Introduction de la version anglaise du Nouveau Testament de 1891

(Traduit de l’anglais)
1891

Note d’introduction

L’édition du Nouveau Testament (la troisième) qui est maintenant mise entre les mains du lecteur est imprimée depuis une copie corrigée de la deuxième édition (1871), entièrement achevée par le traducteur avant sa mort, et revue avant de partir à la presse, aussi soigneusement que le permettaient les circonstances, à l’aide de ses propres notes.

Le texte ne varie que peu de celui de la dernière édition ; quelques rares corrections nécessaires ont été faites, et certaines modifications et lectures variées, précédemment indiquées dans les notes, ont été à l’occasion introduites dans le texte, et quelques nouvelles notes ajoutées.

Ce qui caractérise principalement la nouveauté de cette édition, c’est l’indication dans les notes de la plupart des sources d’après lesquelles le texte et les diverses lectures, telles qu’on les trouve dans les éditions critiques modernes, sont tirés — comme cela a déjà été expliqué dans la préface à la deuxième édition, à laquelle se reportera le lecteur pour avoir l’opinion du traducteur sur la valeur comparée des manuscrits onciaux.

Peu après la publication de la deuxième édition de ce travail, Tischendorf publia la huitième édition de son texte critique, considérablement modifié par rapport à la septième, et de façon générale pas pour le mieux, tellement il était sous l’influence du manuscrit sinaïtique qu’il avait découvert, noté comme א : il a maintenant introduit dans son texte un grand nombre de ses lectures défectueuses. — La collecte par Ferrar de quatre manuscrits cursifs de valeur, numérotés 13, 69, 124 et 346, en vue de la reconstitution de l’ancien texte des évangiles duquel ils étaient probablement dérivés, fut publiée par Abbott en 1877. Ce travail est intéressant, comme donnant l’accord et le désaccord entre les codex d’un certain type, l’un d’entre eux (69) étant régulièrement cité, après Tregelles, et un autre (13) occasionnellement, dans les notes de cette édition (dans ces quatre manuscrits, Jean 7, 53 à 8, 12 est inséré par erreur à la fin de Luc 21). — Le texte de Westcott et Hort, qui semble avoir influencé les réviseurs dans son adhérence excessive aux lectures appelées alexandrines, ou plutôt aux particularités de B, en particulier quand elles sont soutenues par des copies anciennes, était déjà connu de beaucoup quelques années avant d’être publié en 1881, quand le Nouveau Testament des réviseurs est aussi apparu. Cette troisième édition a alors été préparée pour la presse.

Le but recherché dans les notes augmentées de l’édition actuelle a simplement été de donner une sélection des autorités pour et contre le texte, comme aboutissement d’une comparaison soigneuse de l’immense masse de matériaux maintenant à disposition de l’étudiant par le moyen des travaux incessants de ceux qui ont œuvré dans ce champ.

Dans les évangiles, le lecteur distinguera les deux classes de manuscrits onciaux. « etc. » a été utilisé pour désigner la série de manuscrits qui est en général d’accord, appelés de Constantinople, desquels E, M, U, et très souvent Δ, sont de bons exemples, comme contenant tous les évangiles ; et ceux-ci, on le verra, sont en général confirmés par A. Depuis les Actes jusqu’à la fin, tous les onciaux, tels que donnés par Tischendorf (huitième édition) et en partie par Tregelles, sont cités quand le passage disputé le nécessite. Dans les épîtres de Paul, toutefois, après 1 Corinthiens, E, étant une copie de D (Codex Claromontanus), n’est cité que quand D a été corrigé, à moins qu’en effet quelque cas d’intérêt particulier semble rendre désirable qu’il soit noté en plus de D.

Une référence à la liste ci-jointe des manuscrits onciaux permettra au lecteur de distinguer entre leur âge relatif, mais il doit se souvenir que la nomenclature nécessite son attention, car elle est souvent trompeuse. Par exemple, B de l’Apocalypse est un manuscrit bien différent du célèbre Codex Vaticanus, qui contient la majeure partie du reste du Nouveau Testament, noté aussi B, bien qu’il soit plus ancien que l’autre de presque quatre siècles ; G des épîtres de Paul (Cod. Boernerianus) n’a rien à faire avec G des évangiles (Cod. Harleianus), mais forme au contraire en réalité la partie finale de Δ (Cod. Sangallensis), bien que ces parties soient maintenant séparées et dans des bibliothèques différentes. Les listes sont en général données séparément pour les évangiles, les Actes, les épîtres de Paul et l’Apocalypse ; mais on a pensé, dans l’ensemble, qu’il était plus simple, pour servir de référence, de les mettre ensemble dans une même liste. F (Augiensis) et G (Boernerianus), tous deux des épîtres de Paul, se sont révélés être les copies du même manuscrit original.

Des manuscrits cursifs, ceux marqués par Tregelles et minutieusement examinés par lui dans les années 1846-1852, sont donnés depuis son édition du Nouveau Testament grec. Une liste de ceux-ci est ajoutée à celle des onciaux. Pour une liste complète des manuscrits cursifs du Nouveau Testament, actuellement connus, comme aussi des lectionnaires, ou livres de service manuscrits de l’église grecque, voyez l’Introduction de Scrivener.

Quant aux anciennes versions, le vieux latin, avec ses différents accords de codex existants, est donné dans les évangiles, noté « Ital » ; à l’occasion, ils sont cités séparément, surtout là où il n’y a qu’un ou deux de ces manuscrits en conflit avec tous les autres, comme « Brix », « Colb », etc. (voyez les tableaux). Le Codex Aminiatus (Am), supposé être le plus fidèle représentant du latin tel que Jérôme l’a donné, est pris du Nouveau Testament de Tregelles. Quand il n’est pas cité séparément dans les notes, il est inclus dans la Vulgate (Vulg).

La Memphitique, ou version de basse Égypte, est donnée depuis Tischendorf et Tregelles, et de même pour ceux directement dans les deux principaux en dialecte syrien, marqués « Syrr » quand ils concordent. À l’occasion, ils sont cités séparément, « Syr-Pst » étant le Peschito, la version habituellement imprimée, et « Syr-Hcl » le Harclean ou Philoxenian, une nouvelle traduction, plus littérale que l’autre, de fait plutôt servile, et de là ayant de la valeur comme témoin du grec ; l’épître aux Hébreux lui manque, depuis chap. 11, 27 jusqu’à la fin. Aucune de ces versions n’a l’Apocalypse, ni Jean 7, 53 à 8, 12, et le syriaque Peschito ne contient pas 2 Pierre, 2 et 3 Jean, ni Jude : ces quatre-là sont contenus dans un manuscrit syriaque dans la bibliothèque Bodléienne. Un manuscrit syriaque de l’Apocalypse (noté « Syr ») a été édité à Leyden en 1627 par Louis de Dieu. Ces deux derniers ressemblent, dans leur caractère, au dernier, ou syriaque Philoxenian.

Une liste est fournie ci-dessous des anciennes versions généralement citées dans les éditions critiques.

Des anciens pères, seuls quelques-uns sont occasionnellement cités dans les notes, la plupart depuis les éditions imprimées elles-mêmes. Une liste des plus importants de ces auteurs est fournie.

Quelques remarques explicatives supplémentaires sont données ici, afin de mettre en garde le lecteur contre le danger d’être trop influencé par ce qui est appelé la preuve diplomatique, soit par le témoignage simultané de la masse des autorités, soit par l’importance prépondérante de quelques très anciens témoignages. Les éditeurs modernes du texte fournissent souvent des preuves qu’une adhésion consciencieuse à leurs systèmes de critique comparative peut conduire à de singulières erreurs. Les dernières éditions ne sont en aucun cas les plus dignes de confiance ; et le lecteur devrait au minimum être prudent avant d’accepter trop aisément leurs décisions. Cf. Revised Version of the first three Gospels considered, par Cook, et en particulier Revision Revised de Burgon.

Quoique, bien entendu, à bien des égards, un manuscrit plus ancien se voit accorder un plus grand poids, toutefois trop de sources de corruption et d’erreur se sont déjà faufilées, pour permettre d’admettre les principes formulés par Lachmann et Tregelles, et pratiquement acceptés par Tischendorf, sans qu’au moins un examen très sérieux et patient soit accordé aux nombreux témoignages ultérieurs, qui ont souvent, ces dernières années, été trop légèrement mis de côté. Quelques exemples, tirés des nombreux fournis par Burgon et d’autres, serviront d’illustration. Scrivener dit dans son Introduction (troisième édition, p. 511) : « Il n’est pas moins vrai dans les faits, que paradoxal à entendre, que les pires corruptions auxquelles le Nouveau Testament ait été sujet, ont surgi une centaine d’années après qu’il a été composé ; que Irénée et les pères africains et tout l’occident, avec une partie de l’église syrienne, avaient des manuscrits très inférieurs à ceux employés par Stunica, ou Érasme, ou Étienne, treize siècles plus tard, quand ils ont façonné le Texte Reçu ».

En admettant la solidité générale de cette conclusion, nous ne sommes plus surpris de découvrir que א et B, tout aussi bien que C L U Γ, interpolent tous dans Matthieu 27, 49 certains mots qui sont en partie empruntés, bien que modifiés, de Jean 19, 34, mais qui ont été démontrés par Burgon, dans son Last Twelve Verses, être en réalité dérivés du Diatessaron hérétique de Tatian, ou Harmonie des évangiles, composé au deuxième siècle. Ce qui est surprenant est de voir que Westcott et Hort les ont introduits entre crochets dans leur texte, et les réviseurs dans leur marge. Tischendorf et Tregelles les ont rejetés. Néanmoins, ils étaient dans les copies utilisées par Chrysostome et Cyrille d’Alexandrie.

Dans Luc 2, 14, toutefois, tous ces éditeurs suivent le témoignage corrompu de א N D, en plus de citer A pour cela, bien qu’une autre partie de A, dans l’hymne à la fin des Psaumes, donne la bonne lecture ; et א et B ont tous deux été corrigés manuellement plus tard. Cette lecture, qui a son origine probable dans une simple erreur de copiste, se trouve aussi dans certaines versions anciennes : « dans les hommes de bon plaisir ». Les pères la rejettent tous, comme Burgon l’a prouvé ; et tout esprit spirituel, instruit dans l’Écriture, doit rejeter une telle expression qui, étant du grec très anormal, a donné lieu à des explications qui se condamnent elles-mêmes. Pourtant, les réviseurs l’ont introduit dans leur texte, forçant la traduction d’une manière injustifiée, et ont placé le meilleur texte dans la marge.

Tischendorf, dans sa huitième édition, influencé sans doute par son favori א, soutenu aussi par B, 124 et certaines versions, a, en Matthieu 11, 19, substitué « travaux » à « enfants », contre toute autre autorité et contre l’enseignement évident de l’Écriture. La même lecture erronée a été adoptée par Tregelles et les réviseurs.

Tous ceux-ci suivent א B C D et d’autres, en admettant « saint » dans le texte devant « Esprit », en Luc 10, 21, une interpolation qui peut être imputée à une piété trop zélée ou, comme cela a été suggéré, au désir déplacé de distinguer le mot de « esprits », utilisé dans un autre sens dans le verset précédent.

Le texte extraordinaire donné en Matthieu 21, 31 par Lachmann, Tregelles, et Westcott et Hort, d’après l’autorité, et cela seulement partiellement, de B, avec laquelle ils font répondre aux sacrificateurs et aux anciens « Le dernier » au lieu de « Le premier », a été commenté par Scrivener et Burgon. Tregelles tente une explication dans son Account of the Printed Text, p. 107.

En Luc 6, 1, les réviseurs ont omis le mot important « second-premier », égarés peut-être par Tregelles et Wetscott et Hort sur l’autorité précaire de א B L 1 33 69 et certaines versions. Le mot a été évidemment omis par des copistes qui ne le comprenaient pas. Tischendorf l’insère à raison. Pour un autre exemple de ce genre de modification du texte, voyez 1 Jean 2, 13 et sa note, et Apocalypse 22, 14.

L’omission, en 1 Corinthiens 9, 20, de « n’étant pas moi-même sous la loi » dans K et certains manuscrits cursifs et versions, s’est produit sans doute pour la même raison. Mais ici, les éditeurs et les réviseurs insèrent les mots, suivant la grande masse de l’autorité des manuscrits.

En Jean 1, 18, א B C L, quasiment sans soutien sauf de quelques versions et, comme on pouvait s’y attendre, de nombreux écrivains ecclésiastiques, ont la lecture surprenante de « Dieu » pour « Fils », après « unique ». Il est à peine concevable que Tregelles et Westcott et Hort aient suivi une corruption si évidente, et que les réviseurs lui aient donné une place dans leur marge. Tischendorf le rejette. Mais il n’a pas été aussi ferme en Jean 9, 35 ; car il a introduit, dans sa huitième édition, « Fils de l’homme », au lieu de « Fils de Dieu », sur le témoignage de א B D. Wetcott et Hort ont de même, et les réviseurs dans leur marge.

Mais la liste pourrait être presque indéfiniment prolongée, si nombreuses et souvent extraordinaires sont les corruptions trouvées dans ces vénérables documents : témoin la substitution de « trouvé » ou « découvert » (cf. 2 Sam. 20, 15 (16) dans les LXX, Cod. Vatic.), pour « brûlé » en 2 Pierre 3, 10, selon א B K P, acceptée par Tregelles et par Westcott et Hort.

Les omissions dans ces anciens manuscrits sont constantes, souvent sans doute de simples erreurs du copiste, dont les yeux passaient inconsciemment d’une ligne à la deuxième ou la troisième en dessous, en particulier s’il était trompé par des similarités à la fin ou au début de deux lignes consécutives ou plus, une source d’erreur constante appelée homœoteleuton. Ce n’est pas chose facile que de l’éviter en copiant des manuscrits qui n’ont pas de division des mots ; cela requiert une pratique considérable ne serait-ce que pour les lire, et l’œil n’a aucun repos dans cette tâche fatigante.

Les deux plus anciens manuscrits, א et B, omettent la fin de Marc 16, là encore à l’encontre de toutes les autres autorités, comme Burgon l’a démontré avec beaucoup de peine ; mais dans B, le fait que le copiste a ici laissé une colonne blanche — la seule dans tout l’ensemble du Nouveau Testament — est une preuve crédible forte que s’il n’avait pas trouvé le passage dans le manuscrit depuis lequel il copiait, il était conscient d’un manque. Des défauts tels que celui-ci tendent à jeter du discrédit sur ces anciens manuscrits, en tant que témoins de l’intégrité primitive du texte. D’un autre côté, ils sont nets de toutes les interpolations audacieuses de D (Codex Bezæ), et sont constamment une preuve supplémentaire et précieuse contre celles-ci. Mais aucun des plus anciens manuscrits, et pas même plusieurs ensemble, ne peut être par lui-même un témoignage concluant quant à l’absolue correction d’une lecture, bien que de nombreux faits tendent à montrer que, en règle générale, les lectures appelées alexandrines se rapprochent davantage du texte primitif. Elles doivent toutefois être contrôlées par d’autres preuves, comme celles des manuscrits cursifs, des versions et, dans de nombreux cas, des citations patristiques. Chaque passage doit être examiné séparément sur ses propres mérites, en présence de tout l’ensemble des témoignages, et dans la dépendance de la direction de la grâce de Dieu, une attention particulière étant portée au contexte et à l’enseignement général de l’Écriture, que la corruption ecclésiastique a altéré.

N.B. — La grammaire de Winer est citée de la huitième édition de Moulton. Les manuscrits onciaux sont cités selon leurs lectures d’origine, sauf quand cela est noté différemment, comme אcorr, C2, etc.

Liste des manuscrits onciaux

* א — Sinaiticus — Londres, 4e siècle. Tout le Nouveau Testament. Plusieurs éditions et regroupements ont été publiés.

* A — Alexandrinus — Londres, 5e siècle. Tout sauf Matt. 1, 1 à 25, 6 ; Jean 6, 50 à 8, 52 ; 2 Cor. 4, 13 à 12, 6. Publié en fac-similé par Woide en 1786 ; en petite police par B.H. Cowper, 1860.

* B — Vaticanus — Rome, 4e siècle. Tout sauf Héb. 9, 14 à la fin, les épîtres à Timothée, Tite et Philémon, et l’Apocalypse. Il y a deux ou trois éditions imprimées.

* B(R) — Basilianus — Rome, 8e siècle. Toute l’Apocalypse. Il est imprimé dans Monumenta Sacra Inedita (abrégé en M.S.I. dans la suite) de Tischendorf, 1846.

* C — Ephraemi — Paris, 5e siècle. Portions des évangiles, les Actes, les épîtres et l’Apocalypse. Un palimpseste. Publié par Tischendorf, 1843.

* D — Bezæ — Cambridge, 6e siècle. Presque tous les évangiles, dans l’ordre Matthieu-Jean-Luc-Marc, et des portions des Actes, avec une traduction en latin ; la seule portion restante des épîtres catholiques est un fragment de la traduction latine, 3 Jean 11-15.

* D(P) — Claromontanus — Paris, 6e siècle. Toutes les épîtres de Paul, sauf quelques versets, avec une traduction en latin.

* E(G) — Basileensis — Bâle, 8e siècle. Tous les évangiles sauf Luc 3, 4-15 : 24, 47-53.

* E(A) — Laudianus — Oxford, 6e siècle. Les Actes, sauf 26, 29 à 28, 26, avec une traduction en latin (M.S.I. 9).

* E(P) — Sangermanensis — St Petersbourg, 10e siècle. Tout sauf Rom. 8, 21-33 ; 11, 15-25 ; 1 Tim. 1, 1 à 6, 15 ; Héb. 12, 8 à la fin. C’est une copie de D Claromontanus après que de nombreuses corrections aient été faites. Nous l’avons citée en général en note là où la lecture d’origine de D Claromontanus avait été changée par un correcteur ultérieur.

* F — Boreeli — Utrecht, 9e et 10e siècles. Fragments des évangiles, de Matt. 9, 1 à Jean 13, 34.

* F(P) — Augiensis — Cambridge, 9e siècle. Les épîtres de Paul (sauf Hébreux) avec une traduction en latin sur une colonne parallèle, complètes sauf Rom. 1, 1 à 3, 19. Le grec seul manque en 1 Cor. 3, 8-16 ; 6, 7-14 ; Col. 2, 1-8 ; Philém. 21-25. Publié par Scrivener, 1859.

* Fa — Coislinianus — Paris, 7e siècle. Neuf versets des évangiles ; sept versets des Actes ; et dix versets des épîtres de Paul ; tous publiés par Tischendorf dans son M.S.I., 1846.

* G — Harleianus — Londres, 9e et 10e siècles. Portions des évangiles (un fragment, Matt. 5, 29-31, 39-43, est conservé au Trinity College à Cambridge).

* G(A) — Petropolitanum, 7e siècle. Une feuille octavo à St Petersbourg, contenant Act. 2, 45 à 3, 8.

* G(P) — Boernerianus — Dresde, 9e siècle. Les épîtres de Paul (sauf Hébreux), avec une traduction en latin interlinéaire ; complètes, sauf Rom. 1, 1-5 ; 2, 16-25 ; 1 Cor. 3, 8-16 ; 6, 7-14 ; Col. 2, 1-8 ; Philém. 21-25.

* H — Hamburgensis — Hambourg, 9e siècle. Portions des évangiles, depuis Matt. 25, 30 (un fragment, Luc 1, 3-6, 13-15, est conservé au Trinity College, à Cambridge).

* H(A) — Mutinensis — Modène, 9e siècle. Act. 5, 28 à 9, 39 ; 10, 19 à 13, 35 ; 14, 3 à la fin ; chap. 27, 4 à la fin étant fournis par une autre main, du 11e siècle environ.

* H(P) — Coislinianus — Paris, 6e siècle. Fragments des épîtres de Paul en 14 feuilles, à St Petersbourg et Paris.

* I — Petropolitanus — St Petersbourg, 5e-7e siècles. Fragments de sept différents palimpsestes, le grec d’origine étant en partie effacé, contenant ensemble environ 190 versets des évangiles, et ce qui suit : Act. 2, 6-17 ; 13, 39-46 ; 26, 7-18 ; 28, 8-17 ; 1 Cor. 15, 53 à 16, 9 ; Tite 1, 1-13. Tous sont publiés dans M.S.I.

* Ib — Nitriense — Londres, 5e siècle. Quatre feuilles contenant des fragments de seize versets de l’évangile de Jean dans les chap. 13 et 16. Un palimpseste.

* K — Cyprius — Paris, 9e siècle. Les évangiles, complet.

* K(E) — Mosquensis — Moscou, 9e siècle. Les épîtres catholiques et toutes les épîtres de Paul, sauf Rom. 10, 18 à 1 Cor. 6, 13 ; 8, 7-11.

* L — Regius — Paris, 8e siècle. Tous les évangiles, sauf Matt. 4, 22 à 5, 14 ; 28, 17-20 ; Marc 10, 16-30 ; 15, 2-20 ; Jean 21, 15-25. Publié dans M.S.I., 1846.

* L(A) — Angelicus-Romanus — Rome, 9e siècle. Les Actes depuis chap. 8, 10, les épîtres catholiques au complet, et toutes les épîtres de Paul, sauf Héb. 13, 10-25.

* M — Campianus — Paris, 9e et 10e siècles. Les évangiles, complets.

* M(P) — Ruber ou Uffenbachianus — Hambourg et Londres, 9e siècle. Cinq feuilles contenant des versets de 1 Cor., 2 Cor. et Hébreux, écrits à l’encre rouge brillante. Publiées dans Anecdota Sacra et Profana de Tischendorf.

* N — Purpureus, 6e siècle. Fragments des évangiles, dans différentes bibliothèques, écrits en lettres d’argent sur le vélin le plus fin, teint en pourpre. Publié dans M.S.I., 1846.

* O — Mosquensis — Moscou, 9e siècle. Quelques feuilles contenant Jean 1, 1-4 ; 20, 10-13, 15-17, 20-24.

* Oa-f — Divers codex, 6e-9e siècles. Fragments de Luc 1 et 2, dans différentes bibliothèques.

* O(P), 6e siècle. Une double feuille à St Petersbourg, contenant 2 Cor. 1, 20 à 2, 12 ; et une seule à Moscou, contenant Éph. 4, 1-18.

* P — Guelpherbytanus A. — Wolfenbüttel, 6e siècle. 43 feuilles contenant des fragments de tous les évangiles. Un palimpseste. Publié dans M.S.I., nouvelle série, vol. 6.

* P(A) — Porphyrianus — St Petersbourg, 9e siècle. Toutes les Actes et les épîtres catholiques, toutes les épîtres de Paul, et l’Apocalypse, plusieurs versets manquant. Dans M.S.I., nouvelle série, vol. 5, 6.

* Q — Guelpherbytanus B. — Wolfenbüttel, 5e siècle. 13 feuilles contenant des fragments de Luc et de Jean. Un palimpseste. Publié dans M.S.I., nouvelle série, vol. 3.

* Q(P), 5e siècle. Quelques fragments de 1 Cor.

* R — Nitriensis — Londres, 6e siècle. 45 feuilles contenant 25 fragments de Luc. Un palimpseste. (M.S.I. vol. 2)

* S —Vaticanus 354 — Rome, 10e siècle. Tous les évangiles. Il porte une date — 949 A.C.

* T — Borgianus et Petropolitanus — Rome et St Petersbourg, 5e-7e siècles. Fragments de quatre manuscrits différents, deux d’entre eux accompagnés d’une traduction thébaine, contenant en tout environ 325 versets des évangiles, en particulier dans la première partie de Jean.

* U — Nanianus — Venise, 10e siècle. Tous les évangiles.

* V — Mosquensis — Moscou, 8e et 9e siècles. Tout sauf quelques versets de Matthieu, complet jusqu’à Jean 7, 39. À partir de là, il est écrit en lettres cursives du 13e siècle.

* W — Divers codex, 8e-9e siècles. Fragments de quatre manuscrits, dans différentes bibliothèques, en tout environ 9 feuilles contenant des versets des évangiles. Publié en partie dans M.S.I.

* X — Monacensis — Munich, 9e et 10e siècles. Les évangiles, avec beaucoup de défauts, dans l’ordre Jean-Luc-Marc-Matthieu.

* Y — Barberini — Rome, 8e siècle. Six grandes feuilles contenant Jean 16, 3 à 19, 41 (M.S.I. 1846).

* Z — Dublinensis — Dublin, 5e et 6e siècles. 22 fragments de Matt. contenant des versets dans tous les chapitres sauf 3, 9, 16, 27, 28. Un palimpseste. (Édition de Abbott, 1880)

* Γ — Tischendorfianus — Oxford et St Petersbourg, 9e siècle. Contient les évangiles presque entièrement.

* Δ — Sangallensis — St Gall, 9e siècle. Les évangiles, sauf Jean 19, 17-35, avec une traduction en latin interlinéaire. Édition en fac-similé de Rettig, publiée à Zurich en 1836.

* Θ — Divers codex, 6e-9e siècles. Portions de huit manuscrits différents, à Leipzig et St Petersbourg, contenant des fragments des évangiles (M.S.I., nouvelle série vol. 2, 9).

* Λ — Oxoniensis — Oxford, 9e siècle. Luc et Jean.

* Ξ — Zacynthius — Londres, 8e siècle. Portions de Luc 1 à 11, 33. Un palimpseste. Publié par Tregelles, 1861.

* Π — Petropolitanus — St Petersbourg, 9e siècle. Les évangiles presque au complet.

* Σ — Rossanensis — Rossano (Calabre), 6e siècle. Matthieu et Marc jusqu’à 16, 14, écrit en lettres d’argent sur un fin vélum pourpre. Il a été publié par Gebhardt.

Manuscrits cursifs cités dans les notes

1 (Évangiles) : un manuscrit du 10e siècle (ou plus tardif, selon Burgon), à Bâle, contenant tout le Nouveau Testament sauf l’Apocalypse, mais important, d’après Tregelles, seulement dans son texte des évangiles.

33 (Évangiles) - 13 - 17 : le manuscrit Colbert à Paris, du 11e siècle, contenant certains des prophètes, et tout le Nouveau Testament sauf l’Apocalypse. Il est noté 33 dans les évangiles, 13 dans les Actes et les épîtres catholiques, et 17 dans les épîtres de Paul.

69 (Évangiles) - 31 - 37 - 14 : un manuscrit du 14e siècle à Leicester, qui contient l’ensemble du Nouveau Testament avec quelques lacunes. Il est noté 69 dans les évangiles, 31 dans les Actes et les épîtres catholiques, 37 dans celles de Paul, et 14 dans l’Apocalypse.

47 : Un manuscrit du 11e ou 12ee siècle, des épîtres de Paul, à la bibliothèque Bodléienne, à Oxford.

61 : Ce manuscrit des Actes et des épîtres de Paul, daté de 1044, a été rassemblé de façon indépendante par Tischendorf, Tregelles et Scrivener.

Occasionnellement, deux ou trois autres cursifs ont été cités sur l’autorité de Tischendorf, comme 13 du 12e ; 22 du 11e dans les évangiles ; 71, du 12e, des épîtres de Paul ; et 73 des épîtres de Paul, du 11e, maintenant à Upsal.


Dans l’Apocalypse, les suivants ont été cités à l’occasion par Tischendorf et Tregelles :

1 : Un manuscrit du 12e siècle, celui utilisé par Érasme, et dans lequel le texte est mélangé avec les commentaires d’André de Césarée.

6 : Un petit quarto du 11e siècle à la bibliothèque Bodléienne (Act. 11, 13 à Apoc. 21, 1), et noté 23 dans les Actes, 28 dans les épîtres de Paul.

7 : Un important manuscrit du 11e, au British Museum.

14 (voir ci-dessus, 69 des évangiles) : Il est maintenant défectueux en partie du chapitre 18 à la fin.

28 : Un manuscrit d’une certaine valeur, du 15e siècle, dans la bibliothèque Bodléienne.

38 : Un manuscrit du 13e siècle, au Vatican.

91 : Le supplément ajouté au Codex Vaticanus (B) aux environs du 15e siècle.

95 : Codex Parham du 12e ou 13e siècle, ramené du mont Athos.

Anciennes versions

La Latin ancienne, appelée couramment Italic ou Itala (Ital), du 2e siècle, en manuscrits, la plus grande partie étant des 4e, 5e et 6e siècles, dont le principal est : a (Vercelli) et b (Vérone), tous deux édités par Bianchini ; — c (Colbert — Paris), par Sabatier ; — d (Cant.), le texte latin de D (Cod. Bezæ), de peu de valeur ; celle de D (Cod. Claromontanus) est importante ; — f (Brescia = Brix), par Bianchini, un texte révisé, révision italienne d’un latin ancien ou africain ; ff1 et ff2 (Corbeiensis), le premier contenant Matthieu et Jacques, le dernier, le texte des évangiles presque complètement ; — i (Vienne) contient des parties de Marc et de Luc ; — k (Turin = Taur.), des fragments de Matthieu et de Marc ; — m (Spec.), des lectures en latin dans le « Speculum » du cardinal Mai ; — q (Munich = Monac.), des fragments des évangiles ; — s (Vienne), des fragments des Actes et des épîtres catholiques.

La Latin récente : la version de Jérôme, dans le codex Amiatinus du 6e siècle (Am), rassemblé par Tregelles à Florence en 1845. La Vulgate (Vulg) est le texte de Jérôme, du 4e siècle, qui s’est progressivement corrompu en étant copié, et a été révisé sous le pape Sixte V en 1590, et corrigée et autorisée par Clément VIII, en 1592-8.

La Syriaque : (1) Curetonian du 2e siècle (Syr-Crt), des monastères de Nitrie, maintenant au British Museum, contenant quelques fragments des évangiles ; (2) la version du 2e siècle, habituellement imprimée comme Peschito (Syr-Pst) ; (3) la Harclean (Syr-Hcl), publiée par White sous le nom de Philoxenian, une révision par Thomas de Harkel de la version de Polycarpe ou Philoxenus, du 7e siècle ; (4) le codex dans la bibliothèque Bodléienne (Syr-Bodl), contenant les Actes et les épîtres catholiques ; (5) une version (Syr) de l’Apocalypse, peut-être du 7e siècle.

La Memphitique, ou dialecte de basse Égypte (Memph), et la Thébaine, ou dialecte de haute Égypte (Thèbes), toutes deux du 2e ou 3e siècle.

La version Gothique par Ulfilas, à la fin du 4e siècle, dans des codex du 6e siècle.

L’Arménienne, du 5e siècle. Les manuscrits de celle-ci sont, pour la plupart, du 13e siècle ou ultérieurement.

La version Æthiopic (Æth), des environs du 6e siècle, fut éditée de façon incorrecte dans Polyglott de Walton, mais de façon plus critique par Bode un siècle plus tard.

Principaux écrivains ecclésiastiques

cités dans les éditions critiques du Nouveau Testament ; ceux cités dans les notes de cette édition étant précédés de +, et la date donnée étant celle de leur mort, sauf là où elle est accompagnée de fl. Nous suivons soit Scrivener, soit Bouillet.

Grec

* André (Césarée, Cappadoce), 6e siècle

* +Athanase (Alexandrie), 373

* +Basile (Césarée, Cappadoce), 379

* +Chrysostôme (Constantinople), 407

* Clément de Rome, fl 90

* +Clément (Alexandrie), fl 194

* +Cyril (Alexandrie), 444

* Cyril (Jérusalem), 386

* Didyme (Alexandrie), 370

* Denys (Alexandrie), 265

* +Épiphane (Chypre), 403

* +Eusèbe (Césarée, Palestine), 340

* Grégoire de Nazianze, 389

* Grégoire de Nysse, 396

* +Hippolyte (Rome), fl 220

* Ignace (Antioche), 107

* +Irénée (Lyon), fl 178

* Jean Damascène, 730

* Justin Martyr (Rome), 164

* +Œucumenius (Trikala), 10e siècle

* +Origène (Alexandrie), 253

* Polycarpe (Smyrne), 166

* +Théodoret (Cyr, en Syrie), 458

* +Théophylacte (Bulgarie), 1071

* Victor d’Antioche, 430

Latin

* +Ambroise (Milan), 397

* +Augustin (Hippone), 430

* +Bède le vénérable (Angleterre), 735

* +Cyprien (Carthage), 258

* Hilaire (Poitiers), fl 354

* Hilaire, diacre (Ambrosiaster), 3e siècle

* +Jérôme (Rome et Bethléhem), 420

* Lucifer (Cagliari), 367

* +Primase (Hadrumète), fl 550

* Rufin (Aquilée et Jérusalem), 397

* +Tertullien (Carthage), fl 200

Syriaque

* Éphrem (Édessa), 378


N.B. — Quand, dans certaines circonstances, les autorités citées ne donnent qu’un appui partiel à une lecture, ou si quelque particularité est attachée à leur témoignage, ils sont notés entre parenthèses, comme (B). Voyez les notes, Luc 3, 12 ; 11, 44 ; Gal. 5, 1, etc.

Préface révisée à la seconde édition anglaise (1871)

L’édition originale, dans laquelle chacun des divers livres a été publié indépendamment (ou deux épîtres ensemble si elles étaient destinées à la même assemblée), et la réimpression de plusieurs, qui semblent avoir plus attiré l’attention que d’autres, étant épuisées, j’ai publié une nouvelle édition de cette traduction du Nouveau Testament, comme un tout, sous une forme plus pratique.

Il n’a jamais été dans mon intention de produire une œuvre savante ; mais, comme j’ai eu accès à des livres et à différentes sources d’information, que n’ont pas, bien entendu, la plus grande partie des lecteurs, à qui la Parole de Dieu est également précieuse, j’ai désiré leur fournir, autant que cela m’était possible, le fruit de ma propre étude, et de tout ce que j’ai pu récolter de ces sources, afin qu’ils puissent avoir la Parole de Dieu en anglais, dans une représentation de celle-ci dans cette langue aussi parfaite que possible.

Dans la première édition, j’avais utilisé un ouvrage en allemand professant donner le Texte Reçu, avec une collection de diverses lectures adoptées par tous ou par certains des éditeurs les plus réputés, Griesbach, Lachmann, Scholtz, Tischendorf, et quelques autres. Mais le Texte Reçu était lui-même souvent modifié dans le texte de l’ouvrage, et j’ai découvert que plusieurs de ces modifications avaient échappé à mon attention. Mon plan était d’adopter, là où les éditeurs principaux étaient d’accord, leur lecture, et non pas d’essayer de faire un texte de moi-même. Mon objectif était une traduction plus correcte ; seulement, il était inutile de traduire ce que tous les critiques intelligents tenaient pour une erreur de copie. Car, comme on le sait, le Texte Reçu n’a aucune autorité réelle, pas plus que la version anglaise qui en est tirée — c’était une œuvre antérieure de quelques années. Avec quelques variantes, que les critiques ont compté avec plus ou moins de soin, le Texte Reçu était une réimpression d’éditions antérieures. Parmi celles-ci, Étienne 1550 est une des plus remarquables ; à côté d’elle, il y avait celles d’Érasme et de Bèze. Érasme fut le premier publié ; le Complutensian Polyglott, le premier imprimé ; puis Étienne ; et puis Bèze. Les Elzévirs ne sont apparus qu’au siècle suivant ; et l’expression dans leur préface de textus ab omnibus receptus a conduit à l’expression de « textus receptus », ou texte reçu. La version autorisée fut en grande partie tirée de Étienne, ou Bèze. Le lecteur qui est curieux de ces choses peut en trouver un rapport complet dans l’Introduction de Scrivener, ou d’autres introductions similaires. Après cela vinrent, en commençant avec Fell à Oxford, diverses éditions critiques : Mill, Bengel, Wetstein (qui a beaucoup agrandi le champ de la critique), puis Griesbach, Matthæi (ce dernier donnant les codex russes, qui sont appelés de Constantinople), Lachmann, Scholtz, Tischendorf, et plus récemment Tregelles. Je nomme seulement ceux de première célébrité. Nous possédons à côté, en lien avec des commentaires, Meyer, De Wette et Alford.

Dans ma première édition, ma traduction fut basée sur les voix simultanées de Griesbach, Lachmann, Scholtz et Tischendorf : le premier d’un jugement sobre et d’une perspicacité et d’un discernement critiques ; le suivant avec un système plus restrictif, ne prenant que les tout premiers manuscrits, de telle sorte que parfois, il pouvait n’en avoir qu’un ou deux ; le troisième, imprimé avec un soin extrême, mais prenant comme une règle la masse des manuscrits de Constantinople ; le dernier d’une compétence de premier plan et d’une grande diligence dans la recherche, tout d’abord quelque peu imprudent dans ses changements, mais dans les éditions suivantes revenant plus sobrement à ce qu’il avait méprisé. De fait, s’ils sont d’accord, on peut être presque sûr que ce qu’ils ont tous rejeté était une simple erreur de copiste. Scholtz, dans une conférence en Angleterre, a abandonné son système, et a décrété que dans une prochaine édition, il adopterait les lectures alexandrines, qu’il avait rejetées. C’est depuis une tendance générale : Tregelles posant cela fermement comme une règle stricte.

Pendant ce temps, depuis ma première édition, fondée sur le jugement simultané des quatre grands éditeurs modernes, et en laissant le texte reçu inchangéé quand la véritable lecture était un point disputé entre eux, le manuscrit sinaïtique a été découvert ; celui du Vatican a été publié ; celui de Porphyrius, les Actes et les épîtres de Paul et la plupart des épîtres catholiques et l’Apocalypse, avec d’autres, dans le Monumenta Sacra Inedita de Tischendorf, en même temps que sa septième édition. Ceux-ci, avec ce qui vient d’Alford et Meyer (non encore consulté pour le texte), et De Wette, ont fourni une masse de matériaux nouveaux. Tregelles aussi a été publié comme un tout, depuis que mon édition actuelle est terminée, quoique pas encore imprimée.

Tout cela demandait un travail supplémentaire. J’ai dû laisser Scholtz quasiment de côté (son travail ne pouvait pas être qualifié de soigneux, et lui-même l’avait abandonné), et prendre en compte la septième édition de Tischendorf, Alford, Meyer et De Wette. J’ai de plus, pour chaque lecture controversée, comparé les manuscrits Sinaïtique, Vatican, Dublin, Alexandrin, Codex Bezæ, Codex Ephraemi, St Gall, Claromontanus, le Laud de Hearne dans les Actes, Porphyrius en grande partie, la Vulgate, la Latine ancienne dans Sabatier et Bianchini. La Syriaque, je l’ai empruntée des autres ; ce n’est que pour des mots ou des expressions laissés ou insérés que j’ai utilisé le livre lui-même : n’étant pas un spécialiste du syriaque, je ne pouvais pas en faire usage par moi-même. J’ai consulté le Zacynthius de Luc ; avec une référence occasionnelle aux pères ; Étienne, Bèze, Érasme. La peine impliquée par un tel travail, seule peuvent la connaître ceux qui ont passé par les références personnelles aux copies elles-mêmes.

Dans la traduction elle-même, peu de choses ont changé. Quelques passages ont été rendus plus clairs ; de petites inexactitudes ont été corrigées, qui s’étaient insinuées de par l’infirmité humaine ; à l’occasion, une uniformisation des mots et des expressions provenant du même grec. Dans la traduction, j’ai pu ressentir du plaisir — elle m’a donné la parole et la pensée de Dieu de façon plus précise ; dans les détails critiques, il y a bien plus de peine et peu de nourriture. Je peux seulement avoir confiance que les chrétiens en trouveront le fruit dans une précision accrue.

Comme les éditeurs que j’ai nommés n’avaient pas les manuscrits sinaïtique ni de Porphyrius, j’ai à l’occasion dû juger par moi-même, quand ces autorités affectaient de façon trop importante la question, ou bien j’ai parfois mis la chose comme une question dans une note, là où je ne pouvais pas décider pour moi-même.

Je dirai maintenant quelques mots de ces autorités. Quant à la certitude générale du texte, toutes ces recherches n’ont fait que la prouver. L’ingérence des ecclésiastiques a été une source principale des lectures douteuses ; en partie de façon volontaire, en partie de façon innocente : la tentative d’assimiler les évangiles, qui était volontaire ; et puis, plus innocemment, provenant de passages lus dans les services ecclésiastiques, des modifications telles que « Jésus » mis pour « Il » quand cela était nécessaire, comme « il », au début dans ces sermons, ne faisait référence à rien ; et « Jésus » était alors introduit par les copistes dans le texte. La tentative pour rendre la prière du Seigneur en Luc semblable à celle en Matthieu est un autre exemple ; de même, si nous en croyons Alford et la plupart des autres éditeurs, l’exclusionn de « premier-né » dans le Sinaïtique et le Vatican et certains autres (que je relève, car cela affecte les manuscrits les plus anciens), parce que cela paraissait être comme si la mère de notre Seigneur avait d’autres enfants ; et des exemples semblables. Mais ceux-ci ne causent pas de très grandes difficultés. D’autres manuscrits et versions (qui sont antérieures à tous les manuscrits), avec un peu de soin, rendent clair le véritable état du cas. De telle sorte que le système qui prend seulement les plus anciens manuscrits comme des autorités en eux-mêmes, sans comparaison adéquate et sans peser les preuves internes, échoue nécessairement. On ne doit pas faire confiance aux conjectures, mais peser les preuves quant aux faits n’est pas de la conjecture.

Les trois questions principales sont 1 Timothée 3, 16, le début de Jean 8, et les derniers versets de Marc 16. Pour le premier, je ne prononce pas de jugement, vu que des thèses entières ont été écrites sur ce sujet par de nombreux critiques. Concernant Jean 8, je ne doute pas de son authenticité. Augustin nous dit qu’il a été abandonné dans certains manuscrits peu fiables parce qu’il était considéré comme faisant injure à la moralité : et non seulement cela, mais lors de mon examen du texte, j’ai trouvé que dans un des meilleurs manuscrits du Latin ancien, deux pages avaient été déchirées parce qu’il s’y trouvait, emportant une partie du texte qui le précédait et qui le suivait. Quant à la fin de Marc et à sa forme apparemment indépendante, je ferai remarquer que nous avons deux fins distinctes de la vie du Seigneur, dans les évangiles : Son apparition à Ses disciples en Galilée, relatée en Matthieu sans aucune mention de Son ascension, ce qui en effet répond au caractère de tout cet évangile ; et à Béthanie, où a eu lieu Son ascension, qui est la partie racontée dans Luc, répondant au caractère de son évangile : l’un, avec la possession du résidu des Juifs, et envoyant le message au-dehors vers la terre des Gentils, l’autre depuis le ciel au monde entier, en commençant par Jérusalem elle-même ; l’un messianique, pour ainsi dire, l’autre céleste. Maintenant, Marc, jusqu’à la fin du verset 8, donne la fin de Matthieu ; et depuis le verset 9, un résumé de la scène de Béthanie et de l’ascension, et des faits rapportés dans Luc et dans Jean. C’est une partie distincte, une sorte d’appendice, pour ainsi dire.

J’ai toujours indiqué le Texte Reçu dans la marge là où le texte s’en écartait, sauf dans l’Apocalypse, Érasme l’ayant traduite depuis un manuscrit médiocre et imparfait, qui était accompagné d’un commentaire, lequel a dû être séparé par celui qui l’a transcrit ; et même ainsi, Érasme corrigeait ce qu’il avait d’après la Vulgate, ou devinait ce qu’il n’avait pas[1]. Il n’y avait guère d’intérêt à le citer.

Mais il ne me semble pas qu’aucune critique ait réellement expliqué le phénomène des manuscrits. Nous en avons maintenant une grande quantité, certains, en petit nombre, très anciens, et un nombre comparativement beaucoup plus élevé de modernes. Mais il me semble que les plus anciens, comme le sinaïtique et Vatican, portent la marque d’avoir été entre des mains ecclésiastiques. Je ne veux pas dire que le résultat en a été sérieusement affecté, car leur travail est assez facilement détecté et corrigé, et ainsi n’a pas de grandes conséquences ; mais qu’il soit aisément détecté prouve qu’il s’y trouve. Après toutes ces recherches, on ne peut pas nier, je pense, qu’il y a deux grandes écoles de lecture. Le même manuscrit peut varier, quant à l’école qu’il suit, en divers endroits. Ainsi Griesbach dit que A est de Constantinople dans les évangiles, et alexandrin dans les épîtres, pour utiliser les noms conventionnels. Ainsi Porphyrius (noté P), que j’ai trouvé en si ou huit chapitres des Actes si uniformément identique au Texte Reçu, que je ne l’ai plus consulté que rarement après cela, n’est pas tel dans les épîtres de Paul. Toutefois, il y a bien deux écoles. De l’une d’elle, Sinaïtique, Vatican et Dublin (א B Z) en sont les plus parfaits exemples. Car qu’ils soient, dans l’ensemble, de cette école, en dépit de particularités individuelles, ne peut être mis en doute un instant, me semble-t-il. De ceux-ci, Dublin, noté Z, est de loin la copie la plus correcte : je n’ai remarqué qu’une erreur en copiant. Le Vatican, comme copie, est bien supérieur au Sinaïtique, qui n’est en aucun cas une copie correcte, et même tout le contraire dans l’Apocalypse, mais cependant précieux car nous donnant tout le Nouveau Testament et étant peut-être la plus ancienne copie que nous ayons. Mais nous devons nous souvenir que nous n’avons rien avant que l’empire ne fut devenu chrétien, et que Dioclétien avait détruit toutes les copies qu’il avait pu avoir. Ce texte alexandrin, comme on l’appelle, est le plus ancien que nous ayons parmi les manuscrits grecs existants. Le manuscrit Alexandrin (marqué A) n’est pas uniformément alexandrin dans son texte. Mais, s’il faut en croire Scrivener, le Peschito syriaque est plus proche de A que de B ; et pourtant, c’est la plus ancienne version qui existe, antérieure de presque deux siècles à tout manuscrit, faite à la fin du premier siècle ou au début du deuxième. Ce n’est pas le cas avec le Latin ancien. On ne peut pas dire qu’il est alexandrin, mais il s’en rapproche plutôt. Mais alors, même ici, se produit un phénomène particulier : un ancien manuscrit de celui-ci, Brixianus, est uniformément le Texte Reçu. Je pense n’avoir trouvé qu’une seule exception. D’où cela vient-il ? La Vulgate a été en bonne partie corrigée depuis le texte alexandrin, quoique ne le suivant pas toujours. Nous pouvons donc les classer ainsi : א, B, Z, L, ce dernier suivant B presque constamment ; puis nous avons A et une longue liste de manuscrits onciaux qui l’accompagnent, pas aussi anciens ou considérés ; de telle sorte que dans Alford, vous trouverez « A, etc. ». Il y a une autre classe, aux alentours du sixième siècle, auquel la date de Z est également attribuée ; C, qui est indépendant ; et P, qui dans les épîtres suit principalement l’alexandrin, mais, pas si rarement que cela, tend vers le Texte Reçu et A. Dans les Actes il est, pour autant que je l’ai examiné, le Texte Reçu. Δ, ou St Gall, est souvent le Texte Reçu, quoique à beaucoup d’égards un témoin indépendant. Si, dans les évangiles, A et B vont ensemble, nous pouvons être assez confiants quant à la lecture, tout en prenant en compte bien sûr d’autres témoignages. D, on le sait, est particulier, quoique alexandrin de façon caractéristique. Pour moi, le résultat est que, quoique concernant le texte comme un tout, il n’y ait rien du tout d’incertain, cependant dans quelques très rares cas, des questions peuvent s’élever, dont l’histoire n’est pas réellement affirmée. J’avoue n’être arrivé à aucune conclusion, et je pense pouvoir dire que personne ne peut donner cette histoire : le phénomène reste sans solution.

J’ai tellement parlé sur la critique du texte, et sur les manuscrits, que des personnes non versées dans le sujet ne peuvent pas se hasarder à fonder des conclusions sans réelle connaissance de ces questions. Un livre tel que le Testament anglais de Tischendorf est, je le pense, mauvais. Vous avez là la version anglaise continuellement mise en question, et א, B, A, fournis en bas de la page, de telle sorte que des personnes qui n’y connaissent rien doutent du texte, et c’est tout. Ainsi, pour ne pas dire plus, les lectures de A dans les épîtres ont un degré d’importance totalement différent de celui de ses lectures dans les évangiles. Et ainsi, tout devient incertain. Dans la plupart de ces cas, la véritable lecture n’est pas mise en doute un instant par Tischendorf lui-même, mais cela ne fait que faire douter les gens de tout. J’ai suivi un ensemble des meilleures autorités, mais là où, sauf pour des différences insignifiantes, vous avez א, B, L, ou B, L d’un côté, et A, etc. de l’autre, je confesse n’avois aucune certitude que B, L sont corrects.

Dans ce qui suit, le lecteur n’a pas une révision de la version autorisée, mais une traduction du meilleur texte grec à laquelle je pouvais atteindre avec une certaine connaissance. Je ne doute pas un instant que nombre d’expressions dans la version autorisée se retrouveront dans la traduction. L’esprit étant si rempli de celle-ci du fait de son utilisation constante, il la suggère naturellement à la pensée. Je n’ai pas le désir de la rejeter. Mais une révision de la version autorisée, si elle est désirable pour une utilisation ecclésiastique, n’est pas (je pense) en elle-même une sage tentative. Je doute plutôt de la justesse du goût qui tente de réviser la version autorisée. Le nouveau morceau ne s’adapte pas à l’ancien, et est du plus mauvais goût dans sa juxtaposition. L’imitation est rarement de bon goût, rarement indétectée ; on veut du naturel, et dans ces choses la nature a bon goût, et des attraits.

J’ai librement utilisé toute aide que j’ai pu. Je ne mentionne pas les grammaires et les dictionnaires, car ils s’appliquent à tous les livres, et sont connus ; mais j’ai utilisé Meyer, bien supérieur à ceux qui ont continué après lui, et de qui est prise une grande partie d’Alford ; mais j’ai aussi consulté Alford, et De Wette. Ellicott est excellent dans ce qu’il a fait ; Kypke plus utile dans ce qu’il offre. Je les ai utilisés pour l’exégèse du texte en grec, mais en aucun cas pour la doctrine. Fritzsche, qui est grammatiquement très complet ; Bleek, qui épuise grandement l’érudition dans son livre sur les Hébreux. Je me suis référé à l’occasion à Delitzsch et d’autres ; il y a Kuinoel, sur les livres historiques ; mais je n’en ai pas trouvé beaucoup de grande valeur, et Calvin bien moins que je ne l’aurais supposé. Il y a Bengel, Hammond, Elsley ; Wolff et les autres écrivains allemands ; et Stanley, Jowett, Eadie, etc. Mais je confesse qu’avoir essayé de me référer à ce dernier ne m’a pas conduit à le réitérer trop souvent. Ce que je cherchais était l’étude minutieuse du texte ; les opinions étaient de peu d’importance. Le Synopsis de Poole et Bloomfield ont été à disposition, pour les commentateurs plus anciens.

Parmi les traductions, celle en italien de Diodati est la meilleure des anciennes, puis la hollandaise, puis l’anglaise. Celle en allemand de Bengel est très bonne, et il y en a, quoique teintée à l’occasion par leur doctrine, une très littérale appelée Berleburger. D’autres traductions sont Kistemaker, Gossner, Van Ess, qui sont des catholiques romains ; une traduction de Luther corrigée par Meyer ; la suisse, par Piscator, bien meilleure que celle de Luther. Celles-ci, quoique je m’y sois rapporté pour une traduction faite en allemand, je ne les ai maintenant que peu, ou pas du tout, utilisées. Parmi les françaises, Diodati est littérale, mais à peine du français ; Martin et Ostervald, de peu de confiance ; et celle d’Arnaud, je dirais, aucunement. Celle de Luther est la plus inexacte que je connaisse. À côté de cela, il y a, en latin, la Vulgate et Beza. Celle en allemand de De Wette est élégante, mais elle a été affectée par un abandon trop excessif des verbes auxiliaires, qui sont autorisés en allemand ; et dans l’Ancien Testament, quoique bon hébraïste, on ne peut s’y fier, du fait de principes rationalistes. Son Ésaïe est celui de Gesenius.

J’ai utilisé toutes les aides possibles, mais la traduction n’est en aucune façon empruntée à aucune d’elles ; c’est ma propre traduction, mais j’ai fait usage de toutes les vérifications possibles pour en garantir l’exactitude. Je crois que les Écritures sont la parole inspirée de Dieu, reçue par le Saint Esprit et communiquée par Sa puissancee, quoique, grâces à Dieu, par des hommes mortels : étant faite divinement, mais étant en outre totalement humaine, comme le Seigneur Lui-même qu’elle révèle, quoique sans jamais cesser d’être divine. Et c’est là sa valeur inexprimable : complètement et entièrement divine, « des paroles enseignées de l’Esprit », mais parfaitement et divinement adaptée à l’homme en tant qu’homme. Mon effort a été de présenter au simple lecteur anglais l’original, aussi fidèlement que possible. Ceux qui font une version pour un usage public doivent bien entendu adapter leur cours au public. Tel n’a pas été mon objectif ou ma pensée, mais de donner à l’étudiant de l’Écriture, qui ne peut pas lire l’original, une traduction aussi proche que possible.

Il y a quelques remarques que je voudrais faire sur la version autorisée anglaise, qui excluaient que je tente de la corriger, ce qui quoi qu’il en soit serait une tâche bien plus ambitieuse. Sa valeur et sa beauté sont connues, et je n’ai pas à me répandre là-dessus. J’ai vécu avec elle, quoique bien entendu ayant moi-même étudié le grec ; je n’ai aucun désir de la sous-estimer. Mais maintenant que tout est fouillé et recherché, il y a certains points à remarquer qui rendent désirable que le lecteur anglais ait quelque chose de plus exact. — Il y a un principe, que les traducteurs eux-mêmes confessent, qui est une très grande et sérieuse erreur. Quand un mot apparaît plusieurs fois dans le grec, dans la même expression ou la même phrase, ils le rendent, autant que cela leur est possible, par des mots différents en anglais. Dans certains cas, l’effet en est très sérieux ; mais en tous, le lien est perdu. Ainsi, en Jean 5, nous avons « jugement » confié au Fils ; ne viendra pas en « condamnation » ; la résurrection de « damnation ». Le mot est le même en grec, et tout le monde peut voir que « ne pas venir en jugement » est une chose très différente de « ne pas venir en condamnation ». Toute la force du passage dépend de ce mot, et de son contraste avec la vie. Ici, le sens en est totalement changé. Dans un autre endroit, le lien est perdu — Romains 15, 12, 13 : « les nations se confieront en lui » ; « que le Dieu d’espérance ». « Confier » est le même mot que « espérance », seulement c’est un verbe. « Les nations espéreront » ; « le Dieu d’espérance ». Je mentionne seulement ces exemples.

Dans certains cas, comme « anciens », « la venue du Seigneur », « la loi », des vues théologiques ont biaisé les traducteurs. Ainsi, en Actes 1, nous avons « ordonné », mis là où il n’y a pas du tout de mot. Tout ce qu’il y a en grec est « quelqu’un d’entre eux soit témoin ». Ainsi en Actes 14, 23, « ils leur ordonnèrent des anciens » : c’est simplement « ils leur choisirent des anciens », χειροτονέω. Je suis bien conscient que dans le grec ecclésiastique, emprunté sans doute de ce passage, et avec leurs idées nouvelles s’y attachant, le mot en est venu à signifier ecclésiastiquement cela. Mais ce n’est pas sa signification propre. C’est « choisir », comme en 2 Corinthiens 8, 19 ; Actes 10, 41. — Quant à la venue du Seigneur, Actes 3, 19, il n’y a aucune excuse pour traduire ὅπως ἄν, « quand ». C’est une tentative pour donner un sens. De nouveau, en 2 Thessaloniciens 2, 2, « comme si le jour de Christ était là » : le mot traduit par « était là » est « présent », ou « venu ». Il est utilisé deux fois (une fois en Romains 8, 38 et une fois en 1 Corinthiens 3, 22) pour « présent » en contraste avec « à venir ». Cela altère de façon évidente le véritable sens, et la vraie signification donne la clé de tout le passage. Leur imagination étant travaillée par ces faux docteurs, ils pensaient que le jour était venu dans la tribulation qu’ils subissaient ; alors que la venue du Seigneur sera pour eux le repos, et le trouble pour leurs persécuteurs.

Mais une erreur plus sérieuse se trouve dans les mots de 1 Jean 3, 4 : « Le péché est la transgression de la loi ». Une définition du péché est une chose sérieuse, mais ce n’est pas ce qui est dit là. Le mot utilisé est celui qui, adverbialement, est employé en Romains 2 pour « péché sans loi », et qui est traduit ainsi en contraste avec « péché sous la loi ». Si le péché était la transgression de la loi, il ne pourrait être dit : « jusqu’à la loi le péché était dans le monde » ; il ne pourrait être dit : « le péché devint par le commandement excessivement pécheur », car il n’y aurait pas eu de péché jusqu’à ce que vint le commandement. Mais il n’en est pas ainsi. C’est « le péché est l’iniquité ». C’est la volonté mauvaise de l’homme ; si la loi vient, alors il la transgresse ; mais c’est le péché sans elle, parce que je ne dois avoir aucune volonté par moi-même, mais demeurer dans l’obéissance. De là le raisonnement de l’apôtre : « La mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam ». C’est une citation de Osée 6, 7 : « eux, comme Adam, ont transgressé l’alliance ». Adam avait une loi, Israël en avait une : ils la transgressèrent de même ; mais la mort a régné sur ceux entre Adam et Moïse, sur ceux qui n’avaient pas de loi : le péché était là, car la mort était là. J’ai développé un peu cela parce que la définition du péché est une chose sérieuse, et que la théologie n’écoutera pas une altération pareille. Que Dieu soit vrai et tout homme menteur. C’est traduit ainsi quand la doctrine n’était pas concernée, non seulement en Romains 2, mais en 1 Timothée 1, 9 — « iniques et insubordonnés ». Ce n’est jamais traduit « transgression de la loi », mais ici, en général, « iniquité » : ἄνομος est traduit deux fois par « transgresseur » ; mais il n’est jamais dit, sous aucune forme du mot, être la « transgression de la loi », sauf ici.

Concernant les détails de la traduction, j’ai quelques remarques à faire. J’ai cherché, dans certains cas, à rendre les particules plus distinctement ; mais, quelque riche que soit l’anglais, aucun soin ne pourra rendre les nuances et les colorations de la pensée dans une langue de manière à répondre à une autre. C’est plus souvent davantage une question de métaphysique, ou de philologie métaphysique, que de grammaire, et les grammairiens n’ont pas toujours dicté mon assentiment dans ces choses, quoique je sois heureux d’apprendre d’eux. Dans notre propre langue, peu remarquent ces nuances de signification, bien qu’elles existent, telles que « en effet », « vraiment », « sûrement », « en vérité ». La coutume et l’habitude individuelle forment l’esprit, dans de tels cas. Voyez l’utilisation de εὐθέως dans Marc. Dans les écrits de saint Jean, je dois remarquer que le pronom personnel, qui est en général emphatique quand il est inséré, est utilisé de façon si courante, qu’on peut difficilement le considérer comme tel. J’en ai marqué chaque cas dans la première édition, mais cela interrompait le regard de façon gênante pour le sens général. Dans celle-ci, l’imprimeur a cherché à remédier à cela par une autre marque plus légère. Le même style de caractère se retrouve dans son utilisation constante de ἐκεῖνος. Une autre particularité à remarquer dans Jean est l’utilisation constante de ἵνα pour ὅτι. En Luc, nous avons καί pour ὅτι.

J’ai de plus à faire remarquer, sur l’aoriste, à propos duquel un grand tapage a été fait dernièrement, que l’anglais n’est pas le grec. La grande utilisation des verbes auxiliaires en anglais, et leur très rare utilisation en grec, modifie toute la portée des temps dans les deux langues. Le participe passé avec un auxiliaire présent n’est pas un simple parfait grec, non pas une continuation actuelle dans son effet d’une action passée ; une action passée estimée moralement comme présente, ou dans la force du présent, est tout aussi souvent sa force. La vraie question pratique en anglais est : est-ce une déclaration historique, ou un fait vu comme tel moralement, c’est-à-dire sans référence au temps ? « Christ mourut pour nous » : c’est historique. « Christ est mort pour nous » : c’est un fait moral, toujours vrai. La question de savoir lequel utiliser est souvent une question très intéressante, et nous devons remarquer la différence de notre point de vue et de celui du temps du passage. Les seuls temps simples en anglais sont tous deux l’aoriste ; l’un signifiant l’accomplissement d’un acte, l’autre un acte accompli[2]. Et comme le dernier devient historique, son utilisation dans de nombreux cas pour l’aoriste du grec fausse le sens. Ainsi — dans un cas que personne, je crois, ne nie — ἔγραψα. Si je dis : « J’écrivis », c’est dans une autre lettre (à moins que le contraire ne soit spécifié) ; « je vous ai écrit » est un acte passé, rendu présent par « ai », et il s’agit (sauf s’il est spécifié que c’est dans une lettre envoyée mais non reçue) de la lettre dont il est occupé. Et la simple doctrine de l’aoriste en grec ne correspond en rien à ce cas. « Je vous écrivis de ne pas le faire » est une lettre passée supposée n’avoir pas encore été reçue. « Je vous ai écrit » : cela a été fait, mais est supposé ne pas encore avoir été reçu. « Je vous ai écrit dans la lettre » est le présent. Maintenant, ce qui est vrai de ἔγραψα est vrai de bien d’autres. Quand je veux donner le présent, et non pas un aoriste qui s’accomplit, je dis non pas « j’écris », mais « je suis en train d’écrire » ; parce que « en train d’écrire » est l’acte, « suis » est est absolument présent ; mais d’un autre côté, je dis : « J’écris cinq lettres chaque jour de l’année ». « Je lui écrivis une longue lettre » est un fait historique ; « je lui ai écrit une longue lettre » est une affirmation morale à laquelle j’attache une valeur présente. « ai », avec le participe passé, est cependant utilisé pour le parfait. Mais « aoriser » en anglais tous les aoristes grecs est, à mon sens, simplement une erreur. Quand l’aoriste est historique, le simple temps prétérit peut bien y répondre, en anglais. Je ne peut pas dire que j’ai toujours réussi à correctement distinguer les cas : il y a des cas pour lesquels je doute moi-même.

J’ai à l’occasion laissé des formes anciennes, quand elles sont plus révérencieuses. (suivent des exemples propres à l’anglais, en lien avec le hollandais et leur origine commune en Platt-Deutsh.) Je n’attache pas grande importance à ces choses ; mais à la révérence, oui.

Et cela me conduit à l’utilisation des mots « rendre hommage » au lieu de « adorer », dont je parle uniquement pour l’esprit d’autres personnes non habituées à de telles questions. Je ne doute pas de la justesse du changement, et juste parce qu’en anglais moderne, « adorer » est utilisé pour ce qui est rendu seulement à Dieu ; quand la traduction anglaise à été faite, ce n’était pas le cas, et son utilisation fausse maintenant le sens dans trois quarts des passages où il est utilisé. Il est quasiment certain que dans la grande majorité des cas de personnes venant au Seigneur, elles n’ont pas la moindre idée de L’avoir comme Dieu. Et cela fausse le sens, d’un point de vue matériel, d’utiliser maintenant ce terme. Que nous adorions Christ, nous qui savons qu’Il est Dieu, cela est une autre chose. Dans la Bible anglaise, c’est, ou du moins c’était, tout à fait juste, parce que l’adoration ne signifiait pas alors ce qu’elle veut dire maintenant. L’homme, quand il était marié, dit : « Avec mon corps, je t’adorerai ». Il est dit en 1 Chroniques 29, 20 : « Ils adorèrent l’Éternel et le roi », ce qui est simplement un blasphème, utilisé dans le sens moderne. Si le lecteur est curieux, il regardera dans Wetstein, Matthieu 2, 2 ; dans Minucius Felix, la fin du chapitre 2 ; et comparera avec Job 31, 27 ; et Hérodote 1, 134 pour les coutumes de Perse. Il n’y avait guère d’intérêt à mentionner cela, sauf pour les âmes simples.

L’utilisation d’un « e » majuscule ou minuscule est d’une difficulté extrême, dans le cas du mot « Esprit » ; non pas pour le rendre quand il est simplement parlé du Saint Esprit personnellement. Dans ce cas, c’est assez simple. Mais comme habitant en nous, notre état en suite de cela, et le Saint Esprit Lui-même, sont si mêlés, que cela devient alors très difficile ; parce qu’il en est parlé comme de notre état, et puis comme du Saint Esprit. Si l’on met la majuscule, on perd le premier ; si c’est la minuscule, l’Esprit comme personne. Je ne peux que le laisser ainsi, avec cet avertissement, en appelant l’attention du lecteur là-dessus. C’est une pensée bénie que c’est tellement mêlé, en puissance, qu’il soit parlé ainsi de notre état ; mais si nous perdons la personne divine, cette bénédiction elle-même est perdue. Le lecteur peut voir, non la difficulté, car elle n’existe pas ici, mais le mélange de l’effet et de la personne, en Romains 8, 27.

Tous les cas où l’article manque devant Κύριος ne sont pas marqués par des crochets ; mais je donne ici tous les passages dans lesquels Κύριος, que les LXX emploient pour l’Éternel, transféré de là au Nouveau Testament, est utilisé comme un nom propre ; c’est-à-dire, qu’il a le sens de « l’Éternel ». Il est aussi utilisé dans le Nouveau Testament comme un titre de Christ, qui, comme homme, a une place de seigneurie sur toutes choses. « Dieu », dit Pierre, « a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ». J’ai mis un point d’interrogation après ceux qui sont douteux.

Matt. 1, 20, 22, 24 ; 2, 13, 15, 19 ; 3, 3 ; 4, 7, 10 ; 5, 33 ; 21, 3 ( ?), 9, 42 ; 22, 37, 44 ; 23, 39 ; 27, 10 ; 28, 2.

Marc 1, 3 ; 11, 3 ( ?), 9 ; 12, 11, 29, 29, 30, 36 ; 13, 20 ; 16, 20 ( ?).

Luc 1, 6, 9, 11, 15, 16, 17, 25, 28, 32, 38, 45, 46, 58, 66, 68, 76 ; 2, 9, 9, 15, 22, 23, 23, 24, 26, 38, 39 ; 3, 4 ; 4, 8, 12, 18, 19 ; 5, 17 ; 10, 27 ; 13, 35 ; 19, 38 ; 20, 37, 42.

Jean 1, 23 ; 12, 13, 38.

Actes 1, 24 ( ?) ; 2, 20, 21, 25, 34, 39, 47 ( ?) ; 3, 20, 22 ; 4, 26, 29 ( ?) ; 5, 9, 19 ; 7, 31, 33, 37, 49 ; 8, 25 ( ?), 26, 39 ( ?) ; 9, 31 ( ?) ; 10, 4 ( ?), 14 ( ?) ; 11, 8 ( ?) ; 12, 7, 11 ( ?), 17 ( ?), 23 ; 15, 17, 17.

Romains 4, 8 ; 9, 28, 29 ; 10, 9, 12, 13, 16 ; 11, 3, 34 ; 12, 19 ; 14, 11 ; 15, 11.

1 Corinthiens 1, 31 ; 2, 16 ; 3, 20 ; 10, 26 ; 14, 21.

2 Corinthiens 3, 17, 18 (caractère particulier) ; 6, 17, 18 ; 10, 17.

Hébreux 1, 10 ; 7, 21 ; 8, 2, 8, 9, 10, 11 ; 10, 16, 30, 30 ; 12, 5, 6.

Jacques 5, 4, 11, 11.

1 Pierre 1, 25 ; 3, 12, 12, 15.

2 Pierre 2, 9 ( ?), 11 ; 3, 8.

Jude 5 et 9.

Apocalypse 4, 8 ; 11, 15, 17 ; 15, 3, 4 ; 16, 5, 7 ; 18, 8 ; 19, 6 ; 21, 22 ; 22, 5, 6.

Dans les Actes, le mot est employé d’une manière absolue et générale, et appliqué à Christ. Il en est de même dans les épîtres en général. Voyez 1 Corinthiens 8, 5 et 6.

Il peut peut-être être utile, pour certains de mes lecteurs, de fournir l’ordre chronologique des épîtres ; et d’abord celles qui sont certaines : 1 et 2 Thessaloniciens ; 1 et 2 Corinthiens ; Romains, Éphésiens, Colossiens, Philippiens et Philémon ; les quatre dernières écrites quand Paul était prisonnier. Les Galates ont été écrits entre quatorze et vingt ans après que l’apôtre ait été appelé pour la première fois, et après qu’il ait travaillé quelque temps en Asie Mineure, peut-être pendant qu’il était à Éphèse, car ce n’était pas très longtemps après leur conversion ; 1 Timothée, à l’occasion d’un départ d’Éphèse de l’apôtre — la date exacte n’en est pas claire. 2 Timothée a été écrit à la fin de sa vie, quand il allait subir le martyre. Il est discutable si Paul est jamais sorti de prison : si c’est le cas, 2 Timothée a été écrit quand il fut pris pour la seconde fois. Tite fait référence à un voyage de Paul en Crète, il n’est pas dit quand ; peut-être, a-t-on pensé, était-ce quand il est resté longtemps à Éphèse. Elle est moralement contemporaine de 1 Timothée. Il n’a pas été selon le propos de Dieu de nous donner des dates chronologiques pour celles-ci, et cela, selon la sagesse divine. L’ordre moral est clair. La manière dont 2 Timothée fait référence à la ruine de ce dont 1 Timothée a établi l’ordre, est assez claire. Les Hébreux ont été écrits tardivement, en vue du jugement de Jérusalem qui s’approchait, et appelle les chrétiens juifs à se séparer de ce que Dieu était sur le point de juger. L’épître de Jacques a été écrite quand cette séparation n’avait nullement eu lieu. Les chrétiens juifs sont encore vus comme formant une partie d’Israël, pas encore rejeté définitivement, reconnaissant seulement Jésus comme le Seigneur de gloire. Mais, comme toutes les épîtres catholiques, il a été écrit vers la fin de l’histoire apostolique, quand le christianisme avait été largement reçu par les tribus d’Israël, et que l’histoire juive allait maintenant se terminer dans le jugement. En 1 Pierre, nous voyons que l’évangile s’était largement répandu parmi les Juifs : l’épître est écrite aux Juifs chrétiens de la dispersion. La seconde, bien entendu, est plus tardive, à la fin, quand il allait déposer sa tente et les laisser, en écrivant les avertissements que les soins apostoliques ne pourraient bientôt plus fournir. De là, comme Jude, sa contemplation douloureuse de l’écartement du chemin de la sainteté, de la part de ceux qui avaient reçu la foi, et de la moquerie du témoignage que le Seigneur allait venir. 1 Jean insiste sur le fait que c’est « la dernière heure ». Les apostats étaient déjà manifestés, apostats de la vérité du christianisme, niant le Père et le Fils, tout aussi bien que Juifs incrédules, niant que Jésus était le Christ. Jude vient, moralement, après Jean. Ces faux frères s’étaient glissés inaperçus, mais le mal est poursuivi jusqu’à la rébellion finale et au jugement. Il diffère de 2 Pierre en considérant le mal non seulement comme méchanceté, mais comme un écart d’avec le premier état. L’Apocalypse complète ce tableau en montrant Christ jugeant au milieu des chandeliers ; le premier ayant abandonné son premier amour, et étant menacé, s’il ne se repentait pas et ne revenait pas à son état d’origine, que le chandelier soit ôté ; le jugement final se trouvant en Thyatire et en Laodicée. Et puis il montre le jugement du monde et le retour du Seigneur, le royaume et la cité céleste et l’état éternel. Ce caractère général d’écartement et de ruine, comme tamponné sur tous les derniers livres de Hébreux à l’Apocalypse, est très frappant ; les épîtres de Paul, sauf 2 Timothée qui donne des directions individuelles au milieu de la ruine, quoique prophétisant de cet état de choses, expriment le labeur et le soin de ce sage architecte. L’intérêt de leurs dates est en lien avec son histoire dans les Actes ; mais les Hébreux, et les épîtres catholiques, et l’Apocalypse, montrent tous l’écartement déjà là (car même 1 Pierre, qui l’est moins, nous dit que le temps est venu pour commencer le jugement par la maison de Dieu), et ainsi le jugement de l’église professante, et puis, prophétiquement, le monde s’élevant contre Dieu. Ce caractère final des épîtres catholiques est très frappant et instructif.

Le contenu des livres du Nouveau Testament doit être recherché ailleurs ; je ne peux donner ici que des pensées très générales les concernant. On remarquera immédiatement que le caractère des trois premiers évangiles est différent de celui de Jean. Le principe de cette différence est que les trois premiers présentent Christ, quoique sous différents caractères, comme homme devant être reçu, et montrent Sa réjection par l’homme. Jean commence par cela, comme point de départ de son évangile, qui est la manifestation de la nature divine, et ce que l’homme et le Juif étaient en présence de celle-ci. Il était dans le monde, et le monde fut fait par Lui, et le monde ne L’a pas connu. Il vint chez soi, et les siens ne L’ont pas reçu. De là, nous avons la grâce et l’élection ; l’homme doit être né de nouveau, entièrement nouveau ; et les Juifs sont, tout du long, traités comme réprouvés ; la divine personne incarnée du Seigneur, comme le fondement de toute bénédiction, et une œuvre d’expiation qui est la base même de la condition sans péché des nouveaux cieux et de la nouvelle terre dans lesquels la justice habite, réunis ensemble avec, à la fin, le don du Consolateur, voilà ce qui forme le sujet de l’évangile, en contraste avec le judaïsme. Au lieu de faire remonter le Seigneur à Abraham et à David, les racines de la promesse, ou à Adam, pour faire paraître le Fils de l’homme bénédiction pour l’homme, ou de donner le récit de Son service en ministère comme le grand prophète qui devait venir, il introduit une personne divine, la Parole faite chair, dans le monde. Ce que je viens de dire donne leur caractère aux quatre évangiles. Matthieu est l’accomplissement de la promesse et de la prophétie, Emmanuel parmi les Juifs, rejeté par eux, achoppant ainsi sur la pierre d’achoppement, et manifestant qu’Il était véritablement un semeur ; chercher du fruit était vain ; et alors l’Église et le royaume sont substitués à Israël béni par les promesses, qu’ils avaient refusées dans Sa personne ; mais après le jugement, quand ils Le reconnaîtront, pour être possédés sous la grâce. L’ascension ne se trouve pas en Matthieu, je crois, pour cette raison même : en Matthieu, c’est la Galilée, non Jérusalem, qui est la scène de Son entrevue avec les disciples après Sa résurrection. Il est avec les pauvres du troupeau, qui possèdent la parole du Seigneur, quand la lumière a relui sur le peuple dans les ténèbres. Le commandement de baptiser part de là et s’applique aux Gentils. Marc présente le serviteur-prophète, le Fils de Dieu ; Luc, le Fils de l’homme, les deux premiers chapitres accordant une vue admirable sur le résidu en Israël ; Jean, une personne divine venue dans le monde, le fondement (la rédemption étant accomplie) de la nouvelle création ; l’objet et le modèle de la foi ; révélant le Père ; avec la promesse du Consolateur une fois qu’Il serait parti. Paul et Jean révèlent notre place comme étant nouvelle en Christ. Mais Jean est principalement occupé à révéler le Père dans le Fils en nous, et ainsi la vie par le Fils en nous ; Paul, à nous présenter à Dieu, et Ses conseils de grâce. Si nous nous en tenons aux épîtres, les dernières parlent seulement de l’Église, sauf 1 Pierre 2, l’édifice de pierres vivantes, mais Paul parle seulement du corps. Les Actes montre l’établissement de l’Église par l’Esprit de Dieu descendu du ciel, et puis les travaux des apôtres à Jérusalem ou en Palestine, et d’autres ouvriers libres, en particulier le travail de Pierre, puis celui de Paul. Avec l’histoire de la réjection de son évangile par les Juifs de la dispersion, l’histoire de l’Écriture se termine.