« Or il y avait un certain homme malade, Lazare de Béthanie, du village de Marthe et Marie, sa sœur. (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (Jean 11, 1-4 ).
Au temps de leur épreuve, ces deux sœurs se tournèrent vers la vraie source — leur divin ami : Jésus était pour elles un vrai refuge, ainsi qu’Il l’est pour tous les siens dans l’épreuve, où, et qui qu’ils soient. « Invoque-moi au jour de la détresse, et je te délivrerai, et tu me glorifieras » . Nous sommes le plus souvent déçus lorsque, dans le besoin ou la difficulté, nous nous tournons vers la créature pour obtenir aide ou sympathie. Les sources de la créature sont souvent taries. Les soutiens de la créature cèdent. Notre Dieu nous fera éprouver la vanité et la folie de notre confiance dans la créature ; la folie aussi de toutes les espérances humaines et terrestres. Et d’autre part, Il nous prouvera, de la manière la plus touchante et la plus évidente, la vérité de Sa parole : « Ceux qui s’attendent à moi ne seront pas confus » .
Non, jamais, que Son nom soit béni, Il ne manque à un cœur qui se confie en Lui. Il ne peut se renier Lui-même. Il aime à prendre occasion de nos besoins, de nos maux et de nos faiblesses, pour illustrer Ses tendres soins et Sa sollicitude à l’égard des siens. Il nous enseignera en même temps la stérilité des ressources humaines. « Ainsi dit l’Éternel : Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras, et dont le cœur se retire de l’Éternel ! Et il sera comme un dénué dans le désert, et il ne verra pas quand le bien arrivera, mais il demeurera dans les lieux secs au désert, dans un pays de sel et inhabité » (Jér. 17, 5-6 ).
Il en sera toujours ainsi. Désappointement, stérilité, désolation, voilà les résultats certains de la confiance dans l’homme. Mais d’autre part — et le contraste est à remarquer — « Béni l’homme qui se confie en l’Éternel, et de qui l’Éternel est la confiance ! Il sera comme un arbre planté près des eaux ; et il étendra ses racines vers le courant ; et il ne s’apercevra pas quand la chaleur viendra, et sa feuille sera toujours verte ; et dans l’année de la sécheresse, il ne craindra pas, et il ne cessera pas de porter du fruit » (Jér. 17, 7-8 ).
Tel est le constant enseignement de l’Écriture quant aux deux côtés de cette grande question pratique. C’est une erreur fatale de regarder à l’homme, fût-il même le meilleur des hommes ; c’est toujours s’attacher, directement ou indirectement, à des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau . Mais le vrai secret de la bénédiction, de la force et de la consolation, c’est de regarder à Jésus, de recourir avec une foi simple, au Dieu vivant, qui prend Son plaisir en ceux qui Le craignent et qui s’attendent à Sa bonté. Il secourt celui qui est dans le besoin.
Les sœurs de Béthanie firent donc ce qui est juste en adressant à Jésus ce message touchant : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade ». Et cependant Jésus, après qu’Il eut entendu que Lazare était malade, demeura encore deux jours au lieu où Il était. « Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare ». Quand l’homme finit, Dieu commence ; il fallait non guérir un malade, mais ressusciter un mort, et un mort qui sentait déjà, pour que la gloire de Dieu fût manifestée. Il considéra et mesura tout cela parfaitement. Il était de cœur avec elles dans leur détresse. Aucun manque de sympathie n’était en Lui, ainsi que nous le verrons dans la suite. Malgré tout cela, Il ne vint pas ; il pouvait leur sembler que le Maître les avait oubliées. Peut-être leur Seigneur et ami bien-aimé avait-Il changé de sentiment à leur égard ? Quelque chose devait être arrivé pour élever un nuage entre elles et Lui. Nous savons bien comment notre pauvre cœur raisonne et se torture dans de pareils cas. Mais il y a un divin remède pour tous les raisonnements du cœur, et une réponse triomphante à toutes les sombres et horribles suggestions de l’ennemi. Quel est ce remède ? Une confiance inébranlable dans l’éternelle stabilité de l’amour de Christ.
Lecteur chrétien, ici gît le vrai secret de toute la force chrétienne. Ne permettez pas que rien n’ébranle votre confiance dans l’amour inaltérable de votre Seigneur. Quoiqu’il arrive : que la fournaise soit chauffée sept fois, les eaux très profondes, les ténèbres épaisses, le sentier raboteux ou la détresse sans nom, retenez toujours votre confiance dans l’amour parfait et la sympathie divine de Celui qui a prouvé Son amour en descendant dans la poussière de la mort, en traversant les vagues effroyables de la colère de Dieu, afin de vous sauver de la mort éternelle. Ne craignez pas de vous fier à Lui pleinement , de vous abandonner à Lui sans réserve. Ne mesurez pas Son amour à vos circonstances. Si vous le faites, il n’en résultera qu’une fausse conclusion. Ne jugez pas selon les apparences extérieures. Ne raisonnez pas d’après votre entourage. Allez au cœur de Christ et alors vous n’interpréterez plus Son amour d’après vos circonstances, mais toujours vos circonstances d’après Son amour. Laissez les rayons de Sa faveur éternelle illuminer votre sentier. C’est alors que vous serez capables de répondre à toute pensée incrédule, d’où qu’elle vienne.
C’est une grande chose que d’être toujours capable de revendiquer ce qui est dû à Dieu ; même si nous étions capables de ne rien faire de plus, il est bon de se tenir comme un monument de Son infaillible fidélité envers tous ceux qui mettent leur confiance en Lui. Qu’importe si l’horizon autour de nous est sombre et déprimant — si les nuages épais s’accumulent et si l’orage sévit. « Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter ; mais avec la tentation, il fera aussi l’issue, afin que nous soyons à même de la supporter » .
En outre, nous ne devons pas mesurer l’amour divin par la manière dont il se manifeste. Nous sommes tous enclins à le faire, mais cela est une grande erreur. L’amour de Dieu se revêt de formes variées, et assez souvent la forme nous paraît, d’après notre vue superficielle et limitée, mystérieuse et incompréhensible ; mais si nous attendons avec patience et simple confiance, la lumière divine brillera sur les dispensations de la divine providence, et nos cœurs seront remplis d’étonnement, de reconnaissance et d’adoration. Les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées ; ni Ses voies semblables à nos voies ; ni Son amour semblable à notre amour. Si nous entendons parler d’un ami dans la détresse ou la difficulté, notre première impulsion est de courir à son aide et de l’aider dans son malheur, autant que cela nous est possible. Mais en ceci nous pouvons inconsciemment commettre une grande erreur. En lui venant en aide dans ce qui nous semble naturel au point de vue humain, nous pourrions agir en opposition au propos de Dieu, qui avait sans doute permis l’exercice pour son bien présent et éternel. L’amour de Dieu est un amour sage et fidèle. Il abonde à notre égard en toute sagesse et prudence. Nous, au contraire, nous commettons de graves erreurs, même quand nous croyons sincèrement faire ce qui est juste et bon. Nous ne sommes pas compétents pour comprendre toute la portée des choses, pour sonder les sinuosités et les opérations de la providence, ni encore pour peser le résultat final des dispensations divines. À cause de cela, il y a un besoin urgent de s’attendre à Dieu ; et surtout de garder fermement la confiance dans Son amour immuable, inaltérable, et qui ne se trompe pas. Il manifestera tout. Il fera sortir la lumière du sein des ténèbres, la vie de la mort, la victoire d’une apparente défaite. Il fera résulter, d’une noire et profonde détresse, une riche moisson de bénédictions. Il fera coopérer toutes choses pour le bien. Mais Il n’agit jamais à la hâte. Il a Ses desseins en vue, et Il les atteindra en Son temps et à Sa manière ; bien plus, de ce qui nous semble être un sombre et inextricable labyrinthe, Il fera sortir la clarté, et remplira nos âmes de louange et d’adoration.
Les pensées ci-dessus exprimées nous aideront à comprendre et à apprécier la conduite de notre Seigneur à l’égard des sœurs de Béthanie. C’était la gloire de Dieu qui était en jeu dans cette circonstance. Il dit : « Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle ». C’était une occasion pour le Seigneur de manifester la gloire de Dieu, et cela à l’égard de celles qu’Il aimait d’une affection réelle et profonde, car nous lisons : « Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare ».
Mais selon le jugement de notre Seigneur adorable, la gloire de Dieu prenait la précédence sur toute autre considération. Ni l’affection personnelle, ni la crainte de ceux qui voulaient Le tuer, n’avaient aucune influence sur Ses mouvements. En toutes choses, Son mobile était la gloire de Dieu. De la crèche à la croix, dans toutes Ses paroles et dans toutes Ses œuvres, dans la vie et dans la mort, il n’y eut devant Lui que la gloire de Son Dieu et Père. C’est pourquoi, quoique ce pût être une bonne chose de soulager un ami en détresse, il en était une plus grande et beaucoup plus excellente : celle de glorifier Dieu ; et nous pouvons être assurés, que la chère famille de Béthanie ne souffrit aucune perte par un retard qui rendit plus éclatante encore la manifestation de la gloire de Dieu.
Souvenons-nous de ce fait dans nos jours d’épreuve et d’angoisse ! Si nous avons vraiment compris la pensée du Seigneur, même lorsqu’Il semble être sourd à nos requêtes, ce sera pour nous une source de bénédictions au sein de la tribulation, quelque forme qu’elle puisse revêtir : que ce soit la maladie, les privations, la mort, le dépouillement, la pauvreté. « Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu ». Voilà le privilège de la foi. Et c’est non seulement près du lit d’un malade, mais même devant un tombeau, que le vrai croyant peut voir briller la lumière de la gloire divine.
Sans doute, le sceptique peut-être sourira à ces paroles : « Cette maladie n’est pas à la mort ». Il objectera que Lazare mourut quand même. Mais ces faits, pour la foi, n’étaient que des apparences ; elle y introduit Dieu et Sa puissance, et trouve par ce moyen divin une solution à toutes les difficultés. Telle est l’élévation morale — la réalité d’une vie de foi. Elle voit Dieu au-dessus et au-delà des circonstances. Elle raisonne, mais son raisonnement prend Dieu comme point de départ pour descendre aux circonstances humaines, au lieu de se baser sur les circonstances pour regarder à Dieu. La maladie et la mort ne sont plus rien en présence de la puissance de Dieu. La foi ne se laisse pas arrêter sur son chemin par ces difficultés. Celles-ci sont, ainsi que le disait Caleb à ses frères incrédules, simplement « le pain » pour le vrai croyant.
Mais ce n’est pas tout. La foi sait attendre le moment de Dieu, sachant que ce moment est le seul convenable. Elle se repose, en attendant, sur Son amour immuable et sur Son infaillible sagesse. Cela remplit le cœur de la plus douce confiance, et même, s’il y a du retard — si le secours n’est pas envoyé de suite — tout est pour le mieux, « en tant que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » , et tout doit par la suite concourir à la gloire de Dieu. La foi permet, à celui qui la possède, de revendiquer Dieu au milieu de la plus grande détresse, et de savoir confesser que l’amour de Dieu agit toujours pour le bien de ceux qui se confient en Lui.
Nombres
14 ◊ 1 * Et toute l’assemblée éleva sa voix, et jeta des cris, et le peuple pleura cette nuit-là. ◊ 2 Et tous les fils d’Israël murmurèrent contre Moïse et contre Aaron ; et toute l’assemblée leur dit : Oh ! si nous étions morts dans le pays d’Égypte ! Ou si nous étions morts dans ce désert ! ◊ 3 Et pourquoi l’Éternel nous fait-il venir dans ce pays, pour y tomber par l’épée, pour que nos femmes et nos petits enfants deviennent une proie ? Ne serait-il pas bon pour nous de retourner en Égypte ? ◊ 4 Et ils se dirent l’un à l’autre : Établissons un chef, et retournons en Égypte. ◊ 5 Et Moïse et Aaron tombèrent sur leurs faces devant toute la congrégation de l’assemblée des fils d’Israël.
◊ 6 Et Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, qui étaient d’entre ceux qui avaient reconnu le pays, déchirèrent leurs vêtements, ◊ 7 et parlèrent à toute l’assemblée des fils d’Israël, disant : Le pays par lequel nous avons passé pour le reconnaître est un très bon pays. ◊ 8 Si l’Éternel prend plaisir en nous, il nous fera entrer dans ce pays-là et nous le donnera, un pays qui ruisselle de lait et de miel. ◊ 9 Seulement, ne vous rebellez pas contre l’Éternel ; et ne craignez pas le peuple du pays, car ils seront notre pain : leur protection s’est retirée de dessus eux, et l’Éternel est avec nous ; ne les craignez pas. ◊ 10 Et toute l’assemblée parla de les lapider avec des pierres. Et la gloire de l’Éternel apparut à tous les fils d’Israël à la tente d’assignation.
◊ 11 Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand ce peuple-ci me méprisera-t-il, et jusques à quand ne me croira-t-il pas, après tous les signes que j’ai faits au milieu de lui ? ◊ 12 Je le frapperai de peste, et je le détruirai ; et je ferai de toi une nation plus grande et plus forte que lui. ◊ 13 Et Moïse dit à l’Éternel : Mais les Égyptiens en entendront parler (car par ta force tu as fait monter ce peuple du milieu d’eux), ◊ 14 et ils [le] diront aux habitants de ce pays, qui ont entendu que toi, Éternel, tu étais au milieu de ce peuple, que toi, Éternel, tu te faisais voir face à face, et que ta nuée se tenait sur eux, et que tu marchais devant eux dans une colonne de nuée, le jour, et dans une colonne de feu, la nuit. ◊ 15 Si tu fais périr ce peuple comme un seul homme, les nations qui ont entendu parler de toi, parleront, disant : ◊ 16 Parce que l’Éternel ne pouvait pas faire entrer ce peuple dans le pays qu’il leur avait promis par serment, il les a tués dans le désert. ◊ 17 Et maintenant, je te prie, que la puissance du Seigneur soit magnifiée, comme tu as parlé, disant : ◊ 18 L’Éternel est lent à la colère, et grand en bonté, pardonnant l’iniquité et la transgression, et qui ne tient nullement [celui qui en est coupable] pour innocent, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, sur la troisième et sur la quatrième [génération]. ◊ 19 Pardonne, je te prie, l’iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta bonté, et comme tu as pardonné à ce peuple depuis l’Égypte jusqu’ici. ◊ 20 Et l’Éternel dit : J’ai pardonné selon ta parole. ◊ 21 Mais, aussi vrai que je suis vivant, toute la terre sera remplie de la gloire de l’Éternel ! ◊ 22 Car tous ces hommes qui ont vu ma gloire, et mes signes, que j’ai faits en Égypte et dans le désert, et qui m’ont tenté ces dix fois, et qui n’ont pas écouté ma voix ;… ◊ 23 s’ils voient le pays que j’avais promis par serment à leurs pères ! Aucun de ceux qui m’ont méprisé ne le verra. ◊ 24 Mais mon serviteur Caleb, parce qu’il a été animé d’un autre esprit et qu’il m’a pleinement suivi, je l’introduirai dans le pays où il est entré, et sa semence le possédera. ◊ 25 Or l’Amalékite et le Cananéen habitent dans la vallée : demain tournez-vous, et partez pour le désert, vous dirigeant vers la mer Rouge.
◊ 26 Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, disant : ◊ 27 Jusques à quand [supporterai-je] cette méchante assemblée qui murmure contre moi ? J’ai entendu les murmures des fils d’Israël, qu’ils murmurent contre moi. ◊ 28 Dis-leur : Je suis vivant, dit l’Éternel, si je ne vous fais comme vous avez parlé à mes oreilles… ! ◊ 29 Vos cadavres tomberont dans ce désert. Et tous ceux d’entre vous qui ont été dénombrés, selon tout le compte qui a été fait de vous, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, vous qui avez murmuré contre moi,… ◊ 30 si vous entrez dans le pays touchant lequel j’ai levé ma main pour vous y faire habiter, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun ! ◊ 31 Mais vos petits enfants, dont vous avez dit qu’ils seraient une proie, je les ferai entrer, et ils connaîtront le pays que vous avez méprisé. ◊ 32 Et quant à vous, vos cadavres tomberont dans ce désert. ◊ 33 Et vos fils seront paissant dans le désert quarante ans, et ils porteront [la peine de] vos prostitutions, jusqu’à ce que vos cadavres soient consumés dans le désert. ◊ 34 Selon le nombre des jours que vous avez mis à reconnaître le pays, quarante jours, un jour pour une année, vous porterez vos iniquités quarante ans, et vous connaîtrez ce que c’est que je me sois détourné de vous. ◊ 35 Moi, l’Éternel, j’ai parlé ; si je ne fais ceci à toute cette méchante assemblée qui s’est assemblée contre moi ! Ils seront consumés dans ce désert, et ils y mourront.
◊ 36 Et les hommes que Moïse avait envoyés pour reconnaître le pays, et qui revinrent et firent murmurer contre lui toute l’assemblée en décriant le pays, ◊ 37 ces hommes qui avaient décrié le pays, moururent de plaie devant l’Éternel. ◊ 38 Mais d’entre les hommes qui étaient allés pour reconnaître le pays, Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, [seuls] vécurent.
◊ 39 Et Moïse dit ces choses à tous les fils d’Israël, et le peuple mena très grand deuil. ◊ 40 Et ils se levèrent de bon matin et montèrent sur le sommet de la montagne, disant : Nous voici ; nous monterons au lieu dont l’Éternel a parlé ; car nous avons péché. ◊ 41 Et Moïse dit : Pourquoi transgressez-vous ainsi le commandement de l’Éternel ? Cela ne réussira point. ◊ 42 Ne montez pas, car l’Éternel n’est pas au milieu de vous, afin que vous ne soyez pas battus devant vos ennemis ; ◊ 43 car l’Amalékite et le Cananéen sont là devant vous, et vous tomberez par l’épée ; car, parce que vous vous êtes détournés de l’Éternel, l’Éternel ne sera pas avec vous. ◊ 44 Toutefois ils s’obstinèrent à monter sur le sommet de la montagne ; mais l’arche de l’alliance de l’Éternel et Moïse ne bougèrent pas du milieu du camp. ◊ 45 Et les Amalékites et les Cananéens qui habitaient cette montagne-là, descendirent, et les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu’à Horma.
Ésaïe
55 ◊ 1 * Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait. ◊ 2 Pourquoi dépensez-vous l’argent pour ce qui n’est pas du pain, et votre labeur pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi attentivement, et mangez ce qui est bon ; et que votre âme jouisse à plaisir des choses grasses. ◊ 3 Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra : et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David.
◊ 4 Voici, je l’ai donné pour témoignage aux peuples, pour chef et commandant des peuples. ◊ 5 Voici, tu appelleras une nation que tu n’as pas connue ; et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause de l’Éternel, ton Dieu, et du Saint d’Israël ; car il t’a glorifié.
◊ 6 Cherchez l’Éternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’il est proche. ◊ 7 Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme inique, ses pensées, et qu’il retourne à l’Éternel, et il aura compassion de lui, — et à notre Dieu, car il pardonne abondamment. ◊ 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel : ◊ 9 car [comme] les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. ◊ 10 Car comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas, mais arrosent la terre et la font produire et germer, et donner de la semence au semeur, et du pain à celui qui mange, ◊ 11 ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche : elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir, et accomplira ce pour quoi je l’ai envoyée. ◊ 12 Car vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix ; les montagnes et les collines éclateront devant vous en chants de triomphe, et tous les arbres des champs battront des mains : ◊ 13 au lieu de l’épine croîtra le cyprès ; au lieu de l’ortie croîtra le myrte ; et ce sera pour l’Éternel un nom, un signe à toujours, qui ne sera pas retranché.
Jean
11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
◊ 1 Le [Dieu] Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé, et a appelé la terre, du soleil levant jusqu’au soleil couchant.
◊ 2 De Sion, perfection de la beauté, Dieu a fait luire sa splendeur.
◊ 3 * Notre Dieu viendra, et il ne se taira point ; un feu dévorera devant lui, et autour de lui tourbillonnera la tempête ;
◊ 4 Il appellera les cieux d’en haut, et la terre, pour juger son peuple :
◊ 5 Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par [un] sacrifice.
◊ 6 Et les cieux déclareront sa justice, car Dieu lui-même est juge. Sélah.
◊ 7 * Écoute, mon peuple, et je parlerai ; [écoute], Israël, et je témoignerai au milieu de toi. Moi, je suis Dieu, ton Dieu.
◊ 8 Je ne te reprendrai pas à cause de tes sacrifices ou de tes holocaustes, qui ont été continuellement devant moi.
◊ 9 Je ne prendrai pas de taureau de ta maison, ni de boucs de tes parcs ;
◊ 10 Car tout animal de la forêt est à moi, les bêtes sur mille montagnes.
◊ 11 Je connais tous les oiseaux des montagnes, et ce qui se meut par les champs est à moi.
◊ 12 Si j’avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi, et tout ce qu’il contient.
◊ 13 Mangerais-je la chair des gros taureaux, et boirais-je le sang des boucs ?
◊ 14 Sacrifie à Dieu la louange, et acquitte tes vœux envers le Très-haut,
◊ 15 Et invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras.
◊ 16 Mais Dieu dit au méchant : Qu’as-tu à faire de redire mes statuts, et de prendre mon alliance dans ta bouche ?
◊ 17 Toi qui hais la correction, et qui as jeté mes paroles derrière toi.
◊ 18 Si tu as vu un voleur, tu t’es plu avec lui, et ta portion est avec les adultères ;
◊ 19 Tu livres ta bouche au mal, et ta langue trame la tromperie ;
◊ 20 Tu t’assieds, tu parles contre ton frère, tu diffames le fils de ta mère :
◊ 21 Tu as fait ces choses-là, et j’ai gardé le silence ; — tu as estimé que j’étais véritablement comme toi ; [mais] je t’en reprendrai, et je te les mettrai devant les yeux.
◊ 22 * Considérez donc cela, vous qui oubliez +Dieu, de peur que je ne déchire, et qu’il n’y ait personne qui délivre.
◊ 23 Celui qui sacrifie la louange me glorifie ; et à celui qui règle sa voie je ferai voir le salut de Dieu.
Jérémie
2 ◊ 1 * Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 2 Va, et crie aux oreilles de Jérusalem, disant : Ainsi dit l’Éternel : Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans le désert, dans un pays non semé. ◊ 3 Israël était saint à l’Éternel, les prémices de ses fruits. Tous ceux qui le dévorent sont coupables ; il viendra sur eux du mal, dit l’Éternel.
◊ 4 Écoutez la parole de l’Éternel, maison de Jacob, et [vous], toutes les familles de la maison d’Israël ! ◊ 5 Ainsi dit l’Éternel : Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, qu’ils se soient éloignés de moi, et soient allés après la vanité, et soient devenus vains ? ◊ 6 Et ils n’ont pas dit : Où est l’Éternel qui nous a fait monter du pays d’Égypte, qui nous a fait marcher dans le désert, dans un pays stérile et plein de fosses, dans un pays aride et d’ombre de mort, dans un pays où personne ne passe et où aucun homme n’habite ? ◊ 7 Et je vous ai amenés dans un pays fertile, pour en manger les fruits et les biens ; et vous y êtes venus, et vous avez rendu impur mon pays, et de mon héritage vous avez fait une abomination. ◊ 8 Les sacrificateurs n’ont pas dit : Où est l’Éternel ? et ceux qui s’occupaient de la loi ne m’ont point connu, et les pasteurs se sont rebellés contre moi, et les prophètes ont prophétisé par Baal et ont marché après des choses qui ne profitent pas. ◊ 9 C’est pourquoi je contesterai encore avec vous, dit l’Éternel, et je contesterai avec les fils de vos fils. ◊ 10 Car passez par les îles de Kittim, et voyez ; et envoyez en Kédar, et considérez bien, et voyez s’il y a eu rien de tel. ◊ 11 Y a-t-il une nation qui ait changé de dieux ? — et ce ne sont pas des dieux. Mais mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun profit.
◊ 12 Cieux, soyez étonnés de ceci, frissonnez, et soyez extrêmement confondus, dit l’Éternel. ◊ 13 Car mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau. ◊ 14 Israël est-il un serviteur ? Est-il un [esclave] né dans la maison ? Pourquoi est-il mis au pillage ? ◊ 15 Les jeunes lions ont rugi contre lui, ils ont fait retentir leur voix, et ils ont mis son pays en désolation ; ses villes sont brûlées, de sorte qu’il n’y a plus d’habitant. ◊ 16 Même les fils de Noph et de Takhpanès te brouteront le sommet de la tête. ◊ 17 N’est-ce pas toi qui t’es fait cela, en ce que tu as abandonné l’Éternel, ton Dieu, dans le temps où il te faisait marcher dans le chemin ? ◊ 18 Et maintenant, qu’as-tu affaire d’aller en Égypte pour boire les eaux du Shikhor ? Et qu’as-tu affaire d’aller vers l’Assyrie pour boire les eaux du fleuve ?
◊ 19 Ton iniquité te châtie, et tes rébellions te reprennent ; et connais, et vois, que c’est une chose mauvaise et amère que tu aies abandonné l’Éternel, ton Dieu, et que ma crainte ne soit pas en toi, dit le Seigneur, l’Éternel des armées. ◊ 20 Car d’ancienneté tu as rompu ton joug, arraché tes liens, et tu as dit : Je ne servirai pas. Car, sur toute haute colline et sous tout arbre vert tu t’inclines, tu te prostitues. ◊ 21 Et moi je t’avais plantée, un cep exquis, une toute vraie semence ; comment t’es-tu changée pour moi en sarments dégénérés d’une vigne étrangère ? ◊ 22 Quand tu te laverais avec du nitre, et que tu emploierais beaucoup de potasse, ton iniquité reste marquée devant moi, dit le Seigneur, l’Éternel. ◊ 23 Comment dis-tu : Je ne me suis pas rendue impure, je n’ai pas marché après les Baals ? Regarde ton chemin dans la vallée, reconnais ce que tu as fait, dromadaire légère, qui vas çà et là croisant tes chemins. ◊ 24 Ânesse sauvage accoutumée au désert, dans le désir de son âme elle hume le vent : dans son ardeur, qui la détournera ? Tous ceux qui la cherchent ne se fatigueront point ; ils la trouveront en son mois.
◊ 25 Retiens ton pied de se laisser déchausser ; et ton gosier d’avoir soif. Mais tu dis : C’est en vain ; non, car j’aime les étrangers, et j’irai après eux. ◊ 26 Comme un voleur est confus quand il est trouvé, ainsi sera confuse la maison d’Israël, eux, leurs rois, leurs princes, et leurs sacrificateurs, et leurs prophètes ; ◊ 27 ils disent à un bois : Tu es mon père ; et à une pierre : Tu m’as engendré. Car ils m’ont tourné le dos, et non la face ; et, dans le temps de leur malheur, ils diront : Lève-toi, et délivre-nous ! ◊ 28 Et où sont tes dieux que tu t’es faits ? Qu’ils se lèvent, s’ils peuvent te sauver au temps de ton malheur ! Car le nombre de tes dieux est celui de tes villes, ô Juda ! ◊ 29 Pourquoi contesteriez-vous avec moi ? Vous vous êtes tous rebellés contre moi, dit l’Éternel. ◊ 30 J’ai frappé vos fils en vain, ils ne reçoivent pas la correction ; votre épée a dévoré vos prophètes, comme un lion destructeur.
◊ 31 Ô génération ! voyez la parole de l’Éternel ! Ai-je été un désert pour Israël, ou un pays de ténèbres ? Pourquoi mon peuple a-t-il dit : Nous sommes maîtres, nous ne viendrons plus à toi ? ◊ 32 La vierge oublie-t-elle sa parure ? l’épouse, ses atours ? Mais mon peuple m’a oublié pendant des jours sans nombre. ◊ 33 Comme tu es habile dans tes voies pour chercher l’amour ! C’est pourquoi aussi tu as accoutumé tes voies aux choses iniques. ◊ 34 Même dans les pans de ta robe a été trouvé le sang des pauvres innocents, que tu n’avais point trouvés faisant effraction ; mais [il y a été trouvé] à cause de toutes ces choses-là. ◊ 35 Et tu dis : Oui, je suis innocente, sa colère se détournera de moi. Voici, j’entrerai en jugement avec toi sur ce que tu as dit : Je n’ai point péché. ◊ 36 Pourquoi te donnes-tu tant de mouvement pour changer de chemin ? Tu auras honte aussi de l’Égypte, comme tu as eu honte de l’Assyrie. ◊ 37 De celle-là aussi tu sortiras avec tes mains sur ta tête, car l’Éternel a rejeté ceux en qui tu as eu confiance, et tu ne réussiras pas par eux.
Ésaïe
49 ◊ 1 * * Écoutez-moi, îles, et soyez attentives, peuplades lointaines ! L’Éternel m’a appelé dès le ventre ; dès les entrailles de ma mère il a fait mention de mon nom. ◊ 2 Et il a rendu ma bouche semblable à une épée aiguë ; il m’a caché sous l’ombre de sa main, et il a fait de moi une flèche polie ; il m’a caché dans son carquois. ◊ 3 Et il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai. ◊ 4 — Et moi j’ai dit : J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est par-devers l’Éternel, et mon œuvre par-devers mon Dieu.
◊ 5 Et maintenant, dit l’Éternel, qui m’a formé dès le ventre pour lui être serviteur afin de lui ramener Jacob… ; quoique Israël ne soit pas rassemblé, je serai glorifié aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu sera ma force… ◊ 6 Et il [me] dit : C’est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d’Israël ; je te donnerai aussi pour [être] une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre.
◊ 7 Ainsi dit l’Éternel, le rédempteur d’Israël, son Saint, à celui que l’homme méprise, à celui que la nation abhorre, au serviteur de ceux qui dominent : Des rois verront, et se lèveront, — des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Éternel qui est fidèle, du Saint d’Israël qui te choisira. ◊ 8 Ainsi dit l’Éternel : En un temps agréé je t’ai répondu, et au jour du salut je t’ai secouru ; et je te garderai, et je te donnerai pour [être] une alliance du peuple, pour rétablir le pays, pour faire hériter les héritages dévastés, ◊ 9 disant aux prisonniers : Sortez ! à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! Ils paîtront sur les chemins, et sur toutes les hauteurs seront leurs pâturages. ◊ 10 Ils n’auront pas faim, et ils n’auront pas soif, la chaleur et le soleil ne les frapperont pas ; car celui qui a compassion d’eux les conduira et les mènera à des sources d’eau. ◊ 11 Et je ferai de toutes mes montagnes un chemin, et mes grandes routes seront élevées. ◊ 12 Voici, ceux-ci viendront de loin ; et voici, ceux-là, du nord et de l’ouest, et ceux-ci, du pays de Sinim. ◊ 13 Exultez, cieux, et égaye-toi, terre ! Montagnes, éclatez en chants de triomphe ! Car l’Éternel console son peuple et fera miséricorde à ses affligés.
◊ 14 Mais Sion a dit : L’Éternel m’a abandonnée, et le Seigneur m’a oubliée ! ◊ 15 Une femme oubliera-t-elle son nourrisson, pour ne pas avoir compassion du fruit de son ventre ? Même celles-là oublieront ;… mais moi, je ne t’oublierai pas. ◊ 16 Voici, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains ; tes murs sont continuellement devant moi. ◊ 17 Tes fils se hâteront ; ceux qui te détruisaient et ceux qui te dévastaient sortiront d’avec toi. ◊ 18 Lève autour de toi tes yeux, et regarde : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi. Je suis vivant, dit l’Éternel, que tu te revêtiras d’eux tous comme d’un ornement, et que tu t’en ceindras comme une fiancée. ◊ 19 Car [dans] tes lieux déserts et tes contrées désolées et ton pays détruit, tu seras maintenant à l’étroit à cause des habitants, et ceux qui te dévoraient seront loin. ◊ 20 Les fils que tu as eus quand tu étais privée d’enfants diront encore à tes oreilles : Le lieu est trop étroit pour moi ; fais-moi place, afin que j’y habite. ◊ 21 Et tu diras en ton cœur : Qui m’a enfanté ceux-ci ? Et moi, j’étais privée d’enfants et abandonnée, captive et chassée ; et ceux-ci, qui les a élevés ? Voici, moi j’étais laissée seule, — ceux-ci, où étaient-ils ?
◊ 22 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je lèverai ma main devant les nations, et j’élèverai mon étendard devant les peuples ; et ils apporteront tes fils sur [leurs] bras, et tes filles seront portées sur [leurs] épaules ; ◊ 23 et des rois seront tes nourriciers, et leurs princesses, tes nourrices ; ils se prosterneront devant toi le visage contre terre, et ils lécheront la poussière de tes pieds ; et tu sauras que moi je suis l’Éternel : ceux qui s’attendent à moi ne seront pas confus. ◊ 24 Ce qu’il a pris sera-t-il enlevé à l’homme fort, et celui qui est justement captif sera-t-il délivré ? ◊ 25 Car ainsi dit l’Éternel : Même le captif de l’homme fort [lui] sera enlevé, et ce qui a été pris par l’[homme] puissant sera délivré ; et moi je contesterai avec celui qui conteste avec toi, et je sauverai tes fils. ◊ 26 Et je donnerai à ceux qui t’oppriment leur propre chair à manger, et ils s’enivreront de leur sang comme avec du moût ; et toute chair saura que je suis l’Éternel, ton sauveur, et ton rédempteur, le Puissant de Jacob.
Hébreux
4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
1 Corinthiens
10 ◊ 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, ◊ 2 et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ◊ 3 et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, ◊ 4 et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. ◊ 5 Mais Dieu n’a point pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. ◊ 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. ◊ 7 Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d’eux, ainsi qu’il est écrit : « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer ». ◊ 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d’eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. ◊ 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté et ont péri par les serpents. ◊ 10 Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. ◊ 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. ◊ 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. ◊ 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
◊ 14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ◊ 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. ◊ 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? ◊ 17 Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. ◊ 18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? ◊ 19 Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? ◊ 20 [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ◊ 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. ◊ 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
◊ 23 Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. ◊ 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. ◊ 25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : ◊ 26 « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». ◊ 27 Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. ◊ 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. ◊ 29 Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? ◊ 30 Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? ◊ 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ◊ 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; ◊ 33 comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jérémie
17 ◊ 1 Le péché de Juda est écrit avec un style de fer, avec une pointe de diamant ; il est gravé sur la table de leur cœur, et sur les cornes de leurs autels, ◊ 2 comme leurs fils se souviennent de leurs autels et de leurs ashères auprès des arbres verts, sur les hautes collines. ◊ 3 Ma montagne dans les champs, ton bien, tous tes trésors, je les livrerai au pillage, — tes hauts lieux, à cause de [ton] péché dans tous tes confins. ◊ 4 Et, à cause de toi-même, tu délaisseras ton héritage que je t’avais donné, et je t’asservirai à tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas ; car vous avez allumé un feu dans ma colère ; il brûlera à toujours.
◊ 5 Ainsi dit l’Éternel : Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras, et dont le cœur se retire de l’Éternel ! ◊ 6 Et il sera comme un dénué dans le désert, et il ne verra pas quand le bien arrivera, mais il demeurera dans des lieux secs au désert, dans un pays de sel et inhabité. ◊ 7 Béni l’homme qui se confie en l’Éternel, et de qui l’Éternel est la confiance ! ◊ 8 Il sera comme un arbre planté près des eaux ; et il étendra ses racines vers le courant ; et il ne s’apercevra pas quand la chaleur viendra, et sa feuille sera [toujours] verte ; et dans l’année de la sécheresse il ne craindra pas, et il ne cessera de porter du fruit.
◊ 9 Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ? ◊ 10 Moi, l’Éternel, je sonde le cœur, j’éprouve les reins ; et [cela] pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions. ◊ 11 Comme la perdrix qui couve ce qu’elle n’a pas pondu, celui qui acquiert des richesses, et non avec droiture, les laissera au milieu de ses jours, et, à sa fin, il sera un insensé.
◊ 12 Le lieu de notre sanctuaire est un trône de gloire, un lieu haut élevé dès le commencement. ◊ 13 Attente d’Israël, Éternel ! tous ceux qui t’abandonnent seront honteux. Ceux qui se retirent de moi seront écrits sur la terre, car ils ont délaissé la source des eaux vives, l’Éternel. ◊ 14 Guéris-moi, Éternel ! et je serai guéri ; sauve-moi, et je serai sauvé ; car c’est toi qui es ma louange ! ◊ 15 Voici, ceux-ci me disent : Où est la parole de l’Éternel ? Qu’elle vienne donc ! ◊ 16 Mais moi, je ne me suis pas hâté de cesser d’être pasteur en te suivant, et je n’ai pas désiré le mauvais jour, tu le sais ; ce qui est sorti de mes lèvres a été devant ta face. ◊ 17 Ne me sois point une épouvante : tu es mon refuge au mauvais jour. ◊ 18 Que ceux qui me persécutent soient honteux, et que moi, je ne sois pas honteux ; qu’ils aient peur, et que moi, je n’aie pas peur ; fais venir sur eux le jour de malheur, et ruine-les d’une double ruine.
◊ 19 Ainsi m’a dit l’Éternel : Va, et tiens-toi dans la porte des fils du peuple, par laquelle entrent les rois de Juda et par laquelle ils sortent, et dans toutes les portes de Jérusalem ; ◊ 20 et dis-leur : Écoutez la parole de l’Éternel, vous, rois de Juda, et tout Juda, et vous tous, habitants de Jérusalem, qui entrez par ces portes : ◊ 21 Ainsi dit l’Éternel : Prenez garde à vos âmes, et ne portez pas de fardeau le jour du sabbat, ni n’en faites passer par les portes de Jérusalem. ◊ 22 Et ne portez pas de fardeau hors de vos maisons, le jour du sabbat, et ne faites aucune œuvre, et sanctifiez le jour du sabbat, comme j’ai commandé à vos pères ; ◊ 23 mais ils n’écoutèrent pas, et n’inclinèrent pas leur oreille ; mais ils roidirent leur cou, pour ne pas écouter et pour ne pas recevoir l’instruction. ◊ 24 Et il arrivera, si vous m’écoutez attentivement, dit l’Éternel, pour ne pas faire passer de fardeau par les portes de cette ville, le jour du sabbat, et pour sanctifier le jour du sabbat, pour ne faire aucune œuvre ce jour-là, ◊ 25 qu’alors entreront par les portes de cette ville les rois et les princes assis sur le trône de David, montés sur des chars et sur des chevaux, eux et leurs princes, les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem ; et cette ville sera habitée à toujours ; ◊ 26 et on viendra des villes de Juda, et des environs de Jérusalem, et du pays de Benjamin, et du pays plat, et de la montagne, et du midi, apportant des holocaustes, et des sacrifices, et des offrandes de gâteau, et de l’encens, et apportant des actions de grâces à la maison de l’Éternel. ◊ 27 Mais si vous ne m’écoutez pas pour sanctifier le jour du sabbat, et pour ne pas porter de fardeau en entrant par les portes de Jérusalem le jour du sabbat, j’allumerai un feu dans ses portes, et il dévorera les palais de Jérusalem, et ne sera pas éteint.