Courte esquisse des événements prophétiques

A.H. Burton

Introduction

Il y a environ soixante ans que se manifesta un mouvement remarquable concernant le retour du Seigneur Jésus. Le cri de minuit commença alors à se faire entendre et nombre d’enfants de Dieu furent réveillés de leur sommeil par cet avertissement : « Voici l’Époux ; sortez à sa rencontre » (Matt. 25). Ils se mirent à étudier sérieusement et avec prière la Parole de Dieu. La prophétie surtout fixa leur attention. Des conférences prophétiques furent organisées en Angleterre et en Irlande ; partout où ce mouvement se développa les âmes furent abondamment bénies non seulement dans les Îles Britanniques, mais encore dans d’autres pays d’Europe, et en Amérique.

Les chrétiens furent amenés à discerner la différence qu’il y a entre la mort et la venue de Christ, entre la vocation de l’Église et ses espérances célestes et la part terrestre des espérances juives. Au lieu de spiritualiser les nombreuses allusions prophétiques de l’Ancien Testament, concernant Sion et Jérusalem en les appliquant à des descriptions invraisemblables de l’Église et à la propagation de l’évangile, ces chrétiens commencèrent à comprendre qu’Israël et l’Église étaient deux choses différentes et que « les promesses faites aux pères » (Juifs) par Dieu seront pleinement et littéralement exécutées sur la terre tandis que l’Église est appelée à partager la gloire céleste du Seigneur Jésus.

« Les Juifs… les Gentils… et l’Assemblée de Dieu » (1 Cor. 10, 32), sont trois degrés de relations avec Christ qu’il ne faut pas confondre. Un avenir glorieux dont ils jouiront sur la terre pendant le millénium est réservé aux deux premiers, tandis que, pour l’Église « où il n’y a ni Juif, ni Grec », mais où tous sont « un dans le Christ Jésus » (Gal. 3, 28), une espérance glorieuse est réservée dans le ciel, laquelle est annoncée dans la parole de la vérité de l’évangile (Col. 1, 5). Les espérances de l’Église sont éternelles. La vie que chacun de ses membres possède est éternelle (Tite 1, 2) ; c’est Christ Lui-même, « cette vie éternelle qui était avec le Père, et qui nous a été manifestée » (1 Jean 1, 2) ; le salut est éternel (Héb. 5, 9) ; la rédemption est éternelle (Héb. 9, 12) ; l’héritage est éternel (Héb. 9, 15) ; et le poids éternel de gloire que par l’évangile nous sommes appelés à partager, est « la gloire de notre Seigneur Jésus Christ » (2 Thess. 2, 14).

Tandis que beaucoup d’âmes accueillaient avec joie la lumière si miséricordieusement offerte à l’Église, il y a quelque soixante ans, nombreuses furent, hélas ! celles qui la rejetèrent. L’ennemi des âmes et de la gloire de Christ était actif et de là sortirent tant de fausses doctrines qui furent répandues avec un zèle digne d’une meilleure cause : celles des Irvingiens, des Christadelphiens, des Adventistes du septième jour, etc.

Mais dans ces dernières années il y eut un réveil merveilleux. Un double mouvement se dessine ; l’un parmi les chrétiens au près et au loin les rappelant à cette espérance du retour de Christ si longtemps oubliée et même rejetée ; l’autre qui n’est pas moins remarquable, quoique tout à fait indépendant du premier, est celui qui se manifeste parmi les Juifs.

Les Juifs se réveillent. Dans les congrès sionistes, des députations de tous les pays où résident des Juifs discutent sérieusement le retour de leur peuple en Palestine pour y rétablir un état politique.

Nous croyons sincèrement que la main de Dieu est dans ce mouvement. La question d’Orient est la pensée absorbante du moment, et cette question ne sera finalement résolue que lorsque les Juifs seront rentrés dans leur pays. Il semblerait qu’ils ont déjà commencé à s’y rendre. L’Écriture nous enseigne clairement qu’ils rentreront en Palestine dans un état d’incrédulité, et dans ce réveil extraordinaire et si soudain nous cherchons en vain un rapport avec le péché si terrible aux yeux de Dieu qui pèse sur ce peuple depuis près de deux mille ans et qui a causé leur dispersion : la réjection et la crucifixion du Messie.

Nous ne pouvons ici faire autre chose qu’attirer l’attention du lecteur chrétien sur ce double mouvement de notre époque, l’un parmi les chrétiens, l’autre parmi les Juifs. Ce sont les signes des temps sur lesquels personne ne peut fermer les yeux. Le Seigneur Jésus reviendra et bientôt ! premièrement pour enlever l’Église au ciel (C — diagramme), et, après une courte mais terrible période de jugement sur la terre, Il s’assiéra sur « le trône de David, son père », et Il « régnera sur la maison de Jacob à toujours » (Luc 1, 32, 33) (voir deuxième cercle du diagramme).

La parenthèse de la seconde période de grâce (premier cercle) est remarquablement illustrée par une comparaison entre Ésaïe 61, 2 et Luc 4, 18 à 20. Il est à remarquer que quand notre Seigneur cite le passage du prophète, Il s’arrête au milieu de la citation : « Pour publier l’an agréable du Seigneur. Et ayant ployé le livre ». La période actuelle est « l’an agréable du Seigneur » ; elle commença par le ministère du Seigneur Lui-même, elle fut continuée par les apôtres (voir 2 Cor. 6, 2), et elle se terminera à la venue du Seigneur pour Son peuple (C). Alors se lèvera « le jour de la vengeance de notre Dieu ».

Courte esquisse des événements prophétiques

Quand une fois la grande question du salut est réglée pour une âme, il est de toute importance que cette âme fasse connaissance avec les vérités découlant de la grâce, sans cela il ne semble pas possible qu’un chrétien fasse des progrès intelligents dans la vérité de Dieu.

En premier lieu, nous voudrions sérieusement et avec amour, attirer l’attention du lecteur sur cette question : Êtes-vous sûr d’être sauvé ?

Peut-on en être sûr, demanderez-vous peut-être ? Assurément : c’est le privilège de tout croyant sincère en notre Seigneur Jésus Christ de savoir que, dans ce monde, il est sauvé.

Écoutez la Parole de Dieu et qu’aucun « aveugle conducteur d’aveugles » ne vous enlève cette précieuse certitude. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éph. 2, 8, 9). Ceci nous enseigne trois choses : 1º que les vrais croyants sont sauvés ; 2º qu’ils sont sauvés par la foi ; 3º que le salut n’est pas sur le principe des œuvres.

Avez-vous jamais appris que vous êtes perdu ?

Si non, c’est parce que Satan vous a aveuglé et qu’en plus il essaie de vous garder dans cet état d’aveuglement, et qu’il s’efforce par toutes sortes de moyens, soucis matériels, convoitises et toute la kyrielle des plaisirs mondains, de vous empêcher de penser sérieusement à votre âme et à ses intérêts éternels. Et s’il ne peut pas complètement vous en empêcher, il s’applique à méditer votre ruine en vous conduisant dans le mauvais chemin, en vous persuadant que vous pouvez vous sauver vous-même par des prières, des bonnes œuvres et des pratiques religieuses. Mais écoutez encore une fois la Parole de Dieu : « Que dois-je faire pour être sauvé ?

Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Act. 16, 30, 31).

Nous apprenons ici la même précieuse vérité, c’est-à-dire que le salut est la part de tous ceux qui croient sincèrement au Seigneur Jésus. Oui, en vérité, tous les croyants peuvent être sûrs qu’ils sont sauvés.

Nous poserons au lecteur une autre question : Vos péchés vous sont-ils pardonnés ?

Est-il possible que n’importe qui en soit assuré dans ce monde ? Certainement, car la Parole de Dieu nous assure que par Lui, c’est-à-dire, par le Seigneur Jésus Christ, « nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés » (Éph. 1, 7). Si vos péchés ne vous sont pas pardonnés sur cette terre, ils ne le seront jamais, car il ne peut y avoir de pardon après la mort. Après la mort, ni purgatoire, ni prières, ni messes pour les morts, ne pourront changer l’état de l’âme qui sera entrée dans l’éternité. Ce que Jésus dit aux Juifs, alors qu’Il était au milieu d’eux, est également vrai aujourd’hui : « Si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés » (Jean 8, 24). Et celui qui mourra dans ses péchés, ressuscitera dans ses péchés, pour être jugé pour ses péchés. Mais tandis qu’il ne sera jamais pardonné aux incrédules, tous les vrais croyants au Seigneur Jésus savent maintenant, dans ce monde, qu’ils sont sauvés, car Dieu a dit : « Tous les prophètes lui rendent témoignage que, par son nom, quiconque croit en Lui reçoit la rémission des péchés » (Act. 10, 43). Et encore : « Tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par Lui » (le Christ ressuscité) (Act. 13, 39). Ainsi nous apprenons de nouveau que le pardon des péchés nous est acquis par la foi et non par les œuvres de la loi.

Avez-vous la vie éternelle ?

Qui peut en avoir l’assurance en ce monde ? Tout croyant au Seigneur Jésus Christ peut être assuré qu’il a la vie éternelle, car la Parole de Dieu dit : « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5, 13). Non pas afin que vous espériez avoir la vie éternelle, mais que vous sachiez que vous l’avez. « Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous (aux croyants) a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : celui qui a le Fils a la vie » (1 Jean 5, 11-12). Tout croyant au Seigneur Jésus a donc le privilège de savoir trois choses :

1. qu’il est sauvé ;

2. qu’il est racheté ;

3. qu’il a la vie éternelle.

Ces trois bénédictions, parmi beaucoup d’autres, sont sa part dans ce monde avant qu’il meure.

Ayant accepté ces vérités et réalisé que notre âme possède « la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ » (Rom. 5, 1), nous procéderons à une courte esquisse des dispensations divines.

Quelles sont ces dispensations ?

Depuis les temps où, dans le jardin d’Éden, l’homme fut créé et placé sur la terre, Dieu a agi envers lui de différentes manières et avec des moyens divers ; par exemple : dans le jardin d’Éden alors qu’il était innocent ; sous la loi au Sinaï ; par le moyen des prophètes en Israël ; ces différentes manières d’agir s’appellent des dispensations. Que le lecteur étudie notre diagramme pendant que nous repassons rapidement l’histoire de l’homme depuis A jusqu’à B. Nous la comparerons à une histoire en trois volumes : « L’histoire du monde écrite par Dieu », et souvenons-nous que si cette histoire est celle de l’homme, c’est la vôtre, lecteur, et c’est la mienne telle que Dieu l’a donnée au monde.

Volume 1 — Éden

Ceci est un sombre volume. L’homme avait été placé innocent dans le jardin d’Éden. « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait (l’homme inclusivement), et voici, cela était très bon » (Gen. 1, 31). Comme tout fut vite changé ! « C’est pourquoi comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort ; et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… » (Rom. 5, 12).

Volume 2 — Sinaï

La deuxième période de l’histoire de l’humanité est encore plus sombre que la première. Non seulement l’homme est un pécheur, mais il est un transgresseur de la loi. Le lecteur se place-t-il sous la loi ? Alors il est « sous la malédiction ». Écoutez : « Tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction » (Gal. 3, 10). Et encore : « Tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée et que tout le monde soit coupable devant Dieu » (Rom. 3, 19).

Volume 3 — Le Calvaire

Voici la plus sombre page de l’histoire de l’humanité. Le Fils de Dieu est venu au monde en grâce ; l’homme s’est écrié : Ôte, crucifie-le ! Du jardin d’Éden au Calvaire, à travers toutes ses étapes, l’histoire de l’homme s’assombrit toujours plus. Le seul progrès que l’homme ait fait moralement est un progrès dans le mal. Il a progressé en connaissance dans les arts et les sciences, etc., mais le comble de son crime fut atteint lorsqu’il cloua le Seigneur de gloire sur la croix. Telle est, lecteur, votre histoire et la mienne. Éden, Sinaï, le Calvaire nous révèlent la solennelle histoire d’un péché grandissant et d’une culpabilité toujours plus accentuée.

L’épreuve à laquelle l’homme a été soumis est passée. — A B (voir diagramme), c’est-à-dire qu’à la croix de Christ, l’histoire de l’homme est moralement finie. Elle ne sera finie chronologiquement qu’au jugement du grand trône blanc, à E (voir diagramme).

Ceci explique le remarquable passage de la Parole inspirée : « Mais maintenant en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice » (Héb. 9, 26). Mais presque deux mille ans ont passé depuis que Christ est apparu ; comment cet événement a-t-il pu être la consommation des siècles ou la fin du monde ? C’en était la fin moralement. L’homme avait été mis à l’épreuve pendant tous les âges jusqu’à la croix, mais sa conduite à la croix prouva qu’il était irrémédiablement perdu.

Dieu n’attend pas maintenant du fruit chez l’homme. La parabole du vigneron et de la vigne nous enseigne la même solennelle vérité (lirez Matt. 21, 33 à la fin). La vigne représente la nation juive entourée de tous les privilèges que Dieu lui avait accordés, et qui, au lieu de porter du fruit pour Dieu, ne fit que tuer Ses serviteurs et Ses prophètes (Matt. 23, 34 à la fin). « Enfin Il envoya après eux son Fils » (21, 37). La venue de Christ dans ce monde fut la dernière épreuve que Dieu imposa à l’homme ; celui-ci « le tua » et tout fut dit. À la croix de Christ Dieu déclara l’homme perdu — déjà condamné.

Lecteur, il n’est pas nécessaire d’attendre jusqu’au jour du jugement pour savoir ce qui nous arrivera. Regardez à la croix (B), vous y lirez le jugement de Dieu. Comme le dit le Seigneur Jésus, en anticipant la croix : « Maintenant est le jugement de ce monde » (Jean 12, 31). Le jour de l’exécution de ce jugement n’arrivera que lors du grand trône blanc (E) ; mais depuis la croix (B) l’homme a été comme un criminel dans sa prison, « déjà condamné » et attendant le jour de l’exécution.

Mais à B deux choses prennent place. Il y a (1) une ligne qui monteChrist est ressuscité et monté au ciel dans la gloire. À la croix, Il a accompli l’œuvre de la rémission des péchés, Il a glorifié Dieu par Sa mort, et Dieu L’a placé à Sa droite, et L’a couronné de gloire et d’honneur (Jean 13, 31, 32 ; 19, 30 ; Héb. 2, 9). Mais qu’est-il arrivé quand Jésus a pris place à la droite de Dieu ? Il y a une autre ligne (2) qui descendle Saint Esprit descendit à la Pentecôte.

Un nouvel ordre de choses commence alors. Examinez le premier cercle du diagramme : il représente la période actuelle, ou la période de l’Église sur la terre. Deux choses marquent cette période actuelle — (1) Christ, l’homme ressuscité, est dans la gloire ; et (2) le Saint Esprit est sur la terre non pas comme une influence, mais comme une personne divine.

De l’Éden au Calvaire (A-B), le Saint Esprit agit comme influence, réveillant les âmes, etc., mais durant la période de l’Église (B-C), Il habite sur la terre. Tout croyant au Seigneur Jésus et à Son œuvre accomplie pendant la dispensation actuelle (B-C), est scellé du sceau du Saint Esprit, qui a fait Sa demeure individuellement dans le cœur du croyant (2 Cor. 1, 22 ; 5, 5 ; Gal. 3, 2 ; 4, 6 ; Éph. 1, 13 ; 4, 30 ; etc.). Et de plus, le Saint Esprit a fait Sa demeure dans l’Église collectivement (Éph. 2, 22 ; 1 Cor. 3, 16 ; etc.). Au temps de l’Ancien Testament (A-B), on ne pouvait pas dire que le Saint Esprit était venu, mais depuis la Pentecôte Il est venu (Jean 7, 39 ; 14, 16, 17, 26 ; 15, 26 ; 16, 17, 18 ; Act. 1 et 2 ; 1 Pier. 1, 12).

Pendant la période actuelle, tous les croyants sont unis par le Saint Esprit à Christ, la Tête glorifiée de l’Église dans le ciel. Ils deviennent ainsi membres de Son corps. « Il y a un seul corps » (Éph. 4, 4), et tous les croyants, pendant cette dispensation actuelle, sont membres de ce seul corps.

Le jour de Pentecôte (B) marque la naissance de l’Église. Les saints avant la Pentecôte (A-B) étaient vivifiés par l’Esprit, mais Il ne demeurait pas en eux, ils n’étaient pas non plus « membres les uns des autres ». Individuellement ils marchaient avec Dieu comme Énoch, et ils seront dans la gloire, en vertu de l’œuvre de la croix, dans le groupe de ceux qui sont appelés « les esprits des justes consommés » (Héb. 12, 23). Mais, outre ceux-ci, il y aura dans le ciel d’autres groupes : « les myriades d’anges — l’assemblée universelle — et l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ». Bien des personnes qui n’ont pas compris les diverses dispensations ont cru à tort que le peuple de Dieu dans tous les temps faisait partie de l’Église. Tous les saints de l’Ancien Testament seront au ciel, car ils auront part à la première résurrection ; mais ils n’y auront pas la même relation avec Christ que l’Église : l’Église est le corps de Christ (Éph. 1, 23), et Son Épouse (Éph. 5, 25 ; Apoc. 19, 7 ; 21, 2, 9, 10 ; 22, 17), tandis que les saints de l’Ancien Testament seront dans la position de Jean-Baptiste, des « amis de l’Époux » (Jean 3, 29).

La période actuelle de l’Église finira à la venue du Seigneur (C). Pouvons-nous en prédire le moment ? Nullement. Remarquez qu’il n’y a pas de ligne à travers le premier cercle. Pourquoi ? Parce qu’à la croix (B), Dieu rompit le cours de Ses dispensations avec le monde ; Il les reprendra à la venue du Seigneur (C). Pendant la durée de ce premier cercle, les temps prophétiques ne sont pas comptés, par conséquent tous ceux qui essaient de fixer la date de la venue du Seigneur commettent certainement une erreur en adaptant les mille deux cent soixante jours et d’autres calculs de temps à la période actuelle.

Il est de toute importance de reconnaître que cette période de l’Église (B à C) est une parenthèse dans les dispensations de Dieu envers le monde.

La période prophétique s’arrête à B ; elle ne se rouvrira qu’à C.

Nous savons quand la période de l’Église a commencé ; personne ne sait quand elle finira, cela peut arriver à n’importe quel moment. Sans essayer de fixer une date, nous croyons que nous sommes bien près de la fin du premier cercle : « La venue du Seigneur est proche » (Jacq. 5, 8). Lecteur chrétien, où est votre trésor ? Est-il au ciel ou sur la terre ? «  où est votre trésor, sera aussi votre cœur » (Luc 12, 34). Vos affections sont-elles fixées sur les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu (Col. 3, 1) ? Christ est-Il le trésor de votre cœur ? Souvenez-vous que Christ « n’est pas ici-bas » et que vous êtes la lumière qui brille pendant Son absence. « Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées ; et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître… Bienheureux sont ces esclaves que le maître, quand il viendra, trouvera veillant » (Luc 12, 35-38).

La venue du Seigneur a deux aspects : l’un céleste en rapport avec l’Église ; l’autre terrestre, en rapport avec Israël et les nations de la terre. Dans « l’étoile brillante du matin », nous voyons l’espérance céleste de l’Église ; dans « la racine et la postérité de David », l’espérance terrestre d’Israël (Apoc. 22, 16). Avant qu’Il vienne exercer le jugement sur la terre (D), Il reviendra dans les airs (C) ; à C, trois choses surviendront simultanément, et en un clin d’œil (voir 1 Thess. 4, 13-18 ; 1 Cor. 15, 51, 52) (voir diagramme).

a) « Le Seigneur lui-même descendra du ciel ».

b) « Les morts en Christ ressusciteront premièrement ».

c) « Nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ! ». Qui seront ceux qui seront ravis ensemble dans les nuées à C ? Premièrement les saints de toutes les dispensations qui sont morts depuis A jusqu’à C ; secondement tous les saints qui sont vivants sur la terre à C (1 Cor. 15, 23, 51). Tous ces saints glorifiés sont les vingt-quatre anciens assis sur des trônes, vêtus de blanc et portant sur leur tête des couronnes d’or (Apoc. 4 et 5). C’est un nombre symbolique qui représente la sacrificature céleste tout entière et se rapporte aux vingt-quatre classes de la sacrificature terrestre (1 Chron. 24, 7-19).

Dans l’Apocalypse, la venue du Seigneur pour Ses saints (C) arrivera entre le troisième et le quatrième chapitre ; mais la venue du Seigneur avec les saints ne prendra place qu’au chapitre 19, 11.

Voyez le chapitre 1, 19 :

1º « Écris les choses que tu as vues » ; c’est la vision du Fils de l’homme marchant au milieu des chandeliers, décrite au chapitre 1.

2º « les choses qui sont », celles qui sont vues aux chapitres 2 et 3, la période actuelle de l’histoire de l’Église sur la terre, commençant à Pentecôte (B) et finissant à l’enlèvement des saints (C).

3º « les choses qui arriveront après celles-ci » (non pas celles « de la vie d’au-delà »). Ces choses sont décrites du chapitre 4 à la fin du livre.

Les chapitres 4 et 5 nous montrent les saints glorifiés qui ont été « ravis dans les airs » à C, groupés dans une paix parfaite autour du trône, dans la gloire d’où les jugements vont fondre sur la terre. C’est pourquoi il est dit : « Monte ici, et je te montrerai les choses qui doivent arriver après celles-ci » (4, 1) (non pas celles de la vie future). « Après celles-ci », c’est-à-dire après « les choses qui sont », ou, en d’autres termes, après que l’histoire de l’Église sur la terre sera terminée à C (Apoc. 4, 1).

Par conséquent tout ce que l’Apocalypse décrit du chapitre 6 au chapitre 19 s’accomplira entre C et D.

« Le mystère d’iniquité » qui agit en ce moment même, éclatera alors avec une puissance terrible, et l’Antichrist, qui peut être vivant en ce moment même, sera alors révélé, car « celui qui retient », c’est-à-dire le Saint Esprit, sera « enlevé » à C. Le Saint Esprit qui descendit à la Pentecôte pour demeurer avec les saints de la période présente (l’Église) et être en eux (Jean 14, 17), sera enlevé quand l’Église qui est « l’habitation de Dieu par l’Esprit » (Éph. 2, 22), sera ravie dans les airs (C) à la rencontre du Seigneur.

Mais bien que le Saint Esprit ne soit pas présent sur la terre comme personne divine entre C et D, Il agira pourtant dans les âmes pendant cette période, comme Il le faisait du reste avant le jour de la Pentecôte de A à B. Il y eut des âmes qui naquirent de l’Esprit entre A et B ; il y en aura qui naîtront de l’Esprit entre C et D ; il y aussi des âmes qui naissent de l’Esprit dans la période actuelle (B à C) ; mais à côté de ce fait, le Saint Esprit habite dans les croyants de la période actuelle, sceau de leur relation de fils avec le Père (Gal. 4, 6), lien de leur union avec un Christ glorifié (1 Cor. 12, 12, 13), et gage de leur gloire future à la venue du Seigneur (Éph. 1, 14).

Quelles seront les âmes qui seront sauvées entre C et D ? D’où viendront-elles ? Le chapitre 7 de l’Apocalypse nous fournit la réponse.

1º Les cent quarante-quatre mille des tribus d’Israël.

2º « Une grande foule que personne ne pouvait dénombrer », des nations païennes. Aucune de la chrétienté.

Le jour de grâce de la chrétienté sera passé à C. Tous ceux qui continueront dans leur incrédulité le sachant et le voulant, refusant d’écouter l’évangile de la grâce de Dieu qui leur est maintenant prêché, seront livrés « à une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge » (2 Thess. 2, 11). Il n’y aura plus aucune occasion de salut pour la chrétienté après la venue du Seigneur à C. Quand l’Époux viendra, tous les vrais croyants (les cinq vierges sages) entreront à la salle des noces ; et tous les professants, ceux dont les lampes sont sans huile (ceux qui n’ont pas l’Esprit) seront laissés dehors.

« Et la porte fut fermée » (Matt. 25, 10). L’Écriture donne-t-elle des indications concernant la longueur du temps de la période C à D ? Les soixante-dix semaines du chapitre 9 de Daniel nous éclairent beaucoup sur ce point[1]. Les soixante-dix semaines sont divisées en trois parties :

1. Sept semaines pendant lesquelles la rue et la muraille furent bâties.

2. Soixante-deux semaines jusqu’à ce que le Messie fut ôté, c’est-à-dire à la croix. Cela fait soixante-neuf semaines en tout ou quatre cent quatre-vingt-trois années.

3. Une semaine pendant laquelle le prince futur de l’empire romain s’alliera avec les Juifs apostats. Soixante-neuf de ces semaines sont donc passées ; elles se sont terminées à la croix (B). À la réjection du Messie par les Juifs, Dieu commença une chose nouvelle : l’appel de l’Église ; et c’est ce qui existe maintenant et forme une parenthèse (B-C) dans les dispensations de Dieu sur la terre ; mais à la fin de cette période-ci, quand le Seigneur reviendra pour « enlever » l’Église (C), ces dispensations seront reprises, et la dernière semaine de Daniel (C à D) suivra son cours. Nous ne savons pas si cette dernière semaine commencera immédiatement après l’enlèvement de l’Église, mais certainement, dès lors, il ne s’écoulera pas beaucoup de temps.

Les semaines, bien entendu, sont des semaines d’années et non de jours, donc une semaine équivaut à sept années. Pendant ces sept années des choses terribles, au point de vue politique, religieux et social, surviendront.

1. L’apostasie complète de la chrétienté ; c’est-à-dire le complet abandon de la foi chrétienne par ceux qui resteront après la venue du Seigneur. Cette incrédulité fait déjà des progrès marqués ; elle sera universelle dans les contrées favorisées par la connaissance du christianisme.

2. La révélation de l’Antichrist, qui sera, d’un côté, le chef spirituel de la chrétienté apostate, et de l’autre, celui des Juifs apostats (1 Jean 2, 22). Il s’assiéra dans le temple de Dieu à Jérusalem (Dan. 11, 36-40 ; 2 Thess. 2, 4).

3. La résurrection de l’empire romain sortant de l’abîme (Apoc. 13, 1-9 ; 17, 8-15 ; Dan. 7, 19-28), et dont le prince traitera une alliance avec la masse des Juifs sur qui l’Antichrist régnera à Jérusalem (Dan. 9, 27 ; És. 28, 15).

4. La réunion de la chrétienté[2] aura lieu alors sous le nom de grande Babylone. Quand le Seigneur reviendra à C, tous les vrais croyants, dans quelque système de la chrétienté qu’ils se trouvent, seront « enlevés » pour être toujours avec le Seigneur. Mais, hélas ! un grand nombre de ceux qui appartiennent aux différents systèmes de la chrétienté ne sont que des professants mondains qui n’ont aucune connaissance d’un Christ sauveur ; ils seront comme ceux de Laodicée, vomis de la bouche du Seigneur ; au lieu d’être « enlevés » ils seront laissés pour être tous absorbés dans la grande Babylone du chapitre 17 de l’Apocalypse. C’est la réunion de la chrétienté dont nous parlons maintenant. Elle se composera de tous les professants non sauvés, du groupe entier des systèmes : protestants, catholiques grecs ou romains, laissés sur la terre à la venue du Seigneur (C) ; telle sera la religion de l’Europe occidentale pendant un court espace de temps après l’enlèvement de la vraie Église.

L’incrédulité blasphématrice — la bête à dix cornes, pleine de noms de blasphèmes (Apoc. 13, 5, 6 ; 17, 3) — et la religion corrompue et tyrannique (Apoc. 17Babylone) seront les traits prédominants de l’Europe occidentale pendant le court intervalle de C à D. Ces choses se préparent maintenant rapidement.

5. La formation d’une grande confédération de nations du nord-est, dans laquelle est engagée l’avenir de la Russie, de la Chine et de l’extrême-orient. Ceci est indiqué dans Daniel 8 et 9 (le roi du Nord) et Ézéchiel 38 et 39 (Gog et Magog)[3].

6. La grande tribulation des Juifs en Palestine (És. 30 ; Zach. 12, 9-14 ; Dan. 12, 1 ; Matt. 24, 15-25).

7. Le retour des dix tribus dispersées (És. 49, 20 ; Jér. 31), qui traversent la tribulation non pas dans leur pays, mais en s’y rendant (Éz. 20, 33-44).

8. La venue du Fils de l’homme avec puissance et grande gloire (D), quand tous les saints enlevés à C reviendront avec Lui (d). La Bête et les rois de la terre, c’est-à-dire toute la puissance militaire de l’Europe occidentale, et le faux prophète, c’est-à-dire l’Antichrist, tomberont sous le jugement (Apoc. 19, 11-21). La grande Babylone aura déjà été jugée par le moyen de la Bête et des dix rois (Apoc. 17, 16).

9. Le jugement individuel des nations vivantes aura lieu à D, « quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui ; alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, et toutes les nations seront assemblées devant lui » (Matt. 25, 31, 32).

Quand il est parlé de la venue du Seigneur comme Fils de l’homme, c’est toujours de Sa venue en jugement qu’il est question (d) et non pas de Sa venue comme espérance de l’Église (a), qui arrivera au moins sept ans auparavant (Matt. 24, 30 ; 25, 31 ; Dan. 7, 13). Toutes deux (a et d) sont désignées comme « venue » du Seigneur, mais la seconde est aussi Son « apparition », car alors Il paraîtra en gloire. Quand Il reviendra au-devant de Ses saints, en l’air (a), ceux-ci seuls Le verront ; quand Il paraîtra en gloire (d), « tout œil le verra ».

Le jugement des brebis et des chèvres (Matt. 25, 31) a été appelé un jugement sessile, car le Fils de l’homme y est « assis » sur le trône de Sa gloire ; il suivra immédiatement le jugement « guerrier » d’Apocalypse 19, quand le Seigneur, sortant du ciel avec Ses armées, la « Bête et les rois de la terre » seront anéantis.

Pendant l’intervalle de C à D, surtout pendant la seconde moitié de cette période (période de la grande tribulation des Juifs dont il est parlé dans Daniel et dans l’Apocalypse ; les « mille deux cent soixante jours » ; les « quarante-deux mois » ; « un temps, des temps et une moitié de temps » — la seconde moitié de la soixante-dixième semaine de Daniel 9, 27), le résidu juif sera persécuté, plusieurs seront martyrisés, et « à moins que ces jours ne soient abrégés », personne ne serait sauvé (Matt. 24, 1-31). Ce résidu juif portera l’évangile du royaume parmi les nations païennes ; ce sont ceux dont Jésus dit : « ceux-ci qui sont mes frères » (Matt. 25, 40), qui sont reçus par « les brebis », et rejetés par « les chèvres ». Le dernier acte du jugement avant l’établissement du millénium semble être la destruction « du roi du Nord » (Dan. 11, 45). « En ce temps-là ton peuple (les Juifs) sera délivré » (Dan. 12, 1).

Rétablies et bénies dans leur pays, les tribus réunies seront « une seule nation dans le pays » (Éz. 37, 15-28) ; « un seul roi » (Christ) sera leur roi à tous », ils seront alors « en repos », habitant « en sécurité ». Alors viendra la grande confédération des nations du nord-est, Gog et Magog ; elles envahiront la Palestine comme « une nuée, pour couvrir le pays » (Éz. 38, 16), mais pour y trouver (malheureusement pour elles !) que « l’Éternel est là » (Jéhovah-Shamma) (Éz. 48, 35).

La première partie du règne de Christ sera occupée par ces jugements en vue de subjuguer Ses ennemis. Pendant le millénium (mille ans) Christ régnera en justice ; tous les saints glorifiés vivront et règneront avec Lui (Apoc. 20, 4). Ces saints glorifiés sont tous ceux qui prendront part à la « première résurrection », c’est-à-dire tous ceux qui ressusciteront à la venue du Seigneur à C, et tous les saints martyrs de C à D. Ils sont énumérés dans Apocalypse 20, 4, et forment trois groupes :

1. Ceux qui sont assis sur des trônes : « Je vis des trônes, et ils étaient assis dessus ». Ce sont les vingt-quatre anciens, qui, comme nous l’avons vu, sont les saints de l’Ancien Testament et l’Église, « enlevés » à C.

2. Les âmes sous l’autel (Apoc. 6, 9-11) : « Je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés pour la parole de Dieu, et pour le témoignage qu’ils avaient rendu ». Ceci est un groupe de martyrs, égorgés sans doute durant la première moitié de la soixante-dixième semaine.

3. Le résidu martyr sous la puissance de la Bête (Apoc. 13, 15) : « Je vis… ceux qui ne rendaient pas hommage à l’image de la Bête », etc. Ils sont égorgés pendant la seconde moitié de la soixante-dixième semaine.

Chacun de ces trois groupes « vivra et règnera avec Christ mille ans » (le second cercle du diagramme). Ce cercle (F à G) représente le règne millénaire de Christ ; il durera mille ans, suivant Apocalypse 20. C’est le temps dont il est parlé comme étant celui de la « manifestation des fils de Dieu » ; « la vive attente de la création » (Rom. 8, 19). Alors « la servitude de la corruption » sous laquelle « la création ensemble soupire et est en travail », sera ôtée, servitude qui est le résultat du péché d’Adam. Les croyants sont maintenant (B à C) introduits dans la liberté de la grâce ; la création partagera alors (F à G) « la liberté de la gloire des enfants de Dieu ». Les Psaumes et les prophètes sont remplis de précieuses et encourageantes descriptions de ce temps-là.

Pendant le millénium :

1. Satan sera enchaîné (Apoc. 20, 2).

2. Christ règnera en personne (Apoc. 20, 4 ; És. 32, 1).

3. Jérusalem sera le centre de la joie et de la bénédiction de toutes les nations de la terre (És. 60 ; 66 ; etc.).

4. Les soupirs de la création seront apaisés (Rom. 8, 19-24 ; És. 11, 1-10 ; etc.).

Le temps nous manque pour nous étendre davantage sur ce précieux sujet.

Le jour du Seigneur dépasse le millénium. Le jour du Seigneur commencera à D, quand le Seigneur Jésus Christ Lui-même descendra du ciel (Apoc. 19, 11). Il y aura alors une courte période de jugement sur les vivants. « Voici, le jour de l’Éternel vient, cruel, avec fureur et ardeur de colère, pour réduire la terre en désolation ; et il en exterminera les pécheurs » (És. 13, 9).

Quand le Seigneur reviendra pour Ses saints à C, Il enlèvera les saints du monde ; quand Il reviendra avec eux à D, Il ôtera les pécheurs par le jugement.

Nous avons déjà montré comment il se fait que, quoique tous les saints de la dispensation présente (B à C) seront enlevés à C, il y aura des saints sur la terre quand Christ reviendra en jugement à D.

« Le Fils de l’homme… cueillera de son royaume tous les scandales », etc. (Matt. 13, 41-43) ; alors s’accomplira l’avertissement de notre Seigneur : « Je vous dis qu’en cette nuit-là deux seront sur un même lit, l’un sera pris et l’autre laissé » ; etc. (Luc 17, 20-37). Ceci ne se rapporte pas à l’enlèvement des saints au ciel à C, mais au retranchement des pécheurs de la terre pour être jugés à D ; celui qui sera pris, le sera pour être jugé.

Le millénium sera le temps du règne de Christ en gloire et en puissance, et nous voyons que bien des nations se soumettront à Lui en apparence, sans qu’il y ait un changement dans leur cœur, en d’autres termes, sans qu’elles soient converties (voir Ps. 18, 44) : « les fils de l’étranger se sont soumis à moi en dissimulant » ; psaume 66, 3 : « tes ennemis se soumettent à toi [en dissimulant] ». Il suit de là que lorsque Satan est délié de sa prison à la fin du millénium (Apoc. 20, 7-10), une terrible explosion de rébellion éclate de nouveau contre Dieu. Il ne faut pas confondre Gog et Magog du chapitre 20 de l’Apocalypse avec Gog et Magog du chapitre 38 d’Ézéchiel. Dans Ézéchiel, les mots doivent être pris littéralement comme s’appliquant à ces pays qui, au moment de la première division des races, étaient habités par les fils de Japheth (Gen. 10, 2) ; en d’autres mots, la Russie. Tandis que l’Apocalypse le prend au figuré, la révolte des incrédules, conduits par Satan à la fin du millénium, sera si terrible qu’elle ne peut être comparée qu’à cette vaste confédération à son commencement, qui sera soumise aux terribles jugements décrits dans Ézéchiel 39[4].

Ces jugements seront immédiatement suivis de celui des morts impénitents devant le grand trône blanc (E). La mort, le dernier ennemi, sera alors détruite, et Christ remettra le royaume (E) qu’Il avait reçu à D. La royauté du Fils de l’homme, comme médiateur, arrivera à son terme, et Dieu, dans la plénitude de la trinité, Père, Fils et Saint Esprit, sera « tout en tous » (1 Cor. 15, 24-28). Le jour du Seigneur qui commencera à D comme « un voleur dans la nuit » finira à E ; il surviendra, avec « un bruit sifflant » les cieux seront dissous, car alors (à la fin) « les cieux et la terre seront brûlés entièrement » (2 Pier. 3, 1-14).

L’éternité commencera alors ; il y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habite.

1. Pendant la période actuelle (B à C) « la grâce règne par la justice pour la vie éternelle » (Rom. 5, 21).

2. Pendant le millénium (F à G) « un roi règnera en justice » (És. 32, 1).

3. Durant l’éternité, la justice habitera (2 Pier. 3, 13).

Durant l’éternité il n’y aura pas de distinctions entre les races ou les nationalités. Ces distinctions appartiennent au temps et non à l’éternité. Dans l’éternité, « le tabernacle de Dieu est avec les hommes et Il habitera avec eux ».

De la description abrégée, mais si belle de l’éternité que nous donne l’Apocalypse 21, 1 à 8, nous rassemblons les faits suivants :

1. L’Église occupera une place spécialement bénie comme « tabernacle de Dieu ». « À lui gloire dans l’assemblée dans le Christ Jésus pour toutes les générations du siècle des siècles. Amen » (Éph. 3, 21).

2. Tous ceux qui échapperont aux terribles jugements du jour du Seigneur — ce jour qui commence au chapitre 19, 11 de l’Apocalypse et qui se termine au chapitre 20, 15 — seront éternellement bénis dans la « nouvelle terre ». Ce seront les « hommes » (non ceux qui sont nommés les Juifs ou les Gentils) avec lesquels Dieu fera Ses délices d’habiter.

3. Le sort des méchants sera aussi éternel que la bénédiction des justes. Quand le repos de Dieu sera dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, quand Il descendra pour habiter parmi les hommes, parce qu’il n’y aura plus aucun mal pour Le retenir — c’est alors que se présente la scène du mal avec ses tourments éternels et sans espoir… et aucun mot ne nous indique que ses horreurs prendront jamais fin. Jusqu’à la fin du chapitre 21, 8 de l’Apocalypse, nous avons une description ininterrompue des voies de Dieu pour nous amener à l’éternité. Au verset 9, l’Esprit de Dieu revient en arrière pour nous faire un tableau plus complet de l’état millénaire.

Lecteurs, en présence de l’éternité, permettez-moi de vous demander : Sur quoi votre attente s’appuie-t-elle ? Pouvez-vous dire :

Jésus, mon fort et mon rocher,
Mon grand libérateur !

Tout autre fondement n’est que sable et poussière !

« Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apoc. 22, 20).