Revêtez-vous de l’armure complète de Dieu.
Éph. 6, 11
Le combat chrétien occupe, dans la Parole de Dieu, une place considérable. Tout l’Ancien Testament est rempli de guerres qui sont, il est vrai, une « lutte contre le sang et la chair » , mais qui « arrivèrent comme types de ce qui nous concerne » . Le Nouveau Testament ne traite jamais de nos guerres qu’au point de vue spirituel.
La guerre, le combat, la lutte, ont pour but de nous défendre contre l’ennemi, de conquérir, de gagner du terrain, de nous maintenir et de résister, de délivrer les autres, enfin de juger et de châtier les méchants et les rebelles. Dans le Nouveau Testament, ce dernier cas, c’est-à-dire le jugement guerrier, ne revient proprement qu’à Christ, et cela dans un temps futur, ce qui met d’autant plus en relief notre privilège d’être actuellement sous l’économie de la grâce. Sans doute, les chrétiens seront associés avec Christ, dans l’avenir, pour le jugement du monde et même pour celui des anges (1 Cor. 6, 2-3 ), mais cela n’aura lieu que lorsque l’économie de la grâce sera remplacée par le règne de la justice et par l’économie de la gloire.
Le combat chrétien est toujours une lutte spirituelle contre un ennemi du dehors, sauf toutefois dans le cas d’une lutte contre soi-même. Mais cette dernière diffère, du tout au tout, de l’idée que l’on s’en fait communément dans le christianisme professant. L’on y voit, en effet, les doutes de l’incrédulité, l’incertitude du salut, le manque de confiance dans les promesses de Dieu, ou de foi à l’autorité de la Parole, taxées de combat chrétien . Jamais un état pareil n’est appelé de ce nom, dans l’Écriture. Un seul combat, celui contre nous-mêmes, y est mentionné, mais il est plutôt un antagonisme , celui de l’Esprit qui demeure en nous, contre la volonté de la chair qui est en nous (Gal. 5, 16-18 ). La Parole nous enseigne qu’il y a, dans le chrétien, deux principes, la chair et l’Esprit, outre son moi . Ces principes agissent dans deux directions opposées l’une à l’autre ; seulement le chrétien est caractérisé par l’Esprit de Christ qui demeure en lui et par lequel il vit ; tandis que, bien qu’ayant encore la chair en lui, il est considéré comme entièrement affranchi de sa domination. Sans doute la chair est là, et restera toujours opposée à l’Esprit ; mais « l’Esprit convoite contre la chair, afin que moi je ne pratique pas les choses que je voudrais » . Si donc nous vivons par l’Esprit, et tel est le cas de chaque chrétien, sommes-nous excusables de ne pas marcher par l’Esprit ? La victoire sur la chair en nous est considérée, dans le passage que nous venons de citer, comme une nécessité de la présence de l’Esprit qui nous met en liberté, nous ôtant toute obligation de suivre la chair ou de nous laisser dominer par elle.
Tout autre combat, celui par exemple, que nous décrit le chapitre 7 aux Romains , n’est que la lutte sans issue d’une âme croyante sous la loi, avec elle-même : elle possède la vie, mais sans l’Esprit qui met en liberté. Possédant deux natures, l’ancienne et la nouvelle, l’homme de Romains 7 est toujours esclave de l’ancienne. Il veut le bien et fait toujours le mal. Finalement, réduit au désespoir, il arrive, après tant de désolantes expériences, au plein affranchissement, non par le combat , mais par la connaissance de l’œuvre parfaite de Christ qui l’a délivré à toujours. Aussi peut-il dire : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus, car la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Rom. 7 et 8 ).
Le combat de Romains 7 est donc, non pas une victoire, mais une défaite continuelle , jusqu’au moment où l’âme apprend enfin qu’un autre a vaincu pour elle. La nouvelle nature en nous est incapable d’échapper à l’esclavage de la chair, aussi longtemps qu’elle ne possède pas l’Esprit comme puissance de sa vie nouvelle. Il est vrai cependant, que le chrétien, après avoir été placé par Christ dans la liberté de l’Esprit, est en danger d’être de nouveau retenu sous un joug de servitude (Gal. 5, 1 ) ; aussi est-il exhorté à tenir ferme sur les positions qui lui ont été acquises par l’œuvre de Christ, afin de ne pas redevenir esclave de la loi et du péché.
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Après avoir dit ce qu’est le combat chrétien et ce qu’il n’est pas, considérons quel est l’adversaire que nous avons à combattre. Cet adversaire est Satan . Il emploie contre nous des agents divers, visibles et invisibles .
Ses agents invisibles : les principautés et les autorités , la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes, sont d’abord les anges que Satan a entraînés dans sa rébellion. Ces anges tombés ont des « chefs » qui exercent leur influence sur les dominateurs du monde pour contrecarrer par eux les desseins de Dieu envers Son peuple, tandis que d’autres « chefs » angéliques, tels que Micaël, l’archange, agissent sous les ordres de Christ, pour leur résister et entraver leurs desseins auprès des mêmes dominateurs (Dan. 10 ).
De plus, Satan lui-même agit d’une manière occulte , se déguisant même en ange de lumière pour mieux tromper les hommes. Il est « le chef de l’autorité de l’air » . Cette autorité est l’esprit du monde que Satan domine et dirige à son gré, soit par ses séductions, soit par ses intimidations, soit par la haine qu’il souffle au cœur des hommes contre Dieu, ou qu’il attise en les poussant les uns contre les autres. Puissance effrayante, mais qui ne sera bientôt qu’un fétu de paille devant le Dieu de paix quand Il brisera Satan sous nos pieds !
Mais Satan a des agents visibles , appelés aussi « les principautés et les autorités ». Établies, à l’origine, par Dieu sur la terre, et tenant leur autorité de Lui, elles avaient été revêtues par Lui de dignité et de pouvoir au milieu des hommes (Tite 3, 1 ) ; mais elles sont devenues la proie de Satan qui les dirige à son gré, quoique Dieu ait, malgré elles, la haute main sur leurs décisions . Elles appartiennent aux ténèbres dans lesquelles le monde est plongé, et y exercent leur action. Malgré leur éloignement de Dieu, le chrétien doit les reconnaître comme provenant de Lui dans leur caractère primitif , ce qui lui permet, en faisant abstraction de leur état actuel, de prier et d’intercéder pour elles. Ces principautés et ces autorités, le diable, devenu leur chef, se sert d’elles pour faire la guerre à Christ. Elles sont sous l’influence de la puissance spirituelle de méchanceté que Satan possède et qui est « dans les lieux célestes », d’où l’adversaire n’a pas encore été expulsé. Maintenant Dieu a déjà dépouillé, manifesté dans son vrai jour cette puissance spirituelle, les principautés et autorités sataniques qui sont dans les lieux célestes, et a triomphé d’elles à la croix (Col. 2, 15 ).
En opposition avec Satan, Christ a aussi Ses agents et Ses instruments visibles et invisibles . Mais tout d’abord Il a, comme homme ressuscité d’entre les morts et assis à la droite de Dieu dans les lieux célestes, la suprématie sur eux tous. Il est au-dessus de toute principauté et autorité dans les lieux célestes ; chérubins, séraphins, archanges, tout ce qui est revêtu de dignité et domine dans les armées du ciel Lui est soumis. Il est au-dessus de tout nom que portent les hommes sur la terre. Les principautés et les autorités de Christ ont un caractère diamétralement opposé à celles de Satan : les premières sont dans le ciel et du ciel, celles de l’Ennemi sont des ténèbres et dans les ténèbres, et du monde et dans le monde (Éph. 1, 20, 21 ).
Nous retrouvons, quant à Christ, la même pensée en Colossiens 1, 16 . Ce passage nous présente Jésus comme le créateur de toutes choses, dans les cieux et sur la terre, choses visibles ou invisibles . Les choses visibles sont les trônes et les seigneuries sur la terre. C’est Lui qui établit les empires et qui confie la seigneurie aux hommes qu’Il a choisis pour cela. Les choses invisibles sont ici les principautés et les autorités célestes établies de Dieu (Éph. 3, 10 ). Toutefois nous avons vu que primitivement Dieu en a aussi établi sur la terre, et que, si Satan s’en est emparé, Dieu les maintient encore et s’en sert pour retenir l’anarchie finale, car toutes ces choses « ont été créées par lui et pour lui » .
En Colossiens 2, 10 , on voit que les principautés et autorités sont des êtres célestes, revêtus de ces dignités, mais aussi des hommes auxquels rien ne manque devant Dieu et qui forment le corps dont Il est la tête.
Ainsi, du côté de Dieu, le terme « principautés et autorités » s’applique aux anges, aux élus dans leur position céleste, et aussi aux dignités terrestres à leur origine, dignités dont Satan s’empare pour en faire ses instruments contre Christ, mais que le Seigneur reconnaît parce qu’Il les a établies et dont Il se sert contre leur gré pour accomplir Ses desseins.
Pour terminer le sujet des « dignités » établies de Dieu et soumises à Christ, citons encore deux passages :
Dans le premier, 1 Corinthiens 15, 24 , nous contemplons la fin de toute autorité, pour que toutes choses soient finalement assujetties à Dieu. Le Seigneur remettra le royaume à Dieu, le Père, quand Il aura « aboli toute principauté et toute autorité , et toute puissance ». Toute dignité dont peuvent être revêtus des êtres célestes ou terrestres sera mise de côté, annulée devant l’autorité du seul Seigneur ; mais Lui-même remettra cette autorité entre les mains de Son Père. Il régnera jusqu’à ce qu’Il ait mis tous Ses ennemis sous Ses pieds, hommes, esprit satanique, mort même, dont Satan a la puissance. Mais cela va plus loin : même les autorités qui ne se sont pas détournées de Lui seront annulées. Ainsi toutes choses Lui seront assujetties, mais pour que finalement le Fils, comme homme , soit assujetti à Dieu qui Lui a assujetti toutes choses.
Dans le second passage, 1 Pierre 3, 22 , « anges , autorités et puissances lui sont soumis », depuis qu’Il est à la droite de Dieu. Toutes, bons ou mauvais anges, autorités célestes ou terrestres, puissances établies de Dieu, alors même qu’elles seraient tombées sous l’influence de Satan, Lui sont soumises du fait de Son exaltation. Elles sont obligées de reconnaître Sa puissance et Ses droits sur elles. Il ne s’agit pas ici d’obéissance , mais de l’impossibilité où elles sont toutes de Lui résister.
Mais à part tous les agents invisibles dont le Seigneur dispose, Il a dans ce monde des hommes , l’armée visible de Ses rachetés, pour livrer combat à l’Ennemi. C’est à elle qu’incombe avant tout la responsabilité d’entrer dans la lutte. Ces combattants sont appelés à revêtir l’armure complète de Dieu. Le sixième chapitre de l’épître aux Éphésiens nous entretient en particulier d’eux et de leurs armes.
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Si maintenant nous considérons les divers buts de l’Ennemi dans la guerre qu’il fait à Christ et à Son peuple, nous les trouvons illustrés par l’histoire d’Israël depuis sa sortie d’Égypte jusqu’à son entrée en Canaan.
Le premier but de Satan est de garder à tout prix les hommes, ses victimes, en esclavage et sous sa domination. Quand il voit qu’il n’y peut réussir et que, par la puissance de Dieu, ses esclaves sont près de lui échapper, il les poursuit, comme le Pharaon, type de l’adversaire, avec toute son armée, pour les saisir et recouvrer sur eux l’empire qui lui échappe. C’est ici que commence le combat, mais ce combat n’est pas confié au peuple ; c’est l’affaire de l’Éternel tout seul. Il ne demande à Israël que la foi : « L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles ». Ce sera Lui qui « précipitera dans la mer le cheval et celui qui le montait » (Ex. 14 ; 15 ).
Une fois échappé à l’esclavage et entré dans le désert, Israël rencontre Amalek, l’Ennemi sous une autre forme, et avec un autre but, celui de mettre obstacle au voyage du désert et d’empêcher le peuple d’arriver à son héritage .
Après la traversée du Jourdain, l’Ennemi dresse devant le peuple de Dieu un obstacle formidable, la ville de Jéricho. Son but est de l’empêcher d’entrer dans son héritage .
Enfin, les murailles de cette forteresse étant tombées devant les armes de la foi, Israël trouve devant lui tous les rois de Canaan conjurés pour l’empêcher, soit de prendre possession de son héritage , soit de maintenir et de compléter cette possession .
C’est à ce quatrième événement que font surtout allusion les exhortations du chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens . Cette épître, assimilée tout entière d’une manière si remarquable au livre de Josué, nous montre le chrétien introduit dans les lieux célestes pour y jouir de toutes les bénédictions de son héritage, mais, ces bénédictions, Satan cherche à les lui enlever, et c’est pour les réaliser, les maintenir et les conserver, que le croyant doit livrer bataille aux « puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes », après avoir revêtu l’armure complète de Dieu.
Le combat dont nous venons de parler doit faire le sujet spécial de notre méditation, mais il est nécessaire de remarquer que là ne se borne pas notre lutte. Le chrétien a des frères captifs et il lui faut combattre pour les délivrer. Tel était le combat d’Abraham dont le chapitre 14 de la Genèse nous entretient. Avec quelques hommes, le patriarche poursuit les quatre rois, remporte la victoire et délivre son frère Lot devenu leur prisonnier. Ce combat pourrait n’avoir pour objet, comme dans le cas d’Abraham, que de délivrer un seul de nos frères, captif du monde, et de l’amener à la liberté des enfants de Dieu. Souvenons-nous que cette victoire obtient une grande récompense de la part de notre Melchisédec. Mais nous pouvons avoir aussi à combattre seuls pour la délivrance de tout le peuple de Dieu , comme Jonathan contre le poste des Philistins , dont la défaite amena la délivrance de tout Israël.
Le combat chrétien a encore un autre but qui nous est présenté en type au premier chapitre de Josué . Les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé avaient reçu leur part dans le pays (il est vrai, au-delà du Jourdain), et l’Éternel leur avait donné « du repos », mais ils ne devaient pas s’arrêter là. Il leur fallait passer armés devant leurs frères pour les aider jusqu’à ce que l’Éternel eût aussi donné du repos à ceux-ci. C’est ainsi qu’une partie de l’Assemblée de Dieu est appelée à prêter main forte à l’autre jusqu’à ce que cette dernière soit arrivée par le combat à la jouissance des privilèges que les premiers possèdent déjà.
Enfin, et il vaudrait mieux dire : tout d’abord , le combat chrétien est le « combat de l’évangile ». Si, quant à nous-mêmes, nous n’eûmes rien à faire, qu’à croire à l’amour et à la puissance de Dieu pour échapper à l’esclavage de Satan, il est d’autres pauvres pécheurs retenus dans les liens qui nous enlaçaient autrefois. Nous avons à combattre l’Ennemi pour atteindre leur conscience et les amener à se confier, comme nous, dans le Dieu Sauveur. Tel était le combat des Philippiens. Ils « tenaient ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme avec la foi de l’évangile et n’étant en rien épouvantés par les adversaires » . De son côté, l’apôtre livrait seul ce combat (2 Tim. 2, 9-10 ), ou bien y associait d’autres croyants avec lui (Phil. 1, 27, 28, 30 ; 4, 3 ; 2 Tim. 1, 8 ; 2, 3 ). Cette lutte fait partie du « bon combat de la foi » (1 Tim. 6, 12 ; 2 Tim. 4, 7 ).
Les armes du combat pour l’évangile sont offensives . Elles sont la Parole et la prière, sur lesquelles nous reviendrons plus tard.
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Occupons-nous maintenant du combat, tel qu’il nous est décrit dans l’épître aux Éphésiens.
Nous avons affaire avant tout aux « artifices du diable ». Ceux-ci sont bien plus dangereux pour nos âmes que ses violences .
La principale de ses ruses est de nous faire redescendre dans l’atmosphère du monde dont il est le chef et qu’il domine à son gré. En agissant ainsi, il réussit à avoir prise sur nous, car le monde est un vaste système social, politique et religieux, dont Satan est le prince et dont Dieu est absent. Nous entrons à chaque instant en contact avec ce système que nous devrions traverser comme étrangers, et de là à nous y associer il n’y a qu’un pas à faire.
Le moyen employé par l’Ennemi pour nous priver de la jouissance du pays céleste sera toujours de nous intercepter le ciel et de cacher Christ à notre vue en rabaissant notre christianisme à la terre et en l’accommodant au monde.
Une autre des manœuvres perfides du « chef de l’autorité de l’air » consiste en fausses doctrines qu’il répand parmi les chrétiens et par lesquelles il ruine leur espérance céleste. On en trouve de nombreux exemples dans les épîtres de Paul.
En 1 Corinthiens 15, 12 , les faux docteurs disaient « qu’il n’y avait pas de résurrection de morts ». C’était la vieille erreur des sadducéens. Cette doctrine qui amenait fatalement les âmes à nier la résurrection de Christ, les privait de la jouissance du pays céleste que cette résurrection nous a acquise.
En 2 Timothée 2, 18 , Hyménée et Philète enseignaient que la résurrection avait déjà eu lieu, doctrine néfaste qui établissait pour l’éternité l’Église, ou la famille de Dieu, sur la terre .
En 2 Thessaloniciens 2, 2 , les séducteurs annonçaient que le jour du Seigneur était là et, en transportant ainsi le chrétien au milieu de la scène future du jugement, ils lui enlevaient l’espérance de la venue de Christ qui aurait dû précéder ce jour pour introduire les rachetés dans le ciel .
Lorsque Satan ne réussit pas à détourner les enfants de Dieu par de fausses doctrines, il n’est pas à bout de ses ressources et possède des moyens plus vulgaires, plus terre à terre, de dérober le ciel à nos yeux et à nos cœurs. Il nous persuade souvent que le christianisme consiste, avant tout, à nous bien conduire, à ne nous mêler que modérément aux distractions du monde, à partager ses œuvres charitables, à remplir ce qu’il appelle ses devoirs religieux. De cette manière, les chrétiens, tout en menant une vie correcte, mais qui ne leur attirera jamais la haine du monde, rabaissent leur christianisme du ciel sur la terre. Ils ont perdu la qualité de combattants et se sont si bien accommodés à cette condition, qu’il faut souvent des circonstances exceptionnelles, telles que leur lit de mort, pour que l’on découvre en eux quelques traces de la vie céleste.
Dans cet état d’abaissement spirituel, l’Ennemi n’a pas de peine à associer complètement ses victimes avec le milieu dans lequel elles se trouvent et à leur faire aimer le monde et ses convoitises. Leur christianisme terrestre est ainsi devenu un christianisme mondain . N’ayant pour but que les bénédictions terrestres, si précieuses du reste et si importantes, que Dieu accorde à la piété, et négligeant « la promesse de la vie à venir » , ils se sont laissés peu à peu attirer, comme « le juste Lot » , par les délices du péché, et ne sont souvent sauvés que « comme à travers le feu » .
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Nous sommes appelés, pour échapper à ces artifices, à user de vigilance et de sobriété, et à employer pour les combattre toutes les armes que Dieu nous fournit.
C’est ici que nous entrons dans le sujet qui forme le titre de cet écrit, mais avant de l’aborder dans l’épître aux Éphésiens, il nous importe de passer en revue un certain nombre d’autres passages qui traitent du même sujet.
« Et encore ceci : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : la nuit est fort avancée et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière . Conduisons-nous honnêtement comme de jour, non point en orgies, ni en ivrogneries ; non point en impudicités, ni en débauches ; non point en querelles ni en envie. Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises ».
Ce passage considère la nuit de ce monde, caractérisée par l’absence de Christ « la lumière du monde » , comme très avancée. Le jour est près de paraître. Ce jour est le salut , encore futur, qui est plus près de nous que lorsque nous avons cru. Ce salut, nous l’atteindrons à la venue de Celui que nous attendons comme Sauveur . Il nous faut donc nous réveiller du sommeil. Ce dernier n’est pas précisément qualifié comme une chose mauvaise en soi, voyez 1 Thessaloniciens 5, 7 et Éphésiens 5, 14 , mais plutôt comme l’influence du milieu dans lequel on se trouve. Aussi n’est-il pas parlé de notre sommeil, mais du fait que la nuit, consacrée au sommeil, est déjà près de finir. Il est temps de n’avoir en vue autre chose que le lever du jour, le salut. En prévision de cet événement, nous avons deux devoirs à remplir : le premier est de rejeter les œuvres des ténèbres, comme un vêtement de nuit dont on se dépouille. Quand nous vivons au milieu des ténèbres, nous ne sommes pas à l’abri de leurs œuvres. Nos pensées et notre activité sont en danger de revêtir plus ou moins les caractères du milieu dans lequel nous vivons. Voilà ce que nous avons d’abord à secouer loin de nous pour revêtir, en second lieu, les armes de la lumière . C’est le vêtement du jour. Ce vêtement est celui d’un guerrier. Le jour doit nous trouver déjà en armes, dans une attitude qui soit en accord avec lui et en opposition complète avec les ténèbres et leurs œuvres. Quand il rencontre les armes de la lumière, Satan ne peut rien entreprendre contre celui qui les porte. Elles impriment à notre conduite un cachet d’honnêteté qui est en accord avec le jour auquel nous appartenons. La lumière revêtue par nous est une arme contre toutes les œuvres de ténèbres par lesquelles Satan cherche à déconsidérer la conduite chrétienne. De fait, revêtir les armes de la lumière, c’est revêtir pratiquement le Seigneur Jésus Christ (v. 14 ). C’est de cette manière que, depuis Son départ, nous sommes devenus « la lumière du monde » (Matt. 5, 14 ).
1 Thessaloniciens 5, 4 à 10
« Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur ; car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit, ni des ténèbres. Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit ; mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtant la cuirasse de la foi et de l’amour , et pour casque l’espérance du salut ; car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec Lui ».
Nous trouvons ici une pensée quelque peu différente de celle que nous venons de voir en Romains 13 . Ici le chrétien n’est pas dans les ténèbres et n’a pas de contact avec la nuit, aussi l’apparition du jour du Seigneur ne peut pas le surprendre comme un voleur. Il est donc exhorté à ne pas dormir comme les autres qui n’ont ni connaissance de Christ, ni espérance (voyez 4, 13 ; 5, 6 ). Deux choses caractérisent ces « autres » : le sommeil et l’ivresse, qui appartiennent à la nuit. Ils ont l’inconscience du danger dans lequel ils se trouvent, inconscience qui caractérise leur état de mort morale. De plus, ils s’enivrent par la satisfaction des convoitises qui les asservissent à Satan et leur font perdre tout sentiment de leur responsabilité envers Dieu. En présence de ces ténèbres, l’enfant de Dieu, fils de la lumière et fils du jour, est exhorté à être sobre . Il doit garder sa pleine clarté et liberté d’esprit, fruit de l’absence des convoitises qui entraînent et asservissent le monde et font de lui la proie de Satan. Cela le met nécessairement en lutte avec les choses par lesquelles l’ennemi cherche à l’attirer. Cette lutte est une lutte défensive . Par elle le chrétien est gardé de tomber dans les pièges qui lui sont tendus. Il n’a ici que deux pièces d’armure, mais elles lui suffisent parfaitement. Ce qu’elles représentent : la foi, l’amour et l’espérance, caractérise au premier chapitre de cette épître (v. 3 ) l’activité et la vie pratique du chrétien. Comme armure, ces vertus caractérisent le combat.
Dans la lutte qu’un adversaire plein de ruses a entreprise contre le croyant, il cherche à l’atteindre en deux endroits vulnérables. Il peut s’emparer du cœur , siège des affections, et lui infliger de mortelles blessures. Il nous faut donc mettre notre cœur à l’abri derrière une cuirasse composée de ces deux choses : la foi et l’amour. Nous garantissons notre cœur des coups de l’adversaire, d’abord par la foi , par les yeux de l’âme attachés à Christ, car la foi nous donne toujours comme objet cette personne bénie. L’amour est le second caractère de la cuirasse. Il est ici la conscience que nous sommes aimés. La foi nous donne Christ comme objet, l’amour le fait habiter dans nos cœurs. Toutes les flèches de Satan ne peuvent atteindre une félicité pareille. Irais-je abandonner un objet aussi parfait, aussi excellent, une joie, une jouissance de Lui aussi élevée, pour les boissons enivrantes et empoisonnées que le monde vient m’offrir ?
Mais s’il ne peut atteindre le cœur, Satan cherchera à atteindre la tête , siège des pensées, pour la détourner de son objet. Le casque, l’espérance , garde nos pensées entièrement attachées à Christ, comme Celui dont nous attendons la venue. La réalisation de notre espérance sera l’acquisition du salut . Cette dernière nous est assurée, puisque c’est à elle que Dieu nous a destinés, et non à la colère. Le dessein de Dieu à notre égard s’accomplira. Actuellement la colère est derrière nous, car elle s’est épuisée à la croix en tombant sur l’Agneau de Dieu ; mais l’espérance est devant nous et ce salut qu’elle nous assure, nous allons l’acquérir, car il ne pourra jamais nous être enlevé.
Aucune flèche de Satan ne peut atteindre de semblables réalités. Elles sont basées sur l’œuvre de Christ « qui est mort pour nous afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions , nous vivions ensemble avec Lui ». Nous avons cela maintenant en Lui. Les mots : « nous vivions ensemble avec Lui » unissent aujourd’hui dans une vie commune avec Lui les saints vivants et les saints délogés, comme ils seront unis, ressuscités et transmués, dans un jour futur à la venue du Seigneur.
1 Pierre 5, 8 et 9
« Soyez sobres, veillez ; votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi ».
Nous retrouvons ici l’exhortation contenue dans les passages précédents. Devant les assauts de l’ennemi, deux conditions morales sont nécessaires, sans lesquelles le chrétien ne peut remporter la victoire : « Soyez sobres, veillez ». Ne pas s’enivrer, ne pas dormir, sont des qualités purement négatives, mais Dieu les veut positives chez les siens. On pourrait boire modérément sans s’enivrer ; être sobre va beaucoup plus loin. La sobriété est la qualité d’un homme qui, par caractère, n’aime pas les boissons enivrantes. On pourrait, sans dormir profondément, ne pas être assez éveillé pour éviter de se laisser surprendre. Ce passage ne nous entretient pas des ruses et séductions de Satan, si dangereuses, parce qu’elles nous environnent de toutes parts, guettant le côté faible de notre défense ; mais nous y trouvons le dernier effort de l’ennemi pour nous épouvanter. Il en fut de même de notre Sauveur qui, au commencement de Son ministère, rencontra tous les artifices du diable, puis, à la fin, en Gethsémané, le lion rugissant qui cherchait à Le dévorer. Au désert, Il fut vainqueur par la simple soumission à la Parole ; à Gethsémané, par l’entière soumission à la volonté de Dieu. Aussi fut-Il sauvé hors de la mort, quand le lion croyait Lui avoir broyé les os.
On ne trouve dans ce passage qu’une seule arme, la cuirasse de la foi , mais pleinement suffisante pour anéantir tout l’effort de l’ennemi : « Résistez-lui, étant fermes dans la foi ». Nous trouvons la même exhortation dans l’épître de Jacques (4, 7 ) : « Soumettez-vous à Dieu (c’est l’obéissance de la foi ) ; résistez au diable (c’est le bouclier de la foi), et il s’enfuira loin de vous ». Quelle place unique, immense, est donnée ici à la foi ! Cette seule arme défensive suffit pour mettre en fuite l’ennemi le plus formidable.
2 Timothée 2, 3 à 5
« Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre ; de même, si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les lois ».
Les souffrances mentionnées ici sont « les souffrances de l’évangile » (1, 8 ). Ce qui caractérise un bon soldat de Jésus Christ, c’est de prendre sa part de ces souffrances. On ne peut aller à la guerre en « s’embarrassant des affaires de cette vie ». Elles sont considérées dans ce passage, non comme une boisson enivrante, mais comme un encombrement, comme une entrave à notre marche, comme un fardeau qui empêche le libre usage de nos armes. Ce qui nous fait déposer ce fardeau, c’est le désir de plaire au Chef aimé et respecté qui nous a enrôlés pour la guerre. L’amour est le véritable motif qui nous fait « rejeter tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si aisément » (Héb. 12, 1 ).
Nous trouvons ensuite les lois de la lutte, car ensuite il ne s’agit plus du combat en bataille rangée, mais du combat dans la lice . Les chrétiens sont donnés en spectacle au monde. Il s’agit de remporter le prix . On ne peut le faire qu’en se soumettant aux lois établies . Il faut donc, non seulement un cœur libre de fardeaux, mais encore l’observation rigoureuse de la volonté divine. Pour vaincre, nous ne devons ni enfreindre cette volonté, ni la devancer, ni nous donner des lois à nous-mêmes, mais combattre patiemment et consciencieusement selon les directions de Dieu, consignées dans Sa Parole, jusqu’à ce que nous ayons remporté le prix de l’effort.
Ici le soldat est pourvu de son armure, mais Satan cherche à le retarder par un bagage inutile. Il est préservé d’une défaite par l’affection pour son Chef. En 1 Pierre 5 , nous avons vu la foi, ici l’amour , en 1 Thessaloniciens 5 , les deux ensemble.
2 Corinthiens 10, 3 à 6
« Car en marchant dans la chair nous ne combattons pas selon la chair ; car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses , détruisant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et amenant toute pensée captive à l’obéissance du Christ et étant prêts à tirer vengeance de toute désobéissance ».
Ce passage nous décrit le combat de l’apôtre. Accusé de marcher selon la chair, il montre que ses armes de guerre n’étaient pas charnelles, mais que leur puissance était spirituelle, venant de Dieu, d’abord pour détruire toute hauteur qui s’élevait contre la connaissance de Dieu, ensuite pour amener les âmes captives à Christ, enfin, pour tirer vengeance des désobéissants. Ce dernier cas relevait du pouvoir exceptionnel confié à l’apôtre inspiré, car Dieu dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le Seigneur » (Rom. 12, 19 ). L’expression : « la destruction des forteresses » fait penser à Jéricho, et nous renseigne sur la qualité des armes dont l’apôtre se servait. C’étaient des armes offensives, mais purement spirituelles. D’abord la foi en la Parole de Dieu qui fit faire au peuple pendant sept jours le tour de la ville et sept fois encore le septième jour, pour que la patience eût son œuvre parfaite . Le combat de l’apôtre était donc le combat de la foi contre l’obstacle que Satan mettait sur son chemin. L’obstacle était effrayant, mais non pas aux yeux de la foi. Les trompettes du témoignage servaient aussi d’armes à Israël ; enfin la présence de Christ — l’arche — au milieu du peuple était le gage infaillible d’une puissance à laquelle rien ne pouvait résister. Telles étaient les armes de l’apôtre. En opposant la puissance de Dieu à celle de l’ennemi, il amenait les âmes captives à l’obéissance du Christ.
2 Corinthiens 6, 7
« Nous recommandant comme serviteurs de Dieu… par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche ».
Ici nous rencontrons de nouveau les armes dont l’apôtre se servait dans le combat. Il avait la Parole de Dieu, mais quel effet aurait-elle produit, sans la puissance de Dieu ? Pour pouvoir faire usage de cette puissance, l’apôtre avait des armes personnelles : « les armes de justice de la main droite et de la main gauche », c’est-à-dire l’épée et le bouclier , armes offensive et défensive, qui sont appelées des armes de justice . La justice est ici la justice pratique. Notre combat offensif ou défensif ne peut avoir aucun résultat sans la justice qui est l’absence de péché dans notre conduite et dans nos voies. Il nous faut une bonne conscience pour entreprendre la lutte, sinon la puissance de Dieu nous manquera. Une conscience pure rencontre toujours la puissance de Dieu pour faire l’application de la Parole.
Hébreux 4, 12
« Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants , et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur ».
Nous trouvons dans ce passage, comme nous le verrons en Éphésiens 6 , la Parole de Dieu, arme offensive de l’Esprit, pareille à une épée à deux tranchants, mais ici l’épée n’est pas employée pour combattre un ennemi extérieur, elle est tournée contre nous-mêmes, ou plutôt, c’est notre vieil homme qui est l’ennemi. Cette image nous reporte en quelque mesure à Galates 5, 16 et 17 dont nous avons parlé précédemment. La Parole nous sonde et nous transperce afin que nous apprenions à discerner en nous ce qui est de la chair et ce qui est de l’Esprit, et que nous soyons en état de nous juger nous-mêmes. Ce jugement est douloureux et pénible, mais l’âme, une fois « connue et sondée », ayant goûté les bénédictions qui suivent le jugement d’elle-même, n’a plus qu’un désir, c’est que l’action sanctifiante de la Parole se continue envers elle jusqu’au bout de la traversée du désert. « Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139, 23-24 ).
1 Corinthiens 9, 25 à 27
« Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, afin d’en recevoir une incorruptible. Moi donc… je combats ainsi, non comme battant l’air ; mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé ».
C’est encore dans le sens de Galates 5 et d’Hébreux 4 qu’à lieu ici le combat chrétien. Pour vaincre l’Ennemi du dehors, il nous faut une lutte réelle avec nous-mêmes, sans hypocrisie ou faux semblant. Pour que le combat avec Satan soit efficace, je dois commencer par la mortification de mon corps, me tenant continuellement pour mort au péché, mais pour vivant à Dieu ; car c’est un danger terrible de prêcher, d’annoncer la Parole, sans l’état pratique qui y correspond.
* * *
Ayant passé en revue les principaux passages qui nous parlent des armes du chrétien, nous abordons enfin le chapitre des Éphésiens qui, d’une manière beaucoup plus détaillée que tout autre, va nous entretenir des diverses pièces de cette armure de Dieu que le croyant doit revêtir.
Éphésiens 6, 10 à 20
« Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable. Car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu , afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de la vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi, par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit qui est la parole de Dieu ; priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte, pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, ainsi qu’il faut que je parle ».
Nous avons dit plus haut que, dans l’épître aux Éphésiens, l’armure est destinée avant tout à nous introduire et à nous maintenir, par le combat contre Satan, dans la possession et la jouissance de notre héritage céleste et de toutes les bénédictions qui s’y rattachent. Cet héritage nous est acquis par l’œuvre de Christ et nous le possédons en Lui. C’est la Canaan céleste et toutes ses richesses, dont cette épître nous a si abondamment entretenus. Le but de Satan, dans sa révolte contre Dieu, est de nous chasser de notre place dans les lieux célestes et de nous enlever ainsi la jouissance de tout ce qu’ils contiennent ; le but de Dieu (toute cette épître le montre) est de nous y établir . Aussi la fin de l’épître nous signale les dangers auxquels nous sommes exposés.
Pour surmonter et vaincre notre terrible ennemi, une chose nous est nécessaire : la force : « Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ». Cette force, nous ne la trouvons pas en nous, mais dans le Seigneur : « Bienheureux l’homme dont la force est en toi… ils marchent de force en force » (Ps. 84, 5, 7 ). Ce n’est pas tout de connaître la grâce, sans laquelle nous ne pourrions jamais être amenés à Dieu, ni introduits dans les bénédictions célestes, ni préservés de chute ; mais il nous faut encore de la force pour le combat. Nous, chrétiens, nous devons la chercher, et Dieu la donne gratuitement à qui la Lui demande. Elle est toujours à notre disposition et consiste en une armure que nous trouvons, toute préparée, à l’arsenal de Dieu. Pour nous permettre de remporter la victoire, cette armure doit être complète . C’est une panoplie ; le chrétien doit être armé de toutes pièces. C’est en outre une armure de Dieu ; elle Lui appartient ; Lui seul peut la donner.
Présentons ici quelques axiomes qui trouveront leur développement dans les pages suivantes :
1º Il faut avoir revêtu l’armure avant le combat. Elle sera insuffisante si nous la revêtons au cours de la lutte, car il y manquera toujours quelque pièce.
2º Les pièces de l’armure doivent être prises dans un certain ordre et pour les prendre dans cet ordre, il faut les connaître et être familiarisé avec elles.
3º L’armure est avant tout un état pratique de l’âme ; il est extrêmement important de le savoir et d’en être convaincu. Elle n’a rien de théorique. On pourrait expliquer en détail la forme et l’usage de toutes les pièces de l’armure sans que cette savante théorie servît à quoi que ce soit pour vaincre.
4º Ce qui produit en nous l’état pratique dont nous parlons, c’est, comme nous le verrons, la Parole .
5º Après avoir été formés par elle, et munis de toutes les grâces qu’elle peut nous communiquer, nous pouvons saisir cette même Parole comme l’épée de l’Esprit pour attaquer et vaincre l’Ennemi. Elle devient, unie à la prière , l’arme offensive , après nous avoir fourni nos armes défensives .
Aux versets 11 et 12 , nous trouvons les caractères de la dangereuse puissance que nous avons à combattre. Elle a pour premier caractère ses artifices , ses ruses pour tromper, pour dresser des embûches, pour mettre en défaut, pour aveugler sur ses intentions en prenant des déguisements divers, pour se glisser en espion dans l’armée de Dieu, afin de la surprendre, quand, faute de surveillance, la défense a été négligée. Ces ruses nous obligent dès l’abord à démasquer l’Ennemi et à le signaler sous son vrai nom : le diable .
Mais notre adversaire a d’autres moyens à sa disposition que des ruses. À certains moments, nous avons affaire à son attaque brusquée . Tout à coup, il se démasque. Toute son armée, conduite par ses chefs, est réunie contre nous. L’attaque a lieu la nuit. Les principautés, les autorités, les dominateurs de ces ténèbres, Satan lui-même, qui n’est pas encore chassé des lieux célestes et y déploie librement son rôle d’accusateur, tous dirigent le choc, auquel il nous faut résister à tout prix . Dans la « grande guerre » qui s’est terminée par la victoire, les bons généraux ne cessaient de le répéter à leurs troupes. Il en est de même dans notre combat spirituel.
Mais pour vaincre, il faut avoir revêtu l’armure avant le mauvais jour . La faculté de s’en servir et d’en connaître les parties ne s’acquiert pas, avons-nous dit, pendant la bataille. À quoi servirait une arme, même quand on l’aurait entre ses mains, si l’on ne savait pas s’en servir ?
« Et, après avoir tout surmonté, tenir ferme ». Conquérir les positions de l’ennemi exige l’effort et l’énergie ; mais il faut s’y maintenir , passer en un instant de l’offensive à la défensive, afin de ne pas reperdre les positions conquises. La jouissance des conquêtes les plus élevées de la Canaan céleste, de notre position en Christ, de notre communion avec le Père et avec le Fils, peut être reperdue en un instant. Il nous faut tenir ferme ces conquêtes.
Le verset 14 répète l’exhortation : « Tenez donc ferme », car on ne peut assez insister sur ce point. Chaque pièce de notre armure doit entrer en jeu, à son tour, pour maintenir notre position. La victoire nous sera ainsi définitivement assurée , car le moment arrivera où le combat prendra fin. Seulement, ne nous berçons d’aucune illusion : il durera jusqu’au jour où nous célébrerons la victoire dans les lieux célestes, à tout jamais délivrés de la puissance spirituelle de méchanceté qui s’y trouve maintenant.
Le chant de victoire finale de David « au jour où l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül » , le principal d’entre eux, est bien à sa place ici, car il y est parlé de victoire finale et les pièces de l’armure y sont mentionnées, comme ayant concouru à ce magnifique et définitif triomphe. Écoutez plutôt : « Quant à Dieu, sa voie est parfaite ; la Parole de l’Éternel est affinée ; il est un bouclier à tous ceux qui se confient en lui. Car qui est Dieu, hormis l’Éternel, et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu, le Dieu qui me ceint de force et qui rend ma voie parfaite ? qui rend mes pieds pareils à ceux des biches, et qui me fait tenir debout sur mes lieux élevés ; qui enseigne mes mains à combattre, et mes bras bandent un arc d’airain . Et tu m’as donné le bouclier de ton salut, et ta droite m’a soutenu, et ta débonnaireté m’a agrandi. Tu as mis au large mes pas sous moi, et les chevilles de mes pieds n’ont pas chancelé. J’ai poursuivi mes ennemis et je les ai atteints ; et je ne m’en suis pas retourné que je ne les aie consumés. Je les ai transpercés et ils n’ont pu se relever ; ils sont tombés sous mes pieds. Et tu m’as ceint de force pour le combat ; tu as courbé sous moi ceux qui s’élevaient contre moi. Et tu as fait que mes ennemis m’ont tourné le dos ; et ceux qui me haïssaient, je les ai détruits. Ils criaient, et il n’y a point de Sauveur ; ils criaient à l’Éternel, et il ne leur a pas répondu. Et je les ai brisés menu, comme la poussière devant le vent ; je les ai jetés loin comme la boue des rues » (Ps. 18, 30-42 ; 2 Sam. 22, 31-43 ).
Repassons donc, avec le roi prophète, toutes les pièces de l’armure, telles que le sixième chapitre des Éphésiens nous les décrit.
* * *
Remarquons d’abord deux catégories d’armes : en premier lieu les armes défensives qui nous permettent de résister à l’Ennemi. Ce sont : la ceinture , la cuirasse , la chaussure , le bouclier et le casque .
En second lieu, les armes offensives . Ce sont : l’épée et la prière .
Ces armes sont au nombre de sept , chiffre qui indique toujours dans l’Écriture la plénitude spirituelle et divine à l’œuvre pour le bien dans les choses d’ici-bas[2] .
Les armes défensives
La ceinture
« Ayant vos reins ceints de la vérité ».
Nous l’avons dit plus haut : L’armure est un état pratique ; et ce qui nous forme à cet état, c’est la Parole de Dieu.
La ceinture est la vérité . La vérité est la Parole de Dieu , comme le Seigneur le dit en Jean 17, 17 : « Ta Parole est la vérité ». Il faut s’appliquer la vérité avant de s’en servir contre les autres.
La Parole est appliquée comme ceinture aux reins . Les reins sont ce qu’il y a de plus profond, de plus caché dans l’homme : ses pensées, ses sentiments, sa conscience ; ce que l’apôtre Pierre appelle son entendement : « Ceignant les reins de votre entendement et étant sobres » (1 Pier. 1, 13 ). Ceindre les reins de notre entendement signifie donc la préparation spirituelle de notre « homme intérieur » par la Parole, à l’acte d’être sobres dans toute notre conduite. Cette ceinture, la Parole de vérité, nous donne la force pour la lutte, selon qu’il est écrit : « Elle ceint ses reins de force » (Prov. 31, 17 ), et encore : « Le Dieu qui me ceint de force » (Ps. 18, 32 ).
Dans notre passage nos reins doivent être ceints pour le combat , et nous devons puiser dans la Parole de vérité la force nécessaire pour résister aux artifices de l’Ennemi ; mais d’autres passages nous apprennent que nous avons besoin de cette même ceinture pour notre marche (Ex. 12, 11 ) ; pour notre service journalier (Luc 12, 35 ) ; pour le service sacerdotal devant Dieu (Lév. 16, 4 ) ; pour le service prophétique (Matt. 3, 4 ; 2 Rois 1, 8 ). Dans tous ces services, il faut que la Parole de vérité, en nous faisant juger tout ce qui est de la chair, fortifie nos pensées, nos sentiments, nos affections, affermisse l’homme intérieur tout entier, en apportant la révélation de Christ à son cœur et à sa conscience. La Parole de vérité découvre et juge en nous tout ce qui n’est pas de Christ, nous le fait rejeter, et apporte, en échange, à notre âme la connaissance de cette personne bénie ; dans Sa grâce et Son amour, pour nous réjouir — dans Sa puissance et Son autorité, pour nous affermir et nous former à l’obéissance. Ainsi la Parole de vérité découvre en nous tout ce qui est incompatible avec la vie divine et elle nous forme pour en réaliser la puissance. En d’autres mots, elle juge la chair et façonne l’homme intérieur pour le combat, la marche et le service.
« Être ceints de la vérité » est donc de toute importance. C’est la première pièce de l’armure qu’il nous faut revêtir avant toutes les autres. Intérieurement tout doit être en règle quant à nos affections, afin qu’elles soient attachées à Christ seul, que rien d’étranger à la vie de Dieu, rien de conforme à la vie du monde, ne vienne s’y mêler. Ainsi notre état spirituel sera bon ; Christ occupera dans notre cœur la place qui Lui est due ; tout ce qui Lui est étranger sera jugé et abandonné. L’âme, jouissant des choses excellentes, ne sera plus attirée vers les convoitises par lesquelles Satan cherche à la vaincre. Elle y résistera, la sainte Parole lui ayant découvert tout ce qui est incompatible avec Christ et le nouvel homme.
Combien donc il est important de rester toujours en contact intime avec la vérité : avec la Parole de Dieu ! Toutes nos chutes et nos défaites devant l’Ennemi ont leur point de départ dans la négligence de la Parole, négligence qui ne tarde pas à nous rendre indifférents à son égard, à ne plus la méditer, et nous livre enfin sans force aux entreprises de l’Ennemi. En pareil cas, le vieil homme n’est pas jugé, le cœur reste sec et sans intérêt pour Christ, la puissance spirituelle fait défaut, l’Ennemi, plus fort que nous, a le dessus, et nous succombons honteusement dans une lutte où la victoire nous était assurée !
« Les reins ceints de la vérité » sont donc un état pratique et subjectif de notre âme, sous l’action de la Parole, et nous allons voir qu’il en est de même pour tout ce que nous avons appelé les armes défensives du chrétien.
La cuirasse
« Ayant revêtu la cuirasse de la justice ».
Cette tournure de phrase qui revient fréquemment dans les écrits de Paul ne signifie pas « la cuirasse qui appartient à la justice », mais : « la justice comme cuirasse », c’est-à-dire que cette cuirasse est la justice elle-même. Il s’agit ici, comme en maint autre passage, non pas de la justice parfaite, immuable, que le chrétien possède devant Dieu, car cette justice est Christ Lui-même ; mais il est question de justice pratique . Nous pouvons définir cette justice comme étant l’absence de péché dans nos voies ; ainsi nous trouvons au psaume 23 : « Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice , à cause de son nom ». Ces sentiers, le péché n’y entre pas, car ils ont été tracés pour la brebis par le Berger qui y a marché devant elles.
La justice pratique se manifeste dans notre conduite envers Dieu, envers les hommes, et envers nous-mêmes. Dans tous ces rapports, le chrétien fidèle évite de pécher. Comment Satan pourrait-il vaincre celui qui ne bronche pas (Phil. 1, 10 ) ? Ce dernier a une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes ; non pas qu’il soit sans péché, mais sa conscience étant toujours en éveil, il juge et confesse devant Dieu chaque péché qu’il commet, afin d’en être purifié, et l’Ennemi ne peut avoir de prise sur lui. La bonne conscience dont nous parlons ici n’est pas la conscience « rendue parfaite à perpétuité » par le sang de Christ qui l’a purifiée, en sorte que « nous n’ayons plus aucune conscience de péchés » devant Dieu (Héb. 10, 3, 14, 17, 22 ) ; non, c’est une conscience sans reproche, nous rendant capables de combattre l’Ennemi et de lui résister. Elle caractérisait toute la conduite de l’apôtre Paul (cf. 2 Cor. 1, 12 ; 1 Tim. 1, 5, 19 ; etc.). Il pouvait dire : « Je m’exerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes » ; et : « Je me suis conduit en toute bonne conscience devant Dieu jusqu’à ce jour » (Act. 24, 16 ; 23, 1 ).
Dans toutes ces choses, Jésus est notre modèle parfait. Comme la justice pratique L’a caractérisé dès le début de Son ministère (Matt. 3, 15 ) et L’a accompagné jusqu’au bout de Sa carrière (Luc 23, 47 ), elle L’accompagnera encore lorsque, comme Fils de l’homme, Il livrera le combat final et remportera la victoire : « Son bras », est-il dit, « le sauva, et sa justice le soutint. Et il revêtit la justice comme une cuirasse , et mit un casque de salut sur sa tête » (És. 59, 16, 17 ). La cuirasse garantit notre cœur , comme nous le disions plus haut en citant 1 Thessaloniciens 5, 4 à 10 . Satan ne peut nous atteindre et nous blesser aux sources de la vie quand nous lui opposons des cœurs réfractaires aux convoitises et aux souillures du monde, des cœurs trouvant leurs délices dans la Parole de Dieu et leur plaisir dans tous ceux qui sont de Lui. Nous avons donc ici un état pratique et personnel comme dans la ceinture. Cette justice pratique trouve, dans la Parole de Dieu, sa règle et la force qui la produit, car la cuirasse, comme la ceinture, suppose la force pour résister à l’assaut de l’Ennemi.
La chaussure
« Ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ».
Nous trouvons dans ce passage la paix dans la marche , paix à laquelle la connaissance de l’évangile nous prépare. L’évangile nous rend humbles en nous apportant la révélation de notre état de perdition et de la grâce gratuite de Dieu à notre égard. Ayant reçu cet évangile par la foi, nous avons la paix avec Dieu et l’assurance que rien ne nous séparera désormais de Sa faveur. Tout est en règle entre notre âme et Lui. Quand nous avons trouvé la paix pour nous-mêmes, toute notre marche s’en ressent. Cette partie de l’armure nous porte vers les hommes, non pour leur faire la guerre et les combattre, mais pour leur apporter la paix que notre âme a reçue par l’évangile.
Dans ces fonctions, nous rencontrons l’Ennemi qui veut garder son empire sur les âmes et cherche à les maintenir dans un état de guerre contre Dieu. Ceints de la vérité, protégés par la cuirasse, nous allons à lui, mais nous ne craignons pas de proclamer hautement la paix. La paix que nous apportons nous engage nécessairement dans le conflit avec Satan, seulement nous savons que le Dieu de paix le brisera bientôt sous nos pieds .
Dans la pratique, il nous faut prendre garde, pour gagner à Christ les âmes des pécheurs, de ne pas nous présenter à eux avec des discussions qui les aigrissent, mais de leur apporter ce qu’ils ne possèdent pas, la paix de la conscience et du cœur dans la connaissance de Jésus, la paix dont Il jouit Lui-même et qu’Il nous a laissée et donnée, en nous quittant, de sorte que nous pouvons l’offrir à d’autres. La chaussure est donc un état pratique de notre âme apporté par la Parole de Christ et qui se révèle dans notre marche. Un tel état résiste à tous les artifices de Satan qui n’a jamais procuré aux hommes que le contraire de la paix. Seul le chrétien la connaît, peut y marcher et la présenter à d’autres.
Le bouclier
« Par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi, par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant ».
« Par-dessus tout » : en effet, parmi toutes nos armes défensives, aucune ne surpasse en valeur le bouclier de la foi . C’est par la foi que nous sommes sauvés, justifiés, que nous avons la paix avec Dieu et une pleine assurance devant Lui ; par elle nous avons accès à Sa faveur ; par elle nous réalisons les choses qui ne se voient point ; par elle Christ est devenu l’objet de nos cœurs et de notre espérance.
Dieu, parlant à Abraham, se fait connaître à lui comme son bouclier , comme Celui qui le mettait à l’abri des flèches de l’Ennemi (Gen. 15, 1 ). Les moyens par lesquels le monde cherche à échapper aux javelots de Satan, ne pourront jamais l’en mettre à l’abri. « Sur les montagnes de Guilboa fut jeté comme une chose souillée, le bouclier des hommes forts, le bouclier de Saül, comme s’il n’eût pas été oint d’huile ». Saül, malgré sa couronne, sa valeur et sa dignité, dut laisser tomber à terre son bouclier dans la défaite (2 Sam. 1, 21 ). Mais « l’Éternel est un bouclier pour tous ceux qui se confient en Lui » (Ps. 18, 30 ). « Toi, notre bouclier ! » . « L’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier ! » . C’est ainsi que s’exprime le roi David.
Pour nous, le bouclier est celui de la foi , de la confiance en ce que Dieu est . Telle est la foi, en effet. Elle n’a aucune confiance en l’homme, en ce que nous sommes . Cette confiance-là ne pourrait être que le bouclier de Saül présageant une ruine définitive, tandis que la foi met toute sa confiance en Dieu. Satan peut-il atteindre Dieu ? La seule chose qu’il puisse faire, c’est de produire dans nos âmes la méfiance à Son égard. Il en fut ainsi de nos premiers parents ; une seule pensée de méfiance fit d’eux la proie de l’Ennemi qui avait juré leur perte. Les flèches que le méchant tire contre nous ont pour but de nous faire douter de la bonté et de la puissance de Dieu. Ce qui perdit Adam dans le paradis, perdit aussi Israël dans le désert. Ce peuple douta de Dieu : Dieu pourrait-Il nous donner de l’eau, du pain, de la chair à manger ? Mais tous les dards enflammés du méchant, destinés à allumer dans nos cœurs la défiance et le doute quant à l’amour et à la fidélité de Dieu, tomberont toujours devant l’assurance en Lui, que la foi nous donne. « Abraham ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par l’incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir » (Rom. 4, 20-21 ).
C’est par la Parole de Dieu que la foi est apportée dans nos cœurs ; par cette même Parole elle y est entretenue.
Remarquez que la confiance en Dieu croit ou diminue en proportion de la confiance en nous-mêmes. Il faut que notre confiance ait un objet en dehors de nous, une personne divine, puissante et parfaite, sur laquelle nous puissions absolument compter, et c’est ce que nous avons en Christ. Le méchant qui veut nous tourmenter et nous mettre à sa merci, possède des dards enflammés qui brûlent tout ce qu’ils touchent. Sur une seule personne, ils n’ont aucune prise et tombent à terre ; ils sont consumés par eux-mêmes, devant la foi en Christ. La vipère, suscitée pour tuer Paul, devint la proie du feu, sur un simple mouvement de la main de l’apôtre. La puissance de celui-ci contre elle résidait dans sa foi. Ne laissons jamais tomber le bouclier de la foi, la confiance absolue en ce que Dieu est !
Le casque
« Prenez aussi le casque du salut ».
Si le bouclier de la foi est la confiance en ce que Dieu est , le casque du salut[3] est la confiance en ce que Dieu a fait .
En Ésaïe 59, 17 , Christ homme met un casque de salut sur Sa tête pour remporter la victoire finale. Ce casque est la pleine confiance dans la délivrance que l’Éternel opérera en Sa faveur. Ici c’est la jouissance actuelle du salut opéré pour nous par Christ. En 1 Thessaloniciens 5, 8 , que nous avons examiné plus haut, le casque est l’espérance du salut , la certitude d’une délivrance qui est encore à venir. Nous lisons au psaume 140, 7 : « L’Éternel, le Seigneur, est la force de mon salut ; tu as couvert ma tête au jour des armes ». La puissance de notre délivrance est Christ, le Seigneur Lui-même. Notre tête, au jour du combat, est couverte, comme d’un casque, de la conscience que cette délivrance est assurée, puisqu’elle dépend uniquement de la force qui est en Lui.
L’âme, pleine de la joie que lui apporte l’œuvre accomplie à la croix — œuvre dont les résultats s’étendent au passé, au présent et à l’avenir — est préservée de ce qui pourrait lui faire perdre courage devant l’attaque de Satan. Celui-ci cherche à nous enlever notre assurance pour provoquer notre défaite. Cette assurance garantit notre tête, le centre même de notre vie et de notre activité, gardée ainsi de se porter sur d’autres objets que sur Christ seul.
Arrêtons-nous un instant, avant de considérer nos armes offensives contre l’Ennemi.
Jusqu’ici toutes les pièces de l’armure se rapportaient à l’état de notre âme . Elles supposaient qu’intérieurement tout est en ordre 1º quant à nos affections, 2º quant à nos péchés, 3º quant à notre marche, 4º quant à notre foi, 5º quant à la certitude de notre salut devant Dieu.
La Parole de Dieu est ce qui agit en nous en vue de ces résultats. Elle a une vertu formatrice pour le chrétien. Nous disons : « le chrétien » ; en effet, elle ne peut avoir la même action sur une âme qui n’a pas reçu, par la foi, Jésus comme Sauveur, car il faut, avant tout, que la Parole ait produit la repentance et la foi à salut dans le cœur et la conscience du pécheur.
Jusqu’ici, toutes les pièces de l’armure correspondent à ce qui nous est présenté dans l’épître à Tite, comme étant le produit de l’enseignement de la grâce : « Nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions, dans le présent siècle, sobrement , et justement , et pieusement , attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (Tite 2, 12-13 ). Aucune de ces choses n’appartient aux enfants de monde. Ce qu’il leur faut, c’est de recevoir « le salut apporté par la grâce » (Tite 2, 11 ). « L’enseignement » ne commence qu’après cela. Dans ces pièces de l’armure, tout se rapporte à la vie pratique du chrétien .
Considérons maintenant nos armes offensives, celles qui ne servent pas seulement à résister et à tenir ferme contre les attaques de l’Ennemi, mais à combattre et à remporter la victoire en surmontant tous les obstacles. Ces armes sont au nombre de deux.
Les armes offensives
L’épée
« Prenez l’épée de l’Esprit qui est la parole de Dieu ».
Ayant été formés par la Parole pour résister à l’Ennemi, nous avons maintenant à saisir cette même Parole, comme épée, pour le forcer à abandonner la partie.
Il est important de remarquer que les chrétiens n’obtiennent aucun effet réel de la Parole, ne peuvent remporter par elle aucune victoire et en connaîtront à peine l’usage, s’ils n’ont pas fait l’expérience de son efficace sur eux-mêmes, et si elle ne les a pas formés individuellement pour résister aux séductions de Satan. Il faut avoir fait des expériences intérieures et personnelles de la puissance de la Parole pour pouvoir s’en servir en faveur des autres. Les fleuves d’eau vive ne coulent de nos entrailles que lorsque, ayant eu soif nous-mêmes, nous sommes venus à Jésus pour boire. Il en est de même dans la première épître de Jean : « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant » . Les jeunes gens sont forts : ils se sont « fortifiés dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ». La Parole de Dieu demeure en eux : ils ont pris les pièces défensives de l’armure, et subi l’effet durable de la Parole dans leur cœur, avant de prendre l’épée. Ensuite ils ont vaincu le méchant : c’est l’épée, l’arme offensive, qui suit la préparation personnelle. Cette même préparation intérieure est exprimée au chapitre 3 de notre épître (v. 16 ) par ces mots : « Fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; de sorte que le Christ habite par la foi dans vos cœurs ». Et l’on voit ensuite (v. 18-19 ) que, de cette puissante action de l’Esprit en nous, dépendent nos plus hautes jouissances quant à la possession du pays de la promesse et quant à la connaissance de Christ, de Son amour et de Ses gloires.
Le chapitre 4 de l’épître aux Hébreux, verset 12 , nous montre que cette épée est la Parole de Dieu. Après qu’elle a exercé son action dans notre cœur, comme nous l’avons déjà vu dans ce passage, pour nous apprendre à nous juger entièrement, nous pouvons la saisir comme arme pour atteindre la conscience des autres. Elle est l’épée de l’Esprit. L’Esprit seul peut lui donner tout son tranchant et la faire pénétrer dans les cœurs comme elle est entrée dans le nôtre. C’est par elle que nous pouvons mettre à nu les desseins de Satan que nous n’ignorons pas , en sorte que les « simples » soient gardés de ses attaques. C’est par elle enfin que nous pouvons réduire à néant les subtilités et les mensonges mis en avant pour nous empêcher de maintenir nos positions dans les lieux célestes ou d’en conquérir de nouvelles.
Mais du moment que nous prenons l’épée, le combat pour l’évangile, comme nous allons le voir au sujet de la seconde arme offensive, ne peut pas être exclu. Répétons cependant que le combat de l’épître aux Éphésiens a pour but principal d’assurer aux chrétiens la possession et la jouissance de leur héritage céleste.
La prière
« Priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, pour lequel je suis un ambassadeur chargé de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, ainsi qu’il faut que je parle ».
Comme le bouclier est l’expression de la foi , la prière est l’expression de la dépendance . Comme la Parole est l’épée de l’Esprit agissant au-dehors en puissance contre l’Ennemi, la prière est l’expression de l’Esprit en nous , montant à Dieu par notre moyen, pour obtenir des résultats que Lui seul peut produire. La prière a toutes sortes de formes, depuis la simple demande jusqu’aux supplications les plus instantes. C’étaient les formes que revêtaient les prières de notre Sauveur bien-aimé Lui-même, jusqu’à les offrir « avec de grands cris et avec larmes » en Gethsémané. Daniel prenait la même attitude, quand il combattait en faveur de son peuple. Il dit : « Et je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, pour le rechercher par la prière et la supplication, dans le jeûne et le sac et la cendre » (Dan. 9, 3 ). En parcourant les Psaumes, nous y trouvons toutes les nuances et toutes les formes de la prière, et, de fait, ce livre pourrait en grande partie être intitulé de ce nom. Philippiens 4, 6 nous dit les mêmes choses : « Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ». Seulement, dans ce cas, la prière a pour sujet nos besoins personnels, tandis que, dans l’épître aux Éphésiens, elle est destinée à soutenir les saints, « tous les saints », dans la lutte, de même que Paul leur capitaine, sous les ordres du Chef suprême qui est Christ. Paul avait besoin de hardiesse dans l’évangile, et la prière, arme de l’Esprit, était à la disposition de tous les saints pour demander qu’il fût fortifié dans le combat.
Pensons-nous assez à la valeur de cette arme ? En usons-nous suffisamment ? Par elle nous pouvons combattre avec les serviteurs du Seigneur et pour eux (Rom. 15, 30 ). C’était ainsi que Paul combattait pour les Colossiens. Épaphras faisait de même (Col. 2, 1 ; 4, 12 ). La prière faisait certainement partie du combat des sœurs qui étaient associées avec l’apôtre, car la prière est inséparable du combat de l’évangile (Phil. 4, 3 ).
La prière est donc avec l’épée une arme offensive par excellence. Les deux piliers du christianisme ne sont-ils pas la Parole et la prière, la Parole, témoignage vis-à-vis du monde et qui s’adresse à lui, la prière qui s’adresse à Dieu seul ?
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Guitthith. Des fils de Coré. Psaume.
◊ 1 Combien sont aimables tes demeures, ô Éternel des armées !
◊ 2 Mon âme désire, et même elle languit après les parvis de l’Éternel ; mon cœur et ma chair crient après le *Dieu vivant.
◊ 3 Le passereau même a trouvé une maison, et l’hirondelle un nid pour elle, où elle a mis ses petits :… tes autels, ô Éternel des armées ! mon roi et mon Dieu !
◊ 4 Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison ; ils te loueront incessamment ! Sélah.
◊ 5 * Bienheureux l’homme dont la force est en toi, [et ceux] dans le cœur desquels sont les chemins frayés !
◊ 6 Passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine ; la pluie aussi la couvre de bénédictions.
◊ 7 Ils marchent de force en force, ils paraissent devant Dieu en Sion.
◊ 8 * Éternel, Dieu des armées ! écoute ma prière ; Dieu de Jacob ! prête l’oreille. Sélah.
◊ 9 Toi, notre bouclier ! — vois, ô Dieu ! et regarde la face de ton oint.
◊ 10 Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille. J’aimerais mieux me tenir sur le seuil dans la maison de mon Dieu, que de demeurer dans les tentes de la méchanceté.
◊ 11 Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier ; l’Éternel donnera la grâce et la gloire ; il ne refusera aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité.
◊ 12 * Éternel des armées ! bienheureux l’homme qui se confie en toi !
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
◊ 1 Éternel ! délivre-moi de l’homme mauvais, préserve-moi de l’homme violent,
◊ 2 Qui méditent le mal dans leur cœur : tous les jours ils s’assemblent pour la guerre ;
◊ 3 Ils affilent leur langue comme un serpent, il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres. Sélah.
◊ 4 Éternel ! garde-moi des mains du méchant, préserve-moi de l’homme violent, qui méditent de faire trébucher mes pas.
◊ 5 Les orgueilleux m’ont caché un piège et des cordes, ils ont étendu un filet le long du chemin, ils m’ont dressé des lacets. Sélah.
◊ 6 * J’ai dit à l’Éternel : Tu es mon *Dieu. Prête l’oreille, ô Éternel, à la voix de mes supplications !
◊ 7 L’Éternel, le Seigneur, est la force de mon salut ; tu as couvert ma tête au jour des armes.
◊ 8 N’accorde pas, ô Éternel ! les souhaits du méchant, ne fais pas réussir son dessein : ils s’élèveraient. Sélah.
◊ 9 Quant à la tête de ceux qui m’environnent,… que le mal de leurs lèvres les couvre,
◊ 10 Que des charbons ardents tombent sur eux ! Fais-les tomber dans le feu, dans des eaux profondes, et qu’ils ne se relèvent pas !
◊ 11 Que l’homme à [mauvaise] langue ne soit point établi dans le pays : l’homme violent, le mal le poussera à sa ruine.
◊ 12 Je sais que l’Éternel maintiendra la cause de l’affligé, le jugement des pauvres.
◊ 13 Certainement, les justes célébreront ton nom, les hommes droits habiteront devant toi.
1 Thessaloniciens
5 ◊ 1 Mais pour ce qui est des temps et des saisons, frères, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; ◊ 2 car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. ◊ 3 Quand ils diront : « Paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point.
◊ 4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur ; ◊ 5 car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. ◊ 6 Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; ◊ 7 car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit ; ◊ 8 mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtant la cuirasse de la foi et de l’amour, et, pour casque, l’espérance du salut ; ◊ 9 car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 10 qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. ◊ 11 C’est pourquoi exhortez-vous l’un l’autre et édifiez-vous l’un l’autre, chacun en particulier, comme aussi vous le faites.
◊ 12 Or nous vous prions, frères, de connaître ceux qui travaillent parmi vous, et qui sont à la tête parmi vous dans le Seigneur, et qui vous avertissent, ◊ 13 et de les estimer très haut en amour à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. ◊ 14 Or nous vous exhortons, frères : avertissez les déréglés, consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, usez de patience envers tous. ◊ 15 Prenez garde que nul ne rende à personne mal pour mal ; mais poursuivez toujours ce qui est bon, et entre vous, et à l’égard de tous les hommes. ◊ 16 Réjouissez-vous toujours. ◊ 17 Priez sans cesse. ◊ 18 En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le christ Jésus à votre égard. ◊ 19 N’éteignez pas l’Esprit ; ◊ 20 ne méprisez pas les prophéties, ◊ 21 mais éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. ◊ 22 Abstenez-vous de toute forme de mal.
◊ 23 Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 24 Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera.
◊ 25 Frères, priez pour nous. ◊ 26 Saluez tous les frères par un saint baiser. ◊ 27 Je vous adjure par le Seigneur que la lettre soit lue à tous les saints frères. ◊ 28 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
1 Thessaloniciens
4 ◊ 1 Au reste donc, frères, nous vous prions et nous vous exhortons par le seigneur Jésus, pour que, comme vous avez reçu de nous de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu, comme aussi vous marchez, vous y abondiez de plus en plus. ◊ 2 Car vous savez quels commandements nous vous avons donnés par le seigneur Jésus. ◊ 3 Car c’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté, que vous vous absteniez de la fornication, ◊ 4 que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur, ◊ 5 non dans la passion de la convoitise comme font les nations aussi qui ne connaissent pas Dieu ; ◊ 6 que personne ne circonvienne son frère ni ne lui fasse tort dans l’affaire, parce que le Seigneur est le vengeur de toutes ces choses, comme aussi nous vous l’avons dit précédemment et affirmé. ◊ 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais dans la sainteté. ◊ 8 C’est pourquoi celui qui méprise, ne méprise pas l’homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Esprit Saint.
◊ 9 Or, quant à l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous en écrive ; car vous-mêmes, vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre ; ◊ 10 car aussi c’est ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y abonder de plus en plus, ◊ 11 et à vous appliquer à vivre paisiblement, à faire vos propres affaires et à travailler de vos propres mains, ainsi que nous vous l’avons ordonné, ◊ 12 afin que vous marchiez honorablement envers ceux de dehors et que vous n’ayez besoin de personne.
◊ 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. ◊ 14 Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. ◊ 15 (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. ◊ 16 Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; ◊ 17 puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. ◊ 18 Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles.)
1 Thessaloniciens
1 ◊ 1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu le Père et dans le seigneur Jésus Christ : Grâce et paix à vous !
◊ 2 Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, ◊ 3 nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père, ◊ 4 sachant, frères aimés de Dieu, votre élection. ◊ 5 Car notre évangile n’est pas venu à vous en parole seulement, mais aussi en puissance, et dans l’Esprit Saint, et dans une grande plénitude d’assurance, ainsi que vous savez quels nous avons été parmi vous pour l’amour de vous. ◊ 6 Et vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, ayant reçu la parole, [accompagnée] de grandes tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint ; ◊ 7 de sorte que vous êtes devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine et dans l’Achaïe. ◊ 8 Car la parole du Seigneur a retenti de chez vous, non seulement dans la Macédoine et dans l’Achaïe, mais, en tous lieux, votre foi envers Dieu s’est répandue, de sorte que nous n’avons pas besoin d’en rien dire. ◊ 9 Car eux-mêmes racontent de nous quelle entrée nous avons eue auprès de vous, et comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, ◊ 10 et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.
2 Rois
1 ◊ 1 Et Moab se rebella contre Israël, après la mort d’Achab.
◊ 2 Et Achazia tomba par le treillis de sa chambre haute qui était à Samarie, et en fut malade. Et il envoya des messagers, et leur dit : Allez, consultez Baal-Zebub, dieu d’Ékron, [pour savoir] si je relèverai de cette maladie. ◊ 3 Et l’ange de l’Éternel dit à Élie, le Thishbite : Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie, et dis-leur : Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, dieu d’Ékron ? ◊ 4 Et c’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras certainement. Et Élie partit.
◊ 5 Et les messagers revinrent vers Achazia, et il leur dit : Pourquoi revenez-vous ? ◊ 6 Et ils lui dirent : Un homme est monté à notre rencontre, et nous a dit : Allez, retournez vers le roi qui vous a envoyés, et dites-lui : Ainsi dit l’Éternel : Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël, que tu envoies consulter Baal-Zebub, dieu d’Ékron ? C’est pourquoi tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté ; car tu mourras certainement. ◊ 7 Et il leur dit : Quelle manière d’homme était-ce, qui est monté à votre rencontre et vous a dit ces choses ? ◊ 8 Et ils lui dirent : Un homme vêtu de poil, et ceint sur ses reins d’une ceinture de cuir. Et il dit : C’est Élie, le Thishbite.
◊ 9 Et il envoya vers lui un chef de cinquantaine et sa cinquantaine ; et il monta vers lui. Et voici, il était assis au sommet d’une montagne. Et il lui dit : Homme de Dieu, le roi dit : Descends ! ◊ 10 Et Élie répondit et dit au chef de cinquantaine : Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende des cieux et te dévore, toi et ta cinquantaine ! Et le feu descendit des cieux, et le dévora, lui et sa cinquantaine.
◊ 11 Et [Achazia] envoya de nouveau vers lui un autre chef de cinquantaine, et sa cinquantaine. Et il prit la parole et lui dit : Homme de Dieu, ainsi dit le roi : Descends promptement ! ◊ 12 Et Élie répondit et leur dit : Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende des cieux, et te dévore, toi et ta cinquantaine ! Et le feu de Dieu descendit des cieux, et le dévora, lui et sa cinquantaine.
◊ 13 Et [Achazia] envoya de nouveau un chef d’une troisième cinquantaine, et sa cinquantaine. Et ce troisième chef de cinquantaine monta, et vint et se mit sur ses genoux devant Élie, et le supplia, et lui dit : Homme de Dieu, je te prie, que ma vie et les vies de ces cinquante hommes, tes serviteurs, soient précieuses à tes yeux. ◊ 14 Voici, le feu est descendu des cieux et a dévoré les deux premiers chefs de cinquantaine et leurs cinquantaines ; mais maintenant, que ma vie soit précieuse à tes yeux. ◊ 15 Et l’ange de l’Éternel dit à Élie : Descends avec lui ; ne le crains pas. Et il se leva et descendit avec lui vers le roi. ◊ 16 Et il lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Puisque tu as envoyé des messagers pour consulter Baal-Zebub, dieu d’Ékron, est-ce parce qu’il n’y avait point de Dieu en Israël pour consulter sa parole ?… c’est pourquoi tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté ; car tu mourras certainement. ◊ 17 Et il mourut, selon la parole de l’Éternel qu’Élie avait prononcée. Et Joram régna à sa place, en la seconde année de Joram, fils de Josaphat, roi de Juda ; car il n’avait pas de fils. ◊ 18 Et le reste des actes d’Achazia, ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ?
1 Corinthiens
6 ◊ 1 Quelqu’un de vous, lorsqu’il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes et non devant les saints ? ◊ 2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements ? ◊ 3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? et [nous ne jugerions] pas les affaires de cette vie ? ◊ 4 Si donc vous avez des procès pour les affaires de cette vie, établissez ceux-là [pour juges] qui sont peu estimés dans l’assemblée. ◊ 5 Je parle pour vous faire honte : ainsi il n’y a pas d’[homme] sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de décider entre ses frères ? ◊ 6 Mais un frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules. ◊ 7 C’est donc de toute manière déjà une faute en vous, que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ? ◊ 8 Mais vous, vous faites des injustices et vous faites tort, et cela à vos frères. ◊ 9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, ◊ 10 ni voleurs, ni avares, ni ivrognes, ni outrageux, ni ravisseurs, n’hériteront du royaume de Dieu. ◊ 11 Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu.
◊ 12 Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. ◊ 13 Les viandes pour l’estomac, et l’estomac pour les viandes ; mais Dieu mettra à néant et celui-ci et celles-là.
Or le corps n’est pas pour la fornication, mais pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. ◊ 14 Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance. ◊ 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps [avec elle] ? « Car les deux, dit-il, seront une seule chair » ; ◊ 17 mais celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit [avec lui]. ◊ 18 Fuyez la fornication : quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps. ◊ 19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ; ◊ 20 car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps.
1 Corinthiens
3 ◊ 1 Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. ◊ 2 Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, ◊ 3 car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? ◊ 4 Car quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et l’autre : moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? ◊ 5 Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux. ◊ 6 Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. ◊ 7 De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement. ◊ 8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. ◊ 9 Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu. ◊ 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. ◊ 11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. ◊ 12 Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, ◊ 13 l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. ◊ 14 Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; ◊ 15 si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.
◊ 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? ◊ 17 Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes.
◊ 18 Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; ◊ 19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : « Celui qui prend les sages dans leurs ruses », ◊ 20 et encore : « Le *Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains ». ◊ 21 Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, ◊ 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, ◊ 23 et vous à Christ, et Christ à Dieu.
2 Samuel
22 ◊ 1 * Et David adressa à l’Éternel les paroles de ce cantique, le jour où l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. ◊ 2 Et il dit :
L’Éternel est mon rocher et mon lieu fort, et celui qui me délivre.
◊ 3 Dieu est mon rocher, je me confierai en lui, mon bouclier et la corne de mon salut, ma haute retraite et mon refuge. Mon Sauveur, tu me sauveras de la violence !
◊ 4 Je crierai à l’Éternel, qui est digne d’être loué, et je serai sauvé de mes ennemis.
◊ 5 Car les vagues de la mort m’ont environné, les torrents de Bélial m’ont fait peur ;
◊ 6 Les cordeaux du shéol m’ont entouré, les filets de la mort m’ont surpris :
◊ 7 Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Éternel, et j’ai appelé mon Dieu, et, de son temple, il a entendu ma voix, et mon cri est [parvenu] à ses oreilles.
◊ 8 Alors la terre fut ébranlée et trembla ; les fondements des cieux furent secoués et furent ébranlés, parce qu’il était irrité.
◊ 9 Une fumée montait de ses narines, et un feu sortant de sa bouche dévorait ; des charbons en jaillissaient embrasés.
◊ 10 Et il abaissa les cieux, et descendit ; et il y avait une obscurité profonde sous ses pieds.
◊ 11 Et il était monté sur un chérubin, et volait, et il parut sur les ailes du vent.
◊ 12 Et il mit autour de lui les ténèbres pour tente, des amas d’eaux, d’épaisses nuées de l’air.
◊ 13 De la splendeur qui était devant lui jaillissaient, embrasés, des charbons de feu.
◊ 14 L’Éternel tonna des cieux, et le Très-haut fit retentir sa voix.
◊ 15 Et il tira des flèches et dispersa [mes ennemis] ; [il lança] l’éclair, et les mit en déroute.
◊ 16 Alors les lits de la mer parurent, les fondements du monde furent mis à découvert, quand l’Éternel les tançait par le souffle du vent de ses narines.
◊ 17 D’en haut, il étendit [sa main], il me prit, il me tira des grandes eaux ;
◊ 18 Il me délivra de mon puissant ennemi, de ceux qui me haïssaient ; car ils étaient plus forts que moi.
◊ 19 Ils m’avaient surpris au jour de ma calamité, mais l’Éternel fut mon appui.
◊ 20 * Et il me fit sortir au large, il me délivra, parce qu’il prenait son plaisir en moi.
◊ 21 L’Éternel m’a récompensé selon ma justice, il m’a rendu selon la pureté de mes mains ;
◊ 22 Car j’ai gardé les voies de l’Éternel, et je ne me suis point méchamment détourné de mon Dieu ;
◊ 23 Car toutes ses ordonnances ont été devant moi ; et de ses statuts, je ne me suis pas écarté ;
◊ 24 Et j’ai été parfait envers lui, et je me suis gardé de mon iniquité.
◊ 25 Et l’Éternel m’a rendu selon ma justice, selon ma pureté devant ses yeux.
◊ 26 Avec celui qui use de grâce, tu uses de grâce ; avec l’homme parfait, tu te montres parfait ;
◊ 27 Avec celui qui est pur, tu te montres pur ; et avec le pervers, tu es roide.
◊ 28 Et tu sauveras le peuple affligé, et tes yeux sont sur les hautains, [et] tu les abaisses.
◊ 29 Car toi, Éternel ! tu es ma lampe ; et l’Éternel fait resplendir mes ténèbres.
◊ 30 Car, par toi, je courrai au travers d’une troupe ; par mon Dieu, je franchirai une muraille.
◊ 31 * Quant à *Dieu, sa voie est parfaite ; la parole de l’Éternel est affinée ; il est un bouclier à tous ceux qui se confient en lui.
◊ 32 Car qui est *Dieu, hormis l’Éternel ? et qui est un rocher, hormis notre Dieu ?
◊ 33 *Dieu est ma puissante forteresse, et il aplanit parfaitement ma voie.
◊ 34 Il rend mes pieds pareils à ceux des biches, et me fait tenir debout sur mes lieux élevés.
◊ 35 Il enseigne mes mains à combattre ; et mes bras bandent un arc d’airain.
◊ 36 Et tu m’as donné le bouclier de ton salut, et ta débonnaireté m’a agrandi.
◊ 37 Tu as mis au large mes pas sous moi, et les chevilles de mes pieds n’ont pas chancelé.
◊ 38 J’ai poursuivi mes ennemis, et je les ai détruits ; et je ne m’en suis pas retourné que je ne les aie consumés.
◊ 39 Et je les ai consumés, je les ai transpercés, et ils ne se sont pas relevés, mais ils sont tombés sous mes pieds.
◊ 40 Et tu m’as ceint de force pour le combat ; tu as courbé sous moi ceux qui s’élevaient contre moi.
◊ 41 Et tu as fait que mes ennemis m’ont tourné le dos ; et ceux qui me haïssaient, je les ai détruits.
◊ 42 Ils regardaient, et il n’y avait point de sauveur ; [ils regardaient] vers l’Éternel, et il ne leur a pas répondu.
◊ 43 Et je les ai brisés menu comme la poussière de la terre ; comme la boue des rues, je les ai écrasés, je les ai foulés.
◊ 44 Et tu m’as délivré des débats de mon peuple ; tu m’as gardé pour être le chef des nations ; un peuple que je ne connaissais pas me servira.
◊ 45 Les fils de l’étranger se sont soumis à moi en dissimulant ; dès qu’ils ont entendu de leur oreille, ils m’ont obéi.
◊ 46 Les fils de l’étranger ont dépéri, et ils sont sortis en tremblant de leurs lieux cachés.
◊ 47 * L’Éternel est vivant ; et que mon Rocher soit béni ! Et que Dieu, le rocher de mon salut, soit exalté,
◊ 48 Le *Dieu qui m’a donné des vengeances, et qui a amené les peuples sous moi,
◊ 49 Et qui m’a fait sortir du milieu de mes ennemis. Tu m’as élevé au-dessus de ceux qui s’élèvent contre moi, tu m’as délivré de l’homme violent.
◊ 50 C’est pourquoi, Éternel ! je te célébrerai parmi les nations, et je chanterai des cantiques à [la gloire de] ton nom.
◊ 51 [C’est lui] qui a donné de grandes délivrances à son roi, et qui use de bonté envers son oint, envers David, et envers sa semence, à toujours.
Exode
12 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte, disant : ◊ 2 Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. ◊ 3 Parlez à toute l’assemblée d’Israël, disant : Au dixième [jour] de ce mois, vous prendrez chacun un agneau par maison de père, un agneau par maison. ◊ 4 Et si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, que lui et son voisin le plus rapproché de sa maison, le prennent, selon le nombre des âmes ; vous compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peut manger. ◊ 5 Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres ; ◊ 6 et vous le tiendrez en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. ◊ 7 Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; ◊ 8 et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des herbes amères. ◊ 9 Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur. ◊ 10 Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin ; et ce qui en resterait jusqu’au matin, vous le brûlerez au feu. ◊ 11 Et vous le mangerez ainsi : vos reins ceints, vos sandales à vos pieds, et votre bâton en votre main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la pâque de l’Éternel. ◊ 12 Et je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. ◊ 13 Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. ◊ 14 Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel. ◊ 15 Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël. ◊ 16 Et le premier jour vous aurez une sainte convocation, et le septième jour une sainte convocation ; il ne se fera aucune œuvre en ces jours-là ; seulement ce que chacun mangera, cela seul se fera par vous.
◊ 17 Et vous garderez la fête des pains sans levain, car en ce même jour j’ai fait sortir vos armées du pays d’Égypte ; et vous garderez ce jour-là en vos générations, comme un statut perpétuel. ◊ 18 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain, jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir. ◊ 19 Pendant sept jours il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car quiconque mangera de ce qui est levé, cette âme-là sera retranchée de l’assemblée d’Israël, étranger ou Israélite de naissance. ◊ 20 Vous ne mangerez rien de levé ; dans toutes vos habitations vous mangerez des pains sans levain.
◊ 21 Et Moïse appela tous les anciens d’Israël, et leur dit : Tirez à part et prenez du menu bétail selon vos familles, et égorgez la pâque. ◊ 22 Et vous prendrez un bouquet d’hysope, et vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin ; et du sang qui sera dans le bassin, vous aspergerez le linteau et les deux poteaux ; et nul d’entre vous ne sortira de la porte de sa maison, jusqu’au matin. ◊ 23 Car l’Éternel passera pour frapper les Égyptiens ; et il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, et l’Éternel passera par-dessus la porte, et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. ◊ 24 Et vous garderez cela comme un statut pour toi et pour tes enfants, à toujours. ◊ 25 Et lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Éternel vous donnera, comme il l’a dit, il arrivera que vous garderez ce service. ◊ 26 Et quand vos enfants vous diront : Que signifie pour vous ce service ? ◊ 27 il arrivera que vous direz : C’est le sacrifice de la pâque à l’Éternel, qui passa par-dessus les maisons des fils d’Israël en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maisons.
Et le peuple s’inclina, et ils se prosternèrent. ◊ 28 Et les fils d’Israël s’en allèrent, et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi. ◊ 29 Et il arriva, au milieu de la nuit, que l’Éternel frappa tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif qui était dans la maison de la fosse, et tout premier-né des bêtes. ◊ 30 Et le Pharaon se leva de nuit, lui et tous ses serviteurs, et toute l’Égypte ; et il y eut un grand cri en Égypte, car il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort. ◊ 31 Et il appela Moïse et Aaron de nuit, et dit : Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, tant vous que les fils d’Israël, et allez-vous-en, servez l’Éternel, comme vous l’avez dit ; ◊ 32 prenez votre menu bétail et votre gros bétail, comme vous l’avez dit, et allez-vous-en, et bénissez-moi aussi. ◊ 33 Et les Égyptiens pressaient le peuple, pour le renvoyer du pays en hâte ; car ils disaient : Nous sommes tous morts. ◊ 34 Et le peuple prit sa pâte avant qu’elle fût levée, ayant leurs huches liées dans leurs vêtements sur leurs épaules. ◊ 35 Et les fils d’Israël firent selon la parole de Moïse, et demandèrent aux Égyptiens des objets d’argent, et des objets d’or, et des vêtements. ◊ 36 Et l’Éternel fit que le peuple trouva faveur aux yeux des Égyptiens, qui accordèrent leurs demandes ; et ils dépouillèrent les Égyptiens.
◊ 37 Et les fils d’Israël partirent de Ramsès pour Succoth, environ six cent mille hommes de pied, les hommes faits, sans les petits enfants ; ◊ 38 et aussi un grand amas de gens monta avec eux, et du menu et du gros bétail, des troupeaux en très grand nombre. ◊ 39 Et ils cuisirent en gâteaux sans levain la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte ; car elle n’avait pas levé, parce qu’ils avaient été chassés d’Égypte et n’avaient pu tarder ; ils ne s’étaient pas fait non plus de provisions.
◊ 40 Et l’habitation des fils d’Israël qui avaient habité en Égypte, fut de quatre cent trente ans. ◊ 41 Et il arriva, au bout de quatre cent trente ans, il arriva, en ce même jour, que toutes les armées de l’Éternel sortirent du pays d’Égypte. ◊ 42 C’est une nuit à garder pour l’Éternel, parce qu’il les a fait sortir du pays d’Égypte ; — cette nuit-là est à garder pour l’Éternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations.
◊ 43 Et l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : C’est ici le statut de la Pâque : Aucun étranger n’en mangera ; ◊ 44 mais tout esclave, homme acheté à prix d’argent, tu le circonciras ; alors il en mangera. ◊ 45 L’habitant et l’homme à gages n’en mangeront point. ◊ 46 Elle sera mangée dans une même maison ; tu n’emporteras point de sa chair hors de la maison, et vous n’en casserez pas un os. ◊ 47 Toute l’assemblée d’Israël la fera. ◊ 48 Et si un étranger séjourne chez toi, et veut faire la Pâque à l’Éternel, que tout mâle qui est à lui soit circoncis ; et alors il s’approchera pour la faire, et sera comme l’Israélite de naissance ; mais aucun incirconcis n’en mangera. ◊ 49 Il y aura une même loi pour l’Israélite de naissance et pour l’étranger qui séjourne parmi vous. ◊ 50 Et tous les fils d’Israël firent comme l’Éternel avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.
◊ 51 Et il arriva, en ce même jour, que l’Éternel fit sortir les fils d’Israël du pays d’Égypte, selon leurs armées.
Exode
14 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Dis aux fils d’Israël qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Tsephon, vis-à-vis, vous camperez près de la mer. ◊ 3 Et le Pharaon dira des fils d’Israël : Ils sont embarrassés dans le pays, le désert les a enfermés. ◊ 4 Et j’endurcirai le cœur du Pharaon, et il les poursuivra : et je serai glorifié dans le Pharaon et en toute son armée ; et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel. Et ils firent ainsi.
◊ 5 Et il fut rapporté au roi d’Égypte que le peuple s’était enfui ; et le cœur du Pharaon et de ses serviteurs fut changé à l’égard du peuple, et ils dirent : Qu’avons-nous fait de laisser aller Israël, pour qu’il ne nous servît plus ? ◊ 6 Et il attela son char, et prit son peuple avec lui. ◊ 7 Et il prit six cents chars d’élite, et tous les chars de l’Égypte, et des capitaines sur tous. ◊ 8 Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il poursuivit les fils d’Israël. Et les fils d’Israël sortaient à main levée. ◊ 9 Et les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars du Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Tsephon.
◊ 10 Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux : et les fils d’Israël eurent une grande peur, et crièrent à l’Éternel ; ◊ 11 et ils dirent à Moïse : Est-ce parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte ? ◊ 12 N’est-ce pas ici la parole que nous te disions en Égypte, disant : Laisse-nous, et nous servirons les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir les Égyptiens que de mourir dans le désert. ◊ 13 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. ◊ 14 L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles.
◊ 15 Et l’Éternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux fils d’Israël, et qu’ils marchent. ◊ 16 Et toi, lève ta verge, et étends ta main sur la mer, et fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à sec. ◊ 17 Et moi, voici, j’endurcirai le cœur des Égyptiens, et ils entreront après eux ; et je me glorifierai dans le Pharaon et en toute son armée, en ses chars et en ses cavaliers ; ◊ 18 et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel, quand je serai glorifié dans le Pharaon, en ses chars et en ses cavaliers. ◊ 19 Et l’Ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit, et s’en alla derrière eux ; et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux ; ◊ 20 et elle vint entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les uns] une nuée et des ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et l’un n’approcha pas de l’autre de toute la nuit. ◊ 21 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et l’Éternel fit aller la mer toute la nuit par un fort vent d’orient, et mit la mer à sec, et les eaux se fendirent ; ◊ 22 et les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec ; et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 23 Et les Égyptiens les poursuivirent, et entrèrent après eux, tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers, au milieu de la mer. ◊ 24 Et il arriva, sur la veille du matin, que l’Éternel, dans la colonne de feu et de nuée, regarda l’armée des Égyptiens, et mit en désordre l’armée des Égyptiens. ◊ 25 Et il ôta les roues de leurs chars, et fit qu’on les menait difficilement. Et les Égyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour eux contre les Égyptiens.
◊ 26 Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et les eaux retourneront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. ◊ 27 Et Moïse étendit sa main sur la mer : et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens s’enfuirent à sa rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. ◊ 28 Et les eaux retournèrent et couvrirent les chars et les cavaliers de toute l’armée du Pharaon qui était entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un seul. ◊ 29 Et les fils d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. ◊ 30 Et l’Éternel délivra en ce jour-là Israël de la main des Égyptiens, et Israël vit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer. ◊ 31 Et Israël vit la grande puissance que l’Éternel avait déployée contre les Égyptiens ; et le peuple craignit l’Éternel, et ils crurent à l’Éternel, et à Moïse son serviteur.
Luc
12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.
1 Corinthiens
9 ◊ 1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas, vous, mon ouvrage dans le Seigneur ? ◊ 2 Si je ne suis pas apôtre pour d’autres, je le suis pour vous du moins ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. ◊ 3 C’est ici ma défense auprès de ceux qui m’interrogent. ◊ 4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? ◊ 5 N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur comme femme, comme [font] aussi les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? ◊ 6 N’y a-t-il que moi et Barnabas qui n’ayons pas le droit de ne pas travailler ? ◊ 7 Qui jamais va à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit ? Ou qui paît un troupeau et ne mange pas du lait du troupeau ? ◊ 8 Est-ce que je dis ces choses selon l’homme ? Ou la loi aussi ne dit-elle pas ces choses ? ◊ 9 Car dans la loi de Moïse il est écrit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain ». Dieu s’occupe-t-il des bœufs ? ◊ 10 ou parle-t-il entièrement pour nous ? Car c’est pour nous que cela est écrit, que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et que celui qui foule le grain [doit le fouler] dans l’espérance d’y avoir part. ◊ 11 Si nous avons semé pour vous des [biens] spirituels, est-ce beaucoup que nous moissonnions de vos [biens] charnels ? ◊ 12 Si d’autres ont part à ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas bien plus ? Mais nous n’avons pas usé de ce droit, mais nous supportons tout, afin de ne mettre aucun obstacle à l’évangile du Christ. ◊ 13 Ne savez-vous pas que ceux qui s’emploient aux choses sacrées mangent [de ce qui vient] du temple ; que ceux qui servent à l’autel ont leur part de l’autel ? ◊ 14 De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’évangile, de vivre de l’évangile. ◊ 15 Mais moi je n’ai usé d’aucune de ces choses, et je n’ai pas écrit ceci, afin qu’il en soit fait ainsi à mon égard ; car il serait bon pour moi de mourir, plutôt que [de voir] quelqu’un anéantir ma gloire. ◊ 16 Car, si j’évangélise, je n’ai pas de quoi me glorifier, car c’est une nécessité qui m’est imposée, car malheur à moi si je n’évangélise pas. ◊ 17 Car, si je fais cela volontairement, j’en ai un salaire ; mais si c’est malgré moi, une administration m’est confiée. ◊ 18 Quel est donc mon salaire ? C’est que, en évangélisant, je rends l’évangile exempt de frais, pour ne pas user comme d’une chose à moi de mon droit dans l’évangile. ◊ 19 Car, étant libre à l’égard de tous, je me suis asservi à tous, afin de gagner le plus de gens ; ◊ 20 et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de gagner les Juifs ; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j’étais sous la loi, n’étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la loi ; ◊ 21 pour ceux qui étaient sans loi, comme si j’étais sans loi (non que je sois sans loi quant à Dieu, mais je suis justement soumis à Christ), afin de gagner ceux qui étaient sans loi. ◊ 22 Je suis devenu pour les faibles [comme] faible, afin de gagner les faibles ; je suis devenu toutes choses pour tous, afin que de toute manière j’en sauve quelques-uns. ◊ 23 Et je fais toutes choses à cause de l’évangile, afin que je sois coparticipant avec lui.
◊ 24 Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. ◊ 25 Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, [afin d’en recevoir] une incorruptible. ◊ 26 Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; ◊ 27 mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé.
2 Samuel
1 ◊ 1 Et il arriva, après la mort de Saül, quand David fut revenu d’avoir frappé Amalek, que David habita deux jours à Tsiklag. ◊ 2 Et, le troisième jour, voici, un homme vint du camp, d’auprès de Saül, ses vêtements déchirés et de la terre sur sa tête ; et aussitôt qu’il arriva auprès de David, il tomba contre terre et se prosterna. ◊ 3 Et David lui dit : D’où viens-tu ? Et il lui dit : Je me suis échappé du camp d’Israël. ◊ 4 Et David lui dit : Que s’est-il passé ? raconte-le-moi, je te prie. Et il dit que le peuple s’était enfui de la bataille, et que beaucoup d’entre le peuple étaient tombés et étaient morts, et que Saül aussi et Jonathan, son fils, étaient morts. ◊ 5 Et David dit au jeune homme qui lui racontait [ces choses] : Comment sais-tu que Saül et Jonathan, son fils, sont morts ? ◊ 6 Et le jeune homme qui lui rapportait [ces choses] dit : Je passais par aventure sur la montagne de Guilboa ; et voici, Saül s’appuyait sur sa lance, et voici, les chars et les gens de cheval le serraient de près. ◊ 7 Et il se tourna en arrière et me vit, et m’appela ; et je dis : Me voici. ◊ 8 Et il me dit : Qui es-tu ? Et je lui dis : Je suis Amalékite. ◊ 9 Et il me dit : Tiens-toi, je te prie, sur moi, et tue-moi, car l’angoisse m’a saisi, parce que ma vie est encore toute en moi. ◊ 10 Alors je me suis tenu sur lui, et je l’ai mis à mort ; car je savais qu’il ne vivrait pas après sa chute ; et j’ai pris la couronne qui était sur sa tête et le bracelet qui était à son bras, et je les ai apportés ici à mon seigneur. ◊ 11 Alors David saisit ses vêtements et les déchira ; et tous les hommes qui étaient avec lui [firent] de même ; ◊ 12 et ils menèrent deuil, et pleurèrent, et jeûnèrent jusqu’au soir sur Saül et sur Jonathan, son fils, et sur le peuple de l’Éternel, et sur la maison d’Israël, parce qu’ils étaient tombés par l’épée.
◊ 13 Et David dit au jeune homme qui lui avait rapporté [ces choses] : D’où es-tu ? Et il dit : Je suis fils d’un homme étranger, d’un Amalékite. ◊ 14 Et David lui dit : Comment n’as-tu pas craint d’étendre ta main pour tuer l’oint de l’Éternel ? ◊ 15 Alors David appela un des jeunes hommes et [lui] dit : Approche [et] jette-toi sur lui ! Et il le frappa, et il mourut. ◊ 16 Et David lui dit : Ton sang soit sur ta tête, car ta bouche a témoigné contre toi, disant : J’ai mis à mort l’oint de l’Éternel.
◊ 17 Et David prononça sur Saül et sur Jonathan, son fils, cette complainte ; ◊ 18 et il dit d’enseigner aux fils de Juda [le chant de] l’Arc ; voici, il est écrit au livre de Jashar :
◊ 19 Ton ornement, ô Israël, est tué sur tes hauts lieux. Comment les hommes forts sont-ils tombés !
◊ 20 Ne le racontez pas dans Gath, n’en portez pas la nouvelle dans les rues d’Askalon ; de peur que les filles des Philistins ne se réjouissent, de peur que les filles des incirconcis ne tressaillent de joie.
◊ 21 Montagnes de Guilboa, qu’il n’y ait pas de rosée, pas de pluie sur vous, ni des champs d’offrandes ; car là fut jeté comme une chose souillée le bouclier des hommes forts, le bouclier de Saül, [comme s’il n’eût] pas été oint d’huile.
◊ 22 L’arc de Jonathan ne se retirait pas du sang des tués [et] de la graisse des hommes forts ; et l’épée de Saül ne retournait pas à vide.
◊ 23 Saül et Jonathan, aimés et agréables dans leur vie, n’ont pas été séparés dans leur mort. Ils étaient plus rapides que les aigles, plus forts que les lions.
◊ 24 Filles d’Israël, pleurez sur Saül, qui vous revêtait d’écarlate, magnifiquement, qui a couvert vos vêtements d’ornements d’or.
◊ 25 Comment les hommes forts sont-ils tombés au milieu de la bataille ! Comment Jonathan a-t-il été tué sur tes hauts lieux !
◊ 26 Je suis dans l’angoisse à cause de toi, Jonathan, mon frère ! Tu étais pour moi plein de charmes ; ton amour pour moi était merveilleux, plus [grand] que l’amour des femmes.
◊ 27 Comment sont tombés les hommes forts, et sont péris les instruments de guerre !
Romains
7 ◊ 1 Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? ◊ 2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. ◊ 3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. ◊ 4 C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. ◊ 5 Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; ◊ 6 mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
◊ 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point ». ◊ 8 Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. ◊ 9 Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; ◊ 10 et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. ◊ 11 Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.
◊ 12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. ◊ 13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. ◊ 14 Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; ◊ 15 car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. ◊ 16 Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. ◊ 17 Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. ◊ 19 Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ◊ 20 Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. ◊ 21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. ◊ 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; ◊ 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. ◊ 24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? ◊ 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Exode
15 ◊ 1 * Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique à l’Éternel, et parlèrent, disant :
Je chanterai à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.
◊ 2 Jah est ma force et mon cantique, et il a été mon salut. Il est mon *Dieu, et je lui préparerai une habitation, — le Dieu de mon père, et je l’exalterai.
◊ 3 L’Éternel est un homme de guerre ; l’Éternel est son nom.
◊ 4 Les chars du Pharaon, et son armée, il les a jetés dans la mer ; l’élite de ses capitaines a été enfoncée dans la mer Rouge.
◊ 5 Les abîmes les ont couverts ; ils sont descendus dans les eaux profondes, comme une pierre.
◊ 6 Ta droite, ô Éternel ! s’est montrée magnifique en force ; ta droite, ô Éternel ! a écrasé l’ennemi.
◊ 7 Et dans la grandeur de ta majesté, tu as détruit ceux qui s’élevaient contre toi ; tu as lâché ta colère, elle les a dévorés comme du chaume.
◊ 8 Et par le souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées ; les courants se sont dressés comme une muraille ; les abîmes sont devenus solides au cœur de la mer.
◊ 9 L’ennemi disait : Je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le butin ; mon âme sera assouvie d’eux ; je tirerai mon épée, ma main les exterminera.
◊ 10 Tu as soufflé de ton souffle, la mer les a couverts ; ils se sont enfoncés comme du plomb dans les eaux magnifiques.
◊ 11 Qui est comme toi parmi les *dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi, magnifique en sainteté, terrible en louanges, opérant des merveilles ?
◊ 12 Tu as étendu ta droite, la terre les a engloutis.
◊ 13 Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté ; tu l’as guidé par ta force jusqu’à la demeure de ta sainteté.
◊ 14 Les peuples l’ont entendu, ils ont tremblé ; l’effroi a saisi les habitants de la Philistie.
◊ 15 Alors les chefs d’Édom ont été épouvantés ; le tremblement a saisi les forts de Moab ; tous les habitants de Canaan se sont fondus.
◊ 16 La crainte et la frayeur sont tombées sur eux : par la grandeur de ton bras ils sont devenus muets comme une pierre, jusqu’à ce que ton peuple, ô Éternel, ait passé, jusqu’à ce qu’ait passé ce peuple que tu t’es acquis.
◊ 17 Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Éternel ! le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi.
◊ 18 L’Éternel régnera à toujours et à perpétuité.
◊ 19 Car le cheval du Pharaon est entré dans la mer, avec son char et ses cavaliers, et l’Éternel a fait retourner sur eux les eaux de la mer ; et les fils d’Israël ont marché à sec au milieu de la mer.
◊ 20 Et Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit un tambourin en sa main, et toutes les femmes sortirent après elle, avec des tambourins et en chœurs ; ◊ 21 et Marie leur répondait :
Chantez à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.
◊ 22 Et Moïse fit partir Israël de la mer Rouge, et ils sortirent vers le désert de Shur ; et ils marchèrent trois jours dans le désert, et ne trouvèrent point d’eau. ◊ 23 Et ils vinrent à Mara ; mais ils ne pouvaient boire des eaux de Mara, car elles étaient amères : c’est pourquoi son nom fut appelé Mara. ◊ 24 Et le peuple murmura contre Moïse, disant : Que boirons-nous ? ◊ 25 Et il cria à l’Éternel ; et l’Éternel lui enseigna un bois, et il le jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces. Là il lui donna un statut et une ordonnance, et là il l’éprouva, et dit : ◊ 26 Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux, et si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts, je ne mettrai sur toi aucune des maladies que j’ai mises sur l’Égypte, car je suis l’Éternel qui te guérit. ◊ 27 Puis ils vinrent à Élim, où il y avait douze fontaines d’eau et soixante-dix palmiers ; et ils campèrent là, auprès des eaux.
Philippiens
1 ◊ 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, ◊ 4 dans chacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, ◊ 5 à cause de la part que vous prenez à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ; ◊ 6 étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ : ◊ 7 comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. ◊ 8 Car Dieu m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les entrailles du christ Jésus. ◊ 9 Et je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, ◊ 10 pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, ◊ 11 étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
◊ 12 Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ; ◊ 13 en sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, ◊ 14 et que la plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte. ◊ 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne volonté ; ◊ 16 ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’évangile ; ◊ 17 ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement, croyant susciter de la tribulation pour mes liens. ◊ 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela je me réjouis et aussi je me réjouirai. ◊ 19 Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, ◊ 20 selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. ◊ 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; ◊ 22 mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; ◊ 23 mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; ◊ 24 mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. ◊ 25 Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, ◊ 26 afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. ◊ 27 Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, ◊ 28 et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : ◊ 29 parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ◊ 30 ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.
Philippiens
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Jean
8 ◊ 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊ 2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊ 3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊ 4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊ 5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊ 6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊ 7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊ 8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊ 9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊ 10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊ 11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊ 12 Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊ 13 Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊ 14 Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊ 15 Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊ 16 Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊ 17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊ 18 Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊ 19 Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊ 20 Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊ 21 [Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 22 Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊ 23 Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊ 24 Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊ 25 Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊ 26 J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊ 27 Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊ 28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊ 29 Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊ 30 Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊ 31 Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊ 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊ 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊ 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊ 35 Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊ 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊ 37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊ 38 Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊ 39 Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊ 40 mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊ 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊ 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 43 Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊ 44 Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊ 45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊ 46 Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊ 47 Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊ 48 Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊ 49 Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊ 50 Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊ 51 En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊ 52 Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊ 53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊ 54 Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊ 55 Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊ 56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊ 57 Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊ 58 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊ 59 Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
2 Corinthiens
10 ◊ 1 Or moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la débonnaireté du Christ, moi qui, présent, quant à l’apparence suis chétif au milieu de vous, mais qui, absent, use de hardiesse envers vous… ; ◊ 2 mais je vous supplie que, lorsque je serai présent, je n’use pas de hardiesse avec cette assurance avec laquelle je pense que je prendrai sur moi d’agir envers quelques-uns qui pensent que nous marchons selon la chair. ◊ 3 Car, en marchant dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair ; ◊ 4 car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, ◊ 5 détruisant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et amenant toute pensée captive à l’obéissance du Christ, ◊ 6 et étant prêts à tirer vengeance de toute désobéissance, après que votre obéissance aura été rendue complète. ◊ 7 Considérez-vous les choses selon l’apparence ? Si quelqu’un a la confiance en lui-même d’être à Christ, qu’il pense encore ceci en lui-même, que, comme lui-même est à Christ, ainsi nous aussi [nous sommes à Christ]. ◊ 8 Car si même je me glorifiais un peu plus de notre autorité que le Seigneur nous a donnée pour l’édification et non pas pour votre destruction, je ne serais pas confus ; ◊ 9 — afin que je ne paraisse pas comme si je vous effrayais par mes lettres. ◊ 10 Car ses lettres, dit-on, sont graves et fortes, mais sa présence personnelle est faible et sa parole méprisable. ◊ 11 Qu’un tel homme estime que, tels que nous sommes en parole par nos lettres, étant absents, tels aussi nous sommes de fait, étant présents. ◊ 12 Car nous n’osons pas nous ranger parmi quelques-uns qui se recommandent eux-mêmes, ou nous comparer à eux ; mais eux, se mesurant eux-mêmes par eux-mêmes, et se comparant eux-mêmes à eux-mêmes, ne sont pas intelligents ; ◊ 13 mais nous, nous ne nous glorifierons pas dans ce qui est au-delà de notre mesure, mais selon la mesure de la règle que le Dieu de mesure nous a départie pour parvenir aussi jusqu’à vous. ◊ 14 Car nous ne nous étendons pas nous-mêmes plus qu’il ne faut, comme si nous ne parvenions pas jusqu’à vous, (car nous sommes arrivés même jusqu’à vous dans [la prédication de] l’évangile du Christ,) ◊ 15 ne nous glorifiant pas dans ce qui est au-delà de notre mesure, dans les travaux d’autrui, mais ayant espérance, votre foi s’accroissant, d’être abondamment agrandis au milieu de vous, selon notre règle, ◊ 16 pour évangéliser dans les lieux qui sont au-delà de vous, non pas pour nous glorifier dans la règle d’autrui, des choses déjà toutes préparées. ◊ 17 Mais que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ; ◊ 18 car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que le Seigneur recommande.
1 Samuel
14 ◊ 1 * Et il arriva qu’un jour Jonathan, fils de Saül, dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste des Philistins qui est là, de l’autre côté ; mais il n’en avertit pas son père. ◊ 2 Et Saül se tenait à l’extrémité de Guibha, sous un grenadier qui était à Migron ; et le peuple qui était avec lui était d’environ six cents hommes. ◊ 3 Et Akhija, fils d’Akhitub, frère d’I-Cabod, fils de Phinées, fils d’Éli, sacrificateur de l’Éternel à Silo, portait l’éphod. Et le peuple ne savait pas que Jonathan s’en fût allé.
◊ 4 Et entre les passages par lesquels Jonathan cherchait à passer vers le poste des Philistins, il y avait une dent de rocher d’un côté, et une dent de rocher de l’autre côté : et le nom de l’une était Botsets, et le nom de l’autre Séné ; ◊ 5 l’une des dents se dressait à pic du côté du nord, vis-à-vis de Micmash, et l’autre, du côté du midi, vis-à-vis de Guéba. ◊ 6 Et Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste de ces incirconcis ; peut-être que l’Éternel opérera pour nous, car rien n’empêche l’Éternel de sauver, avec beaucoup ou avec peu [de gens]. ◊ 7 Et celui qui portait ses armes lui dit : Fais tout ce qui est dans ton cœur ; va où tu voudras, voici, je suis avec toi selon ton cœur. ◊ 8 Et Jonathan dit : Voici, nous allons passer vers ces hommes et nous nous montrerons à eux. ◊ 9 S’ils nous disent ainsi : Tenez-vous là jusqu’à ce que nous vous joignions, alors nous nous tiendrons à notre place, et nous ne monterons pas vers eux ; ◊ 10 et s’ils disent ainsi : Montez vers nous, alors nous monterons, car l’Éternel les aura livrés en notre main ; et ce sera pour nous le signe.
◊ 11 Et ils se montrèrent les deux au poste des Philistins ; et les Philistins dirent : Voici les Hébreux qui sortent des trous où ils se sont cachés. ◊ 12 Et les hommes du poste répondirent à Jonathan et à celui qui portait ses armes, et dirent : Montez vers nous, et nous vous ferons savoir quelque chose. Et Jonathan dit à celui qui portait ses armes : Monte après moi, car l’Éternel les a livrés en la main d’Israël. ◊ 13 Et Jonathan monta avec ses mains et ses pieds, et celui qui portait ses armes après lui. Et ils tombèrent devant Jonathan, et celui qui portait ses armes les tuait après lui. ◊ 14 Et ce premier coup que frappèrent Jonathan et celui qui portait ses armes, mit [par terre] une vingtaine d’hommes, sur la moitié environ du sillon d’un arpent de terre. ◊ 15 Et l’épouvante fut dans le camp, dans la campagne et parmi tout le peuple ; le poste et les ravageurs, eux aussi, furent saisis d’épouvante ; et le pays trembla, et ce fut une frayeur de Dieu.
◊ 16 Et les sentinelles de Saül, qui étaient à Guibha de Benjamin, regardèrent, et voici, la multitude s’écoulait, et s’en allait, et ils s’entre-tuaient. ◊ 17 Et Saül dit au peuple qui était avec lui : Faites donc l’appel, et voyez qui s’en est allé d’avec nous. Et ils firent l’appel ; et voici, Jonathan n’y était pas, ni celui qui portait ses armes. ◊ 18 Et Saül dit à Akhija : Fais approcher l’arche de Dieu (car l’arche de Dieu était en ce jour-là avec les fils d’Israël). ◊ 19 Et il arriva que, pendant que Saül parlait au sacrificateur, le tumulte qui était dans le camp des Philistins allait toujours croissant ; et Saül dit au sacrificateur : Retire ta main.
◊ 20 Et Saül et tout le peuple qui était avec lui furent assemblés à grands cris, et vinrent à la bataille ; et voici, l’épée de chacun était contre l’autre : ce fut une confusion terrible. ◊ 21 Et il y avait, comme auparavant, des Hébreux parmi les Philistins, lesquels étaient montés avec eux dans le camp, [de tout] alentour, et eux aussi [se tournèrent] pour être avec Israël qui était avec Saül et Jonathan. ◊ 22 Et tous les hommes d’Israël qui s’étaient cachés dans la montagne d’Éphraïm, entendirent que les Philistins fuyaient, et ils s’attachèrent, eux aussi, à leur poursuite dans la bataille.
◊ 23 Et l’Éternel sauva Israël ce jour-là. Et la bataille s’étendit au-delà de Beth-Aven. ◊ 24 Et les hommes d’Israël furent accablés ce jour-là. Or Saül avait adjuré le peuple, disant : Maudit soit l’homme qui mangera du pain, jusqu’au soir, et [jusqu’à ce] que je me sois vengé de mes ennemis ; et, entre tout le peuple, nul ne goûta de pain. ◊ 25 Et tout le [peuple du] pays vint dans une forêt ; et il y avait du miel sur le dessus des champs. ◊ 26 Et le peuple entra dans la forêt ; et voici du miel qui coulait ; mais nul ne porta sa main à sa bouche, car le peuple avait peur du serment. ◊ 27 Et Jonathan n’avait pas entendu, lorsque son père avait fait jurer le peuple, et il étendit le bout du bâton qu’il avait à la main et le trempa dans un rayon de miel et ramena sa main à sa bouche, et ses yeux furent éclaircis. ◊ 28 Et quelqu’un du peuple répondit et dit : Ton père a fait expressément jurer le peuple, en disant : Maudit soit l’homme qui mangera du pain aujourd’hui ! et le peuple était fatigué. ◊ 29 Et Jonathan dit : Mon père a troublé le pays. Voyez donc comme mes yeux ont été éclaircis, parce que j’ai goûté un peu de ce miel ! ◊ 30 Qu’eût-ce été, si le peuple avait aujourd’hui mangé du butin de ses ennemis qu’il a trouvé ? maintenant la défaite des Philistins n’aurait-elle pas été plus grande ? ◊ 31 Et ils frappèrent ce jour-là les Philistins, depuis Micmash jusqu’à Ajalon ; et le peuple fut très fatigué. ◊ 32 Et le peuple se jeta sur le butin, et ils prirent du menu et du gros bétail, et des veaux, et ils les égorgèrent sur le sol ; et le peuple les mangeait avec le sang. ◊ 33 Et on le rapporta à Saül, en disant : Voici, le peuple pèche contre l’Éternel en mangeant avec le sang. Et il dit : Vous avez agi infidèlement. Roulez à présent vers moi une grande pierre. ◊ 34 Et Saül dit : Dispersez-vous parmi le peuple, et dites-leur : Amenez-moi chacun son bœuf et chacun son mouton, et égorgez-les ici et mangez ; et ne péchez pas contre l’Éternel en mangeant avec le sang. Et, cette nuit-là, tout le peuple amena chacun son bœuf à la main, et ils les égorgèrent là.
◊ 35 Et Saül bâtit un autel à l’Éternel ; ce fut le premier autel qu’il bâtit à l’Éternel. ◊ 36 Et Saül dit : Descendons de nuit après les Philistins, et pillons-les jusqu’à la lumière du matin, et n’en laissons pas un homme de reste. Et ils dirent : Fais tout ce qui est bon à tes yeux. Et le sacrificateur dit : Approchons-nous ici de Dieu. ◊ 37 Et Saül interrogea Dieu : Descendrai-je après les Philistins ? Les livreras-tu en la main d’Israël ? Et il ne lui répondit pas ce jour-là. ◊ 38 Et Saül dit : Approchez ici, vous tous les principaux du peuple, et sachez et voyez comment ce péché est arrivé aujourd’hui ; ◊ 39 car l’Éternel qui a sauvé Israël est vivant, que si c’était par Jonathan, mon fils, il mourra certainement ! Et personne de tout le peuple ne lui répondit. ◊ 40 Et il dit à tout Israël : Vous, soyez d’un côté, et moi et Jonathan, mon fils, nous serons de l’autre côté. Et le peuple dit à Saül : Fais ce qui est bon à tes yeux. ◊ 41 Et Saül dit à l’Éternel, le Dieu d’Israël : Donne [un sort] parfait. Et Jonathan et Saül furent pris, et le peuple échappa. ◊ 42 Et Saül dit : Jetez le sort entre moi et Jonathan, mon fils. Et Jonathan fut pris. ◊ 43 Et Saül dit à Jonathan : Déclare-moi ce que tu as fait. Et Jonathan le lui déclara, et dit : Je n’ai fait que goûter un peu de miel avec le bout du bâton que j’avais à la main, [et] voici, je meurs ! ◊ 44 Et Saül dit : Que Dieu [me] fasse ainsi, et ainsi y ajoute, si tu ne meurs certainement, Jonathan ! ◊ 45 Et le peuple dit à Saül : Jonathan, qui a opéré cette grande délivrance en Israël, mourra-t-il ? Qu’ainsi n’advienne ! L’Éternel est vivant, s’il tombe à terre un des cheveux de sa tête ! car il a opéré avec Dieu aujourd’hui. Et le peuple délivra Jonathan, et il ne mourut pas. ◊ 46 Et Saül remonta de la poursuite des Philistins, et les Philistins s’en allèrent en leur lieu.
◊ 47 Et Saül prit la royauté sur Israël, et il fit la guerre tout à l’entour contre tous ses ennemis : contre Moab, et contre les fils d’Ammon, et contre Édom, et contre les rois de Tsoba, et contre les Philistins ; et partout où il se tournait, il les châtiait. ◊ 48 Et il forma une armée et frappa Amalek, et délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient.
◊ 49 Et les fils de Saül étaient Jonathan, et Jishvi, et Malki-Shua ; et les noms de ses deux filles : le nom de l’aînée était Mérab, et le nom de la plus jeune, Mical. ◊ 50 Et le nom de la femme de Saül était Akhinoam, fille d’Akhimaats ; et le nom du chef de son armée était Abner, fils de Ner, oncle de Saül. ◊ 51 Et Kis, père de Saül, et Ner, père d’Abner, étaient fils d’Abiel.
◊ 52 Et la guerre fut forte contre les Philistins durant tous les jours de Saül ; et quand Saül voyait quelque homme fort et quelque homme vaillant, il le prenait auprès de lui.
Tite
3 ◊ 1 Rappelle-leur d’être soumis aux principautés et aux autorités, d’être obéissants, d’être prêts à toute bonne œuvre, ◊ 2 de n’injurier personne, de n’être pas querelleurs, [mais] modérés, montrant toute douceur envers tous les hommes. ◊ 3 Car nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la malice et dans l’envie, haïssables, nous haïssant l’un l’autre. ◊ 4 Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, ◊ 5 il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint, ◊ 6 qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, ◊ 7 afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle. ◊ 8 Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes sur ces choses, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : ces choses sont bonnes et utiles aux hommes. ◊ 9 Mais évite les folles questions, et les généalogies, et les contestations, et les disputes sur la loi, car elles sont inutiles et vaines. ◊ 10 Rejette l’homme sectaire après une première et une seconde admonestation, ◊ 11 sachant qu’un tel homme est perverti et pèche, étant condamné par lui-même.
◊ 12 Quand j’enverrai Artémas auprès de toi, — ou Tychique, empresse-toi de venir auprès de moi à Nicopolis, car j’ai résolu d’y passer l’hiver. ◊ 13 Accompagne avec soin Zénas, le docteur de la loi, et Apollos, afin que rien ne leur manque ; ◊ 14 et que les nôtres aussi apprennent à être les premiers dans les bonnes œuvres pour les choses nécessaires, afin qu’ils ne soient pas sans fruit.
◊ 15 Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce soit avec vous tous !
Tite
2 ◊ 1 Mais toi, annonce les choses qui conviennent au sain enseignement : ◊ 2 que les vieillards soient sobres, graves, sages, sains dans la foi, dans l’amour, dans la patience. ◊ 3 De même, que les femmes âgées soient, dans toute leur manière d’être, comme il convient à de saintes femmes, — ni médisantes, ni asservies à beaucoup de vin, enseignant de bonnes choses, ◊ 4 afin qu’elles instruisent les jeunes femmes à aimer leurs maris, à aimer leurs enfants, ◊ 5 à être sages, pures, occupées des soins de la maison, bonnes, soumises à leurs propres maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. ◊ 6 Exhorte de même les jeunes hommes à être sobres, ◊ 7 te montrant toi-même en toutes choses un modèle de bonnes œuvres, [faisant preuve] dans l’enseignement, de pureté de doctrine, ◊ 8 de gravité, de parole saine qu’on ne peut condamner, afin que celui qui s’oppose ait honte, n’ayant rien de mauvais à dire de nous. ◊ 9 [Exhorte] les esclaves à être soumis à leurs propres maîtres, à leur complaire en toutes choses, n’étant pas contredisants ; ◊ 10 ne détournant rien, mais montrant toute bonne fidélité, afin qu’ils ornent en toutes choses l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur. ◊ 11 Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, ◊ 12 nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement, et pieusement, ◊ 13 attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, ◊ 14 qui s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. ◊ 15 Annonce ces choses, exhorte et reprends, avec toute autorité de commander. Que personne ne te méprise.
Ésaïe
59 ◊ 1 Voici, la main de l’Éternel n’est pas devenue trop courte pour délivrer, ni son oreille trop appesantie pour entendre ; ◊ 2 mais vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu, et vos péchés ont fait [qu’il a] caché de vous sa face, pour ne pas écouter. ◊ 3 Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts, d’iniquité ; vos lèvres ont dit des mensonges, votre langue a murmuré l’iniquité ; ◊ 4 il n’y a personne qui invoque la justice, et personne qui plaide en jugement avec intégrité ; on se confie dans le néant, et on parle avec fausseté ; on conçoit l’oppression, et on enfante l’iniquité. ◊ 5 Ils font éclore des œufs de serpent, et ils tissent des toiles d’araignées : celui qui mange de leurs œufs mourra, et si l’on en écrase un, il en éclot une vipère. ◊ 6 Leurs toiles ne deviendront pas des vêtements, et ils ne se couvriront point de leurs œuvres ; leurs œuvres sont des œuvres d’iniquité, et des actes de violence sont dans leurs mains. ◊ 7 Leurs pieds courent au mal, et se hâtent pour verser le sang innocent ; leurs pensées sont des pensées d’iniquité ; la destruction et la ruine sont dans leurs sentiers ; ◊ 8 le chemin de la paix, ils ne le connaissent pas, et il n’y a pas de rectitude dans leurs voies ; ils ont perverti leurs sentiers ; quiconque y marche ne connaît pas la paix.
◊ 9 C’est pourquoi le juste jugement est loin de nous, et la justice ne nous atteint pas ; nous attendons la lumière, et voici les ténèbres ! la clarté, [et] nous marchons dans l’obscurité. ◊ 10 Nous tâtonnons après le mur comme des aveugles, et nous tâtonnons comme si nous n’avions pas d’yeux ; nous avons trébuché en plein midi, comme dans le crépuscule ; au milieu de ceux qui se portent bien nous sommes comme des morts. ◊ 11 Nous rugissons tous comme les ours, et nous ne cessons de gémir comme les colombes : nous attendons le juste jugement, et il n’y en a pas ; le salut, [et] il est loin de nous. ◊ 12 Car nos transgressions se sont multipliées devant toi, et nos péchés témoignent contre nous ; car nos transgressions sont avec nous, et nos iniquités, nous les connaissons : ◊ 13 se rebeller et mentir contre l’Éternel, et se détourner de notre Dieu, proférer l’oppression et la révolte, concevoir et énoncer du cœur des paroles de mensonge. ◊ 14 Et le jugement est repoussé en arrière, et la justice se tient loin ; car la vérité a trébuché sur la place publique, et la droiture ne peut entrer. ◊ 15 Et la vérité fait défaut, et celui qui se retire du mal devient une proie. Et l’Éternel l’a vu : et ce fut mauvais à ses yeux qu’il n’y eût pas de juste jugement.
◊ 16 Et il vit qu’il n’y avait personne, et il s’étonna de ce qu’il n’y eût pas d’intercesseur ; et son bras le sauva, et sa justice le soutint. ◊ 17 Et il revêtit la justice comme une cuirasse, et [mit] un casque de salut sur sa tête, et il revêtit, comme un habit, les vêtements de la vengeance, et se revêtit de jalousie comme d’un manteau. ◊ 18 Selon qu’a été la conduite, il rétribuera la fureur à ses adversaires, la pareille à ses ennemis ; aux îles il rendra la rétribution. ◊ 19 Et, du couchant, ils craindront le nom de l’Éternel, et du lever du soleil, sa gloire. Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel lèvera un étendard contre lui. ◊ 20 Et le rédempteur viendra à Sion et vers ceux qui, en Jacob, reviennent de [leur] rébellion, dit l’Éternel. ◊ 21 Et quant à moi, c’est ici mon alliance avec eux, dit l’Éternel : Mon esprit qui est sur toi, et mes paroles que j’ai mises dans ta bouche, ne se retireront pas de ta bouche, ni de la bouche de ta semence, ni de la bouche de la semence de ta semence, dit l’Éternel, dès maintenant et à toujours.
Proverbes
31 ◊ 1 * Paroles du roi Lemuel, l’oracle que sa mère lui enseigna :
◊ 2 Quoi, mon fils ? et quoi, fils de mon ventre ? et quoi, fils de mes vœux ? ◊ 3 Ne donne point ta force aux femmes, ni tes voies à celles qui perdent les rois.
◊ 4 Ce n’est point aux rois, Lemuel, ce n’est point aux rois de boire du vin, ni aux grands [de dire] : Où sont les boissons fortes ? ◊ 5 de peur qu’ils ne boivent, et n’oublient le statut, et ne fassent fléchir le jugement de tous les fils de l’affliction.
◊ 6 Donnez de la boisson forte à celui qui va périr, et du vin à ceux qui ont l’amertume dans le cœur : ◊ 7 qu’il boive et qu’il oublie sa pauvreté, et ne se souvienne plus de ses peines.
◊ 8 Ouvre ta bouche pour le muet, pour la cause de tous les délaissés.
◊ 9 Ouvre ta bouche, juge avec justice, et fais droit à l’affligé et au pauvre.
◊ 10 * Une femme vertueuse ! Qui la trouvera ? Car son prix est bien au-delà des rubis.
◊ 11 Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera point de butin.
◊ 12 Elle lui fait du bien et non du mal, tous les jours de sa vie.
◊ 13 Elle cherche de la laine et du lin, et travaille de ses mains avec joie.
◊ 14 Elle est comme les navires d’un marchand, elle amène son pain de loin.
◊ 15 Elle se lève quand il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison, et la tâche à ses servantes.
◊ 16 Elle pense à un champ, et elle l’acquiert ; du fruit de ses mains elle plante une vigne.
◊ 17 Elle ceint ses reins de force, et fortifie ses bras.
◊ 18 Elle éprouve que son trafic est bon ; de nuit sa lampe ne s’éteint pas.
◊ 19 Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau.
◊ 20 Elle étend sa main vers l’affligé, et tend ses mains au nécessiteux.
◊ 21 Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue d’écarlate.
◊ 22 Elle se fait des tapis ; le fin coton et la pourpre sont ses vêtements.
◊ 23 Son mari est connu dans les portes quand il s’assied avec les anciens du pays.
◊ 24 Elle fait des chemises, et les vend ; et elle livre des ceintures au marchand.
◊ 25 Elle est vêtue de force et de dignité, et elle se rit du jour à venir.
◊ 26 Elle ouvre sa bouche avec sagesse, et la loi de la bonté est sur sa langue.
◊ 27 Elle surveille les voies de sa maison, et ne mange pas le pain de paresse.
◊ 28 Ses fils se lèvent et la disent bienheureuse, son mari [aussi], et il la loue :
◊ 29 Plusieurs filles ont agi vertueusement ; mais toi, tu les surpasses toutes !
◊ 30 La grâce est trompeuse, et la beauté est vanité ; la femme qui craint l’Éternel, c’est elle qui sera louée.
◊ 31 Donnez-lui du fruit de ses mains, et qu’aux portes ses œuvres la louent.
Daniel
10 ◊ 1 * La troisième année de Cyrus, roi de Perse, une chose fut révélée à Daniel qui est appelé du nom de Belteshatsar ; et la chose est vraie, mais le temps d’épreuve déterminé est long. Et il comprit la chose et eut l’intelligence de la vision.
◊ 2 En ces jours-là, moi, Daniel, je menai deuil trois semaines entières ; ◊ 3 je ne mangeai pas de pain agréable, et la chair et le vin n’entrèrent pas dans ma bouche ; et je ne m’oignis point, jusqu’à ce que trois semaines entières fussent accomplies.
◊ 4 Et le vingt-quatrième jour du premier mois, j’étais au bord du grand fleuve qui est le Hiddékel ; ◊ 5 et je levai les yeux, et je vis ; et voici un homme vêtu de lin, et ses reins étaient ceints d’or d’Uphaz ; ◊ 6 et son corps était comme un chrysolithe, et son visage comme l’aspect de l’éclair, et ses yeux comme des flammes de feu, et ses bras et ses pieds comme l’apparence de l’airain poli, et la voix de ses paroles comme la voix d’une multitude. ◊ 7 Et moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne virent pas la vision, mais un grand tremblement tomba sur eux, et ils coururent pour se cacher. ◊ 8 Et moi je fus laissé seul, et je vis cette grande vision ; et il ne resta aucune force en moi, et mon teint frais fut changé en corruption, et je ne conservai aucune force. ◊ 9 Et j’entendis la voix de ses paroles ; et, comme j’entendais la voix de ses paroles, je tombai dans une profonde stupeur sur ma face, et ma face contre terre. ◊ 10 Et voici, une main me toucha et me secoua, [et me mit sur mes genoux et sur les paumes de mes mains. ◊ 11 Et il me dit : Daniel, homme bien-aimé, comprends les paroles que je te dis, et tiens-toi debout à la place où tu es ; car je suis maintenant envoyé vers toi. Et comme il parlait avec moi, [disant] cette parole, je me tins debout, tremblant. ◊ 12 Et il me dit : Ne crains pas, Daniel, car dès le premier jour où tu as appliqué ton cœur à comprendre et à t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et moi, je suis venu à cause de tes paroles ; ◊ 13 mais le chef du royaume de Perse m’a résisté vingt et un jours, et voici, Micaël, un des premiers chefs, vint à mon secours : et je restai là, auprès des rois de Perse. ◊ 14 Et je suis venu pour te faire comprendre ce qui arrivera à ton peuple à la fin des jours ; car la vision est encore pour [beaucoup de] jours. ◊ 15 Et comme il parlait avec moi selon ces paroles, je tournai ma face vers la terre, et je devins muet. ◊ 16 Et voici, comme la ressemblance des fils des hommes toucha mes lèvres. Et j’ouvris ma bouche et je parlai, et je dis à celui qui se tenait devant moi : Mon seigneur, par la vision les douleurs m’ont saisi, et je n’ai conservé aucune force. ◊ 17 Et comment le serviteur de mon seigneur, que voici, parlerait-il avec mon seigneur, que voici ? Car pour moi, dès maintenant, aucune force ne subsiste en moi, et il ne reste plus en moi de souffle. ◊ 18 Et comme l’aspect d’un homme me toucha de nouveau, et me fortifia, ◊ 19 et il dit : Ne crains pas, homme bien-aimé ; paix te soit ! sois fort, oui, sois fort ! Et comme il parlait avec moi, je pris des forces, et je dis : Que mon seigneur parle, car tu m’as fortifié.
◊ 20 Et il dit : Sais-tu pourquoi je suis venu vers toi ? Et maintenant, je m’en retournerai pour combattre contre le chef de la Perse ; et quand je sortirai, voici, le chef de Javan viendra. ◊ 21 Cependant je te déclarerai ce qui est consigné dans l’écrit de vérité ; et pas un seul ne tient ferme avec moi contre ceux-là, sinon Micaël, votre chef.
Lévitique
16 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, après la mort des deux fils d’Aaron, lorsque, s’étant approchés de l’Éternel, ils moururent ; ◊ 2 et l’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron, ton frère, qu’il n’entre pas en tout temps dans le lieu saint, au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche, afin qu’il ne meure pas ; car j’apparais dans la nuée sur le propitiatoire. ◊ 3 Aaron entrera de cette manière dans le lieu saint : avec un jeune taureau pour sacrifice pour le péché, et un bélier pour holocauste ; ◊ 4 il se revêtira d’une sainte tunique de lin, et des caleçons de lin seront sur sa chair, et il se ceindra d’une ceinture de lin, et il s’enveloppera la tête d’une tiare de lin : ce sont de saints vêtements ; et il lavera sa chair dans l’eau ; puis il s’en vêtira. ◊ 5 Et il prendra de l’assemblée des fils d’Israël deux boucs pour un sacrifice pour le péché, et un bélier pour un holocauste. ◊ 6 Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison.
◊ 7 Et il prendra les deux boucs, et les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation. ◊ 8 Et Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour azazel. ◊ 9 Et Aaron présentera le bouc sur lequel le sort sera tombé pour l’Éternel, et en fera un sacrifice pour le péché. ◊ 10 Et le bouc sur lequel le sort sera tombé pour azazel, sera placé vivant devant l’Éternel, afin de faire propitiation sur lui, pour l’envoyer au désert pour être azazel.
◊ 11 Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison ; et il égorgera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même ; ◊ 12 puis il prendra plein un encensoir de charbons de feu, de dessus l’autel [qui est] devant l’Éternel, et plein ses paumes d’encens de drogues odoriférantes pulvérisées, et il les apportera au-dedans du voile ; ◊ 13 et il mettra l’encens sur le feu, devant l’Éternel, pour que la nuée de l’encens couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, afin qu’il ne meure pas. ◊ 14 Et il prendra du sang du taureau, et il en fera aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire, vers l’orient ; et il fera aspersion du sang avec son doigt, sept fois, devant le propitiatoire.
◊ 15 Et il égorgera le bouc du sacrifice pour le péché, qui est pour le peuple, et il apportera son sang au-dedans du voile, et fera avec son sang, comme il a fait avec le sang du taureau : il en fera aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire. ◊ 16 Et il fera propitiation pour le lieu saint, [le purifiant] des impuretés des fils d’Israël et de leurs transgressions, selon tous leurs péchés ; et il fera de même pour la tente d’assignation, qui demeure avec eux au milieu de leurs impuretés. ◊ 17 Et personne ne sera dans la tente d’assignation quand il y entrera pour faire propitiation dans le lieu saint, jusqu’à ce qu’il en sorte ; et il fera propitiation pour lui-même et pour sa maison, et pour toute la congrégation d’Israël. ◊ 18 Et il sortira vers l’autel qui est devant l’Éternel, et fera propitiation pour lui ; et il prendra du sang du taureau et du sang du bouc, et le mettra sur les cornes de l’autel, tout autour ; ◊ 19 et il fera sur lui aspersion du sang avec son doigt, sept fois, et il le purifiera, et le sanctifiera des impuretés des fils d’Israël.
◊ 20 Et quand il aura achevé de faire propitiation pour le lieu saint, et pour la tente d’assignation, et pour l’autel, il présentera le bouc vivant. ◊ 21 Et Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et confessera sur lui toutes les iniquités des fils d’Israël et toutes leurs transgressions, selon tous leurs péchés ; il les mettra sur la tête du bouc, et l’enverra au désert par un homme qui se tiendra prêt [pour cela] ; ◊ 22 et le bouc portera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre inhabitée ; et l’homme laissera aller le bouc dans le désert.
◊ 23 Et Aaron rentrera à la tente d’assignation, et quittera les vêtements de lin dont il s’était vêtu quand il était entré dans le lieu saint, et les déposera là ; ◊ 24 et il lavera sa chair dans l’eau dans un lieu saint, et se revêtira de ses vêtements ; et il sortira, et il offrira son holocauste et l’holocauste du peuple, et fera propitiation pour lui-même et pour le peuple. ◊ 25 Et il fera fumer sur l’autel la graisse du sacrifice pour le péché. ◊ 26 Et celui qui aura conduit le bouc pour être azazel, lavera ses vêtements, et lavera sa chair dans l’eau ; et après cela il rentrera dans le camp. ◊ 27 Et on transportera hors du camp le taureau du sacrifice pour le péché et le bouc du sacrifice pour le péché, desquels le sang aura été porté dans le lieu saint pour faire propitiation, et on brûlera au feu leur peau, et leur chair, et leur fiente. ◊ 28 Et celui qui les aura brûlées lavera ses vêtements, et lavera sa chair dans l’eau ; et après cela il rentrera dans le camp.
◊ 29 Et ceci sera pour vous un statut perpétuel : au septième mois, le dixième [jour] du mois, vous affligerez vos âmes, et vous ne ferez aucune œuvre, tant l’Israélite de naissance que l’étranger qui séjourne au milieu de vous ; ◊ 30 car, en ce jour-là, il sera fait propitiation pour vous, afin de vous purifier : [et] vous serez purs de tous vos péchés devant l’Éternel. ◊ 31 Ce sera pour vous un sabbat de repos, et vous affligerez vos âmes ; [c’est] un statut perpétuel. ◊ 32 Et le sacrificateur qui aura été oint et qui aura été consacré pour exercer la sacrificature à la place de son père, fera propitiation ; et il revêtira les vêtements de lin, les saints vêtements ; ◊ 33 et il fera propitiation pour le saint sanctuaire, et il fera propitiation pour la tente d’assignation et pour l’autel, et il fera propitiation pour les sacrificateurs et pour tout le peuple de la congrégation. ◊ 34 Et ceci sera pour vous un statut perpétuel, afin de faire propitiation pour les fils d’Israël [pour les purifier] de tous leurs péchés, une fois l’an. Et on fit comme l’Éternel avait commandé à Moïse.
Luc
2 ◊ 1 Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, [portant] qu’il fût fait un recensement de toute la terre habitée. ◊ 2 (Le recensement lui-même se fit seulement lorsque Cyrénius eut le gouvernement de la Syrie.) ◊ 3 Et tous allaient pour être enregistrés, chacun en sa propre ville. ◊ 4 Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, ◊ 5 pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte. ◊ 6 Et il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s’accomplirent ; ◊ 7 et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
◊ 8 Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. ◊ 9 Et voici, un ange du *Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du *Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. ◊ 10 Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; ◊ 11 car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ◊ 12 Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. ◊ 13 Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : ◊ 14 Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ◊ 15 Et il arriva, lorsque les anges s’en furent allés d’avec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusqu’à Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le *Seigneur nous a fait connaître. ◊ 16 Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite touchant ce petit enfant. ◊ 18 Et tous ceux qui l’ouïrent s’étonnèrent des choses qui leur étaient dites par les bergers. ◊ 19 Et Marie gardait toutes ces choses par-devers elle, les repassant dans son cœur. ◊ 20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, selon qu’il leur en avait été parlé.
◊ 21 Et quand huit jours furent accomplis pour le circoncire, son nom fut appelé Jésus, nom duquel il avait été appelé par l’ange avant qu’il fût conçu dans le ventre.
◊ 22 Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au *Seigneur ◊ 23 (selon qu’il est écrit dans la loi du *Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au *Seigneur), ◊ 24 et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du *Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes.
◊ 25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d’Israël ; et l’Esprit Saint était sur lui. ◊ 26 Et il avait été averti divinement par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort, que premièrement il n’eût vu le Christ du *Seigneur. ◊ 27 Et il vint par l’Esprit dans le temple ; et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l’usage de la loi, ◊ 28 il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit : ◊ 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; ◊ 30 car mes yeux ont vu ton salut, ◊ 31 lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : ◊ 32 une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël. ◊ 33 Et son père et sa mère s’étonnaient des choses qui étaient dites de lui. ◊ 34 Et Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira ◊ 35 (et même une épée transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées.
◊ 36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser (elle était fort avancée en âge, ayant vécu avec un mari sept ans depuis sa virginité, ◊ 37 et veuve d’environ quatre-vingt-quatre ans), qui ne quittait pas le temple, servant [Dieu] en jeûnes et en prières, nuit et jour ; ◊ 38 celle-ci, survenant en ce même moment, louait le *Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.
◊ 39 Et quand ils eurent tout accompli selon la loi du *Seigneur, ils s’en retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. ◊ 40 Et l’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui.
◊ 41 Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. ◊ 42 Et quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, ◊ 43 et qu’ils avaient accompli les jours [de la fête], comme ils s’en retournaient, l’enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; et ses parents ne le savaient pas. ◊ 44 Mais croyant qu’il était dans la troupe des voyageurs, ils marchèrent le chemin d’un jour et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances ; ◊ 45 et ne le trouvant pas, ils s’en retournèrent à Jérusalem à sa recherche. ◊ 46 Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. ◊ 47 Et tous ceux qui l’entendaient s’étonnaient de son intelligence et de ses réponses. ◊ 48 Et quand ils le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi ? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine. ◊ 49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ◊ 50 Et ils ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. ◊ 51 Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth, et leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur. ◊ 52 Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes.
Luc
3 ◊ 1 Or, en la quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, et Hérode tétrarque de la Galilée, et Philippe son frère tétrarque de l’Iturée et de la contrée de Trachonite, et Lysanias tétrarque de l’Abilène, ◊ 2 sous la souveraine sacrificature d’Anne et de Caïphe, la parole de Dieu vint à Jean, le fils de Zacharie, au désert. ◊ 3 Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance en rémission de péchés ; ◊ 4 comme il est écrit au livre des paroles d’Ésaïe le prophète : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers. ◊ 5 Toute vallée sera comblée, et toute montagne et toute colline sera abaissée, et les choses tortues seront rendues droites, et les [sentiers] raboteux deviendront des sentiers unis ; ◊ 6 et toute chair verra le salut de Dieu ». ◊ 7 Il disait donc aux foules qui sortaient pour être baptisées par lui : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc des fruits qui conviennent à la repentance ; et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 9 Et déjà même la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit, est coupé et jeté au feu. ◊ 10 Et les foules l’interrogèrent, disant : Que faut-il donc que nous fassions ? ◊ 11 Et répondant, il leur dit : Que celui qui a deux tuniques en donne à celui qui n’en a point, et que celui qui a des vivres fasse de même. ◊ 12 Et des publicains vinrent aussi pour être baptisés ; et ils lui dirent : Maître, que faut-il que nous fassions ? ◊ 13 Et il leur dit : Ne percevez rien au-delà de ce qui vous est ordonné. ◊ 14 Et des gens de guerre l’interrogèrent aussi, disant : Et nous, que faut-il que nous fassions ? Et il leur dit : Ne commettez pas d’extorsions, ni n’accusez faussement personne, et contentez-vous de vos gages. ◊ 15 — Et comme le peuple était dans l’attente, et que tous raisonnaient dans leurs cœurs à l’égard de Jean si lui ne serait point le Christ, ◊ 16 Jean répondait à tous, disant : Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, duquel je ne suis pas digne de délier la courroie des sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 17 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera le froment dans son grenier, mais il brûlera la balle au feu inextinguible. ◊ 18 Et faisant aussi plusieurs autres exhortations, il évangélisait donc le peuple ; ◊ 19 mais Hérode le tétrarque, étant repris par lui au sujet d’Hérodias, la femme de son frère, et à cause de toutes les choses méchantes qu’Hérode avait faites, ◊ 20 ajouta encore à toutes les autres celle de mettre Jean en prison.
◊ 21 Et il arriva que, comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé et priant, le ciel s’ouvrit ; ◊ 22 et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir.
◊ 23 Et Jésus lui-même commençait d’avoir environ trente ans, étant, comme on l’estimait, fils de Joseph : d’Héli, ◊ 24 de Matthat, de Lévi, de Melchi, de Janna, de Joseph, ◊ 25 de Mattathie, d’Amos, de Nahum, d’Esli, de Naggé, ◊ 26 de Maath, de Mattathie, de Séméi, de Joseph, de Juda, ◊ 27 de Johanna, de Rhésa, de Zorobabel, de Salathiel, de Néri, ◊ 28 de Melchi, d’Addi, de Cosam, d’Elmodam, d’Er, ◊ 29 de José, d’Éliézer, de Jorim, de Matthat, de Lévi, ◊ 30 de Siméon, de Juda, de Joseph, de Jonan, d’Éliakim, ◊ 31 de Méléa, de Maïnan, de Mattatha, de Nathan, de David, ◊ 32 de Jessé, d’Obed, de Booz, de Salmon, de Naasson, ◊ 33 d’Aminadab, d’Aram, d’Esrom, de Pharès, de Juda, ◊ 34 de Jacob, d’Isaac, d’Abraham, de Thara, de Nachor, ◊ 35 de Seruch, de Ragaü, de Phalek, d’Éber, de Sala, ◊ 36 de Caïnan, d’Arphaxad, de Sem, de Noé, de Lamech, ◊ 37 de Mathusala, d’Énoch, de Jared, de Maléléel, de Caïnan, ◊ 38 d’Énos, de Seth, d’Adam, de Dieu.
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Daniel
9 ◊ 1 La première année de Darius, fils d’Assuérus, de la semence des Mèdes, qui fut fait roi sur le royaume des Chaldéens, ◊ 2 la première année de son règne, moi, Daniel, je compris par les livres que le nombre des années touchant lequel la parole de l’Éternel vint à Jérémie le prophète, pour l’accomplissement des désolations de Jérusalem, était de soixante-dix années. ◊ 3 Et je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, pour [le] rechercher par la prière et la supplication, dans le jeûne, et le sac et la cendre. ◊ 4 Et je priai l’Éternel, mon Dieu, et je fis ma confession, et je dis : Je te supplie, Seigneur, le *Dieu grand et terrible, qui gardes l’alliance et la bonté envers ceux qui t’aiment et qui gardent tes commandements ! ◊ 5 Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment, et nous nous sommes rebellés et nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances ; ◊ 6 et nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui parlaient en ton nom à nos rois, à nos princes, et à nos pères, et à tout le peuple du pays. ◊ 7 À toi, Seigneur, la justice, et à nous la confusion de face, comme [elle est] aujourd’hui, — aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem et à tout Israël, à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin, dans tous les pays où tu les as chassés, à cause de leurs infidélités par lesquelles ils ont été infidèles envers toi. ◊ 8 Seigneur, à nous la confusion de face, à nos rois, à nos princes, et à nos pères, parce que nous avons péché contre toi. ◊ 9 Au Seigneur notre Dieu sont les compassions et les pardons, car nous nous sommes rebellés contre lui, ◊ 10 et nous n’avons pas écouté la voix de l’Éternel, notre Dieu, pour marcher selon ses lois qu’il a mises devant nous par ses serviteurs les prophètes. ◊ 11 Et tout Israël a transgressé ta loi et s’est détourné en n’écoutant pas ta voix. Alors ont été versés sur nous l’exécration et le serment qui sont écrits dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre lui ; ◊ 12 et il a accompli ses paroles qu’il a prononcées contre nous et contre nos juges qui nous jugeaient, en faisant venir sur nous un mal si grand que rien ne s’est fait sous tous les cieux comme ce qui a été fait à Jérusalem. ◊ 13 Selon qu’il est écrit dans la loi de Moïse, tout ce mal est venu sur nous ; et nous n’avons pas imploré l’Éternel, notre Dieu, afin de revenir de nos iniquités et de comprendre ta vérité. ◊ 14 Et l’Éternel a veillé sur le mal, et l’a fait venir sur nous ; car l’Éternel, notre Dieu, est juste dans toutes les œuvres qu’il a faites ; et nous n’avons pas écouté sa voix. ◊ 15 — Et maintenant, Seigneur, notre Dieu, toi qui as fait sortir ton peuple du pays d’Égypte à main forte, et qui t’es fait un nom, comme [il paraît] aujourd’hui : nous avons péché, nous avons agi méchamment ! ◊ 16 Seigneur, selon toutes tes justices, que ta colère et ta fureur se détournent, je te prie, de ta ville de Jérusalem, ta sainte montagne. Car à cause de nos péchés, et à cause des iniquités de nos pères, Jérusalem et ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui nous entourent. ◊ 17 Et maintenant, écoute, ô notre Dieu, la prière de ton serviteur et ses supplications, et, pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé. ◊ 18 Incline ton oreille, ô mon Dieu, et écoute ; ouvre tes yeux, et vois nos désolations, et la ville qui est appelée de ton nom. Car ce n’est pas à cause de nos justices que nous présentons devant toi nos supplications, mais à cause de tes grandes compassions. ◊ 19 Seigneur, écoute ; Seigneur, pardonne ; Seigneur, sois attentif et agis ; ne tarde pas, à cause de toi-même, mon Dieu ; car ta ville et ton peuple sont appelés de ton nom.
◊ 20 Et je parlais encore, et je priais et confessais mon péché et le péché de mon peuple Israël, et je présentais ma supplication devant l’Éternel, mon Dieu, pour la sainte montagne de mon Dieu, ◊ 21 — je parlais encore en priant, et l’homme Gabriel que j’avais vu dans la vision au commencement, volant avec rapidité, me toucha vers le temps de l’offrande de gâteau du soir. ◊ 22 Et il me fit comprendre, et me parla, et dit : Daniel, je suis maintenant sorti pour éclairer ton intelligence. ◊ 23 Au commencement de tes supplications la parole est sortie, et je suis venu pour [te la] déclarer, car tu es un bien-aimé. Comprends donc la parole, et sois intelligent dans la vision : ◊ 24 Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta sainte ville, pour clore la transgression, et pour en finir avec les péchés, et pour faire propitiation pour l’iniquité, et pour introduire la justice des siècles, et pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le saint des saints. ◊ 25 Et sache, et comprends : Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, [le] prince, il y a sept semaines et soixante-deux semaines ; la place et le fossé seront rebâtis, et [cela] en des temps de trouble. ◊ 26 Et après les soixante-deux semaines, [le] Messie sera retranché et n’aura rien ; et le peuple du prince qui viendra, détruira la ville et le lieu saint, et la fin en sera avec débordement ; et jusqu’à la fin [il y aura] guerre, un décret de désolations. ◊ 27 Et il confirmera une alliance avec la multitude [pour] une semaine ; et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; et à cause de la protection des abominations [il y aura] un désolateur, et jusqu’à ce que la consomption et [ce qui est] décrété soient versés sur la désolée.
Genèse
14 ◊ 1 * Et il arriva, aux jours d’Amraphel, roi de Shinhar, d’Arioc, roi d’Ellasar, de Kedor-Laomer, roi d’Élam, et de Tidhal, roi des nations, ◊ 2 qu’ils firent la guerre contre Béra, roi de Sodome, et contre Birsha, roi de Gomorrhe, [contre] Shineab, roi d’Adma, et [contre] Shéméber, roi de Tseboïm, et [contre] le roi de Béla, qui est Tsoar. ◊ 3 Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée. ◊ 4 Douze ans, ils avaient été asservis à Kedor-Laomer, mais, la treizième année, ils se révoltèrent. ◊ 5 Et la quatorzième année, Kedor-Laomer vint, et les rois qui étaient avec lui, et ils frappèrent les Rephaïm à Ashteroth-Karnaïm, et les Zuzim à Ham, et les Émim à Shavé-Kiriathaïm, ◊ 6 et les Horiens dans leur montagne de Séhir, jusqu’à El-Paran, qui est près du désert. ◊ 7 Et ils retournèrent, et vinrent à En-Mishpath, qui est Kadès, et ils frappèrent toute la contrée des Amalékites, et aussi les Amoréens qui habitaient à Hatsatson-Thamar. ◊ 8 Et le roi de Sodome, et le roi de Gomorrhe, et le roi d’Adma, et le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar, sortirent et se rangèrent en bataille contre eux dans la vallée de Siddim, ◊ 9 contre Kedor-Laomer, roi d’Élam, et Tidhal, roi des nations, et Amraphel, roi de Shinhar, et Arioc, roi d’Ellasar : quatre rois contre cinq. ◊ 10 Et la vallée de Siddim était pleine de puits de bitume ; et les rois de Sodome et de Gomorrhe s’enfuirent, et y tombèrent ; et ceux qui restèrent s’enfuirent dans la montagne. ◊ 11 Et ils prirent tous les biens de Sodome et de Gomorrhe, et tous leurs vivres, et ils s’en allèrent. ◊ 12 Ils prirent aussi Lot, fils du frère d’Abram, et son bien, et ils s’en allèrent ; car [Lot] habitait dans Sodome.
◊ 13 Et un homme qui était échappé, vint et le rapporta à Abram, l’Hébreu, qui demeurait auprès des chênes de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eshcol et frère d’Aner : ceux-ci étaient alliés d’Abram. ◊ 14 Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit [hommes], nés dans sa maison, et poursuivit [les rois] jusqu’à Dan ; ◊ 15 et il divisa [sa troupe, et se jeta] sur eux de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Damas. ◊ 16 Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple. ◊ 17 Et comme il s’en revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, qui est la vallée du roi. ◊ 18 Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du *Dieu Très-haut) ; ◊ 19 et il le bénit, et dit : Béni soit Abram de par le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! ◊ 20 Et béni soit le *Dieu Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et [Abram] lui donna la dîme de tout. ◊ 21 Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi. ◊ 22 Et Abram dit au roi de Sodome : J’ai levé ma main vers l’Éternel, le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre : ◊ 23 si, depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit,… afin que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi Abram !… ◊ 24 sauf seulement ce qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui sont allés avec moi, Aner, Eshcol et Mamré : eux, ils prendront leur part.
Genèse
15 ◊ 1 * Après ces choses, la parole de l’Éternel fut [adressée] à Abram dans une vision, disant : Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense. ◊ 2 Et Abram dit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. ◊ 3 Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité ; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier. ◊ 4 Et voici, la parole de l’Éternel [vint] à lui, disant : Celui-ci ne sera pas ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier. ◊ 5 Et il le fit sortir dehors, et dit : Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence. ◊ 6 Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. ◊ 7 Et il lui dit : Moi, je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder. ◊ 8 Et il dit : Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? ◊ 9 Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon. ◊ 10 Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l’une vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. ◊ 11 Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes ; et Abram les écarta. ◊ 12 Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. ◊ 13 Et [l’Éternel] dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. ◊ 14 Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. ◊ 15 Et toi, tu t’en iras vers tes pères en paix ; tu seras enterré en bonne vieillesse. ◊ 16 Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble. ◊ 17 Et il arriva que le soleil s’étant couché, il y eut une obscurité épaisse ; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux. ◊ 18 En ce jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate : ◊ 19 le Kénien, et le Kenizien, et le Kadmonien, ◊ 20 et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm, ◊ 21 et l’Amoréen, et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien.
1 Corinthiens
10 ◊ 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, ◊ 2 et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ◊ 3 et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, ◊ 4 et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. ◊ 5 Mais Dieu n’a point pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. ◊ 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. ◊ 7 Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d’eux, ainsi qu’il est écrit : « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer ». ◊ 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d’eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. ◊ 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté et ont péri par les serpents. ◊ 10 Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. ◊ 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. ◊ 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. ◊ 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
◊ 14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ◊ 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. ◊ 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? ◊ 17 Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. ◊ 18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? ◊ 19 Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? ◊ 20 [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ◊ 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. ◊ 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
◊ 23 Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. ◊ 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. ◊ 25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : ◊ 26 « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». ◊ 27 Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. ◊ 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. ◊ 29 Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? ◊ 30 Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? ◊ 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ◊ 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; ◊ 33 comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
Hébreux
4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Hébreux
5 ◊ 1 Car tout souverain sacrificateur pris d’entre les hommes est établi pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, afin qu’il offre et des dons et des sacrifices pour les péchés, ◊ 2 étant capable d’avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants, puisqu’il est aussi lui-même enveloppé d’infirmité ; ◊ 3 et, à cause de cette infirmité, il doit offrir pour les péchés, comme pour le peuple, ainsi aussi pour lui-même. ◊ 4 Or nul ne s’arroge cet honneur ; mais [seulement] s’il est appelé de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron. ◊ 5 De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là [l’a glorifié] qui lui a dit : « Tu es mon Fils ; moi je t’ai aujourd’hui engendré » ; ◊ 6 comme il dit aussi dans un autre passage : « Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » ; ◊ 7 — qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, ◊ 8 quoiqu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; ◊ 9 et ayant été consommé, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, ◊ 10 étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, ◊ 11 au sujet duquel nous avons beaucoup de choses à dire et qui sont difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus paresseux à écouter. ◊ 12 Car lorsque vous devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne quels sont les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels, que vous avez besoin de lait et non de nourriture solide ; ◊ 13 car quiconque use de lait est inexpérimenté dans la parole de la justice, car il est un petit enfant ; ◊ 14 mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal.
2 Pierre
2 ◊ 1 Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction ; ◊ 2 et plusieurs suivront leurs excès : et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée ; ◊ 3 et, par cupidité, ils feront trafic de vous avec des paroles artificieuses ; mais leur jugement, dès longtemps, ne demeure pas oisif, et leur destruction ne sommeille pas. ◊ 4 Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement ; ◊ 5 — et s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, faisant venir [le] déluge sur un monde d’impies ; ◊ 6 — et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées par une totale subversion, les établissant pour être un exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété ; ◊ 7 et s’il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, ◊ 8 (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques,) ◊ 9 — le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, pour être punis, ◊ 10 mais spécialement ceux qui suivent la chair dans la convoitise de l’impureté et qui méprisent la domination. Gens audacieux, adonnés à leur sens, ils ne tremblent pas en injuriant les dignités, ◊ 11 tandis que les anges, plus grands en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le *Seigneur. ◊ 12 Mais ceux-ci, comme des bêtes sans raison, [purement] animales, nées pour être prises et détruites, parlant injurieusement dans les choses qu’ils ignorent, périront aussi dans leur propre corruption, ◊ 13 recevant la récompense de l’iniquité, estimant plaisir les voluptés d’un jour ; — des taches et des souillures, s’abandonnant aux délices de leurs propres tromperies tout en faisant des festins avec vous ; ◊ 14 ayant les yeux pleins d’adultère et ne cessant jamais de pécher ; amorçant les âmes mal affermies, ayant le cœur exercé à la cupidité, enfants de malédiction. ◊ 15 Ayant laissé le droit chemin, ils se sont égarés, ayant suivi le chemin de Balaam, [fils] de Bosor, qui aima le salaire d’iniquité ; ◊ 16 mais il fut repris de sa propre désobéissance : une bête de somme muette, parlant d’une voix d’homme, réprima la folie du prophète. ◊ 17 Ce sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par la tempête, [des gens] à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours ; ◊ 18 car, en prononçant d’orgueilleux discours de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par leurs impudicités, ceux qui avaient depuis peu échappé à ceux qui vivent dans l’erreur ; ◊ 19 — leur promettant la liberté, eux qui sont esclaves de la corruption ; car on est esclave de celui par qui on est vaincu. ◊ 20 Car, si, après avoir échappé aux souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, étant de nouveau enlacés, ils sont vaincus par elles, leur dernière condition est pire que la première ; ◊ 21 car il leur eût mieux valu n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné ; ◊ 22 mais ce que dit le proverbe véritable leur est arrivé : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la truie lavée, à se vautrer au bourbier.
Matthieu
3 ◊ 1 Or, en ces jours-là vient Jean le baptiseur, prêchant dans le désert de la Judée, ◊ 2 et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ◊ 3 Car c’est ici celui dont il a été parlé par Ésaïe le prophète, disant : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers ». ◊ 4 Or Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage.
◊ 5 Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, sortaient vers lui ; ◊ 6 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés.
◊ 7 Et voyant plusieurs des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc du fruit qui convienne à la repentance ; ◊ 9 et ne pensez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 10 Et déjà la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 11 Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 12 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera son froment dans le grenier ; mais il brûlera la balle au feu inextinguible.
◊ 13 Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; ◊ 14 mais Jean l’en empêchait fort, disant : Moi, j’ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! ◊ 15 Et Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laissa faire. ◊ 16 Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt, de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. ◊ 17 Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.
2 Timothée
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est dans le christ Jésus, ◊ 2 à Timothée, [mon] enfant bien-aimé : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Je suis reconnaissant envers Dieu, que je sers dès mes ancêtres avec une conscience pure, de ce que je me souviens si constamment de toi dans mes supplications, nuit et jour ◊ 4 (désirant ardemment de te voir, me souvenant de tes larmes, afin que je sois rempli de joie,) ◊ 5 me rappelant la foi sincère qui [est] en toi, et qui a d’abord habité dans ta grand’mère Loïs et dans ta mère Eunice, et, j’en suis persuadé, en toi aussi. ◊ 6 C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu qui est en toi par l’imposition de mes mains ; ◊ 7 car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de conseil. ◊ 8 N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu, ◊ 9 qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le christ Jésus avant les temps des siècles, ◊ 10 mais qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile ; ◊ 11 pour lequel moi j’ai été établi prédicateur et apôtre et docteur des nations. ◊ 12 C’est pourquoi aussi je souffre ces choses ; mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu’à ce jour-là. ◊ 13 Aie un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 14 Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous. ◊ 15 Tu sais ceci, que tous ceux qui sont en Asie, du nombre desquels sont Phygelle et Hermogène, se sont détournés de moi. ◊ 16 Le Seigneur fasse miséricorde à la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé et n’a point eu honte de ma chaîne, ◊ 17 mais, quand il a été à Rome, il m’a cherché très soigneusement et il m’a trouvé. ◊ 18 Le Seigneur lui fasse trouver miséricorde de la part du Seigneur dans ce jour-là ; et tu sais mieux [que personne] combien de services il a rendus dans Éphèse.
Psaumes
Au chef de musique. Du serviteur de l’Éternel, de David, qui adressa à l’Éternel les paroles de ce cantique, le jour où l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis, et de la main de Saül. Et il dit :
◊ 1 Je t’aimerai, ô Éternel, ma force !
◊ 2 Éternel, mon rocher, et mon lieu fort, et celui qui me délivre ! Mon *Dieu, mon rocher, en qui je me confie, mon bouclier et la corne de mon salut, ma haute retraite !
◊ 3 Je crierai à l’Éternel, qui est digne d’être loué, et je serai sauvé de mes ennemis.
◊ 4 * Les cordeaux de la mort m’ont environné, et les torrents de Bélial m’ont fait peur ;
◊ 5 Les cordeaux du shéol m’ont entouré, les filets de la mort m’ont surpris :
◊ 6 Dans ma détresse j’ai invoqué l’Éternel, et j’ai crié à mon Dieu : de son temple, il a entendu ma voix, et mon cri est parvenu devant lui à ses oreilles.
◊ 7 * Alors la terre fut ébranlée, et trembla, et les fondements des montagnes furent secoués et furent ébranlés, parce qu’il était irrité.
◊ 8 Une fumée montait de ses narines, et un feu sortant de sa bouche dévorait ; des charbons en jaillissaient embrasés.
◊ 9 Et il abaissa les cieux, et descendit ; et il y avait une obscurité profonde sous ses pieds.
◊ 10 Il était monté sur un chérubin, et volait, et il planait sur les ailes du vent.
◊ 11 Il mit les ténèbres pour sa demeure secrète comme sa tente autour de lui, des ténèbres d’eaux, d’épaisses nuées de l’air.
◊ 12 De la splendeur qui était devant lui, ses nuées épaisses passaient, de la grêle et des charbons de feu.
◊ 13 Et l’Éternel tonna dans les cieux, et le Très-haut fit retentir sa voix, — de la grêle et des charbons de feu.
◊ 14 Et il tira ses flèches et dispersa [mes ennemis] ; il lança des éclairs et les mit en déroute.
◊ 15 Alors les lits des eaux parurent, et les fondements du monde furent mis à découvert, quand tu les tanças, ô Éternel, par le souffle du vent de tes narines.
◊ 16 D’en haut il étendit [sa main], il me prit, il me tira des grandes eaux ;
◊ 17 Il me délivra de mon puissant ennemi et de ceux qui me haïssaient ; car ils étaient plus forts que moi.
◊ 18 Ils m’avaient surpris au jour de ma calamité, mais l’Éternel fut mon appui.
◊ 19 * Et il me fit sortir au large, il me délivra, parce qu’il prenait son plaisir en moi.
◊ 20 L’Éternel m’a récompensé selon ma justice, il m’a rendu selon la pureté de mes mains ;
◊ 21 Car j’ai gardé les voies de l’Éternel, et je ne me suis point méchamment détourné de mon Dieu.
◊ 22 Car toutes ses ordonnances ont été devant moi ; et ses statuts, je ne les ai pas écartés de moi.
◊ 23 Et j’ai été parfait avec lui, et je me suis gardé de mon iniquité.
◊ 24 Et l’Éternel m’a rendu selon ma justice, selon la pureté de mes mains devant ses yeux.
◊ 25 Avec celui qui use de grâce, tu uses de grâce ; avec l’homme parfait, tu te montres parfait ;
◊ 26 Avec celui qui est pur, tu te montres pur ; et avec le pervers, tu es roide.
◊ 27 Car toi tu sauveras le peuple affligé, et tu abaisseras les yeux hautains.
◊ 28 Car c’est toi qui fais luire ma lampe : l’Éternel, mon Dieu, fait resplendir mes ténèbres.
◊ 29 Car, par toi, je courrai au travers d’une troupe, et, par mon Dieu, je franchirai une muraille.
◊ 30 * Quant à *Dieu, sa voie est parfaite ; la parole de l’Éternel est affinée ; il est un bouclier à tous ceux qui se confient en lui.
◊ 31 Car qui est +Dieu, hormis l’Éternel, et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu,
◊ 32 Le *Dieu qui me ceint de force et qui rend ma voie parfaite ? —
◊ 33 Qui rend mes pieds pareils à ceux des biches, et me fait tenir debout sur mes lieux élevés ;
◊ 34 Qui enseigne mes mains à combattre, et mes bras bandent un arc d’airain.
◊ 35 Et tu m’as donné le bouclier de ton salut, et ta droite m’a soutenu, et ta débonnaireté m’a agrandi.
◊ 36 Tu as mis au large mes pas sous moi, et les chevilles de mes pieds n’ont pas chancelé.
◊ 37 J’ai poursuivi mes ennemis, et je les ai atteints ; et je ne m’en suis pas retourné que je ne les aie consumés.
◊ 38 Je les ai transpercés, et ils n’ont pu se relever ; ils sont tombés sous mes pieds.
◊ 39 Et tu m’as ceint de force pour le combat ; tu as courbé sous moi ceux qui s’élevaient contre moi.
◊ 40 Et tu as fait que mes ennemis m’ont tourné le dos ; et ceux qui me haïssaient, je les ai détruits.
◊ 41 Ils criaient, et il n’y avait point de sauveur ; [ils criaient] à l’Éternel, et il ne leur a pas répondu.
◊ 42 Et je les ai brisés menu comme la poussière devant le vent ; je les ai jetés loin comme la boue des rues.
◊ 43 * Tu m’as délivré des débats du peuple ; tu m’as établi chef des nations ; un peuple que je ne connaissais pas me servira.
◊ 44 Dès qu’ils ont entendu de leur oreille, ils m’ont obéi ; les fils de l’étranger se sont soumis à moi en dissimulant.
◊ 45 Les fils de l’étranger ont dépéri, et ils sont sortis en tremblant de leurs lieux cachés.
◊ 46 * L’Éternel est vivant ; et que mon Rocher soit béni ! Et que le Dieu de mon salut soit exalté,
◊ 47 Le *Dieu qui m’a donné des vengeances, et qui m’a assujetti les peuples,
◊ 48 Qui m’a délivré de mes ennemis ! Même tu m’as élevé au-dessus de ceux qui s’élèvent contre moi, tu m’as délivré de l’homme violent.
◊ 49 C’est pourquoi, Éternel ! je te célébrerai parmi les nations, et je chanterai des cantiques à [la gloire de] ton nom.
◊ 50 [C’est lui] qui a donné de grandes délivrances à son roi, et qui use de bonté envers son oint, envers David, et envers sa semence, à toujours.
2 Timothée
2 ◊ 1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus ; ◊ 2 et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d’instruire aussi les autres. ◊ 3 Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. ◊ 4 Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre ; ◊ 5 de même si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les lois ; ◊ 6 il faut que le laboureur travaille premièrement, pour qu’il jouisse des fruits.
◊ 7 Considère ce que je dis ; car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses.
◊ 8 Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, ◊ 9 dans lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n’est pas liée. ◊ 10 C’est pourquoi j’endure tout pour l’amour des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire éternelle. ◊ 11 Cette parole est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; ◊ 12 si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; ◊ 13 si nous sommes incrédules, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
◊ 14 Remets ces choses en mémoire, protestant devant le Seigneur qu’on n’ait pas de disputes de mots, [ce qui est] sans aucun profit, [et] pour la subversion des auditeurs. ◊ 15 Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité ; ◊ 16 mais évite les discours vains et profanes, car [ceux qui s’y livrent] iront plus avant dans l’impiété, ◊ 17 et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète ◊ 18 qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns. ◊ 19 Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur. ◊ 20 Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. ◊ 21 Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre. ◊ 22 Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ; ◊ 23 mais évite les questions folles et insensées, sachant qu’elles engendrent des contestations. ◊ 24 Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, propre à enseigner, ayant du support ; ◊ 25 enseignant avec douceur les opposants, [attendant] si Dieu, peut-être, ne leur donnera pas la repentance pour reconnaître la vérité, ◊ 26 et s’ils ne se réveilleront pas du piège du diable, par qui ils ont été pris, pour faire sa volonté.
2 Timothée
4 ◊ 1 Je t’en adjure devant Dieu et le christ Jésus, qui va juger vivants et morts, et par son apparition et par son règne : ◊ 2 prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, convaincs, reprends, exhorte, avec toute longanimité et doctrine ; ◊ 3 car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, ◊ 4 et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables. ◊ 5 Mais toi, sois sobre en toutes choses, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service ; ◊ 6 car, pour moi, je sers déjà de libation, et le temps de mon départ est arrivé ; ◊ 7 j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi : ◊ 8 désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition.
◊ 9 Empresse-toi de venir bientôt auprès de moi, ◊ 10 car Démas m’a abandonné, ayant aimé le présent siècle ; et il s’en est allé à Thessalonique, Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie ; ◊ 11 Luc seul est avec moi. Prends Marc et amène-le avec toi, car il m’est utile pour le service. ◊ 12 Or j’ai envoyé Tychique à Éphèse. ◊ 13 Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé en Troade chez Carpus, et les livres, spécialement les parchemins. ◊ 14 Alexandre, l’ouvrier en cuivre, a montré envers moi beaucoup de méchanceté ; le Seigneur lui rendra selon ses œuvres. ◊ 15 Garde-toi aussi de lui, car il s’est fort opposé à nos paroles. ◊ 16 Dans ma première défense, personne n’a été avec moi, mais tous m’ont abandonné : que cela ne leur soit pas imputé. ◊ 17 Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication fût pleinement accomplie et que toutes les nations l’entendissent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion. ◊ 18 Le Seigneur me délivrera de toute mauvaise œuvre et me conservera pour son royaume céleste. À lui la gloire, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 19 Salue Prisca et Aquilas et la maison d’Onésiphore. ◊ 20 Éraste est demeuré à Corinthe, et j’ai laissé Trophime malade à Milet. ◊ 21 Empresse-toi de venir avant l’hiver. Eubulus et Pudens, et Linus et Claudia, et tous les frères, te saluent. ◊ 22 Le seigneur Jésus Christ soit avec ton esprit. Que la grâce soit avec vous !
Josué
1 ◊ 1 Et il arriva, après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, que l’Éternel parla à Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, disant : ◊ 2 Moïse, mon serviteur, est mort ; et maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, [pour entrer] dans le pays que je leur donne à eux, les fils d’Israël. ◊ 3 Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme j’ai dit à Moïse. ◊ 4 Vos frontières seront depuis le désert et ce Liban jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu’à la grande mer, vers le soleil couchant. ◊ 5 Personne ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie ; comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec toi : je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point. ◊ 6 Fortifie-toi et sois ferme, car toi, tu feras hériter à ce peuple le pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner. ◊ 7 Seulement fortifie-toi et sois très ferme, pour prendre garde à faire selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a commandée ; ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, afin que tu prospères partout où tu iras. ◊ 8 Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras. ◊ 9 Ne t’ai-je pas commandé : Fortifie-toi et sois ferme ? Ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé ; car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras.
◊ 10 Et Josué commanda aux officiers du peuple, disant : ◊ 11 Passez par le milieu du camp, et commandez au peuple, disant : Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller prendre possession du pays que l’Éternel, votre Dieu, vous donne pour le posséder.
◊ 12 Et Josué parla aux Rubénites, et aux Gadites, et à la demi-tribu de Manassé, disant : ◊ 13 Souvenez-vous de la parole que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a commandée, disant : L’Éternel, votre Dieu, vous a donné du repos, et vous a donné ce pays. ◊ 14 Vos femmes, vos enfants, et vos troupeaux, demeureront dans le pays que Moïse vous a donné en deçà du Jourdain ; et vous passerez armés devant vos frères, vous tous, les vaillants hommes, et vous leur aiderez ◊ 15 jusqu’à ce que l’Éternel donne du repos à vos frères, comme à vous, et qu’eux aussi, ils possèdent le pays que l’Éternel, votre Dieu, leur donne ; alors vous retournerez dans le pays de votre possession, et vous le posséderez, celui que Moïse, serviteur de l’Éternel, vous a donné en deçà du Jourdain, vers le soleil levant. ◊ 16 Et ils répondirent à Josué, disant : Tout ce que tu nous commandes, nous le ferons, et nous irons partout où tu nous enverras : ◊ 17 comme nous avons écouté Moïse en toute chose, ainsi nous t’écouterons ; seulement, que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi, comme il a été avec Moïse. ◊ 18 Tout homme qui sera rebelle à ton commandement et qui n’écoutera pas tes paroles en tout ce que tu nous commanderas, sera mis à mort ; seulement fortifie-toi et sois ferme.
1 Pierre
5 ◊ 1 J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée : ◊ 2 paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, non point par contrainte, mais volontairement, ni pour un gain honteux, mais de bon gré, ◊ 3 ni comme dominant sur des héritages, mais en étant [les] modèles du troupeau ; ◊ 4 et quand le souverain pasteur sera manifesté, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire.
◊ 5 Pareillement, vous, jeunes gens, soyez soumis aux anciens ; et tous, les uns à l’égard des autres, soyez revêtus d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles. ◊ 6 Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu, ◊ 7 rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous.
◊ 8 Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour [de vous], cherchant qui il pourra dévorer. ◊ 9 Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que les mêmes souffrances s’accomplissent dans vos frères qui sont dans le monde. ◊ 10 Mais le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps, vous rendra lui-même accomplis, vous affermira, vous fortifiera, et vous établira sur un fondement [inébranlable]. ◊ 11 À lui [la gloire et] la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 12 Je vous ai écrit brièvement par Silvain, qui est un frère fidèle, comme je le pense, vous exhortant et attestant que cette [grâce] dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu. ◊ 13 Celle qui est élue avec vous à Babylone, vous salue, et Marc, mon fils. ◊ 14 Saluez-vous les uns les autres par un baiser d’amour. Paix soit à vous tous qui êtes en Christ !
1 Timothée
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ, selon le commandement de Dieu notre Sauveur et du christ Jésus notre espérance, ◊ 2 à Timothée, [mon] véritable enfant dans la foi : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !
◊ 3 Comme je t’ai prié de rester à Éphèse lorsque j’allais en Macédoine, afin que tu ordonnasses à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères, ◊ 4 et de ne pas s’attacher aux fables et aux généalogies interminables, qui produisent des disputes plutôt que l’administration de Dieu, qui est par la foi… ◊ 5 Or la fin de l’ordonnance, c’est l’amour qui procède d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sincère, ◊ 6 desquels quelques-uns s’étant écartés, se sont détournés à un vain babil, ◊ 7 voulant être docteurs de la loi, n’entendant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent. ◊ 8 Mais nous savons que la loi est bonne, si quelqu’un en use légitimement, ◊ 9 sachant ceci, que [la] loi n’est pas pour le juste, mais pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété et les profanes, pour les batteurs de père et les batteurs de mère, pour les homicides, ◊ 10 pour les fornicateurs, pour ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, pour les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et s’il y a quelque autre chose qui soit opposée à la saine doctrine, ◊ 11 suivant l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux, qui m’a été confié. ◊ 12 Et je rends grâces au christ Jésus, notre Seigneur, qui m’a fortifié, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service, ◊ 13 moi qui auparavant étais un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux ; mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité ; ◊ 14 et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. ◊ 15 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. ◊ 16 Mais miséricorde m’a été faite, à cause de ceci, [savoir] afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience, afin que je fusse un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. ◊ 17 Or, qu’au roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 18 Je te confie cette ordonnance, [mon] enfant Timothée, selon les prophéties qui ont été précédemment faites à ton sujet, afin que par elles tu combattes le bon combat, ◊ 19 gardant la foi et une bonne conscience, que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi ; ◊ 20 du nombre desquels sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Galates
5 ◊ 1 Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. ◊ 2 Voici, moi Paul, je vous dis que si vous êtes circoncis, Christ ne vous profitera de rien ; ◊ 3 et je proteste de nouveau à tout homme circoncis, qu’il est tenu d’accomplir toute la loi. ◊ 4 Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par [la] loi ; vous êtes déchus de la grâce. ◊ 5 Car nous, par [l’]Esprit, sur le principe de [la] foi, nous attendons l’espérance de la justice. ◊ 6 Car, dans le christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision, n’ont de valeur, mais [la] foi opérante par [l’]amour. ◊ 7 Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? ◊ 8 La persuasion ne vient pas de celui qui vous appelle. ◊ 9 Un peu de levain fait lever la pâte tout entière. ◊ 10 J’ai confiance à votre égard par le Seigneur, que vous n’aurez point d’autre sentiment ; mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera le jugement.
◊ 11 Mais moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? — alors le scandale de la croix est anéanti. ◊ 12 Je voudrais que ceux qui vous bouleversent se retranchassent même.
◊ 13 Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement [n’usez] pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair, mais, par amour, servez-vous l’un l’autre ; ◊ 14 car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 15 Mais si vous vous mordez et vous dévorez l’un l’autre, prenez garde que vous ne soyez consumés l’un par l’autre.
◊ 16 Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. ◊ 17 Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. ◊ 18 Mais si vous êtes conduits par [l’]Esprit, vous n’êtes pas sous [la] loi. ◊ 19 Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, ◊ 20 l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, ◊ 21 les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu. ◊ 22 Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, ◊ 23 la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. ◊ 24 Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. ◊ 25 Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. ◊ 26 Ne soyons pas désireux de vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres [et] en nous portant envie les uns aux autres.
Romains
16 ◊ 1 Or je vous recommande Phœbé, notre sœur, qui est servante de l’assemblée qui est à Cenchrée, ◊ 2 afin que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints, et que vous l’assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous ; car elle-même aussi a été en aide à plusieurs, et à moi-même. ◊ 3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre dans le christ Jésus ◊ 4 (qui, pour ma vie, ont exposé leur propre cou ; auxquels je ne rends pas grâces moi seul, mais aussi toutes les assemblées des nations), ◊ 5 et l’assemblée qui [se réunit] dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l’Asie pour Christ. ◊ 6 Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous. ◊ 7 Saluez Andronique et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont distingués parmi les apôtres, qui même ont été avant moi en Christ. ◊ 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. ◊ 9 Saluez Urbain, notre compagnon d’œuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. ◊ 10 Saluez Appellès, approuvé en Christ. Saluez ceux de chez Aristobule. ◊ 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de chez Narcisse qui sont dans le Seigneur. ◊ 12 Saluez Tryphène et Tryphose, lesquelles travaillent dans le Seigneur. Saluez Persis, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. ◊ 13 Saluez Rufus, l’élu dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. ◊ 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobas, Hermès, et les frères qui sont avec eux. ◊ 15 Saluez Philologue, et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympas, et tous les saints qui sont avec eux. ◊ 16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les assemblées du Christ vous saluent.
◊ 17 Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux. ◊ 18 Car ces sortes de gens ne servent pas notre seigneur Christ, mais leur propre ventre ; et par de douces paroles et un beau langage, ils séduisent les cœurs des simples. ◊ 19 Car votre obéissance est venue à [la connaissance de] tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal. ◊ 20 Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
◊ 21 Timothée, mon compagnon d’œuvre, et Lucius, et Jason, et Sosipater, mes parents, vous saluent.
◊ 22 Moi, Tertius, qui ai écrit la lettre, je vous salue dans le Seigneur. ◊ 23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l’assemblée, vous salue. Éraste, l’administrateur de la ville, et le frère Quartus vous saluent. ◊ 24 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous tous ! Amen.
◊ 25 Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystère à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, ◊ 26 mais qui a été manifesté maintenant, et qui, par des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour [l’]obéissance de [la] foi,… ◊ 27 au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, — auquel soit la gloire éternellement ! Amen.
1 Pierre
3 ◊ 1 Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans [la] parole, par la conduite de leurs femmes, ◊ 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, ◊ 3 — vous, dont la parure ne doit pas être [une parure] extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être paré d’or et habillé de [beaux] vêtements, ◊ 4 mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; ◊ 5 car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, ◊ 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur, de laquelle vous êtes devenues les enfants, en faisant le bien et en ne craignant aucune frayeur.
◊ 7 Pareillement, vous, maris, demeurez avec elles selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, [c’est-à-dire] féminin, leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues.
◊ 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, sympathisants, fraternels, compatissants, humbles, ◊ 9 ne rendant pas mal pour mal, ou outrage pour outrage, mais au contraire bénissant, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction ; ◊ 10 « car celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue de mal, et ses lèvres de proférer la fraude ; ◊ 11 qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; ◊ 12 car les yeux du *Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont [tournées] vers leurs supplications ; mais la face du *Seigneur est contre ceux qui font le mal ». ◊ 13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? ◊ 14 Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; « et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, ◊ 15 mais sanctifiez le *Seigneur le Christ dans vos cœurs » ; et soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, ◊ 16 ayant une bonne conscience, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ, soient confus. ◊ 17 Car il vaut mieux, si la volonté de Dieu le voulait, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal ; ◊ 18 car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit, ◊ 19 par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, ◊ 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; ◊ 21 or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ, ◊ 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Romains
15 ◊ 1 Or nous devons, nous les forts, porter les infirmités des faibles, et non pas nous plaire à nous-mêmes. ◊ 2 Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour l’édification. ◊ 3 Car aussi le Christ n’a point cherché à plaire à lui-même, mais selon qu’il est écrit : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi ». ◊ 4 Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des écritures, nous ayons espérance. ◊ 5 Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir entre vous un même sentiment selon le christ Jésus, ◊ 6 afin que, d’un commun accord, d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 7 C’est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus, à la gloire de Dieu.
◊ 8 Car je dis que Jésus Christ a été serviteur de [la] circoncision, pour la vérité de Dieu, pour la confirmation des promesses [faites] aux pères, ◊ 9 et pour que les nations glorifiassent Dieu pour [la] miséricorde, selon qu’il est écrit : « C’est pourquoi je te célébrerai parmi les nations, et je psalmodierai à ton nom ». ◊ 10 Et encore, il dit : « Nations, réjouissez-vous avec son peuple ». ◊ 11 Et encore : « Louez le *Seigneur, vous toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent ». ◊ 12 Et encore Ésaïe dit : « Il y aura la racine de Jessé, et il y en aura un qui s’élèvera pour gouverner les nations ; c’est en lui que les nations espéreront ». ◊ 13 Or que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint.
◊ 14 Or je suis persuadé, mes frères, moi-même aussi, à votre égard, que vous-mêmes aussi vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l’un l’autre. ◊ 15 Mais je vous ai écrit en quelque sorte plus hardiment, frères, comme réveillant vos souvenirs, à cause de la grâce qui m’a été donnée par Dieu, ◊ 16 pour que je sois ministre du christ Jésus envers les nations, exerçant la sacrificature dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit Saint. ◊ 17 J’ai donc de quoi me glorifier dans le christ Jésus, dans les choses qui concernent Dieu. ◊ 18 Car je n’oserai rien dire que Christ n’ait accompli par moi pour l’obéissance des nations, par parole et par œuvre, ◊ 19 par la puissance de miracles et de prodiges, par la puissance de l’Esprit [de Dieu] ; de sorte que, depuis Jérusalem, et tout alentour, jusqu’en Illyrie, j’ai pleinement annoncé l’évangile du Christ ; ◊ 20 mais ainsi m’attachant à évangéliser, non pas là où Christ avait été prêché, (afin que je n’édifiasse pas sur le fondement d’autrui) ◊ 21 mais selon qu’il est écrit : « Ceux à qui il n’a pas été annoncé, verront, et ceux qui n’ont pas entendu, comprendront ». ◊ 22 C’est pourquoi aussi j’ai été souvent empêché d’aller vers vous ; ◊ 23 mais maintenant, n’ayant plus de sujet [de m’arrêter] dans ces pays-ci, et ayant depuis plusieurs années un grand désir d’aller vers vous, ◊ 24 pour le cas où je me rendrais en Espagne… ; car j’espère que je vous verrai à mon passage, et que vous me ferez la conduite de ce côté-là, quand j’aurai d’abord un peu joui de vous ; ◊ 25 mais à présent je vais à Jérusalem, étant occupé au service des saints ; ◊ 26 car la Macédoine et l’Achaïe ont trouvé bon de subvenir, par une contribution, aux besoins des pauvres d’entre les saints qui sont à Jérusalem ; ◊ 27 car elles l’ont pris à cœur, et elles sont leurs débiteurs ; car si les nations ont participé à leurs [biens] spirituels, elles sont aussi sous l’obligation de les servir dans les choses charnelles. ◊ 28 Après donc que j’aurai achevé cette [œuvre] et que je leur aurai scellé ce fruit, j’irai en Espagne en passant par [chez] vous. ◊ 29 Et je sais qu’en allant auprès de vous, j’irai dans la plénitude de la bénédiction de Christ. ◊ 30 Mais je vous exhorte, frères, par notre seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi dans vos prières à Dieu pour moi, ◊ 31 afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée, et que mon service que j’ai [à accomplir] à Jérusalem soit agréable aux saints, ◊ 32 afin que j’aille vers vous avec joie par la volonté de Dieu, et que je me récrée avec vous. ◊ 33 Or, que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Romains
13 ◊ 1 Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d’elle ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; ◊ 2 de sorte que celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordonnance de Dieu ; et ceux qui résistent feront venir un jugement sur eux-mêmes. ◊ 3 Car les magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne œuvre, mais pour une mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l’autorité ? fais le bien, et tu recevras d’elle de la louange ; ◊ 4 car [le magistrat] est serviteur de Dieu pour ton bien ; mais si tu fais le mal, crains ; car il ne porte pas l’épée en vain ; car il est serviteur de Dieu, vengeur pour [exécuter] la colère sur celui qui fait le mal. ◊ 5 C’est pourquoi il est nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de la colère, mais aussi à cause de la conscience. ◊ 6 Car c’est pour cela que vous payez aussi les tributs ; — car ils sont ministres de Dieu, s’employant constamment à cela même. ◊ 7 Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui le tribut, le tribut ; à qui le péage, le péage ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur. ◊ 8 Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli [la] loi. ◊ 9 Car ce [qui est dit] : « Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point », et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 10 L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme de la loi.
◊ 11 Et [encore] ceci : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : ◊ 12 la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. ◊ 13 Conduisons-nous honnêtement, comme de jour ; non point en orgies ni en ivrogneries ; non point en impudicités ni en débauches ; non point en querelles ni en envie. ◊ 14 Mais revêtez le seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Romains
12 ◊ 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. ◊ 2 Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. ◊ 3 Car, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée [de lui-même], au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ◊ 4 Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ◊ 5 ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. ◊ 6 Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, [prophétisons] selon la proportion de la foi ; ◊ 7 soit le service, [soyons occupés] du service ; soit celui qui enseigne, [qu’il s’applique] à l’enseignement ; ◊ 8 soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, [qu’il le fasse] en simplicité ; celui qui est à la tête, [qu’il conduise] soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, [qu’il le fasse] joyeusement.
◊ 9 Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; ◊ 10 quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; ◊ 11 quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ; ◊ 12 vous réjouissant dans l’espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; ◊ 13 subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l’hospitalité. ◊ 14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. ◊ 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent ; ◊ 16 ayant, les uns envers les autres, un même sentiment ; ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles. Ne soyez pas sages à vos propres yeux ;… ◊ 17 ne rendant à personne mal pour mal ; vous proposant ce qui est honnête devant tous les hommes ; ◊ 18 s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes ; ◊ 19 ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère, car il est écrit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur ». ◊ 20 « Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête ». ◊ 21 Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
Jacques
1 ◊ 1 Jacques, esclave de Dieu et du seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut !
◊ 2 Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations, ◊ 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. ◊ 4 Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien. ◊ 5 Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; ◊ 6 mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ; ◊ 7 or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur : ◊ 8 il est un homme incertain dans ses pensées, inconstant dans toutes ses voies.
◊ 9 Or que le frère de basse condition se glorifie dans son élévation, ◊ 10 et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. ◊ 11 Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et sa fleur est tombée, et la grâce de sa forme a péri : ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies. ◊ 12 Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
◊ 13 Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; — car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. ◊ 14 Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; ◊ 15 puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort.
◊ 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : ◊ 17 tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. ◊ 18 De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.
◊ 19 Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; ◊ 20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. ◊ 21 C’est pourquoi, rejetant toute saleté et tout débordement de malice, recevez avec douceur la parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. ◊ 22 Mais mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. ◊ 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; ◊ 24 car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était. ◊ 25 Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire. ◊ 26 Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. ◊ 27 Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.
1 Timothée
6 ◊ 1 Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs propres maîtres dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés ; ◊ 2 et que ceux qui ont des maîtres croyants ne les méprisent pas parce qu’ils sont frères, mais qu’ils les servent d’autant plus que ceux qui profitent de leur bon et prompt service sont des fidèles et des bien-aimés. Enseigne ces choses et exhorte. ◊ 3 Si quelqu’un enseigne autrement et ne se range pas à de saines paroles, [savoir] à celles de notre seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, ◊ 4 il est enflé d’orgueil, ne sachant rien, mais ayant la maladie des questions et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les paroles injurieuses, les mauvais soupçons, ◊ 5 les vaines disputes d’hommes corrompus dans leur entendement et privés de la vérité, qui estiment que la piété est une source de gain. ◊ 6 Or la piété avec le contentement est un grand gain. ◊ 7 Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. ◊ 8 Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits. ◊ 9 Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ; ◊ 10 car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs. ◊ 11 Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit ; ◊ 12 combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé et tu as fait la belle confession devant beaucoup de témoins. ◊ 13 Je t’ordonne devant Dieu qui appelle toutes choses à l’existence, et devant le christ Jésus qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate, ◊ 14 que tu gardes ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusqu’à l’apparition de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 15 laquelle le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui règnent et le seigneur de ceux qui dominent, montrera au temps propre, ◊ 16 lui qui seul possède l’immortalité, qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes n’a vu, ni ne peut voir, — auquel soit honneur et force éternelle ! Amen.
◊ 17 Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent siècle, qu’ils ne soient pas hautains et qu’ils ne mettent pas leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir ; ◊ 18 qu’ils fassent du bien ; qu’ils soient riches en bonnes œuvres ; qu’ils soient prompts à donner, libéraux, ◊ 19 s’amassant comme trésor un bon fondement pour l’avenir, afin qu’ils saisissent ce qui est vraiment la vie.
◊ 20 Ô Timothée, garde ce qui t’a été confié, fuyant les discours vains et profanes et l’opposition de la connaissance faussement ainsi nommée, ◊ 21 de laquelle quelques-uns faisant profession, se sont écartés de la foi. Que la grâce soit avec toi !
Jacques
4 ◊ 1 D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? ◊ 2 Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; ◊ 3 vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. ◊ 4 Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu. ◊ 5 Ou pensez-vous que l’écriture parle en vain ? L’Esprit qui demeure en nous, désire-t-il avec envie ? ◊ 6 Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles ». ◊ 7 Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. ◊ 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. ◊ 9 Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. ◊ 10 Humiliez-vous devant le *Seigneur, et il vous élèvera.
◊ 11 Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge. ◊ 12 Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et détruire ; mais toi, qui es-tu qui juges ton prochain ?
◊ 13 À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons, ◊ 14 vous qui ne savez pas ce [qui arrivera] le jour de demain ; (car qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant ;) ◊ 15 au lieu de dire : Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela. ◊ 16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos vanteries. Toute jactance pareille est mauvaise. ◊ 17 Pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher.
1 Timothée
4 ◊ 1 Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons, ◊ 2 disant des mensonges par hypocrisie, ayant leur propre conscience cautérisée, ◊ 3 défendant de se marier, [prescrivant] de s’abstenir des viandes que Dieu a créées pour être prises avec action de grâces par les fidèles et par ceux qui connaissent la vérité ; ◊ 4 car toute créature de Dieu est bonne et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces, ◊ 5 car elle est sanctifiée par la parole de Dieu et par la prière. ◊ 6 En proposant ces choses aux frères, tu seras un bon serviteur du christ Jésus, nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as pleinement comprise. ◊ 7 Mais rejette les fables profanes et de vieilles femmes, et exerce-toi toi-même à la piété : ◊ 8 car l’exercice corporel est utile à peu de chose, mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir. ◊ 9 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation ; ◊ 10 car si nous travaillons et sommes dans l’opprobre, c’est parce que nous espérons dans le Dieu vivant qui est [le] conservateur de tous les hommes, spécialement des fidèles. ◊ 11 Ordonne ces choses et enseigne-les. ◊ 12 Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. ◊ 13 Jusqu’à ce que je vienne, attache-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. ◊ 14 Ne néglige pas le don de grâce qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains du corps des anciens. ◊ 15 Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents à tous. ◊ 16 Sois attentif à toi-même et à l’enseignement ; persévère dans ces choses, car en faisant ainsi tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Actes
23 ◊ 1 Et Paul, ayant arrêté les yeux sur le sanhédrin, dit : Hommes frères, je me suis conduit en toute bonne conscience devant Dieu jusqu’à ce jour… ◊ 2 Mais le souverain sacrificateur Ananias commanda à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. ◊ 3 Alors Paul lui dit : Dieu te frappera, paroi blanchie ! Es-tu assis là pour me juger selon la loi ; et, contrairement à la loi, tu ordonnes que je sois frappé ? ◊ 4 Et ceux qui étaient présents dirent : Injuries-tu le souverain sacrificateur de Dieu ? ◊ 5 Et Paul dit : Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur ; car il est écrit : « Tu ne diras pas du mal du chef de ton peuple ». ◊ 6 Et Paul, sachant qu’une partie [d’entre eux] étaient des sadducéens et l’autre des pharisiens, s’écria dans le sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien ; je suis mis en jugement pour l’espérance et la résurrection des morts. ◊ 7 Et quand il eut dit cela, il s’éleva une dissension entre les pharisiens et les sadducéens ; et la multitude fut partagée ; ◊ 8 car les sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, ni d’ange, ni d’esprit ; mais les pharisiens confessent l’un et l’autre. ◊ 9 Et il s’éleva une grande clameur ; et quelques scribes du parti des pharisiens se levèrent et contestèrent, disant : Nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; mais si un esprit lui a parlé, ou un ange… ◊ 10 Et un grand tumulte s’étant élevé, le chiliarque, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, commanda à la troupe de descendre et de l’enlever du milieu d’eux et de le conduire à la forteresse.
◊ 11 Et la nuit suivante, le Seigneur se tint près de lui et dit : Aie bon courage ; car comme tu as rendu témoignage des choses qui me regardent, à Jérusalem, ainsi il faut que tu rendes témoignage aussi à Rome.
◊ 12 Et quand le jour fut venu, les Juifs s’unirent et s’obligèrent par un serment d’exécration, disant qu’ils ne mangeraient ni ne boiraient jusqu’à ce qu’ils eussent tué Paul. ◊ 13 Et ils étaient plus de quarante qui avaient fait cette conjuration. ◊ 14 Et ils vinrent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, et dirent : Nous nous sommes obligés par un serment d’exécration à ne goûter de rien jusqu’à ce que nous ayons tué Paul. ◊ 15 Vous donc, maintenant, avec le sanhédrin, avertissez le chiliarque pour qu’il le fasse descendre vers vous, comme si vous vouliez vous informer plus exactement de ce qui le regarde ; et, avant qu’il approche, nous sommes prêts pour le tuer. ◊ 16 Mais le fils de la sœur de Paul, ayant ouï parler de ce guet-apens, s’en alla et entra dans la forteresse, et le rapporta à Paul. ◊ 17 Et Paul, ayant appelé l’un des centurions, dit : Conduis ce jeune homme au chiliarque, car il a quelque chose à lui rapporter. ◊ 18 Il le prit donc et le conduisit au chiliarque et dit : Le prisonnier Paul m’a appelé, et m’a prié de t’amener ce jeune homme qui a quelque chose à te dire. ◊ 19 Et le chiliarque, l’ayant pris par la main et s’étant retiré à part, lui demanda : Qu’est-ce que tu as à me rapporter ? ◊ 20 Et il dit : Les Juifs se sont entendus pour te prier que demain tu fasses descendre Paul devant le sanhédrin, comme si tu voulais t’enquérir plus exactement à son sujet. ◊ 21 Toi donc n’y consens pas, car plus de quarante hommes d’entre eux lui dressent un guet-apens, lesquels se sont obligés par un serment d’exécration de ne manger ni ne boire jusqu’à ce qu’ils l’aient tué ; et ils sont maintenant prêts, attendant de toi la promesse. ◊ 22 Le chiliarque donc renvoya le jeune homme, lui ayant enjoint de ne divulguer à personne qu’il lui eût déclaré ces choses. ◊ 23 Et ayant appelé deux des centurions, il dit : Préparez deux cents soldats pour aller à Césarée, et soixante-dix cavaliers, et deux cents porte-lances, dès la troisième heure de la nuit ; ◊ 24 et procurez-vous des montures, afin qu’ayant mis Paul dessus ils le conduisent en sûreté auprès de Félix le gouverneur. ◊ 25 Et il écrivit une lettre conçue en ces termes : ◊ 26 Claude Lysias, au très excellent gouverneur Félix, salut ! ◊ 27 Cet homme ayant été saisi par les Juifs et étant sur le point d’être tué par eux, je suis survenu avec la troupe et je l’ai délivré, ayant appris qu’il est Romain. ◊ 28 Et voulant connaître le motif pour lequel ils l’accusaient, je l’ai fait descendre devant leur sanhédrin ; ◊ 29 et j’ai trouvé qu’il était accusé touchant des questions de leur loi, mais qu’il n’était sous le coup d’aucune accusation qui méritât la mort ou les liens. ◊ 30 Et ayant été averti des embûches que [les Juifs] allaient dresser contre cet homme, je te l’ai aussitôt envoyé, ayant donné l’ordre à ses accusateurs aussi de dire devant toi les choses qu’ils ont contre lui. Porte-toi bien.
◊ 31 Les soldats donc, selon les ordres qui leur avaient été donnés, prirent Paul et le menèrent de nuit à Antipatris. ◊ 32 Et le lendemain, ayant laissé les cavaliers s’en aller avec lui, ils retournèrent à la forteresse. ◊ 33 Et ceux-là, étant arrivés à Césarée, remirent la lettre au gouverneur et lui présentèrent aussi Paul. ◊ 34 Et quand il eut lu [la lettre] et qu’il eut demandé de quelle province il était, ayant appris qu’il était de Cilicie : ◊ 35 Je t’entendrai à fond, dit-il, quand tes accusateurs aussi seront arrivés. Et il donna ordre qu’il fût gardé au prétoire d’Hérode.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Colossiens
4 ◊ 1 Maîtres, accordez à vos esclaves ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans les cieux.
◊ 2 Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces ; ◊ 3 priant en même temps aussi pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, pour annoncer le mystère du Christ, [mystère] pour lequel aussi je suis lié, ◊ 4 afin que je le manifeste comme je dois parler.
◊ 5 Marchez dans la sagesse envers ceux de dehors, saisissant l’occasion. ◊ 6 Que votre parole soit toujours dans [un esprit de] grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun.
◊ 7 Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur et compagnon de service dans le Seigneur, vous fera savoir tout ce qui me concerne : ◊ 8 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin qu’il connaisse l’état de vos affaires, et qu’il console vos cœurs, ◊ 9 avec Onésime, le fidèle et bien-aimé frère, qui est des vôtres. Ils vous informeront de toutes les choses d’ici.
◊ 10 Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, et Marc, le neveu de Barnabas, touchant lequel vous avez reçu des ordres (s’il vient vers vous, recevez-le), ◊ 11 et Jésus appelé Juste, — qui sont de la circoncision. Ceux-ci sont les seuls compagnons d’œuvre pour le royaume de Dieu qui [aussi] m’ont été en consolation. ◊ 12 Épaphras qui est des vôtres, esclave du christ Jésus, vous salue, combattant toujours pour vous par des prières, afin que vous demeuriez parfaits et bien assurés dans toute la volonté de Dieu ; ◊ 13 car je lui rends témoignage qu’il est dans un grand travail [de cœur] pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour ceux qui sont à Hiérapolis. ◊ 14 Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, et Démas. ◊ 15 Saluez les frères qui sont à Laodicée, et Nymphas, et l’assemblée qui [se réunit] dans sa maison. ◊ 16 Et quand la lettre aura été lue parmi vous, faites qu’elle soit lue aussi dans l’assemblée des Laodicéens, et vous aussi lisez celle qui [viendra] de Laodicée. ◊ 17 Et dites à Archippe : Prends garde au service que tu as reçu dans le Seigneur, afin que tu l’accomplisses.
◊ 18 La salutation, de la propre main de moi, Paul. — Souvenez-vous de mes liens. La grâce soit avec vous !
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Actes
24 ◊ 1 Or cinq jours après, le souverain sacrificateur Ananias descendit avec les anciens et un certain orateur [nommé] Tertulle, et ils portèrent plainte devant le gouverneur contre Paul. ◊ 2 Et quand celui-ci eut été appelé, Tertulle se mit à l’accuser, disant : ◊ 3 Puisque nous jouissons par ton moyen d’une grande tranquillité, et que par ta prévoyance des mesures excellentes sont prises en vue de cette nation, très excellent Félix, nous l’acceptons, en tout et partout, avec une entière gratitude. ◊ 4 Mais afin de ne pas t’arrêter davantage, je te prie de nous entendre brièvement selon ta clémence ; ◊ 5 car nous avons trouvé que cet homme est une peste, et qu’il excite des séditions parmi tous les Juifs dans toute la terre habitée, et qu’il est un meneur de la secte des Nazaréens ; ◊ 6 il a même tenté de profaner le temple : aussi l’avons-nous saisi, [et nous avons voulu le juger selon notre loi ; ◊ 7 mais Lysias, le chiliarque, étant survenu, l’a emmené en l’arrachant d’entre nos mains avec une grande violence, ◊ 8 donnant ordre que ses accusateurs vinssent auprès de toi] ; et par lui tu pourras toi-même, en l’interrogeant, arriver à la pleine connaissance de toutes ces choses dont nous l’accusons. ◊ 9 Et les Juifs aussi se joignirent à lui pour insister contre [Paul], affirmant que les choses étaient ainsi. ◊ 10 Et Paul, après que le gouverneur lui eut fait signe de parler, répondit : Sachant que depuis plusieurs années tu es juge de cette nation, je fais mon apologie avec plus de courage : ◊ 11 car tu peux connaître qu’il ne s’est pas passé plus de douze jours depuis que je suis monté pour adorer à Jérusalem. ◊ 12 Et ils ne m’ont trouvé, ni dans le temple, disputant avec quelqu’un ou ameutant la foule, ni dans les synagogues, ni dans la ville ; ◊ 13 et ils ne peuvent pas soutenir les choses dont ils m’accusent présentement. ◊ 14 Mais je te confesse bien ceci, que, selon la voie qu’ils appellent secte, ainsi je sers le Dieu de mes pères, croyant toutes les choses qui sont écrites dans la loi et dans les prophètes, ◊ 15 ayant espérance en Dieu, — [espérance] que ceux-ci nourrissent aussi eux-mêmes, — qu’il y aura une résurrection, tant des justes que des injustes. ◊ 16 À cause de cela, moi aussi je m’exerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. ◊ 17 Or, après plusieurs années, je suis venu pour faire des aumônes à ma nation et des offrandes. ◊ 18 Sur ces entrefaites, ils me trouvèrent purifié dans le temple, sans attroupement et sans tumulte. ◊ 19 Or c’étaient certains Juifs d’Asie, qui auraient dû être ici devant toi et m’accuser, s’ils avaient quelque chose contre moi ; ◊ 20 ou bien, que ceux-ci eux-mêmes disent quelle injustice ils ont trouvée en moi, quand j’ai été devant le sanhédrin, ◊ 21 si ce n’est ce seul cri que je fis entendre, étant au milieu d’eux : C’est pour la résurrection des morts que je suis aujourd’hui mis en jugement par vous.
◊ 22 Mais Félix, ayant plus exactement connaissance de ce qui regardait la voie, les ajourna, disant : Quand le chiliarque Lysias sera descendu, je prendrai connaissance de votre affaire, ◊ 23 — ordonnant au centurion que [Paul] fût gardé, et qu’il eût [quelque] liberté, et qu’on n’empêchât aucun des siens de le servir. ◊ 24 Or quelques jours après, Félix étant venu avec Drusille sa femme qui était Juive, manda Paul et l’entendit sur la foi en Christ. ◊ 25 Et comme il discourait sur la justice et sur la tempérance et sur le jugement à venir, Félix tout effrayé répondit : Pour le présent va-t’en ; quand je trouverai un moment convenable, je te ferai appeler, ◊ 26 — espérant en même temps que Paul lui donnerait quelque argent ; c’est pourquoi aussi il le faisait venir souvent et s’entretenait avec lui.
◊ 27 Or, quand deux ans furent accomplis, Félix eut pour successeur Porcius Festus ; et, voulant gagner la faveur des Juifs, Félix laissa Paul prisonnier.
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Éphésiens
6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
2 Corinthiens
6 ◊ 1 Or, travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez pas reçu la grâce de Dieu en vain ; ◊ 2 (car il dit : « Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru ». Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut) ◊ 3 — ne donnant aucun scandale en rien, afin que le service ne soit pas blâmé, ◊ 4 mais en toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, ◊ 5 sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, ◊ 6 par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, ◊ 7 par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche, ◊ 8 dans la gloire et dans l’ignominie, dans la mauvaise et dans la bonne renommée ; comme séducteurs, et véritables ; ◊ 9 comme inconnus, et bien connus ; comme mourants, et voici, nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; ◊ 10 comme attristés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant toutes choses.
◊ 11 Notre bouche est ouverte pour vous, ô Corinthiens ! notre cœur s’est élargi : ◊ 12 vous n’êtes pas à l’étroit en nous, mais vous êtes à l’étroit dans vos entrailles ; ◊ 13 et, en juste récompense, (je [vous] parle comme à mes enfants,) élargissez-vous, vous aussi. ◊ 14 Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? ◊ 15 et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? ◊ 16 et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : « J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple ». ◊ 17 « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le *Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » ; ◊ 18 « et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le *Seigneur, [le] Tout-puissant ».
2 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Or nous vous prions, frères, par la venue de notre seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui, ◊ 2 de ne pas vous laisser promptement bouleverser dans vos pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par parole, ni par lettre, comme [si c’était] par nous, comme si le jour du Seigneur était là. ◊ 3 Que personne ne vous séduise en aucune manière, car [ce jour-là ne viendra pas] que l’apostasie ne soit arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, ◊ 4 qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu. ◊ 5 Ne vous souvenez-vous pas que, quand j’étais encore auprès de vous, je vous disais ces choses ? ◊ 6 Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. ◊ 7 Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, [le fera] jusqu’à ce qu’il soit loin. ◊ 8 Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue ; ◊ 9 duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, ◊ 10 et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. ◊ 11 Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, ◊ 12 afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice.
◊ 13 Mais nous, nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité, ◊ 14 à quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 15 Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris soit par parole, soit par notre lettre. ◊ 16 Or notre seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et [nous] a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, ◊ 17 veuille consoler vos cœurs et [vous] affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole.
Actes
28 ◊ 1 Et ayant été sauvés, alors nous apprîmes que l’île s’appelait Malte. ◊ 2 Et les barbares usèrent d’une humanité peu ordinaire envers nous, car ayant allumé un feu, ils nous reçurent tous, à cause de la pluie qui tombait et à cause du froid. ◊ 3 Et Paul ayant ramassé une quantité de branches sèches et les ayant mises sur le feu, une vipère sortit de la chaleur et s’attacha à sa main. ◊ 4 Et quand les barbares virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent l’un à l’autre : Assurément, cet homme est un meurtrier, puisque, après avoir été sauvé de la mer, Némésis n’a pas permis qu’il vécût. ◊ 5 Lui donc, ayant secoué la bête dans le feu, n’en souffrit aucun mal ; ◊ 6 et ils s’attendaient à ce qu’il enflerait ou tomberait mort subitement. Mais quand ils eurent longtemps attendu et qu’ils eurent vu qu’il ne lui arrivait rien d’extraordinaire, changeant de sentiment, ils dirent que c’était un dieu.
◊ 7 Or aux environs de ce lieu-là se trouvaient des possessions du premier de l’île, nommé Publius, qui nous reçut, et nous logea durant trois jours avec beaucoup de bonté. ◊ 8 Et il arriva que le père de Publius était [là] couché, souffrant beaucoup de la fièvre et de la dysenterie ; et Paul, étant entré auprès de lui, pria et lui imposa les mains et le guérit. ◊ 9 Mais ceci étant arrivé, les autres malades aussi qui se trouvaient dans l’île vinrent et furent guéris. ◊ 10 Et ceux-ci nous firent aussi de grands honneurs, et à notre départ nous fournirent ce qui nous était nécessaire.
◊ 11 Et trois mois après, nous partîmes sur un navire d’Alexandrie qui avait hiverné dans l’île, et qui avait pour enseigne les Dioscures. ◊ 12 Et ayant relâché à Syracuse, nous y demeurâmes trois jours. ◊ 13 De là nous fîmes un circuit, et nous arrivâmes à Rhegium ; et un jour après, le vent du midi s’étant levé, nous arrivâmes le deuxième jour à Pouzzoles, ◊ 14 où, ayant trouvé des frères, nous fûmes priés de demeurer avec eux sept jours ; et ainsi nous allâmes à Rome. ◊ 15 Et de là, les frères, ayant appris les choses qui nous étaient arrivées, vinrent au-devant de nous jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes ; et Paul, les voyant, rendit grâces à Dieu et prit courage.
◊ 16 Et lorsque nous fûmes arrivés à Rome, [le centurion livra les prisonniers au préfet il fut permis à Paul de demeurer chez lui avec un soldat qui le gardait.
◊ 17 Or il arriva, trois jours après, que [Paul] convoqua ceux qui étaient les principaux des Juifs ; et quand ils furent assemblés, il leur dit : Hommes frères, quoique je n’aie rien fait contre le peuple ou contre les coutumes des pères, fait prisonnier à Jérusalem, j’ai été livré entre les mains des Romains ◊ 18 qui, après m’avoir interrogé, voulaient me relâcher, parce qu’il n’y avait en moi aucun crime digne de mort. ◊ 19 Mais les Juifs s’y opposant, j’ai été contraint d’en appeler à César, non que j’aie quelque accusation à porter contre ma nation. ◊ 20 C’est donc là le sujet pour lequel je vous ai appelés, afin de vous voir et de vous parler, car c’est pour l’espérance d’Israël que je suis chargé de cette chaîne. ◊ 21 Mais ils lui dirent : Pour nous, nous n’avons pas reçu de lettre de Judée à ton sujet ; et aucun des frères qui sont arrivés n’a rapporté ou dit quelque mal de toi ; ◊ 22 mais nous demandons à entendre de toi quel est ton sentiment ; car, quant à cette secte, il nous est connu que partout on la contredit.
◊ 23 Et lui ayant assigné un jour, plusieurs vinrent auprès de lui dans son logis ; et il leur exposait [la vérité], en rendant témoignage du royaume de Dieu, depuis le matin jusqu’au soir, cherchant à les persuader [des choses] concernant Jésus, et par la loi de Moïse et par les prophètes. ◊ 24 Et les uns furent persuadés par les choses qu’il disait ; et les autres ne croyaient pas. ◊ 25 Et n’étant pas d’accord entre eux, ils se retirèrent, après que Paul leur eut dit une seule parole : L’Esprit Saint a bien parlé à nos pères par Ésaïe le prophète, disant : ◊ 26 « Va vers ce peuple et dis : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; ◊ 27 car le cœur de ce peuple s’est épaissi et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». ◊ 28 Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux nations ; et eux écouteront. ◊ 29 [Quand il eut dit ces choses, les Juifs se retirèrent, ayant entre eux une grande discussion.]
◊ 30 Et [Paul] demeura deux ans entiers dans un logement qu’il avait loué pour lui, et il recevait tous ceux qui venaient vers lui, ◊ 31 prêchant le royaume de Dieu et enseignant les choses qui regardent le seigneur Jésus Christ, avec toute hardiesse, sans empêchement.
Psaumes
Au chef de musique. De David. Psaume.
◊ 1 Éternel ! tu m’as sondé, et tu m’as connu.
◊ 2 Tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée ;
◊ 3 Tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies.
◊ 4 Car la parole n’est pas encore sur ma langue, que voilà, ô Éternel ! tu la connais tout entière.
◊ 5 Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi,…
◊ 6 Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis [atteindre] !
◊ 7 * Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ?
◊ 8 Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au shéol, t’y voilà.
◊ 9 Si je prends les ailes de l’aube du jour, si je fais ma demeure au bout de la mer,
◊ 10 Là aussi ta main me conduira et ta droite me saisira.
◊ 11 Et si je dis : Au moins les ténèbres m’envelopperont, — alors la nuit est lumière autour de moi.
◊ 12 Les ténèbres même ne sont pas obscures pour [me] cacher à toi, et la nuit resplendit comme le jour, l’obscurité est comme la lumière.
◊ 13 Car tu as possédé mes reins, tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.
◊ 14 * Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien.
◊ 15 Mes os ne t’ont point été cachés lorsque j’ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre.
◊ 16 Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre [mes membres] étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu’il n’y en avait [encore] aucun.
◊ 17 Combien me sont précieuses tes pensées, ô *Dieu ! combien en est grande la somme !
◊ 18 Si je veux les compter, elles sont plus nombreuses que le sable. Si je me réveille, je suis encore avec toi.
◊ 19 * Ô +Dieu ! si tu voulais tuer le méchant ! Et vous, hommes de sang, retirez-vous de moi ;…
◊ 20 Eux qui parlent contre toi astucieusement, qui prennent [ton nom] en vain, tes ennemis !
◊ 21 N’ai-je pas en haine, ô Éternel, ceux qui te haïssent ? et n’ai-je pas en horreur ceux qui s’élèvent contre toi ?
◊ 22 Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis.
◊ 23 Sonde-moi, ô *Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. ◊ 24 Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle.
2 Corinthiens
2 ◊ 1 Mais j’ai jugé ceci en moi-même, de ne pas retourner auprès de vous avec de la tristesse. ◊ 2 Car si moi je vous attriste, qui est-ce donc qui me réjouit, sinon celui qui est attristé par moi ? ◊ 3 Et j’ai écrit ceci même, afin que, quand j’arriverai, je n’aie pas de tristesse de la part de ceux de qui je devais me réjouir, ayant cette confiance à l’égard de vous tous, que ma joie est celle de vous tous ; ◊ 4 car je vous ai écrit dans une grande affliction et avec serrement de cœur, avec beaucoup de larmes, non afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour que j’ai si abondamment pour vous.
◊ 5 Mais si quelqu’un a causé de la tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, mais, en quelque sorte (afin que je ne vous surcharge pas), c’est vous tous. ◊ 6 Il suffit, pour un tel homme, de cette punition [qui lui a été infligée] par le grand nombre, ◊ 7 de sorte qu’au contraire vous devriez plutôt pardonner et consoler, de peur qu’un tel homme ne soit accablé par une tristesse excessive. ◊ 8 C’est pourquoi je vous exhorte à ratifier envers lui votre amour. ◊ 9 Car c’est aussi pour cela que je vous ai écrit, afin que je connaisse, à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. ◊ 10 Or à celui à qui vous pardonnez quelque chose, moi aussi [je pardonne] ; car moi aussi, ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, [je l’ai fait] à cause de vous dans la personne de Christ ; ◊ 11 afin que nous ne soyons pas circonvenus par Satan, car nous n’ignorons pas ses desseins.
◊ 12 Or, étant arrivé dans la Troade pour l’évangile du Christ, et une porte m’y étant ouverte dans le Seigneur, ◊ 13 je n’ai point eu de repos dans mon esprit, parce que je n’ai pas trouvé Tite, mon frère ; mais, ayant pris congé d’eux, je suis parti pour la Macédoine. ◊ 14 Or grâces à Dieu qui nous mène toujours en triomphe dans le Christ et manifeste par nous l’odeur de sa connaissance en tout lieu. ◊ 15 Car nous sommes la bonne odeur de Christ pour Dieu, à l’égard de ceux qui sont sauvés et à l’égard de ceux qui périssent : ◊ 16 aux uns une odeur de mort pour la mort, et aux autres une odeur de vie pour la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? ◊ 17 Car nous ne sommes pas comme plusieurs, qui frelatent la parole de Dieu ; mais comme avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, nous parlons en Christ.
2 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, avec tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, ◊ 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu. ◊ 5 Car comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde. ◊ 6 Et soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, qui est opéré en ce que vous endurez les mêmes souffrances que nous aussi nous souffrons (et notre espérance à votre égard est ferme) ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut ; ◊ 7 sachant que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation.
◊ 8 Car nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez, quant à notre affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. ◊ 9 Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts, ◊ 10 qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore, ◊ 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour le don de grâce qui nous est [accordé] par le moyen de plusieurs personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par plusieurs. ◊ 12 Car notre gloire est celle-ci, [savoir] le témoignage de notre conscience, qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde et plus encore envers vous. ◊ 13 Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous savez, et que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, jusqu’à la fin, ◊ 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie, que nous sommes votre sujet de gloire, comme vous êtes aussi le nôtre dans la journée du seigneur Jésus. ◊ 15 Et dans cette confiance j’avais voulu aller auprès de vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, ◊ 16 et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. ◊ 17 En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? ◊ 18 Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas oui et non. ◊ 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; ◊ 20 car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. ◊ 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, ◊ 22 qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.
◊ 23 Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, ◊ 24 non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.
Luc
23 ◊ 1 Et se levant tous ensemble, ils le menèrent à Pilate. ◊ 2 Et ils se mirent à l’accuser, disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation et défendant de donner le tribut à César, se disant lui-même être le Christ, un roi. ◊ 3 Et Pilate l’interrogea, disant : Toi, tu es le roi des Juifs ? Et répondant, il lui dit : Tu le dis. ◊ 4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et aux foules : Je ne trouve aucun crime en cet homme. ◊ 5 Mais ils insistaient, disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusqu’ici. ◊ 6 Et Pilate, ayant entendu parler de la Galilée, demanda si l’homme était Galiléen. ◊ 7 Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, en ces jours-là, était lui-même aussi à Jérusalem.
◊ 8 Et Hérode, voyant Jésus, se réjouit fort ; car il y avait longtemps qu’il désirait de le voir, parce qu’il avait entendu dire plusieurs choses de lui ; et il espérait voir quelque miracle opéré par lui. ◊ 9 Et il l’interrogea longuement ; mais il ne lui répondit rien. ◊ 10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tinrent là, l’accusant avec véhémence. ◊ 11 Et Hérode, avec ses troupes, l’ayant traité avec mépris et s’étant moqué de lui, le revêtit d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. ◊ 12 Et Pilate et Hérode devinrent amis entre eux ce même jour ; car auparavant ils étaient en inimitié l’un avec l’autre.
◊ 13 Et Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les chefs, et le peuple, ◊ 14 leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme détournant le peuple, et voici, l’ayant examiné devant vous, moi je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous l’accusez, ◊ 15 ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui ; et voici, rien n’a été fait par lui qui soit digne de mort. ◊ 16 L’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 17 Or il était obligé de leur relâcher quelqu’un à la fête. ◊ 18 Et toute la multitude s’écria ensemble, disant : Ôte celui-ci, et relâche-nous Barabbas ◊ 19 (qui avait été jeté en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour meurtre). ◊ 20 Pilate donc s’adressa de nouveau à eux, désirant relâcher Jésus. ◊ 21 Mais ils s’écriaient, disant : Crucifie, crucifie-le ! ◊ 22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal celui-ci a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort ; l’ayant donc châtié, je le relâcherai. ◊ 23 Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus. ◊ 24 Et Pilate prononça que ce qu’ils demandaient fût fait. ◊ 25 Et il relâcha celui qui, pour sédition et pour meurtre, avait été jeté en prison, lequel ils demandaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
◊ 26 Et comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon, Cyrénéen, qui venait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus. ◊ 27 Et une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivait. ◊ 28 Mais Jésus, se tournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; ◊ 29 car voici, des jours viennent, dans lesquels on dira : Bienheureuses les stériles, et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les mamelles qui n’ont pas nourri. ◊ 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : Couvrez-nous ; ◊ 31 car s’ils font ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec ? ◊ 32 Et deux autres aussi, qui étaient des malfaiteurs, furent menés avec lui, pour être mis à mort.
◊ 33 Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l’un à la droite, l’autre à la gauche. ◊ 34 Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Et ayant fait le partage de ses vêtements, ils tirèrent au sort. ◊ 35 Et le peuple se tenait là, regardant ; et les gouverneurs aussi se raillaient de lui [avec eux], disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, si lui est le Christ, l’élu de Dieu. ◊ 36 Et les soldats aussi se moquaient de lui, s’approchant, et lui présentant du vinaigre, ◊ 37 et disant : Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. ◊ 38 Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines, et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
◊ 39 Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. ◊ 40 Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? ◊ 41 Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. ◊ 42 Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. ◊ 43 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
◊ 44 Or il était environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure ; ◊ 45 et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. ◊ 46 Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.
◊ 47 Et le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, disant : En vérité, cet homme était juste. ◊ 48 Et toutes les foules qui s’étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s’en retournaient, frappant leurs poitrines. ◊ 49 Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
◊ 50 Et voici, un homme nommé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ◊ 51 (celui-ci ne s’était pas joint à leur conseil et à leur action), qui était d’Arimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu… ; ◊ 52 celui-ci, étant venu à Pilate, lui demanda le corps de Jésus. ◊ 53 Et l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait jamais été déposé. ◊ 54 Et c’était le jour de la Préparation et le crépuscule du sabbat. ◊ 55 Et des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ayant suivi, regardèrent le sépulcre et comment son corps y avait été déposé. ◊ 56 Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le commandement.