« Et il arriva, comme il achevait de parler à Saül, que l’âme de Jonathan se lia à l’âme de David ; et Jonathan l’aima comme son âme… Et Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. Et Jonathan se dépouilla de la robe qui était sur lui, et la donna à David, ainsi que ses vêtements, jusqu’à son épée, et à son arc, et à sa ceinture ».
Quel délicieux tableau nous avons là ! Un tableau de l’amour se dépouillant lui-même pour revêtir son objet. Il y a une immense différence entre Saül et Jonathan, dans cette scène. Saül prit David avec lui pour se magnifier en gardant un tel homme près de lui dans sa maison. Mais Jonathan se dépouilla lui-même pour revêtir David. C’était l’amour dans une de ses charmantes activités. Jonathan, comme les nombreux milliers d’Israël, avait contemplé la scène dans la vallée d’Éla. Il avait vu David s’avancer, seul, pour faire face au terrible ennemi Goliath, dont la hauteur, l’apparence et les paroles avaient frappé de terreur les cœurs du peuple. Il avait vu ce géant hautain jeté par terre par la main de la foi. Il avait participé avec tous à cette splendide victoire.
Mais il y avait plus que cela. Ce n’était pas seulement la victoire, mais le vainqueur , qui remplissait le cœur de Jonathan — non pas seulement l’œuvre opérée, mais celui qui l’avait faite. Jonathan ne demeura pas satisfait en disant : « Grâces à Dieu, le géant est mort et nous sommes délivrés et pouvons retourner dans nos maisons et nous réjouir ». Ah non ! Il sentit son cœur attiré et lié au conquérant. Ce n’était pas qu’il appréciait moins la victoire, mais il appréciait davantage le vainqueur. C’est pourquoi il trouva sa joie en se dépouillant de ses robes et de son armure afin de les mettre sur l’objet de son affection.
Lecteur chrétien, il y a là une leçon pour nous, et pas seulement une leçon, mais une réprimande. Combien avons-nous tendance à nous occuper de la rédemption plutôt que du Rédempteur, du salut plutôt que du Sauveur ! Sans doute, nous devons nous réjouir dans notre salut, mais devons-nous en rester là ? Ne devrions-nous pas, comme Jonathan, chercher à nous dépouiller afin de magnifier la personne de Celui qui descendit dans la poussière de la mort pour nous ? Assurément, nous le devrions, et d’autant plus qu’Il ne nous demande rien. David n’avait pas demandé à Jonathan sa robe ou son épée. L’eusse-t-il fait, cela aurait ravi à la scène toute sa beauté. Non, c’était un acte purement volontaire. Jonathan s’oublia lui-même et pensa seulement à David. Ainsi devrait-il en être de nous et du vrai David. L’amour aime à se dépouiller pour son objet. « L’amour du Christ nous étreint » . Et encore : « Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ » (Phil. 3, 7-8 ).
Oh ! désirons plus de cet esprit ! Que nos cœurs soient attirés et liés toujours davantage à Christ, dans ce jour de profession creuse et de formalisme religieux vide ! Que nous soyons remplis de l’Esprit Saint de telle façon, que d’un cœur délibéré, nous nous attachions à notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ !
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
1 Samuel
18 ◊ 1 Et il arriva, comme il achevait de parler à Saül, que l’âme de Jonathan se lia à l’âme de David ; et Jonathan l’aima comme son âme. ◊ 2 Et Saül le prit ce jour-là, et ne lui permit pas de retourner à la maison de son père. ◊ 3 Et Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. ◊ 4 Et Jonathan se dépouilla de la robe qui était sur lui, et la donna à David, ainsi que ses vêtements, jusqu’à son épée, et à son arc, et à sa ceinture. ◊ 5 Et David allait partout où Saül l’envoyait, [et] il prospérait ; et Saül l’établit sur les hommes de guerre, et il était agréable aux yeux de tout le peuple, et même aux yeux des serviteurs de Saül.
◊ 6 Et il arriva que, comme ils revenaient, lors du retour de David après qu’il eut frappé le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël à la rencontre du roi Saül, avec joie, en chantant et en dansant, avec des tambourins et des triangles. ◊ 7 Et les femmes qui jouaient s’entre-répondaient et disaient : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille. ◊ 8 Et Saül fut très irrité, et cette parole fut mauvaise à ses yeux, et il dit : On en a donné à David dix mille, et à moi, on m’a donné les mille : il n’y a plus pour lui que la royauté. ◊ 9 Et depuis ce jour-là et dans la suite, Saül eut l’œil sur David.
◊ 10 Et il arriva, dès le lendemain, qu’un mauvais esprit [envoyé] de Dieu saisit Saül ; et il prophétisa dans l’intérieur de la maison, et David jouait comme les autres jours, et il y avait une lance dans la main de Saül. ◊ 11 Et Saül jeta la lance, et dit : Je frapperai David et la paroi. Et David se détourna de devant lui par deux fois.
◊ 12 Et Saül eut peur de David ; car l’Éternel était avec lui, et il s’était retiré de Saül. ◊ 13 Et Saül l’éloigna de lui, et l’établit chef de millier ; et [David] sortait et entrait devant le peuple. ◊ 14 Et David était sage dans toutes ses voies ; et l’Éternel était avec lui. ◊ 15 Et Saül vit qu’il était très sage, et il le craignit. ◊ 16 Et tout Israël et Juda aimaient David, car il sortait et entrait devant eux. ◊ 17 Et Saül dit à David : Voici ma fille aînée, Mérab ; je te la donnerai pour femme ; seulement, sois-moi un homme vaillant, et combats les combats de l’Éternel. Or Saül disait : Que ma main ne soit pas sur lui, mais que la main des Philistins soit sur lui. ◊ 18 Et David dit à Saül : Qui suis-je, et quelle est ma vie, quelle est en Israël la famille de mon père, pour que je sois gendre du roi ? ◊ 19 Et il arriva qu’au moment où l’on devait donner Mérab, fille de Saül, à David, elle fut donnée pour femme à Adriel, le Meholathite.
◊ 20 Et Mical, fille de Saül, aima David ; et on le rapporta à Saül, et la chose fut bonne à ses yeux. ◊ 21 Et Saül dit : Je la lui donnerai, et elle lui sera en piège, et la main des Philistins sera sur lui. Et Saül dit à David : Par l’une ou l’autre, tu seras aujourd’hui mon gendre. ◊ 22 Et Saül commanda à ses serviteurs : Parlez secrètement à David, en disant : Voici, le roi prend plaisir en toi, et tous ses serviteurs t’aiment ; maintenant donc sois gendre du roi. ◊ 23 Et les serviteurs de Saül dirent ces paroles aux oreilles de David. Et David dit : Est-ce peu de chose à vos yeux que de devenir gendre du roi ? et moi, je suis un homme pauvre et peu considérable. ◊ 24 Et les serviteurs de Saül lui rapportèrent cela, disant : David a parlé de cette manière. ◊ 25 Et Saül dit : Vous direz ainsi à David : Le roi ne désire point de dot, mais cent prépuces de Philistins, pour que le roi soit vengé de ses ennemis. Et Saül pensait faire tomber David par la main des Philistins. ◊ 26 Et ses serviteurs rapportèrent ces paroles à David, et la chose fut bonne aux yeux de David de devenir gendre du roi. Et les jours n’étaient pas accomplis, ◊ 27 que David se leva, et s’en alla, lui et ses hommes, et frappa deux cents hommes des Philistins ; et David apporta leurs prépuces, et on en livra au roi le nombre complet, pour qu’il fût gendre du roi. Et Saül lui donna Mical, sa fille, pour femme.
◊ 28 Et Saül vit et connut que l’Éternel était avec David ; et Mical, fille de Saül, l’aimait. ◊ 29 Et Saül eut encore plus peur de David, et Saül fut ennemi de David tous ses jours. ◊ 30 Or les chefs des Philistins entrèrent en campagne ; et chaque fois qu’ils entraient en campagne, David prospérait plus que tous les serviteurs de Saül ; et son nom fut en grande estime.