« Et de même que ce qui est réservé aux hommes, c’est de mourir une fois, puis après cela [suit le] jugement ; ainsi aussi, le Christ ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, sera vu une seconde fois sans péché, à salut, par ceux qui l’attendent »
Héb. 9, 27, 28
Le malade . — Cher docteur, savez-vous, pour sûr, comment finira ma triste et longue maladie ?
Le docteur . — Certainement, je le sais. Vous guérirez, ou bien vous succomberez.
Le malade . — On sait cela sans être médecin ; ce n’est point ce que je vous demande. Je veux savoir si , selon vous, je mourrai ou si je guérirai.
Le docteur . — Votre cas n’est pas de ceux où, à vue humaine, l’on puisse pronostiquer avec certitude l’une de ces deux issues à l’exclusion de l’autre. J’ai complètement répondu à votre question. Le cas serait différent si, après que Dieu vous aurait rétabli, vous veniez me demander ce qui doit vous arriver ensuite.
Le malade . — Soyez bien certain que, si je m’en tirais, je n’irais pas vous demander ce qui m’arrivera tôt ou tard après. Je le sais aussi bien que vous. Ne devons-nous pas tous mourir ?
Le docteur . — Le monde le dit… Me permettriez-vous de vous questionner à mon tour ?
Le malade . — Essayons. En tout cas, je vous répondrai des choses aussi évidentes que vos derniers oracles.
Le docteur . — Peut-être. Reprenons le discours au point où nous l’avons laissé. Vous voilà rétabli, je suppose. Néanmoins vous devez mourir, tôt ou tard, après ce rétablissement. À mon tour je vous demande : « Et puis ; après ? ».
Le malade . — Bah ! docteur. Ceci ne regarde plus mon corps ; et, pour parler franchement, votre question n’a aucun sens pour moi.
Le docteur . — C’est ce que je craignais, pauvre ami. Dites plutôt que vous n’avez point le désir de vous en occuper. Au fond, cette question concerne votre corps aussi directement que l’esprit et l’âme qui l’animent. Après votre mort à ce monde-ci, savez-vous , pour sûr, ce qui vous arrivera ?
Le malade . — Vous m’obligeriez en me permettant une question avant d’exiger ma réponse.
Le docteur . — Accordé — de grand cœur.
Le malade . — Savez-vous vous-même, pour sûr, ce que vous deviendrez après cette vie-ci ?
Le docteur . — Je le sais, de la seule science certaine. Plaise au Dieu de toute grâce que votre réponse puisse être calquée sur la mienne :
Si je dois mourir…
Le malade . — Ha ! mais qu’est-ce que ceci ? Nous ne sommes donc pas, vous et moi , sur le même terrain ni dans les mêmes conditions quant à la mort corporelle ?
Le docteur . — Non ; malheureusement pour vous, notre position n’est point la même, ni quant à la mort corporelle, ni quant à la mort en général, ni sous aucune des faces de « la mort ». Je ne pourrais en parler pour moi-même comme j’en ai parlé pour vous. Je ne peux ni ne dois dire : « Je mourrai certainement ». Je sais que cela est possible ; mais chaque jour qui s’écoule le rend moins probable. J’attends le Seigneur Lui-même, non la mort. Mais n’abandonnons pas notre sujet. Nous pourrons reprendre celui-ci ensuite, dès que vous le voudrez.
Le malade . — Là-dessus, je ne vous laisserai pas longtemps tranquille. Votre restriction : « Si je dois mourir », m’a frappé désagréablement. Ce sont là d’étranges prétentions. Que ne me dites-vous tout d’un temps : Je ne suis pas sujet à la mort !
Le docteur . — En effet et grâces à Dieu, je ne suis plus un sujet de la mort. La mort est à moi, et moi à Christ, et Christ à Dieu . Le Saint Esprit, qui parle des rachetés en disant « nous », a déclaré que « nous ne nous endormirons pas tous , mais que nous serons tous changés, en un instant, en un clin d’œil, à la trompette suprême, car la trompette sonnera et les morts (en Christ) ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés ». Voilà ce que le Saint Esprit dit des chrétiens, sans acception de temps. Les uns s’endorment en Christ — mais non pas tous, non pas nous tous . Ceux-là ressusciteront premièrement. — Ensuite « nous , les vivants, les surrestants », nous serons transmués, sans passer par la mort , pour être « enlevés avec eux (avec les ressuscités) dans les nuées, à la rencontre du Seigneur, en l’air » (1 Cor. 15, 51-54 ; 1 Thess. 4, 13-18 ; etc.).
Donc, si je dois m’endormir en Christ avant la venue du Seigneur et avant notre rassemblement auprès de Lui, je ressusciterai à la ressemblance du Fils de Dieu glorifié, avec un corps incorruptible, glorieux, puissant et spirituel.
Le malade . — Oh ! oh ! Vous prenez ces spéculations pour des vérités. « Un corps spirituel » ! J’aimerais bien vous voir avec ce corps-là.
Le docteur . — Je le désire encore plus vivement que vous ; bien plus, je ne désespère point de vous voir ainsi vous-même.
Le malade . — Continuons. Vous voilà incorruptible… Et puis ; après ?
Le docteur . — Je serai toujours avec le Seigneur, quoi qu’Il fasse et où qu’Il aille. Comprenez-vous bien cela ? Toujours avec le Seigneur Jésus, et dans la compagnie de Ses saints glorieux ; sans péché, ni souffrance, ni deuil, ni larmes, ni cri, ni douleur, ni aucun autre besoin que celui d’exprimer, à Dieu mon Sauveur, mon éternelle allégresse et ma reconnaissance constante. Toujours avec mon Rédempteur et mon Sauveur ; dans Son intimité parfaite, dans la lumière de la face de Dieu, mon Père, et dans la propre gloire du Seigneur Jésus Christ Lui-même…
Le malade . — Puisque vous croyez réellement cela, vous êtes bienheureux maintenant. Mais lorsque vous reconnaîtrez votre erreur, vous serez bien plus malheureux que moi qui, n’ayant pas de telles illusions, n’aurai pas non plus d’aussi douloureux mécomptes. Vos prétentions me font comprendre comment vous croyez posséder une réponse finale, décisive, péremptoire, à toute question qui concerne votre fin. S’il y a pour l’homme une gloire éternelle, si vous devez être toujours avec le Seigneur dans cette gloire, il est clair que là est la dernière réponse au dernier : « Et puis ; après ? ». Vous devez être parfaitement heureux dans vos visions.
Le docteur . — Je le suis, en effet, par la foi et dans mes espérances. La foi procure « une bonne espérance, par grâce ; une consolation éternelle » . Je voudrais que, vous aussi, vous fussiez, en quelque mesure au moins, heureux avec vos propres espérances. En avez-vous, et en quoi consistent-elles ? Sur quoi reposent-elles ? Le bonheur véritable dépend de la solution de ces questions. Permettez-moi donc de vous demander pour la dernière fois : Qu’espérez-vous après cette vie-ci ?
Le malade . — Je pourrais vous répondre par des lieux communs tels que ceci : Après ma mort, j’irai là où vont tous les fils d’Adam. Ou encore : Je comparaîtrai devant Dieu qui est bon, qui ne peut vouloir que le bonheur de Ses créatures. Mais je sens que c’est précisément là où vous m’attendez, pour y placer le plus important : « Et puis ; après ? ».
Ce que je sais, c’est que vous m’appelez un incrédule. Je le suis, en effet, quant à l’inspiration et à l’autorité divines de ce que vous tenez pour être la Parole de Dieu . Qu’il vous plaise donc, cher docteur, à vous dont j’apprécie les excellentes intentions envers moi, que je reprenne ma première position d’interrogateur. Dites-moi ce qui, selon vous, m’attend après la mort commune à tous les fils d’Adam.
Le docteur . — Doucement, doucement, s’il vous plaît. Parmi ces fils d’Adam, il y en a qui attendent le Christ pour leur salut. Ce sont ces bienheureux « plusieurs » dont le Christ a expié les péchés. Il est indispensable, pour que nous nous entendions bien, d’établir formellement cette distinction, avant de parler de la dernière fin de tous les autres fils d’Adam. Celui qui lit Hébreux 9, 27 et 28 y trouve un autre ordre d’idées que celui de notre conversation. Il y est écrit : « En la consommation des siècles, le Christ a été manifesté une fois, pour l’abolition du péché , par le sacrifice de lui-même » . Cette vérité se lie à celle-ci : « Le Christ ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, sera vu une seconde fois, sans péché, à salut, par ceux qui l’attendent ». Ces bienheureux « plusieurs » (quoique originairement fils d’Adam) n’attendent donc point la mort, mais leur Rédempteur pour l’achèvement de leur salut. Alors Il les sauvera de la colère à venir qui doit tomber sur un monde rebelle. Se sont-ils endormis en Lui avant Sa venue ? Il les ressuscitera alors par Sa puissance. Vivent-ils lors de Son retour ? Il les transmuera à Sa ressemblance. De toute manière Il viendra pour me prendre et me transporter dans Son royaume et dans Sa gloire, parce que, par la foi, et par grâce, je suis un de ces bienheureux « plusieurs » qui, croyant à Sa mort et à Sa résurrection, peuvent et peuvent, eux seuls, « attendre à salut » Celui qui a été offert une fois pour porter leurs péchés. C’est pour eux que le Christ apparaîtra alors une seconde fois sans péché — c’est-à-dire sans aucun de nos péchés, qu’Il a une fois portés, et pour toujours abolis ; et dans ce moment béni, Il achèvera ce qui concerne notre salut, en nous rendant conformes à Lui-même.
Le malade . — On dirait vraiment que vous vous plaisez à reculer devant le but ; ne voulez-vous donc pas en venir à ce qui me concerne ?
Le docteur . — Bien au contraire ; je suis heureux de voir vos pensées se fixer enfin, plus sérieusement, sur cette solennelle question. Que la Parole de Dieu vous réponde donc selon vos circonstances. Qu’elle vous fasse redouter tous ces événements successifs qui vous attendent. Mais surtout, qu’elle vous fasse désirer et saisir l’espérance au-devant de laquelle je chemine moi-même, avec la tranquille patience d’une pleine certitude de foi.
Quant aux hommes dans leur état naturel, quant aux incrédules — tant ceux qui ne connaissent point le Dieu vivant et véritable, que ceux qui ont été rebelles à l’évangile de notre Seigneur Jésus Christ — il leur est réservé à tous « de mourir une fois » . Cela, vous le savez probablement mieux que vous ne le croyez .
Le malade . — Vous verrez qu’il faudra que ce soit moi qui dise votre opinion sur le reste. De l’autre côté de la sombre et inévitable porte qui a nom : la mort, les hommes recevront la juste rétribution due au genre de vie de chacun d’eux « sous le soleil » — comme vous le diriez.
Le docteur . — Eh bien ! pas du tout, mon ami : « Ce qui est réservé aux hommes , c’est de mourir une fois, puis après cela le jugement » — le jugement de Dieu , sur leur vie entière ; aussi bien sur tous les mouvements et les pensées les plus cachés de leurs cœurs, que sur leurs paroles et sur leur silence ; sur leur activité comme sur leur oisiveté. Avant qu’ils ne reçoivent « leur salaire » — comme vous le disiez — le juste Juge appréciera leurs mérites et leurs services.
Que pensez-vous de la position des hommes, ressuscités après leur mort, se trouvant debout et vivants devant le tribunal suprême qui va décider — sur ce pied-là, sur le pied de leur responsabilité — de leur sort éternel ? Il n’y a plus là d’imagination, ni de chimères, ni aucune incertitude quant à la vérité. Plus d’illusions pour les fils d’Adam. Là ils se jugeront eux-mêmes, dans la pénétrante lumière et sous le regard perçant de la face du « Dieu, juge de tous » . Un seul cri, un seul mot exprimera la pensée générale et unanime de cette assemblée ; un seul mot dont la triste valeur et la terrible portée ne peuvent être pleinement saisies ailleurs que dans la présence de Dieu. Ce mot sera celui-ci : Pécheurs !
Que pensez-vous de cette séance de jugement ?
Le malade . — Ce que j’en pense… C’est que, pour mon compte, je n’ai jamais fait de mal à personne qu’à moi-même. — Au reste, si tout cela est vrai , je l’irai voir en grande compagnie… Et puis ; après ?
Le docteur . — Après ! Ah ! cher ami… Pas encore, je vous en conjure ; arrêtons-nous un instant. D’ailleurs le passage par lequel je vous ai répondu ne va pas plus loin. Vous venez d’exciter ma sollicitude. C’est à vous que je pense ; vous êtes plus sérieux que vos paroles, n’est-ce pas, mon ami ? Je comprends que, parlant à vos semblables, au milieu des ténèbres spirituelles de ce monde, vous osiez dire : Je n’ai jamais nui à personne. Oserez-vous le dire à Dieu , dans la lumière de Sa gloire qui manifestera toutes choses, avec une évidence dont aucune expression de la langue humaine ne peut donner la mesure ?
Et, d’ailleurs, qui vous a donné le droit ou le devoir (droit et devoir sont inséparables) de vous nuire à vous-même ? N’est-ce pas le plus abominable genre d’indépendance, que de nuire à une créature qui ne s’appartint jamais à elle-même, mais qui, en réalité, appartient à Dieu ?
Avez-vous essayé de hasarder une plaisanterie, lorsque vous disiez : J’irai au jugement suprême en grande compagnie ? Je vous crois trop sincère pour vous couvrir d’une pareille banalité, afin de parer votre conscience contre la vérité, et trop sérieux pour fuir en aveugle l’idée du jugement dont nous parlons.
Si vous voulez marcher jusqu’au bout dans une telle compagnie, vous finirez sûrement par la trouver plutôt grande que bonne ou aimable. Avez-vous l’intention de briser là-dessus ? Un signe vous suffit pour renvoyer votre médecin — son affection vous serait restée fidèle malgré tout. Je craignais qu’une réponse intempestive ne trouvât pas le chemin de votre conscience. Vous m’avez affligé. Nous ne sommes point ici pour une escarmouche d’esprit ; encore moins pour une dispute destinée à faire briller l’intelligence de l’un de nous deux aux dépens de l’autre.
Il s’agit de Dieu , de Sa justice immuable et de la position de chaque pauvre pécheur qui aura été amené, comme un accusé, dans la présence de Celui auquel nous avons affaire, devant lequel il n’y a aucune créature qui soit cachée, mais aux yeux duquel « toutes choses sont nues et entièrement découvertes » . Il s’agit d’un jugement sans appel, définitif, irrévocable, infaillible ; d’une sentence qui décidera de votre sort éternel. Il est question d’un arrêt basé sur ce principe, qu’un seul péché mérite la mort, et que tout pécheur sera puni, comme tel, d’une ruine ou « d’une perdition éternelle, loin de devant la présence du Seigneur et de la gloire de sa force » .
Actuellement encore, Dieu agit en grâce, car Dieu est amour . Pensez-vous qu’une fois assis sur le trône du jugement, Dieu puisse agir autrement que selon l’inexorable justice ? Serait-Il juste (s’Il ne l’était pas toujours, Il ne serait pas Dieu) en montant sur ce trône avec l’intention de ne pas rendre, selon leurs œuvres, à chacun de ceux qu’Il aurait expressément convoqués, assignés et fait comparaître pour cela ?
Le malade . — Ne nous échauffons pas, cher docteur. Voilà bien des questions auxquelles j’aurais beaucoup à répondre. Sans désirer de vous interrompre, je dois avouer que je suis peut-être trop impatient de sortir de la question du jugement, afin d’arriver à votre solution sur ce qui doit le suivre et tout terminer.
Le docteur . — Je vous en supplie, attendez encore un instant. Qui sait si jamais nous pourrons revenir sur ce sujet ? Peut-être, si nous allons doucement, ne me répéterez-vous jamais plus la question après laquelle, en tout cas, vous n’en aurez plus d’autre à poser à votre docteur.
Le malade . — Je comprends ; vous voulez dire : plus d’autre qui ait quelque valeur, comparativement à celle-ci. Eh bien ! docteur, puisque vous êtes si solennel, j’écoute et j’attends. Ne suis-je pas votre patient ?
Le docteur . — Mon cher malade, si vous pouviez voir la profonde affection qui me rend si sérieux, si pressant avec vous, ce que vous appelez mon air solennel ne pourrait plus vous déplaire.
J’attends de Dieu seul la réussite de mes sincères efforts pour faire pénétrer la vérité dans votre conscience et, dans votre cœur, Son amour pour vous.
Nous disions que, pour tous les hommes naturels, la mort corporelle sera suivie du jugement de Dieu. Si ce mot : « Jugement » ne produit aucune crainte de Dieu dans votre âme, s’il ne vous amène pas, au moins, à comprendre cette crainte — qui « est le commencement de la sagesse » — je ne me croirais plus appelé à poursuivre notre conversation ; encore moins à répondre au dernier : « Et puis ; après ? » qui est toujours prêt à s’échapper de vos lèvres.
Il est écrit : « Réjouis-toi en ton jeune âge, et que ton cœur te rende gai aux jours de ta jeunesse ; marche comme ton cœur te mène , et selon le regard de tes yeux. — Mais sache que, pour toutes ces choses , Dieu t’amènera en jugement » .
Le malade . — Docteur, n’allez pas croire que je me moque de Dieu. J’aime beaucoup les écrits de Salomon, surtout l’Ecclésiaste — mais n’avons-nous pas assez parlé de jugement ?
Le docteur . — Pas encore trop, en tout cas. Laissez-moi vous citer le dernier verset de l’Ecclésiaste , de ce livre où la sagesse de Dieu perce partout et domine la pensée humaine qui sert à la faire merveilleusement ressortir : « Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, touchant tout ce qui est caché , soit bien, soit mal ».
Le malade . — Qui dit jugement , ne dit pas condamnation . D’ailleurs, Salomon… Salomon ! Nous savons assez quelle vie il a menée. Il pouvait bien se faire ermite, celui-là.
Le docteur . — Il me semble qu’il n’en est que plus précieux de l’entendre parler ainsi selon Dieu. Le Seigneur Jésus, le Saint et le Juste sans péché, n’a-t-Il pas dit les mêmes choses ? Si je vous avais cité Ses paroles, vous auriez pu me répondre : Lorsque, comme le Christ, on est au-dessus du péché, de la mort, du jugement et de la condamnation, il est bien aisé de menacer du jugement de pauvres créatures faillibles. Or dans le cas du Christ, Celui qui a dénoncé aux pécheurs non seulement le jugement, mais ses inévitables et redoutables conséquences, s’est offert volontairement, par amour pour eux et à leur place : « Il a été manifesté une fois, en la consommation des siècles, pour l’abolition du péché par le sacrifice de lui-même » . « Le Christ a été offert une fois, pour porter les péchés de plusieurs » — de sorte que, « par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout » ce qui était sous le péché et sous ses conséquences. Cette sainte victime a été faite péché pour nous. Le Seigneur a été jugé, condamné, exécuté, enseveli, enterré sous le poids écrasant de notre propre culpabilité. Lui était-il donc aisé de parler du jugement ? Pouvez-vous le penser ?
Salomon croyait à l’avance au sacrifice expiatoire du Fils de Dieu ; c’est là ce qui a relevé Salomon, ce qui l’a encouragé, purifié, justifié et rendu digne et capable, lui pauvre pécheur, de dénoncer le jugement sur toute âme de pécheur incrédule et inconverti. Il n’y a aucun écrivain sacré dont, à divers degrés, on n’en puisse dire autant. Le mieux, pour chaque lecteur de Salomon, serait de profiter des expressions inspirées de sa propre expérience, pour éviter de passer par le même chemin que lui.
Vous avez dit que « jugement » ne signifie pas nécessairement « condamnation ». Prenez-y bien garde. Ici, les deux choses sont si étroitement liées, qu’il est aussi impossible à l’homme pécheur d’échapper à l’une qu’à l’autre. David, le saint roi et prophète, le père de Salomon, disait à Dieu : « N’entre point en jugement avec ton serviteur, car nul homme vivant ne sera trouvé juste devant toi » . Je le répète, prenez-y garde : si le jugement vous atteint comme homme, fils d’Adam, il vous déclarera injuste . Pourrez-vous subsister comme tel devant Dieu ?
Job avait mérité et reçu, de la bouche de Dieu Lui-même, le plus beau témoignage qu’homme vivant ait jamais obtenu : « Mon serviteur Job, qui n’a point d’égal sur la terre ; homme intègre et droit, craignant Dieu et se détournant du mal » . Cependant lorsque Job, s’appuyant sur sa propre justice, finit par se trouver en la présence de Dieu Lui-même, que peut-il dire ? Rien pour se justifier ; tout pour se condamner : « J’avais ouï de mes oreilles parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu , c’est pourquoi je rejette (mes prétentions) et je me repens — sur la poussière et sur la cendre … Voici, je suis un homme vil ; que répondrai-je ? Je mettrai ma main sur ma bouche … ». Tel est l’effet que devrait produire la simple annonce du jugement de Dieu, sur tout cœur d’homme qui n’est pas mort à la justice et à la vérité — la conviction de condamnation et la confession de son état de péché.
Je suis heureux, mon ami, de vous voir moins pressé de lancer votre définitif : « Et puis ; après ? ». Je présume que la Parole de Dieu n’est pas sans avoir produit quelque effet sur votre conscience ; aussi vais-je vous faire entendre la réponse de Dieu tout entière. Nous avons déjà vu que : « Ce qui est réservé aux hommes, c’est de mourir une fois, puis après cela suit le jugement » . Maintenant voici le tableau de ce jugement et ensuite, de ses dernières conséquences : « Et je vis un grand trône blanc ; et Celui qui est assis dessus, de devant lequel s’enfuient la terre et le ciel ; et il ne fut point trouvé de lieu pour eux. Et je vis les morts , petits et grands, se tenant devant Dieu ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie ; et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres . Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est la seconde mort , l’étang de feu. Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de la vie, il était jeté dans l’étang de feu » (Apoc. 20, 11-15 ).
Vous avez entendu maintenant la suite et la fin de toutes choses, quant à la destinée éternelle « des hommes ». La mort, puis le jugement, enfin la seconde mort .
Le malade . — L’autorité d’une telle vision prophétique , une fois admise, je puis me faire une idée de sa portée générale et de son influence sur la direction pratique de la vie ici-bas. Cependant, je ne suis pas convaincu qu’aucune bonne œuvre ne se trouvera inscrite au chapitre d’aucun de ceux qui se tiennent devant Dieu.
Le docteur . — Votre espérance de trouver encore en vous quelque mérite, vaut la peine de s’y arrêter. Cependant je serai bref : L’Écriture appelle « œuvres de loi » toutes celles dont l’homme cherche à se faire un mérite, au moyen duquel Dieu deviendrait l’obligé, le débiteur de l’homme — même de l’homme pécheur — comme si le pur pouvait sortir de l’impur. Ne parlons pas des œuvres de la foi en Jésus Christ. Qui oserait prétendre racheter ou effacer un seul péché au moyen d’un nombre quelconque d’œuvres de quelque espèce que ce soit ?
Pensez-vous qu’une œuvre, quelle que soit sa forme et son apparence aux yeux de l’homme, puisse être trouvée bonne, lorsqu’elle provient d’un cœur insoumis à Dieu et à Sa justice ? Dieu ne juge pas sur l’apparence, mais Il regarde au cœur duquel procèdent les sources de la vie. Il a déclaré Lui-même qu’Il est Celui « qui justifiera la circoncision sur le principe de la foi , et l’incirconcision sur le principe de la foi » ; mais que « tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi, sont sous malédiction » .
Oserait-on, par des œuvres, prétendre à rendre juste un pécheur par nature ? C’est cependant de quoi il est question : Être justifié, n’est pas seulement être reconnu juste. Dieu seul le sera ; et Il le sera surtout au grand jour dont nous parlons (Rom. 3, 4 ). Appliqué à des pécheurs, ce terme signifie être rendu juste . La question ainsi posée est bien simple : Serons-nous, nous pécheurs, rendus justes par des œuvres ; ou bien serons-nous rendus justes par la foi ? La réponse est aussi simple et aussi claire : Par la foi ; uniquement et simplement sur le pied de la foi. Je tiens à ajouter ceci : Sur le principe de la foi, nous sommes rendus justes de « la justice de Dieu » ! Que ne puis-je m’étendre ici sur cette incompréhensible, mais admirable grâce !
Le malade . — Je comprends assez bien ce système.
Le docteur . — Mais, au moins, ce n’est pas mon système, n’est-ce pas ?
Le malade . — Je sais que c’est la base du christianisme ; mais je ne puis abandonner ainsi tout mérite dans mes meilleures œuvres.
Le docteur . — S’il y a un mérite — même dans les œuvres de la foi, il est tout entier à Celui qui a donné au croyant, avec la foi, la nature divine. Cette nature produit en ce croyant « des fruits de justice, par le moyen de Jésus Christ » . Tout vient de Lui ; à qui donc le mérite ?
Voulez-vous envisager vos œuvres au point de vue du devoir d’un serviteur ? « Quand vous aurez fait toutes les choses qui vous ont été commandées, dites : Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l’avons fait » . Au point de vue de notre profession du nom de Christ, comme chrétien responsable d’avoir connu l’évangile, mais de n’y avoir point obéi, il est écrit : « Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé, et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups » (Luc 12, 47 ).
Maintenant revenons au passage que je vous ai présenté. En Apocalypse 20, 11 à 15 , il n’est pas dit un mot des croyants. Il n’y est question que des morts et de leur destination éternelle à la seconde mort — par suite du jugement éternel.
Pendant leur vie temporaire en la chair et jusqu’à leur mort corporelle, ils étaient déjà « morts dans leurs fautes et dans leurs péchés » . Depuis leur résurrection pour comparaître devant le grand trône blanc, leur état moral et spirituel est encore le même. Ce sont des morts , en contraste avec les croyants, justifiés par la foi ; il est dit de ces derniers, qu’ils ont la vie éternelle, déjà ici-bas. Ceux qui sont jugés devant le grand trône blanc, étaient morts lorsqu’ils vivaient dans l’indépendance de Dieu, c’est-à-dire séparés de Dieu par le péché : morts en attendant le jugement : morts après leur résurrection et en face de ce jugement. En tous cas et de toute manière, les incrédules sont des morts qui marchent vers la seconde mort , là où périt tout espoir. Quelle compagnie, cher ami, quel voyage et quel but ! Ténèbres, remords sans adoucissements, mort vivante, éternelle et consciente, sans espérance, sans soulagement. Là sera (surtout pour ceux qui auront rejeté l’évangile) l’horreur tout entière de la condition d’un être moral et responsable, mais déchu — en face de la grâce qu’il a foulée aux pieds — sous le poids du mépris et de la colère d’un Dieu dont ils auront refusé la miséricorde. Ils sentent maintenant le poids de Sa justice, après avoir refusé Ses pressantes invitations à venir à Lui, à ce Dieu qui, si longtemps, s’était patiemment révélé à eux comme Celui qui est amour, vie, lumière et, par conséquent, la source de tout ce qui mérite le nom de bonheur. Ce qui reste parfaitement clair après tout cela, c’est que vivre ici-bas sans Christ, c’est déjà mourir pour Satan.
Le malade . — Il me semble que je vous comprends un peu. Cependant j’avoue qu’une autre idée me préoccupe. Ce sont ces livres et ce livre ouverts devant tous ces morts.
Le docteur . — La foi y admire l’impartialité solennelle et irréprochable de la justice, dans cette séance suprême. Les livres sont un registre des faits et gestes des morts . Le livre de la vie est le rôle des croyants inscrits par la grâce pour le salut. La souveraine justice ne se bornera point à peser et à éprouver scrupuleusement les œuvres des morts. Elle procédera par épreuve et par contre-épreuve. Aucun des comparants n’oserait, je pense, plaider sa propre cause ou entreprendre sa justification, dans la glorieuse lumière qui manifestera les ressorts, les mobiles, les causes les plus secrètes de ses œuvres. Tous devront être couverts de confusion en apercevant alors tant de ces causes et de ces mobiles honteux qui, dans leur éloignement de Dieu, leur furent si souvent comme cachés à eux-mêmes. Il n’est pas douteux que si quelqu’un des morts osait alors prendre la parole, « sa propre bouche le condamnerait » (Rom. 3, 4, 19 ; voyez 9, 23 ; Job 9, 2, 3, 20 ).
Quoi qu’il en soit, le fait de cette épreuve et de cette contre-épreuve a, certainement, une utilité actuelle pour ceux qui le lisent pendant leur vie ici-bas. Je ne crois pas que les morts, devant le grand trône blanc, puissent avoir seulement la pensée de s’excuser, mais s’ils l’avaient, la contre-épreuve du livre de la vie réduirait à néant cette prétention. Ne pensez-vous pas que l’ouverture du livre de la vie sera comme une démonstration suprême de cette grande vérité, que la grâce est le seul moyen de salut pour les pauvres pécheurs ?
Le malade . — J’avoue que ces pensées m’occupent actuellement. C’était quelque idée de ce genre qui m’a fait vous demander, il y a un moment, si aucune bonne œuvre ne se trouverait inscrite au chapitre d’aucun de ces morts. Je ne peux le nier ; si je prends, en imagination, place avec eux, je voudrais pouvoir dire au souverain Juge : « Seigneur, tu ne considères que ce qui est contre moi. Tu oublies toutes mes bonnes intentions ; n’ont-elles donc aucun mérite ? N’ont-elles eu aucune influence sur la qualité d’aucune de mes œuvres ? J’ai cependant été baptisé en ton nom. J’ai plus tard ratifié cet acte de mes baptiseurs. J’ai voulu te plaire. J’ai fait de mon mieux pour cela. J’ai prêché, j’ai collecté en ton nom les aumônes des autres ; j’ai même donné du mien. Seigneur ! j’ai toujours cru pouvoir espérer que tu aurais inscrit mon nom dans ton livre de vie. N’y serait-il donc pas du tout, malgré tous mes efforts ? ». En vérité, il me semble que j’oserais dire tout cela ; et je sens que je le dirais infiniment mieux.
Le docteur . — Ce serait là sans doute votre dernier effort ; comme celui d’un homme saisissant un faible brin d’herbe pour résister au fleuve qui l’emporte. Ce ne serait alors, et ce n’est chez vous, dans ce moment même, que le dernier mensonge de la propre justice en face de l’abîme éternel. Que Dieu qui nous entend, fasse que ce soit aussi votre dernier essai pour vous justifier vous-même, dans le but d’éviter cet abîme. Croyez-moi, cher ami, soumettez-vous à la justice de Dieu, selon l’expression de Paul en parlant des Juifs : « Car ignorant la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu » (cf. Rom. 10, 3 , avec Phil. 3, 9 ).
Revenons à la séance du grand trône blanc. Les livres des œuvres vous ont condamné. Le livre de la vie est là. La justice daignera l’ouvrir. Pauvre pécheur, ton nom n’y sera point trouvé. C’est le livre de la grâce et de la foi. Il ne renferme que les noms de ceux qui ont cru pour recevoir une « justification de vie » (Rom. 5, 18 ). C’est le livre de la vie , et par conséquent un mort n’y peut être inscrit. Mais celui qui croit a la vie éternelle ; il n’est plus un mort ; il est passé de la mort à la vie, aussi son nom est au livre de la vie.
Celui qui ouvre ce livre, n’est-Il pas le même que Celui qui l’a écrit ? Se serait-Il trompé ? T’aurait-Il oublié ? Impossible, puisqu’il s’agit du Dieu qui te fait comparaître et devant lequel tu te tiens, dans ton indicible angoisse. Tu avais cru que ton nom y était inscrit ! Mais avais-tu cru en Son nom à Lui ; en ce nom, le seul par lequel tu eusses pu être sauvé ? Avais-tu cru en ce nom auquel tu avais fait profession de croire ? Quelle hypocrisie ne découvres-tu pas maintenant dans toute ta conduite religieuse ! Et que peuvent être toutes les œuvres d’un hypocrite ? T’étais-tu confié tout entier à Celui qui t’avait supplié de te laisser réconcilier avec Lui qui t’aimais, toi qui Le fuyais et Le haïssais, pendant qu’Il t’offrait, sans aucun prix, le don de la justice de Dieu ? — Ton silence répond, il te condamne. Tu seras jeté dans l’étang de feu. « C’est la seconde mort, l’étang de feu » .
Chère âme qui m’as écouté et qui m’écoutes encore — après cela il n’y a plus rien autre ; toujours la même chose ; éternellement la seconde mort !
Le malade . — Docteur, je crois que vous parlez selon la vérité ; ce qui me touche davantage, c’est que vous m’aimez selon Dieu et, probablement, de Sa part ; cette affection doit être une faveur de Lui sur nous deux. Que ferai-je donc pour éviter le jugement éternel, la condamnation et la seconde mort ?
Le docteur . — Béni sois-tu, Seigneur, pour cette question, car elle est un fruit de ta grâce dans ce cœur qui te cherche maintenant. Quiconque croit au Fils a la vie éternelle . Il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie . Il ne peut plus périr. Tu as écrit toi-même son nom dans le livre de vie. Qui pourrait l’effacer ? Cette âme te trouvera sûrement, puisque c’est toi qui l’as cherchée, toi qui l’appelles, toi qui l’attires. Répands ton amour dans son cœur. — Tu veux le faire, puisque tu as touché et vivifié sa conscience. Toi seul peux le faire ; n’es-tu pas toujours le même, toujours Celui qui, sans cesse et sans relâche, as opéré et qui opéreras jusqu’à la fin en nous tous qui croyons ? « Or, nous sommes dans le véritable, savoir dans ton Fils Jésus Christ. Lui est le Dieu véritable et la vie éternelle » .
Malade et docteur . Amen !
Conclusion
« Que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ?… Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’alors comment Dieu jugerait-il le monde ? ».
« Car tous ceux qui ont péché sans loi périront sans loi ; et tous ceux qui auront péché sous la loi, seront jugés par la loi — au jour où Dieu jugera les choses secrètes des hommes, selon mon évangile ».
« Nous concluons donc que l’homme est justifié par la foi, sans œuvres de loi ».
« Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ ».
(Rom. 3, 5, 6 ; 2, 12, 16 ; 3, 28 ; 5, 1 )
Job
39 ◊ 1 Est-ce toi qui chasses la proie pour la lionne, et qui rassasies l’appétit des lionceaux,
◊ 2 Quand ils sont couchés dans leurs tanières [et] se tiennent aux aguets dans leur fourré ?
◊ 3 Qui prépare au corbeau sa pâture quand ses petits crient à *Dieu [et] qu’ils errent sans nourriture ?
◊ 4 * Sais-tu le temps où mettent bas les bouquetins des rochers ? As-tu observé les douleurs des biches ?
◊ 5 As-tu compté les mois qu’elles accomplissent, et connais-tu le temps où elles mettent bas ?
◊ 6 Elles se courbent, elles enfantent leur portée, elles se délivrent de leurs douleurs.
◊ 7 Leurs petits deviennent forts, ils grandissent dans les champs, ils s’en vont et ne reviennent pas à elles.
◊ 8 * Qui a lâché l’âne sauvage ? qui a délié les liens de l’onagre,
◊ 9 Auquel j’ai donné le désert pour maison, et la terre salée pour demeure ?
◊ 10 Il se rit du tumulte de la ville, il n’entend pas le cri du conducteur.
◊ 11 Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture, et il est en quête de tout ce qui est vert.
◊ 12 * Le buffle voudra-t-il être à ton service ? Passera-t-il la nuit auprès de ta crèche ?
◊ 13 Attacheras-tu le buffle par sa corde dans le sillon ? Hersera-t-il les vallées après toi ?
◊ 14 Auras-tu confiance en lui, parce que sa force est grande, et lui abandonneras-tu ton labeur ?
◊ 15 Te fieras-tu à lui pour rentrer ce que tu as semé, et rassemblera-t-il [le blé] dans ton aire ?
◊ 16 * L’aile de l’autruche bat joyeusement : ce sont les plumes et le plumage de la cigogne ;
◊ 17 Toutefois elle abandonne ses œufs à la terre et les chauffe sur la poussière,
◊ 18 Et elle oublie que le pied peut les écraser et la bête des champs les fouler ;
◊ 19 Elle est dure avec ses petits comme s’ils n’étaient pas à elle ; son labeur est vain, sans qu’elle s’en émeuve.
◊ 20 Car +Dieu l’a privée de sagesse, et ne lui a pas départi l’intelligence.
◊ 21 Quand elle s’enlève, elle se moque du cheval et de celui qui le monte.
◊ 22 * Est-ce toi qui as donné au cheval sa force ? Est-ce toi qui as revêtu son cou d’une crinière flottante ?
◊ 23 Est-ce toi qui le fais bondir comme la sauterelle ? Son ronflement magnifique est terrible.
◊ 24 Il creuse [le sol] dans la plaine et se réjouit de sa force ; il sort à la rencontre des armes ;
◊ 25 Il se rit de la frayeur et ne s’épouvante pas, et il ne se tourne pas devant l’épée.
◊ 26 Sur lui retentit le carquois, brillent la lance et le javelot.
◊ 27 Frémissant et agité, il dévore le sol, et ne peut se contenir quand sonne la trompette.
◊ 28 Au bruit de la trompette, il dit : Ha ! ha ! et de loin il flaire la bataille, le tonnerre des chefs et le tumulte.
◊ 29 * Est-ce par ton intelligence que l’épervier prend son essor et qu’il étend ses ailes vers le midi ?
◊ 30 Est-ce à ta parole que l’aigle s’élève et qu’il bâtit haut son aire ?
◊ 31 Il demeure dans les rochers et y fait son habitation, sur la dent du rocher et sur les hautes cimes.
◊ 32 De là il épie sa nourriture, ses yeux regardent dans le lointain.
◊ 33 Ses petits sucent le sang, et là où sont les tués, là il est.
◊ 34 * Et l’Éternel répondit à Job et dit :
◊ 35 Celui qui conteste avec le Tout-puissant l’instruira-t-il ? Celui qui reprend +Dieu, qu’il réponde à cela !
◊ 36 * Et Job répondit à l’Éternel et dit :
◊ 37 Voici, je suis une créature de rien, que te répliquerai-je ? Je mettrai ma main sur ma bouche.
◊ 38 J’ai parlé une fois, et je ne répondrai plus ; et deux fois, et je n’ajouterai rien.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
1 Thessaloniciens
4 ◊ 1 Au reste donc, frères, nous vous prions et nous vous exhortons par le seigneur Jésus, pour que, comme vous avez reçu de nous de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu, comme aussi vous marchez, vous y abondiez de plus en plus. ◊ 2 Car vous savez quels commandements nous vous avons donnés par le seigneur Jésus. ◊ 3 Car c’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté, que vous vous absteniez de la fornication, ◊ 4 que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur, ◊ 5 non dans la passion de la convoitise comme font les nations aussi qui ne connaissent pas Dieu ; ◊ 6 que personne ne circonvienne son frère ni ne lui fasse tort dans l’affaire, parce que le Seigneur est le vengeur de toutes ces choses, comme aussi nous vous l’avons dit précédemment et affirmé. ◊ 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais dans la sainteté. ◊ 8 C’est pourquoi celui qui méprise, ne méprise pas l’homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Esprit Saint.
◊ 9 Or, quant à l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous en écrive ; car vous-mêmes, vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre ; ◊ 10 car aussi c’est ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y abonder de plus en plus, ◊ 11 et à vous appliquer à vivre paisiblement, à faire vos propres affaires et à travailler de vos propres mains, ainsi que nous vous l’avons ordonné, ◊ 12 afin que vous marchiez honorablement envers ceux de dehors et que vous n’ayez besoin de personne.
◊ 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. ◊ 14 Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. ◊ 15 (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. ◊ 16 Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; ◊ 17 puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. ◊ 18 Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles.)
Hébreux
4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
1 Corinthiens
3 ◊ 1 Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. ◊ 2 Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, ◊ 3 car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? ◊ 4 Car quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et l’autre : moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? ◊ 5 Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux. ◊ 6 Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. ◊ 7 De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement. ◊ 8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. ◊ 9 Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu. ◊ 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. ◊ 11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. ◊ 12 Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, ◊ 13 l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. ◊ 14 Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; ◊ 15 si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.
◊ 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? ◊ 17 Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes.
◊ 18 Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; ◊ 19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : « Celui qui prend les sages dans leurs ruses », ◊ 20 et encore : « Le *Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains ». ◊ 21 Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, ◊ 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, ◊ 23 et vous à Christ, et Christ à Dieu.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 Éternel ! écoute ma prière ; prête l’oreille à mes supplications ; dans ta fidélité réponds-moi dans ta justice.
◊ 2 Et n’entre pas en jugement avec ton serviteur, car devant toi nul homme vivant ne sera justifié.
◊ 3 * Car l’ennemi poursuit mon âme, il foule ma vie par terre ; il me fait habiter dans des lieux ténébreux, comme ceux qui sont morts depuis longtemps.
◊ 4 Et mon esprit est accablé en moi, mon cœur est désolé au-dedans de moi.
◊ 5 Je me souviens des jours d’autrefois, je pense à tous tes actes, je médite les œuvres de tes mains.
◊ 6 J’étends mes mains vers toi ; mon âme, comme une terre altérée, [a soif] de toi. Sélah.
◊ 7 * Éternel ! hâte-toi, réponds-moi ! mon esprit défaut en moi. Ne me cache pas ta face ! autrement je serai semblable à ceux qui descendent dans la fosse.
◊ 8 Fais-moi entendre dès le matin ta bonté, car en toi j’ai mis ma confiance ; fais-moi connaître le chemin où j’ai à marcher, car c’est à toi que j’élève mon âme.
◊ 9 Éternel ! délivre-moi de mes ennemis ! c’est vers toi que je me réfugie.
◊ 10 Enseigne-moi à faire ce qui te plaît, car tu es mon Dieu ; que ton bon Esprit me conduise dans un pays uni.
◊ 11 À cause de ton nom, ô Éternel ! fais-moi vivre ; dans ta justice, fais sortir mon âme de la détresse,
◊ 12 Et, dans ta bonté, extermine mes ennemis, et détruis tous ceux qui oppriment mon âme ; car je suis ton serviteur.
Job
1 ◊ 1 Il y avait dans le pays d’Uts un homme dont le nom était Job ; et cet homme était parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal. ◊ 2 Et il lui naquit sept fils et trois filles ; ◊ 3 et il possédait sept mille brebis, et trois mille chameaux, et cinq cents paires de bœufs, et cinq cents ânesses ; et [il avait] un très grand nombre de serviteurs ; et cet homme était plus grand que tous les fils de l’orient.
◊ 4 Et ses fils allaient et faisaient un festin, chacun dans [sa] maison, à son jour ; et ils envoyaient appeler leurs trois sœurs pour manger et pour boire avec eux. ◊ 5 Et il arrivait que, quand les jours de festin étaient terminés, Job envoyait [vers eux] et les sanctifiait : il se levait de bonne heure le matin et offrait des holocaustes selon leur nombre à tous, car Job disait : Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils maudit Dieu dans leurs cœurs. Job faisait toujours ainsi.
◊ 6 Or, un jour, il arriva que les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Éternel, et Satan aussi vint au milieu d’eux. ◊ 7 Et l’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel et dit : De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. ◊ 8 Et l’Éternel dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ? ◊ 9 Et Satan répondit à l’Éternel et dit : Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? ◊ 10 Ne l’as-tu pas, toi, entouré de toutes parts d’une haie de protection, lui, et sa maison, et tout ce qui lui appartient ? Tu as béni le travail de ses mains, et tu as fait abonder son avoir sur la terre. ◊ 11 Mais étends ta main et touche à tout ce qu’il a : [tu verras] s’il ne te maudit pas en face. ◊ 12 Et l’Éternel dit à Satan : Voici, tout ce qu’il a est en ta main, seulement tu n’étendras pas ta main sur lui. Et Satan sortit de la présence de l’Éternel.
◊ 13 Et, un jour, il arriva que ses fils et ses filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère premier-né ; ◊ 14 et un messager vint à Job et dit : Les bœufs labouraient et les ânesses paissaient auprès d’eux, ◊ 15 et ceux de Sheba sont tombés [sur eux] et les ont pris, et ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de l’épée ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. ◊ 16 Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Le feu de Dieu est tombé du ciel et a brûlé les brebis et les jeunes hommes, et les a consumés ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. ◊ 17 Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Les Chaldéens ont formé trois bandes, et se sont jetés sur les chameaux et les ont pris, et ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de l’épée ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. ◊ 18 Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère premier-né, ◊ 19 et voici, un grand vent est venu de delà le désert et a donné contre les quatre coins de la maison, et elle est tombée sur les jeunes gens et ils sont morts ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. ◊ 20 Et Job se leva, et déchira sa robe, et rasa sa tête, et se jeta à terre et se prosterna. ◊ 21 Et il dit : Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu j’y retournerai ; l’Éternel a donné, et l’Éternel a pris ; que le nom de l’Éternel soit béni ! ◊ 22 En tout cela Job ne pécha pas, et n’attribua rien à Dieu qui fût inconvenable.
Job
42 ◊ 1 * Et Job répondit à l’Éternel et dit :
◊ 2 Je sais que tu peux tout, et qu’aucun dessein n’est trop difficile pour toi.
◊ 3 Qui est celui-ci qui, sans connaissance, voile le conseil ? J’ai donc parlé, et sans comprendre, de choses trop merveilleuses pour moi, que je ne connaissais pas.
◊ 4 Écoute, je te prie, et je parlerai ; je t’interrogerai, et toi, instruis-moi.
◊ 5 Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu :
◊ 6 C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre.
◊ 7 * Et il arriva, après que l’Éternel eut dit ces paroles à Job, que l’Éternel dit à Éliphaz, le Thémanite : Ma colère s’est enflammée contre toi et contre tes deux compagnons, car vous n’avez pas parlé de moi comme il convient, comme mon serviteur Job. ◊ 8 Et maintenant, prenez pour vous sept taureaux et sept béliers, et allez vers mon serviteur Job, et offrez un holocauste pour vous ; et mon serviteur Job priera pour vous : car, lui, je l’aurai pour agréable, afin que je n’agisse pas avec vous selon votre folie ; car vous n’avez pas parlé de moi comme il convient, comme mon serviteur Job. ◊ 9 Et Éliphaz le Thémanite, et Bildad le Shukhite, et Tsophar le Naamathite, allèrent et firent comme l’Éternel leur avait dit ; et l’Éternel eut Job pour agréable.
◊ 10 Et l’Éternel rétablit l’ancien état de Job, quand il eut prié pour ses amis ; et l’Éternel donna à Job le double de tout ce qu’il avait eu. ◊ 11 Et tous ses frères, et toutes ses sœurs, et tous ceux qui l’avaient connu auparavant vinrent à lui, et mangèrent le pain avec lui dans sa maison ; et ils sympathisèrent avec lui et le consolèrent de tout le mal que l’Éternel avait fait venir sur lui, et lui donnèrent chacun un késita, et chacun un anneau d’or.
◊ 12 Et l’Éternel bénit la fin de Job plus que son commencement : et il eut quatorze mille brebis, et six mille chameaux, et mille paires de bœufs, et mille ânesses ; ◊ 13 et il eut sept fils et trois filles ; ◊ 14 et il appela le nom de la première Jémima, et le nom de la seconde Ketsia, et le nom de la troisième Kéren-Happuc. ◊ 15 Et, dans tout le pays, il ne se trouvait point de femmes belles comme les filles de Job ; et leur père leur donna un héritage parmi leurs frères.
◊ 16 Et, après cela, Job vécut cent quarante ans, et il vit ses fils, et les fils de ses fils, quatre générations. ◊ 17 Et Job mourut vieux et rassasié de jours.
Luc
12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.
Job
9 ◊ 1 * Et Job répondit et dit :
◊ 2 En vérité, je sais qu’il en est ainsi. Mais comment l’homme sera-t-il juste devant *Dieu ?
◊ 3 S’il se plaît à contester avec lui, il ne lui répondra pas sur un point entre mille.
◊ 4 Il est sage de cœur et puissant en force : qui s’est endurci contre lui et a prospéré ?
◊ 5 Il transporte les montagnes, et elles ne savent pas qu’il les renverse dans sa colère ;
◊ 6 Il remue la terre de sa place, et ses colonnes tremblent ;
◊ 7 Il parle au soleil, et [le soleil] ne se lève pas ; et sur les étoiles il met son sceau ;
◊ 8 Seul il étend les cieux et marche sur les hauteurs de la mer ;
◊ 9 Il fait la grande Ourse, Orion, et les Pléiades, et les chambres du midi ;
◊ 10 Il fait de grandes choses qu’on ne saurait sonder, et des merveilles à ne pouvoir les compter.
◊ 11 * Voici, il passe près de moi, et je ne [le] vois pas ; et il passe à côté [de moi], et je ne l’aperçois pas.
◊ 12 Voici, il ravit ; qui l’en détournera ? Qui lui dira : Que fais-tu ?
◊ 13 +Dieu ne retire pas sa colère ; sous lui fléchissent les orgueilleux qui prêtent secours.
◊ 14 Combien moins lui répondrais-je, moi, [et] choisirais-je mes paroles avec lui !
◊ 15 Si j’étais juste, je ne lui répondrais pas, je demanderais grâce à mon juge.
◊ 16 Si je criais, et qu’il me répondît, je ne croirais pas qu’il eût prêté l’oreille à ma voix, —
◊ 17 Lui qui m’écrase dans une tempête, et qui multiplie mes blessures sans cause.
◊ 18 Il ne me permet pas de reprendre haleine ; car il me rassasie d’amertumes.
◊ 19 S’agit-il de force, voici, il est fort ; s’agit-il de jugement : Qui m’assignera ?
◊ 20 Si je me justifiais, ma bouche me condamnerait ; si j’étais parfait, il me montrerait pervers.
◊ 21 Si j’étais parfait, je méconnaîtrais mon âme, je mépriserais ma vie.
◊ 22 * Tout revient au même ; c’est pourquoi j’ai dit : Il consume le parfait et le méchant.
◊ 23 Si le fléau donne subitement la mort, il se rit de l’épreuve de l’innocent.
◊ 24 La terre est livrée en la main du méchant : il couvre la face de ses juges. S’il n’en est pas ainsi, qui est-ce donc ?
◊ 25 Mes jours s’en vont plus vite qu’un coureur ; ils fuient, ils ne voient pas ce qui est bon ;
◊ 26 Ils passent rapides comme les barques de jonc, comme un aigle qui fond sur sa proie.
◊ 27 * Si je dis : J’oublierai ma plainte, je renoncerai à mon visage [morne] et je serai joyeux,
◊ 28 Je suis épouvanté de tous mes tourments ; je sais que tu ne me tiendras pas pour innocent.
◊ 29 Soit, je suis méchant : pourquoi me fatigué-je ainsi en vain ?
◊ 30 Si je me lave avec de l’eau de neige, et que je nettoie mes mains dans la pureté,
◊ 31 Alors tu me plongeras dans un fossé, et mes vêtements m’auront en horreur.
◊ 32 Car il n’est pas homme, comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en jugement.
◊ 33 Il n’y a pas entre nous un arbitre qui mettrait sa main sur nous deux.
◊ 34 Qu’il retire sa verge de dessus moi, et que sa terreur ne me trouble pas ;
◊ 35 Alors je parlerai et je ne le craindrai pas ; mais il n’en est pas ainsi de moi.
Galates
3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
1 Jean
4 ◊ 1 Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊ 2 Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊ 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊ 4 Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊ 5 Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊ 6 Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊ 7 Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊ 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊ 9 En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊ 10 en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊ 11 Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊ 12 Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊ 13 Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊ 14 et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊ 15 Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊ 16 Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊ 17 En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊ 18 Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊ 19 Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊ 20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊ 21 Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Romains
2 ◊ 1 C’est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois qui juges ; car en ce que tu juges autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses. ◊ 2 Or nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. ◊ 3 Et penses-tu, ô homme qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les pratiques, que tu échapperas au jugement de Dieu ? ◊ 4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ◊ 5 Mais, selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu, ◊ 6 qui rendra à chacun selon ses œuvres : ◊ 7 à ceux qui, en persévérant dans les bonnes œuvres, cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité, — la vie éternelle ; ◊ 8 mais à ceux qui sont disputeurs et qui désobéissent à la vérité, et obéissent à l’iniquité, — la colère et l’indignation ; ◊ 9 tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, et du Juif premièrement, et du Grec ; ◊ 10 mais gloire et honneur et paix à tout [homme] qui fait le bien, et au Juif premièrement, et au Grec ; ◊ 11 car il n’y a pas d’acception de personnes auprès de Dieu. ◊ 12 Car tous ceux qui ont péché sans loi, périront aussi sans loi ; et tous ceux qui ont péché sous [la] loi, seront jugés par [la] loi ◊ 13 (car ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés ; ◊ 14 car quand les nations qui n’ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n’ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes, ◊ 15 et elles montrent l’œuvre de la loi, écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s’accusant entre elles, ou aussi s’excusant), ◊ 16 [seront jugés, dis-je,] au jour où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile.
◊ 17 Or si toi, tu portes le nom de Juif, et que tu te reposes entièrement sur la loi, et que tu te glorifies en Dieu, ◊ 18 et que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes, étant instruit par la loi, ◊ 19 et que tu croies que tu es conducteur d’aveugles, lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, ◊ 20 instructeur des hommes dépourvus d’intelligence, maître de petits enfants, ayant la formule de la connaissance et de la vérité dans la loi ; ◊ 21 toi donc qui enseignes les autres, ne t’enseignes-tu pas toi-même ? Toi qui prêches qu’on ne doit pas dérober, dérobes-tu ? ◊ 22 Toi qui dis qu’on ne doit pas commettre adultère, commets-tu adultère ? Toi qui as en abomination les idoles, commets-tu des sacrilèges ? ◊ 23 Toi qui te glorifies en [la] loi, déshonores-tu Dieu par la transgression de la loi ? ◊ 24 Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations, comme il est écrit. ◊ 25 Car en effet [la] circoncision est profitable si tu accomplis [la] loi ; mais si tu es transgresseur de [la] loi, ta circoncision est devenue incirconcision. ◊ 26 Si donc l’incirconcision garde les exigences de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas comptée pour circoncision ; ◊ 27 et l’incirconcision qui l’est par nature, en accomplissant la loi, ne te jugera-t-elle pas, toi qui, dans la lettre et la circoncision, es transgresseur de [la] loi ? ◊ 28 Car celui-là n’est pas Juif qui l’est au-dehors, et celle-là n’est pas la circoncision qui l’est au-dehors dans la chair ; ◊ 29 mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est du cœur, en esprit, non pas dans la lettre ; et la louange de ce [Juif] ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Luc
17 ◊ 1 Or il dit à ses disciples : Il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent ! ◊ 2 Mieux lui vaudrait qu’on lui mît au cou une meule d’âne, et qu’il fût jeté dans la mer, que de scandaliser un de ces petits. ◊ 3 Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère pèche, reprends-le, et s’il se repent, pardonne-lui ; ◊ 4 et si sept fois le jour il pèche contre toi, et que sept fois il retourne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras.
◊ 5 Et les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. ◊ 6 Et le Seigneur dit : Si vous avez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait. ◊ 7 Mais qui est celui d’entre vous, qui, ayant un esclave labourant ou paissant [le bétail], quand il revient des champs, dise : Avance-toi de suite et mets-toi à table ? ◊ 8 Ne lui dira-t-il pas au contraire : Apprête-moi à souper et ceins-toi, et me sers jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; et après cela, tu mangeras et tu boiras, toi ? ◊ 9 Est-il obligé à l’esclave de ce qu’il a fait ce qui avait été commandé ? Je ne le pense pas. ◊ 10 Ainsi, vous aussi, quand vous aurez fait toutes les choses qui vous ont été commandées, dites : Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l’avons fait.
◊ 11 Et il arriva qu’en allant à Jérusalem, il traversait la Samarie et la Galilée. ◊ 12 Et comme il entrait dans un village, dix hommes lépreux le rencontrèrent ; et ils s’arrêtèrent de loin ; ◊ 13 et ils élevèrent la voix, disant : Jésus, maître, aie pitié de nous ! ◊ 14 Et les voyant, il leur dit : Allez, montrez-vous aux sacrificateurs. Et il arriva qu’en s’en allant ils furent rendus nets. ◊ 15 Or l’un d’entre eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix ; ◊ 16 et il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, lui rendant grâces. Et c’était un Samaritain. ◊ 17 Et Jésus, répondant, dit : Les dix n’ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? ◊ 18 Il ne s’en est point trouvé qui soient revenus pour donner gloire à Dieu, si ce n’est cet étranger. ◊ 19 Et il lui dit : Lève-toi, et t’en va ; ta foi t’a guéri.
◊ 20 Or, étant interrogé par les pharisiens quand viendrait le royaume de Dieu, il leur répondit et dit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l’attention ; ◊ 21 et on ne dira pas : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. ◊ 22 Et il dit aux disciples : Les jours viendront où vous désirerez de voir l’un des jours du fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. ◊ 23 Et on vous dira : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. N’y allez pas, et ne les suivez pas. ◊ 24 Car comme l’éclair qui brille, luit de l’un des côtés de dessous le ciel jusqu’à l’autre côté de dessous le ciel, ainsi sera le fils de l’homme en son jour. ◊ 25 Mais auparavant il faut qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération. ◊ 26 Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du fils de l’homme aussi : ◊ 27 on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et le déluge vint, et les fit tous périr. ◊ 28 De même aussi, comme il arriva aux jours de Lot : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; ◊ 29 mais, au jour où Lot sortit de Sodome, il plut du feu et du soufre du ciel, qui les fit tous périr ; ◊ 30 il en sera de même au jour où le fils de l’homme sera manifesté. ◊ 31 En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les emporter ; et pareillement que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière. ◊ 32 Souvenez-vous de la femme de Lot. ◊ 33 Quiconque cherchera à sauver sa vie, la perdra ; et quiconque la perdra, la gagnera. ◊ 34 Je vous dis qu’en cette nuit-là deux seront sur un même lit, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 35 deux femmes moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée ; ◊ 36 [deux seront aux champs, l’un sera pris et l’autre laissé]. ◊ 37 Et répondant, ils lui disent : Où, Seigneur ? Et il leur dit : Là où est le corps, là aussi s’assembleront les aigles.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Proverbes
9 ◊ 1 La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes ; ◊ 2 elle a tué ses bêtes, elle a mixtionné son vin, elle a aussi dressé sa table ; ◊ 3 elle a envoyé ses servantes ; elle crie sur les sommets des hauteurs de la ville : ◊ 4 Qui est simple ? qu’il se retire ici. À celui qui est dépourvu de sens, elle dit : ◊ 5 Venez, mangez de mon pain, et buvez du vin que j’ai mixtionné. ◊ 6 Laissez la sottise, et vivez, et marchez dans la voie de l’intelligence.
◊ 7 Qui instruit un moqueur reçoit pour lui-même de la confusion ; et qui reprend un méchant [reçoit] pour lui-même une tache. ◊ 8 Ne reprends pas le moqueur, de peur qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera. ◊ 9 Donne au sage, et il deviendra encore plus sage ; enseigne le juste, et il croîtra en science. ◊ 10 La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse, et la connaissance du Saint est l’intelligence. ◊ 11 Car par moi tes jours seront multipliés, et des années de vie te seront ajoutées. ◊ 12 Si tu es sage, tu seras sage pour toi-même ; et si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine.
◊ 13 La femme folle est bruyante, elle est sotte, il n’y a pas de connaissance en elle. ◊ 14 Et elle s’assied à l’entrée de sa maison sur un trône, dans les lieux élevés de la ville, ◊ 15 pour appeler ceux qui passent sur la route, qui vont droit leur chemin : ◊ 16 Qui est simple ? qu’il se retire ici. Et à celui qui est dépourvu de sens, elle dit : ◊ 17 Les eaux dérobées sont douces, et le pain [mangé] en secret est agréable ! ◊ 18 Et il ne sait pas que les trépassés sont là, [et] que ses conviés sont dans les profondeurs du shéol.
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Romains
9 ◊ 1 Je dis la vérité en Christ ; je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par l’Esprit Saint, ◊ 2 que j’ai une grande tristesse et une douleur continuelle dans mon cœur ; ◊ 3 car moi-même j’ai souhaité d’être [par] anathème [séparé] du Christ, pour mes frères, mes parents selon la chair, ◊ 4 qui sont Israélites, auxquels sont l’adoption, et la gloire, et les alliances, et le don de la loi, et le service [divin], et les promesses ; ◊ 5 auxquels sont les pères, et desquels, selon la chair, est [issu] le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. Amen ! ◊ 6 — Ce n’est pas cependant comme si la parole de Dieu avait été sans effet, car tous ceux qui sont [issus] d’Israël ne sont pas Israël ; ◊ 7 aussi, pour être [la] semence d’Abraham, ils ne sont pas tous enfants ; mais « en Isaac te sera appelée [une] semence » ; ◊ 8 c’est-à-dire, ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais les enfants de la promesse sont comptés pour semence. ◊ 9 Car cette parole est [une parole] de promesse : « En cette saison-ci, je viendrai, et Sara aura un fils ». ◊ 10 Et non seulement [cela], mais aussi quant à Rebecca, lorsqu’elle conçut d’un, d’Isaac, notre père, ◊ 11 (car avant que les enfants fussent nés et qu’ils eussent rien fait de bon ou de mauvais, afin que le propos de Dieu selon l’élection demeurât, non point sur le principe des œuvres, mais de celui qui appelle,) ◊ 12 il lui fut dit : « Le plus grand sera asservi au plus petit » ; ◊ 13 ainsi qu’il est écrit : « J’ai aimé Jacob, et j’ai haï Ésaü ».
◊ 14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l’injustice en Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 15 Car il dit à Moïse : « Je ferai miséricorde à celui à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion ». ◊ 16 Ainsi donc ce n’est pas de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. ◊ 17 Car l’écriture dit au Pharaon : « C’est pour cela même que je t’ai suscité, pour montrer en toi ma puissance, et pour que mon nom soit publié dans toute la terre ». ◊ 18 Ainsi donc il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
◊ 19 Tu me diras donc : Pourquoi se plaint-il encore ? car qui est-ce qui a résisté à sa volonté ? ◊ 20 Mais plutôt, toi, ô homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l’a formée : Pourquoi m’as-tu ainsi faite ? ◊ 21 Le potier n’a-t-il pas pouvoir sur l’argile pour faire de la même masse un vase à honneur et un autre à déshonneur ? ◊ 22 Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère tout préparés pour la destruction ; ◊ 23 — et afin de faire connaître les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde qu’il a préparés d’avance pour la gloire… ? ◊ 24 lesquels aussi il a appelés, [savoir] nous, non seulement d’entre les Juifs, mais aussi d’entre les nations : ◊ 25 comme aussi il dit en Osée : « J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas bien-aimée » ; ◊ 26 « et il arrivera que dans le lieu où il leur a été dit : Vous n’êtes pas mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant ». ◊ 27 Mais Ésaïe s’écrie au sujet d’Israël : « Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, le résidu [seul] sera sauvé. ◊ 28 Car il consomme et abrège l’affaire en justice, parce que le *Seigneur fera une affaire abrégée sur la terre ». ◊ 29 Et comme Ésaïe a dit auparavant : « Si le *Seigneur Sabaoth ne nous avait laissé [quelque] semence, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été semblables à Gomorrhe ».
◊ 30 Que dirons-nous donc ? Que les nations qui ne poursuivaient pas [la] justice, ont trouvé [la] justice, [la] justice qui est sur le principe de [la] foi. ◊ 31 Mais Israël, poursuivant une loi de justice, n’est point parvenu à [cette] loi. ◊ 32 Pourquoi ? — Parce que ce n’a point été sur le principe de la foi, mais comme sur le principe des œuvres : car ils ont heurté contre la pierre d’achoppement, ◊ 33 selon qu’il est écrit : « Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement, et un rocher de chute », et « celui qui croit en lui ne sera pas confus ».
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Apocalypse
20 ◊ 1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. ◊ 2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; ◊ 3 et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
◊ 4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : ◊ 5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. ◊ 6 Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.
◊ 7 Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; ◊ 8 et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. ◊ 9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; et du feu descendit du ciel [de la part de Dieu] et les dévora. ◊ 10 Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles.
◊ 11 Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
◊ 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. ◊ 13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. ◊ 14 Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. ◊ 15 Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
Romains
10 ◊ 1 Frères, le souhait de mon cœur, et la supplication [que j’adresse] à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. ◊ 2 Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance. ◊ 3 Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. ◊ 4 Car Christ est [la] fin de [la] loi pour justice à tout croyant.
◊ 5 Car Moïse décrit la justice qui vient de la loi : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles ». ◊ 6 Mais la justice qui est sur le principe de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : « Qui montera au ciel ? » — c’est à savoir pour en faire descendre Christ ; ◊ 7 ou : « Qui descendra dans l’abîme ? » — c’est à savoir pour faire monter Christ d’entre les morts. ◊ 8 Mais que dit-elle ? « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur », c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, ◊ 9 [savoir] que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. ◊ 10 Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut. ◊ 11 Car l’écriture dit : « Quiconque croit en lui ne sera pas confus ». ◊ 12 Car il n’y a pas de différence de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l’invoquent ; ◊ 13 « car quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ».
◊ 14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? ◊ 15 Et comment prêcheront-ils, à moins qu’ils ne soient envoyés ? selon qu’il est écrit : « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ». ◊ 16 Mais tous n’ont pas obéi à l’évangile ; car Ésaïe dit : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous ? ». ◊ 17 Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. ◊ 18 Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, « leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée ». ◊ 19 Mais je dis : Israël n’a-t-il pas connu ? Moïse, le premier, dit : « Je vous exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas une nation ; je vous provoquerai à la colère par une nation sans intelligence ». ◊ 20 Mais Ésaïe s’enhardit tout à fait, et dit : « J’ai été trouvé de ceux qui ne me cherchaient point, et j’ai été manifesté à ceux qui ne s’enquéraient point de moi ». ◊ 21 Mais quant à Israël, il dit : « Tout le long du jour j’ai étendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant ».
2 Thessaloniciens
1 ◊ 1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu notre Père et dans le seigneur Jésus Christ : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères, comme il est juste, parce que votre foi augmente beaucoup et que l’amour de chacun de vous tous, l’un pour l’autre, abonde, ◊ 4 en sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les assemblées de Dieu au sujet de votre patience et de votre foi dans toutes vos persécutions et dans les tribulations que vous supportez, ◊ 5 [lesquelles sont] une démonstration du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez estimés dignes du royaume de Dieu pour lequel aussi vous souffrez ; ◊ 6 si du moins c’est une chose juste devant Dieu que de rendre la tribulation à ceux qui vous font subir la tribulation, ◊ 7 et [que de vous donner], à vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la révélation du seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, ◊ 8 en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ ; ◊ 9 lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, ◊ 10 quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage envers vous a été cru. ◊ 11 C’est pour cela que nous prions aussi toujours pour vous, que notre Dieu vous juge dignes de l’appel, et qu’il accomplisse tout le bon plaisir de sa bonté et l’œuvre de la foi en puissance, ◊ 12 en sorte que le nom de notre seigneur Jésus [Christ] soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et du seigneur Jésus Christ.
2 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Or nous vous prions, frères, par la venue de notre seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui, ◊ 2 de ne pas vous laisser promptement bouleverser dans vos pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par parole, ni par lettre, comme [si c’était] par nous, comme si le jour du Seigneur était là. ◊ 3 Que personne ne vous séduise en aucune manière, car [ce jour-là ne viendra pas] que l’apostasie ne soit arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, ◊ 4 qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu. ◊ 5 Ne vous souvenez-vous pas que, quand j’étais encore auprès de vous, je vous disais ces choses ? ◊ 6 Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. ◊ 7 Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, [le fera] jusqu’à ce qu’il soit loin. ◊ 8 Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue ; ◊ 9 duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, ◊ 10 et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. ◊ 11 Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, ◊ 12 afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice.
◊ 13 Mais nous, nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité, ◊ 14 à quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 15 Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris soit par parole, soit par notre lettre. ◊ 16 Or notre seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et [nous] a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, ◊ 17 veuille consoler vos cœurs et [vous] affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole.
Ecclésiaste
12 ◊ 1 Et souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais, et avant qu’arrivent les années dont tu diras : Je n’y prends point de plaisir ; ◊ 2 avant que s’obscurcissent le soleil, et la lumière, et la lune, et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie ; ◊ 3 au jour où tremblent les gardiens de la maison, et où se courbent les hommes forts, et où chôment celles qui moulent, parce qu’elles sont en petit nombre, et où ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis, ◊ 4 et où les deux battants de la porte se ferment sur la rue ; quand baisse le bruit de la meule, et qu’on se lève à la voix de l’oiseau, et que toutes les filles du chant faiblissent ; ◊ 5 quand aussi on craint ce qui est haut, et qu’on a peur sur le chemin, et quand l’amandier fleurit, et que la sauterelle devient pesante, et que la câpre est sans effet ; (car l’homme s’en va dans sa demeure des siècles, et ceux qui mènent deuil parcourent les rues ;) ◊ 6 — avant que le câble d’argent se détache, que le vase d’or se rompe, que le seau se brise à la source, et que la roue se casse à la citerne ; ◊ 7 et que la poussière retourne à la terre, comme elle y avait été, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.
◊ 8 Vanité des vanités, dit le prédicateur ; tout est vanité !
◊ 9 Et de plus, parce que le prédicateur était sage, il a encore enseigné la connaissance au peuple ; et il a pesé et sondé, [et] mis en ordre beaucoup de proverbes. ◊ 10 Le prédicateur s’est étudié à trouver des paroles agréables ; et ce qui a été écrit est droit, des paroles de vérité.
◊ 11 Les paroles des sages sont comme des aiguillons, et les recueils, comme des clous enfoncés : ils sont donnés par un seul pasteur. ◊ 12 Et de plus, mon fils, laisse-toi instruire par eux : à faire beaucoup de livres, il n’y a point de fin, et beaucoup d’étude lasse la chair.
◊ 13 Écoutons la fin de tout ce qui a été dit : Crains Dieu, et garde ses commandements ; car c’est là le tout de l’homme, ◊ 14 car Dieu amènera toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.
Ecclésiaste
11 ◊ 1 Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours. ◊ 2 Donne une portion à sept, et même à huit ; car tu ne sais pas quel mal arrivera sur la terre.
◊ 3 Si les nuées sont pleines, elles verseront la pluie sur la terre ; et si un arbre tombe, vers le midi ou vers le nord, à l’endroit où l’arbre sera tombé, là il sera.
◊ 4 Celui qui observe le vent ne sèmera pas ; et celui qui regarde les nuées ne moissonnera pas. ◊ 5 Comme tu ne sais point quel est le chemin de l’esprit, [ni] comment [se forment] les os dans le ventre de celle qui est enceinte, ainsi tu ne connais pas l’œuvre de Dieu qui fait tout. ◊ 6 Le matin, sème ta semence, et, le soir, ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si tous les deux seront également bons.
◊ 7 La lumière est douce, et il est agréable pour les yeux de voir le soleil ; ◊ 8 mais si un homme vit beaucoup d’années, [et] se réjouit en toutes, qu’il se souvienne aussi des jours de ténèbres, car ils sont en grand nombre : tout ce qui arrive est vanité. ◊ 9 Réjouis-toi, jeune homme, dans ta jeunesse, et que ton cœur te rende heureux aux jours de ton adolescence, et marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux ; mais sache que, pour toutes ces choses, Dieu t’amènera en jugement. ◊ 10 Ôte de ton cœur le chagrin, et fais passer le mal loin de ta chair ; car le jeune âge et l’aurore sont vanité.