Joseph est un type très beau et complet du Seigneur Jésus dans les jours de Son humiliation et dans les jours de Son exaltation. Le jour n’est pas encore venu où Dieu forcera l’homme à donner à Jésus ce qui Lui est dû ; parce que Dieu a, ce que le Pharaon n’avait pas, une longue patience, et la patience du Seigneur est salut .
Joseph, vous vous en souvenez, sortit dans l’innocence et l’amour de son cœur pour trouver ses frères (Gen. 37 ). Ils complotèrent contre lui pour le mettre à mort, et finalement, il fut vendu aux Ismaélites pour vingt pièces d’argent, le prix de l’esclave le plus médiocre. Et je n’ai pas besoin de vous faire souvenir d’un autre, qui vint de la maison de Son Père pour voir comment Ses frères se portaient, et rencontra exactement le même traitement — « les siens ne l’ont pas reçu » — et finalement, Il fut trahi pour trente pièces d’argent, et vendu, puis jeté hors de ce monde ; non pas dans une tour, mais dans un tombeau.
Il est vrai que des mains aimantes Le descendirent de la croix et Le placèrent dans un sépulcre ; mais des mains méchantes Le scellèrent dedans, et le monde espéra ne plus jamais Le revoir ; « mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts » . Celui que les hommes ont mis à mort, Dieu L’a ressuscité.
Il vint dans tout l’amour de Son cœur ; mais l’homme n’avait aucun amour pour Lui. Je vous demande, mon lecteur : Avez-vous quelque amour dans votre cœur pour Lui ? — Regarde-t-Il et voit-Il dans votre cœur de l’affection pour Lui-même ? Si ce n’est pas le cas, ne soyez pas celui qui juge ceux qui L’ont chassé au jour de Son abaissement et de Son humiliation.
Comme le Pharaon plaça Joseph à son côté en son jour, et on criait : « Qu’on s’agenouille » devant lui (Gen. 41, 40, 43 ), ainsi Dieu a placé Jésus à Sa droite aujourd’hui, et commande à tous les hommes qu’en tout lieu, ils s’inclinent devant Lui. Tout genou se ploiera pour Jésus ; mais Dieu voudrait que vous ployiez votre genou — et plus que cela, que vous ployiez votre cœur — devant Jésus maintenant. Vous êtes-vous abaissé en Sa présence, vous réjouissant de reconnaître Sa valeur maintenant, vous réjouissant de L’appeler Seigneur ? Si non, plus tôt vous le ferez, mieux ce sera pour vous.
L’humiliation de Jésus Lui donnait un droit moral à l’exaltation de la part de Dieu ; et Il L’a exalté, et « lui a donné un nom au-dessus de tout nom » . Il n’y a aucun nom comme le nom de Jésus. Dieu a déclaré que tous devaient Le reconnaître comme Seigneur — anges, hommes, et démons — et vous pouvez être sûr que vous faites partie de ce tous. Les démons ne L’ont jamais reconnu comme Seigneur quand Il était sur la terre, mais le jour viendra où Dieu les obligera à Le faire. Et pour vous, mon lecteur, quel est le jour où vous Le reconnaîtrez comme Seigneur ? Maintenant, alors qu’Il vous attend dans une grâce patiente, ou au jour de Sa puissance, où vous devrez vous prosterner ? « Ployez le genou » est la parole que Dieu vous adresse maintenant.
Sans aucun doute, pour bien des fiers nobles Égyptiens, c’était une grande humiliation d’avoir à s’incliner devant ce serviteur hébreu ; mais le jour de la famine vint, et ni leur orgueil ni leur lignée ne pouvaient faire face aux affres de la famine. Alors ils crièrent au Pharaon, et la parole du Pharaon fut : « Allez à Joseph ». Et bien des âmes dans le trouble crient à Dieu. Quelle est la réponse de Dieu, pour ainsi dire ? « Allez à Jésus ». Avez-vous, mon lecteur, le sentiment de la faim de votre âme ? La parole de Dieu est : « Allez à Jésus ». Dites-vous : Je sais ce qu’est la faim de l’âme ; j’aimerais être sauvé, si je savais comment aller à Jésus ? Regardez et voyez, dans cet intéressant récit, comment ils vinrent à Joseph.
Il était, selon la signification de son nom, Tsaphnath-Pahnéakh, « un révélateur des secrets » et « le sauveur du monde ». Et n’est-ce pas ce qu’est Jésus ?
Regardez à Lui dans le chapitre 4 de Jean , quand la pauvre femme Le rencontre au puits. Ne se montre-t-Il pas à elle comme le révélateur des secrets, quand Il lui dit : « Tu as eu cinq maris » ? Ah ! Christ connaît tout ce qui vous concerne ; Christ connaît chaque péché, et pour ceux qui croient en Lui, Il a pardonné chacun d’eux. En sachant tout sur nous, Il nous aime ; et nous aimant, Il est venu ici-bas pour nous sauver.
Quand la femme découvrit qu’Il savait tout sur elle, s’enfuit-elle ? Non, elle reste et parle avec Lui, et à un moment, elle est une pécheresse convaincue, et le moment suivant, Christ se révèle Lui-même à elle, et elle laisse sa cruche d’eau et va à la ville, et dit : « Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ». Au lieu d’avoir peur de Lui, elle appelle tout le monde à venir et à Le connaître aussi ; et ils viennent et découvrent qu’Il est non seulement le révélateur des secrets, mais le Sauveur du monde — le vrai Joseph.
Considérons comment Joseph reçut ses frères quand ils vinrent à lui dans leur besoin.
« Et Jacob vit qu’il y avait du blé en Égypte ; et Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? Et il dit : Voici, j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, et achetez-nous-en là, afin que nous vivions, et que nous ne mourions pas. Et dix frères de Joseph descendirent pour acheter du blé en Égypte » (Gen. 42, 1-3 ). Ils entendent dire qu’il y avait du blé en Égypte. Ils entendent dire qu’il y avait une délivrance disponible, si seulement ils pouvaient l’obtenir, alors qu’ils périssaient. Ils entendent dire qu’il y avait un salut, et ils sentaient leur besoin, et sentaient qu’ils aimeraient être sauvés, mais ils ne pouvaient obtenir le salut sans aller au sauveur. Ils ne pouvaient obtenir la délivrance en dehors de celui qui délivrait ; ils ne pouvaient trouver de la nourriture pour leur faim, sauf de la part de Joseph — Joseph le méprisé, celui qu’ils avaient haï, celui qu’ils avaient rejeté et vendu, mais celui que Dieu avait élevé pour mettre toute ressource en son pouvoir, et toutes les choses qui pouvaient répondre à leur besoin.
Et vous, mon lecteur, sentez-vous que vous avez besoin de salut ? Avez-vous entendu parler d’une délivrance que vous aimeriez faire vôtre ? Votre âme a-t-elle faim, et avez-vous entendu parler de « pain en abondance » ? Avez-vous entendu parler d’un salut que d’autres ont connu, et que vous aimeriez aussi connaître ? Alors vous devez entrer en contact vivant avec le Sauveur . C’est du Sauveur seul que vous pouvez obtenir le salut. Jésus est ce Sauveur, et Il attend et désire vous sauver.
Les frères de Joseph sont maintenant dans le besoin, et ils viennent à Joseph ; et vous devez simplement faire de même — venir à Jésus.
« Et Joseph était gouverneur du pays ; il vendait le blé à tout le peuple du pays . Et les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre » (v. 6 ).
Ils viennent et se prosternent devant Joseph ; et c’est une chose bénie quand vous êtes contraint, par votre besoin même, à vous incliner devant Jésus, car Il est le seul qui peut répondre à ce besoin.
« Et Joseph vit ses frères, et les reconnut ; et il fit l’étranger vis-à-vis d’eux, et leur parla durement, et leur dit : D’où venez-vous ? Et ils dirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. Et Joseph reconnut ses frères ; et eux ne le reconnurent pas. … Et Joseph leur dit : C’est ce que je vous disais, en disant : Vous êtes des espions. Par ceci vous serez mis à l’épreuve : Vie du Pharaon ! si vous sortez d’ici, à moins que votre jeune frère ne vienne ici ! … Et il les fit mettre ensemble sous garde pendant trois jours » (v. 7-17 ).
Ses frères ne reconnurent pas Joseph, mais il les reconnut. Il leur parla durement. Ils pensaient qu’il était un homme dur. Pensez-vous que Christ est un « homme sévère » ? Il vous dira ce que vous êtes ; que vous êtes un pécheur plein d’inimitié contre Dieu, qu’il n’y a aucune bonne chose en vous. Les gens n’aiment pas cela. Ils n’aiment pas qu’on leur montre ce qu’il y a dans leur cœur.
Joseph traite ses frères comme Dieu le fait avec le pécheur, car Dieu doit atteindre notre conscience, et doit nous faire sentir et connaître ce que nous avons été et ce que nous sommes. De même, les agissements de Joseph envers ses frères éveillent leur conscience, car ils disent : « Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous » (v. 21 ).
C’est une chose merveilleuse quand l’âme est amenée à ce point, de se reconnaître soi-même comme un pécheur coupable devant Dieu. Dieu veut de la réalité. Vous êtes-vous, mon lecteur, déjà vu tel à la lumière de la présence de Dieu ? Votre conscience a-t-elle été déjà éveillée au cri : Je suis perdu ; je suis véritablement coupable ?
« Et Joseph se détourna d’auprès d’eux, et pleura ». Et un autre, plus grand que Joseph, n’a-t-Il pas pleuré sur Jérusalem coupable ; et non seulement pleuré, mais versé Son précieux sang à cause de l’amour de Son cœur pour l’homme coupable ?
« Et Joseph commanda de remplir de blé leurs sacs, et de leur remettre leur argent à chacun dans son sac » (v. 25 ). Quelle est la leçon de l’argent dans le sac ? C’est que, si vous devez obtenir le salut, vous ne pouvez pas l’acheter. Vous êtes trop pauvre pour l’acheter, et Dieu est trop riche pour le vendre. Le salut doit être le libre don de Dieu, et vous devez le recevoir comme un don, ou ne pas l’obtenir du tout.
Les frères de Joseph reviennent, et disent à leur père tout ce que Joseph a dit ; et Jacob refuse de laisser Benjamin descendre avec eux, car il dit : « Son frère est mort, et lui seul est resté ; si quelque accident lui arrivait dans le chemin où vous allez, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur au shéol » .
Mais la famine s’accroît. Leur besoin augmente ; ils doivent trouver de la nourriture ou mourir. Juda offre d’être le garant de son frère, et Jacob est contraint de laisser aller l’enfant ; mais il dit : « Faites ceci : Prenez dans vos vases des meilleurs produits du pays, et portez à l’homme un présent. … Et prenez d’autre argent dans vos mains ; et l’argent qui a été remis à l’ouverture de vos sacs, reportez-le dans vos mains ; peut-être était-ce une erreur. Et prenez votre frère, et levez-vous, retournez vers l’homme ; et le Dieu Tout-puissant vous fasse trouver compassion devant l’homme » (Gen. 43, 11-14 ).
C’est la manière de l’homme pour obtenir le salut. Les gens pensent qu’ils vont être sauvés en se conciliant Dieu. Ils travailleront et feront des aumônes, etc. Mais cela ne suffira pas. Aucun argent ne peut acheter le salut, et Dieu ne veut pas d’apaisement. Il attend pour user de grâce , attendant le moment où Il pourra manifester ce qui est dans Son cœur, qui n’est qu’amour.
Les frères de Joseph descendirent de nouveau vers lui, et quand il vit Benjamin, il donna ordre qu’ils soient amenés dans sa maison. « Et les hommes eurent peur de ce qu’on les menait dans la maison de Joseph » . Oui, l’âme se réveille pour apprendre qu’elle est coupable, et alors, elle craint en présence de Dieu. Mais Joseph parla à leur cœur pour les gagner, et ils s’assirent pour manger avec lui. « Et ces hommes s’étonnaient entre eux. Et il leur fit porter des mets de devant lui ; et la portion de Benjamin était cinq fois plus grande que les portions d’eux tous ; et ils burent, et firent bonne chère avec lui » .
Alors, en Genèse 44 , ils doivent confesser leurs péchés. Juda dit : « Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs » (v. 16 ). C’est le point où Dieu veut nous amener. Non seulement la conscience nous faisant voir notre état, mais aussi qu’il y a l’appropriation de cet état. « Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché ». Ainsi parlait David au psaume 32 , et ainsi doit faire toute âme qui se tourne véritablement vers Dieu.
En Genèse 45 , le magnifique point culminant est atteint. Joseph se révèle à eux. « Je suis Joseph ». Le Joseph qu’ils avaient vendu comme esclave se tenait devant eux comme le dirigeant de tout le pays, mais les rencontrant dans toute la grâce de son cœur. Il fit sortir tous les autres, et les coupables furent laissés seuls en présence du sauveur. Quelle belle image de la grâce divine suit alors : « Et Joseph dit à ses frères : Approchez-vous de moi . Et ils s’approchèrent. Et il dit : Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour l’Égypte » (Gen. 45, 4 ).
Quand l’œuvre dans la conscience est faite, alors le Seigneur peut s’approcher et se révéler Lui-même. Il ne vient et ne se révèle jamais avant que le pécheur ait pris sa vraie place — soit en colère contre lui-même.
Et l’homme était coupable d’avoir cloué le Sauveur sur la croix : mais Dieu avait Ses propres pensées, Son propre dessein en tout cela, qui étaient que cette mort même du Sauveur, sur la croix, devienne la base et le fondement, par l’expiation, de la grande délivrance que Christ accomplit pour le pécheur ; le salut pour celui-ci est le fruit des souffrances du Sauveur là.
Mais après toute cette manifestation du cœur de Joseph à ses frères, et après dix-sept années où il prit soin d’eux, et leur a donné le meilleur de tout, et ne leur a rendu que l’amour pour leur haine, le dernier chapitre de la Genèse montre qu’ils ne connaissaient toujours pas complètement Joseph.
« Et les frères de Joseph virent que leur père était mort, et ils dirent : Peut-être Joseph nous haïra-t-il, et ne manquera-t-il pas de nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. Et ils mandèrent à Joseph, disant : Ton père a commandé avant sa mort, disant : Vous direz ainsi à Joseph : Pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché ; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent » (Gen. 50, 15-17 ).
Tout cela ressemble à ce que font certains chrétiens qui doutent, craignent et sont malheureux, qui me disent qu’ils croient au Seigneur et que pourtant, ils n’ont pas la paix. Ils sont pleins de craintes ; ils ne sont pas sûrs qu’Il les a reçus et leur a pardonné : ils ne connaissent pas Son cœur ; et une autre chose, ils n’ont jamais eu d’échange avec Lui. N’ayez aucune réserve, mon lecteur. Ayez affaire avec Jésus, et ne soyez pas celui qui fera pleurer notre Joseph ; car le cœur du Seigneur Jésus sent aujourd’hui votre manque de confiance en Lui, après tout ce qu’Il a fait pour vous, toute la tendresse et l’amour qu’Il vous a montré. Ne blessez pas alors Son cœur aimant par quelque manque de confiance en Lui.
« Et Joseph leur dit : Ne craignez point ». C’est exactement la manière dont le Seigneur Jésus console l’âme. Pour avoir la confiance du cœur, Il dit à celui qui tremble : « Ne crains pas : Je suis Jésus ».
Joseph dit encore : « Ne craignez point ; moi je vous entretiendrai, vous et vos petits enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur ».
Et c’est ce que Jésus dit ; car nous sommes non seulement abrités par Son sang, mais sauvés par Sa vie. Il nourrira et prendra soin de chacun tout le long du chemin. Oh, mon lecteur, croyez-Le simplement, et ne blessez jamais Son cœur de nouveau par un seul doute.
Psaumes
De David. Instruction.
◊ 1 Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, [et] dont le péché est couvert !
◊ 2 Bienheureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude !
◊ 3 * Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ;
◊ 4 Car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur s’est changée en une sécheresse d’été. Sélah.
◊ 5 * Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché. Sélah.
◊ 6 C’est pourquoi tout homme pieux te priera au temps où l’on te trouve ; certainement, en un déluge de grandes eaux, celles-ci ne l’atteindront pas.
◊ 7 Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse, tu m’entoures des chants de triomphe de la délivrance. Sélah.
◊ 8 * Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi.
◊ 9 Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n’ont pas d’intelligence, dont l’ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s’approcher de toi.
◊ 10 * Le méchant a beaucoup d’afflictions ; mais [l’homme] qui se confie en l’Éternel, la bonté l’environnera.
◊ 11 * Réjouissez-vous en l’Éternel, et égayez-vous, justes ! et jetez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Luc
19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Genèse
44 ◊ 1 Et il commanda à celui qui était [préposé] sur sa maison, disant : Remplis de vivres les sacs de ces hommes, autant qu’ils en peuvent porter, et mets l’argent de chacun à l’ouverture de son sac ; ◊ 2 et mets ma coupe, la coupe d’argent, à l’ouverture du sac du plus jeune, avec l’argent de son blé. Et il fit selon la parole de Joseph, qu’il avait dite. ◊ 3 Le matin ayant lui, ces hommes furent renvoyés, eux et leurs ânes. ◊ 4 Ils sortirent de la ville ; ils n’étaient pas loin, que Joseph dit à celui qui était [préposé] sur sa maison : Lève-toi, poursuis ces hommes, et quand tu les auras atteints, dis-leur : Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ? ◊ 5 N’est-ce pas la [coupe] dans laquelle mon seigneur boit, et par laquelle il devine ? Vous avez mal agi dans ce que vous avez fait. ◊ 6 Et il les atteignit, et leur dit ces paroles-là. ◊ 7 Et ils lui dirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il ainsi ? Loin de tes serviteurs de faire une telle chose ! ◊ 8 Voici, l’argent que nous avons trouvé à l’ouverture de nos sacs, nous te l’avons rapporté du pays de Canaan ; et comment aurions-nous volé de la maison de ton seigneur de l’argent ou de l’or ? ◊ 9 Que celui de tes serviteurs chez qui [la coupe] se trouvera, meure ; et nous aussi, nous serons serviteurs de mon seigneur. ◊ 10 Et il dit : Maintenant donc, qu’il en soit selon vos paroles : Celui chez qui elle sera trouvée sera mon serviteur, et vous, vous serez innocents. ◊ 11 Et ils se hâtèrent, et descendirent chacun son sac à terre, et ouvrirent chacun son sac. ◊ 12 Et il fouilla ; il commença par l’aîné, et finit par le plus jeune ; et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin. ◊ 13 Alors ils déchirèrent leurs vêtements, et chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville.
◊ 14 Et Juda entra avec ses frères dans la maison de Joseph, qui y était encore, et ils se prosternèrent devant lui. ◊ 15 Et Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne savez-vous pas qu’un homme tel que moi sait deviner ? ◊ 16 Et Juda dit : Que dirons-nous à mon seigneur ? Comment parlerons-nous, et comment nous justifierons-nous ? Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs. Voici, nous sommes serviteurs de mon seigneur, tant nous que celui dans la main duquel la coupe a été trouvée. ◊ 17 Et il dit : Loin de moi de faire cela ! Celui en la main duquel la coupe a été trouvée, lui, sera mon serviteur ; et vous, montez en paix vers votre père.
◊ 18 Et Juda s’approcha de lui, et dit : Hélas, mon seigneur, je te prie, que ton serviteur dise un mot aux oreilles de mon seigneur, et que ta colère ne s’enflamme pas contre ton serviteur ; car tu es comme le Pharaon. ◊ 19 Mon seigneur a interrogé ses serviteurs, en disant : Avez-vous un père, ou un frère ? ◊ 20 Et nous dîmes à mon seigneur : Nous avons un père âgé, et un enfant de sa vieillesse, [encore] jeune ; et son frère est mort, et il reste seul de sa mère, et son père l’aime. ◊ 21 Et tu as dit à tes serviteurs : Faites-le descendre vers moi, afin que je le voie de mes yeux. ◊ 22 Et nous avons dit à mon seigneur : Le jeune homme ne peut quitter son père ; s’il le quitte, son père mourra. ◊ 23 Et tu dis à tes serviteurs : Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne reverrez pas ma face. ◊ 24 Et il est arrivé, quand nous sommes montés vers ton serviteur, mon père, que nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur. ◊ 25 Et notre père dit : Retournez, achetez-nous un peu de vivres ; ◊ 26 mais nous dîmes : Nous ne pouvons descendre. Si notre plus jeune frère est avec nous, alors nous descendrons ; car nous ne pouvons voir la face de cet homme, si notre plus jeune frère n’est pas avec nous. ◊ 27 Et ton serviteur, mon père, nous dit : Vous savez que ma femme m’a enfanté deux [fils] ; ◊ 28 et l’un s’en est allé d’avec moi, et j’ai dit : Certainement il a été déchiré ; et je ne l’ai pas revu jusqu’à présent. ◊ 29 Et si vous prenez aussi celui-ci de devant moi, et qu’un accident lui arrive, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec tristesse au shéol. ◊ 30 Et maintenant, si je viens vers ton serviteur, mon père, et que le jeune homme à l’âme duquel son âme est étroitement liée ne soit pas avec nous, ◊ 31 il arrivera qu’il mourra en voyant que le jeune homme n’y est pas ; et tes serviteurs feront descendre les cheveux blancs de ton serviteur, notre père, avec douleur au shéol. ◊ 32 Car ton serviteur a répondu du jeune homme auprès de mon père, en disant : Si je ne te le ramène, je serai coupable envers mon père tous mes jours. ◊ 33 Et maintenant, que ton serviteur, je te prie, reste serviteur de mon seigneur, à la place du jeune homme, et le jeune homme montera avec ses frères ; ◊ 34 car comment monterai-je vers mon père, si le jeune homme n’est pas avec moi ? — de peur que je ne voie le malheur qui atteindrait mon père !
Genèse
45 ◊ 1 Et Joseph ne put plus se contenir devant tous ceux qui se tenaient près de lui, et il cria : Faites sortir tout le monde d’auprès de moi. Et personne ne se tint près de Joseph quand il se fit connaître à ses frères. ◊ 2 Et il laissa éclater sa voix en pleurs, et les Égyptiens l’entendirent, et la maison du Pharaon l’entendit. ◊ 3 Et Joseph dit à ses frères : Je suis Joseph. Mon père vit-il encore ? Et ses frères ne pouvaient lui répondre, car ils étaient troublés devant lui. ◊ 4 Et Joseph dit à ses frères : Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent. Et il dit : Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour l’Égypte. ◊ 5 Et maintenant, ne soyez pas attristés, et ne voyez pas d’un œil chagrin que vous m’ayez vendu ici, car c’est pour la conservation de la vie que Dieu m’a envoyé devant vous. ◊ 6 Car voici deux ans que la famine est dans le pays, et il y a encore cinq ans, pendant lesquels il n’y aura ni labour, ni moisson. ◊ 7 Et Dieu m’a envoyé devant vous pour vous conserver de reste sur la terre, et pour vous conserver la vie par une grande délivrance. ◊ 8 Et maintenant, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu ; et il m’a établi père du Pharaon, et seigneur de toute sa maison, et gouverneur sur tout le pays d’Égypte. ◊ 9 Hâtez-vous, et montez vers mon père, et vous lui direz : Ainsi dit ton fils, Joseph : Dieu m’a établi seigneur de toute l’Égypte ; descends vers moi, ne t’arrête pas. ◊ 10 Et tu habiteras dans le pays de Goshen, et tu seras près de moi, toi, et tes fils, et les fils de tes fils, et ton menu et ton gros bétail, et tout ce qui est à toi ; ◊ 11 et je t’y entretiendrai, car il y a encore cinq années de famine, de peur que tu ne sois réduit à la misère, toi, et ta maison, et tout ce qui est à toi. ◊ 12 Et voici, vos yeux, et les yeux de Benjamin, mon frère, voient que c’est ma bouche qui vous parle. ◊ 13 Et vous raconterez à mon père toute ma gloire en Égypte, et tout ce que vous avez vu ; et vous vous hâterez, et vous ferez descendre ici mon père. ◊ 14 Et il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et pleura ; et Benjamin pleura sur son cou ; ◊ 15 et il baisa tous ses frères, et pleura sur eux ; et après cela, ses frères parlèrent avec lui.
◊ 16 Et la rumeur en arriva dans la maison du Pharaon, disant : Les frères de Joseph sont venus. Et cela fut bon aux yeux du Pharaon et aux yeux de ses serviteurs. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dis à tes frères : Faites ceci ; chargez vos bêtes, et allez, entrez au pays de Canaan ; ◊ 18 et prenez votre père et vos familles, et venez vers moi ; et je vous donnerai ce qu’il y a de meilleur au pays d’Égypte, et vous mangerez la graisse du pays. ◊ 19 Et à toi, il t’est ordonné : Faites ceci ; prenez du pays d’Égypte des chariots pour vos petits enfants et pour vos femmes, et faites-y monter votre père, et venez. ◊ 20 Que vos yeux ne regrettent pas vos meubles ; car le meilleur de tout le pays d’Égypte sera à vous.
◊ 21 Et les fils d’Israël firent ainsi ; et Joseph leur donna des chariots, selon le commandement du Pharaon ; et il leur donna des provisions pour le chemin. ◊ 22 Il donna à chacun d’eux tous des vêtements de rechange ; et à Benjamin il donna trois cents [pièces] d’argent, et cinq vêtements de rechange. ◊ 23 Et à son père il envoya ceci : dix ânes chargés de ce qu’il y avait de meilleur en Égypte, et dix ânesses chargées de blé, et de pain, et de vivres pour son père, pour le chemin. ◊ 24 Et il renvoya ses frères, et ils s’en allèrent. Et il leur dit : Ne vous querellez pas en chemin. ◊ 25 Et ils montèrent de l’Égypte, et vinrent au pays de Canaan, vers Jacob, leur père ; ◊ 26 et ils lui rapportèrent, disant : Joseph vit encore ; et même c’est lui qui gouverne tout le pays d’Égypte. Mais son cœur resta froid, car il ne les crut pas. ◊ 27 Et ils lui dirent toutes les paroles de Joseph, qu’il leur avait dites ; et il vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter ; et l’esprit de Jacob leur père se ranima. ◊ 28 Et Israël dit : C’est assez ! Joseph mon fils vit encore ; j’irai, et je le verrai avant que je meure.
Genèse
37 ◊ 1 * Et Jacob habita dans le pays où son père avait séjourné, dans le pays de Canaan.
◊ 2 Ce sont ici les générations de Jacob : Joseph, âgé de dix-sept ans, paissait le menu bétail avec ses frères, et, [encore] jeune garçon, il était avec les fils de Bilha et les fils de Zilpa, femmes de son père ; et Joseph rapporta à leur père leur mauvaise renommée. ◊ 3 Et Israël aimait Joseph plus que tous ses fils, parce qu’il était pour lui le fils de sa vieillesse, et il lui fit une tunique bigarrée. ◊ 4 Et ses frères virent que leur père l’aimait plus que tous ses frères ; et ils le haïssaient, et ne pouvaient lui parler paisiblement. ◊ 5 Et Joseph songea un songe, et le raconta à ses frères, et ils le haïrent encore davantage. ◊ 6 Et il leur dit : Écoutez, je vous prie, ce songe que j’ai songé : ◊ 7 Voici, nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ; et voici, ma gerbe se leva, et elle se tint debout ; et voici, vos gerbes l’entourèrent, et se prosternèrent devant ma gerbe. ◊ 8 Et ses frères lui dirent : Est-ce que tu dois donc régner sur nous ? Domineras-tu sur nous ? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et de ses paroles. ◊ 9 Et il songea encore un autre songe, et le raconta à ses frères. Et il dit : Voici, j’ai encore songé un songe ; et voici, le soleil, et la lune, et onze étoiles, se prosternaient devant moi. ◊ 10 Et il le conta à son père et à ses frères. Et son père le reprit, et lui dit : Qu’est-ce que ce songe que tu as songé ? Est-ce que moi, et ta mère, et tes frères, nous viendrons nous prosterner en terre devant toi ? ◊ 11 Et ses frères furent jaloux de lui ; mais son père gardait cette parole.
◊ 12 Et ses frères allèrent paître le menu bétail de leur père à Sichem. ◊ 13 Et Israël dit à Joseph : Tes frères ne paissent-ils pas [le troupeau] à Sichem ? Viens, et je t’enverrai vers eux. Et il lui dit : Me voici. ◊ 14 Et il lui dit : Va, je te prie ; vois si tes frères se portent bien, et si le bétail est en bon état, et rapporte-m’en des nouvelles. Et il l’envoya de la vallée de Hébron ; et il vint à Sichem. ◊ 15 Et un homme le trouva, et voici, il errait dans les champs. Et l’homme lui demanda, disant : Que cherches-tu ? ◊ 16 Et il dit : Je cherche mes frères ; indique-moi, je te prie, où ils paissent [le troupeau]. ◊ 17 Et l’homme dit : Ils sont partis d’ici, car j’ai entendu qu’ils disaient : Allons à Dothan. Et Joseph alla après ses frères, et il les trouva en Dothan. ◊ 18 Et ils le virent de loin ; et avant qu’il fût proche d’eux, ils complotèrent contre lui pour le faire mourir. ◊ 19 Et ils se dirent l’un à l’autre : Le voici, il vient, ce maître songeur ! ◊ 20 Et maintenant, venez, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes, et nous dirons : Une mauvaise bête l’a dévoré ; et nous verrons ce que deviendront ses songes. ◊ 21 Et Ruben entendit [cela], et le délivra de leurs mains ; et il dit : Ne le frappons pas à mort. ◊ 22 Et Ruben leur dit : Ne versez pas le sang. Jetez-le dans cette citerne qui est dans le désert, et ne mettez pas la main sur lui. [C’était] afin de le délivrer de leurs mains, pour le faire retourner vers son père. ◊ 23 Et il arriva, lorsque Joseph fut venu auprès de ses frères, qu’ils dépouillèrent Joseph de sa tunique, de la tunique bigarrée qui était sur lui ; ◊ 24 et ils le prirent et le jetèrent dans la citerne ; or la citerne était vide : il n’y avait point d’eau dedans.
◊ 25 Et ils s’assirent pour manger le pain ; et ils levèrent les yeux et regardèrent, et voici, une caravane d’Ismaélites venait de Galaad ; et leurs chameaux portaient des épices, du baume, et de la myrrhe, qu’ils allaient porter en Égypte. ◊ 26 Et Juda dit à ses frères : Quel profit aurons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang ? ◊ 27 Venez, vendons-le aux Ismaélites ; et que notre main ne soit pas sur lui ; car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l’écoutèrent. ◊ 28 Et les hommes madianites, des marchands, passèrent. Et ils tirèrent Joseph de la citerne et le firent remonter ; et ils vendirent Joseph pour vingt pièces d’argent aux Ismaélites ; et ceux-ci emmenèrent Joseph en Égypte. ◊ 29 Et Ruben retourna à la citerne ; et voici, Joseph n’était pas dans la citerne ; ◊ 30 et il déchira ses vêtements, et retourna vers ses frères, et dit : L’enfant n’y est pas, et moi, où irai-je ?
◊ 31 Et ils prirent la tunique de Joseph, et tuèrent un bouc, et plongèrent la tunique dans le sang ; ◊ 32 et ils envoyèrent la tunique bigarrée, et la firent parvenir à leur père, et dirent : Nous avons trouvé ceci ; reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou non. ◊ 33 Et il la reconnut, et dit : C’est la tunique de mon fils ; une mauvaise bête l’a dévoré : Joseph a certainement été déchiré ! ◊ 34 Et Jacob déchira ses vêtements, et mit un sac sur ses reins, et mena deuil sur son fils plusieurs jours. ◊ 35 Et tous ses fils se levèrent, et toutes ses filles, pour le consoler ; mais il refusa de se consoler, et dit : Certainement je descendrai, menant deuil, vers mon fils, au shéol. Et son père le pleura.
◊ 36 Et les Madianites le vendirent en Égypte à Potiphar, officier du Pharaon, chef des gardes.
Jean
4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.
Ésaïe
30 ◊ 1 * Malheur aux fils qui se rebellent, dit l’Éternel, pour former des desseins, mais non de par moi, et pour établir des alliances, mais non [par] mon Esprit, afin d’ajouter péché sur péché ; ◊ 2 qui s’en vont pour descendre en Égypte, et ils n’ont pas interrogé ma bouche, — afin de se réfugier sous la protection du Pharaon et de se confier en l’ombre de l’Égypte. ◊ 3 Et la protection du Pharaon vous sera une honte, et votre confiance en l’ombre de l’Égypte, une ignominie.
◊ 4 Car ses princes ont été à Tsoan, et ses messagers sont arrivés à Hanès ; ◊ 5 ils ont tous été honteux d’un peuple qui ne leur était d’aucun profit, ni à aide, ni à utilité, mais à honte et aussi à opprobre. ◊ 6 — L’oracle touchant les bêtes du midi : par un pays de détresse et d’angoisse, d’où [sortent] la lionne et le lion, la vipère et le serpent brûlant qui vole, ils portent sur le dos des ânes leurs richesses, et sur la bosse des chameaux leurs trésors, à un peuple qui ne leur sera d’aucun profit. ◊ 7 Car l’Égypte aidera en vain et inutilement ; c’est pourquoi je l’ai nommée : Arrogance qui ne fait rien.
◊ 8 Maintenant viens, écris-le sur une table devant eux, et inscris-le dans un livre (et ce sera pour le jour à venir, en témoignage à toujours), ◊ 9 que c’est ici un peuple rebelle, — des fils menteurs, des fils qui ne veulent pas entendre la loi de l’Éternel ; ◊ 10 qui disent aux voyants : Ne voyez pas, et à ceux qui ont des visions : N’ayez pas pour nous des visions de droiture ; dites-nous des choses douces, voyez des tromperies ; ◊ 11 déviez du chemin, détournez-vous du sentier ; ôtez de devant nous le Saint d’Israël. ◊ 12 C’est pourquoi, ainsi dit le Saint d’Israël : Parce que vous rejetez cette parole, et que vous vous confiez dans l’oppression et dans la perversité, et que vous vous appuyez dessus, ◊ 13 à cause de cela cette iniquité vous sera comme une brèche qui s’écroule, un renflement dans un mur élevé, dont la rupture arrive subitement, tout à coup. ◊ 14 Et il le brisera comme on brise un vase de potier, qu’on casse sans ménagement : et, dans ses fragments, il ne se trouvera pas un tesson pour prendre du feu au foyer ou pour puiser de l’eau à la citerne.
◊ 15 Car ainsi dit le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est en revenant et en vous tenant en repos que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force. Mais vous ne le voulez pas. ◊ 16 Et vous avez dit : Non, car nous nous enfuirons sur des chevaux ; c’est pourquoi vous vous enfuirez ; et : Nous monterons sur des [chevaux] rapides ; c’est pourquoi ceux qui vous poursuivent seront rapides. ◊ 17 Un millier [fuira] à la menace d’un seul ; à la menace de cinq, vous fuirez, jusqu’à ce que vous restiez comme une perche au sommet d’une montagne et comme un étendard sur une colline.
◊ 18 Et c’est pourquoi l’Éternel attendra pour user de grâce envers vous, et c’est pourquoi il s’élèvera haut pour avoir compassion de vous ; car l’Éternel est un Dieu de jugement : bienheureux tous ceux qui s’attendent à lui ! ◊ 19 Car le peuple habitera en Sion, dans Jérusalem. Tu ne pleureras plus ; à la voix de ton cri, il usera richement de grâce envers toi ; aussitôt qu’il l’entendra, il te répondra. ◊ 20 Et le Seigneur vous donnera le pain de la détresse et l’eau de l’oppression ; mais ceux qui t’enseignent ne seront plus cachés, mais tes yeux verront ceux qui t’enseignent ; ◊ 21 et, que vous alliez à droite ou que vous alliez à gauche, tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant : C’est ici le chemin, marchez-y. ◊ 22 Et vous souillerez le plaqué d’argent de tes images taillées et le revêtement d’or de tes images de fonte ; tu les jetteras loin comme un linge impur : Dehors ! lui diras-tu.
◊ 23 Et il donnera la pluie à ta semence dont tu ensemenceras le sol, et le pain, produit du sol ; et il sera riche et nourrissant. Ton bétail paîtra en ce jour-là dans de vastes pâturages, ◊ 24 et les bœufs et les ânes qui labourent le sol mangeront du fourrage salé qu’on a vanné avec la pelle et avec le van. ◊ 25 Et, sur toute haute montagne et sur toute colline élevée, il y aura des ruisseaux, des courants d’eau, au jour du grand carnage, quand les tours s’écrouleront. ◊ 26 Et la lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera septuple, comme la lumière de sept jours, au jour que l’Éternel bandera la brisure de son peuple et guérira la blessure de ses plaies.
◊ 27 Voici, le nom de l’Éternel vient de loin, brûlant de sa colère, un incendie véhément ; ses lèvres sont pleines d’indignation, et sa langue est comme un feu qui dévore, ◊ 28 et son haleine comme un torrent qui déborde, qui atteint jusqu’au cou, pour cribler les nations au crible de la vanité et [pour mettre] aux mâchoires des peuples un frein qui fait errer. ◊ 29 Il y aura pour vous un chant comme dans la nuit où l’on sanctifie une fête, et une joie de cœur comme a celui qui va avec une flûte pour se rendre à la montagne de l’Éternel, vers le rocher d’Israël. ◊ 30 Et l’Éternel fera entendre la majesté de sa voix, et montrera le poids de son bras, avec indignation de colère et flamme de feu dévorant, trombe d’eau, et tempête, et pierres de grêle. ◊ 31 Car, par la voix de l’Éternel, Assur sera renversé ; il le frappera de sa verge ; ◊ 32 et partout où passera le bâton ordonné que l’Éternel appesantira sur lui, ce sera avec des tambourins et des harpes ; et par des batailles tumultueuses il lui fera la guerre. ◊ 33 Car Topheth est préparé depuis longtemps : pour le roi aussi il est préparé. Il l’a fait profond et large ; son bûcher est du feu et beaucoup de bois : le souffle de l’Éternel, comme un torrent de soufre, l’allume.
Genèse
50 ◊ 1 * Et Joseph se jeta sur le visage de son père, et pleura sur lui, et le baisa. ◊ 2 Et Joseph commanda à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père ; et les médecins embaumèrent Israël. ◊ 3 Et quarante jours s’accomplirent pour lui ; car ainsi s’accomplissaient les jours de l’embaumement. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours. ◊ 4 Et les jours où on le pleura étant passés, Joseph parla à la maison du Pharaon, disant : Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez, je vous prie, aux oreilles du Pharaon, disant : ◊ 5 Mon père m’a fait jurer, disant : Voici, je meurs ; dans le sépulcre que je me suis taillé dans le pays de Canaan, là tu m’enterreras. Et maintenant, permets que je monte, et que j’enterre mon père ; et je reviendrai. ◊ 6 Et le Pharaon dit : Monte, et enterre ton père, comme il t’a fait jurer. ◊ 7 Et Joseph monta pour enterrer son père ; et tous les serviteurs du Pharaon, les anciens de sa maison, et tous les anciens du pays d’Égypte, montèrent avec lui, ◊ 8 et toute la maison de Joseph, et ses frères, et la maison de son père ; seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur menu et leur gros bétail dans le pays de Goshen. ◊ 9 Et avec lui montèrent aussi des chariots et des cavaliers ; et il y eut un très gros camp. ◊ 10 Et ils vinrent à l’aire d’Atad, qui est au-delà du Jourdain, et ils s’y lamentèrent de grandes et profondes lamentations ; et [Joseph] fit à son père un deuil de sept jours. ◊ 11 Et les habitants du pays, les Cananéens, virent le deuil dans l’aire d’Atad, et ils dirent : C’est ici un grand deuil pour les Égyptiens. C’est pourquoi on appela son nom Abel-Mitsraïm, — qui est au-delà du Jourdain. ◊ 12 Et les fils de Jacob firent pour lui comme il leur avait commandé ; ◊ 13 et ses fils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu’Abraham avait achetée d’Éphron, le Héthien, avec le champ, en face de Mamré, pour la posséder comme sépulcre.
◊ 14 Et Joseph, après qu’il eut enterré son père, retourna en Égypte, lui et ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.
◊ 15 Et les frères de Joseph virent que leur père était mort, et ils dirent : Peut-être Joseph nous haïra-t-il, et ne manquera-t-il pas de nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. ◊ 16 Et ils mandèrent à Joseph, disant : Ton père a commandé avant sa mort, disant : ◊ 17 Vous direz ainsi à Joseph : Pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché ; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent. ◊ 18 Et ses frères aussi allèrent, et tombèrent [sur leurs faces] devant lui, et dirent : Nous voici, nous sommes tes serviteurs. ◊ 19 Et Joseph leur dit : Ne craignez point ; car suis-je à la place de Dieu ? ◊ 20 Vous, vous aviez pensé du mal contre moi : Dieu l’a pensé en bien, pour faire comme il en est aujourd’hui, afin de conserver la vie à un grand peuple. ◊ 21 Et maintenant, ne craignez point ; moi je vous entretiendrai, vous et vos petits enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur.
◊ 22 Et Joseph habita en Égypte, lui et la maison de son père ; et Joseph vécut cent dix ans. ◊ 23 Et Joseph vit les fils d’Éphraïm de la troisième [génération] ; les fils aussi de Makir, fils de Manassé, naquirent sur les genoux de Joseph. ◊ 24 Et Joseph dit à ses frères : Je meurs, et Dieu vous visitera certainement, et vous fera monter de ce pays-ci dans le pays qu’il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob. ◊ 25 Et Joseph fit jurer les fils d’Israël, disant : Certainement Dieu vous visitera, et vous ferez monter d’ici mes os. ◊ 26 Et Joseph mourut, âgé de cent dix ans ; et on l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.
Genèse
41 ◊ 1 Et il arriva, au bout de deux années révolues, que le Pharaon songea, et voici, il se tenait près du fleuve : ◊ 2 et voici, du fleuve montaient sept vaches, belles à voir, et grasses de chair, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 3 Et voici, après elles, sept autres vaches montaient du fleuve, laides à voir, et pauvres de chair ; et elles se tinrent à côté des vaches qui étaient sur le bord du fleuve ; ◊ 4 et les vaches laides à voir, et pauvres de chair, mangèrent les sept vaches belles à voir, et grasses. Et le Pharaon s’éveilla. ◊ 5 Et il s’endormit, et songea une seconde fois : et voici, sept épis gras et bons montaient sur une seule tige. ◊ 6 Et voici, sept épis pauvres et brûlés par le vent d’orient germaient après eux ; ◊ 7 et les épis pauvres dévorèrent les sept épis gras et pleins. Et le Pharaon s’éveilla ; et voilà, [c’était] un songe.
◊ 8 Et il arriva, au matin, que son esprit fut troublé ; et il envoya, et appela tous les devins de l’Égypte, et tous ses sages. Et le Pharaon leur raconta ses songes ; et il n’y eut personne qui les interprétât au Pharaon. ◊ 9 Et le chef des échansons parla au Pharaon, disant : Je rappelle aujourd’hui mes fautes. ◊ 10 Le Pharaon fut irrité contre ses serviteurs, et me mit sous garde, moi et le chef des panetiers, dans la maison du chef des gardes ; ◊ 11 et nous songeâmes un songe dans une même nuit, moi et lui ; nous songeâmes chacun selon l’interprétation de son songe. ◊ 12 Et il y avait là avec nous un jeune hébreu, serviteur du chef des gardes ; et nous lui racontâmes, et il nous interpréta nos songes ; il donna à chacun l’interprétation selon son songe. ◊ 13 Et il arriva que, comme il nous avait interprété, ainsi il advint : moi, [le Pharaon] me rétablit dans mon poste, et lui, il le pendit.
◊ 14 Et le Pharaon envoya, et appela Joseph ; et on le fit accourir de la fosse, et il se rasa, et changea de vêtements ; et il vint vers le Pharaon. ◊ 15 Et le Pharaon dit à Joseph : J’ai songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que tu comprends un songe pour l’interpréter. ◊ 16 Et Joseph répondit au Pharaon, disant : Cela n’est pas à moi ; Dieu donnera une réponse de paix au Pharaon. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve ; ◊ 18 et voici, du fleuve montaient sept vaches grasses de chair, et belles à voir, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 19 Et voici, sept autres vaches montaient après elles, chétives, et très laides à voir, et maigres de chair : je n’en ai pas vu de semblables en laideur dans tout le pays d’Égypte. ◊ 20 Et les vaches maigres et laides mangèrent les sept premières vaches, les grasses : ◊ 21 elles entrèrent dans leur ventre, et il ne paraissait point qu’elles fussent entrées dans leur ventre, et leur aspect était aussi laid qu’au commencement. Et je m’éveillai. ◊ 22 Et je vis dans mon songe ; et voici, sept épis montaient sur une seule tige, pleins et bons ; ◊ 23 et voici, sept épis desséchés, pauvres, brûlés par le vent d’orient, germaient après eux ; ◊ 24 et les épis pauvres dévorèrent les sept bons épis. Et je l’ai dit aux devins ; et il n’y a eu personne qui me l’expliquât.
◊ 25 Et Joseph dit au Pharaon : Le songe du Pharaon est un : Dieu a déclaré au Pharaon ce qu’il va faire. ◊ 26 Les sept bonnes vaches, ce sont sept années ; et les sept bons épis, ce sont sept années : c’est un seul songe. ◊ 27 Et les sept vaches maigres et laides qui montaient après elles, ce sont sept années ; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, ce sont sept années de famine. ◊ 28 C’est la parole que je dis au Pharaon ; ce que Dieu va faire, il le montre au Pharaon. ◊ 29 Voici, sept années de grande abondance viennent dans tout le pays d’Égypte ; ◊ 30 et sept années de famine se lèveront après elles ; et toute l’abondance sera oubliée dans le pays d’Égypte, et la famine consumera le pays ; ◊ 31 et l’abondance ne sera plus connue dans le pays, à cause de cette famine [qui viendra] après ; car elle sera très intense. ◊ 32 Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire. ◊ 33 Et maintenant, que le Pharaon se cherche un homme intelligent et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Égypte. ◊ 34 Que le Pharaon fasse [cela], et qu’il prépose des commissaires sur le pays, et qu’il lève le cinquième du pays d’Égypte pendant les sept années d’abondance ; ◊ 35 et qu’ils rassemblent tous les vivres de ces bonnes années qui viennent, et qu’ils amassent le blé sous la main du Pharaon pour nourriture dans les villes, et qu’ils le gardent. ◊ 36 Et les vivres seront une réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui seront dans le pays d’Égypte, et le pays ne sera pas détruit par la famine.
◊ 37 Et la chose fut bonne aux yeux du Pharaon et aux yeux de tous ses serviteurs. ◊ 38 Et le Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverons-nous un homme semblable à celui-ci, en qui est l’esprit des dieux ? ◊ 39 Et le Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, personne n’est intelligent et sage comme toi. ◊ 40 Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement ; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi. ◊ 41 Et le Pharaon dit à Joseph : Vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Égypte. ◊ 42 Et le Pharaon ôta son anneau de sa main, et le mit à la main de Joseph, et il le revêtit de vêtements de byssus, et mit un collier d’or à son cou ; ◊ 43 et il le fit monter sur le second char qui était à lui ; et on criait devant lui : Abrec ! Et il l’établit sur tout le pays d’Égypte. ◊ 44 Et le Pharaon dit à Joseph : Moi je suis le Pharaon : sans toi nul ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. ◊ 45 Et le Pharaon appela le nom de Joseph Tsaphnath-Pahnéakh ; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On. Et Joseph parcourut le pays d’Égypte. ◊ 46 Et Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se tint devant le Pharaon, le roi d’Égypte ; et Joseph sortit de devant le Pharaon, et passa par tout le pays d’Égypte.
◊ 47 * Et la terre rapporta à pleines mains pendant les sept années d’abondance. ◊ 48 Et [Joseph] rassembla tous les vivres des sept années qui furent dans le pays d’Égypte, et mit les vivres dans les villes ; il mit dans chaque ville les vivres [provenant] des champs qui étaient autour d’elle. ◊ 49 Et Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, une immense quantité, jusqu’à ce qu’on cessa de compter, parce qu’il était sans nombre.
◊ 50 Et, avant que vînt l’année de la famine, il naquit à Joseph deux fils, qu’Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On, lui enfanta. ◊ 51 Et Joseph appela le nom du premier-né Manassé : car Dieu m’a fait oublier toute ma peine, et toute la maison de mon père. ◊ 52 Et il appela le nom du second Éphraïm : car Dieu m’a fait fructifier dans le pays de mon affliction.
◊ 53 Et les sept années de l’abondance qui avait été dans le pays d’Égypte finirent ; ◊ 54 et les sept années de la famine commencèrent à venir, comme Joseph avait dit. Et il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. ◊ 55 Et tout le pays d’Égypte eut faim, et le peuple cria au Pharaon pour du pain ; et le Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez à Joseph ; faites ce qu’il vous dira. ◊ 56 Et la famine était sur toute la face de la terre ; et Joseph ouvrit tous les lieux de dépôt, et vendit du blé aux Égyptiens ; et la famine sévissait dans le pays d’Égypte. ◊ 57 Et de toute la terre on venait en Égypte, vers Joseph, pour acheter du blé ; car la famine sévissait sur toute la terre.
2 Pierre
3 ◊ 1 Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une et dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 2 afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres, ◊ 3 sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : ◊ 4 Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. ◊ 5 Car ils ignorent volontairement ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre [tirée] des eaux et subsistant au milieu des eaux, ◊ 6 par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau. ◊ 7 Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. ◊ 8 Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le *Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. ◊ 9 Le *Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. ◊ 10 Or le jour du *Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.
◊ 11 Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété, ◊ 12 attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. ◊ 13 Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. ◊ 14 C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ; ◊ 15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, ◊ 16 ainsi qu’[il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction.
◊ 17 Vous donc, bien-aimés, sachant [ces choses] à l’avance, prenez garde, de peur qu’étant entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; ◊ 18 mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité ! Amen.
Actes
13 ◊ 1 Or il y avait à Antioche, dans l’assemblée qui était là, des prophètes et des docteurs : et Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul. ◊ 2 Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. ◊ 3 Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller.
◊ 4 Eux donc, ayant été envoyés par l’Esprit Saint, descendirent à Séleucie ; et de là ils firent voile pour Chypre. ◊ 5 Et quand ils furent à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; et ils avaient aussi Jean pour serviteur. ◊ 6 Et ayant traversé toute l’île jusqu’à Paphos, ils trouvèrent un certain homme, un magicien, faux prophète juif, nommé Bar-Jésus, ◊ 7 qui était avec le proconsul Serge Paul, homme intelligent. Celui-ci, ayant fait appeler Barnabas et Saul, demanda à entendre la parole de Dieu. ◊ 8 Mais Élymas, le magicien (car c’est ainsi que son nom s’interprète), leur résistait, cherchant à détourner le proconsul de la foi. ◊ 9 Et Saul qui est aussi [appelé] Paul, étant rempli de l’Esprit Saint, fixant ses yeux sur lui, ◊ 10 dit : Ô homme plein de toute fraude et de toute méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu pas de pervertir les voies droites du Seigneur ? ◊ 11 Et maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, et tu seras aveugle, sans voir le soleil pour un temps. Et à l’instant une obscurité et des ténèbres tombèrent sur lui ; et se tournant de tous côtés, il cherchait quelqu’un qui le conduisît par la main. ◊ 12 Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant saisi par la doctrine du Seigneur.
◊ 13 Et faisant voile de Paphos, Paul et ses compagnons se rendirent à Perge de Pamphylie. Mais Jean, s’étant retiré d’avec eux, s’en retourna à Jérusalem. ◊ 14 Et eux, étant partis de Perge, traversèrent [le pays] et arrivèrent à Antioche de Pisidie ; et étant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s’assirent. ◊ 15 Et après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Hommes frères, si vous avez quelque parole d’exhortation pour le peuple, parlez. ◊ 16 Et Paul, s’étant levé et ayant fait signe de la main, dit : Hommes israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez : ◊ 17 Le Dieu de ce peuple choisit nos pères et éleva haut le peuple pendant son séjour au pays d’Égypte ; et il les en fit sortir à bras élevé. ◊ 18 Et il prit soin d’eux dans le désert, comme une mère, environ quarante ans ; ◊ 19 et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage. ◊ 20 Et après ces choses, jusqu’à environ quatre cent cinquante ans, il leur donna des juges, jusqu’à Samuel le prophète. ◊ 21 Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. ◊ 22 Et l’ayant ôté, il leur suscita David pour roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage : J’ai trouvé David, le [fils] de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté. ◊ 23 De la semence de cet homme, Dieu, selon sa promesse, a amené à Israël un Sauveur, Jésus, ◊ 24 — Jean ayant déjà, immédiatement avant son arrivée, prêché le baptême de repentance à tout le peuple d’Israël. ◊ 25 Et comme Jean achevait sa course, il dit : Qui pensez-vous que je sois ? Je ne le suis pas, moi ; mais voici, il en vient un après moi, des pieds duquel je ne suis pas digne de délier la sandale. ◊ 26 Hommes frères, fils de la race d’Abraham, à vous et à ceux qui parmi vous craignent Dieu, la parole de ce salut est envoyée ; ◊ 27 car ceux qui habitent à Jérusalem et leurs chefs, n’ayant pas connu [Jésus], ni les voix des prophètes qui se lisent chaque sabbat, ont accompli celles-ci en le jugeant. ◊ 28 Et quoiqu’ils ne trouvassent [en lui] aucun crime [qui fût digne] de mort, ils prièrent Pilate de le faire mourir. ◊ 29 Et après qu’ils eurent accompli toutes les choses qui sont écrites de lui, ils le descendirent du bois et le mirent dans un sépulcre. ◊ 30 Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 31 Et il a été vu pendant plusieurs jours par ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple. ◊ 32 Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, ◊ 33 que Dieu l’a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit dans le psaume second : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré ». ◊ 34 Or qu’il l’ait ressuscité d’entre les morts, pour ne devoir plus retourner à la corruption, il l’a dit ainsi : « Je vous donnerai les grâces assurées de David ». ◊ 35 C’est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit : « Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption ». ◊ 36 Car David, après avoir, en sa propre génération, servi au conseil de Dieu, s’est endormi, et a été réuni à ses pères, et a vu la corruption ; ◊ 37 mais celui que Dieu a ressuscité, n’a pas vu la corruption. ◊ 38 Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, ◊ 39 et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui. ◊ 40 Prenez donc garde qu’il ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes : ◊ 41 « Voyez, contempteurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis ; car moi, je fais une œuvre en vos jours, une œuvre que vous ne croiriez point, si quelqu’un vous la racontait ».
◊ 42 Et comme ils sortaient, ils demandèrent que ces paroles leur fussent annoncées le sabbat suivant. ◊ 43 Et la synagogue s’étant dissoute, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient [Dieu] suivirent Paul et Barnabas qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. ◊ 44 Et le sabbat suivant, presque toute la ville fut assemblée pour entendre la parole de Dieu ; ◊ 45 mais les Juifs, voyant les foules, furent remplis de jalousie et contredirent à ce que Paul disait, contredisant et blasphémant. ◊ 46 Et Paul et Barnabas, s’enhardissant, dirent : C’était à vous premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations, ◊ 47 car le Seigneur nous a commandé ainsi : « Je t’ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois en salut jusqu’au bout de la terre ». ◊ 48 Et lorsque ceux des nations entendirent cela, ils s’en réjouirent, et ils glorifièrent la parole du Seigneur ; et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. ◊ 49 Et la parole du Seigneur se répandait par tout le pays. ◊ 50 Mais les Juifs excitèrent les femmes de qualité qui servaient [Dieu] et les principaux de la ville ; et ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et les chassèrent de leur territoire. ◊ 51 Mais eux, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, s’en vinrent à Iconium. ◊ 52 Et les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint.
Genèse
42 ◊ 1 * Et Jacob vit qu’il y avait du blé en Égypte ; et Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? ◊ 2 Et il dit : Voici, j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, et achetez-nous-en là, afin que nous vivions, et que nous ne mourions pas. ◊ 3 Et dix frères de Joseph descendirent pour acheter du blé en Égypte ; ◊ 4 mais Jacob n’envoya pas Benjamin, le frère de Joseph, avec ses frères, car il disait : De peur qu’un accident ne lui arrive ! ◊ 5 Et les fils d’Israël allèrent pour acheter du blé, parmi ceux qui allaient ; car la famine était dans le pays de Canaan. ◊ 6 Et Joseph était gouverneur du pays ; il vendait le blé à tout le peuple du pays. Et les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. ◊ 7 Et Joseph vit ses frères, et les reconnut ; et il fit l’étranger vis-à-vis d’eux, et leur parla durement, et leur dit : D’où venez-vous ? Et ils dirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. ◊ 8 Et Joseph reconnut ses frères ; et eux ne le reconnurent pas.
◊ 9 Et Joseph se souvint des songes qu’il avait songés à leur sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions ; c’est pour voir les lieux ouverts du pays que vous êtes venus. ◊ 10 Et ils lui dirent : Non, mon seigneur ; mais tes serviteurs sont venus pour acheter des vivres. ◊ 11 Nous sommes tous fils d’un seul homme ; nous sommes d’honnêtes gens ; tes serviteurs ne sont pas des espions. ◊ 12 Et il leur dit : Non ; mais vous êtes venus pour voir les lieux ouverts du pays. ◊ 13 Et ils dirent : Tes serviteurs étaient douze frères ; nous sommes fils d’un seul homme, au pays de Canaan ; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et l’un n’est plus. ◊ 14 Et Joseph leur dit : C’est ce que je vous disais, en disant : Vous êtes des espions. ◊ 15 Par ceci vous serez mis à l’épreuve : Vie du Pharaon ! si vous sortez d’ici, à moins que votre jeune frère ne vienne ici ! ◊ 16 Envoyez l’un de vous, et qu’il aille chercher votre frère ; et vous, vous serez liés, et vos paroles seront mises à l’épreuve, [pour voir] si la vérité est avec vous : sinon, vie du Pharaon ! certainement vous êtes des espions. ◊ 17 Et il les fit mettre ensemble sous garde pendant trois jours.
◊ 18 Et, le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et vous vivrez ; moi je crains Dieu. ◊ 19 Si vous êtes d’honnêtes gens, l’un de vous, qui êtes frères, sera lié dans la maison où vous avez été sous garde ; et vous, allez, emportez du blé pour la faim de vos maisons ; ◊ 20 et amenez-moi le plus jeune de vos frères, et vos paroles se trouveront vraies ; et vous ne mourrez pas. Et ils firent ainsi. ◊ 21 Et ils se dirent l’un à l’autre : Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous. ◊ 22 Et Ruben leur répondit, disant : Ne vous ai-je pas parlé, disant : Ne péchez pas contre l’enfant ? Mais vous n’avez pas écouté ; et aussi, voici, son sang est redemandé. ◊ 23 Et ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il y avait entre eux un interprète. ◊ 24 Et il se détourna d’auprès d’eux, et pleura ; et il revint vers eux, et leur parla, et prit d’avec eux Siméon, et le lia devant leurs yeux.
◊ 25 Et Joseph commanda de remplir de blé leurs sacs, et de leur remettre leur argent à chacun dans son sac, et de leur donner des provisions pour le chemin ; et on leur fit ainsi. ◊ 26 Et ils chargèrent leur blé sur leurs ânes, et s’en allèrent de là. ◊ 27 Et l’un [d’eux] ouvrit son sac pour donner à manger à son âne, dans le caravansérail, et il vit son argent, et voici, il était à l’ouverture de son sac. ◊ 28 Et il dit à ses frères : Mon argent m’a été rendu ; et même, le voici dans mon sac ! Et le cœur leur manqua, et ils furent saisis de peur, se disant l’un à l’autre : Qu’est-ce que Dieu nous a fait ?
◊ 29 Et ils vinrent vers Jacob, leur père, au pays de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé, disant : ◊ 30 L’homme, le seigneur du pays, nous a parlé durement, et nous a traités comme des espions du pays ; ◊ 31 et nous lui avons dit : Nous sommes d’honnêtes gens, nous ne sommes pas des espions. ◊ 32 Nous étions douze frères, fils de notre père : l’un n’est plus, et le plus jeune est aujourd’hui avec notre père au pays de Canaan. ◊ 33 Et l’homme, le seigneur du pays, nous a dit : À ceci je connaîtrai que vous êtes d’honnêtes gens : Laissez auprès de moi l’un de vos frères, et prenez [du blé] pour la faim de vos maisons, et allez-vous-en. ◊ 34 Et amenez-moi votre plus jeune frère, et je connaîtrai que vous n’êtes pas des espions, mais que vous êtes d’honnêtes gens : je vous donnerai votre frère, et vous trafiquerez dans le pays.
◊ 35 Et il arriva, comme ils vidaient leurs sacs, que voici, chacun avait son paquet d’argent dans son sac ; et ils virent, eux et leur père, leurs paquets d’argent, et ils eurent peur. ◊ 36 Et Jacob, leur père, leur dit : Vous m’avez privé d’enfants : Joseph n’est plus, et Siméon n’est plus, et vous voulez prendre Benjamin ! Toutes ces choses sont contre moi. ◊ 37 Et Ruben parla à son père, disant : Tu feras mourir mes deux fils si je ne te le ramène ; remets-le entre mes mains, et je te le ramènerai. ◊ 38 Mais il dit : Mon fils ne descendra pas avec vous ; car son frère est mort, et lui seul est resté ; si quelque accident lui arrivait dans le chemin où vous allez, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur au shéol.
Genèse
43 ◊ 1 * Et la famine pesait sur le pays. ◊ 2 Et il arriva, lorsqu’ils eurent achevé de manger le blé qu’ils avaient apporté d’Égypte, que leur père leur dit : Retournez, achetez-nous un peu de vivres. ◊ 3 Et Juda lui parla, disant : Cet homme nous a expressément protesté, disant : Vous ne verrez pas ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. ◊ 4 Si tu envoies notre frère avec nous, nous descendrons, et nous t’achèterons des vivres ; ◊ 5 mais si tu ne l’envoies pas, nous ne descendrons pas ; car l’homme nous a dit : Vous ne verrez pas ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. ◊ 6 Et Israël dit : Pourquoi m’avez-vous fait le tort de déclarer à l’homme que vous aviez encore un frère ? ◊ 7 Et ils dirent : L’homme s’est soigneusement enquis de nous et de notre parenté, disant : Votre père vit-il encore ? Avez-vous [encore] un frère ? Et nous l’avons informé selon la teneur de ces paroles. Pouvions-nous donc savoir qu’il dirait : Faites descendre votre frère ? ◊ 8 Et Juda dit à Israël, son père : Envoie le jeune homme avec moi, et nous nous lèverons et nous irons, et nous vivrons et ne mourrons pas, ni nous, ni toi, ni nos petits enfants. ◊ 9 Moi, je réponds de lui ; tu le redemanderas de ma main. Si je ne te le ramène, et si je ne le présente devant ta face, je serai tous mes jours coupable envers toi. ◊ 10 Car si nous n’avions pas tardé, certes nous serions déjà revenus deux fois.
◊ 11 Et Israël, leur père, leur dit : Eh bien, s’il en est ainsi, faites ceci : Prenez dans vos vases des meilleurs produits du pays, et portez à l’homme un présent : un peu de baume et un peu de miel, des épices et de la myrrhe, des pistaches et des amandes. ◊ 12 Et prenez d’autre argent dans vos mains ; et l’argent qui a été remis à l’ouverture de vos sacs, reportez-le dans vos mains ; peut-être était-ce une erreur. ◊ 13 Et prenez votre frère, et levez-vous, retournez vers l’homme ; ◊ 14 et le *Dieu Tout-puissant vous fasse trouver compassion devant l’homme, afin qu’il renvoie votre autre frère, et Benjamin ! Et moi, si je suis privé d’enfants, j’en serai privé.
◊ 15 Et les hommes prirent ce présent ; et ils prirent double argent dans leurs mains, et Benjamin, et ils se levèrent, et descendirent en Égypte ; et ils se tinrent devant Joseph.
◊ 16 Et Joseph vit Benjamin avec eux ; et il dit à celui qui était [préposé] sur sa maison : Mène ces hommes dans la maison, et tue, et apprête ; car ces hommes mangeront avec moi à midi. ◊ 17 Et l’homme fit comme Joseph avait dit, et il amena les hommes dans la maison de Joseph. ◊ 18 Et les hommes eurent peur de ce qu’on les menait dans la maison de Joseph, et ils dirent : C’est à cause de l’argent qui fut remis dans nos sacs au commencement, que nous sommes emmenés, pour qu’on se jette sur nous, et pour qu’on tombe sur nous, et pour qu’on nous prenne comme serviteurs, avec nos ânes. ◊ 19 Et ils s’approchèrent de l’homme qui était [préposé] sur la maison de Joseph, et lui parlèrent à l’entrée de la maison, et dirent : ◊ 20 Ah, mon seigneur ! nous sommes descendus au commencement pour acheter des vivres ; ◊ 21 et il est arrivé, lorsque nous fûmes venus au caravansérail, que nous avons ouvert nos sacs, et voici, l’argent de chacun était à l’ouverture de son sac, notre argent selon son poids ; et nous l’avons rapporté dans nos mains. ◊ 22 Et nous avons apporté d’autre argent dans nos mains pour acheter des vivres ; nous ne savons pas qui a mis notre argent dans nos sacs. ◊ 23 Et il dit : Paix vous soit, ne craignez pas. C’est votre Dieu et le Dieu de votre père qui vous a donné un trésor dans vos sacs ; votre argent m’est parvenu. Et il fit sortir Siméon vers eux.
◊ 24 Et l’homme introduisit ces hommes dans la maison de Joseph, et leur donna de l’eau, et ils lavèrent leurs pieds ; et il donna du fourrage à leurs ânes. ◊ 25 Et ils préparèrent le présent pour l’arrivée de Joseph à midi, car ils avaient entendu qu’ils mangeraient là le pain. ◊ 26 Et Joseph vint à la maison, et ils lui apportèrent dans la maison le présent qui était dans leurs mains, et se prosternèrent devant lui contre terre. ◊ 27 Et il leur demanda s’ils étaient bien, et il dit : Votre père, le vieillard dont vous m’avez parlé, est-il bien ? vit-il encore ? ◊ 28 Et ils dirent : Ton serviteur, notre père, est bien ; il vit encore. Et ils s’inclinèrent et se prosternèrent. ◊ 29 Et il leva les yeux, et vit Benjamin, son frère, fils de sa mère, et dit : Est-ce là votre plus jeune frère dont vous m’avez parlé ? Et il dit : Dieu te fasse grâce, mon fils ! ◊ 30 Et Joseph se hâta, car ses entrailles s’étaient émues envers son frère, et il cherchait [où] pleurer ; et il entra dans sa chambre, et y pleura. ◊ 31 Puis il se lava le visage, et sortit ; et il se contint, et dit : Servez le pain. ◊ 32 Et on le servit, lui à part, et eux à part, et les Égyptiens qui mangeaient avec lui, à part : car les Égyptiens ne pouvaient manger le pain avec les Hébreux ; car c’est une abomination pour les Égyptiens. ◊ 33 Et ils s’assirent devant lui, le premier-né selon son droit d’aînesse, et le plus jeune selon sa jeunesse ; et ces hommes s’étonnaient entre eux. ◊ 34 Et il leur fit porter des mets de devant lui ; et la portion de Benjamin était cinq fois plus grande que les portions d’eux tous ; et ils burent, et firent bonne chère avec lui.
Luc
15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.