Le livre des Juges est l’histoire de la décadence d’Israël. Josué nous montre l’énergie de Dieu agissant au milieu du peuple, qui néanmoins commet des fautes. Dans les Juges, nous voyons la misère du peuple devenu infidèle, et, en même temps, l’intervention du Dieu de miséricorde dans les circonstances où se trouvait Israël, par suite de son infidélité. C’est ce qui correspond à ce qu’on appelle des réveils , dans l’histoire de l’Église de Dieu.
Dans ce livre, on ne voit plus la bénédiction et la puissance signalant l’établissement du peuple de Dieu. Ce n’est pas non plus l’accomplissement des conseils de Dieu, après que le peuple a manifesté son impuissance à conserver la bénédiction qui lui avait été donnée, accomplissement qui est encore futur pour lui comme pour l’Assemblée ; ni les formes et le gouvernement, qui pouvaient, malgré la méchanceté et l’infidélité intérieure du peuple, maintenir son unité extérieure jusqu’à ce que Dieu le jugeât dans ses chefs. Dieu était encore seul chef reconnu en Israël ; en sorte que le peuple portait constamment lui-même la peine de son péché.
La misère où son infidélité le jetait, excitant les compassions de Dieu, Sa puissante grâce suscitait par Son Esprit des libérateurs au milieu du peuple déchu et malheureux ; « son âme fut en peine de la misère d’Israël » (10, 16 ). « Et l’Éternel suscita des juges ; et ils les délivrèrent de la main de ceux qui les pillaient ». « Et quand l’Éternel leur suscitait des juges, l’Éternel était avec le juge, et les délivrait de la main de leurs ennemis, pendant tous les jours du juge ; car l’Éternel avait pitié, à cause de leur gémissement devant ceux qui les opprimaient et qui les accablaient ». Mais Israël n’était pas changé : « Mais même leurs juges, ils ne les écoutèrent pas ». « Et il arrivait que, lorsque le juge mourait, ils retournaient à se corrompre plus que leurs pères, marchant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux : ils n’abandonnaient rien de leurs actions et de leur voie obstinée » (2, 16-19 ). Voilà la triste histoire du peuple de Dieu, mais c’est aussi l’histoire de la grâce de Dieu et de Ses compassions envers Son peuple.
Ainsi, au commencement du livre, nous voyons du mal et des chutes, et aussi des délivrances simples et précieuses. Mais, hélas ! le tableau s’assombrit de plus en plus. Les juges eux-mêmes nous présentent des traits affligeants dans leur conduite, et l’état d’Israël va toujours en empirant, jusqu’à ce que, fatigué de l’effet de sa propre incrédulité, malgré la présence du prophète et la parole expresse de Dieu, il abandonne la royauté du Tout-puissant, pour adopter les formes du gouvernement humain et s’établir régulièrement sur le même pied que le monde, lorsqu’il avait Dieu pour son Roi !
Chapitre 1 . — C’est à cause de cette infidélité, sans doute prévue de Dieu, qu’Il a laissé quelques-unes des nations au milieu de Son peuple, pour l’éprouver. La présence de ces nations était déjà une preuve du manque d’énergie et de confiance du peuple dans la puissance de Dieu qui, cependant, l’aurait garanti des désastres qui lui sont arrivés plus tard. Mais, dans Ses sages conseils, Dieu, qui connaissait Son peuple, a laissé ces nations au milieu de lui, comme moyen de l’éprouver. Israël ne sera béni pleinement que sous le Messie, qui introduira sa bénédiction par Sa puissance, et par Sa puissance la lui conservera.
Hélas ! cette histoire d’Israël en Canaan est aussi celle de l’Église ; plantée en bénédiction céleste sur la terre, elle a, dès le commencement, manqué à la réalisation de ce qui lui était donné, et le mal s’est développé en elle lors du départ des premiers et puissants instruments de bénédiction qui lui avaient été accordés. Cela est allé de mal en pis. Il y a eu des réveils, mais le fond d’incrédulité était toujours le même, et la décadence de chaque réveil a marqué un nouveau progrès dans le mal et l’incrédulité, en proportion du bien qu’on avait ainsi abandonné, en s’éloignant de la source primitive de bénédiction et de force. Le réveil n’est jamais dans des proportions tellement étendues, qu’on appréhende ce que Dieu est — ce qu’Il a révélé au commencement pour Son peuple, ou quelle fut alors la puissance de Sa révélation, et l’action de l’Esprit. Une fois qu’on s’est éloigné de Dieu, on Le perd de plus en plus. La partie de Sa bénédiction, mise de nouveau en évidence, est négligée et abandonnée au point qu’il en résulte un oubli plus complet de Dieu ; la vieille nature et le monde reprennent leur place, avec cette différence qu’elle est maintenant reprise non seulement sans Dieu, mais à l’exclusion de Dieu et pour élever l’homme et sa propre nature, en s’éloignant de la source primitive de bénédiction et de force. Il y a un fait frappant dans l’histoire de l’homme : la première chose qu’il fait toujours est de gâter l’œuvre que Dieu vient d’établir sur la terre. L’homme mange du fruit défendu ; Noé s’enivre ; les fils d’Aaron offrent un feu étranger ; Israël fait le veau d’or ; Salomon tombe dans l’idolâtrie ; Nebucadnetsar érige son idole et devient persécuteur . Et tout du long la patience de Dieu continue à s’occuper des âmes malgré tout.
Toutefois, Dieu a toujours eu les siens, et Sa fidélité ne leur a jamais fait défaut, soit dans le secret, soit ouvertement, dans Sa bonté, pour manifester Sa grâce en puissance publique envers Son Assemblée ; puissance dont elle aurait dû toujours jouir. Cette triste succession de chutes finira à la venue de Jésus, qui accomplira dans Sa gloire céleste Ses desseins à l’égard de cette Église qui aurait dû toujours en être le fidèle témoin ici-bas.
La puissance et la présence de Dieu n’avaient pas abandonné Israël lors du départ de Josué. On Le trouvait toujours là où il y avait de la foi pour en profiter. C’est la première vérité présentée dans ce livre. C’est ce que dit Paul aux Philippiens : « Non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire » .
Cette présence de Dieu en bénédiction pour la foi se vérifie, soit par la victoire remportée sur les ennemis les plus puissants (chap. 1, 1-7 ), soit par l’obtention de bénédictions spéciales, des sources jaillissantes, et dans tout le détail de la réalisation des promesses (v. 13-15 ). Les Philistins même sont dépossédés (v. 18 ). Mais, en même temps, la foi de Juda et de Siméon, d’Éphraïm et de Manassé, et de toutes les tribus a manqué, et par conséquent leur énergie et le sentiment du prix de la présence de Dieu et de leur propre consécration à Lui, et par conséquent aussi le sentiment du mal qu’il y avait chez leurs adversaires ; sentiment qui aurait rendu leur présence au milieu d’eux insupportable.
Quel déshonneur fait à Dieu, quel péché de laisser là, de supporter de telles gens ; quelle infidélité envers Dieu, quelle source infaillible de mal et de corruption pour Israël, que cette indifférence ! Mais il n’était guère sensible à tout cela. Le discernement spirituel lui manquait aussi bien que la foi, et les sources de mal et de misères demeuraient à côté du peuple dans le pays même, le pays de Dieu et d’Israël !
Chapitre 2 . — Hélas ! puisque tel était l’état du peuple et qu’il s’en contentait, il ne s’agissait plus de châtier, comme à Aï. Mais l’Ange de l’Éternel (la présence agissante de Dieu au milieu du peuple) quitte Guilgal (cette circoncision spirituelle du cœur qui précède les victoires et retrempe l’âme, pour qu’on soit victorieux dans les combats), et vient s’établir à Bokim, dans la place des pleurs, au milieu du peuple, en déclarant qu’Il ne chasserait plus les ennemis qu’Israël avait épargnés.
Dieu avait donc été à Guilgal ! Quelle grâce dans ces exercices et ces combats intérieurs du cœur, où s’accomplit la vraie circoncision pratique, où la source et l’influence du péché se font sentir pour être jugés devant Dieu, afin que, le péché étant mortifié, on puisse dans les combats (et aussi dans la communion), jouir de la force de Dieu, qui ne saurait l’accorder à la chair et au péché.
Cette mortification intérieure est une œuvre sans éclat et sans apparence, petite et mesquine aux yeux des hommes ; elle nous rend petits à nos propres yeux, mais exalte Dieu et Sa grâce, et associe notre cœur avec Lui, en nous donnant moralement conscience de Sa présence. Ce n’est pas que nous soyons forts ; nous avons, au contraire, le sentiment d’entière dépendance (cf. 2 Cor. 12 ), mais d’une dépendance de la force divine qui, en réalité, accomplit toutes choses, bien que Dieu puisse, pour cela, se servir d’instruments s’Il le juge bon. Dans ce cas, la responsabilité de l’homme intervient. À Jéricho, Dieu fait tout Lui-même pour montrer, entièrement en dehors de l’homme, qui est l’auteur. À Aï, nous trouvons la responsabilité. À Guilgal, nous ne voyons pas la force ; elle est manifestée à Gabaon contre les Amoréens de la montagne (Jos. 10 ), mais le peuple l’avait acquise à Guilgal. Historiquement il ne paraissait pas que la force de Dieu fût à Guilgal, la manifestation de cette force aurait détruit l’œuvre proprement dite de Guilgal, c’est-à-dire le jugement, en humiliation à cause de Dieu, de tout ce qui pourrait être une occasion d’agir pour la chair. Lorsqu’on a abandonné Guilgal , on trouve que l’ange de l’Éternel y avait été ; on l’échange contre des pleurs, mais on pleure les bénédictions perdues. — En Bokim, on peut adorer Dieu. Sa relation avec le peuple n’est pas changée. Il accepte ces pleurs. Mais quelle différence ! La force et la clarté de la face de l’Éternel n’y sont pas. Mais Il reste toujours le même et la foi peut compter sur Lui, comme lorsque la mer Rouge s’enfuit de devant Sa face et que le Jourdain retourna en arrière. La douleur de la position présente est sentie, mais allégée par le sentiment que Sa grâce ne peut ni ne veut faire défaut. Ce changement de Guilgal à Bokim est la clef du livre ; ce n’est que trop souvent, hélas ! celle de l’état des enfants de Dieu.
Le Saint Esprit, ayant posé ces bases générales, en vient au développement historique de cette position d’Israël.
Pendant les jours de Josué et des anciens qui lui ont survécu, Israël a marché devant l’Éternel. C’est l’histoire de l’Église : tant que les apôtres ont été là, elle était gardée ; mais Paul (Act. 20, 29 ) et Pierre (2 Pier. 2 ) ont également averti les fidèles, que leur départ amènerait les fâcheuses conséquences de l’infidélité et de la révolte. Déjà, les principes en étaient là. Le mélange avec des personnes infidèles, œuvre de l’ennemi, allait devenir le moyen par lequel le mal se développerait et les envahirait.
Le Seigneur l’avait dit (Matt. 13 ), et Jude en développe la marche et les conséquences avec une clarté et une précision solennelles.
Mais lorsqu’il s’élève en Israël une génération qui n’a pas connu l’Éternel, qui n’a pas été témoin oculaire des œuvres de Sa puissance, et qu’elle sert les dieux des nations qu’elle avait laissé subsister, Dieu ne veut plus la protéger. Infidèles au-dedans, les Israélites tombent entre les mains des ennemis du dehors. Puis, comme nous avons dit, dans leur affliction, l’Éternel, touché de compassion, suscite des juges, qui, reconnaissant Son nom, ramènent la manifestation de Sa puissance au milieu du peuple.
Chapitres 3 et 4 . — Dieu, sachant ce qu’était ce peuple et quel était son état, avait laissé dans les limites du pays ce qui mettait l’obéissance à l’épreuve : les Philistins, les Sidoniens, etc., afin qu’Israël apprît « ce que c’est que la guerre », et fît l’expérience des voies et du gouvernement de l’Éternel.
En ceci, la sagesse et la prescience de Dieu, qui connaît l’homme, faisaient tourner l’infidélité du peuple en bénédiction. La prospérité extérieure, sans épreuves, n’aurait pas ôté ce qu’il y avait d’infidélité dans le cœur, et aurait privé le peuple des exercices et des combats dans lesquels il a pu comprendre ce qui en était de son Dieu, de Ses voies et de Ses relations avec lui, et en même temps ce qu’était son propre cœur.
Nous faisons, et par les mêmes causes, les mêmes expériences.
Maintenant, je repasserai les principaux sujets présentés dans l’histoire de ce livre. — Othniel, Éhud et Shamgar ont été successivement les instruments suscités de Dieu pour la délivrance de Son peuple.
On remarque ici la chute du peuple, qui se met à servir des faux dieux ; puis sa servitude ; et alors, dans sa détresse, il crie à l’Éternel. C’est toujours ainsi que la délivrance arrive (3, 9, 15 ; 4, 3 ). Dans ce dernier cas l’Éternel sort de Ses voies ordinaires. Tout Israël avait perdu sa force et son énergie, même dans les affaires intérieures. Voilà l’effet des rechutes ; on perd la conscience de la puissance de Dieu.
À l’époque dont nous parlons, une femme juge Israël. C’était un signe de la toute-puissance de Dieu, car elle était prophétesse. Mais c’était une voie extraordinaire de Dieu, et une honte pour l’homme. Debora appelle Barak (car là où l’Esprit de Dieu agit, Il discerne et dirige) ; elle lui communique le commandement de Dieu. Il obéit, mais la foi lui manque pour aller comme celui qui jouit de communications directes avec Dieu, et par conséquent n’a pas besoin d’en avoir d’autres. Ces communications directes donnent la conscience que Dieu est là, qu’Il intervient pour Son peuple. Barak ne veut pas aller sans Debora. Mais ce manque de foi n’est pas à son honneur. Les hommes resteront à la place qui correspond au degré de leur foi, et ce sera encore par le moyen d’une femme que Dieu se glorifiera. Barak a assez de foi pour obéir, s’il a près de lui quelqu’un qui sache s’appuyer directement sur Dieu, mais non pour s’y appuyer ainsi lui-même. C’est ce qui arrive souvent. Dieu ne le repousse pas, mais Il ne l’honore pas. En effet, ce n’est pas du tout la même foi en Dieu. Or, c’est par la foi que Dieu est honoré.
Ici aussi, nous avons, non la destruction immédiate de l’ennemi, mais l’exercice du peuple à la guerre, pour le faire sortir de l’état d’abattement moral dans lequel il était. Le commencement était petit. Une femme en était l’instrument, car la crainte n’honore pas Dieu, et Dieu ne peut pas faire reposer Sa gloire sur un tel état ; mais peu à peu « la main des fils d’Israël avançait toujours et pesait durement sur Jabin, jusqu’à ce qu’ils l’eurent retranché ».
Chapitre 5 . — En général, l’effet d’une œuvre pareille du Saint Esprit est de présenter le peuple comme étant de bonne volonté (chap. 5, 2 ). Toutefois, l’Esprit de Dieu nous a fait voir que l’effet de l’incrédulité dans le peuple a été que plusieurs se sont tenus en arrière ; ce qui les a fait manquer à la manifestation et à l’expérience de la puissance de Dieu. Le jugement de Dieu va jusqu’à la malédiction, là où il y avait une réserve complète, un refus de s’associer au peuple dans sa faiblesse.
Chapitre 6 . — Mais de nouveau les Israélites firent ce qui déplaît à l’Éternel, et Il les livra entre les mains des Madianites. Et les enfants d’Israël crièrent de nouveau à l’Éternel. Dieu révèle à la conscience du peuple la cause de sa détresse. C’était déjà une réponse ; mais, pour le moment, Il les laisse dans leur état. Il n’agit pas au milieu d’eux en les délivrant aussitôt ; mais Il agit pour eux dans l’instrument qu’Il a choisi pour opérer leur délivrance. Dieu se glorifie en lui ; mais cette action, concentrée en Gédéon, montre dans le peuple un état plus bas qu’auparavant. Toutefois, dans ces circonstances humiliantes, Dieu choisit les moyens qui déploient Sa gloire de toutes manières. Là où Il agit, là est la force ; et aussi la foi qui agit selon cette force dans la sphère qui lui est propre.
Nous examinerons un peu l’histoire de Gédéon et les traits de l’œuvre de l’Esprit dans cette délivrance, ainsi que dans la foi de celui qu’Il a suscité. Il est évident que bien des pensées et de sérieuses réflexions s’étaient présentées à Gédéon, avant que l’Ange lui eût parlé. Mais la visite de l’Ange a été l’occasion qui lui a fait formuler et exprimer les pensées dont son cœur était occupé. Gédéon souffrait avec les autres de l’oppression des ennemis de Dieu, mais cela l’a porté à penser à Dieu, au lieu de prendre son parti de subir le mal comme un esclavage nécessaire. L’Ange lui dit : « L’Éternel est avec toi, fort et vaillant homme ».
C’est ici que nous voyons ce qui préoccupait le cœur de Gédéon : ce n’était pas sa position à lui, mais la relation entre l’Éternel et Israël. Peut-être ne trouve-t-on pas ici la hauteur des promesses faites à Abraham, mais c’est le pouvoir rédempteur de l’Éternel se manifestant en faveur d’Israël. C’est un peu le cas de Moïse auquel l’Éternel dit : « Ton peuple » et qui répond toujours à l’Éternel : « Ton peuple » (Ex. 32, 7-13 ). Gédéon, de même, ne peut se séparer de tout Israël, le peuple de Dieu. « L’Éternel est avec toi », dit l’ange. « Si l’Éternel est avec nous », répond Gédéon, « pourquoi donc toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont toutes ses merveilles que nos pères nous ont racontées, en disant : L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Et maintenant l’Éternel nous a abandonnés, et nous a livrés en la main de Madian ».
C’était en effet la foi qui faisait jaillir tous ces raisonnements, ces exercices du cœur. L’Éternel avait fait toutes ces merveilles. Il avait fait monter le peuple du pays d’Égypte. Si l’Éternel était avec Israël, si telle était la relation de l’Éternel avec Son peuple, comment le peuple pouvait-il être dans ce triste état ? (Oh ! comme un semblable raisonnement peut s’appliquer à l’Église !)
Gédéon reconnaît aussi que c’est l’Éternel qui a livré le peuple entre les mains des Madianites. Comme la pensée de Dieu élève l’âme au-dessus des misères où l’on est ! En pensant à Lui on reconnaît, dans ces misères mêmes, la main et tout le caractère de Celui qui les a envoyées. C’est là ce qui relevait ce pauvre Israélite travaillant sous le poids de l’oppression. « L’Éternel le regarda et lui dit : Va avec cette force que tu as , et tu sauveras Israël ». La visite et le commandement de l’Éternel prêtaient leur forme et leur force à ce qui auparavant n’était qu’un exercice de cœur. Néanmoins, c’était cet exercice de cœur qui était sa force ; car c’était un lien intérieur de foi avec tout ce que l’Éternel était pour Son peuple opprimé, dans la conscience de la relation qui subsistait entre eux.
Voyons maintenant le développement et la mise à exécution de cette foi, pour la délivrance du peuple de Dieu. Gédéon éprouve d’abord le sentiment de sa propre petitesse, quelle qu’ait été la relation entre l’Éternel et le peuple (v. 15 ). La réponse de l’Éternel lui montre le seul moyen, si simple : — « Moi je serai avec toi ». Précieuse condescendance, doux et puissant encouragement pour l’âme ! La foi de Gédéon était faible. L’état présent du peuple tendait par sa durée à effacer le souvenir des merveilles opérées par l’Éternel à la sortie d’Égypte, et à affaiblir la conscience de Sa présence. Maintenant l’Ange de l’Éternel daigne s’arrêter auprès de lui pour affermir sa foi.
Gédéon qui s’était adressé à Lui, dans la conscience secrète que c’était le Seigneur, sait actuellement qu’il a vu l’Ange de l’Éternel — d’Élohim, face à face. C’était une révélation positive, propre à l’anéantir en lui-même, ainsi que cela eut lieu, mais aussi à le fortifier, d’une manière puissante, dans sa marche au milieu des autres qui n’avaient pas connu de la même manière l’Éternel. Quoique ce ne soit pas avec de telles visions, il en est toujours ainsi lorsque Dieu suscite un instrument spécial pour la délivrance de Son peuple.
L’Éternel s’était manifesté, et maintenant Il rassure Gédéon. « Paix te soit, dit-il ; ne crains point, tu ne mourras pas ».
L’homme, anéanti par la présence de Dieu, jouit de Sa force si cette présence est en bénédiction. C’est ce que Gédéon saisit et reconnaît pour lui-même : l’Éternel est avec lui en paix et en bénédiction. Le mot (shalom) « Paix te soit » est le même que celui de l’autel : « L’Éternel de paix ».
Lorsque Dieu agit puissamment sur le cœur, le premier effet se montre toujours dans les relations avec lui. Gédéon est préoccupé de l’Éternel, il l’était avant cette manifestation. Mais étant rempli de l’Éternel, c’est par l’adoration[1] qu’il exprime les sentiments de son cœur, lorsqu’il reçoit de Lui la réponse à tout ce qui s’y passait[2] . Il élève un autel à l’Éternel de paix. Ainsi, les relations de paix sont établies entre Dieu et Son serviteur ; mais tout ceci est entre Gédéon et l’Éternel.
Maintenant vient son service public, qui aussi s’accomplit en rétablissant premièrement au sein de sa famille et de sa ville les relations entre Dieu et Son peuple. Il faut que Baal soit ôté d’Israël avant que Dieu chasse les Madianites. Pourquoi Le ferait-il, si la bénédiction pouvait être attribuée à Baal ?
Il est donc commandé à Gédéon de rendre un témoignage éclatant, qui attire l’attention de tout le peuple sur la nécessité de rejeter Baal, afin que Dieu puisse intervenir.
La fidélité au-dedans précède la force au-dehors : le mal doit être ôté d’Israël avant que les ennemis soient chassés. L’obéissance, puis la force : voilà l’ordre de Dieu.
Lorsque la puissance de Satan en superstition, manifestée extérieurement de quelque manière que ce soit, est méprisée, elle est détruite ; en supposant toujours que Dieu est avec celui qui la méprise, et que celui-ci est dans le chemin de l’obéissance.
Gédéon renverse Baal ; et en réponse à la colère du peuple que la superstition remplit de terreur, celui-là même à qui l’autel appartenait leur dit : « S’il est dieu qu’il se défende lui-même ». La puissance de Dieu agissait sur les esprits, car il y avait la foi. Mais l’opposition de l’ennemi ne cesse pas pour cela : rien de plus méprisable qu’un Dieu méprisé. Si Satan ne peut pas être Dieu parmi les hommes, il n’est pas au bout de ses ressources : il suscitera les hommes en hostilité ouverte contre ceux qui renversent ses autels ; mais lorsqu’on agit de la part de Dieu, cette guerre de l’ennemi n’aura d’autre effet que de l’amener en présence de la puissance de Dieu, et de nous donner la victoire, la délivrance et la paix.
Les Madianites montent contre Israël. Tout est préparé pour que l’Éternel intervienne. L’Esprit de Dieu revêt Gédéon. Nouvelle phase dans cette histoire ; ce n’est pas seulement la fidélité, c’est la puissance. Gédéon sonne de la trompette, et ceux qui naguère avaient voulu le tuer, marchent maintenant à sa suite. Il envoie des messagers à toute sa tribu. Ceux de Zabulon, d’Aser et de Nephthali viennent aussi. La puissance de l’Esprit qui mène les esprits des hommes, est avec la foi qui reconnaît Dieu, qui Le reconnaît dans Sa relation avec Son peuple, et rejette fidèlement le mal incompatible avec cette relation.
Dieu donne encore une preuve de Sa grande condescendance en accordant un signe pour fortifier la foi, faible, mais réelle et sincère, de Gédéon, qui sent, lorsqu’il répète sa demande (v. 39 ), que Dieu pourrait bien le châtier pour son manque de foi. Cependant l’Éternel lui accorde ce qu’il demande.
Chapitre 7 . — Trente-deux mille hommes suivaient Gédéon. Mais l’Éternel ne veut pas un si grand nombre. Lui seul doit être glorifié dans cette délivrance. En effet, la foi était si faible, lors même que l’Esprit de Dieu agissait, qu’une fois en présence de l’ennemi vingt-deux mille hommes sont contents de se retirer, sur l’invitation de Gédéon. Le mouvement produit par la foi d’autrui est loin d’être une foi personnelle.
Mais dix mille hommes sont encore trop. Le nom de l’Éternel doit seul paraître. Ceux-là seuls doivent rester, qui ne s’arrêtent pas pour se désaltérer à leur aise, mais se rafraîchissent à la hâte, comme l’occasion se présente, plus occupés du combat que de leurs aises, pendant le chemin. Le peuple avait besoin de comprendre que l’Éternel devait avoir, par la foi, toute la place dans son cœur ; et il convenait au juste jugement de Dieu que ceux qui ne Lui donnaient pas cette place fussent privés de la part qu’ils auraient pu avoir à cette œuvre glorieuse.
Ici, Gédéon déploie une entière confiance en Dieu. Précédemment, la faiblesse de sa foi faisait que son cœur se reportait trop sur lui-même, au lieu de regarder simplement à Dieu. Le profond sentiment qu’il avait de l’état d’Israël l’empêchait d’hésiter un instant, parce que le peuple n’était pas avec lui ; que faire de ce peuple ? Dans la défiance qui venait de cette disposition à se reporter sur lui-même, il avait senti le besoin de s’assurer que l’Éternel était avec lui ; mais maintenant qu’il a la certitude que l’Éternel veut délivrer Israël par son moyen, il s’en rapporte entièrement à Lui.
L’Éternel jette l’effroi et l’épouvante au milieu des ennemis, et le fait connaître à Gédéon. Il est touchant de voir les soins que Dieu prend pour inspirer de la confiance à Son serviteur, selon les besoins que l’état de choses avait créés. Aussi, le nom de Gédéon retentissait-il déjà avec effroi dans la nombreuse armée des Madianites. Saisis de terreur, ils se détruisent les uns les autres. La confiance des Madianites, basée seulement sur l’incapacité d’Israël, se fondait devant l’énergie de la foi ; car les instruments de l’œuvre de l’ennemi ont toujours une mauvaise conscience. C’est l’Éternel qui fait tout. Les trompettes et les flambeaux seuls annonçaient Sa présence et celle de Son serviteur Gédéon. La multitude d’Israël poursuit les ennemis, profitant de l’œuvre de la foi sans en avoir : résultat ordinaire d’un pareil mouvement.
Chapitre 8 . — Tous cependant ne se joignent pas à Gédéon pour la poursuite de l’ennemi. Mais, pour le moment, Gédéon méprise la lâcheté qui le méconnaît et qui craint encore la force de l’oppresseur. En revenant, il châtie selon la juste indignation de sa foi, ceux qui s’étaient montrés favorables à l’ennemi dans un moment où les serviteurs de Dieu étaient fatigués, mais poursuivant toujours. Tandis que l’œuvre était à faire, ils s’occupaient de l’œuvre et passaient outre ; on a tout le temps de se venger lorsqu’elle est achevée. Gédéon a aussi la prudence de s’effacer pour calmer la susceptibilité de ceux qui se sentaient blessés dans leur importance parce que lui avait eu plus de foi qu’eux. Ils ne s’étaient pas vantés de leur importance, et n’avaient pas demandé à être appelés lorsque Madian était en force sur le territoire d’Israël. On aurait tort de contester avec de telles gens. Si l’on est content d’avoir fait l’œuvre de Dieu, ils seront contents des dépouilles qu’ils trouveront à la poursuite de l’ennemi : ils s’en feront une victoire. Il faut la leur laisser ; car, en effet, ils ont été utiles à la cause de l’Éternel, quoique tardifs à y entrer. Ils sont venus lorsqu’ils ont été appelés et, à ce qu’il paraît, de bon cœur ; ils ont suivi la direction de Gédéon et lui ont rapporté les têtes des chefs. Le secret de la foi et de l’Éternel était avec Gédéon. C’était inutile de leur en parler. Israël ne comprenait pas sa faiblesse. Gédéon devait être fort de la part de l’Éternel pour Israël, puisque Israël ne pouvait être fort avec lui. Or, par cette même raison, ils ne pouvaient comprendre pourquoi ils n’avaient pas été appelés auparavant. La chose a dû être laissée sans explication ; preuve du triste état d’Israël. Mais le danger a été écarté et la difficulté résolue en ce que Gédéon se contentait sagement de les tranquilliser, en n’insistant pas sur sa propre importance, sentiment qui tenait à une foi dont eux ne se croyaient pas incapables et dont ils ne sentaient pas les difficultés, parce qu’ils ne la possédaient pas. Il faut être près de Dieu pour sentir ce qui manque dans l’état de Son peuple avec Lui ; car c’est en Lui que nous trouvons ce qui nous rend capables de comprendre et Sa force et les exigences de nos relations avec Lui.
Pendant les jours de Gédéon, Israël fut en paix.
Bien que les détails de cette délivrance soient d’un intérêt particulier, il me paraît que l’état du peuple s’y montre plus bas qu’à l’époque des délivrances précédentes. Alors on trouvait tout simple que quelque serviteur de l’Éternel, comptant sur son bras, délivrât le peuple du joug qui pesait sur lui. Ou bien le peuple, réveillé par les paroles d’une prophétesse, secouait le joug et remportait lui-même, par le secours de Dieu, la victoire sur ses ennemis. Mais ici il fallait rétablir chez le peuple la conscience des relations de l’Éternel avec lui. C’est ce que Dieu fait avec Gédéon, comme nous l’avons vu, et cela avec une tendresse et une condescendance touchantes. Mais il a fallu le faire. Aussi Dieu accomplit-Il seul la délivrance de Son peuple. Il ne faut pas y employer le peuple, de peur que le peuple ne se l’attribue ; car plus on est éloigné de Dieu, plus on est disposé à se faire une grande part dans l’œuvre qui n’est due qu’à Lui.
Chapitre 9 . — Après la mort de Gédéon, nous voyons les suites de cet éloignement de Dieu, dans les luttes intestines qui eurent lieu entre les enfants d’Israël. Ils sont ingrats envers la postérité de Gédéon, et la guerre éclate entre eux par le chef qu’ils s’établissent, et qui, au lieu de combattre les ennemis de Dieu, ne cherche qu’à dominer sur le peuple actuellement en repos.
Chapitres 10 à 12 . — La chute des seigneurs de Sichem et d’Abimélec est suivie d’une paix momentanée, après laquelle Israël recommence son iniquité idolâtre, et l’Éternel le livre entre les mains des peuples dont il sert les dieux. Serré de près par les ennemis, Israël crie à l’Éternel, qui lui reproche son passé et le renvoie aux dieux qu’il servait. Alors le peuple ôte du milieu de lui ses faux dieux. L’Éternel est touché de compassion.
Israël, sans conducteur, s’adresse au capitaine d’une bande de gens sans aveu, et lui promet de le reconnaître pour son chef s’il veut se mettre à leur tête.
Jephthé y consent. Mais, quoique ce fût une délivrance, on voit en tout ceci combien Israël est tombé. Jephthé lui-même souffre cruellement de son vœu téméraire, et de plus l’orgueil d’Éphraïm l’ayant poussé à se plaindre de ce qu’on ne tenait pas assez compte de lui, on ne trouve pas chez lui le calme et la sagesse d’un homme aussi près de Dieu que l’était Gédéon . Quelle différence entre cette époque et celle de Josué ! Dieu multiplie Ses délivrances ; mais ces délivrances n’arrêtent point l’incrédulité du peuple, et son état ne cesse d’aller en empirant.
Après Jephthé, Israël jouit encore d’un temps de calme sous la direction des juges que Dieu lui suscite. Mais il ne tarde pas de retourner à son ancien train de péché, et d’être livré par l’Éternel entre les mains des Philistins. L’histoire de Samson nous raconte le commencement des rapports d’Israël avec ces ennemis acharnés, et qui ne cessèrent que lorsque David les eut subjugués. Les Philistins étaient à cette époque au faîte de leur puissance. Mais ici l’histoire importante est celle de Samson.
Chapitre 13 . — Samson, comme figure, nous présente le principe du nazaréat, la séparation entière pour Dieu, source de force dans les combats contre nos ennemis, envisagés comme des ennemis qui cherchent à prendre le dessus au milieu du peuple de Dieu, dans leur territoire même et dans leur propre cœur.
Les Philistins n’étaient pas des fléaux, des châtiments envoyés du dehors ; ils habitaient dans le territoire même d’Israël, au pays de la promesse. Auparavant, sans doute, d’autres nations laissées dans l’intérieur de Canaan par l’infidélité du peuple, lui avaient été en piège, l’entraînant à des mariages avec des idolâtres et au culte des faux dieux, et l’Éternel les avait livrés entre les mains de leurs ennemis. Mais actuellement ceux qui avaient été laissés dans les pays conquis, prétendent dominer sur Israël.
Ici donc, ce qui peut rendre la victoire et la paix aux héritiers de la promesse, c’est la force que donne la séparation de tout ce qui tient à l’homme naturel, et la consécration complète à Dieu, dans la mesure où elle est réalisée. Ce nazaréat est la puissance spirituelle, ou plutôt ce qui la caractérise lorsque les ennemis sont au-dedans du pays. Car Samson a jugé Israël pendant la domination des Philistins (15, 20 ). Dans la suite, Samuel, Saül et surtout David, ont entièrement changé l’état de choses.
Quand les Cananéens, quand la puissance de l’ennemi domine dans le pays, il n’y a que le nazaréat qui puisse donner la supériorité à celui qui est fidèle. C’est un secret inconnu des mondains. Christ en était le parfait exemple. Le mal dominait dans le peuple. La marche de Christ était une marche à part, séparée du mal. Il était du peuple, mais, comme Lévi (Deut. 33, 9 ), Il n’en était pas. Il était nazaréen. Or, il y a une distinction à faire à cet égard.
Moralement, Christ était aussi séparé des pécheurs pendant Sa vie sur la terre, qu’Il l’est maintenant. Mais extérieurement Il était au milieu d’eux ; et, comme témoin et expression de la grâce, Il était spirituellement aussi au milieu d’eux. Depuis Sa résurrection, Il est complètement séparé des pécheurs . Le monde ne Le voit et ne Le verra plus, sinon en jugement.
C’est dans cette dernière position, et comme ayant revêtu ce caractère de séparation entière du monde, que l’Église, que les chrétiens, sont en rapport avec lui. Un tel souverain Sacrificateur nous convenait . L’Église garde sa force, les vrais chrétiens gardent leur force, en tant qu’ils se tiennent dans cet état de séparation complète dont le monde ne se rend pas compte et auquel il lui est impossible de participer. La joie, la sociabilité humaines n’y entrent pas ; la joie divine, la puissance du Saint Esprit s’y trouvent. La vie de notre adorable Sauveur était une vie sérieuse, toujours sérieuse et en général à l’étroit, non pas au-dedans de Lui, car Son cœur était une source jaillissante d’amour, mais à cause du mal qui Le serrait de tous côtés. Je parle de Sa vie et de Son cœur à Lui. Pour ce qui concerne les autres, Sa mort levait les écluses, pour que cet amour débordât en plein sur les pauvres pécheurs.
Cependant, quel que fût le recueillement continuel du Sauveur, Il pouvait dire à l’égard de Ses disciples : « Je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes » . C’était le meilleur des souhaits, c’était la joie divine au lieu de la joie humaine. Le temps viendra où ces deux joies seront réunies, lorsqu’Il boira du fruit de la vigne, nouveau avec les siens, dans le royaume de Son Père ; et tous seront Son peuple. Mais, pour le moment, cela ne se peut pas ; le mal domine dans le monde ; il dominait en Israël, où la justice aurait dû être ; il domine dans la chrétienté, où la sainteté et la grâce devraient être manifestées dans toute leur beauté.
Cette mise à part pour Dieu est, dans ce cas, le seul moyen de jouir de la force de Dieu ; c’est la position essentielle de l’Église. Si elle y a manqué, elle a cessé de manifester le caractère essentiel de son Chef, en rapport avec Celui qui est « séparé des pécheurs et élevé plus haut que les cieux » . Elle n’est qu’un faux témoin, une preuve au milieu des Philistins que Dagon est plus fort que Dieu ; elle n’est qu’un prisonnier aveugle .
Toutefois, il est remarquable que toujours, lorsque le monde, par ses séductions, s’empare de ceux que Dieu en a séparés pour être à Lui, cela provoque le jugement de Dieu sur le monde et l’entraîne à sa ruine (telle Sara dans la maison du Pharaon , tel dans ce cas-ci, Samson aveugle et prisonnier aux mains des Philistins ; telle de nouveau Sara dans la maison d’Abimélec, quoique Dieu, par égard pour l’intégrité du cœur de ce dernier, n’eût fait que le reprendre ).
Le nazaréen représente donc Christ, tel qu’Il était ici-bas de fait et par nécessité, et aussi tel qu’Il est maintenant complètement et de plein droit, assis dans le ciel à la droite de Dieu, caché en Dieu, où notre vie est cachée avec Lui . Le nazaréen représente l’Église, ou un chrétien pris individuellement, en tant que l’un et l’autre sont séparés du monde et consacrés à Dieu, et qu’ils gardent le secret de cette séparation.
C’est la position de l’Église, la seule qui soit reconnue de Dieu ; l’Église étant unie à Christ séparé des pécheurs et élevé plus haut que les cieux , ne peut être à Lui d’une autre manière. Elle peut être infidèle à cette relation, mais c’est dans cette relation qu’elle a été placée avec Christ. Elle ne peut être reconnue dans une autre.
Samson nous représente aussi la tendance de l’Église et du chrétien à sortir de cette position, tendance qui ne produit pas toujours ses mauvais fruits au même degré, mais qui entraîne la négligence pratique et intérieure du nazaréat, et amène bientôt la perte de toute force, lorsque l’Église se livre au monde. Dieu peut encore se servir d’elle, se glorifier par les dégâts qu’elle fait sur le territoire de l’ennemi (qui devrait être à elle), et même la garantir du péché auquel conduit la pente glissante où elle se trouve. Mais la disposition qui l’a amenée là tend à l’entraîner plus bas encore.
Chapitres 14 et 15 . — Dieu se sert du mariage de Samson avec une femme d’entre les Philistins, pour punir ce peuple. Encore dans la fraîcheur de sa force, le cœur près du Seigneur, et mû par le Saint Esprit, Samson agit dans la puissance de cette force au milieu des ennemis qu’il s’est suscités, et, de fait, il n’épouse jamais la femme de leur nation.
J’ai dit : Dieu s’en sert. C’est ainsi que Dieu peut employer la force spirituelle de l’Église, aussi longtemps que, pour le fond, elle lui demeure attachée, quoique sa marche ne soit pas fidèle et qu’Il ne puisse l’approuver. Car il est clair que le mariage de Samson avec la fille de Thimna était un péché positif, une contravention flagrante aux ordonnances de l’Éternel, que ne justifie nullement la bénédiction que Dieu lui accorde lorsque les Philistins lui faisaient tort. Car ce n’est pas dans son mariage qu’il a trouvé de la bénédiction, mais bien le contraire.
Aussi, Samson n’a pas Israël avec lui dans les combats que lui suscite son mariage ; l’Esprit de Dieu n’agit pas sur le peuple comme Il l’a fait dans le cas de Gédéon , de Jephthé ou de Barak .
Du reste, quand il s’agit du nazaréat, il faut s’attendre à l’opposition du peuple de Dieu. On est nazaréen au milieu du peuple, parce que le peuple ne l’est plus. Or, s’il ne l’est plus, il n’a plus de force et s’accommode de la domination du monde, pourvu qu’on lui laisse sa paix extérieure ; et il ne veut pas qu’on agisse par la foi, parce que cela inquiète le monde et l’excite contre lui. « Ne sais-tu pas », dit Israël, « que les Philistins dominent sur nous ? » (15, 11 ). Tout en reconnaissant Samson pour un des leurs, les Israélites veulent le livrer aux Philistins, afin de conserver leur tranquillité.
Mais dans cette première phase de la vie de Samson, il y a quelques détails qui exigent plus d’attention.
Son mariage était un péché. Mais la séparation du peuple de Dieu avait cessé de recevoir son application pratique dans la mesure que lui assignent les pensées de Dieu. Le fait était inexcusable, parce qu’il avait pour motif la volonté de Samson et que Dieu n’avait pas été consulté. Mais, par l’effet des circonstances, Samson n’avait pas, en ce moment, la conscience du mal qu’il commettait ; et Dieu permit qu’au lieu de la guerre avec le monde cananéen (c’est-à-dire le monde dans l’enceinte du peuple de Dieu), il cherchât la paix et l’amitié avec lui, de sorte que, quant aux Philistins, Samson était dans son droit à l’égard des combats qui ont suivi.
Avant son mariage, Samson avait tué le lion et il y avait trouvé du miel. Il avait la force de la part de Dieu pendant qu’il marchait dans son intégrité. C’est l’énigme du peuple de Dieu, son secret. Le lion est privé de force contre celui qui est à Christ. Christ a détruit la force de celui qui avait l’empire de la mort . Par la puissance de l’Esprit de Christ notre combat est victoire, et le miel en découle. Mais ceci s’effectue dans le secret de la communion de l’Éternel. David a mieux gardé cette position dans la simplicité du devoir.
Samson ne s’est pas préservé avec le monde, des liaisons auxquelles prêtait l’état du peuple. C’est toujours le danger pour le chrétien. Mais quelle que soit leur ignorance, quand les enfants de Dieu s’allient au monde et poursuivent ainsi un chemin opposé à leur vrai caractère, ils y trouveront infailliblement des mécomptes. Ils ne se gardent pas à part pour Dieu ; ils ne gardent pas leur secret avec Lui, secret qui n’est connu que dans Sa communion. Leur sagesse s’en va, le monde les séduit, leurs relations avec le monde deviennent plus mauvaises qu’auparavant, et le monde les méprise et fait ses affaires, sans égard pour eux quand ils s’indignent des choses qu’il leur fait éprouver.
Qu’est-ce que Samson avait à faire à aller visiter sa femme (chap. 15 ) ? Sa propre volonté est en exercice et se mêle avec l’emploi de la force que Dieu lui avait donnée (comme Moïse lorsqu’il tua l’Égyptien ). On porte toujours un peu du monde avec soi, lorsqu’on y a été mêlé étant enfant de Dieu. Mais Dieu se sert de cela pour nous en séparer forcément et tout de bon, et rendre notre union avec lui impossible, en nous mettant en conflit direct avec le monde, là même où nous étions liés avec lui. On eût mieux fait de ne pas l’être. Mais ces voies de Dieu sont nécessaires, lorsque l’union de l’Église avec le monde est une chose habituelle et reconnue d’elle[3] . On ne s’aperçoit pas des circonstances les plus flagrantes. Pensez à un nazaréen marié avec une Philistine ! Dieu doit rompre cette union en faisant naître des inimitiés et des hostilités, puisqu’il n’y a pas l’intelligence de la proximité morale de Dieu, qui sépare du monde et place dans cette tranquillité qui, puisant sa force en Dieu, sait vaincre et chasser l’ennemi, lorsque Dieu nous engage dans le combat par la révélation claire de Sa volonté.
Mais, liés avec le monde, le monde a toujours de l’empire sur nous ; nous n’avons pas le droit de nous refuser à des relations que nous avons nous-mêmes formées. Nous pouvons nous approcher du monde, car la chair est en nous. Le monde ne saurait s’approcher réellement des enfants de Dieu, car il n’a que sa nature déchue et pécheresse. Le rapprochement est tout d’un côté, et toujours en mal, quelles que soient les apparences. Porter un témoignage au milieu du monde, c’est autre chose.
Aussi l’on ne saurait invoquer le secret de l’Éternel, les relations intimes du peuple de Dieu avec Lui et les sentiments qui en découlent ; car le secret et la force de l’Éternel sont exclusivement le droit et la force de Son peuple racheté. Comment le dire à sa femme philistine ? Quelle influence auraient les privilèges exclusifs du peuple de Dieu, sur celle qui n’en fait pas partie ? Comment en parler, quand on les renie par la relation même dans laquelle on se trouve ? On les renie en communiquant ce secret ; car on cesse d’être séparé et consacré à Dieu, dans une confiance qui ne peut reposer sur d’autre que Lui. Cette expérience aurait dû, pour l’avenir, préserver Samson d’une marche pareille. Mais, sous bien des rapports, dans les choses de Dieu, l’expérience est inutile, parce qu’il faut la foi au moment même ; car c’est Dieu Lui-même dont nous avons besoin.
Cependant ici la force de Samson demeure. Les conseils souverains de Dieu s’accomplissaient dans cette affaire, quoique à travers des fautes très graves, suite de l’état général des choses auxquelles Samson participait. Une fois dans le combat, il manifeste la force de l’Éternel qui était avec lui ; et, en réponse à ses plaintes, l’Éternel lui fournit le rafraîchissement dont il avait besoin (15, 17-19 ).
C’est là que se termine l’histoire générale de Samson. Nous avons vu que le peuple de Dieu, ses frères étaient contre lui : règle générale en pareil cas. C’est l’histoire de la puissance de l’Esprit de Christ agissant dans le nazaréat, dans la séparation d’avec le monde, pour Dieu ; mais au milieu d’un état de choses entièrement contraire à cette séparation, et dans lequel celui qui est soutenu par la force de cet Esprit, se retrouvant placé dans la sphère de ses habitudes, est toujours en danger d’être infidèle, et cela d’autant plus (s’il ne se tient pas près de Dieu dans le calme de l’obéissance) qu’il sent que la force est avec lui.
Christ était la perfection de la marche divine en pareil cas. On voit que personne n’a compris quelle était la source de Sa puissance, ou Son autorité . Il a dû renoncer à tout espoir de satisfaire les hommes sur les principes d’après lesquels Il marchait . On aurait dû être comme Lui pour le comprendre ; et, dans ce cas, on n’aurait plus eu besoin d’être convaincu. Agir devant Dieu et Lui remettre sa justification, voilà tout ce qu’il y avait à faire. Il réduisait Ses adversaires au silence sur des principes reconnus de Dieu et de toute bonne conscience ; mais Il ne pouvait point révéler le secret entre Lui et le Père, le principe de Sa vie et le ressort de toute Sa conduite. Si la vérité a percé quand Satan a poussé les choses au point qu’il n’y avait que cela à dire, ses adversaires L’ont traité de blasphémateur, et Lui les a dénoncés ouvertement comme enfants de Satan. C’est ce qui se trouve particulièrement dans l’évangile de Jean (voyez chap. 8 ). Mais alors Jésus n’avait plus Sa même relation avec le peuple, qui, de fait, dès le commencement de cet évangile, est traité comme réprouvé, tandis que la personne du Fils de Dieu est mise en évidence.
Dès le début de Son ministère, Il a conservé la place d’un serviteur obéissant, ne commençant à agir en public que lorsqu’Il y fut appelé de Dieu , après avoir pris la dernière place dans le baptême de Jean . Ce fut la question débattue lors de la tentation dans le désert. Le tentateur a voulu Le faire sortir de Sa position d’homme obéissant, parce qu’Il était Fils de Dieu . Mais l’homme fort fut lié là : demeurer dans l’obéissance est le seul moyen pour lier l’adversaire. Christ a toujours marché dans cette séparation parfaite de l’homme intérieur, dans la communion de Son Père et dans une entière dépendance de Lui ; dans l’obéissance, sans avoir un seul instant de volonté propre. C’est pourquoi on Le voit le plus débonnaire et le plus accessible des hommes ; on remarque dans Ses démarches une tendresse et une bonté qui ne se voient en aucun homme, mais on sent toujours un étranger. Ce n’est pas qu’Il soit venu pour être étranger dans Ses relations avec les hommes ; mais ce qu’il y avait de plus profond en Lui, ce qui constituait Sa nature même, et, par conséquent, déterminait Sa marche en vertu de Sa communion avec le Père, était entièrement étranger aux mobiles qui agissent sur les hommes. De fait, Il était absolument isolé. N’est-il pas frappant de voir qu’aucun de Ses disciples n’a compris ce qu’Il disait ? Marie de Béthanie est le seul exemple d’un cœur qui Le comprît, aussi ce que cette femme avait fait devait être publié dans le monde entier en mémoire d’elle . Son cœur était plein de sympathie pour chaque souffrance ; Il ne rencontrait aucune sympathie pour les siennes.
Cet esprit d’abnégation, de renoncement à toute Sa volonté propre, d’obéissance et de dépendance de Son Père, perce constamment dans la vie de Jésus. Après le baptême de Jean, Il priait lorsqu’Il reçoit le Saint Esprit . Avant de nommer les apôtres, Il passe toute la nuit en prières . Après le miracle des cinq pains pour nourrir cinq mille hommes, Il passe aussi la nuit sur la montagne, en prières . Si l’on demande de s’asseoir à Sa droite et à Sa gauche dans Son royaume, ce n’est pas à Lui de le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé par Son Père . Dans l’agonie de Gethsémané, l’attente et la frayeur de la mort sont placées entièrement devant Son Père , et « la coupe que son Père lui a donné à boire, ne la boirait-il pas » ? Aussi, comme tout est calme en présence des hommes ! Il est le Nazaréen, séparé des hommes par Sa parfaite communion avec Son Père, et l’obéissance d’un Fils qui n’avait d’autre volonté que d’accomplir le bon plaisir de Son Père. C’était Sa nourriture de faire la volonté de Celui qui L’avait envoyé et d’achever Son œuvre .
Mais c’est lorsque l’homme n’a pas voulu Le recevoir, et qu’il n’y eut plus de relation quelconque entre l’homme et Dieu, que Jésus a pris pleinement le caractère de Nazaréen, de séparé des pécheurs, élevé plus haut que les cieux . C’est Christ dans les cieux qui est le vrai Nazaréen, et qui, ayant reçu du Père la promesse du Saint Esprit, L’a répandu sur Ses disciples , afin que dans la puissance du Saint Esprit ils pussent maintenir la même position sur la terre, par la communion avec Lui et avec Son Père ; marchant dans la sainteté de cette communion, et capables ainsi de se servir de cette puissance avec une intelligence divine, propre à éclairer et à soutenir l’obéissance pour laquelle ils sont mis à part en vue de la gloire de Jésus et de Son service. « Si vous demeurez en moi », dit-Il à Ses disciples, « et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait » . Ils n’étaient pas du monde, comme Lui n’était pas du monde . L’Église, qui a été formée de Ses disciples, doit marcher comme séparée du monde et consacrée à Lui dans une vie céleste.
Christ est donc l’antitype de cette histoire de Samson, quant au principe qu’elle contient. Mais les faits nous montrent ce principe de puissance confié à ceux qui n’étaient, hélas ! que trop capables de manquer à la communion et à l’obéissance, et ainsi d’en perdre la jouissance.
Chapitre 16 . — Samson pèche encore par ses liens avec la « fille d’un dieu étranger » , avec des femmes d’entre les Philistins, au milieu desquels étaient la maison de son père et la tribu de Dan. Mais il retient sa force jusqu’à ce que l’influence de sa liaison soit telle, qu’il révèle le secret de sa force en Dieu. Son cœur, séparé de Dieu, place dans une Philistine la confiance qui ne devait exister qu’entre son âme et Dieu.
Posséder et garder un secret, c’est ce qui témoigne de l’intimité avec un ami. Mais le secret de Dieu, jouir de Sa confiance, est le plus haut des privilèges. Le trahir auprès d’un étranger, de qui que ce soit, c’est mépriser la précieuse position que Sa grâce nous a faite ; c’est la perdre. Qu’est-ce que les ennemis de Dieu ont à faire avec Ses confidences ? C’est ainsi que Samson se livre à ses ennemis. Tous les moyens étaient sans force contre lui, aussi longtemps qu’il gardait son nazaréat. Cette séparation une fois perdue, quoique en apparence Samson fût aussi robuste, son extérieur aussi remarquable qu’auparavant, l’Éternel n’était plus avec lui. « Je m’en irai comme les autres fois, et je me dégagerai. Or il ne savait pas que l’Éternel s’était retiré de lui ».
On ne peut guère supposer une folie plus grande que celle de confier son secret à Delila, après avoir été saisi tant de fois par les Philistins, au moment où elle le réveillait. — De même, une fois que l’Église s’est laissée aller au monde, elle perd toute intelligence, même tout sens commun. Pauvre Samson ! le voilà aveugle pour toujours, lors même que sa force lui reviendra.
Mais « qui s’est endurci contre Lui et a prospéré ? » (Job 9, 4 ).
Les Philistins attribuent leur succès à leur faux dieu. Dieu se souvient de Sa gloire et de Son pauvre serviteur humilié et châtié de sa faute. Les Philistins s’assemblent pour jouir de leur victoire et glorifier leurs faux dieux. Mais l’Éternel avait l’œil sur tout cela. Dans l’humiliation, la pensée de l’Éternel avait plus de puissance sur le cœur de Samson ; son nazaréat reprenait de la force. Il fait à Dieu son touchant appel. — Qui craindrait un aveugle prisonnier et affligé ? Mais qui, d’entre le monde, connaît le secret de l’Éternel ? Esclave et aveugle pour toujours, l’état de Samson amène une occasion que sa force n’avait pas su obtenir, avant que son infidélité l’en eût privé. Mais il est aveugle et esclave, et il faut qu’il périsse lui-même dans le jugement qu’il attire sur l’impiété de ses ennemis. Il s’était identifié avec le monde en l’écoutant, il faut qu’il le soit dans le jugement qui tombe sur le monde. On trouve quelque chose de semblable chez Jonathan, quoique sous une forme et d’une manière très différentes. Sa voie n’était pas parfaite. Il donnait une main au monde et l’autre à David, quoiqu’il pût avoir pour excuse ses relations naturelles.
Si l’infidélité de l’Église donne lieu à la puissance du monde sur elle, d’un autre côté, le monde, lorsqu’il corrompt l’Église, porte atteinte aux droits de Dieu, et s’attire ainsi, au moment même de son plus grand triomphe, un jugement qui, s’il met fin à l’existence comme à la misère du nazaréen, détruit en même temps, dans une ruine commune, toute la gloire du monde.
Dans les détails de la prophétie, ceci s’applique à la fin de l’histoire du peuple juif. Seulement le résidu y est mis à l’abri, afin d’être établi sur une base nouvelle pour l’accomplissement des conseils de Dieu. Le cas de l’église professante est quelque peu différent : Les saints sont ravis dans la gloire, et la profession apostate tombe sous le jugement ; mais le fait du jugement sur le monde est identique dans l’un et l’autre cas.
Chapitres 17 à 21 . — Les chapitres qui suivent ne sont pas compris dans l’ordre historique de ce livre. Ils soulèvent le voile pour nous montrer quelques détails de la vie intérieure de ce peuple que la patience de Dieu a supporté si longtemps, touché de l’affliction d’Israël dans les maux qui lui arrivaient à cause de son péché. Si le peuple avait été obéissant quand l’Éternel était son Roi, son bonheur eût été assuré. Avec l’esprit de propre volonté qui agissait en lui, l’absence de frein, lorsqu’il n’y avait point de roi, lâchait la bride à tous les écarts. Le dernier événement raconté dans ce livre montre jusqu’à quel point le désordre était allé en Israël ; mais il en ressort une leçon très importante. Si l’état de l’ensemble du peuple de Dieu donne occasion à des iniquités qui exigent la discipline, le peuple entier est entraîné dans les châtiments qui en résultent, et dont l’effet est de lui faire prendre à cœur l’état qui les lui a attirés. Cet état a empêché que l’iniquité fût réprimée ou punie, au moment où elle a été commise. Mais le peuple est placé en présence de Dieu, qui juge toute l’affaire, et tout le peuple doit s’en mêler.
Israël, au commencement, n’a pas même consulté l’Éternel, pour savoir ce qu’il y avait à faire contre le péché. Il a agi dans l’indignation naturelle (qui, du reste, était bien juste). L’Éternel a permis tout cela, pour que le peuple apprît où il en était. Le mal, qui exigeait le châtiment, avait tellement aveuglé leur état spirituel, qu’ils n’ont pas même la pensée de s’attendre au Seigneur en premier lieu, afin de savoir ce qu’il y avait à faire. Ils se décident pour leur manière d’agir, avant de Le consulter, car ils sont loin de Dieu. Ils se bornent à demander quelle tribu doit marcher la première. L’Éternel indique celle de Juda, mais Juda est vaincu. Battu deux fois, quand il comptait sur un succès facile, le peuple, humilié et en pleurs, a de nouveau recours à l’Éternel pour demander s’il doit sortir de nouveau. Alors l’Éternel leur donne la victoire. Guibha avait mérité cette discipline ; mais pour en être l’exécuteur, Israël avait besoin d’être discipliné lui-même, et Dieu a permis que tous y prissent part, afin de la faire porter sur tous.
Mais dans quel état étaient-ils, pour que la tribu entière de Benjamin se joignît aux hommes de Guibha, coupables d’une telle énormité ? Et remarquez que Phinées était encore souverain sacrificateur, lui qui était déjà homme fait dans le désert. Quelle patience de Dieu avec le peuple, en le délivrant lorsqu’il s’était si vite jeté dans le péché, et dans un tel abîme de péché ! Qu’est-ce que Dieu ne voit pas dans le monde, et même au milieu de Son peuple ? Il est important de remarquer que l’état intérieur du peuple qui, dans l’histoire générale, n’est pas découvert, est ainsi mis en lumière.
Quel éclat de lumière tout ceci ne jette-t-il pas sur les voies de Dieu ! Mais il faut considérer que cette histoire est le désastre et la honte au-dedans et provenant du dedans, le résultat d’avoir abandonné Dieu, suivi de Sa discipline, mais non le jugement par les ennemis du dehors.
Lévitique
10 ◊ 1 * Et les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun leur encensoir, et y mirent du feu, et placèrent de l’encens dessus, et présentèrent devant l’Éternel un feu étranger, ce qu’il ne leur avait pas commandé. ◊ 2 Et le feu sortit de devant l’Éternel, et les dévora, et ils moururent devant l’Éternel. ◊ 3 Et Moïse dit à Aaron : C’est là ce que l’Éternel prononça, en disant : Je serai sanctifié en ceux qui s’approchent de moi, et devant tout le peuple je serai glorifié. Et Aaron se tut. ◊ 4 Et Moïse appela Mishaël et Eltsaphan, fils d’Uziel, oncle d’Aaron, et leur dit : Approchez-vous, emportez vos frères de devant le lieu saint, hors du camp. ◊ 5 Et ils s’approchèrent, et les emportèrent dans leurs tuniques hors du camp, comme Moïse avait dit. ◊ 6 Et Moïse dit à Aaron, et à Éléazar et à Ithamar, ses fils : Ne découvrez pas vos têtes et ne déchirez pas vos vêtements, afin que vous ne mouriez pas, et qu’il n’y ait pas de la colère contre toute l’assemblée ; mais vos frères, toute la maison d’Israël, pleureront l’embrasement que l’Éternel a allumé. ◊ 7 Et ne sortez pas de l’entrée de la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez, car l’huile de l’onction de l’Éternel est sur vous. Et ils firent selon la parole de Moïse.
◊ 8 Et l’Éternel parla à Aaron, disant : ◊ 9 Vous ne boirez point de vin ni de boisson forte, toi et tes fils avec toi, quand vous entrerez dans la tente d’assignation, afin que vous ne mouriez pas. [C’est] un statut perpétuel, en vos générations, ◊ 10 afin que vous discerniez entre ce qui est saint et ce qui est profane, et entre ce qui est impur et ce qui est pur, ◊ 11 et afin que vous enseigniez aux fils d’Israël tous les statuts que l’Éternel leur a dits par Moïse.
◊ 12 Et Moïse dit à Aaron, et à Éléazar et à Ithamar, ses fils qui restaient : Prenez l’offrande de gâteau, ce qui reste des sacrifices de l’Éternel faits par feu, et mangez-la en pains sans levain, à côté de l’autel ; car c’est une chose très sainte. ◊ 13 Et vous la mangerez dans un lieu saint, parce que c’est là ta part et la part de tes fils dans les sacrifices de l’Éternel faits par feu ; car il m’a été ainsi commandé. ◊ 14 Et vous mangerez la poitrine tournoyée et l’épaule élevée, dans un lieu pur, toi et tes fils et tes filles avec toi ; car elles vous sont données comme ta part et la part de tes fils dans les sacrifices de prospérités des fils d’Israël. ◊ 15 Ils apporteront l’épaule élevée et la poitrine tournoyée (avec les sacrifices par feu, qui sont les graisses), pour les tournoyer comme offrande tournoyée devant l’Éternel ; et cela t’appartiendra, et à tes fils avec toi, par statut perpétuel, comme l’Éternel l’a commandé. ◊ 16 Et Moïse chercha diligemment le bouc du sacrifice pour le péché ; mais voici, il avait été brûlé ; et [Moïse] se mit en colère contre Éléazar et Ithamar, les fils d’Aaron qui restaient, et il [leur] dit : ◊ 17 Pourquoi n’avez-vous pas mangé le sacrifice pour le péché dans un lieu saint ? car c’est une chose très sainte ; et Il vous l’a donné pour porter l’iniquité de l’assemblée, pour faire propitiation pour eux devant l’Éternel : ◊ 18 voici, son sang n’a pas été porté dans l’intérieur du lieu saint ; vous devez de toute manière le manger dans le lieu saint, comme je l’ai commandé. ◊ 19 Et Aaron dit à Moïse : Voici, ils ont présenté aujourd’hui leur sacrifice pour le péché et leur holocauste devant l’Éternel, et ces choses me sont arrivées ; et si j’eusse mangé aujourd’hui le sacrifice pour le péché, cela eût-il été bon aux yeux de l’Éternel ? ◊ 20 Et Moïse l’entendit, et cela fut bon à ses yeux.
Matthieu
13 ◊ 1 Et en ce jour-là, Jésus, étant sorti de la maison, s’assit près de la mer. ◊ 2 Et de grandes foules étaient rassemblées auprès de lui, de sorte que, montant dans une nacelle, il s’assit ; et toute la foule se tenait sur le rivage. ◊ 3 Et il leur dit beaucoup de choses par des paraboles, disant : Voici, un semeur sortit pour semer. ◊ 4 Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et les oiseaux vinrent et les dévorèrent. ◊ 5 Et d’autres tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; et aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; ◊ 6 et, le soleil s’étant levé, ils furent brûlés, et parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils séchèrent. ◊ 7 Et d’autres tombèrent entre les épines, et les épines montèrent et les étouffèrent. ◊ 8 Et d’autres tombèrent sur une bonne terre et produisirent du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. ◊ 9 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 10 Et les disciples, s’approchant, lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? ◊ 11 Et lui, répondant, leur dit : C’est parce qu’à vous il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux ; mais à eux, il n’est pas donné. ◊ 12 Car à quiconque a, il sera donné, et il sera dans l’abondance ; mais à quiconque n’a pas, cela même qu’il a sera ôté. ◊ 13 C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce que voyant ils ne voient pas, et qu’entendant ils n’entendent ni ne comprennent. ◊ 14 Et par eux s’accomplit la prophétie d’Ésaïe qui dit : « En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; ◊ 15 car le cœur de ce peuple s’est épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles, et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». ◊ 16 Mais bienheureux sont vos yeux, car ils voient, et vos oreilles, car elles entendent ; ◊ 17 car en vérité, je vous dis, que plusieurs prophètes et [plusieurs] justes ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 18 Vous donc, écoutez la parabole du semeur. ◊ 19 Toutes les fois que quelqu’un entend la parole du royaume, et ne [la] comprend pas, le méchant vient et ravit ce qui est semé dans son cœur ; c’est là celui qui a été semé le long du chemin. ◊ 20 Et celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie ; ◊ 21 mais il n’a pas de racine en lui-même, mais n’est que pour un temps : et quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, il est aussitôt scandalisé. ◊ 22 Et celui qui a été semé dans les épines, c’est celui qui entend la parole ; et les soucis de ce siècle et la tromperie des richesses étouffent la parole, et il est sans fruit. ◊ 23 Et celui qui a été semé sur la bonne terre, c’est celui qui entend et comprend la parole, qui aussi porte du fruit, et produit l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente.
◊ 24 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux a été fait semblable à un homme qui semait de bonne semence dans son champ. ◊ 25 Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de l’ivraie parmi le froment, et s’en alla. ◊ 26 Et lorsque la tige monta et produisit du fruit, alors l’ivraie aussi parut. ◊ 27 Et les esclaves du maître de la maison, s’approchant, lui dirent : Seigneur, n’as-tu pas semé de bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il a l’ivraie ? ◊ 28 Et il leur dit : Un ennemi a fait cela. Et les esclaves lui dirent : Veux-tu donc que nous allions et que nous la cueillions ? ◊ 29 Et il dit : Non, de peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne déraciniez le froment avec elle. ◊ 30 Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu’à la moisson ; et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Cueillez premièrement l’ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler, mais assemblez le froment dans mon grenier.
◊ 31 Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et sema dans son champ : ◊ 32 lequel est, il est vrai, plus petit que toutes les semences ; mais quand il a pris sa croissance, il est plus grand que les herbes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et demeurent dans ses branches.
◊ 33 Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme prit et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût levé.
◊ 34 Jésus dit toutes ces choses aux foules en paraboles, et sans parabole il ne leur disait rien ; ◊ 35 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par le prophète, disant : « J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde ».
◊ 36 Alors, ayant congédié les foules, il entra dans la maison ; et ses disciples vinrent à lui, disant : Expose-nous la parabole de l’ivraie du champ. ◊ 37 Et lui, répondant, leur dit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le fils de l’homme ; ◊ 38 et le champ, c’est le monde ; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant ; ◊ 39 et l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; et la moisson, c’est la consommation du siècle ; et les moissonneurs sont des anges. ◊ 40 Comme donc l’ivraie est cueillie et brûlée au feu, il en sera de même à la consommation du siècle. ◊ 41 Le fils de l’homme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, ◊ 42 et ils les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
◊ 44 Encore, le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ-là.
◊ 45 Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles ; ◊ 46 et ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en alla, et vendit tout ce qu’il avait, et l’acheta.
◊ 47 Encore, le royaume des cieux est semblable à une seine jetée dans la mer et rassemblant [des poissons] de toute sorte ; ◊ 48 et quand elle fut pleine, ils la tirèrent sur le rivage, et s’asseyant, ils mirent ensemble les bons dans des vaisseaux, et jetèrent dehors les mauvais. ◊ 49 Il en sera de même à la consommation du siècle : les anges sortiront, et sépareront les méchants du milieu des justes, ◊ 50 et les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents.
◊ 51 Jésus leur dit : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui disent : Oui, [Seigneur. ◊ 52 Et il leur dit : C’est pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles.
◊ 53 Et il arriva que, quand Jésus eut achevé ces paraboles, il se retira de là. ◊ 54 Et étant venu dans son pays, il les enseignait dans leur synagogue, en sorte qu’ils étaient étonnés et disaient : D’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? ◊ 55 Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères, Jacques, et Joses, et Simon, et Jude ? ◊ 56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes auprès de nous ? D’où donc viennent à celui-ci toutes ces choses ? ◊ 57 Et ils étaient scandalisés en lui. Et Jésus leur dit : Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et dans sa maison. ◊ 58 Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité.
Genèse
33 ◊ 1 Et Jacob leva ses yeux, et regarda ; et voici, Ésaü venait, et quatre cents hommes avec lui. Et il partagea les enfants entre Léa et Rachel et les deux servantes. ◊ 2 Et il mit à la tête les servantes et leurs enfants, et puis Léa et ses enfants, et puis Rachel et Joseph. ◊ 3 Et il passa devant eux, et se prosterna en terre par sept fois, jusqu’à ce qu’il fût proche de son frère. ◊ 4 Et Ésaü courut à sa rencontre, et l’embrassa, et se jeta à son cou, et le baisa ; et ils pleurèrent. ◊ 5 Et il leva ses yeux, et vit les femmes et les enfants, et dit : Que te sont-ils, ceux-là ? Et il dit : Ce sont les enfants que Dieu a donnés à ton serviteur. ◊ 6 Et les servantes s’approchèrent, elles et leurs enfants, et se prosternèrent. ◊ 7 Et Léa aussi s’approcha avec ses enfants, et ils se prosternèrent ; et ensuite Joseph et Rachel s’approchèrent, et se prosternèrent. ◊ 8 Et il dit : Que veux-tu avec tout ce camp que j’ai rencontré ? Et il dit : C’est pour trouver grâce aux yeux de mon seigneur. ◊ 9 Et Ésaü dit : J’ai [de tout] en abondance, mon frère ; que ce qui est à toi soit à toi. ◊ 10 Et Jacob dit : Non, je te prie ; si j’ai trouvé grâce à tes yeux, prends mon présent de ma main, car c’est pour cela que j’ai vu ta face comme si j’avais vu la face de Dieu, et que tu m’as accueilli favorablement. ◊ 11 Prends, je te prie, mon présent qui t’a été amené ; car Dieu a usé de grâce envers moi, et j’ai de tout. Et il le pressa, et il le prit. ◊ 12 Et [Ésaü] dit : Partons et allons-nous-en, et je marcherai devant toi. ◊ 13 Et [Jacob] lui dit : Mon seigneur sait que les enfants sont délicats, et que je suis chargé de menu et de gros bétail qui allaite ; et si on les presse un seul jour, ils mourront — tout le troupeau. ◊ 14 Que mon seigneur, je te prie, passe devant son serviteur ; et moi je cheminerai tout doucement au pas de ce bétail qui est devant moi, et au pas des enfants, jusqu’à ce que j’arrive auprès de mon seigneur, à Séhir. ◊ 15 Et Ésaü dit : Je te prie, que je laisse avec toi quelques-uns des gens qui sont avec moi. Et il dit : Pourquoi cela ? Que je trouve grâce aux yeux de mon seigneur ! ◊ 16 Et Ésaü s’en retourna ce jour-là, par son chemin, à Séhir.
◊ 17 * Et Jacob s’en alla à Succoth, et bâtit une maison pour lui, et fit des cabanes pour son bétail : c’est pourquoi on appela le nom du lieu Succoth.
◊ 18 Et Jacob arriva en paix à la ville de Sichem, qui est dans le pays de Canaan, comme il venait de Paddan-Aram ; et il campa en face de la ville. ◊ 19 Et il acheta de la main des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, la portion du champ où il avait dressé sa tente ; ◊ 20 et il dressa là un autel et l’appela El-Élohé-Israël.
Matthieu
14 ◊ 1 En ce temps-là, Hérode le tétrarque ouït parler de la renommée de Jésus ; ◊ 2 et il dit à ses serviteurs : C’est Jean le baptiseur ; il est ressuscité des morts, et c’est pourquoi les miracles s’opèrent par lui. ◊ 3 Car Hérode, ayant fait prendre Jean, l’avait fait lier et mettre en prison, à cause d’Hérodias, la femme de Philippe son frère ; ◊ 4 car Jean lui disait : Il ne t’est pas permis de l’avoir. ◊ 5 Et tout en ayant le désir de le faire mourir, il craignait la foule, parce qu’ils le tenaient pour prophète. ◊ 6 Mais lorsqu’on célébrait l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa devant tous, et plut à Hérode : ◊ 7 sur quoi il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait. ◊ 8 Et elle, poussée par sa mère : Donne-moi ici, dit-elle, dans un plat, la tête de Jean le baptiseur. ◊ 9 Et le roi en fut affligé ; mais, à cause des serments et de ceux qui étaient à table avec lui, il donna l’ordre qu’on la lui donnât. ◊ 10 Et il envoya décapiter Jean dans la prison. ◊ 11 Et sa tête fut apportée dans un plat et donnée à la jeune fille ; et elle la porta à sa mère. ◊ 12 Et ses disciples vinrent et enlevèrent le corps et l’ensevelirent ; et s’en allant, ils rapportèrent à Jésus [ce qui était arrivé].
◊ 13 Et Jésus, l’ayant entendu, se retira de là dans une nacelle en un lieu désert, à l’écart ; et les foules, l’ayant appris, le suivirent à pied, des [différentes] villes. ◊ 14 Et étant sorti, il vit une grande foule ; et il fut ému de compassion envers eux, et il guérit leurs infirmes. ◊ 15 Et le soir étant venu, ses disciples vinrent à lui, disant : Le lieu est désert, et l’heure est déjà passée ; renvoie les foules, afin qu’elles s’en aillent aux villages et qu’elles s’achètent des vivres. ◊ 16 Mais Jésus leur dit : Il n’est pas nécessaire qu’elles s’en aillent ; vous, donnez-leur à manger. ◊ 17 Mais ils lui disent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. ◊ 18 Et il dit : Apportez-les-moi ici. ◊ 19 Et ayant donné l’ordre aux foules de s’asseoir sur l’herbe, ayant pris les cinq pains et les deux poissons, il regarda vers le ciel et bénit ; et ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules. ◊ 20 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés. Et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, douze paniers pleins. ◊ 21 Or ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, outre les femmes et les enfants.
◊ 22 Et aussitôt il contraignit les disciples de monter dans la nacelle et de le précéder à l’autre rive, jusqu’à ce qu’il eût renvoyé les foules. ◊ 23 Et quand il eut renvoyé les foules, il monta sur une montagne à l’écart pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul.
◊ 24 Or la nacelle était déjà au milieu de la mer, battue par les vagues, car le vent était contraire. ◊ 25 Et à la quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer. ◊ 26 Et les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, disant : C’est un fantôme. Et ils crièrent de peur. ◊ 27 Mais Jésus leur parla aussitôt, disant : Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 28 Et Pierre, lui répondant, dit : Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux. ◊ 29 Et il dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la nacelle, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. ◊ 30 Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria, disant : Seigneur, sauve-moi ! ◊ 31 Et aussitôt Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? ◊ 32 Et quand ils furent montés dans la nacelle, le vent tomba. ◊ 33 Et ceux qui étaient dans la nacelle vinrent et lui rendirent hommage, disant : Véritablement tu es le Fils de Dieu !
◊ 34 Et ayant passé à l’autre rive, ils vinrent dans la contrée de Génésareth. ◊ 35 Et les hommes de ce lieu-là, l’ayant reconnu, envoyèrent dans tout le pays d’alentour ; et on lui apporta tous ceux qui se portaient mal ; ◊ 36 et ils le priaient de [les laisser] toucher seulement le bord de sa robe : et tous ceux qui le touchèrent furent complètement guéris.
Genèse
35 ◊ 1 * Et Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au *Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü, ton frère. ◊ 2 Et Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; ◊ 3 et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à *Dieu, qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché. ◊ 4 Et ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles, et Jacob les cacha sous le térébinthe qui était près de Sichem. ◊ 5 Et ils partirent ; et la frayeur de Dieu fut sur les villes qui les entouraient, et on ne poursuivit pas les fils de Jacob.
◊ 6 Et Jacob vint à Luz (c’est Béthel), qui est dans le pays de Canaan, lui et tout le peuple qui était avec lui ; ◊ 7 et il bâtit là un autel, et il appela le lieu El-Béthel ; car c’est là que Dieu s’était révélé à lui comme il s’enfuyait de devant la face de son frère. ◊ 8 Et Debora, la nourrice de Rebecca, mourut ; et elle fut enterrée au-dessous de Béthel, sous un chêne dont le nom fut appelé Allon-Bacuth.
◊ 9 Et Dieu apparut encore à Jacob, à son retour de Paddan-Aram, et le bénit ; ◊ 10 et Dieu lui dit : Ton nom est Jacob ; ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël sera ton nom. Et il appela son nom Israël. ◊ 11 Et Dieu lui dit : Je suis le *Dieu Tout-puissant ; fructifie et multiplie ; une nation, et une multitude de nations, proviendra de toi ; et des rois sortiront de tes reins. ◊ 12 Et le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai, et je donnerai le pays à ta semence après toi. ◊ 13 Et Dieu monta d’auprès de lui, dans le lieu où il avait parlé avec lui. ◊ 14 Et Jacob érigea une stèle au lieu où il avait parlé avec lui, une stèle de pierre, et il répandit dessus une libation, et y versa de l’huile. ◊ 15 Et Jacob appela le nom du lieu où Dieu avait parlé avec lui Béthel.
◊ 16 Et ils partirent de Béthel ; et il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath, et Rachel enfanta, et elle eut un enfantement pénible. ◊ 17 Et comme elle était en grand travail pour enfanter, la sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu as ici encore un fils. ◊ 18 Et il arriva, comme son âme s’en allait (car elle mourut), qu’elle appela le nom du fils Ben-oni ; et son père l’appela Benjamin. ◊ 19 Et Rachel mourut ; et elle fut enterrée au chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem. ◊ 20 Et Jacob érigea une stèle sur son sépulcre : c’est la stèle du sépulcre de Rachel, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 21 Et Israël partit, et dressa sa tente au-delà de Migdal-Éder. ◊ 22 Et il arriva, pendant qu’Israël demeurait dans ce pays-là, que Ruben alla et coucha avec Bilha, concubine de son père ; et Israël l’apprit.
◊ 23 Et les fils de Jacob étaient douze. Les fils de Léa : Ruben, premier-né de Jacob, et Siméon, et Lévi, et Juda, et Issacar, et Zabulon ; ◊ 24 les fils de Rachel : Joseph et Benjamin ; ◊ 25 et les fils de Bilha, la servante de Rachel : Dan et Nephthali ; ◊ 26 et les fils de Zilpa, la servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan-Aram.
◊ 27 Et Jacob vint vers Isaac, son père, à Mamré, à Kiriath-Arba, qui est Hébron, où Abraham et Isaac avaient séjourné. ◊ 28 Et les jours d’Isaac furent cent quatre-vingts ans. ◊ 29 Et Isaac expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples, âgé et rassasié de jours ; et Ésaü et Jacob, ses fils, l’enterrèrent.
Josué
10 ◊ 1 Et il arriva que, lorsque Adoni-Tsédek, roi de Jérusalem, eut entendu que Josué avait pris Aï et l’avait entièrement détruite, qu’il avait fait à Aï et à son roi comme il avait fait à Jéricho et à son roi, et que les habitants de Gabaon avaient fait la paix avec Israël et étaient au milieu d’eux, ils eurent une grande peur ; ◊ 2 car Gabaon était une grande ville, comme une des villes royales, et elle était plus grande qu’Aï, et tous ses hommes étaient vaillants. ◊ 3 Et Adoni-Tsédek, roi de Jérusalem, envoya vers Hoham, roi de Hébron, et vers Piream, roi de Jarmuth, et vers Japhia, roi de Lakis, et vers Debir, roi d’Églon, disant : ◊ 4 Montez vers moi, et aidez-moi, et frappons Gabaon ; car elle a fait la paix avec Josué et avec les fils d’Israël. ◊ 5 Et les cinq rois des Amoréens, le roi de Jérusalem, le roi de Hébron, le roi de Jarmuth, le roi de Lakis, le roi d’Églon, s’assemblèrent et montèrent, eux et toutes leurs armées, et ils campèrent contre Gabaon, et lui firent la guerre. ◊ 6 Et les hommes de Gabaon envoyèrent à Josué, au camp, à Guilgal, disant : Ne retire pas tes mains de tes serviteurs ; monte vers nous en hâte, et sauve-nous et aide-nous ; car tous les rois des Amoréens qui habitent dans la montagne se sont réunis contre nous.
◊ 7 Et Josué monta de Guilgal, lui et tout le peuple de guerre avec lui, tous les vaillants hommes. ◊ 8 Et l’Éternel dit à Josué : Ne les crains pas, car je les ai livrés en ta main ; pas un d’entre eux ne tiendra devant toi. ◊ 9 Et Josué arriva sur eux tout à coup ; il monta de Guilgal toute la nuit. ◊ 10 Et l’Éternel les mit en déroute devant Israël, qui leur infligea une grande défaite près de Gabaon, et les poursuivit par le chemin de la montée de Beth-Horon, et les battit jusqu’à Azéka et jusqu’à Makkéda. ◊ 11 Et il arriva que, comme ils fuyaient devant Israël — ils étaient à la descente de Beth-Horon, — l’Éternel jeta des cieux de grosses pierres sur eux, jusqu’à Azéka, et ils moururent ; ceux qui moururent des pierres de grêle furent plus nombreux que ceux que les fils d’Israël tuèrent par l’épée.
◊ 12 Alors Josué parla à l’Éternel, le jour où l’Éternel livra les Amoréens entre les mains des fils d’Israël ; et il dit en présence d’Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon ; et toi, lune, en la vallée d’Ajalon ! ◊ 13 Et le soleil s’arrêta, et la lune demeura où elle était, jusqu’à ce que la nation se fût vengée de ses ennemis. Cela n’est-il pas écrit dans le livre de Jashar ? Et le soleil demeura au milieu des cieux, et ne se hâta point de se coucher, environ un jour entier. ◊ 14 Et il n’y a point eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l’Éternel écoutât la voix d’un homme, car l’Éternel combattait pour Israël.
◊ 15 Et Josué, et tout Israël avec lui, retourna au camp, à Guilgal.
◊ 16 Et ces cinq rois s’enfuirent et se cachèrent dans la caverne, à Makkéda. ◊ 17 Et on rapporta à Josué, en disant : Les cinq rois ont été trouvés cachés dans la caverne, à Makkéda. ◊ 18 Et Josué dit : Roulez de grandes pierres à l’ouverture de la caverne, et postez près d’elle des hommes pour les garder ; ◊ 19 et vous, ne vous arrêtez pas ; poursuivez vos ennemis, et frappez-les en queue ; ne les laissez pas entrer dans leurs villes ; car l’Éternel, votre Dieu, les a livrés en votre main. ◊ 20 Et quand Josué et les fils d’Israël eurent achevé de leur infliger une très grande défaite, jusqu’à les détruire, il arriva que les fuyards d’entre eux échappèrent et entrèrent dans les villes fortifiées ; ◊ 21 et tout le peuple retourna en paix au camp, vers Josué, à Makkéda ; personne ne remua sa langue contre les fils d’Israël.
◊ 22 Et Josué dit : Ouvrez l’entrée de la caverne, et amenez-moi ces cinq rois hors de la caverne. ◊ 23 Et ils firent ainsi, et ils lui amenèrent hors de la caverne ces cinq rois : le roi de Jérusalem, le roi de Hébron, le roi de Jarmuth, le roi de Lakis, le roi d’Églon. ◊ 24 Et lorsqu’ils eurent amené ces rois à Josué, il arriva que Josué appela tous les hommes d’Israël, et dit aux capitaines des hommes de guerre qui avaient marché avec lui : Approchez-vous, mettez vos pieds sur les cous de ces rois. Et ils s’approchèrent, et mirent leurs pieds sur leurs cous. ◊ 25 Et Josué leur dit : Ne craignez point, et ne soyez pas effrayés ; fortifiez-vous, et soyez fermes ; car l’Éternel fera ainsi à tous vos ennemis contre lesquels vous combattez. ◊ 26 Et après cela Josué les frappa et les fit mourir, et il les pendit à cinq arbres ; et ils pendirent aux arbres jusqu’au soir. ◊ 27 Et au temps du coucher du soleil, il arriva que Josué commanda, et on les descendit des arbres, et on les jeta dans la caverne où ils s’étaient cachés ; et on mit à l’ouverture de la caverne de grandes pierres, [qui sont demeurées] jusqu’à ce jour même.
◊ 28 Et Josué prit en ce jour-là Makkéda, et la frappa par le tranchant de l’épée ; et son roi, lui, et toute âme qui s’y trouvait, il les détruisit entièrement : il ne laissa pas un réchappé ; et il fit au roi de Makkéda comme il avait fait au roi de Jéricho. ◊ 29 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Makkéda à Libna, et fit la guerre à Libna. ◊ 30 Et l’Éternel la livra, elle aussi et son roi, en la main d’Israël ; et il la frappa par le tranchant de l’épée, ainsi que toute âme qui s’y trouvait ; il n’y laissa pas un réchappé ; et il fit à son roi comme il avait fait au roi de Jéricho. ◊ 31 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Libna à Lakis, et campa contre elle, et lui fit la guerre. ◊ 32 Et l’Éternel livra Lakis en la main d’Israël, et il la prit le second jour et la frappa par le tranchant de l’épée, ainsi que toute âme qui s’y trouvait, selon tout ce qu’il avait fait à Libna. ◊ 33 Alors Horam, roi de Guézer, monta pour secourir Lakis ; et Josué le frappa, lui et son peuple, jusqu’à ne pas lui laisser un réchappé. ◊ 34 Et Josué, et tout Israël avec lui, passa de Lakis à Églon, et ils campèrent contre elle, et lui firent la guerre ; ◊ 35 et ils la prirent ce jour-là, et la frappèrent par le tranchant de l’épée ; et il détruisit entièrement ce jour-là toute âme qui s’y trouvait, selon tout ce qu’il avait fait à Lakis. ◊ 36 Et Josué, et tout Israël avec lui, monta d’Églon à Hébron, et ils lui firent la guerre ; ◊ 37 et ils la prirent, et la frappèrent par le tranchant de l’épée, et son roi, et toutes ses villes, et toute âme qui s’y trouvait : il ne laissa pas un réchappé, selon tout ce qu’il avait fait à Églon ; il la détruisit entièrement, ainsi que toute âme qui s’y trouvait. ◊ 38 Et Josué, et tout Israël avec lui, rebroussa chemin vers Debir, et ils lui firent la guerre ; ◊ 39 et il la prit, et son roi, et toutes ses villes ; et ils les frappèrent par le tranchant de l’épée, et détruisirent entièrement toute âme qui s’y trouvait : il ne laissa pas un réchappé. Comme il avait fait à Hébron, et comme il avait fait à Libna et à son roi, ainsi il fit à Debir et à son roi.
◊ 40 Et Josué frappa tout le pays, la montagne, et le midi, et le pays plat, et les pentes des montagnes, et tous leurs rois : il ne laissa pas un réchappé ; mais il détruisit entièrement tout ce qui respirait, comme l’Éternel, le Dieu d’Israël, l’avait commandé. ◊ 41 Et Josué les frappa depuis Kadès-Barnéa jusqu’à Gaza, et tout le pays de Goshen, jusqu’à Gabaon. ◊ 42 Et Josué prit en une seule fois tous ces rois et leur pays ; car l’Éternel, le Dieu d’Israël, combattait pour Israël.
◊ 43 Et Josué, et tout Israël avec lui, retourna au camp, à Guilgal.
Matthieu
12 ◊ 1 En ce temps-là, Jésus allait par les blés, un jour de sabbat ; et ses disciples avaient faim, et se mirent à arracher des épis et à manger. ◊ 2 Et les pharisiens voyant [cela], lui dirent : Voilà, tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire en un jour de sabbat. ◊ 3 Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Ou n’avez-vous pas lu dans la loi, que, le jour de sabbat, les sacrificateurs dans le temple profanent le sabbat et ne sont pas coupables ? ◊ 6 Mais je vous dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. ◊ 7 Et si vous aviez connu ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice », vous n’auriez pas condamné ceux qui ne sont pas coupables. ◊ 8 Car le fils de l’homme est seigneur du sabbat.
◊ 9 Et étant parti de là, il vint dans leur synagogue. ◊ 10 Et voici, il y avait [là] un homme qui avait la main sèche. Et ils l’interrogèrent, disant : Est-il permis de guérir, le jour de sabbat ? — afin de l’accuser. ◊ 11 Mais il leur dit : Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis, et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? ◊ 12 Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! De sorte qu’il est permis de faire du bien le jour de sabbat. ◊ 13 Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et elle fut rendue saine comme l’autre.
◊ 14 Et les pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre lui pour le faire périr ; ◊ 15 mais Jésus, le sachant, se retira de là ; et de grandes foules le suivirent, et il les guérit tous. ◊ 16 Et il leur défendit expressément de rendre son nom public, ◊ 17 afin que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 18 « Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a trouvé son plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera [le] jugement aux nations. ◊ 19 Il ne contestera pas, et ne criera pas, et personne n’entendra sa voix dans les rues ; ◊ 20 il ne brisera pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait produit en victoire le jugement ; ◊ 21 et les nations espéreront en son nom ».
◊ 22 Alors il lui fut amené un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit ; de sorte que l’homme aveugle et muet parlait et voyait. ◊ 23 Et toutes les foules étaient hors d’elles et disaient : Celui-ci serait-il le fils de David ? ◊ 24 Mais les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, chef des démons. ◊ 25 Et Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne subsistera pas. ◊ 26 Et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? ◊ 27 Et si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 28 Mais si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 29 Ou comment quelqu’un pourra-t-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, si premièrement il n’a lié l’homme fort ? et alors il pillera sa maison. ◊ 30 Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 31 C’est pourquoi je vous dis : tout péché et [tout] blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes. ◊ 32 Et quiconque aura parlé contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir.
◊ 33 Ou faites l’arbre bon et son fruit bon, ou faites l’arbre mauvais et son fruit mauvais, car l’arbre est connu par son fruit. ◊ 34 Race de vipères, comment, étant méchants, pouvez-vous dire de bonnes choses ? car de l’abondance du cœur la bouche parle. ◊ 35 L’homme bon, du bon trésor, produit de bonnes choses, et l’homme mauvais, du mauvais trésor, produit de mauvaises choses. ◊ 36 Et je vous dis que, de toute parole oiseuse qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour de jugement ; ◊ 37 car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.
◊ 38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent, disant : Maître, nous désirons voir un signe de ta part. ◊ 39 Mais lui, répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas le prophète. ◊ 40 Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ◊ 41 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront, car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 42 Une reine du midi se lèvera au jugement avec cette génération et la condamnera, car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
◊ 43 Or quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos, et il n’en trouve point. ◊ 44 Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve vide, balayée et ornée. ◊ 45 Alors il va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Ainsi en sera-t-il aussi de cette génération méchante.
◊ 46 Et comme il parlait encore aux foules, voici, sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. ◊ 47 Et quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères se tiennent dehors, cherchant à te parler. ◊ 48 Mais lui, répondant, dit à celui qui lui parlait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? ◊ 49 Et étendant sa main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères ; ◊ 50 car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
2 Samuel
24 ◊ 1 * Et la colère de l’Éternel s’embrasa de nouveau contre Israël ; et il incita David contre eux, disant : Va, dénombre Israël et Juda. ◊ 2 Et le roi dit à Joab, chef de l’armée, qui était avec lui : Parcours, je te prie, toutes les tribus d’Israël depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, et qu’on dénombre le peuple, afin que je sache le nombre du peuple. ◊ 3 Et Joab dit au roi : Que l’Éternel, ton Dieu, ajoute au peuple cent fois autant qu’il y en a, et que les yeux du roi, mon seigneur, le voient ! Mais pourquoi le roi, mon seigneur, prend-il plaisir à cela ? ◊ 4 Mais la parole du roi prévalut sur Joab, et sur les chefs de l’armée ; et Joab et les chefs de l’armée sortirent de devant le roi pour dénombrer le peuple, Israël.
◊ 5 Et ils passèrent le Jourdain et campèrent à Aroër, à droite de la ville qui est au milieu du torrent de Gad, et vers Jahzer. ◊ 6 Et ils vinrent en Galaad, et dans le bas pays de Hodshi, et vinrent à Dan-Jaan, et dans les environs de Sidon. ◊ 7 Et ils vinrent à la ville forte de Tyr, et dans toutes les villes des Héviens et des Cananéens, et sortirent au midi de Juda, à Beër-Shéba. ◊ 8 Et ils parcoururent tout le pays, et revinrent à Jérusalem au bout de neuf mois et vingt jours. ◊ 9 Et Joab donna au roi le chiffre du recensement du peuple ; et il y avait d’Israël huit cent mille hommes de guerre tirant l’épée, et des hommes de Juda, cinq cent mille hommes.
◊ 10 Et le cœur de David le reprit, après qu’il eut dénombré le peuple ; et David dit à l’Éternel : J’ai grandement péché dans ce que j’ai fait ; et maintenant, ô Éternel, fais passer, je te prie, l’iniquité de ton serviteur, car j’ai agi très follement. ◊ 11 Et le matin, quand David se leva, la parole de l’Éternel vint à Gad, le prophète, le voyant de David, disant : ◊ 12 Va, et parle à David : Ainsi dit l’Éternel : Je t’impose [l’une de ces] trois choses ; choisis-en une, et je te la ferai. ◊ 13 Et Gad vint vers David, et lui rapporta [cela], et lui dit : La famine viendra-t-elle sur toi sept ans dans ton pays ; ou veux-tu fuir trois mois devant tes ennemis, et qu’ils te poursuivent ; ou y aura-t-il trois jours de peste dans ton pays ? Sache maintenant, et vois quelle parole je rapporterai à celui qui m’a envoyé. ◊ 14 Et David dit à Gad : Je suis dans une grande détresse. Que nous tombions, je te prie, dans les mains de l’Éternel, car ses compassions sont grandes ; et que je ne tombe point dans la main des hommes.
◊ 15 Et l’Éternel envoya la peste en Israël depuis le matin jusqu’au temps assigné ; et il mourut du peuple, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, soixante-dix mille hommes. ◊ 16 Et l’ange étendit sa main sur Jérusalem pour la détruire ; et l’Éternel se repentit de ce mal, et dit à l’ange qui détruisait parmi le peuple : Assez ! Retire maintenant ta main. Or l’ange de l’Éternel était près de l’aire d’Arauna, le Jébusien.
◊ 17 Et David, quand il vit l’ange qui frappait parmi le peuple, parla à l’Éternel, et dit : Voici, moi j’ai péché, et moi j’ai commis l’iniquité ; mais ces brebis, qu’ont-elles fait ? Que ta main, je te prie, soit sur moi et sur la maison de mon père.
◊ 18 Et Gad vint vers David, ce jour-là, et lui dit : Monte, dresse un autel à l’Éternel dans l’aire d’Arauna, le Jébusien. ◊ 19 Et David monta selon la parole de Gad, comme l’Éternel l’avait commandé. ◊ 20 Et Arauna regarda, et il vit le roi et ses serviteurs qui passaient vers lui ; et Arauna sortit, et se prosterna devant le roi, le visage contre terre. ◊ 21 Et Arauna dit : Pourquoi le roi, mon seigneur, vient-il vers son serviteur ? Et David dit : Pour acheter de toi l’aire, pour bâtir un autel à l’Éternel, afin que la plaie soit arrêtée de dessus le peuple. ◊ 22 Et Arauna dit à David : Que le roi, mon seigneur, prenne et offre ce qui est bon à ses yeux. Vois, les bœufs seront pour l’holocauste, et les traîneaux à fouler et l’attirail des bœufs, pour le bois. ◊ 23 Tout cela, ô roi ! Arauna le donne au roi. Et Arauna dit au roi : L’Éternel, ton Dieu, veuille t’avoir pour agréable ! ◊ 24 Et le roi dit à Arauna : Non, car certainement j’achèterai de toi pour un prix, et je n’offrirai pas à l’Éternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne coûtent rien. Et David acheta l’aire et les bœufs pour cinquante sicles d’argent. ◊ 25 Et David bâtit là un autel à l’Éternel, et offrit des holocaustes et des sacrifices de prospérités. Et l’Éternel fut propice au pays ; et la plaie fut arrêtée de dessus Israël.
Matthieu
20 ◊ 1 Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le point du jour afin de louer des ouvriers pour sa vigne. ◊ 2 Et étant tombé d’accord avec les ouvriers pour un denier par jour, il les envoya dans sa vigne. ◊ 3 Et sortant vers la troisième heure, il en vit d’autres qui étaient sur la place du marché à ne rien faire ; ◊ 4 et il dit à ceux-ci : Allez, vous aussi, dans la vigne, et je vous donnerai ce qui sera juste ; ◊ 5 et ils s’en allèrent. Sortant encore vers la sixième heure et vers la neuvième heure, il fit de même. ◊ 6 Et sortant vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient là ; et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire ? ◊ 7 Ils lui disent : Parce que personne ne nous a engagés. Il leur dit : Allez, vous aussi, dans la vigne, et vous recevrez ce qui sera juste. ◊ 8 Et le soir étant venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paye-leur leur salaire, en commençant depuis les derniers jusqu’aux premiers. ◊ 9 Et lorsque ceux [qui avaient été engagés] vers la onzième heure furent venus, ils reçurent chacun un denier ; ◊ 10 et quand les premiers furent venus, ils croyaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun un denier. ◊ 11 Et l’ayant reçu, ils murmuraient contre le maître de maison, ◊ 12 disant : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les as faits égaux à nous qui avons porté le faix du jour et la chaleur. ◊ 13 Et lui, répondant, dit à l’un d’entre eux : Mon ami, je ne te fais pas tort : n’es-tu pas tombé d’accord avec moi pour un denier ? ◊ 14 Prends ce qui est à toi et va-t’en. Mais je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. ◊ 15 Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est mien ? Ton œil est-il méchant, parce que moi, je suis bon ? ◊ 16 Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers, car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
◊ 17 Et Jésus, montant à Jérusalem, prit à part sur le chemin les douze disciples, et leur dit : ◊ 18 Voici, nous montons à Jérusalem, et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils le condamneront à mort ; ◊ 19 et ils le livreront aux nations pour s’en moquer, et le fouetter, et le crucifier ; et le troisième jour il ressuscitera.
◊ 20 Alors la mère des fils de Zébédée vint à lui avec ses fils, [lui] rendant hommage et lui demandant quelque chose. ◊ 21 Et il lui dit : Que veux-tu ? Elle lui dit : Ordonne que mes deux fils que voici, s’asseyent, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ton royaume. ◊ 22 Et Jésus, répondant, dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi, je vais boire ? Ils lui disent : Nous le pouvons. ◊ 23 Et il leur dit : Vous boirez bien ma coupe ; mais de s’asseoir à ma droite et à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé par mon Père. ◊ 24 Et les dix, l’ayant entendu, furent indignés à l’égard des deux frères. ◊ 25 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, dit : Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles, et que les grands usent d’autorité sur elles. ◊ 26 Il n’en sera pas ainsi parmi vous ; mais quiconque voudra devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; ◊ 27 et quiconque voudra être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave ; ◊ 28 de même que le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
◊ 29 Et comme ils sortaient de Jéricho, une grande foule le suivit. ◊ 30 Et voici, deux aveugles assis sur le bord du chemin, ayant ouï que Jésus passait, s’écrièrent, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David. ◊ 31 Et la foule les reprit, afin qu’ils se tussent ; mais ils criaient plus fort, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David. ◊ 32 Et Jésus, s’arrêtant, les appela et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? ◊ 33 Ils lui disent : Seigneur, que nos yeux soient ouverts. ◊ 34 Et Jésus, ému de compassion, toucha leurs yeux ; et aussitôt leurs yeux recouvrèrent la vue ; et ils le suivirent.
Matthieu
21 ◊ 1 Et quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, ◊ 2 leur disant : Allez au village qui est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. ◊ 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les enverra. ◊ 4 Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : ◊ 5 « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse ». ◊ 6 Et les disciples, s’en étant allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, ◊ 7 amenèrent l’ânesse et l’ânon, et mirent leurs vêtements dessus ; et il s’y assit. ◊ 8 Et une immense foule étendit ses vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres et les répandaient sur le chemin. ◊ 9 Et les foules qui allaient devant lui, et celles qui suivaient, criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ◊ 10 Et comme il entrait dans Jérusalem, toute la ville fut émue, disant : Qui est celui-ci ? ◊ 11 Et les foules disaient : Celui-ci est Jésus, le prophète, qui est de Nazareth de Galilée.
◊ 12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; ◊ 13 et il leur dit : Il est écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 14 Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit. ◊ 15 Et les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu’il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, ◊ 16 et lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Mais Jésus leur dit : Sans doute ; n’avez-vous jamais lu : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » ? ◊ 17 Et les ayant laissés, il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et il y passa la nuit.
◊ 18 Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. ◊ 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. ◊ 20 Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! ◊ 21 Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. ◊ 22 Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.
◊ 23 Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 25 Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ◊ 27 Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. ◊ 29 Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. ◊ 30 Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. ◊ 31 Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. ◊ 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.
◊ 33 Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 34 Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. ◊ 35 Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. ◊ 36 Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. ◊ 37 Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 38 Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. ◊ 39 Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. ◊ 40 Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? ◊ 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. ◊ 42 Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 43 C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. ◊ 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera. ◊ 45 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’il parlait d’eux. ◊ 46 Et, cherchant à se saisir de lui, ils craignaient les foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Exode
2 ◊ 1 * Et un homme de la maison de Lévi alla, et prit une fille de Lévi ; ◊ 2 et la femme conçut, et enfanta un fils ; et elle vit qu’il était beau ; et elle le cacha trois mois. ◊ 3 Et comme elle ne pouvait plus le cacher, elle prit pour lui un coffret de joncs, et l’enduisit de bitume et de poix, et mit dedans l’enfant, et le posa parmi les roseaux sur le bord du fleuve. ◊ 4 Et sa sœur se tint à distance pour savoir ce qu’on lui ferait. ◊ 5 Et la fille du Pharaon descendit au fleuve pour se laver, et ses jeunes filles se promenaient sur le bord du fleuve ; et elle vit le coffret au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante, qui le prit ; ◊ 6 et elle l’ouvrit, et vit l’enfant ; et voici, c’était un petit garçon qui pleurait. Et elle eut compassion de lui, et dit : C’est un des enfants des Hébreux. ◊ 7 Et sa sœur dit à la fille du Pharaon : Irai-je et appellerai-je auprès de toi une nourrice d’entre les Hébreues, et elle t’allaitera l’enfant ? ◊ 8 Et la fille du Pharaon lui dit : Va. Et la jeune fille alla, et appela la mère de l’enfant. ◊ 9 Et la fille du Pharaon lui dit : Emporte cet enfant, et allaite-le pour moi, et je te donnerai ton salaire. Et la femme prit l’enfant, et l’allaita. ◊ 10 Et l’enfant grandit, et elle l’amena à la fille du Pharaon, et il fut son fils ; et elle appela son nom Moïse, et dit : Car je l’ai tiré des eaux.
◊ 11 Et il arriva, en ces jours-là, que Moïse, étant devenu grand, sortit vers ses frères ; et il vit leurs fardeaux. Et il vit un homme égyptien qui frappait un Hébreu d’entre ses frères ; ◊ 12 et il regarda çà et là, et vit qu’il n’y avait personne, et il frappa l’Égyptien, et le cacha dans le sable. ◊ 13 Et il sortit le second jour ; et voici, deux hommes hébreux se querellaient. Et il dit au coupable : Pourquoi frappes-tu ton compagnon ? ◊ 14 Et il dit : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? Est-ce que tu veux me tuer, comme tu as tué l’Égyptien ? Et Moïse eut peur, et dit : Certainement le fait est connu.
◊ 15 Et le Pharaon apprit la chose, et chercha à tuer Moïse ; mais Moïse s’enfuit de devant le Pharaon, et habita dans le pays de Madian. Et il s’assit près d’un puits ; ◊ 16 or le sacrificateur de Madian avait sept filles ; et elles vinrent, et puisèrent, et emplirent les auges pour abreuver le bétail de leur père. ◊ 17 Et les bergers vinrent, et les chassèrent ; et Moïse se leva, et les secourut, et abreuva leur bétail. ◊ 18 Et elles vinrent vers Rehuel, leur père ; et il dit : Pourquoi êtes-vous venues sitôt aujourd’hui ? ◊ 19 Et elles dirent : Un homme égyptien nous a délivrées de la main des bergers, et il a aussi puisé abondamment pour nous, et a abreuvé le bétail. ◊ 20 Et il dit à ses filles : Où est-il donc ? Pourquoi avez-vous laissé là cet homme ? Appelez-le, et qu’il mange du pain. ◊ 21 Et Moïse consentit à habiter avec lui ; et il donna Séphora, sa fille, à Moïse. ◊ 22 Et elle enfanta un fils, et il appela son nom Guershom ; car, dit-il, j’ai séjourné dans un pays étranger.
◊ 23 * Et il arriva en ces jours, qui furent nombreux, que le roi d’Égypte mourut ; et les fils d’Israël soupirèrent à cause de leur service, et ils crièrent ; et leur cri monta vers Dieu à cause de leur service. ◊ 24 Et Dieu ouït leur gémissement, et Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac, et avec Jacob. ◊ 25 Et Dieu regarda les fils d’Israël, et Dieu connut [leur état].
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Job
9 ◊ 1 * Et Job répondit et dit :
◊ 2 En vérité, je sais qu’il en est ainsi. Mais comment l’homme sera-t-il juste devant *Dieu ?
◊ 3 S’il se plaît à contester avec lui, il ne lui répondra pas sur un point entre mille.
◊ 4 Il est sage de cœur et puissant en force : qui s’est endurci contre lui et a prospéré ?
◊ 5 Il transporte les montagnes, et elles ne savent pas qu’il les renverse dans sa colère ;
◊ 6 Il remue la terre de sa place, et ses colonnes tremblent ;
◊ 7 Il parle au soleil, et [le soleil] ne se lève pas ; et sur les étoiles il met son sceau ;
◊ 8 Seul il étend les cieux et marche sur les hauteurs de la mer ;
◊ 9 Il fait la grande Ourse, Orion, et les Pléiades, et les chambres du midi ;
◊ 10 Il fait de grandes choses qu’on ne saurait sonder, et des merveilles à ne pouvoir les compter.
◊ 11 * Voici, il passe près de moi, et je ne [le] vois pas ; et il passe à côté [de moi], et je ne l’aperçois pas.
◊ 12 Voici, il ravit ; qui l’en détournera ? Qui lui dira : Que fais-tu ?
◊ 13 +Dieu ne retire pas sa colère ; sous lui fléchissent les orgueilleux qui prêtent secours.
◊ 14 Combien moins lui répondrais-je, moi, [et] choisirais-je mes paroles avec lui !
◊ 15 Si j’étais juste, je ne lui répondrais pas, je demanderais grâce à mon juge.
◊ 16 Si je criais, et qu’il me répondît, je ne croirais pas qu’il eût prêté l’oreille à ma voix, —
◊ 17 Lui qui m’écrase dans une tempête, et qui multiplie mes blessures sans cause.
◊ 18 Il ne me permet pas de reprendre haleine ; car il me rassasie d’amertumes.
◊ 19 S’agit-il de force, voici, il est fort ; s’agit-il de jugement : Qui m’assignera ?
◊ 20 Si je me justifiais, ma bouche me condamnerait ; si j’étais parfait, il me montrerait pervers.
◊ 21 Si j’étais parfait, je méconnaîtrais mon âme, je mépriserais ma vie.
◊ 22 * Tout revient au même ; c’est pourquoi j’ai dit : Il consume le parfait et le méchant.
◊ 23 Si le fléau donne subitement la mort, il se rit de l’épreuve de l’innocent.
◊ 24 La terre est livrée en la main du méchant : il couvre la face de ses juges. S’il n’en est pas ainsi, qui est-ce donc ?
◊ 25 Mes jours s’en vont plus vite qu’un coureur ; ils fuient, ils ne voient pas ce qui est bon ;
◊ 26 Ils passent rapides comme les barques de jonc, comme un aigle qui fond sur sa proie.
◊ 27 * Si je dis : J’oublierai ma plainte, je renoncerai à mon visage [morne] et je serai joyeux,
◊ 28 Je suis épouvanté de tous mes tourments ; je sais que tu ne me tiendras pas pour innocent.
◊ 29 Soit, je suis méchant : pourquoi me fatigué-je ainsi en vain ?
◊ 30 Si je me lave avec de l’eau de neige, et que je nettoie mes mains dans la pureté,
◊ 31 Alors tu me plongeras dans un fossé, et mes vêtements m’auront en horreur.
◊ 32 Car il n’est pas homme, comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en jugement.
◊ 33 Il n’y a pas entre nous un arbitre qui mettrait sa main sur nous deux.
◊ 34 Qu’il retire sa verge de dessus moi, et que sa terreur ne me trouble pas ;
◊ 35 Alors je parlerai et je ne le craindrai pas ; mais il n’en est pas ainsi de moi.
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Genèse
9 ◊ 1 Et Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Fructifiez et multipliez et remplissez la terre. ◊ 2 Et vous serez un sujet de crainte et de frayeur pour tout animal de la terre, et pour tout oiseau des cieux, pour tout ce qui se meut sur la terre, aussi bien que pour tous les poissons de la mer ; ils sont livrés entre vos mains. ◊ 3 Tout ce qui se meut [et] qui est vivant vous sera pour nourriture ; comme l’herbe verte, je vous donne tout. ◊ 4 Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec sa vie, [c’est-à-dire] son sang ; ◊ 5 et certes je redemanderai le sang de vos vies ; de la main de tout animal je le redemanderai, et de la main de l’homme ; de la main de chacun, de son frère, je redemanderai la vie de l’homme. ◊ 6 Qui aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car à l’image de Dieu, il a fait l’homme. ◊ 7 Et vous, fructifiez et multipliez ; foisonnez sur la terre, et multipliez sur elle.
◊ 8 Et Dieu parla à Noé et à ses fils avec lui, disant : ◊ 9 Et moi, voici, j’établis mon alliance avec vous, et avec votre semence après vous, ◊ 10 et avec tout être vivant qui est avec vous, tant oiseaux que bétail et tout animal de la terre avec vous, d’entre tout ce qui est sorti de l’arche, — tout animal de la terre. ◊ 11 Et j’établis mon alliance avec vous, et toute chair ne périra plus par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. ◊ 12 Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que je mets entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous, pour les générations, à toujours : ◊ 13 je mettrai mon arc dans la nuée, et il sera pour signe d’alliance entre moi et la terre ; ◊ 14 et il arrivera que quand je ferai venir des nuages sur la terre, alors l’arc apparaîtra dans la nuée, ◊ 15 et je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous et tout être vivant de toute chair ; et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. ◊ 16 Et l’arc sera dans la nuée, et je le verrai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre. ◊ 17 Et Dieu dit à Noé : C’est là le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre.
◊ 18 * Et les fils de Noé qui sortirent de l’arche étaient Sem, et Cham, et Japheth : et Cham fut le père de Canaan. ◊ 19 Ces trois sont fils de Noé ; et c’est d’eux que la population fut disséminée sur toute la terre.
◊ 20 Et Noé commença à être cultivateur et il planta une vigne ; ◊ 21 et il but du vin, et il s’enivra et se découvrit au milieu de la tente. ◊ 22 Et Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et le rapporta à ses deux frères, dehors. ◊ 23 Et Sem et Japheth prirent le manteau et le mirent, les deux, sur leurs épaules et marchèrent en arrière et couvrirent la nudité de leur père ; et leur visage était [tourné] en arrière, et ils ne virent pas la nudité de leur père. ◊ 24 Et Noé se réveilla de son vin et sut ce que lui avait fait son plus jeune fils ; et il dit : ◊ 25 Maudit soit Canaan ! Il sera l’esclave des esclaves de ses frères. ◊ 26 Et il dit : Béni soit l’Éternel, le Dieu de Sem, et que Canaan soit son esclave ! ◊ 27 Que Dieu élargisse Japheth, et qu’il demeure dans les tentes de Sem, et que Canaan soit son esclave !
◊ 28 Et Noé vécut, après le déluge, trois cent cinquante ans. ◊ 29 Et tous les jours de Noé furent neuf cent cinquante ans ; et il mourut.
Genèse
8 ◊ 1 Et Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail, qui étaient avec lui dans l’arche ; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux baissèrent ; ◊ 2 et les fontaines de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie qui tombait du ciel fut retenue. ◊ 3 Et les eaux se retirèrent de dessus la terre, allant et se retirant ; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. ◊ 4 Et l’arche reposa sur les montagnes d’Ararat, au septième mois, au dix-septième jour du mois. ◊ 5 Et les eaux allèrent diminuant jusqu’au dixième mois ; au dixième [mois], le premier [jour] du mois, les sommets des montagnes apparurent.
◊ 6 Et il arriva, au bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite ; ◊ 7 et il lâcha le corbeau, qui sortit, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché de dessus la terre. ◊ 8 Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; ◊ 9 mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer auprès de lui dans l’arche. ◊ 10 Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. ◊ 11 Et la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux avaient baissé sur la terre. ◊ 12 Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de nouveau vers lui.
◊ 13 Et il arriva, l’an six cent un, au premier [mois], le premier [jour] du mois, que les eaux furent séchées de dessus la terre ; et Noé ôta la couverture de l’arche et regarda, et voici, la face du sol avait séché. ◊ 14 Et au second mois, le vingt-septième jour du mois, la terre fut sèche.
◊ 15 Et Dieu parla à Noé, disant : ◊ 16 Sors de l’arche, toi, et ta femme et tes fils et les femmes de tes fils avec toi. ◊ 17 Fais sortir avec toi tout animal qui est avec toi, de toute chair, tant oiseaux que bétail, et tout reptile qui rampe sur la terre, et qu’ils foisonnent en la terre, et fructifient et multiplient sur la terre. ◊ 18 Et Noé sortit, et ses fils, et sa femme et les femmes de ses fils avec lui. ◊ 19 Tout animal, tout reptile et tout oiseau, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche. ◊ 20 Et Noé bâtit un autel à l’Éternel, et prit de toute bête pure et de tout oiseau pur, et offrit des holocaustes sur l’autel. ◊ 21 Et l’Éternel flaira une odeur agréable ; et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus de nouveau le sol à cause de l’homme, car l’imagination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus de nouveau tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. ◊ 22 Désormais, tant que seront les jours de la terre, les semailles et la moisson, et le froid et le chaud, et l’été et l’hiver, et le jour et la nuit, ne cesseront pas.
Jean
4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.
2 Corinthiens
12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.
Jean
8 ◊ 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊ 2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊ 3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊ 4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊ 5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊ 6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊ 7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊ 8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊ 9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊ 10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊ 11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊ 12 Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊ 13 Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊ 14 Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊ 15 Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊ 16 Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊ 17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊ 18 Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊ 19 Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊ 20 Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊ 21 [Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 22 Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊ 23 Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊ 24 Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊ 25 Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊ 26 J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊ 27 Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊ 28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊ 29 Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊ 30 Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊ 31 Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊ 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊ 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊ 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊ 35 Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊ 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊ 37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊ 38 Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊ 39 Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊ 40 mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊ 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊ 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 43 Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊ 44 Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊ 45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊ 46 Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊ 47 Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊ 48 Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊ 49 Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊ 50 Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊ 51 En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊ 52 Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊ 53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊ 54 Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊ 55 Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊ 56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊ 57 Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊ 58 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊ 59 Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
Juges
10 ◊ 1 * Et après Abimélec, Thola, fils de Pua, fils de Dodo, homme d’Issacar, se leva pour sauver Israël ; et il habitait à Shamir, dans la montagne d’Éphraïm. ◊ 2 Et il jugea Israël vingt-trois ans ; et il mourut, et fut enterré à Shamir.
◊ 3 Et après lui, se leva Jaïr, le Galaadite ; et il jugea Israël vingt-deux ans. ◊ 4 Et il avait trente fils, qui montaient sur trente ânons ; et ils avaient trente villes qu’on a nommées jusqu’à aujourd’hui les bourgs de Jaïr, lesquels sont dans le pays de Galaad. ◊ 5 Et Jaïr mourut, et fut enterré à Kamon.
◊ 6 * Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et ils servirent les Baals, et les Ashtoreths, et les dieux de Syrie, et les dieux de Sidon, et les dieux de Moab, et les dieux des fils d’Ammon, et les dieux des Philistins ; et ils abandonnèrent l’Éternel et ne le servirent pas. ◊ 7 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il les vendit en la main des Philistins et en la main des fils d’Ammon, qui opprimèrent et écrasèrent les fils d’Israël cette année-là ; ◊ 8 pendant dix-huit ans [ils écrasèrent] tous les fils d’Israël qui étaient au-delà du Jourdain, dans le pays des Amoréens, qui est en Galaad. ◊ 9 Et les fils d’Ammon passèrent le Jourdain pour faire la guerre aussi contre Juda et contre Benjamin, et contre la maison d’Éphraïm. Et Israël fut dans une grande détresse.
◊ 10 Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel, disant : Nous avons péché contre toi ; car nous avons abandonné notre Dieu, et nous avons servi les Baals. ◊ 11 Et l’Éternel dit aux fils d’Israël : [Ne vous ai-je] pas [délivrés] des Égyptiens, et des Amoréens, des fils d’Ammon, et des Philistins ? ◊ 12 Et les Sidoniens, et Amalek, et Maon, vous ont opprimés, et vous avez crié vers moi, et je vous ai sauvés de leur main. ◊ 13 Mais vous, vous m’avez abandonné, et vous avez servi d’autres dieux ; c’est pourquoi je ne vous sauverai plus. ◊ 14 Allez, et criez aux dieux que vous avez choisis ; eux, vous sauveront au temps de votre détresse ! ◊ 15 Et les fils d’Israël dirent à l’Éternel : Nous avons péché ; fais-nous selon tout ce qui sera bon à tes yeux ; seulement, nous te prions, délivre-nous ce jour-ci. ◊ 16 Et ils ôtèrent du milieu d’eux les dieux étrangers, et servirent l’Éternel ; et son âme fut en peine de la misère d’Israël. ◊ 17 Et les fils d’Ammon se rassemblèrent, et campèrent en Galaad ; et les fils d’Israël s’assemblèrent, et campèrent à Mitspa. ◊ 18 Et le peuple, les princes de Galaad, se dirent l’un à l’autre : Quel est l’homme qui commencera à faire la guerre contre les fils d’Ammon ? Il sera chef de tous les habitants de Galaad.
1 Samuel
8 ◊ 1 Et il arriva que, lorsque Samuel fut vieux, il établit ses fils juges sur Israël. ◊ 2 Et le nom de son fils premier-né était Joël, et le nom de son second [fils], Abija : ils jugeaient à Beër-Shéba. ◊ 3 Et ses fils ne marchaient pas dans ses voies ; mais ils se détournaient après le gain déshonnête, et prenaient des présents, et faisaient fléchir le jugement. ◊ 4 Et tous les anciens d’Israël s’assemblèrent et vinrent vers Samuel, à Rama ; ◊ 5 et ils lui dirent : Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent pas dans tes voies ; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les nations. ◊ 6 Et la chose fut mauvaise aux yeux de Samuel, qu’ils eussent dit : Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Éternel.
◊ 7 Et l’Éternel dit à Samuel : Écoute la voix du peuple en tout ce qu’ils te disent ; car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté, afin que je ne règne pas sur eux. ◊ 8 Selon toutes les actions qu’ils ont commises, depuis le jour où je les ai fait monter d’Égypte, jusqu’à ce jour, en ce qu’ils m’ont abandonné et ont servi d’autres dieux : ainsi ils font aussi à ton égard. ◊ 9 Et maintenant, écoute leur voix ; seulement tu leur rendras clairement témoignage, et tu leur annonceras le régime du roi qui régnera sur eux.
◊ 10 Et Samuel dit toutes les paroles de l’Éternel au peuple qui lui demandait un roi. ◊ 11 Et il dit : Ce sera ici le régime du roi qui régnera sur vous : il prendra vos fils et les mettra pour lui sur son char et parmi ses cavaliers, et ils courront devant son char ; ◊ 12 et [il les prendra] pour s’en faire des chefs de milliers et des chefs de cinquantaines, et pour labourer ses champs, et pour récolter sa moisson, et pour faire ses instruments de guerre et l’attirail de ses chars. ◊ 13 Et il prendra vos filles pour parfumeuses et pour cuisinières et pour boulangères. ◊ 14 Et il prendra vos champs et vos vignes et vos oliviers, les meilleurs, et les donnera à ses serviteurs ; ◊ 15 et il prendra la dîme de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses eunuques et à ses serviteurs ; ◊ 16 et il prendra vos serviteurs et vos servantes et vos jeunes hommes d’élite, les meilleurs, et vos ânes, et les emploiera à ses ouvrages ; ◊ 17 il dîmera votre menu bétail, et vous serez ses serviteurs. ◊ 18 Et en ce jour-là vous crierez à cause de votre roi que vous vous serez choisi ; mais l’Éternel ne vous exaucera pas, en ce jour-là.
◊ 19 Et le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel ; et ils dirent : Non, mais il y aura un roi sur nous, ◊ 20 et nous serons, nous aussi, comme toutes les nations ; et notre roi nous jugera, et il sortira devant nous et conduira nos guerres. ◊ 21 Et Samuel écouta toutes les paroles du peuple, et les rapporta aux oreilles de l’Éternel. ◊ 22 Et l’Éternel dit à Samuel : Écoute leur voix, et établis sur eux un roi. Et Samuel dit aux hommes d’Israël : Allez chacun dans sa ville.
1 Samuel
14 ◊ 1 * Et il arriva qu’un jour Jonathan, fils de Saül, dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste des Philistins qui est là, de l’autre côté ; mais il n’en avertit pas son père. ◊ 2 Et Saül se tenait à l’extrémité de Guibha, sous un grenadier qui était à Migron ; et le peuple qui était avec lui était d’environ six cents hommes. ◊ 3 Et Akhija, fils d’Akhitub, frère d’I-Cabod, fils de Phinées, fils d’Éli, sacrificateur de l’Éternel à Silo, portait l’éphod. Et le peuple ne savait pas que Jonathan s’en fût allé.
◊ 4 Et entre les passages par lesquels Jonathan cherchait à passer vers le poste des Philistins, il y avait une dent de rocher d’un côté, et une dent de rocher de l’autre côté : et le nom de l’une était Botsets, et le nom de l’autre Séné ; ◊ 5 l’une des dents se dressait à pic du côté du nord, vis-à-vis de Micmash, et l’autre, du côté du midi, vis-à-vis de Guéba. ◊ 6 Et Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste de ces incirconcis ; peut-être que l’Éternel opérera pour nous, car rien n’empêche l’Éternel de sauver, avec beaucoup ou avec peu [de gens]. ◊ 7 Et celui qui portait ses armes lui dit : Fais tout ce qui est dans ton cœur ; va où tu voudras, voici, je suis avec toi selon ton cœur. ◊ 8 Et Jonathan dit : Voici, nous allons passer vers ces hommes et nous nous montrerons à eux. ◊ 9 S’ils nous disent ainsi : Tenez-vous là jusqu’à ce que nous vous joignions, alors nous nous tiendrons à notre place, et nous ne monterons pas vers eux ; ◊ 10 et s’ils disent ainsi : Montez vers nous, alors nous monterons, car l’Éternel les aura livrés en notre main ; et ce sera pour nous le signe.
◊ 11 Et ils se montrèrent les deux au poste des Philistins ; et les Philistins dirent : Voici les Hébreux qui sortent des trous où ils se sont cachés. ◊ 12 Et les hommes du poste répondirent à Jonathan et à celui qui portait ses armes, et dirent : Montez vers nous, et nous vous ferons savoir quelque chose. Et Jonathan dit à celui qui portait ses armes : Monte après moi, car l’Éternel les a livrés en la main d’Israël. ◊ 13 Et Jonathan monta avec ses mains et ses pieds, et celui qui portait ses armes après lui. Et ils tombèrent devant Jonathan, et celui qui portait ses armes les tuait après lui. ◊ 14 Et ce premier coup que frappèrent Jonathan et celui qui portait ses armes, mit [par terre] une vingtaine d’hommes, sur la moitié environ du sillon d’un arpent de terre. ◊ 15 Et l’épouvante fut dans le camp, dans la campagne et parmi tout le peuple ; le poste et les ravageurs, eux aussi, furent saisis d’épouvante ; et le pays trembla, et ce fut une frayeur de Dieu.
◊ 16 Et les sentinelles de Saül, qui étaient à Guibha de Benjamin, regardèrent, et voici, la multitude s’écoulait, et s’en allait, et ils s’entre-tuaient. ◊ 17 Et Saül dit au peuple qui était avec lui : Faites donc l’appel, et voyez qui s’en est allé d’avec nous. Et ils firent l’appel ; et voici, Jonathan n’y était pas, ni celui qui portait ses armes. ◊ 18 Et Saül dit à Akhija : Fais approcher l’arche de Dieu (car l’arche de Dieu était en ce jour-là avec les fils d’Israël). ◊ 19 Et il arriva que, pendant que Saül parlait au sacrificateur, le tumulte qui était dans le camp des Philistins allait toujours croissant ; et Saül dit au sacrificateur : Retire ta main.
◊ 20 Et Saül et tout le peuple qui était avec lui furent assemblés à grands cris, et vinrent à la bataille ; et voici, l’épée de chacun était contre l’autre : ce fut une confusion terrible. ◊ 21 Et il y avait, comme auparavant, des Hébreux parmi les Philistins, lesquels étaient montés avec eux dans le camp, [de tout] alentour, et eux aussi [se tournèrent] pour être avec Israël qui était avec Saül et Jonathan. ◊ 22 Et tous les hommes d’Israël qui s’étaient cachés dans la montagne d’Éphraïm, entendirent que les Philistins fuyaient, et ils s’attachèrent, eux aussi, à leur poursuite dans la bataille.
◊ 23 Et l’Éternel sauva Israël ce jour-là. Et la bataille s’étendit au-delà de Beth-Aven. ◊ 24 Et les hommes d’Israël furent accablés ce jour-là. Or Saül avait adjuré le peuple, disant : Maudit soit l’homme qui mangera du pain, jusqu’au soir, et [jusqu’à ce] que je me sois vengé de mes ennemis ; et, entre tout le peuple, nul ne goûta de pain. ◊ 25 Et tout le [peuple du] pays vint dans une forêt ; et il y avait du miel sur le dessus des champs. ◊ 26 Et le peuple entra dans la forêt ; et voici du miel qui coulait ; mais nul ne porta sa main à sa bouche, car le peuple avait peur du serment. ◊ 27 Et Jonathan n’avait pas entendu, lorsque son père avait fait jurer le peuple, et il étendit le bout du bâton qu’il avait à la main et le trempa dans un rayon de miel et ramena sa main à sa bouche, et ses yeux furent éclaircis. ◊ 28 Et quelqu’un du peuple répondit et dit : Ton père a fait expressément jurer le peuple, en disant : Maudit soit l’homme qui mangera du pain aujourd’hui ! et le peuple était fatigué. ◊ 29 Et Jonathan dit : Mon père a troublé le pays. Voyez donc comme mes yeux ont été éclaircis, parce que j’ai goûté un peu de ce miel ! ◊ 30 Qu’eût-ce été, si le peuple avait aujourd’hui mangé du butin de ses ennemis qu’il a trouvé ? maintenant la défaite des Philistins n’aurait-elle pas été plus grande ? ◊ 31 Et ils frappèrent ce jour-là les Philistins, depuis Micmash jusqu’à Ajalon ; et le peuple fut très fatigué. ◊ 32 Et le peuple se jeta sur le butin, et ils prirent du menu et du gros bétail, et des veaux, et ils les égorgèrent sur le sol ; et le peuple les mangeait avec le sang. ◊ 33 Et on le rapporta à Saül, en disant : Voici, le peuple pèche contre l’Éternel en mangeant avec le sang. Et il dit : Vous avez agi infidèlement. Roulez à présent vers moi une grande pierre. ◊ 34 Et Saül dit : Dispersez-vous parmi le peuple, et dites-leur : Amenez-moi chacun son bœuf et chacun son mouton, et égorgez-les ici et mangez ; et ne péchez pas contre l’Éternel en mangeant avec le sang. Et, cette nuit-là, tout le peuple amena chacun son bœuf à la main, et ils les égorgèrent là.
◊ 35 Et Saül bâtit un autel à l’Éternel ; ce fut le premier autel qu’il bâtit à l’Éternel. ◊ 36 Et Saül dit : Descendons de nuit après les Philistins, et pillons-les jusqu’à la lumière du matin, et n’en laissons pas un homme de reste. Et ils dirent : Fais tout ce qui est bon à tes yeux. Et le sacrificateur dit : Approchons-nous ici de Dieu. ◊ 37 Et Saül interrogea Dieu : Descendrai-je après les Philistins ? Les livreras-tu en la main d’Israël ? Et il ne lui répondit pas ce jour-là. ◊ 38 Et Saül dit : Approchez ici, vous tous les principaux du peuple, et sachez et voyez comment ce péché est arrivé aujourd’hui ; ◊ 39 car l’Éternel qui a sauvé Israël est vivant, que si c’était par Jonathan, mon fils, il mourra certainement ! Et personne de tout le peuple ne lui répondit. ◊ 40 Et il dit à tout Israël : Vous, soyez d’un côté, et moi et Jonathan, mon fils, nous serons de l’autre côté. Et le peuple dit à Saül : Fais ce qui est bon à tes yeux. ◊ 41 Et Saül dit à l’Éternel, le Dieu d’Israël : Donne [un sort] parfait. Et Jonathan et Saül furent pris, et le peuple échappa. ◊ 42 Et Saül dit : Jetez le sort entre moi et Jonathan, mon fils. Et Jonathan fut pris. ◊ 43 Et Saül dit à Jonathan : Déclare-moi ce que tu as fait. Et Jonathan le lui déclara, et dit : Je n’ai fait que goûter un peu de miel avec le bout du bâton que j’avais à la main, [et] voici, je meurs ! ◊ 44 Et Saül dit : Que Dieu [me] fasse ainsi, et ainsi y ajoute, si tu ne meurs certainement, Jonathan ! ◊ 45 Et le peuple dit à Saül : Jonathan, qui a opéré cette grande délivrance en Israël, mourra-t-il ? Qu’ainsi n’advienne ! L’Éternel est vivant, s’il tombe à terre un des cheveux de sa tête ! car il a opéré avec Dieu aujourd’hui. Et le peuple délivra Jonathan, et il ne mourut pas. ◊ 46 Et Saül remonta de la poursuite des Philistins, et les Philistins s’en allèrent en leur lieu.
◊ 47 Et Saül prit la royauté sur Israël, et il fit la guerre tout à l’entour contre tous ses ennemis : contre Moab, et contre les fils d’Ammon, et contre Édom, et contre les rois de Tsoba, et contre les Philistins ; et partout où il se tournait, il les châtiait. ◊ 48 Et il forma une armée et frappa Amalek, et délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient.
◊ 49 Et les fils de Saül étaient Jonathan, et Jishvi, et Malki-Shua ; et les noms de ses deux filles : le nom de l’aînée était Mérab, et le nom de la plus jeune, Mical. ◊ 50 Et le nom de la femme de Saül était Akhinoam, fille d’Akhimaats ; et le nom du chef de son armée était Abner, fils de Ner, oncle de Saül. ◊ 51 Et Kis, père de Saül, et Ner, père d’Abner, étaient fils d’Abiel.
◊ 52 Et la guerre fut forte contre les Philistins durant tous les jours de Saül ; et quand Saül voyait quelque homme fort et quelque homme vaillant, il le prenait auprès de lui.
1 Samuel
7 ◊ 1 Et les hommes de Kiriath-Jéarim vinrent, et firent monter l’arche de l’Éternel et l’apportèrent dans la maison d’Abinadab, sur la colline ; et ils sanctifièrent Éléazar, son fils, pour garder l’arche de l’Éternel.
◊ 2 * Et il arriva que, depuis le jour où l’arche demeura à Kiriath-Jéarim, il se passa un long temps, vingt années ; et toute la maison d’Israël se lamenta après l’Éternel. ◊ 3 Et Samuel parla à toute la maison d’Israël, disant : Si de tout votre cœur vous retournez à l’Éternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers, et les Ashtoreths, et attachez fermement votre cœur à l’Éternel, et servez-le lui seul ; et il vous délivrera de la main des Philistins. ◊ 4 Et les fils d’Israël ôtèrent les Baals et les Ashtoreths, et servirent l’Éternel seul.
◊ 5 Et Samuel dit : Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l’Éternel pour vous. ◊ 6 Et ils s’assemblèrent à Mitspa, et ils puisèrent de l’eau et la répandirent devant l’Éternel ; et ils jeûnèrent ce jour-là, et dirent là : Nous avons péché contre l’Éternel. Et Samuel jugea les fils d’Israël à Mitspa. ◊ 7 Et les Philistins apprirent que les fils d’Israël s’étaient assemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent contre Israël ; et les fils d’Israël l’apprirent, et eurent peur des Philistins. ◊ 8 Et les fils d’Israël dirent à Samuel : Ne cesse pas de crier pour nous à l’Éternel, notre Dieu, afin qu’il nous sauve de la main des Philistins. ◊ 9 Et Samuel prit un agneau de lait, et l’offrit tout entier à l’Éternel en holocauste ; et Samuel cria à l’Éternel pour Israël, et l’Éternel l’exauça.
◊ 10 Comme Samuel offrait l’holocauste, les Philistins s’approchèrent pour livrer bataille à Israël ; et l’Éternel fit tonner ce jour-là un grand tonnerre sur les Philistins, et les mit en déroute, et ils furent battus devant Israël. ◊ 11 Et les hommes d’Israël sortirent de Mitspa et poursuivirent les Philistins, et les frappèrent jusqu’au dessous de Beth-Car. ◊ 12 Et Samuel prit une pierre et la plaça entre Mitspa et le rocher, et il appela son nom Ében-Ézer, et dit : L’Éternel nous a secourus jusqu’ici. ◊ 13 Et les Philistins furent abaissés, et ils n’entrèrent plus dans les confins d’Israël ; et la main de l’Éternel fut sur les Philistins pendant tous les jours de Samuel. ◊ 14 Et les villes que les Philistins avaient prises sur Israël retournèrent à Israël, depuis Ékron jusqu’à Gath ; et Israël délivra leur territoire de la main des Philistins. Et il y eut paix entre Israël et l’Amoréen.
◊ 15 Et Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie. ◊ 16 Et il allait d’année en année, et faisait le tour, à Béthel, et à Guilgal, et à Mitspa, et jugeait Israël dans tous ces lieux-là ; ◊ 17 et il s’en retournait à Rama, car là était sa maison, et là il jugeait Israël ; et il bâtit là un autel à l’Éternel.
Juges
11 ◊ 1 Or Jephthé, le Galaadite, était un fort et vaillant homme, et il était fils d’une prostituée ; et Galaad avait engendré Jephthé. ◊ 2 Et la femme de Galaad lui enfanta des fils ; et les fils de sa femme grandirent, et chassèrent Jephthé, et lui dirent : Tu n’auras point d’héritage dans la maison de notre père ; car toi, tu es fils d’une autre femme. ◊ 3 Et Jephthé s’enfuit de devant ses frères, et habita dans le pays de Tob ; et des hommes légers se ramassèrent autour de Jephthé, et ils entraient en campagne avec lui.
◊ 4 Et il arriva, quelque temps après, que les fils d’Ammon firent la guerre à Israël ; ◊ 5 et comme les fils d’Ammon faisaient la guerre à Israël, les anciens de Galaad allèrent pour amener Jephthé du pays de Tob. ◊ 6 Et ils dirent à Jephthé : Viens, et tu seras notre capitaine, et nous combattrons contre les fils d’Ammon. ◊ 7 Et Jephthé dit aux anciens de Galaad : N’est-ce pas vous qui m’avez haï et qui m’avez chassé de la maison de mon père ? Et pourquoi venez-vous à moi, maintenant que vous êtes dans la détresse ? ◊ 8 Et les anciens de Galaad dirent à Jephthé : C’est pour ceci que nous sommes maintenant revenus vers toi, afin que tu viennes avec nous, et que tu fasses la guerre contre les fils d’Ammon ; et tu seras notre chef, à nous tous, les habitants de Galaad. ◊ 9 Et Jephthé dit aux anciens de Galaad : Si vous me ramenez pour faire la guerre contre les fils d’Ammon et que l’Éternel les livre devant moi, serai-je votre chef ? ◊ 10 Et les anciens de Galaad dirent à Jephthé : L’Éternel est témoin entre nous si nous ne faisons pas selon ce que tu as dit ! ◊ 11 Et Jephthé alla avec les anciens de Galaad, et le peuple l’établit chef et capitaine sur lui. Et Jephthé prononça toutes ses paroles devant l’Éternel, à Mitspa.
◊ 12 Et Jephthé envoya des messagers au roi des fils d’Ammon, disant : Qu’y a-t-il entre moi et toi, que tu viennes contre moi pour faire la guerre à mon pays ? ◊ 13 Et le roi des fils d’Ammon dit aux messagers de Jephthé : C’est parce qu’Israël a pris mon pays, quand il monta d’Égypte, depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok et jusqu’au Jourdain ; et maintenant, rends-moi ces [contrées] en paix. ◊ 14 Et Jephthé envoya de nouveau des messagers au roi des fils d’Ammon, ◊ 15 et lui dit : Ainsi dit Jephthé : Israël n’a point pris le pays de Moab ni le pays des fils d’Ammon ; ◊ 16 car, quand ils montèrent d’Égypte, Israël marcha par le désert jusqu’à la mer Rouge, et il vint à Kadès ; ◊ 17 et Israël envoya des messagers au roi d’Édom, disant : Laisse-moi passer par ton pays ; mais le roi d’Édom n’écouta pas. Et il envoya aussi au roi de Moab ; mais il ne voulut pas. Et Israël demeura à Kadès. ◊ 18 Et il marcha par le désert, et tourna le pays d’Édom et le pays de Moab, et vint du côté du soleil levant au pays de Moab, et ils campèrent au-delà de l’Arnon, mais n’entrèrent pas dans les limites de Moab, car l’Arnon était la limite de Moab. ◊ 19 Et Israël envoya des messagers à Sihon, roi des Amoréens, roi de Hesbon, et Israël lui dit : Laisse-nous passer par ton pays, jusqu’en notre lieu. ◊ 20 Mais Sihon ne se fia pas à Israël pour le laisser passer par ses limites ; et Sihon rassembla tout son peuple, et ils campèrent à Jahtsa, et combattirent contre Israël. ◊ 21 Et l’Éternel, le Dieu d’Israël, livra Sihon et tout son peuple en la main d’Israël, et [Israël] les frappa ; et Israël prit possession de tout le pays des Amoréens qui habitaient dans ce pays-là : ◊ 22 et ils eurent la possession de tout le territoire des Amoréens, depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok, et depuis le désert jusqu’au Jourdain. ◊ 23 Et maintenant l’Éternel, le Dieu d’Israël, a dépossédé les Amoréens devant son peuple Israël, et toi, tu nous en dépossèderais ? ◊ 24 Ne possèdes-tu pas ce que ton dieu Kemosh t’a fait posséder ? Et nous aurons la possession de tous ceux que l’Éternel, notre Dieu, aura dépossédés devant nous. ◊ 25 Et maintenant, vaux-tu donc mieux que Balak, fils de Tsippor, roi de Moab ? A-t-il jamais contesté contre Israël ? a-t-il jamais combattu contre eux ? ◊ 26 Pendant qu’Israël a habité Hesbon et les villages de son ressort, et Aroër et les villages de son ressort, et toutes les villes qui sont le long de l’Arnon, pendant trois cents ans, pourquoi ne les avez-vous pas délivrées en ce temps-là ? ◊ 27 Et ce n’est pas moi qui ai péché contre toi ; mais c’est toi qui me fais tort, en m’attaquant. L’Éternel, le juge, jugera aujourd’hui entre les fils d’Israël et les fils d’Ammon.
◊ 28 Et le roi des fils d’Ammon n’écouta pas les paroles que Jephthé lui avait envoyées. ◊ 29 Et l’Esprit de l’Éternel fut sur Jephthé ; et il passa à travers Galaad et Manassé, et il passa par Mitspé de Galaad, et de Mitspé de Galaad, il passa vers les fils d’Ammon.
◊ 30 Et Jephthé voua un vœu à l’Éternel, et dit : Si tu livres en ma main les fils d’Ammon, ◊ 31 il arrivera que ce qui sortira des portes de ma maison à ma rencontre, lorsque je reviendrai en paix des fils d’Ammon, sera à l’Éternel, et je l’offrirai en holocauste.
◊ 32 Et Jephthé passa vers les fils d’Ammon pour combattre contre eux ; et l’Éternel les livra en sa main : ◊ 33 et il leur infligea une très grande défaite, depuis Aroër jusqu’à ce que tu viennes à Minnith, [leur prenant] vingt villes, et jusqu’à Abel-Keramim ; et les fils d’Ammon furent humiliés devant les fils d’Israël.
◊ 34 Et Jephthé vint à Mitspa, dans sa maison ; et voici, sa fille sortit à sa rencontre avec des tambourins et des danses ; et elle était seule, unique : il n’avait, à part elle, ni fils ni fille. ◊ 35 Et il arriva, quand il la vit, qu’il déchira ses vêtements, et dit : Ah, ma fille ! tu m’as accablé, et tu es de ceux qui me troublent ! car j’ai ouvert [ma] bouche à l’Éternel, et ne puis revenir en arrière. ◊ 36 Et elle lui dit : Mon père, si tu as ouvert ta bouche à l’Éternel, fais-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, après que l’Éternel t’a vengé de tes ennemis, les fils d’Ammon. ◊ 37 Et elle dit à son père : Que cette chose me soit faite : laisse-moi pendant deux mois, et je m’en irai, et je descendrai sur les montagnes, et je pleurerai ma virginité, moi et mes compagnes. ◊ 38 Et il lui dit : Va. Et il la renvoya pour deux mois. Et elle s’en alla, elle et ses compagnes, et pleura sa virginité sur les montagnes. ◊ 39 Et il arriva, au bout de deux mois, qu’elle revint vers son père ; et il accomplit à son égard le vœu qu’il avait voué. Et elle n’avait point connu d’homme. ◊ 40 Et ce fut une coutume en Israël, que d’année en année les filles d’Israël allaient célébrer la fille de Jephthé, le Galaadite, quatre jours par année.
Juges
13 ◊ 1 * Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; et l’Éternel les livra en la main des Philistins pendant quarante ans.
◊ 2 Et il y avait un homme de Tsorha, de la famille des Danites, et son nom était Manoah ; et sa femme était stérile et n’enfantait pas. ◊ 3 Et l’Ange de l’Éternel apparut à la femme, et lui dit : Voici, tu es stérile et tu n’enfantes pas ; mais tu concevras, et tu enfanteras un fils. ◊ 4 Et maintenant, prends garde, je te prie, et ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange rien d’impur ; ◊ 5 car voici, tu concevras, et tu enfanteras un fils ; et le rasoir ne passera pas sur sa tête, car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre [de sa mère] ; et ce sera lui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins.
◊ 6 Et la femme vint, et parla à son mari, disant : Un homme de Dieu est venu vers moi, et son aspect était comme l’aspect d’un ange de Dieu, très terrible ; et je ne lui ai pas demandé d’où il était, et il ne m’a pas fait connaître son nom. ◊ 7 Et il m’a dit : Voici, tu concevras, et tu enfanteras un fils ; et maintenant, ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange rien d’impur ; car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre [de sa mère], jusqu’au jour de sa mort.
◊ 8 Et Manoah supplia l’Éternel, et dit : Ah, Seigneur ! que l’homme de Dieu que tu as envoyé, vienne encore vers nous, je te prie, et qu’il nous enseigne ce que nous devons faire au jeune garçon qui naîtra. ◊ 9 Et Dieu exauça la voix de Manoah ; et l’Ange de Dieu vint encore vers la femme, comme elle était assise aux champs, et Manoah, son mari, n’était pas avec elle. ◊ 10 Et la femme se hâta et courut et rapporta à son mari, et lui dit : Voici, l’homme qui était venu vers moi l’autre jour m’est apparu.
◊ 11 Et Manoah se leva et suivit sa femme ; et il vint vers l’homme, et lui dit : Es-tu l’homme qui a parlé à cette femme ? Et il dit : [C’est] moi. ◊ 12 Et Manoah dit : Quand donc ta parole arrivera, quelle sera la règle du jeune garçon, et que devra-t-il faire ? ◊ 13 Et l’Ange de l’Éternel dit à Manoah : La femme se gardera de tout ce que je lui ai dit. ◊ 14 Elle ne mangera rien de ce qui sort de la vigne, et elle ne boira ni vin ni boisson forte, et ne mangera rien d’impur. Elle prendra garde à tout ce que je lui ai commandé.
◊ 15 Et Manoah dit à l’Ange de l’Éternel : Laisse-nous te retenir, et t’apprêter un chevreau. ◊ 16 Et l’Ange de l’Éternel dit à Manoah : Si tu me retiens, je ne mangerai pas de ton pain ; et si tu fais un holocauste, tu l’offriras à l’Éternel. Car Manoah ne savait pas que ce fût l’Ange de l’Éternel. ◊ 17 Et Manoah dit à l’Ange de l’Éternel : Quel est ton nom, afin que nous t’honorions, quand ce que tu as dit arrivera ? ◊ 18 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux.
◊ 19 Et Manoah prit le chevreau et le gâteau, et il les offrit à l’Éternel sur le rocher. Et il fit une chose merveilleuse, tandis que Manoah et sa femme regardaient. ◊ 20 Et il arriva que, comme la flamme montait de dessus l’autel vers les cieux, l’Ange de l’Éternel monta dans la flamme de l’autel, Manoah et sa femme regardant ; et ils tombèrent sur leurs faces contre terre. ◊ 21 Et l’Ange de l’Éternel n’apparut plus à Manoah, ni à sa femme. Alors Manoah connut que c’était l’Ange de l’Éternel. ◊ 22 Et Manoah dit à sa femme : Nous mourrons certainement, car nous avons vu Dieu. ◊ 23 Et sa femme lui dit : Si l’Éternel eût pris plaisir à nous faire mourir, il n’aurait pas accepté de notre main l’holocauste et le gâteau, et il ne nous aurait pas fait voir toutes ces choses, et ne nous aurait pas fait entendre, dans ce moment, des choses comme celles-là.
◊ 24 Et la femme enfanta un fils, et appela son nom Samson ; et l’enfant grandit, et l’Éternel le bénit. ◊ 25 Et l’Esprit de l’Éternel commença de le pousser, — à Mahané-Dan, entre Tsorha et Eshtaol.
Juges
14 ◊ 1 Et Samson descendit à Thimna ; et il vit à Thimna une femme d’entre les filles des Philistins. ◊ 2 Et il remonta et le raconta à son père et à sa mère, et dit : J’ai vu à Thimna une femme d’entre les filles des Philistins ; et maintenant, prenez-la-moi pour femme. ◊ 3 Et son père et sa mère lui dirent : N’y a-t-il pas de femme parmi les filles de tes frères, et dans tout mon peuple, que tu ailles prendre une femme d’entre les Philistins, les incirconcis ? Et Samson dit à son père : Prends celle-là pour moi, car elle plaît à mes yeux. ◊ 4 Et son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de l’Éternel ; car [Samson] cherchait une occasion de la part des Philistins. Or en ce temps-là les Philistins dominaient sur Israël.
◊ 5 Et Samson descendit à Thimna avec son père et sa mère ; et ils arrivèrent jusqu’aux vignes de Thimna. Et voici, un jeune lion rugissant [vint] à sa rencontre. ◊ 6 Et l’Esprit de l’Éternel le saisit : et il le déchira, comme on déchire un chevreau, quoiqu’il n’eût rien en sa main ; et il ne déclara point à son père ni à sa mère ce qu’il avait fait. ◊ 7 Et il descendit, et parla à la femme, et elle plut aux yeux de Samson. ◊ 8 Et il retourna quelque temps après pour la prendre, et se détourna pour voir le cadavre du lion ; et voici, il y avait dans le corps du lion un essaim d’abeilles, et du miel ; ◊ 9 et il en prit dans ses mains, et s’en alla, mangeant en chemin ; et il alla vers son père et vers sa mère, et leur en donna, et ils en mangèrent ; mais il ne leur raconta pas qu’il avait tiré le miel du corps du lion.
◊ 10 Et son père descendit vers la femme, et Samson fit là un festin ; car c’est ainsi que les jeunes gens avaient l’habitude de faire. ◊ 11 Et il arriva que, quand ils le virent, ils prirent trente compagnons, et ils furent avec lui. ◊ 12 Et Samson leur dit : Je vous proposerai, s’il vous plaît, une énigme ; si vous me l’expliquez dans les sept jours du festin et si vous la trouvez, je vous donnerai trente chemises, et trente vêtements de rechange. ◊ 13 Mais si vous ne pouvez pas me l’expliquer, c’est vous qui me donnerez trente chemises, et trente vêtements de rechange. Et ils lui dirent : Propose ton énigme, et nous l’entendrons. ◊ 14 Et il leur dit :
De celui qui mange est sorti le manger, et du fort est sortie la douceur.
Et pendant trois jours ils ne purent expliquer l’énigme. ◊ 15 Et il arriva, le septième jour, qu’ils dirent à la femme de Samson : Persuade ton mari, et il nous expliquera l’énigme, de peur que nous ne te brûlions au feu, toi et la maison de ton père. C’est pour nous dépouiller que vous nous avez appelés, n’est-ce pas ? ◊ 16 Et la femme de Samson pleura auprès de lui, et dit : Tu n’as pour moi que de la haine, et tu ne m’aimes pas ; tu as proposé une énigme aux fils de mon peuple, et tu ne me l’as pas expliquée. Et il lui dit : Voici, je ne l’ai pas expliquée à mon père et à ma mère, et je te l’expliquerais à toi ? ◊ 17 Et elle pleura auprès de lui pendant les sept jours qu’ils eurent le festin ; et il arriva, le septième jour, qu’il la lui expliqua, parce qu’elle le tourmentait ; et elle expliqua l’énigme aux fils de son peuple. ◊ 18 Et le septième jour, avant que le soleil se couchât, les hommes de la ville lui dirent : Qu’y a-t-il de plus doux que le miel, et qu’y a-t-il de plus fort que le lion ? Et il leur dit : Si vous n’aviez pas labouré avec ma génisse, vous n’auriez pas trouvé mon énigme. ◊ 19 Et l’Esprit de l’Éternel le saisit ; et il descendit à Askalon, et en tua trente hommes, et prit leurs dépouilles, et donna les vêtements de rechange à ceux qui avaient expliqué l’énigme. Et sa colère s’embrasa, et il monta à la maison de son père. ◊ 20 Et la femme de Samson fut [donnée] à son compagnon, dont il avait fait son ami.
15 ◊ 1 Et il arriva quelque temps après, pendant les jours de la moisson des froments, que Samson alla visiter sa femme, avec un chevreau ; et il dit : Je veux entrer vers ma femme dans la chambre. Mais le père ne lui permit pas d’entrer. ◊ 2 Et le père dit : J’ai pensé que tu l’avais en haine, et je l’ai donnée à ton compagnon. Sa jeune sœur n’est-elle pas plus belle qu’elle ? Prends-la à sa place, je te prie. ◊ 3 Et Samson leur dit : Cette fois je suis innocent à l’égard des Philistins si je leur fais du mal. ◊ 4 Et Samson s’en alla, et prit trois cents chacals ; et il prit des torches, et tourna [les chacals] queue contre queue, et mit une torche entre les deux queues, au milieu. ◊ 5 Et il mit le feu aux torches, et lâcha [les chacals] dans les blés des Philistins ; et il brûla tant les tas de gerbes que le blé sur pied et les plantations d’oliviers. ◊ 6 Et les Philistins dirent : Qui a fait cela ? Et on dit : Samson, le gendre du Thimnite ; parce qu’il lui a pris sa femme et l’a donnée à son compagnon. Et les Philistins montèrent, et la brûlèrent au feu, elle et son père. ◊ 7 Et Samson leur dit : Si c’est ainsi que vous faites, alors certes je me vengerai de vous, et après je cesserai. ◊ 8 Et il les frappa d’un grand coup, à leur casser bras et jambes. Et il descendit, et habita dans une caverne du rocher d’Étam.
◊ 9 Et les Philistins montèrent, et campèrent en Juda, et se répandirent en Lékhi. ◊ 10 Et les hommes de Juda dirent : Pourquoi êtes-vous montés contre nous ? Et ils dirent : Nous sommes montés pour lier Samson, afin de lui faire comme il nous a fait. ◊ 11 Et trois mille hommes de Juda descendirent à la caverne du rocher d’Étam, et dirent à Samson : Ne sais-tu pas que les Philistins dominent sur nous ? Et que nous as-tu fait ? Et il leur dit : Comme ils m’ont fait, ainsi je leur ai fait. ◊ 12 Et ils lui dirent : Nous sommes descendus pour te lier, afin de te livrer en la main des Philistins. Et Samson leur dit : Jurez-moi que vous ne vous jetterez pas sur moi. ◊ 13 Et ils lui parlèrent, disant : Non, mais nous voulons te lier, et nous te livrerons en leur main ; mais certainement nous ne te tuerons pas. Et ils le lièrent avec deux cordes neuves, et le firent monter hors du rocher. ◊ 14 Il vint jusqu’à Lékhi, et les Philistins poussèrent des cris à sa rencontre. Et l’Esprit de l’Éternel le saisit ; et les cordes qui étaient à ses bras devinrent comme de l’étoupe qui brûle au feu, et ses liens coulèrent de dessus ses mains. ◊ 15 Et il trouva une mâchoire d’âne fraîche, et il étendit sa main et la prit, et en frappa mille hommes. ◊ 16 Et Samson dit :
Avec la mâchoire de l’âne, un monceau, deux monceaux ! Avec la mâchoire de l’âne j’ai frappé mille hommes.
◊ 17 Et il arriva que, quand il eut achevé de parler, il jeta de sa main la mâchoire, et nomma ce lieu-là Ramath-Lékhi. ◊ 18 Et il eut une très grande soif, et il cria à l’Éternel, et dit : Tu as donné par la main de ton serviteur cette grande délivrance, et maintenant je mourrais de soif, et je tomberais entre les mains des incirconcis ! ◊ 19 Et Dieu fendit le rocher creux qui était à Lékhi, et il en sortit de l’eau ; et il but, et son esprit revint, et il vécut : c’est pourquoi le nom de cette [source] fut appelé En-Hakkoré ; elle est à Lékhi, jusqu’à ce jour.
◊ 20 Et [Samson] jugea Israël, aux jours des Philistins, vingt ans.
Luc
6 ◊ 1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu’il passait par des blés ; et ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, les froissant entre leurs mains. ◊ 2 Et quelques-uns des pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire au jour de sabbat ? ◊ 3 Et Jésus, répondant, leur dit : N’avez-vous pas même lu ce que fit David quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, quoiqu’il ne soit pas permis d’en manger, sinon aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Et il leur dit : Le fils de l’homme est seigneur aussi du sabbat.
◊ 6 Et il arriva aussi, un autre sabbat, qu’il entra dans la synagogue et qu’il enseignait. Et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. ◊ 7 Et les scribes et les pharisiens observaient s’il guérirait en un jour de sabbat, afin qu’ils trouvassent de quoi l’accuser. ◊ 8 Et lui connut leurs pensées et dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là devant tous. Et s’étant levé, il se tint là. ◊ 9 Jésus donc leur dit : Je vous demanderai s’il est permis, le jour de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de la perdre ? ◊ 10 Et les ayant tous regardés à l’entour, il lui dit : Étends ta main. Et il fit ainsi ; et sa main fut rendue [saine] comme l’autre. ◊ 11 Et ils en furent hors d’eux-mêmes, et s’entretenaient ensemble de ce qu’ils pourraient faire à Jésus.
◊ 12 Or il arriva, en ces jours-là, qu’il s’en alla sur une montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu. ◊ 13 Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples. Et en ayant choisi douze d’entre eux, lesquels il nomma aussi apôtres : ◊ 14 Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère ; Jacques et Jean ; Philippe et Barthélemy ; ◊ 15 Matthieu et Thomas ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote ; ◊ 16 Jude [frère] de Jacques, et Judas Iscariote, qui aussi devint traître ; ◊ 17 — et étant descendu avec eux, il s’arrêta dans un lieu uni, ainsi que la foule de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies ; ◊ 18 ceux aussi qui étaient tourmentés par des esprits immondes furent guéris ; ◊ 19 et toute la foule cherchait à le toucher, car il sortait de lui de la puissance, et elle les guérissait tous.
◊ 20 Et lui, élevant les yeux vers ses disciples, dit : Bienheureux, vous pauvres, car à vous est le royaume de Dieu ; ◊ 21 bienheureux, vous qui maintenant avez faim, car vous serez rassasiés ; bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. ◊ 22 Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront [de leur société], et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. ◊ 23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. ◊ 24 Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ; ◊ 25 malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ; malheur à vous qui riez maintenant, car vous mènerez deuil et vous pleurerez. ◊ 26 Malheur [à vous] quand tous les hommes diront du bien de vous, car leurs pères en ont fait de même aux faux prophètes. ◊ 27 Mais à vous qui écoutez, je vous dis : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; ◊ 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous font du tort. ◊ 29 À celui qui te frappe sur une joue, présente aussi l’autre ; et si quelqu’un t’ôte ton manteau, ne l’empêche pas [de prendre] aussi ta tunique. ◊ 30 Donne à tout homme qui te demande, et à celui qui t’ôte ce qui t’appartient, ne le redemande pas. ◊ 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. ◊ 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. ◊ 33 Et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi en font autant. ◊ 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin qu’ils reçoivent la pareille. ◊ 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans en rien espérer ; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-haut ; car il est bon envers les ingrats et les méchants. ◊ 36 Soyez donc miséricordieux, comme aussi votre Père est miséricordieux ; ◊ 37 et ne jugez pas, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez point condamnés ; acquittez, et vous serez acquittés ; ◊ 38 donnez, et il vous sera donné : on vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée et secouée, et qui débordera ; car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour.
◊ 39 Et il leur disait aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? ◊ 40 Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout homme accompli sera comme son maître. ◊ 41 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? ◊ 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets, j’ôterai le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter le fétu qui est dans l’œil de ton frère. ◊ 43 Car il n’y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni d’arbre mauvais qui produise de bon fruit ; ◊ 44 car chaque arbre se connaît à son propre fruit, car on ne récolte pas des figues sur des épines, ni ne cueille du raisin sur un buisson. ◊ 45 L’homme bon, du bon trésor de son cœur produit ce qui est bon, et l’homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l’abondance du cœur sa bouche parle. ◊ 46 Et pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? ◊ 47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique : ◊ 48 il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc : mais une inondation étant survenue, le fleuve s’est jeté avec violence contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 49 Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande.
Deutéronome
33 ◊ 1 * Et c’est ici la bénédiction dont Moïse, homme de Dieu, bénit les fils d’Israël, avant sa mort. ◊ 2 Et il dit :
L’Éternel est venu de Sinaï, et il s’est levé pour eux de Séhir ; il a resplendi de la montagne de Paran, et est venu des saintes myriades ; de sa droite [sortit] une loi de feu pour eux.
◊ 3 Oui, il aime les peuples ; tous ses saints sont dans ta main, et ils se tiennent à tes pieds ; ils reçoivent tes paroles.
◊ 4 Moïse nous a commandé une loi, héritage de la congrégation de Jacob ; ◊ 5 et il a été roi en Jeshurun, quand les chefs du peuple se réunirent ensemble avec les tribus d’Israël.
◊ 6 * Que Ruben vive et ne meure pas, et que ses hommes soient en petit nombre.
◊ 7 * Et ceci pour Juda : et il dit : Éternel, écoute la voix de Juda, et amène-le à son peuple ; qu’il combatte de ses mains pour lui, et sois-lui en aide contre ses ennemis.
◊ 8 * Et de Lévi il dit : Tes thummim et tes urim sont à l’homme de ta bonté, que tu as éprouvé à Massa, [et] avec lequel tu as contesté aux eaux de Meriba ;
◊ 9 Qui dit de son père et de sa mère : Je ne l’ai point vu ; et qui n’a pas reconnu ses frères, et n’a pas connu ses fils. Car ils ont gardé tes paroles et observé ton alliance ;
◊ 10 Ils enseigneront tes ordonnances à Jacob et ta loi à Israël ; ils mettront l’encens sous tes narines et l’holocauste sur ton autel.
◊ 11 Éternel ! bénis sa force ; et que l’œuvre de ses mains te soit agréable ! Brise les reins de ceux qui s’élèvent contre lui, et de ceux qui le haïssent, en sorte qu’ils ne puissent plus se relever.
◊ 12 * De Benjamin il dit : Le bien-aimé de l’Éternel, — il habitera en sécurité auprès de lui ; [l’Éternel] le couvrira tout le jour, et il habitera entre ses épaules.
◊ 13 * Et de Joseph il dit : Son pays soit béni par l’Éternel de ce qu’il y a de plus précieux au ciel, de la rosée, et [de ce qui vient] des profondeurs qui gisent en bas ;
◊ 14 Et du plus précieux des produits du soleil, et du plus précieux des produits des mois ;
◊ 15 Et de [ce qui croît sur] le sommet des montagnes d’ancienneté, et du plus précieux des collines éternelles ;
◊ 16 Et du plus précieux de la terre et de sa plénitude.
Et que la faveur de celui qui demeurait dans le buisson, vienne sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à part de ses frères !
◊ 17 Sa magnificence est comme le premier-né de son taureau, et ses cornes sont des cornes de buffle.
Avec elles, il poussera les peuples ensemble jusqu’aux bouts de la terre.
Ce sont les myriades d’Éphraïm, et ce sont les milliers de Manassé.
◊ 18 * Et de Zabulon il dit : Réjouis-toi, Zabulon, en ta sortie ; et toi, Issacar, dans tes tentes !
◊ 19 Ils appelleront les peuples à la montagne ; là ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l’abondance des mers, et les trésors cachés du sable.
◊ 20 * Et de Gad il dit : Béni soit celui qui élargit Gad. Il habite comme une lionne, et il déchire le bras, même le sommet de la tête.
◊ 21 Et il s’est choisi la première partie [du pays] ; car là était réservée la part du législateur ; et il est allé [avec] les chefs du peuple ; il a accompli avec Israël la justice de l’Éternel et ses jugements.
◊ 22 * Et de Dan il dit : Dan est un jeune lion, il s’élance de Basan.
◊ 23 * Et de Nephthali il dit : Nephthali, rassasié de faveurs et comblé de la bénédiction de l’Éternel, possède la mer et le Darôm !
◊ 24 * Et d’Aser il dit : Aser sera béni en fils ; il sera agréable à ses frères, et il trempera son pied dans l’huile.
◊ 25 Tes verrous seront de fer et d’airain, et ton repos comme tes jours.
◊ 26 * Nul n’est comme le *Dieu de Jeshurun, qui est porté sur les cieux à ton secours, et sur les nuées dans sa majesté.
◊ 27 Le Dieu d’ancienneté est [ta] demeure, et au-dessous [de toi] sont les bras éternels ; il chasse l’ennemi devant toi, et il dit : Détruis !
◊ 28 Et Israël habitera en sécurité, la source de Jacob, à part, dans un pays de froment et de moût, et ses cieux distilleront la rosée.
◊ 29 Tu es bienheureux, Israël ! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l’Éternel, le bouclier de ton secours et l’épée de ta gloire ? Tes ennemis dissimuleront devant toi, et toi, tu marcheras sur leurs lieux élevés.
Luc
7 ◊ 1 Or, quand il eut achevé tous ses discours, le peuple l’entendant, il entra dans Capernaüm. ◊ 2 Et l’esclave d’un certain centurion, à qui il était fort cher, était malade et s’en allait mourir. ◊ 3 Et ayant ouï parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs, le priant de venir sauver son esclave. ◊ 4 Et étant venus à Jésus, ils le priaient instamment, disant : Il est digne que tu lui accordes cela, ◊ 5 car il aime notre nation et nous a lui-même bâti la synagogue. ◊ 6 Et Jésus alla avec eux. Et déjà comme il n’était plus guère loin de la maison, le centurion envoya des amis vers lui, lui disant : Seigneur, ne te donne pas de fatigue, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; ◊ 7 c’est pourquoi je ne me suis pas cru digne moi-même non plus d’aller vers toi ; mais dis une parole et mon serviteur sera guéri. ◊ 8 Car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 9 Et Jésus, ayant entendu ces choses, l’admira ; et se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous dis que je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 10 Et ceux qui avaient été envoyés, s’en étant retournés à la maison, trouvèrent bien portant l’esclave malade.
◊ 11 Et le jour suivant, il arriva que [Jésus] allait à une ville appelée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grande foule allaient avec lui. ◊ 12 Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, et elle était veuve ; et une foule considérable de la ville était avec elle. ◊ 13 Et le Seigneur, la voyant, fut ému de compassion envers elle et lui dit : Ne pleure pas. ◊ 14 Et s’approchant, il toucha la bière ; et ceux qui la portaient s’arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. ◊ 15 Et le mort se leva sur son séant, et commença à parler ; et il le donna à sa mère. ◊ 16 Et ils furent tous saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a été suscité parmi nous, et Dieu a visité son peuple. ◊ 17 Et le bruit de ce fait se répandit à son sujet dans toute la Judée et dans tout le pays d’alentour.
◊ 18 Et les disciples de Jean lui rapportèrent toutes ces choses. ◊ 19 Et ayant appelé deux de ses disciples, Jean les envoya vers Jésus, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 20 Et les hommes, étant venus à lui, dirent : Jean le baptiseur nous a envoyés auprès de toi, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 21 (En cette heure-là, il guérit plusieurs personnes de maladies et de fléaux et de mauvais esprits, et il donna la vue à plusieurs aveugles.) ◊ 22 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous avez vues et entendues : que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont rendus nets, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, et que l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 23 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 24 Et lorsque les messagers de Jean s’en furent allés, il se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 25 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui sont vêtus magnifiquement et qui vivent dans les délices, sont dans les palais des rois. ◊ 26 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. ◊ 27 C’est ici celui dont il est écrit : « Voici, j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi » ; ◊ 28 car je vous dis : Parmi ceux qui sont nés de femme, il n’y a aucun prophète plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. ◊ 29 (Et tout le peuple qui entendait cela, et les publicains, justifiaient Dieu, ayant été baptisés du baptême de Jean ; ◊ 30 mais les pharisiens et les docteurs de la loi rejetaient contre eux-mêmes le conseil de Dieu, n’ayant pas été baptisés par lui.) ◊ 31 À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? ◊ 32 Ils sont semblables à des petits enfants qui sont assis au marché et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes et vous n’avez pas pleuré. ◊ 33 Car Jean le baptiseur est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon. ◊ 34 Le fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. ◊ 35 Et la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.
◊ 36 Et un des pharisiens le pria de manger avec lui. Et entrant dans la maison du pharisien, il se mit à table. ◊ 37 Et voici, une femme dans la ville, qui était une pécheresse, et qui savait qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre [plein] de parfum ; ◊ 38 et se tenant derrière à ses pieds, et pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et couvrait ses pieds de baisers, et les oignait avec le parfum. ◊ 39 Et le pharisien qui l’avait convié, voyant cela, dit en lui-même : Celui-ci, s’il était prophète, saurait qui et quelle est cette femme qui le touche, car c’est une pécheresse. ◊ 40 Et Jésus, répondant, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Et il dit : Maître, dis-le. ◊ 41 Un créancier avait deux débiteurs : l’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante ; ◊ 42 et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l’un et à l’autre. Dis donc lequel des deux l’aimera le plus. ◊ 43 Et Simon, répondant, dit : J’estime que c’est celui à qui il a été quitté davantage. Et il lui dit : Tu as jugé justement. ◊ 44 Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. ◊ 45 Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, n’a pas cessé de couvrir mes pieds de baisers. ◊ 46 Tu n’as pas oint ma tête d’huile, mais elle a oint mes pieds avec un parfum. ◊ 47 C’est pourquoi je te dis : Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. ◊ 48 Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. ◊ 49 Et ceux qui étaient à table avec lui, se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? ◊ 50 Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix.
Exode
24 ◊ 1 * Et il dit à Moïse : Monte vers l’Éternel, toi et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d’Israël, et vous vous prosternerez de loin ; ◊ 2 et Moïse s’approchera seul de l’Éternel ; mais eux ne s’approcheront pas, et le peuple ne montera pas avec lui.
◊ 3 Et Moïse vint, et raconta au peuple toutes les paroles de l’Éternel, et toutes les ordonnances. Et tout le peuple répondit d’une seule voix, et dit : Toutes les paroles que l’Éternel a dites, nous les ferons. ◊ 4 Et Moïse écrivit toutes les paroles de l’Éternel ; et il se leva de bon matin, et bâtit un autel au pied de la montagne, et [dressa] douze stèles pour les douze tribus d’Israël ; ◊ 5 et il envoya des jeunes hommes des fils d’Israël qui offrirent des holocaustes, et sacrifièrent des taureaux à l’Éternel en sacrifices de prospérités. ◊ 6 Et Moïse prit la moitié du sang et le mit dans des bassins ; et de la moitié du sang il fit aspersion sur l’autel. ◊ 7 Et il prit le livre de l’alliance, et le lut aux oreilles du peuple ; et ils dirent : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons, et nous écouterons. ◊ 8 Et Moïse prit le sang, et en fit aspersion sur le peuple, et dit : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles.
◊ 9 Et Moïse et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d’Israël montèrent ; ◊ 10 et ils virent le Dieu d’Israël, — et sous ses pieds comme un ouvrage de saphir transparent, et comme le ciel même en pureté. ◊ 11 Et il ne porta point sa main sur les nobles d’entre les fils d’Israël : ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent.
◊ 12 Et l’Éternel dit à Moïse : Monte vers moi sur la montagne, et sois là ; et je te donnerai les tables de pierre, et la loi et le commandement que j’ai écrits pour les instruire. ◊ 13 Et Moïse se leva, avec Josué qui le servait ; et Moïse monta sur la montagne de Dieu, ◊ 14 et il dit aux anciens : Attendez-nous ici jusqu’à ce que nous revenions à vous ; et voici, Aaron et Hur sont avec vous : quiconque aura quelque affaire, qu’il aille à eux. ◊ 15 Et Moïse monta sur la montagne, et la nuée couvrit la montagne. ◊ 16 Et la gloire de l’Éternel demeura sur la montagne de Sinaï, et la nuée la couvrit pendant six jours ; et le septième jour il appela Moïse du milieu de la nuée. ◊ 17 Et l’apparence de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des fils d’Israël. ◊ 18 Et Moïse entra au milieu de la nuée, et monta sur la montagne ; et Moïse fut sur la montagne quarante jours et quarante nuits.
Juges
10 ◊ 1 * Et après Abimélec, Thola, fils de Pua, fils de Dodo, homme d’Issacar, se leva pour sauver Israël ; et il habitait à Shamir, dans la montagne d’Éphraïm. ◊ 2 Et il jugea Israël vingt-trois ans ; et il mourut, et fut enterré à Shamir.
◊ 3 Et après lui, se leva Jaïr, le Galaadite ; et il jugea Israël vingt-deux ans. ◊ 4 Et il avait trente fils, qui montaient sur trente ânons ; et ils avaient trente villes qu’on a nommées jusqu’à aujourd’hui les bourgs de Jaïr, lesquels sont dans le pays de Galaad. ◊ 5 Et Jaïr mourut, et fut enterré à Kamon.
◊ 6 * Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et ils servirent les Baals, et les Ashtoreths, et les dieux de Syrie, et les dieux de Sidon, et les dieux de Moab, et les dieux des fils d’Ammon, et les dieux des Philistins ; et ils abandonnèrent l’Éternel et ne le servirent pas. ◊ 7 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il les vendit en la main des Philistins et en la main des fils d’Ammon, qui opprimèrent et écrasèrent les fils d’Israël cette année-là ; ◊ 8 pendant dix-huit ans [ils écrasèrent] tous les fils d’Israël qui étaient au-delà du Jourdain, dans le pays des Amoréens, qui est en Galaad. ◊ 9 Et les fils d’Ammon passèrent le Jourdain pour faire la guerre aussi contre Juda et contre Benjamin, et contre la maison d’Éphraïm. Et Israël fut dans une grande détresse.
◊ 10 Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel, disant : Nous avons péché contre toi ; car nous avons abandonné notre Dieu, et nous avons servi les Baals. ◊ 11 Et l’Éternel dit aux fils d’Israël : [Ne vous ai-je] pas [délivrés] des Égyptiens, et des Amoréens, des fils d’Ammon, et des Philistins ? ◊ 12 Et les Sidoniens, et Amalek, et Maon, vous ont opprimés, et vous avez crié vers moi, et je vous ai sauvés de leur main. ◊ 13 Mais vous, vous m’avez abandonné, et vous avez servi d’autres dieux ; c’est pourquoi je ne vous sauverai plus. ◊ 14 Allez, et criez aux dieux que vous avez choisis ; eux, vous sauveront au temps de votre détresse ! ◊ 15 Et les fils d’Israël dirent à l’Éternel : Nous avons péché ; fais-nous selon tout ce qui sera bon à tes yeux ; seulement, nous te prions, délivre-nous ce jour-ci. ◊ 16 Et ils ôtèrent du milieu d’eux les dieux étrangers, et servirent l’Éternel ; et son âme fut en peine de la misère d’Israël. ◊ 17 Et les fils d’Ammon se rassemblèrent, et campèrent en Galaad ; et les fils d’Israël s’assemblèrent, et campèrent à Mitspa. ◊ 18 Et le peuple, les princes de Galaad, se dirent l’un à l’autre : Quel est l’homme qui commencera à faire la guerre contre les fils d’Ammon ? Il sera chef de tous les habitants de Galaad.
11 ◊ 1 Or Jephthé, le Galaadite, était un fort et vaillant homme, et il était fils d’une prostituée ; et Galaad avait engendré Jephthé. ◊ 2 Et la femme de Galaad lui enfanta des fils ; et les fils de sa femme grandirent, et chassèrent Jephthé, et lui dirent : Tu n’auras point d’héritage dans la maison de notre père ; car toi, tu es fils d’une autre femme. ◊ 3 Et Jephthé s’enfuit de devant ses frères, et habita dans le pays de Tob ; et des hommes légers se ramassèrent autour de Jephthé, et ils entraient en campagne avec lui.
◊ 4 Et il arriva, quelque temps après, que les fils d’Ammon firent la guerre à Israël ; ◊ 5 et comme les fils d’Ammon faisaient la guerre à Israël, les anciens de Galaad allèrent pour amener Jephthé du pays de Tob. ◊ 6 Et ils dirent à Jephthé : Viens, et tu seras notre capitaine, et nous combattrons contre les fils d’Ammon. ◊ 7 Et Jephthé dit aux anciens de Galaad : N’est-ce pas vous qui m’avez haï et qui m’avez chassé de la maison de mon père ? Et pourquoi venez-vous à moi, maintenant que vous êtes dans la détresse ? ◊ 8 Et les anciens de Galaad dirent à Jephthé : C’est pour ceci que nous sommes maintenant revenus vers toi, afin que tu viennes avec nous, et que tu fasses la guerre contre les fils d’Ammon ; et tu seras notre chef, à nous tous, les habitants de Galaad. ◊ 9 Et Jephthé dit aux anciens de Galaad : Si vous me ramenez pour faire la guerre contre les fils d’Ammon et que l’Éternel les livre devant moi, serai-je votre chef ? ◊ 10 Et les anciens de Galaad dirent à Jephthé : L’Éternel est témoin entre nous si nous ne faisons pas selon ce que tu as dit ! ◊ 11 Et Jephthé alla avec les anciens de Galaad, et le peuple l’établit chef et capitaine sur lui. Et Jephthé prononça toutes ses paroles devant l’Éternel, à Mitspa.
◊ 12 Et Jephthé envoya des messagers au roi des fils d’Ammon, disant : Qu’y a-t-il entre moi et toi, que tu viennes contre moi pour faire la guerre à mon pays ? ◊ 13 Et le roi des fils d’Ammon dit aux messagers de Jephthé : C’est parce qu’Israël a pris mon pays, quand il monta d’Égypte, depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok et jusqu’au Jourdain ; et maintenant, rends-moi ces [contrées] en paix. ◊ 14 Et Jephthé envoya de nouveau des messagers au roi des fils d’Ammon, ◊ 15 et lui dit : Ainsi dit Jephthé : Israël n’a point pris le pays de Moab ni le pays des fils d’Ammon ; ◊ 16 car, quand ils montèrent d’Égypte, Israël marcha par le désert jusqu’à la mer Rouge, et il vint à Kadès ; ◊ 17 et Israël envoya des messagers au roi d’Édom, disant : Laisse-moi passer par ton pays ; mais le roi d’Édom n’écouta pas. Et il envoya aussi au roi de Moab ; mais il ne voulut pas. Et Israël demeura à Kadès. ◊ 18 Et il marcha par le désert, et tourna le pays d’Édom et le pays de Moab, et vint du côté du soleil levant au pays de Moab, et ils campèrent au-delà de l’Arnon, mais n’entrèrent pas dans les limites de Moab, car l’Arnon était la limite de Moab. ◊ 19 Et Israël envoya des messagers à Sihon, roi des Amoréens, roi de Hesbon, et Israël lui dit : Laisse-nous passer par ton pays, jusqu’en notre lieu. ◊ 20 Mais Sihon ne se fia pas à Israël pour le laisser passer par ses limites ; et Sihon rassembla tout son peuple, et ils campèrent à Jahtsa, et combattirent contre Israël. ◊ 21 Et l’Éternel, le Dieu d’Israël, livra Sihon et tout son peuple en la main d’Israël, et [Israël] les frappa ; et Israël prit possession de tout le pays des Amoréens qui habitaient dans ce pays-là : ◊ 22 et ils eurent la possession de tout le territoire des Amoréens, depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok, et depuis le désert jusqu’au Jourdain. ◊ 23 Et maintenant l’Éternel, le Dieu d’Israël, a dépossédé les Amoréens devant son peuple Israël, et toi, tu nous en dépossèderais ? ◊ 24 Ne possèdes-tu pas ce que ton dieu Kemosh t’a fait posséder ? Et nous aurons la possession de tous ceux que l’Éternel, notre Dieu, aura dépossédés devant nous. ◊ 25 Et maintenant, vaux-tu donc mieux que Balak, fils de Tsippor, roi de Moab ? A-t-il jamais contesté contre Israël ? a-t-il jamais combattu contre eux ? ◊ 26 Pendant qu’Israël a habité Hesbon et les villages de son ressort, et Aroër et les villages de son ressort, et toutes les villes qui sont le long de l’Arnon, pendant trois cents ans, pourquoi ne les avez-vous pas délivrées en ce temps-là ? ◊ 27 Et ce n’est pas moi qui ai péché contre toi ; mais c’est toi qui me fais tort, en m’attaquant. L’Éternel, le juge, jugera aujourd’hui entre les fils d’Israël et les fils d’Ammon.
◊ 28 Et le roi des fils d’Ammon n’écouta pas les paroles que Jephthé lui avait envoyées. ◊ 29 Et l’Esprit de l’Éternel fut sur Jephthé ; et il passa à travers Galaad et Manassé, et il passa par Mitspé de Galaad, et de Mitspé de Galaad, il passa vers les fils d’Ammon.
◊ 30 Et Jephthé voua un vœu à l’Éternel, et dit : Si tu livres en ma main les fils d’Ammon, ◊ 31 il arrivera que ce qui sortira des portes de ma maison à ma rencontre, lorsque je reviendrai en paix des fils d’Ammon, sera à l’Éternel, et je l’offrirai en holocauste.
◊ 32 Et Jephthé passa vers les fils d’Ammon pour combattre contre eux ; et l’Éternel les livra en sa main : ◊ 33 et il leur infligea une très grande défaite, depuis Aroër jusqu’à ce que tu viennes à Minnith, [leur prenant] vingt villes, et jusqu’à Abel-Keramim ; et les fils d’Ammon furent humiliés devant les fils d’Israël.
◊ 34 Et Jephthé vint à Mitspa, dans sa maison ; et voici, sa fille sortit à sa rencontre avec des tambourins et des danses ; et elle était seule, unique : il n’avait, à part elle, ni fils ni fille. ◊ 35 Et il arriva, quand il la vit, qu’il déchira ses vêtements, et dit : Ah, ma fille ! tu m’as accablé, et tu es de ceux qui me troublent ! car j’ai ouvert [ma] bouche à l’Éternel, et ne puis revenir en arrière. ◊ 36 Et elle lui dit : Mon père, si tu as ouvert ta bouche à l’Éternel, fais-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, après que l’Éternel t’a vengé de tes ennemis, les fils d’Ammon. ◊ 37 Et elle dit à son père : Que cette chose me soit faite : laisse-moi pendant deux mois, et je m’en irai, et je descendrai sur les montagnes, et je pleurerai ma virginité, moi et mes compagnes. ◊ 38 Et il lui dit : Va. Et il la renvoya pour deux mois. Et elle s’en alla, elle et ses compagnes, et pleura sa virginité sur les montagnes. ◊ 39 Et il arriva, au bout de deux mois, qu’elle revint vers son père ; et il accomplit à son égard le vœu qu’il avait voué. Et elle n’avait point connu d’homme. ◊ 40 Et ce fut une coutume en Israël, que d’année en année les filles d’Israël allaient célébrer la fille de Jephthé, le Galaadite, quatre jours par année.
12 ◊ 1 * Et les hommes d’Éphraïm se rassemblèrent, et ils passèrent vers le nord, et dirent à Jephthé : Pourquoi as-tu passé pour combattre contre les fils d’Ammon, et ne nous as-tu pas appelés pour aller avec toi ? Nous brûlerons au feu ta maison sur toi. ◊ 2 Et Jephthé leur dit : Nous avons eu de grands débats, moi et mon peuple, avec les fils d’Ammon ; et je vous ai appelés, et vous ne m’avez pas sauvé de leur main. ◊ 3 Et quand j’ai vu que vous ne me sauviez pas, j’ai mis ma vie dans ma main, et j’ai passé vers les fils d’Ammon ; et l’Éternel les a livrés en ma main. Et pourquoi êtes-vous montés contre moi en ce jour-ci, pour me faire la guerre ? ◊ 4 Et Jephthé rassembla tous les hommes de Galaad et fit la guerre à Éphraïm ; et les hommes de Galaad frappèrent Éphraïm, parce qu’ils avaient dit : Vous, Galaad, vous êtes des fugitifs d’Éphraïm, au milieu d’Éphraïm, au milieu de Manassé. ◊ 5 Et Galaad enleva à Éphraïm les gués du Jourdain ; et il arriva que, lorsqu’un des fuyards d’Éphraïm disait : Je veux passer, les hommes de Galaad lui disaient : Es-tu Éphraïmite ? et il disait : Non. ◊ 6 Alors ils lui disaient : Dis donc Shibboleth. Mais il disait Sibboleth, car il ne pouvait pas bien prononcer. Alors ils le saisissaient et l’égorgeaient aux gués du Jourdain. Et il tomba en ce temps-là quarante-deux mille [hommes] d’Éphraïm.
◊ 7 Et Jephthé jugea Israël six ans. Et Jephthé, le Galaadite, mourut, et il fut enterré dans une des villes de Galaad.
◊ 8 Et après lui, Ibtsan de Bethléhem jugea Israël. ◊ 9 Et il eut trente fils, et trente filles qu’il envoya au-dehors, et il fit venir du dehors trente filles pour ses fils. Et il jugea Israël sept ans. ◊ 10 Et Ibtsan mourut, et il fut enterré à Bethléhem.
◊ 11 Et après lui, Élon, le Zabulonite, jugea Israël ; et il jugea Israël dix ans. ◊ 12 Et Élon, le Zabulonite, mourut, et il fut enterré à Ajalon, dans le pays de Zabulon.
◊ 13 Et après lui, Abdon, fils d’Hillel, le Pirhathonite, jugea Israël. ◊ 14 Et il eut quarante fils et trente petits-fils, qui montaient sur soixante-dix ânons. Et il jugea Israël huit ans. ◊ 15 Et Abdon, fils d’Hillel, le Pirhathonite, mourut ; et il fut enterré à Pirhathon, dans le pays d’Éphraïm, sur la montagne de l’Amalékite.
Esdras
3 ◊ 1 * Et quand arriva le septième mois, les fils d’Israël étant dans leurs villes, le peuple s’assembla comme un seul homme à Jérusalem. ◊ 2 Et Jéshua, fils de Jotsadak, et ses frères les sacrificateurs, et Zorobabel, fils de Shealthiel, et ses frères, se levèrent et bâtirent l’autel du Dieu d’Israël, pour y offrir des holocaustes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, homme de Dieu. ◊ 3 Et ils établirent l’autel sur son emplacement ; car la terreur des peuples de ces contrées était sur eux ; et ils offrirent dessus des holocaustes à l’Éternel, les holocaustes du matin et du soir. ◊ 4 Et ils firent la fête des tabernacles selon ce qui est écrit, et les holocaustes, jour par jour, selon leur nombre, selon l’ordonnance, le service de chaque jour en son jour, ◊ 5 et après cela l’holocauste continuel, et celui des nouvelles lunes et de tous les jours solennels de l’Éternel qui étaient sanctifiés, et [les holocaustes] de tous ceux qui offraient une offrande volontaire à l’Éternel. ◊ 6 Depuis le premier jour du septième mois ils commencèrent à offrir des holocaustes à l’Éternel ; mais les fondements du temple de l’Éternel n’étaient pas encore posés. ◊ 7 Et ils donnèrent de l’argent aux tailleurs de pierres et aux charpentiers, et des vivres et des boissons et de l’huile aux Sidoniens et aux Tyriens, pour amener du Liban des bois de cèdre à la mer de Japho, suivant l’autorisation qu’ils avaient de Cyrus, roi de Perse.
◊ 8 Et la seconde année de leur arrivée à la maison de Dieu à Jérusalem, au second mois, Zorobabel, fils de Shealthiel, et Jéshua, fils de Jotsadak, et le reste de leurs frères, les sacrificateurs et les lévites, et tous ceux qui étaient venus de la captivité à Jérusalem, commencèrent ; et ils établirent les lévites, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, pour surveiller l’œuvre de la maison de l’Éternel. ◊ 9 Alors Jéshua et ses fils et ses frères, Kadmiel et ses fils, les fils de Juda, se tinrent là comme un seul [homme] pour surveiller ceux qui faisaient l’ouvrage dans la maison de Dieu, [et aussi] les fils de Hénadad, leurs fils et leurs frères, les lévites. ◊ 10 Et lorsque ceux qui bâtissaient posèrent les fondements du temple de l’Éternel, on fit assister les sacrificateurs revêtus [de leurs robes], avec des trompettes, et les lévites, fils d’Asaph, avec des cymbales, pour louer l’Éternel selon les directions de David, roi d’Israël. ◊ 11 Et ils s’entre-répondaient en louant et en célébrant l’Éternel : Car il est bon, car sa bonté envers Israël [demeure] à toujours. Et tout le peuple poussa de grands cris, en louant l’Éternel, parce qu’on posait les fondements de la maison de l’Éternel. ◊ 12 Et beaucoup d’entre les sacrificateurs, et d’entre les lévites, et d’entre les chefs des pères, les vieillards qui avaient vu la première maison, pleuraient à haute voix lorsque les fondements de cette maison furent posés devant leurs yeux, et beaucoup poussaient des cris de joie, en élevant leur voix ; ◊ 13 et le peuple ne pouvait distinguer entre le bruit des cris de joie et la voix du peuple qui pleurait ; car le peuple poussait de grands cris, et le bruit s’entendait au loin.
Luc
3 ◊ 1 Or, en la quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, et Hérode tétrarque de la Galilée, et Philippe son frère tétrarque de l’Iturée et de la contrée de Trachonite, et Lysanias tétrarque de l’Abilène, ◊ 2 sous la souveraine sacrificature d’Anne et de Caïphe, la parole de Dieu vint à Jean, le fils de Zacharie, au désert. ◊ 3 Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance en rémission de péchés ; ◊ 4 comme il est écrit au livre des paroles d’Ésaïe le prophète : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers. ◊ 5 Toute vallée sera comblée, et toute montagne et toute colline sera abaissée, et les choses tortues seront rendues droites, et les [sentiers] raboteux deviendront des sentiers unis ; ◊ 6 et toute chair verra le salut de Dieu ». ◊ 7 Il disait donc aux foules qui sortaient pour être baptisées par lui : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc des fruits qui conviennent à la repentance ; et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 9 Et déjà même la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit, est coupé et jeté au feu. ◊ 10 Et les foules l’interrogèrent, disant : Que faut-il donc que nous fassions ? ◊ 11 Et répondant, il leur dit : Que celui qui a deux tuniques en donne à celui qui n’en a point, et que celui qui a des vivres fasse de même. ◊ 12 Et des publicains vinrent aussi pour être baptisés ; et ils lui dirent : Maître, que faut-il que nous fassions ? ◊ 13 Et il leur dit : Ne percevez rien au-delà de ce qui vous est ordonné. ◊ 14 Et des gens de guerre l’interrogèrent aussi, disant : Et nous, que faut-il que nous fassions ? Et il leur dit : Ne commettez pas d’extorsions, ni n’accusez faussement personne, et contentez-vous de vos gages. ◊ 15 — Et comme le peuple était dans l’attente, et que tous raisonnaient dans leurs cœurs à l’égard de Jean si lui ne serait point le Christ, ◊ 16 Jean répondait à tous, disant : Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, duquel je ne suis pas digne de délier la courroie des sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 17 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera le froment dans son grenier, mais il brûlera la balle au feu inextinguible. ◊ 18 Et faisant aussi plusieurs autres exhortations, il évangélisait donc le peuple ; ◊ 19 mais Hérode le tétrarque, étant repris par lui au sujet d’Hérodias, la femme de son frère, et à cause de toutes les choses méchantes qu’Hérode avait faites, ◊ 20 ajouta encore à toutes les autres celle de mettre Jean en prison.
◊ 21 Et il arriva que, comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé et priant, le ciel s’ouvrit ; ◊ 22 et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir.
◊ 23 Et Jésus lui-même commençait d’avoir environ trente ans, étant, comme on l’estimait, fils de Joseph : d’Héli, ◊ 24 de Matthat, de Lévi, de Melchi, de Janna, de Joseph, ◊ 25 de Mattathie, d’Amos, de Nahum, d’Esli, de Naggé, ◊ 26 de Maath, de Mattathie, de Séméi, de Joseph, de Juda, ◊ 27 de Johanna, de Rhésa, de Zorobabel, de Salathiel, de Néri, ◊ 28 de Melchi, d’Addi, de Cosam, d’Elmodam, d’Er, ◊ 29 de José, d’Éliézer, de Jorim, de Matthat, de Lévi, ◊ 30 de Siméon, de Juda, de Joseph, de Jonan, d’Éliakim, ◊ 31 de Méléa, de Maïnan, de Mattatha, de Nathan, de David, ◊ 32 de Jessé, d’Obed, de Booz, de Salmon, de Naasson, ◊ 33 d’Aminadab, d’Aram, d’Esrom, de Pharès, de Juda, ◊ 34 de Jacob, d’Isaac, d’Abraham, de Thara, de Nachor, ◊ 35 de Seruch, de Ragaü, de Phalek, d’Éber, de Sala, ◊ 36 de Caïnan, d’Arphaxad, de Sem, de Noé, de Lamech, ◊ 37 de Mathusala, d’Énoch, de Jared, de Maléléel, de Caïnan, ◊ 38 d’Énos, de Seth, d’Adam, de Dieu.
Luc
4 ◊ 1 Or Jésus, plein de l’Esprit Saint, s’en retourna du Jourdain et fut mené par l’Esprit dans le désert, ◊ 2 étant tenté par le diable quarante jours. Et il ne mangea rien pendant ces jours-là ; et lorsqu’ils furent accomplis, il eut faim. ◊ 3 Et le diable lui dit : Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu’elle devienne du pain. ◊ 4 Et Jésus lui répondit, disant : Il est écrit que « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu ».
◊ 5 Et le diable, le menant sur une haute montagne, lui montra, en un instant, tous les royaumes de la terre habitée. ◊ 6 Et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette autorité et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. ◊ 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. ◊ 8 Et Jésus, lui répondant, dit : Il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 9 Et il l’amena à Jérusalem, et le plaça sur le faîte du temple et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; ◊ 10 car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, pour te garder ; ◊ 11 et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 12 Et Jésus, répondant, lui dit : Il est dit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 13 Et ayant accompli toute tentation, le diable se retira d’avec lui pour un temps.
◊ 14 Et Jésus s’en retourna en Galilée, dans la puissance de l’Esprit ; et sa renommée se répandit par tout le pays d’alentour. ◊ 15 Et lui-même enseignait dans leurs synagogues, étant glorifié par tous.
◊ 16 Et il vint à Nazareth où il avait été élevé ; et il entra dans la synagogue au jour du sabbat, selon sa coutume, et se leva pour lire. ◊ 17 Et on lui donna le livre du prophète Ésaïe ; et ayant déployé le livre, il trouva le passage où il était écrit : ◊ 18 « L’Esprit du *Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; ◊ 19 il m’a envoyé pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés, et pour publier l’an agréable du *Seigneur ». ◊ 20 Et ayant ployé le livre, et l’ayant rendu à celui qui était de service, il s’assit ; et les yeux de tous ceux qui étaient dans la synagogue étaient arrêtés sur lui. ◊ 21 Et il se mit à leur dire : Aujourd’hui cette écriture est accomplie, vous l’entendant. ◊ 22 Et tous lui rendaient témoignage, et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : Celui-ci n’est-il pas le fils de Joseph ? ◊ 23 Et il leur dit : Assurément vous me direz cette parabole : Médecin, guéris-toi toi-même ; fais ici aussi dans ton pays toutes les choses que nous avons ouï dire qui ont été faites à Capernaüm. ◊ 24 Et il dit : En vérité, je vous dis qu’aucun prophète n’est reçu dans son pays. ◊ 25 Et, en vérité, je vous dis qu’il y avait plusieurs veuves en Israël, aux jours d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, de sorte qu’il y eut une grande famine par tout le pays ; ◊ 26 et Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, sinon à Sarepta de la Sidonie vers une femme veuve. ◊ 27 Et il y avait plusieurs lépreux en Israël au temps d’Élisée le prophète ; et aucun d’eux ne fut rendu net, sinon Naaman, le Syrien. ◊ 28 Et ils furent tous remplis de colère dans la synagogue en entendant ces choses ; ◊ 29 et s’étant levés, ils le chassèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu’au bord escarpé de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, de manière à l’en précipiter. ◊ 30 Mais lui, passant au milieu d’eux, s’en alla.
◊ 31 Et il descendit à Capernaüm, ville de Galilée, et il les enseignait au jour de sabbat. ◊ 32 Et ils s’étonnaient de sa doctrine, parce que sa parole était avec autorité. ◊ 33 Et il y avait dans la synagogue un homme qui avait un esprit de démon immonde ; et il s’écria à haute voix, disant : ◊ 34 Ha ! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu. ◊ 35 Et Jésus le tança, disant : Tais-toi, et sors de lui. Et le démon, l’ayant jeté au milieu [de tous], sortit de lui sans lui avoir fait aucun mal. ◊ 36 Et ils furent tous saisis d’étonnement, et ils parlaient entre eux, disant : Quelle parole est celle-ci ? car il commande avec autorité et puissance aux esprits immondes, et ils sortent. ◊ 37 Et sa renommée se répandait dans tous les lieux d’alentour.
◊ 38 Et s’étant levé, [il sortit] de la synagogue et entra dans la maison de Simon. Et la belle-mère de Simon était prise d’une grosse fièvre, et on le pria pour elle. ◊ 39 Et s’étant penché sur elle, il tança la fièvre, et [la fièvre] la quitta ; et à l’instant s’étant levée, elle les servit.
◊ 40 Et comme le soleil se couchait, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies, les lui amenèrent ; et ayant imposé les mains à chacun d’eux, il les guérit. ◊ 41 Et les démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant : Tu es le Fils de Dieu. Et, les tançant, il ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils savaient qu’il était le Christ.
◊ 42 Et quand il fut jour, il sortit et s’en alla en un lieu désert ; et les foules le recherchaient et vinrent jusqu’à lui ; et elles le retenaient, afin qu’il ne s’en allât point d’auprès d’elles. ◊ 43 Mais il leur dit : Il faut que j’annonce le royaume de Dieu aux autres villes aussi ; car j’ai été envoyé pour cela. ◊ 44 Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée.
Daniel
3 ◊ 1 * Nebucadnetsar, le roi, fit une statue d’or ; sa hauteur était de soixante coudées, sa largeur, de six coudées ; il la dressa dans la plaine de Dura, dans la province de Babylone. ◊ 2 Et Nebucadnetsar, le roi, envoya [un ordre] pour assembler les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les conseillers, les légistes, et tous les magistrats des provinces, afin qu’ils vinssent pour la dédicace de la statue que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée. ◊ 3 Alors s’assemblèrent les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les conseillers, les légistes, et tous les magistrats des provinces, pour la dédicace de la statue que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée ; et ils se tinrent devant la statue que Nebucadnetsar avait dressée.
◊ 4 Et un héraut cria avec force : Il vous est ordonné, peuples, peuplades, et langues : ◊ 5 Aussitôt que vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d’or que Nebucadnetsar, le roi, a dressée ; ◊ 6 et quiconque ne se prosternera pas et n’adorera pas, sera jeté à l’heure même au milieu d’une fournaise de feu ardent. ◊ 7 C’est pourquoi, au moment même où tous les peuples entendirent le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, et toute espèce de musique, tous les peuples, peuplades et langues, se prosternèrent [et] adorèrent la statue d’or que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée.
◊ 8 À cause de cela, en ce même moment, des hommes chaldéens s’approchèrent et accusèrent les Juifs. ◊ 9 Ils prirent la parole et dirent au roi Nebucadnetsar : ◊ 10 Ô roi, vis à jamais ! Toi, ô roi, tu as donné ordre que tout homme qui entendrait le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, se prosterne et adore la statue d’or, ◊ 11 et que quiconque ne se prosternerait pas et n’adorerait pas, serait jeté au milieu d’une fournaise de feu ardent. ◊ 12 Il y a des hommes juifs, que tu as établis sur les services de la province de Babylone, Shadrac, Méshac et Abed-Nego : ces hommes ne tiennent pas compte de toi, ô roi ; ils ne servent pas tes dieux, et la statue d’or que tu as dressée ils ne l’adorent pas. ◊ 13 Alors Nebucadnetsar, en colère et en fureur, commanda d’amener Shadrac, Méshac et Abed-Nego ; alors on amena ces hommes devant le roi. ◊ 14 Nebucadnetsar prit la parole et leur dit : Est-ce à dessein, Shadrac, Méshac et Abed-Nego, que vous ne servez pas mon dieu, et que vous n’adorez pas la statue d’or que j’ai dressée ? ◊ 15 Maintenant, si, au moment où vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, vous êtes prêts à vous prosterner et à adorer la statue que j’ai faite… ; mais si vous ne l’adorez pas, à l’instant même vous serez jetés au milieu de la fournaise de feu ardent. Et qui est le Dieu qui vous délivrera de ma main ? ◊ 16 Shadrac, Méshac et Abed-Nego répondirent et dirent au roi : Nebucadnetsar, il n’est pas nécessaire que nous te répondions sur ce sujet. ◊ 17 S’il en est [comme tu dis], notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise de feu ardent, et il [nous] délivrera de ta main, ô roi ! ◊ 18 Et sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as dressée.
◊ 19 Alors Nebucadnetsar fut rempli de fureur, et l’apparence de son visage fut changée envers Shadrac, Méshac et Abed-Nego. Il prit la parole et commanda de chauffer la fournaise sept fois plus qu’on n’était accoutumé de la chauffer ; ◊ 20 et il commanda aux hommes les plus vaillants de son armée, de lier Shadrac, Méshac et Abed-Nego, et de les jeter dans la fournaise de feu ardent. ◊ 21 Alors ces hommes furent liés dans leurs caleçons, leurs tuniques, et leurs manteaux et leurs vêtements, et jetés au milieu de la fournaise de feu ardent. ◊ 22 Parce que la parole du roi était rigoureuse et la fournaise extrêmement chauffée, la flamme du feu tua ces hommes qui avaient fait monter Shadrac, Méshac et Abed-Nego ; ◊ 23 et ces trois hommes, Shadrac, Méshac et Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise de feu ardent.
◊ 24 Alors le roi Nebucadnetsar, consterné, se leva précipitamment [et] prit la parole et dit à ses conseillers : N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent et dirent au roi : Certainement, ô roi ! ◊ 25 Il répondit et dit : Voici, je vois quatre hommes déliés, se promenant au milieu du feu, et ils n’ont aucun mal ; et l’aspect du quatrième est semblable à un fils de Dieu. ◊ 26 Alors Nebucadnetsar s’approcha de l’ouverture de la fournaise de feu ardent ; il prit la parole et dit : Shadrac, Méshac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu Très-haut, sortez et venez ! Alors Shadrac, Méshac et Abed-Nego sortirent du milieu du feu. ◊ 27 Et les satrapes, les préfets, les gouverneurs, et les conseillers du roi, qui étaient assemblés, virent ces hommes sur le corps desquels le feu n’avait eu aucune puissance : les cheveux de leur tête n’avaient pas été brûlés, et leurs caleçons n’avaient pas changé, et l’odeur du feu n’avait pas passé sur eux. ◊ 28 Nebucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, qui a envoyé son ange et a sauvé ses serviteurs qui se sont confiés en lui, et ont changé la parole du roi, et ont livré leurs corps, afin de ne servir et n’adorer aucun autre dieu que leur Dieu. ◊ 29 Et de par moi l’ordre est donné qu’en tout peuple, peuplade, et langue, quiconque parlera mal du Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi. ◊ 30 Alors le roi éleva Shadrac, Méshac et Abed-Nego dans la province de Babylone.
1 Rois
11 ◊ 1 * Mais le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille du Pharaon : des Moabites, des Ammonites, des Édomites, des Sidoniennes, des Héthiennes, ◊ 2 — d’entre les nations dont l’Éternel avait dit aux fils d’Israël : Vous n’entrerez pas vers elles, et elles ne viendront pas vers vous ; certainement elles détourneraient vos cœurs après leurs dieux ; Salomon s’attacha à elles par amour. ◊ 3 Et il avait sept cents femmes princesses, et trois cents concubines ; et ses femmes détournèrent son cœur. ◊ 4 Et il arriva, au temps de la vieillesse de Salomon, que ses femmes détournèrent son cœur après d’autres dieux, et son cœur ne fut pas parfait avec l’Éternel, son Dieu, comme le cœur de David, son père. ◊ 5 Et Salomon alla après Ashtoreth, la divinité des Sidoniens, et après Milcom, l’abomination des Ammonites. ◊ 6 Et Salomon fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et ne suivit pas pleinement l’Éternel, comme David, son père. ◊ 7 Alors Salomon bâtit un haut lieu pour Kemosh, l’abomination de Moab, sur la montagne qui est vis-à-vis de Jérusalem, et pour Moloc, l’abomination des fils d’Ammon. ◊ 8 Et il en fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui brûlaient de l’encens et sacrifiaient à leurs dieux.
◊ 9 Et l’Éternel eut de la colère contre Salomon, parce que son cœur s’était détourné de l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui s’était révélé à lui deux fois, ◊ 10 et lui avait commandé, à ce sujet, de ne pas aller après d’autres dieux, et il ne garda pas ce que l’Éternel lui avait commandé. ◊ 11 Et l’Éternel dit à Salomon : Parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas gardé mon alliance et mes statuts, que je t’ai commandés, je t’arracherai certainement le royaume, et je le donnerai à ton serviteur. ◊ 12 Seulement, je ne le ferai pas dans tes jours, à cause de David, ton père ; [mais] je l’arracherai de la main de ton fils. ◊ 13 Toutefois je ne [lui] arracherai pas tout le royaume ; je donnerai une tribu à ton fils, à cause de David, mon serviteur, et à cause de Jérusalem, que j’ai choisie.
◊ 14 Et l’Éternel suscita un adversaire à Salomon, Hadad, l’Édomite : il était de la semence royale en Édom. ◊ 15 Et il était arrivé, pendant que David était en Édom [et] que Joab, chef de l’armée, était monté pour enterrer les morts, car il avait frappé tout mâle en Édom ◊ 16 (or Joab resta là six mois avec tout Israël, jusqu’à ce qu’il eût retranché tous les mâles en Édom), ◊ 17 qu’Hadad s’enfuit, lui et quelques Édomites d’entre les serviteurs de son père avec lui, pour aller en Égypte ; et Hadad était un jeune garçon. ◊ 18 Et ils se levèrent de Madian et vinrent à Paran ; et ils prirent des hommes avec eux de Paran, et vinrent en Égypte vers le Pharaon, roi d’Égypte, qui lui donna une maison, et lui assigna des provisions, et lui donna des terres. ◊ 19 Et Hadad trouva grande faveur aux yeux du Pharaon, et [le Pharaon] lui donna pour femme la sœur de sa femme, la sœur de la reine Thakhpenès. ◊ 20 Et la sœur de Thakhpenès lui enfanta Guenubath, son fils, et Thakhpenès le sevra dans la maison du Pharaon ; et Guenubath était dans la maison du Pharaon, parmi les fils du Pharaon. ◊ 21 Et Hadad apprit en Égypte que David s’était endormi avec ses pères, et que Joab, chef de l’armée, était mort ; et Hadad dit au Pharaon : Laisse-moi aller, et j’irai dans mon pays. ◊ 22 Et le Pharaon lui dit : Que te manque-t-il auprès de moi, que voici, tu désires de t’en aller dans ton pays ? Et il dit : Rien, mais quoi qu’il en soit, laisse-moi aller.
◊ 23 Dieu lui suscita encore un adversaire, Rezon, fils d’Éliada, qui s’enfuit de chez Hadadézer, roi de Tsoba, son seigneur ; ◊ 24 et il rassembla des hommes auprès de lui, et devint chef de bande, lorsque David tua ceux [de Tsoba]. Et ils s’en allèrent à Damas, et y demeurèrent, et ils régnèrent à Damas. ◊ 25 Et il fut l’adversaire d’Israël tous les jours de Salomon, outre le mal que [fit] Hadad ; et il détesta Israël, et régna sur la Syrie.
◊ 26 Et Jéroboam, fils de Nebath, Éphratien de Tseréda, serviteur de Salomon (et le nom de sa mère, une femme veuve, était Tserua), leva aussi sa main contre le roi. ◊ 27 Et c’est ici l’occasion pour laquelle il leva sa main contre le roi : Salomon bâtissait Millo, [et] fermait la brèche de la ville de David, son père ; ◊ 28 et Jéroboam était un fort et vaillant homme ; et Salomon vit que le jeune homme faisait de l’ouvrage, et le préposa sur tout le travail de la maison de Joseph. ◊ 29 Et il arriva en ce temps-là que Jéroboam sortit de Jérusalem ; et Akhija, le Silonite, le prophète, le trouva sur le chemin, et il était revêtu d’un manteau neuf, et ils étaient seuls, eux deux, dans les champs. ◊ 30 Et Akhija saisit le manteau neuf qu’il avait sur lui, et le déchira en douze morceaux. ◊ 31 Et il dit à Jéroboam : Prends dix morceaux pour toi ; car ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Voici, j’arrache le royaume de la main de Salomon, et je te donne dix tribus ; ◊ 32 mais une tribu sera à lui, à cause de mon serviteur David, et à cause de Jérusalem, la ville que j’ai choisie d’entre toutes les tribus d’Israël ; ◊ 33 parce qu’ils m’ont abandonné, et ont adoré Ashtoreth, la divinité des Sidoniens, Kemosh, le dieu de Moab, et Milcom, le dieu des fils d’Ammon, et n’ont pas marché dans mes voies pour pratiquer ce qui est droit à mes yeux, et mes statuts et mes ordonnances, comme David, son père. ◊ 34 Cependant je n’ôterai pas tout le royaume de sa main, car je l’établirai prince tous les jours de sa vie, à cause de David, mon serviteur, que j’ai choisi, qui gardait mes commandements et mes statuts ; ◊ 35 mais j’ôterai le royaume de la main de son fils, et je te le donnerai, [savoir] dix tribus ; ◊ 36 et je donnerai une tribu à son fils, afin qu’il y ait toujours une lampe pour David, mon serviteur, devant moi, à Jérusalem, la ville que je me suis choisie pour y placer mon nom. ◊ 37 Et je te prendrai, et tu régneras sur tout ce que ton âme désire, et tu seras roi sur Israël. ◊ 38 Et si tu écoutes tout ce que je te commanderai, et si tu marches dans mes voies et que tu fasses ce qui est droit à mes yeux, en gardant mes statuts et mes commandements, comme a fait David, mon serviteur, alors je serai avec toi, et je te bâtirai une maison stable, comme je l’ai bâtie pour David, et je te donnerai Israël. ◊ 39 Et j’humilierai la semence de David, à cause de cela, seulement pas à toujours. ◊ 40 Et Salomon chercha à faire mourir Jéroboam ; et Jéroboam se leva et s’enfuit en Égypte, vers Shishak, roi d’Égypte ; et il fut en Égypte jusqu’à la mort de Salomon.
◊ 41 Et le reste des actes de Salomon, et tout ce qu’il fit, et sa sagesse, cela n’est-il pas écrit dans le livre des actes de Salomon ? ◊ 42 Et les jours que Salomon régna à Jérusalem sur tout Israël furent quarante ans. ◊ 43 Et Salomon s’endormit avec ses pères, et fut enterré dans la ville de David, son père ; et Roboam, son fils, régna à sa place.
Juges
16 ◊ 1 * Et Samson alla à Gaza, et il vit là une prostituée et entra vers elle. ◊ 2 [Et on rapporta] aux Gazites, disant : Samson est venu ici. Et ils l’entourèrent, et le guettèrent toute la nuit à la porte de la ville, et se tinrent tranquilles toute la nuit, disant : À la lumière du matin, nous le tuerons. ◊ 3 Et Samson resta couché jusqu’au milieu de la nuit ; et il se leva au milieu de la nuit ; et il saisit les battants de la porte de la ville et les deux poteaux, et les arracha avec la barre, et les mit sur ses épaules, et les porta au sommet de la montagne qui est en face de Hébron.
◊ 4 Et il arriva, après cela, qu’il aima une femme dans la vallée de Sorek, et son nom était Delila. ◊ 5 Et les princes des Philistins montèrent vers elle, et lui dirent : Persuade-le, et vois en quoi [consiste] sa grande force, et comment nous pourrions le vaincre et le lier pour l’humilier ; et nous te donnerons chacun onze cents [pièces] d’argent. ◊ 6 Et Delila dit à Samson : Déclare-moi, je te prie, en quoi [consiste] ta grande force, et avec quoi tu pourrais être lié pour t’humilier. ◊ 7 Et Samson lui dit : Si on me liait avec sept cordelettes fraîches, qui ne fussent pas desséchées, alors je deviendrais faible, et je serais comme un autre homme. ◊ 8 Et les princes des Philistins lui apportèrent sept cordelettes fraîches, qui n’étaient pas desséchées, et elle le lia avec ces [cordelettes]. ◊ 9 Et des hommes embusqués étaient chez elle dans la chambre ; et elle lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et il rompit les cordelettes comme se rompt une ficelle d’étoupe lorsqu’elle sent le feu ; et sa force ne fut pas découverte.
◊ 10 Et Delila dit à Samson : Voici, tu t’es moqué de moi et tu m’as dit des mensonges ; maintenant déclare-moi, je te prie, avec quoi tu pourrais être lié. ◊ 11 Et il lui dit : Si on me liait bien avec des cordes neuves, dont on n’aurait fait aucun usage, alors je deviendrais faible, et je serais comme un autre homme. ◊ 12 Et Delila prit des cordes neuves, et le lia avec ces [cordes], et lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et les hommes embusqués étaient dans la chambre. Et il les rompit de dessus ses bras comme un fil.
◊ 13 Et Delila dit à Samson : Jusqu’ici tu t’es moqué de moi, et tu m’as dit des mensonges ; déclare-moi avec quoi tu pourrais être lié. Et il lui dit : Si tu tissais sept tresses de ma tête avec le fil à tisser. ◊ 14 Et elle les fixa avec la cheville, et lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et il se réveilla de son sommeil, et arracha la cheville du tissu et le fil.
◊ 15 Et elle lui dit : Comment dis-tu : Je t’aime, — et ton cœur n’est pas avec moi ? Tu t’es moqué de moi ces trois fois ; et tu ne m’as pas déclaré en quoi [consiste] ta grande force. ◊ 16 Et il arriva, comme elle le tourmentait par ses paroles tous les jours et le pressait, que son âme en fut ennuyée jusqu’à la mort ; ◊ 17 et il lui déclara tout [ce qui était dans] son cœur, et lui dit : Le rasoir n’a jamais passé sur ma tête, car je suis nazaréen de Dieu dès le ventre de ma mère. Si j’étais rasé, ma force s’en irait de moi, et je deviendrais faible, et je serais comme tous les hommes.
◊ 18 Et Delila vit qu’il lui avait déclaré tout [ce qui était dans] son cœur ; et elle envoya, et appela les princes des Philistins, disant : Montez cette fois, car il m’a déclaré tout [ce qui est dans] son cœur. Et les princes des Philistins montèrent vers elle, et apportèrent l’argent dans leur main. ◊ 19 Et elle l’endormit sur ses genoux, et appela un homme, et rasa les sept tresses de sa tête ; et elle commença de l’humilier, et sa force se retira de lui. ◊ 20 Et elle dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et il se réveilla de son sommeil, et se dit : Je m’en irai comme les autres fois, et je me dégagerai. Or il ne savait pas que l’Éternel s’était retiré de lui. ◊ 21 Et les Philistins le saisirent et lui crevèrent les yeux, et le firent descendre à Gaza, et le lièrent avec des chaînes d’airain ; et il tournait la meule dans la maison des prisonniers. ◊ 22 Et les cheveux de sa tête commencèrent à croître, après qu’il eut été rasé.
◊ 23 Et les princes des Philistins s’assemblèrent pour offrir un grand sacrifice à Dagon, leur dieu, et pour se réjouir ; et ils dirent : Notre dieu a livré entre nos mains Samson, notre ennemi. ◊ 24 Et le peuple le vit, et ils louèrent leur dieu, car ils disaient : Notre dieu a livré entre nos mains notre ennemi, et le dévastateur de notre pays, et celui qui multipliait nos tués. ◊ 25 Et il arriva, comme ils avaient le cœur joyeux, qu’ils dirent : Appelez Samson, et qu’il nous amuse ! Et ils appelèrent Samson de la maison des prisonniers ; et il joua devant eux ; et ils le placèrent entre les colonnes. ◊ 26 Et Samson dit au garçon qui le tenait par la main : Laisse-moi, et fais-moi toucher les colonnes sur lesquelles la maison est assise, et que je m’y appuie. ◊ 27 Et la maison était remplie d’hommes et de femmes ; et tous les princes des Philistins étaient là, et, sur le toit, environ trois mille hommes et femmes qui regardaient Samson jouer. ◊ 28 Et Samson cria à l’Éternel, et dit : Seigneur Éternel ! souviens-toi de moi, je te prie, et fortifie-moi, je te prie, seulement cette fois, ô Dieu ! afin que, d’une seule vengeance, je me venge des Philistins pour mes deux yeux. ◊ 29 Et Samson saisit les deux colonnes du milieu, sur lesquelles la maison était assise (et il s’appuya sur elles), l’une de sa main droite, et l’autre de sa main gauche. ◊ 30 Et Samson dit : Que mon âme meure avec les Philistins ! Et il se pencha avec force, et la maison tomba sur les princes et sur tout le peuple qui y était. Et les morts qu’il fit mourir dans sa mort furent plus nombreux que ceux qu’il avait fait mourir pendant sa vie. ◊ 31 Et ses frères et toute la maison de son père descendirent, et l’emportèrent ; et ils le remontèrent, et l’enterrèrent entre Tsorha et Eshtaol dans le sépulcre de Manoah, son père. Et il avait jugé Israël vingt ans.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
Juges
15 ◊ 1 Et il arriva quelque temps après, pendant les jours de la moisson des froments, que Samson alla visiter sa femme, avec un chevreau ; et il dit : Je veux entrer vers ma femme dans la chambre. Mais le père ne lui permit pas d’entrer. ◊ 2 Et le père dit : J’ai pensé que tu l’avais en haine, et je l’ai donnée à ton compagnon. Sa jeune sœur n’est-elle pas plus belle qu’elle ? Prends-la à sa place, je te prie. ◊ 3 Et Samson leur dit : Cette fois je suis innocent à l’égard des Philistins si je leur fais du mal. ◊ 4 Et Samson s’en alla, et prit trois cents chacals ; et il prit des torches, et tourna [les chacals] queue contre queue, et mit une torche entre les deux queues, au milieu. ◊ 5 Et il mit le feu aux torches, et lâcha [les chacals] dans les blés des Philistins ; et il brûla tant les tas de gerbes que le blé sur pied et les plantations d’oliviers. ◊ 6 Et les Philistins dirent : Qui a fait cela ? Et on dit : Samson, le gendre du Thimnite ; parce qu’il lui a pris sa femme et l’a donnée à son compagnon. Et les Philistins montèrent, et la brûlèrent au feu, elle et son père. ◊ 7 Et Samson leur dit : Si c’est ainsi que vous faites, alors certes je me vengerai de vous, et après je cesserai. ◊ 8 Et il les frappa d’un grand coup, à leur casser bras et jambes. Et il descendit, et habita dans une caverne du rocher d’Étam.
◊ 9 Et les Philistins montèrent, et campèrent en Juda, et se répandirent en Lékhi. ◊ 10 Et les hommes de Juda dirent : Pourquoi êtes-vous montés contre nous ? Et ils dirent : Nous sommes montés pour lier Samson, afin de lui faire comme il nous a fait. ◊ 11 Et trois mille hommes de Juda descendirent à la caverne du rocher d’Étam, et dirent à Samson : Ne sais-tu pas que les Philistins dominent sur nous ? Et que nous as-tu fait ? Et il leur dit : Comme ils m’ont fait, ainsi je leur ai fait. ◊ 12 Et ils lui dirent : Nous sommes descendus pour te lier, afin de te livrer en la main des Philistins. Et Samson leur dit : Jurez-moi que vous ne vous jetterez pas sur moi. ◊ 13 Et ils lui parlèrent, disant : Non, mais nous voulons te lier, et nous te livrerons en leur main ; mais certainement nous ne te tuerons pas. Et ils le lièrent avec deux cordes neuves, et le firent monter hors du rocher. ◊ 14 Il vint jusqu’à Lékhi, et les Philistins poussèrent des cris à sa rencontre. Et l’Esprit de l’Éternel le saisit ; et les cordes qui étaient à ses bras devinrent comme de l’étoupe qui brûle au feu, et ses liens coulèrent de dessus ses mains. ◊ 15 Et il trouva une mâchoire d’âne fraîche, et il étendit sa main et la prit, et en frappa mille hommes. ◊ 16 Et Samson dit :
Avec la mâchoire de l’âne, un monceau, deux monceaux ! Avec la mâchoire de l’âne j’ai frappé mille hommes.
◊ 17 Et il arriva que, quand il eut achevé de parler, il jeta de sa main la mâchoire, et nomma ce lieu-là Ramath-Lékhi. ◊ 18 Et il eut une très grande soif, et il cria à l’Éternel, et dit : Tu as donné par la main de ton serviteur cette grande délivrance, et maintenant je mourrais de soif, et je tomberais entre les mains des incirconcis ! ◊ 19 Et Dieu fendit le rocher creux qui était à Lékhi, et il en sortit de l’eau ; et il but, et son esprit revint, et il vécut : c’est pourquoi le nom de cette [source] fut appelé En-Hakkoré ; elle est à Lékhi, jusqu’à ce jour.
◊ 20 Et [Samson] jugea Israël, aux jours des Philistins, vingt ans.
Genèse
12 ◊ 1 Et l’Éternel avait dit à Abram : Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; ◊ 2 et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction ; ◊ 3 et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre. ◊ 4 Et Abram s’en alla, comme l’Éternel lui avait dit ; et Lot s’en alla avec lui. Et Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Charan. ◊ 5 Et Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout leur bien qu’ils avaient amassé, et les âmes qu’ils avaient acquises à Charan, et ils sortirent pour aller au pays de Canaan ; et ils entrèrent au pays de Canaan. ◊ 6 Et Abram passa au travers du pays, jusqu’au lieu de Sichem, jusqu’au chêne de Moré. ◊ 7 Et le Cananéen était alors dans le pays. Et l’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta semence. Et [Abram] bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. ◊ 8 Et il se transporta de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, [ayant] Béthel à l’occident et Aï à l’orient ; et il bâtit là un autel à l’Éternel et invoqua le nom de l’Éternel.
◊ 9 Et Abram partit, marchant et allant vers le midi. ◊ 10 Et il y eut une famine dans le pays ; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le pays. ◊ 11 Et il arriva, comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une femme belle de visage ; ◊ 12 et il arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te laisseront vivre. ◊ 13 Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de toi.
◊ 14 Et il arriva que, lorsque Abram entra en Égypte, les Égyptiens virent sa femme, qu’elle était très belle. ◊ 15 Et les princes du Pharaon la virent, et la louèrent devant le Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison du Pharaon. ◊ 16 Et il traita bien Abram à cause d’elle ; et il eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux. ◊ 17 Et l’Éternel frappa de grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram. ◊ 18 Et le Pharaon appela Abram, et dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était ta femme ? ◊ 19 Pourquoi as-tu dit : Elle est ma sœur, de sorte que je l’ai prise pour ma femme ; et maintenant, voici ta femme : prends-la, et va-t’en. ◊ 20 Et le Pharaon donna ordre à ses gens à son sujet, et ils le renvoyèrent, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui.
Genèse
13 ◊ 1 Et Abram monta d’Égypte vers le midi, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui, et Lot avec lui. ◊ 2 Et Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. ◊ 3 Et il s’en alla, en ses traites, du midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, ◊ 4 au lieu où était l’autel qu’il y avait fait auparavant ; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel.
◊ 5 Et Lot aussi, qui allait avec Abram, avait du menu et du gros bétail, et des tentes. ◊ 6 Et le pays ne pouvait les porter pour qu’ils habitassent ensemble ; car leur bien était grand, et ils ne pouvaient habiter ensemble. ◊ 7 Et il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Et le Cananéen et le Phérézien habitaient alors dans le pays. ◊ 8 Et Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de contestation entre moi et toi, et entre mes bergers et tes bergers, car nous sommes frères. ◊ 9 Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi, je te prie, d’avec moi. Si [tu prends] la gauche, j’irai à droite ; et si [tu prends] la droite, j’irai à gauche. ◊ 10 Et Lot leva ses yeux et vit toute la plaine du Jourdain, qui était arrosée partout, avant que l’Éternel détruisît Sodome et Gomorrhe, comme le jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte, quand tu viens à Tsoar. ◊ 11 Et Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain ; et Lot partit vers l’orient. Et ils se séparèrent l’un de l’autre : ◊ 12 Abram habita dans le pays de Canaan, et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. ◊ 13 Or les hommes de Sodome étaient méchants, et grands pécheurs devant l’Éternel.
◊ 14 Et l’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l’orient, et vers l’occident ; ◊ 15 car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta semence, pour toujours ; ◊ 16 et je ferai que ta semence sera comme la poussière de la terre ; en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée. ◊ 17 Lève-toi, et promène-toi dans le pays en long et en large, car je te le donnerai. ◊ 18 Et Abram leva ses tentes, et vint et habita auprès des chênes de Mamré, qui sont à Hébron ; et il bâtit là un autel à l’Éternel.
1 Rois
18 ◊ 1 * Et il arriva, après bien des jours, que la parole de l’Éternel vint à Élie, la troisième année, disant : Va, montre-toi à Achab, et je donnerai de la pluie sur la face de la terre. ◊ 2 Et Élie s’en alla pour se montrer à Achab.
Et la famine était forte à Samarie. ◊ 3 Et Achab appela Abdias qui était [préposé] sur sa maison ; (et Abdias craignait beaucoup l’Éternel. ◊ 4 Et il était arrivé, quand Jézabel exterminait les prophètes de l’Éternel, qu’Abdias avait pris cent prophètes et les avait cachés par cinquante hommes dans une caverne, et les avait nourris de pain et d’eau.) ◊ 5 Et Achab dit à Abdias : Va dans le pays, à toutes les sources d’eaux, et à tous les torrents ; peut-être trouverons-nous de l’herbage, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous ne serons pas obligés de détruire de [nos] bêtes. ◊ 6 Et ils se partagèrent le pays pour le parcourir. Achab s’en alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.
◊ 7 Et comme Abdias était en chemin, voici, Élie le rencontra ; et il le reconnut, et tomba sur sa face, et dit : Est-ce bien toi, mon seigneur Élie ? ◊ 8 Et il lui dit : [C’est] moi ; va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! ◊ 9 Et il dit : Quel péché ai-je commis, que tu livres ton serviteur en la main d’Achab, pour me faire mourir ? ◊ 10 L’Éternel, ton Dieu, est vivant, s’il y a nation ou royaume où mon seigneur n’ait pas envoyé pour te chercher ! Et quand ils disaient : Il n’est pas [ici], il faisait jurer le royaume ou la nation qu’on ne t’avait pas trouvé. ◊ 11 Et maintenant, tu dis : Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! ◊ 12 Et il arrivera, dès que je m’en irai d’auprès de toi, que l’Esprit de l’Éternel te portera je ne sais où ; et je serai venu informer Achab, et il ne te trouvera pas, et il me tuera. Et ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse. ◊ 13 N’a-t-on pas rapporté à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tuait les prophètes de l’Éternel, comment j’ai caché cent hommes des prophètes de l’Éternel, par cinquante hommes dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau ? ◊ 14 Et maintenant tu dis : Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! Et il me tuera. ◊ 15 Et Élie dit : L’Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, qu’aujourd’hui je me montrerai à lui. ◊ 16 Et Abdias s’en alla à la rencontre d’Achab, et le lui rapporta.
Et Achab alla à la rencontre d’Élie. ◊ 17 Et il arriva que, quand Achab vit Élie, Achab lui dit : Est-ce bien toi, — celui qui trouble Israël ? ◊ 18 Et il dit : Je ne trouble pas Israël, mais c’est toi et la maison de ton père, parce que vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu as marché après les Baals. ◊ 19 Et maintenant, envoie, rassemble vers moi tout Israël, à la montagne du Carmel, et les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes des ashères, qui mangent à la table de Jézabel. ◊ 20 Et Achab envoya à tous les fils d’Israël, et rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.
◊ 21 Et Élie s’approcha de tout le peuple, et dit : Combien de temps hésiterez-vous entre les deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, suivez-le ; et si c’est Baal, suivez-le ! Et le peuple ne lui répondit mot.
◊ 22 Et Élie dit au peuple : Je reste, moi seul, prophète de l’Éternel, et les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante hommes. ◊ 23 Qu’on nous donne deux taureaux ; et qu’ils choisissent pour eux l’un des taureaux, et qu’ils le dépècent, et qu’ils le placent sur le bois, et qu’ils n’y mettent pas de feu ; et moi j’offrirai l’autre taureau, et je le placerai sur le bois, et je n’y mettrai pas de feu. ◊ 24 Et vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi j’invoquerai le nom de l’Éternel, et le dieu qui répondra par le feu, lui, sera Dieu. Et tout le peuple répondit et dit : La parole est bonne.
◊ 25 Et Élie dit aux prophètes de Baal : Choisissez pour vous l’un des taureaux, et offrez les premiers, car vous êtes nombreux, et invoquez le nom de votre dieu, et ne mettez pas de feu. ◊ 26 Et ils prirent le taureau qu’on leur avait donné, et l’offrirent, et invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu’à midi, disant : Ô Baal, réponds-nous ! Mais il n’y eut pas de voix, ni personne qui répondît. Et ils sautaient autour de l’autel qu’on avait fait. ◊ 27 Et il arriva qu’à midi Élie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, car il est un dieu ; car il médite, ou il est allé à l’écart, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera ! ◊ 28 Et ils crièrent à haute voix, et se firent des incisions, selon leur coutume, avec des épées et des piques, jusqu’à faire couler le sang sur eux. ◊ 29 Et il arriva, quand midi fut passé, qu’ils prophétisèrent jusqu’à [l’heure] où l’on offre le gâteau ; et il n’y eut pas de voix, et personne qui répondît, et personne qui fît attention.
◊ 30 Alors Élie dit à tout le peuple : Approchez-vous de moi. Et tout le peuple s’approcha de lui. Et il répara l’autel de l’Éternel, qui avait été renversé. ◊ 31 Et Élie prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel vint la parole de l’Éternel, disant : Israël sera ton nom ; ◊ 32 et il bâtit avec les pierres un autel au nom de l’Éternel, et fit autour de l’autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence ; ◊ 33 et il arrangea le bois, et dépeça le taureau, et le plaça sur le bois. ◊ 34 Et il dit : Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois. Et il dit : Faites-le une seconde fois ; et ils le firent une seconde fois. Et il dit : Faites-le une troisième fois ; et ils le firent une troisième fois. ◊ 35 Et l’eau coula autour de l’autel ; et il remplit d’eau aussi le fossé. ◊ 36 Et il arriva, à [l’heure] où l’on offre le gâteau, qu’Élie, le prophète, s’approcha, et dit : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, qu’il soit connu aujourd’hui que toi tu es Dieu en Israël, et que moi je suis ton serviteur, et que c’est par ta parole que j’ai fait toutes ces choses. ◊ 37 Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, et que ce peuple sache que toi, Éternel, tu es Dieu, et que tu as ramené leur cœur. ◊ 38 Et le feu de l’Éternel tomba, et consuma l’holocauste, et le bois, et les pierres, et la poussière, et lécha l’eau qui était dans le fossé. ◊ 39 Et tout le peuple le vit ; et ils tombèrent sur leurs faces, et dirent : L’Éternel, c’est lui qui est Dieu ! L’Éternel, c’est lui qui est Dieu !
◊ 40 Et Élie leur dit : Saisissez les prophètes de Baal, que pas un d’entre eux n’échappe ! Et ils les saisirent ; et Élie les fit descendre au torrent de Kison, et les égorgea là.
◊ 41 Et Élie dit à Achab : Monte, mange et bois, car il y a un bruit d’une abondance de pluie. ◊ 42 Et Achab monta pour manger et pour boire. Et Élie monta au sommet du Carmel, et il se courba jusqu’à terre, et mit sa face entre ses genoux. ◊ 43 Et il dit à son jeune homme : Monte, je te prie ; regarde du côté de l’ouest. Et il monta, et regarda, et il dit : Il n’y a rien. Et il dit : Retournes-y sept fois. ◊ 44 Et il arriva qu’à la septième fois, il dit : Voici un petit nuage, comme la main d’un homme, qui s’élève de la mer. Et il dit : Lève-toi, dis à Achab : Attelle, et descends, afin que la pluie ne t’arrête pas. ◊ 45 Et il arriva, en attendant, que les cieux devinrent noirs par d’épais nuages accompagnés de vent, et il y eut une forte pluie ; et Achab monta dans son char et s’en alla à Jizreël. ◊ 46 Et la main de l’Éternel fut sur Élie, et il ceignit ses reins, et courut devant Achab jusque là où tu arrives à Jizreël.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Jean
18 ◊ 1 Ayant dit ces choses, Jésus s’en alla avec ses disciples au-delà du torrent du Cédron, où était un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. ◊ 2 Et Judas aussi, qui le livrait, connaissait le lieu ; car Jésus s’y était souvent assemblé avec ses disciples. ◊ 3 Judas donc, ayant pris la compagnie [de soldats], et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. ◊ 4 Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s’avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? ◊ 5 Ils lui répondirent : Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas aussi qui le livrait était là avec eux. ◊ 6 Quand donc il leur dit : C’est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre. ◊ 7 Il leur demanda donc de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus le Nazaréen. ◊ 8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci, ◊ 9 — afin que fût accomplie la parole qu’il avait dite : De ceux que tu m’as donnés, je n’en ai perdu aucun. ◊ 10 Simon Pierre donc, ayant une épée, la tira et frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l’oreille droite ; et le nom de l’esclave était Malchus. ◊ 11 Jésus donc dit à Pierre : Remets l’épée dans le fourreau : la coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ?
◊ 12 La compagnie [de soldats] donc, et le chiliarque, et les huissiers des Juifs, se saisirent de Jésus et le lièrent, ◊ 13 et l’amenèrent premièrement à Anne ; car il était beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. ◊ 14 Or Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs le conseil, qu’il était avantageux qu’un seul homme pérît pour le peuple. ◊ 15 Or Simon Pierre suivait Jésus, et l’autre disciple [aussi] ; et ce disciple-là était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans le palais du souverain sacrificateur ; ◊ 16 mais Pierre se tenait dehors à la porte. L’autre disciple donc, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, et parla à la portière, et fit entrer Pierre. ◊ 17 La servante qui était portière dit donc à Pierre : Et toi, n’es-tu pas des disciples de cet homme ? Lui dit : Je n’en suis point. ◊ 18 Or les esclaves et les huissiers, ayant allumé un feu de charbon, se tenaient là, car il faisait froid, et ils se chauffaient ; et Pierre était avec eux, se tenant là et se chauffant. ◊ 19 Le souverain sacrificateur donc interrogea Jésus touchant ses disciples et touchant sa doctrine. ◊ 20 Jésus lui répondit : Moi, j’ai ouvertement parlé au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue, et dans le temple où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. ◊ 21 Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m’ont entendu ; voilà, ils savent, eux, ce que moi j’ai dit. ◊ 22 Or comme il disait ces choses, un des huissiers qui se tenait là donna un soufflet à Jésus, disant : Réponds-tu ainsi au souverain sacrificateur ? ◊ 23 Jésus lui répondit : Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ◊ 24 Anne donc l’avait envoyé lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
◊ 25 Et Simon Pierre se tenait là, et se chauffait ; ils lui dirent donc : Et toi, n’es-tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n’en suis point. ◊ 26 L’un d’entre les esclaves du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : Ne t’ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec lui ? ◊ 27 Pierre donc nia encore ; et aussitôt le coq chanta.
◊ 28 Ils mènent donc Jésus de chez Caïphe au prétoire (or c’était le matin) ; et eux-mêmes, ils n’entrèrent pas au prétoire, afin qu’ils ne fussent pas souillés ; mais qu’ils pussent manger la pâque. ◊ 29 Pilate donc sortit vers eux, et dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? ◊ 30 Ils répondirent et lui dirent : Si cet homme n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’eussions pas livré. ◊ 31 Pilate donc leur dit : Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs donc lui dirent : Il ne nous est pas permis de faire mourir personne ; ◊ 32 afin que fût accomplie la parole que Jésus avait dite, indiquant de quelle mort il devait mourir. ◊ 33 Pilate donc entra encore dans le prétoire, et appela Jésus, et lui dit : Toi, tu es le roi des Juifs ? ◊ 34 Jésus lui répondit : Dis-tu ceci de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? ◊ 35 Pilate répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi ; qu’as-tu fait ? ◊ 36 Jésus répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici. ◊ 37 Pilate donc lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis que moi je suis roi. Moi, je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix. ◊ 38 Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Et ayant dit cela, il sortit encore vers les Juifs ; et il leur dit : Moi, je ne trouve aucun crime en lui ; ◊ 39 mais vous avez une coutume, que je vous relâche quelqu’un à la Pâque ; voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? ◊ 40 Ils s’écrièrent donc tous encore, disant : Non pas celui-ci, mais Barabbas. Or Barabbas était un brigand.
Hébreux
7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Matthieu
4 ◊ 1 Alors Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. ◊ 2 Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim. ◊ 3 Et le tentateur, s’approchant de lui, dit : Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. ◊ 4 Mais lui, répondant, dit : Il est écrit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
◊ 5 Alors le diable le transporte dans la ville sainte, et le place sur le faîte du temple, ◊ 6 et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur [leurs] mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 7 Jésus lui dit : Il est encore écrit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 8 Le diable le transporte encore sur une fort haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, ◊ 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. ◊ 10 Alors Jésus lui dit : Va-t’en, Satan, car il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 11 Alors le diable le laisse : et voici, des anges s’approchèrent et le servirent.
◊ 12 Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; ◊ 13 et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, ◊ 14 afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 15 « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : ◊ 16 le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». ◊ 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.
◊ 18 Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; ◊ 19 et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ◊ 20 Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. ◊ 21 Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; ◊ 22 et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.
◊ 23 Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. ◊ 24 Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. ◊ 25 Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.
2 Pierre
2 ◊ 1 Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction ; ◊ 2 et plusieurs suivront leurs excès : et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée ; ◊ 3 et, par cupidité, ils feront trafic de vous avec des paroles artificieuses ; mais leur jugement, dès longtemps, ne demeure pas oisif, et leur destruction ne sommeille pas. ◊ 4 Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement ; ◊ 5 — et s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, faisant venir [le] déluge sur un monde d’impies ; ◊ 6 — et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées par une totale subversion, les établissant pour être un exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété ; ◊ 7 et s’il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, ◊ 8 (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques,) ◊ 9 — le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, pour être punis, ◊ 10 mais spécialement ceux qui suivent la chair dans la convoitise de l’impureté et qui méprisent la domination. Gens audacieux, adonnés à leur sens, ils ne tremblent pas en injuriant les dignités, ◊ 11 tandis que les anges, plus grands en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le *Seigneur. ◊ 12 Mais ceux-ci, comme des bêtes sans raison, [purement] animales, nées pour être prises et détruites, parlant injurieusement dans les choses qu’ils ignorent, périront aussi dans leur propre corruption, ◊ 13 recevant la récompense de l’iniquité, estimant plaisir les voluptés d’un jour ; — des taches et des souillures, s’abandonnant aux délices de leurs propres tromperies tout en faisant des festins avec vous ; ◊ 14 ayant les yeux pleins d’adultère et ne cessant jamais de pécher ; amorçant les âmes mal affermies, ayant le cœur exercé à la cupidité, enfants de malédiction. ◊ 15 Ayant laissé le droit chemin, ils se sont égarés, ayant suivi le chemin de Balaam, [fils] de Bosor, qui aima le salaire d’iniquité ; ◊ 16 mais il fut repris de sa propre désobéissance : une bête de somme muette, parlant d’une voix d’homme, réprima la folie du prophète. ◊ 17 Ce sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par la tempête, [des gens] à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours ; ◊ 18 car, en prononçant d’orgueilleux discours de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par leurs impudicités, ceux qui avaient depuis peu échappé à ceux qui vivent dans l’erreur ; ◊ 19 — leur promettant la liberté, eux qui sont esclaves de la corruption ; car on est esclave de celui par qui on est vaincu. ◊ 20 Car, si, après avoir échappé aux souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, étant de nouveau enlacés, ils sont vaincus par elles, leur dernière condition est pire que la première ; ◊ 21 car il leur eût mieux valu n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné ; ◊ 22 mais ce que dit le proverbe véritable leur est arrivé : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la truie lavée, à se vautrer au bourbier.
Matthieu
3 ◊ 1 Or, en ces jours-là vient Jean le baptiseur, prêchant dans le désert de la Judée, ◊ 2 et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ◊ 3 Car c’est ici celui dont il a été parlé par Ésaïe le prophète, disant : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers ». ◊ 4 Or Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage.
◊ 5 Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, sortaient vers lui ; ◊ 6 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés.
◊ 7 Et voyant plusieurs des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc du fruit qui convienne à la repentance ; ◊ 9 et ne pensez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 10 Et déjà la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 11 Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 12 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera son froment dans le grenier ; mais il brûlera la balle au feu inextinguible.
◊ 13 Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; ◊ 14 mais Jean l’en empêchait fort, disant : Moi, j’ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! ◊ 15 Et Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laissa faire. ◊ 16 Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt, de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. ◊ 17 Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.
Malachie
2 ◊ 1 Et maintenant, sacrificateurs, ce commandement est pour vous.
◊ 2 Si vous n’écoutez pas, et si vous ne prenez pas à cœur de donner gloire à mon nom, dit l’Éternel des armées, j’enverrai parmi vous la malédiction et je maudirai vos bénédictions, et même je les ai maudites, parce que vous ne le prenez pas à cœur. ◊ 3 Voici, je vais flétrir vos semences, et je répandrai de la fiente sur vos visages, la fiente de vos fêtes, et on vous emportera avec elle. ◊ 4 Et vous saurez que je vous ai envoyé ce commandement, afin que mon alliance subsiste avec Lévi, dit l’Éternel des armées. ◊ 5 Mon alliance avec lui était la vie et la paix, et je les lui donnai pour qu’il craignît ; et il me craignit et trembla devant mon nom. ◊ 6 La loi de vérité était dans sa bouche, et l’iniquité ne se trouva pas sur ses lèvres ; il marcha avec moi dans la paix et dans la droiture, et il détourna de l’iniquité beaucoup de gens. ◊ 7 Car les lèvres du sacrificateur gardent la connaissance, et c’est de sa bouche qu’on recherche la loi, car il est le messager de l’Éternel des armées. ◊ 8 Mais vous vous êtes écartés du chemin, vous avez fait broncher beaucoup de gens à l’égard de la loi, vous avez corrompu l’alliance de Lévi, dit l’Éternel des armées. ◊ 9 Et moi aussi, je vous ai rendus méprisables et vils devant tout le peuple, parce que vous n’avez pas gardé mes voies, et avez fait acception des personnes dans ce qui concerne la loi. ◊ 10 N’y a-t-il pas pour nous tous un seul père ? Un seul *Dieu ne nous a-t-il pas créés ? Pourquoi agissons-nous perfidement chacun envers son frère, en profanant l’alliance de nos pères ?
◊ 11 Juda a agi perfidement, et l’abomination se commet en Israël et dans Jérusalem ; car Juda a profané le sanctuaire de l’Éternel, qu’il aima, et a épousé la fille d’un *dieu étranger. ◊ 12 L’Éternel retranchera des tentes de Jacob l’homme qui fait cela, celui qui veille et celui qui répond, et celui qui apporte une offrande à l’Éternel des armées. ◊ 13 Et en second lieu, voici ce que vous faites : vous couvrez l’autel de l’Éternel de larmes, de pleurs et de gémissements, de sorte qu’il n’a plus égard à l’offrande, ni ne l’agrée de vos mains. ◊ 14 Et vous dites : Pourquoi ? Parce que l’Éternel est témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, envers laquelle tu as agi perfidement ; cependant elle est ta compagne et la femme de ton alliance. ◊ 15 Et un seul ne [les] a-t-il pas faits ? Toutefois il avait le reste de l’Esprit. Et pourquoi ce seul [a-t-il fait ainsi] ? Il cherchait une semence de Dieu. Or prenez garde à votre esprit ; et n’agis pas perfidement envers la femme de ta jeunesse ◊ 16 (car je hais la répudiation, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël)… ; il couvre aussi de violence son vêtement, dit l’Éternel des armées. Prenez donc garde à votre esprit, et n’agissez pas perfidement. ◊ 17 Vous fatiguez l’Éternel par vos paroles, et vous dites : En quoi l’avons-nous fatigué ? — En ce que vous dites : Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l’Éternel, et c’est en eux qu’il prend plaisir — ou bien : Où est le Dieu de jugement ?
Exode
32 ◊ 1 * Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent : Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 2 Et Aaron leur dit : Brisez les pendants d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. ◊ 3 Et tout le peuple arracha les pendants d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron ; ◊ 4 et il les prit de leurs mains, et il forma l’or avec un ciseau, et il en fit un veau de fonte. Et ils dirent : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 5 Et Aaron vit [le veau], et bâtit un autel devant lui ; et Aaron cria, et dit : Demain, une fête à l’Éternel ! ◊ 6 Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir.
◊ 7 Et l’Éternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait monter du pays d’Égypte, s’est corrompu ; ◊ 8 ils se sont vite détournés du chemin que je leur avais commandé ; ils se sont fait un veau de fonte, et se sont prosternés devant lui, et lui ont sacrifié, et ont dit : C’est ici ton dieu, ô Israël ! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Moïse : J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou roide. ◊ 10 Et maintenant laisse-moi faire, afin que ma colère s’embrase contre eux, et que je les consume ; et je ferai de toi une grande nation.
◊ 11 Et Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel, ta colère s’embraserait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte, avec grande puissance et à main forte ? ◊ 12 Pourquoi les Égyptiens parleraient-ils, disant : C’est pour leur mal qu’il les a fait sortir, pour les tuer dans les montagnes, et pour les consumer de dessus la face de la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal [que tu veux faire] à ton peuple. ◊ 13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, et auxquels tu as dit : Je multiplierai votre semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre semence tout ce pays dont j’ai parlé, et ils l’hériteront pour toujours. ◊ 14 Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple.
◊ 15 Et Moïse se tourna, et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main : les tables étaient écrites de leurs deux côtés ; elles étaient écrites deçà et delà. ◊ 16 Et les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. ◊ 17 — Et Josué entendit la voix du peuple qui jetait des cris, et il dit à Moïse : Il y a un bruit de guerre au camp ! ◊ 18 Et [Moïse] dit : Ce n’est pas un bruit de cris de victoire, ni un bruit de cris de défaite ; j’entends une voix de gens qui chantent en s’entre-répondant. ◊ 19 — Et il arriva que, lorsque [Moïse] s’approcha du camp, il vit le veau et les danses ; et la colère de Moïse s’embrasa, et il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. ◊ 20 Et il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu, et le moulut jusqu’à ce qu’il fut en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau, et en fit boire aux fils d’Israël.
◊ 21 Et Moïse dit à Aaron : Que t’a fait ce peuple, pour que tu aies fait venir sur lui un si grand péché ? ◊ 22 Et Aaron dit : Que la colère de mon seigneur ne s’embrase point ; tu connais le peuple, qu’il est [plongé] dans le mal. ◊ 23 Or ils m’ont dit : Fais-nous un dieu qui marche devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 24 Et je leur ai dit : Qui a de l’or ? Ils l’ont arraché, et me l’ont donné ; et je l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau. ◊ 25 Et Moïse vit que le peuple était dans le désordre ; car Aaron l’avait livré au désordre, pour leur honte parmi leurs adversaires. ◊ 26 Et Moïse se tint à la porte du camp, et dit : À moi, quiconque est pour l’Éternel ! Et tous les fils de Lévi se rassemblèrent vers lui. ◊ 27 Et il leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun mette son épée sur sa cuisse ; passez et revenez d’une porte à l’autre dans le camp, et que chacun de vous tue son frère, et chacun son compagnon, et chacun son intime ami. ◊ 28 Et les fils de Lévi firent selon la parole de Moïse ; et il tomba d’entre le peuple, ce jour-là, environ trois mille hommes. ◊ 29 Et Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, chacun dans son fils et dans son frère, afin de faire venir aujourd’hui sur vous [une] bénédiction.
◊ 30 Et il arriva, le lendemain, que Moïse dit au peuple : Vous avez commis un grand péché, et maintenant je monterai vers l’Éternel : peut-être ferai-je propitiation pour votre péché. ◊ 31 Et Moïse retourna vers l’Éternel, et dit : Hélas ! ce peuple a commis un grand péché, et ils se sont fait un dieu d’or. ◊ 32 Et maintenant, si tu pardonnes leur péché… ; sinon, efface-moi, je te prie, de ton livre que tu as écrit. ◊ 33 Et l’Éternel dit à Moïse : Celui qui aura péché contre moi, je l’effacerai de mon livre. ◊ 34 Et maintenant, va, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon Ange ira devant toi : et le jour où je visiterai, je visiterai sur eux leur péché. ◊ 35 Et l’Éternel frappa le peuple, parce qu’ils avaient fait le veau qu’Aaron avait fait.
Luc
18 ◊ 1 Et il leur dit aussi une parabole, pour [montrer] qu’ils devaient toujours prier et ne pas se lasser, ◊ 2 disant : Il y avait dans une ville un certain juge qui ne craignait pas Dieu et qui ne respectait pas les hommes ; ◊ 3 et dans cette ville-là il y avait une veuve, et elle alla vers lui, disant : Venge-moi de mon adversaire. ◊ 4 Et il ne le voulut pas pour un temps. Mais après cela, il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu et que je ne respecte pas les hommes, ◊ 5 néanmoins, parce que cette veuve m’ennuie, je lui ferai justice, de peur que, revenant sans cesse, elle ne me rompe la tête. ◊ 6 Et le Seigneur dit : Écoutez ce que dit le juge inique. ◊ 7 Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience [avant d’intervenir] pour eux ? ◊ 8 Je vous dis que bientôt il leur fera justice. Mais le fils de l’homme quand il viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ?
◊ 9 Et il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes comme s’ils étaient justes, et qui tenaient le reste des hommes pour rien : ◊ 10 Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien, et l’autre publicain. ◊ 11 Le pharisien, se tenant à l’écart, priait en lui-même en ces termes : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont ravisseurs, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. ◊ 12 Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. ◊ 13 Et le publicain, se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine, disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! ◊ 14 Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.
◊ 15 Et on lui apporta aussi les petits enfants, afin qu’il les touchât ; et les disciples, le voyant, reprirent ceux [qui les apportaient]. ◊ 16 Mais Jésus, les ayant appelés, dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume de Dieu. ◊ 17 En vérité, je vous dis : Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point.
◊ 18 Et un des chefs [du peuple] l’interrogea, disant : Bon maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 19 Et Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. ◊ 20 Tu sais les commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. ◊ 21 Et il dit : J’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. ◊ 22 Et quand Jésus eut entendu cela, il lui dit : Une chose te manque encore : vends tout ce que tu as, et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; et viens, suis-moi. ◊ 23 Et lui, ayant entendu ces choses, devint fort triste ; car il était extrêmement riche. ◊ 24 Et Jésus, voyant qu’il était devenu fort triste, dit : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! ◊ 25 Car il est plus facile qu’un chameau entre par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ceux qui entendirent cela, dirent : Et qui peut être sauvé ? ◊ 27 Et il dit : Les choses qui sont impossibles aux hommes, sont possibles à Dieu. ◊ 28 Et Pierre dit : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. ◊ 29 Et il leur dit : En vérité, je vous dis, qu’il n’y a personne qui ait quitté maison, ou parents, ou frères, ou femme, ou enfants, pour l’amour du royaume de Dieu, ◊ 30 qui ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci, et, dans le siècle qui vient, la vie éternelle.
◊ 31 Et prenant à lui les douze, il leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses qui sont écrites par les prophètes touchant le fils de l’homme seront accomplies : ◊ 32 car il sera livré aux nations ; on se moquera de lui, et on l’injuriera, et on crachera contre lui ; ◊ 33 et après qu’ils l’auront fouetté, ils le mettront à mort ; et le troisième jour il ressuscitera. ◊ 34 Et ils ne comprirent rien de ces choses ; et cette parole leur était cachée, et ils ne comprirent pas les choses qui étaient dites.
◊ 35 Et il arriva, lorsqu’il fut venu dans le voisinage de Jéricho, qu’un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait. ◊ 36 Et entendant la foule qui passait, il demanda ce que c’était. ◊ 37 Et on lui rapporta que Jésus le Nazaréen passait. ◊ 38 Et il cria, disant : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! ◊ 39 Et ceux qui allaient devant le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi. ◊ 40 Et Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amenât ; et comme il s’approchait, il l’interrogea, [disant] : ◊ 41 Que veux-tu que je te fasse ? Et il dit : Seigneur, que je recouvre la vue. ◊ 42 Et Jésus lui dit : Recouvre la vue, ta foi t’a guéri. ◊ 43 Et à l’instant il recouvra la vue et le suivit, glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, donna louange à Dieu.
Jean
20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
Genèse
22 ◊ 1 * Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 2 Et [Dieu] dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai. ◊ 3 Et Abraham se leva de bon matin et bâta son âne et prit avec lui deux de ses jeunes hommes, et Isaac, son fils ; et il fendit le bois pour l’holocauste, et se leva, et s’en alla vers le lieu que Dieu lui avait dit.
◊ 4 Le troisième jour, Abraham leva ses yeux, et vit le lieu de loin. ◊ 5 Et Abraham dit à ses jeunes hommes : Restez ici, vous, avec l’âne ; et moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous. ◊ 6 Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils ; et il prit dans sa main le feu et le couteau ; et ils allaient les deux ensemble. ◊ 7 Et Isaac parla à Abraham, son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? ◊ 8 Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste. Et ils allaient les deux ensemble. ◊ 9 Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Et Abraham bâtit là l’autel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur l’autel, sur le bois. ◊ 10 Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. ◊ 11 Mais l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 12 Et il dit : N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. ◊ 13 Et Abraham leva ses yeux, et vit, et voici, il y avait derrière [lui] un bélier retenu à un buisson par les cornes ; et Abraham alla et prit le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. ◊ 14 Et Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu.
◊ 15 Et l’Ange de l’Éternel cria des cieux à Abraham, une seconde fois, ◊ 16 et dit : J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce que tu as fait cette chose-là, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, ◊ 17 certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. ◊ 18 Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, parce que tu as écouté ma voix.
◊ 19 Et Abraham retourna vers ses jeunes hommes ; et ils se levèrent, et s’en allèrent ensemble à Beër-Shéba ; et Abraham habita à Beër-Shéba.
◊ 20 * Et il arriva, après ces choses, qu’on rapporta à Abraham en disant : Voici, Milca, elle aussi, a enfanté des enfants à Nakhor, ton frère : ◊ 21 Uts, son premier-né ; et Buz, son frère ; et Kemuel, père d’Aram ; ◊ 22 et Késed, et Hazo, et Pildash, et Jidlaph, et Bethuel. ◊ 23 Or Bethuel engendra Rebecca. Milca enfanta ces huit à Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 24 Et sa concubine, nommée Reüma, elle aussi enfanta Tébakh, et Gakham, et Thakhash, et Maaca.
Josué
8 ◊ 1 * Et l’Éternel dit à Josué : Ne crains point, et ne t’effraye point. Prends avec toi tout le peuple de guerre, et lève-toi, monte à Aï. Vois, j’ai livré en ta main le roi d’Aï, et son peuple, et sa ville, et son pays. ◊ 2 Et tu feras à Aï et à son roi comme tu as fait à Jéricho et à son roi ; seulement, vous pillerez pour vous le butin et les bêtes. Dresse une embuscade contre la ville, derrière elle.
◊ 3 Et Josué se leva avec tout le peuple de guerre pour monter vers Aï ; et Josué choisit trente mille vaillants hommes, et les envoya de nuit. ◊ 4 Et il leur commanda, disant : Voyez, vous serez en embuscade contre la ville, derrière la ville ; ne vous éloignez pas beaucoup de la ville, mais soyez tous prêts. ◊ 5 Et moi et tout le peuple qui est avec moi, nous nous approcherons de la ville ; et il arrivera que, lorsqu’ils sortiront à notre rencontre comme la première fois, nous fuirons devant eux. ◊ 6 Et ils sortiront après nous, jusqu’à ce que nous les ayons attirés loin de la ville ; car ils diront : Ils fuient devant nous comme la première fois ; et nous fuirons devant eux. ◊ 7 Et vous, vous vous lèverez de l’embuscade, et vous prendrez possession de la ville, et l’Éternel, votre Dieu, la livrera en vos mains. ◊ 8 Et lorsque vous aurez pris la ville, vous incendierez la ville ; vous ferez selon la parole de l’Éternel. Voyez, je vous l’ai commandé. ◊ 9 — Et Josué les envoya ; et ils allèrent se mettre en embuscade, et se tinrent entre Béthel et Aï, à l’occident d’Aï ; et Josué passa cette nuit au milieu du peuple.
◊ 10 Et Josué se leva de bonne heure le matin, et inspecta le peuple ; et il monta, lui et les anciens d’Israël, devant le peuple, vers Aï ; ◊ 11 et tout le peuple de guerre qui était avec lui monta et s’approcha ; et ils vinrent devant la ville et campèrent au nord d’Aï ; et la vallée était entre lui et Aï. ◊ 12 Or il avait pris environ cinq mille hommes, et les avait placés en embuscade entre Béthel et Aï, à l’occident de la ville. ◊ 13 Et après qu’on eut placé le peuple, tout le camp qui était au nord de la ville et son embuscade à l’occident de la ville, alors Josué s’avança cette nuit-là au milieu de la vallée.
◊ 14 Et il arriva que, lorsque le roi d’Aï vit cela, les hommes de la ville se hâtèrent et se levèrent de bonne heure, et sortirent, lui et tout son peuple, à la rencontre d’Israël, pour livrer bataille, au lieu assigné, devant la plaine. Or il ne savait pas qu’il y avait une embuscade contre lui, derrière la ville. ◊ 15 Et Josué et tout Israël se laissèrent battre devant eux, et s’enfuirent par le chemin du désert. ◊ 16 Et tout le peuple qui était dans la ville fut assemblé à grands cris pour les poursuivre ; et ils poursuivirent Josué, et furent attirés loin de la ville ; ◊ 17 et il ne resta pas un homme dans Aï et dans Béthel, qui ne sortît après Israël ; et ils laissèrent la ville ouverte, et poursuivirent Israël. ◊ 18 Et l’Éternel dit à Josué : Étends vers Aï le javelot qui est dans ta main, car je la livrerai entre tes mains. Et Josué étendit vers la ville le javelot qui était dans sa main. ◊ 19 Et l’embuscade se leva en hâte de son lieu, et ils coururent comme il étendait sa main, et ils entrèrent dans la ville et la prirent, et se hâtèrent de mettre le feu à la ville. ◊ 20 Et les hommes d’Aï se retournèrent, et virent : et voici, la fumée de la ville montait vers les cieux ; et il n’y eut en eux aucune force pour fuir ni d’un côté ni de l’autre. Et le peuple qui fuyait vers le désert se tourna contre ceux qui le poursuivaient. ◊ 21 Et Josué et tout Israël, voyant que l’embuscade avait pris la ville et que la fumée de la ville montait, se retournèrent et frappèrent les hommes d’Aï ; ◊ 22 et les autres sortirent de la ville à leur rencontre. Alors ils se trouvèrent au milieu d’Israël, les uns deçà, et les autres delà ; et [les Israélites] les frappèrent jusqu’à ne leur laisser ni reste ni réchappé. ◊ 23 Et ils prirent vivant le roi d’Aï, et l’amenèrent à Josué. ◊ 24 Et il arriva que, lorsque Israël eut achevé de tuer tous les habitants d’Aï dans la campagne, dans le désert où ils les avaient poursuivis, et que tous furent tombés sous le tranchant de l’épée, jusqu’à être consumés, alors tout Israël revint vers Aï, et ils la frappèrent par le tranchant de l’épée. ◊ 25 Et tous ceux qui tombèrent ce jour-là, hommes ou femmes, furent douze mille, tous les gens d’Aï. ◊ 26 Et Josué ne retira point sa main qu’il avait étendue avec le javelot, jusqu’à ce qu’on eût entièrement détruit tous les habitants d’Aï. ◊ 27 Seulement, Israël pilla pour lui les bêtes et le butin de cette ville-là, selon la parole que l’Éternel avait commandée à Josué. ◊ 28 Et Josué brûla Aï, et en fit pour toujours un monceau de ruines, jusqu’à ce jour. ◊ 29 Et il pendit le roi d’Aï à un arbre, jusqu’au temps du soir ; et, comme le soleil se couchait, Josué commanda, et on descendit de l’arbre son cadavre, et on le jeta à l’entrée de la porte de la ville, et on éleva sur lui un grand monceau de pierres, [qui est demeuré] jusqu’à ce jour.
◊ 30 * Alors Josué bâtit un autel à l’Éternel, le Dieu d’Israël, sur la montagne d’Ébal, ◊ 31 comme Moïse, serviteur de l’Éternel, l’avait commandé aux fils d’Israël, ainsi qu’il est écrit dans le livre de la loi de Moïse, un autel de pierres entières, sur lesquelles le fer n’avait pas été levé ; et ils offrirent dessus des holocaustes à l’Éternel, et sacrifièrent des sacrifices de prospérités. ◊ 32 Et il écrivit là, sur les pierres, une copie de la loi de Moïse, qu’il avait écrite devant les fils d’Israël. ◊ 33 Et tout Israël, et ses anciens, et ses magistrats, et ses juges, se tenaient des deux côtés de l’arche, devant les sacrificateurs, les Lévites, qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, aussi bien l’étranger que l’Israélite de naissance, une moitié vis-à-vis de la montagne de Garizim, et l’autre moitié vis-à-vis de la montagne d’Ébal, comme Moïse, serviteur de l’Éternel, avait commandé de bénir le peuple d’Israël, au commencement. ◊ 34 Et après cela il lut toutes les paroles de la loi, la bénédiction et la malédiction, selon tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. ◊ 35 Il n’y eut pas une parole de tout ce que Moïse avait commandé, que Josué ne lût devant toute la congrégation d’Israël, et les femmes, et les enfants, et l’étranger marchant au milieu d’eux.
Genèse
24 ◊ 1 * Et Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose. ◊ 2 Et Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, qui avait le gouvernement de tout ce qui était à lui : Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, ◊ 3 et je te ferai jurer par l’Éternel, le Dieu des cieux et le Dieu de la terre, que tu ne prendras pas de femme pour mon fils d’entre les filles des Cananéens, parmi lesquels j’habite ; ◊ 4 mais tu iras dans mon pays et vers ma parenté, et tu prendras une femme pour mon fils, pour Isaac. ◊ 5 Et le serviteur lui dit : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci ; me faudra-t-il faire retourner ton fils dans le pays d’où tu es sorti ? ◊ 6 Et Abraham lui dit : Garde-toi d’y faire retourner mon fils. ◊ 7 L’Éternel, le Dieu des cieux, qui m’a pris de la maison de mon père et du pays de ma parenté, et qui m’a parlé et qui m’a juré, disant : Je donnerai à ta semence ce pays-ci, lui-même enverra son ange devant toi, et tu prendras de là une femme pour mon fils. ◊ 8 Et si la femme ne veut pas te suivre, alors tu seras quitte envers moi de ce serment ; seulement, tu ne feras pas retourner là mon fils. ◊ 9 Et le serviteur mit sa main sous la cuisse d’Abraham, son seigneur, et lui jura au sujet de ces choses.
◊ 10 Et le serviteur prit dix chameaux d’entre les chameaux de son maître, et s’en alla ; or il avait tout le bien de son maître sous sa main. Et il se leva et s’en alla en Mésopotamie, à la ville de Nakhor. ◊ 11 Et il fit agenouiller les chameaux en dehors de la ville, auprès d’un puits d’eau, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser. ◊ 12 Et il dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi faire, je te prie, une [heureuse] rencontre aujourd’hui, et use de grâce envers mon seigneur Abraham. ◊ 13 Voici, je me tiens près de la fontaine d’eau, et les filles des gens de la ville sortent pour puiser de l’eau ; ◊ 14 qu’il arrive donc que la jeune fille à laquelle je dirai : Abaisse ta cruche, je te prie, afin que je boive, et qui dira : Bois, et j’abreuverai aussi tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur, à Isaac ; et à cela je connaîtrai que tu as usé de grâce envers mon seigneur.
◊ 15 Et il arriva, avant qu’il eût achevé de parler, que voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule : elle était née à Bethuel, fils de Milca, femme de Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 16 Et la jeune fille était très belle de visage, vierge, et nul ne l’avait connue. Et elle descendit à la fontaine, et remplit sa cruche, et remonta. ◊ 17 Et le serviteur courut à sa rencontre et dit : Permets, je te prie, que je boive un peu d’eau de ta cruche. ◊ 18 Et elle dit : Bois, mon seigneur. Et vite elle abaissa sa cruche sur sa main, et lui donna à boire. ◊ 19 Et, après qu’elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient fini de boire. ◊ 20 Et elle se hâta et vida sa cruche dans l’auge, et elle courut encore au puits pour puiser, et puisa pour tous ses chameaux. ◊ 21 Et l’homme la regardait avec étonnement sans rien dire, pour savoir si l’Éternel aurait fait prospérer son voyage, ou non.
◊ 22 Et il arriva, quand les chameaux eurent fini de boire, que l’homme prit un anneau d’or, du poids d’un demi-sicle, et deux bracelets pour ses mains, du poids de dix [sicles] d’or. ◊ 23 Et il dit : De qui es-tu fille ? Fais-le-moi savoir, je te prie. Y a-t-il pour nous, dans la maison de ton père, un lieu pour y loger ? ◊ 24 Et elle lui dit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca, qu’elle a enfanté à Nakhor. ◊ 25 Et elle lui dit : Il y a chez nous de la paille, et aussi du fourrage en abondance, et de la place pour loger.
◊ 26 Et l’homme s’inclina, et se prosterna devant l’Éternel, et dit : ◊ 27 Béni soit l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui ne s’est pas départi de sa grâce et de sa vérité envers mon seigneur. Lorsque j’étais en chemin, l’Éternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
◊ 28 Et la jeune fille courut, et rapporta ces choses dans la maison de sa mère ; ◊ 29 or Rebecca avait un frère, nommé Laban ; et Laban courut vers l’homme, dehors, à la fontaine. ◊ 30 Et il arriva que, lorsqu’il vit l’anneau et les bracelets aux mains de sa sœur, et qu’il entendit les paroles de Rebecca, sa sœur, disant : Ainsi m’a parlé l’homme, il vint vers l’homme. Et voici, il se tenait auprès des chameaux, près de la fontaine. ◊ 31 Et il dit : Entre, béni de l’Éternel ; pourquoi te tiens-tu dehors ? car j’ai préparé la maison, et de la place pour les chameaux.
◊ 32 Et l’homme entra dans la maison, et on débarrassa les chameaux ; et on donna de la paille et du fourrage aux chameaux, et [pour lui] de l’eau pour laver ses pieds et les pieds des gens qui étaient avec lui. ◊ 33 Et on mit devant lui de quoi manger ; mais il dit : Je ne mangerai pas avant d’avoir dit ce que j’ai à dire. Et [Laban] dit : Parle. ◊ 34 Et il dit : Je suis serviteur d’Abraham. ◊ 35 Or l’Éternel a béni abondamment mon seigneur, et il est devenu grand ; et il lui a donné du menu bétail, et du gros bétail, et de l’argent, et de l’or, et des serviteurs, et des servantes, et des chameaux, et des ânes. ◊ 36 Et Sara, femme de mon seigneur, a dans sa vieillesse enfanté un fils à mon seigneur ; et il lui a donné tout ce qu’il a. ◊ 37 Et mon seigneur m’a fait jurer, disant : Tu ne prendras pas de femme pour mon fils d’entre les filles des Cananéens, dans le pays desquels j’habite ; ◊ 38 mais tu iras à la maison de mon père et vers ma famille, et tu prendras une femme pour mon fils. ◊ 39 Et je dis à mon seigneur : Peut-être la femme ne viendra-t-elle pas après moi. ◊ 40 Et il me dit : L’Éternel, devant qui je marche, enverra son ange avec toi et fera prospérer ton voyage, et tu prendras pour mon fils une femme de ma famille et de la maison de mon père. ◊ 41 Quand tu seras arrivé auprès de ma famille, alors tu seras quitte du serment que je te fais faire ; et, si on ne te la donne pas, tu seras quitte du serment que je te fais faire. ◊ 42 Et je suis venu aujourd’hui à la fontaine, et j’ai dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu veux bien faire prospérer le voyage que je fais, ◊ 43 voici, je me tiens près de la fontaine d’eau : qu’il arrive que la jeune fille qui sortira pour puiser, et à laquelle je dirai : Donne-moi, je te prie, à boire un peu d’eau de ta cruche, et qui me dira : ◊ 44 Bois toi-même, et je puiserai aussi pour tes chameaux, que celle-là soit la femme que l’Éternel a destinée au fils de mon seigneur. ◊ 45 Avant que j’eusse achevé de parler en mon cœur, voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule ; et elle est descendue à la fontaine, et a puisé ; et je lui ai dit : Donne-moi à boire, je te prie. ◊ 46 Et elle s’est hâtée et a abaissé sa cruche de dessus son épaule, et a dit : Bois, et j’abreuverai aussi tes chameaux. Et j’ai bu, et elle a aussi abreuvé les chameaux. ◊ 47 Et je l’ai interrogée, et j’ai dit : De qui es-tu fille ? Et elle a dit : Je suis fille de Bethuel, fils de Nakhor, que Milca lui a enfanté. Et j’ai mis l’anneau à son nez, et les bracelets à ses mains. ◊ 48 Et je me suis incliné et je me suis prosterné devant l’Éternel, et j’ai béni l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m’a conduit par le vrai chemin, pour prendre la fille du frère de mon seigneur pour son fils. ◊ 49 Et maintenant, si vous voulez user de grâce et de vérité envers mon seigneur, déclarez-le-moi ; et sinon, déclarez-le-moi, et je me tournerai à droite ou à gauche.
◊ 50 Et Laban et Bethuel répondirent et dirent : La chose procède de l’Éternel ; nous ne pouvons te dire ni mal, ni bien. ◊ 51 Voici Rebecca devant toi ; prends-la, et t’en va ; et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Éternel l’a dit. ◊ 52 Et il arriva, lorsque le serviteur d’Abraham entendit leurs paroles, qu’il se prosterna en terre devant l’Éternel ; ◊ 53 et le serviteur sortit des objets d’argent et des objets d’or, et des vêtements, et les donna à Rebecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère.
◊ 54 Et ils mangèrent et burent, lui et les hommes qui étaient avec lui, et ils logèrent là ; et ils se levèrent le matin, et il dit : Renvoyez-moi à mon seigneur. ◊ 55 Et le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous [quelques] jours, dix au moins ; ensuite elle s’en ira. ◊ 56 Et il leur dit : Ne me retardez point, quand l’Éternel a fait prospérer mon voyage ; renvoyez-moi, et que je m’en aille vers mon seigneur. ◊ 57 Et ils dirent : Appelons la jeune fille, et entendons-la. ◊ 58 Et ils appelèrent Rebecca, et lui dirent : Iras-tu avec cet homme ? Et elle dit : J’irai. ◊ 59 Et ils firent partir Rebecca, leur sœur, et sa nourrice, et le serviteur d’Abraham et ses gens. ◊ 60 Et ils bénirent Rebecca, et lui dirent : Toi, notre sœur, deviens des milliers de myriades, et que ta semence possède la porte de ses ennemis ! ◊ 61 Et Rebecca se leva, et ses filles ; et elles montèrent sur les chameaux, et s’en allèrent après l’homme. Et le serviteur prit Rebecca, et s’en alla.
◊ 62 Et Isaac venait d’arriver du puits de Lakhaï-roï ; or il habitait au pays du midi. ◊ 63 Et Isaac était sorti dans les champs pour méditer, à l’approche du soir. Et il leva ses yeux, et regarda, et voici des chameaux qui venaient. ◊ 64 Et Rebecca leva ses yeux, et vit Isaac ; et elle descendit de dessus le chameau. ◊ 65 Or elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur dit : C’est mon seigneur. Et elle prit son voile et se couvrit. ◊ 66 Et le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu’il avait faites. ◊ 67 Et Isaac la conduisit dans la tente de Sara, sa mère ; et il prit Rebecca, et elle fut sa femme, et il l’aima ; et Isaac se consola quant à sa mère.
Juges
3 ◊ 1 Et ce sont ici les nations que l’Éternel laissa subsister pour éprouver par elles Israël, [savoir] tous ceux qui n’avaient pas connu toutes les guerres de Canaan ; ◊ 2 [et cela] seulement afin que les générations des fils d’Israël connussent, en l’apprenant, ce que c’est que la guerre, ceux du moins qui auparavant n’en avaient rien connu : ◊ 3 cinq princes des Philistins, et tous les Cananéens et les Sidoniens et les Héviens qui habitaient dans la montagne du Liban, depuis la montagne de Baal-Hermon jusqu’à l’entrée de Hamath ; ◊ 4 elles étaient [laissées] pour éprouver par elles Israël, pour savoir s’ils écouteraient les commandements de l’Éternel, qu’il avait commandés à leurs pères par Moïse.
◊ 5 * Et les fils d’Israël habitèrent au milieu des Cananéens, des Héthiens, et des Amoréens, et des Phéréziens, et des Héviens, et des Jébusiens. ◊ 6 Et ils prirent leurs filles pour femmes, et donnèrent leurs filles à leurs fils, et servirent leurs dieux. ◊ 7 Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et ils oublièrent l’Éternel, leur Dieu, et servirent les Baals et les ashères. ◊ 8 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il les vendit en la main de Cushan-Rishhathaïm, roi d’Aram-Naharaïm. Et les fils d’Israël servirent Cushan-Rishhathaïm huit ans. ◊ 9 Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel ; et l’Éternel suscita aux fils d’Israël un sauveur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère puîné de Caleb. ◊ 10 Et l’Esprit de l’Éternel fut sur lui, et il jugea Israël ; et il sortit pour la guerre, et l’Éternel livra en sa main Cushan-Rishhathaïm, roi d’Aram, et sa main fut forte contre Cushan-Rishhathaïm. ◊ 11 Et le pays fut en repos quarante ans. Et Othniel, fils de Kenaz, mourut.
◊ 12 Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et l’Éternel fortifia Églon, roi de Moab, contre Israël, parce qu’ils faisaient ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. ◊ 13 Et [Églon] assembla auprès de lui les fils d’Ammon et Amalek, et il alla et frappa Israël ; et ils prirent possession de la ville des palmiers. ◊ 14 Et les fils d’Israël servirent Églon, roi de Moab, dix-huit ans. ◊ 15 Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel ; et l’Éternel leur suscita un sauveur, Éhud, fils de Guéra, le Benjaminite, qui était gaucher. Et les fils d’Israël envoyèrent par lui un présent à Églon, roi de Moab. ◊ 16 Et Éhud se fit faire une épée à deux tranchants, longue d’une petite coudée, et il la ceignit par-dessous ses vêtements, sur la hanche droite. ◊ 17 Et il offrit le présent à Églon, roi de Moab ; or Églon était un homme très gras. ◊ 18 Et il arriva que, lorsqu’il eut achevé d’offrir le présent, il renvoya les gens qui avaient apporté le présent. ◊ 19 Mais lui s’en revint des images taillées, qui étaient près de Guilgal, et dit : J’ai pour toi une parole secrète, ô roi ! Et il dit : Silence ! Et tous ceux qui étaient près de lui sortirent d’auprès de lui. ◊ 20 Et Éhud entra vers lui ; or il était assis dans une chambre haute de rafraîchissement, qui était pour lui seul ; et Éhud dit : J’ai une parole de Dieu pour toi. ◊ 21 Et [le roi] se leva de son siège ; et Éhud étendit sa main gauche, et prit l’épée de dessus son côté droit, et la lui enfonça dans le ventre ; ◊ 22 et même la poignée entra après la lame, et la graisse se referma sur la lame ; car il ne retira pas l’épée de son ventre, et elle sortit entre les jambes. ◊ 23 Et Éhud sortit par le portique, et ferma sur lui les portes de la chambre haute, et mit le verrou. ◊ 24 Et quand il fut sorti, les serviteurs du roi vinrent, et virent : et voici, les portes de la chambre haute étaient fermées au verrou ; et ils dirent : Sans doute il se couvre les pieds dans la chambre de rafraîchissement. ◊ 25 Et ils attendirent jusqu’à en avoir honte ; et voici, on n’ouvrait pas les portes de la chambre ; et ils prirent la clef et ouvrirent, et voici, leur seigneur gisait par terre, mort. ◊ 26 Et Éhud s’était échappé pendant qu’ils tardaient, et avait dépassé les images taillées ; et il se sauva à Sehira.
◊ 27 Et quand il y fut entré, il arriva qu’il sonna de la trompette dans la montagne d’Éphraïm ; et les fils d’Israël descendirent avec lui de la montagne, et lui devant eux. ◊ 28 Et il leur dit : Suivez-moi, car l’Éternel a livré en votre main vos ennemis, les Moabites. Et ils descendirent après lui, et enlevèrent à Moab les gués du Jourdain, et ne laissèrent passer personne. ◊ 29 Et en ce temps-là, ils frappèrent Moab, environ dix mille hommes, tous forts et tous vaillants, et pas un n’échappa. ◊ 30 Et en ce jour-là, Moab fut abattu sous la main d’Israël ; et le pays fut en repos quatre-vingts ans.
◊ 31 Et après lui, il y eut Shamgar, fils d’Anath ; et il frappa les Philistins, six cents hommes, avec un aiguillon à bœufs. Et lui aussi sauva Israël.
4 ◊ 1 * Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; or Éhud était mort. ◊ 2 Et l’Éternel les vendit en la main de Jabin, roi de Canaan, qui régnait à Hatsor ; et le chef de son armée était Sisera, et celui-ci habitait à Harosheth des nations. ◊ 3 Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel ; car [Jabin] avait neuf cents chars de fer, et il opprima fortement les fils d’Israël pendant vingt ans. ◊ 4 Et Debora, une prophétesse, femme de Lappidoth, jugeait Israël en ce temps-là. ◊ 5 Et elle habitait sous le palmier de Debora, entre Rama et Béthel, dans la montagne d’Éphraïm ; et les fils d’Israël montaient vers elle pour être jugés. ◊ 6 Et elle envoya, et appela Barak, fils d’Abinoam, de Kédesh de Nephthali, et lui dit : L’Éternel, le Dieu d’Israël, ne l’a-t-il pas commandé ? Va, et rends-toi sur le mont Thabor, et prends avec toi dix mille hommes des fils de Nephthali et des fils de Zabulon ; ◊ 7 et j’attirerai vers toi, vers le torrent de Kison, Sisera, chef de l’armée de Jabin, et ses chars, et sa multitude, et je le livrerai en ta main. ◊ 8 Et Barak lui dit : Si tu vas avec moi, j’irai ; mais si tu ne vas pas avec moi, je n’irai pas. ◊ 9 Et elle dit : J’irai bien avec toi ; seulement ce ne sera pas à ton honneur dans le chemin où tu vas, car l’Éternel vendra Sisera en la main d’une femme. Et Debora se leva, et s’en alla avec Barak à Kédesh.
◊ 10 Et Barak rassembla Zabulon et Nephthali à Kédesh ; et dix mille hommes montèrent à sa suite, et Debora monta avec lui. ◊ 11 (Or Héber, le Kénien, s’était séparé des Kéniens, fils de Hobab, beau-père de Moïse, et avait dressé sa tente jusqu’au chêne de Tsaannaïm, qui est près de Kédesh.) ◊ 12 Et on rapporta à Sisera que Barak, fils d’Abinoam, était monté sur le mont Thabor. ◊ 13 Et Sisera rassembla tous ses chars, neuf cents chars de fer, et tout le peuple qui était avec lui, depuis Harosheth des nations, au torrent de Kison. ◊ 14 Et Debora dit à Barak : Lève-toi, car c’est ici le jour où l’Éternel livrera Sisera en ta main. L’Éternel n’est-il pas sorti devant toi ? Et Barak descendit du mont Thabor, et dix mille hommes après lui. ◊ 15 Et l’Éternel mit en déroute Sisera, et tous ses chars, et toute l’armée, par le tranchant de l’épée, devant Barak ; et Sisera descendit de son char, et s’enfuit à pied. ◊ 16 Et Barak poursuivit les chars et l’armée jusqu’à Harosheth des nations ; et toute l’armée de Sisera tomba sous le tranchant de l’épée : il n’en resta pas un seul. ◊ 17 Et Sisera s’enfuit à pied vers la tente de Jaël, femme de Héber, le Kénien ; car il y avait paix entre Jabin, roi de Hatsor, et la maison de Héber, le Kénien. ◊ 18 Et Jaël sortit à la rencontre de Sisera, et lui dit : Retire-toi, mon seigneur, retire-toi chez moi, ne crains point. Et il se retira chez elle dans la tente, et elle le couvrit d’une couverture. ◊ 19 Et il lui dit : Je te prie, donne-moi un peu d’eau à boire, car j’ai soif. Et elle ouvrit l’outre du lait et lui donna à boire, et le couvrit. ◊ 20 Et il lui dit : Tiens-toi à l’entrée de la tente, et s’il arrive qu’on vienne et qu’on t’interroge et dise : Y a-t-il quelqu’un ici ? tu diras : Non. ◊ 21 Et Jaël, femme de Héber, prit un pieu de la tente, et saisit le marteau dans sa main, et elle vint vers lui doucement, et lui enfonça le pieu dans la tempe, de sorte qu’il pénétra dans la terre ; or il dormait profondément et était fatigué ; et il mourut. ◊ 22 Et voici Barak, qui poursuivait Sisera ; et Jaël sortit à sa rencontre, et lui dit : Viens, et je te montrerai l’homme que tu cherches. Et il entra chez elle ; et voici, Sisera gisait [là], mort, et le pieu dans sa tempe. ◊ 23 Et en ce jour-là, Dieu abattit Jabin, roi de Canaan, devant les fils d’Israël. ◊ 24 Et la main des fils d’Israël avançait toujours et pesait durement sur Jabin, roi de Canaan, jusqu’à ce qu’ils eurent retranché Jabin, roi de Canaan.
Genèse
26 ◊ 1 * Et il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui avait eu lieu aux jours d’Abraham ; et Isaac s’en alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar. ◊ 2 Et l’Éternel lui apparut, et dit : Ne descends pas en Égypte ; demeure dans le pays que je t’ai dit ; ◊ 3 séjourne dans ce pays-ci, et je serai avec toi, et je te bénirai ; car à toi et à ta semence je donnerai tous ces pays, et j’accomplirai le serment que j’ai juré à Abraham, ton père, ◊ 4 et je multiplierai ta semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai tous ces pays à ta semence, et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, ◊ 5 — parce qu’Abraham a écouté ma voix, et a gardé mon ordonnance, mes commandements, mes statuts et mes lois. ◊ 6 Et Isaac habita à Guérar. ◊ 7 Et les hommes du lieu s’enquirent au sujet de sa femme, et il dit : C’est ma sœur, car il craignait de dire : ma femme ; de peur, [pensait-il], que les hommes du lieu ne me tuent à cause de Rebecca, car elle est belle de visage.
◊ 8 Et il arriva, comme son séjour dans ce [lieu] se prolongeait, qu’Abimélec, roi des Philistins, regarda par la fenêtre ; et il vit, et voici, Isaac se jouait avec Rebecca sa femme. ◊ 9 Et Abimélec appela Isaac, et dit : Voici, assurément c’est ta femme ; et comment as-tu dit : C’est ma sœur ? Et Isaac lui dit : Parce que je disais : De peur que je ne meure à cause d’elle. ◊ 10 Et Abimélec dit : Qu’est-ce que tu nous as fait ? Car peu s’en est fallu que quelqu’un du peuple n’ait couché avec ta femme, et tu aurais fait venir la culpabilité sur nous. ◊ 11 Et Abimélec commanda à tout le peuple, disant : Celui qui touchera cet homme ou sa femme sera certainement mis à mort. ◊ 12 Et Isaac sema dans cette terre ; et il recueillit cette année-là le centuple ; et l’Éternel le bénit. ◊ 13 Et l’homme grandissait, et il allait grandissant de plus en plus, jusqu’à ce qu’il devint fort grand ; ◊ 14 et il eut des troupeaux de menu bétail, et des troupeaux de gros bétail, et beaucoup de serviteurs ; et les Philistins lui portèrent envie ; ◊ 15 et tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés aux jours d’Abraham, son père, les Philistins les bouchèrent et les remplirent de terre. ◊ 16 Et Abimélec dit à Isaac : Va-t’en d’avec nous ; car tu es beaucoup plus puissant que nous.
◊ 17 Et Isaac partit de là, et campa dans la vallée de Guérar, et y habita. ◊ 18 Et Isaac recreusa les puits d’eau qu’on avait creusés aux jours d’Abraham, son père, et que les Philistins avaient bouchés après la mort d’Abraham ; et il leur donna des noms selon les noms que son père leur avait donnés. ◊ 19 Et les serviteurs d’Isaac creusèrent dans la vallée, et ils y trouvèrent un puits d’eau vive. ◊ 20 Et les bergers de Guérar contestèrent avec les bergers d’Isaac, disant : L’eau est à nous. Et il appela le nom du puits Ések, parce qu’ils s’étaient disputés avec lui. ◊ 21 Et ils creusèrent un autre puits, et ils contestèrent aussi pour celui-là ; et il appela son nom Sitna. ◊ 22 Et il se transporta de là, et creusa un autre puits, et ils ne contestèrent pas pour celui-là ; et il appela son nom Rehoboth, parce que, dit-il, l’Éternel nous a maintenant donné de l’espace, et nous fructifierons dans le pays.
◊ 23 Et de là il monta à Beër-Shéba. ◊ 24 Et l’Éternel lui apparut cette nuit-là, et dit : Je suis le Dieu d’Abraham ton père ; ne crains pas, car je suis avec toi ; et je te bénirai, et je multiplierai ta semence, à cause d’Abraham, mon serviteur. ◊ 25 Et il bâtit là un autel, et invoqua le nom de l’Éternel ; et il y dressa sa tente ; et les serviteurs d’Isaac y creusèrent un puits. ◊ 26 Et Abimélec alla de Guérar vers lui, avec Akhuzzath, son ami, et Picol, chef de son armée. ◊ 27 Et Isaac leur dit : Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m’avez renvoyé d’auprès de vous ? ◊ 28 Et ils dirent : Nous avons vu clairement que l’Éternel est avec toi, et nous avons dit : Qu’il y ait donc un serment entre nous, entre nous et toi ; et nous ferons une alliance avec toi : ◊ 29 que tu ne nous feras pas de mal, comme nous ne t’avons pas touché, et comme nous ne t’avons fait que du bien, et t’avons renvoyé en paix. Tu es maintenant le béni de l’Éternel. ◊ 30 Et il leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. ◊ 31 Et ils se levèrent de bon matin, et se jurèrent l’un à l’autre ; et Isaac les renvoya, et ils s’en allèrent d’avec lui en paix. ◊ 32 Et il arriva, en ce jour-là, que les serviteurs d’Isaac vinrent, et l’avertirent au sujet du puits qu’ils avaient creusé, et lui dirent : Nous avons trouvé de l’eau. ◊ 33 Et il l’appela Shéba ; c’est pourquoi le nom de la ville a été Beër-Shéba, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 34 Et Ésaü était âgé de quarante ans, et il prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d’Élon, le Héthien ; ◊ 35 et elles furent une amertume d’esprit pour Isaac et pour Rebecca.
Matthieu
26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Actes
20 ◊ 1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. ◊ 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. ◊ 3 Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. ◊ 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. ◊ 5 Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. ◊ 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.
◊ 7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. ◊ 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. ◊ 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. ◊ 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. ◊ 11 Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. ◊ 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.
◊ 13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. ◊ 14 Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. ◊ 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; ◊ 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.
◊ 17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; ◊ 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, ◊ 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; ◊ 20 comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, ◊ 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. ◊ 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, ◊ 23 sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. ◊ 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. ◊ 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. ◊ 26 C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; ◊ 27 car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. ◊ 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. ◊ 29 Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; ◊ 30 et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. ◊ 31 C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. ◊ 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. ◊ 33 Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. ◊ 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. ◊ 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. ◊ 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. ◊ 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, ◊ 38 étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Juges
3 ◊ 1 Et ce sont ici les nations que l’Éternel laissa subsister pour éprouver par elles Israël, [savoir] tous ceux qui n’avaient pas connu toutes les guerres de Canaan ; ◊ 2 [et cela] seulement afin que les générations des fils d’Israël connussent, en l’apprenant, ce que c’est que la guerre, ceux du moins qui auparavant n’en avaient rien connu : ◊ 3 cinq princes des Philistins, et tous les Cananéens et les Sidoniens et les Héviens qui habitaient dans la montagne du Liban, depuis la montagne de Baal-Hermon jusqu’à l’entrée de Hamath ; ◊ 4 elles étaient [laissées] pour éprouver par elles Israël, pour savoir s’ils écouteraient les commandements de l’Éternel, qu’il avait commandés à leurs pères par Moïse.
◊ 5 * Et les fils d’Israël habitèrent au milieu des Cananéens, des Héthiens, et des Amoréens, et des Phéréziens, et des Héviens, et des Jébusiens. ◊ 6 Et ils prirent leurs filles pour femmes, et donnèrent leurs filles à leurs fils, et servirent leurs dieux. ◊ 7 Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et ils oublièrent l’Éternel, leur Dieu, et servirent les Baals et les ashères. ◊ 8 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il les vendit en la main de Cushan-Rishhathaïm, roi d’Aram-Naharaïm. Et les fils d’Israël servirent Cushan-Rishhathaïm huit ans. ◊ 9 Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel ; et l’Éternel suscita aux fils d’Israël un sauveur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère puîné de Caleb. ◊ 10 Et l’Esprit de l’Éternel fut sur lui, et il jugea Israël ; et il sortit pour la guerre, et l’Éternel livra en sa main Cushan-Rishhathaïm, roi d’Aram, et sa main fut forte contre Cushan-Rishhathaïm. ◊ 11 Et le pays fut en repos quarante ans. Et Othniel, fils de Kenaz, mourut.
◊ 12 Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et l’Éternel fortifia Églon, roi de Moab, contre Israël, parce qu’ils faisaient ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. ◊ 13 Et [Églon] assembla auprès de lui les fils d’Ammon et Amalek, et il alla et frappa Israël ; et ils prirent possession de la ville des palmiers. ◊ 14 Et les fils d’Israël servirent Églon, roi de Moab, dix-huit ans. ◊ 15 Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel ; et l’Éternel leur suscita un sauveur, Éhud, fils de Guéra, le Benjaminite, qui était gaucher. Et les fils d’Israël envoyèrent par lui un présent à Églon, roi de Moab. ◊ 16 Et Éhud se fit faire une épée à deux tranchants, longue d’une petite coudée, et il la ceignit par-dessous ses vêtements, sur la hanche droite. ◊ 17 Et il offrit le présent à Églon, roi de Moab ; or Églon était un homme très gras. ◊ 18 Et il arriva que, lorsqu’il eut achevé d’offrir le présent, il renvoya les gens qui avaient apporté le présent. ◊ 19 Mais lui s’en revint des images taillées, qui étaient près de Guilgal, et dit : J’ai pour toi une parole secrète, ô roi ! Et il dit : Silence ! Et tous ceux qui étaient près de lui sortirent d’auprès de lui. ◊ 20 Et Éhud entra vers lui ; or il était assis dans une chambre haute de rafraîchissement, qui était pour lui seul ; et Éhud dit : J’ai une parole de Dieu pour toi. ◊ 21 Et [le roi] se leva de son siège ; et Éhud étendit sa main gauche, et prit l’épée de dessus son côté droit, et la lui enfonça dans le ventre ; ◊ 22 et même la poignée entra après la lame, et la graisse se referma sur la lame ; car il ne retira pas l’épée de son ventre, et elle sortit entre les jambes. ◊ 23 Et Éhud sortit par le portique, et ferma sur lui les portes de la chambre haute, et mit le verrou. ◊ 24 Et quand il fut sorti, les serviteurs du roi vinrent, et virent : et voici, les portes de la chambre haute étaient fermées au verrou ; et ils dirent : Sans doute il se couvre les pieds dans la chambre de rafraîchissement. ◊ 25 Et ils attendirent jusqu’à en avoir honte ; et voici, on n’ouvrait pas les portes de la chambre ; et ils prirent la clef et ouvrirent, et voici, leur seigneur gisait par terre, mort. ◊ 26 Et Éhud s’était échappé pendant qu’ils tardaient, et avait dépassé les images taillées ; et il se sauva à Sehira.
◊ 27 Et quand il y fut entré, il arriva qu’il sonna de la trompette dans la montagne d’Éphraïm ; et les fils d’Israël descendirent avec lui de la montagne, et lui devant eux. ◊ 28 Et il leur dit : Suivez-moi, car l’Éternel a livré en votre main vos ennemis, les Moabites. Et ils descendirent après lui, et enlevèrent à Moab les gués du Jourdain, et ne laissèrent passer personne. ◊ 29 Et en ce temps-là, ils frappèrent Moab, environ dix mille hommes, tous forts et tous vaillants, et pas un n’échappa. ◊ 30 Et en ce jour-là, Moab fut abattu sous la main d’Israël ; et le pays fut en repos quatre-vingts ans.
◊ 31 Et après lui, il y eut Shamgar, fils d’Anath ; et il frappa les Philistins, six cents hommes, avec un aiguillon à bœufs. Et lui aussi sauva Israël.
Juges
2 ◊ 1 Et l’Ange de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim ; et il dit : Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai introduits dans le pays que j’avais promis par serment à vos pères, et j’ai dit : Je ne romprai jamais mon alliance avec vous ; ◊ 2 et vous, vous ne traiterez point alliance avec les habitants de ce pays, vous démolirez leurs autels. Et vous n’avez pas écouté ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? ◊ 3 Et aussi j’ai dit : Je ne les chasserai pas de devant vous, et ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront en piège. ◊ 4 Et il arriva que, comme l’Ange de l’Éternel disait ces paroles à tous les fils d’Israël, le peuple éleva sa voix et pleura. ◊ 5 Et ils appelèrent le nom de ce lieu-là Bokim ; et ils sacrifièrent là à l’Éternel.
◊ 6 * Et Josué renvoya le peuple, et les fils d’Israël s’en allèrent chacun à son héritage pour posséder le pays. ◊ 7 Et le peuple servit l’Éternel tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué, [et] qui avaient vu toute la grande œuvre de l’Éternel, qu’il avait faite pour Israël. ◊ 8 Et Josué, fils de Nun, serviteur de l’Éternel, mourut, âgé de cent dix ans. ◊ 9 Et on l’enterra dans les limites de son héritage, à Thimnath-Hérès, dans la montagne d’Éphraïm, au nord de la montagne de Gaash.
◊ 10 Et toute cette génération fut aussi recueillie vers ses pères ; et après eux, se leva une autre génération qui ne connaissait pas l’Éternel, ni l’œuvre qu’il avait faite pour Israël. ◊ 11 Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et servirent les Baals. ◊ 12 Et ils abandonnèrent l’Éternel, le Dieu de leurs pères, qui les avait fait sortir du pays d’Égypte ; et ils marchèrent après d’autres dieux, d’entre les dieux des peuples qui étaient autour d’eux, et se prosternèrent devant eux ; et ils provoquèrent à colère l’Éternel, ◊ 13 et abandonnèrent l’Éternel, et servirent Baal et Ashtaroth. ◊ 14 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël ; et il les livra en la main de pillards qui les pillèrent ; et il les vendit en la main de leurs ennemis d’alentour ; et ils ne purent plus se maintenir devant leurs ennemis. ◊ 15 Partout où ils sortaient, la main de l’Éternel était contre eux en mal, comme l’Éternel avait dit, et comme l’Éternel le leur avait juré ; et ils furent dans une grande détresse. ◊ 16 Et l’Éternel suscita des juges ; et ils les délivrèrent de la main de ceux qui les pillaient. ◊ 17 Mais, même leurs juges, ils ne les écoutèrent pas ; car ils se prostituèrent après d’autres dieux et se prosternèrent devant eux ; ils se détournèrent vite du chemin où leurs pères avaient marché en écoutant les commandements de l’Éternel : ils ne firent pas ainsi. ◊ 18 Et quand l’Éternel leur suscitait des juges, l’Éternel était avec le juge, et les délivrait de la main de leurs ennemis pendant tous les jours du juge ; car l’Éternel avait pitié, à cause de leur gémissement devant ceux qui les opprimaient et qui les accablaient. ◊ 19 Et il arrivait que, lorsque le juge mourait, ils retournaient à se corrompre plus que leurs pères, marchant après d’autres dieux pour les servir et pour se prosterner devant eux : ils n’abandonnaient rien de leurs actions et de leur voie obstinée. ◊ 20 Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il dit : Puisque cette nation a transgressé mon alliance, que j’avais commandée à leurs pères, et qu’ils n’ont pas écouté ma voix, ◊ 21 moi aussi je ne déposséderai plus un homme devant eux, d’entre les nations que Josué laissa quand il mourut, ◊ 22 afin d’éprouver par elles Israël, s’ils garderont la voie de l’Éternel pour y marcher, comme leurs pères l’ont gardée, ou non. ◊ 23 Et l’Éternel laissa subsister ces nations sans se hâter de les déposséder ; il ne les livra pas en la main de Josué.
Juges
1 ◊ 1 Et il arriva, après la mort de Josué, que les fils d’Israël interrogèrent l’Éternel, disant : Qui de nous montera le premier contre le Cananéen, pour lui faire la guerre ? ◊ 2 Et l’Éternel dit : Juda montera ; voici, j’ai livré le pays en sa main. ◊ 3 Et Juda dit à Siméon, son frère : Monte avec moi dans mon lot, et faisons la guerre contre le Cananéen ; et moi aussi j’irai avec toi dans ton lot. Et Siméon alla avec lui. ◊ 4 Et Juda monta ; et l’Éternel livra le Cananéen et le Phérézien en leur main ; et ils les frappèrent à Bézek, dix mille hommes : ◊ 5 ils trouvèrent Adoni-Bézek à Bézek, et ils lui firent la guerre, et frappèrent le Cananéen et le Phérézien. ◊ 6 Et Adoni-Bézek s’enfuit ; et ils le poursuivirent, et le saisirent, et lui coupèrent les pouces des mains et des pieds. ◊ 7 Et Adoni-Bézek dit : Soixante-dix rois, ayant les pouces de leurs mains et de leurs pieds coupés, ramassaient sous ma table ; comme j’ai fait, ainsi Dieu m’a rendu. Et on l’amena à Jérusalem, et il y mourut.
◊ 8 Et les fils de Juda avaient fait la guerre contre Jérusalem, et l’avaient prise, et ils l’avaient frappée par le tranchant de l’épée, et avaient livré la ville au feu. ◊ 9 Et ensuite les fils de Juda descendirent pour faire la guerre au Cananéen qui habitait la montagne, et le midi et le pays plat. ◊ 10 Et Juda s’en alla contre le Cananéen qui habitait à Hébron (or le nom de Hébron était auparavant Kiriath-Arba), et ils frappèrent Shéshaï, et Akhiman, et Thalmaï. ◊ 11 Et de là il s’en alla contre les habitants de Debir ; or le nom de Debir était auparavant Kiriath-Sépher. ◊ 12 Et Caleb dit : À qui frappera Kiriath-Sépher et la prendra, je lui donnerai ma fille Acsa pour femme. ◊ 13 Et Othniel, fils de Kenaz, frère puîné de Caleb, la prit ; et [Caleb] lui donna sa fille Acsa pour femme. ◊ 14 Et il arriva que, comme elle entrait, elle l’incita à demander à son père un champ. Et elle descendit de dessus l’âne ; et Caleb lui dit : Qu’as-tu ? ◊ 15 Et elle lui dit : Donne-moi une bénédiction ; car tu m’as donné une terre du midi, donne-moi aussi des sources d’eau. Et Caleb lui donna les sources du haut et les sources du bas.
◊ 16 Et les fils du Kénien, beau-père de Moïse, étaient montés de la ville des palmiers, avec les fils de Juda, au désert de Juda, qui est au midi d’Arad ; et ils allèrent et habitèrent avec le peuple.
◊ 17 Et Juda s’en alla avec Siméon, son frère, et ils frappèrent le Cananéen qui habitait à Tsephath, et détruisirent entièrement la [ville] ; et on appela la ville du nom de Horma. ◊ 18 Et Juda prit Gaza et ses confins, et Askalon et ses confins, et Ékron et ses confins. ◊ 19 Et l’Éternel fut avec Juda ; et il prit possession de la montagne ; car il ne déposséda pas les habitants de la vallée, parce qu’ils avaient des chars de fer.
◊ 20 Et on donna Hébron à Caleb, comme Moïse l’avait dit, et il en déposséda les trois fils d’Anak.
◊ 21 Et les fils de Benjamin ne dépossédèrent pas le Jébusien, habitant de Jérusalem ; et le Jébusien a habité avec les fils de Benjamin à Jérusalem jusqu’à ce jour.
◊ 22 Et la maison de Joseph, eux aussi, montèrent à Béthel, et l’Éternel fut avec eux. ◊ 23 Et la maison de Joseph fit reconnaître Béthel : le nom de la ville était auparavant Luz. ◊ 24 Et les gardes virent un homme qui sortait de la ville, et ils lui dirent : Montre-nous, nous t’en prions, par où l’on entre dans la ville ; et nous userons de bonté envers toi. ◊ 25 Et il leur montra par où l’on entrait dans la ville ; et ils frappèrent la ville par le tranchant de l’épée, mais ils laissèrent aller l’homme et toute sa famille. ◊ 26 Et l’homme s’en alla dans le pays des Héthiens, et bâtit une ville et l’appela du nom de Luz : c’est là son nom jusqu’à ce jour.
◊ 27 Et Manassé ne déposséda pas Beth-Shean et les villages de son ressort, ni Thaanac et les villages de son ressort, ni les habitants de Dor et des villages de son ressort, ni les habitants de Jibleam et des villages de son ressort, ni les habitants de Meguiddo et des villages de son ressort ; et le Cananéen voulut habiter dans ce pays-là. ◊ 28 Et il arriva que, quand Israël fut devenu fort, il rendit le Cananéen tributaire ; mais il ne le déposséda pas entièrement. ◊ 29 Et Éphraïm ne déposséda pas le Cananéen qui habitait à Guézer ; mais le Cananéen a habité au milieu d’eux à Guézer. ◊ 30 Zabulon ne déposséda pas les habitants de Kitron, ni les habitants de Nahalol ; mais le Cananéen a habité au milieu d’eux, et fut rendu tributaire. ◊ 31 Aser ne déposséda pas les habitants d’Acco, ni les habitants de Sidon, ni Akhlab, ni Aczib, ni Helba, ni Aphik, ni Rehob ; ◊ 32 et l’Asérite a habité au milieu des Cananéens, habitants du pays, car il ne les déposséda pas. ◊ 33 Nephthali ne déposséda pas les habitants de Beth-Shémesh, ni les habitants de Beth-Anath ; et il a habité au milieu des Cananéens, habitants du pays ; mais les habitants de Beth-Shémesh et de Beth-Anath lui devinrent tributaires. ◊ 34 Et les Amoréens repoussèrent dans la montagne les fils de Dan, car ils ne leur permirent pas de descendre dans la vallée. ◊ 35 Et l’Amoréen voulut habiter dans la montagne de Hérès, à Ajalon et à Shaalbim ; mais la main de la maison de Joseph devint forte, et ils furent soumis au tribut. ◊ 36 Et la frontière de l’Amoréen était depuis la montée d’Akrabbim, depuis le rocher, et en dessus.
Genèse
20 ◊ 1 * Et Abraham s’en alla de là au pays du midi, et habita entre Kadès et Shur, et séjourna à Guérar. ◊ 2 Et Abraham dit de Sara, sa femme : Elle est ma sœur. Et Abimélec, roi de Guérar, envoya et prit Sara. ◊ 3 Et Dieu vint vers Abimélec la nuit, dans un songe, et lui dit : Voici, tu es mort à cause de la femme que tu as prise, car elle est une femme mariée. ◊ 4 Or Abimélec ne s’était pas approché d’elle ; et il dit : Seigneur, feras-tu périr même une nation juste ? ◊ 5 Ne m’a-t-il pas dit : Elle est ma sœur ? Et elle-même m’a dit : Il est mon frère. J’ai fait cela dans l’intégrité de mon cœur et dans l’innocence de mes mains. ◊ 6 Et Dieu lui dit en songe : Moi aussi je sais que tu as fait cela dans l’intégrité de ton cœur, et aussi je t’ai retenu de pécher contre moi ; c’est pourquoi je n’ai pas permis que tu la touchasses. ◊ 7 Et maintenant, rends la femme de cet homme ; car il est prophète, et il priera pour toi, et tu vivras. Mais si tu ne la rends pas, sache que tu mourras certainement, toi et tout ce qui est à toi. ◊ 8 Et Abimélec se leva de bon matin, et appela tous ses serviteurs, et dit toutes ces paroles à leurs oreilles ; et ces hommes eurent une grande peur. ◊ 9 Et Abimélec appela Abraham, et lui dit : Que nous as-tu fait ? et en quoi ai-je péché contre toi, que tu aies fait venir sur moi et sur mon royaume un grand péché ? Tu as fait à mon égard des choses qui ne se doivent pas faire. ◊ 10 Et Abimélec dit à Abraham : Qu’as-tu vu pour avoir fait ainsi ? ◊ 11 Et Abraham dit : C’est parce que je disais : Assurément il n’y a point de crainte de Dieu en ce lieu, et ils me tueront à cause de ma femme. ◊ 12 Et aussi, à la vérité, elle est ma sœur, fille de mon père ; seulement elle n’est pas fille de ma mère, et elle est devenue ma femme. ◊ 13 Et il est arrivé, lorsque Dieu m’a fait errer loin de la maison de mon père, que je lui ai dit : Voici la grâce que tu me feras : Dans tous les lieux où nous arriverons, dis de moi : Il est mon frère.
◊ 14 Et Abimélec prit du menu bétail et du gros bétail, et des serviteurs et des servantes, et il les donna à Abraham, et lui rendit Sara, sa femme ; ◊ 15 et Abimélec dit : Voici, mon pays est devant toi ; habite où il te plaira. ◊ 16 Et à Sara il dit : Voici, j’ai donné mille [pièces] d’argent à ton frère ; voici, cela te sera une couverture des yeux pour tous ceux qui sont avec toi, et pour tous. Ainsi elle fut reprise. ◊ 17 Et Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, et sa femme et ses servantes, et elles eurent des enfants : ◊ 18 car l’Éternel avait entièrement fermé toute matrice de la maison d’Abimélec, à cause de Sara, femme d’Abraham.
Genèse
21 ◊ 1 Et l’Éternel visita Sara comme il avait dit, et l’Éternel fit à Sara comme il en avait parlé. ◊ 2 Et Sara conçut, et enfanta à Abraham un fils dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. ◊ 3 Et Abraham appela le nom de son fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté, Isaac. ◊ 4 Et Abraham circoncit Isaac, son fils, à l’âge de huit jours, comme Dieu le lui avait commandé. ◊ 5 Et Abraham était âgé de cent ans lorsque Isaac, son fils, lui naquit. ◊ 6 Et Sara dit : Dieu m’a donné lieu de rire ; quiconque l’entendra rira avec moi. ◊ 7 Et elle dit : Qui eût dit à Abraham : Sara allaitera des fils ? Car je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse.
◊ 8 Et l’enfant grandit, et fut sevré ; et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. ◊ 9 Et Sara vit rire le fils d’Agar, l’Égyptienne, qu’elle avait enfanté à Abraham ; ◊ 10 et elle dit à Abraham : Chasse cette servante et son fils ; car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. ◊ 11 Et cela fut très mauvais aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. ◊ 12 Et Dieu dit à Abraham : Que cela ne soit pas mauvais à tes yeux à cause de l’enfant, et à cause de ta servante. Dans tout ce que Sara t’a dit, écoute sa voix ; car en Isaac te sera appelée [une] semence. ◊ 13 Et je ferai aussi devenir une nation le fils de la servante, car il est ta semence. ◊ 14 Et Abraham se leva de bon matin, et il prit du pain et une outre d’eau, et les donna à Agar, les mettant sur son épaule, et [il lui donna] l’enfant, et la renvoya. Et elle s’en alla, et erra dans le désert de Beër-Shéba. ◊ 15 Et l’eau de l’outre étant épuisée, elle jeta l’enfant sous un des arbrisseaux, ◊ 16 et s’en alla et s’assit vis-à-vis, à une portée d’arc ; car elle disait : Que je ne voie pas mourir l’enfant. Et elle s’assit vis-à-vis, et elle éleva sa voix et pleura. ◊ 17 Et Dieu entendit la voix de l’enfant, et l’Ange de Dieu appela des cieux Agar, et lui dit : Qu’as-tu, Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant, là où il est. ◊ 18 Lève-toi, relève l’enfant et prends-le de ta main ; car je le ferai devenir une grande nation. ◊ 19 Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau ; et elle alla et remplit d’eau l’outre, et fit boire l’enfant. ◊ 20 Et Dieu fut avec l’enfant, et il grandit, et habita dans le désert et devint tireur d’arc. ◊ 21 Et il habita dans le désert de Paran ; et sa mère lui prit une femme du pays d’Égypte.
◊ 22 Et il arriva, dans ce temps-là, qu’Abimélec, et Picol, chef de son armée, parlèrent à Abraham, disant : Dieu est avec toi en tout ce que tu fais. ◊ 23 Et maintenant, jure-moi ici, par Dieu, que tu n’agiras faussement ni envers moi, ni envers mes enfants, ni envers mes petits-enfants : selon la bonté dont j’ai usé envers toi, tu agiras envers moi et envers le pays dans lequel tu as séjourné. ◊ 24 Et Abraham dit : Je le jurerai. ◊ 25 Et Abraham reprit Abimélec à cause d’un puits d’eau dont les serviteurs d’Abimélec s’étaient emparés de force. ◊ 26 Et Abimélec dit : Je ne sais pas qui a fait cette chose-là, et aussi tu ne m’en as pas averti, et moi, je n’en ai entendu parler qu’aujourd’hui. ◊ 27 Et Abraham prit du menu et du gros bétail, et le donna à Abimélec, et ils firent alliance, eux deux. ◊ 28 Et Abraham mit à part sept jeunes brebis du troupeau ; ◊ 29 et Abimélec dit à Abraham : Qu’est-ce que ces sept jeunes brebis que tu as mises à part ? ◊ 30 Et il répondit : C’est que tu prendras de ma main ces sept jeunes brebis, pour me servir de témoignage que j’ai creusé ce puits. ◊ 31 C’est pourquoi on appela ce lieu-là Beër-Shéba, parce qu’ils y jurèrent, les deux. ◊ 32 Et ils firent alliance à Beër-Shéba. Et Abimélec se leva, et Picol, chef de son armée, et ils retournèrent au pays des Philistins. ◊ 33 Et [Abraham] planta un tamarisc à Beër-Shéba ; et là il invoqua le nom de l’Éternel, le *Dieu d’éternité. ◊ 34 Et Abraham séjourna longtemps dans le pays des Philistins.
Juges
7 ◊ 1 Et Jerubbaal, qui est Gédéon, se leva de bonne heure, et tout le peuple qui était avec lui, et ils campèrent près de la source de Harod ; et il avait le camp de Madian au nord, du côté de la colline de Moré, dans la vallée. ◊ 2 Et l’Éternel dit à Gédéon : Le peuple qui est avec toi est trop nombreux, pour que je livre Madian en leur main, de peur qu’Israël ne se glorifie contre moi, disant : Ma main m’a sauvé. ◊ 3 Et maintenant, crie aux oreilles du peuple, disant : Quiconque est peureux et tremble, qu’il s’en retourne et s’éloigne de la montagne de Galaad. Et vingt-deux mille [hommes] du peuple s’en retournèrent ; et il en resta dix mille. ◊ 4 Et l’Éternel dit à Gédéon : Le peuple est encore nombreux ; fais-les descendre vers l’eau, et là je te les épurerai ; et il arrivera que celui dont je te dirai : Celui-ci ira avec toi, celui-là ira avec toi ; et que chacun de qui je te dirai : Celui-ci n’ira pas avec toi, celui-là n’ira pas. ◊ 5 Et il fit descendre le peuple vers l’eau. Et l’Éternel dit à Gédéon : Quiconque lapera l’eau avec sa langue, comme lape le chien, tu le mettras à part, et aussi tous ceux qui se courberont sur leurs genoux pour boire. ◊ 6 Et le nombre de ceux qui lapèrent dans leur main [en la portant] à leur bouche, fut de trois cents hommes ; et tout le reste du peuple se courba sur ses genoux pour boire l’eau. ◊ 7 Et l’Éternel dit à Gédéon : Par les trois cents hommes qui ont lapé [l’eau] je vous sauverai, et je livrerai Madian en ta main ; mais que tout le peuple s’en aille, chacun en son lieu. ◊ 8 Et les [trois cents hommes] prirent en leurs mains les vivres du peuple et ses trompettes. Et [Gédéon] renvoya tous les hommes d’Israël, chacun à sa tente, et retint les trois cents hommes. Or le camp de Madian était au-dessous de lui, dans la vallée.
◊ 9 Et il arriva, cette nuit-là, que l’Éternel lui dit : Lève-toi ; descends au camp, car je l’ai livré en ta main ; ◊ 10 et si tu crains d’y descendre, descends vers le camp, toi et Pura, ton jeune homme ; ◊ 11 et tu entendras ce qu’ils diront, et ensuite tes mains seront fortifiées et tu descendras au camp. Et il descendit, lui et Pura, son jeune homme, aux avant-postes des hommes armés qui étaient dans le camp. ◊ 12 Et Madian et Amalek et tous les fils de l’orient s’étendaient dans la vallée, nombreux comme des sauterelles ; et leurs chameaux étaient sans nombre, en multitude comme le sable qui est sur le bord de la mer. ◊ 13 Et Gédéon arriva, et voici, un homme racontait un songe à son compagnon ; et il disait : Voici, j’ai songé un songe ; et voici, un gâteau de pain d’orge roulait dans le camp de Madian, et il arriva jusqu’à la tente et la heurta, et elle tomba ; et il la retourna sens dessus dessous, et la tente était là renversée. ◊ 14 Et son compagnon répondit et dit : Ce n’est pas autre chose que l’épée de Gédéon, fils de Joas, homme d’Israël : Dieu a livré Madian et tout le camp en sa main.
◊ 15 Et il arriva que, lorsque Gédéon entendit le récit du songe et son interprétation, il se prosterna. Et il retourna au camp d’Israël, et dit : Levez-vous, car l’Éternel a livré le camp de Madian en votre main. ◊ 16 Et il divisa les trois cents hommes en trois corps, et il leur mit à tous des trompettes à la main, et des cruches vides, et des torches dans les cruches. ◊ 17 Et il leur dit : Regardez ce que je vais faire, et faites de même ; voici, quand j’arriverai au bout du camp, alors ce que je ferai, vous le ferez de même ; ◊ 18 et quand je sonnerai de la trompette, moi et tous ceux qui sont avec moi, vous aussi vous sonnerez des trompettes autour de tout le camp, et vous direz : Pour l’Éternel et pour Gédéon ! ◊ 19 Et Gédéon et les cent hommes qui étaient avec lui arrivèrent au bout du camp, au commencement de la veille du milieu [de la nuit] ; on venait seulement de placer les gardes. Et ils sonnèrent des trompettes, et brisèrent les cruches qu’ils avaient à la main ; ◊ 20 et les trois corps sonnèrent des trompettes, et brisèrent les cruches : ils tenaient dans leur main gauche les torches, et dans leur main droite les trompettes pour sonner, et criaient : L’épée de l’Éternel et de Gédéon ! ◊ 21 Et ils se tenaient chacun à sa place autour du camp ; et tout le camp se mit à courir, et à pousser des cris, et à fuir. ◊ 22 Et les trois cents hommes sonnaient des trompettes ; et l’Éternel tourna l’épée de chacun contre son compagnon, dans tout le camp. Et le camp s’enfuit jusqu’à Beth-Sitta, vers Tseréra, jusqu’au bord d’Abel-Mehola, près de Tabbath.
◊ 23 Et les hommes d’Israël se rassemblèrent, de Nephthali, et d’Aser, et de tout Manassé, et poursuivirent Madian. ◊ 24 Et Gédéon envoya des messagers dans toute la montagne d’Éphraïm, pour dire : Descendez à la rencontre de Madian, et enlevez-leur les eaux jusqu’à Beth-Bara, et le Jourdain. Et tous les hommes d’Éphraïm se rassemblèrent, et s’emparèrent des eaux jusqu’à Beth-Bara, et du Jourdain. ◊ 25 Et ils prirent les deux princes de Madian, Oreb et Zeëb ; et ils tuèrent Oreb au rocher d’Oreb, et ils tuèrent Zeëb au pressoir de Zeëb. Et ils poursuivirent Madian, et apportèrent les têtes d’Oreb et de Zeëb à Gédéon, de l’autre côté du Jourdain.
Juges
6 ◊ 1 * Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; et l’Éternel les livra en la main de Madian pendant sept ans. ◊ 2 Et la main de Madian fut forte sur Israël. À cause de Madian, les fils d’Israël se firent les antres qui sont dans les montagnes, et les cavernes, et les lieux forts. ◊ 3 Et il arrivait que, quand Israël avait semé, Madian montait, et Amalek et les fils de l’orient ; et ils montaient contre lui. ◊ 4 Et ils campaient contre eux, et détruisaient les produits du pays jusqu’à ce que tu viennes à Gaza, et ils ne laissaient point de vivres en Israël, ni mouton, ni bœuf, ni âne. ◊ 5 Car ils montaient, eux et leurs troupeaux et leurs tentes ; ils venaient nombreux comme des sauterelles ; et eux et leurs chameaux étaient sans nombre ; et ils venaient dans le pays pour le ravager. ◊ 6 Et Israël fut très appauvri à cause de Madian ; et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel.
◊ 7 Et il arriva que, lorsque les fils d’Israël crièrent à l’Éternel à cause de Madian, ◊ 8 l’Éternel envoya aux fils d’Israël un prophète qui leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai fait sortir de la maison de servitude, ◊ 9 et je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous vos oppresseurs ; et je les ai chassés de devant vous, et je vous ai donné leur pays. ◊ 10 Et je vous ai dit : Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous ne craindrez point les dieux de l’Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Et vous n’avez pas écouté ma voix.
◊ 11 Et un ange de l’Éternel vint, et s’assit sous le térébinthe qui est à Ophra, lequel était à Joas, l’Abiézerite. Et Gédéon, son fils, battait du froment dans le pressoir, pour le mettre en sûreté de devant Madian. ◊ 12 Et l’Ange de l’Éternel lui apparut, et lui dit : L’Éternel est avec toi, fort et vaillant homme. ◊ 13 Et Gédéon lui dit : Ah ! mon seigneur, si l’Éternel est avec nous, pourquoi donc toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont toutes ses merveilles que nos pères nous ont racontées, en disant : L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Et maintenant l’Éternel nous a abandonnés, et nous a livrés en la main de Madian. ◊ 14 Et l’Éternel le regarda, et [lui] dit : Va avec cette force que tu as, et tu sauveras Israël de la main de Madian. Ne t’ai-je pas envoyé ? ◊ 15 — Et il lui dit : Ah ! Seigneur, avec quoi sauverai-je Israël ? Voici, mon millier est le plus pauvre en Manassé, et moi je suis le plus petit dans la maison de mon père. ◊ 16 Et l’Éternel lui dit : Moi je serai avec toi ; et tu frapperas Madian comme un seul homme. ◊ 17 Et il lui dit : Je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe que c’est toi qui parles avec moi. ◊ 18 Ne te retire pas d’ici, je te prie, jusqu’à ce que je vienne à toi, et que j’apporte mon présent et que je le dépose devant toi. Et il dit : Je m’assiérai jusqu’à ce que tu reviennes. ◊ 19 Et Gédéon entra, et apprêta un chevreau et des pains sans levain d’un épha de farine ; il mit la chair dans un panier et mit le bouillon dans un pot, et les lui apporta sous le térébinthe, et les présenta. ◊ 20 Et l’Ange de Dieu lui dit : Prends la chair et les pains sans levain, et pose-les sur ce rocher-là, et verse le bouillon. Et il fit ainsi. ◊ 21 Et l’Ange de l’Éternel étendit le bout du bâton qu’il avait en sa main, et toucha la chair et les pains sans levain ; et le feu monta du rocher et consuma la chair et les pains sans levain. Et l’Ange de l’Éternel s’en alla de devant ses yeux.
◊ 22 Et Gédéon vit que c’était un ange de l’Éternel, et Gédéon dit : Ah ! Seigneur Éternel, si c’est pour cela que j’ai vu l’Ange de l’Éternel face à face ! ◊ 23 Et l’Éternel lui dit : Paix te soit ; ne crains point, tu ne mourras pas. ◊ 24 Et Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et l’appela Jéhovah-Shalom. Jusqu’à ce jour il est encore à Ophra des Abiézerites.
◊ 25 Et il arriva, en cette nuit-là, que l’Éternel lui dit : Prends le jeune taureau qui est à ton père et le second taureau de sept ans ; et tu renverseras l’autel de Baal qui est à ton père, et tu couperas l’ashère qui est auprès ; ◊ 26 et tu bâtiras un autel à l’Éternel, ton Dieu, sur le sommet de ce lieu fort, avec l’arrangement [convenable]. Et tu prendras le second taureau, et tu l’offriras en holocauste sur le bois de l’ashère que tu auras coupée. ◊ 27 Et Gédéon prit dix hommes d’entre ses serviteurs, et fit comme l’Éternel lui avait dit ; et comme, à le faire de jour, il craignait la maison de son père et les hommes de la ville, il le fit de nuit.
◊ 28 Et quand les hommes de la ville se levèrent de bonne heure le matin, voici, l’autel de Baal était démoli, et l’ashère qui était auprès était coupée, et le second taureau était offert sur l’autel qui avait été bâti. ◊ 29 Et ils se dirent l’un à l’autre : Qui a fait cela ? Et ils s’enquirent et cherchèrent, et dirent : Gédéon, fils de Joas, a fait cela. ◊ 30 Et les hommes de la ville dirent à Joas : Fais sortir ton fils, et qu’il meure ; car il a démoli l’autel de Baal et a coupé l’ashère qui était auprès. ◊ 31 Et Joas dit à tous ceux qui se tenaient près de lui : Est-ce vous qui plaiderez pour Baal ? Est-ce vous qui le sauverez ? Celui qui plaide pour lui, qu’il soit mis à mort, d’ici au matin. S’il est dieu, qu’il plaide pour lui-même, car on a démoli son autel. ◊ 32 Et en ce jour on appela Gédéon Jerubbaal, en disant : Que Baal plaide contre lui, car il a démoli son autel.
◊ 33 Et tout Madian, et Amalek, et les fils de l’orient, se réunirent ensemble et passèrent [le Jourdain], et campèrent dans la vallée de Jizreël. ◊ 34 Et l’Esprit de l’Éternel revêtit Gédéon, et il sonna de la trompette, et les Abiézerites furent assemblés à sa suite. ◊ 35 Et il envoya des messagers par tout Manassé, et eux aussi furent assemblés à sa suite ; et il envoya des messagers à Aser, et à Zabulon, et à Nephthali ; et ils montèrent à leur rencontre.
◊ 36 Et Gédéon dit à Dieu : Si tu veux sauver Israël par ma main, comme tu l’as dit, ◊ 37 voici, je mets une toison de laine dans l’aire : si la rosée est sur la toison seule, et que la sécheresse soit sur toute la terre, alors je connaîtrai que tu sauveras Israël par ma main, comme tu l’as dit. ◊ 38 Et il arriva ainsi. Et il se leva de bonne heure le lendemain, et il pressa la toison et exprima la rosée de la toison, plein une coupe d’eau. ◊ 39 Et Gédéon dit à Dieu : Que ta colère ne s’embrase pas contre moi, et je parlerai seulement cette fois : encore une seule fois, je te prie, je ferai un essai avec la toison ; je te prie qu’il n’y ait de la sécheresse que sur la toison, et que sur toute la terre il y ait de la rosée. ◊ 40 Et Dieu fit ainsi cette nuit-là : et la sécheresse fut sur la toison seule, et sur toute la terre il y eut de la rosée.
Juges
5 ◊ 1 Et Debora chanta, en ce jour-là, avec Barak, fils d’Abinoam, en disant :
◊ 2 Parce que des chefs se sont mis en avant en Israël, parce que le peuple a été porté de bonne volonté, bénissez l’Éternel !
◊ 3 Rois, écoutez ! princes, prêtez l’oreille ! Moi, moi, je chanterai à l’Éternel ; je chanterai un hymne à l’Éternel, le Dieu d’Israël.
◊ 4 Éternel ! quand tu sortis de Séhir, quand tu t’avanças des champs d’Édom, la terre trembla, et les cieux distillèrent, et les nuées distillèrent des eaux.
◊ 5 Les montagnes se fondirent devant l’Éternel, ce Sinaï, devant l’Éternel, le Dieu d’Israël.
◊ 6 * Aux jours de Shamgar, fils d’Anath, aux jours de Jaël, les chemins étaient délaissés, et ceux qui allaient par les grands chemins allaient par des sentiers détournés ;
◊ 7 Les villes ouvertes étaient délaissées en Israël, elles étaient délaissées, — jusqu’à ce que je me suis levée, moi Debora, jusqu’à ce que je me suis levée, une mère en Israël.
◊ 8 On choisissait de nouveaux dieux, alors la guerre était aux portes ! On ne voyait ni bouclier ni pique chez quarante milliers en Israël.
◊ 9 Mon cœur est aux gouverneurs d’Israël qui ont été portés de bonne volonté parmi le peuple. Bénissez l’Éternel !
◊ 10 Vous qui montez sur des ânesses blanches, vous qui êtes assis sur des tapis, et vous qui allez par les chemins, méditez !
◊ 11 À cause de la voix de ceux qui partagent [le butin], au milieu des lieux où l’on puise l’eau : là, ils racontent les justes actes de l’Éternel, ses justes actes envers ses villes ouvertes en Israël. Alors le peuple de l’Éternel est descendu aux portes.
◊ 12 * Réveille-toi, réveille-toi, Debora ! Réveille-toi, réveille-toi, dis un cantique ! Lève-toi, Barak, et emmène captifs tes captifs, fils d’Abinoam !
◊ 13 Alors descends, toi, le résidu des nobles, [comme son] peuple ; Éternel ! descends avec moi au milieu des hommes forts.
◊ 14 D’Éphraïm [sont venus] ceux dont la racine est en Amalek ; derrière toi [vient] Benjamin, au milieu de tes peuples. De Makir sont descendus les gouverneurs, et de Zabulon sont venus ceux qui tiennent le bâton du commandant.
◊ 15 Et les princes d’Issacar ont été avec Debora, et Issacar, comme Barak ; [il a été] envoyé sur ses pas dans la vallée. Aux divisions de Ruben, grandes considérations de cœur !
◊ 16 Pourquoi es-tu resté entre les barres des étables, à écouter le bêlement des troupeaux ? Aux divisions de Ruben, grandes délibérations de cœur !
◊ 17 Galaad est demeuré au-delà du Jourdain ; et Dan, pourquoi a-t-il séjourné sur les navires ? Aser est resté au bord de la mer, et il est demeuré dans ses ports.
◊ 18 Zabulon est un peuple qui a exposé son âme à la mort, Nephthali aussi, sur les hauteurs des champs.
◊ 19 * Les rois sont venus, ils ont combattu ; alors les rois de Canaan ont combattu à Thaanac, près des eaux de Meguiddo ; [mais], de butin d’argent, ils n’en ont pas emporté.
◊ 20 On a combattu des cieux ; du chemin qu’elles parcourent, les étoiles ont combattu contre Sisera.
◊ 21 Le torrent de Kison les a emportés, le torrent des anciens temps, le torrent de Kison. Mon âme, tu as foulé aux pieds la force !
◊ 22 Alors les talons des chevaux battirent [le sol] à cause de la course rapide, de la course rapide de leurs [hommes] vaillants.
◊ 23 Maudissez Méroz, dit l’Ange de l’Éternel ; maudissez, maudissez ses habitants ! car ils ne sont pas venus au secours de l’Éternel, au secours de l’Éternel, avec les hommes forts.
◊ 24 * Bénie soit, au-dessus des femmes, Jaël, femme de Héber, le Kénien ! Qu’elle soit bénie au-dessus des femmes qui se tiennent dans les tentes !
◊ 25 Il a demandé de l’eau, elle lui a donné du lait ; dans la coupe des nobles elle lui a présenté du caillé.
◊ 26 Elle a étendu sa main vers le pieu, et sa droite vers le marteau des ouvriers ; elle a frappé Sisera, elle lui a brisé la tête, elle lui a fracassé et transpercé la tempe.
◊ 27 Entre ses pieds il s’est courbé, il est tombé, il s’est étendu [par terre] ; entre ses pieds il s’est courbé, il est tombé ; là où il s’est courbé, là il est tombé anéanti.
◊ 28 La mère de Sisera regarde par la fenêtre, et s’écrie à travers le treillis : Pourquoi son char tarde-t-il à venir ? Pourquoi la marche de ses chars est-elle si lente ?
◊ 29 Les sages d’entre ses princesses lui répondent ; elle s’est donné la réponse à elle-même.
◊ 30 N’ont-ils pas trouvé, n’ont-ils pas divisé le butin ? Une jeune fille, deux jeunes filles par tête d’homme ; du butin de vêtements de couleur pour Sisera, du butin de vêtements de couleur brodés, deux vêtements de couleur brodés, pour le cou des captives !
◊ 31 * Qu’ainsi périssent tous tes ennemis, ô Éternel ! mais que ceux qui t’aiment soient comme le soleil quand il sort dans sa force !
Et le pays fut en repos quarante ans.
Juges
4 ◊ 1 * Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; or Éhud était mort. ◊ 2 Et l’Éternel les vendit en la main de Jabin, roi de Canaan, qui régnait à Hatsor ; et le chef de son armée était Sisera, et celui-ci habitait à Harosheth des nations. ◊ 3 Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel ; car [Jabin] avait neuf cents chars de fer, et il opprima fortement les fils d’Israël pendant vingt ans. ◊ 4 Et Debora, une prophétesse, femme de Lappidoth, jugeait Israël en ce temps-là. ◊ 5 Et elle habitait sous le palmier de Debora, entre Rama et Béthel, dans la montagne d’Éphraïm ; et les fils d’Israël montaient vers elle pour être jugés. ◊ 6 Et elle envoya, et appela Barak, fils d’Abinoam, de Kédesh de Nephthali, et lui dit : L’Éternel, le Dieu d’Israël, ne l’a-t-il pas commandé ? Va, et rends-toi sur le mont Thabor, et prends avec toi dix mille hommes des fils de Nephthali et des fils de Zabulon ; ◊ 7 et j’attirerai vers toi, vers le torrent de Kison, Sisera, chef de l’armée de Jabin, et ses chars, et sa multitude, et je le livrerai en ta main. ◊ 8 Et Barak lui dit : Si tu vas avec moi, j’irai ; mais si tu ne vas pas avec moi, je n’irai pas. ◊ 9 Et elle dit : J’irai bien avec toi ; seulement ce ne sera pas à ton honneur dans le chemin où tu vas, car l’Éternel vendra Sisera en la main d’une femme. Et Debora se leva, et s’en alla avec Barak à Kédesh.
◊ 10 Et Barak rassembla Zabulon et Nephthali à Kédesh ; et dix mille hommes montèrent à sa suite, et Debora monta avec lui. ◊ 11 (Or Héber, le Kénien, s’était séparé des Kéniens, fils de Hobab, beau-père de Moïse, et avait dressé sa tente jusqu’au chêne de Tsaannaïm, qui est près de Kédesh.) ◊ 12 Et on rapporta à Sisera que Barak, fils d’Abinoam, était monté sur le mont Thabor. ◊ 13 Et Sisera rassembla tous ses chars, neuf cents chars de fer, et tout le peuple qui était avec lui, depuis Harosheth des nations, au torrent de Kison. ◊ 14 Et Debora dit à Barak : Lève-toi, car c’est ici le jour où l’Éternel livrera Sisera en ta main. L’Éternel n’est-il pas sorti devant toi ? Et Barak descendit du mont Thabor, et dix mille hommes après lui. ◊ 15 Et l’Éternel mit en déroute Sisera, et tous ses chars, et toute l’armée, par le tranchant de l’épée, devant Barak ; et Sisera descendit de son char, et s’enfuit à pied. ◊ 16 Et Barak poursuivit les chars et l’armée jusqu’à Harosheth des nations ; et toute l’armée de Sisera tomba sous le tranchant de l’épée : il n’en resta pas un seul. ◊ 17 Et Sisera s’enfuit à pied vers la tente de Jaël, femme de Héber, le Kénien ; car il y avait paix entre Jabin, roi de Hatsor, et la maison de Héber, le Kénien. ◊ 18 Et Jaël sortit à la rencontre de Sisera, et lui dit : Retire-toi, mon seigneur, retire-toi chez moi, ne crains point. Et il se retira chez elle dans la tente, et elle le couvrit d’une couverture. ◊ 19 Et il lui dit : Je te prie, donne-moi un peu d’eau à boire, car j’ai soif. Et elle ouvrit l’outre du lait et lui donna à boire, et le couvrit. ◊ 20 Et il lui dit : Tiens-toi à l’entrée de la tente, et s’il arrive qu’on vienne et qu’on t’interroge et dise : Y a-t-il quelqu’un ici ? tu diras : Non. ◊ 21 Et Jaël, femme de Héber, prit un pieu de la tente, et saisit le marteau dans sa main, et elle vint vers lui doucement, et lui enfonça le pieu dans la tempe, de sorte qu’il pénétra dans la terre ; or il dormait profondément et était fatigué ; et il mourut. ◊ 22 Et voici Barak, qui poursuivait Sisera ; et Jaël sortit à sa rencontre, et lui dit : Viens, et je te montrerai l’homme que tu cherches. Et il entra chez elle ; et voici, Sisera gisait [là], mort, et le pieu dans sa tempe. ◊ 23 Et en ce jour-là, Dieu abattit Jabin, roi de Canaan, devant les fils d’Israël. ◊ 24 Et la main des fils d’Israël avançait toujours et pesait durement sur Jabin, roi de Canaan, jusqu’à ce qu’ils eurent retranché Jabin, roi de Canaan.
Juges
9 ◊ 1 * Et Abimélec, fils de Jerubbaal, alla à Sichem, vers les frères de sa mère, et leur parla, et à toute la famille de la maison du père de sa mère, en disant : ◊ 2 Dites, je vous prie, aux oreilles de tous les hommes de Sichem : Lequel est le meilleur pour vous, que soixante-dix hommes, tous fils de Jerubbaal, dominent sur vous, ou qu’un seul homme domine sur vous ? Et souvenez-vous que je suis votre os et votre chair. ◊ 3 Et les frères de sa mère dirent de lui toutes ces paroles aux oreilles de tous les hommes de Sichem ; et leur cœur fut incliné vers Abimélec, car ils dirent : Il est notre frère. ◊ 4 Et ils lui donnèrent soixante-dix [pièces] d’argent tirées de la maison de Baal-Berith ; et Abimélec loua avec elles des hommes légers et téméraires, et ils le suivirent. ◊ 5 Et il vint à la maison de son père, à Ophra, et tua sur une seule pierre ses frères, les fils de Jerubbaal, soixante-dix hommes ; mais Jotham, le plus jeune fils de Jerubbaal, demeura de reste, car il s’était caché.
◊ 6 Et tous les hommes de Sichem s’assemblèrent, et toute la maison de Millo, et ils allèrent, et établirent roi Abimélec, près du chêne du monument qui est à Sichem. ◊ 7 Et on le rapporta à Jotham. Et il s’en alla, et se tint sur le sommet de la montagne de Garizim ; et il éleva sa voix et cria, et leur dit : Écoutez-moi, hommes de Sichem, et Dieu vous écoutera ! ◊ 8 Les arbres allèrent pour oindre un roi sur eux ; et ils dirent à l’olivier : Règne sur nous. ◊ 9 Et l’olivier leur dit : Laisserais-je ma graisse, par laquelle on honore par moi Dieu et les hommes, et irais-je m’agiter pour les arbres ? ◊ 10 Et les arbres dirent au figuier : Viens, toi, règne sur nous. ◊ 11 Et le figuier leur dit : Laisserais-je ma douceur et mon bon fruit, et irais-je m’agiter pour les arbres ? ◊ 12 Et les arbres dirent à la vigne : Viens, toi, règne sur nous. ◊ 13 Et la vigne leur dit : Laisserais-je mon moût, qui réjouit Dieu et les hommes, et irais-je m’agiter pour les arbres ? ◊ 14 Et tous les arbres dirent à l’épine : Viens, toi, règne sur nous. ◊ 15 Et l’épine dit aux arbres : Si vraiment vous voulez m’oindre roi sur vous, venez, mettez votre confiance en mon ombre ; sinon, un feu sortira de l’épine, et dévorera les cèdres du Liban. ◊ 16 — Et maintenant, si vous avez agi avec vérité et en intégrité en établissant roi Abimélec, et si vous avez bien fait envers Jerubbaal et envers sa maison, et si vous lui avez fait selon les actes de ses mains ; ◊ 17 (car mon père a combattu pour vous, et a exposé sa vie, et vous a délivrés de la main de Madian ; ◊ 18 — et vous vous êtes levés aujourd’hui contre la maison de mon père, et vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes, sur une seule pierre, et vous avez établi roi Abimélec, fils de sa servante, sur les hommes de Sichem, parce qu’il est votre frère) ; ◊ 19 si donc vous avez agi aujourd’hui avec vérité et en intégrité envers Jerubbaal et envers sa maison, réjouissez-vous en Abimélec, et que lui aussi se réjouisse en vous ; ◊ 20 sinon, qu’un feu sorte d’Abimélec, et qu’il dévore les hommes de Sichem et la maison de Millo ; et qu’un feu sorte des hommes de Sichem et de la maison de Millo, et qu’il dévore Abimélec ! ◊ 21 Et Jotham s’échappa et s’enfuit, et alla à Beër, et y habita, à cause d’Abimélec son frère.
◊ 22 Et Abimélec fut prince sur Israël, trois ans. ◊ 23 Et Dieu envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les hommes de Sichem ; et les hommes de Sichem agirent perfidement envers Abimélec, ◊ 24 afin que la violence commise sur les soixante-dix fils de Jerubbaal vînt [sur lui], et que leur sang fût mis sur Abimélec, leur frère, qui les avait tués, et sur les hommes de Sichem, qui avaient fortifié ses mains pour tuer ses frères. ◊ 25 Et les hommes de Sichem placèrent contre lui des gens en embuscade sur les sommets des montagnes, et ils pillaient tous ceux qui passaient près d’eux sur le chemin ; et cela fut rapporté à Abimélec.
◊ 26 Et Gaal, fils d’Ébed, vint avec ses frères, et ils passèrent à Sichem ; et les hommes de Sichem eurent confiance en lui. ◊ 27 Et ils sortirent aux champs, et vendangèrent leurs vignes, et foulèrent [le raisin], et firent joyeuse fête, et entrèrent dans la maison de leur dieu, et mangèrent et burent, et maudirent Abimélec. ◊ 28 Et Gaal, fils d’Ébed, dit : Qui est Abimélec, et qui est Sichem, que nous le servions ? N’est-il pas fils de Jerubbaal ? et Zebul n’est-il pas son lieutenant ? Servez les hommes de Hamor, père de Sichem ! Mais nous, pourquoi le servirions-nous ? ◊ 29 Oh ! que n’ai-je ce peuple sous ma main, et j’ôterais Abimélec ! Et il dit d’Abimélec : Augmente ton armée, et sors.
◊ 30 Et Zebul, chef de la ville, entendit les paroles de Gaal, fils d’Ébed, et sa colère s’embrasa. ◊ 31 Et il envoya astucieusement des messagers à Abimélec, disant : Voici, Gaal, fils d’Ébed, et ses frères, sont venus à Sichem ; et voici, ils ferment la ville contre toi. ◊ 32 Et maintenant, lève-toi de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et mets-toi en embuscade dans la campagne. ◊ 33 Et, le matin, tu te lèveras de bonne heure, au lever du soleil, et tu fondras sur la ville ; et voici, Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, et tu lui feras selon ce que ta main rencontrera. ◊ 34 Et Abimélec se leva de nuit, et tout le peuple qui était avec lui, et ils se mirent en embuscade contre Sichem, en quatre corps. ◊ 35 Et Gaal, fils d’Ébed, sortit, et se tint à l’entrée de la porte de la ville ; et Abimélec et le peuple qui était avec lui se levèrent de l’embuscade. ◊ 36 Et Gaal vit le peuple, et il dit à Zebul : Voici du peuple qui descend du sommet des montagnes. Et Zebul lui dit : C’est l’ombre des montagnes, que tu vois comme des hommes. ◊ 37 Et Gaal parla encore, et dit : Voici du peuple qui descend du haut du pays, et un corps vient par le chemin du chêne des pronostiqueurs. ◊ 38 Et Zebul lui dit : Où est maintenant ta bouche, toi qui disais : Qui est Abimélec, que nous le servions ? N’est-ce pas là le peuple que tu as méprisé ? Sors maintenant, je te prie, et combats contre lui. ◊ 39 Et Gaal sortit devant les hommes de Sichem, et combattit contre Abimélec. ◊ 40 Et Abimélec le poursuivit, et il s’enfuit devant lui, et un grand nombre tombèrent tués jusqu’à l’entrée de la porte. ◊ 41 Et Abimélec resta à Aruma ; et Zebul chassa Gaal et ses frères, de sorte qu’ils ne demeurèrent plus à Sichem.
◊ 42 Et il arriva le lendemain que le peuple sortit dans la campagne ; et cela fut rapporté à Abimélec. ◊ 43 Et il prit ses gens, et les divisa en trois corps, et les mit en embuscade dans la campagne. Et il regarda, et voici, le peuple sortait de la ville : et il se leva contre eux et les frappa. ◊ 44 Et Abimélec et les corps qui étaient avec lui se précipitèrent, et se tinrent à l’entrée de la porte de la ville, et deux des corps se précipitèrent sur tous ceux qui étaient dans la campagne et les frappèrent. ◊ 45 Et Abimélec combattit tout ce jour-là contre la ville ; et il prit la ville, et tua le peuple qui y était ; et il démolit la ville, et y sema du sel.
◊ 46 Et tous les hommes de la tour de Sichem apprirent cela, et ils entrèrent dans le donjon de la maison du dieu Berith. ◊ 47 Et on rapporta à Abimélec que tous les hommes de la tour de Sichem s’étaient rassemblés. ◊ 48 Et Abimélec monta sur la montagne de Tsalmon, lui et tout le peuple qui était avec lui. Et Abimélec prit des haches avec lui et coupa une branche d’arbre, et l’enleva, et la mit sur son épaule, et dit au peuple qui était avec lui : Ce que vous m’avez vu faire, hâtez-vous, faites-le comme moi ! ◊ 49 Et tout le peuple aussi coupa chacun sa branche ; et ils suivirent Abimélec, et mirent [les branches] contre le donjon, et ils brûlèrent par le feu le donjon sur eux. Et tous les hommes de la tour de Sichem moururent aussi, un millier d’hommes et de femmes.
◊ 50 Et Abimélec s’en alla à Thébets, et campa contre Thébets et la prit. ◊ 51 Et il y avait une tour forte au milieu de la ville ; et tous les hommes et toutes les femmes s’y enfuirent, tous les hommes de la ville ; et ils fermèrent derrière eux, et montèrent sur le toit de la tour. ◊ 52 Et Abimélec vint jusqu’à la tour, et l’attaqua ; et il s’avança jusqu’à l’entrée de la tour pour la brûler par le feu ; ◊ 53 et une femme jeta sur la tête d’Abimélec une meule tournante, et lui brisa le crâne. ◊ 54 Et il appela en hâte le jeune homme qui portait ses armes, et lui dit : Tire ton épée et tue-moi, de peur qu’on ne dise de moi : Une femme l’a tué. Et son jeune homme le transperça, et il mourut.
◊ 55 Et quand les hommes d’Israël virent qu’Abimélec était mort, ils s’en allèrent chacun en son lieu. ◊ 56 Et Dieu fit retomber sur Abimélec le mal qu’il avait fait à son père en tuant ses soixante-dix frères ; ◊ 57 et tout le mal des hommes de Sichem, Dieu le fit retomber sur leurs têtes ; et la malédiction de Jotham, fils de Jerubbaal, vint sur eux.
Juges
17 ◊ 1 * Et il y avait un homme de la montagne d’Éphraïm, dont le nom était Michée ; ◊ 2 et il dit à sa mère : Les onze cents [pièces] d’argent qui t’ont été prises, et au sujet desquelles tu as fait des imprécations et as aussi parlé à mes oreilles…, voici, l’argent est par-devers moi ; c’est moi qui l’avais pris. Et sa mère dit : Béni soit mon fils de par l’Éternel ! ◊ 3 Et il rendit à sa mère les onze cents [pièces] d’argent ; et sa mère dit : J’avais consacré de ma main l’argent à l’Éternel pour mon fils, afin d’en faire une image taillée, et une image de fonte ; et maintenant, je te le rends. ◊ 4 Et il rendit l’argent à sa mère ; et sa mère prit deux cents [pièces] d’argent et les donna au fondeur, et il en fit une image taillée, et une image de fonte ; et elles furent dans la maison de Michée. ◊ 5 Et l’homme Michée eut une maison de dieux, et il fit un éphod et des théraphim, et consacra l’un de ses fils, et celui-ci fut son sacrificateur.
◊ 6 En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël ; chacun faisait ce qui était bon à ses yeux.
◊ 7 Et il y avait un jeune homme de Bethléhem de Juda, [ville] de la famille de Juda, et il était Lévite, et il séjournait là. ◊ 8 Et l’homme s’en alla de sa ville, de Bethléhem de Juda, pour séjourner là où il trouverait [un lieu] ; et, chemin faisant, il vint à la montagne d’Éphraïm, jusqu’à la maison de Michée. ◊ 9 Et Michée lui dit : D’où viens-tu ? Et il lui dit : Je suis un Lévite de Bethléhem de Juda, et je m’en vais pour séjourner là où je trouverai [un lieu]. ◊ 10 Et Michée lui dit : Demeure avec moi, et tu seras pour moi un père et un sacrificateur, et je te donnerai dix [pièces] d’argent par an, et un habillement complet, et ton entretien. ◊ 11 Et le Lévite alla. Et le Lévite consentit à demeurer avec l’homme, et le jeune homme fut pour lui comme un de ses fils. ◊ 12 Et Michée consacra le Lévite ; et le jeune homme fut son sacrificateur ; et il fut dans la maison de Michée. ◊ 13 Et Michée dit : Maintenant je connais que l’Éternel me fera du bien, puisque j’ai un Lévite pour sacrificateur.
18 ◊ 1 En ces jours-là il n’y avait pas de roi en Israël ; et, en ces jours, la tribu des Danites se cherchait un héritage pour y demeurer, car, jusqu’à ce jour-là, [leur lot] ne leur était point échu en héritage parmi les tribus d’Israël. ◊ 2 Et les fils de Dan envoyèrent de Tsorha et d’Eshtaol cinq hommes de leur famille, pris d’entre eux tous, des hommes vaillants, pour explorer le pays et le reconnaître ; et ils leur dirent : Allez, reconnaissez le pays. Et ils vinrent à la montagne d’Éphraïm, jusqu’à la maison de Michée, et ils y passèrent la nuit. ◊ 3 Comme ils étaient près de la maison de Michée, ils reconnurent la voix du jeune homme, du Lévite ; et ils entrèrent là, et lui dirent : Qui t’a amené ici, et que fais-tu par ici, et qu’as-tu ici ? ◊ 4 Et il leur dit : Michée a fait pour moi telle et telle chose, et il me donne un salaire, et je suis son sacrificateur. ◊ 5 Et ils lui dirent : Nous te prions, interroge Dieu, afin que nous sachions si notre chemin par lequel nous allons prospérera. ◊ 6 Et le sacrificateur leur dit : Allez en paix, le chemin où vous marchez est devant l’Éternel.
◊ 7 Et les cinq hommes s’en allèrent, et vinrent à Laïs ; et ils virent le peuple qui était au milieu d’elle, habitant en sécurité, à la manière des Sidoniens, tranquille et confiant ; et il n’y avait dans le pays personne qui, possédant la domination, les molestât en aucune chose ; et ils étaient éloignés des Sidoniens, et n’avaient commerce avec personne. ◊ 8 — Et ils vinrent vers leurs frères, à Tsorha et à Eshtaol ; et leurs frères leur dirent : Que [rapportez]-vous ? ◊ 9 Et ils dirent : Levons-nous, et montons contre eux ; car nous avons vu le pays, et voici, il est très bon : et vous vous tenez tranquilles ? Ne soyez pas paresseux pour aller, et entrer, et posséder le pays. ◊ 10 Quand vous y entrerez, vous entrerez vers un peuple confiant, et le pays est spacieux en tout sens ; car Dieu l’a livré en votre main : c’est un lieu où rien ne manque de tout ce qui est sur la terre.
◊ 11 Et de là, de Tsorha et d’Eshtaol, partirent six cents hommes de la famille des Danites, ceints de [leurs] armes de guerre. ◊ 12 Et ils montèrent, et campèrent à Kiriath-Jéarim, en Juda ; c’est pourquoi on a appelé ce lieu-là Mahané-Dan, jusqu’à ce jour : voici, il est derrière Kiriath-Jéarim. ◊ 13 Et de là ils passèrent vers la montagne d’Éphraïm, et arrivèrent jusqu’à la maison de Michée. ◊ 14 Et les cinq hommes qui étaient allés pour explorer le pays de Laïs, prirent la parole et dirent à leurs frères : Savez-vous qu’il y a dans ces maisons un éphod, et des théraphim, et une image taillée, et une image de fonte ? Et maintenant vous savez ce que vous avez à faire. ◊ 15 Et ils se détournèrent vers ce lieu-là, et entrèrent dans la maison du jeune homme, du Lévite, la maison de Michée, et ils le saluèrent. ◊ 16 Et les six cents hommes des fils de Dan, ceints de leurs armes de guerre, se tinrent à l’entrée de la porte. ◊ 17 Et les cinq hommes qui étaient allés pour explorer le pays, montèrent, entrèrent là, [et] prirent l’image taillée, et l’éphod, et les théraphim, et l’image de fonte. Et le sacrificateur se tenait à l’entrée de la porte, ainsi que les six cents hommes qui étaient ceints de leurs armes de guerre. ◊ 18 Et ceux-là entrèrent dans la maison de Michée, et prirent l’image taillée, et l’éphod, et les théraphim, et l’image de fonte ; et le sacrificateur leur dit : Que faites-vous ? ◊ 19 Et ils lui dirent : Tais-toi, mets ta main sur ta bouche, et viens avec nous, et sois pour nous un père et un sacrificateur. Vaut-il mieux pour toi d’être sacrificateur de la maison d’un homme seul, ou d’être sacrificateur d’une tribu et d’une famille en Israël ? ◊ 20 Et le cœur du sacrificateur s’en réjouit, et il prit l’éphod, et les théraphim, et l’image taillée, et il s’en alla au milieu du peuple.
◊ 21 Et ils se tournèrent, et s’en allèrent, et mirent devant eux les petits enfants, et les troupeaux, et les choses précieuses. ◊ 22 Quand ils furent loin de la maison de Michée, les hommes qui étaient dans les maisons voisines de celle de Michée furent assemblés à grands cris, et ils atteignirent les fils de Dan. ◊ 23 Et ils crièrent aux fils de Dan ; et eux tournèrent leurs visages, et dirent à Michée : Qu’as-tu, que tu aies rassemblé [ces gens] ? ◊ 24 Et il dit : Vous avez pris mes dieux que j’ai faits, et le sacrificateur, et vous vous en êtes allés ; et que me reste-t-il ? Et comment me dites-vous : Qu’as-tu ? ◊ 25 Et les fils de Dan lui dirent : Ne fais pas entendre ta voix au milieu de nous, de peur que des hommes exaspérés ne se jettent sur vous, et que tu n’y perdes ta vie et la vie de ta maison.
◊ 26 Et les fils de Dan s’en allèrent leur chemin ; et Michée vit qu’ils étaient trop forts pour lui, et se tourna, et revint à sa maison. ◊ 27 Et eux, prirent ce que Michée avait fait, et le sacrificateur qu’il avait, et vinrent à Laïs, vers un peuple tranquille et confiant, et ils les frappèrent par le tranchant de l’épée, et brûlèrent au feu leur ville. ◊ 28 Et il n’y avait personne qui la délivrât ; car elle était loin de Sidon, et ils n’avaient commerce avec personne : elle était dans la vallée qui est vers Beth-Rehob. Et ils bâtirent la ville, et y habitèrent. ◊ 29 Et ils appelèrent le nom de la ville : Dan, d’après le nom de Dan, leur père, qui était né à Israël ; mais, au commencement, le nom de la ville était Laïs. ◊ 30 Et les fils de Dan dressèrent pour eux l’image taillée ; et Jonathan, fils de Guershom, fils de Moïse, lui et ses fils, furent sacrificateurs pour la tribu des Danites, jusqu’au jour de la captivité du pays. ◊ 31 Et ils dressèrent pour eux l’image taillée de Michée, qu’il avait faite, pendant tout le temps que la maison de Dieu fut à Silo.
19 ◊ 1 * Et il arriva en ces jours-là, quand il n’y avait point de roi en Israël, qu’un Lévite qui séjournait au fond de la montagne d’Éphraïm, prit une concubine de Bethléhem de Juda. ◊ 2 Et sa concubine lui étant infidèle se prostitua, et s’en alla d’avec lui à la maison de son père, à Bethléhem de Juda ; et elle fut là quelque temps, quatre mois. ◊ 3 Et son mari se leva, et alla après elle pour parler à son cœur, afin de la ramener, et il avait avec lui son jeune homme et une couple d’ânes. Et elle le fit entrer dans la maison de son père ; et quand le père de la jeune femme le vit, il se réjouit de le rencontrer. ◊ 4 Et son beau-père, le père de la jeune femme, le retint ; et il demeura avec lui trois jours ; et ils mangèrent et burent, et ils passèrent la nuit là. ◊ 5 Et il arriva, le quatrième jour, qu’ils se levèrent de bonne heure le matin ; et, comme il se levait pour s’en aller, le père de la jeune femme dit à son gendre : Fortifie ton cœur avec une bouchée de pain, et après, vous vous en irez. ◊ 6 Et ils s’assirent, et mangèrent et burent, eux deux ensemble ; et le père de la jeune femme dit à l’homme : Consens, je te prie, et passe [ici] la nuit, et que ton cœur se réjouisse. ◊ 7 Et l’homme se leva pour s’en aller, mais son beau-père le pressa, et il revint et passa [encore] la nuit là. ◊ 8 Et le cinquième jour, il se leva de bonne heure le matin pour s’en aller ; mais le père de la jeune femme dit : Je te prie, fortifie ton cœur. Et ils s’attardèrent jusqu’à ce que le jour baissa, et ils mangèrent eux deux. ◊ 9 Et l’homme se leva pour s’en aller, lui et sa concubine, et son serviteur. Et son beau-père, le père de la jeune femme, lui dit : Tu vois que le jour faiblit, le soir approche ; je vous prie, passez la nuit ; voici, le jour tombe, passe ici la nuit, et que ton cœur se réjouisse ; et demain vous vous lèverez de bonne heure pour [aller] votre chemin, et tu t’en iras à ta tente. ◊ 10 Mais l’homme ne voulut point passer la nuit, et il se leva, et s’en alla ; et il vint jusque vis-à-vis de Jébus qui est Jérusalem, et, avec lui, la couple d’ânes bâtés, et sa concubine avec lui.
◊ 11 Ils étaient tout près de Jébus, et le jour avait beaucoup baissé ; et le serviteur dit à son maître : Allons, je te prie, et détournons-nous vers cette ville des Jébusiens, et passons-y la nuit. ◊ 12 Et son maître lui dit : Nous ne nous détournerons point vers une ville des étrangers, qui n’est pas des fils d’Israël ; mais nous passerons jusqu’à Guibha. ◊ 13 Et il dit à son serviteur : Viens, et approchons-nous d’un de ces endroits, et passons la nuit à Guibha ou à Rama. ◊ 14 Et ils passèrent plus avant, et marchèrent, et le soleil se coucha, comme ils étaient près de Guibha, qui est à Benjamin. ◊ 15 Et ils se détournèrent pour entrer [et] pour passer la nuit à Guibha. Et il entra, et s’assit sur la place de la ville, et il n’y eut personne qui les reçût dans sa maison pour passer la nuit.
◊ 16 Et voici, sur le soir, un vieillard venait des champs, de son travail ; et l’homme était de la montagne d’Éphraïm, et séjournait à Guibha ; et les hommes du lieu étaient Benjaminites. ◊ 17 Et il leva ses yeux, et vit le voyageur sur la place de la ville ; et le vieillard [lui] dit : Où vas-tu, et d’où viens-tu ? ◊ 18 Et il lui dit : Nous passons de Bethléhem de Juda vers le fond de la montagne d’Éphraïm ; je suis de là, et je suis allé à Bethléhem de Juda, et j’ai à faire avec la maison de l’Éternel ; et il n’y a personne qui me reçoive dans sa maison. ◊ 19 Et pourtant j’ai de la paille et du fourrage pour nos ânes, et j’ai aussi du pain et du vin pour moi et pour ta servante, et pour le jeune homme qui est avec tes serviteurs ; rien ne nous manque. ◊ 20 Et le vieillard lui dit : Paix te soit ! Seulement, que tous tes besoins soient à ma charge ; mais ne passe pas la nuit sur la place. ◊ 21 Et il le fit entrer dans sa maison, et donna le fourrage aux ânes ; et ils lavèrent leurs pieds, et mangèrent et burent.
◊ 22 Comme ils faisaient bonne chère, voici, les hommes de la ville, des hommes, fils de Bélial, entourèrent la maison, frappant à la porte ; et ils parlèrent au vieillard, maître de la maison, disant : Fais sortir l’homme qui est entré dans ta maison, afin que nous le connaissions. ◊ 23 Et le maître de la maison sortit vers eux, et leur dit : Non, mes frères, ne faites pas [ce] mal, je vous prie ; après que cet homme est entré dans ma maison, ne faites pas cette infamie. ◊ 24 Voici ma fille qui est vierge, et sa concubine : laissez-moi les faire sortir, et vous les humilierez, et vous leur ferez ce qu’il vous plaira ; mais à cet homme ne faites pas cette chose infâme. ◊ 25 Mais ces gens ne voulurent pas l’écouter ; et l’homme saisit sa concubine et la leur amena dehors ; et ils la connurent et abusèrent d’elle toute la nuit jusqu’au matin ; et ils la renvoyèrent comme l’aurore se levait. ◊ 26 Et comme le matin arrivait, la femme vint et tomba à l’entrée de la maison de l’homme chez qui était son seigneur, [et y resta] jusqu’au jour. ◊ 27 Et son seigneur se leva le matin, et ouvrit la porte de la maison, et sortit pour aller son chemin ; et voici, la femme, sa concubine, était tombée à l’entrée de la maison, ses mains sur le seuil. ◊ 28 Et il lui dit : Lève-toi, et allons-nous-en. Mais personne ne répondit. Et l’homme la prit sur son âne, et se leva et s’en alla en son lieu. ◊ 29 Et il entra dans sa maison, et prit le couteau, et saisit sa concubine, et la partagea selon ses os en douze morceaux, et l’envoya dans tous les confins d’Israël. ◊ 30 Et il arriva que tous ceux qui virent cela, dirent : Jamais chose pareille n’a eu lieu ni ne s’est vue, depuis le jour que les fils d’Israël sont montés du pays d’Égypte jusqu’à ce jour. Pensez à cela, prenez conseil, et parlez.
20 ◊ 1 Et tous les fils d’Israël sortirent, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, et le pays de Galaad ; et l’assemblée se réunit comme un seul homme, vers l’Éternel, à Mitspa. ◊ 2 Et les principaux de tout le peuple, toutes les tribus d’Israël, se présentèrent dans la congrégation du peuple de Dieu, quatre cent mille hommes de pied, tirant l’épée. ◊ 3 Et les fils de Benjamin apprirent que les fils d’Israël étaient montés à Mitspa. Et les fils d’Israël dirent : Dites comment ce mal est arrivé. ◊ 4 Et le Lévite, le mari de la femme tuée, répondit et dit : J’étais venu à Guibha, qui est à Benjamin, moi et ma concubine, pour passer la nuit ; ◊ 5 et les hommes de Guibha se levèrent contre moi, et entourèrent de nuit la maison, à cause de moi ; ils avaient l’intention de me tuer, et ils ont humilié ma concubine, et elle est morte. ◊ 6 Et j’ai saisi ma concubine et je l’ai coupée en morceaux, et je l’ai envoyée dans toutes les campagnes de l’héritage d’Israël ; car ils ont commis une énormité et une infamie en Israël. ◊ 7 Voici, vous tous, fils d’Israël, délibérez, et donnez ici [votre] avis.
◊ 8 Et tout le peuple se leva comme un seul homme, disant : Aucun de nous n’ira à sa tente, et aucun de nous ne se retirera dans sa maison ; ◊ 9 et maintenant, voici ce que nous ferons à Guibha : nous la traiterons selon ce que le sort décidera ; ◊ 10 et nous prendrons dix hommes sur cent, de toutes les tribus d’Israël, et cent sur mille, et mille sur dix mille, qui prendront des provisions pour le peuple, afin que, à leur arrivée, on traite Guibha de Benjamin selon toute l’infamie qu’elle a commise en Israël. ◊ 11 Et tous les hommes d’Israël se rassemblèrent contre la ville, unis comme un seul homme.
◊ 12 Et les tribus d’Israël envoyèrent des hommes dans toutes les familles de Benjamin, disant : Quel est ce mal qui est arrivé au milieu de vous ? ◊ 13 Et maintenant, livrez-nous ces hommes, fils de Bélial, qui sont à Guibha, afin que nous les fassions mourir et que nous ôtions le mal du milieu d’Israël. Mais [les fils de] Benjamin ne voulurent pas écouter la voix de leurs frères, les fils d’Israël ; ◊ 14 et les fils de Benjamin se rassemblèrent de leurs villes à Guibha, pour sortir en guerre contre les fils d’Israël. ◊ 15 Et en ce jour-là furent dénombrés les fils de Benjamin qui vinrent de leurs villes : vingt-six mille hommes tirant l’épée, sans les habitants de Guibha, qui furent dénombrés : sept cents hommes d’élite. ◊ 16 De tout ce peuple, il y avait sept cents hommes d’élite qui étaient gauchers ; tous ceux-là lançaient avec la fronde une pierre contre un cheveu, et ne manquaient pas. ◊ 17 Et les hommes d’Israël furent dénombrés, sauf Benjamin : quatre cent mille hommes tirant l’épée, tous gens de guerre.
◊ 18 Et les fils d’Israël se levèrent, et montèrent à Béthel, et interrogèrent Dieu, et dirent : Qui de nous montera le premier pour livrer bataille aux fils de Benjamin ? Et l’Éternel dit : Juda, le premier. ◊ 19 Et les fils d’Israël se levèrent le matin, et campèrent contre Guibha. ◊ 20 Et les hommes d’Israël sortirent en guerre contre Benjamin, et les hommes d’Israël se rangèrent en bataille contre eux devant Guibha. ◊ 21 Et les fils de Benjamin sortirent de Guibha ; et en ce jour-là ils étendirent morts par terre vingt-deux mille hommes de ceux d’Israël. ◊ 22 Et le peuple, les hommes d’Israël, se fortifièrent, et se rangèrent de nouveau en bataille dans le lieu où ils s’étaient rangés le premier jour. ◊ 23 Et les fils d’Israël montèrent, et ils pleurèrent devant l’Éternel jusqu’au soir, et ils interrogèrent l’Éternel, disant : M’approcherai-je de nouveau pour livrer bataille aux fils de Benjamin, mon frère ? Et l’Éternel dit : Montez contre lui.
◊ 24 Et les fils d’Israël s’avancèrent contre les fils de Benjamin, le second jour ; ◊ 25 et Benjamin sortit contre eux de Guibha, le second jour ; et de nouveau ils étendirent morts par terre dix-huit mille hommes des fils d’Israël, tous tirant l’épée. ◊ 26 Et tous les fils d’Israël et tout le peuple montèrent et vinrent à Béthel, et pleurèrent et demeurèrent là devant l’Éternel, et jeûnèrent ce jour-là jusqu’au soir ; et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices de prospérités devant l’Éternel. ◊ 27 Et les fils d’Israël interrogèrent l’Éternel (et l’arche de l’alliance de Dieu était là, en ces jours ; ◊ 28 et Phinées, fils d’Éléazar, fils d’Aaron, se tenait devant elle, en ces jours), et ils dirent : Sortirai-je encore de nouveau pour livrer bataille aux fils de Benjamin, mon frère, ou cesserai-je ? Et l’Éternel dit : Montez ; car demain je les livrerai en ta main.
◊ 29 Et Israël plaça des embuscades contre Guibha, tout autour. ◊ 30 Et les fils d’Israël montèrent, le troisième jour, contre les fils de Benjamin ; et ils se rangèrent contre Guibha, comme les autres fois. ◊ 31 Et les fils de Benjamin sortirent à la rencontre du peuple ; ils furent attirés loin de la ville, et commencèrent à frapper quelques-uns du peuple, qui furent tués comme les autres fois, environ trente hommes d’Israël, sur les routes, dont l’une monte à Béthel, et l’autre à Guibha, par la campagne. ◊ 32 Et les fils de Benjamin dirent : Ils sont battus devant nous comme la première fois. Et les fils d’Israël dirent : Fuyons, et nous les attirerons loin de la ville, sur les routes. ◊ 33 Et tous les hommes d’Israël se levèrent de leur lieu, et se rangèrent à Baal-Thamar ; et l’embuscade d’Israël s’élança de son lieu, de la prairie de Guibha. ◊ 34 Et dix mille hommes d’élite de tout Israël vinrent contre Guibha, et la bataille fut rude ; et ceux [de Benjamin] ne savaient pas que le mal les atteignait. ◊ 35 Et l’Éternel battit Benjamin devant Israël, et les fils d’Israël étendirent morts en ce jour-là vingt-cinq mille cent hommes de Benjamin, tous tirant l’épée. ◊ 36 Et les fils de Benjamin virent qu’ils étaient battus. — Or les hommes d’Israël firent place à ceux de Benjamin, car ils se confiaient en l’embuscade qu’ils avaient placée contre Guibha. ◊ 37 Et l’embuscade se hâta, et se jeta sur Guibha ; et l’embuscade se porta en avant, et frappa toute la ville par le tranchant de l’épée. ◊ 38 Et le signal convenu entre les hommes d’Israël et l’embuscade était qu’ils fissent monter de la ville une épaisse colonne de fumée. ◊ 39 Et les hommes d’Israël avaient tourné visage dans la bataille, et Benjamin avait commencé de frapper à mort une trentaine d’hommes parmi les hommes d’Israël, car ils disaient : Certainement il est complètement battu devant nous comme dans la première bataille. ◊ 40 Et quand l’incendie commença à monter de la ville comme une colonne de fumée, Benjamin se tourna en arrière, et voici, toute la ville montait [en fumée] vers les cieux. ◊ 41 Et les hommes d’Israël tournèrent visage : et les hommes de Benjamin furent épouvantés ; car ils virent que le mal les avait atteints. ◊ 42 Et ils tournèrent le dos devant les hommes d’Israël, vers le chemin du désert, et la bataille les serra de près. Et ceux qui sortirent des villes les détruisirent au milieu d’eux. ◊ 43 Ils environnèrent Benjamin, le poursuivirent, le foulèrent aux pieds là où il voulait se reposer, jusque vis-à-vis de Guibha, vers le soleil levant. ◊ 44 Et il tomba de Benjamin dix-huit mille hommes, tous hommes vaillants. ◊ 45 Et ils tournèrent le dos, et s’enfuirent au désert, vers le rocher de Rimmon ; et [les Israélites] en grappillèrent sur les routes cinq mille hommes, et ils les serrèrent de près en les poursuivant jusqu’à Guidhom, et en frappèrent deux mille hommes. ◊ 46 Et tous ceux de Benjamin qui tombèrent en ce jour-là, furent vingt-cinq mille hommes tirant l’épée, tous hommes vaillants. ◊ 47 Et six cents hommes tournèrent le dos et s’enfuirent au désert, vers le rocher de Rimmon, et ils demeurèrent au rocher de Rimmon quatre mois. ◊ 48 Et les hommes d’Israël retournèrent vers les fils de Benjamin et les frappèrent par le tranchant de l’épée, et les hommes de chaque ville, et les bêtes, et tout ce qui fut trouvé ; même toutes les villes qu’ils rencontrèrent, ils les livrèrent au feu.
21 ◊ 1 Et les hommes d’Israël jurèrent à Mitspa, disant : Nul de nous ne donnera sa fille pour femme à Benjamin. ◊ 2 Et le peuple vint à Béthel, et ils demeurèrent là jusqu’au soir devant Dieu ; et ils élevèrent leur voix et pleurèrent amèrement, ◊ 3 et dirent : Éternel, Dieu d’Israël, pourquoi ceci est-il arrivé en Israël, qu’il manque aujourd’hui à Israël une tribu ? ◊ 4 Et le lendemain, il arriva que le peuple se leva de bonne heure et bâtit là un autel ; et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices de prospérités. ◊ 5 Et les fils d’Israël dirent : Qui est celui qui n’est pas monté vers l’Éternel, dans la congrégation, d’entre toutes les tribus d’Israël ? Car un grand serment avait été [fait] contre celui qui ne monterait pas vers l’Éternel, à Mitspa, disant : Il sera certainement mis à mort. ◊ 6 Et les fils d’Israël se repentirent à l’égard de Benjamin, leur frère, et ils dirent : Une tribu a été aujourd’hui retranchée d’Israël. ◊ 7 Que ferons-nous pour ceux qui restent, pour qu’ils aient des femmes, vu que nous avons juré par l’Éternel de ne pas leur donner de nos filles pour femmes ? ◊ 8 Et ils dirent : Y a-t-il quelqu’un d’entre les tribus d’Israël qui ne soit pas monté vers l’Éternel à Mitspa ? Or voici, aucun homme de Jabès de Galaad n’était venu au camp, à la congrégation. ◊ 9 Et le peuple fut dénombré : et voici, il n’y avait là aucun homme des habitants de Jabès de Galaad. ◊ 10 Et l’assemblée y envoya douze mille d’entre les vaillants hommes, et on leur commanda, disant : Allez, et frappez les habitants de Jabès de Galaad par le tranchant de l’épée, et les femmes et les enfants. ◊ 11 Et voici ce que vous ferez : vous exterminerez tout mâle, ainsi que toute femme qui aura eu compagnie d’homme. ◊ 12 Et ils trouvèrent parmi les habitants de Jabès de Galaad quatre cents jeunes filles vierges qui n’avaient point connu d’homme en couchant avec lui ; et ils les amenèrent dans le camp, à Silo, qui est dans le pays de Canaan. ◊ 13 Et toute l’assemblée envoya parler aux fils de Benjamin, qui étaient au rocher de Rimmon, et leur annonça la paix. ◊ 14 Et, en ce temps-là, Benjamin revint, et on leur donna les femmes qu’on avait laissé vivre d’entre les femmes de Jabès de Galaad ; mais ainsi ils n’en trouvèrent pas assez pour eux.
◊ 15 Et le peuple se repentait au sujet de Benjamin, parce que l’Éternel avait fait une brèche dans les tribus d’Israël. ◊ 16 Et les anciens de l’assemblée dirent : Que ferons-nous pour ceux qui restent, pour qu’ils aient des femmes, car les femmes ont été détruites en Benjamin ? ◊ 17 Et ils dirent : Il faut une possession pour ceux de Benjamin qui sont réchappés, afin qu’une tribu ne soit pas effacée d’Israël. ◊ 18 Et nous, nous ne pouvons pas leur donner des femmes d’entre nos filles ; car les fils d’Israël ont juré, disant : Maudit celui qui donne une femme à Benjamin ! ◊ 19 Et ils dirent : Voici, il y a tous les ans une fête à l’Éternel à Silo, qui est au nord de Béthel, au soleil levant de la route qui monte de Béthel à Sichem, et au midi de Lebona. ◊ 20 Et ils commandèrent aux fils de Benjamin, disant : Allez, et mettez-vous en embuscade dans les vignes. ◊ 21 Et vous regarderez, et voici, quand les filles de Silo sortiront en chœurs pour danser, alors vous sortirez des vignes et vous ravirez pour vous, chacun sa femme d’entre les filles de Silo, et vous vous en irez dans le pays de Benjamin. ◊ 22 Et s’il arrive que leurs pères ou leurs frères viennent nous quereller, nous leur dirons : Usez de grâce envers nous à leur sujet, car nous n’avons pas reçu chacun sa femme par la guerre ; car ce n’est pas vous qui les leur avez données, de sorte que vous soyez coupables maintenant. ◊ 23 Et les fils de Benjamin firent ainsi, et enlevèrent des femmes selon leur nombre, d’entre les danseuses dont ils s’emparèrent ; et ils s’en allèrent et retournèrent dans leur héritage, et rebâtirent les villes et y habitèrent. ◊ 24 Et les fils d’Israël s’en allèrent de là, en ce temps-là, chacun dans sa tribu et dans sa famille ; et ils partirent de là chacun pour son héritage.
◊ 25 En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël ; chacun faisait ce qui était bon à ses yeux.
Juges
8 ◊ 1 Et les hommes d’Éphraïm lui dirent : Que nous as-tu fait, de ne pas nous avoir appelés lorsque tu es allé faire la guerre contre Madian ? Et ils contestèrent fortement avec lui. ◊ 2 Et il leur dit : Qu’ai-je fait maintenant en comparaison de vous ? Les grappillages d’Éphraïm ne sont-ils pas meilleurs que la vendange d’Abiézer ? ◊ 3 Dieu a livré en votre main les princes de Madian, Oreb et Zeëb ; et qu’ai-je pu faire en comparaison de vous ? Alors leur esprit s’apaisa envers lui, quand il [leur] eut dit cette parole.
◊ 4 Et Gédéon vint au Jourdain, [et] le passa, lui et les trois cents hommes qui étaient avec lui, fatigués, mais poursuivant toujours. ◊ 5 Et il dit aux hommes de Succoth : Donnez, je vous prie, des pains au peuple qui me suit, car ils sont fatigués ; et je poursuis Zébakh et Tsalmunna, rois de Madian. ◊ 6 Et les principaux de Succoth dirent : La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà en ta main, que nous donnions du pain à ton armée ? ◊ 7 Et Gédéon dit : À cause de cela, dès que l’Éternel aura livré Zébakh et Tsalmunna en ma main, je broierai votre chair avec des épines du désert et avec des chardons. ◊ 8 Et de là il monta à Penuel, et leur parla de la même manière. Et les hommes de Penuel lui répondirent comme les hommes de Succoth avaient répondu. ◊ 9 Et il parla de même aux hommes de Penuel, en disant : Quand je reviendrai en paix, je démolirai cette tour.
◊ 10 Et Zébakh et Tsalmunna étaient à Karkor, et leurs camps avec eux, environ quinze mille [hommes], tous ceux qui restaient de tout le camp des fils de l’orient ; car il en était tombé cent vingt mille hommes tirant l’épée. ◊ 11 Et Gédéon monta par le chemin de ceux qui habitent dans les tentes, à l’orient de Nobakh et de Jogbeha, et il frappa le camp ; et le camp était en sécurité. ◊ 12 Et Zébakh et Tsalmunna s’enfuirent, et il les poursuivit, et prit les deux rois de Madian, Zébakh et Tsalmunna, et mit tout leur camp en déroute.
◊ 13 Et Gédéon, fils de Joas, revint de la bataille, de la montée de Hérès. ◊ 14 Et il saisit un jeune garçon d’entre les hommes de Succoth, et l’interrogea ; et le [garçon] lui mit par écrit les principaux de Succoth et ses anciens, soixante-dix-sept hommes. ◊ 15 Et il vint vers les hommes de Succoth, et dit : Voici Zébakh et Tsalmunna, au sujet desquels vous m’avez insulté, disant : La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà en ta main, que nous donnions du pain à tes hommes fatigués ? ◊ 16 Et il prit les anciens de la ville, et des épines du désert et des chardons, et enseigna par eux les hommes de Succoth. ◊ 17 Et il démolit la tour de Penuel, et tua les hommes de la ville.
◊ 18 Et il dit à Zébakh et à Tsalmunna : Comment étaient les hommes que vous avez tués à Thabor ? Et ils dirent : Comme toi, tels ils étaient ; chacun d’eux comme la figure d’un fils de roi. ◊ 19 Et il dit : C’étaient mes frères, fils de ma mère. L’Éternel est vivant, si vous les eussiez laissés vivre, je ne vous tuerais pas ! ◊ 20 Et il dit à Jéther, son premier-né : Lève-toi, tue-les. Mais le jeune garçon ne tirait pas son épée, parce qu’il avait peur, car il était encore un jeune garçon. ◊ 21 Et Zébakh et Tsalmunna dirent : Lève-toi, toi-même, et jette-toi sur nous ; car tel qu’est l’homme, telle est sa force. Et Gédéon se leva et tua Zébakh et Tsalmunna, et prit les petites lunes qui étaient aux cous de leurs chameaux.
◊ 22 Et les hommes d’Israël dirent à Gédéon : Domine sur nous, et toi et ton fils, et le fils de ton fils ; car tu nous as sauvés de la main de Madian. ◊ 23 Et Gédéon leur dit : Je ne dominerai point sur vous, et mon fils ne dominera point sur vous ; l’Éternel dominera sur vous. ◊ 24 Et Gédéon leur dit : Je vous ferai une demande : Donnez-moi chacun de vous les anneaux de son butin. Car [les Madianites] avaient des anneaux d’or, parce qu’ils étaient Ismaélites. ◊ 25 Et ils dirent : Nous les donnerons volontiers. Et ils étendirent un manteau, et y jetèrent chacun les anneaux de son butin. ◊ 26 Et le poids des anneaux d’or qu’il avait demandés fut de mille sept cents [sicles] d’or, sans les petites lunes, et les pendants d’oreille, et les vêtements de pourpre dont étaient couverts les rois de Madian, et sans les colliers qui étaient aux cous de leurs chameaux. ◊ 27 Et Gédéon en fit un éphod, et le mit dans sa ville, dans Ophra ; et tout Israël se prostitua là après celui-ci ; et cela devint un piège pour Gédéon et pour sa maison.
◊ 28 Et Madian fut humilié devant les fils d’Israël ; et il ne leva plus sa tête. Et le pays fut en repos quarante ans, aux jours de Gédéon.
◊ 29 Et Jerubbaal, fils de Joas, s’en alla, et habita dans sa maison. ◊ 30 Et Gédéon eut soixante-dix fils, issus de ses reins, car il eut beaucoup de femmes. ◊ 31 Et sa concubine qui était à Sichem, elle aussi, lui enfanta un fils ; et il lui donna le nom d’Abimélec. ◊ 32 Et Gédéon, fils de Joas, mourut dans une bonne vieillesse, et fut enterré dans le sépulcre de Joas, son père, à Ophra des Abiézerites.
◊ 33 Et quand Gédéon fut mort, il arriva que les fils d’Israël retournèrent et se prostituèrent après les Baals, et ils s’établirent Baal-Berith pour dieu. ◊ 34 Et les fils d’Israël ne se souvinrent pas de l’Éternel, leur Dieu, qui les avait délivrés de la main de tous leurs ennemis tout à l’entour ; ◊ 35 et ils n’usèrent pas de bonté envers la maison de Jerubbaal, [qui est] Gédéon, selon tout le bien qu’il avait fait à Israël.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.