Il est aussi intéressant que profitable de suivre, dans les histoires de l’Ancien Testament, les images des bénédictions que Dieu avait par avance attachées, pour les croyants, au Christ ressuscité.
L’histoire de Joseph est un tableau peint de la main de Dieu. Quand la lumière de la résurrection l’éclaire, ce tableau tout entier resplendit d’une indescriptible beauté.
Lorsque Joseph se fit connaître à ses frères, il y avait près de vingt ans qu’il était, en quelque sorte, mort. Vingt longues années s’étaient écoulées depuis que Jacob avait dit : « Certainement, je descendrai en menant deuil au sépulcre vers mon fils » . C’est ainsi, qu’ayant déchiré ses vêtements et mis un sac sur ses reins, Jacob pleurait son fils. Mais maintenant, Israël s’écrie : « C’est assez, Joseph, mon fils, vit encore » . Les deux grands traits d’un type de Christ sont la mort et la résurrection. La prééminence de Christ était représentée dans les songes de Joseph (Gen. 37 ). Les gerbes du champ, le soleil, la lune et les onze étoiles se prosternaient devant lui.
« Créateur et Seigneur de toute la nature, Ô Jésus Christ, tu reviendras en Roi, Pour dominer sur toute créature, Et tout genou fléchira devant toi. »
« Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou se ploie, des êtres célestes, et terrestres et infernaux » (Phil. 2, 9-10 ).
La prééminence de Joseph remplit ses frères d’envie ; la prééminence de Jésus remplit les Juifs de haine. Les frères de Joseph se dirent l’un à l’autre : « Voici, ce maître songeur vient ; venez et tuons-le et jetons-le dans une fosse » . Les frères de Jésus, les Juifs, dirent : « C’est ici l’héritier, venez, tuons-le » .
Joseph fut jeté dans une fosse. « Et l’ayant pris, ils le jetèrent dans une fosse, mais la fosse était vide et il n’y avait point d’eau » . Comme la méchanceté de leur cœur fut manifestée par ce fait ! Ils le jetèrent dans une fosse, puis ils s’assirent pour manger du pain. Les Juifs crucifièrent Jésus, puis ils s’assirent pour garder le grand sabbat. Joseph fut vendu pour vingt pièces d’argent ; Jésus fut vendu pour trente pièces. Non plus qu’Isaac, dans une autre image analogue, Joseph ne mourut pas alors : il n’y avait point d’eau dans la fosse. Mais Jésus, notre précieux Sauveur, enfonça dans le bourbier profond. « Toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi » , dit-Il. Quand Isaac fut mis sur l’autel, il fut épargné ; quand Joseph fut jeté dans la fosse, il fut épargné ; mais lorsque Jésus fut cloué à la croix, « Dieu n’épargna pas son Fils bien-aimé » . Quelque cruel que fût le traitement des frères de Joseph à son égard, il ne fut pourtant point abandonné ; mais Jésus s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » . Pourquoi fut-Il ainsi abandonné sur la croix ? Pourquoi Jéhovah trouva-t-Il bon de Le froisser ? Ah ! c’est qu’« il avait mis son âme en oblation pour le péché » . Certainement « il a porté nos langueurs et il s’est chargé de nos douleurs » . Les souffrances de Joseph étaient contre sa volonté ; mais la mort de Jésus fut une offrande volontaire. « Je laisse ma vie pour mes brebis » . Oui, c’est ainsi que « Christ a souffert une fois, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » . Et c’est en cela que Dieu a constaté Son amour envers nous .
Joseph est vendu en Égypte par ses frères, qui ainsi se débarrassent de lui. Jésus est mis à mort, et c’est ainsi que le monde se débarrasse de Lui. Les mensonges et les impostures des frères de Joseph réussissent si bien et si longtemps que Joseph finit par être à peu près oublié ; et si l’on se souvient encore de lui ce n’est que comme d’un mort ou de « l’un qui n’est plus » .
Et toi, monde cruel et ténébreux, tu as tué le Prince de la vie et tu te vantes de tes progrès ; tes mensonges et tes impostures réussissent bien et depuis longtemps ; mais sache que tu es condamné ; ton jour est à la porte ; tes sept années d’abondance vont bientôt expirer ; alors, sept fois autant de jugements tomberont sur toi ! Si tu te souviens de Jésus, ce n’est que comme d’un mort ou de « Celui qui n’est plus ». Mais bientôt tu éprouveras, ô monde ! que Celui que tu as méprisé et rejeté, le Seigneur du ciel et de la terre, est pour toi un Dieu terrible.
Mais revenons à notre histoire. Joseph était âgé de dix-sept ans lorsqu’il paissait les troupeaux avec ses frères et il en avait trente, lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Égypte. Les sept années d’abondance avaient atteint leur terme, en sorte que, pendant vingt ans, l’abominable péché des cruels frères de Joseph était demeuré caché. Mais enfin « la famine devint fort grande en la terre » .
Combien souvent cela arrive ; on peut oublier le péché pendant de longues années d’abondance. Aussi longtemps que le fils prodigue nage dans la volupté, il ne pense plus à ses péchés, ni à la maison de son père ; mais quand tout est dépensé et que la famine arrive, il ne lui est plus possible d’oublier ses péchés et il faut qu’il retourne à la maison de son père. Oh ! que « les voies de Dieu sont merveilleuses » !
« Je ne saurais oublier les choses que j’ai faites, il y a soixante ans », me disait un jour un vieillard mourant. Dans le cas où quelque fils prodigue vînt à jeter les yeux sur ces lignes, je voudrais lui adresser quelques paroles : « Pour vous, maintenant, toute espérance mondaine est détruite ; votre plus chère idole a disparu ; fortune et amis de la fortune, tout s’est éloigné : dans la disette et la pauvreté, vous trouvez ce monde cruel et froid ; vous n’aviez guère attendu un pareil traitement de sa part ! La famine règne-t-elle pour vous dans toute la terre ? — Ah ! que de milliers de cœurs sont ainsi torturés d’angoisses amères dans ce monde froid et trompeur !
Mais, vous, à quoi en êtes-vous quant à la question de vos péchés ; est-elle résolue ? Ou bien avez-vous à ajouter au lourd fardeau de vos chagrins celui d’une conscience troublée ? Peut-être que parfois le souvenir de vos péchés vous est insupportable ; alors la pensée que ce sont eux qui vous ont procuré tout ce mal, vous transperce comme une flèche empoisonnée. Mais vous essayez de les oublier ».
Les sept années d’abondance finies, les sept années de famine commencent. Ainsi que le fils prodigue se souvint du pain, de même Jacob apprend qu’il y a du blé en Égypte, et il faut que les dix frères de Joseph y descendent pour en acheter, afin qu’ils vivent et ne meurent pas.
Quand l’Esprit de Dieu commence à travailler sur une âme, avec quelle puissance Il apporte dans la conscience la conviction du péché. Joseph était gouverneur de tout le pays ; c’est donc à lui qu’ils doivent aller, car nul autre sous le ciel ne peut leur donner du pain. Ils ne savaient pas que c’était Joseph. Il faut de même que l’âme soit amenée à Jésus. « Il n’y a point de salut en aucun autre, car aussi, il n’y a point sous le ciel d’autre nom qui soit donné aux hommes par lequel il nous faille être sauvés » .
Les frères de Joseph allèrent et se prosternèrent devant lui le visage contre terre. Que dut-il éprouver ! car il les connaissait, bien qu’ils ne le connussent pas. Sans doute qu’ils avaient beaucoup changé durant ces vingt ans ; le remords avait sillonné la face de quelques-uns ; un besoin bien senti les avait tous amenés devant Joseph. Il en est de même du pécheur quand il commence à chercher le salut ; il se peut que d’abord il vienne moins avec une conviction et une confession pleine et entière de son péché, qu’avec le désir d’être sauvé.
« Joseph leur parle rudement ». Il faut que la question du péché soit sondée jusqu’au fond. — La conscience doit être atteinte et mise à l’étroit. « Vous êtes des espions », leur dit-il. Et quelle est leur défense ? « Nous sommes tous fils d’un même père ; nous sommes gens de bien » . Ils étaient en la présence de celui qu’ils avaient rejeté et en quelque sorte tué, et ils osent dire qu’ils sont gens de bien. Quel tableau de ce qu’est le monde ! Les hommes rejettent Christ et osent prétendre garder la loi !
Ils disent qu’ils sont douze frères, que le plus jeune est avec leur père, puis, faisant allusion à Joseph, « et l’un n’est plus ». Alors la conscience est serrée de plus près : « Vous ne sortirez point d’ici que votre jeune frère ne soit venu », leur dit Joseph, et il les fait tous mettre en prison. — Il arrive quelquefois que Dieu traite ainsi l’âme réveillée ; au lieu de recevoir le salut, la pauvre âme inquiète se trouve enfermée dans la prison de Joseph. « Mais au troisième jour », car la résurrection est l’unique porte pour sortir de la prison de Joseph, « il leur dit : Faites ceci et vous vivrez : que l’un de vous reste pour otage, et allez-vous-en, puis amenez-moi votre plus jeune frère ». Quelle amertume produit le péché : « Et ils se disaient l’un à l’autre : Vraiment nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu l’angoisse de son âme quand il nous demandait grâce et nous ne l’avons point exaucé, c’est pour cela que cette angoisse nous est arrivée » . Combien la douleur du cœur est poignante ! C’est avec des remords inexprimables que l’on considère ses péchés passés, quand la culpabilité pèse sur la conscience. Mais ce n’est pas encore la vraie repentance.
Quelque rude que Joseph parût être à leur égard, il n’y avait que de l’amour dans son cœur : « Il se détourna d’auprès d’eux pour pleurer ». Ils ne se doutaient guère que ce fût Joseph, car il leur parlait par un truchement. — Quelques rudes que les voies de Dieu, à l’égard d’une âme tremblante et coupable, puissent paraître, Il est amour. Jésus, en voyant la ville, pleura sur elle .
L’otage donc est lié devant leurs yeux, puis leurs sacs sont remplis de blé. Il semble que tout soit fini : ils ont leur blé et s’en vont de devant ce mystérieux gouverneur. C’est un moment de répit. L’âme éprouve souvent quelque chose de pareil. On a reçu une bénédiction, c’est évident ; le cœur en est peut-être aussi rempli que leurs sacs l’étaient de blé. Mais on ne s’est pas encore pleinement repenti ; — la question du péché n’est pas encore résolue — on n’est pas encore vraiment et entièrement converti.
Ah ! ce fut un rude coup, quand l’un d’eux, ouvrant son sac à l’hôtellerie, y découvrit son argent. Leur détresse fut plus grande que jamais. « Et le cœur leur manqua, ils furent saisis de peur et se dirent l’un à l’autre : Qu’est-ce que Dieu nous a fait ? » .
De même, en un moment, alors même que vous pensiez en avoir fini avec le péché, voilà que quelque circonstance ouvre le sac et le souvenir du péché arrive comme le torrent d’une montagne : c’est alors que le cœur manque. Il faut que la chair et le cœur défaillent quand la conscience est amenée dans la lumière de la présence de Dieu. Satan rugit dans de tels moments : « Dieu est contre toi, vil pécheur », vous dit-il. Dans de tels assauts livrés à votre âme, il est bon de se souvenir que Satan est un menteur ; mais, hélas ! il semble que justement, dans ces moments-là, on soit plus disposé à avaler chacune de ses paroles.
Ils s’en retournent chez leur père. Le vieillard affligé est accablé de chagrin à l’ouïe de leur récit. « Toutes ces choses sont contre moi » , dit-il. Combien peu il se doutait que toutes ces choses étaient pour lui ; la seule chose présente à son esprit était la mort de son fils Joseph.
Or la famine devint fort grande par toute la terre. Il faut qu’ils retournent auprès du gouverneur de l’Égypte. — Pauvre âme troublée et agitée, il faut que tu ailles à Jésus. — Quel trouble de conscience ! Il faut livrer Benjamin ; Juda s’en fait caution pour toujours. — Tout ceci doit être expérimenté par l’âme qui ne connaît que la mort de Jésus. — Si cela est ainsi, dit Israël, prenez dans vos vaisseaux des choses les plus renommées du pays, quelque peu de baume et quelque peu de miel, des drogues, de la myrrhe, des dattes et des amandes et de l’argent au double. Hélas ! combien cela ressemble à la religion de Caïn : il pense que Dieu a besoin de ses meilleurs fruits. Ils ne connaissaient pas Joseph ; l’homme ne connaît pas Dieu. On prend de nouvelles résolutions, on fait de nouveaux efforts de propre justice ; un peu de baume, un peu de miel ; c’est bien peu en effet, n’est-ce pas ?
Ils arrivent avec leurs présents et trouvent le festin que Joseph leur avait préparé. Chose étrange ! leur semble-t-il. Amenés dans la maison de Joseph, ils ont peur et pensent qu’il cherche l’occasion de se jeter sur eux et de les faire ses esclaves. Mais au lieu de la colère qu’ils avaient méritée : « Paix vous soit ! Ne craignez point » , leur dit-il, puis : « Donnez-leur de l’eau pour se laver les pieds ». — Et Joseph revint à la maison à midi. Encore une fois, ils se prosternent devant lui ; son cœur est ému : « Votre père, ce bon vieillard dont vous m’avez parlé, se porte-t-il bien, vit-il encore ? » leur demande-t-il. Qu’éprouve alors Joseph ? Mais ses frères ne le connaissent pas. « Il vit encore », répondent-ils, se prosternant jusqu’en terre. Mais quand Joseph voit Benjamin, son frère bien-aimé, il ne peut plus se contenir : « Mon fils, Dieu te fasse grâce », lui dit-il, et il se retire promptement pour pleurer. Quel tableau de la grâce divine ! Ô mon cher lecteur, si vous connaissiez les tendres compassions de l’amour de Dieu !
Joseph se surmonte de nouveau. Tous prennent part au festin. Mais voyez ce qu’est l’homme : « Ils boivent et se réjouissent en sa présence » ; le péché est encore une fois oublié, et l’on se réjouit. Mais ce n’est pas la conversion. Le péché peut être oublié pour un temps et l’on peut faire la fête à la table du Seigneur ; mais l’oubli et le pardon du péché sont deux choses bien différentes.
Leurs sacs sont remplis de nouveau. On peut ainsi recevoir des bénédictions réitérées, tout en continuant d’être dans l’ignorance de ce qui ôte pour toujours le péché. — La coupe est trouvée dans le sac de Benjamin ; ils en sont bouleversés. « Que dirons-nous à mon seigneur ? Comment parlerons-nous et comment nous justifierons-nous ? Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs » . Tel est maintenant le souvenir accablant de leur péché, qu’ils renoncent à toute tentative de se justifier et se reconnaissent comme coupables. Juda demande de rester comme esclave à la place de son frère. — Un grand changement s’était sans doute opéré en eux, depuis le jour où ils avaient jeté leur frère dans la fosse. Il peut y avoir une certaine mesure d’angoisse, de tristesse et de remords, comme dans le cas de Judas Iscariote, sans qu’il y ait de vraie conversion, de réel changement de cœur.
Qu’a-t-il fallu pour changer leurs pensées et leurs cœurs ? Voyez-le au chapitre 45 .
Nous les avons vus amenés au point de désespérer complètement de se justifier ; ils sont coupables devant Dieu .
Alors « Joseph ne put plus se contenir devant tous ceux qui étaient là présents, et il cria : Faites sortir tout le monde, et personne ne demeura avec lui quand il se fit connaître à ses frères, et il pleura tout haut ! » .
Quelles durent être leurs pensées lorsqu’il leur dit : « Je suis Joseph » ! Vous représentez-vous leur étonnement ? Quel changement dut s’opérer dans tout leur être moral, quel changement dans toutes les pensées de leur cœur ! Ce même Joseph qu’ils avaient jeté dans une fosse, qu’ils croyaient mort depuis longtemps, est vivant, présent devant eux, seigneur de toute l’Égypte ! Ils étaient muets, confondus, et ils avaient de quoi l’être en sa présence. La justice aurait pu exercer ses droits sur leur vie ; mais, en grâce, Joseph dit à ses frères : « Je vous prie, approchez-vous de moi ». Et Jésus dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et moi, je vous donnerai du repos » .
Ce Joseph qui était mort est vivant et se fait connaître à eux ; c’est là ce qui opère en eux un changement total de pensées à l’égard de Joseph.
Comme cela ressemble à la révélation du Christ mort et ressuscité à Saul de Tarse ; l’une fut aussi instantanée que l’autre. Saul était en chemin pour accomplir sa mission meurtrière à Damas, le cœur rempli de haine et de rage contre le nom et les disciples de Jésus. Tout à coup une lumière surpassant l’éclat du soleil, resplendit autour de lui ; une voix se fait entendre et lui dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il t’est dur de regimber contre les aiguillons » . Confondu à l’ouïe de ces paroles, Saul répond : « Qui es-tu Seigneur ? ». Et Il lui dit : « Je suis Jésus ».
Joseph dit à ses frères : « Je suis Joseph ». Jésus dit à Saul : « Je suis Jésus », et dans les deux cas, l’effet produit est le même. Dès l’instant que Saul entend ces paroles : « Je suis Jésus », toutes les pensées de son cœur sont changées. C’est la révélation de Joseph vivant qui change le cœur de ses frères, tout comme c’est la révélation de Jésus ressuscité qui seule produit le vrai changement de dispositions dont on ne se repent jamais.
« Et ils s’approchèrent ». Quelle position bénie pour un pauvre pécheur coupable, que celle d’être amenée à Dieu . Quelle grâce, ô mon semblable, pensez-y bien, que le Dieu contre lequel vous avez péché soit Celui duquel vous ayez à vous approcher et si près. Il connaît tous vos péchés ; ne cherchez seulement pas à vous justifier ; confessez-Lui que vous êtes coupable. Il sait que vous êtes coupable et que vous ne pouvez pas vous justifier.
Poursuivons. Que leur dit encore Joseph ? « Je suis Joseph que vous avez vendu pour être mené en Égypte » ; puis, « Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister sur la terre et vous faire vivre par une grande délivrance. Maintenant donc, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu » .
Quel beau type nous avons ici du Christ ressuscité ! Pierre, parlant de la résurrection de Jésus, dit : « Ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, vous l’avez pris et mis en croix et vous l’avez fait périr par des mains iniques, lequel Dieu a ressuscité » (Act. 2, 22-36 ). Ensuite il montre que c’était la promesse que Dieu avait faite à David ; Son dessein révélé dans toutes les Écritures. « Que donc toute la maison d’Israël sache certainement que Dieu a fait seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ». Ainsi ce même Joseph qu’ils avaient jeté dans la fosse, Dieu l’a fait seigneur de toute l’Égypte. Ce même Jésus que le monde a crucifié, Dieu L’a fait Seigneur du ciel et de la terre.
La révélation de Joseph change le cœur de ses frères ; la révélation de Jésus ressuscité donne la repentance et la rémission des péchés à trois mille âmes à la fois. Mais si, dans cette image typique, Dieu s’était proposé de sauver beaucoup de gens par le moyen de Joseph, quel a été, je vous le demande, le merveilleux conseil de Dieu en grâce au moyen de la mort et de la résurrection de Jésus ! On pense si peu de nos jours au conseil de Dieu en résurrection, que je sais à peine comment en parler assez simplement pour être compris. Prenons un exemple : celui d’un vigneron ayant un vignoble en si mauvais état que la vigne ne produit absolument rien ; en conséquence, il détermine d’introduire, à la place de la vieille, une vigne toute nouvelle, d’espèce et de plant, afin d’avoir du fruit. Il ne se propose pas d’améliorer la vieille vigne, mais de la mettre de côté et d’en planter une entièrement nouvelle. La vieille vigne de la race d’Adam est entièrement gâtée par le péché ; Dieu voit les hommes morts dans leurs offenses, et Il sait qu’Il ne peut trouver de fruit en eux. L’homme est ruiné, corrompu, mort par le péché. C’est là une vérité trop longtemps oubliée. Dieu, en envoyant sur la terre Son Fils bien-aimé, ne s’est point proposé d’améliorer cette vigne, mais de la mettre de côté par la mort, la mort même de Jésus ; faisant voir par là que, comme Jésus mourut pour tous, tous donc étaient morts. Et en ressuscitant Jésus des morts, Dieu a commencé, pour ainsi dire, une nouvelle vigne ; une création entièrement nouvelle, ayant une vie toute nouvelle, une nature nouvelle, toutes choses nouvelles et toutes choses de Dieu. L’homme ne pourrait se tromper plus grossièrement qu’en essayant d’améliorer la vieille vigne. Dans le Christ ressuscité, qui est le commencement de cette nouvelle et glorieuse création, tout est parfait et éternel ; et si quelqu’un est en Lui, les choses vieilles sont passées, toutes choses sont faites nouvelles et toutes choses sont de Dieu (2 Cor. 5, 14-18 ).
Si Joseph n’avait pas été envoyé en Égypte pour conserver la vie de ses frères, ils auraient péri par la famine ; si le vigneron n’avait pas planté une nouvelle vigne, le vignoble aurait été détruit par la rouille. Si Christ n’était pas mort et ressuscité, le monde entier aurait péri par le péché. Si Christ avait continué à vivre pour toujours dans la chair, même en restant au milieu de la vieille vigne corrompue de ce monde, Il n’aurait pas pu en améliorer la condition. Il fallait qu’Il mourût et fût le premier-né d’entre les morts, sans quoi tous auraient péri. Le précieux sang de Christ seul pouvait expier le péché ; rien autre que la vie du ressuscité, qui détruisit la mort en mourant, ne pouvait donner la vie aux morts.
Remarquez que, dans le type, toute bénédiction découle de ce Joseph ressuscité et élevé au-dessus de tout, car il est seigneur de l’Égypte. Non seulement ses frères reçoivent son pardon, et quel pardon ! mais « il les embrasse tous et pleure sur eux . Quelle certitude de pardon ; mais ce n’est pas tout, ils sont bénis de toutes bénédictions terrestres dans le pays de Goshen. La grâce, non seulement pardonne, mais abonde par-dessus leurs péchés. Nous, mes frères en la foi, nous avons non seulement le pardon des péchés par le sang de Jésus, mais encore Dieu nous a bénis de toutes bénédictions dans les lieux célestes, dans le Christ ressuscité . Pour votre consolation et votre joie éternelles, considérez bien ceci, savoir : que quelque misérable qu’ait été l’homme en mettant à mort le Seigneur Jésus, toujours est-il vrai que Dieu L’avait préordonné à cette mort de la croix, dans le but exprès de vous sauver par un grand salut. Considérez la mort étrange de la croix, comme une transaction entre Dieu et Son Fils pour votre salut. Dieu L’a envoyé dans ce seul but ; Jésus est mort dans le but exprès de vous nettoyer de tout péché et de vous introduire dans une création toute nouvelle, où le péché ne peut jamais exister ; où, ni la nielle de la mort, ni le souffle de la corruption ne sauraient se faire sentir : oui, c’est un fait béni, il est impossible que le péché gâte en aucune manière la nouvelle création de Dieu en Jésus ressuscité ; quelle grâce merveilleuse ! Le propos éternel de Dieu, la plus grande œuvre de Dieu est ainsi représentée dans l’histoire de Joseph. Ce même Jésus qui mourut sur la croix, qui fut couché dans la froide tombe, est maintenant la tête ou le chef de la nouvelle création, exalté au-dessus de toutes principautés et puissances ; donné pour « Chef sur toutes choses à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous » . C’est là le mystère, à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels . De pauvres pécheurs d’entre les Gentils, morts dans leurs offenses, sont ressuscités ensemble et assis ensemble dans les lieux célestes en Jésus Christ ! Quel triomphe pour Dieu ! Considérez la vieille création, puis la nouvelle. Regardez depuis Adam, le commencement de la première, jusqu’à la croix qui en est la fin (mais il y a une autre fin pour ceux qui méprisent la croix : savoir le lac de feu ; triste scène de péché, de jugement et de mort). Puis regardez la nouvelle création, sainte et céleste : « Christ, le commencement, le premier-né d’entre les morts » .
Quand les frères de Joseph furent arrivés, cela plut fort à Pharaon et à ses serviteurs. Quelle doit être la joie de Dieu dans la nouvelle création ! Il y a de la joie en la présence de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit . Mais au matin radieux de la résurrection, ce matin sans nuage, si près de paraître — quand l’Église entière des rachetés s’élèvera à la rencontre du Seigneur — alors ce sera une scène de délices sans mélange, ce sera la joie infinie, le repos éternel de Dieu. Brillante et glorieuse perspective ! Considère, ô mon âme, cette belle création ! Les délices du cœur de Dieu rayonneront dans tous les yeux, raviront tous les cœurs. Et toi, pauvre pèlerin, fatigué et souvent désolé, tu seras là : l’amour qui s’est donné pour toi, qui est allé te préparer une place dans ces demeures de la lumière, cet amour t’y introduira. Avance donc, avance ! Que sont pour toi les vains trésors de la terre ?
Joseph fut affligé quand les cœurs soupçonneux de ses frères dirent : « Peut-être que Joseph nous aura en haine » . Que de fois Satan nous souffle à l’oreille de ces noirs « peut-être ». — « Peut-être que Dieu, après tout, vous traitera comme vous le méritez ». — Ils ne se confiaient pas entièrement et uniquement en l’amour de Joseph ; ils se reposaient secrètement sur la vie du vieil homme, leur père. Il n’en est que trop souvent ainsi du croyant ; quelque secrète confiance dans le vieil homme, dans sa religiosité, sa moralité, prouve que le cœur n’a pas encore été amené à se confier pleinement en l’amour de Dieu, en Jésus seul. Alors on éprouve que la vieille nature n’est que péché ; alors viennent des mécomptes et des luttes terribles — on est forcé de se reconnaître comme vil et entièrement mort. — Quand Jacob fut mort, les frères de Joseph firent une expérience beaucoup plus profonde encore de l’amour et de la bonté de ce dernier. Et nous, quand nous sommes dépouillés de tout, quand il ne nous reste pas un atome de notre vieux moi, dans lequel nous puissions nous confier, alors il nous est doux de trouver Jésus toujours le même dans Son immuable amour. Agneau de Dieu, tu es digne de notre entière, de notre unique confiance, toi dont l’amour surpasse celui d’un frère !
Encore une fois, mon lecteur, avez-vous ainsi appris à connaître l’amour de Christ ? Le connaissez-vous ? Les pensées de votre cœur à l’égard de Jésus ont-elles été changées ? Vous êtes-vous jamais trouvé en Sa présence, comme les frères de Joseph ? Avez-vous entendu les paroles de Jésus et cru en Dieu qui L’a envoyé ? Dans ce cas, Il vous dit que « vous avez la vie éternelle ». Ne craignez donc point, vous ne viendrez point en jugement, car vous êtes passé de la mort à la vie . Mais nul ne peut dire qu’il a la vraie repentance ou un vrai changement de dispositions, à moins d’avoir été ainsi amené à Jésus seul. Vous n’avez besoin de vous adresser à aucun autre qu’à Lui et vous ne trouverez point de cœur comme le sien. Lui avez-vous confessé vos péchés, à Lui seul ? Avez-vous ainsi été amené à Lui ? Et vous, pauvre âme agitée par le doute, considérez encore cet admirable tableau, représentant la rencontre d’un pauvre pécheur avec Jésus, le Christ ressuscité. Que Dieu vous donne d’entendre Ses paroles d’amour, d’un amour que rien ne saurait exprimer.
Tout le monde dut sortir pendant que Joseph se faisait connaître à ses frères ; cette révélation changea tout d’un coup leurs pensées : leurs cœurs furent amollis par le pardon plein d’amour de Joseph : « Ils étaient tout troublés en sa présence » . Mais il leur dit : « Ne soyez pas en peine » . Admirable type de Jésus. Quand Jésus ressuscité se fit connaître à Ses disciples, se tenant au milieu d’eux, Il leur dit : « Paix vous soit ». Mais ils étaient effrayés et remplis de crainte et croyaient voir un esprit. — Alors, faites attention à Ses paroles pleines de tendresse : « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds » (Luc 24, 36-39 ). Ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’Il ressuscitât d’entre les morts. « Paix vous soit », dit-Il. Croyez-vous Ses paroles ? Un pardon parfait, éternel, un pardon certain vous est annoncé. Quel amour envers un coupable perdu. Joseph n’eut pas une parole sévère, par un reproche pour ses frères ; Jésus voudrait que nous n’eussions pas une seule pensée de crainte.
Quelque vil qu’ait été l’homme en crucifiant le Seigneur ; quelque vils que nous ayons été en Le rejetant, Il se fait connaître à nous maintenant dans Son amour parfait. Regardez Ses mains et Ses pieds qui ont été percés ; — nos péchés ont été la seule cause de Son agonie et de Sa mort ; — Sa mort nous a procuré la paix, l’éternelle paix. La paix dont jouirent les frères de Joseph, était la paix qu’il leur donna en sa présence ; il n’y avait que paix dans son cœur à leur égard. C’est pour ceci que Jésus mourut, afin que nous eussions la paix par Son sang. Ce ne sont pas nos bons sentiments qui nous donnent la paix, c’est le sang de Jésus ; Il a fait la paix pour nous ; Il est notre paix ; Il mourut pour nos péchés ; Il ressuscita pour notre justification . Étant justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu . Joseph pleura sur ses frères, c’en était assez pour fondre le cœur le plus dur. Ils avaient mérité toute sa colère — il leur montre l’amour le plus gratuit.
Dites, pauvre âme craintive, n’est-ce pas là un tableau vivant de ce que Dieu est ? Le père de l’enfant prodigue ne se jeta-t-il pas au cou de son fils ? Eut-il pour lui un regard irrité, une seule parole dure ? Ah ! quand Dieu est ainsi révélé à l’âme tremblante sous le poids de ses péchés, quel changement n’éprouve-t-elle pas dans ses pensées ! La certitude d’un amour qui pardonne brise le cœur ! Dieu veut que nous soyons parfaitement heureux en Sa présence, qu’il ne reste pour nous par un doute, pas un nuage, pas une tache. — Si Dieu dispensa des souffrances à Joseph, afin de sauver la vie à beaucoup de gens, n’a-t-Il pas, par la mort de Jésus, amené à la vie et à la gloire du Christ ressuscité une multitude innombrable de pécheurs perdus ? C’était là le conseil éternel de Dieu, c’est là Son œuvre la plus grande. Les paroles manquent pour exprimer la grandeur de cette œuvre puissante que Dieu a opérée en Christ pour nous en Le ressuscitant des morts. La place que Dieu a donnée à Christ ressuscité, est la même qu’Il a donnée à tous ceux qui croient en Lui, rien ne saurait être plus certain. Joseph n’eut point honte de ses frères devant Pharaon ; Jésus ne prend point à honte de nous appeler Ses frères .
Cher lecteur, avez-vous cru en cet amour immense, en cette merveilleuse puissance ? Dans ce cas vous êtes ressuscité avec Lui. Quels ne devons-nous pas être — morts avec Christ, ressuscités avec Lui pour toujours ! Aussi l’apôtre Paul nous dit-il : « Je vous exhorte donc, par les compassions de Dieu, que vous livriez vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent » (Rom. 12 ).
Quel changement pour les frères de Joseph ; ils étaient venus, affamés à cause de la disette, oppressés sous le poids de leur péché, chercher un peu de nourriture et, relisez le chapitre 45 , ils trouvent un pardon complet, des provisions pour le chemin et des vêtements de rechange pour chacun d’eux ! Quelle bonté sans mesure de la part de Joseph ; aussi quelle joie n’éprouvent-ils pas en sa présence ! Eh oui ! ces mendiants, ces étrangers sont les frères et cohéritiers de Joseph, os de ses os, et chair de sa chair.
Quelque lumineuse que soit cette image, ce n’est encore qu’une ombre de la relation dans laquelle le croyant est placé. Une fois étranger, sans Dieu, ennemi par ses mauvaises œuvres, essayant de cacher et d’oublier ses péchés ; puis convaincu de péché, tremblant, coupable, misérable, affamé en la présence du Dieu de sainteté et de justice, mais aussi du Dieu de grâce.
Quelqu’un me disait un jour : « Ah ! si je savais pour sûr que Dieu m’aime comme Joseph aimait ses frères ! ». « Quand même vous le sauriez, lui répondis-je, cela seul ne suffirait pas pour vous donner la paix ; il faut que vous sachiez, non seulement que Dieu vous aime par pure grâce, que vous n’avez pas un atome de mérite de plus que les frères de Joseph, mais encore, que Dieu est infiniment juste en vous montrant cet amour , à cause de la mort de Jésus ». Cet immense changement, opéré dans la condition et la relation du croyant, ne pouvait être effectué que par le terrible jugement que Jésus, Lui le juste, a subi pour nos péchés mis sur Lui. « Car Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pier. 3, 18 ). Quel changement, amenés à Dieu ! Une fois, comme tout le monde, morts dans nos fautes et dans nos péchés ; maintenant, ramenés d’entre les morts avec Jésus. Quelle nouvelle existence, quelle nouvelle création ! Un avec Christ, « qui est le commencement, le premier-né d’entre les morts » (Col. 1, 18 ).
Oui, mes bienheureux frères en la foi, « nous sommes les enfants de Dieu ; héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ » (Rom. 8, 16, 17 ). Notre position devant Dieu en Christ, le commencement de la nouvelle création, est une position « glorieuse », sans tache, ni ride, ni rien de semblable ; sainte et sans reproche. Oui, l’unité du Seigneur ressuscité et de l’Église est tellement réelle que « nous sommes membres de son corps, de sa chair et de ses os » . Quelle grâce merveilleuse ; « nous sommes bénis de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ » . « Dieu nous a ressuscités et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ » (Éph. 2, 6 ). Si c’est là notre position en Christ ressuscité, quels ne devons-nous pas être dans toute notre conduite ! Aussi certainement que Joseph, qui avait été rejeté, fut manifesté au temps convenable comme seigneur de l’Égypte, aussi certainement ce Jésus qui a été rejeté sera manifesté, et cela bientôt, dans toute Sa gloire comme Seigneur du ciel et de la terre. Je ne doute pas qu’alors ce type n’ait son accomplissement quant aux Juifs, frères de Jésus ; ils verront Celui qu’ils ont percé et diront : « Que veulent dire ces blessures en tes mains ? » . Et quand ils entendront ces paroles : « Ce sont celles qui m’ont été faites dans la maison de mes amis », la conversion d’Israël sera aussi soudaine que le changement opéré dans le cœur des frères de Joseph ; mais quelque grandes que soient leurs bénédictions et leur gloire terrestres, elles ne seront point comparables à la gloire céleste de l’Église. « Alors le monde connaîtra que le Père nous a aimés comme il a aimé Jésus » (Jean 17, 23 ).
Psaumes
Au chef de musique. Instruction. Des fils de Coré.
◊ 1 Comme le cerf brame après les courants d’eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu !
◊ 2 Mon âme a soif de Dieu, du *Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ?
◊ 3 Mes larmes ont été mon pain, jour et nuit, quand on me disait tout le jour : Où est ton Dieu ?
◊ 4 Je me souvenais de ces choses, et je répandais mon âme au-dedans de moi : comment j’allais avec la foule, et je m’avançais en leur compagnie, avec une voix de triomphe et de louange, jusqu’à la maison de Dieu,… une multitude en fête.
◊ 5 * Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : sa face est le salut.
◊ 6 Mon Dieu ! mon âme est abattue au-dedans de moi ; c’est pourquoi il me souvient de toi depuis le pays du Jourdain et des Hermons, de la montagne de Mitsear.
◊ 7 * Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.
◊ 8 De jour, l’Éternel commandera à sa bonté ; et, de nuit, son cantique sera avec moi, ma prière au *Dieu de ma vie.
◊ 9 Je dirai à *Dieu, mon rocher : Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi marché-je en deuil à cause de l’oppression de l’ennemi ?
◊ 10 Mes adversaires m’outragent comme un brisement dans mes os quand ils me disent tout le jour : Où est ton Dieu ?
◊ 11 * Pourquoi es-tu abattue, mon âme ? et pourquoi es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face et mon Dieu.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Genèse
37 ◊ 1 * Et Jacob habita dans le pays où son père avait séjourné, dans le pays de Canaan.
◊ 2 Ce sont ici les générations de Jacob : Joseph, âgé de dix-sept ans, paissait le menu bétail avec ses frères, et, [encore] jeune garçon, il était avec les fils de Bilha et les fils de Zilpa, femmes de son père ; et Joseph rapporta à leur père leur mauvaise renommée. ◊ 3 Et Israël aimait Joseph plus que tous ses fils, parce qu’il était pour lui le fils de sa vieillesse, et il lui fit une tunique bigarrée. ◊ 4 Et ses frères virent que leur père l’aimait plus que tous ses frères ; et ils le haïssaient, et ne pouvaient lui parler paisiblement. ◊ 5 Et Joseph songea un songe, et le raconta à ses frères, et ils le haïrent encore davantage. ◊ 6 Et il leur dit : Écoutez, je vous prie, ce songe que j’ai songé : ◊ 7 Voici, nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ; et voici, ma gerbe se leva, et elle se tint debout ; et voici, vos gerbes l’entourèrent, et se prosternèrent devant ma gerbe. ◊ 8 Et ses frères lui dirent : Est-ce que tu dois donc régner sur nous ? Domineras-tu sur nous ? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et de ses paroles. ◊ 9 Et il songea encore un autre songe, et le raconta à ses frères. Et il dit : Voici, j’ai encore songé un songe ; et voici, le soleil, et la lune, et onze étoiles, se prosternaient devant moi. ◊ 10 Et il le conta à son père et à ses frères. Et son père le reprit, et lui dit : Qu’est-ce que ce songe que tu as songé ? Est-ce que moi, et ta mère, et tes frères, nous viendrons nous prosterner en terre devant toi ? ◊ 11 Et ses frères furent jaloux de lui ; mais son père gardait cette parole.
◊ 12 Et ses frères allèrent paître le menu bétail de leur père à Sichem. ◊ 13 Et Israël dit à Joseph : Tes frères ne paissent-ils pas [le troupeau] à Sichem ? Viens, et je t’enverrai vers eux. Et il lui dit : Me voici. ◊ 14 Et il lui dit : Va, je te prie ; vois si tes frères se portent bien, et si le bétail est en bon état, et rapporte-m’en des nouvelles. Et il l’envoya de la vallée de Hébron ; et il vint à Sichem. ◊ 15 Et un homme le trouva, et voici, il errait dans les champs. Et l’homme lui demanda, disant : Que cherches-tu ? ◊ 16 Et il dit : Je cherche mes frères ; indique-moi, je te prie, où ils paissent [le troupeau]. ◊ 17 Et l’homme dit : Ils sont partis d’ici, car j’ai entendu qu’ils disaient : Allons à Dothan. Et Joseph alla après ses frères, et il les trouva en Dothan. ◊ 18 Et ils le virent de loin ; et avant qu’il fût proche d’eux, ils complotèrent contre lui pour le faire mourir. ◊ 19 Et ils se dirent l’un à l’autre : Le voici, il vient, ce maître songeur ! ◊ 20 Et maintenant, venez, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes, et nous dirons : Une mauvaise bête l’a dévoré ; et nous verrons ce que deviendront ses songes. ◊ 21 Et Ruben entendit [cela], et le délivra de leurs mains ; et il dit : Ne le frappons pas à mort. ◊ 22 Et Ruben leur dit : Ne versez pas le sang. Jetez-le dans cette citerne qui est dans le désert, et ne mettez pas la main sur lui. [C’était] afin de le délivrer de leurs mains, pour le faire retourner vers son père. ◊ 23 Et il arriva, lorsque Joseph fut venu auprès de ses frères, qu’ils dépouillèrent Joseph de sa tunique, de la tunique bigarrée qui était sur lui ; ◊ 24 et ils le prirent et le jetèrent dans la citerne ; or la citerne était vide : il n’y avait point d’eau dedans.
◊ 25 Et ils s’assirent pour manger le pain ; et ils levèrent les yeux et regardèrent, et voici, une caravane d’Ismaélites venait de Galaad ; et leurs chameaux portaient des épices, du baume, et de la myrrhe, qu’ils allaient porter en Égypte. ◊ 26 Et Juda dit à ses frères : Quel profit aurons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang ? ◊ 27 Venez, vendons-le aux Ismaélites ; et que notre main ne soit pas sur lui ; car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l’écoutèrent. ◊ 28 Et les hommes madianites, des marchands, passèrent. Et ils tirèrent Joseph de la citerne et le firent remonter ; et ils vendirent Joseph pour vingt pièces d’argent aux Ismaélites ; et ceux-ci emmenèrent Joseph en Égypte. ◊ 29 Et Ruben retourna à la citerne ; et voici, Joseph n’était pas dans la citerne ; ◊ 30 et il déchira ses vêtements, et retourna vers ses frères, et dit : L’enfant n’y est pas, et moi, où irai-je ?
◊ 31 Et ils prirent la tunique de Joseph, et tuèrent un bouc, et plongèrent la tunique dans le sang ; ◊ 32 et ils envoyèrent la tunique bigarrée, et la firent parvenir à leur père, et dirent : Nous avons trouvé ceci ; reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou non. ◊ 33 Et il la reconnut, et dit : C’est la tunique de mon fils ; une mauvaise bête l’a dévoré : Joseph a certainement été déchiré ! ◊ 34 Et Jacob déchira ses vêtements, et mit un sac sur ses reins, et mena deuil sur son fils plusieurs jours. ◊ 35 Et tous ses fils se levèrent, et toutes ses filles, pour le consoler ; mais il refusa de se consoler, et dit : Certainement je descendrai, menant deuil, vers mon fils, au shéol. Et son père le pleura.
◊ 36 Et les Madianites le vendirent en Égypte à Potiphar, officier du Pharaon, chef des gardes.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Genèse
50 ◊ 1 * Et Joseph se jeta sur le visage de son père, et pleura sur lui, et le baisa. ◊ 2 Et Joseph commanda à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père ; et les médecins embaumèrent Israël. ◊ 3 Et quarante jours s’accomplirent pour lui ; car ainsi s’accomplissaient les jours de l’embaumement. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours. ◊ 4 Et les jours où on le pleura étant passés, Joseph parla à la maison du Pharaon, disant : Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez, je vous prie, aux oreilles du Pharaon, disant : ◊ 5 Mon père m’a fait jurer, disant : Voici, je meurs ; dans le sépulcre que je me suis taillé dans le pays de Canaan, là tu m’enterreras. Et maintenant, permets que je monte, et que j’enterre mon père ; et je reviendrai. ◊ 6 Et le Pharaon dit : Monte, et enterre ton père, comme il t’a fait jurer. ◊ 7 Et Joseph monta pour enterrer son père ; et tous les serviteurs du Pharaon, les anciens de sa maison, et tous les anciens du pays d’Égypte, montèrent avec lui, ◊ 8 et toute la maison de Joseph, et ses frères, et la maison de son père ; seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur menu et leur gros bétail dans le pays de Goshen. ◊ 9 Et avec lui montèrent aussi des chariots et des cavaliers ; et il y eut un très gros camp. ◊ 10 Et ils vinrent à l’aire d’Atad, qui est au-delà du Jourdain, et ils s’y lamentèrent de grandes et profondes lamentations ; et [Joseph] fit à son père un deuil de sept jours. ◊ 11 Et les habitants du pays, les Cananéens, virent le deuil dans l’aire d’Atad, et ils dirent : C’est ici un grand deuil pour les Égyptiens. C’est pourquoi on appela son nom Abel-Mitsraïm, — qui est au-delà du Jourdain. ◊ 12 Et les fils de Jacob firent pour lui comme il leur avait commandé ; ◊ 13 et ses fils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu’Abraham avait achetée d’Éphron, le Héthien, avec le champ, en face de Mamré, pour la posséder comme sépulcre.
◊ 14 Et Joseph, après qu’il eut enterré son père, retourna en Égypte, lui et ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.
◊ 15 Et les frères de Joseph virent que leur père était mort, et ils dirent : Peut-être Joseph nous haïra-t-il, et ne manquera-t-il pas de nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. ◊ 16 Et ils mandèrent à Joseph, disant : Ton père a commandé avant sa mort, disant : ◊ 17 Vous direz ainsi à Joseph : Pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché ; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent. ◊ 18 Et ses frères aussi allèrent, et tombèrent [sur leurs faces] devant lui, et dirent : Nous voici, nous sommes tes serviteurs. ◊ 19 Et Joseph leur dit : Ne craignez point ; car suis-je à la place de Dieu ? ◊ 20 Vous, vous aviez pensé du mal contre moi : Dieu l’a pensé en bien, pour faire comme il en est aujourd’hui, afin de conserver la vie à un grand peuple. ◊ 21 Et maintenant, ne craignez point ; moi je vous entretiendrai, vous et vos petits enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur.
◊ 22 Et Joseph habita en Égypte, lui et la maison de son père ; et Joseph vécut cent dix ans. ◊ 23 Et Joseph vit les fils d’Éphraïm de la troisième [génération] ; les fils aussi de Makir, fils de Manassé, naquirent sur les genoux de Joseph. ◊ 24 Et Joseph dit à ses frères : Je meurs, et Dieu vous visitera certainement, et vous fera monter de ce pays-ci dans le pays qu’il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob. ◊ 25 Et Joseph fit jurer les fils d’Israël, disant : Certainement Dieu vous visitera, et vous ferez monter d’ici mes os. ◊ 26 Et Joseph mourut, âgé de cent dix ans ; et on l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.
Matthieu
21 ◊ 1 Et quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, ◊ 2 leur disant : Allez au village qui est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. ◊ 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les enverra. ◊ 4 Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : ◊ 5 « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse ». ◊ 6 Et les disciples, s’en étant allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, ◊ 7 amenèrent l’ânesse et l’ânon, et mirent leurs vêtements dessus ; et il s’y assit. ◊ 8 Et une immense foule étendit ses vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres et les répandaient sur le chemin. ◊ 9 Et les foules qui allaient devant lui, et celles qui suivaient, criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ◊ 10 Et comme il entrait dans Jérusalem, toute la ville fut émue, disant : Qui est celui-ci ? ◊ 11 Et les foules disaient : Celui-ci est Jésus, le prophète, qui est de Nazareth de Galilée.
◊ 12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; ◊ 13 et il leur dit : Il est écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 14 Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit. ◊ 15 Et les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu’il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, ◊ 16 et lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Mais Jésus leur dit : Sans doute ; n’avez-vous jamais lu : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » ? ◊ 17 Et les ayant laissés, il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et il y passa la nuit.
◊ 18 Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. ◊ 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. ◊ 20 Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! ◊ 21 Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. ◊ 22 Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.
◊ 23 Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 25 Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ◊ 27 Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. ◊ 29 Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. ◊ 30 Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. ◊ 31 Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. ◊ 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.
◊ 33 Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 34 Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. ◊ 35 Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. ◊ 36 Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. ◊ 37 Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 38 Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. ◊ 39 Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. ◊ 40 Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? ◊ 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. ◊ 42 Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 43 C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. ◊ 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera. ◊ 45 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’il parlait d’eux. ◊ 46 Et, cherchant à se saisir de lui, ils craignaient les foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Luc
15 ◊ 1 Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. ◊ 2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. ◊ 3 Et il leur dit cette parabole, disant : ◊ 4 Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? ◊ 5 et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; ◊ 6 et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. ◊ 7 Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
◊ 8 Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? ◊ 9 et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ◊ 10 Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
◊ 11 Et il dit : Un homme avait deux fils ; ◊ 12 et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. ◊ 13 Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche. ◊ 14 Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. ◊ 15 Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. ◊ 16 Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait [rien]. ◊ 17 Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! ◊ 18 Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; ◊ 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. ◊ 20 Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers. ◊ 21 Et le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. ◊ 22 Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; ◊ 23 et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; ◊ 24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère. ◊ 25 Or son fils aîné était aux champs ; et comme il revenait et qu’il approchait de la maison, il entendit la mélodie et les danses ; ◊ 26 et, ayant appelé l’un des serviteurs, il demanda ce que c’était. ◊ 27 Et il lui dit : Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. ◊ 28 Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer. Et son père étant sorti, le pria. ◊ 29 Mais lui, répondant, dit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement ; et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; ◊ 30 mais quand celui-ci, ton fils, qui a mangé ton bien avec des prostituées, est venu, tu as tué pour lui le veau gras. ◊ 31 Et il lui dit : [Mon] enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; ◊ 32 mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
Actes
4 ◊ 1 Mais comme ils parlaient au peuple, les sacrificateurs et le commandant du temple et les sadducéens survinrent, ◊ 2 étant en peine de ce qu’ils enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection d’entre les morts. ◊ 3 Et ils mirent les mains sur eux, et les firent garder jusqu’au lendemain, car c’était déjà le soir. ◊ 4 Mais plusieurs de ceux qui avaient ouï la parole crurent ; et le nombre des hommes se monta à environ cinq mille.
◊ 5 Or il arriva que, le lendemain, leurs chefs et leurs anciens et leurs scribes, s’assemblèrent à Jérusalem, ◊ 6 et Anne, le souverain sacrificateur, et Caïphe, et Jean, et Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race souveraine sacerdotale. ◊ 7 Et les ayant fait comparaître, ils [leur] demandaient : Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait ceci ? ◊ 8 Alors Pierre, étant rempli de l’Esprit Saint, leur dit : Chefs du peuple et anciens d’Israël, ◊ 9 si aujourd’hui nous sommes interrogés au sujet de la bonne œuvre qui a été faite à un homme impotent, [et qu’on veuille apprendre] comment il a été guéri, ◊ 10 sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que ç’a été par le nom de Jésus Christ le Nazaréen, que vous, vous avez crucifié, [et] que Dieu a ressuscité d’entre les morts ; c’est, [dis-je], par ce [nom] que cet homme est ici devant vous plein de santé. ◊ 11 Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire ; ◊ 12 et il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. ◊ 13 — Et, voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et s’étant aperçus qu’ils étaient des hommes illettrés et du commun, ils s’en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. ◊ 14 Et, voyant là présent avec eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à opposer. ◊ 15 Et leur ayant ordonné de sortir du sanhédrin, ils conférèrent entre eux, ◊ 16 disant : Que ferons-nous à ces hommes ? car il est apparent pour tous les habitants de Jérusalem, qu’un miracle notoire a été fait par eux, et nous ne pouvons le nier ; ◊ 17 mais afin que cela ne soit pas répandu davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit. ◊ 18 Et les ayant appelés, ils [leur] enjoignirent de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus. ◊ 19 Mais Pierre et Jean, répondant, leur dirent : Jugez s’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. ◊ 20 Car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. ◊ 21 Et après les avoir menacés, ils les relâchèrent, ne trouvant pas comment ils pourraient les punir, à cause du peuple ; parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui avait été fait. ◊ 22 Car l’homme en qui avait été faite cette miraculeuse guérison, avait plus de quarante ans.
◊ 23 Et ayant été relâchés, ils vinrent vers les leurs et leur rapportèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. ◊ 24 Et l’ayant entendu, ils élevèrent d’un commun accord leur voix à Dieu, et dirent : Ô Souverain ! toi, tu es le Dieu qui as fait le ciel et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont : ◊ 25 qui as dit, par la bouche de David ton serviteur : « Pourquoi se sont déchaînées les nations, et les peuples ont-ils projeté des choses vaines ? ◊ 26 Les rois de la terre se sont trouvés là, et les chefs se sont réunis ensemble, contre le *Seigneur et contre son Christ ». ◊ 27 Car en effet, dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israël, ◊ 28 pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient à l’avance déterminé devoir être faites. ◊ 29 Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces, et donne à tes esclaves d’annoncer ta parole avec toute hardiesse, ◊ 30 en étendant ta main pour guérir, et pour qu’il se fasse des miracles et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. ◊ 31 Et comme ils faisaient leur supplication, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé, et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse.
◊ 32 Et la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme ; et nul ne disait d’aucune des choses qu’il possédait, qu’elle fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. ◊ 33 Et les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. ◊ 34 Car il n’y avait parmi eux aucune personne nécessiteuse ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et apportaient le prix des choses vendues, ◊ 35 et le mettaient aux pieds des apôtres ; et il était distribué à chacun, selon que l’un ou l’autre pouvait en avoir besoin. ◊ 36 Et Joseph qui, par les apôtres, fut surnommé Barnabas (ce qui, étant interprété, est fils de consolation), lévite, et Cypriote de naissance, ◊ 37 ayant une terre, la vendit, et en apporta la valeur, et la mit aux pieds des apôtres.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
1 Pierre
3 ◊ 1 Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, ◊ 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, ◊ 3 — vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, ◊ 4 mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; ◊ 5 car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, ◊ 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.
◊ 7 Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.
◊ 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, sympathisants, fraternels, compatissants, humbles, ◊ 9 ne rendant pas mal pour mal, ou outrage pour outrage, mais au contraire bénissant, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction ; ◊ 10 « car celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue de mal, et ses lèvres de proférer la fraude ; ◊ 11 qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; ◊ 12 car les yeux du *Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont [tournées] vers leurs supplications ; mais la face du *Seigneur est contre ceux qui font le mal ». ◊ 13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? ◊ 14 Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; « et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, ◊ 15 mais sanctifiez le *Seigneur le Christ dans vos cœurs » ; et soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, ◊ 16 ayant une bonne conscience, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ, soient confus. ◊ 17 Car il vaut mieux, si la volonté de Dieu le voulait, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal ; ◊ 18 car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit, ◊ 19 par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, ◊ 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; ◊ 21 or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ, ◊ 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis.
Romains
16 ◊ 1 Or je vous recommande Phœbé, notre sœur, qui est servante de l’assemblée qui est à Cenchrée, ◊ 2 afin que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints, et que vous l’assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous ; car elle-même aussi a été en aide à plusieurs, et à moi-même. ◊ 3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre dans le christ Jésus ◊ 4 (qui, pour ma vie, ont exposé leur propre cou ; auxquels je ne rends pas grâces moi seul, mais aussi toutes les assemblées des nations), ◊ 5 et l’assemblée qui [se réunit] dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l’Asie pour Christ. ◊ 6 Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. ◊ 7 Saluez Andronique et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont distingués parmi les apôtres, qui même ont été avant moi en Christ. ◊ 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. ◊ 9 Saluez Urbain, notre compagnon d’œuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. ◊ 10 Saluez Appellès, approuvé en Christ. Saluez ceux de chez Aristobule. ◊ 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de chez Narcisse qui sont dans le Seigneur. ◊ 12 Saluez Tryphène et Tryphose, lesquelles travaillent dans le Seigneur. Saluez Persis, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. ◊ 13 Saluez Rufus, l’élu dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. ◊ 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobas, Hermès, et les frères qui sont avec eux. ◊ 15 Saluez Philologue, et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympas, et tous les saints qui sont avec eux. ◊ 16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les assemblées du Christ vous saluent.
◊ 17 Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux. ◊ 18 Car ces sortes de gens ne servent pas notre seigneur Christ, mais leur propre ventre ; et par de douces paroles et un beau langage, ils séduisent les cœurs des simples. ◊ 19 Car votre obéissance est venue à [la connaissance de] tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal. ◊ 20 Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
◊ 21 Timothée, mon compagnon d’œuvre, et Lucius, et Jason, et Sosipater, mes parents, vous saluent.
◊ 22 Moi, Tertius, qui ai écrit la lettre, je vous salue dans le Seigneur. ◊ 23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l’assemblée, vous salue. Éraste, l’administrateur de la ville, et le frère Quartus vous saluent. ◊ 24 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous tous ! Amen.
◊ 25 Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystère à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, ◊ 26 mais qui a été manifesté maintenant, et qui, par des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour [l’]obéissance de [la] foi,… ◊ 27 au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, — auquel soit la gloire éternellement ! Amen.
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Romains
12 ◊ 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. ◊ 2 Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. ◊ 3 Car, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée [de lui-même], au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ◊ 4 Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ◊ 5 ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. ◊ 6 Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, [prophétisons] selon la proportion de la foi ; ◊ 7 soit le service, [soyons occupés] du service ; soit celui qui enseigne, [qu’il s’applique] à l’enseignement ; ◊ 8 soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, [qu’il le fasse] en simplicité ; celui qui est à la tête, [qu’il conduise] soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, [qu’il le fasse] joyeusement.
◊ 9 Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; ◊ 10 quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; ◊ 11 quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ; ◊ 12 vous réjouissant dans l’espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; ◊ 13 subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l’hospitalité. ◊ 14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. ◊ 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent ; ◊ 16 ayant, les uns envers les autres, un même sentiment ; ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles. Ne soyez pas sages à vos propres yeux ;… ◊ 17 ne rendant à personne mal pour mal ; vous proposant ce qui est honnête devant tous les hommes ; ◊ 18 s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes ; ◊ 19 ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère, car il est écrit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur ». ◊ 20 « Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête ». ◊ 21 Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
Luc
19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
Genèse
44 ◊ 1 Et il commanda à celui qui était [préposé] sur sa maison, disant : Remplis de vivres les sacs de ces hommes, autant qu’ils en peuvent porter, et mets l’argent de chacun à l’ouverture de son sac ; ◊ 2 et mets ma coupe, la coupe d’argent, à l’ouverture du sac du plus jeune, avec l’argent de son blé. Et il fit selon la parole de Joseph, qu’il avait dite. ◊ 3 Le matin ayant lui, ces hommes furent renvoyés, eux et leurs ânes. ◊ 4 Ils sortirent de la ville ; ils n’étaient pas loin, que Joseph dit à celui qui était [préposé] sur sa maison : Lève-toi, poursuis ces hommes, et quand tu les auras atteints, dis-leur : Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ? ◊ 5 N’est-ce pas la [coupe] dans laquelle mon seigneur boit, et par laquelle il devine ? Vous avez mal agi dans ce que vous avez fait. ◊ 6 Et il les atteignit, et leur dit ces paroles-là. ◊ 7 Et ils lui dirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il ainsi ? Loin de tes serviteurs de faire une telle chose ! ◊ 8 Voici, l’argent que nous avons trouvé à l’ouverture de nos sacs, nous te l’avons rapporté du pays de Canaan ; et comment aurions-nous volé de la maison de ton seigneur de l’argent ou de l’or ? ◊ 9 Que celui de tes serviteurs chez qui [la coupe] se trouvera, meure ; et nous aussi, nous serons serviteurs de mon seigneur. ◊ 10 Et il dit : Maintenant donc, qu’il en soit selon vos paroles : Celui chez qui elle sera trouvée sera mon serviteur, et vous, vous serez innocents. ◊ 11 Et ils se hâtèrent, et descendirent chacun son sac à terre, et ouvrirent chacun son sac. ◊ 12 Et il fouilla ; il commença par l’aîné, et finit par le plus jeune ; et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin. ◊ 13 Alors ils déchirèrent leurs vêtements, et chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville.
◊ 14 Et Juda entra avec ses frères dans la maison de Joseph, qui y était encore, et ils se prosternèrent devant lui. ◊ 15 Et Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne savez-vous pas qu’un homme tel que moi sait deviner ? ◊ 16 Et Juda dit : Que dirons-nous à mon seigneur ? Comment parlerons-nous, et comment nous justifierons-nous ? Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs. Voici, nous sommes serviteurs de mon seigneur, tant nous que celui dans la main duquel la coupe a été trouvée. ◊ 17 Et il dit : Loin de moi de faire cela ! Celui en la main duquel la coupe a été trouvée, lui, sera mon serviteur ; et vous, montez en paix vers votre père.
◊ 18 Et Juda s’approcha de lui, et dit : Hélas, mon seigneur, je te prie, que ton serviteur dise un mot aux oreilles de mon seigneur, et que ta colère ne s’enflamme pas contre ton serviteur ; car tu es comme le Pharaon. ◊ 19 Mon seigneur a interrogé ses serviteurs, en disant : Avez-vous un père, ou un frère ? ◊ 20 Et nous dîmes à mon seigneur : Nous avons un père âgé, et un enfant de sa vieillesse, [encore] jeune ; et son frère est mort, et il reste seul de sa mère, et son père l’aime. ◊ 21 Et tu as dit à tes serviteurs : Faites-le descendre vers moi, afin que je le voie de mes yeux. ◊ 22 Et nous avons dit à mon seigneur : Le jeune homme ne peut quitter son père ; s’il le quitte, son père mourra. ◊ 23 Et tu dis à tes serviteurs : Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne reverrez pas ma face. ◊ 24 Et il est arrivé, quand nous sommes montés vers ton serviteur, mon père, que nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur. ◊ 25 Et notre père dit : Retournez, achetez-nous un peu de vivres ; ◊ 26 mais nous dîmes : Nous ne pouvons descendre. Si notre plus jeune frère est avec nous, alors nous descendrons ; car nous ne pouvons voir la face de cet homme, si notre plus jeune frère n’est pas avec nous. ◊ 27 Et ton serviteur, mon père, nous dit : Vous savez que ma femme m’a enfanté deux [fils] ; ◊ 28 et l’un s’en est allé d’avec moi, et j’ai dit : Certainement il a été déchiré ; et je ne l’ai pas revu jusqu’à présent. ◊ 29 Et si vous prenez aussi celui-ci de devant moi, et qu’un accident lui arrive, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec tristesse au shéol. ◊ 30 Et maintenant, si je viens vers ton serviteur, mon père, et que le jeune homme à l’âme duquel son âme est étroitement liée ne soit pas avec nous, ◊ 31 il arrivera qu’il mourra en voyant que le jeune homme n’y est pas ; et tes serviteurs feront descendre les cheveux blancs de ton serviteur, notre père, avec douleur au shéol. ◊ 32 Car ton serviteur a répondu du jeune homme auprès de mon père, en disant : Si je ne te le ramène, je serai coupable envers mon père tous mes jours. ◊ 33 Et maintenant, que ton serviteur, je te prie, reste serviteur de mon seigneur, à la place du jeune homme, et le jeune homme montera avec ses frères ; ◊ 34 car comment monterai-je vers mon père, si le jeune homme n’est pas avec moi ? — de peur que je ne voie le malheur qui atteindrait mon père !
Genèse
45 ◊ 1 Et Joseph ne put plus se contenir devant tous ceux qui se tenaient près de lui, et il cria : Faites sortir tout le monde d’auprès de moi. Et personne ne se tint près de Joseph quand il se fit connaître à ses frères. ◊ 2 Et il laissa éclater sa voix en pleurs, et les Égyptiens l’entendirent, et la maison du Pharaon l’entendit. ◊ 3 Et Joseph dit à ses frères : Je suis Joseph. Mon père vit-il encore ? Et ses frères ne pouvaient lui répondre, car ils étaient troublés devant lui. ◊ 4 Et Joseph dit à ses frères : Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent. Et il dit : Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour l’Égypte. ◊ 5 Et maintenant, ne soyez pas attristés, et ne voyez pas d’un œil chagrin que vous m’ayez vendu ici, car c’est pour la conservation de la vie que Dieu m’a envoyé devant vous. ◊ 6 Car voici deux ans que la famine est dans le pays, et il y a encore cinq ans, pendant lesquels il n’y aura ni labour, ni moisson. ◊ 7 Et Dieu m’a envoyé devant vous pour vous conserver de reste sur la terre, et pour vous conserver la vie par une grande délivrance. ◊ 8 Et maintenant, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu ; et il m’a établi père du Pharaon, et seigneur de toute sa maison, et gouverneur sur tout le pays d’Égypte. ◊ 9 Hâtez-vous, et montez vers mon père, et vous lui direz : Ainsi dit ton fils, Joseph : Dieu m’a établi seigneur de toute l’Égypte ; descends vers moi, ne t’arrête pas. ◊ 10 Et tu habiteras dans le pays de Goshen, et tu seras près de moi, toi, et tes fils, et les fils de tes fils, et ton menu et ton gros bétail, et tout ce qui est à toi ; ◊ 11 et je t’y entretiendrai, car il y a encore cinq années de famine, de peur que tu ne sois réduit à la misère, toi, et ta maison, et tout ce qui est à toi. ◊ 12 Et voici, vos yeux, et les yeux de Benjamin, mon frère, voient que c’est ma bouche qui vous parle. ◊ 13 Et vous raconterez à mon père toute ma gloire en Égypte, et tout ce que vous avez vu ; et vous vous hâterez, et vous ferez descendre ici mon père. ◊ 14 Et il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et pleura ; et Benjamin pleura sur son cou ; ◊ 15 et il baisa tous ses frères, et pleura sur eux ; et après cela, ses frères parlèrent avec lui.
◊ 16 Et la rumeur en arriva dans la maison du Pharaon, disant : Les frères de Joseph sont venus. Et cela fut bon aux yeux du Pharaon et aux yeux de ses serviteurs. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dis à tes frères : Faites ceci ; chargez vos bêtes, et allez, entrez au pays de Canaan ; ◊ 18 et prenez votre père et vos familles, et venez vers moi ; et je vous donnerai ce qu’il y a de meilleur au pays d’Égypte, et vous mangerez la graisse du pays. ◊ 19 Et à toi, il t’est ordonné : Faites ceci ; prenez du pays d’Égypte des chariots pour vos petits enfants et pour vos femmes, et faites-y monter votre père, et venez. ◊ 20 Que vos yeux ne regrettent pas vos meubles ; car le meilleur de tout le pays d’Égypte sera à vous.
◊ 21 Et les fils d’Israël firent ainsi ; et Joseph leur donna des chariots, selon le commandement du Pharaon ; et il leur donna des provisions pour le chemin. ◊ 22 Il donna à chacun d’eux tous des vêtements de rechange ; et à Benjamin il donna trois cents [pièces] d’argent, et cinq vêtements de rechange. ◊ 23 Et à son père il envoya ceci : dix ânes chargés de ce qu’il y avait de meilleur en Égypte, et dix ânesses chargées de blé, et de pain, et de vivres pour son père, pour le chemin. ◊ 24 Et il renvoya ses frères, et ils s’en allèrent. Et il leur dit : Ne vous querellez pas en chemin. ◊ 25 Et ils montèrent de l’Égypte, et vinrent au pays de Canaan, vers Jacob, leur père ; ◊ 26 et ils lui rapportèrent, disant : Joseph vit encore ; et même c’est lui qui gouverne tout le pays d’Égypte. Mais son cœur resta froid, car il ne les crut pas. ◊ 27 Et ils lui dirent toutes les paroles de Joseph, qu’il leur avait dites ; et il vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter ; et l’esprit de Jacob leur père se ranima. ◊ 28 Et Israël dit : C’est assez ! Joseph mon fils vit encore ; j’irai, et je le verrai avant que je meure.
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Matthieu
27 ◊ 1 Or, quand le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. ◊ 2 Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
◊ 3 Alors Judas qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, ◊ 4 disant : J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. ◊ 5 Et ayant jeté l’argent dans le temple, il se retira ; et s’en étant allé, il se pendit. ◊ 6 Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. ◊ 7 Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet [argent] le champ du potier, pour la sépulture des étrangers ; ◊ 8 c’est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu’à aujourd’hui. ◊ 9 Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d’entre les fils d’Israël ont évalué ; ◊ 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le *Seigneur m’avait ordonné.
◊ 11 Or Jésus se tenait devant le gouverneur ; et le gouverneur l’interrogea, disant : Es-tu, toi, le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. ◊ 12 Et étant accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien. ◊ 13 Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi ? ◊ 14 Et il ne lui répondit pas même un seul mot ; en sorte que le gouverneur s’en étonnait fort. ◊ 15 Or, à la fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier à la foule, celui qu’ils voulaient. ◊ 16 Et il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. ◊ 17 Comme donc ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qui est appelé Christ ? ◊ 18 Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. ◊ 19 Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. ◊ 20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. ◊ 21 Et le gouverneur, répondant, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. ◊ 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! ◊ 23 Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! ◊ 24 Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. ◊ 25 Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ◊ 26 Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
◊ 27 Alors les soldats du gouverneur, ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent contre lui toute la cohorte. ◊ 28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; ◊ 29 et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! ◊ 30 Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête. ◊ 31 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, et le revêtirent de ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
◊ 32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent de porter sa croix. ◊ 33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne, ◊ 34 ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel ; et l’ayant goûté, il n’en voulut pas boire. ◊ 35 Et l’ayant crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort ; ◊ 36 et s’étant assis, ils veillaient là sur lui. ◊ 37 Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. ◊ 38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à la droite, et un à la gauche.
◊ 39 Et ceux qui passaient par là l’injuriaient, hochant la tête, ◊ 40 et disant : Toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. ◊ 41 Et pareillement aussi les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens, se moquant, disaient : ◊ 42 Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. ◊ 43 Il s’est confié en Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui ; car il a dit : Je suis fils de Dieu. ◊ 44 Et les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
◊ 45 Mais, depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. ◊ 46 Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ◊ 47 Et quelques-uns de ceux qui se tenaient là, ayant entendu [cela], disaient : Il appelle Élie, celui-ci ! ◊ 48 Et aussitôt l’un d’entre eux courut et prit une éponge, et l’ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d’un roseau, et lui donna à boire. ◊ 49 Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie vient pour le sauver.
◊ 50 Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. ◊ 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, ◊ 52 et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, ◊ 53 et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs.
◊ 54 Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu. ◊ 55 Et il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant, ◊ 56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.
◊ 57 Et, le soir étant venu, il arriva un homme riche d’Arimathée, dont le nom était Joseph, qui aussi lui-même était disciple de Jésus. ◊ 58 Celui-ci étant allé auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l’ordre que le corps fût livré. ◊ 59 Et Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa d’un linceul net, ◊ 60 et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre contre la porte du sépulcre, il s’en alla. ◊ 61 Et Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.
◊ 62 Et le lendemain, qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate, ◊ 63 disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. ◊ 64 Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier. ◊ 65 Et Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous l’entendez. ◊ 66 Et eux, s’en allant, rendirent le sépulcre sûr, scellant la pierre, et y mettant la garde.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Ésaïe
53 ◊ 1 Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? ◊ 2 Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine [sortant] d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. ◊ 3 Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
◊ 4 Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; ◊ 5 mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. ◊ 6 Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. ◊ 7 Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche. ◊ 8 Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. ◊ 9 Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. ◊ 10 Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main. ◊ 11 Il verra [du fruit] du travail de son âme, [et] sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. ◊ 12 C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.
Actes
26 ◊ 1 Et Agrippa dit à Paul : Il t’est permis de parler pour toi. Alors Paul, ayant étendu la main, prononça son apologie : ◊ 2 Je m’estime heureux, roi Agrippa, de ce que, au sujet de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs, je dois faire mon apologie aujourd’hui devant toi, ◊ 3 surtout parce que tu es au fait de toutes les coutumes et questions qui [existent] parmi les Juifs ; c’est pourquoi je te prie de m’écouter avec patience. ◊ 4 Ma manière de vivre donc dès ma jeunesse, telle qu’elle a été dès le commencement au milieu de ma nation à Jérusalem, tous les Juifs la connaissent, ◊ 5 m’ayant connu depuis le commencement, s’ils veulent en rendre témoignage, [et sachant] que, selon la secte la plus exacte de notre culte, j’ai vécu pharisien. ◊ 6 Et maintenant je comparais en jugement pour l’espérance de la promesse faite par Dieu à nos pères, ◊ 7 à laquelle nos douze tribus, en servant [Dieu] sans relâche nuit et jour, espèrent parvenir ; et c’est pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par les Juifs. ◊ 8 Pourquoi, parmi vous, juge-t-on incroyable que Dieu ressuscite des morts ? ◊ 9 Pour moi donc, j’ai pensé en moi-même qu’il fallait faire beaucoup contre le nom de Jésus le Nazaréen : ◊ 10 ce que j’ai fait aussi dans Jérusalem ; et j’ai enfermé dans les prisons plusieurs des saints, après en avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs ; et quand on les faisait mourir, j’y donnais ma voix ; ◊ 11 et souvent, dans toutes les synagogues, en les punissant, je les contraignais de blasphémer ; et transporté de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères. ◊ 12 Et comme j’allais aussi à Damas pour cela, avec pouvoir et commission de la part des principaux sacrificateurs, ◊ 13 en chemin, en plein midi, je vis, ô roi, une lumière plus éclatante que la splendeur du soleil, laquelle resplendit du ciel autour de moi et de ceux qui étaient en chemin avec moi. ◊ 14 Et comme nous étions tous tombés à terre, j’entendis une voix qui me parlait et qui disait en langue hébraïque : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? Il t’est dur de regimber contre les aiguillons. ◊ 15 Et moi je dis : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. ◊ 16 Mais lève-toi et tiens-toi sur tes pieds : car je te suis apparu afin de te désigner pour serviteur et témoin, et des choses que tu as vues et de celles pour [la révélation] desquelles je t’apparaîtrai, ◊ 17 en te retirant du milieu du peuple et des nations vers lesquelles moi je t’envoie ◊ 18 pour ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi. ◊ 19 Ainsi, ô roi Agrippa, je n’ai pas été désobéissant à la vision céleste ; ◊ 20 mais j’ai annoncé premièrement à ceux de Damas, et à Jérusalem, et à tout le pays de la Judée, et aux nations, de se repentir et de se tourner vers Dieu, en faisant des œuvres convenables à la repentance. ◊ 21 À cause de cela les Juifs, m’ayant pris dans le temple, cherchaient à me tuer. ◊ 22 Ayant donc reçu le secours qui vient de Dieu, me voici debout jusqu’à ce jour, rendant témoignage aux petits et aux grands, ne disant rien d’autre que ce que les prophètes et Moïse ont annoncé devoir arriver, ◊ 23 [savoir] qu’il fallait que le Christ fût soumis aux souffrances, et que, le premier par [la] résurrection des morts il devait annoncer la lumière et au peuple et aux nations.
◊ 24 Et comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : Tu es hors de sens, Paul ; ton grand savoir te met hors de sens. ◊ 25 Mais Paul dit : Je ne suis point hors de sens, très excellent Festus, mais je prononce des paroles de vérité et de sens rassis : ◊ 26 car le roi a la connaissance de ces choses, et je parle hardiment devant lui, car je suis persuadé qu’il n’ignore rien de ces choses : car ceci n’a point été fait en secret. ◊ 27 Ô roi Agrippa ! crois-tu aux prophètes ? Je sais que tu [y] crois. ◊ 28 Et Agrippa [dit] à Paul : Tu me persuaderas bientôt d’être chrétien. ◊ 29 Mais Paul [dit] : Plût à Dieu que non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m’entendent aujourd’hui, vous devinssiez de toutes manières tels que je suis, hormis ces liens.
◊ 30 Et le roi se leva, et le gouverneur et Bérénice, et ceux qui étaient assis avec eux ; ◊ 31 et quand ils se furent retirés, ils conférèrent entre eux, disant : Cet homme ne fait rien qui soit digne de mort ou de liens. ◊ 32 Et Agrippa dit à Festus : Cet homme aurait pu être relâché, s’il n’en avait appelé à César.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Genèse
41 ◊ 1 Et il arriva, au bout de deux années révolues, que le Pharaon songea, et voici, il se tenait près du fleuve : ◊ 2 et voici, du fleuve montaient sept vaches, belles à voir, et grasses de chair, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 3 Et voici, après elles, sept autres vaches montaient du fleuve, laides à voir, et pauvres de chair ; et elles se tinrent à côté des vaches qui étaient sur le bord du fleuve ; ◊ 4 et les vaches laides à voir, et pauvres de chair, mangèrent les sept vaches belles à voir, et grasses. Et le Pharaon s’éveilla. ◊ 5 Et il s’endormit, et songea une seconde fois : et voici, sept épis gras et bons montaient sur une seule tige. ◊ 6 Et voici, sept épis pauvres et brûlés par le vent d’orient germaient après eux ; ◊ 7 et les épis pauvres dévorèrent les sept épis gras et pleins. Et le Pharaon s’éveilla ; et voilà, [c’était] un songe.
◊ 8 Et il arriva, au matin, que son esprit fut troublé ; et il envoya, et appela tous les devins de l’Égypte, et tous ses sages. Et le Pharaon leur raconta ses songes ; et il n’y eut personne qui les interprétât au Pharaon. ◊ 9 Et le chef des échansons parla au Pharaon, disant : Je rappelle aujourd’hui mes fautes. ◊ 10 Le Pharaon fut irrité contre ses serviteurs, et me mit sous garde, moi et le chef des panetiers, dans la maison du chef des gardes ; ◊ 11 et nous songeâmes un songe dans une même nuit, moi et lui ; nous songeâmes chacun selon l’interprétation de son songe. ◊ 12 Et il y avait là avec nous un jeune hébreu, serviteur du chef des gardes ; et nous lui racontâmes, et il nous interpréta nos songes ; il donna à chacun l’interprétation selon son songe. ◊ 13 Et il arriva que, comme il nous avait interprété, ainsi il advint : moi, [le Pharaon] me rétablit dans mon poste, et lui, il le pendit.
◊ 14 Et le Pharaon envoya, et appela Joseph ; et on le fit accourir de la fosse, et il se rasa, et changea de vêtements ; et il vint vers le Pharaon. ◊ 15 Et le Pharaon dit à Joseph : J’ai songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que tu comprends un songe pour l’interpréter. ◊ 16 Et Joseph répondit au Pharaon, disant : Cela n’est pas à moi ; Dieu donnera une réponse de paix au Pharaon. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve ; ◊ 18 et voici, du fleuve montaient sept vaches grasses de chair, et belles à voir, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 19 Et voici, sept autres vaches montaient après elles, chétives, et très laides à voir, et maigres de chair : je n’en ai pas vu de semblables en laideur dans tout le pays d’Égypte. ◊ 20 Et les vaches maigres et laides mangèrent les sept premières vaches, les grasses : ◊ 21 elles entrèrent dans leur ventre, et il ne paraissait point qu’elles fussent entrées dans leur ventre, et leur aspect était aussi laid qu’au commencement. Et je m’éveillai. ◊ 22 Et je vis dans mon songe ; et voici, sept épis montaient sur une seule tige, pleins et bons ; ◊ 23 et voici, sept épis desséchés, pauvres, brûlés par le vent d’orient, germaient après eux ; ◊ 24 et les épis pauvres dévorèrent les sept bons épis. Et je l’ai dit aux devins ; et il n’y a eu personne qui me l’expliquât.
◊ 25 Et Joseph dit au Pharaon : Le songe du Pharaon est un : Dieu a déclaré au Pharaon ce qu’il va faire. ◊ 26 Les sept bonnes vaches, ce sont sept années ; et les sept bons épis, ce sont sept années : c’est un seul songe. ◊ 27 Et les sept vaches maigres et laides qui montaient après elles, ce sont sept années ; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, ce sont sept années de famine. ◊ 28 C’est la parole que je dis au Pharaon ; ce que Dieu va faire, il le montre au Pharaon. ◊ 29 Voici, sept années de grande abondance viennent dans tout le pays d’Égypte ; ◊ 30 et sept années de famine se lèveront après elles ; et toute l’abondance sera oubliée dans le pays d’Égypte, et la famine consumera le pays ; ◊ 31 et l’abondance ne sera plus connue dans le pays, à cause de cette famine [qui viendra] après ; car elle sera très intense. ◊ 32 Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire. ◊ 33 Et maintenant, que le Pharaon se cherche un homme intelligent et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Égypte. ◊ 34 Que le Pharaon fasse [cela], et qu’il prépose des commissaires sur le pays, et qu’il lève le cinquième du pays d’Égypte pendant les sept années d’abondance ; ◊ 35 et qu’ils rassemblent tous les vivres de ces bonnes années qui viennent, et qu’ils amassent le blé sous la main du Pharaon pour nourriture dans les villes, et qu’ils le gardent. ◊ 36 Et les vivres seront une réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui seront dans le pays d’Égypte, et le pays ne sera pas détruit par la famine.
◊ 37 Et la chose fut bonne aux yeux du Pharaon et aux yeux de tous ses serviteurs. ◊ 38 Et le Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverons-nous un homme semblable à celui-ci, en qui est l’esprit des dieux ? ◊ 39 Et le Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, personne n’est intelligent et sage comme toi. ◊ 40 Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement ; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi. ◊ 41 Et le Pharaon dit à Joseph : Vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Égypte. ◊ 42 Et le Pharaon ôta son anneau de sa main, et le mit à la main de Joseph, et il le revêtit de vêtements de byssus, et mit un collier d’or à son cou ; ◊ 43 et il le fit monter sur le second char qui était à lui ; et on criait devant lui : Abrec ! Et il l’établit sur tout le pays d’Égypte. ◊ 44 Et le Pharaon dit à Joseph : Moi je suis le Pharaon : sans toi nul ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. ◊ 45 Et le Pharaon appela le nom de Joseph Tsaphnath-Pahnéakh ; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On. Et Joseph parcourut le pays d’Égypte. ◊ 46 Et Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se tint devant le Pharaon, le roi d’Égypte ; et Joseph sortit de devant le Pharaon, et passa par tout le pays d’Égypte.
◊ 47 * Et la terre rapporta à pleines mains pendant les sept années d’abondance. ◊ 48 Et [Joseph] rassembla tous les vivres des sept années qui furent dans le pays d’Égypte, et mit les vivres dans les villes ; il mit dans chaque ville les vivres [provenant] des champs qui étaient autour d’elle. ◊ 49 Et Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, une immense quantité, jusqu’à ce qu’on cessa de compter, parce qu’il était sans nombre.
◊ 50 Et, avant que vînt l’année de la famine, il naquit à Joseph deux fils, qu’Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On, lui enfanta. ◊ 51 Et Joseph appela le nom du premier-né Manassé : car Dieu m’a fait oublier toute ma peine, et toute la maison de mon père. ◊ 52 Et il appela le nom du second Éphraïm : car Dieu m’a fait fructifier dans le pays de mon affliction.
◊ 53 Et les sept années de l’abondance qui avait été dans le pays d’Égypte finirent ; ◊ 54 et les sept années de la famine commencèrent à venir, comme Joseph avait dit. Et il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. ◊ 55 Et tout le pays d’Égypte eut faim, et le peuple cria au Pharaon pour du pain ; et le Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez à Joseph ; faites ce qu’il vous dira. ◊ 56 Et la famine était sur toute la face de la terre ; et Joseph ouvrit tous les lieux de dépôt, et vendit du blé aux Égyptiens ; et la famine sévissait dans le pays d’Égypte. ◊ 57 Et de toute la terre on venait en Égypte, vers Joseph, pour acheter du blé ; car la famine sévissait sur toute la terre.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Genèse
42 ◊ 1 * Et Jacob vit qu’il y avait du blé en Égypte ; et Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? ◊ 2 Et il dit : Voici, j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, et achetez-nous-en là, afin que nous vivions, et que nous ne mourions pas. ◊ 3 Et dix frères de Joseph descendirent pour acheter du blé en Égypte ; ◊ 4 mais Jacob n’envoya pas Benjamin, le frère de Joseph, avec ses frères, car il disait : De peur qu’un accident ne lui arrive ! ◊ 5 Et les fils d’Israël allèrent pour acheter du blé, parmi ceux qui allaient ; car la famine était dans le pays de Canaan. ◊ 6 Et Joseph était gouverneur du pays ; il vendait le blé à tout le peuple du pays. Et les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. ◊ 7 Et Joseph vit ses frères, et les reconnut ; et il fit l’étranger vis-à-vis d’eux, et leur parla durement, et leur dit : D’où venez-vous ? Et ils dirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. ◊ 8 Et Joseph reconnut ses frères ; et eux ne le reconnurent pas.
◊ 9 Et Joseph se souvint des songes qu’il avait songés à leur sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions ; c’est pour voir les lieux ouverts du pays que vous êtes venus. ◊ 10 Et ils lui dirent : Non, mon seigneur ; mais tes serviteurs sont venus pour acheter des vivres. ◊ 11 Nous sommes tous fils d’un seul homme ; nous sommes d’honnêtes gens ; tes serviteurs ne sont pas des espions. ◊ 12 Et il leur dit : Non ; mais vous êtes venus pour voir les lieux ouverts du pays. ◊ 13 Et ils dirent : Tes serviteurs étaient douze frères ; nous sommes fils d’un seul homme, au pays de Canaan ; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et l’un n’est plus. ◊ 14 Et Joseph leur dit : C’est ce que je vous disais, en disant : Vous êtes des espions. ◊ 15 Par ceci vous serez mis à l’épreuve : Vie du Pharaon ! si vous sortez d’ici, à moins que votre jeune frère ne vienne ici ! ◊ 16 Envoyez l’un de vous, et qu’il aille chercher votre frère ; et vous, vous serez liés, et vos paroles seront mises à l’épreuve, [pour voir] si la vérité est avec vous : sinon, vie du Pharaon ! certainement vous êtes des espions. ◊ 17 Et il les fit mettre ensemble sous garde pendant trois jours.
◊ 18 Et, le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et vous vivrez ; moi je crains Dieu. ◊ 19 Si vous êtes d’honnêtes gens, l’un de vous, qui êtes frères, sera lié dans la maison où vous avez été sous garde ; et vous, allez, emportez du blé pour la faim de vos maisons ; ◊ 20 et amenez-moi le plus jeune de vos frères, et vos paroles se trouveront vraies ; et vous ne mourrez pas. Et ils firent ainsi. ◊ 21 Et ils se dirent l’un à l’autre : Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous. ◊ 22 Et Ruben leur répondit, disant : Ne vous ai-je pas parlé, disant : Ne péchez pas contre l’enfant ? Mais vous n’avez pas écouté ; et aussi, voici, son sang est redemandé. ◊ 23 Et ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il y avait entre eux un interprète. ◊ 24 Et il se détourna d’auprès d’eux, et pleura ; et il revint vers eux, et leur parla, et prit d’avec eux Siméon, et le lia devant leurs yeux.
◊ 25 Et Joseph commanda de remplir de blé leurs sacs, et de leur remettre leur argent à chacun dans son sac, et de leur donner des provisions pour le chemin ; et on leur fit ainsi. ◊ 26 Et ils chargèrent leur blé sur leurs ânes, et s’en allèrent de là. ◊ 27 Et l’un [d’eux] ouvrit son sac pour donner à manger à son âne, dans le caravansérail, et il vit son argent, et voici, il était à l’ouverture de son sac. ◊ 28 Et il dit à ses frères : Mon argent m’a été rendu ; et même, le voici dans mon sac ! Et le cœur leur manqua, et ils furent saisis de peur, se disant l’un à l’autre : Qu’est-ce que Dieu nous a fait ?
◊ 29 Et ils vinrent vers Jacob, leur père, au pays de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé, disant : ◊ 30 L’homme, le seigneur du pays, nous a parlé durement, et nous a traités comme des espions du pays ; ◊ 31 et nous lui avons dit : Nous sommes d’honnêtes gens, nous ne sommes pas des espions. ◊ 32 Nous étions douze frères, fils de notre père : l’un n’est plus, et le plus jeune est aujourd’hui avec notre père au pays de Canaan. ◊ 33 Et l’homme, le seigneur du pays, nous a dit : À ceci je connaîtrai que vous êtes d’honnêtes gens : Laissez auprès de moi l’un de vos frères, et prenez [du blé] pour la faim de vos maisons, et allez-vous-en. ◊ 34 Et amenez-moi votre plus jeune frère, et je connaîtrai que vous n’êtes pas des espions, mais que vous êtes d’honnêtes gens : je vous donnerai votre frère, et vous trafiquerez dans le pays.
◊ 35 Et il arriva, comme ils vidaient leurs sacs, que voici, chacun avait son paquet d’argent dans son sac ; et ils virent, eux et leur père, leurs paquets d’argent, et ils eurent peur. ◊ 36 Et Jacob, leur père, leur dit : Vous m’avez privé d’enfants : Joseph n’est plus, et Siméon n’est plus, et vous voulez prendre Benjamin ! Toutes ces choses sont contre moi. ◊ 37 Et Ruben parla à son père, disant : Tu feras mourir mes deux fils si je ne te le ramène ; remets-le entre mes mains, et je te le ramènerai. ◊ 38 Mais il dit : Mon fils ne descendra pas avec vous ; car son frère est mort, et lui seul est resté ; si quelque accident lui arrivait dans le chemin où vous allez, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur au shéol.
Genèse
43 ◊ 1 * Et la famine pesait sur le pays. ◊ 2 Et il arriva, lorsqu’ils eurent achevé de manger le blé qu’ils avaient apporté d’Égypte, que leur père leur dit : Retournez, achetez-nous un peu de vivres. ◊ 3 Et Juda lui parla, disant : Cet homme nous a expressément protesté, disant : Vous ne verrez pas ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. ◊ 4 Si tu envoies notre frère avec nous, nous descendrons, et nous t’achèterons des vivres ; ◊ 5 mais si tu ne l’envoies pas, nous ne descendrons pas ; car l’homme nous a dit : Vous ne verrez pas ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. ◊ 6 Et Israël dit : Pourquoi m’avez-vous fait le tort de déclarer à l’homme que vous aviez encore un frère ? ◊ 7 Et ils dirent : L’homme s’est soigneusement enquis de nous et de notre parenté, disant : Votre père vit-il encore ? Avez-vous [encore] un frère ? Et nous l’avons informé selon la teneur de ces paroles. Pouvions-nous donc savoir qu’il dirait : Faites descendre votre frère ? ◊ 8 Et Juda dit à Israël, son père : Envoie le jeune homme avec moi, et nous nous lèverons et nous irons, et nous vivrons et ne mourrons pas, ni nous, ni toi, ni nos petits enfants. ◊ 9 Moi, je réponds de lui ; tu le redemanderas de ma main. Si je ne te le ramène, et si je ne le présente devant ta face, je serai tous mes jours coupable envers toi. ◊ 10 Car si nous n’avions pas tardé, certes nous serions déjà revenus deux fois.
◊ 11 Et Israël, leur père, leur dit : Eh bien, s’il en est ainsi, faites ceci : Prenez dans vos vases des meilleurs produits du pays, et portez à l’homme un présent : un peu de baume et un peu de miel, des épices et de la myrrhe, des pistaches et des amandes. ◊ 12 Et prenez d’autre argent dans vos mains ; et l’argent qui a été remis à l’ouverture de vos sacs, reportez-le dans vos mains ; peut-être était-ce une erreur. ◊ 13 Et prenez votre frère, et levez-vous, retournez vers l’homme ; ◊ 14 et le *Dieu Tout-puissant vous fasse trouver compassion devant l’homme, afin qu’il renvoie votre autre frère, et Benjamin ! Et moi, si je suis privé d’enfants, j’en serai privé.
◊ 15 Et les hommes prirent ce présent ; et ils prirent double argent dans leurs mains, et Benjamin, et ils se levèrent, et descendirent en Égypte ; et ils se tinrent devant Joseph.
◊ 16 Et Joseph vit Benjamin avec eux ; et il dit à celui qui était [préposé] sur sa maison : Mène ces hommes dans la maison, et tue, et apprête ; car ces hommes mangeront avec moi à midi. ◊ 17 Et l’homme fit comme Joseph avait dit, et il amena les hommes dans la maison de Joseph. ◊ 18 Et les hommes eurent peur de ce qu’on les menait dans la maison de Joseph, et ils dirent : C’est à cause de l’argent qui fut remis dans nos sacs au commencement, que nous sommes emmenés, pour qu’on se jette sur nous, et pour qu’on tombe sur nous, et pour qu’on nous prenne comme serviteurs, avec nos ânes. ◊ 19 Et ils s’approchèrent de l’homme qui était [préposé] sur la maison de Joseph, et lui parlèrent à l’entrée de la maison, et dirent : ◊ 20 Ah, mon seigneur ! nous sommes descendus au commencement pour acheter des vivres ; ◊ 21 et il est arrivé, lorsque nous fûmes venus au caravansérail, que nous avons ouvert nos sacs, et voici, l’argent de chacun était à l’ouverture de son sac, notre argent selon son poids ; et nous l’avons rapporté dans nos mains. ◊ 22 Et nous avons apporté d’autre argent dans nos mains pour acheter des vivres ; nous ne savons pas qui a mis notre argent dans nos sacs. ◊ 23 Et il dit : Paix vous soit, ne craignez pas. C’est votre Dieu et le Dieu de votre père qui vous a donné un trésor dans vos sacs ; votre argent m’est parvenu. Et il fit sortir Siméon vers eux.
◊ 24 Et l’homme introduisit ces hommes dans la maison de Joseph, et leur donna de l’eau, et ils lavèrent leurs pieds ; et il donna du fourrage à leurs ânes. ◊ 25 Et ils préparèrent le présent pour l’arrivée de Joseph à midi, car ils avaient entendu qu’ils mangeraient là le pain. ◊ 26 Et Joseph vint à la maison, et ils lui apportèrent dans la maison le présent qui était dans leurs mains, et se prosternèrent devant lui contre terre. ◊ 27 Et il leur demanda s’ils étaient bien, et il dit : Votre père, le vieillard dont vous m’avez parlé, est-il bien ? vit-il encore ? ◊ 28 Et ils dirent : Ton serviteur, notre père, est bien ; il vit encore. Et ils s’inclinèrent et se prosternèrent. ◊ 29 Et il leva les yeux, et vit Benjamin, son frère, fils de sa mère, et dit : Est-ce là votre plus jeune frère dont vous m’avez parlé ? Et il dit : Dieu te fasse grâce, mon fils ! ◊ 30 Et Joseph se hâta, car ses entrailles s’étaient émues envers son frère, et il cherchait [où] pleurer ; et il entra dans sa chambre, et y pleura. ◊ 31 Puis il se lava le visage, et sortit ; et il se contint, et dit : Servez le pain. ◊ 32 Et on le servit, lui à part, et eux à part, et les Égyptiens qui mangeaient avec lui, à part : car les Égyptiens ne pouvaient manger le pain avec les Hébreux ; car c’est une abomination pour les Égyptiens. ◊ 33 Et ils s’assirent devant lui, le premier-né selon son droit d’aînesse, et le plus jeune selon sa jeunesse ; et ces hommes s’étonnaient entre eux. ◊ 34 Et il leur fit porter des mets de devant lui ; et la portion de Benjamin était cinq fois plus grande que les portions d’eux tous ; et ils burent, et firent bonne chère avec lui.
Luc
24 ◊ 1 Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. ◊ 2 Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. ◊ 3 Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du seigneur Jésus. ◊ 4 Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. ◊ 5 Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ◊ 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant : ◊ 7 Il faut que le fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. ◊ 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. ◊ 9 Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. ◊ 10 Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la [mère] de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. ◊ 11 Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas. ◊ 12 Mais Pierre, s’étant levé, courut au sépulcre ; et, se baissant, il voit les linges là tout seuls ; et il s’en alla chez lui, s’étonnant de ce qui était arrivé.
◊ 13 Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. ◊ 14 Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. ◊ 15 Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. ◊ 16 Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas. ◊ 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? ◊ 18 Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? ◊ 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; ◊ 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. ◊ 21 Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. ◊ 22 Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, ◊ 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. ◊ 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé [les choses] ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. ◊ 25 Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! ◊ 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? ◊ 27 Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. ◊ 28 Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. ◊ 29 Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. ◊ 30 Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. ◊ 31 Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible [et disparut] de devant eux. ◊ 32 Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? ◊ 33 Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, ◊ 34 disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. ◊ 35 Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.
◊ 36 Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! ◊ 37 Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. ◊ 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? ◊ 39 Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. ◊ 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. ◊ 41 Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? ◊ 42 Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et [quelque peu] d’un rayon de miel ; ◊ 43 et l’ayant pris, il en mangea devant eux. ◊ 44 Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. ◊ 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. ◊ 46 Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, ◊ 47 et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. ◊ 48 Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; ◊ 49 et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.
◊ 50 Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. ◊ 51 Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. ◊ 52 Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. ◊ 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
2 Corinthiens
5 ◊ 1 Car nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. ◊ 2 Car aussi, dans cette tente, nous gémissons, désirant avec ardeur d’avoir revêtu notre domicile qui est du ciel, ◊ 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. ◊ 4 Car aussi nous qui sommes dans la tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions d’être dépouillés, mais [nous désirons] d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. ◊ 5 Or celui qui nous a formés à cela même, c’est Dieu, qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit. ◊ 6 Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, ◊ 7 car nous marchons par la foi, non par la vue ; ◊ 8 nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur. ◊ 9 C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; ◊ 10 car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. ◊ 11 Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. ◊ 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. ◊ 13 Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. ◊ 14 Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, ◊ 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. ◊ 16 En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. ◊ 17 En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; ◊ 18 et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, ◊ 19 savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. ◊ 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ◊ 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.
Zacharie
13 ◊ 1 En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté. ◊ 2 Et il arrivera, en ce jour-là, dit l’Éternel des armées, que je retrancherai du pays les noms des idoles, et on ne s’en souviendra plus ; et j’ôterai aussi du pays les prophètes et l’esprit impur. ◊ 3 Et il arrivera que, si un homme prophétise encore, son père et sa mère qui l’ont engendré, lui diront : Tu ne vivras pas, car tu dis des mensonges au nom de l’Éternel. Et son père et sa mère qui l’ont engendré, le transperceront quand il prophétisera. ◊ 4 Et il arrivera, en ce jour-là, que les prophètes auront honte, chacun de sa vision, quand il prophétisera, et ils ne se vêtiront plus d’un manteau de poil pour mentir. ◊ 5 — Et il dira : Je ne suis pas prophète ; je suis un homme qui laboure la terre ; car l’homme m’a acquis [comme esclave] dès ma jeunesse. ◊ 6 Et on lui dira : Quelles sont ces blessures à tes mains ? Et il dira : Celles dont j’ai été blessé dans la maison de mes amis. ◊ 7 Épée, réveille-toi contre mon berger, contre l’homme [qui est] mon compagnon, dit l’Éternel des armées ; frappe le berger, et le troupeau sera dispersé ; et je tournerai ma main sur les petits. ◊ 8 Et il arrivera dans tout le pays, dit l’Éternel, que deux parties y seront retranchées et expireront ; mais un tiers y demeurera de reste. ◊ 9 Et le tiers, je l’amènerai dans le feu, et je les affinerai comme on affine l’argent, et je les éprouverai comme on éprouve l’or. Ils invoqueront mon nom, et moi, je leur répondrai ; je dirai : C’est ici mon peuple ; et lui, dira : L’Éternel est mon Dieu.