Je désire présenter dans ces lignes quelques remarques sur ce sujet si important, et qui devrait être si précieux pour chaque croyant. Les dons accordés par le Seigneur à l’Église pour l’enseignement et l’édification ont sans doute un très grand prix ; on serait coupable de ne pas les reconnaître, de ne pas les estimer à leur valeur et de n’en pas profiter. Mais très souvent, nous sommes portés à trop nous attacher à ces dons, à les rechercher, et nous ne donnons pas dans notre cœur une place assez grande à ce qui tient au cœur du Seigneur. Être à la table du Seigneur et participer à la cène du Seigneur, est un privilège accordé à tous les croyants. Là ils se trouvent réunis pour se souvenir ensemble du Sauveur, dans l’acte où Il a leur a montré d’une manière parfaite Son profond amour et Son dévouement sans limites. Les dons disparaissent, s’effacent, pour laisser la place dans la pensée et les affections à Jésus seul, à Jésus s’abaissant jusque dans la mort pour nous. Quelle grâce ! Comment pourrions-nous rester indifférents au privilège si grand de nous souvenir ainsi ensemble de Jésus ? Le plus éloquent discours, l’enseignement le plus profond, les exhortations les plus touchantes, pourraient-ils nous parler plus vivement que la cène de l’amour de Jésus ?
Les trois premiers évangiles rapportent l’institution de la cène ; nous la trouvons ensuite dans la première épître aux Corinthiens. C’est de ce dernier passage que je voudrais spécialement m’occuper, mais auparavant je dirai quelques mots sur ce que nous présentent les évangiles.
Nous trouvons en Matthieu trois ou quatre détails qui sont particuliers. En premier lieu, ces paroles : « Prenez, mangez » ; c’est l’invitation adressée par le Seigneur aux siens ; c’est une sorte d’insistance gracieuse, un encouragement à prendre ce qu’Il nous présente pour que nous en usions.
En second lieu, il dit de même de la coupe : « Buvez-en tous » ; nul n’est exclu de la participation à la seconde partie du repas. Le Seigneur, par ces paroles, condamne ainsi d’avance les prétentions que devait élever plus tard le clergé romain. Le Seigneur invite les siens à prendre, à manger et à boire. Ce n’est donc pas un acte à accomplir d’une manière spirituelle seulement, comme le voudraient quelques-uns ; c’est un acte réel. D’un autre côté, ce sont des symboles qui sont placés sous nos yeux, et dont, chaque fois, notre esprit et notre cœur ont à saisir le sens. Sans cela, la cène dégénérerait en une simple cérémonie, une formalité ; et peut-être, hélas ! n’est-ce que trop souvent le cas.
Troisièmement, le Seigneur, dans Matthieu, insiste sur le caractère de ce que représente la coupe, et cela est bien en rapport avec le but de son évangile. Jésus était le Messie. Par Sa venue, Il mettait fin à l’ancienne alliance, basée sur l’obéissance de l’homme dans la chair, et qui condamnait à mort le transgresseur. Il venait établir une nouvelle alliance, basée sur la grâce. Cette nouvelle alliance devait reposer sur le fondement de la rémission des péchés (comp. Jér. 31, 33, 34 , et Héb. 8, 6-13 ). Or sans effusion de sang, il n’y a point de rémission (Héb. 9, 22 ). Le vin représentait donc ce sang qui allait être versé pour plusieurs en rémission de péchés. Bien que les Juifs n’avaient point reçu Christ, l’effusion du sang a eu lieu, et sa valeur subsiste comme base de cette nouvelle alliance qui sera traitée avec eux, et qui comprendra le pardon de leurs péchés et la connaissance de Dieu dans leurs cœurs. Pour nous, il n’y a point d’alliance, car l’évangile n’en est pas une ; c’est la proclamation du salut. Mais nous jouissons des privilèges de la nouvelle alliance et, en outre, des bénédictions qui résultent de la position céleste qui nous est acquise par l’œuvre parfaite de Christ, ressuscité et glorifié à la droite de Dieu. Ces bénédictions appartiennent exclusivement à l’Église (Éph. 1, 3-7 ).
Enfin, Matthieu nous montre le Seigneur bénissant avant la fraction du pain, et rendant grâces avant la distribution de la coupe. Marc n’ajoute qu’un détail, c’est qu’ils burent tous de la coupe, accomplissant ce que le Seigneur les avait engagés à faire, et confirmant ainsi ce qu’Il désire à cet égard pour tous les siens.
Arrêtons-nous maintenant un instant sur ce que rapporte Luc dans son évangile. Il rapproche dans son récit — et cela est bien digne de remarque — la célébration de la dernière Pâque par le Seigneur avec Ses disciples, et l’institution de la cène ; en réalité, la célébration de la première cène, mais avec le Seigneur présent corporellement au milieu des siens.
Or la Pâque rappelait la délivrance du peuple d’Israël. Le peuple était mis à l’abri du jugement, en vertu de l’aspersion du sang de l’agneau pascal. Mais la délivrance d’Israël était pour la terre ; elle était la figure d’une délivrance plus excellente. Le type allait prendre fin pour faire place à la chose même ; Christ, notre Pâque, allait être sacrifié pour nous. Jésus l’annonce à Ses disciples, en disant : « Je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu » . Mais ces paroles mêmes ne disent-elles pas que la Pâque, fête du peuple terrestre, et par conséquent souvenir permanent pour lui de ce qui le constituait un peuple à part, sera de nouveau célébrée dans le règne millénaire ? Nous lisons en effet dans Ézéchiel : « Au premier mois, le quatorzième jour du mois, sera pour vous la Pâque, une fête de sept jours » (45, 21 ). Et il est toujours précieux de voir que Dieu n’oublie pas Son peuple d’autrefois. Mais ce moment n’était pas venu. Christ devait souffrir d’abord, et Il se mettait à part comme nazaréen. Nous voyons en effet que le Seigneur, aussitôt après qu’Il eut reçu une coupe et l’eut distribuée, dit, sans en boire Lui-même : « Je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu ». Ayant ainsi renvoyé le moment de Sa joie avec les disciples jusqu’au temps du royaume, Il institue la cène pour les siens, pour le peuple céleste, durant le temps de Son absence. Elle nous rappelle ce qui est la base de toutes nos bénédictions, l’amour de Christ descendant dans la mort pour nous.
Si Luc, dans son récit, omet des détails que nous trouvons dans Matthieu, il en présente d’autres qui sont bien précieux pour le cœur, et qui ont un cachet particulièrement intime. Ils nous font, pour ainsi dire, pénétrer dans les affections de Celui qui s’appelait le Fils de l’homme, caractère sous lequel l’évangile de Luc Le présente tout particulièrement. Ne le voyons-nous pas dans ces paroles pénétrantes qui commencent notre récit : « J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre » (22, 15 ) ? Puis nous lisons : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ». Donné , n’est-ce pas l’expression de l’amour dévoué qui se sacrifie, qui se livre, et qui fait ainsi appel à notre affection ? « Pour vous », comme cela est direct et propre à aller au cœur ! « Vous », vous aviez besoin que je fusse ainsi donné ; que fussiez-vous devenus sans cela ? Sans « vous », je n’eusse pas eu besoin de venir et de souffrir ; mais je vous ai aimés, et me suis donné pour vous . C’est le mémorial de cet amour si tendre, si dévoué, que nous avons sous les yeux, et là chacun de nous peut dire : « Le Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » .
Jésus ajoute : « Faites ceci en mémoire de moi », paroles touchantes que nous ne trouvons ni dans Matthieu, ni dans Marc, et qui, rapprochées de ces mots « donné pour vous », nous disent ce que le cœur si tendre du Sauveur réclame des siens. En retour de Son amour dévoué jusqu’à la mort, Il demande le souvenir de notre cœur. Pouvait-Il demander moins ? Moi , je me suis donné pour vous ; vous , souvenez-vous de moi . Quel est l’instant de notre vie qui ne devrait être rempli de Lui ? Combien plus dans ce moment où nous avons sous les yeux ce repas que Lui-même a institué pour nous rappeler Son amour ! Le résidu, captif à Babylone, disait : « Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie ! Que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies ! » . C’était Jérusalem, le lieu que Dieu avait choisi pour y faire habiter Son nom, qui réveillait ainsi les ardentes affections du peuple captif. Et à nous, qu’est-ce qui est présenté ? Celui qui remplit tout de Sa gloire et qui, pour nous , s’est abaissé jusque dans la mort. Comment pourrions-nous L’oublier ? Comment nos cœurs ne brûleraient-ils pas au-dedans de nous, en nous souvenant de Lui ?
Et de même, quand il s’agit de la coupe, Luc rappelle bien aussi que la nouvelle alliance est établie sur l’effusion du sang de Christ, mais il ne dit pas : « versé pour plusieurs en rémission de péchés », il ajoute : « versé pour vous ». Cela est d’une application directe, individuelle ; cela va droit au cœur de chacun. Le Sauveur t’a aimé, toi ; c’est pour toi que Son corps a été donné, que Son sang précieux a été versé. Comme ces paroles sont propres à attirer vers Lui ! Qu’en les écoutant, nos cœurs répondent : « À Celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang… à Lui soient la gloire et la force ! » .
Jésus était encore au milieu des siens, lorsqu’Il institua ce repas, mémorial de Sa mort. Les disciples avaient bien besoin de comprendre que c’était Son amour qui Le conduisait aux souffrances et à la mort. S’ils ne le saisirent pas d’abord, quand leur cher Maître eut été glorifié, le Consolateur vint qui leur rappela toutes les choses que Jésus avait dites . Ils les enseignèrent à ceux qui crurent par leur parole, et nous voyons, au chapitre 2 des Actes , ces premiers chrétiens persévérer dans « la fraction du pain », aussi bien que dans la doctrine et la communion des apôtres, et dans les prières. Cela nous montre que, dès lors, « la fraction du pain » faisait partie intégrante de la vie d’assemblée des chrétiens. Ils avaient saisi le prix qu’attachait le Seigneur Jésus à ce mémorial de Son amour pour eux.
Mais ces premiers croyants étaient des Juifs convertis. Les grandes vérités concernant l’Église comme corps de Christ, où il n’y a ni Juif, ni Grec, n’avaient pas encore été révélées. À Paul, l’apôtre des nations, fut donnée, par révélation, la connaissance du mystère, et alors aussi il nous est montré comment ces vérités sont en rapport avec la cène du Seigneur.
C’est dans la première épître aux Corinthiens que nous trouvons ce qui concerne la cène. Ces passages, ainsi que Actes 20, 7 , font voir que là où, parmi les nations, une assemblée était formée, là on rompait le pain : à Corinthe, à Troas, comme à Jérusalem. On s’assemblait dans ce but. L’apôtre avait enseigné, et les croyants avaient compris, que c’était le centre du culte chrétien ; que dès que l’on était assemblé au nom du Seigneur Jésus (c’est là ce qui forme l’assemblée), autour de Sa personne adorable, Lui-même présent au milieu, selon Sa promesse, on avait à se souvenir de Lui dans Sa mort : on « annonçait sa mort » jusqu’à ce qu’Il vienne.
Paul parle de cette ordonnance en deux endroits de la première épître aux Corinthiens. Dans le chapitre 10 , il s’agit de la table du Seigneur ; dans le chapitre 11 , l’apôtre s’occupe de la cène du Seigneur ; le premier présente surtout la communion , le second surtout le mémorial . Examinons-les successivement.
* * *
L’apôtre avait à mettre en garde les Corinthiens contre l’idolâtrie et les mauvaises associations. C’est ce qu’il fait en particulier dans le chapitre 10 : « C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie » (v. 14 ). Mais les principes qu’il est ainsi amené à poser sont d’une application tout à fait générale, et peuvent nous guider aussi, nous qui ne vivons pas au milieu de l’idolâtrie établie comme système, mais qui nous trouvons dans la chrétienté. Cette remarque est nécessaire, pour que nous ne fassions pas de fausse application de termes qui n’ont leur raison d’être que là où il y a idolâtrie formelle, comme, par exemple, « la table » et « la coupe des démons ».
Il y avait, au temps de Paul, trois terrains distincts qu’il nous présente en quelques endroits. C’étaient l’Église, chose nouvelle ; Israël, l’ancien temple de Dieu ; les nations, dans l’idolâtrie. Manger , se mettre à table , c’est entrer en communion, s’associer avec ceux qui sont à cette table et avec qui l’on mange. C’est se placer sur le même terrain qu’eux. Ce que l’on mange et boit indique aussi avec quoi l’on a communion. Les païens sacrifiaient aux démons ; manger avec eux de leurs sacrifices, boire de leurs libations, c’était avoir communion avec les démons. Sous prétexte de liberté — mais au fond, c’était licence, propre volonté et indépendance — sous prétexte de liberté, de largeur de vues, de connaissance, les Corinthiens allaient jusqu’à s’asseoir dans des temples d’idoles, mangeant des choses sacrifiées aux idoles. Prenez garde, dit l’apôtre, en faisant cela, vous avez communion avec les démons, vous êtes à leur table, vous buvez leur coupe. Cela peut-il convenir à des chrétiens qui ont communion avec Christ (voyez 2 Cor. 6, 14-16 ) ? La vraie liberté, celle de l’Esprit, ne peut s’exercer que dans ce qui convient à la vie de Dieu, sans quoi c’est la licence de la chair. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » . « Que tout se fasse pour l’édification » . La gloire de Dieu, l’édification des autres, voilà ce qui règle la sainte liberté de l’Esprit, et le cœur se meut là avec bonheur, suivant la vérité dans l’amour.
Dans l’Israël selon la chair, ceux qui mangeaient des sacrifices avaient communion avec l’autel, l’autel du Dieu à qui l’on offrait ces sacrifices. C’était « la viande de son Dieu » (Lév. 21, 6, 21, 22 ). On avait ainsi communion avec Dieu. Mais Christ étant venu, ces sacrifices établis de Dieu, et types d’un plus excellent, avaient pris fin, et les chrétiens avaient « un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger » (Héb. 13, 10 ). Mais le principe que l’apôtre établit pour les chrétiens est confirmé par ce qui avait lieu en Israël.
Paul montre donc aux Corinthiens avec quoi et sur quel terrain est établie leur communion : ce qui les met ainsi complètement à part.
Premièrement, c’est la table du Seigneur , la coupe du Seigneur . Le nom donné ici à Jésus, celui de Seigneur, nous dit qu’Il a autorité sur cette table et sur cette coupe. S’Il daigne nous y admettre, nous y inviter, c’est un privilège pour nous ; il ne saurait être question d’un droit . Il a institué cette commémoration de Sa mort ; c’est Lui qui dresse la table, elle Lui appartient, non point à nous. Nul que Lui n’y a autorité ; c’est à Lui d’indiquer qui doit y être. Son autorité comme Seigneur doit y être reconnue, et nous devons prendre garde de faire de Sa table la nôtre, de la dresser sur un terrain humain et, par conséquent, sectaire. L’apôtre s’adresse à nous comme à des personnes intelligentes pour que nous discernions les choses, et sachions ce que nous faisons et sur quel terrain nous nous plaçons.
C’est pourquoi il nous donne ensuite les caractères de la communion, ou du terrain sur lequel se trouve la table du Seigneur. D’abord, la coupe qui nous y est présentée, la coupe de bénédiction que nous bénissons est la communion du sang de Christ. C’est une coupe de bénédiction ou d’actions de grâces. En effet, que ne nous rappelle-t-elle pas ? C’est le sang précieux de Christ, de l’Agneau sans défaut et sans tache, par lequel nous avons la rédemption, qui nous lave de nos péchés, par lequel la paix est faite, et qui nous ouvre le chemin auprès de Dieu, une libre et pleine entrée dans le sanctuaire. C’est la mort de Christ, l’expiation accomplie, la culpabilité ôtée. En la prenant, nous pouvons bien en effet la bénir et dire : Grâces à Dieu pour Son don inexprimable !
Mais la coupe est la communion du sang du Christ. En comprenant et en saisissant par la foi ce qu’elle signifie, nous entrons dans la pensée du Seigneur, dont le sang a été versé, qui a offert ce sacrifice pour nous sauver. Ainsi nous y avons part, nous jouissons de ce qu’Il nous a acquis par Sa mort. Aux rachetés seuls appartient donc le privilège de boire de cette coupe, parce qu’ils ont communion avec le Seigneur dans Sa mort. Ils forment l’Église acquise par le sang du Fils de Dieu.
Nous avons donc ici le premier caractère de ceux qui viennent à la table du Seigneur. Ils sont rachetés par le précieux sang de Christ, ils en ont la conscience, ils en jouissent, et ils bénissent. En est-il ainsi de nous, chers amis ? Réalisons-nous à la table ce fait si grand, qui place devant nous l’amour insondable de Jésus, que la coupe que nous bénissons est « la communion du sang du Christ » ?
Ensuite, nous avons le pain sur la table, ce pain unique que nous rompons ; partagé entre plusieurs, mais un . Le pain représente, sans doute, le corps personnel de Christ quand Il était sur la terre ; nous verrons cela au chapitre 11 , de même que nous l’avons vu dans les évangiles : « Ceci est mon corps donné pour vous ». Mais ici, en rapport avec la table, ce n’est pas la seule chose que le pain figure. C’est aussi le corps actuel de Christ ici-bas, formé de Ses membres sur la terre ; car c’est nous , nous qui sommes un seul pain, un seul corps , bien qu’étant plusieurs . « Il y a un seul corps », dit l’apôtre aux Éphésiens (4, 4 ). Formé de qui et comment ? De tous ceux qui sont rachetés par le sang de Christ : l’Assemblée est Son corps (Éph. 1, 22, 23 ). Elle est formée par le Saint Esprit descendu du ciel, car nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps (1 Cor. 12, 13 ). Chaque croyant a le Saint Esprit : c’est son privilège (Éph. 1, 13 ; 1 Cor. 6, 19 ; Rom. 8, 15, 16 ) ; cet Esprit l’unit à Christ dans le ciel (1 Cor. 6, 17 ) ; tous ensemble, ainsi unis à Christ, le Chef ou la Tête glorifiée, forment cet organisme réel, vivant, qui est le corps de Christ. Nous en sommes les membres.
Rompre le pain à la table du Seigneur implique donc que nous sommes unis à Christ comme membres de Son corps ; c’est encore la communion à un second point de vue, et c’est le second caractère de ceux qui participent à la table. Ils sont unis à Christ comme membres de Son corps ; ils sont en même temps membres les uns des autres (Rom. 12, 5 ). Or, pour être membres du corps de Christ, baptisé du Saint Esprit, il faut être racheté, lavé de ses péchés par le sang de Christ ; nous voyons ainsi pourquoi, dans ce passage, la coupe est placée avant le pain. Il est précieux de voir l’ordre dans les choses de Dieu. Nous pouvons encore remarquer que cet aspect du pain sur la table du Seigneur ne pouvait être donné avant que Christ, la Tête du corps, fût dans la gloire et que le mystère du seul corps fût révélé. Aussi ne le trouve-t-on que dans les écrits de Paul, à qui l’administration du mystère avait été confiée (Éph. 3, 3-9 ).
Pensons-nous, chers amis, quand nous venons à la table du Seigneur, à cette grande et précieuse vérité ? Peut-être plusieurs, jusqu’à présent, y ont-ils participé seulement comme rachetés, heureux de se souvenir de Jésus dans Sa mort, preuve de Son immense amour pour nous. C’est précieux, chers amis, infiniment précieux, et c’est bien là ce qui doit remplir le cœur. Mais le Seigneur ne nous invite pas à Sa table pour que nous y soyons comme des individus isolés, venus pour manger le pain et boire la coupe, et jouir chacun pour soi du souvenir de Son amour. Il y a encore quelque chose de plus pour nous à Sa table. C’est que nous y sommes ensemble avec Lui, et Son cœur aime à nous grouper ainsi autour de Lui dans une même pensée, un même amour. Peut-être n’avez-vous jamais pensé, en étant à la table du Seigneur, que vous y êtes comme membre du corps de Christ, avec les autres membres de ce corps, unis ensemble au même Chef dans la gloire ? Nous exprimons ce double fait que nous sommes rachetés et membres du corps de Christ, en buvant à la même coupe et en rompant le même pain. Nous avons ainsi communion ensemble, et ensemble nous bénissons notre précieux Sauveur. Quelle jouissance pour Son cœur de nous voir assemblés autour de Lui ! Quelle jouissance pour le nôtre de réaliser ensemble ce fait que nous sommes membres du même corps, ayant le même Chef ! En arrêtant ensemble nos regards sur Lui, l’amour dont Il nous aime remplira nos cœurs, et nous Le bénirons ensemble. La table du Seigneur est le lieu de la communion ; de la commune participation à tout ce qu’Il est et a fait pour nous ; de la commune jouissance de Son amour, et dans l’amour divin la communion multiplie la jouissance. Nous ne serons pas isolés dans le ciel. Rassemblés autour de l’Agneau divin, nous adorerons et louerons. Nous l’anticipons dès maintenant.
Ainsi rachetés par le sang de Christ, membres de Son corps, tels sont les deux caractères de ceux qui participent à la table. Cela exclut le monde et les inconvertis. En même temps se trouve établi le terrain sur lequel est dressée la table : c’est celui de l’unité du corps. Toute table qui n’est pas dressée sur ce principe, non seulement en théorie, mais pratiquement, n’est pas la table du Seigneur. Toutes les tables dressées sur ce terrain n’en forment qu’une , car il n’y a qu’un seul corps, bien qu’il y en ait diverses expressions en diverses localités, de sorte que la communion existe entre elles toutes. Ainsi nous avons à nous assurer sur quel terrain une table est dressée, avant de nous y associer, et à voir si le terrain scripturaire y est gardé pratiquement et si l’autorité du Seigneur y est pleinement reconnue.
Considérons maintenant ce que nous trouvons au chapitre 11 , le mémorial lui-même, plutôt que la communion.
C’est la cène (ou souper) dominicale (ou du Seigneur), le repas auquel, dans Sa grâce, Il nous invite. C’est le sien , non le nôtre , de même que la table est sienne aussi. Il ne s’agit donc pas de manger et boire sans savoir ce que l’on fait. Ce n’est pas un repas ordinaire ; c’est dans l’assemblée , « quand vous vous réunissez ensemble ». Ce n’est pas une chose que l’on puisse faire en dehors de l’assemblée, que l’on puisse dresser à son gré, comme l’on fait d’un autre repas. Il faut discerner ce que l’on fait, où l’on se trouve. Se réunir simplement ensemble pour manger, n’est pas la cène du Seigneur, et l’on n’est pas non plus à ce repas chacun pour soi , mais ensemble (v. 20-22 ). On ne saurait prendre la cène seul.
L’apôtre nous fait envisager la cène à un point de vue sérieux, la plaçant comme une chose à part dans le rassemblement, ou plutôt comme ce qui est le principal but du rassemblement. Le Seigneur, en nous laissant ce mémorial, veut sans doute atteindre nos affections, mais, en même temps, tout est rendu solennel par ce qui est placé devant nous. Notre responsabilité s’y trouve engagée, non pour que nous nous abstenions, mais pour qu’entrant dans la réalité de ce que nous présente la cène, nous en jouissions d’autant plus.
En s’adressant aux Corinthiens pour réprimer les désordres qui s’étaient introduits parmi eux dans la célébration de la cène, l’apôtre nous fournit des instructions précieuses qui nous montrent la valeur de la cène aux yeux du Seigneur, et ce qu’elle doit être pour nos cœurs. Bien qu’il eût pu être instruit par les autres apôtres, et que, sans doute, il eût vu la cène célébrée parmi les disciples à Damas et à Jérusalem, Paul avait reçu du Seigneur Lui-même ce qu’il enseignait à cet égard : « J’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné ». Cela nous montre la cène comme faisant corps avec les autres vérités que Paul avait aussi reçues directement, et, en même temps, nous fait voir l’importance que le Seigneur y attache. Comment des chrétiens peuvent-ils donc traiter cette institution avec indifférence, comme une chose dont ils peuvent user à leur gré, et comme le disent quelques-uns : « si elle peut être en aide à leur foi » ?
Paul n’oublie pas de rappeler dans quelles circonstances la cène fut instituée par le Seigneur, ce qui doit la rendre d’autant plus précieuse au cœur de chaque racheté : « Le Seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré , prit du pain ». C’est cette nuit où toute la méchanceté de l’homme et de Satan conspirait contre Lui ; la nuit où l’un des siens Le trahit, où Il fut livré pour aller à la mort ; livré entre les mains des iniques, livré pour nous. Quel sujet présenté à nos consciences et à nos cœurs de voir le Seigneur livré ! Quelle méchanceté ce fait révèle dans le cœur de l’homme, quelle grâce dans Celui qui consentit à être livré. Nul ne pouvait porter les mains sur Lui et Le saisir, sans qu’Il y consentît (Jean 18, 5, 6 ), mais Il s’est livré , Dieu L’a livré , et c’est pour nous !
Et cette nuit, ne nous dit-elle rien ? Quand Il fut livré, où était-Il ? Avant d’être livré, que faisait-Il ? Il était en Gethsémané ; Il avait été dans l’angoisse du combat, les grumeaux de sang avaient coulé de Son front ; Il avait été saisi de cette tristesse profonde de Son âme qui anticipait la mort et l’abandon sous le jugement de Dieu. C’est cette nuit qui est placée devant nous ; nuit où le plus affreux des crimes de l’homme se préparait, nuit où le plus profond des sacrifices était accepté, où l’amour recevait la coupe des mains du Père par obéissance envers Lui, par dévouement pour nous.
Et c’est dans cette nuit, avant la souffrance et la consommation du sacrifice, que Jésus pense aux siens, aux résultats glorieux de Son œuvre pour eux, à ce qui Lui donnera le droit de les avoir près de Lui dans la gloire ; et Il institue ce qui doit le rappeler, Lui , au cœur de Ses bien-aimés durant Son absence. « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin » , et Il a pourvu à ce que, jusqu’à la fin de notre course ici-bas, nous ayons ce mémorial de Son amour. Puissions-nous, quand nous sommes à Sa table, avoir devant nos cœurs le souvenir de la nuit où Il fut livré, et goûter la réalité de ce tendre et puissant amour dont Il nous aime jusqu’à la fin !
Mais, quelles qu’aient été les douloureuses circonstances de cette nuit qui nous sont rappelées et qui parlent si puissamment à notre âme, bien que ce soit la commémoration de la mort du Seigneur, il s’agit pour nous de délivrance à la gloire de Dieu, et c’est pourquoi la cène est un service d’actions de grâces . Jésus prit du pain, et, « après avoir rendu grâces, il le rompit ». Il rendit grâces, comme nous voyons qu’Il avait l’habitude de le faire en d’autres circonstances (Matt. 15, 36 ; Jean 11, 41 ). Pourquoi rend-Il grâces ici ? Il anticipe le moment où l’œuvre qu’Il était venu accomplir sera achevée, œuvre dont Il voyait et appréciait, comme nul autre que Lui ne pouvait le faire, les immenses résultats pour la gloire de Dieu et le salut des siens (Jean 17 ), et Il loue par avance au milieu de l’Assemblée, représentée alors par ce faible résidu. Il nous donne le modèle de ce que nous avons à faire, maintenant que l’œuvre est achevée et que nous jouissons de tout ce qu’elle nous a acquis. Quelles actions de grâces devraient en effet monter de nos cœurs, en nous souvenant de Lui, de Son amour, et de l’amour du Père qui a donné Son Fils pour nous ! Nous avons déjà remarqué que le Seigneur bénit[1] avant la coupe. Rien ne nous est prescrit quant à la forme que nous avons à suivre dans la cène ; les paroles mêmes que Jésus prononça alors ne nous ont pas été conservées, mais comme toujours, l’Esprit nous enseigne en plaçant les choses devant nous selon le cœur et la pensée de Dieu, afin que nous agissions, non selon une lettre morte, une froide liturgie, mais selon la vie et l’action de l’Esprit en nous.
« Il le rompit ». L’action de rompre le pain montre qu’il s’agit de se souvenir d’un Christ mort. Il rompit le pain Lui-même. Sa mort était nécessaire, et Il s’est livré Lui-même. Comme nous l’avons déjà vu, nul n’avait le pouvoir de toucher à Sa précieuse vie. Il la laissait de Lui-même, et à cause de cela le Père L’aimait (Gal. 1, 4 ; Jean 10, 18 ). Nous rompons maintenant le pain pour rappeler ce qui a eu lieu ; nous pouvons le faire, parce que Lui s’est livré d’abord. Chacun de nous y participe, parce que c’est pour chacun de nous individuellement qu’Il s’est donné. En rompant le pain, en en prenant un morceau et le mangeant, je me rappelle que c’est pour moi que le Fils de Dieu, devenu un homme, a souffert ; que c’est moi qu’Il a aimé (Gal. 2, 20 ).
« Ceci est mon corps », dit le Seigneur. Nous savons que ces paroles veulent dire : Ceci représente mon corps. Actuellement, le corps glorifié du Seigneur est dans le ciel (Luc 24, 51 ; Act. 3, 21 ; Héb. 1, 3 ). Mais le pain placé devant nos yeux est destiné à rappeler Son corps , tel qu’il était sur la terre, ce corps formé par Dieu (Héb. 10, 5 ), dans lequel Il glorifia Son Père en traversant ce monde, ce corps par lequel Il était en relation avec nous (1 Jean 1, 1-3 ), dans lequel Il souffrit la faim, la soif, la fatigue (Luc 4, 2 ; Jean 4, 6 ; 19, 28 ), dans lequel Il prit nos langueurs (Matt. 8, 17 ), dans lequel Il porta nos péchés sur la croix, et qui fut mis dans le sépulcre.
Et le Seigneur ajoute : « qui est pour vous ». Oui, il est pour nous : il nous appartient, pour ainsi dire. Quel amour de Sa part ! Quel appel à nos affections ! Ce corps saint et pur, temple de Dieu sur la terre, était pour nous . Tout ce qu’Il a été dans Sa vie, dans Ses souffrances et dans Sa mort, c’est pour nous . Il était devenu un homme, avait pris un corps, mais c’était pour nous, afin de pouvoir se donner pour nous, souffrir et mourir pour nous. Quelle voix ce mot « pour vous » devrait avoir pour nos cœurs ! C’est l’expression du plus tendre amour. Sans nous, Il n’avait pas besoin de descendre du ciel, de prendre ce corps dans lequel Il souffrit toute la contradiction et la haine de l’homme, ce corps qui fut couvert d’insultes et d’outrages, couronné d’épines, déchiré par le fouet, et cloué à la croix ; mais nous avions besoin de salut, et Il est venu pour nous. Il y a dans Son sacrifice un autre point de vue. Il s’est anéanti, prenant la forme d’esclave, obéissant jusqu’à la mort de la croix, pour glorifier Dieu Son Père, ainsi qu’Il le dit : « Père, je t’ai glorifié » (Jean 17, 1-5 ) ; il ne faut pas oublier cela ; mais ici Jésus présente ce qui nous concerne, pour attacher à Lui nos affections, et c’est pourquoi Il ajoute :
« Faites ceci en mémoire de moi ». En rompant le pain, que Jésus, que Sa personne adorable se donnant pour nous, soit devant les yeux de notre cœur. Voilà ce qu’Il réclame de nous. Peut-Il demander moins ? Faites ceci : non pas si vous le désirez, selon votre convenance, mais « faites ». « En mémoire de moi », Lui est l’objet divin présenté à notre âme. Comme cela ferme la porte à toute autre pensée pour que nous ne jouissions que de Lui seul. Cela n’exclut-il point la recherche de ses propres sentiments, les pensées vaines dont on se plaint si fréquemment, celles qui se rapportent aux autres personnes qui nous entourent ? C’est Lui, Jésus, dont nous nous souvenons. Comment un objet si digne de nos affections n’éclipserait-il pas toute autre chose ? Tout paraît petit et misérable devant ce grand amour dont Il nous a aimés. Quelle pénétrante lumière de grâce, quel parfum de sainte affection, quelle atmosphère de paix nous enveloppent, quand nous nous souvenons de Lui ! Occupons-nous de Lui, ayons-Le sous les yeux de notre âme, et toute autre chose disparaîtra comme les ténèbres devant l’éclat du soleil. C’est ce qu’Il a été, ce qu’Il a fait pour nous ici-bas dans Ses tendres compassions, dont Il désire que nous gardions le souvenir. Nous le rappelons dans la cène, et nous sommes rendus capables de le faire et d’en jouir, parce que nous sommes unis à Lui, là où Il est maintenant, et participants de Sa vie.
Telle est la première partie de ce service d’actions de grâces : la fraction du pain.
La seconde se rapporte à la coupe . « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang », dit-il ; elle est, elle représente ce qu’est la nouvelle alliance. Comme nous l’avons vu, l’ancienne (Ex. 24, 8 ) était établie sur le principe de l’obéissance, avec la mort pour ceux qui la transgressaient. La nouvelle alliance, fondée sur le sang de Christ, a pour base la rémission des péchés. Israël, avec qui elle sera traitée, n’est donc pas exclu du bénéfice de la mort de Christ. Le jour viendra où ils regarderont vers Celui qu’ils ont percé . Mais ici, c’est nous qui jouissons du privilège que comporte la nouvelle alliance, bien que nous ayons beaucoup plus, des bénédictions infiniment supérieures à celles d’Israël (Éph. 1, 3-7 ). Nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des fautes selon les richesses de Sa grâce ; ainsi Dieu ne se souvient plus de nos péchés, ni de nos iniquités, et cette grâce appartiendra aussi à la nation juive, sous la nouvelle alliance. Mis à part par l’Esprit Saint, nous avons part à l’aspersion de ce sang précieux de Christ, l’Agneau sans défaut et sans tache (1 Pier. 1, 2, 19 ). Sur ce sang qui a fait la propitiation, sont fondées nos bénédictions : la coupe nous le rappelle.
Nous avons donc encore ici le mémorial de la mort de Christ. La coupe, de même que le pain rompu, nous rappelle Jésus dans Sa mort, car le sang est versé, le corps est à part du sang, et tous deux sont ainsi un symbole de mort. C’est donc Jésus, dans Sa mort, qui nous est rappelé « toutes les fois » que nous buvons la coupe ; c’est Lui, nous aimant d’un amour plus fort que la mort, descendant dans la mort pour nous. « Toutes les fois », ne prenons donc jamais cette coupe avec un cœur distrait, occupé au-dehors : « En mémoire de moi , toutes les fois », voilà ce que Jésus nous dit. Son souvenir, dans Sa mort pour nous, est lié au pain chaque fois que nous le rompons et mangeons, à la coupe, chaque fois que nous la portons à nos lèvres.
Mais ce n’est pas seulement le passé qui est devant nous dans la cène. Nous la célébrons actuellement au milieu du « présent siècle mauvais » . Et c’est là que, par la cène, nous annonçons la mort du Seigneur . Chaque fois que nous mangeons le pain et buvons la coupe, nous proclamons au milieu du monde ce fait inouï : la mort du Seigneur . Quelle association de paroles ! Le Seigneur a été mort . Nous nous en souvenons avec adoration, avec actions de grâces et louanges, avec un cœur qui s’incline devant un amour si grand, car nous savons qu’Il est mort pour nous, et nous connaissons la grâce qu’ainsi Il nous a acquise, et la place que Sa mort nous donne. Mais nous l’annonçons , cette mort du Seigneur. Où et à qui ? Au milieu de ce monde qui a haï, rejeté et crucifié Christ, le Seigneur. Si Sa mort nous dit Son amour et nous parle de paix, pour le monde c’est le jugement et la condamnation (Jean 12, 31 ; 15, 18 ; 16, 8 ). Et quel est l’effet pour nous de cette mort à l’égard du monde ? Elle nous en sépare ; elle a creusé un abîme entre nous et lui. Jésus ne s’est-Il pas donné pour nous retirer de ce présent siècle mauvais (Gal. 1, 4 ) ? Nous ne sommes pas du monde, comme Lui n’en était pas ; nous sommes de Dieu et le monde entier gît dans le méchant (Jean 17, 14-16 ; 1 Jean 5, 19 ). La table dressée proclame à travers les siècles que le Seigneur, venu dans ce monde, y a été mis à mort. Quelle alliance, quelle communauté de vues, de pensées, d’intérêts, pourrions-nous avoir avec un tel monde ? Mais il est vrai qu’au milieu de ce monde, nous annonçons aux pécheurs que c’est par cette mort du Seigneur qu’ils peuvent être réconciliés avec Dieu, et ainsi échapper au jugement qui va fondre sur le monde. Fait béni, œuvre précieuse, message d’amour !
Mais à la pensée du passé et du présent, l’apôtre joint celle de l’avenir. « Toutes les fois… vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ». C’est donc une institution permanente. Elle dure aussi longtemps que l’Église est sur la terre. Mais l’Église attend ; elle a une espérance ; elle sait que Christ qui l’a aimée et s’est livré Lui-même pour elle, qui la sanctifie, la purifiant par le lavage d’eau par la parole, qui la chérit et la nourrit, veut un jour se la présenter à Lui-même, glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable (Éph. 5, 25-29 ). Elle sait que les noces de l’Agneau seront une fois célébrées dans le ciel, et elle attend ce moment où Il viendra. Elle sait que ce moment est proche, car Il a dit : « Je viens bientôt », et « jusqu’à ce qu’il vienne », regardant en haut vers Lui, elle se souvient de Lui que le monde a rejeté, et prend dans le monde la place qu’y a eue son Seigneur, celle de l’opprobre. Quelle part pourrait avoir l’Épouse avec le monde qui a crucifié Christ ? Elle attend, séparée de tout, le moment de Le voir, en se rappelant Son amour.
Est-ce ainsi, chers amis, que nous rompons le pain et buvons la coupe ? Ces saintes réalités sont-elles alors présentes à notre cœur ? Avons-nous bien saisi combien il est précieux au cœur de Jésus que nous nous souvenions de Lui ? Comment venons-nous à la table du Seigneur ? Est-ce dans cette réelle séparation du monde ? Y venons-nous le premier jour de la semaine avec nos soucis, nos préoccupations, nos mesquines pensées, ou bien avec le cœur rempli de Lui qui se trouve au milieu de nous, et que Sa table rappelle à nos affections ? Venons-nous pour recevoir quelque bénédiction, ou bien avec une âme débordant d’actions de grâces ? Ah ! sans doute, nous ne pouvons penser à Jésus, nous souvenir de Lui, sans que notre cœur brûle au-dedans de nous, et ainsi nous recevons de Lui, car Son cœur s’épanchant se donne à nous. Mais c’est le nôtre aussi qui s’épanche en louanges, et ainsi il y a une sainte réciprocité, et Jésus tient à cet épanchement de nos âmes :
Culte béni d’un cœur qui t’aime, Encens dont le ciel est rempli, Gardé pour le moment suprême De ton sacrifice accompli.
Puissions-nous chaque premier jour de la semaine, quand nous sommes réunis pour rompre le pain, goûter ce que Son amour a mis là pour nous, en attendant qu’Il vienne et qu’autour de Lui, l’Agneau immolé, nous disions : « Tu es digne », et « à Celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang… à lui la gloire. Amen » .
* * *
Nous trouvons dans les Actes deux passages où il est fait mention de la fraction du pain. L’un est au chapitre 2 ; l’autre au chapitre 20 . Dans l’un, comme dans l’autre, nous voyons que, dès que les premières assemblées eurent été formées, soit parmi les Juifs, soit parmi les Gentils, la fraction du pain, la commémoration de la mort du Seigneur, a occupé, dans le rassemblement des saints, la place proéminente qu’elle doit y avoir. Ils avaient bien saisi la pensée du Seigneur, le désir de Son cœur. C’était pour la fraction du pain que les disciples se réunissaient (20, 7 ). À Jérusalem, ils persévéraient en cela, en même temps que dans la doctrine, et la communion des apôtres, et les prières. On pourrait peut-être même conclure du chapitre 2, 46 , qu’ils rompaient le pain chaque jour.
Mais le second passage (20, 7 ) nous enseigne quelque chose de plus. Nous y apprenons en quel jour, dans les assemblés des chrétiens tirés des nations, on se rassemblait pour la fraction du pain, et cela, je n’en doute pas, selon les directions de l’Esprit de Dieu. Aucun commandement formel ne nous est donné ; cela ne conviendrait pas à l’économie du ministère de l’Esprit. Mais en plusieurs endroits de la Parole, nous voyons le premier jour de la semaine occuper une place à part (comp. 1 Cor. 16, 1, 2 ; Jean 20, 19, 26 ; Apoc. 1, 10 ). Il est intéressant et instructif de remarquer la liaison qui existe entre la célébration de la cène et ce premier jour. La cène rappelle la mort du Seigneur qui eut lieu le vendredi. L’homme aurait pu croire que c’était là le jour convenable pour la commémoration de cette mort. Mais les pensées de Dieu ne sont pas celles de l’homme. Le vendredi était le jour de l’homme, du triomphe apparent de la puissance des ténèbres qui avait fait disparaître du monde Celui qui en était la lumière. Le dimanche, le premier jour de la semaine, est le jour du Seigneur. Il rappelle Sa puissance en résurrection. C’est le jour de Son triomphe sur Satan et la mort ; le commencement du jour éternel. C’est le jour où, ressuscité, Il se trouve pour la première fois au milieu des siens assemblés après le message confié à Marie de Magdala. Ne convenait-il pas qu’en ce jour Son souper, la cène du Seigneur, fût offert à Ses bien-aimés ? Nous nous rappelons ensemble de Christ qui a été mort, mais qui maintenant est vivant aux siècles des siècles, et qui, nous ayant rachetés par Sa mort, nous a amenés avec Lui sur le terrain d’une nouvelle création, de Sa vie de résurrection. La cène rappelle Sa mort, le jour de sa célébration rappelle Sa vie.
Ces dernières lignes ne sont nullement écrites pour blâmer les frères qui, en certaines occasions où ils sont rassemblés, rompent le pain un autre jour que le premier de la semaine ; toutefois, nous pensons que c’est une chose à peser devant le Seigneur.
Quelques remarques sur 1 Corinthiens 11, 26 à 34
Dans les pages précédentes, on a exposé ce qui concerne la table du Seigneur et la cène du Seigneur . Il y est traité de l’institution de la cène, de sa signification et des enseignements que nous donnent et la table et la cène, et du privilège qu’ont les rachetés, membres du corps de Christ, d’y avoir leur place et d’y participer. C’est essentiellement le côté de la grâce qui a été ainsi présenté aux lecteurs.
Mais il y a un autre point à considérer, c’est celui de la responsabilité qui se rattache à la jouissance de ce précieux privilège. Il est nécessaire d’en dire quelques mots, et en même temps de chercher à éclairer les âmes qui nourriraient de fausses idées, à rassurer des cœurs timorés, et à exhorter et avertir ceux qui seraient insouciants ou négligents à l’égard de la cène du Seigneur.
L’apôtre s’adresse à « l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le Christ Jésus ». La cène est instituée, la table est dressée, dans l’Assemblée de Dieu, pour les rachetés de Christ, pour les membres de Son corps. C’est une grâce, un privilège appartenant à chacun d’eux, et auquel chacun doit tenir, parce que le Seigneur Lui-même y tient. Il y a là une expression de Son amour à laquelle aucun cœur qui Le connaît ne peut ni ne doit rester indifférent, et qui doit le presser de ne manquer aucune occasion d’y répondre, en se trouvant chaque premier jour de la semaine à la table du Seigneur pour se souvenir de Lui et annoncer « sa mort jusqu’à ce qu’il vienne ». Il peut y avoir des cas où il soit impossible de se trouver, bien qu’on le désire et que l’on en sente la privation, avec ceux qui sont rassemblés au nom du Seigneur dans ce but : ces circonstances particulières, Il les connaît, Lui qui les permet. Mais si, sans raisons valables, sans empêchement réel, on reste absent de la table du Seigneur, on contriste Son cœur, on n’honore pas Son nom, et on manifeste peu d’activité de vie spirituelle. Chez l’ancien peuple de Dieu, tous devaient célébrer la Pâque : « Toute l’assemblée d’Israël la fera », est-il dit (Ex. 12, 47 ). Et nul ne pouvait s’en abstenir sans châtiment (Nomb. 9, 13 ). Le châtiment pour les saints aujourd’hui ne sera pas de même nature, sans doute, mais la perte que fait l’âme par le déplaisir causé au Seigneur, n’en est-il pas un ?
Il y a malheureusement dans les cœurs de plusieurs, comme une certaine légèreté, une sorte d’indifférence à l’égard de la participation à la table du Seigneur, qui montre qu’on ne l’apprécie pas comme elle devrait l’être. On se laisse parfois trop aisément arrêter de se rendre au rassemblement des saints par des circonstances en réalité de peu de valeur, et dont l’importance disparaîtrait, s’il y avait un peu plus de chaleur de cœur pour Jésus. Combien l’on devrait être heureux de venir Le rencontrer à ce rendez-vous qu’Il nous donne à Sa table ! Mais il y a des affaires de ménage, l’amour de ses aises, le mauvais temps, etc., et l’on reste chez soi. S’il s’agissait d’intérêts terrestres, chers amis, vous laisseriez-vous si aisément arrêter ? Ne sauriez-vous pas alors remettre à un autre moment vos arrangements intérieurs, secouer votre paresse, braver le mauvais temps, de peur de nuire à ces intérêts d’un jour ? Et vous ne craignez pas de nuire à votre âme en négligeant Christ ?
Chez d’autres personnes, cette négligence n’existe pas ; au contraire. Elles ont un cœur sincèrement désireux de plaire au Seigneur, mais il y a de l’ignorance, de fausses idées quant à la cène, et un manque d’affranchissement qui les retient parfois loin de la table du Seigneur. Elles voient dans la cène quelque chose de redoutable, un je ne sais quoi de mystérieux qui les fait trembler, au lieu de considérer que, dans la cène, nous avons l’expression de l’amour parfait de Christ se donnant pour nous et à nous. Elles se replient sur elles-mêmes, voient leur indignité, se rappellent leurs fautes commises, sentent la mauvaise nature en elles, et pensent qu’avant d’oser approcher de la table, il faut être meilleures qu’elles ne se sentent, et elles s’abstiennent. Elles veulent être en bon état d’âme pour prendre part à la fraction du pain et à la coupe. Elles regardent à elles-mêmes et non à Christ. Leurs scrupules sont respectables, mais il est à craindre que, tout en croyant en Christ comme leur Sauveur, elles ignorent la grâce dans laquelle Dieu les a placées en vertu de l’œuvre de Christ, la position parfaite du croyant devant Dieu dans le Bien-aimé, leur mort et leur résurrection avec Christ, et par conséquent, que c’en est fait du vieil homme qui a été jugé et a pris fin à la croix de Christ. Sans doute, nous avons à nous juger, comme nous le verrons, mais non à nous éloigner de la table du Seigneur, où Il nous convie Lui-même, où Il nous rappelle ce qu’Il a souffert, et ce qu’Il a accompli pour nous, afin de nous purifier de nos iniquités et de nous donner un libre accès auprès de Dieu, et par conséquent la cène nous dit : Tes péchés ne sont plus ; approche-toi et jouis de ton Sauveur.
Ce n’est pas cependant que nous devions considérer la cène comme un moyen de grâce, comme l’on dit. Il en est qui la regardent comme devant nous rapprocher de Dieu, mais c’est parce que nous avons été et que nous sommes rapprochés de Lui par le sang de Jésus, que nous venons et prenons part à ce qui nous rappelle Son sacrifice. D’autres cherchent à y trouver l’assurance du pardon de leurs péchés, la paix et le repos ; mais s’il est vrai qu’ils sont des rachetés du Seigneur, ils ont la paix par Jésus ; Dieu les a pardonnés. Ce n’est pas dans la cène que l’on trouve pardon, paix et vie, mais en Christ, et les possédant, on vient à Sa table pour Lui en rendre grâces.
On entend dire : « Je ne trouve aucune édification spéciale dans le rassemblement pour prendre la cène. Je suis aussi heureux en lisant ma Bible à la maison, et je me trouve là dans la communion du Seigneur ». Ou bien on préfère d’autres réunions que celles où l’on est rassemblé, comme autrefois les disciples à Troas, pour la fraction du pain. C’est tenir bien peu de compte du désir qu’exprime le cœur du Seigneur lorsqu’Il dit : « Faites ceci en mémoire de moi ». Sans doute, nous avons à nous souvenir de Lui en tout temps ; Sa pensée ne devrait jamais être absente de nos cœurs ; mais n’est-ce donc rien que de nous trouver ensemble, anticipant le moment où nous entourerons le trône de l’Agneau qui a été immolé, réunis maintenant autour de Sa table, devant les signes qui nous rappellent Son corps meurtri, Son sang versé pour nous, L’adorant et faisant monter vers Lui nos louanges et nos actions de grâces ? Où est le culte, chers amis, le vrai culte, si ce n’est autour de la table du Seigneur ?
On trouve aussi des personnes qui s’abstiennent de la cène du Seigneur, parce qu’elles voient, ou ont cru voir, chez d’autres, des fautes, des manquements non reconnus, et souvent des torts envers elles. Au lieu de s’abstenir du privilège précieux de rappeler la mort du Seigneur, l’Écriture ne nous enseigne-t-elle pas ce que nous avons à faire dans des cas semblables ? D’abord, aussi longtemps que l’assemblée qui a à cœur la gloire du Seigneur et la sainteté de sa table, n’a pas été obligée d’exclure une personne, j’ai à la supporter avec tous ses défauts et ses torts réels ou prétendus envers moi. Je suis en communion avec l’assemblée. Souvenons-nous de la parole du Seigneur : « Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas jugés » , et de ce que dit l’apôtre : « Qui es-tu, toi, qui juges le domestique d’autrui ? Il se tient debout ou il tombe pour son propre maître » . Et ensuite, quelle est la marche à suivre, si réellement nous voyons des fautes manifestes ? Aux Galates, Paul écrit : « Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur , prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté » (Gal. 6, 1 ). Que dit le Seigneur ? « Si moi, le Seigneur et le Maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres » (Jean 13, 14 ). Paul nous donne de cela un bel exemple, lorsqu’il dit : « Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur » (Phil. 4, 2 ). Il y avait entre elles un dissentiment qui eût pu avoir des suites fâcheuses ; Paul, avec humilité et douceur, tourne leurs regards vers le Seigneur, près duquel tout dissentiment disparaît, et où l’on se pardonne l’un à l’autre, comme Christ nous a pardonné (Col. 3, 13 ). Et enfin, si vous estimez que votre frère, ou votre sœur, a péché contre vous, que dit Jésus ? « Va, reprends-le entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée » (Matt. 18, 15-17 ). Tels sont les préceptes de la Parole que nous avons à suivre, au lieu de nous abstenir de la cène, où l’on est en communion avec l’assemblée. C’est elle ou soi-même que l’on juge en s’abstenant de la cène. Combien il serait à désirer que l’on n’apportât à la table du Seigneur aucun sentiment d’aigreur, de rancune, aucune mauvaise pensée à l’égard les uns des autres, ce qui est une gêne dans l’assemblée, mais au contraire que l’on y vînt avec rien d’autre que des entrailles de miséricorde, de bonté, de douceur.
Tout cela étant posé quant à ceux qui, pour un motif ou un autre, se privent de la jouissance et du privilège d’annoncer la mort du Seigneur, et sont responsables à cet égard, entrons dans l’examen du passage que nous avons cité en tête de cette partie. L’apôtre vient de dire : « Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne ». Et il ajoute : « Ainsi, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement , sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur ». Nous avons vu que, dans la cène du Seigneur, la coupe de bénédiction que nous bénissons est la communion du sang du Christ, et le pain que nous rompons, la communion de Son corps, et que nous, qui sommes plusieurs à participer à la cène, nous sommes un seul pain, un seul corps. À tous ceux donc qui sont rachetés par le sang de Christ et membres de Son corps, il appartient de s’asseoir à la table du Seigneur, et à eux seuls. Comment un incrédule, un déiste, un arien, un mondain, y aurait-il sa place ? En venant à cette table, en rompant le pain et en buvant la coupe, j’annonce la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’Il vienne. Je professe donc que je suis sauvé par Son sang, par Sa mort ; et de plus que je suis membre de Son corps. Je professe croire à cette mort du Seigneur et être uni à Lui dans la mort, et ainsi séparé du monde qui L’a crucifié. Si toutes ces choses ne sont pas pour moi des réalités vivantes, et que je prétende avoir ma place à la table du Seigneur, que suis-je, sinon un menteur et un hypocrite ? C’est manger et boire indignement , c’est manger et boire un jugement contre soi-même, en ne discernant pas le corps du Seigneur ; c’est manquer de respect à ce qu’il y a de plus sacré, c’est le profaner ; c’est se rendre coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. Quelle terrible responsabilité !
Ce que nous venons de dire ne doit pas avoir pour effet de jeter du trouble dans des âmes craintives, qui penseraient n’avoir pas saisi suffisamment les vérités divines que la cène rappelle, ou qui n’éprouveraient pas à un assez haut degré les sentiments que ces vérités sont appelées à produire dans le cœur. Il ne s’agit ni de connaissance de l’intelligence, ni de sentiments, il s’agit de Christ. As-tu trouvé en Lui ton Sauveur ? Te reposes-tu avec confiance sur Son sang versé pour expier tes péchés, sur Son sacrifice parfait qui a pleinement satisfait Dieu ? Crois-tu à cet amour de Christ qui surpasse toute connaissance et qui est venu te chercher et te sauver, et qui maintenant s’exerce constamment pour toi ? Contemples-tu avec bonheur le Seigneur mort pour toi, et désires-tu Le connaître toujours mieux pour Le mieux servir ? Alors, si faible et si indigne que tu te saches et que tu te sentes, viens, prends ta place avec ceux qui annoncent la mort du Seigneur en attendant qu’Il vienne ; approche, et bénissons-Le, et louons-Le, et adorons-Le ensemble. Certes, nous avons à nous éprouver nous-mêmes, et à nous juger nous-mêmes ; mais ensuite, loin de nous écarter, suivons la bénie exhortation de l’apôtre : « Et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ».
En second lieu — et ici je parle de ceux qui professent être chrétiens et qui peut-être le sont réellement — il est évident qu’un pécheur scandaleux, quelqu’un qui est tombé dans le péché, ou qui vit d’une vie de péché, ne saurait avoir sa place à la table du Seigneur. Si son péché ou son état de péché est découvert — et tôt ou tard, il le sera — le commandement du Seigneur est positif : « Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes » (1 Cor. 5, 13 ). Sa présence souillerait la table du Seigneur, associerait celle-ci au péché, jetterait le blâme et l’opprobre sur le nom de Christ. S’il réussit pour un temps à cacher à l’assemblée la connaissance de ce qu’il est, croit-il échapper aux regards de Celui dont les yeux sont comme une flamme de feu ? Qu’il sache qu’en attendant d’être dévoilé, il assume sur lui-même la plus terrible des responsabilités : il mange le pain et boit la coupe indignement ; il est coupable — et combien coupable ! — du corps et du sang du Seigneur ; il mange et boit un jugement contre lui-même, et combien terrible sera ce jugement, s’il ne se juge pas lui-même et ne se repent point !
Examinons brièvement le passage des Corinthiens qui a suggéré ces réflexions. Il s’agit d’une assemblée chrétienne et de ce qui s’y passait à l’égard de la cène. L’apôtre Paul, dans son long séjour à Corinthe, avait enseigné à ces chrétiens ce que lui-même avait reçu du Seigneur touchant le mémorial de Sa mort. Les Corinthiens semblaient avoir oublié ce qu’il leur avait dit, et des abus grossiers s’étaient introduits dans la célébration du souper du Seigneur, et lui avaient fait perdre son caractère. De là les enseignements, les avertissements et les exhortations de l’apôtre à ce sujet. Dans d’autres assemblées, et particulièrement de nos jours, les faits peuvent différer, mais les principes restent les mêmes ; les avertissements et les exhortations ont donc leur valeur pour nous. La solennité et l’importance de l’acte par lequel nous rappelons la mort du Seigneur, Son dévouement pour la gloire de Dieu et notre salut, Son amour pour les siens, ressortent des paroles qu’emploie l’apôtre dans ses avertissements. On peut manger le pain ou boire la coupe du Seigneur « indignement ». On est ainsi « coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur », qui sont méconnus et méprisés. On « mange et on boit un jugement contre soi-même ». Certes, cela est bien propre à faire naître de sérieuses réflexions. De plus, prendre la cène indignement avait des conséquences fatales, et les Corinthiens les subissaient.
Ayant perdu de vue ce que Paul leur avait enseigné, et sans doute sous l’influence de leurs anciennes coutumes païennes, ils en étaient venus à faire de la cène un repas ordinaire pris en commun, lorsqu’ils se réunissaient en assemblée. À ce repas, qui avait plutôt le caractère d’une agape, ils apportaient des sentiments d’égoïsme et d’orgueil, n’ayant point égard aux pauvres. Au lieu de s’attendre pour exprimer leur communion, les premiers arrivés s’empressaient de manger, sans s’inquiéter de ceux qui avaient faim. De plus, ils se livraient à des excès dans le boire, allant jusqu’à s’enivrer, et méprisant et profanant ainsi le caractère saint et pur de l’assemblée de Dieu. Agir de cette manière était manger et boire indignement, car c’était ravaler les choses saintes destinées à attirer les regards de l’âme en dehors des choses terrestres et à les fixer sur le Seigneur, et les mettre au rang de la satisfaction des besoins naturels du corps et même des convoitises. Ils ne discernaient donc pas le corps, c’est-à-dire qu’ils ne discernaient pas la différence qu’il y avait entre ce qui représentait le corps du Seigneur et un repas ordinaire ; ils ne voyaient pas ce qui est le fond et le caractère de la cène — la mort du Seigneur — et la conséquence en était que « coupables » à l’égard du corps et du sang du Seigneur, ils tombaient sous l’effet d’un jugement de Dieu qui les atteignait dans leur corps. C’était un jugement temporel : plusieurs étaient faibles et malades, et quelques-uns morts. Le Seigneur les châtiait ainsi, afin qu’ils ne fussent pas condamnés avec le monde. « C’était l’acte du gouvernement de Dieu, dont l’autorité est confiée aux mains du Seigneur qui juge Sa propre maison ». C’était pour ceux que le jugement atteignait une perte évidente — être mis ainsi de côté à cause d’une marche qui était contraire à la sainteté que requiert le Seigneur à Sa table, et qui profanait ce qui Le rappelait au cœur.
Cherchons maintenant à appliquer à nos circonstances actuelles, l’enseignement de l’apôtre. Parmi nous, la cène ne vient pas à la suite d’un repas ordinaire. Nous la célébrons, extérieurement du moins, avec toute la simplicité qu’elle requiert. Il n’y a pas lieu d’y satisfaire son appétit, ni de s’y enivrer. Mais on peut cependant y apporter une disposition d’esprit et de cœur telle qu’elle ne différera pas d’un repas ordinaire aux yeux du Seigneur. On viendra souvent par routine et sans le sentiment du sérieux et de la solennité de cet acte, sans s’être jugé soi-même : c’est une légèreté coupable. Ici, nous citerons les paroles d’un autre : « C’est de la mort d’un Christ livré, que nous nous souvenons. Le corps offert était, pour ainsi dire, devant leurs yeux. Le sang versé du Sauveur réclamait les affections de leurs cœurs. S’ils prenaient part à la cène d’une manière indigne, ils étaient coupables du mépris de ces choses précieuses. Dans cette ordonnance, le Seigneur Lui-même, de la manière la plus touchante et au moment même où Il était trahi, a arrêté nos pensées sur Son corps offert et sur Son sang versé pour nous. Mais si Christ attirait ainsi le cœur pour fixer son attention sur ces faits, la discipline s’exerçait aussi d’une manière solennelle en rapport avec cette ordonnance. Le châtiment tombait sur ceux qui méprisaient le corps rompu et le sang du Seigneur, en y prenant part avec légèreté. Ainsi, plusieurs d’entre eux étaient devenus faibles et malades, et plusieurs dormaient, c’est-à-dire étaient morts.
Il ne s’agit pas de s’enquérir si l’on est digne de participer à la cène. Il est dit : « que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe » ; ce qui est blâmé, c’est qu’on y participe d’une manière indigne. Tout chrétien, à moins d’un péché qui l’exclue, est digne de participer à la cène, parce qu’il est chrétien. Mais un chrétien peut venir par habitude, parce que la chose est établie ainsi, comme il viendrait à une de ses occupations journalières, à ses repas, par exemple. Il peut arriver qu’un chrétien vienne sans se juger lui-même, ou sans apprécier comme il le devrait ce que la cène lui rappelle, et ce que Christ y a rattaché. Il n’a pas discerné le corps du Seigneur ; et il n’a pas discerné et n’a pas jugé le mal qui est en lui. Dieu ne peut pas nous laisser dans cette insouciance. Si le croyant se juge lui-même, le Seigneur ne le jugera pas ; si nous ne nous jugeons pas nous-mêmes, le Seigneur juge ; mais lorsque le chrétien est jugé, il est châtié par le Seigneur, afin qu’il ne soit pas condamné avec le monde ».
Combien tout cela est sérieux ! En sommes-nous suffisamment pénétrés ? Plus ces choses sont précieuses, plus le privilège d’y participer est grand, plus est intime et profonde la jouissance qu’elles procurent, plus aussi est grande la responsabilité de ceux qui y prennent part, et si c’est indignement, comment le gouvernement de Dieu ne s’exercera-t-il pas à l’égard de ceux qui méprisent et traitent légèrement ce qui, dans la personne de Jésus, L’a le plus glorifié, et par conséquent ce à quoi Il tient ?
Citons encore quelques paroles : « Le gouvernement de Dieu est dans les mains du Seigneur qui juge Sa propre maison : vérité importante et trop oubliée. Nul doute que le résultat de tout soit selon les conseils de Dieu, qui déploie dans ce gouvernement toute Sa sagesse, Sa patience, et la justice de Ses voies ; mais ce gouvernement est réel. Dieu veut le bien de Son peuple à la fin, mais Il veut sa sainteté, un cœur dont l’état réponde à ce qu’Il a révélé (et Il s’est révélé Lui-même), et une marche qui en soit l’expression . L’état normal du chrétien, c’est la communion avec Dieu selon la puissance de ce qui a été révélé. Si l’on manque à cela, la communion est perdue, et avec elle la puissance pour glorifier Dieu, puissance qui ne se trouve nulle part ailleurs ». N’est-il pas évident que s’approcher de la cène avec insouciance, légèreté, sans s’être jugé, par habitude, sans discerner et apprécier ce qu’elle nous rappelle, c’est y venir en dehors de la communion avec Dieu qui prend Ses délices en Son Fils, que nous oublions en agissant ainsi ? Quelle force spirituelle aurons-nous pour marcher dans la sainteté, pour glorifier Dieu qui nous appelle à Son propre royaume et à Sa propre gloire ? Nous serons, au point de vue spirituel, faibles, malades, et même morts, sans énergie pour rendre témoignage à Christ dans le monde, n’annonçant pas la mort du Seigneur. « Mais », dit l’auteur que nous citons, « si l’on se juge, il y a restauration, le cœur étant purifié du mal en jugeant ce mal ; la communion est rétablie », et avec elle la force pour marcher selon Dieu, et la puissance pour jouir de ce qu’il nous présente en Christ. « Si l’on ne se juge pas, il faut que Dieu intervienne, et qu’Il nous corrige et nous purifie par la discipline — discipline qui peut aller jusqu’à la mort » (voyez Job 33 et 34 ; 1 Jean 5, 16 ; Jacq. 5, 14, 15 ).
Ajoutons encore ces quelques réflexions :
« Ce que nous avons à faire en venant à la cène, n’est pas seulement de juger un mal commis, mais de discerner notre état tel qu’il est manifesté dans la lumière — comme Dieu est dans la lumière — et de marcher dans la lumière. Cela nous préserve de tomber dans le mal, soit en actes, soit en pensée. Mais si nous y sommes tombés, il ne suffit pas de juger l’acte, il faut nous juger nous-mêmes, et l’état du cœur , la tendance, la négligence, qui ont occasionné notre chute dans le mal , en un mot, il nous faut juger ce qui n’est pas communion avec Dieu, ou qui empêche cette communion ».
Faisons encore attention aux remarques suivantes : « Le fondement et le centre de tout cela est la position dans laquelle nous sommes envers Christ dans la cène, comme centre visible de communion et expression de Sa mort dans laquelle le péché, tout péché, a été jugé. Or nous sommes en rapport avec ce saint jugement ; il est notre portion. On ne peut pas mêler la mort de Christ avec le péché. Elle est, quant à sa nature et à son efficace, dont le plein résultat sera manifesté à la fin, l’entière abolition du péché. Elle est la négation divine du péché. Christ « est mort au péché », et cela en amour pour nous. Cette mort est la sainteté absolue de Dieu qui nous est rendue sensible et est exprimée dans ce qui a eu lieu à l’égard du péché. Elle est, sous ce rapport, le dévouement absolu à Dieu pour Sa gloire. Apporter le péché ou la négligence dans ce qui la représente, c’est profaner la mort de Christ, qui est mort plutôt que de laisser le péché subsister devant Dieu. Nous ne pouvons être condamnés avec le monde, parce que Christ est mort et qu’Il a aboli le péché pour nous, mais apporter le péché à ce qui représente la mort même de Christ, dans laquelle Il a souffert pour le péché, est une chose qui ne peut être supportée. Dieu revendique ce qui est dû à la sainteté et à l’amour d’un Christ qui a laissé Sa vie pour ôter le péché. On ne peut pas dire : « Je ne viendrai pas à la table », ce serait accepter le péché et abandonner la confession de la valeur de cette mort. Nous nous éprouvons nous-mêmes, et nous venons. Nous rétablissons dans notre conscience les droits de Sa mort, car tout est pardonné et expié quant à la culpabilité, et nous venons reconnaître ces droits comme preuve de la grâce infinie.
Le monde est condamné . Le péché chez le chrétien est jugé ; il n’échappe ni à l’œil, ni au jugement de Dieu. Dieu ne permet jamais le péché ; Il en purifie le croyant en le châtiant, quoiqu’Il ne le condamne pas, parce que Christ a porté son péché.
Ainsi la mort de Christ forme le centre de communion dans l’Assemblée, et elle est la pierre de touche de la conscience, et, pour ce qui regarde l’Assemblée, c’est dans la cène que se trouve l’application de cette vérité ».
Puisse chacun de ceux qui, assemblés au nom de Jésus, ont le privilège, chaque premier jour de la semaine, de rappeler la mort du Seigneur, être pénétré de la grandeur de Son amour, apprécier toujours plus Sa personne et Son œuvre, et se souvenir en même temps, pour jouir pleinement de Sa communion, que nous sommes à la table de Celui qui est le Saint et le Véritable.
Marc
14 ◊ 1 Or, deux jours après, c’était la Pâque et les Pains sans levain. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse, et le faire mourir ; ◊ 2 car ils disaient : Non pas pendant la fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple.
◊ 3 Et comme il était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et qu’il était à table, une femme vint, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de nard pur et de grand prix ; et, ayant brisé le vase, elle le répandit sur sa tête. ◊ 4 Et quelques-uns étaient [là], qui s’indignaient en eux-mêmes et disaient : À quoi bon la perte de ce parfum ? ◊ 5 Car ce parfum aurait pu être vendu plus de trois cents deniers, et être donné aux pauvres ; et ils la reprenaient vivement. ◊ 6 Mais Jésus dit : Laissez-la ; pourquoi lui donnez-vous du déplaisir ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 7 car vous avez toujours les pauvres avec vous, et quand vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours. ◊ 8 Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait ; elle a anticipé [le moment] d’oindre mon corps pour ma sépulture. ◊ 9 Et en vérité, je vous dis : en quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 10 Et Judas Iscariote, l’un des douze, s’en alla vers les principaux sacrificateurs pour le leur livrer ; ◊ 11 et ceux-ci, l’ayant entendu, s’en réjouirent et promirent de lui donner de l’argent ; et il cherchait comment il le livrerait commodément.
◊ 12 Et le premier jour des pains sans levain, lorsqu’on sacrifiait la pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions préparer [ce qu’il faut], afin que tu manges la pâque ? ◊ 13 Et il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville ; et un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le. ◊ 14 Et où qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est mon logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 15 Et lui vous montrera une grande chambre garnie, toute prête ; apprêtez-nous là [ce qu’il faut]. ◊ 16 Et ses disciples s’en allèrent et entrèrent dans la ville, et trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 17 Et le soir étant venu, il vient avec les douze. ◊ 18 Et comme ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous qui mange avec moi, me livrera. ◊ 19 Et ils commencèrent à s’attrister et à lui dire l’un après l’autre : Est-ce moi ? Et un autre : Est-ce moi ? ◊ 20 Mais répondant, il leur dit : C’est l’un d’entre les douze qui trempe avec moi au plat. ◊ 21 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né.
◊ 22 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris un pain [et] ayant béni, le rompit et le leur donna, et dit : Prenez ; ceci est mon corps. ◊ 23 Et ayant pris la coupe [et] ayant rendu grâces, il la leur donna ; et ils en burent tous. ◊ 24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs. ◊ 25 En vérité, je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 27 Et Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées » ; ◊ 28 mais après que je serai ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 29 Et Pierre lui dit : Si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas, moi. ◊ 30 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis qu’aujourd’hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, toi, tu me renieras trois fois. ◊ 31 Mais [Pierre disait encore plus fortement : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et ils dirent tous aussi la même chose.
◊ 32 Et ils viennent en un lieu dont le nom était Gethsémané. Et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié. ◊ 33 Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d’effroi et fort angoissé. ◊ 34 Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez. ◊ 35 Et s’en allant un peu plus avant, il se jeta contre terre, et il priait que, s’il était possible, l’heure passât loin de lui. ◊ 36 Et il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! ◊ 37 Et il vient, et les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ? Tu n’as pu veiller une heure ? ◊ 38 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 39 Et il s’en alla de nouveau, et il pria, disant les mêmes paroles. ◊ 40 Et s’en étant retourné, il les trouva de nouveau dormant (car leurs yeux étaient appesantis) ; et ils ne savaient que lui répondre. ◊ 41 Et il vient pour la troisième fois et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; il suffit, l’heure est venue ; voici, le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 42 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 43 Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l’un des douze, se trouve là, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens. ◊ 44 Et celui qui le livrait leur avait donné un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. ◊ 45 Et quand il fut venu, aussitôt s’approchant de lui, il dit : Rabbi, Rabbi ! et il le baisa avec empressement. ◊ 46 Et ils mirent les mains sur lui et se saisirent de lui. ◊ 47 Et l’un de ceux qui étaient là présents, ayant tiré l’épée, frappa l’esclave du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. ◊ 48 Et Jésus, répondant, leur dit : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? ◊ 49 J’étais tous les jours avec vous, enseignant dans le temple, et vous ne vous êtes pas saisis de moi ; mais c’est afin que les écritures soient accomplies. ◊ 50 Et tous le laissèrent et s’enfuirent. ◊ 51 Et un certain jeune homme le suivit, enveloppé d’une toile de fin lin sur le corps nu ; et ils le saisissent ; ◊ 52 et, abandonnant la toile de fin lin, il leur échappa tout nu.
◊ 53 Et ils amenèrent Jésus au souverain sacrificateur ; et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes s’assemblent auprès de lui. ◊ 54 Et Pierre le suivit de loin, jusque dans l’intérieur du palais du souverain sacrificateur, et il s’assit avec les huissiers, et se chauffait près du feu.
◊ 55 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. ◊ 56 Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui ; et les témoignages ne s’accordaient pas. ◊ 57 Et quelques-uns s’élevèrent et portèrent un faux témoignage contre lui, disant : ◊ 58 Nous l’avons entendu disant : Moi, je détruirai ce temple qui est fait de main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main. ◊ 59 Et ainsi non plus leur témoignage ne s’accordait pas. ◊ 60 Et le souverain sacrificateur, se levant devant tous, interrogea Jésus, disant : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 61 Et il garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni ? ◊ 62 Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel. ◊ 63 Et le souverain sacrificateur, ayant déchiré ses vêtements, dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? ◊ 64 Vous avez ouï le blasphème : que vous en semble ? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. ◊ 65 Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets, et à lui dire : Prophétise. Et les huissiers le frappaient de leurs mains.
◊ 66 Et comme Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur vient, ◊ 67 et, apercevant Pierre qui se chauffait, elle le regarda et dit : Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. ◊ 68 Et il le nia, disant : Je ne sais ni n’entends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule ; et le coq chanta. ◊ 69 Et la servante, l’apercevant encore, se mit à dire à ceux qui étaient là : Celui-ci est de ces gens-là. ◊ 70 Et il le nia de nouveau. Et encore un peu après, ceux qui étaient là présents dirent à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là ; car aussi tu es Galiléen. ◊ 71 Et il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. ◊ 72 Et le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleura.
Matthieu
18 ◊ 1 En cette heure-là les disciples vinrent à Jésus, disant : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ◊ 2 Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, ◊ 3 et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. ◊ 4 Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ; ◊ 5 et quiconque reçoit un seul petit enfant tel que celui-ci en mon nom, me reçoit. ◊ 6 Et quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer. ◊ 7 Malheur au monde à cause des occasions de chute ! car il est nécessaire qu’il arrive des occasions de chute ; mais malheur à cet homme par qui l’occasion de chute arrive. ◊ 8 Et si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi : il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou estropié, que d’avoir deux mains ou deux pieds, et d’être jeté dans le feu éternel. ◊ 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi d’entrer dans la vie n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne du feu. ◊ 10 Prenez garde de ne pas mépriser un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 11 Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. ◊ 12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? ◊ 13 Et s’il arrive qu’il la trouve, — en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. ◊ 14 Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse.
◊ 15 Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; ◊ 16 mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. ◊ 17 Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. ◊ 18 En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. ◊ 19 Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; ◊ 20 car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.
◊ 21 Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? ◊ 22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. ◊ 23 C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. ◊ 24 Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. ◊ 25 Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. ◊ 26 L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. ◊ 27 Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. ◊ 28 Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. ◊ 29 Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. ◊ 30 Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. ◊ 31 Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. ◊ 32 Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; ◊ 33 n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? ◊ 34 Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. ◊ 35 Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.
Matthieu
15 ◊ 1 Alors les scribes et les pharisiens de Jérusalem viennent à Jésus, disant : ◊ 2 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens, car ils ne lavent pas leurs mains quand ils mangent du pain ? ◊ 3 Mais lui, répondant, leur dit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu à cause de votre tradition ? ◊ 4 car Dieu a commandé, disant : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 5 mais vous, vous dites : Quiconque dira à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est un don, ◊ 6 — et il n’honorera point son père ou sa mère. Et vous avez annulé le commandement de Dieu à cause de votre tradition. ◊ 7 Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé de vous, disant : ◊ 8 « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 9 mais ils m’honorent en vain, enseignant comme doctrines des commandements d’hommes ». ◊ 10 Et ayant appelé la foule, il leur dit : Écoutez et comprenez : ◊ 11 ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est là ce qui souille l’homme.
◊ 12 Alors ses disciples, s’approchant, lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? ◊ 13 Mais lui, répondant, dit : Toute plante que mon Père céleste n’a pas plantée sera déracinée. ◊ 14 Laissez-les ; ce sont des aveugles, conducteurs d’aveugles : et si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. ◊ 15 Et Pierre, répondant, lui dit : Expose-nous cette parabole. ◊ 16 Et il dit : Et vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? ◊ 17 N’entendez-vous pas encore que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, et passe ensuite dans le lieu secret ? ◊ 18 Mais les choses qui sortent de la bouche viennent du cœur, et ces choses-là souillent l’homme. ◊ 19 Car du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures : ◊ 20 ce sont ces choses qui souillent l’homme ; mais de manger avec des mains non lavées ne souille pas l’homme.
◊ 21 Et Jésus, partant de là, se retira dans les quartiers de Tyr et de Sidon. ◊ 22 Et voici, une femme cananéenne de ces contrées-là, sortant, s’écria, lui disant : Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ; ma fille est cruellement tourmentée d’un démon. ◊ 23 Et il ne lui répondit mot. Et ses disciples, s’approchant, le prièrent, disant : Renvoie-la, car elle crie après nous. ◊ 24 Mais lui, répondant, dit : Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 25 Et elle vint et lui rendit hommage, disant : Seigneur, assiste-moi. ◊ 26 Et lui, répondant, dit : Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 27 Et elle dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. ◊ 28 Alors Jésus, répondant, lui dit : Ô femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure-là sa fille fut guérie.
◊ 29 Et Jésus, étant parti de là, vint près de la mer de Galilée ; et montant sur une montagne, il s’assit là. ◊ 30 Et de grandes foules vinrent à lui, ayant avec elles des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres ; et elles les jetèrent à ses pieds, et il les guérit ; ◊ 31 de sorte que les foules s’étonnèrent en voyant les muets parler, les estropiés guérir, les boiteux marcher, et les aveugles voir ; et elles glorifièrent le Dieu d’Israël. ◊ 32 Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu’ils ne défaillent en chemin. ◊ 33 Et ses disciples lui disent : D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? ◊ 34 Et Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept, et quelques petits poissons. ◊ 35 Et il commanda aux foules de s’asseoir sur la terre. ◊ 36 Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. ◊ 37 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. ◊ 38 Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants. ◊ 39 Et ayant renvoyé les foules, il monta dans une nacelle et vint dans la contrée de Magadan.
1 Thessaloniciens
2 ◊ 1 Car vous-mêmes vous savez, frères, que notre entrée au milieu de vous n’a pas été vaine ; ◊ 2 mais, après avoir auparavant souffert et avoir été outragés à Philippes, comme vous le savez, nous avons eu toute hardiesse en notre Dieu pour vous annoncer l’évangile de Dieu avec beaucoup de combats. ◊ 3 Car notre exhortation n’a eu pour principe ni séduction, ni impureté, et [nous n’y avons] pas [usé] de ruse ; ◊ 4 mais comme nous avons été approuvés de Dieu pour que l’évangile nous fût confié, nous parlons ainsi, non comme plaisant aux hommes, mais à Dieu qui éprouve nos cœurs. ◊ 5 Car aussi nous n’avons jamais usé de parole de flatterie, comme vous le savez, ni de prétexte de cupidité, Dieu en est témoin ; ◊ 6 et nous n’avons pas cherché la gloire qui vient des hommes, ni de votre part, ni de la part des autres, quand nous aurions pu [vous] être à charge comme apôtres de Christ ; ◊ 7 mais nous avons été doux au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants, ◊ 8 ainsi, vous étant tendrement affectionnés, nous aurions été tout disposés à vous communiquer non seulement l’évangile de Dieu, mais aussi nos propres vies, parce que vous nous étiez devenus fort chers. ◊ 9 Car vous vous souvenez, frères, de notre peine et de notre labeur ; c’est en travaillant nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous, que nous vous avons prêché l’évangile de Dieu. ◊ 10 Vous-mêmes, vous êtes témoins, et Dieu aussi, combien nous nous sommes conduits saintement, et justement, et irréprochablement envers vous qui croyez, ◊ 11 ainsi que vous savez comment [nous avons exhorté] chacun de vous, comme un père ses propres enfants, vous exhortant, et vous consolant, et rendant témoignage, ◊ 12 pour que vous marchiez d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire. ◊ 13 Et c’est pourquoi aussi nous, nous rendons sans cesse grâces à Dieu de ce que, ayant reçu de nous la parole de la prédication [qui est] de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez. ◊ 14 Car vous, frères, vous êtes devenus les imitateurs des assemblées de Dieu qui sont dans la Judée dans le christ Jésus ; car vous aussi, vous avez souffert de la part de vos propres compatriotes les mêmes choses qu’elles aussi [ont souffertes] de la part des Juifs, ◊ 15 qui ont mis à mort et le seigneur Jésus et les prophètes, et qui nous ont chassés par la persécution, et qui ne plaisent pas à Dieu, et qui sont opposés à tous les hommes, ◊ 16 — nous empêchant de parler aux nations afin qu’elles soient sauvées, pour combler toujours la mesure de leurs péchés ; mais la colère est venue sur eux au dernier terme.
◊ 17 Or pour nous, frères, ayant été séparés de vous pour un temps, de visage et non de cœur, nous avons d’autant plus, avec un fort grand désir, cherché à voir votre visage ; ◊ 18 c’est pourquoi nous avons voulu aller vers vous, moi Paul, et une fois et deux fois, et Satan nous en a empêchés. ◊ 19 Car quelle est notre espérance, ou notre joie, ou la couronne dont nous nous glorifions ? N’est-ce pas bien vous devant notre seigneur Jésus, à sa venue ? ◊ 20 Car vous, vous êtes notre gloire et notre joie.
1 Corinthiens
6 ◊ 1 Quelqu’un de vous, lorsqu’il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes et non devant les saints ? ◊ 2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements ? ◊ 3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? et [nous ne jugerions] pas les affaires de cette vie ? ◊ 4 Si donc vous avez des procès pour les affaires de cette vie, établissez ceux-là [pour juges] qui sont peu estimés dans l’assemblée. ◊ 5 Je parle pour vous faire honte : ainsi il n’y a pas d’[homme] sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de décider entre ses frères ? ◊ 6 Mais un frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules. ◊ 7 C’est donc de toute manière déjà une faute en vous, que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ? ◊ 8 Mais vous, vous faites des injustices et vous faites tort, et cela à vos frères. ◊ 9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, ◊ 10 ni voleurs, ni avares, ni ivrognes, ni outrageux, ni ravisseurs, n’hériteront du royaume de Dieu. ◊ 11 Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu.
◊ 12 Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. ◊ 13 Les viandes pour l’estomac, et l’estomac pour les viandes ; mais Dieu mettra à néant et celui-ci et celles-là.
Or le corps n’est pas pour la fornication, mais pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. ◊ 14 Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance. ◊ 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps [avec elle] ? « Car les deux, dit-il, seront une seule chair » ; ◊ 17 mais celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit [avec lui]. ◊ 18 Fuyez la fornication : quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps. ◊ 19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ; ◊ 20 car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps.
1 Corinthiens
5 ◊ 1 On entend dire partout qu’il y a de la fornication parmi vous, et une fornication telle qu’elle [n’existe] pas même parmi les nations, de sorte que quelqu’un aurait la femme de son père. ◊ 2 Et vous êtes enflés d’orgueil, et vous n’avez pas plutôt mené deuil, afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous. ◊ 3 Car pour moi, étant absent de corps, mais présent en esprit, j’ai déjà, comme présent, jugé ◊ 4 (vous et mon esprit étant assemblés, avec la puissance de notre seigneur Jésus Christ), [de livrer], au nom de notre seigneur Jésus Christ, celui qui a ainsi commis cette action, ◊ 5 [j’ai jugé, dis-je,] de livrer un tel homme à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé dans la journée du Seigneur Jésus. ◊ 6 Votre vanterie n’est pas bonne ; ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière ? ◊ 7 Ôtez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : ◊ 8 c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité.
◊ 9 Je vous ai écrit dans la lettre, de ne pas avoir de commerce avec des fornicateurs, ◊ 10 non pas absolument avec les fornicateurs de ce monde, ou les avares et les ravisseurs, ou les idolâtres, puisqu’ainsi il faudrait que vous sortissiez du monde ; ◊ 11 mais, maintenant, je vous ai écrit que, si quelqu’un appelé frère est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, vous n’ayez pas de commerce avec lui, que vous ne mangiez pas même avec un tel homme. ◊ 12 Car qu’ai-je affaire de juger ceux de dehors aussi ? Vous, ne jugez-vous pas ceux qui sont de dedans ? ◊ 13 Mais ceux de dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes.
Exode
12 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte, disant : ◊ 2 Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. ◊ 3 Parlez à toute l’assemblée d’Israël, disant : Au dixième [jour] de ce mois, vous prendrez chacun un agneau par maison de père, un agneau par maison. ◊ 4 Et si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, que lui et son voisin le plus rapproché de sa maison, le prennent, selon le nombre des âmes ; vous compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peut manger. ◊ 5 Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres ; ◊ 6 et vous le tiendrez en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. ◊ 7 Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; ◊ 8 et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des herbes amères. ◊ 9 Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur. ◊ 10 Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin ; et ce qui en resterait jusqu’au matin, vous le brûlerez au feu. ◊ 11 Et vous le mangerez ainsi : vos reins ceints, vos sandales à vos pieds, et votre bâton en votre main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la pâque de l’Éternel. ◊ 12 Et je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. ◊ 13 Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. ◊ 14 Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel. ◊ 15 Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël. ◊ 16 Et le premier jour vous aurez une sainte convocation, et le septième jour une sainte convocation ; il ne se fera aucune œuvre en ces jours-là ; seulement ce que chacun mangera, cela seul se fera par vous.
◊ 17 Et vous garderez la fête des pains sans levain, car en ce même jour j’ai fait sortir vos armées du pays d’Égypte ; et vous garderez ce jour-là en vos générations, comme un statut perpétuel. ◊ 18 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain, jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir. ◊ 19 Pendant sept jours il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car quiconque mangera de ce qui est levé, cette âme-là sera retranchée de l’assemblée d’Israël, étranger ou Israélite de naissance. ◊ 20 Vous ne mangerez rien de levé ; dans toutes vos habitations vous mangerez des pains sans levain.
◊ 21 Et Moïse appela tous les anciens d’Israël, et leur dit : Tirez à part et prenez du menu bétail selon vos familles, et égorgez la pâque. ◊ 22 Et vous prendrez un bouquet d’hysope, et vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin ; et du sang qui sera dans le bassin, vous aspergerez le linteau et les deux poteaux ; et nul d’entre vous ne sortira de la porte de sa maison, jusqu’au matin. ◊ 23 Car l’Éternel passera pour frapper les Égyptiens ; et il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, et l’Éternel passera par-dessus la porte, et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. ◊ 24 Et vous garderez cela comme un statut pour toi et pour tes enfants, à toujours. ◊ 25 Et lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Éternel vous donnera, comme il l’a dit, il arrivera que vous garderez ce service. ◊ 26 Et quand vos enfants vous diront : Que signifie pour vous ce service ? ◊ 27 il arrivera que vous direz : C’est le sacrifice de la pâque à l’Éternel, qui passa par-dessus les maisons des fils d’Israël en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maisons.
Et le peuple s’inclina, et ils se prosternèrent. ◊ 28 Et les fils d’Israël s’en allèrent, et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi. ◊ 29 Et il arriva, au milieu de la nuit, que l’Éternel frappa tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif qui était dans la maison de la fosse, et tout premier-né des bêtes. ◊ 30 Et le Pharaon se leva de nuit, lui et tous ses serviteurs, et toute l’Égypte ; et il y eut un grand cri en Égypte, car il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort. ◊ 31 Et il appela Moïse et Aaron de nuit, et dit : Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, tant vous que les fils d’Israël, et allez-vous-en, servez l’Éternel, comme vous l’avez dit ; ◊ 32 prenez votre menu bétail et votre gros bétail, comme vous l’avez dit, et allez-vous-en, et bénissez-moi aussi. ◊ 33 Et les Égyptiens pressaient le peuple, pour le renvoyer du pays en hâte ; car ils disaient : Nous sommes tous morts. ◊ 34 Et le peuple prit sa pâte avant qu’elle fût levée, ayant leurs huches liées dans leurs vêtements sur leurs épaules. ◊ 35 Et les fils d’Israël firent selon la parole de Moïse, et demandèrent aux Égyptiens des objets d’argent, et des objets d’or, et des vêtements. ◊ 36 Et l’Éternel fit que le peuple trouva faveur aux yeux des Égyptiens, qui accordèrent leurs demandes ; et ils dépouillèrent les Égyptiens.
◊ 37 Et les fils d’Israël partirent de Ramsès pour Succoth, environ six cent mille hommes de pied, les hommes faits, sans les petits enfants ; ◊ 38 et aussi un grand amas de gens monta avec eux, et du menu et du gros bétail, des troupeaux en très grand nombre. ◊ 39 Et ils cuisirent en gâteaux sans levain la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte ; car elle n’avait pas levé, parce qu’ils avaient été chassés d’Égypte et n’avaient pu tarder ; ils ne s’étaient pas fait non plus de provisions.
◊ 40 Et l’habitation des fils d’Israël qui avaient habité en Égypte, fut de quatre cent trente ans. ◊ 41 Et il arriva, au bout de quatre cent trente ans, il arriva, en ce même jour, que toutes les armées de l’Éternel sortirent du pays d’Égypte. ◊ 42 C’est une nuit à garder pour l’Éternel, parce qu’il les a fait sortir du pays d’Égypte ; — cette nuit-là est à garder pour l’Éternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations.
◊ 43 Et l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : C’est ici le statut de la Pâque : Aucun étranger n’en mangera ; ◊ 44 mais tout esclave, homme acheté à prix d’argent, tu le circonciras ; alors il en mangera. ◊ 45 L’habitant et l’homme à gages n’en mangeront point. ◊ 46 Elle sera mangée dans une même maison ; tu n’emporteras point de sa chair hors de la maison, et vous n’en casserez pas un os. ◊ 47 Toute l’assemblée d’Israël la fera. ◊ 48 Et si un étranger séjourne chez toi, et veut faire la Pâque à l’Éternel, que tout mâle qui est à lui soit circoncis ; et alors il s’approchera pour la faire, et sera comme l’Israélite de naissance ; mais aucun incirconcis n’en mangera. ◊ 49 Il y aura une même loi pour l’Israélite de naissance et pour l’étranger qui séjourne parmi vous. ◊ 50 Et tous les fils d’Israël firent comme l’Éternel avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.
◊ 51 Et il arriva, en ce même jour, que l’Éternel fit sortir les fils d’Israël du pays d’Égypte, selon leurs armées.
Galates
1 ◊ 1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par l’homme, mais par Jésus Christ, et Dieu le Père qui l’a ressuscité d’entre les morts, ◊ 2 et tous les frères qui sont avec moi, aux assemblées de la Galatie : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu le Père et de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 4 qui s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, ◊ 5 auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 6 Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent, ◊ 7 qui n’en est pas un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’évangile du Christ. ◊ 8 Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème. ◊ 9 Comme nous l’avons déjà dit, maintenant aussi je le dis encore : si quelqu’un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème. ◊ 10 Car maintenant, est-ce que je m’applique à satisfaire des hommes, ou Dieu ? Ou est-ce que je cherche à complaire à des hommes ? Si je complaisais encore à des hommes, je ne serais pas esclave de Christ.
◊ 11 Or je vous fais savoir, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi n’est pas selon l’homme. ◊ 12 Car moi, je ne l’ai pas reçu de l’homme non plus, ni appris, mais par la révélation de Jésus Christ. ◊ 13 Car vous avez ouï dire [quelle a été] autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais outre mesure l’assemblée de Dieu et la dévastais, ◊ 14 et comment j’avançais dans le judaïsme plus que plusieurs de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères. ◊ 15 Mais quand il plut à Dieu, qui m’a mis à part dès le ventre de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce, ◊ 16 de révéler son Fils en moi, afin que je l’annonçasse parmi les nations, aussitôt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang, ◊ 17 ni ne montai à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je m’en allai en Arabie, et je retournai de nouveau à Damas. ◊ 18 Puis, trois ans après, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai chez lui quinze jours ; ◊ 19 et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère du Seigneur. ◊ 20 Or dans les choses que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point. ◊ 21 Ensuite j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie. ◊ 22 Or j’étais inconnu de visage aux assemblées de la Judée qui sont en Christ, ◊ 23 mais seulement elles entendaient dire : Celui qui nous persécutait autrefois, annonce maintenant la foi qu’il détruisait jadis ; ◊ 24 et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.
Actes
3 ◊ 1 Et Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l’heure de la prière, qui est la neuvième, ◊ 2 et on portait un homme qui était boiteux dès le ventre de sa mère, lequel on mettait tous les jours à la porte du temple, appelée la Belle, pour demander l’aumône à ceux qui entraient dans le temple : ◊ 3 cet homme, voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le temple, leur demanda l’aumône. ◊ 4 Et Pierre, ayant, avec Jean, arrêté ses yeux sur lui, dit : Regarde-nous. ◊ 5 Et il les regardait attentivement, s’attendant à recevoir quelque chose d’eux. ◊ 6 Mais Pierre dit : Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne : Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. ◊ 7 Et l’ayant pris par la main droite, il le leva ; et à l’instant les plantes et les chevilles de ses pieds devinrent fermes ; ◊ 8 et faisant un saut, il se tint debout et marcha ; et il entra avec eux au temple, marchant, et sautant, et louant Dieu. ◊ 9 Et tout le peuple le vit marchant et louant Dieu ; ◊ 10 et ils le reconnurent comme celui qui était assis, pour demander l’aumône, à la Belle porte du temple, et ils furent remplis d’étonnement et d’admiration de ce qui lui était arrivé. ◊ 11 Et comme il tenait [par la main] Pierre et Jean, tout le peuple étonné accourut vers eux au portique appelé de Salomon.
◊ 12 Et Pierre, voyant cela, répondit au peuple : Hommes israélites, pourquoi vous étonnez-vous de ceci ? Ou pourquoi avez-vous les yeux fixés sur nous, comme si nous avions fait marcher cet homme par notre propre puissance ou par notre piété ? ◊ 13 Le Dieu d’Abraham et d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous, vous avez livré, et que vous avez renié devant Pilate, lorsqu’il avait décidé de le relâcher. ◊ 14 Mais vous, vous avez renié le saint et le juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât un meurtrier ; ◊ 15 et vous avez mis à mort le prince de la vie, lequel Dieu a ressuscité d’entre les morts ; ce dont nous, nous sommes témoins. ◊ 16 Et, par la foi en son nom, son nom a raffermi cet homme que vous voyez et que vous connaissez ; et la foi qui est par lui a donné à celui-ci cette entière disposition de tous ses membres, en la présence de vous tous. ◊ 17 Et maintenant, frères, je sais que vous l’avez fait par ignorance, de même que vos chefs aussi ; ◊ 18 mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait prédit par la bouche de tous les prophètes, [savoir] que son Christ devait souffrir. ◊ 19 Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés : en sorte que viennent des temps de rafraîchissement de devant la face du *Seigneur, ◊ 20 et qu’il envoie Jésus Christ, qui vous a été préordonné, ◊ 21 lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps. ◊ 22 Moïse déjà a dit : « Le *Seigneur, votre Dieu, vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il pourra vous dire ; ◊ 23 et il arrivera que toute âme qui n’écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre le peuple ». ◊ 24 Et même tous les prophètes, depuis Samuel et ceux qui l’ont suivi, tous ceux qui ont parlé, ont aussi annoncé ces jours. ◊ 25 Vous, vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a établie avec nos pères, disant à Abraham : « Et en ta semence seront bénies toutes les familles de la terre ». ◊ 26 À vous premièrement, Dieu, ayant suscité son serviteur, l’a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun [de vous] de vos méchancetés.
Marc
8 ◊ 1 En ces jours-là, comme il y avait là une fort grande foule, et qu’ils n’avaient rien à manger, [Jésus], ayant appelé à lui ses disciples, leur dit : ◊ 2 Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; ◊ 3 et si je les renvoie à jeun dans leurs maisons, ils tomberont en défaillance par le chemin ; car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin. ◊ 4 Et ses disciples lui répondirent : D’où les pourra-t-on rassasier de pain, ici, dans le désert ? ◊ 5 Et il leur demanda : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept. ◊ 6 Et il commanda à la foule de s’asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule : et ils les mirent devant elle. ◊ 7 Ils avaient aussi quelques petits poissons ; et ayant béni, il dit qu’ils les missent aussi devant [la foule]. ◊ 8 Et ils mangèrent et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles. ◊ 9 Or ceux qui avaient mangé étaient environ quatre mille. Et il les renvoya.
◊ 10 Et aussitôt, montant dans une nacelle avec ses disciples, il vint aux quartiers de Dalmanutha. ◊ 11 Et les pharisiens sortirent et se mirent à disputer avec lui, demandant de lui un signe du ciel, pour l’éprouver. ◊ 12 Et, soupirant en son esprit, il dit : Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? En vérité, je vous dis : il ne sera point donné de signe à cette génération. ◊ 13 Et les laissant, il remonta de nouveau dans la nacelle et s’en alla à l’autre rive. ◊ 14 Et ils avaient oublié de prendre des pains, et ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la nacelle. ◊ 15 Et il leur enjoignit, disant : Voyez, gardez-vous du levain des pharisiens et du levain d’Hérode. ◊ 16 Et ils raisonnaient entre eux, [disant] : C’est parce que nous n’avons pas de pains. ◊ 17 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous sur ce que vous n’avez pas de pains ? N’entendez-vous pas encore, et ne comprenez-vous pas ? Avez-vous encore votre cœur endurci ? ◊ 18 Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? et ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? et n’avez-vous point de mémoire ? ◊ 19 Quand je rompis les cinq pains aux cinq mille, combien recueillîtes-vous de paniers pleins de morceaux ? Ils lui disent : Douze. ◊ 20 Et quand [je rompis] les sept aux quatre mille, combien recueillîtes-vous de corbeilles pleines de morceaux ? Et ils dirent : Sept. ◊ 21 Et il leur dit : Comment ne comprenez-vous pas ?
◊ 22 Et il vient à Bethsaïda ; et on lui amène un aveugle, et on le prie pour qu’il le touche. ◊ 23 Et ayant pris la main de l’aveugle, il le mena hors de la bourgade ; et lui ayant craché sur les yeux, il posa les mains sur lui et lui demanda s’il voyait quelque chose. ◊ 24 Et ayant regardé, [l’homme] dit : Je vois des hommes, car je vois comme des arbres qui marchent. ◊ 25 Puis Jésus lui mit encore les mains sur les yeux et le fit regarder ; et il fut rétabli, et voyait tout clairement. ◊ 26 Et il le renvoya dans sa maison, disant : N’entre pas dans la bourgade, et ne le dis à personne dans la bourgade.
◊ 27 Et Jésus s’en alla, et ses disciples, aux villages de Césarée de Philippe ; et chemin faisant, il interrogea ses disciples, leur disant : Qui disent les hommes que je suis ? ◊ 28 Et ils répondirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres : L’un des prophètes. ◊ 29 Et il leur demanda : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, lui dit : Tu es le Christ. ◊ 30 Et il leur défendit expressément de dire cela de lui à personne. ◊ 31 Et il commença à les enseigner : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite après trois jours. ◊ 32 Et il tenait ce discours ouvertement. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre. ◊ 33 Mais lui, se retournant et regardant ses disciples, reprit Pierre, disant : Va arrière de moi, Satan, car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. ◊ 34 Et ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : ◊ 35 car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa propre vie pour l’amour de moi et de l’évangile la sauvera. ◊ 36 Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ◊ 37 ou que donnera un homme en échange de son âme ? ◊ 38 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles parmi cette génération adultère et pécheresse, le fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.
Actes
2 ◊ 1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. ◊ 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ◊ 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d’eux. ◊ 4 Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer.
◊ 5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel. ◊ 6 Et le bruit de ceci s’étant répandu, la multitude s’assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. ◊ 7 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes, et s’étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? ◊ 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? ◊ 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, le Pont et l’Asie, ◊ 10 la Phrygie et la Pamphylie, l’Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], ◊ 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, — nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. ◊ 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l’un à l’autre : Que veut dire ceci ? ◊ 13 Et d’autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.
◊ 14 Mais Pierre, s’étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ; ◊ 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c’est la troisième heure du jour ; ◊ 16 mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ◊ 17 « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; ◊ 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; ◊ 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; ◊ 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du *Seigneur. ◊ 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du *Seigneur sera sauvé ». ◊ 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ◊ 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à [une croix] et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques, ◊ 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ◊ 25 Car David dit de lui : « Je contemplais toujours le *Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. ◊ 26 C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; ◊ 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. ◊ 28 Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face ». ◊ 29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu’il est mort, et qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce jour. ◊ 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu’il ferait asseoir [quelqu’un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, ◊ 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu’il n’a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. ◊ 32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. ◊ 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. ◊ 34 Car David n’est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : ◊ 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». ◊ 36 Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
◊ 37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? ◊ 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : ◊ 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le *Seigneur notre Dieu en appellera à lui. ◊ 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. ◊ 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.
◊ 42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. ◊ 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. ◊ 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; ◊ 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu’un pouvait en avoir besoin. ◊ 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, ◊ 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés.
Lévitique
21 ◊ 1 * Et l’Éternel dit à Moïse : Parle aux sacrificateurs, fils d’Aaron, et dis-leur : Que le sacrificateur ne se rende pas impur parmi ses peuples pour un mort, ◊ 2 excepté pour son proche parent, pour sa mère, et pour son père, et pour son fils, et pour sa fille, et pour son frère ; ◊ 3 et pour sa sœur vierge qui lui est proche, et qui n’aura pas été mariée, pour elle il se rendra impur. ◊ 4 Il ne se rendra pas impur comme chef parmi son peuple, pour se profaner. ◊ 5 Ils ne se feront point de place chauve sur leur tête, et ils ne raseront pas les coins de leur barbe ni ne se feront d’incisions dans leur chair. ◊ 6 Ils seront saints, [consacrés] à leur Dieu, et ils ne profaneront pas le nom de leur Dieu, car ils présentent les sacrifices de l’Éternel faits par feu, le pain de leur Dieu ; et ils seront saints. ◊ 7 Ils ne prendront point pour femme une prostituée ou une femme déshonorée ; et ils ne prendront pas une femme répudiée par son mari, car le sacrificateur est saint, [consacré] à son Dieu. ◊ 8 Et tu le tiendras pour saint, car il présente le pain de ton Dieu. Il te sera saint, car je suis saint, moi, l’Éternel qui vous sanctifie. ◊ 9 Et si la fille d’un sacrificateur se profane en se prostituant, elle profane son père ; elle sera brûlée au feu. ◊ 10 Et le grand sacrificateur d’entre ses frères, sur la tête duquel l’huile de l’onction aura été versée et qui aura été consacré pour revêtir les [saints] vêtements, ne découvrira pas sa tête et ne déchirera pas ses vêtements. ◊ 11 Il n’ira vers aucune personne morte ; il ne se rendra impur ni pour son père, ni pour sa mère ; ◊ 12 et il ne sortira pas du sanctuaire, et ne profanera pas le sanctuaire de son Dieu ; car la consécration de l’huile de l’onction de son Dieu est sur lui. Moi, je suis l’Éternel. ◊ 13 Et il prendra pour femme une vierge. ◊ 14 Une veuve, ou une répudiée, ou une femme déshonorée, une prostituée, il ne les prendra point ; mais il prendra pour femme une vierge d’entre ses peuples. ◊ 15 Et il ne profanera pas sa semence parmi ses peuples, car moi, je suis l’Éternel qui le sanctifie.
◊ 16 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 17 Parle à Aaron, en disant : Aucun homme de ta semence, en ses générations, qui a quelque défaut corporel, ne s’approchera pour présenter le pain de son Dieu ; ◊ 18 car quiconque a un défaut corporel ne s’approchera pas : l’homme aveugle, ou boiteux, ou camus, ou qui a l’un de ses membres plus long que l’autre ; ◊ 19 ou l’homme qui a une fracture au pied ou une fracture à la main ; ◊ 20 ou celui qui est bossu, ou grêle, ou qui a une tache à l’œil, ou qui a une gale, ou une dartre, ou qui a les testicules écrasés. ◊ 21 Nul homme de la semence d’Aaron, le sacrificateur, en qui il y aura quelque défaut corporel, ne s’approchera pour présenter les sacrifices de l’Éternel faits par feu ; il y a en lui un défaut corporel : il ne s’approchera pas pour présenter le pain de son Dieu. ◊ 22 Il mangera du pain de son Dieu, des choses très saintes et des choses saintes ; ◊ 23 seulement il n’entrera pas vers le voile, et ne s’approchera pas de l’autel, car il y a en lui un défaut corporel, et il ne profanera pas mes sanctuaires ; car moi, je suis l’Éternel qui les sanctifie. ◊ 24 Moïse parla ainsi à Aaron et à ses fils, et à tous les fils d’Israël.
Philippiens
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Nombres
9 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, dans le désert de Sinaï, le premier mois de la seconde année après leur sortie du pays d’Égypte, disant : ◊ 2 Que les fils d’Israël fassent aussi la Pâque au temps fixé. ◊ 3 Vous la ferez au temps fixé, le quatorzième jour de ce mois, entre les deux soirs ; vous la ferez selon tous ses statuts et selon toutes ses ordonnances. ◊ 4 — Et Moïse dit aux fils d’Israël de faire la Pâque. ◊ 5 Et ils firent la Pâque, le premier [mois], le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, au désert de Sinaï : selon tout ce que l’Éternel avait commandé à Moïse, ainsi firent les fils d’Israël. ◊ 6 Et il y eut des hommes qui étaient impurs à cause du corps mort d’un homme, et qui ne pouvaient pas faire la Pâque ce jour-là ; et ils se présentèrent ce jour-là devant Moïse et devant Aaron. ◊ 7 Et ces hommes lui dirent : Nous sommes impurs à cause du corps mort d’un homme ; pourquoi serions-nous exclus de présenter l’offrande de l’Éternel au temps fixé, au milieu des fils d’Israël ? ◊ 8 Et Moïse leur dit : Tenez-vous là, et j’entendrai ce que l’Éternel commandera à votre égard. ◊ 9 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 10 Parle aux fils d’Israël, en disant : Si un homme d’entre vous ou de votre postérité est impur à cause d’un corps mort, ou est en voyage au loin, il fera la Pâque à l’Éternel. ◊ 11 Ils la feront le second mois, le quatorzième jour, entre les deux soirs ; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères ; ◊ 12 ils n’en laisseront rien jusqu’au matin et n’en casseront pas un os ; ils la feront selon tous les statuts de la Pâque. ◊ 13 Mais l’homme qui est pur et qui n’est pas en voyage, qui s’abstient de faire la Pâque, cette âme sera retranchée de ses peuples ; car il n’a pas présenté l’offrande de l’Éternel au temps fixé : cet homme portera son péché. ◊ 14 Et si un étranger séjourne chez vous, et veut faire la Pâque à l’Éternel, il la fera ainsi, selon le statut de la Pâque et selon son ordonnance. Il y aura un même statut pour vous, tant pour l’étranger que pour l’Israélite de naissance.
◊ 15 * Et le jour que le tabernacle fut dressé, la nuée couvrit le tabernacle de la tente du témoignage, et elle était le soir sur le tabernacle comme l’apparence du feu, jusqu’au matin. ◊ 16 Il en fut ainsi continuellement : la nuée le couvrait, et la nuit, elle avait l’apparence du feu. ◊ 17 Et selon que la nuée se levait de dessus la tente, après cela les fils d’Israël partaient ; et au lieu où la nuée demeurait, là les fils d’Israël campaient. ◊ 18 Au commandement de l’Éternel, les fils d’Israël partaient, et au commandement de l’Éternel, ils campaient ; pendant tous les jours que la nuée demeurait sur le tabernacle, ils campaient. ◊ 19 Et si la nuée prolongeait sa demeure sur le tabernacle plusieurs jours, alors les fils d’Israël gardaient ce que l’Éternel leur avait donné à garder, et ne partaient pas. ◊ 20 Et s’il arrivait que la nuée fût sur le tabernacle peu de jours, ils campaient au commandement de l’Éternel, et au commandement de l’Éternel ils partaient. ◊ 21 Et s’il arrivait que la nuée y fût depuis le soir jusqu’au matin, et que la nuée se levât au matin, alors ils partaient ; ou si, après un jour et une nuit, la nuée se levait, ils partaient ; ◊ 22 ou si la nuée prolongeait sa demeure pendant deux jours, ou un mois, ou [beaucoup] de jours sur le tabernacle, pour y demeurer, les fils d’Israël campaient et ne partaient pas ; mais quand elle se levait, ils partaient. ◊ 23 Au commandement de l’Éternel ils campaient, et au commandement de l’Éternel ils partaient ; ils gardaient ce que l’Éternel leur avait donné à garder, selon le commandement de l’Éternel par Moïse.
Job
33 ◊ 1 Mais toutefois, Job, je te prie, écoute ce que je dis, et prête l’oreille à toutes mes paroles.
◊ 2 Voici, j’ai ouvert ma bouche, ma langue parle dans mon palais.
◊ 3 Mes paroles seront selon la droiture de mon cœur, et ce que je sais mes lèvres le diront avec pureté.
◊ 4 L’Esprit de *Dieu m’a fait, et le souffle du Tout-puissant m’a donné la vie.
◊ 5 Si tu le peux, réponds-moi ; arrange [des paroles] devant moi, tiens-toi là !
◊ 6 Voici, je suis comme toi quant à *Dieu, je suis fait d’argile, moi aussi.
◊ 7 Voici, ma terreur ne te troublera pas, et mon poids ne t’accablera pas.
◊ 8 * Certainement tu as dit à mes propres oreilles, et j’ai entendu le son de [tes] discours :
◊ 9 Moi, je suis net, sans transgression ; je suis pur, et il n’y a pas d’iniquité en moi ;
◊ 10 Voici, il trouve des occasions d’inimitié contre moi, il me considère comme son ennemi ;
◊ 11 Il a mis mes pieds dans les ceps, il observe toutes mes voies.
◊ 12 * Voici, je te répondrai qu’en cela tu n’as pas été juste, car +Dieu est plus grand que l’homme.
◊ 13 Pourquoi contestes-tu avec lui ? car d’aucune de ses actions il ne rend compte.
◊ 14 Car *Dieu parle une fois, et deux fois — [et] l’on n’y prend pas garde —
◊ 15 Dans un songe, dans une vision de nuit, quand un profond sommeil tombe sur les hommes, quand ils dorment sur leurs lits :
◊ 16 Alors il ouvre l’oreille aux hommes et scelle l’instruction qu’il leur donne,
◊ 17 Pour détourner l’homme de ce qu’il fait ; et il cache l’orgueil à l’homme ;
◊ 18 Il préserve son âme de la fosse, et sa vie de se jeter sur l’épée.
◊ 19 Il est châtié aussi sur son lit par la douleur, et la lutte de ses os est continuelle,
◊ 20 Et sa vie prend en dégoût le pain, et son âme l’aliment qu’il aimait ;
◊ 21 Sa chair est consumée et ne se voit plus, et ses os, qu’on ne voyait pas, sont mis à nu ;
◊ 22 Et son âme s’approche de la fosse, et sa vie, de ceux qui font mourir.
◊ 23 S’il y a pour lui un messager, un interprète, un entre mille, pour montrer à l’homme ce qui, pour lui, est la droiture,
◊ 24 Il lui fera grâce, et il dira : Délivre-le pour qu’il ne descende pas dans la fosse : j’ai trouvé une propitiation.
◊ 25 [Alors] sa chair aura plus de fraîcheur que dans l’enfance ; il reviendra aux jours de sa jeunesse ;
◊ 26 Il suppliera +Dieu, et [Dieu] l’aura pour agréable ; et il verra sa face avec des chants de triomphe, et [Dieu] rendra à l’homme sa justice.
◊ 27 Il chantera devant les hommes, et dira : J’ai péché et j’ai perverti la droiture, et il ne me l’a pas rendu ;
◊ 28 Il a délivré mon âme pour qu’elle n’allât pas dans la fosse, et ma vie verra la lumière.
◊ 29 Voilà, *Dieu opère toutes ces choses deux fois, trois fois, avec l’homme,
◊ 30 Pour détourner son âme de la fosse, pour qu’il soit illuminé de la lumière des vivants.
◊ 31 * Sois attentif, Job, écoute-moi ; tais-toi, et moi je parlerai.
◊ 32 S’il y a quelque chose à dire, réponds-moi ; parle, car je désire que tu sois trouvé juste ;
◊ 33 Sinon, écoute-moi ; tais-toi, et je t’enseignerai la sagesse.
34 ◊ 1 Et Élihu reprit la parole et dit :
◊ 2 Sages, écoutez mes paroles, et vous qui avez de la connaissance, prêtez-moi l’oreille ;
◊ 3 Car l’oreille éprouve les discours, comme le palais goûte les aliments.
◊ 4 Choisissons pour nous ce qui est juste, et reconnaissons entre nous ce qui est bon.
◊ 5 Car Job a dit : Je suis juste, et *Dieu a écarté mon droit ;
◊ 6 Mentirai-je contre ma droiture ? ma blessure est incurable, sans qu’il y ait de transgression.
◊ 7 Qui est l’homme qui soit comme Job ? Il boit la moquerie comme l’eau ;
◊ 8 Il marche dans la compagnie des ouvriers d’iniquité, et il chemine avec les hommes méchants.
◊ 9 Car il a dit : Il ne profite de rien à l’homme de trouver son plaisir en Dieu.
◊ 10 C’est pourquoi, hommes de sens, écoutez-moi : Loin de *Dieu la méchanceté, et loin du Tout-puissant l’iniquité !
◊ 11 Car il rendra à l’homme ce qu’il aura fait, et il fera trouver à chacun selon sa voie.
◊ 12 Certainement *Dieu n’agit pas injustement, et le Tout-puissant ne pervertit pas le droit.
◊ 13 Qui a confié la terre à ses soins, et qui a placé le monde entier [sous lui] ?
◊ 14 S’il ne pensait qu’à lui-même et retirait à lui son esprit et son souffle,
◊ 15 Toute chair expirerait ensemble et l’homme retournerait à la poussière.
◊ 16 * Si [tu as] de l’intelligence, écoute ceci ; prête l’oreille à la voix de mes paroles.
◊ 17 Celui qui hait la justice gouvernera-t-il donc ? Et condamneras-tu le juste par excellence ?
◊ 18 Dira-t-on Bélial, au roi ? — Méchants, aux nobles ?
◊ 19 [Combien moins] à celui qui ne fait pas acception de la personne des princes, et qui n’a pas égard au riche plutôt qu’au pauvre ; car ils sont tous l’œuvre de ses mains.
◊ 20 Ils mourront en un moment ; au milieu de la nuit les peuples chancellent et s’en vont, et les puissants sont retirés sans main.
◊ 21 Car ses yeux sont sur les voies de l’homme, et il voit tous ses pas.
◊ 22 Il n’y a pas de ténèbres, il n’y a pas d’ombre de la mort, où se puissent cacher les ouvriers d’iniquité.
◊ 23 Car il ne pense pas longtemps à un homme pour le faire venir devant *Dieu en jugement.
◊ 24 Il brise les puissants, sans examen, et il fait que d’autres se tiennent à leur place ;
◊ 25 En effet il connaît leurs œuvres : il les renverse de nuit, et ils sont écrasés.
◊ 26 Il les frappe comme des méchants dans le lieu où ils sont en vue,
◊ 27 Parce qu’ils se sont retirés de lui, et qu’ils n’ont pas considéré toutes ses voies,
◊ 28 Pour faire monter vers lui le cri du pauvre, en sorte qu’il entende le cri des malheureux.
◊ 29 * Quand il donne la tranquillité, qui troublera ? Il cache sa face, et qui le verra ? [Il fait] ainsi, soit à une nation, soit à un homme,
◊ 30 Pour empêcher l’homme impie de régner, pour écarter du peuple les pièges.
◊ 31 Car a-t-il [jamais] dit à *Dieu : Je porte ma peine, je ne ferai plus de mal ;
◊ 32 Ce que je ne vois pas, montre-le-moi ; si j’ai commis l’iniquité, je ne le referai pas ?
◊ 33 * Rétribuera-t-il selon tes pensées ? car tu as rejeté [son jugement], car toi, tu as choisi, et non pas moi ; ce que tu sais, dis-le donc.
◊ 34 Les hommes de sens me diront, et un homme sage qui m’écoute :
◊ 35 Job n’a pas parlé avec connaissance, et ses paroles ne sont pas intelligentes ;
◊ 36 Je voudrais que Job fût éprouvé jusqu’au bout, parce qu’il a répondu à la manière des hommes iniques ;
◊ 37 Car il a ajouté à son péché la transgression ; il bat des mains parmi nous, et multiplie ses paroles contre *Dieu.
Jean
4 ◊ 1 Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean ◊ 2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), ◊ 3 il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. ◊ 4 Et il fallait qu’il traversât la Samarie. ◊ 5 Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. ◊ 6 Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. ◊ 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ◊ 8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). ◊ 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. ◊ 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? ◊ 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? ◊ 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; ◊ 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. ◊ 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. ◊ 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. ◊ 17 La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; ◊ 18 car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. ◊ 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. ◊ 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. ◊ 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. ◊ 22 Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. ◊ 23 Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. ◊ 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. ◊ 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. ◊ 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. ◊ 27 Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?
◊ 28 La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : ◊ 29 Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ◊ 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
◊ 31 Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. ◊ 32 Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. ◊ 33 Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? ◊ 34 Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ◊ 35 Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. ◊ 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. ◊ 37 Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. ◊ 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.
◊ 39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ◊ 40 Quand donc les Samaritains furent venus vers lui, ils le priaient de demeurer avec eux ; et il demeura là deux jours. ◊ 41 Et beaucoup plus de gens crurent à cause de sa parole ; ◊ 42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
◊ 43 Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; ◊ 44 car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ◊ 45 Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient à la fête.
◊ 46 Il vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; ◊ 47 celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. ◊ 48 Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. ◊ 49 Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. ◊ 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. ◊ 51 Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait. ◊ 52 Alors il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. ◊ 53 Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. ◊ 54 Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.
Apocalypse
1 ◊ 1 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt ; et il l’a signifiée, en l’envoyant par son ange, à son esclave Jean, ◊ 2 qui a rendu témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, [de] toutes [les] choses qu’il a vues.
◊ 3 Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !
◊ 4 Jean, aux sept assemblées qui sont en Asie : Grâce et paix à vous, de la part de celui qui est, et qui était, et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône, ◊ 5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; ◊ 6 — et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père ; — à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 7 Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen !
◊ 8 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, dit le *Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant.
◊ 9 Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu et pour le témoignage de Jésus Christ.
◊ 10 Je fus en Esprit, dans la journée dominicale, et j’ouïs derrière moi une grande voix, comme d’une trompette, ◊ 11 disant : Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept assemblées : à Éphèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée.
◊ 12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et, m’étant retourné, je vis sept lampes d’or, ◊ 13 et au milieu des [sept] lampes [quelqu’un de] semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une robe qui allait jusqu’aux pieds, et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or. ◊ 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; et ses yeux, comme une flamme de feu ; ◊ 15 et ses pieds, semblables à de l’airain brillant, comme embrasés dans une fournaise ; et sa voix, comme une voix de grandes eaux ; ◊ 16 — et il avait dans sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ; — et son visage, comme le soleil [quand il] luit dans sa force.
◊ 17 Et, lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort ; et il mit sa droite sur moi, disant : Ne crains point ; moi, je suis le premier et le dernier, ◊ 18 et le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. ◊ 19 Écris donc les choses que tu as vues, et les choses qui sont, et les choses qui doivent arriver après celles-ci. ◊ 20 Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et les sept lampes d’or : les sept étoiles sont [les] anges des sept assemblées, et les sept lampes sont sept assemblées.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Ézéchiel
45 ◊ 1 Et quand vous partagerez par le sort le pays en héritage, vous offrirez en offrande élevée à l’Éternel une portion du pays sanctifiée : la longueur, vingt-cinq mille [coudées] en longueur, et la largeur, dix mille. Elle sera sainte dans toutes ses limites à l’entour. ◊ 2 De celle-ci il y aura, pour le lieu saint, cinq cents [cannes] sur cinq cents, un carré, à l’entour ; et il aura cinquante coudées de banlieue, à l’entour. ◊ 3 Et, d’après cette mesure, tu mesureras en longueur vingt-cinq mille, et en largeur dix mille ; et le sanctuaire sera là, le lieu très saint. ◊ 4 Ce sera une portion sanctifiée du pays ; elle sera pour les sacrificateurs qui font le service du sanctuaire, qui s’approchent pour servir l’Éternel ; et ce sera un lieu pour leurs maisons, et un lieu consacré pour le sanctuaire.
◊ 5 Et [un espace de] vingt-cinq mille en longueur et [de] dix mille en largeur sera aux Lévites qui font le service de la maison ; ils l’auront comme possession [pour leurs] lieux d’habitation.
◊ 6 Et, pour possession de la ville, vous donnerez cinq mille en largeur, et vingt-cinq mille en longueur, le long de la sainte offrande élevée : ce sera pour toute la maison d’Israël.
◊ 7 Et il y aura [une portion] pour le prince, d’un côté et de l’autre côté de la sainte offrande élevée et de la possession de la ville, en face de la sainte offrande élevée et en face de la possession de la ville, au côté occidental vers l’occident, et au côté oriental vers l’orient ; et la longueur en sera vis-à-vis de l’une des portions [des tribus], depuis la limite occidentale jusqu’à la limite vers l’orient. ◊ 8 Elle lui appartiendra comme terre, comme possession en Israël ; et mes princes n’opprimeront plus mon peuple, mais ils laisseront le pays à la maison d’Israël, selon leurs tribus.
◊ 9 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : C’en est assez, princes d’Israël ! Ôtez la violence et la rapine, et pratiquez le jugement et la justice ; cessez d’expulser mon peuple [de leur terre], dit le Seigneur, l’Éternel. ◊ 10 Ayez des balances justes, et un épha juste, et un bath juste. ◊ 11 L’épha et le bath auront une même mesure, en sorte que le bath contienne la dixième partie d’un khomer, et l’épha, la dixième partie d’un khomer ; leur mesure correspondra au khomer. ◊ 12 Et le sicle sera de vingt guéras ; vingt sicles, vingt-cinq sicles, quinze sicles, seront votre mine.
◊ 13 C’est ici l’offrande élevée que vous offrirez : sur un khomer de froment, le sixième d’un épha, et sur un khomer d’orge, le sixième d’un épha ; ◊ 14 et la redevance en huile, pour un bath d’huile, le dixième d’un bath sur un cor, [qui est] un khomer de dix baths (car dix baths font un khomer) ; ◊ 15 et une brebis du petit bétail sur deux cents, des pâturages arrosés d’Israël ; — pour offrande de gâteau, et pour holocauste, et pour sacrifices de prospérités, pour faire propitiation pour eux, dit le Seigneur, l’Éternel. ◊ 16 Tout le peuple du pays sera obligé à cette offrande élevée pour le prince en Israël. ◊ 17 Et le prince sera chargé de [fournir] les holocaustes, et l’offrande de gâteau, et la libation, aux jours de fête, et aux nouvelles lunes, et aux sabbats, dans toutes les solennités de la maison d’Israël. Lui, offrira le sacrifice pour le péché, et l’offrande de gâteau, et l’holocauste, et les sacrifices de prospérités, pour faire propitiation pour la maison d’Israël.
◊ 18 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Au premier [mois], le premier [jour] du mois, tu prendras un jeune taureau sans défaut, et tu purifieras le sanctuaire. ◊ 19 Et le sacrificateur prendra du sang du sacrifice pour le péché, et en mettra sur les poteaux de la maison, et sur les quatre coins de la banquette de l’autel, et sur les poteaux de la porte du parvis intérieur. ◊ 20 Et tu feras ainsi, le septième [jour] du mois, pour celui qui pèche par erreur, et pour le simple, et vous ferez propitiation pour la maison.
◊ 21 Au premier [mois], le quatorzième jour du mois, sera pour vous la Pâque, une fête de sept jours ; on mangera des pains sans levain. ◊ 22 Et le prince offrira en ce jour-là, pour lui-même et pour tout le peuple du pays, un taureau en sacrifice pour le péché. ◊ 23 Et, les sept jours de la fête, il offrira à l’Éternel, comme holocauste, sept taureaux et sept béliers sans défaut, chaque jour, les sept jours ; et, en sacrifice pour le péché, un bouc, chaque jour. ◊ 24 Et il offrira, comme offrande de gâteau, un épha par taureau, et un épha par bélier, et de l’huile, un hin par épha.
◊ 25 Au septième [mois], le quinzième jour du mois, à la fête, il fera selon ces [ordonnances], sept jours, quant au sacrifice pour le péché, quant à l’holocauste, et quant à l’offrande de gâteau, et quant à l’huile.
Exode
24 ◊ 1 * Et il dit à Moïse : Monte vers l’Éternel, toi et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d’Israël, et vous vous prosternerez de loin ; ◊ 2 et Moïse s’approchera seul de l’Éternel ; mais eux ne s’approcheront pas, et le peuple ne montera pas avec lui.
◊ 3 Et Moïse vint, et raconta au peuple toutes les paroles de l’Éternel, et toutes les ordonnances. Et tout le peuple répondit d’une seule voix, et dit : Toutes les paroles que l’Éternel a dites, nous les ferons. ◊ 4 Et Moïse écrivit toutes les paroles de l’Éternel ; et il se leva de bon matin, et bâtit un autel au pied de la montagne, et [dressa] douze stèles pour les douze tribus d’Israël ; ◊ 5 et il envoya des jeunes hommes des fils d’Israël qui offrirent des holocaustes, et sacrifièrent des taureaux à l’Éternel en sacrifices de prospérités. ◊ 6 Et Moïse prit la moitié du sang et le mit dans des bassins ; et de la moitié du sang il fit aspersion sur l’autel. ◊ 7 Et il prit le livre de l’alliance, et le lut aux oreilles du peuple ; et ils dirent : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons, et nous écouterons. ◊ 8 Et Moïse prit le sang, et en fit aspersion sur le peuple, et dit : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles.
◊ 9 Et Moïse et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d’Israël montèrent ; ◊ 10 et ils virent le Dieu d’Israël, — et sous ses pieds comme un ouvrage de saphir transparent, et comme le ciel même en pureté. ◊ 11 Et il ne porta point sa main sur les nobles d’entre les fils d’Israël : ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent.
◊ 12 Et l’Éternel dit à Moïse : Monte vers moi sur la montagne, et sois là ; et je te donnerai les tables de pierre, et la loi et le commandement que j’ai écrits pour les instruire. ◊ 13 Et Moïse se leva, avec Josué qui le servait ; et Moïse monta sur la montagne de Dieu, ◊ 14 et il dit aux anciens : Attendez-nous ici jusqu’à ce que nous revenions à vous ; et voici, Aaron et Hur sont avec vous : quiconque aura quelque affaire, qu’il aille à eux. ◊ 15 Et Moïse monta sur la montagne, et la nuée couvrit la montagne. ◊ 16 Et la gloire de l’Éternel demeura sur la montagne de Sinaï, et la nuée la couvrit pendant six jours ; et le septième jour il appela Moïse du milieu de la nuée. ◊ 17 Et l’apparence de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des fils d’Israël. ◊ 18 Et Moïse entra au milieu de la nuée, et monta sur la montagne ; et Moïse fut sur la montagne quarante jours et quarante nuits.
Zacharie
12 ◊ 1 * L’oracle de la parole de l’Éternel sur Israël : [Ainsi] dit l’Éternel, qui a étendu les cieux, et qui a fondé la terre, et qui a formé l’esprit de l’homme au-dedans de lui. ◊ 2 Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement pour tous les peuples d’alentour, et elle sera aussi contre Juda lors du siège contre Jérusalem. ◊ 3 Et il arrivera, en ce jour-là, que je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples : tous ceux qui s’en chargeront s’y meurtriront certainement ; et toutes les nations de la terre seront rassemblées contre elle. ◊ 4 En ce jour-là, dit l’Éternel, je frapperai de terreur tous les chevaux, et de délire ceux qui les montent, et j’ouvrirai mes yeux sur la maison de Juda, et je frapperai de cécité tous les chevaux des peuples. ◊ 5 Et les chefs de Juda diront en leur cœur : Les habitants de Jérusalem seront ma force, par l’Éternel des armées, leur Dieu.
◊ 6 En ce jour-là, je rendrai les chefs de Juda semblables à un foyer de feu au milieu du bois et à une torche de feu dans une gerbe, et ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples d’alentour, et Jérusalem demeurera encore à sa place, à Jérusalem. ◊ 7 Et l’Éternel sauvera premièrement les tentes de Juda, afin que la gloire de la maison de David et la gloire des habitants de Jérusalem ne s’élèvent pas contre Juda.
◊ 8 En ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et celui qui chancelle parmi eux sera en ce jour-là comme David, et la maison de David sera comme Dieu, comme l’Ange de l’Éternel devant eux. ◊ 9 Et il arrivera, en ce jour-là, que je chercherai à détruire toutes les nations qui viennent contre Jérusalem. ◊ 10 Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplications ; et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé, et ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un [fils] unique, et il y aura de l’amertume pour lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né. ◊ 11 En ce jour-là, il y aura une grande lamentation à Jérusalem, comme la lamentation de Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon ; ◊ 12 et le pays se lamentera, chaque famille à part : la famille de la maison de David à part, et leurs femmes à part ; la famille de la maison de Nathan à part, et leurs femmes à part ; ◊ 13 la famille de la maison de Lévi à part, et leurs femmes à part ; la famille des Shimhites à part, et leurs femmes à part : ◊ 14 toutes les familles qui seront de reste, chaque famille à part, et leurs femmes à part.
Luc
4 ◊ 1 Or Jésus, plein de l’Esprit Saint, s’en retourna du Jourdain et fut mené par l’Esprit dans le désert, ◊ 2 étant tenté par le diable quarante jours. Et il ne mangea rien pendant ces jours-là ; et lorsqu’ils furent accomplis, il eut faim. ◊ 3 Et le diable lui dit : Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu’elle devienne du pain. ◊ 4 Et Jésus lui répondit, disant : Il est écrit que « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu ».
◊ 5 Et le diable, le menant sur une haute montagne, lui montra, en un instant, tous les royaumes de la terre habitée. ◊ 6 Et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette autorité et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. ◊ 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. ◊ 8 Et Jésus, lui répondant, dit : Il est écrit : « Tu rendras hommage au *Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul ».
◊ 9 Et il l’amena à Jérusalem, et le plaça sur le faîte du temple et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; ◊ 10 car il est écrit : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, pour te garder ; ◊ 11 et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». ◊ 12 Et Jésus, répondant, lui dit : Il est dit : « Tu ne tenteras pas le *Seigneur ton Dieu ».
◊ 13 Et ayant accompli toute tentation, le diable se retira d’avec lui pour un temps.
◊ 14 Et Jésus s’en retourna en Galilée, dans la puissance de l’Esprit ; et sa renommée se répandit par tout le pays d’alentour. ◊ 15 Et lui-même enseignait dans leurs synagogues, étant glorifié par tous.
◊ 16 Et il vint à Nazareth où il avait été élevé ; et il entra dans la synagogue au jour du sabbat, selon sa coutume, et se leva pour lire. ◊ 17 Et on lui donna le livre du prophète Ésaïe ; et ayant déployé le livre, il trouva le passage où il était écrit : ◊ 18 « L’Esprit du *Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; ◊ 19 il m’a envoyé pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés, et pour publier l’an agréable du *Seigneur ». ◊ 20 Et ayant ployé le livre, et l’ayant rendu à celui qui était de service, il s’assit ; et les yeux de tous ceux qui étaient dans la synagogue étaient arrêtés sur lui. ◊ 21 Et il se mit à leur dire : Aujourd’hui cette écriture est accomplie, vous l’entendant. ◊ 22 Et tous lui rendaient témoignage, et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : Celui-ci n’est-il pas le fils de Joseph ? ◊ 23 Et il leur dit : Assurément vous me direz cette parabole : Médecin, guéris-toi toi-même ; fais ici aussi dans ton pays toutes les choses que nous avons ouï dire qui ont été faites à Capernaüm. ◊ 24 Et il dit : En vérité, je vous dis qu’aucun prophète n’est reçu dans son pays. ◊ 25 Et, en vérité, je vous dis qu’il y avait plusieurs veuves en Israël, aux jours d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, de sorte qu’il y eut une grande famine par tout le pays ; ◊ 26 et Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, sinon à Sarepta de la Sidonie vers une femme veuve. ◊ 27 Et il y avait plusieurs lépreux en Israël au temps d’Élisée le prophète ; et aucun d’eux ne fut rendu net, sinon Naaman, le Syrien. ◊ 28 Et ils furent tous remplis de colère dans la synagogue en entendant ces choses ; ◊ 29 et s’étant levés, ils le chassèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu’au bord escarpé de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, de manière à l’en précipiter. ◊ 30 Mais lui, passant au milieu d’eux, s’en alla.
◊ 31 Et il descendit à Capernaüm, ville de Galilée, et il les enseignait au jour de sabbat. ◊ 32 Et ils s’étonnaient de sa doctrine, parce que sa parole était avec autorité. ◊ 33 Et il y avait dans la synagogue un homme qui avait un esprit de démon immonde ; et il s’écria à haute voix, disant : ◊ 34 Ha ! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu. ◊ 35 Et Jésus le tança, disant : Tais-toi, et sors de lui. Et le démon, l’ayant jeté au milieu [de tous], sortit de lui sans lui avoir fait aucun mal. ◊ 36 Et ils furent tous saisis d’étonnement, et ils parlaient entre eux, disant : Quelle parole est celle-ci ? car il commande avec autorité et puissance aux esprits immondes, et ils sortent. ◊ 37 Et sa renommée se répandait dans tous les lieux d’alentour.
◊ 38 Et s’étant levé, [il sortit] de la synagogue et entra dans la maison de Simon. Et la belle-mère de Simon était prise d’une grosse fièvre, et on le pria pour elle. ◊ 39 Et s’étant penché sur elle, il tança la fièvre, et [la fièvre] la quitta ; et à l’instant s’étant levée, elle les servit.
◊ 40 Et comme le soleil se couchait, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies, les lui amenèrent ; et ayant imposé les mains à chacun d’eux, il les guérit. ◊ 41 Et les démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant : Tu es le Fils de Dieu. Et, les tançant, il ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils savaient qu’il était le Christ.
◊ 42 Et quand il fut jour, il sortit et s’en alla en un lieu désert ; et les foules le recherchaient et vinrent jusqu’à lui ; et elles le retenaient, afin qu’il ne s’en allât point d’auprès d’elles. ◊ 43 Mais il leur dit : Il faut que j’annonce le royaume de Dieu aux autres villes aussi ; car j’ai été envoyé pour cela. ◊ 44 Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée.
Jean
11 ◊ 1 Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. ◊ 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) ◊ 3 Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. ◊ 4 Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. ◊ 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. ◊ 6 Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. ◊ 7 Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. ◊ 8 Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! ◊ 9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; ◊ 10 mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. ◊ 11 Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. ◊ 12 Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. ◊ 13 Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. ◊ 14 Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; ◊ 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. ◊ 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
◊ 17 Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. ◊ 18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. ◊ 19 Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. ◊ 20 Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. ◊ 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; ◊ 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ◊ 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. ◊ 24 Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. ◊ 25 Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; ◊ 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? ◊ 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. ◊ 28 Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. ◊ 29 Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. ◊ 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) ◊ 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. ◊ 32 Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. ◊ 33 Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en [son] esprit, et se troubla, ◊ 34 et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. ◊ 35 Jésus pleura. ◊ 36 Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. ◊ 37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? ◊ 38 Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). ◊ 39 Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. ◊ 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ◊ 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. ◊ 42 Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. ◊ 43 Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ◊ 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
◊ 45 Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; ◊ 46 mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. ◊ 47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. ◊ 48 Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. ◊ 49 Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : ◊ 50 Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. ◊ 51 Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; ◊ 52 et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. ◊ 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. ◊ 54 Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
◊ 55 Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. ◊ 56 Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? ◊ 57 Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Jean
10 ◊ 1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. ◊ 2 Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. ◊ 3 À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. ◊ 4 Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; ◊ 5 mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. ◊ 6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.
◊ 7 Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. ◊ 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. ◊ 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. ◊ 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. ◊ 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; ◊ 12 mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. ◊ 13 Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. ◊ 14 Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, ◊ 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. ◊ 16 Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ◊ 17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. ◊ 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. ◊ 19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; ◊ 20 et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? ◊ 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
◊ 22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. ◊ 23 Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. ◊ 24 Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. ◊ 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; ◊ 26 mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. ◊ 27 Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, ◊ 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. ◊ 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ◊ 30 Moi et le Père, nous sommes un.
◊ 31 Les Juifs donc levèrent encore des pierres pour le lapider. ◊ 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? ◊ 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. ◊ 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux » ? ◊ 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’écriture ne peut être anéantie), ◊ 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? ◊ 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; ◊ 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui.
◊ 39 Ils cherchaient donc encore à le prendre ; mais il échappa de leur main ◊ 40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. ◊ 41 Et plusieurs vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que Jean a dites de celui-ci étaient vraies. ◊ 42 Et plusieurs crurent là en lui.
Jean
15 ◊ 1 Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. ◊ 2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ◊ 3 Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite. ◊ 4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. ◊ 5 Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. ◊ 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; et on les amasse, et on les met au feu, et ils brûlent. ◊ 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. ◊ 8 En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples. ◊ 9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. ◊ 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. ◊ 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. ◊ 12 C’est ici mon commandement : Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. ◊ 13 Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ◊ 14 Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. ◊ 15 Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ◊ 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. ◊ 17 Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ◊ 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. ◊ 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. ◊ 20 Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ◊ 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. ◊ 22 Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. ◊ 23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père. ◊ 24 Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. ◊ 25 Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». ◊ 26 Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. ◊ 27 Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.
1 Corinthiens
14 ◊ 1 Poursuivez l’amour, et désirez avec ardeur les [dons] spirituels, mais surtout de prophétiser. ◊ 2 Parce que celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne l’entend ; mais en esprit il prononce des mystères. ◊ 3 Mais celui qui prophétise parle aux hommes pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation. ◊ 4 Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; mais celui qui prophétise édifie l’assemblée. ◊ 5 Or je désire que tous vous parliez en langues, mais surtout que vous prophétisiez ; mais celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins qu’il n’interprète, afin que l’assemblée reçoive de l’édification. ◊ 6 Et maintenant, frères, si je viens à vous et que je parle en langues, en quoi vous profiterai-je, à moins que je ne vous parle par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ? ◊ 7 De même les choses inanimées qui rendent un son, soit une flûte, soit une harpe, si elles ne rendent pas des sons distincts, comment connaîtra-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? ◊ 8 Car aussi, si la trompette rend un son confus, qui se préparera pour le combat ? ◊ 9 De même aussi vous, avec une langue, si vous ne prononcez pas un discours intelligible, comment saura-t-on ce qui est dit, car vous parlerez en l’air ? ◊ 10 Il y a je ne sais combien de genres de voix dans le monde, et aucune d’elles n’est sans son distinct. ◊ 11 Si donc je ne connais pas le sens de la voix, je serai barbare pour celui qui parle, et celui qui parle sera barbare pour moi. ◊ 12 Ainsi vous aussi, puisque vous désirez avec ardeur des dons de l’Esprit, cherchez à en être abondamment doués pour l’édification de l’assemblée. ◊ 13 C’est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour qu’il interprète. ◊ 14 Car si je prie en langue, mon esprit prie, mais mon intelligence est sans fruit. ◊ 15 Qu’est-ce donc ? Je prierai avec l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ; je chanterai avec l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence. ◊ 16 Autrement, si tu as béni avec l’esprit, comment celui qui occupe la place d’un homme simple dira-t-il l’amen à ton action de grâces, puisqu’il ne sait ce que tu dis ? ◊ 17 Car toi, il est vrai, tu rends bien grâces ; mais l’autre n’est pas édifié. ◊ 18 Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous ; ◊ 19 mais, dans l’assemblée, j’aime mieux prononcer cinq paroles avec mon intelligence, afin que j’instruise aussi les autres, que dix mille paroles en langue.
◊ 20 Frères, ne soyez pas des enfants dans vos entendements, mais, pour la malice, soyez de petits enfants ; mais, dans vos entendements, soyez des hommes faits. ◊ 21 Il est écrit dans la loi : « C’est en d’autres langues et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple ; et même ainsi, ils ne m’écouteront pas, dit le *Seigneur ». ◊ 22 De sorte que les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules ; mais la prophétie [est un signe], non aux incrédules, mais à ceux qui croient. ◊ 23 Si donc l’assemblée tout entière se réunit ensemble, et que tous parlent en langues, et qu’il entre des hommes simples ou des incrédules, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? ◊ 24 Mais si tous prophétisent, et qu’il entre quelque incrédule ou quelque homme simple, il est convaincu par tous, [et] il est jugé par tous : ◊ 25 les secrets de son cœur sont rendus manifestes ; et ainsi, tombant sur sa face, il rendra hommage à Dieu, publiant que Dieu est véritablement parmi vous.
◊ 26 Qu’est-ce donc, frères ? Quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a un enseignement, a une langue, a une révélation, a une interprétation : que tout se fasse pour l’édification. ◊ 27 Et si quelqu’un parle en langue, que ce soient deux, ou tout au plus trois, [qui parlent], et chacun à son tour, et que [quelqu’]un interprète ; ◊ 28 mais s’il n’y a pas d’interprète, qu’il se taise dans l’assemblée, et qu’il parle à soi-même et à Dieu ; ◊ 29 et que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent ; ◊ 30 et s’il y a eu une révélation faite à un autre qui est assis, que le premier se taise. ◊ 31 Car vous pouvez tous prophétiser un à un, afin que tous apprennent et que tous soient exhortés. ◊ 32 Et les esprits des prophètes sont assujettis aux prophètes. ◊ 33 Car Dieu n’est pas [un Dieu] de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints.
◊ 34 Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. ◊ 35 Et si elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles interrogent leurs propres maris chez elles, car il est honteux pour une femme de parler dans l’assemblée.
◊ 36 La parole de Dieu est-elle procédée de vous, ou est-elle parvenue à vous seuls ? ◊ 37 Si quelqu’un pense être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur. ◊ 38 Et si quelqu’un est ignorant, qu’il soit ignorant. ◊ 39 Ainsi, frères, désirez avec ardeur de prophétiser, et n’empêchez pas de parler en langues. ◊ 40 Mais que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre.
Jean
16 ◊ 1 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. ◊ 2 Ils vous excluront des synagogues ; même l’heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu. ◊ 3 Et ils feront ces choses, parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. ◊ 4 Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l’heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites ; et je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ◊ 5 Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me demande : Où vas-tu ? ◊ 6 Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. ◊ 7 Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ◊ 8 Et quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement : ◊ 9 de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; ◊ 10 de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ; ◊ 11 de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé.
◊ 12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. ◊ 13 Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. ◊ 14 Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. ◊ 15 Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend du mien, et qu’il vous l’annoncera. ◊ 16 Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, [parce que je m’en vais au Père]. ◊ 17 Quelques-uns donc d’entre ses disciples se dirent les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci qu’il nous dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais au Père ? ◊ 18 Ils disaient donc : Qu’est-ce que ceci qu’il dit : Un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il dit. ◊ 19 Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. ◊ 21 La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. ◊ 22 Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. ◊ 23 Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. ◊ 24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. ◊ 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; ◊ 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. ◊ 28 Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.
◊ 29 Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. ◊ 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. ◊ 31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? ◊ 32 Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. ◊ 33 Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.
Jean
13 ◊ 1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ◊ 2 Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, ◊ 3 — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, ◊ 4 se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. ◊ 5 Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. ◊ 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? ◊ 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. ◊ 8 Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. ◊ 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. ◊ 10 Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. ◊ 11 Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.
◊ 12 Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? ◊ 13 Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; ◊ 14 si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. ◊ 15 Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. ◊ 16 En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. ◊ 17 Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. ◊ 18 Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». ◊ 19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. ◊ 20 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
◊ 21 Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. ◊ 23 Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. ◊ 24 Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. ◊ 25 Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? ◊ 26 Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. ◊ 27 Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. ◊ 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; ◊ 29 car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. ◊ 30 Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
◊ 31 Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. ◊ 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. ◊ 33 Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. ◊ 34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. ◊ 35 À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ◊ 36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. ◊ 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. ◊ 38 Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.
Jean
14 ◊ 1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. ◊ 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. ◊ 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. ◊ 4 Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. ◊ 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ◊ 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. ◊ 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. ◊ 8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ◊ 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? ◊ 10 Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. ◊ 11 Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. ◊ 12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. ◊ 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. ◊ 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
◊ 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; ◊ 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, ◊ 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. ◊ 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. ◊ 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez. ◊ 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. ◊ 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ◊ 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde ? ◊ 23 Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ◊ 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé. ◊ 25 Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous ; ◊ 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ◊ 27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. ◊ 28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais, et je viens à vous. Si vous m’aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. ◊ 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez. ◊ 30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n’a rien en moi ; ◊ 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
1 Corinthiens
16 ◊ 1 Or pour ce qui est de la collecte qui [se fait] pour les saints, comme j’en ai ordonné aux assemblées de Galatie, ainsi faites, vous aussi. ◊ 2 Que chaque premier jour de la semaine chacun de vous mette à part chez lui, accumulant selon qu’il aura prospéré, afin que, lorsque je serai arrivé, il ne se fasse pas alors de collectes. ◊ 3 Et quand je serai là, ceux que vous approuverez, je les enverrai avec des lettres, pour porter votre libéralité à Jérusalem. ◊ 4 Et s’il convient que j’y aille moi-même, ils iront avec moi. ◊ 5 Or je me rendrai auprès de vous quand j’aurai traversé la Macédoine, car je traverse la Macédoine ; ◊ 6 et peut-être séjournerai-je auprès de vous, ou même y passerai-je l’hiver, afin que vous me fassiez la conduite où que ce soit que j’aille ; ◊ 7 car je ne veux pas vous voir maintenant en passant, car j’espère que je demeurerai avec vous quelque temps, si le Seigneur le permet. ◊ 8 Mais je demeurerai à Éphèse jusqu’à la Pentecôte ; ◊ 9 car une porte grande et efficace m’est ouverte, et il y a beaucoup d’adversaires.
◊ 10 Or, si Timothée vient, ayez soin qu’il soit sans crainte au milieu de vous, car il s’emploie à l’œuvre du Seigneur comme moi-même. ◊ 11 Que personne donc ne le méprise ; mais faites-lui la conduite en paix, afin qu’il vienne vers moi, car je l’attends avec les frères. ◊ 12 Or, pour ce qui est du frère Apollos, je l’ai beaucoup prié d’aller auprès de vous avec les frères, mais ce n’a pas été du tout sa volonté d’y aller maintenant ; mais il ira quand il trouvera l’occasion favorable. ◊ 13 Veillez, tenez ferme dans la foi ; soyez hommes, affermissez-vous. ◊ 14 Que toutes choses parmi vous se fassent dans l’amour.
◊ 15 Or je vous exhorte, frères — (vous connaissez la maison de Stéphanas, qu’elle est les prémices de l’Achaïe, et qu’ils se sont voués au service des saints,) ◊ 16 — à vous soumettre, vous aussi, à de tels hommes et à quiconque coopère à l’œuvre et travaille. ◊ 17 Or je me réjouis de la venue de Stéphanas, et de Fortunat, et d’Achaïque, parce qu’ils ont suppléé à ce qui a manqué de votre part ; ◊ 18 car ils ont récréé mon esprit et le vôtre : reconnaissez donc de tels hommes.
◊ 19 Les assemblées de l’Asie vous saluent. Aquilas et Priscilla, avec l’assemblée qui [se réunit] dans leur maison, vous saluent affectueusement dans le Seigneur. ◊ 20 Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. ◊ 21 La salutation, de la propre main de moi, Paul. ◊ 22 — Si quelqu’un n’aime pas le seigneur [Jésus Christ], qu’il soit anathème, Maranatha ! ◊ 23 Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec vous ! ◊ 24 Mon amour est avec vous tous dans le christ Jésus. Amen.
1 Corinthiens
11 ◊ 1 Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ.
◊ 2 Or je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et de ce que vous gardez les enseignements, comme je vous les ai donnés. ◊ 3 Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ, et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu. ◊ 4 Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant [quelque chose] sur la tête, déshonore sa tête ; ◊ 5 et toute femme qui prie ou qui prophétise, la tête découverte, déshonore sa tête, car c’est la même chose qu’une femme qui serait rasée. ◊ 6 Car si la femme n’est pas couverte, qu’on lui coupe aussi les cheveux. Mais s’il est déshonnête pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle soit couverte. ◊ 7 Car l’homme, étant l’image et la gloire de Dieu, ne doit pas se couvrir la tête ; mais la femme est la gloire de l’homme. ◊ 8 Car l’homme ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme ; ◊ 9 car aussi l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme. ◊ 10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête [une marque de l’]autorité [à laquelle elle est soumise]. ◊ 11 Toutefois, ni la femme n’est sans l’homme, ni l’homme sans la femme, dans le Seigneur ; ◊ 12 car comme la femme procède de l’homme, ainsi aussi l’homme est par la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu. ◊ 13 Jugez-en en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte ? ◊ 14 La nature même ne vous enseigne-t-elle pas que, si un homme a une longue chevelure, c’est un déshonneur pour lui ? ◊ 15 Mais si une femme a une longue chevelure, c’est une gloire pour elle, parce que la chevelure lui est donnée en guise de voile. ◊ 16 Mais si quelqu’un paraît vouloir contester, nous, nous n’avons pas une telle coutume, ni les assemblées de Dieu.
◊ 17 Or, en prescrivant ceci, je ne [vous] loue pas, — c’est que vous vous réunissez, non pas pour votre profit, mais à votre détriment. ◊ 18 Car d’abord, quand vous vous réunissez en assemblée, j’entends dire qu’il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; ◊ 19 car il faut aussi qu’il y ait des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient manifestes parmi vous.
◊ 20 Quand donc vous vous réunissez ensemble, ce n’est pas manger la cène dominicale : ◊ 21 car lorsqu’on mange, chacun prend par avance son propre souper, et l’un a faim, et l’autre s’enivre. ◊ 22 N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela, je ne vous loue pas. ◊ 23 Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’est que le seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, ◊ 24 et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » ◊ 25 De même [il prit] la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. » ◊ 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. ◊ 27 Ainsi quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. ◊ 28 Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; ◊ 29 car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps. ◊ 30 C’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. ◊ 31 Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. ◊ 32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. ◊ 33 Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous l’un l’autre ; ◊ 34 si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour être jugés. Or, quant aux autres points, je les réglerai quand j’irai [vers vous].
Jean
19 ◊ 1 Alors donc Pilate prit Jésus et le fit fouetter. ◊ 2 Et les soldats, ayant tressé une couronne d’épines, la mirent sur sa tête, et le vêtirent d’un vêtement de pourpre, ◊ 3 et vinrent à lui et dirent : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets. ◊ 4 Et Pilate sortit encore et leur dit : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. ◊ 5 Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le vêtement de pourpre. Et il leur dit : Voici l’homme ! ◊ 6 Quand donc les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s’écrièrent, disant : Crucifie, crucifie-le ! Pilate leur dit : Prenez-le, vous, et le crucifiez ; car moi, je ne trouve pas de crime en lui. ◊ 7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, car il s’est fait Fils de Dieu.
◊ 8 Quand donc Pilate entendit cette parole, il craignit davantage, ◊ 9 et il entra de nouveau dans le prétoire, et dit à Jésus : D’où es-tu ? Et Jésus ne lui donna pas de réponse. ◊ 10 Pilate donc lui dit : Ne me parles-tu pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, et que j’ai le pouvoir de te crucifier ? ◊ 11 Jésus répondit : Tu n’aurais aucun pouvoir contre moi, s’il ne t’était donné d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi a plus de péché. ◊ 12 Dès lors Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs criaient, disant : Si tu relâches celui-ci, tu n’es pas ami de César ; quiconque se fait roi, s’oppose à César. ◊ 13 Pilate donc, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors, et s’assit sur le tribunal, dans le lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha ; ◊ 14 (or c’était la Préparation de la Pâque, c’était environ la sixième heure ;) et il dit aux Juifs : Voici votre roi ! ◊ 15 Mais ils crièrent : Ôte, ôte ! crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n’avons pas d’autre roi que César. ◊ 16 Alors donc il le leur livra pour être crucifié ; et ils prirent Jésus, et l’emmenèrent.
◊ 17 Et il sortit portant sa croix, [et s’en alla] au lieu appelé [lieu] du crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, ◊ 18 où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. ◊ 19 Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. ◊ 20 Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin. ◊ 21 Les principaux sacrificateurs des Juifs donc dirent à Pilate : N’écris pas : Le roi des Juifs ; mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs. ◊ 22 Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. ◊ 23 Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. [Ils prirent] aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut [jusqu’en bas]. ◊ 24 Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, — afin que l’écriture fût accomplie, qui dit : « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe ». Les soldats donc firent ces choses.
◊ 25 Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, [femme] de Clopas, et Marie de Magdala. ◊ 26 Jésus donc voyant sa mère, et le disciple qu’il aimait se tenant là, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. ◊ 27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. ◊ 28 Après cela Jésus, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit, afin que l’écriture fût accomplie : J’ai soif. ◊ 29 Il y avait donc là un vase plein de vinaigre. Et ils emplirent de vinaigre une éponge, et, l’ayant mise sur de l’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. ◊ 30 Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit.
◊ 31 Les Juifs donc, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix en un jour de sabbat, puisque c’était la Préparation (car le jour de ce sabbat-là était grand), firent à Pilate la demande qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les ôtât. ◊ 32 Les soldats donc vinrent et rompirent les jambes du premier, et de l’autre qui était crucifié avec lui. ◊ 33 Mais étant venus à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; ◊ 34 mais l’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. ◊ 35 Et celui qui l’a vu rend témoignage ; et son témoignage est véritable ; et lui sait qu’il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. ◊ 36 Car ces choses sont arrivées afin que l’écriture fût accomplie : « Pas un de ses os ne sera cassé ». ◊ 37 Et encore une autre écriture dit : « Ils regarderont vers celui qu’ils ont percé ».
◊ 38 Or, après ces choses, Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus, en secret toutefois par crainte des Juifs, fit à Pilate la demande d’ôter le corps de Jésus ; et Pilate le permit. Il vint donc et ôta le corps de Jésus. ◊ 39 Et Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus, vint, apportant une mixtion de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres. ◊ 40 Ils prirent donc le corps de Jésus, et l’enveloppèrent de linges, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir. ◊ 41 Or il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, dans lequel personne n’avait jamais été mis. ◊ 42 Ils mirent donc Jésus là, à cause de la Préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
1 Corinthiens
10 ◊ 1 Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, ◊ 2 et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ◊ 3 et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, ◊ 4 et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ. ◊ 5 Mais Dieu n’a point pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. ◊ 6 Or ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. ◊ 7 Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d’eux, ainsi qu’il est écrit : « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer ». ◊ 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d’eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. ◊ 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d’eux l’ont tenté et ont péri par les serpents. ◊ 10 Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. ◊ 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. ◊ 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. ◊ 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
◊ 14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ◊ 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. ◊ 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? ◊ 17 Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. ◊ 18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? ◊ 19 Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? ◊ 20 [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ◊ 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. ◊ 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
◊ 23 Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. ◊ 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. ◊ 25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : ◊ 26 « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». ◊ 27 Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. ◊ 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. ◊ 29 Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? ◊ 30 Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? ◊ 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. ◊ 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; ◊ 33 comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
Jean
17 ◊ 1 Jésus dit ces choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, ◊ 2 comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. ◊ 3 Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ◊ 4 Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ; ◊ 5 et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
◊ 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. ◊ 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; ◊ 8 car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé. ◊ 9 Moi, je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ◊ 10 (et tout ce qui est à moi, est à toi ; et ce qui est à toi est à moi), et je suis glorifié en eux. ◊ 11 Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. ◊ 12 Quand j’étais avec eux, moi je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’entre eux n’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’écriture fût accomplie. ◊ 13 Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. ◊ 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 15 Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. ◊ 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ◊ 17 Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. ◊ 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. ◊ 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. ◊ 20 Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole ; ◊ 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. ◊ 22 Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un ; ◊ 23 moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. ◊ 24 Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. ◊ 25 Père juste ; — et le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé. ◊ 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux.
Hébreux
1 ◊ 1 Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, ◊ 2 à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, ◊ 3 qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; ◊ 4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. ◊ 5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? ◊ 6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». ◊ 7 Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». ◊ 8 Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; ◊ 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». ◊ 10 Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : ◊ 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, ◊ 12 et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». ◊ 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? ◊ 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
1 Corinthiens
12 ◊ 1 Or, pour ce qui est des [manifestations] spirituelles, frères, je ne veux pas que vous soyez ignorants. ◊ 2 Vous savez que, quand vous étiez [gens des] nations, [vous étiez] entraînés vers les idoles muettes, selon que vous étiez menés. ◊ 3 C’est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème [à] Jésus » ; et que nul ne peut dire « Seigneur Jésus », si ce n’est par l’Esprit Saint.
◊ 4 Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit : ◊ 5 et il y a diversité de services, et le même Seigneur ; ◊ 6 et il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. ◊ 7 Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité. ◊ 8 Car à l’un est donnée, par l’Esprit, la parole de sagesse ; et à un autre la parole de connaissance, selon le même Esprit ; ◊ 9 et à un autre la foi, par le même Esprit ; et à un autre des dons de grâce de guérisons, par le même Esprit ; ◊ 10 et à un autre des opérations de miracles ; et à un autre la prophétie ; et à un autre des discernements d’esprits ; et à un autre [diverses] sortes de langues ; et à un autre l’interprétation des langues. ◊ 11 Mais le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît. ◊ 12 Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ. ◊ 13 Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour [l’unité d’]un seul Esprit. ◊ 14 Car aussi le corps n’est pas un seul membre, mais plusieurs. ◊ 15 Si le pied disait : Parce que je ne suis pas main, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela il n’est pas du corps ? ◊ 16 Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas œil, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela elle n’est pas du corps ? ◊ 17 Si le corps tout entier était œil, où serait l’ouïe ? Si tout était ouïe, où serait l’odorat ? ◊ 18 Mais maintenant, Dieu a placé les membres, — chacun d’eux, — dans le corps, comme il l’a voulu. ◊ 19 Or, si tous étaient un seul membre, où serait le corps ? ◊ 20 Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un. ◊ 21 L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ou bien encore la tête, aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous ; ◊ 22 — mais bien plutôt les membres du corps qui paraissent être les plus faibles, sont nécessaires ; ◊ 23 et les membres du corps que nous estimons être les moins honorables, nous les environnons d’un honneur plus grand ; et nos membres qui ne sont pas décents sont les plus parés, ◊ 24 tandis que nos membres décents n’en ont pas besoin. Mais Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, ◊ 25 afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres. ◊ 26 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui. ◊ 27 Or vous êtes le corps de Christ, et [ses] membres chacun en particulier. ◊ 28 Et Dieu a placé les uns dans l’assemblée : — d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérisons, des aides, des gouvernements, [diverses] sortes de langues. ◊ 29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous [font-ils] des miracles ? ◊ 30 Tous ont-ils des dons de grâce de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? ◊ 31 Or désirez avec ardeur des dons de grâce plus grands : et je vous montre encore un chemin bien plus excellent.
Jean
18 ◊ 1 Ayant dit ces choses, Jésus s’en alla avec ses disciples au-delà du torrent du Cédron, où était un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. ◊ 2 Et Judas aussi, qui le livrait, connaissait le lieu ; car Jésus s’y était souvent assemblé avec ses disciples. ◊ 3 Judas donc, ayant pris la compagnie [de soldats], et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. ◊ 4 Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s’avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? ◊ 5 Ils lui répondirent : Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas aussi qui le livrait était là avec eux. ◊ 6 Quand donc il leur dit : C’est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre. ◊ 7 Il leur demanda donc de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus le Nazaréen. ◊ 8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci, ◊ 9 — afin que fût accomplie la parole qu’il avait dite : De ceux que tu m’as donnés, je n’en ai perdu aucun. ◊ 10 Simon Pierre donc, ayant une épée, la tira et frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l’oreille droite ; et le nom de l’esclave était Malchus. ◊ 11 Jésus donc dit à Pierre : Remets l’épée dans le fourreau : la coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ?
◊ 12 La compagnie [de soldats] donc, et le chiliarque, et les huissiers des Juifs, se saisirent de Jésus et le lièrent, ◊ 13 et l’amenèrent premièrement à Anne ; car il était beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. ◊ 14 Or Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs le conseil, qu’il était avantageux qu’un seul homme pérît pour le peuple. ◊ 15 Or Simon Pierre suivait Jésus, et l’autre disciple [aussi] ; et ce disciple-là était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans le palais du souverain sacrificateur ; ◊ 16 mais Pierre se tenait dehors à la porte. L’autre disciple donc, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, et parla à la portière, et fit entrer Pierre. ◊ 17 La servante qui était portière dit donc à Pierre : Et toi, n’es-tu pas des disciples de cet homme ? Lui dit : Je n’en suis point. ◊ 18 Or les esclaves et les huissiers, ayant allumé un feu de charbon, se tenaient là, car il faisait froid, et ils se chauffaient ; et Pierre était avec eux, se tenant là et se chauffant. ◊ 19 Le souverain sacrificateur donc interrogea Jésus touchant ses disciples et touchant sa doctrine. ◊ 20 Jésus lui répondit : Moi, j’ai ouvertement parlé au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue, et dans le temple où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. ◊ 21 Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m’ont entendu ; voilà, ils savent, eux, ce que moi j’ai dit. ◊ 22 Or comme il disait ces choses, un des huissiers qui se tenait là donna un soufflet à Jésus, disant : Réponds-tu ainsi au souverain sacrificateur ? ◊ 23 Jésus lui répondit : Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ◊ 24 Anne donc l’avait envoyé lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
◊ 25 Et Simon Pierre se tenait là, et se chauffait ; ils lui dirent donc : Et toi, n’es-tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n’en suis point. ◊ 26 L’un d’entre les esclaves du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : Ne t’ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec lui ? ◊ 27 Pierre donc nia encore ; et aussitôt le coq chanta.
◊ 28 Ils mènent donc Jésus de chez Caïphe au prétoire (or c’était le matin) ; et eux-mêmes, ils n’entrèrent pas au prétoire, afin qu’ils ne fussent pas souillés ; mais qu’ils pussent manger la pâque. ◊ 29 Pilate donc sortit vers eux, et dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? ◊ 30 Ils répondirent et lui dirent : Si cet homme n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’eussions pas livré. ◊ 31 Pilate donc leur dit : Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs donc lui dirent : Il ne nous est pas permis de faire mourir personne ; ◊ 32 afin que fût accomplie la parole que Jésus avait dite, indiquant de quelle mort il devait mourir. ◊ 33 Pilate donc entra encore dans le prétoire, et appela Jésus, et lui dit : Toi, tu es le roi des Juifs ? ◊ 34 Jésus lui répondit : Dis-tu ceci de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? ◊ 35 Pilate répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi ; qu’as-tu fait ? ◊ 36 Jésus répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici. ◊ 37 Pilate donc lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis que moi je suis roi. Moi, je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix. ◊ 38 Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Et ayant dit cela, il sortit encore vers les Juifs ; et il leur dit : Moi, je ne trouve aucun crime en lui ; ◊ 39 mais vous avez une coutume, que je vous relâche quelqu’un à la Pâque ; voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? ◊ 40 Ils s’écrièrent donc tous encore, disant : Non pas celui-ci, mais Barabbas. Or Barabbas était un brigand.
Hébreux
8 ◊ 1 Or la somme de ce que nous disons, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux, ◊ 2 ministre des lieux saints et du vrai tabernacle que le *Seigneur a dressé, non pas l’homme.
◊ 3 Car tout souverain sacrificateur est établi pour offrir des dons et des sacrifices ; c’est pourquoi il était nécessaire que celui-ci aussi eût quelque chose à offrir. ◊ 4 Si donc il était sur la terre, il ne serait pas sacrificateur, puisqu’il y a ceux qui offrent des dons selon la loi, ◊ 5 lesquels servent la figure et l’ombre des choses célestes : comme Moïse, quand il allait construire le tabernacle, a été averti divinement ; car : « Prends garde », dit-il, « à faire toutes choses selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne ». ◊ 6 Or maintenant [Christ] a obtenu un ministère d’autant plus excellent, qu’il est médiateur d’une meilleure alliance qui est établie sur de meilleures promesses ; ◊ 7 car si cette première [alliance] avait été irréprochable, il n’eût jamais été cherché de lieu pour une seconde ; ◊ 8 car, en censurant, il leur dit : « Voici, des jours viennent, dit le *Seigneur, et je conclurai, pour la maison d’Israël et pour la maison de Juda, une nouvelle alliance, ◊ 9 non selon l’alliance que j’ai faite avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les tirer du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et moi je les ai délaissés, dit le *Seigneur. ◊ 10 Car c’est ici l’alliance que j’établirai pour la maison d’Israël après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs cœurs, et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple, ◊ 11 et ils n’enseigneront point chacun son concitoyen et chacun son frère, disant : Connais le *Seigneur ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ; ◊ 12 car je serai clément à l’égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 13 En disant : « une nouvelle », il a rendu ancienne la première : or ce qui devient ancien et qui vieillit, est près de disparaître.
Matthieu
7 ◊ 1 Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas jugés : ◊ 2 car, du jugement dont vous jugerez, vous serez jugés ; et de la mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré. ◊ 3 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton œil ? ◊ 4 Ou comment dis-tu à ton frère : Permets, j’ôterai le fétu de ton œil ; et voici, la poutre est dans ton œil ? ◊ 5 Hypocrite, ôte premièrement de ton œil la poutre, et alors tu verras clair pour ôter le fétu de l’œil de ton frère.
◊ 6 Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, ni ne jetez vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent à leurs pieds, et que, se retournant, ils ne vous déchirent.
◊ 7 Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; ◊ 8 car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. ◊ 9 Ou quel est l’homme d’entre vous, qui, si son fils lui demande un pain, lui donne une pierre, ◊ 10 et s’il demande un poisson, lui donne un serpent ? ◊ 11 Si donc vous, qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! ◊ 12 Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même ; car c’est là la loi et les prophètes.
◊ 13 Entrez par la porte étroite ; car large est la porte, et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle ; ◊ 14 car étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent.
◊ 15 Or soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravisseurs. ◊ 16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? ◊ 17 Ainsi tout bon arbre produit de bons fruits, mais l’arbre mauvais produit de mauvais fruits. ◊ 18 Un bon arbre ne peut pas produire de mauvais fruits, ni un arbre mauvais produire de bons fruits. ◊ 19 Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 20 Ainsi vous les reconnaîtrez à leurs fruits.
◊ 21 Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? ◊ 23 Et alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité.
◊ 24 Quiconque donc entend ces miennes paroles et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; ◊ 25 et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont donné contre cette maison ; et elle n’est pas tombée, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 26 Et quiconque entend ces miennes paroles, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; ◊ 27 et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont battu cette maison, et elle est tombée, et sa chute a été grande.
◊ 28 Et il arriva que, quand Jésus eut achevé ces discours, les foules s’étonnaient de sa doctrine ; ◊ 29 car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.
Hébreux
9 ◊ 1 La première donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre. ◊ 2 Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; ◊ 3 et, après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, ◊ 4 ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; ◊ 5 et, au-dessus de l’arche, des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.
◊ 6 Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; ◊ 7 mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, ◊ 8 l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, ◊ 9 lequel est une figure pour le temps présent, dans lequel sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte, ◊ 10 [culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. ◊ 11 Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, ◊ 12 et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. ◊ 13 Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, ◊ 14 combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! ◊ 15 Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis. ◊ 16 (Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; ◊ 17 car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) ◊ 18 De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. ◊ 19 Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, ◊ 20 en disant : « C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée ». ◊ 21 Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. ◊ 22 Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. ◊ 23 Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ◊ 24 Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu, ◊ 25 — ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien] ◊ 26 (puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice. ◊ 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement, ◊ 28 ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent.
Jérémie
31 ◊ 1 En ce temps-là, dit l’Éternel, je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et ils seront mon peuple. ◊ 2 Ainsi dit l’Éternel : Le peuple des réchappés de l’épée a trouvé grâce dans le désert ; je m’en vais donner du repos à Israël. ◊ 3 L’Éternel m’est apparu de loin : Je t’ai aimée d’un amour éternel ; c’est pourquoi je t’attire avec bonté. ◊ 4 Je te bâtirai encore, et tu seras bâtie, vierge d’Israël ! Tu te pareras encore de tes tambourins, et tu sortiras dans la danse de ceux qui s’égaient. ◊ 5 Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie ; les planteurs les planteront, et en mangeront le fruit. ◊ 6 Car il y a un jour auquel les gardes crieront sur la montagne d’Éphraïm : Levez-vous, et nous monterons à Sion, vers l’Éternel, notre Dieu.
◊ 7 Car ainsi dit l’Éternel : Exultez d’allégresse au sujet de Jacob, et poussez des cris de joie, à la tête des nations ; faites éclater la louange, et dites : Éternel, sauve ton peuple, le reste d’Israël. ◊ 8 Voici, je les fais venir du pays du nord, et je les rassemble des extrémités de la terre, [et] parmi eux l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle qui enfante, [tous] ensemble, — une grande congrégation : ils retourneront ici. ◊ 9 Ils viendront avec des larmes, et je les conduirai avec des supplications ; je les ferai marcher vers des torrents d’eaux par un chemin droit ; ils n’y trébucheront pas ; car je serai pour père à Israël, et Éphraïm sera mon premier-né. ◊ 10 Nations, écoutez la parole de l’Éternel, et annoncez-la aux îles éloignées, et dites : Celui qui a dispersé Israël le rassemblera et le gardera comme un berger son troupeau. ◊ 11 Car l’Éternel a délivré Jacob, et l’a racheté de la main d’un plus fort que lui. ◊ 12 Et ils viendront et exulteront avec chant de triomphe sur les hauteurs de Sion, et ils afflueront vers les biens de l’Éternel, au blé, et au moût, et à l’huile, et au fruit du menu et du gros bétail ; et leur âme sera comme un jardin arrosé, et ils ne seront plus languissants. ◊ 13 Alors la vierge se réjouira dans la danse, et les jeunes gens et les vieillards, [tous] ensemble. Et je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai, et je les réjouirai [en les délivrant] de leur douleur ; ◊ 14 et je rassasierai de graisse l’âme des sacrificateurs, et mon peuple sera rassasié de mes biens, dit l’Éternel.
◊ 15 Ainsi dit l’Éternel : Une voix a été ouïe à Rama, une lamentation, des pleurs amers, Rachel pleurant ses fils, refusant d’être consolée au sujet de ses fils, parce qu’ils ne sont pas. ◊ 16 Ainsi dit l’Éternel : Retiens ta voix de pleurer et tes yeux [de verser] des larmes ; car il y a un salaire pour ton travail, dit l’Éternel ; et ils reviendront du pays de l’ennemi. ◊ 17 Et il y a espoir pour ta fin, dit l’Éternel, et tes fils reviendront dans leurs confins.
◊ 18 J’ai très bien entendu Éphraïm se lamentant : Tu m’as corrigé, et j’ai été corrigé comme un veau indompté ; convertis-moi, et je serai converti, car tu es l’Éternel, mon Dieu. ◊ 19 Car, après que j’ai été converti, je me suis repenti ; et, après que je me suis connu, j’ai frappé sur ma cuisse ; j’ai été honteux, et j’ai aussi été confus, car je porte l’opprobre de ma jeunesse. ◊ 20 Éphraïm m’est-il un fils précieux, un enfant de prédilection ? Car depuis que j’ai parlé contre lui, je me souviens de lui encore constamment ; c’est pourquoi mes entrailles se sont émues pour lui ; certainement j’aurai compassion de lui, dit l’Éternel.
◊ 21 Dresse-toi des signaux, place-toi des poteaux, mets ton cœur au chemin battu, au chemin par lequel tu es venue. Retourne, vierge d’Israël, retourne à ces tiennes villes. ◊ 22 Jusques à quand seras-tu errante, fille infidèle ? Car l’Éternel a créé une chose nouvelle sur la terre : une femme entourera l’homme. ◊ 23 Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : On dira encore cette parole dans le pays de Juda et dans ses villes, quand j’aurai rétabli leurs captifs : L’Éternel te bénisse, demeure de justice, montagne de sainteté ! ◊ 24 Et Juda y habitera, et toutes ses villes ensemble, les laboureurs, et ceux qui partent avec les troupeaux. ◊ 25 Car j’ai rassasié l’âme lassée, et j’ai rempli toute âme languissante. ◊ 26 — Là-dessus je me suis réveillé, et j’ai regardé, et mon sommeil m’a été doux.
◊ 27 Voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où j’ensemencerai la maison d’Israël et la maison de Juda de semence d’hommes et de semence de bêtes. ◊ 28 Et il arrivera que, comme j’ai veillé sur eux pour arracher, et pour démolir, et pour renverser, et pour détruire, et pour faire du mal, ainsi je veillerai sur eux pour bâtir et pour planter, dit l’Éternel. ◊ 29 En ces jours-là on ne dira plus : Les pères ont mangé du raisin vert et les dents des fils en sont agacées. ◊ 30 Car chacun mourra dans son iniquité : tout homme qui mangera du raisin vert, en aura ses dents agacées.
◊ 31 Voici, des jours viennent, dit l’Éternel, et j’établirai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une nouvelle alliance, ◊ 32 non selon l’alliance que je fis avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, mon alliance qu’ils ont rompue, quoique je les eusse épousés, dit l’Éternel. ◊ 33 Car c’est ici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et je l’écrirai sur leur cœur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ; ◊ 34 et ils n’enseigneront plus chacun son prochain, et chacun son frère, disant : Connaissez l’Éternel ; car ils me connaîtront tous, depuis le petit d’entre eux jusqu’au grand, dit l’Éternel ; car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché.
◊ 35 Ainsi dit l’Éternel, qui donne le soleil pour la lumière du jour, les ordonnances de la lune et des étoiles pour la lumière de la nuit ; qui soulève la mer, et ses flots mugissent ; l’Éternel des armées est son nom : ◊ 36 Si jamais ces ordonnances s’en vont de devant moi, dit l’Éternel, la semence d’Israël cessera aussi d’être une nation devant moi pour toujours ! ◊ 37 Ainsi dit l’Éternel : Si on mesure les cieux en haut, et qu’on sonde les fondements de la terre en bas, alors aussi moi, je rejetterai toute la race d’Israël, à cause de tout ce qu’ils ont fait, dit l’Éternel. ◊ 38 Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où la ville sera bâtie à l’Éternel depuis la tour de Hananeël jusqu’à la porte du coin ; ◊ 39 et le cordeau à mesurer sortira encore vis-à-vis d’elle jusqu’à la colline de Gareb et fera le tour jusqu’à Goath ; ◊ 40 et toute la vallée des cadavres et des cendres, et tous les champs jusqu’au torrent du Cédron, jusqu’au coin de la porte des chevaux vers le levant, seront saints, [consacrés] à l’Éternel : elle ne sera plus arrachée ni renversée, à jamais.
Matthieu
8 ◊ 1 Et quand il fut descendu de la montagne, de grandes foules le suivirent. ◊ 2 Et voici, un lépreux s’approchant, se prosterna devant lui, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. ◊ 3 Et [Jésus], étendant la main, le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt il fut nettoyé de sa lèpre. ◊ 4 Et Jésus lui dit : Prends garde de ne le dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur et offre le don que Moïse a ordonné, pour qu’il leur serve de témoignage.
◊ 5 Et comme il entrait dans Capernaüm, un centurion vint à lui, le suppliant, ◊ 6 et disant : Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, horriblement tourmenté. ◊ 7 Et Jésus lui dit : J’irai, moi, et je le guérirai. ◊ 8 Et le centurion répondit et dit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ; ◊ 9 car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. ◊ 10 Et Jésus, l’ayant entendu, s’en étonna, et dit à ceux qui [le] suivaient : En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. ◊ 11 Et je vous dis que plusieurs viendront d’orient et d’occident, et s’assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; ◊ 12 mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. ◊ 13 Et Jésus dit au centurion : Va, et qu’il te soit fait comme tu as cru ; et à cette heure-là son serviteur fut guéri.
◊ 14 Et Jésus, étant venu dans la maison de Pierre, vit la belle-mère de Pierre couchée là et ayant la fièvre ; ◊ 15 et il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; et elle se leva et le servit.
◊ 16 Et le soir étant venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques ; et il chassa les esprits par [une] parole, et guérit tous ceux qui se portaient mal ; ◊ 17 en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : « Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies ».
◊ 18 Or Jésus, voyant de grandes foules autour de lui, commanda de passer à l’autre rive. ◊ 19 Et un scribe s’approchant, lui dit : Maître, je te suivrai où que tu ailles. ◊ 20 Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ◊ 21 Et un autre de ses disciples lui dit : Seigneur, permets-moi de m’en aller premièrement et d’ensevelir mon père. ◊ 22 Mais Jésus lui dit : Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts.
◊ 23 Et quand il fut monté dans la nacelle, ses disciples le suivirent ; ◊ 24 et voici, une grande tourmente s’éleva sur la mer, en sorte que la nacelle était couverte par les vagues ; mais lui dormait. ◊ 25 Et les disciples s’approchèrent et le réveillèrent, disant : Seigneur, sauve-[nous] ! nous périssons. ◊ 26 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? Alors, s’étant levé, il reprit les vents et la mer, et il se fit un grand calme. ◊ 27 Et les gens s’en étonnèrent, disant : Quel est celui-ci, que les vents même et la mer lui obéissent !
◊ 28 Et quand il arriva à l’autre rive, dans le pays des Gergéséniens, deux démoniaques, sortant des sépulcres, vinrent à sa rencontre ; [et ils étaient] très violents, en sorte que personne ne pouvait passer par ce chemin-là. ◊ 29 Et voici, ils s’écrièrent, disant : Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici avant le temps pour nous tourmenter ? ◊ 30 Et il y avait, loin d’eux, un grand troupeau de pourceaux qui paissait. ◊ 31 Et les démons le priaient, disant : Si tu nous chasses, permets-nous de nous en aller dans le troupeau des pourceaux. ◊ 32 Et il leur dit : Allez. Et eux, sortant, s’en allèrent dans le troupeau des pourceaux ; et voici, tout le troupeau des pourceaux se rua du haut de la côte dans la mer ; et ils moururent dans les eaux. ◊ 33 Et ceux qui les paissaient s’enfuirent ; et, s’en étant allés dans la ville, ils racontèrent tout, et ce qui était arrivé aux démoniaques. ◊ 34 Et voici, toute la ville sortit au-devant de Jésus ; et l’ayant vu, ils le prièrent de se retirer de leur territoire.
Galates
2 ◊ 1 Ensuite, au bout de quatorze ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, prenant aussi Tite avec moi. ◊ 2 Or j’y montai selon une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais, dans le particulier, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière je ne courusse ou n’eusse couru en vain ◊ 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, quoiqu’il fût Grec, ne fut pas contraint à être circoncis) : ◊ 4 et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude ; ◊ 5 auxquels nous n’avons pas cédé par soumission, non pas même un moment, afin que la vérité de l’évangile demeurât avec vous. ◊ 6 Or, de ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose…, quels qu’ils aient pu être, cela ne m’importe en rien : Dieu n’a point égard à l’apparence de l’homme…, à moi, certes, ceux qui étaient considérés n’ont rien communiqué de plus ; ◊ 7 mais au contraire, ayant vu que l’évangile de l’incirconcision m’a été confié, comme celui de la circoncision l’a été à Pierre, ◊ 8 (car celui qui a opéré en Pierre pour l’apostolat de la circoncision a opéré en moi aussi envers les nations), ◊ 9 et ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous [allassions] vers les nations, et eux vers la circoncision, ◊ 10 [voulant] seulement que nous nous souvinssions des pauvres, ce qu’aussi je me suis appliqué à faire.
◊ 11 Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était condamné. ◊ 12 Car, avant que quelques-uns fussent venus d’auprès de Jacques, il mangeait avec ceux des nations ; mais quand ceux-là furent venus, il se retira et se sépara lui-même, craignant ceux de la circoncision ; ◊ 13 et les autres Juifs aussi usèrent de dissimulation avec lui, de sorte que Barnabas même fut entraîné avec eux par leur dissimulation. ◊ 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’évangile, je dis à Céphas devant tous : Si toi qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment contrains-tu les nations à judaïser ? ◊ 15 Nous qui, de nature, sommes Juifs et non point pécheurs d’entre les nations, ◊ 16 sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée. ◊ 17 Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ donc est ministre de péché ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 18 Car si ces mêmes choses que j’ai renversées, je les réédifie, je me constitue transgresseur moi-même. ◊ 19 Car moi, par [la] loi, je suis mort à [la] loi, afin que je vive à Dieu. ◊ 20 Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, la [foi] au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. ◊ 21 Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si [la] justice est par [la] loi, Christ est donc mort pour rien.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Hébreux
13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
1 Jean
5 ◊ 1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. ◊ 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; ◊ 3 car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, ◊ 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi. ◊ 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
◊ 6 C’est lui qui est venu par [l’]eau et par [le] sang, Jésus le Christ, non seulement dans [la puissance de] l’eau, mais dans [la puissance de] l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; ◊ 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : ◊ 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont [d’accord] pour un même [témoignage]. ◊ 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. ◊ 10 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. ◊ 11 Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : ◊ 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
◊ 13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
◊ 14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; ◊ 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées.
◊ 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera [pour lui] ; et il lui donnera la vie, [savoir] à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. ◊ 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. ◊ 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. ◊ 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. ◊ 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.
◊ 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
1 Pierre
1 ◊ 1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie, qui séjournent [parmi les nations], ◊ 2 élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, ◊ 4 pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, ◊ 5 qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; ◊ 6 en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, ◊ 7 afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, ◊ 8 lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, ◊ 9 recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes ; ◊ 10 duquel salut les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée se sont informés et enquis avec soin, ◊ 11 recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l’Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; ◊ 12 et il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils administraient ces choses, qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l’Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles des anges désirent de regarder de près.
◊ 13 C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, ◊ 14 — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; ◊ 15 mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; ◊ 16 parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». ◊ 17 Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], ◊ 18 sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, ◊ 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, ◊ 20 préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, ◊ 21 qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. ◊ 22 Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, ◊ 23 vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : ◊ 24 parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, ◊ 25 mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.
Romains
14 ◊ 1 Or quant à celui qui est faible en foi, recevez-le ; non pas pour la décision de questions [douteuses]. ◊ 2 L’un croit pouvoir manger de toutes choses ; l’autre qui est faible, mange des herbes : ◊ 3 que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas ; et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a reçu. ◊ 4 Qui es-tu, toi qui juges le domestique d’autrui ? Il se tient debout ou il tombe pour son propre maître ; et il sera tenu debout, car le Seigneur est puissant pour le tenir debout. ◊ 5 L’un estime un jour plus qu’un autre jour, et l’autre estime tous les jours [égaux] : que chacun soit pleinement persuadé dans son propre esprit. ◊ 6 Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur ; et celui qui mange, mange à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur, et il rend grâces à Dieu. ◊ 7 Car nul de nous ne vit ayant égard à lui-même, et nul ne meurt ayant égard à lui-même : ◊ 8 mais soit que nous vivions, nous vivons ayant égard au Seigneur, soit que nous mourions, nous mourons ayant égard au Seigneur ; soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes du Seigneur. ◊ 9 Car c’est pour cela que Christ est mort et qu’il a revécu, afin qu’il dominât et sur les morts et sur les vivants. ◊ 10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu ; ◊ 11 car il est écrit : « Je suis vivant, dit le *Seigneur, que tout genou se ploiera devant moi, et que toute langue confessera hautement Dieu ». ◊ 12 Ainsi donc, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu. ◊ 13 Ne nous jugeons donc plus l’un l’autre ; mais jugez plutôt ceci, de ne pas mettre une pierre d’achoppement ou une occasion de chute devant votre frère. ◊ 14 Je sais, et je suis persuadé dans le seigneur Jésus, que rien n’est souillé par soi-même, sauf qu’à celui qui croit qu’une chose est souillée, elle lui est souillée. ◊ 15 Car si, à cause d’une viande, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne détruis pas par ta viande celui pour lequel Christ est mort. ◊ 16 Que ce qui est bien en vous ne soit donc pas blâmé. ◊ 17 Car le royaume de Dieu n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint. ◊ 18 Car celui qui en cela sert le Christ est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
◊ 19 Ainsi donc poursuivons les choses qui tendent à la paix et celles qui tendent à l’édification mutuelle. ◊ 20 À cause d’une viande, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. Toutes choses, il est vrai, sont pures ; mais il y a du mal pour l’homme qui mange en bronchant. ◊ 21 Il est bon de ne pas manger de chair, de ne pas boire de vin, et de ne [faire aucune chose] en laquelle ton frère bronche, ou est scandalisé, ou est faible. ◊ 22 Toi, tu as de la foi ; aie-la par-devers toi-même devant Dieu ; bienheureux est celui qui ne se juge pas lui-même en ce qu’il approuve ; ◊ 23 mais celui qui hésite, s’il mange, est condamné, parce qu’[il n’agit] pas sur un principe de foi. Or tout ce qui n’est pas sur le principe de la foi est péché.
Galates
6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
Romains
12 ◊ 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. ◊ 2 Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. ◊ 3 Car, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée [de lui-même], au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ◊ 4 Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ◊ 5 ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. ◊ 6 Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, [prophétisons] selon la proportion de la foi ; ◊ 7 soit le service, [soyons occupés] du service ; soit celui qui enseigne, [qu’il s’applique] à l’enseignement ; ◊ 8 soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, [qu’il le fasse] en simplicité ; celui qui est à la tête, [qu’il conduise] soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, [qu’il le fasse] joyeusement.
◊ 9 Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; ◊ 10 quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; ◊ 11 quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ; ◊ 12 vous réjouissant dans l’espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; ◊ 13 subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l’hospitalité. ◊ 14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. ◊ 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent ; ◊ 16 ayant, les uns envers les autres, un même sentiment ; ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles. Ne soyez pas sages à vos propres yeux ;… ◊ 17 ne rendant à personne mal pour mal ; vous proposant ce qui est honnête devant tous les hommes ; ◊ 18 s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes ; ◊ 19 ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère, car il est écrit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur ». ◊ 20 « Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête ». ◊ 21 Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Jean
20 ◊ 1 Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. ◊ 2 Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. ◊ 3 Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. ◊ 4 Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; ◊ 5 et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. ◊ 6 Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, ◊ 7 et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. ◊ 8 Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; ◊ 9 car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. ◊ 10 Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.
◊ 11 Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; ◊ 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. ◊ 13 Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. ◊ 14 Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. ◊ 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. ◊ 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! ◊ 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. ◊ 18 Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.
◊ 19 Le soir donc étant [venu], ce jour-là, le premier de la semaine, et les portes [du lieu] où les disciples étaient, par crainte des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! ◊ 20 Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur. ◊ 21 Jésus donc leur dit encore : Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ◊ 22 Et ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit : Recevez [l’]Esprit Saint. ◊ 23 À quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis ; [et] à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus.
◊ 24 Or Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. ◊ 25 Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : À moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. ◊ 26 Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d’eux et dit : Paix vous soit ! ◊ 27 Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. ◊ 28 Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ◊ 29 Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru.
◊ 30 Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. ◊ 31 Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.
Jacques
5 ◊ 1 À vous maintenant, riches ! Pleurez en poussant des cris, à cause des misères qui vont venir sur vous. ◊ 2 Vos richesses sont pourries et vos vêtements sont rongés par les vers ; ◊ 3 votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille sera en témoignage contre vous et dévorera votre chair comme le feu : vous avez amassé un trésor dans les derniers jours. ◊ 4 Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs et duquel ils ont été frustrés par vous, crie, et les cris de ceux qui ont moissonné sont parvenus aux oreilles du *Seigneur Sabaoth. ◊ 5 Vous avez vécu dans les délices sur la terre, et vous vous êtes livrés aux voluptés ; vous avez rassasié vos cœurs [comme] en un jour de sacrifice ; ◊ 6 vous avez condamné, vous avez mis à mort le juste : il ne vous résiste pas.
◊ 7 Usez donc de patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur. Voici, le laboureur attend le fruit précieux de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison. ◊ 8 Vous aussi, usez de patience ; affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche. ◊ 9 Ne murmurez pas les uns contre les autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés : voici, le juge se tient devant la porte. ◊ 10 Mes frères, prenez pour exemple de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du *Seigneur. ◊ 11 Voici, nous disons bienheureux ceux qui endurent [l’épreuve avec patience]. Vous avez ouï parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin du *Seigneur, [savoir] que le *Seigneur est plein de compassion et miséricordieux.
◊ 12 Mais avant toutes choses, mes frères, ne jurez pas, ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment ; mais que votre oui soit oui, et votre non, non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.
◊ 13 Quelqu’un parmi vous est-il maltraité, qu’il prie. Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques. ◊ 14 Quelqu’un parmi vous est-il malade, qu’il appelle les anciens de l’assemblée, et qu’ils prient pour lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; ◊ 15 et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. ◊ 16 Confessez donc vos fautes l’un à l’autre, et priez l’un pour l’autre, en sorte que vous soyez guéris : la fervente supplication du juste peut beaucoup. ◊ 17 Élie était un homme ayant les mêmes passions que nous, et il pria avec instance qu’il ne plût pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre durant trois ans et six mois ; ◊ 18 et il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit.
◊ 19 Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’égare de la vérité, et que quelqu’un le ramène, ◊ 20 qu’il sache que celui qui aura ramené un pécheur de l’égarement de son chemin, sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.
Matthieu
26 ◊ 1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples : ◊ 2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
◊ 3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, ◊ 4 et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir ; ◊ 5 mais ils disaient : Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
◊ 6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, ◊ 7 une femme, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. ◊ 8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? ◊ 9 Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. ◊ 10 Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; ◊ 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. ◊ 13 En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 14 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, ◊ 15 et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. ◊ 16 Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
◊ 17 Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut] pour manger la pâque ? ◊ 18 Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. ◊ 19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 20 Et le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. ◊ 21 Et comme ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. ◊ 22 Et, en étant fort attristés, ils commencèrent, chacun d’eux, à lui dire : Seigneur, est-ce moi ? ◊ 23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera. ◊ 24 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né. ◊ 25 Et Judas qui le livrait, répondant, dit : Est-ce moi, Rabbi ? Il lui dit : Tu l’as dit.
◊ 26 Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. ◊ 27 Et, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, disant : Buvez-en tous. ◊ 28 Car ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés. ◊ 29 Mais je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ◊ 30 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 31 Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; ◊ 32 mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 33 Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. ◊ 34 Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. ◊ 35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
◊ 36 Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. ◊ 37 Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. ◊ 38 Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. ◊ 39 Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. ◊ 40 Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? ◊ 41 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 42 Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. ◊ 43 Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. ◊ 44 Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. ◊ 45 Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l’un des douze, vint, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple. ◊ 48 Et celui qui le livrait leur donna un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. ◊ 49 Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. ◊ 50 Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ? Alors, s’étant approchés, ils mirent les mains sur Jésus et se saisirent de lui. ◊ 51 Et voici, l’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main tira son épée, et frappant l’esclave du souverain sacrificateur, lui emporta l’oreille. ◊ 52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée en son lieu ; car tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée. ◊ 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ? ◊ 54 Comment donc seraient accomplies les écritures, [qui disent] qu’il faut qu’il en arrive ainsi ?
◊ 55 En cette heure-là Jésus dit aux foules : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple ; et vous ne vous êtes pas saisis de moi. ◊ 56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écritures des prophètes soient accomplies. Alors tous les disciples le laissèrent et s’enfuirent.
◊ 57 Et ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’amenèrent à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés. ◊ 58 Et Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du souverain sacrificateur ; et étant entré, il s’assit avec les huissiers pour voir la fin.
◊ 59 Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; ◊ 60 et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, ◊ 61 et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. ◊ 62 Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 63 Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. ◊ 64 Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. ◊ 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : ◊ 66 que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. ◊ 67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, ◊ 68 disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?
◊ 69 Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. ◊ 70 Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. ◊ 71 Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. ◊ 72 Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! ◊ 73 Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. ◊ 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. ◊ 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.
Psaumes
137 ◊ 1 Auprès des fleuves de Babylone, là nous nous sommes assis, et nous avons pleuré quand nous nous sommes souvenus de Sion.
◊ 2 Aux saules qui étaient au milieu d’elle nous avons suspendu nos harpes.
◊ 3 Car là, ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandaient des cantiques, et ceux qui nous faisaient gémir, de la joie : Chantez-nous un des cantiques de Sion.
◊ 4 * Comment chanterions-nous un cantique de l’Éternel sur un sol étranger ?
◊ 5 Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie !
◊ 6 Que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies !
◊ 7 Éternel ! souviens-toi des fils d’Édom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient : Rasez, rasez jusqu’à ses fondements !
◊ 8 Fille de Babylone, qui vas être détruite, bienheureux qui te rendra la pareille de ce que tu nous as fait !
◊ 9 Bienheureux qui saisira tes petits enfants, et les écrasera contre le roc !
Actes
20 ◊ 1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. ◊ 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. ◊ 3 Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. ◊ 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. ◊ 5 Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. ◊ 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.
◊ 7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. ◊ 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. ◊ 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. ◊ 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. ◊ 11 Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. ◊ 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.
◊ 13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. ◊ 14 Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. ◊ 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; ◊ 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.
◊ 17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; ◊ 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, ◊ 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; ◊ 20 comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, ◊ 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. ◊ 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, ◊ 23 sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. ◊ 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. ◊ 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. ◊ 26 C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; ◊ 27 car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. ◊ 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. ◊ 29 Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; ◊ 30 et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. ◊ 31 C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. ◊ 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. ◊ 33 Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. ◊ 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. ◊ 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. ◊ 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. ◊ 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, ◊ 38 étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Éphésiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles dans le christ Jésus, qui sont à Éphèse : ◊ 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; ◊ 4 selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, ◊ 5 nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ◊ 6 à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; ◊ 7 en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce : ◊ 8 laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, ◊ 9 nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, ◊ 10 qu’il s’est proposé en lui-même pour l’administration de la plénitude des temps, [savoir] de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en lui, ◊ 11 en qui nous avons aussi été faits héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, ◊ 12 afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ : ◊ 13 en qui vous aussi [vous avez espéré], ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, ◊ 14 qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.
◊ 15 C’est pourquoi moi aussi, ayant ouï parler de la foi au seigneur Jésus qui est en vous, et de l’amour que [vous avez] pour tous les saints, ◊ 16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention [de vous] dans mes prières, ◊ 17 afin que le Dieu de notre seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne [l’]esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, ◊ 18 les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, ◊ 19 et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, ◊ 20 qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts ; — (et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, ◊ 21 au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; ◊ 22 et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, ◊ 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ;)
2 Corinthiens
9 ◊ 1 Car pour ce qui est du service envers les saints, il est superflu que je vous en écrive ; ◊ 2 car je connais votre promptitude, au sujet de laquelle je me glorifie de vous auprès des Macédoniens, [leur disant] que l’Achaïe est prête dès l’année passée ; et le zèle de chez vous a excité la généralité [des frères] ; ◊ 3 mais j’ai envoyé les frères, afin que ce en quoi nous nous sommes glorifiés de vous ne soit pas mis à néant à cet égard, afin que, comme je l’ai dit, vous soyez prêts, ◊ 4 de peur que si des Macédoniens venaient avec moi et ne vous trouvaient pas prêts, nous (pour ne pas dire vous), nous ne fussions confus de cette assurance. ◊ 5 J’ai donc estimé nécessaire de prier les frères d’aller au préalable vers vous, et de compléter d’avance votre libéralité, annoncée d’avance, afin qu’elle soit ainsi prête comme une libéralité et non comme une chose extorquée. ◊ 6 Or [je dis] ceci : Celui qui sème chichement moissonnera aussi chichement, et celui qui sème libéralement moissonnera aussi libéralement. ◊ 7 Que chacun [fasse] selon qu’il se l’est proposé dans son cœur, non à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. ◊ 8 Mais Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce envers vous, afin qu’ayant toujours en toutes choses tout ce qui suffit, vous abondiez pour toute bonne œuvre, ◊ 9 selon qu’il est écrit : « Il a répandu, il a donné aux pauvres, sa justice demeure éternellement ». ◊ 10 Or celui qui fournit de la semence au semeur et du pain à manger, fournira et multipliera votre semence, et augmentera les fruits de votre justice, ◊ 11 étant de toute manière enrichis pour une entière libéralité, qui produit par nous des actions de grâces à Dieu. ◊ 12 Parce que l’administration de cette charge, non seulement comble les besoins des saints, mais aussi abonde par beaucoup d’actions de grâces [rendues] à Dieu ; ◊ 13 puisque, par l’expérience qu’ils font de ce service, ils glorifient Dieu pour la soumission dont vous faites profession à l’égard de l’évangile du Christ, et pour la libéralité de vos dons envers eux et envers tous, ◊ 14 et par les supplications qu’ils font pour vous, étant animés d’une ardente affection envers vous, à cause de la surabondante grâce de Dieu [qui repose] sur vous. ◊ 15 Grâces à Dieu pour son don inexprimable !
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
Éphésiens
3 ◊ 1 C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations ◊ 2 — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : ◊ 3 comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; ◊ 4 d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), ◊ 5 lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : ◊ 6 [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; ◊ 7 duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. ◊ 8 À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, ◊ 9 et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; ◊ 10 afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, ◊ 11 selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, ◊ 12 en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui. ◊ 13 C’est pourquoi je [vous] prie de ne pas perdre courage à cause de mes afflictions pour vous, ce qui est votre gloire. ◊ 14 — C’est pour cela que je fléchis mes genoux devant le Père [de notre seigneur Jésus Christ], ◊ 15 duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ; ◊ 16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; ◊ 17 de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, ◊ 18 [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour ; afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, ◊ 19 — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. ◊ 20 Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, ◊ 21 à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.)
2 Corinthiens
6 ◊ 1 Or, travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez pas reçu la grâce de Dieu en vain ; ◊ 2 (car il dit : « Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru ». Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut) ◊ 3 — ne donnant aucun scandale en rien, afin que le service ne soit pas blâmé, ◊ 4 mais en toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, ◊ 5 sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, ◊ 6 par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, ◊ 7 par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche, ◊ 8 dans la gloire et dans l’ignominie, dans la mauvaise et dans la bonne renommée ; comme séducteurs, et véritables ; ◊ 9 comme inconnus, et bien connus ; comme mourants, et voici, nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; ◊ 10 comme attristés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant toutes choses.
◊ 11 Notre bouche est ouverte pour vous, ô Corinthiens ! notre cœur s’est élargi : ◊ 12 vous n’êtes pas à l’étroit en nous, mais vous êtes à l’étroit dans vos entrailles ; ◊ 13 et, en juste récompense, (je [vous] parle comme à mes enfants,) élargissez-vous, vous aussi. ◊ 14 Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? ◊ 15 et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? ◊ 16 et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : « J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple ». ◊ 17 « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le *Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » ; ◊ 18 « et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le *Seigneur, [le] Tout-puissant ».
Luc
24 ◊ 1 Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. ◊ 2 Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. ◊ 3 Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du seigneur Jésus. ◊ 4 Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. ◊ 5 Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? ◊ 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant : ◊ 7 Il faut que le fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. ◊ 8 Et elles se souvinrent de ses paroles. ◊ 9 Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. ◊ 10 Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la [mère] de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. ◊ 11 Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas. ◊ 12 Mais Pierre, s’étant levé, courut au sépulcre ; et, se baissant, il voit les linges là tout seuls ; et il s’en alla chez lui, s’étonnant de ce qui était arrivé.
◊ 13 Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. ◊ 14 Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. ◊ 15 Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. ◊ 16 Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas. ◊ 17 Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? ◊ 18 Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? ◊ 19 Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; ◊ 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. ◊ 21 Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. ◊ 22 Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, ◊ 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. ◊ 24 Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé [les choses] ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. ◊ 25 Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! ◊ 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? ◊ 27 Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. ◊ 28 Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. ◊ 29 Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. ◊ 30 Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. ◊ 31 Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible [et disparut] de devant eux. ◊ 32 Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? ◊ 33 Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, ◊ 34 disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. ◊ 35 Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.
◊ 36 Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! ◊ 37 Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. ◊ 38 Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? ◊ 39 Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. ◊ 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. ◊ 41 Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? ◊ 42 Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et [quelque peu] d’un rayon de miel ; ◊ 43 et l’ayant pris, il en mangea devant eux. ◊ 44 Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. ◊ 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. ◊ 46 Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, ◊ 47 et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. ◊ 48 Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; ◊ 49 et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.
◊ 50 Et il les mena dehors jusqu’à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. ◊ 51 Et il arriva qu’en les bénissant, il fut séparé d’eux, et fut élevé dans le ciel. ◊ 52 Et eux, lui ayant rendu hommage, s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. ◊ 53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.
Éphésiens
5 ◊ 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, ◊ 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
◊ 3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ◊ 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. ◊ 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ◊ 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. ◊ 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; ◊ 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière ◊ 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), ◊ 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. ◊ 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; ◊ 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. ◊ 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; ◊ 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ». ◊ 15 Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; ◊ 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais. ◊ 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. ◊ 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit, ◊ 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ; ◊ 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père ; ◊ 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
◊ 22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; ◊ 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. ◊ 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. ◊ 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, ◊ 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; ◊ 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ◊ 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. ◊ 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : ◊ 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. ◊ 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront une seule chair ». ◊ 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. ◊ 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.