Nous avons parcouru, par la bonté de Dieu, les cinq livres de Moïse, qui nous ont présenté, d’un côté, les principes sur lesquels reposent dans leurs grands éléments, tels que la rédemption, le sacrifice, etc., les relations de l’homme avec Dieu et de Dieu avec l’homme ; et de l’autre, la délivrance d’un peuple mis à part pour Lui, et toutes les conditions sous lesquelles il se trouve placé, soit sous la grâce, soit sous forme de promesse, soit sous la loi, soit sous le gouvernement de Dieu établi sur lui par la médiation spéciale de Moïse.
Nous avons pu y examiner son histoire dans le désert, et le modèle des choses qui devaient être révélées plus tard présenté dans le tabernacle, les sacrifices et la sacrificature, moyens de relation avec Dieu accordés aux pécheurs, où manque, il est vrai, l’image de la parfaite liberté que nous avons de nous approcher de Dieu, le voile n’étant pas encore déchiré, mais où l’ombre des choses célestes se trouve placée devant nos yeux avec un détail infiniment intéressant. — Enfin nous avons vu que Dieu ayant, à la fin du trajet dans le désert, prononcé la justification définitive de Son peuple , et fait reposer sur lui Sa bénédiction malgré les efforts de ses ennemis, déclare sous quelles conditions le peuple retiendrait la possession de la terre, et y jouirait de Sa bénédiction dans la liberté et la grâce du don de Dieu, en relation immédiate avec Lui-même ; enfin, quelles seraient les conséquences de la désobéissance, révélant en même temps Ses conseils à l’égard de ce peuple, conseils qu’Il accomplirait pour Sa gloire [1] . Ceci nous amène à la prise en possession de la terre de la promesse par le peuple, sous la conduite de Josué.
Comme le livre des Nombres nous a présenté le voyage spirituel à travers le désert, voyage pendant lequel la chair est mise à l’épreuve, ce livre-ci est plein d’intérêt et d’enseignement, comme nous présentant en type les combats des héritiers des cieux avec les malices spirituelles dans les lieux célestes , lorsque nous y sommes entrés, avec le droit assuré d’y être, mais ayant à en prendre possession par une énergie qui remporte la victoire sur les ennemis, alors qu’ils voudraient nous en interdire l’accès. Si l’Église est bénie de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes , c’était de bénédictions temporelles dans les lieux terrestres qu’Israël allait jouir. Il est facile de comprendre que si l’on peut, avec raison, employer le nom de Canaan comme expression figurée du repos du peuple de Dieu, il s’agit ici, non du repos même, mais des combats spirituels qui assurent aux vrais croyants la jouissance des promesses de Dieu. La fin de l’épître aux Éphésiens nous présente ce qui répond précisément à la position d’Israël dans ce livre. L’Église ayant été vivifiée et ressuscitée avec Jésus, c’est dans les lieux célestes qu’elle a ses combats ; c’est pour ceux qui y habitent qu’elle est un témoignage, le témoignage de la sagesse infiniment diverse de Dieu . Si le Jourdain représente la mort, et Canaan le repos et la gloire, remarquez combien les vues ordinaires des chrétiens s’écartent de la vraie position chrétienne, car le résultat du passage du Jourdain est la guerre. L’Ange de l’Éternel vient avec son épée nue, comme chef de l’armée de l’Éternel . Cela nous amène à voir ce que le chrétien doit apprendre, c’est que dès ici-bas il est mort et ressuscité, qu’il est placé dans les lieux célestes en Christ et que ses vrais combats ont lieu dans cette position.
Josué représente donc Christ, non pas venant d’en haut en personne pour prendre possession de la terre, mais conduisant Son peuple par la puissance de l’Esprit qui agit et demeure au milieu de ce peuple. Toutefois, en Josué, ainsi que dans toutes les autres personnes typiques, on retrouve les fautes et les péchés qui trahissent la faiblesse de l’instrument et la fragilité du vase où, pour le moment, Dieu avait daigné mettre Sa gloire. Appliquons-nous maintenant à l’étude de ce livre.
Chapitre 1 . — Ce chapitre nous montre Josué employé à l’œuvre par l’Éternel, qui lui ordonne de passer le Jourdain pour entrer au pays qu’Il a donné aux enfants d’Israël.
Arrêtons-nous un instant sur cette commission directe de l’Éternel. Moïse tient ici la place, non du médiateur vivant, mais de la Parole écrite. Tout ce qu’il a commandé, l’ayant été de la part de Dieu, était, il est évident, la parole de Dieu pour Israël. Josué est l’énergie qui lui fait posséder les promesses.
Premièrement, nous avons le principe de la prise de possession. Ce n’est pas par le simple exercice de la puissance divine, comme cela aura lieu à la fin des temps, mais par l’énergie de l’Esprit et en rapport avec la responsabilité de l’homme. Les limites du pays de la promesse sont données, mais la connaissance des limites assignées de Dieu ne suffisait pas ; Dieu les avait tracées très exactement, mais la possession était attachée à une condition : « Je vous ai donné tout lieu que foulera la plante de votre pied ». Il fallait y aller , surmonter les obstacles avec le secours et par la puissance de Dieu, et en prendre possession de fait. Sans cela, ils ne le posséderaient pas ; et, en effet, c’est ce qui est arrivé. Ils n’ont jamais pris possession de tout le pays donné de Dieu. Cependant, pour la foi, la promesse était sûre. « Personne ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie ». La puissance de l’Esprit de Dieu, de Christ par Son Esprit (vraie énergie du croyant), suffit à tout. Car elle est, en effet, la puissance de Christ Lui-même, qui a toute puissance. En même temps la promesse de n’être jamais délaissé ni abandonné conservait toute sa force. Voilà, dans le service du Seigneur, sur quoi l’on peut compter : — sur une telle puissance de Sa présence que nul ne subsistera devant Son serviteur, puissance qui ne l’abandonne jamais. C’est avec un tel encouragement, que celui qui marche par l’Esprit est appelé à se fortifier et à être ferme (v. 6 ).
Vient ensuite, au verset 7 , l’exhortation de l’Éternel : « Seulement fortifie-toi et sois très ferme, pour prendre garde à faire selon toute la loi que Moïse, mon serviteur (titre qui lui est toujours donné ici), t’a commandée » (voyez Deut. 31, 6, 8 ). La force et l’énergie spirituelle, le courage de la foi sont nécessaires, pour que le cœur ait assez de confiance pour obéir et soit libre des influences, des craintes et des motifs qui agissent sur l’homme naturel et tendent à détourner le croyant du chemin de l’obéissance, et qu’il puisse faire attention à la Parole de Dieu .
Rien de si déraisonnable, dans le monde, que la marche présentée dans la Parole ; rien qui nous expose comme elle à la haine de son prince. Si donc Dieu n’est pas avec nous, rien de si insensé ; s’Il y est, rien de si sage. Si l’on n’a pas la force de Sa présence, on n’ose pas prendre garde à Sa Parole, et dans ce cas il faut bien se garder de commencer la guerre. Mais, ayant le courage qu’inspire la toute-puissance de Dieu par Sa promesse, on peut retenir la bonne et précieuse Parole de notre Dieu ; ses préceptes les plus sévères ne sont que la sagesse pour discerner la chair, et une direction pour la mortifier ; de sorte que la chair ne nous aveugle ni ne nous entrave.
Le chemin le plus difficile, celui qui nous mène aux plus rudes combats, n’est que le chemin de la victoire et du repos, nous faisant avancer dans la connaissance de Dieu. C’est le chemin dans lequel on est en communion avec Dieu, Lui qui est la source de toute joie ; ce sont les arrhes et l’avant-goût du bonheur éternel et infini.
Si seulement cette parole du Dieu souverain se fait entendre : « Ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, afin que tu prospères partout où tu iras », quelle joie pour celui qui, par la grâce, se met en avant pour faire l’œuvre de Dieu !
Puis l’Éternel l’exhorte à l’étude assidue de ce livre de la loi, « alors tu feras réussir les voies, et alors tu prospéreras ». Voilà donc les deux grands principes de la vie et de l’activité spirituelles : — 1º la présence assurée de la toute-puissance de Dieu, de sorte que rien ne pourra subsister devant Son serviteur ; — 2º la réception de Sa Parole ; la soumission à Sa Parole ; l’étude assidue de Sa Parole, la prenant pour guide absolu du chemin, ayant le courage de le faire à cause de la promesse et de l’exhortation de Dieu.
En un mot, l’Esprit et la Parole sont le tout de la vie spirituelle. Munie de cette force, la foi va en avant, fortifiée par la Parole encourageante de notre Dieu. Dieu a un chemin dans le monde où Satan ne peut nous atteindre. C’est le chemin où Jésus a marché. Satan est le prince de ce monde, mais il y a un chemin divin pour le traverser et il n’y en a pas d’autre. C’est là qu’est la puissance de Dieu. La Parole en est la révélation. Ce fut ainsi que le Seigneur lia l’homme fort . Il agit par la puissance de l’Esprit et se servit de la Parole. On ne saurait séparer l’Esprit et la Parole, sans tomber dans le fanatisme d’un côté, ou dans le rationalisme de l’autre, sans se mettre hors de la dépendance et de la direction de Dieu. La raison s’emparerait des uns, l’imagination des autres.
Au reste, rien de plus imaginatif que la raison dépourvue d’un guide ! Comme résultat, l’ennemi des âmes s’emparerait des uns et des autres. On aurait l’homme sous l’influence de Satan, à la place de Dieu. Triste échange, dont l’incrédule se console en se flattant qu’il n’y a rien au-delà de sa portée, parce qu’il réduit tout aux limites de sa propre intelligence. J’avoue que rien ne me paraît plus mesquin que cette incrédulité qui prétend qu’il n’y a rien dans la sphère morale et intellectuelle au-delà des pensées de l’homme, et qui refuse à l’homme la capacité de recevoir des lumières d’une intelligence plus excellente, seule chose qui élève l’homme au-dessus de lui-même tout en le rendant moralement excellent, en lui donnant de l’humilité par le sentiment de la supériorité d’un autre.
Béni soit Dieu de ce qu’il s’en est trouvé qui ont profité de la grâce qui a communiqué à l’homme de Sa sagesse parfaite ! Lors même que le vase imparfait qui l’a reçue en a altéré un peu les traits et la perfection, néanmoins ils en ont profité pour se mettre à leur place. Heureuse place devant la présence de Celui dont la connaissance est la joie infinie et éternelle !
Il y a encore une règle pratique importante à reconnaître dans ces paroles, chapitre 1, 9 : Ne t’ai-je pas commandé ? Si l’on n’a pas la conscience de faire la volonté de Dieu ; si, avant de commencer d’agir, on ne s’en est pas assuré auprès de Lui, jamais on n’aura de courage dans l’exécution. Peut-être bien que ce qu’on fait est la volonté de Dieu ; mais, n’en ayant pas la conscience, on agira avec hésitation, sans courage et sans joie ; on reculera devant la moindre objection. Tandis que, lorsqu’on est assuré d’être dans la volonté de Dieu, et qu’Il a dit : Ne t’ai-je pas commandé ? rien, par la grâce, ne saurait nous effrayer.
J’ajoute cependant un mot, ou plutôt j’attire l’attention du lecteur sur ce que Dieu dit. Car, bien que le commandement de Dieu inspire un courage qu’on n’aurait pas eu sans cela, aucune révélation n’est par elle-même la force pour agir ; mais Dieu ajoute : « Ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé ; car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras ». Nous avons dans le Nouveau Testament un exemple frappant du principe dont je viens de parler. L’apôtre Paul monte dans le troisième ciel, où il entend des choses dont il n’est pas permis à l’homme de parler . Est-ce que cela a été sa force dans le combat ? Sans doute cela donnait à ses vues une portée intérieure qui réagissait sur toute son œuvre, mais ce n’était pas sa force dans l’œuvre. Au contraire, cela tendait à alimenter la fausse confiance de la chair. Au moins la chair en aurait profité pour s’enorgueillir .
De telles révélations rendaient l’humiliation nécessaire, et amenaient de la part de Dieu, non de nouvelles grâces (quoique tout fût grâce), mais ce qui humiliait et rendait l’apôtre infirme et méprisable[2] selon la chair. Alors, étant faible, la force lui est donnée autrement : non dans l’emploi, ni dans la conscience des révélations, cela l’aurait rendu faible en prêtant à l’élévation de la chair, mais dans la grâce et la force de Christ qui agissait dans cette infirmité . Là était sa seule force ; et il se glorifie de cette infirmité dans laquelle la puissance de Christ s’accomplissait en lui , qui était l’occasion de la manifestation de cette puissance, et qui, en démontrant que Paul était faible, démontrait que Christ Lui-même était dans l’œuvre avec Paul. Il nous faut toujours une force immédiate de Christ, agissant de Sa part — force qui s’accomplit dans l’infirmité, pour faire Son œuvre — force constante ; hors de Lui nous ne pouvons rien faire . Souvenons-nous de cette vérité.
Je n’ajoute qu’un mot sur la fin du chapitre. Il est des chrétiens (je ne puis dire approuvés de Dieu) qui s’arrangent en deçà du Jourdain (c’est-à-dire en deçà de la puissance de la mort et de la résurrection appliquées à l’âme par l’Esprit de Dieu). Le territoire où ils s’établissent n’est pas l’Égypte ; il est au-delà de la mer Rouge ; il est dans les limites du pays d’Israël ; hors d’Égypte et en deçà de l’Euphrate, fleuve babylonien. Mais ce n’est pas Canaan. C’est un pays qu’ils ont choisi pour leur bétail et pour leurs possessions ; ils y établissent leurs enfants et leurs femmes. Ce n’est pas Josué qui a conquis ce pays-là ; ce n’est pas le lieu du témoignage de la puissance de l’Esprit de Dieu, ce Canaan qui est au-delà du Jourdain.
Cependant, lors même qu’on peut y placer ses enfants et les siens, il faut, bon gré malgré, que les hommes de guerre prennent part aux combats des enfants de Dieu, qui ne veulent du repos que là où se trouve la puissance de Dieu, c’est-à-dire en Canaan, dans les lieux célestes, tous les ennemis en ayant été chassés. Aussi, lorsque le péché d’Israël, et la faiblesse qui en était la suite, ont exposé le peuple aux attaques triomphantes de leurs ennemis, des ennemis de Dieu, ce pays est tombé le premier en leur pouvoir. « Savez-vous que Ramoth de Galaad est à nous ? » (1 Rois 22, 3 ) n’a pas porté bonheur au peuple mécontent de sa perte. Pour le moment tout allait bien, c’est-à-dire aussi longtemps que Ruben, Gad et la demi-tribu de Manassé demeuraient sous l’autorité de Josué, et que, par lui, la puissance de Dieu conduisait le peuple. Eux aussi, disent à Josué ce que Dieu lui avait dit : « Fortifie-toi et sois ferme ».
Que de fois, au milieu des enfants de Dieu, il s’introduit une marche ou un principe inférieur à l’excellence de l’œuvre qui se fait dans l’intention de Dieu ; qui, aussi longtemps que la puissance de Dieu agit selon cette intention, ne se dégage pas, pour ainsi dire, de l’œuvre, pour se mettre en relief et y produire de l’affliction et du malaise ! Mais, lorsque le fleuve divin baisse à la suite de l’infidélité de l’homme, alors paraissent des fruits amers : des pertes spirituelles, de la faiblesse, de l’amertume de cœur, de ces divisions qui résultent de l’impossibilité de concilier ce qui est spirituel avec ce qui est charnel, et de conserver un témoignage spirituel en se conformant à la marche du monde. Or, ce témoignage est au-delà du Jourdain. Que les deux tribus et demie suivent ce chemin, à la bonne heure ; mais on ne peut sortir de Canaan pour prendre place avec elles. Hélas ! ces belles prairies, propres à nourrir le bétail, n’ont trouvé que trop de Lot et de tribus d’Israël pour s’y arrêter en pure perte. Les bas-fonds qui se rencontrent dans notre voyage chrétien se traversent sans danger peut-être à la marée haute ; mais, lorsque la marée est basse, il faut des pilotes habiles pour les éviter et flotter toujours dans le plein courant de la grâce de Dieu, dans le lit qu’elle s’est creusé elle-même, et pour elle-même ; mais il en est un sûr et constant, et nous y sommes en sûreté si nous sommes contents de le suivre. Dieu nous a donné ce qu’il faut pour cela. Peut-être faudra-t-il se contenter d’un petit canot — le pilote infaillible y sera.
Au premier moment, Moïse n’avait pas été satisfait de la proposition des deux tribus et demie . La chose était permise sans doute. Mais, en général, les premières pensées de la foi sont les meilleures ; elles n’envisagent que les promesses, le plein effet des promesses et des pensées de Dieu. Les considérations qui viennent après ne se rapportent pas à cela.
Chapitre 2 . — Nous avons ici l’histoire intéressante de Rahab.
Qu’il est beau de voir la grâce de Dieu plaçant, dès le commencement, ses jalons pour que les yeux de la foi aient une direction sûre à mesure que Dieu est obligé de rétrécir Ses voies à l’égard de l’homme, et de se limiter dans Ses relations avec lui, jusqu’à ce que le précieux sang de Christ ait donné à cette grâce tout son essor et sa liberté. Semence de la femme, semence d’Abraham, semence de David, cela se rétrécit toujours plus. Les promesses même, quant au gouvernement de Dieu, font place à la loi, jusqu’à ce qu’un petit résidu d’Israël devienne le vase, orgueilleux en proportion de sa misère, d’un encore plus petit résidu de fidèles qui attendaient la rédemption d’Israël.
Et que de pensées bornées, quoique vraies, se trouvèrent dans le cœur de ces précieux fidèles, comparées à l’attente d’un Abraham et aux déclarations solennelles d’un Énoch ! Le Seigneur, toujours parfait, toujours précieux, a bien pu dire (on Le comprend, quoique les profondeurs de Son cœur aient été infiniment au-delà de notre courte sonde) : « J’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! » . Mais il y a toujours eu de ces jalons pour la foi. Si Dieu agit, Il va au-delà des bornes qui limitent Ses voies gouvernementales du moment, et dépasse Ses relations établies avec les hommes.
C’est ainsi que la nature divine de Jésus et les droits divins de Sa personne se manifestent. Il n’est envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël . Voilà les limites de Ses relations formelles avec les hommes. Mais si la foi saisit la bonté de Dieu, est-ce que cette bonté peut se nier, ou se borner à ceux qui, pour le moment, servent de cadre à Ses voies de gouvernement ? Non, Christ ne saurait dire : Dieu n’est pas bon ; je ne suis pas bon comme vous le supposez. Comment Dieu se renierait-Il ? La syrophénicienne obtient ce qu’elle demande . Précieuse prérogative de la foi qui sait connaître et reconnaître Dieu à travers tout, qui L’honore tel qu’Il est et Le trouve toujours ce qu’Il est.
En quoi se manifeste la foi de Rahab que l’apôtre cite comme exemple ? Démonstration admirable que la manière dont Dieu agit en grâce est avant et au-dessus de la loi, que la grâce franchit la limite imposée aux hommes par la loi, tout en maintenant son autorité ; autorité toutefois qui ne se fait jour qu’en condamnation. Quelle est, dis-je, cette foi de Rahab ? C’est la foi qui reconnaît que Dieu est avec Son peuple, tout faible et tout petit qu’il soit, ne jouissant pas de son héritage, errant sans patrie sur la terre, mais aimé de Dieu .
Si Abraham a cru Dieu lorsqu’il n’y avait point de peuple, Rahab s’est identifiée avec ce peuple, lorsqu’il n’avait autre chose que Dieu. Elle savait bien que l’héritage était à ce peuple ; elle comprenait, quelle que fût la puissance de ses ennemis, malgré leurs villes murées et leurs chariots de fer, que leur cœur s’était fondu. C’est toujours le cas des instruments de l’ennemi, quelles que soient, du reste, les apparences, lorsque le peuple de Dieu est sous la conduite de l’Esprit de Dieu dans le chemin de l’obéissance que Dieu lui a tracé.
Ainsi, au milieu des Gentils, cette pauvre pécheresse, membre méchant et méprisé d’une race maudite et vouée à la destruction, est sauvée, et son nom est un témoignage à la gloire de Dieu. Sa maison reconnue à cette marque assurée, le cordon de fil écarlate, devient la retraite et la sauvegarde de tous ceux qui s’y retirent ayant la foi à la parole donnée.
Chapitre 3 . — Maintenant le peuple va entrer dans la terre de la promesse. Mais comment y entrer ? Voilà le Jourdain, au plus fort de la crue de ses eaux, qui se présente comme une barrière devant le peuple de Dieu, gardant les domaines de ceux qui s’opposent à ses espérances. Or, le Jourdain représente la mort, mais la mort envisagée plutôt comme terme de la vie humaine et signe de la puissance de l’ennemi, que comme fruit et témoin du juste jugement de Dieu. Le trajet de la mer Rouge était bien aussi la mort, mais le peuple était là comme participant à la mort et à la résurrection de Jésus (en figure), comme accomplissant son rachat et les libérant pour toujours de l’Égypte, lieu de leur esclavage, c’est-à-dire de leur place dans la chair et ainsi de toute la puissance de Satan, comme le sang sur les linteaux des portes les avait délivrés du jugement de Dieu[3] . C’est alors que le peuple entrait dans le pèlerinage du désert.
Le rachat, le salut parfait qui a été acquis par le précieux sang de Jésus, introduit le chrétien dans ce pèlerinage. Avec Dieu, il ne fait que traverser le monde comme une terre déserte, altérée et sans eau . Cependant ce pèlerinage, tout en étant la vie d’un racheté, n’est que la vie ici-bas[4] .
Mais, ainsi que nous avons vu, il y a la vie céleste, les combats qui se livrent dans les lieux célestes, en même temps que la traversée du désert. Quand je dis en même temps, je ne veux pas dire dans le même moment, mais dans la même période de notre vie naturelle en ce monde. Autre chose sont les moments où nous traversons ce monde fidèlement ou infidèlement dans les circonstances de chaque jour, sous l’influence de l’espérance d’une meilleure patrie ; autre chose est de livrer des combats spirituels pour la possession des promesses et des privilèges célestes. Cela suppose que nous sommes réellement nés de nouveau (Rom. 8, 29-30 ). Le voyage du désert après Sinaï suppose le fait de cette position chrétienne, mais sa réalité individuelle y est mise à l’épreuve. C’est à cela que se rapportent tous les « si » du Nouveau Testament. Ils envisagent le chrétien comme étant en chemin pour atteindre le pays céleste, mais ayant la promesse certaine, s’il est dans la foi, d’être gardé jusqu’à la fin. Les « si » nous gardent dans la dépendance, mais dans celle de la fidélité infaillible de Dieu quand il s’agit de remporter la victoire sur le pouvoir de Satan. Il n’y a pas de « si » pour la rédemption ou pour la position actuelle de ceux qui ont été scellés. Nous sommes des hommes déjà morts et ressuscités, comme n’étant absolument plus de ce monde. Ces deux choses se réalisent dans la vie chrétienne. Or, c’est comme mort et ressuscité en Christ qu’on est dans le combat spirituel. Pour faire la guerre en Canaan, il faut avoir passé le Jourdain[5] .
Le Jourdain est donc la mort et la résurrection avec Christ, considérées dans leur puissance spirituelle, non dans leur efficace pour la justification du pécheur, mais dans le changement de position et d’état opéré en ceux qui ont part à la mort et à la résurrection pour réaliser la vie en rapport avec les lieux célestes où Christ est entré[6] . La comparaison de Philippiens 3 et Colossiens 2 et 3 montre la liaison de la mort et de la résurrection avec le vrai caractère de la circoncision de Christ. En Philippiens 3 , le retour de Christ est introduit comme devant mettre la dernière main à l’œuvre par la résurrection du corps. Nous ne sommes pas considérés comme étant maintenant ressuscités avec Lui, mais dans les Philippiens nous sommes engagés pratiquement dans la course vers le but, ayant en vue Christ et la résurrection qui caractérisent cette épître . On n’y trouve pas ce que la foi affirme au sujet de notre position, mais la course présente, en vue de l’atteindre et de la posséder. Cet état est donc objectif en ce sens qu’il n’est pas question d’être en Christ ou même avec Lui, mais de gagner Christ et la résurrection d’entre les morts. Paul avait fait la perte de toutes choses à cause de l’excellence de cette connaissance et il désirait connaître la puissance de la résurrection de Christ . Même la justification est considérée dans cette épître comme étant à la fin de la course. Dans l’un et l’autre passage, il y a une application du moment actuel à la vie céleste, mais il y a séparation complète, même ici-bas, entre le pèlerinage et cette vie céleste, quoique cette dernière influe puissamment sur le caractère de notre vie de pèlerinage, et cela introduit un sujet très important, mais que je ne puis traiter à fond ici : le rapport entre la vie, en tant que manifestée ici-bas, et les objets qu’elle poursuit. « Ceux qui sont selon l’Esprit ont leurs pensées aux choses de l’Esprit » . La vie nouvelle découle de ce qui est divin et céleste — de Christ (et ceci est le sujet spécial de l’enseignement de Jean) ; de là vient qu’elle appartient à l’état de résurrection en gloire, où elle a sa place et son plein développement. — Notre « bourgeoisie » est céleste , ce qui fait de nous des pèlerins — la vie céleste appartient au ciel : « Le second homme est venu du ciel » (1 Cor. 15, 47 ). Le plein développement de cette vie ne comporte pas le pèlerinage ; nous sommes chez nous, dans la maison du Père, comme Christ, tandis qu’ici-bas cette vie se développe dans notre pèlerinage et a le caractère de son origine céleste. Son développement est croissant, croissante son intelligence de ce qui est céleste (voyez 2 Cor. 3, 3, 17, 18 ; Éph. 4, 15 ; 1 Jean 3, 2, 3 et beaucoup d’autres passages).
Notre objet étant dans le ciel, cela fait nécessairement de nous des étrangers et des pèlerins ici-bas, déclarant dans la mesure de notre fidélité que nous recherchons une patrie (Héb. 11, 14 ), la patrie à laquelle notre vie appartient. En vertu de cela cette vie se forme pour représenter Christ ici-bas ; elle s’adapte à la scène que nous traversons, y a des devoirs, une obéissance, un service. Le point de départ de cette vie se trouve en ce que, sous un aspect, nous sommes morts et ressuscités avec Christ, et que, sous l’autre, nous sommes assis en Lui dans les lieux célestes . Le second aspect n’est pas notre sujet ici ; il touche à la doctrine des Éphésiens, tandis que le premier est plutôt la doctrine des Colossiens. Christ, comme homme dans ce monde, quoiqu’Il fût Lui-même cette vie et sa manifestation ici-bas durant le pèlerinage, avait cependant des objets : « À cause de la joie qui était devant lui, il a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis… » (Héb. 12, 2 ), et cela est d’un profond intérêt. Sa vie — Dieu Lui-même — est davantage la doctrine de Jean ; elle était ce qui devait être exprimé — exprimé dans son adaptation à la terre qu’Il traversait ; mais, étant un vrai homme, Il marchait, ayant des objets devant Lui qui agissaient sur Sa conduite.
Le fait qu’Il était cette vie et que, pour la vivre, Il n’avait pas à mourir à Lui-même, comme nous avons à mourir à notre mauvaise nature, rend Son cas plus difficile à saisir ; mais l’obéissance (et Il l’a apprise ), la souffrance, la patience, tout cela se rapportait à Sa position ici-bas ; la compassion, la grâce envers Ses disciples et tous les traits de Sa vie (bien qu’elle fût divine et qu’Il pût dire : le fils de l’homme qui est dans le ciel ) toutes ces choses étaient le développement de la vie céleste et divine ici-bas. Son influence était absolue et parfaite dans le cas du Seigneur Jésus. Mais Sa vie en relation avec les hommes, bien qu’expression toujours parfaite de l’effet de Sa vie de communion céleste et de nature divine, en était évidemment distincte. La joie de la vie céleste mettait absolument de côté tous les motifs d’agir de la vie terrestre ; et, amenant les souffrances de Sa vie terrestre en relation avec l’homme, produisait la vie de patience parfaite devant Dieu. En Lui tout était sans péché, mais Sa joie elle-même était ailleurs — sauf en agissant en grâce au milieu de l’affliction et du péché — une joie divine. Dans le chrétien, aussi, rien n’est commun entre ses deux vies. La nature n’entre nullement dans celle d’en haut. Dans celle d’ici-bas, il est des choses qui tiennent à la nature et au monde, non dans le mauvais sens du mot monde, mais en tant que création. Rien de cela n’entre dans la vie de Canaan.
Christ seul a pu traverser la mort, épuisant sa force en se tenant là pour répandre le sang de l’alliance éternelle, et a pu en ressortir dans la réalité de la puissance de la vie qui était en Lui, « car en lui était la vie » . Mais cela eut lieu par une puissance divine propre. Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts en témoignage de la pleine acceptation de Son œuvre. Christ étant Dieu pouvait dire : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai » . Et : « Il n’était pas possible qu’il fût retenu par la mort » (Act. 2, 24 ), mais ce n’est pas par aucune puissance de vie spirituelle comme homme, qu’Il s’est ressuscité Lui-même ; quoique nous sachions que, comme Il laissa Sa vie Lui-même, Il la reprit, et cela par le commandement qu’Il avait reçu de Son Père . En sorte qu’en ceci nous ne pouvons séparer la déité et l’humanité. Je parle de l’acte et non de la personne. Il avait le pouvoir de reprendre Sa vie, mais c’était toujours l’obéissance. C’est ainsi que nous sentons à chaque pas que nul ne connaît le Fils sinon le Père . Il a frayé ce chemin. Il a fait de la mort une puissance qui détruit cette chair qui nous entrave, et une délivrance de ce qui, en nous, donne prise à l’ennemi avec lequel nous avons à combattre, étant dès lors introduits en Canaan. C’est pour cela que l’apôtre dit : « Toutes choses sont à vous,… soit vie, soit mort » . Or, tout vrai chrétien est mort et ressuscité en Jésus ; le savoir et le réaliser, c’est autre chose. Mais la Parole de Dieu nous présente les privilèges du chrétien selon leur vraie force en Christ.
L’arche de l’Éternel passait devant le peuple qui devait laisser la distance de deux mille coudées entre elle et lui, afin qu’il connût le chemin où il devait marcher ; car il n’avait pas ci-devant passé par ce chemin-là. Qui, en effet, a traversé la mort pour ressusciter au-delà de sa puissance, avant que Christ, vraie arche de l’alliance, ait frayé ce chemin ? L’homme innocent et l’homme pécheur n’y pouvaient rien. Ce chemin leur était également inconnu, ainsi que la vie céleste qui en est la suite. Celle-ci, dans sa propre sphère, et dans les exercices dont il est parlé ici, est tout entière au-delà du Jourdain ; les scènes des combats spirituels n’appartiennent pas à l’homme dans la vie d’ici-bas, bien que, comme nous l’avons vu, la réalisation des choses célestes dans lesquelles nous sommes introduits, agisse sur le caractère de notre marche, et que les afflictions et les épreuves que nous rencontrons, tendent, par la grâce de Dieu, à nous rendre plus claire la vision de la gloire que nous espérons (voyez Rom. 5, 2, 5 , et comment le v. 5 revient à l’espérance du v. 2). Toute l’expérience du désert, quelque fidèle qu’elle soit, n’y entre directement pour rien, bien que les grappes de Canaan puissent encourager sa marche . Mais Christ a détruit pour les siens toute puissance de mort, en tant que puissance de l’ennemi et symbole de son empire ; elle n’est que le témoin de la puissance de Jésus. C’est bien la mort mais, comme nous l’avons dit, c’est la mort de ce qui nous entrave.
J’ajouterai quelques courtes remarques. C’est le titre de « Seigneur de toute la terre », que Josué répète comme étant celui que Dieu prend ici (v. 11 ) ; car c’est en témoignage de cette puissante vérité que Dieu avait planté Israël en Canaan. Aussi Il établira en puissance selon Ses conseils ce qui avait été placé entre les mains d’Israël, pour qu’il le gardât selon sa responsabilité. Ce dernier principe est la clef de toute l’histoire de la Bible, quant à l’homme, à Israël, à la loi et à tout ce dont elle s’occupe. Toutes choses sont d’abord confiées à l’homme qui faillit toujours, et alors Dieu les accomplit en bénédiction et en puissance, mais avec une gloire infiniment supérieure, selon Ses conseils dans le second Adam, avant la création du monde.
Ainsi ce chapitre nous fournit des indices très clairs de ce dont Dieu assure l’accomplissement dans les derniers jours, lorsqu’Il se montrera en effet Seigneur de toute la terre, en Israël ramené en grâce par Sa puissante efficace. Et il faut être attentif à ce témoignage rendu au but de Dieu en établissant Israël dans sa terre. Le temps de la moisson viendra et la force de l’ennemi débordera. Mais comme chrétien on est déjà au-delà. La force de l’ennemi a franchi toute limite dans la mort de Jésus, et l’on ne dit pas maintenant : « Seigneur de toute la terre », mais : « Il a toute puissance dans les cieux et sur la terre ».
Remarquons encore comment Dieu encourage Son peuple. Il faut combattre, il faut que la plante des pieds soit posée en chaque lieu de la terre de promesse pour la posséder, et que dans les combats on sente et la force de l’ennemi et l’entière dépendance de Dieu. Mais quand on combat franchement pour Lui, Dieu veut aussi qu’on sache que la victoire est assurée. Les espions disent à Josué : « Oui, l’Éternel a livré tout le pays en nos mains, et aussi tous les habitants du pays se fondent devant nous » . Voilà ce qu’on sait et ce qu’on éprouve par le témoignage du Saint Esprit, si différent de celui de la chair, apporté par les dix hommes qui étaient revenus avec Caleb et Josué .
Chapitre 4 . — Mais si l’on est introduit dans une vie qui est au-delà de la mort par la puissance de l’Esprit de Dieu, en tant que morts et ressuscités en Christ, il faut se souvenir de cette mort par laquelle on a été délivré de ce qui était en deçà d’elle , de la ruine de l’homme tel qu’il est et de la création déchue à laquelle il appartient. Douze hommes, un de chaque tribu, devaient apporter des pierres du milieu du Jourdain, du lieu où les sacrificateurs s’arrêtaient de pied ferme avec l’arche, pendant que tout Israël passait à sec. Le Saint Esprit apporte avec Lui, pour ainsi dire, le mémorial émouvant de la mort de Jésus, par la puissante efficace de laquelle Il a fait tourner en vie et en délivrance tout l’effet de la force de l’ennemi de nos âmes. La mort monte avec nous du fond de la tombe de Jésus, non plus maintenant comme mort ; elle est devenue vie pour nous. Ce mémorial devait être placé à Guilgal, circonstance dont la force sera considérée dans le chapitre suivant ; nous ne nous arrêtons ici que sur le mémorial même. Les douze pierres pour les douze tribus présentaient l’ensemble des tribus de Dieu. Ce nombre est le signe de la perfection dans les instruments humains, en rapport ici comme ailleurs avec le Christ, comme dans le cas des pains de proposition .
Ici encore l’Esprit nous assigne une place plus avancée, à nous chrétiens. Il y avait douze pains de proposition, et nous n’en formons qu’un seul dans notre vie d’union par le Saint Esprit avec Christ notre chef, vie qui est celle dont nous parlons ici. Or, c’est Sa mort qui nous est rappelée par le mémorial que nous a laissé la tendre bonté du Seigneur, qui daigne attacher du prix à notre souvenir de Son amour .
Je ne parle ici de ce mémorial que comme étant le signe de ce qui devrait toujours être une réalité. Nous mangeons Sa chair, nous nous abreuvons de Sa vie donnée pour nous . Étant un maintenant dans la puissance de notre union avec Christ ressuscité et glorifié, car je parle ici de notre position tout entière, étant morts au monde et au péché, c’est du fond du fleuve où Il est entré pour en faire le chemin de la vie pour nous, de la vie céleste, que nous rapportons le précieux mémorial de Son amour et du lieu où Il a accompli Son œuvre. C’est un corps[7] dont la vie par le sang est terminée, que nous mangeons, un sang versé que nous buvons ; et c’est pourquoi le sang était absolument interdit à Israël selon la chair ; car, comment boire la mort quand on est mortel ? Mais nous nous en abreuvons, parce que, vivant avec Lui, nous vivons par la mort de Christ, et c’est en réalisant la mort de ce qui est mortel que nous vivons avec Lui. Le souvenir du Jourdain, de la mort lorsque Christ y était, est celui de la puissance qui a assuré notre délivrance dans la dernière forteresse de celui qui avait l’empire de la mort. C’est le souvenir de l’amour qui y est descendu, afin que, quant à nous, elle perdît toute sa puissance, sauf pour nous faire du bien et nous être témoin d’un amour infini et immuable.
La puissance de la vie en résurrection ôte toute force à Satan. « Celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas » . Dans notre vie terrestre, ayant la chair en nous, nous sommes exposés à la puissance de l’ennemi, quoique la grâce de Christ soit suffisante pour nous, Sa puissance s’accomplissant dans l’infirmité , mais la créature n’a pas de force contre lui, lors même qu’elle ne serait pas entraînée dans un mal positif. Mais si la mort est devenue notre abri, nous faisant mourir à tout ce qui donne prise à Satan, celui-ci que pourrait-il faire ? Peut-il tenter un mort ou vaincre celui qui vit après la mort ? Or, si cela est vrai, le réaliser en pratique est nécessaire aussi. Vous êtes morts, c’est pourquoi mortifiez (Col. 3 ). C’est là ce que veut dire Guilgal. Bien plus, il nous faut toujours porter dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. (2 Cor. 4, 10 )[8] .
Chapitre 5 . — Il ne s’agit pas encore de prendre des villes, de réaliser les magnifiques promesses de Dieu. Il faut auparavant la mortification de soi-même. Avant de vaincre Madian, Gédéon a dû renverser l’autel qui était chez lui .
Remarquez ensuite que le désert n’est pas le lieu où s’accomplit la circoncision, lors même qu’on y a été fidèle. Le désert est le caractère que prend le monde quand nous avons été rachetés. C’est là que la chair qui est en nous est actuellement éprouvée. La mort et notre entrée dans les lieux célestes jugent toute la nature dans laquelle nous vivons dans ce monde. Mais alors, en vertu de notre mort et de notre résurrection avec Christ, la mort est appliquée pratiquement et la circoncision est l’application de la puissance de l’Esprit à la mortification de la chair chez celui qui a part à la mort et à la résurrection de Jésus (comp. 2 Cor. 4, 10, 12 ). Ainsi, Paul dit (Phil. 3 ) : « Nous sommes la circoncision ». Quant à la vie extérieurement morale, il l’avait déjà. Avait-il ajouté la vraie piété à sa religion de forme, la vraie crainte de Dieu à ses bonnes œuvres ?
C’était bien plus que cela. Christ avait tout remplacé en lui : premièrement, en fait de justice, ce qui est le fondement ; mais, de plus, l’apôtre dit : « Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection… étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts » . Aussi, est-ce en courant vers le but qu’il attend la venue de Jésus , pour accomplir cette résurrection, quant à son corps. Dans l’épître aux Colossiens, chapitre 2 , il nous parle de la circoncision de Christ. Est-ce seulement qu’il a cessé de pécher (effet certain, au reste, de cette œuvre de Dieu) ? Non ; car pour décrire cette œuvre de Dieu, il ajoute : « Étant ensevelis avec Lui par le baptême, par lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts » . Les conséquences de la vie céleste se trouvent au chapitre 3 verset 1 , qui est en rapport immédiat avec le verset que nous venons de citer. Aussi l’œuvre est-elle ici couronnée par la manifestation des saints avec Jésus lorsqu’Il paraîtra , non pas lorsqu’Il viendra les enlever. La part céleste est omise dans les Colossiens, sauf que notre vie est cachée dans le ciel et que ce qui s’y trouve est un effet de l’espérance. Nous sommes rendus « capables d’y participer » et c’est précisément ce que notre passage nous présente.
Notre Guilgal est au cinquième verset . « Mortifiez donc… ». Ce n’est pas : « Mourir au péché », « Mortifiez » est une puissance active. Cela repose sur la puissance de ce qui est déjà vrai pour la foi. Vous êtes morts, mortifiez donc. — Étant dans cette position, on la réalise. « Tenez-vous vous-mêmes pour morts », dit l’apôtre (Rom. 6 ), en parlant du même sujet[9] . C’est la force en pratique de la figure des pierres tirées du Jourdain. Elles étaient un signe de notre union avec Christ qui a été mort[10] . Mais nous sommes aussi ressuscités avec Lui[11] , comme étant morts avec Lui. Mais il y a un autre aspect de la vérité : « Nous étions morts dans nos péchés » . Il descendit en grâce où nous étions, et descendant ainsi les expia. Dieu nous a ressuscités avec Lui, nous ayant pardonné tous nos péchés [12] . Tout ce qu’Il a fait était pour nous. Associé avec Lui vivant, uni à Lui par l’Esprit, je suis aussi assis en Lui , mais pas encore avec Lui dans les lieux célestes[13] . Je m’approprie, ou plutôt, Dieu m’attribue tout ce qu’Il a fait, comme si cela me fût arrivé à moi-même ; il est mort au péché, en Lui je suis mort au péché. Alors, je « mortifie » ; ce qu’on ne saurait faire comme étant encore vivant dans la chair. Où était la vie et la nature dans laquelle on pouvait le faire ? Dans les Colossiens, je suis ressuscité avec Lui, et aussi assis en Lui dans les lieux célestes, mais cette épître ne nous présente pas la doctrine des Éphésiens au sujet du dessein et des conseils de Dieu, doctrine qui nous fait voir, comme conséquence de l’exaltation de Christ à la droite de Dieu, le simple acte de puissance divine qui nous prend, lorsque nous étions morts dans nos péchés, pour nous placer en Lui. Dans les Colossiens nous trouvons, pour ainsi dire, les opérations par lesquelles nous passons, comme ayant été vivants (non pas morts) dans nos péchés, pour être amenés, par la mort, dans une vie meilleure en Christ. L’autre côté, celui des Éphésiens, est également vrai, ce qui me fait en parler, mais les Colossiens nous parlent du changement — d’un changement essentiel, mais subjectif, quant à la mort et à la résurrection. Il correspond à ce que nous enseigne en type le livre de Josué.
Or, la circoncision étant l’application pratique de la mort de Christ, au péché, à tout ce qui est appelé « le corps de la chair » (Col. 2, 11 ), et qui s’oppose à notre condition d’hommes ressuscités avec Christ, nous nous souvenons de la mort de Jésus, et la mortification de nos membres qui sont sur la terre s’accomplit par la grâce, dans la conscience de la grâce. Autrement, ce ne serait que l’effort d’une âme sous la loi, et dans ce cas on aurait une mauvaise conscience et point de force. C’est ce qu’ont essayé des moines sincères ; mais la grâce, Christ et Sa force n’étaient pas dans leur tentative. S’il y avait de la sincérité, il y avait aussi la misère spirituelle la plus profonde. Pour mortifier, il faut la vie ; et si nous avons la vie, nous sommes déjà morts en Celui qui est mort pour nous.
C’étaient des pierres prises au fond du Jourdain qui étaient posées en Guilgal, et le Jourdain était déjà passé avant qu’Israël fût circoncis. Le mémorial de la grâce et de la mort comme témoignage d’un amour qui a accompli notre salut, en s’occupant en grâce de nos péchés, se trouvait là où la mort au péché devait avoir lieu. Christ mort pour les péchés, en amour parfait, en efficace immanquable, et Sa mort au péché, nous donnent la paix par Son sang au sujet du péché et des péchés, mais aussi nous rendent capables, par grâce, de nous tenir nous-mêmes pour morts au péché , et de mortifier nos membres qui sont sur la terre .
En chaque circonstance il faut donc se souvenir qu’on est mort et se dire : Si je suis mort par la grâce, qu’ai-je à faire du péché, qui suppose que je vis encore ? C’est dans cette mort qu’est Christ dans la beauté et dans la puissance de Sa grâce, c’est la délivrance même, et moralement l’introduction dans une condition qui nous rend « capables de participer au lot des saints dans la lumière » . Quant au progrès, l’apôtre dit : « Je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ » . Mais ce n’est pas le sujet qui nous occupe.
Ainsi, en étant mort, et seulement ainsi, l’opprobre d’Égypte sera ôté. Tout signe du monde est un opprobre pour celui qui est céleste. L’homme céleste seul qui est mort avec Christ, se débarrasse de ce qui tient à l’Égypte. Or, la vie de la chair y tient toujours ; mais le principe de la mondanité est déraciné chez celui qui est mort et ressuscité avec Christ, et qui vit d’une vie céleste. Il y a dans la vie de l’homme vivant comme tel dans ce monde (Col. 2, 20 ), un lien nécessaire avec le monde tel que Dieu le voit, c’est-à-dire pécheur et corrompu ; il n’y en a plus chez un mort. La vie d’un ressuscité n’est pas de ce monde, elle n’a pas de lien avec lui. Celui qui la possède peut le traverser et faire bien des choses que d’autres font. Il mange, travaille, souffre ; mais, quant à sa vie et à son but, il n’est pas du monde, comme Christ n’était pas du monde . C’est Christ, ressuscité et monté en haut, qui est sa vie. Il mate sa chair, il la mortifie ; car elle est de fait ici-bas ; mais lui ne vit pas en elle. Le camp était toujours à Guilgal. C’est là qu’après ses victoires et ses conquêtes, se rendait le peuple — armée de l’Éternel . Si nous ne le faisons pas, nous serons faibles, la chair nous trahira et nous serons livrés à l’ennemi au moment du combat, et même du combat sincèrement engagé dans l’œuvre de Dieu. C’est à Guilgal qu’est élevé le monument des pierres du Jourdain ; car, si la conscience d’être mort avec Jésus est nécessaire pour pouvoir mortifier la chair, c’est dans cette mortification qu’on parvient à connaître pratiquement ce que c’est qu’être ainsi mort.
On ne réalise pas la communion intérieure (je ne parle pas maintenant de la justification), la douce et divine jouissance de la mort de Jésus pour nous, avec une chair non mortifiée. Cela ne se peut pas. Mais, si l’on revient à Guilgal, à la mortification bénie de notre propre chair, on y trouve toute la douceur (et elle est infinie), toute la puissante efficace de cette communion avec la mort de Jésus, avec l’amour qui s’y est manifesté. « Portant toujours partout », dit l’apôtre, « dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps » (2 Cor. 4, 10 ). Ainsi nous ne restons pas dans le Jourdain ; mais il reste dans le cœur tout ce qu’il y a de précieux dans cette œuvre magnifique, œuvre que les anges désirent sonder, qui est pour nous, et que Christ nous approprie dans Son amour. Il se trouve avec nous à Guilgal, endroit sans apparence ni victoire qui ait de l’éclat devant les hommes, mais où Celui qui est la source de toute victoire, se trouve dans la force et la communion qui nous rendent capables de vaincre.
Mais il y avait encore douze pierres posées au milieu du Jourdain ; et, en effet, si nous appliquons la puissance de la mort de Christ à la mortification de la chair, le cœur exercé et jouissant pleinement des choses célestes aime à retourner vers le Jourdain, là même où Christ est entré en puissance de vie et d’obéissance, pour contempler cette arche de l’alliance, qui a été là et a bridé ces eaux impétueuses jusqu’à ce que le peuple fût passé. On aime, en considérant la force de la mort dans toute son étendue, y contempler Jésus qui y est entré, mais qui en a détruit la puissance pour nous. Dans le débordement des nations, Christ sera la sûreté et la délivrance d’Israël ; mais Il a été notre sûreté et notre délivrance à l’égard d’ennemis plus terribles encore. Le cœur aime à se placer au bord de ce fleuve déjà traversé, et à réaliser, en étudiant ce que Jésus a été, l’œuvre et l’amour étonnant de Celui qui y est entré seul , jusqu’à ce que tout fût accompli. — Mais, dans un sens, nous y étions ; les douze pierres montrent que le peuple se rattachait à cette œuvre, quoique l’arche seule y ait été lorsqu’il s’est agi de brider le fleuve.
Les Psaumes nous donnent particulièrement à contempler ainsi le Seigneur, maintenant que nous sommes en paix au-delà du fleuve. Oh ! si l’Église savait s’asseoir là, et y étudier Jésus, descendu seul dans la mort qui « regorgeait par-dessus tous ses bords » , atteint par son aiguillon et par la puissance du jugement divin qui en était la conséquence ! En doctrine, les Psaumes montrent aussi la liaison entre la mort de Jésus et le passage du fleuve de tribulation par Israël aux derniers jours.
Voilà donc le peuple hors d’Égypte et en Canaan, selon la vérité de la promesse de Dieu, mais ne possédant actuellement rien en Canaan et n’ayant encore remporté aucune victoire. Nous avons ici un type de ce que les Colossiens nous enseignent : « Rendus capables de participer », mais n’ayant encore « le lot des saints dans la lumière » qu’en espérance[14] , non seulement racheté d’Égypte, mais introduit en Canaan, l’opprobre d’Égypte étant ôté et le peuple de Dieu ayant pris sa place à Guilgal, cette vraie circoncision du cœur dont nous avons parlé.
Israël campait à Guilgal.
Le caractère de la communion du peuple avec Dieu est signalé avant ses victoires. Il célèbre la Pâque dans les campagnes de Jéricho. L’Éternel leur a dressé une table en présence de leurs ennemis .
Ce n’était plus comme en Égypte, le sang mis sur le linteau et les deux poteaux , afin qu’Israël fût à couvert de la vengeance, et garanti du juste jugement qui mettait la frayeur où n’était pas le sang.
Nous avons besoin du sang de Christ de cette manière, étant dans le domaine du péché et de Satan, quoique appelés de Dieu à en sortir. La justice de Dieu et nos consciences l’exigent. Ce n’est plus cela ici ; c’est le mémorial d’une délivrance accomplie. Ce n’est pas non plus la participation par la grâce à la puissance de la mort et de la résurrection de Christ. C’est la communion du cœur, c’est le doux souvenir spirituel d’une œuvre toute de Lui, de Sa mort comme Agneau sans tache. Nous en mangeons, comme étant Son peuple racheté, dans la jouissance de cette position dans le pays de promesse et de Dieu, pays qui nous appartient à la suite de ce rachat et de notre résurrection avec Christ. On ne jouit ainsi de la mort de Jésus qu’au-delà du Jourdain, étant ressuscité avec Lui. Alors, en paix, dans Sa communion et avec un sentiment ineffable d’action de grâces, on revient à la mort de l’Agneau, on Le contemple, on s’en nourrit ; le bonheur et l’intelligence célestes ne font qu’ajouter à Son prix.
Dès le lendemain de la Pâque, le peuple mangea du cru du pays. Ainsi ressuscités et assis en espérance dans les lieux célestes, c’est un Christ céleste qui nourrit et entretient l’âme dans la vigueur et dans la joie[15] . Dès lors aussi, la manne cesse. Ceci est d’autant plus remarquable, que Christ, nous le savons, est la vraie manne ; mais Christ ici-bas, Christ selon la chair, adapté à l’homme et à ses besoins dans le désert, bien qu’Il ne soit jamais oublié comme tel. Je contemple avec adoration Jésus (Dieu manifesté en chair), je nourris mon âme des attraits puissants de Sa grâce dans Son humiliation, je jouis du précieux témoignage de l’amour de Celui qui a porté nos langueurs et s’est chargé de nos douleurs ; j’apprends à n’être rien en suivant Celui qui a pris la dernière place. C’est de cette manière que sont entretenues les douces affections du cœur pendant notre passage ici-bas. Toutefois, dans cet état, Il restait seul. Le grain de froment doit tomber en terre et y mourir, sinon il reste seul .
Mais, tout en connaissant ce qu’Il a été, c’est un Christ assis là-haut, descendu du ciel, mort et ressuscité, remonté où Il était auparavant, que je connais maintenant. Le mémorial de Sa mort dont nous avons parlé, est bien sans doute la base de tout. Rien de plus précieux. Mais c’est maintenant à un Christ céleste que nous avons affaire.
Nous contemplons, en cherchant à l’imiter, ce précieux modèle qu’Il nous a donné comme homme céleste sur la terre. Mais, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit . Il s’est sanctifié lui-même pour nous, afin que nous soyons sanctifiés par la vérité . Nous trouvons nos délices dans la contemplation de toute Sa grâce ici-bas, et nos affections sont attirées par un Sauveur souffrant. Rien de plus précieux que de voir le Fils de Dieu gagner la confiance du cœur des hommes envers Dieu, par Son amour pour eux quand ils étaient encore entièrement éloignés de Lui. Mais notre communion actuelle est avec un Christ dans le ciel. Et le Christ que nous connaissons sur la terre est un Christ céleste, et non un Christ terrestre, comme les Juifs Le connaîtront plus tard. C’était sans doute le pain sur la terre, mais le pain descendu du ciel, et c’est une considération très importante. En traversant le désert (et nous le traversons), Christ, comme manne, nous est infiniment précieux. Son humiliation, Sa grâce nous consolent, nous soulagent aussi et nous soutiennent : nous sentons qu’Il a passé par les mêmes épreuves ; et le cœur est soutenu par cette pensée, que ce même Christ est avec nous. C’est le Christ dont nous avons besoin pour le désert, le pain descendu du ciel.
Mais, comme peuple céleste, c’est Christ comme appartenant au ciel et les choses célestes qui sont notre nourriture, en tant qu’associés avec Lui, « le vieux blé du pays » ; car c’est à Christ assis en haut que nous sommes unis ; c’est là qu’Il est notre vie. En un mot, nous nous nourrissons des choses célestes, de Christ là-haut, de Christ humilié et mort comme doux souvenir, de Christ vivant comme puissance actuelle de vie et de grâce. Nous nous nourrissons du souvenir de Christ sur la croix : c’est la Pâque. Mais nous célébrons la fête avec un Christ, centre des choses célestes (Col. 3, 1-2 ), et en nous nourrissant de tout ce qui se trouve en elles. C’est le cru du pays dans lequel nous sommes entrés, car Christ est du ciel.
Ainsi, avant de livrer le combat, devant les murs mêmes de Jéricho, signe de la puissance de l’ennemi, Dieu nous donne de jouir du fruit du pays comme étant tout à nous. On se souvient de la mort de Jésus comme d’un rachat dès longtemps accompli, et l’on se nourrit du cru du pays et des choses célestes comme nous appartenant actuellement. Car, étant ressuscités avec Christ par sa grâce, tout est à nous.
Après ce beau tableau de la position et des privilèges du peuple de Dieu, qui, selon les droits de Dieu Lui-même, pouvait jouir de tout avant de livrer un seul combat, ces combats doivent ensuite arriver. Or une chose est nécessaire pour entrer en guerre et conquérir les bénédictions.
Le Seigneur se présente comme chef de l’armée de l’Éternel : c’est Lui-même qui nous conduit. Il est là, une épée nue à la main. Dans les choses célestes, la foi ne connaît pas de neutralité[16] . Josué demande : « Es-tu pour nous, ou pour nos ennemis ? Et il dit : Non, car c’est comme chef de l’armée de l’Éternel que je suis venu maintenant » (v. 14 ). Or, la présence du Seigneur comme chef de l’armée exige la sainteté et le respect, autant que lorsqu’Il descend pour la rédemption de Son peuple (Ex. 3 ), dans la sainteté et la majesté divines, manifestées selon leurs justes exigences dans la mort de Jésus, qui s’est donné afin de les relever et de les assurer pour toujours. Tel qu’était Celui qui s’appelle « Je suis » , lorsqu’Il est ainsi descendu en justice et en majesté, tel est-Il lorsqu’Il se place au milieu de Son peuple pour le bénir et le conduire dans le combat.
La toute-puissance de Dieu est avec l’Église dans ses combats : mais sa toute-sainteté y est aussi, et Dieu ne fera pas valoir Sa puissance si Sa sainteté est compromise par les souillures, la négligence et l’insouciante légèreté des siens, par le manque du sentiment qui convient à la présence de Dieu Lui-même ; car c’est Dieu Lui-même qui est là .
Chapitre 6 . — Dans le chapitre 6 , nous trouvons les principes sur lesquels sont basées les conquêtes des Israélites. L’œuvre est tout entière de Dieu. Il peut bien exercer Son peuple dans le combat, mais c’est Lui qui fait tout. Chacun monte devant soi. Il y a là soumission à l’emploi des moyens, contentement à suivre une marche absurde et sans but aux yeux du monde, mais qui proclame hautement la présence de l’Éternel au milieu de Son peuple, une entière dépendance de Dieu, une parfaite confiance en Lui, qui déclare en face de tous qu’on a à faire ce qu’Il dit.
La promesse est sûre ; on agit en obéissance ; voilà le principe. Josué, type de l’énergie et de l’intelligence du Saint Esprit dans un homme qui jouit de la communion du Seigneur, est assuré de la réussite, et dans cette conviction de foi il agit sans hésitation. Effectivement toute la puissance de l’ennemi tombe sans l’emploi d’aucun moyen dont il puisse se rendre compte.
Un autre principe, c’est qu’il ne peut y avoir aucune communion quelconque avec ce qui fait la puissance de l’ennemi de Dieu, avec le monde et ce qui en fait la force : tout est interdit. Il en est de même avec nous dans ce monde. Si le monde de Sodome avait enrichi Abraham , Abraham aurait été dépendant de ce monde ; il lui aurait dû quelque chose ; il n’aurait pas été libre de ce monde pour être entièrement à Dieu. Si l’on prend de l’interdit, on devient « interdit ». Dieu peut employer ces choses en se les consacrant, s’Il le veut : mais si l’homme, si le chrétien s’en mêle, le Seigneur le jugera. Les murs qui montent jusqu’au ciel , les plus grands obstacles ne sont rien ; comment peut-il y avoir un obstacle pour Dieu ? Mais la sainteté, la séparation complète du monde, parce que la puissance est de Dieu, voilà ce qui est la condition de la force. Jéricho, expression de la force et des armes de l’ennemi, en tant que première ville placée comme barrière pour arrêter la marche du peuple de Dieu, est mise pour toujours en interdit, et un jugement est prononcé contre celui qui la relèverait (voyez 1 Rois 16, 34 ). Les principes abstraits de la force de Dieu et de la puissance de l’ennemi, sont présentés par cette ville dans leur évidence et leur contraste. Or, si Dieu est là, et le monde entièrement condamné, Sa grâce retire de ce monde un peuple qui par la foi est sauvé de ses abominations, et Rahab, une pauvre pécheresse indigne, est sauvée de ce jugement, prend place avec le peuple de Dieu et en fait partie. De plus, elle entre dans la lignée royale du Seigneur (Matt. 1, 5 ).
Chapitre 7 . — Le chapitre 7 expose les principes du gouvernement de Dieu ou Ses voies au milieu de Son peuple engagé dans le combat. La victoire amène de la négligence. On croit que l’œuvre est facile. À la suite de la manifestation de la puissance de Dieu, on a une certaine confiance, qui en réalité n’est que la confiance en soi-même, car elle néglige Dieu. Ce qui le prouve, c’est que Dieu n’est pas consulté. Aï n’était qu’une petite ville ; deux ou trois mille hommes devaient facilement s’en rendre maîtres ; on a reconnu le pays, mais Dieu est oublié. Nous allons en voir les conséquences. Si l’on avait consulté l’Éternel, ou bien Il n’eût pas répondu à cause de l’interdit, ou Il aurait signalé cet interdit. Mais on ne Le consulte pas ; on va de l’avant, et l’on est battu. Le peuple de Dieu, entouré de ses ennemis, a perdu sa force et recule devant la plus petite ville du pays. Que fera-t-il maintenant ? C’est ce qu’il ne sait pas ; il est engagé dans le combat et ne peut pas vaincre. Que fait-il là, où la victoire seule peut le mettre en sûreté ? « Le cœur du peuple se fondit et devint comme de l’eau ». Josué crie à l’Éternel ; car dans un pareil cas, l’homme même qui a l’Esprit se trouve pris au dépourvu, n’ayant pas agi selon l’Esprit. Il faut se jeter à terre devant l’Éternel, car la position n’est pas normale, n’est pas selon l’Esprit, seul guide et seule sagesse de Son peuple. Toutefois, Josué rappelle la puissance par laquelle Dieu avait fait traverser le Jourdain au peuple, et la met en contraste avec sa position actuelle, qui ne s’y accordait nullement. « Pourquoi donc as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple, pour nous livrer en la main de l’Amoréen, pour nous faire périr ? Si seulement nous avions su être contents, et que nous fussions demeurés au-delà du Jourdain ! Hélas, Seigneur ! que dirai-je ? ».
C’était un état d’âme troublé : l’effet de l’incrédulité mêlée avec les souvenirs de ce qu’avait fait la puissance de Dieu, dont Josué rappelle les merveilles. Josué aime le peuple et il place devant Dieu la gloire de Son nom ; mais avec un désir craintif d’être demeuré de l’autre côté du Jourdain (et que faire là ? Car l’incrédulité raisonne toujours mal), hors du combat qui amenait ces désastres, désir qui trahissait l’incrédulité dont son cœur était troublé.
Tel est l’état de l’âme du croyant dans le combat où l’introduit le Saint Esprit, lorsque intérieurement cet état ne répond pas à la présence du Saint Esprit, seule force dans le combat. Il n’y a pas moyen d’en sortir. Sa position exige absolument la puissance ; mais la nature de Celui qui agit se refuse nécessairement à l’emploi de cette puissance. On se plaint, on reconnaît la puissance, on craint l’ennemi. On parle de la gloire de Dieu ; mais on pense à sa propre frayeur et à son état à soi. Cependant la chose était fort simple : « Israël a péché ». L’homme, même celui qui est spirituel, regarde aux effets, parce qu’ils le touchent de près, tout en reconnaissant la puissance de Dieu et le lien entre Lui et Son peuple. Mais Dieu regarde à la cause et en même temps à ce qu’Il est. Il est amour, il est vrai ; mais Il ne veut pas sacrifier les principes de Son être même, ni se renier Lui-même dans les relations qui sont fondées sur ce qu’Il est. Sa gloire est certainement liée par la grâce au bien-être de Son peuple : mais Il saura la revendiquer et même bénir Son peuple à la fin, sans compromettre Ses principes. La foi doit compter sur le résultat certain de Sa fidélité, mais doit mettre le cœur, soumis aux voies de Dieu, en accord avec ces principes.
Ce ne serait pas maintenir Sa gloire au milieu de Son peuple, s’Il permettait en lui des choses contraires à Son caractère essentiel et usait de Sa puissance pour maintenir le peuple dans un état qui renierait Sa nature ; la relation serait faussée et Dieu Lui-même compromis, chose absolument impossible. Il y avait du péché, et la force de Dieu ne se trouvait plus là ; car Dieu ne veut pas s’identifier avec le péché.
Et souvenons-nous ici, qu’il y avait aussi du péché dans la négligence qui allait de l’avant sans consulter Dieu. Le cri de Josué n’amène pas tout de suite la délivrance, mais premièrement la découverte du péché, à l’égard duquel Dieu est très précis et très exact. Remarquez qu’Il sonde tout et prend connaissance des plus petits détails quand il s’agit du gouvernement de Son peuple (voyez le verset 11 de ce chapitre 7 ).
Aussi Dieu ne dit-Il pas qu’ils continueraient à être faibles ; mais « ils ne pourront subsister ». Triste changement ! Auparavant, c’était : « Nul ne pourra subsister devant toi » ; maintenant ils ne pourront subsister eux-mêmes. Quand il n’y a pas sainteté, Dieu laisse voir en pratique la faiblesse de Son peuple ; car il n’y a de force qu’en Lui, et Lui ne veut pas sortir avec eux, ni donner ainsi sanction et encouragement au péché. Cependant remarquons ici, que souvent Dieu ne retire pas tout de suite Sa bénédiction de ceux qui ne sont pas fidèles : Il les châtiera d’un côté, et les bénira de l’autre. Il agit avec patience, Il les instruit dans Sa grâce ; Il ne les bénit pas là où le mal se trouve, mais Il agit avec une tendresse admirable et une parfaite connaissance de cause, se donnant la peine, pour ainsi dire, de suivre l’âme en détail, selon son état et pour son bien ; car Il est plein de grâce. Que de fois Il attend ainsi la repentance de Son peuple ! Hélas, que de fois Il l’attend en vain ! Mais ici, nous avons le grand principe sur lequel Il agit, comme en Jéricho Sa puissance exercée en faveur de Son peuple, manifestant que tout est entièrement de Lui.
Un autre principe important nous est présenté ici : le peuple de Dieu est solidaire, quant aux effets du péché qui s’y trouve. La présence de Dieu est au milieu de lui. Le péché s’y commet. Il y est. Or, puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu, là, et un seul peuple, et que Dieu est offensé, Dieu ne peut agir, et tout le peuple en subit les conséquences, car Dieu est sa seule force. Le seul remède est d’ôter l’interdit.
Nous trouvons la même chose à Corinthe, modifiée selon les principes de la grâce : il faut que le méchant soit ôté . Sans cela, le peuple est solidaire du péché, jusqu’à ce qu’il l’ait ôté et se soit ainsi « montré pur dans cette affaire » . En le faisant, il prend le parti de Dieu contre le péché, et la relation entre le corps et Dieu se rétablit dans son état normal. Cependant tout cela ne manquera pas de produire certains effets pénibles. Lorsqu’il y a de l’interdit, bien que Dieu soit glorifié en ce que la perfection de Ses voies est manifestée, de même que Sa jalousie du mal, Sa connaissance parfaite de tout ce qui se passe (car la confession d’Acan montrait la justice de Dieu et le peuple n’avait rien à dire), toutefois, quoique le péché ne soit plus nié, il faut que la discipline s’effectue. Acan, dont le péché avait été mis à découvert par l’obéissance du peuple ou de Josué aux directions de l’Éternel, ne fait que ratifier aux yeux de tous, par sa confession, le juste jugement de l’Éternel.
Mais il est bon de se souvenir ici, que la discipline chrétienne a toujours pour but de rétablir l’âme. Lors même que celui qui est en chute serait livré à Satan, c’est pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé dans le jour du Seigneur , raison de toute force pour exercer cette discipline selon la capacité spirituelle de ceux qui le font, au-delà de laquelle ils ne sauraient aller. On pourra du moins toujours s’affliger devant Dieu, afin que le mal soit ôté. Être indifférent à la présence du mal dans l’Église, c’est être coupable de haute trahison envers Dieu ; c’est profiter de Son amour pour nier Sa sainteté, Le mépriser et Le déshonorer devant tous. Dieu agit en amour dans l’Église ; mais Il agit avec sainteté et pour conserver la sainteté, sinon ce ne serait pas rechercher le bonheur des âmes.
Il est intéressant de voir que cette vallée d’Acor, témoin et mémorial du premier pas dans le péché d’Israël introduit au pays, soit donnée à ce peuple comme « porte d’espérance » (Os. 2, 15 ), lorsque la grâce souveraine de Dieu agira. Il en est toujours ainsi. Craignez le péché, mais ne craignez pas l’amertume de sa découverte, ni celle de son châtiment : c’est là que Dieu commence à reprendre le chemin de la bénédiction. Que Son nom de grâce en soit béni ! Suivons l’histoire de ce rétablissement du peuple dans la faveur de Dieu. Hélas ! Shinhar (Babylone) et l’argent commencent bientôt leur influence dans les voies du peuple de Dieu ; il les trouve chez ses ennemis, et le cœur charnel les convoite. Remarquez aussi que, s’il y a fidélité et obéissance, Dieu ne manque jamais de montrer et d’ôter ce qui empêche la bénédiction de Son peuple.
Chapitre 8 . — Le chapitre 8 nous montre le retour d’Israël à sa force en Dieu.
Si tout le peuple a été compromis par le péché d’Acan, il faut qu’il soit rétabli dans la confiance d’une manière sensible, qu’il soit affermi, et que par conséquent il subisse ce qui est nécessaire pour son rétablissement. Il doit faire des expériences. On en éviterait beaucoup en marchant dans la simplicité et l’intégrité de la foi. Jacob en fit plus qu’Abraham, et c’est lors de ses infidélités qu’Abraham en a fait le plus, qu’il a fait au moins celles qui sont réellement senties comme exercice du cœur. Toutefois Dieu s’en sert pour que nous apprenions ce que nous sommes et ce qu’Il est, deux choses, si nous les ignorons, qui rendent les expériences nécessaires.
Le succès est maintenant certain ; mais il faut que tout le peuple monte à l’attaque de cette petite ville qui, à en juger selon la force humaine, pouvait être prise par deux ou trois mille hommes . L’orgueil et la fausse confiance reçoivent ici une sévère leçon. Que de peine Josué doit se donner ! Dresser une embuscade, feindre de fuir, tout cela pour prendre une petite ville, et pas beaucoup de gloire après tout. Il faut plus de peine pour revenir dans le chemin de la bénédiction, que pour se tenir loin du mal. Mais la simplicité de la foi et sa vigueur naturelle ne se retrouvent qu’après toute cette peine.
Cependant la puissance de Dieu l’accompagne et tout réussit, quoique la manifestation de cette puissance ne soit pas telle qu’à Jéricho. Enfin, par la direction de Dieu, Josué étend vers la ville le javelot qui était dans sa main. Il ne paraît pas que l’embuscade l’ait vu, ni que ce fût un signal convenu[17] . Mais aussitôt qu’il est étendu, l’embuscade se lève, entre dans la ville et y met le feu. C’est ainsi que le Seigneur, agissant par Son Esprit au moment opportun, produit de l’activité en ceux même qui ne savent peut-être pas pourquoi. À un moment donné, ils sont poussés en avant, et croient agir par des motifs qui leur sont propres, tandis que c’est le Seigneur qui dirige tous leurs mouvements, afin qu’ils correspondent à ce qui se fait ailleurs sous Sa main, et amène ainsi la réussite de toute l’affaire.
Il est d’un grand intérêt de voir le Seigneur être ainsi le ressort caché de toute l’action, donnant l’impulsion à l’activité des siens qui, en détail, ignorent ce qui les met en mouvement, quoique en général ils aient la révélation des pensées de Dieu, comme Israël avait la direction générale de Josué. Lorsque Christ étend le javelot, tout se met en mouvement pour accomplir les desseins de Sa sagesse et amener les résultats voulus de Sa puissante grâce. Que nous ayons seulement de la foi pour le croire !
Il nous reste encore dans ce chapitre deux autres points importants à considérer. Le Seigneur avait déjà montré dans la prise de Jéricho, que c’était Sa puissance seule qui faisait remporter la victoire, ou plutôt qui mettait tout dans les mains d’Israël, le prince de ce monde n’ayant aucune force contre lui ; et que, l’or et l’argent étant à l’Éternel , le peuple ne devait pas chercher dans le monde conquis les trésors qu’il contenait, ni s’enrichir de ses dépouilles. En général cependant Israël, ayant exterminé entièrement ses ennemis, s’empare de tout comme du pays de promesse.
Maintenant que ces deux grands principes sont posés, savoir que la puissance de Dieu est avec Son peuple, et qu’Il veut que la sainteté et la consécration à Lui soient conservées dans le camp, Josué prend formellement possession de tout le pays comme appartenant à l’Éternel.
Ce n’est pas ici célébrer le mémorial de leur délivrance par le sang de l’Agneau , ni se nourrir du cru du pays céleste dans le lieu du repos où l’on se souvient en paix de la grâce et de la perfection de Christ et de l’œuvre de rédemption qu’Il a accomplie . Le peuple traite le pays même, comme appartenant de droit à l’Éternel, selon la puissance de la force spirituelle qui est en activité, pour faire valoir ses droits, et qui les reconnaît lors même que la conquête du pays n’est encore que commencée. À Jéricho on participait (en figure) à la croix et aux choses célestes, sans qu’il fût question de combattre.
Ici, les conditions du combat posées, on déclare d’avance publiquement que le pays est à l’Éternel. Quoique Satan soit encore en possession du terrain contesté de la puissance spirituelle, de droit il appartient à l’Éternel. Voici deux faits par lesquels Josué le constate. Il fait descendre de la potence le corps du roi d’Aï, avant le coucher du soleil. C’était l’ordonnance de Deutéronome 21, 22 et 23 : « Son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras sans faute le jour même, car celui qui est pendu est malédiction de Dieu ; et tu ne rendras pas impure la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage ». — La victoire d’Israël était complète. La malédiction pesait sur les ennemis qui étaient les ennemis de Dieu. Ils étaient faits malédiction et signalés comme tels. Or, selon la foi de Josué, la terre était déjà tellement donnée à Israël de par l’Éternel, qu’elle ne devait point être souillée, de sorte qu’il fit descendre le corps mort de la potence pour qu’elle ne le fût pas en effet.
Le second fait c’est que Josué bâtit l’autel sur la montagne d’Ébal. Ayant pris possession de Canaan comme terre consacrée, ils reconnaissent l’Éternel comme le Dieu d’Israël , en L’adorant sur cette terre. L’autel était là, comme témoignage et comme lien entre le peuple et l’Éternel qui lui avait donné le pays. En étudiant le Deutéronome, il a déjà été fait mention de l’emplacement de cet autel ; je n’y reviens pas (Deut. 27, 4-8 ). Je laisse au lecteur à juger si Josué eût mieux fait de dresser cet autel, aussitôt après avoir passé le Jourdain. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas toujours à Dieu que nous pensons premièrement, lorsque nous jouissons des effets de Sa puissance. C’est bien notre folie, soit pour ce qui concerne la joie, soit pour ce qui tient à la sûreté.
Josué fait lire ici non seulement les malédictions attachées comme menaces aux violations de la loi, mais aussi tout ce qui parlait des voies de Dieu dans Son gouvernement du peuple.
Chapitre 9 . — Mais si une telle position proclame les droits de Dieu et manifeste la confiance du peuple, elle amène bientôt les combats. L’ennemi ne consent pas à ce qu’on s’empare du territoire qu’il a usurpé, et à ce que tout soit envahi. Mais les ruses de l’ennemi sont plus à craindre que sa force, et même elles sont toutes à craindre ; car dans sa force il rencontre le Seigneur ; dans ses ruses il trompe ou cherche à tromper les fils des hommes. Si l’on résiste au diable, il s’enfuit ; mais, pour parer à ses ruses, il faut toutes les armes de Dieu. Christ répond à ses ruses par la Parole, et lorsque l’ennemi se déclare, Il lui dit : « Va-t’en, Satan » .
Les habitants de Gabaon feignent d’être venus de loin. Les principaux d’Israël usent de la sagesse humaine, au lieu de consulter Dieu. Cette fois ce n’est pas confiance dans la force, mais dans la sagesse de l’homme. Les principaux, accoutumés à réfléchir et à diriger, sont plus portés à donner dans ce piège. Tout méchant qu’il soit, dans son incrédulité, le peuple, désireux du résultat, est souvent plus près de la pensée de Dieu, pour qui le résultat est sûr. Le doute s’est présenté à l’esprit des principaux, de sorte qu’ils sont sans excuse : en apparence c’était beaucoup gagner que d’avoir des alliés là où il y avait tant d’ennemis. Les Gabaonites les flattent comme étant le peuple de l’Éternel. Il y avait tout ce qui était nécessaire pour tranquilliser l’esprit de l’homme.
Satan peut parler religion, aussi bien qu’un autre ; mais il ne trompe que lorsqu’on prend sur soi de conduire les affaires et qu’on ne consulte pas l’Éternel. Il faut la communion avec Lui pour discerner que ces gens sont du pays, des ennemis qui n’osent pas l’être ; mais avoir la paix avec de telles gens, c’est se priver d’une victoire et du droit de faire valoir le jugement et la gloire de Dieu, pour posséder sans mélange le pays de bénédiction. Des alliés ne font que mettre de côté la seule dépendance de Dieu et la pureté des relations morales, qui se trouvent dans Ses rapports avec les siens, lorsqu’il n’y a que Sa puissance qui les soutienne. On épargne l’ennemi, et le nom de l’Éternel qui a été introduit, oblige Son peuple à conserver un piège continuel au milieu de lui.
Quatre siècles plus tard, au temps de Saül, cela a porté ses tristes fruits . Pour un cœur spirituel, la présence des Gabaonites était toujours un mal. Enfin quel besoin Israël avait-il d’alliés ? L’Éternel ne leur suffirait-il pas ? Qu’Il nous donne de nous assurer en Lui, de Le consulter toujours, de n’avoir que Lui et de marcher dans Sa soumission. Ce sera la victoire assurée sur tous Ses ennemis, et le pays sera tout à nous, peuple de Dieu.
Chapitre 10 . — Du reste, cette paix avec les Gabaonites ne fait qu’attirer sur Israël de nouvelles attaques. Mais ici tout est simple. L’Éternel dit à Josué : « Ne les crains pas, car je les ai livrés en ta main ». Voilà tout ce que veulent dire les combats pour celui qui marche devant Dieu selon l’Esprit. Il faut bien le combat, mais combat n’est que victoire. C’est l’Éternel qui a livré les ennemis entre nos mains ; aucun d’eux ne subsistera devant nous.
Toutes choses sont à notre disposition. Le soleil s’arrête et la lune suspend sa marche, témoins de la puissance de Dieu et de l’intérêt qu’Il met à bénir Son peuple. Nous pouvons être assurés que là où l’Esprit veut aller, les roues y vont (voyez Éz. 1, 20 ). Josué battit donc tous ses ennemis, parce que l’Éternel, le Dieu d’Israël, combattait pour Israël. Ici il y a fidélité ; point de paix. Qu’avaient à faire des Cananéens dans la terre de l’Éternel ? Satan a-t-il droit au pays de promesse ? C’est ainsi que Josué considère toujours la terre de Canaan (chap. 10, 27 ). Mais, après la victoire, Israël retournait au camp à Guilgal. Nous avons déjà expliqué ce qu’était Guilgal. Mais ce retour dans ce lieu des vainqueurs des rois de Canaan, contient la leçon instructive, que, quelles que soient nos victoires et nos conquêtes, il nous faut toujours revenir à la place qui nous convient devant Dieu, dans l’anéantissement de nous-mêmes ; à l’application de la connaissance que nous avons de Dieu, la résurrection de Christ nous ayant introduits dans le pays céleste ; au jugement et à la mortification de la chair ; à la circoncision spirituelle, qui est la mort de la chair par la puissance de la résurrection. Il y a un temps pour agir et un temps pour l’inaction en se tenant devant Dieu pour que nous soyons propres à agir. L’activité, la puissance qui nous accompagne, le succès, tout tend à nous éloigner de Dieu, ou du moins à distraire nos cœurs légers.
Mais le camp, le point de départ pour la victoire, est toujours Guilgal. Ce n’est pas là que l’ennemi nous attaque si nous sommes fidèles. Les attaques partent de notre côté, quels que soient les mouvements de nos adversaires.
Remarquons aussi que, malgré tous les manquements du peuple et de Josué, en résultat tout a bien tourné. Il y a eu des fautes, et ces fautes ont reçu leur châtiment, comme dans le cas de Gabaon et celui d’Aï. Mais la marche du peuple étant fidèle au fond, Dieu fait tout concourir au bien. Ainsi la paix avec Gabaon amène la victoire sur les rois qui l’attaquent. Dans les détails, il y a sujet d’humiliation et de châtiments ; dans l’ensemble, la main de Dieu paraît avec la dernière évidence.
Il est rare que chaque pas de notre course soit un pas que la foi et la dépendance de Dieu aient dirigé. On s’en humilie justement ; mais lorsque le but est celui du Seigneur, le Seigneur va en avant et conduit tout pour faire triompher Son peuple dans cette sainte guerre, qui est la sienne. Seulement nos fautes peuvent porter leurs fruits pendant longtemps.
Chapitre 11 . — Les victoires d’Israël appellent de nouveau la guerre sur lui ; mais la confédération de ses ennemis ne sert qu’à les livrer tous ensemble entre ses mains. Si Dieu ne permet pas la paix, c’est qu’Il veut la victoire. Ici un nouveau principe nous est présenté. Dieu ne veut absolument pas que le siège d’influence pour le monde le devienne pour Son peuple, car Son peuple ne relève que de Lui. La conséquence naturelle de la prise de Hatsor eût été d’en faire le siège du gouvernement de Dieu, en sorte que cette ville fût pour Dieu ce qu’elle avait été auparavant pour le monde, car « Hatsor avait été la capitale de tous ces royaumes ». Mais c’est tout le contraire ; Hatsor est détruite totalement. Dieu ne veut pas laisser une trace de l’influence qui auparavant gouvernait ; Il veut faire toutes choses entièrement nouvelles . La capitale et l’influence seront siennes, entièrement et exclusivement siennes : leçon bien importante pour Ses enfants, s’ils veulent garder leur intégrité spirituelle.
Dans un certain sens, la conquête du pays semblait complète, c’est-à-dire qu’il n’y avait pas de force extérieure qui subsistât et qui formât un royaume. Mais il restait bien des ennemis d’Israël dans le pays, ennemis qui ne le troublaient guère, il est vrai, pendant qu’il était fidèle ; mais qui cependant introduisaient le peuple dans des voies qui, plus tard, devaient amener sa ruine. On avait divisé le pays conquis ; il était tranquille, sans avoir de guerre. Lorsque tout est fini, on peut compter ses victoires, mais non auparavant ; jusque-là il s’agit plutôt d’en remporter d’autres.
Nous pouvons remarquer ici, que la faute commise avant l’attaque d’Aï, s’était comme effacée dans le résultat des voies de Dieu, et même avait contribué au développement de Ses plans. Précédemment, cela avait retardé et avait été puni ; mais Dieu s’appliquait à restaurer moralement Israël dans la confiance de la foi, et cela ne retardait nullement le grand résultat des voies de Dieu. Ce n’est pas une excuse, mais c’est une douce et puissante consolation qui porte d’autant plus à l’adoration. La faute commise à l’occasion des Gabaonites me paraît plus grave. Elle ne retardait pas la marche ; mais comme acte de Josué et des principaux, elle faussait pour toujours leur position vis-à-vis de ceux qu’ils épargnaient.
Le chapitre 11 termine la première partie du livre, c’est-à-dire l’histoire des victoires de Josué ; soit, en type, celle de la puissance du Seigneur par l’Esprit, pour mettre Son peuple en possession des promesses.
Chapitre 12 . — Le chapitre 12 n’est qu’un résumé des résultats obtenus. Or, le Saint Esprit ne nous donne pas seulement de remporter la victoire sur nos ennemis, il nous fait saisir et reconnaître toute l’étendue du pays, et définit la possession dont chacun jouit en particulier, nous donnant le détail de tout ce qui s’y trouve, des parfaits arrangements de Dieu pour que tout soit bien approprié à la distribution des tribus de Son peuple, de manière à produire un ensemble bien ordonné, un et parfait dans toutes ses parties selon la sagesse de Dieu. Mais nous en venons ici à la réalisation de la distinction maintenue dans le Nouveau Testament, entre les dons de Dieu et la jouissance des choses données. « Vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses » . « Nous sommes assis dans les lieux célestes » (par la même puissance qui y a placé Christ en Le ressuscitant d’entre les morts, et L’a placé au-dessus de tout nom qui se nomme ). Hélas ! que de choses terrestres restent encore non vaincues chez les chrétiens ! Mais le Saint Esprit prend connaissance de cet état, en vue et par rapport à ce qui leur appartient de droit : — c’est ce qui fait comprendre la seconde partie de ce livre.
Chapitres 13 à 22. — Quoiqu’il restât une assez grande partie du pays, Josué partage le tout entre les tribus selon le commandement de l’Éternel, qui déclare que Lui-même chassera les habitants devant Israël. Mais le peuple n’a guère répondu à cette promesse. Les villes des Philistins ont bien été prises, mais leurs habitants n’ont pas été exterminés ; ils sont restés et ont bientôt retrouvé leurs forces. Ici, on peut remarquer que, là où il y a de la fidélité, il y a du repos. L’œuvre de Josué eut pour effet que le pays fut tranquille sans avoir la guerre. Même résultat pour celle de Caleb (14, 15 ). Dans la distribution des villes aux Lévites, on retrouve cette même vérité (21, 43-44 ). Dans les détails il n’en est pas ainsi ; toute l’étendue du pays est donnée à Israël, et chaque tribu a sa part ; aussi ce qui est échu à chaque tribu lui est donné en plein droit par l’Éternel Lui-même. Les limites en sont marquées, car l’Esprit de Dieu prend connaissance de tout pour distribuer tout l’héritage spirituel, et à chacun selon les pensées de Dieu. Rien n’est incertain dans les arrangements de Dieu. Mais on trouve que pas une tribu n’a chassé de son domaine tous les ennemis de Dieu, pas une seule n’a réalisé la possession de tout ce que Dieu lui avait donné .
Juda et Joseph prennent possession de leurs portions ; nous savons qu’ils sont toujours restés à la tête d’Israël, accomplissant ainsi les conseils de Dieu, quant à la royauté pour Juda et au droit d’aînesse échu en grâce à Joseph (chap. 15 à 17 ; voyez 1 Chron. 5, 2 ) ; le tabernacle de Dieu est aussi posé en paix (chap. 18 ) ; mais une fois en repos, les tribus sont bien lentes à prendre possession de ce qui leur appartient — histoire trop constamment réalisée du peuple de Dieu. Ayant trouvé du repos, il néglige ce que Dieu a promis. Cependant, comme nous l’avons vu, l’Esprit de Dieu n’a pas manqué de désigner au peuple, en détail, tout ce qui lui appartient. Nous avons déjà pu voir toute la portée de ce commandement, mais nous voulons encore faire remarquer ici que non seulement nous trouvons en figure, devant Jéricho, le titre à la possession de toutes choses selon l’Esprit, les droits du Seigneur maintenus dans le cas du roi d’Aï et au mont Ébal, comme étant la base de la possession actuelle, mais nous voyons encore qu’il a été pourvu à la restauration de la jouissance de l’héritage dans ses détails, lorsque cette jouissance serait perdue pour un temps. Ce qui s’applique en figure au peuple dans les derniers jours.
Les villes de refuge sont établies (chap. 20 ), c’est-à-dire la terre étant à l’Éternel, il est pourvu à ce qu’elle ne soit pas souillée, et à ce que chacun puisse retrouver son héritage, lorsqu’il en aura été éloigné pour un temps par sa faute, parce que sans préméditation il avait tué quelqu’un.
L’établissement des deux tribus et demie de l’autre côté du Jourdain, donne lieu à des difficultés et à des soupçons ; toutefois ces tribus étaient fidèles au fond. Elles ont souffert de leur position, l’égoïsme ayant tant soit peu gâté l’énergie de leur foi ; mais la fidélité de l’Éternel se trouvait en elles.
Chapitres 23 et 24 . — Enfin Josué place le peuple, par voie d’avertissement, sous la malédiction ou la bénédiction, selon sa désobéissance ou son obéissance ; et puis il lui raconte son histoire, comment ses pères avaient été idolâtres, et que ses voisins l’étaient toujours.
Mais le peuple ayant encore la conscience de la puissance de Dieu, qui l’avait béni, déclare qu’il ne suivra que l’Éternel. Il est placé ainsi sous les conséquences de sa conduite, et entreprend d’obéir, comme condition de sa jouissance du pays et de l’effet de la promesse de Dieu. Ils sont laissés là en paisible possession de tout, il est vrai, mais sous la condition d’obéissance, après qu’ils ont déjà permis à ceux qui auraient dû être exterminés, de rester dans le pays, et quand, dès le début, ils n’avaient pas réalisé du tout ce que Dieu leur avait donné. Quel tableau de l’Église dès le temps des apôtres !
Il y a encore une remarque à faire. Lorsque Christ reviendra dans la gloire, nous posséderons toutes choses, Satan étant lié. Or l’Église, par le Saint Esprit, devrait réaliser la puissance de cette gloire. Mais il y a des choses célestes proprement dites qui sont à nous, comme étant notre demeure , notre position , notre vocation ; d’autres qui sont la sphère d’exercice de la puissance dont nous jouissons, et qui nous sont assujetties. Ainsi les limites de la demeure d’Israël étaient plus étroites que celles du territoire qu’il était en droit de posséder. Le Jourdain était la limite de sa demeure, l’Euphrate celle de sa possession. Les choses célestes sont à nous. Mais la manifestation de la puissance de Christ sur la création et la délivrance de cette création nous est accordée. Elle sera délivrée lorsque Christ Lui-même exercera cette puissance.
Ainsi « les miracles du siècle à venir » [18] étaient des délivrances du joug de l’ennemi. Ce n’étaient pas des choses qui nous fussent propres ; toutefois elles étaient à nous.
Josué
11 ◊ 1 * Et il arriva que, lorsque Jabin, roi de Hatsor, entendit [ces choses], il envoya vers Jobab, roi de Madon, et vers le roi de Shimron, et vers le roi d’Acshaph, ◊ 2 et vers les rois qui étaient au nord, dans la montagne, et dans la plaine au midi de Kinnéreth, et dans le pays plat, et sur les hauteurs de Dor à l’occident, ◊ 3 vers le Cananéen à l’orient et à l’occident, et vers l’Amoréen, et vers le Héthien, et vers le Phérézien, et vers le Jébusien, dans la montagne, et vers le Hévien au pied de l’Hermon, dans le pays de Mitspé. ◊ 4 Et ils sortirent, eux et toutes leurs armées avec eux, un peuple nombreux, en multitude comme le sable qui est sur le bord de la mer, avec des chevaux et des chars en très grand nombre. ◊ 5 Et tous ces rois-là se donnèrent rendez-vous, et vinrent et campèrent ensemble vers les eaux de Mérom pour faire la guerre contre Israël. ◊ 6 Et l’Éternel dit à Josué : Ne les crains point, car demain, environ en ce temps-ci, je les livrerai tous tués devant Israël ; tu couperas les jarrets à leurs chevaux et tu brûleras au feu leurs chars. ◊ 7 Et Josué, et tout le peuple de guerre avec lui, vint contre eux à l’improviste près des eaux de Mérom ; et ils tombèrent sur eux. ◊ 8 Et l’Éternel les livra en la main d’Israël ; et ils les frappèrent, et les poursuivirent jusqu’à Sidon la grande, et jusqu’à Misrephoth-Maïm, et jusqu’à la vallée de Mitspé, vers le levant ; et ils les frappèrent jusqu’à ne pas leur laisser un réchappé. ◊ 9 Et Josué leur fit comme l’Éternel lui avait dit : il coupa les jarrets à leurs chevaux, et brûla au feu leurs chars.
◊ 10 Et en ce temps-là Josué rebroussa chemin, et prit Hatsor, et frappa son roi avec l’épée ; car Hatsor était auparavant la capitale de tous ces royaumes. ◊ 11 Et ils frappèrent par le tranchant de l’épée toutes les âmes qui s’y trouvaient, les détruisant entièrement : il n’y resta rien de ce qui respirait ; et il brûla Hatsor par le feu. ◊ 12 Et Josué prit toutes les villes de ces rois et tous leurs rois, et les frappa par le tranchant de l’épée ; il les détruisit entièrement, comme Moïse, serviteur de l’Éternel, l’avait commandé. ◊ 13 Seulement, Israël ne brûla aucune des villes qui étaient demeurées tranquilles sur leurs collines, excepté Hatsor seule, que Josué brûla. ◊ 14 Et les fils d’Israël pillèrent pour eux tout le butin de ces villes et les bêtes ; seulement ils frappèrent par le tranchant de l’épée tous les hommes, jusqu’à ce qu’ils les eussent détruits : ils n’y laissèrent rien de ce qui respirait. ◊ 15 Comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse, son serviteur, ainsi Moïse commanda à Josué, et ainsi fit Josué ; il n’omit rien de tout ce que l’Éternel avait commandé à Moïse.
◊ 16 Et Josué prit tout ce pays, la montagne et tout le midi, et tout le pays de Goshen, et le pays plat, et la plaine, et la montagne d’Israël, et son pays plat, ◊ 17 depuis la montagne de Halak qui s’élève vers Séhir, jusqu’à Baal-Gad dans la vallée du Liban, au pied de la montagne de l’Hermon ; et il prit tous leurs rois, et les frappa et les fit mourir. ◊ 18 Josué fit longtemps la guerre à tous ces rois-là. ◊ 19 Il n’y eut aucune ville qui fît la paix avec les fils d’Israël, excepté les Héviens qui habitaient Gabaon ; ils les prirent toutes par la guerre. ◊ 20 Car ce fut de par l’Éternel que leur cœur fut endurci pour s’en aller en guerre contre Israël, afin qu’il les détruisît entièrement sans qu’il y eût pour eux de merci ; car c’était afin de les détruire, comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse.
◊ 21 Et Josué vint en ce temps-là et retrancha les Anakim de la montagne, de Hébron, de Debir, d’Anab, et de toute la montagne de Juda, et de toute la montagne d’Israël : Josué les détruisit entièrement avec leurs villes. ◊ 22 Il ne resta point d’Anakim dans le pays des fils d’Israël ; il en demeura seulement dans Gaza, dans Gath, et dans Asdod. ◊ 23 Et Josué prit tout le pays, selon tout ce que l’Éternel avait dit à Moïse ; et Josué le donna en héritage à Israël, selon leurs distributions, selon leurs tribus. Et le pays se reposa de la guerre.
Josué
12 ◊ 1 * Et ce sont ici les rois du pays, que les fils d’Israël frappèrent et dont ils possédèrent le pays, de l’autre côté du Jourdain, vers le soleil levant, depuis le torrent de l’Arnon jusqu’à la montagne de l’Hermon, et toute la plaine au levant : ◊ 2 Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon, dominant depuis Aroër qui est sur le bord du torrent de l’Arnon et depuis le milieu du torrent, sur la moitié de Galaad, jusqu’au Jabbok, torrent qui est la frontière des fils d’Ammon ; ◊ 3 et [sur] la plaine, jusqu’à la mer de Kinnéreth, vers le levant, et jusqu’à la mer de la plaine, la mer Salée, au levant, du côté de Beth-Jeshimoth, et au midi, sous les pentes du Pisga ; ◊ 4 et le territoire d’Og, roi de Basan, du reste des Rephaïm, qui habitait à Ashtaroth et à Édréhi ; ◊ 5 et il dominait sur la montagne de l’Hermon, et sur Salca, et sur tout Basan, jusqu’à la frontière des Gueshuriens et des Maacathiens, et [sur] la moitié de Galaad, [jusqu’à la] frontière de Sihon, roi de Hesbon. ◊ 6 Moïse, serviteur de l’Éternel, et les fils d’Israël, les frappèrent ; et Moïse, serviteur de l’Éternel, en donna la possession aux Rubénites, et aux Gadites, et à la demi-tribu de Manassé.
◊ 7 Et ce sont ici les rois du pays, que Josué et les fils d’Israël frappèrent en deçà du Jourdain, vers l’occident, depuis Baal-Gad, dans la vallée du Liban, jusqu’à la montagne de Halak qui s’élève vers Séhir ; et Josué en donna la possession aux tribus d’Israël, selon leurs distributions, ◊ 8 dans la montagne, et dans le pays plat, et dans la plaine, et sur les pentes des montagnes, et dans le désert, et dans le midi : le Héthien, l’Amoréen, et le Cananéen, le Phérézien, le Hévien, et le Jébusien : ◊ 9 — le roi de Jéricho, un ; le roi d’Aï, qui est à côté de Béthel, un ; ◊ 10 le roi de Jérusalem, un ; le roi de Hébron, un ; ◊ 11 le roi de Jarmuth, un ; le roi de Lakis, un ; ◊ 12 le roi d’Églon, un ; le roi de Guézer, un ; ◊ 13 le roi de Debir, un ; le roi de Guéder, un ; ◊ 14 le roi de Horma, un ; le roi d’Arad, un ; ◊ 15 le roi de Libna, un ; le roi d’Adullam, un ; ◊ 16 le roi de Makkéda, un ; le roi de Béthel, un ; ◊ 17 le roi de Tappuakh, un ; le roi de Hépher, un ; ◊ 18 le roi d’Aphek, un ; le roi de Lassaron, un ; ◊ 19 le roi de Madon, un ; le roi de Hatsor, un ; ◊ 20 le roi de Shimron-Meron, un ; le roi d’Acshaph, un ; ◊ 21 le roi de Thaanac, un ; le roi de Meguiddo, un ; ◊ 22 le roi de Kédesh, un ; le roi de Jokneam, au Carmel, un ; ◊ 23 le roi de Dor, des hauteurs de Dor, un ; le roi de Goïm, à Guilgal, un ; ◊ 24 le roi de Thirtsa, un ; tous les rois étaient trente et un.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Josué
10 ◊ 1 Et il arriva que, lorsque Adoni-Tsédek, roi de Jérusalem, eut entendu que Josué avait pris Aï et l’avait entièrement détruite, qu’il avait fait à Aï et à son roi comme il avait fait à Jéricho et à son roi, et que les habitants de Gabaon avaient fait la paix avec Israël et étaient au milieu d’eux, ils eurent une grande peur ; ◊ 2 car Gabaon était une grande ville, comme une des villes royales, et elle était plus grande qu’Aï, et tous ses hommes étaient vaillants. ◊ 3 Et Adoni-Tsédek, roi de Jérusalem, envoya vers Hoham, roi de Hébron, et vers Piream, roi de Jarmuth, et vers Japhia, roi de Lakis, et vers Debir, roi d’Églon, disant : ◊ 4 Montez vers moi, et aidez-moi, et frappons Gabaon ; car elle a fait la paix avec Josué et avec les fils d’Israël. ◊ 5 Et les cinq rois des Amoréens, le roi de Jérusalem, le roi de Hébron, le roi de Jarmuth, le roi de Lakis, le roi d’Églon, s’assemblèrent et montèrent, eux et toutes leurs armées, et ils campèrent contre Gabaon, et lui firent la guerre. ◊ 6 Et les hommes de Gabaon envoyèrent à Josué, au camp, à Guilgal, disant : Ne retire pas tes mains de tes serviteurs ; monte vers nous en hâte, et sauve-nous et aide-nous ; car tous les rois des Amoréens qui habitent dans la montagne se sont réunis contre nous.
◊ 7 Et Josué monta de Guilgal, lui et tout le peuple de guerre avec lui, tous les vaillants hommes. ◊ 8 Et l’Éternel dit à Josué : Ne les crains pas, car je les ai livrés en ta main ; pas un d’entre eux ne tiendra devant toi. ◊ 9 Et Josué arriva sur eux tout à coup ; il monta de Guilgal toute la nuit. ◊ 10 Et l’Éternel les mit en déroute devant Israël, qui leur infligea une grande défaite près de Gabaon, et les poursuivit par le chemin de la montée de Beth-Horon, et les battit jusqu’à Azéka et jusqu’à Makkéda. ◊ 11 Et il arriva que, comme ils fuyaient devant Israël — ils étaient à la descente de Beth-Horon, — l’Éternel jeta des cieux de grosses pierres sur eux, jusqu’à Azéka, et ils moururent ; ceux qui moururent des pierres de grêle furent plus nombreux que ceux que les fils d’Israël tuèrent par l’épée.
◊ 12 Alors Josué parla à l’Éternel, le jour où l’Éternel livra les Amoréens entre les mains des fils d’Israël ; et il dit en présence d’Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon ; et toi, lune, en la vallée d’Ajalon ! ◊ 13 Et le soleil s’arrêta, et la lune demeura où elle était, jusqu’à ce que la nation se fût vengée de ses ennemis. Cela n’est-il pas écrit dans le livre de Jashar ? Et le soleil demeura au milieu des cieux, et ne se hâta point de se coucher, environ un jour entier. ◊ 14 Et il n’y a point eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l’Éternel écoutât la voix d’un homme, car l’Éternel combattait pour Israël.
◊ 15 Et Josué, et tout Israël avec lui, retourna au camp, à Guilgal.
◊ 16 Et ces cinq rois s’enfuirent et se cachèrent dans la caverne, à Makkéda. ◊ 17 Et on rapporta à Josué, en disant : Les cinq rois ont été trouvés cachés dans la caverne, à Makkéda. ◊ 18 Et Josué dit : Roulez de grandes pierres à l’ouverture de la caverne, et postez près d’elle des hommes pour les garder ; ◊ 19 et vous, ne vous arrêtez pas ; poursuivez vos ennemis, et frappez-les en queue ; ne les laissez pas entrer dans leurs villes ; car l’Éternel, votre Dieu, les a livrés en votre main. ◊ 20 Et quand Josué et les fils d’Israël eurent achevé de leur infliger une très grande défaite, jusqu’à les détruire, il arriva que les fuyards d’entre eux échappèrent et entrèrent dans les villes fortifiées ; ◊ 21 et tout le peuple retourna en paix au camp, vers Josué, à Makkéda ; personne ne remua sa langue contre les fils d’Israël.
◊ 22 Et Josué dit : Ouvrez l’entrée de la caverne, et amenez-moi ces cinq rois hors de la caverne. ◊ 23 Et ils firent ainsi, et ils lui amenèrent hors de la caverne ces cinq rois : le roi de Jérusalem, le roi de Hébron, le roi de Jarmuth, le roi de Lakis, le roi d’Églon. ◊ 24 Et lorsqu’ils eurent amené ces rois à Josué, il arriva que Josué appela tous les hommes d’Israël, et dit aux capitaines des hommes de guerre qui avaient marché avec lui : Approchez-vous, mettez vos pieds sur les cous de ces rois. Et ils s’approchèrent, et mirent leurs pieds sur leurs cous. ◊ 25 Et Josué leur dit : Ne craignez point, et ne soyez pas effrayés ; fortifiez-vous, et soyez fermes ; car l’Éternel fera ainsi à tous vos ennemis contre lesquels vous combattez. ◊ 26 Et après cela Josué les frappa et les fit mourir, et il les pendit à cinq arbres ; et ils pendirent aux arbres jusqu’au soir. ◊ 27 Et au temps du coucher du soleil, il arriva que Josué commanda, et on les descendit des arbres, et on les jeta dans la caverne où ils s’étaient cachés ; et on mit à l’ouverture de la caverne de grandes pierres, [qui sont demeurées] jusqu’à ce jour même.
◊ 28 Et Josué prit en ce jour-là Makkéda, et la frappa par le tranchant de l’épée ; et son roi, lui, et toute âme qui s’y trouvait, il les détruisit entièrement : il ne laissa pas un réchappé ; et il fit au roi de Makkéda comme il avait fait au roi de Jéricho. ◊ 29 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Makkéda à Libna, et fit la guerre à Libna. ◊ 30 Et l’Éternel la livra, elle aussi et son roi, en la main d’Israël ; et il la frappa par le tranchant de l’épée, ainsi que toute âme qui s’y trouvait ; il n’y laissa pas un réchappé ; et il fit à son roi comme il avait fait au roi de Jéricho. ◊ 31 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Libna à Lakis, et campa contre elle, et lui fit la guerre. ◊ 32 Et l’Éternel livra Lakis en la main d’Israël, et il la prit le second jour et la frappa par le tranchant de l’épée, ainsi que toute âme qui s’y trouvait, selon tout ce qu’il avait fait à Libna. ◊ 33 Alors Horam, roi de Guézer, monta pour secourir Lakis ; et Josué le frappa, lui et son peuple, jusqu’à ne pas lui laisser un réchappé. ◊ 34 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Lakis à Églon, et ils campèrent contre elle, et lui firent la guerre ; ◊ 35 et ils la prirent ce jour-là, et la frappèrent par le tranchant de l’épée ; et il détruisit entièrement ce jour-là toute âme qui s’y trouvait, selon tout ce qu’il avait fait à Lakis. ◊ 36 Et Josué, et tout Israël avec lui, monta d’Églon à Hébron, et ils lui firent la guerre ; ◊ 37 et ils la prirent, et la frappèrent par le tranchant de l’épée, et son roi, et toutes ses villes, et toute âme qui s’y trouvait : il ne laissa pas un réchappé, selon tout ce qu’il avait fait à Églon ; il la détruisit entièrement, ainsi que toute âme qui s’y trouvait. ◊ 38 Et Josué, et tout Israël avec lui, rebroussa chemin vers Debir, et ils lui firent la guerre ; ◊ 39 et il la prit, et son roi, et toutes ses villes ; et ils les frappèrent par le tranchant de l’épée, et détruisirent entièrement toute âme qui s’y trouvait : il ne laissa pas un réchappé. Comme il avait fait à Hébron, et comme il avait fait à Libna et à son roi, ainsi il fit à Debir et à son roi.
◊ 40 Et Josué frappa tout le pays, la montagne, et le midi, et le pays plat, et les pentes des montagnes, et tous leurs rois : il ne laissa pas un réchappé ; mais il détruisit entièrement tout ce qui respirait, comme l’Éternel, le Dieu d’Israël, l’avait commandé. ◊ 41 Et Josué les frappa depuis Kadès-Barnéa jusqu’à Gaza, et tout le pays de Goshen, jusqu’à Gabaon. ◊ 42 Et Josué prit en une seule fois tous ces rois et leur pays ; car l’Éternel, le Dieu d’Israël, combattait pour Israël.
◊ 43 Et Josué, et tout Israël avec lui, retourna au camp, à Guilgal.
Matthieu
15 ◊ 1 Alors les scribes et les pharisiens de Jérusalem viennent à Jésus, disant : ◊ 2 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens, car ils ne lavent pas leurs mains quand ils mangent du pain ? ◊ 3 Mais lui, répondant, leur dit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu à cause de votre tradition ? ◊ 4 car Dieu a commandé, disant : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 5 mais vous, vous dites : Quiconque dira à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est un don, ◊ 6 — et il n’honorera point son père ou sa mère. Et vous avez annulé le commandement de Dieu à cause de votre tradition. ◊ 7 Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé de vous, disant : ◊ 8 « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 9 mais ils m’honorent en vain, enseignant comme doctrines des commandements d’hommes ». ◊ 10 Et ayant appelé la foule, il leur dit : Écoutez et comprenez : ◊ 11 ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est là ce qui souille l’homme.
◊ 12 Alors ses disciples, s’approchant, lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? ◊ 13 Mais lui, répondant, dit : Toute plante que mon Père céleste n’a pas plantée sera déracinée. ◊ 14 Laissez-les ; ce sont des aveugles, conducteurs d’aveugles : et si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. ◊ 15 Et Pierre, répondant, lui dit : Expose-nous cette parabole. ◊ 16 Et il dit : Et vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? ◊ 17 N’entendez-vous pas encore que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, et passe ensuite dans le lieu secret ? ◊ 18 Mais les choses qui sortent de la bouche viennent du cœur, et ces choses-là souillent l’homme. ◊ 19 Car du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures : ◊ 20 ce sont ces choses qui souillent l’homme ; mais de manger avec des mains non lavées ne souille pas l’homme.
◊ 21 Et Jésus, partant de là, se retira dans les quartiers de Tyr et de Sidon. ◊ 22 Et voici, une femme cananéenne de ces contrées-là, sortant, s’écria, lui disant : Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ; ma fille est cruellement tourmentée d’un démon. ◊ 23 Et il ne lui répondit mot. Et ses disciples, s’approchant, le prièrent, disant : Renvoie-la, car elle crie après nous. ◊ 24 Mais lui, répondant, dit : Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 25 Et elle vint et lui rendit hommage, disant : Seigneur, assiste-moi. ◊ 26 Et lui, répondant, dit : Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 27 Et elle dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. ◊ 28 Alors Jésus, répondant, lui dit : Ô femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure-là sa fille fut guérie.
◊ 29 Et Jésus, étant parti de là, vint près de la mer de Galilée ; et montant sur une montagne, il s’assit là. ◊ 30 Et de grandes foules vinrent à lui, ayant avec elles des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres ; et elles les jetèrent à ses pieds, et il les guérit ; ◊ 31 de sorte que les foules s’étonnèrent en voyant les muets parler, les estropiés guérir, les boiteux marcher, et les aveugles voir ; et elles glorifièrent le Dieu d’Israël. ◊ 32 Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu’ils ne défaillent en chemin. ◊ 33 Et ses disciples lui disent : D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? ◊ 34 Et Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept, et quelques petits poissons. ◊ 35 Et il commanda aux foules de s’asseoir sur la terre. ◊ 36 Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. ◊ 37 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. ◊ 38 Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants. ◊ 39 Et ayant renvoyé les foules, il monta dans une nacelle et vint dans la contrée de Magadan.
Marc
3 ◊ 1 Et il entra encore dans la synagogue ; et il y avait là un homme qui avait la main desséchée. ◊ 2 Et ils l’observaient [pour voir] s’il le guérirait le jour de sabbat, afin de l’accuser. ◊ 3 Et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : Lève-toi là devant tous. ◊ 4 Et il leur dit : Est-il permis de faire du bien le jour de sabbat, ou de faire du mal ? de sauver la vie, ou de tuer ? Mais ils gardaient le silence. ◊ 5 Et les ayant regardés à l’entour avec colère, étant attristé de l’endurcissement de leur cœur, il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et sa main fut rétablie. ◊ 6 Et les pharisiens, sortant aussitôt avec les hérodiens, tinrent conseil contre lui pour le faire périr.
◊ 7 Et Jésus se retira avec ses disciples vers la mer ; et une grande multitude le suivit de la Galilée, ◊ 8 et de la Judée, et de Jérusalem, et de l’Idumée, et de par-delà le Jourdain. Et ceux des environs de Tyr et de Sidon, une grande multitude, ayant entendu les choses qu’il faisait, vinrent vers lui. ◊ 9 Et il dit à ses disciples qu’une petite nacelle fût là à sa disposition, à cause de la foule, afin qu’elle ne le pressât pas ; ◊ 10 car il en guérit beaucoup, de sorte que tous ceux qui étaient affligés de quelque fléau se jetaient sur lui afin de le toucher. ◊ 11 Et les esprits immondes, quand ils le voyaient, se jetaient devant lui et s’écriaient, disant : Tu es le Fils de Dieu. ◊ 12 Et il leur défendait très expressément de le faire connaître.
◊ 13 Et il monte sur une montagne, et il appelle ceux qu’il voulait ; et ils vinrent à lui ; ◊ 14 et il en établit douze pour être avec lui, et pour les envoyer prêcher, ◊ 15 et pour avoir autorité [de guérir les maladies et de chasser les démons ; ◊ 16 et il surnomma Simon, Pierre ; ◊ 17 et Jacques le [fils] de Zébédée et Jean le frère de Jacques, et il les surnomma Boanergès, ce qui est : fils de tonnerre ; ◊ 18 et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen, ◊ 19 et Judas Iscariote, qui aussi le livra.
◊ 20 Et ils viennent à la maison ; et la foule s’assemble de nouveau, en sorte qu’ils ne pouvaient pas même manger leur pain. ◊ 21 Et ses proches, ayant entendu cela, sortirent pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il est hors de sens. ◊ 22 Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem, dirent : Il a Béelzébul ; et : Par le chef des démons, il chasse les démons. ◊ 23 Et les ayant appelés, il leur dit par des paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ? ◊ 24 Et si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume-là ne peut pas subsister. ◊ 25 Et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison-là ne peut pas subsister. ◊ 26 Et si Satan s’élève contre lui-même et est divisé, il ne peut pas subsister, mais il vient à sa fin. ◊ 27 Nul ne peut entrer dans la maison de l’homme fort, et piller ses biens, si premièrement il n’a lié l’homme fort ; et alors il pillera sa maison. ◊ 28 En vérité, je vous dis que tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les paroles injurieuses, quelles qu’elles soient, par lesquelles ils blasphèment ; ◊ 29 mais quiconque proférera des paroles injurieuses contre l’Esprit Saint n’aura jamais de pardon ; mais il est passible du jugement éternel. ◊ 30 C’était parce qu’ils disaient : Il a un esprit immonde.
◊ 31 Ses frères et sa mère donc viennent ; et se tenant dehors, ils l’envoyèrent appeler ; ◊ 32 et la foule était assise autour de lui. Et on lui dit : Voici, ta mère et tes frères, là dehors, te cherchent. ◊ 33 Et il leur répondit, disant : Qui est ma mère, ou [qui sont] mes frères ? ◊ 34 Et regardant tout à l’entour ceux qui étaient assis autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères ; ◊ 35 car quiconque fera la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
Nombres
23 ◊ 1 Et Balaam dit à Balak : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. ◊ 2 Et Balak fit comme Balaam avait dit ; et Balak et Balaam offrirent un taureau et un bélier sur [chaque] autel. ◊ 3 Et Balaam dit à Balak : Tiens-toi auprès de ton offrande, et je m’en irai ; peut-être que l’Éternel viendra à ma rencontre, et ce qu’il m’aura fait voir je te le rapporterai. Et il s’en alla sur une hauteur découverte. ◊ 4 Et Dieu rencontra Balaam, et [Balaam] lui dit : J’ai préparé sept autels, et j’ai offert un taureau et un bélier sur [chaque] autel. ◊ 5 Et l’Éternel mit une parole dans la bouche de Balaam, et dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi. ◊ 6 Et il s’en retourna vers lui ; et voici, il se tenait auprès de son offrande, lui et tous les seigneurs de Moab. ◊ 7 Et [Balaam] proféra son discours sentencieux, et dit :
Balak, roi de Moab, m’a amené d’Aram, des montagnes d’orient :
Viens, maudis-moi Jacob ! viens, appelle l’exécration sur Israël !
◊ 8 Comment maudirai-je ce que *Dieu n’a pas maudit ? Et comment appellerai-je l’exécration sur celui que l’Éternel n’a pas en exécration ?
◊ 9 Car du sommet des rochers je le vois, et des hauteurs je le contemple.
Voici, c’est un peuple qui habitera seul, et il ne sera pas compté parmi les nations.
◊ 10 Qui est-ce qui comptera la poussière de Jacob, et le nombre de la quatrième partie d’Israël ?
Que mon âme meure de la mort des hommes droits, et que ma fin soit comme la leur.
◊ 11 Et Balak dit à Balaam : Que m’as-tu fait ? Je t’avais pris pour maudire mes ennemis, et voici, tu les as bénis expressément. ◊ 12 Et il répondit et dit : Ne prendrai-je pas garde de dire ce que l’Éternel aura mis dans ma bouche ?
◊ 13 Et Balak lui dit : Viens, je te prie, avec moi, dans un autre lieu d’où tu puisses le voir ; tu n’en verras que l’extrémité, et tu ne le verras pas tout entier ; et maudis-le-moi de là. ◊ 14 Et il le conduisit au champ de Tsophim, au sommet du Pisga, et il bâtit sept autels, et offrit un taureau et un bélier sur [chaque] autel. ◊ 15 Et [Balaam] dit à Balak : Tiens-toi ici auprès de ton offrande, et moi, j’irai à la rencontre, là…
◊ 16 Et l’Éternel vint à la rencontre de Balaam, et mit une parole dans sa bouche, et dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi. ◊ 17 Et il vint à lui, et voici, il se tenait auprès de son offrande, et les seigneurs de Moab avec lui. Et Balak lui dit : Qu’a dit l’Éternel ? ◊ 18 Et il proféra son discours sentencieux, et dit :
Lève-toi, Balak, et écoute ! Prête-moi l’oreille, fils de Tsippor !
◊ 19 *Dieu n’est pas un homme, pour mentir, ni un fils d’homme, pour se repentir : aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas ? aura-t-il parlé, et ne l’accomplira-t-il pas ?
◊ 20 Voici, j’ai reçu [mission] de bénir ; il a béni et je ne le révoquerai pas.
◊ 21 Il n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, ni n’a vu d’injustice en Israël ; l’Éternel, son Dieu, est avec lui, et un chant de triomphe royal est au milieu de lui.
◊ 22 *Dieu les a fait sortir d’Égypte ; il a comme la force des buffles.
◊ 23 Car il n’y a pas d’enchantement contre Jacob, ni de divination contre Israël. Selon ce temps il sera dit de Jacob et d’Israël : Qu’est-ce que *Dieu a fait ?
◊ 24 Voici, le peuple se lèvera comme une lionne, et se dressera comme un lion ; il ne se couchera pas qu’il n’ait mangé la proie, et bu le sang des tués.
◊ 25 Et Balak dit à Balaam : Ne le maudis donc pas ; mais du moins ne le bénis pas. ◊ 26 Et Balaam répondit et dit à Balak : Ne t’ai-je pas parlé, disant : Tout ce que l’Éternel dira, je le ferai ?
◊ 27 Et Balak dit à Balaam : Viens donc, je te conduirai à un autre lieu : peut-être sera-t-il bon aux yeux de Dieu que tu me le maudisses de là. ◊ 28 Et Balak conduisit Balaam au sommet du Péor, qui se montre au-dessus de la surface du désert. ◊ 29 Et Balaam dit à Balak : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. ◊ 30 Et Balak fit comme Balaam avait dit ; et il offrit un taureau et un bélier sur [chaque] autel.
1 Corinthiens
5 ◊ 1 On entend dire partout qu’il y a de la fornication parmi vous, et une fornication telle qu’elle [n’existe] pas même parmi les nations, de sorte que quelqu’un aurait la femme de son père. ◊ 2 Et vous êtes enflés d’orgueil, et vous n’avez pas plutôt mené deuil, afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous. ◊ 3 Car pour moi, étant absent de corps, mais présent en esprit, j’ai déjà, comme présent, jugé ◊ 4 (vous et mon esprit étant assemblés, avec la puissance de notre seigneur Jésus Christ), [de livrer], au nom de notre seigneur Jésus Christ, celui qui a ainsi commis cette action, ◊ 5 [j’ai jugé, dis-je,] de livrer un tel homme à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé dans la journée du Seigneur Jésus. ◊ 6 Votre vanterie n’est pas bonne ; ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière ? ◊ 7 Ôtez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : ◊ 8 c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité.
◊ 9 Je vous ai écrit dans la lettre, de ne pas avoir de commerce avec des fornicateurs, ◊ 10 non pas absolument avec les fornicateurs de ce monde, ou les avares et les ravisseurs, ou les idolâtres, puisqu’ainsi il faudrait que vous sortissiez du monde ; ◊ 11 mais, maintenant, je vous ai écrit que, si quelqu’un appelé frère est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, vous n’ayez pas de commerce avec lui, que vous ne mangiez pas même avec un tel homme. ◊ 12 Car qu’ai-je affaire de juger ceux de dehors aussi ? Vous, ne jugez-vous pas ceux qui sont de dedans ? ◊ 13 Mais ceux de dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes.
Josué
18 ◊ 1 * Et toute l’assemblée des fils d’Israël se réunit à Silo, et ils y dressèrent la tente d’assignation ; et le pays leur fut assujetti. ◊ 2 Et il restait parmi les fils d’Israël sept tribus auxquelles on n’avait pas encore distribué leur héritage. ◊ 3 Et Josué dit aux fils d’Israël : Jusques à quand vous porterez-vous lâchement à aller prendre possession du pays que l’Éternel, le Dieu de vos pères, vous a donné ? ◊ 4 Choisissez-vous trois hommes par tribu, et je les enverrai ; et ils se lèveront, et ils parcourront le pays, et ils en feront le relevé selon la proportion de leur héritage, puis ils viendront vers moi. ◊ 5 Ils le diviseront en sept parts ; Juda se tiendra dans ses limites au midi, et la maison de Joseph se tiendra dans ses limites au nord ; ◊ 6 et vous ferez le relevé du pays en sept parts, et vous me l’apporterez ici ; et je jetterai ici le sort pour vous devant l’Éternel, notre Dieu. ◊ 7 Mais il n’y a point de part pour les Lévites au milieu de vous, car la sacrificature de l’Éternel est leur héritage. Et Gad, et Ruben, et la demi-tribu de Manassé, ont reçu au-delà du Jourdain, vers le levant, leur héritage, que Moïse, serviteur de l’Éternel, leur a donné.
◊ 8 Et les hommes se levèrent et s’en allèrent ; et Josué commanda à ceux qui s’en allaient faire le relevé du pays, disant : Allez et parcourez le pays, et faites-en le relevé, et revenez auprès de moi, et je jetterai ici le sort pour vous devant l’Éternel, à Silo. ◊ 9 Et les hommes s’en allèrent, et traversèrent le pays, et en firent le relevé dans un livre, en sept parts, selon les villes ; puis ils vinrent vers Josué, au camp, à Silo. ◊ 10 Et Josué jeta le sort pour eux, à Silo, devant l’Éternel, et Josué répartit là le pays aux fils d’Israël, selon leurs distributions.
◊ 11 Et le sort tomba pour la tribu des fils de Benjamin, selon leurs familles. Et le territoire de leur lot leur échut entre les fils de Juda et les fils de Joseph. ◊ 12 Et leur frontière, du côté du nord, partait du Jourdain ; et la frontière montait à côté de Jéricho, vers le nord, et montait dans la montagne vers l’occident, et aboutissait au désert de Beth-Aven ; ◊ 13 et la frontière passait de là à Luz, au côté méridional de Luz, qui est Béthel ; et la frontière descendait à Ataroth-Addar, près de la montagne qui est au midi de Beth-Horon la basse. ◊ 14 — Et la frontière fut tracée, et elle faisait un détour du côté occidental vers le midi, depuis la montagne qui est en face de Beth-Horon, vers le midi, et aboutissait à Kiriath-Baal, qui est Kiriath-Jéarim, ville des fils de Juda. C’est là le côté de l’occident. ◊ 15 — Et le côté méridional partait de l’extrémité de Kiriath-Jéarim ; et la frontière sortait vers l’occident, et elle sortait vers la source des eaux de Nephtoah. ◊ 16 Et la frontière descendait jusqu’au bout de la montagne qui est en face de la vallée de Ben-Hinnom, qui est dans la vallée des Rephaïm, vers le nord, et elle descendait la vallée de Hinnom à côté de Jébus, au midi, et descendait à En-Roguel. ◊ 17 Et elle était tracée vers le nord, et sortait par En-Shémesh, et sortait à Gueliloth, qui est vis-à-vis de la montée d’Adummim, et descendait à la pierre de Bohan, fils de Ruben, ◊ 18 et passait au côté nord, qui est vis-à-vis d’Araba, et descendait à Araba. ◊ 19 Et la frontière passait à côté de Beth-Hogla, au nord ; et la frontière aboutissait à la pointe de la mer Salée, vers le nord, à l’extrémité méridionale du Jourdain. C’est là la frontière du midi. ◊ 20 — Et le Jourdain formait la limite du côté de l’orient. Tel fut l’héritage des fils de Benjamin, selon ses frontières, à l’entour, selon leurs familles.
◊ 21 Et les villes de la tribu des fils de Benjamin, selon leurs familles, étaient : Jéricho, et Beth-Hogla, et Émek-Ketsits, ◊ 22 et Beth-Araba, et Tsemaraïm, et Béthel, ◊ 23 et Avvim, et Para, et Ophra, ◊ 24 et Kephar-Ammonaï, et Ophni, et Guéba : douze villes et leurs hameaux ; ◊ 25 — Gabaon, et Rama, et Beéroth, ◊ 26 et Mitspé, et Kephira, et Motsa, ◊ 27 et Rékem, et Jirpeël, et Thareala, ◊ 28 et Tséla, Éleph, et Jébus, qui est Jérusalem, Guibha, Kiriath : quatorze villes et leurs hameaux. Tel fut l’héritage des fils de Benjamin, selon leurs familles.
2 Samuel
21 ◊ 1 * Et il y eut, du temps de David, une famine de trois ans, année après année. Et David rechercha la face de l’Éternel, et l’Éternel dit : C’est à cause de Saül et de sa maison de sang, parce qu’il a fait mourir les Gabaonites. ◊ 2 Et le roi appela les Gabaonites et leur parla. (Or les Gabaonites n’étaient pas des fils d’Israël, mais du reste des Amoréens, et les fils d’Israël s’étaient obligés envers eux par serment ; et Saül, dans son zèle pour les fils d’Israël et de Juda, avait cherché à les frapper.) ◊ 3 Et David dit aux Gabaonites : Que ferai-je pour vous, et avec quoi ferai-je expiation, de sorte que vous bénissiez l’héritage de l’Éternel ? ◊ 4 Et les Gabaonites lui dirent : Il ne s’agit pas pour nous d’argent ou d’or à l’égard de Saül et de sa maison, ni qu’on fasse mourir personne en Israël. Et il dit : Ce que vous direz, je le ferai pour vous. ◊ 5 Et ils dirent au roi : L’homme qui nous a consumés et qui a formé un plan contre nous afin de nous détruire, pour que nous ne puissions subsister dans tous les confins d’Israël… : ◊ 6 qu’on nous livre sept hommes de ses fils, et nous les pendrons devant l’Éternel à Guibha de Saül, l’élu de l’Éternel. Et le roi dit : Je les livrerai. ◊ 7 Et le roi épargna Mephibosheth, fils de Jonathan, fils de Saül, à cause du serment de l’Éternel, qui était entre eux, entre David et Jonathan, fils de Saül.
◊ 8 Et le roi prit les deux fils de Ritspa, fille d’Aïa, qu’elle avait enfantés à Saül, Armoni et Mephibosheth, et les cinq fils de Mical, fille de Saül, qu’elle avait enfantés à Adriel, fils de Barzillaï, le Meholathite, ◊ 9 et il les livra aux mains des Gabaonites, qui les pendirent sur la montagne, devant l’Éternel ; et les sept tombèrent ensemble, et on les fit mourir aux premiers jours de la moisson, au commencement de la moisson des orges. ◊ 10 Et Ritspa, fille d’Aïa, prit un sac et l’étendit sur le rocher, depuis le commencement de la moisson jusqu’à ce qu’il tombât de l’eau des cieux sur eux ; et elle ne permit pas aux oiseaux des cieux de se poser sur eux le jour, ni aux bêtes des champs la nuit. ◊ 11 Et ce que Ritspa, fille d’Aïa, concubine de Saül, avait fait fut rapporté à David.
◊ 12 Et David alla et prit les os de Saül et les os de Jonathan, son fils, de chez les habitants de Jabès de Galaad, qui les avaient dérobés de la place de Beth-Shan, où les Philistins les avaient suspendus le jour où les Philistins avaient frappé Saül à Guilboa. ◊ 13 Et il emporta de là les os de Saül et les os de Jonathan, son fils ; et on recueillit les os de ceux qui avaient été pendus, ◊ 14 et on les enterra avec les os de Saül et de Jonathan, son fils, dans le pays de Benjamin, à Tséla, dans le sépulcre de Kis, son père. Et on fit tout ce que le roi avait commandé : et après cela, Dieu fut propice au pays.
◊ 15 Et il y eut encore une guerre des Philistins contre Israël ; et David descendit, et ses serviteurs avec lui, et ils se battirent avec les Philistins ; et David était fatigué. ◊ 16 Et Jishbi-Benob, qui était des enfants du géant (le poids de sa lance était de trois cents sicles d’airain, et il était ceint d’une [armure] neuve), pensa frapper David. ◊ 17 Et Abishaï, fils de Tseruïa, le secourut, et frappa le Philistin et le tua. Alors les hommes de David lui jurèrent, disant : Tu ne sortiras plus avec nous pour la guerre, et tu n’éteindras pas la lampe d’Israël. ◊ 18 Et il arriva, après cela, qu’il y eut encore un combat, à Gob, avec les Philistins. Alors Sibbecaï, le Hushathite, frappa Saph, qui était un des enfants du géant. ◊ 19 Et il y eut encore un combat, à Gob, avec les Philistins : et Elkhanan, fils de Jaaré-Oreguim, le Bethléhémite, frappa Goliath, le Guitthien ; et le bois de sa lance était comme l’ensouple des tisserands. ◊ 20 Et il y eut encore un combat, à Gath : et il y avait [là] un homme de haute stature qui avait six doigts aux mains et six orteils aux pieds, en tout vingt-quatre ; et lui aussi était né au géant. ◊ 21 Et il outragea Israël ; mais Jonathan, fils de Shimha, frère de David, le frappa. ◊ 22 Ces quatre étaient nés au géant, à Gath, et tombèrent par la main de David et par la main de ses serviteurs.
1 Corinthiens
3 ◊ 1 Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. ◊ 2 Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, ◊ 3 car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? ◊ 4 Car quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et l’autre : moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? ◊ 5 Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux. ◊ 6 Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. ◊ 7 De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement. ◊ 8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. ◊ 9 Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu. ◊ 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. ◊ 11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. ◊ 12 Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, ◊ 13 l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. ◊ 14 Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; ◊ 15 si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.
◊ 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? ◊ 17 Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes.
◊ 18 Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; ◊ 19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : « Celui qui prend les sages dans leurs ruses », ◊ 20 et encore : « Le *Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains ». ◊ 21 Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, ◊ 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, ◊ 23 et vous à Christ, et Christ à Dieu.
Josué
23 ◊ 1 * Et longtemps après que l’Éternel eut donné du repos à Israël de tous leurs ennemis à l’entour, — et Josué était vieux, avancé en âge, ◊ 2 — il arriva que Josué appela tout Israël, ses anciens, et ses chefs, et ses juges, et ses magistrats, et leur dit : Je suis vieux, je suis avancé en âge ; ◊ 3 et vous avez vu tout ce que l’Éternel, votre Dieu, a fait à toutes ces nations à cause de vous ; car l’Éternel, votre Dieu, est celui qui a combattu pour vous. ◊ 4 Voyez, je vous ai distribué par le sort, en héritage, selon vos tribus, ces nations qui restent, depuis le Jourdain, ainsi que toutes les nations que j’ai exterminées, jusqu’à la grande mer vers le soleil couchant. ◊ 5 Et l’Éternel, votre Dieu, les chassera devant vous, et les dépossèdera devant vous ; et vous prendrez possession de leur pays, comme l’Éternel, votre Dieu, vous l’a dit. ◊ 6 Et fortifiez-vous beaucoup pour garder et pour pratiquer tout ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, afin de ne vous en écarter ni à droite ni à gauche, ◊ 7 afin que vous n’entriez pas parmi ces nations qui restent parmi vous, et que vous ne fassiez pas mention du nom de leurs dieux, et que vous ne fassiez pas jurer par eux, et que vous ne les serviez pas, et que vous ne vous prosterniez pas devant eux. ◊ 8 Mais vous vous attacherez à l’Éternel, votre Dieu, comme vous l’avez fait jusqu’à ce jour. ◊ 9 Et l’Éternel a dépossédé devant vous des nations grandes et fortes ; et quant à vous, personne n’a tenu devant vous, jusqu’à ce jour. ◊ 10 Un seul homme d’entre vous en poursuit mille ; car l’Éternel, votre Dieu, est celui qui combat pour vous, comme il vous l’a dit. ◊ 11 Or prenez bien garde à vos âmes pour aimer l’Éternel, votre Dieu. ◊ 12 Car si vous retournez en arrière, et que vous vous attachiez au reste de ces nations, à celles qui sont demeurées parmi vous, et que vous vous alliiez par mariage avec elles, et que vous entriez parmi elles et elles parmi vous, ◊ 13 sachez certainement que l’Éternel, votre Dieu, ne continuera pas à déposséder ces nations devant vous ; et elles vous seront un filet, et un piège, et un fouet dans vos côtés, et des épines dans vos yeux, jusqu’à ce que vous ayez péri de dessus ce bon pays que l’Éternel, votre Dieu, vous a donné. ◊ 14 Et voici, moi je m’en vais aujourd’hui le chemin de toute la terre, et vous savez de tout votre cœur et de toute votre âme qu’il n’est pas tombé un seul mot de toutes les bonnes paroles que l’Éternel, votre Dieu, a dites à votre sujet : tout vous est arrivé ; il n’en est pas tombé un seul mot. ◊ 15 Et il arrivera que, comme chaque bonne parole que l’Éternel, votre Dieu, vous a dite, s’est accomplie à votre égard, ainsi l’Éternel fera venir sur vous chaque mauvaise parole, jusqu’à ce qu’il vous ait détruits de dessus ce bon pays que l’Éternel, votre Dieu, vous a donné, ◊ 16 lorsque vous aurez transgressé l’alliance de l’Éternel, votre Dieu, qu’il vous a commandée, et que vous serez allés et aurez servi d’autres dieux, et que vous vous serez prosternés devant eux, en sorte que la colère de l’Éternel s’embrase contre vous, et que vous périssiez rapidement de dessus le bon pays qu’il vous a donné.
24 ◊ 1 * Et Josué assembla toutes les tribus d’Israël à Sichem, et il appela les anciens d’Israël, et ses chefs, et ses juges, et ses magistrats ; et ils se tinrent devant Dieu. ◊ 2 Et Josué dit à tout le peuple : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Vos pères, Térakh, père d’Abraham et père de Nakhor, ont habité anciennement au-delà du fleuve, et ils ont servi d’autres dieux ; ◊ 3 et je pris votre père Abraham d’au-delà du fleuve, et je le fis aller par tout le pays de Canaan, et je multipliai sa semence : ◊ 4 je lui donnai Isaac, et je donnai à Isaac Jacob et Ésaü ; et je donnai à Ésaü la montagne de Séhir pour la posséder ; et Jacob et ses fils descendirent en Égypte ; ◊ 5 et j’envoyai Moïse et Aaron, et je frappai l’Égypte de plaies, selon ce que j’ai fait au milieu d’elle ; et ensuite je vous en fis sortir. ◊ 6 Je fis sortir vos pères de l’Égypte, et vous vîntes à la mer ; et les Égyptiens poursuivirent vos pères avec des chars et des cavaliers jusqu’à la mer Rouge ; ◊ 7 et ils crièrent à l’Éternel, et il mit une obscurité entre vous et les Égyptiens, et fit venir la mer sur eux, et les couvrit ; et vos yeux virent ce que je fis aux Égyptiens ; et vous habitâtes longtemps dans le désert. ◊ 8 Et je vous amenai au pays des Amoréens qui habitaient au-delà du Jourdain ; et ils vous firent la guerre ; et je les livrai en votre main, et vous prîtes possession de leur pays, et je les détruisis devant vous. ◊ 9 Et Balak, fils de Tsippor, roi de Moab, se leva et fit la guerre contre Israël ; et il envoya et appela Balaam, fils de Béor, pour vous maudire ; ◊ 10 mais je ne voulus pas écouter Balaam, et il vous bénit expressément ; et je vous délivrai de sa main. ◊ 11 Et vous passâtes le Jourdain, et vous vîntes à Jéricho ; et les hommes de Jéricho, [et] l’Amoréen, et le Phérézien, et le Cananéen, et le Héthien, et le Guirgasien, le Hévien, et le Jébusien, vous firent la guerre, et je les livrai en votre main ; ◊ 12 et j’envoyai devant vous les frelons qui les chassèrent devant vous, [comme] les deux rois des Amoréens : ce ne fut point par ton épée ni par ton arc. ◊ 13 Et je vous donnai un pays où tu n’avais pas travaillé et des villes que vous n’aviez point bâties, et vous y habitez ; vous mangez [le fruit] des vignes et des oliviers que vous n’avez pas plantés. ◊ 14 Et maintenant, craignez l’Éternel, et servez-le en intégrité et en vérité ; et ôtez les dieux que vos pères ont servis de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel. ◊ 15 Et s’il est mauvais à vos yeux de servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que vos pères qui étaient de l’autre côté du fleuve ont servis, soit les dieux de l’Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Mais moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.
◊ 16 Et le peuple répondit et dit : Loin de nous que nous abandonnions l’Éternel pour servir d’autres dieux ! ◊ 17 Car l’Éternel, notre Dieu, c’est lui qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d’Égypte, de la maison de servitude, et qui a fait devant nos yeux ces grands signes, et qui nous a gardés dans tout le chemin par lequel nous avons marché, et parmi tous les peuples au milieu desquels nous avons passé. ◊ 18 Et l’Éternel a chassé de devant nous tous les peuples, et l’Amoréen qui habitait dans le pays. Aussi nous, nous servirons l’Éternel, car c’est lui qui est notre Dieu.
◊ 19 Et Josué dit au peuple : Vous ne pourrez pas servir l’Éternel ; car il est un Dieu saint, il est un *Dieu jaloux : il ne pardonnera pas votre transgression et vos péchés. ◊ 20 Si vous abandonnez l’Éternel, et si vous servez des dieux étrangers, alors il se retournera et vous fera du mal et vous consumera après vous avoir fait du bien. ◊ 21 Et le peuple dit à Josué : Non, car nous servirons l’Éternel. ◊ 22 Et Josué dit au peuple : Vous êtes témoins contre vous-mêmes que c’est vous qui vous êtes choisi l’Éternel pour le servir. Et ils dirent : [Nous en sommes] témoins. ◊ 23 Et maintenant, ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et inclinez votre cœur vers l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 24 Et le peuple dit à Josué : Nous servirons l’Éternel, notre Dieu, et nous écouterons sa voix.
◊ 25 Et Josué fit une alliance avec le peuple en ce jour-là, et lui établit un statut et une ordonnance, à Sichem. ◊ 26 Et Josué écrivit ces paroles dans le livre de la loi de Dieu. Et il prit une grande pierre, et la dressa là sous le chêne qui était auprès du sanctuaire de l’Éternel ; ◊ 27 et Josué dit à tout le peuple : Voici, cette pierre sera témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles de l’Éternel, qu’il nous a dites ; et elle sera témoin contre vous, de peur que vous ne reniiez votre Dieu. ◊ 28 Et Josué renvoya le peuple, chacun à son héritage.
◊ 29 Et il arriva, après ces choses, que Josué, fils de Nun, serviteur de l’Éternel, mourut, âgé de cent dix ans. ◊ 30 Et on l’enterra dans les limites de son héritage, à Thimnath-Sérakh, qui est dans la montagne d’Éphraïm, au nord de la montagne de Gaash.
◊ 31 Et Israël servit l’Éternel tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué et qui avaient connu toute l’œuvre de l’Éternel, qu’il avait faite pour Israël.
◊ 32 Et on enterra à Sichem les os de Joseph, que les fils d’Israël avaient transportés d’Égypte, dans la portion de champ que Jacob avait achetée des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, et qui devint l’héritage des fils de Joseph.
◊ 33 Et Éléazar, fils d’Aaron, mourut ; et on l’enterra dans le coteau de Phinées, son fils, qui lui avait été donné dans la montagne d’Éphraïm.
Exode
3 ◊ 1 Et Moïse faisait paître le bétail de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian. Et il mena le troupeau derrière le désert, et il vint à la montagne de Dieu, à Horeb. ◊ 2 Et l’Ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, du milieu d’un buisson à épines ; et il regarda, et voici, le buisson était [tout] ardent de feu, et le buisson n’était pas consumé. ◊ 3 Et Moïse dit : Je me détournerai, et je verrai cette grande vision, pourquoi le buisson ne se consume pas. ◊ 4 Et l’Éternel vit qu’il se détournait pour voir ; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Et il dit : Me voici. ◊ 5 Et il dit : N’approche pas d’ici ; ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. ◊ 6 Et il dit : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. Et Moïse cacha son visage, car il craignait de regarder vers Dieu.
◊ 7 Et l’Éternel dit : J’ai vu, j’ai vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu le cri qu’il a jeté à cause de ses exacteurs ; car je connais ses douleurs. ◊ 8 Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un pays bon et spacieux, dans un pays ruisselant de lait et de miel, dans le lieu d’habitation du Cananéen, et du Héthien, et de l’Amoréen, et du Phérézien, et du Hévien, et du Jébusien. ◊ 9 Et maintenant, voici, le cri des fils d’Israël est venu jusqu’à moi ; et j’ai aussi vu l’oppression dont les Égyptiens les oppriment. ◊ 10 Et maintenant, viens, et je t’enverrai vers le Pharaon, et tu feras sortir hors d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël. ◊ 11 Et Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, moi, pour que j’aille vers le Pharaon, et pour que je fasse sortir hors d’Égypte les fils d’Israël ? ◊ 12 Et il dit : Parce que je serai avec toi ; et ceci te sera le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : lorsque tu auras fait sortir le peuple hors d’Égypte, vous servirez Dieu sur cette montagne. ◊ 13 Et Moïse dit à Dieu : Voici, quand je viendrai vers les fils d’Israël, et que je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous, et qu’ils me diront : Quel est son nom ? que leur dirai-je ? ◊ 14 Et Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis . Et il dit : Tu diras ainsi aux fils d’Israël : Je suis m’a envoyé vers vous. ◊ 15 Et Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux fils d’Israël : L’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous : c’est là mon nom éternellement, et c’est là mon mémorial de génération en génération. ◊ 16 Va, et assemble les anciens d’Israël, et dis-leur : L’Éternel, le Dieu de vos pères, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob, disant : Certainement je vous ai visités, et [j’ai vu] ce qu’on vous fait en Égypte ; ◊ 17 et j’ai dit : Je vous ferai monter hors de l’affliction de l’Égypte, dans le pays du Cananéen, et du Héthien, et de l’Amoréen, et du Phérézien, et du Hévien, et du Jébusien, dans un pays ruisselant de lait et de miel. ◊ 18 Et ils écouteront ta voix, et tu entreras, toi et les anciens d’Israël, vers le roi d’Égypte, et vous lui direz : L’Éternel, le Dieu des Hébreux, s’est rencontré avec nous ; et maintenant, nous te prions, laisse-nous aller le chemin de trois jours dans le désert, afin que nous sacrifiions à l’Éternel, notre Dieu. ◊ 19 Et je sais que le roi d’Égypte ne vous permettra pas de vous en aller, pas même [contraint] par main forte. ◊ 20 Et j’étendrai ma main, et je frapperai l’Égypte par toutes mes merveilles que je ferai au milieu d’elle ; et après cela il vous renverra. ◊ 21 Et je ferai trouver faveur à ce peuple aux yeux des Égyptiens, et il arrivera que, quand vous vous en irez, vous ne vous en irez pas à vide ; ◊ 22 et une femme demandera à sa voisine, et à celle qui séjourne dans sa maison, des objets d’argent, et des objets d’or, et des vêtements, et vous les mettrez sur vos fils et sur vos filles ; et vous dépouillerez les Égyptiens.
Josué
14 ◊ 1 * Et c’est ici ce que les fils d’Israël ont reçu en héritage dans le pays de Canaan, ce qu’Éléazar, le sacrificateur, et Josué, fils de Nun, et les chefs des pères des tribus des fils d’Israël, leur distribuèrent en héritage : ◊ 2 leur héritage fut [distribué] par le sort, comme l’Éternel l’avait commandé par Moïse, aux neuf tribus et à la demi-tribu. ◊ 3 Car Moïse avait donné un héritage à deux tribus et à une demi-tribu, de l’autre côté du Jourdain ; mais il n’avait pas donné d’héritage parmi eux aux Lévites. ◊ 4 Car les fils de Joseph étaient deux tribus : Manassé et Éphraïm ; et on ne donna point de part aux Lévites dans le pays, excepté les villes d’habitation, et leurs banlieues pour leurs troupeaux et pour leurs biens. ◊ 5 Les fils d’Israël firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse, et ils partagèrent le pays.
◊ 6 Et les fils de Juda s’approchèrent de Josué, à Guilgal ; et Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, lui dit : Tu sais la parole que l’Éternel a dite, à mon sujet et à ton sujet, à Moïse, homme de Dieu, à Kadès-Barnéa. ◊ 7 J’étais âgé de quarante ans quand Moïse, serviteur de l’Éternel, m’envoya de Kadès-Barnéa pour explorer le pays, et je lui rapportai la chose comme elle était dans mon cœur. ◊ 8 Et mes frères qui étaient montés avec moi faisaient fondre le cœur du peuple ; mais moi, je suivis pleinement l’Éternel, mon Dieu. ◊ 9 Et Moïse jura en ce jour-là, disant : Si le pays que ton pied a foulé n’est à toi pour héritage, et à tes fils, pour toujours ! car tu as pleinement suivi l’Éternel, mon Dieu. ◊ 10 Et maintenant, voici, comme il l’a dit, l’Éternel m’a conservé en vie ces quarante-cinq ans, depuis que l’Éternel a dit cette parole à Moïse, lorsque Israël marchait dans le désert ; et maintenant, voici, moi je suis aujourd’hui âgé de quatre-vingt-cinq ans. ◊ 11 Je suis encore aujourd’hui fort comme le jour où Moïse m’envoya ; telle que ma force était alors, telle ma force est maintenant, pour la guerre, et pour sortir et entrer. ◊ 12 Et maintenant, donne-moi cette montagne dont l’Éternel a parlé en ce jour-là ; car tu as entendu, en ce jour-là, que les Anakim y sont, et de grandes villes fortes ; peut-être que l’Éternel sera avec moi, et je les déposséderai, comme l’Éternel a dit. ◊ 13 Et Josué le bénit, et donna Hébron en héritage à Caleb, fils de Jephunné. ◊ 14 C’est pourquoi Hébron appartient en héritage, jusqu’à ce jour, à Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, parce qu’il avait pleinement suivi l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 15 Or le nom de Hébron était auparavant Kiriath-Arba ; [Arba] était le grand homme parmi les Anakim. Et le pays se reposa de la guerre.
Exode
12 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte, disant : ◊ 2 Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. ◊ 3 Parlez à toute l’assemblée d’Israël, disant : Au dixième [jour] de ce mois, vous prendrez chacun un agneau par maison de père, un agneau par maison. ◊ 4 Et si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, que lui et son voisin le plus rapproché de sa maison, le prennent, selon le nombre des âmes ; vous compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peut manger. ◊ 5 Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres ; ◊ 6 et vous le tiendrez en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. ◊ 7 Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; ◊ 8 et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des herbes amères. ◊ 9 Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur. ◊ 10 Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin ; et ce qui en resterait jusqu’au matin, vous le brûlerez au feu. ◊ 11 Et vous le mangerez ainsi : vos reins ceints, vos sandales à vos pieds, et votre bâton en votre main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la pâque de l’Éternel. ◊ 12 Et je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. ◊ 13 Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. ◊ 14 Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel. ◊ 15 Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël. ◊ 16 Et le premier jour vous aurez une sainte convocation, et le septième jour une sainte convocation ; il ne se fera aucune œuvre en ces jours-là ; seulement ce que chacun mangera, cela seul se fera par vous.
◊ 17 Et vous garderez la fête des pains sans levain, car en ce même jour j’ai fait sortir vos armées du pays d’Égypte ; et vous garderez ce jour-là en vos générations, comme un statut perpétuel. ◊ 18 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain, jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir. ◊ 19 Pendant sept jours il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car quiconque mangera de ce qui est levé, cette âme-là sera retranchée de l’assemblée d’Israël, étranger ou Israélite de naissance. ◊ 20 Vous ne mangerez rien de levé ; dans toutes vos habitations vous mangerez des pains sans levain.
◊ 21 Et Moïse appela tous les anciens d’Israël, et leur dit : Tirez à part et prenez du menu bétail selon vos familles, et égorgez la pâque. ◊ 22 Et vous prendrez un bouquet d’hysope, et vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin ; et du sang qui sera dans le bassin, vous aspergerez le linteau et les deux poteaux ; et nul d’entre vous ne sortira de la porte de sa maison, jusqu’au matin. ◊ 23 Car l’Éternel passera pour frapper les Égyptiens ; et il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, et l’Éternel passera par-dessus la porte, et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. ◊ 24 Et vous garderez cela comme un statut pour toi et pour tes enfants, à toujours. ◊ 25 Et lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Éternel vous donnera, comme il l’a dit, il arrivera que vous garderez ce service. ◊ 26 Et quand vos enfants vous diront : Que signifie pour vous ce service ? ◊ 27 il arrivera que vous direz : C’est le sacrifice de la pâque à l’Éternel, qui passa par-dessus les maisons des fils d’Israël en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maisons.
Et le peuple s’inclina, et ils se prosternèrent. ◊ 28 Et les fils d’Israël s’en allèrent, et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi. ◊ 29 Et il arriva, au milieu de la nuit, que l’Éternel frappa tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif qui était dans la maison de la fosse, et tout premier-né des bêtes. ◊ 30 Et le Pharaon se leva de nuit, lui et tous ses serviteurs, et toute l’Égypte ; et il y eut un grand cri en Égypte, car il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort. ◊ 31 Et il appela Moïse et Aaron de nuit, et dit : Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, tant vous que les fils d’Israël, et allez-vous-en, servez l’Éternel, comme vous l’avez dit ; ◊ 32 prenez votre menu bétail et votre gros bétail, comme vous l’avez dit, et allez-vous-en, et bénissez-moi aussi. ◊ 33 Et les Égyptiens pressaient le peuple, pour le renvoyer du pays en hâte ; car ils disaient : Nous sommes tous morts. ◊ 34 Et le peuple prit sa pâte avant qu’elle fût levée, ayant leurs huches liées dans leurs vêtements sur leurs épaules. ◊ 35 Et les fils d’Israël firent selon la parole de Moïse, et demandèrent aux Égyptiens des objets d’argent, et des objets d’or, et des vêtements. ◊ 36 Et l’Éternel fit que le peuple trouva faveur aux yeux des Égyptiens, qui accordèrent leurs demandes ; et ils dépouillèrent les Égyptiens.
◊ 37 Et les fils d’Israël partirent de Ramsès pour Succoth, environ six cent mille hommes de pied, les hommes faits, sans les petits enfants ; ◊ 38 et aussi un grand amas de gens monta avec eux, et du menu et du gros bétail, des troupeaux en très grand nombre. ◊ 39 Et ils cuisirent en gâteaux sans levain la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte ; car elle n’avait pas levé, parce qu’ils avaient été chassés d’Égypte et n’avaient pu tarder ; ils ne s’étaient pas fait non plus de provisions.
◊ 40 Et l’habitation des fils d’Israël qui avaient habité en Égypte, fut de quatre cent trente ans. ◊ 41 Et il arriva, au bout de quatre cent trente ans, il arriva, en ce même jour, que toutes les armées de l’Éternel sortirent du pays d’Égypte. ◊ 42 C’est une nuit à garder pour l’Éternel, parce qu’il les a fait sortir du pays d’Égypte ; — cette nuit-là est à garder pour l’Éternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations.
◊ 43 Et l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : C’est ici le statut de la Pâque : Aucun étranger n’en mangera ; ◊ 44 mais tout esclave, homme acheté à prix d’argent, tu le circonciras ; alors il en mangera. ◊ 45 L’habitant et l’homme à gages n’en mangeront point. ◊ 46 Elle sera mangée dans une même maison ; tu n’emporteras point de sa chair hors de la maison, et vous n’en casserez pas un os. ◊ 47 Toute l’assemblée d’Israël la fera. ◊ 48 Et si un étranger séjourne chez toi, et veut faire la Pâque à l’Éternel, que tout mâle qui est à lui soit circoncis ; et alors il s’approchera pour la faire, et sera comme l’Israélite de naissance ; mais aucun incirconcis n’en mangera. ◊ 49 Il y aura une même loi pour l’Israélite de naissance et pour l’étranger qui séjourne parmi vous. ◊ 50 Et tous les fils d’Israël firent comme l’Éternel avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.
◊ 51 Et il arriva, en ce même jour, que l’Éternel fit sortir les fils d’Israël du pays d’Égypte, selon leurs armées.
Luc
12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Ézéchiel
1 ◊ 1 Et il arriva en la trentième année, au quatrième [mois], le cinquième [jour] du mois, comme j’étais au milieu des captifs, près du fleuve Kebar, que les cieux furent ouverts, et je vis des visions de Dieu. ◊ 2 Le cinquième [jour] du mois (c’était la cinquième année de la transportation du roi Jehoïakin), ◊ 3 la parole de l’Éternel vint expressément à Ézéchiel, le sacrificateur, fils de Buzi, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve Kebar ; et la main de l’Éternel fut là sur lui.
◊ 4 Et je vis, et voici, un vent de tempête venait du nord, une grosse nuée, et un feu qui s’entortillait ; et il y avait une splendeur tout autour, et de son milieu, du milieu du feu, [brillait] comme l’apparence de l’airain luisant ; ◊ 5 et, du milieu, la ressemblance de quatre animaux ; et voici leur aspect : ils avaient la ressemblance d’un homme ; ◊ 6 et chacun d’eux avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes ; ◊ 7 et leurs pieds étaient des pieds droits, et la plante de leurs pieds était comme la plante du pied d’un veau ; et ils étincelaient comme l’apparence de l’airain poli ; ◊ 8 et il y avait des mains d’homme sous leurs ailes sur leurs quatre côtés ; et ils avaient, les quatre, leurs faces et leurs ailes ; ◊ 9 leurs ailes étaient jointes l’une à l’autre ; ils ne se tournaient pas quand ils allaient : ils allaient chacun droit devant soi. ◊ 10 Et la ressemblance de leurs faces était la face d’un homme ; et, les quatre, ils avaient la face d’un lion, à droite ; et, les quatre, ils avaient la face d’un bœuf, à gauche ; et, les quatre, ils avaient la face d’un aigle ; ◊ 11 et leurs faces et leurs ailes étaient séparées par le haut : chacun avait deux [ailes] jointes l’une à l’autre, et deux qui couvraient leur corps. ◊ 12 Et ils allaient chacun droit devant soi : là où l’Esprit devait aller, ils allaient ; ils ne se tournaient point lorsqu’ils allaient.
◊ 13 Et quant à la ressemblance des animaux, leur aspect était comme des charbons de feu brûlants, comme l’aspect de torches ; le [feu] courait entre les animaux ; et le feu avait de l’éclat, et du feu sortaient des éclairs. ◊ 14 Et les animaux couraient et retournaient, comme l’aspect du sillon de l’éclair.
◊ 15 Et je regardais les animaux, et voici, une roue sur la terre, à côté des animaux, vers leurs quatre faces. ◊ 16 L’aspect et la structure des roues étaient comme l’apparence d’un chrysolithe ; et il y avait une même ressemblance pour les quatre, et leur aspect et leur structure étaient comme si une roue eût été au milieu d’une roue. ◊ 17 En allant, elles allaient sur leurs quatre côtés ; elles ne se tournaient point quand elles allaient. ◊ 18 Et quant à leurs jantes, elles étaient hautes et terribles, — et leurs jantes, à toutes les quatre, étaient pleines d’yeux tout autour. ◊ 19 Et quand les animaux allaient, les roues allaient à côté d’eux ; et quand les animaux s’élevaient de dessus la terre, les roues s’élevaient. ◊ 20 Là où l’Esprit devait aller, là ils allaient, là [leur] esprit tendait à aller ; et les roues s’élevaient auprès d’eux, car l’esprit de l’animal était dans les roues. ◊ 21 Quand ils allaient, elles allaient ; et quand ils s’arrêtaient, elles s’arrêtaient ; et quand ils s’élevaient de dessus la terre, les roues s’élevaient auprès d’eux, car l’esprit de l’animal était dans les roues.
◊ 22 Et au-dessus des têtes de l’animal, il y avait la ressemblance d’une étendue, comme l’apparence d’un cristal terrible étendu sur leurs têtes, en haut. ◊ 23 Et au-dessous de l’étendue, leurs ailes se tenaient droites, l’une vers l’autre : chacun en avait deux, qui couvraient [leur corps], d’un côté, et chacun en avait deux, qui couvraient leur corps, de l’autre côté. ◊ 24 Et j’entendis le bruit de leurs ailes quand ils volaient, comme le bruit de grandes eaux, comme la voix du Tout-puissant, un bruit tumultueux comme le bruit d’une armée. Quand ils s’arrêtaient, ils abaissaient leurs ailes ; ◊ 25 et il y avait une voix au-dessus de l’étendue qui était sur leurs têtes : quand ils s’arrêtaient, ils abaissaient leurs ailes.
◊ 26 Et au-dessus de l’étendue qui était sur leurs têtes, il y avait comme l’aspect d’une pierre de saphir, la ressemblance d’un trône ; et, sur la ressemblance du trône, une ressemblance comme l’aspect d’un homme, dessus, en haut. ◊ 27 Et je vis comme l’apparence de l’airain luisant, comme l’aspect du feu, au-dedans, tout autour : depuis l’aspect de ses reins vers le haut et depuis l’aspect de ses reins vers le bas, je vis comme l’aspect du feu ; et il y avait une splendeur tout autour. ◊ 28 Comme l’aspect de l’arc qui est dans la nuée en un jour de pluie, tel était l’aspect de la splendeur tout autour.
C’était là l’aspect de la ressemblance de la gloire de l’Éternel. Et je vis, et je tombai sur ma face, et j’entendis une voix qui parlait.
Lévitique
24 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Commande aux fils d’Israël qu’ils t’apportent de l’huile d’olive pure, broyée, pour le luminaire, afin de faire brûler la lampe continuellement. ◊ 3 Aaron l’arrangera devant l’Éternel, continuellement, du soir au matin, en dehors du voile du témoignage, dans la tente d’assignation : [c’est] un statut perpétuel en vos générations ; ◊ 4 il arrangera les lampes sur le chandelier pur, devant l’Éternel, continuellement.
◊ 5 Et tu prendras de la fleur de farine, et tu en cuiras douze gâteaux : chaque gâteau sera de deux dixièmes ; ◊ 6 et tu les placeras en deux rangées, six par rangée, sur la table pure, devant l’Éternel, ◊ 7 et tu mettras de l’encens pur sur [chaque] rangée ; et ce sera un pain de mémorial, un sacrifice par feu à l’Éternel. ◊ 8 Chaque jour de sabbat on les arrangera devant l’Éternel, continuellement, de la part des fils d’Israël : [c’est] une alliance perpétuelle. ◊ 9 Et cela appartiendra à Aaron et à ses fils, et ils le mangeront dans un lieu saint ; car ce lui sera une chose très sainte d’entre les sacrifices de l’Éternel faits par feu : [c’est] un statut perpétuel.
◊ 10 Et le fils d’une femme israélite (mais il était fils d’un homme égyptien), sortit parmi les fils d’Israël ; et le fils de la femme israélite et un homme israélite se battirent dans le camp ; ◊ 11 et le fils de la femme israélite blasphéma le Nom et [le] maudit ; et on l’amena à Moïse. Or le nom de sa mère était Shelomith, fille de Dibri, de la tribu de Dan. ◊ 12 Et on le mit sous garde, afin de décider [de son sort], selon la parole de l’Éternel. ◊ 13 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 14 Fais sortir hors du camp celui qui a maudit ; et que tous ceux qui l’ont entendu posent leurs mains sur sa tête, et que toute l’assemblée le lapide. ◊ 15 Et tu parleras aux fils d’Israël, en disant : Tout homme qui aura maudit son Dieu, portera son péché ; ◊ 16 et celui qui blasphémera le nom de l’Éternel sera certainement mis à mort : toute l’assemblée ne manquera pas de le lapider ; on mettra à mort tant l’étranger que l’Israélite de naissance, lorsqu’il aura blasphémé le Nom. ◊ 17 Et si quelqu’un a frappé à mort un homme, il sera certainement mis à mort. ◊ 18 Et celui qui aura frappé à mort une bête, fera compensation, vie pour vie. ◊ 19 Et si un homme a causé quelque mal corporel à son prochain, il lui sera fait comme il a fait : ◊ 20 fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; selon le mal corporel qu’il aura causé à un homme, ainsi il lui sera fait. ◊ 21 Celui qui frappera [à mort] une bête, fera compensation pour elle, et celui qui aura frappé [à mort] un homme, sera mis à mort. ◊ 22 Il y aura une même loi pour vous : il en sera de l’étranger comme de l’Israélite de naissance ; car moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. ◊ 23 Et Moïse parla aux fils d’Israël, et ils firent sortir hors du camp celui qui avait maudit, et le lapidèrent avec des pierres. Et les fils d’Israël firent comme l’Éternel avait commandé à Moïse.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Josué
22 ◊ 1 * Alors Josué appela les Rubénites, et les Gadites, et la demi-tribu de Manassé, ◊ 2 et leur dit : Vous avez gardé tout ce que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous avait commandé, et vous avez écouté ma voix en tout ce que je vous ai commandé ; ◊ 3 vous n’avez pas abandonné vos frères pendant ce long temps, jusqu’à ce jour, et vous avez gardé ce que l’Éternel, votre Dieu, vous a commandé de garder. ◊ 4 Et maintenant, l’Éternel, votre Dieu, a donné du repos à vos frères, comme il le leur avait dit. Et maintenant, retournez et allez dans vos tentes, dans le pays de votre possession, que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a donné de l’autre côté du Jourdain. ◊ 5 Seulement, prenez bien garde à pratiquer le commandement et la loi que vous a commandés Moïse, serviteur de l’Éternel, pour aimer l’Éternel, votre Dieu, et marcher dans toutes ses voies, et garder ses commandements, et pour vous attacher à lui, et pour le servir de tout votre cœur et de toute votre âme. ◊ 6 Et Josué les bénit et les renvoya ; et ils s’en allèrent dans leurs tentes.
◊ 7 Et Moïse avait donné à la demi-tribu de Manassé [son héritage] en Basan ; et à l’autre demi-tribu, Josué avait donné [son héritage] avec leurs frères en deçà du Jourdain, à l’occident. Et lorsque Josué les renvoya dans leurs tentes, il les bénit aussi, ◊ 8 et leur parla, disant : Vous retournez à vos tentes avec de grands biens, et avec des troupeaux en très grand nombre, avec de l’argent, et de l’or, et de l’airain, et du fer, et des vêtements, en très grande abondance ; partagez le butin de vos ennemis avec vos frères.
◊ 9 Et les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, s’en retournèrent et s’en allèrent d’auprès des fils d’Israël, de Silo, qui est dans le pays de Canaan, pour aller dans le pays de Galaad, le pays de leur possession, dont ils avaient reçu la possession selon le commandement de l’Éternel par Moïse.
◊ 10 Et ils vinrent dans les contrées du Jourdain, qui sont dans le pays de Canaan ; et les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, bâtirent là un autel auprès du Jourdain, un autel de grande apparence. ◊ 11 Et les fils d’Israël ouïrent dire : Voici, les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, ont bâti un autel en face du pays de Canaan, dans les contrées du Jourdain, à côté des fils d’Israël. ◊ 12 Et les fils d’Israël l’ayant appris, toute l’assemblée des fils d’Israël se réunit à Silo, pour monter en bataille contre eux.
◊ 13 Et les fils d’Israël envoyèrent vers les fils de Ruben, et vers les fils de Gad, et vers la demi-tribu de Manassé, au pays de Galaad, Phinées, fils d’Éléazar, le sacrificateur, ◊ 14 et avec lui dix princes, un prince par maison de père, de toutes les tribus d’Israël ; et chacun d’eux était chef de maison de père des milliers d’Israël ; ◊ 15 et ils vinrent vers les fils de Ruben, et vers les fils de Gad, et vers la demi-tribu de Manassé, au pays de Galaad, et leur parlèrent, disant : ◊ 16 Ainsi dit toute l’assemblée de l’Éternel : Quel est ce crime que vous avez commis contre le Dieu d’Israël, vous détournant aujourd’hui de l’Éternel en vous bâtissant un autel, vous rebellant aujourd’hui contre l’Éternel ? ◊ 17 Est-ce peu de chose que l’iniquité de Péor, dont nous ne nous sommes pas purifiés jusqu’à aujourd’hui, quoiqu’il y ait eu une plaie sur l’assemblée de l’Éternel ? ◊ 18 et vous vous détournez aujourd’hui de l’Éternel ! Or il arrivera, si vous vous rebellez aujourd’hui contre l’Éternel, que demain il sera courroucé contre toute l’assemblée d’Israël. ◊ 19 Si toutefois le pays de votre possession est impur, passez dans le pays qui est la possession de l’Éternel, où est le tabernacle de l’Éternel, et ayez votre possession au milieu de nous, mais ne vous rebellez pas contre l’Éternel, et ne vous rebellez pas contre nous, en vous bâtissant un autel outre l’autel de l’Éternel, notre Dieu. ◊ 20 Acan, le fils de Zérakh, ne commit-il pas un crime au sujet de l’anathème ? et il y eut de la colère contre toute l’assemblée d’Israël. Et lui n’expira pas seul dans son iniquité.
◊ 21 Et les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, répondirent et dirent aux chefs des milliers d’Israël : ◊ 22 Le *Dieu des dieux, l’Éternel, le *Dieu des dieux, l’Éternel, lui le sait, et Israël, lui le saura, si c’est par rébellion, et si c’est par iniquité contre l’Éternel, (ne nous sauve pas en ce jour !) ◊ 23 que nous nous sommes bâti un autel pour nous détourner de l’Éternel, si ç’a été pour y offrir des holocaustes et des offrandes de gâteaux, et si ç’a été pour y faire des sacrifices de prospérités, (que l’Éternel lui-même le redemande !) ◊ 24 et si ce n’est pas par crainte de cette chose, que nous avons fait cela, disant : Dans l’avenir vos fils parleront à nos fils, disant : Qu’y a-t-il de commun entre vous et l’Éternel, le Dieu d’Israël ? ◊ 25 L’Éternel a mis une frontière, le Jourdain entre nous et vous, fils de Ruben et fils de Gad ; vous n’avez point de part à l’Éternel. Et ainsi vos fils feraient que nos fils cesseraient de craindre l’Éternel. ◊ 26 Et nous avons dit : Mettons-nous donc à bâtir un autel, non pour des holocaustes, ni pour des sacrifices, ◊ 27 mais comme témoin entre nous et vous, et entre nos générations après nous, afin de faire le service de l’Éternel devant lui par nos holocaustes, et par nos sacrifices, et par nos sacrifices de prospérités ; afin que vos fils ne disent pas dans l’avenir à nos fils : Vous n’avez point de part à l’Éternel. ◊ 28 Et nous avons dit : S’il arrive qu’ils nous disent cela, à nous et à nos générations dans l’avenir, nous [leur] dirons : Voyez la forme de l’autel de l’Éternel que nos pères ont fait, non pour des holocaustes, ni pour des sacrifices, mais comme témoin entre nous et vous. ◊ 29 Loin de nous que nous nous rebellions contre l’Éternel, et que nous nous détournions aujourd’hui de l’Éternel en bâtissant un autel pour des holocaustes, pour des offrandes de gâteaux et pour des sacrifices, outre l’autel de l’Éternel, notre Dieu, qui est devant son tabernacle.
◊ 30 Et quand Phinées, le sacrificateur, et les princes de l’assemblée, et les chefs des milliers d’Israël qui étaient avec lui, entendirent les paroles que prononcèrent les fils de Ruben et les fils de Gad et les fils de Manassé, la chose fut bonne à leurs yeux. ◊ 31 Et Phinées, fils d’Éléazar, le sacrificateur, dit aux fils de Ruben et aux fils de Gad et aux fils de Manassé : Nous connaissons aujourd’hui que l’Éternel est au milieu de nous, en ce que vous n’avez pas commis ce crime contre l’Éternel ; maintenant vous avez sauvé les fils d’Israël de la main de l’Éternel. ◊ 32 Et Phinées, fils d’Éléazar, le sacrificateur, et les princes, s’en retournèrent d’auprès des fils de Ruben et d’auprès des fils de Gad, du pays de Galaad au pays de Canaan, vers les fils d’Israël, et leur rapportèrent la chose. ◊ 33 Et la chose fut bonne aux yeux des fils d’Israël ; et les fils d’Israël bénirent Dieu, et ne pensèrent plus à monter en bataille contre eux pour détruire le pays où habitaient les fils de Ruben et les fils de Gad. ◊ 34 Et les fils de Ruben et les fils de Gad donnèrent un nom à l’autel ; car, [dirent-ils,] il est témoin entre nous que l’Éternel est Dieu.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Josué
20 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Josué, disant : ◊ 2 Parle aux fils d’Israël, en disant : Établissez-vous les villes de refuge dont je vous ai parlé par Moïse, ◊ 3 afin que l’homicide qui, par mégarde, aura frappé à mort quelqu’un sans le savoir, s’y enfuie ; et elles vous serviront de refuge devant le vengeur du sang. ◊ 4 Et [l’homicide] s’enfuira dans l’une de ces villes, et il se tiendra à l’entrée de la porte de la ville, et dira aux oreilles des anciens de cette ville l’affaire qui lui est arrivée ; et ils le recueilleront auprès d’eux dans la ville et lui donneront un lieu pour habiter avec eux. ◊ 5 Et si le vengeur du sang le poursuit, ils ne livreront pas l’homicide en sa main ; car c’est sans le savoir qu’il a frappé son prochain : il ne le haïssait pas auparavant. ◊ 6 Et il habitera dans cette ville, jusqu’à ce qu’il comparaisse en jugement devant l’assemblée, jusqu’à la mort du grand sacrificateur qui sera en ces jours-là ; alors l’homicide s’en retournera et reviendra dans sa ville et dans sa maison, dans la ville d’où il s’était enfui.
◊ 7 Et ils sanctifièrent Kédesh, en Galilée, dans la montagne de Nephthali ; et Sichem, dans la montagne d’Éphraïm ; et Kiriath-Arba, qui est Hébron, dans la montagne de Juda. ◊ 8 Et au-delà du Jourdain de Jéricho, vers le levant, ils établirent, de la tribu de Ruben, Bétser, dans le désert, sur le plateau ; et Ramoth, en Galaad, de la tribu de Gad ; et Golan, en Basan, de la tribu de Manassé. ◊ 9 Ce furent là les villes assignées à tous les fils d’Israël et à l’étranger qui séjournait parmi eux, afin que quiconque aurait, par mégarde, frappé à mort quelqu’un, s’y enfuît, et ne mourût pas de la main du vengeur du sang, jusqu’à ce qu’il eût comparu devant l’assemblée.
Josué
21 ◊ 1 * Et les chefs des pères des Lévites s’approchèrent d’Éléazar, le sacrificateur, et de Josué, fils de Nun, et des chefs des pères des tribus des fils d’Israël, ◊ 2 et leur parlèrent à Silo, dans le pays de Canaan, disant : L’Éternel a commandé par Moïse qu’on nous donnât des villes pour y habiter, et leurs banlieues pour nos bêtes. ◊ 3 Et les fils d’Israël donnèrent de leur héritage aux Lévites, selon le commandement de l’Éternel, ces villes-ci, avec leurs banlieues :
◊ 4 Et le lot échut aux familles des Kehathites. Et il y eut, par le sort, pour les fils d’Aaron, le sacrificateur, d’entre les Lévites, treize villes de la tribu de Juda, et de la tribu des Siméonites, et de la tribu de Benjamin ; ◊ 5 et pour les autres fils de Kehath, dix villes des familles de la tribu d’Éphraïm, et de la tribu de Dan, et de la demi-tribu de Manassé, par le sort ; ◊ 6 et pour les fils de Guershon, treize villes des familles de la tribu d’Issacar, et de la tribu d’Aser, et de la tribu de Nephthali, et de la demi-tribu de Manassé, en Basan, par le sort ; ◊ 7 [et] pour les fils de Merari, selon leurs familles, douze villes de la tribu de Ruben, et de la tribu de Gad, et de la tribu de Zabulon. ◊ 8 Et les fils d’Israël donnèrent aux Lévites, par le sort, ces villes-là et leurs banlieues, comme l’Éternel l’avait commandé par Moïse.
◊ 9 Et ils donnèrent, de la tribu des fils de Juda et de la tribu des fils de Siméon, ces villes-ci, qu’on nomma par leurs noms, ◊ 10 et qui furent pour les fils d’Aaron, des familles des Kehathites, d’entre les fils de Lévi ; car le premier lot fut pour eux. ◊ 11 On leur donna : Kiriath-Arba ([Arba était] père d’Anak), c’est Hébron, dans la montagne de Juda, et sa banlieue autour d’elle. ◊ 12 Mais la campagne de la ville et ses hameaux, ils les donnèrent à Caleb, fils de Jephunné, pour sa possession. ◊ 13 Et ils donnèrent aux fils d’Aaron, le sacrificateur, la ville de refuge pour l’homicide : Hébron et sa banlieue ; et Libna et sa banlieue, ◊ 14 et Jatthir et sa banlieue, et Eshtemoa et sa banlieue, ◊ 15 et Holon et sa banlieue, et Debir et sa banlieue, ◊ 16 et Aïn et sa banlieue, et Jutta et sa banlieue, [et] Beth-Shémesh et sa banlieue, neuf villes de ces deux tribus-là ; ◊ 17 et de la tribu de Benjamin : Gabaon et sa banlieue, Guéba et sa banlieue, ◊ 18 Anathoth et sa banlieue, et Almon et sa banlieue, quatre villes. ◊ 19 Toutes les villes des fils d’Aaron, sacrificateurs : treize villes et leurs banlieues.
◊ 20 Et pour les familles des fils de Kehath, les autres Lévites d’entre les fils de Kehath, les villes de leur lot furent de la tribu d’Éphraïm. ◊ 21 Ils leur donnèrent la ville de refuge pour l’homicide : Sichem et sa banlieue, dans la montagne d’Éphraïm ; et Guézer et sa banlieue, ◊ 22 et Kibtsaïm et sa banlieue, et Beth-Horon et sa banlieue, quatre villes ; ◊ 23 et de la tribu de Dan : Eltheké et sa banlieue, Guibbethon et sa banlieue, ◊ 24 Ajalon et sa banlieue, Gath-Rimmon et sa banlieue, quatre villes ; ◊ 25 et de la demi-tribu de Manassé : Thaanac et sa banlieue, et Gath-Rimmon et sa banlieue, deux villes. ◊ 26 En tout dix villes et leurs banlieues, pour les familles des autres fils de Kehath.
◊ 27 Et pour les fils de Guershon, d’entre les familles des Lévites, il y eut, de la demi-tribu de Manassé, la ville de refuge pour l’homicide : Golan, en Basan, et sa banlieue ; et Beeshtra et sa banlieue, deux villes ; ◊ 28 et de la tribu d’Issacar : Kishion et sa banlieue, Dabrath et sa banlieue, ◊ 29 Jarmuth et sa banlieue, En-Gannim et sa banlieue, quatre villes ; ◊ 30 et de la tribu d’Aser : Misheal et sa banlieue, Abdon et sa banlieue, ◊ 31 Helkath et sa banlieue, et Rehob et sa banlieue, quatre villes ; ◊ 32 et de la tribu de Nephthali, la ville de refuge pour l’homicide : Kédesh, en Galilée, et sa banlieue ; et Hammoth-Dor et sa banlieue, et Karthan et sa banlieue, trois villes. ◊ 33 Toutes les villes des Guershonites, selon leurs familles : treize villes et leurs banlieues.
◊ 34 Et pour les familles des fils de Merari, les autres Lévites, [on donna], de la tribu de Zabulon : Jokneam et sa banlieue, Kartha et sa banlieue, ◊ 35 Dimna et sa banlieue, Nahalal et sa banlieue, quatre villes ; ◊ 36 et de la tribu de Ruben : Bétser et sa banlieue, et Jahtsa et sa banlieue, ◊ 37 Kedémoth et sa banlieue, et Méphaath et sa banlieue, quatre villes ; ◊ 38 et de la tribu de Gad, la ville de refuge pour l’homicide : Ramoth, en Galaad, et sa banlieue ; et Mahanaïm et sa banlieue, ◊ 39 Hesbon et sa banlieue, Jahzer et sa banlieue : en tout, quatre villes. ◊ 40 Toutes ces villes étaient aux fils de Merari, selon leurs familles, — le reste des familles des Lévites ; leur lot fut de douze villes.
◊ 41 Toutes les villes des Lévites, au milieu de la possession des fils d’Israël : quarante-huit villes et leurs banlieues. ◊ 42 Chacune de ces villes avait sa banlieue autour d’elle ; il en était ainsi pour toutes ces villes.
◊ 43 Et l’Éternel donna à Israël tout le pays qu’il avait juré de donner à leurs pères ; et ils le possédèrent, et y habitèrent. ◊ 44 Et l’Éternel leur donna du repos à l’entour, selon tout ce qu’il avait juré à leurs pères ; et, de tous leurs ennemis, pas un homme ne tint devant eux ; l’Éternel livra tous leurs ennemis entre leurs mains. ◊ 45 Il ne tomba pas un mot de toutes les bonnes paroles que l’Éternel avait dites à la maison d’Israël : tout arriva.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
2 Corinthiens
12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.
Jean
2 ◊ 1 Et le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée, et la mère de Jésus était là. ◊ 2 Et Jésus fut aussi convié à la noce, ainsi que ses disciples. ◊ 3 Et le vin étant venu à manquer, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont pas de vin. ◊ 4 Jésus lui dit : Qu’y a-t-il entre moi et toi, femme ? Mon heure n’est pas encore venue. ◊ 5 Sa mère dit aux serviteurs : Faites tout ce qu’il vous dira. ◊ 6 Or il y avait là six vaisseaux de pierre, pour tenir de l’eau, placés là selon [l’usage de] la purification des Juifs, pouvant recevoir chacun deux ou trois mesures. ◊ 7 Jésus leur dit : Emplissez d’eau les vaisseaux. Et ils les emplirent jusqu’au haut. ◊ 8 Et il leur dit : Puisez maintenant, et portez-en au maître d’hôtel. Et ils lui en portèrent. ◊ 9 Mais lorsque le maître d’hôtel eut goûté l’eau qui était devenue du vin, et qu’il ne savait point d’où celui-ci venait (mais les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient), le maître d’hôtel appelle l’époux, ◊ 10 et lui dit : Tout homme sert le bon vin le premier, et puis le moindre, après qu’on a bien bu ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. ◊ 11 Jésus fit ce commencement de [ses] miracles à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire ; et ses disciples crurent en lui.
◊ 12 Après cela, il descendit à Capernaüm, lui et sa mère et ses frères et ses disciples ; et ils y demeurèrent peu de jours.
◊ 13 Et la Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 14 Et il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs et de brebis et de colombes, et les changeurs qui y étaient assis. ◊ 15 Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous hors du temple, et les brebis et les bœufs ; et il répandit la monnaie des changeurs et renversa les tables. ◊ 16 Et il dit à ceux qui vendaient les colombes : Ôtez ces choses d’ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. ◊ 17 [Et] ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : « Le zèle de ta maison me dévore ». ◊ 18 Les Juifs donc répondirent et lui dirent : Quel miracle nous montres-tu, que tu fasses ces choses ? ◊ 19 Jésus répondit et leur dit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. ◊ 20 Les Juifs donc dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et toi, tu le relèveras en trois jours ! ◊ 21 Mais lui parlait du temple de son corps. ◊ 22 Lors donc qu’il fut ressuscité d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela ; et ils crurent à l’écriture, et à la parole que Jésus avait dite.
◊ 23 Et comme il était à Jérusalem, à la Pâque, pendant la fête, plusieurs crurent en son nom, contemplant les miracles qu’il faisait. ◊ 24 Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu’il connaissait tous [les hommes], ◊ 25 et qu’il n’avait pas besoin que quelqu’un rendît témoignage au sujet de l’homme ; car lui-même connaissait ce qui était dans l’homme.
Nombres
13 ◊ 1 * Et après, le peuple partit de Hatséroth, et il campa au désert de Paran.
◊ 2 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 3 Envoie des hommes, et ils reconnaîtront le pays de Canaan, que je donne aux fils d’Israël ; vous enverrez un homme pour chaque tribu de ses pères, tous des princes parmi eux. ◊ 4 Et Moïse les envoya du désert de Paran, selon le commandement de l’Éternel. Tous ces hommes étaient des chefs des fils d’Israël.
◊ 5 Et ce sont ici leurs noms : pour la tribu de Ruben, Shammua, fils de Zaccur ; ◊ 6 pour la tribu de Siméon, Shaphath, fils de Hori ; ◊ 7 pour la tribu de Juda, Caleb, fils de Jephunné ; ◊ 8 pour la tribu d’Issacar, Jighal, fils de Joseph ; ◊ 9 pour la tribu d’Éphraïm, Osée, fils de Nun ; ◊ 10 pour la tribu de Benjamin, Palti, fils de Raphu ; ◊ 11 pour la tribu de Zabulon, Gaddiel, fils de Sodi ; ◊ 12 pour la tribu de Joseph, pour la tribu de Manassé, Gaddi, fils de Susi ; ◊ 13 pour la tribu de Dan, Ammiel, fils de Guemalli ; ◊ 14 pour la tribu d’Aser, Sethur, fils de Micaël ; ◊ 15 pour la tribu de Nephthali, Nakhbi, fils de Vophsi ; ◊ 16 pour la tribu de Gad, Gueuël, fils de Maki. ◊ 17 — Ce sont là les noms des hommes que Moïse envoya pour reconnaître le pays. Et Moïse appela Osée, fils de Nun, Josué.
◊ 18 Et Moïse les envoya pour reconnaître le pays de Canaan, et leur dit : Montez de ce côté, par le midi ; et vous monterez [dans] la montagne ; ◊ 19 et vous verrez le pays, ce qu’il est, et le peuple qui l’habite ; s’il est fort ou faible, s’il est en petit nombre ou en grand nombre ; ◊ 20 et quel est le pays où il habite, s’il est bon ou mauvais ; et quelles sont les villes dans lesquelles il habite, si c’est dans des camps ou dans des villes murées ; ◊ 21 et quel est le pays, s’il est gras ou maigre, s’il y a des arbres ou s’il n’y en a pas. Ayez bon courage, et prenez du fruit du pays. Or c’était le temps des premiers raisins.
◊ 22 Et ils montèrent et reconnurent le pays, depuis le désert de Tsin jusqu’à Rehob, quand on vient à Hamath. ◊ 23 Et ils montèrent par le midi, et vinrent jusqu’à Hébron ; et là étaient Akhiman, Shéshaï et Thalmaï, enfants d’Anak. Et Hébron avait été bâtie sept ans avant Tsoan d’Égypte. ◊ 24 Et ils vinrent jusqu’au torrent d’Eshcol, et coupèrent de là un sarment avec une grappe de raisin ; et ils le portèrent à deux au moyen d’une perche, et des grenades et des figues. ◊ 25 On appela ce lieu-là torrent d’Eshcol, à cause de la grappe que les fils d’Israël y coupèrent. ◊ 26 Et ils revinrent de la reconnaissance du pays au bout de quarante jours.
◊ 27 Et ils allèrent, et arrivèrent auprès de Moïse et d’Aaron, et de toute l’assemblée des fils d’Israël, au désert de Paran, à Kadès ; et ils leur rendirent compte, ainsi qu’à toute l’assemblée, et leur montrèrent le fruit du pays. ◊ 28 Et ils racontèrent à Moïse, et dirent : Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés ; et vraiment il est ruisselant de lait et de miel, et en voici le fruit. ◊ 29 Seulement, le peuple qui habite dans le pays est fort, et les villes sont fortifiées, très grandes ; et nous y avons vu aussi les enfants d’Anak. ◊ 30 Amalek habite le pays du midi ; et le Héthien, le Jébusien et l’Amoréen habitent la montagne ; et le Cananéen habite le long de la mer et sur le rivage du Jourdain. ◊ 31 Et Caleb fit taire le peuple devant Moïse, et dit : Montons hardiment et prenons possession du [pays], car nous sommes bien capables de le faire. ◊ 32 Mais les hommes qui étaient montés avec lui, dirent : Nous ne sommes pas capables de monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous. ◊ 33 Et ils décrièrent devant les fils d’Israël le pays qu’ils avaient reconnu, disant : Le pays par lequel nous avons passé pour le reconnaître est un pays qui dévore ses habitants, et tout le peuple que nous y avons vu est de haute stature. ◊ 34 Et nous y avons vu les géants, fils d’Anak, qui est [de la race] des géants ; et nous étions à nos yeux comme des sauterelles, et nous étions de même à leurs yeux.
2 Corinthiens
10 ◊ 1 Or moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la débonnaireté du Christ, moi qui, présent, quant à l’apparence suis chétif au milieu de vous, mais qui, absent, use de hardiesse envers vous… ; ◊ 2 mais je vous supplie que, lorsque je serai présent, je n’use pas de hardiesse avec cette assurance avec laquelle je pense que je prendrai sur moi d’agir envers quelques-uns qui pensent que nous marchons selon la chair. ◊ 3 Car, en marchant dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair ; ◊ 4 car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, ◊ 5 détruisant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et amenant toute pensée captive à l’obéissance du Christ, ◊ 6 et étant prêts à tirer vengeance de toute désobéissance, après que votre obéissance aura été rendue complète. ◊ 7 Considérez-vous les choses selon l’apparence ? Si quelqu’un a la confiance en lui-même d’être à Christ, qu’il pense encore ceci en lui-même, que, comme lui-même est à Christ, ainsi nous aussi [nous sommes à Christ]. ◊ 8 Car si même je me glorifiais un peu plus de notre autorité que le Seigneur nous a donnée pour l’édification et non pas pour votre destruction, je ne serais pas confus ; ◊ 9 — afin que je ne paraisse pas comme si je vous effrayais par mes lettres. ◊ 10 Car ses lettres, dit-on, sont graves et fortes, mais sa présence personnelle est faible et sa parole méprisable. ◊ 11 Qu’un tel homme estime que, tels que nous sommes en parole par nos lettres, étant absents, tels aussi nous sommes de fait, étant présents. ◊ 12 Car nous n’osons pas nous ranger parmi quelques-uns qui se recommandent eux-mêmes, ou nous comparer à eux ; mais eux, se mesurant eux-mêmes par eux-mêmes, et se comparant eux-mêmes à eux-mêmes, ne sont pas intelligents ; ◊ 13 mais nous, nous ne nous glorifierons pas dans ce qui est au-delà de notre mesure, mais selon la mesure de la règle que le Dieu de mesure nous a départie pour parvenir aussi jusqu’à vous. ◊ 14 Car nous ne nous étendons pas nous-mêmes plus qu’il ne faut, comme si nous ne parvenions pas jusqu’à vous, (car nous sommes arrivés même jusqu’à vous dans [la prédication de] l’évangile du Christ,) ◊ 15 ne nous glorifiant pas dans ce qui est au-delà de notre mesure, dans les travaux d’autrui, mais ayant espérance, votre foi s’accroissant, d’être abondamment agrandis au milieu de vous, selon notre règle, ◊ 16 pour évangéliser dans les lieux qui sont au-delà de vous, non pas pour nous glorifier dans la règle d’autrui, des choses déjà toutes préparées. ◊ 17 Mais que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ; ◊ 18 car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que le Seigneur recommande.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Ésaïe
53 ◊ 1 Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? ◊ 2 Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine [sortant] d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. ◊ 3 Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
◊ 4 Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; ◊ 5 mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. ◊ 6 Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. ◊ 7 Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche. ◊ 8 Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. ◊ 9 Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. ◊ 10 Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main. ◊ 11 Il verra [du fruit] du travail de son âme, [et] sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. ◊ 12 C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.
Marc
10 ◊ 1 Et de là, se levant, il vient vers les confins de la Judée, et au-delà du Jourdain ; et des foules se rassemblent encore auprès de lui ; et il les enseignait encore, comme il avait accoutumé.
◊ 2 Et des pharisiens vinrent à lui, et, pour l’éprouver, lui demandèrent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? ◊ 3 Et lui, répondant, leur dit : Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? ◊ 4 Et ils dirent : Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier [sa femme]. ◊ 5 Et Jésus, répondant, leur dit : Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ; ◊ 6 mais au commencement de la création, Dieu les fit mâle et femelle : ◊ 7 c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, ◊ 8 et les deux seront une seule chair ; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. ◊ 9 Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. ◊ 10 Et dans la maison encore, ses disciples l’interrogèrent sur ce sujet ; ◊ 11 et il leur dit : Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre, commet adultère envers la première ; ◊ 12 et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère.
◊ 13 Et on lui apporta de petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples reprenaient ceux qui les apportaient ; ◊ 14 et Jésus, voyant [cela], en fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 15 En vérité, je vous dis : quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. ◊ 16 Et les ayant pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit.
◊ 17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut, et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? ◊ 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 19 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. ◊ 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. ◊ 22 Et lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. ◊ 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.
◊ 28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, ◊ 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. ◊ 31 Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.
◊ 32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : ◊ 33 Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; ◊ 34 et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
◊ 35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui, disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que nous te demanderons. ◊ 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ◊ 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. ◊ 38 Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ? ◊ 39 Et ils lui dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé ; ◊ 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. ◊ 41 Et les dix, l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean. ◊ 42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; ◊ 43 mais il n’en est pas ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, ◊ 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera l’esclave de tous. ◊ 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 46 Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ◊ 48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi ! ◊ 49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle. ◊ 50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus. ◊ 51 Et Jésus, répondant, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. ◊ 52 Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.
Lévitique
17 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Parle à Aaron et à ses fils, et à tous les fils d’Israël, et dis-leur : C’est ici ce que l’Éternel a commandé, disant : ◊ 3 Quiconque de la maison d’Israël aura égorgé un bœuf ou un mouton ou une chèvre, dans le camp, ou qui l’aura égorgé hors du camp, ◊ 4 et ne l’aura pas amené à l’entrée de la tente d’assignation pour le présenter comme offrande à l’Éternel devant le tabernacle de l’Éternel, le sang sera imputé à cet homme-là : il a versé du sang ; cet homme-là sera retranché du milieu de son peuple ; ◊ 5 — afin que les fils d’Israël amènent leurs sacrifices qu’ils sacrifient dans les champs, qu’ils les amènent à l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation, vers le sacrificateur, et qu’ils les sacrifient en sacrifices de prospérités à l’Éternel. ◊ 6 Et le sacrificateur fera aspersion du sang sur l’autel de l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation, et en fera fumer la graisse en odeur agréable à l’Éternel ; ◊ 7 et ils ne sacrifieront plus leurs sacrifices aux démons après lesquels ils se prostituent. Ceci sera pour eux un statut perpétuel, en leurs générations. ◊ 8 Et tu leur diras : Quiconque de la maison d’Israël, ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux, offrira un holocauste ou un sacrifice, ◊ 9 et ne l’amènera pas à l’entrée de la tente d’assignation pour le sacrifier à l’Éternel, cet homme-là sera retranché de ses peuples.
◊ 10 Et quiconque de la maison d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux, aura mangé de quelque sang que ce soit, je mettrai ma face contre celui qui aura mangé du sang, et je le retrancherai du milieu de son peuple ; ◊ 11 car l’âme de la chair est dans le sang ; et moi je vous l’ai donné sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes ; car c’est le sang qui fait propitiation pour l’âme. ◊ 12 C’est pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël : Personne d’entre vous ne mangera du sang, et l’étranger qui séjourne au milieu de vous ne mangera pas de sang. ◊ 13 Et quiconque des fils d’Israël et des étrangers qui séjournent au milieu d’eux prendra, à la chasse, une bête ou un oiseau qui se mange, en versera le sang et le recouvrira de poussière ; ◊ 14 car, quant à la vie de toute chair, son sang est sa vie en elle ; et j’ai dit aux fils d’Israël : Vous ne mangerez le sang d’aucune chair ; car l’âme de toute chair est son sang ; quiconque en mangera sera retranché. ◊ 15 Et toute personne, tant l’Israélite de naissance que l’étranger, qui mangera du corps d’une bête morte [d’elle-même] ou déchirée, lavera ses vêtements et se lavera dans l’eau, et sera impure jusqu’au soir : alors elle sera pure. ◊ 16 Et si elle ne lave pas [ses vêtements] et ne lave pas sa chair, elle portera son iniquité.
Deutéronome
31 ◊ 1 Et Moïse alla, et dit ces paroles à tout Israël ; et il leur dit : ◊ 2 Je suis aujourd’hui âgé de cent vingt ans, je ne puis plus sortir et entrer ; et l’Éternel m’a dit : Tu ne passeras pas ce Jourdain. ◊ 3 L’Éternel, ton Dieu, lui-même, va passer devant toi ; c’est lui qui détruira ces nations devant toi, et tu les déposséderas : Josué, lui, va passer devant toi, comme l’Éternel l’a dit. ◊ 4 Et l’Éternel leur fera comme il a fait à Sihon et à Og, rois des Amoréens, et à leur pays, qu’il a détruits. ◊ 5 Et l’Éternel les livrera devant vous, et vous leur ferez selon tout le commandement que je vous ai commandé. ◊ 6 Fortifiez-vous et soyez fermes, ne les craignez pas, et ne soyez point épouvantés devant eux ; car c’est l’Éternel, ton Dieu, qui marche avec toi ; il ne te laissera pas et il ne t’abandonnera pas.
◊ 7 Et Moïse appela Josué, et lui dit devant les yeux de tout Israël : Fortifie-toi et sois ferme ; car toi, tu entreras avec ce peuple dans le pays que l’Éternel a juré à leurs pères de leur donner, et toi, tu le leur feras hériter. ◊ 8 Et l’Éternel est celui qui marche devant toi ; lui, sera avec toi ; il ne te laissera pas et il ne t’abandonnera pas : ne crains point, et ne t’effraye point.
◊ 9 Et Moïse écrivit cette loi, et la donna aux sacrificateurs, fils de Lévi, qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, et à tous les anciens d’Israël. ◊ 10 Et Moïse leur commanda, disant : Au bout de sept ans, au temps fixé de l’année de relâche, à la fête des tabernacles, ◊ 11 quand tout Israël viendra pour paraître devant l’Éternel, ton Dieu, au lieu qu’il aura choisi, tu liras cette loi devant tout Israël, à leurs oreilles ; ◊ 12 tu réuniras le peuple, hommes et femmes, et enfants, et ton étranger qui sera dans tes portes, afin qu’ils entendent, et afin qu’ils apprennent, et qu’ils craignent l’Éternel, votre Dieu, et qu’ils prennent garde à pratiquer toutes les paroles de cette loi ; ◊ 13 et que leurs fils qui n’en auront pas eu connaissance, entendent, et apprennent à craindre l’Éternel, votre Dieu, tous les jours que vous vivrez sur la terre où, en passant le Jourdain, vous [entrez] afin de la posséder.
◊ 14 * Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, le jour de ta mort s’approche ; appelle Josué, et présentez-vous dans la tente d’assignation, afin que je lui donne mon commandement. Et Moïse et Josué allèrent, et se présentèrent dans la tente d’assignation. ◊ 15 Et l’Éternel apparut dans la tente, dans la colonne de nuée ; et la colonne de nuée se tint sur l’entrée de la tente. ◊ 16 Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, tu vas dormir avec tes pères ; et ce peuple se lèvera et se prostituera après les dieux étrangers du pays au milieu duquel il va entrer ; et il m’abandonnera, et rompra mon alliance que j’ai faite avec lui. ◊ 17 Et ma colère s’enflammera contre lui en ce jour-là ; et je les abandonnerai, et je leur cacherai ma face ; et il sera dévoré, et des maux nombreux et des détresses l’atteindront ; et il dira en ce jour-là : N’est-ce pas parce que mon Dieu n’est pas au milieu de moi que ces maux m’ont atteint ? ◊ 18 Et moi, je cacherai entièrement ma face, en ce jour-là, à cause de tout le mal qu’il aura fait ; parce qu’il se sera tourné vers d’autres dieux. ◊ 19 Et maintenant, écrivez ce cantique, et enseigne-le aux fils d’Israël ; mets-le dans leur bouche, afin que ce cantique me serve de témoignage contre les fils d’Israël. ◊ 20 Car je l’introduirai dans la terre ruisselante de lait et de miel, que j’ai promise par serment à ses pères, et il mangera, et sera rassasié et engraissé, et se tournera vers d’autres dieux ; et ils les serviront, et ils me mépriseront, et il rompra mon alliance. ◊ 21 Et quand des maux nombreux et des détresses l’auront atteint, il arrivera que ce cantique élèvera la voix devant lui en témoignage ; car il ne sera pas oublié dans la bouche de sa postérité ; car je connais sa pensée qu’il a formée [déjà] aujourd’hui, avant que je l’introduise dans le pays que je lui ai promis par serment.
◊ 22 Et Moïse écrivit ce cantique, en ce jour-là, et il l’enseigna aux fils d’Israël. ◊ 23 Et [l’Éternel] commanda à Josué, fils de Nun, disant : Fortifie-toi et sois ferme, car c’est toi qui introduiras les fils d’Israël dans le pays que je leur ai promis par serment, et moi, je serai avec toi.
◊ 24 Et quand Moïse eut achevé d’écrire dans un livre les paroles de cette loi, jusqu’à ce qu’elles fussent complètes, ◊ 25 il arriva que Moïse commanda aux Lévites qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, disant : ◊ 26 Prenez ce livre de la loi, et placez-le à côté de l’arche de l’alliance de l’Éternel, votre Dieu ; et il sera là en témoignage contre toi. ◊ 27 Car moi, je connais ton esprit de rébellion et ton cou roide. Voici, aujourd’hui, tandis que je suis encore vivant avec vous, vous avez été rebelles à l’Éternel ; combien plus [le serez-vous] après ma mort ! ◊ 28 Réunissez auprès de moi tous les anciens de vos tribus, et vos magistrats, et je prononcerai ces paroles à leurs oreilles, et j’appellerai à témoin contre eux les cieux et la terre. ◊ 29 Car je sais qu’après ma mort vous vous corromprez certainement, et vous vous détournerez du chemin que je vous ai commandé ; et il vous arrivera du mal à la fin des jours, parce que vous ferez ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, pour le provoquer à colère par l’œuvre de vos mains.
◊ 30 * Et Moïse prononça aux oreilles de toute la congrégation d’Israël les paroles de ce cantique-ci, jusqu’à ce qu’elles fussent complètes :
Josué
15 ◊ 1 Et le lot échu à la tribu des fils de Juda, selon leurs familles, fut jusqu’à la frontière d’Édom, le désert de Tsin, vers le midi, à l’extrémité sud. ◊ 2 Et leur frontière méridionale était depuis le bout de la mer Salée, depuis la pointe qui regarde vers le midi ; ◊ 3 et elle sortait vers le midi de la montée d’Akrabbim, et passait vers Tsin, et montait au midi de Kadès-Barnéa, et passait à Hetsron, et montait vers Addar, ◊ 4 et tournait vers Karkaa, et passait vers Atsmon, et sortait au torrent d’Égypte ; et la frontière aboutissait à la mer. Telle sera votre frontière au midi. ◊ 5 — Et la frontière orientale était la mer Salée jusqu’à l’extrémité du Jourdain. — Et la frontière, du côté du nord, était depuis la pointe de la mer qui est à l’extrémité du Jourdain ; ◊ 6 et la frontière montait vers Beth-Hogla, et passait vers le nord de Beth-Araba ; et la frontière montait vers la pierre de Bohan, fils de Ruben ; ◊ 7 et la frontière montait vers Debir, depuis la vallée d’Acor, et tournait contre le nord vers Guilgal, qui est vis-à-vis de la montée d’Adummim, laquelle est au midi du torrent ; et la frontière passait vers les eaux d’En-Shémesh, et aboutissait à En-Roguel ; ◊ 8 et la frontière montait la vallée de Ben-Hinnom, vers le côté méridional de Jébus, qui est Jérusalem ; et la frontière montait au sommet de la montagne qui est en face de la vallée de Hinnom, à l’occident, qui est à l’extrémité de la vallée des Rephaïm, au nord ; ◊ 9 et la frontière fut tracée depuis le sommet de la montagne jusqu’à la source des eaux de Nephtoah, et elle sortait vers les villes de la montagne d’Éphron ; et la frontière fut tracée par Baala, qui est Kiriath-Jéarim ; ◊ 10 et la frontière faisait un détour depuis Baala, vers l’occident, jusqu’à la montagne de Séhir ; et elle passait à côté de la montagne de Jéarim, qui est Kesalon, vers le nord ; et elle descendait à Beth-Shémesh et passait par Thimna. ◊ 11 Et la frontière sortait vers le côté d’Ékron, vers le nord ; et la frontière fut tracée vers Shicron ; et elle passait la montagne de Baala, et sortait vers Jabneël ; et la frontière aboutissait à la mer. ◊ 12 — Et la frontière occidentale était la grande mer et [ses] côtes. Telle fut la frontière des fils de Juda, tout à l’entour, selon leurs familles.
◊ 13 Et, selon le commandement de l’Éternel à Josué, il donna à Caleb, fils de Jephunné, une part au milieu des fils de Juda : Kiriath-Arba ([Arba était] père d’Anak), c’est Hébron. ◊ 14 Et Caleb en déposséda les trois fils d’Anak : Shéshaï, et Akhiman, et Thalmaï, enfants d’Anak. ◊ 15 Et de là, il monta contre les habitants de Debir ; or le nom de Debir était auparavant Kiriath-Sépher. ◊ 16 Et Caleb dit : À qui frappera Kiriath-Sépher et la prendra, je lui donnerai ma fille Acsa pour femme. ◊ 17 Et Othniel, fils de Kenaz, frère de Caleb, la prit ; et [Caleb] lui donna sa fille Acsa pour femme. ◊ 18 — Et il arriva que, comme elle entrait, elle l’incita à demander à son père un champ. Et elle descendit de dessus l’âne ; et Caleb lui dit : Qu’as-tu ? ◊ 19 Et elle dit : Donne-moi une bénédiction ; car tu m’as donné une terre du midi, donne-moi aussi des sources d’eau. Et il lui donna les sources du haut et les sources du bas.
◊ 20 C’est ici l’héritage de la tribu des fils de Juda, selon leurs familles. ◊ 21 Les villes de l’extrémité de la tribu des fils de Juda, vers la frontière d’Édom, dans le midi, furent : Kabtseël, et Éder, et Jagur, ◊ 22 et Kina, et Dimona, et Adhada, ◊ 23 et Kédesh, et Hatsor, et Jithnan, ◊ 24 Ziph, et Télem, et Bealoth, ◊ 25 et Hatsor la neuve, et Kerijoth-Hetsron (c’est Hatsor), ◊ 26 Amam, et Shema, et Molada, ◊ 27 et Hatsar-Gadda, et Heshmon, et Beth-Péleth, ◊ 28 et Hatsar-Shual, et Beër-Shéba, et Biziothia ; ◊ 29 Baala, et Ijim, et Étsem, ◊ 30 et Eltholad, et Kesil, et Horma, ◊ 31 et Tsiklag, et Madmanna, et Sansanna, ◊ 32 et Lebaoth, et Shilkhim, et Aïn, et Rimmon : toutes ces villes, vingt-neuf [villes] et leurs hameaux. ◊ 33 — Dans le pays plat : Eshtaol, et Tsorha, et Ashna, ◊ 34 et Zanoakh, et En-Gannim, Tappuakh et Énam, ◊ 35 Jarmuth et Adullam, Soco et Azéka, ◊ 36 et Shaaraïm, et Adithaïm, et Guedéra, et Guedérothaïm : quatorze villes et leurs hameaux ; ◊ 37 Tsenan, et Hadasha, et Migdal-Gad, ◊ 38 et Dilhan, et Mitspé, et Joktheël, ◊ 39 Lakis, et Botskath, et Églon, ◊ 40 et Cabbon, et Lakhmas, et Kithlish, ◊ 41 et Guedéroth, Beth-Dagon, et Naama, et Makkéda : seize villes et leurs hameaux ; ◊ 42 Libna, et Éther, et Ashan, ◊ 43 et Jiphtah, et Ashna, et Netsib, ◊ 44 et Kehila, et Aczib, et Marésha : neuf villes et leurs hameaux ; ◊ 45 Ékron, et les villages de son ressort, et ses hameaux ; ◊ 46 depuis Ékron, et vers la mer, toutes celles qui étaient à côté d’Asdod, et leurs hameaux ; ◊ 47 Asdod, les villages de son ressort, et ses hameaux ; Gaza, les villages de son ressort, et ses hameaux, jusqu’au torrent d’Égypte, et la grande mer et [ses] côtes. ◊ 48 — Et dans la montagne : Shamir, et Jatthir, et Soco, ◊ 49 et Danna, et Kiriath-Sanna, qui est Debir, ◊ 50 et Anab, et Eshtemo, et Anim, ◊ 51 et Goshen, et Holon, et Guilo : onze villes et leurs hameaux ; ◊ 52 Arab, et Duma, et Éshean, ◊ 53 et Janum, et Beth-Tappuakh, et Aphéka, ◊ 54 et Humta, et Kiriath-Arba, qui est Hébron, et Tsihor : neuf villes et leurs hameaux ; ◊ 55 Maon, Carmel, et Ziph, et Juta, ◊ 56 et Jizreël, et Jokdeam, et Zanoakh, ◊ 57 Kaïn, Guibha, et Thimna : dix villes et leurs hameaux ; ◊ 58 Halkhul, Beth-Tsur, et Guedor, ◊ 59 et Maarath, et Beth-Anoth, et Elthekon : six villes et leurs hameaux ; ◊ 60 Kiriath-Baal, qui est Kiriath-Jéarim, et Rabba : deux villes et leurs hameaux. ◊ 61 — Dans le désert : Beth-Araba, Middin, et Secaca, ◊ 62 et Nibshan, et Ir-Hammélakh, et En-Guédi : six villes et leurs hameaux. ◊ 63 Mais les Jébusiens qui habitaient Jérusalem, les fils de Juda ne purent pas les déposséder, et le Jébusien a habité avec les fils de Juda à Jérusalem jusqu’à ce jour.
16 ◊ 1 Et le lot échut aux fils de Joseph depuis le Jourdain de Jéricho, jusqu’aux eaux de Jéricho, vers le levant, [vers] le désert qui monte de Jéricho à la montagne de Béthel. ◊ 2 Et [la frontière] sortait de Béthel vers Luz, et passait vers la frontière de l’Arkite à Ataroth, ◊ 3 et elle descendait vers l’occident, à la frontière des Japhlétiens, jusqu’à la frontière de Beth-Horon la basse, et jusqu’à Guézer, et aboutissait à la mer. ◊ 4 Et les fils de Joseph, Manassé et Éphraïm, eurent [cela pour] héritage.
◊ 5 Et le territoire des fils d’Éphraïm fut selon leurs familles : la frontière de leur héritage vers le levant était Ataroth-Addar, jusqu’à Beth-Horon la haute. ◊ 6 Et la frontière sortait à l’occident vers Micmethath, au nord ; et la frontière tournait vers l’orient, jusqu’à Thaanath-Silo, et la dépassait vers l’orient, vers Janokha, ◊ 7 et descendait de Janokha à Ataroth et à Naaratha, et touchait à Jéricho, et aboutissait au Jourdain. ◊ 8 Depuis Tappuakh la frontière allait vers l’occident, au torrent de Kana, et aboutissait à la mer. Ce fut là l’héritage de la tribu des fils d’Éphraïm, selon leurs familles, ◊ 9 avec les villes qui furent séparées pour les fils d’Éphraïm, au milieu de l’héritage des fils de Manassé, toutes ces villes et leurs hameaux. ◊ 10 Mais ils ne dépossédèrent pas le Cananéen qui habitait à Guézer ; et le Cananéen a habité au milieu d’Éphraïm jusqu’à ce jour ; et il a été asservi au tribut.
17 ◊ 1 Et le lot échut à la tribu de Manassé (or il était le premier-né de Joseph), à Makir, premier-né de Manassé, père de Galaad ; comme il était un homme de guerre, Galaad et Basan furent à lui. ◊ 2 Et [le lot] échut aux autres fils de Manassé, selon leurs familles, aux fils d’Abiézer, et aux fils de Hélek, et aux fils d’Asriel, et aux fils de Sichem, et aux fils de Hépher, et aux fils de Shemida. Ce sont là les fils de Manassé, fils de Joseph, les mâles, selon leurs familles. ◊ 3 Et Tselophkhad, fils de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, n’eut point de fils, mais seulement des filles ; et ce sont ici les noms de ses filles : Makhla, et Noa, Hogla, Milca, et Thirtsa ; ◊ 4 et elles se présentèrent devant Éléazar, le sacrificateur, et devant Josué, fils de Nun, et devant les princes, disant : L’Éternel a commandé à Moïse de nous donner un héritage au milieu de nos frères. Et [Josué] leur donna, selon le commandement de l’Éternel, un héritage au milieu des frères de leur père. ◊ 5 Et il échut dix parts à Manassé, outre le pays de Galaad et de Basan, qui est au-delà du Jourdain ; ◊ 6 car les filles de Manassé reçurent un héritage au milieu de ses fils ; et le pays de Galaad fut pour les autres fils de Manassé.
◊ 7 Et le territoire de Manassé allait d’Aser à Micmethath, qui est devant Sichem ; et la frontière allait à droite vers les habitants d’En-Tappuakh. ◊ 8 La campagne de Tappuakh était à Manassé ; mais Tappuakh, sur la frontière de Manassé, était aux fils d’Éphraïm. ◊ 9 Et la frontière descendait au torrent de Kana, au midi du torrent. Ces villes-là étaient à Éphraïm, au milieu des villes de Manassé. Et le territoire de Manassé était au nord du torrent, et aboutissait à la mer. ◊ 10 Le midi était à Éphraïm, et le nord à Manassé, et la mer était sa frontière ; et au nord, ils touchaient à Aser, et à l’orient, à Issacar. ◊ 11 Et Manassé avait, dans Issacar et dans Aser, Beth-Shean et les villages de son ressort, et Jibleam et les villages de son ressort, et les habitants de Dor et les villages de son ressort, et les habitants d’En-Dor et les villages de son ressort, et les habitants de Thaanac et les villages de son ressort, et les habitants de Meguiddo et les villages de son ressort : les trois districts montueux. ◊ 12 Mais les fils de Manassé ne purent pas déposséder [les habitants de] ces villes-là, et le Cananéen voulut habiter dans ce pays. ◊ 13 Et il arriva que, quand les fils d’Israël furent devenus forts, ils rendirent le Cananéen tributaire ; mais ils ne le dépossédèrent pas entièrement.
◊ 14 Et les fils de Joseph parlèrent à Josué, disant : Pourquoi m’as-tu donné en héritage un seul lot et une seule part, à moi qui suis un peuple nombreux, selon que l’Éternel m’a béni jusqu’à présent ? ◊ 15 Et Josué leur dit : Si tu es un peuple nombreux, monte à la forêt, et coupe-la pour t’y [faire de la place] dans le pays des Phéréziens et des Rephaïm, si la montagne d’Éphraïm est trop étroite pour toi. ◊ 16 Et les fils de Joseph dirent : Nous ne pouvons pas acquérir la montagne, et il y a des chars de fer chez tous les Cananéens qui habitent le pays de la vallée, chez ceux de Beth-Shean et des villages de son ressort, et chez ceux de la vallée de Jizreël. ◊ 17 Et Josué parla à la maison de Joseph, à Éphraïm et à Manassé, disant : Tu es un peuple nombreux, et tu as une grande puissance ; tu n’auras pas un seul lot, ◊ 18 mais la montagne sera à toi ; comme c’est une forêt, tu la couperas, et elle sera à toi jusqu’à ses extrémités ; car tu déposséderas le Cananéen, quoiqu’il ait des chars de fer [et] qu’il soit fort.
Psaumes
Psaume de David.
23 ◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
1 Rois
16 ◊ 1 Et la parole de l’Éternel vint à Jéhu, fils de Hanani, contre Baësha, disant : ◊ 2 Parce que je t’ai élevé de la poussière, et que je t’ai établi prince sur mon peuple Israël, et que tu as marché dans la voie de Jéroboam, et que tu as fait pécher mon peuple Israël, pour qu’ils me provoquent par leurs péchés : ◊ 3 voici, j’ôterai Baësha et sa maison ; et je ferai de ta maison comme [j’ai fait] de la maison de Jéroboam, fils de Nebath. ◊ 4 Celui de [la maison de] Baësha qui mourra dans la ville, les chiens le mangeront, et celui de sa [maison] qui mourra dans les champs, les oiseaux des cieux le mangeront.
◊ 5 Et le reste des actes de Baësha, et ce qu’il fit, et sa puissance, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 6 Et Baësha s’endormit avec ses pères, et il fut enterré à Thirtsa ; et Éla, son fils, régna à sa place. ◊ 7 Et par Jéhu, fils de Hanani, le prophète, la parole de l’Éternel vint aussi contre Baësha, et contre sa maison, à cause de tout le mal qu’il faisait devant les yeux de l’Éternel, pour le provoquer à colère par l’œuvre de ses mains, pour qu’il fût comme la maison de Jéroboam, et parce qu’il tua celui-ci.
◊ 8 La vingt-sixième année d’Asa, roi de Juda, Éla, fils de Baësha, commença de régner sur Israël à Thirtsa, [et il régna] deux ans. ◊ 9 Et son serviteur Zimri, chef de la moitié de ses chars, conspira contre lui. Et il était à Thirtsa, buvant et s’enivrant dans la maison d’Artsa, qui était [préposé] sur sa maison à Thirtsa. ◊ 10 Et Zimri y alla et le frappa, et le mit à mort la vingt-septième année d’Asa, roi de Juda ; et il régna à sa place. ◊ 11 Et il arriva que, lorsqu’il commença de régner, aussitôt qu’il s’assit sur son trône, il frappa toute la maison de Baësha ; il ne lui laissa pas un seul mâle, ni ses parents, ni un ami. ◊ 12 Et Zimri détruisit toute la maison de Baësha, selon la parole de l’Éternel qu’il prononça contre Baësha par Jéhu, le prophète, ◊ 13 à cause de tous les péchés de Baësha et des péchés d’Éla, son fils, qu’ils avaient commis et par lesquels ils avaient fait pécher Israël, pour provoquer à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël, par leurs vanités. ◊ 14 Et le reste des actes d’Éla, et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ?
◊ 15 La vingt-septième année d’Asa, roi de Juda, Zimri régna sept jours à Thirtsa. Et le peuple était campé contre Guibbethon, qui était aux Philistins. ◊ 16 Et le peuple qui campait ouït dire : Zimri a conspiré, et il a aussi frappé le roi. Et ce même jour, dans le camp, tout Israël établit Omri, chef de l’armée, roi sur Israël. ◊ 17 Et Omri et tout Israël avec lui montèrent de Guibbethon, et mirent le siège devant Thirtsa. ◊ 18 Et il arriva que, quand Zimri vit que la ville était prise, il entra dans le palais de la maison du roi, et brûla par le feu la maison du roi sur lui ; ◊ 19 et il mourut à cause de ses péchés qu’il avait commis en faisant ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, en marchant dans la voie de Jéroboam et dans son péché qu’il fit pour faire pécher Israël. ◊ 20 Et le reste des actes de Zimri, et la conspiration qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ?
◊ 21 Alors le peuple d’Israël fut divisé par moitiés : la moitié du peuple suivit Thibni, fils de Guinath, pour le faire roi ; et la moitié suivit Omri. ◊ 22 Et le peuple qui suivit Omri prévalut sur le peuple qui suivit Thibni, fils de Guinath ; et Thibni mourut, et Omri régna.
◊ 23 La trente et unième année d’Asa, roi de Juda, Omri commença de régner sur Israël, [et il régna] douze ans. Il régna six ans à Thirtsa. ◊ 24 Et il acheta de Shémer la montagne de Samarie pour deux talents d’argent ; et il bâtit sur la montagne, et appela le nom de la ville qu’il bâtit Samarie, selon le nom de Shémer, propriétaire de la montagne. ◊ 25 Et Omri fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et il fit pis que tous ceux qui avaient été avant lui. ◊ 26 Et il marcha dans toute la voie de Jéroboam, fils de Nebath, et dans ses péchés par lesquels il avait fait pécher Israël pour provoquer à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël, par leurs vanités.
◊ 27 Et le reste des actes d’Omri, ce qu’il fit, et sa puissance qu’il montra, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 28 Et Omri s’endormit avec ses pères, et il fut enterré à Samarie ; et Achab, son fils, régna à sa place.
◊ 29 Et Achab, fils d’Omri, commença de régner sur Israël la trente-huitième année d’Asa, roi de Juda. Et Achab, fils d’Omri, régna sur Israël à Samarie, vingt-deux ans. ◊ 30 Et Achab, fils d’Omri, fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui. ◊ 31 Et il arriva que, comme si c’était peu de chose qu’il marchât dans les péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, et alla et servit Baal, et se prosterna devant lui, ◊ 32 et dressa un autel à Baal dans la maison de Baal qu’il bâtit à Samarie. ◊ 33 Et Achab fit une ashère ; et Achab fit plus que tous les rois d’Israël qui avaient été avant lui, pour provoquer à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël.
◊ 34 De son temps, Hiel, le Béthélite, bâtit Jéricho ; il la fonda sur Abiram, son premier-né, et posa ses portes sur Segub, son plus jeune fils, selon la parole de l’Éternel, qu’il avait dite par Josué, fils de Nun.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Psaumes
Psaume de David ; quand il était dans le désert de Juda.
63 ◊ 1 Ô Dieu ! tu es mon *Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau,
◊ 2 Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint.
◊ 3 Car ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront.
◊ 4 Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom.
◊ 5 Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche [te] louera avec des lèvres qui chantent de joie.
◊ 6 Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit ;
◊ 7 Car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie.
◊ 8 * Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient.
◊ 9 Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre ;
◊ 10 On les livrera à la puissance de l’épée, ils seront la portion des renards.
◊ 11 Mais le roi se réjouira en Dieu, [et] quiconque jure par lui se glorifiera ; car la bouche de ceux qui parlent faussement sera fermée.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Genèse
14 ◊ 1 * Et il arriva, aux jours d’Amraphel, roi de Shinhar, d’Arioc, roi d’Ellasar, de Kedor-Laomer, roi d’Élam, et de Tidhal, roi des nations, ◊ 2 qu’ils firent la guerre contre Béra, roi de Sodome, et contre Birsha, roi de Gomorrhe, [contre] Shineab, roi d’Adma, et [contre] Shéméber, roi de Tseboïm, et [contre] le roi de Béla, qui est Tsoar. ◊ 3 Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée. ◊ 4 Douze ans, ils avaient été asservis à Kedor-Laomer, mais, la treizième année, ils se révoltèrent. ◊ 5 Et la quatorzième année, Kedor-Laomer vint, et les rois qui étaient avec lui, et ils frappèrent les Rephaïm à Ashteroth-Karnaïm, et les Zuzim à Ham, et les Émim à Shavé-Kiriathaïm, ◊ 6 et les Horiens dans leur montagne de Séhir, jusqu’à El-Paran, qui est près du désert. ◊ 7 Et ils retournèrent, et vinrent à En-Mishpath, qui est Kadès, et ils frappèrent toute la contrée des Amalékites, et aussi les Amoréens qui habitaient à Hatsatson-Thamar. ◊ 8 Et le roi de Sodome, et le roi de Gomorrhe, et le roi d’Adma, et le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar, sortirent et se rangèrent en bataille contre eux dans la vallée de Siddim, ◊ 9 contre Kedor-Laomer, roi d’Élam, et Tidhal, roi des nations, et Amraphel, roi de Shinhar, et Arioc, roi d’Ellasar : quatre rois contre cinq. ◊ 10 Et la vallée de Siddim était pleine de puits de bitume ; et les rois de Sodome et de Gomorrhe s’enfuirent, et y tombèrent ; et ceux qui restèrent s’enfuirent dans la montagne. ◊ 11 Et ils prirent tous les biens de Sodome et de Gomorrhe, et tous leurs vivres, et ils s’en allèrent. ◊ 12 Ils prirent aussi Lot, fils du frère d’Abram, et son bien, et ils s’en allèrent ; car [Lot] habitait dans Sodome.
◊ 13 Et un homme qui était échappé, vint et le rapporta à Abram, l’Hébreu, qui demeurait auprès des chênes de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eshcol et frère d’Aner : ceux-ci étaient alliés d’Abram. ◊ 14 Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit [hommes], nés dans sa maison, et poursuivit [les rois] jusqu’à Dan ; ◊ 15 et il divisa [sa troupe, et se jeta] sur eux de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Damas. ◊ 16 Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple. ◊ 17 Et comme il s’en revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, qui est la vallée du roi. ◊ 18 Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du *Dieu Très-haut) ; ◊ 19 et il le bénit, et dit : Béni soit Abram de par le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! ◊ 20 Et béni soit le *Dieu Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et [Abram] lui donna la dîme de tout. ◊ 21 Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi. ◊ 22 Et Abram dit au roi de Sodome : J’ai levé ma main vers l’Éternel, le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre : ◊ 23 si, depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit,… afin que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi Abram !… ◊ 24 sauf seulement ce qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui sont allés avec moi, Aner, Eshcol et Mamré : eux, ils prendront leur part.
1 Corinthiens
11 ◊ 1 Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ.
◊ 2 Or je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et de ce que vous gardez les enseignements, comme je vous les ai donnés. ◊ 3 Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ, et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu. ◊ 4 Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant [quelque chose] sur la tête, déshonore sa tête ; ◊ 5 et toute femme qui prie ou qui prophétise, la tête découverte, déshonore sa tête, car c’est la même chose qu’une femme qui serait rasée. ◊ 6 Car si la femme n’est pas couverte, qu’on lui coupe aussi les cheveux. Mais s’il est déshonnête pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle soit couverte. ◊ 7 Car l’homme, étant l’image et la gloire de Dieu, ne doit pas se couvrir la tête ; mais la femme est la gloire de l’homme. ◊ 8 Car l’homme ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme ; ◊ 9 car aussi l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme. ◊ 10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête [une marque de l’]autorité [à laquelle elle est soumise]. ◊ 11 Toutefois, ni la femme n’est sans l’homme, ni l’homme sans la femme, dans le Seigneur ; ◊ 12 car comme la femme procède de l’homme, ainsi aussi l’homme est par la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu. ◊ 13 Jugez-en en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte ? ◊ 14 La nature même ne vous enseigne-t-elle pas que, si un homme a une longue chevelure, c’est un déshonneur pour lui ? ◊ 15 Mais si une femme a une longue chevelure, c’est une gloire pour elle, parce que la chevelure lui est donnée en guise de voile. ◊ 16 Mais si quelqu’un paraît vouloir contester, nous, nous n’avons pas une telle coutume, ni les assemblées de Dieu.
◊ 17 Or, en prescrivant ceci, je ne [vous] loue pas, — c’est que vous vous réunissez, non pas pour votre profit, mais à votre détriment. ◊ 18 Car d’abord, quand vous vous réunissez en assemblée, j’entends dire qu’il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; ◊ 19 car il faut aussi qu’il y ait des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient manifestes parmi vous.
◊ 20 Quand donc vous vous réunissez ensemble, ce n’est pas manger la cène dominicale : ◊ 21 car lorsqu’on mange, chacun prend par avance son propre souper, et l’un a faim, et l’autre s’enivre. ◊ 22 N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela, je ne vous loue pas. ◊ 23 Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’est que le seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, ◊ 24 et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » ◊ 25 De même [il prit] la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. » ◊ 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. ◊ 27 Ainsi quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. ◊ 28 Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; ◊ 29 car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps. ◊ 30 C’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. ◊ 31 Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. ◊ 32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. ◊ 33 Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous l’un l’autre ; ◊ 34 si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour être jugés. Or, quant aux autres points, je les réglerai quand j’irai [vers vous].
Jean
19 ◊ 1 Alors donc Pilate prit Jésus et le fit fouetter. ◊ 2 Et les soldats, ayant tressé une couronne d’épines, la mirent sur sa tête, et le vêtirent d’un vêtement de pourpre, ◊ 3 et vinrent à lui et dirent : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets. ◊ 4 Et Pilate sortit encore et leur dit : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. ◊ 5 Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le vêtement de pourpre. Et il leur dit : Voici l’homme ! ◊ 6 Quand donc les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s’écrièrent, disant : Crucifie, crucifie-le ! Pilate leur dit : Prenez-le, vous, et le crucifiez ; car moi, je ne trouve pas de crime en lui. ◊ 7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, car il s’est fait Fils de Dieu.
◊ 8 Quand donc Pilate entendit cette parole, il craignit davantage, ◊ 9 et il entra de nouveau dans le prétoire, et dit à Jésus : D’où es-tu ? Et Jésus ne lui donna pas de réponse. ◊ 10 Pilate donc lui dit : Ne me parles-tu pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, et que j’ai le pouvoir de te crucifier ? ◊ 11 Jésus répondit : Tu n’aurais aucun pouvoir contre moi, s’il ne t’était donné d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi a plus de péché. ◊ 12 Dès lors Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs criaient, disant : Si tu relâches celui-ci, tu n’es pas ami de César ; quiconque se fait roi, s’oppose à César. ◊ 13 Pilate donc, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors, et s’assit sur le tribunal, dans le lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha ; ◊ 14 (or c’était la Préparation de la Pâque, c’était environ la sixième heure ;) et il dit aux Juifs : Voici votre roi ! ◊ 15 Mais ils crièrent : Ôte, ôte ! crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n’avons pas d’autre roi que César. ◊ 16 Alors donc il le leur livra pour être crucifié ; et ils prirent Jésus, et l’emmenèrent.
◊ 17 Et il sortit portant sa croix, [et s’en alla] au lieu appelé [lieu] du crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, ◊ 18 où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. ◊ 19 Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. ◊ 20 Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin. ◊ 21 Les principaux sacrificateurs des Juifs donc dirent à Pilate : N’écris pas : Le roi des Juifs ; mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs. ◊ 22 Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. ◊ 23 Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. [Ils prirent] aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut [jusqu’en bas]. ◊ 24 Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, — afin que l’écriture fût accomplie, qui dit : « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe ». Les soldats donc firent ces choses.
◊ 25 Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, [femme] de Clopas, et Marie de Magdala. ◊ 26 Jésus donc voyant sa mère, et le disciple qu’il aimait se tenant là, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. ◊ 27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. ◊ 28 Après cela Jésus, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit, afin que l’écriture fût accomplie : J’ai soif. ◊ 29 Il y avait donc là un vase plein de vinaigre. Et ils emplirent de vinaigre une éponge, et, l’ayant mise sur de l’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. ◊ 30 Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit.
◊ 31 Les Juifs donc, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix en un jour de sabbat, puisque c’était la Préparation (car le jour de ce sabbat-là était grand), firent à Pilate la demande qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les ôtât. ◊ 32 Les soldats donc vinrent et rompirent les jambes du premier, et de l’autre qui était crucifié avec lui. ◊ 33 Mais étant venus à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; ◊ 34 mais l’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. ◊ 35 Et celui qui l’a vu rend témoignage ; et son témoignage est véritable ; et lui sait qu’il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. ◊ 36 Car ces choses sont arrivées afin que l’écriture fût accomplie : « Pas un de ses os ne sera cassé ». ◊ 37 Et encore une autre écriture dit : « Ils regarderont vers celui qu’ils ont percé ».
◊ 38 Or, après ces choses, Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus, en secret toutefois par crainte des Juifs, fit à Pilate la demande d’ôter le corps de Jésus ; et Pilate le permit. Il vint donc et ôta le corps de Jésus. ◊ 39 Et Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus, vint, apportant une mixtion de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres. ◊ 40 Ils prirent donc le corps de Jésus, et l’enveloppèrent de linges, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir. ◊ 41 Or il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, dans lequel personne n’avait jamais été mis. ◊ 42 Ils mirent donc Jésus là, à cause de la Préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Matthieu
4 ◊ 1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. ◊ 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim. ◊ 3 Et le tentateur, s’approchant de lui, dit : Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. ◊ 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
◊ 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte, et le place sur le faîte du temple, ◊ 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur [leurs] mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 8 Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, ◊ 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. ◊ 10 Alors Jésus lui dit : Va-t’en, Satan, car il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 11 Alors le diable le laisse : et voici, des anges s’approchèrent et le servirent.
◊ 12 Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; ◊ 13 et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, ◊ 14 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 15 « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 16 le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». ◊ 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.
◊ 18 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; ◊ 19 et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ◊ 20 Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. ◊ 21 Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; ◊ 22 et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.
◊ 23 Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. ◊ 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. ◊ 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.
Hébreux
8 ◊ 1 Or la somme de ce que nous disons, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux, ◊ 2 ministre des lieux saints et du vrai tabernacle que le *Seigneur a dressé, non pas l’homme.
◊ 3 Car tout souverain sacrificateur est établi pour offrir des dons et des sacrifices ; c’est pourquoi il était nécessaire que celui-ci aussi eût quelque chose à offrir. ◊ 4 Si donc il était sur la terre, il ne serait pas sacrificateur, puisqu’il y a ceux qui offrent des dons selon la loi, ◊ 5 lesquels servent la figure et l’ombre des choses célestes : comme Moïse, quand il allait construire le tabernacle, a été averti divinement ; car : « Prends garde », dit-il, « à faire toutes choses selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne ». ◊ 6 Or maintenant [Christ] a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est médiateur d’une meilleure alliance qui est établie sur de meilleures promesses ; ◊ 7 car si cette première [alliance] avait été irréprochable, il n’eût jamais été cherché de lieu pour une seconde ; ◊ 8 car, en censurant, il leur dit : « Voici, des jours viennent, dit le *Seigneur, et je conclurai, pour la maison d’Israël et pour la maison de Juda, une nouvelle alliance, ◊ 9 non selon l’alliance que j’ai faite avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les tirer du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et moi je les ai délaissés, dit le *Seigneur. ◊ 10 Car c’est ici l’alliance que j’établirai pour la maison d’Israël après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs cœurs, et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple, ◊ 11 et ils n’enseigneront point chacun son concitoyen et chacun son frère, disant : Connais le *Seigneur ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ; ◊ 12 car je serai clément à l’égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 13 En disant : « une nouvelle », il a rendu ancienne la première : or ce qui devient ancien et qui vieillit, est près de disparaître.
Hébreux
5 ◊ 1 Car tout souverain sacrificateur pris d’entre les hommes est établi pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, afin qu’il offre et des dons et des sacrifices pour les péchés, ◊ 2 étant capable d’avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants, puisqu’il est aussi lui-même enveloppé d’infirmité ; ◊ 3 et, à cause de cette infirmité, il doit offrir pour les péchés, comme pour le peuple, ainsi aussi pour lui-même. ◊ 4 Or nul ne s’arroge cet honneur ; mais [seulement] s’il est appelé de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron. ◊ 5 De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là [l’a glorifié] qui lui a dit : « Tu es mon Fils ; moi je t’ai aujourd’hui engendré » ; ◊ 6 comme il dit aussi dans un autre passage : « Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » ; ◊ 7 — qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, ◊ 8 quoiqu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; ◊ 9 et ayant été consommé, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, ◊ 10 étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, ◊ 11 au sujet duquel nous avons beaucoup de choses à dire et qui sont difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus paresseux à écouter. ◊ 12 Car lorsque vous devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne quels sont les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels, que vous avez besoin de lait et non de nourriture solide ; ◊ 13 car quiconque use de lait est inexpérimenté dans la parole de la justice, car il est un petit enfant ; ◊ 14 mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal.
Hébreux
6 ◊ 1 C’est pourquoi, laissant la parole du commencement du Christ, avançons vers l’état d’hommes faits, ne posant pas de nouveau [le] fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu, ◊ 2 de la doctrine des ablutions et de l’imposition des mains, et de la résurrection des morts et du jugement éternel. ◊ 3 Et c’est ce que nous ferons, si Dieu le permet. ◊ 4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté du don céleste, et qui sont devenus participants de l’Esprit Saint, ◊ 5 et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les miracles du siècle à venir, ◊ 6 et qui sont tombés, soient renouvelés encore à la repentance, crucifiant pour eux-mêmes le Fils de Dieu et l’exposant à l’opprobre. ◊ 7 Car la terre qui boit la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit des herbes utiles pour ceux pour qui elle est aussi labourée, reçoit de Dieu de la bénédiction ; ◊ 8 mais si elle porte des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de la malédiction, et sa fin est d’être brûlée. ◊ 9 Mais nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut, quoique nous parlions ainsi. ◊ 10 Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant [encore]. ◊ 11 Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence pour la pleine assurance de l’espérance jusqu’au bout ; ◊ 12 afin que vous ne deveniez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patience, héritent ce qui avait été promis. ◊ 13 Car lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, puisqu’il n’avait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-même, ◊ 14 disant : « Certes, en bénissant je te bénirai, et en multipliant je te multiplierai ». ◊ 15 Et ainsi Abraham, ayant eu patience, obtint ce qui avait été promis. ◊ 16 Car les hommes jurent par quelqu’un qui est plus grand qu’eux, et le serment est pour eux un terme à toute dispute, pour rendre ferme [ce qui est convenu]. ◊ 17 Et Dieu, voulant en cela montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, est intervenu par un serment, ◊ 18 afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il était impossible que Dieu mentît, nous ayons une ferme consolation, nous qui nous sommes enfuis pour saisir l’espérance proposée, ◊ 19 laquelle nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui entre jusqu’au-dedans du voile ◊ 20 où Jésus est entré comme précurseur pour nous, étant devenu souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec.
Osée
2 ◊ 1 * Dites à vos frères : Ammi ! et à vos sœurs : Rukhama !
◊ 2 Plaidez contre votre mère, plaidez ! car elle n’est pas ma femme et je ne suis pas son mari ; et qu’elle ôte ses prostitutions de devant sa face, et ses adultères d’entre ses seins, ◊ 3 de peur que je ne la dépouille à nu, et que je ne la place là comme au jour de sa naissance, et que je n’en fasse comme un désert, et que je ne la rende comme une terre aride, et ne la tue de soif. ◊ 4 Et je ne ferai pas miséricorde à ses enfants, car ce sont des enfants de prostitution ; ◊ 5 car leur mère s’est prostituée, celle qui les a conçus s’est déshonorée ; car elle a dit : J’irai après mes amants qui m’ont donné mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. ◊ 6 C’est pourquoi, voici, je vais fermer ton chemin avec des épines, et j’élèverai une clôture ; et elle ne trouvera pas ses sentiers. ◊ 7 Et elle courra après ses amants, et ne les atteindra pas ; et elle les cherchera, et ne les trouvera pas. Et elle dira : J’irai et je m’en retournerai à mon premier mari ; car alors j’étais mieux que maintenant. ◊ 8 Et elle ne sait pas que c’est moi qui lui ai donné le blé, et le moût, et l’huile. Je lui ai multiplié aussi l’argent et l’or : — ils l’ont employé pour Baal. ◊ 9 C’est pourquoi je reprendrai mon blé en son temps, et mon moût en sa saison ; et j’ôterai ma laine et mon lin, qui devaient couvrir sa nudité. ◊ 10 Et maintenant je découvrirai sa honte aux yeux de ses amants, et personne ne la délivrera de ma main ; ◊ 11 et je ferai cesser toutes ses délices, sa fête, sa nouvelle lune, et son sabbat, et toutes ses assemblées ; ◊ 12 et je détruirai sa vigne et son figuier, dont elle disait : Ce sont là mes présents que mes amants m’ont donnés ; et j’en ferai une forêt, et les bêtes des champs les dévoreront. ◊ 13 Et je visiterai sur elle les jours des Baals, où elle leur brûlait de l’encens, et se parait de son anneau de nez et de ses colliers, et allait après ses amants, et m’a oublié, dit l’Éternel.
◊ 14 C’est pourquoi, voici, moi, je l’attirerai, et je la mènerai au désert, et je lui parlerai au cœur ; ◊ 15 et de là je lui donnerai ses vignes, et la vallée d’Acor pour une porte d’espérance ; et là elle chantera comme dans les jours de sa jeunesse et comme au jour où elle monta du pays d’Égypte. ◊ 16 Et il arrivera, en ce jour-là, dit l’Éternel, que tu m’appelleras : Mon mari, et tu ne m’appelleras plus : Mon maître. ◊ 17 Et j’ôterai de sa bouche les noms des Baals, et on ne se souviendra plus de leur nom.
◊ 18 Et je ferai pour eux, en ce jour-là, une alliance avec les bêtes des champs, et avec les oiseaux des cieux, et avec les reptiles du sol ; et j’ôterai du pays, en les brisant, l’arc et l’épée et la guerre ; et je les ferai reposer en sécurité. ◊ 19 Et je te fiancerai à moi pour toujours ; et je te fiancerai à moi en justice, et en jugement, et en bonté, et en miséricorde ; ◊ 20 et je te fiancerai à moi en vérité ; et tu connaîtras l’Éternel. ◊ 21 Et il arrivera, en ce jour-là, que j’exaucerai, dit l’Éternel, j’exaucerai les cieux, et eux exauceront la terre, ◊ 22 et la terre exaucera le froment et le moût et l’huile, et eux exauceront Jizreël. ◊ 23 Et je la sèmerai pour moi dans le pays, et je ferai miséricorde à Lo-Rukhama, et je dirai à Lo-Ammi : Tu es mon peuple, et il me dira : Mon Dieu.
Deutéronome
27 ◊ 1 * Et Moïse et les anciens d’Israël commandèrent au peuple, disant : Gardez tout le commandement que je vous commande aujourd’hui ; ◊ 2 et il arrivera que le jour où vous passerez le Jourdain, [pour entrer] dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu te dresseras de grandes pierres, et tu les enduiras de chaux ; ◊ 3 et tu écriras sur elles toutes les paroles de cette loi, quand tu auras passé, pour entrer dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, pays ruisselant de lait et de miel, comme l’Éternel, le Dieu de tes pères, t’a dit. ◊ 4 Et il arrivera, quand vous passerez le Jourdain, que vous dresserez ces pierres sur la montagne d’Ébal, [selon ce] que je vous commande aujourd’hui, et tu les enduiras de chaux. ◊ 5 Et tu bâtiras là un autel à l’Éternel, ton Dieu, un autel de pierres, sur lesquelles tu ne lèveras pas le fer : ◊ 6 tu bâtiras l’autel de l’Éternel, ton Dieu, de pierres entières ; et tu offriras dessus des holocaustes à l’Éternel, ton Dieu. ◊ 7 Et tu y sacrifieras des sacrifices de prospérités, et tu mangeras là, et te réjouiras devant l’Éternel, ton Dieu. ◊ 8 Et tu écriras sur ces pierres toutes les paroles de cette loi, en les gravant bien nettement.
◊ 9 Et Moïse et les sacrificateurs, les Lévites, parlèrent à tout Israël, disant : Fais silence et écoute, Israël : Aujourd’hui tu es devenu le peuple de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 10 Et tu écouteras la voix de l’Éternel, ton Dieu, et tu pratiqueras ses commandements et ses statuts, que je te commande aujourd’hui.
◊ 11 Et Moïse commanda au peuple ce jour-là, disant : ◊ 12 Quand vous aurez passé le Jourdain, ceux-ci se tiendront sur la montagne de Garizim pour bénir le peuple : Siméon, et Lévi, et Juda, et Issacar, et Joseph, et Benjamin ; ◊ 13 et ceux-ci se tiendront sur la montagne d’Ébal, pour maudire : Ruben, Gad, et Aser, et Zabulon, Dan, et Nephthali. ◊ 14 Et les Lévites prendront la parole, et diront à haute voix à tous les hommes d’Israël :
◊ 15 Maudit l’homme qui fait une image taillée, ou une image de fonte (une abomination de l’Éternel, œuvre des mains d’un artisan), et qui la place dans un lieu secret ! Et tout le peuple répondra, et dira : Amen !
◊ 16 Maudit qui méprise son père et sa mère ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 17 Maudit qui recule les bornes de son prochain ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 18 Maudit qui fait égarer l’aveugle dans le chemin ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 19 Maudit qui fait fléchir le jugement de l’étranger, de l’orphelin, et de la veuve ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 20 Maudit qui couche avec la femme de son père, car il relève le pan du vêtement de son père ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 21 Maudit qui couche avec une bête quelconque ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 22 Maudit qui couche avec sa sœur, fille de son père, ou fille de sa mère ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 23 Maudit qui couche avec sa belle-mère ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 24 Maudit qui frappe son prochain en secret ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 25 Maudit qui prend un présent pour frapper à mort un homme, [en versant] le sang innocent ! Et tout le peuple dira : Amen !
◊ 26 Maudit qui n’accomplit pas les paroles de cette loi, en les pratiquant ! Et tout le peuple dira : Amen !
Matthieu
1 ◊ 1 Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham :
◊ 2 Abraham engendra Isaac ; et Isaac engendra Jacob ; et Jacob engendra Juda et ses frères ; ◊ 3 et Juda engendra Pharès et Zara, de Thamar ; et Pharès engendra Esrom ; et Esrom engendra Aram ; ◊ 4 et Aram engendra Aminadab ; et Aminadab engendra Naasson ; et Naasson engendra Salmon ; ◊ 5 et Salmon engendra Booz, de Rachab ; et Booz engendra Obed, de Ruth ; et Obed engendra Jessé ; ◊ 6 et Jessé engendra David le roi ; et David le roi engendra Salomon, de celle [qui avait été femme] d’Urie ; ◊ 7 et Salomon engendra Roboam ; et Roboam engendra Abia ; et Abia engendra Asa ; ◊ 8 et Asa engendra Josaphat ; et Josaphat engendra Joram ; et Joram engendra Ozias ; ◊ 9 et Ozias engendra Joatham ; et Joatham engendra Achaz ; et Achaz engendra Ézéchias ; ◊ 10 et Ézéchias engendra Manassé ; et Manassé engendra Amon ; et Amon engendra Josias ; ◊ 11 et Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la transportation de Babylone ; ◊ 12 et après la transportation de Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; et Salathiel engendra Zorobabel ; ◊ 13 et Zorobabel engendra Abiud ; et Abiud engendra Éliakim ; et Éliakim engendra Azor ; ◊ 14 et Azor engendra Sadok ; et Sadok engendra Achim ; et Achim engendra Éliud ; ◊ 15 et Éliud engendra Éléazar ; et Éléazar engendra Matthan ; et Matthan engendra Jacob ; ◊ 16 et Jacob engendra Joseph, le mari de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.
◊ 17 Toutes les générations, depuis Abraham jusqu’à David, sont donc quatorze générations ; et depuis David jusqu’à la transportation de Babylone, quatorze générations ; et depuis la transportation de Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.
◊ 18 Or la naissance de Jésus Christ arriva ainsi : sa mère, Marie, étant fiancée à Joseph, avant qu’ils fussent ensemble, se trouva enceinte par l’Esprit Saint. ◊ 19 Mais Joseph, son mari, étant juste, et ne voulant pas faire d’elle un exemple, se proposa de la répudier secrètement. ◊ 20 Mais comme il méditait sur ces choses, voici, un ange du *Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre auprès de toi Marie ta femme, car ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint ; ◊ 21 et elle enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. ◊ 22 Or tout cela arriva, afin que fût accompli ce que le *Seigneur a dit par le prophète, disant : ◊ 23 « Voici, la vierge sera enceinte et enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel », ce qui, interprété, est : Dieu avec nous. ◊ 24 Or Joseph, étant réveillé de son sommeil, fit comme l’ange du *Seigneur le lui avait ordonné, et prit sa femme auprès de lui ; ◊ 25 et il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté son fils premier-né ; et il appela son nom Jésus.
Deutéronome
28 ◊ 1 * Et il arrivera que si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre ; ◊ 2 et toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 3 Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. ◊ 4 Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail ; ◊ 5 ta corbeille sera bénie, et ta huche. ◊ 6 Tu seras béni en entrant, et tu seras béni en sortant. ◊ 7 L’Éternel fera que tes ennemis qui s’élèveront contre toi, seront battus devant toi ; ils sortiront contre toi par un chemin, et par sept chemins ils fuiront devant toi. ◊ 8 L’Éternel commandera à la bénédiction d’être avec toi, dans tes greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main ; et il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. ◊ 9 L’Éternel t’établira pour lui être un peuple saint, selon qu’il te l’a juré, si tu gardes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marches dans ses voies. ◊ 10 Et tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom de l’Éternel ; et ils auront peur de toi. ◊ 11 Et l’Éternel te fera surabonder en prospérité dans le fruit de ton ventre, et dans le fruit de ton bétail, et dans le fruit de ta terre, sur la terre que l’Éternel a juré à tes pères de te donner. ◊ 12 L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, les cieux, pour donner à ton pays la pluie en sa saison et pour bénir tout l’ouvrage de ta main ; et tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras pas. ◊ 13 Et l’Éternel te mettra à la tête, et non à la queue ; et tu ne seras qu’en haut, et tu ne seras pas en bas, si tu écoutes les commandements de l’Éternel, ton Dieu, que je te commande aujourd’hui, pour les garder et les pratiquer, ◊ 14 et si tu ne t’écartes, ni à droite ni à gauche, d’aucune des paroles que je vous commande aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux, pour les servir.
◊ 15 Et si tu n’écoutes pas la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements et ses statuts que je te commande aujourd’hui, il arrivera que toutes ces malédictions viendront sur toi et t’atteindront : ◊ 16 tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les champs ; ◊ 17 ta corbeille sera maudite, et ta huche. ◊ 18 Le fruit de ton ventre sera maudit, et le fruit de ta terre, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail. ◊ 19 Tu seras maudit en entrant, et tu seras maudit en sortant. ◊ 20 L’Éternel enverra sur toi la malédiction, le trouble, et la réprobation, dans tout ce à quoi tu mettras ta main [et] que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, et jusqu’à ce que tu périsses rapidement, à cause de la méchanceté de tes actions, en ce que tu m’as abandonné. ◊ 21 L’Éternel fera que la peste s’attache à toi, jusqu’à ce qu’il t’ait consumé de dessus la terre où tu entres pour la posséder. ◊ 22 L’Éternel te frappera de consomption, et de fièvre, et d’inflammation, et de chaleur brûlante, et de sécheresse, et par la brûlure, et par la rouille, et elles te poursuivront jusqu’à ce que tu périsses. ◊ 23 Et tes cieux qui sont sur ta tête seront d’airain, et la terre qui est sous toi sera de fer. ◊ 24 L’Éternel donnera pour pluie de ton pays une fine poudre et de la poussière ; elles descendront des cieux sur toi jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 25 L’Éternel fera que tu seras battu devant tes ennemis ; tu sortiras contre eux par un chemin, et par sept chemins tu fuiras devant eux ; et tu seras chassé çà et là dans tous les royaumes de la terre ; ◊ 26 et tes cadavres seront en pâture à tous les oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre, et il n’y aura personne qui les effraye. ◊ 27 L’Éternel te frappera de l’ulcère d’Égypte, et d’hémorroïdes, et de gale, et de teigne, dont tu ne pourras guérir. ◊ 28 L’Éternel te frappera de délire, et d’aveuglement, et d’étourdissement de cœur. ◊ 29 Et tu iras tâtonnant en plein midi, comme l’aveugle tâtonne dans les ténèbres ; et tu ne feras pas réussir tes voies ; et tu ne seras qu’opprimé et pillé tous les jours, et il n’y aura personne qui sauve. ◊ 30 Tu te fianceras une femme, et un autre homme couchera avec elle ; tu bâtiras une maison, et tu ne l’habiteras pas ; tu planteras une vigne, et tu n’en jouiras pas. ◊ 31 Ton bœuf sera tué devant tes yeux, et tu n’en mangeras pas ; ton âne sera enlevé devant toi, et ne reviendra pas à toi ; ton menu bétail sera livré à tes ennemis, et tu n’auras personne qui sauve. ◊ 32 Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple, et tes yeux le verront, et se consumeront tout le jour après eux, et tu n’auras aucune force en ta main. ◊ 33 Un peuple que tu ne connaissais pas, mangera le fruit de ta terre et tout ton labeur ; et tu ne seras qu’opprimé et écrasé tous les jours ; ◊ 34 et tu seras dans le délire à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 35 L’Éternel te frappera sur les genoux et sur les cuisses d’un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, depuis la plante de ton pied jusqu’au sommet de ta tête. ◊ 36 L’Éternel te fera marcher, toi et ton roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n’as pas connue, ni toi ni tes pères, et là, tu serviras d’autres dieux, le bois et la pierre ; ◊ 37 et tu seras un sujet d’étonnement, et de proverbe, et de raillerie, parmi tous les peuples où l’Éternel t’emmènera. ◊ 38 Tu porteras dehors beaucoup de semence au champ, et tu recueilleras peu ; car la sauterelle la dévorera. ◊ 39 Tu planteras des vignes et tu les cultiveras, mais tu n’en boiras pas de vin et tu n’en recueilleras rien ; car le ver les mangera. ◊ 40 Tu auras des oliviers dans tous tes confins, mais tu ne t’oindras pas d’huile ; car ton olivier perdra son fruit. ◊ 41 Tu engendreras des fils et des filles, mais ils ne seront pas à toi ; car ils iront en captivité. ◊ 42 Le hanneton possédera tous tes arbres et le fruit de ta terre. ◊ 43 L’étranger qui est au milieu de toi montera toujours plus haut au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas : ◊ 44 il te prêtera, et toi, tu ne lui prêteras pas ; il sera à la tête, et toi, tu seras à la queue.
◊ 45 Et toutes ces malédictions viendront sur toi, et te poursuivront et t’atteindront, jusqu’à ce que tu sois détruit ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder ses commandements et ses statuts qu’il t’a commandés ; ◊ 46 et elles seront sur toi et sur ta semence à toujours comme un signe et comme un prodige. ◊ 47 Parce que tu n’as pas servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, à cause de l’abondance de toutes choses, ◊ 48 tu serviras, dans la faim et dans la soif et dans la nudité et dans la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi ; et il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit. ◊ 49 L’Éternel amènera contre toi, de loin, du bout de la terre, une nation semblable à l’aigle qui vole, une nation dont tu n’entends pas la langue, ◊ 50 une nation au visage dur, qui n’a pas égard au vieillard et n’a pas pitié de l’enfant ; ◊ 51 et elle mangera le fruit de tes bêtes et le fruit de ta terre, jusqu’à ce que tu sois détruit ; car elle ne te laissera de reste ni froment, ni moût, ni huile, ni portée de ton gros bétail, ni accroissement de ton menu bétail, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. ◊ 52 Et elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que s’écroulent, dans tout ton pays, tes hautes et fortes murailles en lesquelles tu te confiais ; et elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout ton pays que l’Éternel, ton Dieu, t’a donné. ◊ 53 Et, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera, tu mangeras le fruit de ton ventre, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés. ◊ 54 L’homme tendre et très délicat au milieu de toi regardera d’un œil méchant son frère et la femme de son cœur, et le reste de ses fils qu’il a conservés, ◊ 55 pour ne donner à aucun d’eux de la chair de ses fils qu’il mangera ; parce que, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans toutes tes portes, il ne lui restera rien. ◊ 56 La femme tendre et délicate au milieu de toi, qui, par délicatesse et par mollesse, n’aurait pas tenté de poser la plante de son pied sur la terre, regardera d’un œil méchant l’homme de son cœur, et son fils, et sa fille, ◊ 57 à cause de son arrière-faix qui sera sorti d’entre ses pieds, et de ses fils qu’elle enfantera ; car elle les mangera en secret, dans la disette de toutes choses, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera dans tes portes. ◊ 58 Si tu ne prends pas garde à faire toutes les paroles de cette loi, qui sont écrites dans ce livre, pour craindre ce nom glorieux et terrible de l’Éternel, ton Dieu : ◊ 59 alors l’Éternel rendra extraordinaires tes plaies et les plaies de ta semence, [te frappant] de plaies grandes et opiniâtres, de maladies mauvaises et opiniâtres ; ◊ 60 et il fera retourner sur toi tous les maux de l’Égypte, dont tu as peur, et ils s’attacheront à toi. ◊ 61 L’Éternel fera venir aussi sur toi toutes les maladies et toutes les plaies qui ne sont pas écrites dans le livre de cette loi, jusqu’à ce que tu sois détruit. ◊ 62 Et vous resterez un petit nombre d’hommes, au lieu que vous étiez comme les étoiles des cieux en multitude ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu. ◊ 63 Et il arrivera que, comme l’Éternel se réjouissait à votre égard, pour vous faire du bien et pour vous multiplier, ainsi l’Éternel se réjouira à votre égard, pour vous faire périr et pour vous détruire ; et vous serez arrachés de dessus la terre où tu vas entrer pour la posséder. ◊ 64 Et l’Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d’un bout de la terre jusqu’à l’autre bout de la terre ; et là tu serviras d’autres dieux, que ni toi ni tes pères vous n’avez connus, le bois et la pierre. ◊ 65 Et parmi ces nations tu n’auras pas de tranquillité, et il n’y aura pas de repos pour la plante de ton pied ; et l’Éternel te donnera là un cœur tremblant, et des yeux languissants, et une âme défaillante. ◊ 66 Et ta vie sera en suspens devant toi ; et tu seras dans l’effroi, nuit et jour, et tu ne seras pas sûr de ta vie. ◊ 67 Le matin tu diras : Qui donnera le soir ? et le soir tu diras : Qui donnera le matin ? à cause de l’effroi de ton cœur dont tu seras effrayé, et à cause des choses que tu verras de tes yeux. ◊ 68 Et l’Éternel te fera retourner en Égypte sur des navires, par le chemin dont je t’ai dit : Tu ne le reverras plus. Et là vous vous vendrez à vos ennemis pour être serviteurs et servantes, et il n’y aura pas d’acheteur.
◊ 69 Ce sont là les paroles de l’alliance que l’Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d’Israël dans le pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait faite avec eux à Horeb.
Deutéronome
21 ◊ 1 Quand on trouvera sur la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour la posséder, un homme tué, étendu dans les champs, sans qu’on sache qui l’a frappé, ◊ 2 tes anciens et tes juges sortiront, et mesureront jusqu’aux villes qui sont autour de l’homme tué. ◊ 3 Et [quand ils auront établi quelle est] la ville la plus rapprochée de l’homme tué, les anciens de cette ville prendront une génisse qui n’a pas servi et qui n’a pas tiré au joug, ◊ 4 et les anciens de cette ville feront descendre la génisse dans une vallée [où coule un torrent] qui ne tarit pas, dans laquelle on ne travaille ni ne sème, et là, dans la vallée, ils briseront la nuque à la génisse. ◊ 5 Et les sacrificateurs, fils de Lévi, s’approcheront ; car ce sont eux que l’Éternel, ton Dieu, a choisis pour faire son service et pour bénir au nom de l’Éternel ; et ce sont eux qui prononceront sur tout différend et sur toute blessure. ◊ 6 Et tous les anciens de cette ville, qui sont les plus rapprochés de l’homme tué, laveront leurs mains sur la génisse à laquelle on aura brisé la nuque dans la vallée ; ◊ 7 et ils prendront la parole et diront : Nos mains n’ont pas versé ce sang, et nos yeux ne l’ont pas vu. ◊ 8 Pardonne, ô Éternel, à ton peuple Israël que tu as racheté, et n’impute pas à ton peuple Israël le sang innocent. Et le sang leur sera pardonné. ◊ 9 Et toi, tu ôteras le sang innocent du milieu de toi, quand tu auras fait ce qui est droit aux yeux de l’Éternel.
◊ 10 Si tu sors pour faire la guerre contre tes ennemis, et que l’Éternel, ton Dieu, les livre en ta main, et que tu en emmènes des captifs, ◊ 11 si tu vois parmi les captifs une femme belle de figure, et que tu t’attaches à elle, et que tu la prennes pour femme, ◊ 12 tu l’introduiras dans l’intérieur de ta maison ; et elle rasera sa tête et se fera les ongles, ◊ 13 et elle ôtera de dessus elle le vêtement de sa captivité ; et elle habitera dans ta maison, et pleurera son père et sa mère un mois entier ; et après cela tu viendras vers elle, et tu seras son mari, et elle sera ta femme. ◊ 14 Et s’il arrive qu’elle ne te plaise pas, tu la renverras à son gré ; mais tu ne la vendras point pour de l’argent : tu ne la traiteras pas en esclave, parce que tu l’as humiliée.
◊ 15 Si un homme a deux femmes, l’une aimée et l’autre haïe, et qu’elles lui aient enfanté des fils, tant celle qui est aimée que celle qui est haïe, et que le fils premier-né soit de celle qui est haïe, ◊ 16 alors, le jour où il fera hériter à ses fils ce qui est à lui, il ne pourra pas faire premier-né le fils de celle qui est aimée, de préférence au fils de celle qui est haïe, lequel est le premier-né ; ◊ 17 mais il reconnaîtra pour premier-né le fils de celle qui est haïe, pour lui donner double portion de tout ce qui se trouvera être à lui ; car il est le commencement de sa vigueur, le droit d’aînesse lui appartient.
◊ 18 Si un homme a un fils indocile et rebelle, qui n’écoute pas la voix de son père ni la voix de sa mère, et qu’ils l’aient châtié, et qu’il ne les ait pas écoutés, ◊ 19 alors son père et sa mère le prendront et l’amèneront aux anciens de sa ville, à la porte de son lieu ; ◊ 20 et ils diront aux anciens de sa ville : Voici notre fils, il est indocile et rebelle, il n’écoute pas notre voix, il est débauché et ivrogne ; ◊ 21 et tous les hommes de sa ville le lapideront avec des pierres, et il mourra ; et tu ôteras le mal du milieu de toi, et tout Israël l’entendra et craindra.
◊ 22 Et si un homme a commis un péché digne de mort, et qu’il ait été mis à mort, et que tu l’aies pendu à un bois, ◊ 23 son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras sans faute le jour même, car celui qui est pendu est malédiction de Dieu ; et tu ne rendras pas impure la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage.
Josué
1 ◊ 1 Et il arriva, après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, que l’Éternel parla à Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, disant : ◊ 2 Moïse, mon serviteur, est mort ; et maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, [pour entrer] dans le pays que je leur donne à eux, les fils d’Israël. ◊ 3 Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme j’ai dit à Moïse. ◊ 4 Vos frontières seront depuis le désert et ce Liban jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu’à la grande mer, vers le soleil couchant. ◊ 5 Personne ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie ; comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec toi : je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point. ◊ 6 Fortifie-toi et sois ferme, car toi, tu feras hériter à ce peuple le pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner. ◊ 7 Seulement fortifie-toi et sois très ferme, pour prendre garde à faire selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a commandée ; ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, afin que tu prospères partout où tu iras. ◊ 8 Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras. ◊ 9 Ne t’ai-je pas commandé : Fortifie-toi et sois ferme ? Ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé ; car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras.
◊ 10 Et Josué commanda aux officiers du peuple, disant : ◊ 11 Passez par le milieu du camp, et commandez au peuple, disant : Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller prendre possession du pays que l’Éternel, votre Dieu, vous donne pour le posséder.
◊ 12 Et Josué parla aux Rubénites, et aux Gadites, et à la demi-tribu de Manassé, disant : ◊ 13 Souvenez-vous de la parole que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a commandée, disant : L’Éternel, votre Dieu, vous a donné du repos, et vous a donné ce pays. ◊ 14 Vos femmes, vos enfants, et vos troupeaux, demeureront dans le pays que Moïse vous a donné en deçà du Jourdain ; et vous passerez armés devant vos frères, vous tous, les vaillants hommes, et vous leur aiderez ◊ 15 jusqu’à ce que l’Éternel donne du repos à vos frères, comme à vous, et qu’eux aussi, ils possèdent le pays que l’Éternel, votre Dieu, leur donne ; alors vous retournerez dans le pays de votre possession, et vous le posséderez, celui que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a donné en deçà du Jourdain, vers le soleil levant. ◊ 16 Et ils répondirent à Josué, disant : Tout ce que tu nous commandes, nous le ferons, et nous irons partout où tu nous enverras : ◊ 17 comme nous avons écouté Moïse en toute chose, ainsi nous t’écouterons ; seulement, que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi, comme il a été avec Moïse. ◊ 18 Tout homme qui sera rebelle à ton commandement et qui n’écoutera pas tes paroles en tout ce que tu nous commanderas, sera mis à mort ; seulement fortifie-toi et sois ferme.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Galates
4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
Josué
5 ◊ 1 * Et il arriva que, lorsque tous les rois des Amoréens qui étaient en deçà du Jourdain vers l’occident, et tous les rois des Cananéens qui étaient près de la mer, entendirent comment l’Éternel avait mis à sec les eaux du Jourdain devant les fils d’Israël, jusqu’à ce que nous fussions passés, leur cœur se fondit, et il n’y eut plus de courage en eux, à cause des fils d’Israël.
◊ 2 En ce temps-là, l’Éternel dit à Josué : Fais-toi des couteaux de pierre, et circoncis encore une fois les fils d’Israël. ◊ 3 Et Josué se fit des couteaux de pierre, et circoncit les fils d’Israël à la colline d’Araloth. ◊ 4 Et c’est ici la raison pour laquelle Josué [les] circoncit : tout le peuple qui était sorti d’Égypte, les mâles, tous les hommes de guerre, étaient morts dans le désert, en chemin, après être sortis d’Égypte ; ◊ 5 car tout le peuple qui était sorti avait bien été circoncis, mais de tout le peuple né dans le désert, en chemin, après être sorti d’Égypte, aucun n’avait été circoncis. ◊ 6 Car les fils d’Israël avaient marché dans le désert quarante ans, jusqu’à ce qu’eût péri toute la nation des hommes de guerre sortis d’Égypte, qui n’avaient pas écouté la voix de l’Éternel, auxquels l’Éternel avait juré de ne point leur faire voir le pays que l’Éternel avait juré à leurs pères de nous donner, pays ruisselant de lait et de miel. ◊ 7 Et il suscita leurs fils à leur place : ceux-là, Josué les circoncit, car ils étaient incirconcis, parce qu’on ne les avait pas circoncis en chemin. ◊ 8 Et il arriva que, lorsqu’on eut achevé de circoncire toute la nation, ils demeurèrent à leur place dans le camp, jusqu’à ce qu’ils fussent guéris. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Josué : Aujourd’hui j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de l’Égypte. Et on appela le nom de ce lieu-là Guilgal, jusqu’à ce jour.
◊ 10 Et les fils d’Israël campèrent à Guilgal ; et ils célébrèrent la Pâque, le quatorzième jour du mois, au soir, dans les plaines de Jéricho. ◊ 11 Et dès le lendemain de la Pâque, ils mangèrent du vieux blé du pays, des pains sans levain et du grain rôti, en ce même jour-là. ◊ 12 Et la manne cessa dès le lendemain, après qu’ils eurent mangé du vieux blé du pays ; et il n’y eut plus de manne pour les fils d’Israël ; et ils mangèrent du cru du pays de Canaan cette année-là.
◊ 13 Et il arriva, comme Josué était près de Jéricho, qu’il leva ses yeux et vit ; et voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans sa main ; et Josué alla vers lui et lui dit : Es-tu pour nous, ou pour nos ennemis ? ◊ 14 Et il dit : Non, car c’est comme chef de l’armée de l’Éternel que je suis venu maintenant. Et Josué tomba sur sa face contre terre, et lui rendit hommage, et lui dit : Qu’est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ? ◊ 15 Et le chef de l’armée de l’Éternel dit à Josué : Ôte ta sandale de ton pied, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Josué
4 ◊ 1 Et il arriva, quand toute la nation eut achevé de passer le Jourdain, que l’Éternel parla à Josué, disant : ◊ 2 Prenez d’entre le peuple douze hommes, un homme de chaque tribu, ◊ 3 et commandez-leur, disant : Enlevez d’ici, du milieu du Jourdain, de là où se sont tenus les pieds des sacrificateurs, douze pierres ; et vous les transporterez avec vous, et vous les poserez dans le lieu où vous passerez cette nuit. ◊ 4 Et Josué appela les douze hommes qu’il avait désignés d’entre les fils d’Israël, un homme de chaque tribu ; ◊ 5 et Josué leur dit : Passez devant l’arche de l’Éternel, votre Dieu, au milieu du Jourdain, et levez chacun de vous une pierre sur son épaule, selon le nombre des tribus des fils d’Israël, ◊ 6 afin que cela soit un signe au milieu de vous. Lorsque dans l’avenir vos fils demanderont, disant : Que signifient pour vous ces pierres ? ◊ 7 alors vous leur direz que les eaux du Jourdain furent coupées devant l’arche de l’alliance de l’Éternel ; lorsqu’elle passa dans le Jourdain, les eaux du Jourdain furent coupées. Et ces pierres serviront de mémorial aux fils d’Israël pour toujours. ◊ 8 Et les fils d’Israël firent comme Josué avait commandé : ils enlevèrent douze pierres du milieu du Jourdain, comme l’Éternel l’avait dit à Josué, selon le nombre des tribus des fils d’Israël ; et ils les transportèrent avec eux au lieu de leur campement, et les posèrent là.
◊ 9 Et Josué dressa douze pierres au milieu du Jourdain, à la place où s’étaient tenus les pieds des sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance ; et elles sont là jusqu’à ce jour. ◊ 10 Et les sacrificateurs qui portaient l’arche s’arrêtèrent au milieu du Jourdain, jusqu’à ce que tout ce que l’Éternel avait commandé à Josué de dire au peuple fût exécuté, selon tout ce que Moïse avait commandé à Josué ; et le peuple se hâta et passa. ◊ 11 Et quand tout le peuple eut achevé de passer, il arriva que l’arche de l’Éternel et les sacrificateurs passèrent devant le peuple.
◊ 12 Et les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la moitié de la tribu de Manassé, passèrent armés devant les fils d’Israël, comme leur avait dit Moïse. ◊ 13 Environ quarante mille hommes, équipés en guerre, passèrent devant l’Éternel pour combattre, dans les plaines de Jéricho.
◊ 14 En ce jour-là, l’Éternel éleva Josué aux yeux de tout Israël, et ils le craignirent comme ils avaient craint Moïse, tous les jours de sa vie.
◊ 15 Et l’Éternel parla à Josué, disant : ◊ 16 Commande aux sacrificateurs qui portent l’arche du témoignage, qu’ils montent hors du Jourdain. ◊ 17 Et Josué commanda aux sacrificateurs, disant : Montez hors du Jourdain. ◊ 18 Et il arriva que, comme les sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel montèrent du milieu du Jourdain, [et] que les plantes des pieds des sacrificateurs se retirèrent sur le sec, les eaux du Jourdain retournèrent en leur lieu, et coulèrent par-dessus tous ses bords comme auparavant.
◊ 19 Et le peuple monta hors du Jourdain, le dixième [jour] du premier mois ; et ils campèrent à Guilgal, à l’extrémité orientale de Jéricho. ◊ 20 Et ces douze pierres qu’ils avaient prises du Jourdain, Josué les dressa à Guilgal. ◊ 21 Et il parla aux fils d’Israël, disant : Lorsque dans l’avenir vos fils interrogeront leurs pères, disant : Que sont ces pierres ? ◊ 22 vous instruirez vos fils, en disant : Israël a passé ce Jourdain à sec, ◊ 23 parce que l’Éternel, votre Dieu, sécha les eaux du Jourdain devant vous jusqu’à ce que vous eussiez passé, comme l’Éternel, votre Dieu, a fait à la mer Rouge, qu’il mit à sec devant nous jusqu’à ce que nous eussions passé, ◊ 24 afin que tous les peuples de la terre connussent la main de l’Éternel, qu’elle est forte ; afin que vous craigniez toujours l’Éternel, votre Dieu.
Deutéronome
9 ◊ 1 Écoute, Israël : Tu passes aujourd’hui le Jourdain, pour entrer, pour posséder des nations plus grandes et plus fortes que toi, des villes grandes et murées jusqu’aux cieux, ◊ 2 un peuple grand et de haute stature, les fils des Anakim, que tu connais et dont tu as entendu dire : Qui peut tenir devant les fils d’Anak ? ◊ 3 Et sache aujourd’hui que l’Éternel, ton Dieu, c’est lui qui passe devant toi, un feu consumant ; c’est lui qui les détruira, et lui qui les abattra devant toi ; et tu les déposséderas, et tu les feras périr subitement, comme l’Éternel te l’a dit. ◊ 4 Ne parle pas en ton cœur, quand l’Éternel, ton Dieu, les aura chassés de devant toi, disant : C’est à cause de ma justice que l’Éternel m’a fait entrer pour posséder ce pays. Mais c’est à cause de la méchanceté de ces nations que l’Éternel les dépossède devant toi. ◊ 5 Ce n’est point à cause de ta justice, ni à cause de la droiture de ton cœur, que tu entres pour posséder leur pays ; car c’est à cause de la méchanceté de ces nations, que l’Éternel, ton Dieu, les dépossède devant toi, et afin de ratifier la parole que l’Éternel a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob. ◊ 6 Et sache que ce n’est pas à cause de ta justice que l’Éternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour le posséder ; car tu es un peuple de cou roide. ◊ 7 Souviens-toi, [et] n’oublie pas comment tu as excité à colère l’Éternel, ton Dieu, dans le désert : depuis le jour où tu es sorti du pays d’Égypte, jusqu’à votre arrivée en ce lieu, vous avez été rebelles contre l’Éternel. ◊ 8 Et à Horeb, vous avez excité à colère l’Éternel, et l’Éternel s’irrita contre vous, pour vous détruire : ◊ 9 quand je montai sur la montagne pour recevoir les tables de pierre, les tables de l’alliance que l’Éternel avait faite avec vous, je demeurai sur la montagne quarante jours et quarante nuits ; je ne mangeai point de pain, et je ne bus point d’eau ; ◊ 10 et l’Éternel me donna les deux tables de pierre, écrites du doigt de Dieu ; et sur elles étaient écrites toutes les paroles que l’Éternel vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de la congrégation ; ◊ 11 et il arriva, au bout de quarante jours et de quarante nuits, que l’Éternel me donna les deux tables de pierre, les tables de l’alliance ; ◊ 12 et l’Éternel me dit : Lève-toi, descends promptement d’ici, car ton peuple, que tu as fait sortir d’Égypte, s’est corrompu ; ils se sont vite détournés du chemin que je leur avais commandé, ils se sont fait une image de fonte. ◊ 13 Et l’Éternel me parla, disant : J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou roide. ◊ 14 Laisse-moi, et je les détruirai, et j’effacerai leur nom de dessous les cieux ; et je ferai de toi une nation plus forte et plus nombreuse qu’eux. ◊ 15 Et je me tournai, et je descendis de la montagne (et la montagne était brûlante de feu), et les deux tables de l’alliance étaient sur mes deux mains. ◊ 16 Et je vis, et voici, vous aviez péché contre l’Éternel, votre Dieu ; vous vous étiez fait un veau de fonte ; vous vous étiez vite détournés du chemin que l’Éternel vous avait commandé. ◊ 17 Et je saisis les deux tables, et les jetai de dessus mes deux mains, et je les brisai devant vos yeux.
◊ 18 Et je me prosternai devant l’Éternel, comme au commencement, quarante jours et quarante nuits ; je ne mangeai point de pain et je ne bus point d’eau, à cause de tout votre péché que vous aviez commis, en faisant ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, afin de le provoquer à colère ; ◊ 19 car j’eus peur de la colère et de la fureur dont l’Éternel était courroucé contre vous, pour vous détruire ; et l’Éternel m’écouta aussi cette fois-là. ◊ 20 Et l’Éternel fut fort irrité contre Aaron, pour le détruire ; et j’intercédai aussi pour Aaron, en ce temps-là ; ◊ 21 et je pris votre péché, le veau que vous aviez fait, et je le brûlai au feu, et je le pilai, je le moulus bien, jusqu’à ce qu’il fût réduit en poudre, et j’en jetai la poudre dans le torrent qui descendait de la montagne. ◊ 22 Et à Tabhéra, et à Massa, et à Kibroth-Hattaava, vous avez excité à colère l’Éternel. ◊ 23 Et lorsque l’Éternel vous envoya de Kadès-Barnéa, en disant : Montez, et possédez le pays que je vous ai donné, vous fûtes rebelles au commandement de l’Éternel, votre Dieu, et vous ne le crûtes point, et vous n’écoutâtes pas sa voix. ◊ 24 Vous avez été rebelles à l’Éternel depuis le jour que je vous ai connus.
◊ 25 Et je me prosternai devant l’Éternel, les quarante jours et les quarante nuits pendant lesquels je me prosternai [devant lui] ; car l’Éternel avait dit qu’il vous détruirait. ◊ 26 Et je suppliai l’Éternel, et je dis : Seigneur Éternel ! ne détruis pas ton peuple, et ton héritage, que tu as racheté par ta grandeur, que tu as fait sortir d’Égypte à main forte ! ◊ 27 Souviens-toi de tes serviteurs, d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob ; ne regarde pas à la dureté de ce peuple, et à sa méchanceté, et à son péché ; ◊ 28 de peur qu’on ne dise dans le pays d’où tu nous as fait sortir : Parce que l’Éternel ne pouvait pas les faire entrer dans le pays qu’il leur avait promis, et parce qu’il les haïssait, il les a fait sortir pour les faire mourir dans le désert. ◊ 29 Or ils sont ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir par ta grande puissance et par ton bras étendu.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
1 Rois
22 ◊ 1 * Et on resta trois ans sans qu’il y eût guerre entre la Syrie et Israël. ◊ 2 Et il arriva, en la troisième année, que Josaphat, roi de Juda, descendit vers le roi d’Israël. ◊ 3 Et le roi d’Israël dit à ses serviteurs : Savez-vous que Ramoth de Galaad est à nous ? Et nous nous taisons, sans la reprendre de la main du roi de Syrie ! ◊ 4 Et il dit à Josaphat : Viendras-tu avec moi à la guerre, à Ramoth de Galaad ? Et Josaphat dit au roi d’Israël : Moi, je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux.
◊ 5 Et Josaphat dit au roi d’Israël : Enquiers-toi aujourd’hui, je te prie, de la parole de l’Éternel. ◊ 6 Et le roi d’Israël rassembla les prophètes, environ quatre cents hommes, et leur dit : Irai-je à la guerre contre Ramoth de Galaad, ou m’en abstiendrai-je ? Et ils dirent : Monte ; et le Seigneur la livrera en la main du roi. ◊ 7 Et Josaphat dit : N’y a-t-il pas ici encore un prophète de l’Éternel, pour que nous nous enquérions auprès de lui ? ◊ 8 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Il y a encore un homme, pour consulter l’Éternel par lui ; mais je le hais, car il ne prophétise pas du bien à mon égard, mais du mal ; c’est Michée, fils de Jimla. Et Josaphat dit : Que le roi ne parle pas ainsi ! ◊ 9 Et le roi d’Israël appela un eunuque, et dit : Fais promptement venir Michée, fils de Jimla. ◊ 10 Et le roi d’Israël et Josaphat, roi de Juda, étaient assis chacun sur son trône, revêtus de leurs robes, sur une place ouverte, à l’entrée de la porte de Samarie ; et tous les prophètes prophétisaient devant eux. ◊ 11 Et Sédécias, fils de Kenaana, se fit des cornes de fer, et dit : Ainsi dit l’Éternel : Avec celles-ci tu heurteras les Syriens, jusqu’à les exterminer. ◊ 12 Et tous les prophètes prophétisaient de même, disant : Monte à Ramoth de Galaad, et prospère ; et l’Éternel la livrera en la main du roi.
◊ 13 Et le messager qui était allé pour appeler Michée, lui parla, disant : Voici, les paroles des prophètes, d’une seule bouche, [annoncent] du bien au roi ; que ta parole soit, je te prie, comme la parole de l’un d’eux, et annonce du bien. ◊ 14 Mais Michée dit : L’Éternel est vivant, que ce que l’Éternel me dira, je l’annoncerai. Et il vint vers le roi. ◊ 15 Et le roi lui dit : Michée, irons-nous à la guerre à Ramoth de Galaad, ou nous en abstiendrons-nous ? Et il lui dit : Monte et prospère ; et l’Éternel la livrera en la main du roi. ◊ 16 Et le roi lui dit : Combien de fois t’adjurerai-je de ne me dire que la vérité au nom de l’Éternel ? ◊ 17 Et [Michée] dit : J’ai vu tout Israël dispersé sur les montagnes, comme un troupeau qui n’a pas de berger ; et l’Éternel a dit : Ceux-ci n’ont pas de seigneur ; qu’ils s’en retournent en paix chacun à sa maison. ◊ 18 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Ne t’ai-je pas dit qu’il ne prophétise pas du bien à mon égard, mais du mal ?
◊ 19 Et [Michée] dit : C’est pourquoi, écoute la parole de l’Éternel. J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant près de lui, à sa droite et à sa gauche ; ◊ 20 et l’Éternel dit : Qui persuadera Achab, afin qu’il monte et qu’il tombe à Ramoth de Galaad ? Et celui-ci dit ainsi, et celui-là dit ainsi. ◊ 21 Et un esprit sortit, et se tint devant l’Éternel, et dit : Moi, je le persuaderai. Et l’Éternel lui dit : Comment ? ◊ 22 Et il dit : Je sortirai, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Et [l’Éternel] dit : Tu le persuaderas, et aussi tu réussiras : sors, et fais ainsi. ◊ 23 Et maintenant, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes que voilà, et l’Éternel a prononcé du mal à ton sujet. ◊ 24 Et Sédécias, fils de Kenaana, s’approcha et frappa Michée sur la joue, et dit : Par où a passé l’Esprit de l’Éternel, d’avec moi, pour te parler ? ◊ 25 Et Michée dit : Voici, tu le verras ce jour-là, quand tu iras de chambre en chambre pour te cacher. ◊ 26 Et le roi d’Israël dit : Prends Michée, et emmène-le à Amon, chef de la ville, et à Joas, fils du roi ; ◊ 27 et tu diras : Ainsi dit le roi : Mettez cet [homme] en prison, et donnez-lui à manger le pain d’affliction et l’eau d’affliction, jusqu’à ce que je revienne en paix. ◊ 28 Et Michée dit : Si jamais tu reviens en paix, l’Éternel n’a point parlé par moi. Et il dit : Peuples, entendez-le tous !
◊ 29 Et le roi d’Israël monta, et Josaphat, roi de Juda, à Ramoth de Galaad. ◊ 30 Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Je me déguiserai, et j’irai à la bataille ; mais toi, revêts-toi de tes robes. Et le roi d’Israël se déguisa et fut à la bataille. ◊ 31 Et le roi de Syrie commanda aux trente-deux chefs de ses chars, disant : Ne combattez ni contre petit ni contre grand, mais contre le roi d’Israël seul. ◊ 32 Et il arriva que, quand les chefs des chars virent Josaphat, ils dirent : Certainement c’est le roi d’Israël. Et ils se détournèrent, pour combattre contre lui ; et Josaphat cria. ◊ 33 Et il arriva que, lorsque les chefs des chars virent que ce n’était pas le roi d’Israël, ils s’en revinrent de sa poursuite.
◊ 34 Et un homme tira de l’arc à l’aventure et frappa le roi d’Israël entre les pièces d’attache et la cuirasse ; et [Achab] dit au conducteur de son char : Tourne ta main, et mène-moi hors de l’armée, car je suis blessé. ◊ 35 Et la bataille se renforça ce jour-là, et le roi fut soutenu debout sur [son] char, vis-à-vis des Syriens ; et il mourut le soir ; et le sang de la blessure coulait dans le fond du char. ◊ 36 Et une proclamation passa par le camp, au coucher du soleil, disant : Chacun à sa ville, et chacun à son pays ! ◊ 37 Et le roi mourut, et on l’amena à Samarie ; et on enterra le roi à Samarie. ◊ 38 Et on lava le char à l’étang de Samarie, et les chiens léchèrent le sang d’Achab, là où les prostituées se lavaient, selon la parole de l’Éternel qu’il avait prononcée.
◊ 39 Et le reste des actes d’Achab, et tout ce qu’il fit, et la maison d’ivoire qu’il bâtit, et toutes les villes qu’il bâtit : ces choses ne sont-elles pas écrites dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? ◊ 40 Et Achab s’endormit avec ses pères ; et Achazia, son fils, régna à sa place.
◊ 41 * Et Josaphat, fils d’Asa, commença de régner sur Juda, la quatrième année d’Achab, roi d’Israël. ◊ 42 Josaphat était âgé de trente-cinq ans, lorsqu’il commença de régner, et il régna vingt-cinq ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Azuba, fille de Shilkhi. ◊ 43 Et il marcha dans toute la voie d’Asa, son père ; il ne s’en détourna pas, faisant ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. ◊ 44 Seulement, les hauts lieux ne furent pas ôtés : le peuple sacrifiait encore et faisait fumer de l’encens sur les hauts lieux. ◊ 45 Et Josaphat fut en paix avec le roi d’Israël.
◊ 46 Et le reste des actes de Josaphat, et la puissance qu’il montra, et les guerres qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda ? ◊ 47 Et il extermina du pays le reste des hommes voués à la prostitution, qui étaient restés dans les jours d’Asa, son père. ◊ 48 Et il n’y avait pas de roi en Édom ; un gouverneur y régnait. ◊ 49 Josaphat construisit des navires de Tarsis pour aller à Ophir chercher de l’or ; mais ils n’allèrent pas, car les navires furent brisés à Étsion-Guéber. ◊ 50 Alors Achazia, fils d’Achab, dit à Josaphat : Que mes serviteurs aillent avec tes serviteurs dans les navires ; et Josaphat ne le voulut pas. ◊ 51 Et Josaphat s’endormit avec ses pères, et il fut enterré avec ses pères dans la ville de David, son père ; et Joram, son fils, régna à sa place.
◊ 52 * Achazia, fils d’Achab, commença de régner sur Israël, à Samarie, la dix-septième année de Josaphat, roi de Juda ; et il régna sur Israël deux ans. ◊ 53 Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et il marcha dans la voie de son père, et dans la voie de sa mère, et dans la voie de Jéroboam, fils de Nebath, qui fit pécher Israël. ◊ 54 Et il servit Baal, et se prosterna devant lui, et provoqua à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël, selon tout ce que son père avait fait.
Josué
3 ◊ 1 * Et Josué se leva de bonne heure le matin ; et ils partirent de Sittim et vinrent jusqu’au Jourdain, lui et tous les fils d’Israël, et là ils passèrent la nuit avant de traverser. ◊ 2 Et il arriva, au bout de trois jours, que les officiers passèrent au milieu du camp ; ◊ 3 et ils commandèrent au peuple, disant : Aussitôt que vous verrez l’arche de l’alliance de l’Éternel, votre Dieu, et les sacrificateurs, les Lévites, qui la portent, vous partirez de là où vous êtes, et vous marcherez après elle. ◊ 4 Seulement, il y aura entre vous et elle une distance de la mesure d’environ deux mille coudées : n’en approchez pas, afin que vous connaissiez le chemin par lequel vous devez marcher, car vous n’avez pas passé par ce chemin ci-devant. ◊ 5 Et Josué dit au peuple : Sanctifiez-vous, car demain l’Éternel fera des merveilles au milieu de vous.
◊ 6 Et Josué parla aux sacrificateurs, disant : Chargez sur vous l’arche de l’alliance, et passez devant le peuple. Et ils chargèrent sur eux l’arche de l’alliance, et marchèrent devant le peuple. ◊ 7 Et l’Éternel dit à Josué : Aujourd’hui je commencerai à t’élever aux yeux de tout Israël, afin qu’ils sachent que, comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec toi. ◊ 8 Et toi, commande aux sacrificateurs qui portent l’arche de l’alliance, disant : Lorsque vous arriverez au bord des eaux du Jourdain, vous vous arrêterez dans le Jourdain.
◊ 9 Et Josué dit aux fils d’Israël : Approchez d’ici, et écoutez les paroles de l’Éternel, votre Dieu. ◊ 10 Et Josué dit : À ceci vous connaîtrez que le *Dieu vivant est au milieu de vous, et qu’il dépossédera certainement devant vous le Cananéen, et le Héthien, et le Hévien, et le Phérézien, et le Guirgasien, et l’Amoréen, et le Jébusien : ◊ 11 voici, l’arche de l’alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain. ◊ 12 Et maintenant, prenez douze hommes des tribus d’Israël, un homme par tribu. ◊ 13 Et il arrivera que, lorsque les plantes des pieds des sacrificateurs qui portent l’arche de l’Éternel, le Seigneur de toute la terre, se poseront dans les eaux du Jourdain, les eaux du Jourdain seront coupées, les eaux qui descendent d’en haut, et elles s’arrêteront en un monceau.
◊ 14 Et il arriva que, lorsque le peuple partit de ses tentes pour passer le Jourdain, les sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance étaient devant le peuple. ◊ 15 Et comme ceux qui portaient l’arche arrivèrent au Jourdain et que les pieds des sacrificateurs qui portaient l’arche trempèrent au bord de l’eau (or le Jourdain regorge par-dessus tous ses bords, tout le temps de la moisson), ◊ 16 les eaux qui descendaient d’en haut s’arrêtèrent : elles s’élevèrent en un monceau très loin, près d’Adam, ville qui est à côté de Tsarthan ; et celles qui descendaient à la mer de la plaine, la mer Salée, s’écoulèrent complètement ; et le peuple passa vis-à-vis de Jéricho. ◊ 17 Et les sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, s’arrêtèrent de pied ferme sur le sec, au milieu du Jourdain ; et tout Israël passa à sec, jusqu’à ce que toute la nation eut achevé de passer le Jourdain.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Josué
2 ◊ 1 * Et Josué, fils de Nun, envoya secrètement de Sittim deux espions, disant : Allez, voyez le pays et Jéricho. Et ils s’en allèrent, et vinrent dans la maison d’une prostituée, nommée Rahab, et y couchèrent. ◊ 2 Et on parla au roi de Jéricho, disant : Voici, des hommes d’entre les fils d’Israël sont venus ici cette nuit pour examiner le pays. ◊ 3 Et le roi de Jéricho envoya vers Rahab, disant : Fais sortir les hommes qui sont venus chez toi, qui sont entrés dans ta maison ; car ils sont venus pour examiner tout le pays. ◊ 4 Et la femme prit les deux hommes et les cacha ; et elle dit : Il est vrai, les hommes sont venus chez moi, et je ne savais pas d’où ils étaient ; ◊ 5 et comme la porte allait être fermée, dans les ténèbres, les hommes sont sortis ; je ne sais pas où ces hommes sont allés ; poursuivez-les en hâte, car vous les atteindrez. ◊ 6 Or elle les avait fait monter sur le toit, et les avait cachés sous des tiges de lin qu’elle avait arrangées pour elle sur le toit. ◊ 7 Et les hommes les poursuivirent par le chemin du Jourdain, jusqu’aux gués ; et après que ceux qui les poursuivaient furent sortis, on ferma la porte.
◊ 8 Et, avant qu’ils se couchassent, elle monta vers les hommes sur le toit, ◊ 9 et leur dit : Je sais que l’Éternel vous a donné le pays, et que la terreur de votre [nom] est tombée sur nous, et que tous les habitants du pays se fondent devant vous ; ◊ 10 car nous avons entendu comment l’Éternel a mis à sec les eaux de la mer Rouge devant vous, lorsque vous sortiez d’Égypte, et ce que vous avez fait aux deux rois des Amoréens qui étaient au-delà du Jourdain, à Sihon et à Og, que vous avez entièrement détruits. ◊ 11 Nous l’avons entendu, et notre cœur s’est fondu, et le courage d’aucun homme ne se soutient plus devant vous ; car l’Éternel, votre Dieu, est Dieu dans les cieux en haut, et sur la terre en bas. ◊ 12 Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l’Éternel, que, puisque j’ai usé de bonté envers vous, vous aussi vous userez de bonté envers la maison de mon père ; et vous me donnerez un signe certain que vous laisserez vivre mon père, ◊ 13 et ma mère, et mes frères, et mes sœurs, et tous ceux qui sont à eux, et que vous sauverez nos âmes de la mort. ◊ 14 Et les hommes lui dirent : Nos vies payeront pour vous, si vous ne divulguez pas notre affaire, et il arrivera que, lorsque l’Éternel nous aura donné le pays, nous userons de bonté et de vérité envers toi. ◊ 15 Et elle les fit descendre avec une corde par la fenêtre, car sa maison était sur la muraille du rempart, et elle habitait sur le rempart. ◊ 16 Et elle leur dit : Allez à la montagne, de peur que ceux qui [vous] poursuivent ne vous rencontrent ; et cachez-vous là trois jours, jusqu’à ce que ceux qui [vous] poursuivent soient de retour ; et après, vous irez votre chemin. ◊ 17 Et les hommes lui dirent : Nous serons quittes de ce serment que tu nous as fait prêter. ◊ 18 Voici, nous allons entrer dans le pays ; tu attacheras ce cordon de fil écarlate à la fenêtre par laquelle tu nous as fait descendre, et tu rassembleras auprès de toi, dans la maison, ton père, et ta mère, et tes frères, et toute la maison de ton père. ◊ 19 Et il arrivera que quiconque sortira hors des portes de ta maison, son sang sera sur sa tête, et nous serons quittes ; mais quiconque sera avec toi dans la maison, son sang sera sur notre tête, si on met la main sur lui. ◊ 20 Et si tu divulgues notre affaire, nous serons quittes du serment que tu nous as fait prêter. ◊ 21 Et elle dit : Qu’il en soit selon vos paroles. Et elle les renvoya, et ils s’en allèrent ; et elle attacha le cordon d’écarlate à la fenêtre. ◊ 22 Et ils s’en allèrent, et vinrent à la montagne, et demeurèrent là trois jours, jusqu’à ce que ceux qui les poursuivaient fussent de retour. Et ceux qui les poursuivaient cherchèrent par tout le chemin, et ils ne les trouvèrent pas. ◊ 23 Et les deux hommes s’en retournèrent et descendirent de la montagne, et passèrent, et vinrent vers Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. ◊ 24 Et ils dirent à Josué : Oui, l’Éternel a livré tout le pays en nos mains ; et aussi tous les habitants du pays se fondent devant nous.
Josué
9 ◊ 1 * Et il arriva que, lorsque tous les rois qui étaient en deçà du Jourdain, dans la montagne et dans le pays plat, et sur tout le rivage de la grande mer, jusque vers le Liban, le Héthien, et l’Amoréen, le Cananéen, le Phérézien, le Hévien, et le Jébusien, eurent entendu [ces choses], ◊ 2 ils se réunirent ensemble pour faire la guerre à Josué et à Israël, d’un commun accord.
◊ 3 Et les habitants de Gabaon entendirent ce que Josué avait fait à Jéricho et à Aï ; ◊ 4 et ils usèrent de ruse, eux aussi ; et ils se mirent en route, préparés comme pour un voyage, et prirent de vieux sacs sur leurs ânes, et de vieilles outres à vin crevassées et recousues, ◊ 5 et de vieilles sandales rapiécées à leurs pieds, et de vieux habits sur eux ; et tout le pain de leur provision était sec [et] s’était moisi. ◊ 6 Et ils allèrent vers Josué, au camp de Guilgal, et ils lui dirent, et aux hommes d’Israël : Nous venons d’un pays éloigné ; et maintenant, traitez alliance avec nous. ◊ 7 Et les hommes d’Israël dirent au Hévien : Peut-être que tu habites au milieu de nous ; et comment traiterions-nous alliance avec toi ? ◊ 8 Et ils dirent à Josué : Nous sommes tes serviteurs. Et Josué leur dit : Qui êtes-vous ? et d’où venez-vous ? ◊ 9 Et ils lui dirent : Tes serviteurs viennent d’un pays très éloigné, au nom de l’Éternel, ton Dieu ; car nous avons entendu sa renommée, ◊ 10 et tout ce qu’il a fait en Égypte, et tout ce qu’il a fait aux deux rois des Amoréens qui étaient au-delà du Jourdain, à Sihon, roi de Hesbon, et à Og, roi de Basan, qui était à Ashtaroth. ◊ 11 Et nos anciens et tous les habitants de notre pays nous ont parlé, disant : Prenez avec vous des provisions pour la route, et allez au-devant d’eux, et dites-leur : Nous sommes vos serviteurs, et maintenant traitez alliance avec nous. ◊ 12 C’est ici notre pain ; nous le prîmes chaud de nos maisons pour notre provision, le jour que nous partîmes pour venir vers vous ; et maintenant, voici, il est sec et s’est moisi. ◊ 13 Et ce sont ici les outres à vin que nous avions remplies neuves ; et voici, elles se sont crevassées ; et ce sont ici nos habits et nos sandales qui sont vieillis à cause de la grande longueur de la route. ◊ 14 Et les hommes [d’Israël] prirent de leurs provisions ; et on n’interrogea point la bouche de l’Éternel. ◊ 15 Et Josué fit la paix avec eux, et traita alliance avec eux, pour les laisser vivre ; et les princes de l’assemblée s’obligèrent envers eux par serment.
◊ 16 Et il arriva qu’au bout de trois jours, après avoir traité alliance avec eux, ils entendirent qu’ils étaient leurs voisins, et qu’ils habitaient au milieu d’eux.
◊ 17 Et les fils d’Israël partirent, et vinrent à leurs villes, le troisième jour. Et leurs villes étaient Gabaon, et Kephira, et Beéroth, et Kiriath-Jéarim. ◊ 18 Et les fils d’Israël ne les frappèrent point, car les princes de l’assemblée s’étaient obligés envers eux par serment au nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et toute l’assemblée murmura contre les princes. ◊ 19 Et tous les princes dirent à toute l’assemblée : Nous nous sommes obligés envers eux par serment au nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et maintenant, nous ne pouvons pas les toucher. ◊ 20 Faisons-leur ceci, et laissons-les vivre, et il n’y aura point de colère sur nous à cause de notre serment. ◊ 21 Et les princes leur dirent : Qu’ils vivent. Et ils furent coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour toute l’assemblée, comme les princes avaient dit à leur égard.
◊ 22 Et Josué les appela, et leur parla, disant : Pourquoi nous avez-vous trompés, en disant : Nous sommes très éloignés de vous, tandis que vous habitez au milieu de nous ? ◊ 23 Or maintenant, vous êtes maudits, et vous ne cesserez jamais d’être serviteurs, coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour la maison de mon Dieu. ◊ 24 Et ils répondirent à Josué, et dirent : Parce qu’il a été clairement déclaré à tes serviteurs, que l’Éternel, ton Dieu, avait commandé à Moïse, son serviteur, de vous donner tout le pays et d’exterminer tous les habitants du pays devant vous ; et nous avons beaucoup craint pour nos vies à cause de vous, et nous avons fait cela. ◊ 25 Et maintenant nous voici en ta main ; fais comme il est bon et droit à tes yeux de nous faire. ◊ 26 Et il leur fit ainsi, et les sauva de la main des fils d’Israël ; et ils ne les tuèrent pas. ◊ 27 Et en ce jour-là Josué les établit coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour l’assemblée et pour l’autel de l’Éternel, jusqu’à ce jour, dans le lieu qu’il choisirait.
Josué
8 ◊ 1 * Et l’Éternel dit à Josué : Ne crains point, et ne t’effraye point. Prends avec toi tout le peuple de guerre, et lève-toi, monte à Aï. Vois, j’ai livré en ta main le roi d’Aï, et son peuple, et sa ville, et son pays. ◊ 2 Et tu feras à Aï et à son roi comme tu as fait à Jéricho et à son roi ; seulement, vous pillerez pour vous le butin et les bêtes. Dresse une embuscade contre la ville, derrière elle.
◊ 3 Et Josué se leva avec tout le peuple de guerre pour monter vers Aï ; et Josué choisit trente mille vaillants hommes, et les envoya de nuit. ◊ 4 Et il leur commanda, disant : Voyez, vous serez en embuscade contre la ville, derrière la ville ; ne vous éloignez pas beaucoup de la ville, mais soyez tous prêts. ◊ 5 Et moi et tout le peuple qui est avec moi, nous nous approcherons de la ville ; et il arrivera que, lorsqu’ils sortiront à notre rencontre comme la première fois, nous fuirons devant eux. ◊ 6 Et ils sortiront après nous, jusqu’à ce que nous les ayons attirés loin de la ville ; car ils diront : Ils fuient devant nous comme la première fois ; et nous fuirons devant eux. ◊ 7 Et vous, vous vous lèverez de l’embuscade, et vous prendrez possession de la ville, et l’Éternel, votre Dieu, la livrera en vos mains. ◊ 8 Et lorsque vous aurez pris la ville, vous incendierez la ville ; vous ferez selon la parole de l’Éternel. Voyez, je vous l’ai commandé. ◊ 9 — Et Josué les envoya ; et ils allèrent se mettre en embuscade, et se tinrent entre Béthel et Aï, à l’occident d’Aï ; et Josué passa cette nuit au milieu du peuple.
◊ 10 Et Josué se leva de bonne heure le matin, et inspecta le peuple ; et il monta, lui et les anciens d’Israël, devant le peuple, vers Aï ; ◊ 11 et tout le peuple de guerre qui était avec lui monta et s’approcha ; et ils vinrent devant la ville et campèrent au nord d’Aï ; et la vallée était entre lui et Aï. ◊ 12 Or il avait pris environ cinq mille hommes, et les avait placés en embuscade entre Béthel et Aï, à l’occident de la ville. ◊ 13 Et après qu’on eut placé le peuple, tout le camp qui était au nord de la ville et son embuscade à l’occident de la ville, alors Josué s’avança cette nuit-là au milieu de la vallée.
◊ 14 Et il arriva que, lorsque le roi d’Aï vit cela, les hommes de la ville se hâtèrent et se levèrent de bonne heure, et sortirent, lui et tout son peuple, à la rencontre d’Israël, pour livrer bataille, au lieu assigné, devant la plaine. Or il ne savait pas qu’il y avait une embuscade contre lui, derrière la ville. ◊ 15 Et Josué et tout Israël se laissèrent battre devant eux, et s’enfuirent par le chemin du désert. ◊ 16 Et tout le peuple qui était dans la ville fut assemblé à grands cris pour les poursuivre ; et ils poursuivirent Josué, et furent attirés loin de la ville ; ◊ 17 et il ne resta pas un homme dans Aï et dans Béthel, qui ne sortît après Israël ; et ils laissèrent la ville ouverte, et poursuivirent Israël. ◊ 18 Et l’Éternel dit à Josué : Étends vers Aï le javelot qui est dans ta main, car je la livrerai entre tes mains. Et Josué étendit vers la ville le javelot qui était dans sa main. ◊ 19 Et l’embuscade se leva en hâte de son lieu, et ils coururent comme il étendait sa main, et ils entrèrent dans la ville et la prirent, et se hâtèrent de mettre le feu à la ville. ◊ 20 Et les hommes d’Aï se retournèrent, et virent : et voici, la fumée de la ville montait vers les cieux ; et il n’y eut en eux aucune force pour fuir ni d’un côté ni de l’autre. Et le peuple qui fuyait vers le désert se tourna contre ceux qui le poursuivaient. ◊ 21 Et Josué et tout Israël, voyant que l’embuscade avait pris la ville et que la fumée de la ville montait, se retournèrent et frappèrent les hommes d’Aï ; ◊ 22 et les autres sortirent de la ville à leur rencontre. Alors ils se trouvèrent au milieu d’Israël, les uns deçà, et les autres delà ; et [les Israélites] les frappèrent jusqu’à ne leur laisser ni reste ni réchappé. ◊ 23 Et ils prirent vivant le roi d’Aï, et l’amenèrent à Josué. ◊ 24 Et il arriva que, lorsque Israël eut achevé de tuer tous les habitants d’Aï dans la campagne, dans le désert où ils les avaient poursuivis, et que tous furent tombés sous le tranchant de l’épée, jusqu’à être consumés, alors tout Israël revint vers Aï, et ils la frappèrent par le tranchant de l’épée. ◊ 25 Et tous ceux qui tombèrent ce jour-là, hommes ou femmes, furent douze mille, tous les gens d’Aï. ◊ 26 Et Josué ne retira point sa main qu’il avait étendue avec le javelot, jusqu’à ce qu’on eût entièrement détruit tous les habitants d’Aï. ◊ 27 Seulement, Israël pilla pour lui les bêtes et le butin de cette ville-là, selon la parole que l’Éternel avait commandée à Josué. ◊ 28 Et Josué brûla Aï, et en fit pour toujours un monceau de ruines, jusqu’à ce jour. ◊ 29 Et il pendit le roi d’Aï à un arbre, jusqu’au temps du soir ; et, comme le soleil se couchait, Josué commanda, et on descendit de l’arbre son cadavre, et on le jeta à l’entrée de la porte de la ville, et on éleva sur lui un grand monceau de pierres, [qui est demeuré] jusqu’à ce jour.
◊ 30 * Alors Josué bâtit un autel à l’Éternel, le Dieu d’Israël, sur la montagne d’Ébal, ◊ 31 comme Moïse, serviteur de l’Éternel, l’avait commandé aux fils d’Israël, ainsi qu’il est écrit dans le livre de la loi de Moïse, un autel de pierres entières, sur lesquelles le fer n’avait pas été levé ; et ils offrirent dessus des holocaustes à l’Éternel, et sacrifièrent des sacrifices de prospérités. ◊ 32 Et il écrivit là, sur les pierres, une copie de la loi de Moïse, qu’il avait écrite devant les fils d’Israël. ◊ 33 Et tout Israël, et ses anciens, et ses magistrats, et ses juges, se tenaient des deux côtés de l’arche, devant les sacrificateurs, les Lévites, qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, aussi bien l’étranger que l’Israélite de naissance, une moitié vis-à-vis de la montagne de Garizim, et l’autre moitié vis-à-vis de la montagne d’Ébal, comme Moïse, serviteur de l’Éternel, avait commandé de bénir le peuple d’Israël, au commencement. ◊ 34 Et après cela il lut toutes les paroles de la loi, la bénédiction et la malédiction, selon tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. ◊ 35 Il n’y eut pas une parole de tout ce que Moïse avait commandé, que Josué ne lût devant toute la congrégation d’Israël, et les femmes, et les enfants, et l’étranger marchant au milieu d’eux.
Josué
7 ◊ 1 * Mais les fils d’Israël commirent un crime au sujet de l’anathème : Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérakh, de la tribu de Juda, prit de l’anathème ; et la colère de l’Éternel s’embrasa contre les fils d’Israël. ◊ 2 Or Josué envoya de Jéricho des hommes vers Aï, qui est près de Beth-Aven, à l’orient de Béthel, et leur parla, disant : Montez, et explorez le pays. Et les hommes montèrent, et explorèrent Aï. ◊ 3 Et ils retournèrent vers Josué, et lui dirent : Que tout le peuple ne monte point ; que deux mille ou trois mille hommes environ montent, et ils frapperont Aï. Ne fatigue pas tout le peuple [en l’envoyant] là ; car ils sont peu nombreux. ◊ 4 Et il y monta du peuple environ trois mille hommes ; mais ils s’enfuirent devant les hommes d’Aï. ◊ 5 Et les hommes d’Aï en frappèrent environ trente-six hommes, et ils les poursuivirent depuis la porte jusqu’à Shebarim, et les battirent à la descente ; et le cœur du peuple se fondit et devint comme de l’eau.
◊ 6 Et Josué déchira ses vêtements, et tomba sur sa face contre terre, devant l’arche de l’Éternel, jusqu’au soir, lui et les anciens d’Israël, et ils jetèrent de la poussière sur leurs têtes. ◊ 7 Et Josué dit : Hélas, Seigneur Éternel ! pourquoi donc as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple, pour nous livrer en la main de l’Amoréen, pour nous faire périr ? Si seulement nous avions su être contents, et que nous fussions demeurés au-delà du Jourdain ! ◊ 8 Hélas, Seigneur ! que dirai-je, après qu’Israël a tourné le dos devant ses ennemis ? ◊ 9 Le Cananéen et tous les habitants du pays l’entendront, et nous envelopperont, et ils retrancheront notre nom de dessus la terre ; et que feras-tu pour ton grand nom ? ◊ 10 Et l’Éternel dit à Josué : Lève-toi ; pourquoi te jettes-tu ainsi sur ta face ? ◊ 11 Israël a péché, et même ils ont transgressé mon alliance que je leur avais commandée, et même ils ont pris de l’anathème, et même ils ont volé, et même ils ont menti, et ils l’ont aussi mis dans leur bagage. ◊ 12 Et les fils d’Israël ne pourront subsister devant leurs ennemis, ils tourneront le dos devant leurs ennemis ; car ils sont devenus anathème. Je ne serai plus avec vous si vous ne détruisez pas l’anathème du milieu de vous. ◊ 13 Lève-toi, sanctifie le peuple, et dis : Sanctifiez-vous pour demain ; car ainsi a dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Il y a de l’anathème au milieu de toi, Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’anathème du milieu de vous. ◊ 14 Vous vous approcherez le matin, selon vos tribus ; et il arrivera que la tribu que l’Éternel prendra s’approchera par familles ; et la famille que l’Éternel prendra s’approchera par maisons ; et la maison que l’Éternel prendra s’approchera par hommes : ◊ 15 et il arrivera que celui qui aura été pris avec de l’anathème sera brûlé au feu, lui et tout ce qui est à lui ; car il a transgressé l’alliance de l’Éternel, et il a commis une iniquité en Israël.
◊ 16 Et Josué se leva de bonne heure le matin, et fit approcher Israël selon ses tribus ; et la tribu de Juda fut prise. ◊ 17 Et il fit approcher les familles de Juda ; et il prit la famille des Zarkhites. Et il fit approcher la famille des Zarkhites par hommes ; et Zabdi fut pris. ◊ 18 Et il fit approcher sa maison par hommes ; et Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérakh, de la tribu de Juda, fut pris. ◊ 19 Et Josué dit à Acan : Mon fils, je te prie, donne gloire à l’Éternel, le Dieu d’Israël, et rends-lui louange ; et déclare-moi, je te prie, ce que tu as fait ; ne me le cache pas. ◊ 20 Et Acan répondit à Josué et dit : En vérité, j’ai péché contre l’Éternel, le Dieu d’Israël, et j’ai fait telle et telle chose : ◊ 21 j’ai vu parmi le butin un beau manteau de Shinhar, et deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles ; je les ai convoités, et je les ai pris ; et voilà, ils sont cachés dans la terre, au milieu de ma tente, et l’argent est dessous. ◊ 22 Et Josué envoya des messagers qui coururent à la tente, et voici, [le manteau] était caché dans la tente d’Acan, et l’argent dessous. ◊ 23 Et ils les prirent du milieu de la tente, et les apportèrent à Josué et à tous les fils d’Israël, et les déposèrent devant l’Éternel. ◊ 24 Alors Josué et tout Israël avec lui prirent Acan, fils de Zérakh, et l’argent, et le manteau, et le lingot d’or, et ses fils, et ses filles, et ses bœufs, et ses ânes, et son menu bétail, et sa tente, et tout ce qui était à lui, et les firent monter dans la vallée d’Acor. ◊ 25 Et Josué dit : Comme tu nous as troublés ! L’Éternel te troublera en ce jour. Et tout Israël le lapida avec des pierres, et ils les brûlèrent au feu et les assommèrent avec des pierres. ◊ 26 Et ils élevèrent sur lui un grand monceau de pierres, [qui est demeuré] jusqu’à ce jour. Et l’Éternel revint de l’ardeur de sa colère. C’est pourquoi on a appelé le nom de ce lieu-là la vallée d’Acor, jusqu’à ce jour.
Josué
6 ◊ 1 * Et Jéricho était fermée, et avait barré [ses portes] devant les fils d’Israël ; personne ne sortait, et personne n’entrait. ◊ 2 Et l’Éternel dit à Josué : Vois, j’ai livré en ta main Jéricho, et son roi [et ses] hommes vaillants. ◊ 3 Et vous ferez le tour de la ville, vous tous les hommes de guerre, en tournant autour de la ville une fois : tu feras ainsi pendant six jours. ◊ 4 Et sept sacrificateurs porteront sept trompettes retentissantes devant l’arche ; et le septième jour, vous ferez le tour de la ville sept fois, et les sacrificateurs sonneront des trompettes. ◊ 5 Et il arrivera que, lorsqu’ils sonneront longuement de la corne retentissante, aussitôt que vous entendrez le son de la trompette, tout le peuple jettera un grand cri, et la muraille de la ville tombera sous elle-même, et le peuple montera, chacun devant soi. ◊ 6 Et Josué, fils de Nun, appela les sacrificateurs, et leur dit : Portez l’arche de l’alliance, et que sept sacrificateurs portent sept trompettes retentissantes devant l’arche de l’Éternel. ◊ 7 Et il dit au peuple : Passez, et faites le tour de la ville, et que les hommes armés passent devant l’arche de l’Éternel.
◊ 8 Et il arriva, quand Josué eut parlé au peuple, que les sept sacrificateurs qui portaient les sept trompettes retentissantes devant l’Éternel passèrent et sonnèrent des trompettes ; et l’arche de l’alliance de l’Éternel allait après eux. ◊ 9 Et les hommes armés allaient devant les sacrificateurs qui sonnaient des trompettes, et l’arrière-garde marchait après l’arche ; ils sonnaient des trompettes en marchant. ◊ 10 Et Josué avait commandé au peuple, disant : Vous ne jetterez pas de cris, et vous ne ferez pas entendre votre voix, et il ne sortira pas de votre bouche un seul mot, jusqu’au jour où je vous dirai : Criez ; alors vous crierez. ◊ 11 Et l’arche de l’Éternel fit le tour de la ville, tournant autour une fois ; puis ils entrèrent dans le camp, et passèrent la nuit dans le camp.
◊ 12 Et Josué se leva de bonne heure le matin, et les sacrificateurs portèrent l’arche de l’Éternel. ◊ 13 Et les sept sacrificateurs qui portaient les sept trompettes retentissantes devant l’arche de l’Éternel, marchaient, et en allant sonnaient des trompettes ; et les hommes armés allaient devant eux ; et l’arrière-garde marchait après l’arche de l’Éternel ; ils sonnaient des trompettes en marchant. ◊ 14 Et le second jour, ils firent le tour de la ville une fois, puis ils revinrent dans le camp. Ils firent ainsi, six jours.
◊ 15 Et le septième jour, ils se levèrent de bonne heure, au lever de l’aurore, et firent le tour de la ville, de la même manière, sept fois ; seulement, ce jour-là, ils firent le tour de la ville sept fois. ◊ 16 Et à la septième fois, comme les sacrificateurs sonnaient des trompettes, il arriva que Josué dit au peuple : Criez ; car l’Éternel vous a donné la ville. ◊ 17 Et la ville sera anathème à l’Éternel, elle et tout ce qui s’y trouve ; Rahab seule, la prostituée, vivra, elle et tous ceux qui sont chez elle dans la maison, parce qu’elle a caché les messagers que nous avions envoyés. ◊ 18 Seulement vous vous garderez de l’anathème, de peur qu’en prenant de l’anathème, vous ne vous rendiez [vous-mêmes] anathème, et que vous ne fassiez devenir anathème le camp d’Israël, et que vous ne le troubliez. ◊ 19 Et tout l’argent, et l’or, et les vases d’airain et de fer, seront saints, [consacrés] à l’Éternel : ils entreront dans le trésor de l’Éternel. ◊ 20 Et le peuple jeta des cris, et on sonna des trompettes. Et comme le peuple entendait le son des trompettes et que le peuple jetait un grand cri, la muraille tomba sous elle-même, et le peuple monta dans la ville, chacun devant soi, et ils prirent la ville. ◊ 21 Et ils détruisirent entièrement, par le tranchant de l’épée, tout ce qui était dans la ville, et homme et femme, et enfant et vieillard, les bœufs, les moutons et les ânes. ◊ 22 Et Josué dit aux deux hommes qui avaient exploré le pays : Entrez dans la maison de la prostituée, et faites-en sortir la femme et tous ceux qui sont à elle, comme vous le lui avez juré. ◊ 23 Et les jeunes hommes, les espions, entrèrent et firent sortir Rahab, et son père, et sa mère, et ses frères, et tous ceux qui étaient à elle ; ils firent sortir toutes les familles des siens, et ils les laissèrent en dehors du camp d’Israël. ◊ 24 Et ils brûlèrent par le feu la ville et tout ce qui y était ; seulement l’argent et l’or, et les vases d’airain et de fer, ils les mirent dans le trésor de la maison de l’Éternel. ◊ 25 Et Josué conserva la vie à Rahab, la prostituée, et à la maison de son père, et à tous ceux qui étaient à elle ; et elle a habité au milieu d’Israël jusqu’à ce jour, car elle avait caché les messagers que Josué avait envoyés pour explorer Jéricho.
◊ 26 Et Josué jura en ce temps-là, disant : Maudit soit devant l’Éternel l’homme qui se lèvera et bâtira cette ville de Jéricho ! Il la fondera sur son premier-né, et en posera les portes sur son plus jeune fils.
◊ 27 Et l’Éternel était avec Josué ; et sa renommée se répandit dans tout le pays.
Jacques
4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Nombres
32 ◊ 1 * Et les troupeaux des fils de Ruben et des fils de Gad étaient en grand nombre, en très grande quantité. Et ils virent le pays de Jahzer et le pays de Galaad, et voici, le lieu était un lieu propre pour des troupeaux. ◊ 2 Et les fils de Gad et les fils de Ruben vinrent, et parlèrent à Moïse et à Éléazar, le sacrificateur, et aux princes de l’assemblée, disant : ◊ 3 Ataroth, et Dibon, et Jahzer, et Nimra, et Hesbon, et Elhalé, et Sebam, et Nebo, et Béon, ◊ 4 le pays que l’Éternel a frappé devant l’assemblée d’Israël, est un pays propre pour des troupeaux, et tes serviteurs ont des troupeaux. ◊ 5 Et ils dirent : Si nous avons trouvé faveur à tes yeux, que ce pays soit donné en possession à tes serviteurs ; ne nous fais pas passer le Jourdain.
◊ 6 Et Moïse dit aux fils de Gad et aux fils de Ruben : Vos frères iront-ils à la guerre, et vous, vous habiterez ici ? ◊ 7 Et pourquoi découragez-vous les fils d’Israël de passer dans le pays que l’Éternel leur a donné ? ◊ 8 Ainsi firent vos pères lorsque je les envoyai de Kadès-Barnéa pour voir le pays : ◊ 9 ils montèrent à la vallée d’Eshcol, et virent le pays ; et ils découragèrent les fils d’Israël, afin qu’ils n’entrassent pas dans le pays que l’Éternel leur avait donné. ◊ 10 Et la colère de l’Éternel s’embrasa en ce jour-là, et il jura, disant : ◊ 11 Si les hommes qui sont montés d’Égypte, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, voient la terre que j’ai promise par serment à Abraham, à Isaac, et à Jacob ! car ils ne m’ont pas pleinement suivi, ◊ 12 — excepté Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, et Josué, fils de Nun, car ils ont pleinement suivi l’Éternel. ◊ 13 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il les a fait errer dans le désert quarante ans, jusqu’à ce qu’ait péri toute la génération qui avait fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. ◊ 14 Et voici, vous vous êtes levés à la place de vos pères, une progéniture d’hommes pécheurs, pour ajouter encore à l’ardeur de la colère de l’Éternel contre Israël. ◊ 15 Si vous vous détournez de lui, il le laissera encore dans le désert, et vous détruirez tout ce peuple.
◊ 16 Et ils s’approchèrent de lui, et dirent : Nous bâtirons ici des enclos pour nos troupeaux, et des villes pour nos petits enfants ; ◊ 17 et nous nous équiperons promptement [pour marcher] devant les fils d’Israël, jusqu’à ce que nous les ayons introduits en leur lieu ; et nos petits enfants habiteront dans les villes fortes, à cause des habitants du pays. ◊ 18 Nous ne reviendrons pas dans nos maisons, jusqu’à ce que les fils d’Israël aient pris possession chacun de son héritage ; ◊ 19 car nous n’hériterons pas avec eux au-delà du Jourdain, ni plus loin, parce que notre héritage nous est échu, à nous, de ce côté du Jourdain, vers le levant.
◊ 20 Et Moïse leur dit : Si vous faites cela, si vous vous équipez devant l’Éternel pour la guerre, ◊ 21 et que tous ceux d’entre vous qui sont équipés passent le Jourdain devant l’Éternel, jusqu’à ce qu’il ait dépossédé ses ennemis devant lui, ◊ 22 et que le pays soit subjugué devant l’Éternel, et qu’ensuite vous vous en retourniez, alors vous serez innocents envers l’Éternel et envers Israël ; et ce pays-ci sera votre possession devant l’Éternel. ◊ 23 Mais si vous ne faites pas ainsi, voici, vous pécherez contre l’Éternel ; et sachez que votre péché vous trouvera. ◊ 24 Bâtissez-vous des villes pour vos petits enfants, et des enclos pour vos troupeaux ; et ce qui est sorti de votre bouche, faites-le. ◊ 25 Et les fils de Gad et les fils de Ruben parlèrent à Moïse, disant : Tes serviteurs feront comme mon seigneur l’a commandé. ◊ 26 Nos petits enfants, nos femmes, nos troupeaux et toutes nos bêtes seront là, dans les villes de Galaad ; ◊ 27 et tes serviteurs, tous équipés pour l’armée, passeront devant l’Éternel [pour aller] à la guerre, comme mon seigneur l’a dit.
◊ 28 Et Moïse commanda à leur sujet à Éléazar, le sacrificateur, et à Josué, fils de Nun, et aux chefs des pères des tribus des fils d’Israël ; et Moïse leur dit : ◊ 29 Si les fils de Gad et les fils de Ruben passent avec vous le Jourdain devant l’Éternel, tous équipés pour la guerre, et que le pays soit subjugué devant vous, vous leur donnerez le pays de Galaad en possession. ◊ 30 Mais s’ils ne passent pas équipés avec vous, alors ils auront des possessions au milieu de vous dans le pays de Canaan. ◊ 31 Et les fils de Gad et les fils de Ruben répondirent, disant : Nous ferons ainsi que l’Éternel a dit à tes serviteurs ; ◊ 32 nous passerons équipés devant l’Éternel dans le pays de Canaan, et la possession de notre héritage en deçà du Jourdain sera à nous.
◊ 33 Et Moïse leur donna, — aux fils de Gad, et aux fils de Ruben, et à la demi-tribu de Manassé, fils de Joseph, — le royaume de Sihon, roi des Amoréens, et le royaume d’Og, roi de Basan, le pays, selon ses villes, dans leurs confins, les villes du pays à l’entour. ◊ 34 — Et les fils de Gad bâtirent Dibon, et Ataroth, et Aroër, ◊ 35 et Atroth-Shophan, et Jahzer, et Jogbeha, ◊ 36 et Beth-Nimra, et Beth-Haran, villes fortes, et des enclos pour le petit bétail. ◊ 37 — Et les fils de Ruben bâtirent Hesbon, et Elhalé, et Kiriathaïm, et Nebo, ◊ 38 et Baal-Méon, dont les noms furent changés, et Sibma ; et ils donnèrent d’autres noms aux villes qu’ils bâtirent. ◊ 39 — Et les fils de Makir, fils de Manassé, allèrent dans [le pays de] Galaad, et le prirent, et dépossédèrent les Amoréens qui y étaient. ◊ 40 Et Moïse donna Galaad à Makir, fils de Manassé, et il y habita. ◊ 41 Et Jaïr, fils de Manassé, alla, et prit leurs bourgs, et les appela bourgs de Jaïr. ◊ 42 Et Nobakh alla, et prit Kenath et les villages de son ressort, et il l’appela Nobakh, d’après son nom.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Juges
1 ◊ 1 Et il arriva, après la mort de Josué, que les fils d’Israël interrogèrent l’Éternel, disant : Qui de nous montera le premier contre le Cananéen, pour lui faire la guerre ? ◊ 2 Et l’Éternel dit : Juda montera ; voici, j’ai livré le pays en sa main. ◊ 3 Et Juda dit à Siméon, son frère : Monte avec moi dans mon lot, et faisons la guerre contre le Cananéen ; et moi aussi j’irai avec toi dans ton lot. Et Siméon alla avec lui. ◊ 4 Et Juda monta ; et l’Éternel livra le Cananéen et le Phérézien en leur main ; et ils les frappèrent à Bézek, dix mille hommes : ◊ 5 ils trouvèrent Adoni-Bézek à Bézek, et ils lui firent la guerre, et frappèrent le Cananéen et le Phérézien. ◊ 6 Et Adoni-Bézek s’enfuit ; et ils le poursuivirent, et le saisirent, et lui coupèrent les pouces des mains et des pieds. ◊ 7 Et Adoni-Bézek dit : Soixante-dix rois, ayant les pouces de leurs mains et de leurs pieds coupés, ramassaient sous ma table ; comme j’ai fait, ainsi Dieu m’a rendu. Et on l’amena à Jérusalem, et il y mourut.
◊ 8 Et les fils de Juda avaient fait la guerre contre Jérusalem, et l’avaient prise, et ils l’avaient frappée par le tranchant de l’épée, et avaient livré la ville au feu. ◊ 9 Et ensuite les fils de Juda descendirent pour faire la guerre au Cananéen qui habitait la montagne, et le midi et le pays plat. ◊ 10 Et Juda s’en alla contre le Cananéen qui habitait à Hébron (or le nom de Hébron était auparavant Kiriath-Arba), et ils frappèrent Shéshaï, et Akhiman, et Thalmaï. ◊ 11 Et de là il s’en alla contre les habitants de Debir ; or le nom de Debir était auparavant Kiriath-Sépher. ◊ 12 Et Caleb dit : À qui frappera Kiriath-Sépher et la prendra, je lui donnerai ma fille Acsa pour femme. ◊ 13 Et Othniel, fils de Kenaz, frère puîné de Caleb, la prit ; et [Caleb] lui donna sa fille Acsa pour femme. ◊ 14 Et il arriva que, comme elle entrait, elle l’incita à demander à son père un champ. Et elle descendit de dessus l’âne ; et Caleb lui dit : Qu’as-tu ? ◊ 15 Et elle lui dit : Donne-moi une bénédiction ; car tu m’as donné une terre du midi, donne-moi aussi des sources d’eau. Et Caleb lui donna les sources du haut et les sources du bas.
◊ 16 Et les fils du Kénien, beau-père de Moïse, étaient montés de la ville des palmiers, avec les fils de Juda, au désert de Juda, qui est au midi d’Arad ; et ils allèrent et habitèrent avec le peuple.
◊ 17 Et Juda s’en alla avec Siméon, son frère, et ils frappèrent le Cananéen qui habitait à Tsephath, et détruisirent entièrement la [ville] ; et on appela la ville du nom de Horma. ◊ 18 Et Juda prit Gaza et ses confins, et Askalon et ses confins, et Ékron et ses confins. ◊ 19 Et l’Éternel fut avec Juda ; et il prit possession de la montagne ; car il ne déposséda pas les habitants de la vallée, parce qu’ils avaient des chars de fer.
◊ 20 Et on donna Hébron à Caleb, comme Moïse l’avait dit, et il en déposséda les trois fils d’Anak.
◊ 21 Et les fils de Benjamin ne dépossédèrent pas le Jébusien, habitant de Jérusalem ; et le Jébusien a habité avec les fils de Benjamin à Jérusalem jusqu’à ce jour.
◊ 22 Et la maison de Joseph, eux aussi, montèrent à Béthel, et l’Éternel fut avec eux. ◊ 23 Et la maison de Joseph fit reconnaître Béthel : le nom de la ville était auparavant Luz. ◊ 24 Et les gardes virent un homme qui sortait de la ville, et ils lui dirent : Montre-nous, nous t’en prions, par où l’on entre dans la ville ; et nous userons de bonté envers toi. ◊ 25 Et il leur montra par où l’on entrait dans la ville ; et ils frappèrent la ville par le tranchant de l’épée, mais ils laissèrent aller l’homme et toute sa famille. ◊ 26 Et l’homme s’en alla dans le pays des Héthiens, et bâtit une ville et l’appela du nom de Luz : c’est là son nom jusqu’à ce jour.
◊ 27 Et Manassé ne déposséda pas Beth-Shean et les villages de son ressort, ni Thaanac et les villages de son ressort, ni les habitants de Dor et des villages de son ressort, ni les habitants de Jibleam et des villages de son ressort, ni les habitants de Meguiddo et des villages de son ressort ; et le Cananéen voulut habiter dans ce pays-là. ◊ 28 Et il arriva que, quand Israël fut devenu fort, il rendit le Cananéen tributaire ; mais il ne le déposséda pas entièrement. ◊ 29 Et Éphraïm ne déposséda pas le Cananéen qui habitait à Guézer ; mais le Cananéen a habité au milieu d’eux à Guézer. ◊ 30 Zabulon ne déposséda pas les habitants de Kitron, ni les habitants de Nahalol ; mais le Cananéen a habité au milieu d’eux, et fut rendu tributaire. ◊ 31 Aser ne déposséda pas les habitants d’Acco, ni les habitants de Sidon, ni Akhlab, ni Aczib, ni Helba, ni Aphik, ni Rehob ; ◊ 32 et l’Asérite a habité au milieu des Cananéens, habitants du pays, car il ne les déposséda pas. ◊ 33 Nephthali ne déposséda pas les habitants de Beth-Shémesh, ni les habitants de Beth-Anath ; et il a habité au milieu des Cananéens, habitants du pays ; mais les habitants de Beth-Shémesh et de Beth-Anath lui devinrent tributaires. ◊ 34 Et les Amoréens repoussèrent dans la montagne les fils de Dan, car ils ne leur permirent pas de descendre dans la vallée. ◊ 35 Et l’Amoréen voulut habiter dans la montagne de Hérès, à Ajalon et à Shaalbim ; mais la main de la maison de Joseph devint forte, et ils furent soumis au tribut. ◊ 36 Et la frontière de l’Amoréen était depuis la montée d’Akrabbim, depuis le rocher, et en dessus.
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Apocalypse
21 ◊ 1 Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus.
◊ 2 Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. ◊ 3 Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. ◊ 4 Et [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. ◊ 5 Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il [me] dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. ◊ 6 Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. ◊ 7 Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. ◊ 8 Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort.
◊ 9 Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. ◊ 10 Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ◊ 11 ayant la gloire de Dieu. Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. ◊ 12 Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël : ◊ 13 à l’orient, trois portes ; et au nord, trois portes ; et au midi, trois portes ; et à l’occident, trois portes. ◊ 14 Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.
◊ 15 Et celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité et ses portes et sa muraille. ◊ 16 Et la cité est bâtie en carré, et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à douze mille stades : sa longueur et sa largeur, et sa hauteur étaient égales. ◊ 17 Et il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.
◊ 18 Et sa muraille était bâtie de jaspe ; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur. ◊ 19 Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, ◊ 20 le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. ◊ 21 Et les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. ◊ 22 Et je ne vis pas de temple en elle ; car le *Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. ◊ 23 Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. ◊ 24 Et les nations marcheront par sa lumière ; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. ◊ 25 Et ses portes ne seront point fermées de jour : car il n’y aura pas de nuit là. ◊ 26 Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations. ◊ 27 Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge : mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
Éphésiens
6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !
2 Corinthiens
7 ◊ 1 Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu.
◊ 2 Recevez-nous : nous n’avons fait tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous ne nous sommes enrichis aux dépens de personne. ◊ 3 Je ne dis pas ceci pour [vous] condamner, car j’ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à mourir ensemble et à vivre ensemble. ◊ 4 Ma franchise est grande envers vous, je me glorifie grandement de vous ; je suis rempli de consolation ; ma joie surabonde au milieu de toute notre affliction. ◊ 5 Car aussi, lorsque nous arrivâmes en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos, mais nous fûmes affligés en toute manière : au-dehors, des combats ; au-dedans, des craintes. ◊ 6 Mais celui qui console ceux qui sont abaissés, Dieu, nous a consolés par la venue de Tite, ◊ 7 et non seulement par sa venue, mais aussi par la consolation dont il a été rempli à votre sujet, en nous racontant votre grand désir, vos larmes, votre affection ardente envers moi, de sorte que je me suis d’autant plus réjoui. ◊ 8 Car si aussi je vous ai attristés par ma lettre, je n’en ai pas de regret, si même j’en ai eu du regret (car je vois que cette lettre vous a attristés, lors même que [ce n’a été que] pour un temps). ◊ 9 Maintenant je me réjouis, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que vous avez été attristés à repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin qu’en rien vous ne receviez de préjudice de notre part. ◊ 10 Car la tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret, mais la tristesse du monde opère la mort. ◊ 11 Car voici, ce [fait] même que vous avez été attristés selon Dieu, quel empressement il a produit en vous, mais quelles excuses, mais quelle indignation, mais quelle crainte, mais quel ardent désir, mais quel zèle, mais quelle vengeance : À tous égards, vous avez montré que vous êtes purs dans l’affaire. ◊ 12 Ainsi, si même je vous ai écrit, ce n’a point été à cause de celui qui a fait le tort ni à cause de celui à qui on a fait tort, mais afin que le zèle que nous avons pour vous, vous fût manifesté devant Dieu. ◊ 13 C’est pourquoi nous avons été consolés. Et nous nous sommes réjouis d’autant plus abondamment, dans notre consolation, de la joie de Tite, parce que son esprit a été récréé par vous tous. ◊ 14 Parce que, si en quelque chose je me suis glorifié de vous auprès de lui, je n’en ai pas été confus ; mais comme nous vous avons dit toutes choses selon la vérité, ainsi aussi ce dont nous nous étions glorifiés auprès de Tite s’est trouvé vrai, ◊ 15 et son affection se porte plus abondamment sur vous, quand il se souvient de l’obéissance de vous tous, comment vous l’avez reçu avec crainte et tremblement. ◊ 16 Je me réjouis de ce qu’en toutes choses j’ai de la confiance à votre égard.
Juges
6 ◊ 1 * Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; et l’Éternel les livra en la main de Madian pendant sept ans. ◊ 2 Et la main de Madian fut forte sur Israël. À cause de Madian, les fils d’Israël se firent les antres qui sont dans les montagnes, et les cavernes, et les lieux forts. ◊ 3 Et il arrivait que, quand Israël avait semé, Madian montait, et Amalek et les fils de l’orient ; et ils montaient contre lui. ◊ 4 Et ils campaient contre eux, et détruisaient les produits du pays jusqu’à ce que tu viennes à Gaza, et ils ne laissaient point de vivres en Israël, ni mouton, ni bœuf, ni âne. ◊ 5 Car ils montaient, eux et leurs troupeaux et leurs tentes ; ils venaient nombreux comme des sauterelles ; et eux et leurs chameaux étaient sans nombre ; et ils venaient dans le pays pour le ravager. ◊ 6 Et Israël fut très appauvri à cause de Madian ; et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel.
◊ 7 Et il arriva que, lorsque les fils d’Israël crièrent à l’Éternel à cause de Madian, ◊ 8 l’Éternel envoya aux fils d’Israël un prophète qui leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai fait sortir de la maison de servitude, ◊ 9 et je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous vos oppresseurs ; et je les ai chassés de devant vous, et je vous ai donné leur pays. ◊ 10 Et je vous ai dit : Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous ne craindrez point les dieux de l’Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Et vous n’avez pas écouté ma voix.
◊ 11 Et un ange de l’Éternel vint, et s’assit sous le térébinthe qui est à Ophra, lequel était à Joas, l’Abiézerite. Et Gédéon, son fils, battait du froment dans le pressoir, pour le mettre en sûreté de devant Madian. ◊ 12 Et l’Ange de l’Éternel lui apparut, et lui dit : L’Éternel est avec toi, fort et vaillant homme. ◊ 13 Et Gédéon lui dit : Ah ! mon seigneur, si l’Éternel est avec nous, pourquoi donc toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont toutes ses merveilles que nos pères nous ont racontées, en disant : L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Et maintenant l’Éternel nous a abandonnés, et nous a livrés en la main de Madian. ◊ 14 Et l’Éternel le regarda, et [lui] dit : Va avec cette force que tu as, et tu sauveras Israël de la main de Madian. Ne t’ai-je pas envoyé ? ◊ 15 — Et il lui dit : Ah ! Seigneur, avec quoi sauverai-je Israël ? Voici, mon millier est le plus pauvre en Manassé, et moi je suis le plus petit dans la maison de mon père. ◊ 16 Et l’Éternel lui dit : Moi je serai avec toi ; et tu frapperas Madian comme un seul homme. ◊ 17 Et il lui dit : Je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe que c’est toi qui parles avec moi. ◊ 18 Ne te retire pas d’ici, je te prie, jusqu’à ce que je vienne à toi, et que j’apporte mon présent et que je le dépose devant toi. Et il dit : Je m’assiérai jusqu’à ce que tu reviennes. ◊ 19 Et Gédéon entra, et apprêta un chevreau et des pains sans levain d’un épha de farine ; il mit la chair dans un panier et mit le bouillon dans un pot, et les lui apporta sous le térébinthe, et les présenta. ◊ 20 Et l’Ange de Dieu lui dit : Prends la chair et les pains sans levain, et pose-les sur ce rocher-là, et verse le bouillon. Et il fit ainsi. ◊ 21 Et l’Ange de l’Éternel étendit le bout du bâton qu’il avait en sa main, et toucha la chair et les pains sans levain ; et le feu monta du rocher et consuma la chair et les pains sans levain. Et l’Ange de l’Éternel s’en alla de devant ses yeux.
◊ 22 Et Gédéon vit que c’était un ange de l’Éternel, et Gédéon dit : Ah ! Seigneur Éternel, si c’est pour cela que j’ai vu l’Ange de l’Éternel face à face ! ◊ 23 Et l’Éternel lui dit : Paix te soit ; ne crains point, tu ne mourras pas. ◊ 24 Et Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et l’appela Jéhovah-Shalom. Jusqu’à ce jour il est encore à Ophra des Abiézerites.
◊ 25 Et il arriva, en cette nuit-là, que l’Éternel lui dit : Prends le jeune taureau qui est à ton père et le second taureau de sept ans ; et tu renverseras l’autel de Baal qui est à ton père, et tu couperas l’ashère qui est auprès ; ◊ 26 et tu bâtiras un autel à l’Éternel, ton Dieu, sur le sommet de ce lieu fort, avec l’arrangement [convenable]. Et tu prendras le second taureau, et tu l’offriras en holocauste sur le bois de l’ashère que tu auras coupée. ◊ 27 Et Gédéon prit dix hommes d’entre ses serviteurs, et fit comme l’Éternel lui avait dit ; et comme, à le faire de jour, il craignait la maison de son père et les hommes de la ville, il le fit de nuit.
◊ 28 Et quand les hommes de la ville se levèrent de bonne heure le matin, voici, l’autel de Baal était démoli, et l’ashère qui était auprès était coupée, et le second taureau était offert sur l’autel qui avait été bâti. ◊ 29 Et ils se dirent l’un à l’autre : Qui a fait cela ? Et ils s’enquirent et cherchèrent, et dirent : Gédéon, fils de Joas, a fait cela. ◊ 30 Et les hommes de la ville dirent à Joas : Fais sortir ton fils, et qu’il meure ; car il a démoli l’autel de Baal et a coupé l’ashère qui était auprès. ◊ 31 Et Joas dit à tous ceux qui se tenaient près de lui : Est-ce vous qui plaiderez pour Baal ? Est-ce vous qui le sauverez ? Celui qui plaide pour lui, qu’il soit mis à mort, d’ici au matin. S’il est dieu, qu’il plaide pour lui-même, car on a démoli son autel. ◊ 32 Et en ce jour on appela Gédéon Jerubbaal, en disant : Que Baal plaide contre lui, car il a démoli son autel.
◊ 33 Et tout Madian, et Amalek, et les fils de l’orient, se réunirent ensemble et passèrent [le Jourdain], et campèrent dans la vallée de Jizreël. ◊ 34 Et l’Esprit de l’Éternel revêtit Gédéon, et il sonna de la trompette, et les Abiézerites furent assemblés à sa suite. ◊ 35 Et il envoya des messagers par tout Manassé, et eux aussi furent assemblés à sa suite ; et il envoya des messagers à Aser, et à Zabulon, et à Nephthali ; et ils montèrent à leur rencontre.
◊ 36 Et Gédéon dit à Dieu : Si tu veux sauver Israël par ma main, comme tu l’as dit, ◊ 37 voici, je mets une toison de laine dans l’aire : si la rosée est sur la toison seule, et que la sécheresse soit sur toute la terre, alors je connaîtrai que tu sauveras Israël par ma main, comme tu l’as dit. ◊ 38 Et il arriva ainsi. Et il se leva de bonne heure le lendemain, et il pressa la toison et exprima la rosée de la toison, plein une coupe d’eau. ◊ 39 Et Gédéon dit à Dieu : Que ta colère ne s’embrase pas contre moi, et je parlerai seulement cette fois : encore une seule fois, je te prie, je ferai un essai avec la toison ; je te prie qu’il n’y ait de la sécheresse que sur la toison, et que sur toute la terre il y ait de la rosée. ◊ 40 Et Dieu fit ainsi cette nuit-là : et la sécheresse fut sur la toison seule, et sur toute la terre il y eut de la rosée.
2 Corinthiens
4 ◊ 1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point, ◊ 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : ◊ 3 et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, ◊ 4 en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux]. ◊ 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. ◊ 6 Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
◊ 7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : ◊ 8 étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; ◊ 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; ◊ 10 portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. ◊ 11 Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. ◊ 12 Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous. ◊ 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : ◊ 14 sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. ◊ 15 Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
◊ 16 C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. ◊ 17 Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, ◊ 18 nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
2 Corinthiens
3 ◊ 1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? ◊ 2 Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; ◊ 3 car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. ◊ 4 Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : ◊ 5 non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, ◊ 6 qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
◊ 7 (Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse, à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, ◊ 8 combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il pas en gloire ! ◊ 9 Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire ! ◊ 10 Car aussi ce qui a été glorifié n’a pas été glorifié sous ce rapport, à cause de la gloire qui l’emporte de beaucoup. ◊ 11 Car si ce qui devait prendre fin [a été introduit] avec gloire, bien plus ce qui demeure [subsistera-t-il] en gloire ! ◊ 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté ; ◊ 13 et [nous ne faisons] pas comme Moïse qui mettait un voile sur sa face, pour que les fils d’Israël n’arrêtassent pas leurs yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. ◊ 14 Mais leurs entendements ont été endurcis, car jusqu’à aujourd’hui, dans la lecture de l’ancienne alliance, ce même voile demeure sans être levé, lequel prend fin en Christ. ◊ 15 Mais jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; ◊ 16 mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté.) ◊ 17 Or le Seigneur est l’esprit ; mais là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. ◊ 18 Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit.
1 Chroniques
5 ◊ 1 * Et les fils de Ruben, premier-né d’Israël (car il était le premier-né, mais, parce qu’il avait profané le lit de son père, son droit de premier-né fut donné aux fils de Joseph, fils d’Israël, mais [Joseph] n’a pas la primogéniture dans le registre généalogique ; ◊ 2 car Juda eut la prééminence au milieu de ses frères, et le prince [sort] de lui ; mais le droit de premier-né fut à Joseph) ; ◊ 3 — les fils de Ruben, premier-né d’Israël : Hénoc et Pallu, Hetsron et Carmi. ◊ 4 — Les fils de Joël : Shemahia, son fils ; Gog, son fils ; Shimhi, son fils ; ◊ 5 Michée, son fils ; Reaïa, son fils ; Baal, son fils ; ◊ 6 Beéra, son fils, que Tilgath-Pilnéser, roi d’Assyrie, emmena captif : lui était le prince des Rubénites. ◊ 7 Et ses frères, selon leurs familles dans le registre généalogique de leurs générations : le chef Jehiel, et Zacharie, ◊ 8 et Béla, fils d’Azaz, fils de Shéma, fils de Joël ; lui habitait à Aroër, et jusqu’à Nebo et Baal-Méon ; ◊ 9 et il habita au levant jusqu’à l’entrée du désert, du côté du fleuve Euphrate, car leurs troupeaux s’étaient multipliés dans le pays de Galaad. ◊ 10 Et, aux jours de Saül, ils firent la guerre contre les Hagaréniens, et ceux-ci tombèrent par leur main ; et ils habitèrent dans leurs tentes, dans tout le [pays] à l’orient de Galaad.
◊ 11 * Et les fils de Gad habitèrent à côté d’eux dans le pays de Basan, jusqu’à Salca : ◊ 12 Joël, le chef, et Shapham, le second ; et Jahnaï et Shaphath, en Basan. ◊ 13 Et leurs frères, selon leurs maisons de pères : Micaël, et Meshullam, et Shéba, et Joraï, et Jahcan, et Zia, et Éber, sept. ◊ 14 — Ceux-ci furent les fils d’Abikhaïl, fils de Huri, fils de Jaroakh, fils de Galaad, fils de Micaël, fils de Jeshishaï, fils de Jakhdo, fils de Buz : ◊ 15 Akhi, fils d’Abdiel, fils de Guni, chef de leur maison de pères. ◊ 16 Et ils habitèrent en Galaad, en Basan, et dans les villages de leur ressort, et dans tous les pâturages de Saron jusqu’à leurs issues. ◊ 17 — Ils furent tous enregistrés dans les généalogies, aux jours de Jotham, roi de Juda, et aux jours de Jéroboam, roi d’Israël.
◊ 18 Les fils de Ruben, et les Gadites, et la demi-tribu de Manassé, d’entre les vaillants, des hommes portant l’écu et l’épée, tirant de l’arc, et instruits pour la guerre : quarante-quatre mille sept cent soixante, en état d’aller à l’armée. ◊ 19 Ils firent la guerre contre les Hagaréniens, contre Jetur, et Naphish, et Nodab ; ◊ 20 et ils furent aidés contre eux, et les Hagaréniens et tous ceux qui étaient avec eux furent livrés en leur main ; car ils crièrent à Dieu dans la bataille, et il se rendit à leurs prières, car ils avaient mis leur confiance en lui. ◊ 21 Et ils prirent leurs troupeaux, cinquante mille chameaux, et deux cent cinquante mille moutons, et deux mille ânes, et en hommes, cent mille, ◊ 22 car il en tomba morts un grand nombre, parce que la bataille venait de Dieu : et ils habitèrent à leur place jusqu’à la transportation.
◊ 23 * Et les fils de la demi-tribu de Manassé habitèrent dans le pays, depuis Basan jusqu’à Baal-Hermon, et à Senir, et à la montagne de l’Hermon : ils étaient nombreux. ◊ 24 Et ce sont ici les chefs de leurs maisons de pères : Épher, et Jishi, et Éliel, et Azriel, et Jérémie, et Hodavia, et Jakhdiel, forts et vaillants hommes, gens de renom, chefs de leurs maisons de pères. ◊ 25 Mais ils péchèrent contre le Dieu de leurs pères, et se prostituèrent après les dieux des peuples du pays, que Dieu avait détruits devant eux. ◊ 26 Et le Dieu d’Israël réveilla l’esprit de Pul, roi d’Assyrie, et l’esprit de Tilgath-Pilnéser, roi d’Assyrie, et il transporta les Rubénites, et les Gadites, et la demi-tribu de Manassé, et les emmena à Khalakh, et à Khabor, et à Hara, et au fleuve de Gozan, [où ils sont] jusqu’à ce jour.
Luc
23 ◊ 1 Et se levant tous ensemble, ils le menèrent à Pilate. ◊ 2 Et ils se mirent à l’accuser, disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation et défendant de donner le tribut à César, se disant lui-même être le Christ, un roi. ◊ 3 Et Pilate l’interrogea, disant : Toi, tu es le roi des Juifs ? Et répondant, il lui dit : Tu le dis. ◊ 4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et aux foules : Je ne trouve aucun crime en cet homme. ◊ 5 Mais ils insistaient, disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusqu’ici. ◊ 6 Et Pilate, ayant entendu parler de la Galilée, demanda si l’homme était Galiléen. ◊ 7 Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, en ces jours-là, était lui-même aussi à Jérusalem.
◊ 8 Et Hérode, voyant Jésus, se réjouit fort ; car il y avait longtemps qu’il désirait de le voir, parce qu’il avait entendu dire plusieurs choses de lui ; et il espérait voir quelque miracle opéré par lui. ◊ 9 Et il l’interrogea longuement ; mais il ne lui répondit rien. ◊ 10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tinrent là, l’accusant avec véhémence. ◊ 11 Et Hérode, avec ses troupes, l’ayant traité avec mépris et s’étant moqué de lui, le revêtit d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. ◊ 12 Et Pilate et Hérode devinrent amis entre eux ce même jour ; car auparavant ils étaient en inimitié l’un avec l’autre.
◊ 13 Et Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les chefs, et le peuple, ◊ 14 leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme détournant le peuple, et voici, l’ayant examiné devant vous, moi je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous l’accusez, ◊ 15 ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui ; et voici, rien n’a été fait par lui qui soit digne de mort. ◊ 16 L’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 17 Or il était obligé de leur relâcher quelqu’un à la fête. ◊ 18 Et toute la multitude s’écria ensemble, disant : Ôte celui-ci, et relâche-nous Barabbas ◊ 19 (qui avait été jeté en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour meurtre). ◊ 20 Pilate donc s’adressa de nouveau à eux, désirant relâcher Jésus. ◊ 21 Mais ils s’écriaient, disant : Crucifie, crucifie-le ! ◊ 22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal celui-ci a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort ; l’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 23 Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus. ◊ 24 Et Pilate prononça que ce qu’ils demandaient fût fait. ◊ 25 Et il relâcha celui qui, pour sédition et pour meurtre, avait été jeté en prison, lequel ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
◊ 26 Et comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon, Cyrénéen, qui venait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus. ◊ 27 Et une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivait. ◊ 28 Mais Jésus, se tournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; ◊ 29 car voici, des jours viennent, dans lesquels on dira : Bienheureuses les stériles, et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les mamelles qui n’ont pas nourri. ◊ 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : Couvrez-nous ; ◊ 31 car s’ils font ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec ? ◊ 32 Et deux autres aussi, qui étaient des malfaiteurs, furent menés avec lui, pour être mis à mort.
◊ 33 Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l’un à la droite, l’autre à la gauche. ◊ 34 Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort. ◊ 35 Et le peuple se tenait là, regardant ; et les gouverneurs aussi se raillaient de lui [avec eux], disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, si lui est le Christ, l’élu de Dieu. ◊ 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s’approchant, et lui présentant du vinaigre, ◊ 37 et disant : Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. ◊ 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines, et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
◊ 39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. ◊ 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? ◊ 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. ◊ 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. ◊ 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
◊ 44 Or il était environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure ; ◊ 45 et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. ◊ 46 Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.
◊ 47 Et le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, disant : En vérité, cet homme était juste. ◊ 48 Et toutes les foules qui s’étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s’en retournaient, frappant leurs poitrines. ◊ 49 Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
◊ 50 Et voici, un homme nommé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ◊ 51 (celui-ci ne s’était pas joint à leur conseil et à leur action), qui était d’Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu… ; ◊ 52 celui-ci, étant venu à Pilate, lui demanda le corps de Jésus. ◊ 53 Et l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait jamais été déposé. ◊ 54 Et c’était le jour de la Préparation et le crépuscule du sabbat. ◊ 55 Et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ayant suivi, regardèrent le sépulcre et comment son corps y avait été déposé. ◊ 56 Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le commandement.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.