15 Manqué-je de fous, moi, que vous m’ayez amené celui-ci pour faire le fou devant moi ? Celui-ci entrerait-il dans ma maison ?
2 Corinthiens
12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.
1 Samuel
12 ◊ 1 * Et Samuel dit à tout Israël : Voici, j’ai écouté votre voix en tout ce que vous m’avez dit, et j’ai établi un roi sur vous. ◊ 2 Et maintenant, voici, le roi marche devant vous ; et moi, je suis vieux et j’ai blanchi ; et voici, mes fils sont avec vous ; et moi, j’ai marché devant vous depuis ma jeunesse jusqu’à ce jour. ◊ 3 Me voici, témoignez contre moi, devant l’Éternel et devant son oint. De qui ai-je pris le bœuf ? ou de qui ai-je pris l’âne ? ou à qui ai-je fait tort ? à qui ai-je fait violence ? ou de la main de qui ai-je pris un présent pour que par lui j’eusse fermé mes yeux ? et je vous le rendrai. ◊ 4 Et ils dirent : Tu ne nous as point fait tort, et tu ne nous as point fait violence, et tu n’as rien pris de la main de personne. ◊ 5 Et il leur dit : L’Éternel est témoin contre vous, et son oint est témoin aujourd’hui, que vous n’avez rien trouvé dans ma main. Et ils dirent : [Il en est] témoin.
◊ 6 Et Samuel dit au peuple : C’est l’Éternel qui a établi Moïse et Aaron, et qui a fait monter vos pères du pays d’Égypte. ◊ 7 Et maintenant, présentez-vous, et je vous jugerai devant l’Éternel au sujet de tous les actes justes de l’Éternel, qu’il a opérés envers vous et envers vos pères. ◊ 8 Quand Jacob fut entré en Égypte, vos pères crièrent à l’Éternel, et l’Éternel envoya Moïse et Aaron ; et ils firent sortir vos pères hors d’Égypte, et les firent habiter dans ce lieu-ci. ◊ 9 Et ils oublièrent l’Éternel, leur Dieu, et il les vendit en la main de Sisera, chef de l’armée de Hatsor, et en la main des Philistins, et en la main du roi de Moab, qui leur firent la guerre. ◊ 10 Et ils crièrent à l’Éternel, et dirent : Nous avons péché ; car nous avons abandonné l’Éternel, et nous avons servi les Baals et les Ashtoreths. Et maintenant, délivre-nous de la main de nos ennemis, et nous te servirons. ◊ 11 Et l’Éternel envoya Jerubbaal, et Bedan, et Jephthé, et Samuel, et il vous délivra de la main de vos ennemis tout autour, et vous avez habité en sécurité. ◊ 12 Et vous avez vu que Nakhash, roi des fils d’Ammon, venait contre vous, et vous m’avez dit : Non, mais un roi régnera sur nous, — et l’Éternel, votre Dieu, était votre roi. ◊ 13 Et maintenant, voici le roi que vous avez choisi, que vous avez demandé ; et voici, l’Éternel a mis un roi sur vous. ◊ 14 Si vous craignez l’Éternel et que vous le serviez, et que vous écoutiez sa voix, et que vous ne soyez pas rebelles au commandement de l’Éternel, alors vous, et le roi qui règne sur vous, vous irez après l’Éternel, votre Dieu. ◊ 15 Mais si vous n’écoutez pas la voix de l’Éternel, et si vous vous rebellez contre le commandement de l’Éternel, alors la main de l’Éternel sera contre vous comme contre vos pères. ◊ 16 Aussi, tenez-vous là maintenant, et voyez cette grande chose que l’Éternel va opérer devant vos yeux. ◊ 17 N’est-ce pas aujourd’hui la moisson des froments ? Je crierai à l’Éternel, et il enverra des tonnerres et de la pluie ; et vous saurez et vous verrez que le mal que vous avez fait est grand aux yeux de l’Éternel, d’avoir demandé un roi pour vous.
◊ 18 Et Samuel cria à l’Éternel, et l’Éternel envoya des tonnerres et de la pluie, ce jour-là ; et tout le peuple craignit beaucoup l’Éternel et Samuel. ◊ 19 Et tout le peuple dit à Samuel : Prie l’Éternel, ton Dieu, pour tes serviteurs, afin que nous ne mourions point ; car, à tous nos péchés, nous avons ajouté ce mal d’avoir demandé un roi pour nous. ◊ 20 Et Samuel dit au peuple : Ne craignez pas. Vous avez fait tout ce mal, seulement ne vous détournez pas de l’Éternel, et servez l’Éternel de tout votre cœur ; ◊ 21 et ne vous détournez point, car [ce serait vous en aller] après des choses de néant, qui ne profitent pas et ne délivrent pas, car ce sont des choses de néant. ◊ 22 Car l’Éternel, à cause de son grand nom, n’abandonnera point son peuple, parce que l’Éternel s’est plu à faire de vous son peuple. ◊ 23 Quant à moi aussi, loin de moi que je pèche contre l’Éternel, que je cesse de prier pour vous ; mais je vous enseignerai le bon et le droit chemin. ◊ 24 Seulement, craignez l’Éternel, et servez-le en vérité, de tout votre cœur ; car voyez quelles grandes choses il a faites pour vous. ◊ 25 Mais si vous vous adonnez au mal, vous périrez, vous et votre roi.
2 Samuel
14 ◊ 1 Et Joab, fils de Tseruïa, s’aperçut que le cœur du roi était pour Absalom ; ◊ 2 et Joab envoya à Thekoa, et fit venir de là une femme habile, et il lui dit : Je te prie, fais semblant de mener deuil, et revêts-toi, je te prie, de vêtements de deuil, et ne t’oins pas d’huile, mais sois comme une femme qui mène deuil depuis longtemps pour un mort ; ◊ 3 et entre vers le roi, et parle-lui de cette manière. Et Joab lui mit les paroles dans la bouche.
◊ 4 Et la femme thekohite parla au roi, et tomba sur son visage contre terre et se prosterna, et dit : Sauve-moi, ô roi ! ◊ 5 Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Certainement, je suis une femme veuve, et mon mari est mort. ◊ 6 Et ta servante avait deux fils, et ils se sont disputés tous deux dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer ; et l’un a frappé l’autre et l’a tué. ◊ 7 Et voici, toute la famille s’est élevée contre ta servante, et ils ont dit : Livre celui qui a frappé son frère, afin que nous le mettions à mort, à cause de la vie de son frère qu’il a tué, et que nous détruisions aussi l’héritier. Et ainsi ils éteindraient le tison qui me reste, afin de ne laisser à mon mari ni nom, ni reste, sur la face de la terre. ◊ 8 Et le roi dit à la femme : Va dans ta maison, et je donnerai mes ordres à ton égard. ◊ 9 Et la femme thekohite dit au roi : Ô roi, mon seigneur ! que l’iniquité soit sur moi et sur la maison de mon père, et que le roi et son trône en soient innocents. ◊ 10 Et le roi dit : Celui qui te parlera, amène-le-moi, et il ne te touchera plus. ◊ 11 Et elle dit : Je te prie, que le roi se souvienne de l’Éternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang ne multiplie pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils. Et il dit : L’Éternel est vivant, s’il tombe à terre un des cheveux de ton fils ! ◊ 12 Et la femme dit : Je te prie, que ta servante dise un mot au roi, mon seigneur. Et il dit : Parle. ◊ 13 Et la femme dit : Et pourquoi as-tu pensé ainsi contre le peuple de Dieu ? et le roi dit cette parole comme un [homme] coupable, le roi ne faisant point revenir celui qu’il a chassé. ◊ 14 Car nous mourrons certainement, et nous sommes comme de l’eau versée sur la terre, qu’on ne peut recueillir. Et Dieu ne [lui] a point ôté la vie, mais il a la pensée que celui qui est chassé ne demeure plus chassé loin de lui. ◊ 15 Et maintenant, si je suis venue dire cette parole au roi, mon seigneur, c’est parce que le peuple m’a fait peur ; et ta servante a dit : Que je parle donc au roi, peut-être que le roi accomplira la parole de sa servante ; ◊ 16 car le roi écoutera, pour délivrer sa servante de la main de l’homme qui veut nous exterminer, moi et mon fils ensemble, de l’héritage de Dieu. ◊ 17 Et ta servante a dit : Que la parole du roi, mon seigneur, nous apporte du repos ! car le roi, mon seigneur, est comme un ange de Dieu, pour entendre le bien et le mal ; et l’Éternel, ton Dieu, sera avec toi !
◊ 18 Et le roi répondit, et dit à la femme : Je te prie, ne me cache pas la chose que je vais te demander. Et la femme dit : Que le roi, mon seigneur, parle, je te prie. ◊ 19 Et le roi dit : La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit et dit : Ton âme est vivante, ô roi, mon seigneur, qu’on ne peut [s’écarter] à droite ou à gauche de tout ce que dit le roi, mon seigneur ; car ton serviteur Joab, lui, m’a commandé, et a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante. ◊ 20 C’est afin de donner une autre apparence à la chose, que ton serviteur Joab a fait cela ; et mon seigneur est sage comme la sagesse d’un ange de Dieu, pour savoir tout ce qui [se passe] sur la terre.
◊ 21 Et le roi dit à Joab : Voici, j’ai fait cela ; va, fais revenir le jeune homme Absalom. ◊ 22 Et Joab tomba sur sa face contre terre et se prosterna, et bénit le roi. Et Joab dit : Aujourd’hui ton serviteur connaît que j’ai trouvé faveur à tes yeux, ô roi, mon seigneur, parce que le roi a fait ce que son serviteur a dit. ◊ 23 Et Joab se leva et s’en alla à Gueshur, et il ramena Absalom à Jérusalem. ◊ 24 Et le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison et ne vit pas la face du roi.
◊ 25 Et dans tout Israël il n’y avait pas d’homme beau comme Absalom [et si] fort à louer [pour sa beauté] ; depuis la plante de ses pieds jusqu’au sommet de sa tête, il n’y avait point en lui de défaut. ◊ 26 Et quand il se rasait la tête (or c’était d’année en année qu’il la rasait, parce que [sa chevelure] lui pesait ; alors il la rasait), les cheveux de sa tête pesaient deux cents sicles au poids du roi. ◊ 27 Et il naquit à Absalom trois fils, et une fille, qui avait nom Tamar, et elle était une femme belle de visage.
◊ 28 Et Absalom habita deux années entières à Jérusalem sans voir la face du roi. ◊ 29 Et Absalom envoya vers Joab pour l’envoyer auprès du roi ; et [Joab] ne voulut pas venir vers lui ; et il envoya encore pour la seconde fois, et il ne voulut pas venir. ◊ 30 Alors [Absalom] dit à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est auprès du mien ; il y a de l’orge, allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. ◊ 31 Alors Joab se leva et vint vers Absalom dans la maison, et lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ ? ◊ 32 Et Absalom dit à Joab : Voici, j’ai envoyé vers toi, disant : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, pour [lui] dire : Pourquoi suis-je venu de Gueshur ? il serait bon pour moi d’y être encore. Et maintenant, que je voie la face du roi ; et s’il y a de l’iniquité en moi, qu’il me fasse mourir. ◊ 33 Et Joab vint vers le roi et le lui rapporta. Et [le roi] appela Absalom, et il vint vers le roi et se prosterna le visage contre terre devant le roi, et le roi baisa Absalom.
1 Samuel
9 ◊ 1 * Et il y avait un homme de Benjamin, et son nom était Kis, homme fort et vaillant, fils d’Abiel, fils de Tseror, fils de Becorath, fils d’Aphiakh, fils d’un Benjaminite ; ◊ 2 et il avait un fils, et son nom était Saül, homme d’élite et beau ; et il n’y avait aucun des fils d’Israël qui fût plus beau que lui ; il était plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut.
◊ 3 Et les ânesses de Kis, père de Saül, s’étaient perdues ; et Kis dit à Saül, son fils : Prends, je te prie, avec toi un des jeunes hommes, et lève-toi, va, cherche les ânesses. ◊ 4 Et il passa par la montagne d’Éphraïm, et passa par le pays de Shalisha ; et ils ne les trouvèrent pas ; et ils passèrent par le pays de Shaalim, mais elles n’y étaient pas ; et il passa par le pays de Benjamin, mais ils ne les trouvèrent pas. ◊ 5 Quand ils furent venus dans le pays de Tsuph, Saül dit à son serviteur qui était avec lui : Viens, et retournons-nous-en, de peur que mon père n’ait cessé de penser aux ânesses, et qu’il ne soit en peine de nous. ◊ 6 Et il lui dit : Voici, je te prie, il y a un homme de Dieu dans cette ville, et c’est un homme considéré ; tout ce qu’il dit arrive infailliblement : allons-y maintenant, peut-être nous enseignera-t-il le chemin par lequel nous devons aller. ◊ 7 Et Saül dit à son serviteur : Mais si nous y allons, que porterons-nous à l’homme ? car le pain manque dans nos sacs, et il n’y a pas de présent à porter à l’homme de Dieu. Qu’avons-nous avec nous ? ◊ 8 Et le serviteur répondit de nouveau à Saül et dit : Voici, il se trouve que j’ai en main le quart d’un sicle d’argent, et je le donnerai à l’homme de Dieu, et il nous enseignera notre chemin. ◊ 9 (Autrefois, en Israël, un homme, quand il allait consulter Dieu, disait ainsi : Venez, et allons vers le voyant. Car celui qu’on appelle prophète aujourd’hui, se nommait autrefois le voyant.) ◊ 10 Et Saül dit à son serviteur : Tu dis bien ; viens, allons. Et ils allèrent à la ville où était l’homme de Dieu.
◊ 11 Comme ils montaient la montée de la ville, ils trouvèrent des jeunes filles qui sortaient pour puiser de l’eau, et ils leur dirent : Le voyant est-il ici ? ◊ 12 Et elles leur répondirent et dirent : Il y est ; le voilà devant toi : hâte-toi maintenant, car aujourd’hui il est venu à la ville, parce que le peuple a aujourd’hui un sacrifice sur le haut lieu. ◊ 13 Aussitôt que vous serez entrés dans la ville, vous le trouverez, avant qu’il monte au haut lieu pour manger ; car le peuple ne mange pas, jusqu’à ce qu’il soit venu, parce que c’est lui qui bénit le sacrifice ; après cela, les conviés mangent. Et maintenant, montez, car vous le trouverez précisément aujourd’hui. ◊ 14 Et ils montèrent à la ville. Comme ils entraient dans la ville, voilà Samuel qui sortait au-devant d’eux pour monter au haut lieu.
◊ 15 Or, un jour avant que Saül vînt, l’Éternel avait averti Samuel, disant : ◊ 16 Demain, à cette heure, je t’enverrai un homme du pays de Benjamin, et tu l’oindras pour être prince sur mon peuple Israël ; et il sauvera mon peuple de la main des Philistins ; car j’ai regardé mon peuple, car son cri est parvenu jusqu’à moi. ◊ 17 Et comme Samuel vit Saül, l’Éternel lui répondit : Voilà l’homme dont je t’ai parlé ; c’est lui qui dominera sur mon peuple.
◊ 18 Et Saül s’approcha de Samuel, au milieu de la porte, et [lui] dit : Je te prie, montre-moi où est la maison du voyant. ◊ 19 Et Samuel répondit à Saül et dit : Moi, je suis le voyant ; monte devant moi au haut lieu, et vous mangerez avec moi aujourd’hui, et le matin je te laisserai aller ; et je te déclarerai tout ce qui est dans ton cœur. ◊ 20 Et quant aux ânesses que tu as perdues, il y a aujourd’hui trois jours, n’en sois pas en peine, car elles sont trouvées. Et vers qui est [tourné] tout le désir d’Israël ? N’est-ce pas vers toi et vers toute la maison de ton père ? ◊ 21 Et Saül répondit et dit : Ne suis-je pas Benjaminite, de la plus petite des tribus d’Israël ? et ma famille n’est-elle pas la moindre de toutes les familles de la tribu de Benjamin ? Et pourquoi me dis-tu de telles choses ? ◊ 22 Et Samuel prit Saül et son jeune homme, et les fit entrer dans la salle, et leur donna place à la tête des invités ; et ils étaient environ trente hommes. ◊ 23 Et Samuel dit au cuisinier : Donne la portion que je t’ai donnée, dont je t’ai dit : Serre-la par-devers toi. ◊ 24 Et le cuisinier leva l’épaule, et ce qui était dessus, et il la mit devant Saül. Et [Samuel] dit : Voici ce qui a été réservé ; mets-le devant toi [et] mange ; car cela a été gardé pour toi, pour le temps fixé, lorsque j’ai dit : J’inviterai le peuple. Et Saül mangea avec Samuel ce jour-là. ◊ 25 Et ils descendirent du haut lieu dans la ville, et [Samuel] parla avec Saül sur le toit. ◊ 26 Et ils se levèrent de bonne heure. Et comme l’aurore se levait, Samuel appela Saül sur le toit, disant : Lève-toi, et je te laisserai aller. Et Saül se leva, et ils sortirent les deux dehors, lui et Samuel.
◊ 27 Comme ils descendaient au bout de la ville, Samuel dit à Saül : Dis au jeune homme qu’il passe devant nous (et il passa) ; et toi, arrête-toi maintenant, et je te ferai entendre la parole de Dieu.
1 Samuel
13 ◊ 1 * Saül était âgé de… ans lorsqu’il devint roi ; et il régna deux ans sur Israël. ◊ 2 — Et Saül se choisit d’Israël trois mille hommes : il y en avait deux mille avec Saül, à Micmash et sur la montagne de Béthel, et mille étaient avec Jonathan à Guibha de Benjamin. Et il renvoya le reste du peuple, chacun à sa tente. ◊ 3 Et Jonathan frappa le poste des Philistins qui était à Guéba, et les Philistins l’apprirent ; et Saül sonna de la trompette par tout le pays, disant : Que les Hébreux l’entendent ! ◊ 4 Et tout Israël ouït dire : Saül a frappé le poste des Philistins, et aussi Israël est détesté par les Philistins. Et le peuple se rassembla auprès de Saül à Guilgal. ◊ 5 Et les Philistins s’assemblèrent pour faire la guerre à Israël : trente mille chars, et six mille cavaliers, et un peuple nombreux comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ils montèrent et campèrent à Micmash, à l’orient de Beth-Aven.
◊ 6 Et les hommes d’Israël se virent dans la détresse, car le peuple était serré de près ; et le peuple se cacha dans les cavernes, et dans les broussailles, et dans les rochers, et dans les lieux forts, et dans les fosses. ◊ 7 Et les Hébreux passèrent le Jourdain [pour aller] au pays de Gad et de Galaad. Et Saül était encore à Guilgal, et tout le peuple le suivait en tremblant. ◊ 8 Et [Saül] attendit sept jours, jusqu’au temps assigné par Samuel. Et Samuel ne venait point à Guilgal, et le peuple se dispersait d’auprès de [Saül]. ◊ 9 Et Saül dit : Amenez-moi l’holocauste et les sacrifices de prospérités. Et il offrit l’holocauste. ◊ 10 Et comme il achevait d’offrir l’holocauste, voici que Samuel vint ; et Saül sortit à sa rencontre pour le saluer. ◊ 11 Et Samuel dit : Qu’as-tu fait ? Et Saül dit : Parce que je voyais que le peuple se dispersait d’auprès de moi, et que tu ne venais pas au jour assigné, et que les Philistins étaient assemblés à Micmash, ◊ 12 j’ai dit : Maintenant les Philistins descendront contre moi à Guilgal, et je n’ai pas supplié l’Éternel. Et je me suis fait violence et j’ai offert l’holocauste. ◊ 13 Et Samuel dit à Saül : Tu as agi follement, tu n’as pas gardé le commandement de l’Éternel, ton Dieu, qu’il t’avait ordonné ; car maintenant l’Éternel aurait établi pour toujours ton règne sur Israël ; ◊ 14 et maintenant ton règne ne subsistera pas : l’Éternel s’est cherché un homme selon son cœur, et l’Éternel l’a établi prince sur son peuple, car tu n’as pas gardé ce que l’Éternel t’avait commandé.
◊ 15 Et Samuel se leva et monta de Guilgal à Guibha de Benjamin. Et Saül dénombra le peuple qui se trouvait avec lui, environ six cents hommes. ◊ 16 Et Saül et Jonathan, son fils, et le peuple qui se trouvait avec eux, demeuraient à Guéba de Benjamin, et les Philistins campaient à Micmash. ◊ 17 Et les ravageurs sortirent du camp des Philistins en trois corps : un corps prit le chemin d’Ophra, vers le pays de Shual, ◊ 18 et un corps prit le chemin de Beth-Horon, et un corps prit le chemin de la frontière qui regarde la vallée de Tseboïm, vers le désert. ◊ 19 Et il ne se trouvait pas de forgeron dans tout le pays d’Israël ; car les Philistins avaient dit : Que les Hébreux ne puissent faire ni épée ni lance. ◊ 20 Et tout Israël descendait vers les Philistins pour aiguiser chacun son soc, et sa houe, et sa hache, et sa faucille, ◊ 21 lorsque le tranchant des faucilles et des houes et des tridents et des haches était émoussé, et pour redresser un aiguillon. ◊ 22 Et il arriva que, le jour du combat, il ne se trouva ni épée ni lance dans la main de tout le peuple qui était avec Saül et avec Jonathan ; il ne s’en trouvait que chez Saül et chez Jonathan, son fils. ◊ 23 Et le poste des Philistins sortit pour [occuper] le passage de Micmash.
1 Samuel
8 ◊ 1 Et il arriva que, lorsque Samuel fut vieux, il établit ses fils juges sur Israël. ◊ 2 Et le nom de son fils premier-né était Joël, et le nom de son second [fils], Abija : ils jugeaient à Beër-Shéba. ◊ 3 Et ses fils ne marchaient pas dans ses voies ; mais ils se détournaient après le gain déshonnête, et prenaient des présents, et faisaient fléchir le jugement. ◊ 4 Et tous les anciens d’Israël s’assemblèrent et vinrent vers Samuel, à Rama ; ◊ 5 et ils lui dirent : Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent pas dans tes voies ; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les nations. ◊ 6 Et la chose fut mauvaise aux yeux de Samuel, qu’ils eussent dit : Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Éternel.
◊ 7 Et l’Éternel dit à Samuel : Écoute la voix du peuple en tout ce qu’ils te disent ; car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté, afin que je ne règne pas sur eux. ◊ 8 Selon toutes les actions qu’ils ont commises, depuis le jour où je les ai fait monter d’Égypte, jusqu’à ce jour, en ce qu’ils m’ont abandonné et ont servi d’autres dieux : ainsi ils font aussi à ton égard. ◊ 9 Et maintenant, écoute leur voix ; seulement tu leur rendras clairement témoignage, et tu leur annonceras le régime du roi qui régnera sur eux.
◊ 10 Et Samuel dit toutes les paroles de l’Éternel au peuple qui lui demandait un roi. ◊ 11 Et il dit : Ce sera ici le régime du roi qui régnera sur vous : il prendra vos fils et les mettra pour lui sur son char et parmi ses cavaliers, et ils courront devant son char ; ◊ 12 et [il les prendra] pour s’en faire des chefs de milliers et des chefs de cinquantaines, et pour labourer ses champs, et pour récolter sa moisson, et pour faire ses instruments de guerre et l’attirail de ses chars. ◊ 13 Et il prendra vos filles pour parfumeuses et pour cuisinières et pour boulangères. ◊ 14 Et il prendra vos champs et vos vignes et vos oliviers, les meilleurs, et les donnera à ses serviteurs ; ◊ 15 et il prendra la dîme de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses eunuques et à ses serviteurs ; ◊ 16 et il prendra vos serviteurs et vos servantes et vos jeunes hommes d’élite, les meilleurs, et vos ânes, et les emploiera à ses ouvrages ; ◊ 17 il dîmera votre menu bétail, et vous serez ses serviteurs. ◊ 18 Et en ce jour-là vous crierez à cause de votre roi que vous vous serez choisi ; mais l’Éternel ne vous exaucera pas, en ce jour-là.
◊ 19 Et le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel ; et ils dirent : Non, mais il y aura un roi sur nous, ◊ 20 et nous serons, nous aussi, comme toutes les nations ; et notre roi nous jugera, et il sortira devant nous et conduira nos guerres. ◊ 21 Et Samuel écouta toutes les paroles du peuple, et les rapporta aux oreilles de l’Éternel. ◊ 22 Et l’Éternel dit à Samuel : Écoute leur voix, et établis sur eux un roi. Et Samuel dit aux hommes d’Israël : Allez chacun dans sa ville.
1 Samuel
14 ◊ 1 * Et il arriva qu’un jour Jonathan, fils de Saül, dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste des Philistins qui est là, de l’autre côté ; mais il n’en avertit pas son père. ◊ 2 Et Saül se tenait à l’extrémité de Guibha, sous un grenadier qui était à Migron ; et le peuple qui était avec lui était d’environ six cents hommes. ◊ 3 Et Akhija, fils d’Akhitub, frère d’I-Cabod, fils de Phinées, fils d’Éli, sacrificateur de l’Éternel à Silo, portait l’éphod. Et le peuple ne savait pas que Jonathan s’en fût allé.
◊ 4 Et entre les passages par lesquels Jonathan cherchait à passer vers le poste des Philistins, il y avait une dent de rocher d’un côté, et une dent de rocher de l’autre côté : et le nom de l’une était Botsets, et le nom de l’autre Séné ; ◊ 5 l’une des dents se dressait à pic du côté du nord, vis-à-vis de Micmash, et l’autre, du côté du midi, vis-à-vis de Guéba. ◊ 6 Et Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste de ces incirconcis ; peut-être que l’Éternel opérera pour nous, car rien n’empêche l’Éternel de sauver, avec beaucoup ou avec peu [de gens]. ◊ 7 Et celui qui portait ses armes lui dit : Fais tout ce qui est dans ton cœur ; va où tu voudras, voici, je suis avec toi selon ton cœur. ◊ 8 Et Jonathan dit : Voici, nous allons passer vers ces hommes et nous nous montrerons à eux. ◊ 9 S’ils nous disent ainsi : Tenez-vous là jusqu’à ce que nous vous joignions, alors nous nous tiendrons à notre place, et nous ne monterons pas vers eux ; ◊ 10 et s’ils disent ainsi : Montez vers nous, alors nous monterons, car l’Éternel les aura livrés en notre main ; et ce sera pour nous le signe.
◊ 11 Et ils se montrèrent les deux au poste des Philistins ; et les Philistins dirent : Voici les Hébreux qui sortent des trous où ils se sont cachés. ◊ 12 Et les hommes du poste répondirent à Jonathan et à celui qui portait ses armes, et dirent : Montez vers nous, et nous vous ferons savoir quelque chose. Et Jonathan dit à celui qui portait ses armes : Monte après moi, car l’Éternel les a livrés en la main d’Israël. ◊ 13 Et Jonathan monta avec ses mains et ses pieds, et celui qui portait ses armes après lui. Et ils tombèrent devant Jonathan, et celui qui portait ses armes les tuait après lui. ◊ 14 Et ce premier coup que frappèrent Jonathan et celui qui portait ses armes, mit [par terre] une vingtaine d’hommes, sur la moitié environ du sillon d’un arpent de terre. ◊ 15 Et l’épouvante fut dans le camp, dans la campagne et parmi tout le peuple ; le poste et les ravageurs, eux aussi, furent saisis d’épouvante ; et le pays trembla, et ce fut une frayeur de Dieu.
◊ 16 Et les sentinelles de Saül, qui étaient à Guibha de Benjamin, regardèrent, et voici, la multitude s’écoulait, et s’en allait, et ils s’entre-tuaient. ◊ 17 Et Saül dit au peuple qui était avec lui : Faites donc l’appel, et voyez qui s’en est allé d’avec nous. Et ils firent l’appel ; et voici, Jonathan n’y était pas, ni celui qui portait ses armes. ◊ 18 Et Saül dit à Akhija : Fais approcher l’arche de Dieu (car l’arche de Dieu était en ce jour-là avec les fils d’Israël). ◊ 19 Et il arriva que, pendant que Saül parlait au sacrificateur, le tumulte qui était dans le camp des Philistins allait toujours croissant ; et Saül dit au sacrificateur : Retire ta main.
◊ 20 Et Saül et tout le peuple qui était avec lui furent assemblés à grands cris, et vinrent à la bataille ; et voici, l’épée de chacun était contre l’autre : ce fut une confusion terrible. ◊ 21 Et il y avait, comme auparavant, des Hébreux parmi les Philistins, lesquels étaient montés avec eux dans le camp, [de tout] alentour, et eux aussi [se tournèrent] pour être avec Israël qui était avec Saül et Jonathan. ◊ 22 Et tous les hommes d’Israël qui s’étaient cachés dans la montagne d’Éphraïm, entendirent que les Philistins fuyaient, et ils s’attachèrent, eux aussi, à leur poursuite dans la bataille.
◊ 23 Et l’Éternel sauva Israël ce jour-là. Et la bataille s’étendit au-delà de Beth-Aven. ◊ 24 Et les hommes d’Israël furent accablés ce jour-là. Or Saül avait adjuré le peuple, disant : Maudit soit l’homme qui mangera du pain, jusqu’au soir, et [jusqu’à ce] que je me sois vengé de mes ennemis ; et, entre tout le peuple, nul ne goûta de pain. ◊ 25 Et tout le [peuple du] pays vint dans une forêt ; et il y avait du miel sur le dessus des champs. ◊ 26 Et le peuple entra dans la forêt ; et voici du miel qui coulait ; mais nul ne porta sa main à sa bouche, car le peuple avait peur du serment. ◊ 27 Et Jonathan n’avait pas entendu, lorsque son père avait fait jurer le peuple, et il étendit le bout du bâton qu’il avait à la main et le trempa dans un rayon de miel et ramena sa main à sa bouche, et ses yeux furent éclaircis. ◊ 28 Et quelqu’un du peuple répondit et dit : Ton père a fait expressément jurer le peuple, en disant : Maudit soit l’homme qui mangera du pain aujourd’hui ! et le peuple était fatigué. ◊ 29 Et Jonathan dit : Mon père a troublé le pays. Voyez donc comme mes yeux ont été éclaircis, parce que j’ai goûté un peu de ce miel ! ◊ 30 Qu’eût-ce été, si le peuple avait aujourd’hui mangé du butin de ses ennemis qu’il a trouvé ? maintenant la défaite des Philistins n’aurait-elle pas été plus grande ? ◊ 31 Et ils frappèrent ce jour-là les Philistins, depuis Micmash jusqu’à Ajalon ; et le peuple fut très fatigué. ◊ 32 Et le peuple se jeta sur le butin, et ils prirent du menu et du gros bétail, et des veaux, et ils les égorgèrent sur le sol ; et le peuple les mangeait avec le sang. ◊ 33 Et on le rapporta à Saül, en disant : Voici, le peuple pèche contre l’Éternel en mangeant avec le sang. Et il dit : Vous avez agi infidèlement. Roulez à présent vers moi une grande pierre. ◊ 34 Et Saül dit : Dispersez-vous parmi le peuple, et dites-leur : Amenez-moi chacun son bœuf et chacun son mouton, et égorgez-les ici et mangez ; et ne péchez pas contre l’Éternel en mangeant avec le sang. Et, cette nuit-là, tout le peuple amena chacun son bœuf à la main, et ils les égorgèrent là.
◊ 35 Et Saül bâtit un autel à l’Éternel ; ce fut le premier autel qu’il bâtit à l’Éternel. ◊ 36 Et Saül dit : Descendons de nuit après les Philistins, et pillons-les jusqu’à la lumière du matin, et n’en laissons pas un homme de reste. Et ils dirent : Fais tout ce qui est bon à tes yeux. Et le sacrificateur dit : Approchons-nous ici de Dieu. ◊ 37 Et Saül interrogea Dieu : Descendrai-je après les Philistins ? Les livreras-tu en la main d’Israël ? Et il ne lui répondit pas ce jour-là. ◊ 38 Et Saül dit : Approchez ici, vous tous les principaux du peuple, et sachez et voyez comment ce péché est arrivé aujourd’hui ; ◊ 39 car l’Éternel qui a sauvé Israël est vivant, que si c’était par Jonathan, mon fils, il mourra certainement ! Et personne de tout le peuple ne lui répondit. ◊ 40 Et il dit à tout Israël : Vous, soyez d’un côté, et moi et Jonathan, mon fils, nous serons de l’autre côté. Et le peuple dit à Saül : Fais ce qui est bon à tes yeux. ◊ 41 Et Saül dit à l’Éternel, le Dieu d’Israël : Donne [un sort] parfait. Et Jonathan et Saül furent pris, et le peuple échappa. ◊ 42 Et Saül dit : Jetez le sort entre moi et Jonathan, mon fils. Et Jonathan fut pris. ◊ 43 Et Saül dit à Jonathan : Déclare-moi ce que tu as fait. Et Jonathan le lui déclara, et dit : Je n’ai fait que goûter un peu de miel avec le bout du bâton que j’avais à la main, [et] voici, je meurs ! ◊ 44 Et Saül dit : Que Dieu [me] fasse ainsi, et ainsi y ajoute, si tu ne meurs certainement, Jonathan ! ◊ 45 Et le peuple dit à Saül : Jonathan, qui a opéré cette grande délivrance en Israël, mourra-t-il ? Qu’ainsi n’advienne ! L’Éternel est vivant, s’il tombe à terre un des cheveux de sa tête ! car il a opéré avec Dieu aujourd’hui. Et le peuple délivra Jonathan, et il ne mourut pas. ◊ 46 Et Saül remonta de la poursuite des Philistins, et les Philistins s’en allèrent en leur lieu.
◊ 47 Et Saül prit la royauté sur Israël, et il fit la guerre tout à l’entour contre tous ses ennemis : contre Moab, et contre les fils d’Ammon, et contre Édom, et contre les rois de Tsoba, et contre les Philistins ; et partout où il se tournait, il les châtiait. ◊ 48 Et il forma une armée et frappa Amalek, et délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient.
◊ 49 Et les fils de Saül étaient Jonathan, et Jishvi, et Malki-Shua ; et les noms de ses deux filles : le nom de l’aînée était Mérab, et le nom de la plus jeune, Mical. ◊ 50 Et le nom de la femme de Saül était Akhinoam, fille d’Akhimaats ; et le nom du chef de son armée était Abner, fils de Ner, oncle de Saül. ◊ 51 Et Kis, père de Saül, et Ner, père d’Abner, étaient fils d’Abiel.
◊ 52 Et la guerre fut forte contre les Philistins durant tous les jours de Saül ; et quand Saül voyait quelque homme fort et quelque homme vaillant, il le prenait auprès de lui.
1 Samuel
7 ◊ 1 Et les hommes de Kiriath-Jéarim vinrent, et firent monter l’arche de l’Éternel et l’apportèrent dans la maison d’Abinadab, sur la colline ; et ils sanctifièrent Éléazar, son fils, pour garder l’arche de l’Éternel.
◊ 2 * Et il arriva que, depuis le jour où l’arche demeura à Kiriath-Jéarim, il se passa un long temps, vingt années ; et toute la maison d’Israël se lamenta après l’Éternel. ◊ 3 Et Samuel parla à toute la maison d’Israël, disant : Si de tout votre cœur vous retournez à l’Éternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers, et les Ashtoreths, et attachez fermement votre cœur à l’Éternel, et servez-le lui seul ; et il vous délivrera de la main des Philistins. ◊ 4 Et les fils d’Israël ôtèrent les Baals et les Ashtoreths, et servirent l’Éternel seul.
◊ 5 Et Samuel dit : Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l’Éternel pour vous. ◊ 6 Et ils s’assemblèrent à Mitspa, et ils puisèrent de l’eau et la répandirent devant l’Éternel ; et ils jeûnèrent ce jour-là, et dirent là : Nous avons péché contre l’Éternel. Et Samuel jugea les fils d’Israël à Mitspa. ◊ 7 Et les Philistins apprirent que les fils d’Israël s’étaient assemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent contre Israël ; et les fils d’Israël l’apprirent, et eurent peur des Philistins. ◊ 8 Et les fils d’Israël dirent à Samuel : Ne cesse pas de crier pour nous à l’Éternel, notre Dieu, afin qu’il nous sauve de la main des Philistins. ◊ 9 Et Samuel prit un agneau de lait, et l’offrit tout entier à l’Éternel en holocauste ; et Samuel cria à l’Éternel pour Israël, et l’Éternel l’exauça.
◊ 10 Comme Samuel offrait l’holocauste, les Philistins s’approchèrent pour livrer bataille à Israël ; et l’Éternel fit tonner ce jour-là un grand tonnerre sur les Philistins, et les mit en déroute, et ils furent battus devant Israël. ◊ 11 Et les hommes d’Israël sortirent de Mitspa et poursuivirent les Philistins, et les frappèrent jusqu’au dessous de Beth-Car. ◊ 12 Et Samuel prit une pierre et la plaça entre Mitspa et le rocher, et il appela son nom Ében-Ézer, et dit : L’Éternel nous a secourus jusqu’ici. ◊ 13 Et les Philistins furent abaissés, et ils n’entrèrent plus dans les confins d’Israël ; et la main de l’Éternel fut sur les Philistins pendant tous les jours de Samuel. ◊ 14 Et les villes que les Philistins avaient prises sur Israël retournèrent à Israël, depuis Ékron jusqu’à Gath ; et Israël délivra leur territoire de la main des Philistins. Et il y eut paix entre Israël et l’Amoréen.
◊ 15 Et Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie. ◊ 16 Et il allait d’année en année, et faisait le tour, à Béthel, et à Guilgal, et à Mitspa, et jugeait Israël dans tous ces lieux-là ; ◊ 17 et il s’en retournait à Rama, car là était sa maison, et là il jugeait Israël ; et il bâtit là un autel à l’Éternel.
1 Samuel
15 ◊ 1 * Et Samuel dit à Saül : L’Éternel m’a envoyé pour t’oindre comme roi sur son peuple, sur Israël ; et maintenant, écoute la voix des paroles de l’Éternel. ◊ 2 Ainsi dit l’Éternel des armées : J’ai considéré ce qu’Amalek a fait à Israël, comment il se plaça contre lui sur le chemin quand il montait d’Égypte. ◊ 3 Va maintenant, et frappe Amalek, et vous détruirez entièrement tout ce qui est à lui, et tu ne l’épargneras pas, mais tu feras mourir les hommes et les femmes, les enfants et ceux qui tètent, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes. ◊ 4 Et Saül convoqua le peuple et le dénombra à Telaïm, deux cent mille hommes de pied, et dix mille hommes de Juda. ◊ 5 Et Saül vint jusqu’à la ville d’Amalek, et il plaça une embuscade dans la vallée. ◊ 6 Et Saül dit aux Kéniens : Allez, retirez-vous, descendez du milieu des Amalékites, de peur que je ne te détruise avec eux ; car toi, tu usas de bonté envers tous les fils d’Israël lorsqu’ils montèrent d’Égypte. Et le Kénien se retira du milieu d’Amalek. ◊ 7 Et Saül frappa Amalek depuis Havila en allant vers Shur, qui est en face de l’Égypte. ◊ 8 Et il prit vivant Agag, roi d’Amalek, et détruisit entièrement tout le peuple par le tranchant de l’épée. ◊ 9 Et Saül et le peuple épargnèrent Agag, et le meilleur du menu et du gros bétail, et les bêtes de la seconde portée, et les agneaux, et tout ce qui était bon, et ils ne voulurent pas les détruire entièrement ; mais tout ce qui était misérable et chétif, cela ils le détruisirent entièrement.
◊ 10 Et la parole de l’Éternel vint à Samuel, disant : ◊ 11 Je me repens d’avoir établi Saül pour roi ; car il s’est détourné de moi et n’a point exécuté mes paroles. Et Samuel fut fort attristé, et il cria à l’Éternel toute la nuit. ◊ 12 Et Samuel se leva de bonne heure pour aller le matin à la rencontre de Saül. Et on rapporta à Samuel, disant : Saül est allé à Carmel ; et voici, il s’est érigé un trophée, et il s’est tourné ailleurs, et a passé plus loin, et est descendu à Guilgal. ◊ 13 Et Samuel vint vers Saül, et Saül lui dit : Béni sois-tu de l’Éternel ! j’ai exécuté la parole de l’Éternel. ◊ 14 Et Samuel dit : Quel est donc ce bêlement de brebis à mes oreilles, et ce beuglement de bœufs que j’entends ? ◊ 15 Et Saül dit : Ils les ont amenés des Amalékites, car le peuple a épargné le meilleur du menu et du gros bétail, pour sacrifier à l’Éternel, ton Dieu ; et le reste, nous l’avons détruit entièrement. ◊ 16 Et Samuel dit à Saül : Arrête, et je te déclarerai ce que l’Éternel m’a dit cette nuit. Et il lui dit : Parle.
◊ 17 Et Samuel dit : N’est-ce pas, quand tu étais petit à tes propres yeux, tu es devenu chef des tribus d’Israël, et l’Éternel t’a oint pour roi sur Israël ? ◊ 18 Et l’Éternel t’avait envoyé par un chemin, et t’avait dit : Va et détruis entièrement ces pécheurs, les Amalékites, et fais-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils soient consumés. ◊ 19 Et pourquoi n’as-tu pas écouté la voix de l’Éternel, et t’es-tu jeté sur le butin, et as-tu fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ? ◊ 20 Et Saül dit à Samuel : J’ai écouté la voix de l’Éternel, et je suis allé par le chemin par lequel l’Éternel m’a envoyé ; et j’ai amené Agag, roi d’Amalek, et j’ai entièrement détruit Amalek. ◊ 21 Et le peuple a pris, dans le butin, du menu et du gros bétail, comme prémices de ce qui était voué à l’exécration, pour sacrifier à l’Éternel, ton Dieu, à Guilgal. ◊ 22 Et Samuel dit : L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers ; ◊ 23 car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie et des théraphim. Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, il t’a aussi rejeté comme roi.
◊ 24 Et Saül dit à Samuel : J’ai péché, car j’ai transgressé le commandement de l’Éternel et tes paroles, car j’ai craint le peuple et j’ai écouté leur voix. ◊ 25 Et maintenant, pardonne, je te prie, mon péché, et retourne-t’en avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel. ◊ 26 Et Samuel dit à Saül : Je ne retournerai point avec toi ; car tu as rejeté la parole de l’Éternel, et l’Éternel t’a rejeté pour que tu ne sois plus roi sur Israël. ◊ 27 Et Samuel se tourna pour s’en aller, et [Saül] saisit le pan de sa robe, qui se déchira. ◊ 28 Et Samuel lui dit : L’Éternel a déchiré aujourd’hui la royauté d’Israël de dessus toi, et l’a donnée à ton prochain, qui est meilleur que toi. ◊ 29 Et aussi, la sûre Confiance d’Israël ne ment point et ne se repent point ; car il n’est pas un homme pour se repentir. ◊ 30 Et [Saül] dit : J’ai péché ; honore-moi maintenant, je te prie, en la présence des anciens de mon peuple et en la présence d’Israël, et retourne-t’en avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel, ton Dieu. ◊ 31 Et Samuel retourna après Saül, et Saül se prosterna devant l’Éternel.
◊ 32 Et Samuel dit : Amenez-moi Agag, roi d’Amalek. Et Agag vint à lui gaiement ; et Agag disait : Certainement l’amertume de la mort est passée. ◊ 33 Et Samuel dit : Comme ton épée a privé d’enfants les femmes, de même, entre les femmes, ta mère sera privée d’enfants. Et Samuel mit Agag en pièces devant l’Éternel, à Guilgal. ◊ 34 Et Samuel s’en alla à Rama ; et Saül monta à sa maison, à Guibha de Saül. ◊ 35 Et Samuel ne vit plus Saül jusqu’au jour de sa mort, car Samuel menait deuil sur Saül, parce que l’Éternel s’était repenti d’avoir établi Saül roi sur Israël.
1 Samuel
6 ◊ 1 Et l’arche de l’Éternel fut sept mois dans le pays des Philistins ; ◊ 2 et les Philistins appelèrent les sacrificateurs et les devins, disant : Que ferons-nous de l’arche de l’Éternel ? Faites-nous savoir comment nous la renverrons en son lieu. ◊ 3 Et ils dirent : Si vous renvoyez l’arche du dieu d’Israël, ne la renvoyez pas à vide ; ne manquez pas de lui rendre un sacrifice pour le délit ; alors vous serez guéris, et vous saurez pourquoi sa main ne s’est pas retirée de vous. ◊ 4 Et ils dirent : Quel est le sacrifice pour le délit que nous lui rendrons ? Et ils dirent : Selon le nombre des princes des Philistins, cinq hémorroïdes d’or, et cinq souris d’or ; car une même plaie a été sur vous tous et sur vos princes. ◊ 5 Et vous ferez des figures de vos hémorroïdes, et des figures de vos souris qui détruisent le pays, et vous donnerez gloire au dieu d’Israël. Peut-être allégera-t-il sa main de dessus vous, et de dessus vos dieux, et de dessus votre pays. ◊ 6 Et pourquoi endurciriez-vous votre cœur, comme les Égyptiens et le Pharaon ont endurci leur cœur ? Après qu’il eut opéré puissamment parmi eux, ne les laissèrent-ils pas aller ? et ils s’en allèrent. ◊ 7 Et maintenant, faites un chariot neuf, et prenez deux vaches qui allaitent, sur lesquelles le joug n’ait jamais été mis, et attelez les vaches au chariot, et faites ramener à la maison leurs petits d’auprès d’elles. ◊ 8 Et prenez l’arche de l’Éternel, et mettez-la sur le chariot, et mettez dans un coffret, à côté d’elle, les objets d’or que vous lui rendez comme offrande pour le délit ; et vous la renverrez, et elle s’en ira. ◊ 9 Et vous verrez : si elle monte par le chemin de sa frontière, vers Beth-Shémesh, c’est lui qui nous a fait ce grand mal ; sinon, nous saurons que ce n’est pas sa main qui nous a frappés, [mais] que c’est une chose accidentelle qui nous est arrivée.
◊ 10 Et les hommes firent ainsi, et prirent deux vaches qui allaitaient, et les attelèrent au chariot, et enfermèrent leurs petits dans la maison ; ◊ 11 et ils mirent l’arche de l’Éternel sur le chariot, et le coffret, avec les souris d’or et les figures de leurs hémorroïdes. ◊ 12 Et les vaches allèrent tout droit par le chemin, du côté de Beth-Shémesh ; elles marchèrent par une seule route, allant et mugissant, et elles ne se détournèrent ni à droite ni à gauche ; et les princes des Philistins allèrent après elles jusqu’à la frontière de Beth-Shémesh. ◊ 13 Et ceux de Beth-Shémesh moissonnaient les froments dans la vallée ; et ils levèrent leurs yeux et virent l’arche, et se réjouirent en la voyant.
◊ 14 Et le chariot vint au champ de Josué, le Beth-Shémite, et s’arrêta là. Et il y avait là une grande pierre ; et ils fendirent le bois du chariot, et offrirent les vaches en holocauste à l’Éternel. ◊ 15 Et les Lévites descendirent l’arche de l’Éternel, et le coffret qui était auprès, dans lequel étaient les objets d’or, et ils les mirent sur la grande pierre. Et les hommes de Beth-Shémesh offrirent en ce jour des holocaustes et sacrifièrent des sacrifices à l’Éternel. ◊ 16 Et les cinq princes des Philistins virent cela, et s’en retournèrent à Ékron ce jour-là.
◊ 17 Et ce sont ici les hémorroïdes d’or que les Philistins rendirent à l’Éternel comme offrande pour le délit : pour Asdod une, pour Gaza une, pour Askalon une, pour Gath une, pour Ékron une ; ◊ 18 et les souris d’or, selon le nombre de toutes les villes des Philistins, des cinq princes, depuis les villes fortifiées jusqu’aux villages des campagnards ; et [ils les amenèrent] jusqu’à la grande [pierre d’]Abel, sur laquelle ils posèrent l’arche de l’Éternel ; elle est jusqu’à ce jour dans le champ de Josué, le Beth-Shémite. ◊ 19 Et [l’Éternel] frappa des hommes de Beth-Shémesh, car ils regardèrent dans l’arche de l’Éternel ; et il frappa du peuple soixante-dix hommes ; et le peuple mena deuil, parce que l’Éternel avait frappé le peuple d’un grand coup. ◊ 20 Et les hommes de Beth-Shémesh dirent : Qui peut tenir devant l’Éternel, ce Dieu saint ? Et vers qui montera-t-il de chez nous ? ◊ 21 Et ils envoyèrent des messagers aux habitants de Kiriath-Jéarim, disant : Les Philistins ont ramené l’arche de l’Éternel : descendez, faites-la monter vers vous.
1 Samuel
1 ◊ 1 Et il y avait un homme de Ramathaïm-Tsophim, de la montagne d’Éphraïm, et son nom était Elkana, fils de Jerokham, fils d’Élihu, fils de Thohu, fils de Tsuph, Éphratien ; ◊ 2 et il avait deux femmes : le nom de l’une était Anne, et le nom de la seconde, Peninna. Et Peninna avait des enfants, mais Anne n’avait pas d’enfants. ◊ 3 Et cet homme montait chaque année de sa ville pour adorer l’Éternel des armées et lui sacrifier à Silo ; et là étaient les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, sacrificateurs de l’Éternel.
◊ 4 Et il arriva que, le jour où Elkana sacrifia, il donna des portions à Peninna, sa femme, et à chacun de ses fils et de ses filles ; ◊ 5 mais à Anne il donna une portion double, car il aimait Anne ; mais l’Éternel avait fermé sa matrice. ◊ 6 Et son ennemie la chagrinait aigrement, afin de la pousser à l’irritation, parce que l’Éternel avait fermé sa matrice. ◊ 7 Et [Elkana] faisait ainsi d’année en année. Chaque fois qu’elle montait à la maison de l’Éternel, [Peninna] la chagrinait ainsi ; et elle pleurait, et ne mangeait pas. ◊ 8 Et Elkana, son mari, lui dit : Anne, pourquoi pleures-tu ? et pourquoi ne manges-tu pas ? et pourquoi ton cœur est-il chagrin ? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils ?
◊ 9 Et Anne se leva, après qu’on eut mangé à Silo, et après qu’on eut bu ; (et Éli, le sacrificateur, était assis sur un siège près de l’un des poteaux du temple de l’Éternel) ; ◊ 10 et elle avait l’amertume dans l’âme, et elle pria l’Éternel et pleura abondamment. ◊ 11 Et elle fit un vœu, et dit : Éternel des armées ! si tu veux regarder à l’affliction de ta servante, et si tu te souviens de moi et n’oublies pas ta servante, et que tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le donnerai à l’Éternel [pour] tous les jours de sa vie ; et le rasoir ne passera pas sur sa tête.
◊ 12 Et il arriva que, comme elle priait longuement devant l’Éternel, Éli observa sa bouche. ◊ 13 Et Anne parlait dans son cœur ; ses lèvres seulement remuaient, mais on n’entendait pas sa voix ; et Éli pensa qu’elle était ivre. ◊ 14 Et Éli lui dit : Jusques à quand seras-tu ivre ? Ôte ton vin d’avec toi. ◊ 15 Et Anne répondit et dit : Non, mon seigneur ; je suis une femme qui a l’esprit accablé ; je n’ai bu ni vin ni boisson forte, mais je répandais mon âme devant l’Éternel. ◊ 16 Ne mets pas ta servante au rang d’une fille de Bélial ; car c’est dans la grandeur de ma plainte et de mon chagrin que j’ai parlé jusqu’à présent. ◊ 17 Et Éli répondit et dit : Va en paix ; et que le Dieu d’Israël t’accorde la demande que tu lui as faite ! ◊ 18 Et elle dit : Que ta servante trouve grâce à tes yeux ! Et la femme s’en alla son chemin ; et elle mangea, et elle n’eut plus le même visage.
◊ 19 Et ils se levèrent de bonne heure le matin, et se prosternèrent devant l’Éternel ; et ils s’en retournèrent et vinrent dans leur maison, à Rama. Et Elkana connut Anne, sa femme ; et l’Éternel se souvint d’elle. ◊ 20 Et il arriva que, quand les jours furent révolus, Anne, ayant conçu, enfanta un fils ; et elle appela son nom Samuel : car je l’ai demandé à l’Éternel. ◊ 21 Et Elkana, son mari, monta avec toute sa maison pour sacrifier à l’Éternel le sacrifice annuel et son vœu. ◊ 22 Mais Anne ne monta pas, car elle dit à son mari : [J’attendrai] jusqu’à ce que l’enfant soit sevré ; alors je le mènerai, afin qu’il paraisse devant l’Éternel et qu’il habite là pour toujours. ◊ 23 Et Elkana, son mari, lui dit : Fais ce qui est bon à tes yeux, demeure jusqu’à ce que tu l’aies sevré ; seulement, que l’Éternel accomplisse sa parole ! Et la femme demeura, et elle allaita son fils jusqu’à ce qu’elle l’eût sevré. ◊ 24 Et sitôt qu’elle l’eut sevré, elle l’emmena avec elle, avec trois jeunes taureaux, et un épha de farine et une outre de vin ; et elle le mena à la maison de l’Éternel à Silo ; et l’enfant était très jeune. ◊ 25 Et ils égorgèrent le taureau, et ils amenèrent le jeune garçon à Éli. ◊ 26 Et elle dit : Ah, mon seigneur ! ton âme est vivante, mon seigneur, je suis la femme qui se tenait ici près de toi pour prier l’Éternel. ◊ 27 J’ai prié pour cet enfant, et l’Éternel m’a accordé la demande que je lui ai faite. ◊ 28 Et aussi, moi je l’ai prêté à l’Éternel ; [pour] tous les jours de sa vie, il est prêté à l’Éternel. Et il se prosterna là devant l’Éternel.
2 ◊ 1 * Et Anne pria, et dit :
Mon cœur s’égaie en l’Éternel ; ma corne est élevée en l’Éternel ; ma bouche s’ouvre sur mes ennemis, car je me réjouis en ton salut.
◊ 2 Nul n’est saint comme l’Éternel, car il n’y en a point d’autre que toi ; et il n’y a pas de rocher comme notre Dieu.
◊ 3 Ne multipliez pas vos paroles hautaines ; que l’insolence ne sorte pas de votre bouche ; car l’Éternel est un *Dieu de connaissance, et par lui les actions sont pesées.
◊ 4 L’arc des puissants est brisé, et ceux qui chancelaient se ceignent de force.
◊ 5 Ceux qui étaient rassasiés se sont loués pour du pain ; et ceux qui étaient affamés ont cessé de l’être ; même la stérile en enfante sept, et celle qui avait beaucoup de fils est devenue languissante.
◊ 6 L’Éternel fait mourir et fait vivre ; il fait descendre au shéol et [en] fait monter.
◊ 7 L’Éternel appauvrit et enrichit ; il abaisse, et il élève aussi.
◊ 8 De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles : et il leur donne en héritage un trône de gloire ; car les piliers de la terre sont à l’Éternel, et sur eux il a posé le monde.
◊ 9 Il garde les pieds de ses saints, et les méchants se taisent dans les ténèbres ; car l’homme ne prévaut pas par sa force.
◊ 10 Ceux qui contestent contre l’Éternel seront brisés ; il tonnera sur eux dans les cieux. L’Éternel jugera les bouts de la terre, et il donnera la force à son roi, et élèvera la corne de son oint.
◊ 11 Et Elkana s’en alla à Rama, dans sa maison ; et le jeune garçon servait l’Éternel en la présence d’Éli, le sacrificateur.
◊ 12 * Et les fils d’Éli étaient des fils de Bélial, ils ne connaissaient pas l’Éternel. ◊ 13 Et la coutume des sacrificateurs à l’égard du peuple [était celle-ci] : quand quelqu’un sacrifiait un sacrifice, le serviteur du sacrificateur venait, lorsqu’on faisait bouillir la chair, ayant en sa main une fourchette à trois dents, ◊ 14 et il piquait dans la chaudière, ou dans le chaudron, ou dans la marmite, ou dans le pot : le sacrificateur en prenait tout ce que la fourchette amenait en haut. Ils faisaient ainsi à tous ceux d’Israël qui venaient là, à Silo. ◊ 15 Même, avant qu’on eût fait fumer la graisse, le serviteur du sacrificateur venait, et disait à l’homme qui sacrifiait : Donne de la chair à rôtir pour le sacrificateur ; et il ne prendra pas de toi de la chair bouillie, mais [de la chair] crue. ◊ 16 Si l’homme lui disait : On va d’abord faire fumer la graisse, puis tu prendras selon le désir de ton âme, alors il [lui] disait : Non, car tu en donneras maintenant ; sinon, j’en prendrai de force. ◊ 17 Et le péché de ces jeunes hommes fut très grand devant l’Éternel ; car les hommes méprisaient l’offrande de l’Éternel.
◊ 18 Et Samuel servait devant l’Éternel, jeune garçon, ceint d’un éphod de lin. ◊ 19 Et sa mère lui faisait une petite robe et la lui apportait d’année en année quand elle montait avec son mari pour sacrifier le sacrifice annuel. ◊ 20 Et Éli bénit Elkana et sa femme, et dit : Que l’Éternel te donne des enfants de cette femme, à la place du prêt qui a été fait à l’Éternel ! Et ils s’en retournèrent chez lui. ◊ 21 Et l’Éternel visita Anne, et elle conçut, et enfanta trois fils et deux filles ; et le jeune garçon Samuel grandissait auprès de l’Éternel.
◊ 22 Et Éli était fort âgé, et il apprit tout ce que ses fils faisaient à l’égard de tout Israël, et qu’ils couchaient avec les femmes qui servaient à l’entrée de la tente d’assignation. ◊ 23 Et il leur dit : Pourquoi faites-vous des actions comme celles-là ? Car, de tout le peuple, j’apprends vos méchantes actions. ◊ 24 Non, mes fils ; car ce que j’entends dire n’est pas bon : vous entraînez à la transgression le peuple de l’Éternel. ◊ 25 Si un homme a péché contre un homme, Dieu le jugera ; mais si un homme pèche contre l’Éternel, qui priera pour lui ? Mais ils n’écoutèrent pas la voix de leur père, car c’était le bon plaisir de l’Éternel de les faire mourir.
◊ 26 Et le jeune garçon Samuel allait grandissant, agréable à l’Éternel et aux hommes.
◊ 27 Et un homme de Dieu vint vers Éli, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Je me suis clairement révélé à la maison de ton père, quand ils étaient en Égypte dans la maison du Pharaon, ◊ 28 et je l’ai choisi d’entre toutes les tribus d’Israël, pour être mon sacrificateur, pour offrir [des sacrifices] sur mon autel, pour faire fumer l’encens, pour porter l’éphod devant moi ; et j’ai donné à la maison de ton père tous les sacrifices des fils d’Israël faits par feu. ◊ 29 Pourquoi foulez-vous aux pieds mon sacrifice et mon offrande, que j’ai commandé [de faire] dans ma demeure ? Et tu honores tes fils plus que moi, pour vous engraisser des prémices de toutes les offrandes d’Israël, mon peuple. ◊ 30 C’est pourquoi l’Éternel, le Dieu d’Israël, dit : J’avais bien dit : Ta maison et la maison de ton père marcheront devant moi à toujours ; mais maintenant l’Éternel dit : Que cela soit loin de moi ; car ceux qui m’honorent, je les honorerai ; et ceux qui me méprisent seront en petite estime. ◊ 31 Voici, les jours viennent que je couperai ton bras et le bras de la maison de ton père, de sorte qu’il n’y aura plus de vieillard dans ta maison. ◊ 32 Et tu verras un adversaire [établi dans ma] demeure, dans tout le bien qui aura été fait à Israël ; et il n’y aura plus de vieillard dans ta maison à jamais. ◊ 33 Et celui des tiens que je ne retrancherai pas d’auprès de mon autel, sera pour consumer tes yeux et attrister ton âme ; et tout l’accroissement de ta maison : — ils mourront à la fleur de l’âge. ◊ 34 Et ceci t’en sera le signe : ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinées ; ils mourront tous deux en un seul jour. ◊ 35 Et je me susciterai un sacrificateur fidèle : il fera selon ce qui est dans mon cœur et dans mon âme, et je lui bâtirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon oint. ◊ 36 Et il arrivera que quiconque restera de ta maison viendra et se prosternera devant lui, pour avoir une pièce d’argent et un rond de pain, et dira : Place-moi, je te prie, dans quelqu’une des charges de la sacrificature, afin que je mange une bouchée de pain !
1 Samuel
4 ◊ 1 * Et ce que Samuel avait dit arriva à tout Israël.
Et Israël sortit en bataille à la rencontre des Philistins, et ils campèrent près d’Ében-Ézer ; et les Philistins campèrent à Aphek. ◊ 2 Et les Philistins se rangèrent en bataille contre Israël ; et la bataille devint générale, et Israël fut battu devant les Philistins ; et ils frappèrent environ quatre mille hommes en bataille rangée, dans la campagne. ◊ 3 Et le peuple rentra dans le camp, et les anciens d’Israël dirent : Pourquoi l’Éternel nous a-t-il battus aujourd’hui devant les Philistins ? Prenons à nous, de Silo, l’arche de l’alliance de l’Éternel, et qu’elle vienne au milieu de nous et nous sauve de la main de nos ennemis. ◊ 4 Et le peuple envoya à Silo, et on apporta de là l’arche de l’alliance de l’Éternel des armées, qui siège entre les chérubins ; et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, étaient là avec l’arche de l’alliance de Dieu. ◊ 5 Et aussitôt que l’arche de l’alliance de l’Éternel entra dans le camp, tout Israël se mit à pousser de grands cris, de sorte que la terre en frémit. ◊ 6 Et les Philistins entendirent le bruit des cris, et dirent : Quel est ce bruit de grands cris dans le camp des Hébreux ? Et ils surent que l’arche de l’Éternel était venue dans le camp. ◊ 7 Et les Philistins craignirent, car ils dirent : Dieu est venu dans le camp. Et ils dirent : Malheur à nous ! car il n’en a jamais été ainsi auparavant. ◊ 8 Malheur à nous ! Qui nous délivrera de la main de ces dieux puissants ? Ce sont là les dieux qui ont frappé les Égyptiens de toutes sortes de plaies dans le désert. ◊ 9 Philistins, fortifiez-vous et soyez hommes, de peur que vous ne soyez asservis aux Hébreux, comme ils vous ont été asservis ! Soyez hommes, et combattez ! ◊ 10 Et les Philistins combattirent, et Israël fut battu ; et ils s’enfuirent chacun à sa tente ; et la défaite fut très grande, et il tomba d’Israël trente mille hommes de pied. ◊ 11 Et l’arche de Dieu fut prise, et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, moururent.
◊ 12 Et un homme de Benjamin courut de la bataille, et vint à Silo ce même jour, ayant ses vêtements déchirés, et de la terre sur sa tête. ◊ 13 Et il entra, et voici, Éli était assis sur un siège, aux aguets, à côté du chemin ; car son cœur tremblait pour l’arche de Dieu. Et l’homme entra pour annoncer dans la ville [ce qui était arrivé] ; et toute la ville jeta des cris. ◊ 14 Et Éli entendit le bruit des cris, et dit : Qu’est-ce que ce bruit de tumulte ? Et l’homme vint en hâte et informa Éli. ◊ 15 Or Éli était âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, et il avait les yeux fixes et il ne pouvait voir. ◊ 16 Et l’homme dit à Éli : Je viens de la bataille, et je me suis enfui de la bataille aujourd’hui. Et [Éli] dit : Qu’est-il arrivé, mon fils ? ◊ 17 Et celui qui portait le message répondit et dit : Israël a fui devant les Philistins, et même il y a eu une grande défaite du peuple, et aussi tes deux fils, Hophni et Phinées, sont morts, et l’arche de Dieu est prise. ◊ 18 Et il arriva que, lorsqu’il mentionna l’arche de Dieu, [Éli] tomba à la renverse de dessus son siège, à côté de la porte, et se brisa la nuque et mourut ; car c’était un homme âgé et pesant. Et il avait jugé Israël quarante ans.
◊ 19 Et sa belle-fille, femme de Phinées, était enceinte, près d’accoucher ; et elle entendit la nouvelle que l’arche de Dieu était prise, et que son beau-père et son mari étaient morts, et elle se courba et enfanta, car les douleurs la surprirent. ◊ 20 Et comme elle se mourait, celles qui se tenaient auprès d’elle [lui] dirent : Ne crains point, car tu as enfanté un fils. Et elle ne répondit pas et n’y fit pas attention ; ◊ 21 et elle appela l’enfant I-Cabod, disant : La gloire s’en est allée d’Israël ; — parce que l’arche de Dieu était prise, et à cause de son beau-père et de son mari. ◊ 22 Et elle dit : La gloire s’en est allée d’Israël, car l’arche de Dieu est prise.
1 Samuel
10 ◊ 1 Et Samuel prit une fiole d’huile et la versa sur la tête de Saül, et il le baisa, et dit : L’Éternel ne t’a-t-il pas oint pour prince sur son héritage ? ◊ 2 En t’en allant aujourd’hui d’avec moi, tu trouveras deux hommes près du sépulcre de Rachel, sur la frontière de Benjamin, à Tseltsakh, et ils te diront : Les ânesses que tu étais allé chercher sont trouvées ; et voici, ton père a oublié l’affaire des ânesses, et il est en peine de vous, disant : Que ferai-je au sujet de mon fils ? ◊ 3 Et de là tu passeras plus loin, et tu viendras au chêne de Thabor ; et là te trouveront trois hommes qui montent vers Dieu à Béthel, l’un portant trois chevreaux, l’autre portant trois gâteaux de pain, et l’autre portant une outre de vin. ◊ 4 Et ils te demanderont comment tu te portes, et ils te donneront deux pains, et tu les prendras de leurs mains. ◊ 5 Après cela, tu viendras au coteau de Dieu, où sont des postes des Philistins ; et il arrivera qu’en entrant là, dans la ville, tu rencontreras une troupe de prophètes descendant du haut lieu, ayant devant eux un luth, un tambourin, une flûte, et une harpe, et eux-mêmes prophétisant. ◊ 6 Et l’Esprit de l’Éternel te saisira, et tu prophétiseras avec eux, et tu seras changé en un autre homme. ◊ 7 Et lorsque ces signes te seront arrivés, tu feras ce qui se présentera à toi ; car Dieu est avec toi. ◊ 8 Et tu descendras devant moi à Guilgal ; et voici, je descendrai vers toi pour offrir des holocaustes et sacrifier des sacrifices de prospérités ; tu attendras sept jours, jusqu’à ce que je vienne vers toi, et je te ferai savoir ce que tu devras faire.
◊ 9 Et il arriva que, lorsque [Saül] tourna le dos pour s’en aller d’avec Samuel, Dieu lui changea son cœur en un autre ; et tous ces signes eurent lieu ce jour-là. ◊ 10 Et ils arrivèrent là, au coteau ; et voici, une troupe de prophètes [venait] à sa rencontre, et l’Esprit de Dieu le saisit, et il prophétisa au milieu d’eux. ◊ 11 Et il arriva que, quand tous ceux qui l’avaient connu auparavant virent qu’il prophétisait avec les prophètes, les gens se dirent l’un à l’autre : Qu’est-il donc arrivé au fils de Kis ? Saül aussi est-il parmi les prophètes ? ◊ 12 Et quelqu’un de là répondit et dit : Et qui est leur père ? C’est pourquoi cela passa en proverbe : Saül aussi est-il parmi les prophètes ? ◊ 13 Et quand [Saül] eut cessé de prophétiser, il vint au haut lieu. ◊ 14 Et l’oncle de Saül lui dit, à lui et à son jeune homme : Où êtes-vous allés ? Et il dit : Chercher les ânesses ; mais voyant qu’elles n’étaient nulle part, nous sommes allés vers Samuel. ◊ 15 Et l’oncle de Saül dit : Déclare-moi, je te prie, ce que vous a dit Samuel. ◊ 16 Et Saül dit à son oncle : Il nous a déclaré expressément que les ânesses étaient trouvées. Mais quant à l’affaire du royaume, dont Samuel avait parlé, il ne la lui déclara pas.
◊ 17 Et Samuel convoqua le peuple devant l’Éternel à Mitspa. ◊ 18 Et il dit aux fils d’Israël : Ainsi a dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Moi, j’ai fait monter Israël hors d’Égypte, et je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous les royaumes qui vous opprimaient ; ◊ 19 et vous, aujourd’hui, vous avez rejeté votre Dieu, lui qui vous a sauvés de tous vos maux et de toutes vos détresses, et vous lui avez dit : [Non], mais établis un roi sur nous. Et maintenant, tenez-vous devant l’Éternel, selon vos tribus et selon vos milliers.
◊ 20 Et Samuel fit approcher toutes les tribus d’Israël, et la tribu de Benjamin fut prise ; ◊ 21 et il fit approcher la tribu de Benjamin selon ses familles, et la famille de Matri fut prise ; et Saül, fils de Kis, fut pris : et on le chercha, mais on ne le trouva pas. ◊ 22 Et ils interrogèrent encore l’Éternel : L’homme viendra-t-il encore ici ? Et l’Éternel dit : Voici, il s’est caché parmi les bagages. ◊ 23 Et ils coururent, et le prirent de là ; et il se tint au milieu du peuple, et il était plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut. ◊ 24 Et Samuel dit à tout le peuple : Voyez-vous celui que l’Éternel a choisi ? Il n’y en a point comme lui dans tout le peuple. Et tout le peuple poussa des cris, et dit : Vive le roi !
◊ 25 Et Samuel dit au peuple le droit du royaume, et il l’écrivit dans un livre, et le posa devant l’Éternel. Et Samuel renvoya tout le peuple, chacun à sa maison. ◊ 26 Et Saül aussi s’en alla à sa maison, à Guibha ; et la troupe de ceux dont Dieu avait touché le cœur alla avec lui. ◊ 27 Et des fils de Bélial dirent : Comment celui-ci nous sauverait-il ? Et ils le méprisèrent et ne lui apportèrent point de présent ; et il fit le sourd.
1 Samuel
3 ◊ 1 Et le jeune garçon Samuel servait l’Éternel devant Éli ; et la parole de l’Éternel était rare en ces jours-là : la vision n’était pas répandue.
◊ 2 Et il arriva en ce temps-là, qu’Éli était couché en son lieu (or ses yeux commençaient à être troubles, il ne pouvait voir) ; ◊ 3 et la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte, et Samuel était couché dans le temple de l’Éternel, où était l’arche de Dieu, ◊ 4 et l’Éternel appela Samuel. Et il dit : Me voici. ◊ 5 Et il courut vers Éli et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Mais il dit : Je n’ai pas appelé ; retourne, couche-toi. Et il s’en alla et se coucha. ◊ 6 Et l’Éternel appela de nouveau : Samuel ! Et Samuel se leva et alla vers Éli, et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Et il dit : Je n’ai pas appelé, mon fils ; retourne, couche-toi. ◊ 7 Et Samuel ne connaissait pas encore l’Éternel, et la parole de l’Éternel ne lui avait pas encore été révélée.
◊ 8 Et l’Éternel appela de nouveau : Samuel ! pour la troisième fois ; et [Samuel] se leva et alla vers Éli, et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Et Éli s’aperçut que l’Éternel avait appelé le jeune garçon. ◊ 9 Et Éli dit à Samuel : Va, couche-toi ; et s’il t’appelle, alors tu diras : Parle, Éternel, car ton serviteur écoute. Et Samuel s’en alla et se coucha en son lieu. ◊ 10 Et l’Éternel vint et se tint là, et appela comme les autres fois : Samuel ! Samuel ! Et Samuel dit : Parle, car ton serviteur écoute. ◊ 11 Et l’Éternel dit à Samuel : Voici, je vais faire en Israël une chose telle, que quiconque l’entendra, les deux oreilles lui tinteront. ◊ 12 En ce jour-là j’accomplirai sur Éli tout ce que j’ai dit touchant sa maison : je commencerai et j’achèverai ; ◊ 13 car je lui ai déclaré que je vais juger sa maison pour toujours, à cause de l’iniquité qu’il connaît, parce que ses fils se sont avilis et qu’il ne les a pas retenus. ◊ 14 C’est pourquoi j’ai juré à la maison d’Éli : Si jamais propitiation est faite pour l’iniquité de la maison d’Éli, par sacrifice ou par offrande !
◊ 15 Et Samuel resta couché jusqu’au matin ; et il ouvrit les portes de la maison de l’Éternel. Et Samuel craignait de rapporter sa vision à Éli. ◊ 16 Et Éli appela Samuel, et [lui] dit : Samuel, mon fils ! Et il dit : Me voici. ◊ 17 Et [Éli] dit : Quelle est la parole qu’il t’a dite ? Je te prie, ne me le cache pas. Ainsi Dieu te fasse, et ainsi il y ajoute, si tu me caches quoi que ce soit de toute la parole qu’il t’a dite. ◊ 18 Et Samuel lui rapporta toutes les paroles, et ne les lui cacha pas. Et [Éli] dit : C’est l’Éternel, qu’il fasse ce qui est bon à ses yeux.
◊ 19 Et Samuel grandissait ; et l’Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles. ◊ 20 Et tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, sut que Samuel était établi prophète de l’Éternel. ◊ 21 Et l’Éternel continua d’apparaître à Silo ; car l’Éternel se révélait à Samuel, à Silo, par la parole de l’Éternel.
Deutéronome
33 ◊ 1 * Et c’est ici la bénédiction dont Moïse, homme de Dieu, bénit les fils d’Israël, avant sa mort. ◊ 2 Et il dit :
L’Éternel est venu de Sinaï, et il s’est levé pour eux de Séhir ; il a resplendi de la montagne de Paran, et est venu des saintes myriades ; de sa droite [sortit] une loi de feu pour eux.
◊ 3 Oui, il aime les peuples ; tous ses saints sont dans ta main, et ils se tiennent à tes pieds ; ils reçoivent tes paroles.
◊ 4 Moïse nous a commandé une loi, héritage de la congrégation de Jacob ; ◊ 5 et il a été roi en Jeshurun, quand les chefs du peuple se réunirent ensemble avec les tribus d’Israël.
◊ 6 * Que Ruben vive et ne meure pas, et que ses hommes soient en petit nombre.
◊ 7 * Et ceci pour Juda : et il dit : Éternel, écoute la voix de Juda, et amène-le à son peuple ; qu’il combatte de ses mains pour lui, et sois-lui en aide contre ses ennemis.
◊ 8 * Et de Lévi il dit : Tes thummim et tes urim sont à l’homme de ta bonté, que tu as éprouvé à Massa, [et] avec lequel tu as contesté aux eaux de Meriba ;
◊ 9 Qui dit de son père et de sa mère : Je ne l’ai point vu ; et qui n’a pas reconnu ses frères, et n’a pas connu ses fils. Car ils ont gardé tes paroles et observé ton alliance ;
◊ 10 Ils enseigneront tes ordonnances à Jacob et ta loi à Israël ; ils mettront l’encens sous tes narines et l’holocauste sur ton autel.
◊ 11 Éternel ! bénis sa force ; et que l’œuvre de ses mains te soit agréable ! Brise les reins de ceux qui s’élèvent contre lui, et de ceux qui le haïssent, en sorte qu’ils ne puissent plus se relever.
◊ 12 * De Benjamin il dit : Le bien-aimé de l’Éternel, — il habitera en sécurité auprès de lui ; [l’Éternel] le couvrira tout le jour, et il habitera entre ses épaules.
◊ 13 * Et de Joseph il dit : Son pays soit béni par l’Éternel de ce qu’il y a de plus précieux au ciel, de la rosée, et [de ce qui vient] des profondeurs qui gisent en bas ;
◊ 14 Et du plus précieux des produits du soleil, et du plus précieux des produits des mois ;
◊ 15 Et de [ce qui croît sur] le sommet des montagnes d’ancienneté, et du plus précieux des collines éternelles ;
◊ 16 Et du plus précieux de la terre et de sa plénitude.
Et que la faveur de celui qui demeurait dans le buisson, vienne sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à part de ses frères !
◊ 17 Sa magnificence est comme le premier-né de son taureau, et ses cornes sont des cornes de buffle.
Avec elles, il poussera les peuples ensemble jusqu’aux bouts de la terre.
Ce sont les myriades d’Éphraïm, et ce sont les milliers de Manassé.
◊ 18 * Et de Zabulon il dit : Réjouis-toi, Zabulon, en ta sortie ; et toi, Issacar, dans tes tentes !
◊ 19 Ils appelleront les peuples à la montagne ; là ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l’abondance des mers, et les trésors cachés du sable.
◊ 20 * Et de Gad il dit : Béni soit celui qui élargit Gad. Il habite comme une lionne, et il déchire le bras, même le sommet de la tête.
◊ 21 Et il s’est choisi la première partie [du pays] ; car là était réservée la part du législateur ; et il est allé [avec] les chefs du peuple ; il a accompli avec Israël la justice de l’Éternel et ses jugements.
◊ 22 * Et de Dan il dit : Dan est un jeune lion, il s’élance de Basan.
◊ 23 * Et de Nephthali il dit : Nephthali, rassasié de faveurs et comblé de la bénédiction de l’Éternel, possède la mer et le Darôm !
◊ 24 * Et d’Aser il dit : Aser sera béni en fils ; il sera agréable à ses frères, et il trempera son pied dans l’huile.
◊ 25 Tes verrous seront de fer et d’airain, et ton repos comme tes jours.
◊ 26 * Nul n’est comme le *Dieu de Jeshurun, qui est porté sur les cieux à ton secours, et sur les nuées dans sa majesté.
◊ 27 Le Dieu d’ancienneté est [ta] demeure, et au-dessous [de toi] sont les bras éternels ; il chasse l’ennemi devant toi, et il dit : Détruis !
◊ 28 Et Israël habitera en sécurité, la source de Jacob, à part, dans un pays de froment et de moût, et ses cieux distilleront la rosée.
◊ 29 Tu es bienheureux, Israël ! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l’Éternel, le bouclier de ton secours et l’épée de ta gloire ? Tes ennemis dissimuleront devant toi, et toi, tu marcheras sur leurs lieux élevés.
Lévitique
16 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, après la mort des deux fils d’Aaron, lorsque, s’étant approchés de l’Éternel, ils moururent ; ◊ 2 et l’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron, ton frère, qu’il n’entre pas en tout temps dans le lieu saint, au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche, afin qu’il ne meure pas ; car j’apparais dans la nuée sur le propitiatoire. ◊ 3 Aaron entrera de cette manière dans le lieu saint : avec un jeune taureau pour sacrifice pour le péché, et un bélier pour holocauste ; ◊ 4 il se revêtira d’une sainte tunique de lin, et des caleçons de lin seront sur sa chair, et il se ceindra d’une ceinture de lin, et il s’enveloppera la tête d’une tiare de lin : ce sont de saints vêtements ; et il lavera sa chair dans l’eau ; puis il s’en vêtira. ◊ 5 Et il prendra de l’assemblée des fils d’Israël deux boucs pour un sacrifice pour le péché, et un bélier pour un holocauste. ◊ 6 Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison.
◊ 7 Et il prendra les deux boucs, et les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation. ◊ 8 Et Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour azazel. ◊ 9 Et Aaron présentera le bouc sur lequel le sort sera tombé pour l’Éternel, et en fera un sacrifice pour le péché. ◊ 10 Et le bouc sur lequel le sort sera tombé pour azazel, sera placé vivant devant l’Éternel, afin de faire propitiation sur lui, pour l’envoyer au désert pour être azazel.
◊ 11 Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison ; et il égorgera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même ; ◊ 12 puis il prendra plein un encensoir de charbons de feu, de dessus l’autel [qui est] devant l’Éternel, et plein ses paumes d’encens de drogues odoriférantes pulvérisées, et il les apportera au-dedans du voile ; ◊ 13 et il mettra l’encens sur le feu, devant l’Éternel, pour que la nuée de l’encens couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, afin qu’il ne meure pas. ◊ 14 Et il prendra du sang du taureau, et il en fera aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire, vers l’orient ; et il fera aspersion du sang avec son doigt, sept fois, devant le propitiatoire.
◊ 15 Et il égorgera le bouc du sacrifice pour le péché, qui est pour le peuple, et il apportera son sang au-dedans du voile, et fera avec son sang, comme il a fait avec le sang du taureau : il en fera aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire. ◊ 16 Et il fera propitiation pour le lieu saint, [le purifiant] des impuretés des fils d’Israël et de leurs transgressions, selon tous leurs péchés ; et il fera de même pour la tente d’assignation, qui demeure avec eux au milieu de leurs impuretés. ◊ 17 Et personne ne sera dans la tente d’assignation quand il y entrera pour faire propitiation dans le lieu saint, jusqu’à ce qu’il en sorte ; et il fera propitiation pour lui-même et pour sa maison, et pour toute la congrégation d’Israël. ◊ 18 Et il sortira vers l’autel qui est devant l’Éternel, et fera propitiation pour lui ; et il prendra du sang du taureau et du sang du bouc, et le mettra sur les cornes de l’autel, tout autour ; ◊ 19 et il fera sur lui aspersion du sang avec son doigt, sept fois, et il le purifiera, et le sanctifiera des impuretés des fils d’Israël.
◊ 20 Et quand il aura achevé de faire propitiation pour le lieu saint, et pour la tente d’assignation, et pour l’autel, il présentera le bouc vivant. ◊ 21 Et Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et confessera sur lui toutes les iniquités des fils d’Israël et toutes leurs transgressions, selon tous leurs péchés ; il les mettra sur la tête du bouc, et l’enverra au désert par un homme qui se tiendra prêt [pour cela] ; ◊ 22 et le bouc portera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre inhabitée ; et l’homme laissera aller le bouc dans le désert.
◊ 23 Et Aaron rentrera à la tente d’assignation, et quittera les vêtements de lin dont il s’était vêtu quand il était entré dans le lieu saint, et les déposera là ; ◊ 24 et il lavera sa chair dans l’eau dans un lieu saint, et se revêtira de ses vêtements ; et il sortira, et il offrira son holocauste et l’holocauste du peuple, et fera propitiation pour lui-même et pour le peuple. ◊ 25 Et il fera fumer sur l’autel la graisse du sacrifice pour le péché. ◊ 26 Et celui qui aura conduit le bouc pour être azazel, lavera ses vêtements, et lavera sa chair dans l’eau ; et après cela il rentrera dans le camp. ◊ 27 Et on transportera hors du camp le taureau du sacrifice pour le péché et le bouc du sacrifice pour le péché, desquels le sang aura été porté dans le lieu saint pour faire propitiation, et on brûlera au feu leur peau, et leur chair, et leur fiente. ◊ 28 Et celui qui les aura brûlées lavera ses vêtements, et lavera sa chair dans l’eau ; et après cela il rentrera dans le camp.
◊ 29 Et ceci sera pour vous un statut perpétuel : au septième mois, le dixième [jour] du mois, vous affligerez vos âmes, et vous ne ferez aucune œuvre, tant l’Israélite de naissance que l’étranger qui séjourne au milieu de vous ; ◊ 30 car, en ce jour-là, il sera fait propitiation pour vous, afin de vous purifier : [et] vous serez purs de tous vos péchés devant l’Éternel. ◊ 31 Ce sera pour vous un sabbat de repos, et vous affligerez vos âmes ; [c’est] un statut perpétuel. ◊ 32 Et le sacrificateur qui aura été oint et qui aura été consacré pour exercer la sacrificature à la place de son père, fera propitiation ; et il revêtira les vêtements de lin, les saints vêtements ; ◊ 33 et il fera propitiation pour le saint sanctuaire, et il fera propitiation pour la tente d’assignation et pour l’autel, et il fera propitiation pour les sacrificateurs et pour tout le peuple de la congrégation. ◊ 34 Et ceci sera pour vous un statut perpétuel, afin de faire propitiation pour les fils d’Israël [pour les purifier] de tous leurs péchés, une fois l’an. Et on fit comme l’Éternel avait commandé à Moïse.
1 Samuel
16 ◊ 1 * Et l’Éternel dit à Samuel : Jusques à quand mèneras-tu deuil sur Saül, vu que moi je l’ai rejeté pour qu’il ne soit pas roi sur Israël ? Remplis ta corne d’huile, et va : je t’enverrai vers Isaï, le Bethléhémite ; car j’ai vu parmi ses fils un roi pour moi. ◊ 2 Et Samuel dit : Comment irai-je ? Dès que Saül l’entendra, il me tuera. Et l’Éternel dit : Tu prendras avec toi une génisse, et tu diras : Je suis venu pour sacrifier à l’Éternel. ◊ 3 Et tu appelleras Isaï au sacrifice, et moi je te ferai savoir ce que tu auras à faire, et tu oindras pour moi celui que je te dirai.
◊ 4 Et Samuel fit ce que l’Éternel avait dit, et vint à Bethléhem ; et les anciens de la ville allèrent tremblants à sa rencontre, et dirent : Ta venue est-elle la paix ? ◊ 5 Et il dit : La paix. Je suis venu pour sacrifier à l’Éternel ; sanctifiez-vous, et venez avec moi au sacrifice. Et il sanctifia Isaï et ses fils, et les appela au sacrifice. ◊ 6 Et il arriva que, comme ils entraient, il vit Éliab, et il dit : Certainement l’oint de l’Éternel est devant lui. ◊ 7 Et l’Éternel dit à Samuel : Ne regarde pas son apparence, ni la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté ; car [l’Éternel ne regarde] pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Éternel regarde au cœur. ◊ 8 Et Isaï appela Abinadab et le fit passer devant Samuel. Et il dit : L’Éternel n’a pas non plus choisi celui-ci. ◊ 9 Et Isaï fit passer Shamma. Et il dit : L’Éternel n’a pas non plus choisi celui-ci. ◊ 10 Et Isaï fit passer ses sept fils devant Samuel. Et Samuel dit à Isaï : L’Éternel n’a pas choisi ceux-ci.
◊ 11 Et Samuel dit à Isaï : Sont-ce là tous les jeunes gens ? Et il dit : Il reste encore le plus jeune, et voici, il paît le menu bétail. Et Samuel dit à Isaï : Envoie, et fais-le amener ; car nous ne nous placerons point autour [de la table], jusqu’à ce qu’il soit venu ici. ◊ 12 Et il envoya et le fit venir. Or il avait le teint rosé, avec de beaux yeux, et était beau de visage. Et l’Éternel dit : Lève-toi, oins-le ; car c’est celui-là. ◊ 13 Et Samuel prit la corne d’huile, et l’oignit au milieu de ses frères. Et l’Esprit de l’Éternel saisit David, depuis ce jour-là et dans la suite. Et Samuel se leva et s’en alla à Rama.
◊ 14 Et l’Esprit de l’Éternel se retira d’avec Saül, et un mauvais esprit [envoyé] par l’Éternel le troublait. ◊ 15 Et les serviteurs de Saül lui dirent : Tu vois qu’un mauvais esprit [envoyé] de Dieu te trouble. ◊ 16 Que notre seigneur veuille parler : tes serviteurs sont devant toi, ils chercheront un homme qui sache jouer de la harpe ; et il arrivera que, quand le mauvais esprit [envoyé] de Dieu sera sur toi, il jouera de sa main et tu t’en trouveras bien. ◊ 17 Et Saül dit à ses serviteurs : Je vous prie, trouvez-moi un homme qui sache bien jouer, et amenez-le-moi. ◊ 18 Et l’un des jeunes hommes répondit et dit : Voici, j’ai vu un fils d’Isaï, le Bethléhémite, qui sait jouer, un homme fort et vaillant, et un homme de guerre, et qui a l’intelligence des choses, et un bel homme, et l’Éternel est avec lui. ◊ 19 Et Saül envoya des messagers à Isaï, et dit : Envoie-moi David, ton fils, qui est avec le menu bétail. ◊ 20 Et Isaï prit un âne chargé de pain, et une outre de vin, et un chevreau, et les envoya à Saül par la main de David, son fils. ◊ 21 Et David vint vers Saül, et il se tint devant lui ; et [Saül] l’aima beaucoup, et il fut son porteur d’armes. ◊ 22 Et Saül envoya vers Isaï, disant : Que David, je te prie, se tienne devant moi ; car il a trouvé grâce à mes yeux. ◊ 23 Et il arrivait que, quand l’esprit [envoyé] de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et en jouait de sa main ; et Saül était soulagé et se trouvait bien, et le mauvais esprit se retirait de dessus lui.
1 Samuel
17 ◊ 1 * Et les Philistins rassemblèrent leurs armées pour faire la guerre, et ils s’assemblèrent à Soco, qui appartient à Juda, et campèrent entre Soco et Azéka, à Éphès-Dammim. ◊ 2 Et Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent, et campèrent dans la vallée d’Éla, et se rangèrent en bataille contre les Philistins. ◊ 3 Et les Philistins se tenaient sur la montagne, d’un côté, et Israël se tenait sur la montagne, de l’autre côté, et le ravin était entre eux.
◊ 4 Et il sortit du camp des Philistins un champion [de l’armée] ; son nom était Goliath, il était de Gath ; sa hauteur était de six coudées et un empan. ◊ 5 Et il avait un casque d’airain sur sa tête, et était revêtu d’une cotte de mailles à écailles ; et le poids de la cotte de mailles était de cinq mille sicles d’airain ; ◊ 6 et il avait des jambières d’airain aux jambes, et un javelot d’airain entre ses épaules ; ◊ 7 et le bois de sa lance était comme l’ensouple des tisserands, et le fer de sa lance pesait six cents sicles de fer ; et celui qui portait son bouclier marchait devant lui. ◊ 8 Et il se tenait là et criait aux troupes rangées d’Israël, et leur disait : Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille ? Ne suis-je pas le Philistin, et vous, des serviteurs de Saül ? Choisissez-vous un homme, et qu’il descende contre moi. ◊ 9 S’il est capable de combattre avec moi et qu’il me tue, nous serons vos serviteurs ; et si moi j’ai l’avantage sur lui et que je le tue, c’est vous qui serez nos serviteurs et qui nous servirez. ◊ 10 Et le Philistin dit : Moi, j’ai outragé aujourd’hui les troupes rangées d’Israël ! Donnez-moi un homme, et nous combattrons ensemble. ◊ 11 Et Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et eurent une grande peur.
◊ 12 Et David était fils de cet homme éphratien de Bethléhem de Juda, dont le nom était Isaï ; et il avait huit fils ; et cet homme, aux jours de Saül, était vieux, avancé en âge parmi les hommes. ◊ 13 Et les trois fils aînés d’Isaï étaient partis, ils avaient suivi Saül à la guerre. Et les noms de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre, étaient : Éliab, le premier-né, et Abinadab, le second, et Shamma, le troisième. ◊ 14 Et David était le plus jeune ; et les trois aînés avaient suivi Saül. ◊ 15 Et David allait et revenait d’auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethléhem.
◊ 16 Et le Philistin s’approchait le matin et le soir, et il se présenta pendant quarante jours.
◊ 17 Et Isaï dit à David, son fils : Prends, je te prie, pour tes frères, cet épha de froment rôti et ces dix pains, et porte-les vite au camp vers tes frères. ◊ 18 Et ces dix fromages de lait, tu les porteras au chef du millier ; et tu t’informeras touchant le bien-être de tes frères, et tu prendras d’eux un gage.
◊ 19 Or Saül, et eux, et tous les hommes d’Israël, étaient dans la vallée d’Éla, faisant la guerre contre les Philistins.
◊ 20 Et David se leva de bonne heure le matin et laissa le menu bétail à un gardien, et prit sa charge et s’en alla, comme Isaï le lui avait commandé ; et il vint à l’enceinte formée par les chars. Or l’armée sortait pour se ranger en bataille, et on poussait le cri de guerre ; ◊ 21 et Israël et les Philistins se rangèrent en bataille, ligne contre ligne. ◊ 22 Et David laissa aux mains de celui qui gardait le bagage les objets qu’il portait, et courut vers la ligne de bataille ; et il vint et interrogea ses frères touchant leur bien-être. ◊ 23 Et comme il parlait avec eux, voici le champion, nommé Goliath, le Philistin de Gath, qui s’avançait hors des rangs des Philistins et il proféra les mêmes paroles ; et David l’entendit. ◊ 24 Et tous les hommes d’Israël, voyant l’homme, s’enfuirent de devant lui et eurent très peur. ◊ 25 Et les hommes d’Israël dirent : Avez-vous vu cet homme-là qui monte ? car c’est pour outrager Israël qu’il est monté. Et il arrivera que l’homme qui le frappera, le roi l’enrichira de grandes richesses, et il lui donnera sa fille, et affranchira la maison de son père en Israël. ◊ 26 Et David parla aux hommes qui se tenaient là avec lui, disant : Que sera-t-il fait à l’homme qui aura frappé ce Philistin-là, et qui aura ôté l’opprobre de dessus Israël ? Car qui est ce Philistin, cet incirconcis, pour outrager les troupes rangées du Dieu vivant ? ◊ 27 Et le peuple lui parla selon cette parole, et dit : C’est ainsi qu’on fera à l’homme qui l’aura frappé. ◊ 28 Et Éliab, son frère aîné, entendit pendant qu’il parlait à ces hommes ; et la colère d’Éliab s’embrasa contre David, et il [lui] dit : Pourquoi donc es-tu descendu ? et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais, moi, ton orgueil et la méchanceté de ton cœur ; car c’est pour voir la bataille que tu es descendu. ◊ 29 Et David dit : Qu’ai-je fait maintenant ? N’y a-t-il pas de quoi ? ◊ 30 Et il se détourna d’auprès de lui vers un autre, et dit les mêmes paroles ; et le peuple lui répondit comme la première fois.
◊ 31 Et les paroles que David avait dites furent entendues, et on les rapporta en la présence de Saül ; et il le fit venir. ◊ 32 Et David dit à Saül : Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira et combattra avec ce Philistin. ◊ 33 Et Saül dit à David : Tu n’es pas capable d’aller contre ce Philistin pour combattre avec lui ; car tu es un jeune homme, et lui, il est homme de guerre dès sa jeunesse. ◊ 34 Et David dit à Saül : Ton serviteur paissait le menu bétail de son père, et un lion vint, et un ours : et il enleva un mouton du troupeau. ◊ 35 Et je sortis après lui et le frappai, et je délivrai [le mouton] de sa gueule ; et il se leva contre moi, et je le saisis par sa barbe, et le frappai, et le tuai. ◊ 36 Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours ; et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l’un d’eux, car il a outragé les troupes rangées du Dieu vivant. ◊ 37 Et David dit : L’Éternel qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, lui me délivrera de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi.
◊ 38 Et Saül revêtit David de ses vêtements, et lui mit un casque d’airain sur la tête, et le revêtit d’une cotte de mailles. ◊ 39 Et David ceignit son épée par-dessus ses vêtements, et voulut marcher, car il ne l’avait pas essayé. Et David dit à Saül : Je ne puis marcher avec ces choses, car je ne l’ai [jamais] essayé. Et David les ôta de dessus lui ; ◊ 40 et il prit son bâton en sa main, et se choisit du torrent cinq pierres lisses, et les mit dans le sac de berger qu’il avait, dans la poche ; et il avait sa fronde à la main. Et il s’approcha du Philistin.
◊ 41 Et le Philistin s’avança, allant et s’approchant de David, et, devant lui, l’homme qui portait son bouclier. ◊ 42 Et le Philistin regarda et vit David, et le méprisa ; car c’était un jeune homme au teint rosé, et beau de visage. ◊ 43 Et le Philistin dit à David : Suis-je un chien, moi, que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et le Philistin maudit David par ses dieux. ◊ 44 Et le Philistin dit à David : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs. ◊ 45 Et David dit au Philistin : Toi, tu viens à moi avec une épée, et avec une lance, et avec un javelot ; et moi, je viens à toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu des troupes rangées d’Israël, que tu as outragé. ◊ 46 En ce jour, l’Éternel te livrera en ma main ; et je te frapperai, et j’ôterai ta tête de dessus toi, et je donnerai en ce jour les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre ; et toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël : ◊ 47 et toute cette congrégation saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que l’Éternel sauve ; car la bataille est à l’Éternel, et il vous livrera entre nos mains.
◊ 48 Et il arriva que, comme le Philistin se levait et s’avançait, et s’approchait à la rencontre de David, David se hâta et courut vers la ligne de bataille, à la rencontre du Philistin. ◊ 49 Et David mit sa main à son sac, et y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; et il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front ; et il tomba sur sa face contre terre. ◊ 50 Et David, avec une fronde et une pierre, fut plus fort que le Philistin, et frappa le Philistin et le tua ; et David n’avait pas d’épée en sa main. ◊ 51 Et David courut, et se tint sur le Philistin, et prit son épée, et la tira de son fourreau, et le tua, et lui coupa la tête. Et les Philistins, voyant que leur homme fort était mort, s’enfuirent. ◊ 52 Et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent et poussèrent des cris, et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée du ravin et jusqu’aux portes d’Ékron ; et les Philistins tombèrent tués, sur le chemin de Shaaraïm, et jusqu’à Gath, et jusqu’à Ékron. ◊ 53 Et les fils d’Israël s’en revinrent de la poursuite des Philistins et pillèrent leur camp. ◊ 54 Et David prit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem ; et ses armes, il les mit dans sa tente.
◊ 55 Et quand Saül avait vu David sortant à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : Abner, de qui ce jeune homme est-il fils ? Et Abner avait dit : Ton âme est vivante, ô roi ! je n’en sais rien. ◊ 56 Et le roi dit : Enquiers-toi de qui ce jeune homme est fils. ◊ 57 Et comme David revenait d’avoir frappé le Philistin, Abner le prit et l’amena devant Saül, ayant la tête du Philistin à la main. ◊ 58 Et Saül lui dit : Jeune homme, de qui es-tu fils ? Et David dit : Je suis fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.
1 Samuel
18 ◊ 1 Et il arriva, comme il achevait de parler à Saül, que l’âme de Jonathan se lia à l’âme de David ; et Jonathan l’aima comme son âme. ◊ 2 Et Saül le prit ce jour-là, et ne lui permit pas de retourner à la maison de son père. ◊ 3 Et Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. ◊ 4 Et Jonathan se dépouilla de la robe qui était sur lui, et la donna à David, ainsi que ses vêtements, jusqu’à son épée, et à son arc, et à sa ceinture. ◊ 5 Et David allait partout où Saül l’envoyait, [et] il prospérait ; et Saül l’établit sur les hommes de guerre, et il était agréable aux yeux de tout le peuple, et même aux yeux des serviteurs de Saül.
◊ 6 Et il arriva que, comme ils revenaient, lors du retour de David après qu’il eut frappé le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël à la rencontre du roi Saül, avec joie, en chantant et en dansant, avec des tambourins et des triangles. ◊ 7 Et les femmes qui jouaient s’entre-répondaient et disaient : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille. ◊ 8 Et Saül fut très irrité, et cette parole fut mauvaise à ses yeux, et il dit : On en a donné à David dix mille, et à moi, on m’a donné les mille : il n’y a plus pour lui que la royauté. ◊ 9 Et depuis ce jour-là et dans la suite, Saül eut l’œil sur David.
◊ 10 Et il arriva, dès le lendemain, qu’un mauvais esprit [envoyé] de Dieu saisit Saül ; et il prophétisa dans l’intérieur de la maison, et David jouait comme les autres jours, et il y avait une lance dans la main de Saül. ◊ 11 Et Saül jeta la lance, et dit : Je frapperai David et la paroi. Et David se détourna de devant lui par deux fois.
◊ 12 Et Saül eut peur de David ; car l’Éternel était avec lui, et il s’était retiré de Saül. ◊ 13 Et Saül l’éloigna de lui, et l’établit chef de millier ; et [David] sortait et entrait devant le peuple. ◊ 14 Et David était sage dans toutes ses voies ; et l’Éternel était avec lui. ◊ 15 Et Saül vit qu’il était très sage, et il le craignit. ◊ 16 Et tout Israël et Juda aimaient David, car il sortait et entrait devant eux. ◊ 17 Et Saül dit à David : Voici ma fille aînée, Mérab ; je te la donnerai pour femme ; seulement, sois-moi un homme vaillant, et combats les combats de l’Éternel. Or Saül disait : Que ma main ne soit pas sur lui, mais que la main des Philistins soit sur lui. ◊ 18 Et David dit à Saül : Qui suis-je, et quelle est ma vie, quelle est en Israël la famille de mon père, pour que je sois gendre du roi ? ◊ 19 Et il arriva qu’au moment où l’on devait donner Mérab, fille de Saül, à David, elle fut donnée pour femme à Adriel, le Meholathite.
◊ 20 Et Mical, fille de Saül, aima David ; et on le rapporta à Saül, et la chose fut bonne à ses yeux. ◊ 21 Et Saül dit : Je la lui donnerai, et elle lui sera en piège, et la main des Philistins sera sur lui. Et Saül dit à David : Par l’une ou l’autre, tu seras aujourd’hui mon gendre. ◊ 22 Et Saül commanda à ses serviteurs : Parlez secrètement à David, en disant : Voici, le roi prend plaisir en toi, et tous ses serviteurs t’aiment ; maintenant donc sois gendre du roi. ◊ 23 Et les serviteurs de Saül dirent ces paroles aux oreilles de David. Et David dit : Est-ce peu de chose à vos yeux que de devenir gendre du roi ? et moi, je suis un homme pauvre et peu considérable. ◊ 24 Et les serviteurs de Saül lui rapportèrent cela, disant : David a parlé de cette manière. ◊ 25 Et Saül dit : Vous direz ainsi à David : Le roi ne désire point de dot, mais cent prépuces de Philistins, pour que le roi soit vengé de ses ennemis. Et Saül pensait faire tomber David par la main des Philistins. ◊ 26 Et ses serviteurs rapportèrent ces paroles à David, et la chose fut bonne aux yeux de David de devenir gendre du roi. Et les jours n’étaient pas accomplis, ◊ 27 que David se leva, et s’en alla, lui et ses hommes, et frappa deux cents hommes des Philistins ; et David apporta leurs prépuces, et on en livra au roi le nombre complet, pour qu’il fût gendre du roi. Et Saül lui donna Mical, sa fille, pour femme.
◊ 28 Et Saül vit et connut que l’Éternel était avec David ; et Mical, fille de Saül, l’aimait. ◊ 29 Et Saül eut encore plus peur de David, et Saül fut ennemi de David tous ses jours. ◊ 30 Or les chefs des Philistins entrèrent en campagne ; et chaque fois qu’ils entraient en campagne, David prospérait plus que tous les serviteurs de Saül ; et son nom fut en grande estime.
1 Samuel
19 ◊ 1 Et Saül parla à Jonathan, son fils, et à tous ses serviteurs, de faire mourir David (or Jonathan, fils de Saül, était très affectionné à David), ◊ 2 et Jonathan en informa David, disant : Saül, mon père, cherche à te faire mourir ; et maintenant, je te prie, sois sur tes gardes, au matin, et demeure dans quelque lieu secret, et cache-toi. ◊ 3 Et moi, je sortirai, et je me tiendrai à côté de mon père, dans la campagne où tu seras ; et je parlerai de toi à mon père, et je verrai ce qu’il en est, et te le ferai savoir. ◊ 4 Et Jonathan parla en bien de David à Saül, son père, et lui dit : Que le roi ne pèche point contre son serviteur, contre David, car il n’a point péché contre toi ; et même ce qu’il a fait est très avantageux pour toi. ◊ 5 Car il a mis sa vie en sa main, et a frappé le Philistin, et l’Éternel a opéré une grande délivrance pour tout Israël ; tu l’as vu et tu t’en es réjoui ; pourquoi donc pécherais-tu contre le sang innocent, en faisant mourir David sans cause ? ◊ 6 Et Saül écouta la voix de Jonathan, et Saül jura : L’Éternel est vivant, si on le fait mourir !
◊ 7 Et Jonathan appela David, et Jonathan lui rapporta toutes ces choses. Et Jonathan amena David à Saül, et il fut devant lui comme auparavant.
◊ 8 Et il y eut de nouveau la guerre ; et David entra en campagne et combattit contre les Philistins et les frappa d’un grand coup, et ils s’enfuirent devant lui. ◊ 9 Et le mauvais esprit [envoyé] de l’Éternel vint sur Saül : et il était assis dans sa maison, sa lance à la main, et David jouait [de la harpe]. ◊ 10 Et Saül chercha à frapper de sa lance David et la paroi ; et il se détourna de devant Saül, qui, de sa lance, frappa la paroi. Et David s’enfuit, et échappa cette nuit-là. ◊ 11 Et Saül envoya des messagers à la maison de David, pour le surveiller et le faire mourir au matin. Et Mical, sa femme, en informa David, disant : Si tu ne sauves pas ta vie cette nuit, demain tu seras mis à mort. ◊ 12 Et Mical fit descendre David par la fenêtre ; et il s’en alla et s’enfuit, et échappa. ◊ 13 Et Mical prit le théraphim et le mit dans le lit, et mit à son chevet un tissu de poils de chèvre, et le couvrit d’un tapis. ◊ 14 Et Saül envoya des messagers pour prendre David, et elle dit : Il est malade. ◊ 15 Et Saül envoya les messagers pour voir David, disant : Apportez-le-moi dans le lit, pour le mettre à mort. ◊ 16 Et les messagers vinrent, et voici, le théraphim était sur le lit, et un tissu de poils de chèvre à son chevet. ◊ 17 Et Saül dit à Mical : Pourquoi m’as-tu ainsi trompé et as-tu laissé aller mon ennemi, de sorte qu’il s’est échappé ? Et Mical dit à Saül : Il m’a dit : Laisse-moi aller, pourquoi te tuerais-je ? ◊ 18 Et David s’enfuit, et il échappa ; et il vint vers Samuel à Rama, et lui rapporta tout ce que Saül lui avait fait. Et ils s’en allèrent, lui et Samuel, et ils habitèrent à Naïoth.
◊ 19 Et on le rapporta à Saül, disant : Voici, David est à Naïoth, en Rama. ◊ 20 Et Saül envoya des messagers pour prendre David ; et ils virent une assemblée de prophètes qui prophétisaient, et Samuel se tenait là, les présidant. Et l’Esprit de Dieu vint sur les messagers de Saül, et eux aussi ils prophétisèrent. ◊ 21 Et on le rapporta à Saül, et il envoya d’autres messagers ; et eux aussi ils prophétisèrent. Et Saül envoya encore des messagers, pour la troisième fois, et eux aussi ils prophétisèrent. ◊ 22 Et il alla, lui aussi, à Rama, et vint jusqu’au grand puits qui est à Sécu ; et il s’informa, disant : Où sont Samuel et David ? Et on lui dit : Voici, ils sont à Naïoth, en Rama. ◊ 23 Et il se rendit là, à Naïoth, en Rama. Et l’Esprit de Dieu vint sur lui aussi, et, continuant son chemin, il prophétisa, jusqu’à ce qu’il fut venu à Naïoth, en Rama. ◊ 24 Et lui aussi, il se dépouilla de ses vêtements, et prophétisa, lui aussi, devant Samuel, et tomba nu par terre, tout ce jour-là et toute la nuit. C’est pourquoi on dit : Saül aussi est-il parmi les prophètes ?
1 Samuel
5 ◊ 1 Et les Philistins prirent l’arche de Dieu et la transportèrent d’Ében-Ézer à Asdod. ◊ 2 Et les Philistins prirent l’arche de Dieu et l’apportèrent dans la maison de Dagon et la placèrent à côté de Dagon. ◊ 3 Et le lendemain, les Asdodiens se levèrent de bonne heure, et voici, Dagon était gisant sur sa face contre terre, devant l’arche de l’Éternel ; et ils prirent Dagon et le remirent à sa place. ◊ 4 Et ils se levèrent de bonne heure le lendemain matin, et voici, Dagon était gisant sur sa face contre terre, devant l’arche de l’Éternel ; et la tête de Dagon et les deux paumes de ses mains coupées étaient sur le seuil ; le Dagon seul était resté. ◊ 5 C’est pourquoi les sacrificateurs de Dagon, et tous ceux qui entrent dans la maison de Dagon, ne marchent pas sur le seuil de Dagon, à Asdod, jusqu’à ce jour.
◊ 6 Et la main de l’Éternel s’appesantit sur les Asdodiens, et il les désola ; et il frappa d’hémorroïdes Asdod et ses confins. ◊ 7 Et les hommes d’Asdod, voyant qu’il en était ainsi, dirent : L’arche du dieu d’Israël ne restera pas avec nous ; car sa main pèse durement sur nous et sur Dagon, notre dieu. ◊ 8 Et ils envoyèrent, et assemblèrent auprès d’eux tous les princes des Philistins, et dirent : Que ferons-nous de l’arche du dieu d’Israël ? Et ils dirent : Qu’on dirige l’arche du dieu d’Israël vers Gath. Et ils y dirigèrent l’arche du Dieu d’Israël. ◊ 9 Et, après qu’ils l’y eurent dirigée, il arriva que la main de l’Éternel fut sur la ville : il y eut un très grand trouble, et il frappa les hommes de la ville, depuis le petit jusqu’au grand, et ils eurent des éruptions d’hémorroïdes.
◊ 10 Et ils envoyèrent l’arche de Dieu à Ékron. Et il arriva, comme l’arche de Dieu entrait à Ékron, que les Ékroniens poussèrent des cris, disant : Ils ont dirigé vers nous l’arche du dieu d’Israël, pour nous faire mourir, nous et notre peuple. ◊ 11 Et ils envoyèrent, et assemblèrent tous les princes des Philistins, et dirent : Renvoyez l’arche du dieu d’Israël, et qu’elle retourne en son lieu, afin qu’elle ne nous fasse pas mourir, nous et notre peuple. Car il y avait une consternation mortelle dans toute la ville : la main de Dieu s’y appesantissait fort, ◊ 12 et les hommes qui ne mouraient pas étaient frappés d’hémorroïdes ; et le cri de la ville montait aux cieux.
6 ◊ 1 Et l’arche de l’Éternel fut sept mois dans le pays des Philistins ; ◊ 2 et les Philistins appelèrent les sacrificateurs et les devins, disant : Que ferons-nous de l’arche de l’Éternel ? Faites-nous savoir comment nous la renverrons en son lieu. ◊ 3 Et ils dirent : Si vous renvoyez l’arche du dieu d’Israël, ne la renvoyez pas à vide ; ne manquez pas de lui rendre un sacrifice pour le délit ; alors vous serez guéris, et vous saurez pourquoi sa main ne s’est pas retirée de vous. ◊ 4 Et ils dirent : Quel est le sacrifice pour le délit que nous lui rendrons ? Et ils dirent : Selon le nombre des princes des Philistins, cinq hémorroïdes d’or, et cinq souris d’or ; car une même plaie a été sur vous tous et sur vos princes. ◊ 5 Et vous ferez des figures de vos hémorroïdes, et des figures de vos souris qui détruisent le pays, et vous donnerez gloire au dieu d’Israël. Peut-être allégera-t-il sa main de dessus vous, et de dessus vos dieux, et de dessus votre pays. ◊ 6 Et pourquoi endurciriez-vous votre cœur, comme les Égyptiens et le Pharaon ont endurci leur cœur ? Après qu’il eut opéré puissamment parmi eux, ne les laissèrent-ils pas aller ? et ils s’en allèrent. ◊ 7 Et maintenant, faites un chariot neuf, et prenez deux vaches qui allaitent, sur lesquelles le joug n’ait jamais été mis, et attelez les vaches au chariot, et faites ramener à la maison leurs petits d’auprès d’elles. ◊ 8 Et prenez l’arche de l’Éternel, et mettez-la sur le chariot, et mettez dans un coffret, à côté d’elle, les objets d’or que vous lui rendez comme offrande pour le délit ; et vous la renverrez, et elle s’en ira. ◊ 9 Et vous verrez : si elle monte par le chemin de sa frontière, vers Beth-Shémesh, c’est lui qui nous a fait ce grand mal ; sinon, nous saurons que ce n’est pas sa main qui nous a frappés, [mais] que c’est une chose accidentelle qui nous est arrivée.
◊ 10 Et les hommes firent ainsi, et prirent deux vaches qui allaitaient, et les attelèrent au chariot, et enfermèrent leurs petits dans la maison ; ◊ 11 et ils mirent l’arche de l’Éternel sur le chariot, et le coffret, avec les souris d’or et les figures de leurs hémorroïdes. ◊ 12 Et les vaches allèrent tout droit par le chemin, du côté de Beth-Shémesh ; elles marchèrent par une seule route, allant et mugissant, et elles ne se détournèrent ni à droite ni à gauche ; et les princes des Philistins allèrent après elles jusqu’à la frontière de Beth-Shémesh. ◊ 13 Et ceux de Beth-Shémesh moissonnaient les froments dans la vallée ; et ils levèrent leurs yeux et virent l’arche, et se réjouirent en la voyant.
◊ 14 Et le chariot vint au champ de Josué, le Beth-Shémite, et s’arrêta là. Et il y avait là une grande pierre ; et ils fendirent le bois du chariot, et offrirent les vaches en holocauste à l’Éternel. ◊ 15 Et les Lévites descendirent l’arche de l’Éternel, et le coffret qui était auprès, dans lequel étaient les objets d’or, et ils les mirent sur la grande pierre. Et les hommes de Beth-Shémesh offrirent en ce jour des holocaustes et sacrifièrent des sacrifices à l’Éternel. ◊ 16 Et les cinq princes des Philistins virent cela, et s’en retournèrent à Ékron ce jour-là.
◊ 17 Et ce sont ici les hémorroïdes d’or que les Philistins rendirent à l’Éternel comme offrande pour le délit : pour Asdod une, pour Gaza une, pour Askalon une, pour Gath une, pour Ékron une ; ◊ 18 et les souris d’or, selon le nombre de toutes les villes des Philistins, des cinq princes, depuis les villes fortifiées jusqu’aux villages des campagnards ; et [ils les amenèrent] jusqu’à la grande [pierre d’]Abel, sur laquelle ils posèrent l’arche de l’Éternel ; elle est jusqu’à ce jour dans le champ de Josué, le Beth-Shémite. ◊ 19 Et [l’Éternel] frappa des hommes de Beth-Shémesh, car ils regardèrent dans l’arche de l’Éternel ; et il frappa du peuple soixante-dix hommes ; et le peuple mena deuil, parce que l’Éternel avait frappé le peuple d’un grand coup. ◊ 20 Et les hommes de Beth-Shémesh dirent : Qui peut tenir devant l’Éternel, ce Dieu saint ? Et vers qui montera-t-il de chez nous ? ◊ 21 Et ils envoyèrent des messagers aux habitants de Kiriath-Jéarim, disant : Les Philistins ont ramené l’arche de l’Éternel : descendez, faites-la monter vers vous.
7 ◊ 1 Et les hommes de Kiriath-Jéarim vinrent, et firent monter l’arche de l’Éternel et l’apportèrent dans la maison d’Abinadab, sur la colline ; et ils sanctifièrent Éléazar, son fils, pour garder l’arche de l’Éternel.
◊ 2 * Et il arriva que, depuis le jour où l’arche demeura à Kiriath-Jéarim, il se passa un long temps, vingt années ; et toute la maison d’Israël se lamenta après l’Éternel. ◊ 3 Et Samuel parla à toute la maison d’Israël, disant : Si de tout votre cœur vous retournez à l’Éternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers, et les Ashtoreths, et attachez fermement votre cœur à l’Éternel, et servez-le lui seul ; et il vous délivrera de la main des Philistins. ◊ 4 Et les fils d’Israël ôtèrent les Baals et les Ashtoreths, et servirent l’Éternel seul.
◊ 5 Et Samuel dit : Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l’Éternel pour vous. ◊ 6 Et ils s’assemblèrent à Mitspa, et ils puisèrent de l’eau et la répandirent devant l’Éternel ; et ils jeûnèrent ce jour-là, et dirent là : Nous avons péché contre l’Éternel. Et Samuel jugea les fils d’Israël à Mitspa. ◊ 7 Et les Philistins apprirent que les fils d’Israël s’étaient assemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent contre Israël ; et les fils d’Israël l’apprirent, et eurent peur des Philistins. ◊ 8 Et les fils d’Israël dirent à Samuel : Ne cesse pas de crier pour nous à l’Éternel, notre Dieu, afin qu’il nous sauve de la main des Philistins. ◊ 9 Et Samuel prit un agneau de lait, et l’offrit tout entier à l’Éternel en holocauste ; et Samuel cria à l’Éternel pour Israël, et l’Éternel l’exauça.
◊ 10 Comme Samuel offrait l’holocauste, les Philistins s’approchèrent pour livrer bataille à Israël ; et l’Éternel fit tonner ce jour-là un grand tonnerre sur les Philistins, et les mit en déroute, et ils furent battus devant Israël. ◊ 11 Et les hommes d’Israël sortirent de Mitspa et poursuivirent les Philistins, et les frappèrent jusqu’au dessous de Beth-Car. ◊ 12 Et Samuel prit une pierre et la plaça entre Mitspa et le rocher, et il appela son nom Ében-Ézer, et dit : L’Éternel nous a secourus jusqu’ici. ◊ 13 Et les Philistins furent abaissés, et ils n’entrèrent plus dans les confins d’Israël ; et la main de l’Éternel fut sur les Philistins pendant tous les jours de Samuel. ◊ 14 Et les villes que les Philistins avaient prises sur Israël retournèrent à Israël, depuis Ékron jusqu’à Gath ; et Israël délivra leur territoire de la main des Philistins. Et il y eut paix entre Israël et l’Amoréen.
◊ 15 Et Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie. ◊ 16 Et il allait d’année en année, et faisait le tour, à Béthel, et à Guilgal, et à Mitspa, et jugeait Israël dans tous ces lieux-là ; ◊ 17 et il s’en retournait à Rama, car là était sa maison, et là il jugeait Israël ; et il bâtit là un autel à l’Éternel.
8 ◊ 1 Et il arriva que, lorsque Samuel fut vieux, il établit ses fils juges sur Israël. ◊ 2 Et le nom de son fils premier-né était Joël, et le nom de son second [fils], Abija : ils jugeaient à Beër-Shéba. ◊ 3 Et ses fils ne marchaient pas dans ses voies ; mais ils se détournaient après le gain déshonnête, et prenaient des présents, et faisaient fléchir le jugement. ◊ 4 Et tous les anciens d’Israël s’assemblèrent et vinrent vers Samuel, à Rama ; ◊ 5 et ils lui dirent : Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent pas dans tes voies ; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les nations. ◊ 6 Et la chose fut mauvaise aux yeux de Samuel, qu’ils eussent dit : Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Éternel.
◊ 7 Et l’Éternel dit à Samuel : Écoute la voix du peuple en tout ce qu’ils te disent ; car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté, afin que je ne règne pas sur eux. ◊ 8 Selon toutes les actions qu’ils ont commises, depuis le jour où je les ai fait monter d’Égypte, jusqu’à ce jour, en ce qu’ils m’ont abandonné et ont servi d’autres dieux : ainsi ils font aussi à ton égard. ◊ 9 Et maintenant, écoute leur voix ; seulement tu leur rendras clairement témoignage, et tu leur annonceras le régime du roi qui régnera sur eux.
◊ 10 Et Samuel dit toutes les paroles de l’Éternel au peuple qui lui demandait un roi. ◊ 11 Et il dit : Ce sera ici le régime du roi qui régnera sur vous : il prendra vos fils et les mettra pour lui sur son char et parmi ses cavaliers, et ils courront devant son char ; ◊ 12 et [il les prendra] pour s’en faire des chefs de milliers et des chefs de cinquantaines, et pour labourer ses champs, et pour récolter sa moisson, et pour faire ses instruments de guerre et l’attirail de ses chars. ◊ 13 Et il prendra vos filles pour parfumeuses et pour cuisinières et pour boulangères. ◊ 14 Et il prendra vos champs et vos vignes et vos oliviers, les meilleurs, et les donnera à ses serviteurs ; ◊ 15 et il prendra la dîme de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses eunuques et à ses serviteurs ; ◊ 16 et il prendra vos serviteurs et vos servantes et vos jeunes hommes d’élite, les meilleurs, et vos ânes, et les emploiera à ses ouvrages ; ◊ 17 il dîmera votre menu bétail, et vous serez ses serviteurs. ◊ 18 Et en ce jour-là vous crierez à cause de votre roi que vous vous serez choisi ; mais l’Éternel ne vous exaucera pas, en ce jour-là.
◊ 19 Et le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel ; et ils dirent : Non, mais il y aura un roi sur nous, ◊ 20 et nous serons, nous aussi, comme toutes les nations ; et notre roi nous jugera, et il sortira devant nous et conduira nos guerres. ◊ 21 Et Samuel écouta toutes les paroles du peuple, et les rapporta aux oreilles de l’Éternel. ◊ 22 Et l’Éternel dit à Samuel : Écoute leur voix, et établis sur eux un roi. Et Samuel dit aux hommes d’Israël : Allez chacun dans sa ville.
1 Samuel
3 ◊ 1 Et le jeune garçon Samuel servait l’Éternel devant Éli ; et la parole de l’Éternel était rare en ces jours-là : la vision n’était pas répandue.
◊ 2 Et il arriva en ce temps-là, qu’Éli était couché en son lieu (or ses yeux commençaient à être troubles, il ne pouvait voir) ; ◊ 3 et la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte, et Samuel était couché dans le temple de l’Éternel, où était l’arche de Dieu, ◊ 4 et l’Éternel appela Samuel. Et il dit : Me voici. ◊ 5 Et il courut vers Éli et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Mais il dit : Je n’ai pas appelé ; retourne, couche-toi. Et il s’en alla et se coucha. ◊ 6 Et l’Éternel appela de nouveau : Samuel ! Et Samuel se leva et alla vers Éli, et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Et il dit : Je n’ai pas appelé, mon fils ; retourne, couche-toi. ◊ 7 Et Samuel ne connaissait pas encore l’Éternel, et la parole de l’Éternel ne lui avait pas encore été révélée.
◊ 8 Et l’Éternel appela de nouveau : Samuel ! pour la troisième fois ; et [Samuel] se leva et alla vers Éli, et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Et Éli s’aperçut que l’Éternel avait appelé le jeune garçon. ◊ 9 Et Éli dit à Samuel : Va, couche-toi ; et s’il t’appelle, alors tu diras : Parle, Éternel, car ton serviteur écoute. Et Samuel s’en alla et se coucha en son lieu. ◊ 10 Et l’Éternel vint et se tint là, et appela comme les autres fois : Samuel ! Samuel ! Et Samuel dit : Parle, car ton serviteur écoute. ◊ 11 Et l’Éternel dit à Samuel : Voici, je vais faire en Israël une chose telle, que quiconque l’entendra, les deux oreilles lui tinteront. ◊ 12 En ce jour-là j’accomplirai sur Éli tout ce que j’ai dit touchant sa maison : je commencerai et j’achèverai ; ◊ 13 car je lui ai déclaré que je vais juger sa maison pour toujours, à cause de l’iniquité qu’il connaît, parce que ses fils se sont avilis et qu’il ne les a pas retenus. ◊ 14 C’est pourquoi j’ai juré à la maison d’Éli : Si jamais propitiation est faite pour l’iniquité de la maison d’Éli, par sacrifice ou par offrande !
◊ 15 Et Samuel resta couché jusqu’au matin ; et il ouvrit les portes de la maison de l’Éternel. Et Samuel craignait de rapporter sa vision à Éli. ◊ 16 Et Éli appela Samuel, et [lui] dit : Samuel, mon fils ! Et il dit : Me voici. ◊ 17 Et [Éli] dit : Quelle est la parole qu’il t’a dite ? Je te prie, ne me le cache pas. Ainsi Dieu te fasse, et ainsi il y ajoute, si tu me caches quoi que ce soit de toute la parole qu’il t’a dite. ◊ 18 Et Samuel lui rapporta toutes les paroles, et ne les lui cacha pas. Et [Éli] dit : C’est l’Éternel, qu’il fasse ce qui est bon à ses yeux.
◊ 19 Et Samuel grandissait ; et l’Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles. ◊ 20 Et tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, sut que Samuel était établi prophète de l’Éternel. ◊ 21 Et l’Éternel continua d’apparaître à Silo ; car l’Éternel se révélait à Samuel, à Silo, par la parole de l’Éternel.
4 ◊ 1 * Et ce que Samuel avait dit arriva à tout Israël.
Et Israël sortit en bataille à la rencontre des Philistins, et ils campèrent près d’Ében-Ézer ; et les Philistins campèrent à Aphek. ◊ 2 Et les Philistins se rangèrent en bataille contre Israël ; et la bataille devint générale, et Israël fut battu devant les Philistins ; et ils frappèrent environ quatre mille hommes en bataille rangée, dans la campagne. ◊ 3 Et le peuple rentra dans le camp, et les anciens d’Israël dirent : Pourquoi l’Éternel nous a-t-il battus aujourd’hui devant les Philistins ? Prenons à nous, de Silo, l’arche de l’alliance de l’Éternel, et qu’elle vienne au milieu de nous et nous sauve de la main de nos ennemis. ◊ 4 Et le peuple envoya à Silo, et on apporta de là l’arche de l’alliance de l’Éternel des armées, qui siège entre les chérubins ; et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, étaient là avec l’arche de l’alliance de Dieu. ◊ 5 Et aussitôt que l’arche de l’alliance de l’Éternel entra dans le camp, tout Israël se mit à pousser de grands cris, de sorte que la terre en frémit. ◊ 6 Et les Philistins entendirent le bruit des cris, et dirent : Quel est ce bruit de grands cris dans le camp des Hébreux ? Et ils surent que l’arche de l’Éternel était venue dans le camp. ◊ 7 Et les Philistins craignirent, car ils dirent : Dieu est venu dans le camp. Et ils dirent : Malheur à nous ! car il n’en a jamais été ainsi auparavant. ◊ 8 Malheur à nous ! Qui nous délivrera de la main de ces dieux puissants ? Ce sont là les dieux qui ont frappé les Égyptiens de toutes sortes de plaies dans le désert. ◊ 9 Philistins, fortifiez-vous et soyez hommes, de peur que vous ne soyez asservis aux Hébreux, comme ils vous ont été asservis ! Soyez hommes, et combattez ! ◊ 10 Et les Philistins combattirent, et Israël fut battu ; et ils s’enfuirent chacun à sa tente ; et la défaite fut très grande, et il tomba d’Israël trente mille hommes de pied. ◊ 11 Et l’arche de Dieu fut prise, et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, moururent.
◊ 12 Et un homme de Benjamin courut de la bataille, et vint à Silo ce même jour, ayant ses vêtements déchirés, et de la terre sur sa tête. ◊ 13 Et il entra, et voici, Éli était assis sur un siège, aux aguets, à côté du chemin ; car son cœur tremblait pour l’arche de Dieu. Et l’homme entra pour annoncer dans la ville [ce qui était arrivé] ; et toute la ville jeta des cris. ◊ 14 Et Éli entendit le bruit des cris, et dit : Qu’est-ce que ce bruit de tumulte ? Et l’homme vint en hâte et informa Éli. ◊ 15 Or Éli était âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, et il avait les yeux fixes et il ne pouvait voir. ◊ 16 Et l’homme dit à Éli : Je viens de la bataille, et je me suis enfui de la bataille aujourd’hui. Et [Éli] dit : Qu’est-il arrivé, mon fils ? ◊ 17 Et celui qui portait le message répondit et dit : Israël a fui devant les Philistins, et même il y a eu une grande défaite du peuple, et aussi tes deux fils, Hophni et Phinées, sont morts, et l’arche de Dieu est prise. ◊ 18 Et il arriva que, lorsqu’il mentionna l’arche de Dieu, [Éli] tomba à la renverse de dessus son siège, à côté de la porte, et se brisa la nuque et mourut ; car c’était un homme âgé et pesant. Et il avait jugé Israël quarante ans.
◊ 19 Et sa belle-fille, femme de Phinées, était enceinte, près d’accoucher ; et elle entendit la nouvelle que l’arche de Dieu était prise, et que son beau-père et son mari étaient morts, et elle se courba et enfanta, car les douleurs la surprirent. ◊ 20 Et comme elle se mourait, celles qui se tenaient auprès d’elle [lui] dirent : Ne crains point, car tu as enfanté un fils. Et elle ne répondit pas et n’y fit pas attention ; ◊ 21 et elle appela l’enfant I-Cabod, disant : La gloire s’en est allée d’Israël ; — parce que l’arche de Dieu était prise, et à cause de son beau-père et de son mari. ◊ 22 Et elle dit : La gloire s’en est allée d’Israël, car l’arche de Dieu est prise.
1 Samuel
26 ◊ 1 Et les Ziphiens vinrent vers Saül, à Guibha, disant : David ne se tient-il pas caché à la colline de Hakila qui est en face de Jeshimon ? ◊ 2 Et Saül se leva et descendit au désert de Ziph, et avec lui trois mille hommes d’élite d’Israël, pour chercher David dans le désert de Ziph. ◊ 3 Et Saül campa sur la colline de Hakila, qui est en face de Jeshimon, sur le chemin. Or David habitait dans le désert ; et il vit que Saül était venu après lui au désert. ◊ 4 Et David envoya des espions, et il sut très certainement que Saül était venu. ◊ 5 Et David se leva, et vint au lieu où Saül était campé ; et David vit le lieu où étaient couchés Saül et Abner, fils de Ner, chef de son armée : et Saül était couché dans l’enceinte des chars, et le peuple était campé tout autour de lui.
◊ 6 Et David prit la parole, et dit à Akhimélec, le Héthien, et à Abishaï, fils de Tseruïa, frère de Joab, disant : Qui descendra avec moi vers Saül, au camp ? Et Abishaï dit : Moi, je descendrai avec toi. ◊ 7 Et David et Abishaï vinrent de nuit vers le peuple ; et voici, Saül dormait, couché dans l’enceinte des chars, sa lance fichée en terre à son chevet ; et Abner et le peuple étaient couchés autour de lui. ◊ 8 Et Abishaï dit à David : Dieu a livré aujourd’hui ton ennemi en ta main ; et maintenant, je te prie, que je le frappe de la lance jusqu’en terre, une seule fois, et je ne le referai pas. ◊ 9 Et David dit à Abishaï : Ne le détruis pas ! car qui étendra sa main sur l’oint de l’Éternel et sera innocent ? ◊ 10 Et David dit : L’Éternel est vivant, si ce n’est l’Éternel qui le frappera, soit que son jour vienne et qu’il meure, soit qu’il descende à la bataille et soit emporté ! ◊ 11 Loin de moi, de par l’Éternel, que j’étende ma main sur l’oint de l’Éternel ! Mais prends maintenant, je te prie, la lance qui est à son chevet et la cruche à eau, et allons-nous-en. ◊ 12 Et David prit, du chevet de Saül, la lance et la cruche à eau, et ils s’en allèrent ; et personne ne [les] vit, et personne ne [le] sut, et personne ne s’éveilla ; car ils dormaient tous, car un profond sommeil [envoyé] par l’Éternel était tombé sur eux.
◊ 13 Et David passa de l’autre côté, et se tint sur le sommet de la montagne, de loin : il y avait un grand espace entre eux. ◊ 14 Et David cria au peuple et à Abner, fils de Ner, disant : Ne répondras-tu pas, Abner ? Et Abner répondit et dit : Qui es-tu, toi qui cries au roi ? ◊ 15 Et David dit à Abner : N’es-tu pas un homme ? et qui est comme toi en Israël ? Et pourquoi n’as-tu pas gardé le roi, ton seigneur ? car quelqu’un du peuple est venu pour tuer le roi, ton seigneur. ◊ 16 Ce que tu as fait là n’est pas bien. L’Éternel est vivant, que vous êtes dignes de mort, vous qui n’avez pas gardé votre seigneur, l’oint de l’Éternel ! Et maintenant, regarde où est la lance du roi, et la cruche à eau qui était à son chevet.
◊ 17 Et Saül reconnut la voix de David et dit : Est-ce là ta voix, mon fils David ? Et David dit : C’est ma voix, ô roi, mon seigneur ! ◊ 18 Et il dit : Pourquoi mon seigneur poursuit-il son serviteur ? car qu’ai-je fait, et quel mal y a-t-il dans ma main ? ◊ 19 Et maintenant, que le roi, mon seigneur, écoute, je te prie, les paroles de son serviteur. Si c’est l’Éternel qui t’a incité contre moi, qu’il accepte une offrande ! mais si ce sont les fils des hommes, qu’ils soient maudits devant l’Éternel, parce qu’ils m’ont chassé aujourd’hui pour que je ne sois pas associé à l’héritage de l’Éternel, disant : Va, sers d’autres dieux ! ◊ 20 Et maintenant, que mon sang ne tombe point en terre loin de la face de l’Éternel, car le roi d’Israël est sorti pour chercher une puce, comme on poursuivrait une perdrix dans les montagnes.
◊ 21 Et Saül dit : J’ai péché ; reviens, mon fils David ; car je ne te ferai plus de mal, puisque aujourd’hui mon âme a été précieuse à tes yeux. Voici, j’ai agi follement et j’ai commis une très grande erreur.
◊ 22 Et David répondit et dit : Voici la lance du roi ; qu’un des jeunes hommes passe ici, et la prenne. ◊ 23 Et l’Éternel rendra à chacun sa justice et sa fidélité, puisque l’Éternel t’avait livré aujourd’hui en [ma] main, et que je n’ai pas voulu étendre ma main sur l’oint de l’Éternel. ◊ 24 Et voici, comme ton âme a été aujourd’hui précieuse à mes yeux, que de même aussi mon âme soit précieuse aux yeux de l’Éternel, et qu’il me délivre de toute détresse ! ◊ 25 Et Saül dit à David : Béni sois-tu, mon fils David ! certainement tu feras de grandes choses et tu en viendras à bout. Et David alla son chemin, et Saül retourna en son lieu.
27 ◊ 1 * Et David dit en son cœur : Maintenant, je périrai un jour par la main de Saül ; il n’y a rien de bon pour moi que de me sauver en hâte dans le pays des Philistins, et Saül renoncera à me chercher encore dans tous les confins d’Israël, et j’échapperai à sa main. ◊ 2 Et David se leva et passa, lui et six cents hommes qui étaient avec lui, vers Akish, fils de Maoc, roi de Gath. ◊ 3 Et David habita chez Akish, à Gath, lui et ses hommes, chacun avec sa famille, David et ses deux femmes, Akhinoam, la Jizreélite, et Abigaïl, femme de Nabal, la Carmélite. ◊ 4 Et on rapporta à Saül que David s’était enfui à Gath ; et il ne le chercha plus.
◊ 5 Et David dit à Akish : Je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, qu’on me donne un lieu dans l’une des villes de la campagne, et je demeurerai là ; car pourquoi ton serviteur habiterait-il dans la ville royale avec toi ? ◊ 6 Et, en ce jour-là, Akish lui donna Tsiklag ; c’est pourquoi Tsiklag appartient aux rois de Juda jusqu’à ce jour. ◊ 7 Et le nombre des jours que David habita dans la campagne des Philistins fut d’un an et quatre mois.
◊ 8 Et David et ses hommes montèrent et firent des incursions chez les Gueshuriens, et les Guirziens, et les Amalékites ; car ces [nations], dès les temps anciens, habitaient le pays, quand tu viens vers Shur et jusqu’au pays d’Égypte. ◊ 9 Et David frappa le pays ; et il ne laissait vivre ni homme ni femme, et il prenait le menu et le gros bétail, et les ânes, et les chameaux, et les vêtements ; et il s’en retournait et venait vers Akish. ◊ 10 Et Akish disait : N’avez-vous pas fait d’incursion aujourd’hui ? Et David disait : Vers le midi de Juda, et vers le midi des Jerakhmeélites, et vers le midi des Kéniens. ◊ 11 Et David ne laissait vivre ni homme ni femme pour les ramener à Gath, de peur, disait-il, qu’ils ne rapportent quelque chose contre nous, disant : Ainsi a fait David. Et telle fut sa coutume pendant tous les jours qu’il habita la campagne des Philistins. ◊ 12 Et Akish crut David, et disait : Il s’est mis en mauvaise odeur auprès de son peuple, auprès d’Israël, et il sera mon serviteur à toujours.
28 ◊ 1 Et il arriva, en ces jours-là, que les Philistins rassemblèrent leurs armées pour la guerre, pour combattre contre Israël ; et Akish dit à David : Sache bien que tu sortiras avec moi [pour aller] au camp, toi et tes hommes. ◊ 2 Et David dit à Akish : Aussi tu sauras ce que ton serviteur fera. Et Akish dit à David : Aussi je t’établirai, pour toujours, gardien de ma personne.
◊ 3 Or Samuel était mort, et tout Israël s’était lamenté sur lui, et on l’avait enterré à Rama, dans sa ville. Et Saül avait ôté du pays les évocateurs d’esprits et les diseurs de bonne aventure.
◊ 4 Et les Philistins s’assemblèrent, et ils vinrent, et campèrent à Sunem ; et Saül rassembla tout Israël, et ils campèrent à Guilboa. ◊ 5 Et Saül vit le camp des Philistins, et il eut peur, et son cœur trembla très fort. ◊ 6 Et Saül interrogea l’Éternel, et l’Éternel ne lui répondit pas, ni par les songes, ni par l’urim, ni par les prophètes.
◊ 7 Et Saül dit à ses serviteurs : Cherchez-moi une femme qui évoque les esprits, et j’irai vers elle, et je la consulterai. Et ses serviteurs lui dirent : Voici, il y a à En-Dor une femme qui évoque les esprits. ◊ 8 Et Saül se déguisa et revêtit d’autres vêtements, et il s’en alla, lui et deux hommes avec lui, et ils vinrent de nuit chez la femme. Et il dit : Devine pour moi, je te prie, par un esprit, et fais-moi monter celui que je te dirai. ◊ 9 Et la femme lui dit : Voici, tu sais ce que Saül a fait, qu’il a retranché du pays les évocateurs d’esprits et les diseurs de bonne aventure ; et pourquoi dresses-tu un piège à mon âme pour me faire mourir ? ◊ 10 Et Saül lui jura par l’Éternel, disant : L’Éternel est vivant, s’il t’arrive aucun mal pour cette affaire ! ◊ 11 Et la femme dit : Qui te ferai-je monter ? Et il dit : Fais-moi monter Samuel. ◊ 12 Et la femme vit Samuel, et elle poussa un grand cri ; et la femme parla à Saül, disant : Pourquoi m’as-tu trompée ? et tu es Saül ! ◊ 13 Et le roi lui dit : Ne crains point ; mais que vois-tu ? Et la femme dit à Saül : Je vois un dieu qui monte de la terre. ◊ 14 Et il lui dit : Quelle est sa forme ? Et elle dit : C’est un vieillard qui monte, et il est enveloppé d’un manteau. Et Saül connut que c’était Samuel ; et il se baissa le visage contre terre et se prosterna.
◊ 15 Et Samuel dit à Saül : Pourquoi as-tu troublé mon repos en me faisant monter ? Et Saül dit : Je suis dans une grande détresse ; car les Philistins me font la guerre, et Dieu s’est retiré de moi, et ne me répond plus, ni par les prophètes, ni par les songes ; et je t’ai appelé pour me faire savoir ce que j’ai à faire. ◊ 16 Et Samuel dit : Et pourquoi m’interroges-tu, quand l’Éternel s’est retiré de toi et qu’il est devenu ton ennemi ? ◊ 17 Et l’Éternel a fait pour lui-même comme il l’a dit par moi ; et l’Éternel a déchiré le royaume d’entre tes mains et l’a donné à ton prochain, à David ; ◊ 18 parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel et que tu n’as pas exécuté l’ardeur de sa colère contre Amalek : à cause de cela, l’Éternel t’a fait ceci aujourd’hui. ◊ 19 Et l’Éternel livrera aussi Israël avec toi en la main des Philistins ; et demain, toi et tes fils, vous serez avec moi ; l’Éternel livrera aussi l’armée d’Israël en la main des Philistins.
◊ 20 Et Saül aussitôt tomba à terre de toute sa hauteur, et il fut extrêmement effrayé des paroles de Samuel ; même il n’y avait plus de force en lui, car il n’avait pas mangé de pain de tout le jour et de toute la nuit. ◊ 21 Et la femme vint à Saül, et elle vit qu’il était très troublé, et elle lui dit : Voici, ta servante a écouté ta voix, et j’ai mis ma vie dans ma main, et j’ai écouté les paroles que tu m’as dites ; ◊ 22 et maintenant, je te prie, écoute, toi aussi, la voix de ta servante, et je mettrai devant toi une bouchée de pain, et mange, et tu auras de la force pour aller ton chemin. ◊ 23 Et il refusa et dit : Je ne mangerai point. Et ses serviteurs et la femme aussi le pressèrent ; et il écouta leur voix, et se leva de terre et s’assit sur le lit. ◊ 24 Et la femme avait dans la maison un veau gras, et elle se hâta de le tuer ; et elle prit de la farine et la pétrit, et en cuisit des pains sans levain, ◊ 25 qu’elle apporta devant Saül et devant ses serviteurs ; et ils mangèrent ; et ils se levèrent, et s’en allèrent cette même nuit-là.
Osée
13 ◊ 1 Quand Éphraïm parlait, c’était une terreur ; il s’éleva en Israël : mais il se rendit coupable par Baal, et mourut. ◊ 2 Et maintenant ils continuent de pécher et se sont fait avec leur argent des images de fonte, des idoles selon leurs pensées, toutes un travail d’artisans, desquelles ils disent : Que les hommes qui sacrifient baisent les veaux ! ◊ 3 C’est pourquoi ils seront comme la nuée du matin et comme la rosée qui s’en va de bonne heure, comme la balle chassée par le tourbillon hors de l’aire, et comme la fumée qui sort par le treillis. ◊ 4 Et moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, dès le pays d’Égypte ; et tu n’as pas connu d’[autre] Dieu que moi, et il n’y a pas de sauveur hors moi. ◊ 5 Moi, je t’ai connu dans le désert, dans une terre aride. ◊ 6 Selon qu’étaient leurs pâturages, ils furent rassasiés ; ils furent rassasiés, et leur cœur s’éleva ; c’est pourquoi ils m’ont oublié. ◊ 7 Et je leur serai comme un lion ; comme un léopard, je les guetterai sur le chemin. ◊ 8 Je les attaquerai comme une ourse privée de ses petits ; je déchirerai l’enveloppe de leur cœur, et je les dévorerai là, comme une lionne ; les bêtes des champs les dépèceront.
◊ 9 C’est ta destruction, Israël, que tu aies été contre moi, contre ton secours. ◊ 10 Où donc est ton roi ? pour qu’il te sauve dans toutes tes villes. Où sont tes juges, dont tu as dit : Donne-moi un roi et des princes ?… ◊ 11 Je t’ai donné un roi dans ma colère, et je l’ai ôté dans ma fureur.
◊ 12 L’iniquité d’Éphraïm est liée ensemble ; son péché est tenu en réserve. ◊ 13 Les douleurs de celle qui enfante viendront sur lui. C’est un fils qui n’est pas sensé, car au temps de la sortie des enfants, il ne se tint pas là. ◊ 14 Je les délivrerai de la main du shéol, je les rachèterai de la mort. Ô mort, où sont tes pestes ? Ô shéol, où est ta destruction ? Le repentir est caché à mes yeux.
◊ 15 Car il a porté du fruit parmi [ses] frères : un vent d’orient viendra, le vent de l’Éternel qui monte du désert, et il desséchera ses sources et fera tarir ses fontaines. Il pillera le trésor de tous les objets d’agrément. ◊ 16 Samarie portera son iniquité, car elle s’est révoltée contre son Dieu ; ils tomberont par l’épée, leurs petits enfants seront écrasés, et on fendra le ventre à leurs femmes enceintes.
Hébreux
4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
1 Rois
19 ◊ 1 * Et Achab raconta à Jézabel tout ce qu’Élie avait fait, et, en détail, comment il avait tué par l’épée tous les prophètes. ◊ 2 Et Jézabel envoya un messager à Élie, disant : Ainsi [me] fassent les dieux, et ainsi ils y ajoutent, si demain, à cette heure, je ne mets ton âme comme l’âme de l’un d’eux ! ◊ 3 Et voyant cela, il se leva, et s’en alla pour sa vie, et vint à Beër-Shéba, qui appartient à Juda, et il y laissa son jeune homme. ◊ 4 Et il s’en alla, lui, dans le désert, le chemin d’un jour, et vint et s’assit sous un genêt ; et il demanda la mort pour son âme, et dit : C’est assez ! maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. ◊ 5 Et il se coucha, et dormit sous le genêt. Et voici, un ange le toucha, et lui dit : Lève-toi, mange. ◊ 6 Et il regarda, et voici, à son chevet, un gâteau cuit sur les pierres chaudes, et une cruche d’eau ; et il mangea et but, et se recoucha. ◊ 7 Et l’ange de l’Éternel revint une seconde fois, et le toucha, et dit : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. ◊ 8 Et il se leva, et mangea et but ; et il alla, avec la force de ces aliments, quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu. ◊ 9 Et là, il entra dans la caverne, et y passa la nuit.
Et voici, la parole de l’Éternel vint à lui et lui dit : Que fais-tu ici, Élie ? ◊ 10 Et il dit : J’ai été très jaloux pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. ◊ 11 Et il dit : Sors, et tiens-toi sur la montagne devant l’Éternel. Et voici, l’Éternel passa, et devant l’Éternel un grand vent impétueux déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Éternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, un tremblement de terre : l’Éternel n’était pas dans le tremblement de terre. ◊ 12 Et après le tremblement de terre, du feu : l’Éternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, une voix douce, subtile. ◊ 13 Et il arriva, quand Élie l’entendit, qu’il enveloppa son visage dans son manteau, et sortit et se tint à l’entrée de la caverne. Et voici, une voix lui [parla], et dit : Que fais-tu ici, Élie ? ◊ 14 Et il dit : J’ai été très jaloux pour l’Éternel, le Dieu des armées ; car les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par l’épée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me l’ôter. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : Va, retourne par ton chemin, vers le désert de Damas, et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour qu’il soit roi sur la Syrie ; ◊ 16 et Jéhu, fils de Nimshi, tu l’oindras pour qu’il soit roi sur Israël, et tu oindras Élisée, fils de Shaphath, d’Abel-Mehola, pour qu’il soit prophète à ta place. ◊ 17 Et il arrivera que celui qui échappera à l’épée de Hazaël, Jéhu le fera mourir ; et celui qui échappera à l’épée de Jéhu, Élisée le fera mourir. ◊ 18 Mais je me suis réservé en Israël sept mille [hommes], tous les genoux qui n’ont pas fléchi devant Baal, et toutes les bouches qui ne l’ont pas baisé.
◊ 19 Et il s’en alla de là, et trouva Élisée, fils de Shaphath ; et il labourait avec douze paires [de bœufs] devant lui, et lui était avec la douzième. Et Élie passa vers lui et jeta son manteau sur lui. ◊ 20 Et il abandonna les bœufs, et courut après Élie, et dit : Que je baise, je te prie, mon père et ma mère, et je m’en irai après toi. Et il lui dit : Va, retourne ; car que t’ai-je fait ? ◊ 21 Et il s’en retourna d’auprès de lui, et prit la paire de bœufs, et en fit un sacrifice ; et, avec le harnachement des bœufs, il fit cuire leur chair et la donna au peuple, et ils mangèrent ; et il se leva et s’en alla après Élie ; et il le servait.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Hébreux
7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
1 Samuel
23 ◊ 1 * Et on rapporta à David, en disant : Voici, les Philistins font la guerre à Kehila et pillent les aires. ◊ 2 Et David interrogea l’Éternel, disant : Irai-je, et frapperai-je ces Philistins ? Et l’Éternel dit à David : Va, et tu frapperas les Philistins, et tu sauveras Kehila. ◊ 3 Et les hommes de David lui dirent : Voici, [même] ici en Juda, nous avons peur, et comment irions-nous à Kehila, contre les troupes rangées des Philistins ? ◊ 4 Et David interrogea encore l’Éternel, et l’Éternel lui répondit et dit : Lève-toi, descends à Kehila ; car je livrerai les Philistins en ta main. ◊ 5 Et David alla avec ses hommes à Kehila, et combattit contre les Philistins et emmena leurs troupeaux, et leur infligea une grande défaite. Et David sauva les habitants de Kehila.
◊ 6 Et il était arrivé que, lorsque Abiathar, fils d’Akhimélec, s’était enfui auprès de David à Kehila, il était descendu avec un éphod en sa main. ◊ 7 Et on rapporta à Saül que David était entré à Kehila. Et Saül dit : Dieu l’a rejeté [et livré] en ma main ; car il s’est enfermé en entrant dans une ville qui a des portes et des barres. ◊ 8 Et Saül convoqua tout le peuple pour la guerre, pour descendre à Kehila, afin d’assiéger David et ses hommes. ◊ 9 Et David sut que Saül méditait du mal contre lui, et il dit à Abiathar, le sacrificateur : Apporte l’éphod. ◊ 10 Et David dit : Éternel, Dieu d’Israël ! ton serviteur a appris comme une chose certaine que Saül cherche à entrer dans Kehila, pour détruire la ville à cause de moi : ◊ 11 les hommes de Kehila me livreront-ils en sa main ? Saül descendra-t-il, comme ton serviteur l’a entendu dire ? Éternel, Dieu d’Israël ! déclare-le, je te prie, à ton serviteur. Et l’Éternel dit : Il descendra. ◊ 12 Et David dit : Les hommes de Kehila me livreront-ils, moi et mes hommes, en la main de Saül ? Et l’Éternel dit : Ils [te] livreront. ◊ 13 Et David se leva, et ses hommes, environ six cents hommes, et ils sortirent de Kehila et s’en allèrent où ils purent. Et on rapporta à Saül que David s’était échappé de Kehila, et il s’abstint d’entrer en campagne.
◊ 14 Et David habita au désert, dans des lieux forts, et il habita dans la montagne, au désert de Ziph. Et Saül le cherchait tous les jours ; mais Dieu ne le livra pas en sa main. ◊ 15 Et David vit que Saül était sorti pour chercher sa vie ; et David [se tenait] au désert de Ziph, dans un bois. ◊ 16 Et Jonathan, fils de Saül, se leva et alla vers David dans le bois, et fortifia sa main en Dieu ; ◊ 17 et il lui dit : Ne crains pas, car la main de Saül, mon père, ne te trouvera pas ; et tu régneras sur Israël, et moi, je serai le second après toi ; et Saül, mon père, le sait aussi. ◊ 18 Et ils firent, les deux, alliance devant l’Éternel ; et David demeura dans le bois, et Jonathan s’en alla à sa maison.
◊ 19 Et les Ziphiens montèrent vers Saül, à Guibha, disant : David ne se tient-il pas caché auprès de nous, dans les lieux forts, dans le bois, sur la colline de Hakila, qui est au midi de Jeshimon ? ◊ 20 Et maintenant, ô roi, puisque tout le désir de ton âme est de descendre, descends ; et ce sera à nous de le livrer en la main du roi. ◊ 21 Et Saül dit : Bénis soyez-vous de par l’Éternel, de ce que vous avez eu pitié de moi ! ◊ 22 Allez, je vous prie, assurez-vous encore davantage, et sachez et voyez le lieu où est son pied, [et] qui l’y a vu, car on m’a dit qu’il est très rusé. ◊ 23 Et voyez et sachez toutes les cachettes où il se cache, et revenez vers moi avec quelque chose de certain, et j’irai avec vous ; et il arrivera que, s’il est dans le pays, je le chercherai soigneusement parmi tous les milliers de Juda.
◊ 24 Et ils se levèrent et s’en allèrent à Ziph, devant Saül ; mais David et ses hommes étaient au désert de Maon, dans la plaine, au midi de Jeshimon. ◊ 25 Et Saül et ses hommes allèrent pour le chercher ; et on le rapporta à David, et il descendit le rocher, et habita au désert de Maon. Et Saül l’apprit, et il poursuivit David au désert de Maon. ◊ 26 Et Saül allait de ce côté-ci de la montagne, et David et ses hommes de l’autre côté de la montagne ; et David fuyait en hâte pour échapper à Saül, et Saül et ses hommes cherchaient à environner David et ses hommes, pour les prendre. ◊ 27 Et un messager vint à Saül, disant : Hâte-toi, et viens, car les Philistins se sont jetés sur le pays. ◊ 28 Et Saül cessa de poursuivre David, et il marcha à la rencontre des Philistins. C’est pourquoi on a appelé ce lieu-là Séla-Hammakhlekoth.
1 Samuel
24 ◊ 1 * Et David monta de là, et habita dans les lieux forts d’En-Guédi. ◊ 2 Et il arriva que, quand Saül fut revenu de la poursuite des Philistins, on lui rapporta, en disant : Voici, David est au désert d’En-Guédi. ◊ 3 Et Saül prit trois mille hommes d’élite de tout Israël, et il s’en alla pour chercher David et ses hommes sur les rochers des bouquetins. ◊ 4 Et il vint aux parcs du menu bétail, sur le chemin ; et là il y avait une caverne, et Saül y entra pour se couvrir les pieds ; et David et ses hommes étaient assis au fond de la caverne. ◊ 5 Et les hommes de David lui dirent : Voici le jour dont l’Éternel t’a dit : Voici, je livre ton ennemi en ta main, et tu lui feras comme il sera bon à tes yeux. Et David se leva et coupa secrètement le pan de la robe de Saül. ◊ 6 Et il arriva, après cela, que le cœur de David le reprit de ce qu’il avait coupé le pan [de la robe] de Saül. ◊ 7 Et il dit à ses hommes : Loin de moi, de par l’Éternel, que je fasse une telle chose à mon seigneur, à l’oint de l’Éternel, que d’étendre ma main sur lui ; car il est l’oint de l’Éternel. ◊ 8 Et David retint ses hommes par ses paroles, et ne leur permit pas de s’élever contre Saül. Et Saül se leva de la caverne, et alla son chemin.
◊ 9 Et après cela, David se leva, et sortit de la caverne, et cria après Saül, disant : Ô roi, mon seigneur ! Et Saül regarda derrière lui, et David s’inclina le visage contre terre et se prosterna. ◊ 10 Et David dit à Saül : Pourquoi écouterais-tu les paroles des hommes qui disent : Voici, David cherche à te faire du mal ? ◊ 11 Voici, tes yeux ont vu en ce jour que l’Éternel t’a livré aujourd’hui en ma main, dans la caverne. Et on m’a dit de te tuer ; et [mon œil] t’a épargné, et j’ai dit : Je n’étendrai point ma main sur mon seigneur, car il est l’oint de l’Éternel. ◊ 12 Et regarde, mon père, regarde le pan de ta robe dans ma main ; car en ce que j’ai coupé le pan de ta robe et ne t’ai point tué, sache et vois qu’il n’y a pas de mal en ma main, ni de transgression, et que je n’ai pas péché contre toi ; et toi, tu fais la chasse à mon âme pour la prendre. ◊ 13 L’Éternel jugera entre moi et toi, et l’Éternel me vengera de toi ; mais ma main ne sera pas sur toi. ◊ 14 Comme dit le proverbe des anciens : Des méchants vient la méchanceté ; mais ma main ne sera pas sur toi. ◊ 15 Après qui est sorti le roi d’Israël ? Qui poursuis-tu ? Un chien mort, une puce ! ◊ 16 Et l’Éternel sera juge, et il jugera entre moi et toi ; et il verra et plaidera ma cause, et me fera droit [en me délivrant] de ta main.
◊ 17 Et lorsque David eut achevé de dire ces paroles à Saül, Saül dit : Est-ce là ta voix, mon fils David ? Et Saül éleva sa voix et pleura. ◊ 18 Et il dit à David : Tu es plus juste que moi, car toi tu m’as rendu le bien, et moi je t’ai rendu le mal ; ◊ 19 et tu as fait connaître aujourd’hui que tu agissais en bien envers moi, en ce que l’Éternel m’avait livré en ta main, et que tu ne m’as pas tué. ◊ 20 Et si un homme a trouvé son ennemi, le laissera-t-il aller sain et sauf ? Que l’Éternel te fasse du bien, en récompense de ce que tu as fait aujourd’hui à mon égard ! ◊ 21 Et maintenant, voici, je sais que certainement tu régneras, et que le royaume d’Israël sera établi en ta main. ◊ 22 Et maintenant, jure-moi par l’Éternel que tu ne retrancheras point ma semence après moi, et que tu n’ôteras point mon nom de la maison de mon père. ◊ 23 Et David le jura à Saül ; et Saül s’en alla dans sa maison ; et David et ses hommes montèrent au lieu fort.
1 Samuel
25 ◊ 1 * Et Samuel mourut ; et tout Israël s’assembla, et se lamenta sur lui ; et on l’enterra dans sa maison, à Rama.
Et David se leva, et descendit au désert de Paran. ◊ 2 Et il y avait à Maon un homme qui avait ses affaires à Carmel ; et cet homme était très riche ; il avait trois mille moutons et mille chèvres. Et il était à Carmel pendant qu’on tondait ses moutons. ◊ 3 Et le nom de l’homme était Nabal, et le nom de sa femme, Abigaïl ; et la femme avait du bon sens et était belle de visage ; et l’homme était dur et méchant dans ses actes ; et il était de la race de Caleb. ◊ 4 Et David apprit dans le désert que Nabal tondait ses moutons. ◊ 5 Et David envoya dix jeunes hommes ; et David dit aux jeunes hommes : Montez à Carmel, et entrez chez Nabal, et saluez-le en mon nom ; ◊ 6 et vous [lui] direz ainsi : Vis longtemps ! et paix te soit, et paix à ta maison, et paix à tout ce qui t’appartient ! ◊ 7 Et maintenant j’ai entendu dire que tu as les tondeurs ; or tes bergers ont été avec nous, et nous ne les avons pas molestés, et rien n’a manqué du leur, tous les jours qu’ils ont été à Carmel. ◊ 8 Demande-le à tes jeunes gens et ils t’en informeront. Que les jeunes hommes trouvent donc grâce à tes yeux, car nous sommes venus dans un bon jour. Donne, je te prie, à tes serviteurs et à ton fils David ce que ta main trouvera. ◊ 9 Et les jeunes hommes de David vinrent et parlèrent à Nabal selon toutes ces paroles, au nom de David ; et ils se tinrent tranquilles. ◊ 10 Et Nabal répondit aux serviteurs de David, et dit : Qui est David ? Et qui est le fils d’Isaï ? Aujourd’hui ils sont nombreux les serviteurs qui se sauvent chacun de son maître. ◊ 11 Et je prendrais mon pain et mon eau, et ma viande que j’ai tuée pour mes tondeurs, et je les donnerais à des hommes dont je ne sais d’où ils sont ?
◊ 12 Et les jeunes hommes de David rebroussèrent chemin et s’en retournèrent ; et ils vinrent et lui racontèrent selon toutes ces paroles. ◊ 13 Et David dit à ses hommes : Ceignez chacun votre épée. Et ils ceignirent chacun leur épée, et David aussi ceignit son épée. Et environ quatre cents hommes montèrent après David, et deux cents restèrent près du bagage. ◊ 14 Et un jeune homme des gens [de Nabal] informa Abigaïl, femme de Nabal, disant : Voici, David a envoyé du désert des messagers pour bénir notre maître, et il s’est emporté contre eux. ◊ 15 Et les hommes ont été très bons pour nous, et nous n’avons pas été molestés, et il n’a rien manqué de ce qui était à nous, tout le temps que nous avons marché avec eux pendant que nous étions aux champs. ◊ 16 Ils ont été une muraille pour nous, de nuit et de jour, tout le temps que nous avons été avec eux, faisant paître le menu bétail. ◊ 17 Et maintenant, sache et vois ce que tu as à faire ; car le mal est décidé contre notre maître et contre toute sa maison ; et il est trop fils de Bélial pour qu’on parle avec lui.
◊ 18 Et Abigaïl se hâta, et prit deux cents pains, et deux outres de vin, et cinq moutons tout apprêtés, et cinq mesures de grain rôti, et cent gâteaux de raisins secs, et deux cents gâteaux de figues sèches, et les mit sur des ânes ; ◊ 19 et elle dit à ses jeunes hommes : Passez devant moi ; voici, je viens après vous. Et elle ne dit rien à Nabal, son mari. ◊ 20 Et comme elle descendait, montée sur son âne, à couvert de la montagne, voici, David et ses hommes descendaient au-devant d’elle ; et elle les rencontra. ◊ 21 Et David avait dit : Certainement c’est en vain que j’ai gardé tout ce que cet [homme] avait au désert, et que rien n’a manqué de tout ce qui était à lui : il m’a rendu le mal pour le bien. ◊ 22 Que Dieu fasse ainsi aux ennemis de David, et ainsi y ajoute, si, de tout ce qui est à lui, je laisse jusqu’à la lumière du matin un seul homme de reste.
◊ 23 Et Abigaïl vit David, et elle se hâta et descendit de dessus son âne ; et elle tomba sur sa face devant David et se prosterna contre terre. ◊ 24 Et elle tomba à ses pieds, et dit : À moi l’iniquité, mon seigneur ! Mais je te prie, que ta servante parle à tes oreilles ; et écoute les paroles de ta servante. ◊ 25 Que mon seigneur, je te prie, ne fasse pas attention à cet homme de Bélial, à Nabal ; car il est tel que son nom : son nom est Nabal, et la folie est avec lui. Et moi, ta servante, je n’ai pas vu les jeunes hommes de mon seigneur que tu as envoyés. ◊ 26 Et maintenant, mon seigneur, l’Éternel est vivant et ton âme est vivante, que l’Éternel t’a empêché d’en venir au sang et de te faire justice par ta main. Et maintenant, que tes ennemis et ceux qui cherchent à faire du tort à mon seigneur soient comme Nabal ! ◊ 27 Et maintenant, [voici] ce présent que ton esclave a apporté à mon seigneur pour qu’on le donne aux jeunes hommes qui marchent à la suite de mon seigneur. ◊ 28 Pardonne, je te prie, la transgression de ta servante, car l’Éternel fera certainement une maison stable à mon seigneur ; car mon seigneur combat les combats de l’Éternel, et la méchanceté n’a jamais été trouvée en toi. ◊ 29 Et un homme s’est levé pour te poursuivre et pour chercher ta vie, mais la vie de mon seigneur est liée dans le faisceau des vivants par-devers l’Éternel, ton Dieu ; et l’âme de tes ennemis, il la lancera du creux de la fronde. ◊ 30 Et il arrivera que, lorsque l’Éternel aura fait à mon seigneur selon tout le bien dont il a parlé à ton sujet, et qu’il t’aura établi prince sur Israël, ◊ 31 ceci ne sera point pour toi une occasion de chute, ni un achoppement pour le cœur de mon seigneur, d’avoir sans cause versé le sang, et que mon seigneur se soit fait justice à lui-même. Et quand l’Éternel aura fait du bien à mon seigneur, souviens-toi de ta servante.
◊ 32 Et David dit à Abigaïl : Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui en ce jour t’a envoyée à ma rencontre ! ◊ 33 Et bénie soit ta sagesse, et bénie sois-tu, toi qui en ce jour m’as empêché d’en venir au sang et de me faire justice par ma main ! ◊ 34 Mais l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui m’a empêché de te faire du tort, est vivant, que si tu ne te fusses hâtée et ne fusses venue à ma rencontre, il ne fût pas resté à Nabal un seul homme jusqu’à la lumière du matin. ◊ 35 Et David prit de sa main ce qu’elle lui avait apporté, et il lui dit : Monte en paix dans ta maison ; regarde, j’ai écouté ta voix, et je t’ai accueillie avec faveur.
◊ 36 Et Abigaïl vint vers Nabal ; et voici, il faisait dans sa maison un festin comme un festin de roi ; et le cœur de Nabal était gai, et il était ivre à l’excès ; aussi elle ne lui raconta aucune chose, ni petite, ni grande, jusqu’à la lumière du matin. ◊ 37 Et il arriva le matin, quand le vin de Nabal eut passé, que sa femme lui rapporta ces choses ; et son cœur mourut au-dedans de lui, et il devint comme une pierre. ◊ 38 Et il arriva, environ dix jours après, que l’Éternel frappa Nabal, et il mourut.
◊ 39 Et David apprit que Nabal était mort, et il dit : Béni soit l’Éternel qui a pris en main ma cause touchant l’outrage que m’avait fait Nabal, et qui a retenu son serviteur de faire le mal ! Et l’Éternel a fait retomber le mal de Nabal sur sa tête. Et David envoya parler à Abigaïl, afin de la prendre pour femme. ◊ 40 Et les serviteurs de David vinrent vers Abigaïl, à Carmel, et lui parlèrent, disant : David nous a envoyés vers toi afin de te prendre pour sa femme. ◊ 41 Et elle se leva et se prosterna le visage contre terre, et dit : Voici, ta servante sera une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur. ◊ 42 Et Abigaïl se leva en hâte, et monta sur un âne, et ses cinq jeunes filles qui la suivaient ; et elle s’en alla après les messagers de David, et fut sa femme. ◊ 43 David avait pris aussi Akhinoam de Jizreël, et elles furent toutes les deux ses femmes. ◊ 44 Et Saül avait donné Mical, sa fille, femme de David, à Palti, fils de Laïsh, qui était de Gallim.
1 Samuel
26 ◊ 1 Et les Ziphiens vinrent vers Saül, à Guibha, disant : David ne se tient-il pas caché à la colline de Hakila qui est en face de Jeshimon ? ◊ 2 Et Saül se leva et descendit au désert de Ziph, et avec lui trois mille hommes d’élite d’Israël, pour chercher David dans le désert de Ziph. ◊ 3 Et Saül campa sur la colline de Hakila, qui est en face de Jeshimon, sur le chemin. Or David habitait dans le désert ; et il vit que Saül était venu après lui au désert. ◊ 4 Et David envoya des espions, et il sut très certainement que Saül était venu. ◊ 5 Et David se leva, et vint au lieu où Saül était campé ; et David vit le lieu où étaient couchés Saül et Abner, fils de Ner, chef de son armée : et Saül était couché dans l’enceinte des chars, et le peuple était campé tout autour de lui.
◊ 6 Et David prit la parole, et dit à Akhimélec, le Héthien, et à Abishaï, fils de Tseruïa, frère de Joab, disant : Qui descendra avec moi vers Saül, au camp ? Et Abishaï dit : Moi, je descendrai avec toi. ◊ 7 Et David et Abishaï vinrent de nuit vers le peuple ; et voici, Saül dormait, couché dans l’enceinte des chars, sa lance fichée en terre à son chevet ; et Abner et le peuple étaient couchés autour de lui. ◊ 8 Et Abishaï dit à David : Dieu a livré aujourd’hui ton ennemi en ta main ; et maintenant, je te prie, que je le frappe de la lance jusqu’en terre, une seule fois, et je ne le referai pas. ◊ 9 Et David dit à Abishaï : Ne le détruis pas ! car qui étendra sa main sur l’oint de l’Éternel et sera innocent ? ◊ 10 Et David dit : L’Éternel est vivant, si ce n’est l’Éternel qui le frappera, soit que son jour vienne et qu’il meure, soit qu’il descende à la bataille et soit emporté ! ◊ 11 Loin de moi, de par l’Éternel, que j’étende ma main sur l’oint de l’Éternel ! Mais prends maintenant, je te prie, la lance qui est à son chevet et la cruche à eau, et allons-nous-en. ◊ 12 Et David prit, du chevet de Saül, la lance et la cruche à eau, et ils s’en allèrent ; et personne ne [les] vit, et personne ne [le] sut, et personne ne s’éveilla ; car ils dormaient tous, car un profond sommeil [envoyé] par l’Éternel était tombé sur eux.
◊ 13 Et David passa de l’autre côté, et se tint sur le sommet de la montagne, de loin : il y avait un grand espace entre eux. ◊ 14 Et David cria au peuple et à Abner, fils de Ner, disant : Ne répondras-tu pas, Abner ? Et Abner répondit et dit : Qui es-tu, toi qui cries au roi ? ◊ 15 Et David dit à Abner : N’es-tu pas un homme ? et qui est comme toi en Israël ? Et pourquoi n’as-tu pas gardé le roi, ton seigneur ? car quelqu’un du peuple est venu pour tuer le roi, ton seigneur. ◊ 16 Ce que tu as fait là n’est pas bien. L’Éternel est vivant, que vous êtes dignes de mort, vous qui n’avez pas gardé votre seigneur, l’oint de l’Éternel ! Et maintenant, regarde où est la lance du roi, et la cruche à eau qui était à son chevet.
◊ 17 Et Saül reconnut la voix de David et dit : Est-ce là ta voix, mon fils David ? Et David dit : C’est ma voix, ô roi, mon seigneur ! ◊ 18 Et il dit : Pourquoi mon seigneur poursuit-il son serviteur ? car qu’ai-je fait, et quel mal y a-t-il dans ma main ? ◊ 19 Et maintenant, que le roi, mon seigneur, écoute, je te prie, les paroles de son serviteur. Si c’est l’Éternel qui t’a incité contre moi, qu’il accepte une offrande ! mais si ce sont les fils des hommes, qu’ils soient maudits devant l’Éternel, parce qu’ils m’ont chassé aujourd’hui pour que je ne sois pas associé à l’héritage de l’Éternel, disant : Va, sers d’autres dieux ! ◊ 20 Et maintenant, que mon sang ne tombe point en terre loin de la face de l’Éternel, car le roi d’Israël est sorti pour chercher une puce, comme on poursuivrait une perdrix dans les montagnes.
◊ 21 Et Saül dit : J’ai péché ; reviens, mon fils David ; car je ne te ferai plus de mal, puisque aujourd’hui mon âme a été précieuse à tes yeux. Voici, j’ai agi follement et j’ai commis une très grande erreur.
◊ 22 Et David répondit et dit : Voici la lance du roi ; qu’un des jeunes hommes passe ici, et la prenne. ◊ 23 Et l’Éternel rendra à chacun sa justice et sa fidélité, puisque l’Éternel t’avait livré aujourd’hui en [ma] main, et que je n’ai pas voulu étendre ma main sur l’oint de l’Éternel. ◊ 24 Et voici, comme ton âme a été aujourd’hui précieuse à mes yeux, que de même aussi mon âme soit précieuse aux yeux de l’Éternel, et qu’il me délivre de toute détresse ! ◊ 25 Et Saül dit à David : Béni sois-tu, mon fils David ! certainement tu feras de grandes choses et tu en viendras à bout. Et David alla son chemin, et Saül retourna en son lieu.
1 Samuel
20 ◊ 1 Et David s’enfuit de Naïoth, en Rama, et vint, et dit devant Jonathan : Qu’ai-je fait ? Quelle est mon iniquité, et quel est mon péché devant ton père, qu’il cherche ma vie ? ◊ 2 Et [Jonathan] lui dit : Qu’ainsi n’advienne ! tu ne mourras point. Voici, mon père ne fait aucune chose, ni grande, ni petite, qu’il ne me la découvre ; et pourquoi mon père me cacherait-il cette chose-là ? Il n’en est rien. ◊ 3 Et David jura encore et dit : Ton père sait très bien que j’ai trouvé grâce à tes yeux, et il aura dit : Que Jonathan ne sache point cela, de peur qu’il n’en soit attristé. Mais l’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, qu’il n’y a qu’un pas entre moi et la mort ! ◊ 4 Et Jonathan dit à David : Ce que ton âme dit, je le ferai pour toi. ◊ 5 Et David dit à Jonathan : Voici, c’est demain la nouvelle lune, et je devrai m’asseoir auprès du roi pour manger ; laisse-moi donc aller, et je me cacherai dans les champs jusqu’au troisième soir. ◊ 6 Si ton père s’aperçoit de mon absence, tu diras : David m’a demandé instamment de courir à Bethléhem, sa ville, car il y a là un sacrifice annuel pour toute la famille. ◊ 7 S’il dit ainsi : C’est bon ! il y a paix pour ton serviteur. Mais s’il se met dans une grande colère, sache que le mal est décidé de sa part. ◊ 8 Use donc de bonté envers ton serviteur, car tu as fait entrer ton serviteur dans une alliance de l’Éternel avec toi ; et s’il y a de l’iniquité en moi, fais-moi mourir toi-même ; et pourquoi me mènerais-tu vers ton père ? ◊ 9 Et Jonathan dit : Loin de toi [une telle pensée] ; car si je savais certainement que mon père fût décidé à faire venir le mal sur toi, ne t’en informerais-je pas ? ◊ 10 Et David dit à Jonathan : Qui m’en informera ? Et si ton père te fait une réponse dure… ? ◊ 11 Et Jonathan dit à David : Viens, et sortons aux champs. Et ils sortirent les deux aux champs.
◊ 12 Et Jonathan dit à David : Éternel, Dieu d’Israël ! quand j’aurai sondé mon père demain à cette heure, ou après-demain, s’il y a quelque chose de bon pour David, et qu’alors je n’envoie pas vers toi et ne te le découvre pas, ◊ 13 que l’Éternel fasse ainsi à Jonathan, et ainsi y ajoute ! S’il semble bon à mon père de te faire du mal, je te le ferai savoir, et je te laisserai aller, et tu t’en iras en paix. Et que l’Éternel soit avec toi, comme il a été avec mon père. ◊ 14 Et n’est-ce pas ? si je suis encore vivant, — n’est-ce pas, tu useras envers moi de la bonté de l’Éternel, et je ne mourrai point ; ◊ 15 et tu ne retireras point ta bonté de ma maison, à jamais, non pas même lorsque l’Éternel retranchera chacun des ennemis de David de dessus la face de la terre ? ◊ 16 Et Jonathan fit alliance avec la maison de David : Que l’Éternel le redemande de la main des ennemis de David ! ◊ 17 Et Jonathan fit encore jurer David par l’amour qu’il lui portait ; car il l’aimait comme il aimait son âme.
◊ 18 Et Jonathan lui dit : C’est demain la nouvelle lune, et on s’apercevra que tu manques, car ton siège sera vide. ◊ 19 Et le troisième jour, tu descendras en hâte, et tu viendras au lieu où tu t’étais caché le jour de l’affaire, et tu demeureras près de la pierre d’Ézel. ◊ 20 Et moi, je tirerai trois flèches du côté de cette pierre, comme si je tirais vers un but ; ◊ 21 et voici, j’enverrai le jeune garçon [en disant] : Va, trouve les flèches. Si je dis expressément au jeune garçon : Voici, les flèches sont en deçà de toi, prends-les ; alors viens, car il y a paix pour toi, et il n’y a rien, l’Éternel est vivant ! ◊ 22 Et si je dis ainsi au jeune homme : Voici, les flèches sont au-delà de toi ; va, car l’Éternel te renvoie. ◊ 23 Et quant à la parole que nous avons dite, moi et toi, voici, l’Éternel est entre moi et toi, à toujours.
◊ 24 Et David se cacha dans les champs ; et c’était la nouvelle lune, et le roi s’assit au repas pour manger. ◊ 25 Et le roi s’assit sur son siège comme les autres fois, sur le siège contre la paroi ; et Jonathan se leva, et Abner s’assit à côté de Saül, et la place de David était vide. ◊ 26 Et Saül ne dit rien ce jour-là, car il disait : Il lui est arrivé quelque chose ; il n’est pas pur, certainement il n’est pas pur. ◊ 27 Et le lendemain de la nouvelle lune, le second jour, comme la place de David était vide, Saül dit à Jonathan, son fils : Pourquoi le fils d’Isaï n’est-il venu au repas ni hier ni aujourd’hui ? ◊ 28 Et Jonathan répondit à Saül : David m’a instamment demandé [d’aller] jusqu’à Bethléhem ; ◊ 29 et il m’a dit : Laisse-moi aller, je te prie, car nous avons un sacrifice de famille dans la ville, et mon frère même m’a commandé [de m’y trouver] ; et maintenant, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, je me sauverai, et je verrai mes frères. C’est pourquoi il n’est pas venu à la table du roi. ◊ 30 Et la colère de Saül s’embrasa contre Jonathan, et il lui dit : Fils de la [femme] perverse et rebelle, ne sais-je pas que tu as choisi le fils d’Isaï à ta honte et à la honte de la nudité de ta mère ? ◊ 31 Car tous les jours que le fils d’Isaï sera vivant sur la terre, tu ne seras pas établi, ni toi ni ton règne ; et maintenant, envoie, et amène-le-moi ; car il mourra certainement. ◊ 32 Et Jonathan répondit à Saül, son père, et lui dit : Pourquoi serait-il mis à mort ? Qu’a-t-il fait ? ◊ 33 Et Saül jeta sa lance contre lui pour le frapper. Et Jonathan connut que c’était chose décidée de la part de son père, de faire mourir David. ◊ 34 Et Jonathan se leva de table dans une ardente colère, et ne mangea pas le pain le second jour de la nouvelle lune ; car il était affligé à cause de David, parce que son père l’avait outragé.
◊ 35 Et il arriva, le matin, que Jonathan sortit aux champs, au lieu convenu avec David, et un petit garçon avec lui. ◊ 36 Et il dit à son garçon : Cours, trouve, je te prie, les flèches que je tire. Le garçon courut, et [Jonathan] tira la flèche au-delà de lui. ◊ 37 Et le garçon vint au lieu où était la flèche que Jonathan avait tirée, et Jonathan cria après le garçon, et dit : La flèche n’est-elle pas au-delà de toi ? ◊ 38 Et Jonathan criait après le garçon : Vite ! hâte-toi, ne t’arrête pas ! Et le garçon de Jonathan ramassa les flèches et revint auprès de son maître. ◊ 39 Or le garçon ne savait rien, Jonathan et David seuls savaient l’affaire. ◊ 40 Et Jonathan donna ses armes au garçon qu’il avait, et lui dit : Va, porte-les à la ville. ◊ 41 [Et] le garçon s’en alla ; et David se leva du côté du midi, et tomba, sa face contre terre, et se prosterna par trois fois ; et ils se baisèrent l’un l’autre et pleurèrent l’un avec l’autre, jusqu’à ce que les pleurs de David devinrent excessifs. ◊ 42 Et Jonathan dit à David : Va en paix, selon que nous avons juré, nous deux, au nom de l’Éternel, disant : L’Éternel sera entre moi et toi, et entre ma semence et ta semence, à toujours ! ◊ 43 Et [David] se leva et s’en alla ; et Jonathan entra dans la ville.
1 Samuel
21 ◊ 1 * Et David vint à Nob, auprès d’Akhimélec, le sacrificateur ; et Akhimélec trembla en rencontrant David, et lui dit : Pourquoi es-tu seul et n’y a-t-il personne avec toi ? ◊ 2 Et David dit à Akhimélec, le sacrificateur : Le roi m’a commandé quelque chose, et m’a dit : Que personne ne sache rien de l’affaire pour laquelle je t’envoie, ni de ce que je t’ai commandé. Et j’ai indiqué à mes jeunes hommes un certain lieu. ◊ 3 Et maintenant, qu’as-tu sous la main ? Donne-moi dans la main cinq pains, ou ce qui se trouvera. ◊ 4 Et le sacrificateur répondit à David, et dit : Je n’ai point sous la main de pain commun, il n’y a que du pain sacré ; si seulement les jeunes hommes se sont gardés des femmes ! ◊ 5 Et David répondit au sacrificateur, et lui dit : Oui, nous avons été privés des femmes depuis deux ou trois jours que je suis sorti, et les vases de mes jeunes hommes sont saints ; et le [pain] est en quelque sorte commun, vu qu’on en consacre [de nouveau] dans les vases aujourd’hui. ◊ 6 Et le sacrificateur lui donna du [pain] sacré, car il n’y avait point là d’autre pain que le pain de proposition qui avait été ôté de devant l’Éternel pour remettre du pain chaud le jour où on levait l’autre.
◊ 7 Et il y avait là un homme d’entre les serviteurs de Saül, retenu ce jour-là devant l’Éternel, et son nom était Doëg, l’Édomite ; il était le chef des bergers de Saül. ◊ 8 Et David dit à Akhimélec : N’as-tu pas ici sous la main une lance ou une épée ? car je n’ai pris dans ma main ni mon épée ni mes armes, parce que l’affaire du roi était pressante. ◊ 9 Et le sacrificateur dit : L’épée de Goliath, le Philistin, que tu as frappé dans la vallée d’Éla, la voilà, enveloppée dans un manteau derrière l’éphod : si tu veux la prendre, prends-la ; car il n’y en a point d’autre ici que celle-là. Et David dit : Il n’y en a point de pareille ; donne-la-moi. ◊ 10 Et David se leva et s’enfuit ce jour-là de devant Saül, et vint vers Akish, roi de Gath.
◊ 11 Et les serviteurs d’Akish lui dirent : N’est-ce pas là David, le roi du pays ? N’est-ce pas au sujet de celui-ci qu’on s’entre-répondait dans les danses, en disant : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille ? ◊ 12 Et David prit à cœur ces paroles, et il eut très peur d’Akish, roi de Gath. ◊ 13 Et il se contrefit devant eux, et fit l’insensé entre leurs mains ; il marquait les battants de la porte, et laissait couler sa salive sur sa barbe. ◊ 14 Et Akish dit à ses serviteurs : Voici, vous voyez que cet homme est fou. Pourquoi me l’avez-vous amené ? ◊ 15 Manqué-je de fous, moi, que vous m’ayez amené celui-ci pour faire le fou devant moi ? Celui-ci entrerait-il dans ma maison ?
1 Samuel
22 ◊ 1 * Et David partit de là, et se sauva dans la caverne d’Adullam ; et ses frères et toute la maison de son père l’apprirent, et descendirent là vers lui. ◊ 2 Et tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de l’amertume dans l’âme, s’assembla vers lui, et il fut leur chef ; et il y eut avec lui environ quatre cents hommes. ◊ 3 Et David s’en alla de là à Mitspé de Moab, et il dit au roi de Moab : Je te prie, que mon père et ma mère se retirent chez vous jusqu’à ce que je sache ce que Dieu fera de moi. ◊ 4 Et il les amena devant le roi de Moab, et ils demeurèrent avec lui tous les jours que David fut dans le lieu fort.
◊ 5 Et Gad, le prophète, dit à David : Ne demeure pas dans ce lieu fort ; va, et entre dans le pays de Juda. Et David s’en alla et entra dans la forêt de Héreth. ◊ 6 Et Saül entendit que David et les hommes qui étaient avec lui s’étaient montrés. Et Saül était assis à Guibha sous un tamarisc, sur la hauteur, sa lance à la main, et tous ses serviteurs se tenaient auprès de lui. ◊ 7 Et Saül dit à ses serviteurs qui se tenaient auprès de lui : Écoutez, Benjaminites : Le fils d’Isaï vous donnera-t-il, à vous tous aussi, des champs et des vignes ? Vous établira-t-il tous chefs de milliers et chefs de centaines, ◊ 8 que vous ayez tous conspiré contre moi, et que personne ne m’avertisse quand mon fils fait alliance avec le fils d’Isaï, et que personne d’entre vous ne soit peiné pour moi et ne m’avertisse que mon fils a soulevé contre moi mon serviteur pour me dresser des embûches, comme [il le fait] aujourd’hui ? ◊ 9 Et Doëg, l’Édomite, qui était établi sur les serviteurs de Saül, répondit et dit : J’ai vu le fils d’Isaï venir à Nob vers Akhimélec, fils d’Akhitub ; ◊ 10 et il a interrogé l’Éternel pour lui, et il lui a donné des provisions, et il lui a donné l’épée de Goliath, le Philistin.
◊ 11 Et le roi envoya appeler Akhimélec, le sacrificateur, fils d’Akhitub, et toute la maison de son père, les sacrificateurs qui étaient à Nob ; et ils vinrent tous vers le roi. ◊ 12 Et Saül dit : Écoute, je te prie, fils d’Akhitub. Et il dit : Me voici, mon seigneur. ◊ 13 Et Saül lui dit : Pourquoi avez-vous conspiré contre moi, toi et le fils d’Isaï, que tu lui aies donné du pain et une épée, et que tu aies interrogé Dieu pour lui, afin qu’il s’élevât contre moi pour me dresser des embûches, comme [il le fait] aujourd’hui ? ◊ 14 Et Akhimélec répondit au roi, et dit : Et qui, parmi tous tes serviteurs, est comme David, fidèle, et gendre du roi, et ayant accès à tes audiences privées, et honoré dans ta maison ? ◊ 15 Ai-je commencé aujourd’hui à interroger Dieu pour lui ? Loin de moi ! Que le roi ne mette aucune chose à la charge de son serviteur [ni de personne] de toute la maison de mon père, car de tout ceci ton serviteur ne sait aucune chose, ni petite, ni grande. ◊ 16 Et le roi [lui] dit : Certainement tu mourras, Akhimélec, toi et toute la maison de ton père. ◊ 17 Et le roi dit aux coureurs qui se tenaient près de lui : Tournez-vous, et mettez à mort les sacrificateurs de l’Éternel, parce que leur main aussi est avec David, et parce qu’ils ont bien su qu’il s’enfuyait, et qu’ils ne m’en ont point averti. Et les serviteurs du roi ne voulurent pas étendre leurs mains pour se jeter sur les sacrificateurs de l’Éternel. ◊ 18 Et le roi dit à Doëg : Tourne-toi, et jette-toi sur les sacrificateurs. Et Doëg, l’Édomite, se tourna, et se jeta sur les sacrificateurs ; et il mit à mort, ce jour-là, quatre-vingt-cinq hommes portant l’éphod de lin. ◊ 19 Et [Saül] frappa Nob, ville des sacrificateurs, par le tranchant de l’épée, homme et femme, enfant et celui qui tète, bœuf et âne, et mouton, par le tranchant de l’épée.
◊ 20 Et un des fils d’Akhimélec, fils d’Akhitub, dont le nom était Abiathar, se sauva, et s’enfuit après David. ◊ 21 Et Abiathar rapporta à David que Saül avait tué les sacrificateurs de l’Éternel. ◊ 22 Et David dit à Abiathar : Je le savais, ce jour-là, lorsque Doëg, l’Édomite, était là, qu’il ne manquerait pas de le rapporter à Saül ; moi je suis cause [de la mort] de tous ceux de la maison de ton père. ◊ 23 Demeure avec moi, ne crains point ; car celui qui cherche ma vie, cherche ta vie, et près de moi tu seras bien gardé.
Deutéronome
25 ◊ 1 Quand il y aura une contestation entre des hommes, et qu’ils viendront devant la justice et qu’on les jugera, on déclarera juste le juste, et on déclarera méchant le méchant. ◊ 2 Et s’il arrive que le méchant ait mérité d’être battu, le juge le fera mettre par terre et battre devant lui d’un certain nombre [de coups], selon la mesure de sa méchanceté. ◊ 3 Il le fera battre de quarante [coups], sans les dépasser, de peur que s’il continuait à le battre de beaucoup de coups outre ceux-là, ton frère ne soit méprisable à tes yeux.
◊ 4 Tu n’emmuselleras pas le bœuf, pendant qu’il foule [le grain].
◊ 5 Quand des frères habiteront ensemble, et que l’un d’entre eux mourra, et qu’il n’aura pas de fils, la femme du mort n’ira pas s’allier dehors à un homme étranger ; son lévir viendra vers elle, et la prendra pour femme et s’acquittera envers elle de son devoir de lévir. ◊ 6 Et il arrivera que le premier-né qu’elle enfantera succédera au nom du frère mort, et son nom ne sera pas effacé d’Israël. ◊ 7 Et s’il ne plaît pas à l’homme de prendre sa belle-sœur, sa belle-sœur montera à la porte vers les anciens, et dira : Mon lévir refuse de relever le nom de son frère en Israël, il ne veut pas s’acquitter envers moi de son lévirat. ◊ 8 Et les anciens de sa ville l’appelleront, et lui parleront ; et s’il tient ferme, et dit : Il ne me plaît pas de la prendre, ◊ 9 alors sa belle-sœur s’approchera de lui devant les yeux des anciens, et lui ôtera la sandale de son pied, et lui crachera à la figure, et elle répondra et dira : C’est ainsi qu’il sera fait à l’homme qui ne bâtira pas la maison de son frère. ◊ 10 Et son nom sera appelé en Israël la maison du déchaussé.
◊ 11 Si des hommes ont une rixe l’un avec l’autre, et que la femme de l’un s’approche pour délivrer son mari de la main de celui qui le frappe, et qu’elle étende sa main et saisisse celui-ci par les parties honteuses, ◊ 12 tu lui couperas la main : ton œil ne l’épargnera point.
◊ 13 Tu n’auras pas dans ton sac deux poids différents, un grand et un petit ; ◊ 14 tu n’auras pas dans ta maison deux éphas différents, un grand et un petit. ◊ 15 Tu auras un poids exact et juste, tu auras un épha exact et juste, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne. ◊ 16 Car quiconque fait ces choses, quiconque pratique l’iniquité, est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.
◊ 17 Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, en chemin, quand vous sortiez d’Égypte : ◊ 18 comment il te rencontra dans le chemin, et tomba en queue sur toi, sur tous les faibles qui se traînaient après toi, lorsque tu étais las et harassé, et ne craignit pas Dieu. ◊ 19 Et quand l’Éternel, ton Dieu, t’aura donné du repos de tous tes ennemis à l’entour, dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage pour le posséder, il arrivera que tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous les cieux : tu ne l’oublieras pas.
1 Samuel
29 ◊ 1 * Et les Philistins rassemblèrent toutes leurs armées à Aphek ; et Israël était campé à la source qui est à Jizreël. ◊ 2 Et les princes des Philistins passèrent par centaines et par milliers, et David et ses hommes passèrent à l’arrière-garde avec Akish. ◊ 3 Et les chefs des Philistins dirent : Que sont ces Hébreux ? Et Akish dit aux chefs des Philistins : N’est-ce pas David, serviteur de Saül, roi d’Israël, qui a été avec moi tant de jours [déjà], ou tant d’années ? et je n’ai rien trouvé en lui, depuis le jour qu’il est tombé chez moi jusqu’à ce jour. ◊ 4 Et les chefs des Philistins se mirent en colère contre lui, et les chefs des Philistins lui dirent : Renvoie cet homme, et qu’il retourne en son lieu, là où tu l’as établi, et qu’il ne descende pas avec nous à la bataille, afin qu’il ne soit pas notre adversaire dans la bataille ; car comment celui-là se rendrait-il agréable à son seigneur, sinon avec les têtes de ces hommes-ci ? ◊ 5 N’est-ce pas ce David, au sujet duquel on s’entre-répondait dans les danses, en disant : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille ?
◊ 6 Et Akish appela David, et lui dit : L’Éternel est vivant, que tu es [un homme] droit, et ta sortie et ton entrée avec moi à l’armée ont été bonnes à mes yeux, car je n’ai pas trouvé de mal en toi depuis le jour de ton entrée auprès de moi jusqu’à ce jour ; mais tu n’es pas agréable aux yeux des princes. ◊ 7 Et maintenant, retourne-t’en et va en paix, afin que tu ne fasses rien qui soit mauvais aux yeux des princes des Philistins. ◊ 8 Et David dit à Akish : Mais qu’ai-je fait ? et qu’as-tu trouvé en ton serviteur, depuis le jour que j’ai été devant toi jusqu’à ce jour, pour que je ne puisse pas aller et combattre contre les ennemis du roi, mon seigneur ? ◊ 9 Et Akish répondit et dit à David : Je sais que tu es agréable à mes yeux comme un ange de Dieu ; seulement les chefs des Philistins ont dit : Il ne montera point avec nous à la bataille. ◊ 10 Et maintenant, lève-toi de bonne heure le matin, et les serviteurs de ton seigneur qui sont venus avec toi, et levez-vous de bon matin, dès qu’il fait jour, et allez-vous-en. ◊ 11 Et David se leva de bonne heure, lui et ses hommes, pour partir dès le matin, afin de retourner au pays des Philistins. Et les Philistins montèrent à Jizreël.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Psaumes
Pour instruire. D’Asaph.
78 ◊ 1 Prête l’oreille à ma loi, mon peuple ! inclinez vos oreilles aux paroles de ma bouche.
◊ 2 J’ouvrirai ma bouche en paraboles, j’annoncerai les énigmes [des jours] d’autrefois,
◊ 3 Que nous avons entendues et connues, et que nos pères nous ont racontées.
◊ 4 Nous ne les cèlerons pas à leurs fils ; nous raconterons à la génération à venir les louanges de l’Éternel, et sa force, et ses merveilles qu’il a faites.
◊ 5 * Il a établi un témoignage en Jacob, et il a mis en Israël une loi qu’il a commandée à nos pères, pour qu’ils les fissent connaître à leurs fils,
◊ 6 Afin que la génération à venir, les fils qui naîtraient, les connussent, [et] qu’ils se levassent et les annonçassent à leurs fils,
◊ 7 Et qu’ils missent leur confiance en Dieu, et qu’ils n’oubliassent pas les œuvres de *Dieu, et qu’ils observassent ses commandements,
◊ 8 Et qu’ils ne fussent pas, comme leurs pères, une génération indocile et rebelle, une génération qui n’a point affermi son cœur, et dont l’esprit n’a pas été fidèle à *Dieu.
◊ 9 * Les fils d’Éphraïm, armés [et] tirant de l’arc, ont tourné le dos le jour du combat.
◊ 10 Ils n’ont pas gardé l’alliance de Dieu, et ont refusé de marcher selon sa loi ;
◊ 11 Et ils ont oublié ses actes et ses œuvres merveilleuses, qu’il leur avait fait voir.
◊ 12 * Il fit des merveilles devant leurs pères dans le pays d’Égypte, dans la campagne de Tsoan.
◊ 13 Il fendit la mer, et les fit passer : il fit se dresser les eaux comme un monceau ;
◊ 14 Et il les conduisit, le jour par une nuée, et toute la nuit par une lumière de feu.
◊ 15 Il fendit les rochers dans le désert, et les abreuva comme aux abîmes, abondamment ;
◊ 16 Et il fit sortir des ruisseaux du rocher, et fit couler les eaux comme des fleuves.
◊ 17 * Et ils péchèrent de nouveau contre lui, irritant le Très-haut dans le désert ;
◊ 18 Et ils tentèrent *Dieu dans leurs cœurs, en demandant de la viande selon leur désir ;
◊ 19 Et ils parlèrent contre Dieu ; ils dirent : *Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert ?
◊ 20 Voici, il a frappé le rocher, et les eaux ont coulé, et des rivières ont débordé : pourrait-il aussi donner du pain, ou préparer de la chair à son peuple ?
◊ 21 * C’est pourquoi l’Éternel les entendit, et se mit en grande colère ; et le feu s’alluma contre Jacob, et la colère aussi monta contre Israël,
◊ 22 Car ils ne crurent pas Dieu, et ne se fièrent pas en son salut,
◊ 23 Bien qu’il eût commandé aux nuées d’en haut, et qu’il eût ouvert les portes des cieux,
◊ 24 Et qu’il eût fait pleuvoir sur eux la manne pour manger, et qu’il leur eût donné le blé des cieux :
◊ 25 L’homme mangea le pain des puissants ; il leur envoya des vivres à satiété.
◊ 26 * Il fit lever dans les cieux le vent d’orient, et il amena par sa puissance le vent du midi ;
◊ 27 Et il fit pleuvoir sur eux de la chair comme de la poussière, et, comme le sable des mers, des oiseaux ailés ;
◊ 28 Et il les fit tomber au milieu de leur camp, autour de leurs demeures.
◊ 29 Et ils en mangèrent, et en furent abondamment rassasiés. Il leur envoya ce qu’ils convoitaient.
◊ 30 Ils ne s’étaient pas encore détournés de leur convoitise, leur viande était encore dans leur bouche,
◊ 31 Que la colère de Dieu monta contre eux ; et il tua de leurs hommes forts, et abattit les hommes d’élite d’Israël.
◊ 32 * Avec tout cela ils péchèrent encore, et ne crurent point par ses œuvres merveilleuses ;
◊ 33 Et il consuma leurs jours par la vanité, et leurs années par la frayeur.
◊ 34 S’il les tuait, alors ils le recherchaient, et ils se retournaient, et cherchaient *Dieu dès le matin ;
◊ 35 Et ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, et *Dieu, le Très-haut, leur rédempteur ;
◊ 36 Mais ils le flattaient de leur bouche et ils lui mentaient de leur langue ;
◊ 37 Et leur cœur n’était pas ferme envers lui, et ils ne furent pas fidèles dans son alliance.
◊ 38 Mais lui, étant miséricordieux, pardonna l’iniquité et ne [les] détruisit pas ; mais il détourna souvent sa colère, et n’éveilla pas toute sa fureur.
◊ 39 Et il se souvint qu’ils étaient chair, un souffle qui passe et ne revient pas.
◊ 40 * Que de fois ils l’irritèrent dans le désert, [et] le provoquèrent dans le lieu désolé !
◊ 41 Et ils recommencèrent et tentèrent *Dieu, et affligèrent le Saint d’Israël :
◊ 42 Ils ne se souvinrent pas de sa main au jour où il les avait délivrés de l’oppresseur,
◊ 43 Lorsqu’il mit ses signes en Égypte, et ses prodiges dans les campagnes de Tsoan,
◊ 44 Et qu’il changea en sang leurs canaux et leurs courants d’eau, de sorte qu’ils n’en pussent pas boire ;
◊ 45 Il envoya contre eux des mouches qui les dévorèrent, et des grenouilles qui les détruisirent ;
◊ 46 Et il livra leurs fruits à la locuste, et leur travail à la sauterelle.
◊ 47 Il fit périr leurs vignes par la grêle, et leurs sycomores par les grêlons ;
◊ 48 Et il livra leur bétail à la grêle, et leurs troupeaux à la foudre.
◊ 49 Il envoya sur eux l’ardeur de sa colère, la fureur, et l’indignation, et la détresse, une troupe d’anges de malheur.
◊ 50 Il fraya un chemin à sa colère ; il ne préserva pas leurs âmes de la mort, et livra leur vie à la peste ;
◊ 51 Et il frappa tout premier-né en Égypte, les prémices de la vigueur dans les tentes de Cham.
◊ 52 Et il fit partir son peuple comme des brebis, et les mena comme un troupeau dans le désert ;
◊ 53 Et il les conduisit sains et saufs, et ils furent sans crainte ; et la mer couvrit leurs ennemis.
◊ 54 Et il les introduisit dans les confins de sa sainte [terre], cette montagne que sa droite s’est acquise.
◊ 55 Et il chassa de devant eux les nations, et leur partagea un héritage, et fit habiter dans leurs tentes les tribus d’Israël.
◊ 56 * Mais ils tentèrent et irritèrent le Dieu Très-haut, et ne gardèrent pas ses témoignages,
◊ 57 Et se retirèrent, et agirent infidèlement, comme leurs pères ; ils tournèrent comme un arc trompeur.
◊ 58 Et ils le provoquèrent à colère par leurs hauts lieux, et l’émurent à jalousie par leurs images taillées.
◊ 59 Dieu l’entendit, et se mit en grande colère, et il méprisa fort Israël.
◊ 60 Et il abandonna la demeure de Silo, la tente où il avait habité parmi les hommes ;
◊ 61 Et il livra à la captivité sa force, et sa magnificence en la main de l’ennemi ;
◊ 62 Et il livra son peuple à l’épée, et se mit en grande colère contre son héritage :
◊ 63 Le feu dévora leurs jeunes hommes, et leurs vierges ne furent pas célébrées ;
◊ 64 Leurs sacrificateurs tombèrent par l’épée, et leurs veuves ne se lamentèrent pas.
◊ 65 * Alors le Seigneur s’éveilla comme un homme qui dort, et comme un homme puissant qui, [animé] par le vin, pousse des cris.
◊ 66 Et il frappa ses ennemis par-derrière, il les livra à un opprobre éternel.
◊ 67 Et il méprisa la tente de Joseph, et ne choisit pas la tribu d’Éphraïm ;
◊ 68 Mais il choisit la tribu de Juda, la montagne de Sion qu’il aima.
◊ 69 Et il bâtit son sanctuaire comme des lieux très hauts, comme la terre qu’il a fondée pour toujours.
◊ 70 Et il choisit David, son serviteur, et le prit des parcs des brebis ;
◊ 71 Il le fit venir d’auprès des brebis qui allaitent, pour paître Jacob, son peuple, et Israël, son héritage.
◊ 72 Et il les fit paître selon l’intégrité de son cœur, et les conduisit par l’intelligence de ses mains.
Jacques
3 ◊ 1 Ne soyez pas beaucoup de docteurs, mes frères, sachant que nous en recevrons un jugement plus sévère ; ◊ 2 car nous faillissons tous à plusieurs égards. Si quelqu’un ne faillit pas en paroles, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi tout le corps en bride. ◊ 3 Voici, nous mettons les mors des chevaux dans leurs bouches, pour qu’ils nous obéissent, et nous dirigeons çà et là leur corps tout entier. ◊ 4 Voici, les navires aussi, qui sont si grands et qui sont poussés par des vents violents, sont dirigés çà et là par un très petit gouvernail, où que ce soit que le veuille l’impulsion de celui qui les gouverne. ◊ 5 Ainsi aussi la langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voici, un petit feu, quelle grande forêt allume-t-il ! ◊ 6 Et la langue est un feu. La langue, un monde d’iniquité, est établie parmi nos membres ; c’est elle qui souille tout le corps, et enflamme tout le cours de la nature, et est enflammée par la géhenne. ◊ 7 Car toute espèce de bêtes sauvages et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, se dompte et a été domptée par l’espèce humaine ; ◊ 8 mais pour la langue, aucun des hommes ne peut la dompter : c’est un mal désordonné, plein d’un venin mortel. ◊ 9 Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; ◊ 10 de la même bouche procède la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi. ◊ 11 Une fontaine fait-elle jaillir par une même ouverture le doux et l’amer ? ◊ 12 Mes frères, un figuier peut-il produire des olives, ou une vigne, des figues ? De l’eau salée ne peut pas non plus faire de l’eau douce.
◊ 13 Qui est sage et intelligent parmi vous ? Que par une bonne conduite il montre ses œuvres avec la douceur de la sagesse. ◊ 14 Mais si vous avez une jalousie amère et un esprit de querelle dans vos cœurs, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. ◊ 15 Ce n’est pas là la sagesse qui descend d’en haut, mais [une sagesse] terrestre, animale, diabolique. ◊ 16 Car où il y a de la jalousie et un esprit de querelle, là il y a du désordre et toute espèce de mauvaises actions. ◊ 17 Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. ◊ 18 Or le fruit de la justice, dans la paix, se sème pour ceux qui procurent la paix.
2 Samuel
6 ◊ 1 * Et David assembla encore toute l’élite d’Israël, trente mille [hommes]. ◊ 2 Et David se leva et se mit en marche, et tout le peuple qui était avec lui, vers Baalé de Juda, pour en faire monter l’arche de Dieu, qui est appelée du nom, du nom de l’Éternel des armées, qui siège entre les chérubins. ◊ 3 Et ils montèrent l’arche de Dieu sur un chariot neuf, et l’emmenèrent de la maison d’Abinadab, qui était sur la colline ; et Uzza et Akhio, les fils d’Abinadab, conduisaient le chariot neuf. ◊ 4 Et ils l’emmenèrent, avec l’arche de Dieu, de la maison d’Abinadab, qui était sur la colline, et Akhio allait devant l’arche. ◊ 5 Et David et toute la maison d’Israël s’égayaient devant l’Éternel avec toutes sortes [d’instruments] de bois de cyprès : avec des harpes, et des luths, et des tambourins, et des sistres, et des cymbales.
◊ 6 Et ils arrivèrent à l’aire de Nacon, et Uzza étendit [la main] vers l’arche de Dieu et la saisit, parce que les bœufs avaient bronché. ◊ 7 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Uzza, et Dieu le frappa là à cause de sa faute ; et il mourut là, près de l’arche de Dieu. ◊ 8 Alors David fut irrité de ce que l’Éternel avait fait une brèche en [la personne d’]Uzza ; et il appela ce lieu-là du nom de Pérets-Uzza, [qui lui est resté] jusqu’à ce jour. ◊ 9 Et David eut peur de l’Éternel en ce jour-là, et il dit : Comment l’arche de l’Éternel entrerait-elle chez moi ? ◊ 10 Et David ne voulut pas retirer l’arche de l’Éternel chez lui dans la ville de David, mais David la fit détourner dans la maison d’Obed-Édom, le Guitthien. ◊ 11 Et l’arche de l’Éternel demeura trois mois dans la maison d’Obed-Édom, le Guitthien ; et l’Éternel bénit Obed-Édom et toute sa maison.
◊ 12 Et on rapporta au roi David, en disant : L’Éternel a béni la maison d’Obed-Édom et tout ce qui est à lui, à cause de l’arche de Dieu. Et David alla, et fit monter l’arche de Dieu de la maison d’Obed-Édom dans la ville de David, avec joie. ◊ 13 Et il arriva que, quand ceux qui portaient l’arche de l’Éternel avaient fait six pas, il sacrifiait un taureau et une bête grasse. ◊ 14 Et David dansait de toute sa force devant l’Éternel ; et David était ceint d’un éphod de lin. ◊ 15 Et David et toute la maison d’Israël faisaient monter l’arche de l’Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes. ◊ 16 Et comme l’arche de l’Éternel entrait dans la ville de David, Mical, fille de Saül, regarda par la fenêtre, et elle vit le roi David sautant et dansant devant l’Éternel, et elle le méprisa dans son cœur.
◊ 17 Et ils amenèrent l’arche de l’Éternel, et la placèrent en son lieu, dans la tente que David avait tendue pour elle. Et David offrit des holocaustes et des sacrifices de prospérités devant l’Éternel. ◊ 18 Et quand David eut achevé d’offrir les holocaustes et les sacrifices de prospérités, il bénit le peuple au nom de l’Éternel des armées ; ◊ 19 et il distribua à tout le peuple, à toute la multitude d’Israël, tant aux femmes qu’aux hommes, à chacun un pain, et une ration [de vin], et un gâteau de raisins. Et tout le peuple s’en alla, chacun en sa maison.
◊ 20 Et David s’en retourna pour bénir sa maison ; et Mical, fille de Saül, sortit à la rencontre de David, et dit : Combien s’est honoré aujourd’hui le roi d’Israël, qui s’est découvert aujourd’hui devant les yeux des servantes de ses serviteurs, comme se découvrirait sans honte un homme de rien ! ◊ 21 Et David dit à Mical : Ç’a été devant l’Éternel, qui m’a choisi plutôt que ton père et que toute sa maison pour m’établir prince sur le peuple de l’Éternel, sur Israël ; et j’ai dansé devant l’Éternel ; ◊ 22 et je me rendrai plus vil encore que cela, et je serai abaissé à mes yeux ; mais auprès des servantes dont tu as parlé, auprès d’elles, je serai honoré. ◊ 23 Et Mical, fille de Saül, n’eut point d’enfant jusqu’au jour de sa mort.
2 Samuel
7 ◊ 1 * Et quand le roi habita dans sa maison, et que, tout autour, l’Éternel lui eut donné du repos de tous ses ennemis, ◊ 2 il arriva que le roi dit à Nathan, le prophète : Regarde, je te prie, moi j’habite dans une maison de cèdres, et l’arche de Dieu habite sous des tapis. ◊ 3 Et Nathan dit au roi : Va, fais tout ce qui est dans ton cœur, car l’Éternel est avec toi.
◊ 4 Et il arriva, cette nuit-là, que la parole de l’Éternel vint à Nathan, disant : ◊ 5 Va, et dis à mon serviteur, à David : Ainsi dit l’Éternel : Me bâtirais-tu une maison pour que j’y habite ? ◊ 6 car je n’ai pas habité dans une maison, depuis le jour où j’ai fait monter les fils d’Israël hors d’Égypte, jusqu’à ce jour ; mais j’ai marché çà et là dans une tente et dans un tabernacle. ◊ 7 Partout où j’ai marché au milieu de tous les fils d’Israël, ai-je dit un mot à quelqu’une des tribus d’Israël à laquelle j’ai commandé de paître mon peuple Israël, en disant : Pourquoi ne me bâtissez-vous pas une maison de cèdres ? ◊ 8 Et maintenant tu diras ainsi à mon serviteur, à David : Ainsi dit l’Éternel des armées : Je t’ai pris des parcs, d’auprès du menu bétail, pour que tu fusses prince sur mon peuple, sur Israël ; ◊ 9 et j’ai été avec toi partout où tu as marché ; et j’ai retranché tous tes ennemis de devant toi, et je t’ai fait un grand nom, comme le nom des grands qui sont sur la terre. ◊ 10 Et j’ai établi un lieu à mon peuple, à Israël, et je le planterai, et il habitera chez lui et ne sera plus agité ; et les fils d’iniquité ne l’affligeront plus comme au commencement, ◊ 11 et depuis le jour où j’ai établi des juges sur mon peuple Israël. Et je t’ai donné du repos de tous tes ennemis ; et l’Éternel t’annonce que l’Éternel te fera une maison. ◊ 12 Quand tes jours seront accomplis et que tu dormiras avec tes pères, je susciterai après toi ta semence qui sortira de tes entrailles, et j’affermirai son royaume. ◊ 13 Lui, bâtira une maison à mon nom ; et j’affermirai le trône de son royaume pour toujours. ◊ 14 Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils : s’il commet l’iniquité, je le châtierai avec une verge d’hommes et avec des plaies des fils des hommes ; ◊ 15 mais ma bonté ne se retirera point de lui, comme je l’ai retirée d’avec Saül que j’ai ôté de devant toi. ◊ 16 Et ta maison et ton royaume seront rendus stables à toujours devant toi, ton trône sera affermi pour toujours. ◊ 17 Nathan parla ainsi à David, selon toutes ces paroles et selon toute cette vision.
◊ 18 Et le roi David entra et s’assit devant l’Éternel, et dit : Qui suis-je, Seigneur Éternel ! et quelle est ma maison, que tu m’aies amené jusqu’ici ? ◊ 19 Et encore cela a été peu de chose à tes yeux, Seigneur Éternel ! et tu as même parlé de la maison de ton serviteur pour un long avenir. Est-ce là la manière de l’homme, Seigneur Éternel ? ◊ 20 Et David, que pourrait-il te dire de plus ? Et toi, Seigneur Éternel, tu connais ton serviteur. ◊ 21 C’est à cause de ta parole, et selon ton cœur, que tu as fait toute cette grande chose, pour la faire connaître à ton serviteur. ◊ 22 C’est pourquoi, Éternel Dieu ! tu t’es montré grand, car il n’y en a point comme toi, et il n’y a point de Dieu si ce n’est toi, selon tout ce que nous avons entendu de nos oreilles. ◊ 23 Et qui est comme ton peuple, comme Israël, seule nation sur la terre que Dieu soit allé racheter, afin qu’elle lui soit un peuple, et pour se faire un nom à lui-même, et pour opérer en leur faveur cette grande chose, et des choses terribles pour ton pays, devant ton peuple, que tu t’es racheté d’Égypte, des nations et de leurs dieux ? ◊ 24 Et tu t’es établi ton peuple Israël pour peuple, à toujours ; et toi, Éternel, tu es devenu leur Dieu. ◊ 25 Et maintenant, Éternel Dieu ! confirme pour toujours la parole que tu as prononcée touchant ton serviteur et touchant sa maison, et fais comme tu as dit ; ◊ 26 et que ton nom soit magnifié à toujours, de sorte qu’on dise : L’Éternel des armées est Dieu sur Israël. Et que la maison de ton serviteur David soit affermie devant toi ! ◊ 27 Car toi, Éternel des armées, Dieu d’Israël, tu as révélé à ton serviteur, disant : Je te bâtirai une maison ; c’est pourquoi ton serviteur a trouvé son cœur pour te faire cette prière. ◊ 28 Et maintenant, Seigneur Éternel, toi, tu es Dieu, et tes paroles sont vraies, et tu as dit ce bien à ton serviteur. ◊ 29 Et maintenant, qu’il te plaise de bénir la maison de ton serviteur, afin qu’elle soit à toujours devant toi ; car toi, Seigneur Éternel, tu as parlé ; et que la maison de ton serviteur soit bénie de ta bénédiction pour toujours.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Jacques
1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
Josué
7 ◊ 1 * Mais les fils d’Israël commirent un crime au sujet de l’anathème : Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérakh, de la tribu de Juda, prit de l’anathème ; et la colère de l’Éternel s’embrasa contre les fils d’Israël. ◊ 2 Or Josué envoya de Jéricho des hommes vers Aï, qui est près de Beth-Aven, à l’orient de Béthel, et leur parla, disant : Montez, et explorez le pays. Et les hommes montèrent, et explorèrent Aï. ◊ 3 Et ils retournèrent vers Josué, et lui dirent : Que tout le peuple ne monte point ; que deux mille ou trois mille hommes environ montent, et ils frapperont Aï. Ne fatigue pas tout le peuple [en l’envoyant] là ; car ils sont peu nombreux. ◊ 4 Et il y monta du peuple environ trois mille hommes ; mais ils s’enfuirent devant les hommes d’Aï. ◊ 5 Et les hommes d’Aï en frappèrent environ trente-six hommes, et ils les poursuivirent depuis la porte jusqu’à Shebarim, et les battirent à la descente ; et le cœur du peuple se fondit et devint comme de l’eau.
◊ 6 Et Josué déchira ses vêtements, et tomba sur sa face contre terre, devant l’arche de l’Éternel, jusqu’au soir, lui et les anciens d’Israël, et ils jetèrent de la poussière sur leurs têtes. ◊ 7 Et Josué dit : Hélas, Seigneur Éternel ! pourquoi donc as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple, pour nous livrer en la main de l’Amoréen, pour nous faire périr ? Si seulement nous avions su être contents, et que nous fussions demeurés au-delà du Jourdain ! ◊ 8 Hélas, Seigneur ! que dirai-je, après qu’Israël a tourné le dos devant ses ennemis ? ◊ 9 Le Cananéen et tous les habitants du pays l’entendront, et nous envelopperont, et ils retrancheront notre nom de dessus la terre ; et que feras-tu pour ton grand nom ? ◊ 10 Et l’Éternel dit à Josué : Lève-toi ; pourquoi te jettes-tu ainsi sur ta face ? ◊ 11 Israël a péché, et même ils ont transgressé mon alliance que je leur avais commandée, et même ils ont pris de l’anathème, et même ils ont volé, et même ils ont menti, et ils l’ont aussi mis dans leur bagage. ◊ 12 Et les fils d’Israël ne pourront subsister devant leurs ennemis, ils tourneront le dos devant leurs ennemis ; car ils sont devenus anathème. Je ne serai plus avec vous si vous ne détruisez pas l’anathème du milieu de vous. ◊ 13 Lève-toi, sanctifie le peuple, et dis : Sanctifiez-vous pour demain ; car ainsi a dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Il y a de l’anathème au milieu de toi, Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’anathème du milieu de vous. ◊ 14 Vous vous approcherez le matin, selon vos tribus ; et il arrivera que la tribu que l’Éternel prendra s’approchera par familles ; et la famille que l’Éternel prendra s’approchera par maisons ; et la maison que l’Éternel prendra s’approchera par hommes : ◊ 15 et il arrivera que celui qui aura été pris avec de l’anathème sera brûlé au feu, lui et tout ce qui est à lui ; car il a transgressé l’alliance de l’Éternel, et il a commis une iniquité en Israël.
◊ 16 Et Josué se leva de bonne heure le matin, et fit approcher Israël selon ses tribus ; et la tribu de Juda fut prise. ◊ 17 Et il fit approcher les familles de Juda ; et il prit la famille des Zarkhites. Et il fit approcher la famille des Zarkhites par hommes ; et Zabdi fut pris. ◊ 18 Et il fit approcher sa maison par hommes ; et Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérakh, de la tribu de Juda, fut pris. ◊ 19 Et Josué dit à Acan : Mon fils, je te prie, donne gloire à l’Éternel, le Dieu d’Israël, et rends-lui louange ; et déclare-moi, je te prie, ce que tu as fait ; ne me le cache pas. ◊ 20 Et Acan répondit à Josué et dit : En vérité, j’ai péché contre l’Éternel, le Dieu d’Israël, et j’ai fait telle et telle chose : ◊ 21 j’ai vu parmi le butin un beau manteau de Shinhar, et deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles ; je les ai convoités, et je les ai pris ; et voilà, ils sont cachés dans la terre, au milieu de ma tente, et l’argent est dessous. ◊ 22 Et Josué envoya des messagers qui coururent à la tente, et voici, [le manteau] était caché dans la tente d’Acan, et l’argent dessous. ◊ 23 Et ils les prirent du milieu de la tente, et les apportèrent à Josué et à tous les fils d’Israël, et les déposèrent devant l’Éternel. ◊ 24 Alors Josué et tout Israël avec lui prirent Acan, fils de Zérakh, et l’argent, et le manteau, et le lingot d’or, et ses fils, et ses filles, et ses bœufs, et ses ânes, et son menu bétail, et sa tente, et tout ce qui était à lui, et les firent monter dans la vallée d’Acor. ◊ 25 Et Josué dit : Comme tu nous as troublés ! L’Éternel te troublera en ce jour. Et tout Israël le lapida avec des pierres, et ils les brûlèrent au feu et les assommèrent avec des pierres. ◊ 26 Et ils élevèrent sur lui un grand monceau de pierres, [qui est demeuré] jusqu’à ce jour. Et l’Éternel revint de l’ardeur de sa colère. C’est pourquoi on a appelé le nom de ce lieu-là la vallée d’Acor, jusqu’à ce jour.
1 Samuel
9 ◊ 1 * Et il y avait un homme de Benjamin, et son nom était Kis, homme fort et vaillant, fils d’Abiel, fils de Tseror, fils de Becorath, fils d’Aphiakh, fils d’un Benjaminite ; ◊ 2 et il avait un fils, et son nom était Saül, homme d’élite et beau ; et il n’y avait aucun des fils d’Israël qui fût plus beau que lui ; il était plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut.
◊ 3 Et les ânesses de Kis, père de Saül, s’étaient perdues ; et Kis dit à Saül, son fils : Prends, je te prie, avec toi un des jeunes hommes, et lève-toi, va, cherche les ânesses. ◊ 4 Et il passa par la montagne d’Éphraïm, et passa par le pays de Shalisha ; et ils ne les trouvèrent pas ; et ils passèrent par le pays de Shaalim, mais elles n’y étaient pas ; et il passa par le pays de Benjamin, mais ils ne les trouvèrent pas. ◊ 5 Quand ils furent venus dans le pays de Tsuph, Saül dit à son serviteur qui était avec lui : Viens, et retournons-nous-en, de peur que mon père n’ait cessé de penser aux ânesses, et qu’il ne soit en peine de nous. ◊ 6 Et il lui dit : Voici, je te prie, il y a un homme de Dieu dans cette ville, et c’est un homme considéré ; tout ce qu’il dit arrive infailliblement : allons-y maintenant, peut-être nous enseignera-t-il le chemin par lequel nous devons aller. ◊ 7 Et Saül dit à son serviteur : Mais si nous y allons, que porterons-nous à l’homme ? car le pain manque dans nos sacs, et il n’y a pas de présent à porter à l’homme de Dieu. Qu’avons-nous avec nous ? ◊ 8 Et le serviteur répondit de nouveau à Saül et dit : Voici, il se trouve que j’ai en main le quart d’un sicle d’argent, et je le donnerai à l’homme de Dieu, et il nous enseignera notre chemin. ◊ 9 (Autrefois, en Israël, un homme, quand il allait consulter Dieu, disait ainsi : Venez, et allons vers le voyant. Car celui qu’on appelle prophète aujourd’hui, se nommait autrefois le voyant.) ◊ 10 Et Saül dit à son serviteur : Tu dis bien ; viens, allons. Et ils allèrent à la ville où était l’homme de Dieu.
◊ 11 Comme ils montaient la montée de la ville, ils trouvèrent des jeunes filles qui sortaient pour puiser de l’eau, et ils leur dirent : Le voyant est-il ici ? ◊ 12 Et elles leur répondirent et dirent : Il y est ; le voilà devant toi : hâte-toi maintenant, car aujourd’hui il est venu à la ville, parce que le peuple a aujourd’hui un sacrifice sur le haut lieu. ◊ 13 Aussitôt que vous serez entrés dans la ville, vous le trouverez, avant qu’il monte au haut lieu pour manger ; car le peuple ne mange pas, jusqu’à ce qu’il soit venu, parce que c’est lui qui bénit le sacrifice ; après cela, les conviés mangent. Et maintenant, montez, car vous le trouverez précisément aujourd’hui. ◊ 14 Et ils montèrent à la ville. Comme ils entraient dans la ville, voilà Samuel qui sortait au-devant d’eux pour monter au haut lieu.
◊ 15 Or, un jour avant que Saül vînt, l’Éternel avait averti Samuel, disant : ◊ 16 Demain, à cette heure, je t’enverrai un homme du pays de Benjamin, et tu l’oindras pour être prince sur mon peuple Israël ; et il sauvera mon peuple de la main des Philistins ; car j’ai regardé mon peuple, car son cri est parvenu jusqu’à moi. ◊ 17 Et comme Samuel vit Saül, l’Éternel lui répondit : Voilà l’homme dont je t’ai parlé ; c’est lui qui dominera sur mon peuple.
◊ 18 Et Saül s’approcha de Samuel, au milieu de la porte, et [lui] dit : Je te prie, montre-moi où est la maison du voyant. ◊ 19 Et Samuel répondit à Saül et dit : Moi, je suis le voyant ; monte devant moi au haut lieu, et vous mangerez avec moi aujourd’hui, et le matin je te laisserai aller ; et je te déclarerai tout ce qui est dans ton cœur. ◊ 20 Et quant aux ânesses que tu as perdues, il y a aujourd’hui trois jours, n’en sois pas en peine, car elles sont trouvées. Et vers qui est [tourné] tout le désir d’Israël ? N’est-ce pas vers toi et vers toute la maison de ton père ? ◊ 21 Et Saül répondit et dit : Ne suis-je pas Benjaminite, de la plus petite des tribus d’Israël ? et ma famille n’est-elle pas la moindre de toutes les familles de la tribu de Benjamin ? Et pourquoi me dis-tu de telles choses ? ◊ 22 Et Samuel prit Saül et son jeune homme, et les fit entrer dans la salle, et leur donna place à la tête des invités ; et ils étaient environ trente hommes. ◊ 23 Et Samuel dit au cuisinier : Donne la portion que je t’ai donnée, dont je t’ai dit : Serre-la par-devers toi. ◊ 24 Et le cuisinier leva l’épaule, et ce qui était dessus, et il la mit devant Saül. Et [Samuel] dit : Voici ce qui a été réservé ; mets-le devant toi [et] mange ; car cela a été gardé pour toi, pour le temps fixé, lorsque j’ai dit : J’inviterai le peuple. Et Saül mangea avec Samuel ce jour-là. ◊ 25 Et ils descendirent du haut lieu dans la ville, et [Samuel] parla avec Saül sur le toit. ◊ 26 Et ils se levèrent de bonne heure. Et comme l’aurore se levait, Samuel appela Saül sur le toit, disant : Lève-toi, et je te laisserai aller. Et Saül se leva, et ils sortirent les deux dehors, lui et Samuel.
◊ 27 Comme ils descendaient au bout de la ville, Samuel dit à Saül : Dis au jeune homme qu’il passe devant nous (et il passa) ; et toi, arrête-toi maintenant, et je te ferai entendre la parole de Dieu.
10 ◊ 1 Et Samuel prit une fiole d’huile et la versa sur la tête de Saül, et il le baisa, et dit : L’Éternel ne t’a-t-il pas oint pour prince sur son héritage ? ◊ 2 En t’en allant aujourd’hui d’avec moi, tu trouveras deux hommes près du sépulcre de Rachel, sur la frontière de Benjamin, à Tseltsakh, et ils te diront : Les ânesses que tu étais allé chercher sont trouvées ; et voici, ton père a oublié l’affaire des ânesses, et il est en peine de vous, disant : Que ferai-je au sujet de mon fils ? ◊ 3 Et de là tu passeras plus loin, et tu viendras au chêne de Thabor ; et là te trouveront trois hommes qui montent vers Dieu à Béthel, l’un portant trois chevreaux, l’autre portant trois gâteaux de pain, et l’autre portant une outre de vin. ◊ 4 Et ils te demanderont comment tu te portes, et ils te donneront deux pains, et tu les prendras de leurs mains. ◊ 5 Après cela, tu viendras au coteau de Dieu, où sont des postes des Philistins ; et il arrivera qu’en entrant là, dans la ville, tu rencontreras une troupe de prophètes descendant du haut lieu, ayant devant eux un luth, un tambourin, une flûte, et une harpe, et eux-mêmes prophétisant. ◊ 6 Et l’Esprit de l’Éternel te saisira, et tu prophétiseras avec eux, et tu seras changé en un autre homme. ◊ 7 Et lorsque ces signes te seront arrivés, tu feras ce qui se présentera à toi ; car Dieu est avec toi. ◊ 8 Et tu descendras devant moi à Guilgal ; et voici, je descendrai vers toi pour offrir des holocaustes et sacrifier des sacrifices de prospérités ; tu attendras sept jours, jusqu’à ce que je vienne vers toi, et je te ferai savoir ce que tu devras faire.
◊ 9 Et il arriva que, lorsque [Saül] tourna le dos pour s’en aller d’avec Samuel, Dieu lui changea son cœur en un autre ; et tous ces signes eurent lieu ce jour-là. ◊ 10 Et ils arrivèrent là, au coteau ; et voici, une troupe de prophètes [venait] à sa rencontre, et l’Esprit de Dieu le saisit, et il prophétisa au milieu d’eux. ◊ 11 Et il arriva que, quand tous ceux qui l’avaient connu auparavant virent qu’il prophétisait avec les prophètes, les gens se dirent l’un à l’autre : Qu’est-il donc arrivé au fils de Kis ? Saül aussi est-il parmi les prophètes ? ◊ 12 Et quelqu’un de là répondit et dit : Et qui est leur père ? C’est pourquoi cela passa en proverbe : Saül aussi est-il parmi les prophètes ? ◊ 13 Et quand [Saül] eut cessé de prophétiser, il vint au haut lieu. ◊ 14 Et l’oncle de Saül lui dit, à lui et à son jeune homme : Où êtes-vous allés ? Et il dit : Chercher les ânesses ; mais voyant qu’elles n’étaient nulle part, nous sommes allés vers Samuel. ◊ 15 Et l’oncle de Saül dit : Déclare-moi, je te prie, ce que vous a dit Samuel. ◊ 16 Et Saül dit à son oncle : Il nous a déclaré expressément que les ânesses étaient trouvées. Mais quant à l’affaire du royaume, dont Samuel avait parlé, il ne la lui déclara pas.
◊ 17 Et Samuel convoqua le peuple devant l’Éternel à Mitspa. ◊ 18 Et il dit aux fils d’Israël : Ainsi a dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Moi, j’ai fait monter Israël hors d’Égypte, et je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous les royaumes qui vous opprimaient ; ◊ 19 et vous, aujourd’hui, vous avez rejeté votre Dieu, lui qui vous a sauvés de tous vos maux et de toutes vos détresses, et vous lui avez dit : [Non], mais établis un roi sur nous. Et maintenant, tenez-vous devant l’Éternel, selon vos tribus et selon vos milliers.
◊ 20 Et Samuel fit approcher toutes les tribus d’Israël, et la tribu de Benjamin fut prise ; ◊ 21 et il fit approcher la tribu de Benjamin selon ses familles, et la famille de Matri fut prise ; et Saül, fils de Kis, fut pris : et on le chercha, mais on ne le trouva pas. ◊ 22 Et ils interrogèrent encore l’Éternel : L’homme viendra-t-il encore ici ? Et l’Éternel dit : Voici, il s’est caché parmi les bagages. ◊ 23 Et ils coururent, et le prirent de là ; et il se tint au milieu du peuple, et il était plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut. ◊ 24 Et Samuel dit à tout le peuple : Voyez-vous celui que l’Éternel a choisi ? Il n’y en a point comme lui dans tout le peuple. Et tout le peuple poussa des cris, et dit : Vive le roi !
◊ 25 Et Samuel dit au peuple le droit du royaume, et il l’écrivit dans un livre, et le posa devant l’Éternel. Et Samuel renvoya tout le peuple, chacun à sa maison. ◊ 26 Et Saül aussi s’en alla à sa maison, à Guibha ; et la troupe de ceux dont Dieu avait touché le cœur alla avec lui. ◊ 27 Et des fils de Bélial dirent : Comment celui-ci nous sauverait-il ? Et ils le méprisèrent et ne lui apportèrent point de présent ; et il fit le sourd.
11 ◊ 1 * Et Nakhash, l’Ammonite, monta et campa contre Jabès de Galaad. Et tous les hommes de Jabès dirent à Nakhash : Fais alliance avec nous, et nous te servirons. ◊ 2 Et Nakhash, l’Ammonite, leur dit : Je traiterai avec vous, à la condition que je vous crève à tous l’œil droit et que j’en mette l’opprobre sur tout Israël. ◊ 3 Et les anciens de Jabès lui dirent : Donne-nous un délai de sept jours, et nous enverrons des messagers dans tous les confins d’Israël ; et s’il n’y a personne qui nous sauve, alors nous sortirons vers toi. ◊ 4 Et les messagers vinrent à Guibha de Saül, et dirent ces paroles aux oreilles du peuple. Et tout le peuple éleva sa voix, et pleura. ◊ 5 Et voici, Saül venait des champs, derrière ses bœufs ; et Saül dit : Qu’a donc le peuple, pour qu’ils pleurent ? Et on lui raconta les paroles des hommes de Jabès. ◊ 6 Et l’Esprit de Dieu saisit Saül, lorsqu’il entendit ces paroles, et sa colère s’embrasa fortement. ◊ 7 Et il prit une paire de bœufs, et les coupa en morceaux, et envoya dans tous les confins d’Israël par des messagers, en disant : Celui qui ne sortira pas après Saül et après Samuel, on fera ainsi à ses bœufs. Et la frayeur de l’Éternel tomba sur le peuple, et ils sortirent comme un seul homme. ◊ 8 Et [Saül] les dénombra en Bézek ; et les fils d’Israël étaient trois cent mille, et les hommes de Juda trente mille.
◊ 9 Et ils dirent aux messagers qui étaient venus : Vous direz ainsi aux hommes de Jabès de Galaad : Demain vous serez délivrés, quand le soleil sera dans sa chaleur. Et les messagers vinrent et rapportèrent cela aux hommes de Jabès, et ils s’en réjouirent. ◊ 10 Et les hommes de Jabès dirent [aux Ammonites] : Demain nous sortirons vers vous, et vous nous ferez selon tout ce qui sera bon à vos yeux.
◊ 11 Et il arriva que, le lendemain, Saül rangea le peuple en trois corps ; et ils entrèrent au milieu du camp pendant la veille du matin, et ils frappèrent Ammon jusqu’à la chaleur du jour ; et ceux qui restèrent furent dispersés ; et il n’en resta pas deux ensemble.
◊ 12 Et le peuple dit à Samuel : Qui est-ce qui a dit : Saül régnera-t-il sur nous ? Livrez ces hommes, et nous les ferons mourir. ◊ 13 Et Saül dit : On ne fera mourir personne en ce jour, car l’Éternel a opéré aujourd’hui une délivrance en Israël. ◊ 14 Et Samuel dit au peuple : Venez, et allons à Guilgal, et nous y renouvellerons la royauté. ◊ 15 Et tout le peuple s’en alla à Guilgal ; et là ils établirent Saül pour roi, devant l’Éternel, à Guilgal ; et ils sacrifièrent là des sacrifices de prospérités devant l’Éternel ; et Saül et tous les hommes d’Israël firent là de grandes réjouissances.
Genèse
28 ◊ 1 Et Isaac appela Jacob, et le bénit, et lui commanda, et lui dit : Tu ne prendras pas de femme d’entre les filles de Canaan. ◊ 2 Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends de là une femme d’entre les filles de Laban, frère de ta mère. ◊ 3 Et que le *Dieu Tout-puissant te bénisse, et te fasse fructifier et te multiplie, afin que tu deviennes une assemblée de peuples ; ◊ 4 et qu’il te donne la bénédiction d’Abraham, à toi et à ta semence avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu as séjourné, lequel Dieu a donné à Abraham. ◊ 5 Et Isaac fit partir Jacob, qui s’en alla à Paddan-Aram, vers Laban, fils de Bethuel, l’Araméen, frère de Rebecca, mère de Jacob et d’Ésaü.
◊ 6 Et Ésaü vit qu’Isaac avait béni Jacob, et l’avait fait partir pour Paddan-Aram pour y prendre une femme, et qu’en le bénissant il lui avait commandé, disant : Tu ne prendras pas de femme d’entre les filles de Canaan ; ◊ 7 et que Jacob avait écouté son père et sa mère, et s’en était allé à Paddan-Aram ; ◊ 8 alors Ésaü vit que les filles de Canaan étaient mal vues d’Isaac, son père ; ◊ 9 et Ésaü s’en alla vers Ismaël, et prit pour femme, outre les femmes qu’il avait, Mahalath, fille d’Ismaël, fils d’Abraham, sœur de Nebaïoth.
◊ 10 Et Jacob sortit de Beër-Shéba, et s’en alla à Charan ; ◊ 11 et il se rencontra en un lieu où il passa la nuit, car le soleil était couché ; et il prit des pierres du lieu, et s’en fit un chevet, et se coucha en ce lieu-là. ◊ 12 Et il songea : et voici une échelle dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux ; et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle. ◊ 13 Et voici, l’Éternel se tenait sur elle, et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre, sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence ; ◊ 14 et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. ◊ 15 Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit. ◊ 16 Et Jacob se réveilla de son sommeil, et il dit : Certainement, l’Éternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas. ◊ 17 Et il eut peur, et dit : Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! ◊ 18 Et Jacob se leva de bon matin, et prit la pierre dont il avait fait son chevet, et la dressa en stèle, et versa de l’huile sur son sommet. ◊ 19 Et il appela le nom de ce lieu-là Béthel ; mais premièrement le nom de la ville était Luz. ◊ 20 Et Jacob fit un vœu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde dans ce chemin où je marche, et qu’il me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir, ◊ 21 et que je retourne en paix à la maison de mon père, l’Éternel sera mon Dieu. ◊ 22 Et cette pierre que j’ai dressée en stèle sera la maison de Dieu ; et de tout ce que tu me donneras, je t’en donnerai la dîme.
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
1 Samuel
31 ◊ 1 * Et les Philistins combattirent contre Israël, et les hommes d’Israël s’enfuirent devant les Philistins, et tombèrent tués sur la montagne de Guilboa. ◊ 2 Et les Philistins pressèrent fortement Saül et ses fils ; et les Philistins frappèrent Jonathan, et Abinadab, et Malki-Shua, fils de Saül. ◊ 3 Et la bataille se renforça contre Saül, et les archers l’atteignirent ; et il eut une très grande peur des archers. ◊ 4 Et Saül dit à celui qui portait ses armes : Tire ton épée et perce-m’en, de peur que ces incirconcis ne viennent et ne me percent, et ne m’outragent. Et celui qui portait ses armes ne voulut pas [le faire], car il avait très peur. Et Saül prit son épée et se jeta dessus. ◊ 5 Et quand celui qui portait ses armes vit que Saül était mort, il se jeta, lui aussi, sur son épée, et mourut avec lui. ◊ 6 Et en ce jour moururent ensemble Saül et ses trois fils, et celui qui portait ses armes, et tous ses hommes. ◊ 7 Et les hommes d’Israël qui étaient de ce côté de la vallée, et ceux qui étaient de ce côté du Jourdain, virent que les hommes d’Israël s’enfuyaient, et que Saül et ses fils étaient morts, et ils abandonnèrent les villes, et s’enfuirent ; et les Philistins vinrent et y habitèrent.
◊ 8 Et il arriva que, le lendemain, les Philistins vinrent pour dépouiller les tués ; et ils trouvèrent Saül et ses trois fils tombés sur la montagne de Guilboa. ◊ 9 Et ils lui coupèrent la tête, et le dépouillèrent de ses armes, et les envoyèrent partout dans le pays des Philistins pour annoncer la bonne nouvelle dans les maisons de leurs idoles et au peuple. ◊ 10 Et ils placèrent ses armes dans la maison d’Ashtaroth, et clouèrent son corps à la muraille de Beth-Shan. ◊ 11 Et les habitants de Jabès de Galaad entendirent parler de ce que les Philistins avaient fait à Saül ; ◊ 12 et tous les hommes vaillants se levèrent et marchèrent toute la nuit, et prirent de la muraille de Beth-Shan le corps de Saül et les corps de ses fils, et vinrent à Jabès, et les brûlèrent là. ◊ 13 Et ils prirent leurs os, et les enterrèrent sous le tamarisc de Jabès, et jeûnèrent sept jours.
Psaumes
Cantique des degrés.
132 ◊ 1 Éternel, souviens-toi de David, [et] de toutes ses afflictions !
◊ 2 Comment il a juré à l’Éternel, [et] fait un vœu au Puissant de Jacob :
◊ 3 Si j’entre dans la demeure de ma maison, si je monte sur le lit où je couche,
◊ 4 Si je permets à mes yeux de dormir, à mes paupières de sommeiller,
◊ 5 Jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’Éternel, des demeures pour le Puissant de Jacob !
◊ 6 * Voici, nous avons ouï parler d’elle à Éphrata, nous l’avons trouvée dans les champs de Jaar.
◊ 7 Entrons dans ses demeures, prosternons-nous devant le marchepied de ses pieds.
◊ 8 Lève-toi, Éternel ! pour [entrer dans] ton repos, toi et l’arche de ta force !
◊ 9 Que tes sacrificateurs soient revêtus de justice, et que tes saints chantent de joie.
◊ 10 À cause de David, ton serviteur, ne repousse pas la face de ton oint.
◊ 11 * L’Éternel a juré à David [en] vérité, il n’en reviendra pas : Je mettrai du fruit de ton ventre sur ton trône.
◊ 12 Si tes enfants gardent mon alliance et mes témoignages que je leur enseignerai, leurs fils aussi seront assis à perpétuité sur ton trône.
◊ 13 * Car l’Éternel a choisi Sion ; il l’a désirée pour être son habitation :
◊ 14 C’est ici mon repos à perpétuité ; ici j’habiterai, car je l’ai désirée.
◊ 15 Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres ;
◊ 16 Et je revêtirai de salut ses sacrificateurs, et ses saints exulteront en chantant de joie.
◊ 17 Là je ferai germer la corne de David, j’ai préparé une lampe à mon oint.
◊ 18 Je revêtirai de honte ses ennemis ; et sur lui fleurira sa couronne.
Luc
24 ◊ 1 Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. ◊ 2 Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. ◊ 3 Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du seigneur Jésus. ◊ 4 Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. ◊ 5 Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ◊ 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant : ◊ 7 Il faut que le fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. ◊ 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. ◊ 9 Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. ◊ 10 Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la [mère] de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. ◊ 11 Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas. ◊ 12 Mais Pierre, s’étant levé, courut au sépulcre ; et, se baissant, il voit les linges là tout seuls ; et il s’en alla chez lui, s’étonnant de ce qui était arrivé.
◊ 13 Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. ◊ 14 Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. ◊ 15 Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. ◊ 16 Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas. ◊ 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? ◊ 18 Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? ◊ 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; ◊ 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. ◊ 21 Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. ◊ 22 Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, ◊ 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. ◊ 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé [les choses] ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. ◊ 25 Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! ◊ 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? ◊ 27 Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. ◊ 28 Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. ◊ 29 Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. ◊ 30 Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. ◊ 31 Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible [et disparut] de devant eux. ◊ 32 Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? ◊ 33 Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, ◊ 34 disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. ◊ 35 Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.
◊ 36 Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! ◊ 37 Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. ◊ 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? ◊ 39 Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. ◊ 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. ◊ 41 Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? ◊ 42 Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et [quelque peu] d’un rayon de miel ; ◊ 43 et l’ayant pris, il en mangea devant eux. ◊ 44 Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. ◊ 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. ◊ 46 Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, ◊ 47 et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. ◊ 48 Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; ◊ 49 et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.
◊ 50 Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. ◊ 51 Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. ◊ 52 Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. ◊ 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
1 Chroniques
6 ◊ 1 * Les fils de Lévi : Guershom, Kehath, et Merari. ◊ 2 — Et les fils de Kehath : Amram, Jitsehar, et Hébron, et Uziel. ◊ 3 Et les fils d’Amram : Aaron et Moïse, et Marie. Et les fils d’Aaron : Nadab et Abihu, Éléazar et Ithamar. ◊ 4 — Éléazar engendra Phinées ; Phinées engendra Abishua, ◊ 5 et Abishua engendra Bukki, et Bukki engendra Uzzi, ◊ 6 et Uzzi engendra Zerakhia, et Zerakhia engendra Meraïoth ; ◊ 7 Meraïoth engendra Amaria, et Amaria engendra Akhitub, ◊ 8 et Akhitub engendra Tsadok, et Tsadok engendra Akhimaats, ◊ 9 et Akhimaats engendra Azaria, et Azaria engendra Jokhanan, ◊ 10 et Jokhanan engendra Azaria : c’est lui qui exerça la sacrificature dans la maison que Salomon bâtit à Jérusalem. ◊ 11 Et Azaria engendra Amaria, et Amaria engendra Akhitub, ◊ 12 et Akhitub engendra Tsadok, et Tsadok engendra Shallum, ◊ 13 et Shallum engendra Hilkija, et Hilkija engendra Azaria, ◊ 14 et Azaria engendra Seraïa, et Seraïa engendra Jotsadak, ◊ 15 et Jotsadak partit quand l’Éternel transporta Juda et Jérusalem par la main de Nebucadnetsar.
◊ 16 Les fils de Lévi : Guershom, Kehath, et Merari. ◊ 17 — Et ce sont ici les noms des fils de Guershom : Libni et Shimhi. ◊ 18 Et les fils de Kehath : Amram, et Jitsehar, et Hébron, et Uziel. ◊ 19 Les fils de Merari : Makhli et Mushi. — Ce sont là les familles de Lévi, selon leurs pères.
◊ 20 De Guershom : Libni, son fils ; Jakhath, son fils ; Zimma, son fils ; ◊ 21 Joakh, son fils ; Iddo, son fils ; Zérakh, son fils ; Jathraï, son fils.
◊ 22 Les fils de Kehath : Amminadab, son fils ; Coré, son fils ; Assir, son fils ; ◊ 23 Elkana, son fils ; et Ébiasaph, son fils ; et Assir, son fils ; ◊ 24 Thakhath, son fils ; Uriel, son fils ; Ozias, son fils ; et Saül, son fils. ◊ 25 — Et les fils d’Elkana : Amasçaï et Akhimoth. ◊ 26 Elkana, — les fils d’Elkana : Tsophaï, son fils ; et Nakhath, son fils ; ◊ 27 Éliab, son fils ; Jerokham, son fils ; Elkana, son fils. ◊ 28 Et les fils de Samuel : le premier-né, Vashni, et Abija.
◊ 29 Les fils de Merari : Makhli ; Libni, son fils ; Shimhi, son fils ; Uzza, son fils ; ◊ 30 Shimha, son fils ; Hagguija, son fils ; Asçaïa, son fils.
◊ 31 Et ce sont ici ceux que David établit pour la direction du chant dans la maison de l’Éternel, depuis que l’arche fut en repos. ◊ 32 Et ils faisaient le service devant le tabernacle de la tente d’assignation, pour le chant, jusqu’à ce que Salomon eût bâti la maison de l’Éternel à Jérusalem ; et ils se tinrent là selon l’ordre établi pour leur service. ◊ 33 Et ce sont ici ceux qui se tenaient là, et leurs fils :
Des fils des Kehathites : Héman, le chantre, fils de Joël, fils de Samuel, ◊ 34 fils d’Elkana, fils de Jerokham, fils d’Éliel, fils de Thoakh, ◊ 35 fils de Tsuph, fils d’Elkana, fils de Makhath, fils d’Amasçaï, ◊ 36 fils d’Elkana, fils de Joël, fils d’Azaria, fils de Sophonie, ◊ 37 fils de Thakhath, fils d’Assir, fils d’Ébiasaph, fils de Coré, ◊ 38 fils de Jitsehar, fils de Kehath, fils de Lévi, fils d’Israël.
◊ 39 Et son frère Asaph, qui se tenait à sa droite : Asaph, fils de Bérékia, fils de Shimha, ◊ 40 fils de Micaël, fils de Baascéïa, fils de Malkija, ◊ 41 fils d’Ethni, fils de Zérakh, fils d’Adaïa, ◊ 42 fils d’Éthan, fils de Zimma, fils de Shimhi, ◊ 43 fils de Jakhath, fils de Guershom, fils de Lévi.
◊ 44 Et les fils de Merari, leurs frères, à la gauche : Ethan, fils de Kishi, fils d’Abdi, fils de Malluc, ◊ 45 fils de Hashabia, fils d’Amatsia, ◊ 46 fils de Hilkija, fils d’Amtsi, fils de Bani, fils de Shémer, ◊ 47 fils de Makhli, fils de Mushi, fils de Merari, fils de Lévi.
◊ 48 Et leurs frères, les Lévites, furent donnés pour tout le service du tabernacle de la maison de Dieu. ◊ 49 Et Aaron et ses fils faisaient fumer [ce qui se brûlait] sur l’autel de l’holocauste et sur l’autel de l’encens, pour tout le service du lieu très saint, et pour faire propitiation pour Israël, selon tout ce que Moïse, serviteur de Dieu, avait commandé.
◊ 50 Et ce sont ici les fils d’Aaron : Éléazar, son fils ; Phinées, son fils ; Abishua, son fils ; ◊ 51 Bukki, son fils ; Uzzi, son fils ; Zerakhia, son fils ; ◊ 52 Meraïoth, son fils ; Amaria, son fils ; Akhitub, son fils ; ◊ 53 Tsadok, son fils ; Akhimaats, son fils.
◊ 54 Et ce sont ici leurs habitations, selon leurs enclos, dans leurs confins. — Pour les fils d’Aaron, de la famille des Kehathites, car le sort tomba pour eux : ◊ 55 et on leur donna Hébron, dans le pays de Juda, et sa banlieue autour d’elle ; ◊ 56 mais la campagne de la ville et ses hameaux, on les donna à Caleb, fils de Jephunné. ◊ 57 Et aux fils d’Aaron on donna la ville de refuge : Hébron ; et Libna et sa banlieue, et Jatthir, et Eshtemoa et sa banlieue, ◊ 58 et Hilen et sa banlieue, [et] Debir et sa banlieue, ◊ 59 et Ashan et sa banlieue, et Beth-Shémesh et sa banlieue ; ◊ 60 et de la tribu de Benjamin : Guéba et sa banlieue, et Allémeth et sa banlieue, et Anathoth et sa banlieue. Toutes leurs villes : treize villes, selon leurs familles. ◊ 61 Et aux autres fils de Kehath [on donna], par le sort, dix villes, des familles de la tribu [d’Éphraïm [et de la tribu de Dan] et] de la moitié de la tribu de Manassé ; ◊ 62 et aux fils de Guershom, selon leurs familles, treize villes, de la tribu d’Issacar, et de la tribu d’Aser, et de la tribu de Nephthali, et de la tribu de Manassé, en Basan ; ◊ 63 [et] aux fils de Merari, selon leurs familles, par le sort, douze villes, de la tribu de Ruben, et de la tribu de Gad, et de la tribu de Zabulon. ◊ 64 Et les fils d’Israël donnèrent aux Lévites les villes et leurs banlieues. ◊ 65 Et ils donnèrent, par le sort, de la tribu des fils de Juda, et de la tribu des fils de Siméon, et de la tribu des fils de Benjamin, ces villes-là, qu’ils nommèrent par [leurs] noms.
◊ 66 Et pour les familles des fils de Kehath qui eurent les villes de leur territoire de la tribu d’Éphraïm, ◊ 67 on leur donna la ville de refuge : Sichem et sa banlieue, dans la montagne d’Éphraïm, et Guézer et sa banlieue, ◊ 68 et Jokmeam et sa banlieue, et Beth-Horon et sa banlieue, ◊ 69 et Ajalon et sa banlieue, et Gath-Rimmon et sa banlieue ; ◊ 70 et de la demi-tribu de Manassé : Aner et sa banlieue, et Bilham et sa banlieue, — pour les familles des autres fils de Kehath.
◊ 71 Aux fils de Guershom, [on donna], de la famille de la demi-tribu de Manassé : Golan, en Basan, et sa banlieue, et Ashtaroth et sa banlieue ; ◊ 72 et de la tribu d’Issacar : Kédesh et sa banlieue, Dobrath et sa banlieue, ◊ 73 et Ramoth et sa banlieue, et Anem et sa banlieue ; ◊ 74 et de la tribu d’Aser : Mashal et sa banlieue, et Abdon et sa banlieue, ◊ 75 et Hukok et sa banlieue, et Rehob et sa banlieue ; ◊ 76 et de la tribu de Nephthali : Kédesh, en Galilée, et sa banlieue, et Hammon et sa banlieue, et Kiriathaïm et sa banlieue.
◊ 77 Aux fils de Merari qui restaient, [on donna], de la tribu de Zabulon : Rimmono et sa banlieue, [et] Thabor et sa banlieue ; ◊ 78 et au-delà du Jourdain de Jéricho, à l’orient du Jourdain, de la tribu de Ruben : Bétser, au désert, et sa banlieue, et Jahtsa et sa banlieue, ◊ 79 et Kedémoth et sa banlieue, et Méphaath et sa banlieue ; ◊ 80 et de la tribu de Gad : Ramoth, en Galaad, et sa banlieue, et Mahanaïm et sa banlieue, ◊ 81 et Hesbon et sa banlieue, et Jahzer et sa banlieue.
1 Samuel
29 ◊ 1 * Et les Philistins rassemblèrent toutes leurs armées à Aphek ; et Israël était campé à la source qui est à Jizreël. ◊ 2 Et les princes des Philistins passèrent par centaines et par milliers, et David et ses hommes passèrent à l’arrière-garde avec Akish. ◊ 3 Et les chefs des Philistins dirent : Que sont ces Hébreux ? Et Akish dit aux chefs des Philistins : N’est-ce pas David, serviteur de Saül, roi d’Israël, qui a été avec moi tant de jours [déjà], ou tant d’années ? et je n’ai rien trouvé en lui, depuis le jour qu’il est tombé chez moi jusqu’à ce jour. ◊ 4 Et les chefs des Philistins se mirent en colère contre lui, et les chefs des Philistins lui dirent : Renvoie cet homme, et qu’il retourne en son lieu, là où tu l’as établi, et qu’il ne descende pas avec nous à la bataille, afin qu’il ne soit pas notre adversaire dans la bataille ; car comment celui-là se rendrait-il agréable à son seigneur, sinon avec les têtes de ces hommes-ci ? ◊ 5 N’est-ce pas ce David, au sujet duquel on s’entre-répondait dans les danses, en disant : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille ?
◊ 6 Et Akish appela David, et lui dit : L’Éternel est vivant, que tu es [un homme] droit, et ta sortie et ton entrée avec moi à l’armée ont été bonnes à mes yeux, car je n’ai pas trouvé de mal en toi depuis le jour de ton entrée auprès de moi jusqu’à ce jour ; mais tu n’es pas agréable aux yeux des princes. ◊ 7 Et maintenant, retourne-t’en et va en paix, afin que tu ne fasses rien qui soit mauvais aux yeux des princes des Philistins. ◊ 8 Et David dit à Akish : Mais qu’ai-je fait ? et qu’as-tu trouvé en ton serviteur, depuis le jour que j’ai été devant toi jusqu’à ce jour, pour que je ne puisse pas aller et combattre contre les ennemis du roi, mon seigneur ? ◊ 9 Et Akish répondit et dit à David : Je sais que tu es agréable à mes yeux comme un ange de Dieu ; seulement les chefs des Philistins ont dit : Il ne montera point avec nous à la bataille. ◊ 10 Et maintenant, lève-toi de bonne heure le matin, et les serviteurs de ton seigneur qui sont venus avec toi, et levez-vous de bon matin, dès qu’il fait jour, et allez-vous-en. ◊ 11 Et David se leva de bonne heure, lui et ses hommes, pour partir dès le matin, afin de retourner au pays des Philistins. Et les Philistins montèrent à Jizreël.
30 ◊ 1 * Et il se trouva que, lorsque David et ses hommes arrivèrent à Tsiklag, le troisième jour, les Amalékites avaient fait une incursion sur le [pays du] midi, et sur Tsiklag ; et ils avaient frappé Tsiklag et l’avaient brûlée par le feu ; ◊ 2 et ils avaient emmené captives les femmes qui y étaient ; depuis le petit jusqu’au grand, ils n’avaient fait mourir personne, mais ils les avaient emmenés et s’en étaient allés leur chemin. ◊ 3 Et David et ses hommes vinrent à la ville ; et voici, elle était brûlée par le feu, et leurs femmes, et leurs fils, et leurs filles, étaient emmenés captifs. ◊ 4 Et David et le peuple qui était avec lui élevèrent leurs voix et pleurèrent, jusqu’à ce qu’il n’y eut plus en eux de force pour pleurer. ◊ 5 Et les deux femmes de David, Akhinoam, la Jizreélite, et Abigaïl, femme de Nabal, le Carmélite, étaient emmenées captives. ◊ 6 Et David fut dans une grande détresse, car le peuple parlait de le lapider ; car l’âme de tout le peuple était pleine d’amertume, chacun à cause de ses fils et à cause de ses filles. Et David se fortifia en l’Éternel, son Dieu.
◊ 7 Et David dit à Abiathar, le sacrificateur, fils d’Akhimélec : Je te prie, apporte-moi l’éphod. Et Abiathar apporta l’éphod à David. ◊ 8 Et David interrogea l’Éternel, disant : Poursuivrai-je cette troupe ? l’atteindrai-je ? Et il lui dit : Poursuis, car tu l’atteindras certainement, et tu recouvreras tout. ◊ 9 Et David s’en alla, lui et les six cents hommes qui étaient avec lui, et ils arrivèrent au torrent de Besçor ; et ceux qui restaient en arrière s’arrêtèrent. ◊ 10 Et David et quatre cents hommes firent la poursuite, et deux cents hommes s’arrêtèrent, qui étaient trop fatigués pour passer le torrent de Besçor.
◊ 11 Et ils trouvèrent dans les champs un homme égyptien, et ils l’amenèrent à David ; et ils lui donnèrent du pain, et il mangea, et ils lui donnèrent de l’eau à boire ; ◊ 12 ils lui donnèrent aussi un morceau de gâteau de figues sèches et deux gâteaux de raisins secs, et il mangea ; et l’esprit lui revint, car il n’avait pas mangé de pain et n’avait pas bu d’eau, pendant trois jours et trois nuits. ◊ 13 Et David lui dit : À qui es-tu ? et d’où es-tu ? Et il dit : Je suis un garçon égyptien, serviteur d’un homme amalékite ; et mon maître m’a abandonné, il y a trois jours, car j’étais malade. ◊ 14 Nous avons fait une incursion au midi des Keréthiens, et sur ce qui est à Juda, et sur le midi de Caleb, et nous avons brûlé Tsiklag par le feu. ◊ 15 Et David lui dit : Me ferais-tu descendre vers cette troupe ? Et il dit : Jure-moi par Dieu que tu ne me feras pas mourir, et que tu ne me livreras pas en la main de mon maître, et je te ferai descendre vers cette troupe.
◊ 16 Et il l’y fit descendre. Et voici, ils étaient répandus sur la face de tout le pays, mangeant et buvant, et dansant, à cause de tout le grand butin qu’ils avaient enlevé du pays des Philistins et du pays de Juda. ◊ 17 Et David les frappa depuis le crépuscule jusqu’au soir du lendemain, et aucun d’eux n’échappa, sauf quatre cents jeunes hommes qui s’enfuirent montés sur des chameaux. ◊ 18 Et David recouvra tout ce qu’Amalek avait pris, et David recouvra ses deux femmes. ◊ 19 Et il n’y eut rien qui leur manquât, petits ou grands, fils ou filles, butin, ou quoi que ce fût qu’on leur avait pris : David ramena tout. ◊ 20 Et David prit tout le menu et le gros bétail qu’on fit marcher devant ce troupeau-là ; et on dit : C’est ici le butin de David.
◊ 21 Et David vint vers les deux cents hommes qui avaient été trop fatigués pour suivre David, et qu’on avait fait rester auprès du torrent de Besçor ; et ils sortirent à la rencontre de David et à la rencontre du peuple qui était avec lui ; et David s’approcha du peuple, et les interrogea touchant leur bien-être. ◊ 22 Et tout homme méchant et inique, d’entre les hommes qui étaient allés avec David, répondit et dit : Puisqu’ils ne sont pas venus avec nous, nous ne leur donnerons pas du butin que nous avons recouvré, sauf à chacun sa femme et ses fils ; et qu’ils les emmènent et s’en aillent. ◊ 23 Mais David dit : Vous ne ferez pas ainsi mes frères, avec ce que nous a donné l’Éternel, qui nous a gardés et a livré entre nos mains la troupe qui était venue contre nous. ◊ 24 Et qui vous écoutera dans cette affaire ? Car telle qu’est la part de celui qui descend à la bataille, telle sera la part de celui qui demeure auprès du bagage : ils partageront ensemble. ◊ 25 Et il en fut [ainsi] depuis ce jour-là et dans la suite, et on l’établit comme statut et comme ordonnance en Israël, jusqu’à ce jour.
◊ 26 Et David revint à Tsiklag, et envoya du butin aux anciens de Juda, à ses amis, disant : Voici un présent pour vous, sur le butin des ennemis de l’Éternel. ◊ 27 [Il en envoya] à ceux qui étaient à Béthel, et à ceux qui étaient à Ramoth du midi, et à ceux qui étaient à Jatthir, ◊ 28 et à ceux qui étaient à Aroër, et à ceux qui étaient à Siphmoth, et à ceux qui étaient à Eshtemoa, ◊ 29 et à ceux qui étaient à Racal, et à ceux qui étaient dans les villes des Jerakhmeélites, et à ceux qui étaient dans les villes des Kéniens, ◊ 30 et à ceux qui étaient à Horma, et à ceux qui étaient à Cor-Ashan, et à ceux qui étaient à Athac, ◊ 31 et à ceux qui étaient à Hébron, et dans tous les lieux où David était allé et venu, lui et ses hommes.