Sépare-toi du monde et attache-toi à Dieu, lecteur ! Tel est l’unique, le sûr moyen d’être béni, et telle est la grande vérité qui ne cesse de nous être enseignée depuis la vocation d’Abraham. Elle le fut dans l’appel du peuple d’Israël. Ce qui les distinguait c’est qu’ils étaient séparés de toutes les autres nations pour être la nation de Dieu . « Vous me serez saints ; car moi, le Seigneur, je suis saint, et vous ai retranché d’un autre peuple pour que vous soyez miens » (Lév. 20, 26 ). Leurs lois et leurs ordonnances avaient pour but de les maintenir dans cette séparation ; mais ils apprirent bientôt les manières de faire des nations parmi lesquelles ils habitaient, et voulurent être comme elles, et ainsi ils perdirent leur vrai caractère distinctif devant Dieu.
Il y avait plusieurs degrés de relation avec Dieu dans ce peuple qu’Il s’était ainsi clairement séparé. C’était un grand privilège d’appartenir à la nation de Dieu, mais ce n’était point là la séparation parfaite. Il y avait des sacrificateurs établis de Dieu qui étaient plus près de Lui que les Lévites, et eux, à leur tour, étaient plus près de Dieu que le peuple. Ainsi parmi les lois que Dieu donna à cette nation, il en était une pour le nazaréen, homme ou femme, qui se séparait plus particulièrement pour le Seigneur.
Dieu savait que le plus haut degré de joie était d’être trouvé en Lui-même. Le péché de l’homme avait été d’avoir « adoré et servi la créature plus que le Créateur qui est béni éternellement » . Et Dieu savait bien qu’à moins que ce principe ne fût mis en vigueur, l’homme ne pouvait être béni, et que même les Israélites ne pouvaient jouir des bénédictions qu’Il voulait leur donner, à moins qu’ils n’apprissent aussi à apprécier Dieu Lui-même au-dessus de Ses bénédictions. Telle était la leçon donnée au nazaréen sous la loi : — « Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur : Quand un homme ou une femme se sépareront pour faire le vœu d’être nazaréen, en se séparant eux-mêmes pour le Seigneur, ils se retrancheront le vin et les liqueurs fortes, et ne boiront ni vin, ni vinaigre ; ils ne boiront aucune liqueur de raisins, et ne mangeront point de raisins frais ou secs. Tout le temps de leur séparation, ils ne mangeront rien de ce qui est produit de la vigne, depuis le pépin à la gousse. Tout le temps de leur séparation, aucun rasoir ne passera sur leur tête » (Nomb. 6, 2-5 ). Cette pratique n’était que temporaire et pouvait souvent être répétée durant la vie d’une personne. Elle n’avait rien à faire dans la purification du cœur et de la conscience, mais cependant, même dans cette pratique, Dieu montrait cette grande vérité que la personne qui Lui était mise à part, selon Son ordonnance, avait la force de Dieu. Ceci parut évident dans le cas de Samson. Aucun rasoir ne devait passer sur sa tête, parce qu’« il devait être un nazaréen à Dieu depuis le sein de sa mère » (Jug. 13, 5 ). Aussi longtemps que cette marque de séparation demeura, l’Esprit du Seigneur vint sur lui, et il fit vraiment des merveilles. Mais quand elle ne se trouva plus, il fut faible comme un autre homme. Ainsi donc, le grand principe que la séparation pour Dieu fait la force, fut clairement mis en évidence dans la vie de Samson.
Dans Jean-Baptiste, nous voyons un autre ordre de nazaréen. Sa naissance fut ainsi annoncée : « Il sera grand devant le Seigneur et ne boira ni vin ni liqueur forte ; et il sera rempli du Saint Esprit même depuis le sein de sa mère, et il ramènera au Seigneur leur Dieu plusieurs des enfants d’Israël » .
Ce n’était pas la portion du premier ordre de nazaréen d’être plein du Saint Esprit. L’Esprit du Seigneur venait sur Samson et le rendait capable de déployer une force prodigieuse ; mais Jean se retirait de son ordre de Jérusalem, et allait même au désert prêcher la repentance à tous ceux qui venaient à lui.
Son nazaréat était d’en haut, d’un ordre moral. Il avait à dire aux religieux pharisiens et à l’infidèle sadducéen : « Ô race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ! » . Jean était fondé pour être le juste censeur d’eux tous. La séparation des hommes pour Dieu agissait avec une merveilleuse efficace sur la conscience des hommes. Ils regardaient tous Jean comme un prophète. Hérode lui-même qu’il avait réprimandé pour adultère, Hérode craignait Jean, sachant qu’il était un homme juste et saint : il avait de la considération pour lui, et il faisait plusieurs choses d’après ses avis et l’entendait volontiers. Un pharisien qui aurait pu être exact à garder son vœu de ne toucher à rien de ce qui avait du vin ou des liqueurs fortes depuis le pépin de raisin à la gousse, aurait pu être compris dans cette allocution : « race de vipères ». En tant qu’un homme ordinaire, Jean était réellement un nazaréen de l’ordre le plus élevé. Tel fut le jugement que le Seigneur Jésus porte de lui : « Parmi ceux qui sont nés de femme, il n’y en a pas eu un plus grand que Jean-Baptiste » .
Mais il devait y avoir un ordre encore plus élevé de séparation pour Dieu que celui de Jean-Baptiste même. Il était de la terre ; mais un ordre céleste doit être introduit.
À cet ordre de séparés, Jean-Baptiste rend lui-même témoignage. — « Il doit croître, mais je dois diminuer. Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous » . Jean n’était pas d’en haut comme il le dit : « celui qui est de la terre est terrestre et parle comme venant de la terre ; Celui qui est du ciel est au-dessus de tous ». Il n’y avait rien de céleste dans la séparation de Jean, quoique son ministère fut ordonné du ciel. Il était de la terre, séparé des choses de la terre ; et ainsi séparé non seulement par les anciennes ordonnances, mais encore par le pouvoir immédiat du Saint Esprit qui le portait à protester avec force contre le mal moral. Il était séparé des choses de la terre pour Dieu. Mais Jean, en présentant le Seigneur Jésus, met entièrement de côté son propre ordre de nazaréen par la raison que « Celui qui vient des cieux est au-dessus de tous ».
Ainsi nous avons le nouvel ordre de nazaréen venant d’en haut, du ciel ; et parce qu’il est du ciel, il mène à la séparation des choses terrestres. Ici comme en toute autre chose, les pensées de Dieu sont plus hautes que nos pensées, et Ses voies plus élevées que nos voies . L’ancien ordre était séparation des choses de la terre pour Dieu ; le nouvel ordre est qu’étant séparés pour Dieu, en conséquence et dans la pratique nous devons l’être de toutes les choses qui nous environnent. Séparez-vous vous-mêmes, dit l’ancien ordre, séparez-vous du vin, des liqueurs fortes et d’autres choses, et vous serez saints. Vous êtes saints, dit le nouvel ordre ; marchez comme il convient à ceux qui sont tels.
Considérons maintenant le nazaréen du nouvel ordre. Comme il est différent de Jean-Baptiste ! Il ne lui est point prescrit de s’abstenir des choses extérieures comme dans le cas de Jean. « Le Saint Esprit viendra sur toi et le pouvoir du Très-haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi cet être saint qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » . Voilà un être qui n’est pas né de femme de la même manière que Jean le fut, mais par le prodige le plus grand ; il est intrinsèquement saint, Sa nature humaine est conçue par le Saint Esprit. Aussi fut-ce par le pouvoir d’une sainteté intérieure qu’Il fut gardé de toute chose capable de souiller ici-bas, et par le même pouvoir Il fut capable de faire usage de toute créature à la gloire de Dieu. Son ordre de nazaréen devait être au monde, et pourtant n’être pas du monde et montrer que rien qui Le touchait ne pouvait souiller Sa séparation nazaréenne. De là nous trouvons marqué le contraste entre Jean et le Seigneur Jésus. Jean vint ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un diable ; le Fils de l’homme vint mangeant et buvant, et ils disent : Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs . Jean se gardait par l’abstinence ; le Seigneur Jésus, dans la liberté de la vie et dans la sainteté de Sa vie divine, faisait usage de ce dont Jean s’abstenait. Les hommes pouvaient apprécier à la mesure des austérités nazaréennes de Jean, quoique à leur jugement il eût pu les porter trop loin ; mais ils ne pouvaient pas apprécier la sainteté intrinsèque du Seigneur, ou la divine tendresse de Sa voie. Le Saint Esprit pouvait trouver Sa place de repos en Lui, comme sur le seul saint, et les démons même Lui rendaient témoignage comme au Saint de Dieu ; mais l’homme ne pouvait discerner nulle beauté en Lui, quoique Il pût les défier ainsi : « lequel d’entre vous me convaincra de péché ? » . Il était le seul en qui Dieu prît tout Son plaisir, et même Son sentier était parmi les lieux fréquentés par les hommes. Il ne s’interdisait pas des relations sociales avec eux, et Il mangeait et buvait ce qu’on mettait devant Lui. Et comme Il faisait, ainsi enseignait-Il : « Ce n’est pas ce qui entre dans le corps qui souille le corps, mais c’est ce qui en sort, car c’est du cœur que procèdent les mauvaises pensées, etc., toutes ces choses souillent l’homme ; mais de manger avec des mains non lavées, cela ne souille point l’homme » . Ainsi Celui qui était Lui-même un nazaréen à Dieu par l’intérieur, montrait que la sainteté à Dieu doit commencer par l’intérieur. « Mais plutôt faites aumône de tout ce que vous avez, et voici toutes choses vous seront saintes » . C’est ainsi que nous trouvons le Seigneur Jésus ne justifiant pas Son nazaréat par l’observation d’anciennes ordonnances d’abstinence, mais par la pureté de cœur, usant avec actions de grâces de ce qui était mis devant Lui.
En Lui, nous voyons l’énergie de la nouvelle vie agissant au milieu des vieilles choses. À l’œil de l’homme, Il ne paraissait pas si séparé que Jean-Baptiste ; mais à l’œil de Dieu, Il était saint, innocent, pur, et séparé des pécheurs . Tel était Jésus, le vrai nazaréen.
Mais il y eut une heure où même ce Nazaréen béni devint souillé. Il avait, quoique sans péché, à faire avec le péché des autres comme leur substitut devant Dieu. Alors devint-Il comme le nazaréen dont « le contact avec un mort souille le principe de sa consécration » (Nomb. 6, 9 ). Qu’elle fut solennelle, cette heure, lorsque Celui en qui seul Dieu avait déclaré qu’Il mettait tout Son bon plaisir fut contraint à s’écrier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » . Quel doit être cet amour qui pourrait conduire ce Nazaréen pur et sans tache à prendre sur Lui-même notre lourd fardeau de crimes !
Mais demandons ce que c’était qui, imputé à Christ, souillait le principe de Sa consécration, Le séparant de Dieu même, comme une chose souillée. C’était le péché — ce mal qui est le principe gouvernant de la chair. C’était le jugement dû à la chair et à ses œuvres que Christ, l’homme sans péché, supportait alors. Dieu exprimait quel cas Il faisait de la chair quand Il fit tomber Sa colère sur notre substitut sans tache. Peut-il y avoir donc quelque chose qui puisse plus clairement que ceci montrer l’insuffisance d’un nazaréat existant seulement dans la répression de la chair ou la prétention à la perfectionner ? Nature humaine pécheresse tant rangée qu’on voudra, n’en est pas moins toujours nature humaine pécheresse ; c’est après tous nos efforts les plus heureux précisément ce que Dieu condamna, racine et branche, quand le Seigneur Jésus supporta Sa colère sur le Calvaire. Un extérieur décent dans la chair est une chose facile à atteindre. Prenez garde : l’orgueil, l’amour-propre, portent l’homme à le rechercher ; mais quel est le témoignage donné par la croix quant au cas que Dieu en fait ? Est-il possible de concevoir qu’on puisse prévenir et apaiser Dieu avec ce qui, imputé à Son Fils innocent, L’a fait rejeter de Sa présence comme une chose souillée ? Est-il possible que ce qui, imputé une seule fois au seul vrai nazaréen, L’a tellement souillé, soit le réel nazaréat (voyez Galates) ?
Si nous disons que la chair peut profiter, et que nous retournions au premier ordre de nazaréat, nous ignorons réellement la grande leçon morale de la croix. Celui qui est amené là par le Saint Esprit voit la chair jugée de Dieu, et il est forcé de dire : « Notre vieil homme a été crucifié avec lui » . Une telle personne apprend la vérité humiliante que la chair ne peut plaire à Dieu ; et toute tentative pour la relever altère la doctrine de la croix. Si l’homme peut être assez avancé moralement pour se préparer pour Dieu, alors Christ est mort en vain. Et sûrement, ceci est un des grands efforts de Satan même pour discréditer la grâce de Dieu et annuler l’œuvre de Christ, sous le masque de chercher l’avancement de l’homme et le bon ordre de la société. Et où est le scandale de la croix, si la chair profite de quelque chose ? Le scandale de la croix est précisément qu’elle publie que la chair n’est bonne à rien. Ce scandale de la croix n’offense-t-il pas l’orgueil et l’amour-propre inhérent à la chair, et ne fait-il pas de la prédication de la croix en tout temps un scandale et une folie pour l’homme ? Mais jetons encore nos regards sur le Seigneur Jésus, le vrai Nazaréen. Le troisième jour, Il ressuscita d’entre les morts selon l’Esprit de sainteté .
Ainsi Il apparut encore dans Sa pureté propre et intrinsèque, vrai nazaréen du premier jour de la semaine, jour de résurrection. Son contact avec la mort et la souillure était pour toujours loin de Lui, et Il se leva, Lui la tête et le modèle du nouvel ordre de nazaréen selon Dieu. C’est en cette qualité qu’Il monte au ciel, se consacrant à Dieu. C’est ainsi qu’Il se sacrifia, retournant à Dieu en vertu de la rédemption qu’Il avait Lui-même accomplie ; preuve non seulement de Sa propre, intrinsèque et parfaite pureté, mais encore de la perfection de cette œuvre par laquelle Il nous lava de nos péchés. Jésus ressuscité et élevé au-dessus des cieux est donc le témoin et le modèle de l’ordre des nazaréens selon Dieu. Et ainsi, l’union par la foi avec Jésus ressuscité comme en l’Agneau immolé est la seule séparation que Dieu veuille de l’homme. Les hommes élèvent leurs étendards et assemblent autour d’eux pour séparer d’autres hommes de la masse du genre humain, mais Dieu a placé Jésus à Sa droite et attire uniquement à Lui. Et toutes les instructions données aux disciples de Christ, soit sur la terre par Lui-même, ou par le Saint Esprit envoyé depuis Son ascension dans la gloire, s’accordent avec cela. Il n’imposa nullement à Ses disciples de s’abstenir des viandes. Leur nazaréat devait être d’un ordre bien supérieur à celui qui consistait en boissons et aliments, et c’est pourquoi en les envoyant dans le monde, Il dit : « mangeant et buvant ce qu’on vous offre » . La première leçon que le Seigneur Jésus donna à un Juif instruit était ceci : « À moins qu’un homme ne soit né de nouveau, ou d’en haut, du ciel, il ne peut voir le royaume de Dieu » . Toute pensée humaine de séparation reste bien au-dessous de celle-ci. L’homme ne songe qu’à bonifier la chair, mais Dieu dit : « Il nous faut naître de nouveau ». Juifs et Gentils pouvaient comprendre une séparation par règlements tels que ceux-ci : Ne touche pas, ne goûte pas, ne mange pas. C’étaient toutes règles et langage familiers à un Juif sous la loi ou à un Gentil dans une école de philosophie. De tels commandements sont la base des castes parmi les Indiens, et forment des sociétés parmi les Européens. Mais le christianisme est distinct de tout cela : il est d’en haut. Le christianisme est donc essentiellement différent de ce qui est simplement la morale, quelque rigide qu’on la conçoive. Et cependant, le christianisme est le conservateur de tout ce qui est aimable et de tout ce qui est de bonne renommée ; car Christ n’est pas venue abolir la loi, mais l’accomplir , montrant toute son étendue dans l’intention de Dieu, et son étroitesse dans les limites posées par les hommes.
Mais le christianisme diffère essentiellement de la moralité néanmoins, car la moralité ne va pas plus loin que certaines restrictions mises sur l’homme et certains devoirs qu’il doit accomplir, tandis que le christianisme est l’introduction d’un pouvoir entièrement nouveau, c’est-à-dire la vie du ciel . Le christianisme commence donc par la vie. Il traite l’homme non comme ayant besoin d’amendement, mais de régénération. Conséquemment, les préceptes du christianisme sont adressés seulement aux personnes réveillées, à celles qui sont ressuscitées, sanctifiées en Jésus Christ, qui ont reçu l’onction du Saint, qui sont en conséquence capables de juger non seulement des fautes d’un homme en tant qu’homme, mais encore de celles d’un homme uni au Fils de Dieu et marchant sur Ses traces. Ces choses une fois comprises, comme il est aisé de décider qui est le vrai nazaréen ! Loin de nous de croire que c’est un homme qui se sépare pour Dieu en s’abstenant de beaucoup de choses, dont les lois, la sagesse, lui permettent l’usage ! Mais reconnaissons que c’est celui que Dieu Lui-même s’est séparé par Son pouvoir souverain, en le ressuscitant quand il était mort dans ses fautes et dans ses péchés .
Tel est donc le vrai nazaréat, la vraie communion en Jésus à la droite de Dieu ! Rappelez-vous que c’est l’union et la communion avec Christ, pour tout le temps que nous sommes sur la terre, qui seule peut nous mettre dans le véritable nazaréat. C’est par la résurrection et son pouvoir que nous entrons dans cet ordre. La croix nous enseigne le jugement de la chair. Dans la résurrection, nous trouvons une nouvelle vie. Le déploiement de cette vie sera à la fois la manifestation et l’exercice de notre nazaréat : déploiement qui porte les caractères du nouvel homme, renouvelé en connaissance d’après l’image de Celui qui l’a créé . Et ce nouvel homme est à coup sûr entièrement différent de toute forme admirée que la chair peut prendre.
Le contraste est si grand en effet que le plus haut degré d’amabilité du nouvel homme sera méprisable aux yeux de la chair ; et les choses que les hommes estiment le plus, celles qui sont le but de leur vie, comme la science, la sagesse, les richesses, les honneurs de ce monde, seront comme du fumier et de la balayure, pour le nouvel homme. Le vrai nazaréen n’a nulle confiance en la chair, et par cela il s’est séparé autant d’un raffinement purement intellectuel que des passions dégradantes. En un mot, il ne connaîtra aucune raison de se glorifier que Christ, et ne reconnaîtra d’autre pouvoir en fait de sagesse et de sainteté que l’Esprit de Dieu. Parmi ceux qui prétendent au nom de chrétiens, il en est qui ne se glorifient que dans ce qui est à leur honte : ils ne pensent qu’aux choses terrestres, et ils font leur dieu de leur ventre . Mais le sujet de gloire pour le riche qui se glorifie dans ses richesses, pour le sage qui se glorifie dans sa sagesse, ou pour l’homme fort qui se glorifie dans sa force, est aussi opposé au génie du nouvel ordre des nazaréens, que l’acte même de se glorifier dans des débauches ou des convoitises. Il a été arrêté dans le conseil de Dieu (et qui pourrait le changer ?), il a été arrêté, dis-je, dans le conseil de Dieu, que nulle chair ne se glorifiera en Sa présence , mais que celui qui se glorifie, se glorifie au Seigneur . Tout ce qui tend à élever l’homme à ses propres yeux, comme s’il était par là mieux fait pour Dieu, le place moralement encore plus loin de Dieu. Les pharisiens se confiaient en eux-mêmes, comme s’ils eussent été justes, et ils ne voulaient point entrer dans le royaume de Dieu, ni laisser les autres y entrer. Les publicains et les femmes de mauvaise vie les devançaient dans le royaume de Dieu . À coup sûr, ni les ravisseurs ni les femmes de mauvaise vie comme tels n’hériteront le royaume de Dieu ; mais parmi de tels gens, il y en a eu qui ont été lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de notre Dieu , et ils sont devenus les héritiers du royaume. Jamais l’immoralité n’a été un invincible obstacle pour entrer dans le royaume des cieux, et jamais il n’y a eu d’autre moralité que la grâce de Dieu pour nous rendre agréables à Dieu. C’est l’incrédulité qui exclut du ciel, et c’est la foi qui y introduit (Jean 3, 18 ). Il ne s’agit pas de discuter la convenance de certaines privations, de certains sacrifices moraux, ou de l’exercice de certaine abnégation de soi-même : ce sont là des devoirs obligatoires, mais ce n’est pas là le caractère du vrai nazaréen. Le vrai nazaréat est au-dessus de tout cela. L’exercice d’un pouvoir divin dans toutes les choses qui ont rapport à la vie et à la sainteté doit nécessairement avoir cours, indépendamment des efforts de la nature. Ce pouvoir la tient assujettie, bien loin de coopérer avec elle quand elle veut se rendre recommandable autrement. La sagesse de Dieu est compromise. L’homme dit que ses propres efforts et ses résolutions sont capables de produire une régénération morale : Dieu dit que ce qui est né de la chair est chair , et que nonobstant tout perfectionnement, elle ne peut être qu’une chose souillée.
« Ceux qui sont en la chair ne peuvent plaire à Dieu » . Mais Dieu éveille une âme ! Cette personne est alors née de Dieu ; elle tient de Lui sa nouvelle nature, et elle a ainsi le pouvoir d’exercer le vrai nazaréat. Cette nouvelle nature peut seule être fortifiée de tout ce qui s’accorde avec elle : du pain céleste. Si quelqu’un, après avoir commencé par l’Esprit, cherche à se perfectionner selon la chair, nous devons nous attendre à ce qu’à la moindre chute, sa condition sera pire.
Que le Seigneur donne à Ses enfants, comme au véritable ordre de nazaréen, la grâce de marcher dès à présent d’une manière digne de leur haute vocation ; et dans peu de temps, ils apparaîtront dans ce caractère élevé de gloire qui leur est propre avec leur Seigneur ressuscité, non seulement comme séparés pour Dieu en Christ, mais en nouveauté de vie dans cette nouvelle création dans laquelle la souillure ne peut entrer.
Matthieu
11 ◊ 1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
◊ 2 Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : ◊ 3 Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : ◊ 5 les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. ◊ 6 Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.
◊ 7 Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? ◊ 8 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. ◊ 9 Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; ◊ 10 car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». ◊ 11 En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ◊ 12 Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. ◊ 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. ◊ 14 Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. ◊ 15 Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. ◊ 16 Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, ◊ 17 et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. ◊ 18 Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. ◊ 19 Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.
◊ 20 Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ◊ 21 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. ◊ 22 Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. ◊ 23 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. ◊ 24 Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.
◊ 25 En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. ◊ 26 Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 27 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 28 Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. ◊ 29 Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. ◊ 30 Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.
Matthieu
15 ◊ 1 Alors les scribes et les pharisiens de Jérusalem viennent à Jésus, disant : ◊ 2 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens, car ils ne lavent pas leurs mains quand ils mangent du pain ? ◊ 3 Mais lui, répondant, leur dit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu à cause de votre tradition ? ◊ 4 car Dieu a commandé, disant : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; ◊ 5 mais vous, vous dites : Quiconque dira à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est un don, ◊ 6 — et il n’honorera point son père ou sa mère. Et vous avez annulé le commandement de Dieu à cause de votre tradition. ◊ 7 Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé de vous, disant : ◊ 8 « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; ◊ 9 mais ils m’honorent en vain, enseignant comme doctrines des commandements d’hommes ». ◊ 10 Et ayant appelé la foule, il leur dit : Écoutez et comprenez : ◊ 11 ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est là ce qui souille l’homme.
◊ 12 Alors ses disciples, s’approchant, lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? ◊ 13 Mais lui, répondant, dit : Toute plante que mon Père céleste n’a pas plantée sera déracinée. ◊ 14 Laissez-les ; ce sont des aveugles, conducteurs d’aveugles : et si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. ◊ 15 Et Pierre, répondant, lui dit : Expose-nous cette parabole. ◊ 16 Et il dit : Et vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? ◊ 17 N’entendez-vous pas encore que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, et passe ensuite dans le lieu secret ? ◊ 18 Mais les choses qui sortent de la bouche viennent du cœur, et ces choses-là souillent l’homme. ◊ 19 Car du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures : ◊ 20 ce sont ces choses qui souillent l’homme ; mais de manger avec des mains non lavées ne souille pas l’homme.
◊ 21 Et Jésus, partant de là, se retira dans les quartiers de Tyr et de Sidon. ◊ 22 Et voici, une femme cananéenne de ces contrées-là, sortant, s’écria, lui disant : Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ; ma fille est cruellement tourmentée d’un démon. ◊ 23 Et il ne lui répondit mot. Et ses disciples, s’approchant, le prièrent, disant : Renvoie-la, car elle crie après nous. ◊ 24 Mais lui, répondant, dit : Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. ◊ 25 Et elle vint et lui rendit hommage, disant : Seigneur, assiste-moi. ◊ 26 Et lui, répondant, dit : Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. ◊ 27 Et elle dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. ◊ 28 Alors Jésus, répondant, lui dit : Ô femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure-là sa fille fut guérie.
◊ 29 Et Jésus, étant parti de là, vint près de la mer de Galilée ; et montant sur une montagne, il s’assit là. ◊ 30 Et de grandes foules vinrent à lui, ayant avec elles des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres ; et elles les jetèrent à ses pieds, et il les guérit ; ◊ 31 de sorte que les foules s’étonnèrent en voyant les muets parler, les estropiés guérir, les boiteux marcher, et les aveugles voir ; et elles glorifièrent le Dieu d’Israël. ◊ 32 Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu’ils ne défaillent en chemin. ◊ 33 Et ses disciples lui disent : D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? ◊ 34 Et Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? Et ils dirent : Sept, et quelques petits poissons. ◊ 35 Et il commanda aux foules de s’asseoir sur la terre. ◊ 36 Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. ◊ 37 Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. ◊ 38 Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants. ◊ 39 Et ayant renvoyé les foules, il monta dans une nacelle et vint dans la contrée de Magadan.
Hébreux
7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Matthieu
5 ◊ 1 Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; ◊ 2 et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : ◊ 3 Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; ◊ 4 bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; ◊ 5 bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; ◊ 6 bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; ◊ 7 bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; ◊ 8 bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; ◊ 9 bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; ◊ 10 bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. ◊ 11 Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. ◊ 12 Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.
◊ 13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.
◊ 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. ◊ 15 Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. ◊ 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
◊ 17 Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; ◊ 18 car, en vérité, je vous dis : Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. ◊ 19 Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; et quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. ◊ 20 Car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
◊ 21 Vous avez ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas ; et quiconque tuera, sera passible du jugement ». ◊ 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement ; et quiconque dira à son frère : « Raca », sera passible [du jugement] du sanhédrin ; et quiconque dira « fou », sera passible de la géhenne du feu. ◊ 23 Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, ◊ 24 laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don. ◊ 25 Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, de peur que ta partie adverse ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au sergent, et que tu ne sois jeté en prison ; ◊ 26 en vérité, je te dis : Tu ne sortiras point de là, jusqu’à ce que tu aies payé le dernier quadrant.
◊ 27 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas adultère ». ◊ 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. ◊ 29 Mais si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. ◊ 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
◊ 31 Il a été dit aussi : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce ». ◊ 32 Mais moi, je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, la fait commettre adultère ; et quiconque épousera une femme répudiée, commet adultère.
◊ 33 Vous avez encore ouï qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne te parjureras pas, mais tu rendras justement au *Seigneur tes serments ». ◊ 34 Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le ciel, car il est le trône de Dieu ; ◊ 35 ni par la terre, car elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi. ◊ 36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, car tu ne peux faire blanc ou noir un cheveu. ◊ 37 Mais que votre parole soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est de plus vient du mal.
◊ 38 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Œil pour œil, et dent pour dent ». ◊ 39 Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; ◊ 40 et à celui qui veut plaider contre toi et t’ôter ta tunique, laisse-lui encore le manteau ; ◊ 41 et si quelqu’un veut te contraindre de faire un mille, vas-en deux avec lui. ◊ 42 Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut emprunter de toi.
◊ 43 Vous avez ouï qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi ». ◊ 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez, et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent, ◊ 45 en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. ◊ 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? ◊ 47 Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de plus [que les autres] ? Les nations même ne font-elles pas ainsi ? ◊ 48 Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
1 Corinthiens
6 ◊ 1 Quelqu’un de vous, lorsqu’il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes et non devant les saints ? ◊ 2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements ? ◊ 3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? et [nous ne jugerions] pas les affaires de cette vie ? ◊ 4 Si donc vous avez des procès pour les affaires de cette vie, établissez ceux-là [pour juges] qui sont peu estimés dans l’assemblée. ◊ 5 Je parle pour vous faire honte : ainsi il n’y a pas d’[homme] sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de décider entre ses frères ? ◊ 6 Mais un frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules. ◊ 7 C’est donc de toute manière déjà une faute en vous, que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ? ◊ 8 Mais vous, vous faites des injustices et vous faites tort, et cela à vos frères. ◊ 9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, ◊ 10 ni voleurs, ni avares, ni ivrognes, ni outrageux, ni ravisseurs, n’hériteront du royaume de Dieu. ◊ 11 Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu.
◊ 12 Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. ◊ 13 Les viandes pour l’estomac, et l’estomac pour les viandes ; mais Dieu mettra à néant et celui-ci et celles-là.
Or le corps n’est pas pour la fornication, mais pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. ◊ 14 Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance. ◊ 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps [avec elle] ? « Car les deux, dit-il, seront une seule chair » ; ◊ 17 mais celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit [avec lui]. ◊ 18 Fuyez la fornication : quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps. ◊ 19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ; ◊ 20 car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps.
Matthieu
21 ◊ 1 Et quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, ◊ 2 leur disant : Allez au village qui est vis-à-vis de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. ◊ 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les enverra. ◊ 4 Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : ◊ 5 « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse ». ◊ 6 Et les disciples, s’en étant allés et ayant fait comme Jésus leur avait ordonné, ◊ 7 amenèrent l’ânesse et l’ânon, et mirent leurs vêtements dessus ; et il s’y assit. ◊ 8 Et une immense foule étendit ses vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres et les répandaient sur le chemin. ◊ 9 Et les foules qui allaient devant lui, et celles qui suivaient, criaient, disant : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ◊ 10 Et comme il entrait dans Jérusalem, toute la ville fut émue, disant : Qui est celui-ci ? ◊ 11 Et les foules disaient : Celui-ci est Jésus, le prophète, qui est de Nazareth de Galilée.
◊ 12 Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; ◊ 13 et il leur dit : Il est écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 14 Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit. ◊ 15 Et les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu’il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant : Hosanna au fils de David ! en furent indignés, ◊ 16 et lui dirent : Entends-tu ce que ceux-ci disent ? Mais Jésus leur dit : Sans doute ; n’avez-vous jamais lu : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » ? ◊ 17 Et les ayant laissés, il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et il y passa la nuit.
◊ 18 Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. ◊ 19 Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. ◊ 20 Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! ◊ 21 Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. ◊ 22 Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.
◊ 23 Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? ◊ 24 Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 25 Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ◊ 26 Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ◊ 27 Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. ◊ 28 Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. ◊ 29 Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. ◊ 30 Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. ◊ 31 Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. ◊ 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.
◊ 33 Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. ◊ 34 Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. ◊ 35 Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. ◊ 36 Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. ◊ 37 Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. ◊ 38 Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. ◊ 39 Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. ◊ 40 Quand donc le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? ◊ 41 Ils lui disent : Il fera périr misérablement ces méchants, et louera sa vigne à d’autres cultivateurs qui lui remettront les fruits en leur saison. ◊ 42 Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le *Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux » ? ◊ 43 C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. ◊ 44 Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera. ◊ 45 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’il parlait d’eux. ◊ 46 Et, cherchant à se saisir de lui, ils craignaient les foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Matthieu
3 ◊ 1 Or, en ces jours-là vient Jean le baptiseur, prêchant dans le désert de la Judée, ◊ 2 et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ◊ 3 Car c’est ici celui dont il a été parlé par Ésaïe le prophète, disant : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers ». ◊ 4 Or Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage.
◊ 5 Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, sortaient vers lui ; ◊ 6 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés.
◊ 7 Et voyant plusieurs des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? ◊ 8 Produisez donc du fruit qui convienne à la repentance ; ◊ 9 et ne pensez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. ◊ 10 Et déjà la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 11 Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. ◊ 12 Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera son froment dans le grenier ; mais il brûlera la balle au feu inextinguible.
◊ 13 Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; ◊ 14 mais Jean l’en empêchait fort, disant : Moi, j’ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! ◊ 15 Et Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laissa faire. ◊ 16 Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt, de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. ◊ 17 Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.
1 Corinthiens
1 ◊ 1 Paul, apôtre appelé de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère, ◊ 2 à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ, et leur [seigneur] et le nôtre : ◊ 3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 4 Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, ◊ 5 de ce qu’en toutes choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance, ◊ 6 selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, ◊ 7 de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la révélation de notre seigneur Jésus Christ, ◊ 8 qui aussi vous affermira jusqu’à la fin [pour être] irréprochables dans la journée de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 9 Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle.
◊ 10 Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus Christ, à parler tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis. ◊ 11 Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il y a des dissensions parmi vous. ◊ 12 Or voici ce que je dis, c’est que chacun de vous dit : Moi, je suis de Paul ; et moi, d’Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. ◊ 13 Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés pour le nom de Paul ? ◊ 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus, ◊ 15 afin que personne ne dise que j’ai baptisé pour mon nom. ◊ 16 J’ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ; du reste je ne sais pas si j’ai baptisé quelqu’un d’autre. ◊ 17 Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais évangéliser, non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine ; ◊ 18 car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu. ◊ 19 Car il est écrit : « Je détruirai la sagesse des sages et j’annulerai l’intelligence des intelligents ». ◊ 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie ? ◊ 21 Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ; ◊ 22 puisque les Juifs demandent des miracles et que les Grecs recherchent la sagesse ; ◊ 23 mais nous, nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, ◊ 24 mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; ◊ 25 parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et que la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ◊ 26 Car considérez votre appel, frères, — qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles,… ◊ 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les [hommes] sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; ◊ 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; ◊ 29 en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ◊ 30 Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, ◊ 31 afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le *Seigneur ».
Luc
10 ◊ 1 Or après ces choses, le Seigneur en désigna aussi soixante-dix autres, et les envoya deux à deux devant sa face dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait lui-même aller. ◊ 2 Il leur disait donc : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson. ◊ 3 Allez ; voici, moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ◊ 4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales ; et ne saluez personne en chemin. ◊ 5 Mais, dans quelque maison que vous entriez, dites premièrement : Paix sur cette maison ! ◊ 6 Et si un fils de paix est là, votre paix reposera sur elle, sinon elle retournera sur vous. ◊ 7 Et demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qui [vous sera offert] de leur part ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ◊ 8 Et dans quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez de ce qui sera mis devant vous, ◊ 9 et guérissez les infirmes qui y seront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. ◊ 10 Mais dans quelque ville que vous soyez entrés et qu’on ne vous reçoive pas, sortez dans ses rues et dites : ◊ 11 La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nos pieds, nous la secouons contre vous ; mais sachez ceci, que le royaume de Dieu s’est approché. ◊ 12 Je vous dis que le sort de Sodome sera plus supportable en ce jour-là que celui de cette ville-là. ◊ 13 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, s’étant assises dans le sac et la cendre ; ◊ 14 mais le sort de Tyr et de Sidon, au jugement, sera plus supportable que le vôtre. ◊ 15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès. ◊ 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé.
◊ 17 Et les soixante-dix s’en revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom. ◊ 18 Et il leur dit : Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair. ◊ 19 Voici, je vous donne l’autorité de marcher sur les serpents et sur les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne vous nuira ; ◊ 20 toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux. ◊ 21 — En cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. ◊ 22 Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père ; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. ◊ 23 Et se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Bienheureux sont les yeux qui voient ce que vous voyez ! ◊ 24 Car je vous dis que plusieurs prophètes et [plusieurs] rois ont désiré de voir les choses que vous voyez, et ils ne les ont pas vues, et d’entendre les choses que vous entendez, et ils ne les ont pas entendues.
◊ 25 Et voici, un docteur de la loi se leva pour l’éprouver, et dit : Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ◊ 26 Et il lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? ◊ 27 Et répondant, il dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée » ; « et ton prochain comme toi-même ». ◊ 28 Et il lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. ◊ 29 Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? ◊ 30 Et Jésus, répondant, dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre [les mains des] voleurs, qui aussi, l’ayant dépouillé et l’ayant couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. ◊ 31 Or, par aventure, un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 32 et pareillement aussi un lévite, étant arrivé en cet endroit-là, s’en vint, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; ◊ 33 mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, ◊ 34 et s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui. ◊ 35 Et le lendemain, s’en allant, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, et lui dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. ◊ 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les [mains des] voleurs ? ◊ 37 Et il dit : C’est celui qui a usé de miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et toi fais de même.
◊ 38 Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu’il entra dans un village. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. ◊ 39 Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; ◊ 40 mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit : Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide. ◊ 41 Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, ◊ 42 mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.
Luc
11 ◊ 1 Et comme il était en prière dans un certain lieu, il arriva, après qu’il eut cessé, que quelqu’un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean l’a enseigné à ses disciples. ◊ 2 Et il leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; ◊ 3 donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut ; ◊ 4 et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent ; et ne nous induis pas en tentation. ◊ 5 Et il leur dit : Qui sera celui d’entre vous qui, ayant un ami, aille à lui sur le minuit, et lui dise : Ami, prête-moi trois pains, ◊ 6 car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui présenter ?… ◊ 7 et celui qui est dedans, répondant, dira : Ne m’importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi ; je ne puis me lever et t’en donner. ◊ 8 — Je vous dis que, bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin. ◊ 9 Et moi, je vous dis : Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; ◊ 10 car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. ◊ 11 Or quel est le père d’entre vous à qui son fils demandera un pain et qui lui donnera une pierre ? ou aussi, [s’il demande] un poisson, lui donnera, au lieu d’un poisson, un serpent ? ◊ 12 ou aussi, s’il demande un œuf, lui donnera un scorpion ? ◊ 13 Si donc vous qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent.
◊ 14 Et il chassa un démon qui était muet. Et il arriva que, quand le démon fut sorti, le muet parla ; et les foules s’en étonnèrent. ◊ 15 Mais quelques-uns d’entre eux disaient : Il chasse les démons par Béelzébul, le chef des démons. ◊ 16 Et d’autres, pour l’éprouver, lui demandaient un signe du ciel. ◊ 17 Mais lui, connaissant leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert ; et une maison [divisée] contre elle-même tombe ; ◊ 18 et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il ? parce que vous dites que je chasse les démons par Béelzébul. ◊ 19 Or si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. ◊ 20 Mais si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous. ◊ 21 Quand l’homme fort, revêtu de ses armes, garde son palais, ses biens sont en paix ; ◊ 22 mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte son armure à laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles. ◊ 23 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. ◊ 24 Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos ; et n’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. ◊ 25 Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. ◊ 26 Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. ◊ 27 Et il arriva, comme il disait ces choses, qu’une femme éleva sa voix du milieu de la foule et lui dit : Bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées. ◊ 28 Et il dit : Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.
◊ 29 Et comme les foules s’amassaient, il se mit à dire : Cette génération est une méchante génération ; elle demande un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. ◊ 30 Car comme Jonas fut un signe aux Ninivites, ainsi aussi sera le fils de l’homme à cette génération. ◊ 31 Une reine du midi se lèvera au jugement avec les hommes de cette génération et les condamnera ; car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. ◊ 32 Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront ; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. ◊ 33 Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur le pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. ◊ 34 La lampe du corps, c’est ton œil ; lorsque ton œil est simple, ton corps tout entier aussi est plein de lumière ; mais lorsqu’il est méchant, ton corps aussi est ténébreux. ◊ 35 Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. ◊ 36 Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière, comme quand la lampe t’éclaire de son éclat.
◊ 37 Et comme il parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui ; et entrant, il se mit à table. ◊ 38 Mais le pharisien, voyant [cela], s’étonna parce qu’il ne s’était pas premièrement lavé avant le dîner. ◊ 39 Et le Seigneur lui dit : Pour vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au-dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. ◊ 40 Insensés ! celui qui a fait le dehors, n’a-t-il pas fait le dedans aussi ? ◊ 41 Mais donnez l’aumône de ce que vous avez ; et voici, toutes choses vous seront nettes. ◊ 42 Mais malheur à vous, pharisiens ! car vous payez la dîme de la menthe et de la rue et de toute sorte d’herbe, et vous négligez le jugement et l’amour de Dieu : il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. ◊ 43 Malheur à vous, pharisiens ! car vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. ◊ 44 Malheur à vous ! car vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas ; et les hommes, marchant dessus, n’en savent rien. ◊ 45 Et l’un des docteurs de la loi, répondant, lui dit : Maître, en disant ces choses tu nous dis aussi des injures. ◊ 46 Et il dit : À vous aussi, malheur, docteurs de la loi ! car vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d’un seul de vos doigts. ◊ 47 Malheur à vous ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vos pères les ont tués. ◊ 48 Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères et vous y prenez plaisir ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. ◊ 49 C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et en chasseront par des persécutions : ◊ 50 afin que le sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde soit redemandé à cette génération, ◊ 51 depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui périt entre l’autel et la maison : oui, vous dis-je, il sera redemandé à cette génération. ◊ 52 Malheur à vous, les docteurs de la loi ! car vous avez enlevé la clef de la connaissance : vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient. ◊ 53 Et comme il leur disait ces choses, les scribes et les pharisiens se mirent à le presser fortement ; et ils le provoquaient à parler de plusieurs choses, ◊ 54 lui dressant des pièges, et cherchant à surprendre quelque chose de sa bouche, afin de l’accuser.
Romains
6 ◊ 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? ◊ 2 — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? ◊ 3 — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? ◊ 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ◊ 5 Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; ◊ 6 sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. ◊ 7 Car celui qui est mort est justifié du péché. ◊ 8 Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, ◊ 9 sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. ◊ 10 Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. ◊ 11 De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
◊ 12 Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; ◊ 13 et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. ◊ 14 Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.
◊ 15 Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! ◊ 16 Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. ◊ 17 Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. ◊ 18 Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ◊ 19 (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. ◊ 20 Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. ◊ 21 Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. ◊ 22 — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. ◊ 23 Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Lévitique
20 ◊ 1 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Tu diras aussi aux fils d’Israël : Quiconque d’entre les fils d’Israël, ou d’entre les étrangers qui séjournent en Israël, donnera de ses enfants à Moloc, sera certainement mis à mort ; le peuple du pays le lapidera avec des pierres. ◊ 3 Et moi, je mettrai ma face contre cet homme-là, et je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu’il a donné de ses enfants à Moloc, pour rendre impur mon sanctuaire et pour profaner mon saint nom. ◊ 4 Et si le peuple du pays ferme les yeux, en quelque manière, sur cet homme, quand il donne de ses enfants à Moloc, pour ne pas le faire mourir, ◊ 5 moi, je mettrai ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, lui et tous ceux qui se prostituent après lui, se prostituant après Moloc. ◊ 6 — Et l’âme qui se tournera vers ceux qui évoquent les esprits, et vers les diseurs de bonne aventure, se prostituant après eux, je mettrai ma face contre cette âme-là, et je la retrancherai du milieu de son peuple. ◊ 7 Et vous vous sanctifierez et vous serez saints, car moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. ◊ 8 Et vous garderez mes statuts, et vous les ferez. Moi, je suis l’Éternel qui vous sanctifie.
◊ 9 Tout homme qui maudira son père et sa mère sera certainement mis à mort ; il a maudit son père et sa mère, son sang est sur lui.
◊ 10 Et un homme qui commet adultère avec la femme d’un autre, — qui commet adultère avec la femme de son prochain… : l’homme et la femme adultères seront certainement mis à mort. ◊ 11 Et l’homme qui couchera avec la femme de son père, découvre la nudité de son père ; ils seront certainement mis à mort, tous deux : leur sang est sur eux. ◊ 12 Et si un homme couche avec sa belle-fille, ils seront certainement mis à mort, tous deux ; ils ont fait une confusion : leur sang est sur eux. ◊ 13 Et si un homme couche avec un mâle, comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront certainement mis à mort : leur sang est sur eux. ◊ 14 Et si un homme prend une femme et sa mère, c’est une infamie ; on les brûlera au feu, lui et elles, et il n’y aura point d’infamie au milieu de vous. ◊ 15 Et si un homme couche avec une bête, il sera certainement mis à mort ; et vous tuerez la bête. ◊ 16 Et si une femme s’approche d’une bête, quelle qu’elle soit, pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête ; elles seront certainement mises à mort : leur sang est sur elles. ◊ 17 Et si un homme prend sa sœur, fille de son père, ou fille de sa mère, et voit sa nudité, et qu’elle voie sa nudité à lui, c’est une honte : ils seront retranchés devant les yeux des fils de leur peuple ; il a découvert la nudité de sa sœur, il portera son iniquité. ◊ 18 Et si un homme couche avec une femme qui a son infirmité, et découvre sa nudité, il met à découvert son flux, et elle découvre le flux de son sang : ils seront tous deux retranchés du milieu de leur peuple. ◊ 19 Et tu ne découvriras point la nudité de la sœur de ta mère, ni de la sœur de ton père ; car celui qui fait cela met à nu sa propre chair : ils porteront leur iniquité. ◊ 20 Et si un homme couche avec sa tante, il découvre la nudité de son oncle ; ils porteront leur péché : ils mourront sans enfants. ◊ 21 Et si un homme prend la femme de son frère, c’est une impureté ; il découvre la nudité de son frère : ils n’auront pas d’enfants.
◊ 22 Et vous garderez tous mes statuts et toutes mes ordonnances, et vous les ferez ; afin que le pays où je vous fais entrer pour y habiter ne vous vomisse pas. ◊ 23 Et vous ne marcherez point dans les statuts de la nation que je chasse devant vous ; car ils ont fait toutes ces choses-là, et je les ai eus en abomination ; ◊ 24 et je vous ai dit : C’est vous qui posséderez leur terre, et je vous la donnerai pour la posséder, un pays ruisselant de lait et de miel. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai séparés des peuples. ◊ 25 Et vous discernerez entre la bête pure et l’impure, et entre l’oiseau impur et le pur, et vous ne vous rendrez point abominables par des bêtes, ou par des oiseaux, ou par tout ce qui rampe sur la terre, que j’ai séparé, le déclarant impur. ◊ 26 Et vous me serez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel ; et je vous ai séparés des peuples, pour être à moi. ◊ 27 Et si un homme ou une femme sont évocateurs d’esprits, ou diseurs de bonne aventure, ils seront certainement mis à mort ; on les lapidera avec des pierres : leur sang sera sur eux.
Philippiens
4 ◊ 1 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. ◊ 2 Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. ◊ 3 Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
◊ 4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. ◊ 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ◊ 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; ◊ 7 et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
◊ 8 Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ◊ 9 ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.
◊ 10 Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; ◊ 11 non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. ◊ 12 Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. ◊ 13 Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. ◊ 14 Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.
◊ 15 Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; ◊ 16 car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; ◊ 17 non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. ◊ 18 Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : ◊ 19 mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. ◊ 20 Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 21 Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ◊ 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. ◊ 23 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.
Romains
1 ◊ 1 Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu ◊ 2 (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), ◊ 3 touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, ◊ 4 déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, ◊ 5 par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, ◊ 6 parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, ◊ 7 — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !
◊ 8 Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. ◊ 9 Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, ◊ 10 demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. ◊ 11 Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, ◊ 12 c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. ◊ 13 Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. ◊ 14 Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ◊ 15 ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.
◊ 16 Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. ◊ 17 Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».
◊ 18 Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité : ◊ 19 parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; ◊ 20 car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : ◊ 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : ◊ 22 se disant sages, ils sont devenus fous, ◊ 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. ◊ 24 C’est pourquoi Dieu les a aussi livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : ◊ 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement. Amen ! ◊ 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; ◊ 27 et les hommes aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. ◊ 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, ◊ 29 étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, ◊ 30 — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, ◊ 31 sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, ◊ 32 [et] qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent.
Philippiens
3 ◊ 1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. ◊ 2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; ◊ 3 car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : ◊ 4 bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : ◊ 5 [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; ◊ 6 quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. ◊ 7 Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. ◊ 8 Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, ◊ 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; ◊ 10 pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, ◊ 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. ◊ 12 Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. ◊ 13 Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; ◊ 14 mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. ◊ 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; ◊ 16 cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].
◊ 17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. ◊ 18 Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, ◊ 19 dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. ◊ 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, ◊ 21 qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Romains
8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
Nombres
6 ◊ 1 * Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 2 Parle aux fils d’Israël, et dis-leur : Si un homme ou une femme se consacre en faisant vœu de nazaréat, pour se séparer [afin d’être] à l’Éternel, ◊ 3 il s’abstiendra de vin et de boisson forte, il ne boira ni vinaigre de vin, ni vinaigre de boisson forte, et il ne boira d’aucune liqueur de raisins, et ne mangera point de raisins, frais ou secs. ◊ 4 Pendant tous les jours de son nazaréat, il ne mangera rien de ce qui est fait de la vigne, depuis les pépins jusqu’à la peau. ◊ 5 Pendant tous les jours du vœu de son nazaréat, le rasoir ne passera pas sur sa tête ; jusqu’à l’accomplissement des jours pour lesquels il s’est séparé [pour être] à l’Éternel, il sera saint ; il laissera croître les boucles des cheveux de sa tête. ◊ 6 Pendant tous les jours de sa consécration à l’Éternel, il ne s’approchera d’aucune personne morte. ◊ 7 Il ne se rendra pas impur pour son père, ni pour sa mère, [ni] pour son frère, ni pour sa sœur, quand ils mourront ; car le nazaréat de son Dieu est sur sa tête. ◊ 8 Pendant tous les jours de son nazaréat, il est consacré à l’Éternel. ◊ 9 Et si quelqu’un vient à mourir subitement auprès de lui, d’une manière imprévue, et qu’il ait rendu impure la tête de son nazaréat, il rasera sa tête au jour de sa purification ; il la rasera le septième jour. ◊ 10 Et le huitième jour il apportera au sacrificateur deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, à l’entrée de la tente d’assignation. ◊ 11 Et le sacrificateur offrira l’un en sacrifice pour le péché, et l’autre en holocauste, et fera propitiation pour lui de ce qu’il a péché à l’occasion du mort ; et il sanctifiera sa tête ce jour-là. ◊ 12 Et il consacrera à l’Éternel les jours de son nazaréat, et il amènera un agneau, âgé d’un an, en sacrifice pour le délit ; et les premiers jours seront comptés pour rien, car il a rendu impur son nazaréat.
◊ 13 Et c’est ici la loi du nazaréen : au jour où les jours de son nazaréat seront accomplis, on le fera venir à l’entrée de la tente d’assignation ; ◊ 14 et il présentera son offrande à l’Éternel, un agneau mâle, âgé d’un an, sans défaut, pour holocauste, et un agneau femelle, âgé d’un an, sans défaut, en sacrifice pour le péché, et un bélier sans défaut, pour sacrifice de prospérités ; ◊ 15 et une corbeille de pains sans levain, des gâteaux de fleur de farine pétris à l’huile, et des galettes sans levain ointes d’huile, et leur offrande de gâteau et leurs libations. ◊ 16 Et le sacrificateur les présentera devant l’Éternel, et il offrira son sacrifice pour le péché, et son holocauste ; ◊ 17 et il offrira le bélier en sacrifice de prospérités à l’Éternel, avec la corbeille des pains sans levain ; et le sacrificateur offrira son offrande de gâteau et sa libation. ◊ 18 Et le nazaréen rasera, à l’entrée de la tente d’assignation, la tête de son nazaréat, et il prendra les cheveux de la tête de son nazaréat et les mettra sur le feu qui est sous le sacrifice de prospérités. ◊ 19 Et le sacrificateur prendra l’épaule cuite du bélier, et un gâteau sans levain de la corbeille, et une galette sans levain, et il les mettra sur les paumes des mains du nazaréen, après qu’il aura fait raser [les cheveux de] son nazaréat. ◊ 20 Et le sacrificateur les tournoiera en offrande tournoyée devant l’Éternel : c’est une chose sainte qui appartient au sacrificateur, avec la poitrine tournoyée, et avec l’épaule élevée. Et après cela le nazaréen boira du vin.
◊ 21 Telle est la loi du nazaréen qui se sera voué, [telle] son offrande à l’Éternel pour son nazaréat, outre ce que sa main aura pu atteindre ; selon son vœu qu’il aura fait, ainsi il fera, suivant la loi de son nazaréat.
◊ 22 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : ◊ 23 Parle à Aaron et à ses fils, disant : Vous bénirez ainsi les fils d’Israël, en leur disant : ◊ 24 L’Éternel te bénisse, et te garde ! ◊ 25 L’Éternel fasse lever la lumière de sa face sur toi et use de grâce envers toi ! ◊ 26 L’Éternel lève sa face sur toi et te donne la paix ! ◊ 27 Et ils mettront mon nom sur les fils d’Israël ; et moi, je les bénirai.
Matthieu
27 ◊ 1 Or, quand le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. ◊ 2 Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
◊ 3 Alors Judas qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, ◊ 4 disant : J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. ◊ 5 Et ayant jeté l’argent dans le temple, il se retira ; et s’en étant allé, il se pendit. ◊ 6 Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. ◊ 7 Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet [argent] le champ du potier, pour la sépulture des étrangers ; ◊ 8 c’est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu’à aujourd’hui. ◊ 9 Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d’entre les fils d’Israël ont évalué ; ◊ 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le *Seigneur m’avait ordonné.
◊ 11 Or Jésus se tenait devant le gouverneur ; et le gouverneur l’interrogea, disant : Es-tu, toi, le roi des Juifs ? Et Jésus lui dit : Tu le dis. ◊ 12 Et étant accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien. ◊ 13 Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi ? ◊ 14 Et il ne lui répondit pas même un seul mot ; en sorte que le gouverneur s’en étonnait fort. ◊ 15 Or, à la fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier à la foule, celui qu’ils voulaient. ◊ 16 Et il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. ◊ 17 Comme donc ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qui est appelé Christ ? ◊ 18 Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. ◊ 19 Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. ◊ 20 Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. ◊ 21 Et le gouverneur, répondant, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. ◊ 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! ◊ 23 Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! ◊ 24 Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. ◊ 25 Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ◊ 26 Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
◊ 27 Alors les soldats du gouverneur, ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent contre lui toute la cohorte. ◊ 28 Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; ◊ 29 et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! ◊ 30 Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête. ◊ 31 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, et le revêtirent de ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
◊ 32 Et comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent de porter sa croix. ◊ 33 Et étant arrivés au lieu appelé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne, ◊ 34 ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel ; et l’ayant goûté, il n’en voulut pas boire. ◊ 35 Et l’ayant crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort ; ◊ 36 et s’étant assis, ils veillaient là sur lui. ◊ 37 Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. ◊ 38 Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à la droite, et un à la gauche.
◊ 39 Et ceux qui passaient par là l’injuriaient, hochant la tête, ◊ 40 et disant : Toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. ◊ 41 Et pareillement aussi les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens, se moquant, disaient : ◊ 42 Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. ◊ 43 Il s’est confié en Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui ; car il a dit : Je suis fils de Dieu. ◊ 44 Et les brigands aussi qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
◊ 45 Mais, depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. ◊ 46 Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ◊ 47 Et quelques-uns de ceux qui se tenaient là, ayant entendu [cela], disaient : Il appelle Élie, celui-ci ! ◊ 48 Et aussitôt l’un d’entre eux courut et prit une éponge, et l’ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d’un roseau, et lui donna à boire. ◊ 49 Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie vient pour le sauver.
◊ 50 Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. ◊ 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, ◊ 52 et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, ◊ 53 et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs.
◊ 54 Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu. ◊ 55 Et il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant, ◊ 56 entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.
◊ 57 Et, le soir étant venu, il arriva un homme riche d’Arimathée, dont le nom était Joseph, qui aussi lui-même était disciple de Jésus. ◊ 58 Celui-ci étant allé auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus ; alors Pilate donna l’ordre que le corps fût livré. ◊ 59 Et Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa d’un linceul net, ◊ 60 et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre contre la porte du sépulcre, il s’en alla. ◊ 61 Et Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.
◊ 62 Et le lendemain, qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate, ◊ 63 disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. ◊ 64 Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier. ◊ 65 Et Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous l’entendez. ◊ 66 Et eux, s’en allant, rendirent le sépulcre sûr, scellant la pierre, et y mettant la garde.
Ésaïe
55 ◊ 1 * Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait. ◊ 2 Pourquoi dépensez-vous l’argent pour ce qui n’est pas du pain, et votre labeur pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi attentivement, et mangez ce qui est bon ; et que votre âme jouisse à plaisir des choses grasses. ◊ 3 Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra : et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David.
◊ 4 Voici, je l’ai donné pour témoignage aux peuples, pour chef et commandant des peuples. ◊ 5 Voici, tu appelleras une nation que tu n’as pas connue ; et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause de l’Éternel, ton Dieu, et du Saint d’Israël ; car il t’a glorifié.
◊ 6 Cherchez l’Éternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’il est proche. ◊ 7 Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme inique, ses pensées, et qu’il retourne à l’Éternel, et il aura compassion de lui, — et à notre Dieu, car il pardonne abondamment. ◊ 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel : ◊ 9 car [comme] les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. ◊ 10 Car comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas, mais arrosent la terre et la font produire et germer, et donner de la semence au semeur, et du pain à celui qui mange, ◊ 11 ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche : elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir, et accomplira ce pour quoi je l’ai envoyée. ◊ 12 Car vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix ; les montagnes et les collines éclateront devant vous en chants de triomphe, et tous les arbres des champs battront des mains : ◊ 13 au lieu de l’épine croîtra le cyprès ; au lieu de l’ortie croîtra le myrte ; et ce sera pour l’Éternel un nom, un signe à toujours, qui ne sera pas retranché.
Jean
8 ◊ 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊ 2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊ 3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊ 4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊ 5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊ 6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊ 7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊ 8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊ 9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊ 10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊ 11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊ 12 Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊ 13 Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊ 14 Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊ 15 Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊ 16 Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊ 17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊ 18 Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊ 19 Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊ 20 Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊ 21 [Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊ 22 Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊ 23 Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊ 24 Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊ 25 Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊ 26 J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊ 27 Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊ 28 Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊ 29 Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊ 30 Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊ 31 Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊ 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊ 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊ 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊ 35 Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊ 36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊ 37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊ 38 Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊ 39 Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊ 40 mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊ 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊ 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊ 43 Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊ 44 Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊ 45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊ 46 Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊ 47 Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊ 48 Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊ 49 Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊ 50 Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊ 51 En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊ 52 Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊ 53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊ 54 Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊ 55 Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊ 56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊ 57 Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊ 58 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊ 59 Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
Luc
1 ◊ 1 Puisque plusieurs ont entrepris de rédiger un récit des choses qui sont reçues parmi nous avec une pleine certitude, ◊ 2 comme nous les ont transmises ceux qui, dès le commencement, ont été les témoins oculaires et les ministres de la parole, ◊ 3 il m’a semblé bon à moi aussi, qui ai suivi exactement toutes choses depuis le commencement, très excellent Théophile, de te [les] écrire par ordre, ◊ 4 afin que tu connaisses la certitude des choses dont tu as été instruit.
◊ 5 Aux jours d’Hérode, roi de Judée, il y avait un certain sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; et sa femme était des filles d’Aaron, et son nom était Élisabeth. ◊ 6 Et ils étaient tous deux justes devant Dieu, marchant dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du *Seigneur, sans reproche. ◊ 7 Et ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient tous deux fort avancés en âge. ◊ 8 Or il arriva, pendant qu’il exerçait la sacrificature devant Dieu dans l’ordre de sa classe, ◊ 9 que, selon la coutume de la sacrificature, le sort lui échut d’offrir le parfum en entrant dans le temple du *Seigneur. ◊ 10 Et toute la multitude du peuple priait dehors, à l’heure du parfum. ◊ 11 Et un ange du *Seigneur lui apparut, se tenant au côté droit de l’autel du parfum. ◊ 12 Et Zacharie, le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit. ◊ 13 Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Zacharie, parce que tes supplications ont été exaucées, et ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jean. ◊ 14 Et il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance ; ◊ 15 car il sera grand devant le *Seigneur, et il ne boira ni vin ni cervoise ; et il sera rempli de l’Esprit Saint déjà dès le ventre de sa mère. ◊ 16 Et il fera retourner plusieurs des fils d’Israël au *Seigneur leur Dieu. ◊ 17 Et il ira devant lui dans l’esprit et la puissance d’Élie, pour faire retourner les cœurs des pères vers les enfants, et les désobéissants à la pensée des justes, pour préparer au *Seigneur un peuple bien disposé. ◊ 18 Et Zacharie dit à l’ange : Comment connaîtrai-je cela ? car moi, je suis un vieillard, et ma femme est fort avancée en âge. ◊ 19 Et l’ange, répondant, lui dit : Moi, je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer ces bonnes nouvelles. ◊ 20 Et voici, tu seras muet et tu ne pourras point parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru mes paroles qui s’accompliront en leur temps. ◊ 21 Et le peuple attendait Zacharie ; et ils s’étonnaient de ce qu’il tardait tant dans le temple. ◊ 22 Et quand il fut sorti, il ne pouvait pas leur parler : et ils reconnurent qu’il avait vu une vision dans le temple ; et lui-même leur faisait des signes, et il demeura muet. ◊ 23 Et il arriva que, quand les jours de son ministère furent accomplis, il s’en alla dans sa maison.
◊ 24 Or après ces jours, Élisabeth sa femme conçut, et elle se cacha cinq mois, disant : ◊ 25 Le *Seigneur m’a ainsi fait aux jours où il m’a regardée, pour ôter mon opprobre parmi les hommes.
◊ 26 Et au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, nommée Nazareth, ◊ 27 à une vierge, fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. ◊ 28 Et l’ange étant entré auprès d’elle, dit : Je te salue, toi que [Dieu] fait jouir de sa faveur ! Le *Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes. ◊ 29 Et elle, le voyant, fut troublée à sa parole ; et elle raisonnait en elle-même sur ce que pourrait être cette salutation. ◊ 30 Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. ◊ 31 Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. ◊ 32 Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut ; et le *Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; ◊ 33 et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume. ◊ 34 Et Marie dit à l’ange : Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? ◊ 35 Et l’ange répondant, lui dit : L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu. ◊ 36 Et voici, Élisabeth ta parente, elle aussi a conçu un fils dans sa vieillesse, et c’est ici le sixième mois pour celle qui était appelée stérile ; ◊ 37 car rien ne sera impossible à Dieu. ◊ 38 Et Marie dit : Voici l’esclave du *Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. Et l’ange se retira d’auprès d’elle.
◊ 39 Et Marie, se levant en ces jours-là, s’en alla en hâte au pays des montagnes, dans une ville de Juda. ◊ 40 Et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. ◊ 41 Et il arriva, comme Élisabeth entendait la salutation de Marie, que le petit enfant tressaillit dans son ventre ; et Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, ◊ 42 et elle s’écria à haute voix et dit : Tu es bénie entre les femmes, et béni est le fruit de ton ventre ! ◊ 43 Et d’où me vient ceci, que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? ◊ 44 Car voici, dès que la voix de ta salutation est parvenue à mes oreilles, le petit enfant a tressailli de joie dans mon ventre. ◊ 45 Et bienheureuse est celle qui a cru ; car il y aura un accomplissement des choses qui lui ont été dites de la part du *Seigneur.
◊ 46 Et Marie dit : Mon âme magnifie le *Seigneur, ◊ 47 et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, ◊ 48 car il a regardé l’humble état de son esclave ; car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse ; ◊ 49 car le Puissant m’a fait de grandes choses, et son nom est saint ; ◊ 50 et sa miséricorde est de générations en générations sur ceux qui le craignent. ◊ 51 Il a agi puissamment par son bras ; il a dispersé les orgueilleux dans la pensée de leur cœur ; ◊ 52 il a fait descendre les puissants de leurs trônes, et il a élevé les petits ; ◊ 53 il a rempli de biens ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches à vide ; ◊ 54 il a pris la cause d’Israël, son serviteur, pour se souvenir de sa miséricorde ◊ 55 (selon qu’il avait parlé à nos pères) envers Abraham et envers sa semence, à jamais. ◊ 56 — Et Marie demeura avec elle environ trois mois ; et elle s’en retourna en sa maison.
◊ 57 Or le temps où elle devait accoucher fut accompli pour Élisabeth, et elle mit au monde un fils. ◊ 58 Et ses voisins et ses parents apprirent que le *Seigneur avait magnifié sa miséricorde envers elle, et ils se réjouirent avec elle. ◊ 59 Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire le petit enfant ; et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. ◊ 60 Et sa mère, répondant, dit : Non, mais il sera appelé Jean. ◊ 61 Et ils lui dirent : Il n’y a personne dans ta parenté qui soit appelé de ce nom. ◊ 62 Et ils firent signe à son père [qu’il déclarât] comment il voulait qu’il fût appelé. ◊ 63 Et ayant demandé des tablettes, il écrivit, disant : Jean est son nom. Et ils en furent tous étonnés. ◊ 64 Et à l’instant sa bouche fut ouverte et sa langue [déliée] ; et il parlait, louant Dieu. ◊ 65 Et tous leurs voisins furent saisis de crainte ; et on s’entretenait de toutes ces choses par tout le pays des montagnes de la Judée ; ◊ 66 et tous ceux qui les entendirent, les mirent dans leur cœur, disant : Que sera donc cet enfant ? Et la main du *Seigneur était avec lui.
◊ 67 Et Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint, et prophétisa, disant : ◊ 68 Béni soit le *Seigneur, le Dieu d’Israël, car il a visité et sauvé son peuple, ◊ 69 et nous a suscité une corne de délivrance dans la maison de David son serviteur, ◊ 70 selon ce qu’il avait dit par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été de tout temps, ◊ 71 une délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ; ◊ 72 pour accomplir la miséricorde envers nos pères et pour se souvenir de sa sainte alliance, ◊ 73 du serment qu’il a juré à Abraham notre père, ◊ 74 de nous accorder, étant libérés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, ◊ 75 en sainteté et en justice devant lui, tous nos jours. ◊ 76 Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-haut : car tu iras devant la face du *Seigneur pour préparer ses voies, ◊ 77 pour donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission de leurs péchés, ◊ 78 par les entrailles de miséricorde de notre Dieu, selon lesquelles l’Orient d’en haut nous a visités, ◊ 79 afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix.
◊ 80 Et l’enfant croissait et se fortifiait en esprit ; et il fut dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël.
Colossiens
3 ◊ 1 Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; ◊ 2 pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; ◊ 3 car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ◊ 4 Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire.
◊ 5 Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; ◊ 6 à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; ◊ 7 parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses.
◊ 8 Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. ◊ 9 Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions ◊ 10 et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’]image de celui qui l’a créé, ◊ 11 où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où Christ est tout et en tous.
◊ 12 Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, ◊ 13 vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi [faites] de même. ◊ 14 Et par-dessus toutes ces choses, [revêtez-vous] de l’amour, qui est le lien de la perfection. ◊ 15 Et que la paix du Christ, à laquelle aussi vous avez été appelés en un seul corps, préside dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
◊ 16 Que la parole du Christ habite en vous richement, — en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. ◊ 17 Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père.
◊ 18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ◊ 19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ◊ 20 Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. ◊ 21 Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. ◊ 22 Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. ◊ 23 Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, ◊ 24 sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. ◊ 25 Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
Juges
13 ◊ 1 * Et les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; et l’Éternel les livra en la main des Philistins pendant quarante ans.
◊ 2 Et il y avait un homme de Tsorha, de la famille des Danites, et son nom était Manoah ; et sa femme était stérile et n’enfantait pas. ◊ 3 Et l’Ange de l’Éternel apparut à la femme, et lui dit : Voici, tu es stérile et tu n’enfantes pas ; mais tu concevras, et tu enfanteras un fils. ◊ 4 Et maintenant, prends garde, je te prie, et ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange rien d’impur ; ◊ 5 car voici, tu concevras, et tu enfanteras un fils ; et le rasoir ne passera pas sur sa tête, car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre [de sa mère] ; et ce sera lui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins.
◊ 6 Et la femme vint, et parla à son mari, disant : Un homme de Dieu est venu vers moi, et son aspect était comme l’aspect d’un ange de Dieu, très terrible ; et je ne lui ai pas demandé d’où il était, et il ne m’a pas fait connaître son nom. ◊ 7 Et il m’a dit : Voici, tu concevras, et tu enfanteras un fils ; et maintenant, ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange rien d’impur ; car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre [de sa mère], jusqu’au jour de sa mort.
◊ 8 Et Manoah supplia l’Éternel, et dit : Ah, Seigneur ! que l’homme de Dieu que tu as envoyé, vienne encore vers nous, je te prie, et qu’il nous enseigne ce que nous devons faire au jeune garçon qui naîtra. ◊ 9 Et Dieu exauça la voix de Manoah ; et l’Ange de Dieu vint encore vers la femme, comme elle était assise aux champs, et Manoah, son mari, n’était pas avec elle. ◊ 10 Et la femme se hâta et courut et rapporta à son mari, et lui dit : Voici, l’homme qui était venu vers moi l’autre jour m’est apparu.
◊ 11 Et Manoah se leva et suivit sa femme ; et il vint vers l’homme, et lui dit : Es-tu l’homme qui a parlé à cette femme ? Et il dit : [C’est] moi. ◊ 12 Et Manoah dit : Quand donc ta parole arrivera, quelle sera la règle du jeune garçon, et que devra-t-il faire ? ◊ 13 Et l’Ange de l’Éternel dit à Manoah : La femme se gardera de tout ce que je lui ai dit. ◊ 14 Elle ne mangera rien de ce qui sort de la vigne, et elle ne boira ni vin ni boisson forte, et ne mangera rien d’impur. Elle prendra garde à tout ce que je lui ai commandé.
◊ 15 Et Manoah dit à l’Ange de l’Éternel : Laisse-nous te retenir, et t’apprêter un chevreau. ◊ 16 Et l’Ange de l’Éternel dit à Manoah : Si tu me retiens, je ne mangerai pas de ton pain ; et si tu fais un holocauste, tu l’offriras à l’Éternel. Car Manoah ne savait pas que ce fût l’Ange de l’Éternel. ◊ 17 Et Manoah dit à l’Ange de l’Éternel : Quel est ton nom, afin que nous t’honorions, quand ce que tu as dit arrivera ? ◊ 18 Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux.
◊ 19 Et Manoah prit le chevreau et le gâteau, et il les offrit à l’Éternel sur le rocher. Et il fit une chose merveilleuse, tandis que Manoah et sa femme regardaient. ◊ 20 Et il arriva que, comme la flamme montait de dessus l’autel vers les cieux, l’Ange de l’Éternel monta dans la flamme de l’autel, Manoah et sa femme regardant ; et ils tombèrent sur leurs faces contre terre. ◊ 21 Et l’Ange de l’Éternel n’apparut plus à Manoah, ni à sa femme. Alors Manoah connut que c’était l’Ange de l’Éternel. ◊ 22 Et Manoah dit à sa femme : Nous mourrons certainement, car nous avons vu Dieu. ◊ 23 Et sa femme lui dit : Si l’Éternel eût pris plaisir à nous faire mourir, il n’aurait pas accepté de notre main l’holocauste et le gâteau, et il ne nous aurait pas fait voir toutes ces choses, et ne nous aurait pas fait entendre, dans ce moment, des choses comme celles-là.
◊ 24 Et la femme enfanta un fils, et appela son nom Samson ; et l’enfant grandit, et l’Éternel le bénit. ◊ 25 Et l’Esprit de l’Éternel commença de le pousser, — à Mahané-Dan, entre Tsorha et Eshtaol.