Il n’est pas, dans les Écritures, un précepte plus clair et plus positif, que celui qui se trouve au verset 8 du chapitre 13 de l’épître aux Romains : Mêdeni mêden opheil , etc. Il n’y a point de variante ; ces trois mots ne sont pas susceptibles de deux ou plusieurs sens[1] . Aussi, est-ce à juste titre que toutes nos versions sont d’accord[2] pour les traduire ainsi : « Ne devez rien à personne ». Le verbe grec, rendu par devez , signifie bien cela, et rien que cela, ou : être « débiteur, avoir une dette » ; on trouve dans des auteurs grecs profanes la même phrase avec la même acception. Ainsi, par exemple, dans Lucien : « opheilein mêdeni ; ne devoir [rien] à personne ». — Ce passage est donc tout aussi simple et ce précepte tout aussi catégorique, que celui-ci que nous trouvons au verset qui suit : « Tu ne tueras point ». Tout lecteur qui respecte la Parole écrite, sans avoir la prétention de l’interpréter au gré de ses opinions ou de ses désirs, comprendra donc qu’ici il lui est formellement défendu de contracter des dettes.
Si l’on dit que la fin du passage modifie le sens que nous donnons au commencement, j’en conviendrai, si l’on veut, mais en ajoutant que c’est pour le renforcer encore davantage. Voici le verset dans son entier : « Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi ». Qu’est-ce à dire si ce n’est ceci : toute dette vous est interdite, à l’exception d’une seule, dont vous ne sauriez jamais vous libérer, savoir l’amour pour vos frères et les obligations qui en découlent ? Il est clair que, tant que nous serons ici-bas, jamais nous ne pourrons dire que nous ne devons plus rien à nos frères, qu’il n’est plus pour nous de devoir résultant de l’affection fraternelle. À cette seule exception près, toute autre dette nous est formellement défendue : nous ne pouvons en contracter sans transgresser un des commandements les plus positifs de la Parole et, par conséquent, toute dette est un péché pour le chrétien.
Il y a pourtant quelques réserves à faire ou quelques explications à donner sur ce que nous entendons par des dettes .
Un chrétien, même fidèle, peut se trouver dans les dettes, par une suite de circonstances malheureuses — qui, sans doute, ne sont pas arrivées sans la volonté de Dieu, mais qui ne dépendaient nullement de la volonté de celui qui en souffre. Tel était, par exemple, le cas de cette veuve d’un des fils des prophètes qui, quoique craignant Dieu, était mort, laissant sa pauvre femme exposée à se voir tout enlever, jusqu’à ses deux enfants, par un créancier avide et cruel. — Que faire alors ? Précisément ce que fit cette femme, qui eut recours à Dieu en s’adressant à l’homme de Dieu et qui fut ainsi admirablement délivrée. Dans une semblable position, où nous voyons la main du Seigneur, nous pouvons nous confier pleinement en Lui et réclamer avec foi la délivrance qu’Il peut et veut toujours donner ; car alors cette position est pour nous une épreuve et non pas un état de péché.
Ensuite, lorsqu’un chrétien a par-devers lui des valeurs quelconques qui font plus que représenter le montant de ce qu’il doit, on ne peut pas dire qu’il se soit mis dans les dettes ; puisque, au pis-aller, il ne ferait ainsi que vendre au-dessous de son prix ce qui lui appartient. Le meilleur et le plus sûr pour lui serait néanmoins de se libérer le plus tôt possible.
En dehors de ces cas et, peut-être, d’autres analogues, un chrétien ne peut contracter des dettes sans pécher, car, encore une fois, le commandement de Dieu est des plus formels. Et combien le mal qui se trouve dans une telle marche apparaîtra mieux encore, si nous en recherchons le principe et si nous en rappelons les conséquences.
Le principe ou le motif qui engage l’enfant de Dieu dans cette voie est opposé à ceux qui devraient le diriger. Au fond, ce motif revient presque toujours à ceci : orgueil, ambition, avarice, mondanité. En effet, comment concilier les dettes chez les chrétiens avec ces déclarations de la Parole : « Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; de sorte que, pleins de confiance, nous disions : Le Seigneur est mon aide… » (Héb. 13, 5, 6 ) ? Si vous faites une dette, en empruntant par exemple, montrez-vous que vous êtes content de ce que vous avez présentement , que vous croyez à la promesse de Dieu : « Je ne te laisserai point », que vous pouvez dire pleins de confiance qu’Il est votre aide , et que c’est pour vous une précieuse vérité ? — N’est-ce pas, au contraire, la preuve que vous vous défiez de Dieu, que votre cœur se détourne de Lui à proportion qu’il s’appuie sur le bras de la chair et qu’il se confie en l’homme ?
Pourquoi, souvent, fait-on des emprunts ou des dettes ? Parce qu’on n’est pas content de l’état dans lequel on se trouve, parce qu’on veut en sortir pour s’élever plus haut, parce que, au lieu de s’accommoder aux choses humbles, on estime et l’on recherche les choses élevées. Sont-ce là les sentiments qui conviennent au disciple de Celui qui s’est anéanti Lui-même et abaissé jusqu’à la mort de la croix, de Celui qui était doux et humble de cœur ? Est-ce là suivre les traces de ce Jésus qui a été pauvre et méprisé sur la terre, qui n’y a trouvé qu’une crèche et une croix, et qui nous invite à marcher comme Il a marché Lui-même , à vivre comme Il a vécu ? À combien de chrétiens s’appliquerait encore ce que disait l’Éternel à Baruc (Jér. 45, 5 ) : « Et toi, tu chercherais pour toi de grandes choses ? Ne les cherche pas ; car voici, je fais venir du mal sur toute chair, dit l’Éternel ; mais je te donnerai ta vie pour butin, dans tous les lieux où tu iras ». Et encore ce qu’Élisée disait à l’ambitieux et cupide Guéhazi : « Est-ce le temps de prendre de l’argent, et de prendre des vêtements, et des oliviers, et des vignes, et du menu et du gros bétail, et des serviteurs et des servantes ? » (2 Rois 5, 26 ). Comme quelqu’un l’a si bien dit : « J’aimerais mieux être une statue de marbre dans le chemin de l’obéissance, que de faire les plus grandes choses aux dépens de la moindre portion de la Parole de Dieu ».
Et si vous alléguez qu’il faut pourtant bien que vous entrepreniez quelque chose pour subvenir à vos besoins et à ceux de votre famille, je réponds : Sans aucun doute, car Dieu nous ordonne à tous de travailler, en faisant de nos mains ce qui est bon — et cela non seulement afin de pourvoir à nos besoins, mais encore afin qu’avec le surplus nous ayons de quoi donner à celui qui est dans l’indigence (Éph. 4, 28 ). Quant aux entreprises, soit qu’il s’agisse d’œuvres collectives ou privées, pour répandre l’évangile ou dans un but philanthropique, soit qu’il ne s’agisse que de plans individuels ayant seulement en vue l’avantage temporel de ceux qui les forment, souvenons-nous que, si nous devons en faire, Dieu nous fournira les moyens pour cela[3] . À cet égard, Il nous dit comme à Gédéon (Jug. 6, 14 ) : « Va avec cette force que tu as ». — Avec cette force, ces ressources qu’Il t’a données — mais pas au-delà. Aller au-delà, c’est entrer sur le terrain des dettes et, par conséquent, du péché ; c’est chercher la prospérité dans un chemin où Dieu ne peut être avec nous et où nous ne pouvons pas réclamer et attendre Sa bénédiction — cette bénédiction qui seule enrichit, même sans aucun travail de notre part (Prov. 10, 22 ).
Ainsi donc, avant d’acheter une maison ou des terres, avant de fonder un établissement quelconque, grand ou petit, frères, nous vous en supplions, « asseyez-vous premièrement et calculez devant Dieu la dépense pour voir si vous avez de quoi la faire » , et si, par conséquent, Dieu vous y autorise.
Que l’enfant du siècle réussisse parfois ou même fasse fortune dans la voie des dettes, nous le comprenons ; il ne connaît pas Dieu, il a ses biens en ce monde et il agit dans l’ignorance et dans l’incrédulité à l’égard de la volonté du Seigneur : il n’est pas, à cet endroit, sous la même responsabilité que l’enfant de lumière. Combien de ceux-ci qui, en suivant ce chemin d’infidélité, ont vu se réaliser pour eux ce que l’Écriture dit de ceux qui veulent devenir riches : ils sont tombés dans la tentation et dans le piège et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux ! Combien qui, ayant ambitionné des richesses, se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs !
Bien-aimés frères, qu’il vous soit donné d’éviter ces pièges, qui aboutissent trop fréquemment à une ruine désastreuse, par laquelle le beau nom du Seigneur est exposé à l’opprobre, et l’évangile blasphémé par plusieurs que de tels scandales éloignent ou détournent de la vérité, en leur faisant subir des pertes plus ou moins considérables, tandis qu’une marche intègre et fidèle aurait rendu honorable à leurs yeux la doctrine de notre Dieu Sauveur.
Demeurez donc dans la position, tout humble qu’elle soit — ouvrier, serviteur, employé subalterne — où Dieu vous a placés, si Dieu Lui-même ne vous ouvre pas la porte pour en sortir. D’un autre côté, si l’état où vous êtes vous obligeait à faire des dettes, que ce soit pour vous un indice évident que cet état n’est pas selon Dieu et qu’il faut au plus tôt y renoncer : car Dieu ne peut pas vouloir que vous demeuriez dans une position qui serait pour vous une occasion de péché, et c’est, pour autant qu’il y est avec Dieu , que chacun doit demeurer dans l’état dans lequel il a été appelé (1 Cor. 7, 24 ). Il faut en sortir, dès que votre conscience en comprendra le danger, de même que Pierre sortit en pleurant de la cour du souverain sacrificateur . Et si même vous aimiez votre position ou votre profession, si votre cœur y était attaché à un haut degré, ce serait une nouvelle raison de fuir un piège d’autant plus périlleux pour votre âme et d’obéir sans réserve à ce commandement du Seigneur : « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le, et jette-le loin de toi, car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne » . Et si vous disiez : « Je dois attendre que Dieu me montre ce que j’ai à faire » — je réponds : « Vous êtes dans un train de péché », vous n’avez pas besoin que Dieu vous donne quelque signe de Sa volonté, puisque Sa volonté , vous devez le savoir, c’est que vous ne péchiez plus. — Mais si j’abandonne ma position, je ne sais pas que faire. — Commencez par cesser de mal faire . Voilà à quoi le Seigneur vous appelle tout d’abord. Quand vous aurez fait ce premier pas indispensable, Il vous fera faire le suivant. Confiez-vous en Lui ; marchez par la foi, c’est-à-dire sans savoir où vous allez. Ainsi vous serez délivré, conduit et dirigé d’en haut.
Puis, quelle que soit votre condition temporelle, contentez-vous-en si elle vous met à même de vivre, de nouer les deux bouts , comme on dit vulgairement. Peut-être que, au moyen de l’achat d’une maison, d’un fonds de terre, de quelques améliorations, réparations, agrandissements, de quelque instrument perfectionné ou machine, votre condition deviendrait plus favorable et vous permettrait de réaliser des bénéfices. Si vous avez de quoi vous les procurer, vous êtes libre de le faire ; mais si, pour cela, vous êtes dans la nécessité d’emprunter, c’est-à-dire de contracter une dette, soyez sûr que Dieu ne le veut pas ; sachez donc vous en passer et attendre en demeurant en repos. Laissez-vous diriger et soutenir par ces vérités si consolantes : « Confie-toi en l’Éternel et pratique le bien ; habite le pays, et repais-toi de fidélité, et fais tes délices de l’Éternel : et il te donnera les demandes de ton cœur. Remets ta voie sur l’Éternel, et confie-toi en lui ; et lui, il agira… Mieux vaut le peu du juste que l’abondance de beaucoup de méchants… J’ai été jeune, et je suis vieux, et je n’ai pas vu le juste abandonné, ni sa semence cherchant du pain… Prends garde à l’homme intègre, et regarde l’homme droit, car la fin d’un tel homme est la paix » (Ps. 37 ). « La piété avec le contentement est un grand gain. Car nous n’avons rien apporté dans ce monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits ». « La piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie à venir » (1 Tim. 6, 6-8 ; 4, 8 ). Et ailleurs : « Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers. Ne sois pas sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel et éloigne-toi du mal » (Prov. 3, 5-7 ).
Oh ! combien est heureux celui qui se confie ainsi en son Dieu et Père, ayant à cœur, avant tout, de Lui être agréable et de faire Sa volonté. Que de peines, que d’inquiétudes, que d’épreuves, que de douleurs il s’épargne en marchant avec Dieu, selon Dieu et près de Dieu ; en ne s’appuyant que sur Lui dans les difficultés, en ne recourant qu’à Lui dans la détresse ! Il peut être pauvre, dénué, malade, affligé : — sans doute, cela fait partie du lot sur la terre, que le Seigneur Jésus a promis au fidèle ; mais avec et malgré tout cela, il peut être heureux dans le Seigneur, jouir de Son ineffable paix, ne s’inquiéter de rien, se rappelant que son Père céleste connaît mieux que lui tous ses besoins et qu’Il est puissant et miséricordieux pour y satisfaire selon les richesses de Sa grâce. Celui qui lui a donné Son propre Fils, ne lui donnerait-Il pas aussi et à plus forte raison tout ce qui peut lui être nécessaire dans ce désert ? Il se soumet donc sans difficulté à cet ordre du Maître : « Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? » . C’est bon pour les nations de s’inquiéter de toutes ces choses. Vous qui avez cherché premièrement le royaume de Dieu et Sa justice, soyez assuré que toutes les autres choses vous seront données par-dessus . Il n’est rien, dans les circonstances les plus pénibles que le chrétien vraiment fidèle peut traverser, qui trouble ou interrompe sa communion avec le Père et avec le Fils, rien qui l’empêche de s’adresser à Dieu avec une entière assurance, en rejetant sur Lui tout souci, car Il a soin de nous . Quel bonheur quand cette autre parole devient, en pratique, une vérité pour nous : « Que ceux donc aussi qui souffrent selon la volonté de Dieu , remettent leurs âmes en faisant le bien, à un fidèle Créateur » (1 Pier. 4, 19 ) !
Et, grâces au Seigneur, il y en a de tels ; il est des frères et des sœurs qui, en particulier, relativement au sujet qui nous occupe, ont compris qu’ils ne pouvaient faire des dettes sans transgresser un précepte positif des Écritures, et qui, par conséquent, ont pris devant Dieu la résolution de n’en plus faire. Et nous en connaissons qui ne s’en sont jamais repentis, qui, au contraire, sont dès lors beaucoup plus tranquilles et heureux dans ce chemin de la foi et de l’obéissance, lequel, quoi qu’il en soit d’ailleurs, est et sera toujours celui de la bénédiction. Quelle joie ils éprouvent quand, après avoir exposé leurs requêtes à leur Père, ils voient les délivrances arriver de Sa part au moment du besoin ! Ils apprennent toujours mieux que l’extrémité de l’homme est l’opportunité de Dieu, et peuvent dire, eux aussi, après et comme leur Sauveur : « Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien » (Ps. 23, 1 ) !
Il n’en est certes pas ainsi de celui qui, par incrédulité, par ambition, par mondanité, se laisse entraîner au péché de faire des dettes, de trafiquer ou de bien vivre selon le monde avec l’argent d’autrui. Il est sorti du sentier de la foi et de l’obéissance ; il ne peut donc pas compter sur Dieu ni se confier en Lui pour sortir d’un état de détresse, où il s’est placé en faisant sa propre volonté, sans consulter le Seigneur et en opposition avec Sa volonté.
Oui, coûte que coûte, quelque humiliant que cela puisse être, quelles que soient les pertes qu’entraîne avec elle la liquidation d’un établissement ou d’un commerce, tout chrétien consciencieux s’y résoudra pourtant, dès que sa conscience réveillée lui fera voir qu’il est dans un train de péché, où il ne peut marcher dans la lumière et avec Dieu. S’il ne prend pas et n’exécute pas promptement cette décision, il est d’autres conséquences funestes, auxquelles il s’expose et qui ne se manifestent que trop souvent dans de telles circonstances. En y persévérant malgré sa conscience, celle-ci s’émousse, se cautérise et s’endurcit, au point que l’on voit parfois des chrétiens — dans le vain espoir de sortir d’embarras et, en réalité, parce qu’ils ne veulent pas renoncer à leur mauvaise voie — en venir à des expédients peu honnêtes, même à des fourberies, auxquelles des mondains mêmes auraient honte de recourir. Ainsi, si l’on a des frères pour créanciers, on s’imagine qu’il n’est pas nécessaire de les rembourser, on fait des promesses et on ne les tient pas, on cherche à faire illusion à soi et aux autres sur son état, en ne retranchant rien à ses dépenses, si ce n’est en les augmentant ; à la veille même d’une faillite forcée, on fait encore des achats ou des emprunts en s’engageant à les solder dans peu. Ainsi un abîme appelle un autre abîme. Quelle vie d’ignominie et d’angoisses que celle-là — hélas ! et parfois ce n’est que la justice humaine qui vient y mettre un terme !
Voilà — et trop de faits lamentables prouvent que nous n’exagérons pas — voilà jusqu’où un croyant peut tomber peu à peu sur cette pente glissante, dès l’instant qu’il se permet de contracter sans scrupule des dettes et de vouloir faire des choses plus grandes que celles auxquelles Dieu l’appelle. — Plusieurs diront peut-être : « Ces paroles sont dures ». Nous les plaindrions d’autant plus. Dieu nous est témoin que c’est dans un esprit de sincère affection pour nos frères que nous les avons tracées. Oh ! si elles pouvaient porter la conviction dans quelques consciences et faire disparaître, du milieu de nous, ces tendances ambitieuses à s’élever dans le monde, ces aspirations à s’enrichir, cet esprit de mécontentement d’un humble sort, cette facilité à franchir les limites de la droiture, de la probité et de la dépendance de Dieu seul, pour mieux réussir dans ses affaires — nous serions heureux de les avoir écrites. Oh ! si elles pouvaient arrêter, ne fût-ce qu’un frère ou une sœur, entré, peut-être par ignorance et sans mauvaise intention, dans cette voie fatale — et lui faire rebrousser chemin avant que le mal fût devenu, en quelque sorte, irrémédiable, nous en bénirions le Seigneur dont nous réclamons la bénédiction sur ces avertissements.
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Il est des chrétiens à leur aise ou même riches qui, soit par insouciance, soit par oubli, négligent fréquemment d’acquitter sur-le-champ leurs petites dettes à leurs fournisseurs et ouvriers. À moins, comme c’est quelquefois le cas, de conventions contraires préférées par les créanciers, nous ne saurions trop blâmer ce mode d’agir. Il est tout ce qu’il y a de plus opposé à la vraie charité et dénote un manque de sympathie pour les classes appelées à vivre de leur travail. Cet usage, que je ne crains pas d’appeler barbare, peut se rencontrer chez des personnes d’ailleurs fort généreuses et sachant ouvrir largement leurs bourses pour des œuvres de bienfaisance. Nous leur dirions : « Il fallait faire ces choses-ci et ne pas négliger celles-là » , ou plutôt : Avant de donner, il fallait payer ce que vous deviez. — Vous ne savez pas, ne vous étant jamais identifiés avec leurs circonstances, combien de peines, d’angoisses, de murmures apporte peut-être dans la maison du pauvre ouvrier votre négligence à le satisfaire. S’il avait compté là-dessus pour le pain de sa famille ; si vous l’aviez ainsi mis dans le cas de faire lui-même une dette… n’est-ce pas cruel ? N’est-il pas naturel que son cœur soit aigri contre celui qui n’aurait eu qu’à puiser dans sa poche ou à signer un ordre de paiement pour lui procurer ce qui lui est légitimement dû ? S’il y avait parmi nos lecteurs, ne fût-ce qu’un seul frère qui eût conservé cette impie habitude de quelques-uns des riches de ce monde, nous lui rappellerions que Dieu, qui prend, en amour, connaissance des circonstances des pauvres, avait donné cet ordre à Son ancien peuple : « Tu n’opprimeras pas l’homme à gages affligé et pauvre d’entre tes frères ou d’entre tes étrangers qui sont dans ton pays, dans tes portes. En son jour , tu lui donneras son salaire ; le soleil ne se couchera pas sur lui, car il est pauvre et son désir s’y porte ; afin qu’il ne crie pas contre toi à l’Éternel et qu’il n’y ait du péché sur toi » (Deut. 24, 14, 15 ). Souvenons-nous aussi de cette autre écriture : « Ne dis pas à ton prochain : Va et reviens, et je te le donnerai demain, quand tu as la chose par-devers toi » (Prov. 3, 28 ). Or les disciples, les affranchis de Jésus Christ, devraient-ils être moins miséricordieux que les esclaves de la loi ?
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Encore un mot qui s’adresse à une tout autre classe de chrétiens. On dira et l’on m’a déjà dit : « Mais s’il est interdit à un frère d’emprunter, ne sera-t-il pas, par conséquent, interdit à d’autres frères de prêter ? ». Cette objection, conforme à la logique humaine, n’en est pas moins en opposition avec les enseignements les plus clairs de la Parole de notre Dieu. Et cela découle du passage même qui, après avoir dit : « Ne devez rien à personne », ajoute comme nous l’avons vu : « sinon de vous aimer les uns les autres ». Or cette dette de l’amour, dont nous ne pourrons jamais nous affranchir, consiste aussi évidemment à faire part de nos biens, soit par prêts[4] , soit surtout par dons, comme nous le verrons bientôt, à nos frères dans le besoin. C’est ce que viennent confirmer un grand nombre de recommandations bibliques, dont nous citerons quelques-unes. Au psaume 37, 21 et 26 , nous lisons : « Le méchant emprunte, et ne rend pas ; mais le juste use de grâce, et donne… Il use de grâce tout le jour, et il prête ; et sa semence sera en bénédiction ». — Psaume 112, 5 : « Heureux l’homme qui use de grâce, et qui prête ! Il maintiendra sa cause dans le jugement ».
Écoutons encore le Seigneur Jésus Christ Lui-même sur ce point particulier de l’amour fraternel. Matthieu 5, 42 : « Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi »[5] . Luc 6, 34 à 36 : « Si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin qu’ils reçoivent la pareille. Mais aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans en rien espérer ; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-haut ; car il est bon envers les ingrats et les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme aussi votre Père est miséricordieux ». — Voilà qui n’a pas besoin de commentaire pour s’imposer à la conscience de tout disciple de Christ.
Enfin, quel plus puissant motif à la libéralité chrétienne peut-on présenter que celui que Paul offrait aux fidèles de Corinthe, à l’occasion d’une collecte pour les saints de Jérusalem, dans laquelle ils avaient donné selon leur pouvoir et même au-delà de leur pouvoir : « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Cor. 8, 9 ).
* * *
On nous écrit de divers côtés, de loin et de près, que cet article a produit de l’impression sur des frères qui, jusqu’ici avaient cru pouvoir entrer sans scrupules dans la voie des dettes. Gloire à Dieu qui seul bénit !
D’autres, en revanche, ont vu de grandes difficultés, des impossibilités même à l’observation de ce devoir. Nous ne croirons jamais qu’il soit impossible d’obéir à Dieu. Tout est possible à celui qui croit . Les difficultés viennent souvent de ce que l’on fait abstraction de Dieu, de Son amour pour nous, de Sa proximité et de Sa puissance pour délivrer. Oui, tout devoir est difficile, impossible même, quand on exclut Dieu de ce qui s’y rapporte ; quand on croit pouvoir diriger un commerce, faire des achats et des ventes comme le monde et mettre le christianisme en dehors ; quand on est dans son magasin, dans son atelier, dans son échoppe, en laissant Dieu et la volonté de Dieu à la porte. Veuille le Seigneur qu’il n’en soit jamais ainsi d’aucun de ceux qui lisent ces lignes ! « Prenez mon joug sur vous (celui de la soumission absolue à la volonté du Père), nous dit le Sauveur, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger » .
P.-S. — Nous avons trouvé, dans une feuille écossaise, l’explication suivante donnée à un lecteur qui demandait comment l’on pouvait concilier Romains 13, 8 et Matthieu 5, 42 . Nous croyons devoir communiquer cette explication ici à nos lecteurs.
« Romains 13, 8 est un principe qui s’applique à tout. « Ne devez rien à personne », que ce soit l’honneur à celui qui le désire ou le tribut à celui qui le réclame ; bref, tout ce qui peut être classé sous ce mot : « rien ».
Il n’est nullement nécessaire de chercher à concilier Matthieu 5, 42 avec ce passage. Chacun d’eux a son instruction propre pour l’entendement spirituel. Celui qui se laisse diriger par l’esprit du premier passage n’aura pas l’idée de se détourner du nécessiteux qui chercherait à emprunter de lui ; et, d’un autre côté, le dernier passage ne contient rien qui autorise qui que ce soit à emprunter .
Romains 13, 8 est une direction pour l’homme qui voudrait emprunter ; et Matthieu 5, 42 est une direction pour celui qui est en état de pouvoir prêter. Comme il serait heureux que l’emprunteur et le prêteur fussent également conduits par l’esprit de ces divins enseignements ! Combien l’efficacité de paroles telles que celles-ci : « Soyez contents de ce que vous avez présentement » , ferait voir d’âmes paisibles et contentes dans toutes les circonstances ! Alors, au lieu de « prêteurs », nous trouverions, parmi le peuple de Dieu, davantage de compatissants « donateurs », ayant le cœur attiré par la grâce au-devant de ceux qui sont dans le besoin. Sans doute, ces enseignements de la Parole de Dieu ne conviendraient pas et ne conviennent pas au monde, qui a fait tous ses arrangements sociaux, religieux et commerciaux, de manière à se satisfaire lui-même en dehors de Dieu : — le chrétien doit traverser le monde (c’est bien triste quand il en suit le train et que, en pratique, il se conforme à ses voies) ; il doit le traverser, ayant les reins ceints de la vérité . En tous points et à tous égards, le monde est contre lui ; néanmoins, il peut y passer, comme un étranger, séparé de lui par la Parole de Dieu ».
Psaumes
Psaume de David.
◊ 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
◊ 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles.
◊ 3 Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom.
◊ 4 * Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent.
◊ 5 Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble.
◊ 6 * Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
1 Corinthiens
7 ◊ 1 Or, pour ce qui est des choses au sujet desquelles vous m’avez écrit, il est bon à l’homme de ne pas toucher de femme ; ◊ 2 mais, à cause de la fornication, que chacun ait sa propre femme, et que chaque femme ait son mari à elle. ◊ 3 Que le mari rende à la femme ce qui lui est dû, et pareillement aussi la femme au mari. ◊ 4 La femme ne dispose pas de son propre corps, mais le mari ; et pareillement aussi le mari ne dispose pas de son propre corps, mais la femme. ◊ 5 Ne vous privez pas l’un l’autre, à moins que ce ne soit d’un consentement mutuel, pour un temps, afin que vous vaquiez à la prière, et que vous vous trouviez de nouveau ensemble, afin que Satan ne vous tente pas à cause de votre incontinence. ◊ 6 Or je dis ceci par indulgence, non comme commandement ; ◊ 7 mais je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; toutefois chacun a son propre don de grâce de la part de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre. ◊ 8 Or je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, qu’il leur est bon de demeurer comme moi. ◊ 9 Mais s’ils ne savent pas garder la continence, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler. ◊ 10 Mais quant à ceux qui sont mariés, je leur enjoins, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne soit pas séparée du mari ; ◊ 11 (et si elle est séparée, qu’elle demeure sans être mariée, ou qu’elle se réconcilie avec son mari ;) et que le mari n’abandonne pas sa femme. ◊ 12 Mais quant aux autres, je dis, moi, non pas le Seigneur : Si quelque frère a une femme incrédule, et qu’elle veuille habiter avec lui, qu’il ne l’abandonne pas ; ◊ 13 et si une femme a un mari incrédule, et qu’il veuille habiter avec elle, qu’elle n’abandonne pas [son] mari. ◊ 14 Car le mari incrédule est sanctifié par la femme, et la femme incrédule est sanctifiée par le frère, [son mari] ; puisque autrement vos enfants seraient impurs ; mais maintenant ils sont saints. ◊ 15 Mais si l’incrédule s’en va, qu’il s’en aille ; le frère ou la sœur ne sont pas asservis en pareil cas ; mais Dieu nous a appelés [à marcher] dans la paix. ◊ 16 Car que sais-tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mari ? ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras pas ta femme ? ◊ 17 Toutefois, que chacun marche comme le Seigneur le lui a départi, chacun comme Dieu l’a appelé ; et c’est ainsi que j’en ordonne dans toutes les assemblées.
◊ 18 Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il ne redevienne pas incirconcis. Quelqu’un a-t-il été appelé étant dans l’incirconcision, qu’il ne soit pas circoncis. ◊ 19 La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu. ◊ 20 Que chacun demeure dans la vocation dans laquelle [il était quand] il a été appelé. ◊ 21 As-tu été appelé étant esclave, ne t’en mets pas en peine ; toutefois, si tu peux devenir libre, uses-en plutôt : ◊ 22 car l’esclave qui est appelé dans le Seigneur est l’affranchi du Seigneur ; de même aussi l’homme libre qui a été appelé est l’esclave de Christ. ◊ 23 Vous avez été achetés à prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. ◊ 24 Frères, que chacun demeure auprès de Dieu dans l’état dans lequel il a été appelé.
◊ 25 Or, pour ce qui est de ceux qui sont vierges, je n’ai pas d’ordre du Seigneur ; mais je donne mon opinion comme ayant reçu miséricorde du Seigneur pour être fidèle. ◊ 26 J’estime donc que ceci est bon, à cause de la nécessité présente, qu’il est bon, [dis-je], à l’homme d’être tel qu’il est. ◊ 27 Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à en être séparé. N’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas de femme. ◊ 28 Toutefois, si même tu te maries, tu n’as pas péché ; et si la vierge se marie, elle n’a pas péché. Mais ceux qui font ainsi auront de l’affliction pour ce qui regarde la chair ; mais moi, je vous épargne. ◊ 29 Or je dis ceci, frères : le temps est difficile : au reste, c’est pour que ceux mêmes qui ont une femme soient comme n’en ayant pas ; ◊ 30 et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; ◊ 31 et ceux qui usent du monde, comme n’en usant pas à leur gré ; car la figure de ce monde passe. ◊ 32 Mais je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié a le cœur occupé des choses du Seigneur, comment il plaira au Seigneur ; ◊ 33 mais celui qui s’est marié a le cœur occupé des choses du monde, comment il plaira à sa femme. ◊ 34 Il y a une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée a le cœur occupé des choses du Seigneur, pour être sainte, et de corps et d’esprit ; mais celle qui s’est mariée a le cœur occupé des choses du monde, comment elle plaira à son mari. ◊ 35 Mais je dis ceci pour votre propre avantage, non pour vous enlacer dans des liens, mais en vue de ce qui est bienséant, et pour que vous vaquiez au service du Seigneur sans distraction. ◊ 36 Mais si quelqu’un estime qu’il agit d’une manière inconvenante à l’égard de sa virginité, et qu’elle ait passé la fleur de son âge, et qu’il faut que cela soit ainsi, qu’il fasse ce qu’il veut : il ne pèche pas ; — qu’ils se marient. ◊ 37 Mais celui qui tient ferme dans son cœur, et qui n’est pas sous l’empire de la nécessité, mais qui est maître de sa propre volonté et a décidé dans son cœur de garder sa propre virginité, fait bien. ◊ 38 Ainsi, et celui qui se marie fait bien ; et celui qui ne se marie pas fait mieux. ◊ 39 La femme est liée pendant tout le temps que son mari est en vie ; mais si le mari s’est endormi, elle est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur ; ◊ 40 mais elle est, à mon avis, plus heureuse si elle demeure ainsi : or j’estime que moi aussi j’ai l’Esprit de Dieu.
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Matthieu
6 ◊ 1 Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. ◊ 2 Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, ◊ 4 en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 5 Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. ◊ 7 Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. ◊ 8 Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. ◊ 9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; ◊ 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ◊ 11 Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; ◊ 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; ◊ 13 et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. ◊ 14 Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; ◊ 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.
◊ 16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! ◊ 17 Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, ◊ 18 en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
◊ 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent ; ◊ 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent ; ◊ 21 car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
◊ 22 La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera [plein de] lumière ; ◊ 23 mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres !
◊ 24 Nul ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. ◊ 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ◊ 26 Regardez aux oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’assemblent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ◊ 27 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 28 Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; ◊ 29 cependant je vous dis que, même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 30 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui, et qui demain est jetée dans le four, ne vous [vêtira-t-il] pas beaucoup plutôt, gens de petite foi ? ◊ 31 Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ? ◊ 32 car les nations recherchent toutes ces choses ; car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; ◊ 33 mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 34 Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.
2 Rois
5 ◊ 1 Or Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, était un grand homme devant son seigneur, et considéré, car par lui l’Éternel avait délivré les Syriens ; et cet homme était fort et vaillant, [mais] lépreux. ◊ 2 Et les Syriens étaient sortis par bandes, et avaient amené captive du pays d’Israël une petite fille, et elle servait la femme de Naaman. ◊ 3 Et elle dit à sa maîtresse : Oh, si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! alors il le délivrerait de sa lèpre. ◊ 4 Et [Naaman] vint et [le] rapporta à son seigneur, disant : La jeune fille qui est du pays d’Israël a dit ainsi et ainsi. ◊ 5 Et le roi de Syrie dit : Soit ! va, et j’enverrai une lettre au roi d’Israël. Et il alla, et prit en sa main dix talents d’argent, et six mille [pièces] d’or, et dix vêtements de rechange. ◊ 6 Et il apporta au roi d’Israël la lettre, qui disait : Maintenant, quand cette lettre te parviendra, voici, je t’ai envoyé Naaman, mon serviteur, afin que tu le délivres de sa lèpre. ◊ 7 Et il arriva que, lorsque le roi d’Israël eut lu la lettre, il déchira ses vêtements, et dit : Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, que celui-ci envoie vers moi pour délivrer un homme de sa lèpre ? Sachez donc, et voyez qu’il cherche une occasion contre moi.
◊ 8 Et il arriva que, lorsque Élisée, homme de Dieu, eut entendu que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Qu’il vienne, je te prie, vers moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël. ◊ 9 Et Naaman vint avec ses chevaux et avec son char, et se tint à l’entrée de la maison d’Élisée. ◊ 10 Et Élisée envoya vers lui un messager, disant : Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra [saine], et tu seras pur.
◊ 11 Et Naaman se mit en colère, et s’en alla, et dit : Voici, je me disais : Il sortira sans doute, et se tiendra là, et invoquera le nom de l’Éternel, son Dieu, et il promènera sa main sur la place [malade] et délivrera le lépreux. ◊ 12 L’Abana et le Parpar, rivières de Damas, ne sont-elles pas meilleures que toutes les eaux d’Israël ? Ne puis-je pas m’y laver et être pur ? Et il se tourna, et s’en alla en colère. ◊ 13 Et ses serviteurs s’approchèrent de lui, et lui parlèrent, et dirent : Mon père, si le prophète t’eût dit quelque grande chose, ne l’eusses-tu pas faite ? Combien plus, quand il t’a dit : Lave-toi, et tu seras pur. ◊ 14 Et il descendit, et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune garçon, et il fut pur.
◊ 15 Et il retourna vers l’homme de Dieu, lui et tout son camp, et il vint et se tint devant lui, et dit : Voici, je sais qu’il n’y a point de Dieu en toute la terre, sinon en Israël. Et maintenant, je te prie, prends un présent de ton serviteur. ◊ 16 Mais [Élisée] dit : L’Éternel, devant qui je me tiens, est vivant, que je ne le prendrai pas. Et [Naaman] le pressa de le prendre, mais il refusa. ◊ 17 Et Naaman dit : Si cela ne se peut, qu’on donne, je te prie, de [cette] terre à ton serviteur la charge de deux mulets. Car ton serviteur n’offrira plus d’holocauste ni de sacrifice à d’autres dieux, mais seulement à l’Éternel. ◊ 18 Qu’en ceci l’Éternel pardonne à ton serviteur : quand mon seigneur entrera dans la maison de Rimmon pour s’y prosterner, et qu’il s’appuiera sur ma main, et que je me prosternerai dans la maison de Rimmon, que l’Éternel, je te prie, pardonne à ton serviteur en ceci, quand je me prosternerai dans la maison de Rimmon ! ◊ 19 Et il lui dit : Va en paix. Et il s’en alla d’avec lui un bout de chemin.
◊ 20 Et Guéhazi, le jeune homme d’Élisée, homme de Dieu, dit : Voici, mon maître a épargné Naaman, ce Syrien, en ne prenant pas de sa main ce qu’il avait apporté ; l’Éternel est vivant, si je ne cours après lui, et si je ne prends de lui quelque chose ! ◊ 21 Et Guéhazi poursuivit Naaman : et Naaman vit qu’il courait après lui ; et il descendit de son char à sa rencontre, et [lui] dit : Tout va-t-il bien ? ◊ 22 Et il dit : Bien. Mon maître m’a envoyé, disant : Voici, dans ce moment, deux jeunes hommes d’entre les fils des prophètes sont venus vers moi, de la montagne d’Éphraïm ; donne-leur, je te prie, un talent d’argent et deux vêtements de rechange. ◊ 23 Et Naaman dit : Consens à prendre deux talents. Et il le pressa avec insistance ; et il lia deux talents d’argent dans deux sacs, et deux vêtements de rechange, et il les donna à deux de ses jeunes hommes ; et ils les portèrent devant Guéhazi. ◊ 24 Et quand il fut arrivé à la colline, il les prit de leurs mains, et les serra dans la maison ; et il renvoya les hommes et ils s’en allèrent. ◊ 25 Et lui, il entra et se tint devant son maître. Et Élisée lui dit : D’où [viens-tu], Guéhazi ? Et il dit : Ton serviteur n’est allé nulle part. ◊ 26 Et [Élisée] lui dit : Mon cœur n’est-il pas allé, quand l’homme s’est retourné de dessus son char à ta rencontre ? Est-ce le temps de prendre de l’argent, et de prendre des vêtements, et des oliviers, et des vignes, et du menu et du gros bétail, et des serviteurs et des servantes ?… ◊ 27 La lèpre de Naaman s’attachera à toi et à ta semence pour toujours. Et [Guéhazi] sortit de devant lui, lépreux, [blanc] comme la neige.
Luc
14 ◊ 1 Et il arriva que, comme il entrait, un sabbat, dans la maison d’un des principaux des pharisiens pour manger du pain, ils l’observaient. ◊ 2 Et voici, il y avait un homme hydropique devant lui. ◊ 3 Et Jésus, répondant, parla aux docteurs de la loi et aux pharisiens, disant : Est-il permis de guérir, un jour de sabbat ? ◊ 4 Et ils se turent. Et l’ayant pris, il le guérit, et le renvoya. ◊ 5 Et répondant, il leur dit : Qui sera celui de vous, qui, ayant un âne ou un bœuf, lequel vienne à tomber dans un puits, ne l’en retire aussitôt le jour du sabbat ? ◊ 6 Et ils ne pouvaient répliquer à ces choses.
◊ 7 Or il dit une parabole aux conviés, observant comment ils choisissaient les premières places ; et il leur disait : ◊ 8 Quand tu seras convié par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à table à la première place, de peur qu’un plus honorable que toi ne soit convié par lui, ◊ 9 et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne et ne te dise : Fais place à celui-ci ; et qu’alors tu ne te mettes avec honte à occuper la dernière place. ◊ 10 Mais, quand tu seras convié, va et assieds-toi à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a convié viendra, il te dise : Ami, monte plus haut. Alors tu auras de la gloire devant tous ceux qui seront à table avec toi. ◊ 11 Car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.
◊ 12 Et il dit aussi à celui qui l’avait convié : Quand tu fais un dîner ou un souper, n’appelle pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; de peur qu’eux aussi ne te convient à leur tour, et que la pareille ne te soit rendue. ◊ 13 Mais quand tu fais un festin, convie les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles ; ◊ 14 et tu seras bienheureux, car ils n’ont pas de quoi te rendre la pareille : car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes.
◊ 15 Et un de ceux qui étaient à table, ayant entendu ces choses, lui dit : Bienheureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu. ◊ 16 Et il lui dit : Un homme fit un grand souper et y convia beaucoup de gens. ◊ 17 Et à l’heure du souper, il envoya son esclave dire aux conviés : Venez, car déjà tout est prêt. ◊ 18 Et ils commencèrent tous unanimement à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, et il faut nécessairement que je m’en aille et que je le voie ; je te prie, tiens-moi pour excusé. ◊ 19 Et un autre dit : J’ai acheté cinq couples de bœufs, et je vais les essayer ; je te prie, tiens-moi pour excusé. ◊ 20 Et un autre dit : J’ai épousé une femme, et à cause de cela je ne puis aller. ◊ 21 Et l’esclave, s’en étant retourné, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison, en colère, dit à son esclave : Va-t’en promptement dans les rues et dans les ruelles de la ville, et amène ici les pauvres, et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux. ◊ 22 Et l’esclave dit : Maître, il a été fait ainsi que tu as commandé, et il y a encore de la place. ◊ 23 Et le maître dit à l’esclave : Va-t’en dans les chemins et [le long des] haies, et contrains [les gens] d’entrer, afin que ma maison soit remplie ; ◊ 24 car je vous dis, qu’aucun de ces hommes qui ont été conviés ne goûtera de mon souper.
◊ 25 Et de grandes foules allaient avec lui. Et se tournant, il leur dit : ◊ 26 Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple. ◊ 27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple. ◊ 28 Car quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne s’asseye premièrement et ne calcule la dépense, [pour voir] s’il a de quoi l’achever ? ◊ 29 de peur que, en ayant jeté le fondement et n’ayant pu l’achever, tous ceux qui le voient ne se mettent à se moquer de lui, disant : ◊ 30 Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever. ◊ 31 Ou, quel est le roi qui, partant pour faire la guerre à un autre roi, ne s’asseye premièrement et ne délibère s’il peut, avec dix mille [hommes], résister à celui qui vient contre lui avec vingt mille ? ◊ 32 Autrement, pendant qu’il est encore loin, il lui envoie une ambassade et s’informe des [conditions] de paix. ◊ 33 Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il a, ne peut être mon disciple. ◊ 34 Le sel donc est bon ; mais si le sel aussi a perdu sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on ? ◊ 35 Il n’est propre, ni pour la terre, ni pour le fumier ; on le jette dehors. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
Deutéronome
24 ◊ 1 Si un homme prend une femme et l’épouse, et qu’il arrive qu’elle ne trouve pas grâce à ses yeux, parce qu’il aura trouvé en elle quelque chose de malséant, il écrira pour elle une lettre de divorce, et la lui mettra dans la main, et la renverra hors de sa maison. ◊ 2 Et elle sortira de sa maison et s’en ira, et elle pourra être à un autre homme. ◊ 3 Et si le dernier mari la hait, et qu’il lui écrive une lettre de divorce et la lui mette dans la main, et la renvoie de sa maison, ou si le dernier mari qui l’avait prise pour sa femme vient à mourir : ◊ 4 alors son premier mari, qui l’a renvoyée, ne pourra pas la reprendre pour être sa femme, après qu’elle aura été rendue impure ; car c’est une abomination devant l’Éternel : tu ne chargeras pas de péché le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage.
◊ 5 Si un homme a nouvellement pris une femme, il n’ira point à l’armée, et il ne sera chargé d’aucune affaire : il en sera exempt, pour sa maison, pendant une année, et il réjouira sa femme qu’il a prise.
◊ 6 On ne prendra point en gage les deux meules, ni la meule tournante, car ce serait prendre en gage la vie.
◊ 7 Si on trouve un homme qui ait volé l’un d’entre ses frères, les fils d’Israël, et qui l’ait traité en esclave et l’ait vendu, ce voleur mourra ; et tu ôteras le mal du milieu de toi.
◊ 8 Prends garde à la plaie de la lèpre, afin de bien observer et de faire selon tout ce que les sacrificateurs, les Lévites, vous enseigneront ; vous prendrez garde à faire comme je leur ai commandé. ◊ 9 Souviens-toi de ce que l’Éternel, ton Dieu, fit à Marie dans le chemin, quand vous sortiez d’Égypte.
◊ 10 Lorsque tu feras à ton prochain un prêt quelconque, tu n’entreras pas dans sa maison pour recevoir son gage ; ◊ 11 tu te tiendras dehors, et l’homme à qui tu prêtes t’apportera le gage dehors. ◊ 12 Et si l’homme est pauvre, tu ne te coucheras pas sur son gage ; ◊ 13 tu ne manqueras pas de lui rendre le gage au coucher du soleil ; et il couchera dans son vêtement, et te bénira ; et cela te sera justice devant l’Éternel, ton Dieu.
◊ 14 Tu n’opprimeras pas l’homme à gages affligé et pauvre d’entre tes frères ou d’entre tes étrangers qui sont dans ton pays, dans tes portes. ◊ 15 En son jour, tu lui donneras son salaire ; le soleil ne se couchera pas sur lui, car il est pauvre et son désir s’y porte ; afin qu’il ne crie pas contre toi à l’Éternel et qu’il n’y ait pas du péché sur toi.
◊ 16 Les pères ne seront pas mis à mort pour les fils, et les fils ne seront pas mis à mort pour les pères : ils seront mis à mort chacun pour son péché.
◊ 17 Tu ne feras pas fléchir le jugement de l’étranger [ni] de l’orphelin, et tu ne prendras pas en gage le vêtement de la veuve. ◊ 18 Et tu te souviendras que tu as été serviteur en Égypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’a racheté de là ; c’est pourquoi je te commande de faire cela.
◊ 19 Quand tu feras ta moisson dans ton champ, et que tu auras oublié une gerbe dans ton champ, tu ne retourneras pas pour la prendre ; elle sera pour l’étranger, pour l’orphelin, et pour la veuve, afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans toute l’œuvre de tes mains. ◊ 20 Quand tu battras ton olivier, tu ne reviendras pas cueillir ce qui reste aux branches après toi ; ce sera pour l’étranger, pour l’orphelin, et pour la veuve. ◊ 21 Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne grappilleras pas après ; ce sera pour l’étranger, pour l’orphelin, et pour la veuve. ◊ 22 Et tu te souviendras que tu as été serviteur dans le pays d’Égypte ; c’est pourquoi je te commande de faire cela.
Ésaïe
1 ◊ 1 La vision d’Ésaïe, fils d’Amots, qu’il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, et d’Ézéchias, rois de Juda.
◊ 2 Écoutez, cieux, et prête l’oreille, terre ! car l’Éternel a parlé : J’ai nourri et élevé des fils, et ils se sont rebellés contre moi. ◊ 3 Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître ; Israël ne connaît pas, mon peuple n’a point d’intelligence. ◊ 4 Ha ! nation pécheresse, peuple chargé d’iniquité, race de gens qui font le mal, fils qui se corrompent ! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël ; ils se sont retirés en arrière. ◊ 5 Pourquoi seriez-vous encore frappés ? vous ajouterez des révoltes ! Toute la tête est malade et tout le cœur défaut. ◊ 6 Depuis la plante du pied jusqu’à la tête, il n’y a rien en lui qui soit sain : [tout est] blessure, et meurtrissure, et plaies vives ; elles n’ont pas été pansées, ni bandées, ni adoucies avec l’huile. ◊ 7 Votre pays est dévasté, vos villes sont brûlées par le feu ; votre terre, des étrangers la dévorent devant vos yeux, et elle est dévastée, comme ruinée par des étrangers. ◊ 8 Et la fille de Sion est laissée comme une hutte dans une vigne, comme une cabane dans un champ de concombres, comme une ville assiégée. ◊ 9 Si l’Éternel des armées ne nous eût laissé un bien petit résidu, nous aurions été comme Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe.
◊ 10 Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome ; prêtez l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe. ◊ 11 À quoi me sert la multitude de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié d’holocaustes de béliers, et de la graisse de bêtes grasses ; et je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, et des agneaux, et des boucs. ◊ 12 Quand vous venez pour paraître devant ma face, qui a demandé cela de vos mains, que vous fouliez mes parvis ? ◊ 13 Ne continuez pas d’apporter de vaines offrandes : l’encens m’est une abomination, — la nouvelle lune et le sabbat, la convocation des assemblées ; je ne puis supporter l’iniquité et la fête solennelle. ◊ 14 Vos nouvelles lunes et vos assemblées, mon âme les hait ; elles me sont à charge, je suis las de les supporter. ◊ 15 Et quand vous étendrez vos mains, je cacherai de vous mes yeux ; quand même vous multiplierez la prière, je n’écouterai pas. Vos mains sont pleines de sang. ◊ 16 Lavez-vous, purifiez-vous ; ôtez de devant mes yeux le mal de vos actions ; cessez de mal faire, ◊ 17 apprenez à bien faire ; recherchez le juste jugement, rendez heureux l’opprimé ; faites droit à l’orphelin, plaidez la cause de la veuve.
◊ 18 Venez, et plaidons ensemble, dit l’Éternel : Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme l’écarlate, ils seront comme la laine. ◊ 19 Si vous êtes de bonne volonté et que vous écoutiez, vous mangerez des biens du pays ; ◊ 20 mais si vous refusez, et que vous soyez rebelles, vous serez consumés par l’épée ; car la bouche de l’Éternel a parlé.
◊ 21 Comment la ville fidèle est-elle devenue une prostituée ? Elle était pleine de droiture ; la justice habitait en elle, et maintenant, des meurtriers ! ◊ 22 Ton argent est devenu des scories, ton vin est mêlé avec de l’eau ; ◊ 23 tes princes sont rebelles et compagnons de voleurs ; chacun aime les présents et court après les récompenses ; ils ne font pas droit à l’orphelin, et la cause de la veuve n’a pas accès auprès d’eux.
◊ 24 C’est pourquoi le Seigneur, l’Éternel des armées, le Puissant d’Israël, dit : Ha ! je me satisferai en mes adversaires, et je me vengerai de mes ennemis ; ◊ 25 et je tournerai ma main sur toi, et je te purifierai de tes scories comme avec de la potasse, et j’ôterai tout ton étain ; ◊ 26 et je rétablirai tes juges comme au commencement, et tes conseillers comme dans les premiers temps. Après cela, tu seras appelée ville de justice, cité fidèle. ◊ 27 Sion sera rachetée par le jugement, et les siens qui reviennent, par la justice ; ◊ 28 mais la ruine des transgresseurs et des pécheurs arrivera en une fois, et ceux qui abandonnent l’Éternel seront consumés. ◊ 29 Car ils auront honte des térébinthes auxquels vous avez pris plaisir, et vous rougirez des jardins que vous aurez choisis ; ◊ 30 car vous serez comme un térébinthe dont la feuille se flétrit, et comme un jardin qui n’a pas d’eau. ◊ 31 Et le fort sera de l’étoupe, et son œuvre une étincelle, et tous deux brûleront ensemble, et il n’y a personne qui éteigne.
Psaumes
De David.
◊ 1 Ne t’irrite pas à cause de ceux qui font le mal, ne sois pas jaloux de ceux qui pratiquent l’iniquité ; ◊ 2 car bientôt, comme l’herbe, ils seront fauchés, et, comme l’herbe verte, ils se faneront.
◊ 3 Confie-toi en l’Éternel et pratique le bien ; habite le pays, et repais-toi de fidélité, ◊ 4 et fais tes délices de l’Éternel : et il te donnera les demandes de ton cœur.
◊ 5 Remets ta voie sur l’Éternel, et confie-toi en lui ; ◊ 6 et lui, il agira, et il produira ta justice comme la lumière, et ton droit comme le plein midi.
◊ 7 Demeure tranquille, [appuyé] sur l’Éternel, et attends-toi à lui. Ne t’irrite pas à cause de celui qui prospère dans son chemin, à cause de l’homme qui vient à bout de ses desseins.
◊ 8 Laisse la colère et abandonne le courroux ; ne t’irrite pas, au moins pour faire le mal : ◊ 9 car ceux qui font le mal seront retranchés, et ceux qui s’attendent à l’Éternel, ceux-là posséderont le pays.
◊ 10 Encore un peu de temps, et le méchant ne sera plus ; et tu considéreras son lieu, et il n’y sera plus ; ◊ 11 et les débonnaires posséderont le pays, et feront leurs délices d’une abondance de paix.
◊ 12 * Le méchant complote contre le juste, et grince les dents contre lui : ◊ 13 le Seigneur se rira de lui, car il voit que son jour vient.
◊ 14 Les méchants ont tiré l’épée et ont bandé leur arc, pour faire tomber l’affligé et le pauvre, pour égorger ceux qui marchent dans la droiture : ◊ 15 leur épée entrera dans leur cœur, et leurs arcs seront brisés.
◊ 16 Mieux vaut le peu du juste que l’abondance de beaucoup de méchants ; ◊ 17 car les bras des méchants seront brisés, mais l’Éternel soutient les justes.
◊ 18 L’Éternel connaît les jours de ceux qui sont intègres, et leur héritage sera pour toujours : ◊ 19 ils ne seront pas confus au mauvais temps, et ils seront rassasiés aux jours de la famine.
◊ 20 Car les méchants périront, et les ennemis de l’Éternel comme la graisse des agneaux ; ils s’en iront, comme la fumée ils s’en iront.
◊ 21 Le méchant emprunte, et ne rend pas ; mais le juste use de grâce, et donne : ◊ 22 car ceux qui sont bénis de lui posséderont le pays ; mais ceux qui sont maudits de lui seront retranchés.
◊ 23 * Par l’Éternel les pas de l’homme sont affermis, et il prend plaisir à sa voie : ◊ 24 s’il tombe, il ne sera pas entièrement abattu ; car l’Éternel lui soutient la main.
◊ 25 J’ai été jeune, et je suis vieux, et je n’ai pas vu le juste abandonné, ni sa semence cherchant du pain : ◊ 26 il use de grâce tout le jour, et il prête ; et sa semence sera en bénédiction.
◊ 27 Retire-toi du mal, et fais le bien, et demeure pour toujours ; ◊ 28 car l’Éternel aime la droiture, et il n’abandonnera pas ses saints : ils seront gardés à toujours, mais la semence des méchants sera retranchée.
◊ 29 Les justes posséderont le pays, et ils l’habiteront à perpétuité.
◊ 30 * La bouche du juste profère la sagesse, et sa langue parle la droiture ; ◊ 31 la loi de son Dieu est dans son cœur, ses pas ne chancelleront pas.
◊ 32 Le méchant épie le juste, et cherche à le faire mourir : ◊ 33 l’Éternel ne l’abandonnera pas entre ses mains, et ne le condamnera pas, quand il sera jugé.
◊ 34 Attends-toi à l’Éternel, et garde sa voie ; et il t’élèvera afin que tu possèdes le pays : quand les méchants seront retranchés, tu le verras.
◊ 35 * J’ai vu le méchant puissant, et s’étendant comme un arbre vert croissant dans son lieu natal ; ◊ 36 mais il passa, et voici, il n’était plus ; et je l’ai cherché, et il ne s’est plus trouvé.
◊ 37 Prends garde à l’homme intègre, et regarde l’homme droit, car la fin d’un [tel] homme est la paix ; ◊ 38 mais les transgresseurs seront détruits ensemble ; la fin des méchants, c’est d’être retranché ;
◊ 39 Mais le salut des justes vient de l’Éternel ; il est leur force au temps de la détresse, et l’Éternel leur aidera et les délivrera ; ◊ 40 il les délivrera des méchants et les sauvera, car ils se sont confiés en lui.
Luc
11 ◊ 1 Et comme il était en prière dans un certain lieu, il arriva, après qu’il eut cessé, que quelqu’un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean l’a enseigné à ses disciples. ◊ 2 Et il leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; ◊ 3 donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut ; ◊ 4 et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent ; et ne nous induis pas en tentation. ◊ 5 Et il leur dit : Qui sera celui d’entre vous qui, ayant un ami, aille à lui sur le minuit, et lui dise : Ami, prête-moi trois pains, ◊ 6 car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui présenter ?… ◊ 7 et celui qui est dedans, répondant, dira : Ne m’importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi ; je ne puis me lever et t’en donner. ◊ 8 — Je vous dis que, bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin. ◊ 9 Et moi, je vous dis : Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; ◊ 10 car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. ◊ 11 Or quel est le père d’entre vous à qui son fils demandera un pain et qui lui donnera une pierre ? ou aussi, [s’il demande] un poisson, lui donnera, au lieu d’un poisson, un serpent ? ◊ 12 ou aussi, s’il demande un œuf, lui donnera un scorpion ? ◊ 13 Si donc vous qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent.
◊ 14 Et il chassa un démon qui était muet. Et il arriva que, quand le démon fut sorti, le muet parla ; et les foules s’en étonnèrent. ◊ 15 Mais quelques-uns d’entre eux disaient : Il chasse les démons par Béelzébul, le chef des démons. ◊ 16 Et d’autres, pour l’éprouver, lui demandaient un signe du ciel. ◊ 17 Mais lui, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et une maison [divisée] contre elle-même tombe ; ◊ 18 et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il ? parce que vous dites que je chasse les démons par Béelzébul. ◊ 19 Or si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 20 Mais si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 21 Quand l’homme fort, revêtu de ses armes, garde son palais, ses biens sont en paix ; ◊ 22 mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte son armure à laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles. ◊ 23 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 24 Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos ; et n’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. ◊ 25 Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. ◊ 26 Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. ◊ 27 Et il arriva, comme il disait ces choses, qu’une femme éleva sa voix du milieu de la foule et lui dit : Bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées. ◊ 28 Et il dit : Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.
◊ 29 Et comme les foules s’amassaient, il se mit à dire : Cette génération est une méchante génération ; elle demande un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. ◊ 30 Car comme Jonas fut un signe aux Ninivites, ainsi aussi sera le fils de l’homme à cette génération. ◊ 31 Une reine du midi se lèvera au jugement avec les hommes de cette génération et les condamnera ; car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. ◊ 32 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront ; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 33 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur le pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 34 La lampe du corps, c’est ton œil ; lorsque ton œil est simple, ton corps tout entier aussi est plein de lumière ; mais lorsqu’il est méchant, ton corps aussi est ténébreux. ◊ 35 Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. ◊ 36 Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière, comme quand la lampe t’éclaire de son éclat.
◊ 37 Et comme il parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui ; et entrant, il se mit à table. ◊ 38 Mais le pharisien, voyant [cela], s’étonna parce qu’il ne s’était pas premièrement lavé avant le dîner. ◊ 39 Et le Seigneur lui dit : Pour vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au-dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. ◊ 40 Insensés ! celui qui a fait le dehors, n’a-t-il pas fait le dedans aussi ? ◊ 41 Mais donnez l’aumône de ce que vous avez ; et voici, toutes choses vous seront nettes. ◊ 42 Mais malheur à vous, pharisiens ! car vous payez la dîme de la menthe et de la rue et de toute sorte d’herbe, et vous négligez le jugement et l’amour de Dieu : il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 43 Malheur à vous, pharisiens ! car vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. ◊ 44 Malheur à vous ! car vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas ; et les hommes, marchant dessus, n’en savent rien. ◊ 45 Et l’un des docteurs de la loi, répondant, lui dit : Maître, en disant ces choses tu nous dis aussi des injures. ◊ 46 Et il dit : À vous aussi, malheur, docteurs de la loi ! car vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d’un seul de vos doigts. ◊ 47 Malheur à vous ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vos pères les ont tués. ◊ 48 Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères et vous y prenez plaisir ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. ◊ 49 C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et en chasseront par des persécutions : ◊ 50 afin que le sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde soit redemandé à cette génération, ◊ 51 depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui périt entre l’autel et la maison : oui, vous dis-je, il sera redemandé à cette génération. ◊ 52 Malheur à vous, les docteurs de la loi ! car vous avez enlevé la clef de la connaissance : vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient. ◊ 53 Et comme il leur disait ces choses, les scribes et les pharisiens se mirent à le presser fortement ; et ils le provoquaient à parler de plusieurs choses, ◊ 54 lui dressant des pièges, et cherchant à surprendre quelque chose de sa bouche, afin de l’accuser.
Marc
9 ◊ 1 Et il leur dit : En vérité, je vous dis, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance.
◊ 2 Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; ◊ 3 et ses vêtements devinrent brillants et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu’il n’y a point de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir. ◊ 4 Et Élie leur apparut avec Moïse, et ils parlaient avec Jésus. ◊ 5 Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. ◊ 6 Car il ne savait que dire ; car ils étaient épouvantés. ◊ 7 Et il vint une nuée qui les couvrit, et il vint de la nuée une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. ◊ 8 Et aussitôt, ayant regardé de tous côtés, ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux.
◊ 9 Et comme ils descendaient de la montagne, il leur enjoignit de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon lorsque le fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Et ils gardèrent cette parole, s’entre-demandant ce que c’était que ressusciter d’entre les morts. ◊ 11 Et ils l’interrogèrent, disant : Pourquoi les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? ◊ 12 Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement et rétablit toutes choses ; — et comment il est écrit du fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et qu’il sera chargé de mépris. ◊ 13 Mais je vous dis qu’aussi Élie est venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme il est écrit de lui.
◊ 14 Et venant vers les disciples, il vit autour d’eux une grande foule, et des scribes qui disputaient avec eux. ◊ 15 Et aussitôt toute la foule, le voyant, fut saisie d’étonnement ; et ils accoururent et le saluèrent. ◊ 16 Et il les interrogea, [disant] : De quoi disputez-vous avec eux ? ◊ 17 Et quelqu’un de la foule lui répondit : Maître, je t’ai amené mon fils qui a un esprit muet, ◊ 18 et, partout où il le saisit, il l’agite violemment ; et il écume, et grince des dents, et il devient sec ; et j’ai dit à tes disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. ◊ 19 Et lui, leur répondant, dit : Ô génération incrédule, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi. ◊ 20 Et ils le lui amenèrent ; et quand il l’eut vu, aussitôt l’esprit le déchira ; et [l’enfant], tombant à terre, se roulait en écumant. ◊ 21 Et Jésus demanda au père de l’enfant : Combien y a-t-il de temps que ceci lui est arrivé ? Et il dit : Dès son enfance ; ◊ 22 et souvent il l’a jeté dans le feu et dans les eaux pour le faire périr ; mais si tu peux quelque chose, assiste-nous, étant ému de compassion envers nous. ◊ 23 Et Jésus lui dit : Le « Si tu peux », c’est : Crois ! toutes choses sont possibles à celui qui croit. ◊ 24 Et aussitôt le père de l’enfant, s’écriant, dit avec larmes : Je crois, viens en aide à mon incrédulité. ◊ 25 Et Jésus, voyant que la foule accourait ensemble, tança l’esprit immonde, lui disant : Esprit muet et sourd, je te commande, moi, sors de lui et n’y rentre plus. ◊ 26 Et ayant crié et l’ayant violemment déchiré, il sortit ; et [l’enfant] devint comme mort, de sorte que la plupart disaient : Il est mort. ◊ 27 Et Jésus, l’ayant pris par la main, le redressa ; et il se leva.
◊ 28 Et lorsqu’il fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier : Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? ◊ 29 Et il leur dit : Cette sorte ne peut sortir en aucune façon, si ce n’est par la prière et par le jeûne.
◊ 30 Et étant sortis de là, ils traversèrent la Galilée ; et il ne voulut pas que personne le sût. ◊ 31 Car il enseignait ses disciples et leur disait : Le fils de l’homme est livré entre les mains des hommes, et ils le feront mourir ; et ayant été mis à mort, il ressuscitera le troisième jour. ◊ 32 Mais ils ne comprenaient pas ce discours, et ils craignaient de l’interroger.
◊ 33 Et il vint à Capernaüm ; et quand il fut dans la maison, il leur demanda : Sur quoi raisonniez-vous en chemin ? ◊ 34 Et ils gardaient le silence, car ils avaient disputé entre eux, en chemin, qui serait le plus grand. ◊ 35 Et lorsqu’il se fut assis, il appela les douze et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. ◊ 36 Et ayant pris un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux ; et l’ayant pris entre ses bras, il leur dit : ◊ 37 Quiconque recevra l’un de tels petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me recevra, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais c’est celui qui m’a envoyé. ◊ 38 Et Jean lui répondit, disant : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, qui ne nous suit pas ; et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne nous suit pas. ◊ 39 Et Jésus leur dit : Ne le lui défendez pas ; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt mal parler de moi, ◊ 40 car celui qui n’est pas contre nous est pour nous. ◊ 41 Car quiconque vous donnera à boire une coupe d’eau en [mon] nom, parce que vous êtes de Christ, en vérité, je vous dis qu’il ne perdra point sa récompense. ◊ 42 Et quiconque sera une occasion de chute pour un des petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui mît au cou une pierre de meule, et qu’il fût jeté dans la mer. ◊ 43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la : il vaut mieux pour toi d’entrer estropié dans la vie, que d’avoir les deux mains, et d’aller dans la géhenne, dans le feu inextinguible, ◊ 44 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 45 Et si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le : il vaut mieux pour toi d’entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds, et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu inextinguible, ◊ 46 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 47 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le : il vaut mieux pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne de feu, ◊ 48 là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. ◊ 49 Car chacun sera salé de feu ; et tout sacrifice sera salé de sel. ◊ 50 Le sel est bon ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui donnerez-vous de la saveur ? ◊ 51 Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix entre vous.
Proverbes
3 ◊ 1 Mon fils, n’oublie pas mon enseignement, et que ton cœur garde mes commandements ; ◊ 2 car ils t’ajouteront un prolongement de jours, et des années de vie, et la paix.
◊ 3 Que la bonté et la vérité ne t’abandonnent pas ; lie-les à ton cou, écris-les sur la tablette de ton cœur, ◊ 4 et tu trouveras la faveur et la bonne sagesse aux yeux de Dieu et des hommes.
◊ 5 Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; ◊ 6 dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers.
◊ 7 Ne sois pas sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel et éloigne-toi du mal : ◊ 8 ce sera la santé pour ton nombril, et un arrosement pour tes os.
◊ 9 Honore l’Éternel de tes biens et des prémices de tout ton revenu ; ◊ 10 et tes greniers se rempliront d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût.
◊ 11 Mon fils, ne méprise pas l’instruction de l’Éternel, et n’aie pas en aversion sa réprimande ; ◊ 12 car celui que l’Éternel aime, il le discipline, comme un père le fils auquel il prend plaisir.
◊ 13 Bienheureux l’homme qui trouve la sagesse, et l’homme qui obtient l’intelligence ! ◊ 14 car son acquisition est meilleure que l’acquisition de l’argent, et son revenu [est meilleur] que l’or fin. ◊ 15 Elle est plus précieuse que les rubis, et aucune des choses auxquelles tu prends plaisir ne l’égale : ◊ 16 longueur de jours est dans sa droite, dans sa gauche richesse et honneur ; ◊ 17 ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paix. ◊ 18 Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ; et qui la tient ferme est rendu bienheureux.
◊ 19 L’Éternel a fondé la terre par la sagesse, il a établi les cieux par l’intelligence. ◊ 20 Par sa connaissance les abîmes se fendirent, et les nuées distillent la rosée.
◊ 21 Mon fils, que [ces choses] ne s’éloignent point de tes yeux : garde le sain conseil et la réflexion, ◊ 22 et ils seront la vie de ton âme et la grâce de ton cou. ◊ 23 Alors tu iras ton chemin en sécurité, et ton pied ne se heurtera point. ◊ 24 Si tu te couches tu n’auras point de crainte ; mais tu te coucheras et ton sommeil sera doux. ◊ 25 Ne crains pas la frayeur subite, ni la ruine des méchants quand elle surviendra ; ◊ 26 car l’Éternel sera ta confiance, et il gardera ton pied d’être pris.
◊ 27 Ne refuse pas le bien à celui à qui il est dû, quand il est au pouvoir de ta main de le faire.
◊ 28 Ne dis pas à ton prochain : Va et reviens, et je te le donnerai demain, quand tu as la chose par-devers toi.
◊ 29 Ne machine pas du mal contre ton prochain, puisqu’il habite en sécurité près de toi.
◊ 30 Ne conteste pas sans sujet avec un homme, s’il ne t’a pas fait de tort.
◊ 31 Ne porte pas envie à un homme violent, et ne choisis aucune de ses voies ;
◊ 32 Car l’Éternel a en abomination le pervers, et son secret est avec les hommes droits. ◊ 33 La malédiction de l’Éternel est dans la maison du méchant, et il bénit l’habitation des justes. ◊ 34 Certes il se moque des moqueurs, et il donne la grâce aux débonnaires. ◊ 35 Les sages hériteront la gloire, mais la honte est l’élévation des sots.
1 Pierre
5 ◊ 1 J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée : ◊ 2 paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, non point par contrainte, mais volontairement, ni pour un gain honteux, mais de bon gré, ◊ 3 ni comme dominant sur des héritages, mais en étant [les] modèles du troupeau ; ◊ 4 et quand le souverain pasteur sera manifesté, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire.
◊ 5 Pareillement, vous, jeunes gens, soyez soumis aux anciens ; et tous, les uns à l’égard des autres, soyez revêtus d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles. ◊ 6 Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu, ◊ 7 rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous.
◊ 8 Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour [de vous], cherchant qui il pourra dévorer. ◊ 9 Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que les mêmes souffrances s’accomplissent dans vos frères qui sont dans le monde. ◊ 10 Mais le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps, vous rendra lui-même accomplis, vous affermira, vous fortifiera, et vous établira sur un fondement [inébranlable]. ◊ 11 À lui [la gloire et] la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 12 Je vous ai écrit brièvement par Silvain, qui est un frère fidèle, comme je le pense, vous exhortant et attestant que cette [grâce] dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu. ◊ 13 Celle qui est élue avec vous à Babylone, vous salue, et Marc, mon fils. ◊ 14 Saluez-vous les uns les autres par un baiser d’amour. Paix soit à vous tous qui êtes en Christ !
1 Pierre
4 ◊ 1 Christ donc ayant souffert pour nous dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée, que celui qui a souffert dans la chair s’est reposé du péché, ◊ 2 pour ne plus vivre le reste de [son] temps dans la chair pour les convoitises des hommes, mais pour la volonté de Dieu. ◊ 3 Car il nous suffit d’avoir accompli, dans le temps déjà écoulé, la volonté des nations, alors que nous marchions dans la débauche, les convoitises, l’ivrognerie, les excès dans le manger et le boire et les criminelles idolâtries, ◊ 4 en quoi ils trouvent étrange que vous ne couriez pas avec eux dans le même bourbier de corruption, [vous] disant des injures ; ◊ 5 et ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. ◊ 6 Car c’est pour cela qu’il a été évangélisé à ceux aussi qui sont morts, afin qu’ils fussent jugés, selon les hommes, quant à la chair ; et qu’ils vécussent, selon Dieu, quant à l’esprit.
◊ 7 Mais la fin de toutes choses s’est approchée ; soyez donc sobres et veillez pour prier ; ◊ 8 mais, avant toutes choses, ayant entre vous un amour fervent, car l’amour couvre une multitude de péchés ; ◊ 9 étant hospitaliers les uns envers les autres, sans murmures. ◊ 10 Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, comme bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu. ◊ 11 Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui est la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 12 Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous pour votre épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ; ◊ 13 mais, en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport. ◊ 14 Si vous êtes insultés pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous : [de leur part, il est blasphémé, mais quant à vous, glorifié]. ◊ 15 Mais que nul de vous ne souffre comme meurtrier ou voleur, ou comme faisant le mal, ou s’ingérant dans les affaires d’autrui ; ◊ 16 mais si [quelqu’un souffre] comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom. ◊ 17 Car le temps [est venu] de commencer le jugement par la maison de Dieu ; mais s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu ? ◊ 18 Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtra l’impie et le pécheur ?
◊ 19 Que ceux donc aussi qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leurs âmes en faisant le bien, à un fidèle créateur.
Hébreux
13 ◊ 1 Que l’amour fraternel demeure. ◊ 2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. ◊ 3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. ◊ 4 Que le mariage soit [tenu] en honneur à tous égards, et le lit sans souillure ; mais Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ◊ 5 Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point » ; ◊ 6 en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? ».
◊ 7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi.
◊ 8 Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. ◊ 9 Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. ◊ 10 Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; ◊ 11 car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. ◊ 12 C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. ◊ 13 Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; ◊ 14 car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. ◊ 15 Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. ◊ 16 Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
◊ 17 Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.
◊ 18 Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. ◊ 19 Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.
◊ 20 Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle, notre seigneur Jésus, ◊ 21 vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 22 Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.
◊ 23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui. ◊ 24 Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. ◊ 25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.
Romains
13 ◊ 1 Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d’elle ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; ◊ 2 de sorte que celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordonnance de Dieu ; et ceux qui résistent feront venir un jugement sur eux-mêmes. ◊ 3 Car les magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne œuvre, mais pour une mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l’autorité ? fais le bien, et tu recevras d’elle de la louange ; ◊ 4 car [le magistrat] est serviteur de Dieu pour ton bien ; mais si tu fais le mal, crains ; car il ne porte pas l’épée en vain ; car il est serviteur de Dieu, vengeur pour [exécuter] la colère sur celui qui fait le mal. ◊ 5 C’est pourquoi il est nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de la colère, mais aussi à cause de la conscience. ◊ 6 Car c’est pour cela que vous payez aussi les tributs ; — car ils sont ministres de Dieu, s’employant constamment à cela même. ◊ 7 Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui le tribut, le tribut ; à qui le péage, le péage ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur. ◊ 8 Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli [la] loi. ◊ 9 Car ce [qui est dit] : « Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point », et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». ◊ 10 L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme de la loi.
◊ 11 Et [encore] ceci : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : ◊ 12 la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. ◊ 13 Conduisons-nous honnêtement, comme de jour ; non point en orgies ni en ivrogneries ; non point en impudicités ni en débauches ; non point en querelles ni en envie. ◊ 14 Mais revêtez le seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises.
1 Jean
2 ◊ 1 Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; ◊ 2 et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier.
◊ 3 Et par ceci nous savons que nous le connaissons, [savoir] si nous gardons ses commandements. ◊ 4 Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui. ◊ 5 Mais quiconque garde sa parole, — en lui l’amour de Dieu est véritablement consommé : par cela nous savons que nous sommes en lui. ◊ 6 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
◊ 7 Bien-aimés, je ne vous écris pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement. Le commandement ancien est la parole que vous avez entendue. ◊ 8 Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. ◊ 9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. ◊ 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. ◊ 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
◊ 12 Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom.
◊ 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant.
Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père.
◊ 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. ◊ 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; ◊ 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; ◊ 17 et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
◊ 18 Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : ◊ 19 ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres. ◊ 20 Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. ◊ 21 Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. ◊ 22 Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. ◊ 23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. ◊ 24 Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. ◊ 25 Et c’est ici la promesse que lui nous a promise, — la vie éternelle. ◊ 26 Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; ◊ 27 et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, — et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui.
◊ 28 Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue.
◊ 29 Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui.
1 Timothée
6 ◊ 1 Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs propres maîtres dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés ; ◊ 2 et que ceux qui ont des maîtres croyants ne les méprisent pas parce qu’ils sont frères, mais qu’ils les servent d’autant plus que ceux qui profitent de leur bon et prompt service sont des fidèles et des bien-aimés. Enseigne ces choses et exhorte. ◊ 3 Si quelqu’un enseigne autrement et ne se range pas à de saines paroles, [savoir] à celles de notre seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, ◊ 4 il est enflé d’orgueil, ne sachant rien, mais ayant la maladie des questions et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les paroles injurieuses, les mauvais soupçons, ◊ 5 les vaines disputes d’hommes corrompus dans leur entendement et privés de la vérité, qui estiment que la piété est une source de gain. ◊ 6 Or la piété avec le contentement est un grand gain. ◊ 7 Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. ◊ 8 Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits. ◊ 9 Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ; ◊ 10 car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs. ◊ 11 Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit ; ◊ 12 combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé et tu as fait la belle confession devant beaucoup de témoins. ◊ 13 Je t’ordonne devant Dieu qui appelle toutes choses à l’existence, et devant le christ Jésus qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate, ◊ 14 que tu gardes ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusqu’à l’apparition de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 15 laquelle le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui règnent et le seigneur de ceux qui dominent, montrera au temps propre, ◊ 16 lui qui seul possède l’immortalité, qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes n’a vu, ni ne peut voir, — auquel soit honneur et force éternelle ! Amen.
◊ 17 Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent siècle, qu’ils ne soient pas hautains et qu’ils ne mettent pas leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir ; ◊ 18 qu’ils fassent du bien ; qu’ils soient riches en bonnes œuvres ; qu’ils soient prompts à donner, libéraux, ◊ 19 s’amassant comme trésor un bon fondement pour l’avenir, afin qu’ils saisissent ce qui est vraiment la vie.
◊ 20 Ô Timothée, garde ce qui t’a été confié, fuyant les discours vains et profanes et l’opposition de la connaissance faussement ainsi nommée, ◊ 21 de laquelle quelques-uns faisant profession, se sont écartés de la foi. Que la grâce soit avec toi !
1 Timothée
4 ◊ 1 Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons, ◊ 2 disant des mensonges par hypocrisie, ayant leur propre conscience cautérisée, ◊ 3 défendant de se marier, [prescrivant] de s’abstenir des viandes que Dieu a créées pour être prises avec action de grâces par les fidèles et par ceux qui connaissent la vérité ; ◊ 4 car toute créature de Dieu est bonne et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces, ◊ 5 car elle est sanctifiée par la parole de Dieu et par la prière. ◊ 6 En proposant ces choses aux frères, tu seras un bon serviteur du christ Jésus, nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as pleinement comprise. ◊ 7 Mais rejette les fables profanes et de vieilles femmes, et exerce-toi toi-même à la piété : ◊ 8 car l’exercice corporel est utile à peu de chose, mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir. ◊ 9 Cette parole est certaine et digne de toute acceptation ; ◊ 10 car si nous travaillons et sommes dans l’opprobre, c’est parce que nous espérons dans le Dieu vivant qui est [le] conservateur de tous les hommes, spécialement des fidèles. ◊ 11 Ordonne ces choses et enseigne-les. ◊ 12 Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. ◊ 13 Jusqu’à ce que je vienne, attache-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. ◊ 14 Ne néglige pas le don de grâce qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains du corps des anciens. ◊ 15 Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents à tous. ◊ 16 Sois attentif à toi-même et à l’enseignement ; persévère dans ces choses, car en faisant ainsi tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent.
Proverbes
10 ◊ 1 * Proverbes de Salomon.
Un fils sage réjouit son père, mais un fils insensé est le chagrin de sa mère.
◊ 2 Les trésors de la méchanceté ne profitent de rien, mais la justice délivre de la mort.
◊ 3 L’Éternel ne laisse pas l’âme du juste avoir faim, mais il repousse l’avidité des méchants.
◊ 4 Celui qui agit d’une main lâche devient pauvre, mais la main des diligents enrichit.
◊ 5 Celui qui amasse en été est un fils sage ; celui qui dort durant la moisson est un fils qui fait honte.
◊ 6 Il y a des bénédictions sur la tête du juste, mais la bouche des méchants couvre la violence.
◊ 7 La mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom des méchants tombe en pourriture.
◊ 8 Celui qui est sage de cœur reçoit les commandements, mais [celui qui est] insensé de lèvres tombe.
◊ 9 Celui qui marche dans l’intégrité marche en sûreté, mais celui qui pervertit ses voies sera connu.
◊ 10 Celui qui cligne de l’œil cause du chagrin, et [celui qui est] insensé de lèvres tombe.
◊ 11 La bouche du juste est une fontaine de vie, mais la bouche des méchants couvre la violence.
◊ 12 La haine excite les querelles, mais l’amour couvre toutes les transgressions.
◊ 13 Sur les lèvres de l’homme intelligent se trouve la sagesse, mais la verge est pour le dos de celui qui est dépourvu de sens.
◊ 14 Les sages tiennent en réserve la connaissance, mais la ruine est près de la bouche du fou.
◊ 15 Les biens du riche sont sa ville forte ; la ruine des misérables, c’est leur pauvreté.
◊ 16 L’œuvre du juste est pour la vie, le revenu du méchant est pour le péché.
◊ 17 Garder l’instruction, [c’est] le sentier [qui mène] à la vie ; mais celui qui abandonne la répréhension s’égare.
◊ 18 Celui qui couvre la haine a des lèvres menteuses, et celui qui propage les calomnies est un sot.
◊ 19 Dans la multitude des paroles la transgression ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres est sage.
◊ 20 La langue du juste est de l’argent choisi, le cœur des méchants est peu de chose.
◊ 21 Les lèvres du juste en repaissent plusieurs, mais les fous mourront faute de sens.
◊ 22 La bénédiction de l’Éternel est ce qui enrichit, et il n’y ajoute aucune peine.
◊ 23 C’est comme une plaisanterie pour le sot que de commettre un crime, mais la sagesse est pour l’homme intelligent.
◊ 24 Ce que craint le méchant lui arrive, mais le désir des justes [Dieu] l’accorde.
◊ 25 Comme passe le tourbillon, ainsi le méchant n’est plus ; mais le juste est un fondement pour toujours.
◊ 26 Ce que le vinaigre est aux dents, et la fumée aux yeux, tel est le paresseux pour ceux qui l’envoient.
◊ 27 La crainte de l’Éternel ajoute des jours, mais les années des méchants seront raccourcies.
◊ 28 L’attente des justes est une joie, mais l’espérance des méchants périra.
◊ 29 La voie de l’Éternel est la force pour l’homme intègre, mais elle est la ruine pour les ouvriers d’iniquité.
◊ 30 Le juste ne sera jamais ébranlé, mais les méchants n’habiteront pas le pays.
◊ 31 La bouche du juste produit la sagesse, mais la langue perverse sera retranchée.
◊ 32 Les lèvres du juste savent ce qui est agréable, mais la bouche des méchants n’est que perversité.
Psaumes
Louez Jah.
◊ 1 Bienheureux l’homme qui craint l’Éternel [et] qui prend un grand plaisir en ses commandements !
◊ 2 Sa semence sera puissante dans le pays ;… la génération des hommes droits sera bénie.
◊ 3 Les biens et la richesse seront dans sa maison, et sa justice demeure à perpétuité.
◊ 4 * La lumière se lève dans les ténèbres pour les hommes droits. Il est plein de grâce, et miséricordieux, et juste.
◊ 5 Heureux l’homme qui use de grâce, et qui prête ! Il maintiendra sa cause dans le jugement ;
◊ 6 Aussi il ne sera jamais ébranlé. La mémoire du juste sera à toujours.
◊ 7 Il ne craindra pas une mauvaise nouvelle ; son cœur est ferme, se confiant en l’Éternel ;
◊ 8 Son cœur est soutenu ; il ne craint pas, jusqu’à ce qu’il voie [son plaisir] en ses adversaires.
◊ 9 Il répand, il donne aux pauvres ; sa justice demeure à perpétuité ; sa corne est élevée en gloire.
◊ 10 * Le méchant [le] verra, et en aura du dépit ; il grincera les dents et se fondra ; le désir des méchants périra.
Éphésiens
4 ◊ 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, ◊ 2 avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; ◊ 3 vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. ◊ 4 [Il y a] un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. ◊ 5 [Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. ◊ 6 [Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous. ◊ 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. ◊ 8 C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». ◊ 9 Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ? ◊ 10 Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; ◊ 11 et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs ; ◊ 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ ; ◊ 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : ◊ 14 afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; ◊ 15 mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ ; ◊ 16 duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.
◊ 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, ◊ 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ◊ 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté.
◊ 20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, ◊ 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : ◊ 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, ◊ 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, ◊ 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
◊ 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ◊ 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ◊ 27 et ne donnez pas occasion au diable. ◊ 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ◊ 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. ◊ 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ◊ 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; ◊ 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.
2 Corinthiens
8 ◊ 1 Or nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu donnée [aux saints] dans les assemblées de la Macédoine : ◊ 2 c’est que, dans une grande épreuve de tribulation, l’abondance de leur joie et leur profonde pauvreté ont abondé dans la richesse de leur libéralité. ◊ 3 Car selon leur pouvoir (j’en rends témoignage), et au-delà de leur pouvoir, [ils ont agi] spontanément, ◊ 4 nous demandant avec de grandes instances la grâce et la communion de ce service envers les saints ; ◊ 5 et non [seulement] comme nous l’avions espéré, mais ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur, et puis à nous, par la volonté de Dieu ; ◊ 6 de sorte que nous avons exhorté Tite, afin que, comme il l’avait auparavant commencée, ainsi aussi il achevât à votre égard cette grâce aussi. ◊ 7 Mais comme vous abondez en toutes choses : en foi, et en parole, et en connaissance, et en toute diligence, et dans votre amour envers nous, — que vous abondiez aussi dans cette grâce. ◊ 8 Je ne parle pas comme [donnant un] commandement, mais à cause de la diligence d’autres personnes, et pour mettre à l’épreuve la sincérité de votre amour. ◊ 9 Car vous connaissez la grâce de notre seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. ◊ 10 Et en cela je [vous] donne un avis, car cela vous est profitable, à vous qui avez déjà commencé dès l’année passée, non seulement de faire, mais aussi de vouloir. ◊ 11 Or maintenant, achevez aussi de faire, de sorte que, comme vous avez été prompts à vouloir, ainsi aussi [vous soyez prompts] à achever en prenant sur ce que vous avez ; ◊ 12 car si la promptitude à donner existe, elle est agréable selon ce qu’on a, non selon ce qu’on n’a pas ; ◊ 13 car ce n’est pas afin que d’autres soient à leur aise et que vous, vous soyez opprimés, mais sur un principe d’égalité : que dans le temps présent votre abondance [supplée] à leurs besoins, ◊ 14 afin qu’aussi leur abondance supplée à vos besoins, de sorte qu’il y ait égalité, ◊ 15 selon qu’il est écrit : « Celui qui [recueillait] beaucoup n’avait pas plus, et celui qui [recueillait] peu n’avait pas moins ».
◊ 16 Or grâces à Dieu qui met le même zèle pour vous dans le cœur de Tite ; ◊ 17 car il a reçu l’exhortation ; mais, étant très zélé, il est allé spontanément auprès de vous. ◊ 18 Et nous avons envoyé avec lui le frère dont la louange dans l’évangile est répandue dans toutes les assemblées ◊ 19 (et non seulement [cela], mais aussi il a été choisi par les assemblées pour notre compagnon de voyage, avec cette grâce qui est administrée par nous à la gloire du Seigneur lui-même, et [pour montrer] notre empressement) ; ◊ 20 évitant que personne ne nous blâme dans cette abondance qui est administrée par nous ; ◊ 21 car nous veillons à ce qui est honnête, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. ◊ 22 Et nous avons envoyé avec eux notre frère, du zèle duquel, en plusieurs choses, nous avons souvent fait l’épreuve, et qui maintenant est beaucoup plus zélé à cause de la grande confiance qu’il a en vous. ◊ 23 Quant à Tite, il est mon associé et mon compagnon d’œuvre auprès de vous ; quant à nos frères, ils sont les envoyés des assemblées, la gloire de Christ. ◊ 24 Montrez donc envers eux, devant les assemblées, la preuve de votre amour et du sujet que nous avons eu de nous glorifier de vous.
Luc
6 ◊ 1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu’il passait par des blés ; et ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, les froissant entre leurs mains. ◊ 2 Et quelques-uns des pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire au jour de sabbat ? ◊ 3 Et Jésus, répondant, leur dit : N’avez-vous pas même lu ce que fit David quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, quoiqu’il ne soit pas permis d’en manger, sinon aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Et il leur dit : Le fils de l’homme est seigneur aussi du sabbat.
◊ 6 Et il arriva aussi, un autre sabbat, qu’il entra dans la synagogue et qu’il enseignait. Et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. ◊ 7 Et les scribes et les pharisiens observaient s’il guérirait en un jour de sabbat, afin qu’ils trouvassent de quoi l’accuser. ◊ 8 Et lui connut leurs pensées et dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là devant tous. Et s’étant levé, il se tint là. ◊ 9 Jésus donc leur dit : Je vous demanderai s’il est permis, le jour de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de la perdre ? ◊ 10 Et les ayant tous regardés à l’entour, il lui dit : Étends ta main. Et il fit ainsi ; et sa main fut rendue [saine] comme l’autre. ◊ 11 Et ils en furent hors d’eux-mêmes, et s’entretenaient ensemble de ce qu’ils pourraient faire à Jésus.
◊ 12 Or il arriva, en ces jours-là, qu’il s’en alla sur une montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu. ◊ 13 Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples. Et en ayant choisi douze d’entre eux, lesquels il nomma aussi apôtres : ◊ 14 Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère ; Jacques et Jean ; Philippe et Barthélemy ; ◊ 15 Matthieu et Thomas ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote ; ◊ 16 Jude [frère] de Jacques, et Judas Iscariote, qui aussi devint traître ; ◊ 17 — et étant descendu avec eux, il s’arrêta dans un lieu uni, ainsi que la foule de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies ; ◊ 18 ceux aussi qui étaient tourmentés par des esprits immondes furent guéris ; ◊ 19 et toute la foule cherchait à le toucher, car il sortait de lui de la puissance, et elle les guérissait tous.
◊ 20 Et lui, élevant les yeux vers ses disciples, dit : Bienheureux, vous pauvres, car à vous est le royaume de Dieu ; ◊ 21 bienheureux, vous qui maintenant avez faim, car vous serez rassasiés ; bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. ◊ 22 Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront [de leur société], et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. ◊ 23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. ◊ 24 Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ; ◊ 25 malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ; malheur à vous qui riez maintenant, car vous mènerez deuil et vous pleurerez. ◊ 26 Malheur [à vous] quand tous les hommes diront du bien de vous, car leurs pères en ont fait de même aux faux prophètes. ◊ 27 Mais à vous qui écoutez, je vous dis : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; ◊ 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous font du tort. ◊ 29 À celui qui te frappe sur une joue, présente aussi l’autre ; et si quelqu’un t’ôte ton manteau, ne l’empêche pas [de prendre] aussi ta tunique. ◊ 30 Donne à tout homme qui te demande, et à celui qui t’ôte ce qui t’appartient, ne le redemande pas. ◊ 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. ◊ 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. ◊ 33 Et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi en font autant. ◊ 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin qu’ils reçoivent la pareille. ◊ 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans en rien espérer ; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-haut ; car il est bon envers les ingrats et les méchants. ◊ 36 Soyez donc miséricordieux, comme aussi votre Père est miséricordieux ; ◊ 37 et ne jugez pas, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez point condamnés ; acquittez, et vous serez acquittés ; ◊ 38 donnez, et il vous sera donné : on vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée et secouée, et qui débordera ; car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour.
◊ 39 Et il leur disait aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? ◊ 40 Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout homme accompli sera comme son maître. ◊ 41 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? ◊ 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets, j’ôterai le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter le fétu qui est dans l’œil de ton frère. ◊ 43 Car il n’y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni d’arbre mauvais qui produise de bon fruit ; ◊ 44 car chaque arbre se connaît à son propre fruit, car on ne récolte pas des figues sur des épines, ni ne cueille du raisin sur un buisson. ◊ 45 L’homme bon, du bon trésor de son cœur produit ce qui est bon, et l’homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l’abondance du cœur sa bouche parle. ◊ 46 Et pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? ◊ 47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique : ◊ 48 il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc : mais une inondation étant survenue, le fleuve s’est jeté avec violence contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 49 Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande.
Éphésiens
6 ◊ 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. ◊ 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) ◊ 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». ◊ 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
◊ 5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ, ◊ 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, ◊ 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, ◊ 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. ◊ 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
◊ 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; ◊ 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : ◊ 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. ◊ 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. ◊ 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, ◊ 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; ◊ 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. ◊ 17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; ◊ 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, ◊ 19 et pour moi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, ◊ 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.
◊ 21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous fera tout savoir : ◊ 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.
◊ 23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! ◊ 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté !
Juges
6 ◊ 1 * Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; et l’Éternel les livra en la main de Madian pendant sept ans. ◊ 2 Et la main de Madian fut forte sur Israël. À cause de Madian, les fils d’Israël se firent les antres qui sont dans les montagnes, et les cavernes, et les lieux forts. ◊ 3 Et il arrivait que, quand Israël avait semé, Madian montait, et Amalek et les fils de l’orient ; et ils montaient contre lui. ◊ 4 Et ils campaient contre eux, et détruisaient les produits du pays jusqu’à ce que tu viennes à Gaza, et ils ne laissaient point de vivres en Israël, ni mouton, ni bœuf, ni âne. ◊ 5 Car ils montaient, eux et leurs troupeaux et leurs tentes ; ils venaient nombreux comme des sauterelles ; et eux et leurs chameaux étaient sans nombre ; et ils venaient dans le pays pour le ravager. ◊ 6 Et Israël fut très appauvri à cause de Madian ; et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel.
◊ 7 Et il arriva que, lorsque les fils d’Israël crièrent à l’Éternel à cause de Madian, ◊ 8 l’Éternel envoya aux fils d’Israël un prophète qui leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai fait sortir de la maison de servitude, ◊ 9 et je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous vos oppresseurs ; et je les ai chassés de devant vous, et je vous ai donné leur pays. ◊ 10 Et je vous ai dit : Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous ne craindrez point les dieux de l’Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Et vous n’avez pas écouté ma voix.
◊ 11 Et un ange de l’Éternel vint, et s’assit sous le térébinthe qui est à Ophra, lequel était à Joas, l’Abiézerite. Et Gédéon, son fils, battait du froment dans le pressoir, pour le mettre en sûreté de devant Madian. ◊ 12 Et l’Ange de l’Éternel lui apparut, et lui dit : L’Éternel est avec toi, fort et vaillant homme. ◊ 13 Et Gédéon lui dit : Ah ! mon seigneur, si l’Éternel est avec nous, pourquoi donc toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont toutes ses merveilles que nos pères nous ont racontées, en disant : L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Et maintenant l’Éternel nous a abandonnés, et nous a livrés en la main de Madian. ◊ 14 Et l’Éternel le regarda, et [lui] dit : Va avec cette force que tu as, et tu sauveras Israël de la main de Madian. Ne t’ai-je pas envoyé ? ◊ 15 — Et il lui dit : Ah ! Seigneur, avec quoi sauverai-je Israël ? Voici, mon millier est le plus pauvre en Manassé, et moi je suis le plus petit dans la maison de mon père. ◊ 16 Et l’Éternel lui dit : Moi je serai avec toi ; et tu frapperas Madian comme un seul homme. ◊ 17 Et il lui dit : Je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe que c’est toi qui parles avec moi. ◊ 18 Ne te retire pas d’ici, je te prie, jusqu’à ce que je vienne à toi, et que j’apporte mon présent et que je le dépose devant toi. Et il dit : Je m’assiérai jusqu’à ce que tu reviennes. ◊ 19 Et Gédéon entra, et apprêta un chevreau et des pains sans levain d’un épha de farine ; il mit la chair dans un panier et mit le bouillon dans un pot, et les lui apporta sous le térébinthe, et les présenta. ◊ 20 Et l’Ange de Dieu lui dit : Prends la chair et les pains sans levain, et pose-les sur ce rocher-là, et verse le bouillon. Et il fit ainsi. ◊ 21 Et l’Ange de l’Éternel étendit le bout du bâton qu’il avait en sa main, et toucha la chair et les pains sans levain ; et le feu monta du rocher et consuma la chair et les pains sans levain. Et l’Ange de l’Éternel s’en alla de devant ses yeux.
◊ 22 Et Gédéon vit que c’était un ange de l’Éternel, et Gédéon dit : Ah ! Seigneur Éternel, si c’est pour cela que j’ai vu l’Ange de l’Éternel face à face ! ◊ 23 Et l’Éternel lui dit : Paix te soit ; ne crains point, tu ne mourras pas. ◊ 24 Et Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et l’appela Jéhovah-Shalom. Jusqu’à ce jour il est encore à Ophra des Abiézerites.
◊ 25 Et il arriva, en cette nuit-là, que l’Éternel lui dit : Prends le jeune taureau qui est à ton père et le second taureau de sept ans ; et tu renverseras l’autel de Baal qui est à ton père, et tu couperas l’ashère qui est auprès ; ◊ 26 et tu bâtiras un autel à l’Éternel, ton Dieu, sur le sommet de ce lieu fort, avec l’arrangement [convenable]. Et tu prendras le second taureau, et tu l’offriras en holocauste sur le bois de l’ashère que tu auras coupée. ◊ 27 Et Gédéon prit dix hommes d’entre ses serviteurs, et fit comme l’Éternel lui avait dit ; et comme, à le faire de jour, il craignait la maison de son père et les hommes de la ville, il le fit de nuit.
◊ 28 Et quand les hommes de la ville se levèrent de bonne heure le matin, voici, l’autel de Baal était démoli, et l’ashère qui était auprès était coupée, et le second taureau était offert sur l’autel qui avait été bâti. ◊ 29 Et ils se dirent l’un à l’autre : Qui a fait cela ? Et ils s’enquirent et cherchèrent, et dirent : Gédéon, fils de Joas, a fait cela. ◊ 30 Et les hommes de la ville dirent à Joas : Fais sortir ton fils, et qu’il meure ; car il a démoli l’autel de Baal et a coupé l’ashère qui était auprès. ◊ 31 Et Joas dit à tous ceux qui se tenaient près de lui : Est-ce vous qui plaiderez pour Baal ? Est-ce vous qui le sauverez ? Celui qui plaide pour lui, qu’il soit mis à mort, d’ici au matin. S’il est dieu, qu’il plaide pour lui-même, car on a démoli son autel. ◊ 32 Et en ce jour on appela Gédéon Jerubbaal, en disant : Que Baal plaide contre lui, car il a démoli son autel.
◊ 33 Et tout Madian, et Amalek, et les fils de l’orient, se réunirent ensemble et passèrent [le Jourdain], et campèrent dans la vallée de Jizreël. ◊ 34 Et l’Esprit de l’Éternel revêtit Gédéon, et il sonna de la trompette, et les Abiézerites furent assemblés à sa suite. ◊ 35 Et il envoya des messagers par tout Manassé, et eux aussi furent assemblés à sa suite ; et il envoya des messagers à Aser, et à Zabulon, et à Nephthali ; et ils montèrent à leur rencontre.
◊ 36 Et Gédéon dit à Dieu : Si tu veux sauver Israël par ma main, comme tu l’as dit, ◊ 37 voici, je mets une toison de laine dans l’aire : si la rosée est sur la toison seule, et que la sécheresse soit sur toute la terre, alors je connaîtrai que tu sauveras Israël par ma main, comme tu l’as dit. ◊ 38 Et il arriva ainsi. Et il se leva de bonne heure le lendemain, et il pressa la toison et exprima la rosée de la toison, plein une coupe d’eau. ◊ 39 Et Gédéon dit à Dieu : Que ta colère ne s’embrase pas contre moi, et je parlerai seulement cette fois : encore une seule fois, je te prie, je ferai un essai avec la toison ; je te prie qu’il n’y ait de la sécheresse que sur la toison, et que sur toute la terre il y ait de la rosée. ◊ 40 Et Dieu fit ainsi cette nuit-là : et la sécheresse fut sur la toison seule, et sur toute la terre il y eut de la rosée.
Jérémie
45 ◊ 1 * La parole que Jérémie le prophète dit à Baruc, fils de Nérija, lorsqu’il écrivait ces paroles-là dans un livre, sous la dictée de Jérémie, en la quatrième année de Jehoïakim, fils de Josias, roi de Juda, disant : ◊ 2 Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, à ton sujet, Baruc : ◊ 3 Tu as dit : Malheur à moi ! car l’Éternel a ajouté le chagrin à ma douleur ; je me suis fatigué dans mon gémissement, et je n’ai pas trouvé de repos. ◊ 4 Tu lui diras ainsi : Ainsi dit l’Éternel : Voici, ce que j’avais bâti, je le renverse, et ce que j’avais planté, je l’arrache, — tout ce pays. ◊ 5 Et toi, tu chercherais pour toi de grandes choses ? Ne les cherche pas ; car voici, je fais venir du mal sur toute chair, dit l’Éternel ; mais je te donnerai ta vie pour butin, dans tous les lieux où tu iras.
Luc
22 ◊ 1 Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. ◊ 2 Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.
◊ 3 Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; ◊ 4 et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. ◊ 5 Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. ◊ 6 Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.
◊ 7 Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. ◊ 8 Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. ◊ 9 Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? ◊ 10 Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. ◊ 11 Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? ◊ 12 Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. ◊ 13 Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.
◊ 14 Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. ◊ 15 Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; ◊ 16 car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ◊ 17 Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, ◊ 18 car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. ◊ 19 Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; ◊ 20 — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; ◊ 21 mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. ◊ 22 Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! ◊ 23 Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.
◊ 24 Et il arriva aussi une contestation entre eux [pour savoir] lequel d’entre eux serait estimé le plus grand. ◊ 25 Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; ◊ 26 mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. ◊ 27 Car lequel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ◊ 28 Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ◊ 29 Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un, ◊ 30 afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume ; et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël.
◊ 31 Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; ◊ 32 mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. ◊ 33 — Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. ◊ 34 — Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître.
◊ 35 Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. ◊ 36 Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même [celui qui a] un sac, et que celui qui n’a pas [d’épée] vende son vêtement et achète une épée. ◊ 37 Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi : « Et il a été compté parmi les iniques ». Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. ◊ 38 Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.
◊ 39 Et sortant, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. ◊ 40 Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. ◊ 41 Et il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, ◊ 42 disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. ◊ 43 Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. ◊ 44 Et étant dans [l’angoisse du] combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre. ◊ 45 Et s’étant levé de sa prière, il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; ◊ 46 et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez afin que vous n’entriez pas en tentation.
◊ 47 Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour le baiser. ◊ 48 Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? ◊ 49 Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? ◊ 50 Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. ◊ 51 Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. ◊ 52 Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? ◊ 53 Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
◊ 54 Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. ◊ 55 Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. ◊ 56 Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. ◊ 57 Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. ◊ 58 Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. ◊ 59 Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. ◊ 60 Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. ◊ 61 Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. ◊ 62 Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.
◊ 63 Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient ; ◊ 64 et lui couvrant [les yeux], ils l’interrogeaient, disant : Prophétise ; qui est celui qui t’a frappé ? ◊ 65 Et ils disaient plusieurs autres choses contre lui, en l’outrageant.
◊ 66 Et quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla ; et ils l’amenèrent dans leur sanhédrin, disant : ◊ 67 Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous. Et il leur dit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez point ; ◊ 68 et si je vous interroge, vous ne me répondrez point [ou ne me laisserez point aller]. ◊ 69 Mais désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. ◊ 70 Et ils dirent tous : Toi, tu es donc le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous dites vous-mêmes que je le suis. ◊ 71 Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Car nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche.