Jéricho[1] était une ville riche et populeuse de la terre de Canaan dont les habitants avaient oublié Dieu et ne s’occupaient que des plaisirs et des richesses de cette vie. Peut-être n’étaient-ils pas, comme le peuple de Sodome et de Gomorrhe, ouvertement débauchés et immoraux ? Mais ils recherchaient leurs aises ; le monde leur était agréable ; leurs affaires prospéraient. Peut-être gardaient-ils les dehors de la décence et les apparences de la moralité ; Dieu, cependant, n’était pour rien dans leurs pensées. Dans le fond, ils étaient fort semblables au reste des hommes, se consumant en efforts pour réussir dans leurs affaires et oubliant Dieu. Si parfois la pensée d’un jugement traversait leur esprit, ils la repoussaient bientôt comme importune, en se persuadant à eux-mêmes que le monde durerait bien autant qu’eux, que Dieu était miséricordieux, qu’ils n’étaient pas pires que leurs voisins et autres raisonnements de cette espèce. Telle était Jéricho ; et c’est précisément parce qu’elle était telle, que Dieu l’avait condamnée à être détruite. Tout, il est vrai, y paraissait toujours beau et prospère ; la plaine, bien arrosée, était aussi verdoyante et aussi fertile que jamais ; les bienfaisantes inondations du Jourdain rendaient les prairies très productives ; les habitants de la ville étaient forts, bien portants et actifs ; tout ce qu’ils entreprenaient semblait réussir ; rien ne faisait même présager un affaiblissement ou un déclin de leur bien-être ; leur ville était si solidement construite, si bien fortifiée et si habilement défendue, qu’elle pouvait défier toute espèce d’armées ennemie et braver toutes les forces humaines. Et cependant la sentence avait été prononcée par l’Éternel contre Jéricho ; elle était suspendue sur cette cité, malgré sa prospérité apparente. Dieu voyait que ce peuple avait comblé la mesure de ses iniquités, et Son jugement ne sommeillait point.
Maintenant, portez vos regards autour de vous sur le monde. Comme Jéricho, il a été condamné par le Seigneur à la destruction. Avant Sa crucifixion, Jésus a dit : « Maintenant est le jugement de ce monde » (Jean 12, 31 ). À la vérité, nous ne pouvons distinguer aucun signe extérieur de ce jugement : les saisons reviennent à leur tour ; le jour succède à la nuit ; tout marche comme il a toujours marché ; et cependant la sentence est prononcée. Vous vivez dans un monde qui est sous le poids d’un jugement. Redoutable pensée ! à chaque instant, ce jugement peut recevoir son exécution ; ce qui est sûr, c’est qu’il arrivera quand les hommes s’y attendront le moins. « Or le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour, les cieux passeront avec un bruit sifflant et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement » (2 Pier. 3, 10 ).
Mais avant que Jéricho fût détruite, Josué envoya deux hommes pour épier secrètement le pays, et leur dit : Allez, voyez le pays et Jéricho. Et ils s’en allèrent, et vinrent dans la maison d’une prostituée nommée Rahab et y couchèrent (Jos. 2, 1 ).
La terreur des jugements de Dieu, dont ils avaient entendu parler, avait saisi, il est vrai, tous les habitants du pays ; mais cette terreur n’avait été que passagère, et le peuple de Jéricho était si peu disposé à recevoir instruction de ce qu’il avait appris, que le roi de cette ville voulut faire saisir et mettre à mort les deux Israélites, qui auraient péri par ses mains sans la foi et les bons offices de Rahab.
Il en est de même aujourd’hui de ce monde : Dieu a envoyé avertissement sur avertissement avant l’arrivée de la terrible destruction ; mais qui a cru à cette prédication ? Qui est-ce qui fuit la colère à venir ? Presque tous s’en moquent ; quelques-uns s’irritent d’être troublés par ces choses ; d’autres se récrient contre une doctrine aussi peu charitable, comme si Dieu allait réellement juger la terre, comme si les hommes étaient réellement aussi méchants que tels ou tels prédicateurs les représentent.
Mais dans Jéricho même, il se trouva une femme qui crut la parole de Dieu et reçut les espions en paix ; — c’était Rahab — une prostituée — peut-être la plus mauvaise femme de la ville où elle était décriée et méprisée de tous. — C’est elle qui dit hardiment : « Je sais que l’Éternel vous a donné le pays » . Elle n’avait pas eu plus de moyens de le connaître que les autres : la puissance de Dieu en faveur de Son peuple, et Ses terribles jugements, dont le récit avait effrayé Jéricho, touchaient Rahab à salut ; elle croyait à la vérité de ces nouvelles, car elle pouvait dire : « L’Éternel votre Dieu est Dieu dans les cieux en haut et sur la terre en bas » . Ce fut cette croyance, cette foi qui la sauva. Croire, vous le voyez, est une chose bien simple. Rahab avait entendu parler des Israélites ; on lui avait raconté comment l’Éternel avait divisé devant eux les eaux de la mer Rouge ; elle avait appris comment ils avaient détruit leurs ennemis de l’autre côté du Jourdain, et elle croyait toutes ces choses. Jamais, il est vrai, elle n’avait vu personne de ce peuple merveilleux dont elle entendait tant parler ; et quand les espions qui en faisaient partie, vinrent lui demander un logement, elle ne vit en eux que deux hommes d’un aspect misérable et accablés de fatigue ; mais ce qu’elle avait ouï avait pénétré profondément dans son cœur ; elle avait cru que le Dieu qui protégeait ainsi les Israélites, était le vrai Dieu : c’est pourquoi elle accueillit les espions avec joie, les logea et les garantit à ses périls et risques. C’étaient là la foi et ses fruits : la foi, car elle crut ce qu’on lui racontait des prodiges opérés au loin en faveur d’un peuple dont elle ne connaissait rien sinon par des récits, et opérés par un Dieu qu’elle n’avait point connu auparavant ; — ses fruits, car lorsque deux individus de ce peuple se présentèrent à sa porte, elle les reçut par la foi avec joie et reconnut en eux des messagers du capitaine du peuple de Dieu.
Or, cher lecteur, un message de Dieu vous est aussi adressé au milieu de ce monde condamné à la destruction. D’un côté, il vous dit que le jugement est suspendu sur cette terre condamnée, car « le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront : Paix et sûreté ! alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point » (1 Thess. 5, 2, 3 ). D’un autre côté, ce message vous annonce que « celui qui croit au Fils a la vie éternelle, et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 3, 36 ; 5, 24 ). Plus de condamnation pour l’homme qui ajoute foi à ce message de Dieu ; il est à l’abri du feu et de la colère qui doivent se répandre sur cette terre ; lavé et blanchi dans le sang de l’Agneau, revêtu de la justice de Dieu, il sera fait participant de tout le bonheur et de toute la gloire de Dieu, alors que « le ciel se retirera comme un livre que l’on roule, et que toute montagne et toute île seront remuées de leurs places » .
Mais revenons à l’histoire de Rahab. Après avoir dit aux deux hommes qu’elle connaissait que l’Éternel leur avait donné le pays, elle ajoute : « Maintenant donc, je vous prie, jurez-moi par l’Éternel que, puisque j’ai usé de gratuité envers vous, vous userez aussi de gratuité envers la maison de mon père ; et vous me donnerez un signe certain que vous laisserez vivre mon père, et ma mère, et mes frères, et mes sœurs, et tous ceux qui sont à eux, et que vous sauverez nos âmes de la mort » . Et ces hommes lui répondirent : « Nos vies payeront pour vous… Et lorsque l’Éternel nous aura donné le pays, nous userons de gratuité et de vérité envers toi » . Rahab est tellement certaine que la destruction va fondre sur Jéricho, qu’il faut que les espions lui donnent un serment et un signe pour sa sûreté avant qu’elle les laisse partir ; et elle n’essuiera pas un refus ; ils sont tout prêts à lui accorder ce qu’elle désire ; ils répondront de sa sûreté sur leurs propres vies : « Nos vies payeront pour vous ». Ils n’ont pas besoin de s’en retourner pour demander à Josué, leur capitaine, s’ils peuvent épargner la vie de Rahab ; non, ils peuvent s’engager eux-mêmes, parce qu’ils connaissaient d’une manière sûre la pensée de leur chef. Avec tout autant de certitude qu’ils savent qu’ils triompheront de la ville, ils sont assurés que Rahab et sa maison seront épargnées. Admirable confiance ! Deux pauvres espions, en danger de mort, au milieu d’une cité ennemie, éloignés de leur armée, peuvent garantir sur leurs vies à une pauvre prostituée qu’elle et sa maison seront sauvées ; étant, d’une part, pleinement certains que le pays leur sera donné, et, de l’autre, qu’ils ont le pouvoir d’annoncer la délivrance à Rahab.
Ceci, cher lecteur, ressemble au message et au gage de l’évangile que je puis aussi vous offrir. Au milieu d’un monde corrompu, qui hait le Seigneur Jésus, ayant à combattre de toute manière contre le péché et contre Satan, exposé à toute espèce de séductions contraires à la vérité, cependant, au nom de Celui qui est le capitaine de notre salut, je puis vous promettre une pleine, gratuite, éternelle délivrance de toute la peine du péché, de toute la condamnation de ce monde, de tout le pouvoir de Satan et de la mort, si seulement vous croyez le témoignage que Dieu a rendu de Jésus. Ce n’est point un message douteux, une délivrance incertaine qui vous sont ici gratuitement présentés de la part de Dieu. Si j’y ajoutais un si , et que je vous l’offrisse à une condition quelconque, si je me bornais à vous dire d’espérer le salut, je serais un messager trompeur, un ambassadeur infidèle. Non, vous avez besoin d’une rédemption complète, gratuite, éternelle. Un salut, au sujet duquel il ne puisse y avoir aucune ombre de doute, peut seul satisfaire les désirs de votre âme, et c’est précisément là ce que Dieu, dans Sa miséricorde, offre en Christ à tout pécheur. « Que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie » . Vous le voyez, le salut est offert gratuitement à chacun. — « Celui qui croit a la vie éternelle » . Vous le voyez, le don de la vie est éternel. « Dieu justifie l’impie » . Vous le voyez, c’est l’impie, le pécheur, qui reçoit la bénédiction.
Rahab demandait encore un signe. « Et les hommes lui dirent : … Voici, nous allons entrer dans le pays ; tu attacheras ce cordon de fil écarlate à la fenêtre par laquelle tu nous as fait descendre, et tu rassembleras auprès de toi, dans la maison, ton père, et ta mère, et tes frères, et toute la maison de ton père. Et il arrivera que quiconque sortira hors des portes de ta maison, son sang sera sur sa tête et nous serons quittes ; mais, quiconque sera avec toi dans la maison, son sang sera sur notre tête, si on met la main sur lui… Et elle dit : Qu’il en soit selon vos paroles. Et elle les renvoya, et ils s’en allèrent ; et elle attacha le cordon d’écarlate à la fenêtre » . C’était là pour Rahab le signe qu’elle et tous ceux qui seraient dans sa maison, étaient en sûreté — le cordon écarlate à la fenêtre.
Et vous aussi, vous avez besoin d’un signe ; or Dieu en a donné un pleinement suffisant au pauvre pécheur ; — le sang du Seigneur Jésus. Regardez à ce sang, et vous êtes sauvé ; vous n’avez plus alors sujet de craindre un jugement, car le sang indique qu’un jugement a déjà été prononcé sur un autre et subi par un autre. Redoutez-vous la colère de Dieu à cause de vos péchés ? Voici, le sang de Jésus nous dit que la colère de Dieu est tombée tout entière sur Lui, à cause de nos péchés qu’Il a portés en Son corps sur le bois . Sentez-vous avec douleur que le péché vous souille de sa corruption et de son impureté, et qu’il vous rend incapable de jouir de la sainte présence de Dieu ? Voici le témoignage de Dieu, c’est que « le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » . C’est sur la Parole de Dieu seule que le pécheur doit s’appuyer ; et cette Parole montre le sang et annonce le sang comme le signe de l’entière purification et de l’entier pardon du pécheur qui croit.
Vous direz peut-être : « Comment dois-je regarder à ce sang ? Comment puis-je connaître que j’ai part au sang précieux de Jésus ? Comment puis-je savoir que ce sang a été répandu pour moi ? ». Cher lecteur, si ce sont là vos pensées, il est facile de vous répondre. Ne vous tourmentez pas pour savoir si, vous, vous regardez, oui ou non, à ce sang, ou s’il a été, oui ou non, répandu pour vous ; croyez seulement que Dieu y regarde, que Dieu le considère comme une rançon pleinement suffisante pour le péché ; qu’il est précieux aux yeux de Dieu ; qu’il est pour Lui le témoignage attestant que le jugement prononcé contre le péché a été subi par Son Fils unique, et que Sa sainteté et Sa justice en ont été pleinement satisfaites.
Le cordon écarlate à la fenêtre de Rahab devait être le signe, non seulement pour elle, mais pour les Israélites, que sa maison était garantie. Le sang de Jésus est le signe, non pour le pécheur seulement, mais pour Dieu, que le pécheur qui s’y confie est sauvé. Dieu, qui est le juge de tous, dit que le sang de Son Fils a été répandu pour plusieurs en rémission des péchés, et Il vous invite, vous et tous les pécheurs, à croire cela ; si vous le faites, vous êtes sauvé.
Quant à la question de savoir qui a part au sang précieux de Christ : ce sont ceux qui en sentent le besoin. Une telle victime n’aurait point été immolée, si l’état des pécheurs n’eût pas été désespéré. Le Fils de Dieu n’a pas quitté la gloire éclatante de Son Père et n’est pas descendu dans ce monde de mort pour y chercher des justes . S’Il eût cherché des êtres saints, bons et purs, Il n’aurait pas quitté le ciel. Il venait vers des pécheurs, appeler des pécheurs, chercher et sauver ce qui était perdu ; c’est pourquoi Il a paru sur cette terre, où il n’y a que des pécheurs entièrement perdus, où il n’y a point de bons, point de justes, non pas même un seul . Cher lecteur, Rahab, la pécheresse, n’avait point de justice dont elle pût se glorifier, point de bonté sur laquelle elle pût s’appuyer. Quelle avait été sa vie ? Une vie de péché et de débauche ; cependant Jéricho périt, et elle fut sauvée. Que fit-elle pour cela ? Si les hommes ne sont sauvés qu’autant qu’ils sont bons, ils ne pouvait y avoir d’espérance pour elle ; mais elle se confia en Celui qui est « miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, grand en bonté et en vérité ; gardant la bonté envers des milliers de générations ; pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché » . — Sachant qu’il n’y avait pas de temps à perdre, sans renvoyer d’un instant, elle attacha aussitôt le cordon écarlate à la fenêtre. Et vous, de même, vous n’avez point de temps à perdre : « Voici, c’est maintenant le temps agréable, voici, c’est maintenant le jour du salut » . Que maintenant le sang soit le gage de votre sûreté. Fuyez à ce sang pour sauver votre vie. Le jugement est près, il est à la porte. Il n’y a de sûreté, de salut, que dans le sang de Jésus.
Mais le temps marchait ; les deux espions étaient retournés auprès de Josué, et les habitants de Jéricho avaient repris tranquillement le train de leurs affaires, de leurs projets ou de leurs plaisirs. À la fin, pourtant, voici l’armée des Israélites qui arrive et qui campe auprès de la ville. Lorsque, de sa fenêtre placée dans la muraille même, Rahab plongeait ses regards sur la plaine où elle voyait les troupes rangées en bataille, quelles devaient être ses pensées ? Elle devait trembler, car le jugement était proche ; mais non, le cordon écarlate, solidement lié à la fenêtre, lui disait qu’elle était en sûreté. Mais ses parents, ses frères, ses sœurs, qu’allaient-ils devenir ? Elle va et les supplie de se réfugier avec elle, là où le cordon écarlate est le signe assuré du salut. Mais quoi ! ils devraient entrer dans la maison d’une vile prostituée ! sous le toit d’une femme qui avait été pour eux le sujet d’une grande honte, et qui avait déshonoré toute leur famille ! Et elle osait leur parler de sûreté avec elle ! Était-il croyable que Dieu choisît la maison d’une femme de mauvaise vie pour en faire la seule place de délivrance dans Jéricho, quand il y avait dans cette ville tant de personnes vertueuses et respectables qui ne s’étaient jamais déshonorées, et dont la vie avait été morale, décente, honnête ? Oh ! avec quelle force Rahab, le rebut de sa famille, dut insister auprès d’eux ; et cependant avec quelle confiance elle devait leur montrer sa maison comme la seule qui serait épargnée, la seule qui eût le cordon écarlate ! Il est vrai qu’elle avait été une misérable prostituée ; il est vrai qu’elle n’avait point de bonté sur laquelle elle pût s’appuyer ; aussi se confiait-elle en Dieu. C’est dans la miséricorde de ce Dieu, et non dans ses propres mérites (car elle n’en avait point) qu’elle plaçait sa confiance. Le signe à la fenêtre, le cordon écarlate, lui disait que tout ce qui était sous son abri était en sûreté ; et elle savait que, si ses parents se confiaient dans le même Dieu, s’ils croyaient ce qu’elle avait cru, sa délivrance serait la leur, et que le même signe les protégerait aussi bien qu’elle.
« Jéricho était fermée et avait barré ses portes devant les fils d’Israël ; personne ne sortait, et personne n’entrait » . Aucun moyen d’échapper, si ce n’est celui offert par Rahab ; et, quelque humiliés que fussent ses parents d’accepter un tel refuge, joyeux toutefois de la délivrance qui leur était présentée, ils cherchèrent un abri dans la maison où le cordon écarlate à la fenêtre attestait que le jugement était passé. Ainsi, cher lecteur, le sang de Jésus Christ nous annonce de bien humiliantes vérités par rapport à nous-mêmes, tout en nous annonçant de bonnes et réjouissantes nouvelles à l’égard de la miséricorde et de l’amour de Dieu. Il nous dit que nous sommes tous également condamnés comme pécheurs devant Dieu, en sorte que l’homme le plus honnête, le plus décent et le plus moral n’a pas plus de droit à Sa grâce que la pauvre pécheresse dégradée. Il nous dit que l’homme tout entier — corps, âme, esprit, raison, intelligence — tout est, dans chaque individu, si corrompu, si souillé, qu’il n’y a que le précieux sang du propre Fils de Dieu qui puisse mettre le meilleur de tous en état de paraître juste devant Lui ; — et même que le meilleur de tous n’a pas moins besoin de ce sang que le pécheur le plus éhonté qu’il y ait sur la terre. — Il nous abaisse tous à un triste niveau de péché, de culpabilité et de ruine. Il prouve que le plus honnête, le plus aimable est devant Dieu aussi impur, aussi haïssable que la malheureuse prostituée qui est rejetée et méprisée de tous. Sentez-vous le besoin d’une délivrance ? Désirez-vous éviter le jugement ? Vous trouverez la délivrance là où elle est offerte aux plus vils et aux plus indignes : dans le sang de Jésus Christ. Votre vie est perdue ; l’héritage, que vous avez à attendre, c’est la mort et le jugement ; rien ne peut vous procurer la rédemption, si cette culpabilité, cette malédiction, cette ruine n’ont pas été supportées par un autre.
Mais continuons. — Voilà Jéricho soigneusement fermée. Point de moyen d’en sortir, et pour unique place de sûreté, la maison à la fenêtre de laquelle flottait le cordon écarlate. — Et quel est l’état de ce monde ? Il est, comme Jéricho, fermé pour la destruction ; ce monde n’est que la prison dans laquelle les pécheurs, trouvés coupables devant leur Juge, sont renfermés en attendant l’exécution. La sentence a déjà été prononcée (Jean 3, 18 ). Ne pensez pas que la question de savoir si l’homme est coupable ou non soit douteuse aux yeux de Dieu. La mort de Son Fils l’a depuis longtemps résolue. « Nous sommes tous par nature enfants de colère » . « Tout le monde est coupable devant Dieu » . Qu’a-t-il donc à attendre ? Ce n’est pas la condamnation, car il est déjà jugé et condamné ; c’est l’exécution du jugement. Mais, ici aussi, il y a une maison de refuge, une maison qui ne croulera pas dans la terrible ruine ; une maison faite de pierres vivantes marquées par le sang. Cette maison se compose de tous ceux qui se confient dans le précieux sang de Christ ! Oh ! fuyez donc, et cherchez-y un refuge ! Bientôt, bientôt la terre chancellera entièrement comme un homme ivre ; bientôt le jour de l’Éternel des armées sera là, et qui pourra subsister quand il paraîtra ?
Mais avant ce subit et redoutable jugement suspendu sur leurs têtes, à quoi s’occupent les hommes ? Hélas ! les insensés ! ils s’amurent à peindre et à décorer leur cachot. L’homme est si aveuglé sur l’avenir, il met tant d’empressement à écarter la pensée de la mort que tout rappelle autour de lui, et celle du jugement inévitable qui l’attend, qu’il prend plaisir à embellir et à parer la place même qui doit être son tombeau. Il se plante un jardin, il se construit une agréable habitation et il oublie qu’elle est la cellule du condamné dans laquelle il attendra quelques jours peut-être l’exécution de la sentence prononcée contre lui. Il en était de même à Jéricho : les hommes de guerre contemplaient, du haut de leurs remparts, l’armée des Israélites dont ils bravaient les attaques. Qui pourrait escalader d’aussi hautes murailles ? Qui pourrait enfoncer des portes aussi solides ? Et les jours se succédant sans amener, de la part des Israélites, aucun assaut contre la ville, les habitants de celle-ci s’affermissaient sans doute toujours plus dans leur confiance ; ils s’estimaient plus en sûreté que jamais contre ces ennemis auparavant redoutés. Il en est ainsi de ce monde : « Parce que la sentence contre les mauvaises œuvres ne s’exécute pas immédiatement, à cause de cela le cœur des fils des hommes est au-dedans d’eux plein d’envie de faire le mal » (Eccl. 8, 11 ). Parce que la patience de Dieu a été longue envers la terre, et qu’Il n’a pas soudain exercé le jugement que les pécheurs ne méritent que trop, les hommes en prennent occasion de dire qu’il n’y a point de jugement à craindre.
Or que firent les Israélites à l’égard de Jéricho ? Ils n’essayèrent pas de battre en brèche les murailles ou d’enfoncer les portes ; non, mais, au commandement de Dieu, ils firent tranquillement le tour de la ville, en portant l’arche de l’Éternel, et au son des trompettes retentissantes dont sonnaient sept sacrificateurs. Ils en firent de même, une fois chaque jour, durant six jours : tout dans la ville était encore aussi ferme et aussi solide que jamais. Pas une pierre ne s’était détachée des murailles. Comme le peuple de la cité devait rire et se moquer de l’apparente folie des Israélites ! Quel mal pouvaient lui faire les sons bruyants des trompettes que faisaient entendre quelques prêtres ? Était-ce là cette force que l’on avait tant ouï vanter ? Était-ce là tout ce que le Dieu d’Israël pouvait faire ? Étaient-ce là tous les jugements dont on les avait menacés ? Probablement que, la première curiosité satisfaite, la plupart n’y firent plus attention et retournèrent, comme de coutume, à leurs affaires ; ou, si peut-être les sons éloignés des trompettes parvenaient jusqu’à leurs oreilles, ils riaient de ces Israélites insensés qui pouvaient perdre leur temps à de telles futilités.
Cher lecteur, n’est-ce pas là encore la peinture fidèle du monde ? Il a reçu avertissement sur avertissements pour lui rappeler que le Seigneur vient ; mais ces avis retentissent aux oreilles des hommes comme de vaines paroles. En effet, ils ont tellement négligé cette vérité : « Le Seigneur est à la porte », qu’elle semble à plusieurs aussi étrange que nouvelle. Tous se sont endormis et ont volontiers oublié cette effrayante vérité. Néanmoins la parole de l’Éternel demeure certaine : « Voici, il vient avec les nuées et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé, et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui » (Apoc. 1, 7 ). Les hommes peuvent, il est vrai, se moquer et douter ; c’est même ce que la Parole du Seigneur a prévu, quand elle a dit : « Aux derniers jours, des moqueurs viendront marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de sa venue ? Car depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création » (2 Pier. 3, 3, 4 ). Mais comme, au temps de Noé, le déluge vint soudainement sur le monde, et que tous périrent à l’exception de huit personnes qui étaient dans l’arche, ainsi la venue du Seigneur surprendra ce monde d’une subite destruction, et ils n’échapperont point.
Il en fut ainsi de Jéricho. — Six jours s’étaient écoulés ; — le septième arriva. — De nouveau, les sacrificateurs avec les trompettes, l’arche et l’armée firent le tour de la ville ; mais ce jour-là ils en firent sept fois le tour. Jéricho demeurait debout et menaçante… Le septième tour arriva ; — les derniers sons des trompettes allaient se faire entendre — Josué dit au peuple : « Criez ; car l’Éternel vous a donné la ville… Le peuple donc jeta des cris et l’on sonna des trompettes. Et quand le peuple eut ouï le son des trompettes, et eut jeté un grand cri, la muraille tomba sous elle-même ; et le peuple monta dans la ville, chacun devant soi, et ils prirent la ville, et ils détruisirent entièrement, par le tranchant de l’épée, tout ce qui était dans la ville, et homme, et femme, et enfant, et vieillard, les bœufs, les moutons et les ânes… Et ils brûlèrent par le feu la ville et tout ce qui y était » .
Ce fut une destruction des plus redoutables et des plus soudaines ! Qu’étaient devenus maintenant les rires et les railleries qu’on avait faits des Israélites ? Où étaient ces remparts qui s’élevaient jusqu’aux cieux, et ces vaillants hommes de guerre ? Telle sera aussi la destruction qui tombera sur ce monde comme un éclair. Le Seigneur Lui-même descendra du ciel. Vêtu d’un vêtement teint dans le sang, et suivi par les armées des cieux, Il frappera les nations, et Il foulera la cuve du vin de la fureur de la colère du Dieu Tout-puissant (Apoc. 19, 13-15 ; És. 63, 1-6 ).
Mais quand ces choses arriveront, les hommes verront-ils le jugement approcher ? En seront-ils avertis ? Non, les avertissements, ils les avaient déjà reçus. Ils ont entendu la Parole de Dieu sur ce sujet et ont tenu son témoignage pour une fable, précisément comme à Jéricho l’on méprisait les sons lointains des trompettes ; ils l’ont négligé, méprisé, rejeté. « Mais, quant à ce jour-là, et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux ». « De même aussi, comme il arriva aux jours de Lot : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait : mais au jour où Lot sortit de Sodome, il plut du feu et du soufre du ciel, qui les fit tous périr : il en sera de même au jour où le Fils de l’homme sera manifesté » (Matt. 24, 36 ; Luc 17, 28-30 ). Chacun continuera ses affaires accoutumées. Comme à l’ordinaire, le commerçant pensera à son trafic, l’homme de peine à ses travaux, le paresseux à ses plaisirs, l’ivrogne aura le verre à la main et le profane le jurement sur les lèvres ; l’impur réfléchira aux moyens de satisfaire ses convoitises : alors, en un moment, en un clin d’œil, chacun sera saisi par l’apparition du Seigneur. Le silence du désespoir remplacera l’agitation affairée des milliers de ceux qui, se nommant chrétiens, avaient le nom de vivre, mais étaient morts . Que ne donnerait pas alors un homme pour une seule heure de sa précédente vie ! Ah ! maintenant les mondains peuvent se moquer ; ils peuvent étouffer la pensée de l’avenir, sous l’amas des soucis, des richesses et des plaisirs ; ce jour les surprendra comme un larron dans la nuit ; et, assurément, ce jour s’approche rapidement.
Cher lecteur, êtes-vous prêt ? Êtes-vous nettoyé, lavé, à l’abri de toute cette destruction ? — Vous entendez parler de la miséricorde de Dieu. Des pécheurs indifférents à leurs âmes, insouciants de Jésus, essayent de tranquilliser leur conscience en disant : « Dieu est miséricordieux ; si nous ne faisons point de tort à notre prochain et que nous menions une vie honnête et décente, Il ne nous punira pas comme les impies ». Mais rappelez-vous Jéricho. Hommes, femmes et enfants, le nourrisson à la mamelle et le vieillard aux cheveux blancs, tous périrent également par le commandement de l’Éternel. Peu importait ce qu’avait été leur vie, il n’en était nullement question ; la seule question était celle-ci : Sont-ils protégés par le cordon écarlate ? Se sont-ils réfugiés sous ce signe libérateur ? Dieu est, en effet, infiniment miséricordieux et pitoyable ; Il a donné le sang de Son Fils pour de pauvres pécheurs, pour un monde qui Le hait. Il montre ce sang comme la preuve de Sa miséricorde et de Son amour : le pécheur qui a cherché là un refuge est sauvé, mais nulle part ailleurs. Ceux-là sont toujours disposés à parler de la miséricorde de Dieu, qui affectionnent ou se permettent quelque péché secret, quelque convoitise favorite ; qui, tout en méprisant le précieux sang de Christ, désirent continuer, si possible, à demeurer dans leur légèreté et leur indifférence, et cherchent pourtant à se persuader qu’à la fin tout ira bien pour eux.
Que devenait Rahab au milieu de cette destruction ? Sa maison était sur la muraille même qui s’ébranla et s’écroula ; fut-elle ensevelie sous les ruines ? Non : sa maison ne tomba point, car le cordon écarlate était à la fenêtre. Quand tout chancelait autour d’elle, quand les craquements répétés des murailles croulantes apprirent que l’heure de la vengeance était venue, sa maison demeura ferme. Or le même Dieu, qui préserva de la ruine la maison de la pécheresse, a fait cette promesse : « Encore une fois, je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel… afin que les choses qui sont immuables demeurent » . Vous appuyez-vous, cher lecteur, sur ce qui « est immuable », sur la Parole du Seigneur ? « Les cieux et la terre passeront, mais ses paroles ne passeront point » . C’est là le seul fondement assuré.
Bâtissez sur ce fondement de la Parole de Dieu, comme dit le Seigneur Jésus Lui-même : « Quiconque donc entend ces miennes parole et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc, et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé, et ont donné contre cette maison, et elle n’est pas tombée, car elle avait été fondée sur le roc » . Il ne s’agit pas seulement d’écouter ce que Dieu dit, mais il faut le croire et agir en conséquence. Rahab crut ce qu’elle avait entendu, aussi agit-elle conformément à sa foi. Elle attacha le cordon écarlate à la fenêtre ; elle recueillit chez elle sa famille qui fut sauvée avec elle. Lorsque, dans Jéricho, l’épée des Israélites n’épargnait ni homme, ni femme, ni enfant, où étaient Rahab et ses parents ? Ils étaient sauvés et en sûreté près du camp d’Israël ; car Josué avait dit aux deux hommes qui avaient exploré le pays : « Entrez dans la maison de la prostituée et faites-en sortir la femme et tous ceux qui sont à elle, comme vous le lui avez juré. Et les jeunes hommes, les espions, entrèrent et firent sortir Rahab, et son père, et sa mère, et ses frères, et tous ceux qui étaient à elle ; ils firent sortir toutes les familles des siens, et ils les laissèrent en dehors du camp d’Israël » .
Jéricho ne pouvait être consumée par le feu tant que la pauvre pécheresse n’avait pas été éloignée et mise à l’abri du danger. De même, tout pauvre pécheur, quel qu’il soit, qui se confie dans le sang de Jésus — quelque avili, désespéré, odieux à lui-même qu’il puisse être, est pourtant sauvé, délivré du jugement, aimé d’un amour éternel, héritier de la gloire et cohéritier de Christ. Et quand ce monde et toutes les choses qui y sont seront brûlées, lui, en paix, dans la gloire, chantera avec allégresse le cantique : Digne est l’Agneau de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction… « car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu, par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple et nation ! » .
Cher lecteur ! le temps est court désormais ! « Encore très peu de temps, et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas » . Environné de myriades de saints glorieux, Jésus apparaîtra bientôt. Et au milieu d’une de ces radieuses et triomphantes légions célestes, se trouvera la pécheresse de Jéricho, jadis si méprisée ; ainsi que tous ceux qui, comme elle, après avoir bien connu ce que c’est d’être pécheurs, auront bien connu aussi ce que c’est d’être sauvés par le sang de l’Agneau.
Puissiez-vous y être aussi, chers lecteurs, affranchis comme elle de toute condamnation, lavés comme elle dans le sang précieux de Christ, couronnés comme elle d’une lumière et d’une joie incorruptibles !
Note
Josué est un type de Jésus. — Leurs noms sont les mêmes. — Comme le premier introduisit les Israélites dans la terre de Canaan, ainsi Jésus introduira Son peuple dans la Canaan céleste. — Josué vint avec le peuple de Dieu pour exterminer les Cananéens idolâtres et corrompus ; Jésus paraîtra avec Ses saints, qui sont par millions, pour juger les hommes méchants et impies. À Sa venue ses rachetés, alors en vie, seront transmués et enlevés avec les saints ressuscités, au-devant du Seigneur, en l’air, comme Rahab et sa famille, qui vivaient au milieu du monde condamné, furent mis à l’abri de la destruction de Jéricho et recueillis auprès du camp d’Israël.
Rahab est mentionnée encore dans les passages suivants :
Matthieu 1, 5 nous apprend qu’elle devint membre du peuple de Dieu, et même qu’elle épousa l’un de ceux de qui, selon la chair, descendit le Christ : Salmon , père de Boaz.
Dans la revue de cette nuée de témoins dont la foi est offerte à notre imitation (Héb. 11, 31 ), il est fait mention de Rahab : « Par la foi, Rahab la prostituée ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix ».
Enfin Jacques, voulant montrer que la foi sans les œuvres est morte, cite Rahab, après avoir parlé d’Abraham (2, 25 ) : « Et pareillement Rahab aussi, la prostituée, n’a-t-elle pas été justifiée par les œuvres, ayant reçu les messagers et les ayant mis dehors par un autre chemin ? ».
Jean
12 ◊ 1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. ◊ 3 Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. ◊ 4 L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : ◊ 5 Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? ◊ 6 Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. ◊ 7 Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. ◊ 8 Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
◊ 9 Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 10 Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; ◊ 11 car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.
◊ 12 Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, ◊ 13 prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! ◊ 14 Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : ◊ 15 « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». ◊ 16 Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. ◊ 17 La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. ◊ 18 C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. ◊ 19 Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.
◊ 20 Or il y avait quelques Grecs, d’entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. ◊ 21 Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. ◊ 22 Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. ◊ 23 Et Jésus leur répondit, disant : L’heure est venue pour que le fils de l’homme soit glorifié. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ◊ 25 Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. ◊ 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
◊ 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. ◊ 28 Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l’ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. ◊ 29 La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu’un coup de tonnerre avait eu lieu ; d’autres disaient : Un ange lui a parlé. ◊ 30 Jésus répondit et dit : Cette voix n’est pas venue pour moi, mais pour vous. ◊ 31 Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. ◊ 32 Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. ◊ 33 Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. ◊ 34 La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce fils de l’homme ? ◊ 35 Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s’emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. ◊ 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s’en allant, il se cacha de devant eux.
◊ 37 Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; ◊ 38 afin que la parole d’Ésaïe le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras du *Seigneur a-t-il été révélé ? ». ◊ 39 C’est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe dit encore : ◊ 40 « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse ». ◊ 41 Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ◊ 42 Toutefois plusieurs d’entre les chefs mêmes crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne le confessaient pas, de peur d’être exclus de la synagogue ; ◊ 43 car ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu.
◊ 44 Et Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; ◊ 45 et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. ◊ 46 Moi, je suis venu dans le monde, [la] lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. ◊ 47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. ◊ 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. ◊ 49 Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler ; ◊ 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que moi je dis, je les dis comme le Père m’a dit.
Apocalypse
22 ◊ 1 Et il me montra un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. ◊ 2 Au milieu de sa rue, et du fleuve, de çà et de là, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois ; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations. ◊ 3 Et il n’y aura plus de malédiction ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront, ◊ 4 et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. ◊ 5 Et il n’y aura plus de nuit, ni besoin d’une lampe et de la lumière du soleil ; car le *Seigneur Dieu fera briller [sa] lumière sur eux ; et ils régneront aux siècles des siècles.
◊ 6 Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le *Seigneur Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. ◊ 7 Et voici, je viens bientôt. Bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre.
◊ 8 Et c’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses ; et quand j’eus entendu et que j’eus vu, je tombai à terre pour rendre hommage devant les pieds de l’ange qui me montrait ces choses. ◊ 9 Et il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre : rends hommage à Dieu.
◊ 10 Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre ; le temps est proche. ◊ 11 Que celui qui est injuste commette encore l’injustice ; et que celui qui est souillé se souille encore ; et que celui qui est juste pratique encore la justice ; et que celui qui est saint soit sanctifié encore. ◊ 12 Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre. ◊ 13 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
◊ 14 Bienheureux ceux qui lavent leurs robes, afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie et qu’ils entrent par les portes dans la cité. ◊ 15 Dehors sont les chiens, et les magiciens, et les fornicateurs, et les meurtriers, et les idolâtres, et quiconque aime et fait le mensonge.
◊ 16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. ◊ 17 Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie.
◊ 18 Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; ◊ 19 et que si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la sainte cité, qui sont écrits dans ce livre.
◊ 20 Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. — Amen ; viens, seigneur Jésus !
◊ 21 Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints.
1 Thessaloniciens
5 ◊ 1 Mais pour ce qui est des temps et des saisons, frères, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; ◊ 2 car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. ◊ 3 Quand ils diront : « Paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point.
◊ 4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur ; ◊ 5 car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. ◊ 6 Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; ◊ 7 car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit ; ◊ 8 mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtant la cuirasse de la foi et de l’amour, et, pour casque, l’espérance du salut ; ◊ 9 car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 10 qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. ◊ 11 C’est pourquoi exhortez-vous l’un l’autre et édifiez-vous l’un l’autre, chacun en particulier, comme aussi vous le faites.
◊ 12 Or nous vous prions, frères, de connaître ceux qui travaillent parmi vous, et qui sont à la tête parmi vous dans le Seigneur, et qui vous avertissent, ◊ 13 et de les estimer très haut en amour à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. ◊ 14 Or nous vous exhortons, frères : avertissez les déréglés, consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, usez de patience envers tous. ◊ 15 Prenez garde que nul ne rende à personne mal pour mal ; mais poursuivez toujours ce qui est bon, et entre vous, et à l’égard de tous les hommes. ◊ 16 Réjouissez-vous toujours. ◊ 17 Priez sans cesse. ◊ 18 En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le christ Jésus à votre égard. ◊ 19 N’éteignez pas l’Esprit ; ◊ 20 ne méprisez pas les prophéties, ◊ 21 mais éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. ◊ 22 Abstenez-vous de toute forme de mal.
◊ 23 Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 24 Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera.
◊ 25 Frères, priez pour nous. ◊ 26 Saluez tous les frères par un saint baiser. ◊ 27 Je vous adjure par le Seigneur que la lettre soit lue à tous les saints frères. ◊ 28 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !
Genèse
15 ◊ 1 * Après ces choses, la parole de l’Éternel fut [adressée] à Abram dans une vision, disant : Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense. ◊ 2 Et Abram dit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants, et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas. ◊ 3 Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité ; et voici, celui qui est né dans ma maison est mon héritier. ◊ 4 Et voici, la parole de l’Éternel [vint] à lui, disant : Celui-ci ne sera pas ton héritier ; mais celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier. ◊ 5 Et il le fit sortir dehors, et dit : Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence. ◊ 6 Et il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. ◊ 7 Et il lui dit : Moi, je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder. ◊ 8 Et il dit : Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? ◊ 9 Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon. ◊ 10 Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l’une vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. ◊ 11 Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes ; et Abram les écarta. ◊ 12 Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui. ◊ 13 Et [l’Éternel] dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n’est pas le sien, et ils l’asserviront, et l’opprimeront pendant quatre cents ans. ◊ 14 Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens. ◊ 15 Et toi, tu t’en iras vers tes pères en paix ; tu seras enterré en bonne vieillesse. ◊ 16 Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble. ◊ 17 Et il arriva que le soleil s’étant couché, il y eut une obscurité épaisse ; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux. ◊ 18 En ce jour-là, l’Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate : ◊ 19 le Kénien, et le Kenizien, et le Kadmonien, ◊ 20 et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm, ◊ 21 et l’Amoréen, et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien.
Ésaïe
63 ◊ 1 Qui est celui-ci, qui vient d’Édom, de Botsra, avec des habits teints en rouge, celui-ci, qui est magnifique dans ses vêtements, qui marche dans la grandeur de sa force ? C’est moi, qui parle en justice, — puissant pour sauver. ◊ 2 — Pourquoi y a-t-il du rouge à tes vêtements, et tes habits sont-ils comme celui qui foule dans la cuve ? ◊ 3 J’ai été seul à fouler le pressoir, et d’entre les peuples pas un homme n’a été avec moi ; et je les ai foulés dans ma colère, et je les ai écrasés dans ma fureur, et leur sang a rejailli sur mes habits, et j’ai souillé tous mes vêtements. ◊ 4 Car le jour de la vengeance était dans mon cœur, et l’année de mes rachetés était venue. ◊ 5 Et je regardai, et il n’y avait point de secours ; et je m’étonnai de ce qu’il n’y avait personne qui [me] soutînt ; et mon bras m’a sauvé, et ma fureur m’a soutenu. ◊ 6 Et j’ai foulé les peuples dans ma colère, et je les ai enivrés dans ma fureur ; et j’ai fait couler leur sang à terre.
◊ 7 * Je rappellerai les bontés de l’Éternel, les louanges de l’Éternel, selon tout ce dont l’Éternel nous a comblés, et les grands bienfaits envers la maison d’Israël, dont il l’a comblée selon ses compassions et selon la multitude de ses bontés. ◊ 8 Et il dit : Certainement ils sont mon peuple, des fils qui ne mentiront pas ; et il est devenu leur sauveur. ◊ 9 Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous les jours d’autrefois ; ◊ 10 mais ils se rebellèrent et contristèrent l’Esprit de sa sainteté, et il se changea pour eux en ennemi ; lui-même, il combattit contre eux.
◊ 11 Mais il se souvint des jours d’autrefois, de Moïse, de son peuple : Où est celui qui les fit monter de la mer, avec les bergers de son troupeau ? Où est celui qui mit l’Esprit de sa sainteté au-dedans de lui, ◊ 12 son bras magnifique les faisant marcher par la droite de Moïse ; — qui fendit les eaux devant eux pour se faire un nom à toujours, ◊ 13 qui les a fait marcher par les abîmes, comme un cheval dans le désert ? Ils ne bronchaient pas. ◊ 14 Comme une bête descend dans la vallée, l’Esprit de l’Éternel leur donna du repos. Ainsi tu as conduit ton peuple, pour te faire un nom magnifique.
◊ 15 Regarde des cieux, et vois, de la demeure de ta sainteté et de ta magnificence ! Où sont ta jalousie et ta puissance, le frémissement de tes entrailles et de tes compassions ? Se retiennent-elles envers moi ? ◊ 16 Car tu es notre père : si Abraham ne nous connaît pas, et si Israël nous ignore, toi, Éternel, tu es notre Père ; ton nom est : Notre rédempteur, de tout temps. ◊ 17 Pourquoi nous as-tu fait errer, ô Éternel, loin de tes voies, [et] as-tu endurci notre cœur pour ne pas te craindre ? Retourne-toi, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage. ◊ 18 Ton peuple saint ne l’a possédé que pour peu [de temps] ; nos ennemis ont foulé aux pieds ton sanctuaire. ◊ 19 Nous sommes [comme ceux] sur lesquels tu n’as jamais dominé, qui ne sont pas appelés de ton nom.
Ecclésiaste
8 ◊ 1 Qui est comme le sage ? et qui sait l’explication des choses ? La sagesse d’un homme illumine son visage, et l’arrogance de son visage en est changée.
◊ 2 Je [dis] : Prends garde au commandement du roi, et cela à cause du serment [fait] à Dieu. ◊ 3 Ne te presse pas de t’en aller de devant lui ; ne persévère point dans une chose mauvaise ; car tout ce qu’il lui plaît, il le fait ; ◊ 4 parce que la parole du roi est une puissance, et qui lui dira : Que fais-tu ?
◊ 5 Celui qui garde le commandement ne connaîtra aucun mal ; et le cœur du sage connaît le temps et le jugement ; ◊ 6 car pour toute chose il y a un temps et un jugement. Car la misère de l’homme abonde sur lui ; ◊ 7 car il ne sait pas ce qui adviendra ; car comment cela arrivera, qui le lui déclarera ?
◊ 8 Il n’y a point d’homme qui ait pouvoir sur l’esprit pour emprisonner l’esprit, et il n’y a personne qui ait de la puissance sur le jour de la mort, et il n’y a point de dispense dans une telle guerre, et la méchanceté ne délivrera pas ceux qui la pratiquent. ◊ 9 J’ai vu tout cela, et j’ai appliqué mon cœur à toute œuvre qui se fait sous le soleil. Il est un temps où des hommes dominent sur des hommes pour leur mal. ◊ 10 Et de même j’ai vu des méchants enterrés et s’en allant, mais ceux qui avaient bien fait s’en allaient du lieu saint, et étaient oubliés dans la ville. Cela aussi est vanité.
◊ 11 Parce que la sentence contre les mauvaises œuvres ne s’exécute pas immédiatement, à cause de cela le cœur des fils des hommes est au-dedans d’eux plein [d’envie] de faire le mal. ◊ 12 Bien que le pécheur fasse le mal cent fois et prolonge [ses jours], je sais cependant que [tout] ira bien pour ceux qui craignent Dieu, parce qu’ils craignent sa face ; ◊ 13 mais il n’y aura pas de bonheur pour le méchant, et il ne prolongera pas [ses] jours, comme l’ombre, parce qu’il ne craint pas la face de Dieu. ◊ 14 Il est encore une vanité qui a lieu sur la terre : c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive selon l’œuvre des méchants, et il y a des méchants auxquels il arrive selon l’œuvre des justes. J’ai dit que cela aussi est vanité.
◊ 15 Et j’ai loué la joie, parce qu’il n’y a rien de bon pour l’homme, sous le soleil, que de manger et de boire et de se réjouir ; et c’est ce qui lui demeurera de son travail durant les jours de sa vie que Dieu lui donne sous le soleil. ◊ 16 Lorsque j’ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et à regarder les choses qui se font sur la terre (car il y a tel homme qui, ni jour ni nuit, ne voit le sommeil de ses yeux), ◊ 17 alors j’ai vu que tout [est] l’œuvre de Dieu, [et] que l’homme ne peut pas trouver l’œuvre qui se fait sous le soleil : bien que l’homme se travaille pour la chercher, il ne la trouve point ; et même si le sage se propose de la connaître, il ne peut la trouver.
Matthieu
7 ◊ 1 Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas jugés : ◊ 2 car, du jugement dont vous jugerez, vous serez jugés ; et de la mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré. ◊ 3 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton œil ? ◊ 4 Ou comment dis-tu à ton frère : Permets, j’ôterai le fétu de ton œil ; et voici, la poutre est dans ton œil ? ◊ 5 Hypocrite, ôte premièrement de ton œil la poutre, et alors tu verras clair pour ôter le fétu de l’œil de ton frère.
◊ 6 Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, ni ne jetez vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent à leurs pieds, et que, se retournant, ils ne vous déchirent.
◊ 7 Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; ◊ 8 car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. ◊ 9 Ou quel est l’homme d’entre vous, qui, si son fils lui demande un pain, lui donne une pierre, ◊ 10 et s’il demande un poisson, lui donne un serpent ? ◊ 11 Si donc vous, qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! ◊ 12 Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même ; car c’est là la loi et les prophètes.
◊ 13 Entrez par la porte étroite ; car large est la porte, et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle ; ◊ 14 car étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent.
◊ 15 Or soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravisseurs. ◊ 16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? ◊ 17 Ainsi tout bon arbre produit de bons fruits, mais l’arbre mauvais produit de mauvais fruits. ◊ 18 Un bon arbre ne peut pas produire de mauvais fruits, ni un arbre mauvais produire de bons fruits. ◊ 19 Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. ◊ 20 Ainsi vous les reconnaîtrez à leurs fruits.
◊ 21 Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. ◊ 22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? ◊ 23 Et alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité.
◊ 24 Quiconque donc entend ces miennes paroles et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; ◊ 25 et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont donné contre cette maison ; et elle n’est pas tombée, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 26 Et quiconque entend ces miennes paroles, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; ◊ 27 et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont battu cette maison, et elle est tombée, et sa chute a été grande.
◊ 28 Et il arriva que, quand Jésus eut achevé ces discours, les foules s’étonnaient de sa doctrine ; ◊ 29 car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.
Matthieu
1 ◊ 1 Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham :
◊ 2 Abraham engendra Isaac ; et Isaac engendra Jacob ; et Jacob engendra Juda et ses frères ; ◊ 3 et Juda engendra Pharès et Zara, de Thamar ; et Pharès engendra Esrom ; et Esrom engendra Aram ; ◊ 4 et Aram engendra Aminadab ; et Aminadab engendra Naasson ; et Naasson engendra Salmon ; ◊ 5 et Salmon engendra Booz, de Rachab ; et Booz engendra Obed, de Ruth ; et Obed engendra Jessé ; ◊ 6 et Jessé engendra David le roi ; et David le roi engendra Salomon, de celle [qui avait été femme] d’Urie ; ◊ 7 et Salomon engendra Roboam ; et Roboam engendra Abia ; et Abia engendra Asa ; ◊ 8 et Asa engendra Josaphat ; et Josaphat engendra Joram ; et Joram engendra Ozias ; ◊ 9 et Ozias engendra Joatham ; et Joatham engendra Achaz ; et Achaz engendra Ézéchias ; ◊ 10 et Ézéchias engendra Manassé ; et Manassé engendra Amon ; et Amon engendra Josias ; ◊ 11 et Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la transportation de Babylone ; ◊ 12 et après la transportation de Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; et Salathiel engendra Zorobabel ; ◊ 13 et Zorobabel engendra Abiud ; et Abiud engendra Éliakim ; et Éliakim engendra Azor ; ◊ 14 et Azor engendra Sadok ; et Sadok engendra Achim ; et Achim engendra Éliud ; ◊ 15 et Éliud engendra Éléazar ; et Éléazar engendra Matthan ; et Matthan engendra Jacob ; ◊ 16 et Jacob engendra Joseph, le mari de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.
◊ 17 Toutes les générations, depuis Abraham jusqu’à David, sont donc quatorze générations ; et depuis David jusqu’à la transportation de Babylone, quatorze générations ; et depuis la transportation de Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.
◊ 18 Or la naissance de Jésus Christ arriva ainsi : sa mère, Marie, étant fiancée à Joseph, avant qu’ils fussent ensemble, se trouva enceinte par l’Esprit Saint. ◊ 19 Mais Joseph, son mari, étant juste, et ne voulant pas faire d’elle un exemple, se proposa de la répudier secrètement. ◊ 20 Mais comme il méditait sur ces choses, voici, un ange du *Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre auprès de toi Marie ta femme, car ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint ; ◊ 21 et elle enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. ◊ 22 Or tout cela arriva, afin que fût accompli ce que le *Seigneur a dit par le prophète, disant : ◊ 23 « Voici, la vierge sera enceinte et enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel », ce qui, interprété, est : Dieu avec nous. ◊ 24 Or Joseph, étant réveillé de son sommeil, fit comme l’ange du *Seigneur le lui avait ordonné, et prit sa femme auprès de lui ; ◊ 25 et il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté son fils premier-né ; et il appela son nom Jésus.
2 Pierre
3 ◊ 1 Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une et dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire, ◊ 2 afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres, ◊ 3 sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : ◊ 4 Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. ◊ 5 Car ils ignorent volontairement ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre [tirée] des eaux et subsistant au milieu des eaux, ◊ 6 par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau. ◊ 7 Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. ◊ 8 Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le *Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. ◊ 9 Le *Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. ◊ 10 Or le jour du *Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.
◊ 11 Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété, ◊ 12 attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. ◊ 13 Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. ◊ 14 C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ; ◊ 15 et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, ◊ 16 ainsi qu’[il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction.
◊ 17 Vous donc, bien-aimés, sachant [ces choses] à l’avance, prenez garde, de peur qu’étant entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; ◊ 18 mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité ! Amen.
Ésaïe
24 ◊ 1 * Voici, l’Éternel rend le pays vide et le dévaste ; et il bouleverse sa face, et il disperse ses habitants. ◊ 2 Et il en sera, comme du peuple, ainsi du sacrificateur ; comme du serviteur, ainsi de son maître ; comme de la servante, ainsi de sa maîtresse ; comme de l’acheteur, ainsi du vendeur ; comme du prêteur, ainsi de l’emprunteur ; de celui qui prête à usure, comme de celui à qui est fait un prêt à usure. ◊ 3 Le pays sera entièrement vidé et entièrement pillé ; car l’Éternel a dit cette parole. ◊ 4 Le pays mène deuil et se fane, le monde languit et se fane ; ils languissent, — le peuple haut élevé du pays. ◊ 5 Et le pays est souillé sous ceux qui l’habitent ; car ils ont transgressé les lois, changé le statut, violé l’alliance éternelle. ◊ 6 C’est pourquoi la malédiction a dévoré le pays, et ceux qui l’habitent subissent la peine de leur culpabilité ; c’est pourquoi les habitants du pays sont consumés et il ne reste que peu d’hommes. ◊ 7 Le moût mène deuil, la vigne languit ; tous ceux qui étaient joyeux de cœur soupirent ; ◊ 8 la joie des tambourins a cessé, le bruit tumultueux de ceux qui se réjouissent a pris fin, la joie de la harpe a cessé ; ◊ 9 ils ne boivent pas le vin en chantant, les boissons fortes sont amères pour ceux qui les boivent. ◊ 10 La cité de désolation est ruinée ; toute maison est fermée, de sorte que personne n’y entre. ◊ 11 Il y a un cri dans les rues au sujet du vin. Toute joie est assombrie, l’allégresse est bannie du pays ; ◊ 12 la désolation reste dans la ville, et la porte est brisée, — une ruine.
◊ 13 Car il en sera ainsi au milieu du pays, parmi les peuples, — comme quand on secoue l’olivier, comme le grappillage quand la vendange est achevée. ◊ 14 Ceux-ci élèveront leur voix, ils exulteront, ils pousseront des cris de joie depuis la mer, à cause de la majesté de l’Éternel. ◊ 15 C’est pourquoi glorifiez l’Éternel dans les pays de l’aurore, — le nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël, dans les îles de l’occident. ◊ 16 Du bout du pays nous avons entendu des chants : Gloire au juste !
Et j’ai dit : Ma maigreur, ma maigreur, malheur à moi ! Les perfides ont agi perfidement, les perfides ont agi avec une insigne perfidie. ◊ 17 La frayeur, et la fosse, et le piège, sont sur toi, habitant du pays. ◊ 18 Et il arrivera que celui qui s’enfuit de devant le cri de la frayeur tombera dans la fosse, et celui qui monte du milieu de la fosse sera pris dans le piège ; car les fenêtres d’en haut sont ouvertes, et les fondements de la terre sont ébranlés. ◊ 19 La terre est entièrement brisée, la terre se dissout, la terre est violemment remuée ; ◊ 20 la terre chancelle, elle chancelle comme un homme ivre ; elle est ébranlée deçà et delà comme une cabane pour la nuit ; sa transgression pèse sur elle : elle tombera et ne se relèvera pas.
◊ 21 Et il arrivera, en ce jour-là, que l’Éternel visitera l’armée d’en haut, en haut, et les rois de la terre, sur la terre. ◊ 22 Et ils seront assemblés dans la fosse, comme on assemble des prisonniers, et ils seront renfermés dans la prison ; et après beaucoup de jours ils seront visités. ◊ 23 Et la lune rougira, et le soleil aura honte ; car l’Éternel des armées régnera en la montagne de Sion et à Jérusalem, et devant ses anciens, en gloire.
Exode
34 ◊ 1 Et l’Éternel dit à Moïse : Taille-toi deux tables de pierre comme les premières, et j’écrirai sur les tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées. ◊ 2 Et sois prêt au matin, et monte au matin sur la montagne de Sinaï, et tiens-toi là devant moi, sur le sommet de la montagne. ◊ 3 Et personne ne montera avec toi, et même personne ne sera vu sur toute la montagne, et ni le menu ni le gros bétail ne paîtra devant cette montagne. ◊ 4 Et Moïse tailla deux tables de pierre comme les premières, et se leva de bon matin, et monta sur la montagne de Sinaï, comme l’Éternel le lui avait commandé, et prit en sa main les deux tables de pierre. ◊ 5 Et l’Éternel descendit dans la nuée, et se tint là avec lui, et cria le nom de l’Éternel. ◊ 6 Et l’Éternel passa devant lui, et cria : L’Éternel, l’Éternel ! *Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité, ◊ 7 gardant la bonté envers des milliers [de générations], pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché, et qui ne tient nullement [celui qui en est coupable] pour innocent, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, et sur les fils des fils, sur la troisième et sur la quatrième [génération] ! ◊ 8 Et Moïse se hâta, et s’inclina jusqu’à terre, et se prosterna, ◊ 9 et dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, Seigneur, que le Seigneur marche, je te prie, au milieu de nous ; car c’est un peuple de cou roide ; et pardonne nos iniquités et nos péchés, et prends-nous pour héritage.
◊ 10 Et il dit : Voici, j’établis une alliance : devant tout ton peuple, je ferai des merveilles qui n’ont pas été opérées sur toute la terre, ni en aucune nation ; et tout le peuple, au milieu duquel tu es, verra l’œuvre de l’Éternel ; car ce que je vais faire avec toi est une chose terrible. ◊ 11 — Garde ce que je te commande aujourd’hui : Voici, je vais chasser de devant toi l’Amoréen, et le Cananéen, et le Héthien, et le Phérézien, et le Hévien, et le Jébusien. ◊ 12 Garde-toi de traiter alliance avec l’habitant du pays dans lequel tu vas entrer, de peur qu’il ne soit en piège au milieu de toi. ◊ 13 Mais vous démolirez leurs autels, et vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs ashères. ◊ 14 Car tu ne te prosterneras point devant un autre *dieu (car l’Éternel dont le nom est Jaloux, est un *Dieu jaloux) : ◊ 15 de peur que tu ne traites une alliance avec les habitants du pays, et que lorsqu’ils se prostituent après leurs dieux et sacrifient à leurs dieux, on ne t’invite, et que tu ne manges de leur sacrifice, ◊ 16 et que tu ne prennes de leurs filles pour tes fils, et que leurs filles ne se prostituent après leurs dieux et ne fassent que tes fils se prostituent après leurs dieux. ◊ 17 — Tu ne te feras point de dieu de fonte. ◊ 18 — Tu garderas la fête des pains sans levain : pendant sept jours tu mangeras des pains sans levain, comme je te l’ai commandé, au temps fixé du mois d’Abib ; car c’est au mois d’Abib que tu es sorti d’Égypte. ◊ 19 — Tout ce qui ouvre la matrice est à moi, et tout ce qui naît mâle de ton bétail, le premier-né, tant du gros que du menu bétail. ◊ 20 Et le premier-né de l’âne, tu le rachèteras avec un agneau ; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tout premier-né de tes fils, tu le rachèteras ; et on ne paraîtra pas à vide devant ma face. ◊ 21 — Six jours tu travailleras, et le septième jour, tu te reposeras ; tu te reposeras, [même] au temps du labourage et de la moisson. ◊ 22 — Et tu feras la fête des semaines, des premiers fruits de la moisson du froment, et la fête de la récolte, à la fin de l’année. ◊ 23 — Trois fois l’an, tout mâle d’entre vous paraîtra devant la face du Seigneur, l’Éternel, le Dieu d’Israël. ◊ 24 Car je déposséderai les nations devant toi, et j’élargirai tes limites ; et nul ne désirera ton pays, lorsque tu monteras pour paraître devant la face de l’Éternel, ton Dieu, trois fois l’an. ◊ 25 — Tu n’offriras pas le sang de mon sacrifice avec du pain levé ; et le sacrifice de la fête de la Pâque ne passera pas la nuit jusqu’au matin. ◊ 26 Tu apporteras à la maison de l’Éternel, ton Dieu, les prémices des premiers fruits de ta terre. — Tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère.
◊ 27 Et l’Éternel dit à Moïse : Écris ces paroles ; car, selon la teneur de ces paroles, j’ai fait alliance avec toi et avec Israël. ◊ 28 Et [Moïse] fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits ; il ne mangea point de pain et il ne but point d’eau ; et [l’Éternel] écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles.
◊ 29 * Et il arriva que, lorsque Moïse descendit de la montagne de Sinaï (et les deux tables du témoignage étaient dans la main de Moïse lorsqu’il descendit de la montagne), Moïse ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu’il avait parlé avec Lui. ◊ 30 Et Aaron et tous les fils d’Israël virent Moïse, et voici, la peau de son visage rayonnait, et ils craignirent de s’approcher de lui ; ◊ 31 et Moïse les appela, et Aaron et tous les princes de l’assemblée revinrent auprès de lui, et Moïse leur parla. ◊ 32 Et après cela, tous les fils d’Israël s’approchèrent, et il leur commanda tout ce que l’Éternel lui avait dit sur la montagne de Sinaï. ◊ 33 Et Moïse cessa de parler avec eux : or il avait mis un voile sur son visage. ◊ 34 Et lorsque Moïse entrait devant l’Éternel pour parler avec lui, il ôtait le voile jusqu’à ce qu’il sortît ; puis il sortait et disait aux fils d’Israël ce qui lui avait été commandé. ◊ 35 Et les fils d’Israël voyaient le visage de Moïse, que la peau du visage de Moïse rayonnait ; et Moïse remettait le voile sur son visage jusqu’à ce qu’il entrât pour parler avec Lui.
Apocalypse
19 ◊ 1 Après ces choses, j’ouïs comme une grande voix d’une foule nombreuse dans le ciel, disant : Alléluia ! Le salut et la gloire et la puissance de notre Dieu ! ◊ 2 car ses jugements sont véritables et justes ; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa fornication, et il a vengé le sang de ses esclaves, [le réclamant] de sa main. ◊ 3 Et ils dirent une seconde fois : Alléluia ! Et sa fumée monte aux siècles des siècles. ◊ 4 Et les vingt-quatre anciens et les quatre animaux tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage à Dieu qui était assis sur le trône, disant : Amen ! Alléluia ! ◊ 5 Et une voix sortit du trône, disant : Louez notre Dieu, vous tous ses esclaves et vous qui le craignez, petits et grands.
◊ 6 Et j’ouïs comme une voix d’une foule nombreuse, et comme une voix de grandes eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant : Alléluia ! car le *Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son règne. ◊ 7 Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues ; et sa femme s’est préparée ; ◊ 8 et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant [et] pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints. ◊ 9 Et il me dit : Écris : Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des noces de l’Agneau. Et il me dit : Ce sont ici les véritables paroles de Dieu. ◊ 10 — Et je tombai devant ses pieds pour lui rendre hommage. Et il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères qui ont le témoignage de Jésus : rends hommage à Dieu, car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus.
◊ 11 Et je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc, et celui qui est assis dessus [appelé] fidèle et véritable ; et il juge et combat en justice. ◊ 12 Et ses yeux sont une flamme de feu ; et sur sa tête il y a plusieurs diadèmes ; et il porte un nom écrit que nul ne connaît que lui seul ; ◊ 13 et il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang ; et son nom s’appelle : « La Parole de Dieu » ; ◊ 14 et les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur ; ◊ 15 et une épée aiguë à deux tranchants sort de sa bouche, afin qu’il en frappe les nations ; et lui les paîtra avec une verge de fer, et lui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu le Tout-puissant ; ◊ 16 et il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs ».
◊ 17 Et je vis un ange se tenant dans le soleil ; et il cria à haute voix, disant à tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel : Venez, assemblez-vous au grand souper de Dieu ; ◊ 18 afin que vous mangiez la chair des rois, et la chair des chiliarques, et la chair des puissants, et la chair des chevaux et de ceux qui sont assis dessus, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.
◊ 19 Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour livrer combat à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. ◊ 20 Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle, qui avait fait devant elle les miracles par lesquels il avait séduit ceux qui recevaient la marque de la bête, et ceux qui rendaient hommage à son image. Ils furent tous deux jetés vifs dans l’étang de feu embrasé par le soufre ; ◊ 21 et le reste fut tué par l’épée de celui qui était assis sur le cheval, laquelle sortait de sa bouche, et tous les oiseaux furent rassasiés de leur chair.
Hébreux
11 ◊ 1 Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas. ◊ 2 Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ◊ 3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent. ◊ 4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore. ◊ 5 Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu. ◊ 6 Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. ◊ 7 Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.
◊ 8 Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. ◊ 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; ◊ 10 car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur. ◊ 11 Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et [cela], étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; ◊ 12 c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.
◊ 13 Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les choses promises, mais les ayant vues de loin et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. ◊ 14 Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; ◊ 15 et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu du temps pour y retourner ; ◊ 16 mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
◊ 17 Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, ◊ 18 à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence », ◊ 19 — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. ◊ 20 Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. ◊ 21 Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton. ◊ 22 Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.
◊ 23 Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. ◊ 24 Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, ◊ 25 choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, ◊ 26 estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération. ◊ 27 Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. ◊ 28 Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. ◊ 29 Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. ◊ 30 Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. ◊ 31 Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en paix.
◊ 32 Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, ◊ 33 qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, ◊ 34 éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. ◊ 35 Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; ◊ 36 et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; ◊ 37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, ◊ 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
◊ 39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, ◊ 40 Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.
Hébreux
10 ◊ 1 Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. ◊ 2 Autrement n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? ◊ 3 Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. ◊ 4 Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. ◊ 5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. ◊ 6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; ◊ 7 alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté ». ◊ 8 Ayant dit plus haut : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels sont offerts selon la loi, ◊ 9 — alors il dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. ◊ 10 C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. ◊ 11 — Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; ◊ 12 mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, ◊ 13 attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds ». ◊ 14 Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. ◊ 15 Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit : ◊ 16 « C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », ◊ 17 [il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ». ◊ 18 Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
◊ 19 Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, ◊ 20 par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, ◊ 21 et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, ◊ 22 approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. ◊ 23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; ◊ 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, ◊ 25 n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. ◊ 26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, ◊ 27 mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. ◊ 28 Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : ◊ 29 d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? ◊ 30 Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple ». ◊ 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !
◊ 32 Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, ◊ 33 soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. ◊ 34 Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes des biens meilleurs et permanents. ◊ 35 Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. ◊ 36 Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. ◊ 37 Car encore très peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. ◊ 38 Or le juste vivra de foi ; et : Si [quelqu’un] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ». ◊ 39 Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme.
Romains
4 ◊ 1 Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé ? ◊ 2 Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; ◊ 3 car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice ». ◊ 4 Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; ◊ 5 mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; ◊ 6 ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : ◊ 7 « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; ◊ 8 bienheureux l’homme à qui le *Seigneur ne compte point le péché ».
◊ 9 Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. ◊ 10 Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. ◊ 11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée, ◊ 12 et qu’il fût père de circoncision, non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.
◊ 13 Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. ◊ 14 Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; ◊ 15 car [la] loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. ◊ 16 Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous ◊ 17 (selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, ◊ 18 — qui, contre espérance, crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence ». ◊ 19 Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; ◊ 20 et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, ◊ 21 et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. ◊ 22 C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. ◊ 23 Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, ◊ 24 mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, ◊ 25 lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
1 Pierre
2 ◊ 1 Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, ◊ 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, ◊ 3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; ◊ 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, ◊ 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ◊ 6 Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». ◊ 7 C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », ◊ 8 « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. ◊ 9 Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; ◊ 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
◊ 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ◊ 12 ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
◊ 13 Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, ◊ 14 soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; ◊ 15 car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, ◊ 16 comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. ◊ 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
◊ 18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; ◊ 19 car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. ◊ 20 Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, ◊ 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ◊ 22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; ◊ 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; ◊ 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; ◊ 25 car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Romains
3 ◊ 1 Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? ◊ 2 — Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. ◊ 3 Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? ◊ 4 Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé ». ◊ 5 Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère ? — Je parle selon l’homme. ◊ 6 — Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? ◊ 7 Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? ◊ 8 Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.
◊ 9 Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, ◊ 10 selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; ◊ 11 il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ◊ 12 ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » ; ◊ 13 « c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues » ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres » ; ◊ 14 « et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume » ; ◊ 15 « leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; ◊ 16 la destruction et la misère sont dans leurs voies, ◊ 17 et ils n’ont point connu la voie de la paix » ; ◊ 18 « il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux ». ◊ 19 Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. ◊ 20 C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.
◊ 21 Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, ◊ 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, ◊ 23 car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, ◊ 24 — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, ◊ 25 lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, ◊ 26 afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.
◊ 27 Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; ◊ 28 car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. ◊ 29 [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; ◊ 30 puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. ◊ 31 Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.
Luc
17 ◊ 1 Or il dit à ses disciples : Il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent ! ◊ 2 Mieux lui vaudrait qu’on lui mît au cou une meule d’âne, et qu’il fût jeté dans la mer, que de scandaliser un de ces petits. ◊ 3 Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère pèche, reprends-le, et s’il se repent, pardonne-lui ; ◊ 4 et si sept fois le jour il pèche contre toi, et que sept fois il retourne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras.
◊ 5 Et les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. ◊ 6 Et le Seigneur dit : Si vous avez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait. ◊ 7 Mais qui est celui d’entre vous, qui, ayant un esclave labourant ou paissant [le bétail], quand il revient des champs, dise : Avance-toi de suite et mets-toi à table ? ◊ 8 Ne lui dira-t-il pas au contraire : Apprête-moi à souper et ceins-toi, et me sers jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; et après cela, tu mangeras et tu boiras, toi ? ◊ 9 Est-il obligé à l’esclave de ce qu’il a fait ce qui avait été commandé ? Je ne le pense pas. ◊ 10 Ainsi, vous aussi, quand vous aurez fait toutes les choses qui vous ont été commandées, dites : Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l’avons fait.
◊ 11 Et il arriva qu’en allant à Jérusalem, il traversait la Samarie et la Galilée. ◊ 12 Et comme il entrait dans un village, dix hommes lépreux le rencontrèrent ; et ils s’arrêtèrent de loin ; ◊ 13 et ils élevèrent la voix, disant : Jésus, maître, aie pitié de nous ! ◊ 14 Et les voyant, il leur dit : Allez, montrez-vous aux sacrificateurs. Et il arriva qu’en s’en allant ils furent rendus nets. ◊ 15 Or l’un d’entre eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix ; ◊ 16 et il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, lui rendant grâces. Et c’était un Samaritain. ◊ 17 Et Jésus, répondant, dit : Les dix n’ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? ◊ 18 Il ne s’en est point trouvé qui soient revenus pour donner gloire à Dieu, si ce n’est cet étranger. ◊ 19 Et il lui dit : Lève-toi, et t’en va ; ta foi t’a guéri.
◊ 20 Or, étant interrogé par les pharisiens quand viendrait le royaume de Dieu, il leur répondit et dit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l’attention ; ◊ 21 et on ne dira pas : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. ◊ 22 Et il dit aux disciples : Les jours viendront où vous désirerez de voir l’un des jours du fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. ◊ 23 Et on vous dira : Voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. N’y allez pas, et ne les suivez pas. ◊ 24 Car comme l’éclair qui brille, luit de l’un des côtés de dessous le ciel jusqu’à l’autre côté de dessous le ciel, ainsi sera le fils de l’homme en son jour. ◊ 25 Mais auparavant il faut qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération. ◊ 26 Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du fils de l’homme aussi : ◊ 27 on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et le déluge vint, et les fit tous périr. ◊ 28 De même aussi, comme il arriva aux jours de Lot : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; ◊ 29 mais, au jour où Lot sortit de Sodome, il plut du feu et du soufre du ciel, qui les fit tous périr ; ◊ 30 il en sera de même au jour où le fils de l’homme sera manifesté. ◊ 31 En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les emporter ; et pareillement que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière. ◊ 32 Souvenez-vous de la femme de Lot. ◊ 33 Quiconque cherchera à sauver sa vie, la perdra ; et quiconque la perdra, la gagnera. ◊ 34 Je vous dis qu’en cette nuit-là deux seront sur un même lit, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 35 deux femmes moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée ; ◊ 36 [deux seront aux champs, l’un sera pris et l’autre laissé]. ◊ 37 Et répondant, ils lui disent : Où, Seigneur ? Et il leur dit : Là où est le corps, là aussi s’assembleront les aigles.
Jacques
2 ◊ 1 Mes frères, n’ayez pas la foi de notre seigneur Jésus Christ, [seigneur] de gloire, en faisant acception de personnes. ◊ 2 Car s’il entre dans votre synagogue un homme portant une bague d’or, en vêtements éclatants, et qu’il entre aussi un pauvre en vêtements sales, ◊ 3 et que vous regardiez vers celui qui porte les vêtements éclatants, et que vous disiez : Toi, assieds-toi ici à ton aise ; et que vous disiez au pauvre : Toi, tiens-toi là debout ; ou : Assieds-toi ici au bas de mon marchepied ; ◊ 4 n’avez-vous pas fait une distinction en vous-mêmes, et n’êtes-vous pas devenus des juges ayant de mauvaises pensées ? ◊ 5 Écoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres quant au monde, riches en foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? ◊ 6 Mais vous, vous avez méprisé le pauvre. Les riches ne vous oppriment-ils pas, et ne sont-ce pas eux qui vous tirent devant les tribunaux ? ◊ 7 Ne sont-ce pas eux qui blasphèment le beau nom qui a été invoqué sur vous ? ◊ 8 Si en effet vous accomplissez la loi royale, selon l’écriture : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », vous faites bien ; ◊ 9 mais si vous faites acception de personnes, vous commettez le péché, et vous êtes convaincus par la loi comme transgresseurs. ◊ 10 Car quiconque gardera toute la loi et faillira en un seul point, est coupable sur tous. ◊ 11 Car celui qui a dit : « Tu ne commettras pas adultère », a dit aussi : « Tu ne tueras pas ». Or si tu ne commets pas adultère, mais que tu tues, tu es devenu transgresseur de [la] loi. ◊ 12 Ainsi parlez, et ainsi agissez comme devant être jugés par la loi de la liberté ; ◊ 13 car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a pas usé de miséricorde. La miséricorde se glorifie vis-à-vis du jugement.
◊ 14 Mes frères, quel profit y a-t-il si quelqu’un dit qu’il a la foi, et qu’il n’ait pas d’œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? ◊ 15 Et si un frère ou une sœur sont nus et manquent de leur nourriture de tous les jours, ◊ 16 et que quelqu’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous, — et que vous ne leur donniez pas les choses nécessaires pour le corps, quel profit y a-t-il ? ◊ 17 De même aussi la foi, si elle n’a pas d’œuvres, est morte par elle-même. ◊ 18 Mais quelqu’un dira : Tu as la foi, et moi j’ai des œuvres. Montre-moi ta foi sans œuvres, et moi, par mes œuvres, je te montrerai ma foi. ◊ 19 Tu crois que Dieu est un ; tu fais bien : les démons aussi croient, et ils frissonnent. ◊ 20 Mais veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est morte ? ◊ 21 Abraham, notre père, n’a-t-il pas été justifié par des œuvres, ayant offert son fils Isaac sur l’autel ? ◊ 22 Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres ; et par les œuvres la foi fut rendue parfaite. ◊ 23 Et l’écriture a été accomplie qui dit : « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice » ; et il a été appelé ami de Dieu. ◊ 24 Vous voyez qu’un homme est justifié par les œuvres et non par la foi seulement. ◊ 25 Et pareillement Rahab aussi, la prostituée, n’a-t-elle pas été justifiée par les œuvres, ayant reçu les messagers et les ayant mis dehors par un autre chemin ? ◊ 26 Car comme le corps sans esprit est mort, ainsi aussi la foi sans les œuvres est morte.
1 Jean
1 ◊ 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie ◊ 2 (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ◊ 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. ◊ 4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.
◊ 5 Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, [savoir] que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres.
◊ 6 Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité ; ◊ 7 mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché.
◊ 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
◊ 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
◊ 10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous.
Josué
2 ◊ 1 * Et Josué, fils de Nun, envoya secrètement de Sittim deux espions, disant : Allez, voyez le pays et Jéricho. Et ils s’en allèrent, et vinrent dans la maison d’une prostituée, nommée Rahab, et y couchèrent. ◊ 2 Et on parla au roi de Jéricho, disant : Voici, des hommes d’entre les fils d’Israël sont venus ici cette nuit pour examiner le pays. ◊ 3 Et le roi de Jéricho envoya vers Rahab, disant : Fais sortir les hommes qui sont venus chez toi, qui sont entrés dans ta maison ; car ils sont venus pour examiner tout le pays. ◊ 4 Et la femme prit les deux hommes et les cacha ; et elle dit : Il est vrai, les hommes sont venus chez moi, et je ne savais pas d’où ils étaient ; ◊ 5 et comme la porte allait être fermée, dans les ténèbres, les hommes sont sortis ; je ne sais pas où ces hommes sont allés ; poursuivez-les en hâte, car vous les atteindrez. ◊ 6 Or elle les avait fait monter sur le toit, et les avait cachés sous des tiges de lin qu’elle avait arrangées pour elle sur le toit. ◊ 7 Et les hommes les poursuivirent par le chemin du Jourdain, jusqu’aux gués ; et après que ceux qui les poursuivaient furent sortis, on ferma la porte.
◊ 8 Et, avant qu’ils se couchassent, elle monta vers les hommes sur le toit, ◊ 9 et leur dit : Je sais que l’Éternel vous a donné le pays, et que la terreur de votre [nom] est tombée sur nous, et que tous les habitants du pays se fondent devant vous ; ◊ 10 car nous avons entendu comment l’Éternel a mis à sec les eaux de la mer Rouge devant vous, lorsque vous sortiez d’Égypte, et ce que vous avez fait aux deux rois des Amoréens qui étaient au-delà du Jourdain, à Sihon et à Og, que vous avez entièrement détruits. ◊ 11 Nous l’avons entendu, et notre cœur s’est fondu, et le courage d’aucun homme ne se soutient plus devant vous ; car l’Éternel, votre Dieu, est Dieu dans les cieux en haut, et sur la terre en bas. ◊ 12 Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l’Éternel, que, puisque j’ai usé de bonté envers vous, vous aussi vous userez de bonté envers la maison de mon père ; et vous me donnerez un signe certain que vous laisserez vivre mon père, ◊ 13 et ma mère, et mes frères, et mes sœurs, et tous ceux qui sont à eux, et que vous sauverez nos âmes de la mort. ◊ 14 Et les hommes lui dirent : Nos vies payeront pour vous, si vous ne divulguez pas notre affaire, et il arrivera que, lorsque l’Éternel nous aura donné le pays, nous userons de bonté et de vérité envers toi. ◊ 15 Et elle les fit descendre avec une corde par la fenêtre, car sa maison était sur la muraille du rempart, et elle habitait sur le rempart. ◊ 16 Et elle leur dit : Allez à la montagne, de peur que ceux qui [vous] poursuivent ne vous rencontrent ; et cachez-vous là trois jours, jusqu’à ce que ceux qui [vous] poursuivent soient de retour ; et après, vous irez votre chemin. ◊ 17 Et les hommes lui dirent : Nous serons quittes de ce serment que tu nous as fait prêter. ◊ 18 Voici, nous allons entrer dans le pays ; tu attacheras ce cordon de fil écarlate à la fenêtre par laquelle tu nous as fait descendre, et tu rassembleras auprès de toi, dans la maison, ton père, et ta mère, et tes frères, et toute la maison de ton père. ◊ 19 Et il arrivera que quiconque sortira hors des portes de ta maison, son sang sera sur sa tête, et nous serons quittes ; mais quiconque sera avec toi dans la maison, son sang sera sur notre tête, si on met la main sur lui. ◊ 20 Et si tu divulgues notre affaire, nous serons quittes du serment que tu nous as fait prêter. ◊ 21 Et elle dit : Qu’il en soit selon vos paroles. Et elle les renvoya, et ils s’en allèrent ; et elle attacha le cordon d’écarlate à la fenêtre. ◊ 22 Et ils s’en allèrent, et vinrent à la montagne, et demeurèrent là trois jours, jusqu’à ce que ceux qui les poursuivaient fussent de retour. Et ceux qui les poursuivaient cherchèrent par tout le chemin, et ils ne les trouvèrent pas. ◊ 23 Et les deux hommes s’en retournèrent et descendirent de la montagne, et passèrent, et vinrent vers Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. ◊ 24 Et ils dirent à Josué : Oui, l’Éternel a livré tout le pays en nos mains ; et aussi tous les habitants du pays se fondent devant nous.
Luc
19 ◊ 1 Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. ◊ 2 Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; ◊ 3 et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. ◊ 4 Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. ◊ 5 Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. ◊ 6 Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. ◊ 7 Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. ◊ 8 Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. ◊ 9 Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; ◊ 10 car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
◊ 11 Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et [leur] dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. ◊ 12 Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. ◊ 13 Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne. ◊ 14 Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. ◊ 15 Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. ◊ 16 Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. ◊ 17 Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. ◊ 18 Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. ◊ 19 Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes. ◊ 20 Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; ◊ 21 car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. ◊ 22 Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; ◊ 23 et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? ◊ 24 Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. ◊ 25 — Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. ◊ 26 — Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. ◊ 27 Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi.
◊ 28 Et ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem.
◊ 29 Et il arriva, comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, disant : ◊ 30 Allez au village qui est vis-à-vis ; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’assit ; détachez-le, et amenez-le. ◊ 31 Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : Le Seigneur en a besoin. ◊ 32 Et ceux qui étaient envoyés, s’en allant, trouvèrent [tout] comme il le leur avait dit. ◊ 33 Et comme ils détachaient l’ânon, les maîtres de celui-ci leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ? ◊ 34 Et ils dirent : Parce que le Seigneur en a besoin. ◊ 35 Et ils l’amenèrent à Jésus ; et ayant jeté leurs vêtements sur l’ânon, ils mirent Jésus dessus. ◊ 36 Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin. ◊ 37 Et comme il approchait déjà, à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, ◊ 38 disant : Béni soit le roi qui vient au nom du *Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ◊ 39 Et quelques-uns des pharisiens lui dirent du milieu de la foule : Maître, reprends tes disciples. ◊ 40 Et répondant, il leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. ◊ 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant : ◊ 42 Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. ◊ 43 Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées, et t’environneront, et te serreront de tous côtés, ◊ 44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as point connu le temps de ta visitation.
◊ 45 Et il entra au temple, et se mit à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient, ◊ 46 leur disant : Il est écrit : « Ma maison est une maison de prière » ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. ◊ 47 Et il enseignait tous les jours dans le temple ; et les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, tâchaient de le faire mourir. ◊ 48 Et ils ne trouvaient rien qu’ils pussent faire ; car tout le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.
Matthieu
24 ◊ 1 Et Jésus sortit et s’en alla du temple ; et ses disciples s’approchèrent pour lui montrer les bâtiments du temple. ◊ 2 Et lui, répondant, leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis : Il ne sera point laissé ici pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas. ◊ 3 Et comme il était assis sur la montagne des Oliviers, les disciples vinrent à lui en particulier, disant : Dis-nous quand ces choses auront lieu, et quel sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle. ◊ 4 Et Jésus, répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise ; ◊ 5 car plusieurs viendront en mon nom, disant : Moi, je suis le Christ ; et ils en séduiront plusieurs. ◊ 6 Et vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde que vous ne soyez troublés, car il faut que tout arrive ; mais la fin n’est pas encore. ◊ 7 Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines, et des pestes, et des tremblements de terre en divers lieux. ◊ 8 Mais toutes ces choses sont un commencement de douleurs. ◊ 9 Alors ils vous livreront pour être affligés, et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. ◊ 10 Et alors plusieurs seront scandalisés, et se livreront l’un l’autre, et se haïront l’un l’autre ; ◊ 11 et plusieurs faux prophètes s’élèveront et en séduiront plusieurs : ◊ 12 et parce que l’iniquité prévaudra, l’amour de plusieurs sera refroidi ; ◊ 13 mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ◊ 14 Et cet évangile du royaume sera prêché dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin.
◊ 15 Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans [le] lieu saint (que celui qui lit comprenne), ◊ 16 alors que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes ; ◊ 17 que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison ; ◊ 18 et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement. ◊ 19 Mais malheur à celles qui sont enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là ! ◊ 20 Et priez que votre fuite n’ait pas lieu en hiver, ni un jour de sabbat ; ◊ 21 car alors il y aura une grande tribulation, telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et qu’il n’y en aura jamais. ◊ 22 Et si ces jours-là n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée ; mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés. ◊ 23 Alors, si quelqu’un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. ◊ 24 Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; et ils montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible, même les élus. ◊ 25 Voici, je vous l’ai dit à l’avance. ◊ 26 Si donc on vous dit : Voici, il est au désert, ne sortez pas ; voici, il est dans les chambres intérieures, ne le croyez pas. ◊ 27 Car comme l’éclair sort de l’orient et apparaît jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du fils de l’homme. ◊ 28 Car, où que soit le corps mort, là s’assembleront les aigles.
◊ 29 Et aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. ◊ 30 Et alors paraîtra le signe du fils de l’homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. ◊ 31 Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette ; et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis l’un des bouts du ciel jusqu’à l’autre bout.
◊ 32 Mais apprenez du figuier la parabole [qu’il vous offre] : Quand déjà son rameau est tendre et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. ◊ 33 De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. ◊ 34 En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. ◊ 35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. ◊ 36 Mais, quant à ce jour-là et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n’est mon Père seul. ◊ 37 Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 38 Car, comme dans les jours avant le déluge on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, ◊ 39 et ils ne connurent rien, jusqu’à ce que le déluge vint et les emporta tous, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. ◊ 40 Alors deux hommes seront au champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; ◊ 41 deux femmes moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. ◊ 42 Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient. ◊ 43 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle veille le voleur devait venir, il eût veillé, et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 44 C’est pourquoi, vous aussi, soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 45 Qui donc est l’esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ? ◊ 46 Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 47 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 48 Mais si ce méchant esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, ◊ 49 et qu’il se mette à battre ceux qui sont esclaves avec lui, et qu’il mange et boive avec les ivrognes, ◊ 50 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, ◊ 51 et il le coupera en deux et lui donnera sa part avec les hypocrites : là seront les pleurs et les grincements de dents.
Apocalypse
6 ◊ 1 Et je vis, lorsque l’Agneau ouvrit l’un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre animaux disant comme une voix de tonnerre : Viens [et vois]. ◊ 2 Et je vis : et voici un cheval blanc, et celui qui était assis dessus ayant un arc ; et une couronne lui fut donnée, et il sortit en vainqueur et pour vaincre.
◊ 3 Et lorsqu’il ouvrit le second sceau, j’entendis le second animal disant : Viens [et vois]. ◊ 4 Et il sortit un autre cheval, roux ; et il fut donné à celui qui était assis dessus d’ôter la paix de la terre, et [de faire] qu’ils s’égorgeassent l’un l’autre ; et il lui fut donné une grande épée.
◊ 5 Et lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième animal disant : Viens [et vois]. Et je vis : et voici un cheval noir ; et celui qui était assis dessus, ayant une balance dans sa main. ◊ 6 Et j’ouïs comme une voix au milieu des quatre animaux, disant : Une mesure de froment pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ; et ne nuis pas à l’huile ni au vin.
◊ 7 Et lorsqu’il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis [la voix du] quatrième animal, disant : Viens [et vois]. ◊ 8 Et je vis : et voici un cheval livide ; et le nom de celui qui était assis dessus est la Mort ; et le hadès suivait avec lui ; et il lui fut donné pouvoir sur le quart de la terre, pour tuer avec l’épée, et par la famine, et par la mort, et par les bêtes sauvages de la terre.
◊ 9 Et lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés pour la parole de Dieu et pour le témoignage qu’ils avaient [rendu]. ◊ 10 Et elles criaient à haute voix, disant : Jusques à quand, ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas et ne venges-tu pas notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? ◊ 11 Et il leur fut donné à chacun une longue robe blanche ; et il leur fut dit qu’ils se reposassent encore un peu de temps, jusqu’à ce que, et leurs compagnons d’esclavage et leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux, fussent au complet.
◊ 12 Et je vis, lorsqu’il ouvrit le sixième sceau : et il se fit un grand tremblement de terre, et le soleil devint noir comme un sac de poil, et la lune devint tout entière comme du sang ; ◊ 13 et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme un figuier agité par un grand vent jette loin ses figues tardives. ◊ 14 Et le ciel se retira comme un livre qui s’enroule, et toute montagne et toute île furent transportées de leur place. ◊ 15 Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et les riches, et les forts, et tout esclave, et [tout] homme libre, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes ; ◊ 16 et ils disent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau ; ◊ 17 car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ?
Apocalypse
5 ◊ 1 Et je vis dans la droite de celui qui était assis sur le trône, un livre, écrit au-dedans et sur le revers, scellé de sept sceaux. ◊ 2 Et je vis un ange puissant, proclamant à haute voix : Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? ◊ 3 Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni au-dessous de la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. ◊ 4 Et moi, je pleurais fort, parce que nul n’était trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. ◊ 5 Et l’un des anciens me dit : Ne pleure pas ; voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
◊ 6 Et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des anciens, un agneau qui se tenait là, comme immolé, ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre. ◊ 7 Et il vint et prit [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône. ◊ 8 Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent [sur leurs faces] devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. ◊ 9 Et ils chantent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; ◊ 10 et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
◊ 11 Et je vis : et j’ouïs une voix de beaucoup d’anges à l’entour du trône et des animaux et des anciens ; et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers, ◊ 12 disant à haute voix : Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. ◊ 13 Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant : À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! ◊ 14 Et les quatre animaux disaient : Amen ! Et les anciens tombèrent [sur leurs faces] et rendirent hommage.
Josué
6 ◊ 1 * Et Jéricho était fermée, et avait barré [ses portes] devant les fils d’Israël ; personne ne sortait, et personne n’entrait. ◊ 2 Et l’Éternel dit à Josué : Vois, j’ai livré en ta main Jéricho, et son roi [et ses] hommes vaillants. ◊ 3 Et vous ferez le tour de la ville, vous tous les hommes de guerre, en tournant autour de la ville une fois : tu feras ainsi pendant six jours. ◊ 4 Et sept sacrificateurs porteront sept trompettes retentissantes devant l’arche ; et le septième jour, vous ferez le tour de la ville sept fois, et les sacrificateurs sonneront des trompettes. ◊ 5 Et il arrivera que, lorsqu’ils sonneront longuement de la corne retentissante, aussitôt que vous entendrez le son de la trompette, tout le peuple jettera un grand cri, et la muraille de la ville tombera sous elle-même, et le peuple montera, chacun devant soi. ◊ 6 Et Josué, fils de Nun, appela les sacrificateurs, et leur dit : Portez l’arche de l’alliance, et que sept sacrificateurs portent sept trompettes retentissantes devant l’arche de l’Éternel. ◊ 7 Et il dit au peuple : Passez, et faites le tour de la ville, et que les hommes armés passent devant l’arche de l’Éternel.
◊ 8 Et il arriva, quand Josué eut parlé au peuple, que les sept sacrificateurs qui portaient les sept trompettes retentissantes devant l’Éternel passèrent et sonnèrent des trompettes ; et l’arche de l’alliance de l’Éternel allait après eux. ◊ 9 Et les hommes armés allaient devant les sacrificateurs qui sonnaient des trompettes, et l’arrière-garde marchait après l’arche ; ils sonnaient des trompettes en marchant. ◊ 10 Et Josué avait commandé au peuple, disant : Vous ne jetterez pas de cris, et vous ne ferez pas entendre votre voix, et il ne sortira pas de votre bouche un seul mot, jusqu’au jour où je vous dirai : Criez ; alors vous crierez. ◊ 11 Et l’arche de l’Éternel fit le tour de la ville, tournant autour une fois ; puis ils entrèrent dans le camp, et passèrent la nuit dans le camp.
◊ 12 Et Josué se leva de bonne heure le matin, et les sacrificateurs portèrent l’arche de l’Éternel. ◊ 13 Et les sept sacrificateurs qui portaient les sept trompettes retentissantes devant l’arche de l’Éternel, marchaient, et en allant sonnaient des trompettes ; et les hommes armés allaient devant eux ; et l’arrière-garde marchait après l’arche de l’Éternel ; ils sonnaient des trompettes en marchant. ◊ 14 Et le second jour, ils firent le tour de la ville une fois, puis ils revinrent dans le camp. Ils firent ainsi, six jours.
◊ 15 Et le septième jour, ils se levèrent de bonne heure, au lever de l’aurore, et firent le tour de la ville, de la même manière, sept fois ; seulement, ce jour-là, ils firent le tour de la ville sept fois. ◊ 16 Et à la septième fois, comme les sacrificateurs sonnaient des trompettes, il arriva que Josué dit au peuple : Criez ; car l’Éternel vous a donné la ville. ◊ 17 Et la ville sera anathème à l’Éternel, elle et tout ce qui s’y trouve ; Rahab seule, la prostituée, vivra, elle et tous ceux qui sont chez elle dans la maison, parce qu’elle a caché les messagers que nous avions envoyés. ◊ 18 Seulement vous vous garderez de l’anathème, de peur qu’en prenant de l’anathème, vous ne vous rendiez [vous-mêmes] anathème, et que vous ne fassiez devenir anathème le camp d’Israël, et que vous ne le troubliez. ◊ 19 Et tout l’argent, et l’or, et les vases d’airain et de fer, seront saints, [consacrés] à l’Éternel : ils entreront dans le trésor de l’Éternel. ◊ 20 Et le peuple jeta des cris, et on sonna des trompettes. Et comme le peuple entendait le son des trompettes et que le peuple jetait un grand cri, la muraille tomba sous elle-même, et le peuple monta dans la ville, chacun devant soi, et ils prirent la ville. ◊ 21 Et ils détruisirent entièrement, par le tranchant de l’épée, tout ce qui était dans la ville, et homme et femme, et enfant et vieillard, les bœufs, les moutons et les ânes. ◊ 22 Et Josué dit aux deux hommes qui avaient exploré le pays : Entrez dans la maison de la prostituée, et faites-en sortir la femme et tous ceux qui sont à elle, comme vous le lui avez juré. ◊ 23 Et les jeunes hommes, les espions, entrèrent et firent sortir Rahab, et son père, et sa mère, et ses frères, et tous ceux qui étaient à elle ; ils firent sortir toutes les familles des siens, et ils les laissèrent en dehors du camp d’Israël. ◊ 24 Et ils brûlèrent par le feu la ville et tout ce qui y était ; seulement l’argent et l’or, et les vases d’airain et de fer, ils les mirent dans le trésor de la maison de l’Éternel. ◊ 25 Et Josué conserva la vie à Rahab, la prostituée, et à la maison de son père, et à tous ceux qui étaient à elle ; et elle a habité au milieu d’Israël jusqu’à ce jour, car elle avait caché les messagers que Josué avait envoyés pour explorer Jéricho.
◊ 26 Et Josué jura en ce temps-là, disant : Maudit soit devant l’Éternel l’homme qui se lèvera et bâtira cette ville de Jéricho ! Il la fondera sur son premier-né, et en posera les portes sur son plus jeune fils.
◊ 27 Et l’Éternel était avec Josué ; et sa renommée se répandit dans tout le pays.
Jean
5 ◊ 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. ◊ 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, ◊ 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. ◊ 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. ◊ 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. ◊ 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? ◊ 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. ◊ 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. ◊ 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. ◊ 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. ◊ 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. ◊ 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? ◊ 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. ◊ 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. ◊ 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. ◊ 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. ◊ 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. ◊ 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. ◊ 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. ◊ 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. ◊ 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; ◊ 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; ◊ 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ◊ 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. ◊ 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. ◊ 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; ◊ 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. ◊ 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; ◊ 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. ◊ 30 Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 31 Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ◊ 32 C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. ◊ 33 Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; ◊ 34 mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. ◊ 35 Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; ◊ 36 mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. ◊ 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; ◊ 38 et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. ◊ 39 Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : ◊ 40 — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. ◊ 41 Je ne reçois pas de gloire des hommes ; ◊ 42 mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. ◊ 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. ◊ 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? ◊ 45 Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. ◊ 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. ◊ 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?
Apocalypse
3 ◊ 1 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Sardes, écris : Voici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles :
Je connais tes œuvres, — que tu as le nom de vivre, et tu es mort. ◊ 2 Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui s’en va mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. ◊ 3 Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, je viendrai [sur toi] comme un voleur, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai sur toi. ◊ 4 Toutefois tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec moi en [vêtements] blancs, car ils en sont dignes.
◊ 5 Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
◊ 6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 7 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Philadelphie, écris : Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul n’ouvrira :
◊ 8 Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom. ◊ 9 Voici, je donne [de ceux] de la synagogue de Satan qui se disent être Juifs, — et ils ne le sont pas, mais ils mentent ; voici, je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t’ai aimé. ◊ 10 Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. ◊ 11 Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
◊ 12 Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom.
◊ 13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
◊ 14 Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu :
◊ 15 Je connais tes œuvres, — que tu n’es ni froid ni bouillant. Je voudrais que tu fusses ou froid ou bouillant ! ◊ 16 Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. ◊ 17 Parce que tu dis : Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et que tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu : ◊ 18 je te conseille d’acheter de moi de l’or passé au feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. ◊ 19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. ◊ 20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi.
◊ 21 Celui qui vaincra, — je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.
◊ 22 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.
Jean
3 ◊ 1 Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. ◊ 2 Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. ◊ 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ◊ 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? ◊ 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ◊ 6 Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. ◊ 7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. ◊ 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. ◊ 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? ◊ 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? ◊ 11 En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. ◊ 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? ◊ 13 Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. ◊ 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, ◊ 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. ◊ 17 Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. ◊ 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. ◊ 19 Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; ◊ 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; ◊ 21 mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.
◊ 22 Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. ◊ 23 Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. ◊ 24 Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. ◊ 25 Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. ◊ 26 Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. ◊ 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. ◊ 28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. ◊ 29 Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. ◊ 30 Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. ◊ 31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; ◊ 32 [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. ◊ 33 Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; ◊ 34 car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. ◊ 35 Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. ◊ 36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Apocalypse
1 ◊ 1 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt ; et il l’a signifiée, en l’envoyant par son ange, à son esclave Jean, ◊ 2 qui a rendu témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, [de] toutes [les] choses qu’il a vues.
◊ 3 Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !
◊ 4 Jean, aux sept assemblées qui sont en Asie : Grâce et paix à vous, de la part de celui qui est, et qui était, et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône, ◊ 5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; ◊ 6 — et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père ; — à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen.
◊ 7 Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen !
◊ 8 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, dit le *Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant.
◊ 9 Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu et pour le témoignage de Jésus Christ.
◊ 10 Je fus en Esprit, dans la journée dominicale, et j’ouïs derrière moi une grande voix, comme d’une trompette, ◊ 11 disant : Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept assemblées : à Éphèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée.
◊ 12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et, m’étant retourné, je vis sept lampes d’or, ◊ 13 et au milieu des [sept] lampes [quelqu’un de] semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une robe qui allait jusqu’aux pieds, et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or. ◊ 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; et ses yeux, comme une flamme de feu ; ◊ 15 et ses pieds, semblables à de l’airain brillant, comme embrasés dans une fournaise ; et sa voix, comme une voix de grandes eaux ; ◊ 16 — et il avait dans sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ; — et son visage, comme le soleil [quand il] luit dans sa force.
◊ 17 Et, lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort ; et il mit sa droite sur moi, disant : Ne crains point ; moi, je suis le premier et le dernier, ◊ 18 et le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. ◊ 19 Écris donc les choses que tu as vues, et les choses qui sont, et les choses qui doivent arriver après celles-ci. ◊ 20 Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et les sept lampes d’or : les sept étoiles sont [les] anges des sept assemblées, et les sept lampes sont sept assemblées.
Jean
6 ◊ 1 Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. ◊ 2 Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. ◊ 3 Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. ◊ 4 Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. ◊ 5 Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ◊ 6 Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. ◊ 7 Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. ◊ 8 L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : ◊ 9 Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? ◊ 10 Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. ◊ 11 Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. ◊ 12 Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. ◊ 13 Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. ◊ 14 Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. ◊ 15 Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.
◊ 16 Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. ◊ 17 Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. ◊ 18 Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. ◊ 19 Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. ◊ 20 Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. ◊ 21 Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.
◊ 22 Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls ◊ 23 (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; ◊ 24 — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. ◊ 25 Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? ◊ 26 Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. ◊ 27 Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. ◊ 28 Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? ◊ 29 Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. ◊ 30 Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? ◊ 31 Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». ◊ 32 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. ◊ 33 Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. ◊ 34 Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. ◊ 35 Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. ◊ 36 Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas. ◊ 37 Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ; ◊ 38 car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ◊ 39 Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. ◊ 40 Car c’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 41 Les Juifs donc murmuraient contre lui, parce qu’il avait dit : Moi, je suis le pain descendu du ciel ; ◊ 42 et ils disaient : N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère ? Comment donc celui-ci dit-il : Je suis descendu du ciel ? ◊ 43 Jésus donc répondit et leur dit : Ne murmurez pas entre vous. ◊ 44 Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 45 Il est écrit dans les prophètes : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ». Quiconque a entendu le Père et a appris [de lui], vient à moi. ◊ 46 Non pas que quelqu’un ait vu le Père, sinon celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père. ◊ 47 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit [en moi], a la vie éternelle. ◊ 48 Moi, je suis le pain de vie. ◊ 49 Vos pères ont mangé la manne au désert, et sont morts ; ◊ 50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. ◊ 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. ◊ 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ◊ 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. ◊ 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ◊ 55 Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. ◊ 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. ◊ 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. ◊ 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. ◊ 59 Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
◊ 60 Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? ◊ 61 Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? ◊ 62 Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? ◊ 63 C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; ◊ 64 mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. ◊ 65 Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. ◊ 66 Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. ◊ 67 Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ◊ 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; ◊ 69 et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. ◊ 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? ◊ 71 Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.
Éphésiens
2 ◊ 1 — et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, ◊ 2 (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; ◊ 3 parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. ◊ 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) ◊ 5 alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce), ◊ 6 et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus, ◊ 7 afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus. ◊ 8 Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ◊ 9 non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; ◊ 10 car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.
◊ 11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, ◊ 12 vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde. ◊ 13 Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. ◊ 14 Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, ◊ 15 ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; ◊ 16 et qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. ◊ 17 Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paix à ceux qui étaient près ; ◊ 18 car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. ◊ 19 Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ◊ 20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, ◊ 21 en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; ◊ 22 en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.
2 Corinthiens
6 ◊ 1 Or, travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez pas reçu la grâce de Dieu en vain ; ◊ 2 (car il dit : « Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru ». Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut) ◊ 3 — ne donnant aucun scandale en rien, afin que le service ne soit pas blâmé, ◊ 4 mais en toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, ◊ 5 sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, ◊ 6 par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, ◊ 7 par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche, ◊ 8 dans la gloire et dans l’ignominie, dans la mauvaise et dans la bonne renommée ; comme séducteurs, et véritables ; ◊ 9 comme inconnus, et bien connus ; comme mourants, et voici, nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; ◊ 10 comme attristés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant toutes choses.
◊ 11 Notre bouche est ouverte pour vous, ô Corinthiens ! notre cœur s’est élargi : ◊ 12 vous n’êtes pas à l’étroit en nous, mais vous êtes à l’étroit dans vos entrailles ; ◊ 13 et, en juste récompense, (je [vous] parle comme à mes enfants,) élargissez-vous, vous aussi. ◊ 14 Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? ◊ 15 et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? ◊ 16 et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : « J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple ». ◊ 17 « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le *Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » ; ◊ 18 « et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le *Seigneur, [le] Tout-puissant ».