Je mettrai mon arc dans la nuée
« Et il arrivera que quand je ferai venir des nuages sur la terre, alors l’arc apparaîtra dans la nuée »
(Gen. 9, 14 )
« Béni soit Dieu, qui est le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que par la consolation dont Dieu nous console nous-mêmes, nous puissions aussi consoler les autres, dans quelque affliction qu’ils se trouvent »
(2 Cor. 1, 3, 4 )
Table des matières
Premier jour — Souveraineté de Dieu L’Éternel règne (Ps. 93, 1 ).
Aucune promesse, au jour de la nuée et de l’obscurité, ne brille de plus d’éclat que celle-ci : « L’Éternel règne ».
Dieu, mon Dieu — le Dieu qui a donné Jésus — dirige tous les événements et gouverne toutes choses pour mon bien.
« Quand je ferai venir des nuages sur la terre », dit-Il Lui-même ; Il n’a nulle intention de dissimuler la main qui voile pour un temps les perspectives riantes de la terre. C’est Lui à la fois dans Sa miséricorde qui amène la nuée, qui nous y fait entrer, et qui nous conduit au travers. Il est Roi sur toutes choses. « On jette le sort dans le giron, mais toute décision est de par l’Éternel » (Prov. 16, 33 ). C’est Lui qui a posé le fardeau sur nos épaules, qui l’y maintient, et qui saura en Son temps nous en délivrer.
Gardez-vous de vous appesantir sur les causes secondes : c’est la plus triste forme de l’athéisme. Quand nos abris de prédilection sont atteints (Jon. 4 ), que nos fleurs les plus belles se flétrissent, une pensée doit imposer le silence à toutes les autres : « L’Éternel a préparé le ver ». Quand le sanctuaire de l’âme est frappé par la foudre, quand ses piliers sont ébranlés, « l’Éternel est au palais de sa sainteté » . Hasard — chance — sort — destin, autant de mots que le chrétien ne connaît pas. Il n’est pas un vaisseau abandonné sans pilote à la merci des flots ; il n’est pas une algue livrée aux caprices des vagues. « La voix de l’Éternel est sur les eaux » . À tout ce qui lui arrive, il n’y a qu’une seule explication : « Je suis resté muet, je n’ai pas ouvert la bouche, car c’est toi qui l’as fait » (Ps. 39, 9 ).
Pour le spectateur humain, la mort est l’événement le plus capricieux et le plus fantasque. Mais loin de là : les clefs du sépulcre sont dans la main du même Dieu tout-puissant. Voyez la parabole du figuier stérile : la prolongation de l’existence de cet arbre ou son retranchement d’une terre qu’il encombre, est un sujet d’entretien pour le ciel. La hache ne peut être mise à sa racine, que Dieu Lui-même ne l’ordonne. À combien plus forte raison cela est-il vrai des arbres de la justice plantés par le Seigneur ! Il veille sur eux, afin qu’aucun mal ne les atteigne ; Il en protège chaque fibre tremblante ; et si de bonne heure ils doivent succomber au coup fatal, qui est-ce qui ne sait pas que « la main de l’Éternel a fait cela » (Job 12, 9 ) ?
Oh ! qu’il me soit donc donné de pouvoir perdre ma volonté dans la sienne ! de ne pas regimber contre Ses dispensations, ni chercher à changer un seul iota de cette volonté, mais de demeurer tranquille entre Ses mains ; d’accepter l’amer aussi bien que le doux, sachant que Celui qui a préparé et mélangé la coupe me connaît trop bien pour y avoir ajouté une seule goutte d’amertume qui eût pu m’être épargnée. « L’Éternel te gardera de tout mal ; il gardera ton âme » (Ps. 121, 7 ).
Qui pourrait s’étonner de voir le doux psalmiste d’Israël s’efforcer d’arrêter les regards du monde entier sur les teintes bienfaisantes de cet arc de consolation, à mesure qu’il le voit se développer dans les cieux appesantis : « L’Éternel règne » ; que la terre s’égaie .
Deuxième jour — Dessein d’amour L’Éternel… prend plaisir à la paix de son serviteur (Ps. 35, 27 ).
Qu’est-ce que la paix ? Est-ce une vie joyeuse et brillante, une coupe comble, des richesses abondantes, l’approbation du monde, un cercle de famille intact ? Toutes ces choses, reçues sans reconnaissance, peuvent tourner en piège, en cachant à l’âme ses plus nobles destinées. Souvent, au contraire, spirituellement parlant, la paix, c’est Dieu nous conduisant par la main dans les profondes vallées de l’humiliation ; nous dépouillant, comme autrefois Son serviteur Job, de tous ses biens terrestres, troupeaux, santé, richesses, enfants — afin de nous amener à nous prosterner devant Lui dans la poussière et à dire : « Que le nom de l’Éternel soit béni ! » .
Ainsi, c’est le contraire même de ce que le monde appelle en général paix ou prospérité, qui forme le fond sur lequel vient se dessiner l’arc de la promesse. Dieu nous sourit au travers de ces gouttes de rosée et de ces larmes de la douleur. Il a notre bien spirituel trop à cœur. Il nous aime trop pour nous permettre de vivre dans une prétendue paix. Quand Il voit le devoir mollement accompli, ou froidement négligé, le cœur endurci et comme mort, et notre amour pour Lui comme étouffé par les préoccupations absorbantes de la vie présente, Il met une épine dans notre nid pour nous contraindre de prendre notre essor ou pour nous empêcher de ramper à toujours.
Je puis n’être pas maintenant à même de comprendre le mystère de ces dispensations. Je puis demander avec larmes : Pourquoi cette dure interruption de mon bonheur terrestre ? Pourquoi ces bourgeons d’espérance sitôt retranchés ? ce ricin sitôt séché ? La réponse est simple : c’est le bien de ton âme qu’Il a en vue. Crois-le, tes plus vrais Ében-Ézers (1 Sam. 7, 12 ) s’élèveront auprès de la fournaise. Rien d’arbitraire dans les afflictions que Dieu envoie. Il ne fait rien que par une juste nécessité, et tandis qu’Il appesantit sur toi une main de correction et te conduit par des voies que tu ne connais point, et que tu n’aurais jamais choisies, Sa Parole murmure doucement à ton oreille : « Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égard tu prospères et que tu sois en bonne santé » (3 Jean 2 ).
Repose-toi dans la paisible assurance que tout va bien. « Il ne permettra point que ton pied soit ébranlé ; celui qui te garde ne sommeillera pas » (Ps. 121, 3 ). Que rien de ce qui te rapproche de Sa présence bénie ne soit pour toi un sujet de murmure. Sois reconnaissant pour tes soucis même, dont tu peux toujours te décharger sur Lui avec confiance. Il veut trop ta prospérité temporelle et éternelle pour t’infliger un déchirement ou un coup superflu. Remets-toi donc à Sa garde et abandonne-Lui tout ce qui te concerne.
Troisième jour — Le refuge assuré Il y aura un homme qui sera comme une protection contre le vent et un abri contre l’orage, comme des ruisseaux d’eau dans un lieu sec, comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays aride (És. 32, 2 ).
« Un homme », dans cet admirable verset, c’est Jésus Christ.
Quand et où se révèle-t-Il ainsi à Son peuple comme un refuge assuré ? C’est, comme jadis à Élie, au sein du tourbillon et de la tempête ! Au milieu de la faveur du monde, du calme d’un ciel serein, de la prospérité sans mélange, on ne Le cherche pas. Mais quand les nuages commencent à s’amonceler, et que le soleil est comme balayé à l’horizon, ou quand on a reconnu l’insécurité de tous les refuges terrestres, alors on s’écrie : « Mon secours vient d’auprès de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre » (Ps. 121, 2 ). D’abord le tremblement, la tempête, le feu, et puis, seulement après, le son doux et subtil.
Chrétien affligé, il vous reste un refuge assuré, une forte tour qui ne saurait être ébranlée ! Le monde a les siens aussi, mais qui ne peuvent résister au jour de l’épreuve. Le vent passe sur eux, et les voilà enlevés. Mais plus l’orage est violent, plus Il vous rend précieux ce refuge qui est permanent ; plus vous vous enfoncez dans le creux de ce Rocher, plus vous êtes en sûreté.
« Cet homme ». Arrêtez-vous souvent sur cette pensée de l’humanité de Jésus, qui a été semblable à vous en toutes choses, à part le péché, qui sait bien de quoi nous sommes faits et qui, par la sympathie exquise et parfaite de Sa nature humaine, peut mieux qu’aucun autre sonder les profondeurs de votre douleur.
Vous êtes dans l’épreuve, et un ami terrestre vient à vous ; mais il n’a jamais connu le dépouillement, et il ne peut entrer dans votre chagrin. En voici un autre ; il a été à plusieurs reprises dans la fournaise ; son cœur a été atteint profondément comme le vôtre, et il peut sympathiser réellement avec vous. Ainsi en est-il de Jésus. Comme homme, Il a goûté la souffrance sous toutes ses formes. Il a connu pour Lui-même l’orage contre lequel Il veut vous défendre. — Il est le Rocher et pourtant un homme ; puissant pour sauver, puissant aussi pour avoir compassion : « Emmanuel, Dieu avec nous » . Il est semblable à l’arc qui brille dans les cieux, dont le sommet se perd dans les nuages, tandis que ses extrémités reposent sur la terre, ou semblable au chêne qui, tandis qu’il peut lutter contre la tempête, invite le plus faible oiseau à se réfugier sous ses branches.
Ô toi qui mènes deuil ! recherche l’ombre du Bien-aimé pour t’y asseoir. Cache-toi dans Son sein. Celui-là même qui soulève la tempête est Celui qui t’en garantit. Et tandis que tu avances dans ton pèlerinage au milieu des sombres nuages qui s’épaississent autour de toi, que ton œil languissant puisse s’arrêter toujours sur cet arc de consolation : « Il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères… car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés » (Héb. 2, 17, 18 ).
Quatrième jour — Le châtiment expliqué Celui que le Seigneur aime, il le discipline (Héb. 12, 6 ).
Quoi ! Dieu m’aime au moment où Il décharge sur moi tous Ses traits ! où je suis ballotté de place en place ! où Il éteint dans les nuages le soleil de mes joies terrestres ! Oui, ô toi affligé, battu de la tempête, Il te discipline parce qu’Il t’aime . Cette épreuve provient de Sa main tendre et paternelle, de Son cœur tendre et fidèle.
Es-tu couché sur un lit de douleur, n’as-tu en partage que des mois de chagrin et des nuits de peine ? Que cette pensée soit l’oreiller sur lequel repose ta tête fatiguée : C’est parce qu’Il m’aime . « L’Éternel est celui qui te garde ; l’Éternel est ton ombre, à ta main droite » (Ps. 121, 5 ).
Est-ce l’amertume de la séparation qui a comme balayé ton cœur et désolé ta demeure ? Il a envoyé la mort dans ta maison, Il a ouvert cette tombe, parce qu’Il t’aime . Comme c’est l’enfant malade d’une famille qui réclame l’affection la plus profonde de sa mère et sa plus constante sollicitude, ainsi tu es en ce moment l’objet du plus tendre amour et de la sollicitude du Père céleste qui te discipline. Il t’a aimé jusqu’à t’amener dans cette épreuve, et Il te la fera traverser. Rien d’arbitraire dans Ses dispensations. L’amour est le mobile de tout ce qu’Il fait. Il n’y a pas une goutte de colère dans cette coupe que tu es appelé à boire. Je suis persuadé qu’Il a estimé ces afflictions nécessaires. Que Son nom soit béni ! c’est une partie de Son alliance de nous visiter avec la verge. Et que dit notre adorable Sauveur Lui-même ? Ce n’est pas sur la terre, voyageur dans un monde de douleur, qu’Il prononce ces paroles, mais du sein même des gloires du ciel : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime » (Apoc. 3, 19 ).
Croyant, réjouis-toi dans la pensée que la verge, la verge des châtiments est dans la main du Sauveur vivant, plein d’amour, qui est mort pour toi. La tribulation est la route royale ; mais cette route est pavée d’amour. Comme certaines fleurs ne donnent leur parfum que lorsqu’elles sont écrasées, ainsi ton Dieu juge bon de te briser. Comme certains oiseaux, dit-on, font entendre leurs plus doux chants quand une épine les déchire, ainsi Il te lacère par l’affliction, afin que, contraint de prendre ton essor, tu chantes en t’élevant vers Lui : « Mon cœur est affermi, ô Dieu ! mon cœur est affermi » (Ps. 57, 7 ). Ceux que Dieu veut rendre les plus resplendissants, dit Leighton, sont ceux qu’Il travaille le plus souvent. « Nos épreuves, a-t-on dit encore, semblent dans Sa Parole Lui être toujours présentes à l’esprit. La moitié peut-être des préceptes et des promesses qu’elle renferme, nous sont adressés comme à des hommes de douleur ».
Puissions-nous dire : « Je t’aimerai, Seigneur, non pas malgré ta verge, mais à cause de ta verge. Je me jetterai dans tes bras mêmes qui me frappent. Quand ta voix m’appelle, comme autrefois Abraham, à me préparer à quelque épreuve amère, puissé-je répondre d’un cœur soumis : « Me voici », et lire dans l’arc qui se développe dans ma nuée obscure : Il châtie parce qu’Il aime ».
Cinquième jour — Dieu ne change point Car moi, l’Éternel, je ne change pas (Mal. 3, 6 ).
L’immutabilité de Dieu ! — Quelle ancre pour celui qui est battu de la tempête ! Le changement est notre portion ici-bas. Les scènes se succèdent. Les joies se flétrissent. Les amis ! les uns sont séparés de nous par la distance, d’autres nous ont quittés pour la patrie éternelle. Qui, au milieu de ces expériences contradictoires, ne soupire après quelque chose de durable, de stable, de permanent ? En vain nous demandons à la terre un abordage sûr. Oh ! quand atteindrons-nous le port désiré ?
« Je ne change pas ». Le cœur et la chair peuvent faiblir, ils faiblissent et défaillent en effet ; mais il y a un Dieu qui ne peut faillir, ni faiblir, ni varier. Tous les changements du monde ne sauraient L’ébranler. Nos propres fluctuations ne peuvent L’atteindre. Tandis que nous sommes déprimés, abattus, vacillants, et que nos cœurs incrédules doutent de la délivrance, Lui seul demeure, sans aucune ombre de changement. « Dieu, qui ne peut mentir » , voilà ce que nous pouvons lire dans toutes Ses dispensations.
« Je ne change pas ». Pour qui cet arc de consolation se déroule-t-il au milieu de la sombre nuée ? C’est pour les enfants de Jacob, pour le peuple choisi de Son alliance, pour ceux qui sont revêtus de la robe du premier-né et qui ont part à l’héritage spirituel.
Nom précieux ! Saint et bienheureux gage, que rien ne m’arrive que pour mon bien. Comment douterais-je de Sa fidélité ? Comment contesterais-je la sagesse de Ses dispensations ? C’est l’amour même de l’alliance qui veut que mon horizon terrestre soit obscurci. Il est le même à cette heure que dans celle où Il n’épargna point Son propre Fils (Rom. 8, 32 ) ! Oh ! au lieu de m’étonner de mes épreuves, je m’étonnerai plutôt de ce qu’Il m’a supporté si longtemps ! C’est à cause de « ses compassions qui ne cessent pas », que je n’ai pas été consumé (Lam. 3, 22 ). S’Il eût été un homme changeant, vacillant comme moi, il y a longtemps qu’Il m’aurait rejeté comme un vaisseau de nul usage, comme ce figuier qui encombrait la terre inutilement. « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies », dit l’Éternel (És. 55, 8 ). Il demeure le même à jamais. Et du sein même de cette journée sombre et chargée de nuages, « j’élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours » (Ps. 121, 1 ) et je chanterai au travers de mes larmes : « Bienheureux celui qui a le Dieu de Jacob pour son secours, qui s’attend à l’Éternel, son Dieu » (Ps. 146, 5 ).
Sixième jour — Sympathie divine Je connais ses douleurs (Ex. 3, 7 ).
Un homme ne saurait parler ainsi. L’âme a bien des fibres sensibles que la sympathie humaine la meilleure et la plus tendre ne saurait atteindre. Mais le Prince des affligés, Lui qui nous a ouvert le sentier de la douleur, Il sait de quoi nous sommes faits. Quand une dure séparation s’est appesantie sur notre cœur, comme un bloc de glace ; quand l’ami terrestre le plus intime ne peut pénétrer dans tous les secrets de notre douleur, Jésus le peut, Jésus le fait ! Celui qui a porté mes péchés s’est aussi chargé de mes douleurs. Et l’œil de Celui qui règne maintenant dans le ciel a été obscurci par les larmes. Dans toutes mes épreuves, je puis me dire : « Jésus a été affligé » ; dans toutes mes larmes : « Jésus pleura » . Israël gémissait depuis longtemps sous la captivité. Il semblait que Dieu ne le sût point ; qu’Il fût, comme Baal, endormi (1 Rois 18, 27 ). Et cependant, à ce moment même, Son œil plein de compassion était arrêté sur Son peuple enchaîné, et c’est alors qu’Il dit : « Je connais ses douleurs ».
Il peut sembler parfois nous oublier et nous abandonner, tellement que nous nous écrions : « Dieu a-t-il oublié d’user de grâce ? » (Ps. 77, 9 ). — Et cependant, Il veille sur nous avec l’amour le plus tendre. Il ne permet que nous soyons ainsi réduits à l’extrémité, que pour nous tendre une main secourable et pour nous révéler toute la plénitude de Sa grâce. « Vous avez vu la fin du Seigneur, savoir que le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux » (Jacq. 5, 11 ).
Le fait seul qu’Il connaît nos douleurs nous est une bienheureuse garantie que pas une ne nous sera envoyée qu’Il ne juge nécessaire. « Je ne te détruirai pas entièrement », dit-Il, « mais je te corrigerai avec mesure » (Jér. 30, 11 ). Tout ce qu’Il envoie est justement mesuré et sagement dispensé. Rien n’est fortuit ou accidentel, pas une épine superflue, pas un coup qui aurait pu être épargné. Nos larmes, qu’Il recueille dans Ses vaisseaux (Ps. 56, 8 ), sont toutes comptées une à une et sont sacrées dans les trésors de Dieu.
Chrétien affligé, le fer a peut-être pénétré profondément dans ton âme : réjouis-toi cependant ! Tu es appelé à un grand honneur, à souffrir en glorifiant Jésus Christ. Élève tes regards vers l’arc lumineux qui entoure ton ciel obscur. Jésus, qui a compassion, connaît tes amertumes, tes larmes brûlantes, et Il est descendu pour te délivrer (Ex. 3, 8 ).
« Le soleil ne te frappera pas de jour, ni la lune de nuit » (Ps. 121, 6 ).
Septième jour — Condition miséricordieuse Puisqu’il le faut (1 Pier. 1 ).
Il le faut : devise bénie à inscrire sur les sombres linteaux de la douleur. Écris-la, enfant de l’affliction, sur chaque épreuve que ton Dieu juge bon de t’envoyer. S’Il t’appelle à descendre des collines riantes dans les ténébreuses vallées, entends Sa voix, qui te dit : « Il le faut ». S’Il a arraché de tes lèvres la coupe de la prospérité temporelle, s’Il t’a sevré de consolations humaines, s’Il a diminué ta corbeille et ta huche (Deut. 28, 5 ), entends Sa voix qui te dit : « Il le faut ». S’Il a labouré et sillonné ton âme par d’amers déchirements et éteint lumière après lumière dans ta demeure, entends-Le qui apaise le tumulte de tes douleurs et qui te dit : « Il le faut ».
Oui, crois-le bien : il y a quelque raison profonde pour que tu sois éprouvé bien que tu puisses ne pas la discerner encore. Aucune fournaise n’est plus ardente que Dieu ne le juge nécessaire. Il est vrai que Ses leçons sont parfois mystérieuses, et que nous avons peine à confesser que Dieu est amour. Point de lumière resplendissante (Job 37, 21 ) pour nous ; point d’arc lumineux dans notre nuée. Tout est mystère ; pas une éclaircie dans notre ciel ! Arrête, écoute ce que dit le Dieu fort, l’Éternel : « Il le faut ». Il n’abandonne pas longtemps Son peuple, lorsqu’Il voit les roues de son char se traîner pesamment. Il a Ses moyens à Lui pour préserver Ses enfants d’être absorbés par l’amour du monde. Il les poursuit en quelque sorte hors d’eux-mêmes, et Il renverse les idoles de terre qui ont pu usurper le trône que Lui seul doit occuper. Avant ton épreuve présente, Il avait vu peut-être ton amour se refroidir, et décroître ta ferveur pour le bien. Comme le soleil éteint le feu, ainsi le soleil de la prospérité terrestre a pu éteindre les ardeurs de ton âme ; tu as pu faire moins luire ta lumière pour Christ, tu as pu consentir à quelque compromis coupable avec un monde perfide et séducteur. Eh bien ! Il t’a envoyé précisément la discipline et la dispensation nécessaires. Rien d’autre , rien de moins .
Tiens-toi en repos, sachant qu’Il est Dieu. Souviens-toi que ce : « Il le faut » est entre les mains de l’amour infini, de la sagesse infinie, de la puissance infinie. Abandonne-Lui les petites choses, aussi bien que les grandes, les circonstances les plus insignifiantes comme les plus graves. Applique-toi à avoir une foi qui ne soit point raisonneuse. Et bien que tu eusses suivi d’autres sentiers, sans doute, si le choix avait été entre tes mains, qu’il te soit donné cependant, à chaque détour de la route, d’entendre Sa voix qui te dit : « C’est ici le chemin, marchez-y » (És. 30, 21 ). Nous pouvons ne pas le comprendre maintenant — mais un jour nous reconnaîtrons que l’affliction est un des messagers les plus bénis de Dieu ; de ces messagers célestes « envoyés pour exercer leur ministère en faveur de ceux qui doivent avoir l’héritage du salut » (Héb. 1, 14 ). Sans nuage, pas d’arc possible dans le ciel matériel. Sans doute, il est plus doux à l’œil de contempler l’azur profond, les vapeurs légères de l’été, ou les teintes d’or et de pourpre du couchant ; mais que deviendrait la terre si quelques nuages sombres, suspendus de temps en temps au-dessus d’elle, ne se répandaient sur elle et sur ses plantes desséchées, en trésors de vie et de fraîcheur ? En serait-il autrement de l’âme ? Non. — Le nuage de la douleur est nécessaire , et chacune des gouttes de pluie qui s’en échappent est comme une perle d’amour. Si, à cette heure même, ô affligé, ces nuages s’amassent, si la tempête gronde, élève tes yeux vers la divine lueur qui brille dans les cieux obscurcis, et souviens-toi que Celui qui y a placé l’arc-en-ciel de la promesse a vu un il le faut pour le nuage sur lequel il repose.
Huitième jour — La présence de Dieu Ma face ira, et je te donnerai du repos (Ex. 33, 14 ).
Moïse avait demandé à Dieu de lui montrer le chemin, et Dieu lui répond, non pas en lui montrant le chemin, mais mieux encore : Confie-toi en moi, j’irai avec toi.
Ô affligé ; entends la voix qui te parle du sein de la colonne de nuée ! C’est une promesse du désert que le Dieu de Jeshurun adresse encore à Son Israël spirituel. Celui qui jadis a dirigé Son peuple comme un troupeau, sous la conduite de Moïse et d’Aaron , t’aimera du même amour. Peut-être notre chemin sera bien différent de ce que nous aurions choisi. — Mais le choix est entre de meilleures mains, et dans chaque détour mystérieux de ce chemin, Dieu a un but sage et juste.
Qui pourrait jeter un coup d’œil sur les dispensations de Dieu dans le passé, sans gratitude et sans reconnaissance ? Quand Ses brebis ont dû traverser les lieux les plus arides du désert, Lui, leur Berger, a marché devant elles. Quand leur toison était déchirée, leurs pieds meurtris et fatigués, Il les a portés dans Ses bras. Sa présence a allégé toutes les croix et adouci toutes les peines. Remettons-Lui l’avenir inconnu et incertain. « L’Éternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant et à toujours » (Ps. 121, 8 ). D’autres sociétés que nous chérissons peuvent nous avoir fait défaut. Mais Celui qui est meilleur que les meilleurs marche devant nous dans Sa miséricordieuse colonne de nuée. Avec Lui pour notre portion, nous sommes heureux, quoiqu’Il nous retire. Nous pouvons nous élever au-dessus de la perte d’un bien terrestre, dans le sentiment de la possession du céleste dispensateur Lui-même. Il a pu trouver bon de renverser des idoles de terre, afin que Lui, qui peut nous satisfaire pleinement, eût en nous la première et suprême place. Il a pu trouver bon de nous enlever les présences terrestres, afin de nous faire mieux connaître la sienne, et de nous amener à nous écrier plus sincèrement : « Si ta face ne vient pas, ne nous fais pas monter d’ici » (Ex. 33, 15 ). Il ne nous permet pas d’élever sur la terre des tabernacles sur lesquels nous écrivons : « Ceci est mon repos ». Non — aujourd’hui la tentation — demain le repos ! Mais ne crains point, semble-t-Il nous dire — tu n’es pas laissé sans amis et sans consolation sur ton chemin. — Pèlerin sur une terre de pèlerinage, ma face ira avec toi, dans tes jours sombres et chargés, dans tes heures de défaillance et de découragement, dans la tristesse et la douleur, dans l’abandon et la solitude, dans la vie et dans la mort ! Et quand ton voyage sera à son terme, quand la colonne de feu ne sera plus nécessaire — je te donnerai du repos. Après les prémices de la grâce, la moisson de la gloire !
Neuvième jour — Celui qui donne et qui reprend L’Éternel avait donné ; l’Éternel l’a ôté ; le nom de l’Éternel soit béni ! (Job 1, 21 ).
Bienheureuse disposition que d’adorer à genoux ! Ne voir jamais qu’une main. Les ennemis, le feu, la tempête, l’épée sont oubliée : le patriarche Job ne voit que le Seigneur qui a donné et le Seigneur qui reprend.
Qu’est-ce qui cause tant d’abattement, de chagrin exagéré, de murmures contraires à l’esprit de l’évangile, dans nos heures d’épreuve ? C’est, selon l’expression de Rutherford, que nous regardons au mouvement confus des roues des causes secondes. Nous refusons de nous élever à la hauteur de l’argument suprême et de dire avec confiance : Que la volonté du Seigneur soit faite ! Nous refusons d’entendre Sa voix, Sa voix pleine d’amour qui se mêle aux grondements de l’orage le plus sombre : « C’est moi ! ».
« Y aurait-il dans la ville quelque mal que l’Éternel n’ait fait ? » disait le prophète (Amos 3, 6 ). Y a-t-il dans la coupe une goutte amère que le Seigneur n’y ait mêlée ? Il aime trop Ses enfants pour confier leurs intérêts à aucun autre. Nous ne sommes que l’argile dans les mains du potier — que des vaisseaux dans les mains de Celui qui affine l’argent. C’est Lui qui nous mesure notre portion, qui assigne les limites de notre habitation. Le Seigneur prépara le kikajon, et Il prépara aussi le ver qui devait le détruire . C’est Lui qui est l’auteur des bénédictions et des épreuves, des consolations et des croix. Il souffle dans nos narines un souffle de vie ; et à Sa Parole l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.
Oh ! si nous nous efforcions de considérer comme un prêt notre vie et la vie de ceux que nous aimons, et Dieu comme le Maître souverain qui peut, selon qu’Il le juge bon, reprendre Ses dons ou abréger le temps de la possession ! « L’Éternel a donné ». Toutes les grâces dont nous pouvons jouir sont des grâces prêtées, par Lui dispensées, par Lui continuées, par Lui retirées.
Combien souvent Il reprend en effet, afin de pouvoir entrer Lui-même dans le vide de notre cœur, pour le remplir de Son ineffable présence et de Son amour ! Rien au monde ne pourrait nous tenir lieu de Lui, mais Lui peut nous dédommager de toutes nos pertes. Apprenons à compter sur l’amour et la fidélité du Dieu qui reprend, aussi bien que du Dieu qui donne. Souvent les sens et la vue voudraient s’écrier : « Non point ainsi, Seigneur ! ». Mais la foi appuyée sur la promesse peut se réjouir dans cet arc, qui éclaire le plus épais nuage. « Il en est ainsi, ô Père, parce que telle a été ta bonne volonté » (Luc 10, 21 ).
Dixième jour — La délivrance dans l’épreuve Invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras (Ps. 50, 15 ).
Que nos jours d’épreuve sont divers ! La maladie avec ses heures d’agitation et de langueur ; le deuil, avec ses trésors ravis et ses cœurs brisés ; la perte des biens, nos biens temporels réduits, les richesses prenant des ailes pour s’envoler ; ou, chose plus triste encore, les blessures faites par des amis, la confiance trompée, les affections fanées, les espérances dispersées comme les feuilles de l’automne !
Mais Dieu est notre force et notre secours dans la détresse, et fort aisé à trouver . Ô toi qui es éprouvé, Il ne t’abandonne pas sans défense et sans abri dans l’orage. — « Invoque-moi ». Il t’appelle à jouir de Sa présence même. Plutôt les amertumes de Mara avec la guérison céleste que les fontaines les plus pures du monde — sans Dieu ! Plutôt traverser la fournaise la plus ardente avec Celui qui est semblable au Fils de Dieu, que de laisser l’âme s’attacher à la terre. Celui qui purifie l’argent se tient auprès de la fournaise pour en tempérer l’ardeur, et Il a fait cette promesse toute spéciale : « Je te délivrerai ». Peut-être Sa délivrance ne sera-t-elle pas celle que nous attendons, celle pour laquelle nous avons prié, celle que nous avons pu souhaiter. Mais ne vaudrait-il pas la peine d’endurer l’épreuve la plus douloureuse, pour arriver au but de cet amour qui châtie ? « Tu me glorifieras ». Glorifier Dieu ! Mais comment ? Par l’acceptation humble, douce, sans murmure, de Ses dispensations ; — Ses dispensations rendant de plus en plus chers à nos cœurs le Sauveur et Sa grâce.
Dans tous les temps, le jour de l’épreuve a été pour les saints une occasion de glorifier Dieu. Jamais David n’aurait écrit ses psaumes ni Paul ses épîtres, si Dieu ne les avait fait passer l’un et l’autre par le creuset. Pour pouvoir instruire les âmes, ils durent être élevés à l’école de l’affliction. Si Dieu emploie pour nous une discipline semblable, appliquons-nous à Le glorifier par une confiante résignation, ne nous abandonnant pas à un chagrin égoïste, sentimental, stérile ; mais plutôt avançant dans notre grande mission, dans notre œuvre et notre combat, avec une idée plus juste de la valeur du temps et du sérieux de la vie.
« Donnez gloire à l’Éternel, votre Dieu, avant qu’il fasse venir des ténèbres, et avant que vos pieds se heurtent contre les montagnes du crépuscule : vous attendrez la lumière, et il en fera une ombre de mort et la réduira en obscurité profonde » (Jér. 13, 16 ).
Onzième jour — L’amour compatissant Comme un père est ému de compassion envers ses enfants, l’Éternel est ému de compassion envers ceux qui le craignent (Ps. 103, 13 ).
« Abba, Père ! » voilà le mot de l’évangile. Un père penché sur le lit de son enfant faible ou mourant, une mère pressant sur son sein, avec une tendre sollicitude, son petit enfant malade ; — voilà les images terrestres que l’Écriture nous présente de Dieu. « Comme un père ému de compassion… » « Je vous ai consolés comme une mère console son enfant » .
Quand, accablé de douleur, vous êtes tenté de dire : Jamais il n’y eut de nuage aussi sombre, jamais de cœur aussi dépouillé, aussi désolé que le mien ! que tout murmure s’apaise dans cette pensée : C’est le bon plaisir de votre Père . L’amour et la compassion du plus tendre père sur la terre ne sont qu’une ombre obscure, comparés à l’amour compatissant de Dieu. Si, pour un moment, le sourire de votre Père céleste a fait place à la verge du châtiment, soyez sûr que ce changement est dû à une nécessité absolue. Si l’âme d’un père se remplit d’une angoisse ineffable à la vue de l’instrument qui doit toucher le corps de son enfant, combien plus en est-il ainsi pour votre Père céleste, à mesure qu’Il frappe votre cœur de Ses plaies profondes ! Point de place pour notre sagesse bornée dans Ses conseils. Un père terrestre peut se tromper et se trompe en effet ; mais quant à Dieu, Sa voie est parfaite . Et voici la clef de toutes Ses dispensations : « Votre Père céleste sait que vous avez besoin de ces choses » . Fiez-vous à Lui quand vous ne pouvez pas Le suivre. Ne cherchez pas à pénétrer la nuée qu’Il étend sur la terre, et à lire au travers. Que votre œil demeure arrêté sur l’arc lumineux. À Dieu le mystère ; à vous la promesse. Que la fin de toutes Ses dispensations envers vous soit de vous rendre plus confiant. Remettez-Lui votre voie sans hésitation. Ce qu’Il disait autrefois d’Éphraïm, Il le dit de tout enfant de l’alliance et surtout de ceux qui sont dans l’épreuve : « Je n’ai pas manqué de m’en souvenir » . Aujourd’hui même, pendant que vous êtes courbé comme un jonc, que votre cœur se brise de douleur, rappelez-vous que Son œil compatissant est sur vous. Puissiez-vous, au travers des larmes qui obscurcissent votre vue, vous écrier encore : « Il en est ainsi, ô Père, parce que telle a été ta bonne volonté » .
Douzième jour — L’espérance bienheureuse En attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ (Tite 2, 13 ).
Quel arc resplendissant pour un ciel en proie à l’orage ! L’espérance est une émotion joyeuse ; la poésie la chante ! La musique en murmure les grandes aspirations. Mais, hélas ! combien souvent elle ne fait que nous bercer de vaines illusions, que faire naître de vains rêves qui s’évanouissent aussitôt ! Au matin, les fleurs de la vie croissent et fleurissent ; le soir, un souffle mystérieux s’élève, et les voilà fanées à nos pieds. Les ardentes aspirations d’une vie entière semblaient réalisées — une vague de calamité nous submerge et emporte tout avec elle.
Mais il y a une bienheureuse espérance, une espérance vive et qui ne peut se flétrir, l’espérance de la gloire de Dieu, l’espérance qui ne confond point, l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ.
Si nous soupirons sur la terre après le retour d’un ami absent, séparé de nous pour un temps par de grandes distances ou par la vaste mer ; si nous comptons les semaines et les mois jusqu’au jour où nous lui souhaiterons la bienvenue au foyer paternel, combien le chrétien devrait soupirer après le retour du frère et de l’ami par excellence ! Je reviendrai, dit-Il Lui-même, et je vous prendrai avec moi (Jean 14, 3 ).
Oh ! jour bienheureux que celui où Il sera glorifié dans Ses saints ; où Son peuple ne sera plus assujetti ni à la souffrance ni au péché ! Plus de lits de douleurs, plus de fièvres consumantes, plus de tombes ouvertes ni de larmes amères ; et par-dessus tout, plus de coupables éloignements et de cœurs traîtres et infidèles ! Jour où le corps qui dormira dans la poudre sera à l’esprit racheté ; où le sépulcre sera vaincu pour toujours ; où la mort sera engloutie dans une victoire éternelle, et où nous serons pour toujours avec le Seigneur !
Lecteur, est-ce que vous aimez Son avènement ? Partagez-vous l’impatience anxieuse de ceux qui « attendent et qui se hâtent à la venue du jour de Dieu » (2 Pier. 3, 12 ) ? « Encore un peu de temps, et Celui qui doit venir viendra » . Si vous êtes un enfant de l’alliance, si vous vous êtes approché avec une confiance filiale du trône de la grâce, qu’auriez-vous à craindre devant le trône de gloire ? Il est vrai que c’est le trône du grand Dieu ; mais ce grand Dieu est notre Sauveur. C’est un Rédempteur semblable à nous, établi pour juger le monde en justice. Regardez, regardez souvent à cet arc brillant dans un avenir glorieux, car souvenez-vous que c’est à ceux qui L’attendent qu’Il apparaîtra une seconde fois, sans péché , pour le salut.
Treizième jour — Recueilli de devant le mal Le juste a été recueilli de devant le mal. Il entrera en paix. Ils se reposent dans leurs sépulcres (És. 57, 1, 2 ).
Combien cette pensée est faite pour réconcilier avec les plus douloureuses séparations de la terre ! Les tombes, selon nous prématurées, de ceux que nous avons aimés et perdus, leur ont épargné beaucoup de douleurs, beaucoup de souffrances, beaucoup de péchés ! Qui dira ce que pouvait leur réserver un avenir inconnu ! La plus belle nacelle, la vie chargée des plus riches promesses, aurait pu faire naufrage sur la mer perfide de ce monde. Mon Dieu sait ce qui valait mieux. S’Il a transporté Son lis si tôt, c’était pour le préserver de quelque violent coup de vent ; s’Il a recueilli Son agneau de bonne heure, c’était pour ne pas permettre qu’il fût souillé par la corruption de la terre ; si le port de Sa gloire s’est si tôt ouvert, c’est qu’Il prévoyait des tempêtes menaçantes qui étaient cachées à notre vue bornée. C’est pourquoi Il les a conduits au port qu’ils désiraient (Ps. 107, 30 ).
Oui, le port tranquille. Les orages de la vie sont passés. Pas une vague ne vient troubler ce rivage de son murmure : il entrera, il est entré dans la paix, dans ce repos qui reste . Si les morts rachetés devaient, à l’heure de leur départ, disparaître dans l’oubli complet et n’avoir d’autre héritage qu’un silence éternel, grande serait l’amertume de la séparation. Mais « ne pleurez pas ; elle n’est pas morte, mais elle dort » . Non, ne pleurez pas, elle n’est pas morte, mais elle vit . Au moment même où des larmes se répandent sur la terre, l’esprit s’épanouit dans le royaume de la lumière et de la sécurité éternelles. Le corps repose dans son lit. La tombe est sa couche de repos. Et nous nous en séparons dans la joyeuse espérance d’une glorieuse réunion au réveil de l’immortalité, de ce matin sans nuages (2 Sam. 23, 4 ) dont le soleil ne se couchera plus (És. 60, 20 ).
Enfant de la douleur qui mène deuil sur la perte de quelque tendre objet de tes affections terrestres, sèche tes larmes. Une mort prématurée est aussi une couronne prématurée. Le lien brisé ici-bas te rattache au trône de Dieu. Tu as un frère, une sœur, un enfant dans le ciel ! Tu es parent d’un saint racheté ! Nous sommes fiers de l’avancement de nos amis dans ce monde ; mais que sont les plus grands honneurs de la terre auprès de la mort du croyant, qui l’élève de la grâce à la gloire, lorsqu’il échange le combat du pèlerin contre le repos éternel !
Compare souvent, dans tes heures de tristesse, la certitude d’un bonheur présent avec les possibilités d’un avenir de souffrance, de douleur, de péché ; les joies déjà possédées avec les maux qui auraient pu arriver ! Tu peux maintenant, comme autrefois la Sunamite, considérer avec un regard humide de larmes, une tendre fleur fanée ; mais à la question : « Te portes-tu bien, ton mari se porte-t-il bien, l’enfant se porte-t-il bien ? » (2 Rois 4, 26 ), puisses-tu, dans la bienheureuse confiance qu’ils sont entrés en paix et qu’ils se reposent de leurs travaux (És. 57, 2 ), répondre avec joie : « Tout va bien ! ».
Quatorzième jour — Mystères dévoilés Ce que je fais maintenant, tu ne le comprends pas, mais tu le comprendras ci-après (Jean 13, 7 ).
Que de choses nous étonnent et nous troublent dans le plan actuel de Dieu à notre égard ! Eh quoi ! sommes-nous souvent prêts à nous écrier, la coupe n’aurait-elle pu nous être faite moins amère, l’épreuve moins dure, le chemin moins rude, moins désolé ? Fais taire tes murmures, répond un Dieu de miséricorde ; n’accuse pas l’équité de mes dispensations. Un jour tu verras toutes choses éclairées de la lumière de l’éternité. « Ce que je fais ». Tout cela est mon œuvre, ma volonté. Quant à toi, tu n’as qu’une vue partielle de mes dispensations. Les yeux de la chair ne les aperçoivent qu’à travers un milieu qui les obscurcit, les défigure. Tu ne peux voir maintenant que plans déroutés, projets traversés, que rameaux brisés ; mais moi, je vois la fin dès le commencement . Le juge de toute la terre ne jugera-t-Il pas justement ?
Tu comprendras ! Attends ce qui te sera révélé ci-après ! Un père ne déconcerte pas son enfant par des paroles mystérieuses ou par des problèmes compliqués. Il attend que l’homme fait se soit développé, et alors il lui explique tout. Ainsi en est-il de Dieu. Nous ne sommes encore que des enfants bégayants ; nous ne pouvons comprendre que le bord de Ses voies. Nous connaîtrons les choses profondes de Dieu dans la parfaite stature de l’éternité. Maintenant Christ ne se montre qu’imparfaitement. Mais le jour vient où nous Le verrons tel qu’Il est, jour où les mystères des décrets de la providence seront interprétés et révélés.
Il n’est pas juste de critiquer un tableau inachevé, de censurer ou de condamner un plan à moitié développé. Ici-bas, les plans de Dieu sont comme en germe. « Nous ne voyons, dit Rutherford , que des anneaux isolés des chaînes de Sa providence. Laissez le potier donner à son argile la forme que bon lui semble ». Mais un jour des flots de lumière jailliront sur nous du trône de saphir. « C’est par ta lumière, ô Dieu, que nous sommes éclairés ! ». Cet « il faut » qui nous apparaît actuellement comme enveloppé de mystère, nous sera expliqué alors dans la plénitude de l’amour. Peut-être n’attendrons-nous pas même jusqu’à l’éternité pour voir l’accomplissement de cette promesse. Dès ici-bas, elle peut se réaliser pour nous. Il n’est pas rare de voir, même dans ce monde, des dispensations obscures fécondes en bénédictions inattendues. Jacob n’aurait jamais revu Joseph, s’il ne s’était séparé de Benjamin. Plus d’un croyant aussi n’aurait jamais connu le vrai Joseph, s’il n’avait été appelé à se séparer de ce qui lui était le plus cher au monde. Alors son langage ressemble à celui du patriarche : « Je suis privé d’enfants ! Toutes ces choses sont contre moi » (Gen. 42, 36 ). Mais les choses mêmes qui paraissent si contraires à son bonheur sont devenues le moyen de diriger ses regards, avant de mourir, vers le Roi des cieux et Sa gloire. Beaucoup d’épreuves nous sont envoyées pour nous humilier et pour nous éprouver. Elles peuvent ne pas nous sembler utiles à présent ; mais il nous a été promis qu’elles le seront à la fin.
Je ne dicterai pas à mon Dieu ce que devraient être mes voies. Un malade ne commande pas au médecin ce que celui-ci doit lui prescrire. Il prend de confiance le remède qui lui est ordonné, ce remède lui inspirât-il du dégoût ou de la répugnance. Ainsi il convient à la foi de s’en rapporter à Dieu en toutes choses. Ne méconnaissons pas Son amour et ne déshonorons pas Sa fidélité en supposant qu’il y ait une seule goutte inutile ou superflue dans la coupe que Sa sagesse nous a préparée. « À présent nous connaissons en partie, mais alors nous connaîtrons comme nous avons été connus » .
Quinzième jour — Le lieu d’élection Je t’ai choisi dans le creuset de l’affliction (És. 48, 10 ).
Le creuset de l’affliction est le lieu du rendez-vous de Dieu avec les siens. C’est ici que Je t’ai choisi , dit le Seigneur. Je te retiendrai ici jusqu’à ce que l’œuvre de ta purification soit accomplie, et, s’il le faut, c’est dans un chariot de feu que je t’entraînerai au ciel. — Il y a tel feu qui est destiné à détruire, mais celui-ci est un feu purifiant. Dieu Lui-même, le divin fondeur, veille auprès de la fournaise pour en diriger la flamme, en tempérer la chaleur ; la moindre parcelle de cet or Lui est précieuse ! Le buisson ardent est enveloppé de flammes, mais le Seigneur se trouve au milieu de ce feu ; il y a un Dieu vivant dans le buisson, un Sauveur vivant dans le creuset.
N’est-ce pas ainsi, en effet, que Dieu a toujours agi envers Ses fidèles dans tous les âges ? D’abord l’épreuve, ensuite les bénédictions. D’abord la détresse, ensuite la délivrance. L’Égypte, les plaies, l’obscurité, le four à briques, la mer Rouge, quarante ans de privations dans le désert, puis enfin Canaan. D’abord la fournaise ardente de feu, ensuite la vision de Celui qui était comme le Fils de Dieu. Ou bien encore, comme pour Élie au mont Carmel, la réponse vient d’abord par le feu et ensuite par la pluie. D’abord l’épreuve brûlante, ensuite la bienfaisante influence de l’Esprit de Dieu descendant comme la pluie menue.
Croyant ! qu’il vous soit donné de vous demander : Mes épreuves sont-elles sanctifiées ? Me rendent-elles plus saint, plus pur, meilleur, plus doux, plus paisible, plus ardent pour les biens du ciel, plus semblable au Sauveur ? Cherchez à glorifier Dieu dans la fournaise. La patience est une grâce que les anges ne sont pas appelés à manifester. Cette fleur de la terre ne s’épanouit pas dans le paradis ; il faut la tribulation pour la faire naître. Elle ne se développe qu’au milieu du vent, de la grêle, de la tempête. Rappelez-vous que, par une soumission patiente et sans murmure, vous, pauvre pécheur, pouvez glorifier votre Dieu d’une manière dont ne pourraient le faire les natures les plus angéliques et les plus pures. Il vous fait pénétrer jusque dans les retraites secrètes de Son alliance de grâce. Ce qu’Il veut, c’est vous dégager de tout alliage, vous faire sortir du creuset reflétant Sa propre image et préparé pour la gloire ! — Ceux qu’Il veut rendre très utiles sont souvent les plus éprouvés. « Les enfants de Dieu, dit Romaine, ont toujours estimé les temps de souffrances comme des temps bienheureux. Jamais ils ne jouissent d’une telle communion avec le Père, d’une telle liberté d’accès auprès de Lui ; jamais ils n’éprouvent les consolations célestes, comme sous la croix ». « Mes bien-aimés, ne trouvez point étrange si vous êtes comme dans une fournaise pour être éprouvés, mais réjouissez-vous » (1 Pier. 4, 12, 13 ).
Seizième jour — Plus de deuil Les jours de ton deuil prendront fin (És. 60, 20 ).
Le croyant traverse des jours de deuil. Le lieu de son pèlerinage est une vallée de larmes. Adam quitta son paradis en pleurant, c’est en pleurant aussi que nous nous avançons vers le nôtre. — Mais, pèlerin de la douleur, tes larmes sont comptées. Encore quelques soupirs d’angoisse, encore quelques nuages sombres, et le soleil se lèvera sur toi, et sa splendeur ne sera plus jamais obscurcie. La vie peut n’être pour toi qu’une vallée de Baca, une scène prolongée de larmes, mais bientôt une voix bénie retentira à tes oreilles du haut des tours de la nouvelle Jérusalem : « Entre dans la joie de ton Seigneur » ! « Et Lui-même essuiera toutes larmes de leurs yeux » . « Les jours de ton deuil ». Il est doux de penser que tous ces jours sont prévus, mesurés, comptés. « À vous, dit l’apôtre, il a été donné de souffrir » . Oui, si tu es un enfant de l’alliance, tes jours de deuil sont des jours de privilèges particuliers et de grâces. Ces temps, qui pour l’incrédule sont les avant-coureurs de douleurs éternelles, sont pour le croyant les préludes et les précurseurs d’une gloire éternelle. Pour les uns, l’affliction, c’est la nuée sans l’arc-en-ciel ; pour les autres, c’est une nuée resplendissant des promesses de l’évangile et de ses espérances.
Serais-tu maintenant un membre de la nombreuse famille des affligés ? Console-toi. Bientôt la nuit sera passée avec ses veilles, ses peines, ses maladies, ses langueurs, ses défaillances. Bientôt plus de ténèbres pour ton âme. Bientôt plus de délivrance à souhaiter ; tes dépouillement et tes croix présentes se transformeront en richesses éternelles. Les gouttes de rosée de cette nuit de larmes étincelleront comme des joyaux au matin de l’immortalité. Bientôt on entendra les pas du Maître et Sa voix disant : « Les jours de ton deuil sont passés ». Alors tu quitteras ton sac et la cendre pour te ceindre de joie.
Jusqu’ici ta vie peut n’avoir été qu’un long jour de deuil. Mais une fois les portes d’or franchies, ton œil ne pourra plus s’obscurcir, la source même des larmes sera tarie. Le temps de notre deuil se mesure par jours, celui de notre joie se comptera par siècles et par siècles de siècles. « Pourquoi, mon âme, t’abats-tu et pourquoi frémis-tu au-dedans de moi ? » Espère en Dieu. À travers mes larmes, je contemplerai le céleste arc-en-ciel et je chanterai pendant la nuit le cantique que Dieu a mis sur mes lèvres ; Dieu qui essuiera toutes larmes de mes yeux ; « et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail, car ce qui était auparavant sera passé » .
Dix-septième jour — L’ami fidèle Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point (Héb. 13, 5 ).
Aucun ami humain ne pourrait parler ainsi. Les liens terrestres les plus intimes et les plus tendres peuvent être brisés, hélas ! et ont été brisés. La distance éloigne, le temps sépare, le sépulcre creuse des abîmes. Tout ce qui te reste de ces traits bien-aimés, c’est le sourire muet d’une image. Mais voici un ami invariable, infaillible, impérissable. Ô affligé ! du milieu du naufrage de tes joies terrestres que peut-être tu pleures à présent même, écoute le message que ton Dieu t’envoie : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point ». « Voici, celui qui garde Israël ne sommeillera pas, et ne dormira pas » (Ps. 121, 4 ). Ton trésor a disparu, mais Celui qui te l’avait donné demeure. Abandonne-toi à Lui. Il veut te montrer qu’Il peut dès maintenant te suffire. Quand ton cœur, dans le silence de la douleur, pousse le gémissement plaintif de Jacob : « Joseph n’est plus et Siméon n’est plus » , pense à Celui qui a promis de faire habiter en famille ceux qui étaient seuls , et de leur donner un nom et une place meilleurs que ceux de fils ou de fille. Seul ? Non, tu n’es pas seul ! Oublie-toi toi-même pour regarder à Jésus. Si Lui, le soleil de ton âme, est toujours près de toi, tu n’es pas, tu ne peux pas être dans les ténèbres. Le matin, Il pénètre auprès de toi avec le premier rayon qui t’éclaire ; et quand les voiles de la nuit t’enveloppent, Celui pour qui les ténèbres resplendissent comme la lumière (Ps. 139, 12 ) se tient à ton côté. Dans le silence de la nuit, lorsque le sommeil te fuit et que les images de ceux qui t’ont quitté apparaissent autour de toi comme des ombres, Lui, le vigilant Berger d’Israël, entoure ta couche et murmure à ton oreille : « Ne crains point, car je suis avec toi ».
Ton expérience peut être celle de l’apôtre Paul : « Mais tous m’ont abandonné ». Mais comme à lui aussi, il te sera donné d’ajouter dans l’extrémité de ta douleur : « Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » (2 Tim. 4, 16, 17 ). Sa faveur vaut mieux que la vie . Il peut, par Sa présence et Son amour, compenser toutes les privations de la terre. Sans la conscience de Son amour et de Sa tendresse, la plus petite épreuve t’écrasera. Mais avec Lui, dans ton épreuve, avec Lui, te soutenant, te portant, comblant même les vides qu’ont laissés ceux que tu pleures, avec Lui, tu échangeras contre des richesses infinies et inépuisables ces liens périssables et incertains. La nature peut avoir ses nuées dépouillées de l’arc-en-ciel consolateur ; mais la grâce n’en connaît point de telles. Là, chaque douleur a comme sa consolation correspondante. « Dans la multitude des pensées qui étaient au-dedans de moi, tes consolations ont fait les délices de mon âme » (Ps. 94, 19 ). Si, dans les profondes ténèbres de tes douleurs, ton soleil terrestre semble avoir disparu pour jamais, un soleil intérieur, non moins réel, se lèvera sur ton cœur meurtri. Peut-être ta vie a-t-elle été empoisonnée dans sa source ; mais, béni soit à jamais le nom du Seigneur ! tu as été conduit à t’écrier : « Toutes mes sources sont en toi ! » (Ps. 87, 7 ). « Le Seigneur est ma portion, dit mon âme ; c’est pourquoi j’espérerai en Lui » .
Dix-huitième jour — Discipline involontaire et inévitable Ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes (Lam. 3, 33 ).
Dans nos temps d’épreuves, quand nous nous trouvons sous le coup de quelque mystérieuse dispensation, combien cette pensée de murmure est près de nos cœurs : « Toutes ces choses sont contre toi » . Ce coup écrasant n’aurait-il pu m’être épargné ? Ce nuage qui assombrit mon cœur et ma maison n’aurait-il pu être détourné ? Les circonstances mêmes qui accompagnent mon épreuve n’auraient-elles pu être moins sévères, et le Seigneur a-t-Il donc oublié d’avoir compassion ?
Non, ces afflictions sont des messagers voilés, mais des messagers de miséricorde. « Ce n’est pas volontiers qu’Il afflige ». Rien de capricieux, ni d’arbitraire dans les voies de Dieu. Une tendresse ineffable les caractérise toutes. Le monde peut nous blesser par sa dureté ; des amis éprouvés peuvent trahir notre confiance ; un frère peut parler, sans nécessité, avec sévérité et raideur ; mais le Seigneur est abondant en bonté et en vérité. Il n’inflige aucune douleur inutile. Quand Il semble parler durement, comme Joseph à ses frères, Sa voix conserve encore des accents pénétrants d’amour. S’Il emploie la sévérité, c’est qu’Il a à nous donner de précieuses leçons que nous ne pourrions apprendre autrement.
Ah ! croyez bien, il y a quelque profonde nécessité dans tout ce qu’Il fait. Sur les registres de nos afflictions, nous pouvons, à côté de chaque heure d’épreuve, inscrire ces paroles : « Il le fallait ». Il fallait émonder quelques branches inutiles à l’arbre. Il fallait, pour éviter de plus grands désastres, alléger le navire d’une partie de sa cargaison.
Ô toi qui mènes deuil, Il aurait pu agir bien différemment envers toi. Il aurait pu t’abattre comme un arbre stérile occupant inutilement la terre ; Il aurait pu t’abandonner à la merci des flots, sans pilote, sur les rochers de la destruction ; Il aurait pu te laisser périr avec tes idoles, te laisser seul compromettre ton bonheur éternel ! Mais Il t’a aimé mieux que cela. C’est Son amour, Son amour infini, qui a fait sécher tes plus belles fleurs, qui a bordé ton chemin d’épines. « Sans cette haie d’épines, dit Richard Baxter, à notre droite et à notre gauche, nous ne saurions que difficilement nous tenir sur le chemin du ciel ».
C’est notre incrédulité aveugle qui nous fait parler d’épreuves qui auraient pu nous être épargnées, de châtiments qui nous semblent d’une sévérité exagérée. Le jour vient où chaque acte du Seigneur sera justifié, jour où nous reconnaîtrons que chaque expérience de douleur a été inexprimablement précieuse et importante dans l’histoire de notre âme. Oui, enfant de Dieu, le messager de l’affliction porte d’une main une branche d’olivier, un gage d’amour cueilli dans les régions célestes, et de l’autre le calice préparé par Celui dont la grâce et l’amour sont trop grands pour qu’Il y ajoute sans nécessité un seul élément inutile d’amertume.
Rappelle-toi que ton Sauveur épuisa dans cette coupe chaque goutte de colère ; qu’il te soit donné, en la prenant dans ta main, de puiser la consolation et la force dans cette prière qui a soutenu dans une heure plus redoutable encore l’affligé des affligés : « Ne boirai-je pas la coupe que tu m’as donnée à boire ? » .
Dix-neuvième jour — La mort vaincue J’ai été mort et je suis vivant, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Amen ! Et j’ai les clefs de l’enfer et de la mort
(Apoc. 1, 18 ).
C’est un Sauveur glorifié qui parle : Je suis vivant . D’autres ont passé, mais Lui vit à toujours et Il aime à toujours. Il vit à présent, Lui, ton Sauveur ; Christ, ta vie ! Es-tu courbé sur quelque trésor d’argile dont le tourbillon a fait un monceau de ruines ? C’est Lui qui a soulevé le tourbillon. C’est Lui qui a ordonné le linceul et creusé la tombe. Bannis loin de toi les mots de hasard, de chance, de sort. Il est le Seigneur de la mort aussi bien que de la vie. Il tient les clefs de l’enfer et du tombeau : Lui seul a le pouvoir d’ouvrir la tombe. Que d’autres parlent de la puissance du roi des épouvantements, la mort ne tient son pouvoir que de Dieu.
Il y a plus encore, ô affligé, j’ai été mort . Lui-même a, un jour, franchi ce portique ténébreux. Il l’a sanctifié et consacré par Sa présence. Il a aussi été soumis à la mort. Ce corps maintenant glorifié fut, un jour, couché par les mains des hommes dans le sépulcre d’un ami. Peux-tu craindre de marcher dans la vallée où ton Seigneur t’a précédé ? de rencontrer le dernier ennemi qu’Il a combattu et vaincu ? La mort ! Elle n’a été pour Lui que comme une parenthèse dans une vie sans fin.
Je suis Celui qui était mort. Je suis Celui qui est vivant . Que faut-il de plus au chrétien que cette double assurance ? Jadis, au jour de l’expiation, le sang aspergeait à la fois la terre et le propitiatoire. Ainsi en est-il du sang de notre frère aîné. Ce sang a commencé par crier de la terre au ciel, et maintenant il crie du ciel à la terre. Son amour, qui a été jusqu’à la mort, est à présent vivant à toujours, impérissable et immuable comme Lui-même.
Comme l’arc-en-ciel ne peut jamais cesser d’apparaître, tant que les lois actuelles de la nature dureront et qu’il y aura un soleil au ciel, de même l’arc de l’alliance éternelle et toutes ses bénédictions ne pourraient nous manquer que si le Christ, le soleil de justice, cessait de resplendir et cessait d’être. Avec un pareil arc dominant notre avenir, arc dont une extrémité repose au milieu des nuages de la vie, tandis que l’autre mêle ses teintes aux ombres profondes de la vallée de la mort — « Je ne craindrai aucun mal (Ps. 23 ), car toi, ô mon Dieu Sauveur, es avec moi ; ton bâton et ta houlette me consolent ».
Vingtième jour — Le don suprême Lui qui n’a point épargné son propre fils, mais qui l’a livré à la mort pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas toutes choses avec Lui ?
(Rom. 8, 32 )
Paroles étonnantes ! Dieu, le Dieu infini, s’associant, pour ainsi dire, avec les expériences de la douleur humaine ; imposant le silence à tout murmure par cet argument auquel il n’y a rien à répondre : « Je n’ai point épargné mon propre Fils ». Toi, à qui j’ai fait ce don suprême, ne m’abandonneras-tu pas joyeusement ce que tu as de meilleur ? Peux-tu, après ce don ineffable de mon amour, refuser de te confier en moi pour des choses moindres ? Certes, le don le plus grand peut bien être pour toi le gage que tu obtiendras les biens secondaires qui te sont nécessaires. Il promet de donner toutes choses ; et toutes choses sont entre Ses mains. Elles seront choisies et appropriées par Sa compatissante sagesse, les croix aussi bien que les consolations ; les douleurs et les larmes, aussi bien que les sourires et les joies. Ô toi qui mènes deuil, cette épreuve même qui maintenant obscurcit tes yeux, fait partie de ces « toutes choses ». Fie-toi à Sa fidélité. Il ne te frapperait pas plus volontiers qu’Il ne frapperait le Fils de Son amour.
« Comment ne donnerait-Il pas ? ». Après avoir conféré ce don des dons, il y a une sainte impossibilité à ce qu’Il inflige une épreuve superflue ou retienne un bien nécessaire. Pensez à Son amour lorsqu’Il offrait Son Isaac sur l’autel ! Il est le même à cette heure : infini, immuable. Oui, nous pouvons accepter tout, jusqu’à la privation des bénédictions terrestres, par cela seul qu’elle est ordonnée par Celui qui a donné Jésus. Puissions-nous, doucement appuyés sur les bras de Sa miséricorde, dire dans un sentiment de confiance filiale : Seigneur, tout, avec ton amour ; — tout, excepté ton regard irrité.
« Toutes choses ». Rien ne Lui est inconnu des besoins et des aspirations de l’homme. Il m’invite à me décharger sur Lui de tout mes soucis, de tous mes soins. Et voici Sa promesse : « Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce en vous, afin qu’ayant toujours ce qui suffit en toutes choses, vous soyez abondants en toute bonne œuvre » (2 Cor. 9, 8 ). Tout ce qu’Il donne, tout ce qu’Il refuse est pour mon bien. Je ne veux point interroger les desseins de la sagesse infinie. Je ne veux point L’offenser et Le déshonorer par un seul doute. Je veux me reposer sur Lui pour les petites choses comme pour les grandes. Après les gages de Son amour en Jésus, rien que de salutaire ne peut me venir de Ses mains. Et si parfois quelque tentation au découragement venait me surprendre, que la vue de la croix la dissipe, et que mes yeux s’arrêtent sur l’arc dans la nuée illuminé par ces paroles : « Il m’a aimé et s’est donné Lui-même pour moi » .
Vingt et unième jour — Le sommeil et la veille Ceux qui dorment en Jésus, Dieu les ramènera avec Lui.
(1 Thess. 4, 14 )
Ceux qui dorment et ceux qui veillent , ou, selon une autre traduction, « ceux qui se sont endormis en Jésus ».
Deux amis sur la terre se souhaitaient une bonne nuit dans l’espérance de se retrouver le lendemain matin. Les saints sont endormis dans la tombe de Jésus, dans l’espérance sûre et certaine de se retrouver au matin de l’immortalité. Enfant de Dieu, ne pleure pas ceux qui sont partis pour être avec Christ, ce qui leur est beaucoup meilleur. Ne pense pas à eux comme étant perdus. Beaucoup de ceux qui emploient ce mot lui attribuent le sens païen de l’annihilation. Ne cherche pas parmi les morts ceux qui sont vivants. Pense plutôt que leur dernier soupir s’éteignait à peine sur la terre, que leurs chants commençaient dans le ciel. L’esprit s’est élevé sur ses ailes rapides pour rejoindre les anges du ciel. Écoute cette voix suave qui descend comme un doux murmure des célestes harmonies pour te dire : « Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vous dis : Je m’en vais à mon Père » .
Le corps, l’enveloppe de ce joyau immortel, est livré pour un temps aux humiliations du sépulcre. Mais ce n’est que pour une veille de la nuit de courte durée. Cette poudre elle-même est précieuse parce qu’elle est rachetée. Le corps participe avec l’âme à la rédemption par le sang d’Emmanuel. Les anges veillent sur les cendres endormies ; et le jour vient auquel Dieu enverra Ses anges qui, avec un grand son de trompette, assembleront Ses élus des quatre vents, depuis l’un des bouts des cieux jusqu’à l’autre bout (Matt. 24, 31 )[1] .
Oh ! s’il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un pécheur qui vient à la repentance, quelle sera la joie de ces êtres bienheureux au jour où, à leur voix, des milliers et des milliers de morts se relèveront et s’élanceront pour saisir leurs trônes et leurs couronnes. Chrétien dans le deuil, ton frère ressuscitera : ne souhaite pas de le rappeler au milieu des orages du désert. Plutôt sois reconnaissant de ce que le froment précieux n’est plus exposé à la pluie et aux orages, mais à l’abri pour l’éternité, recueilli dans les greniers de Dieu. Voudrais-tu, si tu le pouvais, rappeler par tes larmes ce bienheureux du sein de la gloire, lui demander de désapprendre le langage du ciel et de reprendre sa place dans la poussière de la mêlée ? Non, réjouis-toi plutôt dans l’espérance de la gloire de Dieu (Rom. 5, 2 ). La mort n’est point un sommeil éternel. « Encore un peu de temps, celui qui doit venir viendra, et Il ne tardera point » (Héb. 10, 37 ).
Jésus murmure maintenant à ton oreille le secret glorieux caché à tous les âges et à toutes les générations, qu’il Lui était réservé de révéler à Lui, destructeur de la mort.
« Tes morts vivront ; ils se relèveront avec mon corps mort ». Lui-même dirige tes regards vers cette heure d’allégresse où tous Ses saints endormis entendront ce commandement suprême : « Réveillez-vous, et vous réjouissez avec chant de triomphe, vous, habitants de la poussière » (És. 26, 19 ).
Jour béni, où je contemplerai mon Dieu Sauveur dans toute la gloire de Son humanité triomphante, et avec Lui ceux que nous avons aimés et perdus, maintenant aimés, glorifiés et retrouvés à jamais ! « Alors, l’Éternel mon Dieu viendra, et tous les saints seront avec toi » (Zach. 14, 5 ). Pas un ne manquera. Et de concert avec ceux dont les langues sont désormais muettes pour la terre, nous entonnerons avec l’Église recueillie et triomphante l’hymne suprême : « Ô mort, où est ton aiguillon ? Ô sépulcre, où est ta victoire ? Grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus Christ » (1 Cor. 15, 55-57 ).
Vingt-deuxième jour — Harmonies invisibles Nous savons que toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, savoir de ceux qu’il a appelés, selon le dessein qu’il en avait formé.
(Rom. 8, 28 )
C’est borner le saint d’Israël que de dire, comme nous le faisons parfois, que certaines choses ont travaillé ensemble pour notre bien. Dieu dit « toutes choses » : joies, douleurs, croix, pertes, prospérité, adversité, santé, maladie, la coupe pleine et la coupe brisée, le lit de longues souffrances et la tombe prématurée.
Souvent, il est vrai, la vue et les sens nous porteraient à douter de la réalité de la promesse. À peine en certaines circonstances pouvons-nous distinguer un faible reflet d’amour. Des vies utiles interrompues, des boutons prématurément cueillis, des appuis spirituels retirés, des plans de bienfaisance renversés. Mais l’apôtre ne dit pas : nous voyons ; mais : nous savons . Il appartient à la foi de s’abandonner à Dieu dans les ténèbres. Ceux qui n’y sont pas initiés ou les ignorants ne peuvent pas comprendre ou expliquer les mouvements ou les engrenages d’une machine compliquée ; cependant ils se fient à l’habileté du mécanicien, assez pour être convaincus que tout est combiné de manière à atteindre le but utile et grand qu’il s’est proposé. Puissions-nous, à chaque dispensation mystérieuse, nous répéter : « Ceci aussi procède de l’Éternel des armées qui est admirable en conseil et magnifique en moyens » (És. 28, 29 ). « Tenons-nous en repos, sachant qu’Il est Dieu » . « L’esprit de vérité, dit lady Powerscourt, nous donne une leçon merveilleuse quant au médecin céleste qui guérit toutes les infirmités. Il ne demande qu’une seule chose, c’est que nous prenions tout ce qu’Il nous prescrit, l’amer comme le doux ». Il justifiera encore Sa justice et Sa fidélité dans nos épreuves. Elles serviront au bien de nos âmes et à la gloire de Dieu Lui-même. Ne doutez pas de mon amour, semble-t-Il nous dire ; le jour vient où tous les mystères seront expliqués, tous les secrets révélés, où vous reconnaîtrez que l’épreuve même où vous vous trouvez fait partie de ces « toutes choses » qui concourent ensemble à votre bien. Les hommes ne peuvent pas voir la lumière resplendissante dans les nuages, mais il arrivera « qu’au temps du soir il y aura encore de la lumière » (Zach. 14, 7 ).
Vingt-troisième jour — Jésus toujours le même Jésus Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement.
(Héb. 13, 8 )
Tout change ici-bas. La vie est comme un tableau fantastique composé de formes fugitives : nouvelles scènes, nouveaux goûts, nouveaux sentiments, nouvelles associations ; alternatives de nuages et de soleil brillant, de tempête et de calme. Ses joies sont les bulles légères de l’eau colorées par le soleil ; nous les touchons et les voilà disparues. — Que de places vides dans nos sanctuaires, que de places vides à nos foyers domestiques, que de voix chéries éteintes ! Souvent, au moment même où il nous semble avoir trouvé un sol assuré, tout s’écroule sous nos pas, l’appui sur lequel nous avions pu nous reposer un temps s’affaisse, et nous nous sentons à la merci de l’orage cruel.
Mais au milieu de tous ces changements, n’y a-t-il donc rien d’immuable ? rien d’assuré, rien de permanent au milieu de ces ombres fugitives ? Oui, Jésus ne connaît point de changements ; dix-neuf cents années se sont succédé depuis qu’Il a quitté notre terre. Le monde a changé : mais Lui demeure le même jusqu’à cette heure. Suivez-Le dans Son touchant pèlerinage d’amour sur la terre ; voyez la repentance humiliée à Ses pieds et relevée avec Son pardon ; la douleur arrosant Ses pieds de larmes, et renvoyée avec ses larmes séchées et son esprit froissé guéri ; la souffrance aux traits défaits, et la pâle maladie L’invoquent, le mal à Sa parole toute-puissante prend des ailes et s’enfuit. Celui qui est maintenant assis sur le trône est toujours le même Jésus. Les gloires de Son ascension n’ont pas changé Son cœur fidèle, ni altéré Ses affections ; en Lui, nous trouvons un rocher que les flots de l’adversité ne peuvent ébranler. La vaine fureur des vagues déchaînées ne peut plus nous atteindre et ne fait que nous rendre plus précieuses la sécurité et la valeur d’un refuge permanent. Combien souvent Dieu soulève l’orage autour de nous, afin que nous détachions notre confiance des créatures pour la reporter sur Celui qui est seul stable ! Combien souvent Il trouble et empoisonne le ruisseau afin de nous faire remonter jusqu’à la vraie source ! Nous pouvons avoir perdu beaucoup ; mais si nous t’avons trouvé, ô Jésus, nous possédons infiniment plus. Nous pouvons nous glorifier dans l’assurance que rien ne nous séparera jamais de ton amour. Nos meilleurs amis sur la terre, un regard peut les éloigner, un mot dit sans intention peut nous les ravir ; il faut que la tombe nous en sépare. Mais « l’Éternel est vivant, et mon Rocher est béni. C’est pourquoi, Dieu, le Rocher de mon salut, soit exalté » (2 Sam. 22, 47 ). Ce que tu as été hier et dans tous les temps, tu l’es aujourd’hui et tu le seras aux siècles des siècles ! Nous pouvons regarder à l’arc de tes promesses, qui sont en toi oui et amen. Tu nous parles du haut du trône de ta gloire, ce trône que les révélations nous présentent comme « entouré d’un arc-en-ciel semblable à une émeraude » (emblème de la perpétuité) (Apoc. 4, 3 ), et tu nous dis : « Ne crains point ; je vis, mais j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ! » (Apoc. 1, 17, 18 ). — « Et parce que je vis, vous aussi vous vivrez » (Jean 14, 19 ).
Vingt-quatrième jour — Tel jour, telle force Ta force durera autant que tes jours.
(Deut. 33, 25 )
Chrétien, n’as-tu pas éprouvé la vérité de cette promesse ? N’as-tu pas, le long même des sentiers de la douleur, trouvé des plantes qui distillaient le baume ? N’as-tu pas reçu des secousses et des appuis inattendus jusqu’au moment où le nuage redouté eut éclaté sur toi, et où le jour de l’épreuve se fut levé ? Ne te laisse pas troubler par la pensée d’un avenir inconnu et voilé ; mais remets à Dieu tous tes soucis. Nos sandales, disait un saint maintenant dans la gloire, sont à l’épreuve des chemins les plus durs. Celui qui s’appelle le Dieu de toute grâce est meilleur encore que Sa Parole. Il suffit à toutes les difficultés de Ses enfants, heure par heure, à mesure que les épreuves arrivent. Jamais Il ne nous conduit auprès des eaux amères de Mara, qu’Il ne nous révèle aussi la branche cachée. Paul, renvoyé du troisième ciel pour endurer les déchirements de son écharde, se relève de sa chute comme un géant, triomphant dans la grâce efficace d’un Dieu tout-puissant.
Le trait distinctif de cette belle promesse, c’est que Dieu proportionne la grâce à la nature et au temps de l’épreuve. Il ne nous avance pas, si l’on peut ainsi dire, une provision de grâce, mais vienne le moment du besoin et de la détresse, la force et le secours nécessaires ne se font pas attendre. Il n’envoie pas l’arc-en-ciel avant le nuage ; mais quand le nuage paraît, l’arc brille. Au jour de l’épreuve, Il donne la force de la traverser ; au jour de la mort, la grâce pour mourir.
Ne vous appesantissez pas avec tristesse sur l’avenir. Vivez des promesses. Quand le lendemain viendra avec ses épreuves, Jésus aussi viendra avec le lendemain et avec ses épreuves. La grâce présente suffit à la présente nécessité. Fiez-vous à Dieu pour l’avenir. Ce n’est pas en anticipant sur les épreuves que nous L’honorons, maie en nous confiant en Sa fidélité et en croyant à Sa promesse qu’aucune tentation ne nous sera envoyée qui dépasse la mesure de nos forces. Dussiez-vous voir de nouveaux nuages se former après la pluie, soyez prêt à dire : « Je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi » .
Vous êtes de vous-même insuffisant pour une épreuve quelconque, mais votre capacité vient de Dieu . Il ne dit pas ta grâce , mais ma grâce te suffit. Oh ! confiez-vous à ce Dieu suffisant en toutes choses ! Jéhovah-Jiré, le Seigneur y pourvoira. Dans chaque heure d’épreuve que l’avenir vous réserve, lisez ces paroles : « Ta force durera autant que tes jours ».
Vingt-cinquième jour — Le sépulcre vaincu Je les eusse rachetés de la puissance du sépulcre et les eusse garantis de la mort. J’eusse été tes pestes, ô mort, et ta destruction, ô sépulcre !
(Os. 13, 14 )
Le sépulcre même resplendit de l’amour d’Emmanuel. Le plus impénétrable de tous les nuages, celui qui s’étend sur les royaumes de la mort, est éclairé par l’arc le plus brillant. Ces sombres portes ne retiendront pas à jamais cette enveloppe brisée. La terre de l’oubli où ton trésor s’est enseveli n’est pas un hiver de ténèbres et de désolation éternelle. Un glorieux printemps de résurrection est promis, où le mortel revêtira l’immortalité, et le corruptible l’incorruptibilité .
La résurrection du corps, voilà le dernier terme de l’œuvre de Jésus et Sa gloire suprême. Saint Paul représente l’Église soupirant après « l’adoption, c’est-à-dire la rédemption du corps » (Rom. 8, 23 ). C’était le thème de sa prédication. « Il leur annonçait Jésus et la résurrection » (Act. 17, 18 ). C’était comme son article de foi de prédilection et l’objet de ses plus saintes aspirations : « Essayant si, en quelque manière, je puis parvenir à la résurrection des morts » (Phil. 3, 11 ). C’était la grande consolation qu’il donnait à ceux qui menaient deuil. Il ne parle pas du bonheur immédiat de l’esprit à l’heure de la mort, mais de la dernière trompette de la résurrection, de ceux qui dorment, de ceux qui seront enlevés au-devant du Seigneur, en l’air, quand il dit : « Consolez-vous l’un l’autre par ces paroles » (1 Thess. 4, 18 ).
Jour béni ! Grande Pâque de la création ! Aurore du sabbat éternel ! Jubilé de l’Église triomphante ! — Chrétien qui mène deuil ! ne va pas au sépulcre pour y pleurer. Chaque parcelle de cette corruption et de cette poussière est rachetée par l’oblation du Calvaire ; et le grand destructeur de la mort n’attend que le jour du rassemblement de Ses élus, pour prononcer, sur tous Ses saints, la parole qu’Il prononça jadis sur l’un d’eux : « Déliez-le et laissez-le aller » (Jean 11, 44 ).
Qui pourrait se représenter la gloire de ces corps ressuscités, réunis de nouveau à leurs esprits glorifiés, portés au plus haut degré, remplis de sainteté, pleins d’ardeur pour Son service et de zèle pour faire Sa volonté, retenant peut-être les identités personnelles de la terre, la ressemblance de ce qu’ils étaient ici-bas, maintenant réunis par des liens à jamais indissolubles à ceux dont la mort les avait séparés ; sans trace de souffrance sur leurs fronts, sans accents de douleur tremblant sur leurs lèvres ! L’Agneau au milieu du trône les conduisant et les paissant, gravissant avec eux les sentiers de la vie, et leur disant à chaque pas qui les élève dans ce progrès sans fin : « Tu verras de plus grandes choses que ceci » .
Sa propre résurrection est le gage de la résurrection de tous les siens. La grande gerbe a été tournoyée devant l’Éternel, comme les prémices de la moisson éternelle (1 Cor. 15, 23 ). Les prémices, c’est Christ ; puis ceux qui sont du Christ seront vivifiés à Son avènement.
« Bienheureux et saint est celui qui a part à la première résurrection » (Apoc. 20, 6 ).
Vingt-sixième jour — L’amour éternel Je t’ai aimée d’un amour éternel, c’est pourquoi j’ai prolongé envers toi ma gratuité.
(Jér. 31, 3 )
Enfant de Dieu, serais-tu tenté de douter de Son amour ? Ne distingues-tu plus Ses pas au milieu des ombres épaisses à travers lesquelles Il te conduit ? Rappelle-toi qu’Il avait l’œil sur toi avant la naissance du temps ; oui, de toute éternité. Ce qui t’apparaît aujourd’hui comme une impulsion soudaine et capricieuse de Sa volonté et de Sa puissance est le décret et la dispensation de l’amour éternel. Je t’ai conduit par mon amour, semble-t-Il dire, ô toi qui souffres, jusque dans cette affliction ; le même amour te la fera traverser, et quand mes desseins à ton égard seront accomplis, je te montrerai que cet amour est d’éternité en éternité.
Si quelque onde trouble maintenant la surface de tes eaux, suis-en la trace jusqu’à leur source, qui est l’amour. Dieu est fidèle. Il ne peut se renier Lui-même . Certainement Sa sagesse a quelque but en vue, si des nuages épais interceptent, pour un peu de temps, les rayons de Sa grâce. « Je t’ai délaissée pour un petit moment mais je te rassemblerai par de grandes passions. J’ai caché ma face arrière de toi pour un moment, dans le temps de l’indignation, mais j’ai eu compassion de toi par une gratuité éternelle, a dit l’Éternel, ton Rédempteur. Car ceci me sera comme les eaux de Noé : c’est que, comme j’ai juré que les eaux de Noé ne passeront plus sur la terre, ainsi j’ai juré que je ne serai plus indigné contre toi et que je ne te tancerai plus. Car, quand les montagnes se remueraient et que les coteaux crouleraient, ma gratuité ne se retirera point de toi, et l’alliance de ma paix ne bougera pas, a dit l’Éternel, qui a compassion de toi » (És. 55, 7-10 ).
Dieu fait reluire Son arc dans le ciel chargé ; et comme si ce n’était pas assez que Ses enfants pussent prendre courage dans la contemplation de Ses promesses nombreuses et variées, Lui-même se joint à eux dans Sa grâce, pour contempler aussi le gage de l’alliance : « L’arc donc sera dans la nuée, et je le regarderai , afin qu’il me souvienne de l’alliance perpétuelle » (Gen. 9, 16 ). Il se rappelle, pour ainsi dire, à Lui-même Son amour éternel. Quand les ténèbres de l’obscurité enveloppent les saints, quand ils pensent que leurs yeux sont seuls à s’arrêter sur les signes de l’alliance de Dieu, l’œil du Dieu fidèle de l’alliance y est aussi arrêté. — Je regarde à mes propres promesses, semble-t-Il dire. Elles me rappellent à moi-même mes desseins d’immuable miséricorde.
Et cet amour, d’ailleurs, n’est pas une affection générale et indéfinie. À chaque individu de la famille de l’alliance, Dieu adresse ces paroles : Je t’ai aimée ! — Ô mon Père, dit une femme chrétienne, il me semble parfois que tu oublies tous les autres, pour ne penser qu’à mon cœur incrédule et ingrat !
Appliquons-nous à considérer nos épreuves comme autant de cordeaux d’amour, par lesquels Dieu cherche à nous attirer, et nous attirera effectivement à Lui ! Qui sait quelle grâce peut être cachée dans Ses dispensations où nous ne voyons encore qu’obscurité et mystère ! Nous sommes prompts à méconnaître et mal interpréter Ses voies. Nous appelons Ses dispensations des épreuves pénibles ; Lui les appelle Ses compassions.
Saint, qui es prêt de défaillir, regarde l’arc-en-ciel qui se déploie au-dessus du trône de Dieu, d’éternité en éternité ; et relis pour ta consolation, cette promesse de grâce : « La miséricorde du Seigneur est d’âge en âge, sur ceux qui le craignent » .
Vingt-septième jour — L’attachement inaltérable Il y a tel ami qui est plus attaché qu’un frère.
(Prov. 18, 24 )
C’est un lien étroit que celui qui unit entre eux deux frères, deux compagnons d’enfance, participant des mêmes joies et des mêmes douleurs, deux êtres jetés dans le même moule humain et portant gravés, jusqu’au plus profond de leur cœur, les mêmes souvenirs bénis du matin de leur vie.
Mais l’heure de la séparation sonne enfin. Il faut que les oiseaux quittent le nid paternel et apprennent à voler de leurs propres ailes, au-delà de la vallée qui les a vus naître. Le monde les appelle à l’œuvre, et la lutte s’impose impérieusement. Le vieux foyer domestique, démembré comme un vaisseau mis en pièces, voit ses habitants dispersés au loin, sur la surface de l’océan de la vie. Les uns sont éloignés par les devoirs de la vie, d’autres sont divisés par les circonstances fâcheuses ; tous, à un moment donné, sont séparés par la mort.
Mais il y a un ami dont les circonstances ne sauraient aliéner, ni la distance affecter, ni la mort détruire la tendresse et l’amour. Les plus tendres parents terrestres peuvent nous dire, de ce frère aîné véritable, ce que Boaz disait à Ruth : « Il y en a un qui est plus proche que moi » . Oui, frère, et plus que frère : ami, conseiller, médecin, berger, Il est tout cela pour nous. Heureux sommes-nous, quand nos consolations d’autrefois nous sont fermées, d’entendre Celui dont la fidélité est immuable nous dire : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » . Heureux sommes-nous, quand tous les autres abordages nous manquent, d’avoir une ancre ferme, qui ne peut être ébranlée ! « Maintenant, disait un saint éminent qui, après avoir été longtemps ballotté par les orages et les tempêtes, avait enfin trouvé le seul refuge assuré, maintenant je m’endormirai en paix sur le Rocher des siècles ».
Chrétien éprouvé ! Il ne t’ai jamais manqué, Il ne te manquera jamais. Avec Lui, point d’affections changeantes ou capricieuses. Le roseau peut être agité, mais le roc demeure inébranlable. Il est Lui-même le véritable arc dans la nuée. Comme les teintes de l’arc-en-ciel, les promesses de l’Écriture sont multiples et diverses, mais elles sont toutes en Lui (2 Cor. 1, 20 ). Et c’est quand le ciel est le plus couvert de nuages, que l’arc brille avec le plus d’éclat. Jamais nous n’aurions connu Christ comme le frère qui naît dans la détresse , si ce n’eût été par la détresse. C’est l’épreuve qui nous révèle le prix et la valeur infinie de Son amour. Quand l’affection des amis de la terre est ensevelie avec eux dans la tombe, alors l’amour de l’ami céleste brille sur nous plus tendre que jamais. Comme autrefois Jonathan, lassé et épuisé, reprit des forces en mangeant le miel qu’il trouva découlant d’un tronc d’arbre au désert , ainsi, toi, qui es languissant et défaillant au milieu d’épreuves multipliées et comme inextricables, repose-toi avec délices à l’ombre de ton Bien-aimé, et que Son fruit soit agréable à ton goût. Cet arbre de la vie distille du baume pour chaque cœur brisé, blessé, déchiré ; pour tout esprit froissé et abattu. Jésus, dans cette heure d’isolement et de douleur, te fera trouver Ses paroles et Ses promesses de vie plus douces que le miel et que ce qui distille des rayons de miel (Ps. 19, 10 ).
Du haut du trône où Il règne maintenant, et du sein des gloires de l’éternité, Il ne cesse d’avoir pour nous un cœur et un amour de frère, et Il ne prend point à honte de nous appeler Ses frères.
Vingt-huitième jour — Je serai avec toi QUand tu passeras par les eaux, je serai avec toi ; et quand tu passeras par les fleuves, ils ne te noieront point ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras point brûlé, et la flamme ne t’embrasera point.
(És. 43, 2 )
Quelle diversité d’afflictions dans ce monde d’épreuves ! Les eaux — les fleuves — le feu — la flamme ! Voilà ce qui est annoncé au chrétien sous une forme ou sous une autre : santé ébranlée, fortune renversée, amis perdus, plans bouleversés ou espérances détruites.
Mais, douce pensée, ces épreuves ont une limite. Les fleuves ne noieront point — le feu ne brûlera point — la flamme n’embrasera point. Dieu dira à l’épreuve : « Tu iras jusqu’ici, mais tu n’iras pas plus loin » .
Il y a plus encore : Jésus sera dans toutes ces épreuves, et sera trouvé suffisant pour toutes. Au milieu du grand combat de souffrances (Héb. 10, 32 ), nous entendrons le son des pas de notre Maître. Lui-même a passé au travers de ces flammes, bravé ces flots, présenté Sa tête innocente au coup de ces orages. Il vient à nous comme à Ses disciples, au milieu même de la tempête, pour nous dire : C’est moi, n’ayez point de peur .
Chrétien, quelle est votre expérience ? N’est-ce pas celle des Israélites triomphants : « On a passé le fleuve à pied sec, et là nous nous sommes réjouis en Lui » (Ps. 66, 6 ). Les flots, le lieu même de votre épreuve, vous avez pu marcher hardiment au travers, sans être épouvanté par les vagues menaçantes ; et, sur vos lèvres mêmes, la louange éclatait. D’où vient ce saint héroïsme, cette joie étrange ? C’est que le Dieu de la colonne de nuée se tenait près de vous. Votre joie était en Lui, Il vous a rendu plus que vainqueur. Peut-être aviez-vous bien des adversaires rangés à la fois contre vous : l’affliction, l’angoisse, la persécution, la famine, la nudité, le péril, l’épée. Mais, au milieu des flammes et des flots, il y a en a un qui est plus puissant que tous. Avec Lui à votre côté, vous pouvez jeter sans crainte ce saint défi aux hauteurs des cieux et aux profondeurs des abîmes : « Qui me séparera de l’amour de Christ ? » . Oh ! s’écriait Thomas Brooks, il y a dans un Jésus crucifié, quelque chose de proportionné à toutes les détresses, à tous les besoins, à toutes les épreuves de Ses pauvres enfants.
Vingt-neuvième jour — Il a été tenté comme nous Nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités.
(Héb. 4, 15 )
« Et la splendeur qui se voyait autour de lui, dit Ézéchiel, était comme l’arc qui se fait dans la nuée en un jour de pluie. C’est là la vision de la représentation de la gloire de l’Éternel » (Éz. 1, 28 ).
Quelle vérité consolante ! Jésus, le Dieu-homme médiateur, Lui qui est le véritable arc dans la nuée, sympathise à nos douleurs. Quelle source de joie ineffable pour un cœur désolé et dépouillé ! Quel doux lieu de repos au milieu de la tempête déchaînée, ou dans un jour sombre et chargé de nuages !
La sympathie humaine est consolante et fortifiante ; mais elle est finie, limitée, parfois égoïste. Tu iras jusqu’ici, et tu n’iras pas plus loin. La terre a des douleurs sans nom et sans nombre, qu’aucun soulagement humain ne saurait atteindre. Seule la sympathie de Jésus est élevée, pure, dégagée de tout alliage d’égoïsme. Il a connu Lui-même toutes les expériences de la souffrance. La douleur et l’angoisse n’ont pas d’abîmes où je puisse être plongé, que les bras éternels n’y descendent plus bas encore pour me soutenir. Enfant de la douleur, un cœur humain bat sur le trône du ciel, et ton nom est écrit sur ce cœur. Il veille sur toi comme si aucune autre créature ne réclamait Son attention. Comme le souverain sacrificateur, Il marche au milieu des lampes de Son temple, les remplissant d’huile parfois, d’autres fois les purifiant si cela est nécessaire, mais tout cela afin qu’elles puissent brûler d’une lumière plus pure et plus ferme.
Il a été tenté en toutes choses. Bienheureuse assurance ! Jamais je ne connaîtrai une douleur dans laquelle l’homme de douleurs ne puisse pénétrer. Au milieu des épreuves les plus déchirantes de la terre, prêtons l’oreille à ces paroles ineffables d’un Sauveur souffrant : « Voyez s’il y a une douleur comme ma douleur ! » (Lam. 1, 12 ). Cependant, Il ne refusa point de boire la coupe de la colère de Dieu. Il ne se détourna pas de la croix. Il se dirigea fermement vers Jérusalem, et même lorsqu’Il fut attaché au bois maudit, Il refusa le breuvage qui aurait pu atténuer pour Lui les horreurs de la soif et soulager ses souffrances physiques. Sommes-nous tentés parfois de murmurer contre la main de Dieu qui nous afflige ? Considérez Celui qui a souffert… affin que vous ne vous abattiez pas en perdant courage. Hésiterions-nous à supporter les épreuves que notre Seigneur et notre Maître juge bon de nous dispenser, quand nous songeons à la croix, infiniment plus pesante, qu’Il a soufferte pour nous avec tant de douceur et de soumission ? Ô affligé, fixe tes regards sur cet arc-en-ciel resplendissant dans ton nuage de douleur. Tu pourras, comme les disciples sur la montagne de la transfiguration, être saisi de crainte en entrant dans la nuée ; mais écoute la voix qui sort de cette nuée : « C’est ici mon Fils bien-aimé, écoutez-le » .
Jésus Lui-même nous parle au travers de ces nuages. Il nous dit que nos inquiétudes sont Ses inquiétudes ; nos douleurs, Ses douleurs. Dans tout châtiment mystérieux, Il a un but de sagesse et de miséricorde. Il nous dit : « Écoutez la verge et Celui qui l’a assignée » (Mich. 6, 9 ). Son cœur est trop bon, trop compatissant, pour nous infliger un seul coup inutile ou superflu. Oh ! s’il nous était donné d’entendre cette voix sortir de la nuée et de faire tous nos efforts pour que les épreuves que Dieu nous envoie, dans Son amour, soient abondamment sanctifiées ! Ne nous flattons pas de l’idée que l’affliction en elle-même est un chemin qui conduise au ciel. Ce ne sont pas les nuages qui forment l’arc-en-ciel. Ces teintes magnifiques n’émanent que du soleil seul. Sans celui-ci, nous ne pourrions discerner que des cieux obscurcis, et des torrents de pluie destructeurs.
Ce n’est pas pour être sortis de la grande tribulation que ceux qui étaient vêtus de robes blanches jouissent de la présence divine, mais pour avoir lavé leurs robes et les avoir blanchies dans le sang de l’Agneau (Apoc. 7, 14 ). Nous n’avons sujet de nous glorifier de l’épreuve que dans la mesure où elle a servi à nous rapprocher du Sauveur, et à nous conduire vers la source toujours ouverte.
Trentième jour — Il vient bientôt Encore un peu de temps, et Celui qui doit venir viendra, et il ne tardera point.
(Héb. 10, 37 )
Encore un peu de temps, et le rêve agité de la vie sera passé, et le jour sans nuage se lèvera… Encore quelques ballottements sur une mer tumultueuse, et le port de la paix nous recevra pour toujours. Encore quelques veilles de la nuit, et notre Seigneur plein d’amour apparaîtra sur le rivage céleste comme autrefois sur le rivage du lac de Tibériade, pour nous introduire au banquet éternel de l’amour, préparé pour Ses enfants.
Oui, Il vient. Et c’est là la bienheureuse espérance de l’Église, c’est la voix et la présence de son Bien-aimé qui change en matin l’ombre de la mort. Les morts, les morts rachetés entendront Sa voix et se lèveront ; ceux qui dormiront en Jésus, Dieu les ramènera aussi avec Lui. Son invitation finale n’est pas : « Allez, vous qui êtes bénis, à quelque paradis brillant préparé ailleurs pour vous » ; mais : Venez partager ma gloire et ma couronne. — « Entre dans la joie de ton Seigneur » . Le ciel, pour saint Paul, se résumait en deux mots, être avec Christ . Le ciel, pour saint Jean, se compose de deux éléments, la ressemblance à Jésus, et la communion avec Jésus. Nous Lui serons semblables, et nous Le verrons tel qu’Il est . Dans ses sublimes visions apocalyptiques, lorsque la porte du ciel fut ouverte, la première chose qui frappe et arrête ses regards, c’est Celui qui était assis sur le trône, et le trône était environné d’un arc-en-ciel, qui paraissait comme une émeraude (Apoc. 4, 3 ).
Notre bonheur ne sera complet que quand nous jouirons pleinement de la vie de Jésus et de Sa gloire. Nous sommes, déjà dans cette terre éloignée, nourris de la table du Roi ; mais nous ne serons satisfaits que quand nous contemplerons le Roi Lui-même.
Jacob recevait des chariots chargés de présents de Joseph ; mais il n’eut pas de repos avant de l’avoir vu de ses propres yeux, et quand cela lui fut accordé, la vie du vieillard se ranima. Nous recevons, dès maintenant, dans la maison de notre pèlerinage, bien des gages de l’alliance de grâce du véritable Joseph. Mais nous aspirons à contempler Sa face en justice. Et nous ne serons rassasiés qu’en nous réveillant dans Sa ressemblance.
Viens, Seigneur Jésus, viens bientôt ! Il ne tardera point. Chaque soleil qui se couche nous rapproche d’une heureuse consommation. Le temps s’avance à pas de géant vers le retour de Jésus Christ. Le sac et la cendre, que revêt maintenant une création en travail, seront bientôt échangés contre la robe de beauté et de lumière qui enveloppera le monde du repos.
Jour bienheureux ! où dans le sens le plus élevé l’arc paraîtra dans la nuée, non plus l’arc de la promesse, mais Celui même en qui toutes les promesses se concentrent et se confondent. Voici, Il vient sur les nuées.
Tenez-vous toujours dans l’attitude de la vigilance. Comme la mère de Sisera, que la foi ait l’oreille tendue pour entendre le murmure des roues de son char ; afin que quand ce cri retentira : Le voici, c’est Lui, nous puissions répondre avec joie : « Voici, c’est ici notre Dieu, nous l’avons attendu » (És. 25, 9 ).
« Bienheureux sont ces serviteurs que le Maître trouvera veillants, quand Il arrivera. Je vous dis en vérité qu’Il se ceindra et les fera mettre à table, et s’avançant, Il les servira » (Luc 12, 37 ).
Trente et unième jour — Joie éternelle Ceux dont l’Éternel aura payé la rançon retourneront et viendront en Sion avec un chant de triomphe, et une joie éternelle sera sur leurs têtes ; ils obtiendront la joie et l’allégresse, la douleur et le gémissement s’enfuiront.
(És. 35, 10 )
Chrétien, laisse derrière toi ton arc dans la nuée, et le regard fixé sur l’arc-en-ciel qui environne le trône (Apoc. 4, 3 ), pense au joyeux retour en Sion des rachetés de Dieu, quand toute larme sera séchée et toute douleur oubliée. « Ils ont été errants, par le désert, en un chemin solitaire » — « détenus dans les afflictions et les fers » (Ps. 107, 4, 10 ), exposés à la tempête et aux grandes eaux. Voyez maintenant la fin de ces existences si traversées. Dieu ne nous est pas représenté seulement comme secourant leurs âmes défaillantes, mettant en pièces leurs chaînes et les rendant capables de combattre la fureur des flots. Mais « Il conduit le pèlerin dans une ville habitée, Il délivre les captifs des ténèbres et de l’ombre de la mort ; Il conduit ceux qui descendent sur la mer, dans les navires, au port qu’ils désiraient, et met sur les lèvres de tous ce cantique éternel : Qu’ils célèbrent la gratuité de l’Éternel, et ses merveilles parmi les fils des hommes » (Ps. 107, 7, 14, 30, 31 ).
Ô affligé, battu des vagues, bientôt ce port paisible s’ouvrira pour toi. Vues des rivages lumineux de la gloire, toutes les épreuves et chacun d’elles t’apparaîtront comme des marques spéciales de la fidélité de ton Père céleste, environnées d’une auréole d’amour. « Maintenant, tu vas en pleurant, portant la semence précieuse ; mais tu reviendras certainement avec chants de triomphe, en portant tes gerbes » (Ps. 126, 6 ).
De même que certaines semences doivent être trempées dans l’eau avant de pouvoir germer, ainsi la semence immortelle est parfois fécondée par les larmes. Mais ceux qui sèment avec larmes, moissonneront avec chants de triomphe. Dussent les pleurs durer toute la nuit, le chant de triomphe survient au matin. Vous êtes, dit Rutherford, à l’entrée de la moisson du ciel. Les pertes dont je parle ne sont que des pluies d’été, et le soleil de la Jérusalem nouvelle les sèchera promptement. Alors les chants de la nuit se mêleront aux chants des cieux, et des significations glorieuses seront manifestées, qui sont maintenant cachées aux yeux de la foi. « La douleur et le gémissement s’enfuiront » . — « Ni maladie, ni douleurs, ni souffrances, disait un saint vieillard, aujourd’hui en possession de ces glorieuses réalités, tout cela n’est que négatif ; ô Dieu, que sera l’affirmatif ? Cantiques, joie éternelle, joie et allégresse sur allégresse ! Les chants du ciel seront des chants de Mahaloth[2] ! Le racheté s’élèvera toujours de gloire en gloire, chacun de ses cantiques ne faisant que lui en inspirer un plus grand et plus magnifique ».
Pleures-tu sur la perte de ceux qui ne sont plus, dont la voix chérie est éteinte pour toujours, et qui t’ont laissé achever, solitaire et dépouillé, ta route à travers le désert ? Encore quelques craintes, encore quelques larmes, et tu les retrouveras à l’aube de l’éternité. Ils n’ont fait que te précéder dans une gloire plus hâtive. S’ils t’ont laissé en arrière pour un peu de temps continuer ton chant de nuit, que ton cœur tressaille de joie et bondisse à la pensée de ce jour éternel, auquel, jetant un regard en arrière sur les nuages flottant au loin dans la profonde vallée, tu pourras te joindre aux vingt-quatre anciens qui, autour du trône environné d’un arc-en-ciel semblable à une émeraude, ne cessent point de dire jour et nuit : « Saint, saint, saint, le Seigneur Dieu tout-puissant ! » (Apoc. 4, 3, 8 ).
Psaumes
Au chef de musique. Instruction. Des fils de Coré.
◊ 1 Comme le cerf brame après les courants d’eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu !
◊ 2 Mon âme a soif de Dieu, du *Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ?
◊ 3 Mes larmes ont été mon pain, jour et nuit, quand on me disait tout le jour : Où est ton Dieu ?
◊ 4 Je me souvenais de ces choses, et je répandais mon âme au-dedans de moi : comment j’allais avec la foule, et je m’avançais en leur compagnie, avec une voix de triomphe et de louange, jusqu’à la maison de Dieu,… une multitude en fête.
◊ 5 * Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : sa face est le salut.
◊ 6 Mon Dieu ! mon âme est abattue au-dedans de moi ; c’est pourquoi il me souvient de toi depuis le pays du Jourdain et des Hermons, de la montagne de Mitsear.
◊ 7 * Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.
◊ 8 De jour, l’Éternel commandera à sa bonté ; et, de nuit, son cantique sera avec moi, ma prière au *Dieu de ma vie.
◊ 9 Je dirai à *Dieu, mon rocher : Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi marché-je en deuil à cause de l’oppression de l’ennemi ?
◊ 10 Mes adversaires m’outragent comme un brisement dans mes os quand ils me disent tout le jour : Où est ton Dieu ?
◊ 11 * Pourquoi es-tu abattue, mon âme ? et pourquoi es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face et mon Dieu.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Psaumes
Louez Jah.
◊ 1 Mon âme, loue l’Éternel !
◊ 2 Je louerai l’Éternel durant ma vie ; je chanterai des cantiques à mon Dieu tant que j’existerai.
◊ 3 * Ne vous confiez pas dans les principaux, dans un fils d’homme, en qui il n’y a pas de salut.
◊ 4 Son esprit sort, l’homme retourne dans le sol d’où il est tiré ; en ce même jour ses desseins périssent.
◊ 5 Bienheureux celui qui a le *Dieu de Jacob pour son secours, qui s’attend à l’Éternel, son Dieu,
◊ 6 Qui a fait les cieux et la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve ; qui garde la vérité à toujours ;
◊ 7 Qui exécute le jugement en faveur des opprimés ; qui donne du pain à ceux qui ont faim !
* L’Éternel met en liberté les prisonniers.
◊ 8 L’Éternel ouvre les yeux des aveugles ; l’Éternel relève ceux qui sont courbés ; l’Éternel aime les justes ;
◊ 9 L’Éternel garde les étrangers ; il affermit l’orphelin et la veuve, et confond la voie des méchants.
◊ 10 L’Éternel régnera à toujours, — ton Dieu, ô Sion ! de génération en génération. Louez Jah !
Ésaïe
43 ◊ 1 Mais maintenant, ainsi dit l’Éternel, qui t’a créé, ô Jacob, et qui t’a formé, ô Israël : Ne crains point, car je t’ai racheté ; je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. ◊ 2 Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, et par les rivières, elles ne te submergeront pas ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras pas brûlé, et la flamme ne te consumera pas. ◊ 3 Car moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, le Saint d’Israël, ton sauveur. J’ai donné l’Égypte pour ta rançon, Cush et Seba pour toi. ◊ 4 Depuis que tu es devenu précieux à mes yeux, tu as été glorieux, et moi, je t’ai aimé ; et je donnerai des hommes pour toi et des peuples pour ta vie. ◊ 5 Ne crains pas, car je suis avec toi. Je ferai venir du levant ta semence, et je te rassemblerai du couchant ; ◊ 6 je dirai au nord : Donne, et au midi : Ne retiens pas ; amène mes fils de loin, et mes filles du bout de la terre, ◊ 7 chacun qui est appelé de mon nom, et que j’ai créé pour ma gloire, que j’ai formé, oui, que j’ai fait.
◊ 8 Fais sortir le peuple aveugle qui a des yeux, et les sourds qui ont des oreilles. ◊ 9 Que toutes les nations soient réunies ensemble, et que les peuples se rassemblent ! Qui d’entre eux a déclaré cela, et nous a fait entendre les choses précédentes ? Qu’ils produisent leurs témoins et qu’ils se justifient, ou qu’ils entendent, et disent : C’est la vérité ! ◊ 10 Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, [vous] et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous connaissiez, et que vous me croyiez, et que vous compreniez que moi je suis le Même : avant moi aucun *Dieu n’a été formé, et après moi il n’y en aura pas. ◊ 11 Moi, moi, je suis l’Éternel, et hors moi il n’y en a point qui sauve. ◊ 12 Moi, j’ai déclaré, et j’ai sauvé, et j’ai fait entendre, quand il n’y avait pas de [dieu] étranger au milieu de vous ; et vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, que je suis *Dieu. ◊ 13 Aussi, depuis qu’il y a un jour, je suis le Même, et il n’y a personne qui délivre de ma main : j’opérerai, et qui peut [m’en] détourner ?
◊ 14 Ainsi dit l’Éternel, votre rédempteur, le Saint d’Israël : À cause de vous j’ai envoyé à Babylone, et je les ai fait descendre tous comme des fugitifs, même les Chaldéens, dans les vaisseaux où s’entend leur cri. ◊ 15 Moi, je suis l’Éternel, votre Saint, le créateur d’Israël, votre roi.
◊ 16 Ainsi dit l’Éternel, qui donne un chemin dans la mer et un sentier dans les eaux puissantes, ◊ 17 qui fait sortir le char et le cheval, l’armée et les forts, — ils sont couchés ensemble, ils ne se lèveront pas ; ils finissent, éteints comme une mèche : ◊ 18 Ne vous souvenez pas des choses précédentes, et ne considérez pas les choses anciennes. ◊ 19 Voici, je fais une chose nouvelle ; maintenant elle va germer : ne la connaîtrez-vous pas ? Oui, je mettrai un chemin dans le désert, des rivières dans le lieu désolé. ◊ 20 La bête des champs me glorifiera, les chacals et les autruches ; car j’ai donné des eaux dans le désert, des rivières dans le lieu désolé, pour abreuver mon peuple, mon élu. ◊ 21 J’ai formé ce peuple pour moi-même ; ils raconteront ma louange. ◊ 22 Mais tu ne m’as pas invoqué, ô Jacob ; car tu as été las de moi, ô Israël. ◊ 23 Tu ne m’as pas apporté le menu bétail de tes holocaustes, et tu ne m’as pas glorifié par tes sacrifices. Je ne t’ai pas asservi à des offrandes de gâteau, et je ne t’ai pas fatigué pour l’encens. ◊ 24 Tu n’as pas acheté pour moi du roseau aromatique pour de l’argent, et tu ne m’as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices ; mais tu m’as asservi par tes péchés, tu m’as fatigué par tes iniquités. ◊ 25 — C’est moi, c’est moi qui efface tes transgressions à cause de moi-même ; et je ne me souviendrai pas de tes péchés. ◊ 26 Fais-moi souvenir, plaidons ensemble ; raconte toi-même, afin que tu sois justifié. ◊ 27 Ton premier père a péché, et tes médiateurs se sont rebellés contre moi ; ◊ 28 et j’ai profané les chefs du lieu saint, et j’ai livré Jacob à la destruction et Israël à l’opprobre.
Ésaïe
48 ◊ 1 Écoutez ceci, maison de Jacob, vous qui êtes appelés du nom d’Israël et qui sortez des eaux de Juda, qui jurez par le nom de l’Éternel, et faites mention du Dieu d’Israël, [mais] non pas en vérité ni en justice. ◊ 2 Car ils se nomment d’après la ville sainte, et s’appuient sur le Dieu d’Israël : l’Éternel des armées est son nom. ◊ 3 J’ai déclaré les premières choses dès longtemps, et elles sont sorties de ma bouche et je les ai fait entendre ; je les ai faites subitement, et elles sont arrivées. ◊ 4 Parce que je savais que tu es obstiné, et que ton cou est une barre de fer, et ton front, d’airain, ◊ 5 je te les ai déclarées dès longtemps ; avant qu’elles arrivassent je te les ai fait entendre, de peur que tu ne disses : Mon idole les a faites ; et mon image taillée ou mon image de fonte les a ordonnées. ◊ 6 Tu les as entendues, vois-les tout entières. Et vous, ne voulez-vous pas les déclarer ? Je t’ai fait entendre des choses nouvelles, dès maintenant, et des choses cachées et que tu n’as pas connues. ◊ 7 Elles sont créées maintenant, et non dès longtemps ; et avant ce jour tu ne les as pas entendues, de peur que tu ne disses : Voici, je les savais ! ◊ 8 Et tu n’as pas entendu, et tu n’as pas su, et dès longtemps ton oreille ne s’est pas ouverte ; car je [te] connais : tu agis toujours perfidement, et tu as été appelé transgresseur dès la matrice.
◊ 9 À cause de mon nom je différerai ma colère, et à cause de ma louange je me retiendrai à ton égard, pour ne pas te retrancher. ◊ 10 Voici, je te purifierai, mais non comme de l’argent : je t’ai choisi au creuset de l’affliction. ◊ 11 À cause de moi-même, à cause de moi-même, je [le] ferai ; car comment [mon nom] serait-il profané ? Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre. ◊ 12 Écoute-moi, Jacob, et toi, Israël, que j’ai appelé. Moi, je suis le Même, — moi, le premier, et moi, le dernier. ◊ 13 Ma main aussi a fondé la terre, et ma droite a étendu les cieux ; moi je les appelle : ils se tiennent là ensemble. ◊ 14 Rassemblez-vous, vous tous, et écoutez. Qui d’entre eux a déclaré ces choses ? Celui que l’Éternel a aimé exécutera son bon plaisir sur Babylone, et son bras [sera sur] les Chaldéens. ◊ 15 Moi, moi j’ai parlé, moi je l’ai aussi appelé ; je l’ai fait venir, et son chemin prospérera. ◊ 16 Approchez-vous de moi, écoutez ceci : Je n’ai pas parlé en secret dès le commencement ; dès le temps où cela a existé, je suis là ; et maintenant le Seigneur l’Éternel m’a envoyé, et son Esprit.
◊ 17 Ainsi dit l’Éternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’enseigne pour ton profit, qui te dirige dans le chemin [par lequel] tu dois marcher. ◊ 18 Oh ! si tu avais fait attention à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve, et ta justice comme les flots de la mer ; ◊ 19 et ta semence aurait été comme le sable, et ceux qui sortent de tes entrailles, comme le gravier de la mer : son nom n’aurait pas été retranché ni détruit de devant moi.
◊ 20 Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Chaldéens, avec une voix de chant de joie ! Déclarez et faites entendre ceci, portez-le jusqu’au bout de la terre ; dites : L’Éternel a racheté son serviteur Jacob ! ◊ 21 Et ils n’ont pas eu soif, quand il les fit marcher dans les déserts ; du rocher il a fait jaillir pour eux les eaux ; il a fendu le rocher, et les eaux ont coulé.
◊ 22 Il n’y a pas de paix, dit l’Éternel, pour les méchants.
Job
1 ◊ 1 Il y avait dans le pays d’Uts un homme dont le nom était Job ; et cet homme était parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal. ◊ 2 Et il lui naquit sept fils et trois filles ; ◊ 3 et il possédait sept mille brebis, et trois mille chameaux, et cinq cents paires de bœufs, et cinq cents ânesses ; et [il avait] un très grand nombre de serviteurs ; et cet homme était plus grand que tous les fils de l’orient.
◊ 4 Et ses fils allaient et faisaient un festin, chacun dans [sa] maison, à son jour ; et ils envoyaient appeler leurs trois sœurs pour manger et pour boire avec eux. ◊ 5 Et il arrivait que, quand les jours de festin étaient terminés, Job envoyait [vers eux] et les sanctifiait : il se levait de bonne heure le matin et offrait des holocaustes selon leur nombre à tous, car Job disait : Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils maudit Dieu dans leurs cœurs. Job faisait toujours ainsi.
◊ 6 Or, un jour, il arriva que les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Éternel, et Satan aussi vint au milieu d’eux. ◊ 7 Et l’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel et dit : De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. ◊ 8 Et l’Éternel dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ? ◊ 9 Et Satan répondit à l’Éternel et dit : Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? ◊ 10 Ne l’as-tu pas, toi, entouré de toutes parts d’une haie de protection, lui, et sa maison, et tout ce qui lui appartient ? Tu as béni le travail de ses mains, et tu as fait abonder son avoir sur la terre. ◊ 11 Mais étends ta main et touche à tout ce qu’il a : [tu verras] s’il ne te maudit pas en face. ◊ 12 Et l’Éternel dit à Satan : Voici, tout ce qu’il a est en ta main, seulement tu n’étendras pas ta main sur lui. Et Satan sortit de la présence de l’Éternel.
◊ 13 Et, un jour, il arriva que ses fils et ses filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère premier-né ; ◊ 14 et un messager vint à Job et dit : Les bœufs labouraient et les ânesses paissaient auprès d’eux, ◊ 15 et ceux de Sheba sont tombés [sur eux] et les ont pris, et ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de l’épée ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. ◊ 16 Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Le feu de Dieu est tombé du ciel et a brûlé les brebis et les jeunes hommes, et les a consumés ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. ◊ 17 Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Les Chaldéens ont formé trois bandes, et se sont jetés sur les chameaux et les ont pris, et ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de l’épée ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. ◊ 18 Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère premier-né, ◊ 19 et voici, un grand vent est venu de delà le désert et a donné contre les quatre coins de la maison, et elle est tombée sur les jeunes gens et ils sont morts ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. ◊ 20 Et Job se leva, et déchira sa robe, et rasa sa tête, et se jeta à terre et se prosterna. ◊ 21 Et il dit : Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu j’y retournerai ; l’Éternel a donné, et l’Éternel a pris ; que le nom de l’Éternel soit béni ! ◊ 22 En tout cela Job ne pécha pas, et n’attribua rien à Dieu qui fût inconvenable.
Ésaïe
46 ◊ 1 Bel s’est affaissé, Nebo se courbe ; leurs idoles ont été [mises] sur les animaux et sur le bétail : celles que vous portiez sont chargées, — un fardeau pour la [bête] lassée ! ◊ 2 Ils se sont courbés, ils se sont affaissés ensemble ; ils n’ont pas pu sauver leur fardeau : eux-mêmes sont allés en captivité.
◊ 3 Écoutez-moi, maison de Jacob, et vous, tout le résidu de la maison d’Israël, vous qui avez été chargés dès le ventre, [et] qui avez été portés dès la matrice : ◊ 4 Jusqu’à votre vieillesse je suis le Même, et jusqu’aux cheveux blancs, je vous porterai. Moi, je l’ai fait ; moi, je porterai, et moi, je chargerai sur moi, et je délivrerai. ◊ 5 À qui me comparerez-vous et m’égalerez-vous ou m’assimilerez-vous, pour que nous soyons semblables ? ◊ 6 — Ils prodiguent l’or de la bourse, et pèsent l’argent à la balance ; ils louent un orfèvre pour qu’il en fasse un *dieu : ils se prosternent, oui, ils l’adorent ; ◊ 7 ils le chargent sur l’épaule, ils le portent, et le posent à sa place ; et il se tient debout, il ne quitte pas sa place ; on crie bien à lui, mais il ne répond pas, il ne les sauve pas de leur détresse. ◊ 8 Souvenez-vous de cela, et montrez-vous hommes ; rappelez-le à votre esprit, transgresseurs. ◊ 9 Souvenez-vous des premières choses de jadis. Car moi, je suis *Dieu, et il n’y en a pas d’autre ; [je suis] Dieu, et il n’y en a point comme moi, ◊ 10 déclarant dès le commencement ce qui sera à la fin, et d’ancienneté ce qui n’a pas été fait, disant : Mon conseil s’accomplira, et je ferai tout mon bon plaisir, ◊ 11 appelant du levant un oiseau de proie, d’un pays lointain l’homme de mon conseil. Oui, je l’ai dit, et je ferai que cela arrivera ; je me le suis proposé, et je l’effectuerai.
◊ 12 Écoutez-moi, vous au cœur dur, qui êtes éloignés de la justice ! ◊ 13 J’ai fait approcher ma justice ; elle ne sera pas éloignée, et mon salut ne tardera pas ; et je mets en Sion le salut, [et] sur Israël ma gloire.
Psaumes
Au chef de musique, à Jeduthun. Psaume de David.
◊ 1 J’ai dit : Je prendrai garde à mes voies, afin que je ne pèche point par ma langue ; je garderai ma bouche avec une muselière pendant que le méchant est devant moi.
◊ 2 J’ai été muet, dans le silence ; je me suis tu à l’égard du bien ; et ma douleur a été excitée.
◊ 3 Mon cœur s’est échauffé au-dedans de moi ; dans ma méditation le feu s’est allumé, j’ai parlé de ma langue :
◊ 4 Éternel ! fais-moi connaître ma fin, et la mesure de mes jours, ce qu’elle est ; je saurai combien je suis fragile.
◊ 5 Voici, tu m’as donné des jours comme la largeur d’une main, et ma durée est comme un rien devant toi. Certainement, tout homme qui se tient debout n’est que vanité. Sélah.
◊ 6 Certainement l’homme se promène parmi ce qui n’a que l’apparence ; certainement il s’agite en vain ; il amasse [des biens], et il ne sait qui les recueillera.
◊ 7 * Et maintenant, qu’est-ce que j’attends, Seigneur ? Mon attente est en toi.
◊ 8 Délivre-moi de toutes mes transgressions ; ne me livre pas à l’opprobre de l’insensé.
◊ 9 Je suis resté muet, je n’ai pas ouvert la bouche, car c’est toi qui l’as fait.
◊ 10 Retire de dessus moi ta plaie : je suis consumé par les coups de ta main.
◊ 11 Quand tu châties un homme, en le corrigeant à cause de l’iniquité, tu consumes comme la teigne sa beauté ; certainement, tout homme n’est que vanité. Sélah.
◊ 12 * Écoute ma prière, ô Éternel ! et prête l’oreille à mon cri ; ne sois pas sourd à mes larmes, car je suis un étranger, un hôte, chez toi, comme tous mes pères.
◊ 13 Détourne tes regards de moi, et que je retrouve ma force, avant que je m’en aille et que je ne sois plus.
Luc
15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Luc
10 ◊ 1 Or après ces choses, le Seigneur en désigna aussi soixante-dix autres, et les envoya deux à deux devant sa face dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait lui-même aller. ◊ 2 Il leur disait donc : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson. ◊ 3 Allez ; voici, moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ◊ 4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales ; et ne saluez personne en chemin. ◊ 5 Mais, dans quelque maison que vous entriez, dites premièrement : Paix sur cette maison ! ◊ 6 Et si un fils de paix est là, votre paix reposera sur elle, sinon elle retournera sur vous. ◊ 7 Et demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qui [vous sera offert] de leur part ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ◊ 8 Et dans quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez de ce qui sera mis devant vous, ◊ 9 et guérissez les infirmes qui y seront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. ◊ 10 Mais dans quelque ville que vous soyez entrés et qu’on ne vous reçoive pas, sortez dans ses rues et dites : ◊ 11 La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nos pieds, nous la secouons contre vous ; mais sachez ceci, que le royaume de Dieu s’est approché. ◊ 12 Je vous dis que le sort de Sodome sera plus supportable en ce jour-là que celui de cette ville-là. ◊ 13 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, s’étant assises dans le sac et la cendre ; ◊ 14 mais le sort de Tyr et de Sidon, au jugement, sera plus supportable que le vôtre. ◊ 15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès. ◊ 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé.
◊ 17 Et les soixante-dix s’en revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom. ◊ 18 Et il leur dit : Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair. ◊ 19 Voici, je vous donne l’autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne vous nuira ; ◊ 20 toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux. ◊ 21 — En cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 22 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père ; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 23 Et se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Bienheureux sont les yeux qui voient ce que vous voyez ! ◊ 24 Car je vous dis que plusieurs prophètes et [plusieurs] rois ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 25 Et voici, un docteur de la loi se leva pour l’éprouver, et dit : Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 26 Et il lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? ◊ 27 Et répondant, il dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée » ; « et ton prochain comme toi-même ». ◊ 28 Et il lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. ◊ 29 Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? ◊ 30 Et Jésus, répondant, dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre [les mains des] voleurs, qui aussi, l’ayant dépouillé et l’ayant couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. ◊ 31 Or, par aventure, un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 32 et pareillement aussi un lévite, étant arrivé en cet endroit-là, s’en vint, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 33 mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, ◊ 34 et s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui. ◊ 35 Et le lendemain, s’en allant, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, et lui dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. ◊ 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les [mains des] voleurs ? ◊ 37 Et il dit : C’est celui qui a usé de miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et toi fais de même.
◊ 38 Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu’il entra dans un village. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. ◊ 39 Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; ◊ 40 mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit : Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide. ◊ 41 Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, ◊ 42 mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.
Psaumes
De David.
◊ 1 Éternel ! conteste contre ceux qui contestent contre moi ; fais la guerre à ceux qui me font la guerre.
◊ 2 Saisis l’écu et le bouclier, et lève-toi à mon secours.
◊ 3 Tire la lance, et barre le chemin au-devant de ceux qui me poursuivent ! Dis à mon âme : Je suis ton salut !
◊ 4 * Que ceux qui cherchent ma vie soient honteux et confus ; que ceux qui complotent mon malheur se retirent en arrière et soient confondus.
◊ 5 Qu’ils soient comme la balle devant le vent, et que l’ange de l’Éternel les chasse !
◊ 6 Que leur chemin soit ténèbres et lieux glissants, et que l’ange de l’Éternel les poursuive !
◊ 7 Car, sans cause, ils ont préparé secrètement pour moi leur filet ; sans cause, ils ont creusé une fosse pour mon âme.
◊ 8 Qu’une ruine qu’il n’a pas connue vienne sur lui, et que son filet qu’il a caché le prenne : qu’il y tombe, pour sa ruine.
◊ 9 Et mon âme s’égayera en l’Éternel, elle se réjouira en son salut.
◊ 10 Tous mes os diront : Éternel ! qui est comme toi, qui délivres l’affligé de celui qui est plus fort que lui, et l’affligé et le pauvre de celui qui les pille ?
◊ 11 * Des témoins violents se lèvent, ils m’interrogent sur des choses que je n’ai pas connues ;
◊ 12 Ils m’ont rendu le mal pour le bien : mon âme est dans l’abandon.
◊ 13 Mais moi, quand ils ont été malades, je me vêtais d’un sac ; j’humiliais mon âme dans le jeûne, et ma prière retournait dans mon sein.
◊ 14 J’ai marché comme si c’eût été mon compagnon, mon frère ; triste, je me suis courbé comme celui qui mène deuil pour sa mère.
◊ 15 Mais, dans mon adversité, ils se sont réjouis et se sont rassemblés ; les calomniateurs se sont rassemblés contre moi, et je ne l’ai pas su ; ils m’ont déchiré et n’ont pas cessé ;
◊ 16 Avec d’impies parasites moqueurs ils ont grincé les dents contre moi.
◊ 17 * Seigneur ! jusques à quand regarderas-tu ? Retire mon âme de leurs destructions, mon unique, des jeunes lions.
◊ 18 Je te célébrerai dans la grande congrégation, je te louerai au milieu d’un grand peuple.
◊ 19 Que ceux qui sont à tort mes ennemis ne se réjouissent pas de moi ; que ceux qui me haïssent sans cause ne clignent pas l’œil.
◊ 20 Car ils ne parlent pas de paix ; mais ils méditent des tromperies contre les hommes paisibles du pays.
◊ 21 Et ils ont élargi leur bouche contre moi ; ils ont dit : Ha ha ! ha ha ! notre œil l’a vu.
◊ 22 Tu l’as vu, Éternel ! ne garde pas le silence : Seigneur ! ne t’éloigne pas de moi.
◊ 23 Éveille-toi, réveille-toi, pour me faire droit, mon Dieu et Seigneur, pour soutenir ma cause.
◊ 24 Juge-moi selon ta justice, ô Éternel, mon Dieu ! et qu’ils ne se réjouissent pas à mon sujet.
◊ 25 Qu’ils ne disent pas dans leur cœur : Ha ha ! [voilà] notre désir ! Qu’ils ne disent pas : Nous l’avons englouti.
◊ 26 Que ceux qui se réjouissent de mon malheur soient tous ensemble honteux et confus ; que ceux qui s’élèvent orgueilleusement contre moi soient couverts de honte et de confusion.
◊ 27 Qu’ils exultent et qu’ils se réjouissent ceux qui sont affectionnés à ma justice ; et qu’ils disent continuellement : Magnifié soit l’Éternel qui prend plaisir à la paix de son serviteur !
◊ 28 Et ma langue redira ta justice, ta louange, tout le jour.
Luc
12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.
Ézéchiel
1 ◊ 1 Et il arriva en la trentième année, au quatrième [mois], le cinquième [jour] du mois, comme j’étais au milieu des captifs, près du fleuve Kebar, que les cieux furent ouverts, et je vis des visions de Dieu. ◊ 2 Le cinquième [jour] du mois (c’était la cinquième année de la transportation du roi Jehoïakin), ◊ 3 la parole de l’Éternel vint expressément à Ézéchiel, le sacrificateur, fils de Buzi, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve Kebar ; et la main de l’Éternel fut là sur lui.
◊ 4 Et je vis, et voici, un vent de tempête venait du nord, une grosse nuée, et un feu qui s’entortillait ; et il y avait une splendeur tout autour, et de son milieu, du milieu du feu, [brillait] comme l’apparence de l’airain luisant ; ◊ 5 et, du milieu, la ressemblance de quatre animaux ; et voici leur aspect : ils avaient la ressemblance d’un homme ; ◊ 6 et chacun d’eux avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes ; ◊ 7 et leurs pieds étaient des pieds droits, et la plante de leurs pieds était comme la plante du pied d’un veau ; et ils étincelaient comme l’apparence de l’airain poli ; ◊ 8 et il y avait des mains d’homme sous leurs ailes sur leurs quatre côtés ; et ils avaient, les quatre, leurs faces et leurs ailes ; ◊ 9 leurs ailes étaient jointes l’une à l’autre ; ils ne se tournaient pas quand ils allaient : ils allaient chacun droit devant soi. ◊ 10 Et la ressemblance de leurs faces était la face d’un homme ; et, les quatre, ils avaient la face d’un lion, à droite ; et, les quatre, ils avaient la face d’un bœuf, à gauche ; et, les quatre, ils avaient la face d’un aigle ; ◊ 11 et leurs faces et leurs ailes étaient séparées par le haut : chacun avait deux [ailes] jointes l’une à l’autre, et deux qui couvraient leur corps. ◊ 12 Et ils allaient chacun droit devant soi : là où l’Esprit devait aller, ils allaient ; ils ne se tournaient point lorsqu’ils allaient.
◊ 13 Et quant à la ressemblance des animaux, leur aspect était comme des charbons de feu brûlants, comme l’aspect de torches ; le [feu] courait entre les animaux ; et le feu avait de l’éclat, et du feu sortaient des éclairs. ◊ 14 Et les animaux couraient et retournaient, comme l’aspect du sillon de l’éclair.
◊ 15 Et je regardais les animaux, et voici, une roue sur la terre, à côté des animaux, vers leurs quatre faces. ◊ 16 L’aspect et la structure des roues étaient comme l’apparence d’un chrysolithe ; et il y avait une même ressemblance pour les quatre, et leur aspect et leur structure étaient comme si une roue eût été au milieu d’une roue. ◊ 17 En allant, elles allaient sur leurs quatre côtés ; elles ne se tournaient point quand elles allaient. ◊ 18 Et quant à leurs jantes, elles étaient hautes et terribles, — et leurs jantes, à toutes les quatre, étaient pleines d’yeux tout autour. ◊ 19 Et quand les animaux allaient, les roues allaient à côté d’eux ; et quand les animaux s’élevaient de dessus la terre, les roues s’élevaient. ◊ 20 Là où l’Esprit devait aller, là ils allaient, là [leur] esprit tendait à aller ; et les roues s’élevaient auprès d’eux, car l’esprit de l’animal était dans les roues. ◊ 21 Quand ils allaient, elles allaient ; et quand ils s’arrêtaient, elles s’arrêtaient ; et quand ils s’élevaient de dessus la terre, les roues s’élevaient auprès d’eux, car l’esprit de l’animal était dans les roues.
◊ 22 Et au-dessus des têtes de l’animal, il y avait la ressemblance d’une étendue, comme l’apparence d’un cristal terrible étendu sur leurs têtes, en haut. ◊ 23 Et au-dessous de l’étendue, leurs ailes se tenaient droites, l’une vers l’autre : chacun en avait deux, qui couvraient [leur corps], d’un côté, et chacun en avait deux, qui couvraient leur corps, de l’autre côté. ◊ 24 Et j’entendis le bruit de leurs ailes quand ils volaient, comme le bruit de grandes eaux, comme la voix du Tout-puissant, un bruit tumultueux comme le bruit d’une armée. Quand ils s’arrêtaient, ils abaissaient leurs ailes ; ◊ 25 et il y avait une voix au-dessus de l’étendue qui était sur leurs têtes : quand ils s’arrêtaient, ils abaissaient leurs ailes.
◊ 26 Et au-dessus de l’étendue qui était sur leurs têtes, il y avait comme l’aspect d’une pierre de saphir, la ressemblance d’un trône ; et, sur la ressemblance du trône, une ressemblance comme l’aspect d’un homme, dessus, en haut. ◊ 27 Et je vis comme l’apparence de l’airain luisant, comme l’aspect du feu, au-dedans, tout autour : depuis l’aspect de ses reins vers le haut et depuis l’aspect de ses reins vers le bas, je vis comme l’aspect du feu ; et il y avait une splendeur tout autour. ◊ 28 Comme l’aspect de l’arc qui est dans la nuée en un jour de pluie, tel était l’aspect de la splendeur tout autour.
C’était là l’aspect de la ressemblance de la gloire de l’Éternel. Et je vis, et je tombai sur ma face, et j’entendis une voix qui parlait.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Jonath-Élem-Rekhokim. De David. Mictam ; quand les Philistins le prirent dans Gath.
◊ 1 Use de grâce envers moi, ô Dieu ! car l’homme voudrait m’engloutir ; me faisant la guerre tout le jour, il m’opprime.
◊ 2 Mes ennemis voudraient tout le jour m’engloutir ; car il y en a beaucoup qui me font la guerre, avec hauteur.
◊ 3 Au jour où je craindrai, je me confierai en toi.
◊ 4 * En Dieu, je louerai sa parole ; en Dieu je me confie : je ne craindrai pas ; que me fera la chair ?
◊ 5 * Tout le jour ils tordent mes paroles ; toutes leurs pensées sont contre moi en mal.
◊ 6 Ils s’assemblent, ils se cachent, ils observent mes pas, car ils guettent mon âme.
◊ 7 Échapperont-ils par l’iniquité ? Dans ta colère, ô Dieu, précipite les peuples !
◊ 8 Tu comptes mes allées et mes venues ; mets mes larmes dans tes vaisseaux ; ne sont-elles pas dans ton livre ?
◊ 9 Alors mes ennemis retourneront en arrière, au jour où je crierai ; je sais cela, car Dieu est pour moi.
◊ 10 * En Dieu, je louerai sa parole ; en l’Éternel, je louerai sa parole.
◊ 11 En Dieu je me confie : je ne craindrai pas ; que me fera l’homme ?
◊ 12 * Les vœux que je t’ai faits sont sur moi, ô Dieu ! je te rendrai des louanges.
◊ 13 Car tu as délivré mon âme de la mort : [ne garderais-tu] pas mes pieds de broncher, pour que je marche devant Dieu dans la lumière des vivants ?
Psaumes
Psaume d’Asaph.
◊ 1 Le [Dieu] Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé, et a appelé la terre, du soleil levant jusqu’au soleil couchant.
◊ 2 De Sion, perfection de la beauté, Dieu a fait luire sa splendeur.
◊ 3 * Notre Dieu viendra, et il ne se taira point ; un feu dévorera devant lui, et autour de lui tourbillonnera la tempête ;
◊ 4 Il appellera les cieux d’en haut, et la terre, pour juger son peuple :
◊ 5 Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par [un] sacrifice.
◊ 6 Et les cieux déclareront sa justice, car Dieu lui-même est juge. Sélah.
◊ 7 * Écoute, mon peuple, et je parlerai ; [écoute], Israël, et je témoignerai au milieu de toi. Moi, je suis Dieu, ton Dieu.
◊ 8 Je ne te reprendrai pas à cause de tes sacrifices ou de tes holocaustes, qui ont été continuellement devant moi.
◊ 9 Je ne prendrai pas de taureau de ta maison, ni de boucs de tes parcs ;
◊ 10 Car tout animal de la forêt est à moi, les bêtes sur mille montagnes.
◊ 11 Je connais tous les oiseaux des montagnes, et ce qui se meut par les champs est à moi.
◊ 12 Si j’avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi, et tout ce qu’il contient.
◊ 13 Mangerais-je la chair des gros taureaux, et boirais-je le sang des boucs ?
◊ 14 Sacrifie à Dieu la louange, et acquitte tes vœux envers le Très-haut,
◊ 15 Et invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras.
◊ 16 Mais Dieu dit au méchant : Qu’as-tu à faire de redire mes statuts, et de prendre mon alliance dans ta bouche ?
◊ 17 Toi qui hais la correction, et qui as jeté mes paroles derrière toi.
◊ 18 Si tu as vu un voleur, tu t’es plu avec lui, et ta portion est avec les adultères ;
◊ 19 Tu livres ta bouche au mal, et ta langue trame la tromperie ;
◊ 20 Tu t’assieds, tu parles contre ton frère, tu diffames le fils de ta mère :
◊ 21 Tu as fait ces choses-là, et j’ai gardé le silence ; — tu as estimé que j’étais véritablement comme toi ; [mais] je t’en reprendrai, et je te les mettrai devant les yeux.
◊ 22 * Considérez donc cela, vous qui oubliez +Dieu, de peur que je ne déchire, et qu’il n’y ait personne qui délivre.
◊ 23 Celui qui sacrifie la louange me glorifie ; et à celui qui règle sa voie je ferai voir le salut de Dieu.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Genèse
9 ◊ 1 Et Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Fructifiez et multipliez et remplissez la terre. ◊ 2 Et vous serez un sujet de crainte et de frayeur pour tout animal de la terre, et pour tout oiseau des cieux, pour tout ce qui se meut sur la terre, aussi bien que pour tous les poissons de la mer ; ils sont livrés entre vos mains. ◊ 3 Tout ce qui se meut [et] qui est vivant vous sera pour nourriture ; comme l’herbe verte, je vous donne tout. ◊ 4 Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec sa vie, [c’est-à-dire] son sang ; ◊ 5 et certes je redemanderai le sang de vos vies ; de la main de tout animal je le redemanderai, et de la main de l’homme ; de la main de chacun, de son frère, je redemanderai la vie de l’homme. ◊ 6 Qui aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car à l’image de Dieu, il a fait l’homme. ◊ 7 Et vous, fructifiez et multipliez ; foisonnez sur la terre, et multipliez sur elle.
◊ 8 Et Dieu parla à Noé et à ses fils avec lui, disant : ◊ 9 Et moi, voici, j’établis mon alliance avec vous, et avec votre semence après vous, ◊ 10 et avec tout être vivant qui est avec vous, tant oiseaux que bétail et tout animal de la terre avec vous, d’entre tout ce qui est sorti de l’arche, — tout animal de la terre. ◊ 11 Et j’établis mon alliance avec vous, et toute chair ne périra plus par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. ◊ 12 Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que je mets entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous, pour les générations, à toujours : ◊ 13 je mettrai mon arc dans la nuée, et il sera pour signe d’alliance entre moi et la terre ; ◊ 14 et il arrivera que quand je ferai venir des nuages sur la terre, alors l’arc apparaîtra dans la nuée, ◊ 15 et je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous et tout être vivant de toute chair ; et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. ◊ 16 Et l’arc sera dans la nuée, et je le verrai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre. ◊ 17 Et Dieu dit à Noé : C’est là le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre.
◊ 18 * Et les fils de Noé qui sortirent de l’arche étaient Sem, et Cham, et Japheth : et Cham fut le père de Canaan. ◊ 19 Ces trois sont fils de Noé ; et c’est d’eux que la population fut disséminée sur toute la terre.
◊ 20 Et Noé commença à être cultivateur et il planta une vigne ; ◊ 21 et il but du vin, et il s’enivra et se découvrit au milieu de la tente. ◊ 22 Et Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et le rapporta à ses deux frères, dehors. ◊ 23 Et Sem et Japheth prirent le manteau et le mirent, les deux, sur leurs épaules et marchèrent en arrière et couvrirent la nudité de leur père ; et leur visage était [tourné] en arrière, et ils ne virent pas la nudité de leur père. ◊ 24 Et Noé se réveilla de son vin et sut ce que lui avait fait son plus jeune fils ; et il dit : ◊ 25 Maudit soit Canaan ! Il sera l’esclave des esclaves de ses frères. ◊ 26 Et il dit : Béni soit l’Éternel, le Dieu de Sem, et que Canaan soit son esclave ! ◊ 27 Que Dieu élargisse Japheth, et qu’il demeure dans les tentes de Sem, et que Canaan soit son esclave !
◊ 28 Et Noé vécut, après le déluge, trois cent cinquante ans. ◊ 29 Et tous les jours de Noé furent neuf cent cinquante ans ; et il mourut.
Apocalypse
7 ◊ 1 Et après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre, afin qu’aucun vent ne soufflât sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. ◊ 2 Et je vis un autre ange montant de l’orient, ayant le sceau du Dieu vivant ; et il cria à haute voix aux quatre anges, auxquels il avait été donné de nuire à la terre et à la mer, ◊ 3 disant : Ne nuisez pas à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu. ◊ 4 Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient scellés : cent quarante-quatre mille scellés de toute tribu des fils d’Israël : ◊ 5 de la tribu de Juda, douze mille scellés ; de la tribu de Ruben, douze mille ; de la tribu de Gad, douze mille ; ◊ 6 de la tribu d’Aser, douze mille ; de la tribu de Nephthali, douze mille ; de la tribu de Manassé, douze mille ; ◊ 7 de la tribu de Siméon, douze mille ; de la tribu de Lévi, douze mille ; de la tribu d’Issachar, douze mille ; ◊ 8 de la tribu de Zabulon, douze mille ; de la tribu de Joseph, douze mille ; de la tribu de Benjamin, douze mille scellés.
◊ 9 Après ces choses, je vis : et voici, une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation et tribus et peuples et langues, se tenant devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches et [ayant] des palmes dans leurs mains. ◊ 10 Et ils crient à haute voix, disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. ◊ 11 — Et tous les anges se tenaient à l’entour du trône et des anciens et des quatre animaux ; et ils tombèrent sur leurs faces devant le trône, et rendirent hommage à Dieu, ◊ 12 disant : Amen ! La bénédiction, et la gloire, et la sagesse, et l’action de grâces, et l’honneur, et la puissance, et la force, à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 13 Et l’un des anciens répondit, me disant : Ceux-ci qui sont vêtus de longues robes blanches, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ? ◊ 14 Et je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. ◊ 15 C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux. ◊ 16 Ils n’auront plus faim et ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera plus, ni aucune chaleur, ◊ 17 parce que l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux fontaines des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.
Apocalypse
4 ◊ 1 Après ces choses, je vis : et voici, une porte ouverte dans le ciel, et la première voix que j’avais ouïe, comme d’une trompette parlant avec moi, disant : Monte ici, et je te montrerai les choses qui doivent arriver après celles-ci.
◊ 2 Sur-le-champ je fus en Esprit : et voici, un trône était placé dans le ciel, et sur le trône, [quelqu’un était] assis ; ◊ 3 et celui qui était assis était, à le voir, semblable à une pierre de jaspe et de sardius ; et autour du trône, un arc-en-ciel, à le voir, semblable à une émeraude ; ◊ 4 et autour du trône, vingt-quatre trônes, et sur les trônes, vingt-quatre anciens assis, vêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or. ◊ 5 Et du trône sortent des éclairs et des voix et des tonnerres ; et [il y a] sept lampes de feu, brûlant devant le trône, qui sont les sept Esprits de Dieu ; ◊ 6 et devant le trône, comme une mer de verre, semblable à du cristal ; et au milieu du trône et à l’entour du trône, quatre animaux pleins d’yeux devant et derrière. ◊ 7 Et le premier animal est semblable à un lion ; et le second animal, semblable à un veau ; et le troisième animal a la face comme d’un homme ; et le quatrième animal est semblable à un aigle volant. ◊ 8 Et les quatre animaux, chacun d’eux ayant six ailes, sont, tout autour et au-dedans, pleins d’yeux ; et ils ne cessent de dire, jour et nuit : Saint, saint, saint, *Seigneur, Dieu, Tout-puissant, celui qui était, et qui est, et qui vient. ◊ 9 Et quand les animaux rendront gloire et honneur et action de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, ◊ 10 les vingt-quatre anciens tomberont [sur leurs faces] devant celui qui est assis sur le trône, et se prosterneront devant celui qui vit aux siècles des siècles ; et ils jetteront leurs couronnes devant le trône, disant : ◊ 11 Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur, et la puissance ; car c’est toi qui as créé toutes choses, et c’est à cause de ta volonté qu’elles étaient, et qu’elles furent créées.
Apocalypse
3 ◊ 1 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Sardes, écris : Voici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles :
Je connais tes œuvres, — que tu as le nom de vivre, et tu es mort. ◊ 2 Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui s’en va mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. ◊ 3 Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, je viendrai [sur toi] comme un voleur, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai sur toi. ◊ 4 Toutefois tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec moi en [vêtements] blancs, car ils en sont dignes.
◊ 5 Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
◊ 6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 7 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Philadelphie, écris : Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul n’ouvrira :
◊ 8 Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom. ◊ 9 Voici, je donne [de ceux] de la synagogue de Satan qui se disent être Juifs, — et ils ne le sont pas, mais ils mentent ; voici, je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t’ai aimé. ◊ 10 Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. ◊ 11 Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
◊ 12 Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom.
◊ 13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 14 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu :
◊ 15 Je connais tes œuvres, — que tu n’es ni froid ni bouillant. Je voudrais que tu fusses ou froid ou bouillant ! ◊ 16 Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. ◊ 17 Parce que tu dis : Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et que tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu : ◊ 18 je te conseille d’acheter de moi de l’or passé au feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. ◊ 19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. ◊ 20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi.
◊ 21 Celui qui vaincra, — je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.
◊ 22 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
Ésaïe
51 ◊ 1 Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, qui cherchez l’Éternel ! Regardez au rocher d’où vous avez été taillés, et au creux du puits d’où vous avez été tirés. ◊ 2 Regardez à Abraham, votre père, et à Sara, qui vous a enfantés ; car je l’ai appelé seul, et je l’ai béni, et je l’ai multiplié. ◊ 3 Car l’Éternel consolera Sion ; il consolera tous ses lieux arides, et fera de son désert un Éden, et de son lieu stérile, comme le jardin de l’Éternel. L’allégresse et la joie y seront trouvées, des actions de grâces et une voix de cantiques.
◊ 4 Prête-moi attention, mon peuple, et prête-moi l’oreille, ma nation ! Car une loi sortira d’auprès de moi, et j’établirai mon jugement pour une lumière des peuples. ◊ 5 Ma justice est proche, mon salut est sorti, et mes bras jugeront les peuples ; les îles s’attendront à moi et auront leur attente en mon bras. ◊ 6 Élevez vos yeux vers les cieux, et regardez vers la terre, en bas ; car les cieux s’évanouiront comme la fumée, et la terre vieillira comme un vêtement, et ceux qui y habitent mourront également ; mais mon salut sera à toujours, et ma justice ne défaudra pas.
◊ 7 Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple dans le cœur duquel est ma loi : Ne craignez pas l’opprobre de [la part de] l’homme, et ne soyez pas effrayés de leurs outrages ; ◊ 8 car la teigne les rongera comme un vêtement, et le ver les rongera comme de la laine ; mais ma justice sera à toujours, et mon salut, de génération en génération.
◊ 9 Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de force, bras de l’Éternel ! Réveille-toi, comme aux jours d’autrefois, [comme dans] les générations des siècles passés ! N’est-ce pas toi qui as taillé en pièces Rahab, qui as frappé le monstre [des eaux] ? ◊ 10 N’est-ce pas toi qui desséchas la mer, les eaux du grand abîme ? qui fis des profondeurs de la mer un chemin pour le passage des rachetés ? ◊ 11 Et ceux que l’Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l’allégresse et la joie ; le chagrin et le gémissement s’enfuiront. ◊ 12 C’est moi, c’est moi qui vous console ! Qui es-tu, que tu craignes un homme qui mourra, et un fils d’homme qui deviendra comme l’herbe, ◊ 13 et que tu oublies l’Éternel qui t’a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et que tu trembles continuellement tout le jour devant la fureur de l’oppresseur, lorsqu’il se prépare à détruire ? Et où est la fureur de l’oppresseur ? ◊ 14 Celui qui est courbé [sous les chaînes] sera bientôt mis en liberté, et il ne mourra pas dans la fosse et ne sera pas privé de son pain. ◊ 15 Mais moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, qui soulève la mer, et ses flots mugissent : l’Éternel des armées est son nom. ◊ 16 Et j’ai mis mes paroles dans ta bouche, et je t’ai couvert de l’ombre de ma main, pour établir les cieux, et pour fonder la terre, et pour dire à Sion : Tu es mon peuple !
◊ 17 Réveille-toi, réveille-toi, lève-toi, Jérusalem, qui as bu de la main de l’Éternel la coupe de sa fureur, qui as bu, qui as vidé jusqu’au fond le calice de la coupe d’étourdissement ! ◊ 18 De tous les fils qu’elle a enfantés il n’y en a pas un qui la conduise, et de tous les fils qu’elle a élevés il n’y en a pas un qui la prenne par la main. ◊ 19 Ces deux [choses] te sont arrivées, — qui te plaindra ? — la dévastation et la ruine, et la famine et l’épée : par qui te consolerai-je ? ◊ 20 Tes fils ont langui, ils sont couchés au coin de toutes les rues comme un bœuf sauvage dans un rets ; ils sont remplis de la fureur de l’Éternel, de la répréhension de ton Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, écoute ceci, toi qui es affligée et ivre, mais non de vin : ◊ 22 Ainsi dit ton Seigneur, l’Éternel, et ton Dieu qui plaide la cause de son peuple : Voici, je prends de ta main la coupe d’étourdissement, le calice de la coupe de ma fureur ; tu n’en boiras plus désormais ; ◊ 23 et je la mets dans la main de ceux qui t’affligent, qui ont dit à ton âme : Courbe-toi, afin que nous passions ; et tu as mis ton corps comme le sol, et comme une rue pour les passants.
Apocalypse
1 ◊ 1 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt ; et il l’a signifiée, en l’envoyant par son ange, à son esclave Jean, ◊ 2 qui a rendu témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, [de] toutes [les] choses qu’il a vues.
◊ 3 Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !
◊ 4 Jean, aux sept assemblées qui sont en Asie : Grâce et paix à vous, de la part de celui qui est, et qui était, et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône, ◊ 5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; ◊ 6 — et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père ; — à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 7 Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen !
◊ 8 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, dit le *Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant.
◊ 9 Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu et pour le témoignage de Jésus Christ.
◊ 10 Je fus en Esprit, dans la journée dominicale, et j’ouïs derrière moi une grande voix, comme d’une trompette, ◊ 11 disant : Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept assemblées : à Éphèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée.
◊ 12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et, m’étant retourné, je vis sept lampes d’or, ◊ 13 et au milieu des [sept] lampes [quelqu’un de] semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une robe qui allait jusqu’aux pieds, et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or. ◊ 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; et ses yeux, comme une flamme de feu ; ◊ 15 et ses pieds, semblables à de l’airain brillant, comme embrasés dans une fournaise ; et sa voix, comme une voix de grandes eaux ; ◊ 16 — et il avait dans sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ; — et son visage, comme le soleil [quand il] luit dans sa force.
◊ 17 Et, lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort ; et il mit sa droite sur moi, disant : Ne crains point ; moi, je suis le premier et le dernier, ◊ 18 et le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. ◊ 19 Écris donc les choses que tu as vues, et les choses qui sont, et les choses qui doivent arriver après celles-ci. ◊ 20 Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et les sept lampes d’or : les sept étoiles sont [les] anges des sept assemblées, et les sept lampes sont sept assemblées.
Ésaïe
55 ◊ 1 * Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait. ◊ 2 Pourquoi dépensez-vous l’argent pour ce qui n’est pas du pain, et votre labeur pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi attentivement, et mangez ce qui est bon ; et que votre âme jouisse à plaisir des choses grasses. ◊ 3 Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra : et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David.
◊ 4 Voici, je l’ai donné pour témoignage aux peuples, pour chef et commandant des peuples. ◊ 5 Voici, tu appelleras une nation que tu n’as pas connue ; et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause de l’Éternel, ton Dieu, et du Saint d’Israël ; car il t’a glorifié.
◊ 6 Cherchez l’Éternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’il est proche. ◊ 7 Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme inique, ses pensées, et qu’il retourne à l’Éternel, et il aura compassion de lui, — et à notre Dieu, car il pardonne abondamment. ◊ 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel : ◊ 9 car [comme] les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. ◊ 10 Car comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas, mais arrosent la terre et la font produire et germer, et donner de la semence au semeur, et du pain à celui qui mange, ◊ 11 ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche : elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir, et accomplira ce pour quoi je l’ai envoyée. ◊ 12 Car vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix ; les montagnes et les collines éclateront devant vous en chants de triomphe, et tous les arbres des champs battront des mains : ◊ 13 au lieu de l’épine croîtra le cyprès ; au lieu de l’ortie croîtra le myrte ; et ce sera pour l’Éternel un nom, un signe à toujours, qui ne sera pas retranché.
1 Samuel
14 ◊ 1 * Et il arriva qu’un jour Jonathan, fils de Saül, dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste des Philistins qui est là, de l’autre côté ; mais il n’en avertit pas son père. ◊ 2 Et Saül se tenait à l’extrémité de Guibha, sous un grenadier qui était à Migron ; et le peuple qui était avec lui était d’environ six cents hommes. ◊ 3 Et Akhija, fils d’Akhitub, frère d’I-Cabod, fils de Phinées, fils d’Éli, sacrificateur de l’Éternel à Silo, portait l’éphod. Et le peuple ne savait pas que Jonathan s’en fût allé.
◊ 4 Et entre les passages par lesquels Jonathan cherchait à passer vers le poste des Philistins, il y avait une dent de rocher d’un côté, et une dent de rocher de l’autre côté : et le nom de l’une était Botsets, et le nom de l’autre Séné ; ◊ 5 l’une des dents se dressait à pic du côté du nord, vis-à-vis de Micmash, et l’autre, du côté du midi, vis-à-vis de Guéba. ◊ 6 Et Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste de ces incirconcis ; peut-être que l’Éternel opérera pour nous, car rien n’empêche l’Éternel de sauver, avec beaucoup ou avec peu [de gens]. ◊ 7 Et celui qui portait ses armes lui dit : Fais tout ce qui est dans ton cœur ; va où tu voudras, voici, je suis avec toi selon ton cœur. ◊ 8 Et Jonathan dit : Voici, nous allons passer vers ces hommes et nous nous montrerons à eux. ◊ 9 S’ils nous disent ainsi : Tenez-vous là jusqu’à ce que nous vous joignions, alors nous nous tiendrons à notre place, et nous ne monterons pas vers eux ; ◊ 10 et s’ils disent ainsi : Montez vers nous, alors nous monterons, car l’Éternel les aura livrés en notre main ; et ce sera pour nous le signe.
◊ 11 Et ils se montrèrent les deux au poste des Philistins ; et les Philistins dirent : Voici les Hébreux qui sortent des trous où ils se sont cachés. ◊ 12 Et les hommes du poste répondirent à Jonathan et à celui qui portait ses armes, et dirent : Montez vers nous, et nous vous ferons savoir quelque chose. Et Jonathan dit à celui qui portait ses armes : Monte après moi, car l’Éternel les a livrés en la main d’Israël. ◊ 13 Et Jonathan monta avec ses mains et ses pieds, et celui qui portait ses armes après lui. Et ils tombèrent devant Jonathan, et celui qui portait ses armes les tuait après lui. ◊ 14 Et ce premier coup que frappèrent Jonathan et celui qui portait ses armes, mit [par terre] une vingtaine d’hommes, sur la moitié environ du sillon d’un arpent de terre. ◊ 15 Et l’épouvante fut dans le camp, dans la campagne et parmi tout le peuple ; le poste et les ravageurs, eux aussi, furent saisis d’épouvante ; et le pays trembla, et ce fut une frayeur de Dieu.
◊ 16 Et les sentinelles de Saül, qui étaient à Guibha de Benjamin, regardèrent, et voici, la multitude s’écoulait, et s’en allait, et ils s’entre-tuaient. ◊ 17 Et Saül dit au peuple qui était avec lui : Faites donc l’appel, et voyez qui s’en est allé d’avec nous. Et ils firent l’appel ; et voici, Jonathan n’y était pas, ni celui qui portait ses armes. ◊ 18 Et Saül dit à Akhija : Fais approcher l’arche de Dieu (car l’arche de Dieu était en ce jour-là avec les fils d’Israël). ◊ 19 Et il arriva que, pendant que Saül parlait au sacrificateur, le tumulte qui était dans le camp des Philistins allait toujours croissant ; et Saül dit au sacrificateur : Retire ta main.
◊ 20 Et Saül et tout le peuple qui était avec lui furent assemblés à grands cris, et vinrent à la bataille ; et voici, l’épée de chacun était contre l’autre : ce fut une confusion terrible. ◊ 21 Et il y avait, comme auparavant, des Hébreux parmi les Philistins, lesquels étaient montés avec eux dans le camp, [de tout] alentour, et eux aussi [se tournèrent] pour être avec Israël qui était avec Saül et Jonathan. ◊ 22 Et tous les hommes d’Israël qui s’étaient cachés dans la montagne d’Éphraïm, entendirent que les Philistins fuyaient, et ils s’attachèrent, eux aussi, à leur poursuite dans la bataille.
◊ 23 Et l’Éternel sauva Israël ce jour-là. Et la bataille s’étendit au-delà de Beth-Aven. ◊ 24 Et les hommes d’Israël furent accablés ce jour-là. Or Saül avait adjuré le peuple, disant : Maudit soit l’homme qui mangera du pain, jusqu’au soir, et [jusqu’à ce] que je me sois vengé de mes ennemis ; et, entre tout le peuple, nul ne goûta de pain. ◊ 25 Et tout le [peuple du] pays vint dans une forêt ; et il y avait du miel sur le dessus des champs. ◊ 26 Et le peuple entra dans la forêt ; et voici du miel qui coulait ; mais nul ne porta sa main à sa bouche, car le peuple avait peur du serment. ◊ 27 Et Jonathan n’avait pas entendu, lorsque son père avait fait jurer le peuple, et il étendit le bout du bâton qu’il avait à la main et le trempa dans un rayon de miel et ramena sa main à sa bouche, et ses yeux furent éclaircis. ◊ 28 Et quelqu’un du peuple répondit et dit : Ton père a fait expressément jurer le peuple, en disant : Maudit soit l’homme qui mangera du pain aujourd’hui ! et le peuple était fatigué. ◊ 29 Et Jonathan dit : Mon père a troublé le pays. Voyez donc comme mes yeux ont été éclaircis, parce que j’ai goûté un peu de ce miel ! ◊ 30 Qu’eût-ce été, si le peuple avait aujourd’hui mangé du butin de ses ennemis qu’il a trouvé ? maintenant la défaite des Philistins n’aurait-elle pas été plus grande ? ◊ 31 Et ils frappèrent ce jour-là les Philistins, depuis Micmash jusqu’à Ajalon ; et le peuple fut très fatigué. ◊ 32 Et le peuple se jeta sur le butin, et ils prirent du menu et du gros bétail, et des veaux, et ils les égorgèrent sur le sol ; et le peuple les mangeait avec le sang. ◊ 33 Et on le rapporta à Saül, en disant : Voici, le peuple pèche contre l’Éternel en mangeant avec le sang. Et il dit : Vous avez agi infidèlement. Roulez à présent vers moi une grande pierre. ◊ 34 Et Saül dit : Dispersez-vous parmi le peuple, et dites-leur : Amenez-moi chacun son bœuf et chacun son mouton, et égorgez-les ici et mangez ; et ne péchez pas contre l’Éternel en mangeant avec le sang. Et, cette nuit-là, tout le peuple amena chacun son bœuf à la main, et ils les égorgèrent là.
◊ 35 Et Saül bâtit un autel à l’Éternel ; ce fut le premier autel qu’il bâtit à l’Éternel. ◊ 36 Et Saül dit : Descendons de nuit après les Philistins, et pillons-les jusqu’à la lumière du matin, et n’en laissons pas un homme de reste. Et ils dirent : Fais tout ce qui est bon à tes yeux. Et le sacrificateur dit : Approchons-nous ici de Dieu. ◊ 37 Et Saül interrogea Dieu : Descendrai-je après les Philistins ? Les livreras-tu en la main d’Israël ? Et il ne lui répondit pas ce jour-là. ◊ 38 Et Saül dit : Approchez ici, vous tous les principaux du peuple, et sachez et voyez comment ce péché est arrivé aujourd’hui ; ◊ 39 car l’Éternel qui a sauvé Israël est vivant, que si c’était par Jonathan, mon fils, il mourra certainement ! Et personne de tout le peuple ne lui répondit. ◊ 40 Et il dit à tout Israël : Vous, soyez d’un côté, et moi et Jonathan, mon fils, nous serons de l’autre côté. Et le peuple dit à Saül : Fais ce qui est bon à tes yeux. ◊ 41 Et Saül dit à l’Éternel, le Dieu d’Israël : Donne [un sort] parfait. Et Jonathan et Saül furent pris, et le peuple échappa. ◊ 42 Et Saül dit : Jetez le sort entre moi et Jonathan, mon fils. Et Jonathan fut pris. ◊ 43 Et Saül dit à Jonathan : Déclare-moi ce que tu as fait. Et Jonathan le lui déclara, et dit : Je n’ai fait que goûter un peu de miel avec le bout du bâton que j’avais à la main, [et] voici, je meurs ! ◊ 44 Et Saül dit : Que Dieu [me] fasse ainsi, et ainsi y ajoute, si tu ne meurs certainement, Jonathan ! ◊ 45 Et le peuple dit à Saül : Jonathan, qui a opéré cette grande délivrance en Israël, mourra-t-il ? Qu’ainsi n’advienne ! L’Éternel est vivant, s’il tombe à terre un des cheveux de sa tête ! car il a opéré avec Dieu aujourd’hui. Et le peuple délivra Jonathan, et il ne mourut pas. ◊ 46 Et Saül remonta de la poursuite des Philistins, et les Philistins s’en allèrent en leur lieu.
◊ 47 Et Saül prit la royauté sur Israël, et il fit la guerre tout à l’entour contre tous ses ennemis : contre Moab, et contre les fils d’Ammon, et contre Édom, et contre les rois de Tsoba, et contre les Philistins ; et partout où il se tournait, il les châtiait. ◊ 48 Et il forma une armée et frappa Amalek, et délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient.
◊ 49 Et les fils de Saül étaient Jonathan, et Jishvi, et Malki-Shua ; et les noms de ses deux filles : le nom de l’aînée était Mérab, et le nom de la plus jeune, Mical. ◊ 50 Et le nom de la femme de Saül était Akhinoam, fille d’Akhimaats ; et le nom du chef de son armée était Abner, fils de Ner, oncle de Saül. ◊ 51 Et Kis, père de Saül, et Ner, père d’Abner, étaient fils d’Abiel.
◊ 52 Et la guerre fut forte contre les Philistins durant tous les jours de Saül ; et quand Saül voyait quelque homme fort et quelque homme vaillant, il le prenait auprès de lui.
1 Samuel
7 ◊ 1 Et les hommes de Kiriath-Jéarim vinrent, et firent monter l’arche de l’Éternel et l’apportèrent dans la maison d’Abinadab, sur la colline ; et ils sanctifièrent Éléazar, son fils, pour garder l’arche de l’Éternel.
◊ 2 * Et il arriva que, depuis le jour où l’arche demeura à Kiriath-Jéarim, il se passa un long temps, vingt années ; et toute la maison d’Israël se lamenta après l’Éternel. ◊ 3 Et Samuel parla à toute la maison d’Israël, disant : Si de tout votre cœur vous retournez à l’Éternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers, et les Ashtoreths, et attachez fermement votre cœur à l’Éternel, et servez-le lui seul ; et il vous délivrera de la main des Philistins. ◊ 4 Et les fils d’Israël ôtèrent les Baals et les Ashtoreths, et servirent l’Éternel seul.
◊ 5 Et Samuel dit : Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l’Éternel pour vous. ◊ 6 Et ils s’assemblèrent à Mitspa, et ils puisèrent de l’eau et la répandirent devant l’Éternel ; et ils jeûnèrent ce jour-là, et dirent là : Nous avons péché contre l’Éternel. Et Samuel jugea les fils d’Israël à Mitspa. ◊ 7 Et les Philistins apprirent que les fils d’Israël s’étaient assemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent contre Israël ; et les fils d’Israël l’apprirent, et eurent peur des Philistins. ◊ 8 Et les fils d’Israël dirent à Samuel : Ne cesse pas de crier pour nous à l’Éternel, notre Dieu, afin qu’il nous sauve de la main des Philistins. ◊ 9 Et Samuel prit un agneau de lait, et l’offrit tout entier à l’Éternel en holocauste ; et Samuel cria à l’Éternel pour Israël, et l’Éternel l’exauça.
◊ 10 Comme Samuel offrait l’holocauste, les Philistins s’approchèrent pour livrer bataille à Israël ; et l’Éternel fit tonner ce jour-là un grand tonnerre sur les Philistins, et les mit en déroute, et ils furent battus devant Israël. ◊ 11 Et les hommes d’Israël sortirent de Mitspa et poursuivirent les Philistins, et les frappèrent jusqu’au dessous de Beth-Car. ◊ 12 Et Samuel prit une pierre et la plaça entre Mitspa et le rocher, et il appela son nom Ében-Ézer, et dit : L’Éternel nous a secourus jusqu’ici. ◊ 13 Et les Philistins furent abaissés, et ils n’entrèrent plus dans les confins d’Israël ; et la main de l’Éternel fut sur les Philistins pendant tous les jours de Samuel. ◊ 14 Et les villes que les Philistins avaient prises sur Israël retournèrent à Israël, depuis Ékron jusqu’à Gath ; et Israël délivra leur territoire de la main des Philistins. Et il y eut paix entre Israël et l’Amoréen.
◊ 15 Et Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie. ◊ 16 Et il allait d’année en année, et faisait le tour, à Béthel, et à Guilgal, et à Mitspa, et jugeait Israël dans tous ces lieux-là ; ◊ 17 et il s’en retournait à Rama, car là était sa maison, et là il jugeait Israël ; et il bâtit là un autel à l’Éternel.
Ésaïe
57 ◊ 1 Le juste périt, et personne ne le prend à cœur ; et les hommes de bonté sont recueillis sans que personne comprenne que le juste est recueilli de devant le mal. ◊ 2 Il est entré dans la paix : ils se reposent sur leurs couches, ceux qui ont marché dans leur droit chemin.
◊ 3 Mais vous, approchez ici, fils de la devineresse, semence de l’adultère et de la prostituée. ◊ 4 De qui vous moquez-vous ? Contre qui allongez-vous la bouche, [et] tirez-vous la langue ? N’êtes-vous pas des enfants de transgression, une semence de mensonge, ◊ 5 vous enflammant avec les idoles sous tout arbre vert, égorgeant les enfants dans les vallées, sous les fentes des rochers ? ◊ 6 Les pierres polies de la vallée sont ta part : elles, elles sont ton sort ; à elles aussi tu as répandu une libation, tu as offert un gâteau. Me consolerais-je de ces choses ? ◊ 7 Tu as placé ta couche sur une montagne haute et élevée : là aussi tu es montée pour sacrifier des sacrifices. ◊ 8 Et tu as mis ton mémorial derrière la porte et les poteaux ; car, t’éloignant de moi, tu t’es découverte ; et tu es montée, tu as élargi ton lit, et tu les as obligés envers toi par un accord ; tu as aimé leur lit, tu as vu leur nudité. ◊ 9 Et tu t’es rendue auprès du roi avec de l’huile, et tu as multiplié tes parfums ; et tu as envoyé tes messagers au loin, et tu t’es dégradée jusque dans le shéol.
◊ 10 Tu t’es fatiguée par la multitude de tes voies ; [mais] tu n’as pas dit : C’est en vain ! Tu as trouvé la vigueur de ta force, c’est pourquoi tu ne t’es pas lassée. ◊ 11 De qui as-tu peur, et qui crains-tu, que tu aies menti, et que tu ne te sois pas souvenue de moi, [et] ne l’aies pas pris à cœur ? N’ai-je pas gardé le silence, et [cela] dès longtemps ; et tu ne m’as pas craint ? ◊ 12 Je déclarerai ta justice et tes œuvres, et elles ne te profiteront pas. ◊ 13 Quand tu cries, que ceux que tu as rassemblés te délivrent ! Mais le vent les emportera tous, un souffle les enlèvera ; mais celui qui se confie en moi héritera le pays et possédera ma montagne sainte. ◊ 14 Et on dira : Élevez, élevez [la chaussée], préparez le chemin ; ôtez [toute] pierre d’achoppement du chemin de mon peuple !
◊ 15 Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l’éternité, et duquel le nom est le Saint : J’habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier l’esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus. ◊ 16 Car je ne contesterai pas à toujours, et je ne me courroucerai pas à jamais ; car l’esprit défaudrait devant moi et les âmes que j’ai faites. ◊ 17 Je me suis courroucé à cause de l’iniquité de son avarice, et je l’ai frappé ; je me suis caché, et je me suis courroucé, et il a marché, dévoyé, dans le chemin de son cœur. ◊ 18 J’ai vu ses voies, et je le guérirai, et je le conduirai, et je [lui] rendrai la consolation, à lui et aux siens qui mènent deuil. ◊ 19 Je crée le fruit des lèvres. Paix, paix à celui qui est loin, et à celui qui est près ! dit l’Éternel ; et je le guérirai. ◊ 20 Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se tenir tranquille et dont les eaux jettent dehors la vase et la boue.
◊ 21 Il n’y a pas de paix, dit mon Dieu, pour les méchants.
Job
12 ◊ 1 * Et Job répondit et dit :
◊ 2 Vraiment vous êtes les [seuls] hommes, et avec vous mourra la sagesse !
◊ 3 Moi aussi j’ai du sens comme vous, je ne vous suis pas inférieur ; et de qui de telles choses ne sont-elles pas [connues] ?
◊ 4 Je suis un [homme] qui est la risée de ses amis, criant à +Dieu, et à qui il répondra ; — le juste parfait est un objet de risée !
◊ 5 Celui qui est prêt à broncher de ses pieds est une lampe méprisée pour les pensées de celui qui est à son aise.
◊ 6 * Les tentes des dévastateurs prospèrent, et la confiance est pour ceux qui provoquent *Dieu, pour celui dans la main duquel +Dieu a fait venir [l’abondance].
◊ 7 Mais, je te prie, interroge donc les bêtes, et elles t’enseigneront, et les oiseaux des cieux, et ils te l’annonceront ;
◊ 8 Ou parle à la terre, et elle t’enseignera, et les poissons de la mer te le raconteront.
◊ 9 Qui d’entre tous ceux-ci ne sait pas que la main de l’Éternel a fait cela,
◊ 10 Lui, dans la main duquel est l’âme de tout être vivant et l’esprit de toute chair d’homme ?
◊ 11 L’oreille n’éprouve-t-elle pas les discours, comme le palais goûte les aliments ?
◊ 12 Chez les vieillards est la sagesse, et dans beaucoup de jours l’intelligence.
◊ 13 Avec lui est la sagesse et la force, à lui sont le conseil et l’intelligence.
◊ 14 Voici, il démolit, et on ne rebâtit pas ; il enferme un homme, et on ne lui ouvre pas.
◊ 15 Voici, il retient les eaux, et elles tarissent ; puis il les envoie, et elles bouleversent la terre.
◊ 16 Avec lui est la force et la parfaite connaissance ; à lui sont celui qui erre et celui qui fait errer.
◊ 17 Il emmène captifs les conseillers, et rend fous les juges ;
◊ 18 Il rend impuissant le gouvernement des rois, et lie de chaînes leurs reins ;
◊ 19 Il emmène captifs les sacrificateurs, et renverse les puissants ;
◊ 20 Il ôte la parole à ceux dont la parole est sûre, et enlève le discernement aux anciens ;
◊ 21 Il verse le mépris sur les nobles, et relâche la ceinture des forts ;
◊ 22 Il révèle du sein des ténèbres les choses profondes, et fait sortir à la lumière l’ombre de la mort ;
◊ 23 Il agrandit les nations, et les détruit ; il étend les limites des nations, et les ramène.
◊ 24 Il ôte le sens aux chefs du peuple de la terre, et les fait errer dans un désert où il n’y a pas de chemin ;
◊ 25 Ils tâtonnent dans les ténèbres où il n’y a point de lumière ; il les fait errer comme un homme ivre.
Psaumes
Au chef de musique. Des fils de Coré. Sur Alamoth. Chant.
◊ 1 Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver.
◊ 2 C’est pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait transportée de sa place, et que les montagnes seraient remuées [et jetées] au cœur des mers ;
◊ 3 Quand ses eaux mugiraient, qu’elles écumeraient, [et] que les montagnes seraient ébranlées à cause de son emportement. Sélah.
◊ 4 * Il y a un fleuve dont les ruisseaux réjouissent la ville de Dieu, le saint lieu des demeures du Très-haut.
◊ 5 Dieu est au milieu d’elle ; elle ne sera pas ébranlée. Dieu la secourra au lever du matin.
◊ 6 Les nations s’agitent tumultueusement, les royaumes sont ébranlés ; il a fait entendre sa voix : la terre s’est fondue.
◊ 7 L’Éternel des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob nous est une haute retraite. Sélah.
◊ 8 * Venez, voyez les actes de l’Éternel, quelles dévastations il a faites sur la terre !
◊ 9 Il a fait cesser les guerres jusqu’au bout de la terre ; il brise les arcs et met en pièces les lances, il brûle les chariots par le feu.
◊ 10 * Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu : je serai exalté parmi les nations, je serai exalté sur la terre.
◊ 11 * L’Éternel des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob nous est une haute retraite. Sélah.
Zacharie
14 ◊ 1 Voici, un jour vient pour l’Éternel, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. ◊ 2 Et j’assemblerai toutes les nations contre Jérusalem, pour le combat ; et la ville sera prise, et les maisons seront pillées, et les femmes violées, et la moitié de la ville s’en ira en captivité ; et le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville.
◊ 3 Et l’Éternel sortira et combattra contre ces nations comme au jour où il a combattu au jour de la bataille. ◊ 4 Et ses pieds se tiendront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers l’orient ; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, vers le levant, et vers l’occident, — une fort grande vallée ; et la moitié de la montagne se retirera vers le nord, et la moitié vers le midi. ◊ 5 Et vous fuirez dans la vallée de mes montagnes ; car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Atsal ; et vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, aux jours d’Ozias, roi de Juda. — Et l’Éternel, mon Dieu, viendra, [et] tous les saints avec toi.
◊ 6 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il n’y aura pas de lumière, les luminaires seront obscurcis ; ◊ 7 mais ce sera un jour connu de l’Éternel, — pas jour et pas nuit ; et au temps du soir il y aura de la lumière.
◊ 8 Et il arrivera, en ce jour-là, que des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié vers la mer orientale, et la moitié vers la mer d’occident ; cela aura lieu été et hiver. ◊ 9 Et l’Éternel sera roi sur toute la terre. En ce jour-là, il y aura un Éternel, et son nom sera un. ◊ 10 Tout le pays, de Guéba à Rimmon [qui est] au midi de Jérusalem, sera changé [pour être] comme l’Araba, et [Jérusalem] sera élevée et demeurera en son lieu, depuis la porte de Benjamin jusqu’à l’endroit de la première porte, jusqu’à la porte du coin, et depuis la tour de Hananeël jusqu’aux pressoirs du roi. ◊ 11 Et on y habitera, et il n’y aura plus d’anathème ; et Jérusalem habitera en sécurité.
◊ 12 Et c’est ici la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui auront fait la guerre contre Jérusalem : leur chair se fondra tandis qu’ils seront debout sur leurs pieds, et leurs yeux se fondront dans leurs orbites, et leur langue se fondra dans leur bouche. ◊ 13 Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il y aura, de par l’Éternel, un grand trouble parmi eux, et ils saisiront la main l’un de l’autre, et lèveront la main l’un contre l’autre. ◊ 14 Et Juda aussi combattra à Jérusalem ; et les richesses de toutes les nations d’alentour seront rassemblées, or et argent et vêtements en grande quantité. ◊ 15 Et ainsi sera la plaie du cheval, du mulet, du chameau, et de l’âne, et de toute bête qui sera dans ces camps : [elle sera] selon cette plaie-là. ◊ 16 Et il arrivera que tous ceux qui resteront de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem, monteront d’année en année pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 17 Et il arrivera que, celle des familles de la terre qui ne montera pas à Jérusalem pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées,… sur celle-là, il n’y aura pas de pluie ; ◊ 18 et si la famille d’Égypte ne monte pas et ne vient pas, il n’y en aura pas sur elle : ce sera la plaie dont l’Éternel frappera les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 19 Ceci sera la peine du péché de l’Égypte et la peine du péché de toutes les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. ◊ 20 En ce jour-là, il y aura sur les clochettes des chevaux : Sainteté à l’Éternel ; et les chaudières dans la maison de l’Éternel seront comme les bassins devant l’autel. ◊ 21 Et toute chaudière dans Jérusalem et en Juda sera une chose sainte, [consacrée] à l’Éternel des armées ; et tous ceux qui offriront des sacrifices viendront et en prendront, et y cuiront. Et il n’y aura plus de Cananéen dans la maison de l’Éternel des armées, en ce jour-là.
Psaumes
Au chef de musique. Cantique. Psaume.
◊ 1 Poussez des cris de joie vers Dieu, toute la terre !
◊ 2 Chantez la gloire de son nom, rendez glorieuse sa louange.
◊ 3 Dites à Dieu : Que tes œuvres sont terribles ! Tes ennemis se soumettent à toi, à cause de la grandeur de ta force.
◊ 4 Toute la terre se prosternera devant toi, et chantera tes louanges ; elle chantera ton nom. Sélah.
◊ 5 Venez, et voyez les œuvres de Dieu : il est terrible dans ses actes envers les fils des hommes.
◊ 6 Il changea la mer en terre sèche ; ils passèrent le fleuve à pied : là nous nous réjouîmes en lui.
◊ 7 Il domine par sa puissance pour toujours ; ses yeux observent les nations. Que les rebelles ne s’élèvent pas ! Sélah.
◊ 8 * Peuples, bénissez notre Dieu, et faites entendre la voix de sa louange.
◊ 9 C’est lui qui a conservé notre âme en vie, et il n’a pas permis que nos pieds fussent ébranlés.
◊ 10 Car, ô Dieu ! tu nous as éprouvés, tu nous as affinés comme on affine l’argent ;
◊ 11 Tu nous as fait entrer dans le filet, tu as mis un fardeau accablant sur nos reins ;
◊ 12 Tu as fait passer les hommes sur notre tête ; nous sommes entrés dans le feu et dans l’eau, et tu nous as fait sortir dans un lieu spacieux.
◊ 13 * J’entrerai dans ta maison avec des holocaustes ; j’acquitterai envers toi mes vœux,
◊ 14 Ce que mes lèvres ont proféré, et que ma bouche a dit dans ma détresse.
◊ 15 Je t’offrirai des holocaustes de bêtes grasses, avec l’encens des béliers ; je sacrifierai du gros bétail avec des boucs. Sélah.
◊ 16 * Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu, et je raconterai ce qu’il a fait pour mon âme.
◊ 17 J’ai crié à lui de ma bouche, et il a été exalté par ma langue.
◊ 18 Si j’avais regardé l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas écouté.
◊ 19 Cependant Dieu m’a écouté ; il a fait attention à la voix de ma prière.
◊ 20 Béni soit Dieu, qui n’a point rejeté ma prière, ni retiré d’avec moi sa bonté.
Jean
11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
3 Jean
1 ◊ 1 L’ancien à Gaïus, le bien-aimé, que j’aime dans [la] vérité.
◊ 2 Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère ; ◊ 3 car je me suis très fort réjoui quand des frères sont venus et ont rendu témoignage à ta vérité, comment toi tu marches dans la vérité. ◊ 4 Je n’ai pas de plus grande joie que ceci, c’est que j’entende dire que mes enfants marchent dans la vérité. ◊ 5 Bien-aimé, tu agis fidèlement dans tout ce que tu fais envers les frères, et cela [envers ceux-là même qui sont] étrangers, ◊ 6 qui ont rendu témoignage à ton amour devant l’assemblée ; et tu feras bien de leur faire la conduite d’une manière digne de Dieu, ◊ 7 car ils sont sortis pour le nom, ne recevant rien de ceux des nations. ◊ 8 Nous donc, nous devons recevoir de tels hommes, afin que nous coopérions avec la vérité. ◊ 9 J’ai écrit quelque chose à l’assemblée ; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit pas ; ◊ 10 c’est pourquoi, si je viens, je me souviendrai des œuvres qu’il fait en débitant de méchantes paroles contre nous ; et, non content de cela, lui-même il ne reçoit pas les frères et il empêche ceux qui veulent [les recevoir], et les chasse de l’assemblée.
◊ 11 Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu ; celui qui fait le mal n’a pas vu Dieu. ◊ 12 Démétrius a le témoignage de tous et de la vérité elle-même ; et nous aussi, nous lui rendons témoignage : et tu sais que notre témoignage est vrai.
◊ 13 J’avais beaucoup de choses à t’écrire, mais je ne veux pas t’écrire avec l’encre et la plume, ◊ 14 mais j’espère te voir bientôt et nous parlerons bouche à bouche. ◊ 15 Paix te soit. Les amis te saluent. Salue les amis, chacun par son nom.
Psaumes
Psaume de David ; quand il était dans le désert de Juda.
◊ 1 Ô Dieu ! tu es mon *Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau,
◊ 2 Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint.
◊ 3 Car ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront.
◊ 4 Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom.
◊ 5 Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche [te] louera avec des lèvres qui chantent de joie.
◊ 6 Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit ;
◊ 7 Car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie.
◊ 8 * Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient.
◊ 9 Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre ;
◊ 10 On les livrera à la puissance de l’épée, ils seront la portion des renards.
◊ 11 Mais le roi se réjouira en Dieu, [et] quiconque jure par lui se glorifiera ; car la bouche de ceux qui parlent faussement sera fermée.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Osée
13 ◊ 1 Quand Éphraïm parlait, c’était une terreur ; il s’éleva en Israël : mais il se rendit coupable par Baal, et mourut. ◊ 2 Et maintenant ils continuent de pécher et se sont fait avec leur argent des images de fonte, des idoles selon leurs pensées, toutes un travail d’artisans, desquelles ils disent : Que les hommes qui sacrifient baisent les veaux ! ◊ 3 C’est pourquoi ils seront comme la nuée du matin et comme la rosée qui s’en va de bonne heure, comme la balle chassée par le tourbillon hors de l’aire, et comme la fumée qui sort par le treillis. ◊ 4 Et moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, dès le pays d’Égypte ; et tu n’as pas connu d’[autre] Dieu que moi, et il n’y a pas de sauveur hors moi. ◊ 5 Moi, je t’ai connu dans le désert, dans une terre aride. ◊ 6 Selon qu’étaient leurs pâturages, ils furent rassasiés ; ils furent rassasiés, et leur cœur s’éleva ; c’est pourquoi ils m’ont oublié. ◊ 7 Et je leur serai comme un lion ; comme un léopard, je les guetterai sur le chemin. ◊ 8 Je les attaquerai comme une ourse privée de ses petits ; je déchirerai l’enveloppe de leur cœur, et je les dévorerai là, comme une lionne ; les bêtes des champs les dépèceront.
◊ 9 C’est ta destruction, Israël, que tu aies été contre moi, contre ton secours. ◊ 10 Où donc est ton roi ? pour qu’il te sauve dans toutes tes villes. Où sont tes juges, dont tu as dit : Donne-moi un roi et des princes ?… ◊ 11 Je t’ai donné un roi dans ma colère, et je l’ai ôté dans ma fureur.
◊ 12 L’iniquité d’Éphraïm est liée ensemble ; son péché est tenu en réserve. ◊ 13 Les douleurs de celle qui enfante viendront sur lui. C’est un fils qui n’est pas sensé, car au temps de la sortie des enfants, il ne se tint pas là. ◊ 14 Je les délivrerai de la main du shéol, je les rachèterai de la mort. Ô mort, où sont tes pestes ? Ô shéol, où est ta destruction ? Le repentir est caché à mes yeux.
◊ 15 Car il a porté du fruit parmi [ses] frères : un vent d’orient viendra, le vent de l’Éternel qui monte du désert, et il desséchera ses sources et fera tarir ses fontaines. Il pillera le trésor de tous les objets d’agrément. ◊ 16 Samarie portera son iniquité, car elle s’est révoltée contre son Dieu ; ils tomberont par l’épée, leurs petits enfants seront écrasés, et on fendra le ventre à leurs femmes enceintes.
1 Corinthiens
13 ◊ 1 Si je parle dans les langues des hommes et des anges, mais que je n’aie pas l’amour, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante. ◊ 2 Et si j’ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères et toute connaissance, et que j’aie toute la foi de manière à transporter des montagnes, mais que je n’aie pas l’amour, je ne suis rien. ◊ 3 Et quand je distribuerais en aliments tous mes biens, et que je livrerais mon corps afin que je fusse brûlé, mais que je n’aie pas l’amour, cela ne me profite de rien. ◊ 4 L’amour use de longanimité ; il est plein de bonté ; l’amour n’est pas envieux ; l’amour ne se vante pas ; il ne s’enfle pas d’orgueil ; ◊ 5 il n’agit pas avec inconvenance ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’irrite pas ; il n’impute pas le mal ; ◊ 6 il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité ; ◊ 7 il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. ◊ 8 L’amour ne périt jamais. Or y a-t-il des prophéties ? elles auront leur fin. Y a-t-il des langues ? elles cesseront. Y a-t-il de la connaissance ? elle aura sa fin. ◊ 9 Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie ; ◊ 10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est en partie aura sa fin. ◊ 11 Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; quand je suis devenu homme, j’en ai fini avec ce qui était de l’enfant. ◊ 12 Car nous voyons maintenant au travers d’un verre, obscurément, mais alors face à face ; maintenant je connais en partie, mais alors je connaîtrai à fond comme aussi j’ai été connu. ◊ 13 Or maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour.
Ésaïe
60 ◊ 1 Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire de l’Éternel s’est levée sur toi. ◊ 2 Car voici, les ténèbres couvriront la terre, et l’obscurité profonde, les peuples ; mais sur toi se lèvera l’Éternel, et sa gloire sera vue sur toi. ◊ 3 Et les nations marcheront à ta lumière, et les rois, à la splendeur de ton lever. ◊ 4 Lève autour de toi tes yeux, et regarde : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi ; tes fils viennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. ◊ 5 Alors tu verras, et tu seras rayonnante, et ton cœur frissonnera et s’élargira ; car l’abondance de la mer se tournera vers toi, les richesses des nations viendront vers toi. ◊ 6 Une multitude de chameaux te couvrira, les dromadaires de Madian et d’Épha ; tous ils viendront de Sheba ; ils porteront de l’or et de l’encens, et annonceront avec joie les louanges de l’Éternel ; ◊ 7 tous les troupeaux de Kédar se rassembleront vers toi, les béliers de Nebaïoth te serviront ; une offrande agréée, ils monteront sur mon autel ; et j’ornerai la maison de ma magnificence.
◊ 8 Qui sont ceux-ci, qui volent comme une nuée, et comme les colombes vers leurs colombiers ? ◊ 9 Car les îles s’attendront à moi, et les navires de Tarsis [viennent] les premiers, pour apporter tes fils de loin, leur argent et leur or avec eux, au nom de l’Éternel, ton Dieu, et au Saint d’Israël, car il t’a glorifiée. ◊ 10 Et les fils de l’étranger bâtiront tes murs, et leurs rois te serviront. Car dans ma colère je t’ai frappée, mais dans ma faveur j’ai eu compassion de toi. ◊ 11 Et tes portes seront continuellement ouvertes (elles ne seront fermées ni de jour ni de nuit), pour que te soient apportées les richesses des nations, et pour que leurs rois te soient amenés. ◊ 12 Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, et ces nations seront entièrement désolées. ◊ 13 La gloire du Liban viendra vers toi, le cyprès, le pin, et le buis ensemble, pour orner le lieu de mon sanctuaire ; et je rendrai glorieuse la place de mes pieds. ◊ 14 Et les fils de tes oppresseurs viendront se courber devant toi, et tous ceux qui t’ont méprisée se prosterneront à la plante de tes pieds, et t’appelleront la ville de l’Éternel, la Sion du Saint d’Israël.
◊ 15 Au lieu d’être abandonnée et haïe, de sorte que personne ne passait [par toi], je te mettrai en honneur à toujours, pour joie de génération en génération. ◊ 16 Et tu suceras le lait des nations, et tu suceras les mamelles des rois ; et tu sauras que moi je suis l’Éternel, ton sauveur, et ton rédempteur, le Puissant de Jacob. ◊ 17 Au lieu d’airain je ferai venir de l’or, et au lieu de fer je ferai venir de l’argent, et au lieu de bois, de l’airain, et au lieu de pierres, du fer. Et je te donnerai pour gouvernants la paix, et pour magistrats, la justice. ◊ 18 On n’entendra plus [parler] de violence dans ton pays, de dévastation et de ruine dans tes confins ; mais tu appelleras tes murs Salut, et tes portes Louange. ◊ 19 Le soleil ne sera plus ta lumière, de jour, et la clarté de la lune ne t’éclairera plus ; mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, et ton Dieu, ta gloire. ◊ 20 Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne se retirera pas ; car l’Éternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront finis. ◊ 21 Et ton peuple, — eux tous, seront justes ; ils posséderont le pays pour toujours, rejeton que j’ai planté, l’œuvre de mes mains pour me glorifier. ◊ 22 Le petit deviendra mille, et le moindre, une nation forte. Moi, l’Éternel, je hâterai cela en son temps.
Genèse
18 ◊ 1 * Et l’Éternel lui apparut auprès des chênes de Mamré ; et il était assis à l’entrée de la tente, pendant la chaleur du jour. ◊ 2 Et il leva les yeux et regarda ; et voici, trois hommes se tenaient près de lui ; et quand il les vit, il courut de l’entrée de la tente à leur rencontre, et se prosterna en terre ; ◊ 3 et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point outre, je te prie, d’auprès de ton serviteur. ◊ 4 Qu’on prenne, je te prie, un peu d’eau, et vous laverez vos pieds, et vous vous reposerez sous l’arbre ; ◊ 5 et je prendrai un morceau de pain, et vous réconforterez votre cœur, après quoi vous passerez outre ; car c’est pour cela que vous avez passé près de votre serviteur. Et ils dirent : Fais ainsi, comme tu l’as dit.
◊ 6 Et Abraham alla en hâte dans la tente vers Sara, et dit : Prends vite trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. ◊ 7 Et Abraham courut au troupeau, et prit un veau tendre et bon, et le donna à un jeune homme qui se hâta de l’apprêter. ◊ 8 Et il prit de la crème et du lait, et le veau qu’il avait apprêté, et le mit devant eux, et il se tint auprès d’eux sous l’arbre, et ils mangèrent.
◊ 9 Et ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Et il dit : Voici, dans la tente. ◊ 10 Et il dit : Je reviendrai certainement vers toi quand [son] terme sera là, et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Et Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. ◊ 11 Or Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge ; Sara avait cessé d’avoir ce qu’ont les femmes. ◊ 12 Et Sara rit en elle-même, disant : Étant vieille, aurai-je du plaisir ?… mon seigneur aussi est âgé. ◊ 13 Et l’Éternel dit à Abraham : Pourquoi Sara a-t-elle ri, disant : Est-ce que vraiment j’aurai un enfant, moi qui suis vieille ? ◊ 14 Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, quand [son] terme sera là, et Sara aura un fils. ◊ 15 Et Sara [le] nia, disant : Je n’ai pas ri ; car elle eut peur. Et il dit : Non, car tu as ri.
◊ 16 Et les hommes se levèrent de là, et regardèrent du côté de Sodome ; et Abraham allait avec eux pour leur faire la conduite. ◊ 17 Et l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire, ◊ 18 puisque Abraham doit certainement devenir une nation grande et forte, et qu’en lui seront bénies toutes les nations de la terre ? ◊ 19 Car je le connais, [et je sais] qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit, afin que l’Éternel fasse venir sur Abraham ce qu’il a dit à son égard. ◊ 20 Et l’Éternel dit : Parce que le cri de Sodome et de Gomorrhe est grand, et que leur péché est très aggravé, ◊ 21 eh bien, je descendrai, et je verrai s’ils ont fait entièrement selon le cri qui en est venu jusqu’à moi ; et sinon, je le saurai.
◊ 22 Et les hommes se détournèrent de là, et ils allaient vers Sodome ; et Abraham se tenait encore devant l’Éternel. ◊ 23 Et Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu périr le juste avec le méchant ? ◊ 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville ; [la] détruiras-tu, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui seront en elle ? ◊ 25 Loin de toi d’agir de cette manière, de faire mourir le juste avec le méchant, et qu’il en soit du juste comme du méchant ! Loin de toi ! Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? ◊ 26 Et l’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes, au-dedans de la ville, je pardonnerai à tout le lieu à cause d’eux. ◊ 27 Et Abraham répondit et dit : Voici, je te prie, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. ◊ 28 Peut-être en manquera-t-il cinq, des cinquante justes ; détruiras-tu pour cinq toute la ville ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, si j’y en trouve quarante-cinq. ◊ 29 Et il continua encore de lui parler, et dit : Peut-être s’y en trouvera-t-il quarante ? Et il dit : Je ne le ferai pas, à cause des quarante. ◊ 30 Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai : Peut-être s’y en trouvera-t-il trente ? Et il dit : Je ne le ferai pas, si j’y en trouve trente. ◊ 31 Et il dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur : Peut-être s’y en trouvera-t-il vingt ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des vingt. ◊ 32 Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai encore une seule fois : Peut-être s’y en trouvera-t-il dix ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des dix. ◊ 33 Et l’Éternel s’en alla quand il eut achevé de parler à Abraham ; et Abraham s’en retourna en son lieu.
Jean
18 ◊ 1 Ayant dit ces choses, Jésus s’en alla avec ses disciples au-delà du torrent du Cédron, où était un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. ◊ 2 Et Judas aussi, qui le livrait, connaissait le lieu ; car Jésus s’y était souvent assemblé avec ses disciples. ◊ 3 Judas donc, ayant pris la compagnie [de soldats], et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. ◊ 4 Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s’avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? ◊ 5 Ils lui répondirent : Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas aussi qui le livrait était là avec eux. ◊ 6 Quand donc il leur dit : C’est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre. ◊ 7 Il leur demanda donc de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus le Nazaréen. ◊ 8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci, ◊ 9 — afin que fût accomplie la parole qu’il avait dite : De ceux que tu m’as donnés, je n’en ai perdu aucun. ◊ 10 Simon Pierre donc, ayant une épée, la tira et frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l’oreille droite ; et le nom de l’esclave était Malchus. ◊ 11 Jésus donc dit à Pierre : Remets l’épée dans le fourreau : la coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ?
◊ 12 La compagnie [de soldats] donc, et le chiliarque, et les huissiers des Juifs, se saisirent de Jésus et le lièrent, ◊ 13 et l’amenèrent premièrement à Anne ; car il était beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. ◊ 14 Or Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs le conseil, qu’il était avantageux qu’un seul homme pérît pour le peuple. ◊ 15 Or Simon Pierre suivait Jésus, et l’autre disciple [aussi] ; et ce disciple-là était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans le palais du souverain sacrificateur ; ◊ 16 mais Pierre se tenait dehors à la porte. L’autre disciple donc, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, et parla à la portière, et fit entrer Pierre. ◊ 17 La servante qui était portière dit donc à Pierre : Et toi, n’es-tu pas des disciples de cet homme ? Lui dit : Je n’en suis point. ◊ 18 Or les esclaves et les huissiers, ayant allumé un feu de charbon, se tenaient là, car il faisait froid, et ils se chauffaient ; et Pierre était avec eux, se tenant là et se chauffant. ◊ 19 Le souverain sacrificateur donc interrogea Jésus touchant ses disciples et touchant sa doctrine. ◊ 20 Jésus lui répondit : Moi, j’ai ouvertement parlé au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue, et dans le temple où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. ◊ 21 Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m’ont entendu ; voilà, ils savent, eux, ce que moi j’ai dit. ◊ 22 Or comme il disait ces choses, un des huissiers qui se tenait là donna un soufflet à Jésus, disant : Réponds-tu ainsi au souverain sacrificateur ? ◊ 23 Jésus lui répondit : Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ◊ 24 Anne donc l’avait envoyé lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
◊ 25 Et Simon Pierre se tenait là, et se chauffait ; ils lui dirent donc : Et toi, n’es-tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n’en suis point. ◊ 26 L’un d’entre les esclaves du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : Ne t’ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec lui ? ◊ 27 Pierre donc nia encore ; et aussitôt le coq chanta.
◊ 28 Ils mènent donc Jésus de chez Caïphe au prétoire (or c’était le matin) ; et eux-mêmes, ils n’entrèrent pas au prétoire, afin qu’ils ne fussent pas souillés ; mais qu’ils pussent manger la pâque. ◊ 29 Pilate donc sortit vers eux, et dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? ◊ 30 Ils répondirent et lui dirent : Si cet homme n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’eussions pas livré. ◊ 31 Pilate donc leur dit : Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs donc lui dirent : Il ne nous est pas permis de faire mourir personne ; ◊ 32 afin que fût accomplie la parole que Jésus avait dite, indiquant de quelle mort il devait mourir. ◊ 33 Pilate donc entra encore dans le prétoire, et appela Jésus, et lui dit : Toi, tu es le roi des Juifs ? ◊ 34 Jésus lui répondit : Dis-tu ceci de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? ◊ 35 Pilate répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi ; qu’as-tu fait ? ◊ 36 Jésus répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici. ◊ 37 Pilate donc lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis que moi je suis roi. Moi, je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix. ◊ 38 Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Et ayant dit cela, il sortit encore vers les Juifs ; et il leur dit : Moi, je ne trouve aucun crime en lui ; ◊ 39 mais vous avez une coutume, que je vous relâche quelqu’un à la Pâque ; voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? ◊ 40 Ils s’écrièrent donc tous encore, disant : Non pas celui-ci, mais Barabbas. Or Barabbas était un brigand.
Ésaïe
66 ◊ 1 Ainsi dit l’Éternel : Les cieux sont mon trône, et la terre le marchepied de mes pieds : quelle est la maison que vous me bâtirez, et quel est le lieu de mon repos ? ◊ 2 Toutes ces choses, ma main les a faites, et toutes ces choses ont été, dit l’Éternel. Mais c’est à celui-ci que je regarderai : à l’affligé, et à celui qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole. ◊ 3 Celui qui égorge un bœuf, frappe un homme ; celui qui sacrifie un agneau, brise la nuque à un chien ; celui qui offre un gâteau, c’est du sang de porc ; celui qui présente le mémorial de l’encens [est comme] celui qui bénit une idole. Comme ils ont choisi leurs propres chemins, et que leur âme a pris plaisir à leurs choses exécrables, ◊ 4 moi aussi, je choisirai leurs calamités, et je ferai venir sur eux ce qu’ils craignent, parce que j’ai crié, et il n’y a eu personne qui répondît ; j’ai parlé, et ils n’ont pas écouté, et ont fait ce qui est mauvais à mes yeux, et ont choisi ce en quoi je ne prends pas plaisir.
◊ 5 Écoutez la parole de l’Éternel, vous qui tremblez à sa parole : Vos frères qui vous haïssaient, qui vous rejetaient à cause de mon nom, disaient : Que l’Éternel soit glorifié, et que nous voyions votre joie ! Mais eux, ils seront confus.
◊ 6 Une voix de tumulte [vient] de la ville, une voix, du temple, une voix de l’Éternel qui rend la récompense à ses ennemis.
◊ 7 Avant qu’elle ait été en travail, elle a enfanté ; avant que les douleurs lui soient venues, elle a donné le jour à un [enfant] mâle. ◊ 8 Qui a entendu une chose pareille ? Qui a vu de telles choses ? Fera-t-on qu’un pays enfante en un seul jour ? Une nation naîtra-t-elle en une fois ? Car aussitôt que Sion a été en travail, elle a enfanté ses fils. ◊ 9 Amènerais-je jusqu’au moment de l’enfantement, et je ne ferais pas enfanter ? dit l’Éternel. Moi, qui fais enfanter, je fermerais [la matrice] ? dit ton Dieu.
◊ 10 Réjouissez-vous avec Jérusalem, et égayez-vous à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ; tressaillez de joie avec elle, vous tous qui menez deuil sur elle ; ◊ 11 parce que vous téterez et serez rassasiés du sein de ses consolations, parce que vous sucerez et que vous vous délecterez de l’abondance de sa gloire. ◊ 12 Car ainsi dit l’Éternel : Voici, j’étends sur elle la paix comme une rivière, et la gloire des nations comme un torrent qui se déborde ; et vous téterez, vous serez portés sur les bras et caressés sur les genoux. ◊ 13 Comme quelqu’un que sa mère console, ainsi moi, je vous consolerai ; et vous serez consolés dans Jérusalem. ◊ 14 Et vous le verrez, et votre cœur se réjouira, et vos os fleuriront comme l’herbe verte ; et la main de l’Éternel sera connue en ses serviteurs, et il verse sa colère sur ses ennemis.
◊ 15 Car voici, l’Éternel viendra en feu, et ses chars, comme un tourbillon, pour rendre sa colère avec fureur, et son tancement avec des flammes de feu. ◊ 16 Car l’Éternel entrera en jugement avec toute chair, par le feu, et par son épée ; et les tués de l’Éternel seront en grand nombre. ◊ 17 Ceux qui se sanctifient et se purifient dans les jardins, en en suivant un seul [qui est] au milieu, mangeant la chair du porc et des choses exécrables et des souris, périront tous ensemble, dit l’Éternel.
◊ 18 Et moi,… leurs actes et leurs pensées [sont devant moi]. [Le temps] est venu de rassembler toutes les nations et les langues ; et elles viendront et verront ma gloire. ◊ 19 Et je mettrai au milieu d’eux un signe ; et j’enverrai les réchappés d’entre eux vers les nations : à Tarsis, à Pul, et à Lud, qui bandent l’arc ; à Tubal et à Javan, aux îles lointaines, qui n’ont pas entendu parler de moi et n’ont pas vu ma gloire ; et ils raconteront ma gloire parmi les nations. ◊ 20 Et ils amèneront tous vos frères, d’entre toutes les nations, en offrande à l’Éternel, sur des chevaux, et sur des chars, et dans des voitures couvertes, et sur des mulets, et sur des dromadaires, à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit l’Éternel, comme les fils d’Israël apportent l’offrande dans un vase pur à la maison de l’Éternel. ◊ 21 Et j’en prendrai aussi d’entre eux pour sacrificateurs, pour Lévites, dit l’Éternel.
◊ 22 Car, comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je fais, subsisteront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre semence et votre nom. ◊ 23 Et il arrivera que, de nouvelle lune à nouvelle lune, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra pour se prosterner devant moi, dit l’Éternel. ◊ 24 Et ils sortiront, et verront les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi ; car leur ver ne mourra pas, et leur feu ne s’éteindra pas, et ils seront en horreur à toute chair.
Jérémie
30 ◊ 1 * La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, disant : ◊ 2 Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, disant : Écris pour toi dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites. ◊ 3 Car voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je rétablirai les captifs de mon peuple Israël et Juda, dit l’Éternel ; et je les ferai retourner au pays que j’ai donné à leurs pères, et ils le posséderont.
◊ 4 Et ce sont ici les paroles que l’Éternel a dites touchant Israël et touchant Juda ; ◊ 5 car ainsi dit l’Éternel : Nous entendons la voix de la frayeur ; il y a la peur, et point de paix. ◊ 6 Demandez, je vous prie, et voyez si un mâle enfante. Pourquoi vois-je tout homme tenant ses mains sur ses reins comme une femme qui enfante, et pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles ? ◊ 7 Hélas ! que cette journée est grande ! Il n’y en a point de semblable ; et c’est le temps de la détresse pour Jacob, mais il en sera sauvé. ◊ 8 Et il arrivera en ce jour-là, dit l’Éternel des armées, que je briserai son joug de dessus ton cou, et que je romprai tes liens, et les étrangers ne se serviront plus de lui ; ◊ 9 et ils serviront l’Éternel, leur Dieu, et David, leur roi, lequel je leur susciterai. ◊ 10 Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains point, dit l’Éternel, et ne t’effraye pas, Israël ! car voici, je te sauve d’un [pays] lointain, et ta semence, du pays de leur captivité, et Jacob reviendra, et sera tranquille et en repos, et il n’y aura personne qui l’effraye. ◊ 11 Car je suis avec toi, dit l’Éternel, pour te sauver ; car je détruirai entièrement toutes les nations où je t’ai dispersé ; mais quant à toi, je ne te détruirai pas entièrement, mais je te corrigerai avec mesure, et je ne te tiendrai point pour innocent.
◊ 12 Car ainsi dit l’Éternel : Ta blessure est incurable, ta plaie est difficile à guérir. ◊ 13 Nul ne défend ta cause pour bander [ta plaie] ; il n’y a point de remèdes, [point] de guérison pour toi. ◊ 14 Tous tes amants t’ont oubliée, ils ne te recherchent pas ; car je t’ai frappée d’une plaie d’ennemi, d’une correction d’homme cruel, à cause de la grandeur de ton iniquité : tes péchés se sont renforcés. ◊ 15 Pourquoi cries-tu à cause de ton brisement ? Ta douleur est incurable ; je t’ai fait ces choses à cause de la grandeur de ton iniquité, [parce que] tes péchés se sont renforcés.
◊ 16 C’est pourquoi tous ceux qui te dévorent seront dévorés, et tous tes ennemis, oui, tous, iront en captivité, et ceux qui te dépouillent seront dépouillés, et tous ceux qui te pillent je les livrerai au pillage. ◊ 17 Car je t’appliquerai un appareil et je te guérirai de tes plaies, dit l’Éternel ; car ils t’ont appelée la Chassée : c’est Sion, que personne ne recherche !
◊ 18 Ainsi dit l’Éternel : Voici, je rétablirai les captifs des tentes de Jacob, et j’aurai compassion de ses demeures ; et la ville sera bâtie sur le monceau de ses ruines, et le palais sera habité selon sa coutume. ◊ 19 Et il en sortira la louange et la voix de gens qui s’égaient ; et je les multiplierai, et ils ne seront pas diminués ; et je les glorifierai, et ils ne seront pas amoindris. ◊ 20 Et ses fils seront comme jadis, et son assemblée sera affermie devant moi, et je punirai tous ses oppresseurs. ◊ 21 Et son chef sera de lui, et son dominateur sortira du milieu de lui ; et je le ferai approcher, et il viendra à moi ; car qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? dit l’Éternel. ◊ 22 Et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu.
◊ 23 Voici, une tempête de l’Éternel, la fureur, est sortie ; une tempête continue fondra sur la tête des méchants. ◊ 24 L’ardeur de la colère de l’Éternel ne retournera pas, jusqu’à ce qu’il ait exécuté et accompli les pensées de son cœur. À la fin des jours vous le comprendrez.
2 Pierre
3 ◊ 1 Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une et dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 2 afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres, ◊ 3 sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : ◊ 4 Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. ◊ 5 Car ils ignorent volontairement ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre [tirée] des eaux et subsistant au milieu des eaux, ◊ 6 par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau. ◊ 7 Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. ◊ 8 Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le *Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. ◊ 9 Le *Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. ◊ 10 Or le jour du *Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.
◊ 11 Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété, ◊ 12 attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. ◊ 13 Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. ◊ 14 C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ; ◊ 15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, ◊ 16 ainsi qu’[il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction.
◊ 17 Vous donc, bien-aimés, sachant [ces choses] à l’avance, prenez garde, de peur qu’étant entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; ◊ 18 mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité ! Amen.
Jérémie
31 ◊ 1 En ce temps-là, dit l’Éternel, je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et ils seront mon peuple. ◊ 2 Ainsi dit l’Éternel : Le peuple des réchappés de l’épée a trouvé grâce dans le désert ; je m’en vais donner du repos à Israël. ◊ 3 L’Éternel m’est apparu de loin : Je t’ai aimée d’un amour éternel ; c’est pourquoi je t’attire avec bonté. ◊ 4 Je te bâtirai encore, et tu seras bâtie, vierge d’Israël ! Tu te pareras encore de tes tambourins, et tu sortiras dans la danse de ceux qui s’égaient. ◊ 5 Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie ; les planteurs les planteront, et en mangeront le fruit. ◊ 6 Car il y a un jour auquel les gardes crieront sur la montagne d’Éphraïm : Levez-vous, et nous monterons à Sion, vers l’Éternel, notre Dieu.
◊ 7 Car ainsi dit l’Éternel : Exultez d’allégresse au sujet de Jacob, et poussez des cris de joie, à la tête des nations ; faites éclater la louange, et dites : Éternel, sauve ton peuple, le reste d’Israël. ◊ 8 Voici, je les fais venir du pays du nord, et je les rassemble des extrémités de la terre, [et] parmi eux l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle qui enfante, [tous] ensemble, — une grande congrégation : ils retourneront ici. ◊ 9 Ils viendront avec des larmes, et je les conduirai avec des supplications ; je les ferai marcher vers des torrents d’eaux par un chemin droit ; ils n’y trébucheront pas ; car je serai pour père à Israël, et Éphraïm sera mon premier-né. ◊ 10 Nations, écoutez la parole de l’Éternel, et annoncez-la aux îles éloignées, et dites : Celui qui a dispersé Israël le rassemblera et le gardera comme un berger son troupeau. ◊ 11 Car l’Éternel a délivré Jacob, et l’a racheté de la main d’un plus fort que lui. ◊ 12 Et ils viendront et exulteront avec chant de triomphe sur les hauteurs de Sion, et ils afflueront vers les biens de l’Éternel, au blé, et au moût, et à l’huile, et au fruit du menu et du gros bétail ; et leur âme sera comme un jardin arrosé, et ils ne seront plus languissants. ◊ 13 Alors la vierge se réjouira dans la danse, et les jeunes gens et les vieillards, [tous] ensemble. Et je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai, et je les réjouirai [en les délivrant] de leur douleur ; ◊ 14 et je rassasierai de graisse l’âme des sacrificateurs, et mon peuple sera rassasié de mes biens, dit l’Éternel.
◊ 15 Ainsi dit l’Éternel : Une voix a été ouïe à Rama, une lamentation, des pleurs amers, Rachel pleurant ses fils, refusant d’être consolée au sujet de ses fils, parce qu’ils ne sont pas. ◊ 16 Ainsi dit l’Éternel : Retiens ta voix de pleurer et tes yeux [de verser] des larmes ; car il y a un salaire pour ton travail, dit l’Éternel ; et ils reviendront du pays de l’ennemi. ◊ 17 Et il y a espoir pour ta fin, dit l’Éternel, et tes fils reviendront dans leurs confins.
◊ 18 J’ai très bien entendu Éphraïm se lamentant : Tu m’as corrigé, et j’ai été corrigé comme un veau indompté ; convertis-moi, et je serai converti, car tu es l’Éternel, mon Dieu. ◊ 19 Car, après que j’ai été converti, je me suis repenti ; et, après que je me suis connu, j’ai frappé sur ma cuisse ; j’ai été honteux, et j’ai aussi été confus, car je porte l’opprobre de ma jeunesse. ◊ 20 Éphraïm m’est-il un fils précieux, un enfant de prédilection ? Car depuis que j’ai parlé contre lui, je me souviens de lui encore constamment ; c’est pourquoi mes entrailles se sont émues pour lui ; certainement j’aurai compassion de lui, dit l’Éternel.
◊ 21 Dresse-toi des signaux, place-toi des poteaux, mets ton cœur au chemin battu, au chemin par lequel tu es venue. Retourne, vierge d’Israël, retourne à ces tiennes villes. ◊ 22 Jusques à quand seras-tu errante, fille infidèle ? Car l’Éternel a créé une chose nouvelle sur la terre : une femme entourera l’homme. ◊ 23 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : On dira encore cette parole dans le pays de Juda et dans ses villes, quand j’aurai rétabli leurs captifs : L’Éternel te bénisse, demeure de justice, montagne de sainteté ! ◊ 24 Et Juda y habitera, et toutes ses villes ensemble, les laboureurs, et ceux qui partent avec les troupeaux. ◊ 25 Car j’ai rassasié l’âme lassée, et j’ai rempli toute âme languissante. ◊ 26 — Là-dessus je me suis réveillé, et j’ai regardé, et mon sommeil m’a été doux.
◊ 27 Voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où j’ensemencerai la maison d’Israël et la maison de Juda de semence d’hommes et de semence de bêtes. ◊ 28 Et il arrivera que, comme j’ai veillé sur eux pour arracher, et pour démolir, et pour renverser, et pour détruire, et pour faire du mal, ainsi je veillerai sur eux pour bâtir et pour planter, dit l’Éternel. ◊ 29 En ces jours-là on ne dira plus : Les pères ont mangé du raisin vert et les dents des fils en sont agacées. ◊ 30 Car chacun mourra dans son iniquité : tout homme qui mangera du raisin vert, en aura ses dents agacées.
◊ 31 Voici, des jours viennent, dit l’Éternel, et j’établirai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une nouvelle alliance, ◊ 32 non selon l’alliance que je fis avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, mon alliance qu’ils ont rompue, quoique je les eusse épousés, dit l’Éternel. ◊ 33 Car c’est ici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et je l’écrirai sur leur cœur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ; ◊ 34 et ils n’enseigneront plus chacun son prochain, et chacun son frère, disant : Connaissez l’Éternel ; car ils me connaîtront tous, depuis le petit d’entre eux jusqu’au grand, dit l’Éternel ; car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché.
◊ 35 Ainsi dit l’Éternel, qui donne le soleil pour la lumière du jour, les ordonnances de la lune et des étoiles pour la lumière de la nuit ; qui soulève la mer, et ses flots mugissent ; l’Éternel des armées est son nom : ◊ 36 Si jamais ces ordonnances s’en vont de devant moi, dit l’Éternel, la semence d’Israël cessera aussi d’être une nation devant moi pour toujours ! ◊ 37 Ainsi dit l’Éternel : Si on mesure les cieux en haut, et qu’on sonde les fondements de la terre en bas, alors aussi moi, je rejetterai toute la race d’Israël, à cause de tout ce qu’ils ont fait, dit l’Éternel. ◊ 38 Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où la ville sera bâtie à l’Éternel depuis la tour de Hananeël jusqu’à la porte du coin ; ◊ 39 et le cordeau à mesurer sortira encore vis-à-vis d’elle jusqu’à la colline de Gareb et fera le tour jusqu’à Goath ; ◊ 40 et toute la vallée des cadavres et des cendres, et tous les champs jusqu’au torrent du Cédron, jusqu’au coin de la porte des chevaux vers le levant, seront saints, [consacrés] à l’Éternel : elle ne sera plus arrachée ni renversée, à jamais.
Exode
33 ◊ 1 * Et l’Éternel dit à Moïse : Va, monte d’ici, toi et le peuple que tu as fait monter du pays d’Égypte, dans le pays que j’ai promis par serment à Abraham, à Isaac, et à Jacob, disant : ◊ 2 Je le donnerai à ta semence ; et j’enverrai un ange devant toi, et je chasserai le Cananéen, l’Amoréen, et le Héthien, et le Phérézien, le Hévien, et le Jébusien, ◊ 3 — dans un pays ruisselant de lait et de miel ; car je ne monterai pas au milieu de toi, car tu es un peuple de cou roide ; de peur que je ne te consume en chemin.
◊ 4 Et le peuple entendit cette parole fâcheuse, et mena deuil, et personne ne mit ses ornements sur soi. ◊ 5 Or l’Éternel avait dit à Moïse : Dis aux fils d’Israël : Vous êtes un peuple de cou roide ; je monterai en un instant au milieu de toi, et je te consumerai ; et maintenant, ôte tes ornements de dessus toi, et je saurai ce que je te ferai. ◊ 6 Et les fils d’Israël se dépouillèrent de leurs ornements, à la montagne de Horeb.
◊ 7 Et Moïse prit une tente, et la tendit pour lui hors du camp, loin du camp, et il l’appela la tente d’assignation ; et il arriva que tous ceux qui cherchaient l’Éternel sortirent vers la tente d’assignation qui était hors du camp. ◊ 8 Et il arriva que, lorsque Moïse sortit vers la tente, tout le peuple se leva, et se tint chacun à l’entrée de sa tente, et suivit des yeux Moïse, jusqu’à ce qu’il entra dans la tente. ◊ 9 Et il arriva que, comme Moïse entrait dans la tente, la colonne de nuée descendit, et se tint à l’entrée de la tente, et [l’Éternel] parla avec Moïse. ◊ 10 Et tout le peuple vit la colonne de nuée se tenant à l’entrée de la tente ; et tout le peuple se leva, et ils se prosternèrent, chacun à l’entrée de sa tente. ◊ 11 Et l’Éternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami ; et [Moïse] retournait au camp ; et son serviteur Josué, fils de Nun, jeune homme, ne sortait pas de l’intérieur de la tente.
◊ 12 Et Moïse dit à l’Éternel : Regarde, tu me dis : Fais monter ce peuple ; et tu ne m’as pas fait connaître celui que tu enverras avec moi ; et tu as dit : Je te connais par nom, et tu as aussi trouvé grâce à mes yeux. ◊ 13 Et maintenant, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître, je te prie, ton chemin, et je te connaîtrai, afin que je trouve grâce à tes yeux ; et considère que cette nation est ton peuple. ◊ 14 Et [l’Éternel] dit : Ma face ira, et je te donnerai du repos. ◊ 15 Et [Moïse] lui dit : Si ta face ne vient pas, ne nous fais pas monter d’ici ; ◊ 16 car à quoi connaîtra-t-on que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? Ne sera-ce pas en ce que tu marcheras avec nous ? Ainsi, moi et ton peuple, nous serons séparés de tout peuple qui est sur la face de la terre.
◊ 17 Et l’Éternel dit à Moïse : Je ferai cela aussi dont tu as parlé ; car tu as trouvé grâce à mes yeux, et je te connais par nom. ◊ 18 Et [Moïse] dit : Fais-moi voir, je te prie, ta gloire. ◊ 19 Et il dit : Je ferai passer toute ma bonté devant ta face, et je crierai le nom de l’Éternel devant toi ; et je ferai grâce à qui je ferai grâce, et je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde. ◊ 20 Et il dit : Tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre. ◊ 21 Et l’Éternel dit : Voici un lieu près de moi, et tu te tiendras sur le rocher ; ◊ 22 et il arrivera, quand ma gloire passera, que je te mettrai dans la fente du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que je sois passé ; ◊ 23 puis je retirerai ma main, et tu me verras par derrière ; mais ma face ne se verra pas.
2 Timothée
2 ◊ 1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus ; ◊ 2 et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d’instruire aussi les autres. ◊ 3 Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. ◊ 4 Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre ; ◊ 5 de même si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les lois ; ◊ 6 il faut que le laboureur travaille premièrement, pour qu’il jouisse des fruits.
◊ 7 Considère ce que je dis ; car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses.
◊ 8 Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, ◊ 9 dans lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n’est pas liée. ◊ 10 C’est pourquoi j’endure tout pour l’amour des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire éternelle. ◊ 11 Cette parole est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; ◊ 12 si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; ◊ 13 si nous sommes incrédules, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
◊ 14 Remets ces choses en mémoire, protestant devant le Seigneur qu’on n’ait pas de disputes de mots, [ce qui est] sans aucun profit, [et] pour la subversion des auditeurs. ◊ 15 Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité ; ◊ 16 mais évite les discours vains et profanes, car [ceux qui s’y livrent] iront plus avant dans l’impiété, ◊ 17 et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète ◊ 18 qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns. ◊ 19 Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur. ◊ 20 Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. ◊ 21 Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre. ◊ 22 Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ; ◊ 23 mais évite les questions folles et insensées, sachant qu’elles engendrent des contestations. ◊ 24 Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, propre à enseigner, ayant du support ; ◊ 25 enseignant avec douceur les opposants, [attendant] si Dieu, peut-être, ne leur donnera pas la repentance pour reconnaître la vérité, ◊ 26 et s’ils ne se réveilleront pas du piège du diable, par qui ils ont été pris, pour faire sa volonté.
2 Timothée
4 ◊ 1 Je t’en adjure devant Dieu et le christ Jésus, qui va juger vivants et morts, et par son apparition et par son règne : ◊ 2 prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, convaincs, reprends, exhorte, avec toute longanimité et doctrine ; ◊ 3 car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, ◊ 4 et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables. ◊ 5 Mais toi, sois sobre en toutes choses, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service ; ◊ 6 car, pour moi, je sers déjà de libation, et le temps de mon départ est arrivé ; ◊ 7 j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi : ◊ 8 désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition.
◊ 9 Empresse-toi de venir bientôt auprès de moi, ◊ 10 car Démas m’a abandonné, ayant aimé le présent siècle ; et il s’en est allé à Thessalonique, Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie ; ◊ 11 Luc seul est avec moi. Prends Marc et amène-le avec toi, car il m’est utile pour le service. ◊ 12 Or j’ai envoyé Tychique à Éphèse. ◊ 13 Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé en Troade chez Carpus, et les livres, spécialement les parchemins. ◊ 14 Alexandre, l’ouvrier en cuivre, a montré envers moi beaucoup de méchanceté ; le Seigneur lui rendra selon ses œuvres. ◊ 15 Garde-toi aussi de lui, car il s’est fort opposé à nos paroles. ◊ 16 Dans ma première défense, personne n’a été avec moi, mais tous m’ont abandonné : que cela ne leur soit pas imputé. ◊ 17 Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication fût pleinement accomplie et que toutes les nations l’entendissent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion. ◊ 18 Le Seigneur me délivrera de toute mauvaise œuvre et me conservera pour son royaume céleste. À lui la gloire, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 19 Salue Prisca et Aquilas et la maison d’Onésiphore. ◊ 20 Éraste est demeuré à Corinthe, et j’ai laissé Trophime malade à Milet. ◊ 21 Empresse-toi de venir avant l’hiver. Eubulus et Pudens, et Linus et Claudia, et tous les frères, te saluent. ◊ 22 Le seigneur Jésus Christ soit avec ton esprit. Que la grâce soit avec vous !
Psaumes
Au chef de musique. Al-Tashkheth. De David. Mictam ; quand il fuyait devant Saül, dans la caverne.
◊ 1 Use de grâce envers moi, ô Dieu ! use de grâce envers moi ; car en toi mon âme se réfugie, et sous l’ombre de tes ailes je me réfugie, jusqu’à ce que les calamités soient passées.
◊ 2 * Je crierai au Dieu Très-haut, à *Dieu qui mène [tout] à bonne fin pour moi.
◊ 3 Il a envoyé des cieux, et m’a sauvé ; il a couvert de honte celui qui veut m’engloutir. Sélah. Dieu a envoyé sa bonté et sa vérité.
◊ 4 Mon âme est au milieu de lions ; je suis couché parmi ceux qui soufflent des flammes, — les fils des hommes, dont les dents sont des lances et des flèches, et la langue une épée aiguë.
◊ 5 Élève-toi, ô Dieu ! au-dessus des cieux ; que ta gloire soit au-dessus de toute la terre !
◊ 6 * Ils ont préparé un filet pour mes pas, mon âme se courbait ; ils ont creusé devant moi une fosse, ils sont tombés dedans. Sélah.
◊ 7 * Mon cœur est affermi, ô Dieu ! mon cœur est affermi ; je chanterai et je psalmodierai.
◊ 8 Éveille-toi, mon âme ! Éveillez-vous, luth et harpe ! Je m’éveillerai à l’aube du jour.
◊ 9 Je te célébrerai parmi les peuples, ô Seigneur ! je chanterai tes louanges parmi les peuplades ;
◊ 10 Car ta bonté est grande jusqu’aux cieux, et ta vérité jusqu’aux nues.
◊ 11 * Élève-toi, ô Dieu ! au-dessus des cieux ; que ta gloire soit au-dessus de toute la terre !
Josué
1 ◊ 1 Et il arriva, après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, que l’Éternel parla à Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, disant : ◊ 2 Moïse, mon serviteur, est mort ; et maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, [pour entrer] dans le pays que je leur donne à eux, les fils d’Israël. ◊ 3 Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme j’ai dit à Moïse. ◊ 4 Vos frontières seront depuis le désert et ce Liban jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu’à la grande mer, vers le soleil couchant. ◊ 5 Personne ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie ; comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec toi : je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point. ◊ 6 Fortifie-toi et sois ferme, car toi, tu feras hériter à ce peuple le pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner. ◊ 7 Seulement fortifie-toi et sois très ferme, pour prendre garde à faire selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a commandée ; ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, afin que tu prospères partout où tu iras. ◊ 8 Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras. ◊ 9 Ne t’ai-je pas commandé : Fortifie-toi et sois ferme ? Ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé ; car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras.
◊ 10 Et Josué commanda aux officiers du peuple, disant : ◊ 11 Passez par le milieu du camp, et commandez au peuple, disant : Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller prendre possession du pays que l’Éternel, votre Dieu, vous donne pour le posséder.
◊ 12 Et Josué parla aux Rubénites, et aux Gadites, et à la demi-tribu de Manassé, disant : ◊ 13 Souvenez-vous de la parole que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a commandée, disant : L’Éternel, votre Dieu, vous a donné du repos, et vous a donné ce pays. ◊ 14 Vos femmes, vos enfants, et vos troupeaux, demeureront dans le pays que Moïse vous a donné en deçà du Jourdain ; et vous passerez armés devant vos frères, vous tous, les vaillants hommes, et vous leur aiderez ◊ 15 jusqu’à ce que l’Éternel donne du repos à vos frères, comme à vous, et qu’eux aussi, ils possèdent le pays que l’Éternel, votre Dieu, leur donne ; alors vous retournerez dans le pays de votre possession, et vous le posséderez, celui que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a donné en deçà du Jourdain, vers le soleil levant. ◊ 16 Et ils répondirent à Josué, disant : Tout ce que tu nous commandes, nous le ferons, et nous irons partout où tu nous enverras : ◊ 17 comme nous avons écouté Moïse en toute chose, ainsi nous t’écouterons ; seulement, que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi, comme il a été avec Moïse. ◊ 18 Tout homme qui sera rebelle à ton commandement et qui n’écoutera pas tes paroles en tout ce que tu nous commanderas, sera mis à mort ; seulement fortifie-toi et sois ferme.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Jeduthun. D’Asaph. Psaume.
◊ 1 Ma voix s’adresse à Dieu, et je crierai ; ma voix s’adresse à Dieu, et il m’écoutera.
◊ 2 Au jour de ma détresse j’ai cherché le Seigneur ; ma main était étendue durant la nuit et ne se lassait point ; mon âme refusait d’être consolée.
◊ 3 Je me souvenais de Dieu, et j’étais agité ; je me lamentais, et mon esprit défaillait. Sélah.
◊ 4 * Tu tiens ouvertes mes paupières ; je suis inquiet, et je ne parle pas.
◊ 5 Je pense aux jours d’autrefois, aux années des siècles passés.
◊ 6 Je me souviens, de nuit, de mon cantique ; je médite en mon cœur, et mon esprit cherche diligemment.
◊ 7 Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours ? et ne montrera-t-il plus sa faveur ?
◊ 8 Sa bonté a-t-elle cessé pour toujours ? Sa parole a-t-elle pris fin de génération en génération ?
◊ 9 *Dieu a-t-il oublié d’user de grâce ? A-t-il enfermé ses miséricordes dans la colère ? Sélah.
◊ 10 Et je dis : C’est ici mon infirmité ; — [je me souviendrai des] années de la droite du Très-haut,
◊ 11 Je me souviendrai des œuvres de Jah ; car je me souviendrai de tes merveilles d’autrefois,
◊ 12 Et je penserai à toute ton œuvre, et je méditerai tes actes.
◊ 13 * Ô Dieu ! ta voie est dans le lieu saint. Où y a-t-il un *dieu grand comme Dieu ?
◊ 14 Toi, tu es le *Dieu qui fais des merveilles ; tu as fait connaître ta puissance parmi les peuples.
◊ 15 Tu as racheté par [ton] bras ton peuple, les fils de Jacob et de Joseph. Sélah.
◊ 16 Les eaux t’ont vu, ô Dieu ! les eaux t’ont vu, elles ont tremblé ; les abîmes aussi se sont émus.
◊ 17 Les nuées ont versé des eaux, les nuages ont fait retentir une voix, et tes flèches se sont promenées.
◊ 18 La voix de ton tonnerre était dans le tourbillon, les éclairs ont illuminé le monde ; la terre en a été émue et a tremblé.
◊ 19 Ta voie est dans la mer, et tes sentiers dans les grandes eaux ; et tes traces ne sont pas connues.
◊ 20 Tu as conduit ton peuple comme un troupeau, par la main de Moïse et d’Aaron.
2 Corinthiens
9 ◊ 1 Car pour ce qui est du service envers les saints, il est superflu que je vous en écrive ; ◊ 2 car je connais votre promptitude, au sujet de laquelle je me glorifie de vous auprès des Macédoniens, [leur disant] que l’Achaïe est prête dès l’année passée ; et le zèle de chez vous a excité la généralité [des frères] ; ◊ 3 mais j’ai envoyé les frères, afin que ce en quoi nous nous sommes glorifiés de vous ne soit pas mis à néant à cet égard, afin que, comme je l’ai dit, vous soyez prêts, ◊ 4 de peur que si des Macédoniens venaient avec moi et ne vous trouvaient pas prêts, nous (pour ne pas dire vous), nous ne fussions confus de cette assurance. ◊ 5 J’ai donc estimé nécessaire de prier les frères d’aller au préalable vers vous, et de compléter d’avance votre libéralité, annoncée d’avance, afin qu’elle soit ainsi prête comme une libéralité et non comme une chose extorquée. ◊ 6 Or [je dis] ceci : Celui qui sème chichement moissonnera aussi chichement, et celui qui sème libéralement moissonnera aussi libéralement. ◊ 7 Que chacun [fasse] selon qu’il se l’est proposé dans son cœur, non à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. ◊ 8 Mais Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce envers vous, afin qu’ayant toujours en toutes choses tout ce qui suffit, vous abondiez pour toute bonne œuvre, ◊ 9 selon qu’il est écrit : « Il a répandu, il a donné aux pauvres, sa justice demeure éternellement ». ◊ 10 Or celui qui fournit de la semence au semeur et du pain à manger, fournira et multipliera votre semence, et augmentera les fruits de votre justice, ◊ 11 étant de toute manière enrichis pour une entière libéralité, qui produit par nous des actions de grâces à Dieu. ◊ 12 Parce que l’administration de cette charge, non seulement comble les besoins des saints, mais aussi abonde par beaucoup d’actions de grâces [rendues] à Dieu ; ◊ 13 puisque, par l’expérience qu’ils font de ce service, ils glorifient Dieu pour la soumission dont vous faites profession à l’égard de l’évangile du Christ, et pour la libéralité de vos dons envers eux et envers tous, ◊ 14 et par les supplications qu’ils font pour vous, étant animés d’une ardente affection envers vous, à cause de la surabondante grâce de Dieu [qui repose] sur vous. ◊ 15 Grâces à Dieu pour son don inexprimable !
2 Corinthiens
3 ◊ 1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? ◊ 2 Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; ◊ 3 car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. ◊ 4 Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : ◊ 5 non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, ◊ 6 qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
◊ 7 (Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse, à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, ◊ 8 combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il pas en gloire ! ◊ 9 Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire ! ◊ 10 Car aussi ce qui a été glorifié n’a pas été glorifié sous ce rapport, à cause de la gloire qui l’emporte de beaucoup. ◊ 11 Car si ce qui devait prendre fin [a été introduit] avec gloire, bien plus ce qui demeure [subsistera-t-il] en gloire ! ◊ 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté ; ◊ 13 et [nous ne faisons] pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, pour que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. ◊ 14 Mais leurs entendements ont été endurcis, car jusqu’à aujourd’hui, dans la lecture de l’ancienne alliance, ce même voile demeure sans être levé, lequel prend fin en Christ. ◊ 15 Mais jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; ◊ 16 mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté.) ◊ 17 Or le Seigneur est l’esprit ; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. ◊ 18 Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit.
Psaumes
Au chef de musique. De David. Psaume. Cantique.
◊ 1 Que Dieu se lève, que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent s’enfuient devant lui.
◊ 2 Comme la fumée est dissipée, tu les dissiperas ; comme la cire se fond devant le feu, les méchants périront devant Dieu.
◊ 3 Mais les justes se réjouiront, ils exulteront en la présence de Dieu et s’égayeront avec joie.
◊ 4 * Chantez à Dieu, chantez son nom, dressez un chemin à celui qui passe comme à cheval par les déserts : son nom est Jah ; réjouissez-vous devant lui.
◊ 5 Dieu, dans sa demeure sainte, est le père des orphelins et le juge des veuves.
◊ 6 Dieu fait habiter en famille ceux qui étaient seuls ; il fait sortir ceux qui étaient enchaînés, pour qu’ils jouissent de l’abondance ; mais les rebelles demeurent dans une terre aride.
◊ 7 * Ô Dieu ! quand tu sortis devant ton peuple, quand tu marchas dans le désert, (Sélah)
◊ 8 La terre trembla ; les cieux aussi distillèrent des eaux devant Dieu, ce Sinaï [trembla] devant Dieu, le Dieu d’Israël.
◊ 9 Ô Dieu ! tu répandis une pluie abondante sur ton héritage, et, quand il était las, tu l’établis.
◊ 10 Ton troupeau a habité là ; dans ta bonté, tu préparas [tes biens] pour l’affligé, ô Dieu !
◊ 11 Le Seigneur donna la parole : grande fut la foule des femmes qui répandirent la bonne nouvelle.
◊ 12 Les rois des armées s’enfuirent ; ils s’enfuirent, et celle qui demeurait dans la maison partagea le butin.
◊ 13 Quoique vous ayez été couchés au milieu des étables, vous serez [comme] les ailes d’une colombe couverte d’argent, et dont le plumage est comme l’or vert.
◊ 14 Quand le Tout-puissant y dispersa des rois, [le pays] devint blanc comme la neige du Tsalmon.
◊ 15 * Une montagne de Basan est la montagne de Dieu, une montagne à plusieurs sommets, une montagne de Basan.
◊ 16 Pourquoi, montagnes à plusieurs sommets, regardez-vous avec jalousie la montagne que Dieu a désirée pour y habiter ? Oui, l’Éternel y demeurera pour toujours.
◊ 17 Les chars de Dieu sont par vingt mille, par milliers redoublés ; le Seigneur est au milieu d’eux : c’est un Sinaï en sainteté.
◊ 18 Tu es monté en haut, tu as emmené captive la captivité ; tu as reçu des dons dans l’homme, et même [pour] les rebelles, afin que Jah, Dieu, ait une demeure.
◊ 19 Béni soit le Seigneur, qui, de jour en jour, nous comble [de ses dons], le *Dieu qui nous sauve. Sélah.
◊ 20 Notre *Dieu est un *Dieu de salut ; et c’est à l’Éternel, le Seigneur, de faire sortir de la mort.
◊ 21 Mais Dieu brisera la tête de ses ennemis, le crâne chevelu de ceux qui marchent dans leurs iniquités.
◊ 22 Le Seigneur a dit : Je ramènerai [les miens] de Basan, je les ramènerai des profondeurs de la mer ;
◊ 23 Afin que tu trempes ton pied dans le sang de [tes] ennemis, [et] que la langue de tes chiens en ait sa part.
◊ 24 * Ils ont vu ta marche, ô Dieu ! la marche de mon *Dieu, de mon roi, dans le lieu saint :
◊ 25 Les chanteurs allaient devant, ensuite les joueurs d’instruments à cordes, au milieu des jeunes filles jouant du tambourin.
◊ 26 Dans les congrégations bénissez Dieu, le Seigneur, — vous qui êtes de la source d’Israël !
◊ 27 Là est Benjamin, le petit, qui domine sur eux ; les princes de Juda, leur troupe ; les princes de Zabulon, les princes de Nephthali.
◊ 28 * Ton Dieu a commandé ta force. Établis en force, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous !
◊ 29 À cause de ton temple, à Jérusalem, les rois t’apporteront des présents.
◊ 30 Tance la bête des roseaux, l’assemblée des forts taureaux, avec les veaux des peuples : [chacun] se prosterne, offrant des lingots d’argent. Disperse les peuples qui trouvent leurs délices dans la guerre.
◊ 31 Des grands viendront d’Égypte ; Cush s’empressera d’étendre ses mains vers Dieu.
◊ 32 * Royaumes de la terre, chantez à Dieu, chantez les louanges du Seigneur, (Sélah)
◊ 33 À celui qui passe comme à cheval sur les cieux, sur les cieux d’ancienneté ! Voici, il fait retentir sa voix, une voix puissante.
◊ 34 Attribuez la force à Dieu : sa majesté est sur Israël, et sa force dans les nuées.
◊ 35 Tu es terrible, ô Dieu ! du milieu de tes sanctuaires. Le *Dieu d’Israël, c’est lui qui donne la puissance et la force à son peuple. Béni soit Dieu !
2 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.
Psaumes
Des fils de Coré. Psaume. Cantique.
◊ 1 La fondation qu’il a posée est dans les montagnes de sainteté.
◊ 2 L’Éternel aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob.
◊ 3 * Des choses glorieuses sont dites de toi, cité de Dieu. Sélah.
◊ 4 Je ferai mention de Rahab et de Babylone à ceux qui me connaissent ; voici la Philistie, et Tyr, avec l’Éthiopie : celui-ci était né là.
◊ 5 Et de Sion il sera dit : Celui-ci et celui-là sont nés en elle ; et le Très-haut, lui, l’établira.
◊ 6 Quand l’Éternel enregistrera les peuples, il comptera : Celui-ci est né là. Sélah.
◊ 7 Et en chantant et en dansant, [ils diront] : Toutes mes sources sont en toi !
Job
38 ◊ 1 * Et l’Éternel répondit à Job du milieu du tourbillon, et dit :
◊ 2 Qui est celui-ci qui obscurcit le conseil par des discours sans connaissance ?
◊ 3 Ceins tes reins comme un homme, et je t’interrogerai et tu m’instruiras !
◊ 4 Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ? Déclare-le-moi, si tu as de l’intelligence.
◊ 5 Qui lui a établi sa mesure, — si tu le sais ? Ou qui a étendu le cordeau sur elle ?
◊ 6 Sur quoi ses bases sont-elles assises, ou qui a placé sa pierre angulaire,
◊ 7 Quand les étoiles du matin chantaient ensemble, et que tous les fils de Dieu éclataient de joie ?
◊ 8 Et qui a renfermé la mer dans des portes, quand elle rompit [les bornes] et sortit de la matrice,
◊ 9 Quand je fis de la nuée son vêtement, et de l’obscurité ses langes ;
◊ 10 Quand je lui découpai ses limites et lui mis des barres et des portes,
◊ 11 Et que je dis : Tu viendras jusqu’ici et tu n’iras pas plus loin, et ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ?
◊ 12 * As-tu, de ta vie, commandé au matin ? As-tu montré à l’aube du jour sa place,
◊ 13 Pour qu’elle saisisse les bords de la terre, et que les méchants en soient secoués ?
◊ 14 Elle se change comme l’argile d’un sceau, et [toutes choses] se présentent parées comme d’un vêtement ;
◊ 15 Et leur lumière est ôtée aux méchants, et le bras levé est cassé.
◊ 16 * Es-tu allé aux sources de la mer, et t’es-tu promené dans les profondeurs de l’abîme ?
◊ 17 Les portes de la mort se sont-elles découvertes à toi ? Et as-tu vu les portes de l’ombre de la mort ?
◊ 18 Ton regard a-t-il pénétré jusque dans les vastes espaces de la terre ? Dis-le, si tu connais tout cela.
◊ 19 * Où est le chemin vers le séjour de la lumière ? et les ténèbres, où est leur place ?
◊ 20 Pour que tu les prennes à leur limite, et que tu connaisses les sentiers de leur maison ?
◊ 21 Tu le sais, car tu étais né alors, et le nombre de tes jours est grand !
◊ 22 * Es-tu allé aux trésors de la neige, et as-tu vu les trésors de la grêle,
◊ 23 Que j’ai mis en réserve pour le temps de la détresse, pour le jour du combat et de la guerre ?
◊ 24 Par quel chemin se distribue la lumière, et le vent d’orient se répand-il sur la terre ?
◊ 25 Qui a découpé des canaux aux torrents de pluie, et un chemin à l’éclair des tonnerres,
◊ 26 Pour faire pleuvoir sur une terre où il n’y a personne, sur le désert où il n’y a pas d’hommes ;
◊ 27 Pour rassasier les lieux désolés et déserts, pour faire germer les pousses de l’herbe ?
◊ 28 La pluie a-t-elle un père ? ou qui engendre les gouttes de la rosée ?
◊ 29 Du sein de qui sort la glace ? et le frimas des cieux, qui l’enfante ?
◊ 30 Devenues pierre, les eaux se cachent, et la surface de l’abîme se prend.
◊ 31 * Peux-tu serrer les liens des Pléiades, ou détacher les cordes d’Orion ?
◊ 32 Fais-tu sortir les signes du zodiaque en leurs saisons, et mènes-tu la grande Ourse avec ses filles ?
◊ 33 Connais-tu les lois des cieux, ou établis-tu leur empire sur la terre ?
◊ 34 Peux-tu élever ta voix vers les nuages, en sorte que des torrents d’eau te couvrent ?
◊ 35 As-tu lancé la foudre, en sorte qu’elle soit allée et t’ait dit : Me voici ?
◊ 36 Qui a mis la sagesse dans les reins, ou qui donna l’intelligence à l’esprit ?
◊ 37 Qui a compté les nuages dans [sa] sagesse ? et qui verse les outres des cieux,
◊ 38 Quand la poussière coule comme du métal en fusion et que les mottes se soudent entre elles ?
Job
37 ◊ 1 À cause de cela aussi mon cœur tremble, et tressaille comme s’il sortait de sa place.
◊ 2 Écoutez donc le bruit éclatant de sa voix et le grondement qui sort de sa bouche !
◊ 3 Il le dirige sous tous les cieux, et son éclair, jusqu’aux extrémités de la terre :
◊ 4 Après lui une voix rugit. Il tonne de sa voix majestueuse, et il ne retient pas ses éclairs quand il fait entendre sa voix.
◊ 5 *Dieu tonne merveilleusement de sa voix, faisant de grandes choses que nous ne comprenons pas.
◊ 6 Car il dit à la neige : Tombe sur la terre ! et aussi aux averses de pluie, et aux averses des pluies de sa force.
◊ 7 Il met un sceau sur la main de tout homme, afin que tous les hommes connaissent son œuvre.
◊ 8 Les bêtes sauvages rentrent dans leurs gîtes, et demeurent dans leurs repaires.
◊ 9 Des chambres [du midi] vient le tourbillon, et des vents du nord, le froid.
◊ 10 Au souffle de *Dieu se forme la glace, et la largeur des eaux se resserre.
◊ 11 Il charge d’eau le nuage ; sa lumière dissipe les nuées ;
◊ 12 Et sous sa conduite elles tournoient en tout sens, pour accomplir leur œuvre, tout ce qu’il leur commande sur la face du cercle de la terre,
◊ 13 Soit qu’il les fasse venir comme verge, ou pour sa terre, ou en bonté.
◊ 14 * Écoute ceci, Job ; tiens-toi là, et discerne les œuvres merveilleuses de *Dieu.
◊ 15 Sais-tu comment +Dieu les a disposées et comment il fait briller l’éclair de sa nuée ?
◊ 16 Comprends-tu le balancement des nuages, les œuvres merveilleuses de celui qui est parfait en connaissance, —
◊ 17 Pourquoi tes vêtements sont chauds quand il donne du repos à la terre par le vent du midi ?
◊ 18 As-tu étendu avec lui la voûte céleste, aussi ferme qu’un miroir de fonte ?
◊ 19 Fais-nous savoir ce que nous lui dirons ! Nous ne savons préparer [des paroles], à cause de [nos] ténèbres.
◊ 20 Lui racontera-t-on que je parle ? Si quelqu’un lui parle, il sera sûrement englouti.
◊ 21 Et maintenant on ne voit pas la lumière brillante, elle est [cachée] dans les nues ; mais le vent passe et les [chasse, et] produit un ciel clair.
◊ 22 L’or vient du nord ; — par-devers +Dieu est la majesté terrible.
◊ 23 Le Tout-puissant, nous ne le trouvons pas ; grand en force, en jugement et en beaucoup de justice, il n’opprime pas.
◊ 24 C’est pourquoi les hommes le craindront ; aucun des sages de cœur ne le contemplera.
Jonas
4 ◊ 1 Mais Jonas trouva [cela] très mauvais, et il fut irrité. ◊ 2 Et il pria l’Éternel, et dit : Éternel, je te prie, n’était-ce pas là ma parole, quand j’étais encore dans mon pays ? C’est pourquoi j’ai d’abord voulu m’enfuir à Tarsis, car je savais que tu es un *Dieu qui fais grâce et qui es miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté et qui te repens du mal [dont tu as menacé] ; ◊ 3 et maintenant, Éternel, je t’en prie, prends-moi ma vie, car mieux me vaut la mort que la vie. ◊ 4 Et l’Éternel dit : Fais-tu bien de t’irriter ?
◊ 5 Et Jonas sortit de la ville, et s’assit à l’orient de la ville ; et il se fit là une cabane, et s’assit dessous à l’ombre, jusqu’à ce qu’il vît ce qui arriverait à la ville. ◊ 6 Et l’Éternel Dieu prépara un kikajon et le fit monter au-dessus de Jonas, pour faire ombre sur sa tête, pour le délivrer de sa misère, et Jonas se réjouit d’une grande joie à cause du kikajon. ◊ 7 Et Dieu prépara un ver le lendemain, au lever de l’aurore, et il rongea le kikajon, et il sécha. ◊ 8 Et il arriva que, quand le soleil se leva, Dieu prépara un doux vent d’orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, et il défaillait, et il demanda la mort pour son âme, et dit : Mieux me vaut la mort que la vie. ◊ 9 Et Dieu dit à Jonas : Fais-tu bien de t’irriter à cause du kikajon ? Et il dit : Je fais bien de m’irriter jusqu’à la mort. ◊ 10 Et l’Éternel dit : Tu as pitié du kikajon pour lequel tu n’as pas travaillé, et que tu n’as pas fait croître ; qui, né en une nuit, a péri en une nuit ; ◊ 11 et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent pas distinguer entre leur droite et leur gauche, et [aussi] beaucoup de bétail !
1 Thessaloniciens
4 ◊ 1 Au reste donc, frères, nous vous prions et nous vous exhortons par le seigneur Jésus, pour que, comme vous avez reçu de nous de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu, comme aussi vous marchez, vous y abondiez de plus en plus. ◊ 2 Car vous savez quels commandements nous vous avons donnés par le seigneur Jésus. ◊ 3 Car c’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté, que vous vous absteniez de la fornication, ◊ 4 que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur, ◊ 5 non dans la passion de la convoitise comme font les nations aussi qui ne connaissent pas Dieu ; ◊ 6 que personne ne circonvienne son frère ni ne lui fasse tort dans l’affaire, parce que le Seigneur est le vengeur de toutes ces choses, comme aussi nous vous l’avons dit précédemment et affirmé. ◊ 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais dans la sainteté. ◊ 8 C’est pourquoi celui qui méprise, ne méprise pas l’homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Esprit Saint.
◊ 9 Or, quant à l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous en écrive ; car vous-mêmes, vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre ; ◊ 10 car aussi c’est ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y abonder de plus en plus, ◊ 11 et à vous appliquer à vivre paisiblement, à faire vos propres affaires et à travailler de vos propres mains, ainsi que nous vous l’avons ordonné, ◊ 12 afin que vous marchiez honorablement envers ceux de dehors et que vous n’ayez besoin de personne.
◊ 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. ◊ 14 Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. ◊ 15 (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. ◊ 16 Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; ◊ 17 puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. ◊ 18 Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles.)
Psaumes
De David.
◊ 1 Mon âme, bénis l’Éternel ! Et que tout ce qui est au-dedans de moi, [bénisse] son saint nom !
◊ 2 Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits.
◊ 3 C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes infirmités,
◊ 4 Qui rachète ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de compassions,
◊ 5 Qui rassasie de biens ta vieillesse ; ta jeunesse se renouvelle comme celle de l’aigle.
◊ 6 * L’Éternel fait justice et droit à tous les opprimés.
◊ 7 Il a fait connaître ses voies à Moïse, ses actes aux fils d’Israël.
◊ 8 L’Éternel est miséricordieux, et plein de grâce, lent à la colère et d’une grande bonté.
◊ 9 Il ne contestera pas à jamais, et il ne garde pas sa colère à toujours.
◊ 10 Il ne nous a pas fait selon nos péchés, et ne nous a pas rendu selon nos iniquités.
◊ 11 Car comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, sa bonté est grande envers ceux qui le craignent.
◊ 12 Autant l’orient est loin de l’occident, autant il a éloigné de nous nos transgressions.
◊ 13 * Comme un père a compassion de ses fils, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent.
◊ 14 Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière.
◊ 15 L’homme,… ses jours sont comme l’herbe ; il fleurit comme la fleur des champs ;
◊ 16 Car le vent passe dessus, et elle n’est plus, et son lieu ne la reconnaît plus.
◊ 17 Mais la bonté de l’Éternel est de tout temps et à toujours sur ceux qui le craignent, et sa justice pour les fils de leurs fils,
◊ 18 Pour ceux qui gardent son alliance, et qui se souviennent de ses préceptes pour les faire.
◊ 19 * L’Éternel a établi son trône dans les cieux, et son royaume domine sur tout.
◊ 20 Bénissez l’Éternel, vous, ses anges puissants en force, qui exécutez sa parole, écoutant la voix de sa parole !
◊ 21 Bénissez l’Éternel, vous, toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs, accomplissant son bon plaisir !
◊ 22 Bénissez l’Éternel, vous, toutes ses œuvres, dans tous les lieux de sa domination ! Mon âme, bénis l’Éternel !
2 Rois
4 ◊ 1 Et une femme d’entre les femmes des fils des prophètes cria à Élisée, disant : Ton serviteur, mon mari, est mort ; et tu sais que ton serviteur craignait l’Éternel ; et le créancier est venu pour prendre mes deux enfants, afin qu’ils soient ses serviteurs. ◊ 2 Et Élisée lui dit : Que ferai-je pour toi ? Dis-moi ce que tu as à la maison. Et elle dit : Ta servante n’a rien du tout dans la maison qu’un pot d’huile. ◊ 3 Et il dit : Va, demande pour toi, du dehors, des vases à tous tes voisins, des vases vides (n’en demande pas peu) ; ◊ 4 et rentre, et ferme la porte sur toi et sur tes fils, et verse dans tous ces vases, et ôte ceux qui seront remplis. ◊ 5 Et elle s’en alla d’auprès de lui, et elle ferma la porte sur elle et sur ses fils : ceux-ci lui apportaient [les vases], et elle versait. ◊ 6 Et il arriva que, quand les vases furent remplis, elle dit à son fils : Apporte-moi encore un vase. Et il lui dit : Il n’y a plus de vase. Et l’huile s’arrêta. ◊ 7 Et elle s’en vint et le raconta à l’homme de Dieu, et il dit : Va, vends l’huile, et paye ta dette ; et vous vivrez, toi et tes fils, de ce qui restera.
◊ 8 Et, un jour, il arriva qu’Élisée passa par Sunem ; et il y avait là une femme riche, et elle le retint pour manger le pain. Et il se trouva que, chaque fois qu’il passait, il se retirait là pour manger le pain. ◊ 9 Et elle dit à son mari : Voici, je connais que c’est un saint homme de Dieu qui passe chez nous continuellement. ◊ 10 Faisons, je te prie, une petite chambre haute en maçonnerie, et mettons-y pour lui un lit, et une table, et un siège, et un chandelier ; et il arrivera que, quand il viendra chez nous, il se retirera là. ◊ 11 Or, un jour, il arriva qu’il vint là, et qu’il se retira dans la chambre haute et y coucha. ◊ 12 Et il dit à Guéhazi, son jeune homme : Appelle cette Sunamite. Et il l’appela, et elle se tint devant lui. ◊ 13 Et il dit à Guéhazi : Dis-lui, je te prie : Voici, tu as montré pour nous tout cet empressement ; qu’y a-t-il à faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi, ou au chef de l’armée ? Et elle dit : J’habite au milieu de mon peuple. ◊ 14 Et il dit : Qu’y a-t-il donc à faire pour elle ? Et Guéhazi dit : Eh bien, elle n’a pas de fils, et son mari est vieux. ◊ 15 Et [Élisée] dit : Appelle-la. Et il l’appela. Et elle se tint dans la porte. ◊ 16 Et il [lui] dit : À cette même époque, quand ton terme sera là, tu embrasseras un fils. Et elle dit : Non, mon seigneur, homme de Dieu, ne mens pas à ta servante ! ◊ 17 Et la femme conçut, et enfanta un fils à cette même époque, quand son terme fut là, comme Élisée lui avait dit.
◊ 18 Et l’enfant grandit : et il arriva qu’un jour il sortit vers son père, vers les moissonneurs ; ◊ 19 et il dit à son père : Ma tête ! ma tête ! Et [le père] dit au serviteur : Porte-le à sa mère. ◊ 20 Et il l’emporta, et l’amena à sa mère ; et il resta sur ses genoux jusqu’à midi, et mourut. ◊ 21 Et elle monta, et le coucha sur le lit de l’homme de Dieu ; et elle ferma la porte sur lui, et sortit. ◊ 22 Et elle appela son mari, et dit : Envoie-moi, je te prie, un des jeunes hommes, et une des ânesses, et je courrai jusqu’à l’homme de Dieu ; et je reviendrai. ◊ 23 Et il dit : Pourquoi vas-tu vers lui aujourd’hui ? Ce n’est ni nouvelle lune ni sabbat. Et elle dit : Tout va bien. ◊ 24 Et elle fit seller l’ânesse, et dit à son jeune homme : Mène-la, et marche ; ne m’arrête pas dans la course, à moins que je ne te le dise.
◊ 25 Et elle s’en alla, et vint vers l’homme de Dieu, sur la montagne du Carmel. Et il arriva que, quand l’homme de Dieu la vit de loin, il dit à Guéhazi, son jeune homme : Voici cette Sunamite ! ◊ 26 Cours maintenant, je te prie, à sa rencontre, et dis-lui : Tout va-t-il bien ? Ton mari va-t-il bien ? L’enfant va-t-il bien ? Et elle dit : Bien. ◊ 27 Et elle vint vers l’homme de Dieu sur la montagne, et elle le saisit par les pieds ; et Guéhazi s’approcha pour la repousser ; et l’homme de Dieu dit : Laisse-la, car son âme est dans l’amertume, et l’Éternel me l’a caché et ne me l’a pas déclaré. ◊ 28 Alors elle dit : Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N’ai-je pas dit : Ne me trompe pas ? ◊ 29 Et il dit à Guéhazi : Ceins tes reins, et prends mon bâton en ta main, et va-t’en : si tu trouves quelqu’un, ne le salue pas, et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas, et tu mettras mon bâton sur le visage du jeune garçon. ◊ 30 Et la mère du jeune garçon dit : L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point ! Et il se leva, et s’en alla après elle. ◊ 31 Et Guéhazi les devança, et il mit le bâton sur le visage du jeune garçon, mais il n’y eut pas de voix, pas de signe d’attention. Et il s’en retourna à la rencontre d’Élisée, et lui rapporta, disant : Le jeune garçon ne s’est pas réveillé.
◊ 32 Et Élisée entra dans la maison, et voici, le jeune garçon était mort, couché sur son lit. ◊ 33 Et il entra, et ferma la porte sur eux deux, et supplia l’Éternel. ◊ 34 Et il monta, et se coucha sur l’enfant, et mit sa bouche sur sa bouche, et ses yeux sur ses yeux, et ses mains sur ses mains, et se courba sur lui ; et la chair de l’enfant se réchauffa. ◊ 35 Et il se retirait et allait par la maison, tantôt ici, tantôt là ; et il montait, et se courbait sur lui. Et le jeune garçon éternua par sept fois, et le jeune garçon ouvrit ses yeux. ◊ 36 Et [Élisée] appela Guéhazi, et [lui] dit : Appelle cette Sunamite. Et il l’appela, et elle vint vers lui. Et il dit : Prends ton fils. ◊ 37 Et elle vint et tomba à ses pieds, et se prosterna en terre ; et elle prit son fils et sortit.
◊ 38 Et Élisée retourna à Guilgal. Or il y avait une famine dans le pays. Et les fils des prophètes étaient assis devant lui ; et il dit à son jeune homme : Mets la grande marmite, et cuis un potage pour les fils des prophètes. ◊ 39 Et l’un [d’eux] sortit aux champs pour cueillir des herbes, et il trouva de la vigne sauvage et y cueillit des coloquintes sauvages, plein sa robe ; et il rentra et les coupa en morceaux dans la marmite du potage, car on ne les connaissait pas. ◊ 40 Et on versa à manger aux hommes ; et il arriva que, comme ils mangeaient du potage, on cria et dit : Homme de Dieu, la mort est dans la marmite ! Et ils n’en pouvaient manger. ◊ 41 Et il dit : Apportez de la farine. Et il la jeta dans la marmite, et dit : Verses-en à ce peuple, et qu’ils mangent. Et il n’y avait rien de mauvais dans la marmite.
◊ 42 Et il vint de Baal-Shalisha un homme qui apporta à l’homme de Dieu du pain des premiers fruits, vingt pains d’orge et du grain en épi dans son sac. Et [Élisée] dit : Donne [cela] au peuple, et qu’ils mangent. ◊ 43 Et celui qui le servait, dit : Comment mettrai-je ceci devant cent hommes ? Et il dit : Donne-le au peuple, et qu’ils mangent ; car ainsi dit l’Éternel : On mangera, et il y en aura de reste. ◊ 44 Et il le mit devant eux, et ils mangèrent, et ils en eurent de reste, selon la parole de l’Éternel.
Exode
3 ◊ 1 Et Moïse faisait paître le bétail de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian. Et il mena le troupeau derrière le désert, et il vint à la montagne de Dieu, à Horeb. ◊ 2 Et l’Ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, du milieu d’un buisson à épines ; et il regarda, et voici, le buisson était [tout] ardent de feu, et le buisson n’était pas consumé. ◊ 3 Et Moïse dit : Je me détournerai, et je verrai cette grande vision, pourquoi le buisson ne se consume pas. ◊ 4 Et l’Éternel vit qu’il se détournait pour voir ; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Et il dit : Me voici. ◊ 5 Et il dit : N’approche pas d’ici ; ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. ◊ 6 Et il dit : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. Et Moïse cacha son visage, car il craignait de regarder vers Dieu.
◊ 7 Et l’Éternel dit : J’ai vu, j’ai vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu le cri qu’il a jeté à cause de ses exacteurs ; car je connais ses douleurs. ◊ 8 Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un pays bon et spacieux, dans un pays ruisselant de lait et de miel, dans le lieu d’habitation du Cananéen, et du Héthien, et de l’Amoréen, et du Phérézien, et du Hévien, et du Jébusien. ◊ 9 Et maintenant, voici, le cri des fils d’Israël est venu jusqu’à moi ; et j’ai aussi vu l’oppression dont les Égyptiens les oppriment. ◊ 10 Et maintenant, viens, et je t’enverrai vers le Pharaon, et tu feras sortir hors d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël. ◊ 11 Et Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, moi, pour que j’aille vers le Pharaon, et pour que je fasse sortir hors d’Égypte les fils d’Israël ? ◊ 12 Et il dit : Parce que je serai avec toi ; et ceci te sera le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : lorsque tu auras fait sortir le peuple hors d’Égypte, vous servirez Dieu sur cette montagne. ◊ 13 Et Moïse dit à Dieu : Voici, quand je viendrai vers les fils d’Israël, et que je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous, et qu’ils me diront : Quel est son nom ? que leur dirai-je ? ◊ 14 Et Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis . Et il dit : Tu diras ainsi aux fils d’Israël : Je suis m’a envoyé vers vous. ◊ 15 Et Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux fils d’Israël : L’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous : c’est là mon nom éternellement, et c’est là mon mémorial de génération en génération. ◊ 16 Va, et assemble les anciens d’Israël, et dis-leur : L’Éternel, le Dieu de vos pères, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob, disant : Certainement je vous ai visités, et [j’ai vu] ce qu’on vous fait en Égypte ; ◊ 17 et j’ai dit : Je vous ferai monter hors de l’affliction de l’Égypte, dans le pays du Cananéen, et du Héthien, et de l’Amoréen, et du Phérézien, et du Hévien, et du Jébusien, dans un pays ruisselant de lait et de miel. ◊ 18 Et ils écouteront ta voix, et tu entreras, toi et les anciens d’Israël, vers le roi d’Égypte, et vous lui direz : L’Éternel, le Dieu des Hébreux, s’est rencontré avec nous ; et maintenant, nous te prions, laisse-nous aller le chemin de trois jours dans le désert, afin que nous sacrifiions à l’Éternel, notre Dieu. ◊ 19 Et je sais que le roi d’Égypte ne vous permettra pas de vous en aller, pas même [contraint] par main forte. ◊ 20 Et j’étendrai ma main, et je frapperai l’Égypte par toutes mes merveilles que je ferai au milieu d’elle ; et après cela il vous renverra. ◊ 21 Et je ferai trouver faveur à ce peuple aux yeux des Égyptiens, et il arrivera que, quand vous vous en irez, vous ne vous en irez pas à vide ; ◊ 22 et une femme demandera à sa voisine, et à celle qui séjourne dans sa maison, des objets d’argent, et des objets d’or, et des vêtements, et vous les mettrez sur vos fils et sur vos filles ; et vous dépouillerez les Égyptiens.
2 Samuel
23 ◊ 1 * Et ce sont ici les dernières paroles de David. David, le fils d’Isaï, a dit, et l’homme haut placé, l’oint du Dieu de Jacob, et le doux psalmiste d’Israël, a dit :
◊ 2 L’Esprit de l’Éternel a parlé en moi, et sa parole a été sur ma langue.
◊ 3 Le Dieu d’Israël a dit, le Rocher d’Israël m’a parlé :
Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu, ◊ 4 et il sera comme la lumière du matin, quand le soleil se lève, un matin sans nuages : par sa clarté l’herbe tendre [germe] de la terre après la pluie.
◊ 5 Quoique ma maison ne soit pas ainsi avec *Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle, à tous égards bien ordonnée et assurée, car c’est là tout mon salut et tout mon plaisir, quoiqu’il ne la fasse pas germer.
◊ 6 Mais [les fils de] Bélial sont tous comme des épines qu’on jette loin, car on ne les prend pas avec la main,
◊ 7 Et l’homme qui les touche se munit d’un fer ou d’un bois de lance ; et ils seront entièrement brûlés par le feu sur le lieu même.
◊ 8 * Ce sont ici les noms des hommes forts qu’avait David : Josheb-Bashébeth, Thacmonite, chef des principaux capitaines ; c’était Adino, l’Etsnite, qui eut le dessus sur huit cents hommes, qu’il tua en une fois.
◊ 9 Et après lui, Éléazar, fils de Dodo, fils d’un Akhokhite ; il était l’un des trois hommes forts qui étaient avec David, lorsqu’ils avaient défié les Philistins qui s’étaient assemblés là pour combattre, et que les hommes d’Israël étaient montés. ◊ 10 Il se leva, et frappa les Philistins, jusqu’à ce que sa main fut lasse et que sa main demeura attachée à l’épée ; et l’Éternel opéra une grande délivrance ce jour-là ; et le peuple revint après [Éléazar], seulement pour piller.
◊ 11 Et après lui, Shamma, fils d’Agué, Hararite : les Philistins s’étaient assemblés en troupe ; et il y avait là une portion de champ pleine de lentilles, et le peuple avait fui devant les Philistins : ◊ 12 et il se plaça au milieu du champ, et le sauva, et frappa les Philistins ; et l’Éternel opéra une grande délivrance.
◊ 13 Et trois des trente chefs descendirent et vinrent au temps de la moisson vers David, dans la caverne d’Adullam, comme une troupe de Philistins était campée dans la vallée des Rephaïm. ◊ 14 Et David était alors dans le lieu fort, et il y avait alors un poste des Philistins à Bethléhem. ◊ 15 Et David convoita, et dit : Qui me fera boire de l’eau du puits de Bethléhem, qui est près de la porte ? ◊ 16 Et les trois hommes forts forcèrent le passage à travers le camp des Philistins, et puisèrent de l’eau du puits de Bethléhem, qui est près de la porte, et la prirent et l’apportèrent à David ; et il ne voulut pas la boire, mais il en fit une libation à l’Éternel. ◊ 17 Et il dit : Loin de moi, Éternel, que je fasse cela ! N’est-ce pas le sang des hommes qui sont allés au péril de leur vie ? Et il ne voulut pas la boire. Ces trois hommes forts firent cela.
◊ 18 Et Abishaï, frère de Joab, fils de Tseruïa, était chef de trois ; il leva sa lance contre trois cents hommes, qu’il tua. Et il eut un nom parmi les trois. ◊ 19 Ne fut-il pas le plus honoré des trois ? Et il fut leur chef ; mais il n’atteignit pas les trois [premiers].
◊ 20 Et Benaïa, fils de Jehoïada, fils d’un homme vaillant, de Kabtseël, grand en exploits, lui, frappa deux lions de Moab ; et il descendit, et frappa le lion dans une fosse, par un jour de neige. ◊ 21 Et c’est lui qui frappa un homme égyptien qui était de grande apparence, et l’Égyptien avait en sa main une lance ; et il descendit vers lui avec un bâton, et arracha la lance de la main de l’Égyptien, et le tua avec sa propre lance. ◊ 22 Voilà ce que fit Benaïa, fils de Jehoïada ; et il eut un nom parmi les trois hommes forts : ◊ 23 il fut plus honoré que les trente, mais il n’atteignit pas les trois [premiers]. Et David lui donna une place dans ses audiences privées.
◊ 24 Asçaël, frère de Joab, était des trente ; Elkhanan, fils de Dodo, de Bethléhem ; ◊ 25 Shamma, le Harodite ; Élika, le Harodite ; ◊ 26 Hélets, le Paltite ; Ira, fils d’Ikkesh, le Thekohite ; ◊ 27 Abiézer, l’Anathothite ; Mebunnaï, le Hushathite ; ◊ 28 Tsalmon, l’Akhokhite ; Maharaï, le Netophathite ; ◊ 29 Héleb, fils de Baana, le Netophathite ; Itthaï, fils de Ribaï, de Guibha des fils de Benjamin ; ◊ 30 Benaïa, le Pirhathonite ; Hiddaï, des torrents de Gaash ; ◊ 31 Abi-Albon, l’Arbathite ; Azmaveth, le Barkhumite ; ◊ 32 Éliakhba, le Shaalbonite ; Bené-Jashen ; Jonathan ; ◊ 33 Shamma, l’Hararite ; Akhiam, fils de Sharar, l’Ararite ; ◊ 34 Éliphéleth, fils d’Akhasbaï, fils d’un Maacathien ; Éliam, fils d’Akhitophel, le Guilonite ; ◊ 35 Hetsraï, le Carmélite ; Paaraï, l’Arbite ; ◊ 36 Jighal, fils de Nathan, de Tsoba ; Bani, le Gadite ; ◊ 37 Tsélek, l’Ammonite ; Nakharaï, le Beérothien, qui portait les armes de Joab, fils de Tseruïa ; ◊ 38 Ira, le Jéthrien ; Gareb, le Jéthrien ; ◊ 39 Urie, le Héthien : en tout, trente-sept.
2 Samuel
22 ◊ 1 * Et David adressa à l’Éternel les paroles de ce cantique, le jour où l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. ◊ 2 Et il dit :
L’Éternel est mon rocher et mon lieu fort, et celui qui me délivre.
◊ 3 Dieu est mon rocher, je me confierai en lui, mon bouclier et la corne de mon salut, ma haute retraite et mon refuge. Mon Sauveur, tu me sauveras de la violence !
◊ 4 Je crierai à l’Éternel, qui est digne d’être loué, et je serai sauvé de mes ennemis.
◊ 5 Car les vagues de la mort m’ont environné, les torrents de Bélial m’ont fait peur ;
◊ 6 Les cordeaux du shéol m’ont entouré, les filets de la mort m’ont surpris :
◊ 7 Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Éternel, et j’ai appelé mon Dieu, et, de son temple, il a entendu ma voix, et mon cri est [parvenu] à ses oreilles.
◊ 8 Alors la terre fut ébranlée et trembla ; les fondements des cieux furent secoués et furent ébranlés, parce qu’il était irrité.
◊ 9 Une fumée montait de ses narines, et un feu sortant de sa bouche dévorait ; des charbons en jaillissaient embrasés.
◊ 10 Et il abaissa les cieux, et descendit ; et il y avait une obscurité profonde sous ses pieds.
◊ 11 Et il était monté sur un chérubin, et volait, et il parut sur les ailes du vent.
◊ 12 Et il mit autour de lui les ténèbres pour tente, des amas d’eaux, d’épaisses nuées de l’air.
◊ 13 De la splendeur qui était devant lui jaillissaient, embrasés, des charbons de feu.
◊ 14 L’Éternel tonna des cieux, et le Très-haut fit retentir sa voix.
◊ 15 Et il tira des flèches et dispersa [mes ennemis] ; [il lança] l’éclair, et les mit en déroute.
◊ 16 Alors les lits de la mer parurent, les fondements du monde furent mis à découvert, quand l’Éternel les tançait par le souffle du vent de ses narines.
◊ 17 D’en haut, il étendit [sa main], il me prit, il me tira des grandes eaux ;
◊ 18 Il me délivra de mon puissant ennemi, de ceux qui me haïssaient ; car ils étaient plus forts que moi.
◊ 19 Ils m’avaient surpris au jour de ma calamité, mais l’Éternel fut mon appui.
◊ 20 * Et il me fit sortir au large, il me délivra, parce qu’il prenait son plaisir en moi.
◊ 21 L’Éternel m’a récompensé selon ma justice, il m’a rendu selon la pureté de mes mains ;
◊ 22 Car j’ai gardé les voies de l’Éternel, et je ne me suis point méchamment détourné de mon Dieu ;
◊ 23 Car toutes ses ordonnances ont été devant moi ; et de ses statuts, je ne me suis pas écarté ;
◊ 24 Et j’ai été parfait envers lui, et je me suis gardé de mon iniquité.
◊ 25 Et l’Éternel m’a rendu selon ma justice, selon ma pureté devant ses yeux.
◊ 26 Avec celui qui use de grâce, tu uses de grâce ; avec l’homme parfait, tu te montres parfait ;
◊ 27 Avec celui qui est pur, tu te montres pur ; et avec le pervers, tu es roide.
◊ 28 Et tu sauveras le peuple affligé, et tes yeux sont sur les hautains, [et] tu les abaisses.
◊ 29 Car toi, Éternel ! tu es ma lampe ; et l’Éternel fait resplendir mes ténèbres.
◊ 30 Car, par toi, je courrai au travers d’une troupe ; par mon Dieu, je franchirai une muraille.
◊ 31 * Quant à *Dieu, sa voie est parfaite ; la parole de l’Éternel est affinée ; il est un bouclier à tous ceux qui se confient en lui.
◊ 32 Car qui est *Dieu, hormis l’Éternel ? et qui est un rocher, hormis notre Dieu ?
◊ 33 *Dieu est ma puissante forteresse, et il aplanit parfaitement ma voie.
◊ 34 Il rend mes pieds pareils à ceux des biches, et me fait tenir debout sur mes lieux élevés.
◊ 35 Il enseigne mes mains à combattre ; et mes bras bandent un arc d’airain.
◊ 36 Et tu m’as donné le bouclier de ton salut, et ta débonnaireté m’a agrandi.
◊ 37 Tu as mis au large mes pas sous moi, et les chevilles de mes pieds n’ont pas chancelé.
◊ 38 J’ai poursuivi mes ennemis, et je les ai détruits ; et je ne m’en suis pas retourné que je ne les aie consumés.
◊ 39 Et je les ai consumés, je les ai transpercés, et ils ne se sont pas relevés, mais ils sont tombés sous mes pieds.
◊ 40 Et tu m’as ceint de force pour le combat ; tu as courbé sous moi ceux qui s’élevaient contre moi.
◊ 41 Et tu as fait que mes ennemis m’ont tourné le dos ; et ceux qui me haïssaient, je les ai détruits.
◊ 42 Ils regardaient, et il n’y avait point de sauveur ; [ils regardaient] vers l’Éternel, et il ne leur a pas répondu.
◊ 43 Et je les ai brisés menu comme la poussière de la terre ; comme la boue des rues, je les ai écrasés, je les ai foulés.
◊ 44 Et tu m’as délivré des débats de mon peuple ; tu m’as gardé pour être le chef des nations ; un peuple que je ne connaissais pas me servira.
◊ 45 Les fils de l’étranger se sont soumis à moi en dissimulant ; dès qu’ils ont entendu de leur oreille, ils m’ont obéi.
◊ 46 Les fils de l’étranger ont dépéri, et ils sont sortis en tremblant de leurs lieux cachés.
◊ 47 * L’Éternel est vivant ; et que mon Rocher soit béni ! Et que Dieu, le rocher de mon salut, soit exalté,
◊ 48 Le *Dieu qui m’a donné des vengeances, et qui a amené les peuples sous moi,
◊ 49 Et qui m’a fait sortir du milieu de mes ennemis. Tu m’as élevé au-dessus de ceux qui s’élèvent contre moi, tu m’as délivré de l’homme violent.
◊ 50 C’est pourquoi, Éternel ! je te célébrerai parmi les nations, et je chanterai des cantiques à [la gloire de] ton nom.
◊ 51 [C’est lui] qui a donné de grandes délivrances à son roi, et qui use de bonté envers son oint, envers David, et envers sa semence, à toujours.
Jérémie
13 ◊ 1 * Ainsi m’a dit l’Éternel : Va, et achète-toi une ceinture de lin, et mets-la sur tes reins, et ne la trempe pas dans l’eau. ◊ 2 Et j’achetai une ceinture, selon la parole de l’Éternel, et je la mis sur mes reins. ◊ 3 Et la parole de l’Éternel vint à moi pour la seconde fois, disant : ◊ 4 Prends la ceinture que tu as achetée, qui est sur tes reins, et lève-toi, va vers l’Euphrate, et là, cache-la dans le creux d’un rocher. ◊ 5 Et je m’en allai, et la cachai dans l’Euphrate, comme l’Éternel m’avait commandé. ◊ 6 Et il arriva, à la fin de plusieurs jours, que l’Éternel me dit : Lève-toi, va vers l’Euphrate, et prends de là la ceinture que je t’avais commandé d’y cacher. ◊ 7 Et je m’en allai vers l’Euphrate, et je creusai, et je pris la ceinture du lieu où je l’avais cachée ; et voici, la ceinture était gâtée, elle n’était plus bonne à rien.
◊ 8 Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 9 Ainsi dit l’Éternel : C’est ainsi que je détruirai l’orgueil de Juda, et le grand orgueil de Jérusalem. ◊ 10 Ce peuple mauvais, qui refuse d’écouter mes paroles, qui marche dans l’obstination de son cœur, et qui marche après d’autres dieux pour les servir et pour se prosterner devant eux, sera comme cette ceinture qui n’est bonne à rien. ◊ 11 Car, comme une ceinture s’attache aux reins d’un homme, ainsi je me suis attaché toute la maison d’Israël et toute la maison de Juda, dit l’Éternel, pour être mon peuple, et un renom, et une louange, et un ornement ; mais ils n’ont pas écouté.
◊ 12 Et tu leur diras cette parole : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Toute cruche sera remplie de vin. Et ils te diront : Ne savons-nous pas bien que toute cruche sera remplie de vin ? ◊ 13 Et tu leur diras : Ainsi dit l’Éternel : Voici, je remplis d’ivresse tous les habitants de ce pays, et les rois [issus] de David, qui sont assis sur son trône, et les sacrificateurs, et les prophètes, et tous les habitants de Jérusalem ; ◊ 14 et je les briserai l’un contre l’autre, et les pères et les fils ensemble, dit l’Éternel ; je n’aurai pas de compassion, et je n’épargnerai pas, et je n’aurai pas de pitié pour ne pas les détruire. ◊ 15 Écoutez, et prêtez l’oreille ! Ne vous élevez point, car l’Éternel a parlé ! ◊ 16 Donnez gloire à l’Éternel, votre Dieu, avant qu’il fasse venir des ténèbres, et avant que vos pieds se heurtent contre les montagnes du crépuscule : vous attendrez la lumière, et il en fera une ombre de mort et la réduira en obscurité profonde. ◊ 17 Et si vous n’écoutez pas ceci, mon âme pleurera en secret à cause de votre orgueil, et mon œil pleurera amèrement et se fondra en larmes, car le troupeau de l’Éternel est allé en captivité. ◊ 18 Parle au roi et à la reine : Humiliez-vous, asseyez-vous [par terre] ; car la couronne de votre magnificence est descendue de dessus vos têtes. ◊ 19 Les villes du midi sont fermées, et il n’y a personne qui les ouvre ; tout Juda est transporté, il est tout entier transporté.
◊ 20 Levez vos yeux, et voyez ceux qui viennent du nord. Où est le troupeau qui t’a été donné, le troupeau de ta gloire ? ◊ 21 Que diras-tu quand il te punira ? Toi-même tu les as enseignés à être princes et chefs sur toi. Les douleurs ne te saisiront-elles pas comme une femme qui enfante ? ◊ 22 Et si tu dis en ton cœur : Pourquoi me sont arrivées ces choses ? C’est par la multitude de tes iniquités que les pans de ta robe ont été découverts, [et] que tes talons ont été violemment déchaussés. ◊ 23 L’Éthiopien peut-il changer sa peau, et le léopard ses taches ? [Alors] aussi vous pourrez faire le bien, vous qui êtes instruits à faire le mal. ◊ 24 — Et je les disperserai comme le chaume qui s’en va par le vent du désert. ◊ 25 C’est là ton lot, ta portion mesurée de par moi, dit l’Éternel, parce que tu m’as oublié, et que tu t’es confiée au mensonge. ◊ 26 Et moi aussi, je relèverai tes pans sur ton visage, et ta honte se verra. ◊ 27 Tes adultères, tes hennissements, l’infamie de ta prostitution sur les collines, dans les champs, — tes abominations, je [les] ai vues. Malheur à toi, Jérusalem ! Ne te purifieras-tu pas,… après combien de temps encore ?
Lamentations de Jérémie
1 ◊ 1 Comment est-elle assise solitaire, la ville si peuplée ! Celle qui était grande entre les nations est devenue comme veuve ; la princesse parmi les provinces est devenue tributaire.
◊ 2 Elle pleure, elle pleure pendant la nuit, et ses larmes sont sur ses joues ; de tous ses amants, il n’en est pas un qui la console ; tous ses amis ont agi perfidement envers elle, ils sont pour elle des ennemis.
◊ 3 Juda est allé en captivité à cause de [son] affliction et de la grandeur de [son] esclavage ; il habite parmi les nations, il n’a pas trouvé de repos ; tous ses persécuteurs l’ont atteint dans [ses] lieux resserrés.
◊ 4 Les chemins de Sion mènent deuil de ce qu’il n’y a personne qui vienne aux fêtes ; toutes ses portes sont désolées ; ses sacrificateurs gémissent, ses vierges sont dans la détresse ; elle-même est dans l’amertume.
◊ 5 Ses adversaires dominent, ses ennemis prospèrent ; car l’Éternel l’a affligée à cause de la multitude de ses transgressions ; ses petits enfants ont marché captifs devant l’adversaire.
◊ 6 Et toute la magnificence de la fille de Sion s’est retirée d’elle. Ses princes sont comme des cerfs qui ne trouvent pas de pâture, et ils s’en sont allés sans force devant celui qui les poursuit.
◊ 7 Jérusalem, dans les jours de son affliction et de son bannissement, lorsque son peuple tombait dans la main de l’ennemi et qu’il n’y avait personne qui lui aidât, s’est souvenue de toutes les choses désirables qu’elle avait dans les jours d’autrefois ; les adversaires l’ont vue, ils se sont moqués de sa ruine.
◊ 8 Jérusalem a grièvement péché, c’est pourquoi elle est [rejetée] comme une impureté ; tous ceux qui l’honoraient l’ont méprisée, car ils ont vu sa nudité : elle aussi gémit et s’est retournée en arrière.
◊ 9 Son impureté était aux pans de sa robe, elle ne s’est pas souvenue de sa fin ; elle est descendue prodigieusement ; il n’y a personne qui la console ! Regarde, ô Éternel, mon affliction, car l’ennemi s’est élevé avec orgueil.
◊ 10 L’ennemi a étendu sa main sur toutes ses choses désirables ; car elle a vu entrer dans son sanctuaire les nations, au sujet desquelles tu avais commandé qu’elles n’entreraient point dans ta congrégation.
◊ 11 Tout son peuple gémit ; ils cherchent du pain ; ils ont donné leurs choses désirables contre des aliments pour restaurer [leur] âme. Regarde, Éternel, et contemple, car je suis devenue vile.
◊ 12 * N’est-ce rien pour vous tous qui passez par le chemin ? Contemplez, et voyez s’il est une douleur comme ma douleur qui m’est survenue, à moi que l’Éternel a affligée au jour de l’ardeur de sa colère.
◊ 13 D’en haut il a envoyé dans mes os un feu qui les a maîtrisés ; il a tendu un filet pour mes pieds, il m’a fait retourner en arrière ; il m’a mise dans la désolation, dans la langueur, tout le jour.
◊ 14 Le joug de mes transgressions est lié par sa main ; elles sont entrelacées, elles montent sur mon cou ; il a fait défaillir ma force ; le Seigneur m’a livrée en des mains d’où je ne puis me relever.
◊ 15 Le Seigneur a abattu tous mes hommes forts au milieu de moi ; il a convoqué contre moi une assemblée pour écraser mes jeunes gens. Le Seigneur a foulé comme au pressoir la vierge, fille de Juda.
◊ 16 À cause de ces choses je pleure ; mon œil, mon œil se fond en eau ; car il est loin de moi, le consolateur qui restaurerait mon âme. Mes fils sont péris, car l’ennemi a été le plus fort.
◊ 17 Sion étend ses mains, il n’y a personne qui la console. L’Éternel a commandé au sujet de Jacob que ses adversaires l’entourent ; Jérusalem est devenue au milieu d’eux une impureté.
◊ 18 * L’Éternel est juste ; car je me suis rebellée contre son commandement. Écoutez, je vous prie, vous tous les peuples, et voyez ma douleur : mes vierges et mes jeunes gens sont allés en captivité.
◊ 19 J’ai appelé mes amants : ils m’ont trompée. Mes sacrificateurs et mes anciens ont expiré dans la ville, alors qu’ils se sont cherché de la nourriture afin de restaurer leur âme.
◊ 20 Regarde, Éternel, car je suis dans la détresse ; mes entrailles sont agitées, mon cœur est bouleversé au-dedans de moi, car je me suis grièvement rebellée : au-dehors l’épée m’a privée d’enfants ; au-dedans, c’est comme la mort.
◊ 21 Ils m’ont entendue gémir : il n’y a personne qui me console ; tous mes ennemis ont appris mon malheur, ils se sont réjouis de ce que toi tu l’as fait. Tu feras venir le jour que tu as appelé, et ils seront comme moi.
◊ 22 Que toute leur iniquité vienne devant toi, et fais-leur comme tu m’as fait à cause de toutes mes transgressions ; car mes gémissements sont nombreux, et mon cœur est languissant.
Lamentations de Jérémie
3 ◊ 1 * Je suis l’homme qui ai vu l’affliction par la verge de sa fureur. ◊ 2 Il m’a conduit et amené dans les ténèbres, et non dans la lumière. ◊ 3 Certes c’est contre moi qu’il a tout le jour tourné et retourné sa main.
◊ 4 Il a fait vieillir ma chair et ma peau ; il a brisé mes os. ◊ 5 Il a bâti contre moi, et m’a environné de fiel et de peine. ◊ 6 Il m’a fait habiter dans des lieux ténébreux, comme ceux qui sont morts depuis longtemps.
◊ 7 Il a fait une clôture autour de moi, afin que je ne sorte point ; il a appesanti mes chaînes. ◊ 8 Même quand je crie et que j’élève ma voix, il ferme l’accès à ma prière. ◊ 9 Il a barré mes chemins avec des pierres de taille ; il a bouleversé mes sentiers.
◊ 10 Il a été pour moi un ours aux embûches, un lion dans les lieux cachés. ◊ 11 Il a fait dévier mes chemins et m’a déchiré ; il m’a rendu désolé. ◊ 12 Il a bandé son arc, et m’a placé comme un but pour la flèche.
◊ 13 Il a fait entrer dans mes reins les flèches de son carquois. ◊ 14 Je suis la risée de tout mon peuple, leur chanson tout le jour. ◊ 15 Il m’a rassasié d’amertumes, il m’a abreuvé d’absinthe.
◊ 16 Il m’a brisé les dents avec du gravier ; il m’a couvert de cendre. ◊ 17 Et tu as rejeté mon âme loin de la paix, j’ai oublié le bonheur ; ◊ 18 et j’ai dit : Ma confiance est périe, et mon espérance en l’Éternel.
◊ 19 Souviens-toi de mon affliction, et de mon bannissement, de l’absinthe et du fiel. ◊ 20 Mon âme s’en souvient sans cesse, et elle est abattue au-dedans de moi. ◊ 21 — Je rappelle ceci à mon cœur, c’est pourquoi j’ai espérance :
◊ 22 Ce sont les bontés de l’Éternel que nous ne sommes pas consumés, car ses compassions ne cessent pas ; ◊ 23 elles sont nouvelles chaque matin ; grande est ta fidélité ! ◊ 24 L’Éternel est ma portion, dit mon âme ; c’est pourquoi j’espérerai en lui.
◊ 25 L’Éternel est bon pour ceux qui s’attendent à lui, pour l’âme qui le cherche. ◊ 26 C’est une chose bonne qu’on attende, et dans le silence, le salut de l’Éternel. ◊ 27 Il est bon à l’homme de porter le joug dans sa jeunesse :
◊ 28 Il est assis solitaire, et se tait, parce qu’il l’a pris sur lui ; ◊ 29 il met sa bouche dans la poussière : peut-être y aura-t-il quelque espoir. ◊ 30 Il présente la joue à celui qui le frappe, il est rassasié d’opprobres.
◊ 31 Car le Seigneur ne rejette pas pour toujours ; ◊ 32 mais, s’il afflige, il a aussi compassion, selon la grandeur de ses bontés ; ◊ 33 car ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes.
◊ 34 Qu’on écrase sous les pieds tous les prisonniers de la terre, ◊ 35 qu’on fasse fléchir le droit d’un homme devant la face du Très-haut, ◊ 36 qu’on fasse tort à un homme dans sa cause, le Seigneur ne le voit-il point ?
◊ 37 Qui est-ce qui dit une chose, et elle arrive, quand le Seigneur ne l’a point commandée ? ◊ 38 N’est-ce pas de la bouche du Très-haut que viennent les maux et les biens ? ◊ 39 Pourquoi un homme vivant se plaindrait-il, un homme, à cause de la peine de ses péchés ?
◊ 40 Recherchons nos voies, et scrutons-les, et retournons jusqu’à l’Éternel. ◊ 41 Élevons nos cœurs avec nos mains vers *Dieu dans les cieux. ◊ 42 Nous avons désobéi et nous avons été rebelles ; tu n’as pas pardonné.
◊ 43 Tu t’es enveloppé de colère et tu nous as poursuivis ; tu as tué, tu n’as point épargné. ◊ 44 Tu t’es enveloppé d’un nuage, de manière à ce que la prière ne passât point. ◊ 45 Tu nous as faits la balayure et le rebut au milieu des peuples.
◊ 46 Tous nos ennemis ont ouvert la bouche sur nous. ◊ 47 La frayeur et la fosse sont venues sur nous, la destruction et la ruine. ◊ 48 Des ruisseaux d’eaux coulent de mes yeux à cause de la ruine de la fille de mon peuple.
◊ 49 Mon œil se fond en eau, il ne cesse pas et n’a point de relâche, ◊ 50 jusqu’à ce que l’Éternel regarde et voie des cieux. ◊ 51 Mon œil afflige mon âme à cause de toutes les filles de ma ville.
◊ 52 Ceux qui sont mes ennemis sans cause m’ont donné la chasse comme à l’oiseau. ◊ 53 Ils m’ont ôté la vie dans une fosse, et ont jeté des pierres sur moi. ◊ 54 Les eaux ont coulé par-dessus ma tête ; j’ai dit : Je suis retranché !
◊ 55 J’ai invoqué ton nom, ô Éternel ! de la fosse des abîmes. ◊ 56 Tu as entendu ma voix ; ne cache point ton oreille à mon soupir, à mon cri. ◊ 57 Tu t’es approché au jour que je t’ai invoqué ; tu as dit : Ne crains pas.
◊ 58 Seigneur, tu as pris en main la cause de mon âme, tu as racheté ma vie. ◊ 59 Tu as vu, Éternel, le tort qu’on me fait ; juge ma cause. ◊ 60 Tu as vu toute leur vengeance, toutes leurs machinations contre moi.
◊ 61 Tu as entendu leurs outrages, ô Éternel ! toutes leurs machinations contre moi, ◊ 62 les lèvres de ceux qui s’élèvent contre moi, et ce qu’ils se proposent contre moi tout le jour. ◊ 63 Regarde quand ils s’asseyent et quand ils se lèvent : je suis leur chanson.
◊ 64 Rends-leur une récompense, ô Éternel ! selon l’ouvrage de leurs mains. ◊ 65 Donne-leur un cœur cuirassé ; ta malédiction soit sur eux ! ◊ 66 Poursuis-les dans ta colère et détruis-les de dessous les cieux de l’Éternel.
Psaumes
107 ◊ 1 Célébrez l’Éternel ! Car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours.
◊ 2 Que les rachetés de l’Éternel le disent, ceux qu’il a rachetés de la main de l’oppresseur,
◊ 3 Et qu’il a rassemblés des pays, du levant et du couchant, du nord et de la mer.
◊ 4 Ils errèrent par le désert, dans un chemin solitaire ; ils ne trouvèrent pas de ville pour y habiter ;
◊ 5 Ils étaient affamés et altérés, leur âme défaillait en eux.
◊ 6 Alors ils crièrent à l’Éternel dans leur détresse, [et] il les délivra de leurs angoisses,
◊ 7 Et les conduisit dans un chemin droit, pour aller dans une ville habitable.
◊ 8 Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes !
◊ 9 Car il a rassasié l’âme altérée, et a rempli de biens l’âme affamée.
◊ 10 * Ceux qui habitent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, liés d’affliction et de fers,
◊ 11 Parce qu’ils se sont rebellés contre les paroles de *Dieu, et ont méprisé le conseil du Très-haut…
◊ 12 Et il a humilié leur cœur par le travail ; ils ont trébuché, sans qu’il y eût personne qui les secourût.
◊ 13 Alors ils crièrent à l’Éternel dans leur détresse, [et] il les délivra de leurs angoisses :
◊ 14 Il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, et rompit leurs liens.
◊ 15 Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes !
◊ 16 Car il a brisé les portes d’airain, et a mis en pièces les barres de fer.
◊ 17 * Les insensés, à cause de la voie de leur transgression, et à cause de leurs iniquités, sont affligés ;
◊ 18 Leur âme abhorre toute nourriture, et ils touchent aux portes de la mort.
◊ 19 Alors ils ont crié à l’Éternel dans leur détresse, [et] il les a délivrés de leurs angoisses.
◊ 20 Il a envoyé sa parole et les a guéris, et les a retirés de leurs fosses.
◊ 21 Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes,
◊ 22 Et qu’ils sacrifient des sacrifices d’actions de grâces, et qu’ils racontent ses œuvres avec des chants de joie !
◊ 23 * Ceux qui descendent sur la mer dans des navires, qui font [leur] travail sur les grandes eaux,
◊ 24 Ceux-là voient les œuvres de l’Éternel, et ses merveilles dans les [eaux] profondes.
◊ 25 Il a commandé, et a fait venir un vent de tempête, qui souleva ses flots :
◊ 26 Ils montent aux cieux, ils descendent aux abîmes : leur âme se fond de détresse ;
◊ 27 Ils tournent et chancellent comme un homme ivre, et toute leur sagesse est venue à néant…
◊ 28 Alors ils ont crié à l’Éternel dans leur détresse, et il les a fait sortir de leurs angoisses ;
◊ 29 Il arrête la tempête, [la changeant] en calme, et les flots se taisent,
◊ 30 Et ils se réjouissent de ce que les [eaux] sont apaisées, et il les conduit au port qu’ils désiraient.
◊ 31 Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes ;
◊ 32 Et qu’ils l’exaltent dans la congrégation du peuple, et le louent dans l’assemblée des anciens !
◊ 33 * Il change les fleuves en désert, et les sources d’eaux en sol aride,
◊ 34 La terre fertile en terre salée, à cause de l’iniquité de ceux qui y habitent.
◊ 35 Il change le désert en un étang d’eau, et la terre aride en des sources d’eaux ;
◊ 36 Et il y fait habiter les affamés ; et ils y établissent des villes habitables,
◊ 37 Et sèment les champs, et plantent des vignes, qui leur rapportent du fruit.
◊ 38 Et il les bénit, et ils se multiplient beaucoup ; et il ne laisse pas diminuer leur bétail ;…
◊ 39 Et ils diminuent, et sont accablés par l’oppression, le malheur, et le chagrin.
◊ 40 Il verse le mépris sur les nobles, et les fait errer dans un désert où il n’y a pas de chemin ;
◊ 41 Mais il relève le pauvre de l’affliction, et donne des familles comme des troupeaux.
◊ 42 Les hommes droits le verront et s’en réjouiront ; et toute iniquité fermera sa bouche.
◊ 43 * Qui est sage prendra garde à ces choses, et comprendra les bontés de l’Éternel.
Psaumes
97 ◊ 1 L’Éternel règne : que la terre s’égaye, que les îles nombreuses se réjouissent !
◊ 2 * Des nuées et l’obscurité sont autour de lui ; la justice et le jugement sont la base de son trône.
◊ 3 Un feu va devant lui et consume à l’entour ses adversaires.
◊ 4 Ses éclairs illuminent le monde : la terre le vit et trembla.
◊ 5 Les montagnes se fondirent comme de la cire, à la présence de l’Éternel, à la présence du Seigneur de toute la terre.
◊ 6 Les cieux déclarent sa justice, et tous les peuples voient sa gloire.
◊ 7 Que tous ceux qui servent une image taillée, qui se vantent des idoles, soient honteux. Vous, tous les dieux, prosternez-vous devant lui.
◊ 8 Sion l’a entendu, et s’est réjouie ; et les filles de Juda se sont égayées à cause de tes jugements, ô Éternel !
◊ 9 Car toi, Éternel ! tu es le Très-haut sur toute la terre ; tu es fort élevé par-dessus tous les dieux.
◊ 10 * Vous qui aimez l’Éternel, haïssez le mal ! Il garde les âmes de ses saints, il les délivre de la main des méchants.
◊ 11 La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits de cœur.
◊ 12 * Justes, réjouissez-vous en l’Éternel, et célébrez la mémoire de sa sainteté !
Psaumes
Au chef de musique. De David.
◊ 1 Je me suis confié en l’Éternel ; — pourquoi dites-vous à mon âme : Oiseau, envole-toi vers votre montagne ?
◊ 2 * Car voici, les méchants bandent l’arc, ils ajustent leur flèche sur la corde, pour tirer dans les ténèbres sur ceux qui sont droits de cœur.
◊ 3 Si les fondements sont détruits, que fera le juste ?
◊ 4 L’Éternel est dans le palais de sa sainteté, l’Éternel a son trône dans les cieux ; ses yeux voient, ses paupières sondent les fils des hommes.
◊ 5 * L’Éternel sonde le juste et le méchant ; et celui qui aime la violence, son âme le hait.
◊ 6 Il fera pleuvoir sur les méchants des pièges, du feu et du soufre ; et un vent brûlant sera la portion de leur coupe.
◊ 7 Car l’Éternel juste aime la justice ; sa face regarde l’homme droit.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Psaumes
94 ◊ 1 *Dieu des vengeances, Éternel, *Dieu des vengeances ! fais luire ta splendeur.
◊ 2 Élève-toi, juge de la terre ! rends la récompense aux orgueilleux.
◊ 3 * Jusques à quand les méchants, ô Éternel ! jusques à quand les méchants se réjouiront-ils ?
◊ 4 [Jusques à quand] tous les ouvriers d’iniquité proféreront-ils [et] diront-ils des paroles arrogantes ? [jusques à quand] se vanteront-ils ?
◊ 5 Ils foulent ton peuple, ô Éternel ! et affligent ton héritage ;
◊ 6 Ils tuent la veuve et l’étranger, et mettent à mort les orphelins,
◊ 7 Et ils disent : Jah ne le verra pas, et le Dieu de Jacob n’y fera pas attention.
◊ 8 * Comprenez, vous les stupides d’entre le peuple ! Et vous, insensés, quand serez-vous intelligents ?
◊ 9 Celui qui a planté l’oreille n’entendra-t-il point ? Celui qui a formé l’œil ne verra-t-il point ?
◊ 10 Celui qui instruit les nations ne châtiera-t-il pas, lui qui enseigne la connaissance aux hommes ?
◊ 11 L’Éternel connaît les pensées des hommes, qu’elles ne sont que vanité.
◊ 12 * Bienheureux l’homme que tu châties, ô Jah ! et que tu enseignes par ta loi,
◊ 13 Pour le mettre à l’abri des mauvais jours, jusqu’à ce que la fosse soit creusée pour le méchant !
◊ 14 Car l’Éternel ne délaissera point son peuple et n’abandonnera point son héritage ;
◊ 15 Car le jugement retournera à la justice, et tous ceux qui sont droits de cœur le suivront.
◊ 16 * Qui se lèvera pour moi contre les méchants ? Qui se tiendra avec moi contre les ouvriers d’iniquité ?
◊ 17 Si l’Éternel n’avait été mon aide, peu s’en serait fallu que mon âme n’eût été habiter dans le silence.
◊ 18 Si j’ai dit : Mon pied glisse, ta bonté, ô Éternel ! m’a soutenu.
◊ 19 Dans la multitude des pensées qui étaient au-dedans de moi, tes consolations ont fait les délices de mon âme.
◊ 20 Le trône d’iniquité, qui fait de l’oppression une loi, sera-t-il uni à toi ?
◊ 21 * Ils se rassemblent contre l’âme du juste, et condamnent le sang innocent.
◊ 22 Mais l’Éternel me sera une haute retraite, et mon Dieu, le rocher de ma confiance.
◊ 23 Il fera retomber sur eux leur iniquité, et les détruira par leur méchanceté ; l’Éternel, notre Dieu, les détruira.
Psaumes
93 ◊ 1 L’Éternel règne, il s’est revêtu de majesté ; l’Éternel s’est revêtu, il s’est ceint de force : aussi le monde est affermi, il ne sera pas ébranlé.
◊ 2 Ton trône est établi dès longtemps ; tu es dès l’éternité.
◊ 3 Les fleuves ont élevé, ô Éternel ! les fleuves ont élevé leur voix, les fleuves ont élevé leurs flots mugissants.
◊ 4 L’Éternel, dans les lieux hauts, est plus puissant que la voix des grosses eaux, que les puissantes vagues de la mer.
◊ 5 Tes témoignages sont très sûrs. La sainteté sied à ta maison, ô Éternel ! pour de longs jours.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Luc
1 ◊ 1 Puisque plusieurs ont entrepris de rédiger un récit des choses qui sont reçues parmi nous avec une pleine certitude, ◊ 2 comme nous les ont transmises ceux qui, dès le commencement, ont été les témoins oculaires et les ministres de la parole, ◊ 3 il m’a semblé bon à moi aussi, qui ai suivi exactement toutes choses depuis le commencement, très excellent Théophile, de te [les] écrire par ordre, ◊ 4 afin que tu connaisses la certitude des choses dont tu as été instruit.
◊ 5 Aux jours d’Hérode, roi de Judée, il y avait un certain sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; et sa femme était des filles d’Aaron, et son nom était Élisabeth. ◊ 6 Et ils étaient tous deux justes devant Dieu, marchant dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du *Seigneur, sans reproche. ◊ 7 Et ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient tous deux fort avancés en âge. ◊ 8 Or il arriva, pendant qu’il exerçait la sacrificature devant Dieu dans l’ordre de sa classe, ◊ 9 que, selon la coutume de la sacrificature, le sort lui échut d’offrir le parfum en entrant dans le temple du *Seigneur. ◊ 10 Et toute la multitude du peuple priait dehors, à l’heure du parfum. ◊ 11 Et un ange du *Seigneur lui apparut, se tenant au côté droit de l’autel du parfum. ◊ 12 Et Zacharie, le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit. ◊ 13 Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Zacharie, parce que tes supplications ont été exaucées, et ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jean. ◊ 14 Et il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance ; ◊ 15 car il sera grand devant le *Seigneur, et il ne boira ni vin ni cervoise ; et il sera rempli de l’Esprit Saint déjà dès le ventre de sa mère. ◊ 16 Et il fera retourner plusieurs des fils d’Israël au *Seigneur leur Dieu. ◊ 17 Et il ira devant lui dans l’esprit et la puissance d’Élie, pour faire retourner les cœurs des pères vers les enfants, et les désobéissants à la pensée des justes, pour préparer au *Seigneur un peuple bien disposé. ◊ 18 Et Zacharie dit à l’ange : Comment connaîtrai-je cela ? car moi, je suis un vieillard, et ma femme est fort avancée en âge. ◊ 19 Et l’ange, répondant, lui dit : Moi, je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer ces bonnes nouvelles. ◊ 20 Et voici, tu seras muet et tu ne pourras point parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru mes paroles qui s’accompliront en leur temps. ◊ 21 Et le peuple attendait Zacharie ; et ils s’étonnaient de ce qu’il tardait tant dans le temple. ◊ 22 Et quand il fut sorti, il ne pouvait pas leur parler : et ils reconnurent qu’il avait vu une vision dans le temple ; et lui-même leur faisait des signes, et il demeura muet. ◊ 23 Et il arriva que, quand les jours de son ministère furent accomplis, il s’en alla dans sa maison.
◊ 24 Or après ces jours, Élisabeth sa femme conçut, et elle se cacha cinq mois, disant : ◊ 25 Le *Seigneur m’a ainsi fait aux jours où il m’a regardée, pour ôter mon opprobre parmi les hommes.
◊ 26 Et au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, nommée Nazareth, ◊ 27 à une vierge, fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. ◊ 28 Et l’ange étant entré auprès d’elle, dit : Je te salue, toi que [Dieu] fait jouir de sa faveur ! Le *Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes. ◊ 29 Et elle, le voyant, fut troublée à sa parole ; et elle raisonnait en elle-même sur ce que pourrait être cette salutation. ◊ 30 Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. ◊ 31 Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. ◊ 32 Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut ; et le *Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; ◊ 33 et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume. ◊ 34 Et Marie dit à l’ange : Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? ◊ 35 Et l’ange répondant, lui dit : L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu. ◊ 36 Et voici, Élisabeth ta parente, elle aussi a conçu un fils dans sa vieillesse, et c’est ici le sixième mois pour celle qui était appelée stérile ; ◊ 37 car rien ne sera impossible à Dieu. ◊ 38 Et Marie dit : Voici l’esclave du *Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. Et l’ange se retira d’auprès d’elle.
◊ 39 Et Marie, se levant en ces jours-là, s’en alla en hâte au pays des montagnes, dans une ville de Juda. ◊ 40 Et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. ◊ 41 Et il arriva, comme Élisabeth entendait la salutation de Marie, que le petit enfant tressaillit dans son ventre ; et Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, ◊ 42 et elle s’écria à haute voix et dit : Tu es bénie entre les femmes, et béni est le fruit de ton ventre ! ◊ 43 Et d’où me vient ceci, que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? ◊ 44 Car voici, dès que la voix de ta salutation est parvenue à mes oreilles, le petit enfant a tressailli de joie dans mon ventre. ◊ 45 Et bienheureuse est celle qui a cru ; car il y aura un accomplissement des choses qui lui ont été dites de la part du *Seigneur.
◊ 46 Et Marie dit : Mon âme magnifie le *Seigneur, ◊ 47 et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, ◊ 48 car il a regardé l’humble état de son esclave ; car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse ; ◊ 49 car le Puissant m’a fait de grandes choses, et son nom est saint ; ◊ 50 et sa miséricorde est de générations en générations sur ceux qui le craignent. ◊ 51 Il a agi puissamment par son bras ; il a dispersé les orgueilleux dans la pensée de leur cœur ; ◊ 52 il a fait descendre les puissants de leurs trônes, et il a élevé les petits ; ◊ 53 il a rempli de biens ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches à vide ; ◊ 54 il a pris la cause d’Israël, son serviteur, pour se souvenir de sa miséricorde ◊ 55 (selon qu’il avait parlé à nos pères) envers Abraham et envers sa semence, à jamais. ◊ 56 — Et Marie demeura avec elle environ trois mois ; et elle s’en retourna en sa maison.
◊ 57 Or le temps où elle devait accoucher fut accompli pour Élisabeth, et elle mit au monde un fils. ◊ 58 Et ses voisins et ses parents apprirent que le *Seigneur avait magnifié sa miséricorde envers elle, et ils se réjouirent avec elle. ◊ 59 Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire le petit enfant ; et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. ◊ 60 Et sa mère, répondant, dit : Non, mais il sera appelé Jean. ◊ 61 Et ils lui dirent : Il n’y a personne dans ta parenté qui soit appelé de ce nom. ◊ 62 Et ils firent signe à son père [qu’il déclarât] comment il voulait qu’il fût appelé. ◊ 63 Et ayant demandé des tablettes, il écrivit, disant : Jean est son nom. Et ils en furent tous étonnés. ◊ 64 Et à l’instant sa bouche fut ouverte et sa langue [déliée] ; et il parlait, louant Dieu. ◊ 65 Et tous leurs voisins furent saisis de crainte ; et on s’entretenait de toutes ces choses par tout le pays des montagnes de la Judée ; ◊ 66 et tous ceux qui les entendirent, les mirent dans leur cœur, disant : Que sera donc cet enfant ? Et la main du *Seigneur était avec lui.
◊ 67 Et Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint, et prophétisa, disant : ◊ 68 Béni soit le *Seigneur, le Dieu d’Israël, car il a visité et sauvé son peuple, ◊ 69 et nous a suscité une corne de délivrance dans la maison de David son serviteur, ◊ 70 selon ce qu’il avait dit par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été de tout temps, ◊ 71 une délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ; ◊ 72 pour accomplir la miséricorde envers nos pères et pour se souvenir de sa sainte alliance, ◊ 73 du serment qu’il a juré à Abraham notre père, ◊ 74 de nous accorder, étant libérés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, ◊ 75 en sainteté et en justice devant lui, tous nos jours. ◊ 76 Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-haut : car tu iras devant la face du *Seigneur pour préparer ses voies, ◊ 77 pour donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission de leurs péchés, ◊ 78 par les entrailles de miséricorde de notre Dieu, selon lesquelles l’Orient d’en haut nous a visités, ◊ 79 afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix.
◊ 80 Et l’enfant croissait et se fortifiait en esprit ; et il fut dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Tite
2 ◊ 1 Mais toi, annonce les choses qui conviennent au sain enseignement : ◊ 2 que les vieillards soient sobres, graves, sages, sains dans la foi, dans l’amour, dans la patience. ◊ 3 De même, que les femmes âgées soient, dans toute leur manière d’être, comme il convient à de saintes femmes, — ni médisantes, ni asservies à beaucoup de vin, enseignant de bonnes choses, ◊ 4 afin qu’elles instruisent les jeunes femmes à aimer leurs maris, à aimer leurs enfants, ◊ 5 à être sages, pures, occupées des soins de la maison, bonnes, soumises à leurs propres maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. ◊ 6 Exhorte de même les jeunes hommes à être sobres, ◊ 7 te montrant toi-même en toutes choses un modèle de bonnes œuvres, [faisant preuve] dans l’enseignement, de pureté de doctrine, ◊ 8 de gravité, de parole saine qu’on ne peut condamner, afin que celui qui s’oppose ait honte, n’ayant rien de mauvais à dire de nous. ◊ 9 [Exhorte] les esclaves à être soumis à leurs propres maîtres, à leur complaire en toutes choses, n’étant pas contredisants ; ◊ 10 ne détournant rien, mais montrant toute bonne fidélité, afin qu’ils ornent en toutes choses l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur. ◊ 11 Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, ◊ 12 nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement, et pieusement, ◊ 13 attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, ◊ 14 qui s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. ◊ 15 Annonce ces choses, exhorte et reprends, avec toute autorité de commander. Que personne ne te méprise.
Tite
1 ◊ 1 Paul, esclave de Dieu, et apôtre de Jésus Christ selon la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété, ◊ 2 dans l’espérance de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles… ; ◊ 3 mais il a manifesté, au temps propre, sa parole, dans la prédication qui m’a été confiée à moi selon le commandement de notre Dieu sauveur, ◊ 4 — à Tite, mon véritable enfant selon la commune foi : Grâce et paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Sauveur !
◊ 5 Je t’ai laissé en Crète dans ce but, que tu mettes en bon ordre les choses qui restent [à régler], et que, dans chaque ville, tu établisses des anciens, suivant que moi je t’ai ordonné : ◊ 6 si quelqu’un est irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient pas accusés de dissipation, ou insubordonnés. ◊ 7 Car il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu, non adonné à son sens, non colère, non adonné au vin, non batteur, non avide d’un gain honteux, ◊ 8 mais hospitalier, aimant le bien, sage, juste, pieux, continent, ◊ 9 tenant ferme la fidèle parole selon la doctrine, afin qu’il soit capable, tant d’exhorter par un sain enseignement, que de réfuter les contredisants. ◊ 10 Car il y a beaucoup d’insubordonnés vains discoureurs et séducteurs, principalement ceux qui sont de la circoncision, ◊ 11 auxquels il faut fermer la bouche, qui renversent des maisons entières, enseignant ce qui ne convient pas, pour un gain honteux. ◊ 12 Quelqu’un d’entre eux, leur propre prophète, a dit : « Les Crétois sont toujours menteurs, de méchantes bêtes, des ventres paresseux. » ◊ 13 Ce témoignage est vrai ; c’est pourquoi reprends-les vertement, afin qu’ils soient sains dans la foi, ◊ 14 ne s’attachant pas aux fables judaïques et aux commandements des hommes qui se détournent de la vérité. ◊ 15 Toutes choses sont pures pour ceux qui sont purs ; mais, pour ceux qui sont souillés et incrédules, rien n’est pur, mais leur entendement et leur conscience sont souillés. ◊ 16 Ils professent de connaître Dieu, mais par leurs œuvres ils le renient, étant abominables et désobéissants, et, à l’égard de toute bonne œuvre, réprouvés.
Genèse
42 ◊ 1 * Et Jacob vit qu’il y avait du blé en Égypte ; et Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? ◊ 2 Et il dit : Voici, j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, et achetez-nous-en là, afin que nous vivions, et que nous ne mourions pas. ◊ 3 Et dix frères de Joseph descendirent pour acheter du blé en Égypte ; ◊ 4 mais Jacob n’envoya pas Benjamin, le frère de Joseph, avec ses frères, car il disait : De peur qu’un accident ne lui arrive ! ◊ 5 Et les fils d’Israël allèrent pour acheter du blé, parmi ceux qui allaient ; car la famine était dans le pays de Canaan. ◊ 6 Et Joseph était gouverneur du pays ; il vendait le blé à tout le peuple du pays. Et les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. ◊ 7 Et Joseph vit ses frères, et les reconnut ; et il fit l’étranger vis-à-vis d’eux, et leur parla durement, et leur dit : D’où venez-vous ? Et ils dirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. ◊ 8 Et Joseph reconnut ses frères ; et eux ne le reconnurent pas.
◊ 9 Et Joseph se souvint des songes qu’il avait songés à leur sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions ; c’est pour voir les lieux ouverts du pays que vous êtes venus. ◊ 10 Et ils lui dirent : Non, mon seigneur ; mais tes serviteurs sont venus pour acheter des vivres. ◊ 11 Nous sommes tous fils d’un seul homme ; nous sommes d’honnêtes gens ; tes serviteurs ne sont pas des espions. ◊ 12 Et il leur dit : Non ; mais vous êtes venus pour voir les lieux ouverts du pays. ◊ 13 Et ils dirent : Tes serviteurs étaient douze frères ; nous sommes fils d’un seul homme, au pays de Canaan ; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et l’un n’est plus. ◊ 14 Et Joseph leur dit : C’est ce que je vous disais, en disant : Vous êtes des espions. ◊ 15 Par ceci vous serez mis à l’épreuve : Vie du Pharaon ! si vous sortez d’ici, à moins que votre jeune frère ne vienne ici ! ◊ 16 Envoyez l’un de vous, et qu’il aille chercher votre frère ; et vous, vous serez liés, et vos paroles seront mises à l’épreuve, [pour voir] si la vérité est avec vous : sinon, vie du Pharaon ! certainement vous êtes des espions. ◊ 17 Et il les fit mettre ensemble sous garde pendant trois jours.
◊ 18 Et, le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et vous vivrez ; moi je crains Dieu. ◊ 19 Si vous êtes d’honnêtes gens, l’un de vous, qui êtes frères, sera lié dans la maison où vous avez été sous garde ; et vous, allez, emportez du blé pour la faim de vos maisons ; ◊ 20 et amenez-moi le plus jeune de vos frères, et vos paroles se trouveront vraies ; et vous ne mourrez pas. Et ils firent ainsi. ◊ 21 Et ils se dirent l’un à l’autre : Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous. ◊ 22 Et Ruben leur répondit, disant : Ne vous ai-je pas parlé, disant : Ne péchez pas contre l’enfant ? Mais vous n’avez pas écouté ; et aussi, voici, son sang est redemandé. ◊ 23 Et ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il y avait entre eux un interprète. ◊ 24 Et il se détourna d’auprès d’eux, et pleura ; et il revint vers eux, et leur parla, et prit d’avec eux Siméon, et le lia devant leurs yeux.
◊ 25 Et Joseph commanda de remplir de blé leurs sacs, et de leur remettre leur argent à chacun dans son sac, et de leur donner des provisions pour le chemin ; et on leur fit ainsi. ◊ 26 Et ils chargèrent leur blé sur leurs ânes, et s’en allèrent de là. ◊ 27 Et l’un [d’eux] ouvrit son sac pour donner à manger à son âne, dans le caravansérail, et il vit son argent, et voici, il était à l’ouverture de son sac. ◊ 28 Et il dit à ses frères : Mon argent m’a été rendu ; et même, le voici dans mon sac ! Et le cœur leur manqua, et ils furent saisis de peur, se disant l’un à l’autre : Qu’est-ce que Dieu nous a fait ?
◊ 29 Et ils vinrent vers Jacob, leur père, au pays de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé, disant : ◊ 30 L’homme, le seigneur du pays, nous a parlé durement, et nous a traités comme des espions du pays ; ◊ 31 et nous lui avons dit : Nous sommes d’honnêtes gens, nous ne sommes pas des espions. ◊ 32 Nous étions douze frères, fils de notre père : l’un n’est plus, et le plus jeune est aujourd’hui avec notre père au pays de Canaan. ◊ 33 Et l’homme, le seigneur du pays, nous a dit : À ceci je connaîtrai que vous êtes d’honnêtes gens : Laissez auprès de moi l’un de vos frères, et prenez [du blé] pour la faim de vos maisons, et allez-vous-en. ◊ 34 Et amenez-moi votre plus jeune frère, et je connaîtrai que vous n’êtes pas des espions, mais que vous êtes d’honnêtes gens : je vous donnerai votre frère, et vous trafiquerez dans le pays.
◊ 35 Et il arriva, comme ils vidaient leurs sacs, que voici, chacun avait son paquet d’argent dans son sac ; et ils virent, eux et leur père, leurs paquets d’argent, et ils eurent peur. ◊ 36 Et Jacob, leur père, leur dit : Vous m’avez privé d’enfants : Joseph n’est plus, et Siméon n’est plus, et vous voulez prendre Benjamin ! Toutes ces choses sont contre moi. ◊ 37 Et Ruben parla à son père, disant : Tu feras mourir mes deux fils si je ne te le ramène ; remets-le entre mes mains, et je te le ramènerai. ◊ 38 Mais il dit : Mon fils ne descendra pas avec vous ; car son frère est mort, et lui seul est resté ; si quelque accident lui arrivait dans le chemin où vous allez, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur au shéol.
Deutéronome
33 ◊ 1 * Et c’est ici la bénédiction dont Moïse, homme de Dieu, bénit les fils d’Israël, avant sa mort. ◊ 2 Et il dit :
L’Éternel est venu de Sinaï, et il s’est levé pour eux de Séhir ; il a resplendi de la montagne de Paran, et est venu des saintes myriades ; de sa droite [sortit] une loi de feu pour eux.
◊ 3 Oui, il aime les peuples ; tous ses saints sont dans ta main, et ils se tiennent à tes pieds ; ils reçoivent tes paroles.
◊ 4 Moïse nous a commandé une loi, héritage de la congrégation de Jacob ; ◊ 5 et il a été roi en Jeshurun, quand les chefs du peuple se réunirent ensemble avec les tribus d’Israël.
◊ 6 * Que Ruben vive et ne meure pas, et que ses hommes soient en petit nombre.
◊ 7 * Et ceci pour Juda : et il dit : Éternel, écoute la voix de Juda, et amène-le à son peuple ; qu’il combatte de ses mains pour lui, et sois-lui en aide contre ses ennemis.
◊ 8 * Et de Lévi il dit : Tes thummim et tes urim sont à l’homme de ta bonté, que tu as éprouvé à Massa, [et] avec lequel tu as contesté aux eaux de Meriba ;
◊ 9 Qui dit de son père et de sa mère : Je ne l’ai point vu ; et qui n’a pas reconnu ses frères, et n’a pas connu ses fils. Car ils ont gardé tes paroles et observé ton alliance ;
◊ 10 Ils enseigneront tes ordonnances à Jacob et ta loi à Israël ; ils mettront l’encens sous tes narines et l’holocauste sur ton autel.
◊ 11 Éternel ! bénis sa force ; et que l’œuvre de ses mains te soit agréable ! Brise les reins de ceux qui s’élèvent contre lui, et de ceux qui le haïssent, en sorte qu’ils ne puissent plus se relever.
◊ 12 * De Benjamin il dit : Le bien-aimé de l’Éternel, — il habitera en sécurité auprès de lui ; [l’Éternel] le couvrira tout le jour, et il habitera entre ses épaules.
◊ 13 * Et de Joseph il dit : Son pays soit béni par l’Éternel de ce qu’il y a de plus précieux au ciel, de la rosée, et [de ce qui vient] des profondeurs qui gisent en bas ;
◊ 14 Et du plus précieux des produits du soleil, et du plus précieux des produits des mois ;
◊ 15 Et de [ce qui croît sur] le sommet des montagnes d’ancienneté, et du plus précieux des collines éternelles ;
◊ 16 Et du plus précieux de la terre et de sa plénitude.
Et que la faveur de celui qui demeurait dans le buisson, vienne sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à part de ses frères !
◊ 17 Sa magnificence est comme le premier-né de son taureau, et ses cornes sont des cornes de buffle.
Avec elles, il poussera les peuples ensemble jusqu’aux bouts de la terre.
Ce sont les myriades d’Éphraïm, et ce sont les milliers de Manassé.
◊ 18 * Et de Zabulon il dit : Réjouis-toi, Zabulon, en ta sortie ; et toi, Issacar, dans tes tentes !
◊ 19 Ils appelleront les peuples à la montagne ; là ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l’abondance des mers, et les trésors cachés du sable.
◊ 20 * Et de Gad il dit : Béni soit celui qui élargit Gad. Il habite comme une lionne, et il déchire le bras, même le sommet de la tête.
◊ 21 Et il s’est choisi la première partie [du pays] ; car là était réservée la part du législateur ; et il est allé [avec] les chefs du peuple ; il a accompli avec Israël la justice de l’Éternel et ses jugements.
◊ 22 * Et de Dan il dit : Dan est un jeune lion, il s’élance de Basan.
◊ 23 * Et de Nephthali il dit : Nephthali, rassasié de faveurs et comblé de la bénédiction de l’Éternel, possède la mer et le Darôm !
◊ 24 * Et d’Aser il dit : Aser sera béni en fils ; il sera agréable à ses frères, et il trempera son pied dans l’huile.
◊ 25 Tes verrous seront de fer et d’airain, et ton repos comme tes jours.
◊ 26 * Nul n’est comme le *Dieu de Jeshurun, qui est porté sur les cieux à ton secours, et sur les nuées dans sa majesté.
◊ 27 Le Dieu d’ancienneté est [ta] demeure, et au-dessous [de toi] sont les bras éternels ; il chasse l’ennemi devant toi, et il dit : Détruis !
◊ 28 Et Israël habitera en sécurité, la source de Jacob, à part, dans un pays de froment et de moût, et ses cieux distilleront la rosée.
◊ 29 Tu es bienheureux, Israël ! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l’Éternel, le bouclier de ton secours et l’épée de ta gloire ? Tes ennemis dissimuleront devant toi, et toi, tu marcheras sur leurs lieux élevés.
Luc
8 ◊ 1 Et il arriva après cela, qu’il passait par les villes et par les villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; et les douze [étaient] avec lui, ◊ 2 et des femmes aussi qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités, Marie, qu’on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, ◊ 3 et Jeanne, femme de Chuzas intendant d’Hérode, et Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.
◊ 4 Et comme une grande foule s’assemblait, et qu’on venait à lui de toutes les villes, il dit en parabole : ◊ 5 Le semeur sortit pour semer sa semence. Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et furent foulés aux pieds, et les oiseaux du ciel les dévorèrent. ◊ 6 Et d’autres tombèrent sur le roc ; et ayant levé, ils séchèrent, parce qu’ils n’avaient pas d’humidité. ◊ 7 Et d’autres tombèrent au milieu des épines ; et les épines levèrent avec eux et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et ils levèrent, et produisirent du fruit au centuple. En disant ces choses, il criait : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 9 Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Qu’est-ce que cette parabole ? ◊ 10 Et il dit : À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais [il en est parlé] aux autres en paraboles, afin que voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. ◊ 11 Or voici ce qu’est la parabole : La semence est la parole de Dieu ; ◊ 12 et ceux qui sont le long du chemin, sont ceux qui entendent [la parole] ; ensuite vient le diable, et il ôte de leur cœur la parole, de peur qu’en croyant, ils ne soient sauvés. ◊ 13 Et ceux qui sont sur le roc, sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; et ceux-ci n’ont pas de racine : ils ne croient que pour un temps, et au temps de la tentation ils se retirent. ◊ 14 Et ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu [la parole] et s’en étant allés, sont étouffés par les soucis et par les richesses et par les voluptés de la vie, et ils ne portent pas de fruit à maturité. ◊ 15 Mais ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience. ◊ 16 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase, ni ne la met sous un lit ; mais il la place sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 17 Car il n’y a rien de secret qui ne deviendra manifeste, ni rien de caché qui ne se connaîtra et ne vienne en évidence. ◊ 18 Prenez donc garde comment vous entendez ; car à quiconque a, il sera donné, et à quiconque n’a pas, cela même qu’il paraît avoir sera ôté.
◊ 19 Or sa mère et ses frères vinrent auprès de lui ; et ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule. ◊ 20 Et cela lui fut rapporté par [quelques-uns] qui disaient : Ta mère et tes frères se tiennent dehors, désirant te voir. ◊ 21 Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique.
◊ 22 Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il monta dans une nacelle, et ses disciples [avec lui]. Et il leur dit : Passons à l’autre rive du lac. Et ils prirent le large. ◊ 23 Et comme ils voguaient, il s’endormit ; et un vent impétueux fondit sur le lac, et [la nacelle] s’emplissait, et ils étaient en péril. ◊ 24 Et ils vinrent et le réveillèrent, disant : Maître, maître, nous périssons ! Et lui, s’étant levé, reprit le vent et les flots ; et ils s’apaisèrent, et il se fit un calme. ◊ 25 Et il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, saisis de crainte, étaient dans l’étonnement, disant entre eux : Qui donc est celui-ci, qui commande même aux vents et à l’eau, et ils lui obéissent ?
◊ 26 Et ils abordèrent dans le pays des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. ◊ 27 Et quand il fut descendu à terre, un homme de la ville vint à sa rencontre, qui depuis longtemps avait des démons, et ne portait pas de vêtements, et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres. ◊ 28 Et ayant aperçu Jésus, et s’étant écrié, il se jeta devant lui, et dit à haute voix : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-haut ? Je te supplie, ne me tourmente pas. ◊ 29 Car [Jésus] avait commandé à l’esprit immonde de sortir de l’homme ; car depuis longtemps il s’était saisi de lui, et [l’homme] avait été lié et gardé dans les chaînes et avec les fers aux pieds ; et brisant ses liens, il était emporté par le démon dans les déserts. ◊ 30 Et Jésus lui demanda, disant : Quel est ton nom ? Et il dit : Légion ; car beaucoup de démons étaient entrés en lui. ◊ 31 Et ils le priaient pour qu’il ne leur commandât pas de s’en aller dans l’abîme. ◊ 32 Et il y avait là un grand troupeau de pourceaux paissant sur la montagne, et ils le priaient de leur permettre d’entrer en eux ; et il le leur permit. ◊ 33 Et les démons, sortant de l’homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se rua du haut de la côte dans le lac, et fut étouffé. ◊ 34 Et ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et le racontèrent dans la ville et dans les campagnes. ◊ 35 Et ils sortirent pour voir ce qui était arrivé, et vinrent vers Jésus, et trouvèrent assis, vêtu et dans son bon sens, aux pieds de Jésus, l’homme duquel les démons étaient sortis ; et ils eurent peur. ◊ 36 Et ceux qui avaient vu [ce qui s’était passé], leur racontèrent aussi comment le démoniaque avait été délivré. ◊ 37 Et toute la multitude du pays environnant des Gadaréniens, pria Jésus de s’en aller de chez eux, car ils étaient saisis d’une grande frayeur : et lui, étant monté dans la nacelle, s’en retourna. ◊ 38 Et l’homme duquel les démons étaient sortis, le supplia [de lui permettre] d’être avec lui ; mais il le renvoya, disant : ◊ 39 Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu t’a fait. Et il s’en alla, publiant par toute la ville tout ce que Jésus lui avait fait.
◊ 40 Et quand Jésus fut de retour, il arriva que la foule l’accueillit, car tous l’attendaient. ◊ 41 Et voici, un homme dont le nom était Jaïrus, — et il était chef de la synagogue, — vint, et se jetant aux pieds de Jésus, le supplia de venir dans sa maison, ◊ 42 car il avait une fille unique, d’environ douze ans, et elle se mourait. Et comme il s’en allait, les foules le serraient. ◊ 43 — Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n’avait pu être guérie par aucun, ◊ 44 s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; et à l’instant sa perte de sang s’arrêta. ◊ 45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Et comme tous niaient, Pierre dit, et ceux qui étaient avec lui : Maître, les foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? ◊ 46 Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. ◊ 47 Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. ◊ 48 Et il lui dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie ; va-t’en en paix. ◊ 49 — Comme il parlait encore, il vient quelqu’un de chez le chef de synagogue, lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître. ◊ 50 Et Jésus, l’ayant entendu, lui répondit, disant : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. ◊ 51 Et quand il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer, sinon à Pierre et à Jean et à Jacques, et au père de la jeune fille et à la mère. ◊ 52 Et tous pleuraient et se lamentaient sur elle ; et il leur dit : Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort. ◊ 53 Et ils se riaient de lui, sachant qu’elle était morte. ◊ 54 Mais lui, les ayant tous mis dehors, et l’ayant prise par la main, cria, disant : Jeune fille, lève-toi. ◊ 55 Et son esprit retourna [en elle], et elle se leva immédiatement ; et il commanda qu’on lui donnât à manger. ◊ 56 Et ses parents étaient hors d’eux ; et il leur enjoignit de ne dire à personne ce qui était arrivé.
Luc
9 ◊ 1 Et ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et [le pouvoir] de guérir les maladies. ◊ 2 Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les infirmes ; ◊ 3 et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; et n’ayez pas chacun deux tuniques. ◊ 4 Et dans quelque maison que vous entriez, là demeurez, et de là partez. ◊ 5 Et tous ceux qui ne vous recevront pas,… en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. ◊ 6 Et, partant, ils parcouraient tous les villages, évangélisant et guérissant partout.
◊ 7 Et Hérode le tétrarque ouït parler de toutes les choses qui étaient faites par lui ; et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient que Jean était ressuscité d’entre les morts ; ◊ 8 et quelques-uns, qu’Élie était apparu ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes était ressuscité. ◊ 9 Et Hérode dit : Moi, j’ai fait décapiter Jean ; mais qui est celui-ci, de qui j’entends dire de telles choses ? et il cherchait à le voir.
◊ 10 Et les apôtres, étant de retour, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l’écart dans un lieu désert d’une ville appelée Bethsaïda. ◊ 11 Et les foules, l’ayant su, le suivirent. Et les ayant reçus, il leur parla du royaume de Dieu, et guérit ceux qui avaient besoin de guérison. ◊ 12 Et le jour commença à baisser ; et les douze, s’approchant, lui dirent : Renvoie la foule, afin qu’ils aillent dans les villages et dans les campagnes d’alentour, et s’y logent et trouvent des vivres, car nous sommes ici dans un lieu désert. ◊ 13 Mais il leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils dirent : Nous n’avons pas plus de cinq pains et de deux poissons, à moins que nous n’allions et que nous n’achetions de quoi manger pour tout ce peuple ; ◊ 14 car ils étaient environ cinq mille hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangs de cinquante chacun. ◊ 15 Et ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. ◊ 16 Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit, et les rompit ; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule. ◊ 17 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et de ce qui leur était resté de morceaux, on ramassa douze paniers.
◊ 18 Et il arriva, comme il priait à l’écart, que ses disciples étaient avec lui. Et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? ◊ 19 Et répondant, ils dirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes est ressuscité. ◊ 20 Et il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, dit : Le Christ de Dieu ! ◊ 21 Et s’adressant à eux avec force, il leur commanda de ne dire ceci à personne, ◊ 22 disant : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il soit ressuscité le troisième jour. ◊ 23 Et il disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive : ◊ 24 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera. ◊ 25 Car que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se détruit lui-même ou se perd lui-même ? ◊ 26 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le fils de l’homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. ◊ 27 Et je vous dis, en vérité, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu.
◊ 28 Et il arriva, environ huit jours après ces paroles, qu’il prit avec lui Pierre et Jean et Jacques, et qu’il monta sur une montagne pour prier. ◊ 29 Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc [et] resplendissant comme un éclair ; ◊ 30 et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, ◊ 31 lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem. ◊ 32 Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui. ◊ 33 Et il arriva, comme ils se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie, ne sachant ce qu’il disait. ◊ 34 Et comme il disait ces choses, une nuée vint et les couvrit ; et ils eurent peur comme ils entraient dans la nuée. ◊ 35 Et il y eut une voix venant de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 36 Et la voix s’étant fait entendre, Jésus se trouva seul. Et ils se turent, et ne rapportèrent en ces jours-là à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
◊ 37 Et il arriva, le jour suivant, quand ils furent descendus de la montagne, qu’une grande foule vint à sa rencontre. ◊ 38 Et voici, un homme de la foule s’écria, disant : Maître, je te supplie, jette les yeux sur mon fils, car il est mon unique ; ◊ 39 et voici, un esprit le saisit ; et soudain il crie ; et il le déchire, en le faisant écumer ; et c’est à peine s’il se retire de lui après l’avoir broyé ; ◊ 40 et j’ai supplié tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 41 Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? Amène ici ton fils. ◊ 42 Et encore, comme il approchait, le démon le renversa et le tourmenta violemment ; mais Jésus tança l’esprit immonde, et guérit l’enfant, et le rendit à son père. ◊ 43 Et tous furent étonnés de la grandeur de Dieu.
Et comme tous s’étonnaient de tout ce que Jésus faisait, il dit à ses disciples : ◊ 44 Vous, gardez bien ces paroles que vous avez entendues, car le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes. ◊ 45 Mais ils ne comprirent pas cette parole, et elle leur était cachée, en sorte qu’ils ne la saisissaient pas ; et ils craignaient de l’interroger touchant cette parole. ◊ 46 Et il s’éleva au milieu d’eux une question, [à savoir] lequel d’entre eux serait le plus grand. ◊ 47 Mais Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, et le plaça auprès de lui ; ◊ 48 et il leur dit : Quiconque recevra ce petit enfant en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand. ◊ 49 Et Jean, répondant, dit : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne [te] suit pas avec nous. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ne le lui défendez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous.
◊ 51 Or il arriva, comme les jours de son assomption s’accomplissaient, qu’il dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem ; ◊ 52 et il envoya devant sa face des messagers. Et s’en étant allés, ils entrèrent dans un village de Samaritains pour lui préparer [un logis] ; ◊ 53 et ils ne le reçurent point, parce que sa face était tournée vers Jérusalem. ◊ 54 Et ses disciples, Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume, comme aussi fit Élie ? ◊ 55 Et, se tournant, il les censura fortement [et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ! ◊ 56 Et ils s’en allèrent à un autre village.
◊ 57 Et il arriva, comme ils allaient par le chemin, qu’un certain homme lui dit : Seigneur, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 58 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 59 Et il dit à un autre : Suis-moi ; — et il dit : Seigneur, permets-moi d’aller premièrement ensevelir mon père. ◊ 60 Et Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; mais toi, va et annonce le royaume de Dieu. ◊ 61 Et un autre aussi dit : Je te suivrai, Seigneur ; mais permets-moi de prendre premièrement congé de ceux qui sont dans ma maison. ◊ 62 Et Jésus lui dit : Nul qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, n’est propre pour le royaume de Dieu.
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Ruth
3 ◊ 1 * Et Naomi, sa belle-mère, lui dit : Ma fille, ne te chercherai-je pas du repos, afin que tu sois heureuse ? ◊ 2 Et maintenant, Boaz, avec les jeunes filles duquel tu as été, n’est-il pas de nos amis ? Voici, il vanne cette nuit les orges dans l’aire. ◊ 3 Lave-toi donc, et oins-toi, et mets sur toi tes habits, et descends dans l’aire ; ne te fais pas connaître à l’homme, jusqu’à ce qu’il ait achevé de manger et de boire. ◊ 4 Et lorsqu’il se couchera, alors tu remarqueras le lieu où il se couche, et tu entreras, et tu découvriras ses pieds, et tu te coucheras ; et lui, te fera connaître ce que tu auras à faire. ◊ 5 Et elle lui dit : Tout ce que tu as dit, je le ferai.
◊ 6 Et elle descendit à l’aire, et fit selon tout ce que sa belle-mère lui avait commandé. ◊ 7 Et Boaz mangea et but, et son cœur devint gai, et il alla se coucher au bout du tas des gerbes. Et elle vint tout doucement, et découvrit ses pieds, et se coucha. ◊ 8 Et il arriva au milieu de la nuit, que l’homme eut peur et se tourna ; et voici, une femme était couchée à ses pieds. ◊ 9 Et il dit : Qui es-tu ? Et elle dit : Je suis Ruth, ta servante ; et étends ton aile sur ta servante, car tu as le droit de rachat. ◊ 10 Et il dit : Bénie sois-tu de l’Éternel, ma fille ! Tu as montré plus de bonté à la fin qu’au commencement, en ce que tu n’es pas allée après les jeunes hommes, pauvres ou riches. ◊ 11 Et maintenant, ma fille, ne crains pas ; tout ce que tu [me] dis, je le ferai pour toi ; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. ◊ 12 Et maintenant, il est bien vrai que j’ai le droit de rachat, toutefois il y en a un qui a le droit de rachat, [et qui est] plus proche que moi. ◊ 13 Passe [ici] la nuit ; et s’il arrive que, le matin, il veuille te racheter, c’est bien ! qu’il le fasse ; et s’il ne lui plaît pas de te racheter, l’Éternel est vivant que je le ferai, moi ! Reste couchée jusqu’au matin.
◊ 14 Et elle resta couchée là à ses pieds jusqu’au matin ; et elle se leva avant qu’on pût se reconnaître l’un l’autre. Et il dit : Qu’on ne sache pas qu’une femme est venue dans l’aire. ◊ 15 Et il [lui] dit : Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Et elle le tint, et il mesura six [mesures] d’orge, et les mit sur elle ; et il entra dans la ville. ◊ 16 Et elle vint vers sa belle-mère ; et celle-ci dit : Qui es-tu, ma fille ? Et elle lui raconta tout ce que l’homme avait fait pour elle ; ◊ 17 et elle dit : Il m’a donné ces six [mesures] d’orge ; car il m’a dit : Tu n’iras pas à vide vers ta belle-mère. ◊ 18 Et [Naomi] dit : Demeure, ma fille, jusqu’à ce que tu saches comment l’affaire tournera ; car l’homme n’aura pas de repos qu’il n’ait terminé l’affaire aujourd’hui.
Michée
6 ◊ 1 * Écoutez, je vous prie, ce que dit l’Éternel : Lève-toi, plaide devant les montagnes, et que les collines entendent ta voix ! ◊ 2 Écoutez, montagnes, le plaidoyer de l’Éternel, et vous, fondements immuables de la terre ; car l’Éternel a un débat avec son peuple, et il conteste avec Israël. ◊ 3 Mon peuple, que t’ai-je fait, et en quoi t’ai-je lassé ? Réponds-moi ! ◊ 4 Car je t’ai fait monter du pays d’Égypte, et je t’ai racheté de la maison de servitude ; et j’ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie. ◊ 5 Mon peuple, souviens-toi, je te prie, du dessein que forma Balak, roi de Moab, et de ce que Balaam, fils de Béor, lui répondit, de Sittim jusqu’à Guilgal, afin que vous connaissiez la justice de l’Éternel.
◊ 6 Avec quoi m’approcherai-je de l’Éternel, m’inclinerai-je devant le Dieu d’en haut ? M’approcherai-je de lui avec des holocaustes, avec des veaux âgés d’un an ? ◊ 7 L’Éternel prendra-t-il plaisir à des milliers de béliers, à des myriades de torrents d’huile ? Donnerai-je mon premier-né pour ma transgression, le fruit de mon ventre pour le péché de mon âme ? ◊ 8 Il t’a déclaré, ô homme, ce qui est bon. Et qu’est-ce que l’Éternel recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu ?
◊ 9 La voix de l’Éternel crie à la ville, et la sagesse a l’œil sur ton nom. Écoutez la verge et celui qui l’a décrétée ! ◊ 10 Y a-t-il encore des trésors de méchanceté dans la maison du méchant, et un épha petit, chose maudite ? ◊ 11 Serai-je pur avec une balance inique et avec un sac de faux poids ? ◊ 12 Parce que ses riches sont pleins de violence, et que ses habitants disent des mensonges, et que leur langue est fausse dans leur bouche : ◊ 13 moi aussi, je te rendrai malade en te frappant, je te rendrai désolée à cause de tes péchés. ◊ 14 Tu mangeras, et tu ne seras pas rassasiée, et ton ventre sera vide ; et tu emporteras, mais tu ne sauveras pas ; et ce que tu sauveras, je le livrerai à l’épée. ◊ 15 Tu sèmeras, et tu ne moissonneras pas ; tu fouleras les olives, mais tu ne t’oindras pas d’huile, et le moût, mais tu ne boiras pas de vin. ◊ 16 Car on observe les statuts d’Omri et toutes les œuvres de la maison d’Achab ; et vous marchez selon leurs conseils, afin que je fasse de toi une désolation, et de ses habitants un objet de sifflement ; et vous porterez l’opprobre de mon peuple.
1 Rois
18 ◊ 1 * Et il arriva, après bien des jours, que la parole de l’Éternel vint à Élie, la troisième année, disant : Va, montre-toi à Achab, et je donnerai de la pluie sur la face de la terre. ◊ 2 Et Élie s’en alla pour se montrer à Achab.
Et la famine était forte à Samarie. ◊ 3 Et Achab appela Abdias qui était [préposé] sur sa maison ; (et Abdias craignait beaucoup l’Éternel. ◊ 4 Et il était arrivé, quand Jézabel exterminait les prophètes de l’Éternel, qu’Abdias avait pris cent prophètes et les avait cachés par cinquante hommes dans une caverne, et les avait nourris de pain et d’eau.) ◊ 5 Et Achab dit à Abdias : Va dans le pays, à toutes les sources d’eaux, et à tous les torrents ; peut-être trouverons-nous de l’herbage, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous ne serons pas obligés de détruire de [nos] bêtes. ◊ 6 Et ils se partagèrent le pays pour le parcourir. Achab s’en alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.
◊ 7 Et comme Abdias était en chemin, voici, Élie le rencontra ; et il le reconnut, et tomba sur sa face, et dit : Est-ce bien toi, mon seigneur Élie ? ◊ 8 Et il lui dit : [C’est] moi ; va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! ◊ 9 Et il dit : Quel péché ai-je commis, que tu livres ton serviteur en la main d’Achab, pour me faire mourir ? ◊ 10 L’Éternel, ton Dieu, est vivant, s’il y a nation ou royaume où mon seigneur n’ait pas envoyé pour te chercher ! Et quand ils disaient : Il n’est pas [ici], il faisait jurer le royaume ou la nation qu’on ne t’avait pas trouvé. ◊ 11 Et maintenant, tu dis : Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! ◊ 12 Et il arrivera, dès que je m’en irai d’auprès de toi, que l’Esprit de l’Éternel te portera je ne sais où ; et je serai venu informer Achab, et il ne te trouvera pas, et il me tuera. Et ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse. ◊ 13 N’a-t-on pas rapporté à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tuait les prophètes de l’Éternel, comment j’ai caché cent hommes des prophètes de l’Éternel, par cinquante hommes dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau ? ◊ 14 Et maintenant tu dis : Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! Et il me tuera. ◊ 15 Et Élie dit : L’Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, qu’aujourd’hui je me montrerai à lui. ◊ 16 Et Abdias s’en alla à la rencontre d’Achab, et le lui rapporta.
Et Achab alla à la rencontre d’Élie. ◊ 17 Et il arriva que, quand Achab vit Élie, Achab lui dit : Est-ce bien toi, — celui qui trouble Israël ? ◊ 18 Et il dit : Je ne trouble pas Israël, mais c’est toi et la maison de ton père, parce que vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu as marché après les Baals. ◊ 19 Et maintenant, envoie, rassemble vers moi tout Israël, à la montagne du Carmel, et les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes des ashères, qui mangent à la table de Jézabel. ◊ 20 Et Achab envoya à tous les fils d’Israël, et rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.
◊ 21 Et Élie s’approcha de tout le peuple, et dit : Combien de temps hésiterez-vous entre les deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, suivez-le ; et si c’est Baal, suivez-le ! Et le peuple ne lui répondit mot.
◊ 22 Et Élie dit au peuple : Je reste, moi seul, prophète de l’Éternel, et les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante hommes. ◊ 23 Qu’on nous donne deux taureaux ; et qu’ils choisissent pour eux l’un des taureaux, et qu’ils le dépècent, et qu’ils le placent sur le bois, et qu’ils n’y mettent pas de feu ; et moi j’offrirai l’autre taureau, et je le placerai sur le bois, et je n’y mettrai pas de feu. ◊ 24 Et vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi j’invoquerai le nom de l’Éternel, et le dieu qui répondra par le feu, lui, sera Dieu. Et tout le peuple répondit et dit : La parole est bonne.
◊ 25 Et Élie dit aux prophètes de Baal : Choisissez pour vous l’un des taureaux, et offrez les premiers, car vous êtes nombreux, et invoquez le nom de votre dieu, et ne mettez pas de feu. ◊ 26 Et ils prirent le taureau qu’on leur avait donné, et l’offrirent, et invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu’à midi, disant : Ô Baal, réponds-nous ! Mais il n’y eut pas de voix, ni personne qui répondît. Et ils sautaient autour de l’autel qu’on avait fait. ◊ 27 Et il arriva qu’à midi Élie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, car il est un dieu ; car il médite, ou il est allé à l’écart, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera ! ◊ 28 Et ils crièrent à haute voix, et se firent des incisions, selon leur coutume, avec des épées et des piques, jusqu’à faire couler le sang sur eux. ◊ 29 Et il arriva, quand midi fut passé, qu’ils prophétisèrent jusqu’à [l’heure] où l’on offre le gâteau ; et il n’y eut pas de voix, et personne qui répondît, et personne qui fît attention.
◊ 30 Alors Élie dit à tout le peuple : Approchez-vous de moi. Et tout le peuple s’approcha de lui. Et il répara l’autel de l’Éternel, qui avait été renversé. ◊ 31 Et Élie prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel vint la parole de l’Éternel, disant : Israël sera ton nom ; ◊ 32 et il bâtit avec les pierres un autel au nom de l’Éternel, et fit autour de l’autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence ; ◊ 33 et il arrangea le bois, et dépeça le taureau, et le plaça sur le bois. ◊ 34 Et il dit : Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois. Et il dit : Faites-le une seconde fois ; et ils le firent une seconde fois. Et il dit : Faites-le une troisième fois ; et ils le firent une troisième fois. ◊ 35 Et l’eau coula autour de l’autel ; et il remplit d’eau aussi le fossé. ◊ 36 Et il arriva, à [l’heure] où l’on offre le gâteau, qu’Élie, le prophète, s’approcha, et dit : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, qu’il soit connu aujourd’hui que toi tu es Dieu en Israël, et que moi je suis ton serviteur, et que c’est par ta parole que j’ai fait toutes ces choses. ◊ 37 Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, et que ce peuple sache que toi, Éternel, tu es Dieu, et que tu as ramené leur cœur. ◊ 38 Et le feu de l’Éternel tomba, et consuma l’holocauste, et le bois, et les pierres, et la poussière, et lécha l’eau qui était dans le fossé. ◊ 39 Et tout le peuple le vit ; et ils tombèrent sur leurs faces, et dirent : L’Éternel, c’est lui qui est Dieu ! L’Éternel, c’est lui qui est Dieu !
◊ 40 Et Élie leur dit : Saisissez les prophètes de Baal, que pas un d’entre eux n’échappe ! Et ils les saisirent ; et Élie les fit descendre au torrent de Kison, et les égorgea là.
◊ 41 Et Élie dit à Achab : Monte, mange et bois, car il y a un bruit d’une abondance de pluie. ◊ 42 Et Achab monta pour manger et pour boire. Et Élie monta au sommet du Carmel, et il se courba jusqu’à terre, et mit sa face entre ses genoux. ◊ 43 Et il dit à son jeune homme : Monte, je te prie ; regarde du côté de l’ouest. Et il monta, et regarda, et il dit : Il n’y a rien. Et il dit : Retournes-y sept fois. ◊ 44 Et il arriva qu’à la septième fois, il dit : Voici un petit nuage, comme la main d’un homme, qui s’élève de la mer. Et il dit : Lève-toi, dis à Achab : Attelle, et descends, afin que la pluie ne t’arrête pas. ◊ 45 Et il arriva, en attendant, que les cieux devinrent noirs par d’épais nuages accompagnés de vent, et il y eut une forte pluie ; et Achab monta dans son char et s’en alla à Jizreël. ◊ 46 Et la main de l’Éternel fut sur Élie, et il ceignit ses reins, et courut devant Achab jusque là où tu arrives à Jizreël.
Hébreux
4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
Hébreux
1 ◊ 1 Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, ◊ 2 à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, ◊ 3 qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; ◊ 4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. ◊ 5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? ◊ 6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». ◊ 7 Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». ◊ 8 Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; ◊ 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». ◊ 10 Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : ◊ 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, ◊ 12 et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». ◊ 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? ◊ 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Matthieu
6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
Psaumes
Cantique des degrés.
◊ 1 Quand l’Éternel rétablit les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui songent.
◊ 2 Alors notre bouche fut remplie de rire, et notre langue de chants de joie ; alors on dit parmi les nations : L’Éternel a fait de grandes choses pour ceux-ci !
◊ 3 L’Éternel a fait de grandes choses pour nous ; nous en avons été réjouis.
◊ 4 * Ô Éternel ! rétablis nos captifs, comme les ruisseaux dans le midi !
◊ 5 Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chant de joie.
◊ 6 Il va en pleurant, portant la semence qu’il répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes.
Ésaïe
25 ◊ 1 Éternel, tu es mon Dieu ; je t’exalterai, je célébrerai ton nom, car tu as accompli des choses merveilleuses, des conseils [qui datent] de loin, qui sont fidélité [et] vérité. ◊ 2 Car tu as fait d’une ville un monceau de pierres ; d’une cité fortifiée, des ruines ; d’un palais d’étrangers, qu’il ne soit plus une ville : il ne sera jamais rebâti. ◊ 3 C’est pourquoi le peuple fort te glorifiera ; la cité des nations terribles te craindra. ◊ 4 Car tu as été au misérable un lieu fort, un lieu fort au pauvre dans sa détresse, un abri contre l’orage, une ombre contre la chaleur ; car la tempête des terribles [a été] comme une pluie d’orage [contre] un mur. ◊ 5 Tu as rabaissé le bruit tumultueux des étrangers, comme la chaleur en un lieu aride ; [et] comme la chaleur par l’ombre d’un nuage, le chant des terribles a été apaisé. ◊ 6 Et l’Éternel des armées fera, en cette montagne, à tous les peuples un festin de choses grasses, un festin de vins vieux, de choses grasses moelleuses, de vins vieux bien épurés. ◊ 7 Et il détruira en cette montagne la face du voile qui couvre tous les peuples, et la couverture qui est étendue sur toutes les nations. ◊ 8 Il engloutira la mort en victoire ; et le Seigneur, l’Éternel, essuiera les larmes de dessus tout visage, et il ôtera l’opprobre de son peuple de dessus toute la terre ; car l’Éternel a parlé.
◊ 9 Et il sera dit en ce jour-là : Voici, c’est ici notre Dieu ; nous l’avons attendu, et il nous sauvera ; c’est ici l’Éternel, nous l’avons attendu. Égayons-nous et réjouissons-nous dans sa délivrance ; ◊ 10 car la main de l’Éternel reposera en cette montagne, et Moab sera foulé aux pieds sous lui comme la paille est foulée au fumier ; ◊ 11 et il étendra ses mains au milieu de Moab comme celui qui nage les étend pour nager, et il abaissera son orgueil ainsi que les artifices de ses mains. ◊ 12 Et la forteresse des hautes défenses de tes murs, il l’abattra, il l’abaissera, il la mettra par terre jusque dans la poussière.
Matthieu
1 ◊ 1 Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham :
◊ 2 Abraham engendra Isaac ; et Isaac engendra Jacob ; et Jacob engendra Juda et ses frères ; ◊ 3 et Juda engendra Pharès et Zara, de Thamar ; et Pharès engendra Esrom ; et Esrom engendra Aram ; ◊ 4 et Aram engendra Aminadab ; et Aminadab engendra Naasson ; et Naasson engendra Salmon ; ◊ 5 et Salmon engendra Booz, de Rachab ; et Booz engendra Obed, de Ruth ; et Obed engendra Jessé ; ◊ 6 et Jessé engendra David le roi ; et David le roi engendra Salomon, de celle [qui avait été femme] d’Urie ; ◊ 7 et Salomon engendra Roboam ; et Roboam engendra Abia ; et Abia engendra Asa ; ◊ 8 et Asa engendra Josaphat ; et Josaphat engendra Joram ; et Joram engendra Ozias ; ◊ 9 et Ozias engendra Joatham ; et Joatham engendra Achaz ; et Achaz engendra Ézéchias ; ◊ 10 et Ézéchias engendra Manassé ; et Manassé engendra Amon ; et Amon engendra Josias ; ◊ 11 et Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la transportation de Babylone ; ◊ 12 et après la transportation de Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; et Salathiel engendra Zorobabel ; ◊ 13 et Zorobabel engendra Abiud ; et Abiud engendra Éliakim ; et Éliakim engendra Azor ; ◊ 14 et Azor engendra Sadok ; et Sadok engendra Achim ; et Achim engendra Éliud ; ◊ 15 et Éliud engendra Éléazar ; et Éléazar engendra Matthan ; et Matthan engendra Jacob ; ◊ 16 et Jacob engendra Joseph, le mari de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.
◊ 17 Toutes les générations, depuis Abraham jusqu’à David, sont donc quatorze générations ; et depuis David jusqu’à la transportation de Babylone, quatorze générations ; et depuis la transportation de Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.
◊ 18 Or la naissance de Jésus Christ arriva ainsi : sa mère, Marie, étant fiancée à Joseph, avant qu’ils fussent ensemble, se trouva enceinte par l’Esprit Saint. ◊ 19 Mais Joseph, son mari, étant juste, et ne voulant pas faire d’elle un exemple, se proposa de la répudier secrètement. ◊ 20 Mais comme il méditait sur ces choses, voici, un ange du *Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre auprès de toi Marie ta femme, car ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint ; ◊ 21 et elle enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. ◊ 22 Or tout cela arriva, afin que fût accompli ce que le *Seigneur a dit par le prophète, disant : ◊ 23 « Voici, la vierge sera enceinte et enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel », ce qui, interprété, est : Dieu avec nous. ◊ 24 Or Joseph, étant réveillé de son sommeil, fit comme l’ange du *Seigneur le lui avait ordonné, et prit sa femme auprès de lui ; ◊ 25 et il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté son fils premier-né ; et il appela son nom Jésus.
Ésaïe
26 ◊ 1 En ce jour-là sera chanté ce cantique dans le pays de Juda :
Nous avons une ville forte : il a mis le salut pour murailles et pour remparts. ◊ 2 Ouvrez les portes, et qu’elle entre, la nation juste qui garde la fidélité ! ◊ 3 Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie [sur toi], car il se confie en toi. ◊ 4 Confiez-vous en l’Éternel, à tout jamais ; car en Jah, Jéhovah, est le rocher des siècles. ◊ 5 Car il abat ceux qui habitent en haut ; il abaisse la ville haut élevée, il l’abaisse jusqu’en terre, il la fait descendre jusque dans la poussière : ◊ 6 le pied la foulera, les pieds des affligés, les pas des misérables.
◊ 7 Le chemin du juste est la droiture. Toi qui es droit, tu aplanis le sentier du juste. ◊ 8 Oui, dans le chemin de tes jugements, ô Éternel, nous t’avons attendu ; le désir de notre âme est après ton nom et après ton souvenir. ◊ 9 Mon âme te désire de nuit ; oui, mon esprit, au-dedans de moi, te cherche diligemment ; car, lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice. ◊ 10 Si l’on use de grâce envers le méchant, il n’apprend pas la justice ; dans le pays de la droiture il fait le mal, et il ne voit pas la majesté de l’Éternel. ◊ 11 Ô Éternel, ta main est élevée, mais ils ne voient point ; [mais] ils verront [ta] jalousie pour le peuple et seront honteux. Oui, le feu [qui attend] tes adversaires les dévorera.
◊ 12 Éternel, tu établiras la paix pour nous ; car aussi toutes nos œuvres, tu les as opérées pour nous. ◊ 13 Éternel, notre Dieu, d’autres seigneurs que toi ont dominé sur nous : par toi seul nous ferons mention de ton nom. ◊ 14 Les morts ne vivront pas, les trépassés ne se relèveront pas ; car tu les as visités, et tu les as exterminés, et tu as détruit toute mémoire d’eux. ◊ 15 Tu as augmenté la nation, ô Éternel ; tu as augmenté la nation ; tu as été glorifié : tu l’avais éloignée jusqu’à tous les bouts de la terre. ◊ 16 Éternel, dans la détresse ils t’ont cherché ; ils ont épanché [leur] prière à voix basse, lorsque tu les as châtiés. ◊ 17 Comme une femme enceinte, près d’enfanter, est dans les douleurs [et] crie dans ses peines, ainsi nous avons été devant toi, ô Éternel : ◊ 18 nous avons conçu, nous avons été dans les douleurs, nous avons comme enfanté du vent ; nous n’avons pas opéré le salut du pays, et les habitants du monde ne sont pas tombés…
◊ 19 Tes morts vivront, mes corps morts se relèveront. Réveillez-vous et exultez avec chant de triomphe, vous qui habitez dans la poussière ; car ta rosée est la rosée de l’aurore, et la terre jettera dehors les trépassés. ◊ 20 Viens, mon peuple, entre dans tes chambres et ferme tes portes sur toi ; cache-toi pour un petit moment, jusqu’à ce que l’indignation soit passée. ◊ 21 Car voici, l’Éternel sort de son lieu pour visiter l’iniquité des habitants de la terre sur eux, et la terre révélera son sang, et ne cachera plus ses tués.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Psaumes
Cantique des degrés.
◊ 1 J’élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours ;
◊ 2 Mon secours [vient] d’auprès de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.
◊ 3 * Il ne permettra point que ton pied soit ébranlé ; celui qui te garde ne sommeillera pas.
◊ 4 Voici, celui qui garde Israël ne sommeillera pas, et ne dormira pas.
◊ 5 * L’Éternel est celui qui te garde ; l’Éternel est ton ombre, à ta main droite.
◊ 6 Le soleil ne te frappera pas de jour, ni la lune de nuit.
◊ 7 L’Éternel te gardera de tout mal ; il gardera ton âme.
◊ 8 L’Éternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant et à toujours.
Deutéronome
28 ◊ 1 * Et il arrivera que si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre ; ◊ 2 et toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 3 Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. ◊ 4 Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail ; ◊ 5 ta corbeille sera bénie, et ta huche. ◊ 6 Tu seras béni en entrant, et tu seras béni en sortant. ◊ 7 L’Éternel fera que tes ennemis qui s’élèveront contre toi, seront battus devant toi ; ils sortiront contre toi par un chemin, et par sept chemins ils fuiront devant toi. ◊ 8 L’Éternel commandera à la bénédiction d’être avec toi, dans tes greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main ; et il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. ◊ 9 L’Éternel t’établira pour lui être un peuple saint, selon qu’il te l’a juré, si tu gardes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marches dans ses voies. ◊ 10 Et tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom de l’Éternel ; et ils auront peur de toi. ◊ 11 Et l’Éternel te fera surabonder en prospérité dans le fruit de ton ventre, et dans le fruit de ton bétail, et dans le fruit de ta terre, sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères de te donner. ◊ 12 L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, les cieux, pour donner à ton pays la pluie en sa saison et pour bénir tout l’ouvrage de ta main ; et tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras pas. ◊ 13 Et l’Éternel te mettra à la tête, et non à la queue ; et tu ne seras qu’en haut, et tu ne seras pas en bas, si tu écoutes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, que je te commande aujourd’hui, pour les garder et les pratiquer, ◊ 14 et si tu ne t’écartes, ni à droite ni à gauche, d’aucune des paroles que je vous commande aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux, pour les servir.
◊ 15 Et si tu n’écoutes pas la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements et ses statuts que je te commande aujourd’hui, il arrivera que toutes ces malédictions viendront sur toi et t’atteindront : ◊ 16 tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les champs ; ◊ 17 ta corbeille sera maudite, et ta huche. ◊ 18 Le fruit de ton ventre sera maudit, et le fruit de ta terre, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail. ◊ 19 Tu seras maudit en entrant, et tu seras maudit en sortant. ◊ 20 L’Éternel enverra sur toi la malédiction, le trouble, et la réprobation, dans tout ce à quoi tu mettras ta main [et] que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, et jusqu’à ce que tu périsses rapidement, à cause de la méchanceté de tes actions, en ce que tu m’as abandonné. ◊ 21 L’Éternel fera que la peste s’attache à toi, jusqu’à ce qu’il t’ait consumé de dessus la terre où tu entres pour la posséder. ◊ 22 L’Éternel te frappera de consomption, et de fièvre, et d’inflammation, et de chaleur brûlante, et de sécheresse, et par la brûlure, et par la rouille, et elles te poursuivront jusqu’à ce que tu périsses. ◊ 23 Et tes cieux qui sont sur ta tête seront d’airain, et la terre qui est sous toi sera de fer. ◊ 24 L’Éternel donnera pour pluie de ton pays une fine poudre et de la poussière ; elles descendront des cieux sur toi jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 25 L’Éternel fera que tu seras battu devant tes ennemis ; tu sortiras contre eux par un chemin, et par sept chemins tu fuiras devant eux ; et tu seras chassé çà et là dans tous les royaumes de la terre ; ◊ 26 et tes cadavres seront en pâture à tous les oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre, et il n’y aura personne qui les effraye. ◊ 27 L’Éternel te frappera de l’ulcère d’Égypte, et d’hémorroïdes, et de gale, et de teigne, dont tu ne pourras guérir. ◊ 28 L’Éternel te frappera de délire, et d’aveuglement, et d’étourdissement de cœur. ◊ 29 Et tu iras tâtonnant en plein midi, comme l’aveugle tâtonne dans les ténèbres ; et tu ne feras pas réussir tes voies ; et tu ne seras qu’opprimé et pillé tous les jours, et il n’y aura personne qui sauve. ◊ 30 Tu te fianceras une femme, et un autre homme couchera avec elle ; tu bâtiras une maison, et tu ne l’habiteras pas ; tu planteras une vigne, et tu n’en jouiras pas. ◊ 31 Ton bœuf sera tué devant tes yeux, et tu n’en mangeras pas ; ton âne sera enlevé devant toi, et ne reviendra pas à toi ; ton menu bétail sera livré à tes ennemis, et tu n’auras personne qui sauve. ◊ 32 Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple, et tes yeux le verront, et se consumeront tout le jour après eux, et tu n’auras aucune force en ta main. ◊ 33 Un peuple que tu ne connaissais pas, mangera le fruit de ta terre et tout ton labeur ; et tu ne seras qu’opprimé et écrasé tous les jours ; ◊ 34 et tu seras dans le délire à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 35 L’Éternel te frappera sur les genoux et sur les cuisses d’un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, depuis la plante de ton pied jusqu’au sommet de ta tête. ◊ 36 L’Éternel te fera marcher, toi et ton roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n’as pas connue, ni toi ni tes pères, et là, tu serviras d’autres dieux, le bois et la pierre ; ◊ 37 et tu seras un sujet d’étonnement, et de proverbe, et de raillerie, parmi tous les peuples où l’Éternel t’emmènera. ◊ 38 Tu porteras dehors beaucoup de semence au champ, et tu recueilleras peu ; car la sauterelle la dévorera. ◊ 39 Tu planteras des vignes et tu les cultiveras, mais tu n’en boiras pas de vin et tu n’en recueilleras rien ; car le ver les mangera. ◊ 40 Tu auras des oliviers dans tous tes confins, mais tu ne t’oindras pas d’huile ; car ton olivier perdra son fruit. ◊ 41 Tu engendreras des fils et des filles, mais ils ne seront pas à toi ; car ils iront en captivité. ◊ 42 Le hanneton possédera tous tes arbres et le fruit de ta terre. ◊ 43 L’étranger qui est au milieu de toi montera toujours plus haut au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas : ◊ 44 il te prêtera, et toi, tu ne lui prêteras pas ; il sera à la tête, et toi, tu seras à la queue.
◊ 45 Et toutes ces malédictions viendront sur toi, et te poursuivront et t’atteindront, jusqu’à ce que tu sois détruit ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder ses commandements et ses statuts qu’il t’a commandés ; ◊ 46 et elles seront sur toi et sur ta semence à toujours comme un signe et comme un prodige. ◊ 47 Parce que tu n’as pas servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, à cause de l’abondance de toutes choses, ◊ 48 tu serviras, dans la faim et dans la soif et dans la nudité et dans la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi ; et il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit. ◊ 49 L’Éternel amènera contre toi, de loin, du bout de la terre, une nation semblable à l’aigle qui vole, une nation dont tu n’entends pas la langue, ◊ 50 une nation au visage dur, qui n’a pas égard au vieillard et n’a pas pitié de l’enfant ; ◊ 51 et elle mangera le fruit de tes bêtes et le fruit de ta terre, jusqu’à ce que tu sois détruit ; car elle ne te laissera de reste ni froment, ni moût, ni huile, ni portée de ton gros bétail, ni accroissement de ton menu bétail, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. ◊ 52 Et elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que s’écroulent, dans tout ton pays, tes hautes et fortes murailles en lesquelles tu te confiais ; et elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout ton pays que l’Éternel, ton Dieu, t’a donné. ◊ 53 Et, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera, tu mangeras le fruit de ton ventre, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés. ◊ 54 L’homme tendre et très délicat au milieu de toi regardera d’un œil méchant son frère et la femme de son cœur, et le reste de ses fils qu’il a conservés, ◊ 55 pour ne donner à aucun d’eux de la chair de ses fils qu’il mangera ; parce que, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans toutes tes portes, il ne lui restera rien. ◊ 56 La femme tendre et délicate au milieu de toi, qui, par délicatesse et par mollesse, n’aurait pas tenté de poser la plante de son pied sur la terre, regardera d’un œil méchant l’homme de son cœur, et son fils, et sa fille, ◊ 57 à cause de son arrière-faix qui sera sorti d’entre ses pieds, et de ses fils qu’elle enfantera ; car elle les mangera en secret, dans la disette de toutes choses, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans tes portes. ◊ 58 Si tu ne prends pas garde à faire toutes les paroles de cette loi, qui sont écrites dans ce livre, pour craindre ce nom glorieux et terrible de l’Éternel, ton Dieu : ◊ 59 alors l’Éternel rendra extraordinaires tes plaies et les plaies de ta semence, [te frappant] de plaies grandes et opiniâtres, de maladies mauvaises et opiniâtres ; ◊ 60 et il fera retourner sur toi tous les maux de l’Égypte, dont tu as peur, et ils s’attacheront à toi. ◊ 61 L’Éternel fera venir aussi sur toi toutes les maladies et toutes les plaies qui ne sont pas écrites dans le livre de cette loi, jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 62 Et vous resterez un petit nombre d’hommes, au lieu que vous étiez comme les étoiles des cieux en multitude ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 63 Et il arrivera que, comme l’Éternel se réjouissait à votre égard, pour vous faire du bien et pour vous multiplier, ainsi l’Éternel se réjouira à votre égard, pour vous faire périr et pour vous détruire ; et vous serez arrachés de dessus la terre où tu vas entrer pour la posséder. ◊ 64 Et l’Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d’un bout de la terre jusqu’à l’autre bout de la terre ; et là tu serviras d’autres dieux, que ni toi ni tes pères vous n’avez connus, le bois et la pierre. ◊ 65 Et parmi ces nations tu n’auras pas de tranquillité, et il n’y aura pas de repos pour la plante de ton pied ; et l’Éternel te donnera là un cœur tremblant, et des yeux languissants, et une âme défaillante. ◊ 66 Et ta vie sera en suspens devant toi ; et tu seras dans l’effroi, nuit et jour, et tu ne seras pas sûr de ta vie. ◊ 67 Le matin tu diras : Qui donnera le soir ? et le soir tu diras : Qui donnera le matin ? à cause de l’effroi de ton cœur dont tu seras effrayé, et à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 68 Et l’Éternel te fera retourner en Égypte sur des navires, par le chemin dont je t’ai dit : Tu ne le reverras plus. Et là vous vous vendrez à vos ennemis pour être serviteurs et servantes, et il n’y aura pas d’acheteur.
◊ 69 Ce sont là les paroles de l’alliance que l’Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d’Israël dans le pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait faite avec eux à Horeb.
Actes
17 ◊ 1 Et ayant traversé Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était la synagogue des Juifs. ◊ 2 Et selon sa coutume, Paul entra vers eux, et, pendant trois sabbats, il discourut avec eux d’après les écritures, ◊ 3 expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’il ressuscitât d’entre les morts ; — et [disant], que celui-ci, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ. ◊ 4 Et quelques-uns d’entre eux furent persuadés et se joignirent à Paul et à Silas, et une grande multitude de Grecs qui servaient [Dieu], et des femmes de premier rang en assez grand nombre.
◊ 5 Mais les Juifs, pleins de jalousie, ayant pris quelques méchants hommes de la populace, et ayant fait un amas de peuple, troublèrent la ville, et ayant assailli la maison de Jason, ils cherchèrent Paul et Silas pour les amener au peuple. ◊ 6 Mais ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant : Ces gens qui ont bouleversé la terre habitée, sont aussi venus ici ; ◊ 7 et Jason les a reçus chez lui, et ils contreviennent tous aux ordonnances de César, disant qu’il y a un autre roi, Jésus. ◊ 8 Et la foule et les magistrats de la ville, qui entendaient ces choses, furent troublés. ◊ 9 Et après avoir reçu caution de Jason et des autres, ils les relâchèrent.
◊ 10 Et aussitôt les frères envoyèrent Paul et Silas, de nuit, à Bérée, lesquels étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. ◊ 11 Or ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique ; et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les écritures [pour voir] si les choses étaient ainsi. ◊ 12 Plusieurs donc d’entre eux crurent, et des femmes grecques de qualité et des hommes aussi, en assez grand nombre. ◊ 13 Mais quand les Juifs de Thessalonique surent que la parole de Dieu était aussi annoncée par Paul à Bérée, ils y vinrent aussi, agitant les foules. ◊ 14 Mais alors les frères renvoyèrent aussitôt Paul, comme pour aller à la mer ; mais Silas et Timothée demeurèrent encore là. ◊ 15 Et ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu’à Athènes ; et après avoir reçu pour Silas et pour Timothée l’ordre de le rejoindre au plus tôt, ils partirent.
◊ 16 Et comme Paul les attendait à Athènes, son esprit était excité au-dedans de lui, en voyant la ville remplie d’idoles. ◊ 17 Il discourait donc dans la synagogue avec les Juifs et avec ceux qui servaient [Dieu], et tous les jours sur la place publique avec ceux qui s’y rencontraient. ◊ 18 Et quelques-uns aussi des philosophes épicuriens et des philosophes stoïciens s’en prirent à lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? et d’autres : Il semble annoncer des divinités étrangères ; parce qu’il leur annonçait Jésus et la résurrection.
◊ 19 Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’Aréopage, disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine dont tu parles ? ◊ 20 car tu nous fais entendre certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que veulent dire ces choses. ◊ 21 Or tous les Athéniens et les étrangers séjournant [à Athènes], ne passaient leur temps à autre chose qu’à dire ou à ouïr quelque nouvelle.
◊ 22 Mais Paul, se tenant au milieu de l’Aréopage, dit : Hommes athéniens, je vois qu’en toutes choses vous êtes voués au culte des démons ; ◊ 23 car, en passant et en contemplant les objets de votre culte, j’ai trouvé aussi un autel sur lequel était inscrit : Au dieu inconnu ! Celui donc que vous honorez sans le connaître, c’est celui que moi je vous annonce. ◊ 24 Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits de main ; ◊ 25 et il n’est pas servi par des mains d’hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie et la respiration et toutes choses ; ◊ 26 et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé les temps ordonnés et les bornes de leur habitation, ◊ 27 pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils pourraient en quelque sorte le toucher en tâtonnant et le trouver, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous ; ◊ 28 car en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme aussi quelques-uns de vos poètes ont dit : « Car aussi nous sommes sa race ». ◊ 29 Étant donc la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre, à une œuvre sculptée de l’art et de l’imagination de l’homme. ◊ 30 Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; ◊ 31 parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné [à cela], de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts.
◊ 32 Mais quand ils ouïrent parler de la résurrection des morts, les uns s’en moquaient, et les autres disaient : Nous t’entendrons encore sur ce sujet. ◊ 33 Ainsi Paul sortit du milieu d’eux. ◊ 34 Mais quelques hommes se joignirent à lui et crurent, entre lesquels aussi était Denys, l’Aréopagite, et une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux.
Ésaïe
28 ◊ 1 * Malheur à la couronne d’orgueil des ivrognes d’Éphraïm, et à la fleur flétrie de son bel ornement, qui est sur le sommet de la riche vallée de ceux qui sont vaincus par le vin ! ◊ 2 Voici, le Seigneur a un [instrument] fort et puissant, comme un orage de grêle, un tourbillon de destruction : comme un orage de puissantes eaux qui débordent, il renversera par terre avec force. ◊ 3 La couronne d’orgueil des ivrognes d’Éphraïm sera foulée aux pieds, ◊ 4 et la fleur flétrie de son bel ornement qui est sur le sommet de la riche vallée sera comme un fruit précoce avant l’été : dès que celui qui l’aperçoit l’a vu, à peine il est dans sa main, il l’avale.
◊ 5 En ce jour-là l’Éternel des armées sera pour couronne de beauté et pour diadème d’ornement au résidu de son peuple, ◊ 6 et pour esprit de jugement à celui qui est assis pour juger, et pour force à ceux qui refoulent la guerre jusqu’à la porte.
◊ 7 Mais ceux-ci aussi ont erré par le vin et se sont égarés par la boisson forte. Le sacrificateur et le prophète ont erré par la boisson forte, ils sont dévorés par le vin, ils se sont égarés par la boisson forte ; ils ont erré dans [leur] vision, ils ont bronché dans le jugement. ◊ 8 Car toutes les tables sont pleines de sales vomissements, de sorte qu’il n’y a plus de place. ◊ 9 À qui enseignera-t-il la connaissance ? et à qui fera-t-il comprendre ce qui est annoncé ? À ceux qui sont sevrés du lait, arrachés aux mamelles. ◊ 10 Car commandement sur commandement, commandement sur commandement ; ligne sur ligne, ligne sur ligne ; ici un peu, là un peu… ◊ 11 Car par des lèvres bégayantes et par une langue étrangère il parlera à ce peuple, ◊ 12 auquel il avait dit : C’est ici le repos, faites reposer celui qui est las ; et c’est ici ce qui rafraîchit. Mais ils n’ont pas voulu entendre. ◊ 13 Et la parole de l’Éternel leur a été commandement sur commandement, commandement sur commandement ; ligne sur ligne, ligne sur ligne ; ici un peu, là un peu ; afin qu’ils marchent, et qu’ils tombent en arrière, et qu’ils soient brisés, et enlacés, et pris.
◊ 14 C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel, hommes moqueurs, qui gouvernez ce peuple qui est à Jérusalem. ◊ 15 Car vous avez dit : Nous avons fait une alliance avec la mort, et nous avons fait un pacte avec le shéol : si le fléau qui inonde passe, il n’arrivera pas jusqu’à nous ; car nous avons fait du mensonge notre abri, et nous nous sommes cachés sous la fausseté. ◊ 16 C’est pourquoi ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse [pierre] de coin, un sûr fondement : celui qui se fie [à elle] ne se hâtera pas. ◊ 17 Et j’ai mis le jugement pour cordeau, et la justice pour plomb, et la grêle balayera l’abri de mensonge, et les eaux inonderont la retraite cachée ; ◊ 18 et votre alliance avec la mort sera abolie, et votre pacte avec le shéol ne subsistera pas. Lorsque le fléau qui inonde passera, vous serez foulés par lui ; ◊ 19 dès qu’il passera, il vous prendra ; car matin après matin il passera, de jour et de nuit, et ce ne sera qu’effroi d’en entendre la rumeur ; ◊ 20 car le lit est trop court pour qu’on s’y allonge, et la couverture trop étroite quand on s’en enveloppe. ◊ 21 Car l’Éternel se lèvera comme en la montagne de Peratsim, il sera ému de colère comme dans la vallée de Gabaon, pour faire son œuvre, son œuvre étrange, et pour accomplir son travail, son travail inaccoutumé. ◊ 22 Et maintenant ne soyez pas des moqueurs, de peur que vos liens ne soient renforcés ; car j’ai entendu du Seigneur, l’Éternel des armées, [qu’il y a] une consomption, et une [consomption] décrétée, sur toute la terre.
◊ 23 Prêtez l’oreille, et écoutez ma voix ; soyez attentifs, et écoutez ma parole. ◊ 24 Le laboureur laboure-t-il tout le jour pour semer ? ouvre-t-il et herse-t-il [tout le jour] son terrain ? ◊ 25 N’est-ce pas que, lorsqu’il en a aplani la surface, il répand l’aneth, et sème le cumin, et met le froment par rangées, et l’orge au lieu désigné, et l’épeautre dans ses limites ? ◊ 26 Son Dieu le dirige dans [son] jugement ; il l’instruit. ◊ 27 Car il ne foule pas l’aneth avec un traîneau à tranchants et ne fait pas tourner la roue du chariot sur le cumin ; car on bat l’aneth avec un bâton et le cumin avec une verge : ◊ 28 il broie le blé pour le pain, parce qu’il ne veut pas le battre toujours ; il ne le broie pas en chassant par-dessus la roue de son chariot et ses chevaux. ◊ 29 Cela aussi vient de l’Éternel des armées : il se montre merveilleux en conseil et grand en sagesse.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
◊ 1 Les cieux racontent la gloire de *Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains.
◊ 2 Un jour en proclame la parole à l’autre jour, et une nuit la fait connaître à l’autre nuit.
◊ 3 Il n’y a point de langage, il n’y a point de paroles ; toutefois leur voix est entendue.
◊ 4 Leur cordeau s’étend par toute la terre, et leur langage jusqu’au bout du monde. En eux, il a mis une tente pour le soleil.
◊ 5 Il sort comme un époux de sa chambre nuptiale ; comme un homme vaillant, il se réjouit de courir sa carrière.
◊ 6 Sa sortie est d’un bout des cieux, et son tour jusqu’à l’autre bout ; et rien n’est caché à sa chaleur.
◊ 7 * La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme ; les témoignages de l’Éternel sont sûrs, rendant sages les sots.
◊ 8 Les ordonnances de l’Éternel sont droites, réjouissant le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux.
◊ 9 La crainte de l’Éternel est pure, subsistant pour toujours ; les jugements de l’Éternel sont la vérité, justes tous ensemble.
◊ 10 Ils sont plus précieux que l’or et que beaucoup d’or fin, et plus doux que le miel et que ce qui distille des rayons de miel.
◊ 11 Aussi ton serviteur est instruit par eux ; il y a un grand salaire à les garder.
◊ 12 * Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes [fautes] cachées.
◊ 13 Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression.
◊ 14 Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur !
Malachie
3 ◊ 1 * Voici, j’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son temple, et l’Ange de l’alliance en qui vous prenez plaisir, — voici, il vient, dit l’Éternel des armées. ◊ 2 Mais qui supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ? Car il est comme un feu d’affineur, et comme la potasse des foulons. ◊ 3 Et il s’assiéra [comme] celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera les fils de Lévi, et les affinera comme l’or et comme l’argent, et ils apporteront à l’Éternel une offrande en justice. ◊ 4 Alors l’offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l’Éternel, comme aux jours anciens, et comme aux années d’autrefois. ◊ 5 Et je m’approcherai de vous en jugement, et je serai un prompt témoin contre les magiciens et contre les adultères, et contre ceux qui jurent faussement, et contre ceux qui oppriment le mercenaire quant à son salaire, [ou] la veuve et l’orphelin, et qui font fléchir le droit de l’étranger, et ne me craignent pas, dit l’Éternel des armées. ◊ 6 Car moi, l’Éternel, je ne change pas ; et vous, fils de Jacob, vous n’êtes pas consumés. ◊ 7 Dès les jours de vos pères, vous vous êtes détournés de mes statuts, et vous ne les avez pas gardés. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées. Et vous dites : En quoi retournerons-nous ?
◊ 8 Un homme frustrera-t-il Dieu ? Toutefois, vous me frustrez, et vous dites : En quoi te frustrons-nous ? Dans les dîmes et dans les offrandes élevées. ◊ 9 Vous êtes chargés de malédiction, et vous me frustrez [toujours], [vous], la nation tout entière. ◊ 10 Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison, et éprouvez-moi par ce moyen, dit l’Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez [de place]. ◊ 11 Et je tancerai en votre faveur celui qui dévore, afin qu’il ne détruise pas pour vous le fruit du sol, et que, pour vous, la vigne ne soit pas stérile, dans la campagne, dit l’Éternel des armées. ◊ 12 Et toutes les nations vous diront bienheureux, car vous serez un pays de délices, dit l’Éternel des armées.
◊ 13 Vos paroles ont été fortes contre moi, dit l’Éternel ; et vous dites : Qu’avons-nous dit contre toi ? ◊ 14 Vous dites : C’est en vain qu’on sert Dieu ; et quel profit y a-t-il à ce que nous fassions l’acquit de la charge qu’il nous a confiée, et que nous marchions dans le deuil devant l’Éternel des armées ? ◊ 15 Et maintenant, nous tenons pour heureux les orgueilleux ; ceux même qui pratiquent la méchanceté sont établis ; même ils tentent Dieu et sont délivrés. ◊ 16 Alors ceux qui craignent l’Éternel ont parlé l’un à l’autre, et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom. ◊ 17 Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai ; et je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert. ◊ 18 Alors vous reviendrez, et vous ferez la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.
1 Pierre
5 ◊ 1 J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée : ◊ 2 paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, non point par contrainte, mais volontairement, ni pour un gain honteux, mais de bon gré, ◊ 3 ni comme dominant sur des héritages, mais en étant [les] modèles du troupeau ; ◊ 4 et quand le souverain pasteur sera manifesté, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire.
◊ 5 Pareillement, vous, jeunes gens, soyez soumis aux anciens ; et tous, les uns à l’égard des autres, soyez revêtus d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles. ◊ 6 Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu, ◊ 7 rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous.
◊ 8 Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour [de vous], cherchant qui il pourra dévorer. ◊ 9 Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que les mêmes souffrances s’accomplissent dans vos frères qui sont dans le monde. ◊ 10 Mais le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps, vous rendra lui-même accomplis, vous affermira, vous fortifiera, et vous établira sur un fondement [inébranlable]. ◊ 11 À lui [la gloire et] la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 12 Je vous ai écrit brièvement par Silvain, qui est un frère fidèle, comme je le pense, vous exhortant et attestant que cette [grâce] dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu. ◊ 13 Celle qui est élue avec vous à Babylone, vous salue, et Marc, mon fils. ◊ 14 Saluez-vous les uns les autres par un baiser d’amour. Paix soit à vous tous qui êtes en Christ !
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
1 Pierre
4 ◊ 1 Christ donc ayant souffert pour nous dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée, que celui qui a souffert dans la chair s’est reposé du péché, ◊ 2 pour ne plus vivre le reste de [son] temps dans la chair pour les convoitises des hommes, mais pour la volonté de Dieu. ◊ 3 Car il nous suffit d’avoir accompli, dans le temps déjà écoulé, la volonté des nations, alors que nous marchions dans la débauche, les convoitises, l’ivrognerie, les excès dans le manger et le boire et les criminelles idolâtries, ◊ 4 en quoi ils trouvent étrange que vous ne couriez pas avec eux dans le même bourbier de corruption, [vous] disant des injures ; ◊ 5 et ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. ◊ 6 Car c’est pour cela qu’il a été évangélisé à ceux aussi qui sont morts, afin qu’ils fussent jugés, selon les hommes, quant à la chair ; et qu’ils vécussent, selon Dieu, quant à l’esprit.
◊ 7 Mais la fin de toutes choses s’est approchée ; soyez donc sobres et veillez pour prier ; ◊ 8 mais, avant toutes choses, ayant entre vous un amour fervent, car l’amour couvre une multitude de péchés ; ◊ 9 étant hospitaliers les uns envers les autres, sans murmures. ◊ 10 Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, comme bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu. ◊ 11 Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui est la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 12 Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous pour votre épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ; ◊ 13 mais, en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport. ◊ 14 Si vous êtes insultés pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous : [de leur part, il est blasphémé, mais quant à vous, glorifié]. ◊ 15 Mais que nul de vous ne souffre comme meurtrier ou voleur, ou comme faisant le mal, ou s’ingérant dans les affaires d’autrui ; ◊ 16 mais si [quelqu’un souffre] comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom. ◊ 17 Car le temps [est venu] de commencer le jugement par la maison de Dieu ; mais s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu ? ◊ 18 Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtra l’impie et le pécheur ?
◊ 19 Que ceux donc aussi qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leurs âmes en faisant le bien, à un fidèle créateur.
Galates
2 ◊ 1 Ensuite, au bout de quatorze ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, prenant aussi Tite avec moi. ◊ 2 Or j’y montai selon une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais, dans le particulier, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière je ne courusse ou n’eusse couru en vain ◊ 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, quoiqu’il fût Grec, ne fut pas contraint à être circoncis) : ◊ 4 et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude ; ◊ 5 auxquels nous n’avons pas cédé par soumission, non pas même un moment, afin que la vérité de l’évangile demeurât avec vous. ◊ 6 Or, de ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose…, quels qu’ils aient pu être, cela ne m’importe en rien : Dieu n’a point égard à l’apparence de l’homme…, à moi, certes, ceux qui étaient considérés n’ont rien communiqué de plus ; ◊ 7 mais au contraire, ayant vu que l’évangile de l’incirconcision m’a été confié, comme celui de la circoncision l’a été à Pierre, ◊ 8 (car celui qui a opéré en Pierre pour l’apostolat de la circoncision a opéré en moi aussi envers les nations), ◊ 9 et ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous [allassions] vers les nations, et eux vers la circoncision, ◊ 10 [voulant] seulement que nous nous souvinssions des pauvres, ce qu’aussi je me suis appliqué à faire.
◊ 11 Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était condamné. ◊ 12 Car, avant que quelques-uns fussent venus d’auprès de Jacques, il mangeait avec ceux des nations ; mais quand ceux-là furent venus, il se retira et se sépara lui-même, craignant ceux de la circoncision ; ◊ 13 et les autres Juifs aussi usèrent de dissimulation avec lui, de sorte que Barnabas même fut entraîné avec eux par leur dissimulation. ◊ 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’évangile, je dis à Céphas devant tous : Si toi qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment contrains-tu les nations à judaïser ? ◊ 15 Nous qui, de nature, sommes Juifs et non point pécheurs d’entre les nations, ◊ 16 sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée. ◊ 17 Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ donc est ministre de péché ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 18 Car si ces mêmes choses que j’ai renversées, je les réédifie, je me constitue transgresseur moi-même. ◊ 19 Car moi, par [la] loi, je suis mort à [la] loi, afin que je vive à Dieu. ◊ 20 Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, la [foi] au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. ◊ 21 Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si [la] justice est par [la] loi, Christ est donc mort pour rien.
Hébreux
13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Matthieu
24 ◊ 1 Et Jésus sortit et s’en alla du temple ; et ses disciples s’approchèrent pour lui montrer les bâtiments du temple. ◊ 2 Et lui, répondant, leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis : Il ne sera point laissé ici pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas. ◊ 3 Et comme il était assis sur la montagne des Oliviers, les disciples vinrent à lui en particulier, disant : Dis-nous quand ces choses auront lieu, et quel sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle. ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise ; ◊ 5 car plusieurs viendront en mon nom, disant : Moi, je suis le Christ ; et ils en séduiront plusieurs. ◊ 6 Et vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde que vous ne soyez troublés, car il faut que tout arrive ; mais la fin n’est pas encore. ◊ 7 Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines, et des pestes, et des tremblements de terre en divers lieux. ◊ 8 Mais toutes ces choses sont un commencement de douleurs. ◊ 9 Alors ils vous livreront pour être affligés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. ◊ 10 Et alors plusieurs seront scandalisés, et se livreront l’un l’autre, et se haïront l’un l’autre ; ◊ 11 et plusieurs faux prophètes s’élèveront et en séduiront plusieurs : ◊ 12 et parce que l’iniquité prévaudra, l’amour de plusieurs sera refroidi ; ◊ 13 mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 14 Et cet évangile du royaume sera prêché dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin.
◊ 15 Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans [le] lieu saint (que celui qui lit comprenne), ◊ 16 alors que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes ; ◊ 17 que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison ; ◊ 18 et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement. ◊ 19 Mais malheur à celles qui sont enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là ! ◊ 20 Et priez que votre fuite n’ait pas lieu en hiver, ni un jour de sabbat ; ◊ 21 car alors il y aura une grande tribulation, telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et qu’il n’y en aura jamais. ◊ 22 Et si ces jours-là n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée ; mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés. ◊ 23 Alors, si quelqu’un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. ◊ 24 Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; et ils montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible, même les élus. ◊ 25 Voici, je vous l’ai dit à l’avance. ◊ 26 Si donc on vous dit : Voici, il est au désert, ne sortez pas ; voici, il est dans les chambres intérieures, ne le croyez pas. ◊ 27 Car comme l’éclair sort de l’orient et apparaît jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du fils de l’homme. ◊ 28 Car, où que soit le corps mort, là s’assembleront les aigles.
◊ 29 Et aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. ◊ 30 Et alors paraîtra le signe du fils de l’homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. ◊ 31 Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette ; et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis l’un des bouts du ciel jusqu’à l’autre bout.
◊ 32 Mais apprenez du figuier la parabole [qu’il vous offre] : Quand déjà son rameau est tendre et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. ◊ 33 De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. ◊ 34 En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. ◊ 35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. ◊ 36 Mais, quant à ce jour-là et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n’est mon Père seul. ◊ 37 Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 38 Car, comme dans les jours avant le déluge on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, ◊ 39 et ils ne connurent rien, jusqu’à ce que le déluge vint et les emporta tous, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 40 Alors deux hommes seront au champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 41 deux femmes moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. ◊ 42 Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient. ◊ 43 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle veille le voleur devait venir, il eût veillé, et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 44 C’est pourquoi, vous aussi, soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 45 Qui donc est l’esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ? ◊ 46 Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 47 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 48 Mais si ce méchant esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, ◊ 49 et qu’il se mette à battre ceux qui sont esclaves avec lui, et qu’il mange et boive avec les ivrognes, ◊ 50 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, ◊ 51 et il le coupera en deux et lui donnera sa part avec les hypocrites : là seront les pleurs et les grincements de dents.
Proverbes
18 ◊ 1 Celui qui se tient à l’écart recherche ce qui lui plaît ; il conteste contre toute sagesse.
◊ 2 Le sot ne prend pas plaisir à l’intelligence, mais à ce que son cœur soit manifesté.
◊ 3 Quand vient le méchant, le mépris vient aussi, et avec l’ignominie, l’opprobre.
◊ 4 Les paroles de la bouche d’un homme sont des eaux profondes, et la fontaine de la sagesse est un torrent qui coule.
◊ 5 Ce n’est pas bien d’avoir acception de la personne du méchant pour faire frustrer le juste dans le jugement.
◊ 6 Les lèvres du sot entrent en dispute, et sa bouche appelle les coups.
◊ 7 La bouche du sot est sa ruine, et ses lèvres sont un piège pour son âme.
◊ 8 Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, et elles descendent jusqu’au-dedans des entrailles.
◊ 9 Celui-là aussi qui est lâche dans son ouvrage est frère du destructeur.
◊ 10 Le nom de l’Éternel est une forte tour ; le juste y court et s’y trouve en une haute retraite.
◊ 11 Les biens du riche sont sa ville forte, et comme une haute muraille, dans son imagination.
◊ 12 Avant la ruine le cœur de l’homme s’élève, et la débonnaireté va devant la gloire.
◊ 13 Répondre avant d’avoir entendu, c’est une folie et une confusion pour qui le fait.
◊ 14 L’esprit d’un homme soutient son infirmité ; mais l’esprit abattu, qui le supportera ?
◊ 15 Le cœur de l’homme intelligent acquiert la connaissance, et l’oreille des sages cherche la connaissance.
◊ 16 Le don d’un homme lui fait faire place et l’introduit devant les grands.
◊ 17 Celui qui est le premier dans son procès est juste ; son prochain vient, et l’examine.
◊ 18 Le sort fait cesser les querelles et sépare les puissants.
◊ 19 Un frère offensé est plus [difficile] à gagner qu’une ville forte, et les querelles sont comme les verrous d’un palais.
◊ 20 Le ventre d’un homme est rassasié du fruit de sa bouche ; du revenu de ses lèvres il est rassasié.
◊ 21 La mort et la vie sont au pouvoir de la langue, et celui qui l’aime mangera de son fruit.
◊ 22 Celui qui a trouvé une femme a trouvé une bonne chose, et il a obtenu faveur de la part de l’Éternel.
◊ 23 Le pauvre parle en supplications, mais le riche répond des choses dures.
◊ 24 L’homme qui a [beaucoup] de compagnons va se ruinant ; mais il est tel ami plus attaché qu’un frère.
Matthieu
25 ◊ 1 Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. ◊ 2 Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. ◊ 3 Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; ◊ 4 mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. ◊ 5 Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. ◊ 6 Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. ◊ 7 Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. ◊ 8 Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ◊ 9 Mais les prudentes répondirent, disant : [Non], de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. ◊ 10 Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. ◊ 11 Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ◊ 12 Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. ◊ 13 Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
◊ 14 Car c’est comme un homme qui, s’en allant hors du pays, appela ses propres esclaves et leur remit ses biens. ◊ 15 Et à l’un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité ; et aussitôt il s’en alla hors du pays. ◊ 16 Or celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla et les fit valoir, et acquit cinq autres talents. ◊ 17 De même aussi, celui qui avait reçu les deux, en gagna, lui aussi, deux autres. ◊ 18 Mais celui qui en avait reçu un, s’en alla et creusa dans la terre, et cacha l’argent de son maître. ◊ 19 Et longtemps après, le maître de ces esclaves vient et règle compte avec eux. ◊ 20 Et celui qui avait reçu les cinq talents vint et apporta cinq autres talents, disant : Maître, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’ai gagné cinq autres talents par-dessus. ◊ 21 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 22 Et celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’as remis deux talents ; voici, j’ai gagné deux autres talents par-dessus. ◊ 23 Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. ◊ 24 Et celui qui avait reçu un talent vint aussi et dit : Maître, je te connaissais, que tu es un homme dur, moissonnant où tu n’as pas semé et recueillant où tu n’as pas répandu ; ◊ 25 et, craignant, je m’en suis allé et j’ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. ◊ 26 Et son maître, répondant, lui dit : Méchant et paresseux esclave, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je recueille où je n’ai pas répandu, ◊ 27 — tu aurais donc dû placer mon argent chez les banquiers, et, quand je serais venu, j’aurais reçu ce qui est à moi avec l’intérêt. ◊ 28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents ; ◊ 29 car à chacun qui a il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 30 Et jetez l’esclave inutile dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 31 Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, ◊ 32 et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres ; ◊ 33 et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. ◊ 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; ◊ 35 car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; ◊ 36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. ◊ 37 Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? ◊ 38 Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? ◊ 39 Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? ◊ 40 Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi. ◊ 41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; ◊ 42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; ◊ 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et vous ne m’avez pas visité. ◊ 44 Alors eux aussi répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas servi ? ◊ 45 Alors il leur répondra, disant : En vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi. ◊ 46 Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes, dans la vie éternelle.
Jacques
5 ◊ 1 À vous maintenant, riches ! Pleurez en poussant des cris, à cause des misères qui vont venir sur vous. ◊ 2 Vos richesses sont pourries et vos vêtements sont rongés par les vers ; ◊ 3 votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille sera en témoignage contre vous et dévorera votre chair comme le feu : vous avez amassé un trésor dans les derniers jours. ◊ 4 Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs et duquel ils ont été frustrés par vous, crie, et les cris de ceux qui ont moissonné sont parvenus aux oreilles du *Seigneur Sabaoth. ◊ 5 Vous avez vécu dans les délices sur la terre, et vous vous êtes livrés aux voluptés ; vous avez rassasié vos cœurs [comme] en un jour de sacrifice ; ◊ 6 vous avez condamné, vous avez mis à mort le juste : il ne vous résiste pas.
◊ 7 Usez donc de patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur. Voici, le laboureur attend le fruit précieux de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison. ◊ 8 Vous aussi, usez de patience ; affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche. ◊ 9 Ne murmurez pas les uns contre les autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés : voici, le juge se tient devant la porte. ◊ 10 Mes frères, prenez pour exemple de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du *Seigneur. ◊ 11 Voici, nous disons bienheureux ceux qui endurent [l’épreuve avec patience]. Vous avez ouï parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin du *Seigneur, [savoir] que le *Seigneur est plein de compassion et miséricordieux.
◊ 12 Mais avant toutes choses, mes frères, ne jurez pas, ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment ; mais que votre oui soit oui, et votre non, non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.
◊ 13 Quelqu’un parmi vous est-il maltraité, qu’il prie. Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques. ◊ 14 Quelqu’un parmi vous est-il malade, qu’il appelle les anciens de l’assemblée, et qu’ils prient pour lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; ◊ 15 et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. ◊ 16 Confessez donc vos fautes l’un à l’autre, et priez l’un pour l’autre, en sorte que vous soyez guéris : la fervente supplication du juste peut beaucoup. ◊ 17 Élie était un homme ayant les mêmes passions que nous, et il pria avec instance qu’il ne plût pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre durant trois ans et six mois ; ◊ 18 et il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit.
◊ 19 Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’égare de la vérité, et que quelqu’un le ramène, ◊ 20 qu’il sache que celui qui aura ramené un pécheur de l’égarement de son chemin, sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.
Proverbes
16 ◊ 1 La préparation du cœur est à l’homme, mais de l’Éternel est la réponse de la langue.
◊ 2 Toutes les voies d’un homme sont pures à ses propres yeux, mais l’Éternel pèse les esprits.
◊ 3 Remets tes affaires à l’Éternel, et tes pensées seront accomplies.
◊ 4 L’Éternel a tout fait pour lui-même, et même le méchant pour le jour du malheur.
◊ 5 Tout cœur orgueilleux est en abomination à l’Éternel ; certes, il ne sera pas tenu pour innocent.
◊ 6 Par la bonté et par la vérité, propitiation est faite pour l’iniquité, et par la crainte de l’Éternel on se détourne du mal.
◊ 7 Quand les voies d’un homme plaisent à l’Éternel, il met ses ennemis mêmes en paix avec lui.
◊ 8 Mieux vaut peu avec justice, que beaucoup de revenu sans ce qui est juste.
◊ 9 Le cœur de l’homme se propose sa voie, mais l’Éternel dispose ses pas.
◊ 10 Un oracle est sur les lèvres du roi, sa bouche n’erre pas dans le jugement.
◊ 11 La balance et les plateaux justes sont de l’Éternel ; tous les poids du sac sont son ouvrage.
◊ 12 C’est une abomination pour les rois de faire l’iniquité ; car, par la justice, le trône est rendu ferme.
◊ 13 Les lèvres justes sont le plaisir des rois, et le [roi] aime celui qui parle droitement.
◊ 14 La fureur du roi, ce sont des messagers de mort ; mais l’homme sage l’apaisera.
◊ 15 Dans la lumière de la face du roi est la vie, et sa faveur est comme un nuage de pluie dans la dernière saison.
◊ 16 Combien acquérir la sagesse est meilleur que l’or fin, et acquérir l’intelligence, préférable à l’argent !
◊ 17 Le chemin des hommes droits, c’est de se détourner du mal ; celui-là garde son âme qui veille sur sa voie.
◊ 18 L’orgueil va devant la ruine, et l’esprit hautain devant la chute.
◊ 19 Mieux vaut être humble d’esprit avec les débonnaires, que de partager le butin avec les orgueilleux.
◊ 20 Celui qui prend garde à la parole trouvera le bien, et qui se confie en l’Éternel est bienheureux.
◊ 21 L’homme sage de cœur sera appelé intelligent, et la douceur des lèvres accroît la science.
◊ 22 L’intelligence est une fontaine de vie pour ceux qui la possèdent, mais l’instruction des fous est folie.
◊ 23 Le cœur du sage rend sa bouche sensée, et, sur ses lèvres, accroît la science.
◊ 24 Les paroles agréables sont un rayon de miel, douceur pour l’âme et santé pour les os.
◊ 25 Il y a telle voie qui semble droite à un homme, mais des voies de mort en sont la fin.
◊ 26 L’âme de celui qui travaille, travaille pour lui, car sa bouche l’y contraint.
◊ 27 L’homme de Bélial creuse, [à la recherche] du mal, et sur ses lèvres il y a comme un feu brûlant.
◊ 28 L’homme pervers sème les querelles, et le rapporteur divise les intimes amis.
◊ 29 L’homme violent entraîne son compagnon et le fait marcher dans une voie qui n’est pas bonne.
◊ 30 Celui qui ferme ses yeux pour machiner la perversité, celui qui pince ses lèvres, accomplit le mal.
◊ 31 Les cheveux blancs sont une couronne de gloire s’ils se trouvent dans la voie de la justice.
◊ 32 Qui est lent à la colère vaut mieux que l’homme fort, et qui gouverne son esprit vaut mieux que celui qui prend une ville.
◊ 33 On jette le sort dans le giron, mais toute décision est de par l’Éternel.
Amos
3 ◊ 1 * Écoutez cette parole que l’Éternel prononce sur vous, fils d’Israël, sur la famille entière que j’ai fait monter du pays d’Égypte, disant : ◊ 2 Je vous ai connus, vous seuls, de toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je visiterai sur vous toutes vos iniquités. ◊ 3 Deux [hommes] peuvent-ils marcher ensemble s’ils ne sont pas d’accord ? ◊ 4 Le lion rugira-t-il dans la forêt s’il n’a pas de proie ? Le lionceau fera-t-il entendre sa voix de son repaire, s’il n’a pris quelque chose ? ◊ 5 L’oiseau tombera-t-il dans le piège sur la terre, quand il n’y a pas de filet [tendu] pour lui ? Le piège se lèvera-t-il du sol, s’il n’a rien pris du tout ? ◊ 6 Sonnera-t-on de la trompette dans une ville, et le peuple ne tremblera pas ? Y aura-t-il du mal dans une ville, et l’Éternel ne l’aura pas fait ? ◊ 7 Or le Seigneur, l’Éternel, ne fera rien, qu’il ne révèle son secret à ses serviteurs les prophètes.
◊ 8 Le lion a rugi : qui n’aura peur ? Le Seigneur, l’Éternel, a parlé : qui ne prophétisera ?
◊ 9 Faites-le entendre dans les palais dans Asdod, et dans les palais dans le pays d’Égypte, et dites : Assemblez-vous sur les montagnes de Samarie, et voyez la grande confusion qui est au milieu d’elle, et les oppressions [qui ont lieu] dans son sein : ◊ 10 et ils ne savent pas faire ce qui est droit, dit l’Éternel, eux qui amassent la violence et la rapine dans leurs palais. ◊ 11 C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : L’ennemi ! — et tout autour du pays ! Et il abattra ta force, et tes palais seront pillés. ◊ 12 Ainsi dit l’Éternel : Comme le berger sauve de la gueule du lion deux jambes ou un bout d’oreille, ainsi seront sauvés les fils d’Israël qui sont assis à Samarie sur le coin d’un lit, et sur le damas d’un divan.
◊ 13 Écoutez, et rendez témoignage dans la maison de Jacob, dit le Seigneur, l’Éternel, le Dieu des armées, ◊ 14 qu’au jour où je visiterai les transgressions d’Israël sur lui, je punirai les autels de Béthel, et les cornes de l’autel seront coupées et tomberont à terre. ◊ 15 Et je frapperai la maison d’hiver avec la maison d’été, et les maisons d’ivoire périront, et beaucoup de maisons cesseront d’exister, dit l’Éternel.
Proverbes
17 ◊ 1 Mieux vaut un morceau sec et la paix, qu’une maison pleine de viandes de sacrifices et des querelles.
◊ 2 Un serviteur sage gouvernera le fils qui fait honte, et il aura part à l’héritage au milieu des frères.
◊ 3 Le creuset est pour l’argent, et le fourneau pour l’or ; mais l’Éternel éprouve les cœurs.
◊ 4 Celui qui fait le mal est attentif à la lèvre d’iniquité ; le menteur prête l’oreille à la langue pernicieuse.
◊ 5 Qui se moque du pauvre outrage celui qui l’a fait ; qui se réjouit de la calamité ne sera pas tenu pour innocent.
◊ 6 La couronne des vieillards, ce sont les fils des fils, et la gloire des fils, ce sont leurs pères.
◊ 7 La parole excellente ne convient point à un homme vil ; combien moins [sied] à un prince la lèvre menteuse.
◊ 8 Le présent est une pierre précieuse aux yeux de celui qui le possède ; de quelque côté qu’il se tourne, il réussit.
◊ 9 Celui qui couvre une transgression cherche l’amour, mais celui qui répète une chose divise les intimes amis.
◊ 10 La répréhension fait plus d’impression sur l’homme intelligent que cent coups sur le sot.
◊ 11 L’inique ne cherche que rébellion ; mais un messager cruel sera envoyé contre lui.
◊ 12 Qu’un homme rencontre une ourse privée de ses petits, plutôt qu’un sot dans sa folie !
◊ 13 Le mal ne quittera point la maison de celui qui rend le mal pour le bien.
◊ 14 Le commencement d’une querelle, c’est comme quand on laisse couler des eaux ; avant que la dispute s’échauffe, va-t’en.
◊ 15 Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel.
◊ 16 Pourquoi donc le prix dans la main d’un sot pour acheter la sagesse, alors qu’il n’a point de sens ?
◊ 17 L’ami aime en tout temps, et un frère est né pour la détresse.
◊ 18 L’homme dépourvu de sens frappe dans la main, s’engageant comme caution vis-à-vis de son prochain.
◊ 19 Qui aime les contestations aime la transgression ; qui hausse son portail cherche la ruine.
◊ 20 Celui qui est pervers de cœur ne trouve pas le bien ; et celui qui use de détours avec sa langue tombe dans le mal.
◊ 21 Celui qui engendre un sot [l’engendre] pour son chagrin ; et le père d’un homme vil ne se réjouira pas.
◊ 22 Le cœur joyeux fait du bien à la santé, mais un esprit abattu dessèche les os.
◊ 23 Le méchant prend de [son] sein un présent pour faire dévier les sentiers du jugement.
◊ 24 La sagesse est en face de l’homme intelligent, mais les yeux du sot sont au bout de la terre.
◊ 25 Un fils insensé est un chagrin pour son père et une amertume pour celle qui l’a enfanté.
◊ 26 Il n’est pas bon de punir le juste, et de frapper les nobles à cause de [leur] droiture.
◊ 27 Celui qui a de la connaissance retient ses paroles, et un homme qui a de l’intelligence est d’un esprit froid.
◊ 28 Même le fou qui se tait est réputé sage, — celui qui ferme ses lèvres, un homme intelligent.
Ésaïe
32 ◊ 1 Voici, un roi régnera en justice, et des princes domineront avec droiture ; ◊ 2 et il y aura un homme [qui sera] comme une protection contre le vent et un abri contre l’orage, comme des ruisseaux d’eau dans un lieu sec, comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays aride. ◊ 3 Et les yeux de ceux qui voient ne seront pas aveuglés, et les oreilles de ceux qui entendent écouteront, ◊ 4 et le cœur de ceux qui vont étourdiment sera intelligent dans la connaissance, et la langue de ceux qui bégaient parlera promptement et clairement. ◊ 5 L’homme vil ne sera plus appelé noble, et on ne dira pas l’avare généreux. ◊ 6 Car l’homme vil dira des choses viles, et son cœur commettra l’iniquité pour pratiquer l’impiété et pour dire l’erreur contre l’Éternel, pour rendre vide l’âme qui a faim et ôter la boisson à celui qui a soif. ◊ 7 Les armes de l’avare sont mauvaises ; il trame des artifices pour détruire les débonnaires par des dires mensongers, même quand le pauvre parle droitement. ◊ 8 Mais l’homme noble se propose des choses nobles, et il se maintiendra par des choses nobles.
◊ 9 Levez-vous, femmes qui êtes à votre aise, écoutez ma voix ; vous filles qui vivez en sécurité, prêtez l’oreille à ce que je dis : ◊ 10 Dans un an et des jours vous serez agitées, vous qui êtes en sécurité ; car c’en est fait de la vendange, la récolte ne viendra pas. ◊ 11 Tremblez, vous femmes qui êtes à votre aise ; soyez agitées, vous qui vivez en sécurité. Dépouillez-vous, et mettez-vous nues, et ceignez [le sac] sur vos reins. ◊ 12 On se frappe la poitrine à cause des champs agréables, à cause des vignes fertiles. ◊ 13 Sur la terre de mon peuple croissent des épines et des ronces, même sur toutes les maisons de délices de la cité joyeuse. ◊ 14 Car le palais est délaissé, le tumulte de la ville est abandonné. Ophel et la tour de la sentinelle seront des cavernes pour toujours, les délices des ânes sauvages, un pâturage des troupeaux, ◊ 15 jusqu’à ce que l’Esprit soit répandu d’en haut sur nous, et que le désert devienne un champ fertile, et que le champ fertile soit réputé une forêt. ◊ 16 Et la droiture demeurera dans le désert, et la justice habitera le champ fertile ; ◊ 17 et l’œuvre de la justice sera la paix, et le travail de la justice, repos et sécurité à toujours. ◊ 18 Et mon peuple habitera une demeure de paix et des habitations sûres, et des lieux de repos tranquilles. ◊ 19 Et la grêle tombera sur la forêt, et la ville sera abaissée dans un lieu bas.
◊ 20 Bienheureux, vous qui semez près de toutes les eaux, envoyant [partout] le pied du bœuf et de l’âne !
Ésaïe
30 ◊ 1 * Malheur aux fils qui se rebellent, dit l’Éternel, pour former des desseins, mais non de par moi, et pour établir des alliances, mais non [par] mon Esprit, afin d’ajouter péché sur péché ; ◊ 2 qui s’en vont pour descendre en Égypte, et ils n’ont pas interrogé ma bouche, — afin de se réfugier sous la protection du Pharaon et de se confier en l’ombre de l’Égypte. ◊ 3 Et la protection du Pharaon vous sera une honte, et votre confiance en l’ombre de l’Égypte, une ignominie.
◊ 4 Car ses princes ont été à Tsoan, et ses messagers sont arrivés à Hanès ; ◊ 5 ils ont tous été honteux d’un peuple qui ne leur était d’aucun profit, ni à aide, ni à utilité, mais à honte et aussi à opprobre. ◊ 6 — L’oracle touchant les bêtes du midi : par un pays de détresse et d’angoisse, d’où [sortent] la lionne et le lion, la vipère et le serpent brûlant qui vole, ils portent sur le dos des ânes leurs richesses, et sur la bosse des chameaux leurs trésors, à un peuple qui ne leur sera d’aucun profit. ◊ 7 Car l’Égypte aidera en vain et inutilement ; c’est pourquoi je l’ai nommée : Arrogance qui ne fait rien.
◊ 8 Maintenant viens, écris-le sur une table devant eux, et inscris-le dans un livre (et ce sera pour le jour à venir, en témoignage à toujours), ◊ 9 que c’est ici un peuple rebelle, — des fils menteurs, des fils qui ne veulent pas entendre la loi de l’Éternel ; ◊ 10 qui disent aux voyants : Ne voyez pas, et à ceux qui ont des visions : N’ayez pas pour nous des visions de droiture ; dites-nous des choses douces, voyez des tromperies ; ◊ 11 déviez du chemin, détournez-vous du sentier ; ôtez de devant nous le Saint d’Israël. ◊ 12 C’est pourquoi, ainsi dit le Saint d’Israël : Parce que vous rejetez cette parole, et que vous vous confiez dans l’oppression et dans la perversité, et que vous vous appuyez dessus, ◊ 13 à cause de cela cette iniquité vous sera comme une brèche qui s’écroule, un renflement dans un mur élevé, dont la rupture arrive subitement, tout à coup. ◊ 14 Et il le brisera comme on brise un vase de potier, qu’on casse sans ménagement : et, dans ses fragments, il ne se trouvera pas un tesson pour prendre du feu au foyer ou pour puiser de l’eau à la citerne.
◊ 15 Car ainsi dit le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est en revenant et en vous tenant en repos que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force. Mais vous ne le voulez pas. ◊ 16 Et vous avez dit : Non, car nous nous enfuirons sur des chevaux ; c’est pourquoi vous vous enfuirez ; et : Nous monterons sur des [chevaux] rapides ; c’est pourquoi ceux qui vous poursuivent seront rapides. ◊ 17 Un millier [fuira] à la menace d’un seul ; à la menace de cinq, vous fuirez, jusqu’à ce que vous restiez comme une perche au sommet d’une montagne et comme un étendard sur une colline.
◊ 18 Et c’est pourquoi l’Éternel attendra pour user de grâce envers vous, et c’est pourquoi il s’élèvera haut pour avoir compassion de vous ; car l’Éternel est un Dieu de jugement : bienheureux tous ceux qui s’attendent à lui ! ◊ 19 Car le peuple habitera en Sion, dans Jérusalem. Tu ne pleureras plus ; à la voix de ton cri, il usera richement de grâce envers toi ; aussitôt qu’il l’entendra, il te répondra. ◊ 20 Et le Seigneur vous donnera le pain de la détresse et l’eau de l’oppression ; mais ceux qui t’enseignent ne seront plus cachés, mais tes yeux verront ceux qui t’enseignent ; ◊ 21 et, que vous alliez à droite ou que vous alliez à gauche, tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant : C’est ici le chemin, marchez-y. ◊ 22 Et vous souillerez le plaqué d’argent de tes images taillées et le revêtement d’or de tes images de fonte ; tu les jetteras loin comme un linge impur : Dehors ! lui diras-tu.
◊ 23 Et il donnera la pluie à ta semence dont tu ensemenceras le sol, et le pain, produit du sol ; et il sera riche et nourrissant. Ton bétail paîtra en ce jour-là dans de vastes pâturages, ◊ 24 et les bœufs et les ânes qui labourent le sol mangeront du fourrage salé qu’on a vanné avec la pelle et avec le van. ◊ 25 Et, sur toute haute montagne et sur toute colline élevée, il y aura des ruisseaux, des courants d’eau, au jour du grand carnage, quand les tours s’écrouleront. ◊ 26 Et la lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera septuple, comme la lumière de sept jours, au jour que l’Éternel bandera la brisure de son peuple et guérira la blessure de ses plaies.
◊ 27 Voici, le nom de l’Éternel vient de loin, brûlant de sa colère, un incendie véhément ; ses lèvres sont pleines d’indignation, et sa langue est comme un feu qui dévore, ◊ 28 et son haleine comme un torrent qui déborde, qui atteint jusqu’au cou, pour cribler les nations au crible de la vanité et [pour mettre] aux mâchoires des peuples un frein qui fait errer. ◊ 29 Il y aura pour vous un chant comme dans la nuit où l’on sanctifie une fête, et une joie de cœur comme a celui qui va avec une flûte pour se rendre à la montagne de l’Éternel, vers le rocher d’Israël. ◊ 30 Et l’Éternel fera entendre la majesté de sa voix, et montrera le poids de son bras, avec indignation de colère et flamme de feu dévorant, trombe d’eau, et tempête, et pierres de grêle. ◊ 31 Car, par la voix de l’Éternel, Assur sera renversé ; il le frappera de sa verge ; ◊ 32 et partout où passera le bâton ordonné que l’Éternel appesantira sur lui, ce sera avec des tambourins et des harpes ; et par des batailles tumultueuses il lui fera la guerre. ◊ 33 Car Topheth est préparé depuis longtemps : pour le roi aussi il est préparé. Il l’a fait profond et large ; son bûcher est du feu et beaucoup de bois : le souffle de l’Éternel, comme un torrent de soufre, l’allume.
Apocalypse
20 ◊ 1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. ◊ 2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; ◊ 3 et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
◊ 4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : ◊ 5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. ◊ 6 Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.
◊ 7 Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; ◊ 8 et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. ◊ 9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; et du feu descendit du ciel [de la part de Dieu] et les dévora. ◊ 10 Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles.
◊ 11 Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
◊ 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. ◊ 13 Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. ◊ 14 Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. ◊ 15 Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
Apocalypse
21 ◊ 1 Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus.
◊ 2 Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. ◊ 3 Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. ◊ 4 Et [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. ◊ 5 Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il [me] dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. ◊ 6 Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. ◊ 7 Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. ◊ 8 Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort.
◊ 9 Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. ◊ 10 Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ◊ 11 ayant la gloire de Dieu. Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. ◊ 12 Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël : ◊ 13 à l’orient, trois portes ; et au nord, trois portes ; et au midi, trois portes ; et à l’occident, trois portes. ◊ 14 Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.
◊ 15 Et celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité et ses portes et sa muraille. ◊ 16 Et la cité est bâtie en carré, et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à douze mille stades : sa longueur et sa largeur, et sa hauteur étaient égales. ◊ 17 Et il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.
◊ 18 Et sa muraille était bâtie de jaspe ; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur. ◊ 19 Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, ◊ 20 le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. ◊ 21 Et les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. ◊ 22 Et je ne vis pas de temple en elle ; car le *Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. ◊ 23 Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. ◊ 24 Et les nations marcheront par sa lumière ; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. ◊ 25 Et ses portes ne seront point fermées de jour : car il n’y aura pas de nuit là. ◊ 26 Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations. ◊ 27 Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge : mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
Ésaïe
35 ◊ 1 Le désert et la terre aride se réjouiront ; le lieu stérile sera dans l’allégresse, et fleurira comme la rose ; ◊ 2 il fleurira abondamment, et il sera dans l’allégresse, oui, dans l’allégresse, et il exultera. La gloire du Liban lui sera donnée, la magnificence du Carmel et du Saron ; ils verront la gloire de l’Éternel, la magnificence de notre Dieu. ◊ 3 Fortifiez les mains lassées, et affermissez les genoux qui chancellent. ◊ 4 Dites à ceux qui ont le cœur timide : Soyez forts, ne craignez pas ; voici votre Dieu : la vengeance vient, la rétribution de Dieu ! Lui-même viendra, et vous sauvera.
◊ 5 Alors les yeux des aveugles s’ouvriront, et les oreilles des sourds seront ouvertes. ◊ 6 Alors le boiteux sautera comme le cerf, et la langue du muet chantera de joie. Car des eaux jailliront dans le désert, et des rivières dans le lieu stérile ; ◊ 7 et le mirage deviendra un étang, et la terre aride, des sources d’eau ; dans l’habitation des chacals où ils couchaient, il y aura un parc à roseaux et à joncs. ◊ 8 Et il y aura là une grande route et un chemin, et il sera appelé le chemin de la sainteté : l’impur n’y passera pas, mais il sera pour ceux-là. Ceux qui vont [ce] chemin, même les insensés, ne s’égareront pas. ◊ 9 Il n’y aura pas là de lion, et une bête qui déchire n’y montera pas [et] n’y sera pas trouvée ; mais les rachetés y marcheront. ◊ 10 Et ceux que l’Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l’allégresse et la joie, et le chagrin et le gémissement s’enfuiront.
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 Rendez à l’Éternel, fils des forts, rendez à l’Éternel la gloire et la force !
◊ 2 Rendez à l’Éternel la gloire de son nom ; adorez l’Éternel en sainte magnificence !
◊ 3 * La voix de l’Éternel est sur les eaux ; le *Dieu de gloire fait tonner, — l’Éternel sur les grandes eaux.
◊ 4 La voix de l’Éternel est puissante, la voix de l’Éternel est magnifique.
◊ 5 La voix de l’Éternel brise les cèdres : l’Éternel brise les cèdres du Liban,
◊ 6 Et il les fait bondir comme un veau, le Liban et le Sirion comme un jeune buffle.
◊ 7 La voix de l’Éternel fait jaillir des sillons de feu.
◊ 8 La voix de l’Éternel fait trembler le désert ; l’Éternel fait trembler le désert de Kadès.
◊ 9 La voix de l’Éternel fait faonner les biches, et dépouille les forêts ; et dans son temple tout dit : Gloire !
◊ 10 * L’Éternel s’assied sur les flots, l’Éternel s’assied comme roi à toujours.
◊ 11 L’Éternel donnera force à son peuple, l’Éternel bénira son peuple par la paix.
Psaumes
Au chef de musique. De David. Psaume.
◊ 1 Éternel ! tu m’as sondé, et tu m’as connu.
◊ 2 Tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée ;
◊ 3 Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies.
◊ 4 Car la parole n’est pas encore sur ma langue, que voilà, ô Éternel ! tu la connais tout entière.
◊ 5 Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi,…
◊ 6 Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis [atteindre] !
◊ 7 * Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ?
◊ 8 Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au shéol, t’y voilà.
◊ 9 Si je prends les ailes de l’aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer,
◊ 10 Là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira.
◊ 11 Et si je dis : Au moins les ténèbres m’envelopperont, — alors la nuit est lumière autour de moi.
◊ 12 Les ténèbres même ne sont pas obscures pour [me] cacher à toi, et la nuit resplendit comme le jour, l’obscurité est comme la lumière.
◊ 13 Car tu as possédé mes reins, tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.
◊ 14 * Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien.
◊ 15 Mes os ne t’ont point été cachés lorsque j’ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre.
◊ 16 Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre [mes membres] étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu’il n’y en avait [encore] aucun.
◊ 17 Combien me sont précieuses tes pensées, ô *Dieu ! combien en est grande la somme !
◊ 18 Si je veux les compter, elles sont plus nombreuses que le sable. Si je me réveille, je suis encore avec toi.
◊ 19 * Ô +Dieu ! si tu voulais tuer le méchant ! Et vous, hommes de sang, retirez-vous de moi ;…
◊ 20 Eux qui parlent contre toi astucieusement, qui prennent [ton nom] en vain, tes ennemis !
◊ 21 N’ai-je pas en haine, ô Éternel, ceux qui te haïssent ? et n’ai-je pas en horreur ceux qui s’élèvent contre toi ?
◊ 22 Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis.
◊ 23 Sonde-moi, ô *Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. ◊ 24 Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle.