Je voudrais dire quelques mots sur la complète destruction du moi qui a lieu dans la croix . La croix réduit le moi à néant. Combien nous le réalisons faiblement quant à la pratique ! Regardons à Jésus, et nous apprendrons dans quelle petite mesure nous connaissons la puissance de la croix pour une entière abnégation de nous-mêmes.
En Jésus nous voyons un homme qui possédait une justice humaine parfaite ; un homme aussi en qui « toute la plénitude de la déité habitait corporellement » ; et quel fut, malgré cela, le chemin que Jésus prit ? Qu’est-ce que la croix a été pour Lui ? À quoi Le réduisit-elle ? À l’abandon complet de toute cette justice humaine, de tout ce pouvoir divin. La puissance parfaite de Son amour fut constatée, non seulement en ce qu’Il ne cherchait pas « sa propre satisfaction », et, bien « qu’étant en forme de Dieu et ne regardant pas comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, qu’il s’anéantit lui-même, et étant trouvé en figure comme un homme, qu’il s’abaissa lui-même » (Phil. 2 ), pour prendre la place où nous mettait notre désobéissance ; mais en ce que, à cette place même prise par amour, Il consentit à être entièrement rejeté — à être réduit à rien, afin que l’amour pût briller de tout son éclat.
La chair en nous est profondément subtile ; quand nous montrons de l’amour, nous nous attendons à ce qu’il soit apprécié ; et si tel n’est pas le cas, si, lorsque nous avons donné une preuve d’affection, nous n’obtenons aucun retour, pas même une bonne parole, nos cœurs se découragent et se refroidissent dans l’exercice de l’amour. Quand nous nous sommes occupés des autres avec intérêt, nous avons peut-être expérimenté ce que c’est que de rencontrer ce dont il est parlé dans la deuxième épître aux Corinthiens : « Bien que vous aimant beaucoup plus, je sois moins aimé » (12, 15 ) ; et nous avons trouvé qu’en nous abaissant, l’unique résultat pour nous en était d’être moins considérés, d’être mis plus bas encore. Il en a été ainsi de Jésus. Plein de patience et de tendresse, Il fut livré au pouvoir et à la malice de Satan, et pendant qu’Il accomplissait Son œuvre d’amour, que trouvait-Il en nous ? L’homme se servit de Son abaissement pour Le traiter avec le dernier mépris. Il était « l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple » ; ils L’enserraient de toutes parts : « Des chiens m’ont environné, une assemblée de méchants m’a entouré ; ils ont percé mes mains et mes pieds ; beaucoup de taureaux m’ont environné, des puissants de Basan m’ont entouré ; ils ouvrent leur gueule contre moi, comme un lion déchirant et rugissant » (Ps. 22 ). « J’ai attendu des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé » (Ps. 69 ). « Mon intime ami aussi, en qui je me confiais,… a levé le talon contre moi » (Ps. 41 ) ; et le disciple qui s’était surtout mis en avant pour témoigner son attachement pour le Seigneur et qui avait dit : « Si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas, moi » , renia Jésus avec des imprécations et des blasphèmes.
Jésus ne trouva aucun épanchement pour Sa douleur, aucune consolation de la part des hommes ; et ici nous est dévoilée la portée de cette parole : « Et toi, Éternel ! ne te tiens pas loin ! » (Ps. 22 ). Repoussé par le mépris de ceux qu’Il servait en amour, serré de près, cerné par ceux auxquels Il apportait le salut, Son âme se tourne vers Dieu : « Et toi, Éternel ! ne te tiens pas loin ». Mais Dieu Lui a caché Sa face : « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné ? » . C’est alors que Jésus se trouve aux prises avec les ténèbres et la colère dans toute leur intensité ; il n’y avait de sympathie d’aucun côté : autour de Lui s’agitait la haine mortelle de l’homme, au-dessus de Lui régnait une épaisse obscurité ; tout Lui faisait défaut, sauf la puissance de l’amour . « Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n’y a pas où prendre pied ; je suis entré dans la profondeur des eaux et le courant me submerge » (Ps. 69 ). Les vagues et les flots passaient sur Lui ; tout était englouti par les eaux, tout excepté l’amour — c’était là ce qui Le soutenait. L’amour était plus fort que tout, et cet amour, c’était nous qui en étions les objets.
Lorsque nous voyons ce que Jésus était, ayant ainsi fait abnégation complète de Lui-même, nous touchons à la profondeur de l’amour. S’Il avait renoncé à tout quant à Lui-même, la plénitude de l’amour était toujours là, car Il est Dieu et Dieu est amour . Nous avons trouvé, chers frères, la plénitude de l’amour en Jésus, et c’est notre part éternelle ; nous connaîtrons, nous savourerons cet amour pendant l’éternité toute entière.
Quand « Jésus passait de lieu en lieu » ici-bas, c’était « en faisant du bien » (Act. 10, 38 ) ; Il ne pouvait pas, quelque humble et abaissé qu’Il fût, ne pas user de Sa puissance, quand il s’agissait de faire du bien ; Il devait la manifester. Il y avait, par conséquent, dans la vie de Jésus, dans Ses actes sur la terre, quelque chose que le cœur naturel devait reconnaître et goûter. Nous aimons à être délivrés de nos maladies ; quand Jésus ressuscitait les morts, les foules se réjouissaient de ce que leurs amis étaient rendus à la vie… Mais à la croix , il n’y avait aucune manifestation de cette puissance ; il n’y avait pas de miracles, il n’y avait que de la faiblesse et de l’abaissement. Jésus a été « crucifié en infirmité » (2 Cor. 13, 4 ). Éprouvé de la part des hommes, tenté par Satan, abandonné de Dieu, la croix ne manifeste en Jésus que l’amour , la profondeur, la plénitude, la richesse de l’amour, cet amour qui est notre part heureuse et précieuse pour toujours.
Le cœur naturel, en chacun de nous, hait la puissance de la croix . Nous aimons ce qui plaît aux yeux ; nous cherchons ici-bas un peu d’honneur. La croix flétrit tout l’orgueil de la gloire de l’homme, c’est pourquoi nous ne l’aimons pas. Examinons-nous nous-mêmes à cet égard, mes bien-aimés, sommes-nous vraiment disposés à accepter la croix dans toute cette signification qui est la sienne et à dire : « Il ne me faut rien de plus » ? « Qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié et moi au monde » (Gal. 6, 14 ) ? Puissent nos cœurs se reposer dans cette confiance vivante que Jésus est notre part éternelle, qu’en demeurant en Lui nous demeurons en Dieu, en « Dieu qui est amour ». Bien des chrétiens recherchent les choses mêmes qui les rendent incapables de connaître la puissance de cet amour dans leur cœur. Nous ne pouvons jouir à la fois de l’amour et de l’orgueil. Tout ce qui nourrit le moi , quoi que ce puisse être — les honneurs, les talents, le savoir, l’opulence, les amis, la considération publique, tout ce en quoi l’homme naturel se complaît — nourrit en nous l’orgueil, rend Christ moins précieux et la jouissance de Son amour moins complète .
Que le Seigneur nous donne de savoir ce que c’est que d’être « crucifiés au monde » ; et rendons grâces à Dieu, mes frères, de tout ce qui abaisse notre moi.
Colossiens
2 ◊ 1 Car je veux que vous sachiez quel combat j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, ◊ 2 afin que leurs cœurs soient consolés, étant unis ensemble dans l’amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu, ◊ 3 dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. ◊ 4 Or je dis ceci, afin que personne ne vous séduise par des discours spécieux ; ◊ 5 car lors même que je suis absent de corps, toutefois je suis avec vous en esprit, me réjouissant et voyant votre ordre, et la fermeté de votre foi en Christ.
◊ 6 Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, ◊ 7 marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
◊ 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; ◊ 9 car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; ◊ 10 et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, ◊ 11 en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, ◊ 12 étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. ◊ 13 Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ◊ 14 ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ◊ 15 ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].
◊ 16 Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, ◊ 17 qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. ◊ 18 Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, ◊ 19 et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.
◊ 20 Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances, ◊ 21 — ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas ! ◊ 22 — (choses qui sont toutes destinées à périr par l’usage,) selon les commandements et les enseignements des hommes ◊ 23 (qui ont bien une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité, et en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, ne [lui] rendant pas un certain honneur), pour la satisfaction de la chair ?
Psaumes
Au chef de musique. Sur Ajéleth-Hasha-khar. Psaume de David.
◊ 1 Mon *Dieu ! mon *Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné, [te tenant] loin de mon salut, — des paroles de mon rugissement ?
◊ 2 Mon Dieu ! je crie de jour, mais tu ne réponds point ; et de nuit, et il n’y a point de repos pour moi.
◊ 3 Et toi, tu es saint, toi qui habites [au milieu des] louanges d’Israël.
◊ 4 * Nos pères se sont confiés en toi ; ils se sont confiés, et tu les as délivrés.
◊ 5 Ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés ; ils se sont confiés en toi, et ils n’ont point été confus.
◊ 6 Mais moi, je suis un ver, et non point un homme ; l’opprobre des hommes, et le méprisé du peuple.
◊ 7 Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête :
◊ 8 Il se confie à l’Éternel : qu’il le fasse échapper, qu’il le délivre, car il prend son plaisir en lui !
◊ 9 Mais c’est toi qui m’as tiré du sein [qui m’a porté] ; tu m’as donné confiance sur les mamelles de ma mère.
◊ 10 C’est à toi que je fus remis dès la matrice ; tu es mon *Dieu dès le ventre de ma mère.
◊ 11 Ne te tiens pas loin de moi, car la détresse est proche, car il n’y a personne qui secoure.
◊ 12 * Beaucoup de taureaux m’ont environné, des puissants de Basan m’ont entouré ;
◊ 13 Ils ouvrent leur gueule contre moi, comme un lion déchirant et rugissant.
◊ 14 Je suis répandu comme de l’eau, et tous mes os se déjoignent ; mon cœur est comme de la cire, il est fondu au-dedans de mes entrailles.
◊ 15 Ma vigueur est desséchée comme un têt, et ma langue est attachée à mon palais ; et tu m’as mis dans la poussière de la mort.
◊ 16 * Car des chiens m’ont environné, une assemblée de méchants m’a entouré ; ils ont percé mes mains et mes pieds ;
◊ 17 Je compterais tous mes os. Ils me contemplent, ils me regardent ;
◊ 18 Ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort.
◊ 19 Et toi, Éternel ! ne te tiens pas loin ; ma Force ! hâte-toi de me secourir.
◊ 20 Délivre mon âme de l’épée, mon unique de la patte du chien.
◊ 21 Sauve-moi de la gueule du lion.
* Tu m’as répondu d’entre les cornes des buffles.
◊ 22 J’annoncerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de la congrégation.
◊ 23 Vous qui craignez l’Éternel, louez-le ; toute la semence de Jacob, glorifiez-le ; et révérez-le, vous, toute la semence d’Israël ;
◊ 24 Car il n’a pas méprisé ni rejeté l’affliction de l’affligé, et n’a point caché sa face de lui ; mais, quand il a crié vers lui, il l’a écouté.
◊ 25 * De toi [vient] ma louange dans la grande congrégation. Je payerai mes vœux devant ceux qui le craignent.
◊ 26 Les débonnaires mangeront et seront rassasiés ; ceux qui cherchent l’Éternel le loueront ; votre cœur vivra à toujours.
◊ 27 * Tous les bouts de la terre se souviendront, et ils se tourneront vers l’Éternel, et toutes les familles des nations se prosterneront devant toi.
◊ 28 Car le royaume est à l’Éternel, et il domine au milieu des nations.
◊ 29 Tous les gras de la terre mangeront et se prosterneront : devant lui se courberont tous ceux qui descendent dans la poussière, et celui qui ne peut faire vivre son âme.
◊ 30 * Une semence le servira ; elle sera comptée au Seigneur comme une génération.
◊ 31 Ils viendront et raconteront sa justice à un peuple qui naîtra,… qu’il a fait [ces choses].
Actes
10 ◊ 1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, ◊ 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple, et priant Dieu continuellement, ◊ 3 vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! ◊ 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. ◊ 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; ◊ 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. ◊ 7 Et quand l’ange qui lui parlait s’en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d’entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, ◊ 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.
◊ 9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. ◊ 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. ◊ 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, ◊ 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. ◊ 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. ◊ 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde. ◊ 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. ◊ 16 Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.
◊ 17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l’égard de ce qu’était cette vision qu’il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; ◊ 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. ◊ 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent ; ◊ 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c’est moi qui les ai envoyés. ◊ 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? ◊ 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre des paroles de ta part. ◊ 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s’en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. ◊ 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.
◊ 25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. ◊ 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. ◊ 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. ◊ 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c’est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d’aller à lui ; et Dieu m’a montré, à moi, à n’appeler aucun homme impur ou immonde. ◊ 29 C’est pourquoi aussi, lorsque vous m’avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m’avez fait venir. ◊ 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j’étais en jeûne jusqu’à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, ◊ 31 et dit : Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. ◊ 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu’il sera venu, il te parlera. ◊ 33 J’ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu.
◊ 34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, ◊ 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. ◊ 36 Vous connaissez la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), ◊ 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, ◊ 38 — Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ; ◊ 39 (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; ◊ 40 — celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, ◊ 41 non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. ◊ 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. ◊ 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.
◊ 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. ◊ 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, ◊ 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. ◊ 47 Alors Pierre répondit : Quelqu’un pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit Saint comme nous-mêmes ? ◊ 48 Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.
Philippiens
2 ◊ 1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, ◊ 2 rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. ◊ 3 [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, ◊ 4 chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. ◊ 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, ◊ 6 lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, ◊ 7 mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; ◊ 8 et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. ◊ 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, ◊ 10 afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, ◊ 11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
◊ 12 Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : ◊ 13 car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ◊ 14 Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, ◊ 15 afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, ◊ 16 présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. ◊ 17 Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. ◊ 18 Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.
◊ 19 Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; ◊ 20 car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; ◊ 21 parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. ◊ 22 Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. ◊ 23 J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. ◊ 24 Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; ◊ 25 mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. ◊ 26 Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; ◊ 27 en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. ◊ 28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. ◊ 29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; ◊ 30 car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.
Galates
6 ◊ 1 Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
◊ 2 Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; ◊ 3 car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; ◊ 4 mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : ◊ 5 car chacun portera son propre fardeau.
◊ 6 Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.
◊ 7 Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. ◊ 8 Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ◊ 9 Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. ◊ 10 Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.
◊ 11 Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. ◊ 12 Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. ◊ 13 Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. ◊ 14 Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. ◊ 15 Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. ◊ 16 Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !
◊ 17 Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. ◊ 18 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.
Psaumes
Au chef de musique. Psaume de David.
◊ 1 Bienheureux celui qui comprend le pauvre ! Au mauvais jour, l’Éternel le délivrera.
◊ 2 L’Éternel le gardera, et le conservera en vie : il sera rendu heureux sur la terre, et tu ne le livreras point à l’animosité de ses ennemis.
◊ 3 L’Éternel le soutiendra sur un lit de langueur. Tu transformeras tout son lit, quand il sera malade.
◊ 4 * J’ai dit : Éternel ! use de grâce envers moi, guéris mon âme, car j’ai péché contre toi.
◊ 5 Mes ennemis me souhaitent du mal : Quand mourra-t-il ? Quand périra son nom ?
◊ 6 Et si l’un vient me voir, il dit des paroles de fausseté ; son cœur amasse par-devers lui l’iniquité ;… il sort dehors, il en parle.
◊ 7 Tous ceux qui me haïssent chuchotent ensemble contre moi ; ils imaginent du mal contre moi :
◊ 8 Quelque œuvre de Bélial est attachée à lui, et maintenant qu’il est couché, il ne se relèvera plus.
◊ 9 Mon intime ami aussi, en qui je me confiais, qui mangeait mon pain, a levé le talon contre moi.
◊ 10 Et toi, Éternel ! use de grâce envers moi et relève-moi, et je [le] leur rendrai.
◊ 11 * À ceci je connais que tu prends plaisir en moi, c’est que mon ennemi ne triomphe pas de moi.
◊ 12 Et moi, tu m’as maintenu dans mon intégrité, et tu m’as établi devant toi pour toujours.
◊ 13 Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de l’éternité jusqu’en éternité ! Amen, oui, amen !
Marc
14 ◊ 1 Or, deux jours après, c’était la Pâque et les Pains sans levain. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse, et le faire mourir ; ◊ 2 car ils disaient : Non pas pendant la fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple.
◊ 3 Et comme il était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et qu’il était à table, une femme vint, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de nard pur et de grand prix ; et, ayant brisé le vase, elle le répandit sur sa tête. ◊ 4 Et quelques-uns étaient [là], qui s’indignaient en eux-mêmes et disaient : À quoi bon la perte de ce parfum ? ◊ 5 Car ce parfum aurait pu être vendu plus de trois cents deniers, et être donné aux pauvres ; et ils la reprenaient vivement. ◊ 6 Mais Jésus dit : Laissez-la ; pourquoi lui donnez-vous du déplaisir ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi ; ◊ 7 car vous avez toujours les pauvres avec vous, et quand vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours. ◊ 8 Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait ; elle a anticipé [le moment] d’oindre mon corps pour ma sépulture. ◊ 9 Et en vérité, je vous dis : en quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
◊ 10 Et Judas Iscariote, l’un des douze, s’en alla vers les principaux sacrificateurs pour le leur livrer ; ◊ 11 et ceux-ci, l’ayant entendu, s’en réjouirent et promirent de lui donner de l’argent ; et il cherchait comment il le livrerait commodément.
◊ 12 Et le premier jour des pains sans levain, lorsqu’on sacrifiait la pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions préparer [ce qu’il faut], afin que tu manges la pâque ? ◊ 13 Et il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville ; et un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le. ◊ 14 Et où qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est mon logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 15 Et lui vous montrera une grande chambre garnie, toute prête ; apprêtez-nous là [ce qu’il faut]. ◊ 16 Et ses disciples s’en allèrent et entrèrent dans la ville, et trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 17 Et le soir étant venu, il vient avec les douze. ◊ 18 Et comme ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous qui mange avec moi, me livrera. ◊ 19 Et ils commencèrent à s’attrister et à lui dire l’un après l’autre : Est-ce moi ? Et un autre : Est-ce moi ? ◊ 20 Mais répondant, il leur dit : C’est l’un d’entre les douze qui trempe avec moi au plat. ◊ 21 Le fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme par qui le fils de l’homme est livré ! Il eût été bon pour cet homme-là qu’il ne fût pas né.
◊ 22 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris un pain [et] ayant béni, le rompit et le leur donna, et dit : Prenez ; ceci est mon corps. ◊ 23 Et ayant pris la coupe [et] ayant rendu grâces, il la leur donna ; et ils en burent tous. ◊ 24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs. ◊ 25 En vérité, je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. ◊ 26 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
◊ 27 Et Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées » ; ◊ 28 mais après que je serai ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. ◊ 29 Et Pierre lui dit : Si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas, moi. ◊ 30 Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis qu’aujourd’hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, toi, tu me renieras trois fois. ◊ 31 Mais [Pierre disait encore plus fortement : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et ils dirent tous aussi la même chose.
◊ 32 Et ils viennent en un lieu dont le nom était Gethsémané. Et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié. ◊ 33 Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d’effroi et fort angoissé. ◊ 34 Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez. ◊ 35 Et s’en allant un peu plus avant, il se jeta contre terre, et il priait que, s’il était possible, l’heure passât loin de lui. ◊ 36 Et il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! ◊ 37 Et il vient, et les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ? Tu n’as pu veiller une heure ? ◊ 38 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. ◊ 39 Et il s’en alla de nouveau, et il pria, disant les mêmes paroles. ◊ 40 Et s’en étant retourné, il les trouva de nouveau dormant (car leurs yeux étaient appesantis) ; et ils ne savaient que lui répondre. ◊ 41 Et il vient pour la troisième fois et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; il suffit, l’heure est venue ; voici, le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. ◊ 42 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.
◊ 43 Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l’un des douze, se trouve là, et avec lui une grande foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens. ◊ 44 Et celui qui le livrait leur avait donné un signe, disant : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. ◊ 45 Et quand il fut venu, aussitôt s’approchant de lui, il dit : Rabbi, Rabbi ! et il le baisa avec empressement. ◊ 46 Et ils mirent les mains sur lui et se saisirent de lui. ◊ 47 Et l’un de ceux qui étaient là présents, ayant tiré l’épée, frappa l’esclave du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. ◊ 48 Et Jésus, répondant, leur dit : Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ? ◊ 49 J’étais tous les jours avec vous, enseignant dans le temple, et vous ne vous êtes pas saisis de moi ; mais c’est afin que les écritures soient accomplies. ◊ 50 Et tous le laissèrent et s’enfuirent. ◊ 51 Et un certain jeune homme le suivit, enveloppé d’une toile de fin lin sur le corps nu ; et ils le saisissent ; ◊ 52 et, abandonnant la toile de fin lin, il leur échappa tout nu.
◊ 53 Et ils amenèrent Jésus au souverain sacrificateur ; et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes s’assemblent auprès de lui. ◊ 54 Et Pierre le suivit de loin, jusque dans l’intérieur du palais du souverain sacrificateur, et il s’assit avec les huissiers, et se chauffait près du feu.
◊ 55 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. ◊ 56 Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui ; et les témoignages ne s’accordaient pas. ◊ 57 Et quelques-uns s’élevèrent et portèrent un faux témoignage contre lui, disant : ◊ 58 Nous l’avons entendu disant : Moi, je détruirai ce temple qui est fait de main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main. ◊ 59 Et ainsi non plus leur témoignage ne s’accordait pas. ◊ 60 Et le souverain sacrificateur, se levant devant tous, interrogea Jésus, disant : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? ◊ 61 Et il garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni ? ◊ 62 Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel. ◊ 63 Et le souverain sacrificateur, ayant déchiré ses vêtements, dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? ◊ 64 Vous avez ouï le blasphème : que vous en semble ? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. ◊ 65 Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets, et à lui dire : Prophétise. Et les huissiers le frappaient de leurs mains.
◊ 66 Et comme Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur vient, ◊ 67 et, apercevant Pierre qui se chauffait, elle le regarda et dit : Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. ◊ 68 Et il le nia, disant : Je ne sais ni n’entends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule ; et le coq chanta. ◊ 69 Et la servante, l’apercevant encore, se mit à dire à ceux qui étaient là : Celui-ci est de ces gens-là. ◊ 70 Et il le nia de nouveau. Et encore un peu après, ceux qui étaient là présents dirent à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là ; car aussi tu es Galiléen. ◊ 71 Et il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. ◊ 72 Et le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleura.
Psaumes
Au chef de musique. Sur Shoshannim. De David.
◊ 1 Sauve-moi, ô Dieu ! car les eaux [me] sont entrées jusque dans l’âme.
◊ 2 Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n’y a pas où prendre pied ; je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge.
◊ 3 Je suis las de crier ; mon gosier est desséché ; mes yeux se consument, pendant que j’attends mon Dieu.
◊ 4 Ceux qui me haïssent sans cause sont plus nombreux que les cheveux de ma tête ; ceux qui voudraient me perdre, qui sont à tort mes ennemis, sont puissants ; ce que je n’avais pas ravi, je l’ai alors rendu.
◊ 5 * Ô Dieu ! tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont pas cachées.
◊ 6 Que ceux qui s’attendent à toi ne soient pas rendus honteux à cause de moi, Seigneur, Éternel des armées ! Que ceux qui te cherchent ne soient pas rendus confus à cause de moi, ô Dieu d’Israël !
◊ 7 Car à cause de toi j’ai porté l’opprobre, la confusion a couvert mon visage.
◊ 8 Je suis devenu un étranger à mes frères, et un inconnu aux fils de ma mère ;
◊ 9 Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi.
◊ 10 Et j’ai pleuré, mon âme était dans le jeûne ; et cela m’a été en opprobre.
◊ 11 J’ai pris aussi un sac pour mon vêtement, et je leur suis devenu un proverbe.
◊ 12 Ceux qui sont assis dans la porte parlent contre moi, et je sers de chanson aux buveurs.
◊ 13 Mais, pour moi, ma prière s’adresse à toi, Éternel, en un temps agréé. — Ô Dieu ! selon la grandeur de ta bonté, réponds-moi selon la vérité de ton salut.
◊ 14 Délivre-moi du bourbier, et que je n’y enfonce point ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent et des profondeurs des eaux.
◊ 15 Que le courant des eaux ne me submerge pas, et que la profondeur ne m’engloutisse pas, et que le puits ne ferme pas sa gueule sur moi.
◊ 16 Réponds-moi, ô Éternel ! car ta gratuité est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi ;
◊ 17 Et ne cache pas ta face de ton serviteur, car je suis en détresse. Hâte-toi, réponds-moi.
◊ 18 Approche-toi de mon âme, sois son rédempteur ; rachète-moi à cause de mes ennemis.
◊ 19 Toi, tu connais mon opprobre, et ma honte, et ma confusion : tous mes adversaires sont devant toi.
◊ 20 * L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis accablé ; et j’ai attendu que [quelqu’un] eût compassion [de moi], mais il n’y a eu personne,… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé.
◊ 21 Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, et, dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre.
◊ 22 Que leur table soit un piège devant eux, et que ce qui tend à la prospérité leur soit un filet ;
◊ 23 Que leurs yeux soient obscurcis de sorte qu’ils ne voient pas, et fais continuellement chanceler leurs reins.
◊ 24 Répands sur eux ton indignation, et que l’ardeur de ta colère les atteigne.
◊ 25 Que leur demeure soit désolée, qu’il n’y ait personne qui habite dans leurs tentes.
◊ 26 Car ils persécutent celui que toi tu as frappé, et parlent pour la douleur de ceux que tu as blessés.
◊ 27 Mets iniquité sur leur iniquité, et qu’ils n’entrent pas en ta justice ;
◊ 28 Qu’ils soient effacés du livre de vie, et qu’ils ne soient pas inscrits avec les justes.
◊ 29 Mais pour moi, je suis affligé et dans la douleur : que ton salut, ô Dieu, m’élève en un lieu de sûreté !
◊ 30 Je louerai le nom de Dieu dans un cantique, et je le magnifierai par ma louange ;
◊ 31 Et cela plaira plus à l’Éternel qu’un taureau, un bœuf qui a des cornes et l’ongle divisé.
◊ 32 * Les débonnaires le verront, ils se réjouiront ; vous qui cherchez Dieu, votre cœur vivra.
◊ 33 Car l’Éternel écoute les pauvres, et ne méprise pas ses prisonniers.
◊ 34 Les cieux et la terre le loueront, les mers et tout ce qui se meut en elles.
◊ 35 Car Dieu sauvera Sion, et bâtira les villes de Juda ; et on y habitera, et on la possédera ;
◊ 36 Et la semence de ses serviteurs l’héritera, et ceux qui aiment son nom y demeureront.
2 Corinthiens
13 ◊ 1 C’est ici la troisième fois que je viens à vous : par la bouche de deux ou de trois témoins toute affaire sera établie. ◊ 2 J’ai déjà dit, et je dis à l’avance, comme si j’étais présent pour la seconde fois, et maintenant étant absent, à ceux qui ont péché auparavant et à tous les autres, que si je viens encore une fois, je n’épargnerai pas. ◊ 3 Puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi (lequel n’est pas faible envers vous, mais puissant au milieu de vous ; ◊ 4 car même s’il a été crucifié en infirmité, néanmoins il vit par la puissance de Dieu ; car aussi nous, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui, par la puissance de Dieu envers vous), ◊ 5 examinez-vous vous-mêmes, [et voyez] si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas à l’égard de vous-mêmes que Jésus Christ est en vous ? à moins que vous ne soyez des réprouvés ; ◊ 6 mais j’espère que vous connaîtrez que nous, nous ne sommes pas des réprouvés. ◊ 7 Mais nous prions Dieu que vous ne fassiez aucun mal, non afin que nous, nous paraissions approuvés, mais afin que vous, vous fassiez ce qui est bon, et que nous, nous soyons comme des réprouvés ; ◊ 8 car nous ne pouvons rien contre la vérité, mais pour la vérité. ◊ 9 Car nous nous réjouissons lorsque nous, nous sommes faibles, et que vous, vous êtes puissants : et nous demandons ceci aussi, votre perfectionnement. ◊ 10 C’est pourquoi j’écris ces choses étant absent, afin que, quand je serai présent, je n’use pas de sévérité, selon l’autorité que le Seigneur m’a donnée pour l’édification et non pas pour la destruction.
◊ 11 Au reste, frères, réjouissez-vous ; perfectionnez-vous ; soyez consolés ; ayez un même sentiment ; vivez en paix : et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. ◊ 12 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. ◊ 13 Tous les saints vous saluent. Que la grâce du seigneur Jésus Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit, soient avec vous tous !
2 Corinthiens
12 ◊ 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. ◊ 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), [je connais] un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. ◊ 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) ◊ 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. ◊ 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. ◊ 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. ◊ 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. ◊ 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; ◊ 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. ◊ 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.
◊ 11 Je suis devenu insensé : vous m’y avez contraint ; car moi, j’aurais dû être recommandé par vous ; car je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres, quoique je ne sois rien. ◊ 12 Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, [par] des signes, et des prodiges, et des miracles. ◊ 13 Car en quoi avez-vous été inférieurs aux autres assemblées, sinon en ce que moi-même je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. ◊ 14 Voici, cette troisième fois, je suis prêt à aller auprès de vous ; et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes ; car ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. ◊ 15 Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé.
◊ 16 Mais soit ! moi, je ne vous ai pas été à charge, mais, étant rusé, je vous ai pris par finesse. ◊ 17 Me suis-je enrichi à vos dépens par aucun de ceux que je vous ai envoyés ? ◊ 18 J’ai prié Tite et j’ai envoyé le frère avec lui. Tite s’est-il enrichi à vos dépens ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? N’avons-nous pas marché sur les mêmes traces ?
◊ 19 Vous avez longtemps pensé que nous nous justifions auprès de vous. Nous parlons devant Dieu en Christ, et toutes choses, bien-aimés, pour votre édification. ◊ 20 Car je crains que, quand j’arriverai, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que moi je ne sois trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas, [et] qu’il n’y ait des querelles, des jalousies, des colères, des intrigues, des médisances, des insinuations, des enflures d’orgueil, des désordres, ◊ 21 et qu’étant de nouveau revenu [au milieu de vous], mon Dieu ne m’humilie quant à vous, et que je ne sois affligé à l’occasion de plusieurs de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l’impureté et de la fornication et de l’impudicité qu’ils ont commises.