La prière est l’expression des besoins de l’âme, et la louange celle de sa plénitude ; mais la communion est au-dessus de l’une et de l’autre. La communion avec Lui est le plus grand privilège que le Créateur puisse accorder à Sa créature. Un ange peut servir et louer ; mais il ne connaît pas la communion. Elle est au-dessus de la terre, au-dessus du salut, au-dessus des cieux ; elle m’élève à Dieu Lui-même, et cela non pour Le servir ou Lui rendre culte à distance, mais pour que, comme un fils sur le sein de son père, j’entende Sa voix, je voie Son sourire, pour que je sente Sa main sur ma tête, et que j’aie avec Lui ces rapports qui ne peuvent exister qu’entre un père et ses fils. Or cette précieuse bénédiction est à moi pour toujours. Notre communion est avec le Père et le Fils dans l’Esprit. C’est notre part éternellement. La prière peut prendre fin, mais jamais la communion.
Qui dit communion dit qu’on a quelque chose de commun avec un autre ; qu’on partage quelque chose avec lui ; ce n’est pas que l’un donne et que l’autre reçoive ; mais c’est que tous deux donnent et tous deux reçoivent ; non pas que l’un parle et que l’autre écoute ; mais que tous deux parlent et tous deux écoutent. Quand il y a communion entre deux hommes, l’un ne se place pas au-dessus de l’autre, mais, dans la chose qui les occupe, ils sont sur le même niveau, ils ont quelque chose en commun. C’est là précisément l’essence d’une vraie et heureuse communion, sa condition indispensable ; quelque différente que soit leur position sociale, ils sont ici sur le même niveau, le plus grand s’abaisse, et le plus petit s’élève, jusqu’à ce que la main dans la main ils se voient face à face et que leurs cœurs se touchent.
Oh ! miracle des miracles, c’est là notre position en rapport avec notre Seigneur Jésus Christ ! « Dieu par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle » (1 Cor. 1, 9 ).
Mais comment cela se fait-il ? Est-ce bien vrai ? Est-il possible que j’aie communion avec Lui ? Moi, ver de terre, avec le Roi des rois ! le premier des pécheurs avec le Seigneur de gloire ! l’enfant d’Adam avec le Fils de Dieu ! Oui, il en est bien ainsi. Étudions ce sujet, voyons les grandes choses que Dieu a préparées pour ceux qui L’aiment, et que le Consolateur qui est en nous, que nous avons de la part de Dieu, les fasse pénétrer dans nos âmes, de telle sorte qu’elles portent en nous les fruits bénis d’une plus grande proximité de Christ, d’une intimité plus étroite avec Lui dans toutes nos pensées, et la jouissance plus constante et plus habituelle de Son amour !
Mais qui est Celui à la communion duquel j’ai été appelé, moi, jusqu’ici pauvre pécheur perdu ? Vraiment Ses gloires sont innombrables et dépassent tout ce que nous pouvons imaginer. Examinons ce sujet de plus près, et exaltons la grâce qui nous rend participants de cette gloire.
Il est Fils du Dieu Très-haut. Je le suis aussi (1 Jean 3, 2 ).
Il est héritier de Celui qui possède les cieux et la terre. Je le suis aussi, étant Son cohéritier (Rom. 8, 17 ).
Il est sacrificateur à Son Dieu et Père. Moi aussi (Apoc. 1, 6 ).
Il est de la sacrificature royale. Moi aussi (1 Pier. 2, 9 ).
Il est roi. Moi aussi (Apoc. 1, 6 ).
Il a remporté la victoire. Je suis plus que vainqueur par Celui qui m’a aimé (Rom. 8, 37 ).
Est-Il ressuscité et glorifié comme homme ? Est-Il le bien-aimé de Dieu ? — La gloire que tu m’as donnée, dit-Il, je la leur ai donnée ;… et tu les as aimés comme tu m’as aimé (Jean 17, 22-23 ).
Est-Il assis à la droite de Dieu dans les cieux ? Dieu « nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (Éph. 2, 6 ).
Sommes-nous élus avant la fondation du monde (Éph. 1, 4 ) ? C’est en Lui l’élu de Dieu (Luc 23, 35 ).
Est-Il notre plénitude ? Oh ! révélation merveilleuse, nous sommes aussi Sa plénitude (Éph. 1, 23 ).
« Dieu l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et au-dessus de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir. Et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour être chef sur toutes choses ». Ah ! c’est ici sans doute que je ne puis plus rester en Sa compagnie ? Eh bien : Il est chef sur toutes choses à l’assemblée ! Il ne veut pas avoir cette position suprême sans nous ; car Dieu nous a appelés à partager la gloire de Son Fils Jésus Christ, notre Seigneur : héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ, Ses membres , Ses compagnons et Ses amis (Éph. 1, 20-22 ).
Quelle gloire que celle à laquelle nous sommes appelés ! Elle est encore rehaussée quand nous pensons à ce qu’est en Lui-même Celui qui nous y associe, à ce que sont Ses attributs essentiels et incommunicables. Celui qui était le Prince de paix, la splendeur de la gloire de Dieu, l’image empreinte de Sa personne, s’est abaissé jusqu’à nous ; et puisque les enfants ont part à la chair et au sang, il y a participé, plutôt que de nous laisser périr (Héb. 2, 14 ) ; quand la mort était suspendue sur nous, comme un juste salaire de nos péchés odieux, Il est devenu obéissant jusqu’à la mort, la mort même de la croix (Phil. 2, 8 ) ; quand, tombés dans un état de ruine, de péché et de misère, nous étions un spectacle de dégradation pour les anges et les démons, Celui qui est dans le sein du Père, la gloire des cieux, s’est anéanti, et est devenu obéissant jusqu’à la mort pour nous faire partager Son trône et Sa gloire, nous rendre bourgeois des cieux, et frères et sœurs, dans la maison de Son Père. Oh ! quel sujet d’adoration pour nous, quel sujet pour le ciel de cantiques qui s’entre-répondent éternellement à la louange de la gloire de Sa grâce.
Mais est-ce dans Sa gloire seulement que Dieu nous appelle à être en communion avec Son Fils ? Non, sans doute. Nous avons part à Son affliction comme à Sa joie ; à Ses tribulations comme à Son triomphe ; à Son humiliation et à Sa réjection comme à Sa gloire ; étant avec Lui ici-bas, comme nous serons avec Lui là-haut dans le ciel. Cette communion est divine. Il peut arriver parmi les hommes, dans les affections purement humaines, qu’on est intimement uni dans la prospérité ; mais on abandonne l’affligé dans son épreuve, comme les disciples abandonnèrent le Seigneur quand ils Le virent trahi ; ou bien deux personnes sont unies dans une épreuve commune ; mais l’une vient-elle à être délivrée, elle ne se souvient plus de l’autre, comme le grand échanson qui, une fois rétabli dans sa charge, oublia Joseph en prison (Gen. 40, 23 ). Il n’en est pas ainsi de notre bien-aimé Seigneur. Il nous a aimés avant la fondation du monde. Quand le péché est survenu pour notre ruine, Ses desseins d’amour ont-ils changé à notre égard ? Nous a-t-Il oubliés ? Non, mais Il a pris Sa place au milieu de nous dans notre état de ruine et nous a rachetés. Et maintenant qu’Il est assis à la droite de Dieu, revêtu de gloire, méprise-t-Il ceux qui étaient Ses amis ? Non, Il est fidèle et ne change jamais, le même hier, avant que le monde fût ; aujourd’hui, au jour de l’épreuve et de la tribulation ; et pour toujours dans l’éternité, où il n’y aura plus de cris et où toutes larmes seront essuyées de nos yeux. « Il est tel ami plus attaché qu’un frère » (Prov. 18, 24 ). Et cet ami, c’est le Seigneur Jésus Christ.
Suivons maintenant dans l’Écriture cet autre côté de la vérité que nous venons de mentionner :
Christ est-il rejeté par le monde ? Les amis de Christ le sont aussi (Jean 15, 20 ).
Est-Il haï par le monde ? Nous aussi (Jean 15, 19 ).
Il n’était pas de ce monde. Nous non plus (Jean 17, 16 ).
Son Père L’a envoyé dans le monde. Le Seigneur Jésus nous a aussi envoyés dans le monde (Jean 17, 18 ).
Il était la lumière du monde. Il en est de même de nous (Matt. 5, 14 ).
Il portait le message d’amour à l’homme coupable et tombé. Nous aussi. Il a pris Sa croix et l’a portée. Nous devons aussi le faire (Matt. 10, 38 ). C’est par le chemin de la souffrance qu’Il est entré dans Sa gloire (Luc 24, 26 ). Pour nous de même (Rom. 8, 17 ). L’apôtre dit : Comme Lui est, nous sommes, nous aussi, dans ce monde ; et nous Lui serons semblables, car nous Le verrons comme Il est (1 Jean 4, 17 ; 3, 2 ).
Il fallait qu’Il fût semblable à Ses frères en toutes choses, pour les rendre semblables à Lui-même. « Moi qui suis témoin », dit Pierre, « des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée » (1 Pier. 5, 1 ).
Et maintenant, pourquoi tout cela ? Pourquoi le Seigneur de gloire s’est-Il tant abaissé ? Pourquoi nous a-t-Il élevés si haut ? Pourquoi nous a-t-Il révélé ces vérités ? Je n’hésite pas à dire que c’était pour qu’Il eût communion avec nous et nous avec Lui. Nous vous annonçons ces choses, dit Jean, « afin que vous aussi vous ayez communion avec nous ; or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1, 3 ). Dans l’éternité, il en sera ainsi. Le Seigneur Jésus trouvera toujours Son plaisir en nous, Ses rachetés, et nous nous réjouirons en Celui qui nous a aimés et nous a lavés de nos péchés dans Son sang . Et cette joie mutuelle commence déjà maintenant que nous sommes dans ce corps et absent du Seigneur. Elle sera parfaite dans le ciel ; mais ici-bas, nous l’avons déjà en partie, et c’est parce que je crois que c’est la chose importante par-dessus tout dans ce présent siècle mauvais, celle sans laquelle tout autre chose en nous vaut moins que rien, que j’y insiste maintenant.
Mais, remarquons-le bien, ces hautes et glorieuses vérités que nous avons examinées, tout excellentes qu’elles soient en elles-mêmes, quoiqu’elles nous fortifient, nous rafraîchissent et nous humilient, quand nous en jouissons dans la communion de Celui qui les a apportées, ne serviront qu’à nous enorgueillir, si c’est à part de Dieu que nous cherchons à les connaître ou à les sonder. Comme il est dit : « La connaissance enfle, mais l’amour édifie » (1 Cor. 8, 1 ).
C’est l’office du Saint Esprit de nous conduire, comme il est dit, dans toute la vérité . Mais qu’y a-t-il encore ? Est-ce là tout ? Non, il y a davantage. Le Seigneur dit : « Il rendra témoignage de moi ; il me glorifiera ». Et, sans aucun doute, si la vérité que nous apprenons ne nous amène pas plus près du Fils et du Père, si la lumière et la vérité qui viennent de Dieu ne nous conduisent pas à la montagne de Sa sainteté, elles ne nous serviront de rien.
Voir Jésus par l’œil de la foi et par le moyen de la vérité qui nous a été révélée à Son sujet, c’est là ce qui nous sauve, et c’est aussi ce qui nous soutient tout le long de notre sentier, jusqu’à ce que nous Le voyions face à face dans toute Sa splendeur.
Croyez-moi, il n’y a pas de fruits portés sans cela ; pas de joie dans le Seigneur, pas d’amour, pas de vraie paix, pas de sainteté ; c’est la seule chose que David demandait au Seigneur et qu’il était déterminé à poursuivre. C’était celle dont notre Seigneur parlait, quand Il disait : « Hors de moi vous ne pouvez rien faire » ; ce qu’Il appelait « la bonne part » , qui ne devait jamais être ôtée à Marie assise à Ses pieds et écoutant Sa parole. C’est la communion. C’est-à-dire qu’Il habite en nous et nous en Lui ; qu’Il jouit de notre amour et nous du sien ; qu’Il entend nos paroles et nous les siennes ; qu’Il sympathise à nos souffrances et nous aux siennes ; que Sa joie est la nôtre, et notre joie la sienne ; qu’Il nous attend et que nous L’attendons ; qu’Il est constamment occupé de nous, et que nous le sommes constamment de Lui.
La prière
Mais quelqu’un dira : La communion avec le Seigneur Jésus est-elle tout cela ? Depuis que je Le connais, je me suis fait un devoir de Le prier régulièrement, et souvent j’y ai trouvé de la consolation ; mais je n’ai jamais senti ce dont vous avez parlé. Je pensais que la communion, c’était la prière, et que faire connaître mes requêtes à Dieu, c’était le privilège le plus élevé qui me fût accordé ; mais vous parlez de quelque chose qui me semble une bénédiction plus élevée encore. Oui, cher frère, d’autant plus élevée que le ciel l’est au-dessus de la terre, que Dieu l’est au-dessus de l’homme. Vous vous présentez devant Dieu et passez un certain temps à vous adresser à Lui, et vous avez une pleine liberté de le faire ; mais c’en est fini là, et vous allez votre chemin, sans vous inquiéter si Dieu a une réponse à donner à vos prières (et sûrement Il en a toujours une). Que dit le Seigneur ? « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez et il vous sera fait » . Si vous écoutez quand je parle, je vous écouterai quand vous parlez.
Supposez que, passant une heure avec un ami, ce dernier emploie tout le temps à me raconter une peine ou un plaisir qu’il a eu, puis nous nous séparons. J’ai joui de cette visite, qui m’a prouvé l’amitié de mon ami par la confidence qu’il m’a faite. Peut-être est-il soulagé d’avoir pu ouvrir son cœur à un autre ? Ce n’était pourtant pas encore là la communion. Mais s’il avait attendu, et que j’eusse pu lui dire que j’avais passé ou que je passais encore par la même épreuve, et que je pouvais sympathiser de tout mon cœur avec lui, alors que de serrements de mains, que de regards d’affection se seraient échangés entre nous !
Maintenant, n’est-ce pas ainsi que nous agissons trop souvent avec notre Père céleste et avec notre Seigneur ? Nous allons Lui raconter quelques-unes de nos peines (bien rarement nos joies), et alors sans ouvrir notre Bible pour y lire la réponse tendre et sympathique, ou la promesse qu’Il nous fait de nous soutenir et de nous fortifier, nous allons à nos affaires sans être sûrs que notre Père en ait tenu compte. C’est parce que Ses paroles n’habitent point en nous, que nous sommes prompts à dire : ma prière est demeurée sans exaucement ; tandis que nous aurions trouvé la réponse dans notre Bible, si nous l’avions ouverte pour cela.
Nous faisons ainsi injure au cœur de notre tendre Père. Cet égoïsme (car c’est bien cela), cette négligence des réponses de Dieu n’est-elle pas la cause principale de cette sécheresse dans nos prières, dont nous avons souvent à nous plaindre ? Si nous ne sommes pas poussés par le besoin, ne serait-il pas mieux de nous asseoir en silence devant le Seigneur et de nous attendre à Lui, que de nous mettre à genoux et là, de passer de longs moments en vains efforts pour rappeler nos pensées errantes ?
La prière est une réalité. Dieu ne fait aucun cas de la prière la plus correcte, si au moment où elle est présentée, elle n’est pas l’expression d’un besoin qu’on éprouve. Si des efforts sont nécessaires pour produire cette prière, si elle ne sort pas spontanément, si elle ne jaillit pas comme d’une source naturelle, oh ! alors, soyez-en sûrs, ce n’est pas une prière agréable au Dieu qui sonde les cœurs.
Mais alors je ne devrais pas prier, direz-vous, car tel est souvent mon cas ?
Priez sans cesse , telle est la parole du Seigneur, et, certainement, il doit être bien sec et dur, le cœur qui ne soupire pas après quelque chose de meilleur et de plus élevé.
Mais s’il en est ainsi, alors allez au Père, je vous le dis, confessez-Lui tout, exposez-Lui la sécheresse absolue de votre cœur, et priez-Le de vous dire une parole qui rallume votre affection et réchauffe vos désirs. Dites-Lui comme Samuel : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » , et alors que, par la puissance de l’Esprit, Il vous adresse Lui-même quelque parole, et de votre cœur s’échappera avec une puissante, irrésistible énergie, le chant de louange qui retentira de nouveau dans les parvis célestes.
Si le soleil ne verse pas ses chauds rayons sur la terre, comment les fleurs pourront-elles s’épanouir ? Si la pluie ne vient pas sur la terre, comment pourra-t-elle porter du fruit pour ceux par qui elle est cultivée ? Quelque constants ou énergiques que soient mes efforts, je ne pourrai porter des fruits bénis pour Dieu, à moins que je ne demeure en Jésus et que Ses paroles ne demeurent en moi.
C’est là la différence entre la prière ou la louange et la communion ; et c’est pour ne pas voir cette différence et pour ne pas agir en conséquence, que nos cœurs sont si languissants et nos fruits si misérables. Je n’hésite pas à dire que la prière est la moindre partie de la communion et que les paroles de Dieu en sont la plus grande. « Dieu est dans le ciel et nous sommes sur la terre ; c’est pourquoi usons de peu de paroles » .
L’amour
Mais ce n’est pas seulement dans la prière qu’il faut observer cette distinction. À ce propos, je voudrais dire quelques mots au sujet de la communion d’amour ; mais le sujet est si vaste, le terrain si saint, que l’on craint d’y marcher même doucement, de peur de négliger certains côtés en en observant d’autres ; essayons cependant, en demandant la lumière et la direction du Saint Esprit dont la fonction est de prendre ce qui est de Christ pour nous l’enseigner .
L’amour de Christ est infini ; il passe toute intelligence. Son amour est tel que le monde n’en a jamais vu de pareil. Personne n’a un plus grand amour. Il est sans mesure et sans fin. Il ne ressemble pas à l’amour humain, dont le principal caractère est que son objet doit être aimable. L’amour de Jésus s’adresse à des êtres qui ne sont ni aimables, ni aimants. Il nous a aimés quand nous étions dignes d’être haïs. Il nous a aimés en dépit de ce que nous étions. Mais parce que Son amour est semblable au nôtre en ceci que, quoique la source d’une grande joie quand il est réciproque, il n’apporte que la souffrance quand il ne l’est pas, Il nous a dit qu’Il nous aime, et plus encore, Il nous a prouvé qu’Il le fait. Il nous a aimés et s’est donné Lui-même pour nous . Alors, croyant ce qu’Il nous dit et nous sachant aimés, « nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » .
Or la plus grande joie au ciel ou sur la terre est celle d’aimer. C’est là ce qui fait la joie de Christ et c’est la nôtre aussi. « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie » (Jean 15, 11 ). Que leur a-t-Il dit ? — Des paroles qui révélaient Son amour insondable. « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour » (Jean 15, 9 ). À quelle distance nous restons de ces déclarations ! Comme nous sommes loin de nous les approprier franchement et sans hésitation ! Et ainsi le but de Celui qui nous les a données est en quelque sorte manqué. C’est comme s’il y avait de la présomption pour des vers de terre comme nous, à dire simplement « amen » quand nous les entendons. Mais est-ce de la présomption ? Non, car ce n’est pas à cause de quelque chose qui soit en nous qu’Il nous aime. La source en est en Lui, et ce n’est pas notre amour qui la fait couler, mais la reconnaissance, l’humilité et l’amour, devraient s’unir pour nous faire dire comme l’épouse : « Qu’il me baise des baisers de sa bouche » . Il désire nous parler de Sa grâce, imprimer sur nos cœurs les preuves et les marques de Son amour. Nous déroberons-nous à Lui ? Non, demeurons dans Son amour selon Sa Parole. Le mot demeurer dit beaucoup ici. Ce n’est pas l’expérience d’un moment ou le fruit d’une imagination enthousiaste, mais il s’agit de demeurer habituellement , de croître dans l’amour, de rester toujours sous son ombre bienfaisante. L’amour de Christ, c’est l’air que nous respirons, l’aliment qui nourrit nos âmes et les fortifie. Jean en parle souvent dans son épître. Il dit : « Celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui » ; et Paul dit : « Que Christ habite dans vos cœurs » . Ce n’est pas une attitude comme celle de Marthe ou de Pierre, mais comme celle de Marie ou de Jean. L’âme s’appuie constamment sur les paroles qui expriment Son amour et Sa sympathie pour nous, et demeure dans ces choses. Nous les trouvons en grand nombre dans la Bible, surtout dans le Cantique de Salomon et dans l’évangile de Jean. Que Dieu nous accorde de les recevoir par la puissance du Saint Esprit. Mais quels cœurs légers que les nôtres !
Une faute que nous commettons, c’est de trop nous occuper de notre amour pour Christ, de l’observer, de nous plaindre continuellement de son peu de force et de vie, comme ferait un malade qui, tenant les fenêtres bien fermées, empêcherait à l’air pur d’entrer, en sorte qu’il respirerait continuellement l’air qu’il a vicié, et qui augmente sa faiblesse et sa maladie.
Rien ne peut réchauffer et ranimer nos pauvres cœurs que l’amour de Christ cru et reçu simplement. Et le moyen le plus habile qu’emploie Satan pour empêcher l’effusion de nos cœurs, c’est de diriger nos regards en bas et au-dedans, tandis qu’ils devraient être tournés au-dehors et en haut. Nous avons besoin de veiller attentivement pour être gardés contre ses suggestions.
Mais nous tombons parfois dans une erreur contraire, nous rabaissons notre amour comme s’il n’avait aucune valeur, et que notre bien-aimé Sauveur n’en tînt pas compte. La plus petite étincelle d’affection, de reconnaissance et d’amour, qui s’échappe de nos cœurs, Lui est précieuse ; c’est extraordinaire, mais vrai. Nous en avons pour preuve les paroles du Cantique de Salomon. Que de témoignages nous y trouvons du cas qu’Il fait de notre amour pour Lui. « Comme tes amours sont meilleures que le vin ! » dit-Il (Can. 1, 2 ). Et encore : « Tu es toute belle, mon amie, et en toi il n’y a point de défaut » (4, 7 ). Pouvons-nous manquer de Lui répondre : « Ton palais est plein de douceur, et toute ta personne est désirable » (5, 16 ) ? Le Seigneur Jésus et Ses bien-aimés rivalisent dans l’expression de leur attachement réciproque.
Nous disons : « Il est un porte-bannière entre dix mille » (5, 10 ).
Il dit : « Ma parfaite est unique » (6, 9 ).
Nous disons : « Il est précieux pour ceux qui croient » (1 Pier. 2, 7 ).
Il dit : « Comme le Père m’a aimé, ainsi je vous ai aimés » . Qu’il est merveilleux, ce mot « ainsi » ! Quel œil pourrait sonder les profondeurs de l’amour du Père pour Son Fils ? Et pourtant Il dit de cet amour : « Ainsi je vous ai aimés ». C’est une mer sans rivage, sur laquelle nous osons à peine nous aventurer. Mais je vous le dis, si nous voulons voir croître notre amour, c’est en demeurant dans ces pensées que nous atteindrons notre but. Des efforts, quels qu’ils soient, seront complètement inutiles. C’est en vain que nous chercherons à aimer. « Si un homme donnait tous les biens de sa maison pour l’amour, on l’aurait en un profond mépris » (Can. 8, 7 ). L’amour est produit par l’amour ; demeurer dans l’amour de Jésus, se rappeler tout ce qui le caractérise, que c’est un amour personnel, jaloux, fort, durable et immuable, voilà ce qui ne peut manquer de rallumer l’affection la plus languissante, de réchauffer le cœur le plus froid qui, une fois, a connu la grâce de Christ. C’est ainsi que Paul dit : « De sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour… et que vous soyez capables de connaître l’amour de Christ, lequel surpasse toute connaissance » .
Tristesse et joie
Les diverses exhortations adressées aux chrétiens dans les épîtres et les évangiles, nous montrent ce qu’est l’intimité de communion que le Seigneur aime à trouver chez les membres de Son corps. L’une des plus belles est peut-être celle-ci : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent » (Rom. 12, 15 ). Si telle doit être la sympathie des membres les uns à l’égard des autres, quelle devrait être celle des membres avec la Tête ?
Elle est grande, la sympathie que Christ éprouve pour les siens dans toutes leurs joies et leurs peines. Oh ! si le Seigneur nous donnait d’en jouir davantage ! Et, d’un autre côté, celui qui jouit de la communion du Saint Esprit partagera les joies et les afflictions du Père et du Fils. Combien peu nous pensons à cela ! Et c’est pourtant à quoi sans doute nous sommes appelés, puisque le précieux titre d’amis nous est donné par Celui qui a dit : « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie » (Jean 15, 11, 14 ).
Lisons le chapitre 15 de Luc , et nous comprendrons la signification profonde des paroles que je viens de citer. « Réjouissez-vous avec moi », dit le berger ; et Il le dit encore maintenant. Mais combien souvent on ne prend pas garde à Ses paroles, si même on les entend. Tel qui s’est égaré est ramené au bercail ; tel qui est affligé ou indigent est consolé et secouru ; tel qui est faible ou fatigué, est fortifié et restauré ; tel qui est craintif ou qui lutte péniblement, est rendu victorieux par Celui qui l’a aimé ; pensez-vous que le Seigneur Jésus n’y prenne pas garde et ne s’en réjouisse pas ? Loin de nous cette pensée ! Celui qui veille sur chacune de Ses brebis nous dit qu’Il prend plaisir à la paix de Son serviteur (Ps. 35, 27 ). Cédons à l’invitation de Son amour, approchons-nous et réjouissons-nous avec Lui, nos âmes n’y perdront rien. « M’approcher de Dieu est mon bien », dit Asaph (Ps. 73, 28 ), et cela, croyez-moi, non seulement dans l’épreuve, ou quand il s’agit de nous personnellement, mais en tout temps ; et si les choses que nous voyons autour de nous, ou que nous entendons dans l’œuvre du Seigneur, ne nous touchent pas directement, souvenons-nous qu’il n’en est pas ainsi du Seigneur Jésus. Il ne tombe pas un cheveu de nos têtes sans Sa permission. Ah ! puissions-nous, bien-aimés, trouver notre joie dans ce qui Le rend heureux Lui-même, être animés du même esprit, du même amour, de la même joie, de la même pensée !
Il y a ici quelque chose de plus élevé que la louange. Nous voyons dans l’histoire de Luc 15 , que le berger n’invite pas ses amis et ses voisins pour qu’ils le louent de la diligence qu’il a mise dans sa recherche, mais pour qu’ils se réjouissent avec lui dans son bonheur, parce qu’une brebis a été retrouvée, et pour qu’ils soient en communion avec lui. N’est-ce pas quelque chose de plus élevé encore que la louange ? Et nous pouvons retirer le même enseignement des autres paraboles.
Dans celle de l’enfant prodigue, nous voyons combien le père désire que le fils aîné partage son nouveau sujet de joie ; et comme le fils irrité ne voulait pas entrer, le père sort et le sollicite instamment de le faire. Quelque chose pourrait-il nous enseigner d’une manière plus simple et plus évidente que, quelque élevé qu’Il soit au-dessus de nos conceptions, Dieu veut que nous jouissions avec Lui des choses qui Lui plaisent, et que notre participation à Sa jouissance ne peut être séparée de Son bonheur ? Mais pourquoi ce fils était-il si lent à entrer ? Pourquoi ne trouvait-il aucune joie dans ce qui réjouissait son père ? Sans doute, parce que son cœur n’était pas en pleine sympathie avec l’esprit de la maison : « le fils aîné était aux champs ». Et quelque affligé que le père fût de la conduite de son plus jeune fils, l’aîné ne s’en souciait pas et ne partageait nullement sa douleur ; il méprisait dans son cœur son frère égaré et laissait le père supporter seul sa douleur, ne songeant qu’à se réjouir avec ses amis. Devrait-il en être de même de nous ? Non certainement, bien-aimés ; mais n’est-ce pourtant pas trop souvent le cas ? Autrement, nous nous réjouirions à la pensée de la place que nous avons dans le cœur du Père ; tout ce qui Lui plaît nous rendrait heureux ; et la société des chrétiens, eût-elle tout pour nous charmer, si nous ne pouvions en jouir dans la maison du Père et avec Lui, serait insuffisante pour satisfaire nos besoins et n’aurait pas d’attrait pour nous.
Rien dans Sa Parole n’est pour moi une démonstration plus merveilleuse de ce que Dieu est, et si elle n’était pas dans Sa Parole, une telle pensée serait tout à fait au-dessus de notre conception. Le cœur naturel peut comprendre le culte et l’adoration que nous adressons à un être infiniment au-dessus de nous ; mais la communion , il faut l’Esprit de Dieu pour nous la révéler comme une de ces choses que l’œil n’a pas vues, que l’oreille n’a point ouïes, et qui ne sont pas montées au cœur de l’homme, que Dieu a préparées pour ceux qui L’aiment (1 Cor. 2, 9 ).
Il peut être bon pour affermir nos cœurs dans cette grâce, de rappeler quelques-uns des passages qui établissent cette vérité de la manière la plus frappante. Voyez, par exemple, les paroles de notre Père, relatives à la joie qu’Il trouve dans Ses rachetés : « L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi ; le Dieu puissant te délivrera : il se réjouira à cause de toi d’une grande joie ; il se taira à cause de son amour, et il se réjouira à cause de toi avec un chant de triomphe » (Soph. 3, 17 ). Arrêtons-nous et adorons à la pensée qu’Il puisse voir quelque chose en nous qui, par Sa grâce, motive de telles déclarations. Elle doit être vraie de Dieu, comme elle l’est de l’homme, cette parole : « Le père du juste aura beaucoup de joie ; et celui qui a engendré le sage se réjouira avec lui » (Prov. 23, 24 ). Et nous trouvons souvent, soit dans l’Ancien, soit dans le Nouveau Testament, comme un puissant motif à la fidélité, cette pensée que Dieu prend plaisir à la prospérité de Ses enfants. « L’Éternel prend plaisir à la paix de son serviteur », dit le psaume 35, 27 . « Il prend plaisir en ceux qui le craignent » . Et encore : « Vous avez reçu de nous de quelle manière il vous faut marcher et plaire à Dieu » (1 Thess. 4, 1 ). Est-ce seulement que nous ne devons pas Lui déplaire ? Je ne le pense pas. Nous trouvons beaucoup d’expressions semblables dans le Cantique des cantiques, quand l’époux exprime la joie qu’il trouve en son épouse et dans les fruits qu’elle porte. « Tes plants sont un paradis de grenadiers et de fruits exquis » (4, 13 ). « Ta voix est douce et ton visage est agréable » (2, 14 ). Merveille admirable et sans pareille de la grâce ! Comment pourrions-nous prononcer de telles paroles, nous pauvres pécheurs, froids et stériles que nous sommes ! Non pas à nous, ô Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire !
Mais s’il est vrai que le Seigneur peut trouver Son plaisir en nous, que notre gloire soit de nous réjouir en Lui ! Il fallait faire bonne chère et nous réjouir, dit notre Père (Luc 15, 32 ). « Le roi m’a amenée dans ses chambres. Nous nous égaierons et nous nous réjouirons en toi » (Can. 1, 4 ). « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : Réjouissez-vous » (Phil. 4, 4 ). Nous adorons humblement le nom de Celui qui n’a pas eu honte de nous appeler Ses frères , et de manifester l’amour que nous révèle ce nom.
Le péché
À la lecture de ce titre, mon lecteur sera peut-être surpris et se demandera si, à propos du péché, il peut y avoir une communion quelconque entre Dieu, notre Père, et nous. Mais, je le dis, si nous ne sommes pas en communion avec Dieu au sujet du péché, nous ne pouvons l’être au sujet de rien, et nous n’avons aucune puissance pour lui résister ou pour le surmonter.
Par ces mots : « communion au sujet du péché », j’entends que nous ayons le même sentiment et les mêmes pensées là-dessus.
La pensée de Dieu sur le péché, nous la connaissons par un grand nombre de passages. « Et l’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre… et l’Éternel s’en affligea dans son cœur » (Gen. 6, 5, 6 ). Dans Exode 32, 10 , nous voyons que, après le péché d’Israël, l’Éternel s’écria : « Laisse-moi faire, afin que ma colère s’enflamme contre eux ». Notre péché L’offense, L’afflige. Dans le psaume 5, 4 , il est dit : « Tu n’es pas un Dieu qui prenne plaisir à la méchanceté ». Et dans Habakuk 1, 13 : « Tu as les yeux trop purs pour voir le mal, et tu ne saurais prendre plaisir à voir la violence ».
Quoiqu’il ne nous soit pas possible de comprendre pleinement combien Dieu a en horreur le péché, nous pouvons par tous ces passages nous en faire une idée et, qu’il se manifeste en nous ou dans les autres, nous en affliger avec Dieu. Oui, quand le péché a fait irruption dans notre cœur, notre seul refuge et ce qui seul nous empêchera d’être entraînés et de perdre la joie de nos rapports avec le Père, c’est d’aller simplement à Lui, comme un enfant, de Lui dire combien nous sommes nous-mêmes affligés de L’avoir affligé, de réclamer Sa bénédiction et l’accomplissement de cette promesse : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1, 9 ).
Pour qu’un pécheur soit dans une communion constante et ininterrompue avec Celui qui est saint, il faut avant tout qu’il soit en communion avec Lui au sujet du péché lui-même.
Quand nos pensées sur le péché sont celles de Dieu, quand nous le jugeons comme Il le juge Lui-même, rien ne vient interrompre notre communion.
Voilà ce qu’il est bien important de comprendre. À celui qui est né de Dieu, qui est devenu Son enfant, qui n’est plus un ennemi, mais un fils et un héritier, retiré des ténèbres pour habiter dans la lumière, le péché apparaît dans un jour complètement nouveau.
Avant de connaître Dieu, quand j’étais encore dans la chair, le péché était pour moi une violation de la loi de Dieu ; maintenant que je suis sous la grâce, et non plus sous la loi, le péché m’apparaît comme en désaccord avec la position dans laquelle je suis . Je dois confesser une pensée ou une action qui afflige mon Père, quoiqu’il n’y ait pas de loi relative à cela. Si nous sommes enfants de Dieu, l’exhortation qui nous est adressée n’est pas seulement : Soyez donc les imitateurs de Dieu, mais : « Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants » . Vous n’êtes plus des serviteurs qui font ce qui leur est commandé, mais des fils auxquels il est comparativement donné peu de directions, et de qui l’on peut attendre beaucoup, oui beaucoup plus, et qui doivent marcher d’une manière conséquente avec la position qu’ils occupent tout près du Père.
Il est important de ne pas tomber ici dans une erreur qui n’est que trop commune, c’est de considérer minutieusement nos péchés, nos fautes et nos errements, tels qu’ils sont en eux-mêmes, plutôt que de les voir dans leur relation avec le cœur et la gloire du Père et de Son Fils Jésus Christ notre Seigneur, avec qui nous avons communion. Le péché ne nous apparaîtra jamais plus odieux que si nous le considérons sous ce point de vue, parce qu’il touche alors à nos affections et que nous le voyons comme un émissaire de Satan, envoyé de l’enfer pour interrompre la joyeuse communion que j’avais avec mon Père, et pour affliger Celui qu’aime mon âme.
Ainsi, toutes les fois que le monde, la chair ou Satan, ont été pour nous la cause d’une chute, et que nous sentons l’Écriture et notre conscience nous accuser, nous pouvons dire : J’ai affligé le cœur de mon Père ! Comme cela rend attentif à tout ce qui pourrait L’offenser ! Comme, en y pensant, nous veillerons sur chacun de nos pas, sur nos paroles, nos actes, ou nos pensées, qui seraient contraires à la sainteté ou à l’esprit filial ! Dieu et moi sommes maintenant en communion l’un avec l’autre, et j’ai agi d’une manière contraire à cette relation ; je L’ai affligé, je le sais. Qu’est-ce donc que la confession ? Ce n’est pas un effort pour m’accuser, je n’ai pas à implorer Sa miséricorde en quelque sorte de loin ; pas à douter de mon acceptation dans le Bien-aimé, mais à prendre hardiment ma place comme un enfant, comme un enfant sauvé et accepté, à reconnaître toute ma faute, qui a sa source dans le vieil homme corrompu selon les convoitises qui séduisent (Éph. 4, 22 ), à juger sa racine et ses branches comme Dieu le fait, à me voir tel que je suis à la merveilleuse lumière de Dieu, prenant ma place à côté de mon Père en Christ, et appelant alors le péché à notre barre pour qu’il y reçoive le jugement sans miséricorde que nous portons sur lui .
Et cela pour une raison bien simple. Je ne puis jamais voir toute l’horreur du péché, parce que j’habite dans un milieu où il règne et qu’en moi-même je suis en rapport avec lui. C’est pourquoi, pour conserver intacte ma communion avec le Père, je dois renoncer à mon jugement du péché et le voir dans toute sa noirceur, tel qu’il paraît aux yeux de Dieu. Le péché est donc ce qui afflige le Père, ce qui afflige le Fils, et ce qui afflige le Saint Esprit. En voilà assez sur le péché qui est en moi, sur la communion avec le Père et le Fils dans la douleur qu’il leur cause. Mais tout ceci est d’une application plus étendue, et peut s’entendre du péché dans l’Église de Dieu et dans le monde. Il y aurait beaucoup à dire là-dessus. Mais je laisse ce sujet aux méditations des disciples du Seigneur. Je demande à Dieu que nous puissions réaliser toutes ces choses. Le secret pour vivre saintement et justement dans le présent siècle, n’est pas d’ailleurs de parler ou d’écrire là-dessus, mais de faire sans cesse l’expérience de cette communion avec Dieu. Les dons et la connaissance peuvent exister en mesure abondante, mais si nous ne demeurons pas avec Dieu, d’une manière conséquente, les fruits de l’Esprit manqueront. Tandis qu’avec une marche fidèle, n’eût-elle qu’en faible mesure ce que les hommes estiment, il y aura joie, paix et contentement dans le cœur, service utile et béni, énergie spirituelle, et, mieux que tout cela, celui qui aura ainsi vécu ici-bas aura à la fin ce témoignage, précieuse récompense d’Énoch, « d’avoir plu à Dieu » .
« Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle » (1 Cor. 1, 9 ).
1 Thessaloniciens
5 ◊ 1 Mais pour ce qui est des temps et des saisons, frères, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; ◊ 2 car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. ◊ 3 Quand ils diront : « Paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point.
◊ 4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur ; ◊ 5 car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. ◊ 6 Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; ◊ 7 car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit ; ◊ 8 mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtant la cuirasse de la foi et de l’amour, et, pour casque, l’espérance du salut ; ◊ 9 car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 10 qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. ◊ 11 C’est pourquoi exhortez-vous l’un l’autre et édifiez-vous l’un l’autre, chacun en particulier, comme aussi vous le faites.
◊ 12 Or nous vous prions, frères, de connaître ceux qui travaillent parmi vous, et qui sont à la tête parmi vous dans le Seigneur, et qui vous avertissent, ◊ 13 et de les estimer très haut en amour à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. ◊ 14 Or nous vous exhortons, frères : avertissez les déréglés, consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, usez de patience envers tous. ◊ 15 Prenez garde que nul ne rende à personne mal pour mal ; mais poursuivez toujours ce qui est bon, et entre vous, et à l’égard de tous les hommes. ◊ 16 Réjouissez-vous toujours. ◊ 17 Priez sans cesse. ◊ 18 En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le christ Jésus à votre égard. ◊ 19 N’éteignez pas l’Esprit ; ◊ 20 ne méprisez pas les prophéties, ◊ 21 mais éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. ◊ 22 Abstenez-vous de toute forme de mal.
◊ 23 Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 24 Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera.
◊ 25 Frères, priez pour nous. ◊ 26 Saluez tous les frères par un saint baiser. ◊ 27 Je vous adjure par le Seigneur que la lettre soit lue à tous les saints frères. ◊ 28 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
1 Thessaloniciens
4 ◊ 1 Au reste donc, frères, nous vous prions et nous vous exhortons par le seigneur Jésus, pour que, comme vous avez reçu de nous de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu, comme aussi vous marchez, vous y abondiez de plus en plus. ◊ 2 Car vous savez quels commandements nous vous avons donnés par le seigneur Jésus. ◊ 3 Car c’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté, que vous vous absteniez de la fornication, ◊ 4 que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur, ◊ 5 non dans la passion de la convoitise comme font les nations aussi qui ne connaissent pas Dieu ; ◊ 6 que personne ne circonvienne son frère ni ne lui fasse tort dans l’affaire, parce que le Seigneur est le vengeur de toutes ces choses, comme aussi nous vous l’avons dit précédemment et affirmé. ◊ 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais dans la sainteté. ◊ 8 C’est pourquoi celui qui méprise, ne méprise pas l’homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Esprit Saint.
◊ 9 Or, quant à l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous en écrive ; car vous-mêmes, vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre ; ◊ 10 car aussi c’est ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y abonder de plus en plus, ◊ 11 et à vous appliquer à vivre paisiblement, à faire vos propres affaires et à travailler de vos propres mains, ainsi que nous vous l’avons ordonné, ◊ 12 afin que vous marchiez honorablement envers ceux de dehors et que vous n’ayez besoin de personne.
◊ 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. ◊ 14 Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. ◊ 15 (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. ◊ 16 Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; ◊ 17 puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. ◊ 18 Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles.)
1 Corinthiens
8 ◊ 1 Pour ce qui est des choses sacrifiées aux idoles, nous savons — (car nous avons tous de la connaissance ; la connaissance enfle, mais l’amour édifie. ◊ 2 Si quelqu’un pense savoir quelque chose, il ne connaît rien encore comme il faut connaître ; ◊ 3 mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui). ◊ 4 — Pour ce qui est donc de manger des choses sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde, et qu’il n’y a point d’autre Dieu qu’un seul. ◊ 5 Car aussi, s’il y en a qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, (comme il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs,) ◊ 6 toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses, et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par lequel sont toutes choses, et nous par lui. ◊ 7 Toutefois la connaissance n’est pas en tous ; mais quelques-uns, ayant jusqu’à maintenant conscience de l’idole, mangent des choses comme sacrifiées aux idoles, et leur conscience, étant faible, en est souillée. ◊ 8 Or la viande ne nous recommande pas à Dieu ; si nous ne mangeons pas, nous n’avons pas moins, et si nous mangeons, nous n’avons rien de plus. ◊ 9 Mais prenez garde que cette liberté que vous avez ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles. ◊ 10 Car si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience à lui qui est faible, ne sera-t-elle pas enhardie à manger les choses sacrifiées à l’idole ? ◊ 11 et celui qui est faible, le frère pour lequel Christ est mort, périra par ta connaissance. ◊ 12 Or en péchant ainsi contre les frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre Christ. ◊ 13 C’est pourquoi, si la viande est une occasion de chute pour mon frère, je ne mangerai pas de chair, à jamais, pour ne pas être une occasion de chute pour mon frère.
Proverbes
23 ◊ 1 Quand tu t’assieds pour manger le pain avec un gouverneur, considère bien celui qui est devant toi ; ◊ 2 et mets un couteau à ta gorge, si tu es gourmand. ◊ 3 Ne désire point ses friandises, car c’est un pain trompeur.
◊ 4 Ne te fatigue pas pour acquérir des richesses, finis-en avec ta prudence. ◊ 5 Jetteras-tu tes yeux sur elles ?… Déjà elles ne sont plus ; car certes elles se font des ailes, et, comme l’aigle, s’envolent vers les cieux.
◊ 6 Ne mange point le pain de celui qui a l’œil mauvais, et ne désire pas ses friandises ; ◊ 7 car comme il a pensé dans son âme, tel il est. Mange et bois, te dira-t-il ; mais son cœur n’est pas avec toi. ◊ 8 Ton morceau que tu as mangé, tu le vomiras, et tu perdras tes paroles agréables.
◊ 9 Ne parle pas aux oreilles du sot, car il méprisera la sagesse de ton discours.
◊ 10 Ne recule pas la borne ancienne, et n’entre pas dans les champs des orphelins ; ◊ 11 car leur rédempteur est fort, il prendra en main leur cause contre toi.
◊ 12 Applique ton cœur à l’instruction et tes oreilles aux paroles de la connaissance.
◊ 13 Ne manque pas de corriger le jeune garçon ; quand tu l’auras frappé de la verge, il n’en mourra pas. ◊ 14 Tu le frapperas de la verge, mais tu délivreras son âme du shéol.
◊ 15 Mon fils, si ton cœur est sage, mon cœur s’en réjouira, oui, moi-même, ◊ 16 et mes reins s’égayeront quand tes lèvres diront des choses droites.
◊ 17 Que ton cœur n’envie pas les méchants ; mais sois tout le jour dans la crainte de l’Éternel ; ◊ 18 car certainement il y a une fin, et ton attente ne sera pas réduite à néant.
◊ 19 Toi, mon fils, écoute et sois sage, et dirige ton cœur dans le chemin. ◊ 20 Ne sois pas parmi les buveurs de vin, ni parmi les gourmands ; ◊ 21 car le buveur et le gourmand deviendront pauvres, et sommeiller revêt de haillons.
◊ 22 Écoute ton père qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère quand elle aura vieilli.
◊ 23 Achète la vérité, et ne la vends point, — la sagesse, et l’instruction, et l’intelligence.
◊ 24 Le père du juste aura beaucoup de joie, et celui qui a engendré le sage, se réjouira en lui. ◊ 25 Que ton père et ta mère se réjouissent, et que celle qui t’a enfanté ait de la joie.
◊ 26 Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent à mes voies ; ◊ 27 car la prostituée est une fosse profonde, et l’étrangère un puits de détresse : ◊ 28 aussi se tient-elle aux embûches comme un voleur, et elle augmente le nombre des perfides parmi les hommes.
◊ 29 Pour qui les : Hélas ? Pour qui les : Malheur à moi ? Pour qui les querelles, pour qui la plainte, pour qui les blessures sans cause ? Pour qui la rougeur des yeux ? ◊ 30 Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, qui vont essayer le vin mixtionné. ◊ 31 — Ne regarde pas le vin quand il est vermeil, quand il est perlé dans la coupe, et qu’il coule aisément ; ◊ 32 à la fin, il mord comme un serpent et il pique comme une vipère : ◊ 33 tes yeux regarderont les étrangères, et ton cœur dira des choses perverses ; ◊ 34 et tu seras comme celui qui se coucherait au cœur de la mer, et comme celui qui se coucherait au sommet d’un mât… ◊ 35 On m’a frappé, [et] je n’en ai point été malade ; on m’a battu, [et] je ne l’ai pas su. Quand me réveillerai-je ? J’y reviendrai, je le rechercherai encore !
Psaumes
147 ◊ 1 Louez Jah ! car c’est une chose bonne. Chantez les louanges de notre Dieu ! car c’est une chose agréable. La louange est bienséante.
◊ 2 * L’Éternel bâtit Jérusalem ; il rassemble les exilés d’Israël.
◊ 3 C’est lui qui guérit ceux qui ont le cœur brisé, et qui bande leurs plaies ;
◊ 4 Qui compte le nombre des étoiles : à elles toutes il donne des noms.
◊ 5 Notre Seigneur est grand et d’une grande puissance ; son intelligence est sans bornes.
◊ 6 L’Éternel affermit les débonnaires ; il renverse les méchants jusqu’en terre.
◊ 7 * Chantez à l’Éternel avec actions de grâces, psalmodiez sur la harpe à notre Dieu,
◊ 8 Qui couvre de nuages les cieux, qui prépare la pluie pour la terre, qui fait germer l’herbe sur les montagnes ;
◊ 9 Qui donne la nourriture au bétail, [et] aux petits du corbeau qui crient.
◊ 10 Il ne trouve pas son plaisir en la force du cheval, il ne se complaît pas aux jambes de l’homme.
◊ 11 Le plaisir de l’Éternel est en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté.
◊ 12 * Jérusalem, célèbre l’Éternel ! Sion, loue ton Dieu !
◊ 13 Car il rend fortes les barres de tes portes ; il bénit tes fils au milieu de toi ;
◊ 14 Il met la paix dans tes confins ; il te rassasie de la moelle du froment ;
◊ 15 Il envoie ses oracles sur la terre : sa parole court avec vitesse.
◊ 16 C’est lui qui donne la neige comme de la laine, qui répand la gelée blanche comme de la cendre ;
◊ 17 Il jette sa glace comme par morceaux : qui peut subsister devant son froid ?
◊ 18 Il envoie sa parole et les fait fondre ; il fait souffler son vent : les eaux coulent.
◊ 19 Il annonce ses paroles à Jacob, ses statuts et ses ordonnances à Israël.
◊ 20 Il n’a fait ainsi à aucune nation ; et ses ordonnances, elles ne les ont pas connues. Louez Jah !
1 Corinthiens
2 ◊ 1 Et moi-même, quand je suis allé auprès de vous, frères, je ne suis pas allé avec excellence de parole ou de sagesse, en vous annonçant le témoignage de Dieu ; ◊ 2 car je n’ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. ◊ 3 Et moi-même j’ai été parmi vous dans la faiblesse, et dans la crainte, et dans un grand tremblement ; ◊ 4 et ma parole et ma prédication n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration de l’Esprit et de puissance, ◊ 5 afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
◊ 6 Or nous parlons sagesse parmi les parfaits, sagesse toutefois non pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle qui s’en vont ; ◊ 7 mais nous parlons la sagesse de Dieu en mystère, la [sagesse] cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire ; ◊ 8 qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, (car s’ils l’eussent connue, ils n’eussent pas crucifié le Seigneur de gloire,) ◊ 9 — mais selon qu’il est écrit : « Ce que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment », ◊ 10 — mais Dieu nous l’a révélée par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. ◊ 11 Car qui des hommes connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n’est l’Esprit de Dieu. ◊ 12 Mais nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu ; ◊ 13 desquelles aussi nous parlons, non point en paroles enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l’Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels. ◊ 14 Or l’homme animal ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement. ◊ 15 Mais celui qui est spirituel discerne toutes choses ; mais lui n’est discerné par personne ; ◊ 16 car « qui a connu la pensée du *Seigneur pour qu’il l’instruise » ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ.
1 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre appelé de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère, ◊ 2 à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ, et leur [seigneur] et le nôtre : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 4 Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, ◊ 5 de ce qu’en toutes choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance, ◊ 6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, ◊ 7 de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la révélation de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 8 qui aussi vous affermira jusqu’à la fin [pour être] irréprochables dans la journée de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 9 Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle.
◊ 10 Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus Christ, à parler tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis. ◊ 11 Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il y a des dissensions parmi vous. ◊ 12 Or voici ce que je dis, c’est que chacun de vous dit : Moi, je suis de Paul ; et moi, d’Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. ◊ 13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés pour le nom de Paul ? ◊ 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus, ◊ 15 afin que personne ne dise que j’ai baptisé pour mon nom. ◊ 16 J’ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ; du reste je ne sais pas si j’ai baptisé quelqu’un d’autre. ◊ 17 Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais évangéliser, non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine ; ◊ 18 car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu. ◊ 19 Car il est écrit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’annulerai l’intelligence des intelligents ». ◊ 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie ? ◊ 21 Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ; ◊ 22 puisque les Juifs demandent des miracles et que les Grecs recherchent la sagesse ; ◊ 23 mais nous, nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, ◊ 24 mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; ◊ 25 parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et que la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ◊ 26 Car considérez votre appel, frères, — qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles,… ◊ 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les [hommes] sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; ◊ 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; ◊ 29 en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ◊ 30 Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, ◊ 31 afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le *Seigneur ».
Cantique des cantiques
8 ◊ 1 Oh ! que tu fusses pour moi comme un frère qui ait sucé les mamelles de ma mère ! Si je te trouvais dehors, je t’embrasserais, sans qu’on m’en méprisât. ◊ 2 Je t’amènerais, je t’introduirais dans la maison de ma mère : tu m’instruirais ; je te ferais boire du vin aromatisé, du jus de mes grenades. ◊ 3 Sa main gauche serait sous ma tête, et sa droite m’embrasserait !
◊ 4 Je vous adjure, filles de Jérusalem, pourquoi éveilleriez-vous, et pourquoi réveilleriez-vous [mon] amour, avant qu’elle le veuille !
◊ 5 * Qui est celle-ci qui monte du désert, s’appuyant sur son bien-aimé ? — Je t’ai réveillée sous le pommier : là ta mère t’a enfantée dans les douleurs, là celle qui t’a enfantée a été en travail.
◊ 6 Mets-moi comme un cachet sur ton cœur, comme un cachet sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie, cruelle comme le shéol ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Jah. ◊ 7 Beaucoup d’eaux ne peuvent éteindre l’amour, et des fleuves ne le submergent pas ; si un homme donnait tous les biens de sa maison pour l’amour, on l’aurait en un profond mépris.
◊ 8 Nous avons une petite sœur, et elle n’a pas encore de seins. Que ferons-nous pour notre sœur, au jour qu’on parlera d’elle ? ◊ 9 — Si elle est une muraille, nous bâtirons sur elle une demeure d’argent ; et si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre.
◊ 10 Je suis une muraille, et mes seins sont des tours ; je fus alors à ses yeux comme celle qui a trouvé la paix. ◊ 11 — Salomon avait une vigne à Baal-Hamon : il remit la vigne à des gardiens ; chacun devait apporter pour son fruit mille [pièces] d’argent. ◊ 12 Ma vigne, qui est à moi, est devant moi. À toi, Salomon, les mille [pièces] ; et deux cents pour ceux qui en gardent le fruit.
◊ 13 Habitante des jardins, les compagnons sont attentifs à ta voix ! Fais que je l’entende !
◊ 14 Fuis, mon bien-aimé, et sois semblable à une gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes des aromates.
Sophonie
3 ◊ 1 Malheur à la rebelle, à la corrompue, à la ville qui opprime ! ◊ 2 Elle n’écoute pas la voix, elle ne reçoit pas l’instruction, elle ne se confie pas en l’Éternel, elle ne s’approche pas de son Dieu. ◊ 3 Ses princes au milieu d’elle sont des lions rugissants ; ses juges, des loups du soir : ils ne laissent rien jusqu’au matin. ◊ 4 Ses prophètes sont des vantards, des hommes perfides ; ses sacrificateurs profanent le lieu saint, ils font violence à la loi. ◊ 5 L’Éternel juste est au milieu d’elle ; il ne commet pas l’iniquité ; chaque matin il met en lumière son juste jugement ; il ne fait pas défaut ; mais l’inique ne connaît pas la honte. ◊ 6 J’ai retranché des nations, leurs créneaux sont dévastés ; j’ai rendu désolées leurs rues, de sorte que personne n’y passe ; leurs villes sont ravagées, de sorte qu’il n’y a plus d’homme, point d’habitant. ◊ 7 J’ai dit : Crains-moi seulement, reçois l’instruction ; et sa demeure ne sera pas retranchée, quelle que soit la punition que je lui inflige. Mais ils se sont levés de bonne heure [et] ont corrompu toutes leurs actions.
◊ 8 C’est pourquoi, attendez-moi, dit l’Éternel, pour le jour où je me lèverai pour le butin. Car ma détermination c’est de rassembler les nations, de réunir les royaumes pour verser sur eux mon indignation, toute l’ardeur de ma colère ; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie. ◊ 9 Car alors, je changerai la [langue] des peuples en une langue purifiée, pour qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel pour le servir d’un seul cœur. ◊ 10 D’au-delà des fleuves de l’Éthiopie, mes suppliants, la fille de mes dispersés, apporteront mon offrande. ◊ 11 En ce jour-là, tu ne seras pas honteuse à cause de toutes tes actions par lesquelles tu t’es rebellée contre moi ; car alors, j’ôterai du milieu de toi ceux qui s’égaient en ton orgueil, et tu ne seras plus hautaine à cause de ma montagne sainte. ◊ 12 Et je laisserai au milieu de toi un peuple affligé et abaissé, et ils se confieront au nom de l’Éternel. ◊ 13 Le résidu d’Israël ne pratiquera pas l’iniquité, et ne dira pas de mensonge, et une langue trompeuse ne se trouvera pas dans leur bouche ; car ils paîtront et se coucheront, et il n’y aura personne qui les effraye.
◊ 14 Exulte, fille de Sion ; pousse des cris, Israël ! Réjouis-toi et égaye-toi de tout ton cœur, fille de Jérusalem ! ◊ 15 L’Éternel a éloigné tes jugements, il a écarté ton ennemi. Le roi d’Israël, l’Éternel, est au milieu de toi : tu ne verras plus le mal. ◊ 16 En ce jour-là, il sera dit à Jérusalem : Ne crains pas ! Sion, que tes mains ne soient pas lâches ! ◊ 17 L’Éternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant ; il sauvera ; il se réjouira avec joie à ton sujet : il se reposera dans son amour, il s’égayera en toi avec chant de triomphe. ◊ 18 Je rassemblerai ceux qui se lamentent à cause des assemblées solennelles ; ils étaient de toi ; sur eux pesait l’opprobre. ◊ 19 Voici, en ce temps-là, j’agirai à l’égard de tous ceux qui t’affligent, et je sauverai celle qui boitait, et je recueillerai celle qui était chassée, et je ferai d’elles une louange et un nom dans tous les pays où elles étaient couvertes de honte. ◊ 20 En ce temps-là, je vous amènerai, dans ce même temps où je vous rassemblerai, car je ferai de vous un nom et une louange parmi tous les peuples de la terre, quand je rétablirai vos captifs, devant vos yeux, dit l’Éternel.
Cantique des cantiques
6 ◊ 1 Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? De quel côté ton bien-aimé s’est-il tourné ? et nous le chercherons avec toi.
◊ 2 Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, aux parterres des aromates, pour paître dans les jardins et pour cueillir des lis. ◊ 3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il paît parmi les lis.
◊ 4 Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme des troupes sous leurs bannières. ◊ 5 Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de Galaad ; ◊ 6 tes dents, comme un troupeau de brebis qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile ; ◊ 7 ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. ◊ 8 Il y a soixante reines, et quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre : ◊ 9 ma colombe, ma parfaite, est unique ; elle est l’unique de sa mère, la choisie de celle qui l’a enfantée. Les filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines aussi et les concubines, et elles l’ont louée.
◊ 10 Qui est celle-ci qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, redoutable comme des troupes sous leurs bannières ?
◊ 11 Je suis descendu au jardin des noisettes, pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers s’épanouissent. ◊ 12 Sans que je m’en aperçusse, mon âme m’a transporté sur les chars de mon peuple de franche volonté.
◊ 13 * Reviens, reviens, Sulamithe ! reviens, reviens, et que nous te voyions. — Que verriez-vous dans la Sulamithe ? — Comme la danse de deux bandes.
Cantique des cantiques
5 ◊ 1 Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, [ma] fiancée ! J’ai cueilli ma myrrhe avec mes aromates, j’ai mangé mon rayon de miel avec mon miel, j’ai bu mon vin avec mon lait. Mangez, amis ; buvez, buvez abondamment, bien-aimés !
◊ 2 * Je dormais, mais mon cœur était réveillé. C’est la voix de mon bien-aimé qui heurte : Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est pleine de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit. ◊ 3 — Je me suis dépouillée de ma tunique, comment la revêtirais-je ? J’ai lavé mes pieds, comment les salirais-je ? ◊ 4 — Mon bien-aimé a avancé sa main par le guichet, et mes entrailles se sont émues à cause de lui. ◊ 5 Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, et de mes doigts, la myrrhe limpide, sur les poignées du verrou. ◊ 6 J’ai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s’était retiré, il avait passé plus loin ; mon âme s’en était allée pendant qu’il parlait. Je le cherchai, mais je ne le trouvai pas ; je l’appelai, mais il ne me répondit pas. ◊ 7 Les gardes qui font la ronde par la ville me trouvèrent ; ils me frappèrent, ils m’ont blessée ; les gardes des murailles m’ont ôté mon voile de dessus moi. ◊ 8 Je vous adjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ? Que je suis malade d’amour.
◊ 9 Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé, que tu nous adjures ainsi ?
◊ 10 Mon bien-aimé est blanc et vermeil, un porte-bannière entre dix mille. ◊ 11 Sa tête est un or très fin ; ses boucles sont flottantes, noires comme un corbeau ; ◊ 12 ses yeux, comme des colombes près des ruisseaux d’eau, baignés dans le lait, bien enchâssés ; ◊ 13 ses joues, comme des parterres d’aromates, des corbeilles de fleurs parfumées ; ses lèvres, des lis distillant une myrrhe limpide ; ◊ 14 ses mains, des rondelles d’or, où sont enchâssés des chrysolithes ; son ventre, un ivoire poli, couvert de saphirs ; ◊ 15 ses jambes, des colonnes de marbre blanc, reposant sur des socles d’or fin ; son port, comme le Liban, distingué comme les cèdres ; ◊ 16 son palais est plein de douceur, et toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem !
Cantique des cantiques
4 ◊ 1 Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle ! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de la montagne de Galaad. ◊ 2 Tes dents sont comme un troupeau de [brebis] tondues, qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile. ◊ 3 Tes lèvres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable ; ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. ◊ 4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour y suspendre des armures ; mille boucliers y sont suspendus, tous les pavois des vaillants hommes. ◊ 5 Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle, qui paissent parmi les lis.
◊ 6 Jusqu’à ce que l’aube se lève, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens.
◊ 7 Tu es toute belle, mon amie, et en toi il n’y a point de défaut. ◊ 8 [Viens] avec moi du Liban, [ma] fiancée, viens du Liban avec moi ; regarde du sommet de l’Amana, du sommet du Senir et de l’Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards. ◊ 9 Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, [ma] fiancée ; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes yeux, par l’un des colliers de ton cou. ◊ 10 Que de charme ont tes amours, ma sœur, [ma] fiancée ! Que tes amours sont meilleures que le vin, et l’odeur de tes parfums plus que tous les aromates ! ◊ 11 Tes lèvres, [ma] fiancée, distillent le miel ; sous ta langue il y a du miel et du lait, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. ◊ 12 [Tu es] un jardin clos, ma sœur, [ma] fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. ◊ 13 Tes plants sont un paradis de grenadiers et de fruits exquis, de henné et de nard, ◊ 14 de nard et de safran, de roseau odorant et de cinnamome, avec tous les arbres à encens ; de myrrhe et d’aloès, avec tous les principaux aromates ; ◊ 15 une fontaine dans les jardins, un puits d’eaux vives, qui coulent du Liban !
◊ 16 Réveille-toi, nord, et viens, midi ; souffle dans mon jardin, pour que ses aromates s’exhalent ! Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu’il mange ses fruits exquis.
Luc
15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Luc
10 ◊ 1 Or après ces choses, le Seigneur en désigna aussi soixante-dix autres, et les envoya deux à deux devant sa face dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait lui-même aller. ◊ 2 Il leur disait donc : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson. ◊ 3 Allez ; voici, moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ◊ 4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales ; et ne saluez personne en chemin. ◊ 5 Mais, dans quelque maison que vous entriez, dites premièrement : Paix sur cette maison ! ◊ 6 Et si un fils de paix est là, votre paix reposera sur elle, sinon elle retournera sur vous. ◊ 7 Et demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qui [vous sera offert] de leur part ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ◊ 8 Et dans quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez de ce qui sera mis devant vous, ◊ 9 et guérissez les infirmes qui y seront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. ◊ 10 Mais dans quelque ville que vous soyez entrés et qu’on ne vous reçoive pas, sortez dans ses rues et dites : ◊ 11 La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nos pieds, nous la secouons contre vous ; mais sachez ceci, que le royaume de Dieu s’est approché. ◊ 12 Je vous dis que le sort de Sodome sera plus supportable en ce jour-là que celui de cette ville-là. ◊ 13 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, s’étant assises dans le sac et la cendre ; ◊ 14 mais le sort de Tyr et de Sidon, au jugement, sera plus supportable que le vôtre. ◊ 15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès. ◊ 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé.
◊ 17 Et les soixante-dix s’en revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom. ◊ 18 Et il leur dit : Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair. ◊ 19 Voici, je vous donne l’autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne vous nuira ; ◊ 20 toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux. ◊ 21 — En cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 22 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père ; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 23 Et se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Bienheureux sont les yeux qui voient ce que vous voyez ! ◊ 24 Car je vous dis que plusieurs prophètes et [plusieurs] rois ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 25 Et voici, un docteur de la loi se leva pour l’éprouver, et dit : Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 26 Et il lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? ◊ 27 Et répondant, il dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée » ; « et ton prochain comme toi-même ». ◊ 28 Et il lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. ◊ 29 Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? ◊ 30 Et Jésus, répondant, dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre [les mains des] voleurs, qui aussi, l’ayant dépouillé et l’ayant couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. ◊ 31 Or, par aventure, un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 32 et pareillement aussi un lévite, étant arrivé en cet endroit-là, s’en vint, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 33 mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, ◊ 34 et s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui. ◊ 35 Et le lendemain, s’en allant, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, et lui dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. ◊ 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les [mains des] voleurs ? ◊ 37 Et il dit : C’est celui qui a usé de miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et toi fais de même.
◊ 38 Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu’il entra dans un village. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. ◊ 39 Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; ◊ 40 mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit : Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide. ◊ 41 Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, ◊ 42 mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.
Psaumes
De David.
◊ 1 Éternel ! conteste contre ceux qui contestent contre moi ; fais la guerre à ceux qui me font la guerre.
◊ 2 Saisis l’écu et le bouclier, et lève-toi à mon secours.
◊ 3 Tire la lance, et barre le chemin au-devant de ceux qui me poursuivent ! Dis à mon âme : Je suis ton salut !
◊ 4 * Que ceux qui cherchent ma vie soient honteux et confus ; que ceux qui complotent mon malheur se retirent en arrière et soient confondus.
◊ 5 Qu’ils soient comme la balle devant le vent, et que l’ange de l’Éternel les chasse !
◊ 6 Que leur chemin soit ténèbres et lieux glissants, et que l’ange de l’Éternel les poursuive !
◊ 7 Car, sans cause, ils ont préparé secrètement pour moi leur filet ; sans cause, ils ont creusé une fosse pour mon âme.
◊ 8 Qu’une ruine qu’il n’a pas connue vienne sur lui, et que son filet qu’il a caché le prenne : qu’il y tombe, pour sa ruine.
◊ 9 Et mon âme s’égayera en l’Éternel, elle se réjouira en son salut.
◊ 10 Tous mes os diront : Éternel ! qui est comme toi, qui délivres l’affligé de celui qui est plus fort que lui, et l’affligé et le pauvre de celui qui les pille ?
◊ 11 * Des témoins violents se lèvent, ils m’interrogent sur des choses que je n’ai pas connues ;
◊ 12 Ils m’ont rendu le mal pour le bien : mon âme est dans l’abandon.
◊ 13 Mais moi, quand ils ont été malades, je me vêtais d’un sac ; j’humiliais mon âme dans le jeûne, et ma prière retournait dans mon sein.
◊ 14 J’ai marché comme si c’eût été mon compagnon, mon frère ; triste, je me suis courbé comme celui qui mène deuil pour sa mère.
◊ 15 Mais, dans mon adversité, ils se sont réjouis et se sont rassemblés ; les calomniateurs se sont rassemblés contre moi, et je ne l’ai pas su ; ils m’ont déchiré et n’ont pas cessé ;
◊ 16 Avec d’impies parasites moqueurs ils ont grincé les dents contre moi.
◊ 17 * Seigneur ! jusques à quand regarderas-tu ? Retire mon âme de leurs destructions, mon unique, des jeunes lions.
◊ 18 Je te célébrerai dans la grande congrégation, je te louerai au milieu d’un grand peuple.
◊ 19 Que ceux qui sont à tort mes ennemis ne se réjouissent pas de moi ; que ceux qui me haïssent sans cause ne clignent pas l’œil.
◊ 20 Car ils ne parlent pas de paix ; mais ils méditent des tromperies contre les hommes paisibles du pays.
◊ 21 Et ils ont élargi leur bouche contre moi ; ils ont dit : Ha ha ! ha ha ! notre œil l’a vu.
◊ 22 Tu l’as vu, Éternel ! ne garde pas le silence : Seigneur ! ne t’éloigne pas de moi.
◊ 23 Éveille-toi, réveille-toi, pour me faire droit, mon Dieu et Seigneur, pour soutenir ma cause.
◊ 24 Juge-moi selon ta justice, ô Éternel, mon Dieu ! et qu’ils ne se réjouissent pas à mon sujet.
◊ 25 Qu’ils ne disent pas dans leur cœur : Ha ha ! [voilà] notre désir ! Qu’ils ne disent pas : Nous l’avons englouti.
◊ 26 Que ceux qui se réjouissent de mon malheur soient tous ensemble honteux et confus ; que ceux qui s’élèvent orgueilleusement contre moi soient couverts de honte et de confusion.
◊ 27 Qu’ils exultent et qu’ils se réjouissent ceux qui sont affectionnés à ma justice ; et qu’ils disent continuellement : Magnifié soit l’Éternel qui prend plaisir à la paix de son serviteur !
◊ 28 Et ma langue redira ta justice, ta louange, tout le jour.
Cantique des cantiques
2 ◊ 1 Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées.
◊ 2 Comme le lis entre les épines, telle est mon amie entre les filles.
◊ 3 Comme le pommier entre les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils ; j’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais. ◊ 4 Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et sa bannière sur moi, c’est l’amour. ◊ 5 Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, ranimez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. ◊ 6 Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’embrasse.
◊ 7 Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille.
◊ 8 * La voix de mon bien-aimé ! le voici qui vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. ◊ 9 Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il se tient derrière notre mur, il regarde par les fenêtres, il regarde à travers les treillis. ◊ 10 Mon bien-aimé m’a parlé, et m’a dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊ 11 Car voici, l’hiver est passé, la pluie a cessé, elle s’en est allée ; ◊ 12 les fleurs paraissent sur la terre, la saison des chants est arrivée, et la voix de la tourterelle s’entend dans notre pays ; ◊ 13 le figuier embaume ses figues d’hiver, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ◊ 14 Ma colombe, [qui te tiens] dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable. ◊ 15 — Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. ◊ 16 — Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, qui paît parmi les lis, ◊ 17 jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient. — Tourne-toi ; sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes de Béther.
Cantique des cantiques
1 ◊ 1 Le cantique des cantiques, qui est de Salomon.
◊ 2 Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! car tes amours sont meilleures que le vin. ◊ 3 Tes parfums sont d’agréable odeur ; ton nom est un parfum répandu ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment. ◊ 4 Tire-moi : nous courrons après toi. — Le roi m’a amenée dans ses chambres. — Nous nous égayerons, et nous nous réjouirons en toi ; nous nous souviendrons de tes amours plus que du vin. Elles t’aiment avec droiture.
◊ 5 Je suis noire, mais je suis agréable, filles de Jérusalem ! comme les tentes de Kédar, comme les tentures de Salomon. ◊ 6 Ne me regardez pas, parce que je suis noire, parce que le soleil m’a regardée : les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils m’ont mise à garder les vignes ; ma vigne qui est à moi, je ne l’ai point gardée.
◊ 7 Dis-moi, toi qu’aime mon âme, où tu pais [ton troupeau], où tu le fais reposer à midi ; car pourquoi serais-je comme une femme voilée auprès des troupeaux de tes compagnons ?
◊ 8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle parmi les femmes ! sors sur les traces du troupeau, et pais tes chevreaux près des habitations des bergers.
◊ 9 Je te compare, mon amie, à une jument aux chars du Pharaon. ◊ 10 Tes joues sont agréables avec des rangées de joyaux ; ton cou, avec des colliers. ◊ 11 Nous te ferons des chaînes d’or avec des paillettes d’argent.
◊ 12 Pendant que le roi est à table, mon nard exhale son odeur. ◊ 13 Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe ; il passera la nuit entre mes seins. ◊ 14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de henné dans les vignes d’En-Guédi.
◊ 15 Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle ! Tes yeux sont des colombes.
◊ 16 Voici, tu es beau, mon bien-aimé ; oui, tu es agréable ! oui, notre lit est verdoyant. ◊ 17 Les solives de nos maisons sont des cèdres ; nos lambris des cyprès.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Philippiens
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Genèse
6 ◊ 1 Et il arriva, quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la face de la terre et que des filles leur furent nées, ◊ 2 que les fils de Dieu virent les filles des hommes, qu’elles étaient belles, et ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent. ◊ 3 Et l’Éternel dit : Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme, puisque lui n’est que chair ; mais ses jours seront cent vingt ans. ◊ 4 Les géants étaient sur la terre en ces jours-là, et aussi après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants : ceux-ci furent les vaillants hommes de jadis, des hommes de renom. ◊ 5 Et l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps. ◊ 6 Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur. ◊ 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits. ◊ 8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
◊ 9 * Ce sont ici les générations de Noé : Noé était un homme juste ; il était parfait parmi ceux de son temps ; Noé marchait avec Dieu. ◊ 10 Et Noé engendra trois fils : Sem, Cham, et Japheth. ◊ 11 Et la terre était corrompue devant Dieu, et la terre était pleine de violence. ◊ 12 Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue, car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
◊ 13 Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. ◊ 14 Fais-toi une arche de bois de gopher. Tu feras l’arche avec des loges, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. ◊ 15 Et c’est ainsi que tu la feras : la longueur de l’arche sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante coudées, et sa hauteur de trente coudées. ◊ 16 Tu feras un jour à l’arche, et tu l’achèveras en [lui donnant] une coudée d’en haut ; et tu placeras la porte de l’arche sur son côté ; tu y feras un étage inférieur, un second, et un troisième. ◊ 17 Et moi, voici, je fais venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire de dessous les cieux toute chair en laquelle il y a esprit de vie ; tout ce qui est sur la terre expirera. ◊ 18 Et j’établis mon alliance avec toi, et tu entreras dans l’arche, toi, et tes fils et ta femme et les femmes de tes fils avec toi. ◊ 19 Et de tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque [espèce], pour les conserver en vie avec toi ; ce seront le mâle et la femelle. ◊ 20 Des oiseaux selon leur espèce, et du bétail selon son espèce, de tout reptile du sol selon son espèce, deux de chaque [espèce] entreront vers toi, pour [les] conserver en vie. ◊ 21 Et toi, prends de tout aliment qui se mange, et tu en feras provision près de toi ; et cela vous sera pour nourriture, à toi et à eux. ◊ 22 — Et Noé le fit ; selon tout ce que Dieu lui avait commandé, ainsi il fit.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Apocalypse
1 ◊ 1 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt ; et il l’a signifiée, en l’envoyant par son ange, à son esclave Jean, ◊ 2 qui a rendu témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, [de] toutes [les] choses qu’il a vues.
◊ 3 Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !
◊ 4 Jean, aux sept assemblées qui sont en Asie : Grâce et paix à vous, de la part de celui qui est, et qui était, et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône, ◊ 5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; ◊ 6 — et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père ; — à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 7 Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen !
◊ 8 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, dit le *Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant.
◊ 9 Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu et pour le témoignage de Jésus Christ.
◊ 10 Je fus en Esprit, dans la journée dominicale, et j’ouïs derrière moi une grande voix, comme d’une trompette, ◊ 11 disant : Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept assemblées : à Éphèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée.
◊ 12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et, m’étant retourné, je vis sept lampes d’or, ◊ 13 et au milieu des [sept] lampes [quelqu’un de] semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une robe qui allait jusqu’aux pieds, et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or. ◊ 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; et ses yeux, comme une flamme de feu ; ◊ 15 et ses pieds, semblables à de l’airain brillant, comme embrasés dans une fournaise ; et sa voix, comme une voix de grandes eaux ; ◊ 16 — et il avait dans sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ; — et son visage, comme le soleil [quand il] luit dans sa force.
◊ 17 Et, lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort ; et il mit sa droite sur moi, disant : Ne crains point ; moi, je suis le premier et le dernier, ◊ 18 et le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. ◊ 19 Écris donc les choses que tu as vues, et les choses qui sont, et les choses qui doivent arriver après celles-ci. ◊ 20 Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et les sept lampes d’or : les sept étoiles sont [les] anges des sept assemblées, et les sept lampes sont sept assemblées.
Psaumes
115 ◊ 1 Non point à nous, ô Éternel ! non point à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta vérité.
◊ 2 * Pourquoi les nations diraient-elles : Où donc est leur Dieu ?
◊ 3 Mais notre Dieu est aux cieux ; tout ce qu’il lui a plu, il l’a fait.
◊ 4 Leurs idoles sont de l’argent et de l’or, ouvrage de mains d’homme :
◊ 5 Elles ont une bouche et ne parlent pas ; elles ont des yeux et ne voient pas ;
◊ 6 Elles ont des oreilles et n’entendent pas ; elles ont un nez et ne sentent pas ;
◊ 7 Elles ont des mains et ne touchent pas ; des pieds, et ne marchent pas ; elles ne rendent aucun son de leur gosier.
◊ 8 Ceux qui les ont faites, tous ceux qui se confient en elles, sont comme elles.
◊ 9 * Israël, confie-toi en l’Éternel : il est leur secours et leur bouclier.
◊ 10 Maison d’Aaron, confiez-vous en l’Éternel : il est leur secours et leur bouclier.
◊ 11 Vous qui craignez l’Éternel, confiez-vous en l’Éternel : il est leur secours et leur bouclier.
◊ 12 * L’Éternel s’est souvenu de nous : il bénira, il bénira la maison d’Israël ; il bénira la maison d’Aaron ;
◊ 13 Il bénira ceux qui craignent l’Éternel, les petits avec les grands.
◊ 14 L’Éternel vous augmentera [sa bénédiction], à vous et à vos fils.
◊ 15 Vous êtes bénis de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.
◊ 16 * Les cieux sont les cieux de l’Éternel, mais il a donné la terre aux fils des hommes.
◊ 17 Ni les morts, ni tous ceux qui descendent dans le silence, ne loueront Jah.
◊ 18 Mais nous, nous bénirons Jah, dès maintenant et à toujours. Louez Jah !
Genèse
40 ◊ 1 Et il arriva, après ces choses, que l’échanson du roi d’Égypte et le panetier péchèrent contre leur seigneur, le roi d’Égypte. ◊ 2 Et le Pharaon fut irrité contre ses deux officiers, contre le chef des échansons et contre le chef des panetiers, ◊ 3 et il les mit sous garde dans la maison du chef des gardes, dans la tour, dans le lieu où Joseph était emprisonné. ◊ 4 Et le chef des gardes les commit aux soins de Joseph, et il les servait ; et ils furent [plusieurs] jours sous garde.
◊ 5 Et ils songèrent un songe, tous les deux, chacun son songe, en une même nuit, chacun selon l’interprétation de son songe, l’échanson et le panetier du roi d’Égypte, qui étaient emprisonnés dans la tour. ◊ 6 Et Joseph vint vers eux au matin, et les regarda ; et voici, ils étaient tristes. ◊ 7 Et il interrogea les officiers du Pharaon qui étaient avec lui sous garde dans la maison de son seigneur, disant : Pourquoi avez-vous mauvais visage aujourd’hui ? ◊ 8 Et ils lui dirent : Nous avons songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter. Et Joseph leur dit : Les interprétations ne sont-elles pas à Dieu ? Je vous prie, contez-moi [vos songes].
◊ 9 Et le chef des échansons conta son songe à Joseph, et lui dit : Dans mon songe, voici, un cep était devant moi, ◊ 10 et sur ce cep, trois sarments ; et il était comme bourgeonnant : sa fleur monta, ses grappes produisirent des raisins mûrs ; ◊ 11 et la coupe du Pharaon était dans ma main, et je pris les raisins, et les pressai dans la coupe du Pharaon, et je mis la coupe dans la main du Pharaon. ◊ 12 Et Joseph lui dit : C’est ici son interprétation : Les trois sarments, ce sont trois jours. ◊ 13 Encore trois jours, et le Pharaon élèvera ta tête, et te rétablira dans ton poste, et tu mettras la coupe du Pharaon dans sa main, selon l’ancienne coutume quand tu étais son échanson. ◊ 14 Mais souviens-toi de moi, quand tu seras dans la prospérité, et use, je te prie, de bonté envers moi, et fais mention de moi au Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison ; ◊ 15 car j’ai été volé du pays des Hébreux ; et ici non plus je n’ai rien fait pour qu’on me mît dans la fosse.
◊ 16 Et le chef des panetiers vit qu’il interprétait favorablement, et il dit à Joseph : Moi aussi, [j’ai vu] dans mon songe ; et voici, trois corbeilles de pain blanc étaient sur ma tête ; ◊ 17 et dans la corbeille la plus élevée il y avait de toutes sortes de mets pour le Pharaon, d’ouvrage de paneterie ; et les oiseaux les mangeaient de la corbeille au-dessus de ma tête. ◊ 18 Et Joseph répondit et dit : C’est ici son interprétation : Les trois corbeilles, ce sont trois jours. ◊ 19 Encore trois jours, et le Pharaon élèvera ta tête de dessus toi, et te pendra à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair de dessus toi.
◊ 20 Et il arriva, le troisième jour, jour de la naissance du Pharaon, qu’il fit un festin à tous ses serviteurs ; et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers au milieu de ses serviteurs : ◊ 21 il rétablit le chef des échansons dans son office d’échanson, et il mit la coupe dans la main du Pharaon ; ◊ 22 et il pendit le chef des panetiers, selon que Joseph le leur avait interprété. ◊ 23 Mais le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph, et l’oublia.
Matthieu
10 ◊ 1 Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits immondes pour les chasser, et pour guérir toute maladie et toute langueur. ◊ 2 Or ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère ; ◊ 3 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée ; ◊ 4 Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.
◊ 5 Jésus envoya ces douze et leur donna des ordres, disant : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez dans aucune ville de Samaritains ; ◊ 6 mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 7 Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché. ◊ 8 Guérissez les infirmes ; [ressuscitez les morts] ; rendez nets les lépreux ; chassez les démons : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ◊ 9 Ne faites provision ni d’or, ni d’argent, ni de cuivre dans vos ceintures, ◊ 10 ni d’un sac pour le chemin, ni de deux tuniques, ni de sandales, ni d’un bâton, car l’ouvrier est digne de sa nourriture. ◊ 11 Et dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne ; et demeurez là jusqu’à ce que vous partiez. ◊ 12 Et quand vous entrerez dans une maison, saluez-la. ◊ 13 Et si la maison [en] est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’[en] est pas digne, que votre paix retourne à vous. ◊ 14 Et si quelqu’un ne vous reçoit pas et n’écoute pas vos paroles, — quand vous partirez de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. ◊ 15 En vérité, je vous dis : le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour de jugement que celui de cette ville-là. ◊ 16 Voici, moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ; ◊ 17 et soyez en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux sanhédrins et vous fouetteront dans leurs synagogues ; ◊ 18 et vous serez menés même devant les gouverneurs et les rois, à cause de moi, en témoignage à eux et aux nations. ◊ 19 Et quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci comment vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car il vous sera donné dans cette heure-là ce que vous direz ; ◊ 20 car ce n’est pas vous qui parlez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous. ◊ 21 Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; et les enfants s’élèveront contre leurs parents et les feront mourir ; ◊ 22 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; et celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 23 Mais quand on vous persécutera dans cette ville, fuyez dans l’autre ; car, en vérité, je vous dis : Vous n’aurez point achevé [de parcourir] les villes d’Israël, que le fils de l’homme ne soit venu. ◊ 24 Le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni l’esclave au-dessus de son seigneur. ◊ 25 Il suffit au disciple qu’il soit comme son maître, et à l’esclave qu’il soit comme son seigneur : s’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? ◊ 26 Ne les craignez donc pas ; car il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. ◊ 28 Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne. ◊ 29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Et pas un seul d’entre eux ne tombe en terre, sans votre Père. ◊ 30 Et pour vous, les cheveux même de votre tête sont tous comptés. ◊ 31 Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 32 Quiconque donc me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 33 mais quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. ◊ 34 Ne pensez pas que je sois venu mettre la paix sur la terre ; je ne suis pas venu mettre la paix, mais l’épée : ◊ 35 car je suis venu jeter la division entre un homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; ◊ 36 et les ennemis d’un homme seront les gens de sa maison. ◊ 37 Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi ; ◊ 38 et celui qui ne prend pas sa croix et ne vient pas après moi, n’est pas digne de moi. ◊ 39 Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 40 Celui qui vous reçoit, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. ◊ 41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense d’un prophète ; et celui qui reçoit un juste en qualité de juste, recevra la récompense d’un juste. ◊ 42 Et quiconque aura donné à boire seulement une coupe d’eau froide à l’un de ces petits, en qualité de disciple, en vérité, je vous dis, il ne perdra point sa récompense.
1 Samuel
3 ◊ 1 Et le jeune garçon Samuel servait l’Éternel devant Éli ; et la parole de l’Éternel était rare en ces jours-là : la vision n’était pas répandue.
◊ 2 Et il arriva en ce temps-là, qu’Éli était couché en son lieu (or ses yeux commençaient à être troubles, il ne pouvait voir) ; ◊ 3 et la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte, et Samuel était couché dans le temple de l’Éternel, où était l’arche de Dieu, ◊ 4 et l’Éternel appela Samuel. Et il dit : Me voici. ◊ 5 Et il courut vers Éli et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Mais il dit : Je n’ai pas appelé ; retourne, couche-toi. Et il s’en alla et se coucha. ◊ 6 Et l’Éternel appela de nouveau : Samuel ! Et Samuel se leva et alla vers Éli, et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Et il dit : Je n’ai pas appelé, mon fils ; retourne, couche-toi. ◊ 7 Et Samuel ne connaissait pas encore l’Éternel, et la parole de l’Éternel ne lui avait pas encore été révélée.
◊ 8 Et l’Éternel appela de nouveau : Samuel ! pour la troisième fois ; et [Samuel] se leva et alla vers Éli, et [lui] dit : Me voici, car tu m’as appelé. Et Éli s’aperçut que l’Éternel avait appelé le jeune garçon. ◊ 9 Et Éli dit à Samuel : Va, couche-toi ; et s’il t’appelle, alors tu diras : Parle, Éternel, car ton serviteur écoute. Et Samuel s’en alla et se coucha en son lieu. ◊ 10 Et l’Éternel vint et se tint là, et appela comme les autres fois : Samuel ! Samuel ! Et Samuel dit : Parle, car ton serviteur écoute. ◊ 11 Et l’Éternel dit à Samuel : Voici, je vais faire en Israël une chose telle, que quiconque l’entendra, les deux oreilles lui tinteront. ◊ 12 En ce jour-là j’accomplirai sur Éli tout ce que j’ai dit touchant sa maison : je commencerai et j’achèverai ; ◊ 13 car je lui ai déclaré que je vais juger sa maison pour toujours, à cause de l’iniquité qu’il connaît, parce que ses fils se sont avilis et qu’il ne les a pas retenus. ◊ 14 C’est pourquoi j’ai juré à la maison d’Éli : Si jamais propitiation est faite pour l’iniquité de la maison d’Éli, par sacrifice ou par offrande !
◊ 15 Et Samuel resta couché jusqu’au matin ; et il ouvrit les portes de la maison de l’Éternel. Et Samuel craignait de rapporter sa vision à Éli. ◊ 16 Et Éli appela Samuel, et [lui] dit : Samuel, mon fils ! Et il dit : Me voici. ◊ 17 Et [Éli] dit : Quelle est la parole qu’il t’a dite ? Je te prie, ne me le cache pas. Ainsi Dieu te fasse, et ainsi il y ajoute, si tu me caches quoi que ce soit de toute la parole qu’il t’a dite. ◊ 18 Et Samuel lui rapporta toutes les paroles, et ne les lui cacha pas. Et [Éli] dit : C’est l’Éternel, qu’il fasse ce qui est bon à ses yeux.
◊ 19 Et Samuel grandissait ; et l’Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles. ◊ 20 Et tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, sut que Samuel était établi prophète de l’Éternel. ◊ 21 Et l’Éternel continua d’apparaître à Silo ; car l’Éternel se révélait à Samuel, à Silo, par la parole de l’Éternel.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Jean
16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Habakuk
1 ◊ 1 L’oracle qu’a vu Habakuk, le prophète.
◊ 2 Jusques à quand, Éternel, crierai-je, et tu n’entendras pas ? Je crie à toi : Violence ! et tu ne sauves pas. ◊ 3 Pourquoi me fais-tu voir l’iniquité, et contemples-tu l’oppression ? La dévastation et la violence sont devant moi, et il y a contestation, et la discorde s’élève. ◊ 4 C’est pourquoi la loi reste impuissante, et le juste jugement ne vient jamais au jour ; car le méchant cerne le juste ; c’est pourquoi le jugement sort perverti.
◊ 5 Voyez parmi les nations, et regardez, et soyez stupéfaits ; car je ferai en vos jours une œuvre que vous ne croirez pas, si elle [vous] est racontée. ◊ 6 Car voici, je suscite les Chaldéens, la nation cruelle et impétueuse, qui marche par la largeur de la terre pour prendre possession de domiciles qui ne lui appartiennent pas. ◊ 7 Elle est formidable et terrible ; son jugement et sa dignité procèdent d’elle-même. ◊ 8 Ses chevaux sont plus rapides que les léopards, plus agiles que les loups du soir ; et ses cavaliers s’élancent fièrement, et ses cavaliers viennent de loin : ils volent comme l’aigle se hâte pour dévorer. ◊ 9 Ils viennent tous pour la violence ; leurs faces sont toutes ensemble tournées en avant ; ils rassemblent les captifs comme le sable. ◊ 10 Et il se moque des rois, et les princes lui sont une risée ; il se rit de toutes les forteresses : il entassera de la poussière et les prendra.
◊ 11 Alors il changera de pensée, et passera outre et péchera : cette puissance qu’il a, est devenue son +dieu ! ◊ 12 — Toi, n’es-tu pas de toute ancienneté, Éternel, mon Dieu, mon Saint ? Nous ne mourrons pas ! Ô Éternel, tu l’as établi pour le jugement, et tu l’as fondé, ô Rocher, pour châtier. ◊ 13 Tu as les yeux trop purs pour voir le mal, et tu ne peux contempler l’oppression. Pourquoi contemples-tu ceux qui agissent perfidement, [et] gardes-tu le silence quand le méchant engloutit celui qui est plus juste que lui ? ◊ 14 Tu rends aussi les hommes comme les poissons de la mer, comme la bête rampante qui n’a personne qui la gouverne. ◊ 15 Il les fait tous monter avec l’hameçon ; il les tire dans son filet, et les rassemble dans son rets ; c’est pourquoi il se réjouit et s’égaie : ◊ 16 c’est pourquoi il sacrifie à son filet, et brûle de l’encens à son rets, parce que, par leur moyen, sa portion est grasse et sa nourriture succulente. ◊ 17 Videra-t-il pour cela son filet, et égorgera-t-il toujours les nations, sans épargner ?
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Ecclésiaste
5 ◊ 1 Prends garde à ton pied, quand tu vas dans la maison de Dieu, et approche-toi pour entendre, plutôt que pour donner le sacrifice des sots ; car ils ne savent pas qu’ils font mal.
◊ 2 Ne te presse point de ta bouche, et que ton cœur ne se hâte point de proférer une parole devant Dieu ; car Dieu est dans les cieux, et toi sur la terre : c’est pourquoi, que tes paroles soient peu nombreuses. ◊ 3 Car le songe vient de beaucoup d’occupations, et la voix du sot de beaucoup de paroles.
◊ 4 Quand tu auras voué un vœu à Dieu, ne tarde point à l’acquitter ; car il ne prend pas plaisir aux sots : ce que tu auras voué, accomplis-le. ◊ 5 Mieux vaut que tu ne fasses point de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir. ◊ 6 Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis point devant l’ange que c’est une erreur. Pourquoi Dieu se courroucerait-il à ta voix, et détruirait-il l’œuvre de tes mains ? ◊ 7 Car dans la multitude des songes il y a des vanités, et aussi dans beaucoup de paroles ; mais crains Dieu.
◊ 8 Si tu vois le pauvre opprimé et le droit et la justice violentés dans une province, ne t’étonne pas de cela ; car il y en a un qui est haut au-dessus des hauts, [et] qui y prend garde, et il y en a de plus hauts qu’eux. ◊ 9 La terre est profitable à tous égards, le roi même est asservi à la glèbe. ◊ 10 Celui qui aime l’argent n’est point rassasié par l’argent, et celui qui aime les richesses ne l’est pas par le revenu. Cela aussi est vanité. ◊ 11 Avec l’augmentation des biens, ceux qui les mangent augmentent aussi ; et quel profit en a le maître, sauf qu’il les voit de ses yeux ? ◊ 12 Le sommeil est doux pour celui qui travaille, qu’il mange peu ou beaucoup ; mais le rassasiement du riche ne le laisse pas dormir.
◊ 13 Il y a un mal douloureux que j’ai vu sous le soleil : les richesses sont conservées à leurs maîtres pour leur détriment, ◊ 14 — ou ces richesses périssent par quelque circonstance malheureuse, et il a engendré un fils, et il n’a rien en sa main. ◊ 15 Comme il est sorti du ventre de sa mère, il s’en retournera nu, s’en allant comme il est venu, et de son travail il n’emportera rien qu’il puisse prendre dans sa main. ◊ 16 Et cela aussi est un mal douloureux, que, tout comme il est venu, ainsi il s’en va ; et quel profit a-t-il d’avoir travaillé pour le vent ? ◊ 17 Il mange aussi tous les jours de sa vie dans les ténèbres et se chagrine beaucoup, et est malade et irrité.
◊ 18 Voici ce que j’ai vu de bon et de beau : c’est de manger et de boire et de jouir du bien-être dans tout le travail dont [l’homme] se tourmente sous le soleil tous les jours de sa vie, que Dieu lui a donnés ; car c’est là sa part. ◊ 19 Et encore tout homme auquel Dieu donne de la richesse et des biens, et le pouvoir d’en manger et d’en prendre sa part, et de se réjouir en son travail,… c’est là un don de Dieu ; ◊ 20 car il ne se souviendra pas beaucoup des jours de sa vie ; car Dieu lui a donné une réponse dans la joie de son cœur.
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Exode
32 ◊ 1 * Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent : Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 2 Et Aaron leur dit : Brisez les pendants d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. ◊ 3 Et tout le peuple arracha les pendants d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron ; ◊ 4 et il les prit de leurs mains, et il forma l’or avec un ciseau, et il en fit un veau de fonte. Et ils dirent : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 5 Et Aaron vit [le veau], et bâtit un autel devant lui ; et Aaron cria, et dit : Demain, une fête à l’Éternel ! ◊ 6 Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir.
◊ 7 Et l’Éternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait monter du pays d’Égypte, s’est corrompu ; ◊ 8 ils se sont vite détournés du chemin que je leur avais commandé ; ils se sont fait un veau de fonte, et se sont prosternés devant lui, et lui ont sacrifié, et ont dit : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou roide. ◊ 10 Et maintenant laisse-moi faire, afin que ma colère s’embrase contre eux, et que je les consume ; et je ferai de toi une grande nation.
◊ 11 Et Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel, ta colère s’embraserait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte, avec grande puissance et à main forte ? ◊ 12 Pourquoi les Égyptiens parleraient-ils, disant : C’est pour leur mal qu’il les a fait sortir, pour les tuer dans les montagnes, et pour les consumer de dessus la face de la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal [que tu veux faire] à ton peuple. ◊ 13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, et auxquels tu as dit : Je multiplierai votre semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre semence tout ce pays dont j’ai parlé, et ils l’hériteront pour toujours. ◊ 14 Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple.
◊ 15 Et Moïse se tourna, et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main : les tables étaient écrites de leurs deux côtés ; elles étaient écrites deçà et delà. ◊ 16 Et les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. ◊ 17 — Et Josué entendit la voix du peuple qui jetait des cris, et il dit à Moïse : Il y a un bruit de guerre au camp ! ◊ 18 Et [Moïse] dit : Ce n’est pas un bruit de cris de victoire, ni un bruit de cris de défaite ; j’entends une voix de gens qui chantent en s’entre-répondant. ◊ 19 — Et il arriva que, lorsque [Moïse] s’approcha du camp, il vit le veau et les danses ; et la colère de Moïse s’embrasa, et il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. ◊ 20 Et il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu, et le moulut jusqu’à ce qu’il fut en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau, et en fit boire aux fils d’Israël.
◊ 21 Et Moïse dit à Aaron : Que t’a fait ce peuple, pour que tu aies fait venir sur lui un si grand péché ? ◊ 22 Et Aaron dit : Que la colère de mon seigneur ne s’embrase point ; tu connais le peuple, qu’il est [plongé] dans le mal. ◊ 23 Or ils m’ont dit : Fais-nous un dieu qui marche devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 24 Et je leur ai dit : Qui a de l’or ? Ils l’ont arraché, et me l’ont donné ; et je l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau. ◊ 25 Et Moïse vit que le peuple était dans le désordre ; car Aaron l’avait livré au désordre, pour leur honte parmi leurs adversaires. ◊ 26 Et Moïse se tint à la porte du camp, et dit : À moi, quiconque est pour l’Éternel ! Et tous les fils de Lévi se rassemblèrent vers lui. ◊ 27 Et il leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun mette son épée sur sa cuisse ; passez et revenez d’une porte à l’autre dans le camp, et que chacun de vous tue son frère, et chacun son compagnon, et chacun son intime ami. ◊ 28 Et les fils de Lévi firent selon la parole de Moïse ; et il tomba d’entre le peuple, ce jour-là, environ trois mille hommes. ◊ 29 Et Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, chacun dans son fils et dans son frère, afin de faire venir aujourd’hui sur vous [une] bénédiction.
◊ 30 Et il arriva, le lendemain, que Moïse dit au peuple : Vous avez commis un grand péché, et maintenant je monterai vers l’Éternel : peut-être ferai-je propitiation pour votre péché. ◊ 31 Et Moïse retourna vers l’Éternel, et dit : Hélas ! ce peuple a commis un grand péché, et ils se sont fait un dieu d’or. ◊ 32 Et maintenant, si tu pardonnes leur péché… ; sinon, efface-moi, je te prie, de ton livre que tu as écrit. ◊ 33 Et l’Éternel dit à Moïse : Celui qui aura péché contre moi, je l’effacerai de mon livre. ◊ 34 Et maintenant, va, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon Ange ira devant toi : et le jour où je visiterai, je visiterai sur eux leur péché. ◊ 35 Et l’Éternel frappa le peuple, parce qu’ils avaient fait le veau qu’Aaron avait fait.
1 Pierre
5 ◊ 1 J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée : ◊ 2 paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, non point par contrainte, mais volontairement, ni pour un gain honteux, mais de bon gré, ◊ 3 ni comme dominant sur des héritages, mais en étant [les] modèles du troupeau ; ◊ 4 et quand le souverain pasteur sera manifesté, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire.
◊ 5 Pareillement, vous, jeunes gens, soyez soumis aux anciens ; et tous, les uns à l’égard des autres, soyez revêtus d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles. ◊ 6 Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu, ◊ 7 rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous.
◊ 8 Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour [de vous], cherchant qui il pourra dévorer. ◊ 9 Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que les mêmes souffrances s’accomplissent dans vos frères qui sont dans le monde. ◊ 10 Mais le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps, vous rendra lui-même accomplis, vous affermira, vous fortifiera, et vous établira sur un fondement [inébranlable]. ◊ 11 À lui [la gloire et] la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 12 Je vous ai écrit brièvement par Silvain, qui est un frère fidèle, comme je le pense, vous exhortant et attestant que cette [grâce] dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu. ◊ 13 Celle qui est élue avec vous à Babylone, vous salue, et Marc, mon fils. ◊ 14 Saluez-vous les uns les autres par un baiser d’amour. Paix soit à vous tous qui êtes en Christ !
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
1 Pierre
2 ◊ 1 Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, ◊ 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, ◊ 3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; ◊ 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, ◊ 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ◊ 6 Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». ◊ 7 C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », ◊ 8 « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. ◊ 9 Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; ◊ 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
◊ 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ◊ 12 ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
◊ 13 Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, ◊ 14 soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; ◊ 15 car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, ◊ 16 comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. ◊ 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
◊ 18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; ◊ 19 car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. ◊ 20 Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, ◊ 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ◊ 22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; ◊ 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; ◊ 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; ◊ 25 car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
1 Jean
4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Romains
12 ◊ 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. ◊ 2 Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. ◊ 3 Car, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée [de lui-même], au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ◊ 4 Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ◊ 5 ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. ◊ 6 Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, [prophétisons] selon la proportion de la foi ; ◊ 7 soit le service, [soyons occupés] du service ; soit celui qui enseigne, [qu’il s’applique] à l’enseignement ; ◊ 8 soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, [qu’il le fasse] en simplicité ; celui qui est à la tête, [qu’il conduise] soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, [qu’il le fasse] joyeusement.
◊ 9 Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; ◊ 10 quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; ◊ 11 quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ; ◊ 12 vous réjouissant dans l’espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; ◊ 13 subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l’hospitalité. ◊ 14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. ◊ 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent ; ◊ 16 ayant, les uns envers les autres, un même sentiment ; ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles. Ne soyez pas sages à vos propres yeux ;… ◊ 17 ne rendant à personne mal pour mal ; vous proposant ce qui est honnête devant tous les hommes ; ◊ 18 s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes ; ◊ 19 ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère, car il est écrit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur ». ◊ 20 « Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête ». ◊ 21 Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
◊ 1 Certainement Dieu est bon envers Israël, envers ceux qui sont purs de cœur.
◊ 2 * Et pour moi, il s’en est fallu de peu que mes pieds ne m’aient manqué, — d’un rien que mes pas n’aient glissé ;
◊ 3 Car j’ai porté envie aux arrogants, en voyant la prospérité des méchants.
◊ 4 Car [il n’y a] pas de tourments dans leur mort, et leur corps est gras ;
◊ 5 Ils n’ont point de part aux peines des humains, et ils ne sont pas frappés avec les hommes.
◊ 6 C’est pourquoi l’orgueil les entoure comme un collier, la violence les couvre comme un vêtement ;
◊ 7 Les yeux leur sortent de graisse ; ils dépassent les imaginations de leur cœur.
◊ 8 Ils sont railleurs et parlent méchamment d’opprimer ; ils parlent avec hauteur ;
◊ 9 Ils placent leur bouche dans les cieux, et leur langue se promène sur la terre.
◊ 10 C’est pourquoi son peuple se tourne de ce côté-là, et on lui verse l’eau à plein bord,
◊ 11 Et ils disent : Comment *Dieu connaîtrait-il, et y aurait-il de la connaissance chez le Très-haut ?
◊ 12 Voici, ceux-ci sont des méchants, et ils prospèrent dans le monde, ils augmentent leurs richesses.
◊ 13 * Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence :
◊ 14 J’ai été battu tout le jour, et mon châtiment [revenait] chaque matin.
◊ 15 Si j’avais dit : Je parlerai ainsi, voici, j’aurais été infidèle à la génération de tes fils.
◊ 16 Quand j’ai médité pour connaître cela, ce fut un travail pénible à mes yeux,
◊ 17 Jusqu’à ce que je fusse entré dans les sanctuaires de *Dieu… : j’ai compris leur fin.
◊ 18 Certainement tu les places en des lieux glissants, tu les fais tomber en ruines.
◊ 19 Comme ils sont détruits en un moment ! Ils sont péris, consumés par la frayeur.
◊ 20 Comme un songe, quand on s’éveille, tu mépriseras, Seigneur, leur image, lorsque tu t’éveilleras.
◊ 21 * Quand mon cœur s’aigrissait, et que je me tourmentais dans mes reins,
◊ 22 J’étais alors stupide et je n’avais pas de connaissance ; j’étais avec toi comme une brute.
◊ 23 Mais je suis toujours avec toi : tu m’as tenu par la main droite ;
◊ 24 Tu me conduiras par ton conseil, et, après la gloire, tu me recevras.
◊ 25 Qui ai-je dans les cieux ? Et je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi.
◊ 26 Ma chair et mon cœur sont consumés ; Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage pour toujours.
◊ 27 * Car voici, ceux qui sont loin de toi périront ; tu détruiras tous ceux qui se prostituent en se détournant de toi.
◊ 28 Mais, pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis ma confiance dans le Seigneur, l’Éternel, pour raconter tous tes faits.
Proverbes
18 ◊ 1 Celui qui se tient à l’écart recherche ce qui lui plaît ; il conteste contre toute sagesse.
◊ 2 Le sot ne prend pas plaisir à l’intelligence, mais à ce que son cœur soit manifesté.
◊ 3 Quand vient le méchant, le mépris vient aussi, et avec l’ignominie, l’opprobre.
◊ 4 Les paroles de la bouche d’un homme sont des eaux profondes, et la fontaine de la sagesse est un torrent qui coule.
◊ 5 Ce n’est pas bien d’avoir acception de la personne du méchant pour faire frustrer le juste dans le jugement.
◊ 6 Les lèvres du sot entrent en dispute, et sa bouche appelle les coups.
◊ 7 La bouche du sot est sa ruine, et ses lèvres sont un piège pour son âme.
◊ 8 Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, et elles descendent jusqu’au-dedans des entrailles.
◊ 9 Celui-là aussi qui est lâche dans son ouvrage est frère du destructeur.
◊ 10 Le nom de l’Éternel est une forte tour ; le juste y court et s’y trouve en une haute retraite.
◊ 11 Les biens du riche sont sa ville forte, et comme une haute muraille, dans son imagination.
◊ 12 Avant la ruine le cœur de l’homme s’élève, et la débonnaireté va devant la gloire.
◊ 13 Répondre avant d’avoir entendu, c’est une folie et une confusion pour qui le fait.
◊ 14 L’esprit d’un homme soutient son infirmité ; mais l’esprit abattu, qui le supportera ?
◊ 15 Le cœur de l’homme intelligent acquiert la connaissance, et l’oreille des sages cherche la connaissance.
◊ 16 Le don d’un homme lui fait faire place et l’introduit devant les grands.
◊ 17 Celui qui est le premier dans son procès est juste ; son prochain vient, et l’examine.
◊ 18 Le sort fait cesser les querelles et sépare les puissants.
◊ 19 Un frère offensé est plus [difficile] à gagner qu’une ville forte, et les querelles sont comme les verrous d’un palais.
◊ 20 Le ventre d’un homme est rassasié du fruit de sa bouche ; du revenu de ses lèvres il est rassasié.
◊ 21 La mort et la vie sont au pouvoir de la langue, et celui qui l’aime mangera de son fruit.
◊ 22 Celui qui a trouvé une femme a trouvé une bonne chose, et il a obtenu faveur de la part de l’Éternel.
◊ 23 Le pauvre parle en supplications, mais le riche répond des choses dures.
◊ 24 L’homme qui a [beaucoup] de compagnons va se ruinant ; mais il est tel ami plus attaché qu’un frère.
Psaumes
Au chef de musique. Pour Nehiloth. Psaume de David.
◊ 1 Prête l’oreille à mes paroles, ô Éternel ! Considère ma méditation.
◊ 2 Sois attentif à la voix de ma supplication, mon Roi et mon Dieu ! car c’est toi que je prie.
◊ 3 * Éternel ! le matin, tu entendras ma voix ; le matin, je disposerai [ma prière] devant toi, et j’attendrai.
◊ 4 Car tu n’es pas un *Dieu qui prenne plaisir à la méchanceté ; le mal ne séjournera point chez toi.
◊ 5 Les insensés ne subsisteront point devant tes yeux ; tu hais tous les ouvriers d’iniquité.
◊ 6 Tu feras périr ceux qui profèrent le mensonge ; l’homme de sang et de fourbe, l’Éternel l’a en abomination.
◊ 7 Mais moi, dans l’abondance de ta bonté, j’entrerai dans ta maison ; je me prosternerai devant le temple de ta sainteté, dans ta crainte.
◊ 8 * Éternel ! conduis-moi dans ta justice, à cause de mes ennemis ; dresse ta voie devant moi ;
◊ 9 Car il n’y a rien de sûr dans leur bouche ; leur intérieur n’est que perversion ; c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils flattent de leur langue.
◊ 10 * Punis-les, ô Dieu ! Qu’ils tombent par leurs propres conseils ; chasse-les à cause de la multitude de leurs transgressions ; car ils se sont rebellés contre toi.
◊ 11 Et tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, ils chanteront de joie à toujours, et tu les protégeras ; et ceux qui aiment ton nom s’égayeront en toi.
◊ 12 Car toi, tu béniras le juste, ô Éternel ! Comme d’un bouclier tu l’environneras de faveur.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Luc
24 ◊ 1 Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. ◊ 2 Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. ◊ 3 Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du seigneur Jésus. ◊ 4 Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. ◊ 5 Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ◊ 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant : ◊ 7 Il faut que le fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. ◊ 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. ◊ 9 Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. ◊ 10 Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la [mère] de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. ◊ 11 Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas. ◊ 12 Mais Pierre, s’étant levé, courut au sépulcre ; et, se baissant, il voit les linges là tout seuls ; et il s’en alla chez lui, s’étonnant de ce qui était arrivé.
◊ 13 Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. ◊ 14 Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. ◊ 15 Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. ◊ 16 Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas. ◊ 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? ◊ 18 Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? ◊ 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; ◊ 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. ◊ 21 Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. ◊ 22 Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, ◊ 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. ◊ 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé [les choses] ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. ◊ 25 Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! ◊ 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? ◊ 27 Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. ◊ 28 Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. ◊ 29 Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. ◊ 30 Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. ◊ 31 Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible [et disparut] de devant eux. ◊ 32 Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? ◊ 33 Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, ◊ 34 disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. ◊ 35 Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.
◊ 36 Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! ◊ 37 Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. ◊ 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? ◊ 39 Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. ◊ 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. ◊ 41 Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? ◊ 42 Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et [quelque peu] d’un rayon de miel ; ◊ 43 et l’ayant pris, il en mangea devant eux. ◊ 44 Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. ◊ 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. ◊ 46 Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, ◊ 47 et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. ◊ 48 Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; ◊ 49 et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.
◊ 50 Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. ◊ 51 Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. ◊ 52 Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. ◊ 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
Luc
23 ◊ 1 Et se levant tous ensemble, ils le menèrent à Pilate. ◊ 2 Et ils se mirent à l’accuser, disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation et défendant de donner le tribut à César, se disant lui-même être le Christ, un roi. ◊ 3 Et Pilate l’interrogea, disant : Toi, tu es le roi des Juifs ? Et répondant, il lui dit : Tu le dis. ◊ 4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et aux foules : Je ne trouve aucun crime en cet homme. ◊ 5 Mais ils insistaient, disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusqu’ici. ◊ 6 Et Pilate, ayant entendu parler de la Galilée, demanda si l’homme était Galiléen. ◊ 7 Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, en ces jours-là, était lui-même aussi à Jérusalem.
◊ 8 Et Hérode, voyant Jésus, se réjouit fort ; car il y avait longtemps qu’il désirait de le voir, parce qu’il avait entendu dire plusieurs choses de lui ; et il espérait voir quelque miracle opéré par lui. ◊ 9 Et il l’interrogea longuement ; mais il ne lui répondit rien. ◊ 10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tinrent là, l’accusant avec véhémence. ◊ 11 Et Hérode, avec ses troupes, l’ayant traité avec mépris et s’étant moqué de lui, le revêtit d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. ◊ 12 Et Pilate et Hérode devinrent amis entre eux ce même jour ; car auparavant ils étaient en inimitié l’un avec l’autre.
◊ 13 Et Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les chefs, et le peuple, ◊ 14 leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme détournant le peuple, et voici, l’ayant examiné devant vous, moi je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous l’accusez, ◊ 15 ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui ; et voici, rien n’a été fait par lui qui soit digne de mort. ◊ 16 L’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 17 Or il était obligé de leur relâcher quelqu’un à la fête. ◊ 18 Et toute la multitude s’écria ensemble, disant : Ôte celui-ci, et relâche-nous Barabbas ◊ 19 (qui avait été jeté en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour meurtre). ◊ 20 Pilate donc s’adressa de nouveau à eux, désirant relâcher Jésus. ◊ 21 Mais ils s’écriaient, disant : Crucifie, crucifie-le ! ◊ 22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal celui-ci a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort ; l’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 23 Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus. ◊ 24 Et Pilate prononça que ce qu’ils demandaient fût fait. ◊ 25 Et il relâcha celui qui, pour sédition et pour meurtre, avait été jeté en prison, lequel ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
◊ 26 Et comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon, Cyrénéen, qui venait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus. ◊ 27 Et une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivait. ◊ 28 Mais Jésus, se tournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; ◊ 29 car voici, des jours viennent, dans lesquels on dira : Bienheureuses les stériles, et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les mamelles qui n’ont pas nourri. ◊ 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : Couvrez-nous ; ◊ 31 car s’ils font ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec ? ◊ 32 Et deux autres aussi, qui étaient des malfaiteurs, furent menés avec lui, pour être mis à mort.
◊ 33 Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l’un à la droite, l’autre à la gauche. ◊ 34 Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort. ◊ 35 Et le peuple se tenait là, regardant ; et les gouverneurs aussi se raillaient de lui [avec eux], disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, si lui est le Christ, l’élu de Dieu. ◊ 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s’approchant, et lui présentant du vinaigre, ◊ 37 et disant : Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. ◊ 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines, et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
◊ 39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. ◊ 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? ◊ 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. ◊ 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. ◊ 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
◊ 44 Or il était environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure ; ◊ 45 et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. ◊ 46 Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.
◊ 47 Et le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, disant : En vérité, cet homme était juste. ◊ 48 Et toutes les foules qui s’étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s’en retournaient, frappant leurs poitrines. ◊ 49 Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
◊ 50 Et voici, un homme nommé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ◊ 51 (celui-ci ne s’était pas joint à leur conseil et à leur action), qui était d’Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu… ; ◊ 52 celui-ci, étant venu à Pilate, lui demanda le corps de Jésus. ◊ 53 Et l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait jamais été déposé. ◊ 54 Et c’était le jour de la Préparation et le crépuscule du sabbat. ◊ 55 Et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ayant suivi, regardèrent le sépulcre et comment son corps y avait été déposé. ◊ 56 Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le commandement.