L’importance de ce psaume est grande, car il nous dépeint prophétiquement l’œuvre sur laquelle reposent notre salut et notre bonheur éternel : une œuvre plus grande que celle qui a été opérée par la même personne quand les mondes ont été tirés du néant. Lorsqu’ils ne seront plus, cette œuvre sera encore le thème de la louange des rachetés et cela pendant l’éternité. Nous avons à nous souvenir en nous occupant de ces choses que nous sommes sur une terre sainte de laquelle nous ne pouvons nous approcher qu’en ayant les pieds déchaussés et avec le plus profond respect. Puissions-nous faire notre profit de ce que le Saint Esprit nous enseigne dans cette page des Écritures, page qui a tant de fois déjà été méditée, et qui est pourtant si peu connue. C’est l’infini comme tout ce qui est de notre Dieu. Nous nous bornerons donc à donner quelques considérations qui, nous l’espérons, mettront dans le cœur des saints un plus grand désir de connaître mieux les richesses que contient ce psaume et d’en faire un profond sujet de méditation. En le faisant, nous connaîtrons mieux l’amour dont nous sommes les objets et dont la croix du Calvaire nous donne la mesure ; nous connaîtrons aussi mieux la misère dans laquelle le péché nous avait plongés et de laquelle nous avons été délivrés en vertu de l’œuvre dont nous parle ce psaume ; nous aurons une plus sainte horreur du mal, ce mal qui a fait venir sur la sainte victime les souffrances qui y sont dépeintes et, enfin, il y aura plus de louanges qui monteront devant Dieu, louanges auxquelles Il prend plaisir et dans lesquelles Il est glorifié.
Nous avons fait remarquer souvent l’importance qu’il y a de ne pas séparer les psaumes les uns des autres, cela peut s’appliquer d’une manière particulière à notre psaume. Cette vérité a frappé plus d’un lecteur de ce livre. Nous donnerons donc rapidement un coup d’œil sur les psaumes qui précèdent et sur ceux qui suivent celui qui nous occupe, et nous verrons facilement le lien qui les unit à celui-ci. Le lecteur attentif trouvera bien des merveilles dans un tel domaine.
Le psaume 15 débute par une question solennelle : « Éternel ! qui séjournera dans ta tente ? qui demeurera dans ta montagne sainte ? ». Après avoir considéré la méchanceté de l’homme telle qu’elle nous est dépeinte dans les psaumes qui précèdent, cette question se pose tout naturellement : N’y aura-t-il donc personne qui jouira des bénédictions qui sont dans la sainte demeure de Dieu ? Où donc aller chercher un homme qui remplisse les conditions requises dans ce psaume 15 et sans lesquelles il est impossible d’entrer dans le sanctuaire du Dieu saint ? Les psaumes qui suivent sont comme la réponse à cette question et nous font connaître Celui qui, en vertu de Ses propres perfections, peut dire : « Ouvrez-moi les portes de la justice ; j’y entrerai » (Ps. 118, 19 ). Les psaumes 16 à 24 nous parlent de l’excellence de Celui qui, de droit, peut ainsi demeurer dans la montagne sainte de l’Éternel.
Le psaume 16 nous Le présente dans Sa parfaite humanité et marchant dans le chemin de la foi . « Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi ». Or, dans notre psaume 22 , ce Dieu en qui Il s’est pleinement confié L’a abandonné. Pourquoi ? C’est même par ce grand fait que le psaume débute. Mystère en présence duquel nous adorerons pendant l’éternité. Nous avons là un sujet de méditation inépuisable.
Si, dans le psaume 16 , Il est vu marchant dans le chemin de la foi, dans le psaume 17 , Il est vu marchant dans celui de la justice : « Écoute, ô Éternel, la justice ». Quel homme peut revendiquer la justice, si ce n’est Celui qui seul a pu dire : « Que mon droit sorte de ta présence, que tes yeux regardent à la droiture. Tu as sondé mon cœur, tu m’as visité de nuit ; tu m’as éprouvé au creuset, tu n’as rien trouvé : ma pensée ne va pas au-delà de ma parole » ? Et ce Dieu saint qui connaissait Sa parfaite justice L’a mis dans la poussière de la mort (v. 15 de notre psaume ). La mort est le salaire du péché , et le seul Juste a dû endurer la mort ; pourquoi ? De nouveau nous voici en présence d’un mystère qu’il vaut la peine de sonder et en présence duquel il y a lieu de méditer.
Le psaume 18 dont l’importance ne doit pas nous échapper puisque Dieu nous le répète deux fois dans Sa Parole (voir 2 Sam. 22 ) pourrait se résumer dans ce seul mot « délivrance » qui s’y trouve maintes fois. Il célèbre un Christ souffrant qui est le centre de toutes les délivrances de Son peuple. Il a délivré Son peuple de l’Égypte, des eaux de la mer Rouge, de la puissance du Pharaon et de son armée. C’est Lui qui bientôt le délivrera de ses ennemis et l’introduira dans la bénédiction finale qui lui a été promise par les prophètes. Mais, dans notre psaume, Celui qui a si souvent délivré les siens n’a pas été délivré Lui-même : il n’y a eu personne pour Le secourir quand Il criait dans Son rugissement. Voici, de nouveau, un sujet de profondes méditations.
Le psaume 19 commence par ces mots : « Les cieux racontent la gloire du Dieu fort, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains … ». Mais, n’allons pas plus loin dans notre lecture pour le moment et revenons à notre psaume 22 qui est le sujet de notre méditation : « Ils ont percé mes mains » (v. 16 ). Ces mêmes mains ! Ce que les hommes ont fait ! Qu’avaient-ils pensé ? Que feront ces coupables quand ils verront Celui qu’ils ont percé ? Vers quel avenir marche le monde dans lequel nous sommes ? Nous en aurions le sentiment si nous savions mieux réaliser que nous sommes des étrangers dans un tel monde. Dans ce même psaume 19 , Celui duquel les cieux proclament la gloire et dont l’étendue raconte l’ouvrage de Ses mains est aussi Celui qui nous a donné Sa Parole, sujet qui est traité depuis le verset 7 . Or les Écritures rendent témoignage de Ses souffrances, souffrances qui nous sont dépeintes d’une manière si solennelle dans le psaume 22 . Mais qui a cru au témoignage de Dieu ? Celui qui a créé les mondes et qui a donné les Écritures est aussi Celui qui a enduré les souffrances dont ce psaume a rendu témoignage plus de mille ans à l’avance. De nouveau nous voici en présence d’un vaste sujet de méditation. Au fur et à mesure que nous avançons dans la lecture de ces choses, les sujets d’adoration se multiplient. Une fois de plus, nous constatons la vérité que nous avons rappelée en commençant : les psaumes se relient les uns aux autres comme les maillons d’une chaîne d’or.
Le psaume 20 nous parle d’un Christ souffrant, quand Il était dans la « détresse ». Nous Le voyons là au milieu d’un peuple sans pitié, mais Il y est entouré d’un résidu fidèle (les douze, par exemple). « Ils le contemplent » dans cette détresse, s’offrant en holocauste : Jean et les femmes étaient autour de la croix. Mais dans notre psaume 22 , nous Le voyons abandonné de tous et au sein de la détresse suprême, et personne pour Le secourir. Tous se sont enfuis et L’ont laissé seul. Il a crié à Son Dieu, et Dieu L’a abandonné et L’a mis dans la poussière de la mort. Arrêtons-nous, et méditons !
Si le psaume 20 nous parle d’un Christ souffrant, le psaume 21 , en contraste, nous parle d’un Christ glorifié. Il est au-delà de la mort ; Sa gloire est grande dans Sa délivrance. Celui qui L’avait abandonné L’a revêtu de majesté et de magnificence. Il vient dans Sa force pour exercer le jugement contre Ses ennemis et Sa droite trouvera tous ceux qui Le haïssent. Il vient, non en grâce comme nous Le voyons dans le psaume 20 , mais en jugement. Dans notre psaume 22 , c’est Lui qui endurait le jugement que nous avions mérité. Celui qui sera le juge demain est le Sauveur aujourd’hui. Que dire en présence de ces choses ? N’y a-t-il pas encore ici un vaste sujet de méditation ? Dans le psaume 22 , Il est sur le mont Calvaire : c’est le passé ; dans le psaume 23 , Il est le Berger. Il prend soin du troupeau qui est dans la vallée de l’ombre de la mort : c’est le présent ; enfin, le psaume 24 nous Le fait admirer dans Sa gloire royale sur la montagne de Sion : c’est l’avenir. Hier, Il mourait pour nous ; aujourd’hui, Il prend soin de nous ; demain, Il apparaîtra en gloire aux yeux de tout l’univers. Nous ne faisons que de mentionner ces quelques traits qui relient ces divers psaumes et celui dont nous allons nous occuper plus en détail. Il y a bien d’autres richesses dans ce domaine qui comprend aussi un grand nombre d’autres psaumes. Mettons plus de diligence à nous enquérir de ces merveilles et nous en découvrirons encore bien d’autres. La main des diligents enrichit , elle met à notre disposition à profusion des trésors cachés. Mais les fils de ce siècle sont plus prudents que nous par rapport à leur propre génération .
Pour bien entrer dans la pensée de Dieu concernant le psaume 22 , il est nécessaire de connaître un peu le caractère des quatre grandes classes des sacrifices qui étaient offerts sous l’ancienne alliance : l’holocauste, l’offrande de gâteau, le sacrifice de prospérités et le sacrifice pour le péché auquel est intimement lié le sacrifice pour le délit. Ces quatre classes de sacrifices ont eu leur plein accomplissement dans la personne de Celui qui a été l’Agneau de Dieu. Chacun des évangiles nous présente un des côtés de ce sacrifice.
Dans Jean nous avons l’holocauste. C’est la part de Dieu dans ce sacrifice, une excellence dont nous ne pouvons connaître la valeur infinie et que Lui seul est capable d’apprécier. Christ s’offre sans tache à Dieu. C’est Lui qui donne Sa vie, personne ne la Lui ôte . Cet évangile ne nous parle pas de Ses souffrances à la croix, et si même Il dit : « J’ai soif ! » , ce n’est pas pour exprimer une plainte, mais simplement afin que les Écritures soient accomplies.
Dans Luc , nous n’avons pas l’abandon de Dieu, et c’est dans le jardin de Gethsémané que nous trouvons la grandeur de Ses souffrances plutôt qu’à la croix. Cet évangile nous Le présente dans Sa parfaite humanité et c’est comme « offrande de gâteau » que Son sacrifice nous est raconté. Pour Lui, mourir était un acte d’obéissance comme, du reste, tout ce qui a caractérisé Sa vie entière d’homme parfait.
Dans Marc , Il est le parfait serviteur qui aime Son maître, Sa femme et Ses enfants. Tous ont une part dans Son sacrifice, c’est le côté du « sacrifice de prospérités ». Dans un tel sacrifice Dieu a Sa part et les siens aussi. Dans le type une partie était brûlée sur l’autel : c’était la part de Dieu ; l’autre partie était mangée par les adorateurs : c’est là notre part dans un tel sacrifice.
Enfin, nous arrivons à l’évangile selon Matthieu qui nous fait connaître d’une manière particulière l’horreur des souffrances de Christ à la croix, souffrances non seulement de la part des hommes, mais aussi de la part de Dieu, un Dieu saint en présence du péché. Là Il a été abandonné de Dieu. C’est le côté du « sacrifice pour le péché » et c’est précisément ce côté du sacrifice de Christ que nous avons dans notre psaume 22 . L’évangile nous donne le récit historique de ce qui s’est passé quand la sainte victime a porté nos péchés, et ce psaume nous fait connaître prophétiquement ce qui s’est passé dans Son âme sainte quand Il endurait le châtiment dû à ces péchés. Du reste, on a fait remarquer souvent le lien qui unit ce psaume avec le chapitre 27 de l’évangile selon Matthieu . Ceci étant bien compris, cela nous aidera à entrer dans ce que nous avons dans notre psaume.
Au travers de toutes les souffrances qui étaient Sa part quand Il était consumé par le feu du jugement de Dieu, Il avait une parfaite connaissance de tout ce qui L’entourait et de toute l’horreur du jugement qu’Il endurait. Il a refusé de prendre le vinaigre mêlé de fiel qu’on Lui offrait et qui aurait apporté, dans une mesure, un soulagement aux maux sans nombre qui étaient Sa part dans un tel moment, ce qui aurait pu Le stupéfier et Le rendre quelque peu insensible à ce qu’Il traversait.
Sur la croix, Sa première pensée a été pour Son Dieu (v. 1-3 ). Ce Dieu qui avait fait Ses délices et pour lequel Il avait vécu, ce Dieu L’a abandonné. Pourquoi ? Bienheureux ceux qui peuvent répondre à une telle question et dire : C’est pour moi. Malgré tout, ce « pourquoi » en présence duquel nous adorerons pendant l’éternité est un infini. Comment une plume d’homme pourrait-elle dépeindre ce qui s’est passé pendant les trois heures durant lesquelles le soleil cachait sa lumière ? Dans ce moment Dieu se tenait loin de Son salut et des paroles de Son rugissement . Quel mot ! Dans le psaume 32 , David rugissait dans sa douleur sous le poids de son péché. Ici, c’est le lion de la tribu de Juda qui rugit, blessé à mort, et au sein des plus profondes ténèbres. Sans ces douleurs, il n’y aurait jamais eu de délivrances, ni pour David, ni pour aucun de nous. La part des uns et des autres aurait dû être à jamais dans un lieu de tourments, à jamais sans repos, ni jour, ni nuit. Sur la croix la sainte victime portait le salaire dû au péché.
« Et toi, tu es saint ». Dans ce moment suprême Il a pensé à la sainteté de Dieu et Il sentait tout le poids du jugement de ce Dieu saint contre le péché, toute l’horreur de ce jugement inexorable. Qui a connu la sainteté de Dieu comme la victime qui a porté le péché et qui a été consumée par le feu de Son jugement ? Une autre chose : combien elle a été précieuse ! Sur la croix, Il a pensé aux louanges qui montent devant Dieu du cœur de ceux qui font partie de Son peuple. « Toi qui habites au milieu des louanges d’Israël ». Qui aurait pu Le louer si Lui n’avait pas été abandonné de Dieu ? Personne. Nous avons le privilège de chanter les louanges de notre Dieu et Père, mais, si le chef de notre foi n’avait pas, par Sa mort même, brisé les liens de la mort, notre bouche aurait à jamais été fermée et le Père n’aurait eu personne pour Lui donner gloire dans Son sanctuaire.
Les versets 4 et 5 traitent d’un autre sujet et nous parlent d’une autre chose qui a été sur le cœur de notre Seigneur quand Il était sur la croix. Dans ce cœur infini se pressaient une multitude de pensées : Il embrassait tout ce qui concernait les siens ; ici Il pensait aux saints d’autrefois : ils s’étaient confiés en Dieu et ils n’avaient pas été confus ; tous avaient été délivrés. Mais Lui était abandonné… S’Il avait été délivré, qu’en aurait-il été de ces fidèles qui avaient mis en l’Éternel leur confiance, et qu’en serait-il de nous aujourd’hui ? Il pensait à tous ces bienheureux qui avaient été délivrés et Il accomplissait dans ce moment suprême l’œuvre qui rendait possible la délivrance de tous ceux qu’Il appelle des saints et des excellents (Ps. 16, 3 ) et dans lesquels Il trouve toutes Ses délices.
Dans le verset 6 , Il considère Sa position au milieu des hommes : à leurs yeux, Il n’avait pas plus d’importance qu’un ver ; Il était l’opprobre des hommes et le méprisé de Son peuple bien-aimé, et cet opprobre Lui brisait le cœur (Ps. 69, 20 ). Les versets 7 et 8 sont une allusion à ceux qui passaient près du lieu où Jésus avait été crucifié. Le prophète a dit : « N’est-ce rien pour vous tous qui passez par le chemin ? Contemplez, et voyez s’il est une douleur comme ma douleur qui m’est survenue, à moi que l’Éternel a affligée au jour de l’ardeur de sa colère » (Lam. 1, 12 ). Il mettait dans la bouche de Jérusalem ce qui s’est passé dans le cœur de son Roi lorsqu’Il portait la colère que cette ville coupable avait méritée. Voici le peuple de cette ville qui, sans cœur et sans compassion, se moquait de Lui et tournait Ses gloires en dérision. Ils ont même osé se servir des paroles de ce psaume pour Le railler et Le couvrir d’opprobre.
Les versets 9 et 10 nous apprennent qu’étant sur la croix Il s’est souvenu que, dès Son entrée dans le monde, Il s’était pleinement confié en Dieu, et ce Dieu L’abandonnait ! C’était ce Dieu qui avait fait Sa joie de chaque jour et c’était pour Lui seul qu’Il avait vécu : les autres avaient été délivrés, mais pour Lui il n’y avait point de salut. Dans un tel moment Il a dit : « Ne te tiens pas loin de moi, car la détresse est proche » (v. 11 ). Ce mot « détresse », que nous rencontrons fréquemment dans le livre des Psaumes, nous parle généralement du temps de la détresse de Jacob (Jér. 30, 7 ), détresse comme il n’y en a encore jamais eu et telle qu’il n’y en aura jamais, détresse dont Jacob sera délivré ; mais ici, dans notre psaume, et dans les psaumes 20, 1 et 102, 2 , il est question de la détresse à nulle autre comparable que le seul Juste a dû traverser. Dans le psaume 20 , Il est encore entouré des siens, mais ici il n’y a personne . Pendant Son ministère, les douze L’ont accompagné, et même quand plusieurs ne marchaient plus avec Lui, Pierre Lui a dit : « Auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6, 68 ). Ils ont persévéré avec Lui dans Ses tentations , mais au dernier moment, l’un L’a trahi, un autre L’a renié, et les dix autres L’ont abandonné. Il entrait dans un chemin dans lequel Lui seul pouvait marcher. Qui d’autre que Lui seul pouvait aller à la rencontre du jugement de Dieu ? Nous avons une belle illustration de cette scène dans le chapitre 22 de la Genèse , quand Abraham allait pour sacrifier son fils sur la montagne de Morija. À un moment donné il a dit à ses serviteurs : « Restez ici, vous avec l’âne ». Dès ce moment le père et le fils étaient seuls dans le chemin : ils allaient les deux ensemble ; au dernier moment le père a levé sa main pour frapper son fils. Les serviteurs, si fidèles qu’ils aient pu être, ne pouvaient gravir la montagne et assister à la scène qui s’est déroulée sur son sommet. Ici le Fils est seul ; il n’y a personne qui soit là pour entrer dans Ses pensées, ni pour Le secourir : les siens s’étaient enfuis et Dieu L’avait abandonné. Il était seul en présence de la fureur de celui qui, comme un lion rugissant et déchirant, s’élevait contre Lui. Satan lui-même et toutes les puissances des ténèbres déversaient leur rage contre Lui. Les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens qui, comme de puissants taureaux de Basan, ouvraient leurs gueules contre Lui, étaient la bouche même de Satan pour déverser contre Lui toute la haine qui remplissait son cœur contre le seul homme qui lui avait résisté et qui l’avait réduit à l’impuissance. Dans ce moment suprême il avait ameuté contre Lui toutes les puissances des hommes, du monde et des démons. Jamais un tel conflit n’avait eu lieu, il est unique dans les annales de l’éternité. Un seul homme était là contre toute cette puissance ; c’est Lui qui, dans le psaume 24 , est appelé le Roi fort et puissant dans la bataille. C’est cette seule bataille qui compte devant Dieu ; c’est par elle que le seul Juste a remporté la victoire sur l’auteur de tout le mal qui est dans le monde. Mais considérons de plus près l’état dans lequel ces hommes se trouvaient dans un tel moment. Les hommes religieux sont au premier plan : ce sont les sacrificateurs qui savaient qu’on ne peut s’approcher de Dieu qu’en vertu d’un sacrifice, et qui, chaque jour, offraient des sacrifices qui étaient les ombres du sacrifice de Christ ; les scribes qui enseignaient la loi au peuple, et les anciens qui étaient revêtus de dignité de la part de Dieu ; tous ensemble étaient en compagnie de brigands pour se moquer de la sainte victime qui dans ce moment ôtait le péché du monde, et ils étaient la bouche même de Satan pour rugir contre Lui…
Mais, passons. Les versets 14 et 15 nous dépeignent en quelques mots ce qu’il en était de la personne du Seigneur dans un tel moment : « Je suis répandu comme de l’eau ». Que veulent dire ces paroles ? Le peuple de Dieu pendant longtemps, vingt années, a été sans l’arche de l’Éternel ; au bout de ce temps la maison d’Israël se lamenta après l’Éternel. Samuel parla au peuple qui se rassembla à Mitspa. Là ils puisèrent de l’eau et la répandirent devant l’Éternel et ils jeûnèrent. Cette eau répandue devant l’Éternel sur le sol était l’image de l’état dans lequel se trouvait le peuple ; il était si misérable que l’Éternel seul pouvait le recueillir et le restaurer, seul Il pouvait le délivrer et le consoler. Ici l’Agneau de Dieu réalisait dans quel état se trouvait Son peuple bien-aimé et Il en sentait toute la misère et toute l’affliction. Dans toutes leurs détresses Il a été en détresse . « Tous mes os se déjoignent ». Il n’y a plus rien pour Le soutenir. Les os sont la charpente du corps humain et le soutiennent dans toutes ses parties. Son cœur était comme de la cire, sous l’ardeur du feu du jugement de Dieu ; il était fondu au-dedans de Ses entrailles. Sa vigueur était desséchée comme un têt et Sa langue était attachée à Son palais ! Il réalisait toute l’horreur de ce lieu où même une goutte d’eau froide sera refusée aux malheureux qui n’auront rien voulu de la grâce de Dieu et des bénéfices de l’œuvre dont nous parle le psaume qui nous occupe. « Et tu m’as mis dans la poussière de la mort ». Ici la mort de Christ est attribuée à Dieu Lui-même. Il est de toute évidence que les hommes sont coupables du meurtre sans nom qu’ils ont commis en mettant le Seigneur de gloire sur la croix ; mais ici nous avons le Dieu saint et la victime qui portait le péché. Or, le salaire du péché c’est la mort et, sans effusion de sang, il n’y a pas de rémission possible . L’Agneau était la victime qui devait mourir, la sainteté du Dieu juste l’exigeait. Ce sont des choses qui dépassent en solennité tout ce que nous pouvons concevoir ; et, si nous voulons savoir ce qu’est le péché aux yeux de Dieu, c’est à la croix que nous pouvons le considérer sous son vrai jour et dans toute son horreur.
Les versets 16, 17 et 18 font allusion aux soldats romains qui, sans compassion pour la victime qui était entre leurs mains, prenaient plaisir à faire le mal et trouvaient leur satisfaction à la faire souffrir : ce sont eux qui ont percé Ses mains et Ses pieds. Ces mains qui avaient fait tant de bien. Ils sont comparés à des chiens cruels et violents. « S’étant assis, ils veillaient là sur lui » . Nous pouvons nous demander quelle sera la confusion des incrédules qui, volontairement, ne reçoivent pas le témoignage si précis que nous avons ici. Plus de mille ans à l’avance, David, par l’Esprit prophétique, nous a dit que les mains et les pieds du Messie seraient percés, qu’on ferait le partage de Ses vêtements et qu’on jetterait le sort sur Sa robe, chose qui s’est réalisée à la lettre quand notre Seigneur a été mis sur la croix.
Versets 19 et 20 . Dans ce moment suprême, Il s’adresse au Dieu qui ne peut changer, l’Éternel, afin qu’Il délivre Son âme sainte de l’épée de l’Éternel, et Son unique de la patte du chien. Son unique, c’était Son corps, un corps unique dans l’histoire du monde ; un corps d’homme, né d’une femme, sans péché bien entendu, et en qui habitait toute la plénitude de la déité (Col. 2, 9 ). C’est un mystère profond dans lequel la pensée humaine ne peut pas pénétrer, car personne ne connaît le Fils que le Père . C’est une vérité que nous avons à recevoir simplement par la foi comme Dieu nous l’a révélée. Cela nous suffit et nous pouvons adorer.
Verset 21 . De nouveau nous avons ici le lion ; il voudrait engloutir Celui contre lequel il a déchaîné toute sa puissance : il a pensé probablement être arrivé à ses fins quand le Seigneur a remis Son esprit. Triomphe de courte durée. Le premier jour de la semaine, le Seigneur est sorti victorieux du tombeau, vainqueur de la puissance de Satan et de la mort.
Maintenant la scène change du tout au tout : un jour nouveau commence ; la puissance de la vie fait place aux horreurs de la mort[1] . Un homme est sorti du tombeau par Sa propre puissance. Le premier résultat de cette victoire est que le nom du Père est révélé à un petit groupe de disciples qui étaient réunis dans une chambre haute. Heureux enfants de Dieu ! allez-vous dire. Oui, mais, y avez-vous pensé ? Heureux le Père ! Maintenant Il a une famille. Le Messie n’est pas mort pour la nation seulement, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés . Celui qui est ressuscité d’entre les morts va être le premier-né entre beaucoup de frères . Dans une grande famille, les fils sont heureux d’être dans la maison du père, mais plus heureux encore est le père d’avoir ses fils autour de lui. Bientôt le Père pourra se reposer dans Son amour . Bienheureuse éternité ! Le Seigneur, qui était sur la croix entre deux malfaiteurs, est maintenant « au milieu » de ceux que Son nom a rassemblés. Il chante le cantique nouveau et les siens peuvent unir leurs voix à la sienne pour célébrer le Dieu qui L’a ressuscité d’entre les morts. Il a été tiré d’entre les cornes des buffles : c’est l’image d’une mort inévitable, car jamais un buffle en furie ne manque de transpercer de ses cornes pointues celui contre lequel il est irrité. Tout est joie dans cette scène de résurrection : le Père, le Fils, les rachetés sont là dans une même communion. C’est au sein d’une petite congrégation, quelques disciples réunis dans la chambre haute, que ces choses se réalisent. Le monde est étranger à la joie qui remplit le ciel, il ne connaît rien aux grandes choses qui sont le sujet de la louange des heureux habitants de la maison du Père. C’est là ce que nous avons dans le verset 22 de notre psaume .
Mais à cela ne se bornent pas les résultats de l’œuvre de la croix ; au verset 23 , le cercle s’élargit et va jusqu’aux extrémités de la terre : « Vous qui craignez l’Éternel, louez-le ». Toutes les barrières dont Israël était entouré sont tombées et l’évangile va être prêché à toutes les nations. Un Corneille, un officier romain, va être les prémices de cette multitude qui sera prise d’entre les nations pour faire partie d’une famille céleste. Nous lisons, en effet, dans Actes 10, 34 et 35 : « Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, mais qu’en toutes nations celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable ». Et voici cet étranger qui est introduit dans la bienheureuse famille de Dieu. Ce verset 23 est particulièrement important et précieux pour nous, gens des nations, qui avons cru à l’évangile. Notre part ne diminue en rien les privilèges des Juifs, puisque Jacob et Israël, dans ce même verset, sont invités à révérer et à glorifier Celui que la nation a rejeté. Le salut est annoncé par toute la terre : Juifs et nations sont placés sur le même terrain, les uns et les autres sont les objets de la miséricorde de Dieu. « Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? Car de lui, et par lui, et pour lui sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen » (Rom. 11, 33-36 ).
Dans notre psaume, de même que dans tout l’Ancien Testament, nous ne trouvons pas l’Église. Elle était le mystère qui était caché dès les siècles en Dieu . La petite congrégation du début était le petit résidu fidèle d’Israël ; nous savons, par la lumière du Nouveau Testament, qu’il est devenu le noyau de l’Église. C’est après la mort et la résurrection du Seigneur et la descente du Saint Esprit que le mystère a été révélé, et cela d’une manière particulière à l’apôtre Paul après la mort d’Étienne. Nous n’avons donc pas à nous en occuper dans ce moment.
En continuant notre lecture, nous arrivons au verset 25 et nous y trouvons une nouvelle classe de personnes qui sont mises au bénéfice de l’œuvre de la croix ; elle est appelée la grande congrégation en contraste avec le petit nombre de ceux qui ont réalisé la bénédiction qui a été la part de ceux dont nous parle le verset 22 . Ici, nous avons tout Israël, l’Israël de la fin, le vrai Israël de Dieu qui sera rassemblé au commencement de Son règne. Ce sera le temps bienheureux dans lequel le peuple qui est encore dispersé parmi les nations sera enfin rassemblé dans le pays de la promesse et jouira de tout ce qui lui a été promis par la bouche des prophètes, et qui lui sera apporté par Celui qu’ils ont percé. Là encore la louange montera devant Dieu, mais, d’emblée, nous voyons une grande différence dans les relations du peuple avec le Messie, ce n’est plus la précieuse communion qui caractérisait la petite congrégation du verset 22 . Dans cette dernière Il est au milieu d’eux ; ici, dans la grande congrégation, Il est devant eux . C’est le Roi de gloire qui est devant Son peuple dans toute Sa majesté. Son peuple sera bien heureux de voir Sa gloire et Sa beauté ; leur cœur bouillonnera au-dedans d’eux. Dans ce jour-là, ils diront ce qu’ils auront composé au sujet de leur Roi bien-aimé (Ps. 45 ), mais ils ne connaîtront pas cette intimité de laquelle nous jouissons lorsque, petit troupeau, nous sommes, encore aujourd’hui, rassemblés autour de Lui dans la chambre haute. Savons-nous apprécier ce que nous possédons ?
Le verset 27 nous parle d’une troisième classe de personnes qui bénéficieront bientôt des résultats de l’œuvre de Christ à la croix : ce sont les nations qui auront été épargnées par le jugement et jouiront de la bénédiction millénaire sur la terre ; car Celui que le monde a couronné d’épines sera Roi sur tout l’univers, Il dominera parmi les nations. Réjouissons-nous, le Roi vient ! Le changement dans la condition de ce monde sera grand : aujourd’hui il est sous la puissance de celui qui est menteur et meurtrier ; alors ce sera le règne de la justice et de la paix. Dans ce beau temps, toutes les familles des nations viendront d’année en année pour se prosterner devant le Roi et pour adorer à Jérusalem lors de la fête des tabernacles. « Dans ce jour-là, il y aura sur les clochettes des chevaux : Sainteté à l’Éternel » . Temps heureux et bénis : Seigneur, quand sera-ce ?
Enfin dans les deux derniers versets de notre psaume 22 , nous trouvons une quatrième classe de personnes qui bénéficieront de l’œuvre de Christ à la croix ; ce sera la multitude de ceux qui naîtront pendant ce beau règne de paix. Alors Dieu donnera des familles comme des troupeaux ; le petit deviendra mille, et le moindre une nation forte (És. 60, 22 ). Heureux enfants ! Jamais ils ne connaîtront la souffrance qui est la part de notre pauvre humanité aujourd’hui. Ils jouiront de la paix, de la bénédiction et de l’abondance qui sera apportée par le Roi de gloire. Ils pourront L’adorer quand on leur racontera ce que le Roi a fait pour eux et ce qu’il en a été de Lui lors de Sa première venue dans le monde. De ces quatre classes de personnes qui seront ainsi mises au bénéfice de l’œuvre dont nous parle ce psaume, quels seront ceux qui auront la part la plus précieuse ? Sans contredit ce sont ceux qui aujourd’hui, au sein de la souffrance, jouissent de la présence de leur Seigneur au milieu d’eux et qui connaissent le nom du Père.
Nous nous arrêtons, conscients de n’avoir qu’effleuré les richesses contenues dans l’infini de ce psaume. Méditons ces choses et puissions-nous tous ensemble mieux connaître Celui qui a été abandonné de Dieu et Le glorifier dans l’Assemblée.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
◊ 1 Éternel ! le roi se réjouira en ta force, et combien s’égayera-t-il en ton salut !
◊ 2 Tu lui as donné le désir de son cœur, et tu ne lui as pas refusé la requête de ses lèvres. Sélah.
◊ 3 Car tu l’as prévenu par des bénédictions excellentes ; tu as mis sur sa tête une couronne d’or fin.
◊ 4 Il t’a demandé la vie : tu [la] lui as donnée, — une longueur de jours pour toujours et à perpétuité !
◊ 5 Sa gloire est grande dans ta délivrance ; tu l’as revêtu de majesté et de magnificence.
◊ 6 Car tu l’as mis pour bénédictions à toujours ; tu l’as rempli de joie par ta face.
◊ 7 Car le roi se confie en l’Éternel, et, par la bonté du Très-haut, il ne sera pas ébranlé.
◊ 8 * Ta main trouvera tous tes ennemis, ta droite trouvera ceux qui te haïssent.
◊ 9 Tu les rendras comme un four de feu, au temps de ta présence ; l’Éternel, dans sa colère, les engloutira, et le feu les dévorera.
◊ 10 Tu feras périr leur fruit de dessus la terre, et leur semence d’entre les fils des hommes.
◊ 11 Car ils ont essayé de faire venir du mal sur toi, et ont médité des desseins qu’ils n’ont pu mettre à exécution.
◊ 12 Car tu leur feras tourner le dos, quand tu ajusteras la corde de ton arc contre leurs faces.
◊ 13 Sois exalté, ô Éternel, dans ta force ! Nous chanterons, et nous célébrerons ta puissance.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
◊ 1 Que l’Éternel te réponde au jour de la détresse ! Que le nom du Dieu de Jacob te protège !
◊ 2 Que du sanctuaire il envoie ton secours, et que de Sion il te soutienne !
◊ 3 Qu’il se souvienne de toutes tes offrandes, et qu’il accepte ton holocauste ! Sélah.
◊ 4 Qu’il te donne selon ton cœur, et qu’il accomplisse tous tes conseils !
◊ 5 Nous triompherons dans ton salut, et nous élèverons nos bannières au nom de notre Dieu. Que l’Éternel accomplisse toutes tes demandes !
◊ 6 * Maintenant je sais que l’Éternel sauve son oint ; il lui répondra des cieux de sa sainteté, par les actes puissants du salut de sa droite.
◊ 7 Ceux-ci font gloire de [leurs] chars, et ceux-là de [leurs] chevaux, mais nous, du nom de l’Éternel, notre Dieu.
◊ 8 Ceux-là se courbent et tombent ; mais nous nous relevons et nous tenons debout.
◊ 9 Éternel, sauve ! Que le roi nous réponde au jour où nous crions.
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Shoshannim. Des fils de Coré. Instruction. Un cantique du bien-aimé.
◊ 1 Mon cœur bouillonne d’une bonne parole ; je dis ce que j’ai composé au sujet du roi ; ma langue est le style d’un écrivain habile.
◊ 2 * Tu es plus beau que les fils des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres : c’est pourquoi Dieu t’a béni à toujours.
◊ 3 Ceins ton épée sur ton côté, homme vaillant, [dans] ta majesté et ta magnificence ;
◊ 4 Et, prospérant dans ta magnificence, mène en avant ton char, à cause de la vérité et de la débonnaireté [et] de la justice ; et ta droite t’enseignera des choses terribles.
◊ 5 Tes flèches sont aiguës, — les peuples tomberont sous toi, — dans le cœur des ennemis du roi.
◊ 6 * Ton trône, ô Dieu, est pour toujours et à perpétuité ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne.
◊ 7 Tu as aimé la justice, et tu as haï la méchanceté ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons.
◊ 8 Tous tes vêtements sont myrrhe, aloès, et casse, [quand tu sors] des palais d’ivoire d’où ils t’ont réjoui.
◊ 9 Des filles de rois ont été parmi tes dames d’honneur ; la reine est à ta droite, parée d’or d’Ophir.
◊ 10 Écoute, fille ! et vois, et incline ton oreille ; et oublie ton peuple et la maison de ton père ;
◊ 11 Et le roi désirera ta beauté, car il est ton seigneur : adore-le.
◊ 12 Et avec une offrande, la fille de Tyr, les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
◊ 13 La fille du roi est tout gloire, dans l’intérieur [du palais] ; son vêtement est de broderies d’or.
◊ 14 Elle sera amenée au roi en vêtements de brocart ; des vierges qui la suivent, ses compagnes, te seront amenées ;
◊ 15 Elles te seront amenées avec joie et allégresse, elles entreront dans le palais du roi.
◊ 16 * Au lieu de tes pères, tu auras tes fils ; tu les établiras pour princes dans tout le pays.
◊ 17 Je rappellerai ton nom dans toutes les générations ; c’est pourquoi les peuples te célébreront à toujours et à perpétuité.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Ajéleth-Hasha-khar. Psaume de David.
◊ 1 Mon *Dieu ! mon *Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné, [te tenant] loin de mon salut, — des paroles de mon rugissement ?
◊ 2 Mon Dieu ! je crie de jour, mais tu ne réponds point ; et de nuit, et il n’y a point de repos pour moi.
◊ 3 Et toi, tu es saint, toi qui habites [au milieu des] louanges d’Israël.
◊ 4 * Nos pères se sont confiés en toi ; ils se sont confiés, et tu les as délivrés.
◊ 5 Ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés ; ils se sont confiés en toi, et ils n’ont point été confus.
◊ 6 Mais moi, je suis un ver, et non point un homme ; l’opprobre des hommes, et le méprisé du peuple.
◊ 7 Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête :
◊ 8 Il se confie à l’Éternel : qu’il le fasse échapper, qu’il le délivre, car il prend son plaisir en lui !
◊ 9 Mais c’est toi qui m’as tiré du sein [qui m’a porté] ; tu m’as donné confiance sur les mamelles de ma mère.
◊ 10 C’est à toi que je fus remis dès la matrice ; tu es mon *Dieu dès le ventre de ma mère.
◊ 11 Ne te tiens pas loin de moi, car la détresse est proche, car il n’y a personne qui secoure.
◊ 12 * Beaucoup de taureaux m’ont environné, des puissants de Basan m’ont entouré ;
◊ 13 Ils ouvrent leur gueule contre moi, comme un lion déchirant et rugissant.
◊ 14 Je suis répandu comme de l’eau, et tous mes os se déjoignent ; mon cœur est comme de la cire, il est fondu au-dedans de mes entrailles.
◊ 15 Ma vigueur est desséchée comme un têt, et ma langue est attachée à mon palais ; et tu m’as mis dans la poussière de la mort.
◊ 16 * Car des chiens m’ont environné, une assemblée de méchants m’a entouré ; ils ont percé mes mains et mes pieds ;
◊ 17 Je compterais tous mes os. Ils me contemplent, ils me regardent ;
◊ 18 Ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort.
◊ 19 Et toi, Éternel ! ne te tiens pas loin ; ma Force ! hâte-toi de me secourir.
◊ 20 Délivre mon âme de l’épée, mon unique de la patte du chien.
◊ 21 Sauve-moi de la gueule du lion.
* Tu m’as répondu d’entre les cornes des buffles.
◊ 22 J’annoncerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de la congrégation.
◊ 23 Vous qui craignez l’Éternel, louez-le ; toute la semence de Jacob, glorifiez-le ; et révérez-le, vous, toute la semence d’Israël ;
◊ 24 Car il n’a pas méprisé ni rejeté l’affliction de l’affligé, et n’a point caché sa face de lui ; mais, quand il a crié vers lui, il l’a écouté.
◊ 25 * De toi [vient] ma louange dans la grande congrégation. Je payerai mes vœux devant ceux qui le craignent.
◊ 26 Les débonnaires mangeront et seront rassasiés ; ceux qui cherchent l’Éternel le loueront ; votre cœur vivra à toujours.
◊ 27 * Tous les bouts de la terre se souviendront, et ils se tourneront vers l’Éternel, et toutes les familles des nations se prosterneront devant toi.
◊ 28 Car le royaume est à l’Éternel, et il domine au milieu des nations.
◊ 29 Tous les gras de la terre mangeront et se prosterneront : devant lui se courberont tous ceux qui descendent dans la poussière, et celui qui ne peut faire vivre son âme.
◊ 30 * Une semence le servira ; elle sera comptée au Seigneur comme une génération.
◊ 31 Ils viendront et raconteront sa justice à un peuple qui naîtra,… qu’il a fait [ces choses].
Jean
11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Jean
19 ◊ 1 Alors donc Pilate prit Jésus et le fit fouetter. ◊ 2 Et les soldats, ayant tressé une couronne d’épines, la mirent sur sa tête, et le vêtirent d’un vêtement de pourpre, ◊ 3 et vinrent à lui et dirent : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets. ◊ 4 Et Pilate sortit encore et leur dit : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. ◊ 5 Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le vêtement de pourpre. Et il leur dit : Voici l’homme ! ◊ 6 Quand donc les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s’écrièrent, disant : Crucifie, crucifie-le ! Pilate leur dit : Prenez-le, vous, et le crucifiez ; car moi, je ne trouve pas de crime en lui. ◊ 7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, car il s’est fait Fils de Dieu.
◊ 8 Quand donc Pilate entendit cette parole, il craignit davantage, ◊ 9 et il entra de nouveau dans le prétoire, et dit à Jésus : D’où es-tu ? Et Jésus ne lui donna pas de réponse. ◊ 10 Pilate donc lui dit : Ne me parles-tu pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, et que j’ai le pouvoir de te crucifier ? ◊ 11 Jésus répondit : Tu n’aurais aucun pouvoir contre moi, s’il ne t’était donné d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi a plus de péché. ◊ 12 Dès lors Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs criaient, disant : Si tu relâches celui-ci, tu n’es pas ami de César ; quiconque se fait roi, s’oppose à César. ◊ 13 Pilate donc, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors, et s’assit sur le tribunal, dans le lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha ; ◊ 14 (or c’était la Préparation de la Pâque, c’était environ la sixième heure ;) et il dit aux Juifs : Voici votre roi ! ◊ 15 Mais ils crièrent : Ôte, ôte ! crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n’avons pas d’autre roi que César. ◊ 16 Alors donc il le leur livra pour être crucifié ; et ils prirent Jésus, et l’emmenèrent.
◊ 17 Et il sortit portant sa croix, [et s’en alla] au lieu appelé [lieu] du crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, ◊ 18 où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. ◊ 19 Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. ◊ 20 Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin. ◊ 21 Les principaux sacrificateurs des Juifs donc dirent à Pilate : N’écris pas : Le roi des Juifs ; mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs. ◊ 22 Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. ◊ 23 Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. [Ils prirent] aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut [jusqu’en bas]. ◊ 24 Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, — afin que l’écriture fût accomplie, qui dit : « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe ». Les soldats donc firent ces choses.
◊ 25 Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, [femme] de Clopas, et Marie de Magdala. ◊ 26 Jésus donc voyant sa mère, et le disciple qu’il aimait se tenant là, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. ◊ 27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. ◊ 28 Après cela Jésus, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit, afin que l’écriture fût accomplie : J’ai soif. ◊ 29 Il y avait donc là un vase plein de vinaigre. Et ils emplirent de vinaigre une éponge, et, l’ayant mise sur de l’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. ◊ 30 Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit.
◊ 31 Les Juifs donc, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix en un jour de sabbat, puisque c’était la Préparation (car le jour de ce sabbat-là était grand), firent à Pilate la demande qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les ôtât. ◊ 32 Les soldats donc vinrent et rompirent les jambes du premier, et de l’autre qui était crucifié avec lui. ◊ 33 Mais étant venus à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; ◊ 34 mais l’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. ◊ 35 Et celui qui l’a vu rend témoignage ; et son témoignage est véritable ; et lui sait qu’il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. ◊ 36 Car ces choses sont arrivées afin que l’écriture fût accomplie : « Pas un de ses os ne sera cassé ». ◊ 37 Et encore une autre écriture dit : « Ils regarderont vers celui qu’ils ont percé ».
◊ 38 Or, après ces choses, Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus, en secret toutefois par crainte des Juifs, fit à Pilate la demande d’ôter le corps de Jésus ; et Pilate le permit. Il vint donc et ôta le corps de Jésus. ◊ 39 Et Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus, vint, apportant une mixtion de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres. ◊ 40 Ils prirent donc le corps de Jésus, et l’enveloppèrent de linges, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir. ◊ 41 Or il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, dans lequel personne n’avait jamais été mis. ◊ 42 Ils mirent donc Jésus là, à cause de la Préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
Ésaïe
60 ◊ 1 Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire de l’Éternel s’est levée sur toi. ◊ 2 Car voici, les ténèbres couvriront la terre, et l’obscurité profonde, les peuples ; mais sur toi se lèvera l’Éternel, et sa gloire sera vue sur toi. ◊ 3 Et les nations marcheront à ta lumière, et les rois, à la splendeur de ton lever. ◊ 4 Lève autour de toi tes yeux, et regarde : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi ; tes fils viennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. ◊ 5 Alors tu verras, et tu seras rayonnante, et ton cœur frissonnera et s’élargira ; car l’abondance de la mer se tournera vers toi, les richesses des nations viendront vers toi. ◊ 6 Une multitude de chameaux te couvrira, les dromadaires de Madian et d’Épha ; tous ils viendront de Sheba ; ils porteront de l’or et de l’encens, et annonceront avec joie les louanges de l’Éternel ; ◊ 7 tous les troupeaux de Kédar se rassembleront vers toi, les béliers de Nebaïoth te serviront ; une offrande agréée, ils monteront sur mon autel ; et j’ornerai la maison de ma magnificence.
◊ 8 Qui sont ceux-ci, qui volent comme une nuée, et comme les colombes vers leurs colombiers ? ◊ 9 Car les îles s’attendront à moi, et les navires de Tarsis [viennent] les premiers, pour apporter tes fils de loin, leur argent et leur or avec eux, au nom de l’Éternel, ton Dieu, et au Saint d’Israël, car il t’a glorifiée. ◊ 10 Et les fils de l’étranger bâtiront tes murs, et leurs rois te serviront. Car dans ma colère je t’ai frappée, mais dans ma faveur j’ai eu compassion de toi. ◊ 11 Et tes portes seront continuellement ouvertes (elles ne seront fermées ni de jour ni de nuit), pour que te soient apportées les richesses des nations, et pour que leurs rois te soient amenés. ◊ 12 Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, et ces nations seront entièrement désolées. ◊ 13 La gloire du Liban viendra vers toi, le cyprès, le pin, et le buis ensemble, pour orner le lieu de mon sanctuaire ; et je rendrai glorieuse la place de mes pieds. ◊ 14 Et les fils de tes oppresseurs viendront se courber devant toi, et tous ceux qui t’ont méprisée se prosterneront à la plante de tes pieds, et t’appelleront la ville de l’Éternel, la Sion du Saint d’Israël.
◊ 15 Au lieu d’être abandonnée et haïe, de sorte que personne ne passait [par toi], je te mettrai en honneur à toujours, pour joie de génération en génération. ◊ 16 Et tu suceras le lait des nations, et tu suceras les mamelles des rois ; et tu sauras que moi je suis l’Éternel, ton sauveur, et ton rédempteur, le Puissant de Jacob. ◊ 17 Au lieu d’airain je ferai venir de l’or, et au lieu de fer je ferai venir de l’argent, et au lieu de bois, de l’airain, et au lieu de pierres, du fer. Et je te donnerai pour gouvernants la paix, et pour magistrats, la justice. ◊ 18 On n’entendra plus [parler] de violence dans ton pays, de dévastation et de ruine dans tes confins ; mais tu appelleras tes murs Salut, et tes portes Louange. ◊ 19 Le soleil ne sera plus ta lumière, de jour, et la clarté de la lune ne t’éclairera plus ; mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, et ton Dieu, ta gloire. ◊ 20 Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne se retirera pas ; car l’Éternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront finis. ◊ 21 Et ton peuple, — eux tous, seront justes ; ils posséderont le pays pour toujours, rejeton que j’ai planté, l’œuvre de mes mains pour me glorifier. ◊ 22 Le petit deviendra mille, et le moindre, une nation forte. Moi, l’Éternel, je hâterai cela en son temps.
Psaumes
Prière de l’affligé, quand il est accablé et répand sa plainte devant l’Éternel.
◊ 1 Éternel, entends ma prière, et que mon cri vienne jusqu’à toi !
◊ 2 Ne me cache pas ta face ; au jour de ma détresse, incline vers moi ton oreille ; au jour que je crie, hâte-toi, réponds-moi.
◊ 3 * Car mes jours s’évanouissent comme la fumée, et mes os sont brûlés comme un foyer.
◊ 4 Mon cœur est frappé, et est desséché comme l’herbe ; car j’ai oublié de manger mon pain.
◊ 5 À cause de la voix de mon gémissement, mes os s’attachent à ma chair.
◊ 6 Je suis devenu semblable au pélican du désert ; je suis comme le hibou des lieux désolés.
◊ 7 Je veille, et je suis comme un passereau solitaire sur un toit.
◊ 8 Tout le jour mes ennemis m’outragent ; ceux qui sont furieux contre moi jurent par moi.
◊ 9 Car j’ai mangé la cendre comme du pain, et j’ai mêlé de pleurs mon breuvage,
◊ 10 À cause de ton indignation et de ta colère ; car tu m’as élevé haut, et tu m’as jeté en bas.
◊ 11 * Mes jours sont comme l’ombre qui s’allonge, et je deviens sec comme l’herbe.
◊ 12 Mais toi, Éternel ! tu demeures à toujours, et ta mémoire est de génération en génération.
◊ 13 Tu te lèveras, tu auras compassion de Sion ; car c’est le temps d’user de grâce envers elle, car le temps assigné est venu.
◊ 14 Car tes serviteurs prennent plaisir à ses pierres, et ont compassion de sa poussière.
◊ 15 Alors les nations craindront le nom de l’Éternel, et tous les rois de la terre, ta gloire.
◊ 16 * Quand l’Éternel bâtira Sion, il paraîtra dans sa gloire.
◊ 17 Il aura égard à la prière du désolé, et il ne méprisera pas leur prière.
◊ 18 Cela sera écrit pour la génération à venir ; et le peuple qui sera créé louera Jah ;
◊ 19 Car il a regardé des lieux hauts de sa sainteté ; des cieux l’Éternel a considéré la terre,
◊ 20 Pour entendre le gémissement du prisonnier, et pour délier ceux qui étaient voués à la mort ;
◊ 21 Afin qu’on annonce dans Sion le nom de l’Éternel, et sa louange dans Jérusalem,
◊ 22 Quand les peuples seront rassemblés, et les royaumes, pour servir l’Éternel.
◊ 23 * Il a abattu ma force dans le chemin, il a abrégé mes jours.
◊ 24 J’ai dit : Mon *Dieu, ne m’enlève pas à la moitié de mes jours !… Tes années sont de génération en génération !
◊ 25 * Tu as jadis fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ;
◊ 26 Eux, ils périront, mais toi, tu subsisteras ; et ils vieilliront tous comme un vêtement ; tu les changeras comme un habit, et ils seront changés ;
◊ 27 Mais toi, tu es le Même, et tes années ne finiront pas.
◊ 28 Les fils de tes serviteurs demeureront, et leur semence sera établie devant toi.
Ésaïe
63 ◊ 1 Qui est celui-ci, qui vient d’Édom, de Botsra, avec des habits teints en rouge, celui-ci, qui est magnifique dans ses vêtements, qui marche dans la grandeur de sa force ? C’est moi, qui parle en justice, — puissant pour sauver. ◊ 2 — Pourquoi y a-t-il du rouge à tes vêtements, et tes habits sont-ils comme celui qui foule dans la cuve ? ◊ 3 J’ai été seul à fouler le pressoir, et d’entre les peuples pas un homme n’a été avec moi ; et je les ai foulés dans ma colère, et je les ai écrasés dans ma fureur, et leur sang a rejailli sur mes habits, et j’ai souillé tous mes vêtements. ◊ 4 Car le jour de la vengeance était dans mon cœur, et l’année de mes rachetés était venue. ◊ 5 Et je regardai, et il n’y avait point de secours ; et je m’étonnai de ce qu’il n’y avait personne qui [me] soutînt ; et mon bras m’a sauvé, et ma fureur m’a soutenu. ◊ 6 Et j’ai foulé les peuples dans ma colère, et je les ai enivrés dans ma fureur ; et j’ai fait couler leur sang à terre.
◊ 7 * Je rappellerai les bontés de l’Éternel, les louanges de l’Éternel, selon tout ce dont l’Éternel nous a comblés, et les grands bienfaits envers la maison d’Israël, dont il l’a comblée selon ses compassions et selon la multitude de ses bontés. ◊ 8 Et il dit : Certainement ils sont mon peuple, des fils qui ne mentiront pas ; et il est devenu leur sauveur. ◊ 9 Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous les jours d’autrefois ; ◊ 10 mais ils se rebellèrent et contristèrent l’Esprit de sa sainteté, et il se changea pour eux en ennemi ; lui-même, il combattit contre eux.
◊ 11 Mais il se souvint des jours d’autrefois, de Moïse, de son peuple : Où est celui qui les fit monter de la mer, avec les bergers de son troupeau ? Où est celui qui mit l’Esprit de sa sainteté au-dedans de lui, ◊ 12 son bras magnifique les faisant marcher par la droite de Moïse ; — qui fendit les eaux devant eux pour se faire un nom à toujours, ◊ 13 qui les a fait marcher par les abîmes, comme un cheval dans le désert ? Ils ne bronchaient pas. ◊ 14 Comme une bête descend dans la vallée, l’Esprit de l’Éternel leur donna du repos. Ainsi tu as conduit ton peuple, pour te faire un nom magnifique.
◊ 15 Regarde des cieux, et vois, de la demeure de ta sainteté et de ta magnificence ! Où sont ta jalousie et ta puissance, le frémissement de tes entrailles et de tes compassions ? Se retiennent-elles envers moi ? ◊ 16 Car tu es notre père : si Abraham ne nous connaît pas, et si Israël nous ignore, toi, Éternel, tu es notre Père ; ton nom est : Notre rédempteur, de tout temps. ◊ 17 Pourquoi nous as-tu fait errer, ô Éternel, loin de tes voies, [et] as-tu endurci notre cœur pour ne pas te craindre ? Retourne-toi, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage. ◊ 18 Ton peuple saint ne l’a possédé que pour peu [de temps] ; nos ennemis ont foulé aux pieds ton sanctuaire. ◊ 19 Nous sommes [comme ceux] sur lesquels tu n’as jamais dominé, qui ne sont pas appelés de ton nom.
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
Jérémie
30 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, disant : ◊ 2 Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, disant : Écris pour toi dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites. ◊ 3 Car voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je rétablirai les captifs de mon peuple Israël et Juda, dit l’Éternel ; et je les ferai retourner au pays que j’ai donné à leurs pères, et ils le posséderont.
◊ 4 Et ce sont ici les paroles que l’Éternel a dites touchant Israël et touchant Juda ; ◊ 5 car ainsi dit l’Éternel : Nous entendons la voix de la frayeur ; il y a la peur, et point de paix. ◊ 6 Demandez, je vous prie, et voyez si un mâle enfante. Pourquoi vois-je tout homme tenant ses mains sur ses reins comme une femme qui enfante, et pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles ? ◊ 7 Hélas ! que cette journée est grande ! Il n’y en a point de semblable ; et c’est le temps de la détresse pour Jacob, mais il en sera sauvé. ◊ 8 Et il arrivera en ce jour-là, dit l’Éternel des armées, que je briserai son joug de dessus ton cou, et que je romprai tes liens, et les étrangers ne se serviront plus de lui ; ◊ 9 et ils serviront l’Éternel, leur Dieu, et David, leur roi, lequel je leur susciterai. ◊ 10 Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains point, dit l’Éternel, et ne t’effraye pas, Israël ! car voici, je te sauve d’un [pays] lointain, et ta semence, du pays de leur captivité, et Jacob reviendra, et sera tranquille et en repos, et il n’y aura personne qui l’effraye. ◊ 11 Car je suis avec toi, dit l’Éternel, pour te sauver ; car je détruirai entièrement toutes les nations où je t’ai dispersé ; mais quant à toi, je ne te détruirai pas entièrement, mais je te corrigerai avec mesure, et je ne te tiendrai point pour innocent.
◊ 12 Car ainsi dit l’Éternel : Ta blessure est incurable, ta plaie est difficile à guérir. ◊ 13 Nul ne défend ta cause pour bander [ta plaie] ; il n’y a point de remèdes, [point] de guérison pour toi. ◊ 14 Tous tes amants t’ont oubliée, ils ne te recherchent pas ; car je t’ai frappée d’une plaie d’ennemi, d’une correction d’homme cruel, à cause de la grandeur de ton iniquité : tes péchés se sont renforcés. ◊ 15 Pourquoi cries-tu à cause de ton brisement ? Ta douleur est incurable ; je t’ai fait ces choses à cause de la grandeur de ton iniquité, [parce que] tes péchés se sont renforcés.
◊ 16 C’est pourquoi tous ceux qui te dévorent seront dévorés, et tous tes ennemis, oui, tous, iront en captivité, et ceux qui te dépouillent seront dépouillés, et tous ceux qui te pillent je les livrerai au pillage. ◊ 17 Car je t’appliquerai un appareil et je te guérirai de tes plaies, dit l’Éternel ; car ils t’ont appelée la Chassée : c’est Sion, que personne ne recherche !
◊ 18 Ainsi dit l’Éternel : Voici, je rétablirai les captifs des tentes de Jacob, et j’aurai compassion de ses demeures ; et la ville sera bâtie sur le monceau de ses ruines, et le palais sera habité selon sa coutume. ◊ 19 Et il en sortira la louange et la voix de gens qui s’égaient ; et je les multiplierai, et ils ne seront pas diminués ; et je les glorifierai, et ils ne seront pas amoindris. ◊ 20 Et ses fils seront comme jadis, et son assemblée sera affermie devant moi, et je punirai tous ses oppresseurs. ◊ 21 Et son chef sera de lui, et son dominateur sortira du milieu de lui ; et je le ferai approcher, et il viendra à moi ; car qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? dit l’Éternel. ◊ 22 Et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu.
◊ 23 Voici, une tempête de l’Éternel, la fureur, est sortie ; une tempête continue fondra sur la tête des méchants. ◊ 24 L’ardeur de la colère de l’Éternel ne retournera pas, jusqu’à ce qu’il ait exécuté et accompli les pensées de son cœur. À la fin des jours vous le comprendrez.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
2 Samuel
22 ◊ 1 * Et David adressa à l’Éternel les paroles de ce cantique, le jour où l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. ◊ 2 Et il dit :
L’Éternel est mon rocher et mon lieu fort, et celui qui me délivre.
◊ 3 Dieu est mon rocher, je me confierai en lui, mon bouclier et la corne de mon salut, ma haute retraite et mon refuge. Mon Sauveur, tu me sauveras de la violence !
◊ 4 Je crierai à l’Éternel, qui est digne d’être loué, et je serai sauvé de mes ennemis.
◊ 5 Car les vagues de la mort m’ont environné, les torrents de Bélial m’ont fait peur ;
◊ 6 Les cordeaux du shéol m’ont entouré, les filets de la mort m’ont surpris :
◊ 7 Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Éternel, et j’ai appelé mon Dieu, et, de son temple, il a entendu ma voix, et mon cri est [parvenu] à ses oreilles.
◊ 8 Alors la terre fut ébranlée et trembla ; les fondements des cieux furent secoués et furent ébranlés, parce qu’il était irrité.
◊ 9 Une fumée montait de ses narines, et un feu sortant de sa bouche dévorait ; des charbons en jaillissaient embrasés.
◊ 10 Et il abaissa les cieux, et descendit ; et il y avait une obscurité profonde sous ses pieds.
◊ 11 Et il était monté sur un chérubin, et volait, et il parut sur les ailes du vent.
◊ 12 Et il mit autour de lui les ténèbres pour tente, des amas d’eaux, d’épaisses nuées de l’air.
◊ 13 De la splendeur qui était devant lui jaillissaient, embrasés, des charbons de feu.
◊ 14 L’Éternel tonna des cieux, et le Très-haut fit retentir sa voix.
◊ 15 Et il tira des flèches et dispersa [mes ennemis] ; [il lança] l’éclair, et les mit en déroute.
◊ 16 Alors les lits de la mer parurent, les fondements du monde furent mis à découvert, quand l’Éternel les tançait par le souffle du vent de ses narines.
◊ 17 D’en haut, il étendit [sa main], il me prit, il me tira des grandes eaux ;
◊ 18 Il me délivra de mon puissant ennemi, de ceux qui me haïssaient ; car ils étaient plus forts que moi.
◊ 19 Ils m’avaient surpris au jour de ma calamité, mais l’Éternel fut mon appui.
◊ 20 * Et il me fit sortir au large, il me délivra, parce qu’il prenait son plaisir en moi.
◊ 21 L’Éternel m’a récompensé selon ma justice, il m’a rendu selon la pureté de mes mains ;
◊ 22 Car j’ai gardé les voies de l’Éternel, et je ne me suis point méchamment détourné de mon Dieu ;
◊ 23 Car toutes ses ordonnances ont été devant moi ; et de ses statuts, je ne me suis pas écarté ;
◊ 24 Et j’ai été parfait envers lui, et je me suis gardé de mon iniquité.
◊ 25 Et l’Éternel m’a rendu selon ma justice, selon ma pureté devant ses yeux.
◊ 26 Avec celui qui use de grâce, tu uses de grâce ; avec l’homme parfait, tu te montres parfait ;
◊ 27 Avec celui qui est pur, tu te montres pur ; et avec le pervers, tu es roide.
◊ 28 Et tu sauveras le peuple affligé, et tes yeux sont sur les hautains, [et] tu les abaisses.
◊ 29 Car toi, Éternel ! tu es ma lampe ; et l’Éternel fait resplendir mes ténèbres.
◊ 30 Car, par toi, je courrai au travers d’une troupe ; par mon Dieu, je franchirai une muraille.
◊ 31 * Quant à *Dieu, sa voie est parfaite ; la parole de l’Éternel est affinée ; il est un bouclier à tous ceux qui se confient en lui.
◊ 32 Car qui est *Dieu, hormis l’Éternel ? et qui est un rocher, hormis notre Dieu ?
◊ 33 *Dieu est ma puissante forteresse, et il aplanit parfaitement ma voie.
◊ 34 Il rend mes pieds pareils à ceux des biches, et me fait tenir debout sur mes lieux élevés.
◊ 35 Il enseigne mes mains à combattre ; et mes bras bandent un arc d’airain.
◊ 36 Et tu m’as donné le bouclier de ton salut, et ta débonnaireté m’a agrandi.
◊ 37 Tu as mis au large mes pas sous moi, et les chevilles de mes pieds n’ont pas chancelé.
◊ 38 J’ai poursuivi mes ennemis, et je les ai détruits ; et je ne m’en suis pas retourné que je ne les aie consumés.
◊ 39 Et je les ai consumés, je les ai transpercés, et ils ne se sont pas relevés, mais ils sont tombés sous mes pieds.
◊ 40 Et tu m’as ceint de force pour le combat ; tu as courbé sous moi ceux qui s’élevaient contre moi.
◊ 41 Et tu as fait que mes ennemis m’ont tourné le dos ; et ceux qui me haïssaient, je les ai détruits.
◊ 42 Ils regardaient, et il n’y avait point de sauveur ; [ils regardaient] vers l’Éternel, et il ne leur a pas répondu.
◊ 43 Et je les ai brisés menu comme la poussière de la terre ; comme la boue des rues, je les ai écrasés, je les ai foulés.
◊ 44 Et tu m’as délivré des débats de mon peuple ; tu m’as gardé pour être le chef des nations ; un peuple que je ne connaissais pas me servira.
◊ 45 Les fils de l’étranger se sont soumis à moi en dissimulant ; dès qu’ils ont entendu de leur oreille, ils m’ont obéi.
◊ 46 Les fils de l’étranger ont dépéri, et ils sont sortis en tremblant de leurs lieux cachés.
◊ 47 * L’Éternel est vivant ; et que mon Rocher soit béni ! Et que Dieu, le rocher de mon salut, soit exalté,
◊ 48 Le *Dieu qui m’a donné des vengeances, et qui a amené les peuples sous moi,
◊ 49 Et qui m’a fait sortir du milieu de mes ennemis. Tu m’as élevé au-dessus de ceux qui s’élèvent contre moi, tu m’as délivré de l’homme violent.
◊ 50 C’est pourquoi, Éternel ! je te célébrerai parmi les nations, et je chanterai des cantiques à [la gloire de] ton nom.
◊ 51 [C’est lui] qui a donné de grandes délivrances à son roi, et qui use de bonté envers son oint, envers David, et envers sa semence, à toujours.
Psaumes
Au chef de musique. Du serviteur de l’Éternel, de David, qui adressa à l’Éternel les paroles de ce cantique, le jour où l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis, et de la main de Saül. Et il dit :
◊ 1 Je t’aimerai, ô Éternel, ma force !
◊ 2 Éternel, mon rocher, et mon lieu fort, et celui qui me délivre ! Mon *Dieu, mon rocher, en qui je me confie, mon bouclier et la corne de mon salut, ma haute retraite !
◊ 3 Je crierai à l’Éternel, qui est digne d’être loué, et je serai sauvé de mes ennemis.
◊ 4 * Les cordeaux de la mort m’ont environné, et les torrents de Bélial m’ont fait peur ;
◊ 5 Les cordeaux du shéol m’ont entouré, les filets de la mort m’ont surpris :
◊ 6 Dans ma détresse j’ai invoqué l’Éternel, et j’ai crié à mon Dieu : de son temple, il a entendu ma voix, et mon cri est parvenu devant lui à ses oreilles.
◊ 7 * Alors la terre fut ébranlée, et trembla, et les fondements des montagnes furent secoués et furent ébranlés, parce qu’il était irrité.
◊ 8 Une fumée montait de ses narines, et un feu sortant de sa bouche dévorait ; des charbons en jaillissaient embrasés.
◊ 9 Et il abaissa les cieux, et descendit ; et il y avait une obscurité profonde sous ses pieds.
◊ 10 Il était monté sur un chérubin, et volait, et il planait sur les ailes du vent.
◊ 11 Il mit les ténèbres pour sa demeure secrète comme sa tente autour de lui, des ténèbres d’eaux, d’épaisses nuées de l’air.
◊ 12 De la splendeur qui était devant lui, ses nuées épaisses passaient, de la grêle et des charbons de feu.
◊ 13 Et l’Éternel tonna dans les cieux, et le Très-haut fit retentir sa voix, — de la grêle et des charbons de feu.
◊ 14 Et il tira ses flèches et dispersa [mes ennemis] ; il lança des éclairs et les mit en déroute.
◊ 15 Alors les lits des eaux parurent, et les fondements du monde furent mis à découvert, quand tu les tanças, ô Éternel, par le souffle du vent de tes narines.
◊ 16 D’en haut il étendit [sa main], il me prit, il me tira des grandes eaux ;
◊ 17 Il me délivra de mon puissant ennemi et de ceux qui me haïssaient ; car ils étaient plus forts que moi.
◊ 18 Ils m’avaient surpris au jour de ma calamité, mais l’Éternel fut mon appui.
◊ 19 * Et il me fit sortir au large, il me délivra, parce qu’il prenait son plaisir en moi.
◊ 20 L’Éternel m’a récompensé selon ma justice, il m’a rendu selon la pureté de mes mains ;
◊ 21 Car j’ai gardé les voies de l’Éternel, et je ne me suis point méchamment détourné de mon Dieu.
◊ 22 Car toutes ses ordonnances ont été devant moi ; et ses statuts, je ne les ai pas écartés de moi.
◊ 23 Et j’ai été parfait avec lui, et je me suis gardé de mon iniquité.
◊ 24 Et l’Éternel m’a rendu selon ma justice, selon la pureté de mes mains devant ses yeux.
◊ 25 Avec celui qui use de grâce, tu uses de grâce ; avec l’homme parfait, tu te montres parfait ;
◊ 26 Avec celui qui est pur, tu te montres pur ; et avec le pervers, tu es roide.
◊ 27 Car toi tu sauveras le peuple affligé, et tu abaisseras les yeux hautains.
◊ 28 Car c’est toi qui fais luire ma lampe : l’Éternel, mon Dieu, fait resplendir mes ténèbres.
◊ 29 Car, par toi, je courrai au travers d’une troupe, et, par mon Dieu, je franchirai une muraille.
◊ 30 * Quant à *Dieu, sa voie est parfaite ; la parole de l’Éternel est affinée ; il est un bouclier à tous ceux qui se confient en lui.
◊ 31 Car qui est +Dieu, hormis l’Éternel, et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu,
◊ 32 Le *Dieu qui me ceint de force et qui rend ma voie parfaite ? —
◊ 33 Qui rend mes pieds pareils à ceux des biches, et me fait tenir debout sur mes lieux élevés ;
◊ 34 Qui enseigne mes mains à combattre, et mes bras bandent un arc d’airain.
◊ 35 Et tu m’as donné le bouclier de ton salut, et ta droite m’a soutenu, et ta débonnaireté m’a agrandi.
◊ 36 Tu as mis au large mes pas sous moi, et les chevilles de mes pieds n’ont pas chancelé.
◊ 37 J’ai poursuivi mes ennemis, et je les ai atteints ; et je ne m’en suis pas retourné que je ne les aie consumés.
◊ 38 Je les ai transpercés, et ils n’ont pu se relever ; ils sont tombés sous mes pieds.
◊ 39 Et tu m’as ceint de force pour le combat ; tu as courbé sous moi ceux qui s’élevaient contre moi.
◊ 40 Et tu as fait que mes ennemis m’ont tourné le dos ; et ceux qui me haïssaient, je les ai détruits.
◊ 41 Ils criaient, et il n’y avait point de sauveur ; [ils criaient] à l’Éternel, et il ne leur a pas répondu.
◊ 42 Et je les ai brisés menu comme la poussière devant le vent ; je les ai jetés loin comme la boue des rues.
◊ 43 * Tu m’as délivré des débats du peuple ; tu m’as établi chef des nations ; un peuple que je ne connaissais pas me servira.
◊ 44 Dès qu’ils ont entendu de leur oreille, ils m’ont obéi ; les fils de l’étranger se sont soumis à moi en dissimulant.
◊ 45 Les fils de l’étranger ont dépéri, et ils sont sortis en tremblant de leurs lieux cachés.
◊ 46 * L’Éternel est vivant ; et que mon Rocher soit béni ! Et que le Dieu de mon salut soit exalté,
◊ 47 Le *Dieu qui m’a donné des vengeances, et qui m’a assujetti les peuples,
◊ 48 Qui m’a délivré de mes ennemis ! Même tu m’as élevé au-dessus de ceux qui s’élèvent contre moi, tu m’as délivré de l’homme violent.
◊ 49 C’est pourquoi, Éternel ! je te célébrerai parmi les nations, et je chanterai des cantiques à [la gloire de] ton nom.
◊ 50 [C’est lui] qui a donné de grandes délivrances à son roi, et qui use de bonté envers son oint, envers David, et envers sa semence, à toujours.
Sophonie
3 ◊ 1 Malheur à la rebelle, à la corrompue, à la ville qui opprime ! ◊ 2 Elle n’écoute pas la voix, elle ne reçoit pas l’instruction, elle ne se confie pas en l’Éternel, elle ne s’approche pas de son Dieu. ◊ 3 Ses princes au milieu d’elle sont des lions rugissants ; ses juges, des loups du soir : ils ne laissent rien jusqu’au matin. ◊ 4 Ses prophètes sont des vantards, des hommes perfides ; ses sacrificateurs profanent le lieu saint, ils font violence à la loi. ◊ 5 L’Éternel juste est au milieu d’elle ; il ne commet pas l’iniquité ; chaque matin il met en lumière son juste jugement ; il ne fait pas défaut ; mais l’inique ne connaît pas la honte. ◊ 6 J’ai retranché des nations, leurs créneaux sont dévastés ; j’ai rendu désolées leurs rues, de sorte que personne n’y passe ; leurs villes sont ravagées, de sorte qu’il n’y a plus d’homme, point d’habitant. ◊ 7 J’ai dit : Crains-moi seulement, reçois l’instruction ; et sa demeure ne sera pas retranchée, quelle que soit la punition que je lui inflige. Mais ils se sont levés de bonne heure [et] ont corrompu toutes leurs actions.
◊ 8 C’est pourquoi, attendez-moi, dit l’Éternel, pour le jour où je me lèverai pour le butin. Car ma détermination c’est de rassembler les nations, de réunir les royaumes pour verser sur eux mon indignation, toute l’ardeur de ma colère ; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie. ◊ 9 Car alors, je changerai la [langue] des peuples en une langue purifiée, pour qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel pour le servir d’un seul cœur. ◊ 10 D’au-delà des fleuves de l’Éthiopie, mes suppliants, la fille de mes dispersés, apporteront mon offrande. ◊ 11 En ce jour-là, tu ne seras pas honteuse à cause de toutes tes actions par lesquelles tu t’es rebellée contre moi ; car alors, j’ôterai du milieu de toi ceux qui s’égaient en ton orgueil, et tu ne seras plus hautaine à cause de ma montagne sainte. ◊ 12 Et je laisserai au milieu de toi un peuple affligé et abaissé, et ils se confieront au nom de l’Éternel. ◊ 13 Le résidu d’Israël ne pratiquera pas l’iniquité, et ne dira pas de mensonge, et une langue trompeuse ne se trouvera pas dans leur bouche ; car ils paîtront et se coucheront, et il n’y aura personne qui les effraye.
◊ 14 Exulte, fille de Sion ; pousse des cris, Israël ! Réjouis-toi et égaye-toi de tout ton cœur, fille de Jérusalem ! ◊ 15 L’Éternel a éloigné tes jugements, il a écarté ton ennemi. Le roi d’Israël, l’Éternel, est au milieu de toi : tu ne verras plus le mal. ◊ 16 En ce jour-là, il sera dit à Jérusalem : Ne crains pas ! Sion, que tes mains ne soient pas lâches ! ◊ 17 L’Éternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant ; il sauvera ; il se réjouira avec joie à ton sujet : il se reposera dans son amour, il s’égayera en toi avec chant de triomphe. ◊ 18 Je rassemblerai ceux qui se lamentent à cause des assemblées solennelles ; ils étaient de toi ; sur eux pesait l’opprobre. ◊ 19 Voici, en ce temps-là, j’agirai à l’égard de tous ceux qui t’affligent, et je sauverai celle qui boitait, et je recueillerai celle qui était chassée, et je ferai d’elles une louange et un nom dans tous les pays où elles étaient couvertes de honte. ◊ 20 En ce temps-là, je vous amènerai, dans ce même temps où je vous rassemblerai, car je ferai de vous un nom et une louange parmi tous les peuples de la terre, quand je rétablirai vos captifs, devant vos yeux, dit l’Éternel.
Psaumes
Prière de David.
◊ 1 Écoute, ô Éternel, la justice ; sois attentif à mon cri ; prête l’oreille à ma prière, qui ne s’élève pas de lèvres trompeuses.
◊ 2 Que mon droit sorte de ta présence, que tes yeux regardent à la droiture.
◊ 3 Tu as sondé mon cœur, tu [m’]as visité de nuit ; tu m’as éprouvé au creuset, tu n’as rien trouvé ; ma pensée ne va pas au-delà de ma parole.
◊ 4 Quant aux actions de l’homme, par la parole de tes lèvres je me suis gardé des voies de l’homme violent.
◊ 5 Quand tu soutiens mes pas dans tes sentiers, mes pieds ne chancellent point.
◊ 6 * Je t’ai invoqué, car tu m’exauceras, ô *Dieu ! Incline ton oreille vers moi, écoute mes paroles.
◊ 7 Rends admirable ta bonté, toi qui, par ta droite, sauves de [leurs] adversaires ceux qui se confient [en toi].
◊ 8 Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; cache-moi sous l’ombre de tes ailes,
◊ 9 De devant ces méchants qui me dévastent, mes ardents ennemis qui m’entourent.
◊ 10 Ils sont enfermés dans leur propre graisse ; de leur bouche, ils parlent avec hauteur.
◊ 11 À [chacun de] nos pas, maintenant ils nous environnent ; ils fixent leurs yeux, se baissant jusqu’à terre :
◊ 12 Il est semblable au lion avide de déchirer, et comme le lionceau qui se tient dans les lieux cachés.
◊ 13 Lève-toi, Éternel ! devance-le, renverse-le ; délivre mon âme du méchant [par] ton épée,
◊ 14 [Délivre-moi] des hommes [par] ta main, ô Éternel ! des hommes de ce monde, [qui ont] leur portion dans cette vie, et dont tu remplis le ventre de tes biens cachés ; ils sont rassasiés de fils, et ils laissent le reste de leurs [biens] à leurs enfants.
◊ 15 * Moi, je verrai ta face en justice ; quand je serai réveillé, je serai rassasié de ton image.
Luc
16 ◊ 1 Et il dit aussi à ses disciples : Il y avait un homme riche qui avait un économe ; et celui-ci fut accusé devant lui comme dissipant ses biens. ◊ 2 Et l’ayant appelé, il lui dit : Qu’est-ce que ceci que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration ; car tu ne pourras plus administrer. ◊ 3 Et l’économe dit en lui-même : Que ferai-je, car mon maître m’ôte l’administration ? Je ne puis pas bêcher la terre ; j’ai honte de mendier : ◊ 4 je sais ce que je ferai, afin que, quand je serai renvoyé de mon administration, je sois reçu dans leurs maisons. ◊ 5 Et ayant appelé chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ? ◊ 6 Et il dit : Cent baths d’huile. Et il lui dit : Prends ton écrit, et assieds-toi promptement et écris cinquante. ◊ 7 Puis il dit à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Et il dit : Cent cors de froment. Et il lui dit : Prends ton écrit, et écris quatre-vingts. ◊ 8 Et le maître loua l’économe injuste parce qu’il avait agi prudemment. Car les fils de ce siècle sont plus prudents, par rapport à leur propre génération, que les fils de la lumière. ◊ 9 Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin que, quand vous viendrez à manquer, vous soyez reçus dans les tabernacles éternels. ◊ 10 Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit, est fidèle aussi dans ce qui est grand ; et celui qui est injuste dans ce qui est très petit, est injuste aussi dans ce qui est grand. ◊ 11 Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les vraies ? ◊ 12 Et si, dans ce qui est à autrui, vous n’avez pas été fidèles, qui vous donnera ce qui est vôtre ? ◊ 13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et les richesses.
◊ 14 Et les pharisiens aussi, qui étaient avares, entendirent toutes ces choses, et ils se moquèrent de lui. ◊ 15 Et il leur dit : Vous êtes ceux qui se justifient eux-mêmes devant les hommes ; mais Dieu connaît vos cœurs : car ce qui est haut estimé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. ◊ 16 La loi et les prophètes [ont été] jusqu’à Jean ; dès lors le royaume de Dieu est annoncé et chacun use de violence pour y entrer. ◊ 17 Or il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi tombe. ◊ 18 Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet adultère ; et quiconque épouse une femme répudiée par son mari, commet adultère.
◊ 19 Or il y avait un homme riche qui se vêtait de pourpre et de fin lin, et qui faisait joyeuse chère, chaque jour, splendidement. ◊ 20 Et il y avait un pauvre, nommé Lazare, couché à sa porte, tout couvert d’ulcères, ◊ 21 et qui désirait de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; mais les chiens aussi venaient lécher ses ulcères. ◊ 22 Et il arriva que le pauvre mourut, et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Et le riche aussi mourut, et fut enseveli. ◊ 23 Et, en hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. ◊ 24 Et s’écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, et qu’il rafraîchisse ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme. ◊ 25 Mais Abraham dit : [Mon] enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et Lazare pareillement les maux ; et maintenant lui est consolé ici, et toi tu es tourmenté. ◊ 26 Et outre tout cela, un grand gouffre est fermement établi entre nous et vous ; en sorte que ceux qui veulent passer d’ici vers vous ne le peuvent, et que ceux qui [veulent passer] de là ne traversent pas non plus vers nous. ◊ 27 Et il dit : Je te prie donc, père, de l’envoyer dans la maison de mon père, ◊ 28 car j’ai cinq frères, en sorte qu’il les adjure ; de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de tourment. ◊ 29 Mais Abraham lui dit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent. ◊ 30 Mais il dit : Non, père Abraham ; mais si quelqu’un va des morts vers eux, ils se repentiront. ◊ 31 Et il lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne seront pas persuadés non plus si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
◊ 1 Les cieux racontent la gloire de *Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains.
◊ 2 Un jour en proclame la parole à l’autre jour, et une nuit la fait connaître à l’autre nuit.
◊ 3 Il n’y a point de langage, il n’y a point de paroles ; toutefois leur voix est entendue.
◊ 4 Leur cordeau s’étend par toute la terre, et leur langage jusqu’au bout du monde. En eux, il a mis une tente pour le soleil.
◊ 5 Il sort comme un époux de sa chambre nuptiale ; comme un homme vaillant, il se réjouit de courir sa carrière.
◊ 6 Sa sortie est d’un bout des cieux, et son tour jusqu’à l’autre bout ; et rien n’est caché à sa chaleur.
◊ 7 * La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme ; les témoignages de l’Éternel sont sûrs, rendant sages les sots.
◊ 8 Les ordonnances de l’Éternel sont droites, réjouissant le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux.
◊ 9 La crainte de l’Éternel est pure, subsistant pour toujours ; les jugements de l’Éternel sont la vérité, justes tous ensemble.
◊ 10 Ils sont plus précieux que l’or et que beaucoup d’or fin, et plus doux que le miel et que ce qui distille des rayons de miel.
◊ 11 Aussi ton serviteur est instruit par eux ; il y a un grand salaire à les garder.
◊ 12 * Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes [fautes] cachées.
◊ 13 Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression.
◊ 14 Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur !
Lamentations de Jérémie
1 ◊ 1 Comment est-elle assise solitaire, la ville si peuplée ! Celle qui était grande entre les nations est devenue comme veuve ; la princesse parmi les provinces est devenue tributaire.
◊ 2 Elle pleure, elle pleure pendant la nuit, et ses larmes sont sur ses joues ; de tous ses amants, il n’en est pas un qui la console ; tous ses amis ont agi perfidement envers elle, ils sont pour elle des ennemis.
◊ 3 Juda est allé en captivité à cause de [son] affliction et de la grandeur de [son] esclavage ; il habite parmi les nations, il n’a pas trouvé de repos ; tous ses persécuteurs l’ont atteint dans [ses] lieux resserrés.
◊ 4 Les chemins de Sion mènent deuil de ce qu’il n’y a personne qui vienne aux fêtes ; toutes ses portes sont désolées ; ses sacrificateurs gémissent, ses vierges sont dans la détresse ; elle-même est dans l’amertume.
◊ 5 Ses adversaires dominent, ses ennemis prospèrent ; car l’Éternel l’a affligée à cause de la multitude de ses transgressions ; ses petits enfants ont marché captifs devant l’adversaire.
◊ 6 Et toute la magnificence de la fille de Sion s’est retirée d’elle. Ses princes sont comme des cerfs qui ne trouvent pas de pâture, et ils s’en sont allés sans force devant celui qui les poursuit.
◊ 7 Jérusalem, dans les jours de son affliction et de son bannissement, lorsque son peuple tombait dans la main de l’ennemi et qu’il n’y avait personne qui lui aidât, s’est souvenue de toutes les choses désirables qu’elle avait dans les jours d’autrefois ; les adversaires l’ont vue, ils se sont moqués de sa ruine.
◊ 8 Jérusalem a grièvement péché, c’est pourquoi elle est [rejetée] comme une impureté ; tous ceux qui l’honoraient l’ont méprisée, car ils ont vu sa nudité : elle aussi gémit et s’est retournée en arrière.
◊ 9 Son impureté était aux pans de sa robe, elle ne s’est pas souvenue de sa fin ; elle est descendue prodigieusement ; il n’y a personne qui la console ! Regarde, ô Éternel, mon affliction, car l’ennemi s’est élevé avec orgueil.
◊ 10 L’ennemi a étendu sa main sur toutes ses choses désirables ; car elle a vu entrer dans son sanctuaire les nations, au sujet desquelles tu avais commandé qu’elles n’entreraient point dans ta congrégation.
◊ 11 Tout son peuple gémit ; ils cherchent du pain ; ils ont donné leurs choses désirables contre des aliments pour restaurer [leur] âme. Regarde, Éternel, et contemple, car je suis devenue vile.
◊ 12 * N’est-ce rien pour vous tous qui passez par le chemin ? Contemplez, et voyez s’il est une douleur comme ma douleur qui m’est survenue, à moi que l’Éternel a affligée au jour de l’ardeur de sa colère.
◊ 13 D’en haut il a envoyé dans mes os un feu qui les a maîtrisés ; il a tendu un filet pour mes pieds, il m’a fait retourner en arrière ; il m’a mise dans la désolation, dans la langueur, tout le jour.
◊ 14 Le joug de mes transgressions est lié par sa main ; elles sont entrelacées, elles montent sur mon cou ; il a fait défaillir ma force ; le Seigneur m’a livrée en des mains d’où je ne puis me relever.
◊ 15 Le Seigneur a abattu tous mes hommes forts au milieu de moi ; il a convoqué contre moi une assemblée pour écraser mes jeunes gens. Le Seigneur a foulé comme au pressoir la vierge, fille de Juda.
◊ 16 À cause de ces choses je pleure ; mon œil, mon œil se fond en eau ; car il est loin de moi, le consolateur qui restaurerait mon âme. Mes fils sont péris, car l’ennemi a été le plus fort.
◊ 17 Sion étend ses mains, il n’y a personne qui la console. L’Éternel a commandé au sujet de Jacob que ses adversaires l’entourent ; Jérusalem est devenue au milieu d’eux une impureté.
◊ 18 * L’Éternel est juste ; car je me suis rebellée contre son commandement. Écoutez, je vous prie, vous tous les peuples, et voyez ma douleur : mes vierges et mes jeunes gens sont allés en captivité.
◊ 19 J’ai appelé mes amants : ils m’ont trompée. Mes sacrificateurs et mes anciens ont expiré dans la ville, alors qu’ils se sont cherché de la nourriture afin de restaurer leur âme.
◊ 20 Regarde, Éternel, car je suis dans la détresse ; mes entrailles sont agitées, mon cœur est bouleversé au-dedans de moi, car je me suis grièvement rebellée : au-dehors l’épée m’a privée d’enfants ; au-dedans, c’est comme la mort.
◊ 21 Ils m’ont entendue gémir : il n’y a personne qui me console ; tous mes ennemis ont appris mon malheur, ils se sont réjouis de ce que toi tu l’as fait. Tu feras venir le jour que tu as appelé, et ils seront comme moi.
◊ 22 Que toute leur iniquité vienne devant toi, et fais-leur comme tu m’as fait à cause de toutes mes transgressions ; car mes gémissements sont nombreux, et mon cœur est languissant.
Psaumes
Mictam de David.
◊ 1 Garde-moi, ô *Dieu ! car je me confie en toi.
◊ 2 * Tu as dit à l’Éternel : Tu es le Seigneur, ma bonté [ne s’élève] pas jusqu’à toi.
◊ 3 [Tu as dit] aux saints qui sont sur la terre, et aux excellents : En eux sont toutes mes délices.
◊ 4 * Les misères de ceux qui courent après un autre seront multipliées : je ne répandrai pas leurs libations de sang, et je ne prendrai pas leurs noms sur mes lèvres.
◊ 5 L’Éternel est la portion de mon héritage et de ma coupe ; tu maintiens mon lot.
◊ 6 Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu.
◊ 7 Je bénirai l’Éternel qui me donne conseil ; durant les nuits même mes reins m’enseignent.
◊ 8 Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi ; parce qu’il est à ma droite je ne serai pas ébranlé.
◊ 9 C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme s’égaie ; même ma chair reposera en assurance.
◊ 10 Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption.
◊ 11 Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours.
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 Éternel ! qui séjournera dans ta tente ? qui demeurera en ta montagne sainte ?
◊ 2 * Celui qui marche dans l’intégrité, et qui fait ce qui est juste, et qui parle la vérité de son cœur ;
◊ 3 Qui ne médit pas de sa langue ; qui ne fait pas de mal à son compagnon, et qui ne fait pas venir l’opprobre sur son prochain ;
◊ 4 Aux yeux duquel l’homme vil est méprisable, mais qui honore ceux qui craignent l’Éternel ; qui jure à son détriment, et ne change pas ;
◊ 5 Qui ne donne pas son argent à intérêt, et qui ne prend pas de présent contre l’innocent. Celui qui fait ces choses ne sera jamais ébranlé.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Psaumes
De David. Instruction.
◊ 1 Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, [et] dont le péché est couvert !
◊ 2 Bienheureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude !
◊ 3 * Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ;
◊ 4 Car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur s’est changée en une sécheresse d’été. Sélah.
◊ 5 * Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché. Sélah.
◊ 6 C’est pourquoi tout homme pieux te priera au temps où l’on te trouve ; certainement, en un déluge de grandes eaux, celles-ci ne l’atteindront pas.
◊ 7 Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse, tu m’entoures des chants de triomphe de la délivrance. Sélah.
◊ 8 * Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi.
◊ 9 Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n’ont pas d’intelligence, dont l’ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s’approcher de toi.
◊ 10 * Le méchant a beaucoup d’afflictions ; mais [l’homme] qui se confie en l’Éternel, la bonté l’environnera.
◊ 11 * Réjouissez-vous en l’Éternel, et égayez-vous, justes ! et jetez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur.
Romains
11 ◊ 1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Qu’ainsi n’advienne ! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin. ◊ 2 Dieu n’a point rejeté son peuple, lequel il a préconnu. Ne savez-vous pas ce que l’écriture dit dans [l’histoire d’]Élie, comment il fait requête à Dieu contre Israël ? ◊ 3 « *Seigneur, ils ont tué tes prophètes ; ils ont renversé tes autels ; et moi, je suis demeuré seul, et ils cherchent ma vie ». ◊ 4 Mais que lui dit la réponse divine ? « Je me suis réservé sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal ». ◊ 5 Ainsi donc, au temps actuel aussi, il y a un résidu selon [l’]élection de [la] grâce. ◊ 6 Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement la grâce n’est plus [la] grâce. ◊ 7 Quoi donc ? Ce qu’Israël recherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, et les autres ont été endurcis, ◊ 8 selon qu’il est écrit : « Dieu leur a donné un esprit d’étourdissement, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’au jour d’aujourd’hui ». ◊ 9 Et David dit : « Que leur table devienne pour eux un filet, et un piège, et une occasion de chute, et une rétribution ; ◊ 10 que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir ; et courbe continuellement leur dos ».
◊ 11 Je dis donc : Ont-ils bronché afin qu’ils tombassent ? Qu’ainsi n’advienne ! Mais par leur chute, le salut [parvient] aux nations pour les exciter à la jalousie. ◊ 12 Or, si leur chute est la richesse du monde, et leur diminution, la richesse des nations, combien plus le sera leur plénitude ! ◊ 13 Car je parle à vous, nations, en tant que moi je suis en effet apôtre des nations, je glorifie mon ministère, ◊ 14 si en quelque façon je puis exciter à la jalousie ma chair et sauver quelques-uns d’entre eux. ◊ 15 Car si leur réjection est la réconciliation du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts.
◊ 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. ◊ 17 Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d’elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l’olivier, ◊ 18 ne te glorifie pas contre les branches ; mais si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. ◊ 19 Tu diras donc : Les branches ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. ◊ 20 Bien ! elles ont été arrachées pour cause d’incrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne t’enorgueillis pas, ◊ 21 mais crains (si en effet Dieu n’a pas épargné les branches [qui sont telles] selon la nature), qu’il ne t’épargne pas non plus. ◊ 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité envers ceux qui sont tombés ; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé. ◊ 23 Et eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront entés, car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. ◊ 24 Car si toi, tu as été coupé de l’olivier qui selon la nature était sauvage, et as été enté contre nature sur l’olivier franc, combien plus ceux qui en sont selon la nature seront-ils entés sur leur propre olivier ? ◊ 25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée ; ◊ 26 et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : « Le libérateur viendra de Sion ; il détournera de Jacob l’impiété. ◊ 27 Et c’est là l’alliance de ma part pour eux, lorsque j’ôterai leurs péchés ». ◊ 28 En ce qui concerne l’évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. ◊ 29 Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir. ◊ 30 Car comme vous aussi vous avez été autrefois désobéissants à Dieu et que maintenant vous êtes devenus des objets de miséricorde par la désobéissance de ceux-ci, ◊ 31 de même ceux-ci aussi ont été maintenant désobéissants à votre miséricorde, afin qu’eux aussi deviennent des objets de miséricorde. ◊ 32 Car Dieu a renfermé tous, [Juifs et nations], dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous. ◊ 33 Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! ◊ 34 Car qui a connu la pensée du *Seigneur, ou qui a été son conseiller ? ◊ 35 ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? ◊ 36 Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen.
Genèse
22 ◊ 1 * Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 2 Et [Dieu] dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai. ◊ 3 Et Abraham se leva de bon matin et bâta son âne et prit avec lui deux de ses jeunes hommes, et Isaac, son fils ; et il fendit le bois pour l’holocauste, et se leva, et s’en alla vers le lieu que Dieu lui avait dit.
◊ 4 Le troisième jour, Abraham leva ses yeux, et vit le lieu de loin. ◊ 5 Et Abraham dit à ses jeunes hommes : Restez ici, vous, avec l’âne ; et moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous. ◊ 6 Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils ; et il prit dans sa main le feu et le couteau ; et ils allaient les deux ensemble. ◊ 7 Et Isaac parla à Abraham, son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? ◊ 8 Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste. Et ils allaient les deux ensemble. ◊ 9 Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Et Abraham bâtit là l’autel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur l’autel, sur le bois. ◊ 10 Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. ◊ 11 Mais l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 12 Et il dit : N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. ◊ 13 Et Abraham leva ses yeux, et vit, et voici, il y avait derrière [lui] un bélier retenu à un buisson par les cornes ; et Abraham alla et prit le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. ◊ 14 Et Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu.
◊ 15 Et l’Ange de l’Éternel cria des cieux à Abraham, une seconde fois, ◊ 16 et dit : J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce que tu as fait cette chose-là, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, ◊ 17 certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. ◊ 18 Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, parce que tu as écouté ma voix.
◊ 19 Et Abraham retourna vers ses jeunes hommes ; et ils se levèrent, et s’en allèrent ensemble à Beër-Shéba ; et Abraham habita à Beër-Shéba.
◊ 20 * Et il arriva, après ces choses, qu’on rapporta à Abraham en disant : Voici, Milca, elle aussi, a enfanté des enfants à Nakhor, ton frère : ◊ 21 Uts, son premier-né ; et Buz, son frère ; et Kemuel, père d’Aram ; ◊ 22 et Késed, et Hazo, et Pildash, et Jidlaph, et Bethuel. ◊ 23 Or Bethuel engendra Rebecca. Milca enfanta ces huit à Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 24 Et sa concubine, nommée Reüma, elle aussi enfanta Tébakh, et Gakham, et Thakhash, et Maaca.
Apocalypse
5 ◊ 1 Et je vis dans la droite de celui qui était assis sur le trône, un livre, écrit au-dedans et sur le revers, scellé de sept sceaux. ◊ 2 Et je vis un ange puissant, proclamant à haute voix : Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? ◊ 3 Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni au-dessous de la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. ◊ 4 Et moi, je pleurais fort, parce que nul n’était trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. ◊ 5 Et l’un des anciens me dit : Ne pleure pas ; voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
◊ 6 Et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des anciens, un agneau qui se tenait là, comme immolé, ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre. ◊ 7 Et il vint et prit [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône. ◊ 8 Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent [sur leurs faces] devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. ◊ 9 Et ils chantent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; ◊ 10 et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
◊ 11 Et je vis : et j’ouïs une voix de beaucoup d’anges à l’entour du trône et des animaux et des anciens ; et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers, ◊ 12 disant à haute voix : Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. ◊ 13 Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant : À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! ◊ 14 Et les quatre animaux disaient : Amen ! Et les anciens tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Matthieu
27 ◊ 1 Or, quand le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. ◊ 2 Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
◊ 3 Alors Judas qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, ◊ 4 disant : J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. ◊ 5 Et ayant jeté l’argent dans le temple, il se retira ; et s’en étant allé, il se pendit. ◊ 6 Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. ◊ 7 Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet [argent] le champ du potier, pour la sépulture des étrangers ; ◊ 8 c’est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu’à aujourd’hui. ◊ 9 Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d’entre les fils d’Israël ont évalué ; ◊ 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le *Seigneur m’avait ordonné.
◊ 11 Or Jésus se tenait devant le gouverneur ; et le gouverneur l’interrogea, disant : Es-tu, toi, le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. ◊ 12 Et étant accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien. ◊ 13 Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi ? ◊ 14 Et il ne lui répondit pas même un seul mot ; en sorte que le gouverneur s’en étonnait fort. ◊ 15 Or, à la fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier à la foule, celui qu’ils voulaient. ◊ 16 Et il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. ◊ 17 Comme donc ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qui est appelé Christ ? ◊ 18 Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. ◊ 19 Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. ◊ 20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. ◊ 21 Et le gouverneur, répondant, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. ◊ 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! ◊ 23 Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! ◊ 24 Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. ◊ 25 Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ◊ 26 Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
◊ 27 Alors les soldats du gouverneur, ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent contre lui toute la cohorte. ◊ 28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; ◊ 29 et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! ◊ 30 Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête. ◊ 31 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, et le revêtirent de ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
◊ 32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent de porter sa croix. ◊ 33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne, ◊ 34 ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel ; et l’ayant goûté, il n’en voulut pas boire. ◊ 35 Et l’ayant crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort ; ◊ 36 et s’étant assis, ils veillaient là sur lui. ◊ 37 Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. ◊ 38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à la droite, et un à la gauche.
◊ 39 Et ceux qui passaient par là l’injuriaient, hochant la tête, ◊ 40 et disant : Toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. ◊ 41 Et pareillement aussi les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens, se moquant, disaient : ◊ 42 Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. ◊ 43 Il s’est confié en Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui ; car il a dit : Je suis fils de Dieu. ◊ 44 Et les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
◊ 45 Mais, depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. ◊ 46 Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ◊ 47 Et quelques-uns de ceux qui se tenaient là, ayant entendu [cela], disaient : Il appelle Élie, celui-ci ! ◊ 48 Et aussitôt l’un d’entre eux courut et prit une éponge, et l’ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d’un roseau, et lui donna à boire. ◊ 49 Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie vient pour le sauver.
◊ 50 Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. ◊ 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, ◊ 52 et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, ◊ 53 et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs.
◊ 54 Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu. ◊ 55 Et il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant, ◊ 56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.
◊ 57 Et, le soir étant venu, il arriva un homme riche d’Arimathée, dont le nom était Joseph, qui aussi lui-même était disciple de Jésus. ◊ 58 Celui-ci étant allé auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l’ordre que le corps fût livré. ◊ 59 Et Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa d’un linceul net, ◊ 60 et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre contre la porte du sépulcre, il s’en alla. ◊ 61 Et Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.
◊ 62 Et le lendemain, qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate, ◊ 63 disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. ◊ 64 Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier. ◊ 65 Et Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous l’entendez. ◊ 66 Et eux, s’en allant, rendirent le sépulcre sûr, scellant la pierre, et y mettant la garde.
Proverbes
10 ◊ 1 * Proverbes de Salomon.
Un fils sage réjouit son père, mais un fils insensé est le chagrin de sa mère.
◊ 2 Les trésors de la méchanceté ne profitent de rien, mais la justice délivre de la mort.
◊ 3 L’Éternel ne laisse pas l’âme du juste avoir faim, mais il repousse l’avidité des méchants.
◊ 4 Celui qui agit d’une main lâche devient pauvre, mais la main des diligents enrichit.
◊ 5 Celui qui amasse en été est un fils sage ; celui qui dort durant la moisson est un fils qui fait honte.
◊ 6 Il y a des bénédictions sur la tête du juste, mais la bouche des méchants couvre la violence.
◊ 7 La mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom des méchants tombe en pourriture.
◊ 8 Celui qui est sage de cœur reçoit les commandements, mais [celui qui est] insensé de lèvres tombe.
◊ 9 Celui qui marche dans l’intégrité marche en sûreté, mais celui qui pervertit ses voies sera connu.
◊ 10 Celui qui cligne de l’œil cause du chagrin, et [celui qui est] insensé de lèvres tombe.
◊ 11 La bouche du juste est une fontaine de vie, mais la bouche des méchants couvre la violence.
◊ 12 La haine excite les querelles, mais l’amour couvre toutes les transgressions.
◊ 13 Sur les lèvres de l’homme intelligent se trouve la sagesse, mais la verge est pour le dos de celui qui est dépourvu de sens.
◊ 14 Les sages tiennent en réserve la connaissance, mais la ruine est près de la bouche du fou.
◊ 15 Les biens du riche sont sa ville forte ; la ruine des misérables, c’est leur pauvreté.
◊ 16 L’œuvre du juste est pour la vie, le revenu du méchant est pour le péché.
◊ 17 Garder l’instruction, [c’est] le sentier [qui mène] à la vie ; mais celui qui abandonne la répréhension s’égare.
◊ 18 Celui qui couvre la haine a des lèvres menteuses, et celui qui propage les calomnies est un sot.
◊ 19 Dans la multitude des paroles la transgression ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres est sage.
◊ 20 La langue du juste est de l’argent choisi, le cœur des méchants est peu de chose.
◊ 21 Les lèvres du juste en repaissent plusieurs, mais les fous mourront faute de sens.
◊ 22 La bénédiction de l’Éternel est ce qui enrichit, et il n’y ajoute aucune peine.
◊ 23 C’est comme une plaisanterie pour le sot que de commettre un crime, mais la sagesse est pour l’homme intelligent.
◊ 24 Ce que craint le méchant lui arrive, mais le désir des justes [Dieu] l’accorde.
◊ 25 Comme passe le tourbillon, ainsi le méchant n’est plus ; mais le juste est un fondement pour toujours.
◊ 26 Ce que le vinaigre est aux dents, et la fumée aux yeux, tel est le paresseux pour ceux qui l’envoient.
◊ 27 La crainte de l’Éternel ajoute des jours, mais les années des méchants seront raccourcies.
◊ 28 L’attente des justes est une joie, mais l’espérance des méchants périra.
◊ 29 La voie de l’Éternel est la force pour l’homme intègre, mais elle est la ruine pour les ouvriers d’iniquité.
◊ 30 Le juste ne sera jamais ébranlé, mais les méchants n’habiteront pas le pays.
◊ 31 La bouche du juste produit la sagesse, mais la langue perverse sera retranchée.
◊ 32 Les lèvres du juste savent ce qui est agréable, mais la bouche des méchants n’est que perversité.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Psaumes
Au chef de musique. Sur Shoshannim. De David.
◊ 1 Sauve-moi, ô Dieu ! car les eaux [me] sont entrées jusque dans l’âme.
◊ 2 Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n’y a pas où prendre pied ; je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge.
◊ 3 Je suis las de crier ; mon gosier est desséché ; mes yeux se consument, pendant que j’attends mon Dieu.
◊ 4 Ceux qui me haïssent sans cause sont plus nombreux que les cheveux de ma tête ; ceux qui voudraient me perdre, qui sont à tort mes ennemis, sont puissants ; ce que je n’avais pas ravi, je l’ai alors rendu.
◊ 5 * Ô Dieu ! tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont pas cachées.
◊ 6 Que ceux qui s’attendent à toi ne soient pas rendus honteux à cause de moi, Seigneur, Éternel des armées ! Que ceux qui te cherchent ne soient pas rendus confus à cause de moi, ô Dieu d’Israël !
◊ 7 Car à cause de toi j’ai porté l’opprobre, la confusion a couvert mon visage.
◊ 8 Je suis devenu un étranger à mes frères, et un inconnu aux fils de ma mère ;
◊ 9 Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi.
◊ 10 Et j’ai pleuré, mon âme était dans le jeûne ; et cela m’a été en opprobre.
◊ 11 J’ai pris aussi un sac pour mon vêtement, et je leur suis devenu un proverbe.
◊ 12 Ceux qui sont assis dans la porte parlent contre moi, et je sers de chanson aux buveurs.
◊ 13 Mais, pour moi, ma prière s’adresse à toi, Éternel, en un temps agréé. — Ô Dieu ! selon la grandeur de ta bonté, réponds-moi selon la vérité de ton salut.
◊ 14 Délivre-moi du bourbier, et que je n’y enfonce point ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent et des profondeurs des eaux.
◊ 15 Que le courant des eaux ne me submerge pas, et que la profondeur ne m’engloutisse pas, et que le puits ne ferme pas sa gueule sur moi.
◊ 16 Réponds-moi, ô Éternel ! car ta gratuité est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi ;
◊ 17 Et ne cache pas ta face de ton serviteur, car je suis en détresse. Hâte-toi, réponds-moi.
◊ 18 Approche-toi de mon âme, sois son rédempteur ; rachète-moi à cause de mes ennemis.
◊ 19 Toi, tu connais mon opprobre, et ma honte, et ma confusion : tous mes adversaires sont devant toi.
◊ 20 * L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis accablé ; et j’ai attendu que [quelqu’un] eût compassion [de moi], mais il n’y a eu personne,… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé.
◊ 21 Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, et, dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre.
◊ 22 Que leur table soit un piège devant eux, et que ce qui tend à la prospérité leur soit un filet ;
◊ 23 Que leurs yeux soient obscurcis de sorte qu’ils ne voient pas, et fais continuellement chanceler leurs reins.
◊ 24 Répands sur eux ton indignation, et que l’ardeur de ta colère les atteigne.
◊ 25 Que leur demeure soit désolée, qu’il n’y ait personne qui habite dans leurs tentes.
◊ 26 Car ils persécutent celui que toi tu as frappé, et parlent pour la douleur de ceux que tu as blessés.
◊ 27 Mets iniquité sur leur iniquité, et qu’ils n’entrent pas en ta justice ;
◊ 28 Qu’ils soient effacés du livre de vie, et qu’ils ne soient pas inscrits avec les justes.
◊ 29 Mais pour moi, je suis affligé et dans la douleur : que ton salut, ô Dieu, m’élève en un lieu de sûreté !
◊ 30 Je louerai le nom de Dieu dans un cantique, et je le magnifierai par ma louange ;
◊ 31 Et cela plaira plus à l’Éternel qu’un taureau, un bœuf qui a des cornes et l’ongle divisé.
◊ 32 * Les débonnaires le verront, ils se réjouiront ; vous qui cherchez Dieu, votre cœur vivra.
◊ 33 Car l’Éternel écoute les pauvres, et ne méprise pas ses prisonniers.
◊ 34 Les cieux et la terre le loueront, les mers et tout ce qui se meut en elles.
◊ 35 Car Dieu sauvera Sion, et bâtira les villes de Juda ; et on y habitera, et on la possédera ;
◊ 36 Et la semence de ses serviteurs l’héritera, et ceux qui aiment son nom y demeureront.
Psaumes
De David. Psaume.
◊ 1 À l’Éternel est la terre et tout ce qu’elle contient, le monde et ceux qui l’habitent ;
◊ 2 Car lui l’a fondée sur les mers, et l’a établie sur les fleuves.
◊ 3 Qui est-ce qui montera en la montagne de l’Éternel ? et qui se tiendra dans le lieu de sa sainteté ?
◊ 4 Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, qui n’élève pas son âme à la vanité, et ne jure pas avec fausseté.
◊ 5 Il recevra bénédiction de l’Éternel, et justice du Dieu de son salut.
◊ 6 Telle est la génération de ceux qui le cherchent, de ceux qui recherchent ta face, ô Jacob. Sélah.
◊ 7 * Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera.
◊ 8 Qui est ce roi de gloire ? L’Éternel fort et puissant, l’Éternel puissant dans la bataille.
◊ 9 Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera.
◊ 10 Qui est-il, ce roi de gloire ? L’Éternel des armées, lui, est le roi de gloire. Sélah.
Zacharie
14 ◊ 1 Voici, un jour vient pour l’Éternel, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. ◊ 2 Et j’assemblerai toutes les nations contre Jérusalem, pour le combat ; et la ville sera prise, et les maisons seront pillées, et les femmes violées, et la moitié de la ville s’en ira en captivité ; et le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville.
◊ 3 Et l’Éternel sortira et combattra contre ces nations comme au jour où il a combattu au jour de la bataille. ◊ 4 Et ses pieds se tiendront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers l’orient ; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, vers le levant, et vers l’occident, — une fort grande vallée ; et la moitié de la montagne se retirera vers le nord, et la moitié vers le midi. ◊ 5 Et vous fuirez dans la vallée de mes montagnes ; car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Atsal ; et vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, aux jours d’Ozias, roi de Juda. — Et l’Éternel, mon Dieu, viendra, [et] tous les saints avec toi.
◊ 6 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il n’y aura pas de lumière, les luminaires seront obscurcis ; ◊ 7 mais ce sera un jour connu de l’Éternel, — pas jour et pas nuit ; et au temps du soir il y aura de la lumière.
◊ 8 Et il arrivera, en ce jour-là, que des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié vers la mer orientale, et la moitié vers la mer d’occident ; cela aura lieu été et hiver. ◊ 9 Et l’Éternel sera roi sur toute la terre. En ce jour-là, il y aura un Éternel, et son nom sera un. ◊ 10 Tout le pays, de Guéba à Rimmon [qui est] au midi de Jérusalem, sera changé [pour être] comme l’Araba, et [Jérusalem] sera élevée et demeurera en son lieu, depuis la porte de Benjamin jusqu’à l’endroit de la première porte, jusqu’à la porte du coin, et depuis la tour de Hananeël jusqu’aux pressoirs du roi. ◊ 11 Et on y habitera, et il n’y aura plus d’anathème ; et Jérusalem habitera en sécurité.
◊ 12 Et c’est ici la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui auront fait la guerre contre Jérusalem : leur chair se fondra tandis qu’ils seront debout sur leurs pieds, et leurs yeux se fondront dans leurs orbites, et leur langue se fondra dans leur bouche. ◊ 13 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il y aura, de par l’Éternel, un grand trouble parmi eux, et ils saisiront la main l’un de l’autre, et lèveront la main l’un contre l’autre. ◊ 14 Et Juda aussi combattra à Jérusalem ; et les richesses de toutes les nations d’alentour seront rassemblées, or et argent et vêtements en grande quantité. ◊ 15 Et ainsi sera la plaie du cheval, du mulet, du chameau, et de l’âne, et de toute bête qui sera dans ces camps : [elle sera] selon cette plaie-là. ◊ 16 Et il arrivera que tous ceux qui resteront de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem, monteront d’année en année pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 17 Et il arrivera que, celle des familles de la terre qui ne montera pas à Jérusalem pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées,… sur celle-là, il n’y aura pas de pluie ; ◊ 18 et si la famille d’Égypte ne monte pas et ne vient pas, il n’y en aura pas sur elle : ce sera la plaie dont l’Éternel frappera les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 19 Ceci sera la peine du péché de l’Égypte et la peine du péché de toutes les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 20 En ce jour-là, il y aura sur les clochettes des chevaux : Sainteté à l’Éternel ; et les chaudières dans la maison de l’Éternel seront comme les bassins devant l’autel. ◊ 21 Et toute chaudière dans Jérusalem et en Juda sera une chose sainte, [consacrée] à l’Éternel des armées ; et tous ceux qui offriront des sacrifices viendront et en prendront, et y cuiront. Et il n’y aura plus de Cananéen dans la maison de l’Éternel des armées, en ce jour-là.
Psaumes
118 ◊ 1 Célébrez l’Éternel ! Car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours.
◊ 2 Qu’Israël dise, que sa bonté demeure à toujours !
◊ 3 Que la maison d’Aaron dise, que sa bonté demeure à toujours !
◊ 4 Que ceux qui craignent l’Éternel disent, que sa bonté demeure à toujours !
◊ 5 * Dans ma détresse j’ai invoqué Jah ; Jah m’a répondu, [et m’a mis] au large.
◊ 6 L’Éternel est pour moi, je ne craindrai pas ; que me fera l’homme ?
◊ 7 L’Éternel est pour moi entre ceux qui me secourent ; et moi je verrai [mon plaisir] en ceux qui me haïssent.
◊ 8 Mieux vaut mettre sa confiance en l’Éternel que de se confier en l’homme.
◊ 9 Mieux vaut mettre sa confiance en l’Éternel que de se confier dans les principaux.
◊ 10 * Toutes les nations m’avaient environné ; au nom de l’Éternel, certes je les ai détruites.
◊ 11 Elles m’avaient environné, oui, environné ; au nom de l’Éternel, certes je les ai détruites.
◊ 12 Elles m’avaient environné comme des abeilles ; elles ont été éteintes comme un feu d’épines ; au nom de l’Éternel, certes je les ai détruites.
◊ 13 * Tu m’avais rudement poussé, pour que je tombasse ; mais l’Éternel m’a été en secours.
◊ 14 Jah a été ma force et mon cantique, et il a été mon salut.
◊ 15 * La voix de triomphe et de salut est dans les tentes des justes : la droite de l’Éternel agit puissamment ;
◊ 16 La droite de l’Éternel est haut élevée, la droite de l’Éternel agit puissamment ;
◊ 17 Je ne mourrai pas, mais je vivrai, et je raconterai les œuvres de Jah.
◊ 18 Jah m’a sévèrement châtié, mais il ne m’a pas livré à la mort.
◊ 19 * Ouvrez-moi les portes de la justice ; j’y entrerai, je célébrerai Jah.
◊ 20 C’est ici la porte de l’Éternel, les justes y entreront.
◊ 21 Je te célébrerai, car tu m’as répondu, et tu as été mon salut.
◊ 22 * La pierre que ceux qui bâtissaient avaient rejetée, est devenue la tête de l’angle.
◊ 23 Ceci a été de par l’Éternel : c’est une chose merveilleuse devant nos yeux.
◊ 24 C’est ici le jour que l’Éternel a fait ; égayons-nous et réjouissons-nous en lui !
◊ 25 Ô Éternel, sauve, je te prie ! Éternel, je te prie, donne la prospérité !
◊ 26 Béni soit celui qui vient au nom de l’Éternel ! Nous vous avons bénis de la maison de l’Éternel.
◊ 27 * L’Éternel est *Dieu, et il nous a donné la lumière. Liez avec des cordes le sacrifice aux cornes de l’autel.
◊ 28 Tu es mon *Dieu, et je te célébrerai, — mon Dieu, je t’exalterai.
◊ 29 Célébrez l’Éternel ! car il est bon, car sa bonté demeure à toujours.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.