Cher frère ,
Je me propose de vous donner un court résumé des principaux sujets de chaque livre de la Bible, espérant que cela pourra être de quelque secours aux frères dans l’étude du précieux volume que notre Dieu nous a donné.
Je ne prétends pas du tout vous présenter le contenu de chaque livre, mais seulement (dans la mesure de connaissance que Dieu m’accorde) une espèce d’index des sujets, les divisions des livres par sujets, et, autant que j’en suis capable, le but que s’est proposé l’Esprit de Dieu dans chacun d’eux.
La Bible est un tout qui nous présente Dieu sortant de Sa plénitude intrinsèque pour manifester tout ce qu’Il est, et pour faire entrer avec Lui, dans la jouissance de cette plénitude, ceux qui, ayant été rendus participants de Sa nature, sont devenus capables de comprendre et d’aimer Ses conseils et Lui-même.
Mais avant que ce plan de Dieu soit pleinement révélé, l’homme est introduit sur la scène comme un être responsable, et son histoire, comme tel, nous est donnée dans les diverses phases qu’il a traversées, jusqu’au moment où son inimitié contre Dieu se manifesta à la croix ; c’est alors que fut posé le fondement de la pleine révélation du plan de Dieu, et de l’accomplissement de Son bon plaisir dans l’homme, par le fait dans lequel fut révélé et glorifié le caractère divin tout entier, en amour et en justice, Dieu étant justifié à tous égards en introduisant l’homme dans la gloire.
La création a servi de sphère à cette manifestation de Dieu. Mais, comme manifestation, elle aurait été absolument imparfaite, quoiqu’elle déclarât Sa gloire jusqu’à un certain point.
De plus, le péché étant entré dans le monde, l’état de la création qui en était résulté, s’ajoutant aux effets de la providence qui réglaient l’ordre et les détails de cette création, tendait, dans la condition où se trouvait l’homme, à lui donner une fausse idée de Dieu. Car, par le fait que l’homme rapportait à Dieu cette création et ce gouvernement, il y voyait une puissance qui n’appartenait qu’au Créateur, et, en même temps, l’existence du mal renversait dans son esprit toutes les idées qu’il pouvait se former de Sa puissante bonté.
Tandis que l’intelligence de l’homme se consumait en vains efforts pour expliquer cet état de choses, les superstitions et la philosophie vinrent mettre le comble à son égarement. D’un côté, les superstitions faussaient encore plus les idées erronées que l’homme s’était faites de Dieu ; de l’autre, la philosophie l’amenait à nier l’existence d’un Dieu dont il sentait cependant le besoin, en vertu de l’incertitude où le plongeaient les efforts que faisait son esprit naturel pour se soustraire à l’empire des superstitions. Ces superstitions n’avaient, en effet, pour origine que Satan qui s’était emparé de l’idée de Dieu dans le cœur des hommes, pour la dégrader et fournir, sous ce nom, un aliment à leurs convoitises, consacrées par le nom de dieux, lesquels, en réalité, étaient des démons. Or la philosophie n’était que les efforts inutiles de l’esprit humain pour s’élever à l’idée de Dieu, hauteur à laquelle il était incapable d’atteindre, et à laquelle, par conséquent, il renonçait en s’en faisant gloire.
La loi même de Dieu, qui revendiquait Son autorité, en déclarant la responsabilité de l’homme devant Lui, ne révélait Dieu que dans l’exercice du jugement ; elle exigeait que l’homme fût ce qu’il aurait dû être, sans manifester ce que Dieu Lui-même était, si ce n’est en justice. Elle ne Le révélait nullement comme agissant en grâce, au milieu de la scène d’ignorance et de misère que le péché avait introduite dans l’humanité ; et, à vrai dire, elle ne le pouvait pas, car elle avait pour objet d’exiger de l’homme une certaine ligne de conduite, dont le législateur se constituait juge à la fin de la carrière de celui qui en était responsable.
Mais le Fils de Dieu, c’est l’introduction de Dieu Lui-même au milieu de toute cette scène ; Il est le témoin fidèle de tout ce que Dieu est dans Ses rapports avec elle. En un mot, c’est le Fils qui révèle Dieu Lui-même, et qui devient ainsi nécessairement le centre de tous Ses conseils et de toute la manifestation de Sa gloire, aussi bien que le but de toutes Ses voies.
Nous trouverons donc trois grands sujets dans la Bible : — la création, maintenant assujettie aux conséquences de la chute[1] ; — la loi, qui donnait une règle à l’homme au milieu de cette création, pour voir s’il pouvait y vivre selon Dieu et y être béni — et le Fils de Dieu.
La création et la loi sont liées au principe de la responsabilité de la créature, et nous trouverons tout ce qui est en rapport avec elles coupable ou corrompu. Le Fils, au contraire, Lui, la manifestation du Père, l’expression de Son amour, l’empreinte de la substance de Dieu , nous apparaîtra souffrant en amour, au milieu de cette création déchue et de la contradiction d’un peuple rebelle ; accomplissant plus tard, en bénédiction, par Sa puissance et par Son autorité, tous les conseils de Dieu par la réunion de toutes choses dans les cieux et sur la terre , ceux-là même qui L’ont haï et rejeté étant forcés de Le reconnaître comme le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ; et, enfin, lorsqu’Il se sera assujetti toutes choses, remettant le royaume de Sa gloire comme Fils de l’homme à Dieu le Père, afin que Dieu soit tout en tous .
Outre tout cela, il y a d’abord, dans les conseils de Dieu, ceux dont le Dieu que nous connaissons en Jésus s’entoure, et qui seront formés à la ressemblance de Celui avec lequel ils sont associés comme fils, Lui-même étant le premier-né entre plusieurs frères qui jouiront éternellement avec Dieu de Sa faveur et de Sa bénédiction ; il y a ensuite un peuple terrestre, en qui Dieu manifeste sur la terre les principes de Son gouvernement et de Son immanquable fidélité. C’est à ce peuple, par conséquent, que la loi de Dieu est donnée. Enfin, existant dans les décrets de Dieu avant que le monde fût (mais cachée jusqu’au temps convenable où, son rachat ayant été accompli, le Saint Esprit pût, en demeurant en elle, lui en révéler toute l’efficace et toute l’étendue de son bonheur), il y a une Église, choisie en Christ, Son Épouse, appelée à partager avec Lui la gloire et le bonheur dont Il devait hériter comme Fils de Dieu et fidèle témoin de Sa gloire. La croix est le centre de tout ceci à tous égards. C’est à la croix que finit l’histoire de l’homme responsable, et c’est à la croix qu’elle commence dans la grâce régnant par la justice . Ici, le bien et le mal se rencontrent et sont pleinement mis en évidence : la haine dans l’homme et l’amour en Dieu, le péché et (dans l’effet de la croix) la justice en Dieu, le bien et le mal, sont amenés à une issue définitive. À la croix, Dieu est moralement et parfaitement glorifié ; l’homme jugé dans son péché et racheté en justice ; la domination du mal détruite, et celle de l’homme établie en justice comme Dieu l’avait voulue ; la mort et celui qui l’avait en sa puissance mis de côté. Tout cela est accompli par un acte d’amour qui a placé le Fils de Dieu, comme homme, à la tête de toutes choses en justice. Tout, par la croix, étant établi en résultat fermement et d’une manière immuable, sur le fondement de la rédemption, quelle sera la fin de ceux qui la méprisent !
Nous trouvons, en conséquence, dans l’ensemble de la révélation qui nous a été donnée, non seulement la création, la loi et le Fils de Dieu, mais encore les voies à l’aide desquelles Dieu a préparé et fait attendre la manifestation de ce dernier ; le développement de tous les principes d’après lesquels Il est entré en relation avec les hommes, les conséquences de la violation de la loi, et enfin la manifestation de l’Église sur la terre à la place de l’économie de la loi, les directions données à l’Église et, en même temps, la série des événements qui se rattachent à son existence et à son infidélité sur la terre, aussi bien qu’à celle du peuple terrestre de Dieu, et de l’homme lui-même responsable envers Dieu qui l’a mis en possession de l’autorité sur la terre. Le tout se termine par la gloire de Jésus, Fils de l’homme, qui maintient la bénédiction et l’union de toutes choses sous le règne de Dieu et, enfin, Dieu tout en tous .
L’histoire de Jésus, la position accordée à l’Église en gloire selon les desseins de Dieu (mystère caché dès les siècles ), sa participation aux souffrances de Jésus, son union avec Lui et, en général, le témoignage du Saint Esprit donné d’en haut : toutes ces vérités sont pleinement révélées dans le Nouveau Testament. Les autres événements dont nous avons parlé précédemment forment la suite des siècles : l’Église est en dehors.
Ceci divise naturellement la Bible en deux parties : 1º celle qui parle des deux premiers sujets : la création et l’homme dans ses rapports avec Dieu, sans loi ou sous la loi, ce dernier cas étant celui de Son peuple ; 2º celle qui parle du Fils venu sur la terre, et de tout ce qui concerne l’Église et sa gloire. Tel est, en général, l’Ancien et le Nouveau Testament. Nous verrons cependant que, dans l’Ancien Testament, la promesse et la prophétie se rattachaient toujours au Fils, objet éternel des conseils de Dieu, de même que le Nouveau contient des prophéties sur les voies futures de Dieu envers la terre, et se rattache par là à l’Ancien ; puis nous verrons que le rejet du Fils a donné lieu à la présence du Saint Esprit sur la terre, fait qui a modifié totalement l’état du peuple de Dieu et introduit des sujets spéciaux dépendant de cette présence. Car il y a ceci de particulier dans la partie historique du Nouveau Testament, c’est que le Fils a été présenté premièrement au monde et au peuple sous la loi, pour les mettre à une nouvelle épreuve ; qu’Il n’est pas venu pour accomplir, en premier lieu, les conseils de Dieu, mais pour porter à l’homme, encore placé sous l’ancien ordre de choses, le témoignage fidèle de ce que Dieu est, au cas où l’homme aurait eu quelque capacité pour recevoir ce témoignage, et discerner Celui qui apparaissait en grâce, au milieu de la création déchue, dans la forme même et la nature de l’homme en qui la chute avait eu lieu. Il est venu également pour offrir aux Juifs, s’ils avaient voulu Le recevoir, le Seigneur de gloire, objet de toutes les prophéties et de toutes les promesses ; et, enfin, comme le monde ne L’a pas connu et que les siens ne L’ont pas reçu , Il est venu pour accomplir le sacrifice qui a formé la base d’un nouveau monde devant Dieu, et placé les rachetés dans la joie en la présence de Son Père, héritiers de tout ce qui était rétabli en Jésus, le second Adam, pour faire de l’Église Son corps et Son Épouse.
Il résulte aussi de tout ce que nous venons de dire, que l’Ancien Testament renferme deux parties très distinctes par leur nature — quoique souvent unies dans le même livre et même parfois dans le même passage — savoir : l’histoire de l’homme tel qu’il était, soit avant, soit sous la loi, et des voies de Dieu à son égard ; et la révélation des pensées et des intentions de Dieu pour l’avenir, pensées et intentions qui se rattachent toujours au Christ. Cette révélation revêt quelquefois le caractère d’une prophétie positive, quelquefois la forme d’un événement typique qui préfigure ce que Dieu veut accomplir plus tard. Comme exemple de cette seconde expression des pensées de Dieu, je cite le sacrifice d’Isaac . Évidemment, dans l’obéissance touchante d’Abraham, il y a une instruction historique de toute importance ; mais, en outre, chacun y reconnaît facilement le type du sacrifice pour lequel Dieu s’est préparé un Agneau, dont Isaac, bien-aimé de son père, n’était qu’une faible image, et dont la résurrection, non en figure seulement, mais en puissance, est la source de vie et d’espérance pour tout croyant.
Mais j’anticipe peut-être trop sur les détails ; venons-en au caractère général des livres de l’Écriture.
Celui de la Genèse est tout particulier. Elle nous présente, au début du saint Livre, tous les grands principes élémentaires qui se trouvent développés dans l’histoire des relations de Dieu avec l’homme, dont les livres suivants contiennent le récit. Tous ces principes s’y trouvent en germe, à moins qu’on n’en excepte la loi ; toutefois une loi fut donnée à Adam pendant son état d’innocence , et Agar, nous le savons, préfigure au moins le Sinaï . De tout ce qui a été accompli dans la suite, il n’y a presque rien dont l’expression ne se trouve dans ce livre sous une forme ou sous une autre. Aussi, tout en racontant la triste chute de l’homme, il dépeint les relations de l’homme avec Dieu, avec une fraîcheur de sentiment qui ne se trouve guère dans les hommes habitués plus tard à en abuser et à vivre dans une société qui se complaît en elle-même.
S’agit-il de la création, de l’homme et de sa chute, du péché, de la puissance de Satan, des promesses, de l’appel de Dieu, de Son jugement sur le monde, de la rédemption, des alliances, de la séparation du peuple de Dieu, de sa position comme étranger sur la terre, de la résurrection, de l’établissement d’Israël en Canaan, de la bénédiction des nations, de la semence de la promesse, de l’élévation au trône du monde du Seigneur que ce monde avait rejeté — tout se trouve en fait ou en figure dans ce livre, et de plus, maintenant que nous en avons la clef, l’Église elle-même.
Examinons donc ce livre avec un peu de suite.
Premièrement, nous avons la création, au milieu de laquelle l’homme se trouve placé comme centre et comme chef . Elle nous montre l’œuvre de Dieu, et puis, à la suite de cette œuvre, le repos de Dieu , repos du travail sans que l’idée de quelqu’un qui y participe y soit présentée. Dieu Lui-même se reposait de Son œuvre ; l’homme va y prendre sa place bienheureuse, comme chef. Mais ici quelques considérations doivent nous arrêter un instant.
Cette révélation de la part de Dieu n’est pas une histoire de tout ce que Dieu a fait, mais ce que Dieu a donné à l’homme pour son profit, la vérité quant à tout ce avec quoi il a à faire : son objet spécial est de communiquer à l’homme ce qui concerne ses propres relations avec Dieu. Mis en rapport avec le second Adam, l’homme connaîtra un jour comme il a été connu , et déjà, par le moyen de l’œuvre de Christ, il a cette onction de la part du Saint, par laquelle il sait toutes choses : mais historiquement la révélation est partielle, elle se borne à communiquer ce qui intéresse la conscience et les affections spirituelles de l’homme. Il en est de même de toute la Bible.
Rien n’est dit de la création que ce qui place l’homme dans la position que Dieu lui avait assignée dans Sa création même, ou ce qui lui présente cette sphère de son existence comme l’œuvre personnelle de Dieu. Ainsi, il n’est pas fait mention des êtres célestes, ni de leur création : on ne les trouve qu’au moment où ils ont des relations avec l’homme, bien que, plus tard, il soit clairement reconnu, comme vérité, qu’ils sont créés de Dieu .
De même encore, quant à cette terre, il n’en est rien dit, sauf ce qui se rapporte à sa forme présente. Le fait est constaté que Dieu a créé toutes choses — tout ce que l’homme voit, tout l’univers matériel. « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre » . Ce qui peut être arrivé entre ce moment et celui où la terre (car c’est d’elle seulement qu’il est parlé) était vide et sans forme, est laissé dans une entière obscurité : les ténèbres couvraient alors la surface de l’abîme, mais il n’est question des ténèbres que comme couvrant la face de l’abîme.
Dieu fit sortir la terre de cet état de chaos et de ténèbres où elle était, y introduisant en premier lieu la lumière par Sa parole, puis Il forma les mers et le sec et la couvrit de plantes et de créatures vivantes. Une fois la terre ainsi préparée et formée, l’homme, fait à l’image de Dieu, y est placé comme dominateur de tout ce qui s’y trouvait ; ses fruits lui sont donnés pour nourriture, tandis que Dieu se repose de Son travail , et signale par Sa bénédiction le jour qui vit la fin de Son œuvre . L’homme jouit des fruits des travaux de Dieu , plutôt qu’il ne participe au repos, car il n’a nullement pris part au travail.
L’ordre de cette œuvre créatrice de Dieu a été celui-ci :
Dans les quatre premiers jours, Dieu fait sortir la lumière et l’ordre du sein des ténèbres et de la confusion. Le premier jour, la lumière ; la scène de la puissance céleste au-dessus de la terre, le second jour ; Il sépara ce qui était formé et en ordre, d’une part, d’avec la masse puissante mais sans forme, des eaux, d’une autre part ; puis, Il orna de beauté et de fertilité la scène habitable et mise en ordre, dans le troisième jour. Les symboles d’une puissance directrice furent mis, d’une manière visible, à leur place, le quatrième jour. Le théâtre du développement et de la domination de l’homme était formé ; l’homme n’y était pas encore. Mais avant de créer l’homme, Dieu créa des êtres vivants de toute espèce dans les mers, sur la terre et dans l’air, qui devaient se propager et multiplier les preuves de la puissance vivifiante de Dieu, par laquelle Il pouvait communiquer à la matière une énergie vivante. Ainsi, non seulement fut formée une scène où les conseils de Dieu envers l’homme pouvaient se déployer, mais encore apparurent ces existences que l’homme devait gouverner de manière à manifester ses énergies et ses droits, selon la volonté de Dieu et comme tenant Sa place, comme étant Son vice-gérant sur la terre. L’homme est à part et distinct de tout, le centre de tout, le dominateur de toutes les créatures, auxquelles il s’intéresse parce qu’elles lui appartiennent, vivant dans sa propre sphère de bonheur selon sa nature, en ordonnant, quant aux autres créatures, toutes choses en bénédiction, car toutes lui sont assujetties . En un mot, l’homme est placé au milieu de toute cette création ainsi préparée . Mais ce n’est pas tout : il ne devait pas sortir de la matière par un simple acte de la volonté de Dieu, comme les animaux créés par cette puissance qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, et elles existent . Dieu forma l’homme de la poussière, puis Il souffla dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme devint une âme vivante , en relation immédiate avec Dieu. Comme l’apôtre le dit quelque part dans une citation : Nous sommes Sa race . Il n’est pas dit à son sujet : « Que la terre produise ! » mais : « Faisons l’homme ! » et Il créa l’homme à Son image ; Il le créa, sans doute, pour multiplier comme les autres créatures vivantes, mais Il lui donna la domination sur elles et en fit le centre et le chef de la création de Dieu sur la terre. Les semences de cette terre féconde lui furent données pour nourriture ; l’herbe verte qu’elle produisait fut de même donnée aux animaux. La violence et la mort n’existaient pas encore[2] .
Nous verrons, dans le chapitre 2 , un autre principe d’une immense importance, qui apparaît relativement à l’homme, quand la question de ses relations avec Dieu est mise en avant. Ici, c’est la création de l’homme, comme distincte de toute autre ; il est présenté comme l’ouvrage ou la créature de Dieu, le chef et le centre de tout le reste, le dominateur sur tous les êtres créés. Mais nous pouvons remarquer que quoique l’homme représente Dieu et soit fait à Sa ressemblance, il n’est question ici ni de justice, ni de sainteté ; celles-ci ont été introduites par la rédemption et la participation à la nature divine. Il y avait l’absence, mais l’ignorance du mal, non ce que Dieu est vis-à-vis du mal. Nous avons ici la position que l’homme occupe, bien plutôt que sa nature, quoique l’absence du mal et la source d’affections condescendantes comme centre de l’être doivent avoir existé dans l’homme, ces dernières étant plutôt la ressemblance , et la position plutôt l’image .
Les trois premiers versets du chapitre 2 appartiennent au chapitre premier : c’est le repos de Dieu. Au chapitre 2 , nous avons les relations de l’homme avec Dieu, et sa position propre dans ces relations. C’est pourquoi le Créateur est appelé, pour la première fois, l’Éternel Dieu[3] , Jéhovah, Élohim, non plus simplement Dieu comme créateur, mais Dieu en relation avec ceux qu’Il a créés. C’est aussi pourquoi nous avons le mode spécial de la création de l’homme.
Quelques mots quant au jardin : c’était un lieu de délices. Éden signifie « plaisir ». Il a entièrement disparu et il était destiné à disparaître, mais nous voyons par la description de deux de ses rivières, qu’il était sur cette terre réellement. Jéhovah-Élohim avait formé l’homme ; Jéhovah-Élohim avait planté le jardin. La rivière de Dieu qui devait arroser la terre, prenait sa source là. Les sources rafraîchissantes de Dieu se trouvent dans le jardin de Ses délices, et l’homme y avait été placé pour cultiver et garder le jardin. L’homme et la terre sont maintenant tous les deux en ruines.
Au chapitre 2 , nous avons donc les relations spéciales de l’homme avec Dieu, ses relations avec sa femme (type de celles de Christ avec l’Église), ses rapports avec la création et les deux grands principes, desquels tout découle dans tous les temps, établis dans le jardin où l’homme a été placé en bénédiction, savoir : sa responsabilité dans l’obéissance, et une source souveraine de vie ; l’arbre de la science du bien et du mal, et l’arbre de vie. C’est à la conciliation de ces deux choses qu’est attaché le bonheur de l’homme. Il est impossible en dehors de Christ. C’est la question soulevée dans la loi, et qui a sa réponse dans la grâce en Christ. La loi mettait la vie à la suite de l’obéissance parfaite de celui qui connaissait le bien et le mal, c’est-à-dire la faisait dépendre de notre responsabilité ; tandis que Christ, qui a subi la conséquence de la chute et de la désobéissance de l’homme, devient, selon la puissance d’une vie qui a remporté la victoire sur la mort (fruit de cette désobéissance), une source de vie éternelle que le mal ne saurait atteindre. Il est devenu une source de vie divine, lorsqu’une justice parfaite a été accomplie par une œuvre qui a ôté toute coulpe à celui qui y a part, une justice dans laquelle nous sommes devant Dieu selon Sa propre pensée, Sa nature et Sa volonté juste. La sacrificature du Christ[4] s’applique aux détails du développement de cette vie au milieu du mal, et à la position de perfection divine dans laquelle nous sommes placés par Son œuvre ; la sacrificature concilie nos infirmités présentes avec la position que Dieu nous a donnée devant Lui.
Dans le jardin, la connaissance du bien et du mal n’existait pas encore pour notre premier père : l’obéissance (en s’abstenant d’un acte qui n’était point péché, s’il n’eût pas été défendu) constituait à elle seule l’épreuve qui lui était imposée . Ce n’était point une prohibition du péché, ni l’obligation imposée du bien comme en Sinaï, alors que le bien et le mal étaient connus.
Ce qui distingue l’homme de toute autre créature ici-bas, c’est qu’au lieu de sortir, comme être vivant, de la terre ou de l’eau, par la seule parole de Dieu, Dieu le forme et le façonne de la poussière, et le met, comme âme vivante, en rapport direct avec Lui, en soufflant dans ses narines l’esprit de vie. Toutes les créatures ayant vie sont appelées des âmes vivantes et mentionnées comme ayant l’esprit de vie, mais Dieu ne souffla jamais dans les narines d’aucunes d’elles, afin qu’elle devînt une âme vivante : l’homme était, par son existence, en relation immédiate avec Dieu, car il tenait sa vie immédiatement de Lui. C’est pourquoi il est appelé au chapitre 17 des Actes « la race de Dieu », et il est dit en Luc « (fils) d’Adam, (fils) de Dieu ».
Il est important d’envisager ce chapitre comme posant, d’une manière spéciale, tous les principes des relations de l’homme, soit avec Dieu, soit avec sa femme, soit avec la création inférieure. Ici, toutes choses, selon leur espèce comme créatures de Dieu, et dans l’ordre qui leur était propre, étaient en liaison avec la terre ; ce n’était pas le travail de l’homme qui leur donnait croissance et fécondité ; ce n’était pas non plus la pluie du ciel qui procurait d’en haut la fertilité. C’était de la terre que montait la vapeur qui en arrosait toute la surface, élevée par une puissance qui agissait sur la terre pour la bénédiction. Elle ne descendait pas. Cependant l’homme était dans une position particulière par rapport à Dieu. L’homme n’habitait pas dans le ciel, Dieu n’habitait pas sur la terre ; le fait de Sa demeure avec nous, ou de notre demeure avec Lui, est le fruit de la grâce et de la rédemption, qui aussi forment un temple pour Dieu. Mais Dieu avait formé un lieu de bénédiction et de délices particulier pour l’habitation de l’homme, et c’est là qu’Il le visitait .
De ce jardin, où il était placé par la main de Dieu, comme souverain du monde, sortaient les fleuves qui arrosaient le monde du dehors et en caractérisaient les parties. — Sur Adam reposait le devoir d’obéissance. Image de Dieu sur la terre , le mal étant étranger à sa nature, et comme centre d’un vaste système en liaison avec lui, il devait trouver son propre bonheur dans sa relation immédiate et dans ses rapports avec Dieu. Aussitôt que Dieu s’est racheté un peuple, Il habite au milieu de lui (Ex. 29, 46 ). Ici, Il créait, bénissait et visitait. Le bonheur et la sécurité d’Adam, centre conscient de tout ce qui l’entourait, consistaient dans sa dépendance de Dieu et dans ses rapports avec Dieu. C’est là, comme nous le verrons, ce qu’il perdit, et il devint le centre insatiable de ses propres désirs et d’une ambition qu’il ne put jamais satisfaire. Ainsi, la nature terrestre dans sa perfection, ayant pour centre l’homme en relation avec Dieu par sa création et par le souffle de vie qui était en lui ; de pures jouissances, une source de vie permanente et un moyen de mettre sa responsabilité à l’épreuve ; des sources de rafraîchissement universel pour le monde au-dehors, et, si l’homme demeurait dans l’état où il avait été créé, des rapports bénis avec Dieu dans cet état : — telle était la position du premier Adam dans l’innocence.
Afin qu’il ne fût pas seul, mais qu’il eût une aide, une compagne, une autre jouissance d’affection, Dieu forma, non pas un autre homme, car alors l’homme n’eût plus été un centre ; mais de l’homme lui-même Dieu forma sa femme, afin que leur union fût aussi intime et aussi absolue que possible, et qu’Adam demeurât chef et centre de tout. En outre, il la reçut de la main de Dieu même. Telle était la nature dont l’homme était entouré : celle que Dieu reconnaît toujours et contre laquelle l’homme ne pèche jamais impunément. Quoique le péché ait souillé et gâté tout cela, c’est le tableau de ce que Christ, l’Église et l’univers seront, lorsque tout sera rétabli en puissance par l’homme obéissant. Jusqu’ici tout était innocence sans connaissance du mal.
Au chapitre 3 , nous trouvons, hélas ! ce qui a toujours eu lieu chez l’homme quand Dieu lui confie une responsabilité quelconque — la désobéissance et la chute. La subtilité de l’ennemi caché de nos âmes est à l’œuvre immédiatement. Son premier effet est la défiance qu’il inspire à l’homme à l’égard de Dieu ; ensuite viennent les convoitises et la désobéissance, l’injure complète faite à la vérité et à l’amour divin ; l’attrait des affections naturelles sur l’homme, la conscience de la nudité et de l’impuissance, les efforts pour se cacher à soi-même cette nudité ; la frayeur de Dieu qui porte à se cacher de Lui, l’impossibilité d’y réussir ; la disposition à se justifier, aux dépens des autres et même de Dieu, de ce dont on est soi-même coupable ; et puis, non la bénédiction ou le rétablissement de l’homme, non des promesses qui lui soient faites, mais le jugement porté sur le serpent et dans ce jugement la promesse faite au second Adam, homme vainqueur, qui en grâce doit naître du sein de la faiblesse et de la chute. C’est, en effet, la semence de la femme qui doit écraser la tête du serpent .
Remarquez combien la chute de l’homme et sa séparation d’avec Dieu sont complètes. Dieu l’avait abondamment béni ; Satan lui suggère l’idée que Dieu lui refuse les bénédictions les plus excellentes, et cela par un esprit de jalousie, de peur que l’homme ne soit semblable à Lui. L’homme se confie à Satan, comme étant rempli de bonté pour lui, plutôt qu’à Dieu, qu’il juge selon le mensonge de l’adversaire. Il croit Satan comme véridique au lieu de Dieu, quand Satan lui dit qu’il ne mourra point, tandis que Dieu lui avait dit qu’il mourrait ; et, pour satisfaire ses convoitises, il rejette le Dieu qui l’avait béni. Ne se confiant pas en Dieu, il suit sa propre volonté comme moyen plus sûr de trouver le bonheur : c’est ce que l’homme fait encore aujourd’hui.
Nous verrons, dans Philippiens 2 , avec quelle plénitude, à tous ces mêmes égards, le Seigneur Jésus a glorifié Dieu et s’est conduit d’une manière, en tout, opposée à Adam. Nous pouvons remarquer encore qu’il agit ainsi pour s’exalter lui-même, pour être comme Dieu par usurpation ; précisément le contraire du Christ, qui, étant dans la gloire divine, ne regardait point comme une usurpation d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti Lui-même pour se rendre semblable à l’homme, et est devenu obéissant, au lieu de désobéissant, jusqu’à la mort . Remarquez enfin combien les efforts que l’on fait pour cacher à soi-même son propre péché, apparaissent vains, dès que la présence de Dieu est là. Adam, qui avait couvert sa nudité, parle de lui-même, en la présence de Dieu, tout comme s’il n’avait rien fait pour la couvrir. Il en est de même de tous nos efforts pour justifier ce qui doit cacher notre péché ou prouver notre justice. De plus, l’homme s’enfuit de devant Dieu, avant même que Dieu, dans Sa justice, le chasse de Sa présence et le prive de Sa bénédiction. Il faut une œuvre et une justice de Dieu pour couvrir la connaissance du bien et du mal dans la désobéissance. Comme représentant de la race, Adam n’a point de promesses ; il n’y en a point pour le premier Adam ; elles sont toutes dans le second Adam, la semence de la femme.
Ce qui suit est le résultat présent de la chute, quant au gouvernement de Dieu ; la sentence, quant au temporel, prononcée sur Adam et sur la femme, jusqu’à ce que la mort, sous la puissance de laquelle ils étaient tombés, s’emparât d’eux. Il y avait cependant un signe de gratuités plus profondes : Dieu les revêt d’un vêtement pour couvrir leur nudité, vêtement qui avait son origine dans la mort qui avait fait son entrée dans le monde, mais maintenant dans la mort d’autrui comme substitut, mort qui cachait par conséquent les effets du péché qui l’avait introduite. L’homme n’était plus nu, ni à ses propres yeux ni aux yeux de ceux qui le regardaient : Dieu Lui-même l’avait vêtu.
Adam reconnaît que la vie subsiste encore et que Ève est la mère de tous les vivants (témoignage obscur, il est vrai, mais réel de sa foi, ce me semble). Mais il est justement chassé du jardin, un exilé du paradis et de Dieu, privé désormais de la participation à l’arbre de vie, afin qu’il ne puisse pas perpétuer ici-bas une vie de misères et de douleurs. Le chemin de l’arbre de vie est dorénavant inaccessible à l’homme[5] selon la nature, comme créature de Dieu. Il n’y a pour l’homme aucun retour possible au paradis et à l’innocence. Adam, déjà, dans un état de péché et d’éloignement de Dieu, devient le père d’une race qui participe de sa condition[6] .
Mais la grâce pouvait agir ; la grâce d’un Dieu qui est au-dessus du péché de l’homme, et Abel s’approche de Lui par la foi.
Après la chute, s’opère la séparation entre la race de Dieu et celle de l’ennemi, entre celle du monde et celle de la foi. Abel vient comme coupable et incapable de s’approcher de Dieu, et en mettant la mort d’autrui entre lui et Dieu. Il reconnaît le jugement du péché, il a foi dans l’expiation. Caïn, travaillant honnêtement là où Dieu l’avait mis pour travailler, extérieurement adorateur du vrai Dieu, n’a pas la conscience du péché : il apporte les fruits mêmes qui sont signes de la malédiction : aveuglement complet du cœur et endurcissement de la conscience d’une race coupable chassée loin de Dieu. Il suppose que tout va assez bien ; pourquoi Dieu ne le recevrait-Il pas ? Il n’y a chez lui aucun sentiment du péché et de la chute. C’est maintenant le péché non seulement contre Dieu, qu’Adam avait pleinement commis, mais contre son prochain, tel qu’on l’a vu à l’égard de Jésus. Caïn est un type frappant de l’histoire des Juifs.
Ces deux chapitres , dans la conduite d’Adam et dans celle de Caïn, nous montrent le péché sous toutes ses formes, comme un tableau mis devant nous : le péché, dans son caractère propre et originel, contre Dieu, puis plus particulièrement contre Christ, en figure dans la conduite de Caïn, avec ses conséquences actuelles manifestées en ce qui regarde la terre. Car nous pouvons remarquer dans le cas, soit d’Adam, soit de Caïn, que c’est le gouvernement de Dieu sur la terre qui est mis en évidence quant aux effets du péché. Il y a bien là la séparation d’avec Dieu d’un être capable de rapports avec Lui et primitivement formé pour ces rapports, mais elle est comme laissée à l’appréciation morale de l’âme. Le jugement publiquement révélé est celui des conséquences du péché sur la terre. Il est clairement dit : « Dieu chassa l’homme » . « Dieu chassa l’homme » avec lequel Il avait entretenu des rapports ; et Caïn dit : « Je suis chassé de devant ta face » ; mais ce dont il est ici question, c’est de la condition terrestre. Adam est expulsé d’un paradis paisible et sans travail, pour labourer la terre et en manger le pain à la sueur de son front. Caïn[7] , dans cette position même, est maudit de la part de la terre — où il est fugitif et vagabond. Mais il veut y être aussi heureux que possible ; annuler, s’il le peut, le jugement de Dieu, et s’établir à son aise comme chez lui sur la terre.
Remarquez aussi les deux solennelles questions de Dieu : « Où es-tu ? » c’est l’état de l’homme loin de Dieu et privé de tout rapport avec Lui ; et « Qu’as-tu fait ? » c’est le péché commis dans cet état, dont la consommation et le complet témoignage se rencontrent dans le rejet et la mort du Seigneur.
Dans l’histoire de Lémec, nous trouvons, du côté de l’homme, la propre volonté en convoitise : il avait deux femmes — et la vengeance pour sa défense propre ; mais je crois voir, dans le jugement de Dieu, une allusion à cette pensée, que, comme Caïn était le Juif conservé, quoique puni, sa postérité à la fin, avant que l’héritier fût suscité et que les hommes invoquassent Jéhovah sur la terre, serait sept fois plus l’objet des soins et de la sollicitude de Dieu. Lémec reconnaît qu’il a tué un homme, mais qu’il sera vengé si l’homme le touche à son tour.
Dans le chapitre 2 donc, nous trouvons l’homme dans l’ordre des bénédictions de la création — l’état dans lequel il se trouve ; dans le troisième , la chute de l’homme par laquelle ses relations avec Dieu, sur ce terrain, sont perdues ; dans le quatrième , sa méchanceté, en connexion avec la grâce, dans le mauvais état résultant de sa chute ; ce que le monde devient alors, quand le pécheur est chassé de la présence de Celui qui l’acceptait en grâce au moyen du sacrifice, s’arrangeant à son aise, se procurant des plaisirs sans Dieu, qui toutefois le supporte ; un résidu conservé, l’héritier selon les conseils de Dieu suscité, et les hommes invoquant le nom de Dieu dans Ses relations avec eux, c’est-à-dire le nom de l’Éternel.
Chassé de la présence de Dieu, Caïn cherche dans l’importance de sa famille, dans les arts et les jouissances de la vie présente, un soulagement temporel, et s’efforce de rendre le monde, où Dieu l’a renvoyé vagabond, un séjour aussi agréable que possible loin de Dieu.
Le péché a ici le caractère d’oubli de tout ce qui s’est passé dans l’histoire de l’homme, de haine contre la grâce et celui qui en est l’objet et le vase, d’orgueil et d’indifférence, et enfin de désespoir, cherchant un soulagement dans la mondanité. Aussi trouvons-nous l’homme de grâce (Abel, type de Jésus Christ et des siens) rejeté ici-bas et laissé sans héritage ; l’homme, son ennemi, jugé et abandonné à lui-même, et un troisième homme (Seth), objet des conseils de Dieu, qui devient de Sa part héritier du monde. Toutefois, il faut se souvenir que ce ne sont que des figures ; dans l’antitype, l’homme rejeté, qui est héritier de tout, est le même que celui qui a été mis à mort.
Le chapitre 5 nous présente la famille de Dieu sur la terre, sujette à la mort, mais dépositaire des conseils et du témoignage de Dieu. Ici nous pouvons remarquer Hénoc, qui a sa part dans le ciel et qui rend témoignage au monde de la venue de Jésus en jugement , mais qui est élevé au ciel avant cette venue ; et puis, d’un autre côté, Noé, qui, averti pour lui-même , prêche la justice et le jugement , et qui traverse ces jugements pour recommencer un nouveau monde : figures de l’Église et des Juifs en connexion avec la venue du Christ.
Nous trouvons enfin, dans les géants , la force et la puissance sur la terre, comme la conséquence de l’abandon que les fils de Dieu ont fait de leur premier état, c’est-à-dire l’apostasie ; et Dieu exécutant, plus tard, le jugement, après avoir plaidé avec les hommes par le témoignage de Son Esprit, grâce qui a son terme ordonné. L’obéissance de la foi est la sécurité du résidu averti ; mais le principe de pervertissement agit en dépit du témoignage et agit pour accomplir le témoignage qu’il méprise. L’homme empire de plus en plus, la création de Dieu est complètement corrompue et remplie de violence : deux caractères universels de la volonté active loin de Dieu. Quant à l’homme, maintenant qu’il était abandonné à lui-même (car c’était le cas pour lui avant le déluge, sauf un témoignage de la grâce), il fut constaté que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que mal en tout temps . Dieu crée et détruit. Il appelle et Il ne s’en repent pas. La création était complètement corrompue, et Dieu veut détruire tout ce qui, en elle, a respiration de vie. Le témoignage de ces choses s’est répandu en tous lieux parmi les païens. Nous en avons un récit exact, mais court, bien suffisant pour montrer ce que l’homme était et ce qu’il est, et quelles sont les voies de Dieu envers lui.
Au milieu de la ruine et du jugement, Dieu indique un moyen de salut à travers le jugement. Le résidu, enseigné de Dieu, en profite ; le déluge vient sur les impies. Le jugement de Dieu s’accomplit, mais Il se souvient de Sa miséricorde. Jusqu’ici, quoique la semence de la femme eût été promise , le sacrifice introduit , et un témoignage donné , il n’y avait pas eu de rapports spéciaux entre Dieu et l’homme. L’homme marchait devant Dieu dans sa méchanceté ; il n’y avait ni appel, ni loi, ni jugement. Alors le monde et l’homme (excepté Noé et sa famille) furent jugés, et leurs actions furent couvertes par un déluge universel.
Au chapitre 9 commence l’histoire de la nouvelle terre ; Dieu bénit la terre plus qu’auparavant, et la bonne odeur du sacrifice donne au monde l’assurance que le déluge universel n’aura plus lieu désormais. Dieu fait dans ce but une alliance[8] avec la création ; le gouvernement est placé dans la main des hommes, et la mort commence à lui fournir sa nourriture. Il ne paraît pas que jusqu’alors il y ait eu de gouvernement ni d’idolâtrie. Il y avait eu le péché contre Dieu , la violence sans frein contre son prochain , et la corruption : les deux caractères constants du péché parmi les hommes, et même chez Satan pour autant qu’il est possible. Dieu, dans Sa miséricorde, a pris soin de Sa création ; mais, avec Noé, de nouveaux principes sont introduits. Le sacrifice de Christ (en figure) devient la base des voies de Dieu envers la terre, non pas seulement de l’acceptation de l’homme, comme dans le cas d’Abel ; et sur cette base une alliance est accomplie, c’est-à-dire que Dieu se lie Lui-même en grâce, en sorte que la foi a un fondement assuré sur lequel elle peut compter.
Un second principe, introduit alors, est fort important aussi : c’est le gouvernement placé dans la main de l’homme. L’alliance était sûre, car Dieu est fidèle, et ici Il se lie Lui-même. Le gouvernement fut confié aux mains des hommes. Hélas ! cette nouvelle épreuve eut bientôt le même résultat que les autres. Le gouvernement confié à Noé perd aussitôt son honneur. La terre, sous la grâce, soulagée, comme Lémec l’avait annoncé, par les soins de l’agriculture, devient par ses fruits un piège pour Noé, qui s’enivre ; son propre fils le déshonore, et attire la malédiction sur sa race. Ceci nous est donné en vue du peuple opposé à Israël, centre du gouvernement terrestre de Dieu, et des relations de Dieu avec cette famille.
Dans ces chapitres donc, nous sont présentées la vieille terre qui finit, et la nouvelle qui commence sur de nouveaux principes, et qui subsistera jusqu’au jugement par le feu . La chute de l’homme dans cette position est manifestée, puis vient le jugement de Dieu là-dessus, comme avec Adam et Caïn . Le jugement spécial et la bénédiction spéciale en rapport avec Israël commencent à paraître, car nous sommes encore sur la terre ; mais ici le cours historique de la famille de Noé est présenté en liaison avec ces deux points : la bénédiction de Sem et la malédiction de Cham. Dieu nous donne ainsi en quelques mots l’histoire tout entière du monde nouveau. Combien la Parole est puissante en toutes choses. Celui qui connaît tout, peut tout présenter d’une manière brève et sûre. Le chapitre 10 , par les générations ou l’histoire des fils de Noé, nous amène à un nouveau sujet.
Nous avons aussi l’établissement de la nouvelle terre et son histoire prophétique générale, comme terre, dans la première mention qui est faite de Noé, et les communications de Dieu avec lui ; Sem étant reconnu sur elle comme la racine de la famille de Dieu dont le nom est allié au nom de Jéhovah ; puis le jugement spécial sur Canaan dont Israël, nous le savons, prit la place.
Les chapitres 10 et 11 nous présentent le monde tel qu’il a été peuplé et constitué à la suite du déluge, et les voies des hommes dans ce monde nouveau ; la grande scène de tout le développement de la race humaine qui a peuplé ce monde après le déluge, ainsi que les principes et les jugements sur lesquels il est fondé. Le chapitre 10 présente les faits ; le chapitre 11 nous raconte comment ils s’accomplirent en jugement ; puis la famille de Jéhovah reconnue, pour tracer la généalogie jusqu’au vase de la promesse : en un mot l’ordre de choses que Dieu a établi en général. La postérité de Noé est donnée par familles et par nations (chose nouvelle sur la terre), du sein desquelles, dans la race de Cham, s’élève la première puissance qui ait dominé par sa propre force et fondé un empire ; car ce qui est selon la chair vient le premier. À côté de cela, nous trouvons ensuite l’association unanime des hommes, dans le but de s’élever contre Dieu et de se faire un nom indépendant de Lui[9] : effort qu’Il caractérise du nom de Babel[10] , en confondant leur projet, et qui n’aboutit qu’au jugement et à la dispersion de la race, dont les membres deviennent, dès lors, jaloux et ennemis les uns des autres ; enfin, nous avons la généalogie de la famille dont Dieu s’appelait Lui-même le Dieu ; car, de Sem, il a été dit : « Béni soit l’Éternel, Dieu de Sem » [11] .
Quelques mots suffiront pour faire sentir l’importance de ces chapitres : les précédents nous donnaient, après la création, les grands principes originels de la ruine de l’homme, aboutissant au jugement qui mit un terme à l’ancien monde. Ici, nous trouvons l’histoire de notre monde actuel, et, comme toujours dans la Genèse (qui découvre les racines de tout ce qui devait être, pour la révélation des pensées de Dieu et du développement de Son gouvernement), vu dans ses grands principes et dans ses sources originelles, qui impriment leur caractère aux résultats, jusqu’à ce qu’un autre jugement de la part de Dieu efface tout, sauf la responsabilité de l’homme, et donne lieu à un autre et meilleur monde. Le résultat de cette histoire, c’est que le monde est réparti par familles. Les habitudes modernes de ce monde ont pu effacer le souvenir et l’intelligence de ce fait, mais la puissance en subsiste. Il a ses racines dans le jugement de Dieu, et à mesure que la forme acquise de ce monde s’affaiblira, on l’apercevra toujours davantage, comme d’ailleurs il agit en réalité maintenant. Les chefs de ces familles sont au nombre de trois, d’abord nommés dans cet ordre : Sem, Cham et Japheth ; le premier formant la famille dans laquelle l’alliance devait être établie sur la terre et avec laquelle Dieu voulait être en relation ; puis, celui qui serait en hostilité avec la famille de Dieu, et enfin, quoiqu’il fût l’aîné et le plus orgueilleux, Japheth, le Gentil.
Dans le détail, Japheth est nommé le premier. Les îles des Gentils sont les contrées en général qui nous sont le plus connues ; elles sont peuplées des descendants de Japheth.
Mais les grandes questions morales et la puissance du bien et du mal dans le monde s’élevèrent ailleurs, et le mal alors prima le bien, car c’était le jour de l’homme. L’Orient, comme nous l’appelons, était entre les mains de Cham. C’est là que, pour la première fois, le pouvoir s’établit par la volonté de l’homme en Nimrod, qui fut un puissant chasseur : il employa la force et l’adresse pour amener les hommes indomptés ainsi que les animaux sous sa domination. Des villes s’élevèrent ; mais Babel fut le commencement de son règne. D’autres furent envoyés pour bâtir ou conquérir. Alors viennent les Égyptiens bien connus, « Mitsraïm ». Une autre branche de cette famille est signalée, comme composée des peuplades qui possédaient l’héritage que Dieu destinait à son peuple.
Sem vient le dernier ; il est le père des Hébreux, le frère de celui qui, possesseur du droit d’aînesse, l’a longtemps méprisé.
Tel est le résultat général du peuplement du monde sous la direction de Dieu.
Voici comment cela eut lieu : l’homme chercha à se faire un centre ; Adam, vivant sur la terre, aurait pu en être le centre et le lien avec Dieu ; mais la volonté ne voit que soi. Noé, dont l’influence eût été juste et bonne, n’a pas de place dans l’histoire depuis son sacrifice, à l’exception du fait par lequel il perdit la position d’autorité qui lui appartenait, en tombant dans le péché et ne sachant pas se gouverner lui-même[12] . Dès lors, la volonté propre imprima son caractère sur tout ; mais que faire avec une multitude de volontés, toutes impuissantes comme centres ? On chercha un centre et un intérêt commun, indépendant de Dieu et excluant Dieu. Les hommes devaient remplir la terre , mais ils ne pouvaient consentir à se disperser en paix et à devenir ainsi sans importance. Il leur fallait acquérir de la réputation pour être un centre, et Dieu, par un jugement, disperse et répartit en nations ceux qui ne voulaient pas remplir la terre en paix par familles. Des langues et des nations doivent être ajoutées aux familles pour désigner les hommes sur la terre. La place jugée devient le siège de la volonté énergique d’un homme — de la puissance apostate : le commencement du règne de Nimrod fut Babel. Les langues devenaient une bride pour les hommes, un lien de fer autour d’eux.
Avec Sem, l’histoire de Dieu commence ; Il est l’Éternel, Dieu de Sem : nous avons des dates et des époques, car, quelque forte que soit la volonté de l’homme, Dieu gouverne, et le monde doit obéir ; l’homme appartient à Dieu. Ici, nous voyons encore depuis quand l’âge des hommes fut abrégé et la terre divisée, car après tout Dieu en dispose. La vie de l’homme perdit encore une moitié de la durée à laquelle elle avait été réduite, après avoir déjà subi une diminution analogue immédiatement après le déluge. Le peuple de Dieu a toujours été le centre de l’histoire connue. Ceci nous amène jusqu’à Abram. Et ici encore, un nouvel élément de mal était devenu universel, au moins en pratique ; nous voulons parler de l’idolâtrie (voyez Jos. 24, 2 ), quoiqu’elle ne soit pas mentionnée ici. Nous avons l’homme dans le monde, et en Sem les plans providentiels et secrets de Dieu. Cependant cela finit par la puissance du mal.
Nous avons vu la méchanceté et la violence de l’homme , sa rébellion contre Dieu, et l’adresse de Satan pour l’amener là ; mais ici un pas immense est fait, une forme effrayante du mal paraît sur la scène. Satan occupe avec puissance l’esprit de l’homme, où il s’empare de l’idée de Dieu, en se plaçant lui-même entre Dieu et l’homme, en sorte que celui-ci adore les démons comme Dieu . L’Écriture ne nous dit pas quand l’idolâtrie commença, mais le passage indiqué ci-dessus montre qu’elle avait souillé même la famille de Sem, dans la branche de cette famille dont l’Écriture elle-même nous donne la généalogie comme celle de Dieu sur la terre, à l’époque où nous sommes arrivés. Il pouvait y avoir des individus pieux, mais le lien qui unissait le monde avec Dieu était rompu. Ils s’étaient livrés au culte et à la puissance de Satan même dans la famille de Sem qui, comme race, était en relation avec Dieu. Quel tableau de la nature humaine ! Quel tableau de la patience de Dieu !
Ici donc, nous changeons entièrement de système et d’ordre de pensées. Un principe, qui était, sans doute, en exercice dès le commencement, mais qui ne s’était point encore manifesté comme base d’un ordre de choses sur la terre, est proclamé et se dessine dans l’histoire de la terre.
Abram est appelé, élu, et devient le dépositaire personnel des promesses.
Ici, afin que le grand principe de l’appel et de l’élection soit gardé dans sa pureté, comme acte de Dieu, l’occasion qui y donne lieu, ou le fait auquel nous avons fait allusion , n’est pas mentionné. Dieu, après le jugement, intervient en grâce souveraine pour se choisir une famille qui Lui appartienne par l’appel de la grâce : principe de la plus haute importance. Cependant il est bon de remarquer ce que l’histoire de la Bible nous dit ailleurs, c’est qu’à cette époque, l’idolâtrie avait pris pied dans la famille de Sem même : « Vos pères, dit Josué (24, 2 ), Térakh, père d’Abraham et père de Nakhor, ont habité anciennement au-delà du fleuve, et ils ont servi d’autres dieux ». Or, ces dieux, c’étaient des démons (1 Cor. 10, 20 )[13] . Ceci nous fait voir que, depuis l’époque où Dieu était intervenu en jugement[14] et en puissance, les démons avaient usurpé cette place dans l’esprit de l’homme, en apparaissant à ses yeux comme les sources de l’autorité qui se manifestait et des bénédictions encore accordées, et comme auteurs des châtiments infligés. Ces démons se prêtant aux convoitises du cœur corrompu de l’homme, l’homme, qui leur attribuait le pouvoir de répondre à ses désirs ou de détourner les choses qu’il craignait, fut conduit à leur faire l’hommage de son adoration, de sa reconnaissance et de sa frayeur. Ce ne fut plus seulement l’homme corrompu et en rébellion contre Dieu, ce fut la religion même qui le corrompait, l’homme se faisant une religion de sa corruption même. Les démons avaient occupé la place de Dieu dans son esprit, et usant de l’ascendant qu’ils avaient pris sur sa conscience, ils l’endurcirent et la faussèrent, de sorte qu’il devint religieusement mauvais, ce qui est la pire dégradation. Quel état ! Quelle folie ! Jusques à quand, Seigneur ? Mais, si la race humaine s’enfonce ainsi dans les ténèbres, en prenant les démons pour ses dieux ; si, dans l’impuissance de se maintenir seule, elle remplace la rébellion contre Dieu, par l’assujettissement à ce qui est plus élevé qu’elle dans la rébellion, et se met sous sa triste dépendance, Dieu se lève et nous transporte au-dessus de tout ce mal : par Son appel , Il nous introduit dans Ses propres pensées, plus précieuses que le rétablissement de ce qui est tombé. Il se sépare un peuple et lui donne des espérances en harmonie avec la majesté et l’amour de Celui qui l’appelle ; il le place dans une proximité de Lui où la bénédiction du monde, par Son gouvernement, ne l’aurait jamais placé ; il est son Dieu ; Il s’entretient avec lui d’une manière qui est en rapport avec cette intimité, et nous entendons parler, pour la première fois , de la foi (15, 6 ), basée sur ces entretiens et ces témoignages directs de Dieu ; quoiqu’elle puisse avoir opéré réellement depuis le commencement.
Depuis le douzième chapitre donc, se développe un tout nouvel ordre d’événements, relatifs à l’appel de Dieu, à Ses alliances, à Ses promesses, à Ses conseils, à la manifestation de Son peuple, comme peuple particulier sur la terre.
Avant le déluge, c’était l’homme tel qu’il est dans sa chute, devant Dieu ; et, quoiqu’il y eût un témoignage depuis le commencement, il n’y avait pas eu d’intervention dispensationnelle de Dieu dans Ses propres voies, mais l’homme, laissé à lui-même ensuite de ce témoignage, se livra à une telle violence et à une telle corruption , que Dieu envoya le déluge en jugement sur le monde . Après le déluge, Dieu étant intervenu en jugement, nous avons le gouvernement du monde et ce qui en advient ; mais les nations une fois formées, s’étant soumises à la puissance du démon, l’appel de Dieu, Ses élus et ensuite Son peuple, semence du dépositaire des promesses, se présentent à notre vue. C’est pourquoi nous voyons ces élus appelés à se séparer entièrement de tout ce qui les rattachait à leur position naturelle sur la terre, et, en même temps, à appartenir à Dieu, sur le principe de la promesse et de la confiance en la parole que Dieu avait prononcée : « Va-t’en de ton pays et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai » . C’était là un événement bien solennel ; c’était en principe le jugement du monde, quoique ce fût selon la grâce envers ceux qui étaient appelés à en sortir.
Afin de bien comprendre ceci, il faut nous souvenir que le monde avait été constitué par le jugement de Dieu sur l’entreprise de la tour de Babel. Des nations et des pays avaient été formés, comme il en est encore de nos jours. C’était là le monde . Satan le dominait complètement. Or ce monde même, formé providentiellement par Dieu, Abraham était appelé à le quitter. Dieu voulait avoir en dehors du monde une famille, un peuple qui ne fût pas du monde, quoiqu’il en fût tiré. Un autre fait ajoute encore à l’importance d’Abraham : il y avait eu des saints isolés, connus ou inconnus, mais depuis Adam, il n’y avait pas eu de chef de race. Adam tombé était le père d’une race déchue. Abram fut appelé pour être la racine de l’arbre de la promesse, la racine du peuple de Dieu, naturel ou spirituel — le père de la circoncision, et le père de tous ceux qui croient.
Au commencement, Abraham tenait encore à sa famille, ou, du moins, il n’a pas rompu avec elle ; et bien qu’il quitte sa patrie sur l’appel de Dieu, il reste aussi loin qu’auparavant de la terre de la promesse ; car, lorsqu’il est ainsi appelé, l’homme doit être entièrement à Dieu sur un nouveau principe. — Enfin, il part, comme Dieu le lui avait dit.
Nous voyons donc Abram, appelé par la manifestation de la gloire de Dieu (comp. Act. 7 ), pour le voyage de la foi. Il reçoit les promesses , soit d’une postérité nombreuse, soit de la bénédiction de toutes les familles de la terre en lui [15] .
Il part ; il arrive. Il n’y a pas beaucoup d’expériences ; quoiqu’il y ait une connaissance de Dieu plus profonde dans une marche qui est toute de foi ; la puissance de Dieu s’y déploie, et l’homme marche avec Dieu. Dans l’histoire de Jacob, au contraire, on remarque un grand nombre d’expériences. Arrivé en Canaan, Abram n’y possède rien ; car sa vie doit toujours être une vie de foi, et en comparant ce chapitre avec Hébreux 11 , nous voyons ce qui résulte pour les croyants, du fait d’être laissés sur la terre comme étrangers et voyageurs, sans être mis en possession de ce qui leur est promis. Par l’obéissance de la foi, Abram entre dans la terre promise, et il n’a pas même où y poser son pied ; mais de ce fait (car Dieu, quoiqu’Il puisse mettre à l’épreuve, ne peut laisser la foi sans réponse), le patriarche a devant lui la cité qui a des fondements et une meilleure patrie . Lorsqu’il ne possède rien encore, l’énergie de la foi, par la grâce, le place dans une position qui le met forcément en rapport avec des choses meilleures et plus élevées, car Dieu l’avait appelé d’un appel personnel pour la bénédiction. De même, en pratique, nous sommes entrés dans l’Église et dans les choses célestes ici-bas ; mais nous avons la marche de la foi, non pas la possession, et la source céleste de tout est devant nous. À Ur, Abram ne pouvait pas voir la patrie céleste : étranger dans le pays de la promesse, cette patrie est l’objet naturel de son âme, selon la grâce. Tel est notre propre cas ; seulement Abram s’élève au-dessus de son appel, et nous entrons par l’Esprit dans les choses auxquelles nous sommes appelés.
Mais le Seigneur se révèle une seconde fois à Abram dans le pays, dans le lieu auquel il avait été appelé. La première fois, le Dieu de gloire lui était apparu pour le faire sortir du pays qu’il habitait et le faire marcher dans le sentier de la promesse. La seconde fois, l’Éternel se révèle à lui pour l’admettre dans Sa communion, s’entretient avec lui, lui développe comment la promesse sera accomplie, et alors Abram Lui rend culte. Le fidèle, pèlerin et étranger n’a, sur la terre, que sa tente et son autel.
Nous avons ici la seconde partie de la vie de la foi. La révélation de Dieu, quand nous sommes loin de Lui, nous fait sortir dans le chemin de la foi et dirige notre marche vers le ciel ; quand nous jouissons de notre part céleste, Dieu se révèle à nous pour la communion, le culte et une pleine manifestation de Ses voies. Le Cananéen est dans le pays, l’héritier de la promesse ne possède rien de tout ce qui lui est promis. Nous avons à faire avec des méchancetés spirituelles dans les lieux célestes ; mais l’Éternel se révèle, montre l’héritier et l’héritage pour l’époque où le Cananéen sera loin : ainsi Abram adore par la foi, comme ci-devant il marchait par la foi. C’est là la complète et double portion de la foi.
Le reste de ce chapitre est l’historique de son manque de foi. Pressé par les circonstances, Abram ne consulte pas Dieu ; il se trouve en présence du monde où il cherche asile et secours, et renie sa vraie relation avec sa femme, précisément comme cela a eu lieu relativement à l’Église ; il est chéri du monde que Dieu juge enfin, et d’où Il le renvoie. Depuis le moment où Abram s’est mis en chemin pour l’Égypte jusqu’à son retour au point de départ, il n’a point eu d’autel élevé à l’Éternel. Quand il quitte l’Égypte et reprend sa position d’étranger en Canaan, il a son autel comme précédemment ; mais il faut d’abord qu’il revienne au même lieu où il avait bâti son autel au commencement et qu’il le retrouve là . Quel avertissement pour les chrétiens, quant aux relations de l’Église avec Christ ! Quoique le monde puisse parfois venir en aide à l’Église, ces relations avec Christ ne peuvent être maintenues dès que nous recherchons cette aide.
Rappelons ici une remarque faite ailleurs, que, dans les types, la femme représente la position où se trouvent ceux qui nous y sont présentés en figure — l’homme, la conduite, soit fidèle, soit infidèle, de ceux qui sont dans cette position.
Chapitre 13 . Puis nous trouvons, dans la conduite d’Abram avec Lot, le désintéressement et le renoncement que produit la vraie foi. Ils font contraste avec la conduite de celui qui, tout en étant croyant, n’avait fait que suivre, quant à sa marche, la foi d’autrui. Lot est mis maintenant à l’épreuve par les circonstances qui surgissent, et cela, remarquez-le, dans le moment même où ils venaient ensemble de rompre leurs rapports d’incrédulité avec le monde chez lequel ils avaient cherché un refuge extérieur. Lot l’avait fait comme Abram ; mais, dans le fond du cœur et dans sa volonté, il aimait les aises de ce monde. Abram était revenu en esprit et franchement, peut-être avec une plus profonde expérience, à sa part de pèlerin en Canaan. Mais les avantages qu’il possède dans le pays amènent la difficulté, car un trésor sur la terre n’est pas le ciel, même si le possesseur de ce trésor a son cœur aux choses du ciel ; et ceci est une importante leçon ! Cependant la conduite d’Abraham est très belle. Lot choisit le monde qui lui paraît beau ; il ne le choisit pas comme l’Égypte, mais pour ses propres aises et comme ce qui lui semblait être Canaan : le monde qui, bientôt après, fut la scène et l’objet de ce qu’il n’apercevait pas au moment même de son choix, savoir des jugements assurés de Dieu.
Le renoncement d’Abram donne lieu, pour lui, à une connaissance bien plus claire de l’étendue et des détails de l’héritage dans lequel la bénédiction que Dieu a attachée à la promesse trouvera son accomplissement, et à une certitude bien plus ferme encore de l’infaillibilité de la promesse elle-même. C’est lorsqu’il cède à Lot tout ce que celui-ci voudra choisir, que Dieu dit à Abram de regarder, de là où il était, « vers le nord, et vers le midi, et vers l’orient, et vers l’occident », ajoutant qu’Il lui donnera, « à lui et à sa semence pour toujours », tout le pays qu’il voyait. En un mot, nous avons devant nous le croyant agissant dans l’esprit de la vocation céleste, le croyant fidèle, et, d’un autre côté, le croyant mondain.
Abram garde maintenant sa nouvelle position ; il demeure en Canaan, il s’y promène en long et en large comme un pèlerin, et y dresse sa tente et y bâtit son autel : c’est la marche de l’homme céleste. Lot avait élevé les yeux, poussé par sa volonté propre et par sa convoitise, et il avait aperçu la plaine du Jourdain bien arrosée. Pourquoi n’en jouirait-il pas ? Dieu fait lever les yeux à Abram, et lui montre toute l’étendue de la promesse, et, avec la promesse, Il lui dit de s’y promener dans sa longueur et dans sa largeur, pour réaliser, par expérience, la connaissance de toute l’étendue de la promesse qui lui est faite.
Bientôt la scène change : ce qui est lié au monde doit en subir les vicissitudes (chap. 14 ). L’homme pieux, quoique inconséquent, ne peut être content du mal. Lot souffre (2 Pier. 2, 7-8 ) par l’iniquité dont il est environné, et subit les ravages de la puissance du monde, dont Abram est vainqueur et dont il ne veut rien recevoir pour s’enrichir ; telles sont, à la fois, la juste discipline et les fidèles voies de Dieu. C’est ce qui donne lieu à la manifestation du roi-sacrificateur, roi de justice et roi de paix (type de Christ, Roi du monde millénaire), bénissant Abram victorieux, et de la part d’Abram bénissant le Dieu Très-haut qui avait livré ses ennemis entre ses mains.
Ce tableau donc nous représente le triomphe final de la famille de la foi sur le prince du monde, triomphe réalisé en Esprit par l’Église (et finalement dans la gloire), dans ses espérances célestes et dans son union avec Christ, et qui sera réalisé littéralement sur la terre par les Juifs, pour lesquels le Christ sera sacrificateur selon le type de Melchisédec . Ce type sera pleinement accompli dans la position qu’il prendra comme sacrificateur sur son trône , Médiateur dans ce même caractère, bénissant l’homme de la part de Dieu, et bénissant Dieu de la part de l’homme ; Dieu, Lui-même, prenant alors, complètement et réellement, le caractère de possesseur des cieux et de la terre.
Mais le contraste entre ceux qui, ayant leurs pensées aux choses célestes, ne s’établissent pas sur la terre et remportent la victoire complète sur le monde, et ceux qui, s’établissant sur la terre, subissent au contraire la puissance du monde ; puis le règne de Christ comme Roi et Sacrificateur, et Dieu qui prend toutes choses en main par Son moyen — tout cela nous est clairement et merveilleusement exposé. Comparez pour les Juifs le psaume 91 . Ceci clôt l’histoire générale de ces grands traits des voies de Dieu : les choses célestes sont hors de vue, à moins que nous ne portions nos regards au-delà de la scène où allait la foi d’Abraham. Cependant le chemin de la foi, les tentations du monde, la victoire morale d’une foi sans égoïsme, qui regarde à Dieu et à Ses promesses comme sa portion et sa victoire finale, et enfin Dieu comme possesseur des cieux et de la terre — tout cela nous le trouvons pleinement développé ici et complétant la scène tout entière.
Quand Dieu s’est ainsi révélé selon Sa bénédiction établie en puissance sur la terre, par le moyen du roi-sacrificateur Melchisédec , il est naturel que la bénédiction actuelle du peuple élu y trouve place, et nous sommes amenés à la scène terrestre ; et, dans le chapitre 15 , nous lisons l’instruction précise de l’Éternel à Abram pour ce qui regarde sa postérité terrestre et la terre qu’Il lui donne, le tout confirmé par une alliance où Dieu, lumière qui conduit et fournaise qui éprouve, daigne s’obliger à l’accomplissement de ce qu’Il a promis. La mort rend la chose sûre ; l’Éternel, en passant en grâce à travers ce qui Le liait, confirme ainsi l’alliance. Abram, héritier des promesses, en subit la frayeur et l’ombre. Ce n’est pas ici précisément l’expiation qui nous est représentée par le passage du brandon de feu et de la fournaise entre les pièces des victimes, mais une autre efficace du sacrifice, savoir : la confirmation des promesses, par la seule chose qui puisse leur donner cours en faveur de l’homme pécheur.
Il est évident que, quoique l’alliance fût faite en faveur du peuple terrestre, ce développement des voies de Dieu et l’établissement de cette alliance embrassent de nouveaux principes d’une grande importance pour tous. Dieu Lui-même était le bouclier et la récompense d’Abram, avantage le plus élevé, si l’on se borne à ce qui peut être donné à l’homme[16] . Mais Abram a encore le sentiment de ses relations avec la terre comme une demeure en rapport avec la chair, et il était, en effet, dans les desseins de Dieu de le bénir de cette manière. Or cette bénédiction est, dans sa nature, juive ; aussi avons-nous ensuite la portion juive développée. Je n’ai point d’héritiers, dit Abram, personne pour continuer ma famille et la possession de mon héritage sur la terre selon la promesse ; car sur la terre où les hommes meurent, il doit y avoir succession ; et c’est ainsi qu’il en devait être. Mais, même quant à la terre, la bénédiction devait avoir lieu sur le principe de la dépendance de l’Éternel, par promesse et par foi. Quoique en rapport avec la terre, cette bénédiction ne devait pas s’accomplir selon la nature ; sur ce pied, tout était forclos pour Abram : il n’avait point de postérité. C’est pourquoi la semence de la foi et de la promesse apparaît ; non pas, il est vrai, la seule semence, mais les Israélites en tant qu’enfants de la promesse. Le principe est exprimé, la foi est comptée à justice, dès qu’Abram a cru Dieu. Ainsi, pour ce monde, Israël était la semence de la promesse, l’héritier ; puis vient l’alliance quant au pays, selon la promesse faite lors de l’appel d’Abram . Le Seigneur se lie Lui-même envers Abram, par l’obligation solennelle de la mort des victimes, comme nous l’avons vu (car, en effet, l’alliance est assurée par la mort du Christ, sans laquelle les Juifs ne pouvaient rien avoir) ; quant à l’accomplissement actuel, cette possession est liée aux souffrances du peuple en Égypte et à sa délivrance subséquente, quand les oppresseurs du peuple et les usurpateurs de l’héritage seront également jugés. Nous avons déjà signalé le caractère de l’acte par lequel fut faite l’alliance. Quant à la forme de cet acte, le lecteur peut comparer Jérémie 34, 18 et 19 . De plus, ce n’est point ici une promesse qui appelle Abram à sortir par la foi , mais c’est l’héritage assuré à sa postérité par alliance et sans condition. C’est la promesse à Israël, semence de la promesse, héritier en relation avec la terre et avec la chair. Remarquez, en outre, que l’oppression du peuple de Dieu, les souffrances prolongées de ce peuple, héritier promis, sont en connexion avec la patience de Dieu envers ceux qui doivent être jugés (comp. 2 Pier. 3, 9 ). Remarquez enfin, que les oppresseurs d’Israël sont jugés à cause d’Israël, de même que les usurpateurs de son héritage.
Ici se termine l’exposition des plans et des conseils de Dieu. Les voies de l’homme et les voies de Dieu en vue de leur accomplissement commencent à être développées avec le chapitre 15 , ainsi que la marche et les obstacles venant de ceux avec lesquels Son peuple peut être en rapport, de quelque manière que ce soit. Ces développements vont jusqu’au chapitre 23 , où Abraham cesse de représenter la souche de la promesse ; Sara, vase de la semence de promesse, meurt , et l’héritier ressuscité vient en évidence comme celui que Dieu met en avant. Ceux qui sont nés selon la chair (Ismaël) précèdent ceux qui sont nés selon la promesse.
Il nous est impossible de ne pas remarquer combien tous les grands principes des voies de Dieu et de la condition de l’homme, nous sont exposés dans la Genèse, et donnent à ce livre, particulièrement dans les parties que nous venons de parcourir, un caractère frappant et une fraîcheur si remarquable. C’est comme un résumé sommaire de l’état de l’homme et des voies de Dieu envers lui — non pas de la rédemption, ni de ses glorieux résultats, quoique nous y trouvions le sacrifice et le pardon des péchés. La rédemption se trouve dans l’Exode. L’état de l’homme, les voies de Dieu et Ses promesses fondamentales sont le sujet de la Genèse.
Chapitre 16 . Abram, à l’instigation de Sara, cherchant à anticiper la volonté de Dieu et le moment ordonné pour l’accomplissement de la promesse, nous avons sous les yeux l’alliance de la loi en Agar, source de peines et d’inquiétudes. Dieu prend soin toutefois de la postérité selon la chair. L’application de ceci, comme figure, est évidente d’après l’épître aux Galates (chap. 4 ). L’orgueil de l’homme sous la loi est signalé par l’esprit d’Agar, mais son fils ne peut être héritier . L’impatience de l’homme qui ne veut pas s’attendre à Dieu quant aux moyens de l’accomplissement (il en fut de même de Jacob pour la bénédiction), est pleine d’avertissement moral pour nous. Elle est toujours une source de troubles et de douleurs. Agar, aussi, était une Égyptienne, mémorial encore d’un autre manque de foi en Abram . La loi et la chair et, de fait, le péché vont toujours ensemble (voir Jean 8, 34-36 ) ; en relation avec l’incrédulité de nature, c’est l’Égypte.
Les chapitres 12, 13 et 14 forment un seul sujet dépendant de la double manifestation de Dieu à Abram : d’abord pour l’appeler , et puis en Canaan . Nous trouvons développés dans ces chapitres, la puissance , la chute et le retour , ensuite une foi céleste qui persévère en contraste avec la mondanité , et, finalement, le déploiement de la puissance terrestre attachée à cette foi , se terminant par la victoire ; puis Dieu possesseur des cieux et de la terre , et Melchisédec .
Les chapitres 15 et 16 vont ensemble en ce sens que le chapitre 16 nous présente la tentative charnelle de Sara pour se procurer la semence promise par la parole de l’Éternel à Abram, au commencement du quinzième . Ici tout est en chute à l’égard de cette promesse : toutefois les conseils de Dieu seront accomplis, mais selon la promesse et non pas selon la chair et la volonté de l’homme.
Au chapitre 17 , nous rencontrons une nouvelle manifestation de l’Éternel à Abram, et nous sommes, je pense, sur un terrain plus élevé et plus saint. Il ne s’agit pas ici de vocation, ou d’adoration, ou d’une révélation par la Parole, indiquant comment Dieu accomplirait Ses promesses et par quoi Son peuple passerait. Il ne s’agit pas de ce que Dieu est pour Abram ; mais de ce que Dieu est Lui-même. Ce n’est pas : « Je suis ton bouclier et ta grande récompense » ; mais : « Je suis le Dieu tout-puissant » . Ce n’était pas là tout ce que Dieu était, mais ce qu’Il était. C’était Son propre nom , et Abram est appelé à marcher d’une manière qui réponde à ce nom. C’est pourquoi aussi il n’adore pas, il ne fait point de demande, quelque élevé que fût ce privilège, mais c’est Élohim qui parle avec lui . Les diverses parties de Ses conseils, quant à Abraham, sont développées, ainsi que ce qu’Abraham doit être devant Celui en qui il a cru. En général, l’alliance de Dieu était avec lui — Dieu s’engageant librement en grâce, selon Sa propre pensée, à faire devenir Abraham père d’une multitude de nations. Cette alliance a trois parties : Dieu serait Dieu à Abraham et à sa postérité après lui ; — le pays où il demeurait comme étranger lui serait donné et à sa postérité après lui ; — des nations et des rois sortiraient de lui. — Toutes ces promesses sont sans condition ; mais des principes sont exposés, qui, d’un côté, obligent Abraham et expriment le caractère de ceux qui jouissent des privilèges de Dieu, et, de l’autre, forment le sûr fondement de sa foi. Ces principes sont la circoncision, et la libre et souveraine promesse. La circoncision en contraste avec la loi (voir Jean 7, 22 ), mais exprimant la mort de la chair (comp. Rom. 4, 10-12 )[17] , et puis la promesse de l’arrivée immédiate de la semence est donnée ; Abraham jouit de la communion la plus intime avec l’Éternel, qui lui révèle Ses conseils comme à un ami. L’intercession est le fruit de cette révélation (comp. És. 6 ). Le jugement tombe sur le monde, et tandis qu’Abraham, du haut de la montagne, s’entretient avec Dieu de ce jugement qui doit fondre sur la scène d’en bas où il ne se trouve pas, Lot, qui y avait pris place, est sauvé comme à travers le feu.
La justice du fidèle qui prend place au milieu du monde, le revêt du caractère de juge, en lui faisant perdre celui de témoin pour Dieu ; il est en même temps inutile et intolérable. Abraham échappe au jugement et le voit d’en haut ; Lot est sauvé du jugement qui tombe sur le monde où il se trouvait. Il craint la montagne où Abraham a joui de Dieu ; c’est pour lui un endroit qui inspire la frayeur ; il faut pourtant qu’il s’y sauve à la fin, comme pis-aller.
En général, Abraham a ici le caractère de communion avec Dieu, que donne la foi sans la vue ; non pas , sans doute, par une habitation du Saint Esprit en lui, conformément au privilège de l’Église (cela était réservé au temps de plus complète bénédiction, où le Chef de l’Église serait glorifié), mais comme caractère général de la bénédiction. La semence promise est annoncée comme devant venir, mais elle n’est pas encore introduite dans le monde (c’est-à-dire dans une gloire manifestée) ; cependant Abraham connaît cela et le croit, et en cela, comme nous l’avons vu, Dieu le traite en ami et lui dit, non pas ce qui le concerne lui-même, mais ce qui regarde le monde. Avec un ami je parle de tout ce que j’ai sur le cœur, et non pas seulement de mes affaires en ce qui le concerne. Puis, quand Abraham a reçu ces communications de la part de Dieu, il intercède auprès de Lui, comme étranger dans le lieu de la promesse, mais en communion avec Lui en haut. Cela fait ressortir en même temps la patience et la perfection de jugement qui sont en Dieu.
Dans le chapitre suivant (chap. 19 ), Lot, à cause de sa relation avec l’homme céleste, dépositaire des conseils et de la sagesse de Dieu, et intercesseur, Lot, étant lui-même en bas dans les plaines de ce monde, qu’il avait choisies comme les Juifs l’ont fait aussi, est délivré par la puissance providentielle ; mais il passe par la tribulation et fait la perte de tout ce pourquoi il avait refusé la position céleste et recherché la terre, ignorant qu’il était, soit du jugement, soit du trésor céleste. Bientôt, livré à l’irrésolution de l’incrédulité en présence du jugement visible, il cherche un refuge dans le lieu où Abraham avait été béni, où lui-même avait d’abord eu peur de s’enfuir, et qu’il avait précédemment abandonné pour les terres bien arrosées de la plaine ; mais là, dans une affreuse obscurité, il devient le père des races qui devaient être une épine continuelle pour le peuple de Dieu. Cette dernière partie est donnée historiquement, uniquement afin qu’Israël connût l’origine de Moab et d’Ammon, et afin de présenter un principe général applicable à tous les temps.
Ainsi la foi avait la place, et le monde avait été jugé. Il en sera de même au jour du Fils de l’homme, mais ici l’arrivée de l’héritier n’est pas encore présentée.
Chapitres 20 et 21 . Nous trouvons ici le sujet de l’héritier et le sentier de la foi sous un autre point de vue. Mais Abraham renie son union avec sa femme ; il est repris par le monde qui sait mieux que lui ce que cette union devrait être. Toutefois, Dieu garde Ses promesses dans Sa fidélité, et juge ceux qui ont osé toucher à l’épouse de celui auquel les promesses appartiennent. L’héritier de la promesse est né ; et l’héritier charnel ou selon la chair, fils de l’esclave ou de la loi, est entièrement rejeté. Maintenant Abraham reprend les puissants du monde, auprès desquels il avait renié son union avec sa femme.
Mais ces deux chapitres demandent de plus amples développements. Comme lors de la descente d’Abraham en Égypte , nous voyons chez lui l’incrédulité agissant par rapport à l’action spéciale de la foi à laquelle il avait été appelé par grâce, et qui devait se montrer, comme elle le fait toujours, en marchant dans l’intimité de la relation dans laquelle Dieu l’avait placé, relation dont la femme est l’expression. Ici, Sara est la mère de l’héritier du monde, la femme d’Abraham selon la promesse, et, pour ce qui regardait Abraham, sa femme selon l’espérance de l’Église, comme nous l’avons vu (quoique Israël fût selon la chair le vase de l’un et de l’autre). C’est cette position qu’Abraham renie. Sara est de nouveau sa sœur ; c’était plus mauvais que précédemment, car elle est, pour la foi, la mère de l’héritier du monde. Abimélec avait tort et agissait pour plaire à sa chair, quoique sans conscience de ce qu’il faisait, mais Abraham, devant Dieu, était dans une plus fausse position. Dieu avertit Abimélec, et préserve par Sa propre puissance Sara, que le manque de foi d’Abraham avait mise en rapport avec le monde ; Abimélec la renvoie avec ce poignant reproche pour l’Église, qu’elle aurait au moins dû connaître son union avec Christ. À tout prendre, cependant, Abraham était dans une position de foi et de bénédiction et, comme un des prophètes de Dieu auxquels personne ne devait nuire, il intercède pour le coupable Abimélec, car ici tout est grâce.
Maintenant l’héritier est né, l’héritier de la promesse. Cela a pour effet que, non seulement la différence est connue de la foi, mais que l’héritier de la servante est chassé et entièrement exclu de l’héritage. De fait, il est conservé conformément à la promesse de Dieu, figure en cela d’Israël sous la loi ; mais, en ce qui concerne une part quelconque à l’héritage, il est totalement rejeté. En outre, désormais Abraham ne craint plus en présence du prince de ce monde, mais il le reprend, maintenant que l’héritier est venu ; il a le monde aussi bien que la communion céleste, et le monde reconnaît que Dieu est avec lui en toutes choses. Aussi, le puits du serment où le fils de la servante avait trouvé l’eau de la délivrance , est à la fois le témoin des droits d’Abraham dans le monde et de la confession, par Abimélec, que Dieu est là avec Abraham. Là, selon le serment et selon ses droits reconnus par le monde, il plante un tamarisc (bosquet), c’est-à-dire il prend, en figure, possession de la terre, et adore Dieu en L’invoquant sous le nom du Dieu d’éternité. Il anticipe la pleine révélation de Celui qui, ayant fait des promesses à Israël, n’abandonnera jamais Son propre dessein en faveur de ce peuple, et venait en figure d’accomplir sur la terre ce dont Sa bouche avait parlé. Ce n’est pas, il est vrai, un privilège aussi béni que les relations célestes et la possession de la foi ; mais c’est une preuve de l’immuable fidélité du Dieu qui a fait les promesses. C’est là, où la puissance du monde avait été, qu’Abraham, accomplissant toujours en figure ces mêmes conseils de Dieu, demeure.
Mais, avec cette introduction de l’héritier, celui-ci devient nécessairement le sujet principal dont l’Esprit s’occupe, et le chapitre 22 commence par ces mots : « Or, il arriva après ces choses » . En effet, une nouvelle scène s’ouvre ici : l’héritier de la promesse est sacrifié et ressuscité en figure , et la promesse faite à Abraham est renouvelée à la semence . L’ancienne dépositaire ou l’ancienne forme de l’alliance de promesse elle-même (Sara), la mère de l’héritier, s’en va. (Chapitre 24 ) Abraham envoie Éliézer, intendant de sa maison, chercher une épouse dans ce pays, où Isaac ne doit pas retourner, image du monde tel qu’il est actuellement : beau type de la mission du Saint Esprit, qui, agissant après la mort et la résurrection du Seigneur, auprès des élus de Dieu qui doivent former l’épouse de l’Agneau, d’après les conseils du Père, la conduit à travers le désert auprès de l’Époux céleste, déjà parée des dons de son époux, mais attendant le moment où elle le verra hériter de tout ce qui appartient à son père. Le développement de l’Esprit dans l’homme est décrit d’une manière très instructive, quant aux détails de cette histoire, dans la conduite d’Éliézer : la simple soumission à ce qui était pour lui la parole de Dieu, même lorsque tout semblait bien aller (v. 21-23 ) ; son premier sentiment, la reconnaissance envers Dieu (v. 26 ) ; sa fidélité dans le service (v. 33 ) ; et autres choses semblables.
Chapitre 25 . Nous trouvons ensuite l’élection de Dieu qui, maintenant, met à part Son peuple terrestre. Il est à remarquer combien peu il est parlé d’Isaac ici, si ce n’est pour dire qu’il demeure dans les lieux célestes pendant qu’on lui cherche une épouse sur la terre. Nous sommes sur la terre ; cependant les types célestes, la promesse et les principes en Abraham, et le peuple terrestre de la promesse en Jacob, sont des principes pleinement développés à travers tout. Jacob faisait cas des promesses de Dieu ; mais, si Lot se laissa entraîner vers la plaine bien arrosée du Jourdain , Jacob manifesta son incrédulité par le choix des moyens charnels qu’il employa pour obtenir l’accomplissement des promesses, au lieu de l’attendre de Dieu. Aussi ses jours furent-ils « courts et mauvais » , et fut-il constamment la victime de menées pareilles aux siennes.
Tandis qu’en Isaac nous avons Christ ressuscité, Époux de l’Église, que le Saint Esprit est descendu chercher ici-bas pour le Seigneur qui est en haut, en Jacob nous avons Israël chassé du pays de la promesse, mais gardé de Dieu pour qu’il en jouisse plus tard. Je crois pourtant que, dans ses mariages, il nous présente le Seigneur qui, aimant Israël (Rachel), a reçu premièrement les Gentils, l’Église, et puis les Juifs.
Ces sujets nous conduisent jusqu’à la fin du chapitre 25 : le sacrifice et la résurrection du Christ, l’appel de l’Église et l’élection d’Israël, le plus jeune, pour que ce fût lui qui jouît de la promesse et de la bénédiction sur la terre. Quant à ce qui regarde le premier point, c’est-à-dire Isaac, type du sacrifice et de la résurrection du Christ, les promesses étaient garanties en Isaac vivant sur la terre. Il en a été de même en la personne du Christ. Or, en tant que les possédant dans l’héritier vivant sur la terre, Abraham devait tout abandonner dans une entière et absolue confiance en Dieu, et remettre tout avec Isaac entre les mains de Dieu. C’est ce que Christ aussi a fait : tout était à Lui en rapport avec la promesse en Israël ; Il abandonna tout sur la croix pour tout recevoir en résurrection de la main de Son Père. Remarquez ici que jamais on ne fait un sacrifice de quelque chose sans que nous soit révélée une base plus excellente pour nos relations avec Dieu en grâce, que celle que nous possédions auparavant ; car Dieu donne ce qui nous soutient dans le sacrifice, mais n’était pas nécessaire pour jouir de la chose abandonnée. Dieu avait donné des promesses en Isaac ; mais pour abandonner à Dieu un Isaac sacrifié, base de la promesse, il fallait connaître la résurrection, et en effet, Abraham estimait que Dieu était puissant pour le ressusciter d’entre les morts .
Dans l’épître aux Galates , la portée de cette partie de l’Écriture est considérée. Je me borne ici à faire observer que la promesse faite à Abraham au chapitre 12 , est ici confirmée à la seule semence, Isaac, et à Isaac offert comme victime et ressuscité. Il y avait d’autres promesses faites à une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel (ce qui était aussi une promesse) ; mais la promesse de la bénédiction des familles de la terre fut donnée d’abord à Abram seul (chap. 12 ), et confirmée ici à la seule semence (chap. 22 ). Aussi l’apôtre Paul parle d’une seule . Cette promesse à Abraham n’est pas mentionnée en d’autres passages ; elle est confirmée à la semence ressuscitée. À la fin du chapitre , à côté de la souche générale de diverses nations, l’origine de Rebecca est signalée.
Au chapitre 23 , comme nous l’avons dit, l’instrument de la promesse, Sara, disparaît pour faire place à Rebecca, l’épouse du fils : mais avec tout cela, tout en ne possédant encore rien dans le pays où il doit acheter un sépulcre, Abraham a le gage assuré qu’il le possédera dans la suite. Il y enterre son mort.
Maintenant, il s’agit de chercher l’épouse de l’héritier. Remarquez d’abord qu’elle reçoit des témoignages de grâce, puis, comme une fiancée, des dons ; elle montre un esprit prêt par la grâce à suivre l’appel qui lui est adressé, et elle est conduite par Éliézer dans la solitude à travers le désert, laissant la maison de son père pour posséder tout avec Isaac, à qui son père a tout donné. Ici nous trouvons l’Église manifestement en scène. Isaac (l’homme ressuscité, entre Abraham l’homme de la promesse, et Jacob en qui l’histoire d’Israël commence) ne doit sous aucun prétexte retourner au pays de la nature, hors duquel sa femme allait être appelée. Isaac est exclusivement l’homme céleste. Rebecca doit aller à lui. Ayant Isaac dans ses pensées, son voyage est béni. Si elle eût pu oublier son époux, elle n’eût été qu’une étrangère qui aurait tout quitté pour rien, pour être finalement sans patrie et sans héritage. Telle est l’Église. Retourner en Mésopotamie, c’eût été abandonner Isaac.
Remarquez ensuite, dans l’action du Saint Esprit représenté par Éliézer, l’entière confiance en Dieu ; il demande et il est exaucé, mais ce doit être entièrement selon la parole (ici selon celle d’Abraham) : Est-elle de sa parenté ? Puis, quand la bénédiction est connue, l’action de grâce vient avant la joie ; enfin, Éliézer montre une entière et exclusive consécration au service qu’il doit accomplir ; il ne veut pas manger jusqu’à ce qu’il ait fait entendre son message ; ensuite point d’hésitation, il a une œuvre à accomplir et rien autre. Ah ! s’il en était de même de tous ceux qui sont à Christ ! Éliézer conduit Rebecca à Isaac qui est sorti à sa rencontre, et de là, Isaac la conduit dans la tente où, pour la consolation de son époux, elle remplace Sara, vase de la promesse, prenant la position de femme de l’héritier ressuscité, meilleure encore que celle de Sara. La carrière d’Abraham était terminée. Les promesses avaient cédé la place à l’Église appelée par grâce ; mais tout ce qui procède d’Abraham a une place dans la Parole de Dieu. Néanmoins, Isaac est l’héritier de tout, bien qu’Ismaël soit grand et qu’il ait des princes issus de lui.
Au chapitre 25, 19 , commence, à certains égards, une nouvelle scène. De la femme stérile, car tout doit être grâce et puissance divine, naissent deux enfants, dans lesquels est manifestée l’élection, non seulement par la grâce qui appelle, mais en souveraineté et en contraste avec les œuvres. En Jacob, il n’y a rien de naturellement attrayant ; mais Ésaü méprise le don de Dieu. Son jugement provenait de lui-même ; il était profane , quoique Dieu, dans Ses conseils secrets, eût destiné la bénédiction à Jacob. Ésaü ne voyait rien au-delà des avantages terrestres du don ; il ne se souciait pas du Donateur ni de relations avec Lui. En tout ceci, nous trouvons simplement l’histoire des deux fils selon leurs caractères respectifs ; les voies de Dieu envers eux viendront plus tard.
Seulement alors commence l’histoire d’Isaac. Il est ici l’héritier désigné du monde ; mais comme tel, il doit avoir la portion d’Israël sur la terre, tandis que le chapitre 24 nous donne en figure l’histoire secrète de l’Église en rapport avec l’héritier ressuscité.
Chapitre 26 . Isaac remplace ici Abraham comme héritier sur la terre. Isaac étant lui-même dans un pays étranger, c’est une nouvelle révélation, semblable à celle qui avait été faite à Abraham au commencement , sauf qu’Isaac était déjà dans une position résultat de l’appel de Dieu, mais non pas dans la jouissance du résultat de la promesse.
Il y eut une famine au pays où Isaac ne pouvait plus demeurer, et il alla vers ceux qui avaient, sans doute, en leur possession, une partie de ce pays, mais étaient les futurs ennemis et oppresseurs de son peuple. Mais Dieu lui apparut là, et lui dit de ne pas retourner dans le monde, mais de demeurer au pays qu’Il lui dirait . C’était un nouvel appel et dans des circonstances différentes de celle d’Abraham, l’Éternel lui apparaissant de nouveau et lui prescrivant, non de voyager dans le pays, mais de demeurer là où Il lui montrerait, et de ne pas chercher des ressources naturelles (en Égypte). Le pays est montré et les promesses renouvelées, soit quant à Israël, soit quant aux nations et à la terre. Il fallait qu’Isaac séjournât dans le pays où il se trouvait, c’est-à-dire où habitaient les Philistins. Ainsi le pays entier des Philistins et tout le reste lui fut donné, et il demeura à Guérar.
Nous avons ici la position d’Isaac, comme le commencement du chapitre 12 est la position d’Abraham . Depuis le verset 17 jusqu’à la fin , sa marche personnelle, quant à la foi, nous est présentée, comme celle d’Abraham, dans la dernière partie du chapitre 12 , ainsi que l’établissement de ce qui devait être son partage dans sa postérité, selon la foi qu’il avait.
Il tombe moralement comme Abraham et d’une manière plus forte encore. Il renie sa femme et laisse entre les mains de l’ennemi les puits qu’Abraham avait creusés. Il avait manqué de foi en Dieu devant Abimélec, et quoique Dieu lui eût dit : « Demeure dans ce pays », il doit s’en retirer devant la volonté d’Abimélec ; puis il est chassé d’un puits à un autre puits, et ne trouve de place que là où le Philistin a place. Il rencontre Dieu à Beër-Shéba, où il a dressé sa tente, et où Abraham avait fixé ses limites avec Abimélec, après la naissance d’Isaac ; mais Abraham n’avait pas reçu de direction sur son habitation dans le pays, et avait repris Abimélec, dont les serviteurs s’étaient emparés d’un puits qu’Abimélec avait rendu . Abraham avait creusé tous ces puits, selon le besoin qu’il en avait comme étranger, et ils ne lui avaient pas été enlevés. Le seul au sujet duquel il y eut contestation, fut Beër-Shéba, et Abimélec le céda . Cependant Beër-Shéba, selon la providence divine, était la limite du pays, d’après la foi d’Israël. Les Philistins demeurèrent jusqu’à ce que vînt David, représentant du Christ ; les héritiers du pays ne le possédaient d’ailleurs pas entièrement.
Là, le Seigneur apparut et bénit Isaac. Là, Isaac séjourna et adora. Ce chapitre est l’histoire d’Isaac ; il répond aux chapitres 12-20 de celle d’Abraham.
La conduite d’Ésaü était aussi insouciante que ses pensées relativement à son droit d’aînesse étaient profanes.
Maintenant commence l’histoire de Jacob[18] . Héritier des promesses et les appréciant, il emploie, pour en finir, des moyens mauvais et honteux. Dieu répond à sa foi mais punit son péché et son infidélité. Dieu eût pu donner suite à la bénédiction par Ses propres voies (ou Il aurait pu transposer les mains d’Isaac, comme il le fit pour Jacob ) ; Jacob préféra ses voies et ne s’attendit pas à Dieu. Tout fut dirigé d’en haut pour répondre à la foi et punir le mal dans le croyant. Ésaü, de propos délibéré et en ayant le choix, avait abandonné son droit . Dieu n’était point dans ses pensées ; quand les conséquences sont là, il ne peut être l’objet de la bénédiction. Il faut agir par la foi seule, si l’on veut être béni. Jacob devient maintenant l’image d’Israël exilé et vagabond, héritier des promesses sur lequel Dieu veille, mais proscrit.
Les pèlerinages d’Abraham étaient dans la terre promise, ceux de Jacob en dehors d’elle ; choses bien différentes l’une de l’autre. Dieu était sans doute avec Jacob, et ne l’a jamais laissé. Mais Abraham marchait avec Dieu dans la réalisation de Sa présence ; il bâtissait son autel dans les divers lieux où il s’arrêtait au cours de son pèlerinage ; Jacob n’avait point d’autel, au cours du sien, loin du pays de la promesse ; car une marche comme la sienne éloigne de la communion de Dieu. De ce que Dieu, dans Sa fidélité, aille avec nous, il ne s’ensuit pas que nous soyons avec Lui.
Mais aussitôt que Jacob ploie sous le châtiment, pauvre, isolé, n’ayant que son bâton et une pierre pour chevet, Dieu se révèle à lui et lui garantit toutes les promesses. Dieu lui apparaît, non pas dans une pleine révélation de communion, mais dans un songe ; et ici toutes les promesses sont répétées, mais avec une notable différence d’avec toutes les précédentes : la promesse de la bénédiction des nations est faite à Jacob et à sa semence ; car ici la figure nous met en rapport avec le peuple d’Israël et la bénédiction de la terre ; ainsi, ce n’est pas simplement la seule semence, Christ, qui est en vue, mais la semence d’Israël en possession du pays, la possession de la terre pendant le millénium. Mais une autre promesse, précieuse et importante, est ajoutée, assurant Jacob que, quoique exilé et vagabond, Dieu le garderait partout où il irait, le ramènerait au pays, et ne l’abandonnerait point sans avoir accompli tout ce qu’Il lui avait dit ; Dieu était en haut de l’échelle, Jacob était l’objet de la promesse et de la bénédiction terrestre, mais la terre entière était sous le gouvernement providentiel des cieux ; et les anges avaient soin de Jacob, montant et descendant pour accomplir la volonté de Dieu[19] .
Réveillé de son sommeil, Jacob se consacre à Jéhovah comme à son Dieu ; car Jéhovah se tenait au haut de l’échelle, et devient ainsi prophétiquement le Dieu d’Israël rétabli, avec lequel, quoique loin du ciel, était l’habitation de Dieu sur la terre en relation avec le ciel. C’était un vœu légal bien que juste et de tout point prophétique. Jacob est maintenant un étranger, et, à beaucoup d’égards, il représente Christ affligé dans l’affliction de Son peuple.
Je suis convaincu, comme je l’ai déjà dit, que dans les deux femmes, les Gentils et Israël nous sont présentés : Rachel, la première, aimée sur la terre, mais non possédée ; et Léa, la mère féconde d’enfants nombreux. Rachel eut aussi plus tard des enfants sur la terre. Rachel, représentant les Juifs, est la mère de Joseph, et plus tard de Benjamin , c’est-à-dire d’un Christ souffrant, glorifié parmi les Gentils , tout en étant rejeté par Israël , et d’un Christ régnant, fils de la douleur de sa mère, mais fils de la droite de son père !
L’histoire de Jacob est le triste narré de tromperies et de torts qui lui sont faits. Mais Dieu, selon Sa promesse, le garde constamment. Quelle différence avec l’histoire d’Éliézer et d’Abraham, où l’on voit la puissance et le caractère du Saint Esprit . Ici la providence est à l’œuvre, mais c’est l’histoire de Jacob.
Lors du retour de Jacob, les armées de Dieu viennent à sa rencontre. Il reçoit une preuve nouvelle et merveilleuse des soins puissants et miséricordieux du Seigneur, qui aurait dû lui rappeler Béthel ; mais cela ne lui enlève pas sa frayeur. Il a de nouveau recours aux moyens de l’incrédulité, envoie en avant ses enfants, ses femmes et tout ce qu’il avait, mais la force n’était pas en cela ; Dieu, pour ne pas le laisser entre les mains d’Ésaü, le prend Lui-même en main. Il lutte avec Jacob, et, soutenant sa foi dans la lutte, lui donne dans la faiblesse (après la lui avoir fait sentir, et cela pour toute sa vie), la place et la part du vainqueur. Il est prince avec Dieu, et prévaut auprès de Dieu et des hommes.
C’est une merveilleuse scène : les voies de Dieu envers une âme qui ne marche pas avec Lui ! Toutefois ce n’est pas l’entretien calme d’Abraham avec l’Éternel, où Abraham intercède pour les autres, au lieu de lutter pour lui-même . Aussi Dieu ne révèle-t-Il pas Son nom à Jacob, ainsi qu’Il l’avait fait à Abraham . Puis Jacob se sert toujours de voies détournées, car il n’allait pas à Séhir, comme il le disait ; mais il est délivré d’Ésaü comme il l’avait été de Laban, et enfin il s’établit à Sichem, achetant des terres, là où il aurait dû rester étranger. Dieu le retire de cette situation. Il n’est pas encore revenu au point où Dieu lui avait fait les promesses et assuré les bénédictions, c’est-à-dire à Béthel . Ici, toutefois, il a pu bâtir un autel en se servant du nom qui rehaussait sa propre position (33, 20 ). En cela il se prévalait de la bénédiction qui lui avait été accordée : acte de foi, il est vrai, mais qui s’arrêtait à la bénédiction elle-même, sans remonter jusqu’au bienfaiteur. C’est ce qu’il ne pouvait guère faire encore. Dieu agissait en sa faveur, et dans un sens il pensait à Dieu, mais ce n’était pas proprement la communion. N’en est-il pas de même de nous ?
Toutefois Dieu le conduit en avant, et lui dit de monter à l’endroit d’où il était parti , et de bâtir son autel au lieu même où il avait fait alliance avec Dieu, ce Dieu fidèle qui l’avait accompagné tout le long du chemin dans lequel il avait marché. Mais ici, quelle découverte ! Maintenant il doit rencontrer Dieu , et non plus simplement être l’objet de Ses soins, sans connaître Son nom, sans révélation complète de Lui-même, ce qui est tout autre chose que d’être simplement guidé de Lui. Alors, il se souvient qu’il y a de faux dieux dans sa famille ; c’est une chose qu’il savait, mais il n’y fait attention que lorsqu’il marche à la rencontre de Dieu. La rencontre de Dieu Lui-même, non plus dans une lutte cachée et mystérieuse, mais comme face à face, met tout le mal à découvert. Jacob se purifie et monte à Béthel.
Là, Dieu se révèle ouvertement à lui en grâce, en lui déclarant Son nom comme Il l’avait fait à Abraham , et lui donne le nom d’Israël, comme s’il ne l’avait pas encore reçu.
Rachel donne naissance à celui qui, enfant de douleur pour sa mère, est le fils de la droite de son père, type remarquable de Jésus, le Seigneur. Il est temps maintenant que la promesse se réalise : c’est ce qui nous est présenté en figure, dans la personne de Benjamin, en puissance, dans celle de Christ. La position précédente d’Israël, représentée par Rachel, disparaît ; mais son souvenir est conservé dans le pays.
Le monde apostat s’établit en puissance, tandis que les héritiers de la promesse sont encore de pauvres pèlerins sur la terre. Ce dernier fait est l’objet d’une révélation spéciale.
Ce qui suit, depuis le chapitre 37 , est l’histoire de Joseph. Cette histoire est si intéressante, que les enfants eux-mêmes y prêtent toujours une oreille attentive, bien qu’ils n’y aperçoivent pas toutes les beautés qu’elle renferme pour le croyant, qui y reconnaît la figure de Jésus ; tant il est vrai qu’il y a une beauté intrinsèque (pour le cœur qui n’est pas encore endurci) dans tout ce qui révèle le Seigneur.
Joseph est, dans les conseils de Dieu, héritier de la gloire et chef de toute sa famille, comme cela lui avait été révélé dans des songes (mais la foi seule pouvait le comprendre). Cela excite la jalousie de ses frères, d’autant plus qu’il est le bien‑aimé de son père. Ils le vendent aux Gentils, et le font passer pour mort, au lieu de le faire réellement mourir, ainsi qu’ont fait les Juifs au vrai Joseph.
Après cela, Juda tombe dans toutes sortes d’infamies et d’iniquités, ce qui ne le prive pourtant pas du privilège d’être la souche de la race royale.
Joseph est humilié par les Gentils, à la suite de fausses accusations. Il est mis en prison, ses pieds sont attachés aux ceps, le fer entre dans son âme jusqu’au temps où sa justice est mise au jour. La parole de l’Éternel le met à l’épreuve . Retiré de son humiliation, il est élevé à la droite du trône ; l’administration de toute la puissance des Gentils lui est confiée, tandis qu’il demeure inconnu de ses frères.
Dans l’humiliation, il est l’interprète des pensées et des conseils de Dieu ; dans son élévation, il administre avec puissance et avec la même sagesse qu’il avait manifestée déjà lorsqu’il était sous le poids de l’oppression, et il réduit toutes choses sous l’autorité immédiate de celui qui est assis sur le trône.
Une autre scène se présente : ses frères, poussés par la famine, sont amenés, par le chemin de la repentance et de l’humiliation, à reconnaître enfin dans la gloire celui qu’ils avaient autrefois rejeté quand il était en rapport avec eux. Benjamin, type de la puissance du Seigneur sur la terre parmi les Juifs, est réuni à celui qui, au temps où il leur est inconnu, a le pouvoir du trône parmi les Gentils. Christ embrasse ces deux caractères, mais cela amène l’union de tous les frères de Joseph avec lui.
Enfin, Jacob et les siens sont placés, comme un peuple à part, dans le pays le plus favorisé de tous ceux qui étaient sous l’autorité du grand roi.
Rien de plus touchant que la conduite de Joseph à l’égard de ses frères. Mais je dois laisser ces réflexions au cœur de mes lecteurs, les plaçant, autant que mes vœux le peuvent, sous l’influence précieuse de l’Esprit de Dieu.
Le rapide coup d’œil que je viens de donner, quant au type, est une application plus claire que ne pourraient le faire beaucoup de détails, et c’est ce qui est du plus profond intérêt. Remarquez seulement qu’ici la repentance des enfants de Jacob se lie immédiatement à leur conduite dans le rejet de Joseph, et c’est ce qui est placé sur la conscience de ses frères. Il en sera de même à la fin avec Israël. Il ne s’agit pas ici de leur péché quant à la loi (c’est ce que nous trouverons bien après leur arrivée à Sinaï), mais, en type, de leur péché par rapport au Messie. Leurs consciences sont tout à fait convaincues, et ils reviennent sur toutes les circonstances du rejet de leur frère ; ce n’est que graduellement que Joseph se fait reconnaître, et après divers exercices de cœur que ses actes produisent chez ses frères. À la fin, Juda est surtout mis en scène relativement à Benjamin ; c’est lorsque Juda prend à cœur l’affliction d’Israël au sujet de Benjamin et de la perte présumée de Joseph, et se soumet lui-même à la peine, que Joseph, dans sa gloire, leur est révélé comme leur frère : touchante scène ! La grâce parfaite de Joseph, à la fin, est une admirable représentation de la révélation que Christ fera de Lui-même (45, 4, 8 et suiv. ).
On est heureux de remarquer que, lorsque Jacob est présenté au Pharaon, bien qu’il reconnaisse que sa vie a été triste auprès de celle de ses pères, il se sent néanmoins en état, lui, berger méprisé, de bénir le monarque de tout le pays. Or, « sans contredit, celui qui bénit est plus grand que celui qui est béni » . Le plus petit et le plus chancelant des enfants de Dieu a la conscience de sa supériorité, en présence des gens les plus élevés de ce monde.
La descente en Égypte était selon Dieu : ainsi Israël est considéré ici comme y séjournant durant le temps voulu de Dieu, même alors qu’il est opprimé ; non pas comme chassé et vagabond par suite de sa désobéissance, quoique les deux choses soient vraies quand le dernier temps de son oppression arrivera, et même le sont déjà. Dieu, remarquez-le bien, apparaît à Jacob comme le Dieu d’Isaac, son père, et non comme le Dieu d’Abraham. Sa bénédiction était subordonnée à un Christ ressuscité. Ce qui dépend de la promesse, Israël l’a perdu en rejetant Christ ; mais Dieu peut lui apparaître en pure grâce, en rapport avec un Sauveur ressuscité, et c’est ce que nous voyons ici en figure. C’est pourquoi Israël est béni malgré tout, quoique longtemps opprimé et étranger.
La scène change dès que Jacob est en rapport avec Joseph. C’est la relation, dans le monde, avec un Christ glorifié qui lui est révélé. Il a le meilleur du pays, réglé d’après les ordonnances de Joseph et amené à une soumission universelle, comme appartenant au Pharaon, que Joseph représentait, et dont il exerçait l’autorité en sa présence. Beër-Shéba, la frontière d’Israël (dès qu’il l’eut passée, Jacob était un étranger hors de la terre de la promesse), est l’endroit où se passe cette révélation de Dieu.
On n’a pas manqué de voir, dans l’histoire de Joseph, un des types les plus remarquables du Seigneur Jésus. Ce caractère typique se rapporte même à bien des détails des voies de Dieu, concernant les Juifs et les Gentils.
Ainsi, au chapitre 48 , à côté du caractère prophétique important dans l’histoire d’Israël, nous voyons Joseph héritier (la double portion assignée, parmi les Juifs, à l’aîné, héritier du père, lui étant donnée ; voir 1 Chron. 5, 1-2 ) ; et non seulement héritier, mais héritier en Canaan, héritier de Jacob, là où Rachel était morte, c’est-à-dire là où Israël, comme le peuple juif bien-aimé de Dieu, avait disparu. Ici encore tout est ordonné non selon la nature, mais selon le propos et les conseils de Dieu : Joseph, dans ses enfants, possède en héritage la portion arrachée par force des mains de l’ennemi ; car, depuis son rejet, Joseph figure toujours un Christ glorieux et, comme tel, héritier du monde.
Ensuite, nous trouvons le sort des enfants de Jacob, et deux faits : l’enterrement de Jacob et le commandement relatif aux os de Joseph, donnés comme gages certains que la terre de la promesse verra le retour d’Israël, laissé en Égypte, selon ce qui avait été dit à Abraham , et, en apparence, oublié, tandis que la patience de Dieu supportait encore l’iniquité des Amoréens. Or, Dieu ne frappe que lorsqu’il n’y a plus moyen de supporter le pécheur (chap. 49 et 50 ).
Remarquez la beauté de la grâce en Joseph (chap. 45, 7-8 , et 50, 17, 19-20 ).
Il me semble que la différence entre la prophétie de Jacob et celle de Moïse, relatives aux douze tribus , est celle-ci. La première a pour objet, en premier lieu la responsabilité des chefs de ces tribus, tels que Ruben, Siméon, Lévi ; et, en second lieu, les conseils de Dieu, qui mettent au premier rang Juda, type du Seigneur dans la royauté, et Joseph, type du Christ nazaréen, séparé de ses frères et, plus tard, élevé dans la gloire. Les autres fils de Jacob, si l’on en excepte ce qui concerne Benjamin, qui ravage avec puissance, présentent quelques caractères généraux de la position et de la conduite des tribus d’Israël. Dan préfigure sa méchanceté et même son caractère de traître.
La prophétie de Moïse, à la fin du Deutéronome , prononcée au moment où Israël quitte le désert, donne plutôt son histoire considérée sous le rapport de son entrée dans le pays de Canaan. La sacrificature et le peuple y sont les deux points en saillie ; toutefois, la puissance et une bénédiction spéciale sont accordées à Juda dans cette dernière prophétie .
Mais j’ajoute quelques détails sur cette bénédiction prophétique.
Nous pouvons remarquer, dans les tribus, la responsabilité et la chute d’Israël en tant que premier-né selon la nature. Ruben représente Israël envisagé sous ce caractère. Siméon et Lévi, qui viennent ensuite et qui veulent maintenir leur droit par la force charnelle, ne valent pas mieux. Ensuite vient le décret de Dieu relativement au roi et à la tribu royale, jusqu’à la venue du Christ, auquel appartiendra le rassemblement des peuples. Joseph et Benjamin viennent à la fin : Joseph, comme représentant du Christ personnellement glorifié ; Benjamin, du Christ venant en jugement sur la terre. Joseph est un représentant personnel de Christ, séparé de ses frères, glorieux et béni comme héritier de toutes les ressources de Dieu. Avant cela, Dan, quoique reconnu comme une tribu qui juge, et ainsi Israël en lui, nous montre pourtant cette apostasie et cette puissance de Satan en Israël, qui pousse le résidu à regarder, au-delà de la portion d’un peuple infidèle, à tous égards, vers Celui qui est le salut. « Ô Éternel ! j’ai attendu ton salut ! » .
Je suis porté à croire que, dans les autres tribus, nous avons un contraste spécial entre l’état d’Israël opprimé, et celui où Christ, prenant en plein le caractère de Joseph dans la gloire, répondra à la foi du résidu, exprimée au verset 18 et plus loin. De cette manière, dans ces caractères des tribus, nous aurions toute l’histoire d’Israël.
Juda et Joseph ont été déjà particulièrement distingués dans l’histoire : Juda comme garant de Benjamin et lié à lui ; et Joseph dans toute son histoire. Ainsi, après Juda, dans Zabulon et Issacar, nous voyons Israël mélangé avec le monde, affairé sur la côte des mers, où il cherche son profit, et se faisant l’esclave de ce dernier pour trouver du repos ; mais cela aboutit à Dan et à l’apostasie ; en sorte que, dans l’esprit de la prophétie, le résidu attend le salut, qui doit lui arriver par le vrai Joseph. Tout est prospère pour celui qui attend ce salut. Autrefois vaincu, il est à la fin victorieux. Son pain est excellent et produit des délices royales dans son propre pays, sans qu’il les cherche en se mêlant et en s’assujettissant au monde. Nephthali est dans la liberté de Dieu et plein de paroles qui ont de la grâce. En Joseph et en Benjamin, nous voyons la garantie de toutes les bénédictions, dans le double caractère du Christ : héritier céleste de toutes choses ; puissance et force sur la terre pour la soumettre.
De cette manière, voici à quoi se résumerait la scène tout entière : — Ruben, Siméon et Lévi représentent le caractère moral et la chute d’Israël responsable. On y voit, comme toujours, la corruption et la violence. Tel est l’homme. Ensuite, le décret de Dieu en Juda. Il subsiste jusqu’à ce que vienne le Shilo, auquel appartient le rassemblement des peuples ; mais quand il vint en Juda, il fut rejeté, et il n’y eut point de rassemblement : Beauté et Lien furent rompus (Zach. 11 ).
Puis, tel étant l’état d’Israël : relations avec les nations (quand elles n’ont pas lieu dans la puissance du Seigneur, elles n’amènent que la corruption) ; assujettissement à leur joug, en vue du repos et de la prospérité ; enfin, apostasie, toujours pourtant reconnu comme un peuple ; alors le résidu regarde à la seule source de la délivrance et attend, non pas le bien en Israël, mais le salut de la part de Dieu, l’Éternel.
Vient ensuite ce que nous avons déjà vu comme étant le double caractère du Christ : séparé de ses frères[20] , puis glorifié, Joseph nous Le représente comme l’homme céleste glorifié auquel tout est accordé, et Benjamin comme le Seigneur conquérant tout sur la terre.
En somme, nous avons dans ce chapitre l’histoire complète d’Israël de cette manière : en premier lieu sa chute, la corruption et la violence chez Ruben, Siméon et Lévi, comme nous l’avons déjà remarqué ; puis Juda, ou le dessein de Dieu dans Son peuple, en relation avec la souche royale de Shilo. Ceci est très simple : « À Lui sera le rassemblement des peuples » (v. 10 ). Ensuite Zabulon et Issacar nous sont montrés se mêlant avec les Gentils et se soumettant à eux en vue du gain et de la prospérité. Dan représente la ruse de la puissance satanique, alors que la foi attend le salut de l’Éternel. Gad, Aser, Nephthali, puis Joseph et Benjamin, le fruit et la puissance de ce salut, lorsque le Berger, la pierre d’Israël, sera là aussi, que la prospérité d’Israël débordera et que le pouvoir victorieux lui appartiendra.
Personnellement, la crainte de Dieu était en Joseph, du commencement à la fin ; c’est un principe de toute importance et la vraie base de la puissance. Quelle que fût sa gloire, il n’oublia pas Canaan ni la promesse terrestre. Il veut que ses os y soient transportés. Il en est ainsi du Christ. Joseph, quand Israël est décédé, pardonne à ses frères leurs torts et les entretient de ses richesses. Il en est encore de même du Christ. Il est au-dessus des lois et des justes craintes de ceux qui L’ont rejeté. Il veut bénir Israël avec Ses propres ressources de gloire céleste. Veuille le Seigneur en hâter l’accomplissement en Son temps !
Genèse
33 ◊ 1 Et Jacob leva ses yeux, et regarda ; et voici, Ésaü venait, et quatre cents hommes avec lui. Et il partagea les enfants entre Léa et Rachel et les deux servantes. ◊ 2 Et il mit à la tête les servantes et leurs enfants, et puis Léa et ses enfants, et puis Rachel et Joseph. ◊ 3 Et il passa devant eux, et se prosterna en terre par sept fois, jusqu’à ce qu’il fût proche de son frère. ◊ 4 Et Ésaü courut à sa rencontre, et l’embrassa, et se jeta à son cou, et le baisa ; et ils pleurèrent. ◊ 5 Et il leva ses yeux, et vit les femmes et les enfants, et dit : Que te sont-ils, ceux-là ? Et il dit : Ce sont les enfants que Dieu a donnés à ton serviteur. ◊ 6 Et les servantes s’approchèrent, elles et leurs enfants, et se prosternèrent. ◊ 7 Et Léa aussi s’approcha avec ses enfants, et ils se prosternèrent ; et ensuite Joseph et Rachel s’approchèrent, et se prosternèrent. ◊ 8 Et il dit : Que veux-tu avec tout ce camp que j’ai rencontré ? Et il dit : C’est pour trouver grâce aux yeux de mon seigneur. ◊ 9 Et Ésaü dit : J’ai [de tout] en abondance, mon frère ; que ce qui est à toi soit à toi. ◊ 10 Et Jacob dit : Non, je te prie ; si j’ai trouvé grâce à tes yeux, prends mon présent de ma main, car c’est pour cela que j’ai vu ta face comme si j’avais vu la face de Dieu, et que tu m’as accueilli favorablement. ◊ 11 Prends, je te prie, mon présent qui t’a été amené ; car Dieu a usé de grâce envers moi, et j’ai de tout. Et il le pressa, et il le prit. ◊ 12 Et [Ésaü] dit : Partons et allons-nous-en, et je marcherai devant toi. ◊ 13 Et [Jacob] lui dit : Mon seigneur sait que les enfants sont délicats, et que je suis chargé de menu et de gros bétail qui allaite ; et si on les presse un seul jour, ils mourront — tout le troupeau. ◊ 14 Que mon seigneur, je te prie, passe devant son serviteur ; et moi je cheminerai tout doucement au pas de ce bétail qui est devant moi, et au pas des enfants, jusqu’à ce que j’arrive auprès de mon seigneur, à Séhir. ◊ 15 Et Ésaü dit : Je te prie, que je laisse avec toi quelques-uns des gens qui sont avec moi. Et il dit : Pourquoi cela ? Que je trouve grâce aux yeux de mon seigneur ! ◊ 16 Et Ésaü s’en retourna ce jour-là, par son chemin, à Séhir.
◊ 17 * Et Jacob s’en alla à Succoth, et bâtit une maison pour lui, et fit des cabanes pour son bétail : c’est pourquoi on appela le nom du lieu Succoth.
◊ 18 Et Jacob arriva en paix à la ville de Sichem, qui est dans le pays de Canaan, comme il venait de Paddan-Aram ; et il campa en face de la ville. ◊ 19 Et il acheta de la main des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, la portion du champ où il avait dressé sa tente ; ◊ 20 et il dressa là un autel et l’appela El-Élohé-Israël.
Genèse
35 ◊ 1 * Et Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au *Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü, ton frère. ◊ 2 Et Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; ◊ 3 et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à *Dieu, qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché. ◊ 4 Et ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles, et Jacob les cacha sous le térébinthe qui était près de Sichem. ◊ 5 Et ils partirent ; et la frayeur de Dieu fut sur les villes qui les entouraient, et on ne poursuivit pas les fils de Jacob.
◊ 6 Et Jacob vint à Luz (c’est Béthel), qui est dans le pays de Canaan, lui et tout le peuple qui était avec lui ; ◊ 7 et il bâtit là un autel, et il appela le lieu El-Béthel ; car c’est là que Dieu s’était révélé à lui comme il s’enfuyait de devant la face de son frère. ◊ 8 Et Debora, la nourrice de Rebecca, mourut ; et elle fut enterrée au-dessous de Béthel, sous un chêne dont le nom fut appelé Allon-Bacuth.
◊ 9 Et Dieu apparut encore à Jacob, à son retour de Paddan-Aram, et le bénit ; ◊ 10 et Dieu lui dit : Ton nom est Jacob ; ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël sera ton nom. Et il appela son nom Israël. ◊ 11 Et Dieu lui dit : Je suis le *Dieu Tout-puissant ; fructifie et multiplie ; une nation, et une multitude de nations, proviendra de toi ; et des rois sortiront de tes reins. ◊ 12 Et le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai, et je donnerai le pays à ta semence après toi. ◊ 13 Et Dieu monta d’auprès de lui, dans le lieu où il avait parlé avec lui. ◊ 14 Et Jacob érigea une stèle au lieu où il avait parlé avec lui, une stèle de pierre, et il répandit dessus une libation, et y versa de l’huile. ◊ 15 Et Jacob appela le nom du lieu où Dieu avait parlé avec lui Béthel.
◊ 16 Et ils partirent de Béthel ; et il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath, et Rachel enfanta, et elle eut un enfantement pénible. ◊ 17 Et comme elle était en grand travail pour enfanter, la sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu as ici encore un fils. ◊ 18 Et il arriva, comme son âme s’en allait (car elle mourut), qu’elle appela le nom du fils Ben-oni ; et son père l’appela Benjamin. ◊ 19 Et Rachel mourut ; et elle fut enterrée au chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem. ◊ 20 Et Jacob érigea une stèle sur son sépulcre : c’est la stèle du sépulcre de Rachel, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 21 Et Israël partit, et dressa sa tente au-delà de Migdal-Éder. ◊ 22 Et il arriva, pendant qu’Israël demeurait dans ce pays-là, que Ruben alla et coucha avec Bilha, concubine de son père ; et Israël l’apprit.
◊ 23 Et les fils de Jacob étaient douze. Les fils de Léa : Ruben, premier-né de Jacob, et Siméon, et Lévi, et Juda, et Issacar, et Zabulon ; ◊ 24 les fils de Rachel : Joseph et Benjamin ; ◊ 25 et les fils de Bilha, la servante de Rachel : Dan et Nephthali ; ◊ 26 et les fils de Zilpa, la servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan-Aram.
◊ 27 Et Jacob vint vers Isaac, son père, à Mamré, à Kiriath-Arba, qui est Hébron, où Abraham et Isaac avaient séjourné. ◊ 28 Et les jours d’Isaac furent cent quatre-vingts ans. ◊ 29 Et Isaac expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples, âgé et rassasié de jours ; et Ésaü et Jacob, ses fils, l’enterrèrent.
Genèse
37 ◊ 1 * Et Jacob habita dans le pays où son père avait séjourné, dans le pays de Canaan.
◊ 2 Ce sont ici les générations de Jacob : Joseph, âgé de dix-sept ans, paissait le menu bétail avec ses frères, et, [encore] jeune garçon, il était avec les fils de Bilha et les fils de Zilpa, femmes de son père ; et Joseph rapporta à leur père leur mauvaise renommée. ◊ 3 Et Israël aimait Joseph plus que tous ses fils, parce qu’il était pour lui le fils de sa vieillesse, et il lui fit une tunique bigarrée. ◊ 4 Et ses frères virent que leur père l’aimait plus que tous ses frères ; et ils le haïssaient, et ne pouvaient lui parler paisiblement. ◊ 5 Et Joseph songea un songe, et le raconta à ses frères, et ils le haïrent encore davantage. ◊ 6 Et il leur dit : Écoutez, je vous prie, ce songe que j’ai songé : ◊ 7 Voici, nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ; et voici, ma gerbe se leva, et elle se tint debout ; et voici, vos gerbes l’entourèrent, et se prosternèrent devant ma gerbe. ◊ 8 Et ses frères lui dirent : Est-ce que tu dois donc régner sur nous ? Domineras-tu sur nous ? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et de ses paroles. ◊ 9 Et il songea encore un autre songe, et le raconta à ses frères. Et il dit : Voici, j’ai encore songé un songe ; et voici, le soleil, et la lune, et onze étoiles, se prosternaient devant moi. ◊ 10 Et il le conta à son père et à ses frères. Et son père le reprit, et lui dit : Qu’est-ce que ce songe que tu as songé ? Est-ce que moi, et ta mère, et tes frères, nous viendrons nous prosterner en terre devant toi ? ◊ 11 Et ses frères furent jaloux de lui ; mais son père gardait cette parole.
◊ 12 Et ses frères allèrent paître le menu bétail de leur père à Sichem. ◊ 13 Et Israël dit à Joseph : Tes frères ne paissent-ils pas [le troupeau] à Sichem ? Viens, et je t’enverrai vers eux. Et il lui dit : Me voici. ◊ 14 Et il lui dit : Va, je te prie ; vois si tes frères se portent bien, et si le bétail est en bon état, et rapporte-m’en des nouvelles. Et il l’envoya de la vallée de Hébron ; et il vint à Sichem. ◊ 15 Et un homme le trouva, et voici, il errait dans les champs. Et l’homme lui demanda, disant : Que cherches-tu ? ◊ 16 Et il dit : Je cherche mes frères ; indique-moi, je te prie, où ils paissent [le troupeau]. ◊ 17 Et l’homme dit : Ils sont partis d’ici, car j’ai entendu qu’ils disaient : Allons à Dothan. Et Joseph alla après ses frères, et il les trouva en Dothan. ◊ 18 Et ils le virent de loin ; et avant qu’il fût proche d’eux, ils complotèrent contre lui pour le faire mourir. ◊ 19 Et ils se dirent l’un à l’autre : Le voici, il vient, ce maître songeur ! ◊ 20 Et maintenant, venez, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes, et nous dirons : Une mauvaise bête l’a dévoré ; et nous verrons ce que deviendront ses songes. ◊ 21 Et Ruben entendit [cela], et le délivra de leurs mains ; et il dit : Ne le frappons pas à mort. ◊ 22 Et Ruben leur dit : Ne versez pas le sang. Jetez-le dans cette citerne qui est dans le désert, et ne mettez pas la main sur lui. [C’était] afin de le délivrer de leurs mains, pour le faire retourner vers son père. ◊ 23 Et il arriva, lorsque Joseph fut venu auprès de ses frères, qu’ils dépouillèrent Joseph de sa tunique, de la tunique bigarrée qui était sur lui ; ◊ 24 et ils le prirent et le jetèrent dans la citerne ; or la citerne était vide : il n’y avait point d’eau dedans.
◊ 25 Et ils s’assirent pour manger le pain ; et ils levèrent les yeux et regardèrent, et voici, une caravane d’Ismaélites venait de Galaad ; et leurs chameaux portaient des épices, du baume, et de la myrrhe, qu’ils allaient porter en Égypte. ◊ 26 Et Juda dit à ses frères : Quel profit aurons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang ? ◊ 27 Venez, vendons-le aux Ismaélites ; et que notre main ne soit pas sur lui ; car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l’écoutèrent. ◊ 28 Et les hommes madianites, des marchands, passèrent. Et ils tirèrent Joseph de la citerne et le firent remonter ; et ils vendirent Joseph pour vingt pièces d’argent aux Ismaélites ; et ceux-ci emmenèrent Joseph en Égypte. ◊ 29 Et Ruben retourna à la citerne ; et voici, Joseph n’était pas dans la citerne ; ◊ 30 et il déchira ses vêtements, et retourna vers ses frères, et dit : L’enfant n’y est pas, et moi, où irai-je ?
◊ 31 Et ils prirent la tunique de Joseph, et tuèrent un bouc, et plongèrent la tunique dans le sang ; ◊ 32 et ils envoyèrent la tunique bigarrée, et la firent parvenir à leur père, et dirent : Nous avons trouvé ceci ; reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou non. ◊ 33 Et il la reconnut, et dit : C’est la tunique de mon fils ; une mauvaise bête l’a dévoré : Joseph a certainement été déchiré ! ◊ 34 Et Jacob déchira ses vêtements, et mit un sac sur ses reins, et mena deuil sur son fils plusieurs jours. ◊ 35 Et tous ses fils se levèrent, et toutes ses filles, pour le consoler ; mais il refusa de se consoler, et dit : Certainement je descendrai, menant deuil, vers mon fils, au shéol. Et son père le pleura.
◊ 36 Et les Madianites le vendirent en Égypte à Potiphar, officier du Pharaon, chef des gardes.
Zacharie
6 ◊ 1 * Et de nouveau je levai mes yeux, et je vis : et voici quatre chars qui sortaient d’entre deux montagnes, et les montagnes étaient des montagnes d’airain. ◊ 2 Au premier char il y avait des chevaux roux ; et au second char, des chevaux noirs ; ◊ 3 et au troisième char, des chevaux blancs ; et au quatrième char, des chevaux tachetés, vigoureux. ◊ 4 Et je pris la parole et dis à l’ange qui parlait avec moi : Que sont ceux-ci, mon seigneur ? ◊ 5 Et l’ange répondit et me dit : Ce sont les quatre esprits des cieux qui sortent de là où ils se tenaient devant le Seigneur de toute la terre. ◊ 6 Celui auquel sont les chevaux noirs sort vers le pays du nord ; et les blancs sortent après eux ; et les tachetés sortent vers le pays du midi ; ◊ 7 et les vigoureux sortent et cherchent à s’en aller, à se promener par la terre. Et il dit : Allez, promenez-vous par la terre. Et ils se promenèrent par la terre. ◊ 8 Et il me cria, et me parla, disant : Vois ; ceux qui sont sortis vers le pays du nord ont apaisé mon esprit dans le pays du nord.
◊ 9 Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : ◊ 10 Prends de la part de [ceux de] la transportation, de la part de Heldaï, de Tobija, et de Jedahia, (et viens, toi, en ce même jour, et entre dans la maison de Josias, fils de Sophonie, où ils sont venus de Babylone) ; ◊ 11 tu prendras, [dis-je] de l’argent et de l’or, oui, prends des couronnes, et tu [les] mettras sur la tête de Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur ; ◊ 12 et tu lui parleras, disant : Ainsi parle l’Éternel des armées, disant : Voici un homme dont le nom est Germe, et il germera de son propre lieu, et il bâtira le temple de l’Éternel. ◊ 13 Lui, il bâtira le temple de l’Éternel, et il portera la gloire, et il s’assiéra, et dominera sur son trône, et il sera sacrificateur sur son trône ; et le conseil de paix sera entre eux deux. ◊ 14 Et les couronnes seront pour Hélem, et pour Tobija, et pour Jedahia, et pour Hen, fils de Sophonie, pour mémorial dans le temple de l’Éternel. ◊ 15 Et ceux qui sont éloignés viendront et bâtiront au temple de l’Éternel ; et vous saurez que l’Éternel des armées m’a envoyé vers vous. Et [cela] arrivera, si vous écoutez fidèlement la voix de l’Éternel, votre Dieu.
Genèse
49 ◊ 1 * Et Jacob appela ses fils, et dit : Assemblez-vous, et je vous ferai savoir ce qui vous arrivera à la fin des jours.
◊ 2 Réunissez-vous, et écoutez, fils de Jacob ; écoutez Israël, votre père.
◊ 3 * Ruben, tu es mon premier-né, ma force, et le commencement de ma vigueur, prééminent en dignité, et prééminent en force !
◊ 4 Bouillonnant comme les eaux, tu n’excelleras pas, car tu es monté sur la couche de ton père ; tu l’as alors profanée… Il est monté sur mon lit !
◊ 5 * Siméon et Lévi sont frères. Leurs glaives ont été des instruments de violence.
◊ 6 Mon âme, n’entre pas dans leur conseil secret ; ma gloire, ne t’unis pas à leur assemblée !
Car dans leur colère ils ont tué des hommes, et pour leur plaisir ils ont coupé les jarrets du taureau.
◊ 7 Maudite soit leur colère, car elle a été violente ; et leur furie, car elle a été cruelle !
Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en Israël.
◊ 8 * Toi, Juda, tes frères te loueront ; ta main sera sur la nuque de tes ennemis ; les fils de ton père se prosterneront devant toi.
◊ 9 Juda est un jeune lion. Tu es monté d’auprès de la proie, mon fils.
Il se courbe, il se couche comme un lion, et comme une lionne ; qui le fera lever ?
◊ 10 Le sceptre ne se retirera point de Juda, ni un législateur d’entre ses pieds, jusqu’à ce que Shilo vienne ; et à lui sera l’obéissance des peuples.
◊ 11 Il attache à la vigne son ânon, et au cep excellent le petit de son ânesse ; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau.
◊ 12 Ses yeux sont rouges de vin, et ses dents blanches de lait.
◊ 13 * Zabulon logera sur la côte des mers, et sera sur la côte des navires ; et son côté sera près de Sidon.
◊ 14 * Issacar est un âne ossu, couché entre deux parcs.
◊ 15 Il voit que le repos est bon, et que le pays est agréable, et il incline son épaule pour porter, et s’assujettit au tribut du serviteur.
◊ 16 * Dan jugera son peuple, comme une autre des tribus d’Israël.
◊ 17 Dan sera un serpent sur le chemin, une vipère sur le sentier, qui mord les talons du cheval, et celui qui le monte tombe à la renverse.
◊ 18 J’ai attendu ton salut, ô Éternel !
◊ 19 * Gad, une troupe lui tombera dessus ; et lui, il leur tombera sur les talons.
◊ 20 * D’Aser [viendra] le pain excellent ; et lui, il fournira les délices royales.
◊ 21 * Nephthali est une biche lâchée ; il profère de belles paroles.
◊ 22 * Joseph est une branche qui porte du fruit, une branche qui porte du fruit près d’une fontaine ; [ses] rameaux poussent par-dessus la muraille.
◊ 23 Les archers l’ont provoqué amèrement, et ont tiré contre lui, et l’ont haï ;
◊ 24 Mais son arc est demeuré ferme, et les bras de ses mains sont souples par les mains du Puissant de Jacob.
◊ 25 De là est le berger, la pierre d’Israël : du *Dieu de ton père, et il t’aidera ; et du Tout-Puissant, et il te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions de l’abîme qui est en bas, des bénédictions des mamelles et de la matrice.
◊ 26 Les bénédictions de ton père surpassent les bénédictions de mes ancêtres jusqu’au bout des collines éternelles ; elles seront sur la tête de Joseph, et sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à part de ses frères.
◊ 27 * Benjamin est un loup qui déchire : le matin, il dévore la proie, et le soir, il partage le butin.
◊ 28 Tous ceux-là sont les douze tribus d’Israël, et c’est là ce que leur père leur dit en les bénissant : il les bénit, chacun selon sa bénédiction. ◊ 29 Et il leur commanda, et leur dit : Je suis recueilli vers mon peuple ; enterrez-moi auprès de mes pères, dans la caverne qui est dans le champ d’Éphron, le Héthien, ◊ 30 dans la caverne qui est dans le champ de Macpéla, qui est en face de Mamré, au pays de Canaan, et qu’Abraham acheta d’Éphron, le Héthien, avec le champ, pour la posséder comme sépulcre : ◊ 31 là on a enterré Abraham et Sara, sa femme ; là on a enterré Isaac et Rebecca, sa femme ; et là j’ai enterré Léa. ◊ 32 L’acquisition du champ et de la caverne qui y est [fut faite] des fils de Heth. ◊ 33 Et quand Jacob eut achevé de donner ses commandements à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, et expira, et fut recueilli vers ses peuples.
50 ◊ 1 * Et Joseph se jeta sur le visage de son père, et pleura sur lui, et le baisa. ◊ 2 Et Joseph commanda à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père ; et les médecins embaumèrent Israël. ◊ 3 Et quarante jours s’accomplirent pour lui ; car ainsi s’accomplissaient les jours de l’embaumement. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours. ◊ 4 Et les jours où on le pleura étant passés, Joseph parla à la maison du Pharaon, disant : Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez, je vous prie, aux oreilles du Pharaon, disant : ◊ 5 Mon père m’a fait jurer, disant : Voici, je meurs ; dans le sépulcre que je me suis taillé dans le pays de Canaan, là tu m’enterreras. Et maintenant, permets que je monte, et que j’enterre mon père ; et je reviendrai. ◊ 6 Et le Pharaon dit : Monte, et enterre ton père, comme il t’a fait jurer. ◊ 7 Et Joseph monta pour enterrer son père ; et tous les serviteurs du Pharaon, les anciens de sa maison, et tous les anciens du pays d’Égypte, montèrent avec lui, ◊ 8 et toute la maison de Joseph, et ses frères, et la maison de son père ; seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur menu et leur gros bétail dans le pays de Goshen. ◊ 9 Et avec lui montèrent aussi des chariots et des cavaliers ; et il y eut un très gros camp. ◊ 10 Et ils vinrent à l’aire d’Atad, qui est au-delà du Jourdain, et ils s’y lamentèrent de grandes et profondes lamentations ; et [Joseph] fit à son père un deuil de sept jours. ◊ 11 Et les habitants du pays, les Cananéens, virent le deuil dans l’aire d’Atad, et ils dirent : C’est ici un grand deuil pour les Égyptiens. C’est pourquoi on appela son nom Abel-Mitsraïm, — qui est au-delà du Jourdain. ◊ 12 Et les fils de Jacob firent pour lui comme il leur avait commandé ; ◊ 13 et ses fils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu’Abraham avait achetée d’Éphron, le Héthien, avec le champ, en face de Mamré, pour la posséder comme sépulcre.
◊ 14 Et Joseph, après qu’il eut enterré son père, retourna en Égypte, lui et ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.
◊ 15 Et les frères de Joseph virent que leur père était mort, et ils dirent : Peut-être Joseph nous haïra-t-il, et ne manquera-t-il pas de nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. ◊ 16 Et ils mandèrent à Joseph, disant : Ton père a commandé avant sa mort, disant : ◊ 17 Vous direz ainsi à Joseph : Pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché ; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent. ◊ 18 Et ses frères aussi allèrent, et tombèrent [sur leurs faces] devant lui, et dirent : Nous voici, nous sommes tes serviteurs. ◊ 19 Et Joseph leur dit : Ne craignez point ; car suis-je à la place de Dieu ? ◊ 20 Vous, vous aviez pensé du mal contre moi : Dieu l’a pensé en bien, pour faire comme il en est aujourd’hui, afin de conserver la vie à un grand peuple. ◊ 21 Et maintenant, ne craignez point ; moi je vous entretiendrai, vous et vos petits enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur.
◊ 22 Et Joseph habita en Égypte, lui et la maison de son père ; et Joseph vécut cent dix ans. ◊ 23 Et Joseph vit les fils d’Éphraïm de la troisième [génération] ; les fils aussi de Makir, fils de Manassé, naquirent sur les genoux de Joseph. ◊ 24 Et Joseph dit à ses frères : Je meurs, et Dieu vous visitera certainement, et vous fera monter de ce pays-ci dans le pays qu’il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob. ◊ 25 Et Joseph fit jurer les fils d’Israël, disant : Certainement Dieu vous visitera, et vous ferez monter d’ici mes os. ◊ 26 Et Joseph mourut, âgé de cent dix ans ; et on l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.
Actes
7 ◊ 1 Et le souverain sacrificateur dit : Ces choses donc sont-elles ainsi ? ◊ 2 Et il dit : Hommes frères et pères, écoutez : Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il habitât en Charran, ◊ 3 et il lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens au pays que je te montrerai. ◊ 4 Alors, sortant du pays des Chaldéens, il habita en Charran ; et de là, après que son père fut mort, Dieu le fit passer dans ce pays où vous habitez maintenant. ◊ 5 Et il ne lui donna pas d’héritage dans ce pays, pas même où poser son pied, et il lui promit de le lui donner en possession, et à sa postérité après lui, alors qu’il n’avait point d’enfant. ◊ 6 Et Dieu parla ainsi : « Sa postérité séjournera dans une terre étrangère, et on l’asservira et on la maltraitera pendant quatre cents ans ; ◊ 7 et je jugerai, moi, la nation à laquelle ils auront été asservis, dit Dieu ; et après cela ils sortiront et me serviront en ce lieu-ci ». ◊ 8 Et il lui donna l’alliance de la circoncision ; et ainsi Abraham engendra Isaac et le circoncit le huitième jour ; et Isaac, Jacob ; et Jacob, les douze patriarches. ◊ 9 Et les patriarches, étant pleins d’envie contre Joseph, le vendirent [pour être mené] en Égypte ; et Dieu était avec lui ; ◊ 10 et il le délivra de toutes ses afflictions, et lui fit trouver grâce et sagesse auprès du Pharaon, roi d’Égypte ; et il l’établit gouverneur sur l’Égypte et sur toute sa maison. ◊ 11 Or il survint une famine dans tout le pays d’Égypte et en Canaan, et une grande détresse, et nos pères ne trouvèrent pas de nourriture. ◊ 12 Et Jacob, ayant ouï dire qu’il y avait du blé en Égypte, y envoya une première fois nos pères ; ◊ 13 et, la seconde fois, Joseph fut reconnu de ses frères, et la famille de Joseph fut connue du Pharaon. ◊ 14 Et Joseph envoya chercher son père Jacob et toute sa parenté, en [tout] soixante-quinze âmes. ◊ 15 Et Jacob descendit en Égypte ; et il mourut, lui et nos pères, ◊ 16 et ils furent transportés à Sichem, et mis dans le sépulcre qu’Abraham avait acheté à prix d’argent des fils d’Emmor, le [père] de Sichem.
◊ 17 Mais comme le temps de la promesse que Dieu avait promise à Abraham, approchait, le peuple s’accrut et se multiplia en Égypte, ◊ 18 jusqu’à ce qu’il se leva un autre roi sur l’Égypte, qui ne connaissait pas Joseph. ◊ 19 Celui-ci, usant de ruse contre notre race, maltraita les pères jusqu’à leur faire exposer leurs enfants pour qu’ils ne demeurassent pas en vie.
◊ 20 En ce temps-là naquit Moïse, et il était divinement beau ; et il fut nourri trois mois dans la maison du père. ◊ 21 Mais, ayant été exposé, la fille du Pharaon l’emporta, et l’éleva pour elle, afin qu’il fût son fils. ◊ 22 Et Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens ; et il était puissant dans ses paroles et dans ses actions. ◊ 23 Mais quand il fut parvenu à l’âge de quarante ans, il lui vint au cœur de visiter ses frères, les fils d’Israël ; ◊ 24 et voyant l’un d’eux à qui l’on faisait tort, il le défendit, et vengea l’opprimé, en frappant l’Égyptien. ◊ 25 Or il croyait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main, mais ils ne le comprirent point. ◊ 26 Et le jour suivant, il se montra à eux comme ils se battaient ; et il les engagea à la paix, disant : Vous êtes frères ; pourquoi vous faites-vous tort l’un à l’autre ? ◊ 27 Mais celui qui faisait tort à son prochain, le repoussa, disant : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? ◊ 28 Veux-tu me tuer, toi, comme tu tuas hier l’Égyptien ? ◊ 29 Et Moïse s’enfuit à cette parole, et fut étranger dans le pays de Madian, où il engendra deux fils. ◊ 30 Et, quarante ans s’étant écoulés, un ange lui apparut au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme de feu d’un buisson. ◊ 31 Et Moïse, voyant cela, fut étonné de la vision ; et comme il approchait pour regarder, une voix du *Seigneur se fit [entendre] : ◊ 32 Moi, je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, et d’Isaac, et de Jacob. Et Moïse, devenu tout tremblant, n’osait regarder. ◊ 33 Et le *Seigneur lui dit : Délie les sandales de tes pieds ; car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. ◊ 34 J’ai vu, j’ai vu l’oppression de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu leur gémissement, et je suis descendu pour les délivrer ; et maintenant viens, je t’enverrai en Égypte. ◊ 35 Ce Moïse qu’ils avaient rejeté, disant : Qui t’a établi chef et juge ? celui-là, Dieu l’a envoyé pour chef et pour libérateur, par la main de l’ange qui lui était apparu au buisson. ◊ 36 C’est lui qui les conduisit dehors, en faisant des prodiges et des miracles dans le pays d’Égypte, et dans la mer Rouge, et au désert pendant quarante ans. ◊ 37 C’est ce Moïse qui a dit aux fils d’Israël : Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; [écoutez-le]. ◊ 38 C’est lui qui fut dans l’assemblée au désert, avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï, et avec nos pères ; qui reçut des oracles vivants pour nous les donner ; ◊ 39 auquel nos pères ne voulurent pas être soumis ; mais ils le repoussèrent et retournèrent de leur cœur en Égypte, ◊ 40 disant à Aaron : Fais-nous des dieux qui aillent devant nous, car, quant à ce Moïse qui nous a conduits hors du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. ◊ 41 Et ils firent en ces jours-là un veau, et offrirent un sacrifice à l’idole, et se réjouirent dans les œuvres de leurs mains. ◊ 42 Et Dieu se retourna, et les livra au service de l’armée du ciel, ainsi qu’il est écrit au livre des prophètes : « M’avez-vous offert des bêtes égorgées et des sacrifices pendant quarante ans dans le désert, maison d’Israël ? ◊ 43 Et vous avez porté le tabernacle de Moloch et l’étoile de votre dieu Remphan, les figures que vous avez faites pour leur rendre hommage ; et je vous transporterai au-delà de Babylone ».
◊ 44 Nos pères avaient le tabernacle du témoignage dans le désert, comme avait ordonné celui qui avait dit à Moïse de le faire selon le modèle qu’il avait vu. ◊ 45 Et nos pères, l’ayant reçu, l’introduisirent avec Josué, en prenant possession des nations que Dieu chassa de devant la face de nos pères, jusqu’aux jours de David, ◊ 46 qui trouva grâce devant Dieu, et qui demanda de trouver un tabernacle pour le Dieu de Jacob. ◊ 47 Mais Salomon lui bâtit une maison. ◊ 48 Mais le Très-haut n’habite point dans des [demeures] faites de main ; selon que dit le prophète : ◊ 49 « Le ciel est mon trône, et la terre est le marchepied de mes pieds. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le *Seigneur, et quel sera le lieu de mon repos ? ◊ 50 Ma main n’a-t-elle pas fait toutes ces choses ? ».
◊ 51 Gens de col roide et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’Esprit Saint ; comme vos pères, vous aussi. ◊ 52 Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Et ils ont tué ceux qui ont prédit la venue du Juste, lequel maintenant vous, vous avez livré et mis à mort, ◊ 53 vous qui avez reçu la loi par la disposition des anges, et qui ne l’avez point gardée…
◊ 54 En entendant ces choses, ils frémissaient de rage dans leurs cœurs, et ils grinçaient les dents contre lui. ◊ 55 Mais lui, étant plein de l’Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; ◊ 56 et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.
◊ 57 Et criant à haute voix, ils bouchèrent leurs oreilles, et d’un commun accord se précipitèrent sur lui ; ◊ 58 et l’ayant poussé hors de la ville, ils le lapidaient ; et les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. ◊ 59 Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit. ◊ 60 Et s’étant mis à genoux, il cria à haute voix : Seigneur, ne leur impute point ce péché. Et quand il eut dit cela, il s’endormit ;
Genèse
12 ◊ 1 Et l’Éternel avait dit à Abram : Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; ◊ 2 et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction ; ◊ 3 et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre. ◊ 4 Et Abram s’en alla, comme l’Éternel lui avait dit ; et Lot s’en alla avec lui. Et Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Charan. ◊ 5 Et Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout leur bien qu’ils avaient amassé, et les âmes qu’ils avaient acquises à Charan, et ils sortirent pour aller au pays de Canaan ; et ils entrèrent au pays de Canaan. ◊ 6 Et Abram passa au travers du pays, jusqu’au lieu de Sichem, jusqu’au chêne de Moré. ◊ 7 Et le Cananéen était alors dans le pays. Et l’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta semence. Et [Abram] bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. ◊ 8 Et il se transporta de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, [ayant] Béthel à l’occident et Aï à l’orient ; et il bâtit là un autel à l’Éternel et invoqua le nom de l’Éternel.
◊ 9 Et Abram partit, marchant et allant vers le midi. ◊ 10 Et il y eut une famine dans le pays ; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le pays. ◊ 11 Et il arriva, comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une femme belle de visage ; ◊ 12 et il arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te laisseront vivre. ◊ 13 Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de toi.
◊ 14 Et il arriva que, lorsque Abram entra en Égypte, les Égyptiens virent sa femme, qu’elle était très belle. ◊ 15 Et les princes du Pharaon la virent, et la louèrent devant le Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison du Pharaon. ◊ 16 Et il traita bien Abram à cause d’elle ; et il eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux. ◊ 17 Et l’Éternel frappa de grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram. ◊ 18 Et le Pharaon appela Abram, et dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était ta femme ? ◊ 19 Pourquoi as-tu dit : Elle est ma sœur, de sorte que je l’ai prise pour ma femme ; et maintenant, voici ta femme : prends-la, et va-t’en. ◊ 20 Et le Pharaon donna ordre à ses gens à son sujet, et ils le renvoyèrent, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui.
13 ◊ 1 Et Abram monta d’Égypte vers le midi, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui, et Lot avec lui. ◊ 2 Et Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. ◊ 3 Et il s’en alla, en ses traites, du midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, ◊ 4 au lieu où était l’autel qu’il y avait fait auparavant ; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel.
◊ 5 Et Lot aussi, qui allait avec Abram, avait du menu et du gros bétail, et des tentes. ◊ 6 Et le pays ne pouvait les porter pour qu’ils habitassent ensemble ; car leur bien était grand, et ils ne pouvaient habiter ensemble. ◊ 7 Et il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Et le Cananéen et le Phérézien habitaient alors dans le pays. ◊ 8 Et Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de contestation entre moi et toi, et entre mes bergers et tes bergers, car nous sommes frères. ◊ 9 Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi, je te prie, d’avec moi. Si [tu prends] la gauche, j’irai à droite ; et si [tu prends] la droite, j’irai à gauche. ◊ 10 Et Lot leva ses yeux et vit toute la plaine du Jourdain, qui était arrosée partout, avant que l’Éternel détruisît Sodome et Gomorrhe, comme le jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte, quand tu viens à Tsoar. ◊ 11 Et Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain ; et Lot partit vers l’orient. Et ils se séparèrent l’un de l’autre : ◊ 12 Abram habita dans le pays de Canaan, et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. ◊ 13 Or les hommes de Sodome étaient méchants, et grands pécheurs devant l’Éternel.
◊ 14 Et l’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l’orient, et vers l’occident ; ◊ 15 car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta semence, pour toujours ; ◊ 16 et je ferai que ta semence sera comme la poussière de la terre ; en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée. ◊ 17 Lève-toi, et promène-toi dans le pays en long et en large, car je te le donnerai. ◊ 18 Et Abram leva ses tentes, et vint et habita auprès des chênes de Mamré, qui sont à Hébron ; et il bâtit là un autel à l’Éternel.
14 ◊ 1 * Et il arriva, aux jours d’Amraphel, roi de Shinhar, d’Arioc, roi d’Ellasar, de Kedor-Laomer, roi d’Élam, et de Tidhal, roi des nations, ◊ 2 qu’ils firent la guerre contre Béra, roi de Sodome, et contre Birsha, roi de Gomorrhe, [contre] Shineab, roi d’Adma, et [contre] Shéméber, roi de Tseboïm, et [contre] le roi de Béla, qui est Tsoar. ◊ 3 Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée. ◊ 4 Douze ans, ils avaient été asservis à Kedor-Laomer, mais, la treizième année, ils se révoltèrent. ◊ 5 Et la quatorzième année, Kedor-Laomer vint, et les rois qui étaient avec lui, et ils frappèrent les Rephaïm à Ashteroth-Karnaïm, et les Zuzim à Ham, et les Émim à Shavé-Kiriathaïm, ◊ 6 et les Horiens dans leur montagne de Séhir, jusqu’à El-Paran, qui est près du désert. ◊ 7 Et ils retournèrent, et vinrent à En-Mishpath, qui est Kadès, et ils frappèrent toute la contrée des Amalékites, et aussi les Amoréens qui habitaient à Hatsatson-Thamar. ◊ 8 Et le roi de Sodome, et le roi de Gomorrhe, et le roi d’Adma, et le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar, sortirent et se rangèrent en bataille contre eux dans la vallée de Siddim, ◊ 9 contre Kedor-Laomer, roi d’Élam, et Tidhal, roi des nations, et Amraphel, roi de Shinhar, et Arioc, roi d’Ellasar : quatre rois contre cinq. ◊ 10 Et la vallée de Siddim était pleine de puits de bitume ; et les rois de Sodome et de Gomorrhe s’enfuirent, et y tombèrent ; et ceux qui restèrent s’enfuirent dans la montagne. ◊ 11 Et ils prirent tous les biens de Sodome et de Gomorrhe, et tous leurs vivres, et ils s’en allèrent. ◊ 12 Ils prirent aussi Lot, fils du frère d’Abram, et son bien, et ils s’en allèrent ; car [Lot] habitait dans Sodome.
◊ 13 Et un homme qui était échappé, vint et le rapporta à Abram, l’Hébreu, qui demeurait auprès des chênes de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eshcol et frère d’Aner : ceux-ci étaient alliés d’Abram. ◊ 14 Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit [hommes], nés dans sa maison, et poursuivit [les rois] jusqu’à Dan ; ◊ 15 et il divisa [sa troupe, et se jeta] sur eux de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Damas. ◊ 16 Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple. ◊ 17 Et comme il s’en revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, qui est la vallée du roi. ◊ 18 Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du *Dieu Très-haut) ; ◊ 19 et il le bénit, et dit : Béni soit Abram de par le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! ◊ 20 Et béni soit le *Dieu Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et [Abram] lui donna la dîme de tout. ◊ 21 Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi. ◊ 22 Et Abram dit au roi de Sodome : J’ai levé ma main vers l’Éternel, le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre : ◊ 23 si, depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit,… afin que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi Abram !… ◊ 24 sauf seulement ce qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui sont allés avec moi, Aner, Eshcol et Mamré : eux, ils prendront leur part.
Psaumes
105 ◊ 1 Célébrez l’Éternel, invoquez son nom ; faites connaître parmi les peuples ses actes !
◊ 2 Chantez-lui, chantez-lui des cantiques ! Méditez toutes ses œuvres merveilleuses.
◊ 3 Glorifiez-vous de son saint nom ; que le cœur de ceux qui cherchent l’Éternel se réjouisse !
◊ 4 * Recherchez l’Éternel et sa force, cherchez continuellement sa face ;
◊ 5 Souvenez-vous de ses œuvres merveilleuses qu’il a faites, de ses prodiges, et des jugements de sa bouche,
◊ 6 Vous, semence d’Abraham, son serviteur ; vous, fils de Jacob, ses élus.
◊ 7 Lui, l’Éternel, est notre Dieu ; ses jugements sont en toute la terre.
◊ 8 * Il s’est souvenu pour toujours de son alliance, de la parole qu’il commanda pour mille générations,
◊ 9 [De l’alliance] qu’il a faite avec Abraham, et qu’il a jurée à Isaac,
◊ 10 Et qu’il a établie pour Jacob comme statut, pour Israël comme alliance perpétuelle,
◊ 11 Disant : Je te donnerai le pays de Canaan, le lot de votre héritage ;
◊ 12 Quand ils étaient un petit nombre d’hommes, peu de chose, et étrangers dans le [pays],
◊ 13 Et allant de nation en nation, d’un royaume vers un autre peuple.
◊ 14 Il ne permit à personne de les opprimer, et il reprit des rois à cause d’eux,
◊ 15 [Disant] : Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes.
◊ 16 Et il appela la famine sur la terre ; il brisa tout le bâton du pain.
◊ 17 Il envoya un homme devant eux : Joseph fut vendu pour être esclave.
◊ 18 On lui serra les pieds dans les ceps, son âme entra dans les fers,
◊ 19 Jusqu’au temps où arriva ce qu’il avait dit : la parole de l’Éternel l’éprouva.
◊ 20 Le roi envoya, et il le mit en liberté ; le dominateur des peuples le relâcha.
◊ 21 Il l’établit seigneur sur sa maison, et gouverneur sur toutes ses possessions,
◊ 22 Pour lier ses princes à son plaisir, et pour rendre sages ses anciens.
◊ 23 * Alors Israël entra en Égypte, et Jacob séjourna dans le pays de Cham.
◊ 24 Et [l’Éternel] fit beaucoup multiplier son peuple, et le rendit plus puissant que ses oppresseurs.
◊ 25 Il changea leur cœur pour qu’ils haïssent son peuple, pour qu’ils complotassent contre ses serviteurs.
◊ 26 Il envoya Moïse, son serviteur, Aaron qu’il avait choisi.
◊ 27 Ils opérèrent au milieu d’eux ses signes, et des prodiges dans le pays de Cham.
◊ 28 Il envoya des ténèbres, et fit une obscurité ; et ils ne se rebellèrent pas contre sa parole.
◊ 29 Il changea leurs eaux en sang, et fit mourir leurs poissons.
◊ 30 Leur terre fourmilla de grenouilles, [jusque] dans les chambres de leurs rois.
◊ 31 Il parla, et il vint des mouches venimeuses, [et] des moustiques dans tous leurs confins.
◊ 32 Il leur donna pour pluie de la grêle, un feu de flammes dans leur pays ;
◊ 33 Et il frappa leurs vignes et leurs figuiers, et brisa les arbres de leur contrée.
◊ 34 Il parla, et les sauterelles vinrent, et des yéleks sans nombre ;
◊ 35 Et ils dévorèrent toutes les plantes dans leur pays, et dévorèrent le fruit de leur sol.
◊ 36 Et il frappa tout premier-né dans leur pays, les prémices de toute leur vigueur.
◊ 37 Et il les fit sortir avec de l’argent et de l’or, et il n’y eut aucun infirme dans ses tribus.
◊ 38 L’Égypte se réjouit à leur sortie, car la frayeur d’Israël était tombée sur eux.
◊ 39 * Il étendit une nuée pour couverture, et un feu pour éclairer de nuit.
◊ 40 Ils demandèrent, et il fit venir des cailles, et il les rassasia du pain des cieux.
◊ 41 Il ouvrit le rocher, et les eaux en découlèrent ; elles allèrent par les lieux secs, comme une rivière.
◊ 42 Car il se souvint de sa parole sainte, [et] d’Abraham, son serviteur.
◊ 43 Et il fit sortir son peuple avec joie, ses élus avec chant de triomphe ;
◊ 44 Et il leur donna les pays des nations, et ils possédèrent le travail des peuples ;
◊ 45 Afin qu’ils gardassent ses statuts, et qu’ils observassent ses lois. Louez Jah !
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Genèse
1 ◊ 1 Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.
◊ 2 Et la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de l’abîme. Et l’Esprit de Dieu planait sur la face des eaux.
◊ 3 Et Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut. ◊ 4 Et Dieu vit la lumière, qu’elle était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. ◊ 5 Et Dieu appela la lumière Jour ; et les ténèbres, il les appela Nuit. Et il y eut soir, et il y eut matin : — premier jour.
◊ 6 Et Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. ◊ 7 Et Dieu fit l’étendue, et sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et il fut ainsi. ◊ 8 Et Dieu appela l’étendue Cieux. Et il y eut soir, et il y eut matin : — second jour.
◊ 9 Et Dieu dit : Que les eaux [qui sont] au-dessous des cieux se rassemblent en un lieu, et que le sec paraisse. Et il fut ainsi. ◊ 10 Et Dieu appela le sec Terre, et le rassemblement des eaux, il l’appela Mers. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 11 Et Dieu dit : Que la terre produise l’herbe, la plante portant de la semence, l’arbre fruitier produisant du fruit selon son espèce, ayant sa semence en soi sur la terre. Et il fut ainsi. ◊ 12 Et la terre produisit l’herbe, la plante portant de la semence selon son espèce, et l’arbre produisant du fruit ayant sa semence en soi selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 13 Et il y eut soir, et il y eut matin : — troisième jour.
◊ 14 Et Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils soient pour signes et pour saisons [déterminées] et pour jours et pour années ; ◊ 15 et qu’ils soient pour luminaires dans l’étendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre. Et il fut ainsi. ◊ 16 Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit ; et les étoiles. ◊ 17 Et Dieu les plaça dans l’étendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre, ◊ 18 et pour dominer de jour et de nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 19 Et il y eut soir, et il y eut matin : — quatrième jour.
◊ 20 Et Dieu dit : Que les eaux foisonnent d’un fourmillement d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre devant l’étendue des cieux. ◊ 21 Et Dieu créa les grands animaux des eaux, et tout être vivant qui se meut, dont les eaux fourmillent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. ◊ 22 Et Dieu les bénit, disant : Fructifiez, et multipliez, et remplissez les eaux dans les mers, et que l’oiseau multiplie sur la terre. ◊ 23 Et il y eut soir, et il y eut matin : — cinquième jour.
◊ 24 Et Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, le bétail, et [tout] ce qui rampe, et les bêtes de la terre selon leur espèce. Et il fut ainsi. ◊ 25 Et Dieu fit les bêtes de la terre selon leur espèce, et le bétail selon son espèce, et tout reptile du sol selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon.
◊ 26 Et Dieu dit : Faisons [l’]homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout [animal] rampant qui rampe sur la terre. ◊ 27 Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle.
◊ 28 Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur tout être vivant qui se meut sur la terre. ◊ 29 Et Dieu dit : Voici, je vous ai donné toute plante portant semence, qui est sur la face de toute la terre, et tout arbre dans lequel il y a un fruit d’arbre, portant semence ; [cela] vous sera pour nourriture ; ◊ 30 et à tout animal de la terre, et à tout oiseau des cieux, et à tout ce qui rampe sur la terre, qui a en soi une âme vivante, [j’ai donné] toute plante verte pour nourriture. Et il fut ainsi.
◊ 31 Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon. Et il y eut soir, et il y eut matin : — le sixième jour.
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Romains
5 ◊ 1 Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 2 par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
◊ 3 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, ◊ 4 et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; ◊ 5 et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. ◊ 6 Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. ◊ 7 Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; ◊ 8 mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. ◊ 9 Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. ◊ 10 Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
◊ 11 Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.
◊ 12 C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… ◊ 13 (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; ◊ 14 mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. ◊ 15 Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. ◊ 16 Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. ◊ 17 Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ◊ 18 ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. ◊ 19 Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. ◊ 20 Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, ◊ 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.
Genèse
2 ◊ 1 Et les cieux et la terre furent achevés, et toute leur armée. ◊ 2 Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit. ◊ 3 Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute son œuvre que Dieu créa en la faisant.
◊ 4 * Ce sont ici les générations des cieux et de la terre lorsqu’ils furent créés, au jour que l’Éternel Dieu fit la terre et les cieux, ◊ 5 et tout arbuste des champs avant qu’il fût sur la terre, et toute herbe des champs avant qu’elle crût ; car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler le sol ; ◊ 6 mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. ◊ 7 Et l’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.
◊ 8 Et l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
◊ 10 Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait et devenait quatre rivières. ◊ 11 Le nom de la première est Pishon : c’est elle qui entoure tout le pays de Havila, où il y a de l’or. ◊ 12 Et l’or de ce pays-là est bon ; là est le bdellium et la pierre d’onyx. ◊ 13 Et le nom de la seconde rivière est Guihon : c’est elle qui entoure tout le pays de Cush. ◊ 14 Et le nom de la troisième rivière est Hiddékel : c’est elle qui coule en avant vers Assur. Et la quatrième rivière, c’est l’Euphrate.
◊ 15 Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. ◊ 16 Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; ◊ 17 mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement.
◊ 18 Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde. ◊ 19 Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. ◊ 20 Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui correspondît.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. ◊ 22 Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. ◊ 23 Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha ), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish ). ◊ 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. ◊ 25 Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas honte.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Genèse
5 ◊ 1 * C’est ici le livre des générations d’Adam. Au jour où Dieu créa Adam, il le fit à la ressemblance de Dieu. ◊ 2 Il les créa mâle et femelle, et les bénit ; et il appela leur nom Adam, au jour qu’ils furent créés.
◊ 3 Et Adam vécut cent trente ans, et engendra [un fils] à sa ressemblance, selon son image, et appela son nom Seth. ◊ 4 Et les jours d’Adam, après qu’il eut engendré Seth, furent huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 5 Et tous les jours qu’Adam vécut furent neuf cent trente ans ; et il mourut.
◊ 6 Et Seth vécut cent cinq ans, et engendra Énosh. ◊ 7 Et Seth, après qu’il eut engendré Énosh, vécut huit cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 8 Et tous les jours de Seth furent neuf cent douze ans ; et il mourut.
◊ 9 Et Énosh vécut quatre-vingt-dix ans, et engendra Kénan. ◊ 10 Et Énosh, après qu’il eut engendré Kénan, vécut huit cent quinze ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 11 Et tous les jours d’Énosh furent neuf cent cinq ans ; et il mourut.
◊ 12 Et Kénan vécut soixante-dix ans, et engendra Mahalaleël. ◊ 13 Et Kénan, après qu’il eut engendré Mahalaleël, vécut huit cent quarante ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 14 Et tous les jours de Kénan furent neuf cent dix ans ; et il mourut.
◊ 15 Et Mahalaleël vécut soixante-cinq ans, et engendra Jéred. ◊ 16 Et Mahalaleël, après qu’il eut engendré Jéred, vécut huit cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 17 Et tous les jours de Mahalaleël furent huit cent quatre-vingt-quinze ans ; et il mourut.
◊ 18 Et Jéred vécut cent soixante-deux ans, et engendra Hénoc. ◊ 19 Et Jéred, après qu’il eut engendré Hénoc, vécut huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 20 Et tous les jours de Jéred furent neuf cent soixante-deux ans ; et il mourut.
◊ 21 Et Hénoc vécut soixante-cinq ans, et engendra Methushélah. ◊ 22 Et Hénoc, après qu’il eut engendré Methushélah, marcha avec Dieu trois cents ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 23 Et tous les jours de Hénoc furent trois cent soixante-cinq ans. ◊ 24 Et Hénoc marcha avec Dieu ; et il ne fut plus, car Dieu le prit.
◊ 25 Et Methushélah vécut cent quatre-vingt-sept ans, et engendra Lémec. ◊ 26 Et Methushélah, après qu’il eut engendré Lémec, vécut sept cent quatre-vingt-deux ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 27 Et tous les jours de Methushélah furent neuf cent soixante-neuf ans ; et il mourut.
◊ 28 Et Lémec vécut cent quatre-vingt-deux ans, et engendra un fils ; ◊ 29 et il appela son nom Noé, disant : Celui-ci nous consolera à l’égard de notre ouvrage et du travail de nos mains, à cause du sol que l’Éternel a maudit. ◊ 30 Et Lémec, après qu’il eut engendré Noé, vécut cinq cent quatre-vingt-quinze ans ; et il engendra des fils et des filles. ◊ 31 Et tous les jours de Lémec furent sept cent soixante-dix-sept ans ; et il mourut.
◊ 32 Et Noé était âgé de cinq cents ans, et Noé engendra Sem, Cham, et Japheth.
Genèse
4 ◊ 1 * Et l’homme connut Ève sa femme ; et elle conçut, et enfanta Caïn ; et elle dit : J’ai acquis un homme avec l’Éternel. ◊ 2 Et elle enfanta encore son frère, Abel. Et Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre.
◊ 3 Et il arriva, au bout de quelque temps, que Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Éternel. ◊ 4 Et Abel apporta, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Éternel eut égard à Abel et à son offrande ; ◊ 5 mais à Caïn et à son offrande, il n’eut pas égard. Et Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. ◊ 6 Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? ◊ 7 Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché est couché à la porte. Et son désir sera [tourné] vers toi, et toi tu domineras sur lui.
◊ 8 Et Caïn parla à Abel son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Caïn : Où est Abel, ton frère ? Et il dit : Je ne sais. Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? ◊ 10 Et il dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi. ◊ 11 Et maintenant, tu es maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. ◊ 12 Quand tu laboureras le sol, il ne te donnera plus sa force ; tu seras errant et vagabond sur la terre. ◊ 13 Et Caïn dit à l’Éternel : Mon châtiment est trop grand pour que j’en porte le poids. ◊ 14 Voici, tu m’as chassé aujourd’hui de dessus la face de la terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai errant et vagabond sur la terre ; et il arrivera que quiconque me trouvera me tuera. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : C’est pourquoi quiconque tuera Caïn sera puni sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le trouverait ne le tuât point. ◊ 16 Et Caïn sortit de devant l’Éternel ; et il habita dans le pays de Nod, à l’orient d’Éden.
◊ 17 Et Caïn connut sa femme, et elle conçut, et enfanta Hénoc ; et il bâtit une ville, et appela le nom de la ville d’après le nom de son fils Hénoc. ◊ 18 Et à Hénoc naquit Irad ; et Irad engendra Mehujaël ; et Mehujaël engendra Methushaël ; et Methushaël engendra Lémec. ◊ 19 Et Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de la seconde, Tsilla. ◊ 20 Et Ada enfanta Jabal : lui, fut père de ceux qui habitent sous des tentes et ont du bétail. ◊ 21 Et le nom de son frère fut Jubal : lui, fut père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte. ◊ 22 Et Tsilla, elle aussi, enfanta Tubal-Caïn, qui fut forgeur de tous les outils d’airain et de fer. Et la sœur de Tubal-Caïn fut Naama. ◊ 23 Et Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ; femmes de Lémec, prêtez l’oreille à ma parole : Je tuerai un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure ; ◊ 24 si Caïn est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois.
◊ 25 Et Adam connut encore sa femme ; et elle enfanta un fils, et appela son nom Seth ; car, [dit-elle], Dieu m’a assigné une autre semence au lieu d’Abel ; car Caïn l’a tué. ◊ 26 Et à Seth, à lui aussi, naquit un fils ; et il appela son nom Énosh. Alors on commença à invoquer le nom de l’Éternel.
Genèse
6 ◊ 1 Et il arriva, quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la face de la terre et que des filles leur furent nées, ◊ 2 que les fils de Dieu virent les filles des hommes, qu’elles étaient belles, et ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent. ◊ 3 Et l’Éternel dit : Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme, puisque lui n’est que chair ; mais ses jours seront cent vingt ans. ◊ 4 Les géants étaient sur la terre en ces jours-là, et aussi après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants : ceux-ci furent les vaillants hommes de jadis, des hommes de renom. ◊ 5 Et l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps. ◊ 6 Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur. ◊ 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits. ◊ 8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
◊ 9 * Ce sont ici les générations de Noé : Noé était un homme juste ; il était parfait parmi ceux de son temps ; Noé marchait avec Dieu. ◊ 10 Et Noé engendra trois fils : Sem, Cham, et Japheth. ◊ 11 Et la terre était corrompue devant Dieu, et la terre était pleine de violence. ◊ 12 Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue, car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
◊ 13 Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. ◊ 14 Fais-toi une arche de bois de gopher. Tu feras l’arche avec des loges, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. ◊ 15 Et c’est ainsi que tu la feras : la longueur de l’arche sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante coudées, et sa hauteur de trente coudées. ◊ 16 Tu feras un jour à l’arche, et tu l’achèveras en [lui donnant] une coudée d’en haut ; et tu placeras la porte de l’arche sur son côté ; tu y feras un étage inférieur, un second, et un troisième. ◊ 17 Et moi, voici, je fais venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire de dessous les cieux toute chair en laquelle il y a esprit de vie ; tout ce qui est sur la terre expirera. ◊ 18 Et j’établis mon alliance avec toi, et tu entreras dans l’arche, toi, et tes fils et ta femme et les femmes de tes fils avec toi. ◊ 19 Et de tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque [espèce], pour les conserver en vie avec toi ; ce seront le mâle et la femelle. ◊ 20 Des oiseaux selon leur espèce, et du bétail selon son espèce, de tout reptile du sol selon son espèce, deux de chaque [espèce] entreront vers toi, pour [les] conserver en vie. ◊ 21 Et toi, prends de tout aliment qui se mange, et tu en feras provision près de toi ; et cela vous sera pour nourriture, à toi et à eux. ◊ 22 — Et Noé le fit ; selon tout ce que Dieu lui avait commandé, ainsi il fit.
Jean
1 ◊ 1 Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. ◊ 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. ◊ 3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. ◊ 4 En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. ◊ 5 Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
◊ 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. ◊ 7 Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. ◊ 8 Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : ◊ 9 la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. ◊ 10 Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. ◊ 11 Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. ◊ 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; ◊ 13 lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
◊ 14 Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; ◊ 15 — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; ◊ 16 — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. ◊ 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. ◊ 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
◊ 19 Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? ◊ 20 Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. ◊ 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. ◊ 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ◊ 23 Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. ◊ 24 Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. ◊ 25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? ◊ 26 Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, ◊ 27 celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. ◊ 28 Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
◊ 29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ◊ 30 C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. ◊ 31 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.
◊ 32 Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. ◊ 33 Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. ◊ 34 Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.
◊ 35 Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; ◊ 36 et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu ! ◊ 37 Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. ◊ 38 Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, ◊ 39 leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi (ce qui, interprété, signifie maître), où demeures-tu ? ◊ 40 Il leur dit : Venez et voyez. Ils allèrent donc, et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là : c’était environ la dixième heure. ◊ 41 André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient ouï parler [de lui] à Jean, et qui l’avaient suivi. ◊ 42 Celui-ci trouve d’abord son propre frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui, interprété, est Christ). ◊ 43 Et il le mena à Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre).
◊ 44 Le lendemain, il voulut s’en aller en Galilée. Et Jésus trouve Philippe, et lui dit : Suis-moi. ◊ 45 Or Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. ◊ 46 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel les prophètes ont écrit, Jésus, le fils de Joseph, qui est de Nazareth. ◊ 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. ◊ 48 Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. ◊ 49 Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. ◊ 50 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël. ◊ 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci. ◊ 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme.
Genèse
9 ◊ 1 Et Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Fructifiez et multipliez et remplissez la terre. ◊ 2 Et vous serez un sujet de crainte et de frayeur pour tout animal de la terre, et pour tout oiseau des cieux, pour tout ce qui se meut sur la terre, aussi bien que pour tous les poissons de la mer ; ils sont livrés entre vos mains. ◊ 3 Tout ce qui se meut [et] qui est vivant vous sera pour nourriture ; comme l’herbe verte, je vous donne tout. ◊ 4 Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec sa vie, [c’est-à-dire] son sang ; ◊ 5 et certes je redemanderai le sang de vos vies ; de la main de tout animal je le redemanderai, et de la main de l’homme ; de la main de chacun, de son frère, je redemanderai la vie de l’homme. ◊ 6 Qui aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car à l’image de Dieu, il a fait l’homme. ◊ 7 Et vous, fructifiez et multipliez ; foisonnez sur la terre, et multipliez sur elle.
◊ 8 Et Dieu parla à Noé et à ses fils avec lui, disant : ◊ 9 Et moi, voici, j’établis mon alliance avec vous, et avec votre semence après vous, ◊ 10 et avec tout être vivant qui est avec vous, tant oiseaux que bétail et tout animal de la terre avec vous, d’entre tout ce qui est sorti de l’arche, — tout animal de la terre. ◊ 11 Et j’établis mon alliance avec vous, et toute chair ne périra plus par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. ◊ 12 Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que je mets entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous, pour les générations, à toujours : ◊ 13 je mettrai mon arc dans la nuée, et il sera pour signe d’alliance entre moi et la terre ; ◊ 14 et il arrivera que quand je ferai venir des nuages sur la terre, alors l’arc apparaîtra dans la nuée, ◊ 15 et je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous et tout être vivant de toute chair ; et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. ◊ 16 Et l’arc sera dans la nuée, et je le verrai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre. ◊ 17 Et Dieu dit à Noé : C’est là le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre.
◊ 18 * Et les fils de Noé qui sortirent de l’arche étaient Sem, et Cham, et Japheth : et Cham fut le père de Canaan. ◊ 19 Ces trois sont fils de Noé ; et c’est d’eux que la population fut disséminée sur toute la terre.
◊ 20 Et Noé commença à être cultivateur et il planta une vigne ; ◊ 21 et il but du vin, et il s’enivra et se découvrit au milieu de la tente. ◊ 22 Et Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et le rapporta à ses deux frères, dehors. ◊ 23 Et Sem et Japheth prirent le manteau et le mirent, les deux, sur leurs épaules et marchèrent en arrière et couvrirent la nudité de leur père ; et leur visage était [tourné] en arrière, et ils ne virent pas la nudité de leur père. ◊ 24 Et Noé se réveilla de son vin et sut ce que lui avait fait son plus jeune fils ; et il dit : ◊ 25 Maudit soit Canaan ! Il sera l’esclave des esclaves de ses frères. ◊ 26 Et il dit : Béni soit l’Éternel, le Dieu de Sem, et que Canaan soit son esclave ! ◊ 27 Que Dieu élargisse Japheth, et qu’il demeure dans les tentes de Sem, et que Canaan soit son esclave !
◊ 28 Et Noé vécut, après le déluge, trois cent cinquante ans. ◊ 29 Et tous les jours de Noé furent neuf cent cinquante ans ; et il mourut.
Genèse
45 ◊ 1 Et Joseph ne put plus se contenir devant tous ceux qui se tenaient près de lui, et il cria : Faites sortir tout le monde d’auprès de moi. Et personne ne se tint près de Joseph quand il se fit connaître à ses frères. ◊ 2 Et il laissa éclater sa voix en pleurs, et les Égyptiens l’entendirent, et la maison du Pharaon l’entendit. ◊ 3 Et Joseph dit à ses frères : Je suis Joseph. Mon père vit-il encore ? Et ses frères ne pouvaient lui répondre, car ils étaient troublés devant lui. ◊ 4 Et Joseph dit à ses frères : Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent. Et il dit : Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour l’Égypte. ◊ 5 Et maintenant, ne soyez pas attristés, et ne voyez pas d’un œil chagrin que vous m’ayez vendu ici, car c’est pour la conservation de la vie que Dieu m’a envoyé devant vous. ◊ 6 Car voici deux ans que la famine est dans le pays, et il y a encore cinq ans, pendant lesquels il n’y aura ni labour, ni moisson. ◊ 7 Et Dieu m’a envoyé devant vous pour vous conserver de reste sur la terre, et pour vous conserver la vie par une grande délivrance. ◊ 8 Et maintenant, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu ; et il m’a établi père du Pharaon, et seigneur de toute sa maison, et gouverneur sur tout le pays d’Égypte. ◊ 9 Hâtez-vous, et montez vers mon père, et vous lui direz : Ainsi dit ton fils, Joseph : Dieu m’a établi seigneur de toute l’Égypte ; descends vers moi, ne t’arrête pas. ◊ 10 Et tu habiteras dans le pays de Goshen, et tu seras près de moi, toi, et tes fils, et les fils de tes fils, et ton menu et ton gros bétail, et tout ce qui est à toi ; ◊ 11 et je t’y entretiendrai, car il y a encore cinq années de famine, de peur que tu ne sois réduit à la misère, toi, et ta maison, et tout ce qui est à toi. ◊ 12 Et voici, vos yeux, et les yeux de Benjamin, mon frère, voient que c’est ma bouche qui vous parle. ◊ 13 Et vous raconterez à mon père toute ma gloire en Égypte, et tout ce que vous avez vu ; et vous vous hâterez, et vous ferez descendre ici mon père. ◊ 14 Et il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et pleura ; et Benjamin pleura sur son cou ; ◊ 15 et il baisa tous ses frères, et pleura sur eux ; et après cela, ses frères parlèrent avec lui.
◊ 16 Et la rumeur en arriva dans la maison du Pharaon, disant : Les frères de Joseph sont venus. Et cela fut bon aux yeux du Pharaon et aux yeux de ses serviteurs. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dis à tes frères : Faites ceci ; chargez vos bêtes, et allez, entrez au pays de Canaan ; ◊ 18 et prenez votre père et vos familles, et venez vers moi ; et je vous donnerai ce qu’il y a de meilleur au pays d’Égypte, et vous mangerez la graisse du pays. ◊ 19 Et à toi, il t’est ordonné : Faites ceci ; prenez du pays d’Égypte des chariots pour vos petits enfants et pour vos femmes, et faites-y monter votre père, et venez. ◊ 20 Que vos yeux ne regrettent pas vos meubles ; car le meilleur de tout le pays d’Égypte sera à vous.
◊ 21 Et les fils d’Israël firent ainsi ; et Joseph leur donna des chariots, selon le commandement du Pharaon ; et il leur donna des provisions pour le chemin. ◊ 22 Il donna à chacun d’eux tous des vêtements de rechange ; et à Benjamin il donna trois cents [pièces] d’argent, et cinq vêtements de rechange. ◊ 23 Et à son père il envoya ceci : dix ânes chargés de ce qu’il y avait de meilleur en Égypte, et dix ânesses chargées de blé, et de pain, et de vivres pour son père, pour le chemin. ◊ 24 Et il renvoya ses frères, et ils s’en allèrent. Et il leur dit : Ne vous querellez pas en chemin. ◊ 25 Et ils montèrent de l’Égypte, et vinrent au pays de Canaan, vers Jacob, leur père ; ◊ 26 et ils lui rapportèrent, disant : Joseph vit encore ; et même c’est lui qui gouverne tout le pays d’Égypte. Mais son cœur resta froid, car il ne les crut pas. ◊ 27 Et ils lui dirent toutes les paroles de Joseph, qu’il leur avait dites ; et il vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter ; et l’esprit de Jacob leur père se ranima. ◊ 28 Et Israël dit : C’est assez ! Joseph mon fils vit encore ; j’irai, et je le verrai avant que je meure.
Psaumes
91 ◊ 1 Celui qui habite dans la [demeure] secrète du Très-haut logera à l’ombre du Tout-puissant.
◊ 2 * J’ai dit de l’Éternel : Il est ma confiance et mon lieu fort ; il est mon Dieu, je me confierai en lui.
◊ 3 * Car il te délivrera du piège de l’oiseleur, de la peste calamiteuse.
◊ 4 Il te couvrira de ses plumes, et sous ses ailes tu auras un refuge ; sa vérité sera ton bouclier et ta rondache.
◊ 5 Tu n’auras pas peur des frayeurs de la nuit, ni de la flèche qui vole de jour,
◊ 6 Ni de la peste qui marche dans les ténèbres, ni de la destruction qui dévaste en plein midi.
◊ 7 Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite ; — toi, tu ne seras pas atteint.
◊ 8 Seulement tu contempleras de tes yeux, et tu verras la récompense des méchants.
◊ 9 * Parce que toi tu as mis l’Éternel, mon refuge, le Très-haut, pour ta demeure,
◊ 10 Aucun mal ne t’arrivera, et aucune plaie n’approchera de ta tente ;
◊ 11 Car il commandera à ses anges à ton sujet, de te garder en toutes tes voies :
◊ 12 Ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre.
◊ 13 Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon.
◊ 14 * Parce qu’il a mis son affection sur moi, je le délivrerai ; je le mettrai en une haute retraite, parce qu’il a connu mon nom.
◊ 15 Il m’invoquera, et je lui répondrai ; dans la détresse je serai avec lui ; je le délivrerai et le glorifierai.
◊ 16 Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut.
Genèse
47 ◊ 1 Et Joseph entra, et rapporta au Pharaon, et dit : Mon père et mes frères, et leur menu et leur gros bétail, et tout ce qui est à eux, sont venus du pays de Canaan ; et voici, ils sont dans le pays de Goshen. ◊ 2 Et, d’entre ses frères, il prit cinq hommes, et les présenta au Pharaon. ◊ 3 Et le Pharaon dit à ses frères : Quelle est votre occupation ? Et ils dirent au Pharaon : Tes serviteurs sont bergers, tant nous que nos pères. ◊ 4 Et ils dirent au Pharaon : Nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a point de pâture pour le bétail de tes serviteurs, car la famine pèse sur le pays de Canaan ; et maintenant, que tes serviteurs, nous t’en prions, habitent dans le pays de Goshen.
◊ 5 Et le Pharaon parla à Joseph, disant : Ton père et tes frères sont venus vers toi. ◊ 6 Le pays d’Égypte est devant toi ; fais habiter ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays : qu’ils demeurent dans le pays de Goshen ; et si tu connais qu’il y ait parmi eux des hommes capables, tu les établiras chefs des troupeaux qui sont à moi.
◊ 7 Et Joseph fit entrer Jacob, son père, et le fit se tenir devant le Pharaon ; et Jacob bénit le Pharaon. ◊ 8 Et le Pharaon dit à Jacob : Combien sont les jours des années de ta vie ? ◊ 9 Et Jacob dit au Pharaon : Les jours des années de mon séjournement sont cent trente ans ; les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais, et ils n’ont pas atteint les jours des années de la vie de mes pères, dans les jours de leur séjournement. ◊ 10 Et Jacob bénit le Pharaon, et sortit de devant le Pharaon.
◊ 11 Et Joseph assigna une demeure à son père et à ses frères, et leur donna une possession dans le pays d’Égypte, dans la meilleure partie du pays, dans le pays de Ramsès, comme le Pharaon l’avait commandé. ◊ 12 Et Joseph fournit de pain son père et ses frères, et toute la maison de son père, selon le nombre des enfants.
◊ 13 * Et il n’y avait pas de pain dans tout le pays, car la famine était très intense ; et le pays d’Égypte et le pays de Canaan étaient épuisés à cause de la famine. ◊ 14 Et Joseph recueillit tout l’argent qui se trouva dans le pays d’Égypte et dans le pays de Canaan, pour le blé qu’on achetait ; et Joseph fit entrer l’argent dans la maison du Pharaon. ◊ 15 Et quand l’argent du pays d’Égypte et du pays de Canaan fut épuisé, tous les Égyptiens vinrent à Joseph, disant : Donne-nous du pain ; et pourquoi mourrions-nous devant toi, car l’argent manque ? ◊ 16 Et Joseph dit : Donnez votre bétail, et je vous donnerai [du pain] contre votre bétail, si l’argent vous manque. ◊ 17 Et ils amenèrent leur bétail à Joseph ; et Joseph leur donna du pain contre des chevaux, et contre des troupeaux de menu bétail, et contre des troupeaux de gros bétail, et contre des ânes : et il les fournit de pain cette année-là contre tous leurs troupeaux.
◊ 18 Et cette année-là finit ; et ils vinrent à lui la seconde année, et lui dirent : Nous ne cacherons pas à mon seigneur que l’argent est épuisé, et mon seigneur a les troupeaux de bétail : il ne reste rien devant mon seigneur que nos corps et nos terres. ◊ 19 Pourquoi mourrions-nous devant tes yeux, tant nous que nos terres ? Achète-nous, et nos terres, contre du pain ; et nous serons, nous et nos terres, serviteurs du Pharaon. Et donne-nous de la semence, afin que nous vivions et ne mourions pas, et que la terre ne soit pas désolée. ◊ 20 Et Joseph acheta tout le sol de l’Égypte pour le Pharaon : car les Égyptiens vendirent chacun son champ, parce que la famine les pressait ; et la terre fut au Pharaon. ◊ 21 Et quant au peuple, il le fit passer dans les villes, d’un bout des limites de l’Égypte jusqu’à l’autre bout. ◊ 22 Seulement il n’acheta pas les terres des sacrificateurs, car il y avait de la part du Pharaon une portion assignée pour les sacrificateurs ; et ils mangeaient leur portion assignée que le Pharaon leur donnait ; c’est pourquoi ils ne vendirent pas leurs terres. ◊ 23 Et Joseph dit au peuple : Voici, je vous ai achetés aujourd’hui, et vos terres, pour le Pharaon. Voici de la semence pour vous : ensemencez la terre. ◊ 24 Et il arrivera, lors des récoltes, que vous donnerez le cinquième au Pharaon, et les quatre [autres] parties seront pour vous, pour la semence des champs, et pour votre nourriture, et pour ceux qui sont dans vos maisons, et pour la nourriture de vos petits enfants. ◊ 25 Et ils dirent : Tu nous as conservé la vie ; que nous trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons serviteurs du Pharaon. ◊ 26 Et Joseph en fit une loi, jusqu’à ce jour, sur les terres de l’Égypte : au Pharaon un cinquième. Seulement, les terres des sacrificateurs seuls ne furent pas au Pharaon.
◊ 27 * Et Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Goshen ; et ils y acquirent des possessions, et fructifièrent, et multiplièrent extrêmement.
◊ 28 Et Jacob vécut dans le pays d’Égypte dix-sept ans ; et les jours de Jacob, les années de sa vie, furent cent quarante-sept ans. ◊ 29 Et les jours d’Israël s’approchèrent de la mort. Et il appela Joseph, son fils, et lui dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de vérité : ne m’enterre pas, je te prie, en Égypte ; ◊ 30 mais quand je serai couché avec mes pères, tu m’emporteras d’Égypte, et tu m’enterreras dans leur sépulcre. Et il dit : Je ferai selon ta parole. ◊ 31 Et [Jacob] dit : Jure-le-moi. Et il le lui jura. Et Israël se prosterna sur le chevet du lit.
Genèse
48 ◊ 1 * Et il arriva après ces choses, qu’on dit à Joseph : Voici, ton père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils, Manassé et Éphraïm. ◊ 2 Et on avertit Jacob, et on dit : Voici, ton fils Joseph vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces, et s’assit sur le lit. ◊ 3 Et Jacob dit à Joseph : Le *Dieu Tout-puissant m’est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m’a béni, et m’a dit : ◊ 4 Voici, je te ferai fructifier et je te multiplierai, et je te ferai devenir une assemblée de peuples, et je donnerai ce pays à ta semence, après toi, en possession perpétuelle. ◊ 5 Et maintenant, tes deux fils qui te sont nés dans le pays d’Égypte, avant que je vinsse vers toi en Égypte, sont à moi : Éphraïm et Manassé sont à moi comme Ruben et Siméon. ◊ 6 Et tes enfants que tu as engendrés après eux seront à toi ; ils seront appelés d’après le nom de leurs frères, dans leur héritage. ◊ 7 Et moi,… comme je venais de Paddan, Rachel mourut auprès de moi, dans le pays de Canaan, en chemin, comme il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath ; et je l’enterrai là, sur le chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem.
◊ 8 Et Israël vit les fils de Joseph, et il dit : Qui sont ceux-ci ? ◊ 9 Et Joseph dit à son père : Ce sont mes fils, que Dieu m’a donnés ici. Et il dit : Amène-les-moi, je te prie, et je les bénirai. ◊ 10 Or les yeux d’Israël étaient appesantis de vieillesse ; il ne pouvait voir. Et [Joseph] les fit approcher de lui, et il les baisa et les embrassa. ◊ 11 Et Israël dit à Joseph : Je n’avais pas pensé voir ton visage ; et voici, Dieu m’a fait voir aussi ta semence. ◊ 12 Et Joseph les retira d’entre ses genoux, et se prosterna le visage contre terre. ◊ 13 Et Joseph les prit les deux, Éphraïm de sa main droite, à la gauche d’Israël, et Manassé de sa main gauche, à la droite d’Israël, et les fit approcher de lui ; ◊ 14 mais Israël étendit sa main droite, et la posa sur la tête d’Éphraïm (or il était le plus jeune), et sa main gauche sur la tête de Manassé, plaçant ainsi ses mains à dessein, car Manassé était le premier-né. ◊ 15 Et il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour, ◊ 16 l’Ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes hommes ; et qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils croissent pour être une multitude au milieu du pays.
◊ 17 Et Joseph vit que son père posait sa main droite sur la tête d’Éphraïm, et cela fut mauvais à ses yeux ; et il saisit la main de son père pour la détourner de dessus la tête d’Éphraïm [et la poser] sur la tête de Manassé. ◊ 18 Et Joseph dit à son père : Pas ainsi, mon père ; car celui-ci est le premier-né ; mets ta main droite sur sa tête. ◊ 19 Et son père refusa, disant : Je le sais, mon fils, je le sais ; lui aussi deviendra un peuple, et lui aussi sera grand ; toutefois son frère, qui est le plus jeune, sera plus grand que lui, et sa semence sera une plénitude de nations. ◊ 20 Et il les bénit ce jour-là, disant : En toi Israël bénira, disant : Dieu te rende tel qu’Éphraïm et que Manassé ! Et il mit Éphraïm avant Manassé. ◊ 21 Et Israël dit à Joseph : Voici, je meurs ; et Dieu sera avec vous, et vous fera retourner dans le pays de vos pères. ◊ 22 Et moi, je te donne, de plus qu’à tes frères, une portion que j’ai prise de la main de l’Amoréen avec mon épée et mon arc.
Genèse
49 ◊ 1 * Et Jacob appela ses fils, et dit : Assemblez-vous, et je vous ferai savoir ce qui vous arrivera à la fin des jours.
◊ 2 Réunissez-vous, et écoutez, fils de Jacob ; écoutez Israël, votre père.
◊ 3 * Ruben, tu es mon premier-né, ma force, et le commencement de ma vigueur, prééminent en dignité, et prééminent en force !
◊ 4 Bouillonnant comme les eaux, tu n’excelleras pas, car tu es monté sur la couche de ton père ; tu l’as alors profanée… Il est monté sur mon lit !
◊ 5 * Siméon et Lévi sont frères. Leurs glaives ont été des instruments de violence.
◊ 6 Mon âme, n’entre pas dans leur conseil secret ; ma gloire, ne t’unis pas à leur assemblée !
Car dans leur colère ils ont tué des hommes, et pour leur plaisir ils ont coupé les jarrets du taureau.
◊ 7 Maudite soit leur colère, car elle a été violente ; et leur furie, car elle a été cruelle !
Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en Israël.
◊ 8 * Toi, Juda, tes frères te loueront ; ta main sera sur la nuque de tes ennemis ; les fils de ton père se prosterneront devant toi.
◊ 9 Juda est un jeune lion. Tu es monté d’auprès de la proie, mon fils.
Il se courbe, il se couche comme un lion, et comme une lionne ; qui le fera lever ?
◊ 10 Le sceptre ne se retirera point de Juda, ni un législateur d’entre ses pieds, jusqu’à ce que Shilo vienne ; et à lui sera l’obéissance des peuples.
◊ 11 Il attache à la vigne son ânon, et au cep excellent le petit de son ânesse ; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau.
◊ 12 Ses yeux sont rouges de vin, et ses dents blanches de lait.
◊ 13 * Zabulon logera sur la côte des mers, et sera sur la côte des navires ; et son côté sera près de Sidon.
◊ 14 * Issacar est un âne ossu, couché entre deux parcs.
◊ 15 Il voit que le repos est bon, et que le pays est agréable, et il incline son épaule pour porter, et s’assujettit au tribut du serviteur.
◊ 16 * Dan jugera son peuple, comme une autre des tribus d’Israël.
◊ 17 Dan sera un serpent sur le chemin, une vipère sur le sentier, qui mord les talons du cheval, et celui qui le monte tombe à la renverse.
◊ 18 J’ai attendu ton salut, ô Éternel !
◊ 19 * Gad, une troupe lui tombera dessus ; et lui, il leur tombera sur les talons.
◊ 20 * D’Aser [viendra] le pain excellent ; et lui, il fournira les délices royales.
◊ 21 * Nephthali est une biche lâchée ; il profère de belles paroles.
◊ 22 * Joseph est une branche qui porte du fruit, une branche qui porte du fruit près d’une fontaine ; [ses] rameaux poussent par-dessus la muraille.
◊ 23 Les archers l’ont provoqué amèrement, et ont tiré contre lui, et l’ont haï ;
◊ 24 Mais son arc est demeuré ferme, et les bras de ses mains sont souples par les mains du Puissant de Jacob.
◊ 25 De là est le berger, la pierre d’Israël : du *Dieu de ton père, et il t’aidera ; et du Tout-Puissant, et il te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions de l’abîme qui est en bas, des bénédictions des mamelles et de la matrice.
◊ 26 Les bénédictions de ton père surpassent les bénédictions de mes ancêtres jusqu’au bout des collines éternelles ; elles seront sur la tête de Joseph, et sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à part de ses frères.
◊ 27 * Benjamin est un loup qui déchire : le matin, il dévore la proie, et le soir, il partage le butin.
◊ 28 Tous ceux-là sont les douze tribus d’Israël, et c’est là ce que leur père leur dit en les bénissant : il les bénit, chacun selon sa bénédiction. ◊ 29 Et il leur commanda, et leur dit : Je suis recueilli vers mon peuple ; enterrez-moi auprès de mes pères, dans la caverne qui est dans le champ d’Éphron, le Héthien, ◊ 30 dans la caverne qui est dans le champ de Macpéla, qui est en face de Mamré, au pays de Canaan, et qu’Abraham acheta d’Éphron, le Héthien, avec le champ, pour la posséder comme sépulcre : ◊ 31 là on a enterré Abraham et Sara, sa femme ; là on a enterré Isaac et Rebecca, sa femme ; et là j’ai enterré Léa. ◊ 32 L’acquisition du champ et de la caverne qui y est [fut faite] des fils de Heth. ◊ 33 Et quand Jacob eut achevé de donner ses commandements à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, et expira, et fut recueilli vers ses peuples.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Jean
8 ◊ 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊ 2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊ 3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊ 4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊ 5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊ 6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊ 7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊ 8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊ 9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊ 10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊ 11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊ 12 Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊ 13 Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊ 14 Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊ 15 Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊ 16 Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊ 17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊ 18 Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊ 19 Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊ 20 Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊ 21 [Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 22 Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊ 23 Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊ 24 Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊ 25 Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊ 26 J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊ 27 Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊ 28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊ 29 Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊ 30 Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊ 31 Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊ 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊ 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊ 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊ 35 Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊ 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊ 37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊ 38 Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊ 39 Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊ 40 mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊ 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊ 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 43 Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊ 44 Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊ 45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊ 46 Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊ 47 Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊ 48 Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊ 49 Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊ 50 Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊ 51 En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊ 52 Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊ 53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊ 54 Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊ 55 Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊ 56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊ 57 Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊ 58 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊ 59 Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
Jean
7 ◊ 1 Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. ◊ 2 Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. ◊ 3 Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; ◊ 4 car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. ◊ 5 Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. ◊ 6 Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. ◊ 7 Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. ◊ 8 Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. ◊ 9 Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.
◊ 10 Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. ◊ 11 Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? ◊ 12 Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. ◊ 13 Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
◊ 14 Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. ◊ 15 Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? ◊ 16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. ◊ 17 Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. ◊ 18 Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. ◊ 19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ◊ 20 La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? ◊ 21 Jésus répondit et leur dit : J’ai fait une œuvre, et vous vous étonnez tous. ◊ 22 C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. ◊ 23 Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? ◊ 24 Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste. ◊ 25 Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? ◊ 26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? ◊ 27 Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. ◊ 28 Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. ◊ 29 Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 30 Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. ◊ 31 Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? ◊ 32 Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. ◊ 33 Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. ◊ 34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 35 Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? ◊ 36 Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?
◊ 37 Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. ◊ 38 Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. ◊ 39 (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) ◊ 40 Des gens de la foule donc, ayant entendu cette parole, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète. ◊ 41 D’autres disaient : Celui-ci est le Christ. D’autres disaient : Le Christ vient-il donc de Galilée ? ◊ 42 L’écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethléhem, où était David ? ◊ 43 Il y eut donc de la division dans la foule à cause de lui. ◊ 44 Et quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre ; mais personne ne mit les mains sur lui. ◊ 45 Les huissiers donc s’en vinrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens ; et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ◊ 46 Les huissiers répondirent : Jamais homme ne parla comme cet homme. ◊ 47 Les pharisiens donc leur répondirent : Et vous aussi, êtes-vous séduits ? ◊ 48 Aucun d’entre les chefs ou d’entre les pharisiens, a-t-il cru en lui ? ◊ 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite. ◊ 50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : ◊ 51 Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ? ◊ 52 Ils répondirent et lui dirent : Et toi, es-tu aussi de Galilée ? Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée.
◊ 53 Et chacun s’en alla dans sa maison.
Genèse
41 ◊ 1 Et il arriva, au bout de deux années révolues, que le Pharaon songea, et voici, il se tenait près du fleuve : ◊ 2 et voici, du fleuve montaient sept vaches, belles à voir, et grasses de chair, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 3 Et voici, après elles, sept autres vaches montaient du fleuve, laides à voir, et pauvres de chair ; et elles se tinrent à côté des vaches qui étaient sur le bord du fleuve ; ◊ 4 et les vaches laides à voir, et pauvres de chair, mangèrent les sept vaches belles à voir, et grasses. Et le Pharaon s’éveilla. ◊ 5 Et il s’endormit, et songea une seconde fois : et voici, sept épis gras et bons montaient sur une seule tige. ◊ 6 Et voici, sept épis pauvres et brûlés par le vent d’orient germaient après eux ; ◊ 7 et les épis pauvres dévorèrent les sept épis gras et pleins. Et le Pharaon s’éveilla ; et voilà, [c’était] un songe.
◊ 8 Et il arriva, au matin, que son esprit fut troublé ; et il envoya, et appela tous les devins de l’Égypte, et tous ses sages. Et le Pharaon leur raconta ses songes ; et il n’y eut personne qui les interprétât au Pharaon. ◊ 9 Et le chef des échansons parla au Pharaon, disant : Je rappelle aujourd’hui mes fautes. ◊ 10 Le Pharaon fut irrité contre ses serviteurs, et me mit sous garde, moi et le chef des panetiers, dans la maison du chef des gardes ; ◊ 11 et nous songeâmes un songe dans une même nuit, moi et lui ; nous songeâmes chacun selon l’interprétation de son songe. ◊ 12 Et il y avait là avec nous un jeune hébreu, serviteur du chef des gardes ; et nous lui racontâmes, et il nous interpréta nos songes ; il donna à chacun l’interprétation selon son songe. ◊ 13 Et il arriva que, comme il nous avait interprété, ainsi il advint : moi, [le Pharaon] me rétablit dans mon poste, et lui, il le pendit.
◊ 14 Et le Pharaon envoya, et appela Joseph ; et on le fit accourir de la fosse, et il se rasa, et changea de vêtements ; et il vint vers le Pharaon. ◊ 15 Et le Pharaon dit à Joseph : J’ai songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que tu comprends un songe pour l’interpréter. ◊ 16 Et Joseph répondit au Pharaon, disant : Cela n’est pas à moi ; Dieu donnera une réponse de paix au Pharaon. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve ; ◊ 18 et voici, du fleuve montaient sept vaches grasses de chair, et belles à voir, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 19 Et voici, sept autres vaches montaient après elles, chétives, et très laides à voir, et maigres de chair : je n’en ai pas vu de semblables en laideur dans tout le pays d’Égypte. ◊ 20 Et les vaches maigres et laides mangèrent les sept premières vaches, les grasses : ◊ 21 elles entrèrent dans leur ventre, et il ne paraissait point qu’elles fussent entrées dans leur ventre, et leur aspect était aussi laid qu’au commencement. Et je m’éveillai. ◊ 22 Et je vis dans mon songe ; et voici, sept épis montaient sur une seule tige, pleins et bons ; ◊ 23 et voici, sept épis desséchés, pauvres, brûlés par le vent d’orient, germaient après eux ; ◊ 24 et les épis pauvres dévorèrent les sept bons épis. Et je l’ai dit aux devins ; et il n’y a eu personne qui me l’expliquât.
◊ 25 Et Joseph dit au Pharaon : Le songe du Pharaon est un : Dieu a déclaré au Pharaon ce qu’il va faire. ◊ 26 Les sept bonnes vaches, ce sont sept années ; et les sept bons épis, ce sont sept années : c’est un seul songe. ◊ 27 Et les sept vaches maigres et laides qui montaient après elles, ce sont sept années ; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, ce sont sept années de famine. ◊ 28 C’est la parole que je dis au Pharaon ; ce que Dieu va faire, il le montre au Pharaon. ◊ 29 Voici, sept années de grande abondance viennent dans tout le pays d’Égypte ; ◊ 30 et sept années de famine se lèveront après elles ; et toute l’abondance sera oubliée dans le pays d’Égypte, et la famine consumera le pays ; ◊ 31 et l’abondance ne sera plus connue dans le pays, à cause de cette famine [qui viendra] après ; car elle sera très intense. ◊ 32 Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire. ◊ 33 Et maintenant, que le Pharaon se cherche un homme intelligent et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Égypte. ◊ 34 Que le Pharaon fasse [cela], et qu’il prépose des commissaires sur le pays, et qu’il lève le cinquième du pays d’Égypte pendant les sept années d’abondance ; ◊ 35 et qu’ils rassemblent tous les vivres de ces bonnes années qui viennent, et qu’ils amassent le blé sous la main du Pharaon pour nourriture dans les villes, et qu’ils le gardent. ◊ 36 Et les vivres seront une réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui seront dans le pays d’Égypte, et le pays ne sera pas détruit par la famine.
◊ 37 Et la chose fut bonne aux yeux du Pharaon et aux yeux de tous ses serviteurs. ◊ 38 Et le Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverons-nous un homme semblable à celui-ci, en qui est l’esprit des dieux ? ◊ 39 Et le Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, personne n’est intelligent et sage comme toi. ◊ 40 Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement ; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi. ◊ 41 Et le Pharaon dit à Joseph : Vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Égypte. ◊ 42 Et le Pharaon ôta son anneau de sa main, et le mit à la main de Joseph, et il le revêtit de vêtements de byssus, et mit un collier d’or à son cou ; ◊ 43 et il le fit monter sur le second char qui était à lui ; et on criait devant lui : Abrec ! Et il l’établit sur tout le pays d’Égypte. ◊ 44 Et le Pharaon dit à Joseph : Moi je suis le Pharaon : sans toi nul ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. ◊ 45 Et le Pharaon appela le nom de Joseph Tsaphnath-Pahnéakh ; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On. Et Joseph parcourut le pays d’Égypte. ◊ 46 Et Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se tint devant le Pharaon, le roi d’Égypte ; et Joseph sortit de devant le Pharaon, et passa par tout le pays d’Égypte.
◊ 47 * Et la terre rapporta à pleines mains pendant les sept années d’abondance. ◊ 48 Et [Joseph] rassembla tous les vivres des sept années qui furent dans le pays d’Égypte, et mit les vivres dans les villes ; il mit dans chaque ville les vivres [provenant] des champs qui étaient autour d’elle. ◊ 49 Et Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, une immense quantité, jusqu’à ce qu’on cessa de compter, parce qu’il était sans nombre.
◊ 50 Et, avant que vînt l’année de la famine, il naquit à Joseph deux fils, qu’Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On, lui enfanta. ◊ 51 Et Joseph appela le nom du premier-né Manassé : car Dieu m’a fait oublier toute ma peine, et toute la maison de mon père. ◊ 52 Et il appela le nom du second Éphraïm : car Dieu m’a fait fructifier dans le pays de mon affliction.
◊ 53 Et les sept années de l’abondance qui avait été dans le pays d’Égypte finirent ; ◊ 54 et les sept années de la famine commencèrent à venir, comme Joseph avait dit. Et il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. ◊ 55 Et tout le pays d’Égypte eut faim, et le peuple cria au Pharaon pour du pain ; et le Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez à Joseph ; faites ce qu’il vous dira. ◊ 56 Et la famine était sur toute la face de la terre ; et Joseph ouvrit tous les lieux de dépôt, et vendit du blé aux Égyptiens ; et la famine sévissait dans le pays d’Égypte. ◊ 57 Et de toute la terre on venait en Égypte, vers Joseph, pour acheter du blé ; car la famine sévissait sur toute la terre.
Josué
24 ◊ 1 * Et Josué assembla toutes les tribus d’Israël à Sichem, et il appela les anciens d’Israël, et ses chefs, et ses juges, et ses magistrats ; et ils se tinrent devant Dieu. ◊ 2 Et Josué dit à tout le peuple : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Vos pères, Térakh, père d’Abraham et père de Nakhor, ont habité anciennement au-delà du fleuve, et ils ont servi d’autres dieux ; ◊ 3 et je pris votre père Abraham d’au-delà du fleuve, et je le fis aller par tout le pays de Canaan, et je multipliai sa semence : ◊ 4 je lui donnai Isaac, et je donnai à Isaac Jacob et Ésaü ; et je donnai à Ésaü la montagne de Séhir pour la posséder ; et Jacob et ses fils descendirent en Égypte ; ◊ 5 et j’envoyai Moïse et Aaron, et je frappai l’Égypte de plaies, selon ce que j’ai fait au milieu d’elle ; et ensuite je vous en fis sortir. ◊ 6 Je fis sortir vos pères de l’Égypte, et vous vîntes à la mer ; et les Égyptiens poursuivirent vos pères avec des chars et des cavaliers jusqu’à la mer Rouge ; ◊ 7 et ils crièrent à l’Éternel, et il mit une obscurité entre vous et les Égyptiens, et fit venir la mer sur eux, et les couvrit ; et vos yeux virent ce que je fis aux Égyptiens ; et vous habitâtes longtemps dans le désert. ◊ 8 Et je vous amenai au pays des Amoréens qui habitaient au-delà du Jourdain ; et ils vous firent la guerre ; et je les livrai en votre main, et vous prîtes possession de leur pays, et je les détruisis devant vous. ◊ 9 Et Balak, fils de Tsippor, roi de Moab, se leva et fit la guerre contre Israël ; et il envoya et appela Balaam, fils de Béor, pour vous maudire ; ◊ 10 mais je ne voulus pas écouter Balaam, et il vous bénit expressément ; et je vous délivrai de sa main. ◊ 11 Et vous passâtes le Jourdain, et vous vîntes à Jéricho ; et les hommes de Jéricho, [et] l’Amoréen, et le Phérézien, et le Cananéen, et le Héthien, et le Guirgasien, le Hévien, et le Jébusien, vous firent la guerre, et je les livrai en votre main ; ◊ 12 et j’envoyai devant vous les frelons qui les chassèrent devant vous, [comme] les deux rois des Amoréens : ce ne fut point par ton épée ni par ton arc. ◊ 13 Et je vous donnai un pays où tu n’avais pas travaillé et des villes que vous n’aviez point bâties, et vous y habitez ; vous mangez [le fruit] des vignes et des oliviers que vous n’avez pas plantés. ◊ 14 Et maintenant, craignez l’Éternel, et servez-le en intégrité et en vérité ; et ôtez les dieux que vos pères ont servis de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel. ◊ 15 Et s’il est mauvais à vos yeux de servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que vos pères qui étaient de l’autre côté du fleuve ont servis, soit les dieux de l’Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Mais moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.
◊ 16 Et le peuple répondit et dit : Loin de nous que nous abandonnions l’Éternel pour servir d’autres dieux ! ◊ 17 Car l’Éternel, notre Dieu, c’est lui qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d’Égypte, de la maison de servitude, et qui a fait devant nos yeux ces grands signes, et qui nous a gardés dans tout le chemin par lequel nous avons marché, et parmi tous les peuples au milieu desquels nous avons passé. ◊ 18 Et l’Éternel a chassé de devant nous tous les peuples, et l’Amoréen qui habitait dans le pays. Aussi nous, nous servirons l’Éternel, car c’est lui qui est notre Dieu.
◊ 19 Et Josué dit au peuple : Vous ne pourrez pas servir l’Éternel ; car il est un Dieu saint, il est un *Dieu jaloux : il ne pardonnera pas votre transgression et vos péchés. ◊ 20 Si vous abandonnez l’Éternel, et si vous servez des dieux étrangers, alors il se retournera et vous fera du mal et vous consumera après vous avoir fait du bien. ◊ 21 Et le peuple dit à Josué : Non, car nous servirons l’Éternel. ◊ 22 Et Josué dit au peuple : Vous êtes témoins contre vous-mêmes que c’est vous qui vous êtes choisi l’Éternel pour le servir. Et ils dirent : [Nous en sommes] témoins. ◊ 23 Et maintenant, ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et inclinez votre cœur vers l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 24 Et le peuple dit à Josué : Nous servirons l’Éternel, notre Dieu, et nous écouterons sa voix.
◊ 25 Et Josué fit une alliance avec le peuple en ce jour-là, et lui établit un statut et une ordonnance, à Sichem. ◊ 26 Et Josué écrivit ces paroles dans le livre de la loi de Dieu. Et il prit une grande pierre, et la dressa là sous le chêne qui était auprès du sanctuaire de l’Éternel ; ◊ 27 et Josué dit à tout le peuple : Voici, cette pierre sera témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles de l’Éternel, qu’il nous a dites ; et elle sera témoin contre vous, de peur que vous ne reniiez votre Dieu. ◊ 28 Et Josué renvoya le peuple, chacun à son héritage.
◊ 29 Et il arriva, après ces choses, que Josué, fils de Nun, serviteur de l’Éternel, mourut, âgé de cent dix ans. ◊ 30 Et on l’enterra dans les limites de son héritage, à Thimnath-Sérakh, qui est dans la montagne d’Éphraïm, au nord de la montagne de Gaash.
◊ 31 Et Israël servit l’Éternel tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué et qui avaient connu toute l’œuvre de l’Éternel, qu’il avait faite pour Israël.
◊ 32 Et on enterra à Sichem les os de Joseph, que les fils d’Israël avaient transportés d’Égypte, dans la portion de champ que Jacob avait achetée des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, et qui devint l’héritage des fils de Joseph.
◊ 33 Et Éléazar, fils d’Aaron, mourut ; et on l’enterra dans le coteau de Phinées, son fils, qui lui avait été donné dans la montagne d’Éphraïm.
Deutéronome
33 ◊ 1 * Et c’est ici la bénédiction dont Moïse, homme de Dieu, bénit les fils d’Israël, avant sa mort. ◊ 2 Et il dit :
L’Éternel est venu de Sinaï, et il s’est levé pour eux de Séhir ; il a resplendi de la montagne de Paran, et est venu des saintes myriades ; de sa droite [sortit] une loi de feu pour eux.
◊ 3 Oui, il aime les peuples ; tous ses saints sont dans ta main, et ils se tiennent à tes pieds ; ils reçoivent tes paroles.
◊ 4 Moïse nous a commandé une loi, héritage de la congrégation de Jacob ; ◊ 5 et il a été roi en Jeshurun, quand les chefs du peuple se réunirent ensemble avec les tribus d’Israël.
◊ 6 * Que Ruben vive et ne meure pas, et que ses hommes soient en petit nombre.
◊ 7 * Et ceci pour Juda : et il dit : Éternel, écoute la voix de Juda, et amène-le à son peuple ; qu’il combatte de ses mains pour lui, et sois-lui en aide contre ses ennemis.
◊ 8 * Et de Lévi il dit : Tes thummim et tes urim sont à l’homme de ta bonté, que tu as éprouvé à Massa, [et] avec lequel tu as contesté aux eaux de Meriba ;
◊ 9 Qui dit de son père et de sa mère : Je ne l’ai point vu ; et qui n’a pas reconnu ses frères, et n’a pas connu ses fils. Car ils ont gardé tes paroles et observé ton alliance ;
◊ 10 Ils enseigneront tes ordonnances à Jacob et ta loi à Israël ; ils mettront l’encens sous tes narines et l’holocauste sur ton autel.
◊ 11 Éternel ! bénis sa force ; et que l’œuvre de ses mains te soit agréable ! Brise les reins de ceux qui s’élèvent contre lui, et de ceux qui le haïssent, en sorte qu’ils ne puissent plus se relever.
◊ 12 * De Benjamin il dit : Le bien-aimé de l’Éternel, — il habitera en sécurité auprès de lui ; [l’Éternel] le couvrira tout le jour, et il habitera entre ses épaules.
◊ 13 * Et de Joseph il dit : Son pays soit béni par l’Éternel de ce qu’il y a de plus précieux au ciel, de la rosée, et [de ce qui vient] des profondeurs qui gisent en bas ;
◊ 14 Et du plus précieux des produits du soleil, et du plus précieux des produits des mois ;
◊ 15 Et de [ce qui croît sur] le sommet des montagnes d’ancienneté, et du plus précieux des collines éternelles ;
◊ 16 Et du plus précieux de la terre et de sa plénitude.
Et que la faveur de celui qui demeurait dans le buisson, vienne sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à part de ses frères !
◊ 17 Sa magnificence est comme le premier-né de son taureau, et ses cornes sont des cornes de buffle.
Avec elles, il poussera les peuples ensemble jusqu’aux bouts de la terre.
Ce sont les myriades d’Éphraïm, et ce sont les milliers de Manassé.
◊ 18 * Et de Zabulon il dit : Réjouis-toi, Zabulon, en ta sortie ; et toi, Issacar, dans tes tentes !
◊ 19 Ils appelleront les peuples à la montagne ; là ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l’abondance des mers, et les trésors cachés du sable.
◊ 20 * Et de Gad il dit : Béni soit celui qui élargit Gad. Il habite comme une lionne, et il déchire le bras, même le sommet de la tête.
◊ 21 Et il s’est choisi la première partie [du pays] ; car là était réservée la part du législateur ; et il est allé [avec] les chefs du peuple ; il a accompli avec Israël la justice de l’Éternel et ses jugements.
◊ 22 * Et de Dan il dit : Dan est un jeune lion, il s’élance de Basan.
◊ 23 * Et de Nephthali il dit : Nephthali, rassasié de faveurs et comblé de la bénédiction de l’Éternel, possède la mer et le Darôm !
◊ 24 * Et d’Aser il dit : Aser sera béni en fils ; il sera agréable à ses frères, et il trempera son pied dans l’huile.
◊ 25 Tes verrous seront de fer et d’airain, et ton repos comme tes jours.
◊ 26 * Nul n’est comme le *Dieu de Jeshurun, qui est porté sur les cieux à ton secours, et sur les nuées dans sa majesté.
◊ 27 Le Dieu d’ancienneté est [ta] demeure, et au-dessous [de toi] sont les bras éternels ; il chasse l’ennemi devant toi, et il dit : Détruis !
◊ 28 Et Israël habitera en sécurité, la source de Jacob, à part, dans un pays de froment et de moût, et ses cieux distilleront la rosée.
◊ 29 Tu es bienheureux, Israël ! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l’Éternel, le bouclier de ton secours et l’épée de ta gloire ? Tes ennemis dissimuleront devant toi, et toi, tu marcheras sur leurs lieux élevés.
Lévitique
18 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Parle aux fils d’Israël, et dis-leur : Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. ◊ 3 Vous ne ferez pas ce qui se fait dans le pays d’Égypte où vous avez habité, et vous ne ferez pas ce qui se fait dans le pays de Canaan où je vous fais entrer, et vous ne marcherez pas selon leurs coutumes. ◊ 4 Vous pratiquerez mes ordonnances, et vous garderez mes statuts pour y marcher. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. ◊ 5 Et vous garderez mes statuts et mes ordonnances, par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra. Moi, je suis l’Éternel.
◊ 6 Nul homme ne s’approchera de sa proche parente, pour découvrir sa nudité. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 7 Tu ne découvriras point la nudité de ton père, ni la nudité de ta mère : c’est ta mère ; tu ne découvriras point sa nudité. ◊ 8 Tu ne découvriras point la nudité de la femme de ton père ; c’est la nudité de ton père. ◊ 9 La nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou née au-dehors, — sa nudité, tu ne la découvriras point. ◊ 10 La nudité de la fille de ton fils ou de la fille de ta fille, — sa nudité, tu ne la découvriras point ; car c’est ta nudité. ◊ 11 La nudité de la fille de la femme de ton père, née de ton père, — c’est ta sœur : tu ne découvriras point sa nudité. ◊ 12 Tu ne découvriras point la nudité de la sœur de ton père ; elle est propre chair de ton père. ◊ 13 Tu ne découvriras point la nudité de la sœur de ta mère ; car elle est propre chair de ta mère. ◊ 14 Tu ne découvriras point la nudité du frère de ton père ; tu ne t’approcheras point de sa femme : elle est ta tante. ◊ 15 Tu ne découvriras point la nudité de ta belle-fille : elle est la femme de ton fils ; tu ne découvriras point sa nudité. ◊ 16 Tu ne découvriras point la nudité de la femme de ton frère ; c’est la nudité de ton frère. ◊ 17 Tu ne découvriras point la nudité d’une femme et de sa fille ; tu ne prendras point la fille de son fils, ni la fille de sa fille, pour découvrir sa nudité ; elles sont sa propre chair : c’est un crime. ◊ 18 Et tu ne prendras point une femme auprès de sa sœur pour l’affliger en découvrant sa nudité à côté d’elle, de son vivant. ◊ 19 Et tu ne t’approcheras point d’une femme durant la séparation de son impureté, pour découvrir sa nudité. ◊ 20 Et tu n’auras point commerce avec la femme de ton prochain, pour te rendre impur avec elle.
◊ 21 Et tu ne donneras point de tes enfants pour les faire passer [par le feu] à Moloc, et tu ne profaneras point le nom de ton Dieu. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 22 Tu ne coucheras point avec un mâle, comme on couche avec une femme : c’est une abomination. ◊ 23 Tu ne coucheras point avec une bête pour te rendre impur avec elle ; et une femme ne se tiendra pas devant une bête, pour se prostituer à elle : c’est une confusion. ◊ 24 Vous ne vous rendrez point impurs par aucune de ces choses, car c’est par toutes ces choses que les nations que je chasse devant vous se sont rendues impures ; ◊ 25 et le pays s’est rendu impur ; et je punis sur lui son iniquité, et le pays vomit ses habitants. ◊ 26 Mais vous, vous garderez mes statuts et mes ordonnances, et vous ne ferez aucune de toutes ces abominations, ni l’Israélite de naissance, ni l’étranger qui séjourne au milieu de vous ; ◊ 27 car les hommes du pays, qui y ont été avant vous, ont pratiqué toutes ces abominations, et le pays en a été rendu impur ; ◊ 28 afin que le pays ne vous vomisse pas, quand vous l’aurez rendu impur, comme il a vomi la nation qui y a été avant vous. ◊ 29 Car quiconque fera aucune de toutes ces abominations,… les âmes qui les pratiqueront, seront retranchées du milieu de leur peuple. ◊ 30 Et vous garderez ce que j’ai ordonné de garder, en sorte que vous ne pratiquiez pas les coutumes abominables qui se sont pratiquées avant vous ; et vous ne vous rendrez point impurs par elles. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.
Genèse
15 ◊ 1 * Après ces choses, la parole de l’Éternel fut [adressée] à Abram dans une vision, disant : Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense. ◊ 2 Et Abram dit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. ◊ 3 Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité ; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier. ◊ 4 Et voici, la parole de l’Éternel [vint] à lui, disant : Celui-ci ne sera pas ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier. ◊ 5 Et il le fit sortir dehors, et dit : Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence. ◊ 6 Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. ◊ 7 Et il lui dit : Moi, je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder. ◊ 8 Et il dit : Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? ◊ 9 Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon. ◊ 10 Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l’une vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. ◊ 11 Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes ; et Abram les écarta. ◊ 12 Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. ◊ 13 Et [l’Éternel] dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. ◊ 14 Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. ◊ 15 Et toi, tu t’en iras vers tes pères en paix ; tu seras enterré en bonne vieillesse. ◊ 16 Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble. ◊ 17 Et il arriva que le soleil s’étant couché, il y eut une obscurité épaisse ; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux. ◊ 18 En ce jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate : ◊ 19 le Kénien, et le Kenizien, et le Kadmonien, ◊ 20 et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm, ◊ 21 et l’Amoréen, et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien.
16 ◊ 1 Et Saraï, femme d’Abram, ne lui donnait pas d’enfant ; et elle avait une servante égyptienne, et son nom était Agar. ◊ 2 Et Saraï dit à Abram : Tu vois que l’Éternel m’a empêchée d’avoir des enfants ; va, je te prie, vers ma servante ; peut-être me bâtirai-je [une maison] par elle. Et Abram écouta la voix de Saraï. ◊ 3 Et Saraï, femme d’Abram, prit Agar, l’Égyptienne, sa servante, après qu’Abram eut demeuré dix ans au pays de Canaan, et la donna à Abram, son mari, pour femme.
◊ 4 Et il vint vers Agar, et elle conçut ; et elle vit qu’elle avait conçu, et sa maîtresse fut méprisée à ses yeux. ◊ 5 Et Saraï dit à Abram : Le tort qui m’est fait est sur toi : moi, je t’ai donné ma servante dans ton sein ; et elle voit qu’elle a conçu, et je suis méprisée à ses yeux. L’Éternel jugera entre moi et toi ! ◊ 6 Et Abram dit à Saraï : Voici, ta servante est entre tes mains, fais-lui comme il sera bon à tes yeux. Et Saraï la maltraita, et elle s’enfuit de devant elle.
◊ 7 Mais l’Ange de l’Éternel la trouva près d’une fontaine d’eau dans le désert, près de la fontaine qui est sur le chemin de Shur. ◊ 8 Et il dit : Agar, servante de Saraï, d’où viens-tu, et où vas-tu ? Et elle dit : Je m’enfuis de devant Saraï, ma maîtresse. ◊ 9 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Retourne vers ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. ◊ 10 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Je multiplierai beaucoup ta semence, et elle ne pourra se nombrer à cause de sa multitude. ◊ 11 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Ismaël, car l’Éternel a entendu ton affliction. ◊ 12 Et lui, sera un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera à la vue de tous ses frères. ◊ 13 Et elle appela le nom de l’Éternel qui lui avait parlé : Tu es le *Dieu qui te révèles ; car elle dit : N’ai-je pas aussi vu ici, après qu’il s’est révélé ? ◊ 14 C’est pourquoi on a appelé le puits : Beër-Lakhaï-roï ; voici, il est entre Kadès et Béred.
◊ 15 Et Agar enfanta un fils à Abram ; et Abram appela le nom de son fils, qu’Agar enfanta, Ismaël. ◊ 16 Et Abram était âgé de quatre-vingt-six ans lorsque Agar enfanta Ismaël à Abram.
Luc
2 ◊ 1 Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, [portant] qu’il fût fait un recensement de toute la terre habitée. ◊ 2 (Le recensement lui-même se fit seulement lorsque Cyrénius eut le gouvernement de la Syrie.) ◊ 3 Et tous allaient pour être enregistrés, chacun en sa propre ville. ◊ 4 Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, ◊ 5 pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte. ◊ 6 Et il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s’accomplirent ; ◊ 7 et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
◊ 8 Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. ◊ 9 Et voici, un ange du *Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du *Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. ◊ 10 Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; ◊ 11 car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ◊ 12 Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. ◊ 13 Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : ◊ 14 Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ◊ 15 Et il arriva, lorsque les anges s’en furent allés d’avec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusqu’à Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le *Seigneur nous a fait connaître. ◊ 16 Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. ◊ 17 Et l’ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite touchant ce petit enfant. ◊ 18 Et tous ceux qui l’ouïrent s’étonnèrent des choses qui leur étaient dites par les bergers. ◊ 19 Et Marie gardait toutes ces choses par-devers elle, les repassant dans son cœur. ◊ 20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, selon qu’il leur en avait été parlé.
◊ 21 Et quand huit jours furent accomplis pour le circoncire, son nom fut appelé Jésus, nom duquel il avait été appelé par l’ange avant qu’il fût conçu dans le ventre.
◊ 22 Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au *Seigneur ◊ 23 (selon qu’il est écrit dans la loi du *Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au *Seigneur), ◊ 24 et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du *Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes.
◊ 25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d’Israël ; et l’Esprit Saint était sur lui. ◊ 26 Et il avait été averti divinement par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort, que premièrement il n’eût vu le Christ du *Seigneur. ◊ 27 Et il vint par l’Esprit dans le temple ; et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l’usage de la loi, ◊ 28 il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit : ◊ 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; ◊ 30 car mes yeux ont vu ton salut, ◊ 31 lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : ◊ 32 une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël. ◊ 33 Et son père et sa mère s’étonnaient des choses qui étaient dites de lui. ◊ 34 Et Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira ◊ 35 (et même une épée transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées.
◊ 36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser (elle était fort avancée en âge, ayant vécu avec un mari sept ans depuis sa virginité, ◊ 37 et veuve d’environ quatre-vingt-quatre ans), qui ne quittait pas le temple, servant [Dieu] en jeûnes et en prières, nuit et jour ; ◊ 38 celle-ci, survenant en ce même moment, louait le *Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.
◊ 39 Et quand ils eurent tout accompli selon la loi du *Seigneur, ils s’en retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. ◊ 40 Et l’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui.
◊ 41 Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. ◊ 42 Et quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, ◊ 43 et qu’ils avaient accompli les jours [de la fête], comme ils s’en retournaient, l’enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; et ses parents ne le savaient pas. ◊ 44 Mais croyant qu’il était dans la troupe des voyageurs, ils marchèrent le chemin d’un jour et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances ; ◊ 45 et ne le trouvant pas, ils s’en retournèrent à Jérusalem à sa recherche. ◊ 46 Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. ◊ 47 Et tous ceux qui l’entendaient s’étonnaient de son intelligence et de ses réponses. ◊ 48 Et quand ils le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi ? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine. ◊ 49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ◊ 50 Et ils ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. ◊ 51 Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth, et leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur. ◊ 52 Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes.
Luc
3 ◊ 1 Or, en la quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, et Hérode tétrarque de la Galilée, et Philippe son frère tétrarque de l’Iturée et de la contrée de Trachonite, et Lysanias tétrarque de l’Abilène, ◊ 2 sous la souveraine sacrificature d’Anne et de Caïphe, la parole de Dieu vint à Jean, le fils de Zacharie, au désert. ◊ 3 Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance en rémission de péchés ; ◊ 4 comme il est écrit au livre des paroles d’Ésaïe le prophète : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers. ◊ 5 Toute vallée sera comblée, et toute montagne et toute colline sera abaissée, et les choses tortues seront rendues droites, et les [sentiers] raboteux deviendront des sentiers unis ; ◊ 6 et toute chair verra le salut de Dieu ». ◊ 7 Il disait donc aux foules qui sortaient pour être baptisées par lui : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc des fruits qui conviennent à la repentance ; et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 9 Et déjà même la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit, est coupé et jeté au feu. ◊ 10 Et les foules l’interrogèrent, disant : Que faut-il donc que nous fassions ? ◊ 11 Et répondant, il leur dit : Que celui qui a deux tuniques en donne à celui qui n’en a point, et que celui qui a des vivres fasse de même. ◊ 12 Et des publicains vinrent aussi pour être baptisés ; et ils lui dirent : Maître, que faut-il que nous fassions ? ◊ 13 Et il leur dit : Ne percevez rien au-delà de ce qui vous est ordonné. ◊ 14 Et des gens de guerre l’interrogèrent aussi, disant : Et nous, que faut-il que nous fassions ? Et il leur dit : Ne commettez pas d’extorsions, ni n’accusez faussement personne, et contentez-vous de vos gages. ◊ 15 — Et comme le peuple était dans l’attente, et que tous raisonnaient dans leurs cœurs à l’égard de Jean si lui ne serait point le Christ, ◊ 16 Jean répondait à tous, disant : Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, duquel je ne suis pas digne de délier la courroie des sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 17 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera le froment dans son grenier, mais il brûlera la balle au feu inextinguible. ◊ 18 Et faisant aussi plusieurs autres exhortations, il évangélisait donc le peuple ; ◊ 19 mais Hérode le tétrarque, étant repris par lui au sujet d’Hérodias, la femme de son frère, et à cause de toutes les choses méchantes qu’Hérode avait faites, ◊ 20 ajouta encore à toutes les autres celle de mettre Jean en prison.
◊ 21 Et il arriva que, comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé et priant, le ciel s’ouvrit ; ◊ 22 et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir.
◊ 23 Et Jésus lui-même commençait d’avoir environ trente ans, étant, comme on l’estimait, fils de Joseph : d’Héli, ◊ 24 de Matthat, de Lévi, de Melchi, de Janna, de Joseph, ◊ 25 de Mattathie, d’Amos, de Nahum, d’Esli, de Naggé, ◊ 26 de Maath, de Mattathie, de Séméi, de Joseph, de Juda, ◊ 27 de Johanna, de Rhésa, de Zorobabel, de Salathiel, de Néri, ◊ 28 de Melchi, d’Addi, de Cosam, d’Elmodam, d’Er, ◊ 29 de José, d’Éliézer, de Jorim, de Matthat, de Lévi, ◊ 30 de Siméon, de Juda, de Joseph, de Jonan, d’Éliakim, ◊ 31 de Méléa, de Maïnan, de Mattatha, de Nathan, de David, ◊ 32 de Jessé, d’Obed, de Booz, de Salmon, de Naasson, ◊ 33 d’Aminadab, d’Aram, d’Esrom, de Pharès, de Juda, ◊ 34 de Jacob, d’Isaac, d’Abraham, de Thara, de Nachor, ◊ 35 de Seruch, de Ragaü, de Phalek, d’Éber, de Sala, ◊ 36 de Caïnan, d’Arphaxad, de Sem, de Noé, de Lamech, ◊ 37 de Mathusala, d’Énoch, de Jared, de Maléléel, de Caïnan, ◊ 38 d’Énos, de Seth, d’Adam, de Dieu.
Zacharie
11 ◊ 1 * Liban, ouvre tes portes, et que le feu dévore tes cèdres ! ◊ 2 Hurle, cyprès ! car le cèdre est tombé, les nobles sont dévastés. Hurlez, chênes de Basan ! car la forêt inaccessible est abattue. ◊ 3 Une voix du hurlement des bergers, — car leur magnificence est dévastée ; une voix du rugissement des jeunes lions, — car l’orgueil du Jourdain est dévasté.
◊ 4 Ainsi dit l’Éternel, mon Dieu : Pais le troupeau de la tuerie, ◊ 5 que leurs possesseurs tuent, sans passer pour coupables, et dont les vendeurs disent : Béni soit l’Éternel, je me suis enrichi ! et leurs bergers ne les épargnent pas. ◊ 6 Car je n’épargnerai plus les habitants du pays, dit l’Éternel. Et voici, je ferai tomber les hommes dans les mains l’un de l’autre et dans la main de son roi ; et ils écraseront le pays ; et je ne délivrerai pas de leur main.
◊ 7 Et je me mis à paître le troupeau de la tuerie, voire même les pauvres du troupeau ; et je pris deux bâtons : je nommai l’un Beauté, et je nommai l’autre Liens, et je me mis à paître le troupeau. ◊ 8 Et je détruisis trois des bergers en un mois, et mon âme fut ennuyée d’eux, et leur âme aussi se dégoûta de moi. ◊ 9 Et je dis : Je ne vous paîtrai pas : que ce qui meurt, meure ; et que ce qui périt, périsse ; et quant à ce qui reste, qu’ils se dévorent l’un l’autre. ◊ 10 Et je pris mon bâton Beauté, et je le brisai, pour rompre mon alliance, que j’avais faite avec tous les peuples. ◊ 11 Et elle fut rompue en ce jour-là ; et les pauvres du troupeau, qui prenaient garde à moi, connurent ainsi que c’était la parole de l’Éternel. ◊ 12 Et je leur dis : Si cela est bon à vos yeux, donnez-[moi] mon salaire : sinon, laissez-le. Et ils pesèrent mon salaire, trente [pièces] d’argent. ◊ 13 Et l’Éternel me dit : Jette-le au potier, [ce] prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux. Et je pris les trente [pièces] d’argent, et je les jetai au potier, dans la maison de l’Éternel. ◊ 14 Et je brisai mon second bâton Liens, pour rompre la fraternité entre Juda et Israël.
◊ 15 Et l’Éternel me dit : Prends encore les instruments d’un berger insensé. ◊ 16 Car voici, je suscite un berger dans le pays, qui ne visitera pas ce qui va périr, qui ne cherchera pas ce qui est dispersé, qui ne pansera pas ce qui est blessé, et ne nourrira pas ce qui est en bon état ; mais il mangera la chair de ce qui est gras, et rompra la corne de leurs pieds. ◊ 17 Malheur au pasteur de néant qui abandonne le troupeau ! L’épée [tombera] sur son bras et sur son œil droit. Son bras sera entièrement desséché, et son œil droit sera entièrement obscurci.
Deutéronome
32 ◊ 1 Cieux, prêtez l’oreille, et je parlerai ; et [toi] terre, écoute les paroles de ma bouche.
◊ 2 Ma doctrine distillera comme la pluie ; ma parole descendra comme la rosée, comme une pluie fine sur l’herbe tendre, et comme des ondées sur l’herbe mûre.
◊ 3 Car je proclamerai le nom de l’Éternel : Attribuez la grandeur à notre Dieu !
◊ 4 Il est le Rocher, son œuvre est parfaite ; car toutes ses voies sont justice. C’est un *Dieu fidèle, et il n’y a pas d’iniquité [en lui] ; il est juste et droit.
◊ 5 * Ils se sont corrompus à son égard, leur tache n’est pas celle de ses fils ; c’est une génération tortue et perverse.
◊ 6 Est-ce ainsi que vous récompensez l’Éternel, peuple insensé et dénué de sagesse ? N’est-il pas ton père, qui t’a acheté ? C’est lui qui t’a fait et qui t’a établi.
◊ 7 Souviens-toi des jours d’autrefois, considérez les années de génération en génération ; interroge ton père, et il te le déclarera, tes anciens, et ils te le diront.
◊ 8 Quand le Très-haut partageait l’héritage aux nations, quand il séparait les fils d’Adam, il établit les limites des peuples selon le nombre des fils d’Israël.
◊ 9 Car la portion de l’Éternel, c’est son peuple ; Jacob est le lot de son héritage.
◊ 10 Il le trouva dans un pays désert et dans la désolation des hurlements d’une solitude ; il le conduisit çà et là ; il prit soin de lui, il le garda comme la prunelle de son œil.
◊ 11 Comme l’aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes,
◊ 12 L’Éternel seul l’a conduit, et il n’y a point eu avec lui de *dieu étranger.
◊ 13 Il l’a fait passer à cheval sur les lieux hauts de la terre ; et il a mangé le produit des champs, et il lui a fait sucer le miel du rocher, et l’huile du roc dur ;
◊ 14 Le caillé des vaches, et le lait des brebis, et la graisse des agneaux et des béliers de la race de Basan, et des boucs, avec la fine graisse du froment ; et tu as bu le vin pur, le sang du raisin.
◊ 15 * Mais Jeshurun s’est engraissé, et a regimbé : tu es devenu gras, gros, replet ; et il a abandonné le +Dieu qui l’a fait, et il a méprisé le Rocher de son salut.
◊ 16 Ils l’ont ému à jalousie par des [dieux] étrangers ; ils l’ont provoqué à colère par des abominations.
◊ 17 Ils ont sacrifié aux démons qui ne sont point +Dieu, à des dieux qu’ils ne connaissaient pas, [dieux] nouveaux, venus depuis peu, que vos pères n’ont pas révérés.
◊ 18 Tu as oublié le Rocher qui t’a engendré, et tu as mis en oubli le *Dieu qui t’a enfanté.
◊ 19 Et l’Éternel l’a vu et les a rejetés, par indignation contre ses fils et ses filles. ◊ 20 Et il a dit : Je leur cacherai ma face, je verrai quelle sera leur fin, car ils sont une génération perverse, des fils en qui il n’y a point de fidélité.
◊ 21 Ils m’ont ému à jalousie par ce qui n’est point *Dieu, ils m’ont provoqué à colère par leurs vanités ; et moi, je les exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas un peuple, je les provoquerai à la colère par une nation insensée.
◊ 22 Car un feu s’est allumé dans ma colère, et il brûlera jusqu’au shéol le plus profond, et dévorera la terre et son rapport, et embrasera les fondements des montagnes.
◊ 23 J’accumulerai sur eux des maux ; j’épuiserai contre eux mes flèches.
◊ 24 Ils seront consumés par la famine et rongés par des ardeurs dévorantes, et par une peste maligne ;
Et j’enverrai contre eux la dent des bêtes, avec le venin de ce qui rampe dans la poussière.
◊ 25 Au-dehors l’épée, et au-dedans la terreur, détruiront le jeune homme et la vierge, l’enfant qui tète et l’homme à cheveux blancs.
◊ 26 Je dirais : Je les disperserai, j’abolirai du milieu des hommes leur mémoire, ◊ 27 si je ne craignais la provocation de l’ennemi, que leurs adversaires ne s’y méprissent et qu’ils ne dissent : Notre main est élevée, et ce n’est pas l’Éternel qui a fait tout cela.
◊ 28 Car ils sont une nation qui a perdu le conseil, et il n’y a en eux aucune intelligence.
◊ 29 * Oh ! s’ils eussent été sages, ils eussent compris ceci, ils eussent considéré leur fin !
◊ 30 Comment un seul en eût-il poursuivi mille, et deux en eussent-ils mis en fuite dix mille, si leur Rocher ne les avait pas vendus, et si l’Éternel ne les avait pas livrés ?
◊ 31 Car leur rocher n’est pas comme notre Rocher, et nos ennemis en sont juges.
◊ 32 Car leur vigne est de la vigne de Sodome et du terroir de Gomorrhe ;
Leurs raisins sont des raisins vénéneux, et leurs grappes sont amères ;
◊ 33 Leur vin est un venin de monstres et un poison cruel d’aspic.
◊ 34 * Cela n’est-il pas caché par-devers moi, scellé dans mes trésors ?
◊ 35 À moi la vengeance et la rétribution, au temps où leur pied bronchera.
Car le jour de leur calamité est proche, et ce qui leur est préparé se hâte.
◊ 36 Car l’Éternel jugera son peuple, et se repentira en faveur de ses serviteurs, quand il verra que la force s’en est allée, et qu’il n’y a plus personne, homme lié ou homme libre.
◊ 37 Et il dira : Où sont leurs dieux, le rocher en qui ils se confiaient,
◊ 38 Qui mangeaient la graisse de leurs sacrifices, [et] buvaient le vin de leurs libations ?
Qu’ils se lèvent, et qu’ils vous secourent, qu’ils soient une retraite pour vous !
◊ 39 Voyez maintenant que c’est moi, moi, le Même, et il n’y a point de dieu à côté de moi ;
Moi, je tue, et moi, je fais vivre ; moi, je blesse, et moi, je guéris ; et il n’y a personne qui délivre de ma main.
◊ 40 Car je lève ma main aux cieux, et je dis : Je vis éternellement.
◊ 41 Si j’aiguise l’éclair de mon épée et que ma main saisisse le jugement, je rendrai la vengeance à mes adversaires et je récompenserai ceux qui me haïssent.
◊ 42 J’enivrerai mes flèches de sang, et mon épée dévorera de la chair ; [je les enivrerai] du sang des tués et des captifs, de la tête des chefs de l’ennemi.
◊ 43 Réjouissez-vous, nations, [avec] son peuple ; car il vengera le sang de ses serviteurs, et il rendra la vengeance à ses adversaires, et il pardonnera à sa terre, à son peuple.
◊ 44 * Et Moïse vint, et prononça toutes les paroles de ce cantique aux oreilles du peuple, lui et Josué, fils de Nun. ◊ 45 Et Moïse acheva de prononcer toutes ces paroles à tout Israël, ◊ 46 et il leur dit : Appliquez votre cœur à toutes les paroles par lesquelles je rends témoignage parmi vous aujourd’hui, pour les commander à vos fils, afin qu’ils prennent garde à pratiquer toutes les paroles de cette loi. ◊ 47 Car ce n’est pas ici une parole vaine pour vous, mais c’est votre vie ; et par cette parole vous prolongerez [vos] jours sur la terre où, en passant le Jourdain, vous [entrez] afin de la posséder.
◊ 48 Et, en ce même jour, l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 49 Monte sur cette montagne d’Abarim, le mont Nebo, qui est dans le pays de Moab, qui est vis-à-vis de Jéricho ; et regarde le pays de Canaan que je donne en possession aux fils d’Israël. ◊ 50 Et tu mourras sur la montagne sur laquelle tu monteras, et tu seras recueilli vers tes peuples, comme Aaron, ton frère, est mort sur la montagne de Hor et a été recueilli vers ses peuples ; ◊ 51 parce que vous avez été infidèles envers moi, au milieu des fils d’Israël, aux eaux de Meriba-Kadès, dans le désert de Tsin, en ce que vous ne m’avez pas sanctifié au milieu des fils d’Israël. ◊ 52 Car tu verras devant toi le pays, mais tu n’y entreras pas, dans le pays que je donne aux fils d’Israël.
Genèse
19 ◊ 1 Et les deux anges vinrent à Sodome sur le soir ; et Lot était assis à la porte de Sodome. Et Lot les vit, et il se leva pour aller à leur rencontre, et se prosterna le visage en terre ; ◊ 2 et il dit : Voici, mes seigneurs, détournez-vous, je vous prie, vers la maison de votre serviteur, et passez-y la nuit, et lavez vos pieds ; et vous vous lèverez le matin, et vous irez votre chemin. Et ils dirent : Non, mais nous passerons la nuit sur la place. ◊ 3 Et il les pressa beaucoup, et ils se détournèrent [pour aller] chez lui, et entrèrent dans sa maison ; et il leur fit un festin, et cuisit des pains sans levain, et ils mangèrent. ◊ 4 Ils n’étaient pas encore couchés que les hommes de la ville, les hommes de Sodome, entourèrent la maison, depuis le jeune homme jusqu’au vieillard, tout le peuple de tous les bouts [de la ville]. ◊ 5 Et ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, afin que nous les connaissions. ◊ 6 Et Lot sortit vers eux à l’entrée, et ferma la porte après lui ; ◊ 7 et il dit : Je vous prie, mes frères, ne faites pas [ce] mal. ◊ 8 Voici, j’ai deux filles qui n’ont point connu d’homme ; laissez-moi les faire sortir vers vous, et faites-leur comme il vous plaira. Seulement, à ces hommes ne faites rien, car c’est pour cela qu’ils sont venus à l’ombre de mon toit. ◊ 9 Et ils dirent : Retire-toi ! Et ils dirent : Cet individu est venu pour séjourner [ici], et il veut faire le juge ! Maintenant nous te ferons pis qu’à eux. Et ils pressaient beaucoup Lot, et s’approchèrent pour briser la porte. ◊ 10 Et les hommes étendirent leurs mains et firent entrer Lot vers eux dans la maison, et fermèrent la porte. ◊ 11 Et ils frappèrent de cécité les hommes qui étaient à l’entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, [de sorte] qu’ils se lassèrent à chercher l’entrée.
◊ 12 Et les hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ? Gendre, et tes fils, et tes filles, et tout ce que tu as dans la ville, fais-les sortir de ce lieu ; ◊ 13 car nous allons détruire ce lieu, car leur cri est devenu grand devant l’Éternel ; et l’Éternel nous a envoyés pour le détruire. ◊ 14 Et Lot sortit, et parla à ses gendres qui avaient pris ses filles, et dit : Levez-vous, sortez de ce lieu, car l’Éternel va détruire la ville. Et il sembla aux yeux de ses gendres qu’il se moquait.
◊ 15 Et comme l’aube du jour se levait, les anges pressèrent Lot, disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans l’iniquité de la ville. ◊ 16 Et il tardait ; et les hommes saisirent sa main, et la main de sa femme, et la main de ses deux filles, l’Éternel ayant pitié de lui ; et ils le firent sortir, et le laissèrent hors de la ville. ◊ 17 Et il arriva, quand ils les eurent fait sortir dehors, qu’il dit : Sauve-toi, pour ta vie ! ne regarde pas derrière toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi sur la montagne, de peur que tu ne périsses. ◊ 18 Et Lot leur dit : Non, Seigneur, je te prie ! ◊ 19 Voici, ton serviteur a trouvé grâce à tes yeux, et la bonté dont tu as usé à mon égard en conservant mon âme en vie a été grande ; et je ne puis me sauver vers la montagne, de peur que le mal ne m’atteigne, et que je ne meure. ◊ 20 Voici, je te prie, cette ville-là est proche pour y fuir, et elle est petite ; que je m’y sauve donc, (n’est-elle pas petite ?) et mon âme vivra. ◊ 21 Et il lui dit : Voici, j’ai accueilli ta demande en cette chose aussi, de ne pas détruire la ville dont tu as parlé. ◊ 22 Hâte-toi de te sauver là ; car je ne peux rien faire jusqu’à ce que tu y sois entré. C’est pourquoi on a appelé le nom de la ville Tsoar. ◊ 23 Le soleil se levait sur la terre quand Lot entra dans Tsoar.
◊ 24 Et l’Éternel fit pleuvoir des cieux sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de la part de l’Éternel ; ◊ 25 et il détruisit ces villes, et toute la plaine, et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. ◊ 26 Et la femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel.
◊ 27 Et Abraham se leva de bon matin, [et vint] au lieu où il s’était tenu devant l’Éternel. ◊ 28 Et il regarda du côté de Sodome et de Gomorrhe, et du côté de tout le pays de la plaine, et il vit, et voici, la fumée de la terre montait comme la fumée d’une fournaise. ◊ 29 Et il arriva, lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, que Dieu se souvint d’Abraham et renvoya Lot hors de la destruction, quand il détruisit les villes dans lesquelles Lot habitait.
◊ 30 Et Lot monta de Tsoar, et habita dans la montagne, et ses deux filles avec lui ; car il eut peur d’habiter dans Tsoar ; et il habita dans une caverne, lui et ses deux filles. ◊ 31 Et l’aînée dit à la plus jeune : Notre père est vieux, et il n’y a pas d’homme sur la terre pour venir vers nous selon la manière de toute la terre. ◊ 32 Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons avec lui, afin que nous conservions une semence de notre père. ◊ 33 Et elles firent boire du vin à leur père cette nuit-là ; et l’aînée vint et coucha avec son père ; et il ne s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. ◊ 34 Et il arriva, le lendemain, que l’aînée dit à la plus jeune : Voici, j’ai couché la nuit passée avec mon père ; faisons-lui boire du vin encore cette nuit ; et va, couche avec lui, et nous conserverons une semence de notre père. ◊ 35 Et elles firent boire du vin à leur père cette nuit-là aussi ; et la plus jeune se leva, et coucha avec lui ; et il ne s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. ◊ 36 Et les deux filles de Lot conçurent de leur père. ◊ 37 Et l’aînée enfanta un fils, et appela son nom Moab : lui, est le père de Moab, jusqu’à ce jour. ◊ 38 Et la plus jeune, elle aussi, enfanta un fils, et appela son nom Ben-Ammi : lui, est le père des fils d’Ammon, jusqu’à ce jour.
Exode
29 ◊ 1 Et c’est ici ce que tu feras pour eux, afin de les sanctifier pour exercer la sacrificature devant moi. Prends un jeune taureau et deux béliers sans défaut, ◊ 2 et du pain sans levain, et des gâteaux sans levain, pétris à l’huile, et des galettes sans levain ointes d’huile ; tu les feras de fine farine de froment ; ◊ 3 et tu les mettras dans une corbeille, et tu les présenteras dans la corbeille, et le jeune taureau et les deux béliers. ◊ 4 Et tu feras approcher Aaron et ses fils à l’entrée de la tente d’assignation, et tu les laveras avec de l’eau. ◊ 5 Et tu prendras les vêtements, et tu feras revêtir à Aaron la tunique et la robe de l’éphod, et l’éphod, et le pectoral, et tu le ceindras avec la ceinture de l’éphod ; ◊ 6 et tu placeras la tiare sur sa tête, et tu mettras le saint diadème sur la tiare. ◊ 7 Et tu prendras l’huile de l’onction, et tu la verseras sur sa tête, et tu l’oindras.
◊ 8 Et tu feras approcher ses fils, et tu les revêtiras des tuniques ; ◊ 9 et tu les ceindras de la ceinture, Aaron et ses fils, et tu leur attacheras les bonnets ; et la sacrificature sera pour eux un statut perpétuel : et tu consacreras Aaron et ses fils. ◊ 10 Et tu feras approcher le jeune taureau devant la tente d’assignation, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du taureau, ◊ 11 et tu égorgeras le taureau devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation ; ◊ 12 et tu prendras du sang du taureau, et tu le mettras avec ton doigt sur les cornes de l’autel, et tu verseras tout le sang au pied de l’autel. ◊ 13 Et tu prendras toute la graisse qui couvre l’intérieur, et le réseau qui est sur le foie, et les deux rognons et la graisse qui est dessus, et tu les feras fumer sur l’autel ; ◊ 14 et tu brûleras au feu, hors du camp, la chair du taureau, et sa peau, et sa fiente : c’est un sacrifice pour le péché. ◊ 15 Puis tu prendras l’un des béliers, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier ; ◊ 16 et tu égorgeras le bélier, et tu prendras son sang, et tu en feras aspersion sur l’autel, tout autour. ◊ 17 Et tu couperas le bélier en morceaux ; et tu laveras son intérieur et ses jambes, et tu les mettras sur ses morceaux et sur sa tête ; ◊ 18 et tu feras fumer tout le bélier sur l’autel : c’est un holocauste à l’Éternel, une odeur agréable ; c’est un sacrifice par feu à l’Éternel.
◊ 19 Et tu prendras le second bélier, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier ; ◊ 20 et tu égorgeras le bélier, et tu prendras de son sang, et tu le mettras sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron, et sur le lobe de l’oreille droite de ses fils, et sur le pouce de leur main droite, et sur le gros orteil de leur pied droit ; et tu feras aspersion du sang sur l’autel, tout autour. ◊ 21 Et tu prendras du sang qui sera sur l’autel, et de l’huile de l’onction, et tu en feras aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, et sur ses fils et sur les vêtements de ses fils avec lui : et il sera saint, lui et ses vêtements, et ses fils et les vêtements de ses fils avec lui. ◊ 22 — Et tu prendras la graisse du bélier, et la queue, et la graisse qui couvre l’intérieur, et le réseau du foie, et les deux rognons et la graisse qui est dessus, et l’épaule droite (car c’est un bélier de consécration), ◊ 23 et un pain, et un gâteau de pain à l’huile, et une galette de la corbeille des pains sans levain qui sera devant l’Éternel ; ◊ 24 et tu mettras le tout sur les paumes des mains d’Aaron, et sur les paumes des mains de ses fils, et tu les tournoieras comme offrande tournoyée devant l’Éternel ; ◊ 25 et tu les prendras de leurs mains, et tu les feras fumer sur l’autel, sur l’holocauste, en odeur agréable devant l’Éternel : c’est un sacrifice par feu à l’Éternel. ◊ 26 Et tu prendras la poitrine du bélier de consécration qui est pour Aaron, et tu la tournoieras comme offrande tournoyée devant l’Éternel ; et ce sera ta part. ◊ 27 Et tu sanctifieras la poitrine tournoyée et l’épaule élevée, [ce] qui aura été tournoyé et [ce] qui aura été élevé du bélier de consécration, de celui qui est pour Aaron et de celui qui est pour ses fils. ◊ 28 Et cela sera pour Aaron et pour ses fils un statut perpétuel, de la part des fils d’Israël, car c’est une offrande élevée : et ce sera une offrande élevée de la part des fils d’Israël, de leurs sacrifices de prospérités, leur offrande élevée à l’Éternel. ◊ 29 Et les saints vêtements qui sont pour Aaron seront pour ses fils après lui, afin qu’ils soient oints et consacrés dans ces vêtements. ◊ 30 Celui d’entre ses fils qui sera sacrificateur à sa place, qui entrera dans la tente d’assignation pour faire le service dans le lieu saint, les revêtira pendant sept jours.
◊ 31 Et tu prendras le bélier de consécration, et tu feras cuire sa chair dans un lieu saint ; ◊ 32 et Aaron et ses fils mangeront, à l’entrée de la tente d’assignation, la chair du bélier, et le pain qui sera dans la corbeille : ◊ 33 ils mangeront ces choses par lesquelles la propitiation aura été faite, pour les consacrer et les sanctifier : mais nul étranger n’en mangera, car elles sont saintes. ◊ 34 Et s’il reste de la chair des consécrations, ou du pain, jusqu’au matin, tu brûleras ce reste au feu ; il ne sera pas mangé, car il est saint. ◊ 35 Tu feras ainsi pour Aaron et pour ses fils, selon tout ce que je t’ai commandé ; tu mettras sept jours à les consacrer.
◊ 36 Et tu offriras comme sacrifice pour le péché, chaque jour, un jeune taureau, pour [faire] propitiation, et tu purifieras l’autel en faisant propitiation pour lui ; et tu l’oindras pour le sanctifier. ◊ 37 Pendant sept jours, tu feras propitiation pour l’autel, et tu le sanctifieras, et l’autel sera une chose très sainte ; quiconque touchera l’autel sera saint.
◊ 38 Et voici ce que tu offriras sur l’autel : deux agneaux d’un an, chaque jour, continuellement ; ◊ 39 tu offriras l’un des agneaux le matin, et le second agneau tu l’offriras entre les deux soirs, ◊ 40 et un dixième de fleur de farine, pétrie avec un quart de hin d’huile broyée, et une libation d’un quart de hin de vin, pour un agneau. ◊ 41 Et tu offriras le second agneau entre les deux soirs ; tu l’offriras avec la même offrande de gâteau qu’au matin, et la même libation, en odeur agréable, un sacrifice par feu à l’Éternel. ◊ 42 Ce sera l’holocauste continuel en vos générations, à l’entrée de la tente d’assignation, devant l’Éternel, où je me rencontrerai avec vous pour y parler avec toi. ◊ 43 Et je me rencontrerai là avec les fils d’Israël, et la tente sera sanctifiée par ma gloire. ◊ 44 Et je sanctifierai la tente d’assignation et l’autel ; et je sanctifierai Aaron et ses fils, afin qu’ils exercent la sacrificature devant moi. ◊ 45 Et j’habiterai au milieu des fils d’Israël, et je leur serai Dieu ; ◊ 46 et ils sauront que moi, l’Éternel, je suis leur Dieu, qui les ai fait sortir du pays d’Égypte, pour habiter au milieu d’eux. Je suis l’Éternel, leur Dieu.
1 Corinthiens
15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Genèse
11 ◊ 1 Et toute la terre avait une seule langue et les mêmes paroles. ◊ 2 Et il arriva que lorsqu’ils partirent de l’orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinhar ; et ils y habitèrent. ◊ 3 Et ils se dirent l’un à l’autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et ils avaient la brique pour pierre, et ils avaient le bitume pour mortier. ◊ 4 Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet [atteigne] jusqu’aux cieux ; et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. ◊ 5 Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. ◊ 6 Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils n’ont, eux tous, qu’un seul langage, et ils ont commencé à faire ceci ; et maintenant ils ne seront empêchés en rien de ce qu’ils pensent faire. ◊ 7 Allons, descendons, et confondons là leur langage, afin qu’ils n’entendent pas le langage l’un de l’autre. ◊ 8 Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. ◊ 9 C’est pourquoi on appela son nom Babel, car là l’Éternel confondit le langage de toute la terre ; et de là l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.
◊ 10 * Ce sont ici les générations de Sem : Sem était âgé de cent ans, et il engendra Arpacshad, deux ans après le déluge. ◊ 11 Et Sem, après qu’il eut engendré Arpacshad, vécut cinq cents ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 12 Et Arpacshad vécut trente-cinq ans, et engendra Shélakh. ◊ 13 Et Arpacshad, après qu’il eut engendré Shélakh, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 14 Et Shélakh vécut trente ans, et engendra Héber. ◊ 15 Et Shélakh, après qu’il eut engendré Héber, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 16 Et Héber vécut trente-quatre ans, et engendra Péleg. ◊ 17 Et Héber, après qu’il eut engendré Péleg, vécut quatre cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 18 Et Péleg vécut trente ans, et engendra Rehu. ◊ 19 Et Péleg, après qu’il eut engendré Rehu, vécut deux cent neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 20 Et Rehu vécut trente-deux ans, et engendra Serug. ◊ 21 Et Rehu, après qu’il eut engendré Serug, vécut deux cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 22 Et Serug vécut trente ans, et engendra Nakhor. ◊ 23 Et Serug, après qu’il eut engendré Nakhor, vécut deux cents ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 24 Et Nakhor vécut vingt-neuf ans, et engendra Térakh. ◊ 25 Et Nakhor, après qu’il eut engendré Térakh, vécut cent dix-neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 26 Et Térakh vécut soixante-dix ans, et engendra Abram, Nakhor, et Haran.
◊ 27 * Et ce sont ici les générations de Térakh : Térakh engendra Abram, Nakhor, et Haran. ◊ 28 Et Haran engendra Lot. Et Haran mourut en la présence de Térakh, son père, au pays de sa naissance, à Ur des Chaldéens. ◊ 29 — Et Abram et Nakhor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nakhor, Milca, fille de Haran, père de Milca et père de Jisca. ◊ 30 Et Saraï était stérile, elle n’avait pas d’enfants. ◊ 31 Et Térakh prit Abram son fils, et Lot, fils de Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils ; et ils sortirent ensemble d’Ur des Chaldéens pour aller au pays de Canaan ; et ils vinrent jusqu’à Charan, et habitèrent là. ◊ 32 Et les jours de Térakh furent deux cent cinq ans ; et Térakh mourut à Charan.
Genèse
12 ◊ 1 Et l’Éternel avait dit à Abram : Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; ◊ 2 et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction ; ◊ 3 et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre. ◊ 4 Et Abram s’en alla, comme l’Éternel lui avait dit ; et Lot s’en alla avec lui. Et Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Charan. ◊ 5 Et Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout leur bien qu’ils avaient amassé, et les âmes qu’ils avaient acquises à Charan, et ils sortirent pour aller au pays de Canaan ; et ils entrèrent au pays de Canaan. ◊ 6 Et Abram passa au travers du pays, jusqu’au lieu de Sichem, jusqu’au chêne de Moré. ◊ 7 Et le Cananéen était alors dans le pays. Et l’Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta semence. Et [Abram] bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. ◊ 8 Et il se transporta de là vers la montagne, à l’orient de Béthel, et tendit sa tente, [ayant] Béthel à l’occident et Aï à l’orient ; et il bâtit là un autel à l’Éternel et invoqua le nom de l’Éternel.
◊ 9 Et Abram partit, marchant et allant vers le midi. ◊ 10 Et il y eut une famine dans le pays ; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine pesait sur le pays. ◊ 11 Et il arriva, comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une femme belle de visage ; ◊ 12 et il arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ; et ils me tueront, et te laisseront vivre. ◊ 13 Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de toi.
◊ 14 Et il arriva que, lorsque Abram entra en Égypte, les Égyptiens virent sa femme, qu’elle était très belle. ◊ 15 Et les princes du Pharaon la virent, et la louèrent devant le Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison du Pharaon. ◊ 16 Et il traita bien Abram à cause d’elle ; et il eut du menu bétail et du gros bétail, et des ânes, et des serviteurs et des servantes, et des ânesses, et des chameaux. ◊ 17 Et l’Éternel frappa de grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram. ◊ 18 Et le Pharaon appela Abram, et dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était ta femme ? ◊ 19 Pourquoi as-tu dit : Elle est ma sœur, de sorte que je l’ai prise pour ma femme ; et maintenant, voici ta femme : prends-la, et va-t’en. ◊ 20 Et le Pharaon donna ordre à ses gens à son sujet, et ils le renvoyèrent, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui.
Genèse
13 ◊ 1 Et Abram monta d’Égypte vers le midi, lui, et sa femme, et tout ce qui était à lui, et Lot avec lui. ◊ 2 Et Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. ◊ 3 Et il s’en alla, en ses traites, du midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, ◊ 4 au lieu où était l’autel qu’il y avait fait auparavant ; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel.
◊ 5 Et Lot aussi, qui allait avec Abram, avait du menu et du gros bétail, et des tentes. ◊ 6 Et le pays ne pouvait les porter pour qu’ils habitassent ensemble ; car leur bien était grand, et ils ne pouvaient habiter ensemble. ◊ 7 Et il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Et le Cananéen et le Phérézien habitaient alors dans le pays. ◊ 8 Et Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de contestation entre moi et toi, et entre mes bergers et tes bergers, car nous sommes frères. ◊ 9 Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi, je te prie, d’avec moi. Si [tu prends] la gauche, j’irai à droite ; et si [tu prends] la droite, j’irai à gauche. ◊ 10 Et Lot leva ses yeux et vit toute la plaine du Jourdain, qui était arrosée partout, avant que l’Éternel détruisît Sodome et Gomorrhe, comme le jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte, quand tu viens à Tsoar. ◊ 11 Et Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain ; et Lot partit vers l’orient. Et ils se séparèrent l’un de l’autre : ◊ 12 Abram habita dans le pays de Canaan, et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. ◊ 13 Or les hommes de Sodome étaient méchants, et grands pécheurs devant l’Éternel.
◊ 14 Et l’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l’orient, et vers l’occident ; ◊ 15 car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta semence, pour toujours ; ◊ 16 et je ferai que ta semence sera comme la poussière de la terre ; en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta semence aussi sera comptée. ◊ 17 Lève-toi, et promène-toi dans le pays en long et en large, car je te le donnerai. ◊ 18 Et Abram leva ses tentes, et vint et habita auprès des chênes de Mamré, qui sont à Hébron ; et il bâtit là un autel à l’Éternel.
Genèse
14 ◊ 1 * Et il arriva, aux jours d’Amraphel, roi de Shinhar, d’Arioc, roi d’Ellasar, de Kedor-Laomer, roi d’Élam, et de Tidhal, roi des nations, ◊ 2 qu’ils firent la guerre contre Béra, roi de Sodome, et contre Birsha, roi de Gomorrhe, [contre] Shineab, roi d’Adma, et [contre] Shéméber, roi de Tseboïm, et [contre] le roi de Béla, qui est Tsoar. ◊ 3 Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée. ◊ 4 Douze ans, ils avaient été asservis à Kedor-Laomer, mais, la treizième année, ils se révoltèrent. ◊ 5 Et la quatorzième année, Kedor-Laomer vint, et les rois qui étaient avec lui, et ils frappèrent les Rephaïm à Ashteroth-Karnaïm, et les Zuzim à Ham, et les Émim à Shavé-Kiriathaïm, ◊ 6 et les Horiens dans leur montagne de Séhir, jusqu’à El-Paran, qui est près du désert. ◊ 7 Et ils retournèrent, et vinrent à En-Mishpath, qui est Kadès, et ils frappèrent toute la contrée des Amalékites, et aussi les Amoréens qui habitaient à Hatsatson-Thamar. ◊ 8 Et le roi de Sodome, et le roi de Gomorrhe, et le roi d’Adma, et le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar, sortirent et se rangèrent en bataille contre eux dans la vallée de Siddim, ◊ 9 contre Kedor-Laomer, roi d’Élam, et Tidhal, roi des nations, et Amraphel, roi de Shinhar, et Arioc, roi d’Ellasar : quatre rois contre cinq. ◊ 10 Et la vallée de Siddim était pleine de puits de bitume ; et les rois de Sodome et de Gomorrhe s’enfuirent, et y tombèrent ; et ceux qui restèrent s’enfuirent dans la montagne. ◊ 11 Et ils prirent tous les biens de Sodome et de Gomorrhe, et tous leurs vivres, et ils s’en allèrent. ◊ 12 Ils prirent aussi Lot, fils du frère d’Abram, et son bien, et ils s’en allèrent ; car [Lot] habitait dans Sodome.
◊ 13 Et un homme qui était échappé, vint et le rapporta à Abram, l’Hébreu, qui demeurait auprès des chênes de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eshcol et frère d’Aner : ceux-ci étaient alliés d’Abram. ◊ 14 Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit [hommes], nés dans sa maison, et poursuivit [les rois] jusqu’à Dan ; ◊ 15 et il divisa [sa troupe, et se jeta] sur eux de nuit, lui et ses serviteurs, et il les frappa, et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Damas. ◊ 16 Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple. ◊ 17 Et comme il s’en revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, qui est la vallée du roi. ◊ 18 Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du *Dieu Très-haut) ; ◊ 19 et il le bénit, et dit : Béni soit Abram de par le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre ! ◊ 20 Et béni soit le *Dieu Très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et [Abram] lui donna la dîme de tout. ◊ 21 Et le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi. ◊ 22 Et Abram dit au roi de Sodome : J’ai levé ma main vers l’Éternel, le *Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre : ◊ 23 si, depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit,… afin que tu ne dises pas : Moi, j’ai enrichi Abram !… ◊ 24 sauf seulement ce qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui sont allés avec moi, Aner, Eshcol et Mamré : eux, ils prendront leur part.
Genèse
15 ◊ 1 * Après ces choses, la parole de l’Éternel fut [adressée] à Abram dans une vision, disant : Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense. ◊ 2 Et Abram dit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. ◊ 3 Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité ; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier. ◊ 4 Et voici, la parole de l’Éternel [vint] à lui, disant : Celui-ci ne sera pas ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier. ◊ 5 Et il le fit sortir dehors, et dit : Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence. ◊ 6 Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. ◊ 7 Et il lui dit : Moi, je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder. ◊ 8 Et il dit : Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? ◊ 9 Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon. ◊ 10 Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l’une vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. ◊ 11 Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes ; et Abram les écarta. ◊ 12 Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. ◊ 13 Et [l’Éternel] dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. ◊ 14 Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. ◊ 15 Et toi, tu t’en iras vers tes pères en paix ; tu seras enterré en bonne vieillesse. ◊ 16 Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble. ◊ 17 Et il arriva que le soleil s’étant couché, il y eut une obscurité épaisse ; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux. ◊ 18 En ce jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate : ◊ 19 le Kénien, et le Kenizien, et le Kadmonien, ◊ 20 et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm, ◊ 21 et l’Amoréen, et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien.
1 Corinthiens
10 ◊ 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, ◊ 2 et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ◊ 3 et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, ◊ 4 et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. ◊ 5 Mais Dieu n’a point pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. ◊ 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. ◊ 7 Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d’eux, ainsi qu’il est écrit : « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer ». ◊ 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d’eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. ◊ 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté et ont péri par les serpents. ◊ 10 Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. ◊ 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. ◊ 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. ◊ 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
◊ 14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ◊ 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. ◊ 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? ◊ 17 Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. ◊ 18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? ◊ 19 Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? ◊ 20 [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ◊ 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. ◊ 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
◊ 23 Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. ◊ 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. ◊ 25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : ◊ 26 « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». ◊ 27 Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. ◊ 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. ◊ 29 Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? ◊ 30 Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? ◊ 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ◊ 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; ◊ 33 comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
Genèse
16 ◊ 1 Et Saraï, femme d’Abram, ne lui donnait pas d’enfant ; et elle avait une servante égyptienne, et son nom était Agar. ◊ 2 Et Saraï dit à Abram : Tu vois que l’Éternel m’a empêchée d’avoir des enfants ; va, je te prie, vers ma servante ; peut-être me bâtirai-je [une maison] par elle. Et Abram écouta la voix de Saraï. ◊ 3 Et Saraï, femme d’Abram, prit Agar, l’Égyptienne, sa servante, après qu’Abram eut demeuré dix ans au pays de Canaan, et la donna à Abram, son mari, pour femme.
◊ 4 Et il vint vers Agar, et elle conçut ; et elle vit qu’elle avait conçu, et sa maîtresse fut méprisée à ses yeux. ◊ 5 Et Saraï dit à Abram : Le tort qui m’est fait est sur toi : moi, je t’ai donné ma servante dans ton sein ; et elle voit qu’elle a conçu, et je suis méprisée à ses yeux. L’Éternel jugera entre moi et toi ! ◊ 6 Et Abram dit à Saraï : Voici, ta servante est entre tes mains, fais-lui comme il sera bon à tes yeux. Et Saraï la maltraita, et elle s’enfuit de devant elle.
◊ 7 Mais l’Ange de l’Éternel la trouva près d’une fontaine d’eau dans le désert, près de la fontaine qui est sur le chemin de Shur. ◊ 8 Et il dit : Agar, servante de Saraï, d’où viens-tu, et où vas-tu ? Et elle dit : Je m’enfuis de devant Saraï, ma maîtresse. ◊ 9 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Retourne vers ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. ◊ 10 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Je multiplierai beaucoup ta semence, et elle ne pourra se nombrer à cause de sa multitude. ◊ 11 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Ismaël, car l’Éternel a entendu ton affliction. ◊ 12 Et lui, sera un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera à la vue de tous ses frères. ◊ 13 Et elle appela le nom de l’Éternel qui lui avait parlé : Tu es le *Dieu qui te révèles ; car elle dit : N’ai-je pas aussi vu ici, après qu’il s’est révélé ? ◊ 14 C’est pourquoi on a appelé le puits : Beër-Lakhaï-roï ; voici, il est entre Kadès et Béred.
◊ 15 Et Agar enfanta un fils à Abram ; et Abram appela le nom de son fils, qu’Agar enfanta, Ismaël. ◊ 16 Et Abram était âgé de quatre-vingt-six ans lorsque Agar enfanta Ismaël à Abram.
Hébreux
4 ◊ 1 — Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; ◊ 2 car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. ◊ 3 Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. ◊ 4 Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; ◊ 5 et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » ◊ 6 Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, ◊ 7 encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » ◊ 8 Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. ◊ 9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ◊ 10 Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. ◊ 11 Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance. ◊ 12 Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. ◊ 13 Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.
◊ 14 Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; ◊ 15 car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. ◊ 16 Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.
Hébreux
1 ◊ 1 Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, ◊ 2 à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, ◊ 3 qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; ◊ 4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. ◊ 5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? ◊ 6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». ◊ 7 Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». ◊ 8 Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; ◊ 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». ◊ 10 Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : ◊ 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, ◊ 12 et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». ◊ 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? ◊ 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
1 Corinthiens
13 ◊ 1 Si je parle dans les langues des hommes et des anges, mais que je n’aie pas l’amour, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante. ◊ 2 Et si j’ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères et toute connaissance, et que j’aie toute la foi de manière à transporter des montagnes, mais que je n’aie pas l’amour, je ne suis rien. ◊ 3 Et quand je distribuerais en aliments tous mes biens, et que je livrerais mon corps afin que je fusse brûlé, mais que je n’aie pas l’amour, cela ne me profite de rien. ◊ 4 L’amour use de longanimité ; il est plein de bonté ; l’amour n’est pas envieux ; l’amour ne se vante pas ; il ne s’enfle pas d’orgueil ; ◊ 5 il n’agit pas avec inconvenance ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’irrite pas ; il n’impute pas le mal ; ◊ 6 il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité ; ◊ 7 il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. ◊ 8 L’amour ne périt jamais. Or y a-t-il des prophéties ? elles auront leur fin. Y a-t-il des langues ? elles cesseront. Y a-t-il de la connaissance ? elle aura sa fin. ◊ 9 Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie ; ◊ 10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est en partie aura sa fin. ◊ 11 Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; quand je suis devenu homme, j’en ai fini avec ce qui était de l’enfant. ◊ 12 Car nous voyons maintenant au travers d’un verre, obscurément, mais alors face à face ; maintenant je connais en partie, mais alors je connaîtrai à fond comme aussi j’ai été connu. ◊ 13 Or maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour.
Genèse
17 ◊ 1 * Et Abram était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans ; et l’Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le *Dieu Tout-puissant ; marche devant ma face, et sois parfait ; ◊ 2 et je mettrai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai extrêmement. ◊ 3 Et Abram tomba sur sa face, et Dieu parla avec lui, disant : ◊ 4 Quant à moi, voici, mon alliance est avec toi, et tu seras père d’une multitude de nations ; ◊ 5 et ton nom ne sera plus appelé Abram, mais ton nom sera Abraham, car je t’ai établi père d’une multitude de nations. ◊ 6 Et je te ferai fructifier extrêmement, et je te ferai devenir des nations ; et des rois sortiront de toi. ◊ 7 Et j’établirai mon alliance entre moi et toi et ta semence après toi, en leurs générations, pour être une alliance perpétuelle, afin que je sois ton Dieu, à toi et à ta semence après toi. ◊ 8 Et je te donne, et à ta semence après toi, le pays de ton séjournement, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle ; et je serai leur Dieu. ◊ 9 Et Dieu dit à Abraham : Et toi, tu garderas mon alliance, toi et ta semence après toi, en leurs générations. ◊ 10 C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous et ta semence après toi : que tout mâle d’entre vous soit circoncis. ◊ 11 Et vous circoncirez la chair de votre prépuce, et ce sera un signe d’alliance entre moi et vous. ◊ 12 Et tout mâle de huit jours, en vos générations, sera circoncis parmi vous, celui qui est né dans la maison, et celui qui est acheté à prix d’argent, tout fils d’étranger qui n’est point de ta semence. ◊ 13 On ne manquera point de circoncire celui qui est né dans ta maison et celui qui est acheté de ton argent ; et mon alliance sera en votre chair comme alliance perpétuelle. ◊ 14 Et le mâle incirconcis, qui n’aura point été circoncis en la chair de son prépuce, cette âme sera retranchée de ses peuples : il a violé mon alliance.
◊ 15 Et Dieu dit à Abraham : Quant à Saraï, ta femme, tu n’appelleras plus son nom Saraï ; mais Sara sera son nom. ◊ 16 Et je la bénirai, et même je te donnerai d’elle un fils ; et je la bénirai, et elle deviendra des nations ; des rois de peuples sortiront d’elle. ◊ 17 Et Abraham tomba sur sa face, et il rit et dit en son cœur : Naîtrait-il [un fils] à un homme âgé de cent ans ? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle ? ◊ 18 Et Abraham dit à Dieu : Oh, qu’Ismaël vive devant toi ! ◊ 19 Et Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils ; et tu appelleras son nom Isaac ; et j’établirai mon alliance avec lui, comme alliance perpétuelle, pour sa semence après lui. ◊ 20 Et, à l’égard d’Ismaël, je t’ai exaucé : voici, je l’ai béni, et je le ferai fructifier et multiplier extrêmement ; il engendrera douze chefs, et je le ferai devenir une grande nation. ◊ 21 Mais mon alliance, je l’établirai avec Isaac, que Sara t’enfantera en cette saison, l’année qui vient. ◊ 22 Et ayant achevé de parler avec lui, Dieu monta d’auprès d’Abraham.
◊ 23 Et Abraham prit Ismaël, son fils, et tous ceux qui étaient nés dans sa maison, et tous ceux qui avaient été achetés de son argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d’Abraham, et il circoncit la chair de leur prépuce en ce même jour-là, comme Dieu lui avait dit. ◊ 24 Et Abraham était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans lorsqu’il fut circoncis en la chair de son prépuce ; ◊ 25 et Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu’il fut circoncis en la chair de son prépuce. ◊ 26 En ce même jour-là Abraham fut circoncis, et Ismaël son fils, ◊ 27 et tous les hommes de sa maison, ceux qui étaient nés dans la maison, et ceux qui avaient été achetés à prix d’argent d’entre les fils de l’étranger, furent circoncis avec lui.
Genèse
18 ◊ 1 * Et l’Éternel lui apparut auprès des chênes de Mamré ; et il était assis à l’entrée de la tente, pendant la chaleur du jour. ◊ 2 Et il leva les yeux et regarda ; et voici, trois hommes se tenaient près de lui ; et quand il les vit, il courut de l’entrée de la tente à leur rencontre, et se prosterna en terre ; ◊ 3 et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point outre, je te prie, d’auprès de ton serviteur. ◊ 4 Qu’on prenne, je te prie, un peu d’eau, et vous laverez vos pieds, et vous vous reposerez sous l’arbre ; ◊ 5 et je prendrai un morceau de pain, et vous réconforterez votre cœur, après quoi vous passerez outre ; car c’est pour cela que vous avez passé près de votre serviteur. Et ils dirent : Fais ainsi, comme tu l’as dit.
◊ 6 Et Abraham alla en hâte dans la tente vers Sara, et dit : Prends vite trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. ◊ 7 Et Abraham courut au troupeau, et prit un veau tendre et bon, et le donna à un jeune homme qui se hâta de l’apprêter. ◊ 8 Et il prit de la crème et du lait, et le veau qu’il avait apprêté, et le mit devant eux, et il se tint auprès d’eux sous l’arbre, et ils mangèrent.
◊ 9 Et ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Et il dit : Voici, dans la tente. ◊ 10 Et il dit : Je reviendrai certainement vers toi quand [son] terme sera là, et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Et Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. ◊ 11 Or Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge ; Sara avait cessé d’avoir ce qu’ont les femmes. ◊ 12 Et Sara rit en elle-même, disant : Étant vieille, aurai-je du plaisir ?… mon seigneur aussi est âgé. ◊ 13 Et l’Éternel dit à Abraham : Pourquoi Sara a-t-elle ri, disant : Est-ce que vraiment j’aurai un enfant, moi qui suis vieille ? ◊ 14 Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, quand [son] terme sera là, et Sara aura un fils. ◊ 15 Et Sara [le] nia, disant : Je n’ai pas ri ; car elle eut peur. Et il dit : Non, car tu as ri.
◊ 16 Et les hommes se levèrent de là, et regardèrent du côté de Sodome ; et Abraham allait avec eux pour leur faire la conduite. ◊ 17 Et l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire, ◊ 18 puisque Abraham doit certainement devenir une nation grande et forte, et qu’en lui seront bénies toutes les nations de la terre ? ◊ 19 Car je le connais, [et je sais] qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit, afin que l’Éternel fasse venir sur Abraham ce qu’il a dit à son égard. ◊ 20 Et l’Éternel dit : Parce que le cri de Sodome et de Gomorrhe est grand, et que leur péché est très aggravé, ◊ 21 eh bien, je descendrai, et je verrai s’ils ont fait entièrement selon le cri qui en est venu jusqu’à moi ; et sinon, je le saurai.
◊ 22 Et les hommes se détournèrent de là, et ils allaient vers Sodome ; et Abraham se tenait encore devant l’Éternel. ◊ 23 Et Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu périr le juste avec le méchant ? ◊ 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville ; [la] détruiras-tu, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui seront en elle ? ◊ 25 Loin de toi d’agir de cette manière, de faire mourir le juste avec le méchant, et qu’il en soit du juste comme du méchant ! Loin de toi ! Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? ◊ 26 Et l’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes, au-dedans de la ville, je pardonnerai à tout le lieu à cause d’eux. ◊ 27 Et Abraham répondit et dit : Voici, je te prie, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. ◊ 28 Peut-être en manquera-t-il cinq, des cinquante justes ; détruiras-tu pour cinq toute la ville ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, si j’y en trouve quarante-cinq. ◊ 29 Et il continua encore de lui parler, et dit : Peut-être s’y en trouvera-t-il quarante ? Et il dit : Je ne le ferai pas, à cause des quarante. ◊ 30 Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai : Peut-être s’y en trouvera-t-il trente ? Et il dit : Je ne le ferai pas, si j’y en trouve trente. ◊ 31 Et il dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur : Peut-être s’y en trouvera-t-il vingt ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des vingt. ◊ 32 Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai encore une seule fois : Peut-être s’y en trouvera-t-il dix ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des dix. ◊ 33 Et l’Éternel s’en alla quand il eut achevé de parler à Abraham ; et Abraham s’en retourna en son lieu.
Hébreux
2 ◊ 1 C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions. ◊ 2 Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, ◊ 3 comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, ◊ 4 Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?
◊ 5 Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ; ◊ 6 mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? ◊ 7 Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; ◊ 8 tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; ◊ 9 mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. ◊ 10 Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. ◊ 11 Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, ◊ 12 disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges ». ◊ 13 Et encore : « Moi, je me confierai en lui ». Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés ». ◊ 14 Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; ◊ 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. ◊ 16 Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend la semence d’Abraham. ◊ 17 C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. ◊ 18 Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.
Hébreux
7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Hébreux
6 ◊ 1 C’est pourquoi, laissant la parole du commencement du Christ, avançons vers l’état d’hommes faits, ne posant pas de nouveau [le] fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu, ◊ 2 de la doctrine des ablutions et de l’imposition des mains, et de la résurrection des morts et du jugement éternel. ◊ 3 Et c’est ce que nous ferons, si Dieu le permet. ◊ 4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté du don céleste, et qui sont devenus participants de l’Esprit Saint, ◊ 5 et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les miracles du siècle à venir, ◊ 6 et qui sont tombés, soient renouvelés encore à la repentance, crucifiant pour eux-mêmes le Fils de Dieu et l’exposant à l’opprobre. ◊ 7 Car la terre qui boit la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit des herbes utiles pour ceux pour qui elle est aussi labourée, reçoit de Dieu de la bénédiction ; ◊ 8 mais si elle porte des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de la malédiction, et sa fin est d’être brûlée. ◊ 9 Mais nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut, quoique nous parlions ainsi. ◊ 10 Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant [encore]. ◊ 11 Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence pour la pleine assurance de l’espérance jusqu’au bout ; ◊ 12 afin que vous ne deveniez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patience, héritent ce qui avait été promis. ◊ 13 Car lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, puisqu’il n’avait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-même, ◊ 14 disant : « Certes, en bénissant je te bénirai, et en multipliant je te multiplierai ». ◊ 15 Et ainsi Abraham, ayant eu patience, obtint ce qui avait été promis. ◊ 16 Car les hommes jurent par quelqu’un qui est plus grand qu’eux, et le serment est pour eux un terme à toute dispute, pour rendre ferme [ce qui est convenu]. ◊ 17 Et Dieu, voulant en cela montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, est intervenu par un serment, ◊ 18 afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il était impossible que Dieu mentît, nous ayons une ferme consolation, nous qui nous sommes enfuis pour saisir l’espérance proposée, ◊ 19 laquelle nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui entre jusqu’au-dedans du voile ◊ 20 où Jésus est entré comme précurseur pour nous, étant devenu souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec.
Genèse
50 ◊ 1 * Et Joseph se jeta sur le visage de son père, et pleura sur lui, et le baisa. ◊ 2 Et Joseph commanda à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père ; et les médecins embaumèrent Israël. ◊ 3 Et quarante jours s’accomplirent pour lui ; car ainsi s’accomplissaient les jours de l’embaumement. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours. ◊ 4 Et les jours où on le pleura étant passés, Joseph parla à la maison du Pharaon, disant : Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez, je vous prie, aux oreilles du Pharaon, disant : ◊ 5 Mon père m’a fait jurer, disant : Voici, je meurs ; dans le sépulcre que je me suis taillé dans le pays de Canaan, là tu m’enterreras. Et maintenant, permets que je monte, et que j’enterre mon père ; et je reviendrai. ◊ 6 Et le Pharaon dit : Monte, et enterre ton père, comme il t’a fait jurer. ◊ 7 Et Joseph monta pour enterrer son père ; et tous les serviteurs du Pharaon, les anciens de sa maison, et tous les anciens du pays d’Égypte, montèrent avec lui, ◊ 8 et toute la maison de Joseph, et ses frères, et la maison de son père ; seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur menu et leur gros bétail dans le pays de Goshen. ◊ 9 Et avec lui montèrent aussi des chariots et des cavaliers ; et il y eut un très gros camp. ◊ 10 Et ils vinrent à l’aire d’Atad, qui est au-delà du Jourdain, et ils s’y lamentèrent de grandes et profondes lamentations ; et [Joseph] fit à son père un deuil de sept jours. ◊ 11 Et les habitants du pays, les Cananéens, virent le deuil dans l’aire d’Atad, et ils dirent : C’est ici un grand deuil pour les Égyptiens. C’est pourquoi on appela son nom Abel-Mitsraïm, — qui est au-delà du Jourdain. ◊ 12 Et les fils de Jacob firent pour lui comme il leur avait commandé ; ◊ 13 et ses fils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu’Abraham avait achetée d’Éphron, le Héthien, avec le champ, en face de Mamré, pour la posséder comme sépulcre.
◊ 14 Et Joseph, après qu’il eut enterré son père, retourna en Égypte, lui et ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.
◊ 15 Et les frères de Joseph virent que leur père était mort, et ils dirent : Peut-être Joseph nous haïra-t-il, et ne manquera-t-il pas de nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. ◊ 16 Et ils mandèrent à Joseph, disant : Ton père a commandé avant sa mort, disant : ◊ 17 Vous direz ainsi à Joseph : Pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché ; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent. ◊ 18 Et ses frères aussi allèrent, et tombèrent [sur leurs faces] devant lui, et dirent : Nous voici, nous sommes tes serviteurs. ◊ 19 Et Joseph leur dit : Ne craignez point ; car suis-je à la place de Dieu ? ◊ 20 Vous, vous aviez pensé du mal contre moi : Dieu l’a pensé en bien, pour faire comme il en est aujourd’hui, afin de conserver la vie à un grand peuple. ◊ 21 Et maintenant, ne craignez point ; moi je vous entretiendrai, vous et vos petits enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur.
◊ 22 Et Joseph habita en Égypte, lui et la maison de son père ; et Joseph vécut cent dix ans. ◊ 23 Et Joseph vit les fils d’Éphraïm de la troisième [génération] ; les fils aussi de Makir, fils de Manassé, naquirent sur les genoux de Joseph. ◊ 24 Et Joseph dit à ses frères : Je meurs, et Dieu vous visitera certainement, et vous fera monter de ce pays-ci dans le pays qu’il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob. ◊ 25 Et Joseph fit jurer les fils d’Israël, disant : Certainement Dieu vous visitera, et vous ferez monter d’ici mes os. ◊ 26 Et Joseph mourut, âgé de cent dix ans ; et on l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.
2 Pierre
2 ◊ 1 Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction ; ◊ 2 et plusieurs suivront leurs excès : et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée ; ◊ 3 et, par cupidité, ils feront trafic de vous avec des paroles artificieuses ; mais leur jugement, dès longtemps, ne demeure pas oisif, et leur destruction ne sommeille pas. ◊ 4 Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement ; ◊ 5 — et s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, faisant venir [le] déluge sur un monde d’impies ; ◊ 6 — et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées par une totale subversion, les établissant pour être un exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété ; ◊ 7 et s’il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, ◊ 8 (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques,) ◊ 9 — le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, pour être punis, ◊ 10 mais spécialement ceux qui suivent la chair dans la convoitise de l’impureté et qui méprisent la domination. Gens audacieux, adonnés à leur sens, ils ne tremblent pas en injuriant les dignités, ◊ 11 tandis que les anges, plus grands en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le *Seigneur. ◊ 12 Mais ceux-ci, comme des bêtes sans raison, [purement] animales, nées pour être prises et détruites, parlant injurieusement dans les choses qu’ils ignorent, périront aussi dans leur propre corruption, ◊ 13 recevant la récompense de l’iniquité, estimant plaisir les voluptés d’un jour ; — des taches et des souillures, s’abandonnant aux délices de leurs propres tromperies tout en faisant des festins avec vous ; ◊ 14 ayant les yeux pleins d’adultère et ne cessant jamais de pécher ; amorçant les âmes mal affermies, ayant le cœur exercé à la cupidité, enfants de malédiction. ◊ 15 Ayant laissé le droit chemin, ils se sont égarés, ayant suivi le chemin de Balaam, [fils] de Bosor, qui aima le salaire d’iniquité ; ◊ 16 mais il fut repris de sa propre désobéissance : une bête de somme muette, parlant d’une voix d’homme, réprima la folie du prophète. ◊ 17 Ce sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par la tempête, [des gens] à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours ; ◊ 18 car, en prononçant d’orgueilleux discours de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par leurs impudicités, ceux qui avaient depuis peu échappé à ceux qui vivent dans l’erreur ; ◊ 19 — leur promettant la liberté, eux qui sont esclaves de la corruption ; car on est esclave de celui par qui on est vaincu. ◊ 20 Car, si, après avoir échappé aux souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, étant de nouveau enlacés, ils sont vaincus par elles, leur dernière condition est pire que la première ; ◊ 21 car il leur eût mieux valu n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné ; ◊ 22 mais ce que dit le proverbe véritable leur est arrivé : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la truie lavée, à se vautrer au bourbier.
Genèse
10 ◊ 1 * Et ce sont ici les générations des fils de Noé : Sem, Cham, et Japheth ; il leur naquit des fils après le déluge.
◊ 2 Les fils de Japheth : Gomer, et Magog, et Madaï, et Javan, et Tubal, et Méshec, et Tiras. ◊ 3 — Et les fils de Gomer : Ashkenaz, et Riphath, et Togarma. ◊ 4 — Et les fils de Javan : Élisha, et Tarsis, Kittim, et Dodanim. ◊ 5 — De ceux-là est venue la répartition des îles des nations selon leurs pays, chacune selon sa langue, selon leurs familles, dans leurs nations.
◊ 6 Et les fils de Cham : Cush, et Mitsraïm, et Puth, et Canaan. ◊ 7 — Et les fils de Cush : Seba, et Havila, et Sabta, et Rahma, et Sabteca. Et les fils de Rahma : Sheba et Dedan. ◊ 8 Et Cush engendra Nimrod : lui, commença à être puissant sur la terre ; ◊ 9 il fut un puissant chasseur devant l’Éternel ; c’est pourquoi on dit : Comme Nimrod, puissant chasseur devant l’Éternel. ◊ 10 Et le commencement de son royaume fut Babel, et Érec, et Accad, et Calné, au pays de Shinhar. ◊ 11 De ce pays-là sortit Assur, et il bâtit Ninive, et Rehoboth-Ir, et Calakh, ◊ 12 et Résen entre Ninive et Calakh : c’est la grande ville. ◊ 13 — Et Mitsraïm engendra les Ludim, et les Anamim, et les Lehabim, et les Naphtukhim, ◊ 14 et les Pathrusim, et les Caslukhim (d’où sortirent les Philistins), et les Caphtorim. ◊ 15 — Et Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth, ◊ 16 et le Jébusien, et l’Amoréen, et le Guirgasien, ◊ 17 et le Hévien, et l’Arkien, et le Sinien, ◊ 18 et l’Arvadien, et le Tsemarien, et le Hamathien. Et ensuite les familles des Cananéens se dispersèrent. ◊ 19 Et les limites des Cananéens furent depuis Sidon, quand tu viens vers Guérar, jusqu’à Gaza ; quand tu viens vers Sodome et Gomorrhe et Adma et Tseboïm, jusqu’à Lésha. ◊ 20 — Ce sont là les fils de Cham, selon leurs familles, selon leurs langues, dans leurs pays, dans leurs nations.
◊ 21 Et à Sem, père de tous les fils d’Héber, [et] frère de Japheth, l’aîné, à lui aussi il naquit [des fils]. ◊ 22 Les fils de Sem : Élam, et Assur, et Arpacshad, et Lud, et Aram. ◊ 23 — Et les fils d’Aram : Uts, et Hul, et Guéther, et Mash. ◊ 24 — Et Arpacshad engendra Shélakh, et Shélakh engendra Héber. ◊ 25 Et il naquit à Héber deux fils : le nom de l’un fut Péleg, car en ses jours la terre fut partagée ; et le nom de son frère fut Joktan. ◊ 26 Et Joktan engendra Almodad, et Shéleph, et Hatsarmaveth, et Jérakh, ◊ 27 et Hadoram, et Uzal, et Dikla, ◊ 28 et Obal, et Abimaël, et Sheba, ◊ 29 et Ophir, et Havila, et Jobab. Tous ceux-là étaient fils de Joktan. ◊ 30 Et leur demeure était depuis Mésha, quand tu viens vers Sephar, montagne de l’orient. ◊ 31 — Ce sont là les fils de Sem selon leurs familles, selon leurs langues, dans leurs pays, selon leurs nations.
◊ 32 Ce sont là les familles des fils de Noé, selon leurs générations, dans leurs nations ; et c’est d’eux qu’est venue la répartition des nations sur la terre après le déluge.
11 ◊ 1 Et toute la terre avait une seule langue et les mêmes paroles. ◊ 2 Et il arriva que lorsqu’ils partirent de l’orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinhar ; et ils y habitèrent. ◊ 3 Et ils se dirent l’un à l’autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et ils avaient la brique pour pierre, et ils avaient le bitume pour mortier. ◊ 4 Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet [atteigne] jusqu’aux cieux ; et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. ◊ 5 Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. ◊ 6 Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils n’ont, eux tous, qu’un seul langage, et ils ont commencé à faire ceci ; et maintenant ils ne seront empêchés en rien de ce qu’ils pensent faire. ◊ 7 Allons, descendons, et confondons là leur langage, afin qu’ils n’entendent pas le langage l’un de l’autre. ◊ 8 Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. ◊ 9 C’est pourquoi on appela son nom Babel, car là l’Éternel confondit le langage de toute la terre ; et de là l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.
◊ 10 * Ce sont ici les générations de Sem : Sem était âgé de cent ans, et il engendra Arpacshad, deux ans après le déluge. ◊ 11 Et Sem, après qu’il eut engendré Arpacshad, vécut cinq cents ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 12 Et Arpacshad vécut trente-cinq ans, et engendra Shélakh. ◊ 13 Et Arpacshad, après qu’il eut engendré Shélakh, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 14 Et Shélakh vécut trente ans, et engendra Héber. ◊ 15 Et Shélakh, après qu’il eut engendré Héber, vécut quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 16 Et Héber vécut trente-quatre ans, et engendra Péleg. ◊ 17 Et Héber, après qu’il eut engendré Péleg, vécut quatre cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 18 Et Péleg vécut trente ans, et engendra Rehu. ◊ 19 Et Péleg, après qu’il eut engendré Rehu, vécut deux cent neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 20 Et Rehu vécut trente-deux ans, et engendra Serug. ◊ 21 Et Rehu, après qu’il eut engendré Serug, vécut deux cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 22 Et Serug vécut trente ans, et engendra Nakhor. ◊ 23 Et Serug, après qu’il eut engendré Nakhor, vécut deux cents ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 24 Et Nakhor vécut vingt-neuf ans, et engendra Térakh. ◊ 25 Et Nakhor, après qu’il eut engendré Térakh, vécut cent dix-neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
◊ 26 Et Térakh vécut soixante-dix ans, et engendra Abram, Nakhor, et Haran.
◊ 27 * Et ce sont ici les générations de Térakh : Térakh engendra Abram, Nakhor, et Haran. ◊ 28 Et Haran engendra Lot. Et Haran mourut en la présence de Térakh, son père, au pays de sa naissance, à Ur des Chaldéens. ◊ 29 — Et Abram et Nakhor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nakhor, Milca, fille de Haran, père de Milca et père de Jisca. ◊ 30 Et Saraï était stérile, elle n’avait pas d’enfants. ◊ 31 Et Térakh prit Abram son fils, et Lot, fils de Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils ; et ils sortirent ensemble d’Ur des Chaldéens pour aller au pays de Canaan ; et ils vinrent jusqu’à Charan, et habitèrent là. ◊ 32 Et les jours de Térakh furent deux cent cinq ans ; et Térakh mourut à Charan.
2 Pierre
3 ◊ 1 Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une et dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 2 afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres, ◊ 3 sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : ◊ 4 Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. ◊ 5 Car ils ignorent volontairement ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre [tirée] des eaux et subsistant au milieu des eaux, ◊ 6 par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau. ◊ 7 Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. ◊ 8 Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le *Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. ◊ 9 Le *Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. ◊ 10 Or le jour du *Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.
◊ 11 Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété, ◊ 12 attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. ◊ 13 Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. ◊ 14 C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ; ◊ 15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, ◊ 16 ainsi qu’[il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction.
◊ 17 Vous donc, bien-aimés, sachant [ces choses] à l’avance, prenez garde, de peur qu’étant entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; ◊ 18 mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité ! Amen.
Genèse
10 ◊ 1 * Et ce sont ici les générations des fils de Noé : Sem, Cham, et Japheth ; il leur naquit des fils après le déluge.
◊ 2 Les fils de Japheth : Gomer, et Magog, et Madaï, et Javan, et Tubal, et Méshec, et Tiras. ◊ 3 — Et les fils de Gomer : Ashkenaz, et Riphath, et Togarma. ◊ 4 — Et les fils de Javan : Élisha, et Tarsis, Kittim, et Dodanim. ◊ 5 — De ceux-là est venue la répartition des îles des nations selon leurs pays, chacune selon sa langue, selon leurs familles, dans leurs nations.
◊ 6 Et les fils de Cham : Cush, et Mitsraïm, et Puth, et Canaan. ◊ 7 — Et les fils de Cush : Seba, et Havila, et Sabta, et Rahma, et Sabteca. Et les fils de Rahma : Sheba et Dedan. ◊ 8 Et Cush engendra Nimrod : lui, commença à être puissant sur la terre ; ◊ 9 il fut un puissant chasseur devant l’Éternel ; c’est pourquoi on dit : Comme Nimrod, puissant chasseur devant l’Éternel. ◊ 10 Et le commencement de son royaume fut Babel, et Érec, et Accad, et Calné, au pays de Shinhar. ◊ 11 De ce pays-là sortit Assur, et il bâtit Ninive, et Rehoboth-Ir, et Calakh, ◊ 12 et Résen entre Ninive et Calakh : c’est la grande ville. ◊ 13 — Et Mitsraïm engendra les Ludim, et les Anamim, et les Lehabim, et les Naphtukhim, ◊ 14 et les Pathrusim, et les Caslukhim (d’où sortirent les Philistins), et les Caphtorim. ◊ 15 — Et Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth, ◊ 16 et le Jébusien, et l’Amoréen, et le Guirgasien, ◊ 17 et le Hévien, et l’Arkien, et le Sinien, ◊ 18 et l’Arvadien, et le Tsemarien, et le Hamathien. Et ensuite les familles des Cananéens se dispersèrent. ◊ 19 Et les limites des Cananéens furent depuis Sidon, quand tu viens vers Guérar, jusqu’à Gaza ; quand tu viens vers Sodome et Gomorrhe et Adma et Tseboïm, jusqu’à Lésha. ◊ 20 — Ce sont là les fils de Cham, selon leurs familles, selon leurs langues, dans leurs pays, dans leurs nations.
◊ 21 Et à Sem, père de tous les fils d’Héber, [et] frère de Japheth, l’aîné, à lui aussi il naquit [des fils]. ◊ 22 Les fils de Sem : Élam, et Assur, et Arpacshad, et Lud, et Aram. ◊ 23 — Et les fils d’Aram : Uts, et Hul, et Guéther, et Mash. ◊ 24 — Et Arpacshad engendra Shélakh, et Shélakh engendra Héber. ◊ 25 Et il naquit à Héber deux fils : le nom de l’un fut Péleg, car en ses jours la terre fut partagée ; et le nom de son frère fut Joktan. ◊ 26 Et Joktan engendra Almodad, et Shéleph, et Hatsarmaveth, et Jérakh, ◊ 27 et Hadoram, et Uzal, et Dikla, ◊ 28 et Obal, et Abimaël, et Sheba, ◊ 29 et Ophir, et Havila, et Jobab. Tous ceux-là étaient fils de Joktan. ◊ 30 Et leur demeure était depuis Mésha, quand tu viens vers Sephar, montagne de l’orient. ◊ 31 — Ce sont là les fils de Sem selon leurs familles, selon leurs langues, dans leurs pays, selon leurs nations.
◊ 32 Ce sont là les familles des fils de Noé, selon leurs générations, dans leurs nations ; et c’est d’eux qu’est venue la répartition des nations sur la terre après le déluge.
Actes
17 ◊ 1 Et ayant traversé Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était la synagogue des Juifs. ◊ 2 Et selon sa coutume, Paul entra vers eux, et, pendant trois sabbats, il discourut avec eux d’après les écritures, ◊ 3 expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’il ressuscitât d’entre les morts ; — et [disant], que celui-ci, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ. ◊ 4 Et quelques-uns d’entre eux furent persuadés et se joignirent à Paul et à Silas, et une grande multitude de Grecs qui servaient [Dieu], et des femmes de premier rang en assez grand nombre.
◊ 5 Mais les Juifs, pleins de jalousie, ayant pris quelques méchants hommes de la populace, et ayant fait un amas de peuple, troublèrent la ville, et ayant assailli la maison de Jason, ils cherchèrent Paul et Silas pour les amener au peuple. ◊ 6 Mais ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant : Ces gens qui ont bouleversé la terre habitée, sont aussi venus ici ; ◊ 7 et Jason les a reçus chez lui, et ils contreviennent tous aux ordonnances de César, disant qu’il y a un autre roi, Jésus. ◊ 8 Et la foule et les magistrats de la ville, qui entendaient ces choses, furent troublés. ◊ 9 Et après avoir reçu caution de Jason et des autres, ils les relâchèrent.
◊ 10 Et aussitôt les frères envoyèrent Paul et Silas, de nuit, à Bérée, lesquels étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. ◊ 11 Or ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique ; et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les écritures [pour voir] si les choses étaient ainsi. ◊ 12 Plusieurs donc d’entre eux crurent, et des femmes grecques de qualité et des hommes aussi, en assez grand nombre. ◊ 13 Mais quand les Juifs de Thessalonique surent que la parole de Dieu était aussi annoncée par Paul à Bérée, ils y vinrent aussi, agitant les foules. ◊ 14 Mais alors les frères renvoyèrent aussitôt Paul, comme pour aller à la mer ; mais Silas et Timothée demeurèrent encore là. ◊ 15 Et ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu’à Athènes ; et après avoir reçu pour Silas et pour Timothée l’ordre de le rejoindre au plus tôt, ils partirent.
◊ 16 Et comme Paul les attendait à Athènes, son esprit était excité au-dedans de lui, en voyant la ville remplie d’idoles. ◊ 17 Il discourait donc dans la synagogue avec les Juifs et avec ceux qui servaient [Dieu], et tous les jours sur la place publique avec ceux qui s’y rencontraient. ◊ 18 Et quelques-uns aussi des philosophes épicuriens et des philosophes stoïciens s’en prirent à lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? et d’autres : Il semble annoncer des divinités étrangères ; parce qu’il leur annonçait Jésus et la résurrection.
◊ 19 Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’Aréopage, disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine dont tu parles ? ◊ 20 car tu nous fais entendre certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que veulent dire ces choses. ◊ 21 Or tous les Athéniens et les étrangers séjournant [à Athènes], ne passaient leur temps à autre chose qu’à dire ou à ouïr quelque nouvelle.
◊ 22 Mais Paul, se tenant au milieu de l’Aréopage, dit : Hommes athéniens, je vois qu’en toutes choses vous êtes voués au culte des démons ; ◊ 23 car, en passant et en contemplant les objets de votre culte, j’ai trouvé aussi un autel sur lequel était inscrit : Au dieu inconnu ! Celui donc que vous honorez sans le connaître, c’est celui que moi je vous annonce. ◊ 24 Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits de main ; ◊ 25 et il n’est pas servi par des mains d’hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie et la respiration et toutes choses ; ◊ 26 et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé les temps ordonnés et les bornes de leur habitation, ◊ 27 pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils pourraient en quelque sorte le toucher en tâtonnant et le trouver, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous ; ◊ 28 car en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme aussi quelques-uns de vos poètes ont dit : « Car aussi nous sommes sa race ». ◊ 29 Étant donc la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre, à une œuvre sculptée de l’art et de l’imagination de l’homme. ◊ 30 Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; ◊ 31 parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné [à cela], de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts.
◊ 32 Mais quand ils ouïrent parler de la résurrection des morts, les uns s’en moquaient, et les autres disaient : Nous t’entendrons encore sur ce sujet. ◊ 33 Ainsi Paul sortit du milieu d’eux. ◊ 34 Mais quelques hommes se joignirent à lui et crurent, entre lesquels aussi était Denys, l’Aréopagite, et une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux.
Jérémie
34 ◊ 1 * * La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, lorsque Nebucadnetsar, roi de Babylone, et toute son armée, et tous les royaumes de la terre sur lesquels dominait sa main, et tous les peuples, combattaient contre Jérusalem et contre toutes ses villes, disant :
◊ 2 Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Va, et tu parleras à Sédécias, roi de Juda, et tu lui diras : Ainsi dit l’Éternel : Voici, je livre cette ville en la main du roi de Babylone, et il la brûlera par le feu ; ◊ 3 et toi, tu n’échapperas pas à sa main, car certainement tu seras pris, et tu seras livré en sa main, et tes yeux verront les yeux du roi de Babylone, et sa bouche parlera à ta bouche, et tu iras à Babylone. ◊ 4 Seulement, écoute la parole de l’Éternel, Sédécias, roi de Juda ! Ainsi dit l’Éternel sur toi : ◊ 5 Tu ne mourras pas par l’épée ; tu mourras en paix, et, comme on a brûlé [des aromates] pour tes pères, les rois précédents qui ont été avant toi, ainsi on en brûlera pour toi, et on se lamentera sur toi, [disant] : Hélas, seigneur ! Car j’ai dit cette parole, dit l’Éternel. ◊ 6 Et Jérémie le prophète dit à Sédécias, roi de Juda, toutes ces paroles, dans Jérusalem. ◊ 7 Et l’armée du roi de Babylone combattit contre Jérusalem, et contre toutes les villes de Juda qui restaient, contre Lakis et contre Azéka ; car c’étaient, d’entre les villes de Juda, les villes fortes qui restaient.
◊ 8 La parole qui vint à Jérémie de par l’Éternel, après que le roi Sédécias eut fait un pacte avec tout le peuple qui était à Jérusalem, pour leur proclamer la liberté : ◊ 9 pour que chacun renvoyât libre son serviteur, et chacun sa servante, hébreu ou hébreue, pour que personne ne fît plus servir son frère, un Juif. ◊ 10 Et tous les princes et tout le peuple qui étaient entrés dans ce pacte écoutèrent pour renvoyer libres chacun son serviteur et chacun sa servante, pour ne plus les obliger à servir : ils écoutèrent et les renvoyèrent. ◊ 11 Mais ensuite ils revinrent en arrière, et firent revenir les serviteurs et les servantes qu’ils avaient renvoyés libres, et les assujettirent pour être serviteurs et servantes.
◊ 12 Et la parole de l’Éternel vint à Jérémie de par l’Éternel, disant : ◊ 13 Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : J’ai fait une alliance avec vos pères, au jour où je les ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude, disant : ◊ 14 Au bout de sept ans vous renverrez chacun votre frère, l’hébreu qui se sera vendu à toi ; il te servira six ans, et tu le renverras libre de chez toi. Mais vos pères ne m’ont point écouté, et n’ont pas incliné leur oreille. ◊ 15 Et vous, vous en étiez revenus aujourd’hui, et vous aviez fait ce qui est droit à mes yeux, en proclamant la liberté chacun à son prochain, et vous aviez fait une alliance devant moi, dans la maison qui est appelée de mon nom ; ◊ 16 mais vous êtes revenus en arrière, et vous avez profané mon nom ; et vous avez fait revenir chacun son serviteur, et chacun sa servante, que vous aviez renvoyés libres [pour agir] à leur gré, et vous les avez assujettis pour vous être serviteurs et servantes. ◊ 17 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Vous ne m’avez point écouté pour proclamer la liberté chacun à son frère, et chacun à son prochain ; voici, je proclame, dit l’Éternel, la liberté contre vous à l’épée, à la peste, et à la famine ; et je vous livrerai pour être chassés çà et là par tous les royaumes de la terre. ◊ 18 Et je livrerai les hommes qui ont transgressé mon alliance, qui n’ont point accompli les paroles de l’alliance qu’ils avaient faite devant moi (le veau qu’ils ont coupé en deux et entre les pièces duquel ils ont passé), ◊ 19 les princes de Juda, et les princes de Jérusalem, les eunuques, et les sacrificateurs, et tout le peuple du pays, qui ont passé entre les pièces du veau ; ◊ 20 je les livrerai en la main de leurs ennemis, et en la main de ceux qui cherchent leur vie, et leurs cadavres seront en pâture aux oiseaux des cieux et aux bêtes de la terre. ◊ 21 Et je livrerai Sédécias, roi de Juda, et ses princes, en la main de leurs ennemis, et en la main de ceux qui cherchent leur vie, et en la main de l’armée du roi de Babylone, qui s’est retirée d’auprès de vous. ◊ 22 Voici, je commande, dit l’Éternel, et je les fais revenir contre cette ville ; et ils combattront contre elle, et la prendront, et la brûleront par le feu ; et des villes de Juda, j’en ferai une désolation, de sorte qu’il n’y aura pas d’habitant.
Jude
1 ◊ 1 Jude, esclave de Jésus Christ et frère de Jacques, aux appelés, bien-aimés en Dieu le Père, et conservés en Jésus Christ : ◊ 2 Que la miséricorde, et la paix, et l’amour vous soient multipliés !
◊ 3 Bien-aimés, quand j’usais de toute diligence pour vous écrire de notre commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints ; ◊ 4 car certains hommes se sont glissés [parmi les fidèles], inscrits jadis à l’avance pour ce jugement, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et seigneur, Jésus Christ.
◊ 5 Or je désire vous rappeler, à vous qui une fois saviez tout, que le Seigneur, ayant délivré le peuple du pays d’Égypte, a détruit ensuite ceux qui n’ont pas cru ; ◊ 6 — et qu’il a réservé dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure ; ◊ 7 comme Sodome et Gomorrhe, et les villes d’alentour, s’étant abandonnées à la fornication de la même manière que ceux-là, et étant allées après une autre chair, sont là comme exemple, subissant la peine d’un feu éternel. ◊ 8 De la même manière cependant, ces rêveurs aussi souillent la chair, et méprisent la domination, et injurient les dignités. ◊ 9 Mais Michel l’archange, quand, discutant avec le diable, il contestait touchant le corps de Moïse, n’osa pas proférer de jugement injurieux contre [lui] ; mais il dit : Que le *Seigneur te censure ! ◊ 10 Mais ceux-ci, ils injurient tout ce qu’ils ne connaissent pas, et se corrompent dans tout ce qu’ils comprennent naturellement comme des bêtes sans raison. ◊ 11 Malheur à eux, car ils ont marché dans le chemin de Caïn, et se sont abandonnés à l’erreur de Balaam pour une récompense, et ont péri dans la contradiction de Coré. ◊ 12 Ceux-ci, ils sont des taches dans vos agapes, faisant des festins avec vous sans crainte, se repaissant eux-mêmes : nuées sans eau, emportées par les vents ; arbres d’automne, sans fruit, deux fois morts, déracinés ; ◊ 13 vagues impétueuses de la mer, jetant l’écume de leurs infamies ; étoiles errantes, à qui l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours. ◊ 14 Or Énoch aussi, le septième depuis Adam, a prophétisé de ceux-ci, en disant : Voici, le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades, ◊ 15 pour exécuter le jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies d’entre eux de toutes leurs œuvres d’impiété qu’ils ont impiement commises et de toutes les [paroles] dures que les pécheurs impies ont proférées contre lui. ◊ 16 Ceux-ci, ils sont des murmurateurs, se plaignant de leur sort, marchant selon leurs propres convoitises (tandis que leur bouche prononce d’orgueilleux discours), et admirant les hommes en vue de [leur propre] profit.
◊ 17 Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles qui ont été dites auparavant par les apôtres de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 18 comment ils vous disaient que, à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises d’impiétés ; ◊ 19 ceux-ci sont ceux qui se séparent [eux-mêmes], des hommes naturels, n’ayant pas l’Esprit. ◊ 20 Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, ◊ 21 conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle ; ◊ 22 et les uns qui contestent, reprenez-les ; ◊ 23 les autres sauvez-les avec crainte, les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair.
◊ 24 Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, ◊ 25 — au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen.
Genèse
3 ◊ 1 * Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Dieu avait fait ; et il dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? ◊ 2 Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; ◊ 3 mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. ◊ 4 Et le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point certainement ; ◊ 5 car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ◊ 6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari [pour qu’il en mangeât] avec elle, et il en mangea. ◊ 7 Et les yeux de tous deux furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
◊ 8 Et ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. ◊ 9 Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? ◊ 10 Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. ◊ 11 Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a montré que tu étais nu ? As-tu mangé de l’arbre dont je t’ai commandé de ne pas manger ? ◊ 12 Et l’homme dit : La femme que tu [m’]as donnée [pour être] avec moi, — elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ◊ 13 Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Qu’est-ce que tu as fait ? Et la femme dit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ◊ 14 Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie ; ◊ 15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. ◊ 16 À la femme il dit : Je rendrai très grandes tes souffrances et ta grossesse ; en travail tu enfanteras des enfants, et ton désir sera [tourné] vers ton mari, et lui dominera sur toi. ◊ 17 Et à Adam il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : Tu n’en mangeras pas, — maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras [en travaillant] péniblement tous les jours de ta vie. ◊ 18 Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. ◊ 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
◊ 20 Et l’homme appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants.
◊ 21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit.
◊ 22 Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, — afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours… ! ◊ 23 Et l’Éternel Dieu le mit hors du jardin d’Éden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : ◊ 24 il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
4 ◊ 1 * Et l’homme connut Ève sa femme ; et elle conçut, et enfanta Caïn ; et elle dit : J’ai acquis un homme avec l’Éternel. ◊ 2 Et elle enfanta encore son frère, Abel. Et Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre.
◊ 3 Et il arriva, au bout de quelque temps, que Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Éternel. ◊ 4 Et Abel apporta, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Éternel eut égard à Abel et à son offrande ; ◊ 5 mais à Caïn et à son offrande, il n’eut pas égard. Et Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. ◊ 6 Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? ◊ 7 Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché est couché à la porte. Et son désir sera [tourné] vers toi, et toi tu domineras sur lui.
◊ 8 Et Caïn parla à Abel son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua. ◊ 9 Et l’Éternel dit à Caïn : Où est Abel, ton frère ? Et il dit : Je ne sais. Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? ◊ 10 Et il dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi. ◊ 11 Et maintenant, tu es maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. ◊ 12 Quand tu laboureras le sol, il ne te donnera plus sa force ; tu seras errant et vagabond sur la terre. ◊ 13 Et Caïn dit à l’Éternel : Mon châtiment est trop grand pour que j’en porte le poids. ◊ 14 Voici, tu m’as chassé aujourd’hui de dessus la face de la terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai errant et vagabond sur la terre ; et il arrivera que quiconque me trouvera me tuera. ◊ 15 Et l’Éternel lui dit : C’est pourquoi quiconque tuera Caïn sera puni sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le trouverait ne le tuât point. ◊ 16 Et Caïn sortit de devant l’Éternel ; et il habita dans le pays de Nod, à l’orient d’Éden.
◊ 17 Et Caïn connut sa femme, et elle conçut, et enfanta Hénoc ; et il bâtit une ville, et appela le nom de la ville d’après le nom de son fils Hénoc. ◊ 18 Et à Hénoc naquit Irad ; et Irad engendra Mehujaël ; et Mehujaël engendra Methushaël ; et Methushaël engendra Lémec. ◊ 19 Et Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de la seconde, Tsilla. ◊ 20 Et Ada enfanta Jabal : lui, fut père de ceux qui habitent sous des tentes et ont du bétail. ◊ 21 Et le nom de son frère fut Jubal : lui, fut père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte. ◊ 22 Et Tsilla, elle aussi, enfanta Tubal-Caïn, qui fut forgeur de tous les outils d’airain et de fer. Et la sœur de Tubal-Caïn fut Naama. ◊ 23 Et Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ; femmes de Lémec, prêtez l’oreille à ma parole : Je tuerai un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure ; ◊ 24 si Caïn est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois.
◊ 25 Et Adam connut encore sa femme ; et elle enfanta un fils, et appela son nom Seth ; car, [dit-elle], Dieu m’a assigné une autre semence au lieu d’Abel ; car Caïn l’a tué. ◊ 26 Et à Seth, à lui aussi, naquit un fils ; et il appela son nom Énosh. Alors on commença à invoquer le nom de l’Éternel.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Galates
3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
Ésaïe
6 ◊ 1 * L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. ◊ 2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes : de deux ils se couvraient la face, et de deux ils se couvraient les pieds, et de deux ils volaient. ◊ 3 Et l’un criait à l’autre, et disait : Saint, saint, saint, est l’Éternel des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire ! ◊ 4 Et les fondements des seuils étaient ébranlés à la voix de celui qui criait, et la maison était remplie de fumée. ◊ 5 Et je dis : Malheur à moi ! car je suis perdu ; car moi, je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures ; car mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées. ◊ 6 Et l’un des séraphins vola vers moi ; et il avait en sa main un charbon ardent qu’il avait pris de dessus l’autel avec des pincettes ; ◊ 7 et il en toucha ma bouche, et dit : Voici, ceci a touché tes lèvres ; et ton iniquité est ôtée, et propitiation est faite pour ton péché.
◊ 8 Et j’entendis la voix du Seigneur qui disait : Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? Et je dis : Me voici, envoie-moi. ◊ 9 — Et il dit : Va, et dis à ce peuple : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez pas, et en voyant vous verrez et vous ne connaîtrez pas. ◊ 10 Engraisse le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles pesantes, et bouche ses yeux, de peur qu’il ne voie des yeux, et n’entende de ses oreilles, et ne comprenne de son cœur, et ne se convertisse, et qu’il ne soit guéri. ◊ 11 — Et je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il dit : Jusqu’à ce que les villes soient dévastées, de sorte qu’il n’y ait pas d’habitants, et les maisons, de sorte qu’il n’y ait pas d’hommes, et que le sol soit réduit en entière désolation, ◊ 12 et que l’Éternel en ait éloigné les hommes, et que la solitude soit grande au milieu du pays. ◊ 13 Mais il y aura encore là un dixième ; et il reviendra et il sera brouté, comme le térébinthe et le chêne, dont le tronc [reste] quand ils sont abattus : la semence sainte en sera le tronc.
Galates
4 ◊ 1 Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; ◊ 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. ◊ 3 Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; ◊ 4 mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, ◊ 5 afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. ◊ 6 Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : ◊ 7 de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. ◊ 8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : ◊ 9 mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? ◊ 10 Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. ◊ 11 Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.
◊ 12 Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; ◊ 13 — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; ◊ 14 et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. ◊ 15 Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. ◊ 16 Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? ◊ 17 Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. ◊ 18 Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.
◊ 19 Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, ◊ 20 oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.
◊ 21 Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? ◊ 22 Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. ◊ 23 Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. ◊ 24 Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. ◊ 25 Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. ◊ 26 Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. ◊ 27 Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». ◊ 28 Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. ◊ 29 Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. ◊ 30 Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». ◊ 31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
Genèse
20 ◊ 1 * Et Abraham s’en alla de là au pays du midi, et habita entre Kadès et Shur, et séjourna à Guérar. ◊ 2 Et Abraham dit de Sara, sa femme : Elle est ma sœur. Et Abimélec, roi de Guérar, envoya et prit Sara. ◊ 3 Et Dieu vint vers Abimélec la nuit, dans un songe, et lui dit : Voici, tu es mort à cause de la femme que tu as prise, car elle est une femme mariée. ◊ 4 Or Abimélec ne s’était pas approché d’elle ; et il dit : Seigneur, feras-tu périr même une nation juste ? ◊ 5 Ne m’a-t-il pas dit : Elle est ma sœur ? Et elle-même m’a dit : Il est mon frère. J’ai fait cela dans l’intégrité de mon cœur et dans l’innocence de mes mains. ◊ 6 Et Dieu lui dit en songe : Moi aussi je sais que tu as fait cela dans l’intégrité de ton cœur, et aussi je t’ai retenu de pécher contre moi ; c’est pourquoi je n’ai pas permis que tu la touchasses. ◊ 7 Et maintenant, rends la femme de cet homme ; car il est prophète, et il priera pour toi, et tu vivras. Mais si tu ne la rends pas, sache que tu mourras certainement, toi et tout ce qui est à toi. ◊ 8 Et Abimélec se leva de bon matin, et appela tous ses serviteurs, et dit toutes ces paroles à leurs oreilles ; et ces hommes eurent une grande peur. ◊ 9 Et Abimélec appela Abraham, et lui dit : Que nous as-tu fait ? et en quoi ai-je péché contre toi, que tu aies fait venir sur moi et sur mon royaume un grand péché ? Tu as fait à mon égard des choses qui ne se doivent pas faire. ◊ 10 Et Abimélec dit à Abraham : Qu’as-tu vu pour avoir fait ainsi ? ◊ 11 Et Abraham dit : C’est parce que je disais : Assurément il n’y a point de crainte de Dieu en ce lieu, et ils me tueront à cause de ma femme. ◊ 12 Et aussi, à la vérité, elle est ma sœur, fille de mon père ; seulement elle n’est pas fille de ma mère, et elle est devenue ma femme. ◊ 13 Et il est arrivé, lorsque Dieu m’a fait errer loin de la maison de mon père, que je lui ai dit : Voici la grâce que tu me feras : Dans tous les lieux où nous arriverons, dis de moi : Il est mon frère.
◊ 14 Et Abimélec prit du menu bétail et du gros bétail, et des serviteurs et des servantes, et il les donna à Abraham, et lui rendit Sara, sa femme ; ◊ 15 et Abimélec dit : Voici, mon pays est devant toi ; habite où il te plaira. ◊ 16 Et à Sara il dit : Voici, j’ai donné mille [pièces] d’argent à ton frère ; voici, cela te sera une couverture des yeux pour tous ceux qui sont avec toi, et pour tous. Ainsi elle fut reprise. ◊ 17 Et Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, et sa femme et ses servantes, et elles eurent des enfants : ◊ 18 car l’Éternel avait entièrement fermé toute matrice de la maison d’Abimélec, à cause de Sara, femme d’Abraham.
21 ◊ 1 Et l’Éternel visita Sara comme il avait dit, et l’Éternel fit à Sara comme il en avait parlé. ◊ 2 Et Sara conçut, et enfanta à Abraham un fils dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. ◊ 3 Et Abraham appela le nom de son fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté, Isaac. ◊ 4 Et Abraham circoncit Isaac, son fils, à l’âge de huit jours, comme Dieu le lui avait commandé. ◊ 5 Et Abraham était âgé de cent ans lorsque Isaac, son fils, lui naquit. ◊ 6 Et Sara dit : Dieu m’a donné lieu de rire ; quiconque l’entendra rira avec moi. ◊ 7 Et elle dit : Qui eût dit à Abraham : Sara allaitera des fils ? Car je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse.
◊ 8 Et l’enfant grandit, et fut sevré ; et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. ◊ 9 Et Sara vit rire le fils d’Agar, l’Égyptienne, qu’elle avait enfanté à Abraham ; ◊ 10 et elle dit à Abraham : Chasse cette servante et son fils ; car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. ◊ 11 Et cela fut très mauvais aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. ◊ 12 Et Dieu dit à Abraham : Que cela ne soit pas mauvais à tes yeux à cause de l’enfant, et à cause de ta servante. Dans tout ce que Sara t’a dit, écoute sa voix ; car en Isaac te sera appelée [une] semence. ◊ 13 Et je ferai aussi devenir une nation le fils de la servante, car il est ta semence. ◊ 14 Et Abraham se leva de bon matin, et il prit du pain et une outre d’eau, et les donna à Agar, les mettant sur son épaule, et [il lui donna] l’enfant, et la renvoya. Et elle s’en alla, et erra dans le désert de Beër-Shéba. ◊ 15 Et l’eau de l’outre étant épuisée, elle jeta l’enfant sous un des arbrisseaux, ◊ 16 et s’en alla et s’assit vis-à-vis, à une portée d’arc ; car elle disait : Que je ne voie pas mourir l’enfant. Et elle s’assit vis-à-vis, et elle éleva sa voix et pleura. ◊ 17 Et Dieu entendit la voix de l’enfant, et l’Ange de Dieu appela des cieux Agar, et lui dit : Qu’as-tu, Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant, là où il est. ◊ 18 Lève-toi, relève l’enfant et prends-le de ta main ; car je le ferai devenir une grande nation. ◊ 19 Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau ; et elle alla et remplit d’eau l’outre, et fit boire l’enfant. ◊ 20 Et Dieu fut avec l’enfant, et il grandit, et habita dans le désert et devint tireur d’arc. ◊ 21 Et il habita dans le désert de Paran ; et sa mère lui prit une femme du pays d’Égypte.
◊ 22 Et il arriva, dans ce temps-là, qu’Abimélec, et Picol, chef de son armée, parlèrent à Abraham, disant : Dieu est avec toi en tout ce que tu fais. ◊ 23 Et maintenant, jure-moi ici, par Dieu, que tu n’agiras faussement ni envers moi, ni envers mes enfants, ni envers mes petits-enfants : selon la bonté dont j’ai usé envers toi, tu agiras envers moi et envers le pays dans lequel tu as séjourné. ◊ 24 Et Abraham dit : Je le jurerai. ◊ 25 Et Abraham reprit Abimélec à cause d’un puits d’eau dont les serviteurs d’Abimélec s’étaient emparés de force. ◊ 26 Et Abimélec dit : Je ne sais pas qui a fait cette chose-là, et aussi tu ne m’en as pas averti, et moi, je n’en ai entendu parler qu’aujourd’hui. ◊ 27 Et Abraham prit du menu et du gros bétail, et le donna à Abimélec, et ils firent alliance, eux deux. ◊ 28 Et Abraham mit à part sept jeunes brebis du troupeau ; ◊ 29 et Abimélec dit à Abraham : Qu’est-ce que ces sept jeunes brebis que tu as mises à part ? ◊ 30 Et il répondit : C’est que tu prendras de ma main ces sept jeunes brebis, pour me servir de témoignage que j’ai creusé ce puits. ◊ 31 C’est pourquoi on appela ce lieu-là Beër-Shéba, parce qu’ils y jurèrent, les deux. ◊ 32 Et ils firent alliance à Beër-Shéba. Et Abimélec se leva, et Picol, chef de son armée, et ils retournèrent au pays des Philistins. ◊ 33 Et [Abraham] planta un tamarisc à Beër-Shéba ; et là il invoqua le nom de l’Éternel, le *Dieu d’éternité. ◊ 34 Et Abraham séjourna longtemps dans le pays des Philistins.
Genèse
22 ◊ 1 * Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 2 Et [Dieu] dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai. ◊ 3 Et Abraham se leva de bon matin et bâta son âne et prit avec lui deux de ses jeunes hommes, et Isaac, son fils ; et il fendit le bois pour l’holocauste, et se leva, et s’en alla vers le lieu que Dieu lui avait dit.
◊ 4 Le troisième jour, Abraham leva ses yeux, et vit le lieu de loin. ◊ 5 Et Abraham dit à ses jeunes hommes : Restez ici, vous, avec l’âne ; et moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous. ◊ 6 Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils ; et il prit dans sa main le feu et le couteau ; et ils allaient les deux ensemble. ◊ 7 Et Isaac parla à Abraham, son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? ◊ 8 Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste. Et ils allaient les deux ensemble. ◊ 9 Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Et Abraham bâtit là l’autel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur l’autel, sur le bois. ◊ 10 Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. ◊ 11 Mais l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. ◊ 12 Et il dit : N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. ◊ 13 Et Abraham leva ses yeux, et vit, et voici, il y avait derrière [lui] un bélier retenu à un buisson par les cornes ; et Abraham alla et prit le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. ◊ 14 Et Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu.
◊ 15 Et l’Ange de l’Éternel cria des cieux à Abraham, une seconde fois, ◊ 16 et dit : J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce que tu as fait cette chose-là, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, ◊ 17 certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. ◊ 18 Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, parce que tu as écouté ma voix.
◊ 19 Et Abraham retourna vers ses jeunes hommes ; et ils se levèrent, et s’en allèrent ensemble à Beër-Shéba ; et Abraham habita à Beër-Shéba.
◊ 20 * Et il arriva, après ces choses, qu’on rapporta à Abraham en disant : Voici, Milca, elle aussi, a enfanté des enfants à Nakhor, ton frère : ◊ 21 Uts, son premier-né ; et Buz, son frère ; et Kemuel, père d’Aram ; ◊ 22 et Késed, et Hazo, et Pildash, et Jidlaph, et Bethuel. ◊ 23 Or Bethuel engendra Rebecca. Milca enfanta ces huit à Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 24 Et sa concubine, nommée Reüma, elle aussi enfanta Tébakh, et Gakham, et Thakhash, et Maaca.
Genèse
23 ◊ 1 * Et la vie de Sara fut de cent vingt-sept ans : [ce sont là] les années de la vie de Sara. ◊ 2 Et Sara mourut à Kiriath-Arba, qui est Hébron, dans le pays de Canaan ; et Abraham vint pour mener deuil sur Sara, et pour la pleurer.
◊ 3 Et Abraham se leva de devant son mort ; et il parla aux fils de Heth, disant : ◊ 4 Je suis étranger, habitant parmi vous ; donnez-moi la possession d’un sépulcre parmi vous, et j’enterrerai mon mort de devant moi. ◊ 5 Et les fils de Heth répondirent à Abraham, lui disant : ◊ 6 Écoute-nous, mon seigneur : Tu es un prince de Dieu au milieu de nous ; enterre ton mort dans le meilleur de nos sépulcres ; aucun de nous ne te refusera son sépulcre pour y enterrer ton mort. ◊ 7 Et Abraham se leva, et se prosterna devant le peuple du pays, devant les fils de Heth ; ◊ 8 et il leur parla, disant : Si c’est votre volonté que j’enterre mon mort de devant moi, écoutez-moi, et intercédez pour moi auprès d’Éphron, fils de Tsokhar, ◊ 9 afin qu’il me donne la caverne de Macpéla, qui est à lui, qui est au bout de son champ ; qu’il me la donne au milieu de vous pour sa pleine valeur, afin que je la possède comme sépulcre. ◊ 10 Or Éphron habitait parmi les fils de Heth. Et Éphron, le Héthien, répondit à Abraham, aux oreilles des fils de Heth, devant tous ceux qui entraient par la porte de sa ville, disant : ◊ 11 Non, mon seigneur, écoute-moi : Je te donne le champ ; et la caverne qui s’y trouve, je te la donne ; je te la donne aux yeux des fils de mon peuple : enterre ton mort. ◊ 12 Et Abraham se prosterna devant le peuple du pays ; ◊ 13 et il parla à Éphron, aux oreilles du peuple du pays, disant : Si pourtant tu voulais bien m’écouter. Je donne l’argent du champ, prends-le de moi, et j’y enterrerai mon mort. ◊ 14 Et Éphron répondit à Abraham, lui disant : ◊ 15 Mon seigneur, écoute-moi : Une terre de quatre cents sicles d’argent, qu’est-ce que cela entre moi et toi ? Enterre donc ton mort. ◊ 16 Et Abraham écouta Éphron, et Abraham pesa à Éphron l’argent dont il avait parlé en présence des fils de Heth, quatre cents sicles d’argent ayant cours entre les marchands.
◊ 17 Et le champ d’Éphron, qui était à Macpéla, devant Mamré, le champ et la caverne qui y était, et tous les arbres qui étaient dans le champ, dans toutes ses limites tout à l’entour, ◊ 18 furent assurés en propriété à Abraham, aux yeux des fils de Heth, devant tous ceux qui entraient par la porte de la ville. ◊ 19 Et, après cela, Abraham enterra Sara, sa femme, dans la caverne du champ de Macpéla, en face de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan. ◊ 20 Et le champ et la caverne qui s’y trouve furent assurés à Abraham pour les posséder comme sépulcre, de la part des fils de Heth.
Genèse
24 ◊ 1 * Et Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose. ◊ 2 Et Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, qui avait le gouvernement de tout ce qui était à lui : Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, ◊ 3 et je te ferai jurer par l’Éternel, le Dieu des cieux et le Dieu de la terre, que tu ne prendras pas de femme pour mon fils d’entre les filles des Cananéens, parmi lesquels j’habite ; ◊ 4 mais tu iras dans mon pays et vers ma parenté, et tu prendras une femme pour mon fils, pour Isaac. ◊ 5 Et le serviteur lui dit : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci ; me faudra-t-il faire retourner ton fils dans le pays d’où tu es sorti ? ◊ 6 Et Abraham lui dit : Garde-toi d’y faire retourner mon fils. ◊ 7 L’Éternel, le Dieu des cieux, qui m’a pris de la maison de mon père et du pays de ma parenté, et qui m’a parlé et qui m’a juré, disant : Je donnerai à ta semence ce pays-ci, lui-même enverra son ange devant toi, et tu prendras de là une femme pour mon fils. ◊ 8 Et si la femme ne veut pas te suivre, alors tu seras quitte envers moi de ce serment ; seulement, tu ne feras pas retourner là mon fils. ◊ 9 Et le serviteur mit sa main sous la cuisse d’Abraham, son seigneur, et lui jura au sujet de ces choses.
◊ 10 Et le serviteur prit dix chameaux d’entre les chameaux de son maître, et s’en alla ; or il avait tout le bien de son maître sous sa main. Et il se leva et s’en alla en Mésopotamie, à la ville de Nakhor. ◊ 11 Et il fit agenouiller les chameaux en dehors de la ville, auprès d’un puits d’eau, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser. ◊ 12 Et il dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi faire, je te prie, une [heureuse] rencontre aujourd’hui, et use de grâce envers mon seigneur Abraham. ◊ 13 Voici, je me tiens près de la fontaine d’eau, et les filles des gens de la ville sortent pour puiser de l’eau ; ◊ 14 qu’il arrive donc que la jeune fille à laquelle je dirai : Abaisse ta cruche, je te prie, afin que je boive, et qui dira : Bois, et j’abreuverai aussi tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur, à Isaac ; et à cela je connaîtrai que tu as usé de grâce envers mon seigneur.
◊ 15 Et il arriva, avant qu’il eût achevé de parler, que voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule : elle était née à Bethuel, fils de Milca, femme de Nakhor, frère d’Abraham. ◊ 16 Et la jeune fille était très belle de visage, vierge, et nul ne l’avait connue. Et elle descendit à la fontaine, et remplit sa cruche, et remonta. ◊ 17 Et le serviteur courut à sa rencontre et dit : Permets, je te prie, que je boive un peu d’eau de ta cruche. ◊ 18 Et elle dit : Bois, mon seigneur. Et vite elle abaissa sa cruche sur sa main, et lui donna à boire. ◊ 19 Et, après qu’elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient fini de boire. ◊ 20 Et elle se hâta et vida sa cruche dans l’auge, et elle courut encore au puits pour puiser, et puisa pour tous ses chameaux. ◊ 21 Et l’homme la regardait avec étonnement sans rien dire, pour savoir si l’Éternel aurait fait prospérer son voyage, ou non.
◊ 22 Et il arriva, quand les chameaux eurent fini de boire, que l’homme prit un anneau d’or, du poids d’un demi-sicle, et deux bracelets pour ses mains, du poids de dix [sicles] d’or. ◊ 23 Et il dit : De qui es-tu fille ? Fais-le-moi savoir, je te prie. Y a-t-il pour nous, dans la maison de ton père, un lieu pour y loger ? ◊ 24 Et elle lui dit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca, qu’elle a enfanté à Nakhor. ◊ 25 Et elle lui dit : Il y a chez nous de la paille, et aussi du fourrage en abondance, et de la place pour loger.
◊ 26 Et l’homme s’inclina, et se prosterna devant l’Éternel, et dit : ◊ 27 Béni soit l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui ne s’est pas départi de sa grâce et de sa vérité envers mon seigneur. Lorsque j’étais en chemin, l’Éternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
◊ 28 Et la jeune fille courut, et rapporta ces choses dans la maison de sa mère ; ◊ 29 or Rebecca avait un frère, nommé Laban ; et Laban courut vers l’homme, dehors, à la fontaine. ◊ 30 Et il arriva que, lorsqu’il vit l’anneau et les bracelets aux mains de sa sœur, et qu’il entendit les paroles de Rebecca, sa sœur, disant : Ainsi m’a parlé l’homme, il vint vers l’homme. Et voici, il se tenait auprès des chameaux, près de la fontaine. ◊ 31 Et il dit : Entre, béni de l’Éternel ; pourquoi te tiens-tu dehors ? car j’ai préparé la maison, et de la place pour les chameaux.
◊ 32 Et l’homme entra dans la maison, et on débarrassa les chameaux ; et on donna de la paille et du fourrage aux chameaux, et [pour lui] de l’eau pour laver ses pieds et les pieds des gens qui étaient avec lui. ◊ 33 Et on mit devant lui de quoi manger ; mais il dit : Je ne mangerai pas avant d’avoir dit ce que j’ai à dire. Et [Laban] dit : Parle. ◊ 34 Et il dit : Je suis serviteur d’Abraham. ◊ 35 Or l’Éternel a béni abondamment mon seigneur, et il est devenu grand ; et il lui a donné du menu bétail, et du gros bétail, et de l’argent, et de l’or, et des serviteurs, et des servantes, et des chameaux, et des ânes. ◊ 36 Et Sara, femme de mon seigneur, a dans sa vieillesse enfanté un fils à mon seigneur ; et il lui a donné tout ce qu’il a. ◊ 37 Et mon seigneur m’a fait jurer, disant : Tu ne prendras pas de femme pour mon fils d’entre les filles des Cananéens, dans le pays desquels j’habite ; ◊ 38 mais tu iras à la maison de mon père et vers ma famille, et tu prendras une femme pour mon fils. ◊ 39 Et je dis à mon seigneur : Peut-être la femme ne viendra-t-elle pas après moi. ◊ 40 Et il me dit : L’Éternel, devant qui je marche, enverra son ange avec toi et fera prospérer ton voyage, et tu prendras pour mon fils une femme de ma famille et de la maison de mon père. ◊ 41 Quand tu seras arrivé auprès de ma famille, alors tu seras quitte du serment que je te fais faire ; et, si on ne te la donne pas, tu seras quitte du serment que je te fais faire. ◊ 42 Et je suis venu aujourd’hui à la fontaine, et j’ai dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu veux bien faire prospérer le voyage que je fais, ◊ 43 voici, je me tiens près de la fontaine d’eau : qu’il arrive que la jeune fille qui sortira pour puiser, et à laquelle je dirai : Donne-moi, je te prie, à boire un peu d’eau de ta cruche, et qui me dira : ◊ 44 Bois toi-même, et je puiserai aussi pour tes chameaux, que celle-là soit la femme que l’Éternel a destinée au fils de mon seigneur. ◊ 45 Avant que j’eusse achevé de parler en mon cœur, voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule ; et elle est descendue à la fontaine, et a puisé ; et je lui ai dit : Donne-moi à boire, je te prie. ◊ 46 Et elle s’est hâtée et a abaissé sa cruche de dessus son épaule, et a dit : Bois, et j’abreuverai aussi tes chameaux. Et j’ai bu, et elle a aussi abreuvé les chameaux. ◊ 47 Et je l’ai interrogée, et j’ai dit : De qui es-tu fille ? Et elle a dit : Je suis fille de Bethuel, fils de Nakhor, que Milca lui a enfanté. Et j’ai mis l’anneau à son nez, et les bracelets à ses mains. ◊ 48 Et je me suis incliné et je me suis prosterné devant l’Éternel, et j’ai béni l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m’a conduit par le vrai chemin, pour prendre la fille du frère de mon seigneur pour son fils. ◊ 49 Et maintenant, si vous voulez user de grâce et de vérité envers mon seigneur, déclarez-le-moi ; et sinon, déclarez-le-moi, et je me tournerai à droite ou à gauche.
◊ 50 Et Laban et Bethuel répondirent et dirent : La chose procède de l’Éternel ; nous ne pouvons te dire ni mal, ni bien. ◊ 51 Voici Rebecca devant toi ; prends-la, et t’en va ; et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Éternel l’a dit. ◊ 52 Et il arriva, lorsque le serviteur d’Abraham entendit leurs paroles, qu’il se prosterna en terre devant l’Éternel ; ◊ 53 et le serviteur sortit des objets d’argent et des objets d’or, et des vêtements, et les donna à Rebecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère.
◊ 54 Et ils mangèrent et burent, lui et les hommes qui étaient avec lui, et ils logèrent là ; et ils se levèrent le matin, et il dit : Renvoyez-moi à mon seigneur. ◊ 55 Et le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous [quelques] jours, dix au moins ; ensuite elle s’en ira. ◊ 56 Et il leur dit : Ne me retardez point, quand l’Éternel a fait prospérer mon voyage ; renvoyez-moi, et que je m’en aille vers mon seigneur. ◊ 57 Et ils dirent : Appelons la jeune fille, et entendons-la. ◊ 58 Et ils appelèrent Rebecca, et lui dirent : Iras-tu avec cet homme ? Et elle dit : J’irai. ◊ 59 Et ils firent partir Rebecca, leur sœur, et sa nourrice, et le serviteur d’Abraham et ses gens. ◊ 60 Et ils bénirent Rebecca, et lui dirent : Toi, notre sœur, deviens des milliers de myriades, et que ta semence possède la porte de ses ennemis ! ◊ 61 Et Rebecca se leva, et ses filles ; et elles montèrent sur les chameaux, et s’en allèrent après l’homme. Et le serviteur prit Rebecca, et s’en alla.
◊ 62 Et Isaac venait d’arriver du puits de Lakhaï-roï ; or il habitait au pays du midi. ◊ 63 Et Isaac était sorti dans les champs pour méditer, à l’approche du soir. Et il leva ses yeux, et regarda, et voici des chameaux qui venaient. ◊ 64 Et Rebecca leva ses yeux, et vit Isaac ; et elle descendit de dessus le chameau. ◊ 65 Or elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur dit : C’est mon seigneur. Et elle prit son voile et se couvrit. ◊ 66 Et le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu’il avait faites. ◊ 67 Et Isaac la conduisit dans la tente de Sara, sa mère ; et il prit Rebecca, et elle fut sa femme, et il l’aima ; et Isaac se consola quant à sa mère.
Genèse
25 ◊ 1 * Et Abraham prit encore une femme, nommée Ketura ; ◊ 2 et elle lui enfanta Zimran, et Jokshan, et Medan, et Madian, et Jishbak, et Shuakh. ◊ 3 — Et Jokshan engendra Sheba et Dedan. Et les fils de Dedan furent Ashurim, et Letushim, et Leümmim. ◊ 4 — Et les fils de Madian : Épha, et Épher, et Hénoc, et Abida, et Eldaa. — Tous ceux-là furent fils de Ketura.
◊ 5 Et Abraham donna tout ce qui lui appartenait à Isaac. ◊ 6 Et aux fils des concubines qu’eut Abraham, Abraham fit des dons ; et, tandis qu’il était encore en vie, il les renvoya d’auprès d’Isaac, son fils, vers l’orient, au pays d’orient.
◊ 7 Et ce sont ici les jours des années de la vie d’Abraham, qu’il vécut : cent soixante-quinze ans. ◊ 8 Et Abraham expira et mourut dans une bonne vieillesse, âgé et rassasié [de jours] ; et il fut recueilli vers ses peuples. ◊ 9 Et Isaac et Ismaël, ses fils, l’enterrèrent dans la caverne de Macpéla, dans le champ d’Éphron, fils de Tsokhar, le Héthien, qui est en face de Mamré, ◊ 10 le champ qu’Abraham avait acheté des fils de Heth. Là fut enterré Abraham, ainsi que Sara, sa femme. ◊ 11 Et il arriva, après la mort d’Abraham, que Dieu bénit Isaac, son fils. Et Isaac habitait près du puits de Lakhaï-roï.
◊ 12 * Et ce sont ici les générations d’Ismaël, fils d’Abraham, qu’Agar, l’Égyptienne, servante de Sara, avait enfanté à Abraham ; ◊ 13 et voici les noms des fils d’Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations : Le premier-né d’Ismaël, Nebaïoth ; et Kédar, et Adbeël, et Mibsam, ◊ 14 et Mishma, et Duma, et Massa, ◊ 15 Hadar, et Théma, Jetur, Naphish et Kedma. ◊ 16 Ce sont là les fils d’Ismaël, et ce sont là leurs noms, selon leurs villages et leurs campements : douze princes de leurs tribus. ◊ 17 Et ce sont ici les années de la vie d’Ismaël : cent trente-sept ans ; et il expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples. ◊ 18 Et ils habitèrent depuis Havila jusqu’à Shur, qui est en face de l’Égypte, quand tu viens vers l’Assyrie. Il s’établit à la vue de tous ses frères.
◊ 19 * Et ce sont ici les générations d’Isaac, fils d’Abraham : Abraham engendra Isaac. ◊ 20 Et Isaac était âgé de quarante ans lorsqu’il prit pour femme Rebecca, fille de Bethuel l’Araméen de Paddan-Aram, sœur de Laban l’Araméen. ◊ 21 Et Isaac pria instamment l’Éternel au sujet de sa femme, car elle était stérile ; et l’Éternel se rendit à ses prières, et Rebecca sa femme conçut. ◊ 22 Et les enfants s’entrepoussaient dans son sein ; et elle dit : S’il en est ainsi, pourquoi suis-je là ? Et elle alla consulter l’Éternel. ◊ 23 Et l’Éternel lui dit : Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront en sortant de tes entrailles ; et un peuple sera plus fort que l’autre peuple, et le plus grand sera asservi au plus petit.
◊ 24 Et les jours où elle devait enfanter s’accomplirent, et voici, il y avait des jumeaux dans son ventre. ◊ 25 Et le premier sortit, roux, tout entier comme un manteau de poil ; et ils appelèrent son nom Ésaü. ◊ 26 Et ensuite sortit son frère, et sa main tenait le talon d’Ésaü ; et on appela son nom Jacob. Et Isaac était âgé de soixante ans quand ils naquirent. ◊ 27 Et les enfants grandirent : et Ésaü était un homme habile à la chasse, un homme des champs ; et Jacob était un homme simple, qui habitait les tentes. ◊ 28 Et Isaac aimait Ésaü, car le gibier était sa viande ; mais Rebecca aimait Jacob.
◊ 29 Et Jacob cuisait un potage ; et Ésaü arriva des champs, et il était las. ◊ 30 Et Ésaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, avaler du roux, de ce roux-là ; car je suis las. C’est pourquoi on appela son nom Édom. ◊ 31 Et Jacob dit : Vends-moi aujourd’hui ton droit d’aînesse. ◊ 32 Et Ésaü dit : Voici, je m’en vais mourir ; et de quoi me sert le droit d’aînesse ? ◊ 33 Et Jacob dit : Jure-moi aujourd’hui. Et il lui jura, et vendit son droit d’aînesse à Jacob. ◊ 34 Et Jacob donna à Ésaü du pain et du potage de lentilles ; et il mangea et but, et se leva, et s’en alla : et Ésaü méprisa son droit d’aînesse.
Genèse
26 ◊ 1 * Et il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui avait eu lieu aux jours d’Abraham ; et Isaac s’en alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar. ◊ 2 Et l’Éternel lui apparut, et dit : Ne descends pas en Égypte ; demeure dans le pays que je t’ai dit ; ◊ 3 séjourne dans ce pays-ci, et je serai avec toi, et je te bénirai ; car à toi et à ta semence je donnerai tous ces pays, et j’accomplirai le serment que j’ai juré à Abraham, ton père, ◊ 4 et je multiplierai ta semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai tous ces pays à ta semence, et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, ◊ 5 — parce qu’Abraham a écouté ma voix, et a gardé mon ordonnance, mes commandements, mes statuts et mes lois. ◊ 6 Et Isaac habita à Guérar. ◊ 7 Et les hommes du lieu s’enquirent au sujet de sa femme, et il dit : C’est ma sœur, car il craignait de dire : ma femme ; de peur, [pensait-il], que les hommes du lieu ne me tuent à cause de Rebecca, car elle est belle de visage.
◊ 8 Et il arriva, comme son séjour dans ce [lieu] se prolongeait, qu’Abimélec, roi des Philistins, regarda par la fenêtre ; et il vit, et voici, Isaac se jouait avec Rebecca sa femme. ◊ 9 Et Abimélec appela Isaac, et dit : Voici, assurément c’est ta femme ; et comment as-tu dit : C’est ma sœur ? Et Isaac lui dit : Parce que je disais : De peur que je ne meure à cause d’elle. ◊ 10 Et Abimélec dit : Qu’est-ce que tu nous as fait ? Car peu s’en est fallu que quelqu’un du peuple n’ait couché avec ta femme, et tu aurais fait venir la culpabilité sur nous. ◊ 11 Et Abimélec commanda à tout le peuple, disant : Celui qui touchera cet homme ou sa femme sera certainement mis à mort. ◊ 12 Et Isaac sema dans cette terre ; et il recueillit cette année-là le centuple ; et l’Éternel le bénit. ◊ 13 Et l’homme grandissait, et il allait grandissant de plus en plus, jusqu’à ce qu’il devint fort grand ; ◊ 14 et il eut des troupeaux de menu bétail, et des troupeaux de gros bétail, et beaucoup de serviteurs ; et les Philistins lui portèrent envie ; ◊ 15 et tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés aux jours d’Abraham, son père, les Philistins les bouchèrent et les remplirent de terre. ◊ 16 Et Abimélec dit à Isaac : Va-t’en d’avec nous ; car tu es beaucoup plus puissant que nous.
◊ 17 Et Isaac partit de là, et campa dans la vallée de Guérar, et y habita. ◊ 18 Et Isaac recreusa les puits d’eau qu’on avait creusés aux jours d’Abraham, son père, et que les Philistins avaient bouchés après la mort d’Abraham ; et il leur donna des noms selon les noms que son père leur avait donnés. ◊ 19 Et les serviteurs d’Isaac creusèrent dans la vallée, et ils y trouvèrent un puits d’eau vive. ◊ 20 Et les bergers de Guérar contestèrent avec les bergers d’Isaac, disant : L’eau est à nous. Et il appela le nom du puits Ések, parce qu’ils s’étaient disputés avec lui. ◊ 21 Et ils creusèrent un autre puits, et ils contestèrent aussi pour celui-là ; et il appela son nom Sitna. ◊ 22 Et il se transporta de là, et creusa un autre puits, et ils ne contestèrent pas pour celui-là ; et il appela son nom Rehoboth, parce que, dit-il, l’Éternel nous a maintenant donné de l’espace, et nous fructifierons dans le pays.
◊ 23 Et de là il monta à Beër-Shéba. ◊ 24 Et l’Éternel lui apparut cette nuit-là, et dit : Je suis le Dieu d’Abraham ton père ; ne crains pas, car je suis avec toi ; et je te bénirai, et je multiplierai ta semence, à cause d’Abraham, mon serviteur. ◊ 25 Et il bâtit là un autel, et invoqua le nom de l’Éternel ; et il y dressa sa tente ; et les serviteurs d’Isaac y creusèrent un puits. ◊ 26 Et Abimélec alla de Guérar vers lui, avec Akhuzzath, son ami, et Picol, chef de son armée. ◊ 27 Et Isaac leur dit : Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m’avez renvoyé d’auprès de vous ? ◊ 28 Et ils dirent : Nous avons vu clairement que l’Éternel est avec toi, et nous avons dit : Qu’il y ait donc un serment entre nous, entre nous et toi ; et nous ferons une alliance avec toi : ◊ 29 que tu ne nous feras pas de mal, comme nous ne t’avons pas touché, et comme nous ne t’avons fait que du bien, et t’avons renvoyé en paix. Tu es maintenant le béni de l’Éternel. ◊ 30 Et il leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. ◊ 31 Et ils se levèrent de bon matin, et se jurèrent l’un à l’autre ; et Isaac les renvoya, et ils s’en allèrent d’avec lui en paix. ◊ 32 Et il arriva, en ce jour-là, que les serviteurs d’Isaac vinrent, et l’avertirent au sujet du puits qu’ils avaient creusé, et lui dirent : Nous avons trouvé de l’eau. ◊ 33 Et il l’appela Shéba ; c’est pourquoi le nom de la ville a été Beër-Shéba, jusqu’à aujourd’hui.
◊ 34 Et Ésaü était âgé de quarante ans, et il prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d’Élon, le Héthien ; ◊ 35 et elles furent une amertume d’esprit pour Isaac et pour Rebecca.
Proverbes
8 ◊ 1 La sagesse ne crie-t-elle pas, et l’intelligence ne fait-elle pas retentir sa voix ? ◊ 2 Au sommet des hauteurs, sur le chemin, aux carrefours, elle se tient debout. ◊ 3 À côté des portes, à l’entrée de la ville, là où l’on passe pour entrer, elle crie : ◊ 4 À vous, hommes, je crie, et ma voix [s’adresse] aux fils des hommes ! ◊ 5 Vous, simples, comprenez la prudence, et vous, sots, comprenez ce qu’est le sens. ◊ 6 Écoutez, car je dirai des choses excellentes, et l’ouverture de mes lèvres [prononcera] des choses droites ; ◊ 7 car mon palais méditera la vérité, et la méchanceté sera une abomination pour mes lèvres. ◊ 8 Toutes les paroles de ma bouche sont selon la justice, il n’y a rien en elles de pervers ni de tortueux ; ◊ 9 elles sont toutes claires pour celui qui a de l’intelligence, et droites pour ceux qui ont trouvé la connaissance. ◊ 10 Recevez mon instruction, et non pas de l’argent, et la connaissance plutôt que l’or fin choisi ; ◊ 11 car la sagesse est meilleure que les rubis, et rien de ce qui fait nos délices ne l’égale.
◊ 12 Moi, la sagesse, je demeure avec la prudence, et je trouve la connaissance [qui vient] de la réflexion. ◊ 13 La crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal. Je hais l’orgueil et la hauteur, et la voie d’iniquité, et la bouche perverse. ◊ 14 À moi le conseil et le savoir-faire ; je suis l’intelligence ; à moi la force. ◊ 15 Par moi les rois règnent, et les princes statuent la justice. ◊ 16 Par moi les chefs dominent, et les nobles, tous les juges de la terre.
◊ 17 J’aime ceux qui m’aiment ; et ceux qui me recherchent me trouveront. ◊ 18 Avec moi sont les richesses et les honneurs, les biens éclatants et la justice. ◊ 19 Mon fruit est meilleur que l’or fin, même que l’or pur ; et mon revenu [meilleur] que l’argent choisi. ◊ 20 Je marche dans le chemin de la justice, au milieu des sentiers de juste jugement, ◊ 21 pour faire hériter les biens réels à ceux qui m’aiment, et pour remplir leurs trésors.
◊ 22 L’Éternel m’a possédée au commencement de sa voie, avant ses œuvres d’ancienneté. ◊ 23 Dès l’éternité je fus établie, dès le commencement, dès avant les origines de la terre. ◊ 24 Quand il n’y avait pas d’abîmes, j’ai été enfantée, quand il n’y avait pas de sources pleines d’eaux. ◊ 25 Avant que les montagnes fussent établies sur leurs bases, avant les collines, j’ai été enfantée, ◊ 26 lorsqu’il n’avait pas encore fait la terre et les campagnes, et le commencement de la poussière du monde.
◊ 27 Quand il disposait les cieux, j’étais là ; quand il ordonnait le cercle qui circonscrit la face de l’abîme, ◊ 28 quand il établissait les nuées en haut, quand il affermissait les sources des abîmes, ◊ 29 quand il imposait son décret à la mer, afin que les eaux n’outrepassassent point son commandement, quand il décrétait les fondements de la terre : ◊ 30 j’étais alors à côté de lui son nourrisson, j’étais ses délices tous les jours, toujours en joie devant lui, ◊ 31 me réjouissant en la partie habitable de sa terre, et mes délices étaient dans les fils des hommes.
◊ 32 Maintenant donc, fils, écoutez-moi : bienheureux ceux qui gardent mes voies ! ◊ 33 Écoutez l’instruction, et soyez sages, et ne la rejetez point. ◊ 34 Bienheureux l’homme qui m’écoute, veillant à mes portes tous les jours, gardant les poteaux de mes entrées ! ◊ 35 Car celui qui m’a trouvée a trouvé la vie, et acquiert faveur de la part de l’Éternel ; ◊ 36 mais celui qui pèche contre moi fait tort à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort.
Genèse
28 ◊ 1 Et Isaac appela Jacob, et le bénit, et lui commanda, et lui dit : Tu ne prendras pas de femme d’entre les filles de Canaan. ◊ 2 Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends de là une femme d’entre les filles de Laban, frère de ta mère. ◊ 3 Et que le *Dieu Tout-puissant te bénisse, et te fasse fructifier et te multiplie, afin que tu deviennes une assemblée de peuples ; ◊ 4 et qu’il te donne la bénédiction d’Abraham, à toi et à ta semence avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu as séjourné, lequel Dieu a donné à Abraham. ◊ 5 Et Isaac fit partir Jacob, qui s’en alla à Paddan-Aram, vers Laban, fils de Bethuel, l’Araméen, frère de Rebecca, mère de Jacob et d’Ésaü.
◊ 6 Et Ésaü vit qu’Isaac avait béni Jacob, et l’avait fait partir pour Paddan-Aram pour y prendre une femme, et qu’en le bénissant il lui avait commandé, disant : Tu ne prendras pas de femme d’entre les filles de Canaan ; ◊ 7 et que Jacob avait écouté son père et sa mère, et s’en était allé à Paddan-Aram ; ◊ 8 alors Ésaü vit que les filles de Canaan étaient mal vues d’Isaac, son père ; ◊ 9 et Ésaü s’en alla vers Ismaël, et prit pour femme, outre les femmes qu’il avait, Mahalath, fille d’Ismaël, fils d’Abraham, sœur de Nebaïoth.
◊ 10 Et Jacob sortit de Beër-Shéba, et s’en alla à Charan ; ◊ 11 et il se rencontra en un lieu où il passa la nuit, car le soleil était couché ; et il prit des pierres du lieu, et s’en fit un chevet, et se coucha en ce lieu-là. ◊ 12 Et il songea : et voici une échelle dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux ; et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle. ◊ 13 Et voici, l’Éternel se tenait sur elle, et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre, sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence ; ◊ 14 et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. ◊ 15 Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit. ◊ 16 Et Jacob se réveilla de son sommeil, et il dit : Certainement, l’Éternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas. ◊ 17 Et il eut peur, et dit : Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! ◊ 18 Et Jacob se leva de bon matin, et prit la pierre dont il avait fait son chevet, et la dressa en stèle, et versa de l’huile sur son sommet. ◊ 19 Et il appela le nom de ce lieu-là Béthel ; mais premièrement le nom de la ville était Luz. ◊ 20 Et Jacob fit un vœu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde dans ce chemin où je marche, et qu’il me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir, ◊ 21 et que je retourne en paix à la maison de mon père, l’Éternel sera mon Dieu. ◊ 22 Et cette pierre que j’ai dressée en stèle sera la maison de Dieu ; et de tout ce que tu me donneras, je t’en donnerai la dîme.
Colossiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, ◊ 2 aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colasses : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père [et du seigneur !
◊ 3 Nous rendons grâces au Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, priant toujours pour vous, ◊ 4 ayant ouï parler de votre foi dans le christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, ◊ 5 à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile, ◊ 6 qui est parvenu jusqu’à vous, comme aussi [il l’est] dans tout le monde, et qui porte du fruit et croît, comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité, ◊ 7 comme vous l’avez entendue d’Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est un fidèle serviteur du Christ pour vous, ◊ 8 qui nous a aussi fait connaître votre amour dans l’Esprit.
◊ 9 C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons ouï parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, ◊ 10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu : ◊ 11 étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, ◊ 12 rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; ◊ 13 qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ◊ 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ; ◊ 15 qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; ◊ 16 car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; ◊ 17 et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ; ◊ 18 et il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est [le] commencement, [le] premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ; ◊ 19 car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ◊ 20 et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. ◊ 21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a toutefois maintenant réconciliés ◊ 22 dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant lui, ◊ 23 si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez ouï, lequel a été prêché dans toute la création qui est sous le ciel, [et] duquel moi, Paul, je suis devenu serviteur.
◊ 24 Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée, ◊ 25 de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l’administration de Dieu qui m’a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, ◊ 26 [savoir] le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, ◊ 27 auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-[à-dire] Christ en vous l’espérance de la gloire, ◊ 28 lequel nous annonçons, exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait en Christ : ◊ 29 à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
Genèse
21 ◊ 1 Et l’Éternel visita Sara comme il avait dit, et l’Éternel fit à Sara comme il en avait parlé. ◊ 2 Et Sara conçut, et enfanta à Abraham un fils dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. ◊ 3 Et Abraham appela le nom de son fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté, Isaac. ◊ 4 Et Abraham circoncit Isaac, son fils, à l’âge de huit jours, comme Dieu le lui avait commandé. ◊ 5 Et Abraham était âgé de cent ans lorsque Isaac, son fils, lui naquit. ◊ 6 Et Sara dit : Dieu m’a donné lieu de rire ; quiconque l’entendra rira avec moi. ◊ 7 Et elle dit : Qui eût dit à Abraham : Sara allaitera des fils ? Car je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse.
◊ 8 Et l’enfant grandit, et fut sevré ; et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. ◊ 9 Et Sara vit rire le fils d’Agar, l’Égyptienne, qu’elle avait enfanté à Abraham ; ◊ 10 et elle dit à Abraham : Chasse cette servante et son fils ; car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. ◊ 11 Et cela fut très mauvais aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. ◊ 12 Et Dieu dit à Abraham : Que cela ne soit pas mauvais à tes yeux à cause de l’enfant, et à cause de ta servante. Dans tout ce que Sara t’a dit, écoute sa voix ; car en Isaac te sera appelée [une] semence. ◊ 13 Et je ferai aussi devenir une nation le fils de la servante, car il est ta semence. ◊ 14 Et Abraham se leva de bon matin, et il prit du pain et une outre d’eau, et les donna à Agar, les mettant sur son épaule, et [il lui donna] l’enfant, et la renvoya. Et elle s’en alla, et erra dans le désert de Beër-Shéba. ◊ 15 Et l’eau de l’outre étant épuisée, elle jeta l’enfant sous un des arbrisseaux, ◊ 16 et s’en alla et s’assit vis-à-vis, à une portée d’arc ; car elle disait : Que je ne voie pas mourir l’enfant. Et elle s’assit vis-à-vis, et elle éleva sa voix et pleura. ◊ 17 Et Dieu entendit la voix de l’enfant, et l’Ange de Dieu appela des cieux Agar, et lui dit : Qu’as-tu, Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant, là où il est. ◊ 18 Lève-toi, relève l’enfant et prends-le de ta main ; car je le ferai devenir une grande nation. ◊ 19 Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau ; et elle alla et remplit d’eau l’outre, et fit boire l’enfant. ◊ 20 Et Dieu fut avec l’enfant, et il grandit, et habita dans le désert et devint tireur d’arc. ◊ 21 Et il habita dans le désert de Paran ; et sa mère lui prit une femme du pays d’Égypte.
◊ 22 Et il arriva, dans ce temps-là, qu’Abimélec, et Picol, chef de son armée, parlèrent à Abraham, disant : Dieu est avec toi en tout ce que tu fais. ◊ 23 Et maintenant, jure-moi ici, par Dieu, que tu n’agiras faussement ni envers moi, ni envers mes enfants, ni envers mes petits-enfants : selon la bonté dont j’ai usé envers toi, tu agiras envers moi et envers le pays dans lequel tu as séjourné. ◊ 24 Et Abraham dit : Je le jurerai. ◊ 25 Et Abraham reprit Abimélec à cause d’un puits d’eau dont les serviteurs d’Abimélec s’étaient emparés de force. ◊ 26 Et Abimélec dit : Je ne sais pas qui a fait cette chose-là, et aussi tu ne m’en as pas averti, et moi, je n’en ai entendu parler qu’aujourd’hui. ◊ 27 Et Abraham prit du menu et du gros bétail, et le donna à Abimélec, et ils firent alliance, eux deux. ◊ 28 Et Abraham mit à part sept jeunes brebis du troupeau ; ◊ 29 et Abimélec dit à Abraham : Qu’est-ce que ces sept jeunes brebis que tu as mises à part ? ◊ 30 Et il répondit : C’est que tu prendras de ma main ces sept jeunes brebis, pour me servir de témoignage que j’ai creusé ce puits. ◊ 31 C’est pourquoi on appela ce lieu-là Beër-Shéba, parce qu’ils y jurèrent, les deux. ◊ 32 Et ils firent alliance à Beër-Shéba. Et Abimélec se leva, et Picol, chef de son armée, et ils retournèrent au pays des Philistins. ◊ 33 Et [Abraham] planta un tamarisc à Beër-Shéba ; et là il invoqua le nom de l’Éternel, le *Dieu d’éternité. ◊ 34 Et Abraham séjourna longtemps dans le pays des Philistins.
Éphésiens
6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !
1 Chroniques
5 ◊ 1 * Et les fils de Ruben, premier-né d’Israël (car il était le premier-né, mais, parce qu’il avait profané le lit de son père, son droit de premier-né fut donné aux fils de Joseph, fils d’Israël, mais [Joseph] n’a pas la primogéniture dans le registre généalogique ; ◊ 2 car Juda eut la prééminence au milieu de ses frères, et le prince [sort] de lui ; mais le droit de premier-né fut à Joseph) ; ◊ 3 — les fils de Ruben, premier-né d’Israël : Hénoc et Pallu, Hetsron et Carmi. ◊ 4 — Les fils de Joël : Shemahia, son fils ; Gog, son fils ; Shimhi, son fils ; ◊ 5 Michée, son fils ; Reaïa, son fils ; Baal, son fils ; ◊ 6 Beéra, son fils, que Tilgath-Pilnéser, roi d’Assyrie, emmena captif : lui était le prince des Rubénites. ◊ 7 Et ses frères, selon leurs familles dans le registre généalogique de leurs générations : le chef Jehiel, et Zacharie, ◊ 8 et Béla, fils d’Azaz, fils de Shéma, fils de Joël ; lui habitait à Aroër, et jusqu’à Nebo et Baal-Méon ; ◊ 9 et il habita au levant jusqu’à l’entrée du désert, du côté du fleuve Euphrate, car leurs troupeaux s’étaient multipliés dans le pays de Galaad. ◊ 10 Et, aux jours de Saül, ils firent la guerre contre les Hagaréniens, et ceux-ci tombèrent par leur main ; et ils habitèrent dans leurs tentes, dans tout le [pays] à l’orient de Galaad.
◊ 11 * Et les fils de Gad habitèrent à côté d’eux dans le pays de Basan, jusqu’à Salca : ◊ 12 Joël, le chef, et Shapham, le second ; et Jahnaï et Shaphath, en Basan. ◊ 13 Et leurs frères, selon leurs maisons de pères : Micaël, et Meshullam, et Shéba, et Joraï, et Jahcan, et Zia, et Éber, sept. ◊ 14 — Ceux-ci furent les fils d’Abikhaïl, fils de Huri, fils de Jaroakh, fils de Galaad, fils de Micaël, fils de Jeshishaï, fils de Jakhdo, fils de Buz : ◊ 15 Akhi, fils d’Abdiel, fils de Guni, chef de leur maison de pères. ◊ 16 Et ils habitèrent en Galaad, en Basan, et dans les villages de leur ressort, et dans tous les pâturages de Saron jusqu’à leurs issues. ◊ 17 — Ils furent tous enregistrés dans les généalogies, aux jours de Jotham, roi de Juda, et aux jours de Jéroboam, roi d’Israël.
◊ 18 Les fils de Ruben, et les Gadites, et la demi-tribu de Manassé, d’entre les vaillants, des hommes portant l’écu et l’épée, tirant de l’arc, et instruits pour la guerre : quarante-quatre mille sept cent soixante, en état d’aller à l’armée. ◊ 19 Ils firent la guerre contre les Hagaréniens, contre Jetur, et Naphish, et Nodab ; ◊ 20 et ils furent aidés contre eux, et les Hagaréniens et tous ceux qui étaient avec eux furent livrés en leur main ; car ils crièrent à Dieu dans la bataille, et il se rendit à leurs prières, car ils avaient mis leur confiance en lui. ◊ 21 Et ils prirent leurs troupeaux, cinquante mille chameaux, et deux cent cinquante mille moutons, et deux mille ânes, et en hommes, cent mille, ◊ 22 car il en tomba morts un grand nombre, parce que la bataille venait de Dieu : et ils habitèrent à leur place jusqu’à la transportation.
◊ 23 * Et les fils de la demi-tribu de Manassé habitèrent dans le pays, depuis Basan jusqu’à Baal-Hermon, et à Senir, et à la montagne de l’Hermon : ils étaient nombreux. ◊ 24 Et ce sont ici les chefs de leurs maisons de pères : Épher, et Jishi, et Éliel, et Azriel, et Jérémie, et Hodavia, et Jakhdiel, forts et vaillants hommes, gens de renom, chefs de leurs maisons de pères. ◊ 25 Mais ils péchèrent contre le Dieu de leurs pères, et se prostituèrent après les dieux des peuples du pays, que Dieu avait détruits devant eux. ◊ 26 Et le Dieu d’Israël réveilla l’esprit de Pul, roi d’Assyrie, et l’esprit de Tilgath-Pilnéser, roi d’Assyrie, et il transporta les Rubénites, et les Gadites, et la demi-tribu de Manassé, et les emmena à Khalakh, et à Khabor, et à Hara, et au fleuve de Gozan, [où ils sont] jusqu’à ce jour.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Guitthith. Psaume de David.
8 ◊ 1 Éternel, notre Seigneur ! que ton nom est magnifique par toute la terre ; tu as mis ta majesté au-dessus des cieux !
◊ 2 Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as fondé [ta] force, à cause de tes adversaires, afin de réduire au silence l’ennemi et le vengeur.
◊ 3 * Quand je regarde tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as disposées :
◊ 4 Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, que tu le visites ?
◊ 5 Tu l’as fait de peu inférieur aux anges, et tu l’as couronné de gloire et d’honneur ;
◊ 6 Tu l’as fait dominer sur les œuvres de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses pieds :
◊ 7 Les brebis et les bœufs, tous ensemble, et aussi les bêtes des champs,
◊ 8 L’oiseau des cieux, et les poissons de la mer, ce qui passe par les sentiers des mers.
◊ 9 Éternel, notre Seigneur ! que ton nom est magnifique par toute la terre !