Introduction
C’est la gloire morale, c’est-à-dire le caractère du Seigneur Jésus, qui fait le sujet de cette méditation. Tout en Lui montait vers Dieu comme un sacrifice de bonne odeur. Chacune des expressions de ce qu’Il était en Lui-même, quelle qu’elle soit, même la moindre, et à quelque circonstance qu’elle se rattache, tout était un parfum d’encens. En Lui, mais en Lui seulement, l’homme fut réconcilié avec Dieu. En Lui, Dieu retrouva Son bon plaisir en l’homme, et cela avec un gain inexprimable ; car en Jésus, l’homme est plus pour Dieu qu’il ne l’aurait été dans une éternité d’innocence adamique.
Mais dans cette méditation sur la gloire morale du Seigneur Jésus, je ne suis très certainement parvenu à saisir qu’une faible partie de cet admirable sujet. Toutefois, je pourrai, je l’espère, éveiller dans d’autres âmes des pensées profitables, et cela sera un bien.
C’est de la personne du Seigneur, Dieu et homme en un seul Christ, que je désire m’occuper. Je parlerai aussi de Son œuvre , de ce service de souffrance ou de cette effusion de sang faite à la croix, par laquelle la réconciliation est accomplie et où elle est prêchée pour l’acceptation et la joie de la foi.
La gloire morale du Seigneur Jésus Christ
« Et quand quelqu’un présentera… une offrande de gâteau à l’Éternel, son offrande sera de fleur de farine, et il versera de l’huile sur elle, et mettra de l’encens dessus ; et il l’apportera aux fils d’Aaron, les sacrificateurs ; et le sacrificateur prendra une pleine poignée de la fleur de farine et de l’huile, avec tout l’encens, et il en fera fumer le mémorial sur l’autel : c’est un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel » (Lév. 2, 1, 2 ).
Les gloires du Seigneur Jésus sont de trois natures différentes : elles sont personnelles, officielles et morales. Sa gloire personnelle, Jésus la voilait, sauf là où la foi savait la découvrir et où le besoin du moment l’exigeait. Sa gloire officielle, Il la voilait également. Il n’allait pas de lieu en lieu comme le Fils de Dieu qui vient du sein du Père, ni comme le Fils de David dans Son autorité royale. Ces gloires-là restaient habituellement cachées, quand Il passait, jour après jour, par les circonstances diverses de la vie. Mais Sa gloire morale ne pouvait être cachée : Jésus ne pouvait pas être autrement que parfait en toute chose ; — ce caractère Lui appartenait, c’était ce qu’Il était. Son excellence même rendait cette gloire trop éclatante pour le regard de l’homme ; et l’homme se trouvait continuellement mis à découvert et repris par elle. Mais elle resplendissait, que l’homme puisse ou non la supporter ; et maintenant elle illumine chacune des pages des quatre évangiles, comme elle a illuminé jadis chacun des sentiers dans lesquels le Seigneur a marché ici-bas.
On a dit du Seigneur Jésus que « son humanité était parfaitement naturelle dans son développement ». Cette observation est très belle et très vraie. Le verset 52 du chapitre 2 de Luc le constaterait au besoin. Il n’y avait en Jésus aucun progrès qui ne soit naturel : Sa croissance était régulière en tous points ; Sa sagesse marchait de front avec Sa stature et Son âge ; Il fut d’abord enfant, ensuite homme. Comme homme (l’homme de Dieu dans le monde), Il rendra témoignage du monde que ses œuvres sont mauvaises, et Il sera haï du monde ; mais comme enfant (un enfant selon le cœur de Dieu), Il sera soumis à Ses parents, et sous la loi ; et Il le sera comme quelqu’un de parfait. C’est dans de telles conditions que Jésus avançait en faveur auprès de Dieu et des hommes.
Mais quoiqu’il y ait eu en Lui du progrès , comme nous le voyons, il n’y avait cependant aucune ombre, aucun mauvais penchant, aucune erreur. En ceci, Il se distinguait de tous. Il est dit de Marie qu’elle gardait par-devers elle les choses qui avaient été dites touchant Jésus et qu’elle les repassait dans son cœur ; toutefois des ombres, du trouble, des ténèbres même assiégèrent son esprit, et le Seigneur dut lui dire : « Pourquoi me cherchiez-vous ? » (Luc 2, 49 ). Tandis que chez Jésus, le progrès n’était qu’une forme de beauté morale ; Sa croissance était régulière et toujours ce qu’elle devait être ; et je puis ajouter que, comme « son humanité était parfaitement naturelle dans son développement », Son caractère aussi était entièrement humain dans ses expressions : tout ce qui le manifestait était commun à l’homme.
Il était l’« arbre planté près des ruisseaux d’eau, qui rend son fruit en sa saison » (Ps. 1 ) ; et toutes choses ne sont belles qu’en leur saison . La gloire morale de « l’enfant Jésus » brille en sa saison et en sa génération ; et lorsqu’Il est devenu homme, c’est la même gloire qui se montre sous d’autres aspects. Jésus savait quand il fallait reconnaître les droits de Sa mère, lorsqu’elle les mettait en avant ; quand il fallait y résister, bien qu’elle les fasse valoir ; quand il fallait y répondre, alors qu’ils n’étaient pas revendiqués (Luc 2, 51 ; 8, 21 ; Jean 19, 27 ). Et à mesure que nous avançons en suivant les traces de Jésus, il en est de même. Il connut Gethsémané en sa saison ou selon son vrai caractère, comme Il connut la sainte montagne en sa saison : saisons d’hiver ou d’été pour Son esprit. Il connut le puits de Sichar, et le chemin qui L’a conduit à Jérusalem pour la dernière fois. Il a suivi chaque sentier, et s’est trouvé à chacun des lieux où Il a passé dans la pensée qui s’accordait avec le caractère qu’ils avaient aux yeux de Dieu. Il en fut de même dans les occasions qui demandaient plus de force morale encore. Quand il s’agit de la profanation de la maison de Son Père, la parole du prophète se réalise en Lui : « Le zèle de ta maison m’a dévoré » ; mais quand il est question d’une insulte faite à Lui-même par quelques habitants de Samarie, Il supporte tout et passe outre.
Et toutes choses étaient parfaites dans leur combinaison , comme en leur temps . Jésus pleura quand Il arriva devant le sépulcre de Lazare, bien qu’Il ait su qu’il portait en Lui-même la vie pour celui qui était mort. Lui qui venait de dire : « Je suis la résurrection et la vie » , Il pleura. La puissance divine laissait les sympathies humaines suivre librement leur cours.
C’est l’assemblage ou la combinaison de vertus qui constitue la gloire morale. Jésus savait, selon l’expression de l’apôtre, « être dans l’abondance et être abaissé » ; Il savait user des moments de prospérité, si on peut les appeler ainsi, comme des moments d’abaissement ; car, pendant Son passage à travers la vie, Il apprit à connaître les uns et les autres.
Ainsi, lors de la transfiguration, Il fut pour un moment introduit dans la gloire, et ce fut une heure radieuse ; Il apparut là avec les honneurs qui Lui appartiennent. Comme le soleil, la source de toute lumière, Il resplendissait ; et des personnages éminents tels que Moïse et Élie étaient là, enveloppés de Sa gloire et brillant avec Lui. Mais quand Il descendit de la montagne, Il commanda à ceux qui avaient été « les témoins oculaires de sa majesté » de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu. Et arrivé dans la plaine, comme le peuple accourait pour Le saluer (Marc 9, 15 ) — Sa personne reflétant sans doute encore, quoique faiblement, la gloire dans laquelle Il venait de se trouver — Il ne s’arrête pas pour recevoir l’hommage de la foule, mais Il reprend aussitôt Son service habituel ; car Il savait « être dans l’abondance ». La prospérité ne L’enorgueillissait pas. Il ne cherchait pas une place parmi les hommes, mais Il s’anéantissait Lui-même , et voilait Sa gloire pour n’être que le serviteur — Celui qui était ceint pour le service et non Celui qui était paré pour être admiré.
Il en fut de même une autre fois, après qu’Il fut ressuscité, comme nous l’apprend le chapitre 20 de Jean . Nous Le voyons là au milieu de Ses disciples, revêtu d’une gloire telle que jamais homme n’en avait possédé ou entrevu de semblable. Il est là comme le vainqueur de la mort, le destructeur du sépulcre. Et cependant, bien qu’Il possède ces gloires excellentes, Il n’était pas venu pour recueillir les hommages de Son peuple, comme le ferait naturellement quelqu’un qui se retrouverait au sein de ses amis et de sa famille, après la fatigue, le danger et la victoire. Jésus n’était cependant pas indifférent à la sympathie ; Il la recherchait en sa saison et en sentait l’absence quand Il ne la rencontrait pas. Mais maintenant, ressuscité d’entre les morts, Il est au milieu de Ses disciples plutôt comme un visiteur d’un jour que comme un triomphateur ; et Il les entretient plutôt de leurs propres intérêts que de ce qui Le concerne Lui-même , dans les grandes choses qui viennent de s’accomplir.
C’était certes savoir faire usage d’une victoire, comme sut faire Abraham de celle qu’il remporta sur les rois confédérés ; et savoir faire ainsi est chose plus difficile, a-t-on dit, que de vaincre. C’était savoir « être dans l’abondance », savoir « être rassasié ».
Mais Jésus savait aussi « être abaissé ». Voyez-Le devant les habitants de Samarie au chapitre 9 de Luc . Dès le début de cette scène, dans la conscience de Sa gloire personnelle, Il anticipe le moment de Son assomption, d’être « élevé en haut », comme Il l’a été de fait un peu plus tard (voir Marc 16, 19 : « élevé en haut » et 1 Tim. 3, 16 : « élevé » ; le mot grec est le même) ; et comme un homme qui veut faire connaître qu’un personnage de haut rang s’avance, Il envoie des messagers devant Sa face. Mais l’incrédulité des Samaritains change l’aspect des choses. Ils ne veulent pas Le recevoir. Ils refusent d’ouvrir un large chemin devant les pas du Seigneur de gloire, et L’obligent à se chercher Lui-même le meilleur sentier qu’Il peut trouver comme l’homme rejeté . Mais Il accepte aussitôt cette place, sans qu’il s’élève un murmure dans Son cœur. Il redevient le Nazaréen (mot emprunté de Matt. 2 ), en se voyant repoussé comme le Bethléhémite ; et Il porte ce nouveau caractère en s’éloignant du village samaritain aussi parfaitement qu’Il avait porté le premier avant d’y arriver.
Ainsi Jésus savait comment « être abaissé ». Nous Le retrouvons dans des circonstances analogues au chapitre 21 de Matthieu . Jésus entre dans Jérusalem comme le Fils de David ; tout ce qui pouvait Le mettre en évidence en cette glorieuse qualité L’environne et L’accompagne. Il apparaît alors dans Sa gloire terrestre comme Il avait été dans Sa gloire céleste sur la sainte montagne. Cette gloire Lui appartient de droit, et quand l’occasion le demande, Il sait la porter. Mais l’incrédulité de Jérusalem, comme précédemment celle de Samarie, transforme encore la scène ; et Celui qui avait fait Son entrée dans la ville comme son roi est forcé d’en sortir pour se chercher un gîte pour la nuit. Et là, Jésus se trouve hors de Jérusalem comme Il s’était trouvé hors de Samarie, « sachant être abaissé ».
Quelle perfection ! Si les ténèbres ne comprennent pas la lumière de la gloire personnelle ou officielle de Christ, Sa gloire morale brille avec d’autant plus d’éclat. Car il n’y a rien de plus beau, comme principe moral ou comme caractère humain, que cet abaissement volontaire au milieu des hommes, avec cette conscience de gloire intrinsèque devant Dieu. Nous en avons des exemples remarquables dans les vies de quelques saints. Abraham fut volontairement un étranger parmi les Cananéens tous les jours de sa vie, ne possédant pas un pouce de terre, ni ne cherchant à en posséder ; mais il savait à l’occasion se placer au-dessus même des rois, dans la conscience de sa dignité devant Dieu, selon le conseil de Dieu Lui-même. Jacob parle de son pèlerinage, de ses jours qui ont été courts et mauvais , ne faisant aucun cas de lui-même devant l’opinion du monde ; mais au même moment, il donne sa bénédiction à l’homme qui alors était le plus grand de la terre, conscient que, sous Dieu et devant Lui, il était « le plus excellent » , l’homme le plus grand des deux.
David demande un pain, et le demande sans honte. Mais il accepte en même temps l’hommage dû à un roi, et reçoit le tribut de ses sujets par la main d’Abigaïl. Paul est lié de chaînes ; il est prisonnier dans le palais du gouverneur et parle de ses liens ; toutefois au même moment, il fait entendre à toute la cour et à tous les hauts personnages du monde romain assemblés autour de lui, que, entre eux tous, il se sait l’homme béni, le seul homme heureux.
C’est cette combinaison d’abaissement volontaire devant l’homme et de conscience de Sa gloire devant Dieu, qui atteint chez notre Seigneur sa manifestation la plus élevée, la plus éclatante — que dis-je, sa manifestation parfaite ! Et dans cette capacité de savoir « être dans l’abondance » et de savoir « être abaissé », de savoir « être rassasié » et de savoir « être dans les privations », il y a une beauté morale de plus, car cela nous dit que le cœur de Celui qui a appris cette leçon s’occupe plutôt du but du voyage que du voyage lui-même . Si notre cœur s’attache au voyage, nous n’aimerons pas ces incidents et ces difficultés, ces lieux rudes et ces lieux escarpés ; mais si nous regardons au but, ces choses nous préoccuperont peu. C’est bien certainement un reproche secret pour plusieurs d’entre nous que de considérer tout cela.
Mais il y a dans le caractère du Seigneur d’autres combinaisons qui doivent attirer notre attention. « Nul n’entre les hommes n’avait plus de grâce, n’était plus accessible », a dit de Lui quelqu’un. On remarque dans Sa manière d’être une douceur et une bonté que l’on ne rencontre jamais dans les hommes, et pourtant on sent toujours qu’Il était un étranger . Combien c’est vrai ! Il était un « étranger ici-bas » — un étranger, puisque l’homme révolté remplissait la scène — mais se trouvant très près aussitôt que la souffrance ou le besoin le réclamait . L’éloignement dans lequel Il se tenait et l’intimité dans laquelle Il se montrait étaient tous deux parfaits. Il faisait plus que considérer la misère qui L’entourait, Il y prenait part avec une sympathie qui avait tout entière sa source en Lui-même ; et Il faisait plus que repousser la corruption qui L’environnait, Il maintenait la séparation de la sainteté elle-même d’avec tout contact avec le mal ou la souillure. Voyez-Le manifester cette combinaison de distance et de proximité au chapitre 6 de Marc . C’est une scène touchante : les disciples sont de retour auprès de Lui après une longue journée de service ; Il s’intéresse à eux ; Il sympathise à leur fatigue ; Il s’en occupe, et y pourvoit aussitôt en leur disant : « Venez à l’écart vous-mêmes dans un lieu désert, et reposez-vous un peu ». Mais les foules L’ayant suivi, Il se tourne vers elles avec le même amour ; Il prend connaissance de leur état, et après s’être occupé d’elles comme de brebis qui n’ont pas de berger, Il se met à les enseigner. Dans tout ceci, nous voyons Jésus aller au-devant des divers besoins qui se présentent autour de Lui ; qu’il s’agisse de la fatigue des disciples ou de la faim et de l’ignorance de la multitude, Il est là pour y pourvoir. Mais les disciples, mécontents des soins de Jésus pour les foules, L’engagent à renvoyer celles-ci ; le cœur du Seigneur cependant est plein d’autres pensées, et à l’instant même il se forme entre ses disciples et Lui une distance qui se fait sentir, peu après, dans l’ordre qu’Il leur donne d’entrer dans la nacelle et d’aller devant Lui à l’autre rive, pendant qu’Il renverra les foules. Cette séparation ne fait que susciter un nouveau trouble pour les disciples. Les vents et les flots leur sont opposés sur la mer, mais dans leur détresse, Jésus se trouve de nouveau auprès d’eux pour les secourir et les rassurer.
Quelle harmonie dans la combinaison de la sainteté et de la grâce apparaît dans tout cela ! Jésus est près de nous quand nous sommes las, quand nous avons faim, quand nous sommes en danger ; mais Il est éloigné de nos penchants naturels et de notre égoïsme. Sa sainteté fit de Lui quelqu’un d’entièrement étranger dans un monde souillé ; Sa grâce Le maintint toujours actif dans un monde souffrant et misérable. La vie du Sauveur est ainsi mise en évidence sous un aspect remarquable de gloire morale, puisque, alors qu’Il était obligé de se tenir à l’écart à cause du caractère de la sphère dans laquelle Il se mouvait, la misère et l’affliction qui y régnaient Le poussaient sans cesse à agir. Et cette activité s’exerçait envers toutes sortes de personnes, et avait ainsi à revêtir toutes sortes de formes. Christ avait affaire à des adversaires, au peuple, à une compagnie de disciples qui Le suivaient (les douze), à des hommes individuellement, et tous Le maintenaient dans une activité non seulement continuelle, mais extrêmement variée ; et il fallait qu’Il sache (et assurément Il le savait parfaitement) comment il fallait répondre à chacun.
À côté de tout cela, nous Le voyons, en certaines occasions, assis à la table des autres ; mais c’est seulement pour nous faire connaître de nouveaux traits de Sa perfection. À la table des pharisiens, où Il se trouve parfois, Il n’adopte ni ne sanctionne la scène de famille : mais invité sous le caractère qu’Il avait déjà acquis et maintenu en public, Il est là pour agir selon ce caractère. Il n’est pas simplement un convive, qui jouit de la courtoisie et de l’hospitalité du maître de la maison, mais Il est venu dans Son propre caractère, et par conséquent Il peut reprendre ou enseigner. Il est toujours la lumière et agit comme la lumière, et Il met ainsi en évidence les ténèbres dans l’intérieur de la maison comme Il l’avait fait au-dehors (voyez Luc 7 et 11 ).
Cependant, si Jésus entrait souvent dans la maison du pharisien comme docteur , et si, agissant comme tel, Il réprouvait l’état de choses qu’Il trouvait là, c’était comme Sauveur qu’Il entrait dans la maison du publicain. Lévi Lui fit un festin dans sa maison et fit asseoir avec Lui des publicains et des pécheurs. Les chefs religieux trouvent naturellement à redire à cela ; alors Jésus se révèle comme Sauveur leur disant : « Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Mais allez et apprenez ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice » ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Matt. 9, 12, 13 ). Paroles simples, mais frappantes et pleines de signification. Simon le pharisien désapprouvait qu’une pécheresse entre dans sa maison et s’approche du Seigneur Jésus ; le publicain Lévi réunit les pareils de cette femme pour être convives avec le Seigneur Jésus ; et en conséquence, le Seigneur agit chez l’un comme un censeur, tandis que chez l’autre Il se montre dans les richesses de grâce d’un Sauveur.
Mais Jésus s’assied à d’autres tables encore. Suivons-Le à Jéricho et à Emmaüs (voyez Luc 19 et 24 ). Ce furent les désirs du cœur qui l’accueillirent à chacune de ces occasions, désirs éveillés toutefois sous des influences différentes. Zachée n’avait été jusqu’alors qu’un pécheur, un « homme naturel », qui est, comme nous le savons, corrompu dans ses mobiles et son activité. Mais il avait été sous l’action du Père qui le tirait à ce moment précisément, et Jésus devenait l’objet de son âme. Il souhaitait Le voir, et parce que son désir était ardent, il s’était frayé un chemin à travers la foule et était monté sur un sycomore, pour tâcher d’apercevoir Jésus au moment où Il passait. Le Seigneur, levant les yeux, le vit, et aussitôt s’invita Lui-même chez lui. Chose remarquable, Jésus est un convive non invité, qui s’est invité Lui-même dans la maison de ce publicain de Jéricho.
Les premiers mouvements de la vie chez un pauvre pécheur, les désirs éveillés par le Père qui le tirait, étaient là dans cette maison, pour accueillir Jésus ; mais le Seigneur, d’une manière aussi bienveillante que significative, va au-devant de l’invitation et entre. Il entre dans le caractère qui convient et répond au besoin du moment, pour aviver et affermir la vie nouvellement reçue, jusqu’à ce qu’elle éclate dans une manifestation de sa précieuse vertu et produise un de ses bons fruits. « Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple » (Luc 19, 8 ).
À Emmaüs nous voyons autre chose : non pas le désir d’une âme nouvellement attirée, mais le désir de saints qui ont été restaurés. Les deux disciples avaient été incrédules ; ils retournaient chez eux sous l’impression pénible que Jésus avait trompé leur attente. Le Seigneur les réprimande peu après les avoir rejoints sur la route, mais Il s’exprime de manière à faire brûler leurs cœurs au-dedans d’eux ; et quand ils arrivent ensemble à la porte de leur demeure, Jésus fait comme s’Il allait plus loin. Il ne voulait pas s’inviter Lui-même comme Il l’avait fait à Jéricho, ces disciples n’étant pas dans la condition morale où était Zachée ; cependant, quand ils L’invitent à entrer, Il entre, mais seulement pour fortifier le désir qui les avait poussés à L’inviter et pour répondre pleinement à ce désir ; et les disciples pressés par la joie, retournent cette nuit même à Jérusalem, malgré l’heure avancée, pour faire part de tout à leurs frères.
Quelle variété de beauté dans toutes ces scènes ! L’hôte dans la maison du pharisien, l’hôte dans la maison du publicain, l’hôte dans la maison des disciples, le convive invité et non invité, est assis, dans la personne de Jésus, toujours à sa place dans toute la beauté de la perfection. Je pourrais Le montrer assis à d’autres tables, mais je ne parlerai plus que d’une seule. À Béthanie, nous voyons Jésus s’associant à une scène de famille. S’Il avait désapprouvé l’idée d’une famille chrétienne, Il n’aurait pas pu se trouver à Béthanie comme l’Écriture nous L’y montre. Et si nous Le voyons là, ce n’est que pour découvrir en Lui un nouveau trait de beauté morale. Jésus est à Béthanie comme un ami de la famille, trouvant dans le cercle qui L’entoure ce que nous trouvons encore aujourd’hui parmi nous : « un chez-soi ». Les mots : « Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare » nous le disent assez. L’amour de Jésus pour la famille de Béthanie n’était pas celui d’un Sauveur, ni d’un Berger, bien que nous sachions qu’Il était pour elle l’un et l’autre : c’était l’amour d’un ami de la famille. Mais tout en étant un ami, et un ami intime, qui pouvait, quand il Lui plaisait, trouver sous ce toit hospitalier un accueil cordial, jamais cependant Il n’y intervint dans les arrangements domestiques. Marthe était la maîtresse de maison, la personne la plus occupée de la famille, utile et importante à sa place, et Jésus la laisse là où Il la trouve. Ce n’était pas à Lui de changer ou de régler ces choses. Lazare peut prendre place à côté de ses hôtes à la table de famille ; Marie peut être absorbée et retirée comme dans son royaume à elle ou dans le royaume de Dieu au-dedans d’elle, et Marthe sera affairée et servira. C’est très bien. Jésus laisse tout cela comme Il le trouve. Celui qui ne voulait pas entrer dans la maison d’un autre sans y être invité, quand Il entrait dans la maison de ces deux sœurs et de leur frère, ne voulait pas intervenir dans l’ordre et les arrangements qui y régnaient, et ceci est d’une parfaite convenance morale. Mais lorsqu’un des membres de la famille, au lieu de garder sa place dans le cercle, en sort pour enseigner dans la présence de Jésus, Jésus doit revendiquer et revendique Ses droits supérieurs, et Il rétablit les choses divinement , bien qu’Il ne veuille pas s’en mêler ni y toucher sur le plan de l’ordre domestique (Luc 10 ).
Quelle beauté exquise et variée ! Qui peut suivre toutes les traces de Jésus ? Le vautour dira qu’elles dépassent la portée de son regard, et si aucun œil humain ne peut sonder l’ensemble de ce seul objet, quel est le caractère humain qui, par ses ombres et ses imperfections, ne sert pas à en faire mieux ressortir l’éclat ? Aucun de nous ne se représente Jean ou Pierre, ou un des autres apôtres, comme ayant un cœur dur ou comme manquant de bonté : tout au contraire ! Nous sentons que nous aurions pu leur confier nos peines et nos besoins. Cependant le court récit du chapitre 6 de Marc dont j’ai parlé nous fait voir qu’ils sont tous en défaut, qu’ils sont tous à distance, quand les foules affamées s’adressent à eux, menaçant de les déranger ; mais au contraire, quand Jésus s’est approché, c’était le moment précis, l’occasion précise de le faire. Tout ceci nous dit ce que Jésus est, mes bien-aimés. « Je ne connais personne de bon, d’affable, comme lui », a dit quelqu’un[1] , « personne qui soit descendu comme Lui jusqu’à de pauvres pécheurs. J’ai plus de confiance en Son amour que dans celui de Marie, ou de quelque saint que ce soit. Ce n’est pas seulement Sa puissance comme Dieu, c’est la tendresse de Son cœur comme homme, qui m’attire. Jamais personne ne montra autant de tendresse, ou n’en posséda autant ; personne ne m’a inspiré autant de confiance. Que d’autres s’adressent aux saints ou aux anges s’ils le veulent, moi, j’ai plus de foi en la bonté de Jésus ». Le chapitre 6 de Marc confirme ces paroles, en nous montrant l’étroitesse de cœur des meilleurs d’entre nous, tels que Pierre et que Jean, en même temps qu’il manifeste la grâce si pleine, si infatigable, si humble de Jésus.
Mais en outre il y a en Lui des combinaisons de caractères, aussi bien que de vertus ou de grâces. Ses relations avec le monde, quand Il était ici-bas, montrent cela. Il était à la fois un vainqueur, un homme de douleurs et un bienfaiteur. Quelle gloire morale dans un pareil assemblage ! Il a vaincu le monde, repoussant toutes ses séductions et toutes ses offres ; Il a souffert de la part du monde, rendant témoignage pour Dieu contre le train et l’esprit du monde ; et Il a fait du bien au monde, dispensant continuellement Son amour et Sa puissance, rendant le bien pour le mal. Les tentations du monde ne servirent qu’à faire de Lui un vainqueur ; la corruption et la haine du monde ne purent que faire de Lui un homme de douleurs ; ses misères, un bienfaiteur. Que de gloires morales se trouvent ici réunies !
Le Seigneur Jésus fut la personnification vivante de l’expression utilisée parmi nous : « dans le monde, mais non pas du monde » — paroles qui, je pense, tirent leur origine de ce qu’Il dit Lui-même en Jean 17, 15 : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal ». Il fut la manifestation de cet état pendant toute Sa vie, car Il était toujours dans le monde, actif au milieu de son ignorance et de sa misère ; mais jamais Il ne fut du monde, jamais Il ne prit part à ses espérances ou à ses projets, ni ne respira l’esprit du monde. C’est au chapitre 7 de l’évangile de Jean , il me semble, que Jésus se présente à nous tout particulièrement sous ce caractère. C’était l’époque de la fête des tabernacles, le temps du couronnement de la joie en Israël, l’anticipation du royaume à venir, la saison de la rentrée des récoltes, quand le peuple n’avait qu’à se souvenir qu’il avait été autrefois errant dans le désert, et avait demeuré sous des tentes. Les frères de Jésus Lui proposent de profiter d’une occasion comme celle-là, alors que « tout le monde », comme on dit, se trouvait à Jérusalem. Ils auraient voulu qu’Il se mette en avant, qu’Il se présente, comme on dit encore, en « homme du monde ». « Si tu fais ces choses », lui disent-ils, « montre-toi au monde toi-même » . Jésus refuse. Le moment pour Lui de célébrer la fête des tabernacles n’était pas encore venu. Il aura plus tard Son royaume dans le monde ; Il sera grand et Sa domination s’étendra jusqu’aux bouts de la terre quand Son jour viendra ; mais pour le présent, Il était en route vers l’autel et non pas vers le trône. Il ne veut pas aller à la fête pour être de la fête, bien qu’Il doive s’y trouver ; aussi, lorsqu’Il arrive dans la ville, nous Le voyons là occupé du service , et non dans les honneurs ; non pas opérant des miracles, comme Ses frères l’auraient voulu pour qu’Il attire l’attention des hommes, mais enseignant les autres, s’effaçant ensuite Lui-même derrière cette paroles : « Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé » .
Tout cela est certes très particulier et caractéristique. Et tout cela fait partie de la gloire morale de l’homme, de l’homme parfait, Jésus, dans Sa relation avec le monde : un vainqueur, un homme de douleurs, et un bienfaiteur — dans le monde, mais non pas du monde. Ailleurs, avec une égale perfection, nous Le voyons distinguer entre les choses aussi bien que manifester ces belles combinaisons. Ainsi, en s’occupant de l’affliction de ceux de dehors , Il montre de la tendresse avec la puissance qui délivre ; tandis que lorsqu’il s’agit de disciples , nous voyons en Lui la fidélité aussi bien que la tendresse. Le lépreux du chapitre 8 de Matthieu était un étranger. Il vient à Christ avec le mal dont il souffre et en obtient aussitôt la guérison. Le même chapitre nous montre des disciples s’adressant aussi à Jésus dans leurs angoisses pendant l’orage, mais ils sont repris aussi bien que rassurés. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? ». Et pourtant le lépreux n’avait que peu de foi, tout comme les disciples. Si ceux-ci disaient : « Seigneur, sauve-nous ! nous périssons », l’autre avait dit : « Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net ». Mais les disciples sont repris et le lépreux ne l’est pas, précisément parce que le cas était différent dans la pensée du Seigneur ; et cela à juste titre. Dans l’un des cas, il s’agissait simplement de l’affliction ; dans l’autre, il s’agissait de l’âme aussi bien que de l’épreuve . Par conséquent, en répondant au lépreux, le Seigneur ne lui montre que de la tendresse, tandis qu’envers les disciples Il avait à être fidèle aussi bien que tendre. La différence de relations avec Lui explique la différence dans l’intervention du Seigneur, et nous montre avec quelle perfection Jésus distinguait entre des choses qui avaient une grande analogie entre elles, mais qui, cependant, n’étaient nullement les mêmes.
Sous ce rapport, la perfection du Seigneur se manifeste davantage encore. Quoiqu’Il censure Lui-même, Il ne permet pas que d’autres le fassent légèrement ; comme dans les âges précédents, l’Éternel pouvait humilier Moïse, mais ne voulait pas que Marie et Aaron s’élèvent contre lui (Nomb. 11 et 12 ). Israël dans le désert sera maintes et maintes fois châtié par la main de Dieu, mais en face de Balaam ou de tout autre adversaire, Dieu sera Celui qui n’a pas aperçu d’iniquité dans Son peuple, et qui ne permettra pas qu’aucun enchantement prévale contre lui . C’est ainsi également que le Seigneur intervient de la manière la plus frappante et la plus admirable entre les deux disciples et les dix qui les accusent (Matt. 20 ) ; et quoiqu’Il ait envoyé, comme en secret, une parole d’avertissement et de remontrance à Jean le baptiseur (parole que la conscience de Jean pouvait seule comprendre), Il se tourne vers la multitude pour ne parler de lui qu’avec des expressions d’approbation et de satisfaction.
Nous trouvons d’autres exemples de cette grâce qui distingue entre les choses qui diffèrent. Même lorsqu’Il s’occupe de Ses disciples, il vient un moment, celui des adieux, où la fidélité ne peut être observée plus longtemps et où il ne reste à exercer que la tendresse toute seule (Jean 14 et 16 ). Le cœur revendique cette heure comme lui appartenant tout entière, et l’éducation de l’âme ne peut pas se poursuivre alors. Jésus révèle à Ses disciples des secrets nouveaux, il est vrai, des secrets appartenant à la relation la plus chère et la plus intime, savoir leur relation avec le Père ; mais il n’y a rien dans Ses discours qui ressemble à un reproche. Il ne dit pas alors : « Gens de petite foi », ou : « Comment ne comprenez-vous point ? ». Une parole qui a peut-être quelque analogie avec celles-ci est seulement pour leur faire connaître une blessure dont le cœur avait souffert, afin qu’ils sachent quel était l’amour qu’Il avait pour eux.
Tel était, dans la pensée parfaite et pour le cœur de Jésus, le caractère sacré de la douleur du moment de la séparation. Nous le réalisons pour nous-mêmes dans notre pauvre mesure, de sorte qu’au moins nous sommes capables d’en apprécier et d’en admirer la pleine expression en Jésus. « Il y a… un temps d’embrasser », dit le Prédicateur, « et un temps de s’éloigner des embrassements » . C’est une loi écrite dans le livre des statuts de l’amour, et Jésus l’observait.
Jésus ne se laissait pas entraîner à la douceur quand l’occasion exigeait de la fidélité, et pourtant Il passa par bien des circonstances que la sensibilité humaine aurait ressenties, et que le sens moral de l’homme aurait jugé bien de ressentir. Jésus ne voulait pas gagner Ses disciples par les pauvres voies d’une nature aimable. Le miel, aussi bien que le levain, étaient exclus des sacrifices faits par feu. Il n’y avait ni l’un ni l’autre dans les offrandes de gâteau (Lév. 2, 11 ) ; et Jésus, la vraie offrande de gâteau, n’en avait pas non plus. Ce n’était pas simplement des paroles aimables ou polies que les disciples entendaient de la bouche de leur Maître ; il n’y avait pas chez Lui cette courtoisie qui consulte les goûts d’autrui et cherche à les satisfaire ; Jésus ne cherchait pas à être agréable, et pourtant Il s’attachait les cœurs de la manière la plus étroite, et c’est là la puissance. C’est toujours une preuve de puissance morale, quand la confiance est gagnée sans qu’elle soit recherchée, car alors le cœur a compris la réalité de l’amour. « Nous savons tous », a écrit quelqu’un, « distinguer l’amour de ce qui n’est que de la prévenance, et il peut y avoir une grande mesure de celle-ci, sans qu’il y ait rien de celui-là. On dira peut-être que des manières aimables doivent gagner la confiance ; mais nous savons bien que l’amour seul en est capable ». L’amabilité, si elle n’est que cela, est du miel, et combien de cet ingrédient ne se trouve-t-il pas en nous ! Nous sommes enclins à penser que tout va bien, et nous ne visons pas plus haut peut-être qu’à ôter le levain et à pénétrer de miel la pâte. Si nous sommes aimables, si nous remplissons convenablement notre rôle sur la scène bien ordonnée, polie et courtoise de la société, cherchant à plaire aux autres, et faisant de notre mieux pour garder les gens en bons termes les uns avec les autres, nous sommes contents et les autres le sont de nous. Mais est-ce là servir Dieu ? Est-ce là une offrande de gâteau ? Cela fait-il partie de la gloire morale de l’homme parfait ? Certainement non. Nous pourrions estimer peut-être que rien ne conviendrait mieux et n’atteindrait mieux et plus effectivement le but ; néanmoins, c’est l’un des secrets du sanctuaire, que l’on ne faisait pas usage de miel pour donner une odeur agréable à l’offrande .
Ainsi, en progrès, dans ce qui convenait en son temps, dans les combinaisons et dans les distinctions, combien toutes les voies de ce Fils de l’homme étaient parfaites en gloire et en beauté morales !
La vie de Jésus était la brillante lumière d’une lampe. Il était, dans la maison de Dieu, cette lampe qui n’avait pas besoin de « mouchettes et de vases à cendre » ; elle était continuellement arrangée devant le Seigneur, donnant la lumière d’une huile pure, broyée ; et elle manifestait tout ce qui était autour d’elle, censurant et reprenant, mais gardant toujours sa propre place sans reproche.
Accusé par des disciples ou par des adversaires, comme cela Lui arrivait constamment, jamais le Seigneur ne cherche à s’excuser. En une occasion ses disciples se plaignent, disant : « Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? » (Marc 4, 38 ), mais Jésus ne songe pas à justifier le sommeil dont ces paroles viennent de le tirer. Une autre fois ils objectent : « Maître, les foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? » (Luc 8, 42-48 ), mais Il n’a que faire de cette remarque, et agit de manière à y répondre. Une autre fois encore, Marthe Lui dit : « Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort » (Jean 11, 21 ) ; Jésus ne s’excuse pas de ne pas avoir été là, ni d’être resté pendant deux jours au lieu où Il se trouvait, mais Il apprend à Marthe quel caractère merveilleux Son retard avait donné à cette heure .
Quelle glorieuse justification il y avait là de ce retard ! Et il en était de même à chaque occasion semblable. Qu’Il soit accusé ou blâmé, jamais Jésus ne rétracte une parole ou ne revient en arrière d’un seul pas ; Il impose silence à toute voix qui s’élève en jugement contre Lui. Sa mère Lui fait des reproches (Luc 2 ) ; mais au lieu de pouvoir maintenir son accusation, elle doit être convaincue des ténèbres et de l’erreur de ses pensées. Pierre ose reprendre Jésus : « Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point » (Matt. 16 ) ; mais Pierre doit apprendre que c’était Satan lui-même qui l’incitait à parler ainsi. L’huissier, dans le palais du souverain sacrificateur, va plus loin encore ; voulant corriger Jésus, il Le frappe sur la joue (Jean 18 ) ; mais il est convaincu de violer les lois de la justice en présence même et dans le lieu du jugement.
Tout cela nous dit les voies parfaites du Maître. Les apparences pouvaient être quelquefois contre Jésus. D’où vient qu’Il dormait dans la nacelle quand la tempête et les vagues mugissaient ? Pourquoi s’arrêtait-Il en chemin quand la fille de Jaïrus était mourante ? Pourquoi tardait-Il à venir quand Son ami Lazare était malade dans le village lointain de Béthanie ? Mais tout cela n’est que l’apparence , et seulement pour un moment. Nous connaissons ces voies de Jésus, ce sommeil, cet arrêt, ce retard ; mais nous voyons aussi la fin de Jésus, que tout est parfait. Les apparences étaient contre le Dieu de Job, aux jours des patriarches : tant de messagers implacables et inexorables, n’était-ce pas trop ? Mais le Dieu de Job n’avait pas à s’excuser, non plus que le Jésus des évangiles.
C’est pourquoi, quand nous regardons au Seigneur Jésus comme à la lampe du sanctuaire, la lumière dans la maison de Dieu, nous trouvons que les mouchettes et les vases à cendre ne sont d’aucun usage : on reconnaît qu’il n’y a rien en Lui qui leur corresponde. Aussi tous ceux qui tentaient d’accuser ou de reprendre Jésus quand Il était ici-bas, devaient eux-mêmes s’en retourner repris et confondus. Ils avaient voulu se servir de mouchettes ou de vases à cendre pour une lampe qui n’en avait pas besoin, et ils n’avaient fait que trahir leur folie : la lumière de cette lampe brillait d’autant plus, non pas parce qu’on s’était servi de mouchettes, mais parce qu’à chaque occasion, une preuve nouvelle était donnée qu’elle n’en avait pas besoin.
De tous ces exemples nous recueillons l’utile leçon qu’il vaut mieux nous tenir tranquilles et laisser faire Jésus. Nous pouvons regarder et adorer, mais sans intervenir et sans interrompre, comme tous le faisaient alors, ennemis, parents ou même disciples. Ils ne pouvaient rendre plus éclatante cette lumière qui brillait ; ils n’avaient qu’à s’en réjouir et à marcher à sa clarté, sans essayer d’y toucher. Que notre œil soit simple ! et nous pouvons être assurés que la lampe du Seigneur, placée sur le chandelier, remplira de lumière tout le corps .
Mais poursuivons. De même que Jésus ne cherchait pas à s’excuser devant le jugement de l’homme, pendant le cours de Son ministère, ainsi aussi à l’heure de Sa faiblesse, quand les puissances des ténèbres sont toutes déchaînées contre Lui, Il ne cherche pas la pitié des hommes. Quand Il devient le prisonnier des Juifs et des Gentils, Il ne les supplie pas, ni ne les implore ; Il n’en appelle à la compassion de personne ; on ne L’entend pas plaider pour Sa vie. Il avait prié le Père, dans le jardin de Gethsémané ; mais Il ne cherche à émouvoir ni le souverain sacrificateur juif, ni le gouverneur romain. Tout ce qu’Il dit à l’homme en cette heure doit rendre manifeste le péché que l’homme, Juif ou Gentil, accomplissait dans ce moment même.
Quel tableau ! Qui aurait pu en concevoir le sujet ! Il a dû être manifesté avant d’être décrit, comme on l’a fait observer il y a longtemps déjà. Oui, l’homme parfait, une fois, a marché ici-bas dans la plénitude de la gloire morale, et le Saint Esprit a projeté les rayons de cette gloire dans les pages des évangiles ; et après la simple, heureuse et ferme assurance de Son amour personnel envers nous (que le Seigneur l’augmente dans nos cœurs !), rien ne contribue davantage à nous faire désirer être avec Lui que de découvrir ce qu’Il est Lui-même . J’ai entendu parler d’un homme qui, après avoir suivi, dans les quatre évangiles, la voie lumineuse et bénie de Jésus, fut ému jusqu’aux larmes et s’écria : « Que ne suis-je avec Lui ! ».
S’il est permis à quelqu’un de parler pour les autres, chers amis, je dirai que c’est là ce dont nous avons besoin , et aussi ce après quoi nous soupirons . Nous connaissons ce qui nous manque, mais nous pouvons ajouter : Le Seigneur sait ce que nous désirons.
Le Prédicateur, que nous avons déjà cité plus haut, dit encore : « Il y a… un temps de garder, et un temps de jeter » (Eccl. 3, 6 ). Le Seigneur Jésus savait à la fois garder et jeter, au temps propre.
Il n’y a pas de dilapidation dans les services du cœur ou de la main qui rendent hommage à Dieu, quelque prodigues qu’ils soient : « Tout vient de toi », disait David au Seigneur, « et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (1 Chron. 29, 14 ).
Les bêtes qui paissent sur mille montagnes , de même que la terre et tout ce qui est en elle, sont au Seigneur. Cependant le Pharaon traite de paresse la demande que faisait le peuple d’Israël d’aller sacrifier à Dieu , et les disciples considèrent les trois cents deniers dépensés pour oindre le corps de Jésus comme étant une perte . Mais donner au Seigneur ce qui Lui appartient, l’honneur ou le sacrifice, l’affection du cœur, le travail des mains, ou les biens de la maison, n’est ni de la paresse, ni une perte : rendre à Dieu est le premier devoir.
Je désire m’arrêter ici un moment.
Renoncer à l’Égypte n’est pas de la paresse, et briser un vase de parfum pour le répandre sur la tête de Jésus, n’est pas une perte, bien que nous voyions que parmi les enfants des hommes, et même trop souvent parmi les saints de Dieu, on juge ainsi de ces choses. Des gens renoncent à certains avantages terrestres, ou négligent certaines perspectives mondaines, parce que le cœur a compris ce que c’est que d’être associé dans le chemin à un Seigneur rejeté.
Mais aux yeux de plusieurs, tout cela est de la « paresse » et une « perte ». On aurait pu, pensent-ils, conserver les avantages que l’on possédait, et poursuivre et atteindre les perspectives mondaines, et ensuite en user pour le Seigneur. Ceux qui parlent ainsi sont dans une grave erreur. Ils veulent qu’on tienne à la position, ou à l’influence humaine et terrestre qui s’y rattache, et considèrent ces choses presque comme un don qui doit servir au profit, à l’édification et pour la bénédiction des autres. Mais un Christ rejeté par les hommes, s’Il était connu spirituellement par l’âme, enseignerait une tout autre leçon !
Cette position dans la vie, ces avantages mondains, ces occasions si recommandées, sont cette Égypte même que Moïse quitta : il refusa d’être le fils de la fille du Pharaon .
Les trésors de l’Égypte n’étaient pas pour lui des richesses, car il ne pouvait pas en faire usage pour le Seigneur. Il s’éloigna d’eux et le Seigneur le rencontra. Ensuite, Dieu se servit de lui, non pas pour accréditer l’Égypte et ses trésors, mais pour délivrer Son peuple hors de là.
Je m’attarde un peu ici, car cela est important pour nous.
Tout ce renoncement doit cependant être accompli dans l’intelligence de la foi en un Seigneur rejeté, sinon il sera privé de ce qui en fait la vraie beauté et la réalité. Si l’on agit en vertu d’un principe simplement religieux , pour se faire à soi-même une justice ou un mérite, on peut dire avec raison que ce qui est fait ainsi est pire que de la paresse ou une perte. Satan a remporté un avantage évident sur nous, au lieu que nous ayons remporté une victoire sur le monde. Mais si le sacrifice a été accompli dans la foi et pour l’amour d’un Maître rejeté, dans la conscience et l’intelligence de la relation de ce Maître avec ce présent siècle mauvais, c’est une offrande à Dieu.
Servir l’homme aux dépens de la vérité et des principes de Dieu, n’est pas du christianisme, bien que ceux qui font ainsi soient appelés du nom de « bienfaiteurs ». Le christianisme se préoccupe de la gloire de Dieu, aussi bien que de la bénédiction de l’homme ; et dans la mesure où nous perdons cela de vue, nous serons tentés de regarder comme perte ou paresse beaucoup de choses qui sont réellement l’expression d’un service saint, intelligent, conséquent et dévoué envers Jésus. Le Seigneur nous apprend cette leçon quand Il justifie la femme qui répandait sur Sa tête le parfum de grand prix (Matt. 26 ). Nous avons à donner la première place à la gloire de Dieu dans ce que nous faisons, bien que les hommes puissent refuser de sanctionner ce qui ne contribue pas à l’avancement du bon ordre dans le monde ou au bien-être du prochain. Mais Jésus voulait maintenir les droits de Dieu dans ce monde égoïste, tout en reconnaissant (assurément comme nous le savons bien) les droits de son prochain sur lui-même.
Il savait quand il fallait « jeter » et quand il fallait « garder ». « Laissez-la », dit-Il à propos de la femme qui venait d’être blâmée pour avoir répandu sur Lui le vase de parfum de nard pur, « elle a fait une bonne œuvre envers moi ». Tandis qu’après avoir rassasié les foules, Il disait : « Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu » .
C’était l’observation du commandement divin : « Il y a… un temps de garder, et un temps de jeter ». Si le service prodigue du cœur ou de la main dans le culte rendu à Dieu n’est pas une perte, les miettes même de la nourriture de l’homme sont sacrées et ne doivent pas être jetées. Celui qui, dans l’une de ces occasions, justifia la dépense de trois cents deniers, dans l’autre, ne permit pas que les restes de cinq pains soient laissés sur le sol. À Ses yeux, ces restes étaient sacrés. Ils étaient la nourriture de la vie, l’herbe des champs que Dieu avait donnée à l’homme pour sa subsistance ; et la vie est une chose sacrée : Dieu est le Dieu des vivants. Il avait dit à l’homme : « Toute herbe verte… et tout arbre… vous seront pour nourriture » (Gen. 1 ) ; c’est pourquoi Jésus sanctifiait ce que Dieu avait donné. L’arbre des champs est la vie de l’homme, avait dit la loi (Deut. 20, 19 )[2] , et elle avait en conséquence donné ce commandement à ceux qui étaient sous la loi : « Quand tu assiégeras une ville pendant plusieurs jours en lui faisant la guerre pour la prendre, tu ne détruiras pas ses arbres en levant la hache contre eux, car tu pourras en manger : tu ne les couperas pas… Seulement, l’arbre que tu connaîtras n’être pas un arbre dont on mange, celui-là tu le détruiras et tu le couperas ». Il y aurait eu perte, profanation, à abuser ainsi de ce que Dieu avait donné pour être la nourriture de la vie, et Jésus, dans la même pureté, dans la perfection de l’ordonnance vivante de Dieu, ne voulait pas qu’un seul des restes soit perdu. « Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu » .
Ce ne sont là que des détails ; mais toutes les circonstances de la vie humaine, quelque passagères, quelque petites qu’elles soient, à mesure que Jésus les traverse, sont ainsi ornées d’un rayon de cette gloire morale qui éclairait toujours de sa lumière le sentier que foulaient les pieds du Sauveur. L’œil de l’homme était incapable de le suivre, mais devant Dieu tout s’élevait comme un encens, comme un sacrifice de bonne odeur, un sacrifice de repos, l’offrande de gâteau du sanctuaire.
Il faut remarquer encore que le Seigneur ne jugeait pas les autres en rapport avec Lui-même — faute dans laquelle nous tombons tous. Nous sommes naturellement portés à juger les autres d’après leur manière d’être envers nous, et nous faisons de l’intérêt que nous leur portons, la mesure de leur caractère et de leur valeur. Le Seigneur n’agissait pas ainsi. Dieu est un Dieu de connaissance et par Lui les actions sont pesées ; Il comprend chacune d’elles pleinement . Il la comprend dans toute sa portée morale, et la pèse selon cette portée. Et l’image du Dieu de connaissance, notre Seigneur Jésus Christ, agit de même pendant les jours de Son ministère ici-bas. Le chapitre 11 de Luc nous en offre un exemple. Il y avait une apparence de politesse et de bon vouloir envers le Seigneur chez le pharisien qui L’invitait à sa table ; mais Jésus était le « Dieu de connaissance », et comme tel, Il pèse cette action selon son véritable caractère moral.
Le miel de la courtoisie, qui est le meilleur ingrédient pour la vie sociale du monde, ne pouvait pas pervertir le jugement de Christ, ni Son appréciation des choses. Il approuvait celles qui sont excellentes. La politesse qui l’invitait ne pouvait pas influencer le jugement de Celui qui portait les poids et les mesures du sanctuaire de Dieu. C’est le Dieu de connaissance que la politesse du monde rencontre ici, et elle ne peut pas subsister devant Lui. Quelle leçon pour nous ! L’invitation cachait un dessein : aussitôt que le Seigneur est entré dans la maison, l’hôte agit en pharisien et non pas en hôte ; il montre son étonnement de ce que Celui qu’il a convié ne se soit pas lavé avant de se mettre à table, et le caractère qu’il prend ainsi dès le début se montre dans toute sa force à la fin. Le Seigneur agit en conséquence, car Il pesait toutes choses comme le Dieu de connaissance. Quelques-uns estimeront peut-être que la politesse qu’on Lui avait faite aurait dû Lui imposer silence, mais Jésus ne pouvait pas considérer ce pharisien seulement en rapport avec Lui-même. La flatterie ne pouvait pas faire dévier Son jugement. Jésus met à découvert et censure ; et la fin de la scène le justifie. « Et comme il leur disait ces choses, les scribes et les pharisiens se mirent à le presser fortement ; et ils le provoquaient à parler de plusieurs choses, lui dressant des pièges, et cherchant à surprendre quelque chose de sa bouche, afin de l’accuser » (Luc 11, 53, 54 ).
Le Seigneur agit d’une manière toute différente dans la maison d’un autre pharisien, qui, lui aussi, L’avait invité à sa table (voyez Luc 7 ), car Simon n’avait pas de but caché en invitant Jésus. Il peut paraître agir aussi en pharisien, accusant tout bas la pauvre pécheresse de la ville, et blâmant son hôte de ce qu’Il supportait qu’elle s’approche de Lui ; mais les apparences ne peuvent pas servir de base à un jugement juste ; souvent les mêmes paroles prononcées par des lèvres différentes ont un sens bien différent. C’est pourquoi le Seigneur, le juge qui pèse tout parfaitement selon Dieu, tout en reprenant Simon et en lui montrant ce qu’il est, le connaît par son nom, et quitte sa maison comme un hôte doit la quitter. Il distingue entre le pharisien du chapitre 7 de Luc et celui du chapitre 11 , bien qu’Il se soit assis à la table de tous les deux.
Ainsi encore, au chapitre 16 de Matthieu , nous voyons Pierre, plein d’attention et d’une tendre affection pour son Maître : « Seigneur », Lui dit-il, « Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point » ; mais Jésus ne juge les paroles de Pierre que d’après leur valeur morale . Il est pour nous difficile de faire ainsi, lorsqu’on cherche à nous être agréable. Une nature simplement aimable n’aurait pas dit : « Va arrière de moi, Satan » ; elle se serait exprimée autrement. Mais, je le répète, le Seigneur n’écoute pas les paroles de Pierre simplement comme étant l’expression d’une bonté et d’une affection personnelles pour Lui ; Il les juge , Il les pèse dans la présence de Dieu, et trouve aussitôt qu’elles procèdent de l’Ennemi ; car celui qui peut se transformer en « ange de lumière » se cache souvent sous des paroles pleines de douceur et d’amabilité.
Jésus en agit de même envers Thomas au chapitre 20 de Jean . Thomas venait de Lui rendre hommage ; il avait dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Mais des paroles même comme celles-là ne pouvaient faire descendre Jésus de l’élévation morale où Il se tenait, et d’où Il écoutait et considérait toutes choses. Sans doute, ces paroles étaient vraies et provenaient d’un cœur qui, après avoir été éclairé de Dieu, s’était repenti envers le Seigneur ressuscité, abandonnant ses doutes pour adorer. Mais Thomas s’était tenu éloigné aussi longtemps qu’il avait pu ; il avait dépassé la mesure. Tous les disciples avaient été incrédules au sujet de la résurrection, mais Thomas avait déclaré qu’il persisterait dans l’incrédulité, jusqu’à ce que la vue et le toucher viennent le convaincre. Telle avait été sa condition morale ; Jésus a cela devant Lui, et Il met Thomas à sa juste place morale, comme Il avait fait pour Pierre. Thomas, dit-Il, « parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru ».
Nos cœurs, en pareil cas, auraient été pris par surprise. Ils n’auraient pas pu résister aux assauts de l’affection de Pierre et de l’hommage de Thomas. Mais notre Maître parfait se tenait là pour Dieu et Sa vérité, et non pas pour Lui-même. L’arche, autrefois, ne devait pas être l’objet des flatteries. Les Israélites pouvaient lui rendre honneur et l’amener à la bataille, la mettant en demeure, pour ainsi dire, de faire tourner tout à bien par sa présence au milieu d’eux. Mais le Dieu d’Israël n’est pas conduit ainsi. Le peuple est défait par les Philistins, malgré la présence de l’arche dans la bataille ; et Pierre et Thomas sont repris, bien que Jésus, qui est toujours le Dieu d’Israël, ait été honoré par eux.
Les anges se réjouissent de la repentance des pécheurs. « Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent » . Quel bonheur pour nous d’avoir la révélation de ce secret du ciel, et d’en trouver les manifestations les unes après les autres, comme elles nous sont données au chapitre 15 de Luc .
Mais il y a plus. La joie, bien que Luc nous la montre réalisée dans le ciel, est une joie publique ; elle s’exprime et elle trouve de l’écho. Il convient qu’il en soit ainsi ; il convient que toute la maison partage la joie, et la trouve être une joie commune. Mais il y a plus encore : il y a la joie du cœur divin , aussi bien que cette joie du ciel. Jean 4, 27 à 32 nous en parle, comme Luc 15 nous parle de la joie publique du ciel. Et cette joie du cœur divin, je n’ai pas besoin de le dire, est plus profonde ; elle est pleine, silencieuse et personnelle ; elle ne demande pas à être suscitée ou maintenue par d’autres. « J’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas » ; ainsi parlait le cœur de Christ lorsqu’Il goûtait cette joie. La gloire remplissait la maison, et il fallait que, pour un moment, ceux qui servaient dans le sanctuaire se tiennent à distance (1 Rois 8, 11 ). Le berger venait de rapporter au bercail la brebis égarée du troupeau, l’ayant mise sur ses épaules bien joyeux, et jusqu’alors la joie était tout entière pour lui. Toute la maison n’avait pas encore été appelée à se réjouir avec Lui, quand la femme le laissa, comme pécheresse sauvée et heureuse ! Les disciples ont conscience du caractère du moment : ils ne veulent pas Le troubler. La graisse réservée à l’autel, la portion la plus excellente de la fête, le « pain de Dieu », était servi, et les disciples se tiennent dans le silence et à l’écart. Ce fut un moment merveilleux, aussi bien que rare. La joie profonde, inexprimée, du cœur divin se révèle ici, comme la joie publique du ciel se montre en Luc 15 .
Mais Celui qui pouvait être ainsi nourri était quelquefois fatigué ; Il pouvait avoir faim et soif, comme nous voyons dans ce même chapitre 4 de Jean et au chapitre 4 de Marc . Il y a toutefois une différence entre ces deux cas : Marc nous dit comment Jésus est restauré par le sommeil, tandis que dans Jean, Jésus est nourri et réjoui sans aucun moyen extérieur. Et d’où cela venait-il ? Dans le chapitre 4 de Marc , le Seigneur avait passé par une journée de travail, et le soir étant arrivé, Il était fatigué, comme est la nature humaine à la fin du jour. « L’homme sort à son ouvrage et à son travail, jusqu’au soir » (Ps. 104 ). Alors le sommeil lui est envoyé pour qu’il soit restauré, et qu’il puisse reprendre son service quand le matin sera revenu. Jésus fit l’expérience de toutes ces choses ; Il dormait sur un oreiller dans la nacelle. Au chapitre 4 de Jean , Il est encore « lassé du chemin », et Il a faim et soif. Il s’assied sur la fontaine comme un voyageur fatigué, attendant que les disciples s’en reviennent du village voisin avec des provisions. Mais quand ils arrivent, ils trouvent le Seigneur rafraîchi et reposé, et cela sans qu’Il ait mangé ou bu ou dormi. Sa fatigue avait trouvé un autre rafraîchissement que celui que le sommeil aurait pu Lui apporter. Il avait été réjoui par le fruit de Son travail dans l’âme d’une pauvre pécheresse. La femme avait été renvoyée dans la liberté du salut de Dieu. Mais au chapitre 4 de Marc , il n’y avait pas de femme de la Samarie et Il a dû avoir recours à l’oreiller dans Sa fatigue.
Combien tout cela est vrai et facile à comprendre pour nous ! En Jean 4 , le cœur du Seigneur était joyeux, si je peux m’exprimer ainsi ; tandis qu’en Marc 4 , il n’y avait rien pour Le réjouir ; et l’Écriture dit (et notre expérience confirme la vérité de cette parole) que « le cœur joyeux fait du bien à la santé, mais un esprit abattu dessèche les os » (Prov. 17, 22 ). Ainsi, dans l’un des cas, le Maître peut dire : « J’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas » , et dans l’autre, Il fera usage de l’oreiller qu’une sollicitude attentive à Ses besoins a préparé pour Lui.
Combien l’humanité que le Fils avait prise est parfaite dans toutes ses sympathies ! C’était certes une humanité ordinaire à part le péché.
Dans un temps où tout est confusion, on est tenté de tout abandonner, parce qu’on voit tout perdu, sans espoir, et on serait tenté de dire que c’est un travail sans fin et inutile de s’appliquer encore à faire des distinctions entre les choses. Tout est désordre et apostasie ; pourquoi essayer encore de faire des différences ?
Mais il n’en était pas ainsi du Seigneur. Il se trouvait au milieu de la confusion, mais Il n’en faisait pas partie ; de même qu’Il était dans le monde, mais n’était pas du monde. Il avait affaire à toutes sortes de gens, dans toutes espèces de conditions, venant groupes après groupes, alors qu’ils auraient dû être étroitement unis ensemble ; mais Il poursuivait toujours sans distraction Son sentier uni, étroit et pur. Les prétentions du pharisien, la mondanité du hérodien, la philosophie du sadducéen, la versatilité de la multitude, les attaques des adversaires, de même que l’ignorance et les infirmités des disciples, étaient les éléments moraux qu’Il rencontrait et auxquels Il avait à faire face chaque jour.
L’état des choses aussi bien que le caractère des individus exerçait le cœur du Seigneur : la monnaie de César circulait dans le pays d’Emmanuel ; les murs de clôture étaient tous renversés : le Juif et le Gentil, le pur et l’impur, étaient confondus, sauf là où l’orgueil religieux pouvait encore maintenir ces murs à sa propre manière. Mais la règle d’or de Jésus : « Rendez… les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu » exprimait la perfection de Son passage au milieu de tout. Aux jours de la captivité, jours de confusion aussi, le résidu rendit un beau témoignage, distinguant entre ce qui différait, et ne rejetant pas tout comme si tout était perdu. Daniel était le conseiller du roi, mais il refusait de manger de sa viande ; Néhémie servait dans le palais, mais il ne tolérait pas le Moabite ou l’Ammonite dans la maison de l’Éternel ; Mardochée veillait sur la vie du roi, mais il ne s’inclinait pas devant l’Amalékite ; Esdras et Zorobabel acceptaient les faveurs du roi perse, mais ils refusaient les secours des Samaritains et ils ne supportaient pas les mariages avec les nations ; les captifs priaient pour la paix de Babylone , mais ils ne voulaient pas chanter les cantiques de Sion dans la terre étrangère .
Tout cela est d’une grande beauté, et le Seigneur, dans Son jour, manifesta parfaitement ce caractère du résidu d’Israël . Nous aussi, nous vivons dans un temps qui, dans son caractère de confusion, n’est pas inférieur aux jours de la captivité ou aux jours de Jésus ; et comme eux, nous sommes appelés à agir, non pas comme s’il n’y avait plus de ressources, mais comme sachant encore rendre « les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu ».
Toute cette beauté morale devient un modèle pour nous. Mais alors nous voyons aussi la position de Jésus dans les rapports de Dieu avec le mal, position que naturellement nous, nous ne pouvons jamais occuper. Il touchait le lépreux et Il touchait la bière, et pourtant Il n’était pas souillé. Il avait la position de Dieu à l’égard du péché. Il connaissait le bien et le mal, mais Il les dominait divinement, les connaissant comme Dieu les connaît. S’Il n’avait pas été ce qu’Il était, le contact du lépreux et de la bière L’aurait souillé ; Il aurait dû être envoyé hors du camp, et passer par la purification prescrite par la loi ; mais nous ne voyons rien de pareil en Lui. Jésus n’était pas un Juif impur ; non seulement Il n’était pas souillé, mais Il ne pouvait pas l’être ; et cependant, tel était le mystère de Sa personne, telle la perfection de Son humanité unie à la déité en Lui, que la tentation était aussi réelle que l’impossibilité d’être souillé.
Arrêtons-nous un moment ici. Notre place en présence d’une grande partie de cette vérité nécessaire, bien que mystérieuse et infiniment précieuse, est de l’accepter et d’adorer, plutôt que de la discuter et d’en faire l’analyse[3] . Il est doux toutefois pour le cœur de remarquer les désirs ardents de quelques âmes simples, qui vous donnent le sentiment que c’est Christ Lui-même qu’elles ont devant les yeux. Souvent nous discourons sur des vérités de telle façon qu’à la fin, nous arrivons à la pénible conviction que, bien qu’occupés ainsi, ce n’est pas à Christ Lui-même que nous sommes parvenus : nous découvrons que nous avons erré sur la route.
Le Seigneur était pauvre, mais « enrichissant plusieurs », « comme n’ayant rien, et possédant toutes choses » . Ces conditions élevées et merveilleuses étaient manifestées en Lui dans des voies qui étaient et devaient Lui être particulières, Lui être entièrement propres. Il recevait du secours de quelques femmes pieuses qui L’assistaient de leurs biens, et en même temps Il disposait des trésors de tout ce que la terre contient, pour pourvoir aux besoins de tous ceux qui L’entouraient. Il pouvait nourrir des milliers d’hommes dans des lieux déserts, et en même temps avoir faim Lui-même, attendant le retour de Ses disciples qui avaient été chercher des vivres dans un village voisin. C’était « ne rien avoir et toutefois posséder toutes choses ». Mais tout en étant ainsi pauvre, exposé à la fois au besoin et au danger, il n’y a rien en Lui qui ressemble en quoi que ce soit à de la médiocrité . Jamais Il ne demande l’aumône, bien qu’Il ne possède rien, car lorsqu’Il a besoin d’un denier (non pas pour Son propre usage), Il est obligé de demander qu’on Lui en montre un. Jamais Il ne s’enfuit, bien qu’exposé au danger et menacé dans Sa vie là où Il se trouve ; Il se retire ou s’éloigne inaperçu. Je le répète donc, rien de bas, rien qui soit en désaccord avec une parfaite dignité personnelle, ne s’attache à Lui, quoique la pauvreté et le besoin aient été Son lot chaque jour.
Merveilleuse perfection ! Qui pourrait maintenir devant nos yeux un objet aussi parfait, aussi irréprochable, aussi exquisément et aussi délicatement pur, dans les détails les plus ordinaires et les plus minutieux de la vie humaine ? Paul ne nous présente pas cela. Jésus seul, l’homme Dieu, le pouvait. La nature particulière de Ses vertus, au milieu de ce qu’avaient d’ordinaire les circonstances de Sa vie, nous dit ce qu’Il est. Il n’y a qu’une personne particulière, il n’y a que l’homme divin, si je puis Le désigner ainsi, qui puisse nous présenter de semblables particularités dans des circonstances aussi ordinaires. Nous ne trouvons rien de pareil en Paul, je le répète. Il y avait en lui beaucoup de dignité et de grandeur morale, sans doute ; s’il y a un homme en qui ces choses se trouvent, reconnaissons que cet homme, c’est lui. Mais le chemin de Paul n’est pas celui de Jésus ; sa vie est en danger et il se sert de son neveu pour sa protection ; une autre fois, ses amis le descendent dans une corbeille du haut des murs de la ville . Je ne dis pas qu’il mendie ou demande de l’argent, mais il reconnaît en avoir reçu ; je ne rappelle pas comment, pour se protéger, il déclare devant l’assemblée composée de pharisiens et de sadducéens, qu’il est un pharisien , ni comment il parle mal du souverain sacrificateur qui le jugeait . Paul, dans ces circonstances, était moralement en défaut, et je ne parle que des cas qui, sans être moralement mauvais, sont cependant au-dessous de la parfaite dignité personnelle et morale qui distingue les voies de Christ. La fuite en Égypte, comme on l’appelle, ne fait pas exception à ce caractère du Seigneur ; car ce voyage fut entrepris pour accomplir la prophétie, et sur l’autorité d’un oracle divin.
Tout ceci n’est pas simplement de la gloire morale, c’est une merveille morale ; — et il est prodigieux qu’une plume tenue par la main d’un homme ait jamais pu tracer de telles beautés. Nous ne pouvons nous expliquer cela que par le fait que c’est la vérité, une vivante réalité qui nous est présentée. Nous sommes forcément amenés à cette conclusion.
Avançant encore dans cette voie, nous trouvons qu’il est écrit : « Que votre parole soit toujours dans un esprit de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun » (Col. 4, 6 ). Nos paroles devraient être telles, en effet, toujours imprégnées de grâce, faisant du bien aux autres, communiquant la grâce à ceux qui les entendent . Toutefois elles revêtiront ce caractère souvent par la vivacité de l’avertissement ou de la répréhension, quelquefois par leur décision ou leur sévérité, par l’indignation même et le zèle dont elles seront l’expression ; et c’est ainsi que les paroles seront « assaisonnées de sel ». Réunissant ces belles qualités, étant pleines de grâce et ne manquant pourtant pas de sel, nos paroles rendront témoignage que nous savons comment répondre à chacun.
Parmi toutes les autres formes de perfection morale, le Seigneur Jésus manifesta celle-ci. Il savait comment répondre à chacun par des paroles toujours profitables pour l’âme, que l’homme veuille les entendre ou qu’il leur ferme son oreille : mais c’étaient des paroles parfois assaisonnées, et même fortement assaisonnées de sel.
Ainsi aussi, en répondant aux questions qu’on Lui adressait, le Seigneur ne visait pas tant à répondre à la question elle-même qu’à atteindre la conscience ou l’état d’âme de celui qui L’interrogeait .
Dans Son silence ou dans Son refus de répondre, lorsqu’Il se trouva devant les Juifs ou les Gentils à la fin de Sa course ici-bas, devant les sacrificateurs, ou devant Pilate ou Hérode, nous pouvons remarquer la même convenance que dans Ses paroles et dans Ses réponses. Il rend témoignage devant Dieu que parmi les enfants des hommes, il s’en trouvait un , du moins, qui savait qu’« il y a un temps… de se taire, et un temps de parler » .
On remarque également une grande variété dans le ton et la manière d’être du Seigneur dans toutes ces diverses circonstances de Sa vie ; et cette variété, quelque légère ou quelque marquée qu’elle soit, était une partie du parfum de bonne odeur qui montait devant Dieu. Tantôt la parole de Jésus était douce, tantôt elle était péremptoire ; quelquefois Jésus raisonne, d’autres fois Il blâme immédiatement ; quelquefois le calme de Son raisonnement s’élève jusqu’à l’ardeur brûlante d’une solennelle condamnation ; car c’est toujours le côté moral des circonstances qu’Il pèse.
Le chapitre 15 de Matthieu m’a frappé par la manière dont il fait ressortir cette perfection sous des aspects divers de beauté et d’excellence. Le Seigneur y est appelé à répondre tour à tour aux pharisiens, aux foules, à la pauvre Syrophénicienne affligée, et à Ses propres disciples, selon qu’ils manifestent leur ignorance ou leur égoïsme ; et nous pouvons remarquer les différences qu’il y a dans le caractère de Sa réprimande ou de Son raisonnement, dans la manière dont Il enseigne avec patience, ou dont Il cherche à nourrir une âme, fidèlement, avec sagesse et avec grâce. Nous ne pouvons que reconnaître combien tout chez Lui vient à propos, et est adapté au lieu ou à l’occasion qui fait appel à Son activité.
La même beauté et la même convenance se retrouvent dans le fait qu’au chapitre 2 de Luc , Il n’enseigne ni n’apprend , mais écoute seulement et interroge. Enseigner n’aurait pas été de saison alors, car Il était un enfant au milieu d’hommes plus âgés. Apprendre ne se serait pas accordé avec la pure et glorieuse lumière qu’Il savait porter au-dedans de Lui-même ; car nous pouvons dire de Lui, avec vérité, qu’Il était plus sage que les anciens et qu’Il avait plus d’intelligence que tous ceux qui L’enseignaient (Ps. 119, 99, 100 ). Je ne parle pas ici de ce qu’Il était comme Dieu, mais comme homme « rempli de sagesse » , selon l’expression de la Parole à Son sujet. Il savait faire usage de cette plénitude de sagesse, selon la perfection de la grâce ; c’est pourquoi l’évangéliste ne nous Le présente pas dans le temple, au milieu des docteurs, à l’âge de douze ans, enseignant ou étant enseigné , mais il dit simplement qu’Il les écoutait et les interrogeait. « L’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui » . Et lorsque, comme homme, Il conversait avec les hommes dans le monde, Sa parole était toujours dans un esprit de grâce, assaisonnée de sel, comme la parole de quelqu’un qui sait comment répondre à chacun. Sa perfection était toujours en harmonie avec les différents âges de l’enfant et de l’homme fait.
Jésus nous est présenté sous d’autres aspects encore. Parfois Il est méprisé et dédaigné , épié et haï par des adversaires, obligé de se retirer pour mettre Sa vie à l’abri de leurs tentatives et de leurs desseins. Parfois Il est dans la faiblesse , suivi seulement des plus pauvres d’entre le peuple ; Il est fatigué aussi, Il a faim et soif, Il est redevable aux soins de quelques femmes dévouées qui sentaient qu’elles Lui devaient tout. D’autres fois, avec une bonté tendre et bienveillante, Il a compassion de la multitude ; ou bien Il se joint à Ses disciples dans leurs repas et dans leurs voyages, s’entretenant avec eux comme un homme le ferait avec ses amis. D’autres fois encore, Il se montre à nous dans la puissance et dans l’honneur , faisant des miracles, laissant échapper quelques rayons de Sa gloire ; et bien que dans Sa personne et dans Sa position, Il ne soit rien dans le monde, sinon le fils d’un charpentier sans instruction et sans fortune, Il produit un trouble plus grand parmi les hommes, et même, à certains moments, dans les pensées de ceux qui gouvernent la terre, que ne le fit jamais aucun homme.
L’enfance, l’âge adulte, la vie humaine dans toute sa variété, nous présentent ainsi la personne de Jésus. Puisse notre cœur seulement le garder ! Il y a dans quelques-uns des plus petits détails, une perfection qui témoigne de la main divine qui les a retracés. Et quelle main si ce n’est celle que le Saint Esprit conduisait et gardait, aurait pu tracer ce tableau de perfection sans en défigurer les traits ! Ainsi, quand le Seigneur veut développer Sa pensée au sujet de la monnaie courante du pays, Il demande qu’on Lui montre un denier, car Il n’en a pas en Sa possession ; Il n’en portait pas avec Lui. La beauté morale de l’action découlait de la perfection morale de la condition intérieure qui Le caractérisait.
Quand vient l’heure de Gethsémané, Il demande à Ses disciples de veiller avec Lui ; Il ne leur demande pas de prier pour Lui . Il cherchait de la sympathie ; Il l’appréciait dans les heures de faiblesse et d’angoisse, et désirait que les cœurs de Ses compagnons soient alors liés à Lui. Un pareil désir avait sa source dans la gloire morale qui formait la perfection humaine qui était en Lui ; mais s’Il éprouvait ce désir, s’Il l’exprimait à Ses disciples, Il ne pouvait pas leur demander de se tenir devant Dieu pour Lui. Il voulait qu’ils se donnent eux-mêmes à Lui, mais Il ne pouvait leur demander de se donner à Dieu pour Lui ; c’est pourquoi Il leur demande de veiller avec Lui, mais Il ne leur demande pas de prier pour Lui. Lorsque immédiatement après, Il unit ensemble la vigilance et la prière, c’est à eux-mêmes et à leurs besoins qu’Il pense, disant : « Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation » . Paul pouvait dire à d’autres saints : « Vous aussi coopérant par vos supplications pour nous » (2 Cor. 1, 11 ). « Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience » (Héb. 13, 18 ). Mais tel n’était pas le langage de Jésus, et je n’ai pas besoin de dire qu’il ne pouvait pas l’être ; mais la plume qui retrace pour nous une vie comme celle-là, et qui nous dépeint un tel caractère, cette plume est conduite par l’Esprit de Dieu : Lui seul pouvait écrire ainsi.
Jésus faisait du bien et prêtait sans en rien espérer ; Il donnait, et Sa main gauche ne savait pas ce que faisait Sa droite . Jamais, en aucune circonstance, Il ne revendiqua un droit sur la personne ou sur le service de ceux qu’Il avait rétablis et délivrés. Jamais Il ne fit de la délivrance qu’Il avait opérée un titre à être servi. Jésus aimait, guérissait et sauvait sans rien demander en retour. Il ne voulut pas que le Gadarénien appelé « Légion » Le suive ; Il rendit à son père l’enfant qu’Il guérit au pied de la montagne ; la fille de Jaïrus fut laissée par Lui au sein de sa famille ; Il rend à sa mère le fils de la veuve de Naïn ; Il n’exige rien d’aucun d’eux. Est-ce que Christ donne afin qu’on Lui donne en retour ? Est-ce que Lui-même (Maître parfait !) n’illustre pas Son propre principe : « Faites du bien, et prêtez sans en rien espérer » (Luc 6, 35 ) ? La nature de la grâce est de donner aux autres et non pas de s’enrichir elle-même ; et Jésus vint pour qu’en Lui-même et dans toutes Ses voies, la grâce brille dans toutes les immenses richesses et la gloire qui Lui appartiennent. Il trouva des serviteurs dans le monde ; mais Il ne commença pas par les guérir afin de les réclamer ensuite pour Lui-même ; Il les appela et leur conféra des dons. Ils étaient le fruit de l’énergie de Son Esprit et des affections éveillées dans des cœurs que Son amour étreignait ; et en les envoyant au loin, Il leur dit : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matt. 10, 8 ).
Assurément il y a, dans les traits d’un caractère comme celui-là, quelque chose qui dépasse la conception de la pensée humaine ; on se le répète encore et toujours ; et il est bien doux de pouvoir ajouter que c’est sous les formes les plus simples que cette gloire morale du Seigneur reluit quelquefois, sous des formes qui sont intelligibles pour toutes les perceptions et pour toutes les sympathies du cœur. Ainsi Jésus ne repoussa jamais la plus faible foi, tout en accueillant et en satisfaisant avec bonheur la foi la plus hardie.
La foi forte qui venait sans cérémonie et sans s’excuser, dans une assurance complète et directe, était toujours la bienvenue auprès de Lui ; tandis que l’âme timide qui osait à peine s’approcher était encouragée et bénie. La parole qui tombe des lèvres du Seigneur ôte aussitôt du cœur du pauvre lépreux la seule chose qui était sur ce cœur comme un nuage : « Seigneur », avait-il dit, « si tu veux, tu peux me rendre net ». « Je veux, sois net », dit Jésus . Toutefois, immédiatement après, la même bouche exprime ce dont le cœur de Jésus était plein devant la foi évidente et positive du centurion romain, et devant la foi hardie et profonde d’une famille en Israël qui perce le toit de la maison où Jésus se trouvait, pour faire descendre leur malade à Ses pieds.
Quand une foi faible s’adressait au Seigneur, Il accordait la bénédiction que celle-ci recherchait, mais Il reprenait l’homme qui venait ainsi à Lui. Toutefois ce reproche même est pour nous plein d’encouragement, car il semble nous dire : « Pourquoi ne vous servez-vous pas de moi plus librement, plus pleinement, avec plus de bonheur ? ». Si nous savions apprécier le donateur comme nous apprécions le don, le cœur de Christ aussi bien que Sa main, ce reproche qu’Il fait à la foi faible nous serait aussi précieux que la réponse qu’Il lui fait trouver.
Et si la foi faible est ainsi reprise, la foi forte doit être agréable ; et ainsi nous pouvons comprendre quel beau spectacle frappait les regards du Seigneur, lorsque ces hommes dont nous avons déjà parlé découvrirent le toit de la maison afin d’arriver jusqu’à Lui. Ce devait être, j’en suis sûr, un spectacle magnifique pour les yeux de notre divin et généreux Sauveur : Son cœur a dû être envahi par cette action, comme le fut la maison à Capernaüm .
Nous voyons des gloires et des humilités dans la personne du Seigneur ; nous faisons bien, car nous avons besoin des deux.
Celui qui était assis sur la fontaine de Sichar est le même que Celui qui est maintenant en haut dans les cieux ; Celui qui est monté est le même que Celui qui est descendu . La gloire souveraine et l’humble condescendance se trouvent en Jésus. Il a une place à la droite de Dieu, et pourtant Il se baisse pour laver les pieds de Ses saints ici-bas ! Quelle combinaison ! Il ne perd rien de Sa grandeur, quoiqu’Il s’adapte à notre misère ; Il ne manque de rien de ce qui peut nous servir, bien qu’Il soit glorieux, sans tache et parfait en Lui-même !
L’égoïsme se lasse de l’indiscrétion et de l’importunité, comme nous dit le passage : « Bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin » (Luc 11 ). Tel est l’homme ou l’égoïsme. Il en est autrement de Dieu ou de l’amour, car le Dieu du chapitre 7 d’Ésaïe (v. 10-16 ) est le contraire de l’homme du chapitre 11 de Luc .
C’est l’incrédulité qui ne voulait pas s’adresser à Lui, qui refusait de demander une bénédiction et de l’obtenir avec un sceau et un témoignage, qui fatiguait Dieu : ce n’était pas l’importunité, mais plutôt son absence. Et cette gloire et cette excellence divines que nous trouvons chez l’Éternel de la maison de David en Ésaïe 7 réapparaissent chez le Seigneur Jésus Christ des évangélistes, et dans la différence de Ses voies envers la foi faible et la foi forte. Toutes ces choses, que nous pouvons découvrir, parlent de Ses perfections, mais quelle petite partie de toute cette gloire nous découvrons !
Nous savons de combien de manières nos frères nous troublent et nous éprouvent, comme nous aussi, sans doute, nous le faisons à leur égard. Nous voyons ou nous croyons voir en eux quelque mauvaise qualité, et il nous paraît difficile de continuer à maintenir des rapports avec eux. Cependant la faute peut en être à nous en grande partie, en ce que nous considérons comme une chose à blâmer ce qui n’est qu’un manque de conformité à nos goûts ou à notre jugement.
Mais le Seigneur ne pouvait pas se tromper ainsi ; et de plus Il n’était jamais « surmonté par le mal » , Il surmontait toujours le mal par le bien — le mal qui était dans l’homme par le bien qui était en Lui-même. La vanité, un mauvais caractère, l’indifférence envers les autres, la préoccupation de soi-même, l’ignorance après toute la peine qu’Il se donnait pour instruire, telles étaient les choses dont Il avait constamment à souffrir dans ceux qui L’entouraient. Sa vie au milieu des hommes était, dans son genre et dans sa mesure, un jour d’« irritation », comme l’avaient été les quarante années dans le désert. Israël tentait de nouveau le Seigneur, mais faisait aussi de nouveau l’expérience de ce qu’Il était. Il est doux de le dire : ils tentèrent le Seigneur, mais en Le tentant, ils mirent en évidence ce qu’Il était. Il souffrait, mais Il usa de patience ; Il ne les abandonna jamais. Il les avertissait, les enseignait, les reprenait, les condamnait, mais jamais Il ne les abandonna ; au contraire, à la fin de leur course en commun Il est plus près d’eux que jamais.
Combien tout cela est parfait et excellent, et encourageant pour nous ! Ce que le Seigneur fait pour atteindre la conscience ne refroidit jamais Son cœur ; nous ne perdons rien quand Il nous reprend. Et Celui qui ne nous retire pas Son amour quand Il agit sur notre conscience est prompt à restaurer nos âmes, pour que la conscience, si je peux m’exprimer ainsi, soit bientôt en état de quitter Son école, et que le cœur retrouve auprès de Lui sa première liberté, comme le dit ce cantique bien connu de plusieurs d’entre nous :
Mais si quelquefois un nuage Vient me dérober ta beauté, Ami divin, après l’orage, Comme avant, brille ta clarté !
Je voudrais faire remarquer en outre que, dans les caractères que le Seigneur Jésus est appelé à revêtir pour une fois seulement ou pour un moment, pendant le cours de Son ministère, nous voyons partout la même perfection et la même gloire morale que dans le sentier qu’Il suit chaque jour. Il en est ainsi, par exemple, quand Il apparaît comme juge au chapitre 23 de Matthieu , ou comme avocat ou intercesseur au chapitre 22 du même évangile . Mais je ne fais que toucher ce sujet si riche. Chacun des pas de Jésus, chacune de Ses paroles ou de Ses actions, porte un rayon de cette gloire ; et le regard de Dieu trouve dans la vie de Jésus plus de sujets de satisfaction que ne Lui en aurait présenté une éternité d’innocence adamique. Jésus marchait au milieu des ruines morales de l’humanité ; et c’est de cette région de misère qu’Il a fait monter vers le trône de Dieu un plus riche sacrifice de bonne odeur que celui qu’Éden et l’Adam d’Éden, s’ils étaient demeurés purs, auraient jamais offert ou pu offrir.
Le temps n’apportait aucun changement dans le Seigneur . Les mêmes manifestations de Sa grâce et de Son caractère, avant et après Sa résurrection, constatent cette vérité si importante pour nous. Nous savons ce que Christ est dans ce moment, et ce qu’Il sera éternellement, d’après ce qu’Il a déjà été, dans Son caractère, comme dans Sa nature, dans Ses relations avec nous aussi bien qu’en Lui-même : « Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » (Héb. 13 ), et la mention seule de ce fait est douce pour nous. Parfois les changements peuvent nous affliger ; d’autres fois nous les désirons : tous, de diverses manières, nous montrons ce qu’est cette nature inconstante et variable qui constitue la vie humaine. Non seulement les circonstances, mais les relations, les amitiés, les affections, les caractères, subissent continuellement des changements qui nous surprennent et nous attristent. Nous sommes entraînés d’une étape de la vie à l’autre, mais il est rare que des affections non refroidies et des principes purs nous accompagnent, qu’il s’agisse de nous-mêmes ou de nos compagnons de route. Tandis que Jésus a été, après Sa résurrection, le même Jésus qu’Il était avant, bien que les événements récents aient placé Ses disciples à une plus grande distance de Lui qu’il n’en exista et n’en pouvait exister jamais entre des compagnons. Les disciples avaient trahi leurs cœurs infidèles en abandonnant leur Maître, en fuyant loin de Lui à l’heure de Sa faiblesse et de Son angoisse, pendant que Lui , pour eux, avait passé par la mort, et une mort que jamais aucun autre n’aurait pu subir sans être anéanti. Les disciples n’étaient toujours que de pauvres, faibles Galiléens ; Jésus était glorifié, et revêtu de toute-puissance dans le ciel et sur la terre.
Rien de tout cela, cependant, n’amenait de changement dans le Seigneur : « ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature » ne pouvait Le changer. L’amour défie tout ; et Jésus revient auprès des siens comme le même Jésus qu’ils avaient toujours connu. Il coopère à leurs travaux après Sa résurrection et même après Son ascension, comme Il l’avait fait durant les jours de Son ministère et de Son séjour parmi eux : le dernier verset de Marc nous l’apprend.
Au jour du chapitre 14 de Matthieu , les disciples, dans la nacelle sur la mer, croyaient voir un esprit, et ils crièrent de peur ; mais le Seigneur leur fit comprendre que c’était Lui-même qui était là auprès d’eux, en grâce quoiqu’en puissance divine et souveraine sur la nature. Pareillement au chapitre 24 de Luc , c’est-à-dire après la résurrection, Jésus prend le rayon de miel et le poisson, et mange devant eux, afin qu’avec la même certitude et tranquillité de cœur, ils connaissent que c’était Lui. Il voulut qu’ils Le touchent et Le voient, leur disant qu’un esprit n’avait ni chair ni os, comme ils pouvaient s’assurer qu’Il avait.
Au chapitre 3 de Jean , Il amène à la lumière et dans le chemin de la vérité un docteur lent de cœur à croire, qu’Il supporte avec toute la patience de la grâce. Il agit de la même manière après Sa résurrection, envers les deux disciples « sans intelligence et lents de cœur à croire », qui s’en retournaient chez eux à Emmaüs (Luc 24 ).
Au chapitre 4 de Marc , Il apaise les craintes des siens avant de leur reprocher leur incrédulité ; Il dit aux vents et à la mer : Faites silence, taisez-vous, avant de dire aux disciples : « Comment n’avez-vous pas de foi ? ». Il fait encore de même au chapitre 21 de Jean , quand Il est ressuscité ; Il s’assied et mange avec Pierre, dans une pleine et libre communion, comme s’il n’y avait pas eu de manquement, avant d’interpeller Son disciple et de réveiller sa conscience par ces mots : « Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? ».
Le Jésus ressuscité qui apparaît à Marie de Magdala, l’évangéliste prend soin de nous le dire, est le même Jésus que Celui qui l’avait délivrée de sept démons ; et Marie elle-même reconnaît la voix qui l’appelait alors par son nom, comme une voix depuis longtemps familière à son oreille. Quelle identité entre le Christ dans l’humilité et le Christ dans la gloire, entre le Sauveur des pécheurs et le Seigneur du monde à venir ! Comme tout nous dit que, en caractère comme en gloire divine et personnelle, Celui qui est descendu est le même que Celui qui est monté ! Jean aussi, près de son Seigneur ressuscité, est reconnu comme étant le disciple qui, pendant le souper, s’était penché sur la poitrine de son Maître.
« Je suis Jésus » — telle est la réponse du Seigneur, du sein de la gloire où Il est monté, la place la plus élevée dans le ciel, à la droite du trône de la majesté, quand Saul de Tarse demande : « Qui es-tu, Seigneur ? » (Act. 9, 5 ).
Et tout cela est pour nous d’une application toute personnelle et individuelle ; nous y sommes personnellement intéressés. Pierre pour lui-même connaît son Maître, le même pour lui avant et après Sa résurrection. Jésus, au chapitre 16 de Matthieu , le reprend ; mais peu de jours après, Il l’emmène avec Lui sur la sainte montagne, en toute liberté de cœur, comme si rien ne s’était passé. Plus tard, le même Pierre est repris de nouveau (Jean 21 ) : selon son habitude, il s’était préoccupé de ce qui était au-delà de sa mesure. « Seigneur, et celui-ci — que lui arrivera-t-il ? » avait-il dit en se tournant du côté de Jean ; et son Maître doit de nouveau le reprendre : « Que t’importe ? ». Cependant, malgré cette réprimande vive et péremptoire, nous retrouvons le moment d’après Pierre avec Jean, suivant le Seigneur qui va monter au ciel. C’était un Pierre censuré qui autrefois était allé avec Jésus à la sainte montagne ; et c’est un Pierre censuré , le même Pierre, qui accompagne le Seigneur s’en allant au ciel, montant ainsi une seconde fois sur la montagne de gloire, la montagne de la transfiguration[4] .
De quelle puissante consolation ces choses ne sont-elles pas remplies ! Nous avons devant nous Jésus, notre Seigneur, « le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » ; le même pendant les jours de Son ministère et après Sa résurrection ; le même dans les cieux où Il est monté, le même pour toujours ! Et comme Il maintient le même caractère et se manifeste par la même grâce, après comme avant Sa résurrection, ainsi aussi Il accomplit toutes les promesses qu’Il avait faites à Ses disciples.
Que ce soit la voix de Jésus ou la voix de Ses anges qui nous dise : « Ne crains point », cette parole nous est adressée maintenant comme alors, après la résurrection de Jésus comme avant la croix. Avant de mourir, Jésus avait parlé à Ses disciples de leur donner Sa paix ; et après Sa mort, nous voyons qu’Il la leur donne en effet de la manière la plus formelle. Il prononce la paix sur eux dans le jour de Jean 20 ; et l’ayant fait, Il leur montra Ses mains et Son côté, où ils pouvaient lire, en langage symbolique, quels étaient leurs droits à une paix accomplie et acquise pour eux par Lui-même. C’était Sa paix , Sa paix à Lui absolument, car Il l’avait faite Lui-même, et elle leur appartenait maintenant par un droit impérissable et imprescriptible.
Dans d’autres jours, le Seigneur leur avait dit : « Parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » (Jean 14, 19 ) ; et maintenant, aux jours de Sa résurrection, aux jours de l’homme ressuscité, en possession d’une vie victorieuse, Il leur communique cette vie dans une mesure pleine et parfaite, soufflant en eux et leur disant : « Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20, 22 ).
Le monde ne devait plus Le voir, comme Il le leur avait dit ; mais les siens Le verraient. Et il en a été ainsi : Il a été vu par Ses disciples pendant quarante jours, et Il leur parla des choses qui regardent le royaume de Dieu (Act. 1 ) ; mais tout se passa en secret : le monde ne L’a pas vu depuis l’heure du Calvaire, et ne Le verra pas jusqu’à ce qu’Il vienne pour le jugement.
Comme un témoin plus humble encore de Son entière fidélité à toutes Ses promesses, le Sauveur vint rencontrer les siens en Galilée, comme Il le leur avait promis ; et dans une expression plus complète de la même fidélité, Il amène les disciples au Père dans le ciel, leur envoyant ce message : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20, 17 ). Ainsi, que ce soit dans notre Galilée terrestre ou dans Sa propre demeure dans le ciel qu’Il leur ait promis Sa présence, Il accomplit les deux promesses ; et nous ne pouvons que tirer un grand profit à méditer sur l’humilité, la fidélité, la plénitude, la simplicité, la grandeur, l’élévation de tout ce qui forme et distingue le chemin du Seigneur devant nous.
Le Seigneur, pendant qu’Il exerçait Son ministère au milieu de Ses disciples, eut à s’occuper de Pierre plus que d’aucun des autres, et il en est de même après Sa résurrection d’entre les morts. Pierre est celui qui occupe toute la place dans le dernier chapitre de l’évangile de Jean ; le Seigneur y poursuit à son égard l’œuvre de grâce qu’Il avait commencée avant de le quitter, et Il la reprend au point même où Il l’avait laissée. Pierre avait montré une grande confiance en lui-même : « Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé en toi », avait-il dit ; et « quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point » (Matt. 26, 33-35 ). Le Seigneur lui avait dit combien de pareilles vanteries étaient vaines ; mais Il lui avait dit aussi qu’Il avait prié pour lui pour que sa foi ne défaille pas ; et lorsqu’il fut démontré que les vanteries avaient été effectivement vaines, et que Pierre eut renié son Seigneur, même avec blasphème, son Seigneur le regarda, et ce regard exerça son action bienfaisante. La prière et le regard produisirent leur fruit : la prière avait préservé la foi de Pierre, mais le regard avait brisé son cœur. Pierre ne s’en alla pas, mais Pierre pleura, et il « pleura amèrement » (Luc 22, 62 ).
Au commencement du chapitre 21 de Jean , nous retrouvons Pierre dans la condition morale où l’avaient placé la prière et le regard de Jésus. La foi de Pierre n’avait pas failli ; il peut en donner une preuve bien douce, car aussitôt qu’il apprend que c’est son Seigneur qui est sur le rivage, il se jette à l’eau pour aller à Lui ; non pas toutefois comme un homme pénitent, comme s’il n’avait pas déjà pleuré, mais comme un homme qui pouvait se présenter devant Jésus avec une pleine assurance de cœur. C’est dans ce caractère que son Seigneur l’accueille, et ils mangent ensemble sur le bord de la mer. La prière et le regard avaient déjà fait leur œuvre dans le cœur de Pierre, et n’ont pas à être répétés. Le Seigneur poursuit simplement l’œuvre ainsi commencée, afin de l’amener à sa perfection. En conséquence, la prière et le regard sont suivis par la parole . Après la conviction de péché et les larmes, vient la restauration : Pierre est mis dans une position où il peut fortifier ses frères, comme son Seigneur le lui avait annoncé, et aussi glorifier Dieu par sa mort, privilège qu’il avait perdu par son incrédulité et son reniement.
Telle fut la parole qui restaura Pierre, après que la prière eut soutenu sa foi et que le regard eut brisé son cœur. Au jour de Jean 13 , le Seigneur avait appris à ce même Pierre bien-aimé qu’un homme qui a tout le corps lavé n’a pas besoin de se laver de nouveau, sauf les pieds ; et c’est précisément de cette manière que Jésus agit envers Pierre. Il ne le fait pas passer une seconde fois par l’expérience du chapitre 5 de Luc , alors que la pêche miraculeuse l’avait accablé et qu’il s’était reconnu pécheur ; mais le Seigneur lave les pieds souillés de Pierre ; Il le restaure et le place à nouveau dans sa vraie position (voyez Jean 21, 15-17 ).
Maître parfait ! Le même pour nous hier, et aujourd’hui et éternellement ; le même dans Son amour parfait et plein de grâce, continuant l’œuvre qu’Il avait commencée, reprenant auprès des siens, comme Seigneur ressuscité, le service qu’Il avait laissé inachevé quand Il fut séparé d’eux, et reprenant ce service au point même où Il l’avait interrompu, rattachant ainsi le service passé au service présent, dans une grâce et une sagesse parfaites.
Un peu plus loin encore, nous voyons comment le Seigneur accomplit Ses promesses. Je veux parler de ce qu’Il nomme « la promesse du Père » et « la puissance d’en haut » . Cette promesse leur fut donnée après Sa résurrection, dans le jour de Luc 24 , et elle fut accomplie pour eux dans le jour d’Actes 2 , après que Jésus fut monté au ciel et qu’Il eut été reçu dans la gloire.
Ceci n’est que la continuation de l’histoire et du témoignage de la fidélité de Jésus. Tout ce que nous apprenons de Lui — Sa vie avant qu’Il souffre, Ses rapports avec Ses disciples après qu’Il est ressuscité, et maintenant ce qu’Il a fait depuis qu’Il est monté au ciel — sont autant de preuves qu’il n’y a en Lui aucune variation, ni aucune ombre de changement .
Je ne voudrais pas passer sous silence une autre preuve de ce fait, que nous trouvons dans ce même chapitre 24 de l’évangile de Luc . Le Seigneur ressuscité ramène Ses disciples au point même où Il les avait laissés lors de Ses instructions précédentes, et Il leur dit : « Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies ». Il leur rappelle ainsi qu’Il leur avait dit déjà auparavant que l’Écriture était le grand témoignage de la pensée de Dieu, et que tout ce qui était écrit là devait sûrement être accompli ici . Et que fait le Seigneur alors ? Il poursuit simplement et naturellement l’enseignement qu’Il leur avait donné : « Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les Écritures » ; Sa puissance s’unit à Ses précédentes instructions et Il accomplit dans les siens ce qu’Il leur avait déjà communiqué[5] .
La nature même et l’esprit de Ses rapports avec Ses disciples, pendant ces quarante jours, sont en un sens les mêmes qu’auparavant : Il les connaît par nom comme avant ; Il se manifeste à eux par les mêmes manières d’agir . Après Sa résurrection comme avant, Il est encore l’hôte à table, bien qu’Il ne se trouve là que comme invité (Jean 2 ; Luc 24 ) ; et dans le sentiment profond et l’intelligence du moment, les disciples tiennent cette présence pour la même qu’elle avait été autrefois. En revenant vers Jésus à la fontaine de Sichar, ils craignent d’être importuns, et se tiennent dans le silence . Pareillement, en L’abordant après la prise de poissons en Jean 21 , ils se taisent de nouveau, jugeant encore une fois, d’après le caractère du moment, qu’ils doivent user de peu de paroles, bien que leurs cœurs soient remplis d’étonnement et de joie.
Qu’ils sont tendres et cependant puissants, les liens qui unissent ainsi Celui que nous avons déjà appris à connaître dans les détails ordinaires de la vie humaine, à Celui que nous connaîtrons pour toute l’éternité ! Jésus est descendu d’abord dans nos circonstances, pour nous introduire ensuite dans les siennes. Mais c’est dans les nôtres que nous avons appris Christ, et que nous L’avons appris pour toujours . Cette vérité est d’un très grand prix ; Pierre en est pour nous le témoin. J’ai déjà considéré cette scène à un autre point de vue ; mais je désire m’y arrêter une seconde fois pour un instant.
Ce fut à l’occasion de la pêche miraculeuse en Luc 5 , ou avant la résurrection, que Pierre fut convaincu de péché : Pierre le pêcheur de poissons devint à ses propres yeux Pierre le pécheur . « Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur » . Le miracle de la pêche, qui prouvait que l’inconnu qui avait demandé à emprunter la barque était le Seigneur de la mer et de tout ce qui est en elle, avait placé Pierre en esprit dans la présence de Dieu, et là il apprend à se connaître lui-même ; car ce n’est que là, en effet, que nous pouvons apprendre cette leçon. Mais le Seigneur, à cet instant, comme du haut de la gloire, parle à Pierre pour le rassurer ; Il lui dit : « Ne crains pas », et Pierre est sans crainte. La gloire ou la présence de Dieu, après avoir été un moyen de conviction, devient pour lui une demeure ; et Pierre est devant le Seigneur avec un cœur parfaitement tranquille. Aussi, lors de la seconde prise de poissons en Jean 21 , après la résurrection, Pierre jouit de la même assurance, et il n’a qu’à mettre en pratique la leçon qu’il avait déjà apprise : et c’est ce qu’il fait. Il fait l’expérience que la présence du Seigneur de gloire est une demeure pour lui. Il éprouve en lui-même, et en rend témoignage pour nous, que ce qu’il a appris concernant Jésus, il l’a appris pour toujours . Il n’avait pas reconnu l’étranger qui se tenait sur le rivage ; mais aussitôt que Jean lui eut dit que c’était le Seigneur, l’étranger n’est plus un inconnu pour Pierre, et il se hâte de s’approcher de Lui le plus tôt et le plus près qu’il le peut.
Que ces choses sont douces pour le cœur ! S’il y a de la joie à savoir que Jésus est toujours le même, ici-bas ou là-haut, dans notre monde à nous ou dans le sien, au milieu de nos circonstances de ruine ou dans Ses propres circonstances glorieuses, quelle joie nouvelle de voir l’un de nous comme l’était Pierre, faisant l’expérience dans son esprit du bonheur qui découle d’un pareil fait !
Jésus est le même, en vérité, fidèle et véritable ! Tout ce qu’Il avait promis à Ses disciples avant de souffrir, Il l’accomplit après Sa résurrection. Tout ce qu’Il avait été au milieu d’eux, Il l’est encore maintenant.
Le Seigneur donnait sans cesse, mais Il approuvait rarement : Il communiquait abondamment, là où Il ne rencontrait que peu de communion ; ainsi se révèle et se magnifie Sa bonté. Il n’y avait rien dans l’homme qui ait de l’attrait pour Jésus, et cependant Il donnait toujours. Il était comme le Père qui est dans les cieux, duquel Il parlait Lui-même, faisant lever Son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoyant Sa pluie sur les justes et les injustes (Matt. 5, 45 ). Nous apprenons ainsi ce que Jésus est, à Sa gloire, et ce que nous sommes, à notre confusion.
Mais Jésus n’était pas seulement comme le Père dans les cieux, le reflet de Dieu dans ce qu’Il faisait ; Il était aussi dans le monde comme le « Dieu inconnu » dont parle Paul. Les ténèbres ne L’ont pas compris ; le monde ne L’a pas connu, ni par sa religion, ni par sa sagesse. Les abondantes richesses de Sa grâce, la pureté de Son royaume, le fondement et les droits sur lesquels seuls la gloire qu’Il cherchait dans un monde comme celui-ci pouvait être établie, tout cela était étranger aux pensées des fils des hommes. On s’en aperçoit aux profondes erreurs morales dans lesquelles ils tombent sans cesse. Lorsque, par exemple, les foules saluaient avec enthousiasme le Roi et le royaume dans Sa personne, en Luc 19 , les pharisiens disent : « Maître, reprends tes disciples ». Ils ne pouvaient supporter la pensée que le trône appartenait à un homme tel que Lui : c’était, pensaient-ils, de la présomption en Lui, Jésus de Nazareth, de permettre que des joies royales L’entourent ; ils ne connaissaient pas, ils n’avaient pas appris à connaître le secret de la véritable gloire dans notre monde menteur et déchu ; ils ne connaissaient pas davantage le mystère du « rejeton… sortant d’une terre aride » ; ils n’avaient pas discerné en esprit « le bras » du Seigneur (És. 53 ). C’était là où l’Esprit du Seigneur Lui-même conduisait le cœur, qu’on faisait des découvertes à Son sujet, découvertes bien précieuses et aussi bien diverses dans leur mesure.
En Marc 1 , de nombreux appels sont faits au ministère de grâce et de puissance du Seigneur. Des malades souffrant de toutes sortes de maladies viennent à Lui ; des foules L’écoutent et reconnaissent l’autorité avec laquelle Il parle ; un lépreux apporte sa lèpre devant Lui, Le reconnaissant ainsi comme le Dieu d’Israël. À différents degrés, il y avait alors une certaine connaissance de Jésus, soit de qui Il était, soit de ce qu’Il possédait ; mais au chapitre 2 du même évangile , nous trouvons une connaissance de Lui qui s’exprime d’une manière plus vive et plus excellente : nous trouvons des exemples de la foi qui savait comprendre le Sauveur : et c’est la chose la plus profonde.
Les hommes de Capernaüm qui Lui apportent leur ami paralytique comprennent le Seigneur, et en même temps se servent de Lui ; ils comprennent ce qu’Il est en Lui-même, dans Son caractère, dans Ses habitudes et dans les sentiments de Son âme. La manière même dont ils s’y prennent pour arriver à Lui nous le dit : ils ne s’approchent pas avec réserve, comme s’ils doutaient ou s’ils étaient intimidés ; ils font plutôt comme Jacob, lorsqu’il dit : « Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni » (Gen. 32, 26 ). Et cela est une chose plus agréable à Jésus et plus en rapport avec la manière dont l’amour aime que nous agissions. Ils ne demandent pas de permission, ils n’usent pas de cérémonie ; mais ils découvrent le toit de la maison pour arriver jusqu’à Lui. Ils connaissaient donc le Seigneur en même temps qu’ils se servaient de Lui ; ils savaient qu’Il trouvait Sa joie à ce que, dans le besoin, les affligés se confient en Sa grâce et fassent usage de Sa puissance sans réserve. C’est ainsi que Lévi agit, peu après, dans le même chapitre : il fait une fête et place des publicains et des pécheurs dans la compagnie de Jésus, montrant ainsi qu’il connaissait Jésus. Il savait quel était Celui qu’il recevait chez lui , comme Paul savait qui il avait cru (2 Tim. 1, 12 ).
Cette connaissance du Seigneur est d’un grand prix ! Elle est divine ! La chair et le sang ne la donnent pas ; Ses proches ne la possédaient pas. Ils disaient de Lui, alors qu’Il se dépensait dans le service : « Il est hors de sens » (Marc 3, 21 ). Mais la foi fait à Son sujet de grandes découvertes, et elle agit en conséquence ; elle peut paraître nous faire dépasser quelquefois de justes limites, et nous conduire au-delà de ce qui est convenable et mesuré ; mais au jugement de Dieu, elle ne fait jamais ainsi. Les foules disent à Bartimée de se taire ; mais il refuse, car il connaît Jésus comme Lévi Le connaît (Marc 10 ).
La plénitude de l’œuvre de Christ dépasse nos pensées, et cependant c’est en cela qu’est Sa gloire. Le Sauveur vient à nous dans tous nos besoins, mais en même temps Il introduit Dieu. Jésus guérissait les malades, mais Il prêchait aussi le royaume. Ceci toutefois ne convenait pas à l’homme, quelque étrange que cela paraisse ; car l’homme sait d’ordinaire fort bien apprécier son propre avantage. Il connaît la joie d’une nature rétablie. Mais telle est l’inimitié du cœur charnel contre Dieu, que, lorsque la bénédiction arrive accompagnée de la présence de Dieu, elle n’est pas reçue avec joie ; et de la part de Christ, elle ne pouvait pas venir autrement : le but de Christ est de glorifier Dieu aussi bien que de sauver le pécheur. Dieu a été déshonoré dans ce monde, comme l’homme y a été ruiné, ruiné par sa propre faute ; et le Seigneur, le réparateur des brèches , fait une œuvre parfaite : Il revendique et maintient le nom et la vérité de Dieu, annonçant Son royaume et Ses droits et manifestant Sa gloire, aussi bien qu’Il sauve et vivifie le pécheur perdu et mort.
Nous l’avons déjà dit, ceci ne convient pas à l’homme : il veut bien que l’on s’occupe de lui, mais quant à la gloire de Dieu, en advienne que pourra ! Tel est l’homme ! Mais lorsque, par la foi, le cœur d’un pauvre pécheur a été changé et qu’il peut vraiment se réjouir dans la gloire de Dieu, c’est un beau spectacle. La Syrophénicienne nous en offre un exemple : la gloire du ministère de Christ parlait vivement et puissamment à son âme. Apparemment, malgré l’affliction de cette femme, le Seigneur Jésus fait valoir les principes de Dieu et, comme étrangère, Il la laisse de côté. « Je ne suis envoyé », lui dit-Il, « qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël… Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens » (Matt. 15, 24, 26 ). La femme se soumet à cette déclaration : elle reconnaît le Seigneur comme l’administrateur de la vérité de Dieu, et ne supposerait pas, même pour un seul instant, qu’Il veuille renoncer en sa faveur et pour ses besoins, au dépôt qui Lui était confié (la vérité et les principes de Dieu). Elle veut que Dieu soit glorifié selon Ses propres conseils, et que Jésus continue à être le témoin fidèle de ces conseils, et le serviteur du bon plaisir de Dieu ; peu importe ce qu’il en adviendra pour elle. « Oui, Seigneur », dit-elle, et elle maintient ainsi tout ce que le Seigneur lui avait dit ; mais elle ajoute, en parfait accord avec les paroles de Jésus : « Car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ».
Tout cela est très beau ; c’était le fruit de la lumière de Dieu dans son âme. La mère de Jésus, en Luc 2 , est bien en dessous de cette femme d’entre les Gentils, en Marc 7 : Marie ne savait pas que Jésus devait être aux affaires de Son Père, tandis que cette étrangère avait compris que c’était de ces affaires mêmes qu’Il avait toujours à s’occuper. Elle voulait que les voies de Dieu, par la main fidèle de Christ, soient magnifiées, bien qu’elle-même soit ainsi mise de côté, même dans son affliction.
C’était là connaître Christ ; c’était L’accepter dans la plénitude de Son œuvre, comme Celui qui se tenait pour Dieu dans un monde révolté contre Lui, aussi bien que pour le pauvre et indigne pécheur qui s’était ruiné lui-même.
Il n’est pas bon d’être toujours compris ; notre conduite et nos habitudes devraient être celles d’étrangers, de citoyens d’un pays étranger, dont le langage, les lois et les coutumes ne sont connus ici que bien imparfaitement. La chair et le sang ne peuvent les apprécier et c’est pourquoi les saints de Dieu ne sont pas dans une bonne condition lorsque le monde les comprend.
Les proches même de Jésus ne Le connaissaient pas. Sa mère Le connaissait-elle, quand elle L’engagea à manifester Sa puissance en fournissant du vin pour la fête (Jean 2 ) ? Ses frères Le connaissaient-ils, quand ils Lui disent : « Si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même » (Jean 7, 4 ) ? Quelle pensée !
Essayer de pousser le Seigneur Jésus à faire de Lui-même ce que nous appelons « un homme du monde » ! Était-il possible qu’il y ait eu une connaissance réelle de Jésus chez ceux qui avaient une semblable pensée ? Ils en étaient éloignés ! Aussi l’évangéliste se hâte-t-il d’ajouter : « Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus » (Jean 7, 5 ). Ils comprenaient la puissance du Seigneur, mais non pas Ses principes ; car, à la manière des hommes, ils rattachaient la possession de la puissance ou de talents au service des intérêts de l’homme dans le monde.
Je n’ai pas besoin de dire que Jésus était l’opposé de ceci ; et Ses proches selon la chair, pleins de l’esprit du monde, ne pouvaient pas Le comprendre. Les principes qui Le faisaient agir étaient étrangers à un monde comme celui où nous vivons ; ce même monde les méprisait, comme la fille de Saül méprisa David dansant devant l’arche .
Mais quelle puissance d’attraction n’y avait-il pas en Jésus pour les yeux et le cœur que l’Esprit avait ouverts ! Les apôtres en sont les témoins : ils ne savaient que peu de chose de leur maître doctrinalement , et ils ne gagnèrent rien à demeurer avec Lui, je veux dire rien dans ce monde. Leur condition ici-bas ne fut en rien améliorée par leur marche avec Jésus, et on ne peut pas dire qu’ils se sont prévalus eux-mêmes de Sa puissance miraculeuse : ils la mirent en doute plutôt qu’ils n’en usèrent ; et cependant ils étaient attachés à Lui. Ils ne se joignirent pas à Jésus parce qu’ils voyaient en Lui le vase inépuisable qui renfermait tout ce qui pouvait satisfaire à tous leurs besoins : nous pouvons affirmer, je crois, qu’ils n’ont jamais fait usage de Son pouvoir pour leur propre profit. Cependant, ils étaient là avec Lui — troublés quand Il parle de les quitter, et pleurant quand ils pensent L’avoir réellement perdu !
Nous le répétons encore : quelle puissance d’attraction ne devait-il pas y avoir en Jésus pour ceux dont les yeux et le cœur avaient été ouverts par l’Esprit, ou qui avaient été tirés par le Père ! Avec quelle autorité aussi un seul regard de Jésus, une seule de Ses paroles entrait parfois dans le cœur ! Nous trouvons cela en Matthieu. Ce seul mot de Sa part : « Suis-moi ! » suffit. Et cette autorité, cette attraction étaient senties par des hommes du caractère le plus opposé ! Thomas, si lent à croire, si raisonneur, et Pierre, si ardent, si irréfléchi, sont maintenus tous les deux auprès et autour de ce centre merveilleux ; et même Thomas, dans cette présence du Seigneur, respirera l’esprit dévoué de Pierre et dira, sous l’influence de cette attraction puissante : « Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui » (Jean 11, 16 ).
Que sera-ce donc quand bientôt nous verrons et nous éprouverons tout cela dans sa perfection ? Lorsque toute la famille humaine de tout pays, de toute couleur, de tout caractère, sera rassemblée ; que toute nation, et tribus, et peuples, et langues seront avec le Seigneur, et autour de Lui, dans un monde digne de Lui ! Il vaut la peine d’arrêter notre pensée sur ces exemples du prix qu’avait Jésus pour des cœurs semblables aux nôtres ; accueillons-les comme des gages de ce qui, en espérance, nous appartient aussi bien qu’à eux.
La lumière de Dieu luit quelquefois devant nous, pour que, selon la puissance qui nous est donnée, nous puissions la discerner, en jouir, nous en servir et la suivre. Ce n’est pas seulement qu’elle nous sonde ou qu’elle exige de nous ; mais comme je l’ai dit, elle luit devant nous pour que nous la reflétions, si la grâce nous en est accordée. Nous la voyons faire son œuvre de cette manière dans l’église primitive à Jérusalem. La lumière de Dieu n’exigeait rien là ; elle brillait avec clarté et puissance, et c’est tout. Pierre parla le langage de cette lumière quand il dit à Ananias : « Si [ta terre] fût restée non vendue, ne te demeurait-elle pas ? Et vendue, n’était-elle pas en ton pouvoir ? » (Act. 5, 4 ). La lumière n’avait rien exigé d’Ananias ; elle brillait simplement à ses côtés ou devant lui, dans sa beauté, afin qu’il y marche selon sa mesure. C’est ainsi en grande partie que brille la gloire morale du Seigneur Jésus, et notre premier devoir, à l’égard de cette lumière, est d’apprendre par elle ce que Christ est . Nous n’avons pas à commencer à nous mesurer nous-mêmes anxieusement et péniblement à sa clarté : mais, avec calme, bonheur et actions de grâces, à apprendre Christ dans toute la perfection morale de Son humanité. Cette gloire nous a quittés ! Son image vivante n’existe plus sur la terre ! Les évangiles nous disent ce qu’elle a été , mais elle ne brille plus nulle part ici-bas !
Celui dont la gloire a été manifestée sur la terre s’en est allé auprès du Père ; mais s’Il n’est plus ici-bas, mes bien-aimés, Il est cependant toujours ce qu’Il était. Nous sommes appelés à Le connaître, pour ainsi dire, de mémoire ; et la mémoire ne crée pas de fictions ; elle ne peut que tourner des pages vivantes et vraies, et c’est ainsi que nous connaissons Christ pour l’éternité.
Les disciples connaissaient Christ personnellement : c’était Sa personne, Sa présence, c’était Lui-même qui les attirait, et c’est là ce dont il nous faut une plus grande mesure. Nous pouvons être occupés à apprendre des vérités au sujet de Jésus, et faire des progrès dans ce chemin ; mais avec toute notre connaissance et malgré toute l’ignorance des disciples, ils peuvent nous laisser bien loin derrière eux quant à la puissance d’un vrai et entier attachement à la personne du Seigneur. Assurément, chers amis, il faudrait que les affections de nos cœurs pour Jésus dépassent la mesure de connaissance que nous avons pu acquérir de Lui ; il deviendrait alors évident que nous L’avons véritablement compris Lui-même ; et il y a encore des âmes simples chez qui cet attachement pour la personne de Christ Lui-même se manifeste ; mais en général il n’en est pas ainsi. De nos jours, la lumière que nous avons et notre connaissance de la vérité dépassent la mesure de ce que notre cœur ressent pour le Seigneur ; et pour celui qui a quelque vraie sensibilité, cette découverte est pénible.
« Le privilège de notre foi chrétienne », a dit quelqu’un[6] , « le secret de sa puissance, réside en ceci : c’est que tout ce qu’elle possède, tout ce qu’elle offre, est renfermé dans une personne . Ce qui fait sa force, alors que tant d’autres choses se sont montrées faibles, c’est qu’elle a un Christ pour centre ; c’est qu’elle n’a pas une circonférence sans un centre ; c’est qu’elle n’a pas un salut seulement, mais un Sauveur ; pas une rédemption seulement, mais aussi un Rédempteur. Voilà ce qui rend la foi chrétienne ce qu’elle doit être pour des hommes pèlerins et voyageurs, ce qui la fait luire comme la lumière du soleil ; tout le reste, si on le compare avec elle, n’est plus que comme la lumière de la lune, qui peut être claire, mais qui est froide et improductive ; tandis qu’ici la lumière et la vie sont une seule et même chose ». Le même écrivain dit encore : « Quelle différence n’y a-t-il pas entre nous soumettre à un code de règlements et nous rejeter sur un cœur aimant, entre accepter un système et nous attacher étroitement à une personne. Notre bonheur — ne le perdons pas de vue — c’est que nos trésors sont renfermés dans une personne qui n’est pas pour une génération un docteur présent et un Seigneur vivant, et après, pour toutes les générations qui suivent, un docteur du passé et un Seigneur mort, mais Il est présent et vivant à jamais ». Ce sont là certainement des paroles heureuses et à propos.
Le ministère du Seigneur, aussi bien que Son caractère, nous présente une combinaison remarquable de gloires morales semblables ; et dans Son ministère, nous pouvons Le considérer dans Sa relation avec Dieu , avec Satan et avec l’homme . Dans Sa relation avec Dieu, le Seigneur Jésus, en Lui-même et dans Ses voies, présentait toujours l’homme à Dieu tel que Dieu voulait l’avoir. Christ restituait la nature humaine comme un sacrifice de paix ou de bonne odeur, un encens pur, une gerbe pure des premiers fruits provenant du sol humain. Il rendit à Dieu Son bon plaisir en l’homme, que le péché ou Adam Lui avait ôté. Le repentir de Dieu de ce qu’Il avait fait l’homme (Gen. 6, 6 ) s’est changé en délices et en gloire dans l’homme. Et cette offrande fut faite à Dieu au milieu de toutes les oppositions, de toutes les circonstances adverses, de toutes les peines, les fatigues, les déceptions et les brisements de cœur ! Merveilleux autel ! Merveilleux sacrifice ! Offrande infiniment plus riche que ne l’aurait été une éternité d’innocence adamique ! Et de même que Jésus représentait ainsi l’homme devant Dieu, de même Il représentait Dieu devant l’homme.
Par suite de l’apostasie d’Adam, Dieu n’avait plus Son image ici-bas ; mais maintenant en Christ, Il avait une image de Lui-même plus complète et plus brillante que jamais Adam n’aurait pu présenter. Christ faisait connaître ce que Dieu était, non pas à une création très bonne, mais à un monde ruiné et sans valeur ; Il représentait Dieu en grâce, disant : « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14, 9 ). Il a fait connaître Dieu. Tout ce qui est de Dieu, tout ce qui peut se connaître de « la lumière » inaccessible, a passé devant nos yeux en Jésus.
Si nous jetons un nouveau regard sur le ministère de Christ au point de vue de ses rapports avec Dieu, nous voyons Christ se souvenant toujours des droits de Dieu, toujours fidèle à la vérité et aux principes de Dieu, tout en s’occupant infatigablement chaque jour de soulager les besoins de l’homme. Quelle qu’ait été la nature de la souffrance humaine qui faisait appel à Lui, jamais Jésus ne sacrifia ou n’abandonna pour elle rien de ce qui appartenait à Dieu. À Sa naissance, les anges dirent : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts », aussi bien que : « Bon plaisir dans les hommes » , et en accord avec cela, pendant toute la durée de Son ministère, Christ consulta la gloire de Dieu avec autant de jalousie qu’Il se dévoua avec ardeur au service de la misère et de la bénédiction du pécheur. L’écho de ces paroles : « Gloire à Dieu » et « Sur la terre, paix » retentissait, si nous pouvons dire ainsi, à chaque occasion. L’histoire déjà mentionnée de la Syrophénicienne en est un exemple vivant. Jusqu’au moment où elle prit sa place en rapport avec les desseins et les dispensations de Dieu, Jésus ne pouvait rien pour elle ; dès lors Il put tout. Ce sont sûrement là des gloires dans le ministère du Seigneur Jésus, dans les relations de ce ministère avec Dieu .
Quant à Satan , Jésus le rencontra premièrement, et au moment convenable, comme tentateur . Dans le désert, Satan chercha à faire pénétrer en Jésus ces corruptions morales qu’il avait réussi à implanter en Adam et dans la nature humaine. La victoire sur le tentateur était l’introduction juste et nécessaire à tous les travaux et à tous les actes du Seigneur ; c’est pourquoi ce fut l’Esprit qui Le conduisit à cette action, comme nous le lisons au chapitre 4 de Matthieu : « Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable ». Avant que le Fils de l’homme puisse entrer dans la maison de l’homme fort, pour piller ses biens, il fallait qu’Il ait lié l’homme fort (Matt. 12, 29 ). Avant de pouvoir reprendre les œuvres des ténèbres, Jésus devait montrer qu’Il n’avait pas de communion avec elles (Éph. 5, 11 ). Il devait tenir tête à l’ennemi et le garder hors de Lui-même, avant de pouvoir entrer dans son royaume pour détruire ses œuvres.
C’est ainsi que Jésus réduisit Satan au silence : Il le lia, et Satan dut se retirer comme un tentateur complètement vaincu. Il n’avait rien pu faire pénétrer de lui en Jésus ; il avait trouvé, au contraire, que tout ce qui était là était de Dieu. Christ garda à l’extérieur tout ce qu’Adam, devant une tentation semblable, avait laissé entrer ; et le Seigneur Jésus, ayant ainsi été démontré net, a un parfait titre moral pour condamner ce qui est souillé.
« Peau pour peau » , a pu dire l’accusateur au sujet d’un autre homme, accusant et attaquant ainsi ou par d’autres paroles semblables, la nature corrompue de l’homme déchu ; mais il n’avait rien à faire comme accusateur de Jésus, devant le trône de Dieu : il était réduit au silence.
C’est ainsi que commencèrent les rapports de Jésus avec Satan. Puis Jésus entre dans sa maison et pille ses biens. Le monde est cette maison ; et là on voit le Seigneur, dans Son ministère, effaçant les traces diverses et profondes de la puissance de l’ennemi. Chaque sourd ou aveugle qui était guéri, chaque lépreux qui était nettoyé, toute œuvre, de n’importe quelle sorte, que Sa main réparatrice entreprenait, correspondait à cela : c’était piller les biens de l’homme fort dans sa propre maison. Après l’avoir lié, Jésus pille ses biens. À la fin, Il lui cède comme à celui qui a « le pouvoir de la mort » (Héb. 2 ). Le Calvaire était l’heure du « pouvoir des ténèbres » (Luc 22, 53 ). Toutes les ressources de Satan furent rassemblées là, et toute sa subtilité mise en avant ; mais il fut renversé. Son captif fut son vainqueur. Par la mort, Jésus rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort. Il a aboli le péché par le sacrifice de lui-même . La tête du serpent a été écrasée. Comme un autre l’a dit : « Ce fut la mort, et non pas l’homme qui fut sans force ».
Jésus donc, le Fils de Dieu, a été Celui qui a brisé Satan, comme avant Il avait été Celui qui l’avait lié et qui l’avait pillé . Mais il y a encore une autre gloire morale que l’on voit briller dans le ministère de Christ en relation avec Satan : Christ ne permet jamais à Satan de Lui rendre témoignage . Le témoignage peut être vrai et même flatteur, exprimé en bonnes et belles paroles comme celles-ci : « Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu » (Marc 1, 24 ) ; mais Jésus ne permet pas à Satan de parler, car Son ministère était pur , autant que plein de grâce. Il ne voulait pas, dans Son ministère, accepter de secours de ce qu’Il était venu détruire. Jésus ne pouvait pas avoir de communion avec les ténèbres, pas plus dans Son service que dans Sa nature. Il ne pouvait pas agir par un principe d’opportunité ; c’est pourquoi, en réponse au témoignage que Satan veut Lui rendre, Il le censure et le fait taire[7] .
Enfin, dans Ses relations avec l’homme , les gloires morales du ministère du Seigneur Jésus brillent avec éclat. Jésus soulageait et servait l’homme sans relâche, et dans toutes les variétés de sa misère, mais tout aussi certainement, Il manifestait l’homme à lui-même, lui montrant qu’il avait une nature entièrement éloignée de Dieu, dans la révolte et l’apostasie. En outre, Il mettait l’homme à l’épreuve, et cette vérité mérite d’autant plus notre attention qu’en général elle est peu remarquée. Dans Son enseignement, le Seigneur éprouvait les hommes, quelle que soit la relation dans laquelle ils se trouvaient placés vis-à-vis de Lui, comme disciples ou comme multitude, comme venant à Lui dans leurs afflictions ou comme se montrant bien disposés, ou bien encore comme ennemis, Lui résistant comme tels. En marchant avec les disciples et en les enseignant, Jésus les faisait sans cesse passer par des exercices de cœur ou de conscience ; et ceci a lieu si fréquemment qu’il n’est pas nécessaire d’en citer des exemples. Christ agissait de la même manière avec les foules qui Le suivaient. « Écoutez et comprenez » , leur disait-Il, exerçant ainsi leurs esprits pendant qu’Il les enseignait.
À quelques-uns de ceux qui venaient à Lui avec leurs peines, Il disait : « Croyez-vous que je puisse faire ceci ? » , ou leur adressait une parole semblable. La femme syrophénicienne est un exemple remarquable de la manière dont le Seigneur Jésus mettait à l’épreuve cette classe de personnes.
En s’adressant à Simon, qui est bien disposé (Luc 7 ), après lui avoir raconté l’histoire de l’homme qui avait deux débiteurs : « Dis donc », lui demande-t-Il, « lequel des deux l’aimera le plus ? ».
Les pharisiens aussi, Ses infatigables adversaires, Il les exerce constamment ; et il y a dans ce fait une voix qui nous parle avec force ; il y a un témoignage puissant de ce que Christ est. Nous y apprenons qu’Il n’enveloppait pas les pharisiens dans un jugement sommaire, mais qu’Il voulait les amener à la repentance. De même aussi, quant Il exerce Ses disciples, nous voyons que Ses leçons ne peuvent véritablement être apprises que dans la mesure où nous sommes amenés à Lui par quelque activité d’intelligence, de cœur ou de conscience.
Cette manière d’éprouver ceux qu’Il conduisait ou enseignait est certainement encore une des gloires morales qui distinguèrent le ministère de Christ.
Dans Son ministère envers l’homme, Jésus prend souvent le caractère de censeur , et il ne pouvait en être autrement au milieu de la famille humaine telle que le péché l’a rendue ; mais Sa manière de censurer est bien digne de notre admiration. En reprenant les pharisiens, dont l’esprit mondain s’était soulevé contre Lui, Il use d’une forme de langage très solennelle : « Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi » (Matt. 12, 30 ) ; tandis que, en faisant allusion à ceux qui L’avaient reçu et qui L’aimaient, mais qui avaient besoin d’être fortifiés dans la foi ou d’être éclairés davantage, Il s’exprime différemment ; Il dit : « Celui qui n’est pas contre vous est pour vous » (Luc 9, 50 ).
Jésus se présente à nous sous le même caractère, au chapitre 20 de Matthieu , lorsqu’il s’agit des dix disciples et des deux frères. Comme le Seigneur sait adoucir Son reproche, en considération du bien qui se trouve en ceux qu’Il était obligé de reprendre ! Il diffère en ceci de Ses disciples indignés, qui n’auraient pas voulu voir épargner leurs deux frères en aucune mesure : Il examine patiemment toute la question, et sépare ce qu’il y a de précieux de ce qu’il y a de vil .
C’est encore comme censeur que le Seigneur s’adresse à Jean, qui avait défendu à quelqu’un qui ne voulait pas marcher avec les disciples, de chasser les démons au nom de Jésus. Mais, à ce moment, l’esprit de Jean venait de passer sous la discipline : à la lumière des paroles de Jésus, Jean avait découvert l’erreur qu’il avait commise, et il fait allusion à cette erreur, bien que le Seigneur ne l’ait aucunement mentionnée. Mais cela étant, et Jean ayant déjà conscience de sa faute et la confessant ouvertement, le Seigneur lui répond avec la plus grande douceur (voyez Luc 9, 46-50 ).
Il en est de même quant à Jean-Baptiste : le Seigneur le blâme, tout en lui rendant un beau témoignage. Jean-Baptiste était alors en prison ; quelle signification ce fait devait avoir pour Jésus à cette heure ! Cependant Jean méritait d’être repris pour avoir envoyé à son Seigneur un message qui L’outrageait. La réprimande de Jésus est d’une délicatesse infinie : Il répond à Jean par quelques paroles que lui seul pouvait apprécier : « Bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi » (Matt. 11, 6 ). Même les disciples de Jean, qui avaient été les instruments de ses communications avec le Seigneur, ne pouvaient comprendre la portée de ces paroles. Jésus voulait manifester Jean à lui-même, mais non pas à ses disciples ni au monde.
Le reproche que Jésus adresse aux deux disciples d’Emmaüs et celui qu’Il fait à Thomas après la résurrection, ont chacun leur propre excellence. Pierre est repris au chapitre 16 comme au chapitre 17 de Matthieu ; il y a toutefois une grande différence dans la manière dont le reproche est fait dans chacune des occasions.
Toute cette variété est pleine de beauté morale. Et nous pouvons faire avec assurance la remarque suivante. Que Jésus s’exprime avec autorité ou avec douceur, avec vivacité ou avec ménagement, que la réprimande qui tombe de Ses lèvres soit adoucie au point d’être à peine une réprimande, ou bien qu’elle devienne vive jusqu’à paraître repousser ou désavouer, cependant, si nous pesons la circonstance qui provoque les paroles de Jésus, nous découvrons que toutes ces nuances sont autant de perfections. Toutes les répréhensions du Seigneur sont « un anneau d’or et un joyau d’or fin », qu’ils soient ou non suspendus à des oreilles attentives (Prov. 25, 12 ) : « Que le juste me frappe, c’est une faveur ; qu’il me reprenne, c’est une huile excellente ; ma tête ne la refusera pas » (Ps. 141, 5 ). Le Seigneur en fit faire l’expérience à Ses disciples.
Conclusion
Je viens de retracer quelques-uns des traits de la gloire morale du Seigneur Jésus Christ. Il présentait l’homme à Dieu, l’homme tel qu’il doit être, et Dieu se reposait en Lui.
Cette perfection morale de l’homme Christ Jésus et Son acceptation devant Dieu sont typifiées dans l’offrande de gâteau, ce gâteau de fine fleur de farine, cuit au four, sur la plaque ou dans la poêle, avec son huile et son encens (Lév. 2 ).
Pendant que le Seigneur Jésus était sur la terre, et qu’Il était manifesté ainsi à Dieu comme homme, le bon plaisir que Dieu trouvait en Lui s’exprimait continuellement. Jésus croissait devant Dieu dans la nature humaine et dans la manifestation de toutes les vertus humaines. Il n’avait besoin pour se recommander, à quelque moment que ce soit, que de Lui-même tel qu’Il était. Dans Sa personne et dans Ses voies, l’homme était moralement glorifié, de sorte que, lorsque Sa course ici-bas fut accomplie, Il put aller « incontinent » à Dieu, comme autrefois la gerbe des premiers fruits était directement et immédiatement tirée du champ telle qu’elle était, n’ayant à subir aucun procédé préparatoire pour être présentée à Dieu et être acceptée par Lui (Lév. 23, 10 ).
Le titre de Jésus à la gloire était un titre moral . Il avait un droit moral à être glorifié ; Son droit se trouvait en Lui-même. En Jean 13, 31 et 32 , cette précieuse vérité est mise en évidence à sa vraie place : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié », dit le Seigneur, au moment où Judas venait de quitter la table ; car cette action de Judas était le sûr avant-coureur du fait que le Seigneur allait être pris par les Juifs, et cela était le sûr avant-coureur de Sa mise à mort par les Gentils. La croix était la plénitude et la perfection de la forme complète de la gloire morale en Lui ; c’est pourquoi ce fut alors qu’Il prononça ces paroles : « Maintenant le fils de l’homme est glorifié », et ensuite : « Et Dieu est glorifié en lui ».
Dieu était alors glorifié aussi parfaitement que l’était le Fils de l’homme, quoique la gloire soit une autre gloire. Le Fils de l’homme était glorifié alors en rendant complète cette forme parfaite de beauté morale qui avait resplendi en Lui pendant toute Sa vie. Aucun rayon de cette gloire ne devait manquer dans ce moment, de même que, depuis le commencement jusqu’à cette heure, rien ne s’y était jamais mêlé qui en ait été indigne ; et l’heure était venue où le Fils de l’homme devait faire briller le dernier rayon qui rendrait complet l’éclat de Sa gloire. Mais Dieu aussi était glorifié, parce que tout ce qui était de Lui était ou maintenu ou manifesté : Ses droits étaient maintenus ; Sa bonté était manifestée ; la bonté et la vérité, la justice et la paix, étaient toutes, et également, maintenues ou satisfaites. L’amour de Dieu, Sa vérité, Sa sainteté, Sa majesté, toute Sa gloire en un mot, étaient manifestés et magnifiés, et ils l’étaient d’une manière et selon une lumière qui surpassaient tout ce qu’on avait pu en connaître ailleurs. La croix, comme quelqu’un l’a dit, est la merveille morale de l’univers.
Mais le Seigneur ajoute encore : « Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera ». Jésus reconnaît ici Son propre droit à Sa gloire personnelle : Il avait déjà rendu complète la forme entière de la gloire morale pendant Sa vie et dans Sa mort ; Il avait aussi revendiqué la gloire de Dieu, comme nous l’avons vu : ce n’était donc qu’une chose juste qu’Il entre maintenant dans Sa propre gloire personnelle ; et c’est ce qu’Il a fait quand Il a pris Sa place dans le ciel à la droite de la majesté, avec Dieu Lui-même, et tout cela aussitôt ou « incontinent ».
L’œuvre de Dieu comme Créateur avait été vite souillée entre les mains de l’homme. L’homme s’était corrompu, de sorte qu’il est écrit que « l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme » (Gen. 6, 6 ). Quel changement terrible dans la pensée de Dieu depuis le jour où « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon » (Gen. 1, 31 ) ! Mais dans le Seigneur Jésus, Dieu a retrouvé Son bon plaisir dans l’homme.
Quelle bénédiction ! Bénédiction rendue plus douce par le repentir qui l’avait précédée. C’était plus que la première joie ; c’était le recouvrement après la perte et la déception, et le recouvrement dans une voie plus excellente que la première. De même que le premier homme, à la suite de son péché, avait été mis hors de la création, si je puis dire ainsi, ce second homme (qui était aussi le Seigneur venu du ciel), après avoir glorifié Dieu, a été placé à la tête de la création, à la droite de la majesté dans les hauts lieux . Jésus est dans le ciel comme un homme glorifié, parce que sur la terre Dieu a été glorifié en Lui, l’homme obéissant dans la vie et dans la mort. Jésus, nous le savons, est dans le ciel sous d’autres caractères encore : Il est là comme un vainqueur, comme Celui qui attend, comme le souverain Sacrificateur dans le tabernacle que Dieu a dressé, comme notre Précurseur et comme Celui qui a fait la purification des péchés. Mais Il est là aussi, glorifié dans les lieux très hauts, parce que, en Lui, Dieu a été glorifié ici-bas sur la terre.
La vie et la gloire appartenaient au Seigneur Jésus par droit personnel et par titre moral. On aime à arrêter sa pensée sur une vérité pareille, et à y revenir sans cesse. Jésus n’a jamais encouru la perte d’Éden. Sans doute, Il a marché durant toute Sa vie en dehors d’Éden, parmi les ronces et les épines, les douleurs et les privations d’un monde ruiné ; mais Il le fit en grâce. Il se plaça dans cette condition, mais Il n’y était pas assujetti. Il ne se trouvait pas, comme Adam et comme nous tous, séparé de l’arbre de vie et du jardin d’Éden par les chérubins et la lame de l’épée. Dans l’histoire du Seigneur, nous voyons que les anges, au lieu de retenir Jésus hors du jardin, loin de l’entrée, viennent à Lui après qu’Il a passé par la tentation, et Le servent ; car Il a tenu ferme là où Adam a été séduit et est tombé. Par conséquent, tout en étant un homme, vraiment et réellement un homme, Il était « l’homme parfait ». Dieu a été glorifié en Lui, de même qu’en tout autre que Lui, Il avait été déshonoré et déçu.
En un sens, cette perfection du Fils de l’homme, cette perfection morale, est toute pour nous ; elle donne sa valeur au sang qui expie nos péchés ; elle est comme le nuage d’encens qui était porté dans la présence de Dieu avec le sang, au jour des propitiations (Lév. 16 ).
Mais, en un autre sens, cette perfection est trop grande pour nous ; elle est si haute que nous n’y pouvons atteindre. Elle accable le sentiment moral, quand nous regardons vers elle en nous souvenant de ce que nous sommes nous-mêmes ; et en même temps elle nous remplit d’admiration, quand nous la considérons comme nous disant ce que Lui est. Lorsque dans les âges passés, la gloire judiciaire personnelle a été manifestée, elle était accablante : les plus favorisés d’entre les fils des hommes, tels que Ésaïe, Ézéchiel, Daniel, ne pouvaient se tenir devant elle ; Pierre et Jean firent la même expérience ; et cette gloire morale qui nous met à nu de la même manière, est également accablante.
Mais la foi se trouve à l’aise devant elle. Le dieu de ce monde aveugle le cœur pour qu’il ne comprenne pas cette gloire et n’en jouisse pas, tandis que la foi la salue avec bonheur. Telle est l’histoire de la gloire ici-bas parmi les hommes. En sa présence, les pharisiens et les sadducéens demandent ensemble un signe du ciel ; la mère et les frères du Seigneur la méconnaissent, l’une par amour-propre, les autres par mondanité (Jean 2 et 7 ) ; les disciples eux-mêmes sont sans cesse repris par elle. L’huile d’olive broyée, préparée pour cette lumière, était trop pure pour qui que ce soit ; mais elle brûlait continuellement dans le sanctuaire, ou « devant l’Éternel ». Nous apprenons dans la synagogue de Nazareth combien l’homme est peu préparé pour elle : tous reconnaissaient les paroles pleines de grâce qui sortaient des lèvres du Seigneur ; ils en sentaient la puissance. Mais bientôt un flot puissant de corruption naturelle intervint ; il résista à ce mouvement dans les cœurs et en triompha. L’humble témoin de Dieu, Celui qui s’est anéanti Lui-même, est manifesté au milieu d’un monde orgueilleux et rebelle, et ils n’en veulent pas. Le « fils de Joseph » pourra dire de bonnes et de consolantes paroles, mais on ne Le recevra pas : Il est le fils du charpentier (Luc 4 ) ! Quel témoignage frappant de la profonde perversité de nos cœurs ! L’homme a ses qualités aimables, il a ses goûts, ses vertus, ses sensibilités, comme nous l’apprend cette scène de Nazareth. Les paroles pleines de grâce de Jésus font naître, pour un instant, un courant de bonnes pensées ; mais que valait ce courant et qu’en advint-il quand Dieu le mit à l’épreuve ? Ah ! bien-aimés, malgré notre amabilité, malgré la considération dont nous sommes entourés, malgré nos goûts relevés et nos bons sentiments, nous pouvons toujours dire qu’en nous, c’est-à-dire en notre chair, il n’habite point de bien (Rom. 7, 18 ) !
Mais je le répète, la foi se trouve à l’aise auprès de Jésus. Pouvons-nous, je le demande, craindre Jésus ou Le soupçonner ? Pouvons-nous douter de Lui ? Se pourrait-il que nous nous soyons tenus loin de Celui qui était assis sur la fontaine avec la femme de Sichar ? Est-ce qu’elle-même se tenait à distance ? Nous devrions, bien-aimés, rechercher l’intimité avec Jésus. Les disciples qui étaient avec Lui ont toujours eu à apprendre les mêmes leçons, et nous savons nous-mêmes quelque chose de cela. Ils eurent bien des fois à découvrir de nouveau ce que Christ était, au lieu de jouir de Lui comme ils avaient déjà appris à Le connaître. Au chapitre 14 de Matthieu , ils sont obligés de s’écrier : « Véritablement tu es le Fils de Dieu », découvrant ainsi de nouveau ce que Jésus était. Et en Marc 4 , si leur foi avait été simple, ils auraient dormi avec Lui dans la nacelle. Quelle scène, à leur confusion et à Sa gloire ! Ils avaient parlé au Seigneur d’un ton de reproche, comme s’Il était indifférent au danger qu’ils couraient. « Maître », avaient-ils dit, « ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? ». Jésus se réveille à leur voix et aussitôt Il les met en sûreté ; mais ensuite Il les reprend, non pas cependant à cause de l’injustice de leurs paroles dures, mais à cause de leur manque de foi.
Quelle perfection dans tout ceci ! Assurément tout est parfait et tout est à sa place : les vertus humaines, fruit de l’onction que Jésus avait reçue, et Ses gloires divines ! Dans cette seule personne, les natures ne sont pas confondues ; mais le resplendissement de la nature divine est tempéré, et le caractère simple de la nature humaine est relevé. Il n’y a rien de semblable, il ne pouvait y avoir rien de semblable dans toute la création. Et cependant ce qui était humain en Jésus était véritablement humain, et ce qui était divin était véritablement divin : Jésus dort dans la nacelle : Il est homme ; Il calme les vents et les flots : Il est Dieu.
Cette gloire morale doit reluire, et d’autres gloires doivent s’effacer, jusqu’à ce que tout soit accompli. Les Grecs venus à Jérusalem pour adorer pendant la fête s’enquièrent de Jésus et désirent Le voir ; c’était un avant-goût du royaume, ou de la gloire royale du Messie ; représentation en petit du jour où les nations se rendront à la cité des Juifs pour célébrer la fête, et où Jésus, comme Roi en Sion, sera Seigneur de tout, et Dieu de toute la terre.
Mais il y avait un secret plus profond que celui-ci, et pour l’intelligence duquel il fallait une connaissance plus juste des voies de Dieu que la simple attente d’un royaume. Cette connaissance, les pharisiens ne l’avaient pas lorsqu’ils demandaient au Seigneur, en Luc 17 , quand le royaume viendrait. Jésus dut leur parler d’un autre royaume, qu’ils ne saisissaient pas — un royaume au milieu d’eux , un royaume présent, dans lequel il fallait entrer et qu’il fallait connaître avant que le glorieux royaume manifesté puisse apparaître. Les disciples eux aussi avaient besoin de cette connaissance lorsque, en Actes 1 , ils demandent à Jésus si c’était en ce temps-là qu’Il rétablirait le royaume pour Israël ; et le Seigneur dut leur dire aussi ce qui aurait lieu avant que ce rétablissement puisse s’accomplir, leur annonçant qu’ils recevraient le don du Saint Esprit, pour être des témoins pour Lui dans le monde entier.
Il en est de même en Jean 12 : le Seigneur nous apprend que la manifestation de la gloire morale doit précéder le royaume. Le moment viendra bientôt où Jésus apparaîtra dans la gloire du trône, et les Gentils monteront alors à Sion, et verront le Roi dans Sa beauté ; mais avant que cela puisse avoir lieu, il faut que Sa gloire morale soit manifestée dans toute sa plénitude et sa pureté. Cette pensée occupait Jésus lorsque les Gentils demandèrent à Le voir : « L’heure est venue », dit-Il, « pour que le Fils de l’homme soit glorifié ». Il s’agit ici de Sa gloire morale, comme nous l’avons déjà dit à propos de Jean 13, 31 et 32 . Cette gloire avait brillé dans toutes Ses voies, depuis Sa naissance jusqu’à ce moment, et Sa mort était ce qui devait la rendre complète ; c’est pourquoi l’heure s’approchait où elle brillerait du dernier rayon qui devait la former et rendre sa manifestation parfaite. Le Seigneur communique ou introduit à cette occasion, comme Il le fait en Luc 17 et en Actes 1 , la vérité, la vérité additionnelle, pour l’intelligence de laquelle il fallait une connaissance plus juste et plus profonde des voies de Dieu : il faut que la gloire morale soit entièrement manifestée, avant que le Messie puisse se montrer dans la gloire royale jusqu’aux bouts de la terre.
Toutefois, cette gloire Lui appartient, et à Lui seul ! Notre cœur le sent bien ! Quand les cieux se sont ouverts en Actes 10 , la toile descendit du ciel avant que Pierre reçoive l’ordre d’avoir communion avec elle, ou avant qu’elle remonte et se perde ou se cache de nouveau en haut : ce que la toile renfermait devait être purifié ou sanctifié. Mais quand les cieux se sont ouverts, en Matthieu 3 , Jésus, qui était sur la terre, n’avait pas besoin d’être élevé dans le ciel pour y être approuvé ; des voix et des apparitions d’en haut L’ont scellé et Lui ont rendu témoignage tel qu’Il était : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » .
Et quand les cieux se sont ouverts une autre fois encore, comme en Matthieu 27, 51 , lorsque le voile du temple se déchira en deux depuis le haut jusqu’en bas, tout était accompli, rien ne restait à faire : l’œuvre de Jésus était scellée et reconnue telle qu’elle était alors. Un ciel ouvert au commencement rendit témoignage à la pleine acceptation de Sa personne ; un ciel ouvert à la fin rendit témoignage à la pleine acceptation de Son œuvre .
Je termine ici cette méditation, en faisant remarquer combien c’est une chose précieuse et douce pour nous, et une chose qui en même temps fait partie de notre culte, que de signaler ces traits de la voie et du ministère du Seigneur ici-bas sur la terre, comme j’ai cherché à le faire dans cet écrit ; car tout ce qu’Il a fait, tout ce qu’Il a dit, Son service tout entier, soit dans sa substance, soit dans sa manière, tout rend témoignage de ce que Jésus est, et Il est pour nous le témoin de ce que Dieu est. C’est ainsi que nous parvenons jusqu’à Dieu, le Dieu béni, en suivant les sentiers du Seigneur Jésus dans les pages des évangiles. Chaque pas dans ces sentiers prend de la valeur pour nous. Tout ce que Jésus a fait et a dit était une expression vraie et fidèle de Lui-même, comme Il était Lui-même une expression vraie et fidèle de Dieu. Si nous sommes en état de comprendre le caractère de Son ministère, si nous savons discerner la gloire morale qui se rattache à chaque moment et à chaque détail de la marche et du service du Seigneur ici-bas, apprenant ce qu’Il est, et ainsi ce que Dieu est, nous parvenons jusqu’à Dieu dans une connaissance de Lui sûre et sans nuage, à travers les sentiers ordinaires et les activités de la vie de ce divin Fils de l’homme.
Matthieu
14 ◊ 1 En ce temps-là, Hérode le tétrarque ouït parler de la renommée de Jésus ; ◊ 2 et il dit à ses serviteurs : C’est Jean le baptiseur ; il est ressuscité des morts, et c’est pourquoi les miracles s’opèrent par lui. ◊ 3 Car Hérode, ayant fait prendre Jean, l’avait fait lier et mettre en prison, à cause d’Hérodias, la femme de Philippe son frère ; ◊ 4 car Jean lui disait : Il ne t’est pas permis de l’avoir. ◊ 5 Et tout en ayant le désir de le faire mourir, il craignait la foule, parce qu’ils le tenaient pour prophète. ◊ 6 Mais lorsqu’on célébrait l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa devant tous, et plut à Hérode : ◊ 7 sur quoi il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait. ◊ 8 Et elle, poussée par sa mère : Donne-moi ici, dit-elle, dans un plat, la tête de Jean le baptiseur. ◊ 9 Et le roi en fut affligé ; mais, à cause des serments et de ceux qui étaient à table avec lui, il donna l’ordre qu’on la lui donnât. ◊ 10 Et il envoya décapiter Jean dans la prison. ◊ 11 Et sa tête fut apportée dans un plat et donnée à la jeune fille ; et elle la porta à sa mère. ◊ 12 Et ses disciples vinrent et enlevèrent le corps et l’ensevelirent ; et s’en allant, ils rapportèrent à Jésus [ce qui était arrivé].
◊ 13 Et Jésus, l’ayant entendu, se retira de là dans une nacelle en un lieu désert, à l’écart ; et les foules, l’ayant appris, le suivirent à pied, des [différentes] villes. ◊ 14 Et étant sorti, il vit une grande foule ; et il fut ému de compassion envers eux, et il guérit leurs infirmes. ◊ 15 Et le soir étant venu, ses disciples vinrent à lui, disant : Le lieu est désert, et l’heure est déjà passée ; renvoie les foules, afin qu’elles s’en aillent aux villages et qu’elles s’achètent des vivres. ◊ 16 Mais Jésus leur dit : Il n’est pas nécessaire qu’elles s’en aillent ; vous, donnez-leur à manger. ◊ 17 Mais ils lui disent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. ◊ 18 Et il dit : Apportez-les-moi ici. ◊ 19 Et ayant donné l’ordre aux foules de s’asseoir sur l’herbe, ayant pris les cinq pains et les deux poissons, il regarda vers le ciel et bénit ; et ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules. ◊ 20 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés. Et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, douze paniers pleins. ◊ 21 Or ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, outre les femmes et les enfants.
◊ 22 Et aussitôt il contraignit les disciples de monter dans la nacelle et de le précéder à l’autre rive, jusqu’à ce qu’il eût renvoyé les foules. ◊ 23 Et quand il eut renvoyé les foules, il monta sur une montagne à l’écart pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul.
◊ 24 Or la nacelle était déjà au milieu de la mer, battue par les vagues, car le vent était contraire. ◊ 25 Et à la quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer. ◊ 26 Et les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, disant : C’est un fantôme. Et ils crièrent de peur. ◊ 27 Mais Jésus leur parla aussitôt, disant : Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 28 Et Pierre, lui répondant, dit : Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux. ◊ 29 Et il dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la nacelle, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. ◊ 30 Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria, disant : Seigneur, sauve-moi ! ◊ 31 Et aussitôt Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? ◊ 32 Et quand ils furent montés dans la nacelle, le vent tomba. ◊ 33 Et ceux qui étaient dans la nacelle vinrent et lui rendirent hommage, disant : Véritablement tu es le Fils de Dieu !
◊ 34 Et ayant passé à l’autre rive, ils vinrent dans la contrée de Génésareth. ◊ 35 Et les hommes de ce lieu-là, l’ayant reconnu, envoyèrent dans tout le pays d’alentour ; et on lui apporta tous ceux qui se portaient mal ; ◊ 36 et ils le priaient de [les laisser] toucher seulement le bord de sa robe : et tous ceux qui le touchèrent furent complètement guéris.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Matthieu
12 ◊ 1 En ce temps-là, Jésus allait par les blés, un jour de sabbat ; et ses disciples avaient faim, et se mirent à arracher des épis et à manger. ◊ 2 Et les pharisiens voyant [cela], lui dirent : Voilà, tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire en un jour de sabbat. ◊ 3 Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Ou n’avez-vous pas lu dans la loi, que, le jour de sabbat, les sacrificateurs dans le temple profanent le sabbat et ne sont pas coupables ? ◊ 6 Mais je vous dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. ◊ 7 Et si vous aviez connu ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice », vous n’auriez pas condamné ceux qui ne sont pas coupables. ◊ 8 Car le fils de l’homme est seigneur du sabbat.
◊ 9 Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. ◊ 10 Et voici, il y avait [là] un homme qui avait la main sèche. Et ils l’interrogèrent, disant : Est-il permis de guérir, le jour de sabbat ? — afin de l’accuser. ◊ 11 Mais il leur dit : Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis, et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? ◊ 12 Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! De sorte qu’il est permis de faire du bien le jour de sabbat. ◊ 13 Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et elle fut rendue saine comme l’autre.
◊ 14 Et les pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre lui pour le faire périr ; ◊ 15 mais Jésus, le sachant, se retira de là ; et de grandes foules le suivirent, et il les guérit tous. ◊ 16 Et il leur défendit expressément de rendre son nom public, ◊ 17 afin que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 18 « Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a trouvé son plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera [le] jugement aux nations. ◊ 19 Il ne contestera pas, et ne criera pas, et personne n’entendra sa voix dans les rues ; ◊ 20 il ne brisera pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait produit en victoire le jugement ; ◊ 21 et les nations espéreront en son nom ».
◊ 22 Alors il lui fut amené un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit ; de sorte que l’homme aveugle et muet parlait et voyait. ◊ 23 Et toutes les foules étaient hors d’elles et disaient : Celui-ci serait-il le fils de David ? ◊ 24 Mais les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, chef des démons. ◊ 25 Et Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne subsistera pas. ◊ 26 Et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? ◊ 27 Et si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 28 Mais si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 29 Ou comment quelqu’un pourra-t-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, si premièrement il n’a lié l’homme fort ? et alors il pillera sa maison. ◊ 30 Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 31 C’est pourquoi je vous dis : tout péché et [tout] blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes. ◊ 32 Et quiconque aura parlé contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir.
◊ 33 Ou faites l’arbre bon et son fruit bon, ou faites l’arbre mauvais et son fruit mauvais, car l’arbre est connu par son fruit. ◊ 34 Race de vipères, comment, étant méchants, pouvez-vous dire de bonnes choses ? car de l’abondance du cœur la bouche parle. ◊ 35 L’homme bon, du bon trésor, produit de bonnes choses, et l’homme mauvais, du mauvais trésor, produit de mauvaises choses. ◊ 36 Et je vous dis que, de toute parole oiseuse qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour de jugement ; ◊ 37 car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.
◊ 38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent, disant : Maître, nous désirons voir un signe de ta part. ◊ 39 Mais lui, répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. ◊ 40 Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ◊ 41 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront, car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 42 Une reine du midi se lèvera au jugement avec cette génération et la condamnera, car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
◊ 43 Or quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos, et il n’en trouve point. ◊ 44 Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve vide, balayée et ornée. ◊ 45 Alors il va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Ainsi en sera-t-il aussi de cette génération méchante.
◊ 46 Et comme il parlait encore aux foules, voici, sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. ◊ 47 Et quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères se tiennent dehors, cherchant à te parler. ◊ 48 Mais lui, répondant, dit à celui qui lui parlait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? ◊ 49 Et étendant sa main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères ; ◊ 50 car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
Matthieu
17 ◊ 1 Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre, et Jacques, et Jean son frère, et les mène à l’écart sur une haute montagne. ◊ 2 Et il fut transfiguré devant eux ; et son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. ◊ 3 Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, parlant avec lui. ◊ 4 Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, faisons ici trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. ◊ 5 Comme il parlait encore, voici, une nuée lumineuse les couvrit ; et voici une voix de la nuée, disant : Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le. ◊ 6 Ce que les disciples ayant entendu, ils tombèrent le visage contre terre et furent saisis d’une très grande peur. ◊ 7 Et Jésus, s’approchant, les toucha et dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. ◊ 8 Et eux, levant leurs yeux, ne virent personne que Jésus seul.
◊ 9 Et comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur enjoignit, disant : Ne dites à personne la vision, jusqu’à ce que le fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? ◊ 11 Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement, et il rétablira toutes choses ; ◊ 12 mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, et ils ne l’ont pas reconnu ; mais ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu ; ainsi aussi le fils de l’homme va souffrir de leur part. ◊ 13 Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le baptiseur.
◊ 14 Et quand ils furent venus auprès de la foule, un homme s’approcha de lui, se jetant à genoux devant lui, et disant : ◊ 15 Seigneur, aie pitié de mon fils, car il est lunatique et souffre cruellement, car souvent il tombe dans le feu, et souvent dans l’eau ; ◊ 16 et je l’ai apporté à tes disciples, et ils n’ont pu le guérir. ◊ 17 Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous ; jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. ◊ 18 Et Jésus le tança ; et le démon sortit de lui ; et le jeune garçon fut guéri dès cette heure-là.
◊ 19 Alors les disciples, venant à Jésus à l’écart, dirent : Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? ◊ 20 Et Jésus leur dit : À cause de votre incrédulité ; car, en vérité, je vous dis : si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible. ◊ 21 Mais cette sorte ne sort que par la prière et par le jeûne.
◊ 22 Et comme ils séjournaient en Galilée, Jésus leur dit : Le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes ; ◊ 23 et ils le feront mourir ; et le troisième jour il sera ressuscité. Et ils furent fort attristés.
◊ 24 Et lorsqu’ils furent venus à Capernaüm, les receveurs des didrachmes vinrent à Pierre, et dirent : Votre maître ne paye-t-il pas les didrachmes ? ◊ 25 Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, disant : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui reçoivent-ils des tributs ou des impôts, de leurs fils ou des étrangers ? ◊ 26 Pierre lui dit : Des étrangers. Jésus lui dit : Les fils en sont donc exempts. ◊ 27 Mais, afin que nous ne les scandalisions pas, va-t’en à la mer, jette un hameçon, et prends le premier poisson qui montera ; et quand tu lui auras ouvert la bouche, tu y trouveras un statère ; prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi.
Proverbes
25 ◊ 1 * Ce sont ici aussi des proverbes de Salomon, que les gens d’Ézéchias, roi de Juda, ont transcrits :
◊ 2 La gloire de Dieu est de cacher une chose, et la gloire des rois est de sonder une chose.
◊ 3 Les cieux en hauteur, et la terre en profondeur, et le cœur des rois, on ne peut les sonder.
◊ 4 Ôte de l’argent les scories, et il en sortira un vase pour l’orfèvre ; ◊ 5 ôte le méchant de devant le roi, et son trône sera affermi par la justice.
◊ 6 Ne fais pas le magnifique devant le roi, et ne te tiens pas à la place des grands ; ◊ 7 car il vaut mieux qu’on te dise : Monte ici, que si l’on t’abaissait devant le prince que tes yeux voient.
◊ 8 Ne sors pas à la hâte pour contester, de peur [que tu ne saches] que faire à la fin, lorsque ton prochain t’aura rendu confus.
◊ 9 Plaide ta cause avec ton prochain, et ne révèle pas le secret d’autrui, ◊ 10 de peur que celui qui l’écoute ne te fasse honte, et que ton opprobre ne se retire pas.
◊ 11 Des pommes d’or incrustées d’argent, c’est la parole dite à propos.
◊ 12 Un anneau d’or et un joyau d’or fin, tel est, pour l’oreille qui écoute, celui qui reprend sagement.
◊ 13 La fraîcheur de la neige au temps de la moisson, tel est le messager fidèle pour ceux qui l’envoient : il restaure l’âme de son maître.
◊ 14 Les nuages et le vent, et point de pluie, tel est celui qui se glorifie faussement d’un présent.
◊ 15 Par la lenteur à la colère un prince est gagné, et la langue douce brise les os.
◊ 16 As-tu trouvé du miel, manges-en ce qu’il t’en faut, de peur que tu n’en sois repu et que tu ne le vomisses.
◊ 17 Mets rarement ton pied dans la maison de ton prochain, de peur qu’il ne soit rassasié de toi et qu’il ne te haïsse.
◊ 18 L’homme qui rend un faux témoignage contre son prochain est un marteau, et une épée, et une flèche aiguë.
◊ 19 La confiance en un perfide, au jour de la détresse, est une dent cassée et un pied chancelant.
◊ 20 [Comme] celui qui ôte son vêtement en un jour de froid, [comme] du vinaigre sur le nitre, tel est celui qui chante des chansons à un cœur affligé.
◊ 21 Si celui qui te hait a faim, donne-lui du pain à manger, et, s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire ; ◊ 22 car tu entasseras des charbons ardents sur sa tête, et l’Éternel te le rendra.
◊ 23 Le vent du nord enfante les averses ; et les visages indignés, une langue [qui médit] en secret.
◊ 24 Mieux vaut habiter sur le coin d’un toit, que [d’avoir] une femme querelleuse et une maison en commun.
◊ 25 Les bonnes nouvelles d’un pays éloigné sont de l’eau fraîche pour une âme altérée.
◊ 26 Le juste qui chancelle devant le méchant est une fontaine trouble et une source corrompue.
◊ 27 Manger beaucoup de miel n’est pas bon, et s’occuper de sa propre gloire n’est pas la gloire.
◊ 28 L’homme qui ne gouverne pas son esprit est une ville en ruine, sans murailles.
Matthieu
15 ◊ 1 Alors les scribes et les pharisiens de Jérusalem viennent à Jésus, disant : ◊ 2 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens, car ils ne lavent pas leurs mains quand ils mangent du pain ? ◊ 3 Mais lui, répondant, leur dit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu à cause de votre tradition ? ◊ 4 car Dieu a commandé, disant : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 5 mais vous, vous dites : Quiconque dira à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est un don, ◊ 6 — et il n’honorera point son père ou sa mère. Et vous avez annulé le commandement de Dieu à cause de votre tradition. ◊ 7 Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé de vous, disant : ◊ 8 « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 9 mais ils m’honorent en vain, enseignant comme doctrines des commandements d’hommes ». ◊ 10 Et ayant appelé la foule, il leur dit : Écoutez et comprenez : ◊ 11 ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est là ce qui souille l’homme.
◊ 12 Alors ses disciples, s’approchant, lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? ◊ 13 Mais lui, répondant, dit : Toute plante que mon Père céleste n’a pas plantée sera déracinée. ◊ 14 Laissez-les ; ce sont des aveugles, conducteurs d’aveugles : et si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. ◊ 15 Et Pierre, répondant, lui dit : Expose-nous cette parabole. ◊ 16 Et il dit : Et vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? ◊ 17 N’entendez-vous pas encore que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, et passe ensuite dans le lieu secret ? ◊ 18 Mais les choses qui sortent de la bouche viennent du cœur, et ces choses-là souillent l’homme. ◊ 19 Car du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures : ◊ 20 ce sont ces choses qui souillent l’homme ; mais de manger avec des mains non lavées ne souille pas l’homme.
◊ 21 Et Jésus, partant de là, se retira dans les quartiers de Tyr et de Sidon. ◊ 22 Et voici, une femme cananéenne de ces contrées-là, sortant, s’écria, lui disant : Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ; ma fille est cruellement tourmentée d’un démon. ◊ 23 Et il ne lui répondit mot. Et ses disciples, s’approchant, le prièrent, disant : Renvoie-la, car elle crie après nous. ◊ 24 Mais lui, répondant, dit : Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 25 Et elle vint et lui rendit hommage, disant : Seigneur, assiste-moi. ◊ 26 Et lui, répondant, dit : Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 27 Et elle dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. ◊ 28 Alors Jésus, répondant, lui dit : Ô femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure-là sa fille fut guérie.
◊ 29 Et Jésus, étant parti de là, vint près de la mer de Galilée ; et montant sur une montagne, il s’assit là. ◊ 30 Et de grandes foules vinrent à lui, ayant avec elles des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres ; et elles les jetèrent à ses pieds, et il les guérit ; ◊ 31 de sorte que les foules s’étonnèrent en voyant les muets parler, les estropiés guérir, les boiteux marcher, et les aveugles voir ; et elles glorifièrent le Dieu d’Israël. ◊ 32 Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu’ils ne défaillent en chemin. ◊ 33 Et ses disciples lui disent : D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? ◊ 34 Et Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept, et quelques petits poissons. ◊ 35 Et il commanda aux foules de s’asseoir sur la terre. ◊ 36 Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. ◊ 37 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. ◊ 38 Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants. ◊ 39 Et ayant renvoyé les foules, il monta dans une nacelle et vint dans la contrée de Magadan.
Matthieu
16 ◊ 1 Et les pharisiens et les sadducéens, s’approchant, lui demandèrent, pour l’éprouver, de leur montrer un signe du ciel. ◊ 2 Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ; ◊ 3 et le matin : Il y aura aujourd’hui de l’orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l’apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas [discerner] les signes des temps ? ◊ 4 Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Et les laissant, il s’en alla.
◊ 5 Et quand les disciples furent venus à l’autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain. ◊ 6 Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens. ◊ 7 Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons pas pris du pain. ◊ 8 Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n’avez pas pris du pain ? ◊ 9 N’entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ? ◊ 10 ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ? ◊ 11 Comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ? ◊ 12 Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
◊ 13 Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? ◊ 14 Et ils dirent : Les uns [disent] : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. ◊ 15 Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? ◊ 16 Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ◊ 17 Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé [cela], mais mon Père qui est dans les cieux. ◊ 18 Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et [les] portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. ◊ 19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. ◊ 20 Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ.
◊ 21 Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour. ◊ 22 Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! ◊ 23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 24 Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 25 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 26 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 27 Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. ◊ 28 En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le fils de l’homme venant dans son royaume.
Matthieu
20 ◊ 1 Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le point du jour afin de louer des ouvriers pour sa vigne. ◊ 2 Et étant tombé d’accord avec les ouvriers pour un denier par jour, il les envoya dans sa vigne. ◊ 3 Et sortant vers la troisième heure, il en vit d’autres qui étaient sur la place du marché à ne rien faire ; ◊ 4 et il dit à ceux-ci : Allez, vous aussi, dans la vigne, et je vous donnerai ce qui sera juste ; ◊ 5 et ils s’en allèrent. Sortant encore vers la sixième heure et vers la neuvième heure, il fit de même. ◊ 6 Et sortant vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient là ; et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? ◊ 7 Ils lui disent : Parce que personne ne nous a engagés. Il leur dit : Allez, vous aussi, dans la vigne, et vous recevrez ce qui sera juste. ◊ 8 Et le soir étant venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paye-leur leur salaire, en commençant depuis les derniers jusqu’aux premiers. ◊ 9 Et lorsque ceux [qui avaient été engagés] vers la onzième heure furent venus, ils reçurent chacun un denier ; ◊ 10 et quand les premiers furent venus, ils croyaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun un denier. ◊ 11 Et l’ayant reçu, ils murmuraient contre le maître de maison, ◊ 12 disant : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les as faits égaux à nous qui avons porté le faix du jour et la chaleur. ◊ 13 Et lui, répondant, dit à l’un d’entre eux : Mon ami, je ne te fais pas tort : n’es-tu pas tombé d’accord avec moi pour un denier ? ◊ 14 Prends ce qui est à toi et va-t’en. Mais je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. ◊ 15 Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est mien ? Ton œil est-il méchant, parce que moi, je suis bon ? ◊ 16 Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers, car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
◊ 17 Et Jésus, montant à Jérusalem, prit à part sur le chemin les douze disciples, et leur dit : ◊ 18 Voici, nous montons à Jérusalem, et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils le condamneront à mort ; ◊ 19 et ils le livreront aux nations pour s’en moquer, et le fouetter, et le crucifier ; et le troisième jour il ressuscitera.
◊ 20 Alors la mère des fils de Zébédée vint à lui avec ses fils, [lui] rendant hommage et lui demandant quelque chose. ◊ 21 Et il lui dit : Que veux-tu ? Elle lui dit : Ordonne que mes deux fils que voici, s’asseyent, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ton royaume. ◊ 22 Et Jésus, répondant, dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi, je vais boire ? Ils lui disent : Nous le pouvons. ◊ 23 Et il leur dit : Vous boirez bien ma coupe ; mais de s’asseoir à ma droite et à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé par mon Père. ◊ 24 Et les dix, l’ayant entendu, furent indignés à l’égard des deux frères. ◊ 25 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, dit : Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles, et que les grands usent d’autorité sur elles. ◊ 26 Il n’en sera pas ainsi parmi vous ; mais quiconque voudra devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; ◊ 27 et quiconque voudra être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave ; ◊ 28 de même que le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 29 Et comme ils sortaient de Jéricho, une grande foule le suivit. ◊ 30 Et voici, deux aveugles assis sur le bord du chemin, ayant ouï que Jésus passait, s’écrièrent, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David. ◊ 31 Et la foule les reprit, afin qu’ils se tussent ; mais ils criaient plus fort, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David. ◊ 32 Et Jésus, s’arrêtant, les appela et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? ◊ 33 Ils lui disent : Seigneur, que nos yeux soient ouverts. ◊ 34 Et Jésus, ému de compassion, toucha leurs yeux ; et aussitôt leurs yeux recouvrèrent la vue ; et ils le suivirent.
Matthieu
21 ◊ 1 Et quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, ◊ 2 leur disant : Allez au village qui est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. ◊ 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les enverra. ◊ 4 Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : ◊ 5 « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse ». ◊ 6 Et les disciples, s’en étant allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, ◊ 7 amenèrent l’ânesse et l’ânon, et mirent leurs vêtements dessus ; et il s’y assit. ◊ 8 Et une immense foule étendit ses vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres et les répandaient sur le chemin. ◊ 9 Et les foules qui allaient devant lui, et celles qui suivaient, criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ◊ 10 Et comme il entrait dans Jérusalem, toute la ville fut émue, disant : Qui est celui-ci ? ◊ 11 Et les foules disaient : Celui-ci est Jésus, le prophète, qui est de Nazareth de Galilée.
◊ 12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; ◊ 13 et il leur dit : Il est écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 14 Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit. ◊ 15 Et les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu’il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, ◊ 16 et lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Mais Jésus leur dit : Sans doute ; n’avez-vous jamais lu : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » ? ◊ 17 Et les ayant laissés, il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et il y passa la nuit.
◊ 18 Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. ◊ 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. ◊ 20 Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! ◊ 21 Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. ◊ 22 Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.
◊ 23 Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 25 Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ◊ 27 Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. ◊ 29 Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. ◊ 30 Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. ◊ 31 Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. ◊ 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.
◊ 33 Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 34 Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. ◊ 35 Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. ◊ 36 Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. ◊ 37 Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 38 Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. ◊ 39 Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. ◊ 40 Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? ◊ 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. ◊ 42 Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 43 C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. ◊ 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera. ◊ 45 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’il parlait d’eux. ◊ 46 Et, cherchant à se saisir de lui, ils craignaient les foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Psaumes
Psaume de David.
141 ◊ 1 Éternel ! je t’ai invoqué ; hâte-toi vers moi. Prête l’oreille à ma voix, quand je crie à toi.
◊ 2 Que ma prière vienne devant toi comme l’encens, l’élévation de mes mains comme l’offrande du soir !
◊ 3 * Mets, ô Éternel ! une garde à ma bouche, veille sur l’entrée de mes lèvres.
◊ 4 N’incline mon cœur à aucune chose mauvaise, pour pratiquer de méchantes actions avec des hommes qui sont des ouvriers d’iniquité ; et que je ne mange pas de leurs délices.
◊ 5 Que le juste me frappe, c’est une faveur ; qu’il me reprenne, c’est une huile excellente ; ma tête ne la refusera pas, car ma prière sera encore là dans leurs calamités.
◊ 6 Que leurs juges soient précipités des rochers, alors ils entendront mes paroles, car elles sont douces.
◊ 7 * Nos os sont dispersés à la gueule du shéol, comme quand on coupe et qu’on fend [du bois] sur la terre.
◊ 8 Car, ô Éternel, Seigneur ! mes yeux sont sur toi, je me confie en toi ; n’abandonne pas mon âme.
◊ 9 Garde-moi du piège qu’ils m’ont tendu, et des lacets des ouvriers d’iniquité.
◊ 10 Que les méchants tombent dans leurs propres filets, tandis que moi je passe outre.
Job
2 ◊ 1 Or, un jour, il arriva que les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Éternel, et Satan aussi vint au milieu d’eux se présenter devant l’Éternel. ◊ 2 Et l’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel et dit : De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. ◊ 3 Et l’Éternel dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ? Et encore il reste ferme dans sa perfection, alors que tu m’as incité contre lui pour l’engloutir sans cause. ◊ 4 Et Satan répondit à l’Éternel et dit : Peau pour peau, et tout ce qu’un homme a, il le donnera pour sa vie ; ◊ 5 mais étends ta main et touche à ses os et à sa chair : [tu verras] s’il ne te maudit pas en face. ◊ 6 Et l’Éternel dit à Satan : Le voilà entre tes mains, seulement épargne sa vie. ◊ 7 Et Satan sortit de la présence de l’Éternel ; et il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante de ses pieds jusqu’au sommet de sa tête. ◊ 8 Et il prit un tesson pour s’en gratter, et il était assis dans la cendre. ◊ 9 Et sa femme lui dit : Restes-tu encore ferme dans ta perfection ? Maudis Dieu et meurs. ◊ 10 Et il lui dit : Tu parles comme parlerait l’une des insensées ; nous avons reçu le bien aussi de la part de Dieu, et nous ne recevrions pas le mal ? En tout cela Job ne pécha point de ses lèvres.
◊ 11 Et trois amis de Job apprirent tout ce mal qui lui était arrivé et vinrent chacun de son lieu, Éliphaz, le Thémanite, et Bildad, le Shukhite, et Tsophar, le Naamathite ; et ils s’entendirent ensemble pour venir le plaindre et le consoler. ◊ 12 Et ils levèrent les yeux de loin, et ils ne le reconnurent pas ; et ils élevèrent leur voix et pleurèrent, et ils déchirèrent chacun sa robe et répandirent de la poussière sur leurs têtes [en la jetant] vers les cieux. ◊ 13 Et ils s’assirent avec lui à terre sept jours et sept nuits, et nul ne lui dit une parole, car ils voyaient que sa douleur était très grande.
Actes
9 ◊ 1 Or Saul, respirant encore menace et meurtre contre les disciples du Seigneur, alla au souverain sacrificateur ◊ 2 et lui demanda pour Damas des lettres [adressées] aux synagogues, en sorte que, s’il en trouvait quelques-uns qui fussent de la voie, il les amenât, hommes et femmes, liés à Jérusalem. ◊ 3 Et, comme il était en chemin, il arriva qu’il approcha de Damas ; et tout à coup une lumière brilla du ciel comme un éclair autour de lui. ◊ 4 Et étant tombé par terre, il entendit une voix qui lui disait : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? ◊ 5 Et il dit : Qui es-tu, Seigneur ? Et il [dit] : Je suis Jésus que tu persécutes. ◊ 6 Mais lève-toi, et entre dans la ville ; et il te sera dit ce que tu dois faire. ◊ 7 Et les hommes qui faisaient route avec lui s’arrêtèrent tout interdits, entendant bien la voix, mais ne voyant personne. ◊ 8 Et Saul se leva de terre ; et ses yeux étant ouverts, il ne voyait personne ; et, le conduisant par la main, ils l’emmenèrent à Damas ; ◊ 9 et il fut trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but. ◊ 10 Or il y avait à Damas un disciple nommé Ananias ; et le Seigneur lui dit en vision : Ananias ! Et il dit : Me voici, Seigneur. ◊ 11 Et le Seigneur lui [dit] : Lève-toi, et va dans la rue appelée la Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul, de Tarse ; car voici, il prie, ◊ 12 et il a vu [en vision] un homme nommé Ananias, entrant et lui imposant la main pour qu’il recouvrât la vue. ◊ 13 Et Ananias répondit : Seigneur, j’ai ouï parler à plusieurs de cet homme, combien de maux il a faits à tes saints dans Jérusalem ; ◊ 14 et ici il a pouvoir, de la part des principaux sacrificateurs, de lier tous ceux qui invoquent ton nom. ◊ 15 Mais le Seigneur lui dit : Va ; car cet homme m’est un vase d’élection pour porter mon nom devant les nations et les rois, et les fils d’Israël ; ◊ 16 car je lui montrerai combien il doit souffrir pour mon nom. ◊ 17 Et Ananias s’en alla, et entra dans la maison ; et, lui imposant les mains, il dit : Saul, frère, le Seigneur, Jésus qui t’est apparu dans le chemin par où tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli de [l’]Esprit Saint. ◊ 18 Et aussitôt il tomba de ses yeux comme des écailles ; et il recouvra la vue ; et se levant, il fut baptisé ; ◊ 19 et ayant mangé, il reprit des forces. Et il fut quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas ; ◊ 20 et aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, [disant] que lui est le Fils de Dieu. ◊ 21 Et tous ceux qui l’entendaient étaient dans l’étonnement et disaient : N’est-ce pas celui-là qui a détruit à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et qui est venu ici dans le but de les amener liés aux principaux sacrificateurs ? ◊ 22 Mais Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui demeuraient à Damas, démontrant que celui-ci était le Christ.
◊ 23 Et des jours en grand nombre s’étant écoulés, les Juifs tinrent conseil ensemble pour le tuer ; ◊ 24 mais leur complot fut connu de Saul. Et ils surveillaient aussi les portes, jour et nuit, pour le tuer. ◊ 25 Mais les disciples, le prenant de nuit, le descendirent par la muraille, en le dévalant dans une corbeille.
◊ 26 Et étant arrivé à Jérusalem, il cherchait à se joindre aux disciples ; et tous le craignaient, ne croyant pas qu’il fût disciple ; ◊ 27 mais Barnabas le prit et le mena aux apôtres, et leur raconta comment, sur le chemin, il avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment il avait parlé ouvertement, à Damas, au nom de Jésus. ◊ 28 Et il était avec eux à Jérusalem, allant et venant, et parlant ouvertement au nom du Seigneur. ◊ 29 Et il parlait et disputait avec les Hellénistes ; mais ceux-ci tâchaient de le faire mourir. ◊ 30 Et les frères, l’ayant su, le menèrent à Césarée, et l’envoyèrent à Tarse.
◊ 31 Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit.
◊ 32 Or il arriva que, comme Pierre parcourait toute la contrée, il descendit aussi vers les saints qui habitaient Lydde. ◊ 33 Et il trouva là un homme nommé Énée, qui depuis huit ans était couché sur un petit lit ; et il était paralytique. ◊ 34 Et Pierre lui dit : Énée ! Jésus, le Christ, te guérit ; lève-toi, et fais-toi toi-même ton lit. Et aussitôt il se leva. ◊ 35 Et tous ceux qui habitaient Lydde et le Saron le virent ; et ils se tournèrent vers le Seigneur.
◊ 36 Or il y avait à Joppé une femme disciple, nommée Tabitha, qui, interprété, signifie Dorcas ; elle était pleine de bonnes œuvres et d’aumônes qu’elle faisait. ◊ 37 Et il arriva en ces jours-là, qu’étant tombée malade elle mourut ; et quand ils l’eurent lavée, ils la mirent dans la chambre haute. ◊ 38 Et comme Lydde est près de Joppé, les disciples ayant appris que Pierre était dans cette [ville], envoyèrent vers lui deux hommes, le priant : Ne tarde pas de venir jusqu’à nous. ◊ 39 Et Pierre, se levant, s’en alla avec eux. Et quand il fut arrivé, ils le menèrent dans la chambre haute ; et toutes les veuves vinrent auprès de lui en pleurant, et en montrant les robes et les vêtements, toutes les choses que Dorcas avait faites pendant qu’elle était avec elles. ◊ 40 Mais Pierre, les ayant tous mis dehors et s’étant mis à genoux, pria ; et, se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, lève-toi. Et elle ouvrit ses yeux, et voyant Pierre, elle se mit sur son séant ; ◊ 41 — et lui ayant donné la main, il la leva ; et ayant appelé les saints et les veuves, il la [leur] présenta vivante. ◊ 42 Et cela fut connu dans tout Joppé ; et plusieurs crurent au Seigneur. ◊ 43 Et il arriva qu’il demeura plusieurs jours à Joppé, chez un certain Simon, corroyeur.
Luc
15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Luc
10 ◊ 1 Or après ces choses, le Seigneur en désigna aussi soixante-dix autres, et les envoya deux à deux devant sa face dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait lui-même aller. ◊ 2 Il leur disait donc : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson. ◊ 3 Allez ; voici, moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ◊ 4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales ; et ne saluez personne en chemin. ◊ 5 Mais, dans quelque maison que vous entriez, dites premièrement : Paix sur cette maison ! ◊ 6 Et si un fils de paix est là, votre paix reposera sur elle, sinon elle retournera sur vous. ◊ 7 Et demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qui [vous sera offert] de leur part ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ◊ 8 Et dans quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez de ce qui sera mis devant vous, ◊ 9 et guérissez les infirmes qui y seront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. ◊ 10 Mais dans quelque ville que vous soyez entrés et qu’on ne vous reçoive pas, sortez dans ses rues et dites : ◊ 11 La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nos pieds, nous la secouons contre vous ; mais sachez ceci, que le royaume de Dieu s’est approché. ◊ 12 Je vous dis que le sort de Sodome sera plus supportable en ce jour-là que celui de cette ville-là. ◊ 13 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, s’étant assises dans le sac et la cendre ; ◊ 14 mais le sort de Tyr et de Sidon, au jugement, sera plus supportable que le vôtre. ◊ 15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès. ◊ 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé.
◊ 17 Et les soixante-dix s’en revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom. ◊ 18 Et il leur dit : Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair. ◊ 19 Voici, je vous donne l’autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne vous nuira ; ◊ 20 toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux. ◊ 21 — En cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 22 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père ; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 23 Et se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Bienheureux sont les yeux qui voient ce que vous voyez ! ◊ 24 Car je vous dis que plusieurs prophètes et [plusieurs] rois ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 25 Et voici, un docteur de la loi se leva pour l’éprouver, et dit : Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 26 Et il lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? ◊ 27 Et répondant, il dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée » ; « et ton prochain comme toi-même ». ◊ 28 Et il lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. ◊ 29 Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? ◊ 30 Et Jésus, répondant, dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre [les mains des] voleurs, qui aussi, l’ayant dépouillé et l’ayant couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. ◊ 31 Or, par aventure, un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 32 et pareillement aussi un lévite, étant arrivé en cet endroit-là, s’en vint, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 33 mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, ◊ 34 et s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui. ◊ 35 Et le lendemain, s’en allant, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, et lui dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. ◊ 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les [mains des] voleurs ? ◊ 37 Et il dit : C’est celui qui a usé de miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et toi fais de même.
◊ 38 Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu’il entra dans un village. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. ◊ 39 Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; ◊ 40 mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit : Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide. ◊ 41 Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, ◊ 42 mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.
Actes
5 ◊ 1 Mais un homme nommé Ananias, avec Sapphira sa femme, vendit une possession, ◊ 2 et, de connivence avec sa femme, mit de côté une partie du prix, et, en apportant une partie, la mit aux pieds des apôtres. ◊ 3 Mais Pierre dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, que tu aies menti à l’Esprit Saint et que tu aies mis de côté une partie du prix de la terre ? ◊ 4 Si elle fût restée [non vendue], ne te demeurait-elle pas ? Et vendue, n’était-elle pas en ton pouvoir ? Comment t’es-tu proposé cette action dans ton cœur ? Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu. ◊ 5 Et Ananias, entendant ces paroles, tomba et expira. Et une grande crainte s’empara de tous ceux qui entendirent [ces choses]. ◊ 6 Et les jeunes hommes, se levant, le couvrirent, et l’ayant emporté dehors, l’ensevelirent. ◊ 7 Et il arriva, environ trois heures après, que sa femme, ne sachant pas ce qui était arrivé, entra ; ◊ 8 et Pierre lui répondit : Dis-moi, avez-vous donné le champ pour tant ? Et elle dit : Oui, pour tant. ◊ 9 Et Pierre lui [dit] : Comment êtes-vous convenus entre vous de tenter l’Esprit du *Seigneur ? Voici, les pieds de ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront aussi. ◊ 10 Et à l’instant elle tomba à ses pieds et expira. Et les jeunes hommes, entrant, la trouvèrent morte ; et ils l’emportèrent dehors et l’ensevelirent auprès de son mari. ◊ 11 Et une grande crainte s’empara de toute l’assemblée et de tous ceux qui entendaient parler de ces choses.
◊ 12 Et beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient parmi le peuple, par les mains des apôtres ; (et ils étaient tous d’un commun accord au portique de Salomon ; ◊ 13 mais, d’entre les autres, nul n’osait se joindre à eux, mais le peuple les louait hautement ; ◊ 14 et des croyants d’autant plus nombreux se joignaient au Seigneur, une multitude tant d’hommes que de femmes ;) ◊ 15 de sorte qu’on apportait les infirmes dehors dans les rues, et qu’on les mettait sur de petits lits et sur des couchettes, afin que, quand Pierre viendrait, au moins son ombre passât sur quelqu’un d’eux. ◊ 16 Et la multitude aussi des villes d’alentour s’assemblait à Jérusalem, apportant les infirmes et ceux qui étaient tourmentés par des esprits immondes ; et ils étaient tous guéris.
◊ 17 Et le souverain sacrificateur se leva, lui et tous ceux qui étaient avec lui, savoir la secte des sadducéens ; et ils furent remplis de jalousie, ◊ 18 et mirent les mains sur les apôtres et les jetèrent dans la prison publique. ◊ 19 Mais un ange du *Seigneur ouvrit de nuit les portes de la prison, et les conduisit dehors, et dit : ◊ 20 Allez, et, vous tenant dans le temple, annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie. ◊ 21 Ce qu’ayant entendu, ils entrèrent, vers le point du jour, dans le temple, et ils enseignaient. Mais le souverain sacrificateur étant venu, et ceux qui étaient avec lui, ils assemblèrent le sanhédrin et tous les anciens des fils d’Israël, et ils envoyèrent à la prison pour les faire amener. ◊ 22 Mais les huissiers, y étant arrivés, ne les trouvèrent pas dans la prison ; et s’en retournant, ils le rapportèrent, ◊ 23 disant : Nous avons trouvé la prison fermée avec toute sûreté, et les gardes se tenant aux portes ; mais, ayant ouvert, nous n’avons trouvé personne dedans. ◊ 24 Et quand le sacrificateur et le commandant du temple et les principaux sacrificateurs eurent entendu ces paroles, ils furent en perplexité à leur sujet, [ne sachant] ce que cela deviendrait. ◊ 25 Or quelqu’un arriva et leur rapporta : Voilà, les hommes que vous avez mis en prison sont au temple et enseignent le peuple. ◊ 26 Alors le commandant, avec les huissiers, s’en alla et les amena sans violence ; car ils craignaient d’être lapidés par le peuple. ◊ 27 Et les ayant amenés, ils les présentèrent devant le sanhédrin. Et le souverain sacrificateur les interrogea, disant : ◊ 28 Nous vous avons expressément enjoint de ne pas enseigner en ce nom-là, et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine, et vous voulez faire venir sur nous le sang de cet homme. ◊ 29 Et Pierre et les apôtres, répondant, dirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ◊ 30 Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus que vous avez fait mourir, le pendant au bois. ◊ 31 C’est lui que Dieu a exalté par sa droite prince et sauveur, afin de donner la repentance à Israël et la rémission des péchés : ◊ 32 et nous, nous lui sommes témoins de ces choses, ainsi que l’Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.
◊ 33 Mais eux, ayant entendu [ces choses], frémissaient de rage, et tenaient conseil pour les faire mourir. ◊ 34 Mais un pharisien, nommé Gamaliel, docteur de la loi, honoré de tout le peuple, se leva dans le sanhédrin et donna l’ordre de faire sortir les apôtres pour un peu de temps. ◊ 35 Et il leur dit : Hommes israélites, prenez garde à vous-mêmes par rapport à ces hommes, [et voyez] ce que vous allez faire. ◊ 36 Car, avant ces jours-ci, Theudas se leva, se disant être quelque chose, auquel se joignit un nombre d’environ quatre cents hommes ; et il fut tué, et tous ceux qui lui obéissaient furent dissipés et réduits à rien. ◊ 37 Après lui s’éleva Judas le Galiléen, aux jours du recensement, et il entraîna à la révolte un [grand] peuple après lui ; lui aussi a péri, et tous ceux qui lui obéissaient furent dispersés. ◊ 38 Et maintenant je vous dis : Ne vous mêlez plus de ces hommes, et laissez-les ; car si ce dessein ou cette œuvre est des hommes, elle sera détruite ; ◊ 39 mais si elle est de Dieu, vous ne pourrez les détruire ; — de peur que vous ne soyez même trouvés faire la guerre à Dieu. ◊ 40 Et ils furent de son avis. Et ayant appelé les apôtres, ils leur enjoignirent, après les avoir battus, de ne pas parler au nom de Jésus, et les relâchèrent. ◊ 41 Eux donc se retiraient de devant le sanhédrin en se réjouissant d’avoir été estimés dignes de souffrir des opprobres pour le nom ; ◊ 42 et ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer Jésus [comme] le Christ, dans le temple et de maison en maison.
Luc
11 ◊ 1 Et comme il était en prière dans un certain lieu, il arriva, après qu’il eut cessé, que quelqu’un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean l’a enseigné à ses disciples. ◊ 2 Et il leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; ◊ 3 donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut ; ◊ 4 et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent ; et ne nous induis pas en tentation. ◊ 5 Et il leur dit : Qui sera celui d’entre vous qui, ayant un ami, aille à lui sur le minuit, et lui dise : Ami, prête-moi trois pains, ◊ 6 car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui présenter ?… ◊ 7 et celui qui est dedans, répondant, dira : Ne m’importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi ; je ne puis me lever et t’en donner. ◊ 8 — Je vous dis que, bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin. ◊ 9 Et moi, je vous dis : Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; ◊ 10 car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. ◊ 11 Or quel est le père d’entre vous à qui son fils demandera un pain et qui lui donnera une pierre ? ou aussi, [s’il demande] un poisson, lui donnera, au lieu d’un poisson, un serpent ? ◊ 12 ou aussi, s’il demande un œuf, lui donnera un scorpion ? ◊ 13 Si donc vous qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent.
◊ 14 Et il chassa un démon qui était muet. Et il arriva que, quand le démon fut sorti, le muet parla ; et les foules s’en étonnèrent. ◊ 15 Mais quelques-uns d’entre eux disaient : Il chasse les démons par Béelzébul, le chef des démons. ◊ 16 Et d’autres, pour l’éprouver, lui demandaient un signe du ciel. ◊ 17 Mais lui, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et une maison [divisée] contre elle-même tombe ; ◊ 18 et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il ? parce que vous dites que je chasse les démons par Béelzébul. ◊ 19 Or si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 20 Mais si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 21 Quand l’homme fort, revêtu de ses armes, garde son palais, ses biens sont en paix ; ◊ 22 mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte son armure à laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles. ◊ 23 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 24 Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos ; et n’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. ◊ 25 Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. ◊ 26 Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. ◊ 27 Et il arriva, comme il disait ces choses, qu’une femme éleva sa voix du milieu de la foule et lui dit : Bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées. ◊ 28 Et il dit : Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.
◊ 29 Et comme les foules s’amassaient, il se mit à dire : Cette génération est une méchante génération ; elle demande un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. ◊ 30 Car comme Jonas fut un signe aux Ninivites, ainsi aussi sera le fils de l’homme à cette génération. ◊ 31 Une reine du midi se lèvera au jugement avec les hommes de cette génération et les condamnera ; car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. ◊ 32 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront ; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 33 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur le pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 34 La lampe du corps, c’est ton œil ; lorsque ton œil est simple, ton corps tout entier aussi est plein de lumière ; mais lorsqu’il est méchant, ton corps aussi est ténébreux. ◊ 35 Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. ◊ 36 Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière, comme quand la lampe t’éclaire de son éclat.
◊ 37 Et comme il parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui ; et entrant, il se mit à table. ◊ 38 Mais le pharisien, voyant [cela], s’étonna parce qu’il ne s’était pas premièrement lavé avant le dîner. ◊ 39 Et le Seigneur lui dit : Pour vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au-dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. ◊ 40 Insensés ! celui qui a fait le dehors, n’a-t-il pas fait le dedans aussi ? ◊ 41 Mais donnez l’aumône de ce que vous avez ; et voici, toutes choses vous seront nettes. ◊ 42 Mais malheur à vous, pharisiens ! car vous payez la dîme de la menthe et de la rue et de toute sorte d’herbe, et vous négligez le jugement et l’amour de Dieu : il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 43 Malheur à vous, pharisiens ! car vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. ◊ 44 Malheur à vous ! car vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas ; et les hommes, marchant dessus, n’en savent rien. ◊ 45 Et l’un des docteurs de la loi, répondant, lui dit : Maître, en disant ces choses tu nous dis aussi des injures. ◊ 46 Et il dit : À vous aussi, malheur, docteurs de la loi ! car vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d’un seul de vos doigts. ◊ 47 Malheur à vous ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vos pères les ont tués. ◊ 48 Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères et vous y prenez plaisir ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. ◊ 49 C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et en chasseront par des persécutions : ◊ 50 afin que le sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde soit redemandé à cette génération, ◊ 51 depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui périt entre l’autel et la maison : oui, vous dis-je, il sera redemandé à cette génération. ◊ 52 Malheur à vous, les docteurs de la loi ! car vous avez enlevé la clef de la connaissance : vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient. ◊ 53 Et comme il leur disait ces choses, les scribes et les pharisiens se mirent à le presser fortement ; et ils le provoquaient à parler de plusieurs choses, ◊ 54 lui dressant des pièges, et cherchant à surprendre quelque chose de sa bouche, afin de l’accuser.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Genèse
1 ◊ 1 Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.
◊ 2 Et la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de l’abîme. Et l’Esprit de Dieu planait sur la face des eaux.
◊ 3 Et Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut. ◊ 4 Et Dieu vit la lumière, qu’elle était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. ◊ 5 Et Dieu appela la lumière Jour ; et les ténèbres, il les appela Nuit. Et il y eut soir, et il y eut matin : — premier jour.
◊ 6 Et Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. ◊ 7 Et Dieu fit l’étendue, et sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et il fut ainsi. ◊ 8 Et Dieu appela l’étendue Cieux. Et il y eut soir, et il y eut matin : — second jour.
◊ 9 Et Dieu dit : Que les eaux [qui sont] au-dessous des cieux se rassemblent en un lieu, et que le sec paraisse. Et il fut ainsi. ◊ 10 Et Dieu appela le sec Terre, et le rassemblement des eaux, il l’appela Mers. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 11 Et Dieu dit : Que la terre produise l’herbe, la plante portant de la semence, l’arbre fruitier produisant du fruit selon son espèce, ayant sa semence en soi sur la terre. Et il fut ainsi. ◊ 12 Et la terre produisit l’herbe, la plante portant de la semence selon son espèce, et l’arbre produisant du fruit ayant sa semence en soi selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 13 Et il y eut soir, et il y eut matin : — troisième jour.
◊ 14 Et Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils soient pour signes et pour saisons [déterminées] et pour jours et pour années ; ◊ 15 et qu’ils soient pour luminaires dans l’étendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre. Et il fut ainsi. ◊ 16 Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit ; et les étoiles. ◊ 17 Et Dieu les plaça dans l’étendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre, ◊ 18 et pour dominer de jour et de nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 19 Et il y eut soir, et il y eut matin : — quatrième jour.
◊ 20 Et Dieu dit : Que les eaux foisonnent d’un fourmillement d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre devant l’étendue des cieux. ◊ 21 Et Dieu créa les grands animaux des eaux, et tout être vivant qui se meut, dont les eaux fourmillent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 22 Et Dieu les bénit, disant : Fructifiez, et multipliez, et remplissez les eaux dans les mers, et que l’oiseau multiplie sur la terre. ◊ 23 Et il y eut soir, et il y eut matin : — cinquième jour.
◊ 24 Et Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, le bétail, et [tout] ce qui rampe, et les bêtes de la terre selon leur espèce. Et il fut ainsi. ◊ 25 Et Dieu fit les bêtes de la terre selon leur espèce, et le bétail selon son espèce, et tout reptile du sol selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon.
◊ 26 Et Dieu dit : Faisons [l’]homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout [animal] rampant qui rampe sur la terre. ◊ 27 Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle.
◊ 28 Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur tout être vivant qui se meut sur la terre. ◊ 29 Et Dieu dit : Voici, je vous ai donné toute plante portant semence, qui est sur la face de toute la terre, et tout arbre dans lequel il y a un fruit d’arbre, portant semence ; [cela] vous sera pour nourriture ; ◊ 30 et à tout animal de la terre, et à tout oiseau des cieux, et à tout ce qui rampe sur la terre, qui a en soi une âme vivante, [j’ai donné] toute plante verte pour nourriture. Et il fut ainsi.
◊ 31 Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon. Et il y eut soir, et il y eut matin : — le sixième jour.
1 Rois
8 ◊ 1 * Alors Salomon assembla les anciens d’Israël et tous les chefs des tribus, les princes des pères des fils d’Israël, auprès du roi Salomon à Jérusalem, pour faire monter l’arche de l’alliance de l’Éternel de la ville de David, qui est Sion. ◊ 2 Et tous les hommes d’Israël s’assemblèrent vers le roi Salomon, à la fête, au mois d’Éthanim, qui est le septième mois. ◊ 3 Et tous les anciens d’Israël vinrent, et les sacrificateurs portèrent l’arche. ◊ 4 Et ils firent monter l’arche de l’Éternel, et la tente d’assignation, et tous les ustensiles du lieu saint qui étaient dans la tente : les sacrificateurs et les lévites les firent monter. ◊ 5 Et le roi Salomon et toute l’assemblée d’Israël, qui s’était réunie auprès de lui [et qui était] avec lui devant l’arche, sacrifiaient du menu et du gros bétail, qu’on ne pouvait nombrer ni compter, à cause de [sa] multitude. ◊ 6 Et les sacrificateurs firent entrer l’arche de l’alliance de l’Éternel en son lieu, dans l’oracle de la maison, dans le lieu très saint, sous les ailes des chérubins ; ◊ 7 car les chérubins étendaient les ailes sur le lieu de l’arche, et les chérubins couvraient l’arche et ses barres, par-dessus. ◊ 8 Et les barres étaient longues, de sorte que les bouts des barres se voyaient depuis le lieu saint, sur le devant de l’oracle, mais ils ne se voyaient pas du dehors ; et elles sont là jusqu’à ce jour. ◊ 9 Il n’y avait rien dans l’arche, sauf les deux tables de pierre que Moïse y plaça en Horeb, quand l’Éternel fit alliance avec les fils d’Israël, lorsqu’ils sortirent du pays d’Égypte. ◊ 10 Et il arriva que, comme les sacrificateurs sortaient du lieu saint, la nuée remplit la maison de l’Éternel ; ◊ 11 et les sacrificateurs ne pouvaient pas s’y tenir pour faire le service, à cause de la nuée, car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel.
◊ 12 Alors Salomon dit : L’Éternel a dit qu’il habiterait dans l’obscurité profonde. ◊ 13 J’ai bâti toutefois une maison d’habitation pour toi, un lieu fixe pour que tu y demeures à toujours. ◊ 14 Et le roi tourna sa face, et bénit toute la congrégation d’Israël ; et toute la congrégation d’Israël était debout. ◊ 15 Et il dit : Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui parla de sa bouche à David, mon père, et de sa main a accompli [sa parole], disant : ◊ 16 Depuis le jour que j’ai fait sortir d’Égypte mon peuple Israël, je n’ai choisi aucune ville d’entre toutes les tribus d’Israël pour [y] bâtir une maison afin que mon nom y fût ; mais j’ai choisi David pour être [roi] sur mon peuple Israël. ◊ 17 Et David, mon père, avait à cœur de bâtir une maison pour le nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 18 Et l’Éternel dit à David, mon père : Puisque tu as eu à cœur de bâtir une maison pour mon nom, tu as bien fait de l’avoir eu à cœur ; ◊ 19 toutefois, tu ne bâtiras pas la maison ; mais ton fils qui sortira de tes reins, lui, bâtira une maison pour mon nom. ◊ 20 Et l’Éternel a accompli sa parole, qu’il a prononcée ; et je me suis levé à la place de David, mon père, et je suis assis sur le trône d’Israël, comme l’Éternel l’a dit ; et j’ai bâti la maison pour le nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; ◊ 21 et là j’ai établi un lieu pour l’arche, où est l’alliance de l’Éternel, qu’il fit avec nos pères quand il les fit sortir du pays d’Égypte.
◊ 22 Et Salomon se tint devant l’autel de l’Éternel, en face de toute la congrégation d’Israël, et étendit ses mains vers les cieux, ◊ 23 et dit : Éternel, Dieu d’Israël ! il n’y a point de Dieu comme toi, dans les cieux en haut, et sur la terre en bas, qui gardes l’alliance et la bonté envers tes serviteurs qui marchent devant toi de tout leur cœur, ◊ 24 toi qui as gardé envers ton serviteur David, mon père, ce que tu lui as dit : tu as parlé de ta bouche, et de ta main tu as accompli [ta parole], comme [il paraît] aujourd’hui. ◊ 25 Et maintenant, Éternel, Dieu d’Israël, garde envers ton serviteur David, mon père, ce que tu lui as dit, disant : Tu ne manqueras pas, devant ma face, d’un homme assis sur le trône d’Israël, si seulement tes fils prennent garde à leur voie, pour marcher devant moi comme tu as marché devant moi. ◊ 26 Et maintenant, ô Dieu d’Israël, je te prie, que tes paroles, que tu as dites à ton serviteur David, mon père, soient fermes. ◊ 27 Mais Dieu habitera-t-il vraiment sur la terre ? Voici, les cieux, et les cieux des cieux, ne peuvent te contenir ; combien moins cette maison que j’ai bâtie ! ◊ 28 Cependant, Éternel, mon Dieu, aie égard à la prière de ton serviteur et à sa supplication, pour écouter le cri et la prière que ton serviteur t’adresse aujourd’hui, ◊ 29 pour que tes yeux soient ouverts nuit et jour sur cette maison, sur le lieu dont tu as dit : Mon nom sera là, — pour écouter la prière que ton serviteur t’adressera [en se tournant] vers ce lieu-ci. ◊ 30 Et écoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple Israël, qu’ils t’adresseront [en se tournant] vers ce lieu-ci ; toi, écoute dans le lieu de ton habitation, dans les cieux ; écoute et pardonne !
◊ 31 Si un homme pèche contre son prochain, et qu’on lui impose le serment pour le faire jurer, et que le serment vienne devant ton autel, dans cette maison : ◊ 32 alors, toi, écoute dans les cieux, et agis, et juge tes serviteurs, en condamnant le méchant, pour faire retomber sa voie sur sa tête, et en justifiant le juste, en lui donnant selon sa justice.
◊ 33 Quand ton peuple Israël sera battu devant l’ennemi, parce qu’ils auront péché contre toi, s’ils retournent vers toi, et confessent ton nom, et te prient, et t’adressent leur supplication dans cette maison : ◊ 34 alors, toi, écoute dans les cieux, et pardonne le péché de ton peuple Israël ; et fais-les retourner dans la terre que tu as donnée à leurs pères.
◊ 35 Quand les cieux seront fermés et qu’il n’y aura pas de pluie, parce qu’ils auront péché contre toi, s’ils prient [en se tournant] vers ce lieu-ci, et qu’ils confessent ton nom et reviennent de leur péché, parce que tu les auras affligés : ◊ 36 alors, toi, écoute dans les cieux, et pardonne le péché de tes serviteurs et de ton peuple Israël, quand tu leur auras enseigné le bon chemin dans lequel ils doivent marcher ; et donne la pluie sur ton pays que tu as donné en héritage à ton peuple. ◊ 37 S’il y a famine dans le pays, s’il y a peste, s’il y a brûlure, rouille, sauterelles, locustes, si son ennemi l’assiège dans le pays de ses portes, quelque plaie, quelque maladie qu’il y ait, ◊ 38 quelle que soit la prière, quelle que soit la supplication que fera un homme quelconque de tout ton peuple Israël, quand ils reconnaîtront chacun la plaie de son propre cœur et qu’ils étendront leurs mains vers cette maison : ◊ 39 alors, toi, écoute dans les cieux, le lieu de ton habitation, et pardonne, et agis, et donne à chacun selon toutes ses voies, suivant que tu connais son cœur (car tu connais, toi seul, le cœur de tous les fils des hommes), ◊ 40 afin qu’ils te craignent tous les jours qu’ils vivront sur la face de la terre que tu as donnée à nos pères.
◊ 41 Et quant à l’étranger aussi, qui ne sera pas de ton peuple Israël, mais qui viendra d’un pays lointain à cause de ton nom ◊ 42 (car ils entendront parler de ton grand nom, et de ta main forte, et de ton bras étendu), s’il vient et présente sa prière [en se tournant] vers cette maison : ◊ 43 toi, écoute dans les cieux, le lieu de ton habitation, et agis selon tout ce que l’étranger réclamera de toi ; afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom, [et] te craignent, comme ton peuple Israël, et qu’ils sachent que cette maison que j’ai bâtie est appelée de ton nom.
◊ 44 Lorsque ton peuple sortira pour la guerre contre son ennemi, par le chemin par lequel tu l’auras envoyé, et qu’ils prieront l’Éternel, en se tournant vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie pour ton nom : ◊ 45 alors, écoute dans les cieux leur prière et leur supplication, et fais-leur droit.
◊ 46 S’ils ont péché contre toi (car il n’y a point d’homme qui ne pèche), et que tu te sois irrité contre eux, et que tu les aies livrés à l’ennemi, et qu’ils les aient emmenés captifs dans le pays de l’ennemi, loin ou près, ◊ 47 et que, dans le pays où ils auront été emmenés captifs, ils rentrent en eux-mêmes, et reviennent [à toi] et te supplient, dans le pays de ceux qui les auront emmenés captifs, disant : Nous avons péché, et nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment ; ◊ 48 et s’ils reviennent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans le pays de leurs ennemis qui les ont emmenés captifs, et qu’ils te prient en se tournant vers leur pays, que tu as donné à leurs pères, vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie pour ton nom : ◊ 49 alors, écoute dans les cieux, le lieu de ton habitation, leur prière et leur supplication, et fais-leur droit, ◊ 50 et pardonne à ton peuple ce en quoi ils ont péché contre toi, et toutes leurs transgressions qu’ils ont commises contre toi, et donne-leur de trouver compassion auprès de ceux qui les ont emmenés captifs, en sorte que ceux-ci aient compassion d’eux ; ◊ 51 car ils sont ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir d’Égypte, du milieu de la fournaise de fer, ◊ 52 — tes yeux étant ouverts à la supplication de ton serviteur et à la supplication de ton peuple Israël, pour les entendre dans tout ce pour quoi ils crieront à toi ; ◊ 53 car tu les as mis à part [en les séparant] de tous les peuples de la terre pour être ton héritage, selon ce que tu as dit par ton serviteur Moïse, quand tu fis sortir d’Égypte nos pères, ô Seigneur Éternel !
◊ 54 Et il arriva que, quand Salomon eut achevé d’adresser à l’Éternel toute cette prière et cette supplication, il se leva de devant l’autel de l’Éternel, où il était à genoux, ses mains étendues vers les cieux ; ◊ 55 et il se tint debout et bénit à haute voix toute la congrégation d’Israël, disant : ◊ 56 Béni soit l’Éternel, qui a donné du repos à son peuple Israël, selon tout ce qu’il avait dit ! Pas un mot de toute sa bonne parole qu’il prononça par Moïse, son serviteur, n’est tombé [à terre]. ◊ 57 Que l’Éternel, notre Dieu, soit avec nous comme il a été avec nos pères, (qu’il ne nous abandonne pas et ne nous délaisse pas) pour incliner nos cœurs vers lui, ◊ 58 pour que nous marchions dans toutes ses voies et que nous gardions ses commandements et ses statuts et ses ordonnances, qu’il a commandés à nos pères. ◊ 59 Et que ces miennes paroles, par lesquelles j’ai fait ma supplication devant l’Éternel, soient présentes à l’Éternel, notre Dieu, jour et nuit, pour qu’il fasse droit à son serviteur et droit à son peuple Israël, chaque jour selon que le cas le demande ; ◊ 60 afin que tous les peuples de la terre sachent que l’Éternel, lui, est Dieu, qu’il n’y en a pas d’autre. ◊ 61 Et que votre cœur soit parfait avec l’Éternel, notre Dieu, pour marcher dans ses statuts et pour garder ses commandements, comme il en est aujourd’hui.
◊ 62 Et le roi et tout Israël avec lui sacrifièrent des sacrifices devant l’Éternel. ◊ 63 Et Salomon offrit, pour le sacrifice de prospérités qu’il offrit à l’Éternel, vingt-deux mille bœufs et cent vingt mille moutons. Et le roi et tous les fils d’Israël firent la dédicace de la maison de l’Éternel. ◊ 64 En ce jour-là le roi sanctifia le milieu du parvis qui était devant la maison de l’Éternel ; car il offrit là l’holocauste, et l’offrande de gâteau, et la graisse des sacrifices de prospérités, parce que l’autel d’airain qui était devant l’Éternel était trop petit pour recevoir l’holocauste, et l’offrande de gâteau, et la graisse des sacrifices de prospérités.
◊ 65 Et en ce temps-là, Salomon et tout Israël avec lui, une grande congrégation, depuis l’entrée de Hamath jusqu’au torrent d’Égypte, célébrèrent la fête devant l’Éternel, notre Dieu, sept jours, et sept jours : quatorze jours. ◊ 66 Le huitième jour, il renvoya le peuple ; et ils bénirent le roi, et s’en allèrent à leurs tentes, joyeux et le cœur heureux à cause de tout le bien que l’Éternel avait fait à David, son serviteur, et à Israël, son peuple.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Psaumes
Psaume d’Asaph.
50 ◊ 1 Le [Dieu] Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé, et a appelé la terre, du soleil levant jusqu’au soleil couchant.
◊ 2 De Sion, perfection de la beauté, Dieu a fait luire sa splendeur.
◊ 3 * Notre Dieu viendra, et il ne se taira point ; un feu dévorera devant lui, et autour de lui tourbillonnera la tempête ;
◊ 4 Il appellera les cieux d’en haut, et la terre, pour juger son peuple :
◊ 5 Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par [un] sacrifice.
◊ 6 Et les cieux déclareront sa justice, car Dieu lui-même est juge. Sélah.
◊ 7 * Écoute, mon peuple, et je parlerai ; [écoute], Israël, et je témoignerai au milieu de toi. Moi, je suis Dieu, ton Dieu.
◊ 8 Je ne te reprendrai pas à cause de tes sacrifices ou de tes holocaustes, qui ont été continuellement devant moi.
◊ 9 Je ne prendrai pas de taureau de ta maison, ni de boucs de tes parcs ;
◊ 10 Car tout animal de la forêt est à moi, les bêtes sur mille montagnes.
◊ 11 Je connais tous les oiseaux des montagnes, et ce qui se meut par les champs est à moi.
◊ 12 Si j’avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi, et tout ce qu’il contient.
◊ 13 Mangerais-je la chair des gros taureaux, et boirais-je le sang des boucs ?
◊ 14 Sacrifie à Dieu la louange, et acquitte tes vœux envers le Très-haut,
◊ 15 Et invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras.
◊ 16 Mais Dieu dit au méchant : Qu’as-tu à faire de redire mes statuts, et de prendre mon alliance dans ta bouche ?
◊ 17 Toi qui hais la correction, et qui as jeté mes paroles derrière toi.
◊ 18 Si tu as vu un voleur, tu t’es plu avec lui, et ta portion est avec les adultères ;
◊ 19 Tu livres ta bouche au mal, et ta langue trame la tromperie ;
◊ 20 Tu t’assieds, tu parles contre ton frère, tu diffames le fils de ta mère :
◊ 21 Tu as fait ces choses-là, et j’ai gardé le silence ; — tu as estimé que j’étais véritablement comme toi ; [mais] je t’en reprendrai, et je te les mettrai devant les yeux.
◊ 22 * Considérez donc cela, vous qui oubliez +Dieu, de peur que je ne déchire, et qu’il n’y ait personne qui délivre.
◊ 23 Celui qui sacrifie la louange me glorifie ; et à celui qui règle sa voie je ferai voir le salut de Dieu.
Philippiens
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Genèse
6 ◊ 1 Et il arriva, quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la face de la terre et que des filles leur furent nées, ◊ 2 que les fils de Dieu virent les filles des hommes, qu’elles étaient belles, et ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent. ◊ 3 Et l’Éternel dit : Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme, puisque lui n’est que chair ; mais ses jours seront cent vingt ans. ◊ 4 Les géants étaient sur la terre en ces jours-là, et aussi après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants : ceux-ci furent les vaillants hommes de jadis, des hommes de renom. ◊ 5 Et l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps. ◊ 6 Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur. ◊ 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits. ◊ 8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
◊ 9 * Ce sont ici les générations de Noé : Noé était un homme juste ; il était parfait parmi ceux de son temps ; Noé marchait avec Dieu. ◊ 10 Et Noé engendra trois fils : Sem, Cham, et Japheth. ◊ 11 Et la terre était corrompue devant Dieu, et la terre était pleine de violence. ◊ 12 Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue, car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
◊ 13 Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. ◊ 14 Fais-toi une arche de bois de gopher. Tu feras l’arche avec des loges, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. ◊ 15 Et c’est ainsi que tu la feras : la longueur de l’arche sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante coudées, et sa hauteur de trente coudées. ◊ 16 Tu feras un jour à l’arche, et tu l’achèveras en [lui donnant] une coudée d’en haut ; et tu placeras la porte de l’arche sur son côté ; tu y feras un étage inférieur, un second, et un troisième. ◊ 17 Et moi, voici, je fais venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire de dessous les cieux toute chair en laquelle il y a esprit de vie ; tout ce qui est sur la terre expirera. ◊ 18 Et j’établis mon alliance avec toi, et tu entreras dans l’arche, toi, et tes fils et ta femme et les femmes de tes fils avec toi. ◊ 19 Et de tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque [espèce], pour les conserver en vie avec toi ; ce seront le mâle et la femelle. ◊ 20 Des oiseaux selon leur espèce, et du bétail selon son espèce, de tout reptile du sol selon son espèce, deux de chaque [espèce] entreront vers toi, pour [les] conserver en vie. ◊ 21 Et toi, prends de tout aliment qui se mange, et tu en feras provision près de toi ; et cela vous sera pour nourriture, à toi et à eux. ◊ 22 — Et Noé le fit ; selon tout ce que Dieu lui avait commandé, ainsi il fit.
1 Samuel
2 ◊ 1 * Et Anne pria, et dit :
Mon cœur s’égaie en l’Éternel ; ma corne est élevée en l’Éternel ; ma bouche s’ouvre sur mes ennemis, car je me réjouis en ton salut.
◊ 2 Nul n’est saint comme l’Éternel, car il n’y en a point d’autre que toi ; et il n’y a pas de rocher comme notre Dieu.
◊ 3 Ne multipliez pas vos paroles hautaines ; que l’insolence ne sorte pas de votre bouche ; car l’Éternel est un *Dieu de connaissance, et par lui les actions sont pesées.
◊ 4 L’arc des puissants est brisé, et ceux qui chancelaient se ceignent de force.
◊ 5 Ceux qui étaient rassasiés se sont loués pour du pain ; et ceux qui étaient affamés ont cessé de l’être ; même la stérile en enfante sept, et celle qui avait beaucoup de fils est devenue languissante.
◊ 6 L’Éternel fait mourir et fait vivre ; il fait descendre au shéol et [en] fait monter.
◊ 7 L’Éternel appauvrit et enrichit ; il abaisse, et il élève aussi.
◊ 8 De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles : et il leur donne en héritage un trône de gloire ; car les piliers de la terre sont à l’Éternel, et sur eux il a posé le monde.
◊ 9 Il garde les pieds de ses saints, et les méchants se taisent dans les ténèbres ; car l’homme ne prévaut pas par sa force.
◊ 10 Ceux qui contestent contre l’Éternel seront brisés ; il tonnera sur eux dans les cieux. L’Éternel jugera les bouts de la terre, et il donnera la force à son roi, et élèvera la corne de son oint.
◊ 11 Et Elkana s’en alla à Rama, dans sa maison ; et le jeune garçon servait l’Éternel en la présence d’Éli, le sacrificateur.
◊ 12 * Et les fils d’Éli étaient des fils de Bélial, ils ne connaissaient pas l’Éternel. ◊ 13 Et la coutume des sacrificateurs à l’égard du peuple [était celle-ci] : quand quelqu’un sacrifiait un sacrifice, le serviteur du sacrificateur venait, lorsqu’on faisait bouillir la chair, ayant en sa main une fourchette à trois dents, ◊ 14 et il piquait dans la chaudière, ou dans le chaudron, ou dans la marmite, ou dans le pot : le sacrificateur en prenait tout ce que la fourchette amenait en haut. Ils faisaient ainsi à tous ceux d’Israël qui venaient là, à Silo. ◊ 15 Même, avant qu’on eût fait fumer la graisse, le serviteur du sacrificateur venait, et disait à l’homme qui sacrifiait : Donne de la chair à rôtir pour le sacrificateur ; et il ne prendra pas de toi de la chair bouillie, mais [de la chair] crue. ◊ 16 Si l’homme lui disait : On va d’abord faire fumer la graisse, puis tu prendras selon le désir de ton âme, alors il [lui] disait : Non, car tu en donneras maintenant ; sinon, j’en prendrai de force. ◊ 17 Et le péché de ces jeunes hommes fut très grand devant l’Éternel ; car les hommes méprisaient l’offrande de l’Éternel.
◊ 18 Et Samuel servait devant l’Éternel, jeune garçon, ceint d’un éphod de lin. ◊ 19 Et sa mère lui faisait une petite robe et la lui apportait d’année en année quand elle montait avec son mari pour sacrifier le sacrifice annuel. ◊ 20 Et Éli bénit Elkana et sa femme, et dit : Que l’Éternel te donne des enfants de cette femme, à la place du prêt qui a été fait à l’Éternel ! Et ils s’en retournèrent chez lui. ◊ 21 Et l’Éternel visita Anne, et elle conçut, et enfanta trois fils et deux filles ; et le jeune garçon Samuel grandissait auprès de l’Éternel.
◊ 22 Et Éli était fort âgé, et il apprit tout ce que ses fils faisaient à l’égard de tout Israël, et qu’ils couchaient avec les femmes qui servaient à l’entrée de la tente d’assignation. ◊ 23 Et il leur dit : Pourquoi faites-vous des actions comme celles-là ? Car, de tout le peuple, j’apprends vos méchantes actions. ◊ 24 Non, mes fils ; car ce que j’entends dire n’est pas bon : vous entraînez à la transgression le peuple de l’Éternel. ◊ 25 Si un homme a péché contre un homme, Dieu le jugera ; mais si un homme pèche contre l’Éternel, qui priera pour lui ? Mais ils n’écoutèrent pas la voix de leur père, car c’était le bon plaisir de l’Éternel de les faire mourir.
◊ 26 Et le jeune garçon Samuel allait grandissant, agréable à l’Éternel et aux hommes.
◊ 27 Et un homme de Dieu vint vers Éli, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Je me suis clairement révélé à la maison de ton père, quand ils étaient en Égypte dans la maison du Pharaon, ◊ 28 et je l’ai choisi d’entre toutes les tribus d’Israël, pour être mon sacrificateur, pour offrir [des sacrifices] sur mon autel, pour faire fumer l’encens, pour porter l’éphod devant moi ; et j’ai donné à la maison de ton père tous les sacrifices des fils d’Israël faits par feu. ◊ 29 Pourquoi foulez-vous aux pieds mon sacrifice et mon offrande, que j’ai commandé [de faire] dans ma demeure ? Et tu honores tes fils plus que moi, pour vous engraisser des prémices de toutes les offrandes d’Israël, mon peuple. ◊ 30 C’est pourquoi l’Éternel, le Dieu d’Israël, dit : J’avais bien dit : Ta maison et la maison de ton père marcheront devant moi à toujours ; mais maintenant l’Éternel dit : Que cela soit loin de moi ; car ceux qui m’honorent, je les honorerai ; et ceux qui me méprisent seront en petite estime. ◊ 31 Voici, les jours viennent que je couperai ton bras et le bras de la maison de ton père, de sorte qu’il n’y aura plus de vieillard dans ta maison. ◊ 32 Et tu verras un adversaire [établi dans ma] demeure, dans tout le bien qui aura été fait à Israël ; et il n’y aura plus de vieillard dans ta maison à jamais. ◊ 33 Et celui des tiens que je ne retrancherai pas d’auprès de mon autel, sera pour consumer tes yeux et attrister ton âme ; et tout l’accroissement de ta maison : — ils mourront à la fleur de l’âge. ◊ 34 Et ceci t’en sera le signe : ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinées ; ils mourront tous deux en un seul jour. ◊ 35 Et je me susciterai un sacrificateur fidèle : il fera selon ce qui est dans mon cœur et dans mon âme, et je lui bâtirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon oint. ◊ 36 Et il arrivera que quiconque restera de ta maison viendra et se prosternera devant lui, pour avoir une pièce d’argent et un rond de pain, et dira : Place-moi, je te prie, dans quelqu’une des charges de la sacrificature, afin que je mange une bouchée de pain !
Ésaïe
53 ◊ 1 Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? ◊ 2 Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine [sortant] d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. ◊ 3 Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
◊ 4 Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; ◊ 5 mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. ◊ 6 Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. ◊ 7 Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche. ◊ 8 Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. ◊ 9 Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. ◊ 10 Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main. ◊ 11 Il verra [du fruit] du travail de son âme, [et] sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. ◊ 12 C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.
Ésaïe
58 ◊ 1 * * Crie à plein gosier, ne te retiens pas ; élève ta voix comme une trompette, et déclare à mon peuple leur transgression, et à la maison de Jacob leurs péchés. ◊ 2 Cependant ils me cherchent tous les jours et trouvent leur plaisir à connaître mes voies, comme une nation qui pratiquerait la justice, et n’aurait pas abandonné le juste jugement de son Dieu ; ils me demandent les ordonnances de la justice, ils trouvent leur plaisir à s’approcher de Dieu. ◊ 3 Pourquoi avons-nous jeûné, et tu ne l’as pas vu ? [et] avons-nous affligé nos âmes, et tu ne le sais pas ?
Voici, au jour de vos jeûnes, vous cherchez votre plaisir, et vous exigez durement tous les travaux qui vous sont dus. ◊ 4 Voici, vous jeûnez pour contester et quereller, et pour frapper d’un poing méchant. Vous ne jeûnez pas maintenant, pour faire entendre votre voix en haut. ◊ 5 Est-ce un jeûne comme celui-là que j’ai choisi, un jour où un homme afflige son âme ? Courber sa tête comme un roseau, et étendre sous soi le sac et la cendre, appelleras-tu cela un jeûne, et un jour agréable à l’Éternel ? ◊ 6 N’est-ce pas ici le jeûne que j’ai choisi, qu’on rompe les chaînes de l’iniquité, qu’on fasse tomber les liens du joug, et qu’on renvoie libres les opprimés, et que vous brisiez tout joug ? ◊ 7 N’est-ce pas que tu partages ton pain avec celui qui a faim, et que tu fasses entrer dans la maison les affligés qui errent sans asile ? quand tu vois un homme nu, que tu le couvres, et que tu ne te caches pas à ta propre chair ?
◊ 8 Alors ta lumière jaillira comme l’aurore et ta santé germera promptement, et ta justice marchera devant toi, la gloire de l’Éternel sera ton arrière-garde. ◊ 9 Alors tu appelleras, et l’Éternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici. Si tu ôtes du milieu de toi le joug, [si tu cesses] de montrer au doigt et de parler vanité, ◊ 10 si tu prodigues ton âme à l’affamé, et que tu rassasies l’âme de l’affligé, ta lumière se lèvera dans les ténèbres, et ton obscurité sera comme le midi. ◊ 11 Et l’Éternel te conduira continuellement, et rassasiera ton âme dans les sécheresses, et rendra agiles tes os ; et tu seras comme un jardin arrosé, et comme une source jaillissante dont les eaux ne trompent pas. ◊ 12 Et ceux qui [seront issus] de toi bâtiront ce qui était ruiné dès longtemps ; tu relèveras les fondements [qui étaient restés] de génération en génération, et on t’appellera : réparateur des brèches, restaurateur des sentiers fréquentés.
◊ 13 Si tu gardes ton pied de [profaner] le sabbat, de faire ton plaisir en mon saint jour, si tu appelles le sabbat [tes] délices, [et] honorable le saint [jour] de l’Éternel, si tu l’honores en t’abstenant de suivre tes propres chemins, de chercher ton plaisir et de dire des paroles [vaines], ◊ 14 alors tu trouveras tes délices en l’Éternel, et je te ferai passer à cheval sur les lieux hauts de la terre, et je te nourrirai de l’héritage de Jacob, ton père : car la bouche de l’Éternel a parlé.
Matthieu
10 ◊ 1 Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits immondes pour les chasser, et pour guérir toute maladie et toute langueur. ◊ 2 Or ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère ; ◊ 3 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée ; ◊ 4 Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.
◊ 5 Jésus envoya ces douze et leur donna des ordres, disant : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez dans aucune ville de Samaritains ; ◊ 6 mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 7 Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché. ◊ 8 Guérissez les infirmes ; [ressuscitez les morts] ; rendez nets les lépreux ; chassez les démons : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ◊ 9 Ne faites provision ni d’or, ni d’argent, ni de cuivre dans vos ceintures, ◊ 10 ni d’un sac pour le chemin, ni de deux tuniques, ni de sandales, ni d’un bâton, car l’ouvrier est digne de sa nourriture. ◊ 11 Et dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne ; et demeurez là jusqu’à ce que vous partiez. ◊ 12 Et quand vous entrerez dans une maison, saluez-la. ◊ 13 Et si la maison [en] est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’[en] est pas digne, que votre paix retourne à vous. ◊ 14 Et si quelqu’un ne vous reçoit pas et n’écoute pas vos paroles, — quand vous partirez de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. ◊ 15 En vérité, je vous dis : le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour de jugement que celui de cette ville-là. ◊ 16 Voici, moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ; ◊ 17 et soyez en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux sanhédrins et vous fouetteront dans leurs synagogues ; ◊ 18 et vous serez menés même devant les gouverneurs et les rois, à cause de moi, en témoignage à eux et aux nations. ◊ 19 Et quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci comment vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car il vous sera donné dans cette heure-là ce que vous direz ; ◊ 20 car ce n’est pas vous qui parlez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous. ◊ 21 Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; et les enfants s’élèveront contre leurs parents et les feront mourir ; ◊ 22 et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; et celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 23 Mais quand on vous persécutera dans cette ville, fuyez dans l’autre ; car, en vérité, je vous dis : Vous n’aurez point achevé [de parcourir] les villes d’Israël, que le fils de l’homme ne soit venu. ◊ 24 Le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni l’esclave au-dessus de son seigneur. ◊ 25 Il suffit au disciple qu’il soit comme son maître, et à l’esclave qu’il soit comme son seigneur : s’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? ◊ 26 Ne les craignez donc pas ; car il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. ◊ 28 Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne. ◊ 29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Et pas un seul d’entre eux ne tombe en terre, sans votre Père. ◊ 30 Et pour vous, les cheveux même de votre tête sont tous comptés. ◊ 31 Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 32 Quiconque donc me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 33 mais quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. ◊ 34 Ne pensez pas que je sois venu mettre la paix sur la terre ; je ne suis pas venu mettre la paix, mais l’épée : ◊ 35 car je suis venu jeter la division entre un homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; ◊ 36 et les ennemis d’un homme seront les gens de sa maison. ◊ 37 Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi ; ◊ 38 et celui qui ne prend pas sa croix et ne vient pas après moi, n’est pas digne de moi. ◊ 39 Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. ◊ 40 Celui qui vous reçoit, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. ◊ 41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense d’un prophète ; et celui qui reçoit un juste en qualité de juste, recevra la récompense d’un juste. ◊ 42 Et quiconque aura donné à boire seulement une coupe d’eau froide à l’un de ces petits, en qualité de disciple, en vérité, je vous dis, il ne perdra point sa récompense.
1 Samuel
4 ◊ 1 * Et ce que Samuel avait dit arriva à tout Israël.
Et Israël sortit en bataille à la rencontre des Philistins, et ils campèrent près d’Ében-Ézer ; et les Philistins campèrent à Aphek. ◊ 2 Et les Philistins se rangèrent en bataille contre Israël ; et la bataille devint générale, et Israël fut battu devant les Philistins ; et ils frappèrent environ quatre mille hommes en bataille rangée, dans la campagne. ◊ 3 Et le peuple rentra dans le camp, et les anciens d’Israël dirent : Pourquoi l’Éternel nous a-t-il battus aujourd’hui devant les Philistins ? Prenons à nous, de Silo, l’arche de l’alliance de l’Éternel, et qu’elle vienne au milieu de nous et nous sauve de la main de nos ennemis. ◊ 4 Et le peuple envoya à Silo, et on apporta de là l’arche de l’alliance de l’Éternel des armées, qui siège entre les chérubins ; et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, étaient là avec l’arche de l’alliance de Dieu. ◊ 5 Et aussitôt que l’arche de l’alliance de l’Éternel entra dans le camp, tout Israël se mit à pousser de grands cris, de sorte que la terre en frémit. ◊ 6 Et les Philistins entendirent le bruit des cris, et dirent : Quel est ce bruit de grands cris dans le camp des Hébreux ? Et ils surent que l’arche de l’Éternel était venue dans le camp. ◊ 7 Et les Philistins craignirent, car ils dirent : Dieu est venu dans le camp. Et ils dirent : Malheur à nous ! car il n’en a jamais été ainsi auparavant. ◊ 8 Malheur à nous ! Qui nous délivrera de la main de ces dieux puissants ? Ce sont là les dieux qui ont frappé les Égyptiens de toutes sortes de plaies dans le désert. ◊ 9 Philistins, fortifiez-vous et soyez hommes, de peur que vous ne soyez asservis aux Hébreux, comme ils vous ont été asservis ! Soyez hommes, et combattez ! ◊ 10 Et les Philistins combattirent, et Israël fut battu ; et ils s’enfuirent chacun à sa tente ; et la défaite fut très grande, et il tomba d’Israël trente mille hommes de pied. ◊ 11 Et l’arche de Dieu fut prise, et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, moururent.
◊ 12 Et un homme de Benjamin courut de la bataille, et vint à Silo ce même jour, ayant ses vêtements déchirés, et de la terre sur sa tête. ◊ 13 Et il entra, et voici, Éli était assis sur un siège, aux aguets, à côté du chemin ; car son cœur tremblait pour l’arche de Dieu. Et l’homme entra pour annoncer dans la ville [ce qui était arrivé] ; et toute la ville jeta des cris. ◊ 14 Et Éli entendit le bruit des cris, et dit : Qu’est-ce que ce bruit de tumulte ? Et l’homme vint en hâte et informa Éli. ◊ 15 Or Éli était âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, et il avait les yeux fixes et il ne pouvait voir. ◊ 16 Et l’homme dit à Éli : Je viens de la bataille, et je me suis enfui de la bataille aujourd’hui. Et [Éli] dit : Qu’est-il arrivé, mon fils ? ◊ 17 Et celui qui portait le message répondit et dit : Israël a fui devant les Philistins, et même il y a eu une grande défaite du peuple, et aussi tes deux fils, Hophni et Phinées, sont morts, et l’arche de Dieu est prise. ◊ 18 Et il arriva que, lorsqu’il mentionna l’arche de Dieu, [Éli] tomba à la renverse de dessus son siège, à côté de la porte, et se brisa la nuque et mourut ; car c’était un homme âgé et pesant. Et il avait jugé Israël quarante ans.
◊ 19 Et sa belle-fille, femme de Phinées, était enceinte, près d’accoucher ; et elle entendit la nouvelle que l’arche de Dieu était prise, et que son beau-père et son mari étaient morts, et elle se courba et enfanta, car les douleurs la surprirent. ◊ 20 Et comme elle se mourait, celles qui se tenaient auprès d’elle [lui] dirent : Ne crains point, car tu as enfanté un fils. Et elle ne répondit pas et n’y fit pas attention ; ◊ 21 et elle appela l’enfant I-Cabod, disant : La gloire s’en est allée d’Israël ; — parce que l’arche de Dieu était prise, et à cause de son beau-père et de son mari. ◊ 22 Et elle dit : La gloire s’en est allée d’Israël, car l’arche de Dieu est prise.
Jean
11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Jean
16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Jean
19 ◊ 1 Alors donc Pilate prit Jésus et le fit fouetter. ◊ 2 Et les soldats, ayant tressé une couronne d’épines, la mirent sur sa tête, et le vêtirent d’un vêtement de pourpre, ◊ 3 et vinrent à lui et dirent : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets. ◊ 4 Et Pilate sortit encore et leur dit : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. ◊ 5 Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le vêtement de pourpre. Et il leur dit : Voici l’homme ! ◊ 6 Quand donc les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s’écrièrent, disant : Crucifie, crucifie-le ! Pilate leur dit : Prenez-le, vous, et le crucifiez ; car moi, je ne trouve pas de crime en lui. ◊ 7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, car il s’est fait Fils de Dieu.
◊ 8 Quand donc Pilate entendit cette parole, il craignit davantage, ◊ 9 et il entra de nouveau dans le prétoire, et dit à Jésus : D’où es-tu ? Et Jésus ne lui donna pas de réponse. ◊ 10 Pilate donc lui dit : Ne me parles-tu pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, et que j’ai le pouvoir de te crucifier ? ◊ 11 Jésus répondit : Tu n’aurais aucun pouvoir contre moi, s’il ne t’était donné d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi a plus de péché. ◊ 12 Dès lors Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs criaient, disant : Si tu relâches celui-ci, tu n’es pas ami de César ; quiconque se fait roi, s’oppose à César. ◊ 13 Pilate donc, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors, et s’assit sur le tribunal, dans le lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha ; ◊ 14 (or c’était la Préparation de la Pâque, c’était environ la sixième heure ;) et il dit aux Juifs : Voici votre roi ! ◊ 15 Mais ils crièrent : Ôte, ôte ! crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n’avons pas d’autre roi que César. ◊ 16 Alors donc il le leur livra pour être crucifié ; et ils prirent Jésus, et l’emmenèrent.
◊ 17 Et il sortit portant sa croix, [et s’en alla] au lieu appelé [lieu] du crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, ◊ 18 où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. ◊ 19 Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. ◊ 20 Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin. ◊ 21 Les principaux sacrificateurs des Juifs donc dirent à Pilate : N’écris pas : Le roi des Juifs ; mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs. ◊ 22 Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. ◊ 23 Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. [Ils prirent] aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut [jusqu’en bas]. ◊ 24 Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, — afin que l’écriture fût accomplie, qui dit : « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe ». Les soldats donc firent ces choses.
◊ 25 Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, [femme] de Clopas, et Marie de Magdala. ◊ 26 Jésus donc voyant sa mère, et le disciple qu’il aimait se tenant là, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. ◊ 27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. ◊ 28 Après cela Jésus, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit, afin que l’écriture fût accomplie : J’ai soif. ◊ 29 Il y avait donc là un vase plein de vinaigre. Et ils emplirent de vinaigre une éponge, et, l’ayant mise sur de l’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. ◊ 30 Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit.
◊ 31 Les Juifs donc, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix en un jour de sabbat, puisque c’était la Préparation (car le jour de ce sabbat-là était grand), firent à Pilate la demande qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les ôtât. ◊ 32 Les soldats donc vinrent et rompirent les jambes du premier, et de l’autre qui était crucifié avec lui. ◊ 33 Mais étant venus à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; ◊ 34 mais l’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. ◊ 35 Et celui qui l’a vu rend témoignage ; et son témoignage est véritable ; et lui sait qu’il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. ◊ 36 Car ces choses sont arrivées afin que l’écriture fût accomplie : « Pas un de ses os ne sera cassé ». ◊ 37 Et encore une autre écriture dit : « Ils regarderont vers celui qu’ils ont percé ».
◊ 38 Or, après ces choses, Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus, en secret toutefois par crainte des Juifs, fit à Pilate la demande d’ôter le corps de Jésus ; et Pilate le permit. Il vint donc et ôta le corps de Jésus. ◊ 39 Et Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus, vint, apportant une mixtion de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres. ◊ 40 Ils prirent donc le corps de Jésus, et l’enveloppèrent de linges, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir. ◊ 41 Or il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, dans lequel personne n’avait jamais été mis. ◊ 42 Ils mirent donc Jésus là, à cause de la Préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
Ecclésiaste
3 ◊ 1 Il y a une saison pour tout, et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux. ◊ 2 Il y a un temps de naître, et un temps de mourir ; un temps de planter, et un temps d’arracher ce qui est planté ; ◊ 3 un temps de tuer, et un temps de guérir ; un temps de démolir, et un temps de bâtir ; ◊ 4 un temps de pleurer, et un temps de rire ; un temps de se lamenter, et un temps de sauter de joie ; ◊ 5 un temps de jeter des pierres, et un temps d’amasser des pierres ; un temps d’embrasser, et un temps de s’éloigner des embrassements ; ◊ 6 un temps de chercher, et un temps de perdre ; un temps de garder, et un temps de jeter ; ◊ 7 un temps de déchirer, et un temps de coudre ; un temps de se taire, et un temps de parler ; ◊ 8 un temps d’aimer, et un temps de haïr ; un temps de guerre, et un temps de paix.
◊ 9 Celui qui agit, quel profit a-t-il de ce à quoi il travaille ? ◊ 10 J’ai vu l’occupation que Dieu a donnée aux fils des hommes pour s’y fatiguer : ◊ 11 il a fait toute chose belle en son temps ; et il a mis le monde dans leur cœur, de sorte que l’homme ne peut comprendre, depuis le commencement jusqu’à la fin, l’œuvre que Dieu a faite.
◊ 12 J’ai connu qu’il n’y a rien de bon pour eux, sauf de se réjouir et de se faire du bien pendant leur vie ; ◊ 13 et aussi que tout homme mange et boive, et qu’il jouisse du bien-être dans tout son travail : cela, c’est un don de Dieu. ◊ 14 J’ai connu que tout ce que Dieu fait subsiste à toujours ; il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher ; et Dieu le fait, afin que, devant lui, on craigne. ◊ 15 Ce qui est a déjà été, et ce qui est à venir est déjà arrivé, et Dieu ramène ce qui est passé.
◊ 16 Et j’ai encore vu sous le soleil que, dans le lieu du jugement, là il y avait la méchanceté, et que, dans le lieu de la justice, là il y avait la méchanceté. ◊ 17 J’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et le méchant ; car il y a là un temps pour toute affaire et pour toute œuvre.
◊ 18 J’ai dit en mon cœur : Quant aux fils des hommes [il en est ainsi], pour que Dieu les éprouve, et qu’ils voient eux-mêmes qu’ils ne sont que des bêtes. ◊ 19 Car ce qui arrive aux fils des hommes est aussi ce qui arrive aux bêtes ; il y a pour tous un même sort : comme celle-ci meurt, ainsi meurt celui-là ; et ils ont tous un même souffle, et l’homme n’a point d’avantage sur la bête, car tout est vanité. ◊ 20 Tout va dans un même lieu, tout est de poussière, et tout retourne à la poussière. ◊ 21 Qui est-ce qui connaît l’esprit des fils des hommes ? Celui-ci monte-t-il en haut, et l’esprit de la bête descend-il en bas dans la terre ? ◊ 22 Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux [que ceci] : que l’homme se réjouisse dans ce qu’il fait, car c’est là sa part ; car qui l’amènera pour voir ce qui sera après lui ?
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Jean
18 ◊ 1 Ayant dit ces choses, Jésus s’en alla avec ses disciples au-delà du torrent du Cédron, où était un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. ◊ 2 Et Judas aussi, qui le livrait, connaissait le lieu ; car Jésus s’y était souvent assemblé avec ses disciples. ◊ 3 Judas donc, ayant pris la compagnie [de soldats], et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. ◊ 4 Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s’avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? ◊ 5 Ils lui répondirent : Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas aussi qui le livrait était là avec eux. ◊ 6 Quand donc il leur dit : C’est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre. ◊ 7 Il leur demanda donc de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus le Nazaréen. ◊ 8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci, ◊ 9 — afin que fût accomplie la parole qu’il avait dite : De ceux que tu m’as donnés, je n’en ai perdu aucun. ◊ 10 Simon Pierre donc, ayant une épée, la tira et frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l’oreille droite ; et le nom de l’esclave était Malchus. ◊ 11 Jésus donc dit à Pierre : Remets l’épée dans le fourreau : la coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ?
◊ 12 La compagnie [de soldats] donc, et le chiliarque, et les huissiers des Juifs, se saisirent de Jésus et le lièrent, ◊ 13 et l’amenèrent premièrement à Anne ; car il était beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. ◊ 14 Or Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs le conseil, qu’il était avantageux qu’un seul homme pérît pour le peuple. ◊ 15 Or Simon Pierre suivait Jésus, et l’autre disciple [aussi] ; et ce disciple-là était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans le palais du souverain sacrificateur ; ◊ 16 mais Pierre se tenait dehors à la porte. L’autre disciple donc, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, et parla à la portière, et fit entrer Pierre. ◊ 17 La servante qui était portière dit donc à Pierre : Et toi, n’es-tu pas des disciples de cet homme ? Lui dit : Je n’en suis point. ◊ 18 Or les esclaves et les huissiers, ayant allumé un feu de charbon, se tenaient là, car il faisait froid, et ils se chauffaient ; et Pierre était avec eux, se tenant là et se chauffant. ◊ 19 Le souverain sacrificateur donc interrogea Jésus touchant ses disciples et touchant sa doctrine. ◊ 20 Jésus lui répondit : Moi, j’ai ouvertement parlé au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue, et dans le temple où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. ◊ 21 Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m’ont entendu ; voilà, ils savent, eux, ce que moi j’ai dit. ◊ 22 Or comme il disait ces choses, un des huissiers qui se tenait là donna un soufflet à Jésus, disant : Réponds-tu ainsi au souverain sacrificateur ? ◊ 23 Jésus lui répondit : Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ◊ 24 Anne donc l’avait envoyé lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
◊ 25 Et Simon Pierre se tenait là, et se chauffait ; ils lui dirent donc : Et toi, n’es-tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n’en suis point. ◊ 26 L’un d’entre les esclaves du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : Ne t’ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec lui ? ◊ 27 Pierre donc nia encore ; et aussitôt le coq chanta.
◊ 28 Ils mènent donc Jésus de chez Caïphe au prétoire (or c’était le matin) ; et eux-mêmes, ils n’entrèrent pas au prétoire, afin qu’ils ne fussent pas souillés ; mais qu’ils pussent manger la pâque. ◊ 29 Pilate donc sortit vers eux, et dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? ◊ 30 Ils répondirent et lui dirent : Si cet homme n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’eussions pas livré. ◊ 31 Pilate donc leur dit : Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs donc lui dirent : Il ne nous est pas permis de faire mourir personne ; ◊ 32 afin que fût accomplie la parole que Jésus avait dite, indiquant de quelle mort il devait mourir. ◊ 33 Pilate donc entra encore dans le prétoire, et appela Jésus, et lui dit : Toi, tu es le roi des Juifs ? ◊ 34 Jésus lui répondit : Dis-tu ceci de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? ◊ 35 Pilate répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi ; qu’as-tu fait ? ◊ 36 Jésus répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici. ◊ 37 Pilate donc lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis que moi je suis roi. Moi, je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix. ◊ 38 Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Et ayant dit cela, il sortit encore vers les Juifs ; et il leur dit : Moi, je ne trouve aucun crime en lui ; ◊ 39 mais vous avez une coutume, que je vous relâche quelqu’un à la Pâque ; voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? ◊ 40 Ils s’écrièrent donc tous encore, disant : Non pas celui-ci, mais Barabbas. Or Barabbas était un brigand.
2 Pierre
1 ◊ 1 Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi de pareil prix avec nous, par [la] justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ : ◊ 2 Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, ◊ 4 par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ; ◊ 5 pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ; ◊ 6 et à la connaissance, la tempérance ; et à la tempérance, la patience ; et à la patience, la piété ; ◊ 7 et à la piété, l’affection fraternelle ; et à l’affection fraternelle, l’amour ; ◊ 8 car, si ces choses sont en vous et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin, ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. ◊ 10 C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais ; ◊ 11 car ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée.
◊ 12 C’est pourquoi je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses, quoique vous les connaissiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. ◊ 13 Mais j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 14 sachant que le moment de déposer ma tente s’approche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré ; ◊ 15 mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous rappeler ces choses. ◊ 16 Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. ◊ 17 Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». ◊ 18 Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. ◊ 19 Et nous avons la parole prophétique [rendue] plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que [le] jour ait commencé à luire et que [l’]étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, ◊ 20 sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’écriture ne s’interprète elle-même. ◊ 21 Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint.
2 Timothée
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est dans le christ Jésus, ◊ 2 à Timothée, [mon] enfant bien-aimé : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Je suis reconnaissant envers Dieu, que je sers dès mes ancêtres avec une conscience pure, de ce que je me souviens si constamment de toi dans mes supplications, nuit et jour ◊ 4 (désirant ardemment de te voir, me souvenant de tes larmes, afin que je sois rempli de joie,) ◊ 5 me rappelant la foi sincère qui [est] en toi, et qui a d’abord habité dans ta grand’mère Loïs et dans ta mère Eunice, et, j’en suis persuadé, en toi aussi. ◊ 6 C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu qui est en toi par l’imposition de mes mains ; ◊ 7 car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de conseil. ◊ 8 N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu, ◊ 9 qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le christ Jésus avant les temps des siècles, ◊ 10 mais qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile ; ◊ 11 pour lequel moi j’ai été établi prédicateur et apôtre et docteur des nations. ◊ 12 C’est pourquoi aussi je souffre ces choses ; mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu’à ce jour-là. ◊ 13 Aie un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 14 Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous. ◊ 15 Tu sais ceci, que tous ceux qui sont en Asie, du nombre desquels sont Phygelle et Hermogène, se sont détournés de moi. ◊ 16 Le Seigneur fasse miséricorde à la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé et n’a point eu honte de ma chaîne, ◊ 17 mais, quand il a été à Rome, il m’a cherché très soigneusement et il m’a trouvé. ◊ 18 Le Seigneur lui fasse trouver miséricorde de la part du Seigneur dans ce jour-là ; et tu sais mieux [que personne] combien de services il a rendus dans Éphèse.
Ésaïe
7 ◊ 1 * Et il arriva, dans les jours d’Achaz, fils de Jotham, fils d’Ozias, roi de Juda, que Retsin, roi de Syrie, et Pékakh, fils de Remalia, roi d’Israël, montèrent à Jérusalem pour lui faire la guerre ; mais ils ne purent pas l’assiéger. ◊ 2 Et on rapporta à la maison de David, disant : La Syrie est venue prêter appui à Éphraïm. Et son cœur fut agité, et le cœur de son peuple, comme les arbres de la forêt sont agités devant le vent. ◊ 3 Et l’Éternel dit à Ésaïe : Sors à la rencontre d’Achaz, toi et Shear-Jashub, ton fils, au bout de l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du champ du foulon ; ◊ 4 et tu lui diras : Prends garde et sois tranquille ; ne crains point, et que ton cœur ne défaille pas devant ces deux bouts de tisons fumants, devant l’ardeur de la colère de Retsin et de la Syrie, et du fils de Remalia. ◊ 5 Parce que la Syrie a formé contre toi de mauvais desseins, Éphraïm [aussi] et le fils de Remalia, disant : ◊ 6 Montons contre Juda, et jetons-y l’alarme, et faisons-y pour nous une brèche, et établissons pour roi au milieu d’elle le fils de Tabeël ; ◊ 7 ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Il ne s’accomplira pas et n’aura pas lieu ; ◊ 8 car le chef de la Syrie, c’est Damas, et le chef de Damas, c’est Retsin. Et encore soixante-cinq ans, et Éphraïm cessera d’être un peuple ; ◊ 9 et le chef d’Éphraïm, c’est la Samarie, et le chef de la Samarie, c’est le fils de Remalia. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas.
◊ 10 Et l’Éternel parla encore à Achaz, disant : ◊ 11 Demande pour toi un signe de la part de l’Éternel, ton Dieu ; demande-le dans les lieux bas ou dans les hauteurs d’en haut. ◊ 12 Et Achaz dit : Je ne [le] demanderai pas, et je ne tenterai pas l’Éternel. ◊ 13 Et il dit : Écoutez donc, maison de David : Est-ce peu de chose pour vous de lasser [la patience] des hommes, que vous lassiez aussi [la patience de] mon Dieu ? ◊ 14 C’est pourquoi le Seigneur, lui, vous donnera un signe : Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel. ◊ 15 Il mangera du caillé et du miel, pour savoir rejeter le mal et choisir le bien. ◊ 16 Car avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le pays des deux rois duquel tu as peur sera abandonné. ◊ 17 L’Éternel fera venir sur toi, et sur ton peuple et sur la maison de ton père, des jours qui ne sont pas venus depuis le jour qu’Éphraïm s’est retiré de Juda, — [savoir] le roi d’Assyrie.
◊ 18 Et il arrivera, en ce jour-là, que l’Éternel sifflera la mouche qui est au bout des fleuves d’Égypte, et l’abeille qui est dans le pays d’Assyrie ; ◊ 19 et elles viendront et se poseront toutes dans les vallées désertes et dans les fentes des rochers, et sur toutes les broussailles, et sur tous les pâturages. ◊ 20 En ce jour-là, le Seigneur rasera avec un rasoir pris à louage au-delà du fleuve, avec le roi d’Assyrie, la tête et les poils des pieds, et il enlèvera aussi la barbe. ◊ 21 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’un homme nourrira une jeune vache et deux brebis ; ◊ 22 et il arrivera que, de l’abondance du lait qu’elles donneront, il mangera du caillé ; car tous ceux qui seront de reste au milieu du pays mangeront du caillé et du miel. ◊ 23 Et il arrivera, en ce jour-là, que tout lieu où il y avait mille ceps de mille [pièces] d’argent, sera [abandonné] aux ronces et aux épines ; ◊ 24 on y viendra avec des flèches et avec l’arc, car tout le pays sera ronces et épines. ◊ 25 Et toutes les montagnes qu’on cultivait avec la bêche, — on n’y viendra pas, par crainte des ronces et des épines ; et elles seront un lieu pour y envoyer le bœuf, et pour que les brebis le foulent.
Jean
20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
Romains
12 ◊ 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. ◊ 2 Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. ◊ 3 Car, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée [de lui-même], au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ◊ 4 Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ◊ 5 ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. ◊ 6 Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, [prophétisons] selon la proportion de la foi ; ◊ 7 soit le service, [soyons occupés] du service ; soit celui qui enseigne, [qu’il s’applique] à l’enseignement ; ◊ 8 soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, [qu’il le fasse] en simplicité ; celui qui est à la tête, [qu’il conduise] soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, [qu’il le fasse] joyeusement.
◊ 9 Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; ◊ 10 quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; ◊ 11 quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ; ◊ 12 vous réjouissant dans l’espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; ◊ 13 subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l’hospitalité. ◊ 14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. ◊ 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent ; ◊ 16 ayant, les uns envers les autres, un même sentiment ; ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles. Ne soyez pas sages à vos propres yeux ;… ◊ 17 ne rendant à personne mal pour mal ; vous proposant ce qui est honnête devant tous les hommes ; ◊ 18 s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes ; ◊ 19 ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère, car il est écrit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur ». ◊ 20 « Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête ». ◊ 21 Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
Jean
21 ◊ 1 Après ces choses, Jésus se manifesta encore aux disciples près de la mer de Tibérias ; et il se manifesta ainsi : ◊ 2 Simon Pierre, et Thomas, appelé Didyme, et Nathanaël de Cana de Galilée, et les [fils] de Zébédée, et deux autres de ses disciples étaient ensemble. ◊ 3 Simon Pierre leur dit : Je m’en vais pêcher. Ils lui disent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent, et montèrent dans la nacelle : et cette nuit-là ils ne prirent rien. ◊ 4 Et le matin venant déjà, Jésus se tint sur le rivage ; les disciples toutefois ne savaient pas que ce fût Jésus. ◊ 5 Jésus donc leur dit : Enfants, avez-vous quelque chose à manger ? Ils lui répondirent : Non. ◊ 6 Et il leur dit : Jetez le filet au côté droit de la nacelle, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le tirer, à cause de la multitude des poissons. ◊ 7 Ce disciple donc que Jésus aimait, dit à Pierre : C’est le Seigneur. Simon Pierre donc, ayant entendu que c’était le Seigneur, ceignit sa robe de dessus, car il était nu, et se jeta dans la mer. ◊ 8 Et les autres disciples vinrent dans la petite nacelle (car ils n’étaient pas loin de terre, mais à environ deux cents coudées), traînant le filet de poissons. ◊ 9 Quand ils furent donc descendus à terre, ils voient là de la braise, et du poisson mis dessus, et du pain. ◊ 10 Jésus leur dit : Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre. ◊ 11 Simon Pierre monta, et tira le filet à terre, plein de cent cinquante-trois gros poissons ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet n’avait pas été déchiré. ◊ 12 Jésus leur dit : Venez, dînez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur. ◊ 13 Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson. ◊ 14 Ce fut là la troisième fois déjà que Jésus fut manifesté aux disciples, après qu’il fut ressuscité d’entre les morts.
◊ 15 Lors donc qu’ils eurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu plus que [ne font] ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. ◊ 16 Il lui dit encore une seconde fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Sois berger de mes brebis. ◊ 17 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui disait pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. ◊ 18 En vérité, en vérité, je te dis : Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. ◊ 19 Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : Suis-moi. ◊ 20 Pierre, se retournant, voit suivre le disciple que Jésus aimait, qui aussi, durant le souper, s’était penché sur sa poitrine, et avait dit : Seigneur, lequel est celui qui te livrera ? ◊ 21 Pierre, le voyant, dit à Jésus : Seigneur, et celui-ci, — que [lui arrivera-t-il] ? ◊ 22 Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. ◊ 23 Cette parole donc se répandit parmi les frères, que ce disciple-là ne mourrait pas. Et Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ?
◊ 24 C’est ce disciple-là qui rend témoignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son témoignage est vrai. ◊ 25 Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qui seraient écrits.
Psaumes
1 ◊ 1 Bienheureux l’homme qui ne marche pas dans le conseil des méchants, et ne se tient pas dans le chemin des pécheurs, et ne s’assied pas au siège des moqueurs,
◊ 2 Mais qui a son plaisir en la loi de l’Éternel, et médite dans sa loi jour et nuit !
◊ 3 Et il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d’eaux, qui rend son fruit en sa saison, et dont la feuille ne se flétrit point ; et tout ce qu’il fait prospère.
◊ 4 * Il n’en est pas ainsi des méchants, mais ils sont comme la balle que le vent chasse.
◊ 5 C’est pourquoi les méchants ne subsisteront point dans le jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes ;
◊ 6 Car l’Éternel connaît la voie des justes ; mais la voie des méchants périra.
2 Corinthiens
6 ◊ 1 Or, travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez pas reçu la grâce de Dieu en vain ; ◊ 2 (car il dit : « Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru ». Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut) ◊ 3 — ne donnant aucun scandale en rien, afin que le service ne soit pas blâmé, ◊ 4 mais en toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, ◊ 5 sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, ◊ 6 par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, ◊ 7 par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche, ◊ 8 dans la gloire et dans l’ignominie, dans la mauvaise et dans la bonne renommée ; comme séducteurs, et véritables ; ◊ 9 comme inconnus, et bien connus ; comme mourants, et voici, nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; ◊ 10 comme attristés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant toutes choses.
◊ 11 Notre bouche est ouverte pour vous, ô Corinthiens ! notre cœur s’est élargi : ◊ 12 vous n’êtes pas à l’étroit en nous, mais vous êtes à l’étroit dans vos entrailles ; ◊ 13 et, en juste récompense, (je [vous] parle comme à mes enfants,) élargissez-vous, vous aussi. ◊ 14 Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? ◊ 15 et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? ◊ 16 et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : « J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple ». ◊ 17 « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le *Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » ; ◊ 18 « et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le *Seigneur, [le] Tout-puissant ».
Psaumes
Au chef de musique. Sur Shoshannim. De David.
69 ◊ 1 Sauve-moi, ô Dieu ! car les eaux [me] sont entrées jusque dans l’âme.
◊ 2 Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n’y a pas où prendre pied ; je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge.
◊ 3 Je suis las de crier ; mon gosier est desséché ; mes yeux se consument, pendant que j’attends mon Dieu.
◊ 4 Ceux qui me haïssent sans cause sont plus nombreux que les cheveux de ma tête ; ceux qui voudraient me perdre, qui sont à tort mes ennemis, sont puissants ; ce que je n’avais pas ravi, je l’ai alors rendu.
◊ 5 * Ô Dieu ! tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont pas cachées.
◊ 6 Que ceux qui s’attendent à toi ne soient pas rendus honteux à cause de moi, Seigneur, Éternel des armées ! Que ceux qui te cherchent ne soient pas rendus confus à cause de moi, ô Dieu d’Israël !
◊ 7 Car à cause de toi j’ai porté l’opprobre, la confusion a couvert mon visage.
◊ 8 Je suis devenu un étranger à mes frères, et un inconnu aux fils de ma mère ;
◊ 9 Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi.
◊ 10 Et j’ai pleuré, mon âme était dans le jeûne ; et cela m’a été en opprobre.
◊ 11 J’ai pris aussi un sac pour mon vêtement, et je leur suis devenu un proverbe.
◊ 12 Ceux qui sont assis dans la porte parlent contre moi, et je sers de chanson aux buveurs.
◊ 13 Mais, pour moi, ma prière s’adresse à toi, Éternel, en un temps agréé. — Ô Dieu ! selon la grandeur de ta bonté, réponds-moi selon la vérité de ton salut.
◊ 14 Délivre-moi du bourbier, et que je n’y enfonce point ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent et des profondeurs des eaux.
◊ 15 Que le courant des eaux ne me submerge pas, et que la profondeur ne m’engloutisse pas, et que le puits ne ferme pas sa gueule sur moi.
◊ 16 Réponds-moi, ô Éternel ! car ta gratuité est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi ;
◊ 17 Et ne cache pas ta face de ton serviteur, car je suis en détresse. Hâte-toi, réponds-moi.
◊ 18 Approche-toi de mon âme, sois son rédempteur ; rachète-moi à cause de mes ennemis.
◊ 19 Toi, tu connais mon opprobre, et ma honte, et ma confusion : tous mes adversaires sont devant toi.
◊ 20 * L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis accablé ; et j’ai attendu que [quelqu’un] eût compassion [de moi], mais il n’y a eu personne,… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé.
◊ 21 Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, et, dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre.
◊ 22 Que leur table soit un piège devant eux, et que ce qui tend à la prospérité leur soit un filet ;
◊ 23 Que leurs yeux soient obscurcis de sorte qu’ils ne voient pas, et fais continuellement chanceler leurs reins.
◊ 24 Répands sur eux ton indignation, et que l’ardeur de ta colère les atteigne.
◊ 25 Que leur demeure soit désolée, qu’il n’y ait personne qui habite dans leurs tentes.
◊ 26 Car ils persécutent celui que toi tu as frappé, et parlent pour la douleur de ceux que tu as blessés.
◊ 27 Mets iniquité sur leur iniquité, et qu’ils n’entrent pas en ta justice ;
◊ 28 Qu’ils soient effacés du livre de vie, et qu’ils ne soient pas inscrits avec les justes.
◊ 29 Mais pour moi, je suis affligé et dans la douleur : que ton salut, ô Dieu, m’élève en un lieu de sûreté !
◊ 30 Je louerai le nom de Dieu dans un cantique, et je le magnifierai par ma louange ;
◊ 31 Et cela plaira plus à l’Éternel qu’un taureau, un bœuf qui a des cornes et l’ongle divisé.
◊ 32 * Les débonnaires le verront, ils se réjouiront ; vous qui cherchez Dieu, votre cœur vivra.
◊ 33 Car l’Éternel écoute les pauvres, et ne méprise pas ses prisonniers.
◊ 34 Les cieux et la terre le loueront, les mers et tout ce qui se meut en elles.
◊ 35 Car Dieu sauvera Sion, et bâtira les villes de Juda ; et on y habitera, et on la possédera ;
◊ 36 Et la semence de ses serviteurs l’héritera, et ceux qui aiment son nom y demeureront.
2 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.
Marc
16 ◊ 1 Et le sabbat étant passé, Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir l’embaumer. ◊ 2 Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, comme le soleil se levait. ◊ 3 Et elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ? ◊ 4 Et ayant regardé, elles voient que la pierre était roulée ; car elle était fort grande. ◊ 5 Et étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles s’épouvantèrent. ◊ 6 Et lui leur dit : Ne vous épouvantez point ; vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici le lieu où on l’avait mis. ◊ 7 Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre : Il s’en va devant vous en Galilée ; là vous le verrez, comme il vous l’a dit. ◊ 8 Et sortant, elles s’enfuirent du sépulcre. Et le tremblement et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.
◊ 9 Et étant ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut premièrement à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. ◊ 10 Elle, s’en allant, l’annonça à ceux qui avaient été avec lui, qui étaient dans le deuil et pleuraient. ◊ 11 Et ceux-ci, apprenant qu’il était vivant et qu’il avait été vu d’elle, ne le crurent point. ◊ 12 Et après ces choses, il apparut sous une autre forme à deux d’entre eux qui étaient en chemin, allant aux champs. ◊ 13 Et ceux-ci s’en allèrent et l’annoncèrent aux autres ; mais ils ne crurent pas ceux-là non plus. ◊ 14 Plus tard, il apparut aux onze, comme ils étaient à table, et leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité. ◊ 15 Et il leur dit : Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création. ◊ 16 Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné. ◊ 17 Et ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ◊ 18 ils prendront des serpents ; et quand ils auront bu quelque chose de mortel, cela ne leur nuira point ; ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci se porteront bien.
◊ 19 Le Seigneur donc, après leur avoir parlé, fut élevé en haut dans le ciel, et s’assit à la droite de Dieu. ◊ 20 — Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnaient.
Marc
14 ◊ 1 Or, deux jours après, c’était la Pâque et les Pains sans levain. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse, et le faire mourir ; ◊ 2 car ils disaient : Non pas pendant la fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple.
◊ 3 Et comme il était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et qu’il était à table, une femme vint, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de nard pur et de grand prix ; et, ayant brisé le vase, elle le répandit sur sa tête. ◊ 4 Et quelques-uns étaient [là], qui s’indignaient en eux-mêmes et disaient : À quoi bon la perte de ce parfum ? ◊ 5 Car ce parfum aurait pu être vendu plus de trois cents deniers, et être donné aux pauvres ; et ils la reprenaient vivement. ◊ 6 Mais Jésus dit : Laissez-la ; pourquoi lui donnez-vous du déplaisir ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 7 car vous avez toujours les pauvres avec vous, et quand vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours. ◊ 8 Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait ; elle a anticipé [le moment] d’oindre mon corps pour ma sépulture. ◊ 9 Et en vérité, je vous dis : en quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 10 Et Judas Iscariote, l’un des douze, s’en alla vers les principaux sacrificateurs pour le leur livrer ; ◊ 11 et ceux-ci, l’ayant entendu, s’en réjouirent et promirent de lui donner de l’argent ; et il cherchait comment il le livrerait commodément.
◊ 12 Et le premier jour des pains sans levain, lorsqu’on sacrifiait la pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions préparer [ce qu’il faut], afin que tu manges la pâque ? ◊ 13 Et il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville ; et un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le. ◊ 14 Et où qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est mon logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 15 Et lui vous montrera une grande chambre garnie, toute prête ; apprêtez-nous là [ce qu’il faut]. ◊ 16 Et ses disciples s’en allèrent et entrèrent dans la ville, et trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 17 Et le soir étant venu, il vient avec les douze. ◊ 18 Et comme ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous qui mange avec moi, me livrera. ◊ 19 Et ils commencèrent à s’attrister et à lui dire l’un après l’autre : Est-ce moi ? Et un autre : Est-ce moi ? ◊ 20 Mais répondant, il leur dit : C’est l’un d’entre les douze qui trempe avec moi au plat. ◊ 21 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né.
◊ 22 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris un pain [et] ayant béni, le rompit et le leur donna, et dit : Prenez ; ceci est mon corps. ◊ 23 Et ayant pris la coupe [et] ayant rendu grâces, il la leur donna ; et ils en burent tous. ◊ 24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs. ◊ 25 En vérité, je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 27 Et Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées » ; ◊ 28 mais après que je serai ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 29 Et Pierre lui dit : Si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas, moi. ◊ 30 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis qu’aujourd’hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, toi, tu me renieras trois fois. ◊ 31 Mais [Pierre disait encore plus fortement : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et ils dirent tous aussi la même chose.
◊ 32 Et ils viennent en un lieu dont le nom était Gethsémané. Et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié. ◊ 33 Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d’effroi et fort angoissé. ◊ 34 Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez. ◊ 35 Et s’en allant un peu plus avant, il se jeta contre terre, et il priait que, s’il était possible, l’heure passât loin de lui. ◊ 36 Et il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! ◊ 37 Et il vient, et les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ? Tu n’as pu veiller une heure ? ◊ 38 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 39 Et il s’en alla de nouveau, et il pria, disant les mêmes paroles. ◊ 40 Et s’en étant retourné, il les trouva de nouveau dormant (car leurs yeux étaient appesantis) ; et ils ne savaient que lui répondre. ◊ 41 Et il vient pour la troisième fois et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; il suffit, l’heure est venue ; voici, le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 42 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 43 Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l’un des douze, se trouve là, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens. ◊ 44 Et celui qui le livrait leur avait donné un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. ◊ 45 Et quand il fut venu, aussitôt s’approchant de lui, il dit : Rabbi, Rabbi ! et il le baisa avec empressement. ◊ 46 Et ils mirent les mains sur lui et se saisirent de lui. ◊ 47 Et l’un de ceux qui étaient là présents, ayant tiré l’épée, frappa l’esclave du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. ◊ 48 Et Jésus, répondant, leur dit : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? ◊ 49 J’étais tous les jours avec vous, enseignant dans le temple, et vous ne vous êtes pas saisis de moi ; mais c’est afin que les écritures soient accomplies. ◊ 50 Et tous le laissèrent et s’enfuirent. ◊ 51 Et un certain jeune homme le suivit, enveloppé d’une toile de fin lin sur le corps nu ; et ils le saisissent ; ◊ 52 et, abandonnant la toile de fin lin, il leur échappa tout nu.
◊ 53 Et ils amenèrent Jésus au souverain sacrificateur ; et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes s’assemblent auprès de lui. ◊ 54 Et Pierre le suivit de loin, jusque dans l’intérieur du palais du souverain sacrificateur, et il s’assit avec les huissiers, et se chauffait près du feu.
◊ 55 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. ◊ 56 Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui ; et les témoignages ne s’accordaient pas. ◊ 57 Et quelques-uns s’élevèrent et portèrent un faux témoignage contre lui, disant : ◊ 58 Nous l’avons entendu disant : Moi, je détruirai ce temple qui est fait de main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main. ◊ 59 Et ainsi non plus leur témoignage ne s’accordait pas. ◊ 60 Et le souverain sacrificateur, se levant devant tous, interrogea Jésus, disant : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 61 Et il garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni ? ◊ 62 Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel. ◊ 63 Et le souverain sacrificateur, ayant déchiré ses vêtements, dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? ◊ 64 Vous avez ouï le blasphème : que vous en semble ? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. ◊ 65 Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets, et à lui dire : Prophétise. Et les huissiers le frappaient de leurs mains.
◊ 66 Et comme Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur vient, ◊ 67 et, apercevant Pierre qui se chauffait, elle le regarda et dit : Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. ◊ 68 Et il le nia, disant : Je ne sais ni n’entends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule ; et le coq chanta. ◊ 69 Et la servante, l’apercevant encore, se mit à dire à ceux qui étaient là : Celui-ci est de ces gens-là. ◊ 70 Et il le nia de nouveau. Et encore un peu après, ceux qui étaient là présents dirent à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là ; car aussi tu es Galiléen. ◊ 71 Et il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. ◊ 72 Et le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleura.
Marc
2 ◊ 1 Et il entra de nouveau dans Capernaüm, quelques jours après, et on ouït dire qu’il était à la maison. ◊ 2 Et aussitôt beaucoup de gens s’y assemblèrent, de sorte qu’il ne se trouva plus de place, même auprès de la porte ; et il leur annonçait la parole. ◊ 3 Et des gens viennent à lui, amenant un paralytique porté par quatre personnes. ◊ 4 Et ne pouvant s’approcher de lui, à cause de la foule, ils découvrirent le toit [du lieu] où il était ; et l’ayant percé, ils descendirent le petit lit sur lequel le paralytique était couché. ◊ 5 Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : [Mon] enfant, tes péchés sont pardonnés. ◊ 6 Et il y avait là quelques-uns des scribes, assis et raisonnant dans leurs cœurs : ◊ 7 Pourquoi celui-ci parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, sinon un [seul], Dieu ? ◊ 8 Et aussitôt Jésus, connaissant dans son esprit qu’ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes, leur dit : Pourquoi faites-vous ces raisonnements dans vos cœurs ? ◊ 9 Lequel est le plus facile, de dire au paralytique : [Tes] péchés te sont pardonnés ; ou de dire : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche ? ◊ 10 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : ◊ 11 Je te dis, lève-toi, prends ton petit lit, et va dans ta maison. ◊ 12 Et il se leva aussitôt, et ayant pris son petit lit, il sortit en la présence de tous ; de sorte qu’ils en furent tous étonnés et qu’ils glorifiaient Dieu, disant : Nous ne vîmes jamais pareille chose.
◊ 13 Et il sortit encore et longea la mer ; et toute la foule venait à lui, et il les enseignait. ◊ 14 Et en passant, il vit Lévi le [fils] d’Alphée assis au bureau de recette, et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. ◊ 15 Et il arriva, comme il était à table dans sa maison, que beaucoup de publicains et de pécheurs aussi se trouvèrent à table avec Jésus et ses disciples ; car ils étaient nombreux, et ils le suivaient. ◊ 16 Et les scribes et les pharisiens, le voyant manger avec les publicains et les pécheurs, dirent à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 17 Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
◊ 18 Et les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient ; et ils viennent et lui disent : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, mais tes disciples ne jeûnent pas ? ◊ 19 Et Jésus leur dit : Les fils de la chambre nuptiale peuvent-ils jeûner pendant que l’époux est avec eux ? Aussi longtemps qu’ils ont l’époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. ◊ 20 Mais des jours viendront, lorsque l’époux leur aura été ôté ; et alors ils jeûneront en ce jour-là. ◊ 21 Personne ne coud un morceau de drap neuf à un vieil habit ; autrement la pièce neuve emporte [une partie] du vieil [habit], et la déchirure en devient plus mauvaise. ◊ 22 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin rompt les outres, et le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves.
◊ 23 Et il arriva qu’il passait par les blés en un jour de sabbat ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. ◊ 24 Et les pharisiens lui dirent : Voici, pourquoi font-ils, le jour de sabbat, ce qui n’est pas permis ? ◊ 25 Et lui leur dit : N’avez-vous jamais lu ce que fit David quand il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui, ◊ 26 comment, au [titre] « Abiathar, souverain sacrificateur », il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu’il n’est pas permis de manger, sinon aux sacrificateurs, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui ? ◊ 27 Et il leur dit : Le sabbat a été fait pour l’homme, non pas l’homme pour le sabbat ; ◊ 28 de sorte que le fils de l’homme est seigneur aussi du sabbat.
Marc
3 ◊ 1 Et il entra encore dans la synagogue ; et il y avait là un homme qui avait la main desséchée. ◊ 2 Et ils l’observaient [pour voir] s’il le guérirait le jour de sabbat, afin de l’accuser. ◊ 3 Et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : Lève-toi là devant tous. ◊ 4 Et il leur dit : Est-il permis de faire du bien le jour de sabbat, ou de faire du mal ? de sauver la vie, ou de tuer ? Mais ils gardaient le silence. ◊ 5 Et les ayant regardés à l’entour avec colère, étant attristé de l’endurcissement de leur cœur, il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et sa main fut rétablie. ◊ 6 Et les pharisiens, sortant aussitôt avec les hérodiens, tinrent conseil contre lui pour le faire périr.
◊ 7 Et Jésus se retira avec ses disciples vers la mer ; et une grande multitude le suivit de la Galilée, ◊ 8 et de la Judée, et de Jérusalem, et de l’Idumée, et de par-delà le Jourdain. Et ceux des environs de Tyr et de Sidon, une grande multitude, ayant entendu les choses qu’il faisait, vinrent vers lui. ◊ 9 Et il dit à ses disciples qu’une petite nacelle fût là à sa disposition, à cause de la foule, afin qu’elle ne le pressât pas ; ◊ 10 car il en guérit beaucoup, de sorte que tous ceux qui étaient affligés de quelque fléau se jetaient sur lui afin de le toucher. ◊ 11 Et les esprits immondes, quand ils le voyaient, se jetaient devant lui et s’écriaient, disant : Tu es le Fils de Dieu. ◊ 12 Et il leur défendait très expressément de le faire connaître.
◊ 13 Et il monte sur une montagne, et il appelle ceux qu’il voulait ; et ils vinrent à lui ; ◊ 14 et il en établit douze pour être avec lui, et pour les envoyer prêcher, ◊ 15 et pour avoir autorité [de guérir les maladies et de chasser les démons ; ◊ 16 et il surnomma Simon, Pierre ; ◊ 17 et Jacques le [fils] de Zébédée et Jean le frère de Jacques, et il les surnomma Boanergès, ce qui est : fils de tonnerre ; ◊ 18 et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen, ◊ 19 et Judas Iscariote, qui aussi le livra.
◊ 20 Et ils viennent à la maison ; et la foule s’assemble de nouveau, en sorte qu’ils ne pouvaient pas même manger leur pain. ◊ 21 Et ses proches, ayant entendu cela, sortirent pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il est hors de sens. ◊ 22 Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem, dirent : Il a Béelzébul ; et : Par le chef des démons, il chasse les démons. ◊ 23 Et les ayant appelés, il leur dit par des paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ? ◊ 24 Et si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume-là ne peut pas subsister. ◊ 25 Et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison-là ne peut pas subsister. ◊ 26 Et si Satan s’élève contre lui-même et est divisé, il ne peut pas subsister, mais il vient à sa fin. ◊ 27 Nul ne peut entrer dans la maison de l’homme fort, et piller ses biens, si premièrement il n’a lié l’homme fort ; et alors il pillera sa maison. ◊ 28 En vérité, je vous dis que tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les paroles injurieuses, quelles qu’elles soient, par lesquelles ils blasphèment ; ◊ 29 mais quiconque proférera des paroles injurieuses contre l’Esprit Saint n’aura jamais de pardon ; mais il est passible du jugement éternel. ◊ 30 C’était parce qu’ils disaient : Il a un esprit immonde.
◊ 31 Ses frères et sa mère donc viennent ; et se tenant dehors, ils l’envoyèrent appeler ; ◊ 32 et la foule était assise autour de lui. Et on lui dit : Voici, ta mère et tes frères, là dehors, te cherchent. ◊ 33 Et il leur répondit, disant : Qui est ma mère, ou [qui sont] mes frères ? ◊ 34 Et regardant tout à l’entour ceux qui étaient assis autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères ; ◊ 35 car quiconque fera la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
Nombres
23 ◊ 1 Et Balaam dit à Balak : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. ◊ 2 Et Balak fit comme Balaam avait dit ; et Balak et Balaam offrirent un taureau et un bélier sur [chaque] autel. ◊ 3 Et Balaam dit à Balak : Tiens-toi auprès de ton offrande, et je m’en irai ; peut-être que l’Éternel viendra à ma rencontre, et ce qu’il m’aura fait voir je te le rapporterai. Et il s’en alla sur une hauteur découverte. ◊ 4 Et Dieu rencontra Balaam, et [Balaam] lui dit : J’ai préparé sept autels, et j’ai offert un taureau et un bélier sur [chaque] autel. ◊ 5 Et l’Éternel mit une parole dans la bouche de Balaam, et dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi. ◊ 6 Et il s’en retourna vers lui ; et voici, il se tenait auprès de son offrande, lui et tous les seigneurs de Moab. ◊ 7 Et [Balaam] proféra son discours sentencieux, et dit :
Balak, roi de Moab, m’a amené d’Aram, des montagnes d’orient :
Viens, maudis-moi Jacob ! viens, appelle l’exécration sur Israël !
◊ 8 Comment maudirai-je ce que *Dieu n’a pas maudit ? Et comment appellerai-je l’exécration sur celui que l’Éternel n’a pas en exécration ?
◊ 9 Car du sommet des rochers je le vois, et des hauteurs je le contemple.
Voici, c’est un peuple qui habitera seul, et il ne sera pas compté parmi les nations.
◊ 10 Qui est-ce qui comptera la poussière de Jacob, et le nombre de la quatrième partie d’Israël ?
Que mon âme meure de la mort des hommes droits, et que ma fin soit comme la leur.
◊ 11 Et Balak dit à Balaam : Que m’as-tu fait ? Je t’avais pris pour maudire mes ennemis, et voici, tu les as bénis expressément. ◊ 12 Et il répondit et dit : Ne prendrai-je pas garde de dire ce que l’Éternel aura mis dans ma bouche ?
◊ 13 Et Balak lui dit : Viens, je te prie, avec moi, dans un autre lieu d’où tu puisses le voir ; tu n’en verras que l’extrémité, et tu ne le verras pas tout entier ; et maudis-le-moi de là. ◊ 14 Et il le conduisit au champ de Tsophim, au sommet du Pisga, et il bâtit sept autels, et offrit un taureau et un bélier sur [chaque] autel. ◊ 15 Et [Balaam] dit à Balak : Tiens-toi ici auprès de ton offrande, et moi, j’irai à la rencontre, là…
◊ 16 Et l’Éternel vint à la rencontre de Balaam, et mit une parole dans sa bouche, et dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi. ◊ 17 Et il vint à lui, et voici, il se tenait auprès de son offrande, et les seigneurs de Moab avec lui. Et Balak lui dit : Qu’a dit l’Éternel ? ◊ 18 Et il proféra son discours sentencieux, et dit :
Lève-toi, Balak, et écoute ! Prête-moi l’oreille, fils de Tsippor !
◊ 19 *Dieu n’est pas un homme, pour mentir, ni un fils d’homme, pour se repentir : aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas ? aura-t-il parlé, et ne l’accomplira-t-il pas ?
◊ 20 Voici, j’ai reçu [mission] de bénir ; il a béni et je ne le révoquerai pas.
◊ 21 Il n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, ni n’a vu d’injustice en Israël ; l’Éternel, son Dieu, est avec lui, et un chant de triomphe royal est au milieu de lui.
◊ 22 *Dieu les a fait sortir d’Égypte ; il a comme la force des buffles.
◊ 23 Car il n’y a pas d’enchantement contre Jacob, ni de divination contre Israël. Selon ce temps il sera dit de Jacob et d’Israël : Qu’est-ce que *Dieu a fait ?
◊ 24 Voici, le peuple se lèvera comme une lionne, et se dressera comme un lion ; il ne se couchera pas qu’il n’ait mangé la proie, et bu le sang des tués.
◊ 25 Et Balak dit à Balaam : Ne le maudis donc pas ; mais du moins ne le bénis pas. ◊ 26 Et Balaam répondit et dit à Balak : Ne t’ai-je pas parlé, disant : Tout ce que l’Éternel dira, je le ferai ?
◊ 27 Et Balak dit à Balaam : Viens donc, je te conduirai à un autre lieu : peut-être sera-t-il bon aux yeux de Dieu que tu me le maudisses de là. ◊ 28 Et Balak conduisit Balaam au sommet du Péor, qui se montre au-dessus de la surface du désert. ◊ 29 Et Balaam dit à Balak : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. ◊ 30 Et Balak fit comme Balaam avait dit ; et il offrit un taureau et un bélier sur [chaque] autel.
Marc
4 ◊ 1 Et il se mit encore à enseigner près de la mer. Et une grande foule se rassembla auprès de lui ; de sorte que, montant dans une nacelle, il s’assit sur la mer ; et toute la foule était à terre sur le bord de la mer. ◊ 2 Et il leur enseignait beaucoup de choses par des paraboles ; et il leur disait dans son enseignement : ◊ 3 Écoutez : Voici, un semeur sortit pour semer. ◊ 4 Et il arriva qu’en semant, quelques [grains] tombèrent le long du chemin ; et les oiseaux vinrent et les dévorèrent. ◊ 5 Et d’autres tombèrent sur les endroits rocailleux où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; et aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; ◊ 6 et quand le soleil se leva, ils furent brûlés, et, parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils furent séchés. ◊ 7 Et d’autres tombèrent dans les épines ; et les épines montèrent et les étouffèrent, et ils ne donnèrent pas de fruit. ◊ 8 Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et donnèrent du fruit, montant et croissant, et rapportèrent, l’un trente, et l’un soixante, et l’un cent. ◊ 9 Et il dit : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 10 Et quand il fut en particulier, ceux qui étaient autour de lui, avec les douze, l’interrogèrent touchant la parabole. ◊ 11 Et il leur dit : À vous [il] est donné [de connaître] le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors, toutes choses se traitent par des paraboles, ◊ 12 afin qu’en voyant ils voient et n’aperçoivent pas, et qu’en entendant ils entendent et ne comprennent pas : de peur qu’ils ne se convertissent et que leurs péchés ne leur soient pardonnés. ◊ 13 Et il leur dit : Ne connaissez-vous pas cette parabole ? et comment connaîtrez-vous toutes les paraboles ? ◊ 14 Le semeur sème la parole. ◊ 15 Et ce sont ici ceux qui sont le long du chemin, là où la parole est semée ; et quand ils ont entendu, Satan vient aussitôt et ravit la parole semée en eux. ◊ 16 Et pareillement, ceux qui sont semés sur les endroits rocailleux, ce sont ceux qui, quand ils ont entendu la parole, la reçoivent aussitôt avec joie ; ◊ 17 et ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, mais ne sont que pour un temps ; puis, quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, ils sont aussitôt scandalisés. ◊ 18 Et d’autres sont ceux qui sont semés dans les épines : ce sont ceux qui ont entendu la parole ; ◊ 19 et les soucis du siècle, et la tromperie des richesses, et les convoitises à l’égard des autres choses, entrant, étouffent la parole, et elle est sans fruit. ◊ 20 Et ceux qui sont semés sur la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole, et la reçoivent, et portent du fruit : l’un trente, et l’un soixante, et l’un cent. ◊ 21 Et il leur dit : La lampe vient-elle pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le pied de lampe ? ◊ 22 Car il n’y a rien de secret qui ne soit manifesté, et rien de caché n’arrive, si ce n’est afin de venir en évidence. ◊ 23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 24 Et il leur dit : Prenez garde à ce que vous entendez : de la mesure dont vous mesurerez il vous sera mesuré ; et à vous [qui entendez, il sera ajouté ; ◊ 25 car à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a sera ôté.
◊ 26 Il dit aussi : Ainsi est le royaume de Dieu : c’est comme si un homme jetait de la semence sur la terre, ◊ 27 et dormait et se levait de nuit et de jour, et que la semence germât et crût sans qu’il sache comment. ◊ 28 La terre produit spontanément du fruit, premièrement l’herbe, ensuite l’épi, et puis le plein froment dans l’épi ; ◊ 29 et quand le fruit est produit, on y met aussitôt la faucille, parce que la moisson est arrivée.
◊ 30 Il disait aussi : Comment comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ? ◊ 31 Il est semblable à un grain de moutarde, qui, lorsqu’il est semé sur la terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ; ◊ 32 et après qu’il est semé, il monte et devient plus grand que toutes les herbes, et jette de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent demeurer sous son ombre. ◊ 33 Et par plusieurs paraboles de cette sorte, il leur annonçait la parole, selon qu’ils pouvaient l’entendre ; ◊ 34 mais il ne leur parlait pas sans parabole ; et en particulier il interprétait tout à ses disciples.
◊ 35 Et en ce jour-là, le soir étant venu, il leur dit : Passons à l’autre rive. ◊ 36 Et ayant renvoyé la foule, ils le prennent dans une nacelle, comme il était ; et d’autres nacelles aussi étaient avec lui. ◊ 37 Et il se lève un grand tourbillon de vent, et les vagues se jetaient dans la nacelle, de sorte qu’elle s’emplissait déjà. ◊ 38 Et il était, lui, à la poupe, dormant sur un oreiller ; et ils le réveillent et lui disent : Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? ◊ 39 Et s’étant réveillé, il reprit le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent tomba, et il se fit un grand calme. ◊ 40 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n’avez-vous pas de foi ? ◊ 41 Et ils furent saisis d’une grande peur, et ils dirent entre eux : Qui donc est celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ?
Psaumes
104 ◊ 1 Mon âme, bénis l’Éternel ! Éternel, mon Dieu, tu es merveilleusement grand, tu es revêtu de majesté et de magnificence !
◊ 2 Il s’enveloppe de lumière comme d’un manteau ; il étend les cieux comme une tenture.
◊ 3 Il joint les poutres de ses chambres hautes dans les eaux ; il fait des nuées son char ; il se promène sur les ailes du vent.
◊ 4 Il fait ses anges des esprits, et ses serviteurs des flammes de feu.
◊ 5 * Il a fondé la terre sur ses bases ; elle ne sera point ébranlée, à toujours et à perpétuité.
◊ 6 Tu l’avais couverte de l’abîme comme d’un vêtement, les eaux se tenaient au-dessus des montagnes :
◊ 7 À ta menace, elles s’enfuirent ; à la voix de ton tonnerre, elles se hâtèrent de fuir : —
◊ 8 Les montagnes s’élevèrent, les vallées s’abaissèrent, au lieu même que tu leur avais établi ; —
◊ 9 Tu leur as mis une limite qu’elles ne dépasseront point ; elles ne reviendront pas couvrir la terre.
◊ 10 Il a envoyé les sources dans les vallées : elles coulent entre les montagnes ;
◊ 11 Elles abreuvent toutes les bêtes des champs ; les ânes sauvages y étanchent leur soif.
◊ 12 Les oiseaux des cieux demeurent auprès d’elles ; ils font résonner leur voix d’entre les branches.
◊ 13 De ses chambres hautes, il abreuve les montagnes ; la terre est rassasiée du fruit de tes œuvres.
◊ 14 * Il fait germer l’herbe pour le bétail, et les plantes pour le service de l’homme, faisant sortir le pain de la terre,
◊ 15 Et le vin qui réjouit le cœur de l’homme, faisant reluire son visage avec l’huile ; et avec le pain il soutient le cœur de l’homme.
◊ 16 Les arbres de l’Éternel sont rassasiés, les cèdres du Liban, qu’il a plantés,
◊ 17 Où les oiseaux font leurs nids. Les pins sont la demeure de la cigogne.
◊ 18 Les hautes montagnes sont pour les bouquetins ; les rochers sont le refuge des damans.
◊ 19 * Il a fait la lune pour les saisons ; le soleil connaît son coucher.
◊ 20 Tu amènes les ténèbres, et la nuit arrive : alors toutes les bêtes de la forêt sont en mouvement ;
◊ 21 Les lionceaux rugissent après la proie, et pour demander à *Dieu leur nourriture…
◊ 22 Le soleil se lève : ils se retirent, et se couchent dans leurs tanières.
◊ 23 [Alors] l’homme sort à son ouvrage et à son travail, jusqu’au soir.
◊ 24 * Que tes œuvres sont nombreuses, ô Éternel ! tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est pleine de tes richesses.
◊ 25 * Cette mer, grande et vaste en tous sens ! Là se meuvent sans nombre des animaux, les petits avec les grands ;
◊ 26 Là se promènent les navires, [là] ce léviathan que tu as formé pour s’y ébattre.
◊ 27 Tous s’attendent à toi, afin que tu leur donnes leur nourriture en son temps.
◊ 28 Tu leur donnes, ils recueillent ; tu ouvres ta main, ils sont rassasiés de biens.
◊ 29 Tu caches ta face, ils sont troublés ; tu retires leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière.
◊ 30 Tu envoies ton esprit : ils sont créés, et tu renouvelles la face de la terre.
◊ 31 * La gloire de l’Éternel sera à toujours ; l’Éternel se réjouira en ses œuvres.
◊ 32 Il regarde vers la terre, et elle tremble ; il touche les montagnes, et elles fument.
◊ 33 Je chanterai à l’Éternel durant ma vie, je chanterai des cantiques à mon Dieu tant que j’existerai.
◊ 34 Que ma méditation lui soit agréable ; moi, je me réjouirai en l’Éternel.
◊ 35 Les pécheurs prendront fin de dessus la terre, et les méchants ne seront plus. Mon âme, bénis l’Éternel ! Louez Jah !
Marc
1 ◊ 1 Commencement de l’évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu : ◊ 2 comme il est écrit dans Ésaïe le prophète : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin ». ◊ 3 « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers ».
◊ 4 Jean vint, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance en rémission de péchés. ◊ 5 Et tout le pays de Judée et tous ceux de Jérusalem sortaient vers lui ; et ils étaient baptisés par lui dans le fleuve du Jourdain, confessant leurs péchés. ◊ 6 Or Jean était vêtu de poil de chameau et d’une ceinture de cuir autour des reins, et il mangeait des sauterelles et du miel sauvage. ◊ 7 Et il prêchait, disant : Il vient après moi, celui qui est plus puissant que moi, duquel je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie des sandales. ◊ 8 Moi, je vous ai baptisés d’eau ; lui, vous baptisera de l’Esprit Saint.
◊ 9 Et il arriva, en ces jours-là, que Jésus vint de Nazareth de Galilée, et fut baptisé par Jean au Jourdain. ◊ 10 Et [s’éloignant] aussitôt de l’eau, il monta, et vit les cieux se fendre, et l’Esprit comme une colombe descendre sur lui. ◊ 11 Et il y eut une voix qui venait des cieux : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir.
◊ 12 Et aussitôt l’Esprit le pousse dans le désert. ◊ 13 Et il fut dans le désert quarante jours, tenté par Satan ; et il était avec les bêtes sauvages ; et les anges le servaient.
◊ 14 Mais après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée, prêchant l’évangile du royaume de Dieu, ◊ 15 et disant : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché : repentez-vous et croyez à l’évangile.
◊ 16 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André le frère de Simon, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs. ◊ 17 Et Jésus leur dit : Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. ◊ 18 Et aussitôt, ayant quitté leurs filets, ils le suivirent. ◊ 19 Et passant de là un peu plus avant, il vit Jacques le [fils] de Zébédée et Jean son frère ; et eux [étaient] dans la nacelle, raccommodant les filets. ◊ 20 Et aussitôt il les appela ; et laissant leur père Zébédée dans la nacelle avec les gens à gages, ils s’en allèrent après lui.
◊ 21 Et ils entrent dans Capernaüm ; et étant entré aussitôt le jour du sabbat dans la synagogue, il enseignait. ◊ 22 Et ils s’étonnaient de sa doctrine ; car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes. ◊ 23 Et il y avait dans leur synagogue un homme possédé d’un esprit immonde ; et il s’écria, disant : ◊ 24 Ha ! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu. ◊ 25 Et Jésus le tança, disant : Tais-toi, et sors de lui. ◊ 26 Et l’esprit immonde, l’ayant déchiré et ayant crié à haute voix, sortit de lui. ◊ 27 Et ils furent tous saisis d’étonnement, de sorte qu’ils s’enquéraient entre eux, disant : Qu’est ceci ? Quelle doctrine nouvelle est celle-ci ? Car il commande avec autorité, même aux esprits immondes, et ils lui obéissent. ◊ 28 Et sa renommée se répandit aussitôt tout à l’entour dans la Galilée.
◊ 29 Et aussitôt, sortant de la synagogue, ils allèrent avec Jacques et Jean dans la maison de Simon et d’André. ◊ 30 Or la belle-mère de Simon était là couchée, ayant la fièvre ; et aussitôt ils lui parlent d’elle. ◊ 31 Et s’approchant, il la fit lever en la prenant par la main ; et aussitôt la fièvre la quitta ; et elle les servit. ◊ 32 Et, le soir étant venu, comme le soleil se couchait, on lui apporta tous ceux qui se portaient mal, et les démoniaques ; ◊ 33 et la ville tout entière était rassemblée à la porte : ◊ 34 et il en guérit plusieurs qui souffraient de diverses maladies, et chassa plusieurs démons, et ne permit pas aux démons de parler parce qu’ils le connaissaient.
◊ 35 Et s’étant levé sur le matin, longtemps avant le jour, il sortit et s’en alla dans un lieu désert ; et il priait là. ◊ 36 Et Simon et ceux qui étaient avec lui, le suivirent. ◊ 37 Et l’ayant trouvé, ils lui dirent : Tous te cherchent. ◊ 38 Et il leur dit : Allons ailleurs dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis venu. ◊ 39 Et il prêchait dans leurs synagogues par toute la Galilée, et chassait les démons.
◊ 40 Et un lépreux vient à lui, le suppliant et se jetant à genoux devant lui, et lui disant : Si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 41 Et Jésus, ému de compassion, étendant la main, le toucha, et lui dit : Je veux, sois net. ◊ 42 Et comme il parlait, aussitôt la lèpre se retira de lui ; et il fut net. ◊ 43 Et usant de paroles sévères, il le renvoya aussitôt, ◊ 44 et lui dit : Prends garde de n’en rien dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a ordonné, pour que cela leur serve de témoignage. ◊ 45 Mais lui, étant sorti, commença à beaucoup publier et à divulguer ce qui était arrivé, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans la ville ; mais il se tenait dehors dans des lieux déserts ; et on venait à lui de toutes parts.
Genèse
32 ◊ 1 * Et Jacob alla son chemin. Et les anges de Dieu le rencontrèrent ; ◊ 2 et Jacob dit, quand il les vit : C’est l’armée de Dieu. Et il appela le nom de ce lieu-là Mahanaïm.
◊ 3 Et Jacob envoya devant lui des messagers à Ésaü, son frère, au pays de Séhir, dans la campagne d’Édom ; ◊ 4 et il leur commanda, disant : Vous parlerez ainsi à mon seigneur Ésaü : Ainsi a dit ton serviteur Jacob : J’ai séjourné chez Laban, et m’y suis arrêté jusqu’à présent ; ◊ 5 et j’ai des bœufs, et des ânes, du menu bétail, et des serviteurs et des servantes ; et je l’ai envoyé annoncer à mon seigneur, afin de trouver grâce à tes yeux.
◊ 6 Et les messagers revinrent vers Jacob, disant : Nous sommes allés vers ton frère, vers Ésaü, et même il vient à ta rencontre, et quatre cents hommes avec lui. ◊ 7 Et Jacob craignit beaucoup, et fut dans l’angoisse ; et il partagea le peuple qui était avec lui, et le menu bétail et le gros bétail, et les chameaux, en deux bandes ; ◊ 8 et il dit : Si Ésaü vient à l’une des bandes et la frappe, la bande qui restera pourra échapper. ◊ 9 Et Jacob dit : Dieu de mon père Abraham, et Dieu de mon père Isaac ! Éternel, qui m’as dit : Retourne en ton pays et vers ta parenté, et je te ferai du bien ! ◊ 10 Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la vérité dont tu as usé envers ton serviteur ; car j’ai passé ce Jourdain avec mon bâton ; et maintenant je suis devenu deux bandes. ◊ 11 Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main d’Ésaü, car je le crains, de peur qu’il ne vienne et ne me frappe — la mère avec les fils. ◊ 12 Et toi, tu as dit : Certes, je te ferai du bien, et je ferai devenir ta semence comme le sable de la mer, qui ne se peut nombrer à cause de son abondance. ◊ 13 Et il passa là cette nuit ; et il prit, de ce qui lui vint sous la main, un présent pour Ésaü, son frère : ◊ 14 deux cents chèvres, et vingt boucs ; deux cents brebis, et vingt béliers ; ◊ 15 trente chamelles allaitantes, et leurs petits ; quarante vaches, et dix taureaux ; vingt ânesses, et dix ânons. ◊ 16 Et il les mit entre les mains de ses serviteurs, chaque troupeau à part, et il dit à ses serviteurs : Passez devant moi, et mettez de l’espace entre troupeau et troupeau. ◊ 17 Et il commanda au premier, disant : Quand Ésaü, mon frère, te rencontrera, et t’interrogera, disant : À qui es-tu ? et où vas-tu ? et à qui sont ces [troupeaux] devant toi ? ◊ 18 tu diras : À ton serviteur Jacob ; c’est un présent envoyé à mon seigneur Ésaü ; et voici, lui-même aussi [vient] après nous. ◊ 19 Et il commanda de même au second, de même au troisième, de même à tous ceux qui suivaient les troupeaux, disant : Selon cette parole vous parlerez à Ésaü, quand vous le trouverez ; ◊ 20 et vous direz aussi : Voici, ton serviteur Jacob [vient] après nous. Car il disait : Je l’apaiserai par le présent qui va devant moi, et après cela je verrai sa face ; peut-être qu’il m’accueillera favorablement. ◊ 21 Et le présent passa devant lui ; mais, pour lui, il passa cette nuit-là dans le camp.
◊ 22 Et il se leva cette nuit-là, et prit ses deux femmes, et ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok. ◊ 23 Il les prit, et leur fit passer le torrent ; et il fit passer ce qui était à lui.
◊ 24 Et Jacob resta seul ; et un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. ◊ 25 Et lorsqu’il vit qu’il ne prévalait pas sur lui, il toucha l’emboîture de sa hanche ; et l’emboîture de la hanche de Jacob fut luxée, comme il luttait avec lui. ◊ 26 Et il dit : Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et il dit : Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni. ◊ 27 Et il lui dit : Quel est ton nom ? Et il dit : Jacob. ◊ 28 Et il dit : Ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, et tu as prévalu. ◊ 29 Et Jacob demanda, et dit : Je te prie, déclare-moi ton nom. Et il dit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là. ◊ 30 Et Jacob appela le nom du lieu Peniel : Car j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été délivrée. ◊ 31 Et le soleil se levait sur lui comme il passait Peniel ; et il boitait sur sa cuisse. ◊ 32 C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, les fils d’Israël ne mangent point du tendon qui est sur l’emboîture de la hanche ; car il toucha l’emboîture de la hanche de Jacob sur le tendon.
Exode
5 ◊ 1 * Et après [cela], Moïse et Aaron allèrent, et dirent au Pharaon : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me célèbre une fête dans le désert. ◊ 2 Et le Pharaon dit : Qui est l’Éternel pour que j’écoute sa voix et que je laisse aller Israël ? Je ne connais pas l’Éternel, et je ne laisserai pas non plus aller Israël. ◊ 3 Et ils dirent : Le Dieu des Hébreux s’est rencontré avec nous. Nous te prions, laisse-nous aller le chemin de trois jours dans le désert, et que nous sacrifiions à l’Éternel, notre Dieu ; de peur qu’il ne se jette sur nous par la peste ou par l’épée. ◊ 4 Et le roi d’Égypte leur dit : Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son ouvrage ? Allez à vos corvées. ◊ 5 Et le Pharaon dit : Voici, le peuple du pays est maintenant nombreux, et vous les faites chômer de leurs corvées.
◊ 6 Et le Pharaon commanda, ce jour-là, aux exacteurs du peuple et à ses commissaires, disant : ◊ 7 Vous ne continuerez pas à donner de la paille au peuple pour faire des briques, comme auparavant ; qu’ils aillent eux-mêmes, et qu’ils se ramassent de la paille. ◊ 8 Et vous leur imposerez la quantité de briques qu’ils faisaient auparavant. Vous n’en retrancherez rien, car ils sont paresseux ; c’est pourquoi ils crient, disant : Allons, et sacrifions à notre Dieu. ◊ 9 Que le service pèse sur ces hommes, et qu’ils s’y occupent, et ne regardent pas à des paroles de mensonge.
◊ 10 Et les exacteurs du peuple et ses commissaires sortirent, et parlèrent au peuple, disant : Ainsi dit le Pharaon : Je ne vous donnerai point de paille ; ◊ 11 allez vous-mêmes, et prenez de la paille où vous en trouverez ; car il ne sera rien retranché de votre service. ◊ 12 Et le peuple se dispersa dans tout le pays d’Égypte pour ramasser du chaume en lieu de paille. ◊ 13 Et les exacteurs les pressaient, disant : Achevez vos ouvrages ; à chaque jour sa tâche, comme quand il y avait de la paille. ◊ 14 Et les commissaires des fils d’Israël, qu’avaient établis sur eux les exacteurs du Pharaon, furent battus, et il leur fut dit : Pourquoi n’avez-vous pas achevé votre tâche en faisant des briques, hier et aujourd’hui, comme auparavant ?
◊ 15 Et les commissaires des fils d’Israël vinrent et crièrent au Pharaon, disant : Pourquoi fais-tu ainsi à tes serviteurs ? ◊ 16 On ne donne point de paille à tes serviteurs, et on nous dit : Faites des briques ! Et voici, tes serviteurs sont battus, et c’est ton peuple qui est coupable. ◊ 17 Et il dit : Vous êtes paresseux, paresseux ; c’est pourquoi vous dites : Allons, et sacrifions à l’Éternel. ◊ 18 Et maintenant, allez, travaillez ; on ne vous donnera point de paille, et vous livrerez la quantité de briques. ◊ 19 Et les commissaires des fils d’Israël virent que leur cas était mauvais, puisqu’on disait : Vous ne retrancherez rien de vos briques ; à chaque jour sa tâche. ◊ 20 Et ils rencontrèrent Moïse et Aaron, qui se tenaient là pour les rencontrer, comme ils sortaient de devant le Pharaon ; ◊ 21 et ils leur dirent : Que l’Éternel vous regarde, et qu’il juge ; car vous nous avez mis en mauvaise odeur auprès du Pharaon et auprès de ses serviteurs, de manière à leur mettre une épée à la main pour nous tuer. ◊ 22 Et Moïse retourna vers l’Éternel, et dit : Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple ? Pourquoi donc m’as-tu envoyé ? ◊ 23 Depuis que je suis entré vers le Pharaon pour parler en ton nom, il a fait du mal à ce peuple, et tu n’as pas du tout délivré ton peuple.
Jérémie
15 ◊ 1 Et l’Éternel me dit : Quand Moïse et Samuel se tiendraient devant moi, mon âme ne serait pas [tournée] vers ce peuple ; renvoie-les de devant moi, et qu’ils sortent. ◊ 2 Et il arrivera que, s’ils te disent : Où sortirons-nous ? tu leur diras : Ainsi dit l’Éternel : Ceux qui sont pour la mort, à la mort ; et ceux qui sont pour l’épée, à l’épée ; et ceux qui sont pour la famine, à la famine ; et ceux qui sont pour la captivité, à la captivité. ◊ 3 Et j’établirai sur eux quatre espèces de punitions, dit l’Éternel : l’épée pour tuer, et les chiens pour traîner, et les oiseaux des cieux et les bêtes de la terre pour dévorer et pour détruire. ◊ 4 Et je les livrerai pour être chassés çà et là par tous les royaumes de la terre, à cause de Manassé, fils d’Ézéchias, roi de Juda, pour ce qu’il a fait dans Jérusalem.
◊ 5 Car qui aurait compassion de toi, Jérusalem, et qui te plaindrait ? et qui se détournerait pour s’enquérir de ta paix ? ◊ 6 Tu m’as délaissé, dit l’Éternel, tu t’en es allée en arrière ; et j’ai étendu ma main sur toi, et je te détruirai : je suis las de me repentir. ◊ 7 Je les vannerai avec un van aux portes du pays ; je priverai d’enfants [et] je ferai périr mon peuple : ils ne reviennent pas de leurs voies. ◊ 8 Les veuves sont multipliées devant moi plus que le sable des mers ; je fais venir contre eux, sur la mère des jeunes hommes, un dévastateur en plein midi ; je fais tomber sur elle subitement l’angoisse et l’épouvante ; ◊ 9 celle qui en avait enfanté sept languit, elle rend l’âme ; son soleil s’est couché pendant qu’il faisait encore jour ; elle est couverte de honte et d’opprobre. Et ce qui reste d’eux, je le livrerai à l’épée devant leurs ennemis, dit l’Éternel.
◊ 10 Malheur à moi, ma mère ! de ce que tu m’as enfanté homme de débat et homme de contestation à tout le pays ; je n’ai pas prêté à usure, on ne m’a pas prêté à usure, [et] chacun me maudit ! ◊ 11 L’Éternel dit : Si je ne te délivre pour le bien ! Si je ne fais venir au-devant de toi l’ennemi, au temps du malheur, et au temps de la détresse ! ◊ 12 Le fer se brisera-t-il, le fer du nord et l’airain ? ◊ 13 — Tes biens et tes trésors, je les livrerai au pillage, sans en faire le prix, et [cela] à cause de tous tes péchés, et dans tous tes confins ; ◊ 14 et je [les] ferai passer avec tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas ; car un feu est allumé dans ma colère, il brûlera contre vous.
◊ 15 Tu le sais, ô Éternel ! Souviens-toi de moi, et visite-moi, et venge-moi de mes persécuteurs. Selon la lenteur de ta colère, ne m’enlève pas ; sache que, pour toi, je porte l’opprobre. ◊ 16 Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur ; car je suis appelé de ton nom, ô Éternel, Dieu des armées ! ◊ 17 Je ne me suis pas assis dans l’assemblée des moqueurs, ni ne me suis égayé : à cause de ta main, je me suis assis solitaire, parce que tu m’as rempli d’indignation. ◊ 18 Pourquoi ma douleur est-elle continuelle, et ma plaie, incurable ? Elle refuse d’être guérie. Me serais-tu bien comme une source qui trompe, comme des eaux qui ne sont pas constantes ?
◊ 19 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Si tu te retournes, je te ramènerai, tu te tiendras devant moi ; et si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche. Qu’ils reviennent vers toi, mais toi ne retourne pas vers eux. ◊ 20 Et je te ferai être à l’égard de ce peuple une muraille d’airain bien forte ; ils combattront contre toi, mais ils ne prévaudront pas sur toi ; car je suis avec toi pour te sauver et pour te délivrer, dit l’Éternel ; ◊ 21 et je te délivrerai de la main des iniques et te rachèterai de la main des violents.
Marc
6 ◊ 1 Et il sortit de là, et vint dans son pays ; et ses disciples le suivent. ◊ 2 Et le sabbat étant venu, il se mit à enseigner dans la synagogue ; et plusieurs, l’ayant entendu, étaient dans l’étonnement, disant : D’où [viennent] ces choses à celui-ci ? Et quelle est cette sagesse qui lui est donnée, et [d’où vient] que de tels miracles s’opèrent par ses mains ? ◊ 3 Celui-ci n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques et de Joses et de Jude et de Simon ; et ses sœurs ne sont-elles pas ici auprès de nous ? Et ils étaient scandalisés en lui. ◊ 4 Et Jésus leur dit : Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et parmi ses parents et dans sa maison. ◊ 5 Et il ne put faire là aucun miracle, sinon qu’il imposa les mains à un petit nombre d’infirmes, et les guérit. ◊ 6 Et il s’étonnait de leur incrédulité ; et il visitait l’un après l’autre les villages à la ronde, en enseignant.
◊ 7 Et il appelle les douze ; et il se mit à les envoyer deux à deux, et leur donna autorité sur les esprits immondes. ◊ 8 Et il leur commanda de ne rien prendre pour le chemin, si ce n’est un bâton seulement, ni sac, ni pain, ni monnaie dans leur ceinture, ◊ 9 mais d’être chaussés de sandales ; et ne portez pas deux tuniques. ◊ 10 Et il leur dit : Partout où vous entrerez dans une maison, demeurez-y jusqu’à ce que vous partiez de là ; ◊ 11 et tous ceux qui ne vous recevront pas et ne vous écouteront pas, quand vous partirez de là, secouez la poussière de dessous vos pieds, pour leur servir de témoignage. ◊ 12 Et étant partis, ils prêchèrent qu’on se repentît, ◊ 13 et chassèrent beaucoup de démons, et oignirent d’huile beaucoup d’infirmes et les guérirent.
◊ 14 Et le roi Hérode ouït parler [de lui], car son nom était devenu public ; et il dit : Jean le baptiseur est ressuscité d’entre les morts ; et c’est pourquoi les miracles s’opèrent par lui. ◊ 15 Et d’autres disaient : C’est Élie ; et d’autres disaient : C’est un prophète, comme un des prophètes. ◊ 16 Mais Hérode, ayant appris [ce qu’il faisait], dit : C’est Jean que j’ai fait décapiter ; il est ressuscité d’entre les morts. ◊ 17 Car Hérode lui-même avait envoyé prendre Jean, et l’avait fait lier dans une prison, à cause d’Hérodias, la femme de Philippe son frère ; car il l’avait épousée. ◊ 18 Car Jean disait à Hérode : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. ◊ 19 Et Hérodias lui en voulait, et aurait désiré le faire mourir ; ◊ 20 et elle ne pouvait pas, car Hérode craignait Jean, le sachant homme juste et saint, et il le gardait soigneusement ; et lorsqu’il l’avait entendu, il faisait beaucoup de choses, et il l’écoutait volontiers. ◊ 21 Et un jour favorable étant venu, lorsque Hérode, le jour anniversaire de sa naissance, donnait un repas à ses grands seigneurs, et aux chiliarques, et aux principaux de la Galilée ; ◊ 22 et la fille de cette même Hérodias, étant entrée et ayant dansé, plut à Hérode et à ceux qui étaient à table avec lui. Et le roi dit à la jeune fille : Demande-moi tout ce que tu voudras, et je te le donnerai. ◊ 23 Et il lui jura : Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, jusqu’à la moitié de mon royaume. ◊ 24 Et elle sortit et dit à sa mère : Que dois-je demander ? Et celle-ci dit : La tête de Jean le baptiseur. ◊ 25 Et aussitôt elle entra avec empressement vers le roi, et fit sa demande, disant : Je veux que sur-le-champ tu me donnes dans un plat la tête de Jean le baptiseur. ◊ 26 Et le roi en fut très attristé, mais, à cause des serments et de ceux qui étaient à table avec lui, il ne voulut pas lui manquer de parole. ◊ 27 Et le roi aussitôt envoya un de ses satellites, et lui commanda d’apporter la tête de Jean. Et celui-ci, s’en étant allé, le décapita dans la prison, ◊ 28 et apporta sa tête dans un plat, et la donna à la jeune fille ; et la jeune fille la donna à sa mère. ◊ 29 Et ses disciples, l’ayant appris, vinrent et enlevèrent son corps et le mirent dans un sépulcre.
◊ 30 Et les apôtres se rassemblent auprès de Jésus ; et ils lui racontèrent tout : et tout ce qu’ils avaient fait, et tout ce qu’ils avaient enseigné. ◊ 31 Et il leur dit : Venez à l’écart vous-mêmes dans un lieu désert, et reposez-vous un peu ; car il y avait beaucoup de gens qui allaient et qui venaient, et ils n’avaient pas même le loisir de manger. ◊ 32 Et ils s’en allèrent dans une nacelle en un lieu désert, à l’écart. ◊ 33 Et plusieurs les virent qui s’en allaient, et les reconnurent, et accoururent là, à pied, de toutes les villes, et arrivèrent avant eux, [et se rassemblèrent auprès de lui].
◊ 34 Et Jésus, étant sorti, vit une grande foule ; et il fut ému de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger ; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses. ◊ 35 Et comme l’heure était déjà fort avancée, ses disciples venant à lui, disent : Le lieu est désert et l’heure est déjà fort avancée, ◊ 36 renvoie-les, afin qu’ils s’en aillent dans les campagnes et les villages d’alentour, et qu’ils s’achètent du pain ; car ils n’ont rien à manger. ◊ 37 Et lui, répondant, leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils lui disent : Irons-nous acheter pour deux cents deniers de pain, et leur donnerons-nous à manger ? ◊ 38 Mais il leur dit : Combien de pains avez-vous ? Allez et regardez. Et quand ils le surent, ils disent : Cinq, et deux poissons. ◊ 39 Et il leur commanda de les faire tous asseoir par troupes sur l’herbe verte. ◊ 40 Et ils s’assirent en rangs, les uns de cent, et les autres de cinquante. ◊ 41 Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il bénit, et rompit les pains et les donna à ses disciples, afin qu’ils les missent devant eux ; et il partagea les deux poissons entre tous. ◊ 42 Et ils mangèrent tous, et furent rassasiés. ◊ 43 Et ils ramassèrent des morceaux douze paniers pleins, et des restes des poissons. ◊ 44 Et ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.
◊ 45 Et aussitôt il contraignit ses disciples de monter dans la nacelle, et d’aller devant [lui] à l’autre rive, vers Bethsaïda, tandis qu’il renvoyait la foule. ◊ 46 Et leur ayant donné congé, il s’en alla sur une montagne pour prier.
◊ 47 Et le soir étant venu, la nacelle était au milieu de la mer, et lui, seul à terre. ◊ 48 Et les voyant se tourmenter à ramer, car le vent leur était contraire, vers la quatrième veille de la nuit, il vient vers eux, marchant sur la mer ; et il voulait passer à côté d’eux. ◊ 49 Mais eux, le voyant marcher sur la mer, crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris ; ◊ 50 car ils le virent tous, et ils furent troublés. Et aussitôt il parla avec eux, et leur dit : Ayez bon courage ; c’est moi ; n’ayez point de peur. ◊ 51 Et il monta vers eux dans la nacelle, et le vent tomba. Et ils furent excessivement frappés et étonnés en eux-mêmes ; ◊ 52 car ils n’avaient pas été rendus intelligents par les pains, car leur cœur était endurci.
◊ 53 Et ayant passé à l’autre rive, ils vinrent dans la contrée de Génésareth, et ils abordèrent. ◊ 54 Et comme ils sortaient de la nacelle, ils le reconnurent aussitôt ; ◊ 55 et ils coururent par tout le pays d’alentour, et se mirent à apporter de tous côtés dans de petits lits ceux qui se portaient mal, là où ils entendaient dire qu’il était. ◊ 56 Et où que ce fût qu’il entrât, dans les villages, ou dans les villes, ou dans les campagnes, ils plaçaient les infirmes dans les marchés et le priaient de les laisser toucher ne fût-ce que le bord de son vêtement ; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.
Marc
7 ◊ 1 Et les pharisiens et quelques-uns des scribes, qui étaient venus de Jérusalem, s’assemblent auprès de lui. ◊ 2 Et voyant quelques-uns de ses disciples mangeant du pain avec des mains souillées, c’est-à-dire non lavées… ; ◊ 3 car les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas qu’ils ne lavent soigneusement leurs mains, retenant la tradition des anciens ; ◊ 4 et [étant de retour] du marché, ils ne mangent pas qu’ils ne soient lavés. Et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues traditionnellement pour les observer, [comme] de laver les coupes, les pots, les vases d’airain, et les lits. ◊ 5 — Sur cela, les pharisiens et les scribes l’interrogent, [disant] : Pourquoi tes disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent-ils du pain avec des mains souillées ? ◊ 6 Mais lui, répondant, leur dit : Ésaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites ; comme il est écrit : « Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 7 mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes ». ◊ 8 Car, laissant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, de laver les pots et les coupes ; et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. ◊ 9 Et il leur dit : Vous annulez bien le commandement de Dieu, afin de garder votre tradition. ◊ 10 Car Moïse a dit : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 11 mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est corban, c’est-à-dire don… ◊ 12 Et vous ne lui permettez plus de rien faire pour son père ou pour sa mère, ◊ 13 annulant la parole de Dieu par votre tradition que vous vous êtes transmise [les uns aux autres] ; et vous faites beaucoup de choses semblables. ◊ 14 Et ayant de nouveau appelé la foule, il leur dit : Écoutez-moi, vous tous, et comprenez : ◊ 15 Il n’y a rien en dehors de l’homme, qui, entrant au-dedans de lui, puisse le souiller ; mais les choses qui sortent de lui, ce sont celles qui souillent l’homme. ◊ 16 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 17 Et quand il fut entré dans la maison, [s’étant retiré] d’avec la foule, ses disciples l’interrogèrent touchant cette parabole. ◊ 18 Et il leur dit : Vous aussi, êtes-vous ainsi sans intelligence ? N’entendez-vous pas que tout ce qui est de dehors, entrant dans l’homme, ne peut pas le souiller, ◊ 19 parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, et s’en va dans le lieu secret, purifiant toutes les viandes ? ◊ 20 Et il dit : Ce qui sort de l’homme, c’est là ce qui souille l’homme ; ◊ 21 car du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, ◊ 22 la cupidité, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, l’œil méchant, les injures, l’orgueil, la folie. ◊ 23 Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme.
◊ 24 Et se levant, il s’en alla de là vers les frontières de Tyr et de Sidon ; et étant entré dans une maison, il ne voulait pas que personne le sût : et il ne put être caché ; ◊ 25 car une femme dont la fille avait un esprit immonde, ayant ouï parler de lui, vint et se jeta à ses pieds ; ◊ 26 (or la femme était grecque, syrophénicienne de race ;) et elle le pria qu’il chassât le démon hors de sa fille. ◊ 27 Et Jésus lui dit : Laisse premièrement rassasier les enfants ; car il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 28 Et elle répondit et lui dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants. ◊ 29 Et il lui dit : À cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. ◊ 30 Et s’en allant en sa maison, elle trouva le démon sorti, et sa fille couchée sur le lit.
◊ 31 Et étant de nouveau parti des confins de Tyr et de Sidon, il vint vers la mer de Galilée, à travers le pays de Décapolis. ◊ 32 Et on lui amène un sourd qui parlait avec peine, et on le prie pour qu’il lui impose la main. ◊ 33 Et l’ayant tiré à l’écart, hors de la foule, il lui mit les doigts dans les oreilles ; et ayant craché, il lui toucha la langue ; ◊ 34 et regardant vers le ciel, il soupira, et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire, ouvre-toi. ◊ 35 Et aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, et le lien de sa langue se délia, et il parlait distinctement. ◊ 36 Et Jésus leur enjoignit de ne le dire à personne ; mais plus il le leur défendait, d’autant plus ils le publiaient. ◊ 37 Et ils étaient extrêmement étonnés, disant : il fait toutes choses bien ; il fait entendre les sourds et parler les muets.
Marc
9 ◊ 1 Et il leur dit : En vérité, je vous dis, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance.
◊ 2 Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; ◊ 3 et ses vêtements devinrent brillants et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu’il n’y a point de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir. ◊ 4 Et Élie leur apparut avec Moïse, et ils parlaient avec Jésus. ◊ 5 Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. ◊ 6 Car il ne savait que dire ; car ils étaient épouvantés. ◊ 7 Et il vint une nuée qui les couvrit, et il vint de la nuée une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 8 Et aussitôt, ayant regardé de tous côtés, ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux.
◊ 9 Et comme ils descendaient de la montagne, il leur enjoignit de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon lorsque le fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Et ils gardèrent cette parole, s’entre-demandant ce que c’était que ressusciter d’entre les morts. ◊ 11 Et ils l’interrogèrent, disant : Pourquoi les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? ◊ 12 Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement et rétablit toutes choses ; — et comment il est écrit du fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et qu’il sera chargé de mépris. ◊ 13 Mais je vous dis qu’aussi Élie est venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme il est écrit de lui.
◊ 14 Et venant vers les disciples, il vit autour d’eux une grande foule, et des scribes qui disputaient avec eux. ◊ 15 Et aussitôt toute la foule, le voyant, fut saisie d’étonnement ; et ils accoururent et le saluèrent. ◊ 16 Et il les interrogea, [disant] : De quoi disputez-vous avec eux ? ◊ 17 Et quelqu’un de la foule lui répondit : Maître, je t’ai amené mon fils qui a un esprit muet, ◊ 18 et, partout où il le saisit, il l’agite violemment ; et il écume, et grince des dents, et il devient sec ; et j’ai dit à tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 19 Et lui, leur répondant, dit : Ô génération incrédule, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi. ◊ 20 Et ils le lui amenèrent ; et quand il l’eut vu, aussitôt l’esprit le déchira ; et [l’enfant], tombant à terre, se roulait en écumant. ◊ 21 Et Jésus demanda au père de l’enfant : Combien y a-t-il de temps que ceci lui est arrivé ? Et il dit : Dès son enfance ; ◊ 22 et souvent il l’a jeté dans le feu et dans les eaux pour le faire périr ; mais si tu peux quelque chose, assiste-nous, étant ému de compassion envers nous. ◊ 23 Et Jésus lui dit : Le « Si tu peux », c’est : Crois ! toutes choses sont possibles à celui qui croit. ◊ 24 Et aussitôt le père de l’enfant, s’écriant, dit avec larmes : Je crois, viens en aide à mon incrédulité. ◊ 25 Et Jésus, voyant que la foule accourait ensemble, tança l’esprit immonde, lui disant : Esprit muet et sourd, je te commande, moi, sors de lui et n’y rentre plus. ◊ 26 Et ayant crié et l’ayant violemment déchiré, il sortit ; et [l’enfant] devint comme mort, de sorte que la plupart disaient : Il est mort. ◊ 27 Et Jésus, l’ayant pris par la main, le redressa ; et il se leva.
◊ 28 Et lorsqu’il fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier : Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? ◊ 29 Et il leur dit : Cette sorte ne peut sortir en aucune façon, si ce n’est par la prière et par le jeûne.
◊ 30 Et étant sortis de là, ils traversèrent la Galilée ; et il ne voulut pas que personne le sût. ◊ 31 Car il enseignait ses disciples et leur disait : Le fils de l’homme est livré entre les mains des hommes, et ils le feront mourir ; et ayant été mis à mort, il ressuscitera le troisième jour. ◊ 32 Mais ils ne comprenaient pas ce discours, et ils craignaient de l’interroger.
◊ 33 Et il vint à Capernaüm ; et quand il fut dans la maison, il leur demanda : Sur quoi raisonniez-vous en chemin ? ◊ 34 Et ils gardaient le silence, car ils avaient disputé entre eux, en chemin, qui serait le plus grand. ◊ 35 Et lorsqu’il se fut assis, il appela les douze et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. ◊ 36 Et ayant pris un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux ; et l’ayant pris entre ses bras, il leur dit : ◊ 37 Quiconque recevra l’un de tels petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me recevra, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais c’est celui qui m’a envoyé. ◊ 38 Et Jean lui répondit, disant : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, qui ne nous suit pas ; et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne nous suit pas. ◊ 39 Et Jésus leur dit : Ne le lui défendez pas ; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt mal parler de moi, ◊ 40 car celui qui n’est pas contre nous est pour nous. ◊ 41 Car quiconque vous donnera à boire une coupe d’eau en [mon] nom, parce que vous êtes de Christ, en vérité, je vous dis qu’il ne perdra point sa récompense. ◊ 42 Et quiconque sera une occasion de chute pour un des petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui mît au cou une pierre de meule, et qu’il fût jeté dans la mer. ◊ 43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la : il vaut mieux pour toi d’entrer estropié dans la vie, que d’avoir les deux mains, et d’aller dans la géhenne, dans le feu inextinguible, ◊ 44 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 45 Et si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le : il vaut mieux pour toi d’entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds, et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu inextinguible, ◊ 46 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 47 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le : il vaut mieux pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne de feu, ◊ 48 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 49 Car chacun sera salé de feu ; et tout sacrifice sera salé de sel. ◊ 50 Le sel est bon ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui donnerez-vous de la saveur ? ◊ 51 Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix entre vous.
Lévitique
23 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Parle aux fils d’Israël, et dis-leur : Les jours solennels de l’Éternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Ce sont ici mes jours solennels : ◊ 3 Six jours on travaillera ; et le septième jour est un sabbat de repos, une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre : c’est un sabbat [consacré] à l’Éternel dans toutes vos habitations.
◊ 4 Ce sont ici les jours solennels de l’Éternel, de saintes convocations, que vous publierez en leurs temps assignés. ◊ 5 Le premier mois, le quatorzième [jour] du mois, entre les deux soirs, est la Pâque à l’Éternel.
◊ 6 Et le quinzième jour de ce mois, est la fête des pains sans levain à l’Éternel : sept jours, vous mangerez des pains sans levain. ◊ 7 Le premier jour, vous aurez une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de service ; ◊ 8 et vous présenterez à l’Éternel, pendant sept jours, un sacrifice par feu : au septième jour [il y aura] une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de service.
◊ 9 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 10 Parle aux fils d’Israël, et dis-leur : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne et que vous en aurez fait la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe des prémices de votre moisson ; ◊ 11 et il tournoiera la gerbe devant l’Éternel, pour que vous soyez agréés ; le sacrificateur la tournoiera le lendemain du sabbat. ◊ 12 Et le jour où vous ferez tournoyer la gerbe, vous offrirez un agneau sans défaut, âgé d’un an, en holocauste à l’Éternel ; ◊ 13 et pour son offrande de gâteau, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l’huile, un sacrifice par feu à l’Éternel, une odeur agréable ; et sa libation sera du vin, le quart d’un hin. ◊ 14 Et vous ne mangerez ni pain, ni grain rôti, ni grain en épi, jusqu’à ce même jour, jusqu’à ce que vous ayez apporté l’offrande de votre Dieu. [C’est] un statut perpétuel, en vos générations, dans toutes vos habitations. ◊ 15 — Et vous compterez depuis le lendemain du sabbat, depuis le jour que vous aurez apporté la gerbe de l’offrande tournoyée, sept semaines ; elles seront complètes : ◊ 16 vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième sabbat, et vous présenterez à l’Éternel une offrande de gâteau nouvelle ; ◊ 17 vous apporterez de vos habitations deux pains, en offrande tournoyée ; ils seront de deux dixièmes de fleur de farine ; vous les cuirez avec du levain : ce sont les premiers fruits à l’Éternel. ◊ 18 Et vous présenterez avec le pain sept agneaux sans défaut, âgés d’un an, et un jeune taureau, et deux béliers : ils seront un holocauste à l’Éternel, avec leur offrande de gâteau et leurs libations, un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel. ◊ 19 Et vous offrirez un bouc en sacrifice pour le péché, et deux agneaux âgés d’un an en sacrifice de prospérités ; ◊ 20 et le sacrificateur les tournoiera avec le pain des premiers fruits, en offrande tournoyée devant l’Éternel, avec les deux agneaux : ils seront saints, [consacrés] à l’Éternel pour le sacrificateur. ◊ 21 Et vous publierez [une convocation] en ce même jour ; ce sera pour vous une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de service : [c’est] un statut perpétuel, dans toutes vos habitations, en vos générations. ◊ 22 — Et quand vous ferez la moisson de votre terre, tu n’achèveras pas de moissonner les coins de ton champ, et tu ne glaneras pas la glanure de ta moisson ; tu les laisseras pour le pauvre et pour l’étranger. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.
◊ 23 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 24 Parle aux fils d’Israël, en disant : Au septième mois, le premier [jour] du mois, il y aura un repos pour vous, un mémorial de jubilation, une sainte convocation ; ◊ 25 vous ne ferez aucune œuvre de service, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu.
◊ 26 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 27 De même, le dixième [jour] de ce septième mois, c’est le jour des propitiations : ce sera pour vous une sainte convocation, et vous affligerez vos âmes, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu. ◊ 28 Et ce même jour vous ne ferez aucune œuvre, car c’est un jour de propitiation, pour faire propitiation pour vous, devant l’Éternel, votre Dieu. ◊ 29 Car toute âme qui ne s’affligera pas en ce même jour, sera retranchée de ses peuples. ◊ 30 Et toute âme qui fera une œuvre quelconque en ce même jour, cette âme, je la ferai périr du milieu de son peuple. ◊ 31 Vous ne ferez aucune œuvre : [c’est] un statut perpétuel, en vos générations, dans toutes vos habitations. ◊ 32 C’est un sabbat de repos pour vous, et vous affligerez vos âmes. Le neuvième [jour] du mois, au soir, d’un soir à l’autre soir, vous célébrerez votre sabbat.
◊ 33 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 34 Parle aux fils d’Israël, en disant : Le quinzième jour de ce septième mois, la fête des tabernacles [se célébrera] à l’Éternel pendant sept jours. ◊ 35 Le premier jour il y aura une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de service. ◊ 36 Pendant sept jours vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu ; le huitième jour, vous aurez une sainte convocation, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu : c’est une assemblée solennelle ; vous ne ferez aucune œuvre de service.
◊ 37 Ce sont là les jours solennels de l’Éternel, que vous publierez, de saintes convocations, afin de présenter des sacrifices faits par feu à l’Éternel, des holocaustes, et des offrandes de gâteau, des sacrifices, et des libations, chaque jour ce qui est établi pour ce jour, ◊ 38 outre les sabbats de l’Éternel, et outre vos dons, et outre tous vos vœux, et outre toutes vos offrandes volontaires que vous donnerez à l’Éternel. ◊ 39 Mais le quinzième jour du septième mois, quand vous aurez recueilli le rapport de la terre, vous célébrerez la fête de l’Éternel pendant sept jours : le premier jour il y aura repos, et le huitième jour il y aura repos. ◊ 40 Et le premier jour vous prendrez du fruit de beaux arbres, des branches de palmiers, et des rameaux d’arbres touffus et de saules de rivière ; et vous vous réjouirez devant l’Éternel, votre Dieu, pendant sept jours. ◊ 41 Et vous célébrerez la fête comme fête à l’Éternel, pendant sept jours chaque année ; [c’est] un statut perpétuel, en vos générations : vous la célébrerez le septième mois. ◊ 42 Vous habiterez sept jours dans des tabernacles ; tous les indigènes en Israël habiteront dans des tabernacles, ◊ 43 afin que vos générations sachent que j’ai fait habiter les fils d’Israël dans des tabernacles, lorsque je les fis sortir du pays d’Égypte. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. ◊ 44 Et Moïse dit aux fils d’Israël les jours solennels de l’Éternel.
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Genèse
47 ◊ 1 Et Joseph entra, et rapporta au Pharaon, et dit : Mon père et mes frères, et leur menu et leur gros bétail, et tout ce qui est à eux, sont venus du pays de Canaan ; et voici, ils sont dans le pays de Goshen. ◊ 2 Et, d’entre ses frères, il prit cinq hommes, et les présenta au Pharaon. ◊ 3 Et le Pharaon dit à ses frères : Quelle est votre occupation ? Et ils dirent au Pharaon : Tes serviteurs sont bergers, tant nous que nos pères. ◊ 4 Et ils dirent au Pharaon : Nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a point de pâture pour le bétail de tes serviteurs, car la famine pèse sur le pays de Canaan ; et maintenant, que tes serviteurs, nous t’en prions, habitent dans le pays de Goshen.
◊ 5 Et le Pharaon parla à Joseph, disant : Ton père et tes frères sont venus vers toi. ◊ 6 Le pays d’Égypte est devant toi ; fais habiter ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays : qu’ils demeurent dans le pays de Goshen ; et si tu connais qu’il y ait parmi eux des hommes capables, tu les établiras chefs des troupeaux qui sont à moi.
◊ 7 Et Joseph fit entrer Jacob, son père, et le fit se tenir devant le Pharaon ; et Jacob bénit le Pharaon. ◊ 8 Et le Pharaon dit à Jacob : Combien sont les jours des années de ta vie ? ◊ 9 Et Jacob dit au Pharaon : Les jours des années de mon séjournement sont cent trente ans ; les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais, et ils n’ont pas atteint les jours des années de la vie de mes pères, dans les jours de leur séjournement. ◊ 10 Et Jacob bénit le Pharaon, et sortit de devant le Pharaon.
◊ 11 Et Joseph assigna une demeure à son père et à ses frères, et leur donna une possession dans le pays d’Égypte, dans la meilleure partie du pays, dans le pays de Ramsès, comme le Pharaon l’avait commandé. ◊ 12 Et Joseph fournit de pain son père et ses frères, et toute la maison de son père, selon le nombre des enfants.
◊ 13 * Et il n’y avait pas de pain dans tout le pays, car la famine était très intense ; et le pays d’Égypte et le pays de Canaan étaient épuisés à cause de la famine. ◊ 14 Et Joseph recueillit tout l’argent qui se trouva dans le pays d’Égypte et dans le pays de Canaan, pour le blé qu’on achetait ; et Joseph fit entrer l’argent dans la maison du Pharaon. ◊ 15 Et quand l’argent du pays d’Égypte et du pays de Canaan fut épuisé, tous les Égyptiens vinrent à Joseph, disant : Donne-nous du pain ; et pourquoi mourrions-nous devant toi, car l’argent manque ? ◊ 16 Et Joseph dit : Donnez votre bétail, et je vous donnerai [du pain] contre votre bétail, si l’argent vous manque. ◊ 17 Et ils amenèrent leur bétail à Joseph ; et Joseph leur donna du pain contre des chevaux, et contre des troupeaux de menu bétail, et contre des troupeaux de gros bétail, et contre des ânes : et il les fournit de pain cette année-là contre tous leurs troupeaux.
◊ 18 Et cette année-là finit ; et ils vinrent à lui la seconde année, et lui dirent : Nous ne cacherons pas à mon seigneur que l’argent est épuisé, et mon seigneur a les troupeaux de bétail : il ne reste rien devant mon seigneur que nos corps et nos terres. ◊ 19 Pourquoi mourrions-nous devant tes yeux, tant nous que nos terres ? Achète-nous, et nos terres, contre du pain ; et nous serons, nous et nos terres, serviteurs du Pharaon. Et donne-nous de la semence, afin que nous vivions et ne mourions pas, et que la terre ne soit pas désolée. ◊ 20 Et Joseph acheta tout le sol de l’Égypte pour le Pharaon : car les Égyptiens vendirent chacun son champ, parce que la famine les pressait ; et la terre fut au Pharaon. ◊ 21 Et quant au peuple, il le fit passer dans les villes, d’un bout des limites de l’Égypte jusqu’à l’autre bout. ◊ 22 Seulement il n’acheta pas les terres des sacrificateurs, car il y avait de la part du Pharaon une portion assignée pour les sacrificateurs ; et ils mangeaient leur portion assignée que le Pharaon leur donnait ; c’est pourquoi ils ne vendirent pas leurs terres. ◊ 23 Et Joseph dit au peuple : Voici, je vous ai achetés aujourd’hui, et vos terres, pour le Pharaon. Voici de la semence pour vous : ensemencez la terre. ◊ 24 Et il arrivera, lors des récoltes, que vous donnerez le cinquième au Pharaon, et les quatre [autres] parties seront pour vous, pour la semence des champs, et pour votre nourriture, et pour ceux qui sont dans vos maisons, et pour la nourriture de vos petits enfants. ◊ 25 Et ils dirent : Tu nous as conservé la vie ; que nous trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons serviteurs du Pharaon. ◊ 26 Et Joseph en fit une loi, jusqu’à ce jour, sur les terres de l’Égypte : au Pharaon un cinquième. Seulement, les terres des sacrificateurs seuls ne furent pas au Pharaon.
◊ 27 * Et Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Goshen ; et ils y acquirent des possessions, et fructifièrent, et multiplièrent extrêmement.
◊ 28 Et Jacob vécut dans le pays d’Égypte dix-sept ans ; et les jours de Jacob, les années de sa vie, furent cent quarante-sept ans. ◊ 29 Et les jours d’Israël s’approchèrent de la mort. Et il appela Joseph, son fils, et lui dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de vérité : ne m’enterre pas, je te prie, en Égypte ; ◊ 30 mais quand je serai couché avec mes pères, tu m’emporteras d’Égypte, et tu m’enterreras dans leur sépulcre. Et il dit : Je ferai selon ta parole. ◊ 31 Et [Jacob] dit : Jure-le-moi. Et il le lui jura. Et Israël se prosterna sur le chevet du lit.
1 Chroniques
29 ◊ 1 Et le roi David dit à toute la congrégation : Salomon, mon fils, le seul que Dieu ait choisi, est jeune et délicat, et l’ouvrage est grand, car ce palais n’est point pour un homme, mais pour l’Éternel Dieu. ◊ 2 Et moi, de toute ma force, j’ai préparé, pour la maison de mon Dieu, de l’or pour [ce qui doit être] d’or, et de l’argent pour [ce qui doit être] d’argent, et de l’airain pour [ce qui doit être] d’airain, du fer pour [ce qui doit être] de fer, et du bois pour [ce qui doit être] de bois, des pierres d’onyx et [des pierres] à enchâsser, des pierres brillantes et [des pierres] de diverses couleurs, et toutes sortes de pierres précieuses, et du marbre blanc en abondance. ◊ 3 Et de plus, dans mon affection pour la maison de mon Dieu, je donne pour la maison de mon Dieu, de ce que j’ai d’or et d’argent m’appartenant en propre, — outre tout ce que j’ai préparé pour la maison du sanctuaire ◊ 4 — trois mille talents d’or, d’or d’Ophir, et sept mille talents d’argent épuré, pour revêtir les murs des maisons ; ◊ 5 de l’or, pour [les choses] d’or, et de l’argent, pour [les choses] d’argent, et pour tout l’ouvrage [qui se fait] par main d’ouvrier. Et qui sera de franche volonté pour offrir aujourd’hui à l’Éternel ?
◊ 6 Et les chefs des pères, et les chefs des tribus d’Israël, et les chefs des milliers et des centaines, et les chefs des affaires du roi, offrirent volontairement, ◊ 7 et donnèrent, pour le service de la maison de Dieu, cinq mille talents d’or, et dix mille dariques, et dix mille talents d’argent, et dix-huit mille talents d’airain, et cent mille talents de fer. ◊ 8 Et ceux chez qui se trouvaient des pierres [précieuses] les donnèrent au trésor de la maison de l’Éternel, entre les mains de Jekhiel, le Guershonite. ◊ 9 Et le peuple se réjouit de ce qu’ils avaient offert volontairement, car ils offraient volontairement, d’un cœur parfait, à l’Éternel ; et aussi le roi David en eut une grande joie.
◊ 10 Et David bénit l’Éternel aux yeux de toute la congrégation, et David dit : Béni sois-tu, Éternel, Dieu d’Israël notre père, de tout temps et à toujours ! ◊ 11 À toi, Éternel, est la grandeur, et la force, et la gloire, et la splendeur, et la majesté ; car tout, dans les cieux et sur la terre, [est à toi]. À toi, Éternel, est le royaume et l’élévation, comme Chef sur toutes choses ; ◊ 12 et les richesses et la gloire viennent de toi, et tu domines sur toutes choses ; et la puissance et la force sont en ta main, et il est en ta main d’agrandir et d’affermir toutes choses. ◊ 13 Et maintenant, ô notre Dieu, nous te célébrons, et nous louons ton nom glorieux. ◊ 14 Et qui suis-je, et qui est mon peuple, que nous ayons le pouvoir d’offrir ainsi volontairement ? car tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons. ◊ 15 Car nous sommes étrangers devant toi, et des hôtes, comme tous nos pères ; nos jours sont comme l’ombre, sur la terre, et il n’y a pas d’espérance [de demeurer ici-bas]. ◊ 16 Éternel, notre Dieu, toute cette abondance que nous avons préparée afin de te bâtir une maison pour ton saint nom, est de ta main, et tout est à toi. ◊ 17 Et je sais, ô mon Dieu, que tu sondes le cœur, et que tu prends plaisir à la droiture : moi, dans la droiture de mon cœur, j’ai offert volontairement toutes ces choses ; et maintenant, j’ai vu avec joie que ton peuple qui se trouve ici t’a offert volontairement. ◊ 18 Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, nos pères, garde ceci à toujours dans l’imagination des pensées du cœur de ton peuple, et dirige leurs cœurs vers toi. ◊ 19 Et donne à mon fils Salomon un cœur parfait, pour garder tes commandements, tes témoignages et tes statuts, et pour tout faire, et pour bâtir le palais que j’ai préparé.
◊ 20 Et David dit à toute la congrégation : Bénissez l’Éternel, votre Dieu. Et toute la congrégation bénit l’Éternel, le Dieu de leurs pères ; et ils s’inclinèrent, et se prosternèrent devant l’Éternel et devant le roi.
◊ 21 Et, le lendemain de ce jour, ils sacrifièrent des sacrifices à l’Éternel, et offrirent des holocaustes à l’Éternel : mille taureaux, mille béliers, mille agneaux, et leurs libations ; et des sacrifices en abondance pour tout Israël. ◊ 22 Et ils mangèrent et burent devant l’Éternel ce jour-là, avec une grande joie ; et pour la seconde fois ils établirent roi Salomon, fils de David, et l’oignirent pour l’Éternel comme prince, et Tsadok comme sacrificateur.
◊ 23 Et Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel, comme roi à la place de David, son père, et il prospéra ; et tout Israël lui obéit. ◊ 24 Et tous les chefs et les hommes forts, et aussi tous les fils du roi David, se soumirent au roi Salomon. ◊ 25 Et l’Éternel agrandit Salomon à un très haut degré aux yeux de tout Israël, et lui donna une majesté royale telle qu’aucun roi avant lui n’en avait eu en Israël.
◊ 26 * Et David, fils d’Isaï, régna sur tout Israël. ◊ 27 Et les jours qu’il régna sur Israël furent quarante ans : à Hébron, il régna sept ans ; et, à Jérusalem, il régna trente-trois [ans]. ◊ 28 Et il mourut en bonne vieillesse, rassasié de jours, de richesses, et de gloire ; et Salomon, son fils, régna à sa place. ◊ 29 Et les actes du roi David, les premiers et les derniers, voici, ils sont écrits dans le livre de Samuel, le voyant, et dans le livre de Nathan, le prophète, et dans le livre de Gad, le voyant, ◊ 30 avec tout son règne et sa puissance, et les temps qui passèrent sur lui, et sur Israël, et sur tous les royaumes des pays.
Jean
4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Jean
2 ◊ 1 Et le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée, et la mère de Jésus était là. ◊ 2 Et Jésus fut aussi convié à la noce, ainsi que ses disciples. ◊ 3 Et le vin étant venu à manquer, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont pas de vin. ◊ 4 Jésus lui dit : Qu’y a-t-il entre moi et toi, femme ? Mon heure n’est pas encore venue. ◊ 5 Sa mère dit aux serviteurs : Faites tout ce qu’il vous dira. ◊ 6 Or il y avait là six vaisseaux de pierre, pour tenir de l’eau, placés là selon [l’usage de] la purification des Juifs, pouvant recevoir chacun deux ou trois mesures. ◊ 7 Jésus leur dit : Emplissez d’eau les vaisseaux. Et ils les emplirent jusqu’au haut. ◊ 8 Et il leur dit : Puisez maintenant, et portez-en au maître d’hôtel. Et ils lui en portèrent. ◊ 9 Mais lorsque le maître d’hôtel eut goûté l’eau qui était devenue du vin, et qu’il ne savait point d’où celui-ci venait (mais les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient), le maître d’hôtel appelle l’époux, ◊ 10 et lui dit : Tout homme sert le bon vin le premier, et puis le moindre, après qu’on a bien bu ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. ◊ 11 Jésus fit ce commencement de [ses] miracles à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire ; et ses disciples crurent en lui.
◊ 12 Après cela, il descendit à Capernaüm, lui et sa mère et ses frères et ses disciples ; et ils y demeurèrent peu de jours.
◊ 13 Et la Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 14 Et il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs et de brebis et de colombes, et les changeurs qui y étaient assis. ◊ 15 Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous hors du temple, et les brebis et les bœufs ; et il répandit la monnaie des changeurs et renversa les tables. ◊ 16 Et il dit à ceux qui vendaient les colombes : Ôtez ces choses d’ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. ◊ 17 [Et] ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : « Le zèle de ta maison me dévore ». ◊ 18 Les Juifs donc répondirent et lui dirent : Quel miracle nous montres-tu, que tu fasses ces choses ? ◊ 19 Jésus répondit et leur dit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. ◊ 20 Les Juifs donc dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et toi, tu le relèveras en trois jours ! ◊ 21 Mais lui parlait du temple de son corps. ◊ 22 Lors donc qu’il fut ressuscité d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela ; et ils crurent à l’écriture, et à la parole que Jésus avait dite.
◊ 23 Et comme il était à Jérusalem, à la Pâque, pendant la fête, plusieurs crurent en son nom, contemplant les miracles qu’il faisait. ◊ 24 Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu’il connaissait tous [les hommes], ◊ 25 et qu’il n’avait pas besoin que quelqu’un rendît témoignage au sujet de l’homme ; car lui-même connaissait ce qui était dans l’homme.
Jean
7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Marc
10 ◊ 1 Et de là, se levant, il vient vers les confins de la Judée, et au-delà du Jourdain ; et des foules se rassemblent encore auprès de lui ; et il les enseignait encore, comme il avait accoutumé.
◊ 2 Et des pharisiens vinrent à lui, et, pour l’éprouver, lui demandèrent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? ◊ 3 Et lui, répondant, leur dit : Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? ◊ 4 Et ils dirent : Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier [sa femme]. ◊ 5 Et Jésus, répondant, leur dit : Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ; ◊ 6 mais au commencement de la création, Dieu les fit mâle et femelle : ◊ 7 c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, ◊ 8 et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. ◊ 9 Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 10 Et dans la maison encore, ses disciples l’interrogèrent sur ce sujet ; ◊ 11 et il leur dit : Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre, commet adultère envers la première ; ◊ 12 et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère.
◊ 13 Et on lui apporta de petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples reprenaient ceux qui les apportaient ; ◊ 14 et Jésus, voyant [cela], en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 15 En vérité, je vous dis : quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. ◊ 16 Et les ayant pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit.
◊ 17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ◊ 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. ◊ 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. ◊ 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.
◊ 28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, ◊ 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. ◊ 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.
◊ 32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : ◊ 33 Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; ◊ 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
◊ 35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que nous te demanderons. ◊ 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ◊ 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. ◊ 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ? ◊ 39 Et ils lui dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ; ◊ 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. ◊ 41 Et les dix, l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean. ◊ 42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; ◊ 43 mais il n’en est pas ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, ◊ 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera l’esclave de tous. ◊ 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 46 Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ◊ 48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! ◊ 49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. ◊ 50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. ◊ 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. ◊ 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.
Luc
6 ◊ 1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu’il passait par des blés ; et ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, les froissant entre leurs mains. ◊ 2 Et quelques-uns des pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire au jour de sabbat ? ◊ 3 Et Jésus, répondant, leur dit : N’avez-vous pas même lu ce que fit David quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, quoiqu’il ne soit pas permis d’en manger, sinon aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Et il leur dit : Le fils de l’homme est seigneur aussi du sabbat.
◊ 6 Et il arriva aussi, un autre sabbat, qu’il entra dans la synagogue et qu’il enseignait. Et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. ◊ 7 Et les scribes et les pharisiens observaient s’il guérirait en un jour de sabbat, afin qu’ils trouvassent de quoi l’accuser. ◊ 8 Et lui connut leurs pensées et dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là devant tous. Et s’étant levé, il se tint là. ◊ 9 Jésus donc leur dit : Je vous demanderai s’il est permis, le jour de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de la perdre ? ◊ 10 Et les ayant tous regardés à l’entour, il lui dit : Étends ta main. Et il fit ainsi ; et sa main fut rendue [saine] comme l’autre. ◊ 11 Et ils en furent hors d’eux-mêmes, et s’entretenaient ensemble de ce qu’ils pourraient faire à Jésus.
◊ 12 Or il arriva, en ces jours-là, qu’il s’en alla sur une montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu. ◊ 13 Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples. Et en ayant choisi douze d’entre eux, lesquels il nomma aussi apôtres : ◊ 14 Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère ; Jacques et Jean ; Philippe et Barthélemy ; ◊ 15 Matthieu et Thomas ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote ; ◊ 16 Jude [frère] de Jacques, et Judas Iscariote, qui aussi devint traître ; ◊ 17 — et étant descendu avec eux, il s’arrêta dans un lieu uni, ainsi que la foule de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies ; ◊ 18 ceux aussi qui étaient tourmentés par des esprits immondes furent guéris ; ◊ 19 et toute la foule cherchait à le toucher, car il sortait de lui de la puissance, et elle les guérissait tous.
◊ 20 Et lui, élevant les yeux vers ses disciples, dit : Bienheureux, vous pauvres, car à vous est le royaume de Dieu ; ◊ 21 bienheureux, vous qui maintenant avez faim, car vous serez rassasiés ; bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. ◊ 22 Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront [de leur société], et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. ◊ 23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. ◊ 24 Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ; ◊ 25 malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ; malheur à vous qui riez maintenant, car vous mènerez deuil et vous pleurerez. ◊ 26 Malheur [à vous] quand tous les hommes diront du bien de vous, car leurs pères en ont fait de même aux faux prophètes. ◊ 27 Mais à vous qui écoutez, je vous dis : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; ◊ 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous font du tort. ◊ 29 À celui qui te frappe sur une joue, présente aussi l’autre ; et si quelqu’un t’ôte ton manteau, ne l’empêche pas [de prendre] aussi ta tunique. ◊ 30 Donne à tout homme qui te demande, et à celui qui t’ôte ce qui t’appartient, ne le redemande pas. ◊ 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. ◊ 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. ◊ 33 Et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi en font autant. ◊ 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin qu’ils reçoivent la pareille. ◊ 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans en rien espérer ; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-haut ; car il est bon envers les ingrats et les méchants. ◊ 36 Soyez donc miséricordieux, comme aussi votre Père est miséricordieux ; ◊ 37 et ne jugez pas, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez point condamnés ; acquittez, et vous serez acquittés ; ◊ 38 donnez, et il vous sera donné : on vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée et secouée, et qui débordera ; car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour.
◊ 39 Et il leur disait aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? ◊ 40 Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout homme accompli sera comme son maître. ◊ 41 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? ◊ 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets, j’ôterai le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter le fétu qui est dans l’œil de ton frère. ◊ 43 Car il n’y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni d’arbre mauvais qui produise de bon fruit ; ◊ 44 car chaque arbre se connaît à son propre fruit, car on ne récolte pas des figues sur des épines, ni ne cueille du raisin sur un buisson. ◊ 45 L’homme bon, du bon trésor de son cœur produit ce qui est bon, et l’homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l’abondance du cœur sa bouche parle. ◊ 46 Et pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? ◊ 47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique : ◊ 48 il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc : mais une inondation étant survenue, le fleuve s’est jeté avec violence contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 49 Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande.
Luc
7 ◊ 1 Or, quand il eut achevé tous ses discours, le peuple l’entendant, il entra dans Capernaüm. ◊ 2 Et l’esclave d’un certain centurion, à qui il était fort cher, était malade et s’en allait mourir. ◊ 3 Et ayant ouï parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs, le priant de venir sauver son esclave. ◊ 4 Et étant venus à Jésus, ils le priaient instamment, disant : Il est digne que tu lui accordes cela, ◊ 5 car il aime notre nation et nous a lui-même bâti la synagogue. ◊ 6 Et Jésus alla avec eux. Et déjà comme il n’était plus guère loin de la maison, le centurion envoya des amis vers lui, lui disant : Seigneur, ne te donne pas de fatigue, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; ◊ 7 c’est pourquoi je ne me suis pas cru digne moi-même non plus d’aller vers toi ; mais dis une parole et mon serviteur sera guéri. ◊ 8 Car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 9 Et Jésus, ayant entendu ces choses, l’admira ; et se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous dis que je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 10 Et ceux qui avaient été envoyés, s’en étant retournés à la maison, trouvèrent bien portant l’esclave malade.
◊ 11 Et le jour suivant, il arriva que [Jésus] allait à une ville appelée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grande foule allaient avec lui. ◊ 12 Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, et elle était veuve ; et une foule considérable de la ville était avec elle. ◊ 13 Et le Seigneur, la voyant, fut ému de compassion envers elle et lui dit : Ne pleure pas. ◊ 14 Et s’approchant, il toucha la bière ; et ceux qui la portaient s’arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. ◊ 15 Et le mort se leva sur son séant, et commença à parler ; et il le donna à sa mère. ◊ 16 Et ils furent tous saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a été suscité parmi nous, et Dieu a visité son peuple. ◊ 17 Et le bruit de ce fait se répandit à son sujet dans toute la Judée et dans tout le pays d’alentour.
◊ 18 Et les disciples de Jean lui rapportèrent toutes ces choses. ◊ 19 Et ayant appelé deux de ses disciples, Jean les envoya vers Jésus, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 20 Et les hommes, étant venus à lui, dirent : Jean le baptiseur nous a envoyés auprès de toi, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 21 (En cette heure-là, il guérit plusieurs personnes de maladies et de fléaux et de mauvais esprits, et il donna la vue à plusieurs aveugles.) ◊ 22 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous avez vues et entendues : que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont rendus nets, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, et que l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 23 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 24 Et lorsque les messagers de Jean s’en furent allés, il se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 25 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui sont vêtus magnifiquement et qui vivent dans les délices, sont dans les palais des rois. ◊ 26 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. ◊ 27 C’est ici celui dont il est écrit : « Voici, j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi » ; ◊ 28 car je vous dis : Parmi ceux qui sont nés de femme, il n’y a aucun prophète plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. ◊ 29 (Et tout le peuple qui entendait cela, et les publicains, justifiaient Dieu, ayant été baptisés du baptême de Jean ; ◊ 30 mais les pharisiens et les docteurs de la loi rejetaient contre eux-mêmes le conseil de Dieu, n’ayant pas été baptisés par lui.) ◊ 31 À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? ◊ 32 Ils sont semblables à des petits enfants qui sont assis au marché et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes et vous n’avez pas pleuré. ◊ 33 Car Jean le baptiseur est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon. ◊ 34 Le fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. ◊ 35 Et la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.
◊ 36 Et un des pharisiens le pria de manger avec lui. Et entrant dans la maison du pharisien, il se mit à table. ◊ 37 Et voici, une femme dans la ville, qui était une pécheresse, et qui savait qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre [plein] de parfum ; ◊ 38 et se tenant derrière à ses pieds, et pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et couvrait ses pieds de baisers, et les oignait avec le parfum. ◊ 39 Et le pharisien qui l’avait convié, voyant cela, dit en lui-même : Celui-ci, s’il était prophète, saurait qui et quelle est cette femme qui le touche, car c’est une pécheresse. ◊ 40 Et Jésus, répondant, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Et il dit : Maître, dis-le. ◊ 41 Un créancier avait deux débiteurs : l’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante ; ◊ 42 et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l’un et à l’autre. Dis donc lequel des deux l’aimera le plus. ◊ 43 Et Simon, répondant, dit : J’estime que c’est celui à qui il a été quitté davantage. Et il lui dit : Tu as jugé justement. ◊ 44 Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. ◊ 45 Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, n’a pas cessé de couvrir mes pieds de baisers. ◊ 46 Tu n’as pas oint ma tête d’huile, mais elle a oint mes pieds avec un parfum. ◊ 47 C’est pourquoi je te dis : Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. ◊ 48 Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. ◊ 49 Et ceux qui étaient à table avec lui, se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? ◊ 50 Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix.
Luc
8 ◊ 1 Et il arriva après cela, qu’il passait par les villes et par les villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; et les douze [étaient] avec lui, ◊ 2 et des femmes aussi qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités, Marie, qu’on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, ◊ 3 et Jeanne, femme de Chuzas intendant d’Hérode, et Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.
◊ 4 Et comme une grande foule s’assemblait, et qu’on venait à lui de toutes les villes, il dit en parabole : ◊ 5 Le semeur sortit pour semer sa semence. Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et furent foulés aux pieds, et les oiseaux du ciel les dévorèrent. ◊ 6 Et d’autres tombèrent sur le roc ; et ayant levé, ils séchèrent, parce qu’ils n’avaient pas d’humidité. ◊ 7 Et d’autres tombèrent au milieu des épines ; et les épines levèrent avec eux et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et ils levèrent, et produisirent du fruit au centuple. En disant ces choses, il criait : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 9 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Qu’est-ce que cette parabole ? ◊ 10 Et il dit : À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais [il en est parlé] aux autres en paraboles, afin que voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. ◊ 11 Or voici ce qu’est la parabole : La semence est la parole de Dieu ; ◊ 12 et ceux qui sont le long du chemin, sont ceux qui entendent [la parole] ; ensuite vient le diable, et il ôte de leur cœur la parole, de peur qu’en croyant, ils ne soient sauvés. ◊ 13 Et ceux qui sont sur le roc, sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; et ceux-ci n’ont pas de racine : ils ne croient que pour un temps, et au temps de la tentation ils se retirent. ◊ 14 Et ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu [la parole] et s’en étant allés, sont étouffés par les soucis et par les richesses et par les voluptés de la vie, et ils ne portent pas de fruit à maturité. ◊ 15 Mais ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience. ◊ 16 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase, ni ne la met sous un lit ; mais il la place sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 17 Car il n’y a rien de secret qui ne deviendra manifeste, ni rien de caché qui ne se connaîtra et ne vienne en évidence. ◊ 18 Prenez donc garde comment vous entendez ; car à quiconque a, il sera donné, et à quiconque n’a pas, cela même qu’il paraît avoir sera ôté.
◊ 19 Or sa mère et ses frères vinrent auprès de lui ; et ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule. ◊ 20 Et cela lui fut rapporté par [quelques-uns] qui disaient : Ta mère et tes frères se tiennent dehors, désirant te voir. ◊ 21 Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique.
◊ 22 Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il monta dans une nacelle, et ses disciples [avec lui]. Et il leur dit : Passons à l’autre rive du lac. Et ils prirent le large. ◊ 23 Et comme ils voguaient, il s’endormit ; et un vent impétueux fondit sur le lac, et [la nacelle] s’emplissait, et ils étaient en péril. ◊ 24 Et ils vinrent et le réveillèrent, disant : Maître, maître, nous périssons ! Et lui, s’étant levé, reprit le vent et les flots ; et ils s’apaisèrent, et il se fit un calme. ◊ 25 Et il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, saisis de crainte, étaient dans l’étonnement, disant entre eux : Qui donc est celui-ci, qui commande même aux vents et à l’eau, et ils lui obéissent ?
◊ 26 Et ils abordèrent dans le pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. ◊ 27 Et quand il fut descendu à terre, un homme de la ville vint à sa rencontre, qui depuis longtemps avait des démons, et ne portait pas de vêtements, et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres. ◊ 28 Et ayant aperçu Jésus, et s’étant écrié, il se jeta devant lui, et dit à haute voix : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-haut ? Je te supplie, ne me tourmente pas. ◊ 29 Car [Jésus] avait commandé à l’esprit immonde de sortir de l’homme ; car depuis longtemps il s’était saisi de lui, et [l’homme] avait été lié et gardé dans les chaînes et avec les fers aux pieds ; et brisant ses liens, il était emporté par le démon dans les déserts. ◊ 30 Et Jésus lui demanda, disant : Quel est ton nom ? Et il dit : Légion ; car beaucoup de démons étaient entrés en lui. ◊ 31 Et ils le priaient pour qu’il ne leur commandât pas de s’en aller dans l’abîme. ◊ 32 Et il y avait là un grand troupeau de pourceaux paissant sur la montagne, et ils le priaient de leur permettre d’entrer en eux ; et il le leur permit. ◊ 33 Et les démons, sortant de l’homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se rua du haut de la côte dans le lac, et fut étouffé. ◊ 34 Et ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et le racontèrent dans la ville et dans les campagnes. ◊ 35 Et ils sortirent pour voir ce qui était arrivé, et vinrent vers Jésus, et trouvèrent assis, vêtu et dans son bon sens, aux pieds de Jésus, l’homme duquel les démons étaient sortis ; et ils eurent peur. ◊ 36 Et ceux qui avaient vu [ce qui s’était passé], leur racontèrent aussi comment le démoniaque avait été délivré. ◊ 37 Et toute la multitude du pays environnant des Gadaréniens, pria Jésus de s’en aller de chez eux, car ils étaient saisis d’une grande frayeur : et lui, étant monté dans la nacelle, s’en retourna. ◊ 38 Et l’homme duquel les démons étaient sortis, le supplia [de lui permettre] d’être avec lui ; mais il le renvoya, disant : ◊ 39 Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu t’a fait. Et il s’en alla, publiant par toute la ville tout ce que Jésus lui avait fait.
◊ 40 Et quand Jésus fut de retour, il arriva que la foule l’accueillit, car tous l’attendaient. ◊ 41 Et voici, un homme dont le nom était Jaïrus, — et il était chef de la synagogue, — vint, et se jetant aux pieds de Jésus, le supplia de venir dans sa maison, ◊ 42 car il avait une fille unique, d’environ douze ans, et elle se mourait. Et comme il s’en allait, les foules le serraient. ◊ 43 — Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n’avait pu être guérie par aucun, ◊ 44 s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; et à l’instant sa perte de sang s’arrêta. ◊ 45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Et comme tous niaient, Pierre dit, et ceux qui étaient avec lui : Maître, les foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? ◊ 46 Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. ◊ 47 Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. ◊ 48 Et il lui dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie ; va-t’en en paix. ◊ 49 — Comme il parlait encore, il vient quelqu’un de chez le chef de synagogue, lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître. ◊ 50 Et Jésus, l’ayant entendu, lui répondit, disant : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. ◊ 51 Et quand il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer, sinon à Pierre et à Jean et à Jacques, et au père de la jeune fille et à la mère. ◊ 52 Et tous pleuraient et se lamentaient sur elle ; et il leur dit : Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort. ◊ 53 Et ils se riaient de lui, sachant qu’elle était morte. ◊ 54 Mais lui, les ayant tous mis dehors, et l’ayant prise par la main, cria, disant : Jeune fille, lève-toi. ◊ 55 Et son esprit retourna [en elle], et elle se leva immédiatement ; et il commanda qu’on lui donnât à manger. ◊ 56 Et ses parents étaient hors d’eux ; et il leur enjoignit de ne dire à personne ce qui était arrivé.
Luc
9 ◊ 1 Et ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et [le pouvoir] de guérir les maladies. ◊ 2 Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les infirmes ; ◊ 3 et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; et n’ayez pas chacun deux tuniques. ◊ 4 Et dans quelque maison que vous entriez, là demeurez, et de là partez. ◊ 5 Et tous ceux qui ne vous recevront pas,… en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. ◊ 6 Et, partant, ils parcouraient tous les villages, évangélisant et guérissant partout.
◊ 7 Et Hérode le tétrarque ouït parler de toutes les choses qui étaient faites par lui ; et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient que Jean était ressuscité d’entre les morts ; ◊ 8 et quelques-uns, qu’Élie était apparu ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes était ressuscité. ◊ 9 Et Hérode dit : Moi, j’ai fait décapiter Jean ; mais qui est celui-ci, de qui j’entends dire de telles choses ? et il cherchait à le voir.
◊ 10 Et les apôtres, étant de retour, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l’écart dans un lieu désert d’une ville appelée Bethsaïda. ◊ 11 Et les foules, l’ayant su, le suivirent. Et les ayant reçus, il leur parla du royaume de Dieu, et guérit ceux qui avaient besoin de guérison. ◊ 12 Et le jour commença à baisser ; et les douze, s’approchant, lui dirent : Renvoie la foule, afin qu’ils aillent dans les villages et dans les campagnes d’alentour, et s’y logent et trouvent des vivres, car nous sommes ici dans un lieu désert. ◊ 13 Mais il leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils dirent : Nous n’avons pas plus de cinq pains et de deux poissons, à moins que nous n’allions et que nous n’achetions de quoi manger pour tout ce peuple ; ◊ 14 car ils étaient environ cinq mille hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangs de cinquante chacun. ◊ 15 Et ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. ◊ 16 Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit, et les rompit ; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule. ◊ 17 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et de ce qui leur était resté de morceaux, on ramassa douze paniers.
◊ 18 Et il arriva, comme il priait à l’écart, que ses disciples étaient avec lui. Et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? ◊ 19 Et répondant, ils dirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes est ressuscité. ◊ 20 Et il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, dit : Le Christ de Dieu ! ◊ 21 Et s’adressant à eux avec force, il leur commanda de ne dire ceci à personne, ◊ 22 disant : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il soit ressuscité le troisième jour. ◊ 23 Et il disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive : ◊ 24 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera. ◊ 25 Car que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se détruit lui-même ou se perd lui-même ? ◊ 26 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le fils de l’homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. ◊ 27 Et je vous dis, en vérité, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu.
◊ 28 Et il arriva, environ huit jours après ces paroles, qu’il prit avec lui Pierre et Jean et Jacques, et qu’il monta sur une montagne pour prier. ◊ 29 Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc [et] resplendissant comme un éclair ; ◊ 30 et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, ◊ 31 lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem. ◊ 32 Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui. ◊ 33 Et il arriva, comme ils se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie, ne sachant ce qu’il disait. ◊ 34 Et comme il disait ces choses, une nuée vint et les couvrit ; et ils eurent peur comme ils entraient dans la nuée. ◊ 35 Et il y eut une voix venant de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 36 Et la voix s’étant fait entendre, Jésus se trouva seul. Et ils se turent, et ne rapportèrent en ces jours-là à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
◊ 37 Et il arriva, le jour suivant, quand ils furent descendus de la montagne, qu’une grande foule vint à sa rencontre. ◊ 38 Et voici, un homme de la foule s’écria, disant : Maître, je te supplie, jette les yeux sur mon fils, car il est mon unique ; ◊ 39 et voici, un esprit le saisit ; et soudain il crie ; et il le déchire, en le faisant écumer ; et c’est à peine s’il se retire de lui après l’avoir broyé ; ◊ 40 et j’ai supplié tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 41 Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? Amène ici ton fils. ◊ 42 Et encore, comme il approchait, le démon le renversa et le tourmenta violemment ; mais Jésus tança l’esprit immonde, et guérit l’enfant, et le rendit à son père. ◊ 43 Et tous furent étonnés de la grandeur de Dieu.
Et comme tous s’étonnaient de tout ce que Jésus faisait, il dit à ses disciples : ◊ 44 Vous, gardez bien ces paroles que vous avez entendues, car le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes. ◊ 45 Mais ils ne comprirent pas cette parole, et elle leur était cachée, en sorte qu’ils ne la saisissaient pas ; et ils craignaient de l’interroger touchant cette parole. ◊ 46 Et il s’éleva au milieu d’eux une question, [à savoir] lequel d’entre eux serait le plus grand. ◊ 47 Mais Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, et le plaça auprès de lui ; ◊ 48 et il leur dit : Quiconque recevra ce petit enfant en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand. ◊ 49 Et Jean, répondant, dit : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne [te] suit pas avec nous. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ne le lui défendez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous.
◊ 51 Or il arriva, comme les jours de son assomption s’accomplissaient, qu’il dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem ; ◊ 52 et il envoya devant sa face des messagers. Et s’en étant allés, ils entrèrent dans un village de Samaritains pour lui préparer [un logis] ; ◊ 53 et ils ne le reçurent point, parce que sa face était tournée vers Jérusalem. ◊ 54 Et ses disciples, Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume, comme aussi fit Élie ? ◊ 55 Et, se tournant, il les censura fortement [et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ! ◊ 56 Et ils s’en allèrent à un autre village.
◊ 57 Et il arriva, comme ils allaient par le chemin, qu’un certain homme lui dit : Seigneur, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 58 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 59 Et il dit à un autre : Suis-moi ; — et il dit : Seigneur, permets-moi d’aller premièrement ensevelir mon père. ◊ 60 Et Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; mais toi, va et annonce le royaume de Dieu. ◊ 61 Et un autre aussi dit : Je te suivrai, Seigneur ; mais permets-moi de prendre premièrement congé de ceux qui sont dans ma maison. ◊ 62 Et Jésus lui dit : Nul qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, n’est propre pour le royaume de Dieu.
Luc
2 ◊ 1 Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, [portant] qu’il fût fait un recensement de toute la terre habitée. ◊ 2 (Le recensement lui-même se fit seulement lorsque Cyrénius eut le gouvernement de la Syrie.) ◊ 3 Et tous allaient pour être enregistrés, chacun en sa propre ville. ◊ 4 Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, ◊ 5 pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte. ◊ 6 Et il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s’accomplirent ; ◊ 7 et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
◊ 8 Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. ◊ 9 Et voici, un ange du *Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du *Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. ◊ 10 Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; ◊ 11 car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ◊ 12 Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. ◊ 13 Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : ◊ 14 Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ◊ 15 Et il arriva, lorsque les anges s’en furent allés d’avec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusqu’à Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le *Seigneur nous a fait connaître. ◊ 16 Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite touchant ce petit enfant. ◊ 18 Et tous ceux qui l’ouïrent s’étonnèrent des choses qui leur étaient dites par les bergers. ◊ 19 Et Marie gardait toutes ces choses par-devers elle, les repassant dans son cœur. ◊ 20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, selon qu’il leur en avait été parlé.
◊ 21 Et quand huit jours furent accomplis pour le circoncire, son nom fut appelé Jésus, nom duquel il avait été appelé par l’ange avant qu’il fût conçu dans le ventre.
◊ 22 Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au *Seigneur ◊ 23 (selon qu’il est écrit dans la loi du *Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au *Seigneur), ◊ 24 et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du *Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes.
◊ 25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d’Israël ; et l’Esprit Saint était sur lui. ◊ 26 Et il avait été averti divinement par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort, que premièrement il n’eût vu le Christ du *Seigneur. ◊ 27 Et il vint par l’Esprit dans le temple ; et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l’usage de la loi, ◊ 28 il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit : ◊ 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; ◊ 30 car mes yeux ont vu ton salut, ◊ 31 lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : ◊ 32 une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël. ◊ 33 Et son père et sa mère s’étonnaient des choses qui étaient dites de lui. ◊ 34 Et Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira ◊ 35 (et même une épée transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées.
◊ 36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser (elle était fort avancée en âge, ayant vécu avec un mari sept ans depuis sa virginité, ◊ 37 et veuve d’environ quatre-vingt-quatre ans), qui ne quittait pas le temple, servant [Dieu] en jeûnes et en prières, nuit et jour ; ◊ 38 celle-ci, survenant en ce même moment, louait le *Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.
◊ 39 Et quand ils eurent tout accompli selon la loi du *Seigneur, ils s’en retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. ◊ 40 Et l’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui.
◊ 41 Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. ◊ 42 Et quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, ◊ 43 et qu’ils avaient accompli les jours [de la fête], comme ils s’en retournaient, l’enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; et ses parents ne le savaient pas. ◊ 44 Mais croyant qu’il était dans la troupe des voyageurs, ils marchèrent le chemin d’un jour et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances ; ◊ 45 et ne le trouvant pas, ils s’en retournèrent à Jérusalem à sa recherche. ◊ 46 Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. ◊ 47 Et tous ceux qui l’entendaient s’étonnaient de son intelligence et de ses réponses. ◊ 48 Et quand ils le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi ? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine. ◊ 49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ◊ 50 Et ils ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. ◊ 51 Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth, et leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur. ◊ 52 Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes.
Jérémie
29 ◊ 1 * Et ce sont ici les paroles de la lettre que Jérémie le prophète envoya de Jérusalem au reste des anciens de la captivité, et aux sacrificateurs, et aux prophètes, et à tout le peuple que Nebucadnetsar avait transportés de Jérusalem à Babylone ◊ 2 (après que furent sortis de Jérusalem le roi Jéconias, et la reine, et les eunuques, les princes de Juda et de Jérusalem, et les charpentiers et les forgerons), ◊ 3 par la main d’Elhasça, fils de Shaphan, et de Guemaria, fils de Hilkija, que Sédécias, roi de Juda, envoyait à Babylone vers Nebucadnetsar, roi de Babylone, disant :
◊ 4 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, à tous les captifs que j’ai transportés de Jérusalem à Babylone : ◊ 5 Bâtissez des maisons et habitez-y ; plantez des jardins et mangez-en les fruits ; ◊ 6 prenez des femmes et engendrez des fils et des filles, et prenez des femmes pour vos fils, et donnez vos filles à des maris, et qu’elles enfantent des fils et des filles ; et multipliez-vous là et ne diminuez pas. ◊ 7 Et cherchez la paix de la ville où je vous ai transportés, et priez l’Éternel pour elle ; car dans sa paix sera votre paix.
◊ 8 Car ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Que vos prophètes qui sont au milieu de vous, et vos devins, ne vous séduisent point, et n’écoutez pas vos songes que vous vous plaisez à songer ; ◊ 9 car c’est avec mensonge qu’ils vous prophétisent en mon nom ; je ne les ai pas envoyés, dit l’Éternel. ◊ 10 Car ainsi dit l’Éternel : Lorsque soixante-dix ans seront accomplis pour Babylone, je vous visiterai, et j’accomplirai envers vous ma bonne parole, pour vous faire revenir en ce lieu. ◊ 11 Car moi je connais les pensées que je pense à votre égard, dit l’Éternel, pensées de paix et non de mal, pour vous donner un avenir et une espérance. ◊ 12 Et vous m’invoquerez, et vous irez, et me supplierez, et je vous écouterai ; ◊ 13 et vous me chercherez, et vous me trouverez, car vous me rechercherez de tout votre cœur, ◊ 14 et je me ferai trouver à vous, dit l’Éternel ; et je rétablirai vos captifs, et je vous rassemblerai d’entre toutes les nations et de tous les lieux où je vous aurai chassés, dit l’Éternel, et je vous ferai retourner au lieu d’où je vous ai transportés.
◊ 15 Si vous dites : L’Éternel nous a suscité des prophètes à Babylone ! ◊ 16 Oui, ainsi dit l’Éternel touchant le roi qui est assis sur le trône de David, et touchant tout le peuple qui habite dans cette ville, vos frères qui ne sont pas allés avec vous en captivité ; ◊ 17 — ainsi dit l’Éternel des armées : Voici, j’envoie contre eux l’épée, la famine, et la peste, et je les ferai devenir comme ces figues affreuses qu’on ne peut manger tant elles sont mauvaises. ◊ 18 Et je les poursuivrai avec l’épée, avec la famine, et avec la peste ; et je les livrerai pour être chassés çà et là par tous les royaumes de la terre, — [et] à l’exécration, et à la désolation, et au sifflement, et à l’opprobre, dans toutes les nations où je les chasserai ; ◊ 19 parce que, dit l’Éternel, ils n’ont point écouté mes paroles quand je leur ai envoyé mes serviteurs les prophètes, me levant de bonne heure et [les] envoyant ; et vous n’avez point écouté, dit l’Éternel.
◊ 20 Mais vous, tous les captifs que j’ai renvoyés de Jérusalem à Babylone, écoutez la parole de l’Éternel ! ◊ 21 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, touchant Achab, fils de Kolaïa, et touchant Sédécias, fils de Maascéïa, qui vous prophétisent le mensonge en mon nom : Voici, je les livre en la main de Nebucadretsar, roi de Babylone, et il les frappera devant vos yeux ; ◊ 22 et on se servira d’eux comme d’une malédiction parmi tous les transportés de Juda qui sont à Babylone, disant : L’Éternel te rende comme Sédécias et Achab, que le roi de Babylone a grillés au feu, ◊ 23 — parce qu’ils ont commis l’infamie en Israël, et ont commis adultère avec les femmes de leur prochain, et ont dit en mon nom des paroles de mensonge que je ne leur avais pas commandées ; et moi, je le sais, et j’en suis témoin, dit l’Éternel.
◊ 24 Et parle à Shemahia, le Nékhélamite, disant : ◊ 25 Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, disant : Parce que tu as envoyé en ton nom des lettres à tout le peuple qui est à Jérusalem, et à Sophonie, fils de Maascéïa, le sacrificateur, et à tous les sacrificateurs, disant : ◊ 26 L’Éternel t’a établi sacrificateur à la place de Jehoïada, le sacrificateur, pour qu’il y ait des intendants dans la maison de l’Éternel pour tout homme qui fait l’inspiré et qui prophétise, afin que tu le mettes au bloc et au carcan ; ◊ 27 et maintenant, pourquoi n’as-tu pas repris Jérémie, l’Anathothite, qui vous prophétise ? ◊ 28 parce qu’il a envoyé vers nous à Babylone, disant : Ce sera long ; bâtissez des maisons, et habitez-y ; plantez des jardins, et mangez-en les fruits. ◊ 29 — Et Sophonie le sacrificateur lut cette lettre aux oreilles de Jérémie le prophète. ◊ 30 Et la parole de l’Éternel vint à Jérémie, disant : ◊ 31 Mande à tous ceux de la transportation, disant : Ainsi dit l’Éternel touchant Shemahia, le Nékhélamite : Parce que Shemahia vous a prophétisé, et que moi je ne l’ai pas envoyé, et qu’il vous a fait vous confier au mensonge ; ◊ 32 à cause de cela, ainsi dit l’Éternel : Voici, je punirai Shemahia, le Nékhélamite, et sa semence ; il n’aura pas un homme qui habite parmi ce peuple, et il ne verra point le bien que je fais à mon peuple, car il a parlé de révolte contre l’Éternel.
Lévitique
16 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, après la mort des deux fils d’Aaron, lorsque, s’étant approchés de l’Éternel, ils moururent ; ◊ 2 et l’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron, ton frère, qu’il n’entre pas en tout temps dans le lieu saint, au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche, afin qu’il ne meure pas ; car j’apparais dans la nuée sur le propitiatoire. ◊ 3 Aaron entrera de cette manière dans le lieu saint : avec un jeune taureau pour sacrifice pour le péché, et un bélier pour holocauste ; ◊ 4 il se revêtira d’une sainte tunique de lin, et des caleçons de lin seront sur sa chair, et il se ceindra d’une ceinture de lin, et il s’enveloppera la tête d’une tiare de lin : ce sont de saints vêtements ; et il lavera sa chair dans l’eau ; puis il s’en vêtira. ◊ 5 Et il prendra de l’assemblée des fils d’Israël deux boucs pour un sacrifice pour le péché, et un bélier pour un holocauste. ◊ 6 Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison.
◊ 7 Et il prendra les deux boucs, et les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation. ◊ 8 Et Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour azazel. ◊ 9 Et Aaron présentera le bouc sur lequel le sort sera tombé pour l’Éternel, et en fera un sacrifice pour le péché. ◊ 10 Et le bouc sur lequel le sort sera tombé pour azazel, sera placé vivant devant l’Éternel, afin de faire propitiation sur lui, pour l’envoyer au désert pour être azazel.
◊ 11 Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison ; et il égorgera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même ; ◊ 12 puis il prendra plein un encensoir de charbons de feu, de dessus l’autel [qui est] devant l’Éternel, et plein ses paumes d’encens de drogues odoriférantes pulvérisées, et il les apportera au-dedans du voile ; ◊ 13 et il mettra l’encens sur le feu, devant l’Éternel, pour que la nuée de l’encens couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, afin qu’il ne meure pas. ◊ 14 Et il prendra du sang du taureau, et il en fera aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire, vers l’orient ; et il fera aspersion du sang avec son doigt, sept fois, devant le propitiatoire.
◊ 15 Et il égorgera le bouc du sacrifice pour le péché, qui est pour le peuple, et il apportera son sang au-dedans du voile, et fera avec son sang, comme il a fait avec le sang du taureau : il en fera aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire. ◊ 16 Et il fera propitiation pour le lieu saint, [le purifiant] des impuretés des fils d’Israël et de leurs transgressions, selon tous leurs péchés ; et il fera de même pour la tente d’assignation, qui demeure avec eux au milieu de leurs impuretés. ◊ 17 Et personne ne sera dans la tente d’assignation quand il y entrera pour faire propitiation dans le lieu saint, jusqu’à ce qu’il en sorte ; et il fera propitiation pour lui-même et pour sa maison, et pour toute la congrégation d’Israël. ◊ 18 Et il sortira vers l’autel qui est devant l’Éternel, et fera propitiation pour lui ; et il prendra du sang du taureau et du sang du bouc, et le mettra sur les cornes de l’autel, tout autour ; ◊ 19 et il fera sur lui aspersion du sang avec son doigt, sept fois, et il le purifiera, et le sanctifiera des impuretés des fils d’Israël.
◊ 20 Et quand il aura achevé de faire propitiation pour le lieu saint, et pour la tente d’assignation, et pour l’autel, il présentera le bouc vivant. ◊ 21 Et Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et confessera sur lui toutes les iniquités des fils d’Israël et toutes leurs transgressions, selon tous leurs péchés ; il les mettra sur la tête du bouc, et l’enverra au désert par un homme qui se tiendra prêt [pour cela] ; ◊ 22 et le bouc portera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre inhabitée ; et l’homme laissera aller le bouc dans le désert.
◊ 23 Et Aaron rentrera à la tente d’assignation, et quittera les vêtements de lin dont il s’était vêtu quand il était entré dans le lieu saint, et les déposera là ; ◊ 24 et il lavera sa chair dans l’eau dans un lieu saint, et se revêtira de ses vêtements ; et il sortira, et il offrira son holocauste et l’holocauste du peuple, et fera propitiation pour lui-même et pour le peuple. ◊ 25 Et il fera fumer sur l’autel la graisse du sacrifice pour le péché. ◊ 26 Et celui qui aura conduit le bouc pour être azazel, lavera ses vêtements, et lavera sa chair dans l’eau ; et après cela il rentrera dans le camp. ◊ 27 Et on transportera hors du camp le taureau du sacrifice pour le péché et le bouc du sacrifice pour le péché, desquels le sang aura été porté dans le lieu saint pour faire propitiation, et on brûlera au feu leur peau, et leur chair, et leur fiente. ◊ 28 Et celui qui les aura brûlées lavera ses vêtements, et lavera sa chair dans l’eau ; et après cela il rentrera dans le camp.
◊ 29 Et ceci sera pour vous un statut perpétuel : au septième mois, le dixième [jour] du mois, vous affligerez vos âmes, et vous ne ferez aucune œuvre, tant l’Israélite de naissance que l’étranger qui séjourne au milieu de vous ; ◊ 30 car, en ce jour-là, il sera fait propitiation pour vous, afin de vous purifier : [et] vous serez purs de tous vos péchés devant l’Éternel. ◊ 31 Ce sera pour vous un sabbat de repos, et vous affligerez vos âmes ; [c’est] un statut perpétuel. ◊ 32 Et le sacrificateur qui aura été oint et qui aura été consacré pour exercer la sacrificature à la place de son père, fera propitiation ; et il revêtira les vêtements de lin, les saints vêtements ; ◊ 33 et il fera propitiation pour le saint sanctuaire, et il fera propitiation pour la tente d’assignation et pour l’autel, et il fera propitiation pour les sacrificateurs et pour tout le peuple de la congrégation. ◊ 34 Et ceci sera pour vous un statut perpétuel, afin de faire propitiation pour les fils d’Israël [pour les purifier] de tous leurs péchés, une fois l’an. Et on fit comme l’Éternel avait commandé à Moïse.
Psaumes
119 ◊ 1 * Bienheureux ceux qui sont intègres dans leur voie, qui marchent dans la loi de l’Éternel.
◊ 2 Bienheureux ceux qui gardent ses témoignages, qui le cherchent de tout leur cœur,
◊ 3 Qui aussi ne font pas d’iniquité ; ils marchent dans ses voies.
◊ 4 Tu as commandé tes préceptes pour qu’on les garde soigneusement.
◊ 5 Oh, que mes voies fussent dressées, pour garder tes statuts !
◊ 6 Alors je ne serai pas honteux quand je regarderai à tous tes commandements.
◊ 7 Je te célébrerai d’un cœur droit, quand j’aurai appris les ordonnances de ta justice.
◊ 8 Je garderai tes statuts ; ne me délaisse pas tout à fait.
◊ 9 * Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole.
◊ 10 Je t’ai cherché de tout mon cœur ; ne me laisse pas m’égarer de tes commandements.
◊ 11 J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi.
◊ 12 Éternel ! tu es béni ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 13 J’ai raconté de mes lèvres toutes les ordonnances de ta bouche.
◊ 14 J’ai pris plaisir au chemin de tes témoignages, autant qu’à toutes les richesses.
◊ 15 Je méditerai tes préceptes et je regarderai à tes sentiers.
◊ 16 Je fais mes délices de tes statuts, je n’oublierai pas ta parole.
◊ 17 * Fais du bien à ton serviteur, [et] je vivrai et je garderai ta parole.
◊ 18 Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi.
◊ 19 Je suis étranger dans le pays ; ne me cache pas tes commandements.
◊ 20 Mon âme est brisée par l’ardent désir qu’elle a en tout temps pour tes ordonnances.
◊ 21 Tu as tancé les orgueilleux, les maudits, qui s’égarent de tes commandements.
◊ 22 Roule de dessus moi l’opprobre et le mépris ; car je garde tes témoignages.
◊ 23 Les princes même se sont assis [et] parlent contre moi ; ton serviteur médite tes statuts.
◊ 24 Tes témoignages sont aussi mes délices, les hommes de mon conseil.
◊ 25 * Mon âme est attachée à la poussière ; fais-moi vivre selon ta parole.
◊ 26 Je [t’]ai déclaré mes voies, et tu m’as répondu ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 27 Fais-moi comprendre la voie de tes préceptes, et je méditerai sur tes merveilles.
◊ 28 Mon âme, de tristesse, se fond en larmes ; affermis-moi selon ta parole.
◊ 29 Éloigne de moi la voie du mensonge, et, dans ta grâce, donne-moi ta loi.
◊ 30 J’ai choisi la voie de la fidélité, j’ai placé [devant moi] tes jugements.
◊ 31 Je suis attaché à tes témoignages : Éternel ! ne me rends point honteux.
◊ 32 Je courrai dans la voie de tes commandements, quand tu auras mis mon cœur au large.
◊ 33 * Éternel ! enseigne-moi la voie de tes statuts, et je l’observerai jusqu’à la fin.
◊ 34 Donne-moi de l’intelligence, et j’observerai ta loi, et je la garderai de tout mon cœur.
◊ 35 Fais-moi marcher dans le chemin de tes commandements, car j’y prends plaisir.
◊ 36 Incline mon cœur à tes témoignages, et non point au gain.
◊ 37 Détourne mes yeux pour qu’ils ne regardent pas la vanité ; fais-moi vivre dans ta voie.
◊ 38 Confirme ta parole à ton serviteur, qui est [adonné] à ta crainte.
◊ 39 Détourne de moi l’opprobre que je crains ; car tes jugements sont bons.
◊ 40 Voici, j’ai ardemment désiré tes préceptes ; fais-moi vivre dans ta justice.
◊ 41 * Et que ta bonté vienne à moi, ô Éternel ! — ton salut, selon ta parole !
◊ 42 Et j’aurai de quoi répondre à celui qui m’outrage ; car je me suis confié en ta parole.
◊ 43 Et n’ôte pas entièrement de ma bouche la parole de la vérité ; car je me suis attendu à tes jugements.
◊ 44 Alors je garderai ta loi continuellement, à toujours et à perpétuité ;
◊ 45 Et je marcherai au large, car j’ai recherché tes préceptes ;
◊ 46 Et je parlerai de tes témoignages devant des rois, et je ne serai pas honteux ;
◊ 47 Et je trouverai mes délices en tes commandements que j’ai aimés ;
◊ 48 Et je lèverai mes mains vers tes commandements que j’ai aimés, et je méditerai tes statuts.
◊ 49 * Souviens-toi de ta parole à ton serviteur, à laquelle tu as fait que je me suis attendu.
◊ 50 C’est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole m’a fait vivre.
◊ 51 Les orgueilleux se sont moqués de moi excessivement : je n’ai pas dévié de ta loi ;
◊ 52 Je me suis souvenu de tes ordonnances de jadis, ô Éternel ! et je me suis consolé.
◊ 53 Une ardente indignation m’a saisi à cause des méchants qui abandonnent ta loi.
◊ 54 Tes statuts m’ont été des cantiques, dans la maison de mon pèlerinage.
◊ 55 Je me suis souvenu de ton nom pendant la nuit, ô Éternel ! et j’ai gardé ta loi.
◊ 56 Cela m’est arrivé, car j’ai observé tes préceptes.
◊ 57 * Ma part, ô Éternel ! je l’ai dit, c’est de garder tes paroles.
◊ 58 Je t’ai imploré de tout mon cœur : use de grâce envers moi selon ta parole.
◊ 59 J’ai pensé à mes voies, et j’ai tourné mes pieds vers tes témoignages.
◊ 60 Je me suis hâté, et je n’ai point différé de garder tes commandements.
◊ 61 Les cordes des méchants m’ont entouré : je n’ai pas oublié ta loi.
◊ 62 Je me lève à minuit pour te célébrer à cause des ordonnances de ta justice.
◊ 63 Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes préceptes.
◊ 64 La terre, ô Éternel ! est pleine de ta bonté ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 65 * Tu as fait du bien à ton serviteur, ô Éternel ! selon ta parole.
◊ 66 Enseigne-moi le bon sens et la connaissance ; car j’ai ajouté foi à tes commandements.
◊ 67 Avant que je fusse affligé, j’errais ; mais maintenant je garde ta parole.
◊ 68 Tu es bon et bienfaisant ; enseigne-moi tes statuts.
◊ 69 Les orgueilleux ont inventé contre moi des mensonges ; j’observerai tes préceptes de tout mon cœur.
◊ 70 Leur cœur est épaissi comme la graisse ; moi, je trouve mes délices en ta loi.
◊ 71 Il est bon pour moi que j’aie été affligé, afin que j’apprenne tes statuts.
◊ 72 La loi de ta bouche est meilleure pour moi que des milliers [de pièces] d’or et d’argent.
◊ 73 * Tes mains m’ont fait et façonné ; rends-moi intelligent, et j’apprendrai tes commandements.
◊ 74 Ceux qui te craignent me verront, et se réjouiront ; car je me suis attendu à ta parole.
◊ 75 Je sais, ô Éternel ! que tes jugements sont justice, et que c’est en fidélité que tu m’as affligé.
◊ 76 Que ta bonté, je te prie, soit ma consolation, selon ta parole à ton serviteur.
◊ 77 Que tes compassions viennent sur moi, et je vivrai ; car ta loi fait mes délices.
◊ 78 Que les orgueilleux soient couverts de honte, car sans cause ils ont agi perversement envers moi ; moi, je médite tes préceptes.
◊ 79 Que ceux qui te craignent se tournent vers moi, et ceux qui connaissent tes témoignages.
◊ 80 Que mon cœur soit intègre dans tes statuts, afin que je ne sois pas honteux.
◊ 81 * Mon âme languit après ton salut ; je m’attends à ta parole.
◊ 82 Mes yeux languissent après ta parole ; et j’ai dit : Quand me consoleras-tu ?
◊ 83 Car je suis devenu comme une outre mise à la fumée ; je n’oublie pas tes statuts.
◊ 84 Combien [dureront] les jours de ton serviteur ? Quand exécuteras-tu le jugement contre ceux qui me persécutent ?
◊ 85 Les orgueilleux ont creusé pour moi des fosses, ce qui n’est pas selon ta loi.
◊ 86 Tous tes commandements sont fidélité. On me persécute sans cause ; aide-moi !
◊ 87 Peu s’en est fallu qu’ils ne m’eussent consumé sur la terre ; mais moi, je n’ai pas abandonné tes préceptes.
◊ 88 Selon ta bonté, fais-moi vivre, et je garderai le témoignage de ta bouche.
◊ 89 * Éternel ! ta parole est établie à toujours dans les cieux.
◊ 90 Ta fidélité est de génération en génération. Tu as établi la terre, et elle demeure ferme.
◊ 91 Selon tes ordonnances, [ces choses] demeurent fermes aujourd’hui ; car toutes choses te servent.
◊ 92 Si ta loi n’eût fait mes délices, j’eusse péri dans mon affliction.
◊ 93 Jamais je n’oublierai tes préceptes, car par eux tu m’as fait vivre.
◊ 94 Je suis à toi, sauve-moi ; car j’ai recherché tes préceptes.
◊ 95 Les méchants m’attendent pour me faire périr ; [mais] je suis attentif à tes témoignages.
◊ 96 J’ai vu la fin de toute perfection ; ton commandement est fort étendu.
◊ 97 * Combien j’aime ta loi ! tout le jour je la médite.
◊ 98 Tes commandements m’ont rendu plus sage que mes ennemis, car ils sont toujours avec moi.
◊ 99 J’ai plus d’intelligence que tous ceux qui m’enseignent, parce que je médite tes préceptes.
◊ 100 J’ai plus de sens que les anciens, parce que j’observe tes préceptes.
◊ 101 J’ai gardé mes pieds de toute mauvaise voie, afin que je garde ta parole.
◊ 102 Je ne me suis pas détourné de tes ordonnances, car c’est toi qui m’as instruit.
◊ 103 Que tes paroles ont été douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche !
◊ 104 Par tes préceptes je suis devenu intelligent ; c’est pourquoi je hais toute voie de mensonge.
◊ 105 * Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier.
◊ 106 J’ai juré, et je le tiendrai, de garder les ordonnances de ta justice.
◊ 107 Je suis extrêmement affligé, ô Éternel ! fais-moi vivre selon ta parole !
◊ 108 Agrée, je te prie, ô Éternel ! les offrandes volontaires de ma bouche, et enseigne-moi tes ordonnances.
◊ 109 Ma vie est continuellement dans ma main, mais je n’oublie pas ta loi.
◊ 110 Les méchants m’ont tendu un piège ; mais je ne me suis pas égaré de tes préceptes.
◊ 111 Tes témoignages me sont un héritage à toujours ; car ils sont la joie de mon cœur.
◊ 112 J’ai incliné mon cœur à pratiquer tes statuts, à toujours, jusqu’à la fin.
◊ 113 * J’ai eu en haine ceux qui sont doubles de cœur, mais j’aime ta loi.
◊ 114 Tu es mon asile et mon bouclier ; je me suis attendu à ta parole.
◊ 115 Retirez-vous de moi, vous qui faites le mal, et j’observerai les commandements de mon Dieu.
◊ 116 Soutiens-moi selon ta parole, et je vivrai ; et ne me laisse pas être confus en mon espérance.
◊ 117 Soutiens-moi, et je serai sauvé, et je regarderai continuellement tes statuts.
◊ 118 Tu as rejeté tous ceux qui s’égarent de tes statuts ; car leur tromperie n’est que mensonge.
◊ 119 Tu ôtes tous les méchants de la terre, comme des scories ; c’est pourquoi j’aime tes témoignages.
◊ 120 Ma chair frissonne de la frayeur que j’ai de toi, et j’ai craint à cause de tes jugements.
◊ 121 * J’ai pratiqué le jugement et la justice ; ne m’abandonne pas à mes oppresseurs.
◊ 122 Sois le garant de ton serviteur pour [son] bien ; que les orgueilleux ne m’oppriment pas.
◊ 123 Mes yeux languissent après ton salut et la parole de ta justice.
◊ 124 Agis envers ton serviteur selon ta bonté, et enseigne-moi tes statuts.
◊ 125 Je suis ton serviteur ; rends-moi intelligent, et je connaîtrai tes témoignages.
◊ 126 Il est temps que l’Éternel agisse : ils ont annulé ta loi.
◊ 127 C’est pourquoi j’aime tes commandements plus que l’or, et que l’or épuré.
◊ 128 C’est pourquoi j’estime droits tous [tes] préceptes, à l’égard de toutes choses ; je hais toute voie de mensonge.
◊ 129 * Tes témoignages sont merveilleux ; c’est pourquoi mon âme les observe.
◊ 130 L’entrée de tes paroles illumine, donnant de l’intelligence aux simples.
◊ 131 J’ai ouvert ma bouche, et j’ai soupiré ; car j’ai un ardent désir de tes commandements.
◊ 132 Tourne-toi vers moi et use de grâce envers moi, selon ta coutume envers ceux qui aiment ton nom.
◊ 133 Affermis mes pas dans ta parole, et qu’aucune iniquité ne domine en moi.
◊ 134 Rachète-moi de l’oppression de l’homme, et je garderai tes préceptes.
◊ 135 Fais luire ta face sur ton serviteur, et enseigne-moi tes statuts.
◊ 136 Des ruisseaux d’eau coulent de mes yeux, parce qu’on ne garde pas ta loi.
◊ 137 * Tu es juste, ô Éternel ! et droit dans tes jugements.
◊ 138 Tu as commandé la justice de tes témoignages, et la fidélité, strictement.
◊ 139 Mon zèle m’a dévoré ; car mes oppresseurs ont oublié tes paroles.
◊ 140 Ta parole est bien affinée, et ton serviteur l’aime.
◊ 141 Je suis petit et méprisé ; je n’ai pas oublié tes préceptes.
◊ 142 Ta justice est une justice à toujours, et ta loi est vérité.
◊ 143 La détresse et l’angoisse m’avaient atteint ; tes commandements sont mes délices.
◊ 144 La justice de tes témoignages est à toujours ; donne-moi de l’intelligence, et je vivrai.
◊ 145 * J’ai crié de tout mon cœur ; réponds-moi, Éternel ! j’observerai tes statuts.
◊ 146 Je t’invoque : sauve-moi ! et je garderai tes témoignages.
◊ 147 J’ai devancé le crépuscule, et j’ai crié ; je me suis attendu à ta parole.
◊ 148 Mes yeux ont devancé les veilles de la nuit pour méditer ta parole.
◊ 149 Écoute ma voix, selon ta bonté, ô Éternel ! Fais-moi vivre selon ton ordonnance.
◊ 150 Ceux qui poursuivent la méchanceté se sont approchés de moi ; ils s’éloignent de ta loi.
◊ 151 Éternel ! tu es proche ; et tous tes commandements sont vérité.
◊ 152 Dès longtemps j’ai connu, d’après tes témoignages, que tu les as fondés pour toujours.
◊ 153 * Vois mon affliction, et délivre-moi ! Car je n’ai pas oublié ta loi.
◊ 154 Prends en main ma cause, et rachète-moi ! Fais-moi vivre selon ta parole.
◊ 155 Le salut est loin des méchants, car ils ne recherchent pas tes statuts.
◊ 156 Tes compassions sont en grand nombre, ô Éternel ! — fais-moi vivre selon tes ordonnances.
◊ 157 Mes persécuteurs et mes oppresseurs sont en grand nombre ; je n’ai point dévié de tes témoignages.
◊ 158 J’ai vu les perfides, et j’en ai eu horreur, parce qu’ils ne gardaient pas ta parole.
◊ 159 Considère que j’ai aimé tes préceptes ; Éternel ! fais-moi vivre selon ta bonté.
◊ 160 La somme de ta parole est [la] vérité, et toute ordonnance de ta justice est pour toujours.
◊ 161 * Des princes m’ont persécuté sans cause ; mais mon cœur a eu peur de ta parole.
◊ 162 J’ai de la joie en ta parole, comme un [homme] qui trouve un grand butin.
◊ 163 Je hais, et j’ai en horreur le mensonge ; j’aime ta loi.
◊ 164 Sept fois le jour je te loue, à cause des ordonnances de ta justice.
◊ 165 Grande est la paix de ceux qui aiment ta loi ; et pour eux il n’y a pas de chute.
◊ 166 J’ai espéré en ton salut, ô Éternel ! et j’ai pratiqué tes commandements.
◊ 167 Mon âme a gardé tes témoignages, et je les aime beaucoup.
◊ 168 J’ai gardé tes préceptes et tes témoignages ; car toutes mes voies sont devant toi.
◊ 169 * Que mon cri parvienne devant toi, ô Éternel ! Rends-moi intelligent, selon ta parole !
◊ 170 Que ma supplication vienne devant toi ; délivre-moi selon ta parole !
◊ 171 Mes lèvres publieront [ta] louange, quand tu m’auras enseigné tes statuts.
◊ 172 Ma langue parlera haut de ta parole ; car tous tes commandements sont justice.
◊ 173 Ta main me sera pour secours, car j’ai choisi tes préceptes.
◊ 174 J’ai ardemment désiré ton salut, ô Éternel ! et ta loi est mes délices.
◊ 175 Que mon âme vive, et elle te louera ; et fais que tes ordonnances me soient en aide !
◊ 176 J’ai erré comme une brebis qui périt : cherche ton serviteur, car je n’ai pas oublié tes commandements.
Luc
4 ◊ 1 Or Jésus, plein de l’Esprit Saint, s’en retourna du Jourdain et fut mené par l’Esprit dans le désert, ◊ 2 étant tenté par le diable quarante jours. Et il ne mangea rien pendant ces jours-là ; et lorsqu’ils furent accomplis, il eut faim. ◊ 3 Et le diable lui dit : Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu’elle devienne du pain. ◊ 4 Et Jésus lui répondit, disant : Il est écrit que « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu ».
◊ 5 Et le diable, le menant sur une haute montagne, lui montra, en un instant, tous les royaumes de la terre habitée. ◊ 6 Et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette autorité et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. ◊ 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. ◊ 8 Et Jésus, lui répondant, dit : Il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 9 Et il l’amena à Jérusalem, et le plaça sur le faîte du temple et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; ◊ 10 car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, pour te garder ; ◊ 11 et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 12 Et Jésus, répondant, lui dit : Il est dit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 13 Et ayant accompli toute tentation, le diable se retira d’avec lui pour un temps.
◊ 14 Et Jésus s’en retourna en Galilée, dans la puissance de l’Esprit ; et sa renommée se répandit par tout le pays d’alentour. ◊ 15 Et lui-même enseignait dans leurs synagogues, étant glorifié par tous.
◊ 16 Et il vint à Nazareth où il avait été élevé ; et il entra dans la synagogue au jour du sabbat, selon sa coutume, et se leva pour lire. ◊ 17 Et on lui donna le livre du prophète Ésaïe ; et ayant déployé le livre, il trouva le passage où il était écrit : ◊ 18 « L’Esprit du *Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; ◊ 19 il m’a envoyé pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés, et pour publier l’an agréable du *Seigneur ». ◊ 20 Et ayant ployé le livre, et l’ayant rendu à celui qui était de service, il s’assit ; et les yeux de tous ceux qui étaient dans la synagogue étaient arrêtés sur lui. ◊ 21 Et il se mit à leur dire : Aujourd’hui cette écriture est accomplie, vous l’entendant. ◊ 22 Et tous lui rendaient témoignage, et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : Celui-ci n’est-il pas le fils de Joseph ? ◊ 23 Et il leur dit : Assurément vous me direz cette parabole : Médecin, guéris-toi toi-même ; fais ici aussi dans ton pays toutes les choses que nous avons ouï dire qui ont été faites à Capernaüm. ◊ 24 Et il dit : En vérité, je vous dis qu’aucun prophète n’est reçu dans son pays. ◊ 25 Et, en vérité, je vous dis qu’il y avait plusieurs veuves en Israël, aux jours d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, de sorte qu’il y eut une grande famine par tout le pays ; ◊ 26 et Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, sinon à Sarepta de la Sidonie vers une femme veuve. ◊ 27 Et il y avait plusieurs lépreux en Israël au temps d’Élisée le prophète ; et aucun d’eux ne fut rendu net, sinon Naaman, le Syrien. ◊ 28 Et ils furent tous remplis de colère dans la synagogue en entendant ces choses ; ◊ 29 et s’étant levés, ils le chassèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu’au bord escarpé de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, de manière à l’en précipiter. ◊ 30 Mais lui, passant au milieu d’eux, s’en alla.
◊ 31 Et il descendit à Capernaüm, ville de Galilée, et il les enseignait au jour de sabbat. ◊ 32 Et ils s’étonnaient de sa doctrine, parce que sa parole était avec autorité. ◊ 33 Et il y avait dans la synagogue un homme qui avait un esprit de démon immonde ; et il s’écria à haute voix, disant : ◊ 34 Ha ! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu. ◊ 35 Et Jésus le tança, disant : Tais-toi, et sors de lui. Et le démon, l’ayant jeté au milieu [de tous], sortit de lui sans lui avoir fait aucun mal. ◊ 36 Et ils furent tous saisis d’étonnement, et ils parlaient entre eux, disant : Quelle parole est celle-ci ? car il commande avec autorité et puissance aux esprits immondes, et ils sortent. ◊ 37 Et sa renommée se répandait dans tous les lieux d’alentour.
◊ 38 Et s’étant levé, [il sortit] de la synagogue et entra dans la maison de Simon. Et la belle-mère de Simon était prise d’une grosse fièvre, et on le pria pour elle. ◊ 39 Et s’étant penché sur elle, il tança la fièvre, et [la fièvre] la quitta ; et à l’instant s’étant levée, elle les servit.
◊ 40 Et comme le soleil se couchait, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies, les lui amenèrent ; et ayant imposé les mains à chacun d’eux, il les guérit. ◊ 41 Et les démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant : Tu es le Fils de Dieu. Et, les tançant, il ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils savaient qu’il était le Christ.
◊ 42 Et quand il fut jour, il sortit et s’en alla en un lieu désert ; et les foules le recherchaient et vinrent jusqu’à lui ; et elles le retenaient, afin qu’il ne s’en allât point d’auprès d’elles. ◊ 43 Mais il leur dit : Il faut que j’annonce le royaume de Dieu aux autres villes aussi ; car j’ai été envoyé pour cela. ◊ 44 Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée.
Luc
5 ◊ 1 Or il arriva, comme la foule se jetait sur lui pour entendre la parole de Dieu, qu’il se tenait sur le bord du lac de Génésareth. ◊ 2 Et il vit deux nacelles qui étaient au bord du lac. Or les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. ◊ 3 Et montant dans l’une des nacelles qui était à Simon, il le pria de s’éloigner un peu de terre ; et, s’étant assis, il enseignait les foules de dessus la nacelle. ◊ 4 Et quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : Mène en pleine eau, et lâchez vos filets pour la pêche. ◊ 5 Et Simon, répondant, lui dit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit, et nous n’avons rien pris ; mais sur ta parole je lâcherai le filet. ◊ 6 Et ayant fait cela, ils enfermèrent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait. ◊ 7 Et ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre nacelle de venir les aider ; et ils vinrent et remplirent les deux nacelles, de sorte qu’elles enfonçaient. ◊ 8 Et Simon Pierre, ayant vu cela, se jeta aux genoux de Jésus, disant : Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur. ◊ 9 Car la frayeur l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la prise de poissons qu’ils venaient de faire ; ◊ 10 de même que Jacques et Jean aussi, fils de Zébédée, qui étaient associés de Simon. Et Jésus dit à Simon : Ne crains pas ; dorénavant tu prendras des hommes. ◊ 11 Et ayant mené les nacelles à terre, ils quittèrent tout et le suivirent.
◊ 12 Et il arriva, comme il était dans une des villes, que voici un homme plein de lèpre ; et voyant Jésus, il se jeta sur sa face et le supplia, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 13 Et étendant la main, il le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt la lèpre se retira de lui. ◊ 14 Et il lui commanda de ne le dire à personne : mais va et montre-toi au sacrificateur, et offre pour ta purification selon ce que Moïse a ordonné, pour que cela leur serve de témoignage. ◊ 15 Et sa renommée se répandait de plus en plus ; et de grandes foules s’assemblèrent pour l’entendre et pour être guéries de leurs infirmités ; ◊ 16 mais lui, se tenait retiré dans les déserts et priait.
◊ 17 Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il enseignait. Et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de chaque bourgade de Galilée, et de Judée, et de Jérusalem, étaient assis [là], et la puissance du *Seigneur était [là] pour les guérir. ◊ 18 Et voici des hommes portant sur un lit un homme qui était paralysé ; et ils cherchaient à l’introduire et à le mettre devant lui. ◊ 19 Et ne trouvant pas par quel moyen ils pourraient l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et le descendirent par les tuiles, avec son petit lit, au milieu, devant Jésus. ◊ 20 Et voyant leur foi, il dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés. ◊ 21 Et les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner, disant : Qui est celui-ci qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? ◊ 22 Et Jésus, connaissant leurs pensées, répondant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous dans vos cœurs ? ◊ 23 Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ◊ 24 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : Je te dis, lève-toi, et, prenant ton petit lit, va dans ta maison. ◊ 25 Et à l’instant, s’étant levé devant eux, il prit [le lit] sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. ◊ 26 Et ils furent tous saisis d’étonnement, et glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges.
◊ 27 Et après cela il sortit ; et il vit un publicain nommé Lévi, assis au bureau de recette, et il lui dit : Suis-moi. ◊ 28 Et quittant tout, il se leva et le suivit. ◊ 29 Et Lévi lui fit un grand festin dans sa maison ; et il y avait une grande foule de publicains et d’autres gens qui étaient avec eux à table. ◊ 30 Et leurs scribes et les pharisiens murmuraient contre ses disciples, disant : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 31 Et Jésus, répondant, leur dit : Ceux qui sont en santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. ◊ 32 Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance. ◊ 33 Et ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean jeûnent-ils souvent et font-ils des prières, pareillement aussi ceux des pharisiens, mais les tiens mangent et boivent ? ◊ 34 Et il leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les fils de la chambre nuptiale pendant que l’époux est avec eux ? ◊ 35 Mais des jours viendront, où aussi l’époux leur aura été ôté ; alors ils jeûneront en ces jours-là. ◊ 36 Et il leur dit aussi une parabole : Personne ne met un morceau d’un habit neuf à un vieil habit ; autrement il déchirera le neuf, et aussi la pièce [prise] du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. ◊ 37 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues ; ◊ 38 mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves, et tous les deux se conservent. ◊ 39 Et il n’y a personne qui ait bu du vieux, qui veuille aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est meilleur.
Hébreux
1 ◊ 1 Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, ◊ 2 à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, ◊ 3 qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; ◊ 4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. ◊ 5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? ◊ 6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». ◊ 7 Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». ◊ 8 Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; ◊ 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». ◊ 10 Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : ◊ 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, ◊ 12 et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». ◊ 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? ◊ 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
Nombres
11 ◊ 1 * Et il arriva que comme le peuple se plaignait, cela fut mauvais aux oreilles de l’Éternel ; et l’Éternel l’entendit, et sa colère s’embrasa, et le feu de l’Éternel brûla parmi eux, et dévora au bout du camp. ◊ 2 Et le peuple cria à Moïse, et Moïse pria l’Éternel, et le feu s’éteignit. ◊ 3 Et on appela le nom de ce lieu Tabhéra, parce que le feu de l’Éternel avait brûlé parmi eux.
◊ 4 * Et le ramassis [de peuple] qui était au milieu d’eux s’éprit de convoitise, et les fils d’Israël aussi se mirent encore à pleurer, et dirent : Qui nous fera manger de la chair ? ◊ 5 Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail ; ◊ 6 et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux. ◊ 7 — Et la manne était comme la graine de coriandre, et son apparence comme l’apparence du bdellium. ◊ 8 Le peuple se dispersait et la ramassait ; et ils la broyaient sous la meule ou la pilaient dans le mortier ; et ils la cuisaient dans des pots, et en faisaient des gâteaux ; et son goût était comme le goût d’un gâteau à l’huile. ◊ 9 Et quand la rosée descendait la nuit sur le camp la manne descendait dessus.
◊ 10 Et Moïse entendit le peuple pleurant, selon ses familles, chacun à l’entrée de sa tente ; et la colère de l’Éternel s’embrasa extrêmement, et cela fut mauvais aux yeux de Moïse. ◊ 11 Et Moïse dit à l’Éternel : Pourquoi as-tu fait ce mal à ton serviteur ? et pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi le fardeau de tout ce peuple ? ◊ 12 Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple ? Est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : Porte-le dans ton sein, comme le nourricier porte l’enfant qui tète, jusqu’au pays que tu as promis par serment à ses pères ? ◊ 13 D’où aurais-je de la chair pour en donner à tout ce peuple ? car ils pleurent après moi, disant : Donne-nous de la chair, afin que nous en mangions. ◊ 14 Je ne puis, moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. ◊ 15 Et si tu agis ainsi avec moi, tue-moi donc, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur. ◊ 16 Et l’Éternel dit à Moïse : Assemble-moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël, que tu sais être les anciens du peuple et ses magistrats, et amène-les à la tente d’assignation, et ils se tiendront là avec toi. ◊ 17 Et je descendrai, et je parlerai là avec toi, et j’ôterai de l’Esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec toi le fardeau du peuple, et que tu ne le portes pas toi seul. ◊ 18 Et tu diras au peuple : Sanctifiez-vous pour demain, et vous mangerez de la chair ; car vous avez pleuré aux oreilles de l’Éternel, disant : Qui nous fera manger de la chair ? car nous étions bien en Égypte ! Et l’Éternel vous donnera de la chair, et vous en mangerez. ◊ 19 Vous n’en mangerez pas un jour, ni deux jours, ni cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours, ◊ 20 [mais] jusqu’à un mois entier, jusqu’à ce qu’elle vous sorte par les narines et que vous l’ayez en dégoût ; parce que vous avez méprisé l’Éternel qui est au milieu de vous, et que vous avez pleuré devant lui, disant : Pourquoi sommes-nous donc sortis d’Égypte ? ◊ 21 Et Moïse dit : Il y a six cent mille hommes de pied dans ce peuple au milieu duquel je suis, et tu as dit : Je leur donnerai de la chair, et ils en mangeront un mois entier. ◊ 22 Leur égorgera-t-on du menu et du gros bétail, afin qu’il y en ait assez pour eux ? ou assemblera-t-on tous les poissons de la mer pour eux, afin qu’il y en ait assez pour eux ? ◊ 23 Et l’Éternel dit à Moïse : La main de l’Éternel est-elle devenue courte ? Tu verras maintenant si ce que j’ai dit t’arrivera ou non.
◊ 24 Et Moïse sortit, et dit au peuple les paroles de l’Éternel ; et il assembla soixante-dix hommes des anciens du peuple, et les fit se tenir tout autour de la tente. ◊ 25 Et l’Éternel descendit dans la nuée, et lui parla ; et il ôta de l’Esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et il arriva qu’aussitôt que l’Esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent, mais ils ne continuèrent pas. ◊ 26 Et il était demeuré deux hommes dans le camp ; le nom de l’un était Eldad, et le nom du second, Médad ; et l’Esprit reposa sur eux ; et ils étaient de ceux qui avaient été inscrits, mais ils n’étaient pas sortis vers la tente, et ils prophétisèrent dans le camp. ◊ 27 Et un jeune homme courut et rapporta cela à Moïse, disant : Eldad et Médad prophétisent dans le camp. ◊ 28 Et Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, l’un de ses jeunes gens, répondit et dit : Mon seigneur Moïse, empêche-les. ◊ 29 Et Moïse lui dit : Es-tu jaloux pour moi ? Ah ! que plutôt tout le peuple de l’Éternel fût prophète ; que l’Éternel mît son Esprit sur eux !
◊ 30 Et Moïse revint dans le camp, lui et les anciens d’Israël. ◊ 31 Et il se leva, de par l’Éternel, un vent qui fit venir de la mer des cailles, et les jeta sur le camp, environ une journée de chemin en deçà, et environ une journée de chemin en delà, tout autour du camp, et environ deux coudées sur la surface de la terre. ◊ 32 Et le peuple se leva tout ce jour-là, et toute la nuit, et tout le jour du lendemain, et amassa des cailles : celui qui en avait amassé le moins, en avait amassé dix khomers ; et ils les étendirent pour eux tout autour du camp. ◊ 33 — La chair était encore entre leurs dents, avant qu’elle fût mâchée, que la colère de l’Éternel s’embrasa contre le peuple, et que l’Éternel frappa le peuple d’un fort grand coup. ◊ 34 Et on appela le nom de ce lieu-là Kibroth-Hattaava, parce qu’on y enterra le peuple qui avait convoité. ◊ 35 De Kibroth-Hattaava le peuple partit pour Hatséroth, et ils furent à Hatséroth.
12 ◊ 1 * Et Marie et Aaron parlèrent contre Moïse à l’occasion de la femme éthiopienne qu’il avait prise, car il avait pris une femme éthiopienne. ◊ 2 Et ils dirent : L’Éternel n’a-t-il parlé que par Moïse seulement ? n’a-t-il pas parlé aussi par nous ? Et l’Éternel l’entendit. ◊ 3 Et cet homme, Moïse, était très doux, plus que tous les hommes qui étaient sur la face de la terre. ◊ 4 Et soudain l’Éternel dit à Moïse, et à Aaron et à Marie : Sortez, vous trois, vers la tente d’assignation. Et ils sortirent eux trois. ◊ 5 Et l’Éternel descendit dans la colonne de nuée, et se tint à l’entrée de la tente ; et il appela Aaron et Marie, et ils sortirent eux deux. ◊ 6 Et il dit : Écoutez mes paroles : S’il y a un prophète parmi vous, moi l’Éternel, je me ferai connaître à lui en vision, je lui parlerai en songe. ◊ 7 Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse, qui est fidèle dans toute ma maison ; ◊ 8 je parle avec lui bouche à bouche, et [en me révélant] clairement, et non en énigmes ; et il voit la ressemblance de l’Éternel. Et pourquoi n’avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ? ◊ 9 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre eux, et il s’en alla ; ◊ 10 et la nuée se retira de dessus la tente : et voici, Marie était lépreuse, comme la neige ; et Aaron se tourna vers Marie, et voici, elle était lépreuse. ◊ 11 — Et Aaron dit à Moïse : Ah, mon seigneur ! ne mets pas, je te prie, sur nous, ce péché par lequel nous avons agi follement et par lequel nous avons péché. ◊ 12 Je te prie, qu’elle ne soit pas comme un [enfant] mort, dont la chair est à demi consumée quand il sort du ventre de sa mère. ◊ 13 Et Moïse cria à l’Éternel, disant : Ô *Dieu ! je te prie, guéris-la, je te prie. ◊ 14 Et l’Éternel dit à Moïse : Si son père lui eût craché au visage, ne serait-elle pas pendant sept jours dans la honte ? Qu’elle soit exclue, sept jours, hors du camp, et après, qu’elle y soit recueillie. ◊ 15 Et Marie demeura exclue hors du camp sept jours ; et le peuple ne partit pas jusqu’à ce que Marie eût été recueillie.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Hébreux
7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Matthieu
4 ◊ 1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. ◊ 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim. ◊ 3 Et le tentateur, s’approchant de lui, dit : Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. ◊ 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
◊ 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte, et le place sur le faîte du temple, ◊ 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur [leurs] mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 8 Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, ◊ 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. ◊ 10 Alors Jésus lui dit : Va-t’en, Satan, car il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 11 Alors le diable le laisse : et voici, des anges s’approchèrent et le servirent.
◊ 12 Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; ◊ 13 et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, ◊ 14 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 15 « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 16 le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». ◊ 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.
◊ 18 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; ◊ 19 et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ◊ 20 Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. ◊ 21 Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; ◊ 22 et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.
◊ 23 Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. ◊ 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. ◊ 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Matthieu
6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
Matthieu
2 ◊ 1 Or, après que Jésus fut né à Bethléhem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici, des mages de l’orient arrivèrent à Jérusalem, disant : ◊ 2 Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? car nous avons vu son étoile dans l’orient, et nous sommes venus lui rendre hommage.
◊ 3 Mais le roi Hérode, l’ayant ouï dire, en fut troublé, et tout Jérusalem avec lui ; ◊ 4 et ayant assemblé tous les principaux sacrificateurs et scribes du peuple, il s’enquit d’eux où le Christ devait naître. ◊ 5 Et ils lui dirent : À Bethléhem de Judée ; car il est ainsi écrit par le prophète : ◊ 6 « Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n’es nullement la plus petite parmi les gouverneurs de Juda, car de toi sortira un conducteur qui paîtra mon peuple Israël ».
◊ 7 Alors Hérode, ayant appelé secrètement les mages, s’informa exactement auprès d’eux du temps de l’étoile qui apparaissait ; ◊ 8 et les ayant envoyés à Bethléhem, il dit : Allez et enquérez-vous exactement touchant le petit enfant ; et quand vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, en sorte que moi aussi j’aille lui rendre hommage. ◊ 9 Et eux, ayant ouï le roi, s’en allèrent ; et voici, l’étoile qu’ils avaient vue dans l’orient allait devant eux, jusqu’à ce qu’elle vint et se tint au-dessus du lieu où était le petit enfant. ◊ 10 Et quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une fort grande joie. ◊ 11 Et étant entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; et ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent des dons, de l’or, et de l’encens, et de la myrrhe. ◊ 12 Et étant avertis divinement, en songe, de ne pas retourner vers Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.
◊ 13 Or, après qu’ils se furent retirés, voici, un ange du *Seigneur apparut en songe à Joseph, disant : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et fuis en Égypte, et demeure là jusqu’à ce que je te le dise ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. ◊ 14 Et lui, s’étant levé, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte. ◊ 15 Et il fut là jusqu’à la mort d’Hérode, afin que fût accompli ce que le *Seigneur avait dit par le prophète, disant : « J’ai appelé mon fils hors d’Égypte ». ◊ 16 Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient joués de lui, fut fort en colère ; et il envoya, et fit tuer tous les enfants qui étaient dans Bethléhem et dans tout son territoire, depuis l’âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s’était enquis exactement auprès des mages. ◊ 17 Alors fut accompli ce qui a été dit par Jérémie le prophète, disant : ◊ 18 « Une voix a été ouïe à Rama, [des lamentations, et] des pleurs, et de grands gémissements, Rachel pleurant ses enfants ; et elle n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont pas ».
◊ 19 Or, Hérode étant mort, voici, un ange du *Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte, disant : ◊ 20 Lève-toi et prends le petit enfant et sa mère, et va dans la terre d’Israël ; car ceux qui cherchaient la vie du petit enfant sont morts. ◊ 21 Et lui, s’étant levé, prit le petit enfant et sa mère, et s’en vint dans la terre d’Israël ; ◊ 22 mais, ayant ouï dire qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode son père, il craignit d’y aller ; et ayant été averti divinement, en songe, il se retira dans les quartiers de la Galilée, ◊ 23 et alla et habita dans une ville appelée Nazareth ; en sorte que fût accompli ce qui avait été dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Matthieu
3 ◊ 1 Or, en ces jours-là vient Jean le baptiseur, prêchant dans le désert de la Judée, ◊ 2 et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ◊ 3 Car c’est ici celui dont il a été parlé par Ésaïe le prophète, disant : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers ». ◊ 4 Or Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage.
◊ 5 Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, sortaient vers lui ; ◊ 6 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés.
◊ 7 Et voyant plusieurs des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc du fruit qui convienne à la repentance ; ◊ 9 et ne pensez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 10 Et déjà la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 11 Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 12 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera son froment dans le grenier ; mais il brûlera la balle au feu inextinguible.
◊ 13 Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; ◊ 14 mais Jean l’en empêchait fort, disant : Moi, j’ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! ◊ 15 Et Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laissa faire. ◊ 16 Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt, de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. ◊ 17 Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.
Actes
17 ◊ 1 Et ayant traversé Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était la synagogue des Juifs. ◊ 2 Et selon sa coutume, Paul entra vers eux, et, pendant trois sabbats, il discourut avec eux d’après les écritures, ◊ 3 expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’il ressuscitât d’entre les morts ; — et [disant], que celui-ci, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ. ◊ 4 Et quelques-uns d’entre eux furent persuadés et se joignirent à Paul et à Silas, et une grande multitude de Grecs qui servaient [Dieu], et des femmes de premier rang en assez grand nombre.
◊ 5 Mais les Juifs, pleins de jalousie, ayant pris quelques méchants hommes de la populace, et ayant fait un amas de peuple, troublèrent la ville, et ayant assailli la maison de Jason, ils cherchèrent Paul et Silas pour les amener au peuple. ◊ 6 Mais ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant : Ces gens qui ont bouleversé la terre habitée, sont aussi venus ici ; ◊ 7 et Jason les a reçus chez lui, et ils contreviennent tous aux ordonnances de César, disant qu’il y a un autre roi, Jésus. ◊ 8 Et la foule et les magistrats de la ville, qui entendaient ces choses, furent troublés. ◊ 9 Et après avoir reçu caution de Jason et des autres, ils les relâchèrent.
◊ 10 Et aussitôt les frères envoyèrent Paul et Silas, de nuit, à Bérée, lesquels étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. ◊ 11 Or ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique ; et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les écritures [pour voir] si les choses étaient ainsi. ◊ 12 Plusieurs donc d’entre eux crurent, et des femmes grecques de qualité et des hommes aussi, en assez grand nombre. ◊ 13 Mais quand les Juifs de Thessalonique surent que la parole de Dieu était aussi annoncée par Paul à Bérée, ils y vinrent aussi, agitant les foules. ◊ 14 Mais alors les frères renvoyèrent aussitôt Paul, comme pour aller à la mer ; mais Silas et Timothée demeurèrent encore là. ◊ 15 Et ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu’à Athènes ; et après avoir reçu pour Silas et pour Timothée l’ordre de le rejoindre au plus tôt, ils partirent.
◊ 16 Et comme Paul les attendait à Athènes, son esprit était excité au-dedans de lui, en voyant la ville remplie d’idoles. ◊ 17 Il discourait donc dans la synagogue avec les Juifs et avec ceux qui servaient [Dieu], et tous les jours sur la place publique avec ceux qui s’y rencontraient. ◊ 18 Et quelques-uns aussi des philosophes épicuriens et des philosophes stoïciens s’en prirent à lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? et d’autres : Il semble annoncer des divinités étrangères ; parce qu’il leur annonçait Jésus et la résurrection.
◊ 19 Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’Aréopage, disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine dont tu parles ? ◊ 20 car tu nous fais entendre certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que veulent dire ces choses. ◊ 21 Or tous les Athéniens et les étrangers séjournant [à Athènes], ne passaient leur temps à autre chose qu’à dire ou à ouïr quelque nouvelle.
◊ 22 Mais Paul, se tenant au milieu de l’Aréopage, dit : Hommes athéniens, je vois qu’en toutes choses vous êtes voués au culte des démons ; ◊ 23 car, en passant et en contemplant les objets de votre culte, j’ai trouvé aussi un autel sur lequel était inscrit : Au dieu inconnu ! Celui donc que vous honorez sans le connaître, c’est celui que moi je vous annonce. ◊ 24 Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits de main ; ◊ 25 et il n’est pas servi par des mains d’hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie et la respiration et toutes choses ; ◊ 26 et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé les temps ordonnés et les bornes de leur habitation, ◊ 27 pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils pourraient en quelque sorte le toucher en tâtonnant et le trouver, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous ; ◊ 28 car en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme aussi quelques-uns de vos poètes ont dit : « Car aussi nous sommes sa race ». ◊ 29 Étant donc la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre, à une œuvre sculptée de l’art et de l’imagination de l’homme. ◊ 30 Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; ◊ 31 parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné [à cela], de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts.
◊ 32 Mais quand ils ouïrent parler de la résurrection des morts, les uns s’en moquaient, et les autres disaient : Nous t’entendrons encore sur ce sujet. ◊ 33 Ainsi Paul sortit du milieu d’eux. ◊ 34 Mais quelques hommes se joignirent à lui et crurent, entre lesquels aussi était Denys, l’Aréopagite, et une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux.
Matthieu
8 ◊ 1 Et quand il fut descendu de la montagne, de grandes foules le suivirent. ◊ 2 Et voici, un lépreux s’approchant, se prosterna devant lui, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 3 Et [Jésus], étendant la main, le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt il fut nettoyé de sa lèpre. ◊ 4 Et Jésus lui dit : Prends garde de ne le dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur et offre le don que Moïse a ordonné, pour qu’il leur serve de témoignage.
◊ 5 Et comme il entrait dans Capernaüm, un centurion vint à lui, le suppliant, ◊ 6 et disant : Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, horriblement tourmenté. ◊ 7 Et Jésus lui dit : J’irai, moi, et je le guérirai. ◊ 8 Et le centurion répondit et dit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ; ◊ 9 car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 10 Et Jésus, l’ayant entendu, s’en étonna, et dit à ceux qui [le] suivaient : En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 11 Et je vous dis que plusieurs viendront d’orient et d’occident, et s’assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; ◊ 12 mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 13 Et Jésus dit au centurion : Va, et qu’il te soit fait comme tu as cru ; et à cette heure-là son serviteur fut guéri.
◊ 14 Et Jésus, étant venu dans la maison de Pierre, vit la belle-mère de Pierre couchée là et ayant la fièvre ; ◊ 15 et il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; et elle se leva et le servit.
◊ 16 Et le soir étant venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques ; et il chassa les esprits par [une] parole, et guérit tous ceux qui se portaient mal ; ◊ 17 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : « Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies ».
◊ 18 Or Jésus, voyant de grandes foules autour de lui, commanda de passer à l’autre rive. ◊ 19 Et un scribe s’approchant, lui dit : Maître, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 20 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 21 Et un autre de ses disciples lui dit : Seigneur, permets-moi de m’en aller premièrement et d’ensevelir mon père. ◊ 22 Mais Jésus lui dit : Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts.
◊ 23 Et quand il fut monté dans la nacelle, ses disciples le suivirent ; ◊ 24 et voici, une grande tourmente s’éleva sur la mer, en sorte que la nacelle était couverte par les vagues ; mais lui dormait. ◊ 25 Et les disciples s’approchèrent et le réveillèrent, disant : Seigneur, sauve-[nous] ! nous périssons. ◊ 26 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? Alors, s’étant levé, il reprit les vents et la mer, et il se fit un grand calme. ◊ 27 Et les gens s’en étonnèrent, disant : Quel est celui-ci, que les vents même et la mer lui obéissent !
◊ 28 Et quand il arriva à l’autre rive, dans le pays des Gergéséniens, deux démoniaques, sortant des sépulcres, vinrent à sa rencontre ; [et ils étaient] très violents, en sorte que personne ne pouvait passer par ce chemin-là. ◊ 29 Et voici, ils s’écrièrent, disant : Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici avant le temps pour nous tourmenter ? ◊ 30 Et il y avait, loin d’eux, un grand troupeau de pourceaux qui paissait. ◊ 31 Et les démons le priaient, disant : Si tu nous chasses, permets-nous de nous en aller dans le troupeau des pourceaux. ◊ 32 Et il leur dit : Allez. Et eux, sortant, s’en allèrent dans le troupeau des pourceaux ; et voici, tout le troupeau des pourceaux se rua du haut de la côte dans la mer ; et ils moururent dans les eaux. ◊ 33 Et ceux qui les paissaient s’enfuirent ; et, s’en étant allés dans la ville, ils racontèrent tout, et ce qui était arrivé aux démoniaques. ◊ 34 Et voici, toute la ville sortit au-devant de Jésus ; et l’ayant vu, ils le prièrent de se retirer de leur territoire.
Matthieu
9 ◊ 1 Et étant monté dans la nacelle, il passa à l’autre rive, et vint dans sa propre ville. ◊ 2 Et voici, on lui apporta un paralytique couché sur un lit. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Aie bon courage, [mon] enfant, tes péchés sont pardonnés. ◊ 3 Et voici, quelques-uns des scribes dirent en eux-mêmes : Cet homme blasphème. ◊ 4 Et Jésus, voyant leurs pensées, dit : Pourquoi pensez-vous du mal dans vos cœurs ? ◊ 5 Car lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ◊ 6 Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés… ; alors il dit au paralytique : Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. ◊ 7 Et il se leva et s’en alla dans sa maison. ◊ 8 Et les foules, ayant vu cela, furent saisies de crainte, et elles glorifièrent Dieu qui donnait un tel pouvoir aux hommes.
◊ 9 Et Jésus, passant de là plus avant, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau de recette ; et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. ◊ 10 Et il arriva, comme il était à table dans la maison, que voici, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples ; ◊ 11 ce que les pharisiens ayant vu, ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? ◊ 12 Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. ◊ 13 Mais allez et apprenez ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice » ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
◊ 14 Alors les disciples de Jean viennent à lui, disant : Pourquoi, nous et les pharisiens, jeûnons-nous souvent, et tes disciples ne jeûnent pas ? ◊ 15 Et Jésus leur dit : Les fils de la chambre nuptiale peuvent-ils mener deuil tant que l’époux est avec eux ? Mais des jours viendront, lorsque l’époux leur aura été ôté ; et alors ils jeûneront. ◊ 16 Et personne ne met un morceau de drap neuf à un vieil habit, car la pièce emporte [une partie] de l’habit, et la déchirure en devient plus mauvaise. ◊ 17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres se rompent, et le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous les deux se conservent.
◊ 18 Comme il leur disait ces choses, voici, un chef [de synagogue] s’étant approché lui rendit hommage, disant : Ma fille vient de mourir, mais viens et pose ta main sur elle, et elle vivra. ◊ 19 Et Jésus se levant le suivit, ainsi que ses disciples. ◊ 20 Et voici, une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; ◊ 21 car elle disait en elle-même : Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie. ◊ 22 Et Jésus, s’étant retourné et la voyant, dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie. Et la femme fut guérie dès cette heure. ◊ 23 Et Jésus, étant arrivé à la maison du chef [de synagogue], et voyant les joueurs de flûte et la foule qui faisait un grand bruit, dit : ◊ 24 Retirez-vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui. ◊ 25 Et lorsque la foule eut été mise dehors, il entra et prit sa main, et la jeune fille se leva. ◊ 26 Et le bruit s’en répandit par tout ce pays-là.
◊ 27 Et comme Jésus passait de là plus avant, deux aveugles le suivirent, criant et disant : Aie pitié de nous, Fils de David ! ◊ 28 Et quand il fut arrivé dans la maison, les aveugles vinrent à lui. Et Jésus leur dit : Croyez-vous que je puisse faire ceci ? Ils lui disent : Oui, Seigneur. ◊ 29 Alors il toucha leurs yeux, disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi. ◊ 30 Et leurs yeux furent ouverts. Et Jésus leur parla sévèrement, disant : Prenez garde que personne ne le sache. ◊ 31 Mais eux, étant partis, répandirent sa renommée dans tout ce pays-là.
◊ 32 Et comme ils sortaient, voici, on lui amena un homme muet, démoniaque. ◊ 33 Et le démon ayant été chassé, le muet parla. Et les foules s’en étonnèrent, disant : Il ne s’est jamais rien vu de pareil en Israël ; ◊ 34 mais les pharisiens disaient : Il chasse les démons par le chef des démons.
◊ 35 Et Jésus allait par toutes les villes et par les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur.
◊ 36 Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger. ◊ 37 Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : ◊ 38 suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson.
Deutéronome
20 ◊ 1 Quand tu sortiras pour faire la guerre contre tes ennemis, et que tu verras des chevaux et des chars, un peuple plus nombreux que toi, tu n’auras point peur d’eux ; car l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait monter du pays d’Égypte, est avec toi. ◊ 2 Et il arrivera que, quand vous vous approcherez pour le combat, le sacrificateur s’approchera et parlera au peuple, ◊ 3 et leur dira : Écoute, Israël ! Vous vous approchez aujourd’hui pour livrer bataille à vos ennemis : que votre cœur ne faiblisse point, ne craignez point, ne soyez point alarmés, et ne soyez point épouvantés devant eux ; ◊ 4 car l’Éternel, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre pour vous contre vos ennemis, pour vous sauver. ◊ 5 Et les magistrats parleront au peuple, disant : Qui est l’homme qui a bâti une maison neuve et qui ne l’a pas consacrée ? qu’il s’en aille et retourne en sa maison, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre ne la consacre. ◊ 6 Et qui est l’homme qui a planté une vigne et n’en a pas joui ? qu’il s’en aille et retourne en sa maison, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre n’en jouisse. ◊ 7 Et qui est l’homme qui s’est fiancé une femme et ne l’a pas encore prise ? qu’il s’en aille et retourne en sa maison, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre ne la prenne. ◊ 8 Et les magistrats continueront à parler au peuple, et diront : Qui est l’homme qui a peur et dont le cœur faiblit ? qu’il s’en aille et retourne en sa maison, de peur que le cœur de ses frères ne se fonde comme le sien. ◊ 9 Et quand les magistrats auront achevé de parler au peuple, ils établiront les chefs des armées à la tête du peuple.
◊ 10 Quand tu approcheras d’une ville pour lui faire la guerre, tu l’inviteras à la paix. ◊ 11 Et s’il arrive qu’elle te fasse une réponse de paix et qu’elle s’ouvre à toi, alors tout le peuple qui sera trouvé dedans te sera tributaire et te servira. ◊ 12 Et si elle ne fait pas la paix avec toi, mais qu’elle fasse la guerre contre toi, tu l’assiégeras ; ◊ 13 et quand l’Éternel, ton Dieu, la livrera en ta main, tu frapperas tous les mâles par le tranchant de l’épée ; ◊ 14 mais les femmes et les enfants, et le bétail, et tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, tu le pilleras pour toi ; et tu mangeras le butin de tes ennemis, que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donné. ◊ 15 C’est ainsi que tu feras à toutes les villes qui sont très éloignées de toi, qui ne sont point des villes de ces nations-ci ; ◊ 16 mais des villes de ces peuples-ci que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage, tu ne laisseras en vie rien de ce qui respire ; ◊ 17 car tu les détruiras entièrement comme un anathème ; le Héthien et l’Amoréen, le Cananéen et le Phérézien, le Hévien et le Jébusien, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a commandé, ◊ 18 afin qu’ils ne vous enseignent pas à faire selon toutes leurs abominations qu’ils ont faites à leurs dieux, et que vous ne péchiez pas contre l’Éternel, votre Dieu.
◊ 19 Quand tu assiégeras une ville pendant plusieurs jours en lui faisant la guerre pour la prendre, tu ne détruiras pas ses arbres en levant la hache contre eux, car tu pourras en manger : tu ne les couperas pas, car l’arbre des champs est-il un homme, pour être assiégé par toi ? ◊ 20 Seulement, l’arbre que tu connaîtras n’être pas un arbre dont on mange, celui-là tu le détruiras et tu le couperas, et tu en construiras des ouvrages pour assiéger la ville qui est en guerre avec toi, jusqu’à ce qu’elle tombe.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Actes
1 ◊ 1 J’ai composé le premier traité, ô Théophile, sur toutes les choses que Jésus commença de faire et d’enseigner, ◊ 2 jusqu’au jour où il fut élevé [au ciel], après avoir donné, par l’Esprit Saint, des ordres aux apôtres qu’il avait choisis ; ◊ 3 à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même vivant, avec plusieurs preuves assurées, étant vu par eux durant quarante jours, et parlant des choses qui regardent le royaume de Dieu. ◊ 4 Et étant assemblé avec eux, il leur commanda de ne pas partir de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père, laquelle, [dit-il], vous avez ouïe de moi : ◊ 5 car Jean a baptisé avec de l’eau ; mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours.
◊ 6 Eux donc étant assemblés, l’interrogèrent, disant : Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ? ◊ 7 Mais il leur dit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité ; ◊ 8 mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre. ◊ 9 Et ayant dit ces choses, il fut élevé [de la terre], comme ils regardaient, et une nuée le reçut [et l’emporta] de devant leurs yeux.
◊ 10 Et comme ils regardaient fixement vers le ciel, tandis qu’il s’en allait, voici, deux hommes en vêtements blancs, se tinrent là à côté d’eux, ◊ 11 qui aussi dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici, regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel. ◊ 12 Alors ils s’en retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, le chemin d’un sabbat. ◊ 13 Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d’Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques. ◊ 14 Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères.
◊ 15 Et en ces jours-là, Pierre se levant au milieu des disciples (le nombre de ceux qui étaient réunis était d’environ cent vingt), dit : ◊ 16 Hommes frères, il fallait que fût accomplie cette écriture que l’Esprit Saint a dite d’avance par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le guide de ceux qui ont pris Jésus ; ◊ 17 car il était compté parmi nous, et il avait reçu en partage ce service ; ◊ 18 (celui-ci donc s’était acquis un champ avec le salaire de l’iniquité, et, étant tombé la tête en avant, s’est crevé par le milieu, et toutes ses entrailles ont été répandues. ◊ 19 Et ceci a été connu de tous les habitants de Jérusalem, de sorte que ce champ-là est appelé dans leur propre dialecte Aceldama, c’est-à-dire champ de sang ;) ◊ 20 car il est écrit dans le livre des Psaumes : « Que sa demeure soit déserte, et qu’il n’y ait personne qui y habite », et : « Qu’un autre prenne sa charge de surveillant ». ◊ 21 Il faut donc que d’entre les hommes qui se sont rassemblés avec nous pendant tout le temps que le seigneur Jésus entrait et sortait au milieu de nous, ◊ 22 en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour auquel il a été élevé [au ciel] d’avec nous, quelqu’un d’entre eux soit témoin avec nous de sa résurrection.
◊ 23 Et ils en mirent deux sur les rangs : Joseph, appelé Barsabbas, qui était surnommé Juste, et Matthias. ◊ 24 Et priant, ils dirent : Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre lequel de ces deux tu as choisi, ◊ 25 afin qu’il reçoive en partage ce service et cet apostolat, duquel Judas est déchu pour s’en aller en son propre lieu. ◊ 26 Et ils jetèrent le sort sur eux ; et le sort tomba sur Matthias, qui fut adjoint aux onze apôtres.
Hébreux
13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
2 Samuel
6 ◊ 1 * Et David assembla encore toute l’élite d’Israël, trente mille [hommes]. ◊ 2 Et David se leva et se mit en marche, et tout le peuple qui était avec lui, vers Baalé de Juda, pour en faire monter l’arche de Dieu, qui est appelée du nom, du nom de l’Éternel des armées, qui siège entre les chérubins. ◊ 3 Et ils montèrent l’arche de Dieu sur un chariot neuf, et l’emmenèrent de la maison d’Abinadab, qui était sur la colline ; et Uzza et Akhio, les fils d’Abinadab, conduisaient le chariot neuf. ◊ 4 Et ils l’emmenèrent, avec l’arche de Dieu, de la maison d’Abinadab, qui était sur la colline, et Akhio allait devant l’arche. ◊ 5 Et David et toute la maison d’Israël s’égayaient devant l’Éternel avec toutes sortes [d’instruments] de bois de cyprès : avec des harpes, et des luths, et des tambourins, et des sistres, et des cymbales.
◊ 6 Et ils arrivèrent à l’aire de Nacon, et Uzza étendit [la main] vers l’arche de Dieu et la saisit, parce que les bœufs avaient bronché. ◊ 7 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Uzza, et Dieu le frappa là à cause de sa faute ; et il mourut là, près de l’arche de Dieu. ◊ 8 Alors David fut irrité de ce que l’Éternel avait fait une brèche en [la personne d’]Uzza ; et il appela ce lieu-là du nom de Pérets-Uzza, [qui lui est resté] jusqu’à ce jour. ◊ 9 Et David eut peur de l’Éternel en ce jour-là, et il dit : Comment l’arche de l’Éternel entrerait-elle chez moi ? ◊ 10 Et David ne voulut pas retirer l’arche de l’Éternel chez lui dans la ville de David, mais David la fit détourner dans la maison d’Obed-Édom, le Guitthien. ◊ 11 Et l’arche de l’Éternel demeura trois mois dans la maison d’Obed-Édom, le Guitthien ; et l’Éternel bénit Obed-Édom et toute sa maison.
◊ 12 Et on rapporta au roi David, en disant : L’Éternel a béni la maison d’Obed-Édom et tout ce qui est à lui, à cause de l’arche de Dieu. Et David alla, et fit monter l’arche de Dieu de la maison d’Obed-Édom dans la ville de David, avec joie. ◊ 13 Et il arriva que, quand ceux qui portaient l’arche de l’Éternel avaient fait six pas, il sacrifiait un taureau et une bête grasse. ◊ 14 Et David dansait de toute sa force devant l’Éternel ; et David était ceint d’un éphod de lin. ◊ 15 Et David et toute la maison d’Israël faisaient monter l’arche de l’Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes. ◊ 16 Et comme l’arche de l’Éternel entrait dans la ville de David, Mical, fille de Saül, regarda par la fenêtre, et elle vit le roi David sautant et dansant devant l’Éternel, et elle le méprisa dans son cœur.
◊ 17 Et ils amenèrent l’arche de l’Éternel, et la placèrent en son lieu, dans la tente que David avait tendue pour elle. Et David offrit des holocaustes et des sacrifices de prospérités devant l’Éternel. ◊ 18 Et quand David eut achevé d’offrir les holocaustes et les sacrifices de prospérités, il bénit le peuple au nom de l’Éternel des armées ; ◊ 19 et il distribua à tout le peuple, à toute la multitude d’Israël, tant aux femmes qu’aux hommes, à chacun un pain, et une ration [de vin], et un gâteau de raisins. Et tout le peuple s’en alla, chacun en sa maison.
◊ 20 Et David s’en retourna pour bénir sa maison ; et Mical, fille de Saül, sortit à la rencontre de David, et dit : Combien s’est honoré aujourd’hui le roi d’Israël, qui s’est découvert aujourd’hui devant les yeux des servantes de ses serviteurs, comme se découvrirait sans honte un homme de rien ! ◊ 21 Et David dit à Mical : Ç’a été devant l’Éternel, qui m’a choisi plutôt que ton père et que toute sa maison pour m’établir prince sur le peuple de l’Éternel, sur Israël ; et j’ai dansé devant l’Éternel ; ◊ 22 et je me rendrai plus vil encore que cela, et je serai abaissé à mes yeux ; mais auprès des servantes dont tu as parlé, auprès d’elles, je serai honoré. ◊ 23 Et Mical, fille de Saül, n’eut point d’enfant jusqu’au jour de sa mort.
Luc
17 ◊ 1 Or il dit à ses disciples : Il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent ! ◊ 2 Mieux lui vaudrait qu’on lui mît au cou une meule d’âne, et qu’il fût jeté dans la mer, que de scandaliser un de ces petits. ◊ 3 Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère pèche, reprends-le, et s’il se repent, pardonne-lui ; ◊ 4 et si sept fois le jour il pèche contre toi, et que sept fois il retourne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras.
◊ 5 Et les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. ◊ 6 Et le Seigneur dit : Si vous avez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait. ◊ 7 Mais qui est celui d’entre vous, qui, ayant un esclave labourant ou paissant [le bétail], quand il revient des champs, dise : Avance-toi de suite et mets-toi à table ? ◊ 8 Ne lui dira-t-il pas au contraire : Apprête-moi à souper et ceins-toi, et me sers jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; et après cela, tu mangeras et tu boiras, toi ? ◊ 9 Est-il obligé à l’esclave de ce qu’il a fait ce qui avait été commandé ? Je ne le pense pas. ◊ 10 Ainsi, vous aussi, quand vous aurez fait toutes les choses qui vous ont été commandées, dites : Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l’avons fait.
◊ 11 Et il arriva qu’en allant à Jérusalem, il traversait la Samarie et la Galilée. ◊ 12 Et comme il entrait dans un village, dix hommes lépreux le rencontrèrent ; et ils s’arrêtèrent de loin ; ◊ 13 et ils élevèrent la voix, disant : Jésus, maître, aie pitié de nous ! ◊ 14 Et les voyant, il leur dit : Allez, montrez-vous aux sacrificateurs. Et il arriva qu’en s’en allant ils furent rendus nets. ◊ 15 Or l’un d’entre eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix ; ◊ 16 et il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, lui rendant grâces. Et c’était un Samaritain. ◊ 17 Et Jésus, répondant, dit : Les dix n’ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? ◊ 18 Il ne s’en est point trouvé qui soient revenus pour donner gloire à Dieu, si ce n’est cet étranger. ◊ 19 Et il lui dit : Lève-toi, et t’en va ; ta foi t’a guéri.
◊ 20 Or, étant interrogé par les pharisiens quand viendrait le royaume de Dieu, il leur répondit et dit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l’attention ; ◊ 21 et on ne dira pas : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. ◊ 22 Et il dit aux disciples : Les jours viendront où vous désirerez de voir l’un des jours du fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. ◊ 23 Et on vous dira : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. N’y allez pas, et ne les suivez pas. ◊ 24 Car comme l’éclair qui brille, luit de l’un des côtés de dessous le ciel jusqu’à l’autre côté de dessous le ciel, ainsi sera le fils de l’homme en son jour. ◊ 25 Mais auparavant il faut qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération. ◊ 26 Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du fils de l’homme aussi : ◊ 27 on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et le déluge vint, et les fit tous périr. ◊ 28 De même aussi, comme il arriva aux jours de Lot : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; ◊ 29 mais, au jour où Lot sortit de Sodome, il plut du feu et du soufre du ciel, qui les fit tous périr ; ◊ 30 il en sera de même au jour où le fils de l’homme sera manifesté. ◊ 31 En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les emporter ; et pareillement que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière. ◊ 32 Souvenez-vous de la femme de Lot. ◊ 33 Quiconque cherchera à sauver sa vie, la perdra ; et quiconque la perdra, la gagnera. ◊ 34 Je vous dis qu’en cette nuit-là deux seront sur un même lit, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 35 deux femmes moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée ; ◊ 36 [deux seront aux champs, l’un sera pris et l’autre laissé]. ◊ 37 Et répondant, ils lui disent : Où, Seigneur ? Et il leur dit : Là où est le corps, là aussi s’assembleront les aigles.
Jacques
1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
Luc
19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
Apocalypse
12 ◊ 1 Et un grand signe apparut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. ◊ 2 Et étant enceinte, elle crie étant en mal d’enfant et en grand tourment pour enfanter.
◊ 3 Et il apparut un autre signe dans le ciel : et voici, un grand dragon roux, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes ; ◊ 4 et sa queue entraîne le tiers des étoiles du ciel, et elle les jeta sur la terre. Et le dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin que, lorsqu’elle aurait enfanté, il dévorât son enfant. ◊ 5 Et elle enfanta un fils mâle qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer ; et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. ◊ 6 Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle a un lieu préparé par Dieu, afin qu’on la nourrisse là mille deux cent soixante jours.
◊ 7 Et il y eut un combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon. ◊ 8 Et le dragon combattait, et ses anges ; et il ne fut pas le plus fort, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. ◊ 9 Et le grand dragon fut précipité, le serpent ancien, celui qui est appelé diable et Satan, celui qui séduit la terre habitée tout entière, — il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. ◊ 10 Et j’ouïs une grande voix dans le ciel, disant : Maintenant est venu le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et le pouvoir de son Christ, car l’accusateur de nos frères, qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit, a été précipité ; ◊ 11 et eux l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage ; et ils n’ont pas aimé leur vie, [même] jusqu’à la mort. ◊ 12 C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux et vous qui y habitez. Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu vers vous, étant en grande fureur, sachant qu’il a peu de temps.
◊ 13 Et quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il persécuta la femme qui avait enfanté le [fils] mâle. ◊ 14 Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envolât dans le désert, en son lieu, où elle est nourrie un temps, et des temps, et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent. ◊ 15 Et le serpent lança de sa bouche de l’eau, comme un fleuve, après la femme, afin de la faire emporter par le fleuve ; ◊ 16 et la terre vint en aide à la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. ◊ 17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et s’en alla faire la guerre contre le résidu de la semence de la femme, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.
◊ 18 Et je me tins sur le sable de la mer ;
Matthieu
22 ◊ 1 Et Jésus, répondant, leur parla encore en paraboles, disant : ◊ 2 Le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui fit des noces pour son fils, ◊ 3 et envoya ses esclaves pour convier ceux qui étaient invités aux noces ; et ils ne voulurent pas venir. ◊ 4 Il envoya encore d’autres esclaves, disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai apprêté mon dîner ; mes taureaux et mes bêtes grasses sont tués et tout est prêt : venez aux noces. ◊ 5 Mais eux, n’en ayant pas tenu compte, s’en allèrent, l’un à son champ, et un autre à son trafic ; ◊ 6 et les autres, s’étant saisis de ses esclaves, les outragèrent et les tuèrent. ◊ 7 Et le roi, [l’ayant entendu, en] fut irrité ; et ayant envoyé ses troupes, il fit périr ces meurtriers-là et brûla leur ville. ◊ 8 Alors il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les conviés n’en étaient pas dignes ; ◊ 9 allez donc dans les carrefours des chemins, et autant de gens que vous trouverez, conviez-les aux noces. ◊ 10 Et ces esclaves-là, étant sortis, [s’en allèrent] par les chemins, et assemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, tant mauvais que bons ; et la [salle] des noces fut remplie de gens qui étaient à table. ◊ 11 Et le roi, étant entré pour voir ceux qui étaient à table, aperçut là un homme qui n’était pas vêtu d’une robe de noces. ◊ 12 Et il lui dit : Ami, comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noces ? Et il eut la bouche fermée. ◊ 13 Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-le pieds et mains, emportez-le, et jetez-le dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 14 Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
◊ 15 Alors les pharisiens vinrent et tinrent conseil pour l’enlacer dans [ses] paroles. ◊ 16 Et ils lui envoient leurs disciples avec les hérodiens, disant : Maître, nous savons que tu es vrai et que tu enseignes la voie de Dieu en vérité, et que tu ne t’embarrasses de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. ◊ 17 Dis-nous donc, que t’en semble : est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? ◊ 18 Et Jésus, connaissant leur méchanceté, dit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? ◊ 19 Montrez-moi la monnaie du tribut. Et ils lui apportèrent un denier. ◊ 20 Et il leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? ◊ 21 Ils lui disent : De César. Alors il leur dit : Rendez donc les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu. ◊ 22 Et l’ayant entendu, ils furent étonnés ; et le laissant, ils s’en allèrent.
◊ 23 En ce jour-là, des sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, vinrent à lui et l’interrogèrent, ◊ 24 disant : Maître, Moïse dit : Si quelqu’un meurt n’ayant pas d’enfants, son frère épousera sa femme, et suscitera de la postérité à son frère. ◊ 25 Or il y avait parmi nous sept frères ; et le premier s’étant marié, mourut, et n’ayant pas de postérité, il laissa sa femme à son frère ; ◊ 26 de la même manière le second aussi et le troisième, jusqu’au septième ; ◊ 27 et après eux tous, la femme aussi mourut. ◊ 28 Dans la résurrection donc, duquel des sept sera-t-elle la femme, car tous l’ont eue ? ◊ 29 Et Jésus, répondant, leur dit : Vous errez, ne connaissant pas les écritures, ni la puissance de Dieu ; ◊ 30 car, dans la résurrection, on ne se marie ni on n’est donné en mariage, mais on est comme des anges de Dieu dans le ciel. ◊ 31 Et quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce qui vous est dit par Dieu, disant : ◊ 32 « Moi, je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob » ? Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. ◊ 33 Et les foules, ayant entendu [cela], s’étonnèrent de sa doctrine.
◊ 34 Et les pharisiens, ayant ouï dire qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, s’assemblèrent en un même lieu. ◊ 35 Et l’un d’eux, docteur de la loi, l’interrogea pour l’éprouver, disant : ◊ 36 Maître, quel est le grand commandement dans la loi ? ◊ 37 Et il lui dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée ». ◊ 38 C’est là le grand et premier commandement. ◊ 39 Et le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 40 De ces deux commandements dépendent la loi tout entière et les prophètes.
◊ 41 Et les pharisiens étant assemblés, Jésus les interrogea, disant : ◊ 42 Que vous semble-t-il du Christ ? — de qui est-il fils ? Ils lui disent : De David. ◊ 43 Il leur dit : Comment donc David, en Esprit, l’appelle-t-il seigneur, disant : ◊ 44 « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds » ? ◊ 45 Si donc David l’appelle seigneur, comment est-il son fils ? ◊ 46 Et personne ne pouvait lui répondre un mot ; et personne, depuis ce jour-là, n’osa plus l’interroger.
Matthieu
23 ◊ 1 Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : ◊ 2 Les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. ◊ 3 Toutes les choses donc qu’ils vous diront, faites-les et observez-les ; mais ne faites pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas ; ◊ 4 mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux, ils ne veulent pas les remuer de leur doigt. ◊ 5 Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères et donnent plus de largeur aux franges [de leurs vêtements], ◊ 6 et ils aiment la première place dans les repas et les premiers sièges dans les synagogues, ◊ 7 et les salutations dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi ! ◊ 8 Mais vous, ne soyez pas appelés : Rabbi ; car un seul est votre conducteur, [le Christ] ; et vous, vous êtes tous frères. ◊ 9 Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux. ◊ 10 Ne soyez pas non plus appelés conducteurs ; car un seul est votre conducteur, le Christ. ◊ 11 Mais le plus grand de vous sera votre serviteur. ◊ 12 Et quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé.
◊ 13 Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous n’entrez pas vous-mêmes, ni ne permettez à ceux qui entrent, d’entrer. ◊ 15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous. ◊ 16 Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Quiconque aura juré par le temple, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par l’or du temple, est obligé. ◊ 17 Fous et aveugles ! car lequel est le plus grand, ou l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? ◊ 18 Et quiconque aura juré par l’autel, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par le don qui est dessus, est obligé. ◊ 19 Aveugles ! car lequel est le plus grand, ou le don, ou l’autel qui sanctifie le don ? ◊ 20 Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par toutes les choses qui sont dessus ; ◊ 21 et celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui y habite ; ◊ 22 et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus. ◊ 23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous payez la dîme de la menthe et de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses plus importantes de la loi, le jugement et la miséricorde et la fidélité ; il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 24 Guides aveugles, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! ◊ 25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais au-dedans, ils sont pleins de rapine et d’intempérance. ◊ 26 Pharisien aveugle ! nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit net. ◊ 27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, mais qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté. ◊ 28 Ainsi, vous aussi, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. ◊ 29 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes, ◊ 30 et vous dites : Si nous avions été dans les jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes ; ◊ 31 en sorte que vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes ; ◊ 32 et vous, — comblez la mesure de vos pères ! ◊ 33 Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? ◊ 34 C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, ◊ 35 en sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. ◊ 36 En vérité, je vous dis : toutes ces choses viendront sur cette génération. ◊ 37 Jérusalem, Jérusalem, la [ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ◊ 38 Voici, votre maison vous est laissée déserte, ◊ 39 car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !
1 Timothée
3 ◊ 1 Cette parole est certaine, que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne : ◊ 2 il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, sage, honorable, hospitalier, propre à enseigner, ◊ 3 non adonné au vin, non batteur, mais doux, non querelleur, n’aimant pas l’argent, ◊ 4 conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité. ◊ 5 (Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ?) ◊ 6 Qu’il ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable. ◊ 7 Or il faut aussi qu’il ait un bon témoignage de ceux de dehors, afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans le piège du diable.
◊ 8 De même, [il faut] que les serviteurs soient graves, non doubles en paroles, non adonnés à beaucoup de vin, non avides d’un gain honteux, ◊ 9 gardant le mystère de la foi dans une conscience pure ; ◊ 10 et que ceux-ci aussi soient premièrement mis à l’épreuve ; ensuite, qu’ils servent, étant trouvés irréprochables. ◊ 11 De même, que les femmes soient graves, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. ◊ 12 Que les serviteurs soient maris d’une seule femme, conduisant bien leurs enfants et leurs propres maisons ; ◊ 13 car ceux qui ont bien servi acquièrent un bon degré pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le christ Jésus.
◊ 14 Je t’écris ces choses, espérant me rendre bientôt auprès de toi ; ◊ 15 mais, si je tarde, — afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité. ◊ 16 Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire.
Matthieu
26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Proverbes
17 ◊ 1 Mieux vaut un morceau sec et la paix, qu’une maison pleine de viandes de sacrifices et des querelles.
◊ 2 Un serviteur sage gouvernera le fils qui fait honte, et il aura part à l’héritage au milieu des frères.
◊ 3 Le creuset est pour l’argent, et le fourneau pour l’or ; mais l’Éternel éprouve les cœurs.
◊ 4 Celui qui fait le mal est attentif à la lèvre d’iniquité ; le menteur prête l’oreille à la langue pernicieuse.
◊ 5 Qui se moque du pauvre outrage celui qui l’a fait ; qui se réjouit de la calamité ne sera pas tenu pour innocent.
◊ 6 La couronne des vieillards, ce sont les fils des fils, et la gloire des fils, ce sont leurs pères.
◊ 7 La parole excellente ne convient point à un homme vil ; combien moins [sied] à un prince la lèvre menteuse.
◊ 8 Le présent est une pierre précieuse aux yeux de celui qui le possède ; de quelque côté qu’il se tourne, il réussit.
◊ 9 Celui qui couvre une transgression cherche l’amour, mais celui qui répète une chose divise les intimes amis.
◊ 10 La répréhension fait plus d’impression sur l’homme intelligent que cent coups sur le sot.
◊ 11 L’inique ne cherche que rébellion ; mais un messager cruel sera envoyé contre lui.
◊ 12 Qu’un homme rencontre une ourse privée de ses petits, plutôt qu’un sot dans sa folie !
◊ 13 Le mal ne quittera point la maison de celui qui rend le mal pour le bien.
◊ 14 Le commencement d’une querelle, c’est comme quand on laisse couler des eaux ; avant que la dispute s’échauffe, va-t’en.
◊ 15 Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel.
◊ 16 Pourquoi donc le prix dans la main d’un sot pour acheter la sagesse, alors qu’il n’a point de sens ?
◊ 17 L’ami aime en tout temps, et un frère est né pour la détresse.
◊ 18 L’homme dépourvu de sens frappe dans la main, s’engageant comme caution vis-à-vis de son prochain.
◊ 19 Qui aime les contestations aime la transgression ; qui hausse son portail cherche la ruine.
◊ 20 Celui qui est pervers de cœur ne trouve pas le bien ; et celui qui use de détours avec sa langue tombe dans le mal.
◊ 21 Celui qui engendre un sot [l’engendre] pour son chagrin ; et le père d’un homme vil ne se réjouira pas.
◊ 22 Le cœur joyeux fait du bien à la santé, mais un esprit abattu dessèche les os.
◊ 23 Le méchant prend de [son] sein un présent pour faire dévier les sentiers du jugement.
◊ 24 La sagesse est en face de l’homme intelligent, mais les yeux du sot sont au bout de la terre.
◊ 25 Un fils insensé est un chagrin pour son père et une amertume pour celle qui l’a enfanté.
◊ 26 Il n’est pas bon de punir le juste, et de frapper les nobles à cause de [leur] droiture.
◊ 27 Celui qui a de la connaissance retient ses paroles, et un homme qui a de l’intelligence est d’un esprit froid.
◊ 28 Même le fou qui se tait est réputé sage, — celui qui ferme ses lèvres, un homme intelligent.
Matthieu
27 ◊ 1 Or, quand le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. ◊ 2 Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
◊ 3 Alors Judas qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, ◊ 4 disant : J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. ◊ 5 Et ayant jeté l’argent dans le temple, il se retira ; et s’en étant allé, il se pendit. ◊ 6 Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. ◊ 7 Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet [argent] le champ du potier, pour la sépulture des étrangers ; ◊ 8 c’est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu’à aujourd’hui. ◊ 9 Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d’entre les fils d’Israël ont évalué ; ◊ 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le *Seigneur m’avait ordonné.
◊ 11 Or Jésus se tenait devant le gouverneur ; et le gouverneur l’interrogea, disant : Es-tu, toi, le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. ◊ 12 Et étant accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien. ◊ 13 Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi ? ◊ 14 Et il ne lui répondit pas même un seul mot ; en sorte que le gouverneur s’en étonnait fort. ◊ 15 Or, à la fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier à la foule, celui qu’ils voulaient. ◊ 16 Et il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. ◊ 17 Comme donc ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qui est appelé Christ ? ◊ 18 Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. ◊ 19 Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. ◊ 20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. ◊ 21 Et le gouverneur, répondant, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. ◊ 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! ◊ 23 Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! ◊ 24 Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. ◊ 25 Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ◊ 26 Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
◊ 27 Alors les soldats du gouverneur, ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent contre lui toute la cohorte. ◊ 28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; ◊ 29 et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! ◊ 30 Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête. ◊ 31 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, et le revêtirent de ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
◊ 32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent de porter sa croix. ◊ 33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne, ◊ 34 ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel ; et l’ayant goûté, il n’en voulut pas boire. ◊ 35 Et l’ayant crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort ; ◊ 36 et s’étant assis, ils veillaient là sur lui. ◊ 37 Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. ◊ 38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à la droite, et un à la gauche.
◊ 39 Et ceux qui passaient par là l’injuriaient, hochant la tête, ◊ 40 et disant : Toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. ◊ 41 Et pareillement aussi les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens, se moquant, disaient : ◊ 42 Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. ◊ 43 Il s’est confié en Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui ; car il a dit : Je suis fils de Dieu. ◊ 44 Et les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
◊ 45 Mais, depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. ◊ 46 Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ◊ 47 Et quelques-uns de ceux qui se tenaient là, ayant entendu [cela], disaient : Il appelle Élie, celui-ci ! ◊ 48 Et aussitôt l’un d’entre eux courut et prit une éponge, et l’ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d’un roseau, et lui donna à boire. ◊ 49 Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie vient pour le sauver.
◊ 50 Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. ◊ 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, ◊ 52 et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, ◊ 53 et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs.
◊ 54 Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu. ◊ 55 Et il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant, ◊ 56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.
◊ 57 Et, le soir étant venu, il arriva un homme riche d’Arimathée, dont le nom était Joseph, qui aussi lui-même était disciple de Jésus. ◊ 58 Celui-ci étant allé auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l’ordre que le corps fût livré. ◊ 59 Et Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa d’un linceul net, ◊ 60 et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre contre la porte du sépulcre, il s’en alla. ◊ 61 Et Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.
◊ 62 Et le lendemain, qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate, ◊ 63 disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. ◊ 64 Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier. ◊ 65 Et Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous l’entendez. ◊ 66 Et eux, s’en allant, rendirent le sépulcre sûr, scellant la pierre, et y mettant la garde.
Lévitique
2 ◊ 1 * Et quand quelqu’un présentera en offrande une offrande de gâteau à l’Éternel, son offrande sera de fleur de farine, et il versera de l’huile sur elle, et mettra de l’encens dessus ; ◊ 2 et il l’apportera aux fils d’Aaron, les sacrificateurs ; et le sacrificateur prendra une pleine poignée de la fleur de farine et de l’huile, avec tout l’encens, et il en fera fumer le mémorial sur l’autel : [c’est] un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel ; ◊ 3 et le reste de l’offrande de gâteau sera pour Aaron et pour ses fils : [c’est] une chose très sainte entre les sacrifices de l’Éternel faits par feu.
◊ 4 Et quand tu présenteras en offrande une offrande de gâteau cuit au four, ce sera de la fleur de farine, des gâteaux sans levain, pétris à l’huile, et des galettes sans levain ointes d’huile. ◊ 5 Et si ton offrande est une offrande de gâteau cuit sur la plaque, elle sera de fleur de farine pétrie à l’huile, sans levain. ◊ 6 Tu la briseras en morceaux, et tu verseras de l’huile dessus : c’est une offrande de gâteau. ◊ 7 Et si ton offrande est une offrande de gâteau cuit dans la poêle, elle sera faite de fleur de farine, avec de l’huile. ◊ 8 Et tu apporteras à l’Éternel l’offrande de gâteau qui est faite de ces choses, et on la présentera au sacrificateur, et il l’apportera à l’autel. ◊ 9 Et le sacrificateur lèvera de l’offrande de gâteau son mémorial, et le fera fumer sur l’autel : [c’est] un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel. ◊ 10 Et le reste de l’offrande de gâteau sera pour Aaron et pour ses fils : [c’est] une chose très sainte entre les sacrifices de l’Éternel faits par feu.
◊ 11 Aucune offrande de gâteau que vous présenterez à l’Éternel ne sera faite avec du levain ; car du levain et du miel, vous n’en ferez point fumer comme sacrifice par feu à l’Éternel. ◊ 12 Pour l’offrande des prémices, vous les présenterez à l’Éternel ; mais ils ne seront point brûlés sur l’autel en odeur agréable. ◊ 13 Et toute offrande de ton offrande de gâteau, tu la saleras de sel, et tu ne laisseras point manquer sur ton offrande de gâteau le sel de l’alliance de ton Dieu ; sur toutes tes offrandes tu présenteras du sel.
◊ 14 Et si tu présentes à l’Éternel une offrande de gâteau des premiers fruits, tu présenteras, pour l’offrande de gâteau de tes premiers fruits, des épis nouveaux rôtis au feu, les grains broyés d’épis grenus ; ◊ 15 et tu mettras de l’huile dessus, et tu placeras de l’encens dessus : c’est une offrande de gâteau. ◊ 16 Et le sacrificateur en fera fumer le mémorial, une portion de ses grains broyés et de son huile, avec tout son encens : [c’est] un sacrifice par feu à l’Éternel.
Actes
23 ◊ 1 Et Paul, ayant arrêté les yeux sur le sanhédrin, dit : Hommes frères, je me suis conduit en toute bonne conscience devant Dieu jusqu’à ce jour… ◊ 2 Mais le souverain sacrificateur Ananias commanda à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. ◊ 3 Alors Paul lui dit : Dieu te frappera, paroi blanchie ! Es-tu assis là pour me juger selon la loi ; et, contrairement à la loi, tu ordonnes que je sois frappé ? ◊ 4 Et ceux qui étaient présents dirent : Injuries-tu le souverain sacrificateur de Dieu ? ◊ 5 Et Paul dit : Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur ; car il est écrit : « Tu ne diras pas du mal du chef de ton peuple ». ◊ 6 Et Paul, sachant qu’une partie [d’entre eux] étaient des sadducéens et l’autre des pharisiens, s’écria dans le sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien ; je suis mis en jugement pour l’espérance et la résurrection des morts. ◊ 7 Et quand il eut dit cela, il s’éleva une dissension entre les pharisiens et les sadducéens ; et la multitude fut partagée ; ◊ 8 car les sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, ni d’ange, ni d’esprit ; mais les pharisiens confessent l’un et l’autre. ◊ 9 Et il s’éleva une grande clameur ; et quelques scribes du parti des pharisiens se levèrent et contestèrent, disant : Nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; mais si un esprit lui a parlé, ou un ange… ◊ 10 Et un grand tumulte s’étant élevé, le chiliarque, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, commanda à la troupe de descendre et de l’enlever du milieu d’eux et de le conduire à la forteresse.
◊ 11 Et la nuit suivante, le Seigneur se tint près de lui et dit : Aie bon courage ; car comme tu as rendu témoignage des choses qui me regardent, à Jérusalem, ainsi il faut que tu rendes témoignage aussi à Rome.
◊ 12 Et quand le jour fut venu, les Juifs s’unirent et s’obligèrent par un serment d’exécration, disant qu’ils ne mangeraient ni ne boiraient jusqu’à ce qu’ils eussent tué Paul. ◊ 13 Et ils étaient plus de quarante qui avaient fait cette conjuration. ◊ 14 Et ils vinrent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, et dirent : Nous nous sommes obligés par un serment d’exécration à ne goûter de rien jusqu’à ce que nous ayons tué Paul. ◊ 15 Vous donc, maintenant, avec le sanhédrin, avertissez le chiliarque pour qu’il le fasse descendre vers vous, comme si vous vouliez vous informer plus exactement de ce qui le regarde ; et, avant qu’il approche, nous sommes prêts pour le tuer. ◊ 16 Mais le fils de la sœur de Paul, ayant ouï parler de ce guet-apens, s’en alla et entra dans la forteresse, et le rapporta à Paul. ◊ 17 Et Paul, ayant appelé l’un des centurions, dit : Conduis ce jeune homme au chiliarque, car il a quelque chose à lui rapporter. ◊ 18 Il le prit donc et le conduisit au chiliarque et dit : Le prisonnier Paul m’a appelé, et m’a prié de t’amener ce jeune homme qui a quelque chose à te dire. ◊ 19 Et le chiliarque, l’ayant pris par la main et s’étant retiré à part, lui demanda : Qu’est-ce que tu as à me rapporter ? ◊ 20 Et il dit : Les Juifs se sont entendus pour te prier que demain tu fasses descendre Paul devant le sanhédrin, comme si tu voulais t’enquérir plus exactement à son sujet. ◊ 21 Toi donc n’y consens pas, car plus de quarante hommes d’entre eux lui dressent un guet-apens, lesquels se sont obligés par un serment d’exécration de ne manger ni ne boire jusqu’à ce qu’ils l’aient tué ; et ils sont maintenant prêts, attendant de toi la promesse. ◊ 22 Le chiliarque donc renvoya le jeune homme, lui ayant enjoint de ne divulguer à personne qu’il lui eût déclaré ces choses. ◊ 23 Et ayant appelé deux des centurions, il dit : Préparez deux cents soldats pour aller à Césarée, et soixante-dix cavaliers, et deux cents porte-lances, dès la troisième heure de la nuit ; ◊ 24 et procurez-vous des montures, afin qu’ayant mis Paul dessus ils le conduisent en sûreté auprès de Félix le gouverneur. ◊ 25 Et il écrivit une lettre conçue en ces termes : ◊ 26 Claude Lysias, au très excellent gouverneur Félix, salut ! ◊ 27 Cet homme ayant été saisi par les Juifs et étant sur le point d’être tué par eux, je suis survenu avec la troupe et je l’ai délivré, ayant appris qu’il est Romain. ◊ 28 Et voulant connaître le motif pour lequel ils l’accusaient, je l’ai fait descendre devant leur sanhédrin ; ◊ 29 et j’ai trouvé qu’il était accusé touchant des questions de leur loi, mais qu’il n’était sous le coup d’aucune accusation qui méritât la mort ou les liens. ◊ 30 Et ayant été averti des embûches que [les Juifs] allaient dresser contre cet homme, je te l’ai aussitôt envoyé, ayant donné l’ordre à ses accusateurs aussi de dire devant toi les choses qu’ils ont contre lui. Porte-toi bien.
◊ 31 Les soldats donc, selon les ordres qui leur avaient été donnés, prirent Paul et le menèrent de nuit à Antipatris. ◊ 32 Et le lendemain, ayant laissé les cavaliers s’en aller avec lui, ils retournèrent à la forteresse. ◊ 33 Et ceux-là, étant arrivés à Césarée, remirent la lettre au gouverneur et lui présentèrent aussi Paul. ◊ 34 Et quand il eut lu [la lettre] et qu’il eut demandé de quelle province il était, ayant appris qu’il était de Cilicie : ◊ 35 Je t’entendrai à fond, dit-il, quand tes accusateurs aussi seront arrivés. Et il donna ordre qu’il fût gardé au prétoire d’Hérode.
Psaumes
137 ◊ 1 Auprès des fleuves de Babylone, là nous nous sommes assis, et nous avons pleuré quand nous nous sommes souvenus de Sion.
◊ 2 Aux saules qui étaient au milieu d’elle nous avons suspendu nos harpes.
◊ 3 Car là, ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandaient des cantiques, et ceux qui nous faisaient gémir, de la joie : Chantez-nous un des cantiques de Sion.
◊ 4 * Comment chanterions-nous un cantique de l’Éternel sur un sol étranger ?
◊ 5 Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie !
◊ 6 Que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies !
◊ 7 Éternel ! souviens-toi des fils d’Édom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient : Rasez, rasez jusqu’à ses fondements !
◊ 8 Fille de Babylone, qui vas être détruite, bienheureux qui te rendra la pareille de ce que tu nous as fait !
◊ 9 Bienheureux qui saisira tes petits enfants, et les écrasera contre le roc !
Colossiens
4 ◊ 1 Maîtres, accordez à vos esclaves ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans les cieux.
◊ 2 Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces ; ◊ 3 priant en même temps aussi pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, pour annoncer le mystère du Christ, [mystère] pour lequel aussi je suis lié, ◊ 4 afin que je le manifeste comme je dois parler.
◊ 5 Marchez dans la sagesse envers ceux de dehors, saisissant l’occasion. ◊ 6 Que votre parole soit toujours dans [un esprit de] grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun.
◊ 7 Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur et compagnon de service dans le Seigneur, vous fera savoir tout ce qui me concerne : ◊ 8 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin qu’il connaisse l’état de vos affaires, et qu’il console vos cœurs, ◊ 9 avec Onésime, le fidèle et bien-aimé frère, qui est des vôtres. Ils vous informeront de toutes les choses d’ici.
◊ 10 Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, et Marc, le neveu de Barnabas, touchant lequel vous avez reçu des ordres (s’il vient vers vous, recevez-le), ◊ 11 et Jésus appelé Juste, — qui sont de la circoncision. Ceux-ci sont les seuls compagnons d’œuvre pour le royaume de Dieu qui [aussi] m’ont été en consolation. ◊ 12 Épaphras qui est des vôtres, esclave du christ Jésus, vous salue, combattant toujours pour vous par des prières, afin que vous demeuriez parfaits et bien assurés dans toute la volonté de Dieu ; ◊ 13 car je lui rends témoignage qu’il est dans un grand travail [de cœur] pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour ceux qui sont à Hiérapolis. ◊ 14 Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, et Démas. ◊ 15 Saluez les frères qui sont à Laodicée, et Nymphas, et l’assemblée qui [se réunit] dans sa maison. ◊ 16 Et quand la lettre aura été lue parmi vous, faites qu’elle soit lue aussi dans l’assemblée des Laodicéens, et vous aussi lisez celle qui [viendra] de Laodicée. ◊ 17 Et dites à Archippe : Prends garde au service que tu as reçu dans le Seigneur, afin que tu l’accomplisses.
◊ 18 La salutation, de la propre main de moi, Paul. — Souvenez-vous de mes liens. La grâce soit avec vous !
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Apocalypse
20 ◊ 1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. ◊ 2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; ◊ 3 et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
◊ 4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : ◊ 5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. ◊ 6 Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.
◊ 7 Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; ◊ 8 et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. ◊ 9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; et du feu descendit du ciel [de la part de Dieu] et les dévora. ◊ 10 Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles.
◊ 11 Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
◊ 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. ◊ 13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. ◊ 14 Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. ◊ 15 Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
Luc
24 ◊ 1 Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. ◊ 2 Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. ◊ 3 Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du seigneur Jésus. ◊ 4 Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. ◊ 5 Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ◊ 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant : ◊ 7 Il faut que le fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. ◊ 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. ◊ 9 Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. ◊ 10 Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la [mère] de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. ◊ 11 Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas. ◊ 12 Mais Pierre, s’étant levé, courut au sépulcre ; et, se baissant, il voit les linges là tout seuls ; et il s’en alla chez lui, s’étonnant de ce qui était arrivé.
◊ 13 Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. ◊ 14 Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. ◊ 15 Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. ◊ 16 Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas. ◊ 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? ◊ 18 Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? ◊ 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; ◊ 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. ◊ 21 Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. ◊ 22 Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, ◊ 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. ◊ 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé [les choses] ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. ◊ 25 Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! ◊ 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? ◊ 27 Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. ◊ 28 Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. ◊ 29 Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. ◊ 30 Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. ◊ 31 Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible [et disparut] de devant eux. ◊ 32 Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? ◊ 33 Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, ◊ 34 disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. ◊ 35 Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.
◊ 36 Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! ◊ 37 Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. ◊ 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? ◊ 39 Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. ◊ 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. ◊ 41 Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? ◊ 42 Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et [quelque peu] d’un rayon de miel ; ◊ 43 et l’ayant pris, il en mangea devant eux. ◊ 44 Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. ◊ 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. ◊ 46 Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, ◊ 47 et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. ◊ 48 Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; ◊ 49 et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.
◊ 50 Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. ◊ 51 Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. ◊ 52 Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. ◊ 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.